Francis I of France

My edition of the letters of Francis I is now complete and available on the website Cour.de-France. I have placed the Introduction here in order to act as a pointer to the letters. This project has taken about ten years from when I started it and, though I have found about 5000 letters. I am sure there are others that are still undiscovered. I have invited colleagues and researchers who are interested to send me copies of or links to any letters that I have omitted or for which I was unable to find the full text. Any information on persons mentioned in the notes is also welcome.
Mon édition des lettres de François Ier est désormais complète et disponible sur le site Cour.de-France. J'ai placé l'introduction ici afin de signaler cette publication. C’est maintenant environ dix ans depuis le commencement de mes recherches sur ce projet et, bien que j'ai trouvé environ 5 000 lettres, je suis sûr qu'il y en a d'autres qui n'ont pas encore été découvertes. J'ai invité les collègues et chercheurs intéressés à m'envoyer des copies ou des liens vers les lettres que j'ai omises ou dont je n'ai pas pu trouver le texte intégral. Toute information sur les personnes mentionnées dans les notes est également bienvenue.

Guillaume du Bellay, seigneur de Langey, was, alongside his brother cardinal Jean du Bellay, one of the key figures in the handling of Anglo-French relations in the 1520s and 1530s. He was charged in particular with the maintenance of the 'perpetual alliance' in a difficult period after the Peace of Cambrai and during the upheavals stemming from Henry VIII's determination to marry Anne Boleyn.

Dans ses Ogdoades, l’historien Guillaume Du Bellay, sieur de Langey, propose une réflexion sur la narration historique et son amplification par les “causes” et “conseils”, qui rapproche l’histoire de l’hypodiègèsis ou “narration subsidiaire” décrite par les traités. Mais il insère aussi dans son récit des discours, y compris les siens dans lesquels la narratio, instrumentalisée, relève d’un art politique de la ruse. Narrations oratoires et narration historique se font ainsi écho.

Guillaume Budé (1467-1540) avait passé la soixantaine lorsqu'il fit paraître à Paris, en 1529, ses Commentarii linguae Graecae. Ouvrage majeur dans la bibliographie budéenne, les Commentaires de la langue grecque ont été d'un abord difficile dès l'époque même de leur parution. Entreprenant dès 1522 la rédaction d'un dictionnaire grec, Budé accumule une multitude d'informations de toute nature, qui en viennent à former un ouvrage protéiforme où il était bien difficile, jusqu'à maintenant, de se retrouver. La remarquable étude que fait ici paraître Luigi-Alberto Sanchi se signale par l'ampleur de la documentation rassemblée et la somme des informations nouvelles qu'elle apporte. Après avoir rappelé l'état des études grecques en France au début du XVI e siècle et avoir évoqué la formation de Budé en tant qu'helléniste (Chap. 1), l'auteur situe l'ouvrage dans le contexte intellectuel du temps : la Préface des Commentaires s'inscrit en effet dans l'histoire de la lente gestation du Collège des Lecteurs royaux, projeté par François I er , dédicataire de l'oeuvre de Budé (Chap. 2). Le chapitre troisième aborde la genèse de l'oeuvre elle-même, tant en ce qui concerne l'élaboration de la première édition de 1529, dont la correspondance de Budé avec Érasme nous permet de suivre le déroulement, mais aussi celle l'édition posthume de 1548, dont la réalisation peut être reconstituée grâce à un exemplaire de la première édition annoté par Budé lui-même. Le chapitre suivant étudie plus spécialement l'organisation interne de l'oeuvre, structurée en trois parties principales. Texte discontinu par essence, comme tout ouvrage lexicographique, les Commentaires sont aussi le lieu de digressions nombreuses portant sur des points de grammaire, de rhétorique, de stylistique, de philosophie, de théologie, etc. qui font l'objet d'une étude spécifique (Chap. 5). Le chapitre sixième aborde le problème des sources auxquelles a puisé Budé pour constituer son opus magnum. Cet inventaire permet à L.-A. Sanchi de reconstituer en partie la bibliothèque de l'humaniste. La façon dont se présente la première édition de 1529 permet aussi de retrouver les méthodes de travail de Budé, constituant d'un côté des fiches de lecture (schedae), dont l'ouvrage est en quelque sorte une mise en forme, et annotant par ailleurs divers exemplaires lui ayant appartenu. Exceptionnels sont les sept carnets de travail de Budé, conservé à Genève, et qui permettent aussi à l'auteur de monter le savant lexicographe à l'oeuvre, constituant ses excerpta d'auteurs anciens (Chap. 7). Cette première partie de l'étude de L.-A. Sanchi, déjà dense, n'en est que la partie émergée : après la bibliographie se succèdent en effet dix index. Le premier, extrêmement précieux, donne une analyse détaillée du contenu des Commentaires en identifiant les thèmes lexicaux traités ; viennent ensuite les auteurs grecs cités, l'ensemble des auteurs mentionnés, puis un groupement des auteurs grecs par genre littéraire. Sont ensuite données le texte grec de la Préface et celui de la Postface des Commentaires, suivis de leur traduction française. Est ensuite fourni un index des digressions par genre, une liste des corrections de textes proposées par Budé, et enfin une correspondance entre les pages de l'édition de 1525 et celle de 1548. L'ouvrage se clôt sur des reproductions des notes manuscrites de Budé et sur un index nominum général. Le lecteur sera sans aucun doute impressionné par l'érudition et la haute teneur intellectuelle de cette monographie, d'une lecture à la fois agréable et stimulante, et qui constitue un instrument de travail désormais indispensable pour tous ceux qui s'intéressent peu ou prou à l'Humanisme, à la Renaissance française, à Budé ou aux études grecques. Lectures recommandées en rapport avec l'ouvrage :

