Revue Des Études Juives. 1880. Volume 21.
Revue Des Études Juives. 1880. Volume 21.
Revue Des Études Juives. 1880. Volume 21.
in
Ottawa
littp://www.archive.org/details/revuedestudesj21soci
REVUE
DKS
TUDES JUIVES
FUBMCATION
IKlMIiSTHllLLLb:
DK
LA.
TOME XXI
N 41
JUILLET-SEPTEMBRE
1890.
PARIS
A LA LIBRAIRIE A. DIJRLACHMH
83'"%
RUE DE
I.AKAYETTIC
ixj^fo^ -^
routes lus coiniiiuiiicalioiis couceraaiU la Rdaction cl V Adminislratton de vent 6lre adresses la Socit des tudes juives
i
17,
La Socit des Etudks juivi':s, voulant assurer aux lidacleurs de la Rkvue une 2^l6ine libert
scientifique^
dclare
quelle
n'accepte
point la
aux
auteurs.
REVUE
UKS
TUDES JUIVES
FILS,
RUE
IMPRIMEURS
oH
DIPLEX.':!?:,
,>;=. 0-r
(^S
RKVUK
//
i!':s
TUDES JUIVES
l'IlHLICATKJiN TIUMl'.STHIKI.LK
1)K I,A
Sor.IKTK
TOME VINGT-ET-CNIEME
PARIS
A
LA LIBI^MKIK A. DUP.l.ACHEK
H
5
'''%
KUE LAFAYEITK
1890
1)S
101
t.2l
LES PSAUMES
(suite')
14.
La nature
et
la
nature
inorganique.
54. La terre, ban
,y"iN, s'tend
cxxxvi,
2).
elle est
qui la soutiennent
mn"::: ,r!"'ni73y (xi,
bnn mnont: ,y-iN -^noit] .rr'^istt by y-iN no-' 3; xviii, 16; lxxv, 4; lxxviii, 69 lxxxii, 5; Lxxxix, 12; xcin, 1 xcvi, 10 en, 26 civ, 5 cxix, 90). Cependant, lorsque Dieu le veut, la terre oscille, tremble, mugit, luit dans
; ; ;
l'pouvante:
^n-i:'5
,
-1173,
::oi;n
,
:ii^n
,u-i72n .b-'nn
;
,iy"in /j:y-in
;
DJ^iin
;
r^PTiiD
;
r!T:in
;
riNT^ (xi, 3
;
xviii, 8, 16
;
xlvi, 3-7
;
lx, 4xcvi, 9
LXYiii, 9
LXXV, 4
;
lxxvi, 9
lxxvii, 17-19
lxxxii, 5
xcvii, 4; xcix, 1
ment
moment
la terre
le
reprsente les hommes, qui tremblent devant Dieu quand le il vient les juger (lxxv, lxxvi, xcvi, xcvii). Dans certains cas, psalmiste semble faire allusion la scne de Sina, aux commoVoyez Revue
des Etudes juives,
t.
XX,
p. 1G1.
les Juifs sont
'
Ce
uniquement que
malheureux.
1
T. XXI, N
41.
Sainte
cf.
n 95).
Quelquefois
il semble peindre d'avance les tableaux messianiques, le dchanement de la nature contre les Nations rebelles et rapi)areil impo-
le Jugement final (xi, xviii, La plupart des passages que paraissent condenser un grand nombre d'ides
xcvii, xcix).
sentiments divers,
ils
55. Nous ne nous occuperons pas de ce que disent les Psaumes sur le ciel et les cieux des cieux (cxlviii, 4), -^pno ,"'720, le
soleil, la lune, les toiles, les
nuages bsi:^
8).
saisons,
le froid et la
(cf.
le
cxlviii,
56. La terre est grande, vaste, ses limites sont loignes 'DDN ni^p yiN -^nstp yiN l sont probablement les portes du monde
,
,
"d-i^'J
terrain
remarquable par deux accidents de montagnes et les abmes mnn, mHirrn. Les abmes de la terre sont quelquefois les abmes recouverts par la mer, mais nous cro3ons que dans certains cas ils reprsentent aussi des abmes cachs sous la terre, des espaces
de
sens
La surface de
oppos
les
lxxi, 20; m-^nnn lxxxvi, 13 cf. --ipnM y-.N, xcv, 4. Le teliom qui change ses appels avec le iehom, XLii, 8, parat tre le profond ravin travers lequel se prcipite le torrent, moins que ce ne soit le ieliom suprieur et le tehom infrieur o sont en rserve les eaux du ciel et de la terre. Le dsert semble tre compar au iehom pour sa vaste solitude ( ce
:
y-Nn niBinr,
':?in':j,
10; cxxxix, 15
r:^nnn
qu'il
9),
57. Les montagnes n'existaient pas d'abord, elles sont nes probablement au moment o Dieu a form les mers (xc,2 civ, 8). Elles reposent sur des fondements, leur profil se dessine au loin sur le ciel (xviii, 8; xcv, 4). Elles sont les montagnes de Dieu (ou les montagnes puissantes, ternelles, xxxvi, 7), les tibN -^n-in (l, 10), les nnr:
;
C]TJ (lxxvi, 5)
il
le
Basan
est la
montagne de Dieu,
la
montagne o
1,
cf. le
et le vers,
Les forts qui couvrent les montagnes sont aussi les forts de Dieu (civ, 16, 'n '^cy). Les montagnes et les forts w^y .^y^, sont peuples de btes nombreuses, les oiseaux y
8).
1
xxx,
Traduire (vers.
3)
Quand mme
la
L'allusion
mes-
etc.).
les
trembler sur leur base (xlvi, 3-4), bondir comme des bliers, fondre comme la cire (xcvii, 5), flamber et s'vanouir en fume (voir n^ 80 et 93). On sait que ces images sont des souvenirs de la proclamation du dcalogue sur le Sina. Le rle que le Sina et la montagne sainte de Sion occupent dans l'histoire a donn aux montagnes une place importante dans rimaginaton et
le
cur des
potes hbreux.
La montagne de Sion
est la
montagne
aime de Dieu (lxxviii, 68; cxxxii, 13; cf. lxviii, 11 ), elle est sans cesse mentionne et rappele dans les Psaumes. Le rocher de la montagne est le refuge du Pauvre perscut, la justice de Dieu
comme les montagnes (xxxvi, 1), Dieu protge le Pauvre comme les montagnes protgent Jrusalem (cxxv, 2), les montagnes et les collines m3>35 apporteront la paix au peuple (lxxii, 3), et lorsque le Pauvre est trop malheureux, il porte les regards vers la montagne, pour voir arriver le messager de salut
est leve
(cxxi,
1).
et
sans eau,
y-iN (lxiii,
cf.
vers.
1,
et cvii, 33-35),
;
il
est
limage de
ce
monde
sa solitude est
effrayante
comme
celle
du
tehotn (n 56), le
nsiT^a ^y^\
'|r2^-::^3
nn^n^, dsert ravag par les feux On verra plus loin quelle est, dans les souvedu soleil (lxviii, 7). nirs historiques des Psalmistes, la place occupe parle dsert o vcurent les Hbreux aprs la sortie d'Egypte. Les psalmistes n'ont pas oubli que, sur le passage des Hbreux, l'eau a coul en
le
abondance
16; cv, 41
et le dsert s'est
;
charme des petites oasis de la Palestine c'est l que le Pauvre, quand il est trop malheureux ou trop frapp de la mchancet
humaine, voudrait se rfugier et vivre en solitaire (lv, l-S). 59. Les eaux, l'poque du chaos, ont couvert la terre et dla terre est fonde sur les passaient les montagnes (civ, 6-9) eaux et les fleuves (xxiv, 2), elle s'tend au-dessus des eaux
;
(cxxxvi,
6), et
quand
si
elle s'entr'ouvre,
on voit apparatre
les tor-
Dieu a runi ensuite comme dans une outre les eaux de la mer (xxxiii, 7), mais il y a aussi les eaux qui sont au-dessus du ciel, mer le mabbiU sur lequel Dieu est assis (cxlviii, 4 xviii, 12). La
;
'
vue jusqu'aux extrmits de la terre (civ, 25 lxv, 6 cxxxix, 9, -" nnnx) elle est profonde et cache des abmes (mi>n2t'^, lxviii, 23 -" "pr^vn ,r>7^:zlz,
; ; ;
Lxix, 15, 16
cxLViii, 1]
;
n"i7:nr;n,
les
mer
11
(xlvi, 3).
xxxiir, 7; lxxvii, 17 cvii, 24; cxxxv, 6 montagnes ont leurs racines dans le cur de la La justice de Dieu est profonde comme le grand
; ;
iehom (xxxvi,
Psaumes de
la
7),
donner des dtails sur ce que disent les mer, du mugissement de ses flots, de puissance de ses vagues. Une courte, mais saisissante descripserait superflu de
l'agitation de la
Un monde
iamiinim,
de 26
et
la
;
mer
(lxix, 35
lviatan (n
compter les grandes btes marines, les 69). Les poissons parcourent les routes
vaisseaux
la
mer
(viii, 9),
et sa surface les
sillonnent (civ,
cvii, 23).
60.
On verra
mer
mer, avec ses vagues immenses et violantes, avec ses profondeurs mystrieuses, inspire de rpulsion et de terreur aux psalmistes, autant les eaux tranquilles, les cours
d'eau paisibles, les rivires,
les
lacs, veillent
Le Pauvre est un arbre plant prs du ruisseau qui coule (i, 3), Dieu le conduit en des demeures verdoyantes, prs des eaux paisibles (xxiii, 2), l'abreuve
9), les
btes soupirent aprs l'eau des rivires (xlii, 2), la vigne, qui symbolise le peuple juif, envoie ses rejetons jusqu'au fleuve (lxxx, 12), les rivires courent entre les montagnes, abreuvent les btes des
champs, calment la soif de l'onagre (civ, 10-11), les beaux cours d'eau sont la joie de la ville sainte (xlvi, 5).
Quand
les
rivires se transforment en
et dvastatrices, elles
torrents,
quand leurs
deviennent q-jo et nbn-:;, et elles sont alors l'image du Mchant (xviii, 5; cxxiv, 4). Le bruit de leurs flots atteste la puissance de Dieu (xciii, 4). Les sources qui alimentent la rivire sont un bienfait de Dieu (civ, 10) en Dieu ou prs de Dieu est la source de vie, Dieu est la source d'Isral (?), toutes les forces vives du Pauvre ont leur
;
source en Dieu (xxxvi, 10 lxviii, 27 lxxxvii, 7). La pluie avec toutes ses varits produit une impression bienfaisante sur le psalmiste. 11 (le Roi) descendra comme la pluie sur la prairie, comme une onde qui arrose la terre. (lxxii,
;
;
cf.
lxviii, 10.)
elle
devient
le
symbole de
la
puret
(xxvr, 6
du pcheur (li, 4). Mais l'eau est aussi chose vile, de peu de valeur, qu'on rpand sans y rej,^arder. Le Pauvre est rpandu comme l'eau, son sang a t vers comme l'eau (xxii, 15; lxxix, 3); le Mchant sera dLxxiii, 13)
Dieu lave
les fautes
daign
comme
2).
il
boira
comme
l'eau la maldic-
tion (cix, 18
61. Le feu se prsente presque toujours, dans les Psaumes, sous son aspect malfaisant, comme un lment destructeur. Il est l'image de la (olre de Dieu (xviii, 9), il brle et dvore les en-
nemis de Dieu (xxi, 10 lxxix, 5; lxxxiii, 15); des pluies de feu, de soufre, de charbons ardents tomberont sur eux (xi, 6 xvni, cxx, 4 cxl, 11). Le Pauvre aussi est brl comme par 13, 14 le feu (cil, 4), il passe par l'preuve du feu (lxvi, 12), les chaleurs
;
; ;
de
elle
5).
indique et trahit
la colre
de
Dieu
(xviii, 9;
et
lxxx,
le
qui est
phmre
62. Le vent
est,
comme
feu, terrible et
rapide. La tempte,
Dieu
,n"n
mn
/^'ip
XLViii, 8
LV, 9
lxxxiii, 14-1,6
cvii, 29).
Le Mchant
s'en va
comme un
14).
comme
un
la paille (lxxxiii,
Le vent
il
un
petit souffle,
rien, bnin,
(p.
image de
la
monde
Enfin,
est l'esprit,
il
est l'me.
Dieu soutient
le
63. La lumire est le symbole de la vie, les tnbres sont le symbole de la mort; la lumire reprsente le bonheur, la vie heureuse et tranquille; les tnbres sont l'oppos. Quand le Pauvre demande Dieu la vie et le bonheur, il dit, par mtaphore, qu'il
souhaite de voir
et la
la
la vie
lumire de
la vie
Eclaire
mon
il,
que
je
ne m'endorme pas du sommeil de la mort (xiii, 4); fais briller ma lumire et que les tnbres o je vis soient illumines (xviii, 29) ; Dieu a sem la lumire pour les addikim (xcvii, 11) dans les tnbres, une lumire s'allume pour les iesarim (cxii, 4; cf. Isae, Dieu est la source de vie, dans sa lumire nous voyons la IX, 1)
; ;
Ne
faudrait-
il
pas
lire
:i353"', ils
s'couleront ?
,
voir
les
mots: ,Qi
-^^bs
le
t]iT"lT
0"^'?;^
,
"'U
';-'^'73
"^p'^DN
,35N
,1-^12
mrn
3
,iD^3"i3n ,D"'7:
,bra ,nrT3
mol
,-np:':
,qv2
"1"|3P, four.
6
;
lumire (xxxvi, 10) pour l'Oint du Seigneur, Dieu a prpar une lumire (cxxxii, 17j. Le malheureux et l'opprim ont perdu la vue et sont comme des aveugles (n 20). Le Pauvre, quand il est malheureux, se trouve dans les tnbres, dans la valle de l'ombre N-'a
mTobi: (cxLiii, 3; lxxxviii, 7; xxiii,
10, 14),
La route du Mchant, son tour, est tnbres (xxxv, Qj, parce qu'il sera finalement malheureux, et aussi parce que, dans son aveuglement, il refuse de comprendre les uvres de Dieu (lxxxii, 5). L'ombre bi: protge contre les ardeurs du soleil, elle est l'asile du Pauvre; elle est aussi image de
dans
les
ynx "iDcm:
(lxxiv, 20).
le
Pauvre
qu'il
prouve
l'approche de la nuit,
dans l'agitation avec laquelle il se retourne sur son lit, et dans la prouve quand reparat la lumire du jour. La nuit est pour lui remplie d'pouvante (xci, 5), c'est la nuit que la meute des chiens aboie contre lui (lix, 7, 15), c'est dans l'obscurit que ses ennemis lancent sur lui leurs traits (xi, 2), que la peste (c'est-dire le Mchant) se promne pour chercher sa proie (xci, 6 cf. vers. 5, yn, qui prouve qu'il est ici question du Mchant). La nuit, le Pauvre est malheureux, sa force l'abandonne (lxxvii, 3), il gmii (lxxxviii, 2), ses reins le tourmentent (xvi, 1]. tendu sur son lit, il pleure, il arrose et submerge sa couche de ses larmes (iv, 5 VI, 7 XLii, 4; lxxvii, 3, 1 lxxxviii, 2); son lit est un lit de douleurs (xli, 4); mme la nuit, le Pauvre veille, il se lve pour implorer Dieu ou peut-tre simplement pour rendre Dieu ses
joie qu'il
;
;
devoirs
3
;
(i,
2;
7; xcii, 3; cviii,
cxxxiv, 1), et David se refuse le sommeil jusqu' ce qu'il ait accompli son vu (cxl^xii, 4-5). En revanche, le matin apporte l'esprance (v, 4), le secours de Dieu et ses faveurs (xLvi, 6; xc, 14; cxliii, 8); le soir, le Pauvre se couche dans les larmes, et le matin, il est dans la joie (xxx, 6). Le Mchant, sur sa couche, mdite ses mauvais coups (xxxvi, 5). 65. Il y a des endroits oii il rgne une demi-obscurit, les lieux
cxix, 55, 62, 148
1, profonds, encaisss, troits, la prison, la fosse, l'abme. Le Pauvre y souffre, parce que la lumire y manque, et surtout parce qu'il y est priv d'air et de libert (voir les mots .nitp .mit ,"i: ripii:7j ,"11^:73 .'^pTorn). Le Pauvre est dans un endroit resserr (iv, 2; XXXI, 10; son ennemi est -i:s, m, 2, etc. rn^i, xx, 2; nsr7a, cxviii, 5; "i-i:^73, cxvi, 3), dans la valle des pleurs (lxxxiv, 7),
bas
le
vallon de
'
l'ombre mxjbi:
n"^:;
dfils
glissants
Cf. les
6), dans les profondeurs de la terre, les abmes del terre "'p733>73 ^ynxrt m^oinn ,y-iN nTnnn ,minnn ^la (lxiii.IO; lxxi, 20; Lxxxviii, 1; cxxx, 1), dans l'abme 1Ti2n (lxxxviii, 12), dans les abmes fictifs comme le biNO, le nnu: "iNn et peut-tre le lv, 24; xciv, 17), sans parler du nap enfin, TilD'il (xviii, 6, etc. dans les profondeurs artificielles, la fosse, le foss, le puits, la citerne, o il est emprisonn comme un captif, o il est tomb comme
;
tombe au pige
,!-;nr:; Vn-n-';::
la
le
66. Inversement,
loin,
plaine,
la
au
comme
Le Pauvre
une route
les vastes
dlivr s'crie que son pied est dans la plaine ^^0''^2 (xxvi, 12),
dans
la
terre de la plaine
'ir.ii'^'n
'nD"'72
dans
est libre
et
sans
entraves
ib
nn-ix:,
xviii, 20,
nrini67. De
le
1:^2, iv, 2.
la fosse
la tombfi,
il
le
comble de l'obs-
mort
tombeau. Dj quelqups-unes des expressions du numro la tombe et la mort. Eflfectivement, le Pauvre est mort au figur; il est comme ceux qui descendent dans la fosse (XXVIII, 1 cxliii, 7), comme coux qui sont morts pour toujours (CXLIII, 3), comme des morts dlivrs de tout souci, qui dorment dans la tombe, dans la fosse profonde (lxxxviii, 5-7); il est oubli commemovX, presque tendu dans le 1vz^1 (xciv, 17), sur le bord du biNO (lxxxviii, 4), sur le point de mourir (xiii, 4), aux portes de la mort(ix, 14). D'autres fois, il est positivement dans le scheol (xxx, 4), la demeure des ombres, la tombe, le scheol infrieur (lxxxvi, 13), la fosse profonde (lxxxviii, 7, 11). Mais que l'on se rassure, le Pauvre n'est pas perdu, il est mort par image, une image le ressuscitera. 11 ne veut pas mourir, mais vivre et raconter les uvres de Dieu (cxviii, 17), la mort du hasid est chose grave aux yeux de Dieu (cxvi, 15) comme Job, le Pauvre les preuves les plus difficiles, mais jusqu' la mort exclusubit sivement (cxviii, 18) Dieu le protge contre la mort, le dlivre de la mort, le ram'ne des portes de la mort et des profondeurs du scheol, le fait remonter de la fosse, le ranime, le fait revivre, lui rend la lumire' (ix, 14; xiii, 4; xvi, 10; xxx, 4; xxxiii, 19;
que
prcdent dsignant
; ;
La croyance
et
expressions figures
ma72
'^ibj''^
"^^322
biS1I573
rT'brr
ITT!
^2'^"'nn
3Tr
."'^"'T
8-9,
Au
comme
Dataii et Abiram,
descendront vivants dans lo scheol (ix, 18; lv, 16), On voit, par tout ce qui prcde, que la mort et la fosse sont, dans la plupart des cas, le symbole de la souffrance du Pauvre. Dans d'autres
une mort prmature, qui arrive avant l'ge le hasid espre que Dieu le protgera, et mme contre la mort par faim et inanition (xxxiii, 19j. Le Pauvre ne mourra pas dans la moiti de ses jours fcii, 25), il atteindra la vieillesse et comptera de longues annes (lxxi, 18; xci, 16; xcii, 15; en, 25), tandis que la vie du Mchant sera courte et qu'il n'atteindra pas la moiti de ses jours (lv, 24 cix, 8). Dans le Ps. cxix, enfin, les mots -^rn et rrini (verset 145) ne sont plus
cas, la
mort
signifie
c'est
qu'une mtaphore trs affaiblie, comme celle du mot franais animer, et par laquelle. l'auteur veut dire que la Loi soutient le Pauvre et qu'elle est son principe de vie. 68. La fosse la plus effrayante, c'est le fond de l'eau, l'abme de la mer. Les eaux sont un lment dangereux, elles inondent, emportent, submergent, engloutissent les torrents qui dbordent sont des flaux; la mer, enfin, pour la puissance, la violence, l'agi;
profondeur sans fin, les tnbres qui y rgnent ou sont censes y rgner*, les mj'stres cachs dans ses flancs, est pour l'homme un sujet de frayeur et d'pouvante. C'est une scne toute trouve
pour
les
comme
la
mer. Les eaux m'ont atteint, s'crie le Pauvre, j'ai plong dans la vase du fond r;'5"l^: (cf. ivn a-'-j xl, 3), dans la profondeur des eaux -^72 ^par le tourbillon nirno m'a submerg, la n'?-ii:3 allait
les flots
un
de
^-^-^
m'engloutir (lxix,
2,
3,
15,
16;;
les les
comme
rent
a
les
flots
hy^ii'z
(lxxxviii,
-^'Dns
18),
eaux m'ont emport, un toreaux bouillonnantes (irn ,^'7n: ^j-iTt:!, cxxiv, 4, 5) nous avons t prouvs par le feu et l'eau (lxvi, 12), toutes les vagues et tous les flots de Dieu ont pass sur nous {yhJ.^ ^j^-ii^'^Ta, xlii, 8). Les Nations ennemies mugissent et
(xviii, 5),
les
pouvant
pass
sur
nous,
;
comme la mer et ses flots (lxv, S lxxiv, 23, qui s'appliquent peut-tre aux Mchants,
bouillonnent
'^rap l'N'J
le tirera
cf.
xl,
3,
et
liN":: x^^'ca
to.
,t]'^tt"'). Mais Dieu finira par venir au secours du Pauvre, des eaux profondes (xviii, 17; cf. vers. 18, '^n'^iN), des
abmes de
fils
la
mer
de l'tranger (cxliv,
apaisera
le
les (lots
le
l'at-
xxxii.
15.
69. Les btes froces, sauvages et dangereuses, reprsentent ordinairement le Mchant, quelquefois les Nations. Et d'abord le lion et ses analogues, a-'.Nab ,n-^3'd ,n''-:D ,bn"a .rr^-ii* .''-l, qui sont
tous
la
le
Pauvre
et
en
fait sa
attend sa vic-
dans l'obscurit
la
Pauvre
la
est
comme
5).
lance et la flche,
:
Le
langue aigu comme une pe (lvii, Les lionceaux ont faim, tandis que
;
ceux qui cherchent Dieu ne manqueront de rien cette opposisi on y prenait les lionceaux au propre elle est des plus claires si on pren(< les lioncpaux pour les Mchants. Le Mchant est aussi reprsent par les btes dont la corne est cruelle, les taureaux ans, les taureaux du Basan qui enveloppent le Pauvre (xxii, 13), le renne dont la corne est si dangereuse (xxii, 22), les chiens dont la meute aboie (xxii, 17, 21 lix, compares, leur tour, au sanglier 1, 15). Les Nations sont des forts, aux btes des champs, ^lo t-t ,-iy?3 "T'n (lxxx, 14*), aux btes en gnral n^n (lxxiv, 19 -), la bte des joncs 3, aux taureaux, aux jeunes gnisses, li^iz:) "^bj^y ,"'-i''2N (lxviii, 31); ailtion n'aurait pas de sens
; ;
compare
un essaim
d'abeilles
12).
qui enveloppent le
Pauvre
et le pii^uent
Le Mchant affile sa langue comme le serpent on" (cxl, 4), il est venimeux comme la vipre snorjy, comme le serpent et le pithon
jns,
mules de l'enchanteur qui veut les contenir (lviii, 5-6). Enfin, les Mchants et les Nations sont comme ces grandes btes moiti fabuleuses appeles ^ri-^'tb ,t]";"^:n ,"^2n ,';'':n. Dans les Psaumes, les noms de ces btes ne sont pas trs faciles identifier au Ps, xci, 13, le tamiin semble tre symtrique "jn:; et reprsenterait un dragon queue de serpent ou simplement un serpent ou bien
: ;
M. Jos. Halvy [Revue, XIX, 8) croit que le sanglier de la fort dsigne Chaldens (Assyriens et Babyloniens). * Il manque probablement un mot aprs rT^rii peut-tre le mot iTi'TU. 3 D'aprs M. Halvy, l. c, la bte des joncs serait le sanglier chalden.
les
10
il
110:2,
le
mer
pas^sage
un souvenir de la sortie d'Egypte (n" 94), autorise penser que les tanninim sont les hippopotames, le lviatan les crocodiles, et que ces deux mots, en cet endroit, dsignent les Egyptiens les tehomot o vivent les tanninim (dans Ps. cxlviii, 7) sont donc probablement des abmes marins /et non terrestres au contraire, les tannim de xliv, 20, semblent tre des btes de terre ferme. Le 2-n de lxxxix, 11, parat dsigner galement une espce de* monstre qui symbolise l'Egypte, peut-tre aussi le crocodile *. Tous ces animaux sont les ennemis du Pauvre, mais ils finiront par tre vaincus, et, un peu comme dans l'histoire du Paradis, le Pauvre les foulera aux pieds
de LXXIV,
13-14, qui semble contenir
;
;
et les
70. Le Pauvre, son tour, trouve son symbole parmi les btes.
D'une manire gnrale mme, il semble qu'il se compare aux pauvres btes, cratures innocentes, soumises, bornes, sans ambition intellectuelle ni agitation de
22).
cur,
']^:' iri^r:
mrrtn
(lxxiii,
L'homme
est
la
comme
mort
les btes,
comme un troupeau
qui va au
scheol et dont
Le peuple
gare et que
Pauvre est une brebis ramenpr nnx rrJ (cxix, peuple juif) sont un troupeau
le
la
"jn:!.:
/ddn'^
INj:
Mais ce troupeau a pour chef et pour berger Dieu lui-mme, c'est le troupeau que Dieu conduit au pturage et dont il est le pasteur, mi ^wS^ ,^T\^y'^:^ "z-j ,^^\^y~\' ins
-nv (lxxiv,
Lxxvii, 21
;
lxxviii, 52
n:>-i,
xxiii, 1
lxxx,
2), et le roi
le
pasteur de son
Le Pauvre soupire aprs Dieu comme la gazelle aprs l'eau il le pied rapide du cerf pour atteindre son ennemi
;
comme un
devant l'ennemi.
sur
des
le toit
filets
Le Pauvre
5:1
est
seul
;
by -ima
(cii, 8j
mssc
l'oi-
de
Altcrthums,
article
Raho.b
cf.
11
il
doit se
prendre
l'heure de la dlivrance, le
;
cxxiv, 7; cxli,
:
9).
Quand
le
Pauvre est trop malheureux, on lui dit Oiseau, envole-toi Qui me donnera vers la montagne (xi, 1), ou bien il s'crie des ailes comme la colombe, que je m'enfuie dans le dsert (lv, 1); le peui)le juif est une colombe, la tourterelle de Dieu, injT^, lxxiv, 19) l'hirondelle trouve un nid o elle ']-nn (lxviii, 14 abrite ses petits, le Pauvre s'abrite derrire l'autel de Dieu (lxxxiv, 4); Dieu protge son peuple en le plaant, comme l'oiseau ses petits, sous sa plume et sous son aile (xvii, 8; xxxvi, 8,
: ; ;
Parmi
les
oiseaux, les
Psaumes nomment
aussi
le
comme un
cf.
mentionn qu'une seule fois et semble tre, dans ce passage, le phnix fabuleux qui renat de ses cendres (cm, 5). Le mn^D est, sans doute, un griffon, un tre ail mont par Dieu (xviii, 11 ). Le vent a des ailes, et l'aurore galement (xviii, 11 civ, 3 cxxxix, 9).
L'aigle
^od
le
Pauvre
se
les plus
au hibou des ruines msin did .nm?: riwSp (cii, 7), et mme au ver ns'bin, et, d'une manire gnrale, aux reptiles qui rampent dans Je suis un ver et non un homme (xxii, 1) notre la poussire corps est tendu sur la terre et notre ventre est couch dans la
:
;
poussire
(xliv,
26
^).
les
le
btes
dj
et le
nommes
buf, ns
plus haut,
les
Psaumes
moutons,
15;
les
taureau
le
bufs, nsiDibN
;
O-'obN (viii,
8; cxliv, 14);
ans
6).
(xxxvii, 20)
la
XXII, 22;
cf. les bliers et les jeunes brebis qui sautent, cxiv, 4, Les jeunes nations vigoureuses et lgres sont les i^ '^b:^s> (lxviii, 31). Les troupeaux sont la fortune de l'homme pieux
(cxliv, 13-14).
Le cheval oD et le mulet nns sont impatients du frein, image de l'homme qui ne veut pas obir aux commandements de Dieu
(xxxii, 29)
le cheval est trompeuse. Dieu seul est
;
la
force
la
vraie force
'
les
nuages
[civ, 3).
citer plus haut, n" 11.
i2
cxLvii,
civ, 11.
cf.
LxxYi,
1).
L'ne sauvage
-'N'id
est
mentionn(5
Le chacal dvore
les
(lxiii,
11),
les
2).
'^'r:'"^
On
et les livres
23
le
Pauvre
est
secou
comme
comme
Mchant
dans
les
(lviii, 9).
i'TiSJ ,pb-i,
la limace bibac, qui disparait Voir encore .'d^'j'd ,m-i:? ,r!:p)3 ,-i"'^3 rcits des dix plaies d'Egypte (lxxviii, 45-46
(xxxix,
12),
cv, 30-34).
animales.
les
74. Les auteurs des Psaumes s'intressent toutes les espces Ils mentionnent tour tour les btes domestiques rTT^rtn,
htes
des
champs
-^-rc
m^r;a
In
courent
(lxxix,
r^VN
la plaine, qui
2),
peuplent
fort et la
irr^n
fL,
"^VJ
(l,
-,;'"^
10
civ, 20),
m^nn
dans leur nid ou dans les arbres du Liban (civ, 17), les oiseaux ails ];r! V\iy ,t\::: nnci: (LXXVIII, 27 cxLviii, 10), l'oiseau de proie qui plane dans le ciel, les oiseaux des airs, t:-'":; -i^z'Z ,:-';2'wr; ^"1^ (viii, 9 lxxix, 2 civ.
"'",-ir;3
10)
les
oiseaux
'-::::
12j, les
t|i:?
(l, 11);
(viii, 9 civ, 25-26), et, en gnral, tous les petits tres anims, insectes, reptiles, vers, ":;7:-i (cxlviii, 10) et les tres innombrables, grands et petits, qui pullulent dans la mer fLxix, 35 CIV, 25).
;
des mers
75. Les psalmistes ont, en gnral, un grand sentiment de sj'mpathie pour les btes, elles sont rellement, pour eux, les frres
infrieurs de l'homme, des espces de Pauvres d'un autre degr.
les
(l,
10)
Dieu
;
comme
le
il
pour
les
ouvre sa main
et
toutes les
cratures
tournent
yeux vers
lui
et
lui
demandent leur
;
pture (civ, 21, 25-28; cxlv, 15); il est bon pour tous et sa misricorde s'tend sur toutes ses uvres (cxlv, 9) il aide, secourt et sauve la fin l'homme et la bte (xxxvi, 7). Aussi les
btes, comme les hommes, louent Dieu et glorifient son nom * (cxlv, 10; CXLVIII, 10-13). Partout clate le sentiment de fraternit qui unit l'homme tous les tres de la cration.
'
cf.
n""
80
et 94.
I.A
13
16.
La nature organique
et la
nature en gnral.
les feuillages
verdoyants,
voquent des ides de bonheur, d'abondance, de prosprit (voir les mots y^i:-',yi:w ^pTi ,'v:i'r[ ,N":;n \vj^ ,XT\^ t'y^jy /M^j). Les psalmistes savent jouir de la nature en pleine production et floraison (xxiii, 2), ils connaissent le spectacle de l'agriculteur qui coupe le bl et fait ses gerbes (cxxvi, 5-6; cxxix, 7), ils voient la plantureuse campagne couverte de
de l'agriculteur,
ils
verdure
teau
tapis de
revtues de bl
les
comme
d'un
man-
(V:n ,n?:i:
,-na;
lxv, 10-14),
cf.
verdure (cxlvii, 8;
le
comme
un
i::'-)
cxxxii, 18), et
il
le
M-
jouit,
est
comme
comme l'herbe (xcii, 8). Mais ou bien plutt encore l'image de ce qu'il y a d'phmre dans le bonheur de l'homme en gnral, l'image de la fragilit des choses humaines. Le matin, l'homme brille comme une fleur le soir, il est dessch et coup (xc, 5-6 cm, 15-16) le Pauvre, dans son malheur, est comme une herbe sche (cil, 5, 12), le Mchant se fanera comme l'herbe (xxxvii, 2), comme la mousse des toits (cxxix, 6) il sera aussi comme la paille et le son, b^bs ,y72 /cp, que le vent emporte (i, 4 xxxv, 5;
n-iTN (xxxvii, 35),
verdoie
LXXXIII, 14').
il faut particulirement mentionner dont plusieurs, par la beaut et la fracheur de leur feuillage, l'abondance de leur fruit, la majest de leur port, leur hauteur et leur puissance, reprsentent le bonheur qui attend le
les arbres,
Pauvre quand Dieu le relvera de son humilit. Le Pauvre sera comme un arbre plant au bord d'un ruisseau, qui donne son fruit en son temps et dont le feuillage ne se fane pas (i, 3); il
fleurira
comme
le
palmier nTon,
13),
il
du Liban
nx
(xcii,
se
verdoyant i;:>-i niT (lu, 10), il sera plant -ibino dans le parvis de Dieu (xcii, 14), ses fils seront comme des plants d'olivier rangs autour de sa table, comme des plants a"'3'::3 bien venus ds leur jeune ge (cxxviir, 3 cxliv, 12) mme dans sa vieillesse, il sera gras et verdoyant (a-'3D:'-i ^-^roi, xcii, 15). Nous n'avons rien de spcial dire sur les autres arbres nomms dans les Psaumes, le cyprs -ioi-ia, le figuier, la myrrhe, l'alos,
l'olivier
;
;
comme
'
Sur
le "ta^n,
voir le n suivant
la !l35>b n'ost
14
(civ, 17; xlv, 9; cxx, 4). En gnral, l'arbre semblent tre, pour le psalmiste, un spectacle agrable o il voit la puissance de Dieu et la fcondit de la nature yy ^ns les arbres fruitiers (cxlviii, 9), 'n ^^rr les forts de Dieu(civ,
mbr:i<
et la fort
16),
nri
'^:zy
les
arbres de
cdres de
Dieu (lxxx, 11), la fort et ses btes (l, 10 civ) le pote a mme gard dans les yeux l'image des saules im:> que ses anctres ont vus travers les larmes sur les rives de Babylone (c.xxxvii, 2). Un arbre mrite avant tous les autres d'tre remarqu pour sa signification symbolique, c'est la vigne Isa. La vigne, c'est propre-' ment le Pauvre, ou, dans un sens plus large, le peuple juif. On connat la clbre prophtie de la vigne dans Isae (chap. v) pour l'auteur du Ps. lxxx aussi, le peuple juif est une vigne, la vigne tire d'Egypte et plante par Dieu. Elle tend ses ra; ;
cines, remplit la terre, les montagnes sont couvertes de son ombre, ses branches couvrent les cdres puissants, ses pousses vont jusqu' la mer et ses plants jusqu'aux fleuves mais Dieu a fait une brche au mur qui la protgeait, et maintenant tous les passants l'insultent et la foulent aux pieds. Ailleurs, la femme du Pauvre est compare une vigne fconde (cxxviii, 3). La belle branche t]-2 (xlviii, 3) qui reprsente le peuple juif ou la ville de Jrusalem pourrait tre une branche de la vigne, quoique rien ne
;
l'indique
(cf.
ni:;,
nommes dans
22
;
Psaumes sont
ou
la
crme niNTjH
la
(lv,
douces
frache
comme
I33>n (?),
crme)
l'huile
;
"jx:'::,
grasse (xxiii, 5
lv, 22
xcii, 11
;
lxiii,
cxxxiii, 2) la lxxxi, 17 ;
;
;
La graisse (ou
de
l'homme bien nourri (civ, 15), les hommes repus sont ynx "^yoi (xxii, 30), l'il du Mchant heureux est saillant de graisse (lxxiii, 7), son cur est gras de graisse (cxix, 70, nnb nbn "iiiSL:). Ajoutez le miel et la cire asm ,|iir y^Jm. Le miel est nomm xix, 11;
lit
LXXXI, 17 ce qui frappe les psalmistes dans la cire, c'est la faciavec laquelle elle fond devant Dieu, les montagnes fondent
; :
le cur du Pauvre s'affaisse et fond Mchant fondra comme la cire devant le feu (lxviii, 3). Parmi les liquides, le vin joue un rle important. Le vin rjouit le cur de l'homme (civ, 15), boire le vin dans la coupe est videmment une grande jouissance, puisque l'image de la coupe oiri est souvent associe au bonheur du Pauvre la
comme comme
13
coupe du Pauvre est abondance et malheur (xi, 6; lxxv, 9). Le vin enivre et gare, il te la raison au Mchant (cvii, 27), les buveurs ^-nu3 nn*:: se moquent du Pauvre (lxix, 13), le gWbor pris de vin devient insolent (lxxviii, 65). Le vinaigre et l'absinthe, cn-i ,y7:n, sont la boisson amre du Pauvre dans son malheur, il chancelle comme (lx, 5], mais quand vient la revanche, un homme ivre rsbr-in Dieu lui verse une coupe cumante, du vin et du yzl2, tandis que le Mchant est condamn boire la lie rri-iTO (lxxiv, 9). 79. Parmi les choses mprisables auxquelles le Pauvre se compare ou avec lesquelles il entre en contact, sont la cendre -itN qu'il mange comme du pain (cii, 10), la poussire -MjV et le fumier,
celle
du Mchaiit
est
'j"^"'
\121 ,ms":5N,
dans lesquels
il
xliv, 26
lxxxiii,
11
il
cxiii, 7), la
boue
et la vase,
ir
t^-'-J
,n-i^:n I2''u,
dans lesquelles
le
^^zv est
emporte par
vent,
image de ce qui
En
gnral, les
la
des tableaux de bonheur au bord des ruisseaux frais o se mirent les arbres verdoyants, sur les prs verts, les eaux paisibles (i, 3 xxiii, 2); Dieu se souvient de la terre, la fconde et l'enri-
On y trouve
fait
bords il arrose les sillons, ptrit pousser les jeunes plantes et prpare
;
le bl
les
collines
entend
des
le
bruit
formidable des
les
de
la
murmure
,
hurlements du vent,
la
bruit
du
tonnerre
il
gnes
se
xlii, 8
;
xciii, 4
xcvi, 11
la
xviii, 8-16
cvii, 23-29
civ, 32
gxliv,
5). Il
voix des arbres, le bruissement des feuillages, l'hymne de la fort qui chante et de la rivire qui coule (xciii, 3 xcvi, 12 xcviii, 8 cxlviii, 9). Quand il lve les yeux, il voit se
connat aussi
; ;
dessiner dans
crae reluire
hautes montagnes et leur au soleil (xcv, 4), son regard se promne sur le vaste horizon (cm, 12 cf. l, 1 cvii, 3) ou se lve vers le ciel, dont il mesure la hauteur (cm, 11). Les cieux sont l'uvre de Dieu, il a
le lointain le
profil des
fond
la
son
nom
4; cxLvii,
compte les autres et donne chacun 4). Les cieux racontent la gloire de
il
16
firmament proclame l'uvre de ses mains le jour en transmet l'annonce au jour suivant, et la nuit le fait comprendre la nuit. Ils (les cieux) n'ont ni mots ni paroles, on n'entend pas leur voix. Leur tendue couvre toute la terre, leur voix va aux extrmits du monde. Au milieu d'eux le soleil a sa tente, il est comme un fianc qui sort de son dais, il se rjouit comme un gibbor de s'lancer dans la carrire il part du bout du ciel, reDieu, et
;
tourne l'autre bout, et rien n'est l'abri de ses feux (xix, 2-7). Dieu dpche ses ordres sur la terre, et sur l'instant sa parole s'lance, il fait tomber la neige comme des flocons de laine, rpand le givre comme la cendre, jette les glaons en morceaux,
il
les fait
fondre
ils
coulent
la
comme
le
En
de descriptions de
nature,
psaume
tendu
comme un
nuages
et les
vents courant
les
comme
e^
montagnes, les fleurs, le pote voque tous les tres de la cration, les btes des champs, les btes domestiques, les btes fauves, le livre qui terre dans le rocher, l'oiseau qui niche dans les arbres, les monstres marins et les myriades
lumire resplendissante,
les
les prs, les
mers
champs,
les
mer. C'est comme le grouillement et tout est en mouvevie animale ment, de tous les coins de l'horizon s'lvent des notes qui vont se perdre et se confondre dans la grande symphonie de la nature. Mais soudain, l'orchestre s'apaise, les voix expirent, la lumire
de cratures qui peuplent
la
le
pullulement peri)tuel de
la
s'teint, et
d'un coup de baguette, toute la ferie s'arrte, s'vapour reparatre le lendemain, aussi
jeune et aussi brillante. C'est l'ternel jeu de la nature, la fois joyeux et triste, o la mort et la vie sortent l'une de l'autre, o
tout finit et tout
recommence.
17.
Lu
socit
humaine,
la guerre.
ici ce que contiennent nous nous bornons renqu'il faudra chercher dans la concordance !3in:^3 .-'mnn ^'ipr .-^bbir .b^a ,']ncN .nx ,n2 ,\2 ,< ps ,nT ^"'iDS ,-i3 ,3>n ,m^p ,r;nD":j ,-12^ ,12:> ,nT^35 ^inx ,-^:pT .mbnna 3':jin. La femme strile de cxiii, 9, est le peuple juif. Il est entendu
que
qui est
le
(lxviii, 6;
cm,
13).
17
,t3^n^w ,^1 /'^"'^jrT ,^:m .n^'^z' .no, des prtres, des lvites, des prophtes sans (lxxiv, 9 cv, 15). Le sens. du y^wxn ^-j20 ^nbN (lyiii, 12) est assez obscur; dans lxxxii, 6, le psalmiste semble comparer les puissants de la terre Dieu ou des dieux, des fils (Viioii,
Voir aussi
les
mots
'^n'^13
parler des
;
rois,
et les loii7n
da verset seraient galement ces hommes puissants et influents, mais il est difficile d'avoir cet gard une opinion bien arrte. Si l'on compare xxix, 1, lxxxix, 7, on sera tent de prendre les ^'r -^33 non pour des hommes, mais
pour des anges, moins que ce ne soient les dieux des Nations. Nous avons dit plus haut (n 15) que, dans les princes et juges de Juifs la terre du Ps. ii, il faut peut-tre comprendre aussi les qui nous a fait mettre cette puissants, c'est le verset cxlviii, 11, hypothse, qui, rflexion faite, nous parait peu justifie. 82. En fait de mtiers et de professions, les seuls que nous nous rappellions d'avoir vus dans les Psaumes sont ceux de gib1),
cxxix, 3, bor, de potier (niiv), d'agriculteur (nw^To ,iitnp .-^^nn, ceci de mmoire et il se peut que ces indimais nous crivons
cations soient trs incompltes; voir lviii, 5-6. 83. Les vtements, toffes et accessoires mentionns dans les
Psaumes
,r!:>n^
n'^:i
>r73
rrj:'
et
Le mchant est habill de maldiction et de honte (cix, 18, t\-3'j. de mme vieux le vtement s'use, on le change quand il est 29) soulier sur le le Mchant se fane et sera rejet (eu, 27). Jeter quelqu'un est une action symbolique (lx, 10).
;
;
Nous nommons encore quelques autres produits de l'industrie humaine: l'escabeau, -^bn nin le pot eau ^^tnn ^^0 qui
, ,
de Nations soucomme le vase du mises; les Nations ennemies seront brises vase fragile potier ^itv ^bD (11, 9) ; le Pauvre est comme un sve comme un tesson onn 13N -^bs (xxxi, 13), il est sec et sans
servent
d'humbles usages
et sont
symboles
(XXII, 16).
des ma84. Le principal objet de ce chapitre est d'tudier une importantes des socits humaines, la guerre, nifestations les plus la guerre dans les n-ip ^-p-o^ ,r-.73nbtt ,nn. 11 est souvent question de mais part les cas oi elle est un souvenir historique Psaumes,
guerre des psalmistes est une le Mguerre symbolique, la lutte et le procs du Pauvre contre plus souL'arsenal militaire des Psaumes ne comprend, le
la
vent, que
armes qui servent au Mchant pour attaquer le les Pauvre ou au Pauvre pour se dfendre. Le Mchant a d'abord auxquelles il armes naturelles de l'homme ou celles des btes
les
T.
XXI,
n"
'i\.
18
est
compar
;
la
(le
;
main (xxxvi,
14),
le
12), les
XLVii, 4
lx,
qui s'ouvre
cf.
comme une
xxxv, 21
la
Lxix,
16, la
gueule du
mchoires* (m:'nV
,"'jO),
corne
On
le
pour le Pauvre. Dans le camp du Mchant comme dans celui du Pauvre on emploie, toujours par mtaphore, l'pe ann, l'arc
niap, la flche yn, le carquois
rrs'vuN, la
lance
rr^jn
(xxxv, 3
lvii,
LXiv, 4
etc.), la
en se nouant autour du corps, augmente la force du combattant ,n:in /ITN). La langue qui calomnie est comme une pe et un les fils robustes sont, pour le Pauvre, comme des rasoir irn flches aux mains du gihbor heureux l'homme qui en a son carquois plein (cxxvii, 4-5) Souvent Dieu aussi se sert de quelquesunes de ces armes, il lance ses flches contre le Mchant, les
(m
il
les
;
lance aussi
Pauvre, quand il veut le punir (xxxviii, 3) le Mchant est lui-mme l'pe de Dieu (xvii, 13), l'arme dont Dieu se sert pour punir son peuple et qui sera ensuite brise. On peut ajouter les chars de cavalerie 231 et les chariots de guerre r\r7^:^. Les armes du Pauvre sont surtout dfensives. C'est avant tout
le
boucher, nino
il
,T,yj:
,p72, et
(n 97).
Quand
enceintes
et
fortifies, derrire
se cache dans
montagne, dans
niit'
i-'S'
rochers
pn^-j
.-i^nT:-
y-in:?^
,-ij:n;D
;
.non
;
mis ,ybo
11
;
^-^n-^nn (xi, 1
xxxi, 22
11
;
xlviii, 4, 13, 14
;
lv, 11
lx,
;
Lxi,
xci, 2
cviii,
cxxii, 7
cxxv, 2
gxlvii, 13
cf.
,bna 'n'^nn). 85. C'est une vraie guerre que les Mchants font au Pauvre, il les appelle ini-i etr^n? (xxxv, 1), l'ennemi n-'nN, et il invoque sans cesse contre eux le secours de Dieu "^a-in r!n->n py^-i nnn (xliii, 1 cxix, 154; Lxxiv, 22). Les Mchants se runissent, s'organisent en troupes (xxxv, 15; xciv, 21, Tn:'), dressent un camp autour du Pauvre (xxvii, 3) les Pauvres, de leur ct, se forment en troupes nn; et en arme b-^n (voir aussi niNni:, xliv, 10 lx, 12
;
;
;
mnV-
Voir aussi
le
mot ^nb
pour recevoir
les
coups.
19
ils
portent,
comme
drapeau do Dieu, o3 (lx, G cf. b:i'i5, xx, 0). Une des grandes craintes des Pauvres, c'est d'tre entours et envelopps par la troupe de leurs ennemis, et cette proccupation vient de ce que leurs ennemis sont plus nombreux qu'eux et probablement aussi
de ce que le peuple juif tait entour de tous cts de nations hostiles. Les ennemis intrieurs et extrieurs sont toujours autour du
Pauvre
XVIII, 6
;
n-'^o
(cf.,
par exemple,
;
m,
les
7; xii, 9
ibr
nD'^p"*,
xvii, 9;
'2n-ins,
xxii, 13
etc.),
10-12),
tre
il
^niiN (xxvii, 6; cf. lxxix, 12), la mchancet de ses perscuteurs V enveloppe (xlix,'6), des paroles de haine
synonymes de
envelopp (cix, 3). En revanche, Dieu enveloppe le Pauvre pour le protger (xxxii, 7), la grce de Dieu Venveloppe (xxxii, 10), Dieu V entoure comme une enceinte de montagnes ("cxxv, 2), et pour tous voisins ou cortge, Dieu a sa fidlit, ^\-n3'^3D *jn3iN
l'ont
(lxxxix, 9
cf.
verset 8 et n 89),
86. La chasse est une image rduite de la guerre, il va donc de soi que le Mchant fait aussi la chasse au Pauvre. Pour cela, il se sert d'abord des armes et des ruses ordinairement usites
la
propris la chasse et qui sont, dans les Psaumes, les rets, les
filets, la
Il
donnions
monde
ment
le
piges, trappes,
ii
fosses, prpars
par
le
Mchant
;
et
dans lesquels
;
veut prendre
t^-i?^;:
;
Pauvre
cxl,
6, -^bnn
cxli, 10,
puis
T^IVQ ,m3)
le
Mchant
dans
est l'oiseleur
comme
mort
du Pauvre et innocent il finira par tre pris dans fosse qu'il a creuse pour d'autres. La
-q--^
;
qui s'empare
ses filets
un sinistre oiseleur qui guette sa proie, et le scJieol tend o tombe le gibier humain, biia ibnn ,m?j;3 ^ibnn ,m:D -^uspi
3).
(xviii,5, 6; cxvi,
fait le
Mchant
le
et
que font
les
Nations n'est
Pauvre
et contre le peuple
une guerre contre Dieu, la guerre de l'Impie, la guerre des Nations incrdules ils insultent et blasphment qin?:,
;
tina?,
comme
;
faisait
(I
Samuel, xvii,
10, 26, 45
Ps. xliv, 17
lxxiv,
22).
combat du Pauvre et son propre comPauvre lui-mme, du reste, fait la guerre Dieu (lui rsiste, lui dsobit) et le met l'preuve, comme on l'avait vu dans le dsert aux jours de Massa et Meriha (voir
pel la fois combattre le
bat (n prcdent). Le
20
punit (cm,
9).
la
Le Mchant soulve des querelles tous les jours (cxl, 3), Nations sont aussi avides de combats (lxviii, 31). La guerre du Mchant et celle des Nations se confondent plus ou
les Juifs.
et certaines
et souvent il est difficile de savoir si c'est de l'une ou de que parlent les Psaumes (par exemple, Ps. xviii 34-36). Dans Ps. xxxv, 1-4 et suiv., c'est bien de la guerre du Mchant
moins,
l'autre
srement aussi dans xliii, 1 cxix, 153-154 La guerre du Ps. xliv est une guerre contre les Nations (voir verset 5), mais c'est une guerre conduite par Dieu et toute spirituelle, comme du reste toutes les autres guerres dont nous venons de parler. Le Ps. cxliv enfin, qu'on a pris si longtemps, surtout cause de la suscription, pour un vrai chant de gurite dans une guerre vritable, est aussi tout symbolique. Il n'y a l d'autre guerre que celle du Mchant et du Pauvre, ni d'autre triomphe que celui du Pauvre sur le Mchant. Le psaume, partir du verset 3, n'aurait plus aucun sens si on l'expliquait autrement, et toutes ces considrations sur la faiblesse de l'homme, la vanit de la vie, les fils de l'tranger (le Mchant) qui ne sont que mensonge et fausset, seraient incomprhensibles. Elles sont, au contraire, parfaitement leur place et trs claires si on donne au psaume le sens que nous proposons. Les capitaines, un jour de victoire, n'ont pas accoutum de rflchir sur la vanit des choses de ce monde, et gnralement leurs penses prennent un tout
qu'il est question, et
8.
;
;
CXL,
autre cours.
L'espce d'hymne guerrier de xviii, 30 et suiv., a le mme caractre que les passages dont nous venons de parler, on le voit
assez par la partie prcdente du psaume. 88. La meilleure preuve qu'il n'est point question, dans tous ces morceaux, de guerre vritable, c'est que le Pauvre, pour tre dlivr et sauv de ses ennemis, ne compte absolument que sur
Dieu
et
non sur
humaines
,
qu'il triomphera. Ceux-ci viennent avec la cavalerie, ceux-l avec leurs chevaux nous au contraire venons au nom de Dieu (XX, 8). Ce n'est point avec l'pe que nos anctres ont conquis le pays, et leur bras ne leur a servi de rien; c'est ta main, ton bras, la lumire de ta face qui ont vaincu. Je ne me fie pas en mon arc, mon pe ne m'a t d'aucun secours, et quand tu ne sortais pas avec nos lgions, nous succombions (xliv, 4, 6, 10). Seconde-nous contre l'oppresseur, car faux est le secours de
;
,
21
l'homme
Clx, 13).
le
Le
sauv par
arme, ni
gibbor par sa
force.; le
vaut se confier en Dieu que de se confier en l'homme (cxviii, 8-9) sans le secours de Dieu nous tions perdus (cxxiv, 2-3) n'ayez
;
;
il
3);
Dieu ne
du clieval ni des jambes de l'homme (cxlvii, 10). Il y a, dans ces penses des Psaumes, plus que ce sentiment religieux un peu banal qui rapporte tout
tient
compte
ni de la force
un vritable mpris de
que
la force
conviction
l'ac-
confiance dans
Le vrai
ciel
Dieu
il
est le
gibbor de
il
la
guerre (xxiv,
et
11
herub,
vole, le
tremble, ses flches partent, je suis tir du fond des abmes sauv de mes ennemis , et tout le reste du magnifique Ps, XVIII, 8, et suiv. Dieu est mon bouclier, il me ceint de force, c'est lui qui m'enseigne la guerre (xviii, 33-35; cf. cxliv, 1) son bras est tendu comme un arc d'acier, il largit la voie sous mes pas, je poursuis mes ennemis, je les atteins, je les extermine Dieu me ceint de force pour la guerre, il prosterne sous moi mes adversaires (xviii, 35-40). Dieu tire la lance contre mes ennemis,
; ;
(xxxv, 3; Lxxvi, 6-7). Et tout de suite aprs Du haut du ciel tu fais entendre tes arrts de justice, la terre prend peur et se tient tranquille (lxxyi,
:
9).
Les Psaumes, comme d'autres crits de l'Ancien Testament, annoncent la fin des guerres, l'apaisement de toutes les rivalits nationales. Les clairs de l'arc seront briss, le bouclier, l'pe et la guerre les combattants ne trouveront plus leur main (lxxvi, 4, 6, et ce qui suit). Dieu fera cesser les guerres jusqu'aux extr;
mits de
tants,
la
la terre,
il
comme
le
dans
Isa'ie,
mme
18. Dieu,
sa force
le ciel
;
et
sa grandeur.
a son Nsn,
il
il
il
a t sur la
22
2), le
maison, sa tente,
quels
il
sjour de sa saintet
probablement les chrubins de l'arche sainte (lxxx, 2; xcix, 1), qu'il ne faut pas confondre avec le Uerub qui le transporte travers les airs (xviir, 11). Sa face rayonne de lumire (lxxxix, 16), et quand il marche contre ses ennemis, il marche dans la tempte et est prcd d'un feu qui dvore (la foudre); le nuage et la nue l'enveloppent, un feu marche devant lui et dvore tout l'entour ses adversaires, et la tempte gronde autour de lui (l, 3; xcvii, 3, 4). Il construit son appartement dans les eaux (les eaux du ciel '), les nuages sont sa monture, il marche sur l'aile des vents, il galope sur les nues (civ, 3 LXYiii, 5). 11 demeure la fois sur les hautes montagnes du Basan et dans les profondeurs de la mer (lxviii, 23). Il est le Dieu des cedaot, il commande des lgions, les lgions du ciel (xxxiii, 6), ses anges (cm, 20-21 cxlviii, 2). Les anges accomplissent ses ordres et remplissent les missions dont ils sont chargs
est assis sont
;
;
(xxxiv, 8; XXXV, 5, 6; xci, 11); sj'mboliquement, les vents sont ses anges", le feu est son serviteur (cm, 21 ; civ, 4-) et les plaies
la troupe des anges du mal semble que les anges ne sont autre chose que les gibborwi, les vaillants capitaines qui excutent les desseins de Dieu sur la terre Dieu lui-mme, du reste, est un gibhor (xxiv, 8), et le Mchant est quelquefois son pe, instrument dont il se sert pour chtier les coupables (xvii, 13). Comme nous l'avons dit plus haut (n 81), nous ne savons si les -^sa -' sont, ou non, des tres surnaturels faisant partie d'une cour cleste. Les i"j:i-i'7p saints de xxxiv, 10, sont srement les Pauvres ceux de lxxxix, 6, 8, pourraient tre quelque chose comme des anges et faire partie de l'escorte cleste de Dieu ^ {'^"im3'i::D). 90. Les noms de Dieu ou les mots par lesquels il est dsign sont ^iu) ,'ji^b:' ,!-!^ .mn^ ,->:^vS ,^nbN pN. L'emploi du mot "^nbN dans certains psaumes ou petites collections de psaumes,
qu'il
sont
(lxxviii, 49).
Dans cm,
20,
il
Cf. XXIX, 10
est assis
sur
le
mahoul, peut-tre.
:
Dans Lxxvii, 20, il semble qu'il y ait simplement un souvenir historique lorsque les Hbreux traversrent la mer Rouge, Dieu les prcda pour les conduire, sans que
l'on vt la trace
de ses pas. On pourrait cependant tre tent de prendre ce verset fait gnral Aussi bien que Dieu demeure dans les eaux
:
* ta route est [non pas fut) dans la sentiers dans les eaux profondes, et tes pas ne laissent pas de traces .
bas
mer,
tes
de
et
ixxiii, 7
*
Lvi, 9)
des chambres o sont recueillies les eaux enferms, des outres o sont les ocans il recueille les larmes de ceux qui souffrent (cxxxv, 7 voir plus loin n 93.
a,
dans
le ciel,
les vents
sont
Voir n 85.
23
mot
^in!-;-'
grande importance ici et doit tre attribu au got personnel de l'auteur ou des copistes. Le nom de "jT^by mrite d'tre not, les Psaumes semblent en donner l'explication Dieu est lion parce que sa demeure est leve dans le ciel (xci, 9; cxiii, 5), parce qu'il est le matre de toute la terre et au-dessus de tous les dieux (xcvii, 9 1). Dieu est ternel la'ici bi3>b (ix, 8), sa royaut est tablie pour tous les temps et son gouvernement pour toutes les gnrations (cxLV, 13), ses annes ne prendront pas fin (en, 28); mille ans, ses yeux, sont comme le jour d'hier, qui a pass, pas plus longs qu'une des veilles de la nuit (xc, 4). Personne ni aucun dieu ne peut se comparer Dieu, ni puissance au ciel ni aucun des ]''bN "^sn ne supporte la comparaison avec lui, il n'y a point de dieu comme lui, il est unique "jinb, il est plus grand que tous les dieux, il est le dieu des dieux et le matre des matres (lxxi, 19; Lxxxvi, 8, 10; lxxxix, 7, 9; xcv, 3; xcvi, 4; cxxxv, 5; cxxxvi,2, 3). Il est le dieu indigne des Hbreux, les autres dieux sont nss b^ ..nt bN, des dieux trangers (xliv, 21; lxxxi, 10 2), d'absurdes idoles, un buf qui mange de l'herbe (le veau d'or), un Baal Peor qui on offre des sacrifices de mort, des biiip qui de:
mandent des
que Dieu
tous les
sacrifices
humains
il
va sans dire
est le
matre de toute
;
la terre,
hommes
il
est roi,
rgne, h'uMz
et
xlviii, 11
xcv,
4, etc., etc.).
91. La grandeur
3
;
et la
voit jusqu'au
fond des curs (xliv, 22), les sonde et les scrute, et il sait tout, voit tout, entend tout (cxxxix, 1-4; cf. cxxxviii, 6), il est partout,
dans
le ciel,
dans
Il
les'
entrailles
mers loignes.
il
inconnu o l'on puisse se cacher et se soustraire ses regards et a dj vu l'embryon au moment o il se formait dans le mystla
rieux laboratoire de
92. La puissance de Dieu se manifestant par son action sur la nature, sur les hommes et dans l'histoire, est un des lieux communs des Psaumes sur lesquels nous n'avons pas l'intention de
Voir aussi, dans
n" 14).
la
1"l'7J-
Le Mchant, qui
[v.
s'loigne
de Dieu,
lui est
infidle,
est
27
24
nous arrter, nous nous bornons donner ici la liste de quelques mots l'aide desquels on pourra retrouver, en se servant de la concordance et en cherchant toutes les formes de la mme racine, un grand nombre de passages des Psaumes o ce thme est indiqu ou dvelopp. Ce sont les mots
:
,iTi*tt
^'in-i^Dn
/n
;
'bra ,mb'D
la cration, les
(viii, 4)
par sa parole,
bouche, toutes leurs avec sagesse, tendu la terre lgions (xxxiii, 6). 11 a fait les cieux au-dessus des eaux (n 54), form les grands luminaires, le soleil pour gouverner le jour, la lune et les toiles pour gouverner la nuit 1 (cxxxvi, 5-9 cf. n80). C'est grce lui que la terre est aspar
le
souffle de sa
sise solidement
xcvi, 10
plit, le
civ, 5
cf.
n 54).
lui
il
est la terre et
ce qui la
remIl
monde
et ses habitants;
quelles elle repose (XXIV, 1-2; Lxxv, 4; lxxxix, 12; cxix, 90).
assemble
comme une
outre les
flots
de
la
mer, renferme
7).
comme
l'ori-
dans un trsor
sur
le
les abuiies
de l'Ocan (xxxiii,
Les
flots,
comme un
la
;
vtement,
les
eaux reposaient
tonnerre les
;
voix de Dieu les fait fuir, son montagnes s'lvent, les valles s'abaissent une frontire est fixe aux flots, ils ne peuvent la franchir ni couvrir de nouveau la terre (civ, 6-9) Dieu gouverne
trembler
les
la
mer
et apaise le
les
tumulte des
7)
flots
[lxxxix, 10
il
lxv,
8)
sa force
fonde
montagnes (lxv,
et inversement,
les fait,
cire,
quand
5).
il
il
veut, bondir
comme
;
comme
civ, 32
;
s'vanouir
en fume (xxix, 6
source de
la vie
cxiv, 4, 5; xcvii, 5
il
cxliv,
9),
Dieu
est la
lui
ap-
animaux de
la
montagne,
oiseaux et les fauves (l, 10-11), il est le matre du monde et gouverne (xxxiii, 13-14; lxvi, 7), les extrmits de la terre sont dans sa main (xcv, 4). 94. La puissance de Dieu sur les lments est dcrite, par les Psaumes, dans de magnifiques tableaux dont nous citons quelques-uns. Devant Dieu, la terre chancela, les fondements des montagnes tremblrent, car sa colre s'tait allume. La fume de
'
Allusion vidente
la
premire paje de
la
Gense.
2r.
de
lui,
;
il
il
vola sur
comme
;
d'une tente,
la grle, la pluie
le
(in^br)
fit
les
clairs;
vit apparatre le
la colre
de Dieu et
Tu
Dieu on devant
as,
par
ta puissance,
fendu
les
eaux de
mer, bris
la tte
des tan-
rdnim sur les eaux, mis en pices les ttes de linalan et les as donnes manger aux peuples du dsert'. Tu fais jaillir les sources
et les rivires, tu
le soleil,
tu as plant
Il
de
la terre, tu
(lxxiv,'13-17).
pour la description de l'hiver, le beau psaume cxlvii, dont nous avons parl plus haut (n" 80). Les cieux et les eaux qui
faut relire,
sont sous les cieux loueront Dieu, car, sur son ordre,
crs;
et qui
il
les
ne peut tre transgress; les ianninim et les abmes, le feu, neige, la nue fumante, le vent de tempte qui accomplit ses ordres, les montagnes, les collines, les arbres fruitiers*et les cdres, les btes, les animaux, les reptiles et les oiseaux ails loueront Dieu (gxlvui, 6-10 -). 95. Quelques-uns de ces tableaux o se montre la puissance de Dieu sur la nature se rattachent des souvenirs historiques, principalement la sortie d'gj^pte, au passage de la mer Rouge et aux miracles accomplis en faveur des Hbreux dans le dsert. Une des scnes de cette grande pope nationale parat avoir t une scne d'orage, avec pluie, clairs, foudres et grondement de tonnerre qu'on peut rattacher au passage de la mer Rouge ou la proclamation du Dcalogue sur le Sina. Il n'y aurait ri(^n d'ton^ nant ce que, au moment o les eaux de la mer se referment en mugissant sur les gyptiens, les potes et les conteurs juifs
la grle, la
nous avons cit dans le paragraphe prcdent nous parat tre comme une copie et une rminiscence d'un tableau de ce genre.
Allusion la sortie d'Egypte? Les tanninim, le leviatan, dsignent peut-tre Egyptiens, leur tte est brise sur la surface des eaux, leur corps est rejet par la mer et livr en plure '^'^b >*'d aux btes du dsert ; ou bien, une lois les Egyptiens compars aux grandes btes aquatiques de leur pays (crocodile, hippopotame), l'image est ensuite prise au propre, ces btes, rejetes par la mer, sont dvores par les peuplades sauvages du rivage. Cf. plus haut n" 69. ^ Cf. plus haut n 75.
les
26
Le plus souvent, ce qu'il semble, le pote runit, en les amplifiant, les vnements les i)lus importants de cet ge hroque pour en composer une seule scne qui est d'un grand effet. Elle se compose gnralement du passage de la mer Rouge, de l'apparition de Dieu sur le Sina, du tableau des Nations efTares, vaincues. Tu as dlivr (de l'Egypte) ton peuple, les fils de Jacob et de Joseph, les eaux (de la mer Rouge) t'ont entrevu et se sont agites, les abmes ont trembl, les nuages ont vers leurs eaux,
la
(la
(le
tonnerre) s'est
2,
fait
les clairs
ont illamin
d'Egypte, quand
sa source, les
collines
la
vit et s'enfuit, le
comme
dans
Jacob
a t
choisi par
le fait,
Il
veut
il
sur la terre, dans les mers et les abmes. amne les nuages des extrmits de la terre, les clairs se
il
ouvre les trsors des vents, il a frapp gyptiens, etc. (cxxxv, 4-6-8). Le Psaume lxviii est un des plus beaux morceaux de ce genre ^. Malgr les difficults tout fait exceptionnelles que prsente le texte de ce psaume et qui font la joie et le tourment des exgtes*^, on voit trs clairement qu'il rentre dans la srie des
rsolvent en eau,
les
premiers-ns
des
'^
'
la
mer Rouge ou au
Sina.
tableau, soit pour combattre les ennemis des Hbreux. ' A la voix de Dieu, sur son ordre, pour laisser passer les Hbreux ou uniquement par pou%'ante devant Dieu. Les montagnes, au pluriel, sont peut-tre ici pour le seul Sina, qui tremble quand Dieu descend sur la montagne pour proclamer le Dcalogue.
*
;
peut expliquer, il est vrai il nest pas tonnant qu'il preuve de sa force.
*
On
comme
ait
la nature,
pu
suit Dieu est puissant, il commande frapper les Egyptiens, c'est une nouvelle
:
5 II se pourrait que ce psaume, verset 8 verset 26 ou 28, ft un ancien morceau lyrique qu'un ^salmiste se serait born encadrer. Les versets 1-7 appartiennent la littrature courante des Psaumes, et les versets 30-36, rattachs par le psalmiste au
du morceau, expriment la pense ordinaire des Psaumes sur l'attitude des peuples Quoi qu'il en soit, dans la pense du rdacteur dfinitif, qu'il soit le rdacteur unique ou non, le Psaume se compose de trois parties que nous 1 Dieu rendra justice aux Pauavons indiques et qui s'enchanent comme suit vres et les protgera contre le Mchant et les Nations 2 Preuve Dieu a dj accompli autrefois le mme acte de protection en faveur des Hbreux sortis d'Egypte
reste l'poque messianique.
: ; : ;
reconnaissant son invincible puissance, viendront-elles lui apporter leurs hommages, ce sera l'Assyrie, si l'on veut (v. 31), ce sera l'Egypte,
les
3 Aussi,
Nations,
royaumes de la terre. Nous avons dj signal plus haut l'tude intressante qu'a
sait
que
le
27
ici.
Lorsque
les
prcde
(la
nue) et
la terre
tremble, les
montagnes vacillent* (vers. 8-9). C'est exactement ce que nous avons dj vu dans les passages des Psaumes cits plus haut. La suite, dans ses traits gnraux, nous parat trs claire aussi et se rattache troitement au mme sujet. Comme le Cantique de la mer Rouge, notre psaume clbre, aprs l'entre triomphale des Hbreux dans le dsert, leur victoire sur les peuplades canaanennes, et laissant de ct la victoire moins importante remporte d'abord par les Hbreux sur le roi morite Sihon -, il choisit de prfrence la victoire qu'ils remportrent sur Og, le puissant roi de Basan ^, et qui fit tomber ou est cense avoir fait tomber entre leurs mains un territoire immense, allant au nord jusqu'au Hermon *. C'est ce qui explique le rle que le Hermon et le pays
du Psaume se retrouve dans le Cantique deDbora, Juges, v, 4-5. Le texte, dans le Cantique de Dbora, est mieux conserv, sans que nous voulions le moins du monde en conclure que le Cantique soit plus ancien ou moins ancien que notre Psaume. Au lieu de TUJi '^730 (vers. 9 du Ps.), il faut probablement un verbe qui fasse pendant au verbe '0>"1 qui prcde, peut-tre Trlttj, cbancellent; 13L3D s'explique peuttre par une erreur du copiste, qui a confondu avec le "12^33 qui suit immdiatement dans le texte du Cantique. Les mots ij^O t^T (vers. 9) ne s'expliquent que par une interpolation ajoute au mot "^l!^ de Juges, vers. 5, et qui manque dans le Psaume. La correction 'J"np"in au lieu de 'jT7:!i"in (vers. 17), propose par M. Graetz, parat trs bonne nous en disons autant de celle qui de ;sb'jp ^D (vers. 15) fait "iT'tl vi5wr!, la montagne de neige, qu'on identifie avec le Hermon (correction et identification proposes par M. Halvy et, dj avant lui, par M. Paul de Lagarde, Frophetce chaldaicc, p. xlviii). D'aprs notre explication du Ps., le changement de "IJ'UJ en "i^'S' (^1. Halvy) ne peut pas convenir, le texte nous parat, du reste, assez clair, il dsigne soit une nation ennemie qui portait peut-tre les cheveux plus longs, soit les ennemis d"Isral en gnral, censs chevelus ou couverts de poils comme Esau. Nos explications sur la sj'mbolique des btes rendent trs claires et trs simples les expressions telles que 'Tn'^n pour le peuple juif (vers. 11) et celles de n^n !ljp et "^73y '^h'^'J du vers. 31 il nous est indilTrent que le premier de ces termes reprsente l'Egypte ou l'Assyrie, nous pencherions plutt pour l'Egypte, parce que
; ;
l'Assyrie
n'existait
ils
pas au temps
des
Psaumes
:
il
versets 31 et 32,
se soumettront.
*
s'enchanent, au contraire
les
cantique de Dbora ibTD de bb. Nombres, xxi, 21-31 Deutr., ii, 31-36. 3 Les Ps. cxxxv et cxxxvi passent, immdiatement aussi, de la sortie d'Egypte la victoire des Hbreux sur les rois canaanens, mais comme ils ne sont pas obligs de concentrer leur pense dans un tableau, ils n'oublient pas de mentionner Sihon cf. leurs grands rois tus par Dieu avec notre Ps. lxviii, 12. Og tait du reste aussi prince morite, et potiquement il peut reprsenter tout le pays morite, y com'Voir le
;
de Sihon. Enfin, il avait, par sa taille de gant, plutt frapp les esprits, et, de plus, la conqute des territoires du Nord, toujours convoits et jamais solidement acquis par les Hbreux, devait passer, aux yeux du pote et de ses lecteurs, pour une bien plus grande preuve de la puissance et de la protection de Dieu. * Nombres, xxi, 33-35; Deutr., m, 1-11 ; l le rcit sur la taille gigantesque d'Og.
pris celui
28
et les
le
montagnes de Basan jouent dans notre psaume, et si, dans il y a effectivement i-i-ip"in au lieu de "jnnitnn, on comprend ce que signifie, dans les passages que nous avons citds, l'image des montagnes qui bondissent elles s'enfuient devant comme fuit une troupe ennemie *. On a donc ainsi, dans ces Dieu
:
diffrents
sont intituls
sultat,
mer Rouge, Sina, Basan. Une fois arrivs ce rnous comprendrons mieux un psaume qui semble d'abord n'tre qu'un tableau descriptif de la nature, mais qui est historique ou dont la description contient au moins des dessous et des
sous-entendus historiques
:
c'est le Ps.
le
xxix, 2-9.
La voix de
les
la voix Liban; Dieu (ou sa voix) fait bondir le Liban comme une gnisse, la voix de Dieu fait trembler le le Sirion comme un jeune renne trembler le dsert de Kades. On peut retrouver ici dsert, fait la tempte sur la mer Rouge, les grondements de tonnerre du Sina, qui tonnent le dsert et vont jusqu' Kades; enfin, le tonnerre qui pouvante les montagnes de Basan, le Sirion qui est mentionn dans le rcit de la dfaite d'Og- et donn pour identique au Hermon^, et enfin le Liban, qui se dresse en face du
;
tonnerre rsonne sur les eaux prode Dieu brise les cdres, brise les cdres du
eaux,
Hermon
et assiste la
scne*.
19.
96. On se plat souvent reprsenter le Dieu de l'Ancien-Testament comme un Dieu terrible, toujours irrit et altr de vengeance. Ces traits ne manquent pas non plus dans les Psaumes, quoique sous une forme adoucie, mais il est incontestable que, dans tout ce que dit notre recueil sur les rapports de Dieu avec les hommes, la note dominante est celle de l'amour et de l'attendris1
M. Halvy
(et
avant
lui
M. Bruston, Un
1866) a voulu voir dans notre psaume la mise en scne de la victoire remporte par les Hbreux sur les rois du Nord au temps de Josu et raconte dans Josu, xi, 1-11, mais la seule raison invoque l'appui de cette thse est que dans ce rcit de Josu
il
du Hermon
taureaux de Basan tant le symbole du Mchant qui perscute le Pauvre (xxii, 13), toute cette guerre sur le Basan, dans notre Ps, lxviii, peut reprsenter plus ou moins la guerre de Dieu et du Pauvre contre le Mchant.
On
les
Deutr.,
m,
9 et iv, 48.
iv, 48, c'est le
et le
Dans Deut.,
non Sion)
mot Sirion qui parat tre original (il est mot Hermon parat ajout; le vers, m,
:
clair qu'il
9, est
vi-
demment
*
11
interpol.
en lac
Dieu change
le
rocher
29
sment. C'est surtout dans ses relations avec le Pauvre et avec le peuple juif que Dieu montre sa misricorde et sa bont inpuisables. Il est lui-mme, du reste, comme le Pauvre, un addih et un hasid (cxlv, 17), un kadosch comme les fidles sont des kedoscfiim.
Il
orphelins,
il
le
crai-
gnent comme un pre a piti de ses enfants (cm, 13); il est leur proche (n 24) il est le pasteur du troupeau des fidles, du trou;
peau d'Isral (n "70). En sa qualit de roi, il conclut une alliance en sa qualit de matre ni-i3 avec les Pauvres et avec son peuple et de juge, il est bienveillant, gracieux, longanime, plein d'indulgence, Ton n-i ,^:n '^n.x .ir.n ^in-^ (lxxxvi, 15; cm, 8) il est misricordieux, pardonne les fautes, ne dtruit pas le p; ;
cheur, apaise son ressentiment et n'allume pas toute sa colre (Lxxvm, 38) il est bon et juste et indulgent .nbo ,n^ ,nrj (xxv,
;
8; LXXXVI, 5),
il gurit ceux qui souffrent, Ni;'i, il les aide, les sauve et les dlivre de leurs misres, biit70 ,mb .r-ioija. Une de ses grandes vertus et laquelle les Psaumes attachent une importance particulire, c'est qu'il est fidle sa parole, il garde sa foi, bx il est le Dieu de vrit ,^n7:i< ,n7:N -'-tn "i::i) ,']n:"i7:N ,r!5"l7:^ nTOwS bN(voir, par ex., xxv, 5, 10; xxxi, 24; xxxiii, 4; xxxvi, 6; Liv, 7, etc.). Sur son quit bienveillante ^np^ii:, on peut voir le
97. Aussi
le
Pauvre ne
tarit
sauveur et librateur, sa gloire, son esprance, sa son hritage, son asile, son refuge, sa tente, son abri, l'ombre laquelle il se repose, sa force, son bouclier, la forteresse, la tour, la montagne et le rocher o il se met en sret, le roc de sa puissance. Voici une liste, par ordre alphabtique des principales expressions hbraques qui, dans les
tecteur, son
coupe, son
lot,
Psaumes,
,'>r\yr:ir\
se rapportent ce sujet
/^p'isr
.'T^::-^
-^nba
TibN
."''on
^-b
,1::'
r""^""
'''ri^^
,^-l'prN .^tin
,1013 .Tij^T^-i
/'pbn ,^j>m
ton^a ,^rj
nnr;
.-^bi^:
,mm2:w
^-^^n
n"^n
,p-cji2
,-'2y::i2
,-^">rN"i
b^:i73
,^-^^^i
"J'id
,"^-jbD72
n3>
-iPD
,nnD
/-'bDis
^^2^o ,-'ybo
,Ta^
mi
,
/p"'n^
,rr-imo
,n33>wa
;-j3U5
.-b-ns
,^T0^
^^7in
]i'p
,n'72
-n;:
.-^t:
/"^m::
,ri3i:
,^no
b::
,vd3D
,pii:
usno /w7do
b^-it:-^
.
nwiuJ
,
,n?TJJ
'1153'
\i3>iu3n
98. La confiance du Pauvre en la bont de Dieu se montre encore par les prires qu'il adresse Dieu et les faveurs qu'il lui
30
devant
lui la
lumire,
lui
donner
la
lumire de
la vie,
l'aider, le secourir, le
sauver,
le dlivrer, le tirer
(comme
ceindre de force, le relever, lever sa chemin, aplanir la route devant lui, le conduire, l'instruire, l'clairer, sonder son cur, l'examiner, le juger, lui pardonner, effacer ses fautes, le rapprocher et le ramener lui, le bnir et le rendre heureux. Nous donnons ici, par ordre alphabtique des racines, un tableau analogue celui du paragraphe prcdent et qui ne contient qu'une faible partie des expressions qu'on pourrait, sur ce sujet, relever dans les
teresse, le fortifier, le
le
Psaumes
serait
si
l'on aspirait
y pas-
,-!rTNn
'^n):N
.-'-is
n\sn ,-r:'
,
?-j-i\Nr;
,Tjb
-iN-^
,^-^53
n"^Nr:
^-^siari rijin
-^'DON-^
,
nn?:':: "^sniNn
^b-^n
"^nw^r; ,^-l52^
rs:?-:^'
n;::i
r;rTNn
,m:?r::-^
;']'^72n-i
b^i:::
^;bNa
p-^ns:
/
^nnn ,Mra^
^^nib'
,mab ima
.'b?::-'
nST
'<n:DT
p:s-innn
."^r-^nn
"i;ni2:t
^b:?
^'by b/25
.^i^BS
-!2:bn
-^a-iTi
,'^:i:bn
.-^r-n
/iri"
v'-j'^y
,i-\'in
"rriu'b
.^mn
>3D73'^
,nn-ib
,:f-^^in
.^rr-'-iir!
^-^^-n
p:nr:-j
-^rm
t-^'CiZi:!
i-Tjbtt
,-'i'\rD
i-ir^'n
i^iz'p
r-^nsn
.-iDr)"^
/p"^^i
l^isn
,'^3b-'irs
.''SDS
,^^3D
mx
r^^by
i-jcs
,
,^;tn
Ljr:
.-Tia:
b:'
tnrr:
,'^233iDn ,">;3on
,
pb
,
r-n73p3 "jmi
c^v^d
'::2">::;Kb
-n-'j'!-!
i'^t.-j
!-7-n:>
p:-l^-lcn
^M^y-^
,'^;'7:?on
"^isno
"j-iit-i
,
p5i:?b
tzjny''
^bi:ri
nnbo
^-^s-it:?
;"jon n-y>
,^r3N
,'^\::3D3
j-'H-'b
^y-j-rcyi^
r"^^
(lxv,
5)
/"^bwS
n:D
-rjbs
t-i-^pr;
.Tron
t^j-^^Dn
/'^-^nort
,"^nD
/"'^ips
a-ipn ,"'::2w72b
,'^;7:-p!i
,r;7jip
pp*::
rnns
,iy
"CDrn 'inn-in
,;;'-i
^-^ii^n-ii
.-^i::?
tiN-i
^riN
av^^pn
^-invjspr;
,-^;72i-in
pSNsn
.tn-in
pb
psnp
mnn
futur ou l'impratif
la
:
Quelques unes des expressions de ce tableau sont au pass, au lieu d'tre au le lecteur comprendra que c'est, pour notre sujet, exactement mme chose ce que Dieu a accord autrefois, le fidle peut esprer qu'il l'accor;
dera de nouveau.
31
20.
Dieu noicr?Hcier.
o se montre
99.
Un des
de fructifier la terre et de fournir spcialement les tres de la cration, jusqu'aux plus leur nourriture tous
sa puissance, c'est
humbles et aux moins dignes. Le Pauvre tant, en ^partie, un affam par convention, cette nourriture que Dieu lui donne peut
quelquefois n'tre qu'un symbole, reprsentant la protection de Dieu et le bonheur dont jouissent ceux qui lui sont fidles. C'est
l le
me
rassasier,
au
rveil,
en con-
templant ta face), du ^bsbD^ de lv, 23, de lxiii, 6 (Tu rassasies mon me comme avec de la graisse), de lxv, 5 (Nous nous rassasierons du bien de ta maison, ton temple), de xxxvi, 9, sans doute, probablement de xxiii, 2, 5, reprsentant le bonheur des Pauvres en face du Mchant, et peut-tre aussi de xxv, 12. Le plus souvent
les paroles des
et sans
P'saumes sur ce sujet doivent tre prises au propre figure. La grandeur de Dieu clate dans sa bont pour ses cratures, dans sa force vivifiante, il apparat comme le pre nourricier de tous les tres, la source de vie, i-^n nip73, la
aucune
puissance dont
le souffle
anime
la nature.
100. Voici d'abord ce que Dieu fait pour le Pauvre. Il remplit son ventre, ses fils se rassasient et laissent le superflu leurs enfants (xvii, 14) les Pauvres mangent et seront rassasis (xxii, 27) Dieu protge contre la faim ceux qui esprent en lui (xxxiii, 19; xxxYii, 19) jamais je n'ai vu le addik abandonn et sa posrien ne manquera ceux qui trit prive de pain (xxxvii, 25)
;
Mchant aura faim (xxxiv, 10-11) Dieu donne la pture aux Pauvres, ceux qui le craignent (cxi, 5 cxxxii, 15 cxLVi, 7). Dieu nourrit aussi les Hbreux dans le dsert, aprs la sortie d'Egypte, et dans la Palestine, le pays leur donnera en abondance du froment gras, du miel, il sera fertile, le paysan mangera le fruit de son travail, ses troupeaux se multiplieront et seront prospres (lxxii, 16; lxxxi, 11, 17; lxxxv, 13; cvii, 5,9; cxxviii, 2 cxLiv, 12-14 cxlvii, 14 *). Et quand les Gentils seront
craignent Dieu, tandis que
le
;
;
En
ralit,
il
n'y a point
Il
donne
ici,
cause
du n"
;
sens, le
28
mot niEJ; ce sont xxv, 13 Ps. LXV, 12, a mme ^nmii r5U5.
9 des Dix-huit Bndictions, qui contient les passages des Psaumes o se trouve, dans ce lxxxv, 13; civ, xxvii, 13 xxxi, 20 lxv, 5
; ;
;
32
la
lui, et
il
les
yeux de toutes
ouvre sa main
(cxxxvi, 25
et rassasie
il
donne
aux jeunes corbeaux qui l'invoquent cxly, 15-lG; cxlyii, 9 *) les lionceaux crient pour demander Dieu leur nourriture, tous les tres qui grouillent dans la mer l'implorent, il ouvre sa main et les rassasie (voir n 15).
bte sa nourriture,
; ;
C'est
la
terre pour
il
est ques-
communiquer au
tient
.
.
Le
une
ripp'^m y-.N"
la terre
est abreuve,
les
ruisseaux se
remplissent d'eau,
la
en
fte
^.
Les mmes
cxLvii, 8. Enfin,
se trouvent encore
Psaume
un
le
trait
le
sommeil de l'hiver
temps, sous
mort,
rveil de la nature,
au prin-
le souffle vivifiant
2L
Culte
gnes que possible du matrialisme des premiers ges. C'est peine s'il est question une fois, dans les Psaumes, des crmonies
et des ftes (lxxxi, 4-5), le
sabbat mme n'est mentionn que dans la suscription du Ps. xcir, et quoique la sortie d'Egypte soit rappele sans cesse comme un des souvenirs les plus chers de la nation, pas une seule fois les Psaumes ne parlent de la fte de Pque. Le culte de Dieu se manifeste, sans doute, par certaines pratiques dont nous parlerons tout l'heure, mais principalement par le chant religieux avec accompagnement d'instruments de
musique
*
et
par
la prire.
Le chant
t^-;;,
l'action de chanter,
-\r:i,
Cela n'exclut pas un certain trailement moins favorable pour le Mchant, Cf. Lxxn, G. Nous avons dj parl plus haut [a 80) du Ps. lxv, mais dans uu
Le mot
l^iTDS se trouve au
rapporte
ports.
*
la fin
nous a paru ncessaire. du psaume, mais nous douions qu'il se du psaume, celui-ci nous parat compos de deux morceaux rapici
verset
33
musique sacre sont mentionns si souvent dans jjn les Psaumes, que nous n'avons pas besoin d'y insister ni de renvoyer au texte cela est si connu que, dans l'opinion populaire, le psalmiste et sa harpe f^^ont insparables. On n'a pas la moindre preuve que les Psaumes aient t justement destins servir de texte aux chants liturgiques du temple, et si on peut croire qu'il y
;
en a effectivement qui ont t consacrs cet usage, leur nombre doit tre relativement restreint. Nous comprendrions, la rigueur, que des compagnies prives aient chant les Psaumes dans le temple, si toutefois on le leur permettait, mais la plupart des Psaumes expriment des ides si particulires qu'il est impossible de croire qu'ils aient pu servir au culte public et officiel. Une seule chose est certaine et importante noter, c'est que le chant religieux occupe une grande place dans les Psaumes cela explique l'importance qui lui est donne aussi dans le livre des Chroniques. Ce livre n'admet que des lvites dans les churs qui fonctionnent pendant les crmonies publiques, mais nous sommes loin de croire que les Psaumes soient exclusivement de l'invention et l'usage des lvites, et aussi bien que des particuliers taient admis prier dans les anciens sanctuaires, et mme des femmes, comme Hanna, mre de Samuel, nous ne voyons pas pourquoi des laques n'auraient pas, pu aussi tre admis chanter des chants sacrs dans les cours du temple o ils avaient accs. Rien ne prouve, du reste, que les chants dont parlent les Psaumes aient t toujours excuts dans le temple, les prophtes avaient aussi des chants religieux avec accompagnement d'instruments, ils n'taient pas tous lvites et leurs exercices religieux ou pro;
le
temple.
lieu de prire, de sacri-
comme
centre religieux de la nation et demeure de Dieu, a conserv tout son prestige pour les psalmistes, et la montagne de Sion, o s'levait le temple, est une montagne sainte (par exemple, ii, G
;
III,
5; etc.), la
demeure de Dieu
(ix,
12
etc
).
Le temple
et
;
est
la
;
^'Cii'p
etc.),
1),
son sjour
le
tabernacle
et de son nom, ]y:iiD ,)^y12 (xxvi, 8 lxxiv, 7), sa cabane riDo (xxvii, 4-5), le sanctuaire de sa saintet ^^np T^an
de sa gloire
(xxviii,
2),
son.sanctuaire tanp
;
/^liipu (xx, 3
Il
lxiii, 3;
lxxiv, 1
Lxxviii, 69
que
la
ne peut pas y avoir de doute plupart au moins de ces expressions dsignent le temple d
;
xcvi, 6
cf.
vers.
8).
'
Le TvUlp
T.
bD'^^l,
signifie
probablement
dans
le
ciel; cf.
XXI, N
34
Jrusalem. Le Ps. lxxxiv tout entier est consacr clbrer ce xliii, sanctuaire, ses parvis m-ii:n, ses autels mnni^D (cf. xxvi, cxviii, 27; lxv, 5; xcii, 14; xcvi, 8; g,^4, o sont men4;
;
aussi les portes du temple). Le psalmiste se rjouit dans la maison de Dieu (cxxii, 1), les fidles s'y rendent en foule (lv, 15), des processions en fte se dirigent vers la maison de Dieu (xlii, 5), on revt, pour la circonstance, les vtements de crmonie "ip nmn ^xxix, 2; xcvi, 9) les Serviteurs de Dieu se
tionnes
d'aller
ils
se tiennent
dans
les parvis
de
la
du temple
des Pieux, et qui accomplissent, avec les lvites, tous les services et toutes les crmonies du culte, ont encore toutes les
;
sympathies du Pauvre
reste pour les
Aaron,
comme nous
le
maison
et
d'
Aaron
le
cxxxv, 19
9,
les
lvites galement,
mis sur
103.
Pauvres (cxxxii,
et la
fonction de prtre est revtue d'un clat presque divin (ex, 4).
ct
du temple
et l'poque des
Psaumes, y
avait-il
Pauvres n'taient pas Jrusalem, sans doute, et les Pauvres il n'y a pas de livre biblique o le mot n'^on se trouve aussi souvent que dans les Psaumes. La prire des Dixbuit Bndictions, qui n'a probablement pas t rdige bien longtemps aprs les Psaumes, ne se conoit pas sans les synagogues o on devait la rciter en public. Nanmoins il faut dire qu'il n'y a absolument rien dans les Psaumes qui atteste srement qu'il y ait eu des lieux de prire de ce genre, et la vnration des psalmistes pour le temple de Jrusalem semble exclure l'existence de ces temples secondaires, rivaux actuels ou futurs de celui de la capitale. La prire du Pauvre est trs souvent une prire individuelle et isole, mme une prire mentale, une prire du c-ur, non une pratique religieuse rgle et faite selon les rites ^. D'autres fois, cependant, et assez souvent, il la fait en commun
les
priaient beaucoup,
Cr. no 64 et 103.
Il
est vrai que le ps. parle au futur et peut-tre pour les temps messianiques, mais comme les prtres sont lis aux Pauvres dans ces deux versets, on ne saurait, dans tous les cas, y voir une iulention ironique contre les prtres contemporains. Voir aussi la sympathie pour les prtres dans lsxviii, 64. 3 Par exemple, quand il dit qu'il prie soir et matin et aprs-midi (lv, 18), c'est une pure imape, qui a pu donner naissance aux trois prires quotidiennes des temps rabbiniques, mais qui n'a rier de commun avec ces trois prires. Le Pauvre se lve cxix, 62). aussi au milieu de la nuit pour louer Dieu (lxxvii/7
*
;
35
en public, avec la foule ou en prsence de la foule, et il semble mme que cette forme de la prire ait ses yeux une vertu spciale et plus grande,
ces runions,
mme,
rien de
la question est de savoir o se tenaient n'avaient pas lieu dans la cour du temple ou en pleine place publique, et si elles avaient, en somme,
si elles
mais
commun
dans
les
avec la prire synagogale. Le Pauvre bnit Dieu assembles aibnp^o ,mbrip (xxvi, 12; lxviii, 27), il ra-
conte la gloire du nom de Dieu devant ses frres, au milieu de l'assemble brrp (xxii, 23), devant une assemble nombreuse il accomplit son vu ou loue Dieu et proclame sa justice (xxii, 26;
10, 11
le
conseil des
Justes et la
communaut
mo
(cxi,
1).
Aucun de
ces
passages n'indique vritablement une runion pieuse assemble pour la prire en commun les deux derniers passages cits, qui
;
moment,
si
on
fait
est un passage historique se rapportant aux temps anciens, et que dans le Ps. cxi il s'agit, comme du reste dans le Ps, cvii, d'une runion qui a lieu en dehors de tout projet de prire et dont le
Pauvre
c'est l
profite
la
sages
Pauvre
propagande en faveur de Dieu. C'est dans les mmes termes et le mme but peu prs qu'il parle si souvent de proclamer Dieu parmi les Nations (par exemple, LVii, 10; xcvi, 3; cviii, 4). L'analogie entre les deux cas est si grande qu'ils ont videmment la mme signification. 104. Le lecteur m'attend videmment au fameux passage de
Ps. Lxxiv, 8, qui a t, jusqu' prsent, la seule preuve
un peu
Psaumes. Les mots y-iNn b^ ""irr bD idio prennent, en effet, trs simple si on traduit par ils ont brl toutes les synagogues du pays. Mais outre que le texte n'est pas trs sr ', et que, d'autre part, il est bien difficile, malgr l'exemple parallle de Lamentt., ii. G, de donner au mot n5>i73, qui signifie runion, le sens de lieu de runion -, il faut considrer que toute la
les
un sens
'
Vir
le
commentaire de Graetz
d'aprs
le
la
qu'il
comme
tous les
*
pays.
On
mme
volont) que le
supposer (mais nous avouons que cela demande quelque bonne une exafi;ratioa potique et que, malgr bo et le
36
suppose que notre psaume a t crit l'poque des Macchabes et dcrit les perscutions d'Antioclius. Cette hypothse a
l'on
d'abord contre elle que plusieurs traits du tableau ne s'accordent pas avec les vnements qui se sont passs sous Antiochus '. De
on ne saurait mconnatre la parent de notre psaume avec certain que tous les deux font il nous parait allusion la destruction du temple par Nabuchodonosor, et l'analogie de notre psaume avec le chapitre ii des Lamentations vient l'appui de cette explication. Les deux psaumes peuvent avoir t crits une des poques difficiles du second temple, peut-tre et si l'on veut dans le premier sicle aprs le retour de l'exil, pendant les guerres que les Juifs eurent soutenir contre les peuples voisins, mais, en ralit, pour nous, il est indiffrent d'en connatre la date prcise. Ce ne sont pas des pices d'actualit, ils traitent un des lieux communs des Psaumes, la perscution du Pauvre ou du peuple juif par les Nations et les voisins (voir lxxiv, 19, 21 lxxix, 11-12) la plus grande calamit de ce genre subie par les Juifs est la destruction du temple par Nabuchodonosor, elle sert de point de dpart la description du psalmiste. Mais s'il en est ainsi, il est clair que notre verset LXXIV, 8, n'a rien faire avec les synagogues et c'est tout ce que nous voulions prouver -,
plus,
le
psaume lxxix,
22. Culte de
Dieu par
le sacrifice tait le
105. Le temple ne va pas sans les sacrifices. Anciennement, fond du culte, le principal acte par lequel l'isil
V1N3,
ne
s'agit,
en
;
ralit,
voir
Vn
Voir rintroduction notre psaume dans Kurzgefasster Kommentar zii den Heides Alten u. Neiien Testaments, par Sirack et Zckler, 6' partie, Psal/iien u. Sj)niche Salomos. * On nous permettra de proposer une explication du verset lxxiv, o, qui a donn tant de difficult aux commentateurs. Nous croyons que ce verset fait allusion un procd, probablement trs usit en Palestine, servant faire remonter sur l'eau un fer qui est tomb au fond. On lcbait de l'engager dans un rseau de bois Vy "730,
ligen Schriften
qu'il y tait, il remontait de lui-mme la surface. C'est le miracle Rois, vi, 4-7. Reste savoir si le verset est rellement sa place et si le premier mol du verset est bien transmis. Nous ne nous chargeons pas de rattacher le verset au contexte il y faut peut-tre quelque tour de force, pas plus tonnant que ceux auxquels on a dj eu recours pour expliquer ce passage. Remarquons
et
fois
une
d Elise,
II
cependant que
le
un sens ana-
logue, de sorte qu'on pourrait traduire t Que le crime des Nations soit rvl est rvle la hache cache sous les eaux et ramene la surface. >
comme
37
avec Dieu. Il n'en est plus ainsi dans les Psaumes; chez eux, comme chez les Prophtes, le sacrifice est d'ordre secondaire et ne joue plus qu'un rle trs effac.
Cependant les Psaumes, contrairement l'habitude de certains prophtes, ne rejettent pas absolument les sacrifices et ne s'empor* tent pas contre ceux qui les offrent. Dieu reoit avec plaisir les
i-bi:^' ,'nrr^^2, et en tiendra compte liakUm de Dieu contractent alliance avec lui en offrant un n3T (l, 5 ') le Pauvre vient dans la maison de Dieu avec des holocaustes, des agneaux gras, il fait monter vers le ciel
les
peuple
en joie attachera
;
des taureaux et des boucs (lxvi, 13, 15) ; la victime :in l'angle de l'autel
(cxviii,
27)
enfin l'autel
par
les psalmistes.
est souvent mentionn avec respect Mais, d'autre part. Dieu ne tient nullement aux
sacrifices. Je
ne te punirai pas sur (l'absence de) tes sacrifices, ne t'imagine pas que je me proccupe tout le temjjs d'avoir tes holocaustes; je n'ai pas besoin du taureau de ton table ni des boucs de tes parcs car toutes les btes de la fort sont moi, les animaux dans les hautes montagnes, les oiseaux des montagnes et les btes sauvages des champs; si j'ai faim, ce n'est pas toi
;
mange
la
boive
la le
le
Dieu, c'est
dit
prire de reconnaissance
8-14).
Tu ne demandes,
Pauvre Dieu,
tu
ni de nn ni de rin:^,
tu ne dsires pas de
7). Tu ne demandes pas de nn, sans cela je le donne veux pas d'holocauste le vrai nat, c'est un cur La louange plat mieux Dieu que bris et humble (li, 18-19).
nerais
le sacrifice
des onsT:
;
"j-ipT^
"id
mo
(lxix, 32).
Ma
vira d'encens
2). C'est
mes mains
leves seront la
minha du
Pauvre rpte sans chaque cesse que le vrai sacrifice est la prire, l'action de grce fois qu'il prononce le mot zbaJi ou un mot analogue, il ajoute avec affectation que ce sont des sacrifices des lvres, du cur,
avec une vraie insistance que
le
;
des
sacrifices de pit,
;
r!::>inn
,min
nnT
(iv,
23; cvii, 22; cxvi, 17), ^d mn'i: (cxix, 108; cf. le rimn nnT de l, 23, et liv, 8, o la ncclaba a probablement le mme sens). Les versets 20 et 21 de Ps. li nous paraissent tre
XXVII, 6
L, 14,
une addition postrieure destine uniquement corriger l'effet du passage qui prcde et o il est dit que Dieu ne fait aucun cas des
Il est vrai qu'ils ne seront pas accueillis avec empressement paragraphe ou du psaume.
'
voir la suite de ce
38
de cette condam-
nation absolue du sacrifice, et pour l'attnuer, il suppose qu'elle ne vaut que pour l'poque o il n'y avait pas de temple', mais une
Sion et Jrusalem reconstruits, les sacrifices et offrandes, fins /b-'bs ,'nb'\:> seront rtablis. Cette addition peut avoir t faite dans les premiers temps du retour de l'exil*, ou l'poque des
fois
Macchabes, aprs
aprs
la
les
dvastations d'Antiochus, ou
mme
s'il
plus tard,
est possible
que
les
Psaumes contiennent de
Une
dans le verset cxviii, 27, dj haut dans les trois autres passages o il est mentionn, il est pris au figur pour le temple ou considr comme un refuge et un lieu de prires, non un lieu de sacrifices (xxvi, 6-7, xliii, 4; Lxxxiv, 4). Une exception est faite pour les trangers, les Nations, qui peuvent, plus lgitimement que l'isralite, apporter des offrandes Dieu nTOX: r'^ (lxviii, 30; lxxvi, 12; xcvi, 8), parce
est bien l'autel des sacrifices, c'est
cit plus
;
le
un hompour son
le
Pauvre
Dieu. Inutile de dire que les sacrifices des Juifs aux dieux trangers sont une abomination (cvi, 28) et particulirement, bien entendu, les odieux sacrifices des enfants dont on est tout tonn de retrouver le souvenir encore vivant et poignant dans les Psaumes
(cvi.
37-38
3).
sanglants et les offrandes matrielles sont, en gnral, peu recommands par les Psalmistes, le vu, au contraire, 113, jouit auprs d'eux d'une faveur particulire et qui mrite d'tre remarque. Les sacrifices qu'on doit faire Dieu
106. Si
les sacrifices
Pauvre tiendra
sont des louanges et l'accomplissement fidle des vux (l, 14), le le vu qu'il a fait (lvi, 13 lxv, 2), il l'accomplira
;
en prsence des
du peuple tout entier (xxii, 26 cxvi, 14), il paiera le vu que ses lvres ont prononc dans la dtresse (lxvi, 13-14). Ces vux sont probablement conditionnels comme celui de Jacob, et Dieu les exauce (lxi, 6, 9;. Les voisins euxmmes font des vux Dieu (lxxvi, 12). En quoi consistaient les vux ? Probablement dans des pratiques d'abstinence, comme
fidles et
;
* Cette hypothse sur ces deux versets n'est pas nouvelle (voir, par exemple, le commentaire d'Olshausen). Cependant la reconstruction de Sion et de Jrnsalem pourrait signifier simplement le relvement futur de la nation juive et leclat^fes grand qu'auront alors Sion et Jrusalem. Dans ce cas, nos deux versets ne seraient pas interpols et feraient partie de la rdaction primitive du psaume.
*
'
Remarquer que l'auteur ne dit pas qu"il n'y Dans d'autres passages aussi de la Bible le
a point d'autel.
"'p^
(acrifices.
39
du nazir David jure et fait vu de ne pas se coucher ni dormir jusqu' ce qu'il ait lev une demeure pour Dieu (cxxxir, 1-5). Le vu devait gnralement finir, ce qu'il semble, par un sacrifice, comme on le voit dans le passage cit de Ps. lxvi ', et comme il rsulte de la lgislation du Pentateuque, de sorte que les Psaumes reviennent pourtant, indirectement, cette pratique du culte pour laquelle ils tmoignent de si peu d'enthousiasme.
Comme
nous l'avons dj
point une
pratique religieuse
quelque chose
comme
23.
jene de cix, 24, n'est pourrait-on voir une pratique de ce genre dans lxix, 11.
dit plus
;
haut,
le
tout au plus
107. On serait trs curieux de savoir ce que les psalmistes ont pens des prescriptions religieuses contenues dans le Pentateuque, mais les donnes qu'on peut recueillir dans les Psaumes sur ce sujet sont trs vagues. Tout ce qu'on peut affirmer, c'est
que
les
la
pour ainsi dire, classiques. Les Ps. i et cxix parlent de mditer, comprendre, approfondir la i07^a absolument comme le ferait un docteur de la mischna ou un talmudiste invtr. Les noms par lesquels la Loi et les commandements de Dieu sont dsigns dans le seul Ps. cxix sont d'une tonnante varit. En voici la liste
:
,^^mi73
."^-rniT
^'^^pn
3^-15
,']^^^i ,^^^3-7
,^^'pTJ:
.""inni
.^-^d
,^^mmN
->-^^^J2
.^pni nn^jN
,^^-^^':ii2
.-fnn^D*
'js-i!?:
/i
mit
Des expressions du mme genre se trouvent dans d'autres Psaumes, par exemple xix, 8-15, qui ressemble beaucoup, pour le fond, au Ps. cxix (voir aussi, xl, 9 lxxviii, 6, 7, ]0 lxxxix, 31-82 cv, 45). La sagesse rittsn consiste comprendre les voies
; ;
;
(cvii,
43;
d'esprit,
stupidit
nbD5
,-i:'n
Le Mchant ne
5)
sait pas,
;
che dans
les
tnbres (lxxxii,
la
pour
la
comprendre.
et
Pour
la
connatre,
faut
qu'il
apprenne,
s'applique.
interprte
Loi
et l'tude
des pr-
Le
40
ceptes de Dieu prpare dj l'tude des textes et le TalmiicJ,. Il faut apprendre pour savoir, et il faut tre intelligent pour ap-
prendre, et
les
la
commandements de Dieu. La quatrime formule des Dix-huit Bndictions rsume ces ides dans une prire d'ii^b "j^in nnx
:
ViD'^um
rij'^n
n^n
']ni<7o
ij-i^n
r^5^3
tJi;Mb n^ab^i
riv-i
le fidle
de-
mande, dans
cette prire, le
don de
l'intelligence, parce
par l'intelligence qu'on arrive la pratique de la gage des Psalmistes est peu prs le mme, chez eux aussi le Pauvre aspire la nw^n, au b:DO, au n::''j et la rrra, surtout dans le Ps. cxix (^ir-^nn in^^sn, li, 8 r^v^ -in -iwb?:, xciv, 10;
' ;
l^ianN
/l-^ni .irn-'
Nbi
i:^"ti
,
95, 100,
CI,
104,
^-^br'cr^
arj
^'^iiwb,
cxix, 12,
commentateurs expliquent le in'5 "rr'T; -nti'^pn, cxix, 83, en disant que le Pauvre n'a pas oubli la Loi, quoiqu'il ait souffert et se soit ratatin comme l'outre suspendue dans la fume mais c'tait l'usage de suspendre dans la fume l'outre remplie, afin de bonifier le vin -, et le passage du psaume veut dire que le Pauvre a conserv tout ce qu'il a appris de la Loi
les
;
Tous
et l'a bonifi
que chose
II,
quel-
de lohanan
b.
b.
