Revue Des Études Juives. 1880. Volume 65.
Revue Des Études Juives. 1880. Volume 65.
Revue Des Études Juives. 1880. Volume 65.
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DS
REVUE
DES
TUDES JUIVES
VERSAILLES.
IMPRIMERIES CERF,
59,
KUF. DUFLESSIS.
REVUE
//
/
DES
TUDES JUIVES
PUBLICATION TRIMESTRIELLE
TOME SOIXANTE-CINOUIME
PARIS
A LA LIBRAIRIE
142, mi<:
DURLACHER
DU FAUnOURH-SAINT-DENIS
ii)\3
6#
101
L'ESSENCE DU PHARISASME
L'ardeur avec
voit
laquelle
on
scrut
au
sicle
dernier
les
Ton
constamment sur^^ir de nouveaux directement ou indirectement, le judasme de l'poque vangtravaux, qui intressent,
lique
:
c'est
une priode de
l'histoire qui
ne cessera pas de
sitt
de
provoquer des recherches et des controverses passionnes. La socit o le christianisme a pris naissance est aujourd'hui mieux tudie qu'autrefois grce une plus grande vulgarisation et
mthode scientifique qui prvaut dcUis leur classement et leur examen et Tattention que prtent de nos jours bon nombre de savants chrtiens aux textes mieux dpouills de la littrature rabbinique est faite pour
utilisation des sources juives, et grce aussi la
;
ment
claircies.
Il
s'en faut
au courant de
tat
la littrature juive et
en faire
de tentextes
n'apparaissent
et
s'ils
pas
toujours
exempts de
parti
dance,
ne mconnaissent pas de
s'efforcent
pris
des
irrcusables,
s'ils
aux scribes, ils ne peuvent se dfaire dans leur apprciation du judasme primitif d'une disposition d'esprit initiale qui les empoche souvent de le bien entendre. Le Nouveau Testament est pour eux le couronnement d'une volution religieuse dont les
crits
la critique
pour eux, en dehors de cette volution vivante. Infidle la foi libre et fconde des prophtes, paralys dans les mailles de plus en plus serres d'un lgalisme lourd et strilisant, il n'a plus gard que la lettre des prcieux enseignements du pass, et la lettre a tu l'esprit. La haie jalouse
scribes, successeurs d'Ezra,
T.
LXV,
N 129.
mise autour du jardin Ta touf, et il n'y a presqu' plus que des broussailles. Heureusement que parmi ces broussailles, ou plutt
nouveau rameau o s'est rfugie toute la sve du gnie prophtique, et ce rameau nouveau en est devenu plus complet panouissement. Nos et le le plus magnifique modernes thologiens ont beau tre mancips des formules dogmatiques d'autrefois et avoir explor le sol juif o cette renaisct d'elles, a pouss un
sance
et
bien affirme
judasme rabbinique. Tout le merveilleux, toute la thaumaturgie du Nouveau Testament carts, il n'en demeure pas moins que la foi de Jsus, quoique frre d'origine, de langue, d'ducation premire des Juifs de son temps, diffre de leur foi comme le jour de la nuit, comme un tre vivant
chez eux entre
christianisme et
d'une momie.
reparat, celle
Au
la
mme
conception qui
du judasme apprci moins en lui-mme que par contraste avec le christianisme et complaisamment noirci en vue de mettre mieux en lumire les traits du nouveau venu. Le retentissant ouvrage d'Adolf Harnack sur V Essence du christianisme , paru l'aube du xx^ sicle, a donn cette conception en quelque sorte classique toute l'autorit nouvelle que peut lui confrer la parole d'un savant aussi miiienl et d'un thologien aussi exempt en apparence de prvention. Les jugements svres poi'ts par le
professeur d'histoire ecclsiastique de Berlin et par tant d'autres
sur
judasme du temps de Jsus ont suscit nombre de protestalions de la part de rabbins, qui, une fois de plus, avec plus ou moins de talent, en ont entrepris la dfense et ont oppos a l' Essence du christianisme l'Essence du judasme . On a retrac, ici-mme, il y a (luehiues annes', ce nouvel
le
rsum les argumentations des deux partis en prsence, et montr plus spcialement ce qu'est en droit de rpondre et d'aflirmer une apologti([ue juive bien
[)isode d'une controverse sculaire,
informe. Mais de
l'adversaire.
telles
De part et dbat s'ternise. La raison en est qu'il n'y a pas l seulement une (jue ce (pii plane sur la question de science, mais de conscience
;
conviction (jue
le christia-
la
et l
que
dit
le
qu'un judasme mancip de la Loi, altr bientt par une dogmatique nouvelle, incompatible avec le
avant
et ipiil
n'est
1.
M. Liber, L'esprit
du christianisme
et
du judasme, Revue.
LI, 191
LU.
1.
L'ESSENCE DU PflRISAlSME
monotliisme piir/Or, ce
les
qu'il faudrait
polmiques du pass,
telle
c'est laisser
ou 43lle l'orme religieuse, car, dans une question on dcide toujotirs par des raisons qui ne sont pas d'ordre scientifique, et examiner uniquement, la lumire de l'histoire et des textes authentiques, ce qu'a voulu tre et ce qu'a
ainsi pose, t rellement la l'orme religieuse considre.
mieux de
qui vient son heure, M. R. Travers Herford % dj connu par une excellente tude sur le christianisme dans le almud et le
Midrasch^w. M. Herford
qu'un malentendu fondamental vicie le jugement des auteurs qui ne connaissent le judasme pharisien que par le Nouveau Testament. Depuis les premiers qui se
s'est avis
sont
fait
pharisiens hypocrites
l'esprit
mais
Schriftgelehrsamkeit
tous ont
mconnu
le
caractre vrai
et,
pour employer le mot en vogue, F essence de la religion selon la Tora, qui est prcisment le pharisasme. Le pharisasme, dit M. Herford ^, a eu dans l'histoire une triste destine. Rarement les chrtiens ont eu l'occasion de connatre ce qu'il signifiait rellement, et peut-tre plus rarement encore le dsir de profiter d'une telle occasion... Si des hommes instruits tels que Lightfoot, Wagenseil et principalement Eisenmenger, ont exploit la littrature rabbinique presque d'un bout l'autre, ce fut surtout dans le hut de vilipender ce qu'ils y trouvaient. Et de nos jours, quoiqu'on ne trouve plus parmi les savants qui tudient le Talmud cette fureur injurieuse d'un Eisenmenger,ily a toujours cette habitude invtre de considrer le judasme rabbinique comme un moyen d'exalter le christianisme... Il est bien rare qu'on essaye d'tudier ce qu'il signifie rellement pour ceux qui s'y tiennent comme leur religion, qui y vivent et y meurent depuis deux mille ans . Le rcent ouvrage d'Oesterley et Box, The
1.
Pharisaism,
ils
aim and
its
method, Williams
et
t.
XLVllI
p. 290,
P. 331.
4
Relif/ion
le
sincre dsir
by the standard of the Christian religion . Or, le temps est venu de reconnatre au pharisaisme le droit dti'e jug son propre point de vue (p. 334). C'est dans ce dessein que M. Herford a pris la plume et Ton peut dire que jamais critique plus objective n'a t tente, tant dans l'glise que dans la synagogue, (fue celle de Tauteur de Pharisahin, Us ami and its melhod. Ce livre n'est pas un pangyrique, mais un acte de stricte justice et une sereine tude de psychologie historique. L'homme qui l'a crit est un chrtien, de la nuance la plus librale, mais qui reconnat formellement en Jsus the
greatest
man who
to
et
de prix.
Il
y a trente ans
et cette
littrature rabbinique
midraschique,
littrature a rvl
pathie
la
peu peu son intelligente et pntrante symmentalit vraie du scribe et du pharisien tant dcris. Un
frapp, dont
il
fait l'avait
judasme rabbinique est un autre ple de la pense religieuse que la religion de Jsus, il s'est montr, au mme titre qu'elle, ainsi qu'en tmoignent dix-neuf sicles d'histoire, capable
c'est que,
si le
de toutes les fonctions d'une religion vivante S). Or le judasme rabbinique du Talmud et des poques postrieures est l'hritier incontest et le continuateur fidle du pharisasme il faut donc
;
que le pharisasme n'a pas t si dnu d'me et d'esprit, si dgnr de l'ancien prophtisme qu'on se plat trop souvent le reprsenter. La suite de ses tudes n'a fait que convaincre davantage M. Herford du caractre superliciel et inexact des interprtations
croire
sasme, savoir
la religion de la Tora, et c'est l'expliquer, la mettre dans tout son jour, en montrer la mthode et les consle
et
de son
II
le
La thorie de la Tora est exj)ose au second chapitre du livjv, premier tant consacr une esquisse historique du pharisasme
1.
/trislianity, p. 3G0.
L'ESSENCE DU PHARISAISME
dit
partout
Tora
et
non
fois parles apologistes du judasme, mais qu'on aime retrouver sous une plume non suspecte de partialit, c'est que l'hbreu
maintes
pour quivalent exact le mot o Loi , quoique cette traduction ait pour elle l'autorit fort ancienne de la Septante, qui a rendu Tora par voao. Et justement, cette version, non pas fausse, assurment, mais inadquate, est rorio;ine de hien des malen
Tora
n'a pas
tendus
la
reproduite par
le
Nouveau Testament,
elle a t
en partie
cause de l'injuste limitation de sens qui a vouhi rduire le judasme n'tre qu'une norme lgale, rigide et formelle, ne pouvant exercer, dans
le
domaine de
la llioi'ie,
qu'une volont asservie. Tora, cela signifie, et ds les premiers emplois du mot, doctrine, enseignement , puis, plus spcialement, enseignement de caractre religieux, ritulique, apanage des
un corps d'enseignements varis placs sous le nom et l'autorit de Mose. Il est vrai que c'est surtout sous forme de prceptes et de commandements que la Tora est apparue dans Tensemble des codifications dont s'est form
prtres
Isral,
dans l'antique
enfin
le
Pentateuque mais le Pentateuque n'est pas tout fait la mme chose que la Tora. Il en diffre comme le vase de son contenu.