La musicologie peut-elle contribuer à une histoire des « paysages sonores » de la fin du Moyen-Âge à la Renaissance ? La question peut paraître saugrenue tant il est évident que la musique est affaire de sons. Mais précisément, elle est tellement affaire de sons que la musicologie entretient avec la notion de paysage sonore des rapports délicats. Certes, les chansons sont bien, comme les cris et les jurons, des phénomènes sonores qui participent du « paysage sonore » de leur temps. Ça n'est toutefois pas ainsi, comme un objet sonore parmi d'autres, que la musicologie aborde, depuis ses débuts, l'art musical. Il n'est précisément pas, pour elle, un phénomène sonore comme un autre, mais un système cohérent, organisé et autonome, un monde en soi, constitué de créations sans cesse renouvelées et-même si l'analogie est discutable sans fin-une forme de langage. Dans la littérature musicologique sur les anciens répertoires occidentaux, l'irruption du terme de Soundscape forgé par R. Murray Schaeffer date du court chapitre introductif du livre de R. Strohm sur Bruges paru en 1985, intitulé « Townscape-Soundscape » (Paysage urbain-Paysage sonore 1). Il y a là un notable effort de contextualisation de l'objet musical dans l'univers élargi du son. Mais aussi vivante que soit cette évocation socio-acoustique de la manière dont la musique s'inscrit dans le continuum des sons de son époque, elle demeure un portail introductif : si le reste du livre brosse un riche tableau des pratiques sociales de la musique dans une ville de la fin du Moyen Âge, l'examen des répertoires qui peuvent lui être associés demeure son objet central. Depuis Strohm, les promoteurs d'une musicologie urbaine cherchent (avec d'autres) à approfondir ces questions en invitant à élargir la focalisation de la musicologie sur les oeuvres conservées et l'histoire du langage ou des styles. Pour autant, si l'examen du rapport entre la musique et le paysage sonore consiste à recenser et replacer dans leur contexte les musiques que les femmes et hommes d'une époque 4 À la toute fin du siècle, un témoin du couronnement d'Henri IV évoque avec une attention particulière pour la musique ce concert de cris, chants, sonneries et salves de canons qui s'élève à la fin de la messe : Cependant, fut chanté en musique ce bon et très-excellent cantique Te Deum laudamus d'une telle harmonie, que les grands et petits pleuroient tous de joye, continuant, de mesme voix, à crier : « Vive le roy ! vive le roy ! vive le roy ! » […] Ladite messe finie, fut chanté mélodieusement en musique « Vive le roy », et largesse faicte de grande somme d'argent, qui fut jettée dedans ladite église, avec un applaudissement du peuple. Et, de là, Sa Majesté, accompagnée de cinq à six cents seigneurs et gentilshommes de ses gardes, Suisses, Écossois et François, officiers de la prévosté de son hôtel, fut reconduite, le tambour battant, trompette sonnant, et artillerie jouant de dessus les murailles et boulevarts de la ville, jusques à son logis, avec continuel cri du peuple, disant : « Vive le roy ! vive le roy ! » 9 Amours me trocte par la pance Comme regnart aprez poulliette Et se n'i a denier en France De quoy festier ces fillettes Fors ung billart a deux billettez Et les fers de mez esguillettez Qui sonne cler comme trompette : « Dedens ! A l'assault ! Picquez le courtault Devant et derriere Le courtault est mort Non est, mais il dort. Dedens ! Tost a l'estandart ! Picqués le cheval Laschez tost l'escu Jouez du testu Nous perdons no painnez Les granges sont plainne Hola ho ! Sonnez trompettes et clairons, Espinettez, sonnés bedons Car le courtault est mort. » Ainsi va le jeu d'amourettez. Braconnier revisite ici le lieu commun courtois de la conquête ou guerre amoureuse en lui rendant sa dimension la plus terre-à-terre et en forgeant au passage plusieurs effets d'imitation musicale des cris et appels de champs de bataille qui feront la gloire de Janequin quelques années plus tard 49. Une autre chanson française diffusée alors à Florence offre un antécédent aux onomatopées militaires de Janequin : la chanson Tambour, tambour, dont l'imitation de roulements de tambour dérive également vers la dimension sexuelle, en l'occurrence, l'évocation de la prostitution : « Tambur, tambur, tamburelaridon, tamburelaridene, tamburelaridon./ Le roy a fet crier / Par villes et fabors / Que le joyeulx mestier / Soet mantenu tousjors. / Tambur, etc. » 50 .