8), qui,
prodigieuse et garde
24.
La
monde
le
futur.
haut que
ici
Pauvre ne doute
il
la justice
comment
concilie ce sen-
timent avec
les
yeux.
a sans doute ses heures de
il
Le Pauvre
], '7-8
;
trouble moral, o
Lxxiii, 3 et
dcouragement et de met envier le sort du Mchant (xxxvii, suiv.) et demande pourquoi Dieu s'est dtourn
se
de
xiii,
cache, s'endort et ne vient pas enfin son secours (vi, 4; 2; XLiv, 25; lxxiv, 1; lxxvii, 8-10 lxxxv, 6, etc.), mais il se relve vite de son abattement. Il a, pour comprendre la souffrance des Justes et le bonheur insolent des Mchants, plusieurs
lui, se
; *
La hokhna
Cf.
est
une chose
mot TlDS
de ce verset.
*
Riehm, Eandwrterhuch
/il
explications. D'abord, le bonheur du Mchant est grossier, vain et toujours menac. Acquis par des moyens rprhensibles, il ne donne aucune scurit ni aucune joie pure (voir, par ex., Ps. XXXVII, Lxxiii) le Pauvre, au contraire, porte le bonheur dans son cur (iv, 8). Du reste, mme le bonheur tout matriel du Mchant n'est pas complet, il endure aussi beaucoup de misres dont rien ne le console, tandis que le Pauvre est soutenu par la grce de Dieu (xxxii, 10). Ensuite, le bonheur du Mchant ne dure pas, le Mchant sera puni, maudit par Dieu, extermin, tandis que le Pauvre recevra sa rcompense, sera rhabilit, sera heureux. Cette ide est tant de fois exprime dans les Psaumes, qu'il est superflu d'y insister. Quand le Pauvre souffre, il se dit qu'il a pch envers Dieu, quoiqu'il n'en ait pas eu l'intention et que mme il n'en sache rien il se peut que Dieu le punisse mme pour des fautes inconscientes (n 29) ou bien qu'il expie la faute de ses anctres (xxv, 7; lxxix, 7; cvi, G >), quoique Dieu puisse, s'il le veut, exempter de cette responsabilit les gnrations plus jeunes et que, suivant le Pauvre, le Mchant seul doive porter la faute de ses parents (cix, 14). Le Pauvre est presque capable de pcher exprs, envers Dieu seul, il est vrai, afin que les jugements de Dieu soient quitables et ses arrts justifis (li, 6). La souffrance est, du reste, une preuve, au double sens du mot -. Dieu prouve le Pauvre comme on prouve l'argent (lxvi,10), pour voir si sa pit est de bon aloi (cxxxix, 1, par exemple). Il l'prouve aussi pour le purifier de ses pchs, le rgnrer et le rendre digne du bonheur qui l'attend. Le Pauvre demande mme comme une faveur d'tre prouv, afin de fortifier ou de dmoncxxxix, 23). Enfin, quand le Pauvre est trer sa vertu (xxvi, 2 bout de raisons, il se dit que les voies de Dieu sont mystrieuses et qu'il est tmraire de les sonder. C'est pour cela qu'il reste muet (xxxix, 10), toutes les explications sont vaines (lxxiii, 16), mieux vaut tre un simple qui ne sait rien, accepter comme une bte les arrts de Dieu (lxxiii, 22). En gnral, du reste, et sans parler de cette question de la justice de Dieu, l'uvre de Dieu dpasse l'esprit humain, et le Pauvre ne se flatte pas de la comprendre (cxxxix, 6); son cur reste humble et il se garde de vouloir pntrer des mystres qui sont au-dessus de lui; il aime mieux ignorer et calmer sa douleur comme fait un enfant sur le sein de sa mre (cxxxi, 1,2). 109. Ce n'est srement pas dans un monde futur que les in; ;
;
Cf. cxxix, 1,2. Voir les mots ^03 /tll^ /'IpH /"I^a. Dieu lui-mme a t prouv par cieus Hbreux (lxxvhi, 18, 41, 5(3 xcv, 8-9 cvi, 14).
les
an-
42
justices de ce
ici
monde seront
rpares.
de l'homme aprs la mort, mais nous devons nous demander s'ils croyaient ce qu'on appelle l'immortalit de l'me. Il faudrait
s'ils avaient une ide nette de l'me, telle que nous nous la reprsentons il semble certain qu'ils ne l'avaient pas. Les mots par lesquels les Psaumes paraissent dsigner l'me dsignent simplement et par approximation la personne humaine, l'homme vivant ou la vie qui est en lui, sans aucune ide mtaphysique. On n'a qu' voir les diffrents passages o le Pauvre, en parlant de lui, emploie les mots '^i'ii'd ,'^mi ,">'>:jd5 (sans parler de^''ttiti> /"^nb ,'^n'D ,\-TT>r;'^, etc.), pour se convaincre que par ces termes il n'entend pas ce que nous appelons l'me, une force centrale bien dtermine et bien dfinie, mais le plus souvent sa personne, ou, quand l'ide est plus raffine, son tre pensant et sen-
d'abord voir
tant.
le bnN, le *Tia,
de l'immortalit de l'me, il ne connat que nn^, le "jTirN obscur, le ^un, o vivent les ombres ^ndi. Les morts sont libres de tout souci, ils sont couchs dans la tombe et Dieu n'a plus une pense pour eux (lxxxviii, 6), ils ne savent plus rien et ne peuvent plus comprendre les merveilles de la Providence (lxxxviu, 13), ce n'est pas pour eux que Dieu gouverne le monde (lxxxviii, 11). Aussi, dans la mort, le souvenir de Dieu est perdu, personne ne le louera plus (vi, 6) ce ne sont pas les morts qui louent Dieu, ni ceux qui descendent dans Tempire du silence et de l'oubli (cxv, 17 cf. LXXXVIII, 11,12); le Pauvre veut louer Dieu pendant qu'il est encore en vie (lxiii, .5 civ, 33; cxix, 175), il ne veut pas mourir, mais vivre et raconter les exploits de Dieu (cxviii, 17) que gagnerait Dieu sa mort, s'il descendait dans la fosse ? Est-ce que la povssire peut louer le Seigneur et raconter ses vertus (xxx, 10) ? L'homme est comme un souffle qui s'en va et ne revient plus (lxxviii, 39) son souffle le quitte et il retourne la terre dont il est sorti (cxlvi, 4). Les btes de mme meurent et retournent la poussire (civ, 29). On pourrait croire que dans le verset suivant il y a quelque allusion la rsurrection des morts, mais ce serait srement une erreur, le passage s'applique aux animaux et personne n'a jamais parl de la rsurrection des animaux. Les paroles de ce verset doivent tre prises au figur, elles dcrivent
Il
ne
sait rien
le
la
le
rajeunissement
ternel de la nature.
Isidore Loeb.
[La fin des
RECHERCHES BIRLIQUES
XX
LA CORRESPONDANCE d'aMNOPHIS IV ET LA BIBLE
(/n^).
Villes phnico-palestiniennes.
Avec
le territoire
de
que la conoit Nombres, xxxiv, car, en ralit, la Palestine historique n'a pas dpass la source du Jourdarin prs de laquelle tait situe la ville de Las, occupe par une troupe de Danites au temps des Juges. Il faut maintenant retourner sur nos pas, afin de ne toucher que des points gographiques qui intressent directement la Bible. Je me bornerai donc relever quelques noms propres de villes phnico-palestiniennes dont la prsence dans les documents babyloniens est de nature dissiper des incertitudes ou rectifier quelque ide prconue. Dans cet examen minutieux, nous assisterons ce fait certainement inattendu, mais pourtant d'une
atteint la limite septentrionale de la Palestine telle
l'auteur des
ralit matrielle,
que,
si la
Bible
demande
le
claircissements des inscriptions cuniformes, celles-ci sont parfois ses obliges et ne peuvent se tirer de l'ambigut inhrente
les leons
au systme cuniforme sans tre claires par la comparaison avec conserves traditionnellement dans la Bible. La nomenclature suivante procdera du nord au sud.
A. Villes du
1.
littoral.
Armada (W.
et cette
51, r.
18).
mnN,
mmes prononaient
1
nom Arwada. A
ct de
cette ortho-
k\
assyriennes la
tomber le %o forme Aruadi. Les Grecs forme "AfaSo;, Aradus, mais la forme indigne a et ont employ la survcu dans le nom arabe Ruad. 2 timura (i). Cette ville figure trs frquemment dans les lettres babyloniennes, comme ayant t prise par l'arme des Hthens. Dans la Gense, la forme ethnique i-ir: dsigne une
laiss
Romains ont
tribu
chananenne habitant
derne est wirr. 3. Shigala. Ce nom gographique se rencontre trs souvent en compagnie du prcdent avec le dterminatif er7< ou alu ville . En caractres hbreux, on aurait rac ,r;D ou ry:^, formes possibles, mais introuvables dans les livres hbreux. On pourrait, au besoin, se consoler avec cette considration que bien d'autres villes phniciennes, mentionnes dans ces documents, ont disparu de la
littrature postrieure, entre autres les villes d'L7/a;:(2 et d'ylwz&i*
;
je pense
nanmoins que dans ce cas particulier la cause n'est pas aussi dsespre, et je ne puis supprimer le sentiment que la forme babylonienne, dans ces trois syllabes shi-ga-ta, reprsente un lger dguisement de la localit dont les habitants sont mentionns dans le tableau des tribus chananennes de la Gense sous la dnomination de "^pn? ce qui suppose un nom de ville p-ir (~"i^*) ou
,
np^n? (anciennement
np-ii*)-
L'association
si
frquente de
umura
et Shigata dans nos inscriptions rappelle tellement la mention de "^yzii et de -^p-i^ dans le mme groupe ethnique de la Gense que l'ide
de leur identit m'a t suggre au premier regard jet sur les textes, L'uniqu.e obstacle qui s'y opposait tait la syllabe initiale shi dont la valeur ir n*a t dgage jusqu'ici par aucun ass}-aurait paru arbitraire de lui assigner cette valeur il dans ce cas spcial. Heureusement, toute hsitation a disparu par la constatation, dans W. "77, 11-12, du couple sus-mentionn crit: er u-mu-ra u er Ir-qa-ia dont le dernier nom rpond lettre par lettre la forme hbro-phnicienne r;^";^ circonstance qui d-
riologue, et
montre en
mme
temps
la
valeur
de
ville
ir
pour
le
signe
le
slii.
Voil un
l'utilit
la Bible
pour
dchiflTrement
de rcriture cuniforme. La
Talmud
.
la
mentionne sous
nom
de pnb npn:?
Arca
du Liban
n?;
celte dernire
ville
est
homonyme
RECHERCHES BIBLIQUES
4.
45
GiiUa. La lecture exacte de ce nom, crit trs souvent du-la, est tablie au moyen des variantes gii-iib-la (W. 80, 4) et du {=gul))-i(l)-U. C'est la ville des Q"^?3a qui ont taill les pierres employes dans
la
(I
Rois, v, 32).
Le nom
i
tait
dans
les
ville
ph-
nicienne avec
le
Psaume
lxxxiii, 8, avec
Ammon et
mon-
tagneux de la Jude du sud qui porte, chez les Grecs, le nom de Gabalne . bien la ville 5. Berida. Aucun doute n'est possible, c'est nomme encore aujourd'hui Beyroidh, le Beryius des Grecs.
Dans Ezchiel,
ini^3 dans
II
xlvii,
16, figure le
viii, 8,
nom
Samuel,
ni-iNa
Le mot copte baroid airain )5, ainsi que le bert thiopien, me semble en connexion avec la ville phnicienne comme lieu d'exportation de l'airain sur la cte africaine de la mer Rouge '. 6. Ziduna, Sidon pi:, la plus ancienne mtropole de la Ph;
dans
la
i:
Gense en
et
t
fils
an de Chanaan.
En
Acca. Cette forme est tire de l'adjectif ethnique akMu habitant d'Acca , qui figure dans une lettre que nous citerons plus loin. C'est la ville d'Acco, que la tribu d'Aser n'a pas pu soumettre (Juges, I, 31). En hbreu, ce nom s'crit constamment isy, en
phnicien
lmas.
^5^
133 et
Pour
racine
,
le
yj, d'o en grec Ac, chang plus tard en Ptosens du vocable, il faut se rapporter l'arabe
,
base
porte
de ^d?
serrer et
fermer la
de
porte
8.
Ya^ii ou
Ypu
se reconnat facilement
comme
la ville
is^.
et les
d'Ashmunazar crit ^di, avec un au Grecs ont aussi entendu itti; le nom moderne
"^
B. Villes de
Celles-l sont
l'inte'rieur.
beaucoup plus rarement mentionnes dans les ma disposition, mais d'aprs mes informations, il
fer
46
encore indites parvenues ma connaissance, en faisant abstraction de l'ordre gographique, impossible fixer avec certitude. L'inscription "W. 73 parat annoncer, la ligne 37, la prise imminente par l'ennemi, aprs celle de la ville de Gubla, c'est--dire Byblos, d'une autre ville dont le nom est crit Ililmguita {lii-hudoit s'en trouver d'autres
ce
moment. Je
vais
numrer
gut-ia) ou Hihiiguta (le signe gial, guV se lit aussi ou). J'incline beaucoup y voir un homonyme fminin de la ville de ppn situe dans le territoire de la tribu de Nephtali (Josu, xix, 34). Dans la forme retenue par les Septante, 'ixx, il y a galement un i dans la premire syllabe. Il est facile de voir combien l'orthographe babylonienne est inconsquente dans la manire de rendre les deux palatales du nom qu'il et t impossible de fixer exactement si nous n'avions pas pour guide la forme biblique. Une ville galilenne des plus curieuses est mentionne sous la forme Kl-M-in-na-iu-ni dans W. 8. J'y ai dj fait allusion plus haut en parlant du nom de Chanaan, le moment est venu d'en tudier la composition et de l'identifier avec une localit biblique. Comme elle doit tre cherche aux environs d'Acco ou de SaintJean-d'Acre, nous avons la certitude que c'est un vocable d'origine phnicienne, qu'on pouvait transcrire en caractres hbreux jr^ns, mais un tel nom ne se prte aucune interprtation satisfaisante, car l'lment initial, qu'il soit ns ou ina, n'offre rien d'intelligible. La mme obscurit resterait si, en regardant le n babylonien comme reprsentant le y phnicien, on se rsolvait transcrire 'jnss'D. Si nous n'avions que cette transcription babylo-
nienne, la difficult serait insurmontable, et il faudrait classer ce nom gographique parmi les non-valeurs condamnes tout ja-
mais.
le
rapprochement de
cette
forme ba-
bylonienne et d'une forme biblique, inexplique jusqu' prsent elle-mme, me semble tre de nature jeter un nouveau jour sur les deux la fois d'une manire vraiment remarquable. Les territoires galilens qui avoisinaient celui d'Acco du ct est et sud-est faisaient partie des possessions des tribus d'Aser et
de Nephtali. Aucune ville connue d'Aser n'a la moindre ressemblance avec le nom que nous tudions. Par contre, du ct du territoire de Nephtali la tche de retrouver un homonyme parat moins dsespre. L, nous rencontrons tout d'abord le nom de Vrsn Hanntn, qui rpond lettre pour lettre aux cinq dernires syflabes de la forme babylonienne [Ki-)hi-in-na-tu-na. Mais
comment expliquer la syllabe initiale ki ? Mon premier mouvement tait de joindre cette syllabe celle qui prcde et de voir
RECHERCHES BIBLIQUES
47
dans er hi ville de pays une dsignation redondante pour le simple er ville . On trouve assez souvent dans nos lettres mat et ^r lii, au lieu de la forme simple mat et er. Aprs mre rflexion, j'hsite m'y arrter, par cette raison concluante qu'aucune des lettres de Burnaburiash ne montre pareille orthographe, laquelle ne parat pas avoir t en usage dans la littrature babylabe hi pour partie intgrante du
l'analogie
lonienne proprement dite. Force nous est donc de prendre la sylnom propre et de conclure, par
du nom de insn, que la terminaison In entrait dans la formation des noms gographiques de la Palestine. Cette ide est confirme par le nom "ji^?"!?, ^1^^^ ^i^nt de la racine :>-idM1 s'agit
seulement d'aplanir la difficult que prsente la partie essentielle du nom, et qui ne fournit pas de racine smitique plausible. Une combinaison ayant l'air d'tre cherche trop loin nous fournira peut-tre le moyen de nous tirer d'embarras. La partie radicale du nom que nous tudions montre dans ses lments extrmes le groupe \-'3 ou yp or, parmi les villes de la tribu de Zabulon, car nous ne devons pas sortir de ce territoire afin de ne pas nous loigner trop de la ville d'Acco, on ne trouve que deux villes dont les noms commencent par un ^ ou un p. Ce sont n'bps et n^? (Josu, xix, 12, 15). Le premier de ces noms
;
que la troisime nous faut. Reste le lettre second nom qui, au premier aspect, participe du mme dfaut, puisque la troisime lettre est un n au lieu d'tre un 3. Heureusement, cet embarras n'est qu'apparent, car le nom de cette ville le texte hbreu qu'ils a t transcrit par les Septante KatavaB avaient sous les yeux portait donc nsp, et ce n'est que le texte massortique qui a perdu le 2 radical. Cette restitution du nom
doit tre limin, par cette raison incontestable
radicale donne un b au
lieu
du
qu'il
les
moyens d'expliquer les autres sinnom. On sait que dans le passage prct de
n'a
cdemment cit, la ville de nt3j^ est mentionne Dans Juges, i, 30, il est dit que la tribu de Zabulon
les habitants
bbns.
pu chasser
de b'b
de
"jinp]?
ni
ceux de
Vbrns.
Comme
il
l'identit
du moindre doute,
s'ensuit ncessai-
ou plutt de nrjp
d'aprs le texte des Septante. Mais la diffrence constate la fin de ce nom dans les deux orthographes prsente certainement une nigme des plus obscures, et cela d'autant plus que la deuxime radicale n'est pas en apparence la mme dans la forme
'
Comparez
aussi \r\')'^ et
impj
'{'['ri'li
et ';;'ni-ip
^^rn^'^'
'^n-ji'i?';
ci'.
'j"]ni'.
48
hbraque et dans la forme babylonienne. Mais cette difllcult disparat prcisment devant la considration mise plus haut qu'une racine "jnp ou "jn^ ne prsente pas une forme smitique satisfaisante, et nous sommes ainsi conduits, en nous appuyant sur l'orthographe hbraque, transcrire la forme babylonienne hi-li-in-
na-iu-na, au heu de lil-ln-in-na-Ui-na on sait que le caractre a aussi la valeur de 'ti= u. Maintenant, si l'on transcrit la forme archaque babylonienne en caractres hbreux, "jnrjp, on voit tout de suite que la variante '\rr^'^ n'est qu'une simple altration de ln[j]^P I' ^'T* rsulte, en mme temps, que la forme r\X2^ est raccourcie de ip''p, ou plutt de "i^^^p. ^n y rtablissant le d qu'avait encore le texte des Septante. Ainsi la forme babylonienne
\
du xv^ sicle avant Jsus-Christ nous a fourni des moyens srs pour rtablir le nom propre primitif si diversement altr dans le texte biblique. Mais il ne faut pas oublier non plus que la Bible nous a mis en mesure de transcrire exactement la forme babylonienne qui, autrement, serait reste inexplique et pouvait donner lieu des hypothses sans fin. J'ajouterai encore que cette ville de "[nrjp me parat absolument identique avec la ville galilenne mentionne dans le Talmud sous la forme de ^<nJDp .rr^siap,
aujourd'hui Qeteina^, o la finale
"j
a entirement disparu.
B.
Histoire.
A ce sujet, nous nous tiendrons aussi dans les limites que nous avons fixes pour la gographie et nous ne relverons que les renseignements historiques en rapport avec les faits signals par la Bible comme peu prs contemporains de l'Exode ou de la conqute de la Palestine par les Hbreux. Ils formeront une sorte de prhistoire du peuple d'Isral, destine nous montrer les conditions sous lesquelles cette nation naissante est parvenue s'tablir sur le sol de la Palestine et dvelopper son gnie particulier. Les
recherches suivantes s'attacheront apporter quelques claircissements sur la situation politique, l'tat religieux, et l'tat de
civilisation
se trouvait la Syro-Palestine ce
moment
dcisif.
Situation politique.
La nombreuse correspondance qui nous est parvenue de plusieurs fonctionnaires de la Syrie nous montre clairement que
p. 189.
RECHERCHES BIBLIQUES
rgypte exerait
cie,
le droit
49
le
vaste terri-
toire situ entre i'Oronte et le Wad-el-arisli, c'est--dire la Phnila Syrie et la Palestine. Partout les gyptiens plaaient des gouverneurs, surtout dans les villes du littoral plus accessibles par voie de mer, mais les villes principales de l'intrieur avaient elles aussi des gouverneurs gyptiens, pris soit dans la famille du grand roi, soit dans les familles de la noblesse aborigne qui se
sont distingues
comme
la Palestine
qui taient
plus strictement soumises au rgime gyptien. Pour la Plinicie et la Philiste nous le voyons bien par le grand nombre des lettres qui viennent de ces contres. Pour la Palestine, en particulier, on pourrait concevoir quelques doutes, en faisant valoir la nature montagneuse du pays et son peu de ressources. Cependant une
lettre
lirement ce
de Burnaburiash, roi de Babylone, accentue tout particufait que la Palestine faisait partie intgrante de
l'Egypte ce
le
Pharaon
est
du
roi de
rendu responBabylone
pour
les lecteurs
de
la
Revue.
Reclo.
2
3 4
5
6
7
8
ana Naphururiya. Shar mat 7nir aJiiya Jbima nimna Burraburinsh shar mat Kara[(luniysh] ahUtama ana yaslii shulniu anakasha matka hiUii ashshtika ailika nisM rahUika sisika narkahlika dannish lu shulmu anaku % ahiya ilti ahamesh
niddabub
k abbuni itii
9 'tabula
'10
annila niqlabi
W umma
ahamlsh Habanu dS inanna tamkara 14 sha ilti ah Habu tebil 15 ina mat Kinahhi ana shimati illakl 16 ulPu ah Ubu ana muhhi ahiya itiqic 17 ina er Q,r linnatuni sha mat Kinahhi 18 ihim-Adda mar Balimm Shutadna mar Sharlum sha cr Akki
12 ntim lu 19 nishi
20 idduku
T.
<
50
21
...
Verso.
24
25 ina malia
sJmmma
lu nishi
iiuruma lu
35 shepishu 37
39 40
41
M unakkisu
36 itushu iktalashu
nish shan
iwfl; ri'/ii
38 Shutadna akku
7a iUizusu
umma amurma
tushaalma lu tidi 43 .shulmani i wflMa Ji ukni csJiiebilakku 44 ar shipriya hamutta maiharka, ("?)] 45 ...ma sha ahiya lu idi
42
. .
.
46
.
.mar shipriya
la takalta
(?j
(?)
47 hamutta littaru
Recto.
A Naphururiya, roi d'Egypte, mon frre, il est dit (ceci) Moi, Burraburiyash, roi de Karaduniysh, ton frre, je me porte bien et je t'envoie mes meilleures salutations, toi, ta famille, tes femmes, tes grands, et mes sincres compliments au sujet de tes chevaux et de tes chars.
:
Mon
frre et moi,
et
tons de vivre en bonne intelligence, comme nos prdcesseurs. Mes agents, qui avaient fait un bon voyage jusque-l, ont t arrts subitement par une mort violente dans le pays de Kinahhi.
Ils avaient quitt ton bon frre, pour se rendre prs de toi, lorsqu'en arrivant dans la ville de Kitinatun, du pays de Kinahhi, Shumadda, fils de Balumme, et Shutadna, fils de Sharatum, de Acca, qui les escortaient, turent mes agents et s'emparrent des cadeaux
.
. .
roi, j'ai
envoy
qu'il te le raconte.
RECHERCHES DIDLIQUES
Verso.
SI
C'est
Le pays de Kiuahhi est ton pays, et ses rois sont tes vassaux. dans ton pays qu'un dommage m'a t caus. Fais faire une enqute, fais retrouver l'or qui a t enlev, fais mettre mort les gens qui ont tu mes hommes, et que le sang qu'ils ont vers retombe sur eux. Si tu ne mets pas mort ces gens, mes troupes de marche (?) iront tuer tes hommes et tes messagers, de sorte que dsormais toute
relation cessera entre nous, et
leurs clients te
traiteront en en-
nemi.
C'est Shum-A.dda qui a coup les pieds de mes hommes et leur a arrach les bras. Quant l'autre, Shutadna d'Acca, il a excit le premier pitiner sur leurs ttes et s'est tenu devant lui. Interroge ces hommes, fais des recherches, prends des informations et tu ap-
prendras
la vrit.
comme cadeau une mine de uhm. Reois sans retard mon messager pour qu'il ait de tes nouvelles, ne le retiens pas pour
Je t'envoie
qu'il
revienne promptement.
rsuite indubitablement de cette lettre que l'incorporation d
Il
la Phnicie et de la Palestine
tait
non seulement un fait accompli dans aussi une situation lgitime et reconnue par
clair sur
jour
le
plus
un point des plus obscurs de la classification des peuples syro-phniciens systmatise pour la premire fois par l'auteur du 10 chapitre de la Gense. On s'est souvent demand pourquoi cet auteur a rang les Ghananens, ou plutt leur personnification Chanaan, dans la famille hamitique sur la mme ligne que Kush, Mizram et Futh, c'est--dire l'Ethiopie, l'Egypte et la Nubie. Cette nigme n'est pas difficile rsoudre aujourd'hui. L'auteur de
l'ethnographie des Noahides a eu gard la situation politique de ces pays, qui formaient alors le grand empire des Pharaons. Les
peuples qui les habitaient taient trop spars les uns des autres par des caractres ethniques, comme la langue, la civilisation et
manire de vivre, pour qu'il et pu penser en faire une seule Quant aux Phniciens-Chananens, en particulier, il tait impossible de les confondre entirement avec les gyptiens, cause de la grande diffrence de leur langue. Tout ce qu'il a pu faire, c'a t de les reprsenter par une personnification diffrente, bien que restant en quelque sorte dans la dpendance de
la
famille.
Dans
justifi, et
cette classification,
52
tion des
soit d'une
ignorance des caractres etliniquei qui les sparent, soit d'un prjug national des Hbreux auxquels il aurait rpugn de se reconnatre de la mme race que les Phniciens. Cette dernire explication, faute de mieux, avait t adopte par moila
mme
j'ai
consacre au x chapitre de
Gense.
raison d'tre.
En
graphe de
et rel de
la
Syro-Phniciens dans la lamille africaine, l'ellinoGense a simplement tenu compte de l'tat politique
;
son sicle et des sicles antrieurs il s'est strictement conform au rapport de la tradition, d'aprs laquelle le Chanaan, dans son sens le plus large, faisait partie insparable de la domination gyptienne.
le
Chanaan avait
son individualit propre au point de vue administratif. La plupart des prfets qui gouvernaient le pays au nom de l'Egypte taient
des princes nationaux jouissant d'une autonomie parfaite dans la direction intrieure et n'avaient que rarement des rapports di-
moindre grade taient soumis au contrle de leurs suprieurs et formaient ainsi divers groupes ayant leur tte un chef plus haut plac, et ces chefs de groupes princiers restaient eux-mmes sous la surveillance d'un gouverneur gnral, dont les attaches avec la cour d'Egypte taient naturellement des plus troites. La lettre d'avis dont nous parlions plus haut et qui est adresse aux rois de Chanaan dsigns par l'pithtede co-vassaux [sharrani, ardciil, ahiya rois, serviteurs, mes frres vient prcisment du gouverneur gnral qui tait charg de faire connatre l'ordre man du roi d'Egypte aux divers groupes des rois-vassaux qu'il avait surveiller. Aprs la disparition plus ou moins intermittente du rgime gyptien, cette hirarchisation administrative s'est certainement continue sans interruption, car les gouverneurs puissants ne se
rects avec la cour suzeraine. Les chefs d'un
)
les
princes
le
fameux
mani-
Le
rapporte
dit l'auteur,
un
roi qui
rgne dans
la ville
le titre
beaucoup plus.
RECHERCHES BIBLIQUES
gnral de roi de
53
difficult soi-
ils ont considr ce rcit comme une soudure de deux pices appartenant deux auteurs diffrents dont l'un aurait pris Jabin pour le roi d'une seule ville, tandis que l'autre croyait qu'il tait roi de Chanaan tout entier. Le vrai claircissement de ce phnomne nous est donn par les documents babyloniens de l'Egypte. Jabin tait en mme temps roi
disant insurmontable,
hrditaire de Ilaor et gouverneur en chef ou roi titulaire du Chanaan tout entier. Les renseignements de l'auteur hbreu sont
donc des plus conformes la ralit de l'tat politique de la Palestine au 1" sicle de l'invasion hbraque, lorsque les Chananens possdaient encore assez de cohsion pour rsister en masse aux entreprises des tribus Isralites. Le livre de Josu nous a conserv un autre exemple de cette administration politique de la Palestine qui nous apparat dans la correspondance d'Amnophis IV. Lorsque les Gabaonites firent la paix avec Isral, ils se virent attaqus par une coalition de cinq rois prsids par Adonizdek, roi de Jrusalem. Celui-ci tait trs probablement le chef reconnu de ce groupe de petites royauts et non pas seulement
un chef improvis par le hasard des circonstances. Une autre fois, c'est Jabin, roi de Haor ', qui se met la tte des rois de la Galile pour arrter la marche de l'arme Isralite vers le nord (Jos., i, 4-8. xi). Enfin, un dernier exemple nous est fourni par les Juges, nomm Adoni-, Il s'agit, dans ce passage, du roi de Jrusalem bzek, qui commandait les Chananens et les Phrizens. Aprs avoir perdu la bataille qu'il livra aux Isralites dans la localit de Bzek, probablement un des faubourgs de la ville basse de Jrusalem, Adonibzek, pris par les vainqueurs, fut mutil aux pieds
et
le
narrateur,
Adonibzek reconnut avoir mri't d'tre maltrait de la sorte mutils ramas car, dit-il, ^0 rois ayant les mains et les pieds comme j'ai fait aux autres. Dieu saient des miettes sous ma table;
m'a
70
fait
est
et le fait,
le
nombre rond de
des
rduit son expression naturelle, se rsume Orientaux, Adonibzek retenait chez lui un certain nombre do en ceci, que vaincus et condamns subir des mutilations aux pieds et
rois
pour
la
plus les punir de leur rvolte. La rflexion la voir que ce n'taient pas des rois indpendants, soumis premire fois, mais des vassaux assujettis depuis longle
cit.
les
da grand-pre du roi homonyme de Ilaor, coulcmporaia L'usage de donner au petit-lils le nom du grand-pere Phniciens.
S4
temps qui avaient cherch se rvolter contre leur suzerain. Il est utile d'ajouter que les mutilations infliges aux adversaires d'Adonibzek ont dj leur m.odle dans les mutilations analogues qu'ont fait subir aux ambassadeurs de Burnaburij-ash dans une
ville
roi babylonien
soit fait
de Palestine les habitants d'Acca, accident dont se plaint le dans sa lettre cite plus haut, en demandant qu'il
aux meurtriers comme ils ont fait ses ambassadeurs. L'analogie de ces deux cas est vraiment remarquable, et elle nous montre clairement que le rcit biblique concernant Adonibzek convient bien Tesprit du temps et la faon cruelle dont la justice s'exerait ce
moment dans
les
possessions gyptiennes.
Burnaburiyash nous rvle encore un Il y trait de murs qui revient dans l'histoire de la conqute de Palesa plus, la plainte de
tine.
Cela rappelle le rcit de Josu, x, 24, o les officiers de l'arme auraient mis leurs pieds sur le cou des rois vaincus. Tout cela constitue des faons d'agir qui se retrouvent chez tous les
les signaler
peuples et toutes les poques, il est nanmoins important de dans des documents indpendants se rapportant au mme pays et rdigs des dates peu loignes Tune de l'autre.
Il va de soi que le soulvement, en somme victorieux, des Hthens a fortement branl la domination gyptienne de la Syrie, dont les garnisons se sont successivement retires dans les villes
du
littoral
l'intrieur
Pharaons chemin aux envahisseurs par l'occupation de quelques points stratgiques comme les villes de Qadesh et de Megiddo. Mais pendant que la puissance gyptienne se dbattait pconsista barrer
le
niblement sur
les
le littoral
mditer-
ranen, les tribus hbraques loges sur les confins orientaux de l'Egypte, conduites par un chef intelligent et prvoyant, quittrent
cette terre pharaonique,
une maison
d'es-
claves
et,
aprs avoir
fait le
Par ce mouvement tournant, ils vitrent le contact prilleux des troupes gyptiennes. Ainsi, l'Exode des Hbreux prend pour nous une forme historique et parfaitement en situation. Le cri de libert
les Hthens sur les rives de l'Oronte a trouv un cho Abrahamides de Gosen. Mais n'tant pas assez fort pour combattre ses ennemis de front, Isral arriva ses fins par un stratagme et se tailla un beau lot dans les possessions gyp-
pouss par
parmi
les
RECHERCHES BIBLIQUES
tiennes, sans que
55
Fgypte et
le
anciens vassaux.
lat religieux.
La correspondance des princes syro-chananens est, en gnral, d'une sobrit extrme en ce qui concerne les ides religieuses. Ils ont mme l'air de considrer le roi d'Egypte comme le seul et
rel
Diea sur
la terre, et
on
dsagrables en mettant ct de
tionaux.
lui leurs dieux particuliers ou namontre un zle remarquable pour la divinit de sa ville. C'est le gouverneur de la ville de Byblos, qui parat avoir joui de la renomme d'une ville sacre, non seulement en Phnicie, mais aussi en Egypte, du moins d'aprs le tmoignage
Un
seul correspondant
le
mythe gyptien
dans le sanctuaire de Byblos. Cette divinit, fait curieux remarquer, tait non pas un Dieu, mais une desse, qui portait le titre de Belit s/m Gubla, Dame de Byblos , et qui pouvait avoir un nom propre rest inconnu. Cette desse nous a t dernirement rvle par l'inscription phnicienne de Byblos o le
tabli
roi
ment
la
cette inscription n'a pas peu contribu systme depuis longtemps admis dans une certaine cole de smitisants, qui, aprs avoir d battre en retraite devant les nouvelles dcouvertes dans le domaine de l'antiquit smitique, attestant l'immense varit de la mj^thologie smitique qu'ils avaient nie, s'tait console avec l'ide que la mythologie smitique ne reconnaissait pas aux desses une existence indpendante de leurs pardres masculins auxquels elles seraient attaches comme une sorte d'ombre ou d'hypostase prive de toute ralit positive. J'ai combattu plusieurs reprises cette conception troite du gnie natif des Smites, en faisant appel l'inscription de Byblos, dans laquelle la desse urbaine occupe la situation su-
La dcouverte de
le
branler
les biens et se passe de tout pardre masculin*. Mais les partisans de l'ancienne thorie ont cru trouver un semblant d'appui dans le passage de cette inscrip-
tion,
o le roi demande que la Dame de Byblos lui donne la grce aux yeux des dieux et du peuple du pays {pv '\'Jb^ ab? yjh \n
T
yn<),
d'o
ils
l'office
de
est
presque
et d^histoire, p.
2'21-227.
56
superflu de faire remarquer combien cette interprtation est dj elle-mme peu soutenable, puisque le texte met sur la mme ligne
les
dieux
et
les
hommes,
et qu'il serait
absurde de dclarer
la
mmes
ne sont plus possibles, car, les documents rdigs pour le moins 1200 ans avant le rgne de lehawmlec, nous montrent dj cette desse tablie sans pardre et sans comptiteur dans la ville, en
qualit de divinit
est, le
correspondant
du Pharaon invoque le secours de la dame de Byblos afin qu'elle donne la puissance son suzerain gyptien le pouvoir de la desse n'tait donc pas limit la ville qui lui servait de sige principal, mais s'tendait bien au loin jusqu'aux pays trangers. C'est l une conception remarquable et impliquant en mme
;
temps
le
ment
ce que l'cole
prcdemment
rpandu
comme
rsultat scientifique.
les autres divinits
du Ghanaan on relve le dieu T^rn, forme abrge Acldu, entre dans la composition du nom propre Rib-AdcU, probablement transcrire ^wS-n-:-! gurison de Hadad . La littrature biblique connat seulement la variante "in au lieu de inr:, mais l'abrviation nx ou nr; ne parait pas avoir t en usage chez les Hbreux. Un dieu rest jusqu' prsent inconnu semble se cacher dans le nom propre Slmtadna, en caractres hbreux pna, groupe que j'incline dcomposer en pN-no et traduire Shut est seigneur . Au lieu de la chuintante, il est possible que la forme ph"j-N-no Sut est seinicienne prsentait une simple sifflante gneur . Ce nouveau dieu Sut parait rpondre au dieu gyptien qu'on prononce ordinairement Set et dont on trouve la variante Sutekh. On sait que les gyptiens attribuaient aux Smites de la
Parmi
qui, sous la
Syrie
le culte
de Sutekh.
il
Dans
le trait
le
mention d'un grand nombre de Sutekh rattachs diverses villes. Gela prouve, du moins, la grande extension prise chez les peuples smitiques par le culte de ces dieux gyptiens. Il ne faut donc pas s'tonner que le nom de Sut ait trouv accueil dans la composition des noms propres smitiques de l'poque. On sait, d'ailleurs, que le dieu gyptien Amon est mentionn avec respect dans les lettres de Dushratta, roi de Mitanni, pays situ sur la rive nord de l'Euplirate suprieur. L'clectisme religieux est bien plus ancien qu'on ne le croit et toute conclusion d'alliance, soit politique, soit matrimoniale impliquait la reconnaissance des divinits des deux partis. Un autre nom propre de composition purement smitique ne
prince de Khta,
est fait
HECHERCHES BIBLIQUES
57
le
nom
de Abdashirti ou
le
eot notoire
que
la
culte
de riT^TN ct de celui de byn, mais on pouvait hsiter sur le sens attribuer au nom de in-iwN les uns voyaient dans ce vocable un
;
nom commun
tait l'infime
minorit, y voyaient
nom
tmoignage du
nom
et qui doit se
.
transcrire en phni-
la correspondance syro-phnicienne du xv" sicle est extrmement restreinte et les inscriptions encore indites ne semblent pas devoir en augmenter beaucoup le nombre. Nous pouvons regretter l'insuffisance de nos renseignements sur une matire si
on prsent dans
Comme
voit,
la
mme
est
pour nous une leon des plus instructives qui nous apprend ne jamais considrer le silence des documents contemporains comme un tmoignage de la non-existence ce moment de certains faits qui ne nous sont connus que par des rcits postrieurs. Il ne suffit pas, surtout dans les matires de mythologie et de culte, de constater que telles ou telles ides religieuses ne sont pas mentionnes par les crivains du temps pour en dduire que ces ides n'existaient pas encore ce moment. A quelles erreurs ne
s'exposerait-on pas en voulant juger de la sorte en ce qui con-
cerne
le
Si le
silence avait
l'authenticit
est fait
mention
le
dans
la
inscriptions relativement
sol de la
Phnicie
et
ces divinits, qui brillent par leur absence dans les documents dont nous nous occupons. Cette leon doit surtout servir une certaine cole de critique biblique, pour laquelle l'absence de rfrences un code religieux prouverait par cela seul que ce code n'a pas exist. Non, le tmoignage e silentio est
nombre de
toujours
le
Pour nier
l'existence
ne
suffit
crivains du temps ne l'ont pas enregistre dans leurs composiil faut prouver surtout qu'elle n'a pas pu exister cette poque, qu'elle est contraire l'esprit gnral du temps et qu'elle
porte
les
le
comme
et
il
est
38
du devoir de
aprs
les
avoir df^'pouilles de
s'imposer aux esprits superficiels, d'en mettre en lumire la fragilit et de faire ressortir le prjudice qu'elles portent au progrs de la
science historique.
Etat de civilisation.
Un
est,
des faits des plus curieux et des moins attendus qui nous
sans conteste,
le
l'tat
de
parvenus
les
table
Ce n'est pas sans un vritonnement que nous voyons combien les communications
poque.
Non seulement
la valle
la
de dpendance o elle se trouve mais les royaumes beaucoup plus lointains de l'Asie-Mineure, de la Msopotamie, de l'Assyrie et de la Babylonie entretiennent des relations continues avec l'Egypte au moyen d'ambassadeurs qu'ils s'envoient mutuellement et surtout l'gard de
du
Nil,
rciproque ^ Ces envois continuels et rciproques des objets les plus rares dans chaque pays donnaient lieu un dveloppement
industriel et artistique qui, s'levaut au-dessus de la mdiocrit
donner satisfaction on cherchait mme les imposer aux autres peuples par l'lgance de la forme et le fini dit travail. L'exemple le plus instructif de cette tendance implanter chez les trangers les uvres d'art de son pays, nous est fourni par l'inventaire si curieux des objets envoys en Egypte, comme trousseau de sa fille, par le roi Dushrata, qui gouvernait une partie du pays qu'on a appel plus tard la Gappadoce. Ce trousseau se distingue aussi bien par la grande quantit d'or et d'argent qui entre dans la fabrication des objets qui le composent, que par la varit extraordinaire de ces objets, qui ne sont pas seulement destins fournir le mnage le plus parfait, mais aussi satisfaire aux besoins d'un luxe trs exigeant et des plus tonnants
plus exigeants.
se contentait plus de
;
On ne
* C'est sur ce chapitre qu'clate spcialement la vanit proverbiale des Pharaons. Ceux-ci reprsentent invariablement comme des prestations de tribut les prsents qui leur ont t envoys librement par les princes asiatiques et ne parlent jamais des prsents qu'ils leur ont envoys en change.
RECHERCHES BIBLIQUES
pour l'poque relativement recule dont
la
il
59
s'agit. Toutes nos ides donc tre changes de point en point. Imbus des ides historiques rpandues par les auteurs grecs, nous nous demandions si, au xvi^ et au xv sicles avant l're chrtienne, les peuples smitiques, ainsi que les populations de l'Asie-Mineure, n'taient pas encore dans un tat de ttonnement primitif voisin de la barbarie. Nous nous disions,
sur la marche de
civilisation doivent
si
polices de
XiQ
au de-
Eh
bien, sur
le
contemporains, nous sommes obligs de revenir de ce prjug de notre jeunesse. Quelle que soit l'opinion laquelle on s'arrte,
en ce qui concerne l'tat de la civilisation des Hellnes ces poques recules, et, pour dire tout de suite mon sentiment, j'incline plutt lui reconnatre un niveau beaucoup plus lev, il est aujourd'hui hors de doute que la civilisation smitique orientale, ayant son foyer Babylone, avait rayonn depuis longtemps dj, non seulement sur le territoire des Smites proprement dits, mais qu'elle avait pntr aussi au-del de la range du Taurus et acquis le droit de bourgeoisie au milieu des nombreuses populations allophyles de l'Asie-Mineure, pour lesquelles la langue babylonienne tait aussi devenue la langue littraire par excellence. Les innombrables objets d'art qui figurent dans l'inventaire matrimonial de la princesse de Mitanni portent tous des noms babyloniens, ou sont indiqus par des idogrammes dont la lecture tait suppose connue par les scribes. Quelquefois le nom babylonien est accompagn d'un nom local, afin d'enlever la dernire ombre de doute sur la nature de l'objet; supposition trs naturelle quand il s'agit d'une langue apprise seulement l'cole ou par des
la
ouvrages rdigs en latin, les auteurs se voient souvent obligs, dans l'intrt de la clart, d'ajouter l'expression plus ou moins bien forme dans l'idiome de Cicron le mot de la langue moderne qui sert dsigner popupays. Aujourd'hui
les
mme
dans
la fabrication
des objets
Egypte
taient,
en premier
lieu, les
mtaux prcieux,
l'or et l'ar-
un
tel
succs que
le roi
accorder la main de sa
un
ter-
60
du sien, a pu affirmer, sans crainte d'tre dmenti, pays de son frre l'or tait aussi abondant que la poussire. En rduisant l'hyperbole orientale son expression la plus simple, il en rsulte nanmoins que le territoire dont il s'agit possdait de riches gisements d'or. Dans tous les cas, on ne
ritoire voisin
que dans
le
que
les
princes
De
pareilles
demandes
dans
grande partie de ce prcieux mtal parat avoir t commerce gyptien ou plutt entre les mains des Pharaons. Les gyptiens tiraient l'or, en partie, des mines de la Nubie et, en plus grande quantit, de l'Arabie et du pays de Punt,
et la plus
centralise dans le
qui rpond au
contraire, parait
et
les
avoir
exploit
une moncuivre, le
Parmi
bronze,
les
le plomb, l'tain et le fer. L'inventaire dont il est quesmentionne assez rarement ce dernier mtal, non pas parce tion ici qu'il n'tait pas encore d'un usage gnral, mais simplement par suite de la nature particulire des objets compris dans le trousseau de la princesse, qui excluait les trop lourds ustensiles de fer. Des gisements de cuivre trs riches ont exist de tout temps en Asie-Mineure et y sont encore exploits de nos jours. Le plomb parat avoir t abondant, outre l'Asie-Mineure, dans la Haute-Syrie aux environs de Karkemish, s'il est permis de faire fond sur l'hypothse mise par moi dans mes crits antrieurs, et d'aprs laquelle le nom de C7p3"i3 signifierait ville de plomb ,
analogue celui de medinet-er-Ru de la gographie arabe'. le Liban possdait des mines plus ou moins productives d'tain, mtal indispensable la fabrication du bronze. Nous avons dj fait connatre plus haut l'existence de gisements de cuivre dans une rgion libanique, qui, sans entrer
dans
sous
braques,
le
des territoires assigns aux tribus hnanmoins partie intgrante de la Palestine rgne de David et de Salomon ainsi que de certains rois
faisait
de critique
et d'histoire^ p.
'
Mddnges
437.
REGHKRCHES BIBLIQUES
Isralites. Enfin,
61
en ce qui concerne l'exploitation des mines de non seulement en Palestine, mais surtout, et
ville
du
nom
de DuruzilUm
= bnn
fer w.
Aprs les mtaux ce sont les pierres prcieuses qui occupent une place prdominante dans la fabrication des objets et surtout
des parures et
cls
la corbeille
de mariage
inventaires
de
la
princesse asiatique.
qui
I)rcieuses
s'grnent
successivement dans
est saisi par
les
est possible que tant de matires haut prix aient pu tre runies dans une seule main et employes pour la fabrication d'objets ajjpartenant une seule princesse. Il va sans dire que dans l'tat de nos connaissances, il nous est absolument impossible d'identifier la plus grande majorit de ces pierres prcieuses sous leurs noms babyloniens avec les noms modernes qui leur conviendraient d'aprs une classification rationnelle de la lithologie scientifique. Nanmoins, ce qui est impossible en ce moment peut devenir praticable dans un prochain avenir, lorsqu'on pourra tudier, l'inventaire la main, avec un soin beaucoup plus minutieux que jusqu' prsent, les menus objets d'ornement, de parure et toute la bimbeloterie de luxe dont on trouve encore de nombreux spcimens dans les muses d'Egypte et d'Europe. Alors on s'apercevra probablement plus d'une fois que certains objets qu'on avait crus fabriqus en Egypte y ont t imports de quelques ateliers de
tincelantes et d'un
Msopotamie ou de l'Asie-Mineure, et la tche de l'archola provenance exacte de chaque objet que le hasard seul de l'importation avait class dans les producla
La tche sera
pour le temps dont il s'agit, de cette fabrication cosmopolite qui, dans l'intention de contenter tout le monde, imitait tous les styles et s'appropriait tous les procds, sans tendre crer un genre particulier, comme c'tait notoirement le cas de l'industrie phnicienne.
.
Ne
la
persistance d'un
nom
du jaspe, en grec
'Ha^rt.
On
l'origine phnicienne de ce
se trouve en hbreu sous la forme r;pw\ Il ne manque cependant pas de philologues aryanistes pour affirmer, au contraire, que l'hbreu a puis ce Aom
nom, qui
62
dans
logie
Ils
tmoignage du
le
silence
aux
Mais
les smitisants
sont des
gens vraiment inflexibles; non seulement ils ont irrvrencieusement souri en entendant parler de la haute antiquit du Yda et du sanscrit, mais ils ont fait la dcouverte du nom en question dans les inscriptions assyriennes qui parlent souvent de la pierre aspu. Grce aux correspondants d'Amnophis IV, le dernier scrupule des smitisants disparat comme par enchantement. La prononciation primitive de ce
absolument
nom tait lashpii avec une chuintante, hbreu, circonstance qui met hors de doute l'origine smitique du vocable grec.
comme en
La
fabrication des ustensiles de bois avait aussi pris une grande
Une grande
partie
des meubles
Ils
des
taient
ciseles, et
souvent plaqus
dorures et aux maux. La cramique tait aussi cultive, non seulement comme une industrie, mais comme un art vritable. Nos textes mentionnent un grand nombre de coupes, de gobelets, de cruches et de plats de diverses grandeurs et de formes varies. Jusqu' prsent, du moins, le verre ne semble pas tre mentionn dans nos inscriptions. Il se peut qu'il n'ait pas encore t invent au xv^ sicle avant l're chrtienne mais il se peut aussi que son absence de l'inventaire prcit soit seulement due sa grande fragilit, qui le rend impropre aux transports loigns par voie
;
de terre. La fabrication de la cramique parat avoir fleuri en Babylonie, pays qui semble avoir export la plus grande partie du
lapis-lazuli qui se trouvait
dans
le
commerce phnicien
babylonien de
et
qui
nom
Jiezbet.
Les
trs
en terre cuite de fabrication babylonienne taient recherchs en Egypte. Ils taient destins contenir un
particulier dont l'Egypte avait la spciaht et dans lequel
parfum
Les rois asiatiques ne manquent jamais dans leurs demander leurs allis gyptiens de leur expdier un certain nombre de ces flacons, qui portent en babylonien le nom de tuki kukiipi. Le premier de ces mots est la dsignation ordinaire babylonienne de tout rcipient ou vase et parait se rattacher
la
racine
la
"^in
milieu
l'autre
d'tre
contraction de hupkupii,
la tte,
mot comparable
de la racine
]pnp
sommet de
crne
Cjsp,
RECHERCHES BIBLIQUES
courbe,
63
extraordinaire de ces sortes de demandes faites par les princes les plus puissants de l'Asie, afin
.
bomb
-La frquence
d'obtenir pour leur usage personnel ces prcieux flacons, m'a sug-
gr une conjecture
que je prsente
ici
pour ce
qu'elle vaut,
sans beaucoup y insister. D'aprs le livre des Rois I, 10-22, la flotte marchande de Salomon tablie Eion Gaber, sur le golfe
les trois
l'or,
de
-inriiu:,
qophim
les
C]''"'5m.
deux
paons
cependant
ils
en dsespoir de cause,
ont corrig
le texte
hbreu
D^^opT "^3raiD
.
Les
ves
duction moderne de ces mots, qui est emprunte probablement la paraphrase chaldaque dite Targum Jonathan, mais qui est peu
vraisemblable en elle-mme.
singes,
il
En
form un quelque valeur. Les paons se trouvent encore dans une situation moins favorable. Non seulement l'importation de ces oiseaux ne pouvait constituer une marchandise considrable, mais le sens mme qui est attribu au mot -'^n
article d'importation de
Le rapprochement du mot tamoul tugei pour le paon n'a aucune valeur, si l'on ne prouve pas au pralable que la flotte de Salomon, contrairement toutes les vraisemblances, ait abord sur la cte de Malabar. En prsence de doutes
est des plus contestables.
troduit les singes et les paons dans la srie des objets prcieux
le commerce avec les peuples mridionaux du temps de Salomon, une nouvelle tentative d'interprtation ne paratra pas trop hors de propos. Je me demande donc si
les
mots -i^Dm d^Dp ne sont pas simplement la transcription fidle, quoique dans l'ordre inverse, des tuM huhupi qui figurent si souvent dans les demandes des princes asiatiques, c'est--dire des
flacons remplis de parfums
tirs
l'Arabie mridionale.
La concordance extrieure de
peut pas tre facilement conteste, car 'an et tichic se superposent entirement quant la difierence entre ^^p et kvhicpu, qui
;
6/i
la
syllabe
mot babylonien
mot Jiupi, que les Grecs ont transcrit x-fi, a t appliqu, non pas aux flacons, mais l'essence aromatique qu'ils contenaient.
oia le
Chez
les
Hbreux
les
-'Dp
et
les
'D^^'^^r^,
plus
conformment
remplis du prcieux
y.m, les
parfums en Palestine pendant le rgne fastueux de Salomon est beaucoup plus vraisemblable que celle des singes et des paons. On sait combien la possession des aromates tait recherche dans l'antiquit, et c'est prcisment sur la grande quantit des -'^-^rn parfums que les rcits concernant le rgne de Salomon dirigent l'attention aussi souvent qu'ils peuvent le faire. Il n'chappera personne combien l'tat industriel et luxueux auquel les peuples de l'Asie antrieure taient parvenus au XV sicle avant Jsus-Christ s'accorde entirement avec l'activit dploye par les Isralites pour la construction du tabernacle aprs la sortie d'Egypte, selon les auteurs du Pentateuque, sur-
nommer le narrateur sacerdotal. branches des mtiers de l'industrie et des arts ont trouv leur emploi dans les travaux de cette grandiose construction, ainsi que dans ceux de la confection des vtements sacerdotaux. L'or, l'argent et le cuivre taient employs dans la fabrile couvercle de l'Arche cation de divers ustensiles du sanctuaire sainte tait en or pur et orn de deux Chrubins faits du mme mtal, dont tait aussi fait le candlabre sept branches. L'Arche sainte, la table et l'autel de l'encens taient en bois dor. Les chevalets du tabernacle taient faits en partie d'argent et en partie de cuivre. Les toffes les plus prcieuses taient employes pour les vtements des prtres et se composaient de diverses espces de pourpre et de lin. Le vtement particulier au grand prtre, qui portait le nom de )p'n, contenait douze pierres prtout celui qu'on est habitu de
Toutes
les
noms
des tribus.
Une de
ces pierres est prcisment le jaspe, dont nous avons parl un peu plus haut. Le complment indispensable de tout cet amnagement luxueux, les parfums et les aromates n'y manquent pas
non plus. Un tel dploiement de richesses extraordinaires aurait pu soulever bien des doutes sur l'antiquit de la tradition recueillie
par l'auteur sacerdotal du Pentateuque,
et l'on se sentirait
amen,
malgr
soi,
y voir un
trait
de
murs
de l'poque perse et
mme
RECHERCHES BIBLIQUES
de l'poque grecque, dans lesquelles
le
65
dployaient
luxe
le
plus ellrn.
Nos
habitudes du luxe et la profusion des richesses n'avaient pas attendu la domination des dynasties perse et grecque, et que le
sicle
avant
l're
chrtienne avait
dj mis la porte des riches les matires les plus prcieuses soit l'tat naturel, soit employes dans la fabrication industrielle et artistique.
Cela prouve du moins que les sources auxdu code sacerdotal a puis ses renseignements reposaient sur des tmoignages dignes de foi et pouvant remonter
quelles l'auteur
Appendice.
La nouveaut du
servations relatives
sujet trait
que les textes gyptiens contemporains ou peu prs de nos documents babyloniens nous fournissent au sujet de la gographie de la Syro-Phnicie, que nous avons tent d'effleurer dans cette tude. N'ayant pas de comptence particulire en gyptologie, je me bornerai aux points absolument certains qui semblent ressortir des passages qui ne se prtent pas une diversit de
traductions
Si je
^
trompe, l'individualit gographique de
si
ne
me
la Philiste,
qui apparat
galement connue des crivains gyptiens. Comme correspondant exact de la notion gographique de n-^jr^, en assyrien Palashta, je crois
les rcits bibliques, tait
souvent dans
pouvoir signaler l'appellation gyptienne de Kliaru. A cet effet, le tmoignage d'un passage du papyrus Anastasi me parat concluant, car il dit formellement que le territoire de Kharu commence T'or et va jusqu' Aup [set en Kharu sha em T'or er Aup}-. La ville de T'or ayant t notoirement situe sur la frontire nord-est de Tgypte, il est, vident que la ville de Aup marque la limite oppose, c'est--dire septentrionale du pays de Kharu. Quant au nom de Aup, il me parat impossible de le sparer de celui qui a dans nos textes la forme Yapu, et qui appartient, comme je l'ai dit prcdemment, la ville de iDr La forme gyptienne, prononce peut-tre Yaup, a visiblement donn naisI.a plupart des passages gyptiens cits dans cet Appendice sont runis et discuts dans le remarquable ouvrage du P. Cesare A. de Gara, intitul Gli Hykss ff Pastori di Ei/itlo, Ricerche di rchvolotjia Hfiizio-Biblica (Roma, 1889'.
' :
De
p. 181.
T.
XXI, N
41.
66
des Grecs. En un mot, le Kharu des gypsance la Mtiti dsigne la Philiste, y compris le territoire dsert qui s'tend tiens depuis le Wadi-el-Arisli jusqu' la frontire d'Egypte, et qui est considr comme appartenant l'Egypte par les crivains h-
le
bm
le
torrent
La
le
de Tetinu ou Dennu. Il y avait un Tennu suprieur et un Tennu infrieur. Il n'tait pas trs loign du pays d'Aluma que Chaiias a identifi avec l'Idume, et o l'on pouvait se rendre de
nom
caractrise ce territoire
diterrane, et
l'Egypte aussi bien par voie de terre que par voie de mer, ce qui comme situ sur le bord de la mer M-
non pas sur le golfe d'Akaba, comme le croient quelques gyptologues, car les communications entre le golfe de Suez et celui d'Akaba ont toujours t pnibles cause des
vents violents qui soufflent presque l'anne entire au sud de la pninsule sinatique. Un roi de Tennu accueillit un noble gyptien fugitif
du nom de Sanha
la possession d'une
et
lui
donna sa
:
fille
en mariage
ainsi
que
il
contre trs
suivante
Il
fertile
appele Aa,
dont
lente,
Aa est son nom; il y a en elle des figues et des raisins le vin y est en plus grande quantit que l'eau; le miel y abonde il y a quantit d'olives et de tous les produits des arbres, ainsi que du grain et de la farine en abondance et toutes sortes de bes;
tiaux.
Chabas
me
dans
plaant
le
territoire d'Aa
^ Je pense, toutefois, qu'il faut retirer de situ au-del des montagnes de la Jude, et, ainsi que le montre le nom Aa, visiblement identique l'hbreu "^n ile , c'tait principalement un district situ sur le bord de la mer. Quant au nom de Tennu, il n'y a aucune raison pour chercher son origine en dehors de la langue gyptienne, qui possde un nom commun Momophone avec la signification de port de mer . Je suis mme port croire que le nom de Rotemiu que les gyptiens appliquaient la Syrie en gnral est galement de formation gyptienne, et peut avoir signifi littralement porte (= tendue, large espace ) des ports de mer , faisant allusion aux nombreux ports et refuges qui s'chelonnent sur la cte phnicienne. Cette signification pour Rotennii
d'Ascalon et de
ces limites
le
Jaff"a
territoire
Rolennu
De
Gara,
QU
Hykss, p. 202*
RECHERCHES BIBLIQUES
avec
les laib
67
du mont Sir (Gen., xxxvi, 20), mais de l'fymologie qui avait dt sparment propose par M, Brugsch et moi,
d'aprs laquelle
Rotennu
de
Une
telle interprtation
mais l'emploi de l'lment la mme rgion, nous oblige reconnatre dans Rotennu une composition gyptienne. Quant l'identit du Rotennu et de la Syrie, elle ressort, sans la moindre contestation possible, du texte trilingue de Canope, dans lequel le grec zopia, rendu dans la version dmotique par Asher, est exprim dans la version hiroglyphique par Rotennu. La forme dmotique, disons-le en passant, confirme l'ide, admise d'ailleurs dans la science, que le nom de Syrie constitue une abrviation de Assyrie, rappelant la domination des Assyriens dans ce pays. L'usage, relativement moderne, de la forme Asher dans les textes gyptiens, pour dsigner la Syrie, nous dfend de penser la population nomme "nuN ou n-inrciN;, mentionne dans la Gense comme une peuplade arabe (Gen., xxv, 3).
le
sens,
Un autre point sur lequel je voudrais attirer l'attention des gyptologues en particulier concerne le rle que me semble avoir
jou
la
communment
JSegeb
(naD,
en
gyptien Neqcbu), pendant la domination des Hyksos. J'ai t conduit rflchir sur la possibilit de ces rapports par le passage
des Nomb., xiii, 22, annonant que la ville palestinienne d'Hbron a t construite sept ans avant la ville gyptienne de o'an (j^i:). Comme la ville de o'an ou, comme on l'appelle communment, Tanis, a t la capitale de la dynastie des Hyksos, et probablement mme une des premires fondations de cette dynastie, il y a de grandes chances pour que l'auteur assigne la construction d'Hbron non seulement la mme poque, mais aussi la mme origine. Une nouvelle considration est bientt venue l'appui de mon sentiment. Le sud de la Jude, dont le territoire manque entirement de ressources, renferme pourtant les villes nommes, l'une n^ns-^ri n-^a, la maison des chars de guerre , l'autre r;sio n:^n, enclos de chevaux (Jos., xix, 5). La mention de ces villes comme ayant fait partie du lot chu la tribu de Juda et celle de Simon durant le partage de la Palestine effectu par Josu, le successeur de Mose, empche entirement de penser des dpts de chars et de chevaux qui auraient t faits
ais
Il
n'est
pas
non plus
la
ces
moyens prin-
cipaux de
68
sorte. Du reste, les rois chananens auraient gard leurs chevaux et leurs chars avec eux et ne les auraient pas laisss dans une contre aussi aride et aussi loigne de leur tablissement
une grande puissance qui avait un indans cette contre un appareil guerassez considrable pour enlever ses voisins tout dsir
Ici, le
de s'en emparer.
il
faut nces-
sairement admettre que ces dpts belliqueux taient fonds par des rois gyptiens particulirement intresss loigner de
rgj'pte l'invasion de peuples trangers, en faisant bonne garde
dans
toute
la
arme se proposant d'envahir l'Egypte. Or, si on rflchit bien, on trouve que c'tait prcisment la dynastie trangre et usurpatrice des Hyksos qui avait le plus redouter l'entre en Egypte d'armes trangres comme allies des aborignes du pays. Et, en effet, Manthon nous apprend formellement que les rois hyksos ont fortili la ville d'Avaris, qui est l'entre de Fgypte, et y ont mis une trs forte garnison, de peur d'tre attaqus l'improviste par les Assyriens. Il est donc naturel de penser qu'en mme temps qu'ils remettaient en tat de dfense les
forteresses frontires de l'Egypte, ces rois cherchrent tablir,
non loin de la route par laquelle l'ennemi devait passer, des moyens d'attaque assez puissants pour l'arrter en chemin. En continuant mes recherches, j'ai eu la satisfaction de trouver une mention formelle de l'opration de l'arme gyptienne dans le sud de la Jude, et prcisment dans le but de repousser les envahisseurs de l'Egypte. Conformment aux donnes explicites des textes gyptiens, le roi Aahmes P"", aprs avoir chass les Hyksos
de
la
vement
rcit
le
Sharuhana de ce
5,
avec
la ville
parmi
les villes
c'est
de
la tribu
Mais
le fait
que cette
'
Le verset
donne
^nbo
au
lieu
de "jH^Ti^
l'idenlil
do ces varimes me paraissant certaine, je suis amen voir dans celte dernire la prononciation gyptienne du vocable phnicien Cnbo, ou plutt "jnbo, conformment l'orthographe moabite. Ce l'ait remarquable atteste d'une faon clatante la haute antiquit des listes gographiques du livre de Josu.
RECHERCHES BIBLIQUES
trouve prcisment dans
le
69
plus haut, savoir nsiD-iurrrr^a et ^DiD-i2iri dont nous avons rendu vraisemblable l'origine hyksos. Sur la base de ces faits, tablie exclusivement par le tmoignage des textes originaux, il sera
mme possible d'aller plus loin et de rechercher l'poque exacte laquelle les rois hyksos se sont efforcs d'assurer leur conqute par l'tablissement d'une zone militaire dans le sud de la Jude.
Je ne suis pas loin de
penser que cette occupation eut lieu rgne des premiers descendants du fondateur de la dynastie. J'ai dj dit plus haut que la donne de l'auteur des Nombres, xiii, 22, semble indiquer qu'avant mme d'envahir l'Egypte, les Hyksos ont stationn dans la Jude du sud o ils ont fond la ville d'Hbron, et que la fondation de leur capitale gyptienne, oan, n'a t effectue que sept ans plus tard. Si le rapport de Manthon mrite confiance au sujet des noms des rois hyksos et de la dure de leur rgne, on pourrait admettre que le constructeur d'Hbron tait le mme que le i)remier roi hyksos
pendant
le
qu'il
nomme
il
pour successeur Pachnan (Apachnas), ayant rgn soixante un ans. Les noms de ces rois (je n'ai pas m'occuper en ce
des autres) n'ont pas encore t constats en dehors de
Il
moment
ce passage de Manthon.
possible pour le troisime
nom. Tous
ment
le rcit
de Seti
P'"
Shasu
im
Tema en Palianana^. Le
sens de
Tema
aucun doute,
delle . Le sens de Pahanana est, au contraire, assez controvers. Les uns voient dans ce vocable la dsignation de la Palestine et traduisent forteresse du Glianaan , les autres y voient un adjectif form par l'adjonction de l'article pa et traduisent la ville chananenne . Il s'agit en tout cas d'une place forte, aux murs crnels et situe sur un rocher, vers laquelle, ainsi que le montre le dessin gyptien-, le peuple effray fuyait pour se mettre l'abri. Mais, mon avis, le vocable Pahanana constitue le nom propre de la citadelle, et je propose de traduire Tema n Pahanana par la citadelle de Pahanana . Il me parat de plus que ce Pahanana, qui se superpose compltement au nom royal hyksos de na/vdiv, doit son origine ce mme souverain, ce qui revient dire que le troisime roi de la dynastie hyksos a t le fondateur de la citadelle de la Palestine mridionale qui porte son nom. Chose
1
De De
70
nomme dans
la Bible, est
nom
de Khirbel-
Kana^an
montrer
ruine de
la
nom
Nous pouvons maintenant nous faire une ide assez claire des mesures prises par les rois des Hyksos dans le but de sauvegarder
leur conqute
asiatiques,
d'Egypte
La construction de nombreuses
l'occupation militaire ot
nom-
breuse dans
le
sud de
la
Palestine,
de l'autre, convergeaient au
but, la conservation de leur suprmatie sur l'Egypte. Leur ils n'avaient rien prvu procd n'avait qu'un seul point faible pour parer aux attaques des indignes eux-mmes ou d'un ennemi venant du sud. Mais de ce ct-l la dynastie des Hyksos croyait
mme
gouvernement
si
s-
Hyksos s'empressaient de
s'assimiler
parfaitement
aux gyptiens que ceux-ci ne leur semblaient plus avoir aucune raison de leur garder rancune trop longtemps. Quant aux descendants de l'ancienne dynastie lgitime du pays,
leur porter le moindre prjudice.
ils
taient
si
Il
suffit
qu'un infime roitelet du sud dployt quelque nergie, sous l'inspiration du clerg, en faveur des droits de l'ancienne dynastie, pour que toute l'Egypte se soulevt comme un seul homme contre
la domination des trangers. Du reste, la fusion des Hyksos et des gyptiens parat avoir t entrave par la grande varit des lments qui composaient leur arme de mercenaires recruts visiblement parmi toutes les tribus asiatiques sans distinction, l-
ments qui tendaient plutt conserver leur propre individualit. On peut mme souponner qu'au moment de leur conqute, les Hyksos, loin de former un peuple homogne, se composaient
de plusieurs lments ethniques trs divers. La proximit de la Syrie rend dj probable d'avance que plusieurs bandes de Syriens, de Phniciens et de
rurent la conqute de l'Egypte. Mais ce ne sont ni les seuls lments, ni les plus remarquables. Le noyau des envahisseurs
parat s'tre form dans les rgions relativement lointaines de la
Babylonie
et avoir accueilli
RECHERCHES BIBLIQUES
origine mixte des
71
Hyksos d'un certain nombre d'indices qui n"ont pas encore t sufOsamment relevc'^s jusqu' ce jour. Je citerai au premier rang le nom mc^me des Ilyksos, que Manthon
affirme expressment signifier rois-pasteurs . La justesse de cette interprtation est aujourd'hui mise hors de doute, mais on ignore le motif de cette appellation. On y trouve gnralement
une allusion l'tat nomade dans lequel vivaient les envahisseurs avant d'avDir occup l'Egypte mais cela ne manque pas de difficults. D'abord, il est certain que les gyptiens ne pouvaient pas connatre le genre de vie men par la plupart des tribus qui ont form l'arme des Hyksos. Puis, l'assimilation rapide de la majorit des conqurants avec le peuple vaincu et l'adoption par eux de la religion, des traditions et des arts gyptiens semblent convenir fort peu des hordes nomades, vivant dans
;
si
les
comme un
mot
bonds
et de
se seraient servis
pasteurs
rois n'a
du terme aucun
imaginable dans l'hypothse que je discute. Il me parat donc forc de prendre l'expression rois-pasteurs comme une pithte faisant partie du protocole des conqurants eux-mmes et conserve par les gyptiens. Mais ds le moment que l'esprit est dirig dans cette voie, le problme se rsout d'une faon trs naturelle et l'on est amen, penser que la dsignation rois-pasteurs n'est qu'une simple traduction du titre habituel
sens
ft
roi pasteur. On sait que verbe smitique v-i signifie la fois patre et gouverner . C'est un titre royal qui est rest en Orient en plein usage encore de nos jours dans les pays musulmans, o les sujets du roi sont nomms reaa, troupeaux mens au pturage . Cette circonstance remarquable parat indiquer la Babylonie comme le berceau du premier fondateur de la dynastie hyksos en Egypte,
le
<(
car c'est chez les Babyloniens que ce titre a t usit ds la plus haute antiquit. La facilit avec laquelle les conqurants ont
admis
la civilisation et les
mme,
ne s'agit plus de hordes nomades et plonges dans la barbarie, mais d'bommes sdentaires, connaissant les avantages de l'organisation sociale, et imbus d'ides favorables la
et
il
La conjecture que je viens d'mettre bore par les autres dsignations que
me
les
gyptiens appliquaient
72
aux Hyksos les noms de Menti, de Sati et de Amii. Ce dernier nom constitue notoirement la dsignation habituelle des populations de la Syrie et ne prsente i)as de difficults. Les deux autres noms, difficiles expliquer dans l'ancienne hypothse qui voyait dans les Hyksos des tribus purement syriennes, deviennent trs clairs aussitt qu'on se place sur le terrain nouveau que je viens d'indiquer. Les Sati (la premire voyelle n'est pas exprime) peuvent n'tre autre chose que les troupes mercenaires des Suti qui servaient depuis l'antiquit la plus recule dans les armes des rois babyloniens et assyriens. Les Suti habitaient sur la rive orientale du Tigre, entre la Babylonie et l'Elam ou la Susiane, et ils taient clbres par leur habilet manier l'arc. La mention de la milice des Suti figure aussi dans la lettre du roi assyrien Ashurrish-ili Amnophis III. L'autre nom, Menti, me parat reprsenter le noniassyro-babylonien [ab] Manda, qui s'appliquait aux peuples guerriers, mais presque barbares du Zagros, c'est--dire du Kurdistan actuel. Dans la liste d'Rdfoi\ publie par M. Dimichen, les Menti sont dits habiter le pays de Ashe7^\ c'est--dire la Msopotamie infrieure, comprenant l'Assyrie et la Babylonie. Cette donne est trs exacte, car les premires dynasties de l'Assyrie et de la Babylonie avaient soumis une grande partie de ces populations montagnardes. Grce ces indices, il ne sera pas trop hasard de supposer, sous toutes rserves, bien entendu, que le berceau des rois hyksos, tout aussi bien que celui des Abraharaides et des compagnons de Codorlogamor, tait la Babylonie et que leurs troupes, composes en grande partie des tribus guerrires de la chane du Zagros, s'taient considrablement augmentes, chemin faisant, par diverses bandes volontaires, originaires de la Syrie. Aprs la dsorganisation de la puissance hyksos, les Asiatiques non assimils furent refouls vers la Syrie o ils s'tablirent sous l'hgmonie gyptienne, et sans tre beaucoup molests, d'ailleurs. S'il est permis djuger d'aprs certains indices, les Philistins seraient en grande partie les descendants des Hyksos expulss d'Egypte c'est du moins l'opinion des auteurs bibliques. Les autres rgions de la Syrie semblent aussi avoir servi de refuge aux fuyards, mais rien n'indique, ma connaissance, que certaines nationalits syriennes et tout spcialement la nationalit hthenne aient eu pour origine l'tablissement des Hyksos vaincus dans la Syrie septentrionale.
nastie donnent
;
J.
Halvy.
De
PERSCUTION DE NEDJRAN
Dans une note qui vient d'tre publie', M. l'abb L. Duchesne discute un point d'interprtation admis par moi dans mon mmoire sur la perscution des chrtiens de Nedjrn. La divergence d'opi Le point sur lequel j'ai nion est ainsi dfinie par M. Duchesne
:
le
comme
Je crois
Plus
qu'il
y a
commune.
loin,
invoquer le tmoignage sur cette question, M. l'abb Duchesne ^'exprime ainsi qu'il suit On peut s'tonner qu'avec des tmoignages si clairs et si concordants, M. Ilalvy soit arriv conclure que les massacres du Ymen soient imputables des chrtiens.
:
ici
de l'exgse thologique,
les
intgralement
paroles de
mon minent
contradicteur,
mais je crois qu'il y a entre nous un simple malentendu. Je n'ai dit nulle part que les auteurs des rcits relatifs aux perscutions des chrtiens d'Himyar les eussent attribues aux ariens sous la dnomination de Juifs . En parlant du rcit relatif Adog ou Adoul,]2 crit ceci Il est galement sr que pour l'auteur, les Himyarites taient affilis au juda'isme, en grande partie du moins, puisqu'il ne prend mme pas la peine de dire que Dimion tait juif. Il croyait donc la domination du juda'isme aussi bien Aksum que dans le royaume d'IIimyar. Le sens de juif sous la plume de l'crivain monophysite est donc hors de question, et l dessus l'accord entre M. l'abb Duchesne et moi est parfait. Le mme accord semble aussi rgner, au fond, entre nous au sujet du juda'isme deDiraion-Dhou-Nouws et au sujet des perscutions de
:
Revue,
t.
XX,
p.
220,
7/i
Nedjrn que j'ai reprsentes comme le rsultat d'exagrations de querelles survenues entre la communaut juive et la communaut syro-monopliysite de cette ville.. Au point de vue historique, il est vrai, j'ai suppos que la premire de ces donnes,
absolument fausse
exact et rflchir
s'il
s'agit
les rivalits
mono-
physites et l'ancienne glise de ces pays, l'glise arienne. Et pour ne pas tablir trop de distinction j'ai ajout que l'affaire de
,
Nedjrn pourrait, en
gine.
fin
de compte, avoir
la
elle aussi la
mme
ori-
En
j'ai
que
ressentie
devant
auteurs
de mensonges prmdits et de vises sanguinaires. Pouss par le dsir instinctif d'attnuer l'accumulation de tant de diffamations inhumaines, j'ai mme cherch expliquer et presque
excuser l'auteur de l'ptre dite de Simon de Bt-rsham, dont l'intention de provoquer une perscution contre les Juifs n'est pas douteuse. Si mon explication de l'origine de ces rcits par
des querelles soit entre juifs et monophysites, soit entre ariens et monophysites, n'est pas admise, nous devrons y voir simplefables inventes de parti pris contre les Juifs. Tant pis auteurs syriens. Le rsultat principal de mon travail, tablissant le caractre apocryphe de l'ptre de Simon, n'en
ment des
les
pour
souffrira point.
de M. Duchesne. Mais si l'hypothse de l'ingrence des ariens dans les affaires de l'Abyssinie et de l'Himyar au dbut du vi sicle n'est pas nces-
ma dmonstration, est-elle du moins possible ? J'ai pens que oui et j'ai rappel une lgende jacobite relative au massacre d'un archevque arien en Abyssinie au temps de Justinien. M. l'abb Duchesne cherche l'carter l'aide de l'observation suivante M. Halvy allgue, il est vrai, la curieuse lgende d'un archevque arien tu et brl en Abyssinie sur l'ordre de l'imprasaire
:
Thodora, pouse de Justinien. Cette histoire, mme lgendai.^e, aurait ici beaucoup d'importance, si elle avait le moindre titre figurer au dbat. Elle tmoignerait d'une manire plus ou moins confuse, en faveur de la persistance d'une glise arienne dans l'Abyssinie du vi sicle. Malheureusement, il suffit de jeter un coup d'il sur le texte auquel renvoie M. Halvy pour constater qu'il n'y est nullement question de l'Abyssinie, mais de la BasseNubie et que le prtendu archevque arien est en ralit le chef de la mission catholique envoy par l'empereur Justinien en 548. Pour diffamer un adversaire, l'crivain monophysite qui nous devons cette lgende lui attribue une profession de foi arienne. Ni
trice
75
En face de cette contestation catgorique, il ne me reste qu' placer sous les yeux des lecteurs la version latine faite par Asseraani du texte arabe original, qu'il est inutile de donner ici
:
iixor,
gnre jTlgypiia,
quum
et
vivis decessisse, lociim Melchiiis ordinaiiim, misso ad Copias nuncio, eosdem hac de re certiores reddidit. Illi ver rem tolam Mar Jacobo Baradaeo significant suhduntqiie
accepisset
ArcMepiscopum yEthiopi
altenim in
ejiis
mus
ille
claves tenere. Hue perro RoMelchiia Archiepiscopus cum donis ac mille equi-
tibus pervenerat, et
et animera, hospitem Rex qu secum deferebai, ostentare cperat. Quare bnigne complexus, per integrum ynensem apud se hominem dellnnit, magno ipsum affciens honore, et laulissimo exci-
Suachinorum Rgi
literas
piens convivio.
dlmittere cogitarei,
Theodor Impe-
rairicis epistolam accepit cum diplomate sigillo ipsius Imperatoris firmato in lic verba. Duos apud Te habebis Archiepiscopos : alterum divitem, et paxiperem alterum : Et diviteni quidem morare paulisper ne iter accelerare permutas ; Pauperem vero
statim dimilleneve
igitiir
Rex
confessim dimisit, qui ^Ethiopiam, quamprimm ingressus est. nie vero quum paulo post ad JEUiiopias pervenisset, lectis ejusdem libris in quibus Arian hreseos morbo laborare de prehendebatur, crematus est. Atque ita in Mar Jacobi fide permansit jEthiopia usque in presentem diem.
C'est assez clair, je crois. A la nouvelle de la mort de l'archevque d'Abyssinie, les glises monophysites et melchites expdient chacune un archevque pour diriger Tglise d'Abyssinie. L'archevque monophysite est pauvre, l'archevque melchite, arien dguis, est riche. Les deux arrivent la cour du roi de Suaquin, ville maritime qui est la clef de l'Abyssinien Pendant qu'ils y sjournent arrive une lettre de Theodora enjoignant au roi de
laisser partir
afin qu'il
puisse s'installer en Abyssinie avant l'autre. Celui-ci, retenu Suaquin et, par consquent, arriv plus tard en Abyssinie, y est
tu et brl
comme
coupable d'arianisme.
:
il
s'agit bien
de l'Abyssinie et
73
non de
puisque
le
st^jour des
archevques Sua-
le
rcit jacobite
mme
Au
le
dit
M. Duchesne,le
prtendu archevque arien a t le chef de la mission catholique envoye par Justinien, mais s'il est constant que, pour diffamer un adversaire, l'crivain monophysite tait capable de travestir un catholique en arien, combien, plus forte raison, les rapporteurs des crivains monophysites, ou, si l'on veut, les crivains monophysites eux-mmes, ont ils pu travestir des perscuteurs ariens en perscuteurs juifs Et jusqu' ce qu'on ait dmontr que l'glise arienne qui tait dominante des deux cts du Bbel-Mandeb, au quatrime sicle, avait disparu d'elle-mme la fin du cinquime, on sera autoris a supposer dans les vnements qui ont ensanglant l'Himyar, au commencement du sixime
!
sicle,
l'effet
des
rivalits
religieuses
entre
l'glise
nationale
En
Occident,
mer Rouge?
par
les JuL^'s
Quant
est
la part prise
dans
le
drame himyarite,
elle
qu'on leur a
dpendent de l'ptre apocryphe attribue Simon de Bt-Arsham, il ne reste que le tmoignage de l'historien Procope, contemporain des vnements. Or Procope, non seulement ignore la domination de la religion j uive en Himyar, mais mme la perscution religieuse contre les chrtiens. Ceux-ci taient seulement chargs outre mesure d'impt
(~t?o)iT|
[lTsov
ox
"syo'j-r,
temporain qui tait en Abyssinie pendant que le roi se prparait envahir l'Himyar, Gosmas Indicopleustes, qui ignore galement et le juda'smo du roi himyarite et la perscution religieuse contre les chrtiens. Restent les soi-disant massacres de Nedjrn reposant sur le faible tmoignage de Jacques de Saroug et do Jean Psalts, deux thologiens et rhteurs fanatiques, pour lesquels toute occasion tait bonne pour diffamer les Juifs au profit du
tisme.
monophysiet je
La valeur d'une
telle
n'ai
mon mmoire.
77
liimyarites qui appartienEnfin, pour ce qui est des inscriptions d'Ilimyar, je renvoie le lecteur mon draient des princes juifs dans cette Revue des Shizzen de M. Glaser, publi
je verrai, je croirai.
J,
IIalvy.
APPENDICE
anciennes discussion des lgendes relatives aux chrtiens reprend faveur, je crois utile d'atluttes entre juifs et M. le sur une note extrmement intressante de
Puisque
la
tirer l'attention
point d'histoire abyssiprofesseur Ignazio Guidi concernant un aurait reine juive se serait empare du trne et nienne o une listes chrtiens, vers la tin du ix"^ sicle. D'aprs les perscut les fond la dynastie dite royales et les chroniques, cette reine aurait
flott entre le judasme et des Zgu, qui, aprs avoir longtemps lin qu' lavnement de lekunole christianisme, n'aurait pris
tard.
mentionne cette femme L'histoire des patriarches d'Alexandrie Le roi d'Abyssinie sous le patriarchat de Philothe (978-1003).
crivit alors
Georges, roi de Nubie, le priant de s'interposer (vque). Il auprs du Patriarche pour lui faire obtenir un Ahona en disant que riwsnwx -ji^^i^ lui raconta le triste tat de l'Abyssinie,
r-^-^b'J
V?:>T
[Use:
m^fi) m^n
x^iz
[oit
rotnVN)
r;^-i^:nbi<
^:n
-^^^v
n^b^
r^n-.i::
nn^rtxi
{sic)
-pn^
r.pnnx
i [sic)
mon
Ce qui
^^
signifie littralement
l^nr:^?)
les
en amena beaucoup se leva contre lui et contre son pays, et le chassa brla beaucoup de villes, ruina le commerce
d'un endroit
l'aulre .
lui-mme
envoya l'Abona 181) n73N nbbN b.xT.s Daniel; aprs quoi, dit l'Histoire prcite gouvernement n7:Np ^-^b rivxnTo.sb.x Dieu ft disparatre le
Le Patriarche
accueillit
sa
demande
et
lui
(fol.
bn^b:>
de
eux . la temme qui s'tait leve contre Senlicsr (auvaEdpiov) Cela est substantiellement rpt dans le Philothe. En thiopien, dans la commmoration du patriarche
voici le
Salm, d'aprs
la
78
^h oinbD -'- bo T T
'bris
ibnn n^bi
a
ni;
ribsi:
un
Salut toi, Philothe, aptre, Patriarche d'Alexandrie. Grce toi, les peuples d'Ethiopie trouvrent
le
repos,
Aprs avoir ordonn sur eux un imposteur, Lorsqu'ils furent un objet de mpris pour objet de dpouilles pour l'ennemi.
le
voisin et
un
Le judasme de
par
la
crivains modernes.
Les Abyssiniens
lui
donnent
le
.
nom
de
les
Parmi
Renaudot rsume
cit
:
arabe prcdemment
nnijr;
Aethopiam invasit etc. Lequien {Or. Chr.,11, 649) dit hardiment ...Mulierem quippe Hamoioiam vel Amotam, etc. M. le professeur Ign. Guidi propose, au contraire, pour le passage en question des cor Le rections autrement radicales. Voici ses propres paroles
points diacritiques, la lettre
-^
pour arabe se
r!^-iT:n,
lit
en
dplaant
les
n)
evidentemente sono corrotte, ed il -^^n scritto nel carattere egiziano minuto di codici non antichi, nel quale il t
parole
rr^iT^rbN "^33
seguente, errore in
luogo di
X"i
qiiesta correzione
clie
me
ri-'m-'^bwS,
luogo cosi
risb.
Nessuno pertanto
nominato,
ma
solo si
una regina, di religione giudaica, si era ievata contro il Re di Abissinia. Questa donna che domino in Abissinia verso il 960 spesso chiamata Guedit o Judith, Giuditta, ma lecito dubitare che ci sia nato dal non avre Lene inteso le parole
il nome proprio di lei, da ci che non desua religione. Ab ogni modo se dubbio il nome di Giuditta mi pare che non dovrebbe pi parlarsi dei discendenti di une pretesa Hamovia o Amoida capitanati dalla re-
r'^mrTibiS 1^1,
traendo
la
signava se non
gina Giuditta.
le
judasme de
la
79
nom
de Zgii que
les
Abyssiniens attri-
buent cette dynastie, je pense que le mot de l'nigme doit tre cherch dans une "voie diffrente. A mon avis, le passage dont sauf pour le mot rrii^onb^, qu'il faut lire il s'agit est correct,
Les Beni-ei Hag'uia sont simplement les aborignes du pays, nomms communment Agaii ou Agaou, peut-tre s'agit-il en particulier des habitants de l'Agaoumeder, soulevs contre la domination du Negus sous la conduite d'une femme et par suite de l'lection d'un Abonna protg par celle-ci et repouss par
niirribN.
parce Negus. Cela rsulte de ces paroles du Salm avaient ordonn sur eux un imposteur . Le passage arabe, si la runion "jNir;, au lieu de "jn "li est exacte, donnerait le nom, ^in Hwn, Eve, mais l'crivain thiopien semble l'a-
le
qu'ils
vil,
mpris
et
y avoir
fait
un
objet de
m-
pris pour
Ils
la
Hgu, mais cette h et z en crialtre en Zgii, Zagu. Quant guez, s'est dfinitivement religion de la reine, il n'y a pas une ombre de vraisemtrs
le
blance que ce ft
seul,
judasme; tous
chrtiens.
les
portent des
noms
lutte
pour l'Abona a t exagre en perscution religieuse, on a fait de la reine Agaou une juive Judith, et on a mis la charge du judasme d'innombrables atrocits contre les chrtiens. Il est du devoir de l'histoire honnte de repousser dans le domaine de la fable ces inventions malsaines de l'ignorance du moyen ge.
J.
Halvy.
avec sa thosophie originale, swi historiograla Bible, ne manqua pas de produire une puissante impression sur le judasme palestinien. L'influence de l'alexandrinisme sur l'essnisme et le christianisme fut
L'hellnisme
juif,
grande mme les Pharisiens, rests fidles l'antique croyance, ne purent s'y soustraire entirement. Les docteurs s'efforcrent bien d'arrter l'influence ae l'alexandrinisme en Palestine, en
;
en
la
remplaant par
celle
d'Aquila, faite
en plus en Palestine. Il obtint mme l'approbation des docteurs, ainsi que le tmoignent nombre de leurs sentences '; plusieurs d'entre eux, comme Aher et Ben-Zoma, furent mme entrans par lui dans une voie nouvelle. On ne peut pas calculer exactement la porte de l'influence de 1 hellnisme sur le monde rabbinique de la Palestine, par la raison que, pour la priode des premiers sicles, nous ne possdons pas d'uvres originales des rabbins et que nous ne f ouvons nous appuyer que sur leurs sentences que les compilations des Talmuds et des Midraschim ont conserves. On comprend facilement qu'on ne se soit pas montr trs prodigue de citations sur des croyances regardes d'un mauvais il, ou de relations sur des autorits
s'tendit de plus
nanmoins l'hellnisme
suspectes.
Nous accueillerons avec d'autant plus d'intrt les citations empruntes un ouvrage essnien-hellnique, attribu au tannate Pinhas b. lar, dont nous trouvons des vestiges dans un opuscule nomm Midrasch Tadsch et dans la littrature carate.
1 Voir Freudenlhal, Alexandrien, 156-283.
Hellenistiche
Siudieii,
I,
68 et 128
Siegfried,
Philo
von
81
Dans
rait
les
Talmuds
et les
il
est
Midraschim, Pinhas est envelopp d'un vident que Pinhas b. lar diff-
absolument des rabbins, ses collgues, et qu'il appartenait sphre intellectuelle. Ce que citent le Midrasch Tadsch et les Carates en son nom s'accorde trs bien avec l'ide que nous nous faisons de ce qui a t dit par lui et sur lui dans la littrature talmudique. Pinhas b. Jar fut un Essnien dvou V hellnisme ; Vou^ rage cit sous son nom parat avoir t un travail sur le Livre des Jubils, dans lequel il a introduit des ides hellniques puises par lui dans des ouvrages alexandrins, notamment dans ceux de Philon. Ce livre des Jubils, de Pinhas b. lar, a exist aux x^ et xi^ sicles chez les rudits juifs. Les citations de ce livre claircissent donc bien des points rests obscurs dans notre Livre des Jubils, comme aussi dans les uvres de Philon. J'essaierai de soutenir ces thses dans ce qui suit.
une autre
la
les
l'historiographie
mme
manire
les
rcits bibliques.
On
les
noms
et des dates,
on enrichit
et,
la
mme
paennes,
en
polmiques.
A dater du iii^ sicle avant l're chrtienne, apparurent, en Egypte, des chroniques bibliques et des rcits qui poursuivaient les buts les plus divers et reprsentaient les dogmes sous diffrents points de vue, comme le dmontrent clairement des fragments de
Demetrius, d'Eupolemus, d'Artapanus, de Theodotus, de MalchusKleodomus, etc., conservs par Clment d'Alexandrie {Str^omala) et Eusbe {Praeparatio evangelica). On peut considrer ces ouvrages comme les prcurseurs des Livres des Jubils ', et, par
1 A la page 57 de la Caverne des trsors, traduction de Bezold, Livres de Jubils, au pluriel. il
est question
de
T.
XXI, N
41.
82
Livres d'Adam et des Cavernes des Trsors [Speluncae), parus plus tard. Bien que cette littrature ne jout pas auprs des rabbins d'une grande autorit, on trouve pourtant des traces de son influence, faciles suivre, dans les livres talnuuliques en quelques endroits, on compte en jubils i, en d'autres des x Livres d'Adam sont formellement mentionns -. Ces livres, mme ceux qui avaient des vues alexandrines et taient de proveiiance chrtienne, se propagrent plus tard, ils furent employs dans les tudes littraires et servirent de base, des auteurs juifs, pour de nouveaux travaux ^. Ce fut le Livre des Jubils dont l'influence se fit sentir le plus sur la littrature rabbinique des temps suivants. C'est la source o puisent le Midrasch Wajissau, le Midrascli sur Abraham, l'introduction du
suite, des
:
"^mi-^ri
ti^wX
"iDD
p.
385), le Josip-
mentionne les ouvrages de Kainan, d'aprs le L. d. J enfin le commentaire sur les Chroniques attribu un disciple de Saadia Gaon, qui, I, xxiii, 3, parle d'un m'rnT^r; "idd
1
Seder Olatn rabba, chap. xxiii et xxv Efachin, 13 a. Baba Meria, 83 J, Geii. rabba, xxiv Levitr., xv
; ;
voir
D^;i<vin
nni^D,
M.
Is-
d.
3
Harkawy,
n" 219.
ral Lvi,
Hevue des Htudcs juives, t. XVill, p. 83, o il est premptoirement dmontr que le rcit du bain d'Adam, au Gihon, et de son jene {Pirke, chap. xx) est lire du Livre d'Adam (p. 18 de la traduclion de Dillmann). 11 existe encore bien des rapprochements entre Pirke di R. E., d'un ct, et le Livre d'Adam et la Caverne des Trsors, de Taulre. Ainsi, Adam est form de quatre lments, Pirke, chap, XI, Adam, 33, Caverne, 3 la jalousie de Satan contre Adam, c. xiii, Adam, 17,
;
de
pour le serpent, Cav., 4. "^Zl est la dnominalion des hommes tant que dura leur sainletc, chap. xxii, Adam. 83, 100; Cat., 10, 14. La description des Ka'inites, en opposition aux Sthiles, Pirke, xxii, Adam, 83, 85, 92, 93; Cav., 1;i. Pharaon donna Agar Sara, chap. xxvi, Adam, 121, Cav., 35. Lolh acquit des vertus auprs d'Abraham, exera l'hospitalit, etc., chap. xxv, Adam, 124, Cav., 41.
mme
fn^N
Chap. XX,
il
est
dit
t^HN ^7:N
-17:N1
-^h
inbn
r;;3N
'C^-^
fN
':Na
3^""
t:'
ni:m
!-im7or!
n-'?
yin
-^imn^
1^b;J
rr^n
^hrj'2
'DNa nD3_
p'^7:yN
rD
n7:"w:
NbkS
T";'^
m^wn
nouveau
v, 14).
:
v^ ^'^sbi mj^'^jr;
1i"l!r!:i
J-i::72b
'^:i-in
""rN
Chap. lui
la
de
iTiI^iS-in
DTN5
M^l":
est
thorie
chrtienne, laquelle
soutient
qu'Adam
D'aprs le Livre d'Adam et la Caverne des Trsors, le corps d'Adam aurait t gard avec soin, de gnration en gnration, et dpos par Sem au Golgotha, o Mclchisdec aurait t tab'i comme gardien et prtre (Adam, 102, 109; Cav.,
28, 63).
l'identifie,
on le Scfcr Hayaschar s'appelle mme TN rmblP avec le Livre d'Adam des Grecs, des Latins et des thiopiens. Il se rencontre souvent avec le L. des J., le Livre d'Adam et la Caverne des Trsors. D'aprs la page 7 (d. de Prague), Dieu aurait ordonn qu'Adam ft dpos dans une caverne. La Bible ne mentionne aucun ordre pareil. L'origine en est bien le Livre d'Adam, 13, IS.
Au
commencement,
la prlace,
dans
Ll<:
83
bibliothque de l'universit de
traits lgen-
daires du L.
un petit ouvrage d'exgse allgorique, nomm Midrasdi Tadsch, et dont l'auteur est Mose ha-Darschan (commencement du xi sicle)', nous offre une suite d'ides thologiques particulires qui sont
d.
J.
la littrature juive,
et
le
Le
avanc
M. T.
L. d. J.
Car le premier jour il cra les 1) Vingt-deux espces de cralures furent cres dans l'univers deux [I] qui sont au-dessus, et la en sept jours le premier jour, terre [2], et l'eau [3], et tous lesessept, savoir le ciel, la terre, les prits [4] qui le servent, et les anges eaux, les tnbres, le vent, les de la face, et les anges des louanabmes la lumire; le second ges saintes, et les anges de l'esprit jour, une, savoir uniquement la de feu, et les anges de l'esprit des terre ferme; le troisime jour, vents, et les anges des esprits quatre, savoir nbuleux des tnbres, et de la Il (Dieu) runit les eaux sur un espace, amena grle et des frimas, et les anges les eaux douces la surface, de des abmes- [3], et du tonnerre et mme que les herbes et les arbres; des clairs, et les anges des este quatrime jour, trois, savoir prits du froid et de la chaleur, de
:
le soleil, la
le
l'hiver et
cinquime jour,
les
les
tomne
de ses
du printemps, de l'aude Tt, et tous les esprits uvres dans les deux et sur
et et
monstres de
la
mer;
:
le
sixime la
terre,
dans toutes
les val-
animaux les, et dans l'ombre [6], et de sauvages, les animaux dmes- la lumire [7], et de l'aurore et tiques, le monde des animaux du crpuscule qu'il a dispoles
,
ses selon
esprit.
la
p?itration
de
son
Et alors nous apermes l'alphabet et aux vingt- deux g- ses uvres, et nous l'exaltmes et nratious, depuis Adam jusqu' nous le loumes en l'honneur de Jacob (chap. vi, cf. chap. xxii, et ces uvres car il a cr sept Ber, le Livre des Jubils, p. 27). grandes uvres le premier jour. Et le deuxime jour, il lit la
;
'
explicites se trouvent
dans
mon
Introduction au
plus tard,
c
M.
il
T., Bcitrje
iiir
*
valles
le
convint (dans
abmes . C'est la seule inlerprlalion vraie du mot, car le iriP de la Bible nous manquerait. Voir plus loin. Il est remarquer que le mot est pris au pluriel, aussi bien dans le L. des J. que dans M. T. de
traduire par
Rnsch, ibid.^l&Q)
84
le seul travail qu'il accomplit le troisime jour... et la terre parut. .., des fleuves..., des semences. .., des arbres. .., l'den. Il fit toutes ces
deuxime jour... EL
4
grandes crations le troisime jour. Et le quatrime jour, il fit le lune et les toiles. Et le cinquime jour, il fit les grands animaux de la mer..., les poissons..., les oiseaux... Et le sixime jour, il fil tous les animaux de la terre, et tout le btail, et tout ce qui se meut sur la terre. ., l'homme. Et il fit ces quatre genres le sixime jour. Et ce furent ensemble vingt-deux espces... Et il nous fit ( nous, les anges) un grand signe pour clbrer le jour du sabbat et le sabbat. tous les anges de la face, et tous les anges des louanges saintes. Il nous dit, nous, ces^eux grandes espces, de clbrer avec lui le sabbat dans le ciel et sur la terre. Et il nous Voyez, je m'lirai un peuple, et j'ai choisi la semence de dit Jacob... Et il fit monter devant lui ses ordres* comme un bon parfum pendant les vingt-deux chefs des hommes, depuis Adam jusqu' Jacob, qui lui serait agrable. Et vingt - deux espces d'uvres furent faites jusqu' ce septime jour. Celui-ci est bni et sanctifi, et l'autre est galement sanctifi "et bni. Et l'un et l'autre servent la sanctification et la bndiction. Et il fut accord celui-ci (Jacob et sa postrit) d'tre, tout jamais, les saints et les bnis de la rvlation et de la loi ainsi il a, d'avance, bni et sanctifi le septime jour au septime jour (chap. ii de la traduction de Dillmaun, dans Jahrluch d'Ewald, ii et m).
soleil, la
. .
La
uvres de
la cration
en six
jours, ainsi que la naissance de Jacob, aprs vingt-deux gnrations, en parallle avec le Sabbat, institu aprs vingt-deux uvres, ne se trouvent pas dans la littrature rabbinique il faut donc, par suite, que M. T., de mme que le Garate Nissi ben Noah
;
(Pinsker, Lilmtc, p.
"l), ait pris ces ides dans le L. d. J. ^ Midrasch Tadsch a beaucoup tronqu son modle, mais il est compltement d'accord avec le L. d. J., sauf en ce qui concerne l'numration des sept premires uvres.
I,
Toutefois cette divergence n'est qu'apparente. Dans la Gense, 1-5, les sept objets suivants sont mentionns ciel, terre,
: ;
tnbres, abmes, esprit (de Dieu), eau, lumire ce sont l sans doute les sept uvres du L. d. J., et ainsi calculent galement Epi-
phane, de Mensuris et Ponderibus, c. 21, et la Chronographie de Syncelle, p. 3 cf. ROnsch, p. 259 et 2^9. Tout le reste est
;
DiUmann
texte.
du
5
On
la
Dans
mais ce rapport
le Syncelle, voir
existait dans le
du L. des L. des
J.,
il
n'y a pas
le
J. qu'ont
eu sous
yeux Epipliane
et
Rnsch,
p.
261, 278.
8?
une amplification de
le
T. est donc aussi d'accord avec L. d. J. dans l'numration des sept uvres, seulement M. T.
u-^Toi^
le
mn. M.
a saut
dveloppement sur
l'esprit,
certains motifs, protestaient contre l'existence d'anges et d'esprits au premier jour de la cration. D'aprs eux, les anges furent
le
premier,
qu'on ne dise pas que les anges ont assist l'uvre de la cration . {Gen. t^ab., 1 et 3.)
afin
Dieu dans
L'numration sus-mentionne des sept ouvrages du premier jour est d'origine alexandrine et a une grande signification dans
Pliilon.
La
monde
idal le
comme modle pour le monde matriel crer dans les jours suivants. Philon, de Mundi opificio (Ed. Mangey, I, Au commencement Dieu cra le ciel p. 6), dit Mose raconte et la terre. Mais par cela il n'entend pas, comme quelques-uns
premier jour,
: :
le croient, le
le
Crateur
fit,
commencement, relativement au temps... D'abord dans son monde idal, un firmament immatriel
invisible,
et l'ide
le
et
(il
l'air
nom
mais l'espace il donna le nom d'abme, parce profond et s'lve considrablement), puis l'objet immatriel de l'eau et du vent, et, d'aprs eux, celui de la
de nature
qu'il est trs
lumire,
comme
ciel. Il
le
honora d'une prfrence le vent et la lumire, car de Dieu . Philon dit encore, dans de Posteri Pour le mme motif, le sept, d'aprs le rang, tate Caini (p. 237) est bien un rejeton du six; mais, d'aprs la force, il est le premier de tous les nombres, correspondant l'un parfaitement. Mose nous enseigne ceci dans les paroles qui terminent la cration du monde Et Dieu se reposa le septime jour et il ajoute Ceci est le Livre de la cration du ciel et de la terre, lorsqu'ils furent crs le jour o Dieu forma le ciel et la terre. Ceux-ci pourtant furent crs le premier jour, de telle sorte que le sept est ramen l'un, la premire et le commencement de toutes choses . Philon compte donc, pour le premier jour, les mmes uvres que le L. d. J. et M. T.
mettre au
il
nomma
celui-ci
'
'
Partout o
je n'ajoute
pas
le
texte
86
Pourquoi sept jours de puriimposs l'accouche, aprs la dlivrance, pour un fils, et quatorze pour une fille? C'est pour nous rappeler la cration d'Adam dans les sept jours de la premire semaine, et celle d'Eve, qui fut cre dans la seconde semaine, avec une de ses ctes. Ceci, d'aprs Pinhas ben lar. Les sages disent cependant Tous les deux furent crs la veille du premier sab2)
fication furent-ils
Adam
et
et sa
les
femme
furent crs,
seconds' sept, il (Dieu) la lui prsenta, et c'est pour cela qu'il fut ordonn, pour un garon, sept jours, mais pour
dans
une
fille,
deux
fois
sept jours
dans son impuret, et aprs qu'Adam eut pass quarante jours dans le pays o il fut cr, nous le jardin le conduismes dans
d'den.
C'est pour cela
qu'il
est crit
bat.
dans
l'entre
des fem-
tem- mes en travail d'enfant Si elle a mis au monde un fils, elle resches quarante jours aprs la tera sept jours dans son impuret, naissance d'un garon, et quatre- conformment la premire sevingts jours aprs celle d'une maine, et elle restera trente-trois fille? En souvenir de ce que Dieu jours dans le sang de sa purificafit pour Adam, qui fut cr en tion et ne devra toucher aucun dehors du Paradis et n'y entra objet sacr, et ne devra pas entrer que plus tard (xv). dans le lieu saint, jusqu' l'expiPourquoi
dans
le
aux accou-
un
Mais celle qui a une fille doit rester deux semaines dans son impuret, conform.ment aux deux premires semaines, et rester soixante-six jours dans le sang de sa purification, et cela fera pour elle, en tout, quatre-vingts jours. Et quand la femme eut termin quatre-vingts jours, nous l'amenmes dans le jardin d'den, car il est saint pour la terre entire, et chaque
arbre qui
(c.
m).
Ce parallle prouve, d'une manire frappante, que M, T. a fait d. J. C'est le L. d. J. qui nous rend comprhensible le passage de M. T., qui, sans lui, est obscur. Comme il est gnralement admis qu'Adam et Eve furent crs le sixime jour, qu'ils furent placs dans le Paradis, et qu'ils en furent chasss aprs le pch le mme jour, M. T. se montre d'accord, en opposition avec la littrature rabbinique, avec le L. d. J. qui, de son ct, est seul admettre ces dtails difierents-.
des emprunts au L.