;
Bref, le
mot
est
si
comme
dans
la rvlation
d'accentuer l'obligation de
la vie.
ralisation individuelle de la
Les prophtes avaient t de sublimes prdicateurs de justice, mais en dpit de leur zle et des enseignements des
prtres, l'amre leon de l'exil prouva qu'Isral n'avait pas servi
son Dieu
leon de
comme
il
l'aurait d.
Ce fut
le
la catasti'ophe et d'en
empcher
ce
le
retour en faonnant
la
germe porte
et
ses
fi'uils
sous
lui,
de mthode
non
de
principe.
tion
Il
s'agit
concep-
logiques de l'acceptation
de
Tora
dfinitive.
L'observation du
tions
pour but de faire d'Isral une corporation ferme. C'est l'origine de la fameuse haie mise autour de laTora, abusivement confondue par beaucoup avec celle-ci, alors que cette clture n'tait destine qu' permettre la vie selon la Tora de s'panouir librement et sans
entraves.
Un
Juif,
dit
hommes,
condamn
un lgalisme strile. Sans doute, en cherchant ainsi l'isoler de l'ambiance non juive, il a restreint son dveloppement gnral, humain , et l'on peut regretter que les Juifs, du moins ceux qui
Isral
ont t fidles
il
la
tendance qui
vivace
car
y a eu d'autres courants et d'autres directions, - n'aient point parlicij) la culture grco-latine et vu ainsi s'ouvrir d'autres
moment
de
l'histoire, fut
en tat de conserver
de perptuel* Ihritage
la
ralisation indivi-
programme gnral
et idal signifi
moins sublime (jue la libre inspiration des grands voyants, mais il est de fait que le Juif ordinaii-e, en faisant de la Tora le guide suprme de sa conduite, a atteint un degr de spiritualit qui a trs certainement manqu l'Isralite d'avant l'exil. H est faux de prtendre que la Tora n'ait apport que des i)rceptes lgaux et ait fait tarir la source de la ferveur sincre, la joie du service dsintress de Dieu, du rapport personnel de la conscience avec la
Divinit. Ezra
n'a
i)oint
le
rabaiss
la
religion.
Et
il
n'y a pas de
niveau religieux
ait flchi
au cours du
dveloppement que
Tora a pris jusqu'au Talmiid, car cette conception est diMueure la mme en sou
la
conception
de
la
et
du Talmud n'ont
que manifester, plus qu'Ezra ne le pouvait son heure, la |)lnilude et la richess' de la Tora accepte comme la rvlation
divine.
La preuve que
dans le succs, auirement incomprhensible, d^ linstitulion de la Synagogue c\ dans la rdaction du Psautier. La synagogue avec sa double fonction, prin collective et enseignement, est un fait sans i)rc(lent on n'en connat point l'origine exacte on en sait toutefois la fortune claHei-ford la trouve
:
L'ESSENCE DU PIIARISAISME
tante. Et
Ton
dveloppe en
mme
t
temps que
La synagogue a
modle du culte chrtien. La Tora ne saurait donc tre accuse d'avoir paralys la vie spirituelle du judasme. D'autre part, le Psautier ofTre beaucoup de morceaux qui s'accordent mieux avec le service tout simple de la synagogue qu'avec l'appareil pompeux du Temple. Plus on fait descendre, comme le veut l'exgse moderne, la date de l'achvement du Psautier, plus on le met en corrlation avec le judasme faonn par la Tora, certains fait imprgns de l'esprit pharisaque, psaumes sont tout plus on met en vidence que la religion de la Tora ne saurait tre le sec formalisme qu'on affirme comme un axiome. Mentionnons ici la judicieuse tude que fait M. Herford, au dernier chapitre de son livre, du psaume cxix. On sait combien la monotonie et la facture toute mcanique de ce psaume ont exerc la verve des critiques modernes: ils raillent volontiers le pdant qui a tenu la gageure des huit alphabets . Ils oublient que le genre alphabtique n'a
et le
qui
l'a
y a moins de posie l qu'ailleurs, il n'y a pas moins de joie, de libre lan, et de sentiment de la ralit vivante de Dieu.
ceptes
s'il
III
Ces considrations ont permis M. Herford de relier logiquement l'poque d'Ezra celle o le pharisasme est devenu un lment
distinct de la vie nationale
ri(|ue est plus
du judasme. Le dveloppement
la
bisto-
communaut
la
reli-
secte
l'a
essay, titre de
une monographie complte des Pharisiens, et on ne peut que l'en louer, car l'histoire des origines du pharisasme est fort obscure, et le nouveau document, rcemIl
ment dcouvert
cenne
*
diversement comment,
malgr ses rvlations, pour rendre le problme plus ais rsoudre. Il faut donc se contenter de noter le lien vraisemblable qui unit les Pliarisiens aux Hasidens de l'poque maccabenne et ceux-ci au noyau de fidles adeptes de la Tora form parles Soferim et les hypotbtiques membres de la Grande
n'est pas fait,
Synagogue. M. Herford, assez traditionnalisle, croit fei'mement l'existence de ce corps et fait des boniinosde la Grande Synagogue
l'quivalent des Soferim de la tradition labbinique.
Il
allgue, en
faveur de
la
dans
fait
le
qu'une seule
Si le
docu-
ment tait
vnrable.
fantaisiste,
Il y a de la finesse dans cette observation, mais on a montr bien des fois combien il est difficile de faire de riiisloire avec une page peut-tre tendancieuse, qui indique la chane de la
remarquer, celui que M. Herford pose comme le vrai prcurseur de la tendance pharisaque, savoir Ezra. Quelle a t au vrai la destine du petit groupe form par lui au milieu des autres
leurs successeurs,
lments se rclamant aussi du pass, et qu'oii retrouve, eux ou l'poque de Jsus, Sadducens, Essniens,
que M. Herford appelle les Apocalyptists , c'est ce qu'il est bien hasardeux de vouloir dterminer dans l'tat actuel de la science. En tout cas, le trac schmatique qu'il en propose n'est pas dnu de vraisemblance. Je ne sais si, comme l'affirme un peu arbitrairement notre auteur (p. 3^), nul ne peut tre compar Ezra, au point de vue de r nergie spiritutdle , parmi les docteurs qui se sont succd jusqu' Akiba (et Hillel? et Yohanan ben Zaccai?i, mais il est probable, en effet, qu'Ezra est celui qui a donn le coup de barre dcisif au judasme post-exilique et il semble bien aussi que, mutatis mnlandis, c'est le mme esprit (pii a anim la socit religieuse dont il a t l'me et celle dont la physionomie morale se laisse apercevoir dans les dociiinents rabl)ini(iues ti*s postrieurs son temps. Et comme il est indniable (prune chane reli* ces po(pies, bien (ju'on n'en voie plus tous les anneaux, M. Herford a pu lgitimement dessiner le type du pharisien, du docteur en Tora travers les sicles. Revenons la thorie de la Tora . La Tora a produit d'Age en Age,
\.
Hellnistes, et ceux
Voir
I.
L'vi,
Uevue.
KM,
101
LXIII,
1.
L'ESSExNCE DU PIIARISAISME
au jour ou adapter
tout ce qu'elle
commandait
aux: fidles
o
de
la
Tora
tait
apparl'esprit
conformment
et
Tora
et
Rgles
dcisions,
la
la
seulement toute la puissance virtuelle d'enseignement, de direction ou d'dification. La Tora est inpuisable, tant l'expression de la volont et tout l'immense labeur qui a abouti au Talmud n'est de Dieu que le dploiement, l'panouissement progressif des virtualits
ils
explicitent
que M. Herford s'efforce de mettre en lumire en montrant du mme coup les deux routes que ce dveloppement a pris Halacha et Haggada, la sorte de malen:
tendus dont
et
il
mot Halacha, comme celui de Tora, a t le prtexte, explique comment les nombreuses miwot qui semblent
le
avoir pes sur Ta vie entire des Isralites, taient pour les vrais
adeptes une joie et non une chai'ge, qu'elles avaient pour but
profond
pour
de
et
la
sanctifier , quoi
operatum
miwot, ils Y auraient pu, dit M. Herford, trouver satisfaction pour leurs besoins spirituels. Mais ils en ont tir bien autre chose. A ct de la Halacha a fleuri la libre Haggada. C'est dans ce domaine que l'on vachercher plus spcialement la thologie, la philosophie religieuse, la morale rabbinique, bien des lments annexes, qu'on ne peut d'ailleurs systmatiser sans abus et sans mprises '. Tout ce qu'enseignent, avec une grande varit et souvent une vritable indpendance de pense, les haggadistes du Talmud et du Midrasch, ne saurait tre considr comme article de foi. Mais c'est toujours la Tora, l'interprtation de ce qui est implicitement contenu dans la divine rvlation, c'est la Tora au sens large, qui embrasse toutes
Mme si les
1. M, H(3rfonl vise priiicipalemiMit l'ouvrago de F. Weber, Si/stem cler altsynaf/ogalen paldstinischen Tlieoloq'te, 1880, maiiutU classique des thologiens alleinaiids qui abordent cet ordre d'luds et ([ui a inspir d'autres ouvrages du mine genre.