A detailed theoretical reconstruction of Leonardo’s journey from Rome to the court of Francis I based on a study of postal routes and waystations, Leonardo’s own annotations and contemporary documents. The author posits that Leonardo and his pupils travelled under the protection of Antonio Maria Pallavicini, the French ambassador to the Holy See, who was entrusted with this task by King Francis I in a letter dated 14 March 1516, left Rome on 12 August and arrived in Amboise on 29 October of that year.

Saint Louis’ failed crusade to Egypt has epitomized for centuries the
high risks of conquering Egypt. Leibniz’s suggestion to the Sun King to conquer
Egypt went unheeded. The key strategic value of Egypt for French interests re-
emerged in the course of the XVIII Century in several policy papers ignored by
French diplomacy, which kept to the alliance with the Ottoman Empire. Only after
the Revolution, the business interests of a merchant, the new colonial policy of a
Foreign Minister and the ambition of a young General combined into launching
the Egyptian expedition.

en 2019, a donné lieu à de nombreuses publications concernant les liens entre l'un et l'autre, apportant parfois des avancées réelles. Nous souhaitons ici revenir sur certaines sources documentaires qui nécessitent une nouvelle analyse critique, à la lumière de ces travaux universitaires récents. Cela nous amènera à réviser plusieurs hypothèses, parfois même en écarter, tout en soumettant de nouvelles pistes de réflexion. Celles-ci s'inscrivent dans le cadre de nos propres recherches sur l'herméneutique du château de Chambord, débutées en 2007. La question de la genèse de Chambord amène nécessairement celle de l'influence de Léonard de Vinci, dont il est admis aujourd'hui qu'il en fut l'un des concepteurs : Chambord fut projeté en 1518 par trois personnes : Dominique de Cortone (…), Léonard de Vinci (…), et enfin le jeune roi lui-même… 1 Léonard, Dominique et Sourdeau n'ont pu contribuer à un projet d'une telle ambition que grâce à un metteur en scène [le roi] 2 Chambord serait donc le résultat d'un projet commun entre François I er-dont les compétences personnelles et l'attrait soutenu pour l'architecture sont maintenant bien connues-Léonard de Vinci, présent en val de Loire d'octobre 1516 à mai 1519, Dominique de Cortone, menuisier du roi depuis Charles VIII et valet de chambre de la reine, et Jacques Sourdeau, maître des oeuvres du comté de Blois pour la reine-comtesse, et alors conducteur de la maçonnerie du château de Blois. Avant toute chose, rappelons qu'au Moyen âge et encore au début de la Renaissance, en France, la conception et les plans de bâtiments étaient généralement le fait de gens de métier, maîtres maçons, maîtres charpentiers, voire maîtres menuisiers 3 , et la notion d'architecte, au sens moderne, n'existait pas encore. L'élaboration du projet chambourdin relevait donc, a priori, des compétences de l'appareilleur

This article aims to study how religious conflicts affected the development of French humanism during the reign of Francis I (1515-1547), building upon Erika Rummel’s concept of “confessionalization of humanism”. The tragic lives of Louis de Berquin and Étienne Dolet serve as extreme examples of humanists struck by the agonistic atmosphere of the times, but also of the typical humanistic “habits of thought” with which humanists faced repression, censorship, or intimidation. Other cases, such as those of Jacques Lefèvre d’Étaples, Nicolas Cop, Bonaventure Des Périers, or Clément Marot, also offer evidence that humanists were primarily inclined, between the 1520s and the 1540s, to dissimulate heterodoxy simply through anonymity or self-censorship. Nevertheless, a glance into the generations which blossomed after 1550 shows a clearer presence of sceptical argumentation, irenic accommodation, and religious dissimulation.