Netlement
'
ainsi
dans
le
Chez
87
est
remarquer
qu'ici
M. T. attribue ce passage
;
P. b.
I.,
n'est pas
unique chez
lui,
T.
le
L. d. J.
Ruben naquit
quatorzime
...
et
le
quatorzime jour du
elle
neuvime mois,
Jacob, et
et le
il
enfanta
un fils
le
le
nomma nomma
Robel...,
du dixime mois
de 120 ans...
et
mourut
l'ge
second
il
fils
naquit Jacob
(c. viii).
viugt et
mois, et
(c.
Simon...
XXVIII).
tir
Se fer Hayascliar
contre,
L. d. J.
il
'
la
dure de
la vie
des douze
ne peut avoir emprunt la date de leur naissance qu'au La circonstance que M. T. dsigne les mois par des nomla
les
noms
etc.),
montre galement qu'il s'inspire du L. d. J. Le L. sigue les mois de cette manire que dans l'intention
aussi,
le
ne d-
d'imiter, l
style
parmi lesquels il veut tre compt. Ce parallle montre, jusqu' Tvidence, que M. T. drive du L. d. J. D'autres passages de M. T. prouvent encore que l'ouvrage attribu par lui P. b. L tait une recension dveloppe du L. d. J., et que P. b. L insra son ouvrage des ides prises dans des crits alexandrins ou qui taient le fruit de ses vues propres, en partie pour clairer ce qui tait indiqu d'une manire peu tendue dans le L. d. J., en partie pour offrir du nouveau. 4) Ds le dbut, M. T. observe, au nom de P. b. L, que les plantes ont t, avec intention, cres le troisime jour dj, donc un jour plus tt que les lumires du firmament, pour manifester il fait prosla toute-puissance de Dieu et montrer qu'il peut tout prer des plantes, mme sans les lumires du ciel. Cotte ide n'est pas exprime dans notre L. d. J. Pinhas b. L la trouva ailleurs, peut-tre dans Philon, et il l'interprta dans son travail sur le L. Le quatrime jour il d. J. Philon dit, de Mundi opificio, p. 10 mit de la varit dans le ciel, comme il en avait mis auparavant
:
:
fils
88
donner
aux choses
Il
savait d'avance
futurs..., or, s'ils
comment
voyaient
considre-
hommes
soleil et
maintenant
les volutions
du
de
la lune..., ils
comme
les
auteurs de
cours de Tanne. Et afin que personne ne soit tent de mettre la cause premire dans une chose dj cre, il dit Qu'ils reviennent,
:
par
la
comme, avant
de plantes et de fruits
Pinhas ben lar pouvait d'autant mieux introduire cette pense dans le L. d. J., que celui-ci fait ressortir nergiquement l'influence du soleil sur la croissance des plantes Chap. 2 Et le quatrime jour, il cra le soleil, la lune et les toiles .., et Dieu fit du soleil une grande marque sur la terre, pour les jours..., et pour la iJVOspHt, afin que tout ce qui crot sur la terre ou en provient prospre..., et le cinquime jour, il cra... Et le soleil se leva sur eux, pour la prosprit, et sur tout ce qui est sur terre,
:
:
tout ce qui en provient, et tous les arbres qui portent des fruits et
toute chair.
M. T.
5) Il
Philon.
fris...,
y asept jours
errantes...,
sept
toiles
sept
toiles
du kessil*, sept dukima. Quand ces astres se couchent, grande-ourse est forme de sept ou laboure la terre pour l'ense- toiles...; en outre, la foule des mencer quand ils se lvent, c'est pliades est forme par sept toile moment de la moisson. Il y les.,., car, quand elles se coua sept parties dans l'homme la chent, on trace les sillons pour tte, le cou, le ventre, les deux l'ensemencemeut. Mais, quand jambes, les deux bras. Il y a sept elles sont sur le point de se lever, ges pour l'homme il est eu- alors elles annoncent la moisson
fixes, sept
;
La multitude des plantes, en opposition avec les toiles fixes, est divise en sept classes... la
fant, garon,
jeune,
lard.
joyeuse... De mme, homme, homme vieux, vieil- voudrait examiner les Il y a sept ouvertures dans ternes et externes du
adolescent,
homme
celui
qui
parties in-
la tte
de l'homme
oreilles,
trouverait,
deux
deux narines,
cas, le
> CeUe ide a t souvent mise profit par les Pres de Tfflise, depuis Thophile d'Antioche [Ad Antoljcum, II, 15), jusqu' Chrysostome (Homlies 5 et 6 sur la Gense). * Le texte est corrompu, mais le sens est le mme.
89
la bouche. Et encore sept dans l'in- externes sont les suivantes trieur du corps humain l'esto- tte, la poitrine, le ventre, les deux jambes; la dure de la menstrua- deux bras, les mac*.
:
. . ,
mais
les
au nombre de
les intestins,
sont
l'estomac,
des yeux, de la bouche, le cur, les poumons, la rate, des parties antrieure et post- le foie et les deux reins. La rieure, de la semence, et de la tte encore, la partie dominante sueur du corps entier. Les direc- de l'tre vivant , possde sept
sept
:
choses ncessaires les deux yeux, les deux oreilles, les deux narines et la bouche. .. Les mouvements ne sont pas moins au vers le haut, le rcit de l'arc-en-ciel le mot nombre de sept alliance est crit sept fois. (Gen vers le bas, droite, gauche, en IX, 8, 11, 12, 13, 15, 16, 17). Vingt- avant, en arrire, et en rond. On deux espces sont., (c. vr, plus dit galement que les excrments haut). du corps sont soumis au nombre en question. Car, des yeux s'coulions sont
:
sept
aussi au nombre de vers le haut, vers le bas, en avant, en arrire, droite, gauche, et en rond. Puis, dans
,
res de la tte
lent des larmes; du nez, les glaibouche, la salive. L'coulement des impul'autre, par devant rets du corps est double l'un, postrieur et cela s'ajoutent encore l'coulement de la sueur et l'coulement naturel de la semence par les parties sexuelles, et de nouveau, chez les femmes, la dure de la priode est de sept jours au plus... (De
;
de
la
Mimdi
opificio, p.
29;
cf.
Legum
alleg., p. 45.)
Hippocrate
la
dit
pouret
tant qu'il
l'enfance,
jeunesse,
mr
l'accord entre
M. T.
et
Philon
est tonnant.
Au
qui suit
Ghap. VII, au nom du mme P. b. L, M. T. soutient une polmique contre l'opinion que la connaissance du bien et du mal aurait t accorde Adam sitt qu'il eut got des fruits de l'arbre dfendu selon lui, cet arbre n'aurait diffr en rien d'aprs lui, ne signifierait pas des autres arbres T\'j^'n y:?, arbre de la science , mais arbre de la loi , et il ne reut ce nom que lorsque Dieu en dfendit Adam toute jouissance y^ IV m;::?:, pour lui inculquer l'obissance ou arbre de l'; ;
'
Le
texte est
corrompu
il
doit tre
Yecira,
comme
je le croyais autrefois.
on
preuve
sortes
le
pt'ch('',
il
fut
soumis toutes
n:>in
de malheurs.
la
nomm,
est vrai,
yy
avant
comme
qui,
dfense; mais ce serait, d'apr(Vs M. T., une prolepse, on en trouve beaucoup dans la Bible.
les
mots b-'Dc-? yjr, n?:r;;n (Gen., m, G), considsource de connaissance [Gen. rabba, c. 19). Mais on la rencontre chez les pres de l'glise, et notamment dans Augustin. 11 soutient (Cit de Dieu, xiii, 20) galement que Dieu aurait dfendu Adam et Eve de goter des fruits de l'arbre, non que l'arbre et t nuisible, mais pour leur enseigner le bien d'une obissance simple et droite . 11 ajoute, dans de (lenesi ad lUeram, viir, 6 Par l, cet arbre n'tait pas malfaisant, mais il est nomm arbre de la science du bien et du mal parce que, si l'homme en mangeait aprs la dfense, il transgresserait le prcepte par lequel l'homme devait, par l'exprience de la
appuyes sur
rent l'arbre
comme une
entre
l'utilit
de l'obissance
mal de la dsobissance (cf. encore de naliira boni, c. 34) *. Le livre d'Adam des chrtiens partage ouvertement cette opinion puisque, dans tous les passages o il est question de cet arbre, il est nomm simplement l'arbre , sans la mention d'aucune autre attribution, voir pp. 14, 16, 21, 50, 63, 65 de la traduction de Dillmann. Dans la Caverne des Trsors , l'arbre
en question est dsign
loi (p.
comme
arbre de
la
transgression de la
6 et 62 de la traduction de Bezold).
apinion dans
la
bouche de P.
b. 1.
I.
du
L.
d.
J.
du
mme
P. b.
mais le fait qu'il met cette rend admissible qu'il l'a tire Celui-ci aussi, comme les Pres
;
de l'glise, trouva cette ide dans des crits alexandrins et la mit, la place convenable, dans son L. d. J. Ce qui peut l'y avoir
engag, c'est
n'est
la
le
la loi; cf. c. 3
elle
1
la transgression de avec c. 4. Je n'ai pas trouv cette vue dans Philon; ne convient non plus son exgse, car il interprte allgo-
nomm
arbre
de
la
science
qu'aprs
L'accord presque liUral entre le M. T. et Chrysostome sur celte interprtation Et pourquoi le but de la dfense, est digne de remarque. M. T. dit Dieu lui permit-il ( Adam) de manger de tous les arbres, mais pas de. ce seul arbre? Afin qu'il se souvnt de son crateur, la vue de l'arbre dfendu, et qu'il st que le joug de Dieu pse sur lui, et qu'il ne s'en orgueillil pas. Clirj-sostome, hom. in Gen. 16 (mentionn dans Sirauss, Die christliche Glaulienslchre in ihrcr
qui clairait
:
Ata xv); [j.ty.p; xaTri; vxo)/?:; tv^v ol-/.tav aTtI) <7iroTav oixvvai o'j/.ETO. xax (ji'.y.pv TtoaupE; Ty;v oiavoiav voaKjy] "Ivot aTiJ-axa evai x opwjisva, v.ai 7i)iov xi xr,; oixa; Eta; avxaao?;^ v.tlevii. xo vo;
:
iJ.-f\
91
riquement le rcit de l'arbre. [Legum allegoriariim, p. 63; Quaestiones in Genesi, Richter, VI, p. 255.) Les parallles 1, 2 et 3 dmontrent que M. T. consulte le L. d. J.; les parallles 4 et 5 prouvent galement qu'il a puis dans les crits de Philon. Dans les deux cas, M. T. attribue ses citations P. b. L; j'en conclus que l'auteur du M. T. a eu sous les yeux un L. d. J. complt par des citations prises dans Philon, et qui a eu P. b. I. comme rdacteur. Ma conclusion est confirme, plus loin (V), par une relation carate.
II
PINHAS BEN
lAlR.
L'assertion du M.
T.
(commencement du
xi
sicle)
et
des
Carates
(x'^
sicle)
du
L. d. J.
;
d'une poque relativement rcente mais nous n'avons aucune raison de la rejeter. Au contraire, le L. d. J. aussi bien que l'ouvrage cit par les auteurs juifs, au nom de P. b. L, concordent trop bien avec le caractre de P. b. I. pour que nous puissions attribuer cette assertion au hasard ou la considrer comme une invention.
qu'ils connaissaient, date bien
Il
est
le
reconnu que
L. d. J.
:
sadducens '. Nous avons trouv, dans le L. d. J., plus d'un accord avec l'exgse mystico-allgorique alexandrine, et nous en trouverons plus tard encore quelques-uns dans le mme L. d. J. La vie de P. b. I. et les sentences exprimes en son no ai sont do mme nature. Quoique tanna'ite, P. b. I. se trouvait dans une certaine opposition avec le rabbinisme par son genre de vie et sa thorie du
dans
monde,
il
que pharisien.
Il
vivait l'cart,
s'adonnait l'agriculture
cisme, o la puret et
la
chastet sont
la
recommandes comme
Il
les
perfection.
ne s'occupait
de dcisions halachiques qu'occasionnellement, et il est noter, pour sa vie et la direction de son esprit, que presque toutes ses
dcisions ne concernent que des questions agraires qu'il traitait
{comme
Puis,
il
le
L. d. J.,
c.
32)
plus
srieusement que
les rabbins.
vitait la Ilalacha
et les coles
elle tait
enseigne
>
VoirRnsch, p. 428.
92
propre
il
vita
mme
la table
nom
cach de Dieu,
lui
sement de tous
les souhaits, et
Ce sont
Ant., XVIII,
l
1.
comme
les
dcrit
Josphe,
homme
singulier,
garder
;
le silence sur bien des choses qui n'taient pas pour leur plaire
mais le tmoignage que P. b. L ne pouvait pas s'entendre avec Jehuda ha-Nassi, le rdacteur de la Mischna, et qu'entre eux s'leva une montagne [Hidlin, 7 b), montre bien que P. b. L avait de tout autres tendances que le reprsentant du rabbinisme^ Ainsi le L. d. J., avec ses traits communs aux essniens et aux alexandrins, l'abondance de ses lments agadiques et ses opinions
contraires celles
du rabbinisme, pourrait
et enrichi
rdig par P.
b.
par
lui
de certaines additions.
III
analogues parlent en plusieurs on en trouve galement des traces dans la littrature juive -, qui paraissent tre provenir duL. d. J. D'aprs l'expos de ces crits, le but de la cration se reconnat dans trois mondes qui correspondent entre eux
Le Midrasch Tadsch
et les crits
l'Univers, rilomrae
et le
le sanctuaire reprsenter la dpendance du monde vis--vis de Dieu, et symboliser, pour l'homme, l'action de Dieu sur la nature.
trois crations
est
annonc par
cela,
que
l'homme
dans
le
sanctuaire.
I
:
M.
1
T., c.
Le but de
la cration est
de montrer la toute-puisp.
l'introduction
mentionne
b. I.
:
x.
On
pourrait
encore
fl
;
P.
Sota, 49 a; Gcn., r., c. lx. s Cf. mon introduction au Midrasch Tadsch, p. iv;
chap. XXXVII
p. 159.
Jellinek,
Bel
93
La cration des trois patriarches sance de Dieu. Ihid., c. la mer. Ibid., c. ii : correspond celle du ciel, de la terre et de deux chrubins corresLe sanctuaire rflchit le monde. Les ^rsbi^ riir^v Les tapis du taaux deux noms sacrs
:
pondent
pains de proposition bernacle correspondent au ciel, la table des proposition eux-mmes aux produits la terre, et les pains de parties, de six chacune, de la terre ; ils seront dresss en deux l't et de l'hiver. Le bassin pour rappeler les six mois de
correspond
Les sept branches du mer, etc. Ibid., c. xi aux sept plantes de mme, les chandelier d'or correspondent et la les yeux, les oreilles, les narines sept portes de l'rae Schoschani 2, qui cite ce passage, ajoute bouche*. Schemaya IMd., c. xi m7abiy '5 rTJh ibN [Monaissclirift, 1864, p. 230). et au corps. Les deux autels du sanctuaire correspondent l'me corps, car tous L'autel d'airain des holocaustes correspond au
la
: ; :
: :
l'autel deux sont destins recevoir une nourriture matrielle l'me, car symbole de d'or des parfums, au contraire, est un et deux ne sont susceptibles que de jouissances spirituelles tous
;
thres.
du corps comme un Sur l'autel particulirement et dit il l'affirme holocauste animaux, comme nous d'airain on offrait chaque jour la chair des [comme sur un autel] . le faisons chaque jour notre corps tabernacle est dveOutre cela, le parallle entre l'homme et le BerescMt-raUati (ms. de lopp dans ses plus grands dtails dans Schemaya, Isralite de Prague, p. U) et dans
Schemaya considre
;
aussi la nourriture
la
Communaut
p.
du Livre de Yecira 227. Saadia Gaon, dans son commentaire Bodlienne, traduction hbraque, (arabe, ms. 1533, fol. 69 de la
ms. de Munich,
n. 92),
donne
la
mme
le
signification la triple
le
*.
Monde suprieur; cration; il y nomme l'Univers, ^ l'Homme, le Monde infrieur nacle, le Monde moyen
;
Taber-
Mose ha-Darschan et \^ Berescliit Sur Schemaya et ses rapports avec l'cole de sur sur le Bereschit rabbali, mon mmoire ralhati, voir .Js Mihadmoniot, p. 74. Voir 10 Rabba-rabbati, Moses ha-Darschaa et le Pu Beres.llit rabbati, ses rapports avec Judcnthums, 188S, p. lo et suiv.. dans McujazU fur dic Wisscnschaft des
c.
iv.
r,
lidei,
8, et
(d. Const.,
,,/-,,
:
.t^tn
IbU,
riantes arabes
M. A. Neubauer).
im^n^u
-^ob
j-(sinm
I3'::7:n
nbDP
-^in.Nn
^^'^p-ib
m^ii
P'^'^i
.P^P'"^
^
^^
,-J--pi:i
(^
jf ^
94
dans
dans
le
L. d. J.
deP. b. I. Dans notre version, on ne la mentionne qu'accidentellement. Il manque juste notre abrg du L. d. J. ce passage, dans lequel
nous nous attendions trouver une exposition dtaille de l'union des trois mondes, c'est--dire celle de la construction du sanctuaire. Mais elle se trouvait primitivement dans le L. d. J., comme le dmontre le passage suivant de ce livre mme, qui parle de l'ori Et il (Dieu) dit l'Ange de la Face gine du livre Mets par crit, pour Mose, l'histoire de la premire cration, jusqu' l'poque o mon sanctuaire sera construit au milieu d'eux, tout jamais et ternellement, et que Dieu apparatra aux yeux de chacun, et que chacun reconnatra que je suis le Dieu d'Isral et le Pre de tous les enfants de Jacob, et le Roi sur la montagne de Sion, d'ternit en ternit. Et Sion-.Trusalem sera sanctifie. Selon ce programme, le L. d. J. devait aller jusqu' la construction du temple de Salomon. Les savants juifs cits l'ont effectivement possd avec cette partie, car le commentaire de I Chroniques, 23, 3, mentionn plus haut, cite du mbnT^r; idd un verset qui se rapporte l'organisation de ce temple. Les savants juifs dont nous avons parl auront tir leurs thories des trois mondes de la partie du L. d. J, qui traite du temple. Nous ne la possdons plus dans notre version, mais nous pouvons conclure avec raison, des remarques dissmines en d'autres endroits du L. d. J., que l'ide des trois crations appartient galement notre L. d. J. La cration du monde est nomme, dans le L. d. J., la premire cration, comme dans le passage cit prcdemment et, plus loin, chap. IV, o la fte des semaines est nomme fte de la premire
:
cration
idal de
La seconde cration
comme
le
reprsentant
Et dans sa (c. d. de Jacob) l'homme, chap. xix semence, mon nom (d'Abraham) sera bni, et le nom de mes anc-
13
jNiD
-iTio
-rDOr;
.'5Dn
,-::"i5 (or.
-iint
t:\n2-'n
-^iir-j
-i-'iNm
!-i"3
,ii'3-j-
ri^snj
h-j
'CT
\'Z)y:j'\
bnn
Tnn^o
,
i-^t^n:!
T^-'irs
n"::ND
b-nsn
tlh^vr^
,p'*::ttr;
-'rj^rn
n^ai^b nnwS (arab. nxbnNpT:) ti^vi^vM^ "^jim- 'ch^vr^^ i^^ Cibii-rr ><im sbiyn mix^ 'icrr ^n isi^w^r) niw\- t-^in pp- nbir-n
,TO.r\
*<ir;
t-^-'^bx)
NOD-iL:m ,pC73
^bsi
b:DwS7:r!
(ar.
.
(ar.
^;b^5)
hbD]
(ar.
"j-^n
nb-nw
^!^<^p;^T
.
f^bip'::
r:i\nNT7:)
.
\-i7:in^2
r;c:>;3
rp)
n\ri'
pOT-
\::"n"33
CD;n nb^a
au
Iba Ezra, dans son petit commentaire de l'Exode (Prague, 1840, p. 70), mentionne, nom de Saadia, 14 analogies entre ces trois mondes.
LH:
'Jd
trs
Sem
et
No,
Adam.
Elle ser-
Cette phrase traduit l'ide, avec raison qu'avec le fondement de la communaut juive, une nouvelle cration commence. La remarque, chap. ii, qui met la cration
Dillmanii observe
de Jacob, aprs vingt-deux gnrations, en parallle avec la cration du monde en vingt-deux uvres, se rattache cette ide,
qu'avec Jacob
il
commena une
est dit
nouvelle cration.
du sanctuaire, considr comme une nouvelle Chap. IV, Et la montagne de Sioa qui sera sanctifie dans la cration nouvelle cration, pour la sanctification de la terre, par elle
:
la
suite de la relation
cite
plus haut
d. J., la
mention des
:
Et l'Ange de la face
camp
;
du partage des
et
la
annes, partir de
la Loi et
la cration,
de
la
Rvlation
nouvelle cration, o
la cration
le ciel et la terre et
toute
[deuxime cration], jusqu' l'poque oii le sanctuaire du Seigneur sera cr sur la montagne de Sion, et tous les luminaires renouvels pour la prosprit et pour la paix et pour le bonheur de tous les lus d'Isral, afin qu'il en soit ainsi
de
la terre
'
le
rdacteur du L.
d.
J.
Il
y a aura
dvelopp celle-ci dans la forme sous laquelle elle est connue des auteurs juifs, au moj-en d'emprunts faits d'autres crits.
dj connue du sanctuaire, comme troisime cration, peut avoir t faite en Palestine; mais la comparaison des parties du corps humain et celles du tabernacle avec l'univers indique une origine alexandrine. Cette thorie joue effectivement un grand rle dans Pliilon. Il parle du sanctuaire, comme symbole du Cosmos, dans le second livre du de
L'ide
du macroco^rae
et
du microcosme
;
tait
des Pythagoriciens
et des
Stociens
l'addition
V"'?^-
^^
^"-^
J^
^^
la
traduction de
DiUmaun,
je cite
le
texte thiopien.
96
Monarchia.
cle
1.
m,
le
taberna-
avec M. T. est frappante: L'tolFe des tapis... gaux, en nombre, aux lments dont le monde fut cr, et leur ressemblant sous certains rapports...; l'arche... son couvercle..., dont la longueur et la largeur sont donnes, mais non l'paisseur... Ceci est un symbole, relativement au monde, de la clmence de Dieu relativement aux murs, du salut de l'me..., mais le plat propitiatoire figurait la base des deux figures ailes qui, dans la langue originelle, sont nommes chrubins... Il est vrai que quelques-uns croient que ceux-ci taient le symbole des deux hmisphres..., moi je soutiens qu'ils reprsentaient, sous la forme allgorique, les deux forces les plus anciennes et les plus sublimes de l'existence la force cratrice et la force dominatrice. Gomme force cratrice^ par laquelle il cra, fonda et forma l'univers, il se nomma Dieu comme force dominatrice, par laquelle il
de l'univers
*,
et l'analogie
il
se
nomme
mou-
Seigneur
-.
Au
le
chandelier, rappelant le
vement des astres qui distribuent la lumire...; en tout, sept bras garnis de mches, symbole des plantes, nommes ainsi par les physiciens ^. La table se trouvait du ct du nord. Sur elle se trouvait du pain et du sel, parce que cette rgion de la
terre favorise le plus les vents, et parce que la nourriture vient
du
ciel
et
de
la
terre...
Mais
les
il
symboles du
a dj t dit
;
ciel
le
et
de la
comme
chandelier,
comme symbole du ciel, l'autel des parfums, mentionn prcdemment, comme symbole des choses terrestres, d'o les vapeurs
s'lvent.
Philon
dit,
les
pains de propo-
deux rangs, de six chacun, et correspondaient aux mois de l'hiver et ceux de l't; et que l'holosition taient disposs sur
notre me.
' Josphe (Ant. m, 6) dit galement du tabernacle < Cette distribution du tabernacle devait tre une image de toute la nature. Car la troisime partie entre les quatre colonnes, qui tait interdite aux prtres, tait comme le ciel de Dieu. Mais
,
:
coudes dans
et la terre,
la
taient admis,
tait
comme
la
mer
longueur et oi, seuls, les prtres o les bommes peuvent aller . Les
Samaritains connaissent aussi cette signification du labernacle, voir Heidenbeim, Samarit. Liturgie, p. 196. Selon le Nouveau-Testament, le tabernacle est un symbole de la Chrtient (ptre aux Hbreux, c. 9). Chez les Pres de 1 Eglise, l'opinion alexandrine se retrouve frquemment. 2 Ce sont les deux noms de Dieu dans M. T. Pour leur signification dans Philon, voir Frtlnkel, Veber den Hinfluss der palstin. Excgcsc, p. 26 Siegfried, Phile, 203.
;
Comme
m,
6.
97
Exactement comme M. T. On voit, dans de Somnis (M., i, 653), que Philou considrait l'homme comme un microcosme et comme le temple de Dieu il existe deux temples de Dieu l'un est le Cosmos, dans lequel le logos divin est le grand-prtre l'autre est l'me pensante, dont le prtre est l'homme aspirant la vrit... Dans in Plant alione Noe, p. 332, Philon donne l'homme le nom de Bpa/ y.i^oc., et, dans de Vlta Mosis, p. 147, il appelle
;
:
La nourriture du corps est considre, dans ce systme, comme une offrande, puisque l'homme est un temple de Dieu'. C'tait galement l'opinion des Essniens, qui se prparaient leurs repas, comme aux sacrifices, en se purifiant et en changeant de vtements, entraient avec solennit dans le cnacle, comme s'il et t le temple, et prenaient leurs repas dans un silence si profond, que l'assemble produisait une impression de mystrieuse frayeur sur ceux qui se tenaient en dehors de la salle (Josphe, Bellum Ji(d., ii, 8). Les repas sacrs, chez les Thrapeutes,
avaient aussi
dans
la signification d'holocaustes, ainsi qu'il est racont de Vita contemplaliva (vers la fin) attribu Philon. Or, pendant que nous trouvons l'ide des trois mondes rendue en traits gnraux dans le L. d. J., dans Philon et dans les crits le
rabbiniques
qui concerne
l'accord de M. T. avec Philon est frappant en ce la signification symbolique des diverses parties
les tapis, les chrubins, le
du sanctuaire, comme
chandelier et la
table avec les pains de proposition. Je crois que nous pouvons en conclure, avec raison, que P. b. L, rdacteur du L. d. J., dveloppa, jusque dans ses dtails, et dans le sens des allgoristes
alexandrins, une ide trouve, par lui, dans le L. d. J., et que M. T. et les crits analogues ont tir leurs descriptions des trois
crations du L. d. J. de P. b. L, ainsi que Saadia Gaon, qui a possd cet ouvrage, comme nous l'avons dj dit.
A. Epstein.
{A suivre.)
Pour
le
3,
16, 17).
est aussi
la
porte
avec raison . Il est incontestable que, dj chez les Essniens, "'holocauste fut remplac par la conscration du pain [Jad. Apokali/ptik. 271). * Le Livre de Yeira, avec sa thorie littrale de la cration, parle galement de
:
trois
se correspondant seulement il omet le sanctuaire et il lui substitue peut en conclure peut-tre que le sanctuaire n'existait plus au temps de la naissance du systme de Yeira, Si Saadia et, de temps autre, l'auteur de M. T. croient retrouver les trois mondes aleiaudrins dans le Livre de Yeira, c'est une inexactitude. Celui-ci suit sa propre voie (Voir mes Beitrnc, p. 49 et suiv,); il ne reconnat surtout pas le sanctuaire comme un monde part.
;
mondes
l'anne.
On
T.
XXI, N
41.
DE mose
B.
L'ouvrage de Mose 1). Ezra, qu'on prend liabituellement pour un ou de rhtorique, est incontestablement une des productions les plus intressantes et les plus importantes de la littrature judo-arabe, M. Steinsclineider, dans son catalogue de la Bodlienne, a t le premier signaler la valeur de cet ouvrage.
trait d'art potique
exemple a
t suivi
dans plusieurs de leurs travaux. Cependant, si la partie de cet ouvrage relative l'histoire de la littrature nous a t rvle presque en entier, le livre en lui-mme n'a rien perdu de son intrt. C'est l'unique livre d'Adab juif qui nous soit parvenu, car c'est le nom que nous pouvons donner cet ouvrage dont la
valeur se trouve encore rehausse par la personnalit de l'auteur. Mose b. Ezra tait l'homme le plus apte nous fournir
un tableau
fidle des influences auxquelles les Juifs taient soumis dans l'Espagne mahoratane*. Comptant lui-mme parmi les meilleurs potes juifs, il pouvait montrer, mieux que tout autre, sur quel terrain et sous quelles actions s'tait dveloppe cette posie hbraque qui, depuis le rveil de la science du judasme, a excit bon droit, et excite encore, l'intrt le plus vif chez les savants. Nous essaierons, dans le prsent travail, d'tudier le contenu de
exgtique, ainsi qu'avec les productions de la littrature mahomtane. Pour ce travail nous nous servons d'une copie faite d'aprs celle que M. Steinschneider a calque sur le
avec
la littrature
manuscrit d'Oxford,
sition.
et qu'il a
lui sont
Amoud haaioda,
II,p. 239.
B.
EZRA
99
monde
ont-ils commenc crire des posies de ce genre, et pourquoi ceux d'Andalousie ont-ils remport, sous ce rapport, les plus brillants succs? Est-il possible, en outre, de composer des posies pendant le sommeil? Enfin, quelles rgles faut-il observer
pour composer des posies hbraques sur le modle des posies arabes? C'est ces questions que Mose b. Ezra rpondit dans son livre, qu'il divisa en huit chapitres, correspondant aux demandes
de son ami.
quoique son assertion nous paraisse trange, ce Arabes nomment Adab n'tait gure en faveur chez les Juifs ^ Se trouvant en voyage l'tranger ajoutail-il, il ne pouvait donner complte satisfaction a son ami. Toutefois il ne veut pas se drober sa tche, tout en conseillant son ami de lire ce sujet les travaux des crivains mahomtans^, o il trouvera de plus amples dtails. Pour lui, il a donn place, dans son ouvrage, l'histoire des rflexions philosophiques, pour rendre son uvre plus attrayante. A ce propos, il nous apprend qu'il a parfois mis en vers des ides qui n'taient pas de lui ^. Mose b. Ezra passe ensuite la solution des questions qui lui ont t poses par son ami.
l'en croire, et
que
les
'^,
1 La pagination que nous citons dans uos notes, sauf indication du manuscrit du Kith al-mouhdara na-l-moiulhkara.
5 *
NDibn
nn^N
"^d
ir^b'j
un.
-^sn?:-!
^mbx nn
n:nt p-^no -i3m T^^n poN -^d bi^on^bN 3N^-^^Nbi<^ b-^i^jbN 070"! "^3 1^^^112 b3 DDH. CF. Kercm Chemed, IV, p. 83 Magazin fur die Whs. des Judenth., VIII, p. 48, partie iibr. Le proverbe cit dans notre passage 3'i"i:ibN
"D
"ji^D^
;
nits-^
Nb
b'2ifh^ ^iir,-^
Nb int iriD r\y-\- npsi niinN; bwT AI-Housr, Zahr al-db, dition de Boulk, I,
b-'ipN 17:
"''rbN
p.
o-i5bN=i
39L
ihSi^T
N7DnbN
nniuDn
in nnTbi
iiJ2
^TJisbb n2oi
"i-iisob
no\-i
iS73
nnbwm-
100
Chapitre
(9 b).
Des Discours
et
des Orateurs.
L'art de
en
discours bien appropris, o l'imagination ne domine pas, dont la perfection tient au talent des orateurs et la manire d'exprimer
beaucoup de penses en peu de mots, tout en tant compris de tout le monde. On appelle Choidab les prosateurs de chaque peuple. Les Perses, les Grecs et les Romains avaient aussi bien des prosateurs que des potes philosophiques et des crivains politiques *. Des historiens croient que Hernies P"" ^ a compos des pomes et des ouvrages en prose sur les choses clestes et terrestres. Mais ce sont surtout les Arabes qui ont trait les sujets les plus varis en vers et en prose. Chez les Hbreux aussi il y a eu des chouiba,
cette classe appartiennent
:
Deut., xxix, 9
Jos., xxiii,
xxix,
2;
Rois,
II,
2; viii, 12.
(12
b).
Chapitre
la posie,
II
De
la
Posie
et
des Potes.
L'art de
la
dit-il, n'est
nature
;
de son objet*,
elle n'est
comme
:
traire
comme
humain elle renferme des lments purement artistiques, la grammaire ^, et des lments dtermins par la nature du sujet, comme la mtrique. Le mot arabe shi'r vient d'une racine qui signifie savoir, supposer. Quelques-uns expliquent le mot comme synonyme de nb\ racine qui signifie raconter; de l vient
que chez
les
Arabes
le
qu'il
raconte
En hbreu
le
mot
employ pour dsigner le vrai que le faux prophte, mot '^nbN est appliqu Dieu et aux idoles. Mais le prophte est, soit un envoy de Dieu, comme Mose, Isae, Jrmie, ou un homme qui n'est pas l'envoy de Dieu, comme Abra-
comme
le
> Les fautes de lecture que nous relverons s'expliquent, en gnral, par la confusion des caractres arabes. * Le mme fait est cit 15 cf. Goldziher Muhammedanische Studien, I, 172.
;
1,
16,
il
est dit
(O/nr;)
nN
'-'3<-l3i''5N
"im
ir;3nn73
-iJ^'N'viNn
rn^hD n^pd
N^-^iNb.N
riwN'^T
briNb
r;:w\7:T
c^bN
r;:i
rf^iibN
riNipi.
^!-^ib:>bNi
n^::-iNbN
ri^nr ^a
b-N
rrr^bn ri^^ib:'?^
Ce Herms ne
*
Moukaddima,
=
'ip-^DiwbN-i rioirb.si
!~T-'D
n^onbw
O'^'^i
Vo
b3 ribwJ ri^nNb-j^^wvbx
r-rbip
tzin"^
\12
i^^""^
"'~^"'''
,^^''^^''
\m
r;n
-^nbN
i^obbi? tDip7:i
loin, p. 105, note 3.
in:bN
cbr
n'^nNb"j::Nb
VliybN
B.
EZRA
101
ham, Isaac
et Jacob.
prophte n'est
est
On
comme
le
montre l'exemple de Sal -. Quant aux mots de celui qui rpond l'homme qui s'tonnait que Saul ft aussi parmi les prophtes Et qui est donc leur pre? (I Samuel, x, 12.) Saadia, dans son commentaire sur le Sfer Yeira, les a expliqus ainsi que, la
:
:
il
n'tait
mme
qui
dsigne
efTet, les
d'enchsser les perles et les pierres prcieuses ^. En mots, eux aussi, sont enchsss par le pote, de manire
la
elle
ne sert par;
les
deux
parties
du langage,
le
nom,
qui reprsente
nom
dsigne
le sujet
la
comme
il
est dit
nzm
au dbut du Kitb al-loum d'Aboulwalid*. Le mot arabe rendu en hbreu par n':? les rimes sont appeles ^Tinn. Quant savoir laquelle est suprieure de la prose ou de la
; ;
cependant
la
^.
Les plus anciens peuples qui se soient Chapitre III (15 a). adonns aux sciences sont les Indiens, les Perses, les Grecs, les Quant ces Ismalites qu'on appelle les gens Turcs et les Coptes de Moudhar, et qui ont habit le Hidjz\ ils ne comptaient pas parmi les peuples ayant produit uvre de science. Ils ne se distin*=.
De mme, Abraham
b.
Ezra
dit
Sam., X, 10
l
les
et suiv.
:
De
1.
n'^Tl ^"^3
"^"l^
oin 1-73
n-i-::-
^rra
19 et
'^-imn
Tarschisch, d. Ginzburg,
:
18
-i-iMN
nbiin --iTcn
"^b
nnp;
p.
p. 9i, v.
s.
io3
nbinn
-^inN
Nm.
b.
La maxime cite ici ^sbNT 'D Cp;b< Np3 "^pn"! est Kasim al-Shib b. Abbd.
5
:
Tn-bx
cite par
1\SlJn
^hbN
D!-ii:i:^'3
bwspn
"liinbi.S
al-Housri,
437, au
nom d'Abou-1-
* Voir les opinions des crivains arabes sur Thistoire des sciences chez Goldziher, Muliammedaiihche Sludien, I, 172. Sur la diffrence entre les Arabes du Nord et ceux du Sud, que Mose b. Ezra dsigne plus loin par Ismdya et Kahtnhja, voir Goldzilier, l. cit., p. 78 et 179. Ces derniers, selon Mose b. Ezra, descendaient de Ketoura, la concubine d'Abraham.
''
102
gurent qu'en posie, comme le reconnat dj Aristote, dans une de ses lettres Alexandre. Ils conservrent ce privilge aussi bien l'poque de la Ghilya qu'au temps de l'Islam, si bien que l'art du bien dire est devenu presque l'apanage de tout le peuple '.
Cependant, il faut en attribuer la cause leur toile particulire, la temprature de leur climat, l'air de leur pays, ses eaux, qui desschent l'humidit de la langue. Leur idiome est loin d'tre aussi sec que celui des Abyssins, mais il est plus rude que celui des Slaves. Galien, lui aussi, a soutenu que le type, les murs et les habitudes des hommes dpendent de la nature du sol qu'ils habitent. Cette question a t traite avec de longs dveloppements par Hippocrate, dans son Kitb al-aliwya loa-l-bouldn, ainsi que par
Galien, dans son commentaire 2. Dans le trait des Sincres , qui doit servir d'introduction l'astrologie, il est dit que, quand plusieurs naissances, ayant lieu diffrents endroits, tombent sous
mme horoscope, cela annonce que les nouveaux-ns deviendront des potes ou des orateurs, mais leur degr d'aptitude variera de pays pays. Al-Masoudi rapporte que non loin du Ymen, il existe une le qu'on appelle l'le de la raison , o on trouve
le
une action trs salutaire sur les capacits intellectuelles de l'homme ^ Quoique la ville deTibriade soit dans le Shra, son air et l'eau de son lac exercent, grce son voisinage du Hidjz, une influence si grande sur la langue et l'art
une eau,
de bien dire*, que les Juifs qui l'habitent et qui y sont ns se distinguent effectivement par ces qualits. En posie, les Juifs qui se Samuel b. Adiy % Al-Rab' b. Ab sont le plus distingus sont et d'autres encore qui sont cits par les historiens al-Houkeyk
:
mTO^Hn
tD'^ST'
IJ^ID"^
"^nSS
2 Sur rintluence du climat et de la nourriture sur les murs, voir aussi Ibn Khaldoun, Moukaddima, p. 72. Il y est dit, entre autres, que Al-Masoudi n'a fait que rpter les opinions de Galien et d'Al-Kindi, opinions qui ne sont rien moins que
dmontres.
3
Un
Sur
hv
V^'^P'
^^^' ^^-
^^
'^ '^^'
^^^'^^^^ ^^'^"
damim,
*
p. 19.
la
der
5
Ausspmche
prononciation des habitants de Tibriade, voir ma dissertation Zwr Gesch. des hebrischen, dans Ztschr, fur alttest. Wiss., de Stade, 1886,
p. 224 et s.
Nldeke, Beitrge
mr
:>^nnbN ind ^;n 1 nnr!^b< N-ir:: i^ p^prha 13^ y^:i^hii ^s'^t "jii'-vN^bN tnzrib ba-p^ ^n-^-a-j i^ )^'\- nbi 173 N:>r: ^^i:;bN nowNn r;i<DD -ipi iri -irbbb a^-^br, indi n^rn nin t^ 's noti'^n inx
ainsi
ribnp
D"'-i
i-iToi^b
"^33.
inib^i rioN-i-n
3'"'2'-iVd
nbinp
^j^
Y'i^
3:M
N50 i-'WV
-T'kPN
LE KITAB
AL-MOUHADAHA DE MOTSE
B.
EZRA
les
103
arabes.
ct
Arabes qui
comme
les tribus
Bano
l'opi-
Ensuite Mose
les
b.
constitution de
les
moeurs
b.
et
Mose
Ezra
tains historiens,
propos, les paroles d'Aristote. D'aprs cera d exister chez les Arabes des magiciens qui
choses caches-. Cependant Mose b. Ezra croit que leurs prdictions au sujet des changements atmosphriques n'taient pas fondes sur une vritable science. Ces questions sont
connaissaient
les
le n32.s':)N
^,
et
dans
De cette manire, Mose b. Ezra essaie de prouver que les Ahl al-Moudhar sont arrivs, sous l'influenc des conditions dans lesquelles se trouvait leur pays, devenir la nation du bien dire.
Ils
Ceux-ci sont
A7il
aux Kahtnya, qui habitent le dsert. al-Wabar, les possesseurs de tentes, les
il
Et
les
(Gen.,
6). Les posies et les crits en prose des Ismlya et des Kahtnya sont nombreux. Leur science et leur succs allrent toujours en grandissant, si bien que les Mahomtans finirent par voir dans la beaut de langage de leur Coran une preuve de sa vracit. Toutefois cette question a t suffisamment traite par Samuel b. Hofni, David b. Merwn b. al-Mikms et Saadia *. Quoique disposant d'une langue riche, les Arabes se rendirent matres de beaucoup d'autres langues ils imposrent aux nations et leur langage et la puissance de leur domination ils vainquirent leur langue se rpandit, les les Perses, les Grecs et les Coptes connaissances scientifiques se gnralisrent dans l'tendue de
XXV,
1 Sur la conversion de tribus arabes au judasme, voir ^. D. M. G., XLII, p. 599; Wellhausen, Shi^zen nnd Vorarbeiteu, IV, p. 13. 2 C'taient l les Savante 2^ ar mi les Arabes, auxquels on attribuait aussi la science
des gnalogies,
comme
cela
ressort des
paroles
15<
de M.
b.
E.
Vy^.
b^p IpT
bv "z^vh^ b\s3p
yv:! bri
Goldziher,
y-j^'n
^d "^s
np
"iNnN'::N3 N'5r'?NT
i-^-^-isnbN'rN
"j^rribN
n^D
"ji^DT
cn^b:!'
'^b^ r7DN'^pbwXi
l. cit.,
rin-'wsjb.^
r^yA,
voir
3 Pour Nil^Nbx 3Nr5 1. "lDbNbN a^?nD. Ce livre est le Kith al-acUr d'Abou Hanii'a aUDnawari. * Voir, au sv:jet de ce passage, Steinschneidcr, Polein. uiid apologctische Liferatur,
p. 102.
104
leur empire.
les
traduisirent des
n'crivit et
les
phtes
Le langage hbraque
l'arabe et le syriaque,
nations.
Il
a de nombreux liens de parent avec surtout cause du voisinage des trois n'y a presque pas de diffrence entre la dnomina-
seulement dans
le
degr
de scheresse
'^
l'avons expos plus haut. Abo Ibrhna b. Bron *, dans son Kiib al-moiiwzana, a admis une autre raison pour expliquer les analogies de ces langues. Toutefois, quant la comparaison de l'arabe avec l'hbreu, celui-ci a t devanc par Dou-
comme nous
nasch
b.
Tamim.
Mose
le
b.
Ezra explique
te
considre
comme un
fait
langue arabe a
'
Voir Steinscaneider,
Il
l.
cit., p.
3o1,
l la
entendre par
voyelles.
a dj t cit par Neubauer, Notice sur la lexicographie h^bra'iue, Les opinions des grammairiens juifs au sujet de la parent des langues smitiques sont numres par Goldziher, ^tudien ilber Tanchum leruschalmt, p. 14 et s. L'opinion de Tauciium cite p. 22 est identique celle de Mose b. Ezra sur ce point, V. Bcher, brah. b. Esra als Graiinuatiker, p. 33. Il faut encore y ajouter les intressantes remarques de Jacob Gavison i^n^Cr "1731^, 18 d et suiv.
3
Ce passage
p. 203.
-^SOT mrrcbr; b^-n nbr nbznj 'd'-pr^ iiT^rb N":: -i-jIN ':n -^d NbN -cmp- ij'jrobti} Nin i\-nb)3 an '':i-]:f, ]r:ib :; i:;-in "iTcb r!:;-n73 .Qi-intX Y'^n ~itoi2:i mb73 diu'd rn-w'o \xm3 -^iab T'iV i:n id "csn":::':: ji-ir* ']"'n m72 Sj::' ir^^ cpjn bn^; nn i-'N cmpr; ]rcb bD 'n-ira .-'3-1^77 by abn "i3"w\-t' Nbi arni ^b mb n^p Nb:? i:ibn it Nbi 'i:n hn-'-i
\'o
Jacob Gavison
cite,
comme exemples
l'appui
de sa thse,
Jrmie, xxxi, 2, o
le
;
chemin battu, chausse "^"n"lttri rpond l'arabe ""T^'llO et doit signifier 2 Isae, IX, 18, o n^": est synonyme de "lOTO ,^b"'b"73 n"l"'i'0'3 "T13y "IMN
mot
"^D
mN-ip"' im:in
'j"N7jr;:'T
et i^eoKC,
pb
i^-^no
nwNm
"':n-iya 'n"-ariS'
b.
Nipa 3l:^Esra
als
et
-b-^bri '^cn-'OD
p.
'^^n^
"'"^D~i;*r!. Cf.
Bcher, Abraham
Grammutiker,
170,
XVill,
p. 82.
Il
termine, p. 119, en
disant
l'nanTD
"^innib
yriii
tnN
n?:]^"'
:
xb
ir^b
'nN^n
riT
br)i
(l"rj'T bN"*;"!)
nmx
^y-\'j
'o.^^:>^^^^
bn rb::
r^criT
Nbm
n7:iwN
b-Ci
2-iri
r;br
pnt
b"T
bn Nin rwi: Nb
"jTcbn
^'n'Q^
nmn
H.
EZRA
105
Sous
la
le
rapport de
la
comme
D'aprs
de Galien, qui a t aussi rapporte plus tard par Mamonide ^ lui, la langue grecque est la plus claire, la plus parfaite
pour l'lgance, et la plus humaine, tandis que les langues des autres peuples ressemblent au grognement du porc, ou au coas-
sement des grenouilles. D'ailleurs, elles sont lourdes d'allure et prononcer. Mose b. Kzra et Mamonide citent aussi la rfutation de Mohammed b. Zakary al-Rz, dans son Kitb al-Sliukh-, qu'il a crit contre Galien. Al-Rz objecte Galien qu'il n'a pas le droit de considrer la langue grecque comme la plus
difticiles
il
le rsultat
d'une convention
et
qu' celui qui l'ignore, elle parait rbarbative et difficile. Mamonide, toutefois, prtend dcouvrir dans l'opinion de Galien cette part de vrit que les langues sont dtermines par les zones,
Khc'z, II, 11 d.
Le
livre
dans
le
Fihrist, p. 299,
I,
1.
2, s'appelle
"^D
et
312:
3Nn3
3NnD
"173N
DnrbNS. Les
inblTT
psnD"
T7\
T^T^
D13"^bN3, montrent bien qu'il entend parler d-e ce livre. Il cite aussi ropinion d'AFrbi, d'aprs laquelle les langues, comme les corps, sont plus parfaits dans les climats temprs que chez les septentrionaux ou les mridionaux, opinion adopte
et s.
que la discussion des philosophes grecs sur la question de savoir si la langue s'est forme uaei ou vfjLO), ou, comme disaient les stociens, uasi ou 6i.7c, a t reprise par les dogmalistes mahomlans. La question tait importante pour la science des Vsl al-'fikh. Dans son livre, Al~mustasfi min ilm al-usiil (Ms. de Gotha, fol. 83 v.), Al-Gazl consacre un chapitre spcial cette question. Ce chapitre dbute ainsi
est notoire
:
Nn:N ib^ aip n-'i ipn n^^bbN a^run 'd b-ii<bN biiobN Clipinbi< n-j^an bsb p-' b Nnx ri'^pinbN cris-' Nbi ND-^pin ji^i ri-i^ ^n nNbLiliNbN ^wN ri^^E^pin Nr!:N snp bxpi pnxo nxbaxwN^ n-^ab'cbb j^sTii^w bsbn NbwS ^bn ';i^"' bi yi^ibN -^b^ Hiz-m rrNTwS:?:! n-jNbn^ Nb^ 3np'' Nb -^by n:''abNT r:2:nbN b'^t--' ^iba Trpbx mp b^pi rNb:i::s:wNbwN bip riinr^o
ri-'HNb::::}*
^2
^uSnbbN"i nNb:32:Nbw\3
iid^
Mirn
tiTjI
VToobN
Les opinions conciliatrices ne manqurent pas non plus comme il rsulte de la dnomination de tl'ipTn, qui correspond au cpucjEt des Grecs, les Mahomtans admettaient une inspiration divine. Des dogmalistes orthodoxes ou ceux qui avaient un penchant Torthodoxie adoptrent donc l'opinion du 2'auldf, tandis que les Mutazililes, plus hardis, expliquaient l'origiue du langage par la convention n^bt^N. Al-Ash'ari, al Goubbi et al-Ka'bi se rangrent la premire opinion, taudis que Abou Hshim adopta la dernire. Tous s'appuyaient sur le Coran, Soura, ii, 29. Voir Goldziher dans Z. D. M. Gr., XKXI, p. 549. Les crivains juifs, comme nous voyons, adoptent tous lopiuion que la langue est un produit de convention. Tel, entre autres, Abraham b. Ezra; voy. Bcher, l. c, p. 31.
106
et que les langues des zones moyennes, comme l'usage des organes du langage chez leurs habitants, sont les plus convenables. A la vrit, ce n'est pas seulement le grec qui doit tre considr comme une langue de la zone moyenne, mais aussi l'arabe, le persan et l'aramen. Il est reconnu par tous ceux qui connaissent Thbreu et l'arabe que ces deux langues n'en forment, pour ainsi dire, qu'une.
Mose b. Ezra, en citant le passage en question de Galien, veut seulement prouver par l que toutes les tudes philosophiques et scientifiques, proprdeutiques la logique, la physique, la mtaphysique et la politique, ont eu pour premiers auteurs les
Grecs. Le
nom mme
langue grecque
? C'est aussi
pourquoi
les
anciens appliquaient
la
bndiction que
Grecs ^ Le chapitre est termin par des remarques sur la langue hbraque. Il nous en reste peu de chose, uniquement ce qui a t traduit en aramen, en arabe et en latin. Nous ne pouvons gure
No donna
la beaut de l'original, car il y a dans chaque langue des substantifs et des verbes qui n'existent pas dans l'autre, et le traducteur est oblig de recourir pour ces mots des mots de sens approximatif, par l la beaut de l'original se perd. C'est ce que le traducteur de la Bible, Hafz al-Ft, a com-
Il y a dans une langue des choses pour lesquelles une autre langue n'a pas de mots. Et cependant si on traduit une partie de discours, on arrive exprimer une chose diffrente de ce que veut
l'original
'.
peut
le
Nanmoins, quand quelqu'un comprend bien le sens des mots, il le rendre fidlement, attendu que les mots sont indiffrents, sens seul tant essentiel, comme le dit Galien, en diffrents
Chap. IV (24
&).
ne nous
b.]
est
la dure de l'tat juif ont-ils Mose b. Ezra rpond que, selon parvenu de cette poque que des uvres po-
Megilla, 9
23
5
:
pnbN iim mnTbN -d i^n-i bip-^ ^jisbi yom -^d nb o-^b * n">u:n t-nt "jNob ^d -n N^b3 Trby nm r\^hb -iNi: * N73:inn nm n'ins bip b:D b3
N'jDN tsm-i:;
est encore cit p.
Ce Hafz al-Ft
128 a
r72"in
"^D
"^Hl^bx
^Dn
~j:p
HJZ'i
'rjO'Mi.-izba
';"'3
r:^t)
n-in
bD
r;;73
la
';"'b. Sur la traduction latme de r^D n"l73bN no bn?: INTn "im Sourat al-ftiha, voir Steinschueider, Polem. und apol. Lit., p. 314.
m"bN
B.
EZRA
107
tiques en prose, comme les livres des Psaumes, des Proverbes et de Job'. Mais dans ces livres nous ne trouvons pas de posies mtriques, ni l'emploi de la rime. 11 y a des exceptions, tmoin
les
exemples suivants
riDiD-i
"i3:;72
m^i
i^i
n'^^yu
^n-'O
^mn
-lirpn
Nb
yi"i?3
De
ce genre
contenus dans
les
livres
numrent au nombre de neuf ^ sainte elle-mme atteste que le roi Salomon a compos L'criture des posies et des ouvrages en prose ^. Il y a des savants qui croient que ces posies taient des Kasdes ^ A vrai dire, ajoute Mose b. Ezra, on ne sait rien de leur nature, car il ne nous en est parvenu aucune trace. Quant savoir quel moment les Juifs on ne peut rien ont commenc employer la rime et le mtre dire ce sujet, les Juifs tant disperss dans divers pays. Or, quelle ville ou quelle communaut a, cet gard, prcd les autres? Une chose est certaine, c'est que, depuis que les Juifs
bibliques que les Talmudistes
**,
murs, comme
le dit
dj l'criture sainte
<<.
Ils se"
ou c la race sainte s'est mle aux autres peuples de la terre *" . Cette imitation, naturellement, ne porte pas sur les choses de la religion ni sur les lois religieuses. Le temps et la nature des zones forcrent les Isralites s'assimiler aux autres peuples. Mme Daniel, Ilanania, Ezra et
et
Schem Toh
b.
3
*
5
4.
Mechilta, d. Friedmann, 34 ,
Rois, V, 12.
et les parallles.
INhN
Nbi
:
Y'"'
^'-^^3^
^b NbT
i-xizov^ ^h.
2oJ
pNnnsNb
^ttb:>N
Nb npi
^'-ir,^
'-|^" <-nb< npno ris^XT^i \n Nbi NnnnnN^ Nsnai^ra^T bbbx Ninbnn^NT N3b7:o piDm mr;^ "^d Nj^dit 2r;n<:jbn N:)bDm rjpbbn NDpbbm Dnn-r^on N;no-i ^3NhbN bNpi D-i;ai'72 n72b-'T ^v.n mnrrii ips -p^Nir: b^ini^bx
"
Ezra,
IX, 2.
108
REVUE
DI<:S
TUDES JUIVES
l'ararnen
;
Nhmie
parlrent, en partie,
mme
du
l'poque o
les serviteurs
du rcit de II Rois, xviii, 20. Babylone parlaient le syriaque et Ceux qui revinrent de l'exil de l'aramen, jusqu' ce que Nhmie le leur eut dfendu. C'tait un
l'aramen,
cela ressort
effet
comme
de
l'exil
la dure de la dispersion actuelle des Juifs. La mme chose arriva pour les tribus qui furent conduites Churasn, II Rois,
XVII, 6.
Wdi al-Chabor K On
probablement la ville de Gazna Chabor c'est dit qu' Gazna, il demeure encore aujourd'hui 40,000 Juifs.) Depuis que Dieu nous a condamns au second exil, qui dure encore, le mme phnomne s'est produit parmi les Isralites vivant au milieu des Arabes et des Grecs. Nos anctres
(Gzn
est
ne veillrent pas avec assez de soin ce qui constituait leur nationalit; rien ne les stimula cultiver leur propre langue, et ils ne furent pas amens crire leur histoire et consigner leurs coutumes, quoique l'criture semble proscrire quelque chose de pareil -. Il est ncessaire que l'histoire soit mise par crit et ensei Tu l'enseigneras gne, comme il est dit dans l'criture sainte
:
^.
Nos anciens
*.
rois faisaient
l'hbreu est tomb dans l'oubli, comme Les Galilens, n'ayant pas su conserver leur langue, oublirent aussi la connaissance de la loi. De l vient que seuls les vingt-quatre livres de l'criture sainte nous sont parvenus en hbreu; or, ceux-ci ne contiennent que le strict ncessaire du vocabulaire. C'est dans ce fonds que notre nation puise ses expressions pour les crits divers qu'elle compose, et aussi dans la langue de la Mischna, qui est de l'hbreu pur. Il est vrai que, dans cette dernire, il y a des choses qui ne sont pas
prolongation de
:
l'exil,
jN
)'-^
y^
n::i
('c)
-^i -^nri
iTir.
iwX'^n-'T
aj^nrcN y;
^12:2
r,i2j,y'i:i
-i^iibN
"j-^^b^n H:t:.
riri):
)^^2n vx
i^bb^n -nnNbb.N ^n.si n;ND n)23-i mn^m iNonb 'rn'iin ^m y^^ST^bN b-'^inn n^ns id rr^nro'"! 1^' r^bs Nn- ^.s^r; -inriC npbi vbN UTiji2 ^'~ii'ui2 nn n72 ^^7S> CiipbN risobis n^-^n n^^-nox ^b ri-iij^Tab.N r'jU ri-ibnbx "jn r!pn^572 t^: d-T': "jt^t di;u 'jinbN
^:7:;'7:bN
r;'^:y7:DbwS
mnn
r;ibN
il
r;3o:bN
Nh-
\i3
"jso-.r)
b.
-ik.snn
)'id
nns
ay^rn
-i\-,bj ';":;bN3
riin
rsulte que
M.
8.
E.,
comme Aboulwalid,
breux. Le verset cit ne se trouve pas sous cette forme dans la Bible.
^
Isae,
XXX,
3 "
Deut., IV,
9.
JlGhron.,
ix, 29.
B.
KZUA
109
conformes aux analogies grammaticales, mais il faut que nous ayons une confiance aveugle en ceux qui nous l'ont transmise. D'ailleurs, ces derniers ont vcu une poque voisine du temps o la langue tait encore parle, et on a pu chercher faire l'accord au sujet de ce qui tait rprhensible au point de vue grammatical, comme Abolwald et d'autres minents grammairiens
l'ont tent
'.
Dans
remarque
;
c'est l'intrt
que Mose
b,
videmment
Chap.
de
la
{28v).
Il
tait
de
la littrature
nomms
au dbut de ce travail, si bien que ce chapitre a t cit presque com.pltement. Nous nous bornons, en consquence, l'examen du commencement et de la fin. Mose b. Ezra dbute dans ce chaD'aprs pitre parle rcit de l'tablissement des Juifs en Espagne Ezra, I, 5 et s., les Juifs, qui avaient t emmens en Babylonie, sont retourns Jrusalem, mais l'autre partie de la captivit que
'^.
le
v.
Sefarad, d'aprs nos traditions, c'est l'Espagne, et Sarfath, c'est la France. Mais les habitants de Jrusalem, qui sont les anctres
Nb iob
b-J
M^^-p'-
Nba
b^b;
-^^n
b"T
bnbN T^: rr^pNn ri-'rNinrbN riV^bN N/3 Nbx ri3V:?N 1 )--j.r\r\ b -^nbN
^D
wNn):bx
'^^a
-^pa
nb7:bN
onnpN
Nn;7:D
V^Nnbin
ri2:72bN
Nh^b.xi
ynpnbNT m?obNi
ibi 3?::bbN
y:^'n
':r!TbNn
nN^::"iNbN;i
nNibitbx
-i\*<di
v^^^nt ^NbsbN
"jni
r:i3T
pb
b:?D
n^inibN rNON^pbx
N70
i-^yn
r]bjs;b
'^V
"^^n^^s
bip
r^2^?D
m;>2 Qr-ib
non p5n
sur
^2iip r;:;bbN3 1n^ niii'rrJ^ nxi NrtnbpN no ntd iirabN iiNpbN )i2 n-izab'D
-^b^
^^icnbN
ip-^s^n^N
p
p.
N72-^d b::>bN
b.
ain NbrN V2
als
iin-^^i
hn^j
de
p
la
V^
T^bnbN t3N.
dans
faon
le
:
Voir Bcher,
Abraham
la
Esra
Grammatiker,
I,
102.
Mamonide,
commentaire
^by-^
^2
Mischna de
n?:
'\r:So
Teroiimot,
s'exprime
1?:
mme
np:^'0
D-^nnnwo
p-ro
"jnobn
bs
"iT^i
d'^-'-ia:^
Nbn
n-,n
iircTar;
^h^^
ra-:;:i
L;n7a
y^oo;!::
n73i
i^obn
iniN
n^"
r;:r;
T.:;7:nvJ3
...
by nbD niTcbr; bD
^a^rr ynsa b"n pipTnn it t]'i'^-i2::>r! niiiobw "ji^b rib7:r itoi "jiobn bn-ip72 Nirr:: ri^xn ^msrJ nprr; ']b ^'-1317:7! ^72bcri "^nT^N t2i73r)nn bjTN
im
tn?:
nn
D"ibbi^r: Q-^-im-* A cela se raUache aussi le rcit de Mediaeval Jemish Chronicks, p. 107. Cl. la prface du Sefer Hayyaschar.
110
de l'hbreu pur et de la science traditionnelle que les habitants des autres villes, comme cela ressort surtout des paroles de l'criIsae, ii, 3. Or. lorsque l'Andalouture dans Deut., xvii, 8 et s. sie, au temps d'Al-Wald b. Abd al-Malik, l'Omayyade, dans la 92"^ anne de l'hgire, fut enleve aux Goths par les Arabes, les Juifs ne tardrent pas se familiariser avec les connaissances des Ici M. b. E, passe la description de la vie litMahomtans. traire des Juifs en Espagne, et il termine par cette remarque que les hommes cits par lui taient des crivains de premier ordre, mais qu'en dehors d'eux, il y eut encore en Espagne beaucoup
;
d'auteurs plus ou moins importants. Grce l'influence des principaux crivains de chaque poque, tous acquirent des connais-
sances diverses en dehors de la posie. Us purent s'assimiler aussi bien les sciences religieuses et les connaissances des lois reliles doctrines philosogieuses que les humanits des Arabes
,
chacun selon son got. M. b. E. ne s'tend pas plus longuement sur ce sujet et se borne renvoyer un ouvrage qu'il avait compos antrieurement et o il avait trait cette question ^ A chaque poque, il y a eu des gens, dit M. b. E., que je ne nommerai pas, parce qu'ils n'ont aucune importance, qui, par suite de leur ignorance gnrale, n'ont aucune notion de la posie et qui, avec cela, sont orgueilleux, pleins de lgret et, par suite de leurs mauvaises habitudes, inaptes apprendre,
manquant d'imagination
et d'intelligence
ils
sont inconstants,
ne comprennent rien la prosodie, inhabiles aux travaux littraires et nanmoins jugeant vue d'il, se permettant d'crire
des posies, de parler sans prparation,
comme
disaient dj les
anciens
Il
en sui-
vent une autre ils ne craignent pas les critiques et ne tremblent pas devant les gens langage tranchant, s'imaginant que la posie consiste dans l'assemblage des pieds des vers et dans la fabrication
des rimes. Leurs descriptions manquent de got, leur discours est tantt il sans force et sans lan, dpourvu de toute symtrie
;
mauvaise humeur de l'auditeur, tantt on ne sait en l'coutant s'il faut rire ou pleurer. On demandait, un jour, quel
excite la
tait le meilleur pote,
mensonges ont
t le
mieux gots
43 > nNonxbiST n^sn^bN briN bij^its "^rj riobi^^bN \-ibNp73 "^si riD^Nob niSi:;'NbN i): nj:>' bs bs^ Db "jbnbi rijN^m "jb^ nsi ^m^N ^bN dr:nN72pb n^7:oN b nNJiN "j Nn: abn 'bs rriiDi^bN.
:
B.
EZRA
le pire
111
On
dit aussi
gnralement que
ici
des
potes, c'est le pote inspiration et celui qui est entirement froid le premier tonne, l'autre meut, mais on n'aime pas les potes de temprament
;
mdiocre. On pense
moyen. Une partie d'entre eux ne pense qu'aux mots et proscrit leur faconde les entrane un vritable verbiage les penses
;
creux, dont les expressions peu nobles fatiguent et ennuient les auditeurs'. M. b. E. cite ensuite quelques maximes ^ et les passages de Proverbes, x, 9, et de l'Ecclsiaste, x, 12, qui condamnent
galement ce genre de posies lilandreuses et creuses. La foule croit cependant devoir estimer ces potes. En effet, dans toutes les autres professions, le charlatan est vite reconnu de la foule, tandis que dans les arts, comme la mdecine et la posie, la masse ne sait distinguer le vrai du faux, le bon du mauvais, Hippocrate disait qu'on ne doit pas se laisser abuser par les choses qui ne
rpondent pas l'analogie. Nos anctres avaient l'habitude de C'est le chtiment du menteur que, mme s'il dit la dire ^ vrit, on n'ajoute pas foi ses paroles. Ceci arrive, en effet, frquemment chez les sophistes K M. b. E. met aussi en garde
:
Quand tu verras contre ceux qui parlent comme les sophistes il ne faut pas te laisser des gens de qualit dfendant des faussets, Le pire des hommes est celui qu'on abuser; n'est-il pas dit
:
:
respecte parce qu'on craint sa langue , ou celui qui veut le bien Souvent nous saluons craint le mal ? Un ascte minent a dit intrieurement. Mais celui qui se des gens que nous maudissons
:
isn-i
*
Nbi
yri-:^'^
Nb n
-h'J
Tr:i^
"^bs-'-i.
45
b-p'jb^
p-J3bN bivT
I,
tD^T
cette
p'jab.s
^b:'
a
h-p'jb^
bis
:
by^
biilS
i)
riart.
209,
maxime
i:ri
est dit
t^Diir:
3
bp^'bx
:
^b:'
p-j27:bN
bDi riT^n
'^7'2
p-j37"5N -^hv
page 291,
bk-ri
r;'vSTi73
iND^bx
db.sD b.vpT
bpy?N
"^br
b.
lsbbN.
est ainsi
Sanhdrin, 89
N'obo mt13 pi ^^^^ b"^:: ipz-i'J ^^ i-;303 DDkXbN N^n i^ss m72?abN '2:?n ^N-JCssbwS j-ir:37jbwX ^bD^L^ _173 \nn b-JN3bN ^b:^ b-^nn^ ^nd N'jddio riTDCN ^nd ^;ndt^ bi\-i ^bN aiobybii
*
Le passage
entier
conu
'j\''
tl^'y
~bbN
"'iTI
^bn
"jN^ n;:3-,"i
nb
1^:^7:^:3
^"^^
"^'^"^^
ib^sN-vU
N2wN^
^3wS-iNDDN "1^3
n3w\i
pnbs
^b:>i
np^pnn
bip^i
^l'-i^
^bi ON in bsD im^a^jbN ri723nb.\' r:.s3y72D rm^^ba I^^^^ ' ""= ^"^ ^"^^^"^ 'i''^^ ^bN ONbN N^nn ^non-^ ^rhaMbi^-i r;'ii7nbN v^ "np ^b p. La mme
rTj^nbN
^nb.s
N^sno
rn-
passage d'Abou Nasr al-Frb est aussi dieii und Mittheilungcn, IV, p. xxv.
cit
par R.
Haya Gaon
v.
Harkavy, Stu-
112
joint cette
d'hommes de
Ceux qui
mchants, et ceux qui la gardent ont abandonn ennemis qui les combattent'. Il y a aussi d'autres sont des hommes gars, sots et lgers, tenant des discours plus stupides encore et ayant une intelligence plus borne, qui insultent par leurs attaques la sainte criture, prtendant y voir des rptitions. Et ainsi ils dnaturent ses paroles saintes par des railleries diriges contre des innocents dont ils numrent les prtendues
mauvaises actions.
et qu'il n'est
Mais ce sont l des discours qui rvoltent permis d'entendre *. Ce qui a t crit par ceux que j'ai numrs existe encore mme la plus grande partie en est encore grave aujourd'hui sur leurs tombes, mais ce que les autres, les derniers dont j'ai parl, ont compos a t oubli mme de leur vivant. C'est d'eux
pas
mme
que
le
pote a dit
Les mauvais vers meurent encore avant leurs auteurs. Les bons
restent,
mme
lorsque
le
Je n'ai rien voulu citer des paroles de ces bons potes, car elles sont toutes connues, conserves dans les mmoires. Or, il ne faut
pas de lampe en plein jour. Ces remarques de M. b. E. montrent suffisamment, ce que d'ailleurs nous aurions t obligs de reconnatre nous-mmes, que parmi les Juifs d'Espagne, o il y eut de bons potes, il a d y en
que s'lve tout d'abord M. b. E. Ensuite, il se tourne contre ceux qui pchaient parmi les contempteurs de l'criture sainte, contre l'orthodoxie se mettant la remorque des il semble comprendre ceux qui,
avoir aussi de mauvais.
C'est contre ceux-ci
;
Prov., xxvni, 4.
fcriVnT:
Ti5n"
)y^
Hi-J:;r::^?:bw\
'nir,r-^-'-j:i
Hin-^^bbx
t2r;pr-j
'd
]12
ino p":
n-nn
i-i^ict
i'-n
^hbr>^^
-^snbN
bxp
ria^priMbN 173 r73 ti^iNT bip "^nix rthNs:? rin-^Do rnyy p273i D3 tr-ra iznm.snr ]-:;:-! ::n:V.n ::xpwN3 c-p^:VN r:V?N SwNpd roz-> "i=ipN
rs.xD-'
^^^so biN^NbwS
)i2
'mnbN
3
T-N
p'3 rro "ips ~:^ -i-bbwS ^'b-' bn -oVr^b D'in-^ n:D n: p'no ikibx :; rtb irxpD n'ii:?: Nb-i. sans doute des frens comme Chv al-Balkh.
rr^D
D'aprs Ibn
I,
bnp
"jTo
":
B.
KZRA
113
biblique et le carac-
un Isaac Ezra a sans doute compt aussi des hommes moins rservs et moins pieux vis--vis de TEcriture sainte. La polmique des crivains mahomtans qui avaient aussi t en relations personnelles avec des savants juifs, a sans doute suscit des doutes au sujet de certains passages bibliques
Abraham
b.
qui n'taient
jias
des
doutes de ce
genre que M. b. E. semble faire allusion. Le VI" chapitre (47 b) est, d'aprs l'indication de Mose b. Ezra, un spcimen des opinions sur la posie qu'il considre comme
justes.
le
Ces dernires taient dj connues, mais les premires ne sont que partiellement. Dans ce chapitre, Mose b. Ezra est
maximes de
genre des livres d'Adab des Arabes. Il commence en disant que chaque production littraire, l'exception des livres prophtiques, a certainement aussi des dfauts. Aucune
sagesse dans
le
une perfection absolue. Seulement, lorsqu'un travail recle un nombre important de beauts, celles-ci peuvent en faire oublier les dfauts. C'tait l, sans doute, la pense de ce pote arabe qui disait que, parmi les douze mille liasides qu'il avait composs, chacun renfermait au moins une belle strophe, et que ces douze mille strophes assuraient sa rputation pour l'avenir*. Mose b. Ezra cite ensuite quelques
maximes sur
et des potes.
la
renomme,
une de ces maximes On dit Grce elle, il peut atteindre ce qui, autrement, tait inaccessible pour lui. Elle l'amne l o il n'aurait pu entrer; or, j'ai trouv une poque o la culture intellectuelle a une valeur bien faible, et o l'opinion publique son sujet est fausse elle a perdu toute nouveaut, elle a vu sa jeunesse s'vanouir, comme disait un ancien Le tem'ps est venu
Voici, entre autres,
que
la posie
et a travaill l'difice,
mais nous sommes arrivs prs de la chute. C'est aussi cela que faisait allusion Ibn Gabirol, mais il n'a pas vu la finesse de cette pense, qui se rvle dans l'opposition de la jeunesse et de la vieillesse.
Il
disait
'
'y^ n^3
IN bip"^ n-i'bN 17^ QNbbN i^^onsi n'id'^n inNin nn.x "jn^ ^V"} niriNi br) -^D 1-h IN ']0 NbT rn^ip qbN isnDT n^^ "'b
h-y^'^ n-^n
b.
^bx
qb^ NDI
comme
N
/.!.
il
n'iD
N-HNI NHN
"'bs.
Bashshr
Bourd,
T.
XXI,
114
'.
b. Ezra poursuit ses descriptions de la son temps. Les hommes cultivs ne jouissent d'aucune considration auprs de la foule. Des gens qui ne peuvent avoir autant d'utilit qu'un arbre ou un animal
C'est ainsi
que Mose
de
situation
gnrale
domestique croient lui rendre service en le- saluant; l'homme qui est vraiment minent, mais qui ne veut pas se dclarer tel, se bornant le prouver par ses manires d'agir, Aristote dit Si
:
vos bienfaits, pour qu'ils vous paraissent plus petits, et rendez-leur une vie nouvelle en en supprimant le souvenir.
vous
Malgr cet tat de choses, Mose b. Ezra ne veut pas compter parmi ceux qui ont t maltraits pas le sort et il ne raille pas ces murs des hommes. Il a prouv du bonheur et du malheur la fortune lui a souri et l'a aussi trahi. Mais il a joui d'un bienfait qui lui permet de renoncer toute prtention la reconnaissance d'autrui, ce bienfait, c'est le contentement et la modration. L'auteur cite, ensuite, plusieurs maximes sur la justice du sort, sur son influence quant l'ducation, ainsi que sur la modration -. Parmi les auteurs de ces maximes, il y a des philosophes
;
Pythagore, Platon, Socrate, Diogne, des asctes la science des Indiens . On voit que Mose b. Ezra avait su choisir de grands matres dans l'art de mpriser
grecs,
comme
mahomtans
et
Il
cite
Il
que tout sentiment douloureux de l'me est prcd habituellement d'un dsir de goter la satisfaction d'un besoin ou de voir disparatre une lacune. Il est impossible que nous soyons
est avr
jNttT'bN
bn^bx bap
^?:^
rinnino
pi^jDT
-imii
n-ibn
rnoND
t-ibriix
"^d
^-lN3 r72innN2
bnx
r;ni-j
rrri^'r;
bnrii.
!^^n72N "jrTbN
\i2
npi
-^iN?
N^r:-jnwS 'j-'-^nb
1:72
CNiNbN
ibvX
\'z
pNbbwxbx
r;n::"J
ri'rrib
^iv -in'TNT
-;32cm rr^T^rn
bNS"'
nnbpn
-ln^?
.
'^;2Ns:ni
"'DNI
i-;^bm
Di^iNbN
^b::'
'-lin
NWN
"i-bi
nb^riiN
[31
r.]
.
nb^npN
T^n
la N)o
-^^shb.x
nJibNT
V^inx bNnn
nnn
bv\ir;NbNi
:i?2nb.\T
bibpbisa
j^i^pb^ ']biT
B.
EZRA
115
de ces souffrances, car tous nos vux ne peuvent tre nul n'est assur de ne pas se voir priv de ce qu'il aime, car la constance et la dure n'existent pas dans ce monde, o tout nat et meurt; elles existent uniquement dans le monde
satisfaits, et
et
si nous voulons voir nos vux se raliser ne pas tre privs de ce qui nous est cher, il faut que nous aspirions aux biens de la raison, qui sont ternels, comme la crainte de Dieu, la science et les bonnes uvres. Mais si nous ne recherchons que les biens matriels et si nous prtendons les conserver, nous poursuivons quelque chose qui n'existe pas dans
de la raison. Donc,
la nature.
Jusqu' prsent les dclarations de Mose b. Ezra semblent indiquer que les Juifs de son pays n'avaient pas une bien haute opinion de la valeur de la culture intellectuelle. Assurment, il faut accepter ces plaintes sous toutes rserves, comme Mose b. Ezra le recommande d'ailleurs lui-mme. En effet, on tait l'poque o les une partie Juifs rencontrrent des lments de culture trangre d'entre eux, peut-tre la moins nombreuse, s'assimila les lments
:
les plus
Comme
lui,
nous
le
b.
Ezra avait lu
la
du
sur
comme
beaucoup d'autres Juifs, une grande impression. Il est probable que, pour une grande partie d'entre les Juifs, s'occuper de cette littrature, qui n'avait aucun rapport avec tude de la loi, c'tait
1
On
par
les
maximes
cite,
de la destine qu'il
une ncessit. Sa rsignation est celle des Juifs pieux, ce n'est pas celle du dsespoir. Ses posies tendance pessimiste doivent tre attribues l'influence des modles arabes.
Toutefois, on se tromperait en croyant que Mose b. Ezra n'a
crit ses
il
dclare
Les
Dans
gni,
147,
il
est
dit
ri'^MNn:?':^?
"^^N^'^abN
Thn
du
m3::CwSbN
sous
le
mnNn
Nin'^n
Nb
riaObsbN
b.
xbD
]12.
nom
de "iD"iDTbDri
^"^5^?3
116
expressc^ment
ne peut renoncer
la
pouss
et
port
La
il
Eig
(posie sati-
que
d'difier
2.
H
est
soit facile
il
men une
, et
vie retire,
malgr cela, il s'est trouv des gens jtour le har et pour dire du mal de lui, Platon dit Ceux qui ont des dfauts numrent les fautes des autres et les constatent, afin de pouvoir plus facilement se disculper des dfauts qu'ils ont personnellement . Al-Frbi dit, dans son tat iparfait, que ceux dont l'me est malade n'en savent rien souvent, comme le malade qui ignore sa maladie. Aprs avoir cit quelques passages des Sincres et d'Aristote, Mo'seb. Ezra dit qu'on ne devrait jamais rpondre certaines attaques, car, en mprisant le sot, on ne l'amne pas plus la raison qu'on ne peut rendre la vue l'aveugle en le raillant. Aussi le psalmiste 3 a-t-il dfendu de se venger des mdisances,
livre
car le
meilleur
compagnon
car
il
il
dit
Tu
puis
ajoute, Ps., l, 22
Tu
me
suis-je tu?
Ces preuves suffisent montrer que, vis--vis du Hig, Mo'se b. Ezra se montra aussi rserv que les plus svres thologiens raahomtans *. Sa conception harmonique et paisible du monde est prouve par ce passage Dieu a promis Abraham qu'il bnirait ceux qui le bniraient et qu'il maudirait celui qui le maudirait.
:
Abraham
et
atteindre.
Du
reste,
hommes, cause de
raments
l'envie est la
diffrence
et des constellations
sous lesquelles
et,
sont ns.
les
aussi
maladie
la
plus dangereuse,
en outre,
hommes
sont ennemis de tout ce qu'ils ignorent. Le chapitre se clt par des considrations sur les rapports de la posie avec la vrit. Mose b. Ezra fait ici au pote les concessions les plus larges tout mensonge est permis dans un pome,
;
pourvu
qu'il soit
' *
Sur
le
I,
Hg, dans
46 et
s.
la
socit
mahomtane,
voir
Goldziher, Muhammedanische
Studien,
B.
EZRA
Ul
suivre que la vrit. Aprs avoir rappel les paroles d'Aristote sur la division des discours suivant leur degr de vrit, Mose b. Ezra
dit ceci
:
Quand
le
il
dit
main plus gnreuse que la pluie \ qu'il est plus courageux que le lion, que son cur est plus grand que la mer ce qui est faux, mais ce quoi il est entran par les exigences du style ^ Ces remarques peuvent servir innoplus brillante que
le soleil,
;
reproche qui
''.
lui
t fait
par notre
Le tableau que nous offrent les observations personnelles de notre pote n'est pas sans charmes. Mose b. Ezra, le grand compositeur de Selihot, qui savait si bien attendrir les curs et leur
inspirer aussi la crainte du Seigneur, n'tait pas une de ces
mes
bouleverses que
la joie
les
un pessimisme aride
et dsol. C'tait un homme qui avait got de vivre et qui avait aussi souffert, mais dont la confiance en Dieu et la rsignation au sort taient restes l'appui. La lutte
entre les
hommes
lui
il
estime
qu'il n'est
parmi
les
Martin Schreiner.
[A suivre.)
1 De l l'expression des potes mi'l "^^S'^DS. Ainsi, par exemple, Samuel hai720:\ Vl'D ^W^' b^T Napid, Magazin fur die Whs. des Jiid., VIII, p. 56, 1. 7 Piai Mose b. Ezra, dans le Tarschisch, d. Ginzburg, p. 20^ str. 2G3 n"|"iU72b
: ; :
riT^T
DbobN
-n:N
mi^T^bx ni
"jn
ba-p
m?: nhn
-i:^M">::bNT
N^b^bN Tn^')^ ^^bN :'3in pnb^ rim^ id n'iD nb^i ^bii. M. b. E, dit lui-mme dans une leUre {3Ia/jazin, VIII, p. 78, 1. 24) ,"')3"'b37a C?30 T'jD
:
nrn
3
i7:"^t):j73
bnn
v^''^ ,^72"'b3>)3
iriD
vmNi.
SAMUEL
B.
NISSIM D'ALEP
exgtique qui a t compos, au plus tard, dans xiii" sicle Alep, est assur d'avance d'exciter l'intrt des rudits. A part R. Tanlium leruschalmi, l'histoire de la littrature ne cite aucun exgte biblique de cette poque qui n'ait eu sa patrie dans l'ouest ou dans le sud
les
Un ouvrage
de l'Europe. Depuis
la fin
le
judasme
du mou-
en Espagne,
dans
le
nord de
la
France, avait
faire la
comme un tmoignage
mthode
et
xiii sicle, et qui mrite d'autant plus d'attention que son auteur n'est pas un crivain obscur, mais tait, en quelque sorte, le reprsentant autoris du judasme de son poque et de son pays. Le nom de Samuel b. Nissim, dont le commentaire sur Job a t publi pour la premire fois par l'infatigable M. Buber,
mencement du
dans
est
rizi.
de
la Socit
Mehize Nirdamiyn
',
connu depuis longtemps par les loges que lui dcerne AlhaNous savons par le chapitre xlvi du Tahkemoni et par d'autres vers d'Alhai'izi, devenus clbres, que la famille de Samuel tait au nombre des plus anciennes et des plus distingues de l'Orient, qu'elle tait remarquable par la fortune, la noblesse de sentiments et la pit nous savons que son pre Nissim tait chef
;
Abraham
'
ID'^25
\'*yif^,
bli
pour
la
premire
commentaire sur Job de Rabbi Samuel ben Nissim Masnutb. Put'ois, d'aprs uu ms. d'Oxford, Berlin, 1889, xv et 133 p.; gr.
in-8o.
R.
SAMUEL
B.
NISSLM
119
La maison de Samuel
tait hospita-
de runion des indignes et des trangers, le l'est et de l'ouest. Samuel b. Nissim est aussi l'auteur d'un pome liturgique pour le jour de Kippour. Ce pome, imprim dans l'introduction, par M. Buber,
centre o se rencontraient les gens de
se sert, pour la finale de ses strophes, des vers d'un pome de Juda Hallvi, et la rime du milieu de chaque strophe se rattache habilement au premier hmistiche des vers de Juda Hallvi. Les
nom
entier
nigmatique msb^o (= m5073) qui, dans les lignes du dbut de la copie du commentaire de Job, accompagne son nom et celui de son pre Nissim. Dans les lignes de l'introduction et les souscriptions des conjmentaires sur Daniel et les Chroniques, l'pithte est accompagne de l'article arabe, nD^bj. Mais les dernires notices contiennent encore une autre
b.
de Samuel
Nissim,
mme
l'pithte
pithte,
b.
Samuel
Nissim
Il
de Sicile.
que le Samuel b. Nissim clbr par Alharizi est que l'auteur du pome liturgique et celui des commentaires dont nous venons de parler; aussi pouvons-nous saisir avec une lgitime curiosit l'occasion qui s'offre nous, pour la premire fois, d'tudier la mthode exgtique biblique de l'crivain qui, au dbut de l'poque postrieure Mamonide, comptait parmi les sommits du judasme syrien. Si nous nous rappelons que c'est prcisment Alep que vivait Joseph Ibn Aknin, le disciple de Mamonide, qui celui-ci a ddi le More et qui fut probablement connu et estim par Samuel; si nous songeons qu'Alharizi, le traducteur du More, faisait partie du cercle des intimes de Samuel, en prsence d'un livre biblique comme celui de Job invitant, en quelque sorte, aux dissertations philosophiques, nous sommes autoriss nous poser une premire question l'influence de la philosophie religieuse de Mamonide se fait-elle sentir dans yeux ? La le commentaire sur Job que nous avons sous les rponse est affirmative, quoique les lments, pars dans le livre, qui peuvent tre appels en tmoignage soient insignifiants et que le commentaire, tel qu'il est compos, ne se prte pas une incursion srieuse dans le domaine de la philosophie religieuse.
est certain
le
bien
mme
L'influence de
Mamonide
:
l'explication de ix, 11
le
vois pas,
,
parce
t\^'>'2
qu'il
n'est
ni
un corps,
ro ab^ S]i:\ ij-^.xa "^Db, et, s'il est dit dans Isae, vi, 1 Je vis le Seigneur , c'est l une vision prophtique, ou bien il faut expliquer ce passage d'aprs le principe que la Tora s'exprime
120
. Ici tout, jusqu'aux dans le langage habituel aux hommes il expressions prises isolment, rappelle Mamonide suffit de se reporter au troisime article de fui (dans le commentaire sur la
;
Mischna, Sanhdrin, x. Introduction) et aux premiers chapitres du More. Les paroles de Job, vi, 10 (p. 24), sont ainsi para^-lp'^:^ hy ^'^'y::^ \-i5:n3 n-^nm phrases dans notre commentaire
:
im?ibN3
facile
'rn'\)2^
irrinnm
^n
le
^i^xv^'2
Y'^^^'^'
"^3^0
m72N'j.
Ici,
il
est
second article de foi de Mamonide a servi de thme ce dveloppement. Notre commentaire paraphrase le mot "^n^a de xxin, 13, ainsi (p. 74) y^s'd. rinp^a ir;:;"^'>ri <b nnx . On peut comparer ces mots les paroles
:
de reconnatre que
de Mamonide, dans
l'unit divine.
le
lvii''
chapitre du
partie
l^'
de
du verset, ce que son me dsire, il l'excute )>, est explique par notre commentateur comme la profession de foi philosophique de Job, savoir que Dieu a cr le monde suivant sa volont ternelle, immanente, et non d'aprs une volont accidentelle (p. 74) N"i3 Nirio i-^sn "^n ysriD ^^s ^-ipT ycrio Nb ^:lzro Dbirin (cf. la fin du lui" '^re:3 chapitre du I- livre du More). Job se dfend ainsi contre le
:
La deuxime
reproche d'liphaz (sur xxii, 15, p. 71), qui l'accusait de croire l'ternit, la prexistence de l'univers (abirr; n-.Tcip). Sur xxxv, 15 (p. 113), notre commentaire mentionne une explication d'aprs laquelle Elihu aurait reproch Job de n'avoir pas approfondi Fessence de Dieu et le vrai sens de ses qualits npn Nb ^t^n":;
:
3j-;did
11
*i3>
^^-^^n72
i-ian
:
bsb.
de xix, 26
Bahya (Devoirs
propre corps
'31:1
"^id
,
par
61)
structure
!-;-ibN
de
y--^
mon
-ii:n:r
je reconnais
Dieu
(p.
nm
ina \m'5DnDr;3
n'pm
m-'itiT ^nn-'N
n^aib^.
-i:;:'!"'-
m^b-:; 'iNn
m^na
N-nn- mttbDS
si
Mais, quel que soit l'intrt qu'il y a enregistrer le fait que tt aprs la mort de Mamonide, on trouve des traces de son
compos
Alep,
il
ne faut
le
n'a pas subi cette influence. Les particularits que nous avons
hostile
les
aux
suit
sentiers
fois la rgle
'IJ^
i;3 "{TCbS
rmn iTlSI
II,
2
De mme Levi
b.
87J,
?^nni7N
b3'
-"np^
P^^'^'".
R.
SAMUEL
li.
NISSIM
121
sur
le la
du Talmud et du Midrasch, continue tre dominante et servir de base pour l'interprtation de la parole biblique. Le titre de Midrasch , qui est appliqu notre commentaire dans l'unique manuscrit qui nous en reste (m'^< "laD U;-ii)3), mais que portent aussi les autres commentaires de Samuel qui ont t conservs (bN"in o-i"i73 ,'^73"'n '"inn ^"1173), parat lui avoir t donn par
l'auteur lui-mme. L'ouvrage se rattache, en effet, ces productions de la littrature
traitent,
exglique qui
la littrature
par
la
matire qu'elles
appartiennent
un commen-
que procda notamment, un sicle avant notre auteur, Tobia b. Elizer, dans son Lhah Toi) (sur le Pentateuque et les Meguillot). C'est ainsi que Samuel b. Nissim composa un Midrasch sur Job mais, comme il ne se borna pas utiliser la littrature de l'exgse traditionnelle, et qu'il eut recours galement aux ouvrages d'exgse proprement dite, son travail se distingue trs sensiblement de celui de Tobia il mrite bon b. Elizer. A vrai dire, il a un double^ caractre droit le nom de Midrasch, mais il peut aussi tre compt parmi les ouvrages exgtiques au sens troit du mot, auxquels il se rattache aussi parla matire traite, comme nous le dmontrerons l'instant. L'diteur s'est dvou la tche, laquelle il tait minemment propre mieux que personne, d'indiquer les sources des passages du Midrasch cits et utiliss par Samuel b. Nissim pour l'explication de chaque verset du livre de Job ', et il n'a chou que pour quelques-unes de ces indications^. Outre le Talmud de Babylone et de Jrusalem, Samuel cite la Tosef'ta, le Sifr, la Mekhilta, les ouvrages midraschiques dsigns sous le nom collectif de Rabba, sur le Pentateuque ( l'exception du Deutronome) et sur les cinq Meguillot, les Midraschim sur les Psaumes et les Proverbes les deux Pesikta, Tanhuma, Pirk de R. Elizer, Abot di Rabbi Nathan; en un mot, presque toute la littrature midraschique qui nous a t conserve.
livre de la Bible. C'est ainsi
; : ;
un
'
Il
Nos doc-
se trouve dans
La controverse sur "ilN dans le discours d'Elihu, Gense rabba, x.wi iii fine.
cite
122
-
Les Targums paraissent aussi avoir t sous les yeux de Samuel b. Nissim dans toute leur tendue. Outre le Targurn sur Job, trs souvent utilis, il cite des passages du Targurn classique sur le Pentateuque (qu'il ne dsigne jamais sous le nom d'Onkelos le plus souvent il dit 'j;-'7j5'in72), du Targurn palestinien sur le Pentateuque (^TobiiST-i"' ia-in sur Gen., ii, 7, la citation se trouve dans le Targurn dnomm faussement Targum de Jonathan), du Targum des Prophtes, des Psaumes, et des Proverbes. Il utilise le Targum sur Job de la manire la plus large dans un but exgtique, et ces citations peuvent servir avantageusement pour la critique du texte du Targum. Il donne notamment sur certains points plusieurs versions du Targum, mme l o notre texte n'a qu'une seule version (p. ex. sur xxviii, 5 xxx, 8 xxxi, 29
;
xxxTii, 22).
En
d'autres endroits,
il
prsente
comme
12),
tant du
(sur
Targum unique
XIV, 22
;
de "inx
n:i'-in
XVIII, 12
xxiv, 20
sous
est le
29).
le
nom
de -inx
Targum
le
faite,
tude sur
ini
mn
Targum de Job *, que les traductions dsignes par semblent prcisment, d'aprs tous leurs caractres,
faire partie
par nnriN
traduction.
du Targum gnraP. Ce qui sur xxx, 11, est dsign Nnoi3 est dans notre texte simplement incorpor la
certains passages rapportes par notre forme anonyme de nttix ^"^ prouvent qu'il avait sous les yeux, outre le Midrasch et le Targum, diffrents commentaires sur le livre de Job. Il accepte sans observation, souvent littralement, les explications des deux grands exgtes de l'Occident, Raschi et Ibn Ezra, dont les ouvrages taient donc dj lus en Syrie au commencement du xiii sicle. M. Buber n'a pas jug ncessaire de signaler chaque fois les emprunts de Samuel ces deux commentateurs, mais ses indications suffisent l'tablir. Voir, au sujet de Raschi, p. ex., i, 3; iv, 10 iv, 11 au sujet d''Ibn Ezra, sur I, 1 i,14;ii, 8; ii, ll;iii, 6; m, 8; iv, 15. Il est permis de supposer que, parmi les explications cites sans nom d'auteurs, il y en avait aussi du Gaon Saadia. Nous nous bornons signaler la conception rationaliste de la runion des fils de Dieu et de l'accusateur (i, 6), par lesquels, d'aprs
Les
explications de
la
auteur sous
c<
XX
'
(1871), p. 218."
Une
le
dans
autre conllrmatiou de ce point nous est fournie par les citations du Tarpum, commentaire sur Job de Nachmanide voir, ce sujet, Perles, dans le Mo;
R.
SAMUEL
(p. 4),
B.
NISSIM
123
l'explication de ^ipi
par
fils
de soleil
(^;an
de
T-ii^t^t""
(xxiv, 11)
comme
drivant de -'nnir
d^j
i::"i)"',
p.
76)
Gaon
et sont
loin
Nissim au compte d'anonymes {'-Mi -c:"^). Nous montrerons plus quand nous parlerons de l'arabe que son commentaire ^ prouve qu'il a utilis la traduction de Job de Saadia. Parmi les explications mises au compte d'anonymes, nous signalerons encore les suivantes comme dignes de remarque: m, 5 (p. 11), n!-nnjii, quivaudrait par transposition des lettres nmi^n ^"lorm
,
v,
22
(p.
21),
125 se rattache
!-;5Di,
zchiel, xvii,
7.
il
et l
= ly:
xv, 4
i"i3dn
rnsm
des
173
n^:^"'
pluies
tD'^'-iTaTi
'^aiT^Di,
"^'b
XXI, 31
69),
i-idd
(ba
roTi by
^y
-=
i-iJDyh i-^n
"^nr
inn^N by^
Vj^dh
by
r"3pr;).
xxv, 5
is-i'i
(p. 81),
l'aramen
,
cder
(p. 95), yiny une valle troite, traverse par une rivire borne par des montagnes crevasses, dans laquelle on ne peut pntrer qu'avec beaucoup de peine. xxxv, 14 (p. 112), le droit est devant lui cela veut dire ce que tu prtends, Job, ton jugement est prononc devant Dieu, tu es condamn et cependant xl, 31 (p. 131), bitbi^ signifie sel , comme tu espres en lui. le terme roman sal (b^i nb^b '["'"npo Trb inob^o) ce nom donn au sel vient de ce qu'il prserve le poisson de la pourriture (biSN,
lune disparat
D'abris
c'est--dire s'obscurcit.
xxx, 6
xiii, 22): la
est
Eccl.,
Il,
10).
La
met
ainsi en
mme consonnance,
rappelle,
dans tous les cas, la mthode comparative du Talraud et du Midrasch, quand ils rapprochent des mots bibliques des mots grecs, et celle d'ibn Koreisch, quand il explique l'hbreu par
le
12.
Cette explication de ^32^ appartient Aboul-Walid, voy. Kitl-ul-ul, 329, Les Juifs de Damas lisaient aussi dans le texte ;iD3^ voy. Parhon, Mahberet,
;
s. V.
iD^i.
24
viii,
12
(p.
'79),
laN,
source
x, 8.
^:^T2'J, cf.
I^pn
^n
n<
i^n^;):
]^n,
M. Sahbat,
enfant,
tendre les
un
x,
16
(p.
36j,
Nbonn, tu y regardes de prs avec moi quant l'examen de mes uvres, cf. vb^ r\ii bs^ Nb, M. Sabbat, i, 3. xiv, 22 (p. 48), t:j23, son monument funraire (cf. pTvTd:, j. ScJiekaLim, 37 a] rb:? bnxn, le couvre , d'aprs Ez., xxxi, 15, ^-^b^Nr^
=
cf.
(p.
"^n-^D^.
vmn^D,
121),
m'a rduit en miettes xxx, 36 i:i:rN, notre auteur compare, outre mnj' (Job,
(p. 53),
-i^nDis-^i,
il
XVI, 12
miettes de pain
xxxviii, 31),
m3"7:> v^k-i
^^-lr:
{Soitcca,
de
la
pte coupe.
13
b).
xxxiii, 6
L'explication de ^n^nr^b
8, p. 9)
Walid.
ainsi
et S]m:j
(xyiii, 4, p. 57) se
Samuel
b,
Nissim
:
cite
comme
2 (p. Cnx \-i ^:f xxx, 17 (p. 97), celle de n-:j3wS3 -,p:72 (v. Tos. Terumot, 7, fin) xxxii, 19 (p. 105), mmN signifie l'ouverture du col de la chemise, qui, quand la chemise est neuve et troite, se dchire facilement en faisant entendre un bruit particulier. Le mot se trouve dans cette phrase
xviii,
trouve aussi chez Aboulexplications donnes par 57), ^-^^-p de c:p, punir ,
;
^^nn^b
-c^z^:;
'd^'!j^'::i2
^"p Nnp^T lanx ^in3 r>:;Nn o^:^^ Nb [Tosefta Berachot, ii, 15)'. Nous mentionnerons encore, titre de curiosit, que, xxx, 12
(p.
96),
t:r!-'n\^,
dT^N est rendu par v-in 'crrcf, par analogie avec M. Aboda Zara, i, 1. En un endroit, Samuel b. Nissim
invoque
&np72n
le
vi,
-^b
10 (p. 24)
"jin
imN
n-^o -^-isTn
mboNT
nujpm r!:nm
Les tj^raologies tires de l'aramen sont plus rares. La drivation de 'pna (il, 7, p. 8) de l'ar. j^n-:;, devenir chaud , se trouve
' Au lieu de Tmj<, la leon ordinaire est "13ip, tandis que le vas. d'Erfurth a ^P">n. Celte dernire est Texplication du mot original que Samuel Ibn Gama (Additions l'Arouch d. Buber, G rtz-J ulclschrift , p. 18) explique par le T3in de Job,
XXXI, 33. Celui-ci ajoute que R. Kissim (avec l'pithte C|"'bN, au lieu de Dl'^i^) a aussi crit ce mot avec n""^n, donc T^in au lieu de l3"iN. De 13111 a paru provenir facilement T31p. Comme terme intermdiaire entre T3")n et T21, il y a le syriaque Nmi', qui se trouve aussi dans le Targum sur les Psaumes, Job et les Proverbes (v. Levy, Worterbiich, II, 193). Le mot signifie le giron, ensuite les plis suprieurs de la poitrine au vtement; mais, d'aprs notre auteur, c'est l'chancrure du
col
du vtement. Samuel Ibn Gama [l. cit.) le traduit par l'arabe piU (proprement . Cf. aussi Baba Kamma, fol. 81 a, o, ct de 'jb"'N bO T31X, se trouve aussi la version 'jb"'^ bO 13"in [Dikduke Sofrini, xii, 182 Levy, Neuh. Worterb., ii, 1). La comparaison de ^'Tn m21N avec 121N de la Tosefta se trouve dj, mais sans explication, chez Ibn Ezra, ad loc.
collier)
;
R. le
SAMUEL
B.
NISSLM
12o
de
mme
rapprochement de mn-^
iv,
(mu,
^DiTDi
17,
p.
30) avec
r^^-l^Tn,
Daniel,
17.
L'explication de
(Deut., ix, 21)
par
A Nbn (xv, 32, p. 52), notre auteur emprunte Raschi. compare "^isbi): [Yebamot, 75 b, et ailleurs) dans le sens d' abrger la vie . Au sujet de xi, 10 (p. 38), il cite une opinion d'aprs laquelle tibn"' aurait des rapports avec l'expression Nnsibn Nnr\x (c'est sans doute ainsi qu'il faut lire, au lieu de Nn'va-^bn 'a), applique par les anciens la femme enceinte; "r'^o-' serait alors soit qu'il donne la fcondit, expliquer par -iso (I Sam., i, 6)
est
:
rr^DOi,
Targum de m^Ni
ventre
Les explications d'aprs l'arabe se trouvent, en partie, dans la traduction de Saadia (ainsi "jo-i, xxx, 11 et xli, 5 '>p-i:s', xxx, 17 vnriD, XL, 17), ou dans le dictionnaire d'Aboul-AValid (ainsi, sur
;
inx, VIII,
12;
-j^op,
i-iM-in,
xvi, 16;
t]i35-i,
XXXVIII, 38;
suit aussi
IX, 9),
Pour rendre certains mots hbreux par des mots arabes n'ayant avec eux aucun lien de parent, il
d'^bNi:,
xl, 22).
Saadia (ntj:;, viii, 11, les noms des constellations dans ou Aboul-Walid {-an, xxvi, 13; Trr^'o, xxviii, 19; dn-i, XXXIX, 9)1. Cependant on trouve aussi chez lui des rapprochements personnels de l'hbreu avec l'arabe qui mritent l'attention. Sur I, 17 (p. 6), il fait remarquer, propos de ci"^\:;n"i, qu'en arabe '3"i3i::y, x, 8 (p. 34), est ON-i signifie une troupe de bandits. rapproch par notre auteur de l'arabe 3i^:ri (n2>i2n m^'M ^ni
'^-ia"'Nn).
Au
sujet de
:
1j;:-|i,
xvi, 11
(p. 53),
il
renvoie
b:^'
riz-n,
qu'il
explique ainsi
rjW2
n3-^o riop
nm
propos de nnn, xxiv, 16 (p. 78), il observe qu'une cavit ronde s'appelle en arabe ^inn. dm, xxiv, 20 (p. 79), signifie les proches parents, comme l'arabe cnnbN. Sur d^t^, xl, 9 (p. 130), il observe qu'on emploie le mme terme en arabe pour dsigner
celui qui parle d'une voix claire et haute
:
il
comme
11
cite
nom
;
d'autres auteurs
ainsi, l'explication
(rijN
n^
les
^nmn
\-n5<
nnN)
dans
li'^^UD,
xviii,
3
:
(p. 57),
d'aprs
(Nrxi-ji^
;
abaisss
'a-i;?^
i-^mp
po)
nous sommes
racines ,
(p.
94),
creuser les
Samuel
de
b.
celle
5>J-|,
= 1iy^^l2,
repos.
126
ib^xr! 'O-io
le
cin,
xxxiii, 9 (p.
lOG),
par
permutation du n avec
r,
de
ri"'2:y,
mots hbreux par des mots remarquer surtout que, selon lui, nnoi:?, xix, 24 arabes, il faut (p.*61), ne signifie pas le plomb mallable, mais une substance plus dure que le fer appele en arabe n;r;':>is n^biD (c'est ainsi qu'il faut c'est dortc lire, au lieu de 'n ixbyn), ou m^i (au lieu de ^-^m)
Touchant
Tacier.
Au
sujet de
vi,
(p. 23),
il
fait cette
observation que
le
inx,
dit
dans
'30
la
langue de
la
Mischna npodon,
se
gencive,
b. Nissira,
nous
il
admet
la
transposition des
ribrin, iv,
18
(p. 16),
= i^binn,
tromperie
VI,
,
(p. 25),
d'aprs
gouttire
;
XXXIV, 29 (p. 110), = la-^j'T^, contraire de v*^- vjds, xli, son souffle , de ns03, Exode, xv, 6. Ensuite l'explication de mots polysyUabiques en les dcomposant en plusieurs
s'-^OTi
13
(p. 133),
racines
m^jba,
m,
r^3'^"J
mn
b^tt
cnba
nn"iD,
XXX, 12 (p. 96), de nn ms ou nn ^-id, c'est la comparaison des mchants avec des buissons d'pines, comme dans II Sam., xxiii, 6 nD-j"i, XXXIII, 25 (p. 187], de ai::-], plein de force, frais , et "^s,
;
fcond
i,
8,
tre
nombreux
),
le
n est
lid
comme
:
dans
tention
\-nr, VI,
(p. 22),
de
^d^^H':,
'C^rcii,
viii,
19
(p. 30),
= DiOH,
14
Is.,
du Psaume
r^Mi-c^j^h,
lviii,
8;
:
NUN,
xm,
;
(p. 43),
renverser
d'aprs
Ez., xvii, 9
dans les grandes souffrances, les malades se mordent souvent les mains i2:i:n, xxi, 21 (p. 68), ont disparu comme des flches , de yn ms^'in, xxii, 25 (p. 72), ce qui est le prix de l'effort ,
;
comme
ibnn"^,
,
xxiv, 3
attachent
nrsn,
buf
pour
le
conduire
Tne, en sa
;
xxxvi, 14
(p.
;
114),
r^isn,
de mi'2
fer,
(Nh., V, 13)
xl, 25
l'hameon crochu, en
rnar,
Mn^bn,
i,
R.
SAMUEL
B. iNlSSlM
127
gne l'ensemble de
elle
;
la
domesticit et
cf.
mnrsT
Au
c'est
mauvais desseins par l'action de labourer , et le chtiment qui en rsulte, par la moisson , p. ex. Ose, x, 13. Au sujet de iv, 14 (p. 16\ n-'r-ir; et t mieux sa place que T^nsn. v, 2 (p. 18), srs et r!N:p sont synonymes, cf. Deut., xxxii, 21. ^On ne trouve que peu d'observations grammaticales dans notre commentaire ainsi, p. ex., la dtermination de la forme ipHT'i,
;
XIX, 13
(p. 61)
celle de
vc-.a, xviii, 16
(p. 59)
'.
propos de cer-
permet des explications l'aide de racines qui n'ont qu'un faible lien de parent avec ces mots, toutefois non sans faire observer expressment que les racines sont diffrentes. Ainsi nvc\ ix, 13 (p. 32), de n^ao, xviii, 8 = l^^'n^ de mme n-^;::rib, Isae, lxvi, 15 (avec cette remarque noi'CTo ir^o ^"yii
tains verbes, S.b. N. se
;
^iJZ'^h)
^-^-n^rnr^^,
xxxi, 29
(p.