10
dans
la parole crite.
il
Et c'est par l
mme
qu'il a t loisible
au
pharisien, et
ne s'en est pas l'ait faute, d'introduire dans la Tora ses propres conceptions morales et religieuses, que le texte sacr ait t le point de dpart ou le point d'arrive de ses dductions.
d'esprit
ou
de sensibilit, a-t-il eu conscience de son apport personnel, c'est une question qui se pose souvent quand on lit le Talmud et laquelle il n'est pas toujours facile de rpondre. Quoi qu'il en soit, et d'o qu'ils aient tir les acquisitions nouvelles de leur sagesse,
docteurs se sont ingnis les abriter sous le pavillon de l'criture, ils les ont prsentes expressment, de rares exceptions
les
prs,
comme
l'enseignement
mme
de
la
parole de Dieu, selon l'image du Talmud, est comme le roc que le bien des significations il en peut jaillir marteau brise en clats
:
Pour peu que Thaggadiste tnt pour excellents tel ou tel usage, telle ou telle doctrine, telle ou telle croyance, telle ou telle opinion, du moment que l'criture est pour lui le seul vhicule de la la rvlation divine, il doit y avoir une allusion quelconque pour suggrer ou ratifier ces excellentes choses. plus lgre suffit Bref, la Haggada fait partie intgrante de la Tora comme la Halacha. Tout cela tait connu videmment, mais M. Herford sernble renouveler ce sujet complexe, par la clart qu'il y projette. C'est au chapitre v qu'il traite spcialement de la Haggada il y indi(|ue fort bien de quelle prudence on doit user pour faire tat des dires des
varies.
il
il
dis-
cute lui-mme, sous ces rserves, quelques points importants de la thologie pharisaque, les conceptions sur Dieu, sur la rmunration,
sur
le
le
caractre spcial
forme
mme
de
la
IV
Si l'on
de
et la Tora pharisienne, nous avons donn un bref rt'sum, est d'un homme (jui a compi-is on trouvera trs spcieuse sur bien ces choses par le dedans,
la
des points son explication du conflit <iui s|)ara irrconciliablement du judasme pharisien les fondateurs du christianisme. 11 ne
L'ESSENCE DU PHARISAISME
fait
li
n'examine point
ticit
qu'ils
soulvent, et assurment
est
un peu risqu de
l'intelli-
gence du conflit. Pourtant, moins de se ranger du ct de ceux qui font vanouir compltement la personnalit de Jsus, on peut se contenter de partir des controverses telles que les vangiles nous les rapportent, quelle qu'en soit la chronologie, pour lucider le problme dans les termes o l'a expos M. Herford, et essayer de se faire une opinion sur la raison profonde du dissentiment qui creusa tt ou tard un abme entre le judasme et le christianisme.
malmne les Pharisiens en de violentes invectives le Talmud, uvre des continuateurs des Pharisiens, n'a vu en Jsus
Jsus
;
et sduit Isral
[Sanhdrin, iOl
b).
Il
pour
avant tout
comment on
On
commun
de
les
deux
partis en
prsence.
Similitudes superficielles
paroles,
royaume de Dieu,
etc., ce
soit
courant de
(p.
il6
et
M. Herford y insiste son tour et suiv.) en quoi consiste ce fonds commun, qui est peutla question.
peu au montre
tre plus
est
comme
il
lui parat,
que
les
repentance
et
annonant
Herlord ne
en soi qui pt
mettre en dfiance
peuple, ni les
Pharisiens (M.
qui ont
s'occupe pas des griefs que les autres fractions du judasme ont pu
articuler contre Jsus, et des circonstances
amen son
taient
procs).
Ces
manilestations
de
caractre
prophtique
conformes aux ides et aux esprances du moment. Le point de dpart des suspicions pliarisiennes est vraisomblablemcnt indiqu
dans
cela
cette phrase de Matthieu, vu, 29
:
Il
enseignait
comme
s'il
avait autorit et
?
est la
non comme leurs scribes. D'o sait-il tout question que les actes et l'attitude de Jsus provo-
queront sur
au conservatisme habituel aux adeptes d'une religion tablie ds longtemps, se joignait chez eux une vnration profonde pour le
12
reus enseigner
le
contenu de
un pharisien ne pouvait tenir pour valable ou astreignant que l'enseignement ou la prescription manant directement, ou par voie de rfrence, de matres dment (pialifis. Ce que Jsus a fait et sans doute de plus en plus, c'tait d'enseigner la ora sa faon, de mler des choses connues, en circulation,
rvlation divine
:
d'autres
qui,
louahles ou non,
tant
comme
De
l
nouvelles que
fonction de la Tora et de
mthode
traditionnelle d'interprtation.
hientl,
sui'prise, inquitude,
hostilit
mme
des prescriptions
scribes
mais non une corporation ferme, anim de cet esprit de caste et de monopole qui engendre l'gai'd des non-professionnels la jalousie mesquine, le dnigrement aveugle et enfin la perscution.
De
tels
ou tels ils sont de tous les temps et de tous les milieux. Mais c'est mal comprendre l'esprit phaiisien que d'en faii'e l'incarnation de ces
travers. Les docteurs taient en
somme
des laques,
et qui voulait,
entendait par
seul
l,
n'tait pas
le
yeux qu'arbitraire
et
et
danger. De
l'inquitude l'gard de
mthodes
de langages
comme
la
question du Sabbat, du
di-
comment, autant
qu'elle
videmment tendancieuse des incidents relats, l'attitiule des Pharisiens se justifie sans peine du point de vue o ils se placent et o ils ne pouvaient pas ne pas se placer. Nous ne suivrons pas M. Herford dans la dteiinination forcment
apparat travers
la
version
hypothti(iue, mais ingnieuse, des dillrentes |)hases d'une opposition croissante, (pii Iroiive son expression
la
[)lus
aigu dans
le
fameux chapitre wni de Mathieu. Contentons-nous de renvoyer le lecteur ces fines analyses et mentionnons seulemenl la conclusion o il aboutit c'est (pie deux conceptions religieuses entirement diffrentes se sont heurtes, celle o la Tora est l'aulorit suprme, celle o cette autorit est l'immdiate intuition de Dieu dans une conscience individuelle. D'un ct, une ide, de l'autre, une personne. Combat ingal o l'on s'est mconnu de part et
:
L'ESSENCE DU PHARISISME
d'autre, par
13
un malentendu qui a
le
t port
l'extrme
quand
Nous modifions ici, un peu, la thorie de M. Herford, car il y a peut-tre anachronisme parler ds l'poque de Jsus si tant
est qu'on puisse rien savoir de positif sur ses faits et gestes
d'une
la position
de
l'adversaire
(p. 170).
Sans contester
qu'il
ait
eu dans
les contro-
le germe de l'incompatibilit deux fois, Jsus, qui entend accomplir la Tora, est encore, des malgr tout, trop prs des Pharisiens, pour dcider que cette
semble amender lui-mme ce qu'il nonce de trop absolu, de trop gomtrique, la fin du chapitre m, quand il en vient caractriser au chapitre suivant l'attitude de Paul vis--vis du pharisasme. C'est dans les pitres de l'aptre des Gentils, les quatre grandes pitres aux Corinthiens etaux Romains, les seules dont M. Herford fasse tat, mais dont l'authenticit lui apparat indubitable, que l'antithse devient absolue entre une doctrine qui fait de la Tora le guide suprme de la vie religieuse, et celle qui fait non plus d'un livre, mais d'un homme, l'alpha et l'omga del vie spirituelle et l'instrument du salut. Jsus dnonce l'hypocrisie et les autres dfauts de Pharisiens, mais ne rejette pas la Tora dans l'ensemble. Sans leurs dfauts, les Pharisiens ne tombent pas sous sa censure, tmoin celui dont il dit qu'il n'est pas loin du royaume de Dieu (Marc, xii, 34). Chez Paul, c'est tout il condamne systmatiquement le pharisasme, et autre chose plus la pratique, mais la thorie. C'est tout le systme qui vise non est erron ses yeux. Et la condamnation qui a pes, lourdement, sur le judasme est ainsi beaucoup plus grave, d'autant plus grave que Paul se donne comme ayant t un pharisien zl, avant le chemin de Damas. Mais prcisment, et c'est l l'originalit des
D'ailleurs, M. Herford
;
explications
le
pharisasme
dpouill
l'poque des
pitres,
il
le vieil
homme
Il
que
la place
qu'occupait
la
Tora dans
son
me
est
prise
totalement par
Jsus,
le
possd et illumin.