In questo articolo si considera il concetto della morte e della sua rappresentazione nell'opera di Dante Alighieri, ampliando l'oggetto di studio anche ad altri autori successivi. La prospettiva scelta è quella della teoria dell'Immaginario, che permette di elaborare interessanti collegamenti fra i testi e le rappresentazioni iconografiche, con i relativi antecedenti letterari, prodotto tutto ciò da un Immaginario antropologico e da proiezioni psicologiche determinate. Inoltre, proviamo a raffrontare alcuni testi del Trecento con altre opere europee medioevali, per completare la struttura dell'Immaginario coevo agli autori presi in considerazione.

Hasta la fecha apenas ha sido estudiada en su conjunto la recepción francesa de los Triumphi de Petrarca a comienzos del siglo xvi, en tiempos de Luis XII y Francisco I. Consta de no menos de cinco traducciones. Después de recordar la «prehistoria» del siglo xv francés, se recogen en la medida de lo posible los datos relativos a dichas cinco traducciones, en prosa o en verso, para permitir una futura comparación con la traducción de los Triumphi al español por Antonio de Obregón (1512). Algunas de ellas traducen o se inspiran parcialmente en el comento de Bernardo Ilicino (1475). Pese a que solo una haya sido impresa, en un formato mucho menos prestigioso que la de Obregón, algunas de ellas ocuparon un lugar destacado en las bibliotecas regias y aristocráticas, con manuscritos que constituyen una de las cumbres del arte de la miniatura francesa de entonces.

Charles V’s conquest of Tunis in 1535 remains one of the best known incidents of his reign. It played a key role in the projection of a positive image of the emperor as an idealistic crusader. The propaganda has obscured how the event was understood at the time. This article examines the tactics used to control and manipulate information, both on the part of the emperor and, in particular, by the French and English courts. It traces the strategy of secrecy and misinformation used by the imperial chancelry during the preparations for the campaign, and the emperor’s extraordinary efforts to control information in 1535. Why this failed and how the French and English courts responded to these events takes up much of this study, which sets out the varied tactics used by these Christian monarchs to deprive the emperor of publicity. A fascinating example of how news manipulation and falsification as well as propaganda shaped world politics then as much as they do now

espanolLa autotraduccion de la "Apologia" revela una nueva faceta del quehacer traductor de Alonso de Cartagena: la divulgacion de conceptos teologicos. En el marco de un 'modus operandi' guiado por el principio de literalidad, pero apegado al genio de la lengua castellana y reacio al cultismo, al autor se vale de diversos procedimientos: hendiadis, expansion sintagmatica y reescritura, logrando asi una admirable altura teologica. EnglishThe self-translation of the "Apologia" reveals a new side of Cartagena s translations: the spreading of theological concepts. As part of a modus operandi guided by the principle of literalness, but attached to the genius of the Spanish language and reluctant to cultism, the author uses different methods for his purpose, including hendiadys, phrase expansion and rewriting. He achieves an admirable theological level.

This paper was first given at the Colloque «François Ier, roi de guerre, roi de paix» at Tours in June 2015. It was originally intended to publish the proceedings but, since this never happened, I have decided to make it available more widely. It concerns essentially the evidence for the king’s thinking on war and strategy that can be distilled from a close examination of his correspondence and that of his advisers. At the time the paper was given, I was beginning a project to assemble the texts of the king’s letters as a result of a paper I published in French History in 2015 as part of the celebrations of the 500th anniversary of the king’s accession. As this project is nearing its completion with the establishment of the texts of roughly 5000 letters, I thought it appropriate to publish this study.

The Italian humanist Enea Silvio Piccolomini wrote abundantly about Europe and is often viewed as a pioneer of European thought. Works previous to the treatise De Europa leave no doubt that the author pondered the subject long since. The treatise De Europa, however, has the advantage of dealing with Europe from multiple dimensions. Though the work can provide matter to make the case for an identity of Europe, Piccolomini portrays a block full of tensions and conflicts, where national languages and national identities begin to emerge. It is the historical circumstance of a Turkish threat to Europe that makes the appeal to a European identity more compelling. Still the case for European identity in Piccolomini is hardly more than an emotional response to the historical moment.

In questo articolo si considera il concetto della morte e della sua rappresentazione nell'opera di Dante Alighieri, ampliando l'oggetto di studio anche ad altri autori successivi. La prospettiva scelta è quella della teoria dell'Immaginario, che permette di elaborare interessanti collegamenti fra i testi e le rappresentazioni iconografiche, con i relativi antecedenti letterari, prodotto tutto ciò da un Immaginario antropologico e da proiezioni psicologiche determinate. Inoltre, proviamo a raffrontare alcuni testi del Trecento con altre opere europee medioevali, per completare la struttura dell'Immaginario coevo agli autori presi in considerazione.