;
101),
-rin^o de
rin^'nTD,
Ps.
de xxxvii, 35 (n-'U-i'i -^r:: - DNi) in-n'::, xxxvi, 25 (p. 115), Gen., xxx, 13 (tototd i;\no d':>ni). Cependant il explique ^snnc.x, sans remarque spciale "i:i, xxviii, 4 (p. 86), d'aprs un:;;". Il
fait
driver "^sa {=
^n-i-^D), xiii,
21
du talmudique ^-n< "ji^i^. Quelques remarques syntaxiques mritent aussi notre attention. Sur I, 19, ^'-i:'3r;, terme qui comprend aussi les jeunes filles ^-\i n^T "iTba D'rrby nsoT: Nir; mnp;i n'oT vn-'C^ Nir: ^rc^brr, sur
:
XXXVII, 8 (p. 118), il dit i^n-' 'bn n-o: n72wST \=irrcyi2 n^'nb ns-^T ncrs Nino -inn -by^ 'sb ^Tip nnNT nnN h^ riirn-i ^ino sur i, 4 rr^-o i^r\y )rcb T^ns'b IMD 3nD3 Nin "l'^'in T^^an; sur m, 3 (p. 11) sur xvii, 2 (p. 55): 13 nbi-5 '^^-^:? "tiii-o t TnN"' \Nibri -iMiN*
; : :
Pour indiquer qu'une expression biblique est mtaphorique, doit tre prise au figur, notre auteur se sert presque exclusivement du terme nbNO^ ^-n by (voir sur m, 3 v, 23 vu, 5 viii, 14; xxxviii, 2*7 IX, 26 XII, 2; xvi, 15 xxi, 18 xxviii, 11 xxx, 11 (m, 9), ribNcr; b:^ (xxx, 21). C'est XXXIX, 25), ou rrbNorr! ^it tj la traduction de l'arabe rn^rrc^bN b^no ^b:' ou r;-ir'nDisbN"'by, qui
; ; ;
Comme
i^jinn
cret;
2,
dip73 ii:n
y\'^'P
2
Nirr:;
byZM2
-,
m, 3, '^f^'i^ "13T xv, 24, i:J17''"jb xvii, 15 et xxxiv, xx, i8, -im bp^ by u-Q y^^ m, 5 et xiv, 19 "'b:'13 Q^Jj1~>
:
;
r|13,
8,
;
terme con;
Tip^i
xviii,
nm
;
xxm,
i,
n^iD
^IS^
ailleurs,
Au
lieu
de 13T :>ni3
Nin^
mp727:,
lire
1521
rms
'O
'l2
(Cf. Raschi, in
loco).
128
Aboul-Walid pour indiquer les en ralit, emprunt )'. Jehuda Ibn Tibbon traduit ce terme de la mme faon. On trouve une fois "jv^i^br! nnnnnb (xl, 24), traduction de l'arabe ''b:> ya^Duba^. Par \:fi2'0-!2'D il indique (m, 10) qu'une expression doit tre entendue selon le sens littral. L'hyperbole s'appelle ']-n bcTD ^m (xl, 23)\ L'union de deux nribor; (vu, 19), ou r;:ibsm synonymes pour former une seule expression, comme d^nn mnnN,
est l'expression la plus usite chez
expressions mtaphoriques
(il
signifle,
VI,
18 (de
mme
m,
11
n::
t:t:J5,
Job, xxxvii,
6), est
ici
trs ingnieuse-
ment un terme talmudique, de cette faon 1:173 b< l"" ']7oo. La rptition de la mme pense amene par le paralllisme est appele
par
lui
biDD
"j-^irm (iv,
pmb
)'^'::f-
bs3
nmn
(xx, 13).
Quelquefois S. b. N. renvoie, pour l'explication d'un passage, un passage analogue de l'criture sainte. C'est ainsi qu'il explique Ninn, IV, 5 (p. 15), d'aprs "i-hy rii^nn 11, 16. Pour v, 3 (p. 18), il
renvoie Ps.,
lviii,
10 et xxxvii,
3.5.
v, 14,
ou d'aprs Jrmie, xv, 9. Pour v, 25 (p. 21), il renvoie Exode, xxxiv,24; pour viii, 13 (p. 29), Ps., xcii, 18 pour X, 15 (p. 36), Ps., xxv, 18 pour xv, 28 (p. 51), Ps., xux, 12 *. Quoique toutes ces particularits montrent assez le caractre de sa mthode d'interprtation, il faudrait cependant faire un choix de ses explications les plus diverses pour caractriser son systme d'exgse, dautant plus que, dans le commentaire, ses propres explications sont mles aux extraits de la littrature midraschique et qu' la simple lecture, l'exgte ne se distingue pas suffisamment du compilateur. Les quelques exemples suivants suffiront pour remplir ce but en partie, et contribueront, en tout cas, mettre dans sa vraie lumire l'action qu'il a exerce et la place qu'elle occupe dans l'histoire de l'exgse biblique. I, 19. Les nouvelles de malheurs qui mettent la patience de Job l'preuve forment une gradation de calamits toujours plus dures (p. 1). m, 24. C'est l'habitude des malades, quand on leur prsente un remde ou de la nourriture, de soupirer, de se plaindre et de ne se rsoudre que difficilement prendre
Miche,
6,
; ;
m,
Voir
mon
tude
Ans
r;3m!^r; y^^ hv ou
; ;
nnmr: ^nn
bwW
:
31
*
"ITl^ expression usuelle ciiaz Ibn Ezra se trouve aussi chez S.^b. N. (i.t, XXIX, 6; xxxni, 24 xxxvi, 16 xxxviii, 3]. Voir aussi iv, 19, in^"^b733. Nous signalerons ici l'explication donne par occasion de certains passages bibli-
ques
(i,
Lv.,
Isae,
3)
XIX, 20 (pour xxvii, 6); II Sam., i, 18 (xxi.t, 20); II Rois, ix, 25 xxxviii, 12 (vu, G); Is., li, 1o [vu, 5); P?., xi, 7 (xxii, 2).
LK
C0MMI;;.NTAIR1':
SUR
;
JOli
UK
R.
SAMUEL
B.
NISSIM
129
malades versent cette iv, 10 et 11. Les cinq noms (lu lion forment une gradation descendante, car chacun dsigne une espce plus faible que le prcdent (p. 13). IV, 19. Le sujet de miNDT est les habitants des maisons d'argile, c'est--dire les mes qui les (les maisons d'argile, les corps) brisent, en quelque sorte, en les quittant et les donnent en pture aux vers voir Is., li, 8 (p. 17). Quand je marche xiii, 27 et regarde en arrire, je vois la trace de tes pas grave dans mes. propres empreintes de pas, tant tu m'observes chaque pas (p. 44,
parfois
(p.
les
14).
conformment
l'explication de Raschi).
xv,
30.
Il
est si faible
l'emporterait (p. 51). xviii, 7. Tant que l'homme est sain, ses pas sont grands et lgers quand il est faible, ils deviennent courts
un
souffle de sa
bouche
gens de l'ouest, ceux de l'est. On ne nomme que ceux-ci, et non ceux du sud et du nord, parce que la partie du monde habite ne s'tend que de l'est l'ouest (n-if:- )12 Nbx Ij-'N m^-^-^rt ']"nvSO ^rb xix, 22, bwS = rtbx; cf. Gen., xxvi, 3. Job dit 3'ni'5:b, p. 59). Pourquoi me ceux qui sont assis devant lui perscutez-vous comme ces compagnons qui m'injurient (p. 61)? xxx, 11. Les tendons de mon corps, qui donnent le mouvement, sont relchs (p. 95). XXXIX, 13, -^jj-i" est sans doute le paon, qui est orgueilleux de ses ailes et des couleurs de sa queue; comme preuve de cette interprtation, on peut prendre l'explication du Midrasch (Gense rabba, xvi), qui explique le CjSD de Gen., vu, 14, par paon (p. 128) '.
et lourds (p. 58).
i2'^3i7aip
qui caractrise bien la tendance de Samuel b. Nissim, ne ddaigne pas l'interprtation de la valeur numrique qui manque dans le KetW et se trouve dans le des lettres. Le
fait
Un
c'est qu'il
"^
1,
signifie
les
termes de
la vieillesse,
i
il
en est de
mme
il
du
qui
manque dans
explique nbs
comme
xxx, 2, Ketlb de rw^ (p. 27). un notaricon, comme tant les lettres ini-
tiales
de iiDn bij'b
"i^.
La phrase
est interrogative
La grce
me
(p. 94).
L'explication
:
de
r'^r;
i:^'b,
xvi, 8
aussi midraschique
Ces preuves
(i,
me
sont infliges
d'aprs
le
9).
David Kimchi
T.
croit aussi
que par
D"*!!]"!
on
dsigne
le
Daon
(voir Dict., s. v.
in).
XXI,
41.
130
isols
du
livre
de Job,
il
analyse quelquefois des chapitres qui le sens et les rapports des discours
Au
il
rsume
le
contenu de
la vision d'Eli-
Sens du chapitre v, 8-15, -noo -^p-icsri iba 'yJ}^, (p. 20). VI, 3, lien avec le discours d'Eliphas qui prcde (p. 22). XV, 4, objet de la discussion de Job et d'Eliphas (p. 48). xxi, 34, rsum de la rponse de Job (p. TO). xxiii, 14, se rattache aux versets suivants [p. 75). xxviii, 1, se rattache au passage prcdent (p. 8.5, rn.N-ipwr; Vpn cr-Ji). xxxvi, 9, pense fondamentale phas
(p.
16).
(p.
1,
113,
D-^winan
Nirfbx
b'
V:jn
d-'-i^n
(-:>'7:r;
brn
Vpd
Du
Targum sur
8,
tait
un
Les passages du commentaire qui rvlent le milieu o a vcu son auteur prsentent un intrt spcial.
V, 23,
T-n'Cl->
"23
les
fils
des
champs
, ainsi
nomms
parce
au grand
air,
comme
les
sous la tente
(p. 21).
i:''Ji:z,
ce sont des bandits qui masquent leur figure jusqu'au nez pour se
rendre mconnaissables, comme les Arabes, qui se couvrent jusqu'au-dessus de la barbe et du nez, par dignit Q). 18). Diverses indications se rapportent l'poque des croisades et des luttes
intrieures qui trou])laient les pays de l'Islam. \r:jb ranon, v, 21, est
rTi;-i
w'?m
bnyn
(p. 20). 11
explique
le
mot nnsm,
xi, 8, ainsi
mniNn Tu
:
i::rJ''C3
n'as pas
Au sujet de
"Tr^D
i-'^^n) sutfit
ix, 6,
il
fait cette
n-i^sn'^j-
"i^jD
in nisn
"j-'T^j-!?:
m-rib
]^:^^1
ii (p. 31).
Il
nrrcD
Il
nm^a
-^^-ns
a dj t ques-
des bandits qui rendent les chemins peu srs, propos de xxiv, 4
(p. T).
Au
:
sujet de
xxv,
3,
il
guerres
pHDT
b2>-\
'jn/3\s
j-^b-'-j ]r,
msbT
r;btt5tt '-b
\rvj3
cm Tjn
'n b:?
ma
nm-^n
yitro
i:r;i
nmsb?:
nr-inn br
(p. 80;.
Il
ri'^ra
^iDis-^cr:
cite
un
trait particulier
le
19
Quand
R.
SAMUEL
B.
NISSLM
h'^irjtib,
131
(T>Dr)D '-3
bbw
^b?:r;
p. 85).
invoque aussi deux incidents de la vie paisible des laboureurs, propos de certains passages de l'criture sainte au sujet de XXXVI, 33, il parle des4)rdictions du temps laites parles ptres
:
(p.
m)
il
iDin-^an
-^DibD
''^:fiv
cirr^a
^b
t-i^^n-^t
"ipn
'jiWd nT
-ittibD.
bs'
bNOn uni
T-iT"
"i:272r
li:
b'j
n^mn
ri^^rinno^
Au
sujet de xl,
3,
magiques
NbDI^O-
-ini
id^
Quant au
style
de Samuel b.
Nissim,
il
est
facile
juger
il
p. ex.,
au sujet de
iDii
i,
(p. 2),
Job
Nb3
;
mn
(p.
2n\x
i^^bs^i
:\">*Nn
;
inbis"! Nns'i
5) 'isi nr::'::
:
'^-^ni:
Nin b
sujet de
III,
(p. 12)
b"n
:
Tn73Ni
"^i-sn'i^
NnnD
s'72a
'i-''in
nA'j-^^r.oizi
au au
Nb.x.
Une
petite
(p. 5*7).
l'dition,
par laquelle
M. Salomon Buber s'est acquis un nouveau titre l'estime gnrale pour les services qu'il rend notre littrature. En dehors de
l'introduction,
il
traite de la
personne de l'auteur
il
et dcrit,
grands
traits, l'ouvrage,
a orn
le texte,
publi
contenant notamment l'indication des passages talmudiques et midraschiques cits ou utiliss dans l'ouvrage. L'diteur a t souvent oblig de corriger le texte de son manuscrit; cependant il
est rest
dans
le texte
de son dition une foule de fautes qui sont aux corrections dfectueuses des
quelques? fautes
d'impression.
'.
importantes
'
P. VI,
teraitir
L und
1.
7 lire Litteraturgeschichte
Qeschichte.
P.
cler
1.
xi,
1.
19,
T'3
synagogalen Posie, au lieu de Ziir Lit^ 'b, au lieu de ^"3 'b (Ce passage
une
:
fois,
Ibid.,
plez
ti'Q.
P.
21
inmOn
9, 1--5,
P.
7,
1.
1.
7, lire
Ih.,
^Snnilb
n'est
pas rattacher
mais placer part, le mot n"laut autre chose que l'explication de ^"i^ni^bavant-dernire ligne, lisez -?*-, P. 17, 1. 6, supplez l^riTi , aprs miaDD^S. tt-, ! '1^ P. 18, 1. 8, lisez 11)3. au lieu de "^nT^. ri"lpnn, au lieu de iDpnn.
132
Le commentaire sur Job de Samuel b. Nissim peut tre rang parmi les monuments les plus intressants de l'exf'gse du moyen
ge pour
l'histoire des tudes bibliques.
On
voit
dans ce commentaire
comment
les
re[)rsentants les
Eu-
au
seuil
du
se faire valoir
dans un
hors de l'adoption sans rserve du Peschat, de l'interprtation biblique rationnelle et simple que ces coles ont prconise, la
valeur de l'exgse midraschique s'affirme par une union directe
et,
la
de
comme nous
Revue
', pour l'exgse d'un autre reprsentant officiel du judasme qui a exerc son autorit en Espagne, au xii sicle.
Budapest,
avril 1890.
W. Bachek.
1.
P. 40, 1. 10, suppl. y-N- "JT^ SN -/*, 1. 4, suppl. rT<n nOO"i:n)2. avant n"'C"'"w2. P. 52, 1. 10 P. 51, 1. 3 du bas, suppl. -HwS "13T avant l-iN"" bXdu bas, avant lilN"*!"^ il semble qu'il manque quelque chose. P. 36, l. 3 du bas, que signie 'JiC"^;;'?^ ? P. 71 la P. 70, 1, 8 du bas, 1. <"ip';o au lieu de ^"1^71. 5 est place, par erreur, entre 1. 4 et 6, sa vraie place est au cpmmencement de la page avant la ligne 1 P. 72, 1. 20, 1. OiCDr;-^. P. 79,1. 19, 1. -,:C7:i. P. So, l.'l, suppl. "5 avant inW. P. 94, 1. 13, 1. m3N au lieu de -pm^N. P. 114, 1. 20, 1. nm, au lieu de SN1. P. 125, 1. 14. Le texte des versets bibliques 28 et 29 a sa place la ligne 15, aprs NCT.
aprs
P. 22, 1. 11 du bas, 1, Nirn. V^"l\:;. P. 31, 1. 26, le 1 de *lTiri3 f<i't partie du P. 36, 1. 17, suppl, "^in devant nn>.
p. 30,
1.
3, C-C'D,
au lieu de
la
::i2'C.
y,N~
]12
"iH-
P.
commencement de
ligne suivante.
-il, 1.
2, peut-tre
'
NOTES ET MLANGES
la
1690.
communaut,
la
de toutes celles de
des familles venues dans les sombres annes 1648 et 1656, pendant
le grand massacre de Pologne. Il y avait une communaut dans la communaut, forme par les exils de Vienne de 1670. Il y avait aussi beaucoup des prisonniers d'Ofen qui avaient t rachets par le
jeune
et
aprs
arriva
la prise
hroque Seuder Susskind Taask, de Prague, en 1686, de la ville. En 1688, aprs la prise de Belgrade ',
flot
un nouveau
le terrible
de
fugitifs,
aprs
d'abri -^ R. David Oppeiiheim venait prcisment de prendre possession du poste de rabbin rgional de la Moravie, avec rsidence Nicolsbourg. Parmi les malheureux fugitifs qui s'taient rassembls dans ce ghetto morave se trouvait aussi une jeune veuve, La, fille d'Isaac d'Ofen, dont le mari, Jona ben Ahron, avait t tu la prise de la ville. Dj avant la nomination de Pi. David Oppenheim, elle avait
fait
la
mort
de son mari.
1
letzte Vertnibung dei- J iiden aus Wtcii, 170, note 3. Jeschurun, VI, 143, Martin Meell'hrer, Causas Si/na/jor/fe erraiitis, Altorf, 1.702, p. 17, dit, en parlant des dgls causs par cet incendie dans la littrature juive: lUud Prapaj [inceadiuin] consumsit quicquid vere rariorum codicum exquisilissimorum librorum Judaicoruin in Gerniania unquam luit.
*
Kaufmann, Die
134
David
tu.
Elia et
dclarrent
Abraham b. Simon, au nom de Simha d'Ofen, unanimement que Jona ben Ahron avait t trouv
Mais cette dclaration avait paru insuffisante R. David Oppenheim; aussi demanda-t-il une audition de nouveaux tmoins, La dposition d'Abraham Cohen, qui a t conserve dans la cold'Oppenheim, iin bNiia (m, quelques traits qui nous permettent de complter le tableau des souffrances qu'endurrent les Juifs pendant le sige d'Ofen. Nous avons l surtout un rapport impartial exempt de jactance, naf et sans arrire-pense, sur la participation des Juifs
lection manuscrite des Consultations
12),
nous
offre
la
dfense de la ville. L'activit prodigieuse que les Juifs auraient dploye contre l'arme chrtienne n'est qu'une pure invention
ralit,
destine dnoncer les Juifs la haine publique, et se rduit, en un secours forc, une coopration impose par les
Turcs. La
Communaut
la partie
juive, habitant
la ville
le
Da-
nube, dans
de
qu'on appelle
oblige de fournir,
service
ils
poudre
et
teau-fort,
comme on
membres
dans
la partie
de la
ville qui
s'tend sur la
montagne d'Ofen et qui tait fortifie d'une maniera formidable. Quand la ville basse fut prise d'assaut, le chteau-fort
croupe de
la fut bloqu, et les derniers vingt porteurs de
munitions se trouv-
Cependant le chteau-fort ne put rsister longtemps, et le lendemain les assigs rsolurent de se rendre aux Impriaux. Pour se faire comprendre des Turcs, les Autrichiens avaient emmen
de
la ville
Juifs se trouvant
avait t
le
com-
bien de leurs coreligionnaires y avaient laiss leur vie et avec quelle cruaut la soldatesque, avide de butin, avait trait la mal-
heureuse communaut. Ce
terrible.
qu'ils
Beaucoup de
cra-
Hebra
mme
en face
de l'ennemi. Les cadavres furent recueillis dans un local proche de la synagogue, o l'on avait coutume de conserver les crits et imprims hbreux, vieux ou hors d'usage, la Geniza, et, dans la
consternation gnrale, on eut galement soin de faire
victimes.
la liste
des
les
morts. Les
NOTES ET MLANGES
cadavres restrent dans ce local du temple jusqu' ce que qui rduisit leurs maisons en cendres, les consuma aussi.
135
le feu,
Jona
b. Aliron, d'aprs ce
sources de l'histoire
juive dans les endroits les plus divers et les plus inattendus, cette liste des victimes d'Ofen, qui avait t dresse au milieu de la plus
effroyable dvastation,
a t
conserve
dans un Mmorial de
Worms,
qui se trouve aujourd'hui Oxford, sous le n" 2,205, et qui faisait partie de la bibliothque de R. David Oppenheim.
M, Neubauer a publi cette prcieuse liste, qui se trouve la fin du manuscrit, dans le Is^melUische LeUerbode, VI, 144, de feu M. Roest. Sur cette liste, vritable ncropole, nous trouvons, en effet, le nom de Jona b. Ahron. Mais, si notre consultation a permis ainsi
de contrler l'authenticit de cette nomenclature, nous croyons aussi y trouver les traces des circonstances douloureuses dans lesquelles ce registre fut
compos.
Du
reste,
dans
la situation cri-
tique que traversaient alors les Juifs, et qui leur enlevait toute
tranquillit et toute rflexion,
d'tablir cette liste
comment
avec une exactitude complte ? Il nous semble donc que Mathatias b. Isral Cohen, que l'on compte parmi les victimes du massacre, avec son pouse Hindel, fille de Joseph et une fille non marie, est le mme qui s'est prsent comme tmoin devant le rabbinat de Nicolsbourg, pour certifier la mort de Jona b. Ahron. L'hypothse qu'il y ait eu Ofen deux hommes portant ce
deux Cohen me parat moins acceptable; je crois Cohen a pu chapper au massacre et que c'est lui qui est venu dans le ghetto de Nicolsbourg. Si cette hypothse dtruit sur un point l'authenticit de notre liste, en revanche, je puis fournir une preuve de son exactitude parfaite sur un autre point. Nous possdons, en effet, une lgie compose par Isaac Schulhof, fils de Salomon Salraan Moschel de Prague', gendre du rabbin plus fameux d'Ofen, R. Ephram Cohen, dcd le 3 juillet 1678, sur la mort de sa femme, tue pendant l'assaut de la ville, et de son fils, g de sept ans, qui avait t enlev aux cts de son pre et tran en captivit, o il mourut au bout de trois mois Raab (voir Jeschuriin de Koback, VI, 136). Mais la femme d'Isaac, belle-sur du rabbin d'Ofen, Jacob Wilner, tante
et tous les
nom
les
assaillants.
C'est son
fille
nom
'
qui se
lit
sur
la liste
de R.
136
Les autres
de place.
manque
Le dernier rabbin d'Ofen, R. Jacob p"T Wilner, fut plus heureux qu'Isaac Scliulhof, son beau-frre, lequel eut la douleur de se voir enlever son fils pour tre conduit une mort certaine. Lui aussi avait d^j cru mort son fils, qui devint i)lus tard le clbre Zebi Aschkonasi, lorsqu'il le retrouva Hambourg. Pendant le sige mme, Zebi avait russi se sauver en Turquie, tandis que les Brandebourgeois emmenaient son pre en captivit, dont il fut
rachet par
la communaut juive de Berlin, La coutume d'emmener des prisonniers, butin
poir d'une forte ranon, tait, du reste, trs suivie par les Turcs,
les chrtiens. Nous savons, par l'lgie d'isaac Schulchute d'Ofen [Jesclmrun, VI, 142), que cette communaut, toujours prte faire des sacrifices, rachetait encore en 1683 les Juifs prisonniers au camp de Vienne, o ils avaient t
comme
par
la
hof sur
emmens par
les
Tartares.
6,
Une autre
consultation de R. David
les
Oppenheim, m,
communauts
de Mattersdorf, qui avaient t faites prisonnires par les Turcs et les Tartares, et retenues au camp pendant le sige de Vienne, jusqu' ce que des coreligionnaires charitables eussent pay la ranon.
Nous voyons, par l'exemple de la femme dont il est question dans cette consultation, combien de temps quelques-uns de ces prisonniers durent rester avec cette soldatesque. Aprs la dfaite
des Turcs devant Vienne, elle dut suivre l'arme dans sa retraite travers la Hongrie, et fut conduite dans la forteresse turque de
Belgrade.
Ceux qui, autrefois, avaient pay la ranon de malheureux prisonniers taient maintenant dans une situation qui rendait ncessaire
dis
un appel
la charit
que Sender Tausk dut laisser en otage, entre les mains de l'ennemi', sa vieille mre, son frre, et les gens de sa maison, pour runir la somme qu'il avait promise pour le rachat de deux cent soixante-dix prisonniers et trente-cinq rouleaux de la Tora, en allant quter en Autriche, en Allemagne et en Hollande,
les
communauts
italiennes se concertrent
la
ct une
somme pour
manuscrite de lettres
pour runir de leur ranon de ces malheureux. Une collection des annes 1594-1724, que je possde, ren-
Cf. Brann, dans la Moiiatsschrift de Graelz, ISSI, p. 546. Cet homme si dvou mort jeune la suite de ses soulf'ances et de ses fatigues. D'aprs les indications de S. Hock, il mourut le 22 nisan ou 20 avril 1"02.
est
NOTES KT MLANGES
137
ferme une lettre de la communaut de Ferrare la communaut de Vrone qui nous fournit un tmoignage logieux de la sympathie et de l'activit des communauts de l'Italie da nord et surtout
de
la
communaut de Venise,
fatale 1686.
la date
du mois de dcembre de
Tanne
David Kaufmann.
i-rjizi
mp):
N^-i
t<bi
f^-!"n:':p izoi2
,r;;?:'rwS'D
r^inpn
,!=;<-:.;-
)2Mii2
^):d
-im-i^i
i-in
-i^d
!-7"jT'r:
nnov
m:7a
^i^UwS
ib
in^;
nnp v3 ronr:;
t"'-.7:"it!;T
!-;"Nj:7a
^Vt
rn:i:.ri
ni
i-'bwN
nnpo
bn
f^si;
nn^viD
tzb^^D'\
lm-;r
rincr;
si-ii^ib
';n"':
nd
n^im
n-i
'j-'ITo
b;>
-^noT"
b^
"^rob
,
^^noTib
it
''^rm
,
'ii::'
iri:;-!:!
Nbo
Ni2i73b
nnh
npinr;
nNb i^in-i .iriiT^np -^po-D 'iar>:;m -mbNO ']in^ i^it n^^Tao ip^a mNDi ,1:1^^3 r;;i3n bnn i:s Nba^i .irrr^^i n?:N ']-iTn n:>i
,
.^''-^DN
-irnTin
m^n irrr
bx-c;-'
r^isr
';i;'m
n"3
!r;":;Nr:
:=-in3
r"n3
n*:.'--!
pnx
"jn
nv'?2
:\-i-:r;
prin
"linpr:
'^nn?:
^^^''v.bi
nn?2
brn
)'^nMi'i2
"jpriN
nsii
-^"j-iDI
nnn br
pni:-'
bibiii Ti-in
t-7:7:N3
-,";::r
-im-^'
i-,m
-^bb^JZ'O
Yi-intj
rn
!-!N*b
'^bx
)-2
-rri
--r-
i=.-
,y-N3 nrai
-1"?:^
1^3
m^
liob
b":- tn-vb
-in:-\u
!-.s-io
l-'niwN-j
t-iwS-.D
T'i:a'7 '^in-j
r.
d"3:>i
b":- ''nn3
b":r;
!";t
rir^n
b";- !-!Nb
r;-:;^-
brn
-,"7jsb
!-Ji-i
Nir;
cv
"ii-in
n"7::73
-inNTJii
y'i:'::'0
y;*?:-::
n"nT-'':n
s-'-^nN
'n
s-ib^':r-riwNna
i^rn iirn
'n["'i<
c:.
n"bc7:
r-,ibwN:.';:"wi
^>:;wX
rbvS
ymN?^
r^:-,"'
r:n:":o
","7:::b
n:T
-i"7:rb
nn^r-o
"wn-sa r;-;\--i
y-Na
:22-cM2
5-1:0
'yri
''-i33>aT
i^nnb
rT^\s'iT
itt'::^
n^n
tzrii
'soin
-^b:
b"T
i-iri^o
'
IHrJ
N"^:331
l'^:!'^
Nb
di (Lev.,'V,
1J.
138
V'^
'^^'J1
Tizrcia^
i-ropwi-a
-in">r:
tr-^b:?
mnD
Nn^'::
nr n-o ?r
i^r^izb
"^''ws
npiri xsiaipb
:;;i;'n
riTS :>"vbii
';13^<r^
n"i
Njitit: s^c^nD NjIT 'in t>inbn nm^jn 'nm r'nn nirm "jiniN -11573 y"3 n-aN ncipn ij-inwX d^ piN mp-n tt r<N"j pinbrT Dm iicbr;
NrNT
^"3
DNbo
rn
ti!:^*i
115
'^
-ji:?:
']\s
113
';i7:i;5
';:?n
ini*
lisN!-;
t=ii
b:D3
iit^'it:!
1itti5i5 -jUN
'P'-\'ji'0
ip;: ":;ni
nit
112
'ii:iNn-j
n^ ^nbio
'cnt
)y'D
^jiwS 'oar,
']ir
pNn
-i^i;
"iiiT
':ii<
::2lX^::.
i::
cxbo
L:r:
",1173
n-iwX
n)2
3"3
i-i;wX
t>iiT
-jw
'zia
'JiHr,
nj^n
cnb':i
ONbc
t=ipa 11^
n:-i
nrp
a;rp
'-1N
-1^313
niiiT
'^iT
pi
iwsa
ir^'p^s
CL\bo
"j?:
-jiN
1^73
tz^ia
inibaij
ii^br:
irb-j:*
t2ip::^;
.'-T"ni
-.Dip;-!
:'
'jaN^!
'ii-;r>::i:i
anMp<
i::i;3
ihn
in
t:ibN;'::"::ir
i;r;;'T
1w"''^iT
:25wNT.^
)^'2i
tiin
'-iwX
"ji-w-LTbro
ib-iT
1^7:1;:,
SDiinni
.vt
mx
l^p
nnn
17
'ji'^
qi-iX
asrnas faininib
z^'j,-)--''^
'^in
axrf
wN^'^a
^^^T inriT:;
NiT
iiriwNr;
a^'w73
-,i::x
"iaN'-
I'^-.xit
-.'tn
"ji^^'b
iiwN
';r:rT\",
r:^;
n^t
"jin^r;
ni-
t::">:5i3
niN
"{id
tiimi-i
NI-
r^bN*
"ji^Nr;
n^'a
'jIN
"ji-iNm
H.'i-ini:.
n
n-t
i:np73
xn-i)
-rr::,
n^^t
-,i
i\s
:33--b--;s
amD
tz:'-:;-!-!-;
nn-b-jr
"i^Nn
(nr:5
N-ipir:
';'-nNir':\
rinns
^5<
t-n
'j'-n"iwN73
inni
r;:ii
I'cit:.
t:\\*
-1T135
-1^7
iij
:3:i'b:i
':in
';\->ntj:.
L;i'r:
n;:3ro
pwNn
iibN
n't
';in
t:;'73
''3
l'^"'^'^'
2ip73n"::
b-n:;-
D"r
f 0"n
-??3T
dv
"]
imis)
']in3
Y-''^
i^-iNiv:;
u:;:v"-.n-iD
n"
I'h^'T
-1^3733 irr-in
'rx i:3
r-!"rii
iD'pn
p-nn-nriO
!3ip73
5<i-
'T::n;3b
bm^n
d''^'
3"3 imnir:
t-'T
bri
t=!ip73r;
"rr^br*::
-inxi
-e'--."::
-i:;n
np-,-
s.-iDiy
a',::73
ibNi'73w^b
-<-ip3-
r-.NCb
-1^:373;-:
ts'vUs:
'i'3
bsi "in733.n
ipn
s-is-io
'-ip73
tz:^
DNb;:3
S-iN2:b
Tii
ijbDi
Nb 3"a
-iN'>::r!
i3Ni
r;"T'
ri-;
-lOipi^
tsr^ Tro
ibD*
i-t"-|i
^b
iinri^bo
srm
b"3r;
^ip733
i'33-i
in'NT
-ij:3-3r:
tir nnpb": -\r!D ^-11 -ij:373r: inbx'CT :ibN3'73"3:''b 2-1313 ti3ii:ib73 'rnb
*io^p^;
ivbu:
?-in
nnotti
173
11:3733
toi'iirti
^1733'
-ii3>r!
inrN
i3i\:5m
n^--:
in
ai-r;
2!-;
r;3-ir;"
n-i73N
iD3Dn
itroNi
'-im73\:53
mN
rj-io
i3n3)
is t:m73':3n
Dironr:
bi--::
']173D -TD12
j-iriN
Nin
riTi;:.
tmN
ii^inn
ini3rn
n':imr:i-;
bD
13
!-t:"ii">::
Dca
D73"03
-?30
rj-i:T
3"r!3b
Nnprr; n-r!3
n"733
113'r;
imN
b":-
nr;i3r;i ^73 rrricrs inx IwVJjS ut:^ snns l3nN73 bs bis isnon nsi-Tw inx^i s"nNi b":r: r:r35 .y"D L]r:-i3N
s-irjr; r!3ii
r-i37:bN
-iNb
p-173
b";r^
rr^riN
t-inN3 b":?^
3m733
NOTES ET MLANGES
139
l^^-: -ir
N-'ii
;:35Nt:.
-ir:
::n- -,rT
'^^'^*
i^-i:;2in3
::.'-ir!:.
'77:573
Nir:
T'">rD:'
pnNT:
ii<'^
r-'iN
"w'-rxii
V"
^""^
V-"^"^
'paia
'jr;:>n
L:<rt
--^r:
wN^
wr:Nv.
.b":rr
t-j^p:
Tro
rbr u'cn
b":-
sni!-;
n;i7a
"j-^mN
-r^ra
n?:
'nai
b'rr:
c:ir*3
rr^iiwSr;
rri':.-
b":r:
bD
'"1
rib\y
y"r!
T-,-
b:'
r^'C:)
'"i"i'-:pm
r;T"i3'
r^-^rrz:
Tor?:
V^iir,
Ti
non Nb
-iwwS
i'
niwS "Js3
Tm
t:n
bba
b^T
-1-73
mb'np iN"wn
^nob
IN"::
siiwSTw-,-'::'?:
p"p
't^ i:">:;dt
-iTN
b;-^:
"w'n
t2r:\m3^3D
3-inb
r-inN -t-^n
'^r:
s:in3-i
rtiz-D
l'z'Ci':')
-iont
l:^")3C
r:i'"cn
^30
y^-pr^
-^ib'
i*
-es-
n-ncsi
'^'nipni
^HN -inc
n'vrwxm
V2-J
-2'C-i
m^'T
"^itoo
MT^rr "."'rr;
ii^-^bin b";r;
nriinr; b":r;
"";e:
inNi
p"i2'':3T
-112:7:3
t:^r2^
!Nnr.'b-'3
n-'r:
-prb
iron!-;
1:^
n:-'^7:b
'^3\::^:
'irnnc r3nwS pn
Nb
r\-i^v::
m
w\Ni
t-ionbn i-iVjy
i;;'7:">::
bip
in rtnism
^'stD
rTnisp
r-iiss
bip in
-i^:?i3
n"3):?7:
S-I-MN7:
!-!-)2:i
-i-'j'
r;"-i7: "^b
niN-ip
^"7:;'5 -^b
'-b s-n-inD3
N-r;
iein*
^'idt:
^''-p
^TiTt^ip
-t^td
-r.:,iN
^;3
-na^
r;m3
b-^
r;o 'C'
ir-^n^v:
!-5-p337:3
.i-pnr;
-i;-;^
i:n':55
!-i-,D
^^b3
ri-,*N
t-757:n
r:"iJ''D3i
inzios
-^3
irTi3'v:;3
'-^iinjr;
r;2w3 2""e3x:-l'-'p
'r-nt'ii.b
r:-irr.
r-.rnb b'^n
nr !rn-;p
l]'T-iN3
-<b7:n-'
-^bT^ji^
'3irN
-l'wN
Vuz'^
r:;:
CwS
!--n-i3
n;-P3
-;i3Db r;-i3
'r;
^nf
N3-'t
f^-iiN
b3
r:"i33'
,b"iNr,r:
br
.si
r-,i33bi i-i-isn
nnob
n-inwN
n-ir-sri
r;?:::
:y'^7:"wr;b
n?:
b^l:^^
"i3'^u3::>
t-i-i::33
ni:;'
N-ir:
it
r-ny:i7:N3
nnN-^-ip3
-3b7:
t-i7:<
-T-si::*
n3b-p3
^iv:53
ni^;
1i::pb
-i^r
nbnbn
^0':'^^^
:;pT37:r; nz'-zrcz
'Ij^t
'-^^''^^''r^
'7:3n i;3-i
i^i7:"p\:j
!-!-,ii-i
Tirvr3 -.'jr
tn
t:;T'-"Db so-ip
^,-i;'?:
-131
^usnb b3 b37:-b33 b3!-i i;nb"wi Tnn3 nVw'bnb bL:^7:^; \nb3b Nmp^-iO ,^73-^ 13- j^-^r^s rrir'ii isb N-- in-,3>i:7: t::vn b"Dr;
^73^5^: "lO'-iST
3 1
* '
Pesahim, 118
Bcrachot, 6
J.
a.
140
lbinpn'j:
"ty
rv.-^
p-^SD
j^ibn
r<bp
irnr.-^r
-ini<
-n'i::
\ib3VT -,n"i^?3
cio-'nr!
'r;b
t:'CN;::
tusrT'rwX
r-.ibiT
jmbro
^^rb::
"^sttt
n;bi5 f^o^cr;
'zz^j-^izaiiTi
nn-n
n-ioro
-ns
'<p'n"n
Nb'pi ni^n
t^-^^-r:
-.rrr-j
!-;?:ipr;
!-7:p
r;?:bi<3
"^^j-iu:
n"^-:
"t:?!
'O'.'istt
l!;i5:i
Dr;
anp 1:2 N-ir-, -r:^ r-^^w-^ cr;7:i' bx tcm nripn l\vb t: -ik-.h: St^d '[lyn;"'
bmST
ntt-15
n^M::
)i2ib:'
y-iN'm
b'^j
NwaNn -^ip -^brsp nN2 NTiT rn7:i5;'m rm:c:'m p 'ri r^nb c\'; 'r.iz r-!-:p:- m-,t;-,b i-irtn
y-iN
-l'^pn
riH-^ba
nbin
i'r,]
i-!;7:C3
-i-Tnn
-iKCr: h] (nlTbr:
.p"Db
^oinsi
,
M'^:
ir
2r3
nN3 13
D-'pbwX
i:r"'^win
-i;o
vbcD
-onrib
';2-n
-l'i'-N
-^xrrn
r!7::>
-nor;
rn-iN3
nbTisri
r-i-iirn
mxbr;
r^riT^T
"^c!:?
bN
Stij-'D'c:
t^rr^bn^in
'-^pbK
'-
^r;"'
p"p
DE JRUSALEM
du XYiii" sicles provenant d'Italie. L'une d'elles, crite par Tobia Moschides en IIIO, est intressante plus d'un point de vue, ne serait-ce que pour les renseignements qu'elle nous donne sur cet homme remarquable, dont la biographie est encore
xvii^ et
incomplte. Elle nous apprend d'abord la date de son voyage Jrusalem il avait soixante-deux ans quand, en 1715, il rsolut d'abandonner son poste de mdecin Constantinople la cour du Sultan pour aller terminer ses jours dans la Terre-Sainte, l'exemple d'un autre mdecin, Juda Hallvi. Il y fit l'exprienca de l'administration des pachas et du brigandage dont les Juifs avaient souffrir. Il s'tait retir avec une fortune assez considrable son ami de jeunesse, R. David Oopenheira, l'appelle, dans l'approbation du Maas Toda, un homme opulent , mais les pil:
qu'il
dut
heureux de pouvoir entretenir une maison Jrusalem de ses modestes revenus venir encore au secours des malheu-
reux.
1
BeracKot, G
h.
NOTES ET MELANGES
1/,1
Un
de ses soucis
les i)lus
l'aide
des notes laisses par son pre, lesquelles taient en partie dans
la
Worms. En
nil, l'ouvrage parut sous le titre de Birhat Tob, tiez Bragadin Venise, grce aux soins de son ami le clbre Jacob b. Samuel Aboab, qui se chargea de la correction, et grce au secours du Mcne iJenahem Gracovia. En 1113, Tobia, pour garantir les frais, envoya une certaine somme d'argent et pria Menahem de
payer
le
reste au
moyen
de
la
Maas
d'exemplaires.
Comme
dont
il
il
p. 22, 29),
lui avait fait grand loge son ami Mose Lopez, ainsi qu'un ami commun, K. Abraham Isral Zahabi. Il lui demande de faire
adressera Li-
David Kaufmann.
ts/-n-:-
t=Dn- 'ji^^nnr;
"ibr
nn-^un
T::vr>
'mnn3>b
t>jbi
n'^n:"
ri"n
Tn^b
-i"-7:d
n"; l-n
tz'TONn
-i'-jba
nyn mNpnsnr;
'^;7T
"j):;
n^^b riwXO
-^i^y
-Iji:"!
bn Nb
13b
ITIN 3>):073b
!-ito
nwj<
nnio"
m^nn
-q^^i'^
^.nrm
inbib
ni:53T
b:3n
'C-'-o^t,
d".-
Kb
Ni:i
riba
i-^.r;
'1-13
^^|^
']\x br;
v'n
bNio-i nn-iaN
n"!-!s
i-^onr,
^:"3r^^N^3
nnD ^-nNn2
-^w
^:jn
1\XT
n-i3D
iNin-i
b:
tzT^'br)
^jn)::D
w\x
Nbi
n^s}:"l
ib^
riN^i
V'-i3
"^nnT
bs
ibD72
^-^p-nr;::
^"r\'D72
nmim
'N-^^xb
"^boss im:iwS"ir;
-^^iDipr!
b:^
bin73"'0
m^Ts
-^miii^bb
opnb
"jN^^a
^-iwNm
mrtv
-iniD
tnd
"^ns
-l'wN
i3n5 nbin^i
&ini:72?
iiS
m-nn bo
'^T^Nb
i
^-^:odj<
m^bbi
'"ar:
snariNb
i::^:-'!
ti:nbu">-i
t=:i^p:r;
t'T
iT^b
Qi^nD
-^N'^ia
"1N131
tsN
^D"^:;
pi
opin^onb
nNi2w-^;iiib
n"L30iDr!
"i-^b
noi^
T^'^iiwvb
aiijTTsb
.rrp-jii
tV-iisoribNb
tj:'
nbcb
ini<
N-^ici-in^o
l.]
l-isyn
pin
i?Nr7
ib
ncn^i
[-'rm:!
q\sc:i2t
Bcrachot, 6 a.
142
nbu) riT^npirin
"'::'Ti
D-i?::>^b
n^
n 3
-,
rnN-ipn
b":iT
n-in
73"n
Tn-inn^j
Slionb'iD
riT
T^^^
^::>'-i
nT ^ii- ht
isnr;
;-!"-
iTir-'D
bbisr;
N^:i'^;-'im
riNT^sa
i"-i3
nasn
npr-i
^7:15
'-i"-):^
\-n"'r!3
arirn
nm2<
650
"^p^Nr;
rrci:^^ m?:3rT
iTT^r;
^n::>r; -j-jp
'^sd-j
t^-^nso
']a
V'^r:
t^-'aip^-ip
m^^jb ib rrim ^-^^-,^3a ^-nn^ ^w^ n-'aiLJ DD1N3 Nbi mtDr; n3i:in?: nbtx b'Di m^n:;:;;:! niNir-inr! N-'itinb nb
'T'n-^:\KT
mN
bi'
isbi
"jNDn
bi
-nib
\-i"^2r>:;
uj":".::
't
~:t
rinri^i
-^nriD
^NST
bio"^
isbi
n"ps?:b
N-'itii
-^d
nD-'ST:
b:?
rrnbr iinran
-,-nn-^
='a"^
T^:yr!
im^D
170
'":'
inb n^r. Nb
-^bo
nn-^bor;
rz:-'!
n73i
i::j"''";iD":;-'"np
Nir;c
t'-i'^irinb
nnr:;
ni-i:;;^
nr:;rb
^"j^y
usn
iD-^S/a
rrji-iD
''iin-'
mo
r;:r;5
m-^nb m
-^n^N
t<"'3-^
ab r;"3pm i"n
m-^-bi QV'w'TT
3;^3 -^b -i'CN bD r:r7:r">:; nr- :' dtjs row nD ^-l'3 Djn-:b "^rcv/a y-Tcp?- -'7:rnb t:>t rr^n in-^n m-^ribi a-'bCT-i-' -d n-N "^sinoi u-^-iim c^-,DT'7:r; i-'nN b^y2 nci3 toit: TiNSf^o r;bn:y"i ni:pN mDi-i^ nn i\so mis-i-.Nn nmb vn:j
b"n
d;72N- b^si
tiTl:::
c"-;
n-r^n^
riD
mi:;-!
b27o
im^
irij
n-^'i^
"'pbwSi
'ib',a
">03
ai:::>ji
]J2rr,
inb-ib
;:"3ibT
b'^s
I"i3
b^"^;^
n"r:ri
'i5">r-!
no-^nm
r72c;r;
'b"j
'sb
?n"Dbi mni^TT
ib
-ijiw
nn<x
r-,NT5
r-is'b
>iir;
-i"7:b
Adresse
imibi'j
rin73rib7:3
-iT5>''bN
Nb-^^
ij!-i
nTui72ri
"jn^nb
mir;?:;^
Nrr'mi^n ^piii^b
T^nrir;
n"n7:D
-^mm
-i^r:
r^-nn
bo
p"r!:'
b">:;iT^73
Al Sig
BG.
Liorne.
NOTES ET MLANGES
l/il
La mme anne o David Gans acheva sa chronique, c'est-en 1592, fut galement acheve Prague une admirable synagogue, difice somptueux qui dpassa en magnificence toutes
dire
les
synagogues connues
et qui a
perptu
le
nom
de son fondateur
de Meisel. Vingt colonnes de pierres servaient de base cet difice, dont la construction devait clore dignement la srie des bienfaits prodigus par Meisel la communaut de sa ville natale. Joseph Wal et Hirz Zoref ', qui prsidaient la commission des travaux, en
valuaient
le cot plus de 10,000 thalers -. Le 13 aot 1591, l'empereur Rodolphe II, reconnaissant envers Meisel des services
financiers qu'il lui avait rendus, lui accorda un privilge 3, crit en langue bohmienne, et en vertu duquel sa synagogue devait jouir des mmes droits que les autres synagogues et tre protge tout jamais contre toute action judiciaire. En outre, par lettre
de
et
pour sa synagogue
et d'y
d'une
David, pareille celle qu'on voit dans le temple, si haute antiquit, qu'on appelle Altneuschule
grand
L'intrieur de la synagogue de Meisel rpondait pleinement son magnifique aspect extrieur. Elle contenait, comme la Altneuschule , un orgue ^ pour clbrer l'entre du sabbat aux sons
de
bata de
le savant diteur du recueil de prires, SabPrzemysl, un prcurseur de Heidenheira, se rendit Prague pour y faire des recherches utiles son ouvrage, il trouva dans la synagogue de Meisel un manuscrit trs ancien qui
la
musique. Quand
il
rencontra des
variantes prcieuses
^.
Comme
belle
le terrible
D'aprs les indications de S. Hocks, Hirz Zoref est mort en 1608. 11 parat avoir dans son travail par son fils Juda, dcd en 1625, qui prit une part active la construction de la Pinchassynagogue de Prague. ' 111 nWit, I, l'anne 1592. 3 Krpl, dans le Ccntralblatt de M. Grnwald, Vlll, 35. Podiebrad, Altefthmer der Prager Joscfstadt, 3 dit., p. 46 et 98. ^ Ih., p. 100 et 154, note 112; Stciuschueider, Calai. Bodl., 2391 Scliudt, I, 218;
'
t aid
'*
II,
fi
284.
^
l'j'i
REVUE
IJES
ETUDES JUIVES
la
inscriptions relatives
t d'autant plus
fondation de cet
Nous avons
l'inauguration de cette
Meisel tait en rapports avec un savant italien. Jacob Segr, rabbin de Gasale-Montlerrat
',
a compos, vers la
fin
du xvi"
sicle,
les
emprunts aux incidents de la vie sociale. Ce diwan, s'il m'est permis de donner ce titre l'uvre d'un pote italien, est entre mes mains, en manuscrit; il contient deux pices qui nous montrent que le clbre financier de Prague et le pote italien entretenaient des relations d'amiti. Meisel avait choisi Segr pour composer l'inscription qui devait tre grave sur le tableau votif de la nouvelle synagogue. Nous apprenons ainsi pour la premire fois la date laquelle la premire pierre fut pose. Ce fut le 14 du mois d'Adar le jour de Pourlm de l'anne 1590. Meisel
1'='',
nom
les
de
Mar-
le
hros de
la fte
de ce jour.
Le pote de
mieux que
gens du
cette synagogue.
il a donc sans doute comprendre au pote italien qu'il comptait sur le monument qu'il levait pour faire passer son nom la postrit. Segr et le pote qui a compos Tpitaphe de Meisel - ont eu une ide commune, ils font allusion tous les deux ce nom de Meisel (Maus-
petite souris], pour dire que la petite souris qu'ils clbrent lein ne ressemble pas colle dont parle le Talmud {Synhdrin, 29 b], qui reste assise sur ses trsors sans savoir en profiter ou en faire profiter les autres. Meisel, au contraire, a prodigu ses richesses pour la gloire du Trs-Haut. La construction de la synagogue avait absorb 1-2,000 thalers. Mais ce n'tait l qu'une petite partie des sommes que Meisel avait dpenses pour le bien de ses coreligionnaires de tous les pays. Dans le deuxime petit pome qu'il a compos son honneur, Segr le compare, bon droit, la lumire dont tous peuvent jouir sans qu'elle diminue. En choisissant Segr, Meisel a tmoign de son bon got. Il aurait pu trouver dans son propre pays des versiZunz, Literainrgcschichle, 425. Dds un acrostiche
'ji-i:"'"I
il
se
nomme
"ja '^"l^i'^D
'Z'pZ"^
^:?
Cf.
NOTES ET MLANGES
ficateurs
l/i5
hbreux. Mais pour avoir une inscription compose mtre classique et crite dans une langue pure et potique, pour avoir une pigramme dans le sens antique du mot et la manire de l'poque hispano-arabe, il fallait s'adresser forcd'aprs
le
italien.
David Kaufmann.
T^o:?
"ibow
in-'aa
inoirT
tj^
13^3
^"nnn
n"-!
i^inp?
inw T'O
(nnDy)
Y'n
tz:T^2
!-in;D
l^wX
rrr^
Nim
'"'Db.s
N^riirt
t:d^k
b:>
-innja
b^.^^
-^ib-
^^tt
>::\s:-;
'r-in-^i
t^ti
-ii<
np:'-'
^^'C-!
Ivan
jT^ji
-ii'3
']'win:'
"jb^nn
\:j"iC73
I
^d
^3"i-n
-^br^ii
r:72CD
y-ii
ibn -n-i
mn
pN
n-n nmi:r
iii'
Y^
n"i73X"'
1
Nb
jT^b;*
"^n^-^T
T^or)
-lin::
-lOwX
-^"2:3^
';''"'-n n3'>:j
-iiN
n''-'^
px
IT^ID ibn
b-^T"^"^! -^^
117:72
-^T" 133-iD
['']3-i'7i<
:;np
ivom
1-iiTm
nro:?
-^b
Nin
-i^-^ob
^i-^d-^t
T'Ob CDD
ti:'
nsiD
main
L:^3in "ibw::>
-)>:;
ntj
rr^n
^rnK
-iiTrb
in
ni:3
Y'72ibo r!3n
ii<'::
1i"iTn"i
ujr;
iwS5
n"w7j
rT>r.i7T
ban
T^b
"^n-Ti
bo
-^3
ITD-i 'ba
n'^nr;
mas
r^mn
'Tv^
bM^
^:x
^'^^^^'
n33^^
p ip"i
^bTo
bD
^d
n^ox Nb
rmpm
,pnn73
^m^oo
b^r\N73 *'3-n73 ::\Nn nsa -lOx -ia33r; n^a v^^ ^^" ^3 -nOTb aiprn t^'ob --73:? n"37D no N3 bi'^^ nn^n
i3\NO
r::iNnD
n^"-
-lai
'n'73
!iarj37:a rinx
-aii^J
oa n^NiD
tin73 a-i iir:
p"p73
?i"r:
na-^ia b"3T!
nan-::
i^j
b3"T-.ii73 v'a-!-i73
ab -n-'j aniN
bi'D
bn -n^ ^naab
it::? -^sa
iidto
yrb
1
n7:Tb
n-nm^a
r!-373
by
b'TJN Nbi
1^303 bD
Cbron., v, 36.
Il
Allusion au verset de
lui (Meisel)
Quanta
la
maison
que
3
1590.
41.
T.
XXI, N
10
BIBLIOGRAPHIE
Geschclite dcr Jiidcii, von D'' U. Graetz achter Band und starh vennehrte Auila<jc. Leipzig, libr. Oskar Leiner, 18U0
;
;
;
dritte
verbesserte
in-S" de xv-507 p.
Il faut admirer M. Graetz pour vingt raisons diffrentes et toutes galement bonnes. Nous l'admirons aujourd'hui et nous lui apportons nos hommages pour l'application et le soin avec lesquels il a revu et mis au courant le huitime volume de son Histoire des Juifs, qui tait puis et dont il vient de faire une troisime dition. Ce volume va de 1350 l'expulsion des Juifs d'Espagne et du Portugal. Il serait difficile de noter les nombreuses rectifications, additions et amliorations de cette nouvelle dition, nous allons y relever un certain nombre de questions que nous avons traites nous-mme dans diverses publications ou examines de plus prs dans le cours de nos tudes. Cela commence tout de suite par une petite querelle. P. 6, M. Graetz dit que lorsque les Juifs rentrrent en France, en 4360, ils y revinrent far masses. Isous craignons que ceci ne soit une erreur, aucun texte ne prouve que la population juive de France, de 4 360 4 394, ait t considrable, et il y a, au contraire, de bonnes raisons de supposer le contraire. Nous renvoyons, sur ce sujet, au dbut de notre tude intitule Les expulsions des Juifs de France au xiv sicle, publie dans la Jubelschrift zum 70. Geburlstage des Prof. D"^ H. Graetz, Breslau, 4 887. P. 7. Sur l'expulsion des Juifs de France bauche vers 4368, notre tude est plus prcise cet essai d'expulsion se place, non vers 1368, mais entre le 30 mars 4 366 et le 8 fvrier 4368. P. 9 note. Nous avons montr, dans cette mme tude, p. 40, qu'aux consultations d'Isaac b. Schschet sur le rabbinat franais cites par M. Graeiz, il faut ajouter les consultations n^ 493, 494,
et 242.
P. 58 63.
Aux
localits
mention-
nes,
il
de Madrid, IX, 347), Avila et Sgovie {ib., 347-348); sur de cette poque Barcelone, Valence, Lrida, Girone
voir Boletin,
;
vnements
Perpignan^
plan de la juiverie de Valence, Revxte, XIV, 264 Palma, voir Boletin, IX, 263 Revue, l^, 239: Burgos, 4 2 aot (Graeiz, p. 63) 4 aot, chez M. F. Fita, Boletin, IX, 347. M. Graetz, si nous ne nous trompons, a omis le sac de la juiverie de Perpignan,
XVI, 432
;
BIBLIOGRAPHIE
147
sur lequel on peut voir P. Vidal, dans Revue, XV, 53. Nous ne savons d'o vient le chiflre de 11,000 Juifs (Graetz, p. 62, 1, 10 en remontant) qui se seraient fait baptiser Barcelone la liste des Juifs de
;
Barcelone que nous avons publie dans Revue, IV, 57, montre que le nombre des baptiss de Barcelone est de 130 hommes adultes
(sans compter les femmes et les enfants); le chiffre de 11,000 vient probablement des prtendus 11,000 baptiss de Valence cits par M. Graelz, p. 75, note 2, d'aprs Zuniga. P. 73, note 2, et p. 113, note 1. Ces deux notes se rapportent aux diffrentes donnes qu'on a sur le nombre des Juifs baptiss en Espagne pendant les vnements qui vont de 1391 U13. L'exagration du chiffre de 11,000 baptiss Valence (Zuniga) ressort suffisamment de ce fait que, d'aprs Hasda Grescas [Schebet JeMda., dition Wiener, p. 128), il ne demeurait cette poque que 1,000 familles juives Valence. Le peu de valeur de ces gros chiffres ressort aussi des considrations suivantes Joseph ibn addik (dit. Neubauer, Jew. Chronicles, p. 98, L 12) et, d'aprs lui, Joseph Arvalo [ib.,
:
p. 110,
1. 6)
et
estiment
chiffre
le
Abraham Zaccut [lohasiii, dit. Gracovie, p. 134 a, 1. 2) nombre des baptiss juifs, en 1391, 200,000; le mme
(200,000) revient
exactement
mmes
1.
auteurs
pour
1. 1.
le
;
18; p. 110,
16
25).
37,
:
non 200,000. Geci donne l'explication de tous ces passages il y avait, dans le texte original, q^dV^ 't, quatre mille mais par une de ces erreurs de copie dont nous avons donn des centaines d'exemples dans notre Joseph Eaccolien et les chroniqueurs juifs (Paris, 1888), ce -^nbN 'i est devenu Vdn 'i, 200,000. Les 15,000 baptiss de Josef Haccohen, d'Isaac Gardoso, et les 16,000 de Schebet Jehuda (Graetz, p. 113, note 1) manent d'une mme source probablement Usque, ConsoL, p. 188 b, a aussi ce chiffre de 15,000. Remarquer que le nombre des baptiss de 1413-14 est estim
a 4,000,
;
p.
122, note);
probablement un chiffre partiel. Dans cette mme note de M. Graetz, au lieu de N3''?::p i3i (qui se trouve d'ailleurs dans l'dit. Filip.), lire '''p i^2T7 au lieu de Emek ha-bacha^ p. 1, lire p. 71. P. 78, n. 8, et ailleurs. Nous avons prouv que le nom de ']itt"'"i doit se lire Rimoc, non Raimuch, et que le surnom de i;mp '^'^'"'i (Gf. Graetz, p. 411, note) donn Astruc Rimoc n'est pas autre chose qu'une erreur d'criture pour !Ti"n~n\:J "'T ou "iTin^ "iT, c'est[notre Jos. Haccohen^ p. 73, 1. 1 et suiv.). -dire de Saverdun P. 95. Sur Mir Alguadez, voir notre Jos. Haccohen, p. 43 (U 23) et p. 66 (0 98, 16). Le passage du Fortalitium Fidei qui le concerne a t rimprim par M. Fidel Fita dans Boletin, IX, 354. P. 234. Affaire de Sepulveda. Nous avons montr dans notre Josef Haccohen (p. 56) que l'vnement doit peut-tre se placer en 1478, non 1471. Le texte de Golmenares rectifi se trouve Boletin, IX, 353.
; ;>
l/i8
P. 312.
d'Espagne, dat du
Juifs
Fita,
dans ses Estudios, lorae VIII (1888) p. 145. La dilficull signale par M. Graelz (p. 343, note) sur le dlai accord aux expulss, qui est, en apparence, de 3 mois, mais en ralit de 4 mois, et la solution propose par M. Graelz ont dj t indiques sommairement par nous dans Revue, XIV, 175. Nous avons montr, au mme endroit, qu'il ne faut pas parler (Graelz, p. 349, 2" alina) d'un petit dlai demand encore par les expulss de pareils exodes ne se font pas en un jour. Le texte rectifi de l'dit des rois catholiques du 14 mai
;
destin protger les Juifs contre les violences jusqu' 1492, l'poque de leur dpart, a t publi par M. Fidel Fila, Esludios,
VIII, n;i.
P. 369.
p. 63.
juif,
P. 389, 1. 10. Les deux mdecins de Marseille se trouvent nomms dans notre tude sur le convoi d'expulss d'Espagne qui arriva Marseille en 1492; il faut lire: Comprat Mosse et Sulham Davin. La pice originale ne se trouve pas dans les Archives de Marseille, comme le dit la note de M. Graelz {;ibid., Versailles est pour Marseille), mais dans l'tude d'un notaire de Marseille, comme nous l'avons indiqu dans notre article. P. 490, 1. 15 en remontant. Lire r:^\N2i iiT^mNi, Ubeda et Baeza, prov. de Jaen.
les
Voici maintenant quelques observations un peu plus longues sur grandes Notes places par M. Graelz la fin du volume. Note 1. Sur les Chroniqueurs juifs. P. 392, 1. 5. La date de l'ou-
vrage d'Usque est 1552, non 1553. P. 396, en bas. Nous avons donn, sar les dates en apparence errones de nos chroniqueurs, des explications que nous rappelons {Les expulsions, p. 47-49), et nous avons montr {ibid., p. 441 que la date de 1380 pour l'expulsion des Juifs de France n'est pas du tout une faute, mais que le chroniqueur, partir de l'meute de 1380, considre l'histoire des Juifs de France comme close. P. 397. Dans notre Josef Haccohen (p. 102), nous avons propos de donner au signe L. E. B. ou L. I. E. B. d'Usque le sens de Liber luda Ebn Berga. Des manuscrits ou extraits de cet ouvrage pouvaient circuler avant l'impression. Nous avons indiqu nous-mme l'objection qu'on peut faire cette hypo-
thse et nous y avons rpondu, d'une manire insuffisante peut-tre. Nous ajoutons que le mot Berga dsigne une localit de la province
de Barcelone et que la famille de Ibn Verga ou Berga pourrait en tirer son nom (Cf. Ben Adret, o Adret est aussi une localit). La traduction du nom par le mot -jtj ne prouve pas le contraire, cette traduction peut tre un simple jeu de mots. La plus forte preuve,
quoique non dcisive, que Usque aurait utilis Ibn Verga se trouve dans notre Josef Hacc, p. 38. Note 2. Sur Hasda Crescas. P. 403 Un passage de notre Josef
BIBLIOGRAPHIK
I49
Haccohen, p. 9, prouve, sans le secours d'aucune conjecture, que Ilasda Crescas tait mort avant adar 5171. L'anne 5171 tait de 13 mois le mois 'adar I y commence le 26 janvier 141 1, et le mois
;
tX'adar II
finit le 23
mars 14M.
Note
3.
\.
noms des 22 rabbins ou notables au colloque (d'aprs la relation du Jeschunm). D'aprs de Castro, ii n'y en eut que 14. Nous supposons qu'il s'est pass pour ce colloque ce qui a eu lieu pour le Sanhdrin de Paris, sous Napolon des personnes convoques n'auront point paru la runion, il y sera venu d'autres qui n'avaient pas t convoques, il y sera venu de temps en temps des Juifs distingus de passage Tortose, des personnes convoques rgulirement n'auront fait que
:
paratre quelques sances et seront retournes la maison. Des quatre personnes de Girone convoques la runion (Girbal, Los
Judios en Gfirona, p. 36), on n'en voit figurer que deux au colloque, Bonastuc Desmaestre et Azay Toros, qui est probablement le Toderos 2. On est mainteb. lahia, de Girone, mentionn dans Ibn Verga. nant peu prs d'accord sur l'idenlificalion des noms qu'on trouve
dans les diffrentes relations de ce colloque, nous nous en sommes occup aussi dans notre Josef Eaccohen, p. 73. M. Graetz a renonc identifier le Salomo Judaeus, rabbin de la communaut de Tortose, avec Salomon Bonfed, et, comme nous aussi, il l'identifie avec Salomon Mamon, rabbin de Tortose, mentionn dans la relation du Jeschurun. Ce Salomon Mamon est srement le Saul Minue ou Mime qu'on trouve chez de Castro et chez Amador (voir notre Jos. Hacc, l. c). Nous supposons qu'il est aussi le Maestro Salomon Isac, nomm dans de Castro (p. 204), d'aprs Zurita il se sera appel Salomon Isaac Mamon, de l peut-tre ce Salomo Judaeus, au lieu de Salomo Isaac; Mimon pour Mamon est encore aujourd'hui usit en Algrie. L'identification de Mose Abeuhabez avec Mose b. Abbas est exacte i^Graetz, p. 408, en haut). Le nom de Messie est trs rgulier {Jos. Hacc, l. c), il n'3^ a pas de raison d'en contester l'exactitude (Graetz, ibid., note 1). Il n'est pas exact qu'Astruc Joseph, de Girone, soit dsign sous le nom de Jucef Struch Beuet (Graetz, p. 407, note 2). Nous ne savons si l'identification du ::"^0"'"'b"'T d'Ibn Verga (p. 68) avec Belchite (Graetz, p. 407) est de M. Graetz, ni si cette identification est juste. Dans tous les cas, nous renonons identifier ce nom avec lUescas, qui est dans la province de Tolde, il ne semble pas qu'aucun Juif de Castille ait t convoqu pour assister au colloque. Cependant l'identification de t:p'::"'">bT du n'^ 48 du Schebel Je/iuda (p. 88, dit. Wiener) avec lUescas est juste [Jos. Hacc. L c), elle est pleinement confirme par le passage hbreu que vient de publier M. Graetz, p. 490. Il nous reste parler de l'identification faite par M. Graetz entre Vidal Benveuist d'Ibn Verga et le R. Ferrer des relations chrtiennes; nous y reviendrons tout l'heure.
;
ISO
est vident, et
M. Halberstam
et celle d'Ibn
relation
du Jeschurun
entre elles; ce sont presque deux versions, trs libres, d'un mme texte. Le texte du Jeschurun est suprieur celui du Schebet Jehnda, n 40, comme nous allons le montrer. Tout d'abord, dans
Scheiet Jehuda^ la date initiale est fausse,
fait
comme
tout
le
monde
l'a
remarquer, mais
(p.
c'est
une simple
faute de
copie.
Le Schebet
Wiener), pour la date de la runion, le les autres relations font commencer le colloque le 7 fvrier; la convocation adresse par le pape Girone demande que les personnes convoques soient ortose le 15 janvier (Girbal, /. c), le e '!' janvier est donc faux est-ce encore une erreur de copie ? On le dirait, car \c Schebet Jehuda ^onne ^^onv le. 8 jour de la runion, d'aprs son compte (p. 76, 1. 2), le samedi sabbat Zalihor, qui tombait le 9 adar ou M fvrier 1413, et la relation du ms. de l'Escurial et celle du Jeschurun montrent que les sances se sont succd sans interruption depuis l'ouverture jusqu'au 11 fvrier. Le Schebet Jehuda compte 10 sances (1'^ p. 68, 1. 2 en remona
ensuite
68,
dit.
l^r
janvier,
tandis
que
6, 1. 14 5, p. 73, 1. 21 3, p. 70, 1. 7 4, p. 72, L 26 7% p. 75, 1. 2.j 8^, p. 76, 1. 2 9% p. 76, 1. 19 10, p. 77, 1. 4). Sa 8 sance ayant eu lieu le samedi 11 fvrier 1413, la 9 n'a pu avoir lieu au plus tt que le lundi 13 fvrier, car ou ne tenait pas sance le dimanche; sa 10'^ sance a eu lieu le 15 fvrier (mardi); il y aurait donc eu tout au plus un jour d'interruption ', et cependant
tant;
2, p. 69,
1.
p. 74,
15
l'auteur dit (p. 77, 1.4) qu'entre la 9e et la 10" sance, il y eut une interruption de plusieurs jours *. Sa relation, sur ce point, est donc
srement errone et contradictoire. 4. Il y a une autre erreur dans le rcit du Schebet Jehuda, mais qui est peut-tre imputable au mauvais tat du texte. Dans le rcit de la 2 sance, le texte dit qu'il y avait la sance des ^iz'n "'biis, qu'il distingue des habitants chrtiens de la ville, de sorte que ce sont srement des personnes de Rome, probablement des dignitaires ecclsiastiques venus de Rome la cour de l'anti-pape Benoit XIII. Dans le rcit de la 6 journe (p. 75, 1. 13), on lit qu'un de ces habitants de Rome se lve et dit, pour appuyer la thse des controversistes juifs, que le mot lbl3 est un nom SqmcT, qui a plusieurs sens et des sens figurs. Il est dj assez tonnant qu'un chrtien vienne soutenir, en prsence du pape, la thse des Juifs; mais plus loin, dans la sance du 15 fvrier Cp. 77), le pape dit aux Juifs que ce
sont eux qui ont produit cet argument des noms ""3n"i073 et qu'il craint qu'ils ne l'aient tromp. Enfin, dans la relation du Jeschurun (anne VI, p. 54), les paroles attribues par le Schebet Jehuda
l'habitant
il
le
mardi
Il
faut dire
que
le texte est
lgrement corrompu, ce
semble.
BIBLIOGRAPHIE
151
dont rargumentation est presque exactement celle qui est mise, par le Schebet Jehuda, dans la bouche de l'habitant de Rome. Il parat donc probable qu' cet endroit du Schebet JeJmda il y a une lacune (p. T6), que Thabitant de Rome a dit quelque chose qui manque, et qu'ensuite le rcit primitif introduisait Salomon Mamon avec l'argument des noms plusieurs sens. 5. Nous allons comparer, dans ce numro, les relations du Schebet Jehuda (S.), du Jeschurun (J.) et du manuscrit de l'Escurial (E.), d'aprs de Castro, p. 206 et p. 216 et suivantes
/''
N et rponse de Toderos ibn Iahia T3N"i;i ']'7Dn N3 (J.)- Ces deux incidents se trouvent dans S. au 2 jour, et le second est attribu par lui au naci Don Samuel Hallvi, Date non indique dans S., 7 fvrier dans de Calatayud.
nimo
t;rT<*i72i ^:^'an
J. et E.
2 jour (39
j.
de
S.).
le
6000 ans, dont 2000 l'tat chaotique, 2000 sous le rgne de la Tora, 2000 sous le rgne du Messie (S., J., E. 216, 2'' sance). Interlocuteurs Zrahia IIallvi fJ.), qui dit
monde durera
peu prs exactement ce que disent successivement, dans S., Don Vidal Benvbnist (surtout sur les conditions de l'avnement messianique, ni':;?: \NJn), puis Zrahia Hallvi et Joseph Albo; e. 206, a pour interlocuteur unique R. Ferrer. Date mardi 8 fvrier (J. et E. 206).
5" jocr.
(i''-
et 5
de
S.)-
Discussion de
la
Interlocuteurs
Jsus,
les
que
le
calculateurs
Cela ne peut dans tous les cas pas s'appliquer de l'poque messianique sont con-
4''
le Talmud, le pape se fche et invoque Daniel (MatTATiA IHARi, E, et J.) Daniel n'a pas calcul et le blme du Talmud ne l'atteint pas (le mme Mattatia, J.; Don Vidal Benvenist, S.) Tmoignage de R. Aschi (le mme Mattatia, J.; les dputs juifs, S.) Les 85 jubils sont un minimum (Joseph Albo, J. et S.). Un petit incident attribu Don Toderos ibn Iahia se trouve encore dans S. Dans E. 206, les interlocuteurs sont Albo et Matatias. Date jeudi 9 fvrier (J. et E. 206). EfTroi des dputs juifs quand ils voient que des notaires dressent le procs-verbal de la sance (S. et J.) dans E. 216, cet incident est plac la 9" sance. jour (6e et 7 jours de S.). Discussion sur la lgende talmudique qui dit que le Messie est n le jour de la destruction du temple
;
;
damns par
(S., J., E.
216, 40 sance).
et
Interlocuteuo's
Ibn Astruc,
;
Don
Vidal Benvenist
d'Alcaniz, et
l'habitant de
Rome
deros
5'
(E. 206).
Date
jour
(80
de
S.).
Suite de la
152
sance).
Interlocuteurs
les
truc
imprudente
Vous croyez bien des choses incroyables sur votre Messie, permettez-nous d'en croire au moins une sur le ntre (S. et J.). D'aprs E. 206, les interlocuteurs sont R. Astruc et le Rabbin DE GiRONE, probablement Astruc Desmaestric. Date samedi
Il
fvrier (S.,
J.,
E. 206).
(9 de S.). Discussion sur le verset d'Isae autres (S., E. 216), Interlocuteurs pas nomms dans Date lundi 13 fvrier (E. 206). S. ; d'aprs E. 206, Astruc. 7" 5mc^ (10* de S.). Suite de cette discussion (S., E. 216 probable-
66, 7 et
ment).
(S.),
Interlocuteurs
E. 206, ce sont
Date
et R.
Ferrer.
mercredi 15 fvrier
Cette analyse prouve deux choses d'abord, que le texte de J. est bien suprieur celui de S., puisque, pour les jours et les dates, il est confirm d'une manire clatante par E., et que, pour les noms des interlocuteurs, il est aussi mieux d'accord avec E,. (voir 3 jour). 6. Si l'on compare, dans les trois relations, les noms des interlocuteurs juifs, on acquerra probablement la conviction que, dans un assez grand nombre de cas, l'inscription de ces noms n'a pas une valeur absolue les mmes discours, absolument, sont attribus, suivant la relation que l'on consulte, tel interlocuteur ou tel autre,
:
les
mmes arguments ont probablement t produits en mme temps ou successivement par plusieurs assistants la fois il a d y avoir, dans ces attributions, des erreurs d'observation ou de mmoire, et les relations hbraques portent souvent les mots nous at07is dit,
;
avons rpondu, les dputs rpondirent, ce qui indique une discussion un peu confuse. Nous voulons conclure de l que l'identification de Vidal Beuvenist avec R. Ferrer, propose par M. Graelz,
nois
tir par M. Graetz de la dans E. pour la sance du 15 fvrier est affaibli par ce que nous venons de dire et aussi par ce que nous avons dit plus haut [T sance) de la distinction faire probablement entre R. Astruc de S. et Bonastruc de E. Puisque Bonastruc est l'auteur de la relation de S., il serait tonnant qu'il se nommt la 3" personne, surtout aprs qu'on a constat qu'il ne s'est pas nomm dans la liste des dputs *. Nous croyons pouvoir
fort
douteuse. L'argument
S. et
noms dans
' Si c'tait Bonastruc Desmaestre, de Girone, nous pensons que S. l'aurait dsign autrement que par les mots R, Astruc. - 11 faut dire que la relation de S. a probablement t remanie, Bonastruc n'aurait pas crit aux isralites de Girone, sur le rabbin de Girone, Toderos lahia, de Girone, ^^12 HCTiZ w"^Nri"i. Nous supposons que la relation J. et celle de S. faite par Boi astruc sont toutes les deux des copies remanies et mme abrges d'une seule et mme relation, plus ou moins officielle, rdige par les dputs juifs.
BIBLIOGRAPHIE
15?
conclure avec plus de raison, de la conformit habituelle de J. et de E., que l'unique interlocuteur juif du 2 jour tant Zrahia Hallvi dans J., et R. Ferrer dans E., R. Ferrer n'est autre que Zrahia Hallvi, comme nous l'avions dj dit dans notre Joseph Haccoheii {l. c). Et puisque eflclivement nous savons que Zrahia Hallvi s'appelait
Ferrer {Jos. Hacc, p. 9), tandis que nous ne savons rien de pareil sur Vidal Benveuist, nous ne voyons absolument aucune raison de 7. Il est bien tondouter de ridentification que nous proposons. nant que Vidal Benvenist ne soit pas nomm une seule fois dans J. ne faudrait-il pas en conclure qu'il s'est fait baptiser plus tard
pas tenir compte de cette supposition dans la trs (p. 409 et suiv.) sur les Benveniste ibn Labi et les Benveniste de la Caballeria ? 8. Dans notre Josef Haccohen [l. c.) nous avons parl tort de Todroz Benvenist, c'est un simple lapsus. La preuve qu'Abraham Rimoc a assist au colloque se trouve dans Graelz (p. 408) et ailleurs. Graetz, 408, 1. 29, au lieu de Notar, lire Notabel.
et n'y aurait-il
Nous nous Abraham Benveniste et ses contemporains. aussi occup, dans i]o[Te Josef Haccohen, p. 70-71, des notes du Schebet Jehuda que M. Graetz utilise, et nous sommes arriv quelques conclusions difTrentes des siennes. Nous avons, en outre,
4.
Note
sommes
essay de montrer l'identit du n" 7 du Schebet avec le passage des p. M 5-1 23 mais nous avouons que toutes ces considrations sont des plus hasardes, le caractre historique de ces relations, mme dans leur ensemble (pour les dtails, c'est trop vident), nous parait des plus douteux. Ce sont des contes qu'on aimait entendre dans les cercles juifs, et o l'on a ml, peut-tre un peu tort et travers et sans aucune notion de chronologie, divers noms de perLa question sur la sonnages connus pour avoir frquent la cour. forme Benvenist ou Benveniste (Graetz, p. 418, note) est bien simple Benveniste est la la forme Benvenist est originaire de Catalogne forme castillane. Nous aurions t Note 10. Le nombre des Juifs de Castille. heureux que notre travail sur le nombre des Juifs de Castille et d'Espagne au moyen ge [Reue, XIV, 161-183) et obtenu l'approbation de M. Graetz. Nous reprenons rapidement la question, parce qu'elle en vaut la peine, et que nous avons un certain nombre d'lments nouveaux pour l'apprciation des faits et des documents. =: 1. Nous rappelons que deux principes nous ont guid dans celte 1 le fait reconnu par tous les statisticiens que dans apprciation les valuations rtw jug du chiffre d'une population il y a toujours de grandes exagrations. Cela est surtout vrai pour les valuations des chrtiens l'gard des Juifs, et tout historien des Juifs doit s'en souvenir constamment et ne pas rpter, par exemple, d'aprs Rigord
;
pour sa
lettre
aux
Isralites
de Girone,
retouch
la
relation
154
OU autres, que
possdaient
etc.
les Juifs avaient ou ont des fortunes immenses, qu'ils moiti des maisons de Paris sous Philippe-Auguste,
N'entendons-uous pas, de nos jours, parler de 400,000 Juifs de France, quand il n'y en pas 100,000 de 100,000 Juifs de Paris, quand il y en a peine 40,000 de la puissance tonnante et tout imaginaire des Juifs en France, en Allemagne de la tutelle ou tyrannie que 600,000 Juifs ou 80,000 Juifs exercent sur 36 ou 40 millions d'habitants, et autres fables de ce genre, auxquelles les Juifs eux-mmes
; ; ;
finissent par croire? On nous a racont rcemment qu'un statisticien, voulant connatre le chiffre de la population d'Ekatherinoslaw, en Russie, trouva dans les documents officiels les trois renseignements suivants 18,000 mes, 35,000 mes, 60,000 mes (les Juifs n'ont rien voir en ceci); 2 l'impossibilit de s'expliquer, en 1492, anne de l'expulsion des Juifs de Castille, un exode, par voie de terre et de l'insuffisance des voies de mer, d'une population trop nombreuse communication et des moyens de transport, surtout cette poque, saute aux yeux. Nous avons dj dit plus haut ce que nous pensons des massacres formidables qu'on place en l'anne 1391 '. 2. Nous rangeons dans la catgorie des exagrations les chiffres de Hasda Ciescas sur la population juive de Sville (6,000 ou 7,000 familles, non pas mes, comme nous avons dit par erreur, Revue, XIV, 171), les 70,000 Juifs de Tolde, d'aprs Gil de Zamora, sans compter les enfants, les femmes et les pauvres {Revue, IX, 136), les marranes juifs formant le tiers de la population d'Espagne (Graetz, p. 464). Remarquer que Hasda Crescas, quand il parle de ce qu'il sait bien, comme de la population juive de Valence (Sville tait bien loin), a des chiffres beaucoup plus modestes, 1,000 familles (non mes, Revue, XIV, 171). 3. Aux notices que nous avons donnes
: ;
sur la population juive de diverses villes dans Retue. XIV, 171, nous ajoutons les suivantes Valdeolivas (en 1388), 20 fam. (Fidel Fita,
:
6)
;
fam. [Boletin, X, 465 et suiv.) la petitesse de la communaut juive de Sgovie, au commencement du xiv sicle, ressort avec vidence du travail de M. Fidel Fita dans Boletin, IX, 351-372. D'aprs Abraham b. Natan {lahasin, dit. Filipowski, 221 i), le nombre des Juifs de Tolde tail-, vers le commenJerez de
la
Frontera (en
cement du
dit
xiii^ sicle,
M. Graetz ^
4.
Il
de 12,000 mes, non 12,000 familles, comme le nous semble que sur le nombre des Juifs
' Les 4,000 Juifs massacrs [Revue, XIV, 17i), d'aprs Amador, s'expliquent par ce que nous avons dit plus haut. * Nous n'avons pas pu trouver le passage original dans le Se fer ha-Manhig, mais le lohasin, l. c, dit l2,000 ''^^^i', et le passage parallle de Joseph Arvalo (Jem. Chronicles, dit Neubauer, p. 95, 1. 12} dit '^Tiri'' 'ii^ SibN 3""^X3 !^3"l^^, ce gui indique bien que l'auteur compte par mes et non par i'amilles. Ajouter notre liste sur les autres pays : Londres, 2,000 familles, dans Schebe Jehiida, n 18 (vers 1275); Usque, ConsoL, 3 dialogue, n 12 voir notre Josef Haccohen,\i. 40; Angleterre (1290), le total des Juifs expulss est de 16,511 Graetz, VII, 2 dit., p. 197 et 465.
:
BIBLIOGRAPHIE
153
expulss de Gastille en 1492 nous sommes maintenant peu prs nous avions admis {Revoie, XIV, 183) le chiflre approxid'accord malif de 100,000 mes, M. Graetz (p. 465) arrive maintenant au chiffre de 200,000 mes. Nous ne sommes ni l'un ni l'autre assez srs de nos chiffres pour discuter sur une aussi petite diffrence. Nous continuons cependant rcuser l'autorit d'Abravanel, d'abord parce que son rcit de l'expulsion est des plus vagues et nullement d'un homme qui aime les renseignements prcis ensuite, parce que, lors mme que nous concderions M. Graetz qu'Abravanel connaissait fort bien le nombre des Juifs de Gastille, il pouvait ignorer et exagrer le chiffre de la population juive d'Aragon, Catalogne, Majorque, Sicile, Sardaigne, qu'il englobe dans ses 300,000 expulss. Lorsque nous avons crit autrefois notre article, nous ne connaissions pas le texte de la relation de Bernaldez, que nous avons vu depuis dans le tome III des Cronicas de los Reyes de Castilla (Madrid, 1878\ faisant partie de la Bibliotheca de aulores espaoles. L'ouvrage de Bernaldez porte le titre de Eistoria de los Reyes catolicos. Il est tonnant que Bernaldez dise deux reprises (cbap. 110) que les Juifs avaient eu un dlai de 6 mois pour partir, tandis qu'ils n'eurent que 4 mois, mais nous avons montr qu'un dpart simultan, jour fixe, tait impossible '. Nous ne voj'ons pas du tout pourquoi on repousserait le chiffre 30,000 ou 3o,o00 familles que donne Bernaldez pour la population juive de Gastille, d'aprs un juif baptis (30,000) et d'aprs un document qui aurait t adress par un rabbi Mir Abraham chap. MO, p. 632, coL 1). Gela fait, selon que l'on Senor (35,000 compte 4 ou o personnes par famille, 120,000 173,000 mes. On nous permettra de faire remarquer la concordance remarquable de ces chiffres (peut-tre exagrs encore) avec celui que nous avons trouv par voie d'hypothse. Nous ne contestons pas qu'il ait pu entrer 93,000 Juifs (comme le dit Bernaldez) dans le Portugal, depuis
:
que nous avons vu, dans le texte de Bernaldez, que les Juifs s'taient prpars partir et que, d'autre part, ils ne restrent pas longtemps dans le Portugal et quittrent la plupart ce pays par voie de mer (chap. 113). Nous avions mis en doute que 12,000 Juifs se fussent rfugis dans la Navarre, Bernaldez fixe le nombre de ces rfugis 2,000 (chap. 111). Il compte encore {ibid.) 300 familles (mettons 1,500 mes) de Mediua de Pumar et environ 8,000 familles d'Andalousie (soit 40,000 mes), et divers Juifs d'autres lieux, dont il ne donne pas le nombre *. On comprend que le gros des expulss se soit d'abord rfugi, par terre, dans les pays voisins, d'o ils finirent par tre expulss aussi, mais aprs un dlai assez long qui leur permit de
1 II se peut que Bernaldez veuille dire que le 1" aot, jour fix pour le dpart, marquait le commencement de l'opration, mais qu'on permit qu'elle durt deux mois. Bernaldez nous apprend aussi que les Juifs n'attendirent pas tous le dernier dlai et que l'exode commena dj dans la premire semaine de juillet [ch. 111). * Cela fait, comme on voit, 93,000 l,o00 2,000 40,000, plus un nombre indtermin total minimum des Juifs expulss, 140,500.
156
carler le document que M, Graelz n'admet pas que le service soit la capilalion des 30 deniers. Ce document ne peut donc pas servir M, Graetz pour dterminer la population juive. Qu'est-ce qui nous prouve, du reste, que ^e soit le seul impt pay par les Juifs en cette anne? Nous-mme, pour cette raison et d'autres que nous avons indiques, nous hsiterions nous servir de cette pice. 5. Restent les documents de 1290-91. Ici notre situation nous parait trs forte et nos arguments dcisifs. Rappelons, en deux mots, que ces documents contiennent l'impt des Juifs sous deux espces, la capitas'couler facilement par mer, =:
Nous pouvous
de 1474, puisque
c'est
un
service et
pice prouverait, d'aprs les historiens que nous combattons, que la population juive de Castille tait de 861,000 mes en chifi'res ronds; si c'est le service qui reprsente les 30 deniers, on arriverait, comme nous l'avons montr, un chifl're de 233,000, qui, suivant nous, reprsenterait 233,000 familles ou 818,000 mes en chiffres ronds, et, d'aprs le systme de calcul de nos adversaires, 233,000 mes. Notre
la
principal
argument contre l'interprtation qu'on veut donner aux documents de 1290-91 est une dmonstration par l'absurde. Nous avons montr que les 30 deniers n'tant pas pays par les femmes, les enfants (au-dessous de 20 ans ou de 16 ans) et les pauvres, la population totale est celle qui paie les 30 deniers
Il
comme
3,o est 1.
en rsulterait que si la capitation de 1290-91 reprsentait les 30 deniers, la population juive de Castille et t suprieure 3 millions d'mes, ce qui est absolument impossible. Nous maintenons cet argument et nous allons mme le renforcer A) M. Graelz, p. 463, a invent une explication qui le renverserait. Il soutient que les 30 deniers taient pays aussi pour les femmes, les enfants et les pauvres, mais que ceux-ci ne les payaient pas eux-mmes, on rpartissait leur quote-part sur les hommes adultes. Mais d'abord, ceci est pris en l'air et ne repose absolument sur rien nous allons mme dmontrer tout l'heure que c'est faux. Mais priori, on demandera pourquoi, s'il en tait ainsi, les textes (par exemple celui de Gil de Za:
mora invoqu par M. Graetz) parlent de l'exemption des femmes et des enfants si les femmes et les enfants avaient t soumis indirec;
tement
il
que ce sont
les chefs
de famille qui auraient pay pour eux, il tait par trop superflu de le dire. Lors donc que Gil de Zamora, pour en revenir lui, dit que l'impt tait pay par 70,000 Juifs, sans compter les femmes, les enfants, les pauvres, cela indiquerait videmment que la population juive de Tolde aurait t de 3,5 70,000 ou plus de 245,000 mes, ce B) Nous ne savons pas trs bien qui est videmment impossible. o les auteurs (Amador, Lindo' Fr. Fernandezy Gonzalez, d'aprs Amador) ont pris la limite de 20 ou de 16 ans pour les enfants et l'exemption des femmes et des pauvres ils ne l'ont srement pas
x
;
'
Pour 1327,
14
ans de Lindo sont probablement emprunts Lindo, p. 137. cl'. Amador, Hisloria, II, 127
;
BIBLIOGRAPHIE
157
invente, nous dplorons l'insunisance de nos renseignements sur ce sujet, mais M. Fidel Fita, par la publication de son trava^il sur la
juiverie de Sgovie {Boletin, IX, 368 et suiv.),
nous
tire
en partie
d'embarras. Cette publication montre d'une manire certaine et indniable (p. 368 371) que dans l'vcli de Sgovie, en 4 312, les enfants ne payaient pas l'impt des 30 deniers. La limite d'ge, pour cet vch et pour cette poque, est lixe 14 ans; d'aprs Zuniga ', la limite, une certaine poque, tait de 16 ans Sville. Sur ce point, l'argumentation de M. Graetz rapporte dans le para-
A ci-dessus est donc catgoriquement dmentie et le reste de l'argumentation tombe naturellement aussi. Un accord fait en '1219 entre l'vque de Tolde et ses vassaux juifs stipule que chaque Juif, mari ou clibataire, partir de l'ge de 20 ans, les femmes exceptes,
graphe
un impt de la sixime partie d'un montre bien que cet impt est une espce d'impt ecclsiastique, du genre des dmes -. On voit dj par l que l'exemption des enfants et des femmes, dans l'tablissement des impts en gnral, n'est pas une pure invention. Il y a grande probabilit, en outre, que cet impt peru par l'vque de Tolde tait celui des 30 deniers ou quelque chose d'approchant, puisque c'est une espce de dme. Nous pourrions aller plus loin, peut-tre, si nous n'tions pas aussi ignorant que nous le sommes de l'histoire des monnaies espagnoles. Il nous sera pourtant permis de dire que nous supposons que Vaureo tait quelque chose comme la livre de nos pays, comprenant 20 maravdis le 6 ferait un peu plus de 3 maravdis et l'on sait que, pour cette poque, le maravdis valait 10 deniers; l'impt se serait donc mont 30 deniers. Cj II faut remarquer aussi que dans les textes que nous connaissons sur l'impt des 30 deniers (les textes de Sgovie, ceux de Graetz, p. 462, 1. 1825), il est toujours parl des contribuables au masculin. Les textes du moyen ge, en ces matires, ne manquent pourtant pas d'tre ordinairement trs explicites; si les femmes avaient pay les 30 deniers, nos textes auraient dit chacun et chacmie, chaque Juif et chaque Juive. D) Nous avons dj fait remarquer que les documents de Sgovie paraissent indiquer que l'impt des 30 deniers tait, en somme, de peu d'importance, mais nous n'avons pas tir tout le parti possible de ces documents {Revue, XIV, 169). Ils montrent qu'en l'anne 1302 et auparavant dj (p. 368), et aprs cette anne au moins jusqu'en 1412, les 30 deniers des Juifs du diocse de Sgovie taient perus par l'vch de Sgovie, pour l'vch et non pour le roi. Les impts des documents de 1290-91 sont, au contraire, perus pour le roi, qui n'en dispose nullement en faveur de l'vch. Tout Cela est a-t-il donc chang dans l'espace de 10 ans ou mme moins difficile croire. Il faut en conclure, comme nous l'avions dj enpayera
aureo, et la suite
'?
Voir
la
noie prcdente.
I, 358; Fernandez y Gonzalez, Instituciones jiiridicas del j)ucMadrid, 1881, p. 81.
Amador, Historia,
hlo de Isral,
158
trevu dans notre premier travail, que les 30 deniers ne doivent tre cherchs ni dans la capitaiion ni dans le service de 12'J0-'J1. On voit aussi, dans les documents de Sgovie, que cet impt des oO deniers
essayaient de ne pas le payer on se rappelle qu' Tolde ils ne le payaient pas toujours. Croit-on que le roi et permis qu'on s'y ft soustrait, si c'avait t un impt srieux et aussi productif que les impts des documents de 121)0-91 ? Evidemment non; mais cet impt tait une espce d'argent de poche, sans grande importance, peru moins pour le profit qu'on en retirait que pour vexer et humilier les Juifs. C'est pour cela que, probablement partout, il tait peru au
tait et
russissaient quelquefois
comme
Tolde {Revue, X IV, 1 63, note 2), d'aprs le tmoignage du Rosch E) M. Graetz n'a pas tenu compte de ce que nous avons dit du montant de l'impt des 30 deniers dans l'vch de Sgovie en 1323 et pendant tout le xive sicle, cela est pourtant trs important. Le docu-
ment de
1290 compte,
Sgovie Pedraza
9.893 service;
966
Coca
Fonteduena Sepulveda
Cuellar
4.463
18.912
1.923
5.0i6
total de 56,632 maravdis. En 1291, le total est de cause d'une forte diminution, difficile comprendre, pour Sgovie; le total de Sgovie, chez Amador, doit se lire 11,799, non 2,799). Si on prend maintenant le compte des 30 deniers de l'vch de Sgovie en 1323 {Boletin, IX, 369-70), on a, en maravdis
Cela forme
un
37,539
m.
Sepulveda
Pedraza,
203 1/4
Frexno,
Maderuelo, Monteio,
Fuenle84 16
duea
Solos Alvos, Pelaios, La Cuesta, El Espinar Sgovie
10
forts,
Dans les annes suivantes, les chiffres deviennent un peu plus mais de bien peu. En 1412, Sepulveda rapporte 3 maravdis
; ; ;
Pedraza, 200 Cuellar, 360 Yscar, 2 les autres localits, en cette anne,
Fuenteduela, 40 et y compris le territoire de Sgovie, ne rapportent rien, estan vacos . Si l'on considre que de 1291 1323, aucun vnement ne s'est produit pour modifier de fond en comble l'impt des 30 deniers dans tout l'vch de Sgovie, on conclura avec nous que ni la capitation ni le service des pices de 1290
Coca, 70
; ;
et 1291
'
Tout cela serait pleinement confirm par l'accord de Tolde de 1219, polhses sur ce document sont exactes.
nos hj-
BIBLIOGRAPHIE
159
absolument rien faire avec cet impt, et qu'on ne saurait en faire aucun usage pour fixer le chiffre de la population juive de Castille. Ces conclusions sont celles que nous avons dj proposes, pour des raisons diflrentes, dans notre prcdent travail. Nous avions montr que le sens des documents de 1290-91 n'tait pas suffisamment connu pour qu'il pt servir de base un calcul sur le
la population juive. Nous nous tions demand, entre par hasard la somme des impts porte sur ces documents ne reprsenterait pas l'impt des Juifs pour un certain nombre d'annes. Sur ce point, nous croyons pouvoir dmontrer que nos doutes n'taient pas justifis et que les documents contiennent bien l'impt d'une seule anne. Dans un texte cit par M. Fernandez y Gonzalez', et qui est de 1312, le roi Fernand dit que son aeul Alfonse (1232-1284) et son pre Sanche (1284-1295) recevaient des Juifs 6,000 maravdis par jour cela fait, par an, 2,190,000 maravdis, c'est presque exactement le chiffre de la capitalion de 1290, qui est de 2,500,000 maravdis en chiflres ronds ^. 1 Note 1\. Le Saint Enfant de la Guardia. M. Graetz a trs probablement raison de dire (p. 468) que tous les accuss juifs impliqus dans le procs furent mis la torture. Si cependant, dans l'tude que nous avons faite de ce procs {.Revue, XV, 203), nous avons hsit l'affirmer (sauf pour le vieillard a Franco), c'est uniquement parce que nous nous demandions si les mots piiesto en el tormenio du texte signifiaient mis la torture ou simplement plac sur Vinstrument de torture, c'^est--dire dispos et attach pour tre tortur sur un signe du juge. Nous ne connaissons pas assez la technologie de l'inquisition pour nous dcider pour l'un ou l'autre sens, et nous avons mieux aim rester en-de que d'aller au-del de la vrit. 2. II est bon que nous rectifiions ce que dit M. Graetz [p. 467) de l'article de M. S. Berger dans le Tmoignage. M. Berger n'a pas fait une tude du procs, comme le laisserait sup-
chiffre de
autres,
si
poser
le
passage de M. Graetz,
parler, et
il
n'avait
mme
pas lu
les pices,
il
mais
en a
beaucoup entendu
c'est
avait crit un petit article publi dans le journal le Tmoignage. Nous n'avons pas dit {Revue, XV, 203, note) que M. Berger soit arriv aux mmes conclusions que nous sur le fond du procs, ce serait par trop inexact, M. Berger n'a pas examin le fond du procs et on lui avait mme persuad, comme nous l'avons indiqu p. 218, que la ralit du crime tait indiscutable. Nous avons dit que M. Berger tait arriv (et il y est arriv par conjecture, sans examen des pices), sur un point, des conclusions analogues (non identiques) aux ntres. Il
avait,
en
effet,
expliqu
le
les
si
croyances supersti-
mme,
160
crime ne pouvait donc pas tre un meurtre rituel juif. = 3. Nous croj^ons que M. Graetz a bien raison de supposer (p. 470) que le Abraham Seneor des n' 29 et 32 des pices est le grand rabbin de si cependant nous n'avons pas pens ce grand rabbin, Caslille qui s'appelait effeclivement Abraham Seor, c'est que nous avions de bonnes raisons pour le faire, et l'on va voir que cela n'est pas sans avoir quelque importance. Le jeune Juc Franco, un des prtendus coupables, tant dans les prisons de l'inquisition Sgovie, se crut un jour l'article de la mort et demanda qu'on lui ament un Juif pour rciter la prire des agonisants. L'inquisition lui dpcha deux faux rabbins, dont l'un, s'imaginant que les Juifs avaient
;
la
mort,
comme
il
les chrtiens,
tait
confesser le
voulait se confesser
Abraham
Senor,
prierait (lui,
faux rabbin) Abr. Senor de venir recueillir ces aveux. M. Graelz voit l dedans une machination destine mler au procs le grandrabbin de Castille et le compromettre. Nous avouons que cela nous parat assez invraisemblable. Il faut remarquer que ceci se passe Sgovie, que le grand-rabbin Abraham Senor demeurait Tolde, qu'on n'tait srement pas certain de le trouver toujours son domicile, que la distance de Sgovie Tolde, sans tre norme, est pourtant assez grande pour qu'un voyage aller et retour prt au moins quatre
jours
(aller
Franco
tait
qu'on devait croire que le grand-rabbin de Castille, si c'est lui qu'on pensait, arriverait trop tard pour entendre sa confession. Ce sont ces considrations qui nous avaient empch de penser l'Abraham Senor, grand-rabbin de Castille. Il est pourtant extrmement probable que c'est bien lui que pense le faux rabbin, mais, sans contester d'une et sur ce point M. Graetz a raison manire absolue l'explication de M. Graetz des intentions du faux rabbin, on peut en donner une autre explication qui nous parat plus simple et plus naturelle. Si Juc Franco avait donn son consentement, on lui aurait amen un faux Abraham Senor, qui aurait entendu la confession qu'on attendait et l'aurait apporte l'inquisition. Juc Franco tait si jeune et si naf qu'on pouvait esprer que cette supercherie russirait, tandis qu'il n'est pas prouv que le faux rabbin et pu amener Sgovie le vrai Abraham Seior et que celui-ci et consenti venir ou qu'on et pu l'y contraindre et le traiter ensuite en accus pour lui arracher, son tour, des aveux. Malgr toute l'horreur de la procdure de l'inquisition, nous ne
mourant
et
soit alle
jusque
l,
nous
Isidore Loeb.
Le grant,
Isral Lvi.
LES PSAUMES
(suite et fin
)
25.
Le jugement de Dieu,
la justice de Dieu.
110. L'injustice qui rgne dans ce monde sera rpare en oi monde, elle n'a qu'un temps, et la rparation aura lieu en vertu d'un jugement de Dieu. Il est difficile de dire si, dans la pense
des psalmistes, tout acte de rparation doit tre prcd d'un
jugement,
le veut,
ni si ces
jugements
ou en une seule
et solennelle
sociale.
les
auteurs des Psaumes ne se sont jamais donn, sur ces questions, une solution prcise et que l'intervention du Dieu de justice pou-
que nous venons Ce qu'on peut seulement affirmer, c'est que, sans exclure probablement l'hypothse des jugements individuels et successifs, ils ont cru que les Mchants, les Nations, et aussi les Pauvres, seraient soumis des jugements collectifs ou mme peut-tre un seul jugement collectif o toutes choses seraient remises en place et o un ordre nouveau serait tabli pour toujours dans le monde. Le jugement collectif des Mchants et des
d'indiquer.
*
Voyez Revue
T.
t.
XX,
p. 161, et
t.
XXI,
p. 1.
11'
XXI, N
162
comme
ceux-ci
dans ta colre, ouvre le jugement que tu as institu, et la communaut des Nations t'entourera, tu jugeras les peuples (vu, 7, 8, 9). Lve-toi et que les Mchants soient jugs devant toi (ix, 20), Dieu jugera les Peuples avec justice (ix, 9 Lxvii, 5 xcvi, 10 xcviii, 9) il punira les Nations et leurs rois (cxLix, 7, 8, 9). Juge-moi, combats pour moi contre tout ce peuple impie (xliii, 1). Dieu convoquera le ciel et la terre pour juger son peuple runissez-moi, dit-il, mes fidles (l, 4, Dieu se lvera pour le jugement, pour secourir tous les 5). Humbles (lxxvi, 10). Dieu jugera son peuple et se rconciliera aroni avec ses Serviteurs (cxxxv, 14 cf. cxl, 13). Dieu jugera la terre, il viendra pour juger la terre, il jugera toute la terre
avec quit
(ix, 9
lxxxii, 8
xciv, 2
xcvi, 13
xcviii, 9).
111. Dieu prend mme jour avec ses justiciables TJ^ia npN "is (lxxv, 3), il y aura un jour o clatera sa colre et la collision avec les Mchants ou les Nations, isn T" ,pw; v (cx, 5 cxl, 8) et, de plus, pour accomplir avec exactitude et sans erreur son uvre de justice. Dieu a un livre (cxxxix, 16) o il tient comptabilit des actions humaines. Les pchs y sont inscrits et pourront tre effacs (ircD nna, li, 3, 11) au crdit de chaque homme se trouve indiqu le nombre exact de ses jours (cxxxix,
;
;
16)
les
Mchants, une
fois
livre de la
note et enregistre aussi les souffrances du Pauvre (lvi, 9), et les Nations aussi sont inscrites individu par individu (lxxxvii, 6'), Le code qui est appliqu par Dieu, dans ses jugements, est crit
galement (cxlix,
112. La fonction de juge est un des attributs les plus levs de Dieu. Il est juge 'diid par essence (i., 6; lxxv, 8), juge de toute la terre (cv, "7), il est le pre des orphelins et le juge des veuves
cxlviii, il est le juge des juges de la terre (ii, 10 punit les lolwn terrestres qui distribuent mal la justice 11), (lxxxii, 1, 6, 7; cf. lviii, 12), son trne- iSD^ est fond sur la
'j'i'i
(lxviii, 6),
il
justice (ix, 5, 8j
comme
7).
les
montagnes
et
profonde
parce
comme
113. Le Pauvre attend avec impatience le jugement de Dieu, qu'il sait que ce jugement sera quitable pour lui et pour Dieu, les mots ^^^12 jugement et inpni: justice, quit, gnrosit^
;
Si toutefois c'est
le
sens de ce verset.
'
Ou
sige de juge.
163
;
xxxv, 24; xxxvi, 7 lxxxix, 15 ; etc.). Il est absolument convaincu qu'au jour du jugement, il sortira victorieux du procs qu'il a contre le Mchant, contre les Nations, et Dieu mme cessera de plaider contre lui (cm, 9). Il a dj, au moins en partie, expi ses fautes (xciv, 12, 13 ex VIII, 21), elles seront pardonnes, soit aprs de nouvelles punitions destines les effacer compltement, soit peut-tre plutt, ce qu'il nous semble, sans autre preuve, par pure grce, en rcompense de ses bonnes intentions, par gard pour la petite dose de vertu et de pit qui est en lui. Le Pauvre sera purili par Dieu lui-mme '^2p5 (xix, l, 14), lav de ses fautes, "^nriu /"'ioniD, purifi par l'iiysope, il deviendra blanc comme neige, ses pclis seront effacs (li, 4, 9, 11). Dieu pardonnera ses fautes, ne tiendra pas un compte rigoureux de toutes
XXXVII,
30
;
;
2).
lxxxv, 3 cm, 3, 10 cxliii, pardonne nsiii le pch et il teint en partie sa colre (lxxviii, 38 cf. xxv, 11, rnbo lxxix, 9), il loigne du Pauvre son pch autant que l'orient est loin de l'occident (cm, 12), il punit le Pauvre, mais ne le livre pas la
ses impits (xxv, 18; xxxii, 1, 2, 5
;
;
;
Dieu
est misricordieux,
il
il
est la
svre, opiji
il
sait
(lxxviii, 39
le
cm,
14).
Pauvre, un jour de son innocence brillera triomphe et d'clatante rhabilitation comme la lumire et son droit comme le soleil de midi (xxxvii, la veuve, l'orphelin, ani, Vblon, Vanav, les opprims, le 6)
;
peuple
sera
juif,
obtiendront rparation
;
(x.
;
Lxxii, 4; Lxxvi, 10
dans la joie (xlviii, 12; xcvii, 8). A la pense de cette grande victoire remporte sur la mchancet, le Pauvre a des transports de bonheur, ses efTusions potiques sont en partie un hymne enthousiaste en l'honneur de la justice divine. 114. Tout autre est le traitement qui attend le Mchant pour lui, il n'y a point de pardon, point de grce, on pourrait presque
:
Sa condamnation
le
est certaine, le
(i,
Mchant ne
(ix, 20),
il
juge
5),
il
s'emptrera dans
prononce
2).
Au
contraire du Pauvre,
le Mchant payera aussi pour les fautes de ses anctres (cix, 14 voir n 108) au lieu de diminuer le nombre de ses fautes, Dieu y ajoutera et ne lui fera point de concession (lxix, 28), il ne lui sera pas permis de les expier dans des preuves comme celles que Dieu envoie au
164
Pauvre
au prononc du jugement,
il
sera dclar
:":j-i
(cix, 7).
