Cioran Quotes

“True confessions are written with tears only. But my tears would drown the world, as my inner fire would reduce it to ashes.”
― Emil Cioran, On the Heights of Despair

“Each time I fail to think about death, I have the impression of cheating, of deceiving someone in me.”
― Emil Cioran, The Trouble With Being Born

“It is no nation that we inhabit, but a language. Make no mistake; our native toungue is our true fatherland.”
― Emil Cioran

“If just once you were depressed for no reason, you have been so all your life without knowing it.
Becoming: an agony without an ending.The older I grow, the less I enjoy performing my little Hamlet. The desire to die was my one and only concern; to it I have sacrificed everything, even death. If History had a goal, how lamentable would be the fate of those of us who have accomplished nothing!
On the frontiers of the self: ‘What I have suffered, what I am suffering, no one will ever know, not even I’. Events - tumours of time.
Man secretes disaster.
The secret of my adaptation to life? - I’ve changed despairs the way I’ve changed shirts. Each day is a Rubicon in which I aspire to be drowned.”
― Emil Cioran

“Animal banished from life, man's condition is tragic, for he no longer finds fulfillment in life's simple values. For animals, life is all there is; for man, life is a question mark. An irreversible question mark, for man has never found, nor will ever find, any answers. Life not only has no meaning; it can never have one.”
― Emil Cioran, On the Heights of Despair

“In a world without melancholy, nightingales would start burping”
― E. M. Cioran

“The more we frequent men, the blacker our thoughts; and when, to clarify them, we return to our solitude, we find there the shadow they have cast.”
― Emil M. Cioran

“Din cîte am observat, lumea din jur, omenirea, ca să spun vorbă mare, umanitatea (și în sens colectiv, dar și în sens distributiv) urăsc din răsputeri buna dispoziție. Nu voi pricepe niciodată de ce.... Am constatat (și constat zi de zi și clipă de clipă) că numita omenire scormonește, caută, dorește, vrea din tot sufletul și din toată inima și cu toate puterile să se simtă cît mai rău. Vrea să geamă sinistru. Să sufere. Să dispere pe culmi ca E.M. Cioran. Vorba unui hîtru: dacă nu se simte rău, nu se simte bine.”
― Valeriu Gherghel, Roata plăcerilor: de ce n-au iubit unii înţelepţi cărţile?

“Before man ventures into daydreams about his futuristic society, he should
first immerse himself in the nothingness of his being, and finally restore life to what it is all about: a working hypothesis.”
― Tomislav Sunic

“A little more fervor in my nihilism and I might — gainsaying everything — shake off my doubts and triumph over them. But I have only the taste of negation, not its grace.”
― Emil M. Cioran

“If I could, I would choose every day another form, plant or animal, I would be all the flowers one by one: weed, thistle or rose; a tropical tree with a tangle of branches, seaweed cast by the shore, or mountain whipped by winds; bird of prey, a croaking bird, or a bird with a melodious song; beast of the forest or tame animal. Let me live the life of every species , wildly and un-self-consciously, let me try out the entire spectrum of nature, let me change gracefully, discreetly, as if it were the most natural procedure.”
― Emil M. Cioran, On the Heights of Despair

“Viaţa în comun devine intolerabilă, iar viaţa de unul singur, şi mai de nesu portat.”
― Emil Cioran, Tratat de descompunere

“Una poesía digna de ese nombre comienza por la experiencia de la fatalidad. Sólo los malos poetas son libres.”
― Emile Cioran

“Être, c'est être coincé.”
― Emil M. Cioran

“My greed for agonies has made me die so many times that it strikes me as indecent to keep on abusing a corpse from which I can get nothing more.”
― Emil M. Cioran

“Call it insensitivity or a passion for remorse, I have never undertaken to rescue what little Absolute this world contains.”
― Emil M. Cioran

“FRANK
... so, many things happen in the 70s to transform the horror genre. Present end premodern fears mix, birthing scary movies which are more seedy, grim, but also more artistic and religious. Criminal evil escapes the prison of murder-mystery and revenge plots, making us see trough the eyes of killer and victim. Supernatural evil is freed from the gothic frame, making viewers believe again in the reality of the devil and other medieval superstitions. If the 60s were about love, the spirit of the 70s is fear. Which means they are more horribly real, more perversely in touch with the dark mystery.”
― Nicola Masciandaro, SACER

“- sabahtan akşama kadar ne yapıyorsunuz?
- kendime katlanıyorum.”
― E. M. Cioran.

“Après avoir cherché en vain dans les livres et chez les humains des solutions à nos questions, nous revenons aux objets. Ils nous donnent, eux, une réponse claire et profonde : celle du silence. Vous regardez un arbre, fasciné par son indifférence, par cette leçon d'indifférence : la démonstration verticale de l'absence de désir. Il ne veut pas être autre chose - tandis que l'homme ne vise qu'à cela. Et c'est plutôt l'air qui l'occupe, qu'il n'occupe l'air. Son "être" semble conscient de se réduire à une distraction que la terre s'offre à elle-même. Les saisons constituent son histoire, et ses racines n'introduisent pas dans sa sève le venin de la rébellion. Il est l'éternité d'acceptation - neutre devant la croissance des feuilles comme devant leur chute.”
― Emil M. Cioran, Razne