Petrarch's Two Gardens is a collection of four essays about medieval-Renaissance gardens described in early modern texts and still present in vestigial forms today in Italy and France. Drawing from the fields of art history, architecture, literary studies, and landscape studies, Tronzo analyzes four gardens-the Zisa and Cuba palaces and grounds in Palermo, Petrarch's gardens in Vaucluse, the park at Hesdin, and the Cortile delle Statue in Romeas what he terms "critical spaces of change" (2). He approaches each garden as a "staging of motion" (5), as the site is inherently connected to movement, challenging the conception of gardens as static spaces. By figuratively excavating and reconstructing these four sites, Tronzo presents each garden as an experimental space for simultaneously acknowledging and critiquing new cultural, political, and social movements. The prologue begins by situating the Garden of Eden as an original locus of change, the transgression of Adam and Eve marking mankind's transition from one phase of existence to another and opening up a new world beyond the garden. Consequently, Eden itself is transformed into a static receptacle of symbols and allegory. Tronzo concludes his prologue by comparing this static Eden to the dynamism of Petrarch's two gardens in Vaucluse. Petrarch's gardens represent the exact opposite of Eden, since the poet's entrance into his gardens-human agency entering, not exiting, nature-led to a new, imaginary space that would become the subject matter of his writings. Chapter 1 brings us to Palermo, Sicily, where Tronzo describes his visit to two examples of designed landscapes from the twelfth century-the Zisa and the Cuba. Literary scholars will, perhaps, recognize these two sites as the settings of two famous pieces of literature-Giovanni Boccaccio's Decameron 5.6 and Leandro Alberti's Descrittione di tutta Italiaboth mentioned in passing in the chapter. Tronzo shows how the Zisa and Cuba were an attempt by the Norman monarchy to increase their status in the eyes of the city of Palermo, thus forging a link between power and polis. Tronzo argues that these sites be viewed as performative exhortations, rather than static figurations, much as he reads the images on the ceiling of the Cappella Palatina later in the chapter. Chapter 2 embarks from Tronzo's close reading of a much-discussed marginal sketch by Petrarch on his copy of Pliny's Historia Naturalis: the image of a heron carrying a fish in its mouth, near a river at the foot of a hillside town, with an inscription that reads "transalpina solitudo mea iocundissima"-a reference to Petrarch's beloved Vaucluse. Tronzo reads the landscape and inscription as symbolic of Petrarch's "poetic presence" (81) and contextualizes the drawing within some of the poet's greatest works (the Latin letter collection titled Familiares, the vernacular poetry of the Rerum vulgarium fragmenta, the treatise De vita solitaria). Tronzo finds that Petrarch's relationship to the landscape is as intimate and self-referential as it is outward turning. The chapter closes with a lengthy comparative analysis between Ambrogio Lorenzetti's fresco Allegory of Good and Bad Government (1338-39) in the Sala dei Nove in the Palazzo Pubblico in Siena and the miniatures of the French Gothic manuscript, the Très riches heures du Duc de Berry, an early fifteenth-century calendar sequence by the Limbourg brothers. A comparison of the figures of harvesters in a detail from Good Government in Lorenzetti's countryside and those in the Très riches heures shows that the harvester is emblematic of a well-governed state. What links the harvester to the previous discussion of Petrarch's landscapes is the figuration of work and the concept of the landscape as a form of motion. Chapter 3 turns to mechanical motion, where the automata and simulacra throughout the park at Hesdin in Artois are reevaluated as physically engaging to visitors rather than as

« Les métamorphoses de Louise de Savoie
dans les œuvres de François de Moulins de Rochefort et Jean Thenaud »
Par Yann VADNAIS

À titre de précepteur de ses enfants, Louise de Savoie commanda plusieurs ouvrages au chanoine François de Moulins de Rochefort, bien que lui et son collaborateur Jean Thenaud lui offrirent souvent de leur propre chef des ouvrages révélateurs. Dans cette abondante littérature manuscrite qui n’était pas destinée à la publication, Louise est représentée en veuve, dévote ou protectrice du Dauphin. Son iconographie l’associe à divers symboles (compas, aile, gouvernail) et la transfigure avec ses deux enfants en « Trinité d’Amboise ». Rochefort et Thenaud surenchérissent cette image jusqu’à la mystification, et l’illustrent sous la forme du triple-cœur de Concorde. Au plan narratif, plusieurs allégories leur servent à idéaliser leur maîtresse : Léto avec ses jumeaux, Prudence, mère de Romulus, etc. Dans le Triumphe des Vertuz, Thenaud personnifie Louise en une nymphe qui guide le pèlerin-narrateur ; elle lui adresse un long discours sur la félicité. Souvent célébrée ou remerciée à titre de mécène, il est rare cependant que des paroles lui reviennent en propre, si ce n’est dans le Commentaire sur le psaume 26, où Rochefort la fait intervenir dans une scène mystique avec son fils le roi très-chrétien.