115. Les Nations seront traites avec beaucoup plus d'indulgence que le Mchant, et la punition qui les attend sera gnralement moins svre (voir n 121). Deux fois seulement il est question de svrit dans le jugement qui les attend (ex, 5, 6 cxLix, 7-9) et nous ne sommes pas convaincu que le premier de ces deux passages ne s'applique pas plutt au Mchant de l'intdans tous les autres passages o il est rieur qu'aux Nations
;
cf.
nM
et 124),
bienveillance.
loin les
(n'"'
26.
serait fastidieux de reproduire ici dans tous leurs dformes sous lesquelles le Pauvre exprime l'espoir qu'il sera finalement protg, sauv et rcompens par Dieu; elles sont varies l'infini et elles reviennent, en somme, cette conclusion que le Pauvre sera heureux et que le Mchant sera puni. Ce
116.
tails
les
vie,
table; ses
filles,
comme les
ne chancellera et sa mmoire sera ternelle (xxv, 13 xxxvii, 26 cii, 29 cxii, 2, 6 cxxvii, 35; cxxviii, 2-3 cxliv, 12-15). Le pays lui appartiendra lui seul, il en sera le matre et le propritaire y-in rvUTii et l'habitera pour
vant Dieu pour toujours, jamais
;
il
toujours (xxv, 13
xxxvii,
le
9,
11
va sans dire
qu'il
ne
Mchant et qu'il sera lev au-dessus de ses anciens ennemis, honor et non plus mpris; il ne lui arrivera aucun accident, Dieu le gardera pour qu'aucun de ses os ne
' En comparant avec lxxi, b, ou peut se demander s'il n'est pas question, dans ce psaume, de la jeunesse et vieillesse du peuple juif; cf. en, 24 cf. n" 29 et 46.
;
165
ne craindra pas de recevoir de mauvaises anges camperont autour de lui pour le protger (xxxiv,8), sa prire sera coute (xxxiv, 16), Dieu lui donnera selon son cur et accomplira tous ses vux (xx, 5-6); il sera
nouvelles (cxii,7),
les
comme
dont
l'arbre
fruit
en son temps,
le feuillage
couronnes de succs (i, 3'). Le Pauvre et les Juifs en gnral seront bnis de Dieu (m, 9; v, 13; xxix, 11, etc.), ils sont les bnis de Dieu vi-.n?: (xxxvii, 22), et quand viendra le librateur
des Juifs, tous les peuples se bniront en
lui (lxxii, 17).
117. La punition du Mchant se rgle suivant deux formules le Mchant sera puni par o il a pch, et, de plus, son sort sera tout le contraire de celui du Pauvre. Le m.al qu'a fait le Mchant retombera sur sa tte, il tombera dans la fosse qu'il a creuse, son pied se prendra dans le filet qu'il a tendu, il tombera sous ses propres fautes (vu, 16, 17; ix, 16, 17; xxviii, 4; XXXV, 8; lvii, 7; etc.), le mal tuera le Mchant (xxxiv, 22), son pe se tournera contre lui-mme et le transpercera (xxxvii, 15), ses propres ruses et perfidies le perdront (x, 2).
distinctes
:
118. Le Mchant est l'ennemi de Dieu, son tour Dieu le hait il se moque de Dieu, Dieu se rit de lui (xxxvii, 13) il couvre le Pauvre de mpris il sera, son tour, couvert de honte (vi, 11; xxxv, '26; lxxi, 13, 24); il mord
et le dteste (v, 6, 7)
; ;
comme
le
lion, dchire sa
proie
il
est plein
;
a le regard
il
hautain et
il
son
il
sera cras et foul aux pieds (xci, 13) sa langue de vipre profre le mensonge, la calomnie elle sera muette, sa bouche sera
; ;
close (xxxi, 19
biens,
il
lxiii,
il
12)
il
est fier de sa
fortune, de ses
il
s'engraisse;
mourra
o
et
il
le filet
xxxiv, 11 2; xlix, 18 Lxix, 23) il pousse le Pauvre pour le faire tomber, il dit je ne chancellerai pas sa route sera glissante et couverte de tnbres, l'ange de Dieu le poussera pour le faire tomber, il chan(xvii,
;
;
tombera
10
xlix, 7
lu, 9
lxxiii, 7
' Sur la satisfaction des besoins matriels du Pauvre, voir le n 100. Le Pauvre aura du bien et de la fortune, cxii, 3. Nous ne savons s'il faut placer ici Ps. lxxi, 1, o le Pauvre dit qu'il est un riDlTD pour beaucoup, c'est--dire, co qu'il semble, la preuve vivante de la justice et de la Duissance de Dieu. * On se rappelle que la vritable explication de ce verset est que le Mchant aura faim, et que le Pauvre sera rassasi.
166
ne pourra plus se relever (cxl, 5 il a profre des maldic13) tions, la bndiction s'loignera de lui, et quand il passera, on ne lui donnera mme pas le salut habituel (xxxvrr, 22 cix, 17, 18; cxxix, 8). 119. Tout au contraire du Pauvre, le Mchant sera maudit dans sa postrit, dans sa famille, il n'achvera pas le compte de ses jours, il disparatra et sera extermin. Sa postrit disparatra de la terre, ses enfants seront orphelins, sa femme sera veuve (xxi, 11 cix, 9); il passera comme l'eau, comme un avorton qui n'a pas vu le jour (lviii, 8, 9), il ira dans le scheol, dans les dessous de la terre, sera arrach de la terre des vivants, sera effac du livre des vivants, descendra vivant dans le scheol, il mourra avant le temps *, n'atteindra pas la moiti de ses jours
celle et
;
tombera
et
X, 6
XXXV,
5-6
xxvii, 2
xxxvi,
(lxiii, 10,
11
chemin se perdra
Dn-'ttir'^
LU, 7; lv, 16, 24). Le Mchant sera dtruit, son chancellera, sera perdu, extermin, (i, 6), il
.
inns-^
;
nnw'^UD
Ti^n-^ (ix,
CXLV, 20)
son
nom
perdu (ix, 6, 1)-, le feu du ciel, comme Sodome, tombera sur lui cxl, 11) encore un peu, il n'y et le consumera (xi, 6 xxi, 10 aura plus de Mchant, on cherchera sa place et on ne la trouvera pas (xxxvii, 10). J'ai vu le Mchant dans sa puissance, il tendait ses branches verdoyantes comme un arbre touffu soudain 11 a pass, il n'est dj plus, je le cherche et ne le trouve pas
;
(xxxvii, 35-36).
120. On ne peut pas nier que le Pauvre ne pousse un peu loin sa haine pour le Mchant et sa soif de reprsailles. Il y a des moments o son indignation est presque dlirante (c'est son excuse) et o il s'panche en imprcations qui font frmir. Il veut, de ses propres mains, rendre le mal fait par le Mchant (xli, 11), il lui dclare la guerre et en triomphera (Ps. cxliv), il appelle son secours le Dieu des vengeances^ (xciv, 1), son il verra la punition et la chute du Mchant et il se moquera de son ennemi (lu, 8 Liv, 9 xci, 8 cxviii, *7), il jouira de sa vengeance, ses pieds marcheront dans le sang du Mchant (lviii, 11). Il est difficile de dire si le passage de Ps. xviii, 34-51, s'applique aux Nations ou
; ;
au Mchant*, mais
qu'un long
cri
il
Mchant
(vers-
On
C'est ce que signifient toutes les expressions qui prcdent. dirait que ceci s'applique aux Nations, mais le contexte
semble indiquer
le
contraire.
3 *
II faut dire que Dieu se venpje aussi sur son peuple Probablement tous les deux.
167
Quand
il
sera jug,
il
elle-mme lui sera impute faute ses jours seront courts et son trsor sera pris par un autre, ses fils seront orphelins, sa femme sera veuve, ses enfants erreront pour mendier, pour cher-
cher leur nourriture loin de leur demeure en ruines; le crancier s'emparera de tout ce qu'il possde, des trangers pilleront le bien
qu'il a
acquis
personne ne
lui
min, dar.s
la
nom
la
sera effac,.
son sou-
son horreur.
27.
121. Le sort rserv aux Nations est trs diffrent de celui du Mchant. Le Pauvre n'a point pour elles cette haine implacable ni ces imprcations furieuses. Il a des vues sur les Gentils et il leur rserve, pour l'avenir, un rle important. Il faut cependant distinguer, ce qu'il semble, entre les Nations voisines des Juifs et les Nations plus loignes, entre les Nations qui ont perscut les Juifs ou qui, dans l'avenir, continueront faire la guerre aux Juifs et leur Dieu, et celles qui se rconcilieront avec eux. On peut croire qu' cet gard, la pense des psalraistes est reste un peu confuse et mme contradictoire. Tantt ils annoncent la dfaite, la destruction et l'anantissement des Nations (par exemple aux Ps. ii, ex, cxlix), tantt ils prdisent que les Nations se rallieront aux Juifs et adoreront le Dieu d'Isral. Il se peut que la contradiction existe dans l'esprit mme
du Pauvre et qu'il ne soit pas arriv rsoudre clairement le problme de l'avenir des Nations. Selon le jour et les circonstartces, il aura pench vers l'une ou l'autre solution, sans jamais prendre un parti dfinitif. Il faut cependant considrer que la vocation et la conversion des Gentils sont presque devenues un dogme dans le Judasme, au moins l'poque du second temple, et il parat bien difficile de supposer qu'au temps o nous plaons les Psaumes, beaucoup de Juifs aient encore eu des doutes
et des
qu'il
est donc infiniment probable apparence contradictoires qui se rapportent cette question et c'est ce que nous ferons dans la suite de ce chapitre. Il n'y a, du reste, aucune difficult les mettre d'accord. On peut d'abord placer part les Nations
hsitations
sur ce point.
Il
voisines, qui,
les
Juifs,
seront traites
168
plus svrement que les autres (voir n 115); avec elles, toute
rconciliation est impossible et
il
se
les
psalmistes les
condamnent l'extermination finale. Le mme sort peu prs est peut-tre rserv aux Nations un peu plus loignes, qui ont
t et qui continuent, jusque dans les
tiles
temps futurs,
d'tre hos-
aux
de Tarsis (Ps. lxviii et lxxii) et cette multitude confuse de Nations qui couvrent au loin la surface de la terre et qui hantent
comme un mystre '. 122. Les Nations rebelles ou hostiles subiront une dfaite certaine et clatante. Les Nations s'agitent, se soulvent, mais Dieu apaise leur tumulte (xlvi, 7; lxv, 8), anantit leurs projets (xxxiii, 10), les rappelle la raison ou les punit (xciv, 10). Ce ne sont l, il est vrai, que des ides gnrales destines montrer la puissance de Dieu et o il n'y a peut-tre aucune intention malveillante l'gard des Nations, mais les Psaumes vont plus loin. Les Nations guerrires seront vaincues et tomberont. Dieu met en fuite les Nations d'humeur batailleuse (lxviii, 31) elles viennent avec la cavalerie et les chevaux les Juifs, au contraire, avec le seul nom de Dieu elles s'affaisseront et tomberont, tandis que les Juifs resteront debout et tiendront ferme pour toujours (xx, 8, 9; cf. XXXIII, 16, 17) Dieu apaisera les guerres jusqu'aux
l'imagination juive
; ; ;
extrmits de la terre, brisera la lance, brlera les chariots, s'lvera au-dessus des Nations (xlvi, 10-11) les Nations qui rsis;
(ii,
peur et s'enfuient (xLViii, 5, 6) Dieu foulera aux pieds les oppresseurs des Juifs (lx, 14, et le Ps. parallle cviii; cf. xliv, 6-8). Les peuples voisins se liguent contre Isral Edom, Ismal, Moab, et autres, et mme Assurils seront traits comme Midian, comme Sisera, ils seront consums par le feu, emports par la tempte, couverts de honte et perdus nnnNi (lxxxiii, 3-18). Dieu mettra en pices
:
ne faut peut-tre pas prendre la lettre l'extermiaales Psaumes; il se peut que ce ne soit qu'une mtaphore qui indique leur dfaite, et que cette dfaite est, pour beaucoup d'entre elles, pour les plus rapproches, le prologue oblig de leur soumission. Ce serait une autre manire de concilier les textes. Cette conjecture peut s'appuj'er sur le Ps. LXXXIII, o les nations dtruites "ll^i^i (vers. 18) sont cependant parfaitement vivantes et invites adorer Dieu et reconnatre enfin sa puissance (vers. 17, 19). Cf. sur le sujet trait dans ce numro, le n 124 voir aussi Ps. xlv (Tyr).
'
On
qu'il
annonce par
'
le
n" 150.
G9
la
surface de
terre
(ex, 5, 6).
les
sur
peuples qui ne
dvorent Jacob et dvastent sa demeure; le sang juif qu'ils ont ils seront punis soixante-dix fois pour le mal le peuple qu'ils ont fait et pour leurs blasphmes (lxxix, 4-13)
;
Nations, videra sa
querelle
avec
les
mettra leurs rois dans les chanes, leurs grands dans les fers, pour les juger selon la sentence crite de Dieu (cxlix, 7-9). Divers passages que l'on pourrait tre tent de mettre
cette place (par exemple, lvi, 8
;
lix, 6, 9
lxvi, 3
etc.) se
rap-
LIX s'applique
deux la fois, et nous serions tent de l'appliquer plutt au aux Mchant. Ce psaume contient un passage assez curieux Ne les tue Dieu versets 12-13, le Pauvre dit, en s'adressant
:
pas,
afin
ait
que
mon
peuple
la
parole
de leurs lvres est le pch de leur bouche dans leur propre orgueil, pour la maldiction et
;
les paroles
hypo-
>.
123. Le sort qui est rserv aux Nations, ou au moins celles voulaient subjuguer et opprimer le peuple juif, est juste l'oppos de ce qu'elles espraient elles seront finalement dans une sorte de dpendance et de vassalit l'gard des Juifs. C'est ce que dit peu prs la fin du Ps. xviii, s'il se rapporte effectivement Ta me sauveras aux Nations et non aux Mchants (vers. 44-49) de mes adversaires, je serai la tte des Nations, des peuples que je ne connaissais pas me serviront sur une parole de moi les fils de ils obiront, les fils de l'tranger seront mes flattetrs'
qiii
: :
me donnes ma revanche et qui me me sauves de mes ennemis, m'lves mes adversaires, me dlivres de l'homme de violes
2).
Dans
le etc.
^
Devant
le
Roi
du Roi), Le
prosterneront,
110
124, note.
^
3
170
traitement rserv aux Nations ennemies est en partie calqu sur celui des Nations qui, dans les temps anciens, ont opprim
les
Hbreux
Dieu a
fait
dlivrant les
devant eux
les
l'hritage (lxxviii, 55
les
main sur
mme
(lxxxiii, 10 et
naturellement
il
fera de
mme
dans l'avenir.
ltres et de
124. Le grand tort des Nations en gnral, c'est d'tre idone pas adorer le vrai Dieu. Heureuse la nation qui' le vrai Dieu pour dieu, le peuple que Dieu s'est choisi pour hriTous les adorateurs tage (xxxiii, 12; cf. Lxxix, 6 cxlvii, 20). (xcvii, 7). Ceux qui font les des idoles seront couverts de honte idoles et qui ont confiance en elles finiront par leur ressembler (cxv, 8; cxxxv, 18). Ceci est une simple manire de parler. La
;
Yrit est que les Nations, qui sont prsent des idoltres et les
ennemies de Dieu (viii,3; lxvi, 3; lxxiv, 10, 18 *; lxxxi, 16; LXXXIII, 3; lxxxix, 52), abandonneront leurs faux-dieux, dont elles reconnatront l'impuissance et le nant, se soumettront au vrai Dieu, viendront l'adorer Jrusalem et lui apporteront des offrandes. Toutes les extrmits de la terre retourneront Dieu et toutes les familles de nations se prosterneront devant lui (xxii,
'28)
;
nom
(lxvf, 4)
il
quand
viendra
juger et
les
les
anciens
ennemis de Dieu le flatteront (lxxxi, 16'^) tous les peuples que Dieu a faits viendront et se prosterneront devant lui et honoreront son
pires,
les
nom
(lxxxvi,
le
9)
les
Nations se runiront et
;
les
emde
(cii,
23)
les rois
de
la
terre et toutes
fille
Nations loueront
nom
;
Tyr
Si toutefois ces versets parlent des Nations. moins que le verset ne veuille dire qu'ils flatteront
le
peuple
juif.
Il
entre
dans ce mot l^nS"^ une nuance d'hypocrisie, rhommap:e des Nations sera plus ou moins sincre, mais c'est dj quelque chose qu'elles affectent la soumission et apportent, malgr elles, leur tribut d'loges. Ces flatteries mensongres ne dmontrent que plus fortement la puissance de celui qui les impose.
171
s.)
lxxii, 10 et
Dieu jugera
les Nations,
elles lui
l'or-
gueil des puissants sera abaiss, les rois de la terre auront peur
les Nations apporteront Dieu louange et gloire, prendront des offrandes pour se rendre dans les parvis de son temple et se prosterner devant lui (xcvi, ^-9). La pierre autrefois mprise des Nations devient la pierre angulaire, c'est l'uvre de Dieu, un miracle aux yeux des hommes (cxviii, 10-13,
(lxxvi, 12-13)
elles
22-23),
125. Cette conversion des Nations est la suite du jugement de Dieu dont nous avons parl plus haut. Ce qui ouvrira surtout les yeux aux ^Nations, c'est le triomphe de ce petit peuple juif sur ses ennemis, l'efficacit de la protection que Dieu lui accorde et sa rhabilitation clatante au jour du jugement. Le relvement des Juifs, non par les armes et la force matrielle, mais par la seule intervention de leur Dieu, fera une impression profonde sur l'esprit
des Gentils.
Ils
la
Loi juive,
dont
la
;
Dieu le secret de l'histoire des Juifs leur sera ainsi rvl, ils rendront hommage ce peuple si longtemps opprim, ce Dieu qui, jusque l, paraissait impuissant, mais dont le triomphe clate
triomphe de son peuple. La justice de Dieu sera reconnue des Nations sera brise et elles verront que Dieu est le matre des peuples et de la terre (xlvi, 10, 11 LXXVI, 7-13) le peuple juif sera heureux, afin que, sur toute la terre, on connaisse les voies de Dieu et reconnaisse sa justice (lxvii, 3-6) de mme, en dlivrant le peuple juif du joug gyptien, Dieu a fait connatre sa puissance aux Nations (lxxvii, 15-16; cf. Lxvi, 3) les Nations ennemies seront vaincues et verront que Dieu seul est le matre du monde (lxxxiii, 17-19), les adoradans
le
le
la
de Sion, Dieu montrera qu'il est plus fort que tous les autres
;
le
rendra sa laveur e^t sa foi la maison d'Isral, et les extrmits de la terre verront ce que vaut son appui (xcviii, 2-3) Dieu se lvera pour tmoigner sa misricorde Sion, et alors les peuples craindront son nom et c'est pour les rois de la terre honoreront sa gloire (cii, 14-16 ) l'honneur de son nom parmi les Nations que Dieu doit sauver
; ;
le
s.)
les
On
pourrait
nous en disons
172
Dieu, parce que la puissance de sa grce s'est manifeste en laveur de son peuple (cxvii, J-2).
126. Les Juifs galement contribueront, par leurs efforts, au triomphe final de la vrit et la connaissance du vrai Dieu parmi les Nations. Tout le monde sait que c'est la gloire des
jjroplitfis juifs
le
rve de
la fraternit
universelle. C'est un
l'histoire
de
l'anti-
quit et
il
pour retrouver,
Nations dans
ce petit
a-t-il
mmes
proccui)ations gnreuses.
les
Quand on
la
voit la place
Comment
peuple,
numriquement
si
pu concevoir cette utopie grandiose du rapprochement des Nations? Qu'avait-il tant s'occuper des Gentils, de leur avenir, de leur conversion ? Se figure-t-on, l'poque o vivaient les auteurs des Psaumes, dans ce petit coin presque ignor de la Palestine, gouvern par un obscur fonctionnaire perse, un pauvre Juif qui tous les jours se demande ce que pensent et disent de lui les
Nations,
lui, et
si les
comme
si
comme
le fait
ont eu cette haute grouper autour d'eux et s'unir au nom du vrai Dieu. Les demi-explications ne manquent pas. On aura commenc par souhaiter la conversion des petits peuples voisins, qui n'taient pas plus considrables que les Juifs, et, par
est
l,
quelque extraordinaire
ambition de voir
les Gentils se
transitions successives,
lointains et
la
on sera
all ensuite
jusqu'aux peuples
t
aux extrmits de
:
la terre.
revanche du prsent les Nations ne peuvent pas tre soumises par la force, elles se soumettront d'elles-mmes, les armes leur tomberont des mains; les Juifs sont abaisss parmi les Nations voisines, ils seront relevs et placs au-dessus de toutes les Nations du monde; les Juifs ont perdu leur nationalit, il n'y aura plus de Nations ou toutes les nations n'en feront qu'une seule. Cette thorie est aussi bien dans les Prophtes que dans les Psaumes, il y a dj du messianisme dans l'opposition que font les Prophtes toute alliance politique ou militaire des Hbreux avec les trangers, les Egyptiens, les Babyloniens. Quoi qu'il en soit, une chose est sre et parat dmontre parles Psaumes: c'est qu' l'poque du second temple, un grand zle de propagande religieuse s'tait empar des Juifs, soit qu'ils aient rencontr, pour rpandre
le
qu'ils
Judasme, des circonstances particulirement favorables, soit y aient t pousss par l'ardeur toute nouvelle de leur pit.
173
Nous avons dj
ger sa
foi cliez
il
fait
remarquer que
le
Pauvre
s'efiorce de
l'intrieur
propadu pays
(u 103), et
faire les-
mmes
efforts
au moins co que les Psaumes paraissent indiquer quand ils annoncent que le Pauvre ira proclamer et louer Dieu parmi les Nations, c'est le seul sens que nous ti'ouvons des paroles comme
celles-ci
(ix,
:
Racontez parmi
13).
les
Nations
les les
12; cv,
Je
te louerai
parmi
Nations
et je
chanterai
ton
nom
tous les
Ecoutez, Nations; entendez, 50; lvii, 10). habitants de la terre (xlix, 2). Racontez sa gloire
(xviii,
parmi les Nations, ses merveilles parmi tous les peuples dites parmi les Nations: c'est Dieu qui est Roi (xcvi, 3, 10). Cette ardeur de propagande s'est continue jusqu' la naissance du christianisme et a beaucoup contribu son expansion ^
;
127. C'est l'activit et l'ardeur de la propagande juive cette poque qui expliquent seules la prsence, dans les Psaumes, de morceaux de vritable polmique religieuse. Nous ne comptons pas ici tous les passages oii il est dit que Dieu est suprieur tous les dieux et sur lesquels nous reviendrons plus loin, mais ceux o l'on sent un ton plus agressif et un vritable got de bataille. Racontez sa gloire parmi les Nations, ses hautes actions parmi tous les peuples car Dieu est grand et glorieux, plus redoutable que tous les dieux car tous les dieux des Nations sont de miscf. rables idoles, tandis que Dieu a cr les cieux (xcvi, 3, 5 xcv, 3, 5). Toutes les Nations verront sa gloire soient couverts de confusion tous ceux qui adorent des images, qui se glorifient sottement de leurs idoles; toi, ternel, tu es incomparablement Et enfin lev au-dessus de tous les dieux (xcvii, 6, 7, 9). ces beaux passages si connus du Ps. cxv et du Ps. parallle cxxxv:
;
;
Pourquoi sera-t-il permis aux Nations de dire O est leur Dieu? Notre Dieu pourtant est dans le ciel, et tout ce qu'il veut, il le fait tandis que leurs idoles sont d'argent et d'or, faites de main d'homme. Elles ont une bouche et ne parlent pas des yeux et ne voient pas, des oreilles et n'entendent pas, un nez et ne sentent pas, des mains inertes, des pieds qui ne marchent pas et leur gorge est sans voix. Comme elles seront (ou soient) ceux qui les font et qui s'y confient. C'est, comme on voit, une argumentalion en rgle et un vritable morceau de controverse religieuso.
:
* Ernest Havel avait dj souponn que la propagande juive avait commenc voir son ouvraj^^e L'i christianisme et ses origines, tome IIF, de trs boone heure p. 453. D'anciens commentateurs, si nous ne nous trompons, ont pris les 'n ^N"!"' de Lxvi, IG, pour des proslytes (P. de Lagarde, Proph. chald., p. xLViii).
;
174
28.
Le Messianisme.
le
il
128. Si l'on devait dire quel est du gnie hbraque, et sans hsitation possible dire que
qualit matresse
caractre dominant et la
faudrait incontestablement
c'est le caractre
moral. Ce
le vice
qui
les
iait l'originalit et la
et
ait
rcompense
la justice
de
ttonnements et de doutes, l'a rsolu par l'ide messianique, qui est son invention propre et dont elle peut se glorifier ajuste titre. La vertu de cette belle conception se manifeste encore aujourd'hui par l'attrait qu'elle exerce sur les esprits. L'humanit, qui s'est longtemps console du spectacle du mal par la foi dans l'immortalit
lui fait
quel-
quefois
solation
celle
du Juste moderne ne sera peut-tre pas bien diffrente de du Juste des Psaumes, ils croient tous les deux dans le mme
Messie.
129. Le propre d'une con(;eption comme le messianisme est de un peu vague et de ne pouvoir se renfermer dans une formule prcise. Le messianisme est un rve de pote, et il ne faut pas demander un rve de savoir trs exactement ce qu'il veut. De l vient la difficult que prsentent souvent les passages messianiques de l'Ancien Testament. Dans les Psaumes, cepenrester ncessairement
qu'on voit trs clairement, c'est il y a une chose, au moins, contenu de l'ide messianique. Les lments qu'elle renferme peuvent se compter sans peine, la liste n'en est ni longue, ni dif2 la rcompense 1 le Jugement de Dieu ficile dresser. Ce sont 3 la punition ou soumisdu Pauvre et la punition du Mchant;
dant,
le
:
union avec
le
peuple
juif, le
les
Nous avons
dj trait
devenue plus tard un dogme important du Judasme -, ne fait point partie du tableau. On n'y trouve pas davantage cette magnifique
ville
mtamorphose de la nature dcrite dans Isae mme la de Jrusalem ne parat pas destine revtir, pour la cir;
Aux n<" 110 127. Dj au temps des vangiles ou de Jsus ou des Pharisiens.
173
Nations viennent y apporter leurs offrandes et par exemple cii, 23), elle ne devient pourtant pas, comme il semble qu'elle le devient ailleurs, le centre des peuples et la capitale de l'humanit. Les choses se passent un peu froidement, il faut l'avouer, et sans frais de crmonie.
130. La dramaturgie messianique partir d'une certaine poque, s'enrichit d'un acte consacr la grande mle des Nations qui, dans un dernier effort, se ruent contre Jrusalem et sur le peuple juif, et succombent dans une bataille pique, o
,
Il
Psaumes, ou, du" moins, s'il y est question d'une guerre finale, elle ne prend pas ce caractre grandiose et surnaturel qu'on trouve dans des descriptions postrieures. Le grand soulvement des Nations contre Dieu et contre Jrusalem et la dernire guerre sont peut-tre indiques dans Ps. ii, 1-3, 'z-^i^ vum xlvi, 7, 'jzn
dans
les
;
'D''^y,
T7!-i35 ir:::n
...
"nri
-^irb::!-;;
.
31
Dieu
et
mettra
fin
toutes
qui accompagne peut-tre cette victoire est un tremblement de terre (xlvi, 7 Lx, 4 lxxv, 4), si toutefois c'estle sens des passages que nous indiquons. On pourrait ajouter, avec les mmes rserves, les oscillations des montagnes et le bouillonnement des eaux de la mer (xlvi, 3-4), et aussi ce qui est dit la fin du Ps. lxxxvi, vers. 12-14, qui est un passage messianique La vrit poussera comme une plante. .. et la terre donnera ses fruits. Les Juifs seront conduits la victoire et gouverns aprs la victoire par un roi (Y^):) de la race de David, qui sera l'Oint du Seigneur, le Messie (n^^), le roi choisi par Dieu (xviii, 51), la gloire des fils de Sion (cxlix, 2), et pour qui un trne sera lev Jrusalem (cxxii, 5). On peut hsiter sur le sens de beaucoup de passages des Psaumes o il est parl du Roi et du Messie. Est-ce que les Psalmistes croient rellement un roi messianique, qui gouvernera dans les temps futurs et qui aura presque un caractre surnaturel ? La question est trs controverse et mrite un exa-
Le
seul
phnomne naturel
men
spcial.
Surtout versets 3
et
nsN
'D^''
/"^biH T".
176
29.
Le
Roi.
131.
11
un certain nombre de psaujues psaumes royaux. Lorsqu'on s'est arrt, comme que les Psaumes sont postrieurs au premier temple,
pas de srieux doutes devant
qu'il
ces
morceaux consacrs, ce
contemporain de l'auteur. Le nombre de ces psaumes, il est vrai, ii, xxi, xlv, lxxii, auxquels on peut ajouter la fin du Ps. lxi, et, si l'on veut, le Ps. ex, quoiqu'il
est trs restreint, ce sont les Ps.
accorder,
ces
s'il
psaumes sont antrieurs la destruction du premier temple et remonter jusqu' Ezchias, comme M. Renan lo notre opinion sur l'ge des suppose pour l'un d'eux au moins Psaumes en gnral n'en serait pas compromise, et de plus, s'il fallait faire commencer notre collection un sicle environ avant la destruction du temple, nous n'en serions pas autrement troubl, mais nous sommes convaincu qu'aucun de ces psaumes ne parle d'un roi contemporain, et que leur roi est le Messie, l'Oint du Seiqu'ils pourraient
*
;
gneur.
prdit
On
un
roi de Juda la soumission des rois de la terre et l'abaissement des Nations, mais il faut dj avouer que sous des rois aussi faibles que l'taient les rois de Juda partir d'zchias, l'hyperbole est un peu forte et risquait par trop de se heurter la triste ralit. De pareils rves ne semblent possibles que dans le seul domaine de la chimre. Ce qu'on ne peut pas accorder, c'est que
l'ide
du
roi
messianique
soit
il
serait impos-
sible d'expliquer
comment
elle aurait
bre par des crivains bibliques plus anciens et surtout comment, aprs une interruption de plusieurs sicles, elle aurait reparu dans
les
naire. Il est infiniment plus probable que la conception du roi messianique est reste vivante dans le cur de la nation; c'est l
que l'ont prise les Dix-huit Bndictions et le Nouveau Testament. 132. Il faut considrer aussi que ces Psaumes royaux sont faits sur un mme patron, et, ce qui est surtout frappant, c'est que ce patron ressemble tonnamment au portrait du roi David, qui est, par excellence, le type du roi messianique. Un pote qui aurait eu
1
l.
c.
177
ration en gnration, il sera assis ternellement sur son trne devant Dieu, on le vnrera aussi longtemps que luiront le soleil et la lune, de gnration en gnration, son nom sera ternel et fleurira devant le soleil (xxi, 5; lxi, 7-8; lxxii, 5, 17); de mme,
la
postrit de
ternel
ternel
le trne de David sera en face de Dieu comnfie le soleil, 4-5, 30, 37-38). Dieu jure, et ne se
;
dmentira pas, que le Messie sera prtre pour toujours (ex, 4) il jure fidlit David et ne manquera pas sa promesse (lxxxix, cxxxii, 11 *). Ce paralllisme constant entre le Roi et le 4, 36, 50 David historique ou cens historique est des plus frappants, il est pour nous la preuve que le Roi n'est pas un personnage rel, mais idal.
,;
133. On a voulu voir une dsignation prcise du roi zchias dans Ps. lxi, 7, o les mots rj^onn ^bxi ^'^ by '^:'^ rappellent la prolongation des jours accorde au roi zchias suivant Isae, ']"'^i '^y rjCT^ "^"r:), mais ce qui prcde xxxviii, 8 (voir vers. 5 indique dj suffisamment comment il faut traduire le verset du
:
Ps. LXI et le sens en est encore prcis par Ps. xxi, 5, qui dit exactement la mme chose en d'autres termes. C'est la promesse que le Roi vivra ternellement et que de nouveaux jours s'ajouteront sans cesse ses jours. Loin de voir dans ces psaumes une allusion ce qui s'est pass pour le roi zchias, on pourrait se demander si toute cette histoire du roi zchias ne serait pas plutt la mise en action d'une mtaphore comme celle de nos Psaumes lxi et xxi. Nous ne contestons aucunement le fait do la
maladie
et de la
gurison d'zchicis,
et
le
n" \o'l.
2
T.
XXI,
A-l.
178
la tournure que le narrateur a donne cet vnement, mais on peut contester l'autlienticif du cantique qui aurait t crit par Ezchias en cette occasion (Is., xxxviii, 9-20). Ce n'est pas autre
et
il
dans
la
collec
cette
place.
134. Tous
est
le roi
messianique ne
figure pas dans le Ueutro-Isae, mais que, dans ce livre, son rle
occup par le peuple juif ou au moins le peuple des Pauvres -. Les Psaumes ne semblent pas tre rests trangers cette conception du messianisme. Dans le Ps. ex, le Messie est la fois roi que tout en restant un Messie peril est aussi un personnage pacifique comme le serait un Messie des Pauvres, et que ses moyens d'action seraient peu prs ceux du peuple messianique du second Isae. Mais il y a plus si nous ne nous trompons, les Psaumes, suivant leur habitude, ont confondu dans l'ide messianique plusieurs conceptions diffrentes. Ce sont comme des images superposes et qui transparaissent les unes travers les autres. Ils ont, comme on a vu, le Messie personnel, qui peut tre roi et prtre; ils ont comme type du Messie le roi David enfin,
et
prtre (vers.
4), c'est--dire
occupe le rle du Messie i)ersonnel et le supplante. Quand on lit dans le Ps. lxxxix 40-52, que Dieu a fait brche dans les retranchements de David et de sa postrit, ruin ses forteresses, de sorte que tous les passants l'ont pill, qu'il est devenu la rise de ses voisins et puis, que les ennemis de David se sont rjouis, que sa splendeur a pris fin, que les jours de sa jeunesse ont t raccourcis et qu'il est couvert de honte, il est impossible de ne pas Yoir dans ce David, moiti rel et moiti messianique, une reprsentation du peuple juif ou, si l'on veut, une
;
En
si le n"<C73
comme
le
Pauvre,
les
le
le
;
peuple
l'lu
juif;
David
est,
;
de Dieu
le
[n 152)
au Ps. cxxxii,
Se rappeler que
prtres, les
hasidim, David,
Le
Messie, sont
'
le vers.
cantique d'zchias
et
dans nos testes, prcd d'un blanc ces blancs sont trs souvent rvlateurs ou peut les recommander Tatlention des critiques.
est,
*
Voir, par exemple, Franz Delilzsch, Mcssiaiiische Wcissagungcn, in geschichtlichet BeUrge zur Jesaiahritik, Gt-
179
peut se demander
sorte qu'il est difficile de les distinguer et qu'o si tous ces personnages ne se confondent pas en
un seul K La substitution du peuple juif David est aussi indique dans Isae, lv, 3. La victoire du Roi sur les rois et les Nations, mentionne dans les psaumes royaux, fait double emploi avec celle du peuple juif sur les mmes adversaires qui est souvent annonce
dans les Psaumes (voir n 122); enfin dans Ps. lxi, 7, et lxiii, 32, le Roi arrive de telle sorte qu'il est impossible do ne pas penser qu'il dsigne uniquement le Pauvre, et il pourrait en tre de mme dans XX, 7, et xxviii, 8 -. Dans les temps messianiques, le Pauvre peut bien avoir sa revanche aprs avoir t opprim et misrable, il occupera le premier rang de la socit, il sera le matre,
:
le
roi. 11
la
que
nous
prsentons uniquement
3.
comme une
30.
Le Messie.
le
135. Une
fois
sens des
psaumes
:
messianique des Psaumes n'offre gure de difficult. Voici d'abord le portrait que fait du Roi le Ps lxxii Il jugera le peuple avec justice et qurt, secourra et fera triompher jusqu' la fin des sicles ['ani, Vbion, le addik; il gouvernera d'une mer l'autre et jusqu'aux extrmits de la terre les habila thorie
;
royaux,
tants
du dsert
se prosterneront
devant
de Tarsis (Tarlui
de Seba (Arabie)
serviront
*
lui
paieront
tribut; tous les rois se prosterneront devant lui et tous les peuples
le
;
la
du bl en abon
nom
lui et les
' Les prtres seraient, dans ce cas, le pcuplc-prtre, ce qui expliquerait en partie l'importance des cohanim dans les Psaumes. ^ Cf. Lxxsiv, 10, oii le m"^'C"2 dsigne aussi le Pauvre ou le peuple juif; les anciens Hbreux sont aussi les Messies de Dieu (cv, 13); le verset lxxmx. o2, a dj t cit plus haut. Les passages o le roi David est dsign comme Oint et Messie
sont XVIII, 51
3
Lxxxix, 21
cxxxii, 10, 17
et
DIIP,
po^"" '^
""!
i7orb
...->n n?:}:
n^des
Dix-huit Bndictions.
La fin du Ps. lxviii, o sont reprsentes diverses nations qui apporteront leurs dons au peuple juif, rentre, comme on voit, dans la forme ordinaire des conceptions messianiques, et il n'est pas tonnant que l'Egypte et 1 Ethiopie soient nommes parmi les pays qui apporteront leur tribut Jrusalem. Il n'y a rien tirer de ce passage pour fixer la date du psaume.
'*
ISO
ni-:
136. Dans
le
clbre Ps.
fils
le
comme un
le
Roi,
de Dieu
il
vaincra
Au
il
Ps. xlv,
comme
le plus
apparat
tour tour en guerrier triomphant et en souverain magnifique, son trne sera ternel, les filles des rois trangers seront ses
femmes,
le
ltre, sera
rompu
et
leur
le
nous nous sommes dj du roi David, mais c'est un David idalis, lev par anticipation au rle de Messie, tous les traits de son portrait rappellent, jusque dans les dtails, le Roi de Fs. lxxii. Il n'y a absolument rien de messianique dans le Ps. xxii, qui s'explique de la ma)iire la plus simple ', mais le Ps. ex est encore consacr, si nous ne nous trompons, au Messie personnel. Dans ce psaume clbre, mais dont le texte est trs mal conserv, le Messie porte des noms que nous n'avons pas encore rencontrs et qu'on ne trouve
pas ailleurs
:
seule famille, ce seront dornavant Judasme. Le Psaume lxxxix, dont occup plus haut, parle videmment
il
il
Dieu (vers. 1) comme nous l'avons vu plus haut, il est prtre pD pour toujours (vers. 4], mais surtout il porte ce nom de Melchisdech (vers. 4), dj port par un personnage nigmatique du temps d'Abraham. Pour nous, ce dernier trait est particulirement significatif: le Pauvre est un addik, il est bien naturel qu'il veuille que le Roi-Messie le soit aussi, et c'est ce qu'il indique par ce nom compos de "p-r^^iibiD. L'ide gnrale de ce psaume est des plus simples et conforme au type ordinaire de la prdiction messianique Dieu renversera les Nations et les rois, et fera triompher Isral et le Roi -.
; :
Contrairement ce que
Weissagungen, p. 60.
de celte victoire, qui est fort court et peut-tre tronqu, n'est pas sans avoir une analogie au moins lointaine avec le ps. lsviii. Ici galement on a comme une marche de Dieu contre l'ennemi (vers. 2, 'jT'ri;^), puis les m2'i;, la tte des
*
Le
rcit
ennemis brise (vers. 5 et 6 lxviii, 22). Par suite, au lieu de mni; ^zy (vers. 3), ou sera tenl de lire ma'^: wil (lxviii, 10); au lieu de CJlp "^"nn (vers. 3), on lira CTp "^"liri, comme plusieurs exgtes Tont propos; et, si Ton se souvient qu'au dbut du Cantique de Dbora, la pluie ou la rose des moatagnes intervient galement (les montagnes manquent, par erreur, dans Ps. lxviii], on comprendra mieux, ce qu'il semble, le commencement du vers. 10 du Ps. lxviii et uq des dtails de cette scne militaire dont nous avons parl plus haut au n 9o. Au lieu de PH^W ^"112 du vers. 7, qui ne donne pas de sens satisfaisant, nous proposons de lire
;
"j"*:!::'
liser
br'n (cf. xxxvi, Oj, Enfin, au vers. 6, m^i: avec le sens de TTINS (voir n 32].
il
RI BLE
31. I,e
Retour des
exils.
137. Le bonheur de l'poque messianique ne serait pas complet patrie n'tait rendue aux Juifs qui sont captifs et disperss dans les pays trangers, et, en juger par la place donne cette pense dans les Dix-huit Bndictions, le rappel des exils doit mme tre le premier acte et comme le signal de l're messianique '. Il semble que ce retour des exils de toutes les parties de la terre soit quelquefois mentionn, dans la Bible, des poques o tes
si la
si disperss, il y a l une difficult au moins apparente et sur laquelle nous aurons revenir plus tard. A l'poque
du second temple, o nous plaons les Psaumes, la dispersion des au contraire, et on n'est pas tonn qu'elle proccupe la conscience nationale. Sans parler des Juifs exils en masses dans l'Assyrie et la Babylonie aprs la chute de Samarieet celle de Jrusalem, il est probable que ds les premiers temps du second temple beaucoup de Juifs avaient quitt la Palestine pour aller s'tablir en Egypte et aussi, en partie, dans les pays limitrophes de la Palestine, comme on le voit dj par les chapitres XLii-XLiv de Jrmie. A partir de cette poque un courant d'migration continu a d s'tablir entre la Palestine et rEgy[tte et c'est ce qui explique, mieux que toutes les autres hypothses, comment l'Egypte a compt plus tard un si grand nombre de Juifs. Le rcit de la campagne de Juda Macchabe au-del du Jourdain et dans le nord (I Macchab., chap. v, et II Macchab., principalement chap. x) montre galement que beaucoup de Juifs taient tablis dans ces rgions voisines et il est probable qu'il en tait ainsi depuis longtemps. 11 y en avait sans doute aussi, au moins depuis la conqute d'Alexandre, dans l'Asie Mineure, o on trouve plus tard, au temps des Romains, de nombreuses colonies juives, et il n'est pas douteux non plus que de petits essaims de Juifs s'taient peu peu fixs d'une part, tout le long de la routo (jui va de la Babylonie en Palestine; d'autre part, dans les les nomJuifs tait grande,
breuses de la cte mditerranenne, les '^\s dont il est si souvent question dans la Bible. Un seul passage des Psaume? parle dos
Juifs exils
la terre, l'orient,
^,
l'occident,
au nord
'
et
mer
(cvii, 3)
et
il
se pourrait bien
que
Dans les Psaumes, cependant, pas un se-jl passo.i^e ne dil formellement qnc le. rappel des exils se fera juste l'poque messianique ou au dbut de ceUo poipie, mais les Dix-huit Budictions, qi:i manent directement des Psanmcs, indiijnent trs bien quelle est la pense des psalmisles sur ce sujet.
*
la
des-
1S2
ce ft une simple exagration potique tous les autres passages des Psaumes sur le rapatriement des captifs s'expliquent sans peine par la captivit des Juifs en Assyrie et en Babylonie. Seul le lrmT "'i:i3 de xliv, 12', pourrait dsigner encore une dispersion plus large des Juifs. Le retour des exils est indiqu sous
forme de prdiction ou de prire au Ps, xiv, "7, avec son parallle LUI, 7 au Ps. cvii, comme nous venons de le dire; au Ps, cvi, 47("ia;^ "jT^ ijitap), et enfin au Ps. cxlvii, 2(o;5'^ ^nt::'^ m;). Aux Psaumes lxxxv, 2, et cxxvi, 1 le retour des exils indiqu comme un fait accompli est videmment le retour de l'exil de Babylone. Ce rapatriement est incomplet, la plus grande partie des Juifs est encore l'tranger, et c'est pourquoi le Ps. cxxvi, au verset 4, demande un rapatriement plus large ou complet, nimao iiara. A.u verset 5 du Ps. lxxxv, le "ma ne s'applique pas aux exils vrile mot tables et n'est pas en contradiction avec le verset 1
; ,
;
dsigne
le
retour Dieu.
32.
138. On
facile
somme
il
est assez
Psaumes, mais en revanche, il est bien difficile de savoir quand, quelle poque et en combien de temps se ralisera l'ide messianique. Est-ce bientt et du vivant de celui qui parle, ou dans un avenir plus ou moins prochain, ou dans cet avenir loign et nbuleux que d'autres livres bibliques appellent la fin des temps? Est-ce que l'uvre messianique s'accomplira en une fois et en un seul acte, ou bien en actes partiels, successifs, dissmins sur un long espace de temps? Et dans ce cas, o co.mmence-t-elle au juste et faut-il la voir dj dans les simples actes de rparation et
du relour des Juifs au temps de Cyrus, aprs l'exil de Babylone. Nous avons cependant des doutes sur l'exactitude de celte interprtation. Le verset 3, nos yeux, est prophtique, le reste du psaume dcrit les misres du Pauvre sous les symboles (mainlenant bien connus du lecteur) de la faim, de la soif, des tourments du dsert, des danp;ers courus dans les abmes de la mer, avec des souvenirs plus ou moins prcis de la sortie d'Egypte, prise pour type de la dlivrance finale [versets 9, 18, 3o). Les chanes de fer et les verrous de fer des versets 10 et 16 rappellent le bT"llIl" "IID qui, dans la littrature biblique, dsij^ne souvent TEgypte, et l'image de ces chanes se trouve galement au Ps. cv, 17, pour la captivit de Joseph. Les Ps. cv et cvi sont tout entiers consacrs la sortie d'Egypte et aux jjisodes qui l'ont suivie, le Ps. cvii en est, trs videmment, la continuation et appartient la mme srie. Les versets 23-30 pourraient faire allusion la dlivrance future des Juifs rpandus dans les les de la Mditerrane et celle des Juil's descendent en mer sur les vaisce pourraient tre ces derniers qui d'Egvple seaux pour faire leur travail (commerce) sur les grandes eaux. ' Au Ps. Lxxvin, Cl, il est probablement question de l'exil de Babylone.
cription
;
183
Pauvre attend de Dieu ? A ces questions, il n'y a pas de rponse prcise. Le Pauvre qui rve de bonheur peut avoir toutes les illusions. Pourquoi le rve ne s'accomplirait-il pas demain, et si ce n'est demain, pourquoi pas trs prochainement ou dans quelques annes ? Dans ce cas, le vu du Pauvre, limit par le sens pratique de la vie, restera modeste et terre terre. S'il ajourne son esprance, elle gagnera en grandeur ce qu'elle perd
de
ralit, et plus
il
la
exigeante et enthousiaste.
nir,
De
mme
de
au contraire, il faudra que l'uvre soit grandiose et accomavec une brillante mise en scne. Entre le bonheur actuel et prosaque de tous les jours et le bonheur messianique, il n'y a, en somme, qu'une diffrence de degr, l'esprit monte de l'un l'autre par une pente insensibl-e et il est difficile de dire o l'un finit et l'autre commence. De l vient le caractre indcis d'un grand nombre de Psaumes, qui sont en mme temps dans le rel et dans l'idal, o le bonheur du Pauvre est la fois si proche et si loign dans les secrets de l'avenir. Le messianisme est un peu partout dans les Psaumes et toutes les doses, mme les plus faibles; ils sont comme envelopps et imprgns d'une atmosphre mesplie
sianique.
33, Histoire et
Gographie
Dieu 139. Les Patriarches (Abraham, Isaac, Jacob, Isral). pour les Juifs, le Dieu d'Abraham, et Abraham est son serviteur (xLYii, 10; cv, 6,421); il est le Dieu de Jacob et d'Isral
est,
(xx, 2
XLi,
14
xlvi, 8,
;
12
lix,
etc.),
le
saint
d'Isral
lxxxix, 19), le gardien d'Isral (cxxi, 4), le fort ou le taureau n-2N de Jacob (cxxxii, 2, 5-); il a contract alliance avec Abraham, fait serment Isaac, tabli comme une loi pour Jacob, comme une alliance ternelle pour Isral, de leur
(lxxi, 22; Lxxviii, 41
donner
la
il
se souvient de la parole
bien des
Le peuple
10), la
6), la
Dans
le
passage paralile de
T".3N
"".T,
il
'
Dans
oi^i
ces
le
figurenl Jacob et Isral, on doit se demander peuple juif plutt que le patriarche.
si
isi
RiiVUii
i)i:s
Ki;ui>i:s
1),
jiives
tribus d'Isral (lxxviii,
maison
les
55), la postrit et la
race de Jacob et d'Isral (xxii, 24; lxxvu, 16). Jacob et Isral reprsentent le peuple juif (xiv, 7; xxii, 4;
XXV,
22; XLVii, 5; etc.); Dieu est le gardien -7:io d'Isral Isral est son peuple et son serviteur (cxxxv, 12; cxxxvi, 22) la maison d'Isral est oppose la maison d'Aron
(cxxT, 4),
;
moins qu'elle n'y soit comprise) dans cxv, 9-11, et 12-13; cxviii, 2 4; cxxxv, 19-20. Le nom du roi Melchiscdech, qui figure dans l'bistoire d'Abraham, se retrouve dans Ps. ex, 4, sans qu'on puissi dire s'il y a, dans ce psaume,
et peut-tre
aux
'- ^nt' (
allusion ce personnage.
Aux
il
est,
au con-
dans
le
Abraham
d'Egypte
et le roi
sqq.
xx, xxvi,
le
et [leut-tre
xiv et
de remarquer
ments
des
'
quand une
on connat
plus clairs.
le
Psaumes deviennent
140. Sur les temps antrieurs aux patriarches, il n'y a rien dans les Psaumes. Il n'est pas probable que le 'rsina de xxix, 10, fasse allusion au dluge. Dans Ps. civ, C, 9, o il est question des eaux qui se tiennent sur les montagnes et des eaux qui ne couvriront plus la surface de la terre, il n'est srement pas question du dluge, mais de l'tat de la terre avant la cration (Gen., i, 2). Dans cxxxYi, 5-8, il y a videmment allusion au rcit du chap. de la Gense et tout principalement aux versets 14-lG (voir aussi Ps. CIV, 19). Enfin, pour revenir l'poque des patriarches, au vers. XI, 0, il y a probablement allusion la pluie de feu qui a dtruit Sodome (cf. Gen. xix, 24; voir aussi Ps. cxl, 11). Outre le passage dj 141. Les fils de Jacob, les tribus. mentionn au paragraphe prcdent, les tribus sont mentionnes au Ps. cxxii, 4, mais titre de simple souvenir historique ou peut-tre plutt encore comme une rsurrection historique (car le psaume a une forte teinture messianique) o figurent les anciennes tribus qui se sont reconstitues et se rendent en pleri-
nage Jrusalem elles y verront, sur son trne, le rejeton de David (voir aussi lxxviii, 55). Lvi La maison de Lvi est nomme, concurremment avec les maisons d'Isral, d'Aron, et avec les 'r> 'i^T', dans cxxxv, 19-20. Elle manque dans le passage parallle du Ps. cxv.
; '
Plus
loin, cv,
tir
do
la
esl
aussi
185
iou.e, naturellement, parmi les tribus, le grand rle que lui assigne la littrature biblique des temps postrieurs, il est Le lgis-
Juda
9),
comme dans
la
bndiction de Jacob
(Gen. xLix, 10); Juda et Jrusalem sont choisis par Dieu et prl'rs Joseph et Ephram (lxxviii, 67-68), aprs le retour de
l'exil
la
prfrence
de Juda
nom
Lxxvi, 2
peuple juif tout entier (xlviii, 12, et cxiv, 2) les villes de Juda reprsentent (sans
;
doute aprs
l'exil) le
').
pour le patriarche Josei)h et nous nous demandons si elle n'est pas due sa qualit de addik qui lui est dj attribue par de trs anciennes lgendes-. Ce n'est pas pour rien que le Ps. cv, 17-22, lui attribue une si large place dans 1 histoire ancienne des Llbreux. Le choix des personnages nomms dans les Psaumes, nous aurons plus d'une fois l'occasion de le constater, n'est pas abandonn au hasard, il dpend des sympathies et des antipathies particulires aux Pauvres. Joseph occupe vritablement un rang lev dans les Psaumes les fils de Joseph sont nomms ct des fils de Jacob et sur la mme ligne (lxxvii, 16), dans une phrase o il est question de la ;<ortie d'Egypte; Joseph, son frre Benjamin, ses fils Ephram et Manass, sont encore mis en avant, ct d'Isral, dans le Ps. lxxx, 2-3, o la sortie d'Egypte est galement mentionne (vers. 9) Ephram et Manass sont mis au mme rang que Juda dans Ps. lx, 9; enfin, au Ps. lxxxi, 5-6, on a encore, propos de FEgypte, Joseph ct d'Isral et de Jacob. Cependant, la destitution du royaume du Nord aprs le schisme, sous les noms de Joseph et d'Ephram, est rappele, comme nous l'avons dj indiqu l'alina prcdent, dans Ps. lxxviii, 67
: ;
(cf.
n 148).
tribu de Benjamin est mentionne, ct de de Juda, de Zalmlon et de Neftali, dans un passage dont le sens est trs obscur, mais qui semble tre la louange de toutes
Beniamln. La
celles
On
pourrait
seul,
dans
les
Ps.
XLviir,
Juiis
lxix,
mentionn
la majorit du peuple juif; temple, et qu' ceUe poque la dans les Ps. lxxvi et cxiv, Juda tant plac ct d'Isral, n'est pas un synonyme d'Isral, mais oppos Isral, et les deux noms reprsentent, le jiremior l'ancien royaume du sud le second, l'ancien royaume du nord.
;
Par exemple, Midrasch rabba sur Gense, chap. txxxvii cf. Adolf Kurrein, Trautn und Wuhrheit, Lebembild Josefs nach der Afjada; Ralisbonne, 1887, p. 07,
*
;
note
186
avec affec-
d'Ephram schisme des dix tribus et le culte rival de Jrusalem install dans le royaume du Nord ne sont pas encore oublis ni pardonns (lxxviii, 10, 67); mais, d'autre part, Ephram est le descendant de Joseph pour lequel les Psaumes ont tant de vnration,
la tribu
il
Le rle de
fait
tout de
mme
Quand Dieu rappellera son peuple dans la terre de ramnera les captifs, les dix tribus ne seront srement pas oublies et le sentiment national embrassera dans un mme
sont apaises.
Canaan
et
amour tous les descendants d'Isral. C'est ce qui explique les passages des Psaumes dj cits plus haut o Ephram est trait
avec sympathie. Si le verset lxxviii, 9, nnp t^^ l'z^i-,, fait allucomme on le croit, la ngligence des tribus du nord dans l'uvre de soumission et d'expulsion des Canaanens, ou s'il n'indique pas plutt, comme nous le supposerions volontiers, l'acte du schisme et rien de plus, c'est ce que nous ne sommes pas en mesion,
sure de dcider.
142. Mose et Aron. Mose est souvent nomm dans les Psaumes sans qu'on puisse dire qu'il soit parl de lui avec l'enthousiasme qu'on attendrait; Aron lui est presque toujours associ
un rle considrable. Mose est le serviteur Aron est l'lu de Dieu in nnn, le saint de Dieu (cv, 26; cvi, 16', 23); Mose et Aron sont les prtres de Dieu (xcix, 6), ils sont chargs ensemble de faire les miracles et les signes en Egypte (cv, 26-27), ensemble ils conduisent les Hbreux travers le dsert (lxxvii, 21), ensemble ils sont en butte aux intrigues et aux jalousies de la troupe de Corah (cvi, 16). Leur grand mrite semble tre, aux yeux des Psalmistes, d'avoir pri en faveur des Hbreux et obtenu le pardon du peuple (xcix,
et tient ct
de
lui,
blement
les
Psalmistes ont de
la prire et
en g-
Pinehas
Samuel ont
Psaumes
adresses Dieu, qui leur ont valu l'honneur de figurer dans les (xcix, 6; cvi, 29-30 2). Mose est puni Meriba par la
faute des
'
1890,
et
Baudissin, Die Gcschichte des alttcstamentl. Priesierthiims, Leipzipr, ceUe pithte de saitit donne Aron serait tout fait caractristique uniquement rserve aux prtres.
p. 258,
D'aprs
W,
L'explication des deux passa^res est douteuse et peut donner lieu des interpr-
tations diverses.
Dans
sur
le
mol
irbD"^!
le Penlateuque, il n'est pas question d'une prire de Pinehas de Ps. cvi, voir les commentateurs.
187
XXXII, 51'.
3,
cf. Nombres, xx, 8-13, 24; xxvii, 14; Deut.,i, 37; La maison d'Aron est mentionne cxv, 10, 12; cxviii, cxxxv, 19. L'iuiile qui descend onctueusement de la tte sur la
32-33;
barbe d'Aron (cxxxiii, 2) est associe des imagos de paix et de bonlieur. Le Ps. xc est attribu, dans la suscription, Mose 'c:''<
La famine conduit les H143. Les Hbreux en Egypte. breux en Egypte, o Josepli vendu par ses frres les a prcds et est devenu puissant. Ils y sont d'abord trs heureux, mais Dieu change le cur des Egyptiens, ils oppriment les Hbreux et ceux-ci sont dlivrs grce au miracle des dix plaies. Ils sortent
d'Egypte chargs d'argent
de leur dpart, car
ils
et d'or et les
fini
Egyptiens se rjouissent
par en avoir peur (cv, 16-38). Les plaies d'Egypte numres dans ce psaume sont, en suivant Tordre du texte les tnbres, l'eau change en sang, les greavaient
:
mort
dans
des premiers-ns.
Il
manque deux
plaies dont
il
est question
l'Exode, l'pizootie "im et le V^^'^? ^t en outre les plaies ne sont pas numres dans l'ordre suivi par le rcit de l'Exode. Il est
vident, nanmoins, que ce rcit a t utilis par notre
psaume
pour s'en convaincre, qu' comparer notre vers. 29 avec Ex., VII, 20-21 (eau changs en sang, les poissons meurent), notre v. 30 avec Ex., vu, 28 (les grenouilles dans la maison et les appartements du roi), notre v. 32-33 avec Ex., ix, 24-26 (feu et flamme
on
n'a,
qui
accompagnent
XI,
la
Ex.
et
3 et
8, et xii,
On
les
voit aussi
comment
le
les
le
pb"';
numre
dit,
les
arbres frapps de
;
le figuier et
les
autres arbres)
il
sait enfin,
quoique personne ne
le
lui
ait
que dans
les
les
colonnes des
chancelait.
Un
rcit ana-
43-51,
ques
et
numres comme
fauves,
trs
' Le rcit de l'incident de Meriba dans Ex. xvir, 1-7, ne sait encore rien de la punition de Mose et d'Aron le verset de notre psaume doit tre traduit comme
;
nous le faisons (contre Schultz, dans son Commentaire) on voit bien, dans Nombres, XX, quelle est la laute de Mose et d'Aron; ils n"ont pas cru la possibilit du miracle et ils se sont cris ironiquement Est-ce que vous vous imaginez que de ce rocher nous pouvons faire sortir de l'eau ?
;
188
l'Exode,
traits
fait
il
que l'auteur a
style narratif;
^a"l^
,
de ressemblance y sont moins apparents, parce un effort visible pour chapper la prose du
synonymes
,
b">on
avec
b-o:n
il
avec
rrttpo
la
place de r!2Nn
n-'^'n
ct de
ii2p:2,
ronflants et creux'. Les plaies d'Egypte et la mort des premiersns, en particulier, sont encore mentionns cxxxv, 8-9; cxxxvi,
Mose
allusion l'incrdulit des Hbreux en Egypte, lorsque Aron vinrent leur annoncer le secours de Dieu, ou la mer Rouge l'approche des Egyptiens, se trouve cvi, 7.
10.
et
Une
144. Sortie cV Egypte, passage de la mer Rouge. Les colonnes de nue (fume) et de feu qui marchent la tte des H-
breux
de
la
LxxYiii, 14;
le Ps, lxxviii n'y consacre qu'une seule phrase semble emprunte Ex., xv, 8. En revanche, la sortie d'Egypte, le miracle de la mer Rouge et dautres miracles qui l'ont accompagn et suivi sont raconts en termes magnifiques au Ps. cxiv, et probablement au Ps. lxviii (voir n 95) l'pisode de la mer Rouge manque au Ps. cxxxv, il se trouve au Ps. cxxxvi, 13-1.5, et au Ps. cvi, 9-12 (cf. Ex., xiv, 28, 31, et XV, 1). Enfin, il faut voir encore lxyi, 6; lxxiv 13, lxxviii,
mer Rouge,
13,
.53 [cf.
Ex., XIV,
8), et
de Dieu sur la mer Rouge, et aux miracles qui ont suivi, dans Lxv, 8; Lxxvi, 7; lxxvii, 16-21 xcvii, 2-5; xcviii, 8 passages dont les descriptions rappellent celle des Ps. xxix et lxviii et
;
il faut voir encore lxxx, 9, Lxxxi, 11. La dlivrance d'Egypte est la preuve la plus frappante de la puissance de Dieu, du secours qu'il accorde son peuple c'est pourquoi les Psalmistes s'en souviennent lorsqu'ils
et
la protection de Dieu, l'effet moral qu'elle a produit sur les ISations (Ex. xv, 14-15) se reproduira chaque fois que
invoquent
et
les
Juifs (voir
et
manquent
pas).
145. Les Hbreux dans le Dsert. Sur la scne de Sina, faut voir ce que nous avons dit plus haut sur le Ps. lxviii 11 (n" 95). Les rcits les plus importants des incidents du dsert se trouvent aux Ps. lxxviii et cv-cvi. Le Ps. lxxviii, vers. 15-41,
numre
*
les
Ce psaume
quelques
traits
communs avec
le
Ps. cv
la
le
lilBLE
180
des cailles et de la mortalit qui suivit la pluie des cailles; les mmes faits se trouvent cv, 40-41 (cailles, manne, eau *), et sont
indiqu^is cvi, 15(cailles,
manne), cvi, 14,32-33; lxxxi,8; xcv, 8-9, sont amplifis dans Ps. lxxviii et cv des flots d'eau sortent des rochers et des fleuves coulent dans le dsert les Hbreux, aprs qu'ils ont de l'eau boire, se demandent si Dieu pourra aussi leur donner manger les cas de mort qui se produisent aprs la pluie des cailles sont dus la colre de Dieu. Sur l'pisode de l'eau, il faut voir aussi cvir, 9, 33-
eau
cf.
cvii, 4-5.
Les
faits
36
2
;
xcv
^,
et cvi,
inci-
et
les mutineries des Hbreux dans les pisodes des cailles et de la manne, et parlent formellement de l'preuve de Dieu dans les pisodes de Massa et de Mriha (cf. Ps. lxxxi, xcv et cvi). Les auteurs des Ps. lxxviii et cvi connaissaient srement le texte des Nombres sur les cailles, comme on le voit par la comparaison de Ps. lxxviii, 29-31, et cvi, 14, avec Nombres, xi, 31, 33-35. Le Ps. cvi raconte, en outre, l'incident de Datan et d'Abiram (vers. 16-18, d'aprs Nombres,
XVI
cf.
Nomb.
probablement
fosse
;
comme
la
vers. 32 et 35), personnages que l'auteur considre types des Mchants qui descendent dans la
du veau d'or
(vers.
Deut., ix) et
ix) endcouragement des Hbreux et la punition qui les frappe (vers. 24-27 Nombr., xiv Deut., i ^) enfin viennent le culte rendu Baal-Peor et l'acte vengeur de Pinehas (vers. 27-31, d'aprs Nombr., xxv, 1-13). Les quarante ans de sjour dans le dsert et les continuels dcouragements du peuple durant cette poque, et les menaces de punir leur incrdulit, sont rappels dans Ps. xcv, 10-11 (cf. Nombr., xiv, 26-37 Deut., i, 3, 35 ^). Nous avons dj parl plus haut de la conqute des pays de Sthon, le roi morite, et dVff,
Nombr.,
dans les faits sont raconts dans Exode, xvi-xvii on a la manne et les cailles Nombr., xx, Teau qui sort du rocber. 2 Cf. Deut., VIII, lo. Nous rappelons que nous considrons le Ps. cvii comme un morceau double et triple fond, o sont amalgams et mis sur le mme plan des souvenirs historiques de diverses poques (Egypte et dsert compris), et des thories
'
sur l'avenir.
'
Au
Le
vers. 25
Ps. Lxxxi on dirait que c'est l'inverse; cL Ex., xvi, 4; Deut., viii, 16. du Ps. est imit de Deut., i, 27 le vers. 27 du Ps. est une ficlioa
;
il
est dit
que Dieu
s'ir."ite
contre
le
peuple
VM
roi de
Basan (n 95). Nous ne savons s'il faut considrer comme un souvenir du passage des Hbreux dans le dsert la mention du dsert de Kades, dans Ps. xxix, 8. 146. La conqute du pays de Canaan. Les Psalmistes ne
Hbreux. Ce qui les a frapps le plus, c'est que les peuples canaanens ont t dpossds pour faire place aux Hbreux et ils y voient un prsage pour les temps venir et la victoire future des Juifs sur les Nations (xliv, 2-9; lxxyiii, 55 cv, 44; cxi, G; cxxxv, 12 cf. cvii, :6-38). Le passage miraculeux du Jourdain cxiv, 5 la dfaite des rois canaanens est mentionn lxvi, G en gnral, dans cxxxv, 11. Il n'est pas impossible qu'il y ait allu;
men-
tionnes
la
la
soumission de Moab,
({'Edom et de la PliUislc, quoi(jue ce ne soit pas trs probable. La conqute imparfaite du pays et l'idoltrie des Hbreux parmi les payens auxquels ils s'taient mls sont racontes cvi, 34-36, comme, par exemple, dans Juges, i et ii. 147. Epoque des Juges et des Rois. Sur cette priode de l'histoire des Hbreux, et part l'histoire de David laquelle nous consacrerons un chapitre part, les Psaumes semblent ne savoir ou ne vouloir savoir que trs peu de chose. Le Ps. cvi raconte vaguement, et en quelques phrases, toute l'histoire des Hbreux depuis l'entre en Palestine jusqu' l'exil de Babylone (vers. 35-46). Elle se rsume pour lui en une srie de quatre termes qui se rptent perptuellement dans le mme ordre infidlit des Hbreux enDieu, leur punition par la main des Nations, leur repentir et vers retour Dieu, leur relvement. C'est la thorie historique qui est expose franchement et avec une grande navet dans le chap. ii du Livre des Juges et qui domine aussi dans le ch. ix de Nhmie l'idoitrie des Hbreux est la seule cause de leurs dsastres politiques mls aux Nations canaanennes qu'ils n'ont pas extermi-
ils
ont
imit leurs pratiques religieuses, ador leurs idoles et leurs ftiches, sacrifi
(vers. 35-38).
comme eux leurs enfants des dieux monstrueux Ce dernier trait est emi)runt l'poque des rois; dans les livres historiques, c'est seulement sous le roi Ahaz (750 ans avant l're chrt.) qu'on entend parler pour la premire fois de ces abominables sacrifices (H Chron., xxviii, 3). Le verset 46
fait allusion,
l'exil
par un
fait
et la bonne volont de leurs matres (cf. lxxviii, 66). 148. Le Ps. lxxviii parat conduire l'histoire des Juifs jus-
LA LITTERATUI
({u'
DliS
l^i
l'avnement de David,
la
et
aux
emprunts
l'auteur de ce
ment
destruction du temple psaume semble cependant les appliquer uniqueriiistoire des Hbreux sous les Juges. Au vers. 60, il fait
(I
Hbreux
et le culte des
on
du culte
schisme, antidat par fiction, qui expliquerait l'lection de David, de sa dynastie et de la tribu de Juda, au dtriment de la tribu
d'Ephram, rejete par Dieu (vers, 67-68). 149. A part la mention de Samuel dans Ps. xcix, 6, tout ce qu'on trouve encore, dans les Psaumes, sur l'poque des Juges, ce sont trois versets du Ps. lxxxiii (vers. 10-P2) o sont rappels le
roi labln, Sisera, la bataille
puis les
almuna, d'aprs les chai). et VIII des Juges, consacrs aux expditions de Gdon contre Midianites. Le rcit de ia campagne des Hbreux contre labin,
le livre
Zbah
dans
Enlor
(vers.
11 de notre Ps,).
150. Dans
menles
ou auparavant,
s'taient
que
de Lot,
Juges
et
Ismalites peuvent
sont dj
les
Hagrim
nom-
conqute du pays transjordanique par les tribus qui s'y tablirent (I Chr., v, 19); Gebal ne se trouve qu'ici et dans Ezchiel; c'est seulement une poque assez rcente que les
l'histoire de la
ms dans
relations de
Isae,
Jrmie, Ezchiel
Hbreux devinrent mauvaises, Amos, sont hostiles si Assur dsigne les As;
mme
151. Ces mmes sentiments se montrent l'gard de Moab, 'Edom et de la Phillsle, dans Ps lx, 10, et le Ps. parallle cvui. Nous ne savons pas ce que l'auteur veut dire aux Juifs dans le vers. Lx, 8, o il parle de Sichem et de Succoi, ni ce que signifient
'
Ge-
leon
T|'i3;i
au
lieu
de "iTONi voir
le
PAssur commentaire de
VJ2
HEVUK
l)l':S
KTUDKS
JIJIVKS
exactement les vers. 9 et 11 du mme psaume '. Nous ne savons pas davantage s'il y a quelque allusion historique (cela n'est i)as probable) dans lxxxvii, 4, o sont mentionns Rahab -, Babel, la P/iUlste, Tyr et Kusch. Le Ps. cxx, 5, semble parler d'un exil des Juifs ou de Juifs dans le pays de Mschehh et de Kdar ^. Le Ps. XLiv, 12-13, parle do la dispersion des Juifs parmi les Nations et des prisonniers juifs vendus vil prix comme esclaves, ce qui peut se rapporter la destruction de Jrusalem par Nubuchodonosor et l'exil de Babylone, et peut-tre aussi la destrucpeut-tre enfin tion du royaume du Nord et l'exil des dix tribus
;
des
faits
le
du temple par les Babyloniens, 9) indique une date dj un peu avance de l'poque du second temple. La chute de la dynastie de David, par suite de l'exil de Babylone, est indique au Ps. Lxxxix, 39 etsuiv. L'exil de Babylone est mentionn en ternies formels au Ps. cxxxvii, 1, et il est trs probable, quoique pas ablument certain, que le Ps. cxxvi clbre le retour de Babylone, ce qui ne veut (las dire qu'il ait t compos l'poque du retour. 152. David. Le David historique est surtout mentionn dans les suscriptions, nous y reviendrons plus loin. Son lvation au
srement allusion
et l'absence
montrent dj comment la postrit, l'poque du second temple, a transform et ennobli la figure du roi juif. David est choisi et lu par Dieu, il est son serviteur (vers. 70), Dieu va le prendre dans le [tare o il garde les troupeaux (comme dans le rcit de I Sam., XVI]), et comme Dieu lui-mme est le berger d'Isral, David a t le berger de son peuple et l'a conduit avec intgrit et sagesse (vers. 71-72*). Le Ps. lxxxix, 4-6, 20-38, est une vritable ode en l'honneur de David, mais o, derrire le David idal du pass, nous croyons qu'il faut voir aussi le David de l'avenir, le roi messianique. Le morceau parallle de II Samuel, vu, est beaucoup moins mont de ton ct de notre psaume, c'est
;
l'iiistoire
de Gdon.
i,
de son
*
Abimlekh
le
prisonniers dans
11
cf.
signiiie peut-tre
Amos,
9.
article
Rahab
n 69.
voir le
Hanchvoiierhtch de Riehm,
Rahah
cf.
^
vers
Voir Glaser, l. c, p. 274 les Kdariles demeuraient dans le pa^-s de Jemaa, le N.-O. de l'Arabie, ou, d'uue manire plus gnrale, daus le pays de Mas [ibid., p. 310 et suiv.). On pourrait donc tre lenl de lire, dans notre verset, 11372 au lieu de 'TOJ, et le verset ferait encore allusion une captivit des Juifs chez les Edomites cl chez des peuples plus mridionaux cf. Glaser, l. c, 461 et suiv. Le passage rappelle, par diverses expressions, II Sam., vu, 4-8.
; ;
**
193
homme
calme
et qui
psaume
il dit que David a Dieu (vers. 21 *], et il ne faut pas s'tonner non plus qu'il dise que David appela Dieu son pre et sera premier-n 1123 (vers. 27, 28). Dans Samuel, Dieu promet David de mainte-
quand
t oint par
que Dieu tiendra cette parole et n'y mentira pas, lors mme que les descendants de David n'observeraient pas la loi et manqueraient
aux prceptes divins (vers. 30-36). Enfin, le psaume ajoute, en exagrant beaucoup dans tous les cas, que la main de David
s'tendra sur les mers et sa droite sur les fleuves.
Il
sera lion,
sa postrit
(comme Dieu
est iton),
la terre;
le ciel,
imprissable
Ce sont des dveloppements potiques, comme si l'on veut, mais dont la grandeur ne convient qu' un tre presque surnaturel. Les mmes promesses de Dieu David sont rappeles Ps. cxxxii, 10-12, et avec couleur messianique au vers. 17". Dans ce mme psaume, l'auteur rappelle ce qu'a fait David pour et il est dresser une demeure pour l'arche sainte (Il Sam., vi, vu bien possible que les mots Efrata et -i:^'i (vers. 6) rappellent deux stations de l'arche, Silo, sur le territoire d'Ephram, et Kbnallearim'^. Messianiques sont videmment aussi les siges de justice tablis Jrusalem pour la maison de David (cxxii, 5). Les
'')
notre bouclier , notre roi , qui s'appliquent ordinairement Dieu, doivent peut-tre, dans lxxxix, 19, s'appli-
expressions de
quer David
^.
Dans les suscriptions, Da153. David, auteur de psaumes. nomm comme auteur des Ps. iii-ix, xi-xxxii, xxxivvid est XLI, LI-LXV, LXVIII-LXX, LXXXVI, CI, CIII, CVIII-CX, CXXII, CXXIV, au Ps. lxxii, 20, se trouvent les cxxxi-cxxxiii, cxxxviii-cxLV mots fin des teflllot de David fils d'Isa. Ces suscriptions contiennent divers incidents de son histoire sa fuite devant Absalon (m), psaume concernant Kusch le benjaminite, autrement inconnu
; : :
et 136.
tion
*
5
Le du
trait
du vu
fait
il
est de l'inven-
psalmiste.
Psahnan
Sur David serviteur de Dieu, voir encore xviii, 1 xxxvi, 1 cxuv, 10; dans ce dernier verset il pourrait y avoir allusion la protection accorde par Dieu David
contre Sal.
T.
XXI,
N 42.
13
104
(vil),
il
feint d'avoir
;
le
1
de Gath
perdu xxxiv, 1 ;
de Bat-
Sam., XXI,
(li; Il
14)
le
l'aflaire
dnonc par Dog l'Idumen (lu; les Ziphim le dnoncent Sal (liv I Sam., xxi-xxii) I Sam., xxiii, 19 XXVI, 1) les Philistins s'emparent de lui Gath (lvi; peut-tre I Sam., xxi, 11) il fuit devant Saiil et se cache dans la grotte (lvii; I Sam., xxii, 1 xxiv, 4) Sal veut le tuer dans sa maison (lix; I Sam., xix, 11-18) il bat Aram Xaharam et Aram oba et Joab bat les Idumens au Gu-Mlah (lx; Il Sam., viii, 13; X-); il est dans le dsert de Juda (lxiii; I Sam., xxiii, 14; il est dans la grotte (cxlii XXV, 4 XXVI, 2 voir Ps. lvii). 1B4l. Autres auteurs de psauraes. Les autres personnages qui sont encore nomms dans les suscriptions, comme auteurs de psaumes, sont Mose (Ps. xc, dj signal plus haut), Salomon
sba
Sam,,
xii)
il
est
'')
(Ps.
l,
lxxiii-lxxxiii), les
fils
de
lxxxiv-lxxxv, lxxxvii-lxxxvhi), Hman l'Ezrahite (lxxxviii), Etan l'Ezrahite (lxxxix), ledutun et leditun, si toutefois c'est un nom de personne (xxxix, lxii,
xliv-xlix,
lxxvii).
Corah
contiennent deux
les Ps.
i,
ii,
155. Divers.
la
mr:
aussi anciennes
des anctres
datant dj de la captivit d'Egypte et surtout du dsert, sans compter celles qui furent commises sous la royaut (xxv, 7
;
lxxix, 8
cvi, 1
lxxviii, 8)
le
peut-tre la proclamation de la
Maison prive,
palais.
de Joab ne se trouve pas de la mme manire dans le de Samuel. 3 Les mots dsert do Juda ne se trouvent dans aucun de ces passages, mais les dserts de Ziph et de Maon dont il est question dans les passages cits de Samuel, sont dans le pays de Juda. * Cf. une expression de ce genre applique, ce qu'il semble, la dynastie de
*
Ce que
livre
193
mettre la postrit (lxxviii, 5), les grandes actions accomplies par Dieu dans les temps anciens et dont le rcit a t transmis
par
tine)
secours accords aux Hbreux dans maintes circonstances, quand ils avaient confiance en Dieu et
et,
en gnral,
les
lui
156.
Gof/raphle.
Les connaissances gographiques des En dehors de la Palestine et ne connaissent que la Babylonie, l'Egypte,
et
pays de Kusch (Ethiopie), les les voisines de la Mditerrane, dsert historique parcouru par les Hbreux la sortie d'Egypte, les pays lgendaires d'Ophir, de Scheba, de Seba et de Tarsis
;
(XLV, 10
Lxxii, 10, 15
et
xlviii, 8j
ils
du centre de l'Arabie (voir n 151). Il est important de remarquer que le Seba dont il est question dans Ps. lxxii n'est connu qu' partir de la fin du vi sicle, ce psaume date donc tout au plus de cette poque et ne peut tre plus ancien *. Les montagnes dont la vue a le plus frapp les Psalmistes sont le Liban, le Herraon, le Sirion, les montagnes du Basan, sans compxxix, 5, 6 lxviii, 16 lxxii, 16 lxxxix, ter le Tabor (xxii, 13 cxxxiii, 3). Le seul fleuve qu'ils nomment est le 13 civ, 16
pays du nord
; ;
Jourdain
(xlii, 1 cxiv, 3, 5). Ils parlent souvent de la mer et des mers, des quatre coins de l'horizon, des extrmits de la terre, mais la terre connue par eux tait assez petite et sans le secours
;
elle aurait eu des limites fort troites. 157. Ji'usalem et Sion. Les Psalmistes confondent dans une mme pense et sous le mme nom Jrusalem, la ville sainte, et le Sion qui porte le temple, qui est la montagne prfre de Dieu et sa rsidence. Jrusalem est entoure de murs qui la pro-
de l'imagination
tgent (cxxv, 2) elle est aussi (ou sera) entoure de murs, garde par des tours et des remparts (xlviii, 4, 13-14; cxxii, 7); des
;
cf. ix,
(l, 2).
15
Sion est
la
perfection de la beaut
Cette Jrusalem
Jrusalem de l'avenir, ce qu'il nous semble, que la Jrusalem prsente, et, d'autre part, la Jrusalem prsente, quand mme elle aurait dj reconstruit son mur et ses forts dtruits l'poque de l'exil, est cependant considre, cause de l'asservissement politique du peuple et en comparaison de la Jrusalem de l'avenir, comme une ville en ruines et sans dfense. Dans tous les cas, les passages des Psaumes o il est question de la reconstruction de Jrusalem (li, 20; en, 14-17 cxlvii, 2), tout en
;
Ed. Glaser,
l.
c,
p.
387 et suiv.
J9G
ayant peut-tre en vue la Jrusalem actuelle et son relvement prochain ou rcent, ont tous une forte couleur messianique et semblent moins dcrire le prsent que i)rdire l'avenir '. 158. Nous terminons ce chapitre en donnant ici la liste alphabtique des noms propres qui se trouvent dans les Psaumes et qu'il sera facile, au moyen de ce tableau et des dictionnaires, de
retrouver dans
^Y-'^^^N
--i-^siwX
le
texte
/
,)ir->in
DTiwX
,^'':>TZ'^nn
en
,3-in
,
,"'D-'T ,'jib3T
,n3T
,i-i:,r!
,)Di
,nn
,v\::)V
nNT^
,qDir;->
,'r>i-\--^
,Y.n^^^
inmTi
,-^^5:1
"j-^n-^
,'':i73-in
,)V3^n
,'\-^'r
^-^ibn
rr^n
,'crh
,l"i3n?
,i::>;s
p
,
cid
,">:;id
,bw\-i">a''
,-iwNn
"ro ^l-rro ,NaD .N^n:- ins ,t^^"::bD rrcbs ,on:-: n-ib ,pb:' ,iiW3> .jv^: ,-ii:: ,rr-i: ,5>;i73bi: ,i"i7:b:: ^23 ."jT^ii^p ,op -12-773 .n^p .xj:^ ,3nn ,nnp ib'io Gso ,f<30 ,biMO -nnn ."jino ,b.\i7:o r!7:'bo ,t:ba wic-n
i-^y
,m:^ ,-i-!ro
p7:^'
.^^nD-^o
,
ma
Nous ne savons
LX,
1,
s'il
le pays de Duma, mditerranenne "'"'N sont nommes Ps. Lxxii, 10, et xcvii, 1. Les principaux numros o nous avons parl des peuples mentionns dans ce tableau sont n^^ 121, 122,
et riT^n,
en Arabie. Les
les
de
la cte
34.
Observations sur
le
texte des
Psaumes.
158. Quoiqu'il n'entre pas dans notre sujet de traiter de l'tat dans lequel se trouve le texte des Psaumes, nous voulons cepen1 Nous n'avons pas voulu traiter avec de louj^s dveloppements cette question de Jrusalem et de Sion, nous nous bonions renvoyer encore quelques psaumes oii il est surtout question de la Jrusalem future, de sa gloire et de celle du Messie, qui y rgnera, du culte que les Nations viendront y rendre Dieu ce sont xlviii, 3 Lxxiv, 2 Lxxvi, 3; lxxxiv, 8; xcix, 2; en, 22-23 (les Nations Jrusalem], cxxxii, 12 voir aussi les n">^ 125 et 130. Le b"I3l"T' ;^;i2 de cslvii, 2, n'indique pas ncessairement qu'au moment o Tauteur crit Jrusalem soit dtruite la reconstruction dont parle ce verset est une reconstruction tout idale de la ville sainte elle sera agrandie, embellie, fonde plus solidement et pour toujours. La formule b'iDTT' T'^J^^ des Dix-huit Bndictions pourrait avoir le mme sens et il en rsulterait que cette formule, et aussi la suivante, peuvent avoir t crites avant la destruction du temple par les Romains. Le Ps. li, 20, cependant, parat bien parler de la reconstruction des murs de Jrusalem dtruits par les Babyloniens.
; ;
191 DANS LA lilBLE LA UlTKIiATmiE DE3 PAUVRES avons <les observations que nous dant placer ici quelques-unes coniirmer ou contrler n'avons fait, pour releves en passant.Nous notre l.ste aucune des recl.ercUes qnil faudrait nos corrections, consult aucun comprpare avant que nous eussions
;
avait t
en effacer ensuite les corur nous nous sommes Korn seuls qne les ouvrages suivants, les rections que l'on trouve dans Paul de Lagarde, P.-opUew objet non yons consults pour cet
Len
at
cZmice
rhevne
(Leipzig, 18.2),
p,
xlv
et
-"
'
f ^i,^-'
T
,
159 Une partie des variantes que erreurs ou malenparaissent pas tre de simples les Psaumes ne d entre
tendus palographiques "; v ennent de ce que
;
il
..ous a
la
mmoire ou
f/^^"^;^^
au mo.ns de ce que
'
le copiste,
ayant
s astreignant plus ou moins librement, les inal sens. C'est cette man^re le tm:,t conserver exactement e des variantes telles que procder que nous attribuons
Pf-"-
transcrivait
de
nrj ,^=1= et
npy::-, et
^:
nVsn
et
rin
m,o
et
nsan .V^^
et
qm du lecteur un genre "ej-autes croyons, et don ce que nous n'avait pas encore t remarqu, frappants aux Ps. ^^"j' ';^;^'; on trouvera des exemples ^ de deux leons ^'S^ ;'^!' '' ^ consiste dans la juxtaposition cor cte, ni. qui, peut tre mme passage, dont chacune en soi forment un singulier '"'^"S^' ^";'^'^ amalgames tort,
Nous signalons
l'attention
:
autres.
3; ly, 16
lvii, o
Lviii, 1
i.xii, J-
la
liste
qu'on va
lire,
nous
^T^^^^^^^
ver=.
*,
i
lire
aussi
nsmn
cf.
xxxv,
3.
.
.n cp
nt
soubresauts.
;'::nrsrdi::';::'c:'sr/p::.n:rneroontqu'unseu.
morceau
(voir u 51).
198
XI, G.
Au
lieu de
!D"'ln&,
XIV et Lin. Ces deux psaumes ne sont pas, notre avis, deux rdactions un peu diffrentes d'un mme texte, mais simplement
deux copies difi'rentes, les divergences sont de caractre purement palographique, elles montrent l'tendue et la singularit des erreurs que pouvaient commettre les scribes. Ainsi on a,
tour tour, in-^iTr: et in-^rnm, b^y et
(vers. 3), i^N et li-Dn (vers.
G),
r:b">b:'
et peut-tre
mme
le reste
des
variantes
TtiD
du
vers. 6 a-t-il la
mme
origine; les
mots Tr~ ab
XVIII.
de i.iii, 6, sont videmment interpols. Nous nous demandons si les versets 8-16 ne forment pas un morceau indpendant. Ce Ps. est comparer avec II Sam., xxii, la comparaison des deux textes montre galement les plus cu:
T^ et rjS (vers,
i), ^iibsi
mi:
-^nb^ 'b
-^iib-r^oT
M), iniTD
-^To
et m::D, r\y::r: et
b-'D\::n
"jn-^n
nnon
Tirn
b:^
et
inny, qi et
(v. 28),
(V.
16),
m?:-i -'rr et
et
b-'D'^n -itoi
^^''Z'^s>
^;nTN72 et
38),
ly'Ci'^
-^n;:,
'D-iTw^n et "ij-iTn
nnii (vers. 33), ::i^"::< et ^M'^JN (vers. (vers. iO), r:nn3 et i-:nn (vers. 41), lyr::-^ et
(vers.
n"i:*n"'
(vers. 42),
(vers. 44),
i:i"irT^
46).
On
d'autres diffrences dans ces deux morceaux et quelques-unes semblent provenir de ce qu'ils ont t d'abord transcrits de mmoire. Au verset 47 de notre Psaume ^"^^n ''^'oy "ini"', il faut comparer xlvii, 4, et cxliv, 2, o il faut videmment D"':^, non '''ay voir aussi xlv, 6.
;
XIX.
Ce
Ps. est
tort.
Au
vers. 8
compos de deux morceaux diffrents, amalgams commence le second morceau, qui est comme
un
compare avec Isae, xxxviii, 13, on voit clairement I^C^ "'-iNls les mots "^b^i-n '^""' sont un doublet de Ti^i^y b^. Les vers. 28-29 pourraient tre une interpolation.
;
xxvii, 11,
nr^u-^^:
;
irn^
cf.
cxliii, io,
nr::'^
yiN,
(Lagarde)
vers. 22, ^vv
XXIX, 1-2
XXXI, 12,
xxxiiT,
cf.
xGvi, 8-9.
*1N"3,
probablement
'Tin
-n^j
ou
^biz
faut peut-tre
au
la
lieu de ^;5.
; il faut peut-tre le faire permuter avec le verset 23 qui commence galement par un d tous les deux versets seraient alors trs bien leur place.
;
XXXVI, 2. Lire 3>'>r-ib 'j'C'-\ nd le Ps. met en scne deux Mchants, dont l'un se vante devant l'autre de son impit.
;
XXXVII,
3o.
Au
lieu de
i;i"-i
niT.X
ne
faut-il
pas
\'::}^
n?
199
XL, 15;
remarquer l'analogie de
v^lipiii
avec
le
mot
;
suivant
XL,
8.
"^"lpn:.
Il est clair que les mots "'b n'i'nlD l)"'jTN ne sont pas leur place on pourrait les mettre en tte de xxxviii, 14. Comparer vers. 14-18 avec lxx, '2 6; IJD'::'' (v. 16 de notre Ps.) avec im'', lxx, 'b '2'un-^ (vers. 18 de notre Ps.) avec ^b tiOin, lxx, 6. 4
XLii-XLiii.
Il
est vident
et sont spars
et xLiii, S, 'i^bNi
que ces deux Psaumes n'en font qu'un seul tort. xlii, 6-7, "^ribN ,i"^5r) m^^VvHi"^, xlii, 12,
mmu;"!.
"^33
des
lire
quatre premires lettres du mot suivant; on a propos de 2pia (voir Cheyne), nous supprimerions volontiers le mot.
xLiv,
3. 6.
Le mot ^T^
est
un doublet du mol
'c^i^y
qui prcde.
et
XLV,
Effacer '^innn
qui est
4.
il
XLvi, 7. Le
mot
:
"jna
parait faux;
-ip"^3 et
xLix, 13 et 21
L, 10. Cf.
Y-^ bn
5.
l^'n-'
Nbn -ip^n.
Lxxvi,
Vers.
20,
au
NTJ
Cf. Graetz,
nca.
Voir n 103.
nbi-
avec cxvi,
9,
8,
nibn
et
mn
Lvii,
mi:iNn mrri 'SDb "^bn-nN. 5. Le mot "'"Di est un doublet du pronom de la T'^ personne compris dans le verbe suivant, il faut le supprimer ou lire 3D"wn, non r^iON. Les trois vers. 10-12 se retrouvent
avec cxvi,
-'^nn
cviii,
4-6
cf.
D^?r;
IV bTi5 de
lvii, 11,
avec
'^TjU:
byi2
b^i^ de
cviir, 5.
mots
"^n
T?::^
prims,
le
comme M.
viennent de 'j'nn Tn5 et doivent tre supVoir aussi n" 60, pour Graetz l'a dj vu.
vers. 8 de ce
Psaume.
;
lx, 11,
-i"":?
Lxii, 9. Est-ce
ne
Lxv,
2.
faut-il
et
Les mots
paraissent interpols
de
mme, peutE^i
tre, le
Lxviii, 7 et
'^lTibN
si
et
\2':^h "'"'mD
d'un
Lxxi,
mme
texte. Cf.
ne sont pas deux lectures diffrentes Sur ce psaume, voir n 95. Graetz.
SlN
XXII, 10
mieux que
ib^i
{Voir Cbeyne).
Lxxiv,
19.
7.
Voir n
dirait
69, notes.
Lxxv,
On
11.
que
le
-^t:"^
3.
Lxxvii,
Lire
ivby
mrii, non
'i^'^'^.
Lxxviii, 60.
Au
lieu de nN'3
po
briN lire
yiNn
p*:: bT,ii.
200
REVL1I-:
6.
Lxxix,
Au
Lxxxiv, peut-tre
4. II
^"^mtiSTTn ^^;
:
le
mot
rinaoN,
cf.
xxvi,
trouve un abri, moi aussi, je me Vers. 11. On a ici videmment deux leons dillerentes amalgames et qui ont toutes deux pour conclusion les deux mots yo-i -^b-Nn; il faut choisir entre t\biir:i ^ni^nn T ma
le
y::)-]
"b-tsa,
le
ou
T'I:^
"^rn^n
mn^o
"^nb^ n^nn
t]nnDr:
12,
^-^-|^3,
en effaant
1iJ7'^:J,
commencement du
161.
verset.
Vers.
ce
il
Sur
au
lieu de
J.
psaume, voir
De-
5.
y inncn; avec
mn
""T-iT^
'v
\'ib"i:7:5,
xx,
cxLiii, 7.
Lxxxrx, 6-19. Le morceau interrompt la suite des ides et on peut se demander s'il n'est pas ajout. Sa prsence cette place peut cependant se justifier d'une certaine faon, mais assez pniblement. Vers. 44, au lieu de lain "n2i n"^wn, ne faut-il pas lire l3-in liriN nicn ? Les vers. 48-49 sont srement une interpolation, ils pourraient provenir du Ps. suivant (Ps. xc), o leur place est pour ainsi dire marque.
xcvi, 1-13.
On peut comparer avec I Chr., xvi, 23-33, et relever quelques variantes qui ne sont pas sans intrt.
cil, 4.
Au
lieu
I
de
'jWJ'n,
probablement
y::;'^.
deux
tonnante conformit.
cvi. Les vers.
CYii. Cf.
1,
47 et 48 se retrouvent
ipi'ji"^,
b-^i:-,
vers.
6,
avec s^-^OT^, vers. 13, 19, et cviii. Voir Ps. Lx plus haut.
Cix, 18, voir no 60.
^'01l'^^
vers, 28.
Vers.
ron-^
28
au
^^^
lieu
de iC^iT
iTop,
lire
Mzb'z'^
lettres y^iyp se T'^P seront transformes en deux vav; cf. cependant Graelz. ex. Voir n 136. Vers. 10, m^{n cxii, 9. Le mot "id nous parat contenir une faute. T3J{n ^'i":;-!, c'est le seul exemple de cette alliance de mots, il
ou bien
deux dernires
npn.
avec r^ini
cxvi,
8.
Voir Lvi.
-nrr n-^n^
c^n de cxxix,
8.
cxx,
5.
Voir n
131.
cxxxii, 15.
cxxxviii, 7.
Au lieu de ^T^i: lire !T^p''1i: ou T.^'^iv. Au lieu de 51N, lire peut-tre t^v, ou
CjN n'est
;
r|5,
ou
mme
T'
cependant
cxL,
14.
cxLiii,
9.
Au Au
"is'n"::".
lire ^-lD^.
201
161. Beaucoup de psaumes finissent par des versets qui semblent n'avoir aucun rapport avec le psaume, et on a souvent le sentiment que ces phrases ont t ajoutes plus tard, pour arrondir la priode et marquer fortement la mesure linale'. Mais il ne faudrait pas se fier cette impression dans tous les cas nous
;
ne sommes pas arriv nous former une conviction sur ce sujet et nous croirions plutt que ces versets font partie de la rdaction primitive. Nous avons aussi cru autrefois que le Ps. lxviii tait compos d'un morceau central trs ancien, insr plus tard dans
un cadre banal, mais nous sommes revenu de cette opinion et croyons plutt que ce psaume est d'une seule venue. Les hypothses que nous avons proposes plus haut sur des interpolations
qui se trouveraient
taines.
aux
Ps. xviii et
cer-
Les principaux finals des Psaumes qui peuvent plus ou moins donner lieu aux doutes que nous avons exprims sont xxvi, 12, 2 partie du verset xxvii, VIII, 10 XIV, 7 xviii, 51
: ; ; ; ;
14;
XXIX, 11;
;
li,
20-21;
lxxxii, 8;
cxxxvi, 25-26
cxlvii, 19-20.
La vraie
psaume auquel
;
ils
sont atta-
mais la pense chs ou semblent mme des Psalmistes obit une logique a laquelle nous ne sommes pas habitus, elle fait des bonds prodigieux qui nous dconcertent. Il nous est bien difficile de savoir au juste comment les choses se passaient dans Tme du Pauvre, nave et mobile comme une me
s'en carter entirement
d'enfant.
35.
Ordre dans
Psaumes.
la
se sont faites d'elles-mmes par additions successives du second livre au premier, du troisime livre au second, et ainsi de suite. Nous croyons galement qu'il y a lieu de considrer comme ayant form des collections spciales et indpendantes les Es.xlii-
fils
de Corah-,
Le dbut de certains psaumes fait natre quelquefois les mmes doutes. Se rappeler que les Ps. xlii-xliii, ne forment qu'un morceau Ps. lxxxiv-v sont aussi attribus aux flls de Corah et viennent la suite d'une collection attribue
'
;
202
Asaf, les Ps. cxx-cxxxiv, dits Chants des Degrs'. Il est bon de remarquer que tous les Psaumes du^ premier livre, l'exception des Ps. I, II et xxxiii, dont nous parlerons plus loin, sont attribus David- que le second livre commence par la collection des fils
;
de Corah,
le
le
les
deux derniers
cm,
faut
cxLv],
et
remarquer que
les
et
163. Nous commenons par le premier livre. Tout le monde est i et ii ne font point partie de ce livre, et qu'ils ont t rais en tte de la collection comme un frontispice, cause de leur importance et de leur signification particulire. On peut croire que c'est pour une raison analogue que le psaume messianique lxxii finit le second livre, que le Ps. xc est mis en tte du quatrime livre, sans parler des derniers psaumes de la collection, dont le classement se justifie par des raisons videntes. Les Ps. i-ii tant mis part, le premier livre est d'une homognit remarquable. Il est consacr presque sans exception dcrire la situation du Pauvre, sa lutte contre le Mchant, et les relations du Pauvre et du Mchant avec Dieu. Ce livre est end'accord que les Ps.
tirement monochrome, part quelques morceaux qui tranchent sur le fond commun, sans tre nanmoins trangers aux proc-
de Dieu
la
le Ps.
le Ps. viii, o il est quesl'homme en gnral compare la puissance xix, qui semble compos de deux morceaux diff-
Loi
justice de Dieu).
164. Un examen mme superficiel des Psaumes attribus aux de Corah et qui commencent le second livre, montre de suite que la bote dominante n'y est pas tout fait la mme que dans le
fils
fils
le
Ps. l, allribu
Asaf, vient
la
Ou du
plerinage.
les Ps. ix et
Se rappeler que
203
premier
livre.
Cette petite
collection s'occupe
dj,
comme
les
postrieurs, de la destine du Nations (xlv-xlviii), de la vanit des biens de la terre (xLix), et le Ps. L, attribu Asaph, dveloppe une thorie sur les sacrifices qui est la thorie des Psaumes, sans doute, mais qui
Psaumes
et des
du Messie
cependant un sujet trs spcial. Les autres psaumes du livre nous ramnent, sauf quelques exceptions, au thme ordinaire des psaumes du premier livre. Il faut seulement remarquer, comme sortant plus ou moins du rang, le psaume historique lx, la fin du Ps. Lxv, partir du verset 10, qui semble tre un morceau
est
part, les
et enfin le
les
Ps. Lxviii.
fils
de Corah,
miers livres forment donc une collection d'une grande unit de du second livre, qui
:
met le sceau cette collection par les mots Fin des prires de David fils d'Isa. 165. Un changement trs visible s'opre dj dans le troisime livre et s'accentue de plus en plus dans les livres suivants. Le troisime livre est surtout historique et messianique, non sans des retours nombreux au thme des deux livres prcdents. Sur dixsept psaumes dont il se compose, il y en a au moins sept qui sont consacrs des rcits ou d'importants souvenirs historiques. Ce sont d'abord le beau morceau historique form par le Ps. Lxxviii, et le Psaume lxxxix, moiti historique, moiti messianique; ce sont ensuite les Ps. lxxiv et lxxix, qui ont pour toile de fond la destruction de Jrusalem par Nabuchodonosor; puis viennent les souvenirs d'Egypte, Ps, lxxvii, lxxx, lxxxi; et
enfin, les hostihts
Lxxv
preints de
messianisme,
Ps.
lxxvi nous paraissent tre fortement emet il en est peut-tre de mme du Ps.
et les Ps.
Lxxxv
du
le
lxxxiv
lxxx
et
lxxxv
dj
nomms
le premier et l'avant-dernier (lxxiii et lxxxviii). 166. Le sujet dominant du quatrime livre est la description de la grandeur de Dieu et de son empire sur la nature. Les Ps. xcv c, consacrs ce sujet, semblent mme faire une petite collection part nous avons dj parl plus haut du magnifique tableau de la nature dcrit dans le Ps. civ. Les Ps. cv-cvi sont purement historiques, et on voudrait y rattacher le Ps. cvii, galement historique, qui doit peut-tre faire partie du quatrime livre ou qui a t mis en tte du cinquime livre pour sa parent avec la fln du quatrime livre. Quand on a mis part, pour des raisons que l'on
Pauvres, sont
204
connat maintenant,
la collection
les
xcv-c dont
les Ps. xci,
fait
probablement
ci-ciii.
i)artie,
il
reste,
pour
Pauvres,
xciv,
167. Les Psaumes, pour parler leur langage, commencent dans dans la joie, La note triomphante s'est dj. fait entendre dans le quatrime livre on n'entend qu'elle, ou peu pr.s, dans le cinquime livre et il ne peut pas y avoir de doute que cet arrangement est intentionnel. Les psaumes consacrs exclusivement aux souffrances du Pauvre et aux infamies du
les pleurs et finissent
;
Mchant y sont comme gars (cix, cxxxviii, cxl-cxliv*), et il faut remarquer qu'ils sont tous attribus David ce sujet parat donc avoir t le thme favori, sinon exclusif, et le signe dominant des psaumes davidiques. Le cinquime livre contient, en outre, un certain nombre de psaumes plus ou moins historiques
;
(cvii, cviii,
qui est
Il
le
cxxxv-cxxxvii).
ment un des
sition appartenant,
comme
certains autres
(par ex. xxxiv, 12-16, lxxviii, 1-8), sapientiaux. Le reste du cinquime livre est, avec des nuances, un continuel hymne Dieu, un chant d'espoir, de dlivrance et
de triomphe.
livre
168. Pour le classement des Psaumes l'intrieur de chaque ou mme pour leur classement en gnral, il nous a sembl
quelquefois qu'une espce d'attraction s'est exerce d'un psaume sur l'autre, par affinit de la pense ou de l'expression. Nous allons en donner quelques exemples. Ps. m, 3, et iv, "7, -^an
nKiN;
1w5\Ni
III, 6,
IV, 5, 9, V, 4, vi, 7
-^nr^^^pr, t-::'w\NT
vnnr::
2,
:n2D072
r;nr:;N
'^
r'7:cn
npn
'r,
':^^
^-l:273
nn'^rN.
;
Comparez de
et xiv,
et ']7:p,
']-'72nn
mme
ix,
;
20
rta-sp,
et justice
xii,
xvii, 5
et 7, les
mots rares
et ^r-'; xix,
inbc:
4,
11, et xxi, 4; td; xxii, 30, et xxiii, 5, V^r^ et xxxii, 11, et xxxiii, 1, irs^r: et i3w-i ^; xxxi, 24, xxxiii,
6,
XXXVI,
la
10,
et
xxxiv, 20,
les
du Pauvre; xXxiii, 5, xxxv, 24, XXXVI, 7, xxxYir, 6, la rip-;^ de Dieu xxxiv, 8, et xxxv, 5-6, les anges; xxxiv, 11, et xxxv, 17, les i-i^sd dans le sens de Mchants xxxiv, 14, xxxviii, 14-15, et xxxix, 2-4, 10, Vn
; ;
'
Le Ps. csLiv
est
consacr,
comme on
sait,
la
guerre du
Pauvre contre
le
Mchant.
*
si
le
;
sa
dans
le
premier livre
figurerait
bien dans
la
collection
commenant
Ps. cv.
BlBLli
20".
xxxv,
lu,
14, xxxviii,
1, xlii, 10,
;
et xliii, 2, ni'p
7, et
xLVi, 5, et xLviii,
nit des richesses
5, Lviii,
;
2, 3, 5,
la ville (cf. l, 2)
xlix,
lu,
9,
;
va-
9,
lvii,
nVriP; lxiii.
lxv,
5, se
rassasier; lxvi,
8,
et lxviii, 7, 19,
le mot nmD ne se rencontre plus qu'une seule dans les Psaumes, il est assez rare et ce ne doit pas tre un pur hasard s'il se trouve ici dans deux psaumes voisins. On pourra
liste,
36.
Retour
la
169. Nous revenons, en finissant, sur la question de Psaumes que nous avons traite au commencement de
la date
des
ce travail,
mais pour laquelle nous avons maintenant beaucoup d'lments nouveaux. Nous remarquons d'abord que rien n'indi(iue qu'il y ait des psaumes composs pendant l'exil de Babylone, quoique le contraire ne soit pas prouv non plus. En revanche, un nombre trs considrable de psaumes parlent de Jrusalem et du temple de telle sorte, qu'on est parfaitement sur qu'ils ont t crits dans la Palestine une poque o le temple de Jrusalem existait ou avait t restaur. On n'est pas forc d'admettre que les auteurs des Psaumes aient tous demeur Jrusalem beaucoup d'entre eux, dans tous les cas, connaissaient si bien la nature, les montagnes, la mer, les btes, les rivires, les orages, le dsert, les travaux agricoles, qu'on doit supposer qu'ils avaient au moins sjourn longtemps la campagne, sur le bord de la mer, ou dans les voisinages des montagnes du Nord et du Nord-Est (le Basan), et l'un d'eux (Ps. xlii) parat connatre le pays situ au-del du
;
Jourdain.
170.
Un
trs
la
marque
On
comme
suit
Ceux
mme
la
la destruction
de
l'exil
en termes formels de grande dfaite des Juifs, l'exil; par exemple, xiv, 7,
' Nous voyons au dernier moment que Fr. Delilzch, dans son Symbla ad Psalmos illustrandos, Leipzig, 1846, a d exposer, sur le sujet dvelopp par nous dans ce numro, des ides semblables aux ntres.
206
XXV, 22, XXVIII, 9, xLiv, li, 20, lx, 12, lxix, 36, lxxiv, lxxix, Lxxxv, 2-5, lxxxix, 39-52, en, 14-17, cvi, 392-3, etc., cviii, cxxxvi, cxxxvii, cxlvii,2; peut-tre 47, cvii, aussi les Ps. xlii-xliii, qui semblent demander le retour des exils Jrusalem. 2 Les psaumes o sont clbres les anciennes victoires des Hbreux sur les gyptiens et sur les Ganaanens. La note triomphante de ces morceaux semble rpondre la joie des exils de Babylone revenus dans leur patrie.