fait la
ne voit plus
le
ncessaires pour
amener
l'arrive
du rdempteur, dont
la
moit
hommes
14
de
la
soit
compltement
,
a fiction
dit
M. Herford
198),
et le
exprim sincrement, avec ses mrites et ses dfauts, Talmud, l'ide que la Tora est la source du pch, un fardeau intolrable, une cause de dsespoir pour ceux qu'une transgression loigne du salut, et que c'est exactement le contraire qui est la vrit. De plus, la Tora, bien comprise, possde parfaitement pour ses adeptes ces moyens de grce et de retour Dieu que Paul lui refuse pour les rserver au seul Christ. Les Pharisiens n'ont point fait de thologie raffine, mais les choses profondes de Dieu , grce, foi, saint esprit, ne leur ont jamais manqu Tout ce que le juste accomplit, il le fait par le saint esprit , dit un Pharisien (Tanhouma sur Vayehi) et cette citation est caractristique de la conception pharisaque, du rapport de l'homme Dieu. Ce sont l quelques-unes des ides que M. Herford dveloppe dans cet intressant chapitre, au(juel se rattachent troitement les deux derniers. Dans celui qu'il intitule PJiarlsaisni as a spiritual relif/io/i, et ([ue nous avons dj mentionn, M. Herford aprs avoir interrog les textes o s'est exprime la pit pharisienne, trace un parallle plein de linesse entre les deux types d'esprit produits pai" la dvotion une personne et la dvotion une ide et conclut ainsi: Le mot d'ordre dans le Nouveau Testament est Amour, et dans le Talmud Sagesse, mais chacun d'eux peut revendiquer comme idal la plus haute et la plus noble acception
dans
le
de ce mot d'ordre.
ouvrage dont nous avons voulu signaler suilout le haut intrt. M. Herford fa volontairement dpouill de tout autre appareil d'rudition qu'un simple index
Bornons
ici
al[)habti(|ue des
noms
et
et
tions de l'Ancien
du Nouveau Testament
11)11
de
la
littrature
mise au net de
du Manchester Collge Oxford de l parfois des redites et des longueurs, qu'un remaniement plus complet aurait vites, mais
L'ESSENCE DU PHRISAISME
IS
'
de
l aussi
et
qui
en rendent
scrupuleuse
science solide
qu'on sent
conscience
et la
d'une enqute dlicate entre toutes, sans parler du courage qu'il y a contredire des opinions passes en dogme, mrite la plus
srieuse et la plus sympathique attention. Quelques rserves qu'appellent certains aperus de M. Herford, son livre est
un des plus
il
a de quoi
comme
le
lecteur chrtien,
dans
vieux que
la
chrtient
Julien Weill.
1.
UN
DOCLMLNT VRAMEN
Di:
LA MOVENNE-GYPTE
Le
monument
qui
fait l'objet
du prsent
du
sol
Le principal intrt qu'il prsente vient de ce qu'il a t trouv dans une r<j;ion de TK^yple o jamais encore des vestiges aramcns n'avaienl t rencontrs, en pleine Egypte moyenne, gale dislance du district mompliite et de la
gyptien au dbut de Tanne
10i"2.
l'on
ce jour,
domaines o des loyers aramens s'taient constitus. De ces foyers divers, le plus ricbe et le mieux connu depuis longtemps est celui d'lpbantine, avec les papyrus et les pices de correspondance sur tessons cpie les maisons ruines de l'le ont livrs en vingt occasions', et dont un lot immense a rcompens, en dernier lieu, les vastes et mlbodiques recbercbes
comme
les seuls
allemandes
on connat assez bien, depuis lors, la colonie juive perse. Mais <iui ilorissait Klpbantine dans le cours de l'poque les Juifs d'Klpbantine celle d'Klpbanline n'tait pas la seule
-;
;
taient
tMi
correspondance avec
ceux:
d'Abydos
'\
et la colonie
d'Abydos est connues par les nombreuses inscriptions souvent rel(>vt''('s dans le grand li^npie '. Out'hiuc pt'U au sud, entre Abydos
1.
l.i[>MiiN
:
I,i(lzlarski,
Araniaische
Tc.i te
oie,
f\nn'i!,
Ep/iemeris
;
f'iir
SemUisc/ie
Epi'/rnphi/!,
I,
Il
pi.
XX
'i
li'xle,
p. 17.i-n7. Tessons
Ans dem
(1911),
MnsoHin
p.
piiiii
in Kiiirn,'2,
('./
.s'.,
Annmiisrhe
110-12.5;
cliatpit;
Inscr. ttrani.,
pi. xii.
Lidzbarski
et le
CI. S.
certain
fournissent,
nioiiuiiK'ul,
|)ar
Un
nombre des
etc..
Sarbau.
:
v.
noie suivante.
l'tipyrus
iMjbliralion
itilt'L'rale
Sacliau, Arnmnisclie
und
Oa/rd/cn
1011.
3.
Lettre d'un
cit.,
la colonie
Sacbau, loc.
4.
Liilzbarski,
Die phonizisrhen
untl
.{
nram^iscUen Insc/nifien
fase. (1911), p.
in
dem Tempel
etc., HI,
CI. S.,
Inscr. aram.,
l,
120-13j. Lidzbarski
CI. S.
17
y a des inscriptions aramennes dans la montagne, au voisinage d'Akhmim et de Saba Rigaleh-. C'est tout, je crois, pour
ThbeS;
il
'
la
Haute-Egypte
^.
Delta, les
ruines
Memphis
et
les
ncropoles
avoisinantes,
Saqqarah etAbousir, ont fourni plusieurs reprises des documents aramens analogues ceux d'lphantine, papyrus, tessons crits,
aussi quelques stles
Voici paratre
localit sise
'*.
au voisinage de la ville moderne de Minieh, 300 kilomtres environ au sud du Caire, c'est--dire mi-chemin de Memphis et de Thbes. Act du petit village de Zaouit El-Maietin, le Couvent des Morts , ainsi nomm d'une petite chapelle qui existait l'entre du grand cimetire moderne, se dresse, en bordure du Nil, une haute et longue butte de dcombres resserre entre le fleuve et un peron saillant de la montagne. C'est le Koni El-Ahmar, la Butte Rouge le nom est extrmement frquent en Egypte, et o on le rencontre, il dsigne invariablement une de
:
comme
des
villes
sombres de la terre cultive par la couleur rougetre de leur surface, o se montre nu le mlange qui forme toute la masse intrieure, dans les interstices des murs encore debout, de
teintes
rouge en tessons.
lequel je
1912, est le
considrable de poterie
commenai des
dont
le
nom
c'est l,
dans
liers
la
mobi-
nous intresse
du
ct de la
un tesson de vase en terre cuite rouge portant, convexit, une inscription de cinq lignes, l'encre
ici,
noire, conserve
nettet de
entire et
est
dans des
la
chaque signe
absolument
1.
2.
3.
il).,
I,
texte, p. 135.
pi.
il)., I,
XI et texte, p. 136.
d'auti'cs
Un grand nombre
docunicnls
:
suiit
nots,
de localits indtermines de
(stles),
rKi,^yi>le
voir
CI. S.,
Inscr.
pi. xiii,
xiv
XV xik (papyrus),
:
et texte, p,
cit.,
142-171.
etc.,
11
4.
Papyrus
Lidzharski, loc.
dans Ephemeris
loc. cit.,
:
(1903-1907), p. 220, et
m,
3* fasc. (1911), p.
127-128
CI. S.,
xii.
1,
pi.
171-174.
Tessons:
CI. S.,
LXV,
loc. cil.,
I, i>l.
Stles
CI. S.,
\\.
T.
N 129.
iS
Le document' est reproduit ci-dessous d'aprs une i)hotograpliie. Les dimensions du tesson sont 0^,170 en largeur et 0"iJ45 en liauteur. L'criture est fort semblable celle des papyrus, malgr quelques singularits pai'liculires, et Ton arrive, sans trop de
peine, transcrire:
73
0-mn
I
-13
I
I
o:mN
?:
o:mN
I
-iTjnb
I
c^:72
1717
I
|?J
73
N3D
Din;
^Tw
73
^rD
-.2
n\
:23al2
11
de cbacune, cbacune des cinij nous " Trois /n. lignes, est suivi de Tindicalion uniforme
par
un
tat de contributions
lournies
nom
1.
n.'jii
sigii.il.-
I.iicvrmi-iit
p.ir
W.
W.ill.
Calal<i\ie lMJ,
p.
1
Cffl/plicincs
e.rpo.sees
au Muse Guimel,
oU-..
(K
i:iS),
.-t
i.oir
par
M. Schwab,
2.
ut
Deux
inscriplions hehranfurs,
plus loin, p.
'
'1'"""'
l"""
'"*
'dure
pour
la piuinieie
analyse du docuincnl.
19
nous occuperons, dans un instant, de cette dernire abrviation. Aux lignes 2 et 3, aprs m. 8 le texte parat continuer, mais on se rend compte sans peine que les deux demi-lignes qu'on trouve cette place doivent former un petit paragraphe s[)ccial, crit aprs tout le reste, et que le scribe a mis l, parce qu'il ne restait plus, sur le tesson, de meilleure portion de surface libre. Avant de lire ce paragraphe additionnel, analysons les noms des cinq
souscripteurs.
la ligne 1,
on
lit:
nom du
pre,
immdiatement, sous Tbabituclle orthographe des documents aramens, le nom grec eoojso, frquent ciiez les Juifs de r})oque grco-romaine. Quant au premier nom, il donne sans doute quelque chose comme Eathns, et a l'allure d'un nom grec. A la ligne 2, il semble bien qu'on ait le nom trs purement gyptien de Menas, frquent en Egypte ]"[)oque copte. A la ligne 3, Phaba (?) est d'apparence juive. A la ligne 4, Nothos se lit sans difficult. A la ligne 5, enfin, Shebai bar lichai est juif, et l'on note que Shebai n'est pas inconnu par ailleurs ^
seul, est clair, et laisse reconnatre
Chacun de ces cinq personnages ayant vers 3 m..., un autre paiement encore, que mentionne l'addition
hauteur des
li^fues 'o'
il
a t
fait
inscrite
2 et 3
:
^<
la
face convexe.
la ntre, est
beaucoup
i)lus
1.
Ezra, 2, 42
11, 27.
etc.,
II
2.