La ventriloquie de Louise de Savoie dans les œuvres de ses protégés permet de nous questionner sur les conditions de composition de cette littérature aristocratique à l’usage privée, qui dépeignait l’actualité et l’imaginaire de la famille royale et son entourage. Quelles intentions motivaient ces œuvres de commandite à l’auditoire si étroit ? Quelles étaient les attentes de Louise face à ces représentations d’elle-même et de ses proches ? Les manuscrits inédits que nous aborderons donnent accès à l’espace intime où était vécue cette littérature d’opulence et de circonstance, et nous renseignent sur la relation de confiance entre Louise et le duo Rochefort-Thenaud.

Cet article etudre la traduction du Truandfo de la Muerte de Pétrarque, rédigée par Juan de Coloma et publiée au Cancionero general de obras nuevas nunca hasta aora impresas Bassi por ell arte española como por la Toscana (Zaragoza, 1554) dans l’ensemble de l’accuel hispanique de,s’Trionfi de Pétrarque (siècles XVe et XVIe). On établit une comparaison entre les caractéristiques de cette traduction castillane et celles amérieures, dues à Obregon (1512) et à Alvar Gómez (?), en ce qui concerne l’original italien. Dans l’article est évalueé aussi la traduction de Coloma à l¡époque de l’Humanisme et leur signification à l’occasion des changements poétiques entre la tradition de la chanson médiéval castillane et l’italianisante de la Renaissance.

Ami et compagnon d’armes de François Ier, le maréchal de Florange est aussi l’auteur de La vie du jeune adventureux, ouvrage plus connu sous le titre de Mémoires, où il raconte ses faits d’armes et ceux de ses maîtres en se désignant comme « l’Adventureux ». Au cœur de l’ouvrage, l’idée d’aventure se caractérise par le goût et la quête du risque, définissant l’ethos d’un jeune audacieux qui conforme sa vie à l’idéologie chevaleresque et son récit à l’art romanesque. Mais l’aventure dit aussi le plaisir éprouvé au « jeu » de la guerre, au mépris ou en dépit de sa cruauté, et le frisson parfois macabre des découvertes qui ponctuent le récit du héros, entre fascination, admiration et émotion esthétique. Elle doit se comprendre enfin en relation avec l’art de la guerre qu’élabore Florange, au fil des aventures et mésaventures royales en Italie – au premier chef la bataille de Pavie, point d’orgue de l’œuvre qui, en révélant à la fois l’héroïsme du roi et les défaillances de sa prudence, met en valeur la relation privilégiée qu’il entretient avec le mémorialiste.

Italian Sculpture and Sculptors at the French Court, between Charles VIII and François I Premise This paper synthesizes in a very abbreviated form the results of my fellowships at the Italian Academy of the Columbia University but also the achievements of my work during these last five years in the context of a national project (Prin) followed by the Università degli Studi of Perugia (2006Perugia ( -2008) ) and of a collaboration with Dr. Flaminia Bardati. This last partnership brought to a first contribution about the activity of Girolamo Paciarotto and the Giusti brothers presented at the international meeting "Sculpture française du XVIe siècle" held at the INHA, Paris, and at the Conseil général de l'Aube, Troyes from 1 st to 3 rd October 2009. A more extended study about the same group of artists, co-signed with Flaminia Bardati, will be published in "Studiolo", the review of the Academie de France in Rome (Villa Medici). The subject of my project is the activity of Italian sculptors in France during the reigns of Charles VIII (1484-1498), of Louis XII (1498-1515) and part of that of Francis I, from his ascent to the throne in 1515 to 1525, the date of the Battle of Pavia and of the definitive loss of Italian possessions for the French Crown. In this paper I intend to outline the context of my research, to present the most important tools of historical criticism I have availed myself and to indicate the type of analysis I have privileged in the past two years, since that is I begun working on this topic. These more general considerations on context and method are conceived as a necessary premise to the discussion of a case study: the achievement of the tomb of the Dukes of Orléans, the main argument of my lecture. I'm convinced indeed that such a commission exemplifies best the complex cultural mechanisms of relations between French patrons and Italian artists around the turn of the 16 th century. In view of the need to provide such preliminary remarks to my specific argument, I have decided to divide this paper in four sections: In the first section I'll introduce a note on criticism and scholarly literature. In particular I shall like to discuss two complex models of analysis relevant to my argument. First there is the problem of periodization of the history of French society between Middle Ages and Renaissance. And this

espanolIn questo articolo si considera il concetto della morte e della sua rappresentazione nell�opera di Dante Alighieri, ampliando l�oggetto di studio anche ad altri autori successivi. La prospettiva scelta e quella della teoria dell�Immaginario, che permette di elaborare interessanti collegamenti fra i testi e le rappresentazioni iconografiche, con i relativi antecedenti letterari, prodotto tutto cio da un Immaginario antropologico e da proiezioni psicologiche determinate. Inoltre, proviamo a raffrontare alcuni testi del Trecento con altre opere europee medioevali, per completare la struttura dell�Immaginario coevo agli autori presi in considerazione. EnglishThis article considers the concept of Death and its representation in Dante Alighieri�s work, as well as the evolution of these themes in other subsequent authors. Our perspective is the Theory of Imagery that will allow us to draw connections between literary works and the corresponding iconographic representations, its lite...