Lxxxi, 12-13,
cial
Tous les psaumes o le pote montre un enthousiasme sppour Jrusalem*. Ce sentiment doit tre n dans le cur des Juifs pendant l'exil de Babylone.
3
Ceux
du second temple. psaumes, et ils sont nombreux, o il est indiqu que la prire remplace les sacrifices et qu'elle est le vrai sacrifice. 6 Les Ps. i et cxix, visiblement inspirs d'un esprit rabbinique. 7 Probablement les psaumes messianiques aussi les et Psaumes o David est entirement transfigur en Messie. 8 Enfin, les psaumes qui font de la polmique contre le pagapolitique des Juifs l'poque
5
Tous
les
nisme.
que nous avons dit plus haut {i\ 3) de l'unit Jrusalem reconnue comme le centre religieux de la nation, et de l'absence de toute idoltrie parmi les Juifs au temps des Psaumes-, on verra qu'il reste bien peu de place, dans notre collection, pour des psaumes antrieurs l'exil, et s'il y en a quelques-uns, ce que nous ne voudrions pas contester d'une maSi l'on ajoute ce
culte, de
du
nire absolue,
il
comme
de rares dbris
d'un autre ge
^.
Isidore Loeb.
lape, rsidence de Dieu, menuha, Ps. cxxxn, 8, 14, c, p. 35. * Ce que nous avons dit ce sujet au no 3 se trouve dj dans Ernest Havet, l. c, p. 252. 3 Nous plaons ici quelques notes qui servent rectifier ou complter divers pas1" Sur le bS'lD dont nous avons parl au n 85, voir Fried. sages de noire lude Delitzsch, Prolcgomcna eines nenen. Hebr.-aramaisches Wrterbuches zum Altcn Testament. Leipzig, 1886, p. 61, o ce mot hbreu est expliqu par regarder, lever les 2" Pour Ttude de notre n 95, voir, dans le mme ouvraj^e, l'expliyeux vers. .. 3 Sur la G= note du n 9o, la fin, au cation du mot VnT^P de Ps. Lxvm, 24. lieu de t l'Egypte ou PAssyrie , lire l'Egypte, ou l'Assyrie, ou la Babylonie , ou 4" Sur notre n 101, o nous bien l'Egypte ou TAssyrie et la Babylonie . avons dit que pas une seule fle juive n'est mentionne dans les Psaumes, voir le Commentaire de Graetz sur Ps. i.xxxi, 4, qui fait remarquer que le Ij^n l^ de ce verset dsigne probablement la Pque.
*
voir Giesebrecht,
RECHERCHES BIBLIQUES
XXI
l'histoire de miciie
contiennent un rcit Les chap. xvii et xviii du livre des Juges dans la littrature bides plus curieux et qui a peu d'analogies sanctuaire pourvu d'une blique. Ils rapportent la fondation d'un localit du mont image divine et d'un prtre lvite dans une L'importance de ce phram, la premire poque des Juges. en gnral et du sacerdoce rcit pour Ihistoire du culte Isralite reconnue. Les vues hbreu en particulier a t depuis longtemps rcente qu'on est convenu diffrentes soutenues par l'cole critique
particulirement sur cerd'appeler l'cole grafienne s'appuient tout
serait utile d'exammer tains passages de ce rcit. J'ai pens qu'il document devenu classique, afin nouveau et sans parti-pris ce contires de ses donnes doivent tre
devoir
si
les
conclusions
acquises la science. Cette sorte de on se place seulement cross eccamination est aussi rclame, si biblique, car plus d'une expression au point de vue de l'exgse ou, du moins, n'a pas de cet ancien document est reste obscure
sidres
comme absolument
t suffisamment claircie.
Rsum de
rhistoire.
Du
avec son
nomm
Mielle.
sicles d'argent qui lui lui avait vol onze cents et dsesprant de refait de longues recherches Aprs avoir cas o elle le retrouvetrouver l'argent, elle fit le vu qu'au l'acquisition consacrerait Dieu et le dpenserait
rait, elle
appartenaient.
le
208
REVUE DES ETUDES JUIVES image divine pourvue d'un masque ("53^n
le
d'une
^??)-
^""i
l6
propre
il
fils
de
la
femme
qui avait
commis
le
vol
pris de remords,
Conformment
une partie de l'argent pour faire fabriquer l'image, et de l'autre partie elle fit faire un vtement sacerdotal nomm pliod, ainsi que des figurines de divinits l'aide desquelles on consultait le sort ("^D-in) elle improvisa ainsi un sanctuaire, que Mielle fit desservir par un de ses fils (xvii, 1-5). Le narrateur, videmment choqu de ce procd, ajoute, en guise d'excuse, qu'il n'y avait point, dans ce temps, de roi en Isral, sous-entendez pour organiser le culte lgal, mais que tout le monde faisait alors ce que bon
;
lui
semblait
(v. 6).
la visite d'un jeune Lvite qui, aprs pendant quelque temps Bethlhem d^ Juda, allait chercher un emploi ailleurs. Miche invita le Lvite s'tablir chez lui afin d'exercer les fonctions de prtre dans son sanctuaire, et lui stipula des appointements annuels de dix sicles d'argent et d'une quantit de vtements, en dehors de sa nourriture. Le Lvite accepta, fut trait comme un enfant de la maison et remplaa dsormais le fils du propritaire dans le service du temple. Miche tait enchant d'avoir un Lvite pour prtre et
avoir sjourn
comme
le
temple de Miche,
et,
de leur exploration,
ayant reu une rponse favorable, ils continurent leur voyage jusqu' la ville de Lash, qu'ils trouvrent sans dfense. A leur
retour, six cents Danites bien
le
nord.
En
les
la
du temple avec
ils
le
jeune prtre, et
tablirent dans
de Lash, dont
Une
le
nom Jonathan
RECHERCHES BIBLIQUES
et qui dtait
209
de Mose, y exera les fonctions de prtre, qui restrent dans sa famille jusqu'au moment
fils
un descendant de Gerson,
o les dix tribus furent expulses de leur pays, c'est--dire probablement jusqu' la destruction du royaume d'Isral. Une remarque finale nous apprend que l'image fabrique par Miche y resta aussi longtemps que la maison de Dien, c'est--dire le tabernacle,
demeura
Observations critiques.
qu'un certain nombre d'expressions de ce texte n'ont pas jiar les exgtes. Les observations suivantes ont pour objet de combler cette lacune. L'histoire ne doit faire son profit que de textes clairs qui ne permettent aucune ambigut de sens.
J'ai dit
t suffisamment claircies
Vers. 1 3. Ce passage se trouve dans un certain dsordre dans notre texte cause de la petite phrase et maintenant je te le rendrai qui clt le troisime verset et qui, d'aprs le contexte
:
mise dans la bouche de la mre, comme le reste de la phrase qui prcde, ainsi que l'indiquent les mots 'r,2>i "iwsni.
actuel, parat tre
Cependant le commencement du verset suivant dit, au contraire, que le fils rendit l'argent la mre. Il est vident que la petite phrase dont il s'agit doit tre place au deuxime verset aprs le
mot
i-^rinj^b,
du passage, dont
les
voici
onze cents sicles d'argent qui t'ont t enlevs et au sujet desquels tu as prononc un vu en ma prsence, cet argent est chez moi c'est moi qui l'ai pris . La mre rpondit Que mon fils soit bni par Jahw .
Il
la traduction littrale
dit sa
mre
Il
consacr cet argent Jahw, de faon qu'il passera de mes mains en celles de mon fils pour en faire une image et un masque. Le verset suivant reprend le commencement du verset
a J'ai
et
raconte
5.
la fabrication
Vers.
L'expression
T^^ n'?72,
remplir la main
, signifie
seu-
lement mettre en possession, et il ne faut pas y chercher le sens de salarier ou payer un service, comme quelques-uns le pensent. C'est une expression trs usite en assyrien ])0ur la prise de possession de la royaut. Un dieu babylonien dit de lui-mme Les puis:
ma
aussi
le
par
prise 1.
Vers.
membre de phrase
nn3tj^27p
T.
XXI,
42.
210
riinrr'.
rrrr.M-i
me
bornerai remarquer
ici
que l'expression nb
la lin
n"273
du verset D^ na
t^nni-
Le jeune homme ne
probablement
il
que sjourner
J3ethl.4iem, quoique
anctres ne jouissaient pas du droit de cit dans cette ville l'auteur indique ce sens par l'expression iib N^m., faisant allusion
signifie
seulement
cherchait
un
territoire particulier
pour
pas le moindre doute et l'auteur ne devait pas ignorer que le Danite Samson tait natif de or'a (Juges, xiii, 2). On sait que le territoire de Dan formait une enclave dans celui de Juda et que, de plus, les Danites furent impuissants chasser les Chananens del valle (Juges, i, 34). Cette double circonstance pesait beau-
ne voyait aucun moyen de s'tendre son La crainte de se voir absorbe soit par les Judens, soit par les aborignes, leur donna la pense de chercher un nouveau terx'itoire non encore occup par les tribus congnres. L'auteur exprime cette ide par la reprise du
coup cette
tribu, qui
territoire
appartenant en particulier
suivant l'usage des Sido-
Les mots
-^pinii:
:2?3,
niens, semblent faire allusion aux habitudes peu guerrires de cette population si adonne au commerce. Le sens de n^i* C'}V est
des plus obscurs,
cependant,
il
expliquer
ni:;;'
par
retenue
dans
le
sens
d'
isolement
et
dans les habil'auteur veut dire que le peuple de Lash furent transmises par ses anctudes d'isolement absolu qui lui tres, et ne se souciait nullement d'avoir des liaisons avec les
se plaisait
Vers. 30. La leon n^i; tablie par les Massortes l'aide d'un
a
une correction tendancielle ayant pour but de laver la famille du grand lgislateur Mose de l'opprobre d'avoir eu un petit-fils qui servit comme prtre devant une idole.
suspendu
est sans doute
Considrations particulires.
Ce singulier
de discuter
:
bon
La premire observation
se
simplement
-.^
un
homme du mont
RECHERCilES BIBLIQUES
211
phram
dans
les
, 7'nN-i!j73
deux autres pisodes de cette histoire le jeune Lvite mont phram, chemin faisant; les explorateurs danites viennent galement au mont phram et ils font connaissance
arrive au
est vident
le jeune Lvite exerce le sacerdoce. que l'auteur n'a pas pu penser augmenter l'obs-
curit en rptant
expression,
mais qu'au
contraire,
cise la
il
position de cette localit. Cette r/Iexion m'amne conque l'auteur a en vue la localit la plus clbre de cette rgion montagneuse, qui n'est autre que la fameuse ville de Bthel (bN-ni3), o se trouvait notoirement le sanctuaire principal
clure
confirme par Josu, xvi, 1, qui mentionne Bthel comme la premire ville de la montagne qui limite la plaine de Jricho. C'est prcisment ce qu'on appelle, en gnral, la montagne d'phram. Une autre observation s'impose galement l'esprit en prsence d'un agissement qui a pour facteurs une femme et son fils. Le pre non seulement ne joue aucun rle dans cet vnement, mais l'auteur ne daigne mme pas le mentionner d'un seul mot. Il ne peut pas non plus avoir t momentanment absent, puisque l'accomplissement de ces vnements a demand un certain temps pendant lequel il aurait d tre de retour, et cependant il ne figure mme pas parmi ceux de la famille de Miche qui coururent aprs les Danites pour leur reprendre les objets enlevs. Tout cela rend extrmement vraisemblable que, selon le narrateur, le pre de Miche n'tait plus parmi les vivants et que tout l'hritage se trouvait sous la grance de la mre, ce qui explique la prsence de la somme, considrable pour le temps, de 1,100 sicles d'argent entre les mains de la femme, qui pouvait en disposer
son gr'.
Au
sujet
du
droit l'exercice
du sacerdoce, on
fils,
le prtre,
mais
Il
y perce l'intention de perptuer sa fondation pieuse par l'tablissement d'un prtre jeune, afin d'chapper aux difficults qui se prsentent au moment de l'lection d'un nouveau prtre. Miche
devait bien prvoir que
le sanctuaire fond par lui ne resterait pas toujours une possession particulire, mais, pour ainsi dire, un
'
Il
se peut
mme que
cf.
que
cette grosse
somme
avait une
origiue inavouable;
Miche,
i,
7.
212
bien
commun
momentane
d'un laque la fonction de prtre, nous savons par l'iiistoire que Jroboam avait agi d'une faon encore plus illgale en choisissant
les prtres
dans
la classe
Le problme le plus difficile rsoudre est celui qui concerne l'origine et la fonction primitive du jeune Lvite. D'une part, l'expression rri^r^-] Dnb rr^n?: semble bien indiquer le lieu de
naissance
;
d'autre part, la
remarque
explicite
-i.";
Nim
fait
bien voir qu'il ne jouissait pas d'un vritable droit de citoyen pour tre compris avec les habitants de la ville. Cet tat lottant
ex-
les
parmi les autres tribus pour y exercer certaines fonctions rserves eux seuls. Mais que signifie la seconde qualification m^rr nng-i^pTp de la famille de Juda , qualification qui ne
peut que se rapporter
-i^'s ?
par l'cole critique moderne, et le clbre auteur de la GescMchle IsraeCs, M. Wellhausen, en conclut que le terme -^nb n'tait pas
primitivement le nom d'une tribu, mais la dsignation d'une quaou d'une occupation sacerdotale. Le Lvite de Miche aurait donc t un membre de la tribu de Juda qui, par vocation, se serait consacr au service des Lvites, c'est--dire exercer les
lit
fonctions de prtre dans les temples privs ou publics. Dans cet ordre d'ides, les Lvites pouvaient avoir leur origine dans toutes
les tribus indistinctement, et l)rtre
sans
la
conteste par d'autres critiques qui admettent l'existence spare des Lvites en qualit de tribu ou, du moins, de classe particu-
comte de Baudissin, dans son tude trs remarsacerdoce Isralite, cherche carter cette difficult, en admettant que Texpression Tm-rr nri'i'rp indique seulement que le jeune Lvite tait affili la tribu de Juda par une sorte de clientle ou d'adoption, et ajoute cette sage observation L'action de sjourner (comme un ger, tranger) n'est pas en contradiction avec l'appartenance Juda, car le sjour se rapporte seulement Bethlhem. Mais l'appartenance une tribu n'implique pas toujours une parent des trangers peuvent aussi se faire accueillir dans une tribu et en faire partie. Banim, fils d'une tribu, sont tous ceux qui y appartiennent au point de
lire.
M,
le
quable sur
le
HECIlERCflES BIBLIQUES
213
s'tablit au milieu de la tribu vue politique. Le Kenizzite Coleb qui cette apparat, quoique tranger, comme un chef de (lo JuJa dsignations hbraques pour tribu (Nombres, xiii, 3, 6). Les comme pour la race leph, indiquent une la tribu, schbet, matt, explication, quoique trs admisorigine non gnalogique. Cette trouve pas, malheureusement, un emploi sibre en elle-mme, ne car le verset dont il s'agit ne efficace dans ce cas particulier, de ces trois dsignations non gnalogiques, contient pas une l'expression propre pour mais le terme r:nE"::73, qui est bien problme commarquprla parent du sang. Il me parat que le rside simplement dans porte une solution toute diffrente. Elle nous prsenter un Lvite cette rflexion, que, si l'auteur voulait en disant serait exprim beaucoup plus simp'ement
juden,
^^.,^,
il
se
jjnb
n-33
n.i
N^m
^ib
N^rri
i-mr,^,_
nnz-i^sp n^^
^^^^1-
La
dsir de l'auteur de bien tournure du contexte atteste plutt le Lvite, et nous dterminer l'origine gnalogique du jeune non une famille sommes ainsi conduits voir dans rvya- rmcT?
mais une judenne, soit d'origine, soit d'adoption, Un haorigine d'un personnage du nom de r-nM->-. tiaue tirant son trs heureusement des sard des plus inattendus nous a conserv de cette famille lvitique sous des variantes
famille lvi-
mentions ritres
assez
analogies.
La
xii, 8, donnant lvitiques qui sont revenues de la liste des chefs des familles est forme par six Babylone avec Zorobabel. La srie entire y Dans la liste considont celui de r^yri- est le cinquime.
noms
nom
-^^a, les 40, on trouve, ct des rN-7?np_i -Jri l'interversion qui est produit, sans aucun doute, par
ii,
'.
Et pour qu'on ne puisse pas y chervenant mentionner, cher un autre nom, l'auteur d'Esdras, m, 9, prcdent, fait usage de la forme son tour, les trois familles qui n-53 ^y::: 'n2T:i^rgulire de r-r.rirr (min:> -pn vin^ bii-r.^p_ Tn^l compos par Nde l'acte Enfin, parmi les signataires' lvites figurer deux personhmie au sujet des mariages mixtes, on voit certainement identique nages du nom de ti^^'^- f^o"^ l'un est inespre de la ^^^^, _ ^,^^1-, (les autres textes. Cette constatation toute difficult du pasfamille lvitique de rinin^. fait disparatre d'une faon vidente que l'ausage du livre des Juges, qui atteste de connaissait l'existence d'une tribu du nom teur, non seulement absode cette tribu. C'est ^V?, mais aussi les divisions intrieures
D'aprs l'tymologie populaire (Gense, xxix, 35),
'
214
lument
ont
cm
y trouver.
l'aire
Bethlhem? Ce bourg important, qui fut le berceau de la famille royale de David, ne figure pas parmi les villes destines l'iablissement des Lvites
tion
(Jos., xxi).
Impossible de penser
l'histoire
la
fonc-
aux
montre continuellement que cette lgislation, si elle a exist anciennement par crit, n'a jamais t mise en pratique et surtout au temps des Juges. Il faut donc supposer l'existence Bethlhem d'un sanctuaire
local desservi
et des Lvites
en-
male. L'existence de ce sanctuaire, peut-tre une simple bama, a dj pu tre souponne de ce fait qu'en se rendant Bethlhem
pour oindre David comme roi la place de Saiil, le prophte Samuel donna pour prtexte son dsir d'offrir des sacrifices Jahw, et, comme on n'offrait pas de sacrifices au premier endroit venu, il devait y avoir un lieu consacr cet usage depuis longtemps. C'est la vraie cause pour laquelle les habitants, quoique surpris de cette visite inattendue, n'y trouvrent rien d'extraordinaire. Mais je crois pouvoir signaler un passage plus concluant, cet gard, dans les Juges, xix, 18. Le hros de ce rcit est notoirement encore un homme de Bethlhem qui retourne chez lui. Il raconte ainsi que suit l'accident de son voyage au charitable Benjamite qui l'invite passer la nuit dans sa maison Nous voyagions de Bethlhem de Juda jusqu'aux confins du mont Ephram, d'o je suis; j'tais all jusqu' Bethlhem de Juda pour visiter la maison de Jahw (Y-i^ ""-N ^i^T' n"^3 nxn). Ce fait est rest inobserv jusqu' prsent, mais il n'en est pas moins rel. Dans ces sortes de sanctuaires locaux, les Lvites tablis dans la
:
ville
et
ils
taient
comprendre dans
appeler
les
ver-
sets 8 et 9.
Une
aussi
notre attention.
;
Miche stipule un salaire annuel au jeune Lvite il ne compte donc pas sur la possibilit de faire aussitt de son sanctuaire particulier un sanctuaire public. Il n'y est pas question de faire vivre les Lvites du produit des sacrifices. Miche tient, du moins pour le moment, profiter seul de la divinit dont il
RECHERCHES BIBLIQUES
installe le culte chez
lui. Il
215
voisins, qui,
ments ne justifirent que trop ses apprhensions; toutefois le coup ne vint pas de la part des voisins mais de la part de maraudeurs trangers qu'il tait loin d'attendre. Le rcit concernant l'arrive des cinq explorateurs danites ajoute expressment que les nouveaux-venus reconnurent la voix du jeune Lvite. Cette remarque ne doit pas tre sans [)orte elle suppose comme une chose connue que le Lvite s'tait arrt pendant quelque temps sur le territoire de Dan pour y chercher un emploi. C'est une nouvelle preuve de l'ide d'instabilit et presque de vagabondage que l'antiquit attachait aux murs des Lvites, lesquels devaient former un corps spcial et distinct des
,
:
autres tribus.
Enfin, l'enlvement
du prtre
et l'tablissement
de
l'idole
de Mi-
che dans
insolites.
la ville
de
Dan
11 y a en mme temps cette bizarrerie qu'un descendant Mose devient, de propos dlibr, le prtre autoris de toute de une tribu et que l'tablissement de ce sanctuaire doit son origine
un emplacement consacr par une apparition de la divinit; le temple de Dan ne peut pas invoquer une si noble origine, et il parat que l'auteur cherche le vouer au mpris public. Je crois qu'en effet, c'est le but unique de tout le rcit, qui, en juger d'aprs les traits caractristiques que je viens de relever ci-dessus, visait tout particulirement les deux grands sanctuaires des dix tribus, celui de Bthel et celui de Dan. L'autonomie de ces sanctuaires parat rsulter de ce rcit du livre des Rois annonant que Jroboam, ayant fait faire deux veaux d'or, plaa l'un Bthel, l'autre Dan. Le temple de Bthel devait cependant jouir d'une saintet beaucoup plus grande que l'autre. La lgende patriarcale du Jahwiste fait remonter la conscration du temple de Bthel au patriarche Jacob, qui, y ayant pass la nuit, vit une apparition cleste et reut la promesse d'avoir en possession cette terre sur laquelle il vivait comme tranger. Jacob reconnaissant oignit d'huile une stle (r:32i-2) et prdit que celle-ci deviendrait un temple de Dieu. Aucun autre sanctuaire de Palestine n'a pu prtendre une si noble origine. Eh bien, notre auteur, probablement un patriote juden et un partisan convaincu du temple de Jrusalem, s'est charg d'abaisser la gloire du temple rival par un rcit qui porte la condamnation sur les deux sanctuaires principaux d'Isral. D'aprs lui, le temple de Bthel aurait d son
'216
sa
mre,
sacre l'argent pour en faire une idole et les autres appareils d'un culte hybride qui adore Jahw sous une forme matrielle et par
il
est
doublement
illgi-
On
commenc par
le
aucun
droit cette fonction. Plus tard, on a pli sous les remontrances de la conscience et nomm pour prtre un descendant de Lvi, qui n'tait pas encore de la classe sacerdotale lgitime des fils d'Aron et, qui plus est, dans son ignorance absolue des prescrip;
tions
lgales, le fondateur
la
mriter
faveur divine.
quel jour dfavorable l'auteur a
paratre
l'histoire
la
Voil sous
fondation
de ce temple.
Ceux
qui
se
rappellent
de
Jroboam trouveront que notre auteur n'a pas trop noirci le tableau, mais qu'il a trac une image assez fidle des innovations
religieuses de ce roi qu'il regarde
comme un
deux
tiers
de son royaume.
On
et
mme
Jl
a plus, ce que Mielle n'a pas os faire, s'emparer du sacerdoce son i)ropre profit. Jroboam Va. accompli impudemment en oprant lui-mme la fumigation des sacrifices sur l'autel [Ibidem^
32, 33).
le
Bthel, l'auteur procde au rcit de l'origine du temple succursal de Dan. Son tablissement est galement d un vol, mais
un vol commis au dtriment du temple de Bthel. Ce sont les de Dan qui l'enlvent de force Miche et le transportent dans leur nouvelle possession. Le sacerdoce hrditaire de ce temple remonte, par sa gnalogie, l'ex-prtre de Bthel du nom de Jonathan, petit-fils du grand lgislateur Mose. Le temple de Dan est relativement moins profane que celui de Bthel depuis Jroboam. Il subsista paralllement celui de Silo, o se trouvait
hommes
pourtant l'arche sainte, rvre par toute la nation [Ibidem, 30). Le but final de l'auteur tait, comme on le voit, d'tablir une comparaison entre les origines du temple de Jrusalem et celles
du temple de Bthel. L'emplacement du premier sanctuaire a t achet honntement, et un fort prix, par David (II Sam.
RECHERCHES BIBLIQUES
217
XXIV, 27; cf. Chron., xxi, 25). Celui de Bthel, au contraire, doit sa cration un vol. La mme diffrence existe entre les prtres de Jrusalem, qui remontent Aron, le pontife lgitim
et
la sortie
d'Egypte, et
le sa-
cerdoce
tire
plus lgitime du
royaume
d'Isral, celui de
Dan, qui
petit-fils
cder aux sollicitations d'ignorants guerriers danites pour usurper le droit des Aronides, malgr les dfenses formelles de son grandpre. Ces circonstances nous aideront fixer avec une certaine
Il
que ce
cette
un produit postrieur l'exil de Babylone. poque, une telle comparaison n'avait aucun sens, car
A
les
deux
temples Isralites de Bthel et de Dan formaient des monceaux de ruines et ne pouvaient plus menacer l'autorit de celui de Jrusalem. En remontant vers les poques antrieures, on trouve
que, depuis l'tablissement de colonies trangres sur
le sol
de la
Samarie,
le roi
le
rle de Bthel et de
exterminer
tance, ne ft-ce que celle des Samaritains. Notre rcit doit donc
moins, au dernier temps de l'existence du o la rivalit de ces sanctuaires isralites pouvait encore entrer en ligne de compte; mais il est plus probable qu'il a t rdig un moment o Isral tait encore en pleine prosprit comme, par exemple, sous le rgne de Jroboam II, fils de Joas, c'est--dire vers le milieu du viii^ sicle. Nous pouvons donc y voir une nouvelle preuve que le sacerdoce de Jrusalem tait connu alors comme la lgitime descendance d'Aron ou, ce qui revient au mme, que les Zadocides, qui formaient le sacerdoce jrusalraitain depuis le rgne de Salomon, taient gnralement
remonter, pour
le
royaume
d'Isral,
considrs alors
les spculations
comme
les
XXII
LE LIT d"OG, roi DU BASAN.
Le
111
comme un
fait
connu
218
capitale dos
particularitfs
neuf coudes de
ordinaires
lonj?
et
quatre
coud-^'os
de large,
en coudes
(cn
la
n):^^n).
aussi Lien
La premire de
modernes d'une faon qui me parat assez peu satisfaisante. M. A. Dillmann s'exprime comme il suit En se conformant la signification ordinaire de b"i3', la majorit des exgtes y a vu un lit, un meuble coucher (Bettstelle, Ruhebett). Mais il est plus convenable au caractre monumental de l'objet d'y voir un sarcophage , puisque les mots pour couche ou lit sont aussi employs pour dsigner la couche funraire; c'est le
:
de l'hbro-phnicien
la pierre
nS'^-j et
de l'aramen
bien que
le
soit
"iTii^.
Sous
bnn
on ou
doit,
fer, c'est--dire le
basalte
le dolrite,
du Jour-
dain.
Plusieurs voyageurs y ont signal l'existence de plusieurs sarcophages de basalte de trs grande dimension, qui servent
le btail.
Un
tel
sarcophage
l'ancien
gigantesque existant
roi-gant Og.
et
Il
Rabbat-Ammon
tirer
tait attribu
il
est inutile de
demander comment
des
relativement
Ammonites
Isralites ni une guerre antrieure entre les Ammonites et Og. Je prends la libert de soumettre au savant exgte quelques considrations qui semblent peu favorables cette interprtation. Le sens de sarcophage pour b";:? n'est pas si facile admettre,
surtout pour l'hbreu, o ce vocable dsigne toujours un trne ou un lit portatif; c'est aussi le cas de l'arabe "w-,;', qui n'est jamais synonyme de cercueil. L'application de bnn au basalte est galement d'un usage trop moderne pour que l'on puisse s'en servir pour le passage du Deutronome. Enfin, le fait mme que des sarcophages beaucoup plus grands existent dans le pays enlve celui-ci le caractre monumental et surtout gigantesque que l'auteur vise lui assigner. A ce sujet, du moins, il faut revenir l'ancienne interprtation qui prend le 'rnn bi:^ pour un lit de fer
destin
taille
le
lit
est
comprend
pu tre attribues un
RECHERCHES BIBLIQUES
219
cet ordre d'ide, la question relative l'intention de l'auen plaant ce meuble extraordinaire dans un pays tranger, devient plus urgente, et l'on se demande pourquoi il ne l'a pas plac sur le territoire Isralite o il aurait pu servir en mme temps de trophe attestant la victoire d'Isral sur les Amorrhens. On peut encore se demander si les mesures auxquelles le narrateur s'arrte sont purement fortuites, ou Lien si elles ont un sens qui mriterait d'tre connu. La rponse ces questions ne peut tre donne qu' la condition d'expliquer au pralable divers points obscurs qui ligurent dans le rcit deutronomique sur la faon dont les Isralites ont fait la conqute du royaume d'Og. On connat l'histoire de la dernire marche des Isralites autour du pays de Moab. D'aprs le Deutronome, un ordre divin dfend aux Isralites de s'emparer de la moindre parcelle du pays de Moab. La raison allgue est que les Moabites ont t mis en possession de leur pays par Dieu mme, qui lerr donna la force d'exterminer les anciens habitants, qui taient de la race gigantesque des t3"'N3"i Repham. Comme les Moabites avaient refus de livrer passage aux Isralites sur leur territoire^ ceux-ci furent obligs de faire le tour de ce pays et abordrent ainsi, du ct de l'est, la partie sise entre l'Arnon et le labboc, que l'Amorrhen Sihon, roi du Galaad mridional, avait conquise sur les Moabites. Malgr ce changement politique, les Isralites, ne voulant pas se fixer au-del du Jourdain, demandent Sihon, tabli alors dans sa nouvelle capitale dUesbon, sur le territoire conquis, de leur accorder libre passage jusqu' ce fleuve, qu'ils avaient l'intention de traverser pour procder la conqute du Chanaan. Sur le refus de Sihon, les Isralites, vainqueurs dans la bataille de yrr' Jaha, anantirent les Amorrhens et s'emparrent du pays pour leur compte. De l ils se dirigrent du sud au nord, envahirent le Basan, et, aprs avoir ananti le roi Og dans la bataille d'Edri, prirent possession de tous ces pays jusqu'au mont Hermon. Et ce n'est qu' leur retour dans l'ancienne province moabite que les Hbreux effecturent le passage du
teur,
Dans
Jourdain.
Certains auteurs modernes ont raisonn tort et travers pour
fictif de ce rcit. On a prtendu que la par Sihon du territoire moabite tait l'invention d'un rabbin du ii sicle avant notre re qui aurait voulu concilier
dmontrer
conqute
la
le
caractre
faite
prise par les Hbreux du territoire moabite avec la dfense de s'emparer de la moindre parcelle du pays appartenant ce peuple congnre (Deut., ii, 9). On a ajout un argument que l'on croyait
220
tre trs
raient pu passer
s'est demandai comment les Isralites auJourdain si les territoires prcits n'avaient pas t enlevs quelque temps auparavant aux Moabites par le roi
le
On
amorrhen Sihon. On
aprs
la
que
le
passage du Jourdain
destruction du
mme
Amorrhens
tait
l'esprit des
Moabites et
que, d'autre part, les Isralites n'avaient pas encore montr leur
au dbut entre les indignes et les Isralites a mme fini par tre mal va des chefs de ces deux nations. Du ct des Moabites, c'est Balac, roi de Moab, qui conqui s'tait tabli
ment sympathique
ut des
(Nombres, xxii-xxiv).
Du
ct
autres chefs religieux qui prennent des mesures trs svres pour
tants
alliances matrimoniales
{Ibid.,
xxv).
Une autre
il s'agit sont tombs ce sujet dans une erreur manifeste. Ils ont imagin que les Amorrhens des royaumes de Sihon et d'Og taient des Chananens venus de la Palestine cis-jordanique. Or, les auteurs du Pentateuque sont absolument unanimes affirmer le contraire. Dans toute la littrature biblique, on n'entend jamais mentionner les Chananens parmi les anciens habitants de la Palestine transjordanique. L,
ils
trois
les
ne connaissent qu'un seul peuple aborigne, les Rephara, et peuples conqurants, les Amorrhens, les Ammonites et
Moabites,
dans
la
direction
du nord
au
sud,
depuis
le
rives mridionales de la
,
mer Morte.
Ces populations primitives qu'on aimait se reprsenter comme une race de gants, portaient plusieurs dnominations. Les Moabites les appelaient t]"^7jN, les Terribles les Ammonites
;
"^ttTttT,
les
Bredouillants
(?)
la
dsignation primitive de
l:''ND"i
est
mme
Deutronomiste, Moab et
Ammon
RECHERCHES BIBLIQUES
221
avaient conquis leurs territoires respectifs sur ces aborignes (n, le mme auteur, la partie septentrionale des
possessions repliates
les
se
trouvait
l'arrive
des
mains des Amorrliens, qui avaient pour roi le dernier survivant des Repliates fondas dans la masse amorrhenne. Ces conditions ne peuvent se comprendre qu'en suppoHbreux, entre
sant que la destruction des -iNsn a t la suite de leurs guerres dsastreuses contre les envahisseurs amorrhens, dont le point
central parat avoir t de tout temps la rgion de l'Hermon.
Le
Deutrononiiste tient
portait cette
{IbicL,
fermement ce fait, qu'il donne le nom que montagne cliez les Amorrhens et chez les Sidoniens
si
En suivant strictement le procd qu'il emploie l'gard de Moab et d'Amraon, l'auteur a certainement t amen considrer aussi les Amorrhens comme les hritiers lgitimes
9).
m,
de l'ancien territoire des Repliates, et cependant il trouve non seulement lgitime l'occupation du Galaad mridional appartenant au royaume amorrhen de Sihon, mais il raconte que les Isralites prirent l'offensive l'gard d'Og, roi du Basan, sans mme lui avoir fait au pralable des propositions de paix. C'est que
le
Deutrononiiste a eu prsent l'esprit le passage de la Gense, XV, 16, qui fait concider la sortie d'Egypte avec la suprme corruption des Amorrhens. Les Isralites, dans son ide, remplacent
comme les Amorrhens par un dcret divin les Amorrhens avaient jadis remplac les Repham. L'ide est emprunte au Lvitique, xxiv, 24-28, mais c'est encore la Gense, xiv, 5, qui lui a servi de source relativement aux anciennes appella,
du peuple aborigne au-del du Jourdain. En effet, les Repham qui, l'poque d'Abraham, furent battus n"^;"ip rnnc:' font parallle au Rephate Og, qui a sa capitale nin-j;:::', les Zuzim (D-^Ti) de la localit inconnue nomme Ham (rr;) rponenfin, les de l'Ammonitide dent aux Zamzummim ->7:t7:t t:\n'inp r-^ro rpondent aux Emim de la MoabiEmim [Li'^JZii) de tide, car -'T^"ip est notoirement une ville de Moab. Comme on le voit, l'auteur place la dcadence du pouvoir rephate entre l'arrive d'Abraham en Palestine et la sortie d'Egypte. Battus pour la premire fois par le conqurant lamite Chodorlogoraor (n-:rb-iir), les Repha'im sont successivement anantis ou d[)Osdu ct sud sds de leur territoire de deux cts la fois
tions
'
par
les
deux
petites
nationalits Trahides
Moab
et
Amnion
du ct nord, par le peu[)le montagnard des Amorrhens. A l'arrive des Hbreux, l'empire amorrhen tait divis en deux
'
Voyez
la
222
royaumes dont celui du sud tait gouvern par Silion et celui du nord par Og. Ces deux rois n'avaient aucun lien de parent entre eux ', et se trouvaient plutt dans un tat de rivalit l'un
avec
l'autre, ce qui
explique pourquoi
fait
Og
le
n'est
secours de Sihon.
Cette exposition nous
relatif la
comprendre
sens et
le
prsence du lit d'Og, roi du Basan, dans la capitale Ammonites. Le narrateur indique par l que le pays d'A.mdes nion ne s'tait dbarrass entirement des Repham que depuis
relativement
peu
d'annes et que
les
Ammonites avaient eu
Il
se peut
mme
,
que
le
mot
de
au moment o Og
plus tard
tmoignage de ce peuple a t Nombres, xxiv, 27-30, qui fait confirmer son rcit de la conqute de Sillon par un chant amorrlien, ainsi que par un drame moabite [ibid.,
le
xxii-xxiv).
Enfin, pour se rendre compte de l'ide qui a dtermin l'auteur
lit
en question,
il
aucune explication n'a pu tre donne jusqu' prsent, de faon qu'on s'tait habitu y voir un produit spontan de la fantaisie de l'auteur. Une circonstance des plus inattendues est venue me montrer que la chose avait une signification beaucoup plus grande qu'on ne pensait. Un texte babylonien traduit par M. G. Smith, dans VAiheniim du 12 fvrier 1876, contient la description du temple de
Bel Babylone, depuis la cour extrieure jusqu'aux divers sanctuaires qui occupaient le centre de l'aire. Les dimensions du grand
le composaient sont donnes en y avait plusieurs difices. L'un d'eux renfermait le lit du dieu, ainsi que le trne d'or mentionn par Hrodote. Le lit est dit avoir eu une longueur de neuf coudes sur une largeur de quatre coudes. Il est impossible de ne pas tre
mineurs qui
il
coudes.
Du
ct de
l'est,
L'Apgada en
L'opinion que
a t
fait
deux
frres,
fils
la
ville
Ammon
dj mise par
Tuch
et
repousser
(Genesis, 5, p. 235).
RECIIEUCIIES BIBLIQUES
223
aussitt l'intention
frapp de ridentit de ces dimensions avec celles du lit d'Og, et du Deutronomiste devient d'une clart vi-
aux Anaqim 'Z'^-pzv (ii, 10-11, 20aux Nephilim 2i"?23 (Deut., xiii,
sont issus des jeunes dieux
et
(^:n
aprs le
dire que les Repliam sont d'origine que l'auteur vise accentuer en donnant la couche d'Og les dimensions que la croyance polythiste donnait la couche de Bel, le plus ancien des dieux smitiques. On comprend maintenant beaucoup mieux l'insistance avec laquelle l'crivain deutronomique dsigne la partie transjordanique de la Palestine par l'pithte de pays des Rephara (ynx
dluge,
ce qui revient
t]">XD"i).
Son hut
les
Rephaim sur
dont
la
mme
ligne
que
les
Amorrhens parmi
les
peuplades
les
territoires
ham.
faire
Isral a
comme
il
en avait
fait
1;
Moab
Ammon, prend
l'initiative
de l'attaque (Deut.,
m,
Nomb., XXI, 33). S'il agit pacifiquement l'gard de Sihon, roi des Amorrhens, c'est parce que, ce moment, Isral n'avait pas encore l'intention de se fixer au del du Jourdain. La victoire
remporte sur Sihon
rgion.
lui
le
territoires
amorrhens de
cette
cites
Pour la critique biblique, les rfrences plus ou moins expliaux rcits des autres livres du Pentateuque ne manquent pas
deutronomiques.
J.
Halvy.
mm m\ quelques textes
aiameks
i)L'
coupes
Le premier fascicule d'inscriptions aramennes que la commisCorpus inscripiionmn ssmiticarum vient de publier tait attendu avec une vritable impatience, non seulement par les
sion du
archologues. Les prem.iers comptaient pouvoir y tudier commodment les formes linguistiques inconnues de l'aramen d'ancienne
poque,
les autres,
aramenne
qui,
encore qu'ayant jou un rle aussi durable qu'important depuis l'Egypte jusqu'en Asie-Mineure, et des bords de l'Oxus jusque dans les oasis de l'Arabie centrale, semblait vouloir toujours se drober
la
La
bile
main ha-
de M. de Vogu, ces textes, en apparence trs infimes, souvent effacs ou misrablement mutils, ont pris un aspect d'uvres
d'art brises par des barbares et ont presque revtu l'aurole des
les voyant sous un jour si savamment clair, les vigoureusement tracs, les mouvements si harmonieusement dessins, on se prend les aimer, vouloir les examiner tous les
martyrs. En
traits
et l'on
trouve
panser leurs blessures ou, du moins, en deviner la nature et l'tendue. Quand M. de Vogii publia pour la premire fois, il y a quinze ans, son tude magistrale sur les inscrip-
un
plaisir infini
tions palmyrniennes,
il
mire par ses savantes interprtations, quoique limites un coin du monde aramen, ont t commentes et recommentes par les rudits les plus comptents, et les rsultats de leurs efforts combins sont passs dans le domaine public de la science. Cette fois, grce la libralit du ministre et l'initiative de
restreint
NUTES
SI :|{
(:(J1U'US
22::i
rAcadmie, M. de Vogu a
uuc
uvre
{^rajihie
parlaite,
aramenne.
si
Il
est
facile
de
pr(''Voir
que
le
fascicule qui
encore
le
ges reculs de cette race peu connue, ne manquera pas de faire vnenie;;t dans s('initisme et que les savants les plus autoriss tiendront hon-
neur d'y consacrer leurs ludes et leurs lumires. C'est en prvision de ce mouvement imminent, destin alimenter pendant longtemps les recherches du monde savant, que je demande la permission de faire quelques remarques sur certains textes dont
la concision ou la mutilation a obscurci le sens et empoch de les lucider du premier coup. J'y joindrai quelques considrations g-
amen
la
prdominance
de l'aramen sur les autres langues smitiques dans l'Asie antrieure et en Egypte. J'ai peine besoin de dire que ces modestes
remarques, inspires du simple devoir de la science, n'ont pas moindre prtention d'tre dfinitives ou seulement importantes,
la
1.
La lgende aramenne unilingue, grave aux deux cts et la base d'un lion de pierre servant de poids, a t transcrite comme
il
suit
(ct
gauche) Npnx
|||
Il
n 13
I
Y^i2
h (ct droit) NI
G (base) "^b?:
>
lillll
'j-':?:
[t
n]
ncr
n'>:;n.
La traduction porte
a
b c
Min
XV {iwplices)
regionis
XV
Quindecim mina
{di<plices) rgis.
trs exactement le dfaut de la dsidans ^'?: (^t) rgis, en lace de Npnx (^t) regio)iis, qui en nence Nest pourvu, et il incline l'attribuer un assyriasme. Cependant, bien que les mots emprunts l'assyrien ne soient pas rares dans nos textes, on ne conoit pas la ncessit d'un tel emprunt par rapport un mot aussi usuel et commun toutes les langues surs. Le fait que la forme nue ^bu persiste dans toutes les l-
Le commentaire relve
gendes pondrales
w\p-iN et celle
me
-^t
semble
il
^t
y a une diflrence remarquable quant au sens. En efTet, lorsque le nom du poids, notamment du poids contenant une ou plusieurs mines, est dtermin par l'expression
de ^bi2
pays
qu'il s'agit
d'un poids
15
220
lorsque tinguer
si le
mot
la
roi ,
il
y a
lieu
s'il
formant
possession du
roi,
de disou bien
mot roi n'est qu'une sorte de qualificatif du poids. Dans premier cas, l'aramen dira ob hT) T'a, dans le second, 1^353 ^b: ('T). Dans les langues modernes qui possdent l'article, cette distinction sera galement faite, et dans notre langue aussi l'expression la Mine du roi n'est pas quivalente celle de la
le
c'est--dire:
et diffrente de la
En
mot
a galement mis
rsulte
le
dans
la
version latine.
:
Il
en
une sorte de contradiction entre les lgendes a et c l'une annonce un poids de 15 doubles mines ordinaires, l'autre, un poids de 15 doubles mines royales. Est-on bien sr que les deux pithtes sont absolument quivalentes, ou bien n'indiqueraient-elles pas plutt deux talons diffrents? Chez les Hbreux, le sicle sacr parait avoir t plus fort que le sicle ordinaire y aurait-il quelque chose d'analogue pour les poids assyriens? Fait relever aux n*>^ 2, 3 et 4, qui contiennent cte cte les mots ^-t^ et Np-iN, ce dernier seul est prcd de 3, ce qui donnerait penser que le poids royal pesait le double du poids ordinaire. Dans ce cas, il faudrait enlever la lettre 3 de la lgende c et le mut duplices de la version latine, et l'harmonie des deux lgendes deviendrait parfaite, car 15 doubles mines rgionales font exactement 15 mines
;
:
royales.
N Le
3.
nom
lieu de la
N\rb">:;, avec deux chuintantes, au forme aramenne ordinaire Nnbn, avec deux dentales.
Gomme
ait
c'est un mot d'usage commun, je ne pense pas qu'il y un assyriasme. C'est plutt une forme archaque conserve
mamne
au
aussi
nom
de nombre
deux
Le mot 3:0, indiquant la fraction 2/3, peut bien avoir t emprunt aux Assyriens, mais son origine smitique est absolument
NOTKS
SL'H
227
hors de doute. Gela est prouv d'a])ord par les variantes shi-ini-M, si-in-bii et shinipatiim; cette dernire est premptoire, imisque la terminaison du n fminin ne peut, dans aucun idiome
smitique,
se joindre
trangres.
Du
reste, le
aux substantifs emirunts aux langues mot sJii-i-nl-bu non seulement ne figure
pas dans les textes sumriens , mais il y donnerait le sens trange de face-gloire-lvation-largeur , ce qui est bien loin de ride de IVaction. Enfin, la racine n;o rside dans l'hbreu
nsON Le
C'est
grillage
^),
et l'arabe
possde aussi
les
plification
d une simdu caractre archaque du d, abrviation du mot 35::. une nouvelle preuve en faveur de l'origine smitique-arace mot.
menne de
N 10.
Le mot exprimant
la
demi-mine
xi^'^.'d
n'est pas
simplement
la
orthographe du verbe signifiant briser, sparer, disperser , dans les langues surs. L'orthographe did ne se constate que dans les livres les plus rcents du recueil biblique elle est usuelle en aramen de basse poque. La mme observation doit tre faite au
;
sujet des
mots
i'?po
(no
13,
passim)
sicles
et
n':;i
(n
15)
femme
m.
noms propres que Le plus important d'entre eux est, sans conteste, celui du tmoin, Am-ijaleu, rappelant par son second lment le nom du roi arabe vaincu par Assurbanipal, est permis d'y vuir un indice que les peuplades Ahiyate' il arabes combattues par les Assyriens taient des Aramens, et non de vrais Arabes dans le sens moderne du mot. L'inscription aramenne est ainsi restitue
Le texte a un
intrt particulier cause des
Ce qui
est traduit
Venditio ffasiae
sif/{abae), cajnliim
A i)ropos du mot nn, le commentaire fait cette remarque assyriacnm vocahidwn, lUtevis aramaicis tvanscriptwn c verho
:
228
NjT
trompe, cette explication prsente deux el ne figure graves difficults. Autant que je sache, le vocable nulle part dans les originaux assyriens de nos textes; on y lit
"jp^.
quod aram.
assijriaco
Si je
liehr.
me
l'ide
de vente
>j
D'autre
vendre
est
un noun troisime radicale, racine qui existe aussi en hbreu ct de in:. Il vaudra peut-tre mieux voir dans le vocable n:T une forme aramenne rgulirement tire de pj. Comparez les infinitifs hbreux nri = n:i, ne;, nno, de in:, 'u:*:, nsj.
la
la
restitution
le
N3(50)
ne semble
en assyrien si-gab-a n'a rien faire ici, puisqu'elle est une des filles de Houri. Dans la version latine on a traduit le mot uir^s par capita. Je suis
pas ncessaire
s'crit
nom
babylonien sagu
tte
>-.
Notre texte se
lit
donc
C'est--dire
to A7'd-I(s(ar).
Les deux mots du texte aramen ne donnent lieu a aucune remarque, mais je prends la libert d'appeler l'attention des rdacteurs sur un lapsus qui s'est gliss dans la traduction du texte Quicumque deinceps quocumque assyrien. Ce passage porte tempore, sive Abuahusurus, sive Aliuni, sive Ahinur, aut eorum filii aut filiorum filii, aut fratres, aut fratrum filii, aut eorum duas solvet argent! uxores, contractum coram me adducit minas. A moins que le magistrat ninivite ne se ft assur par un oracle une longvit extraordinaire pour lui et pour l'esclave, il n'et pu prvoir le cas o les petits-fils des contractants lui demanderaient l'annulation de la vente. Effacer simplement les mots coram me auxquels rien ne correspond dans le texte assyrien la dsinence ni du verbe ublauni n'est pas l'affixe de la premire personne du singulier, mais une syllabe de prolongation.
:
N" 27.
Le nom de l'acqureur du champ se lit sans hsitation 'i\s:n ainsi que M, de Vogu l'a vu, rpond au groupe !) et, Bin-nald Bin est glorieux , conformment la lecture que M. Oppert a admise pour les idogrammes im-i. Le nom divin Bin avait t suppos ds le dbut par le mme savant dans le nom du
(non Tr23
223
do Damas, qui est orthographi en hbreu -l'in-'in (mieux~que lgende change cette -irrr]^) et en cuniforme iin-idri. Notre
supposition en certitude et fait voir, en outre, que le sens de ce nom propre est le dieu Bin a glorifi, ou, est (ma) gloire . Comsecours . Je parez nD^i^ lahw est gloire, it;'i^ lahw est lecture Adad-idri adopte par la plus loin que
montrerai
roi que je viens de mentionner une raison toute linguistique. encore impossible par
M. Schracler pour
le
nom du
est
N" 35. nous a heureusement conserv un orthographi avecw, comme le i<mnr:a du passage aramen de Gense, xxxi, 47; comparez Job, ^rro XVI, 19. L'aramen postrieur ne connat plus que la forme
Ce
mot important
tmoin
avec
0.
N"
36.
est expliqu ad quem se vertit Assur . du o en n n'apparat nulle part dans nos Comme la dentalisation nu:, et textes, j'incline en exclure la forme moderne nn pour
Le nom propre
nn-i-i.\x
considrer ce
nom comme
iahhu
Assur est
un compagnon, un aide
N 38.
iT
.';i5>U
hv nmr\
.^'2T,2
,\12
1
;
."13
rgis, de
,'^pr.n
T'a
X^^lri
V
principis
0-103-1
.Nb
Anno eunucborum
Nebosarusur.
-iit"i035
dans le, L'objet de cette inscription est trs clairement exprim du prince royal, avance texte assyrien. Taquni, le mandataire
ville de Handuat ou Liduat, condition que celui-ci lui rendra un hocinq'liomers d'orge la dit la mer et 30 qal) (en abrviation qa) en plus. Le texte aramen
mme
le
que orges , il y a trois lettres peu distinctes, justeavait lues hd^ beau . M. de Vogu remarque M. Berger le plument que la forme da singulier n'est pas en accord avec
mot
il
prfre la lecture
i-:3T,
ceci propos
:
hoc
est
hordea
en ajoutant
comis
230
sane sacco alligabatur quod liordea coniinebat. CepenJant l'application r;;T du sens neutre de Jioc n'est pas facile admettre le fminin 5<t y conviendrait mieux. 11 faudrait, du moins, n;t
;
Aprs un examen ritrf'^ j'ai constat que la premire lettre du groupe n'est ni un i, ni un t, mais un n. La seconde lettre, dont il ne reste que la liaste penchant vers la gauche, se complte aisment en un )d, et comme le reste est tout fait mconnaissacelle de ble, on hsite en face de deux restitutions possibles
:
[1(111 "inlttn
homeri
5, et celle
de
'Cizr,
la raison que le nom entendu notre ":37:n inrc offre un beau parallle l'hbreu -i^ro (Ruth, III, 15, n). La quatrime ligne commence par le chiffre 5, c'est--dire cinq homers , Sur les signes 1 n qui suivent, le commentaire
nire par
;
Quod sequuniiir ohscura ; Uttera 2 abbreviamit ad mcLiendi omilonem aui ad ignotiim aliqnid spcial. D'aprs le rsum que j'ai donn ci-dessus, l'explication
s'exprime ainsi
tio
:
qu
5 contre 7 . En effet, au homers prts feront avec l'intrt 6'' 1/2, et le demi-homer restant tait visiblement 5 + Ih 4- 30a peru titre de commission par le mandataire du prince de telle sorte, l'agriculteur avait rendre 7 homers d'orge pour les cinq
n 5 signifie
moment
de
la restitution, les 5
qu'on
lui
avait prts.
Outre
cela
il
quantit d'orge
de vue de
la
critique biblique, je
l'an
me
L'tat emphatique N''-ir": ne peut pas s'accorder avec "j-itup, faut donc lire ]nr\::. Quant au sens de l'adjectif ITw'p-:, l'ide de il colligata n'offre rien de satisfaisant. Comme on est, en tout cas, oblig de recourir l'hbreu, j'aimerai mieux rapprocher l'exl)ression ninop?:, qui s'emploie pour dsigner les brebis qui pro-
fois.
Il
de
la
premire moisson,
texte
celle
assjTien, qui
stipule
octobre -novembre.
231
N 43.
la dernire sance Cette inscription a t traite brivement les modifications que j'ai proposes condel Socit asiatique ci-aprs cernent la traduction du texte a, que je reproduis
; :
-iTy'?:i<"i
"^5272
Manni
et Emo/.ar
"jbpo
septem.
hv^
.t)V3
Nsor
par le commentaire, L'objet servant de gage est dclar douteux Primum voc. rem ainsi, propos du mot nbii^ qui s'explique dsignt, quod si ^bn:o lgre vis, conf. voc. pignori datam dsignt; Targ. et Talm., quod gemmas pretiosas
:
1^3'--i;Din
quomodo legendum
que
l'ide
et
interpretendum
sit
non
liquet. Je crois
nom
le
sans aucun abandonne, le targumo-talmudique r^^^^o tant, une varit de sardoute, une altration du grec sapSovxiov, commence la troisime donyx. Il faut donc voir dans le mot qui sera Sin-del Sin a ligne un nom propre d'homme. Celui-ci lettre finale est un ii, ou Sinsauv en bon aramen si la si la lettre finale est un ^. idi-illik de physionomie assyrienne, conformment la construcLe rgime direct du verbe n:rn, smitiques du nord, est probablement niDN.
,
La du
fin
de
la ligne
prt.
Les
somme 3 jointe la ligne 4 fixe 7 sicles la lignes ne peuvent pas, suivant mon deux dernires
D'abord,
le calcul
de
l'in-
aux habitudes de l'antiquit. trt par jour est peu conforme et de l'intrt journalier n'est pas donne, Ensuite, la somme inscription. qu'il manque une ligne notre il est peu probable
Toutes ces considrations me font croire individus mentionns de 7 sicles fait par Sin-dal aux deux s'obligent donner leur dans la premire ligne. Ces individus au prteur, le jour ou il esclave Assurrahem en nantissement des emprunteurs. Le remettra la somme prte entre les mains entrera, sera apport )>, soit verbe Vj^ peut tre soit, au qal, b?-. apportera . La traduction littrale du b'Ji<s. il (le prteur)
qu'il
s'agit
d'un prt
texte est
232
('.
Emazar
(?)
somme
somme.
de 7 sicles d'argent,
le
jour o
N" 49.
forme assyro-habylonienne liillu, contract de kinlu, la racine )^'D tre ferme, vrai, etc. A remarquer la pour 5, qui revient dans la forme hbraque prononciation pour shar-nln. La faon de rendre le / assyro-Labylonion "ji-'-iD,
''^^a
Le nom propre
transcrit la
.
ahu-Mlti vient de
pre de
la
vrit
Le mot
:^
par un
L3
"i-:l],
syrien tipshru
interprter.
crivain, rgistrateur
......
,
de
pashani
expliquer,
N"
52.
et
La troisime
pas un n,
traduire
:
lettre
comme
Le
on
l'a
non
lire et
r;r"iTrb
Ce nom
signifie
secours
d'Ouzza
qu'au sixime sicle de l're chrtienne chez les Arabes de Hra, sur le bas Euphrate. Il consistait souvent en sacrifices humains, et Mondhir III, an retour de sa razzia en Sj^ie, immola en l'honneur
d'Ouzza Ilrith,
cope,
le fils
du
II,
roi ghassanide,
ainsi
De
hello persico,
III,
53.
La vraie lecture de cette lgende a t parfaitement rtablie, mais je crois nanmoins que la pierre servait de poids. Je prends ribpn au sens de xp-iN, et je traduis Mine rgionale entire . L'adjectif r;7:b se rapporte, non r;bpn, mais la mine
:
N 69. Le groupe
initial
aucun sens
ne peut tre spar en deux mots -ipn et satisfaisant. Du reste, dans le Tal-
mud
le mot signifiant condition, pacte n'est pas N:ri, mais "^Nn. La troisime lettre n'est visiblement pas un t, mais un trait de
nom
lis ^s^d -t Njn-nnN ^//i^o/rf^a; de briques . Le propre est un mot perse se composant de aUiva [= athars) feu et de tna tanu corps . Le mot mot de cette composition est A celui qui possde un corps de feu .
sparation. Je
NOTES
Sril onKLOUl-lS
233
N 54.
Le nom
''ibnrN s'explique
trs
Il
signifie
Dieu m'a sauv , et est synonyme de Vt^nTr* (ti'^ 43 c) Dieu m'a aid . Le verbe N5"i nous est dj connu par le nom nbirj Sin a sauv.
82.
est l'original
le
thophore du fameux
nom
cliananen
n-iD"'0
port par
Ilaor (Juges,
iv).
N"
91.
Le nom TT^o'wii'br) est en assyrien Kuli zaVri Slunnsali mes ennemis, Sliamash
!
arrte
N
\}\\
:
94.
bJS'^73
ut El
a,
est
gatif,
le
soutenu
Le verbe yzr\
est
synonyme de
"^^^d,
rive pas,
N 102.
tituit
Une composition analogue Mlthra-itcl & quem Mithra cons me parat impossible en perse, voire mme dans les lan-
gues indo-europennes en gnral. Je transcris n"!::i":n^, avec une finale, et je l'identifie Milhracithra dou de la semence de Mi-
feu
Comparez le zend Atareciihra possdant la semence du moderne Mnocehr = Mainycithym possdant la semence de l'esprit . A noter l'emploi de la lettre i: |)0ur ex[)i'imer le son Iscli^ emploi qui s'est perptu dans l'criture pehlevie.
thra
. , et le
LesNestoriens, qui introduisirent l'criture syriaque chez les tribus turques de l'Asie centrale, se servirent aussi du i; pour rendre
cette consonne, tandis
que chez
les
Mongols
le
rend
le
le
son
tz.
comme
\v:i.,
tsch
irhbrfni,
de
telle sorte
que
les
noms
i)ropres
p^:;i"'3''?7p,
Tr\^:i
sont arti-
234
105.
Le nom
nir-igish
orl5 ost le
"
N 108.
C'est l'inscription dite da lion d'Abydos, qui a t l'objet d'un grand nombre d'interprtations. Elle se compose de cinq mots ato^ "^T N'^nnD bnpb "i^iSDN, que M. de Vogu traduit Exactiim iestificatum coram ciistodihus argenti. La premire difficult signaler est le manque, dans l'original, de l'expression rpondant iesiifcatum, car le terme aramo-biblique NnDDN (Esdras, v, 8 jirtssim), auquel on a compar le "ji^sn de notre texle, n'a que le sens de exactement . L'interprtation de b^'pb au sens d'une vrification du poids par des inspecteurs prsente une seconde difficult, tant donn que dans 'aramen biblique cette prposition, quand elle ne signifie pas cause de, pour , indique l'ide d'une situation en face ou contre un autre objet. L'expression convenable serait -^t ^rtTT' bz' ou simplement fjp. La troisime
:
difficult rside
sens que
le
verbe nno
dans l'interprtation de n-'-po par cuslodibus, cacher, dtruire ne semble pas com-
porter aisment. Enfin, l'objection la plus srieuse, celle que le commentaire a enregistre en mon nom, consiste en cette considration que l'expression nddd <: ne saurait tre prise au sens de celle de ncdd i?i "'T, seule possible en parlant de fonctionnaires chargs de la perception des impts. Toutes ces rflexions m'amnent penser maintenant que le terme "ino reprsente une unit pondrale, notamment le talent. Je considre ce mot comme d'origine perse et je proposerai de transcrire N-inno au lieu de N'i-ino. Le mot perse pour talent semble avoir t stada, de la
racine sta
mme
noms
jxto;
racine
ffxaOfjLo'
sto,
que
'iaTr,{it,
a obtenu les
ffTaT-f.p
poids, statre ,
stable, solide et
verbe potique
doit tre
cff.Sviv
au poids, en pesant
l'adcette
N^ 109.
La
restitution ^imnc.x
ments, tombeau
235
la
perte du b initial
marquant
la le
en effet, la partie infrieure du b a encore laiss des traces sur photographie. Le texte aramen a d avoir deux lignes, puisque
nom du
le
nom
de
N 113.
La
exempte de
difficults.
Il
parat
le titre
vident que
le
dbut de
la ligne
du
roi
de Teima, dont
la 22''
nom ou
la date
de
l'ins-
cription.
La premire
ligne,
mot presque
certain NDb'T^b
du
mme
on
admettrait un
nom
qualificatif, la
men-
que
dieux de Teima
En
dieu
se rapportant au b^ parat assez singulire, et le sens de don ou redevance inhrent au substantif Nnpij:, qui figure la ligne
de
sanctionner
attribue au verbe
::.r:
i"
j>
15,
Je
me
maintenant l'opinion admise par M. de Vogu, que les maldictions nonces aux lignes 12-15 ont pour objet le destructeur de la stle, mais je maintiens la lecture Nnso avec d. Comrallie
parer l'hbreu no
la lecture
poteau
i
Nmo
avec
ne
me
A la fin de la ligne 17, on ne saurait approuver la restitution ^^5 au sens de scilicet . Dans Gense, xxiv, 55 auquel renvoie le commentaire, in signifie ou bien, du moins , et non pas savoir,
c'est--dire .
Il
faut supposer
Nnbj
dieu
ou
n-t^t^^
le
susdit
Les chiffres de
suivante,
la
il
la ligne 18 sont ou 15 ou 11, non IG. A la ligne y a distinctement 6 units. La somme totale marque ligne 20 peut donc tre soit 21, soit 23. Cette dernire alteret,
de
telle
le
faon,
il
d'espace pour
le
dmonstratif
Nrr,
que
sens gnral de
phrase
recommander.
N 122.
236
nomms immdiatement
n:3"i (Exode, vu, 10), Vinrent Mose et Aaron mot mot vint Mose ainsi qu'aron. Le mot Nrn-ip no saurait signifier accedentes c'est un substantif et il a le sens de offrande , La petite phrase nsN exprime le vu fait par Absall. En hbreu aussi, le verbe -,tN a souvent le sens de promettre. A la dernire ligne, les lettres T^n sont certaines; en supplant un n, dont on voit encore le jam;
bage
fait
droit,
on obtient
le
mot
riT'n
au mois
Le mot suivant
;7:d,
initiales
puis
i.
vient
un n ou un
deux
forment visiblement la fin du mot et de l'inscription. premier de ces traits est cambr et d'une longueur qui dpasse celle de toutes les lettres haste de ce texte, on ne peut qu'y voir le ct droit d'un a, auquel se joint trs bien le trait de gauche qui a perdu son prolongement un peu oblique qui le runissait la base du premier. Par suite de ces considrations, on obtient la forme ai::>:s, qui rend trs exactement le nom de mois
et qui
le
vent
Comme
Phamenolh,
Voici
le
comment
fils
propose de traduire cette inscription de Haur, ainsi que Ahatabu, fille de Adia, fidles. Offrande devant le dieu Osiris. Absall,
:
mre
est
Ahatabu, avait
roi
fait le
vu,
l'an IV, le
N 123.
Je considre isnn
et
comme
dsignant
le
non pas l'oblation elle-mme. Cette pratique cultuelle est exprime par n^np, tat construit de Nnanp, qui figure au numro prcdent et signifie offrande, don . Comparez le verbe nnp du n" 114 dsignant la conscration d'un sige. C'est Abitb qui
place ce vase dans
puisse
l'offrir le
exprime
dans
la
'Dm ">"ioin
qu'il
sparation
"la;* 'riD
pour
le
p
a.
de l'inscription prcdente
N 14b
Les lignes quatre
et
237
En prenant
le
aumne
au
phrase entire "niaNb npi [nrr^ Nbi riDDS aw] bOwXi "ja-inN "jaTim aux derniers jours [l'homme] mangera [son argent et ne donnera pas] l'aumne son pre . L'expression en apparence moderne manger l'argent se trouve dj Gense, xxxi, 15. Les
deux phrases suivantes se rapportent, suivant moi, au mauvais traitement que le serviteur fera subir son mailre.et aux enfants
de celui-ci. La premire, dont l'objet se restitue avec quelque doute, nabn ^-:bp^\'^ [-xnTjb o\s )]-2Vi et l'homme vend[ra son
matre] et le scandalisera en son
cur
La
traduction et per-
pendat -in corde suo n'offre pas d'attache avec ce qui suit. Le verbe bpn rend, dans le Targum, l'hbreu '?"'"i2r! scandaliser,
faire
trbucher
>.
La seconde phrase a
produit
le
Seulement,
sui [ob]
la lecture rriui-^n
sens invraisarablable de
filios
domini
domini
panem
Donner
la libert
quelqu'un,
mme
par intrt,
comme une mauvaise action. Je pense Le verbe r;3w faire captif forme un paralllisme naturel avec r:2p tuer . Dans le papyrus B, 1. 5 on lit aussi n-'ni:: ^t n-^sci et les captifs que tu as pris . Par suite de cette circonstance, la phrase que nous considrons se lira bap-^i nb [ov^i2] r!.\n72 ^an o-^i nraci "ni^n?^ -^j^b w\^ et l'homme (= l'un) tuera les enfants de son matre, et l'homme (= l'autre) fera captifs les enfants de son matre pour avoir du pain , en l'esclave tuera ou rduira en esclavage les d'autres termes
ne peut pas tre considr
qu'il faut lire nnc"'!.
:
Considrations gnrales.
Les spcimens linguistiques que cette partie du Corpus vient de nous fournir, sous une forme qui mrite toute notre confiance, donneront lieu plusieurs considrations qui ne peuvent qu'tre
profitables
la libert
suggrs pendant
lecture de ce fascicule.
Ils
concernent
la
nature de
des
la
langue en
mme
dans
temps que
l'Asie
l'origine et l'extension
peuples
aramens
antrieure
avant l'poque
grecque.
apprennent tout d'abord que, ds le avant J.-C, comme date infrieure, la langue aramenne tait dj parfaitement dveloppe et crite avec l'alphaCes
inscriptions nous
ix
sicle
238
llEVUli:
bet phnicien.
Grammaticalement
:
lexicoluj,Mquement nuu.s
la
trouvons tous les traits caractristiques qui font l'aramen. Signalons entre autres
1" L'tat
spcialit de
absolu en
^Tti^biD
:
Np-iN
,N=Dr ,i<b-n
,Nn-;r, quelquefois
en
!-;-
r;bpn
,r->j'.
Au
2"
3o
fminin
Nn7N
,Nmns
-^t
,Nn-":;
("jT)
,N" ^Nm;
;
4"
5
Le pronom relatif et le compos -^t^ Le suffixe de la troisime personne, masc. n- (^ rr) [A. "^-t Le suffixe verbal de la troisime personne pi. '\^ .iiin-^.'jwisn"'
;
:
Q'^
]'I2
^tjbn
7"
tels
,
que
,
nnc ,"w;:d ;n-i3 ,wNbpn np-iC "j-^n n-i^-i'w ni?: np):"^-:;, etc. Parmi les mots qui sont plus usits en hbro-phnicien que
dans les dialectes araraens on signale les substantifs w"'N\p":J< et le verbe npb (d'o ^r>f,. Mais, si la langue de nos inscriptions est franchement aramenne, elle possde un certain nombre de traits distinctifs qui sont autant de marques d'une haute antiquit. Ces traits archaques consistent
:
du prfixe n, au lieu de n, pour la voix causative 3-ipn ,-pti:ir>, pour nnpN ,p-::; 2** Dans la prononciation avec 'C au lieu de c des mots pi'w et nno, qui deviennent plus tard "j-ii^D et ^,-:^. Cette dernire forme se constate dj dans le driv Nircn, qu'on lit dans un papyrus de
1
Dans
:
l'emploi
Dans
T
la
et 'C
Le
est
On
NT
a ainsi
,mTr
i,
,-^t
N"
lieu
,"^73.
T.
au
de
Le
"Ci
demeure
:
assyro,)''r^'pu
babylonienne
-p?:
,<\rb'>::,
et
non ,mnN
>::
Nnbn ,'jbpn ,nnN. A l'poque des Achmnides le de ces sortes de mots se change en r\ aspir. Le premier exemple nous est fourni par le nom perse de l'Assyrie, Aihura, qui reflte, sans aucun doute, l'aramen n^nx. Nos inscriptions y ajoutent les mots Nnni et -nN, hbreu-assyrien nott, miisliabu et asUrii.
Le
i:,
tion en p
au contraire, montre ds l'poque assyrienne une transidans le mot NpnN, pour le nord-smitique y-iN. Les
NOTlS SUR
239
rglementaire et crivent
la
Dans
du
i:
les
sition
Il
en
t:
tran-
la dentalisation
aramen
d'elles
s'est effectue
lentement
iii^
et
entre
le
x et le
sicles
et
n'est
nullement une
caractristique pri-
fort important, il sera dsormais impossible de maintenir l'opinion courante qui s'est prononce pour l'affirmative. En effet, cette srie de dentales transformes de l'ara-
men correspondent presque entirement aux sons dentaliss des idiomes arabes et sabens. Le rapport ce sujet entre l'hbroassyrien et l'aramo-arabe, constant et presque sans exception, est le suivant
:
que le hbro-assyrien correspond un n en aramen, les idiomes arabes montrent un n aspir 2" Lorsque le " hbro-assyrien rpond un i en aramen,
l"
Chaque
fois
"^^
le
n aspir
Lorsque le ir hbro-assyrien correspond un r en aramen, les idiomes arabes montrent un i dentalis 4" Lorsque le i: hbro-assyrien est reprsent par un l: en aramen, les idiomes arabes e reprsentent un 5 point. Un tel accord, en ce qui concerne la dentalisation ventuelle des sifflantes dans l'aramen et dans l'arabo-saben, est trop intime et trop rgulier pour qu'on puisse l'attribuer une formation spare dans ces groupes de langues. On ne saurait davantage expliquer la dentalisation aramenne par l'influence des langues arabes. A aucune poque de l'antiquit l'lment arabe proprement dit n'avait occup la rgion smitique du nord et encore moins la Msopotamie. Puis, la divergence assez notable qui se manifeste entre ces groupes par rapport la transition du montre clairement que c'est une loi phontique reste latente dans les langues du nord, qui s'est rgulirement dveloppe dans les langues du sud, groupe auquel il faut dsormais joindre l'aramen. J'avais depuis plusieurs annes mis l'opinion que l'aramen tait une langue de transition entre le groujie nord et le groupe sud. Cette fois elle peut tre considre comme parfaite;
::r
ment dmontre.
2',n
Le
nous met mme de fixer la provenance de l'aramen arcliatiue que nous (tudions. Il n'}' a pas le moindre doute que ce ne soit la langue native des peuplades clialdennes et aramennes qui occupaient depuis la plus haute antiquit la contre maritime et marcageuse du bas Euphrate. C'est la Chaldj proprement dite, la patrie d'Abraham et le berceau du peuple juif d'aprs les traditions de la Gense. Aux environs de 2100 avant J.-C, l'idiome
chalden prononait
les
sifflantes
comme
le i)linicien,
de sorte
que
les
colons hbreux vivant mls aux Phniciens ont pu facilel'idiome de ces derniers, tandis que les branches
se sont tablies
ment adopter
mineures qui
et les
dans
le
sud,
.comme
les Ismalites
Qaturens, ont conserv leur ancien idiome cause de leur contact avec d'autres tribus aramennes au nord du Hidjz.
L'extension prise par l'aramen dans l'Asie antrieure peut maintenant tre trace avec une certitude presque entire. Depuis l'antiquit la plus recule jusqu'au x" sicle avant notre re, la civilisation et la littrature babyloniennes rayonnaient sur tous les Smites du nord. Avec l'avnement du nouvel empire assyrien, l'influence babylonienne fut clipse, et l'aramo-chalden, qui avait conquis une place considrable dans l'administration de l'empire, devint la langue officielle du gouvernement assyrien dans les provinces occidentales. Tous les gouverneurs assyriens de la Syrie et de l'Asie-Mineure taient ou Aramens de naissance ou des Asiatiques sachant l'aramen. Les Assyriens, comme les gyptiens et plus tard les Perses et les Romains, n'avaient pas les aptitudes ncessaires pour faire accepter aux autres orientaux leur langue et leur littrature. Les frquentes transportations en Syrie de nombreuses colonies aramennes consolida la prdominance de l'aramen jusque dans les campagnes, en rtrcissant de plus en plus le domaine des idiomes locaux. L'avnement des Achranides a rpandu l'usage de l'aramen jusqu'aux provinces occidentales de l'Asie-Mineure, et les conqutes d'Alexandre lui ont fray la voie jusque dans la Baclriatie et
dans
l'Inde.
J.
Halvy.
POINT
IIE
Samuel suit un plan bien arrt jusque pour centre la vie de David depuis son avnement au trne de Juda jusqu' sa victoire sur son fils Absalon et la sdition du Benjaminite Sha. La succession des vnements est indique explicitement ou peu prs. Souvent la date d'un vnement est fixe chronologiquement par sa liaison avec l'vnement prcdent dans ce cas, le narrateur se sert de la formule Et ce fut aprs cela p "^"inx in^T , circonstance qui ne se rencontre pas dans les autres livres historiques. Ainsi, cette formule se lit ch. VIII, 1 X, 1 xiii, 1, et xv, 1, qui ouvre le rcit de la rvolte d'Absalon et de ses consquences. A partir de l, c'est--dire du ch. XXI, jusqu' la fin du livre, plus d'apparence de plan. Deux faits sont raconts, la famine de trois ans et, la suite de cet vnement, la vengeance des Gabaonites sur les sept descendants de Saiil puis, au ch. xxiv, le recensement du peuple et la peste. Jusqu' ce jour ce n'est que par hypothse qu'on a pu ranger ces vnements parmi ceux qui sont raconts prcdemment il tait impossible de savoir au juste quel moment la famine a rduit la population un dsespoir tel, que David dut cder la cruelle exigence des Gabaonites et livrer sept descendants do Sal comme victimes d'expiation. Ce fait arriva-t-il au dbut du rgne de David ou plus tard ? Ce qui frappe surtout, c'est qjie ces deux vnements si importants, la famine et la peste, ne sont raconts que dans notre appendice. Ajoutez cela que le rcit en est interrompu par des incidents htrognes que rien ne relie au reste du texte. Le rcit de la famine est suivi d'un morceau sur les guerres avec les Philistins et les exploits accomplis dans ces guerres par plusieurs gibborlm ; puis viennent deux psaumes de David, et de nouveau, brusquement, le tableau des 37 gWhorim de David, leurs noms et leurs faits d'armes enfin, le rcit du dnombrement et de la peste. Aucun fil ne relie ces diffrents appendices il semblerait qu'ils aient t ajouts postrieurement et ple-mle au livre de Samuel. Une indication qui a pass'
livre de
Le deuxime
fin. 11
vers la
T. XXI, N
42.
10
2/i2
l'oracle avait annonc que la famine par Dieu cause de la cruaut de Saiil envers les fut envoye Gabaonites, qu'il avait voulu mettre mort, malgr le serment solennel qui leur avait t fait de les tolrer dans le pays la
pour en tirer vengeance les Gabaonites les mirent mort sur une montagne, et Rispa, concubine de Sail, protgea leurs corps
des pluies
contre les btes froces et les oiseaux de proie jusqu'au moment alors David accorda les honneurs de la spulture leurs
;
ossements, avec les ossements de Sal et de Jonathan, Aprs tous ces vnements, Dieu exaua la prire du peuple, c'est--dire que la pluie tomba et la terre redevint fertile. Suit alors, sans aucune transition, un morceau commenant par ces mots Les
:
Philistins firent
de nouveau
la
Dans
ce
final sont raconts les dans des combats singuliers contre quatre Philistins de Gath. Cette manire de raconter ex abrupto des vnements qui n'ont aucun lien avec ce qui prcde est, comme nous l'avons dj dit, trs singulire et cette singularit est encore augmente par le dbut du morceau Les Philistins firent de nouveau la guerre .
:
morceau
mais dans ce qui prcde, il n'est nullement quesCe de nouveau ["^rj) est rpt tion de la guerre des Philistins quatre fois, pour chacun des quatre combats singuliers des gibborim contre les gants de Rapha. Si on tient compte d'un mot en apparence insignifiant qui se trouve dans notre texte et si on en ajoute un autre qui est ncessaire ici, nous aurons la clef de cette nigme et en mme temps, l'indication chronologique ncessaire pour la place donner aux
De nouveau
faits
il
du rcit de la famine et de l'expiation qui s'ensuivit, que Dieu exaua de nouveau le pays ou lui redevint favorable aprs cela -^inN y-iNb "^ri5N nny-^i (xxi, 4). Ces mots nriN sont tout fait superflus, il va de soi que si Dieu redevint favorable, c'est ensuite, aprs cela, aprs l'expiation. Les mmes
est dit
mots y-iNb '- -iny^T reviennent xxiv, 25, aprs le rcit de la peste, mais sans les mots p ^nn.v, qui sont videmment de trop. La solution de la difficult est simple. Les mots p -^nriN de XXI, 14, ne font pas partie de ce verset, mais doivent tre placs en tte du verset suivant comme prambule du rcit de la guerre contre les Philistins. Si on y ajoute le petit mot ^n'^-i, on retrouve la formule d'introduction souvent employe dans ce livre 'nnN "^m
243
p. De
combats contre
les
Philistins,
qui est inattendu, est parfaitement sa place, puisque Tvneraent s'est plac aprs l'vnement prcdent; les deux rcits sont lis
par
le lien
chronologique.*
La
dent
;
particule
la
ny
guerre des Philistins Guilboa est mentionne incidemment (v. 12). L'auteur rattache cette mention les combats contre les Philistins, sous David, qui ont eu lieu aprs la fin de
la
scheresse et des annes de famine. Les vnements se succomme suit trois ans de famine, expiation obtenue par l'extermination de la maison de Satil, que les Gabaonites
cdent donc
mettent mort spulture accorde aux supplicis par David et ensuite, aprs ces vnements, guerres contre les Philistins. Ces guerres dans lesquelles les gibhorini de David se distingurent en des combats singuliers contre les gants philistins eurent
;
lieu
dans la capitale ou prs de la capitale des Philistins, qui tait cette poque la ville de Gath. Dans le rcit d'un de ces combats, rMnbo ^rj -^rm cette ville est nomme expressment (xxi, 20)
:
mn. Dans ce qui prcde (v. 18), le texte porte, la vrit, ^nm 2153 r;72nb ^rJ, mais les versions grecque et syriaque ont ici aussi la leon r:;3. On est donc fond admettre qu'au verset 19, de mme au verset 16, au lieu de il faut lire n.^n, au lieu de m:\3
;
Par consquent, dans cet appendice m:n -^no^i, raconts les combats de David et de ses gibborim Gath sont ou prs de Gath. Ces combats et la conqute de Gath sont aussi
il
mentionns dans le rcit principal de notre livre, mais uniquement en quelques mots (viii, 1). Aprs cela David battit les Philistins, les humilia et conquit Gath . Dans le texte, il est dit, d^nt^bD 1^7: riTa^r; 3nw nN mnnp^i, mais ce texte la vrit (viii, 1)
:
est
le
livre des
Chroniques, xviii,
capitale
porte
n^nsm
r:^
r<.
La
prise de Gath,
des Philis-
tins, avait t
prcde de combats et de dfaites des PhiUstins, comme notre verset 8 le dit brivement. Ces combats ont d tre acharns et durer assez longtemps, car les guerriers philistins Pourquoi, taient forts et comptaient dans leurs rangs des gants.
dans le rcit principal, n'en est-il fait qu'une brve mention? prcisment parce qu'ils sont raconts avec de plus amples dtails dans l'appendice. Ce n'est que d'une manire gnrale qu'il est famine de trois dit, XXI, 15, que ces combats eurent lieu aprs la dont 'il est la conqute de Gath et les autres combats ans. Comme
question dans le rcit principal y
sont
rattachs
trois
chronologi-
ans vient donc des vnese placer aprs cet autre vnement. La succession
la
famine de
244
vie et
la partie principale
doit
roi
donc se dterminer
par
ses
la
comme
de
;
suit
;
1.
David
est
2.
Combats
sin-
guliers entre
serviteurs et ceux
son
3.
adversaire
Iscli-
Trahison d'Abner envers ce dernier, sa mort; mort d'Isch-Boschet, qui dtermine la reconnaissance de David comme roi de tout Isral; 4. Conqute de Jbus-Jrusalem, qui devient la capitale 5. David est reconnu comme roi et alli par le roi des Phniciens G. A la suite de ces vnements, c'est--dire de la proclamation de l'indpendance vis-vis des Philistins et de l'alliance avec le roi des Phniciens, incursions des Philistins dans le royaume de David, leur ancien chef de bande, et leur dfaite sur deux champs de bataille. Pendant
Boscliet, sous le
;
commandement d'Abner
1.
longuement dans l'appendice (ch, xxi), et les combats contre les Philistins y sont mis leur place, aprs la famine. Ce qu'il y a de surprenant dans le fait que le narrateur n'a pas plac cet incident son rang chronologique dans le rcit principal, s'explique si on se rend compte des motifs qui l'ont guid dans sa rdaction. Dans le rcit principal son but est de dmontrer que Dieu a toujours t avec David, ce roi si pieux et si quitable, et avec le peuple gouvern par lui. Les malheurs qui ont atteint David, taient, il est vrai, mrits, mais ses fautes ont t expies et ont tourn pour son bien, comme le crime commis, avec Abigal, sur son mari, ainsi que les forfaits d'Amnon et d'Absalon. Le pays et le peuple n'ont pas t prouvs par des flaux envoys par Dieu, Cependant le narrateur ne pouvait passer sous silence les deux flaux destructeurs qui avaient signal le rgne de David, la longue famine et la peste mais c'est avec intention qu'il la plac dans l'appendice, en dehors de la succession chronologique, en indiquant que la famine a eu lieu avant les expditions heureuses contre les Philistins. Ainsi, entre le moment o l'arche fut transporte Jrusalem et la dfaite des Philistins, il s'est coul
;
IN POINT DE
llKl'Klil
11
DANS LIIISTOIRE DU
ItOl
DAVID
21:5
au moins
que les Pl.ilistins aient profit avait jet le pays pou y "adtresse dans laquelle la famine Saul e comme ils firent jadis sous le rgne de faire des incursions, Quand le pays fut du rgne de David. lans les premires annes >eva avec ses g David favoris de la pluie, offensive. C est la le contenu une guerre nour faire aux Philistins 'Ovce.nv^co'^ie morceau de l'appendice. Un antre du m' mer sous le rgne tle Dayd, a lieu econde catastrophe qui eut la place cet pisode tout a a ses suites. Si le narrateur neste avec rVllM-e c'est que la construction '^^^^'l'^l^^^l^^^^^Jl la ces leva un autel pour obtenir rattache L'endroit o David emplacenaent pou choisi plus tard comme a on de la peste fut rcit sert donc de sanctuaire de Salomon, Notre e maonmque La version des l'histoire de Salomon. transUi n pour passer ' ajoute'mme, la fin, cette ^f^^^^^^n Salomon sous le rgne de cet autel dut tre agrandi les P i'"st ns famine et des combats contre Entre le rcit de la narrateur a plac le chronologiquement, le nui s'y rattachent souvent il est question exploits es gibiorim dont nom, et Te i. y a <ians l^pendlce e nria^prtirpHncipale du livre et
trois ans,
est possible
TloZL
Se";
-rrts:;;^^-s==aue:^'ffy
r"::: mais .
Pjac^s
est
P peu probable qu'ils aient^t du psaiere^^e t tu certainement narrateur. Le premier a chants TJ^n -laa (plus exac oo.A,,^ emnrunt une collection de
lmnt"^-^=)
flXre:
comme
partie
on-
"^Trs:fier^:ir:s;e;:r';n;i;:
r::eil/X:i/:-nfin
la peste et la
cons.^^^
c'i;:atit:f:trr-ie:i=vii^^obtient en recmenqusv
rsultat qu'on rattachent. Tel est le
comme
des Parahpomnes.
r:'.:c.riTvr,sHe.Lvaitiss.r,.nc..
Il y a dj un demi-sicle que {Zijon (1840), I, 166-G8, 193-196) M. Schorr a appel pour la premire fois l'attention sur Ahron
ferme le commentaire d'Alrahi sur Raschi, avec les commentaires sur Raschi de Samuel Almosnino, Mose Albelda et Jacob Kanizal, est intitul Perouschim le Raschi et est un des plus anciens livres imprims Constantinople il est aussi rare qu'un manuscrit*. Les lecteurs semblent avoir perdu de bonne heure toute estime et toute considration pour l'ouvrage d'Alrabi, cause des asser;
nombre. nous a donc paru intressant d'tudier nouveau Alrabi, et de rectifier en mme temps quelques erreurs rpandues sur son compte. Le nom mme de notre auteur, Ahron ben Gerson Aboulrabi {^yi bN i^n), n'est pas toujours donn exactement. MM. D. Cassel {Lehrbuch der jdischen Geschichte und Llteratur, p. 344) et Karpeles {Geschichte derjud. Literatur, p. 771) l'appellent tort Ahron ben Mosch. M. Graetz, se rfrant l'opinion de Schorr, crit {Geschichte der Juden, VIII, l'"^ d., 259, 247) que d'aprs Alrabi le Pentateuque ne serait que la traduction d'un ouvrage arabe . M. Karpeles dit galement que parmi les assertions risques et controuves d'Alrabi, la plus extraordinaire est certainement celle qui fait du Pentateuque la traduction d'un livre arabe . Dj Jost, dans une note (Zijon, I, p. 193), s'tait tonn de l'affirmation de Schorr et avait mis la supposition que les paroles Nir^ T^v' "bMH d'Alrabi avaient probablement t mal comprises
tions tmraires et htrodoxes qui s'y trouvent en grand
Il
:
* Un manuscrit plus rcent du commentaire d'Alrabi sur la Gense et une partie de l'Exode, accompagn d'une observation de Rabbnou Nissim sur le commencement du Lvitique qui existe aussi dans le commentaire imprim, se trouvo dans le n 2245 de la Bodlienne.
247
-lN
uns
-^33
liob?:
.
t]p\-iyr!
1TN
r:T
::>73">Db
!-j73
-iDD-^
"iTUi*
nin^r:
111:7:0
'iST
"cnn
^m
:;i
":)'ipri
iiobb
:?3T3
Avec
d'Alrabi
{Zur
Schorr
fait,
il
lui
Pentateuque. Et, de
mal interdonc examimer de plus prs les trois passages qui ont induit Schorr en erreur. Voici le premier passage, que M. Schorr a cit lui-rarae, sur Gense, xviii, 5 ti::>dt
prt le texte d'Alrabi.
Nous
ircbn
bnriNbi
i-7T
-i7:nt d-:::^
-li"'
yimb
ninz
cpn
'^^n
.ni
-'DNb):
vrro
)2"'J
tii^b
l^"^"!
n-'n'
"j^sc
-i^ii<
"':i<T
r-i-inobi
bnssb
-^::i<b7:r;
udo^h
nbm
tiipi
^^jNOiprr iTbn
t^b
^li-i
naon
ri^ra
.
h::l^
-'SbT^n
';\so
ibs
^\ni
:^n
t^'H
'n
Nbi
m::
D'aprs l'interprtation de l'aggada admise par Raschi et aussi par Alrabi (cf. Beresclnt Rabba, xlviii), Abraham crut que les anges qui lui rendaient visite taient des voyageurs arabes, et
il
a t rapport par
braque, et
il
vante
L'observation de R.
la
Aha
relative
Dnb
et
inab se rap-
porte
non au texte
soit
arabe. Mais Alrabi n'a jamais voulu dire que tout le Pentateuque
une traduction de
qu'il
l'arabe.
comprendre la deuxime reau commentaire de Raschi sur Gense, XXIV, 23 <2i::3 S]Di:-?: NTr^o id by si^n nriN -trb d-^s "j-^bb nnN l-ib^o >iir;i ar-i73 ]i2i by briDn inn -ipsbi -^sn ';'^b" bpn )r::b rin^'^r: rrpan ci;7:n qD"i:r;3 tsbisT nbibn riD ii'^b rin i-i-2^- mjib c-i^d j-n-j;n73 m^-^b bpr;?: t^ir?:^ Nb-:: mn^'m
C'est ainsi
faut galement
marque d'Alrabi
:
relative
mm mm
an^
La
-C73
"iN
"i-inr
iTob Dinm?:
et
j^bb fait
la
conversation a eu lieu
en hbreu, ou bien que c'est le narrateur qui a employ ces deux mots diffrents dans la version hbraque qu'il donne de la conversation, pour prciser les intentions des interlocuteurs. Dans son commentaire -ln nD-, sur BereschUh Rabba, lx, Samuel
248
Jaf cite l'explication de Kanizal, qu'il nomme, sur ce verset de la Gense, et ensuite il mentionne l'explication d'Alrabi qui se
trouve dans Perouschlm le Raschl sur la mme page que celle !-n*-,3 -T73 n^m de Kanizal, mais il n'en nomme pas l'auteur r:o73 -^3 n-N5 d-tj nm-^ bsws ^yipr; iTcbn n^^T nr:">5UJ5
'
Exode,
II,
-1
t^j r::"',^
n-iDn ir:;b
^
in-^rr^'CJ^j
n n >-o
Dans
M Nj
::
";
pn
i t>:;
bb
n : vc b p n
.
:^'
r;
":;
nn\-i^:p
"i
n3
:>
iTob n:?^^
tion
ce passage, pas plus que dans les prcdents, il n'est quesd'une traduction complte du Pentateuque. Pour expliquer comment une princesse gj-ptienne a donn ce nom de Mosch, qui
fait
nx irrrcb r::?no
,
na
Trtizb ib-iN.
,
D'aprs
carate
Mosch dans son Mlbhar Mose a t appel ainsi par sa mre nb-^r; ^b r:r,d r2 nb^c in nriwS-^m b:^* -zz'r: r:":; Nipm C'i'ipn "jT^b 'V'^ r;b rr-nii. Ahron ben Klia rejette la premire -^d inN-'^m bwS 30i^ irx !-t'w:3 -,?::: Nnpm hypothse et dit
:
dpr;
"jv-b
.
!m!^b
-^r;
^^'-i::nwS
c^
-^:^-^w7:
r:- Vc-'T
"-
="'J
^'^
'z^'i-^12
iTvijb?:
::;-nn7:
Nino
->-i7:in
pni
^<b
i-rn
C'est dans le
rabi explique,
mme sens qu' propos de Gense, xxxiii, 21, comme Samuel ben Mr et Ibn Ezra, que les
:
Al-
pa-
?-:>:;::
'"i::n'i
-^-im
i^:-:
!--iddn
nX3N
:r:j
'd
"jv-b --nb
pn
^r-,?:NT r:::
j":
TC^'b npr-^
rns^b
mN3
--^n
ins
-^3
rvjo n- rr.
-3
r:n:;^:r;
"jin:-:- r:::?b
17
mbwb
npy-^b
i;\s
rrnBS Voici encore d'autres passages d'Alrabi qu'il faut entendre dans ntri hv le mme sens que le prcdent. Sur Gense, ii, 24
Nb.s
n-Nsnbi m^rb
r;;ii3b
bsp-sr; ibspTo
r<'::T
CNT 3X
n-':::^
:>-i
Nb
o-ii^
:
-is
rr^r?:
i-,
in pni t^2N nx
a-'i*
i-;'73 n^i bw^-ic^ isn Vpdj<-> Nb Sur Gense, xxxii, 33 ""'^ pn b^T:;'' ''".i ibnpi t^b' \rr; -iit r!7b :?a lr;">r;i-;
b:'
ij:>"'nir:
rrcr?: -,"i2r3
b-i=i<b
^b-::
:ri:!o
b^T:;-
"^nb
rr^n
nn mnpo n^xm
y-ixn
n:i:in
Sur Gense, xxxv, 6-7 --^n "^bi^T nbitN :"^;'"^!-; !:^=Nb::r; DTibN- rb^
:
'^^3^
1:>::d
nox
-,nwX
nrib
-inb
-b;:
y":Nb
Samuel Jaf dit que, pour diminuer les abstenu de donner dans le livre imprim les noms des auteurs qu'il a utiliss et qu'il a mentionns partout trs exactement dans son manuscrit. Est-ce pour ce motif qu'il ne cite pas ici le nom d'Alrabi ? Ou bien n'a-t-il pas os le nommer cause de sa mauvaise rputation parmi les croj'ants ? Ce qui est certain, c'est que Jaf a utilis le commentaire d'Alrabi.
*
Dans
la
frais
d'impression,
s'est
249
ar-.i
ni3 N
wx-ip
'5
inT
'i\x
cnpwb
r!7ab
uy-
nwN li-^piim Tibnn -wH-iU) Dmi< ns-^na rro -^nm riTi bN n-'n s^nm
.b< n-'n
:
-^r:
rT:3
73
^nnn
qoT'
"^^n
DwS
3p:>-'
wsn^n
vrt
t;i<
:i'Ti">
irr^r;
f<b
bnx ^;a
.
"^r:;
viab
J-ib.s
ini<-i
-^12
npi"^
'i:dt
bii-ca
pb
Les explications que nous avons donnes justifient galement Alrabidu reproche que lui fait M. Schorr [Zljon, I, 194) d'avoir soutenu que, de sa propre initiative, Mose aurait ajout certains passages la Tora. Alrabi a crit son commentaire sur Rasclii en l'an 1420. Nous savons d'abord, par plusieurs indications, qu'il Ta compos dans
la
premire moiti du
2.
il
cite
comme contempole
Nassi Mose
a publi son
mme
oi il
ouvrage, et qui est l'anne 1420, parce que lui-mme a indiqu cette date dans Deutr., iv, 29, date qui n'a pas t comprise ni par M. Schorr ni par Jost. [Zljon, I, 166), par suite d'une faute
d'impression
:
niv:T>:jO iT^b
-^nx
nion'in
"^s
tnj:;:!
o n^upm
p-iTnnb
"^id
VD
fi^nsi
t<b
b^::!
i;<n
yiz'cn^
ab
i:n;N
'c^-^ro
-^3
i<^-^
,r^^'^'^
ijnji^jwS
^:d
b^D
D-^bmo
b\\ir;
"p^io
''bi
2b bD3"-i:r: 1\sn
b-^i'^Tib'D
lino f>:bi
t3^-:;mn
i-r::D:m
.'D'n'n
1->jr,
nb
Au
lieu de
chh,
il
faut lire
-ipri
1420.
Dans notre
dition de
le
et
le
Maintenant que nous connaissons cette date, nous savons aussi que le pape qui reut Ah^abi Rome en prsence des cardinaux et devant lequel le savant juif fit une confrence sur les A'ero2(&im, tait xVIartin V, ce pontife si juste pour les Isralites, qui accueillait avec bienveillance les dputations juives des communauts italiennes et s'entretenait avec elles de questions religieuses (Voir Graetz, G^e5c/iic/z^^, VIII, 139-140, d'aprs <Sc/i&6'/! lehuda, 141, et Schalschlet/i IIakhabbala).'Ea recevant les dputs juifs, le
pape leur demanda, avant tout, l'explication de ce passage de la Mechilta (nbon'o) et de Soferim (fin du chapitre xv) "ii:;30 nro
:
Il
cite
^^lin,
Tr> ben Cemali Duran. Ci'. Jaulus, dans Mona/sschri/'t, 1S7o, \7't. 2 Dans les pricopes ;:j3"n et ri"iTn "T':^jTi Dri" l"^m
:y">"lTin,
:
des opinions de Gabbai dans les pricopes de n"iON"l3, yp72 [2 fois), et MNI. Mose Gabba iait contemporam et paient de Simon
'j"'n
nnT! rpibn7j
b":iT
ysH
i->'::i2
'n.
250
:;"n^7
avoua
Alrabi,
dans Exode,
tsrrjn-'Dnn
bnx b^n^ib ts-^NStar! t)'^::>cnr: b"-i ,/-idt :;i-ii qi-^i^^;:) 3"-/5 pbn tnb t5i birn mT^iN -^T^n ^''-n^^-:: itcid i^Db "^in-i bapn i^b b^s-^bx::; p-i n73< i"'-n-;:D ?-iDD):n -^ro (!) D'b'jroonN
Alrabi a peut-tre
fait partie
de
la
(cf.
par
rcit
la
communaut juive de
Il
fait
un
trs
trouvai
me
suivante
le
Pourquoi Mose
a-t-il
reu Tordre
de construire, dans
sorte que la
lui ft donne par une transgression vidente du prcepte Tu ne feras pas d'idoles en fonte? et ne peut-on pas supposer que Mose n'tait capable d'oprer des miracles qu'avec l'aide des Keroubim ? Peux-tu nous rpondre ? Aprs avoir entendu ces paroles, je demandai humblement cette assemble si illustre l'autorisation de rpliquer, et voici ce que je dis Il est connu de tous que, dj avant la confection des Keroubim, Mose avait accompli des miracles devant Pharaon et son entourage, sans autre aide que celle de Dieu. (Chapitre Teroiima cf. Nizzahon, n 73)
bD2
-n^'i'-rin
bip!-;
nso
un
"joiNn '^'w^pit
"^d
",::'7pa
mn:!?b
tr^w
r:n:i::::o
mwNcy:b::r;
nirw^b:^
r:T
'j\^
crrT^
!^*;:t^
r;M
^b
rr^i-;"'
s<b
'r,2^^^
'^'z^
i-mmzts
mimn
!-tb<:3T
t:::'
nprn
"i:d
T'r;-- ^3D';
J-T-n
t-T>i";*n
t>ib
hv t:n-N
<b
-'ribN
"^l-h^
t-i^z'
'rtbN'
--'n-w"
^n-p
'r-\i2
t"i3n
i:-;N
^^
-T>rrn
-iOD72
h'J^^
b::
'^
bs
s-;"i
br nbir
^r^i-ii
fm-iirr;
irb
'13-1
^^3-nbr;
rrrr^^^m
1-\'^
-^r:)
^^r:^
ns^To
bipn
s-in
nni'^in7:r;
tiw-i
rb"^::;
",riN
^:ibNw
isd
TwNb
"inN
"ttc-iii
sri-^bN
nr;-'-;
'j-'^/ib
inm nbnn
jiob
r-i;;'?a
r^nN-^"r;i
r-ibr^r^
iD'ii'
bn
':7273
'jNro
r>ii";:7:i
';'^7:''rnb
^-in72:;r
b<r; inii-in
n:::^
r:"^'
-inn
rT:i7:o
'
Cf.
Le colloque e Yehiel de
Paris, d.
Tborn
?^)1
I
Dans
loque
le
'iDT
'\^D^
nan m^pn^
T^5''3:j3i:t"i
i-ir^-is
qu'il
un savant chrtien, en
i-in-^m
face de personnages
"^oin::
considrables
1:13
nbiis
^bNO
-^^b^o
iirir!
"inN nTai^
i"i2i::>3
rniao vr:3
tD-inori
bs
ij'^i'm
.
-^TCJn
bD
ii:^
La discussion
que
lit,
roulait
sur un passage de
:
BereschU Rabba
inni
b-^rjO"
les
'01^)2 b'^y^''
n-ioi"! "iD^b^Ta nt
rT::?:?^
nCjI
mnN
dtt^.
En ra-
est
(cf.
ce passage ne se trouve pas dans notre BereschU Rabha, il cependant tir du BereschU Rabba de Mosch Haddarschan Yalkut, Zacharie, 571; Neubauer, le 53^ chapitre d'Isae, texte
8,
hbreu, p.
il
manque
les
noms d'Adam
il
"j-irii*
i-'jiiz ',
pour dfendre
le
judasme contre
mots
i:73b2r3
iwX
i-!"i::^3,
il
Trinit
propos des
:
mots
^Dn'
mD"^ Nb,
il
parle du Messie et
"^Db
termine ainsi
N^n^
'nwS
l::
r!"nir;^72
'nb':^i2i2-
-iiD"^
Nb
::cd^
p^^^-
^inT^D
r;-i-iO
bo mbyi2 nb
'n
rr^-i
T^^jn
-rbii^ri
b:D':5
pn
V"'"'-
ib^DN birb
tnt
DSC
nmrb
!N!b
t:"w3
ison^
'^
tz-'ijyr^
"^^
pDS
i-^n
mui?:
T^bN ibnp3
nbi;'r72
V-^^
r^n <b
><DpT
briprin
nn
Qi-c^N
=;iir-3
^-^^s-l
ib"'-:^
"ji^j:!
iriiD'i
mr:
-ind
i^n
tz-^scbi
i-i^jOpbxi
^p">:7:m
::>ntx:
-rbii:;
tirr^b^'
r-n^ica
^-^bN'>:J^
''bs>:2
J-rsnb?:!-!
Y^Tcr;
"nn
:'-iT73
no
i-^o-i
nn
?-ni"^u:r!
lD''nt;jnn7a
no bnnno
rnvb:,
icn-i
ib.x
b"n
'wNSi
rr-inuin
uno
.
^cii-ia
!-!"r
rnmrr^ "jno73
les
il
tablit
mi-
racles raconts par la Bible et les miracles que les chrtiens attri-
parle de la rmunration
livre, pas plus que ses autres ouvrages, dont il parle dans son commentaire, que sa grammaire T'O'^'^W;! 'O (!3":5"'T 'D et npll 'D), ses crits philosophiques wD^n '0 (N-.^n -^D), Clp -1T3 (N-iND et nVribN* n"lD (n-iON-in), et son grand commentaire sur le Pentateuque ("^lipD, '^j'^T^O), n'ont t retrouvs jusqu' prsent, quoiqu'il se soit coul un demi-sicle depuis que Schorr et Zunz ont publi leurs travaux sur Alrabi et qu'on ait dcouvert depuis de nombreux mss. hbreux.
tels
Il
deux
^1:'7rJ^
^-l1^<T^::
du monde: na ^dSt
2;J2
sn
txibuj
-TQS-nD7o
rriN-in
-'i:^!-:
un
-^d
i;\N rT^oiTD-^i
npn
bn^x
?m\Nii nnonn f<a Nb vnian !-i"3> 'i:dt 'i:dt c-^ni^rib 'in cio bsv
ip-^nnr:
t-'j"';:'
tiN
-^in
-iT^ii^o
-i^n-'
"17J5
crrii:?
^.7:Nb
p-^riT"
^N-^^
"l'p'Cib
':iJ^y'2
tir^n-i^
-inN Dbi;*3
"j-^nar^b
i-^n
i::ji:>m
bi73:i^iO
iwX
n^NT imnr
i:b
nno
bs>
"iwsnb
!-\s-)
i^ni-n""
Tiiz^iz'::'-
r-b:?-^
-^m
^n:?
-tjr:T
"^Njn
inr
nx
"^n
"j-^nt
crsnnn insb-nm
V"'"'P"^
rr^inn
^^r; biy
birn niT^iNb
-i?:iNn
'ini r:TD
3"ir:;'r:
(vitac
^^n
aclcmac
\nN::inr!
n'*::^
3"'r;bN
'-
"^^n
J-i-nrnw
-;t-
ib-^DNi
Nnn
bi:r
csb nvrib
.bni-^N
r:5i):Nr:o
bi^'n
nb '2br:p-'
ni^
un mb:.3 tsn
^b nKjr;
Nb
-lai
bnip-^
Dans
c:t-i^3
"17S
"jinnNi,
il
dit
";-:7:
"^cs;
-^d
-;1;:"wT
-im imtxn
V'^
ribnnr;?^
nirp nr
-^d
\n3 2x
bmpn
ban
tn
t-iw\"i;r:
""i'^-"'
"1^^::-:
ti-nr:":
'^'-"''
tbi*;r;
5~'"-:;"ip"
-;N'rr:
r-wi'
']a
'1D1
'i::i
c-nco- v^
TwN*
'^^'"'^
!-i2-ir;3
b"TnwSO
ti-ibns"
%nb3r:
'^nn-n
^;2
-,i?:-ib
-i::3
Mj:-i
r;^\s-i
r<:b
r;"r
irn-i
rrtt
ibyio
t::n
-'^ot:^;^
t;^:23">::3
n*i::-iisr:
Vwr>:)
-'b:v'
><"'nr;b
iNr;
b"j
tzmN
^r7:r7
t-^icm
D'^:L:wm
t2:r;\'.ri
tmco:
^^sii:
nDi3i
pbiD"i
^"^riN
onn::
-^n-i;'
nb
T^r;
mai
r;T
r-nbinnm
rri'T
'S-w723
^Nn^m
r-nn-i
Ci^pn m"wm73
n-PwS-n
-^im-i
ns-.Tan
mwSn!-:b
^N73
-T-nnn i;b
r-nTiTr;
pb
s^i-ir;
po
Y^
'jr:"i3
nN"iu;
cr-po
bnrr
mNbD:i ^oro
";we: -n7:wi
ri-'rr
"H"::-
--
rrr'rcn
-in?:
p-i -iT^nt
.
bNTCi bD
IN"!
"^-^rr
n^N
xiii, 7, est
'i^iN
galement dirige
"^-tin
']n-'D-'
-^5
rr^-n
nscn
^^^:;^-'D
bv
t73"i
f<bN
la
n-^w?:
On
les
trouve
^7:n p p.nN p hn -^n '^^rN .p37:b 1T1 n'D!-;b n-^ni^o N': 13 mme dnomination dans Juda Halvi, qui appelle
i;\s
=n
p p Nbn
Arabes
et
r;-:N
'p
(cf.