Lidzbarski,
l'api/riis
li>c.
dans Epliemeris
62
ot
to\l>,
|).
(1903-1907), p. 243-248
L'objet,
Sacliau,
a,
Anun.
etc.,
230-231.
au miiso
ilc
licrlin,
20
dispose en deux colonnes, dont celle de droite, trs efface, comprend une ([uinzaine de lignes, et celle de gauche, onze lignes conserves. A chaque ligne, on lit le nom d'une per-
tendue;
sonne, suivi d'une indication numrique dans laquelle, partout, l'abrviation 73 figure. L'analogie de disposition et d'objet avec notre document est vidente les caractres de l'criture aussi sont
;
les
mmes,
la
et
une circonstance
le lait
bizarres
ajoute
tesque l'un et l'autre sons portent dans la terre cuite, en travers des surfaces couvertes par l'criture, l'empreinte d'une corde qui sans doute avait t noue autour de la panse du vase neuf et encore humide. La comparaison matrielle des deux objets aurai! peut-tre pour rsultat, comme on voit, d'clairer l'histoire du tesson prcdem-
encore
ressemblance,
des deux
le
muse de
Berlin. Tran^tcrivons
ici,
noms
propres, les
:
onze
mieux conserve
72
73
D-mn omin
73
2
3
Nnn
73*5^
73
NDD
I
nTD'::
73
4
5
73
(?)N(?)2rwn
I
6
"7
73
'5Ny73^
73
3^3":
rra^
^-i:nn
s 9
n^aN
I
n2 3n3
l
lo
73
2V573
Aux
crit
lignes
et 2 figurent
deux
/'o^/roA'
= Theodoros,
au
nom
A
la
la
exactement comme la ligne 1 du tesson de Zaouit El-Maietin. ligne o, on remarque un Salonon, la ligne 7 un Samuel,
ligne un Ab/am, la ligne 10 w\\ Nathan, tous noms purement juifs qui, plus nettement que pour l'autre inscription, dclent le
caractre exclusivement juif du document.
Lidzbarski, celte liste de
Comme
dit fort
bien
noms
communaut
de
la
juive, telle
la
que
frais
synagogue. A
ligne
de
la
voici paratre
un
1. Sacliau {loc.
cil.) lit
lit
NlDCn.
>n"'nK.
21
Milon (?) dont le nom rappelle ceux des Thodore et des Enthns{'!) prcdemment rencontrs ^ Que paient-ils? D'aprs les chiffres conservs, la contribution de chacun est de 1 m. .. ou de 2 m. ., sauf pour le Milon (?) de la ligne 11, qui donne 5 m. ., etpour l'^ra^^i de la ligne 8^ qui donne
.
.. \ yzn, d'aprs quoi le 7^eba ainsi rencontr ne peut tre qu'une fraction du m... Le reba se retrouve plusieurs fois, plac de mme dans la mme succession d'lments arithmtiques, dans les chiffres de la colonne de droite de l'inscription, que nous ne tran-
m.
plus
noms
de
propres,
les chiffres
la fin
des
33>3-l
73
12
a
b
?:
'a
73
12
U5
I
^n-1
73
73 7a
f
7.
Dynn
I
h.
73
Aux
lignes a,
f et
h,
comme on
rebin,
1
dans
les
combinaisons 2
est
m+3
.
)n-\-i reba,
une fraction du m.
125,
Mais
m.
lui-mme
la
est
une fraction
:
du
^
comme
\
il
+ 2 m,
imm-
s-\-
mention de
trois units
diatement infrieures, le ;d, le 73 et le yan. Que sont-elles ? Il ne fait pas de doute, tout d'abord, que ^ est bpa, le sicle, qui s'tait confondu en Egypte, l'poque ptolmaque, avec la drachme
courante. Quant
73,
Voir de
plus,
dans Sacliau
la
(loc.
cii.),
ce
qui
concerne
formes
{rrecines,
connues par
ailleurs,
la liste,
notamment des
ni>ms, sans
doute gyptiens, de
22
le
nom, sans doute d'origine aramenne, sert traduire celui de Vobole libraque dans les traductions de l'Ancien Testament. L'obole est une fraction du sicle quelle au juste? Cela nous est indiqu par ceitains documents du iii^ sicle ap. J.-C, o parat le l-i^Ki avec la valeur du -^ du denier de Nron, dont on sait d'autre part qu'il quivaut la drachme ptolmaque courante. Le (ineh) est donc, en somme, le du U5 ou sicle, et cela explique que la
;
-g-
comme
la ligne
de
Quant
cette
le
subdivision du
meh
le
reba, d'aprs
nom mme,
quart
' .
Cette
comme
ceux du
sicle et
lettre initiale, n.
nous revenons maintenant au tesson similaii'e de Zaouit El-Maietin, dont l'inscription comporte cinq fois la mention 3 72 et une fois la mention 4 inT, nous verrons que pour l'ixplication arithmtique du document, il nous reste voir ce qu'est le zoiiz, et dans quel rapport est avec le meJi. Or, cela aussi est connu, le nom du tit n'tant qu'une autre appellation du sicle, ou denier, ou drachme courante, et le zouz quivalant, comme le sicle, -. Les 4 zouzin pays, d'aprs notre nouveau document, pour le
Si
il
hmr
(?)
d'Euthns
c'est
et
valent
voit,
24 oboles:
une*somme beaucoup
comme
on
que ce ({u'ont vers, d'autre part, les cinq personnes qui paraissent dans rinsci'iplion, et qui ont donne oboles chaeiim% soit L'ioboles en tout le lunr d'iMiIhns, dont nous ne voyons pas ce qu'il pouvait bien tre, tait plus coteux que l'objet de l'autre
:
contribution.
Ces questions de numration montaire une nous reste plus nous demander (pie la date
de placer
le
fois claircies,
il
ne
buiiielle
il
convient
tesson de Berlin
et
le
ntre.
Lidzbarski, dcrivant
l'inscription de
Berlin aprs de
la
fait
remar(|uer
il
diirents
'st
trs
la
pi'ovenance
les
mme,
et
noms
l'poque
1.
On
vtM-ifie,
notaintiiPiit
dans
rinscriptioii
de
icrlin
(|iii
nous orcupe,
(juc
la
Voir
S.
II
(1911), p 406-407.
23
comme
document au
la date,
IF
sicle
av.
J.-G. Les
dont
par
la
vers le milieu de l'poque ptolmaque, est corrobore prsence du tesson dans des couches de dcombres foi'mes
aux alentours de l're chrtienne. Au point de vue historique, il faut simplement retenir de ce qui prcde qu' l'poque ptolmaque il y avait une communaut juive dans cette ville importante de la Moyenne-Egypte dont le Kom El-Ahmar de Zaouit El-Maietin va peut-tre nous livrer le nom. En tenant compte de ce que nous savons, principalement pour
l'poque perse, des colonies juives d'lphantine et d'Abydos, et
ce que nous entrevoyons de celle de
Memphis vers
le
dbut de
l'poque romaine, nous serons conduits penser que des colonies analogues pourraient bien s'tre formes
un peu partout, du
et qu'il
groupements de
trs
nombreux
dans
la
non seulement lphantine, Memphis ou province de Minieh, mais aussi en n'importe quelle autre
vestiges,
Raymond Weill.
DOCUMENT RELATIF
A LA
COMMUNAUT DES
FILS DE SADOG
Le texte reproduit ici en fac-simil provient de la fameuse Gueniza du Caire, qui nous a conserv tant de monuments de l'antiquit juive. Il a t trouv par M. Bernard Chapira dans le lot de fragments qui avaient chapp aux recherches de iM. Schechter et qui, grce M. JackMossri et au capitaine Raymond Weill, ont t runis et mis l'abri des accidents. M. B. Chapira s'occupe
actuellement
il
que ceux qu' ma demande, a exhums du cimetire Bassatine, o j'avais souponn l'exisles cataloguer, ainsi
d(;
tence
mention de la communaut des fils de Sadoc . Une telle dnomination aurait intrigu, en d'autres temps, la curiosit des savants, sans la satisfaire mais depuis la dcouverte faite par M. Schechter, galement dans la Gueniza du Caire, d'un crit consacr une secte sadokite rsidant dans la Damascne ', la premire pense qui vient l'esprit est qu'elle vise
est tout entier
dans
la
comme
le
examen
du
n'a
texte, c'est ce
il
qu'on va voir.
Tout d'abord,
chemin
le
indpendante. Kn
bas
1.
comme
le
montre
le fac-simil, le
haut et
si
d<^
la pic(;
Voir lierup,
II.
t.
LXI,
lAMI,
p.
1.
2.
11.
Charles,
Fniyments of a ZadokHe
DOCUMENT RELATIF
c'tait la suite
A LA
COMMUNAUT DES
FILS DE SADOC
25
ou maie la fin d'un ouvrage. C'est donc un tout devant se suffire soi-mme. D'autre part, il est visible que la feuille primitive a t rogne des deux cts, car il y a gauche des commencements et droite des fins de mots. Il est fcheux qu'on ne puisse pas mesurer
Cette circonstance n'est pas faite pour rendre facile l'interprtation de ces quelques lignes.
l'tendue de l'amputation.
Donnons d'abord
la transcription et la traduction
du texte
PD...