Selon les lieux et les periodes, les activites qu'une societe remunere et la maniere dont elle le fait varient considerablement. L'origine du verbe « professionnaliser » temoigne de cette fluctuation. La premiere occurrence francaise de ce verbe anglais, qui designe l'action de « donner (a une activite) le caractere d'une profession », est datee de 1898 par le dictionnaire Robert, qui delimite clairement le contexte de son apparition : le sport. Si le terme est recent, la professionnalisation du sport s'inscrit dans la longue histoire occidentale de la structuration economique d'une civilisation des « loisirs ». Dans les milieux musicaux, une etape decisive de cette histoire se deroula dans les annees 1450-1550. Cette periode ne fut certes pas la premiere a remunerer des « services musicaux ». Sans remonter a l'Antiquite, a ses histrions ou a ses concours de virtuoses, les confreries de menetriers organisees des le XIIIe siecle et bien documentees a parti...

La musicologie peut-elle contribuer à une histoire des « paysages sonores » de la fin du Moyen-Âge à la Renaissance ? La question peut paraître saugrenue tant il est évident que la musique est affaire de sons. Mais précisément, elle est tellement affaire de sons que la musicologie entretient avec la notion de paysage sonore des rapports délicats. Certes, les chansons sont bien, comme les cris et les jurons, des phénomènes sonores qui participent du « paysage sonore » de leur temps. Ça n'est toutefois pas ainsi, comme un objet sonore parmi d'autres, que la musicologie aborde, depuis ses débuts, l'art musical. Il n'est précisément pas, pour elle, un phénomène sonore comme un autre, mais un système cohérent, organisé et autonome, un monde en soi, constitué de créations sans cesse renouvelées et-même si l'analogie est discutable sans fin-une forme de langage. Dans la littérature musicologique sur les anciens répertoires occidentaux, l'irruption du terme de Soundscape forgé par R. Murray Schaeffer date du court chapitre introductif du livre de R. Strohm sur Bruges paru en 1985, intitulé « Townscape-Soundscape » (Paysage urbain-Paysage sonore 1). Il y a là un notable effort de contextualisation de l'objet musical dans l'univers élargi du son. Mais aussi vivante que soit cette évocation socio-acoustique de la manière dont la musique s'inscrit dans le continuum des sons de son époque, elle demeure un portail introductif : si le reste du livre brosse un riche tableau des pratiques sociales de la musique dans une ville de la fin du Moyen Âge, l'examen des répertoires qui peuvent lui être associés demeure son objet central. Depuis Strohm, les promoteurs d'une musicologie urbaine cherchent (avec d'autres) à approfondir ces questions en invitant à élargir la focalisation de la musicologie sur les oeuvres conservées et l'histoire du langage ou des styles. Pour autant, si l'examen du rapport entre la musique et le paysage sonore consiste à recenser et replacer dans leur contexte les musiques que les femmes et hommes d'une époque 4 À la toute fin du siècle, un témoin du couronnement d'Henri IV évoque avec une attention particulière pour la musique ce concert de cris, chants, sonneries et salves de canons qui s'élève à la fin de la messe : Cependant, fut chanté en musique ce bon et très-excellent cantique Te Deum laudamus d'une telle harmonie, que les grands et petits pleuroient tous de joye, continuant, de mesme voix, à crier : « Vive le roy ! vive le roy ! vive le roy ! » […] Ladite messe finie, fut chanté mélodieusement en musique « Vive le roy », et largesse faicte de grande somme d'argent, qui fut jettée dedans ladite église, avec un applaudissement du peuple. Et, de là, Sa Majesté, accompagnée de cinq à six cents seigneurs et gentilshommes de ses gardes, Suisses, Écossois et François, officiers de la prévosté de son hôtel, fut reconduite, le tambour battant, trompette sonnant, et artillerie jouant de dessus les murailles et boulevarts de la ville, jusques à son logis, avec continuel cri du peuple, disant : « Vive le roy ! vive le roy ! » 9 Amours me trocte par la pance Comme regnart aprez poulliette Et se n'i a denier en France De quoy festier ces fillettes Fors ung billart a deux billettez Et les fers de mez esguillettez Qui sonne cler comme trompette : « Dedens ! A l'assault ! Picquez le courtault Devant et derriere Le courtault est mort Non est, mais il dort. Dedens ! Tost a l'estandart ! Picqués le cheval Laschez tost l'escu Jouez du testu Nous perdons no painnez Les granges sont plainne Hola ho ! Sonnez trompettes et clairons, Espinettez, sonnés bedons Car le courtault est mort. » Ainsi va le jeu d'amourettez. Braconnier revisite ici le lieu commun courtois de la conquête ou guerre amoureuse en lui rendant sa dimension la plus terre-à-terre et en forgeant au passage plusieurs effets d'imitation musicale des cris et appels de champs de bataille qui feront la gloire de Janequin quelques années plus tard 49. Une autre chanson française diffusée alors à Florence offre un antécédent aux onomatopées militaires de Janequin : la chanson Tambour, tambour, dont l'imitation de roulements de tambour dérive également vers la dimension sexuelle, en l'occurrence, l'évocation de la prostitution : « Tambur, tambur, tamburelaridon, tamburelaridene, tamburelaridon./ Le roy a fet crier / Par villes et fabors / Que le joyeulx mestier / Soet mantenu tousjors. / Tambur, etc. » 50 .