447).
l:\^-''w3 !-!br73
fN-^-j
"^D
ib^-^ n-'i'r'D
li-'bs
.
^S'^r
^'C::'
-^rj:"
n7:-^^pn3 Z1->^
i;br;33
in-:nm nsNn
b3N
::"'bo-:T
bNn rDina
D'aprs
les thologiens
musulmans,
(^w^7
le
20, se rapporte
Mahomet
in7:).
Tman
(cf.
Steinschnei-
253
et G39,
propos
d'un livre du sicilien Ibn Zufr.). Le Midrasch et d'anciens exgtes juifs [Lhah ToJj) dclarent que, par suite du double sens
du mot t:\N-'w3, qui signifie princes et nuages, il ne faut pas prendre comme une promesse de grandeur pour Ismal les paroles prononces son sujet par Dieu. Mais Alrabi combat cette assertion et dclare que, pour le moment du moins, la puissance de l'Islam pse lourdement sur Isral. D'aprs Hananel (cf. Mlijdal Hananel, 25, xxiii) la ralisation de la promesse faite
Ismal doit donner bon espoir aux Isralites. Enfin, d'aprs Bahya ben Ascher (dans son commentaire sur le Pentateuque), le
double
sens
la
mais aussi
'\N"^u;3
hv
nnN bi^'r: V- i"2<-'-:: s\s^02 non cn^os N:i:?:n\:: in .ccn i^-ion pn nnbnno bN^DC r-iiDb^a Alrabi dirigea des polmiques non seulement contre les chr"Tcb-:
*<n-M;
rib-n;;- ^-ibr':-
mnrn
']-7:bT
riDinn^s- T't'
mm
ces polmiques
qu'il
mais aussi contre les Carates. C'est dans mit les assertions les plus hardies sur la
et ce
Aggada
et aussi la
Halakha,
il
Dans
l'in-
se
cab-
et certains
et
Quelques-unes de ses assertions relatives la Aggada personnages bibliques rappellent son contemporaiii presque voisin Elazar Aschkenazi, qui habitait l'le de Crte
ou l'Egypte, et qui a compos le commentaire Sofiiat Paaneah dont M. A, Epstein a publi plusieurs extraits, dans ses Beilrge zurjild. AUertJiumskunst, I, 125. Alrabi se rencontra avec des Cara'ites Jrusalem et, sans doute, aussi en Egypte, et . KafTa (Theodosia, dans la Crime), OLi vivaient des Cara'ites et qu'il visita dans ses voyages. Il discuta avec des Cara'ites sur le sens de la dfense dicte dans Deutr., XXV, 4: VD i-i-^r.i <b t^i-i mra b""! ro-^1'2 -n*:; iDnn Nb briNi r-r::^y m:7:n-i ^p- ^-i'::^p mr-inb n-^-^n mnp inron ib-'2N mon
b2N
b"-i
r\2':il)T^3
V3 t^p-m
mncn
imd
n-p^
"ri
i-,rnn
r<bb
ttizm
i;-'<i
-i72.s"73
st"
it
bo pib" nxwj
"ibisNT
"izir
mr:;- tz-np
j-^pmD
nno noD-j3
v^'^""^
b"7n.NO
noxb?:
rT^c:?^
mer::
2-i'j:2
ki- v~
r;::.b
-^
rrnin nbNGn
13 l-^ms^:
nnvwn
rniT^
-^3
a^P"'"''^"^
S"
vD ^ bc
boi
-1
"1
rno
-^
-^73
-^
-1
Nnp -
mn
^<bo
ionn t<b- t<:"^;:"n "cn i-i^nn s^b?: nno nn:' n-^33 pibn r:->;o inripn ':nt r^wn nip -nz-'-^^ ib-'iN nTw3 ^yi^-n mn-^ nacb >i^n r;7:^on- ^-j ^d nnN- mnao \n">ra r;73 3"is m:/:n--
25/i
biiD
1j\st
b-'Mrr
ai
^ii-p
e^^ino
tny:2
nx
n:"np in):Dn
tziN
-^b
tivTi
n72N
NT^;'::
*j::^b
-itjd
^V2
-i7nt?3
p<p"''^"i
nrNb
"noi<
3""n
Le Mibhar
et le
Ktr Tora expliquent dans le sens carate deux prceptes monn Nb et "wN mrnn Nb.
sont aussi l'objet
Plusieurs des
Asnath, femme de Joseph, aurait t fille de Dinah, qui est repousse comme fausse par Alrabi, est galement combattue par
des polmistes carates,
musulmans
:
et samaritains. Voici ce
que
dit
n;\-n3-i ''d
nisrs::- 12 biNirn
"jn
t<i^
b::3r;
-iwSi373
t2-!ip
-^r:;
-ji'
uns non
Tc:'
tttd
-^rj
'd
hy
mTDro
jmN-n
nN"w2
-in-i-
nr72
-^rJ
-isn
^i;
i-.wsas
riwsbb
^020
n-;b
pz-'rcT
libi3TT
i-iiz
-is-iio-^T
rsb
r;-;bi:
bo
ibwX
cr::"!
n-rn bo ^rj
i7:^pc: -nrmT
Dm
^ibi
,
1N-1
-:;iT
-inNi
"n::i
,-n7:n
nb^'^w!:
nrib
T^n
c"'r>:i
n-cb-:;
!:'':'>:;r;73
Twir;
rjOT^b
<m
mca
ipi""
n-c-^bu^n
r;b'7:iT
ns-^T
r;-b"<"w:Dn
rtrnb b:rno
b:?
-nnr;
na
ibNT
DNwT
r;-2">ry3
irr^rn
ris'^ziiD
bo
ri/i'^nr;
nn"';^
r;b:::n
nsoN
'biNi
nrbjiT
^":;n
"^it:
npnt]:?
rmiD yn
Asnath comme
fille
son,
galement dans
civit et de la
Hamor
l'ne, c'est--dire
le
dbauche. (Voir
First, Geschlclite
le
Literatur,
383.)
I,
passage d'Ezchiel,
365,
Die Phunizier,
15),
il
se qualifier
cl)
du
reproche certains de ses compatriotes de Sicile de titre de 112; (cf. Zunz, Zur Geschichte, 518, note
en ayant une origine
l'aigle
fille
de Dina, que
apporta dans
-^7:Dn
.
maison de Putiphar
iTj
1wSj:x]3
Nb
"':?ttit
Nib^j^is: i^n mt i"72T3 id in^bsi NrNrr 13272 nb ^wini r;:ib2r;2 ^p^\^'!2^2^ :min2
D-^nn
Ni:7:2
n-To
'^r.23
-^iina
iN-ip3
b\a
-7nia2
Tw:n
riN-^an"::
t-ij^i
nn ?n;cN
y^ii2
in
tt:
nn
1321
255
D'autres aggadot sont encore attaques par Alrabi en mme temps que par les Carates, par exemple, la mtamorphose de la femme couscliite de Mose en une belle femme rr^irDr; raNin
:
Cf.
Ella
b3r^ nj^rii
'^i'T'i
i?^"'^;
i"im
ni'>:3iD
;
Ibn Ezra, Samuel ben Mer et Ktr Tora d'Ahron ben Joseph. L'explication d'Alrabi sur rr^'^ris n'est pas plus satisfaisante que
celle de l'Aggada.
mesurer
la
longueur du
Alrabi dclare que la coude qui a servi lit d'Og, roi de Baschan (Deutr., m, 11),
coude d'un
t;\x
riTi
homme
:stj
Mibhar)
n7:N3
ibvS'J
>Jn3o'p
bmp
nwusn
'-"d
rapide.
(Midr.
Kokdc't,
II,
25
sur un aigle, se rendit en un seul jour Palm^-re Yalkut Kohlt, 968). L'aigle apporte le Schamir du Paradis
(Grnbaum, ans Zcitschr. der deutsch. morgenl, Gesellsch., XXXI, 213, 317). L'aigle joue galement, dans la lgende, le rle de protecteur des jeunes houquetins abandonns par leurs parents. Raschi et Samuel ben Nissim d'Alep (xiii sicle), d.
le chamois hait cherche alors les tuer en les taisant tomber du haut d'un rocher. Mais, sur l'ordre de Dieu, un aigle survient et les reoit sur ses ailes. Dans la Bible et la littrature rabbinique, on vante l'aigle pour son atrection pour ses petits [Kidduschin, j., 61 c). Pline, au contraire, dans son Hist. nat., X, 4, dit qu'en gnrai, l'aigle abandonne deux de ses trois petits pour n'avoir pas les nourrir, mais l'orfraie les adopte et les nourrit avec ses 1,
racontent, d'aprs
Baba Batra, 16
que
beaucoup de mal;
il
Que signifie l'expression "l^ l^ "i;! et^H NlT "^jI ? J'ai d'abord pens au Nri "13 'Abt, V, qui, d'aprs la tradition, tait un proslyte (Bcher, Die Aygada der Tannaiten, I, 10-12). Alrabi aurait donc dit que ces gens orgueilleux craignaient de faire connatre leur famille autant qu'un proslyte d'origine douteuse. Mais alors comment expliquer NI" NTiT! "^"3 '? Je suppose qu'il faut lire "^53 NITi NlM "^23 N"ir; J'^^ et voir dans cette expression une allusion la remarque faite par la Massora que, dans trois endroits du Pentateuque, le mot crit N"ir! doit tre lu <ir!i par exemple dans Lvit., xiii, 29 ITJTI Nb ^ONT Nir; r:i5, et Lvit., xviii, 23 Nin b^n ri^3"lb 1Vi2Tt'2 "^'Sb (Cf. Lonzano et Norzi). Dossa, de Widdin, un contemporain d'Alrabi, raconte (voir Neubauer, dans Letlsrlode, VIII, 41) que de son temps, en Autriche, quand on lisait les trois passages douteux dont il est question ci-dessus, on disait ^Tn et ^"^7!, et une note de la rdaction de cette Revue dit que cet usage existe encore dans certaines parties de la Bavire. Alrabi voulait donc dire que ces prtendus nobles avaient une origine lgendaire comme Asnath, taient peut-tre ns de mariages douteux et avaient des parents dont le NIm (pre) et la pendant quelque . 11 exista N"ir (mre) avaient une noblesse bien problmatique
petits.
Nn
des relations d'amiti entre Juils, chrtiens et mahomtans (Gdcmann, Judcn in Italien, 285), qui devinrent souvent l'origine de mariages mixtes. Alrabi se prononce vivement, propos de Deut.,vii, 3-4, contre les mariages mixtes:
temps, en
Sicile,
ib-^sN
;:j\\r;
innnn
nnb
t<b"
lnD'>::i7
ripmr; -ton-
mT
-^d
b^
"innina!-:
^33
-i7aNi
rx
-no"'
^3
^nn >jbi
-j^a
.tzi-ia
br^Kin
><b ^nn
.n-'-'i^b bN"i":i"^
tnp/ bD72 in-w^b c^Nr; r?:JTJ '\'^^' i-;7j r:^;n.trr.3 NO-^b pn-i "^-^xr; n737on r;T72 i^72 n^an ^ijt .1:2:3 "jinri >ibis 'Pm^ii-^Nn -iDnnn 'j'^OT-ipr rij^i Vii^b b^no"' na N":::n Nbi
ib^N
t^n^iiD
y^^i'j^
-is
nb
\-^ii^r\
bN
.
^yzATSZ)
bwS-it::''
i-iTrr^o
^tcv
riinn
Vp-^dn
nmann
i-im un
^nni<7j
^nb nu T^srib
.tnn
Je consacrerai dans
le
"jnTinrib biDin tn; b^in":)'^^ rirrib r;:ii:33 mi:: prochain iascicule un article spcial la lgende d'Asnath.
2o6
'^-iN
!-;bnn
^2r"''^^r^b
idij
Ci::>n
2insn
"17:<"0
,
Tiij
my^b isb ^-^t^: Ti-^r, -^a ysiy "^-in yma rr^i- Kbi '^-1:^3 n-vo ijb -i/:!si 'ist "nTcN^j in?:^ bST bnn b;:: r^i^n:' r-^n nminis mnb p t=:i
-innn -^^'N
nn?:Nn
isbi
r7:Nn
w-'N
nWNn
n-^^-^T
nrN
D'aprs Alrabi, on ne devait pas lever trois fois douze nouvelles pierres aprs le passage du Jourdain, mais on devait
employer trois fois les mmes douze pierres, et l'on ne devait pas graver sur ces pierres toute la Tora (Deutr., xxvii, 2-3],
mais seulement
et
les lois fondamentales. D'aprs Saadia, Ibn Ezra Nahmanide, on devait y runir les prescriptions LiLliques, et d'aprs Aliron ben Elia la rrnDin du Deutronome, ou peut-tre tout le Deutronome: icb nxi-' rib^r; -3nN- mx nj-'pn
-'-'iCrn s^:rw\s-ir:
cm
^b m?:pnT-in":wN\r
c-^^n
-^dn
n"-^
SwX
"n
vn
Nb
pnn
n^s*
^J2yB
m2;*2T
n7:wV>:; 'r:\s-,r;i
-^r
';
t='':r:;wS-,r;
c-^-w-^b-:;
t^yir.s^-^rc
D-^rs^n
s^^np
ti-:isj
f^'^-:j'^b":;r;T
nb^sr:
s=;"i:3wNr!
r-T:rwN-i
ib.Ni
^rrn
mtnp7:D
'["n^b
-inwsn
.
r-,\v:;
j-i-i'^n
'd-rn
i/pirr
b2^y
*.r:3
r;3T7o
c-t:
b:;b:ib
icmo
imN
r<:b
-^
cm
T^c-
ti;r!?3
Ti^sm
-^np:?
iN-^::r;
-i
tm
nmnn
b"n
S]bw\
rr-nnri
ib-^c-'
p
.
T'en
mm:: rn
vx-r^vu
"^iri
bs pn
"^s
mcnn
nab
by n7iNm
-133N
i-im- bo
nsp
m2:7:r:
rr: ^-i"^ bai ^pd c; Alrabi met assez souvent sur les aggadot des assertions dans le genre des suivantes y-,Nn imib-:; fc.ybj^ '> izi-^i^vi &"ibir
:
^m
vbN?:
t^pi!-;-::
b"T
^:^-l^3-l
v:;-n (Nr^^T)
t-rr^r,
!-;-b
tzr-j
v-'^
'^^n
C^mpD) r:i"i nn. D'autres fois, Alrabi se sert, au contraire, de l'Aggada pour expliquer certains passages difficiles de la Tora. Ainsi, Deutr., XXIII, 13-14 "tnt^ n- \^:y riT yin riiz-^ rN::^T
:
nm
f-iN
lirp'^Jn
bm
b:'
l"^'::-^-o
-n^^'^i
r-^:-'
-ib
-rirT
'j-'b-'?:
n''-^
t-i-n
bx-i":^-'
Tr.n-c
"c:"Di
)72T:::>
ni: b352
V'j:
rrcc
t--irr^
rrr
r:-^-'^?^
^2:7:^3
ncvrii t^-mcsj
n^x
pb
-iddn ?<:bi
nnid5:-:
i-:-
^bin
t:"'\r;
i-ir;''
tiN
PN ni02i
Il
-t:wSO r;?:T
nm?:
hc^-d
rr^n
Nbi
cnn^xn
yb'2'j
rrr;
.p2
d"'bipK!n !:%SL2nnb
']nNi:
arrive encore Alrabi d'expliquer d'un ton moiti srieux moiti moqueur une aggada par l'autre, par exemple, propos de
^a-iD
Gense, xxv, 23 pvn 'idt -^nm oirrrjN "iba by Ti'-w'o "ii:b i:> iisn rr-nvo tiii:;-^ tinbin iwm ''S-!-i;:i t=:-,"m r;7:bcD cnb-i" t^'bi
:
n-^n^i
"'-':;
-^ns
t
rTp2wN-!7j
s^::-'
ibwS
-nrT
ti:*c:i<
;nb"C73
ipOD Nrc
\'Tj
b::>
wS
-i-^v
^3
t:-^-:;^
bD
i-ir
i^ibo
d:':-i
crr^cr
"ji:!:
r-nby-j
iz^v::-
ibN-:;
-nnrn
n-iTn ><bT
<b
AimON
'nD m-iS'iUT;
biiTwXb
3di72T
liEN
GEHSUN A130ULUAB1
257
mNn -i3i:': n-in CDnrr:; ?:? in -^Dn pipn 1i;i:m fcnViT mb;",m !-ia-,r; inc-^o fi'iii T'H Dn7:^r; ai-ib ><ir! m-^b^or; mbr^oT TT'srrib n-7:7:i bD2 r;"m ir:n n"'nttii:i fc-'z'-nT rirrr; ':7:t b^n mirnwsn -^raa
?3N'>:ri
-iTi:'!
liTOr;
^ID
m-13^7:
iDbii-;?:
L)-'\r:wS
">r"'w
t><-"n:.3
i-irx
nsi*
"in^n
t-]?:';^^-
"^n^c:?
mm
in r; tr:^bpN
T]vii'!2
'j-'i'nvi
aip7-;
i^;:;'i:3
nr::^
t^b-:;
D'aprs une communication de M. Neubauer, ce passage manque dans le ms. 2445 de la bibliothque P.odlienne, qui contient des fragments du commentaire d'Alrabi. Mais il ressort de ce passage que notre auteur, qui, cause de ses nombreux voyages, se qualifie de "rn ba "^rm hS'or^-z, frquenta des coles talroudiques Trvise, dans la Haute-Italie, o il se rencontra avec des talmudistes allemands et slaves. Ce sont, sans doute, ces derniers qu'il appelle des mangeurs d'ail . On sait, en effet, qu'il y avait des Juifs allemands et slaves dans la Haute-Italie, au xv^ sicle. (Cf. Gidemann, Juden in DeutscJUand, 244, et H. Simonsfeld, Fine deitische Colonie zu Treviso im spdteren Mitlelaller Mibichen,
1890.)
sur
l'aggada
relative
au mariage
p
ri^'w:
ribi.>r!\:J3
:i""'i
'^
arriprm
r;:::b:
r\r.i
^s-!:;:''':
b^T
i:r
D'^r::
cbc;
na
prii:"^b
nri
ly
"rj-i
nr;-"i
i^wX
'no
-i:^':
prii:-^
rr^rr
r;bii'b
pn-::^b
-^j'mNn
"juSi^i
bn-'riin
V2'<
no
-inxo
-i:"3
t^^np: '^o
yno
"^nriN
-iN23
moi
rr^-n^^r;):
n^n
170^2
'
niN-i
ii^n
n-nnsn
t^n
art
bD
b"T-ii<n
>-inN
^t-'t
nn^T
s-nm
ts-^ro
i33i*n:
D"2yi
^bsi-j
S]n:Dr;
r^T
"^d
by
irDr;
^<13^!b
ro
'd"'d
rij-Q
nn
b:D
!-!;apb
rr^r:"'
m^T
i<
"iTi^'^bNb
bj?:
nmwNr;
nmonr; imN
i-)7:n
^i-'onb ririD3
n^i
:s"d
13^-113-1
t i: i: n -1
m::>i
bii:*
ri^r;
^ t
fci-iz'ji-;
5-nm:' r^rr^no^ 'i::! Dnsn; bo tot'd 'iidi '^t't '-^d -"iTM rr^ONi Voici ce qu'il dit propos de Gense, lix, 3 rij-nsn iT -^obn biy7: np n^n Nbo ibo ri;nOi<-. -id-j Nir: no^rt y3i;N3 ';-\-nbin3 ']r-'7O b"T-i tdjn Nbis nsiONn -bv3 rin^r: n-TO
ibi^ii
.
^<bN mil
nom
innsno
b72:irt
ibT:*^
nnN NbN
vmoD
a!ii3
bD3
rro::'
-inro
-it
-,72ib
'^i-ijtt
inb-jnb
to:'
inb-^rn
rr^tri
i<bo
c=:
-^^o
\niir!
t^-ip
\ni"T'
ib^i
"^d
J-nn^r;
-iwso
^btisn
VPPT3
l^ppT
VM
T.
pnir-^T
mni* yan
&:>
17
pb
XXI,
r-ib'^:f'z
bsw
'biN
n"n ir!\nTOD
n"
/.'2.
2o8
D"^nm
r-i7:Nn
r;b-jnb
ny-iT
r-iD^bo
rrr;
Tin Nbo
n:?
b^ d"n
nwri
nr:;yb rnoN
<-:;ib
dn
"^s
rr^r;
s^b
pbb
inD Ts^cb
ai::?'^
il
attaque
d'injustice
envers Alrabi en
le
dclarant
entach de carasme
et de rationalisme.
lui
Tout
le
monde
quand il prtend qu'il est plus honorable pour le savant de se tromper, faute de perspicacit suffisante, que d'altrer sciemment la vrit b nmnb -^izan n:i">rn bDO-^-:: trnn )-\-zn ar nm-^T
:
(N3'd) -ip":;rn
n73ixr!
b^s^:;.
la
D'aprs Alrabi,
nue seulement de la foule, mais non des savants i-^no hm-,; "'bi tii-i::T'nr;b Nb bnx tz-^r^nb T-i-zy^ y-n: isbo i-,ri^-i r-rpn tsro (npn 'D). Le commentaire d'Alrabi contient de nombreuses critiques contre l'exgse rabbinique, critiques qu'il attnue parfois pour ne pas se mettre en opposition, dit-il, avec la tradition ni avec
l'opinion de ses contemporains, qu'il traite d'ignorants. Ainsi propos d'Exode, XXI, 6 'i2T -ii'scw' "j-n T>r-PD i"':T7N
:
r^m
cnt
r;n"'73
vbr
b::3
n'^-'nc
ces sr^n
ni^
Tw-.-^r:
-3d
b"T-n
'idt
rtbx
cba
nnn
r;.\-,3
-jr
t>^*bN
^::i:?^7:3
'i-^::^
rTiNT i-innx
l-^r
"mz
)>:?
2-i:
tzbs
pi
r- b"n2
-^TOTn
>:;nn"'
e<b
i''-:::?
ziiJz-
NX3D3r;
CM ^zra
c:':;dd
p-,
:!-;ir:>
"^sid
-n-i: c;7:n
Vdid- r)"3i
'^r)^
piODr;
T^'^ry-j
-^rs
i^'in
pb
nios^
nwm
is-is'
^:?:i:
-^Dr)
i^jo
'.:;\x
l!:?::^:t
n7:Nr;
Nim b"n
-'zi"':^'
'd^t
r;Dir;
i~\b::>ir\
r-i-2-'":;-
-i3ib
j''^:*
fm
n lurcss
NbN i3b "jin biN zi ';n?:703 nv^n !=:nN b'O r^nn ]"':' n-n V?n mri
'"^d
iwd nn n-'n
niD^sr;
1"^
.
i<
V^ morna
Nb Tniza
::ipn
Sur Exode,
IN
XXII, 13
"^pn:??:
b"n
us-^tt:
'-.niT:
!-in-|i
-nzy
-^bi
pJ;?
T^bra
r-^^-ca
Knp'n NpviT:
hto nN-i;
:)
'id"i
nb^-:;
.
'nri
"
N-iaow
Sur Exode,
xxii, 15
ma;'3 -inni7a
bi*
-^rvi-i
r:
:-,-;:
-n n?:
nr::;:
-,p-bD
nbirn
bo
-Lin?:
lin i^Nb-i
tNiiiin
-i';-;-2rr;?:
r-;:-ir7:i
rr^n
-iin-j
Vr-si
rjCD
'^'nt
-^-JT^n
r-'Nr!
n^T
nsc;
n::?::-!
rr^-i
'259
nonm
-c^iy
ii^r^>
'i::i
risnr:?:^
m^^on
r.^^'--"-^
~^^^" ^^^
j_,^.-,-,
;-;.^,j^-,
^^
r^;-ir;72b
n.sr:
^^l:n
-^b
'2
t^NO
73"
nnsnn
nr^-i^b
r^^n -TDnn 'O abnpb r;i:n^ !=< r]DD (cf. Ibn Ezra et Ahron ben Elia).
b:;r:;n
.
ris^
abi:>bT
Ti^n
nr;-
^c^^nn
ib^rN nb
Sur Exode,
VDT73 r!"b
jTOwN
-^b
XXIII,
"C"'
-^'Ci-^r,
'>:
t=-m ^nnx
V^^'^
^"''-^'^
'"'=''
'isn
r'^'3
r^^-
rn
in^"--
"^ "^'^'
ne::?:
"'"^
irmn-i bns^
r:TO
n-.7:.si
<:n^r;:
r"'j
nrm
nbnp
t<ir;
'i-i
tzws
rn^b- ^nm i^n- nn7:wX-:: ^;r72 Nn- -J'^i^crr ^22 ncin^s '^'^"^"^ -m am bwi- n?3Nn bN -nrj ^^b3 rn^: i-\n3 r-"^' =="=1 .v-:i< ^:n iv'nb ^:: :: a^cn f<b b"-i n-^n br r:;i'n t^bn n-r.'J rnrj-jb n-iN -rr^s m=:'3 -^^^ rncn bwS n;:Nu; r:D "imn^n n^bwX
n^nns
bi;'b t=^^ii<n:i a^^r:r:3
n-jr^b
:
^m
-^-nN
i;'
nv-b
:'on
=:'
>i b s r ^ 2 : 3 1 r - n rci^i^z Sur Lvitique, xi, 8 et 13 -irmnn rr: -ib 'lai .xnr: -jcdd r^^i^j n^r b=N niiTC nb:DN^ v:;n-'D '^rrnc ni-^mnn^: ^PNbc5 tz^ropb v^^d.s?:- n^^nb b"n
t
n73X
r^n r"*2
-^'--^
^-"
b^x^
=^^
'=
^'-^"'-
"''^^'"''
^"^"^'^
'^"^
^^'''^
bpo;r:
s-ibi
b"n
V'rnn
ri^rn
it>::d
-no.x
br.s^
r^;
t<7i
ivxb
-TwX:r:n
nna^b
^bwS
-.n
bvc--b
^nwsi
nrx
rib^r.s::
2^<'L:n
max
ba
t\^v
y-c
Np--
t-ib">r3
=^2-17; -^b-'w^?:
^ZV2
b^n ib^sxi
^n-^^^n
D-^binr.b
^^b^ a^rjpb
iip,3
a-^rn
r<::-:D
^cbl
r,-
^-^na
SurDeutronome,xix, 19: irn--cr TwNS >ibi 7: nn-^^^ r- ^"'^ ^^^ "'^^ i^rio ^:d7: n^-r;^ '.1': -=nn
tz^np
r^n-^
^^^=^-^
"'"'^
ncND
'^=^
"i^^^
^-^'
r:::^
^-^^^-
rra
r-,7DT-2
-.no
"'^"^
''"^'^'
''^'^^'^
^""^
!=-vNn
i72--- :rr.y3
XXI,
-Tw.n
U:
r<-^^72
-r.s
Mn^r t-n
rin-nwS
nnn
=^-j
nr-b nb m:>
ir^3
-" -^-irm
-^ir"
pi
t",33 Nb.v
rb
r.^s
-7:nt
^^:;n^2 t<b
ps^n
-7::
inri J>n-03
A propos
de
.s'^n ^3
':
^<m3^7: ^<r2^D3
-:nt
^
-ni: -:n-i^ '^-JV. propos d'Exode, vi, 3: m7:3n" ^nson -jnn?: >in-<i r-,-.:--- i^-^n nn^-:" D-Dbinr; p^sn ^72:'73 \-Tnr ^a
260
propos de
Deutr.,
xviii,
11
-^5
ij'TTi
T::"N-ir;
-^Hw^^
n):x
mb^o
to-iim \-ia
b:>
riTin
mbDCn
d-^i-t^t D'ibi:
-i2D3
c\s
tt:;
by rr^uNina
ri'^u-isn
b3>
(Us.
bTin^r:')
b"'nr:r!
rrnn^t
\-i-i3r
nmo
bir:
tn^i2 binn?^
it3
hn
ab
non
n^s
t=;-2
b:^T
iibn^n i^^m '13 '121 ">r\s nba ns:' tz5"'pT:' -1T 1X3 arr:: mw^nn (H?. n-nnann] n-nanr;'?: an^sb 3>;ir ^'nr; nif r<bN mbyr; J^b:^ mnyb \a\s b^T^ t>b t^nsp -13 'rnn f-^n a-' DntnT b2N m7:Dnrt TOpo riTon rrbc iqnsnb^s -,n vn-jn no^n *<^33
nN3n
iQ
a"^r37:
triS'O
nrria-^r-'m
bi'
inbiT
cnsis
t:;v::b3
13-1
-"'b7:3T
'l3n
-.::ib
3np"'
-^D
mx
^bo
p"lDC3 t<np-'l
'-33
"3)
TlKwX
pi
D^T^T 1133
ib
f.^r
-^d
'Dob 3i-ip72r!
b^D-^Ta
HT
'-is
3"i-ip-'
&r
iinbon
rzi-^wS
mwX
i-iiDb
i'-3
m3y3 mycc:
';\s
Tifzbi
T)un"i
bwsn
i3-^mb30
3inb
mbDmwn
ij-'pn-nb
ri-jy:
yi":
xb
i:n;NO
.mtta)nr!
Quelle est cette
le
rr^ST^sNb
uvre de philosophie
ainsi
commencement
minr!
que
les
titre est-il
nmo
de
m!S-'3,
premiers mots sur n:,:''! '3 ? Son ou ces trois mots indiquent-ils le
Mme
d'Alrabi.'
les rcits
Il fait
la
ou de la faon d'agir des patriarches et autres personnalits marquantes de la Bible. Ainsi, il s'tonne qu'Abraham ait donn une fausse indication sur Sara et l'ait fait passer pour sa sur
tre
:
nJN
3p3'3
ia-i'^30
"itts
i"'bi;z;3n
i3n-iy
ib'^3<
naiuj
'nai
-^72
'^'N
vnni
na
nninx
il
t^u:3^
m-^iyr:
by
nay
^-^n
dmax
yi2^
.(^b ^b]
Ailleurs,
rejette
comme
j-inC3
radoterie
serait
Rbecca
trois
ans
!-n"::':
"^Bb
'-:y
my
t3''30
li'D
n3
"]b)
ri'pT
nN03
':;
ma
ns'T
Tiv
q-^Tw:?
r*"""
n3
':
(^b
mnsr!':: -^jO
D''0-i3tt
nsip i"iWN
isb
r!72Dn-73
ni:i3'::n
-^binars
nn
pn^^b
rsNs
nN3b a^an
ljpa
a^ns?:
AIlHOxX BExN
GEUSON ABOULKABI
261
J-tup
nrnb
pn-'
"^w
irr^pism
m33
^inrii^'^:*
bii
-^si
\abu)
pna
ma-'":;r;
n-'i
i^T
"^d
nT:'''bib
b:fi2
ai"::^;b
b5::\M
bir:m
niKN
^i:!'"i
bi^i:
ii
fc-^-ir'rt
ibnaiT
-i?:
pis-rr:
-^5
min
t3i-03
^-iido
tbs
(mibin 'd] .ibn:\">r nriN ibN ti:?22 D'n^n t<bo tott^s Dans le passage suivant, il marque son tonnement au sujet des faux renseignements donns parisaac sur Rbecca tnN pnitw np-^c: nsiD bi^o i-tw* mniD -ii:72ri3 j-iTjTo "^n^bD^ ^x^j -pm mDb?^?: -i">:^b ^-^y,: ^::^^bT^^ -iNnn ns-^ imn.^ o\x -i?2w\705 mDb7:b a-'-iJrib r3>i 'jD tnj'^N in 123 "^sn i^'^r: \-nnN brrb pnii"^i tsin-iax
:
r-nn.x
'^-'binb
^b
1112
inT^wS"'
"^ri
-ninna
i-r^r:
)i2ii'2
i-i^i-^-^
tvbo
!-it
b:?
-iN-^uJ^b
-i7:Nt) pn:i"^5
"i::
npD
^::>
:;\^
aro ir;\-n)2ip?:n
"w-ii*
-iNnw pdi
-^d
iTanptjn
rin-^rrvi
riNn""
t*>ibo
n?
>-bo
^:;i7:w3
-,r:T2
^\x
imr;i<
tzy
ib^DwS
b"T"i
r^rm"^
Ti72Nn
"^^d
ribi^:;
n7:<72
m:>'i:i:n
':;'.7:r>::!
t:-':4ir:D
tN
r^bo
Il
>>i'^r:
\mn
Li-^n-i
-^sb
"^ID
s""CD
Jr-iT'nrn
>^bo
^'-d
irr^b^Dn
n"ri
i-^"^rt
(m*ibin) .inbiT
m
i*
wvn"'
condamne svrement
la
le
obtenir
iot^-dO
i-:7D
Tii 5 n
nbsNT
i^3Nb
t^^'O-^
rncw^
t=:-'i:;r;
rt^y
-ipo riT^i:
np:yi
i-iDin^D
b^'DH^ 17jd
iT'ii^a
nttN"'T
b::i
nbiinb
r-i::n
n
bi'
b:>
VwT^d tL-^ons
i
"^id
nnn^
b^-
""SN
-i3iri
bnnpi r-^ron
::>3':jjr:
"iniT^r:
t-i7:Nr;"i
mi
t<bi
ts-^oi
in-ipm
T'DN
bi5
-13^"'
ini'"i
bx
tD-ibo
-in^
np^'
niUT^r;
'jr:^^
ins- by
nbi:ir:
'^T'm
nN
-73-1
"121N2T
TTiN
PN
^f'^
in-ix
'''^'
"''rns; t]-^j3
3N pn-i ^iN
ntr! mnTr;?:
-^dn::
10^
^^^
""^^
1-inij:
npbnm v;d3
i"^;;-
":3u;73b
nb
rT^r;
p=or!7a
pbnor:b
-^irDT
m^r^y^r;
r^ino bipD J-o ^:nrj3 tn^-^nn ';\xn ip-^nn tt' o-'i^nbi f<bT ivr; pnoano :>i nbi^nn nr^rn im;u:b q-in biDT^ p<b "i-i-'isr; t<bc r.am TV r!i-n irr:^3 n^bas K"^r; b3i< m-r^:';:: t^t^ rr^n -^d
'^3-0
r^nan
inn^r
!-;"^n7:T
r^rfr:
rr'iNn n73wNm
nsna
3:53 ^-^b
-:d
npy^b
r;3-,3
r^b'^yin
nyn
i--'rii
rs^b
-r:z
^n^'
^ii:b
-i^r;c
rsob
nnbi:j>D-i
inN -n^o
"i-po7:-
'D
rjrb
t<-^nr;b
d'^;:d7oi
ib-^::<7:T
DMN 'T^r^{^ d"'73yL]7:3 n-^nn NibrD N73im pT ri^rr:: r^Nb rmiDnn irirpb inmii: r:5"nD nb r;^^^ ins: mr t-ibii'^ nnna V3< mn^b inprii: nnbi'i T^^Nb N^nnb Tiiib mr-iT nwnriT ribiia m733 -'rriiN 2"CT^ Tw^T t=n -2 mnr; r;-o npr'^m dnbin ir--i3 npba by
^^s
']'^-i'7o
xb
vjn
-litcn
-^bibi
c^3
'j^iT
r<:!ir
'j-'N
b-j.y
262
"."oy
33b
bNi
-'iDb'ai
Dwiin ncn
nwS-nrT:
cpr-^ni
"i-dt
bip"'
tM-rna-'O'n
bi:;
'^snbN
t-
^^by?:^
q-n
.'iDT
-'on
nn iDiaso
sur
r-tpO'O
nrio''
"n23>3
-rr^aM"::
n^a
'nrn
mnN
Voici
et
ses
rflexions
:
la
premir're reiicontru
de
de
Rachel
-iNin
tsnnp
mvwr:
'D
i-^hn-^
t-iN
t>:b
.
nbpbp":
5,n
"
Jacob rinn^n
ibNO'Cj
r-iNJtT'
rs"'
m;':o
np.:'^o
pn-
'^li
nr^p -imb
';2:"'i<-
-in^i^
bm
:>!'
-nsi'D
t<^b
Y'
^~l'an^^;u:
!-T:^i:n3
-irrr;
><bo
-wNb
by r<<3a2
'^'D^ nps n-'n np:?-';:: -i7:ii "^'N pb (voyez Daniel, v, 2) j^sb?: Son jugement sur la conduite de Ruben est trs svre rr^Dib t<bN -:-'b:> ^3 Nbo riNT" pSD "'ba r:i-:bn PwX 32\:;-'t iT^wXn 2p:'"' bo ip'i^n bs i-r^n-'a "is rirr^r; iniiiD n-'brm T'awS bi' tD"^ir::T npr-' -^la vfT'T b"n Tw-iTw itts -inb tn-^p-'^i: tubiDO 2"^ m^ -nv 1-rrt tm 1^^7:7; ibx 'i^ bn- riT dj- jniwN-i n:::; t<b"c vnx r-ici< uy nrcb >ibi m-:r! to rimp-^rib -iN r.yz-ji'z r!:i-nr!b
(Ni:"ii)
. : .
Tir
"jibp
r!Di::T
::n
nc.XD
::-i22t
b:i">::ttr;
:
rbn;- nba:
'i\ST
Jochabed 3 iwS np-^i nbN\:: moinn i^a nibi; -in^v n?:Nw r;-:3 b"n i^-n nn-in -iib nbn r^r>r tn-i^'cn rnr; abii'- b^ i^bs: n-io b:v' r:;r: ni< !-i\'^ r^3a a-iaboi riwNTQ nn mb-'O t>::i-:n -;i< nT7:T mcnr'CD -i^t't tt; "13DT pD -b n-rn i::nd inb'iro in-ni t^c: ni"':;' "^^n r<bc;
Voici ses rflexions sur
et
1
Amram
t^-'ra r:?;
ii<:i:i
ytv
nn
roi
(m72">::
"pii^b
'2)
.
'rcT^
r-;7:b\::-.
r!^3xn7:r:
-ni7:
mb:;-?:
-irm-i-rb nis-^t
b-^'2
T''m nT'-::?r; bi' -iins?: -"d inb^?: mnrf "^in ^Nnbm ' r;i-r": r^;:"' .'-irN?:
n-ibnrw
non mibiinn
r;nir:c
m::irin
"j^n
^a^'P n7:iNr:n
(N-uNi)
nn Nb^p;
cbni'r;
b^T inp
r:^r;
nnrn
r;?:
\-irn-
><b 'ni^i
an)::?
m^N non
Tib-'
pini
n-isor;
nnN^r:
mno
^"lob
m'-b
'0)
:
>^b"c
m::
"im-^i
riwSTa
-lox
nn-^no
i-iowb
r;nb''0
n;'n
nro tsioboi
.Tij'
inbD3
'in
rs
riP-i-'-b
(anra
iibp
Sur
^D-^ro
Jes fils
de Mose et d'Aron
J-nn-.pD
no-i
p-N rmbin
i-idt:
ribit
t=)DN
tznob
\-i-i073
no
-i-nna
tjbo
n^73bn ronn-i
"':pi3 -^nbi
irbj
-nn
y^^ -^ns
-;:Dib7r;
vm
T7:nn
laao ^r-^ -PDai t^hn priN -.3na"'r; npr; Nbn i-idt3 Nb t^;3 n%-inn a-^nsT:
a3>7:o n"iTn3>n rT^ r;07:0
iTo^
nniwxm bNTO"b
ms^'n n7Nb
it:"'
'jiyi^T-,
pb
*
!z;^3-ir;
irm;in;'D
et
t<i:72jO
S,ia-i
r-.i3T3::
Cl.
Mibkar
Ahron
b.
263
tii-n2y
rb':j^
mnnx
"^nis
i-ib\:i)2i2
npD 01N
liriwX
rri-i
inn-'
pTo "T^N^a
"17:51
D"'7^- -^-imn
-i7:no
r->jy?
r^D tsvr;
-iiib
li
t=nb'::):7:n
npD ^b
-^i^wwn -nb
^ivs-n
^n-,:.
pb mi
Nbi
y:i'r'
Nbs
r;C73
N'^32 n^d-^ in-'a^xi
"m
t2'ttJ3
'TD
iTj^;
'ibiwNT
-^iD
riN-'n^n
nnpir; "imnj
t=:".-i7a73
Nir;
11"'
by rsbn u";nnn
Nbi
mN-inin
r;Vj72b
simo
b:>
Nbo
tLTpsT
!=ii3T^p
d'^7:sm
in-N
pr;<
it'i
rrJri^
pb
irr^^
riN-nr: i-n;-:o
i"n
ms
rir:;
'^iTUin riN' in
i^r^i
^b''5::72b
t-Dis
bro pn^T
i^nt
(-i3"!722
'd)
in^7d3
Nbi
abir-
r-;;\i:
a^abN
iw-iu:^;
'--i2:p:^
mnbb
rbN73
il
mi^r
aiT'biToo
mme
les
dpassant, tantt
fois,
il
fait
appel la cab-
combat
les
opinions des
notamment de Nahmani.
Voici d'abord une srie de passages o Alrabi fait intervenir, dans ses explications, l'esprit philosophique et les sciences naturelles
:
-n:;
byi:b
irnwN"'j:72
-^d
ab-^-^ b"-i
'^'D^ y'p-^.r,
pm^
'"d
i'^pn
i~i
^\^J2y^2'r>
x^r, r-nr^'n
"^^i^
-11)2:^
-nn-niti
in^iT^nn
^i:?:^
!m;'5
nn-r:
"iTi'b
r-i^":b
^rii^n
^^12^
brisb
bD
KbT
^<b
D1;::
rciS'y:^
ly
D'TibT;
ni^on
n^i-ipr;
-in
';--n
'""wn
|in"ibiyD3 L)in:^'n7:T
airib^a
tn^To
G\"vb
u
'izn
nb\\:D
ri3
rt^nn
"*::b
b^ririb
fwb
mni'm
(cf.
'czyj}
i:r;
Nbi
.
tzin^Nn
tzii:o
bz'T r:T
:'l3
i;n3
bnN
nu::^ -l'vTN
bD nN
ib
(ni-i-N-jD)
-t -73
rj in>'T'
r;b::n
i^xo
3t:;i
Sb^n
n:;-i"i7o
nN-ii
1^273 "n?:
m
'^D
-iTjNS
.
im
ni3
(ni'iNnnj
'i5i
n-n^i:-'
yn-i'^
'773b!n
-i7"ip73
^ly
^rcn "i^riii
PNT
t<b
pii"
ir^i^o
'-T
r:7:?13
bD S:'
nriiTD
^^Dn DNT
Ni
1j172
''^'j *^3
b;^
n^iMO
trsnb'im
y-iri
om
ib
::':)"
"tcjSN in V'^^ ai-pbi -ipr:; t<bN 12170 irN-^ra t-nii: Snpb -nvs; r;::^; n^/ Nbi n^n 'byi
-isii
nin
ibDian
Sd miDn
cf.
in^Ci^nn)
mn
ar Nbx ni^inn
ni'>^i2N
(Voir
Jlld.
Geiger,
I,
ZeUschrift,Y, 58-59
riNiDN-ir.
21
.)
n^r-rn
'iD-(
NbiT T'y?^
n:s:ii
m
pN
ni5'y:::i
s-^bo
i7:d
"naoD
'n
"viJi
n7:">::
!-n.v::nb
-n5
:
tip^n^D
"
(niCN-in)
'^d
'-D1 -ai-iriTo
'-bD
nb
!~i^r:
Nb n3 N3
inm:? rr;
Nbo
l^pn
"-rj
_
(i"*::-!)
n^uin
r-irawiN tiiu::':
iim
n73i<
^^O
sn7:wX
riT
^wn
2C.4
'^"'NT
'"lDim
-^ri^T
b-^m
rr^ni
'^ii'-ib
rf^^ota
mm
p
ax
t3''72n-i
mob
SsN
pb
"1
!-;5Dr3T
'j-'ir;
m-173
a-sUr:
-tt
'-^d
tD-'nb*
Y'^'^"
^sti-i
m-n^^n m72'm n-n^n 'o NbT ibi3>T' s^b sm^cn "^d -i73ii
lnib:'
^n\x-i
r;"wr;:r:
nnx
brn
'n'r.
'ix
pb
tzs^ur^jn
'r,^2^r,
-^d^
!=;-':-:np:a
!rT::i'::m
rriiiDr:
'inwX
^bi- ^tr,^
:n:yiT^
'd
"ib'.j:i
ib
r-i'^bsn
V^"'^
"""^
'"^^
""^
nnbw\3
"j-nonb
rjT
nb
nn
mpi
Nb
iii<-i
1\x
T'b:'
n-nn Nbi
t^n
-^^
nnr.a Nbi
cn ^b
-^d
r^r-^n-
-'b-'bw^,^:
"^d
rr^pn
n-nbNn
t^^-^t^To
"13
s-rns
mm
.(n;j
ab^
Sn m;Db
mbDon
N-iprn
^^-2
rm
-) "^D
::>
Sbr):
mnbNn
dans
i;:-'":;::
nsn
lr-"?
'^i-.n
n-'n^i
"^^o^n
"["i-wN-i
'iDT
:
ribnpr:
dit
n-'w'wN-ia
""^''
tt^d
i?:ip?:?:
'- -1123
-no
v^^
!^t7:-i
:mTiD V^^'^
ce
qu'il
dit
1"'^'' '^^'''
''-~-^'^' t=^):wN ^2N 1-7:-,"^ r:73 nbnprr ncrc r:-: rtCTao riNnsT dans NOn 'D 'd ^'^ ''''n^ nb^'-cD a^'onpr: non rr^i-; 73 a
:
-T71
u\DDr
-iNab
3T1
m-bxnorsnno
rib^pn
p72i:^
mmo
"ixnb
-i73ip72
:'r!b3pr!
Sp3
"inrr: Nir:
:
r:;-
^-N 'o;do
Sur
r-2-o
la
pn
m^nb
'izi
'n tt>t
"i"':'^!
:3":;Dr:
toniD^r;
ib
-^3
-lV-i-i
Snx
]^zyi-i
T'birnb
s-irci'b
i:-n2':;
r:?:^
c;ir 1-"
!-!-^-
V^
tDibci
-T72bT
-innN?:
inn^s
i->'jTo
"^y
nn-^
nm-^nb
iint
';\s
i-jCis-"
Tj:r
ni^yb
^np
1":'
imro
bi37:a
?-!W3 ar;b
::^w73
DwN
a-'L:-b
^b
T^:ii^'^
tdn ^p-,y72
'3
nr
Sps":;
'-i7:n:
ni:nn70T
an;nD
S-)373
r^n-'r:"::
ma^'n
Nbi
miab
-inx
in7wsn
n-::>-.iD
a;ii'73
'::"rr:b
h?N-72
r;T\s
'ii::n
-'-ianD
m^"i:m
i-r-i
y^-^r^
ip-,wN'
in
nnwX
mpi
pb
nu)
nira Sn:-:
i;i2:t3
-ia
n:r2<'"0
^-3
pi::^
i*::
"^s;::
-i^r-ib
hr^r;
!-::-i
^^^^y''
n -c-n
-Ta
nnirs
nnj
T'rnn-'i
y-i^ri
H:::-o
i-,i:"D
wsr;7:
tri^^rin
bsrt
Nb73m
'
2ip7:i-;
"^d^
t2'ai7::i
mnm
Y-b
fc-^r^
ti73-i
t=;'^w-"n
::3p"n
ra^
'm
b-o
'ibn:i-'rn -iso 3
i-it
n^t::*::
n7:D
-lo siiov rn"'^"'" -iso -nNism * Alrabi ne mentionne nulle part le Zohar. Ou Ire les ouvrap;es de Nahmani, il ne nomme comme crits cabbalisliques qu'un commentaire sur le Bfifr Yecira de Joseph Sar Schalom et le S/t-V igijoidim ('^bl^yri 'o) de Menahem Rcanali. Ce dernier ouvrape, par suite d'une taute d'impression, est appel par M. Schorr Slr Degoulim (cbl^iTr; 'a) et mentionn sous ce titre par Zunz [Ztir Gcschickte, 520), M. Steinschneider (Cat. Bndl., 1734) et Benjakob [Ocar ffasefarim, n" 1G2). Abraham de Balmes, originaire comme Alrabi de l'Italie mridionale et qui a vcu prs d'un demi-sicle aprs lui, nomme parmi ses matres Mose Sar Schalom (Cf. mon ouvrage
:b"T
aibw
Beitrge
eiir
wam.
Sfudieii, 194).
Abraham Aboulafia
a ga-
lement compos un '^blTi^'r; 'O (Cf. Benjakob, n 556). Comme cet ouvrage traite aussi des noms de Dieu, comme celui qui est attribu Rcanati, on peut supposer qu'Alrabi s'est peut-tre (rompe sur le nom do Tauteur.
265
m:ncr;n imns^a
y-\ii-
S::
xbo^ia 'n
nx
t^i'n
p^r:
Hayyim
d'Aliron
Sur
':5.N3
le saorifice
d'Isaac
t=!n72nN
np
fiT^D
-,n32>b
133
n^r:
mn:'n nti
jjTj^j,-- 1-5^';:,
n73wsr; ^sb
-0:"^
r;b^j<
ri;?:?:"!
p5
n^riT-
S^rn
n-'j^aa
nst): rinriN-o
ticb mr^nb rrjb r<b-! ^;mnb nm^ "joto t^n-isNO rrjrrb 3b Si3^ ^ba rr-ip^ -!7:sn S:> -inin rranDr: !-t Sdt fciwS bD
t^-ibi
(lST'I)
in:^ib
n-n
bi
-,3.s
riTO
fc^;3
in?:N
c:^r;bN
-^D
tL^-^o^nn):
i-imr:
"i<"^
-nr!\s
- npy^ ^T"
^M^
sn^nsir;
it
T7:n
!q=)
rpm^
3p5^b
^n^Nn
^is
ni<n733
yprpnD
bKi^ri
n.x^n
S:>
n^no
^^x t;^3D
:
(rib'Cjinl
riNn"
M2^ p2wNnno
"jd
^j<b;:
S-*::
!z:^ia^'tzi-^npo
bcis
^72b t^"o
-^^-^n
^n:>'i^
Y^^'^n Nb
c:\NbD -nos
h:373
-^bmw
vn
rr::?:
n^-o
-iu:i<
tz.'^'wtN'n
b !=-::i-ir! marn t-,':ni m^i.sb ^n^- -i^r: n^insn j-npbnor; !-bn Nbi ip?: imi<3 i372
bDtt^u
ir<
-i3T
t=ip3
-"im
inus^ir:
:;"d
nnn
:;!z:":j)
:r-T:o
nr vbr
-i;'33r!
n-irat^r:
t-TN-i732
jd"^?:^
!-i-:573b
bDuSrr^
b"-i
S':573b
J-i.si3;r!
^^r> riT
m-rri
^b
bii:;
-ir^:2
rmbra
n
?:
Si<-r>r"^
rrr^o d":>wNO
(n-,-30)
:'^i7::b
r-i-'-'bs
70
trib
-^
np^:r
t=:^":;i::>
t:
b 3 p ^273
7:
tr-^n-i
t=
-^
n b n r: ^ n b
^30
r s
iHN
t<:b
Ss
m-^mN
ii<:i73
n-wwX
^nnrn tt'^pioD
nbwsw
Si^r.
""*::!:'
tz5\NO
-^b^n
intti
nT>:;b
ms^bs; mbi;'D
-^-bi^n^j
rcJi"^
";ji7:
t;- cnpn^3b
-TDin
int^o
'^21
i;"t^
nV^:;
'
ni73
t:^
^p n
73 r: 73
^iwrorr
reproche
par Nahmani et Alrabi attaque aussi certaines explications talmudiques donnes mme ce dernier de n'avoir pas connpris le Talmud. Ainsi, propos de
xxiii,
Exode,
^1^3^73 r;;-j73':in '^D inpOui:! ri-jtt'^un 1-^\'r\'o'^ "wpopbn b3Tb73 -in-w-jsi r;:y^-in rro-'-in li:iD rb3> ^^cr: ^'12n^1-^^ ^5 ibN ^D -n73bnn 'D^n V=i^ ^^ ini3373 v^^" 1'^^"' ;wip'>rp"i binT fcno r^^3 -inva n3no73D nniN rT::i:> \n^^- lab r:;-.;73'wn -173N rro^^^n ?n373D -^:OT -linpopi bi3T r-nnb rinuJ-jjT 173NT r^:^'^^T^ galement nos ]' CZn i<i'^"l lb t>53"ni ^<n^1n'l^^ lla MizralU donne
11,
il
dit:
verset,
et
admet
'l3T r;o:?
l'opinion
de
'^-^
Raschi.
T^IiTl
Voir
'':7:ri3m
nTlinb
!-;":'
\Z^
tzi-'T^ry
2m-n MWN
n70wS
-^d
Q'^t:);'
tiin nsv^o
?-t73b'::3
ipr;o
v^r
^^b
n:- nmn
i^3n Nb
i5i<
':;72m ^-^n
-^b
r:3i3D
iti^d
wsbi
5^ii73N iiJwn ^;^- rr^r?: bcn !n73wS Sin7D^ 173 in ^DNi^i^rn pn t=^^p
3n
nm73D
ti'^^
1:1^:^3
266
fnV:5n)
p''r:-|^:b
:Tv:j^i-;
u^T'd-::
!-73
-^-n
irn
'in-
rr^n
!-7t
t22\\
-^
t:''3ib):n
S^t
wxbwS
nt^^d 'ibn
'b':;3b
i5\n i:\\
:;
S"::3n Nb
^D-n^o
b^n-j-'b
iJN
abnn
"<-;:;
szirr^ianpn
';-';r-;i:
T^no
t":>
Sxr;
^nn
lb'^it'^
T,)2':i':t-',
^^i-iTr;
Sd-i
'ay
nr:;"'T
wS^'^bn
N-a
Nm
'C^tii-,
Sdnd
-,:n'0
xb
n^-rriTr;
!-t:'\v>i'm
i-T^-'^ur
y-iwS-
Sn
t^^
^<b
';-;
-.srr:
r:^ nab
in3
'iN-iii:?^
r-nN"':3
T^r^
'
ri!n*i:;i-t
t-^
^br
i-trr^r:
-i-::d
b"-i
iT^
-TwNT
nb",::
'S
Nb
t^tbN
bapb
r-r^sr:
bD
t-n
-r^r;
-,:d
LNbo
-i:pn 'n
r-iimy
ibap
ino^i
ibr^ii
T7:no
m?:T::5r;
3-n:?73
NbT f^b-^i^Nn
17:5
yi:^:^::
-IN553
nriT^
'^
inb;'?:3
'
tzpn
rw"-,r;"'
t-nn^cn
V'^-'
ijb
"i^
T72-i
s'
Si
nn
i-i:^;
sn
-ir)
^d
mi-'cn
';:<r:
"^^^5
isriiT
biD-^
j-T^r:
ri:7:N2
'rinn
ti-^-^nr:
yn
t7:ti
tDpK:?
mobrinj
N-^ria
ms-nMn
iiDinb
S^n
ib
mb2">ri?:!-;
m:or:r
T:-2i
Sn
-inm
m^-iTo
-.v:;r!rT
(*;
tz'.p^r^
r-:;!^
b"n
!-i"3p-
riwi'a
S-^scdi
t^brw
nbii^
1 \v>:3
-T2iDnr! ^jDn
Ssb
i'vo
-im-'T
ri'iToa -iN3n2
pi
iribM ain^c^rn
L3^2pr:
caiD^:
h:N
t]p:::2i-:3
:!-:"^bN
byci
qis
-nw^rr:;
-in
pb
?-i7:3ria
1^^7:2
r;2riT
r-!m2r:
Nnr^i
^ij272xn
-b^b:;
≺"i ^D5
r-nt{-i72T
m:yi2n ^^brn
TTon
mcprr
i72"ip72
t=;"'ipT:5^ i:>i253
nn
nm^'^ur^ -N3n2D
-inb
riT
i723
l"Ni
Sn
1 -1
'Zi'2'^-ij:-\
lr!?:Tin)
i^n^a
'5"i"::b73
rr^n-isi
-1
rii-nns^n
a:?'ji^n
i-ip3
cnD
*<b
T^nob pn-^
T,'3i2
^20
'l'nMj^
d'Alrahi.
;
lOrn
Aboab
*in22n7221
de
-N"vi:
essaie
dfendre
est de l'avis
'D
"Dwf!
trrn
dans
r-nrpb
'd
:
:r;b
T-n-p
r-iTi
1272^^:
1212-1
-j-is^t
t=;"i':;nD72T;72
P<r>:;
t^n-,
^b^
et
N3
"jWT
r;LN2'L]r:
N^- Dn
b'C
Ni'wipr;
r:n2
.'i^^-^
nb
'
intressantes
<)u'Abravanel
fait, dans son commentaire, sur les usages encore existant son poque en Espagne et en Italie. Ce passage a t donn par M. Dukes dans le V^lp ^1 by, p. 54.
- C'est ainsi que l'explique galement Abraham Saba dans '121 'n 11 ib:^ nriM 17:2 irNi22i ni.
"17377 "1"n2
nb^J Nb
'
Cf.
Nahmani
Nirr^u
et
Cf. Isaac
Pentateuque
1,2711
!~!"112^;i P1"l2
'T
iri:72N
t-in b^ibs
na;2
.
1^1272x7;
b"22n
i:":i-o
267
pp3
pni-i
i^nri
ir-nD7o
T'D
i3ntD50
^^:fT>
t-:^vi2i2
ib
ir^rr
s:j>:Dr!
m-172
Vjd
-iniTr; br)
'j-ip
S:> t^-^:: t<im tzPwX-jn j=i--by mpan t'T'?:"^'^ nsyn inbbi:>T ib i-i-ji^a -'j-ipi itt^ ri:ti3 lT>::b ^::-iDb
iba-i
n-^u)n
r-iT!"::
j-T-a'?:
nujtt
bnpb
Nb N"on
nn;'"o
ni^i'iia
Nin
dcsn
^-n
^"'"i2
i-ii:-i;r;T
mor:
mt
ir
t):\'n?33
tDnb
nr
b;:>
aiwbb
!-it3
^S':.'Di<
!-ni:"j:
imbDu:?:-
rn:.o:^3
D2n
r-n073
q-^dd
v3d
wX
ri-^onb
r:"'-
anb n^'ax
!-iu37:
Ninm
le
D-'iD
Sn
^:d
^b rtsisan^^
Dans
3"io
il
sertion de Slfr
r!i<-iD
'D^i2'Dnr>i2
tzainn
'idi
-^sn
b
"^bi
">
73
Tta
a n
Nb
\-i3>-r
-i2npb
\nDrf
^p^t>''n
it
-i5a?^2
1^125
Snto-^3 ms^ N''D3 Dp Nbn ins-i^in fn^n t\io "^-issa -iwn nb mN3 tD^bn rsT Nin "i^ot Dp bn^^n n7iN2 bn5< dp Nb Sx'iw-n ^rziz:: -inTa "ia-i?3 yiT' in-^r^ ^^bm iwy -inn^a ^"l)a j'^t' -T^r Nb n^DT^ia !: nm73 mtd y":^^ -ii^i t^b !-;\r!7o /"irby -i3>l rm-! -i73N3\r) nwa'
nui): ,bN
"in72N
:y72io
t3N3 ntti<jO
i'i^y
^3*77:
!-itt
rnr
172^
ri'r^
t^y^m
xb
i-r^n
no ^n^T
i733W l^i:
><bN
itt3>
nnn
in-r:
n72N ']D
d-^s-^r
-^ibro
bsis n7DN3iu
!-ini353
i-T'r:
bsi NTnuJS
ib-^D^s
nn'iD
tam
-iobon inb^a
ts'^'':'
!-iNn-i b"-i
-^Tb:
^t5 tD^bn lint r^no Nn-ii-ian bois nb-^sN'i -1 3 n 73 ^p'^i h 3^73 -72
"jivnr;
13^
tD-inD'OJ
t-,^12'2
"las
(?)
i-i7:nn7a
t>i3
inr:)
"li-^sr:
t-TN-i5
-^bi
inr'our:
-^-s
!T72
^112
Nb
-^3
r;72r:3
nsuj
'i3-i
^di
3\n3)
i3
"[iirii-;
'^^D^
i'ONi
ito:'
'n
*!b
np-^
'1D1
ST^)
-13-!-^
S=):>b33i
^'2^)2
i-i-^n
-IN
^2:^
un
'Nm3 mas
^DDO
S31 '- n-i:D-' n3"772 !-I i'nV T-i^- d3;'b30 tD^ITaiNr! n7:N72T t="'3)bttr! pn3 ib-'DN y-jjn': Nir: -t -^d mb-in."\ n-13'772 "jwb mpbn d3'b33 ^n-i'iNT "iizy -nsn ^riN Nbx 'n ^3"i -173 nrnb d";N ^j3 ^::"3
Y^"'"
ib
n3n73
r-i73
y^v
rr^r;
Nbo
Tj"'
-^ba
'n
-131-^
-i"3
'^b'^
s'^ns
t=iN
yri
nr*: yn-' Nb nnTofS rn::>'i Nn'^rn b"TnNi n:im7:b drb3 n:;m7: ^^'n::>?:'r; pri3 linon rj n-^i-PT
1T'b::>
'I3i
Nb
r:bt<3
t:'3i
pi
'121
E]i2:nD3
!-i;z3ttS
imrvT
Nb-o
d";'n '-iNb
ini
S-inni-:
"]ni'3
J-:":?-i73
ta^N-^s;'"^d
bD "jnN
Snt^ij-^s
E^i-^ns
p
'idt
Nbi
pnosb
-ji^sr:
tos^ax
toji:^
-nnrn
bN-iu:"'
!-iti
bx-i^u-^n
-^id
NbN
^70x3
^b Snio-'?:
diD-in
Nir: iD N]w72n
S'N-i;U'i3
b-^D'^isn-iJ^
bt-ioin
dN
"s
dbi3>3
i>2N
Snioi^d
-i72bi'3
nanT^
(pbn)
t-ibs
'rt):
:'i3T
dbiyn n7nN3
rTiX373
"i^nr;
Nir;^
inb
ib
ni:-'
NbOT
iD
(dJ^'bn
Se)
r:^3>?n
n^T
^d
'NiiT'
\nNbD:
-i72?3
t2N nnb
N-^s^mbi
'^w\"i'C"'7a
Ss
bo
.'n
im7:"'
"jTibD
Nbuj
'ns
'"on
r!03>tt
Syisb
31-11:
tzi-bor:b
nnin
(do)
maopi
ip:^
onso
2G8
n"<"ir:
iins
hy n-i3N inur Nb {ib., xxiv, 16). Dans certains passages de son commentaire, Alrabi parle de l'astronomie et de l'astrologie. Ainsi dans tn-^ai^nn 'd
:
du verset
t=i-'3
tD-^pim mnp7:2
:
irots-ir!
mn^n^
TiwNi:^
fT^-^-^p-
t:->3:DDr!73
t-,itpi
auns
-^i;;::
L'astrologie qui, d'aprs son dire, lui a rendu de grands services, lui a t enseigne
il
tait
encore
enfant
nra ^^r^:3
^nsna
"^nx
^iin.N
Szi'^rja^r;
n^ann n^a
inbnn'o:: -^^nt
(m::72)
Sxm
nnc^
^D^tta
:
r-:pn^:>
-i^-'::b
-i^^rin
t^
-r:r
pb
t=l"'^ar)
ric^a 'T't
t=5''n::'i5!^
!-!T
Srv
Nb iT^mr; n^snn
tzi-'b's::^;
Nbo
:'i2T
-kt
'rr^NT::
1-112
nra
comme
n
le
prouvent
les
pas-
sages suivants
(rr^iaN-ia) b"^3>i53
\nbn'i
rr^r:
'^aibn Nir:
"^
r:
y-iTi'o s'Ui
-it
nan^b
11-131
D""wr>
-)N":5i
nmb mn
rittb
ib
Nb
a:::^^:: d;\n
D'^na'ir
ibN'j
d"?nt
-i:d3
v^"*
N":;'^
biD
snNT3
c-i"'-:"::
rrn
b^
s-i7:n2t
b::'
nN3N '^jm
V^riM
nnon
'^73'i
di\-iD'^
mo
nb nt i^wd-^o n
-'rD
Dnb
aswM
a-ij'
N-'Jir
-1 \:5
r":5-i
ib
p-^iiN
i-^n
xb ^n ipb
r-a
ncn
s:>
Nbi
'i=n
i-in-sr;
omn
(rr^wN-in)
bpi?
.^nm
n:>-i
rin-n in-i
^a
i-in-i
is-^N
tiTT^sr;
it
Tna::?:
yim
tuba
'-d
'ci^z^ t:?
yp
:l'^ii:?
1^5
^b)
sni'TN pn
ni")
D-'j^s'
msD
-nz>v:j
s~j-;b
!-i;y
yN\:5
t=;"'-i3nrT
bm
NO-' biiDT
r;\s-i
N-'nm
(n-i-^i)
mon
npo
(O)
Us:^-))
:!-it
oi-,2b
mrri
ir-Ni
a-j-^rt
o-i-^s
Nb
rrn
(nbo-^i)
:piSDr!
m3>720W
:oi3U)
-^bm
"^D-^r
no-^r;
n:?TO
!nt<-i"^
(no-^i)
(^n'^1)
:
'lit
-lOT^
-d
ol
i^bn
in
cinobi
'ji3'-i:\T
noDinn
DwX
nspnb
ipiipnn
^^-iwNri
TO-^r-n
(brip-^i)
nnain
-::i3W
ayw
r-iN-r^T
-it
("irwo]
ra Nbi y;
ib yi*
OTT^Dn
AilHO.N
269
TC-^r;
n?3ya T2:' Nb
pb mnDW
t^d^:
yin
2-j>^r,
p-^^i
xb nra
pb
r-JT
('"t-i)
i-^is?:
,,r"::jv:a
-^rN
ib
(^mbrnn
Dans
)''b:'n
t\^o]
TiWNn cnV \::ttd n^^ca ^'ini'a ^iwS-i irN n-ittNn dnt b">:: riji^jr: mn in^:-) un -^a "i^N roiTon rit
:
n"\:5N-in 'd,
iTsUbn
pn^N
n-cn
nrann 2u:na
il
Ti^b.
Il
mots h-
breux en
(<"iNi)
b^ms^p, caporale;
langue arabe
sa
:
(npn) ywSi:mDD\s,
^nrrs nii'
isforzaio. Parfois,
DN5b< nni'i<.
utilise la
rsann
-bm
A remarquer
niT
traduction du
:
mot
^73
"^izhriT
(Gense, XXXVIII,
Trbn
jN-'D-n
(1.
1) qu'il
g ni-
"iT^bmr
mT]
'^'i^a^oo
b^b n^n
(rul'fiano).
Alrabi tait le plus jeune d'une famille de savants. Il mentionne souvent des explications de son pre Gerson et ses quatre frres
Schalom, Barucli Mose et Jacob. Zunz [Zur Geschichte, 519) parle tort d'un cinquime frre, Joseph. Les notes marginales
de Salomon ben Gerson sur les Milhamolh de Lvi ben Gerson (nis. 1290 de la Bodllenne] manent peut-tre de l'an des
frres
nomms
ci-dessus.
J.
Perles.
ADDITIONS
A L'AUTOBIOGRAPHIE DE LIPMAN HELLER
Un
vif
amour de
et
la vrit,
et
une vridiadme
d'honneur
s'appelait
Lipman
le
cours de son
de profondes bles-
Nous trouvons des dtails sur des incidents pnibles de sa vie dans l'appendice d'un exemplaire manuscrit de l'autobiographie du matre '. Cet appendice se compose de deux parties. La premire contient, sous
le titre
communauts de la ^\'olhynie, Ostrogh^, Krzminiec* et Luck\ la communaut sur W'iodzimierz ^Yolhynsk, dont Lipman Heller tait alors le chef spirituel ^ Dans la seconde partie intitule
dlivrance' ,'^Q\\ev se dfend contre dans ces lettres ^.
les
accusations formules
difficults
les
* Le ms. appartient au libraire Jacobsohn de Breslau. II a t crit, il y a environ 150 aus, sous la l'orme usite peur le rouleau d'Esther, sur parchemin, en criture carre. Le texte dili're frquemment, seulement sur des points secondaires, de celui des ditions. Le rcit est dfectueux au commencement. Lintroduclion et le rcit des vnements jusqu' la dixime anne de la guerre de Trente ans manquent. Le ms. dbute par les mois 'iDT ^rJ 'rZVZi 7\':'iT^ TilZV'^TZ rn'^-O -inN72 ~':^^^ (d. BresL, 1837, p. S).
:
^;r:">:L3
nn^,
cf.
Ezra,
4, 6.
:
le
Date du dimanche, 15 ab 1 640, revtue de cinq signatures. Il y a l une erreur 15 ab ne peut jamais tomber le dimanche. * Du mardi 3p' 'd == 19 ab 7 aot 1640, revtue de sept signatures.
Du
^
**
mercredi 27 ab 15 aot 1640, cinq signatures. 1634-1643, manni, cf. Gen., 26, 22. La rponse est date du lundi 25 tebet 7 janvier 1641.
271
que
lleller s'attira
eu faisant renouveler
les
daux* contre la vnalit des fonctions rabbiniques, par une dcision du synode provincial de Wolhynie - du 18 adar ^ 12 mars 1G40, et par une publication faite dans la synagogue de Jaroslav le 1 nissan 24 mars 1640 * L'excellent homme, sans doute faussement souponn et accus,
s'est
born, avec
la
le
caractrisait,
le rcit qu'il
Les documents que nous avons sous les yeux nous font connatre clairement ces tristes incidents. Se fondant sur les dispositions renouveles et modifies, lleller avait t charg par le synode de notifier la communaut de Lokacze
^.
de ses malheurs
un homme riche, mais qui, d'aprs ce qu'assurait Heller, jouait un rle assez triste. C'est contre cette missive de Heller que se forma l'opposition de la communaut d'Ostrogh. Ils exigrent que l'affaire du rabbinat de Lokacze tut encore une fois examine lors de la [irochaine foire de la Chandeleur, et que jusque-l Heller, vu
sa partialit et ses prventions, s'abstint de tout acte de judicature.
ajoutaient que R. Josel tait nomm par sa communaut pour deux ans encore ce qui l'autorisait rester Lokacze pendant ce laps de temps et mme six mois au-del jusqu' ce qu'il eut encaiss ses nombreuses crances. Si leur proposition d'ajourner la dcision finale la foire de la Chandeleur ne paraissait pas accepIls
:
table,
l'affaire
de-
vant
la
prochain synode,
soit
tenir
Les Juifs de Krzemieniec et Luck dclarrent brivement s'en aux mmes raisons et insistrent spcialement sur les sentiments malveillants de Heller l'gard de R. Josel. Ces derniers osrent mme faire allusion la parole de la Mischna Celui qui s'empare par la force des fonctions de matre et de juge, doit tre considr comme un fou arrogant et un sclrat'' . Heller
:
Des annes
Le nom de
les
cf.
el suiv.
'
o eut
lieu le
synode
n'est pas
appele
V:3"^3",;;i"l"|
dans
*
mss. 39
et
Dans
la
notre ms.
par erreur
p. 2-24,
T^"'iS.
= 17
mai 1640
Perles,
dans
5 ^
Moualsschrift,
rib:,J2,
l,
c.,
Voir r!n\N
p. 29 et suiv.
Abot,
IV,
9. Il
est vrai
"T
que,
dans
il
la lettre,
ils
citent
le
commencement de
Qn de
la
phrase
winri, mais
est
la
cette sentence.
272
Ri:VUI-:
avec nullement prvenu contre R. Josel. Les accusateurs actuels taient prsents quand, au synode, R. Josel a t apostroph de toute part pour s'tre permis de
rfute toutes ces
pigrammes
Il
indignation et colre.
l'accuser de prvention.
Du
reste,
et
il
est
nomm
qu'il
et beaucoup de crances
recouvrer Lokacze.
R. Josel l'avait, au contraire, suppli de renoncer toute mesure coercitive pour viter qu'on st publiquement comme il lui avait monti. Ses adversaires se donnent,
d'ailleurs,
il
n'avait
agi que
comme
M
le
comme tout le monde que son rpandu et a t accueilli avec faveur jusqu'au fond de la Turquie et en Palestine, et qu'il n'ignore pas les sentences de la Mischna. Il reconnat volontiers que les charges de son ministre et ses affaires l'empchent, son grand regret, de retenir mot mot chaque disposition particulire de ce livre. Mais lui reprocher d'avoir oubli un passage que chaque colier studieux sait par cur, c'est une sottise et une mchancet gratuite, d'autant plus que tout le monde sait que cette
commentaire de
Mischna
s'est
Du
reste, l'affaire
le
du rabbinat de Lokacze
il
puisque,
lieu.
Le mme jour o
il
a vu passer les
messagers qui ont t envoys auprs du rabbin nouvellement lu, R. Salomon b. R. Nathan [Spiro], exerant ce moment Sandomir. M. Brann.
^c5Nn
-iDp
tinbisn
t2-'55otnT
t-i:i*,7J
t-nnsn m:3:i-l^n^b
-^vi-^rci
-^^Tn
'n':i')i'p-r,
Tri^nb 'dVn
.Y'::'^
"py
(!)
t-c'wi'ip
Nb-p~i
'^:t!;^
ti^>r^
b^TJ-^
bi::
"-i
n'ov^^nb sn"Dr7o
/
-^isb
<3v nsno
i'-
ouNpib
jiNr-ln
p"p'7 -^''^nt
)2"r,
w"-i bn-^
ifri
nnD
-rro
n-nM
bTi:;r;
n;3
rrn^ijnrin
Tz-^y-^yi
Lokacze
est
une
petite ville
au sud-est de Wlodziemierz.
273
ni::
".r-j.spib
p"pT
"inVrrp
vor!3->:
7"-i
r-iT'nb ibronb
-^si^^-j):
'jiwx:;ri
tzir-'nnim
/tD-^ino
i\^oii-t
r-ib-^:;
diJ
.
n"'
nbTU
n"ni<n
13\NT
Nsno Dbo
m-:>
ni-o
in):N3 nn'ib
do
yizaimz
D-^nrc^i
T""^r"!
^DDb
:i"N
m72:>b
n-a-^b
bnD^
3>"n
-'iniD 3>
,"lnbr^pn
nmn
ii::^
^o
ib i'
tj-^i
^f^^'^
1^^'^^'^
dvdtt
nb-':.7:r:
'"'"'^"i
""P^^
P^"'""-
^"^^
r;Nn7:m
^d
dino
mx
iw pn
i"n
.^<^2:^^Tb
biD^ -j^so
iNi:?^^
!-iD^m
bTi.'.r!
,nTi5::?b
no:>?3m
nn^-^ii-inb
-rna
"nn^
m^nb
Nb-::i
nnr! -j^ptnb
msmr: mbD
,
--T
rjN
i;reN iins
nmnr;
by nvrtb
i\-imn
Y-'-^
N-'i:inb
nr::
-^iist
b::>
^dr;
ib;a
iTatr:
Y^^^ ']in3 '^^>'D ,7"n Eipin bsn inb">:i727o r-ivnbi D"DrT V'jwS-ir. in- n:> 20
-^^n
f<-'i:n"'T
""'^'^
""'"^''^'^
b-^ir-^
imt
toNT
lY:;?
i27:72
i72i:::>n
tt^
^rcjzb
mnD ^nn
d-ipbi* ^'i^
imbi ^nnb
'"^"^^
1'-^
,riT73
-^DiTo-^
-tD
P^^
'^^
d'^-'np"^
Nb Nb
dN3
LDO;3
113
y'n.s72?:b
n-i'^-inn -^tn
,-i"3i<
"jiNi^r;
m-ipi b"jn
T^n
riD-'oi^n
rr^r:-'
^TT
in""'^
3"^in73
^T.s
^<l^:^
rmcnn
,
72"-n
"'"-1
ri^oNb
"irn
-imm
mnTob
innDn
nria
dsDiNb
y'-N7ar;
TrJii-'
Nb
dw^i
"7:>
r:DiD.s- r;N:ir:ri
iTi^n
-i'^nio -^n^j
nvr;b
"^"irTD
r;3rrN-i
Tizi^oa- nr
d-^nn^i
nbin
,
^n-'
!-:t-
i\^
3in
!-i7a
^i-Ji:'^o
-it^dt^it
Y:y1^\^
-dion-o
,nb in^b^
"p''^!
^''-jI^hzi
'd-^-oiz-::'-
byi
toinm mnD bDn "jn^b n;'^-i73 lip^n d":? tT^n i2Ni:tt'o b";r! "jiN^-b i^bna fi^^n.x ,b":n TdN -^"-iniT: t2"-i bo tL-^m?: ^l2:i::^ s-iN yi-72b mim m:::: ti:37:r d^73-^bcrii d^;7:N;r; -^-121 r-ir) .nw\T ric:-^ 1721:^3 winn nCNn
ts-b ri-jv^
nwN
mr-
^-lb3b
tzi-'nniDm
"i"nn
n-'r;"'
b=)T
p"Db
V'-^n
3N3 no:^
J-!":;72n 'n
^v
!-tt
di^r;
mniD
jTQT
bD!-
n:^
^ue^pib
n"3y73 T^n
n3i7J
)r>
r;3:ii
-iwwX
mr^n
dnnm
:d":J7
n:^3-j
mTo^-inn
.
b"jr
....
5b"T
1
*'\N3
N;?:i -^3^172
le
rr^iTo
;3n
n;-i:
N"!sb
N:id^
yjD
in^ Xsst
C'est
2 3
fm de
qui
la
ligue est
le
et
sert ici
*
de gardien de
la ligne.
'
probablement celle du prsident du rabbinat, qu'en 1640 R. David b. Samuel ha-Lvi, originaire de l'auteur du commentaire du Schulchan Arouch nr!T m:i2, qui tait Wlodziemierz, tait dj en possession de cette fonction (cl'. Dembitzer, nb">bS de 22 b., et Azula, I Dalelb 37). Serait-ce avec intention qu'il s'est abstenu
tait
est probable
13V,
5
p.
signer
II
le
prsent acte?
la
le titre
XXI,
42.
274
REVUE DES
liTUDES JUIVES
.b"T .V't
'^-'n
N"ib2 pniii
-,T:y"^bN
''Nst
'-^nsi
npri nn
.b"T
"^ibr:
bNi73"^:)
'in?:
-nrir!
niJi^bT
nsiD^n n^abo
'\n3t
n^Nn
Nb
p
t:720
bri n-^nb
b:DD
t^t
i:'03
^''nxa
p"n
.ini iiT^OTt
!-jb:i72b
-n^Nr!
"thn "inib
nn-i
bnrD
n^son
i"i:->
-iib
"jns
'iw
.b";r;
n-^-oirinr!
m-^n
"^:
J^i:-^
'ion
li:-^
n-^DS^
-^-i-^n?:
crnai -nNinn
(!)
^2-^r:' ri^r;
-^-itcnto
'j"'"!'^:'
'CJNia Db73T
^tjoiwN p"pn
i-.ni
NCi^p Nb-p
in'^-jr
i::-'
"j-^o-^ip
mnn b^
c=!ip
"7125
^-n
vi^"^
-icn
nx
,
,1:1:1
tnbo rnx
"^"3
ii^riri
n2:5'b r-iy^^no
'^
i-iT
"a
'"^"^^
nwip^^n
"i^t
i^'^^
tisbu: T'a^r;
1'^
iiNrir;
ti-^'n^n
bN
o:ii
noN
Nin
v^^^'^''
'i^
V''"
i'^w:^ ^'^linr;
^3
/""""^ ib i\s
';^^<:.n
i'"! rD''^-'^
'jTbT
::son
'i72np"'
j'j-
l^-n;^m33>^ vmni::?:!
lii"^
,ij:i
Vin
n^b
'Ti^n
.
r;bN ij-^nan
"i:::^:^
ribvm
!-!b:inr
"iin:;!-;
?nN
nr>::nb7j
nibrj
.'-ib^bm
-^^
r-iN
b::>
yc^^^^
rib:>"'\a
dnrin
nnrt
tD-'p-cnb
Ij^i?::-?:
,-iT
nm
-i^-^rn
'72
nb
b::'
nc^ba
i'"is
ii:"i
"jiNr-r
pbo-^o
ii^^n jwt
T^i
,
f-b.x
i::*'
li'
ri-vurn b^i
nC3
!--
r-;'^-''T
btr
mn
^tt
nc^n bo
-^iinTO
ilddw^
by
nboin^i
120^1 "ion
2N3
no-^n
1:^2:73
n^T
PN iiy?20n
nnsb
'iD
'.^
dt^
(!)
t^
ninn
b<17:0
'170
V'^'^^^^'ip
ninni-
n^
nb^n
n'^i^DOTr;
,^1-,TZ
0\N
N"Nb3
Q-^-^n
b\S3
-^ndt"
-^^jI
,ii"n b
.li:-'
^1-in
N"isb
-iTribx
biDW b^noi
bN1730 'M
Y"=>
^"'""^
.plN
-N'J'^bO
.
N"N3
'\S31
S]D1"i
\S3
'-^NSI
'-^nsi
N"NbD
""^^^
r073
N-j-^bo
''23
i3"''Tib
N"Nb3 onnaN
(!)
C:'i73inni
Dinina n"d
D-^^nr:
D'inn
-^30
isnir;
rn
p
n-i:30in
riib^r;
v^- 1 P^^'^ 1"^"' rii'iON-ir! 'p"-p "^nn "^DibNi -^31^:173 rTi"iny "^3073 p"p iDibN tr D-^iDDt-b i3\sm , o^Npib ]?"]>! n"3N i''^:-^ bn-^ '173 '7:1
p"pn
bi^
'173
'7;r!
ciibksr!
bo ni33n
itjt
'^oto
n-^bor^b li:^
et
l'dition
?),
du
"11573
du
::p;'i
nbn3'0 de Jacob
b. Naphtali
;
il
de Gueseu. R. Abr. Rapaport de Lemberg pronona son oraison funbre en 1649 l'appelle son parent (i3mn73) cf. imTN" IniN, f 48 b.
;
Peut-tre est-ce
le
mme que R.
ft
27b
mwi^ N5
rjso^-i
'art
pibn^ uni
t-:30
^^n ir ^-jNpnb
DO
T'nr:
nb
rsn''^
bn
,b";ii
i"3NrT
bo
-jcuT^r:
nds
b::
^o-ib?:
r"M pbs-i
'iiN\-.riO
.ni:-'
nr">rN-i
,t:::.Np"ib
r-.ibripr:
-pyrii
^nr\
r\yi
r-mn
rjs'>::;)2
^ba bTv
'inub
irn-i
nvrm
,
-"-^ar^
-i7a
bo
b:'
-^iuw^i^ b-J
^-i-ji:^o
.
bo sDrTji r,rm
,
nr\DN-ir!
mbnpr;
.
-,b
'^;7jn:i
!:;
p::-'V?
p"p
p"3b
vn
'^s:i
n:72
't
v v- ^"d
n^^'irr
.'n"r; bT yy:^
.s"Nbn
^p'J^
riov
^n:t
\S3
'^s:
.ire
rrcTD
'\n3i
^mn ^xtj
b.sT::^
II
m mm
^"::3 T':'
m3:^'b /Nt::
^b
nb-^bn
Miy^n^n
^bT>:;3
mnnr: nrj ^v
^"''-"^^
^5ni
^''"'^^_"'
t-^bc
'in^'i
yno NOn
>"3
Nbn aD^n.s
i-r-.^Tr:
V^
-'"^
''^^"'
nb^nn
nnm
r^:i^">:;
t^r::
in-^b
Nb-w'
!-!;pn b:?
m^rb
^:2b
,
T^b in-bw
nipnn
;=^3^':
'n-i^3::>r!
t2^"::Nir;
qvsn
m^nb ro
b"n
^2<n
n^nnD-o
rann:^
3\\i
no-in ^:>?Dro
c^abi:
u:\ni -^nb:?;-
p
^^p3
('.nnbnp
nba
^:i^r!;7DO
i3nr>r rr^i
rt^j^i
nrcm
rCDTo
Kb
!-7ttbn
-ra'::
nbiD^
^r^Dn
^3
n:io
^;wSO
t.s
n'nt
i;biD
.
mT^Dcn
n^^rnb ni^n rbnnbn nan .l^b bi02 ^<:Tw^o rrp Nbnn-.p-^n-::tr.VpN r^an rr?: ^-^r-^ Nb ^".ni tz:^nrr,r?:r! ^;3b
,
_^v>^
n:.x
o-:d^^ nmn"^:-
13p:3
;3]
.Qip^nn tn?:
nm^ vo^y
?:"nb
nbipb i;'7200
n37:w -ib-jnb
j_j,3-,
^-5
n^nno nbw
^;p3 j^T
j^Tj
nm^ m;nn
-;ni ,T'nNi
nrD
nb
n3n3
ib
'%Mn
Nm
^^ ^^P^-P
nT.so
imx r-i.xnTa rnDi:'2 nn inbrip ^o:.so nmrt n^N 'in ^r^yi2^D V'D'nm.x lonn ClNinCD b:, nn3 niTr -^n^^in
(!)
1721:^3 i^in-;.N
nnnso
"5^^^^
"^^'
'"'^'^'^
'^^^
'''
-3372
^'^
^m^<
"^'""^
(!)
''^
npoo
de.
n-D:'
17 septembre 1651 (pip PHi:):, I, n- ^3). 43 , U y a encore ouvrages cits par Dembilzer, "^SV nb-^bD, 26*, Ouue les date du n 44 n 22 date du vendredi 5 mars 1649, ?e lui les consuftatior^s: de la collection In^N et probablement aussi le n 46 lundi 27 novembre 1647,
C'tait le
-endre de R. Mir
Lublin
,
yin
le
11
Lire n''3:'n. , dans Ces trois derniers mots sont peu lisibles
original.
27.;
i3%nb^p-i
bs sn ,mn:>
nvns
ib
irr^b?:
^mi
"^m":)
Nb"i D"inb
'
dm^in ibND CLDNpib p"p "^s^n np"-iD '^pin mbnb es un "^d by i-rj-i2i'n np">b 'n d^d n"d n3 b 'D ^QiwbcTo
13737: -^T^
"^npmri a nWTn
i"i:"i
imNi
,'^mr!T ri"bp
']-i::>b
iDiwS "i5>ii
^"liN-i-
innD
i:n
(n)
i^wS-ir;?:
!-i3 Y'pi
"^''^T
-T7:;2
nrx
b:^
,
t^ir;i
^nnr; a-'p^nb
L3'^pi::i-!b
Nbn
,1-131"!
p
im
,
n^N
-ttd
n-'-i-
r-innT:
1%^ ibi
bb^n
.tunD'iT!
mbmb n^n
Nin
-^nir-^n^n
in^NO nb rr^r;
r<bi
^^^<
rr-iin
birn
nri:
'>-in"n
"^irn
in?:N
b::'
nn"'
(i)
bi>
iiy ib
inrc"::
i^TT'D
Tini:
bi3>T
^jNpib p"j:) "'^TN mr binob ^b^^^ un tzi^D-^nN '^^ ^i'^^ "'^^'^ nnD yi;72Nn:i ly wci in-'^rib -^ib b::> -'ax-ir; -nni-^o inna (t tzmn'j T'nmn r-iiiNT ,:r;3 ^-T'^7: Nb birwi "^n -^ibn "in^rn "itti:3> ^nOHwX win '31:: Dm '"'pbN u-'N innD (n) c"7:3 on -^Tia ^35"'b^-b :d"d im3D "inn 'n '">pbN c^n un .'j-'I r<D3 r T^b:^ a'^a^b
'nnnr)
'j"'N">:j
-5>i:i:
.
-i^Nu:
d-'n-ia
1j->3
i3ibp
onobT
^b
T^ri
-inn?2
-^mn^ b\oar!b
rr^r
y-iN
^t-ciz
'^73itt
ittir^ 'j-'nb
-priT^b
njsN
n"'j"^i'3
uni
nma
(::
^^pjt-^zs^-in
p"pn
!-TD^0N3
inr;D ,inbnn
b:?
idid
n-^r^vz
-r-^n
'iiy
i-i3>3
innD
'j'^3'^
'713'- C^)
iSTib
t":>
,
^bm vd
ib
-^7:
.
nirs Nbi
'rN tzN
.
fJ
i?::'
-^b
Nir;
]Nn
ba
'j'^NtD
ii^iT
"^nb
in
V'^'^
Tv^^
r-iNT
inN
-^d
-iD^oNr;
,
t<bi
n^n
mo-^
^-^D
i-n^cbi
-tto
-^iTir!
i-^-^ib
]J2
"j-^n
mno
3>i^
,
^jT^r::'
r-in^T
Dn
-liD
riT
by y^ib
nb
b::>
bnN
,t:"^::3ior!
(N')
S]i:p-i
-^D
"[i-iTs
li-^nbn
5":?
r-i
ntj
"^b
:^7O
NOn
Nbi
tD-TiN
Nb
.smsnoNin
^-^^3^'>:;r^
)i2
!-icp
r-rnsN
tipin
^'-iinrib
t=i-'"'pb
innzo
rr^^
TN
.piriD
Nb nt ^^^m
'-ir: .r-i'iirib
^5
iii-i
1-1
i^mnr;
mn^
,\TiN inono
nwa
ibs
un
Nb nt
3t
-in-in
tiN
.consb ob
y-'jjoj^np p"-pi2
^<^r^
'r^ars
nnr
(n^)
v^-i
yxDu:
I3n-i
,
b"n 12 y^n
mmonr;
^<^^!0
'ET'3
br)
ini:m itt-iDDno
ds
b"T
-!b:^'7obo
t=iitt:Dn n^i::'
bnpNO
'p"p
i^aniD
inn^T
'ni
"iD-'Dirt
"jw
*]
rr^bN
^ujnii
tonoo by
riNT
'jTi-'^iiT
nbrr; Nbi
'i5
ynri
112
\i2:iy
dn73N72S
t=i-i73N73
n"3N
iTTi3>i
yin
^lunb-i
.
ni:
i^oba
^n
doniD^jb^i
!-!3072
rODno
t-i72
-^3
,i"n
mnNsnrt dio
^i-ii:
yx
bsn
by \mDDin nciiprr
"'-"Ti^'n
ynNm
'"w^r^in
riNn tubirr:
3"n'>i5
,
1-1^2^:732
ib ti-iibsi
bas
-^s
usina ^nt'
la
-iT^5;a73
'
Beresteczko, bourg de
Wolhynie, sur
rive
Brody.
^
Dans Peu
l'original, le yod est plac en travers da mot. Sans doule identique avec la petite ville cite plus haut.
lisible.
Peut-tre T73W.
277
';\sM"5r">:)
.tbirr:! -nastii
,
r-mTj
^;TT>rn-
n3::>Tr7ob
-^^.zJn ']-'i<T
Ti'D-ci
,
br
tzibis
n7:Nr;
bnx
nwXTD
ri272b
rr.'::-!2
by
Nbi
nmx
n'^y^v
-^-ir;
qi<o
it
'N2 nb-isNT
cn-'b:'
brv
-55\:;73r;
"["sr
"jiMt::
niD-n
ri-n-^
']-i
20 pbT
,-ini3
niro
(t^)
,
i-no
bs r^b ppTnb
"^o-iVs::::
n-^-^n
-b:?
rrop 'nt
rri-ima
'pi-piizn-i ,pi:"'ib
"j^s^'d
p"p7 Nnr:
snD
(51)
TT>::no -i
-it^wN"
Nnba
br
Ninb
-nTON ns-^iii
tiiiini
,
i3::'wn=)
in^n
Ij-'N
ibrip
CN
i-i">:;i'n-i
Nb V'n
i-i
'b
1-
ibinr^r;
.'w'T'n'b nww\
iD-^TiJino pi:''-ib
t2"'b-j3
trinn^T
n-'Onb
ib
irrabn
^D3
^b
r-iw
(i"a)
<bT ,'';72w\;r!
nv^Tn innD
'T-^t)
t:"^j-'tti73
l]D">::-3
nin din:i73
pn
^i-^rio
i-n:i-iNrr
s---^i-;i
,
b53
^biTt -i:H"Ct
id p"p -^ox-ib
j-^ii
!-nTwn
!n2pn
(!)
r:3biD
br rbirn bb^
-i::b
/
(t"::)
ht^ ^it
'^-^x
,
p'::iT
T-anj
t:7:2::'3
loro
nb
in-vT
xb
mbrip-
n":jbt;b
^n^D
i-ivn^N
"^N
-in-^Dn N-^lTi
!-TT72
3-- nbnp
\nxn t^b
115^3
-^ni
n"^5nb
jijjTii
"inib
/vi^rjxpib
p"pT rnt:-nD7jm
''bz-'W
-i^anT
^^33'j
,
p"pr;b
b:>
nsnbnr:
TsiiT'
^Ti\r:>
rn
'N
ST
,m5Nri
bD
V^d
xb p"pi
t-'-ioz^
l'^i^-i :i
(!)-^\-T?:n
Tinm
n"N
::::Npib
p"p3
t^
laDini-;
vbcsb
n-in:
nn-j
r;D
'n
rnsi /
r:"r; b
"-i
'^-iT
nnwS
-'nb-iC-ti
-ibrr:
iib
^iz^^b
r:r:N3 iT^lp, p. 59, 66, 268, et pn!::!-! "1^:', p. 58. A Sanun descendant de Heller subit aussi le martyr en 1698 (d'aprs un ms. "i"7; que j'ai sous les yeux en triple exemplaire et qui numre huit martyrs). 11 est dit son sujet ';7:3ib miL: av "i""Tir;72 m^^rn "^:5^^p^; ;"f<1 -i-ioi rT:i72 m:: i^ msoin brn iiwN:- I'z': -i^w\73 -i"-,nr;-:3. Cf. Ben Jacob, Mera, n 1780, o N""7CD doit tre corrig en 7j"n23, Wolf, III, p, 380.
(lomir
(=
T^^T'^l!^)
NOTES ET MLANGES
Une lettre de mon collgue M. Simonsen, de Copenhague, m'apprend que l'explication que j'ai donne de la Mischna de Sabbat, 140 b, se trouve dj dans plusieurs commentaires. Il me reste, du moins, l'humble mrite d'avoir appel l'attention sur cette explication, qui me parat irrfutable et qui semble avoir chapp aux commentateurs modernes tels que M. Schwarz, l'minent commentateur de la Tosifta (cf. son dition de la Tosifta, Sabbat,
p. 118).
M. Simonsen
est
Revue
les rsultats
Dj Rabbnou Hananel (dans le Talmud, dition Vilna), remplace, dans la Mischna de Sabbat, 140 &, le mot ^:>n par les mots m-:r!2 -,N":;, qu'il oppose fjr;. Ainsi il dit Vo b::N7:n Y^^'
:
Vprc:: m^c^rn nN'C b^njz^ -jsr: ^iDb njjrra. Meri dit, plus explicitement {ib., d. Vienne, 1862, f 19b] : -i.vj -i7:-i5D 'i^nn -^rc
\'^^^:i,b
'ir^-i
'-'^ ']D bT) nn l-^pIp'iT^ m72r;2. Un passage anaV-"^'^ ^^"T^ logue se trouve dans les ^-wTi^n, attribus ( tort) R. Nissim (d. Varsovie, 83a), et o on fait remarquer que R. Jonathan a
adopt galement cette explication. Elle est reste ensuite dans l'oubli pendant plusieurs sicles.
Vers 1800, le savant R. Manass ben Porat, de Vienne, auteur de l'ouvrage liCj -^d'dn et d'autres travaux, pendant un sjour qu'il fit auprs du bibliophile R. Joseph, de Viasin, prs de Vilna
Voir
t.
XX,
p. 307.
NOTES ET MLANGES
(voir Zunz,
279 p,
Literatur,
244),
apprit
de ce dernier l'explication de
V, 3, et le
appuye sur le verset de I Rois, passage parallle du Jeruschalmi. Il trouva cette expli-
communiqua immdiatement, dans une lettre envoye par un exprs, son disciple R. Jehuda Loeb, deuxime rabbin de Kowno. Plungian, qui raconte cette anecdote dans son v.'^^^:l "jn (Vilna, 1858, p, 12-13), n'accepte pas personnellement cette explication il fait driver le mot bDn< du Jeruschalmi de la racine nbD et dit rrriO" rjcr! \)2 n\-i"T'"y r!7o
cation tellement satisfaisante qu'il la
;
:
v-in
r:bD-^T
2) imprim Vilna en 1841. Mais, approuvant cette interprtation, il n'ose pas s'carter, dans son d^m^a nroa, des autres commentateurs. Il est probable que R. Ilirscli Chayot a puis la mme source (^na bin:*) l'explication qu'il donne du mot "i:>-i dans ses notes marginales sur le Talmud (imprimes Vienne en 1844). Dans '-i'^n-::7ai-; (Varsovie, 1858), Sclionhak traduit galement le mot ^r-i par btail au pturage , mais on y trouve la faute d'impression -^"p nao (au lieu de 72"p nao), que Schulbaum reproduit fidlement 5. v. \n-i dans son l'^birr 'liTiN (Lemberg, 1880).
tout en
c.
D'oi provient
et
Mamonide
sur
le
Mischna
(d.
ib.).
gnifier qu'
de ^y^) et que ce mot ne peut siimmondices . Dans son commentaire sur la Mischna Naples, 1492), Mamonide dit: i^n lui 'im (cf. i-idio ''P'il'p^,
la leon %N"i (au lieu
Dans
-^y-
pris l'explication
ont "^y^, on n'a naturellement pas comde Mamonide et on a imprim ces mots ab-
surdes
^N"!
1^5
"^y^
il
que Mamonide, et sans doute aussi "'i<"i, commentateurs, avaient devant eux (la Mischna, d. Pisaro, a galement -^Nn), qu'il faut rendre responsable de l'oubli dans lequel tait tombe l'explication vraie du mot ^y-i.
C'est cette leon de
et d'autres
Raschi
Leipzig,
PORGS.
M. L. Bank, de Paris, et M. Halberstam, de Bielitz, nous ont transmis des observations analogues celles qui prcdent.
280
II
mon cher collgue M. le rabbin Porgs a Mischna de Sabbat, 140 b {Revue, tome XX, p. 307), en s'appuyant sur le texte du JeriiscJialmi, ne me parat pas l)Ouvoir tre accepte. Cela pour plusieurs raisons. Ainsi, M. Porgs commence par corriger le texte du Jeriiscliabni, auquel il ajoute le mot ri73, et il invoque ensuite ce texte, qu'il a lui-mme modifi, pour corriger le texte de la Mischna et lire "i^Db?: au lieu de "';d'?3. En second lieu, si vraiment la Mischna, comme le prtend M. Porgs, voulait designer le bul" de pturage par le mot "^;n *, qu'on ne rencontre qu'une seule fois dans
L'explication que
la
donne de
pourquoi n'emploierait-elle pas le mot biblique N^na pour dsigner le buf l'engrais ? Enfin, si la Mischna, en expliquant la faon dont il est permis de nourrir le btail le jour de sabbat, avait tenu opposer le buf de pturage au buf l'engrais, pourquoi les suppose -t-elle placs devant
la
(I
Bible,
Rois,
5, 3)
deux crches diffrentes, quand il serait bien plus logique de id- -^z^br: "j-^D-ni supposer une seule crche. En effet, les mofs indiquent une crche vide, au moins en partie, puisque l'action de riDi-i^ ne peut s'appliquer qu' la poussire et aux petites pierres mles au fourrage, ou encore au restant du fourrage qu'on pousse d'une partie de la crche l'autre. Les mots "j-^pbD^o ';'^Tij:b font croire, au contraire, une crche remplie de fourrage. Donc, si la Mischna avait voulu opposer le buf de pturage au buf l'engrais, elle aurait d dire i^ob b bnx acr; "':Db l-^D-n:*
:
'::'-ir^,
"j-iTiirb
D^cn
vin
^^
donne par M. Porgs rend trange l'opinion de R. Dossa ou R. Joss, qui irait jusqu' permettre d'enlever le sabbat du fourrage plac dans la crche devant le buf de pturage pour y mettre d'autre fourrage. Ou bien les mots "i3>-iM '^SDbM "j-^Tiirb 'j-'pbo) signifient-ils qu'il est permis de mettre de ct le fourrage destin au buf l'engrais, mais avec dfense de nettoyer totalement la crche pour y placer du fourrage devant le buf de pturage ? Dans ce cas, on ne comprendrait plus le Jerusclialrai. Car, d'abord, la crche ne contient aucun restant du fourrage mang par
cf. Maimonide, commenLes premiers manuscrits lisent 'K'n, au lieu de ""i'"! Dikduke Soferim. La mischna du Jeruschalmi a aussi la leon '^y^l, et non ^;*"|. Du reste, ce n'est pas M. Porf^s, mais M. Schulbaum, qui prtend la priorit de celte explication contestable du mot i3>"l. Cf. son ibblsn ''hl2Ti "liinN, p. 2G5.
'
;
taire, et
NOTES ET MELANGES
le
281
buf
l'engrais, et ensuite le
mais le fourrage plac devant lui. Les arguments emprunts par M. Porgs la Boratha de Sahhat, 140 1), et la Tosifla ne me semblent pas non plus trs heureux. Car, si les Haliamim ne veulent rellement pas tablir de diffrence entre le ud et le "':?-i, on devrait dire "^^Db^ ci^ N"m
le restant,
:
Mais c'est prcisment cause de cette Boratha que les commentateurs ont t obligs d'interprter la Mischna comme ils l'ont fait. Les mots ^t in^T rT inx et ii<D"i 'jNrD, comme le disent Raschi et, aprs lui, R. Nissim, ne peuvent se rapporter qu'aux deux parties de la crche. Il suffit d'avoir vu une fois une crche dans une table pour savoir qu'on ne la remplit pas compltement de fourrage, mais qu'on en laisse une partie vide pour y faire manger le btail. C'est propos de cette partie que R. Dossa dit qu'il est permis de nettoyer ^01-1:173 -^"v pour le buf l'engrais, parce qu'il se montre plus difficile pour la nourriture que le buf de pturage. Quant l'autre partie qui est remplie de fourrage, R. Dossa dit qu'on peut enlever une partie du trop-plein 'j'^--iib ';'^pbo)3 pour que le fourrage ne soit pas souill en tombant par terre. Le Jeruschalmi demande alors r: 'D^o Pourquoi R. Dossa ne permet-il d'enlever le fourrage que lorsqu'il s'agit d'un buf l'engrais et non aus^ii D"l:d i;\N"w3 ? Et le Talmud rpond bDTN ^J'-\n h^n"i72 'JDno. Parce que le fourrage mang par le buf l'engrais est expos recevoir de nombreuses immondices , en d'autres termes, le fourrage qui tombe par terre dans une table o se trouve le buf l'engrais est plus expos tre souill. A mon humble avis, ce n'est pas la Mischna qui a t mal interprte par les commentateurs, mais c'est le Jeruschalmi qui n'a pas t compris pas plus par M. Porgs que par l'auteur du Ti'rt p^p et celui du no: 130.
V'^2:b VP^!2'2
'j\n
D:Dri.
Ad. Schwarz.
T)E
MOSE KTMIII
Le manuscrit de M. Epstein dont nous avons parl dans cett Revue [i. XX, p. 138) renferme, dans sa troisime partie, la clbr
282
^biin
abrviation Y-^'^l sous une forme notablement diffrente du texte imprim de cette dernire. Avant d'indiquer en quoi consistent les
un rapide aperu des chapitres du Mose Kimhi, qui se distingue surtout par sa concision. On peut le diviser le plus facilement en vingt chapitres contenant ce qui suit: 1 Les parties du discours; les noms les particules 2 le verbe et les catgories grammaticales usites pour sa conjuvariantes, nous donnerons
trait de
; ;
gaison
3^ les lettres
"irtN
et
r\'D'D
^^i, et
les rgles des accents, en appendice; 5 les voyelles; le Scheva. Aprs cette partie gnrale, vient l'expos des rgles de la forma-
du paragraphe sur les trois pardu discours qui se trouve au dbut de la partie gnrale. Puis ties 6 la thorie des genres du nom dans ses rapports on trouve avec le verbe; 1 les formes radicales et la flexion des noms 8 le verbe et ses huit formes radicales (-^3-'23) chapitre le plus
tion des mots, avec la rptition
:
9""
les
verbes
5"d
"b
10''
;
les
verbes n'd
et i'd
12 les verbes
et r,"b
14 les verbes 3"d 'r,"b; 15 les verbes avec faible son initial et dsinence; 16 les verbes avec d au commencement et la fin; 18 les verbes quadrilittres; 19 le verbe avec 17 les verbes y"y
;
pronomicollection
naux. (Je
"'pT7pi
;
me
sers de
dans
la
44 d.) Venise, 1546, p. 2 a Dans le chapitre i, le passage ci-'pbn yn^ah pbro S'^ur: manque, et rnumration des parties du discours (brD r:bi2 n-) est im-
mdiatement suivie de la spcialisation des noms -^^o yia 'd'CI-, (2 b). A la fin du premier paragraphe de cette numration, le mot ityr; manque, le terme r^rr o n'tant pas encore employ
:
dans cette version. Le chapitre ii est tout diffrent dans notre manuscrit la terminologie surtout diffre de celle du texte imprim; en outre, la conclusion du chap. i (sur les particules] est transpose au com;
mencement du chap. II, et est augmente de l'numration des pronoms et suffixes pronominaux. Voici les termes de toute cette
partie,
en supprimant
:
la
adapter
s-'-j
r-;b
i-'vx
-i"::^
N'^r: ^b^or;
.'^33n'73!-;i "i"JT:;Dr
'^'^isim
^r)
nb'^r;
svib
bb^n
IN
mnrn
)ri
r-,.\
pizb
vvr;
m.x -iCN
^i^rri-n
.