26
la
science est
,^
,
,
On
^D373
:
serait lente de
l'at-
tacher
ce qui se
"'"3
lit
la
ligne 3
pmi:
f^"!3>
k'2',
la
miy
il
avait
certainement un ou plusieurs
mots.
donnaient
les Carates, et
notre
dun membre
de cette secte
Sadducens
tisaient
et
que volontiers
des hritiers
comme
s'intituler
eux-mmes
des
fils
Communaut
,
il
de
Sadoc
y a loin.
l>e fail,
musulmans ou rabbanites
Il
qui
cl
(ils
litres
cpii
aulrelois n'laieut
11
a
les
et
de
la
criti(iue
cette cpia
Les
fils
de Sadoc
taient
l'ide
DOCUMENT RELATIF
A LA
COMMUNAUT DES
FILS DE SADOC
Il
>>
27
dans certains crits carates d'un livre ou de plusieurs livres de Sadoc auxquels les fondateurs de la secte auraient emprunt divers dtails de leur code religieux \ .mais ce Sadoc n'est nullement prsent comme la souche des prtres dont s'occupe le
prophte Ezchiel.
Il
faut
cette hypothse.
de Sadoc
On ne
se
les
le pontificat
dans
temps futurs
comme
un groupement.
supposer
mme
du haut moyen Age du sort des prtres pour ne pas ignorer que
nulle part
Il
il
munaut des
banlieue de
groupement prtendant au titre de comde Sadoc , c'tait celui qui tait tabli dans la
et tait
Damas
destruc-
tion
du second Temple
et qui se
Ce sont prcisment
les
Sadokites dont
Sans doute, dans l'crit publi par M. Schechter, le parti n'est pas appel du nom de communaut des fils de Sadoc ; mais cette circonstance est peut-tre due ce que, au moment de la rdaction de l'opuscule, avant la destruction du Temple-, cette
dnomination
n'tait pas
encore en usage.
litre
A
dj
en croire M.
(iliarles, le
de
fils
de Sadoc
tait
mme
se
donn au parti par l'auteur de l'opuscule. Cette opinion fonde sur ces mots
:
-i?jj<'?
N^3:n bNpTn-
^w'-rp?3
"i^n
d-'^
tn
z'^'^r^
'ncND
rr^'^:'?:
rN-iu:"'
^^"2
r\^yr\'2
nn':"^?:
pn
i"i7a'J
nCN pn^:
"rm arr?:?.
^.s-^np
'^wX-r:;"^
n^nn on pnir
1.
HO
et siiiv.
2, M. Charles
me douue
28
.
.
.comme Dieu
Lea prtres
le
de Sadoc
(jid
ont veill la
garde de
mon
raient loin de moi, eux m'offriront la graisse et le sang* Par prtres il faut entendre les Isralites repentants, qui sortirent du
pour aller dans celui de Damasi par Lvites], ceux qui se joignirent eux, et par fils de Sadoc, l'lite portant ce nom qui exercera le pontificat la fin des temps-. Si l'opinion de M. Charles devait tre suivie, mon interprtation des mots de notre parchemin en serait fortifie malheureusement
i
pays de Juda
la
conjecture
En
du
effet,
d'il, l'auteur
dcouvre dans le texte d'Ezchiel une allusion trois 1 les prtres qui ont quitt la Jude catgories de personnes pour se rendre dans la Damascne; 2 ceux qui se sont joints
libelle
de
fils
de Sadoc
qui exerceront la
fin
Or, bien certainement l'crivain n'a pas entendu que ces pontifes
les
membres de
la
Communaut,
descendants
n'en
authentiques de Sadoc qui seront appels cet honneur. Mais s'il me faut repousser l'appui que m'offre M. Charles,
reste pas
il
la
du
eux Sadoc,
communaut spara-
forme l'origine principalement de prtres se rattachant Sadoc, a pu avec le temps prendre ou recevoir le titre de communaut des fils de Sadoc . Notre fragment de lettre est donc une Consul talion sui* les Sadotiste,
kites et leurs
coutumes
il
En effet, on verra que les points qui l'intmoins pour les trois premires lignes, sont ceux qui
l'crit sadokite.
;
sont caractristiques de
On
ce
amour de
la vrit, n'est
pas
commun
Ezcliiel, 4i,
il).
Inutile
de relever
les
p. il8, note
2. 3.
H.
c'
passaj^e,
7>.,
p.
lis cl 179.
"^
"nT^JT (PEzch.
xi.iv,
15
DOCUMENT RELATIF A LA
COMMUNAUT DES
FILS DE SADOC
29
les
cette objection
il
serait
i'or-
pour s'en garder ou les dnoncer. Mais les consultations du temps qui nous restent ruinent de fond en comble cette affirmation sur l'incuriosit des Juifs d'alors. Au contraire, on est surpris des questions poses aux
on ne les consulte pas seulement sur le sens de certains termes du almud, mais encore sur nombi'e de questions sans intrt immdiat. Les Tcschoubot Hagaoihn publies par M. Harkavy sont trs instructives cet gard.
chefs d'Acadmie
:
L. 4. Cette ligne
l'objet
de
la
demande
fils
l'auteur, tablissant
un
communaut des
w
de
Sadoc
et les prtres-lvites
de Sadoc
dont
les fonctions
44), suit
presque fidlement
:
De
ces prtres
il
Ils
apprenet
dront
mon
peuple discerner
sacr du profane
C'est des
lois
leur
e//)2/r.
Il
ici.
est
verset
Il
demande?
les
en qualit de
fils
de Sadoc,
Sadokites
est
un lapsus pour
:
[Vcas^a*^.
mieux
l'emploi
par l'auteur de ce chapitre d'Ezchiel, car c'est un emprunt textuel au verset 24 'UDTDTon aD;D73b rmy^ riTon an by^
fait
inaD^z'^.
premire personne est la preuve incontestable d'une citation. On demandait donc si, conformment
L'affixe
la
pronominal de
la justice.
La rponse nous
est
i;25"np
semble repousser
la
verbe
suite aprs,
on est tent de corriger ro-^np, qui n'odre aucun sens, en bnm ;z5ip sacr et profane. Mais, s'il s'agissait du privilge
le
sacr et
le
profane,
y aurait binb.
Le verset d'Ezchiel
y avait
i;a"ip"
n^z'ip"'
-nna^ nxi
donne
du
les jours
de
Les Sadokites eu
30
Dans
mais
il
cette
interprtation
encadr
commencement dk
si .
Il
est
du privilge qu'avaient les prtres de bnir le peuple. Miscbna {Middot, ^2, 6], il y avait dans le Temple de Jrusalem une estrade (pii) du liaut de laquelle les prtres accomplissaient celte crmonie. Le Targoum jrusalmite de Nombres, partie de leur ministi-e, dit ';"inDnD7:3 (), ^^^, commentant cette
parl
ici
D'aprs
la
ijDni
hy
pn""!"^
sui*
l'estrade
yiz'^^-^A
^>.
Celui de Cantique,
7,
porte
1^3-^.37:1
lirr^rDii
hy
ils
(cf.
Tai-goum de Ps.,
Le verbe
plutt
^'2^z^
pinb
nbj'
monter
sui*
l'eslrade
[Schabbat,
US
6),
pour
iifzy,
pour
celle
de s'y tenir.
Le sens de la plirase n'en est pas moins certain. L'auteur demandait sans doute si, pour bnir l'assemble, les prtres sadokites se servaient aussi d'cstrades comme les autres Cobanim, ou sim[)le-
ment
s'ils
L. 8.
Lvites, les
s'taient-ils aussi
arrog cet
Peut-tre l'auteur de
la lettre s'est-il
rappel un passage du
Nombres, 3i), o imob, pour le servii* , plac cl de ^-inb pour bnir en son nom , est interprt comme signides cantiques
.
:
fiant dire
Le mot IN doit probablement se complter [)ar i<b les membres de la communaut des fds de Sadoc accomplisseiilils tout cela ou non ?
L.
).
La
fin,
emprunte
Ps., 29,
11,
est
une
formule
de
Si,
comme nous
le
croyons,
la
communaul des
lils
de Sadoc
mentionne dans notre document est bien celle des Sadokites, ce lambeau de parcluMnin oire un certain intrt.
C'est sans
pai- la suite,
on uc se serait
apparence sans
la
la
circonstance que
DOCUMENT RELATIF
LA
COMMUNAUTE DES
FILS DE SADOC
3t
missive est crite sur parchemin. Pour une simple copie, on n'aurait
pas
dpense d'une matire aussi coteuse. Or l'criture ne parat pas antrieure au x^ sicle. Il en rsulte donc que la secte, ne deux sicles avant l're chrtienne, n'tait pas encore disparue douze cents ans plus tard. On aurait, d'ailleurs, abouti la mme conclusion en s'appuyant
lait la
vu non plus le jour avant cette date. Or, ils ne sont pas l'uvre de copistes amoureu'x de l'antiquit qui auraient reproduit des pages sans intrt pour leur temps; ces scribes sont certainement des
gens de
la secte.
On
La chose est faite; si laconique qu'il soit, notre tronon de lettre est un tmoin ;ie l'existence des Sadokites encore au x, sinon mme au xi sicle.
signal par quelque tmoin.
Isral Lvi.
RABBANAN ET KABBANIN
Pour dsigner, on aramen, les docteui's, c'est- les membres des acadmies que les i-eprsenlants
de
le la tradition lialacbique, le
signifie
et est
l'quivalent
aramen de Tbbreu nrnian. La mme dsignation est employe dans le Talmud palestinien ainsi que dans les recueils
midi'ascbiques de Palestine. Mais dans ces dernii'es sources on
trouve, alternant avec
isole,
pm,
trs
Tortbograpbe
V^^"!, qui,
loin d'tre
est
au
si
contraii*e
demandei-
sources palestiniennes.