Resumo: Este artigo trata da terceira embaixada do Reino de Onim ao Brasil (c. 1822-25). Enviada pelo rei Ajan e chefiada pelo Tenente Coronel Manoel Alves Lima, essa embaixada foi a última missão diplomática de um monarca africano em solo brasileiro. Ela foi ainda a única das embaixadas africanas enviadas no século XIX que obteve permissão para completar a sua missão, seguindo para o Rio de Janeiro ao encontro do imperador D. Pedro I, a quem Manoel Alves Lima apresentou o reconhecimento da independência do Império em nome de Ajan e de outros soberanos do "Continente Negro". À luz de uma documentação diplomática pouco difundida e, portanto, ainda inédita, este artigo busca reconstruir a história dessa embaixada e, por meio desta, adensar a compreensão do quadro histórico das relações africano-brasileiras. Palavras-chave: Diplomacia. Independência. África. Brasil. Onim.

The Hunt with Claude depicts a hunting scene between Louis XII, King of France and his daughter Claude, future wife of Francis I of France. Set in Blois in 1511, The Hunt with Claude illuminates important personality characteristics and dynamics between France's two most powerful women at that time: Anne of Brittany, Queen of France, and Louise de Savoy, mother of France's future king, Francis I.

The Hunt with Claude is Chapter Seventeen of Anne and Louis Forever Bound, Book Four of the Anne of Brittany Series. The final scene of the chapter depicts Anne of Brittany  with her youngest daughter Renée of France, noting the difference in temperaments between her two daughters, and pinning her hopes on Renée to grow up to save Brittany's  independence from France -- a hope interfered with by Louise de Savoy after Anne of Brittany's death.

In 2010, four over life-size bronze figures by the artist Hubert Le Sueur (c. 1580Sueur (c. -1658 in the collections of the Huntington Library, Art Galleries, and Botanical Gardens underwent conservation treatment. The treatment revealed hidden details of the surfaces as these fills and coatings were removed, providing an opportunity to learn more about how the sculptures were made and eventually inspiring a broader collaborative study of Le Sueur's casts after the antique. This study presents the historical context of the casts and lists known versions after the antique by or attributed to Le Sueur. Visual comparison of select Le Sueur casts in England and in France with the original ancient marble sculptures suggests how the artist went beyond mere slavish, point-by-point reproduction to copy the marble statues in a way that was expedient and yet still faithful to the originals. The comparison concludes with a small alloy study comprising six bronzes cast in England and six cast in France.

There has been a growing interest in faction at the court of France in the sixteenth century, alongside the continuing dissection of clientelism. The later years of Francis I, until recently relatively little understood, have been revealed as a period of intensely unstable power relations at the centre of the court. This stemmed from the dominance of the Constable de Montmorency in the years 1537 – 1540, his step-by-step removal from power in 1540 – 1541and the emergence of the king’s mistress, the duchesse d’Etampes as the dominant politicalfi gure to whom all the contenders for authority: Admiral Chabot de Brion, Cardinal de Tournon and Admiral Claude d’Annebault had to adjust. This study examines these relationships, particularly in the light of the despatches of imperial ambassadors, who sought both to observe what they thought to be alarming developments in France and to encourage the dauphin, an increasingly important figure, to take a hand in the removal of the king’s mistress and the setting aside of his father.

This paper examines the role of French diplomatic strategy in Germany during the Schmalkaldic war, 1545-47, based on the correspondence of Francis I with his envoys in Germany. It underlines the constant tension between realpolitik and religion in the making of policy.