^d
tzr:
a^nz'h
t-Tjn
!-!nN brib
Nir:
^-lb^T
^-lb3
osn bn bN
'SN
!-!np;bT
i:n:N
dpn
-^mbi "iS'Tnwb
NOTES ET MELANGES
b
283
"^n
15
-j^^br:
....
ir:v2'D
S|"Dr:
....
ibro
n"-^3i-:
bin
.
t:>
.
-''-i3'n3
^-ib:'D
D^bron .bi'sn .pw 1!-72 .... iriit] in Ni:73Db nbrD nbrab brD -ia-in72 N:i723 bj^D
t!\Ni:7::b
n;M>a
rri
ti:r;
r!":3bo
n:i;b
i:b:'s
tinb^D
D"'"'i;ir;
.
'
t=''7b:i>;b
t'n^
"jiobn
pi
-innn?:'?
L]-'in\::3rn
nmn^b
nrN
"^rN
.
no
romna
-^imi-n
.i^b^'D \nbi'D
ibrs ritba
'n2:m bnrsn pi -i7:tj nt- -i^jV rinN "i72t:j "N -i73N'' -^^'-n Nnr; fn-ibi ^<:::7:; b^'sn L:b:j b;'D' nmn): brsN ';n""'!^m .nnb Ni^TDb ib:'Di brD3 ibri'Dn -JDb^'Dn n::7:D ib3>2n -ibra b^an rnnpbT
.b^DD
bi'si
"iin\:;rn
mNi:73jbT
m73br:b
La dnomination des trois personnes si diffrente, dans le ms., de celle du texte imprim est particulirement digne de remarque. Le ms. appelle la premire personne i?2r"3 {sic grammaticale;
ment
172!!:^
il
au
lieu
de
-id^t:
msj'a, c'est l'exacte reproduction de l'arabe bsnT:; la troisime personne est appele t]b:?3, au lieu de nnos du texte imprim la 2" personne n:^7:3 (cf. la dnomination N^7a3 ii\NO, le usite par Ibn Ezra et Joseph Kimhi pour la 3 personne) aussi employ par Ibn Ezra texte a nsi (ce dernier terme est et J. Kimhi). La certitude que ce chapitre, qui se trouve est bien de Mose la place du 2^ chapitre du texte imprim
; ;
Kimhi, que, ds le principe, il faisait partie de sa grammaire, et que, par suite, il ne faut pas supposer l'interpolation d'un auteur postrieur, est tablie par le fait que le chapitre xx, qui est omis dans le ms., s'y trouve galement. Les chapitres m, iv, v, vi, vu manquent tout fait dans le ms.
Ils
contiennent les rgles des sons et du nom, parties essentielles de toute grammaire hbraque et qui prcdent aussi l'exposition
des verbes dans la grammaire de Joseph Kimhi. Dans la premire rdaction de son trait, Mose Kimhi parat avoir song avant
tout au verbe.
Les chapitres viii-xix, qui ne contiennent, vrai dire, autre des paradigmes entremls de quelques exemples, offrent une foule de diffrences entre notre ms. et le texte imprim. Mais ces diffrences consistent, en grande partie, en ce que le texte du ms. est plus court que le texte imprim, conservant mieux le caractre paradigraatique enfin dans la manire de
chose que
,
classer les diverses formes verbales et dans l'admission de quelques formes nouvelles. Il serait sans intrt et trop long d'nu-
mrer
ici
du manuscrit avec
faits,
le
texte imprim.
de citer
les
variantes
28^
Dans
ri^psD
le cliap. viii
(15
b]
-iH]
-ijipss
t=]mp53
-ib
n-iiD
tubirb
nip^sD
"[nipDa
nnpD3
fnn^":;:
r;;r;
nnN r:D
Nb
s-iTipsi
r^byi2h-2
tz:N
trai
impDs
^3i-'-ir;
mpcs
t^-^npss
(^17202
V7:p3) ipD3
(nino:
mn
i7:ri
rrowb
2.
Du
chap. XI (25 a]
.tubD
pi hn^nn
nin^i
iw\)
';m;"'3n
m^-^nr;
rti^arr
nii^-'nr!
cmrai
3.
Du
^-^^^:D5
dno
"ibi'3
^bx
izi-n'Db':^
n-:br;
bpn Vj^)
r;is"::3
(Nnr-j
Gn^bs
r-iN
Twt
Nm)
-iNHis
ino
La ponctuation dans
doute
et
les
le
comme
trs exacte,
on n'y trouve pas les fautes qui pullulent dans le texte imprim que j'ai sous les yeux. Il faut remarquer que n"'n;~r: n'est pas ponctu .^'^asr;, mais '^i-3!j. Sur la marge et parfois aussi
entre les paragraphes, notre manuscrit a des gloses contenant, en partie, des corrections d'aprs le texte imprim (par ex. la pre-
mire parenthse du premier exemple; la seconde du troisime exemple) et, en partie, d'autres additions. En deux endroits la
glose est prcde de
la notice la
n"o
(=
-ihn -120),
notamment au
ni-i*'
chap. 15 (33
chap.' 17 (36
:
&),
avant
le
bis'sri
au
passage qui se trouve effectivement dans le texte nTDin r;unn droin mn bi:?Dr. Ailleurs le glosateur critique une opinion de l'auteur, au chap. 12 (29 a)
:
avant
nDio!-;
i-^yji
riT
"i-^jD
Au
ainsi
sujet de la
l'^
ligne
du
texte,
il
conue
Nb
parties du discours ) n^bo by ly^b. Suit alors une analyse grammaticale complte de cette phrase bihlique.
1^1:1
(
^i:n r^m
r;ro72 -nD"^
j-^pT'^
'=>
ism
"^d
NOTES ET MLANGES
Je crois de
la
285
impossible d'expliquer l'abrviation de ce texte grammaire de Mose Kimhi autrement qu'en admettant que
qu'il est
nous avons l la premire rdaction du trait grammatical, tandis que le texte imprim contient la rdaction dfinitive un peu modifie. Cette dernire, si rpandue, a rejet compltement la premire dans l'ombre, et ce n'est que dans cette copie, qui date du premier tiers du xiii*^ sicle, par suite de cinquante ans environ de la meilleure poque de Mose Kimhi, que le premier travail nous a t conserv, ce qui augmente encore l'intrt que nous oTre notre remarquable manuscrit.
Budapest.
W. Bcher.
mands contre
les obscurantistes
que
les
mesures de gouvernement
sentiments bien connus de cet humaniste entre les princes de l'glise, libre de tout fanatisme et mme de toute influence
catholique, s'affirmrent indirectement et
mme
directement en
Rome
et
montre combien
le fait
il
tait
personnellement loign
de tout
prjug, c'est
pontificat,
Bonet de Lates
comme
mdecin, et eut libre accs auprs de lui. C'tait l'poque oii lia Lvita rpandait la connaissance de la langue et de la littrature hbraques parmi les plus hauts dignitaires de Pglise
se faire
que
le
Rome
sous
gouvernement de Lon X. De
'
David de Pomis, Bc Aledico hcbrao, p. 70, dit Subsquentes etiam summi fmaxima ex parle) Judeum medicum, in eorura curatione vocarunl. Lo deUoma Bouelum commendal comcimus et Clemens VIL Paulus tertius pr;fserlim.
:
ponlifices
probatque. Reuchlin
crit,
dans sa
r|<
lellro
'2,
p. xix,
"IJIN?^
va
inD
-OMp-
itr^
"^d
nvD-'sn
mna
T^^^n i-naD
nSr
^-^i7a^r"J
286
pour nous la bulle de la fin de l'an 1519 de la 7 anne de son pontificat, qui nous donne une preuve des dispositions spcialement bienveillantes et gracieuses dont les Juifs de Rome et des tats de l'Eglise bnficirent sous son rgne. Jusqu'alors les
Juifs
loi
antrieure de
Lon X,
qu'il
taient soumis au paiement d'un impt d'un par feu et de dix ducats par banque de prts et ils taient ducat exposs toutes les chicanes et toutes les charges d'une perception confie des employs spciaux. Dsormais ils devaient tre
extraordinaires,
Une
plus heureuse par ses consquences, fut celle qui mit fin cette
procdure de l'Inquisition o toute latitude tait laisse l'arbitraire des commissaires ecclsiastiques, et ordonna que dornavant l'instruction serait fonde sur une accusation bien dtermine et porte devant les juges spcialement institus pour les
Juifs.
La bulle accordait ainsi une sorte d'amnistie aux Juifs de Rome. Les procs pendants furent simplement abandonns et les
peines dictes remises.
et
En mme temps,
la
bulle renfermait la
quelques-uns en particulier, aussi bien par Lon X lui-mme que par ses prdcesseurs. Aussi n'est-il pas tonnant que la copie officielle d'une bulle de cette importance ait t demande par diverses communauts juives et par des particuliers.
Sur
la situation intrieure
de la
communaut de Rome,
la bulle
ne nous apprend rien, sinon que le nombre des synagogues de Rome ne pouvait dpasser onze. INous avons, il est vrai, de nombreuses indications parses dans la littrature, depuis les temps anciens jusqu' l'poque contemporaine, au sujet des noms des synagogues de Rome, mais il n'est gure possible d'en trouver une liste de onze ayant exist simultanment en la 7 anne du pontificat de Lon X. Dans tous les cas, il ne faut pas s'imaginer que ces synagogues taient des btiments spciaux, d'une superc'taient de simples lieux de prire apparteficie considrable nant diverses communauts ou socits, runies dans le mme difice, comme furent encore dans ces derniers temps les syna;
gogues de Rome, qui disparurent avec la destruction du ghetto romain, pour faire place une temple digne de sa destination.
Schwabenberg, 29 juin 1890.
David Kaufmann.
NOTES ET MLANGES
287
APPENDICE
Bulle de Lon X.
CoiiLEGiUM Scriplorum Archivij Romane Curie Universis et singuprsentes inspecturis salulem in domino sempiternam Noveritis quod literas sanctissimi in christo patris et domini nostri Domini Leonis divina providentia pape decimi eius vera buUa plumbea cum filis sericeis rubri croceique Coloris more Romane Curie impendent(a)[e] sanas siquidem intgras et Inlesas non vitiatas non cancellatas, nec in aliqua sui parte suspectas sed omni prorsus vitio et suspitione carentibus nobis in uostro officie coram Reverendo ptre Dolis
aposlolico
Camere
apostolica
pro parte universaliter hebreorum tam in aima Urbe quam alias Romanae Ecclesie mdiate vel inmediate subiectarum existenlium presentatas Idem Dominus Philippus Corrector noslro nomine recepit buiusmodi sub tenore, Lo episcopus seruus servorum dei Universis et singulis hebreis tam in aima Urbe Romana quam alijs ubilibet terrarum Romane ecclesie mdiate vel inmediate subiectarum constitutis viam veritatis agnoscere et agnitam custodire Reiigioni Convenit etiam Judeis eo libentius debitum prestare subsidium, quo specialius sunt in teslimonium Orthodoxe fidei reservati, cum alijs cerlis Nobis suadentibus causis quoddam tributum videlicet unius pro quolibet foculari et decem ducatorum pro quolibet Bancho vestris quolibet anno usque ad complemeutum certe tune expresse pecunie quantitatis Dilecto filio Andre Corsio clerico Januensi persolvende et a vobis per eum exigende imposueubilibet terrarum
rimus
deinde ributum ipsum usque ad nostrum beneplacilum et persolvendum ac per eundem Andream aut alium vel alios Commissarium seu commissarios ad id per vos deputalum seu dputtes exigendum statuerimus CerLumque seu certes alium vel alios ad de vestris criminibus et delictis Inquiet
ac ea puniendum et corrigendum deputaverimus Nos calamitatibus (nos][vesjtris Christiana pielate compre)[a]tientes Motu proprio non ad vestrum alicuius aut alterius pro vobis Nobis super hoc oblate petitionis Inslantiam se[d] de uostra mera liberalitate et ex
rendum
certa
Tributi ac
literis
Gassamus Irriiamus et annullamus nuUiusque de cetero fore roboris momenti ac illorum prtexta ali(iuam pecunie quantitatem seu bona alia a vobis aut aliquo vestrum per dictum Andream aut quemvis alium etiam Commissarium noslrum aut propterea vos vel aliquem vestrum per quoscumque molestari seu contra vos per dictes
288
Commissarios ad dictorum vestrorum delictorum Inquisilionem Corre(p)[c]tionem vel punilionem aut alicuius mulcti proplerea Impositionem ullcrius procedi non posse nec debere decernimus, Vosque et vestrum singul,i)[ols a quibusvis excessibus Griminibus et delictis etiam propter Siuagogarum (nos)[ves]trarum in Urbe faclarum numro undecim non excedenlium et illarum reparationem ut alias quovis modo prter quam homicidij et delictorum maiorum homicidij reatum excedentium aut eliam maccbinationis Inpersonam noslram seu alicuius sancle Romane ecclesie Cardiualis vel Prelali usquc nunc perpetratis eliam si illorum occasione processus quorum status et mrita presentibus baberi Yolumus proexpressis contra vos et vestrum quemlibet formati forent eisdem auctoritate et tenore absolvimus ac penas proplerea contingentes, vobis penitus remiltimus, statuentes quod de celero contra vos aut veslrum aliquem occasione alicuius Criminis vel delicli inquiri aut alias quam per viam accusalionis sub testimonio lide digno aut proul de iure et coram vestris
et insuper omnia concessiones privilgia et Indulta (n)[v]obis et vestrum, cuilibet tam per nos quam per alios quoscumque Romanos Ponlifices predecessores noslros sub quibusvis verborum formis et expressionibus concessa approbamus et confirmamus, ac presenlis scripti patrocinio couvivimus illaque perptue firmitatis robur obtinere et Inviolabililer observari debere et decernimus Quo et singula gralias lileras,
filijs nostris Dominico Sancli Bortolomei in Insula ac Francisco Armellino medices sancli Calisti liluli presbileribus Cardinalibus per aposlolica scrlpta motu simili mandamus continentes ipsi vel duo aut unus eorum per se vel alium seu alios vobis omnibus
circa Dilectis
et singulis Impremissis efficacis defensionis presidio assistentes facicnt auctoritate nostra prsentes litteras, ac in eis Contempla omnia et singula firmiter observari. Non permilentes vos aut aliquem
quibuscunque Aut si aliquibus comuniler vel divisim ab aposlolica sede indultum quod Interdici suspendi vel excomunicari non possint per lilteras aposlolicas non facientes plenam et expressam ac de verbo ad verbum indulto huiusmodi menlionem NuUi ergo omuino bominum liceat banc paginam nostre cassalionis Irritationis
sil
annuUalionis absolulionis extiuctionis remissionis slaluti voluntalis approbationis confirmationis Communitionis decreli et mandati in-
ausu temerarijs contraire Si quis autem hoc altemppresumpserit Indigualionem omnipotenlis Dei ac beatorum Pelri et Pauli apostolorum eius se noverit incursurum Datas Romae apud Sanclum Pelrum anno Incarnalionis dominice Millesimo quingentessimo decimo nono Kalendis Novembris ponlificatus nostri Anno Sepfriugere vel ei
tare
NOTES ET MliLANGES
liino Qiiibus i[uidein lileris diligenlcr pcr
28)
eundoni domiaum Philippum Gorreclorem iiispecturis ac eorumden hebreorura instanliam I)er lufrascriplum nostri Archivij Scriplorem illas exemplari Iransumi, et ia liane publicam iransumpti formam redigi mandavimus deceruentes ac Volentes ut huic presenli publico Iransumplo sive exemplo plena et indubia deinceps fides adibeatur in Judicio et extra in locis omnibus ubi fuerit oporlunum ipsum transumptum fidem facial et illi stetur per inde ac si originales littere in mdium exibite forent vel ostense. In quorum fidem prsentes fieri et per Scriptorem Arcbivij Romane Curie Infrascriptum subscribi sigillique nostri iussimus appensione muniri. Datas Romae in Palatio apostolico in Camra nostri Archivij Die Trigessima, decembris millesimo quingentesimo decimo nono pontificatus Sauctissimi in christo patris et domini nostri domini Leonis divina providentia pape decimi -~ Anno Septimo. Philippus de Senis Corrector.
Et ego Johannes philippus Moscatellus de Belforle Scriptor Archi-
Romane Curie qui premissis omnibus et singulis interfuit Iccirco hoc presens publicum instrumentum alina manu fideliter scriptum exinde confeci subscripsi et publicavj signoque et nomine meis signavj in fide premissorum Rogatus et Rogatus et Requisilus.
vij
( Archivio di Stato in
Modcna
Cancellaria Ducale
di Stati Estcri
Documenti
Borna.
'
Malgr
le faible
pour
l'histoire
commerce des
du com-
merce des Allemands Venise, o se concentraient toutes les affaires commerciales de toutes les cits allemandes, parce que, suivant une ancienne coutume allemande, l'accs de cette Bourse aux marchandises tait en gnral de tout temps interdit aux Juifs, les matriaux runis par les soins de M. Simonsfeld concernant ce centre du commerce italo-allemand ne sont pas sans utilit pour l'histoire juive. Dans le prsent article, nous renvoyons ces tudes parses, en
1
les
D'aprs lleary
hW^ SluU19
gart, 1887.
T,
XXI,
nO 42.
290
chronologique. Peut-tre y aura-t-il moyen de complter ou d'expliquer quelques-unes de ces indications par des sources juives.
juifs,
n 82 parle de quatre
trois
ment des
le
vendredi et que
faire
comme ceux-ci ne sigeaient pas samedi avait empch nos marchands de leur dclaration le lendemain, ce retard fut cause qu'ils
droits d'entre. Mais,
le
du quart de leurs marchandises. Par gard pour leurs dclarations (considerata qualitate Uominum
furent condamns la perte
et negocii), la moiti
1340. T. II, 294, n 11. Une remise totale de la peine encourue pour une prtendue infraction du mme genre fut accorde le 24 avril, les 6 et 9 mai 1340, au Juif allemand Samisso. Lors de son migration en Terre Sainte, celui-ci, voulant se
rendre de Venise Chypre, avait d rester pendant la semaine Sainte dans le po-rt de Saint-Marc, o les argousins de l'office dit
de catavere
qu'il portait
d'an%urs
bien connu
dans
l'histoire juive
par
sur
lui,
1365.
Vitalis
*
Ib.,
304,
est
nom
de
lui et
engag
les objets
drobs par
au couvent.
le
1390.
Dcision intervenue
12 mars 1390,
concernant les Juifs et ont le droit exclusif de procder la vente des biens de dbiteurs chrtiens, la requte de leurs cranciers juifs. Un Juif, Robert de Nuremberg, avait mis la prtention de faire rentrer sa crance sur un dbiteur chrtien, Jean Rizo, en faisant vendre ses biens.
1392.
Constance,
me
au Fondaco en qualit de reprsentant de ngociants allemands, aux Juifs. Ce document nous apprend que Henri Ekol, bourgeois de Ravensburg,
droit qui l'origine appartenait sans doute aussi
'
D. Kaul'mann, dans Jacish Qiiarterli/ Heview, Sans doule en hbreu Chayyim, et non Lob.
II,
298, note 4.
NOTES ET MLANGES
"
291
dans
la diocse de Constance, en Wurtemberg, juif de Nuremberg, demeudate du mercredi 2 mars 1392, Symon, rant Venise, prs Sainte-Sophie, son fond de pouvoirs et lui avait confr le droit, comme reprsentant de Conrad, bourgeois
le
avait
nomm,
de Nuremberg, dont
toutes les affaires.
d'accs
il
tait
qu'il
lui-mme
le
mandataire, de conclure
ici
Bien
ne s'agisse pas
expressment du
commerce allemand tait droit insparablement li au Fondaco, le Juif Symon, en sa qualit de reprsentant d'un Allemand et fond de pouvoirs d'un commissionnaire allemand, dut ncessairement avoir l'aire dans le Fonau Fondaco,
comme
le
daco,
selon les prvisions de son commettant, il n'a pas d rencontrer de difficults pour y entrer. Aussi nous semble-t-il que la saisie de le prsent document est plus probant que le fait de
et,
l'argent des quatre juifs suisses par les employs du Fondaco dont M. Simonsfdld, II, 287 veut conclure qu' cette poque les Juifs
la
1421.
/&., 319,
n51.
Un
Juif allemand,
Ruben
b.
Isaac (Riilien
faire assaillir
un
mdecin, matre Andras, pour le punir d'avoir abjur le judasme Copour le christianisme. Sur la proposition des Avvogadori di amende de avait t condamn par 1er Grand Conseil une mun, il demanda 1,500 livres, qu'il ne pouvait payer, vu sa pauvret. Il en
l
le
17 et
le
22 dcembre 1421.
Le n 64 nous renseigne sur des personnes Il nous habitant trois localits connues dans l'histoire juive. [Rabbi Veifs Hebreus, apprend que Rabbi Phoebus de Nuremberg mari sa tille noslre Nurembergenss civilatis inquilinus) avait
1467.
Ibid., 324.
Reenschs, Rachel en premires noces Rabbi Jacob, surnomm doute comme rabbin de cette mort Kremsier en Moravie, sans Rabbi Chaj-yim localit. La veuve avait plac intrts chez
lui
revenaient de
ans chez ce son dfunt mari. L'argent avait t plac plus de huit de la famille Rappoport en Italie, lorsque, clbre reprsentant la requte de Rabbi le 8 juin 1467, le conseil de Nuremberg, au doyen Cristoforo Moro et au conseil de
Phbus, demanda
douaire de Rachel de chez Chayyim tant sujet du Rappe, celui-ci, en sa qualit d'habitant de Mestre,
le
faire la
292
En
ce n'tait pas,
comme
*
le
croit Simousfel(J,
tique, ce
Samuel de Marele
lettres
le
un domesfit de-
mander par
et reprsentations verbales la
permission de
le territoire
ne pas porter
deux
valets.
Samuel
tait
signe
pour
les intrts
de l'empereur, de
le
conseil des
Dix accorda,
la
Venise et
Rpublique, avec exemption du signe et accompagn de deux serviteurs. Le Samuel Hebreus relax le 8 juin de la mme anne par
le territoire la
arm
14 voix contre
rinthie,
par suite de
la
la
condam-
monnayage, du directeur de
Monnaie de Ca-
veut Simonsfeld, ib., 332, n 69, avec le facteur de la cour de l'empereur Maximilien qui avait t de la part du Conseil
l'objet d'une faveur si particulire.
comme
La seule exception parmi les Juifs en ce qui concerne le libre accs du Fondaco est faite en faveur des mdecins. C'est ainsi que nous voyons, ibid., 287, que le mdecin juif David Valenzin,
par gard pour sa science et son habilet, obtint en aot 1648 des consuls de la Nazione Alemana le libre accs du Fondaco. 11 figure aussi dans le registre mortuaire de Saint-Bartolomeo, le
10
A.
novembre 1647
et
et le
20 juin 1649,
le
1<^'-
du 19 septembre 1651,
le
begh, qui parat difficilement tre le mme que le Cabibi nomm la date du 4 janvier 1657. La famille Valenzin, d'aprs les n"^ 148 et 197 des pitaphes ^3nN publis par Berliner, tait
mmV
dj reprsente Venise ds le
commencement du
xvii'^ sicle.
Dans
matricule de l'Universit de Padoue de l'an 1658-65, f. 91, on trouve At^on Cabibi hebreus Venetus. Le pre de cet Aron pouvait donc dj tre mdecin Venise.
le
David Kauffmann.
probablement rieu de commun avec "'b^lW, c'est--dire d'Arles, de Josepb lb^N7a (Graelz, IX, note 4, p. Lin) par contre, il n'est pas invraisemblable que Samuel ait appartenu la famille V^-^^ si nombreuse
Le nom
n"a
comme
celui
'{""''D-iTa
H9,
NOTES ET MELANGES
293
Isralite a
eu un incendie
commencement de
Roman crivit Buxtorf qu' son avis, la majeure partie des mss. hbreux devaient se trouver dans les pays occidentaux, parce qu'ils avaient t moins souvent ravags par le feu que l'Orient, o clatait tous les ans un nouvel incendie qui brlait livres et synagogues lRerne,Vl[l, 88). Ainsi, en 1701, le feu dvora, Gonstantinople, 3,000 maisons, dont un grand nombre appartenaient des Juifs, et parmi elles 13 synagogues (Schudt, Judisclie Merckwurdigkeiten, II, 78). Mais aucun incendie ne laissa dans l'histoire un souvenir aussi profond que celui qui svit Salonique, le 4 ab de l'anne 1545. Usque et Joseph Cohen, Guedalia ibn Yahya et Conforte parlent de cette catastrophe, qui est aussi raconte au commencement du recueil
La population
affole tablit
cet incendie
et l'outrage inflig dans les circonstances suivantes au savant et courageux Joseph ibn Leb, alors rabbin Salonique. Un jour, un
homme
riche,
lui,
dans un procs, par Ibn Leb, eut l'audace de l'attaquer en pleine rue. Dans son indignation, le rabbin pronona ces mots de la
cieux, faites connatre votre stupfaction Cet incident avait eu lieu devant le magasin de parfumerie du riche marchand Abraham Catalano. Dans la nuit, le feu prit ce magasin et s'tendit avec une telle rapidit que, dans l'espace de six
Bible
heures, 8,000 maisons et 200 personnes furent brles. La chaleur qui se dgageait de ce foyer tait tellement intense qu'elle dtruiles sauver, hors sit tous les objets qu'on avait transports, pour
d'un trait d'arc. Sur les trente ou importantes qui existaient alors Salotrente-six synagogues nique (Schudt, ib., I, 207), dix-huit furent rduites en cendres
de
la
ville,
la
distance
avec
les
rouleaux de
plaire
du
mbo
T-^v
que
se trouve
feuille, je possde, sur le verso rest en blanc de la dernire conserve une inscription hbraque de huit lignes, qui
comme a t raye plus tard, mais qui mrite d'tre publie ici catastrophe. Je le tmoignage d'un contemporain de cette terrible
294
ne suis parvenu la dchiffrer que trs difficilement, les marges de l'inscription ayant t couvertes de papier par le relieur. La
voici
:
f72"rr!
172
^p't
on
-^nDO
bs;
^lN
onnb
^jj^'^s-,
cbnrn [mr:;b
:;'-;:;:>
nuj!i3]m
l'^D
iDTy5i -i-nn
j-rrr^ric
r-ia-iinh]
-it^Dj^
^^2
ieic:
n-jr;
!-i<?:
nn-nn
[b::b:272]
nn">rn
mrc;
nnn
b-^^r^b
fi':;xm
-i:3i
r-iitin
rr^bMTjCr:
cnt;
-^nm
i-iT^^ri
inTi
o<!-!
ir
!rT3D
-ib-^Dr^T
ib-^irnb
-.Mab bu:b-L:r:-
rin-^r^i
N-^m -iN3n
r-Ts-'b-cm
hdb'iilJz'T,
nb^n Nb
riKb
r;">;D'::
nb
1-17:^1
nn-^ab
[nN2i
babL:[73]n
r!D'"b-r:c
n2:nn
N-'riT
ir:"''n]3b'wr!
Nb m"i?:iN
ment
D'aprs cette inscription, le nombre des victimes s'leva seule 150, et le nombre des synagogues dtruites vingt. C'est
si le tiers
peine
de
la
ville
port par cette petite note montre d'une faon saisissante la ter-
remarqu depuis longtemps que, sous la on s'attache quelquefois des objets sans valeur aucune. L'histoire de cette mre qui, tenant les objets qu'elle veut sauver sous le bras gauche et son enfant sous le bras droit, court vers un puits pour y cacher ces objets et qui,
reur des habitants.
a
On
menace d'un
ne s'aperoit de son lui en font l'observation, cette histoire, dis-je, montre que l'incendie de Salonique fut une de ces terribles catastrophes qui garent compltement l'esprit de ceux qui en sont tmoins. Le rcit d'un second tmoin oculaire de cet vnement nous a il t conserv dans la collection de lettres de Joseph ha-Cohen^ a pour auteur un cousin de ce chroniqueur. Bonafoux Ibn Alconstantini -, qui s'tait tabli Nicopolis, sans doute aprs l'expulsion d'Espagne, tait par sa sur Dola, le beau-frre de Josu haCohen, le pre de Joseph. Comme Bonafoux mourut jeune, son
inconsciemment, y prcipite son enfant
et
fils
Obadia quitta sa patrie, l'ge de l'adolescence, et arriva il acquit de la fortune et occupa bientt, grce ses connaissances et ses richesses, une position influente. Dans sa maison il y avait une synagogue et une cole, avec une riche bibliothque. Survint la nfaste nuit du dimanche au lundi 4 ab 1545. Une grande partie des habitants aiss de Salonique taient
Salonique, o
Ms. de TAlliauce
isralite universelle, cf.
'
et s.
Non
fils
d'Alconslantini,
comme
le
dit
M. Loeb,
NOTES ET MELANGES
encore rfugis dans la ville. Mais
la
le
295
campagne,
de
la
la
peste ayant
commenc
svir
brigandage
et les apptits
donner carrire au milieu des calamits publiques, s'taient dchans sur la malheureuse ville, et plus d'un de ceux que le feu avait pargns tait devenu leur proie. Obadia Alconstantini, lui aussi, avait vu, non seulement sa maison avec la synagogue, l'cole et la collection de livres prcieux qui s'y trouvaient, devenir la proie des flammes, mais sa femme, elle-mme, prir par le feu. A une poque plus heureuse, environ quatre ans auparavant,
avait
il
s'tait
nou une correspondance pistolaire avec ses cousins Joseph et Todros ha-Cohen. Dsormais seul et aj^ant pu peine sauver une faible partie de sa fortune, il prouva le dsir de faire la connaissance des neveux de son pre. De Saraval, sur le territoire italien, il annona aux siens sa prochaine arrive et ses douloureux motifs. Obadia parat, en effet, n'avoir song qu' une visite et non un tablissement durable. En effet, bientt aprs, en 1549, nous voyons qu'il a port une ptition de son cousin Joseph ha-Cohen la communaut de Salonique pour l'inviter contribuer la ranon des Juifs orientaux prisonniers sur les galres de Gigala-Visconti, pour lesquels Joseph avait cherch vainement runir la ranon en Italie, Samuel Abrabanel, luimme, n'ayant pas envoy les cent scudi qu'il avait promis. Il est remarquable que Joseph ha-Cohen, en composant sa chronique, ne se soit pas souvenu de la relation faite par son cousin
'
de l'incendie de Salonique. Celle-ci, qui a t conserve dans les papiers de Joseph, mrite d'autant plus, aprs trois sicles et
demi, de voir
jour pour clairer ce triste vnement du reste, la pleur de l'criture du manuscrit demande que le contenu soit rapidement mis en sret, sans quoi il ne tardera pas dele
;
venir
illisible.
pbn
'n
-inn
tijn
t2-i
r-,nDC72
"r,
'n -^^ii^
,
r-iT
nx
&y
bNTiJ'^b
.
nrj nx .nnN
'nitriT^n
.
't::^{
vnai:: bii^'r,
.inbroi 'n
tiisnn
my^'i
nb
^-nia'^ib
oTir;
bwS
tn^^T
in
'
i^inp
* M. Loeb, h cit., p. 37, place la lettre en l'an 1547. Mais, p. 47, note 1, il fait dater la leUre de Joseph de Provence, 7 novembre 1540, tandis que dans le ms. on y lit expressment ";!). La prise de Juifs par Cigala a donc eu lieu en 1544, et l'envoi de la lettre Salonique cinq ans plus tard, par suite en 1549.
296
-D
"'D
in-i<:j3r
-^d
ac">r7:D
irrrr::-!"]
^bi !>
nn^a
"]
1?2Tr:
T^
bDT^ Nb
vi'p'C-
'S
nbr;
mmi::
';i-n7:"'i
'zyz'D
t=i:):N
-i73r;
.
m:b
\-i-i:5'0
iClXDt
l'J
'r,
^:i?::: w-^t
in-n-i
-^siDnin r:m:w
.
t=i\sbD
^rT-i''
'D
"'Jinsns^T
"ins^N
-^rn
::
^730X3 r;D-i2ri
nN
r^r^
no
-^
: t
b n
mnD
Nb73
-^inin
^'nwb
by
^y^
pM'>:;T
:::p"J
.
'br'r:^
!-!3
b'::ir
.
\n''"'r;
ib'C
ts'^i
n''3
'
'7:5r!b
nin
-^n^n
'T'-
V^
n^^rT
!~im-,b
'i-iso
'b:?
nniT
113
tiN*
.u"^"^Dr:
*by73
''nnD
D'unir;
^-^^;^^::3
ib)::
b^
ynN3
i-D"'"!
[r-iO'i::?2b l]
-rciD^b
^3:p't
rni:D
ib
.
"^Dn-wH^T
-i;i
a"")
iSwS
r;-in bi<-i\ui
.
"jT^ob
n"d2
-^d
.
y-iwxn
y:
^b^n
-raD
cjn
-imn
j-nn
-ij:d ir?2"'
n-^vsD
incp
i:
^m
it^
rby
n-^-^r:
-">
n:>3 'n
no Nb
.nbT^u
p^t
-^i^n
bDm
-PiiiT
.a;'-
-n2:?->
Ti"!
-t
tzi'i-iDaa
irxifn
.lai:
rom
nb-i-o
t^'ij-'n
tim
nniT:
.rbn
-5^1:^
.
Nb bNnc^73
t.'jjz-
N3
riTi
i::an
-,:?2n"i -.:>2n"i
n-in
. .
nym'ii
o-i
.
.Tp-3TbN"CJ
i-ibaN
.
mbnp
*>::n
n-'no
rnnnb
ban bxT-^n
-isr
t=-^\an
a--^ir;
mboa
baa on
r:7ir72
^a
.
t'
-^a
ibn^n-'T
r;:ci<;i
aox-i by
ibi'.
lan'i
abip pn ayrt
r-iT"
ar'T
.
'n
nb-j
-;mn70T riaTawi
n*'-ip
nN axb
ai-^
b^b
po
bt
-nr^nbi
.
Nap bN
^i^n!-;"i;'a
riro
'tt'^n
irp
baix
Ninr:
r;b">b-!
pn-ii:;-;
bab
arr; .nno
ia
.
"DS'ar'a
!-ii<-i-'
Na*^
bx a'nT'
ri"ii'a
-iDa?2a
^-^rbN
['nT:
[y/pi]
7"aT
a"n
'b73 "ipt'
ir^i^')
^n-br
^-."i
b^snc^-j
pt-d:
'-17:
npv
r^-iTi':
ip^^t
.
arr^b:
p'-a!i
bas
ar:
-^a
ba
b::?
oia
Ta
w\xr!'
-triTon
\-iDair;
':nt
onpn73
np-^
aT'-!:n73
;'ba -in
oa:
':baN
m-iiar
ii'5:'C
r!bn:in
^ao
r^p-'a
"<*T
tJij-'S'b
"'3"':'
^iwX
nair^p
hmn
"jinin
"los b:>
Pia^n
t:->3TwNb
"'3V
-Tb-^biNi
"'3Db72
17:^'
maax
^-"'
^nt
t>i-po
53"'PTii:b
a-'T'H"'
-i73<'^T
a-^os
.rT';-nnp "^bN
npina
pp-^t^
-iV':;j<
.
bM-io-
-^br
r--ii'bi
i3-'P"i3ni'
bab n-iaa
b-'caribi
1-iaob
n-a yx
p-'a
pij>-i
.
laaN
'^y
pn3n5iT ^-n^3N
'Da373
nbsp
rriipi
jnwX
^-l"'a
ip'T^n
.
-pa 12-103
173p
^10-113
'a
"^pa
ir!Oi3<
apaao r-imp
abn:^
"^n
pinba?:
.
ido tn-^aian
"^TX^n")
^-iso
ban
^-l^i:73
^yp-ip73n
arta
ynapOT Nbn yiaNT by ban ma bi'ao 'm aiNn apiN no::?-! npiirn "pny "jnr: ^b
ar!7:n
.
'n tarnb
'P-1N03
'a
. .
a'O"
'
a-^a-^nN
nbbo
.
on panob
aan-p
'by
-prn
'^os3
n-'m
arr""'
ibuiba)73
-:03'7:a
"jasNn
iiaar: ipn3n;'an
-^nb
a-'730-n
rjNa
.
bn723
-m
'b;*
n:i:7:n
in^n
mi:
PTnain
^pipn by
NOTES ET MLANGES
297
in?2i<T
-non
nr:
^pnn ^3>bn
^^"^
^;in;->
'^"'^'^
Nb nvjns
^"!y)a
.^j'a'Ki
n^DS
-onon Nb
.\-i'^7i
"'^^^
tittN
t::<?:
rTn7i'b
nwS
-^n-^T:
T'it)
'b
-T^nim
-j::
'o^t^jn
NT::"^b
mn
br
:j>v::inb
'-b -n^ir):
r^^^^
.JnmrtT:
-iN03
-ii.Na
in^bi
"^nb
r!nb:>
Nbi
^bix m^r^bi ^3 rnbo D5 rtsDD nv;^)jnp ^307i bir ^73^721 Nn?2ip np ^tt^?2 mmb "'C^d: r!73"':D ^l'pr, b^-^n tDbDinn npnbi D'^-ip-'r: is-'so ^m
.r:":>'3
r^LDbsb
ni<':i;r:
n-.ni<o
't
iin-
jT^b
NnXT
b^iir;
'p-iwm
as^mrso
^3">::"in
.
^j-';d
n^^n -::
s-iwsnjn Dbn:>73-i
21:3
Di^r^b
:i
^-nnsn
r-i7:r;
t=-
rmi^:^
^nii
pn
N3lX
n3
r^i^bx
^nnwN
-i'>at<
nbNTT-iN":: "d
^^;'^r
pan
D">::n
-^Oix
m7:on
.D^bin:,
inpi
r::p
nn^bn
n^r
'
ibo
David Kaufmann.
CORRESPONDANCE
M.
le
rabbin Maj-er,
la lettre
membre du
suivante
:
Conseil de
la Socie'te'
nous adresse
Qu'il
me
soit
objections
contre la
doctrine
du savant M. Isidore
'
Loeb qui
place l'poque
du
second temple
de David),
la
comme
composition des Psaumes (que je n'ose plus dire d'autres savants modernes, celle des plus beaux
semble d'abord qu' cette poque, par suite de la captile chalden tait devenu la langue usuelle des Juifs et avait presque entirement remplac la langue hbraque. Or, est-il admissible, je le demande au sens commun, que les compositions les plus sublimes d'une langue aient t faites une poque o cette langue n'tait plus parle? Et, si c'est l'poque du second temple que se sont produits les chefs-d'uvre de la langue sacre, comment se fait-il que les relations historiques dans la Sainte-criture s'arrtent au moment o ce temple vient
Il
me
vit de
Babylone,
d'tre construit?
Comment
ni
Il
de celle d'Alexandre
l
y avait
en quelque sorte
aux
les plus
rapprochs,
les
feuillets
de
la
contredisent nos commentateurs les plus vnrables, nous prsentaient des inscriptions authentiques, des
documents irrfutables, nous serions forcs de nous incliner devant ces documents. Mais
sur quoi fondent-ils leur doctrine? Uniquement sur des conjecOr, je
n* 40.
le
demande,
est-il raisonnable
'
COKRESPONDANCE
299
que sur de faire fond sur des conjectures et des hypothses plutt
succesdes traditions qui se sont incarnes dans des gnrations des sicles et qui nous sives, qui sont restes invariables pendant accrdits et ont t transmises par les commentateurs les plus les plus dignes de foi? Comment peut-on prtendre, d'une manire si absolue, que pas un des Psaumes (appels jusqu'ici les Psaumes de David) n'est
de Babylone ? Tout le monde est d'accord pour reconnatre que les Psaumes plusieurs aune sont pas tous de David et doivent appartenir mais de l aller jusqu' refuser de lui en attribuer un teurs;
antrieur
l'exil
seul, cela
la
me parat plus que hardi, tmraire. l'lgie sur Est-ce que vous vous refuserez aussi lui attribuer cependant doit mort de Sal et de Jonathan? Cette lgie, qui
lui
composer appartenir, atteste hautement qu'il tait homme celui o U des Psaumes. Pourquoi lui refuser, par exemple, aprs dpeint si vivement les sentiments de sa sincre pnitence
mort d'Uri, l'poux de Bethsab? les Mendelsohn, qui a traduit d'une manire si parfaite qu'il faille en faire remonter Psaumes de David, n'a-t-il pas cru
la
quelques-uns jusqu' lui? Nous voulons bien admettre qu' l'poque du second temple, il moins de pit n'y avait plus d'idoltrie; mais il y avait certes qui le prouver, surtout celle des prtres l'histoire est l pour
qu' l'avaient joint l'autorit politique l'autorit sacerdotale) mme pieux, tels que Josaphat, Ezchias, Josias et poque des rois pchs de David et Salomon, malgr les graves qu' l'poque vraisemblable auxquels ceux-ci se sont laiss entraner. Il est donc qui respirent que ces livres ou ces chapitres de l'Ecriture-Sainte,
sentiment religieux, ont t plutt inspirs et crits qui existait et l'poque du premier temple, malgr l'idoltrie prcisment pour combattre cette idoltrie. plutt au moN'est-ce pas d'ailleurs un fait reconnu que c'est qu'aprs une longue ment de leur naissance et de leur formation potiques, inspirent dure, que les religions suscitent des gnies
si
fortement
le
venir avec Maintenant nous voudrions demander o l'on en veut des Pauvres quel profit ou quelle ce qu'on appelle la littrature
;
est
il
est
intgre aussi bien remords. Le riche ne peut-il pas tre juste et que le Psalmiste dcrit que le pauvre ? Jusqu' prsent, on a cru
3U0
les divers
ditions et circonstances
fait
par-
mchant, l'incrdule, l'impnitent; mais son but est toujours d'exhorter la conflance en Dieu et au respect de sa loi. Le Dieu qu'il recommande notre vnration, notre obissance, c'est le Dieu tout puissant, le Dieu de justice, de bont, de misricorde, qui prside aux vnements du monde, qui surveille spcialement les actes, la conduite des hommes pour rmunrer tt ou tard chacun selon son mrite. Le Pauvre, dit M. Loeb, est un grand pcheur, c'est pour
un sujet d'ajJUcUon et de consolation. Un sujet on comprend mais comment un sujet de consolation? Ses pchs lui expliquent ses souffrances. Mais lorsque nos souffrances viennent de nous-mmes, de nos propres fautes, ne sont-elles pas d'autant plus cuisantes ? Ce n'est nullement un sujet de consolation, mais plutt d'affliction que d'avoir nous dire que nos souffrances viennent de nos propres pchs. Quant Job, comment peut-on dire qu'il accuse Dieu et se rvolte contre lui? Il ne se rvolte que contre ses amis qui veulent attribuer ses maux ses pchs. Job sent qu'il est juste, intgre, nanmoins il ne se rvolte pas contre Dieu, puisqu'il bienfaisant
lui
la fois
d'affliction,
dit
'^rt'N
rNXj b2p:
miur:
nx
,"^-1373
'n
-rii
.b3pD Nb
r-irr
nom
de
Nous acceptons
le
pourquoi n'accepterions-nous pas le mal? Job, au milieu de ses chagrins et de ses souffrances, qu'il ne croit nullement avoir mrits par ses pchs, persiste dans la pit, dans sa confiance en la justice et la bont divines. C'est l le sublime exemple de rsignation que nous offre le livre de Job. Il soulve la question de la Providence, des peines et des rcompenses; mais il ne la rsout que par la confiance qu'il faut avoir, malgr tout, en la justice divine, sans vouloir pntrer ses voies mystrieuses qui sont au-dessus de notre porte.
Comment peut-on prtendre que le sentiment de l'immortalit de l'me est absent des Psaumes? Que signifient donc ces paroles
et mille autres
ra":;
que je pourrais
-"rr^-iin
,
citer
ntm
^'5
a-^Ti
m.x
rnu: mt-ib
'^i^cn
,^^^22
heur; Tu n'abandonnes pas mon me la tombe tu ne permets pas que le juste voie l'anantissement. Tu me fais voir le sentier de la vie tu me rassasies de joies devant ta face; tu me
;
;
nN mn^^o
feras
CUHESPONDANCE
'501
Dans
Eci'itiu'e-Saintc,
il
est vrai,
s'a\)puie
une
la
sur
lesquelles
croyance l'immortalit de l'me; mais cette croyance pntre toutes les pages de l'Ecriture-Sainte. Pour les auteurs de la Bible, cette croyance est tellement inne dans l'homme et tellement inhrente la croyance en Dieu, qu'ils n'ont pas song en donner une dmonstration, en faire le sujet d'une exhortation. Ils ne se
sont appliqus qu' combattre l'idoltrie et
le
sensualisme, incul-
pas Dieu
cite la
, ils se trouvent dans des Psaumes o l'auteur solliprolongation de la vie prsente pour glorifier Dieu sur la
;
terre, pour rpandre son nom et son culte parmi les hommes mais ces versets n'entranent nullement la ngation de la vie future [Voir Bioi0\ Ps. xxx, 10). Pour les Psaumes, ce qui est le plus probable, c'est qu' l'poque d'Ezra et de la Grande Synagogue, l'poque o le temple a t rebti et le culte reconstitu, l'poque o s'est form le canon biblique, il en existait plusieurs recueils et que la Grande Synagogue les a runis en un seul.
comme au point de vue traditionnel, semble devoir tre adopte. Ajoutons Ce qui importe d'ailleurs, ce n'est pas de savoir quel est l'auteur de tel ou tel Psaume, mais de nous pntrer du sentiment religieux qui les a tous inspirs et qu'ils sont propres imvue, au point de vue rationnel
et
:
1" septembre
1890.
Michel Mayer.
BIBLIOGRAPHIE
REYUE BIBLIOGRAPHIQUE
\^Lcs
indications en franais
qtii
mais de l'auteur de
la bibliographie,
moins
1.
Ouvrages hbreux.
1"i2i
neunzehn Briefe ber Judenthum (in bebr. Samson-Raphael Ilirsch, hebr. berseizt, nebst cincr ausfhrlichcn Biographie des Autors im hebr. verfasst, von Moses Salomon Aronsohn aus Kowno. Vilna, impr. Romm, 1890 in-8 de 244 p.
m"i5N
Li'ttern)
von
miDOn
"i^lN Magazin
fiir
Posie und
von Eisig Graber; III. Jahrgang. Jaroslaw, impr. Jos. Fischer, de Cracovie, 1890 in-8<' pagination discontinue et recommenant presque chaque article.
Belletristik, cdirt
;
!Tnn bu; miDSN 'O- Die rabbinischen Lehrstlten, zur Geschichte Talmud-Akademien (Jeschibot) in Russland, von ihrer Entstehung
dcr
bis
auf die Gegenwart^ mit besonderer Bercksichligung ihrer jetzigen Zusliinde und Darlegung zur Hebung derselben sowie der jd. Lehro iiberhaupt, von Moses Reines erstes Heft Separatabdruk aus dom Graber'schen Jahrbiiche, III. Jahrgang 5650-1890. Cracovie, imp. Jos.
; ;
Fischer, 1890
in-8''
de 35
p.
m2<
m3N "^"UNI, en dont la seconde, ^y^bc pJ^, est un commentaire des Pirk Abot la fin, quelques pages de "lli """ilTin le tout par Salomon Zalmon, rabbin de Neusladt dite' par Samuel-Isaac Ilerschmann. Berlin, impr. I. IlzkoAvski, "ij"'rtlD 5649 (1889) iu-4o de xx p. -127 tf.
rT^2 'd
Compos de deux
parties, dont
la
premire,
;
dix-huit
et
jIlTiJ^
Beth Aharon, R. Aharoni Fuld Responsa atque Adnotatioues in plerosque Talmudi Babjdonici Tractatus, Aruch, Tischbi, Meturgeman, etc., edideruut filii auctoris. Francfort-s.-M., impr. Slobotskjs 5650 in-40 de XYi-227 p. (1890)
n^2
'o
Noies sur des sujets de science rahbinique, par Abraham Bick, 4 partie du livre li'i^ b^X du mme auteur. Presbourg, impriIf.
BIBLIOGRAPHIE
V'NTiJ'^ 'SD
303
yb U^12T, "'"13^ 'O Petite histoire des Juifs depuis les origines jusqu' nos jours, l'usage de la jeunesse, texte hbreu vocalis, par Woir Jabe. Jrusalem, impr. S.-L. Zuckermann, 5650 (1890) in-8" de v-120 p.
;
"^)a'';'D
Contenant douze
"^inT
;
homlies
-^naT
;
(dencschim)
en
;
trois
parties,
P nmon
'0
2"
nblN^
3 !-;Dbr: "^"lai
par
Mcnahem
;
de 1G8 p.
*iTi
T'wTl'n
les
yeux
est
Dor WedorschoAv, Bio-bibliographisches Lexicon, par Romm. Le premier fascicule que nous avons sous une brochure in-8 de 64 p., date'e de 5649 (1889) et conte-
nant le commencement de la lettre aeph. L'ouvrage s'annonce comme devant tre la fois un rpertoire des auteurs "^73wr n-rCN et un rpertoire des livres '^^DO PDD<.
T'^a^m
mi
'o
ein Beitrag zur Geschichte der jd. Literatur der Gegemvart, von Moses Reines. Erster Band. Cracovie, impr. Jos. Fischer, 1890 in-8 de 188 p.
et 12
D"^P'>y:?
nr^on Dimas Aschukim, Die hranen der Bedriickten, Novelle von D. S. Silberbusch; 2. Auflage. Cracovie, impr. Jos. Fischer, 1890 in-S
;
de V[ii-lo8 p.
gedoloth nach dem Texte der Ilandschrift der Vaticana, herausggb. und mit kritischen Noten versehen von J. Ilildesin-8 de 380 p. La suite heimer. Berlin, impr. H. Itzkowski, 1889 paratre plus tard. Publi par 1 Socit M'kize Nirdamim.
;
Vnbnn
tur
Wissenschaftliche Abhandlungen ber jdische Geschichte, und Alterthumskunde, von Osias H. Schorr. XIIP anne;
;
Litera-
AVien,
in-8" de 139-(2) p.
:
Critique de Mebo ha jenisalmi de Contient les articles suivants Frankel, du Gibat Jerusalaim de Wiesner. des Consultations rai^biniques publies par A. Harkavy, du BiMuk Soferim de Rabbinowilz, etc.; arTalmud ticles lexicologiques, additions VArukh, les mots trangers du lgie sur un auto-da-f du Talmud, par Mardoche Juda de Blanes.
;
nbb
!13-' 'D Consultations rabbiniques et autres recherches rabbiniques 3^ partie- Smyrne, impr. Hayyim Abraham de par Hayyim Palaggi Segora, 5654 (1891). L'ouvrage ayant paru vers mars 1890, il y a une faute d'impression dans la date.
;
rD"^
des Xovelles talmudiques "j-ij 'DT y'n Tl^bp riD" 'o- Troisime partie de l'auteur appeles m72bn riD"^ et Novelles sur le npj^-^ 1^' appeles '\^y Abraham de Segora, 5650 (1890), in-8'' rrD'*- Smyrne, imprimerie Hayyim
de 171
ff.
D''bCTTi Jrusalem,
.Jahrbuch
genauen Kenntaiss des jetzigen und das alten Palstinas, herausgg. unler Mitwirkung von Fachmnnern im H. L. und ausserhalb desselben von A. M. Luncz IIl- Jahrgang, 5649-1889. Jrusalem, impr. et libr. Luncz, 1889; in-8 de 2) 232-8-114 p.
;
;
Les principaux
arlices sont
depuis l'expulsion d'Espagne (suite), par A. -M. Luncz; Sodome et GoHistoire de la synagogue de Mose b. Nahmorrhe par M. Friedmanu mau, par Isaac Juda Lettre de Jrusalem, de Tanne 5340, R. Abra;
;
304
Safed, publies
Entdeckiiigen
in
Jrusalem
in
den
letzten
5"^?2Sn
Tins Anbang zum erslen Bande dcr Aclen uud Gutachlcn in dem Prozcsse Rohling-contra Bloch. Wien, libr. Breitenstein, 1890;.in-8" de 23 31 p. Hommage M. le rabbin Blocb publie' par ses ouailles de
Florisdorf.
ViSTJ"' "l''j
Isral Costa,
5650 (1890)
Livourne, impr.
bNIC
"*'?!
nCiD Biographie
lettre yoi.
juive, par Samuel Joseph Fnn fascicules 7 et 9 Varsovie, impr. Alex. Gins, 5650 (1890) in-8^ pages 401-704.
;
;
Db 'O Consultations rabbiniques, par Ilayyim Palaggi, 3* partie. in-4'' Smyrne, impr. Hayyira Abraham "[""^T (de Segora), 5650 (1890)
;
de 130
+8
fi".
bN"lO" "^"IN "^ly m^oa b3> '*i7:N?2 Mmoire sur quelques noms gograP"" fascicule tirage part de phiques de la Palestine, par J. Ilale'vy l'annuaire Jrusalem [de Luncz], volume III et IV. Je'rusalem, impr. A. M. Luncz, 1890 in-S" de 60 p.
; ;
;
une des choses les plus intressantes Ne pouvant analyser toute relte tude, qui est remplie de faits, nous voulons donner une ide de la partie consacre Jrusalem. 1. Le nom de Oia"* est w^"^, comme sien avait "ilr; 2. "jl"^^ doit tre rapproch du biblique OD^j montagne duude T^it ciyyah, de sorte que le sens est peu prs le mme que dans le 3. r!''"Tl72 est le fminin de n*n7j. qui vient de la numro prcdent; racine riT^; le mot est un qualificatif d'un dieu indigne ador en ce lieu; par abus, les Hbreux auront suppos plus tard que le mot venait de la racine ""iTO, de sorte que le qualificatif devenait injurieux pour le dieu indigne; remarquer ri"n73 "{VN. Gen., 12, 6 r!172 "'ibN, Deut., 11, 3 !t. ^b">l Salem, est un synonyme de p~:i cdek, dieu cananen nous re0. VwT;" est pour ^'"^'Ci "TT" (cf. bsSI"' pour 732 y"i~T marquons seulement que, dans ce dernier nom, le premier bt a pris un
travail de
Ce
M.
Jos.
Halvy
est
et les
lire.
dagtteich), c'est--dire le
de triomphe;
jaillir; il est
dieu
Salem
a,
fait
6.
p"3 Bzek
dans
les
racines
smitiques,
connue de
Jrusalem.
"*-:!!:
^"ll"! "IITm"^
zum
nach der Oxforder Handschrift (Cod. n 1100) und mit Anerkungen versehen, von in-8'' de (i)-220 p. Publi S. Hurwilz. Berlin, impr. H. Itzkowski, 1889 par la Socit' M'kize Nirdamim.
Vitr^-
Machsor
!:"^Wi'LJ?3
'O Recueil sur les minhagim par chapitres classe's alphabtiquement. Varsovie, impr. Holter, 5690 (1890), in-8 de 144 p.
'|"'^"3 Majan-Gaunim, Commentar zu Job von Rabbi Samuel b. Nissim Masnuth, lebte in Aleppo im xii. Jahrhundert zum ersten Maie nach einer Oxforder Ildschr. herausggb., mit Bermerkungen und einer Einleitung versehen, von Salomon Buber. Berlin, impr. H. Itzkowski, 1889 in-8 de xv-135 p. Publi par la Socie'te' M'kize Nirdamim.
; ;
"';;
BIBLIOGRAPHIE
rtriiwri 'D
305
Ilammasolmoh. der Mischnah-Lchror, zweckraassige Auszge dea Talmud-Uulerricht, edirt von M. Friedmann. Wien, chez l'auteur, impr. Morilz Knopflniacher, 1890
;
de {4)-20
p.
j-.^^-|, /q
j^^.^-lPlj^ '^i"'^:
Lieber Jeromi,
varie illuslravit, nolis crilicis conprtwfalus est edendi operis adjutor Fr. Dclitsch. Leipzig,
Masor
B. Tauchnilz, 1890
in-8o de xii-147 p.
Gedanken ber die Verewigung Israels, zugieich und hoch wichtiges Project zur Verewigung ein neues der Juden aller der Judeu, d. h. zur Aul'bewahrung des Andeukens Fischer, 1890 iu-8" de Liinder, von Moses Reines. Cracovie, libr. Js.
intere.;santes
;
54 p.
^T
et l'histoire ^^ ou ^bttn plD Roman concernant l'histoire gnrale traduit en hbreu des Juifs en 1(569, par le D'' Lehmann, de Mayence par A. Zuckerinann. Varsovie, sans impr., 1890; in-8'' de 208 p.
;
irr
premire fois en arabe et sur la mischnah seder Tohorot, publi pour la quatrime accompagne d'une traduction hbraque, par J. Derenbourg in-8, p. 79 244, traite de livraison. Berlin, impr. H. Ilzkowski, 1889 7. Para; p. 1 64, trait de Tohoro jusqu'au ch. ix, paragr.
;
;
r->^12 'n
m-
Om^O
^'J
^^3 Traite des Aboth avec commentaire appel Q-^pnab tJ-m impr. Jos. Fischer, par Mardoche Rubinstein, de Zolkiew. Cracovie, 1889 in-8 de 88 ff. Hilkhot guruscliin de ^,j^^ ..,3, /-, Novelles talmudiques %\xrGitti)i, sur le vingt et une questions talmudiques et divers Mamonide, sur EulUn, et impr. Alkalay, 5650 (1890) sujets de Beca, par Mir Tauber. Presbourg, 14 ff. in-f de v-168 Tergostime matronte Rachelis 1,^.^ 3.^3, Rachelis citharee cantus, sive nunc primum sMorpurgo e gente Lausatia carmina epistulsB scripta, commentariisque natalis eius e manuscriptis descripsit, cularibus sacris de poetri vit*, de auxit Viclorius Castiglioni, addita conimentationc deque legibus melricis quibus mulienim conditione apud Ilebrseos (Triesle), Italis confecta adstringunlur. Tergeste carmina hebraica ab MDCCCXC. Cracovie, impr. Jos. Fischer, 1890; in-S*^ de 118 p.
p,,3j^ ,p-i3
;
P3,^^
mit Ilinblick yy Kurzgefassle Encyclopadie aller Wissenschaflen im biblischen Zeilalter, auf deren Gestaltung im Alterlhura, respective de 80 p. von S. Rubin. Wien, impr. Ad. Alkalay, 1891, in-8
filio Jechielis. ., -^^3, /^ Aruch completum... auclore NaLhane in-4" Fanto. 1890 Alexander Kohut. Tonius sextus. Vienne, libr. A. jusqu'au mot psp. Contient lettres samekh p,
. ;
j3'^^_j
cd'it
de i2)-400
y^^^
rabbinique, par Abraham ,-,3 /-5 Noies sur des sujets de science imprim. de l'auteur, Bick; 3' partie de son livre ^VM^ b-X- Presbourg, in-80 de 59 ff. 5650 (1890) von S.-J. Ilalberstam in ^^y^ j^ij_- Catalog hebriiischer Ilandschrifteu in-8'' de 127 p. Bielilz. Wien, impr. A. Fanto, 1890
;
;
Schem
XXI,
olam,
T.
N .
306
aus der Bibliolhek des Hn. D'" Ad. Jellinek, ncbst eincr Einleilung von Rubin, als Beitrag zur Geschichtc der Eibenschilz' schen Kabbala, mit erklrenden Anmerkuagen berausggb. von Arthur S. Wcissmann. Wien, impr. Adolf Alkalay, de Presbourg, 1891 (paru juin 1890); in-8" de 112 p.
D'" S.
i^bx Fabius Mieses, eine biographische Separatabdruck aus dcm Jabrbuchc Magazin fur bebr. Literatur u. Wissenschalt , cdirt von Eisig Griiber. Cracovie, impr. Jos. Fischer, 1890 in-8 de 54 p.
; ;
mibin
riT'^U^r;
sila et
NriDOinn Tosifta juxta Mischnarum ordinem recompocommenlarlo instructa, auctore Adolphe Schwarz. Pars I, ordo
^lo
"'sb
Romm,
1890
in-8
de xxvi-430-(l)
p.
Nnpinr Nnsoin
'o
Uralte
Tosefta's
(Borajla's),
Sammlung von
uralten
(noch unedirlen) Borajta's aus den 2-5 Jahrhundert, oder 5. Abtheilung, enthalt Nidda Borajta in 7 Recensionen die Geburt des Hohenpriesters die Beerdigung des Gelehrten R. Ismael b. Elisa in 5 (9) Recensionen und des ZUners in G Recensionen das -weise Kind ti-thiopischcr Elteru in 3 Recensionen; Agada aus Pirke R. Elieser Commentare eines Gaons zu den Mischnajot Traktat Kelim, Cap. I, Mischna 1-4, und Tractt Para
:
Cap. VIII Gulachten des R. Moses Mamonides, etc., zum ersten Maie nach selteuen Ildss. mit Paralellstellen, Varianten und krilischen und erkliirenden Anmerkungen hrsgg. von Chaim M. Horowitz. Francfort-s.;
in-8 de xii-88 p.
TD NnDDin La Tosephta, livraison Naschim, avec le commentaire Keschek-Schlomoh, tire d'un grand nombre d'uvres et manuscrits, corrige, nouvellement classe, compltement simplifie et explique avec l'aide des sources talmudique et littraire par Lev Friedlaender. 248 p. Presbourg, impr. Ad. Alkalay, 5650 (1890) in-S" de 17
;
+
I.
'N
P"!-:
,N^"^i;70
^5^3
Abschnitt, mit
in-S"
Commeutar
edirt
R. Sch.
[c'est--dire Raschi]
zum
Unterrichts- Gebrauche,
;
de
(ii)-51 p.
2.
Omrages
in
en langues modernes.
dem
Wien,
libr.
p.
;
Josua I-XII
de 150
p.
7^ anne, par Annuaire des Archives Isralites pour Fan du monde 5651 H. Prague. Paris, au bureau des Archives isr. in-12 de 116 p.
;
M. L. Lazard sur Mnessier de documents indits, et une tude de M. Lon Kahn sur feu l'avocat Isralite Michel Hemerdinger, n ColContient, entre autres, une tude de
Vesou,
mar en
1809.
S. Hirzel, 1889
in-8o de
xv-312p.
BIBLIOGRAPHIE
?07
Bloch (Moscs). Das mosaisch-talmudiscbe Erbreclit. Budapest, imp. Athenfeum, 1890 in-8 de vin-70 p. Dans Jaliresbericbt der Landes-Rabbinerscbule, de Budapest, anne scolaire 1889-90.
;
BuiNTON
IL A. Reply (G. -Daniel). Tbe cradle of Ihe Smites Jaslrow. Pbiladelpbie, sans impr., 1890 iu-8 de 26 p.
;
;
l)y
Morris
BuDDE
BuHL
(Karl).
Die Biicber Ricbter und Samuel, ibre Quellea und ibr Aufin-8 de vii-276 p.
;
W.
al
Fa-
israelitica di
A, Bellisario, imp.
De
1890,
in-8''
de
38 p.
CiNGOLi (Isacco-Giuseppe). bis n^ns 'O II sacerdozio dell' Umanil, operetta didattica. Livourne, imp. I. Costa, 1890, in-S" de 37 p.
CoHN
(Heinricb Meyer). Die Juden im beutigen England. Berlin, imp. R. Mosse, 1890; in-S de 21 p.
(Peter).
CORSSKN
et
Weidmann,
1890, in-l de 34 p.
Dalman
91
p.
(Gustaf H.). Sludieu zur bibliscben Tbeologie. Der Goltesname in-S" de libr. H. Reulber, 1889
;
Dalman
(Gustaf IL). Jesaja 53, das Propbelenwort vom Siibnleider des Heilsmit besonderer Berucksicbtigung der synagogalen Lilteratur. Leipzig, lib. W. Faber, 1890 in-8''. de 55 p. N" 25 des publications de rinstitutum Judaicum de Leipzig.
mittlers,
;
David
Gans' cbronikartige Wellgescbicbte unter dem Titel Zemacb David... in's Deutscbe berlragen u. mit Anmerkungen verseben, von Gutmann Klemperer. II. Heft, Prague, lib. D"- Gruwald, 1890 in-8%
;
p. 67 96.
Deijtzsch
(Franz). Messiauiscbe
Weissagungen
in
p.
gescbicbtlicbcr Folge.
Leipzig, libr.
W.
DuESTERWALD
(Frauz). Die Weltreicbe imd das GoUesreicb nacb den Weissagungen des Propbeten Daniel. Fribourg en Brisgau, libr. llerder,
EiSLER(Lopold].Beitrage zur rabbiniscben Sprache und Alterlbumskunde; Vl. Tbeil. Wien, libr. Cb. D. Lippe, 1890 in-8 de 164 p. Recueil d'articles parus dans le Mouatscbrift de Griylz, de 1872 1882.
;
EURINGER
Leipzig,
(Sbastian).
lib. J.-G.
llinricbsen, 1890
in-8o de viii-136 -f 48 p.
FuERST
Glossarium grfeco-bebraum oder der griecbiscbe Wrterscbatz der jdiscbe Midrascbwerke, ein Beilrag zur Kultur- und Altertbumskunde. Erstc Lieferung. Strasbourg, libr. J. Trbner, 1890, in-8 de
(Julius).
'ji^ip'^N'
:
1 Parmi les uvres L'auteur nous envoie les rectifications suivantes seulede Josphe, contrairement ce qu'il a dit dans rintroduclion, c'est ment la Guerre des Juifs qui fut aussi crite en hbreu; 2 Parmi les Livres des Macchabes, c'est seulement le premier qui fut crit eu hbreu;
308
3"
des additions et
rectifications
sur
les
passades
^T
.'^T
^ijp'O r:'-nnr;,^sur r-nz-^i- Tn 'J^Nblp?^b (d'aprs Jaslrowj, sur ';, t^b< Npll"! l^b eirace ]<^ mot p'^r\'\ de la -i" l'auteur
;
DibpinN
passage de Sifr ppbn "JIDD ppin7J, l'auteur a ajout que dans les mots bl^'^ !^j"^3"j '2:;3 nJD ^Tw7-, le mot "^r^ signifie ici baiser :
srie des
mois trangers
5"
sur
le
"i
''D
""T
"TiO
ilzO
"773-W
'^7zbJZ
np'^w: nrr^?:.
Gelbhaus
(s.)-
Mittelbochdeutsche
;
Dichlung in
:
ihrer
Beziehung
zur
bibliscli-rabbiniscben LilcratinFreidank's Beschcidenbelt. I. Ilofl Francfort s/M., libr. J. Eauffmanu, 1889; in-S" de 62 p. Dio II. Hefl Gcdichle Wallbcrs von der Vogelweide lOid., ibid., 18S9, in-8" de 40 p.
III.
Ilcft
Uebcr dcn
de 33
p.
Parcival
ibid.
ibid.,
1890;
in-8''
GiESEBRECHT
(Frlederlcb).
Vaudcnboegb
et
Ru-
Glaser (Eduard). Skizzc der Gescbicblc und Gcograpbie Arabiens, von dcn iilteslen Zeilen bis zum Propbelcn Mobammed, nebst eincm Anbango zur Deleucblung der Gescbicble Abessyniens im 3. und 4. Jabrbnndert n. Cbr., auf Gruud der Inscbrifleo, der Angaben der altcn Arabern und der Bibcl. Zweiler Band. Berlin, libr. Widmann, 1890, in-8 de
575 p.
Le premier volume
cond volume
Bible.
sont
n'a pas encore paru. Les chap. xxiv et suiv. du secousacrs la gographie et l'ethnographie de la
GoiTEiN
Der Optimismus und Pessimismus in der jiid. ReligionspbiBebandlung der Tbeodicee in derselben bis auf Maimouides. Berlin, Mayeret Mller, 1890 in-8' de 111 p.
(H.).
;
Passe en revue, sur la question, la Bible, puis Saadia, Joseph ibii addik, Juda Halvi, Abr. ibn Daud, Mamonide. Trs bon ouvrage de dbut, bonne exposition, connaissances srieuses de la philosophie et de
la littrature scienlique.
Gr.etz
507
libr.
p.
Ce volume va de
la fin
de
la
Juifs d'Espagne.
Grill
libr.
Zur Kiilik der Composiliou des Bucbes Iliob. Tubingue, Fues, 1890, in-4o de 80 p. Joint la Einladung zur akad. Feier S. M. des Knigs Karl von Wrttemberg auf den 6. Miirz 1890.
(Julius).
Gruenwald
(M). Ueber den Einfluss der Psalmen auf die Entstebung der kalboliscben Liturgie, mit sleter Rcksicbtnabme auf die tahnudiscbemidrascbicbe Lileralur. Francfort s/.\I., lib. J. Kaufmann, 1890, in-8"' de 36 p. Extrait de la Monalsscbrift de A. Weissmann.
(M.).
Gukdemann
Evangeliums. Wien.
Nticbslenliebe, ein Beilrag zur Erklrung des Maltbiius libr. R. Lwit, 1890, in-8o de 48 p.
Harkavy
(A.).
;
Un fragment
Goleniscbeff
Iliowizi (Henri). Jewisb Dreams aud Realilies conlrasted witb Islamitic and Cbristiaa claims. Pbiladelpbie, sans imp.. 1890, in-8 de 279 p.
BIBLIOGRAPHIE
IVOY (Paul
d').
309
uUtrcparAd.
grand roman l;isloriquc indit, Le. Juifs travers les ges, m-4^ Pubhe par UValiquet. Pari., P. Boyer (ISUO
;
vraisons h 10 cent.
Il
ou 4
livr.
uud Lileratur, berausggb. von DJ N. Jahrbcber fiir jdisclic Gescbichle do 8; Franfort-s-/M. libr. ReUz et Kbler, 1890 Br 1; X. Jabigang. une lude, qui est trs intresconsacr 181 p Tout le fascicule est babyloniens sous les Arsacides et les Sassasante, sur les cxi:arques
:
Proe dits de savis e filosofs Los estampar complets pcr priSalomo, Lo libre de Cato, ara fets verbis de q per en Gabnel Uab mera vegada ab un prolecb y documents Salas, 188J in 8 de Palma de Majorque, impr. Joan Colomar y tana.
,
xxiv-158 p.
Jubelscbrift
zum
siebzlgslen Geburtstag
<^^
zu biner und Rector des Rabbiner-Seminars 18.0 den und SchiUern. Berlin, H. Engel.
mand
"^^'^
et
'
La
:
Heimkchr Die jdischen Geg.,cr der Contient les articles suivants W. Feilchenfeld E.mges uber d>e nd de Tempelbaues unter Cyrns, par par F. Rosenthal; Em eherecUTekanot dez H. Gercohom b. Jehuda, SUmmlbchen
;
Horowilz; Hches Gulachlen, par M. Jahre 1G9, h schen Judenschaft im reterononnum, par D. Holbnan.i; Ezra, par M. Olilzki Maimuni's
ibu
;
Die
Consliluten der
par L.
Munk; Ueher e.ne Mec lulla Abraham Die Zahlensyn.bobk ;les Commentar zum Tractt Abot par
Lieder, Pe! Baneth Judische und jad.-deutsche par J. Barlh Das passive Qal u. seine Parlicipien,
:
I^^^^^--;-^
;
Ans
Be^
se hwerca
7pL
L^d'es^" its'de M.
-_ IIo.n.anS, de M. Munk et ^^^ M^ ^a 'nu^^^^^^ Je Kenat-Sck.ua, ^^r M. Lerner des notes article sur Ha Ibeis am le Rosck, par S. msalem oar S. Hurwitz un homlie du par Mamon>de, texte rt "len'ta're de la M.schna de Rosch-Haschana
;
r,a
Beriiner.
L-a
partie
he-
--
-^^
trad. hbr.
par M- Friedliidcr. Nous nous sommes amus Berliner, laire: pubbes par M.
vrifier les
p. 104-109 des
rej^^Eles
.
_so
-^^
^ser-t on^
la date
n 3, le 2o tebe .. u tombe au samedi, non au dimanche nj .0 nO G, le 11 sebat 5407 tombe au ^-anche; au samedi; e J sebat ..M au mardi, non au mercredi; nM8, 12 kislev 5485 tombe r-^ablement r^au heu de O pour ombe au vendredi, non au lundi; lire de^^e^. non cle^X^^^^. le .7 ab es. la semaine
tbet
5471
le
mensuelle
j. JO
.b.la
;..9l
^\' ^ lieu de rt pour la date iath"-" lire probablement n au jour j;^ que ces petites erreurs d un mercredi (non jeudi), mais on a vu
le
II
rn^t ,0 tombe au
^ai
Zne
KM,. (Sa.omoV
lier.
Le, oCcs juives ' ' ^i! m-8 di, ^j-'f Monlanc, ISOO !"ff,f^^tl p. Monlpellier, imp. G. Firmin et
p"''"'"
310
in-8 de
v-88
p., suivi
+G
Klotz
(iMoi-itz). Dor tahnudiscbe Tractt Ebel Kabbathi oder S'machotli nach Handscbriften uud Parallelstellen bearbeitel, bersetzt und mit
erliiaterude
1890
ia-8'^
Anmerkungon verseben Heft I. Berlin, impr. Itzkowski, de 79 p. Contient le P"" chapitre du trait.
;
Paris, lib.
Durla-
Lang
rical.
s. d. (1890); in-B"
de xii-201
p. Collection
The Men
Lvi
sota,
romance
;
in-
!jr)49-1889
titre
in-8
-,
ci
dessus est
Lewin
(Adolf.),
Juden
in
Freiburg
i.
B. Trves, imp. et
libr. frres
Maas,
et la philosophie grecque, thse pre'sente'e Facult de thologie protestante de Paris. Paris, imp. Henri Jouve,
;
1890
in-8 de 73 p.
LOEB
(Isidore). Le Juif de l'histoire et le Juif de la lgende. Paris, libr. Lcopold Cerf. 1890 in- 18 de 54 p. Rimpression des Actes et Confrences de la Bvue des Eludes juives, avec additions.
;
LoEW
II.
(Leopold).
Gesammelle
libr.
Schriften,
Baud. Szegediu,
Les principaux articles conteous dans ce volume sont L'iiistoire de la cabbale moderne Pass et prsent des Hassidim La maulique du Talniud ; Le rabbinat gnral de Moravie depuis cent L'astrolo_gie chez les Juifs
: ; ; ;
S. D. Luzzatlo
pubblicato
xxiv-1072 p.
Mahler
(Eduard). Bibel und Talmud im Dienste der Wissenschaft, Yortrag gehalten in der Oesterr.-Isr. Union am 8. Miirz 1890. Spart Abdruck aus n^ 10 der Mittheilungen der Oeslerr.-Isr. Union in-8'^ de 14 p.
;
Marcus
2,
in-8'^
de p. 41 146.
Maybaum
Messio
(S.).
Themen.
Judische Homiletik nebst einer Auswalil von Texten und Dmmler, 1890 in-8 de viii-385 p.
;
(A.).
et libr. gnrales,
Contient une traduction trs agrable des Psaumes en vers franais, le texte de la Vulgate, et une lude d'aprs laquelle tous les
sont
Psaumes
1"'"
tonnante, dans
elul, la
chronologiquement, et avec la prcision la plus rgne de David. Exemples Ps. 1, chant Sion le fte natale du roi, dans la anne du rgne; Ps. 2, chant
placs,
le
:
BIBLIOGRAPHIE
au temple,
la
;
311
premire des deux veilles pascales, an 10 Ps. 3, seconde an 10; Ps. 4, lendemain de Pque, oblalion de la gerbe, an 10; Ps. Si, au dpart pour Gath, aprs la crmonie des Trompettes, Pour l'an 11. on a Ps. 9, an 10- Pa. 6, fSte des Expiations, an 10 etc. Ps. 11, octave de Pentecte; 14 nisan; Ps. 10, lendemain de Pque Ps. 13, lancement du bouc maudit Ps. 12, solennit des Trompettes
veille pascale,
;
de la Ddicace Ps. 15, sans doute l'octave de cette fte. De mSme, il y a des Psaumes pour les ans 12 et 13; puis, aprs une lades cune de 11 ans, on arrive l'an 24, avec le Ps. 21 chant k la fte de ne pas tre expiations, aprs la guerre contre Absalou. Il est impossible rtiouvant des touch des sentiments pieux de l'auteur envers ce texte si Psaumes. Son effort pour les appliquer lous, avec une exactitude si revives marquable, la vie de David, lui a srement donn des satisfactions charmantes, beauet parfaitement mrites. Il y a, dans ces identifications
Ps.
14, fte
et
de bonheur.
MiR Y Noguera{P. Juan). La crcacion seguu que se contiene en el primer capilulo del Genesis. Madrid, libr. catholique de Gregorio del Amo,
1890;
in-8''
de s.viii-10'/4-(l) p.
;
voir plus
haut,
Mlgoch (Melchior). Psalterium seu liher Psalmorum iuxta Vulgatam latinam et versionem textus originalis hebraici cum notis introductionalibus versionis deet cum argumentis exegeticis quibus harmonia utriusque
monslratur. Oimtz,
libr.
in-S" de 517-vii p.
MODONA
o (Leonello). Degli incunaboli e di alcune edizioni ebraicho rare imp. pregevoli nella Bibliotheca dlia R. Universil di Bologua. Brescia, in-8 de 15 p. Extrait du Biblioflo, n^^ 7, 8-9, de F. ApoUonio, 1890
;
1890.
[Montefiore] Diaries of sir Moses and Lady Montefiore, comprising their 1812 ten 188-3, wilh the life and work as recorded in their Diaries from Ministers, addresses and speeches of sir Moses bis correspondence wilh Reprsentatives of public Bodies; personal narration Ambassadors and and edicts of Eastern of bis Missions in the cause of Humanity, Firmans Monarchs bis opinions on financial, polilical, and religions subjects, relaled by and anecdotes and incidents referring to men of bis time, as illustrations. himself, edited by D^ L. Loewe, in two volumes with de xiiLondres, libr. Grilfith Farran Okeden et Welsch, 1890, in-8
.
389
+ x-363 p
'
MoRAis
Dans Proceedings of the second (Sabato). The Jew in Italy. Biennal Convention of the Jewi.ib Theological Serainary Association New-York, 1890; iu-8'\ Sauliden (Adolph). Nadab und Abibu oder der Untergang der
;
Mller, 1890
Stammes Benjamin.
Berlin,
libr.
Mayer
et
Moss
dis(Benjamin). La Rvolution franaise et le rabbinat franais, prononces lors de la clbration du centecours des rabbins de France de la Rpublique frannaire el prcds du discours de M. le Prsident in-8 de 283 p. libr. A. Durlacher, 1890 aise. Paris,
;
Neubauer
(Ad.).
Tilles of Ihe
Psalms accordiug
Biblica,
lo
Oxford,
1890, in-8 de 58 p.
12
Neubauer
p.
Notes on the Jews in Oxford; in-8 allant de p. S'il d'un volume intitul CoUectanea, t. II, publi par la Socit d'histoire d'Oxford; Oxford, 1890.
(Ad.).
316;
tir
Palazuelos
(El
Vizconde
de).
Toledo,
guia artistica-practica
iuipr. et libr.
version
;
Azpiazu
foto-
de Menor
Contient, p. ")80 et !i93,la description de l'glise du Transita et de SainteMarie-la- Blanche, qui sont d'anciennes synagogues p. ")93, vue extrieure de Sainte-AIarie-la-I31anche p. ii!)!), inscription latine l'entre de cette dernire glise et, rappelant l'bistoiro du monument jusqu'en 1798; p. 584, dessin d'une fentre ancienne de l'glise du Transite.
; ;
Papus (pseudonyme
les
?).
Le Seplier Jesirah,
p.,
les
50 portes de l'intelligence,
32 voies de
la
sagesse. Extrait du n 7
rault, 1887, in
-S''
:
de 20
Publications de 1 Isi-;, branche franaise de la Socit' franaise; Papus, les classiques de la Kabbale. Le Sepher Jesirah. .. traduction indite; Paris, libr. G. Carre', 1888.
Philippson (Ludwig). Die Rhetorik und jdische llomilelik, in Briefen und Abhandlungen. Nach dem Tode des Verfassers herausgegeben von M. Kayserliug. Leipzig, libr. Grieben, 1890; in-8' de iv-118 p.
Der elhische Tractt der Mischnah Pirke Aboih, Vater, bersetzt von Samuel Kristeller. Berlin, 1890; in-S" de vni-87 p.
d.
libr.
i.
[Rapoport]. Das Centenarium S. J. L. Rapoport's, geboren zu Lemberg am 1. Juni 1790, gestorben zu Prag am 16. October 1867 Festgabe der Oesterreichischen Wochenschrift redigirt von Prof. D"" David Kaufmann herausggb. vom Reichstagabgeordncten D"" Bloch supplment du n" 21 de la Oesterr. -Wochenschrift, anne 1890, m-i allant de p. 387
; ;
p. 418.
Contient les articles suivants
port, par
:
Pour
le
centenaire
David
Kaufmann
la
famille Rapoport,
;
contemporain de R., par Lopold Dukes Rosin Election de R. Prague et Salomon Rosenthal, par Alexandre Bchler; R. et sa bibliothque, par Nathan Grn Liste des ouvrages et crits de R., par S.-J. Halberstam.
; ;
Renan
(Ernest). Histoire
;
du peuple
in 8"
d'Isral
tome troisime.
Paris, libr.
Calmann-Lvy, 1891
de vii-527 p.
RODOGANACHi
(E.). Monographie du ghetto de Rome, lecture faite l'Acadmie des Inscriptions et Belles-Lettres le 11 avril 1890. Amiens, imp.
Delallre-Lenoel, 1890
in-4 de 22 p.
le le
ge tevre, comme on
Au moyen
Rome n'a pas t dans le Transsuppose gnralement, mais sur l'emplacement dont
h
Paul IV a
Icit le
ghetto.
RODOCANAGHi
faite la
(E.).
Lc camaval
Rome
au xv
la
et
Socit
BIBLIOGRAPHIE
1890; du 30 avril 1890. Amiens, imp. Delattro-Lenool. Noml)reux passages sur les Juifs Rome.
in-4o de
313
17 p.
ROSENTHAL (Ludwig
Beitras zu zaerkiimpfe
dcr
:
und
libr.
die
Strasbourg,
in-
8" de 94 p.
in-8
J.
Dcronbourg;
de 148
p.
notes de M. J. DeTexte de la version de Saadia, avec avant-propos et alltestamenthclie \\ isscurenbourg. Tirage part de la Zeitschrilt f. d.
schaft, de Slade, 9^
anne 1889,
et 10'
anae 1890.
vom achten Jabrhundert SCHAIBLE (Karl Heinricb). Die Juden in England Bild. Carlsrube, impr. et libr. bis zur Gcgenwart, ein kullurbistoriscbes intressant. G. Braun, 1890, iu-8 de ix-133 p. Expos Solomon in rabbinic Literature dans le Riddles of
ScHECHTER
(S.).
The
1,
Folk-Lore, vol.
in-8, p.
349 358.
SCHOENWALD
Biograpbiscbes (Alfred). Das goldene Buch des Judenthums, und Bild; I. Lieferung. Lexicon berhmter Miinner und Frauen in \\^ort planche. Wien, chez l'auteur, 1890 in-8'' de 24 p. plus une
;
SCHUERER
;
Jesu Geschichte des jdischen Volkes im Zeitalter ersler Theil, zweite Ilalfte. neubearbeitete Auflage zweite Chrisli allant de p. 257 a p. 7ol, Leipzig, libr. J. G. Hinrichs, 1890; in-8", plus titre, prface et table des matires, vu p.
(Emil).
;
Judenthums, nach Spiegler (Julius S.) Geschichte der Philosophie des Wilh. Friedrich, denneuesten Forschungen dargeslellt. Leipzig, libr. [1890] in-8'' de xin-369 p.
;
Salomon Mamon).
velles.
grecque, la Septante, Anstobule Ben 3 partie, le moyen ge (le Talmud, Sira, Philon, la Cabbale, le Zohar) Salomon ibn Gabirol Mailes Carales, Saadia, Hasda ibn Schaprut, 4" partie, les temps modernes (Spinoza, Mendelssohn, monide, etc.) Le tout sans aucune critique et sans recherches nou;
Cet ouvrage
T"
partie, le
monothisme
Berlin, S. GersSteinitz (Clara). Ira Priesterhausc; Original-Erzahlung. Zadoc Kahn. imann, 1890; in-S de 100 p. Ddi M. le grand-rabbin
Steintha,
(2)-237 p.
(H.).
Zu
Bibel
und
Religionsphilosophie.
libr.
Yortrage
und
Abhandlungen.
Berlin,
impr. et
Str^ck (Hermann
Auflage. Berlin,
Hebraische Grammatik. drittc, neu bearbeitete 112p. Reuther, 1890; in-S" de xviii-158 Dans la collection Porta linguarum orienlalium. de Petermann. du gouverneStraus (Oscar S.). Les origines de la forme rpublicaine 3 dition, rvise ment dans les Etats-Unis d'Amrique traduit sur la 1890. Attribue la par M'" Auguste Couvreur. Paris, libr. Flix Alcan, Etats-Unis. Bible une grande influence sur la Constitution des
L.).
libr.
II.
fur des Jahr 1891 Jdischer Volks- und Haus-Kalender (friiher Lieberraann) und Untorhaltung, herausgg. (5651), mit einem Jahrbuch fur Bclehrung von M. Brann. Breslau, imp. et libr. Th. Schatzky (1890).
314
Weil
Weill
(I.).
La caractristique
d'Isral.
Paris,
libr.
Durlacher,
1890;
iu-8de G2 p.
(Alexandre). Les cinq livres (mosastes) de Mose, traduits textuellement de l'hbreu avec commentaires et tymologies. Premier livre, la Gense, avec e'iiminatiou des textes inlerpole's, preuves l'appui, de la religion miracule et idoltre'e du second temple, textes qu'Esra et la Grande-Synagogue ont frauduleusement mis dans la bouche de Mose. Paris, libr. Sauvailre, imp. A. Reilf, et chez l'autour, 1890; in-8<* do xvi-224p.
ein indischer Roman enlhaltend die Jugendgeschichte Buddha's in hebr. Darstellung aus dem Mittelalter [T'TSHT "ib^s^ "I^], nebst einer Verglcichung der arabischen
;
und griechischen Parallelteste mit einem Anhang von Munich, Theod. Ackermann, 1890; in-8 de 178 p.
Notes
Fritz
Hommel.
3.
et
extraits divers.
Notre cher collgue M. Salomon Reinach a obtenu un premier prix de l'Acadmie des Inscriptions et Belles-Lettres pour son catalogue du muse de Saint-Germain. Une mention a e'galement e't accorde'e, par la mme Acadmie, M. Ulysse Robert pour son e'tude sur les Signes d'infamie, dont la plus grande partie a paru dans la Revue. M. le Budapest, a t' nomm membre correspondant de D'' Kayserliug, de l'Acadmie royale d'histoire de Madrid.
= M. Adolphe
=
Neubauer et M. Isidore Loeb ont t nomme's membres honoraires de l'Acadmie royale d'histoire, Madrid. M. Isid. Loeb tait auparavant membre correspondant de cette Acadmie.
M. le D'' Ludwig Geiger a tire' les notes suivantes de divers imprims 1. Dans Custim's Zeugenverhor (Gttingue, 1*794), de sa bibliothque. il y a quelques renseignements sur la part prise par les Juifs dans l'adju2. Dans Das Mainzer dication des fournitures militaires Mayence. rotlie Biich oder Verzeichniss aller Mitglieder des Jaliohiner- clubs in Mainz, 1793, figurent trois Juifs, Baer, Maas (Nachen) et Seligmann. Maas il figure parat avoir jou un certain rle dans la rvolution Mayence comme personnage muet dans Die Patrioten in Dcutschland oder der Teiifel ist los, eine Tio^nisch-tragische Farce aufgefiihrt auf dem Mainzer Nationaltheater; Mainz, im ^. Jahre der Republik, (AUgem Ztg. d. Judenth., 1890, n'^ 28, p. 2-3 de la couverture).
Il
existe en
Allemagne
Stuttgart)
un
naturaliste,
du nom de Gustav
Jaeger, qui a construit toute rme thorie sur les odeurs qu'exhalent les
et qu'il dilfe'rencie suivant l'ge, le sexe, les races, les motions par lesquelles on passe. Il a expos ses ides dans un ouvrage intitul Entdeckung der Seele (De'couverte de l'me). M. Jaeger pre'tend que chaque race a son odeur et qu'il lui serait facile, entre autres, de de'couvrir l'odeur un Juif ou mme un indo-germain qui aurait du sang juif. Il est vrai que M. Jaeger ne parat avoir fait aucune expe'rience sur ce sujet et qu'il semble en vouloir beaucoup aux Juifs^ qui, ce qu'il pr-
hommes
BIBLIOGRAPHIE
tend, auraient fait obstacle la propagation de ses thories.
315
Nous en par-
vol., dit. 1884, p. 246) ici cause de ce passage de son livre (P'" concernant le pape Pie IX. Un certain D"- M., qui est le correspondant lordinaire de M. Jacger dans les passages antiso'mitiques et qui a rvlations incroyables (p. 248), prtend qu'en 1847, Rome, dessus des quand il baisa la pantoufle de Pie IX, il reconnut le premier l'odeur que le pape lait d'origine juive le cardinal Consalvi aurait dit depuis
lons
longtemps (mais sans que M. M. le siil) e un ehreo et enfin le pape Lyon ^existeaurait confirm le fait en 1861 devant les frres Cahn, de seraient frres Cahn, de Lyon, qui auraient vu Pie IX ou qui se t-il des
:
;
fait
baptiser
?).
= Notre collaborateur
M. Rubens Duval vient de publier le second fascicule de son Lexicon syriacum auctore Hassano bar Bahlule, col. 349 780; Paris, Impr. Nation., 1890; in-4. Le rapport annuel fait la Socit asiatique, le 26 juin 1890, par M. James Darmesteler, a paru en novembre 1890 in-S" de 166 p. Nous remercions M. D. de l'attention accorde aux travaux publies dans cette
;
Revue.
- Article encore inachev de M.
Flaminio Servi, intitul Dante e gli dans l'Iiistruzione, de Rome, n^ du lr mars et du le^ avril 1890, Ebrei, p. 228-230 et 250-253.
prises dans le Mmoire sur les oprations financires des Temle 29 sept. 1290, le par M. Lopold Delisle, Paris, 1889. P. 55 Paris roi ordonna au snchal de Carcassonue d'envoyer au Temple de Hist. les sommes qu'il pourrait tirer de la taille des Juifs (Vaissle, P. 125, compte gnr. de Languedoc, dit. Molinier, X, col. 250). ouvert au roi par le Trsor du Temple (voir p. 118), compte de la Chan(suite deleur, anne 1290, recette des Juifs, 6580 1. 102 s, 5 d. t. P. 126 du mme compte), compte de l'Ascension 1291, recette des Juifs, 8732 1. P. 128 (suite), compte de la Chandeleur 1291, recette des 5 s. 10 d. t.
pliers,
:
= Notes
1.
Juifs,
3,400
7 d.
t.
19
s.'
P.
17
s.
2 d.
t.
P.
128
la
(suite), recette
1.
136,
compte de
Chandeleur 1,297
133), op-
pour le Roi, n 20, taille des Juifs d'Auvergne, rpt p. 143, n" 114, sous le titre de Taille des Juifs du bail153 (suite), bailliage Gisoreii, Juifs rsidant sous liage d'Auvergne. Manassero, judeo de P. 155 (suite), Mutua reddita la reine Marie. Gloz, 100 1. t., residua de summa 200 librarum turon. Le magister
rations
effectues
2,5001.
P.
Helya
un mdecin
juif.
creusaient une fosse ronde, miindus, Les Latins, en fondant dans laquelle ils jetaient une poigne de terre apporte de la mtropole. Grecs avaient des rites pareils. C'tait une manire de transporter la
leurs villes,
Les
De
cette
mme
Naaman, guri
emporte dans son pays la conversion, sa de ne pas se sparer de la Palestine, qui devient, par sa numro nouvelle patrie (M.-E. Lefbure. dans Mlu&ine, v, col. 146-147;
hbraque (II Rois, chap. v), charge de deux mulets de terre hbraque, afin
Nous ajoutons qu'on racontait de la mme faon de nov.-dc. 1890). Nehardea une synaroi lekhonia, exil en Babylonie, construisit que le du temple de gogue avec de la terre et des pierres emportes et prises Leipzig, Jrusalem; voir, par exemple, les Consultations Schaar teschuba, lettre Scherira, dit. Neubauer {Jew Ckronicles), p. 26. 1858, n 71. Cf.
316
M. Friedci'ich Delilzscli, dans r.on Assyrische Grammalili (Berlin, 1889\ paragraphe 25, traitant la question de l'origine de l'criture enniforme, se range dfinitivement l'opinion de'fendue depuis tant d'anm'es et avec une perse've'ranec si remarquable par notre excellent collaboralcur M. Joseph Ilalvy. M. Del., qui avait montre' longtemps une certaine hsitation se prononcer, dclare cate'goriquement qu'il ne croit plus h l'existence du sumrien et qu'il est convaincu maintenant, pour diverses raisons qu'il indique, que l'e'criture cuniforme est d'origine smitique et que, dans les textes qui passaient pour bilingues, en a simplement la Iranscriplion d'un mme texte en deux critures dilrenles, l'criture hie'raliquG ancienne, idographique, et oonscrve'e par respect pour la tradition
comme une
chantillon
et,
d'autre part,
l'criture syl-
labique.
=
=
=
manne du de'scrt de la presqu'le arabique a el M. Ernest Renan lettre intressante de la personne qui a envoy cet e'chanlillon, dans le Temps du 12 dcembre 1890.
de
envoy'
Un
rcemment
M. Clermont-Ganneau a fait, le 5 dc'c. 1890, une communication l'Acadmie des Inscriptions et Belles Lettres sur deux sceaux du British Musum, de Londres. L'un d'eux porte le nom de Nefisi ou Nefousi, qui rappelle les Ben-Nefousim des Livres d'Ezra et de Nhemie.
M. S.-J. Halberslam, de Bielilz, nous fait remarquer, avec beaucoup de raison, que l'identification du Zerahia Hallvi, du colloque de Tortosc (voir notre article sur le VIIF vol. de Graetz, Revue, XXI, 153), avec R. Ferrer Saladia a dj t faite par lui dans Hebr. Bibliographie, XII 11872), p. 42. Celte petite note de M. Ilalberstam dans Hebr. Bibl. est, d'ailleurs, pleine de faits intressants.
La Oesterreichichc Wochenschrift du 22 avril 1890 publie, d'aprs la Gemeindezeitung, de Prague, une lettre de Napole'on P"" qui se trouverait dans l'ouvrage du comte de Sgur intitule' Napolon et la Grande Arme et qui aurait e't adresse en mai 1812 un Juif de Kowno nomme Kubloscher. Napolon lui demande des fournitures pour l'arme'e franaise, il tmoigne de sa sympathie pour les Juifs, s'elvo
Isr.
contre les lois d'exception qui re'gissent la situation des Juifs en Prusse, et rend hommage la bravoure des Juifs qui servent sous lui dans
si
l'authenticit
absolument certaine,
le
style en est
4.
CliToniqiie, des
Jrmrnaux.
=
1.
Der Africaner Israelit; dit nouvellement Johannisberg, Afriqiie du sud; en allemand (Jev^-isch Chronicle du 25 avril 1890. p. 16, col. 1).
rdacteur en chef,
:
Eugne de Redon.
3 col.
;
le
23 janvier 1890
jiidische
petit in-4
fr.
50
Central
D""
Anzeiger
fur
Lilteratur,
herausggb.
von Rabbiner
N. Briill, Frankfurt a. M. Erscheint aile zwei Monale. Abonnement ganzjahrig, Mk. 8; I. Jahrgang, Nummer 1, Januarfiir Deutschland, Februar 1880 in-8.
;
lilBLlOGHAPHIE
4.
317
de Roumanie occuperont une certaine place public Buchardacteur en chef, sous la direction de M. Schwarzfeld rest, le n 1 de la in-4 3 col. par page 11 fr. par an E. Schwarzfeld 1''"' anne est date' du 15 avril 1890.
; ;
; ;
5.
soi-
en allemand, par Siegfried Meyer. Le n que nous avons sous les yeux et qui nous a l'air d'tre un numro unique et 41 de la 2 anne, dat de Jrule seul paru ou paratre, se dit le salem, dimanche, 10 tammuz 5658 (1898); imprime Berlin, chez J. S. Preuss, Jernsalemcrstr., n'' 21 (ces deux noms de Preuss, et de Je'rusalcm, pour l'imprimeur et la rue, sont encore fictifs, peut-tre). Le formai est un in-4" de 8 p. 4 col. par page; prix, par trimestre, 3 sckcktl 50 sus. Tout le numro est une assez spirituelle plaisanterie.
6.
La Jeunesse isralile, journal franco-hebraque, organe des inle'rts judaques en Algrie, au Maroc et en Tunisie, paraissant tous les jeudis; le n 4 de la Publi Oran directeur-grant, Elie Karsenty. 1" anne est du vendredi 23 mai 1890 prix, pour 3 mois, 1 fr. 50 in-f de 4 pages par numro, 3 col. le n" 4 contient une page en franais, 3 pages en arabe caractres hbreux raschi.
7.
"n3D"'i<i<72 b"'< (titre en turc journal partie en turc, partie Oustad) en judo-espagnol, publi Smyrne par Mose Fresco parat le lundi et le n 72 de la l" anne esl date' du 11 ab le jeudi de chaque semaine 5650 (1890). Le format est in-f 3 col., le tout en caractres hbreux raschi 3 medjid par an.
:
8.
Monatsbltter fiir Vergangenlheit und Gegenwart des Judenthums, unter Mitwirkung bewiihrter Mitarbeilcr, lierausgegebeu von Bernhard Knigsberger, Berlin. Le premier numro est un fascicule in-8'' de 48 p., paru en octobre 1890 2 marcs 25 par an.
;
9.
11
Risveglio d'Israele,
ogni giovedi.
1''^
Publie'
giornale conservatorio dei principi rcligiosi, esce au Caire par Mos E. Benrubi le n" 1 de la
;
1890 in-4 de 8 p. le numro, moiti 60 piastres par an. lien et moiti arabe en caractres arabes
anne
est dat
du
avril
ita-
10. Selbst-Emancipation
;
Ilcrausgeber, Organ der Jiidisch-Nalionalen erscheint zu D' Siegmuud Elkan Chefredacteur, D' Nathan Birnbaum Anfang und Mille jedes Monats; III. Jahrgang, n 1, Wien, 1. April 1890 in-l de 8 p. 3 col. le numro; 4 flor. par an. En re'alite, V'^ anne, non 3"^ anne mais ce journal se considre comme faisant suite au Serubabel, publi Berlin il y a quelques annes.
,
:
11. IINr;
Journal hbreu paraissant comme Jrusalem, par A. ben Jehuda; le n 1 esl de la destruction du temple (1890) parat 4 p. 3 col. le numro. Les feuilles portent rapporte au ia:i, non au supplment.
;
;
supplment du
-iniC,
publie'
Isidore Loeb.
AUDITIONS ET RECTIFICATIONS
Tome XX, p. 121, n 1. Le Orah Eayiui est plutt l'ouvrage de R. Jacob hen Asclicr, de mme que le Yor Ba du n 37. R. Jacol) beu Ascber tant du xiv*^ sicle, il n'est pas ncessaire de supposer que Lvi Isomico tait trs vieux quand il rdigea cette liste. Celle liste et son auteur peuvent donc
lre vieillis de quelques dizaines d'annes. P. 122, n 4. mb'^N'iIJn est bien la leon du ms., mais doit tre lu mb"'Nwlr. P. 123, n'' 15. ni:^!":: pX. Ce sont plutt les DerascJiot de R. Josu Soeib dont il 'J'nC est question sous ce numro. N" 19. Tir;^ est pour "iTn73 ou "TiTn?2. P. 124, n 21. Lvi Nomico, e'tant rabbanite, ne possdait probablement pas de rituel carate, mais il pouvait appeler r^Ni:Tn celui des Ben Bumenia ou Runielia, qui est le plus anciennement en usage en Turquie et en Grce voir S. D. Luzzalto, Prface au rituel des Ben Rome, et Kerem Hmed, IV, 36. X 23. La leon !i3no3 conviendrait mieux, mais le texte porte bien un mem pour la deuxime lettre quant la premire, j'ai eu tort d'y voir un noun, c'est un T{,aph. En tout cas, le mot doit signifier reliure d'argent . P. 126, n 46. Il vaut mieux traduire livre que me donna Stella pour la peine que j'eus lorsqu'elle fut soumise la tor-
pN
ture .
P.
11
faut
lire
npnma,
copie.
P.
132,
n" 27.
en un seul mol, "'"pi^ir"''), de Tivoli. Un Joseph de Tivoli est nomm comme tmoin de la vente du ms. 2332 de la Bibliothque Bodlienne. Mais le mot est divis et ponctu comme je l'ai reproduit, il faut donc renoncer cette hypothse et en revenir la mienne. Leonello Modona.
M. Perles propose de
rabbapas arabe, mais exclusivement lurco-tartare. P. 128, n 7. ^"m"' est peut-tre la transcription du grec larpsCa, aTpCa. P. 129 et 130. Honen et son fils Yshac n'taient pas Juifs mais chrtiens; le milOT! "12D est peut-lre de Isaac Israeli, trad. par Ibn-Khisdai. P. 132, n^ 26. Ibn-Zohr n'tait pas juif. P. 140. Sur le nom e:u;"!"< ou DwT, voir Stud. u. Mitth., IV, 392-3 Hebr. Bibliogr., V, 132 XX, 95. Au lieu de V^^, il faut lire ibhi == TiTi"^ "r:i7:N3 p"*"!^nites.
Tome XX,
P.
125, n 35.
Le nom
"^ito n'est
P.
P."^)
143.
11
faut peut-lre
P.
147. L.
pr
et
non
et "l'^nSo et
non
"nD:;r!-
A. Harliavy.
p. 127, note 1 'Vi2'\V ^13" 5|15 n'est pas un terme grammacommentaire dit seulement que dans Job, III, 3 t^ et nb""? ne sont ni une personne {V<) ni quelque chose de stable v"/2"li' "i2"}. P. 132, note, 1. 7, en bas au lieu de 'j"'C"';:>;3 dans le texte du Commentaire, p. 56, 1. 3, en bas, probablement 'j"^w"';d ou 'j"'\:;:::ntt comme traduction de in"P- 139, 1. 4, en bas, au lieu de Z'J'iyZ-, lis. r7:T>:;2 1. 3, eu bas, au lieu de PN. peut-tre 'tn; au lieu de T'c:^V, peut-tre rrc::'"^' P. 140, 1. 6, au lieu de IND? peut-tre ITOD. P. 141, 1. 8, en bas, au lieu de riNlS'^) peut-tre "'NitT^ L 6, en bas, au lieu de TJ<D "^"3, lis. TN in^S; 1. 5, en bas, au lieu de ii^bbl, lis. ninsbl; 1. 1, en bas, eflFacer ou lire [r;j]l7:N[3]. P. 142, 1. 1, au lieu de m^Tpri, lis. nppyn L 4, au lieu de pn""'Oi lis. '^rW''^ 1. 12, au lieu de ">::;"iH~, lis. note 1, au lieu de i^in'^rTjl, lis. p-i3"^;7:i, faute d'impression. "TJ^nT^r; P. 145, 1. 17, au lieu de ';i3"^T T^CD m^:2) lis- ^""-'''i 1"'i:3 "liriLS 1. 20,
tical
;
Tome XXI,
le
au
lieu de ij ^rrT^,
iV.
lis.
'3"n72"a
1.
lis. T'
niTjT--
P org es.
Le grant) Isral Lyi.
ARTICLES DE FOND.
Bcher
(W.).
d'Alep
Brann
Graetz
(M.).
(A.).
270
80
241
Epstein
Le
Midrasch Tadsch
(H.)(J.).
Un
du
roi
David.
Halvy
L Recherches
bibliques
XX. La correspondance
43
d'Amnophis IV
et la Bible [fin)
XXL
L'histoire de Mielle
207
XXIL Le lit d'Og, roi du Basau IL Remarque sur un point contest touchant la perscution de Nedjran III. Notes sur quelques textes aramens du Corpus
LOEB
La littrature des Pauvres dans la Bible. L Les ^ et Psaumes {suite et fin) Perls (J.). Ahron ben Gerson Aboulrabi ScHREiNER (Martin). Le Kitab al-Mouhdara wa-1-Moudhkara
(Isidore).
217
73
224
61
246
de Mose
b.
98
NOTES ET MLANGES.
Bcher
(W.).
la
grammaire de Mose
281
Kimhi
Les victimes de la prise d'Ofen, en 1680. Kaufmann IL Lettre de Tobia Cohen (Moschides) III. La Synagogue de Mardoche Meisel et Jacob Segr. IV. Lon X et les Juifs de Rome V. Notes sur l'histoire des Juifs de Venise VL L'incendie de Salonique du 4 ab 1545
(David).
.
133
UO
143
285
289
293
320
ScHWAKZ
(.\d.).
Mme
sujet
CORRESPONDANCE.
Lettre de M. Michel
Mayer
98
BIBLIOGRAPHIE.
LOEB
(Isidore).
I. Geschichte der Juden, VIIIo volume, par Grtclz Revue bibliographique
3 di1
lioD,
II.
46
302
.318
Additions et
reclificalioiis
319
FIN.
59.
DS 101 R^5 t. 21
PLEASE
DO NOT REMOVE
FROM
THIS
CARDS OR
SLIPS
UNIVERSITY
OF TORONTO
LIBRARY