“L'idée de civilisation, de progrès, le culte de l'humanité et de l'avenir - autant de mythes par quoi l'humain se leurre lui-même ; il fuit sa propre inutilité. Il suffit que nous jetions un regard dénué de pitié dans notre "for intérieur" pour perdre la foi en ces fables. L'humain ne peut rien - sinon s'élever à la contemplation de son propre rien. Mais l'histoire tout entière, toute sa succession d'efforts n'est que déviation à l'écart de cette contemplation. Par orgueil, il a voulu sortir l'univers de ses gonds, mais il n'a réussi qu'à perdre lui-même l'équilibre, en tuant - sous le sortilège du moi - la connaissance de soi.”
― Emil M. Cioran, Razne

“Le degré d'adversité dans lequel nous vivons peut être jugé selon le rôle que joue le soleil dans nos préoccupations, selon notre ingratitude. Car nous commençons à penser à partir du moment où nous ne montrons plus la moindre reconnaissance envers lui.”
― Emil M. Cioran, Razne

“Quand la tristesse s'est rendue maîtresse de tes instants et qu'elle t'accompagne non seulement dans le contenu du temps, mais aussi dans tes pressentiments d'éternité, quand elle compose la matière de tes sensations, fortes ou flottantes, il en va comme si, depuis les origines jusqu'à aujourd'hui, toi seul en avais jamais fait l'expérience, comme si elle t'avait attendu, lourde des siècles qui l'ont ignorée, pour à travers toi remplir l'univers et le vouer au deuil. Et quand bien même tu saurais combien d'esprits, combien d'âmes elle a empoisonnés et parés, tu ne saurais y trouver aucune consolation. Toi qui découvres toute chose à travers elle, tu lui confères, sans le vouloir, l'étendue et la valeur du monde. Et puis ce ne sont pas les autres qui te l'ont révélée, il n'est pas d'apprentissage de la tristesse, ni de maîtres susceptibles de l'enseigner : ta propre nature lui a donné consistance à partir du non-dit de tes inhibitions, toi qui es voué à ne prendre part à rien de ce qui semble exister.”
― Emil M. Cioran, Razne

“L'esprit atteint le climat de la liberté lorsqu'il évolue dans un univers au sein duquel tout système de référence est supprimé. Il ressemble alors à une structure aérienne dont le seul soutien est son omniprésente inanité. Sans lien, sans racine, sans la superstition d'aucune valeur. Une transparence plus pure et plus calme que l'inexistence ; une débauche - de la dernière subtilité - de l'absence de désir, dans l'ultime palpitation de l'instinct éteint. C'est une soif d'extrême qui vainc toute soif, un ciel sans nuage au-dessus d'une terre qui ne demande plus d'eau, dans une temporalité guérie du délire de la successivité. Mais cet univers conserve un système de référence ; le désert - et l'esprit, libéré de tout, jusque de lui-même, y coïncide par sa fonction avec un mirage.”
― Emil M. Cioran, Razne

“De ceux qui ne diffusent pas autour d'eux un relent d'échec, on peut difficilement dire qu'ils ont vécu. La décomposition est la seule trace que laisse la marche de la vie, cet étrange pourrissement de la matière. Création et destruction sont les différentes directions d'une même substance qui s'affirme en s'effilochant.”
― Emil M. Cioran, Razne

“Les douleurs sont incompatibles avec le soleil, qui les expose néanmoins à la lumière. Tout ce que nous avons caché dans nos nuits, nos possibilités de soupirs et nos soupirs effectifs, tout cela se répand dans son spectre, ses rayons se brisent, et il gît, aveuglé" par notre douleur, dans le tombeau de sa propre lumière.”
― Emil M. Cioran, Razne

“Il n'est pas de solution à rien, telle est la prémisse dont il faudrait partir dans l'élaboration des actes et des pensées. En réalité, tout ce que nous faisons et pensons procède de la négation de cette prémisse. L'existence humaine, insoluble en soi, s'appuie exclusivement sur l'idolâtrie de la Solution, c'est-à-dire sur une conception morale du temps. Chaque victoire de la vie trahit dans l'esprit une défaillance de sa rigueur.”
― Emil M. Cioran, Razne

“Nobody is comforted in his sufferings by the thought we are all mortals, nor does anybody who suffers really find comfort in the past or present suffering of others.”
― Emil M. Cioran, On the Heights of Despair

“El amor crece en los ardores de la banalidad y disminuye en los momentos de lucidez de la inteligencia. La estupidez extática se repite con facilidad porque ningún obstáculo interviene en un cerebro liso. “Creced y multiplicaos”, mandamiento destinado a un universo de lacayos abierto a la pasión horizontal e incapaces de experimentar otros goces que los de revolcarse. Impermeable a la música, el hombre alcanza el éxtasis en el vientre y goza con un gemido pasajero, llamando felicidad a la esencia equívoca de lo absoluto de la columna vertebral. Y así te revuelcas en el hormiguero infinito de los mortales con el ayer, el hoy y el mañana, y buscas puentes hacia la futilidad inmediata de los acaloramientos fáciles. Las criadas están preparadas. Tú también entras en la danza y, colgándote del brazo de la vileza de los demás, te inclinas ante el destino vano, olvidas tu asco y te olvidas de ti mismo.”
― Emil M. Cioran, Breviario de los vencidos

“Word - that invisible dagger.”
― Emil Cioran

“Psychoanalysis will be entirely discredited one of these days, no doubt about it. Which will not keep it from destroying our last vestiges of naivete. After psychoanalysis, we can never again be innocent.”
― Emil M. Cioran, The New Gods