Dans
le
Talmud babylonien
lieu
cette ortbo-
graphe (avec
la
dsinance
au
de 1r) ne se trouve, a
ma
Pour rpondre
cette question,
il
Autant que possible nous devons remontera des textes manuscrits. Pour le Talmud de Jrusalem nous disposons des fragmenis de la
L.
Ginzberg; pour
ce point
15:20).
le
Midrascli, de l'apparat
Dans
cboisi au basard,
dans cbacune des quatre parties de cette dition, un certain nombre de pages et dress, poui' ces pages, la statistique de l'ortbograpbe pD^n cot de celle de pan. Les passages sont indicpis d'apivs la colonne et la ligne; les lignes ont l comptes dans ldition de
Krotoscbin, dont
les
y a
de petites
le
(jue,
pour
point
m.
1,
riiiihiue l'xceitliou.
RBBANN et RABBNIN
l'dition princeps et
33
arbitraire
ne se permet vis--vis d'elle aucun changement pour l'orthographe de et de "j^dd^. Les donnes statistiques qui vont suivre sont par consquent valables pour les deux ditions. Sur les deux premiers feuillets du premier volume [Beracliot, ^a-Scl) j'ai compt l'orthographe pa") treize fois 2c 9, 2c?i4, Sam,
pm
39,5:3;
fois
3634; 3 a 6, 7,
3(/56,
le, 25
;
(6i), 60
3g?i9.
du premier volume {Maasser schnti, oAa-^od) l'orthographe psn ne se trouve pas du tout, l'orllioSur deux
autres feuillets
fois
54a23, 30;
04657; 00^37,42;
du deuxime volume {Sabbat, 9a-\0d) donnent l'orthographe pan quinze fois 9 13, 67 9 6 56, 08, 7g 10a lo, 17, 20, 10^48 i0c?2o, 24, 36 l'autre orthographe deux fois seule21, 23, 42 ment 96 74 iOc 6. Sur deux feuillets du troisime volume [Yebamot, 8a-96) 1331
feuillets
:
Deux
8^29,34; 86iu,
52;
928
96i3^ u,
ug
p^i"! cinq
feuillets
(Sanhdrin, 24a-2()6/)
forme 12m, tandis que Y':i'\ s'y trouve treize fois 24619, 20, 21, 25, 42; 256 36 25c 30, 49, 64; 26^/34, Quatre autres feuillets du mme tome [Schebouot, 34a67, 68, 7037c?) offrent neuf fois pai 346 35, 66 35c 10, 37 366 19, 21, 31 36c 37c 48, et huit fois X^':i'^ 34639, 4o, 43, 44, 47, 48 'SI dm [bis). Ces chiffres, qu'on peut considrer comme des spcimens de tout le reste, procurent l'impression que l'orthographe l^a") domine au
;
r,
commencement
que l'orthographe en V- pi'vaut ensuite. Il ne saurait tre question d'un systme dans l'alternance des deux il orthographes ou d'une diffrence de sens prsume entre elles suffit de jeter un coup d'il sur les textes eux-mmes pour s'en assurer. Je note seulement que dans Yebamol, 9 a 2s, la mme
et
;
"{""ann,
puis pan.
On
|)eut
admettre,
soit
en
ce qui
Yerouschalmi,
que
dans
la
prsence
et
ou l'absence de
la lettre
Yod dans
le
la
c'est--dire
au compositeur
le
au
com[)osilcur et
graphe de ce mot se trouvait dj dans le manuscrit sur lequel l'dition est base. C'est la seconde hypothse (jui est fonde,
LXV,
N" 129.
34
et qui
Le
et les
que les deux orthographes du mot qui nous intresse s'ohservent dans tous les fragments. Je me suis donn la peine de noter dans l'ouvrage de M. Ginzherg (p. 1-290) les passages qui prsentent les deux orthographes. Je les indique ici d'aprs la page et la ligne.
On
111
Irouve
pan
11
Sn;
;
34 20;
36.35;
39 n; 082,5;
1082(;;
;
<)22r,
4
;
(mi:i, 20,
2.;:
00,!.;
HOk,; 82;,;
14
;
;
992!.;
20, 27,
2!.
102 1,4;
:
113
11o2()
119
;
127
133 n,
134
:u
20 (/>>/v)
:\
i;39;i;
loTio;
I08
161
23 (z.s)
12
;
164:i,<i;
;
1652(., 21;
20-
\>^^2
(bis)
dans
;
les
;
mmes
8028
;
56
i;;;
4, 8,
!.,
:l>
64i7
95
3;
97
:$
100
u.
ir,
101
2;
104
22,
114
12,
5,
145?;
146^25;
147
2,
162
4, s, 9,
13;
208 223
!,;
,,
,!,.
213
2, s
:
23,
2(M
2
2s:
;
21;
25,
192
2r,
;
21;
199
13;
207
14. k;
224
la
226
270
is
271
:j,
;>,
lo
277
,,
278
3,
289
Ainsi
la
formes
plu-
pan
par
et
1"3a"i,
comme
le
montre
t,
l'dition de Beracliot
le
(Yerouschalmi)
M Lehmann
mot
s'y
lit
7-10) et
il
est
ci'it
la
premire
l'usai
mme
premire
fois).
du manuscrit du Yerouschalmi de Uome (sur Zeram), (pu3 M. Ginzherg a publies la (in du volume prcit on trouve une fois Y':1'^, Beracliot, 'Sd, I. 53 (comme (p. 347-372 Les citations du Yeroudans les (litions\et plusieurs lois "l'Iran. schalmi dans l'dition princeps du Yalkout Schimeoni. galement 311-343 donnent une orthographe dites par M. (iinzberg [). )zzi presque aussi souvent que l'autre 314, ?<: 317 320,9. 20
Dans
les variantes
1,
;{
;^23 4
:i5;
;W2
2r,
31^3 24,
;
3(;
341
:$;.
34^22;
V^an
343
35, 37.
Dans
d'ahoi-d, c'est
l'dition,
du Bevschit rabba de M. heodor-, ce qui frappe que le manuscrit de Londres, (|ui est la hase de
iiulicpics
1-
'^73'?U5in'^n
2.
'T^nO YeruscUalm'i Fnignicn/s. Vulmni' I. Now-Vork, 1909. Je mets coiitiiltutiitii iv itrctiiii'i' \iiltiiiic. (Unit nous (lis|)Osori<i maiiitcn.iiit.
HABBANAN ET RABBANIN
lignes de cette
dition)
:
3S
2-2 5
36
48
la
64
269
9.
Partout
'j"'33-i
et
modle donne culier du manuscrit principal a t fidlement respect. L'apparat critique de M. Tlieodor mais l il lui arrive souvent de ne pas tenir compte de l'orthographe de notre mot laisse voir que certains manuscrits ont constamment ou de prfrence l^an. C'est le cas du manuscrit dsign par n (manuscrit de Munich n** 97, de l'anne voir les variantes de 20 lo; 64 6; 73 9; 807; 134?; i36 3 1418)
du Berschit rabba s'en lient son penser que pour ce dtail aussi le caractre parti-
161
346
404
423
427
435
4o2
s-
ques par 1 et qui sont bases sur celle de Venise, ont souvent 133-) l o le manuscrit de Londres a 'i"':n-i, voir 11 7 26 1 29 7 34 3 47 1 60 10 73 9 85 4 88 3; 134 7 161 6 234 1 435 5. Le manuscrit du Vatican dsign par i a, lui aussi, souvent pan. Gomme exemple de l'orthographe constante sans on peut citer
; ;
;
"^
dont l'dition par Buber, directement base sur des manuscrits, porte tmoignage l'gard de ceux-ci. Dans la Pesikta
la
Pesikta,
on trouve exclusivement l'orthographe pan et voici les pages en question, dont quelques-unes contiennent le mot plus d'une fois
:
\-2a,
Mb,
d'db,
mb,
69a,
82a, 85a,, 1026, 120a, 1206, 158a, 159a, 166a, 1716, 1916, 197a. Ainsi un des Midraschim palestiniens, qui est un des plus anciens
produits du genre, ne connat pas du tout l'orthographe p^ai, pas
plus que le
que que
la
Talmud de Babylone. Ce fait prouve irrfutablement forme primitive de notre mot ne peut avoir t que pan et
forme doit tre considi'e
la signification
l'autre
orthographe a pu s'introduire dans une si large mesure aussi bien dans les textes du Talmud de Palestine que dans ceux des Midraschim. Rien ne prouve
l'autre
comment
qu'on prononait
et
et
que cette orthogi-aphe remonte aux exem()laires originaux de ces uvres; le almud de Babylone prouve mme le contraire. Il est plus naturel d'admettre ({u'on a commenc prononcer et crire psan au lieu de pan lorsque le mot psan est devenu d'un
usage courant chez
lontairement
les Juifs et que,
par suite,
il
mme
dans
les copies
de textes anciens
du mot pan. Or, le mot psan, Habbanin, est devenu effectivement un terme du langage ordinaire lorsque les Garates se sparrent de la communaut traditionnelle des adeptes du judasme, ([u'ils
dsignaient du
Ce furent probal)lenient les Carates qui appelrent leurs adversaires, attachs au Talmud, rabbanites , dsignation qu'ils empruntrent au terme
'.
nom
de Rabbanin (Rabbanim)
olTiciel
talmudique,
Talmud les reprsentants de la tradition savoir au mot Rabbanan. Les partisans des Rable
banan
j-eurontle
le
nom
de
Rabbanin
ont adopt
et appellent les
adversaires des
reprsentants de la
de pnn donn aux docteurs, aux tradition, n'est pas seulement commun et usuel
nom
Talmud, mais qu'il tait galement usit dans les acadmies babyloniennes pour en dsigner les membres, c'est--dire les docdans
le
dans
et
la Lettre
de Sclierira, o
Neu-
bauer [Medlaeval Jeivish Chronicles, I), p. 33, 34, 37, 38, 40, 41. Je crois donc que le terme de l'^i'a"), driv de pnn, a conduit les copistes se permettre l'emploi frquent de cette forme dans les textes du Yerouscbalmi et du Midi-ascb. Mais par un autre ct
encore cette prononciation
s'imposer aux copistes. En
et cette ovWnY^vii^\\ii
effet,
ce
ment
le
nom du
parti
de
du
Talmud, taient, eux aussi, appels -iD^-i. Le nom du parti devint un nom honorifique et c'est comme tel qu'il dsigne dans la Chronique d'Abraham Ibn Daud les reprsenlants de la science, spcialement de la science talmudique, aprs l'poque des Gueonim. Sa relation si importante sur les cinq Isaac est introduite par les mots
D"'D3-i
nu3?3n
D^ T'm
un peu avant,
il
avait
la qualification
de
lTia-in
il
min
p. 73).
IMus loin
(p. 78),
parle de
l'histoire
(jui
Dbi3 m?3U5
D'Isa-!
D''23-i
nu5?3n
b'jj
pn.
ici
du mot
est fait
en
pour dsigner
ou pD-|.
rabbins d'aujourd'hui
-.
Je voulais seule-
I.
Sur
'J">33n
Piiiskcr, les
1.
oppos D'^NIp, v. (I;iiis l>s passades imliijiis dans l'Index au mot D-^DH.
Likkoutt'
Kadmoniol
d'
Un
diHail sculfiiiLMil.
lit (lu.'.
Dans
les ligues
.le
Tudlc nu
Benjamin cite, dans la description des pays traverss par lui, ^12 ce mot ne ligure pas dans l'ouvrage lui-mme les reprsentants des
:
RABBANAN ET RABBANIN
37
ment montrer
alterne
ici
l-i^nn et *;22"i
du Yerouschalmi
et
les ditions)
pu se faire place dans le Talmud de Babylone, ce n'est pas seulement parce que le texte de ce Talmud a t trait avec grand soin, mais aussi parce que dans les coles
Si l'orthographe V^^"" 'a
babyloniennes, d'o venaient en dernire ligne les copies du Babli, le mot pai, Rabbanan , n'avait pas cess, comme on l'a vu par
Scherira, d'appartenir la langue vivante.
Au dbut
terme i^sn
comme
vident que
le
au que 13 est le suffixe possessif de la premire personne du pluriel. C'est une forme comme 13-173, nos seigneurs .
,
signifie
et
nos matres
substantif in
compte revenir ailleurs sur ce point et montrer comment le terme is-^mnn de Thbreu tannatique est devenu pan et comment ce dernier terme a t son tour supplant dans l'hbreu des Midraschim postrieurs par iSTnn-i. Quoi qu'il en soit, le fait est indubitable. Cependant l'existence d'un substantif pn a fait qu'on
Je
Talm.
Aprs
la
Rabbin.,
l'article
lan
Talmudici frquenter
:
cum
il
dicunt
pnn
i3n.
dit la fin,
en effleurant
Hoc usu non est paris dignitatis cum singulari Rabban, sed qui in Talmud vocantur Rabbanan, eos Rabbini in Commen
lariis citantes,
dicunt irnian
i:a-i
n-i?:^,
pour
le
pluriel
form
terminaison I7 des fminins pluriels. Il ne connat pas l'orthographe l'usai, mais consacre un paragraphe spcial d^33-i ou l-'^sn-i, dsignation des Rabbanites par opposition aux Cai'ates.
de
la
cite,
la suite de
le Talmud de Talmud de Babylone. Il considre donc les deux formes comme des plui'iels de pn. Dans le Worterbuch i'fber die Tnhnuden und Midraschim (III, Ail a), il donne l'article hbreu pn le pluriel 1^321'. Ici il tiaile donc le
1.
cite
un
tii
du Taluuid
l)al)li
lin'^b
le
1^32"! 1"^32 T^r, Sanhdrin, lOG /^ uiais en faisant rciuatiiuer avec raison ((uc
est i)robat)lenient
mot
le
une eoi'iuption de
pDT,
'"ar
Vni
Zwi
se rcncoiitii sculctneiit
dans
dialecte de Verousclialini
d'aprs
la
prsente reclierchej.
Etrcctivuinent,
Yulkout
38
mo( comme un
d'ailleurs
cits
dont
il
donne
par
l'article
mme
comme
Koliut
(Aruch Completiim, VII, 245a) marche sur les tiaces de Levy et, dans l'article lan, il cite d'abord comme pluriel hbreu '{'3a"i, puis
comme
phuiel aramen
*(2a"i.
Jastiow [Dictionary
col. 1444)
donne pour l'hbreu pn les pluriels D"'Da"i eti-ism, et pourl'aramen pn, N33"i, les pluriels l"'3nn et pan. Dalman {Aram. und neuhcbr. Wrterbuch, p. 378] cite aussi notre mol dans l'article fc^sm, mais non comme un pluriel ordinaire; il dit: 2' Docteur {Lehrer)^
A quoi
il
Grammatik
:
des
Aramnisch,
p. 135, n. 3,
Stein,
pan
p. 51),
mais est abrg du juden N3jan . Au mme endroit, il mentionne p2an comme pluriel de pn, avec cette remaque jamais dtermin N""'3an . M. Margolis, Lehrbuch der aram. Sprache des bab. Talmuds, p. 32, parat adopter l'opinion de Dalman, car il fait suivre la forme pan, (|ui figure dans le Tableau des substantifs avec orthographe dtective . suffixes, de la remarque Malgr l'accord des lexicographes, auxquels se rallient, en ce qui concerne la dtermination de la forme du substantif, des grammairiens comme MM. Dalman et Margolis, on doit tenir pour, sr et certain que pan (p3an) ne se rattache pas ^a-^, mais an. Car
:
c'est ce dernier
irman, dont pan est la traduction. Du reste, les exemples que les dictionnaires donnent pour pn dans le sens de matre, docteur , nont aucun force
est le singuliei' de
7,
mot qui
dans
(>//. r.,
myais
le
vm
D'^aan
'2;i:
pn
n?3Dm
p. 13),
nmn
ici.
primitif
Dans
Midrasck
^3U3
D'::a.
Te/iillint,
sur Ps.,
i,
13
(d. liuber,
une leon
ofTi'e D"^nD
pyz>
Le
la
D'':an
(jui,
hbrase de pDan.
comme
l-f
souvent ailleurs,
Mac/iiii (sur
2!} b,
l*s., i.ii,
d. lUil>er,
I,
287)
(lut
pan
le
p3a.
a iralemeiil
"lin.
Cette altration,
se constate
aussi dans
'e
manuscrit de
Miinieli, a t entrane
par
mot
p-D
<U''
prrede.
RAIUUNAN KT BAUDANIN
de pni.
se
lit
39
Un second exemple
rabba sur
i,
10,
linterprtation suivante
"]-ifi<ii
D'^TT^bm nb^
rien
D'^Ti-inn. A coup si", il que la prsence de l'article, qui ne se trouve nulle part avec ce mot, prouve rincorreclion de la leon. Dans le Targoum \zr\ est employ pour traduire "id et cela presque toujours au pluriel. Le sens n'est pas celui de docteur , mais clief, guide . Aussi
pouvoir lempoiel,
les dtails.
la
domination.
Mais
je
ne puis entrer
ici
dans
Je signalerai
sent justifier
la
le
matre
qui
d'abord
n-^a
pn
Comme pn
ne se trouve pas en dehors de cette expression, on peut comprendre pn (= D^n) comme une forme avec suffixe se rapportant
mpirn
les enfants
titre
les coliers.
fois
Quant au
Gamliel
Gamliel
la
I
premire
par
et
pour
homonyme
III
(au lieu
du
titre
de
-nn
comme
ara(|ui
une forme avec suffixe, plus prcisment comme une forme menne.: notre matre . C'est l'quivalent du titre de N:2n
tait
port par
babyloniennes
et
que Levy explique tort comme l'tat emphatique de pn. Si Rabban est une forme aramenne, on s'explique pourquoi Juda l
n'a pas accept ce
titre
et
;
qu'on
Juda
tait l'adversaire
il
de l'usage de
Sofa, 49 Z>) et
prononc contre le titre pi. C'est ainsi que la dmonstration d'une ancienne faute de coi)ie dans les textes du Talmud Yerouschalmi et de la liltrature midraschique nous a amen recti(i(M* une ei'nnir moderne d' la lexicographie lalmudique.
Budapest.
W.
1.
Bcher.
Yalkonl
3"^jD"ir;.
Dans la deuxime partie qui vient do paratre de son travail si nenf et si riche, intitul le divorce juif et Tacte de divorce juif ,M. Blau a men bonne fin ses. recherches sur ce sujet et il y mis au jour une telle abondance de matriaux et de dductions perspicaces que c'est une vraie jouissance de le suivre. Aussi bien
cette lude sera-t-elle sans doute apprcie sa valeur par des
spcialistes. Je
me borne
ici
signaler
contient un certain
nombre de documents de
la
premire
au \ii<^ sicles. L'auteur les a surtout utiliss comme matriaux pour l'histoire du texte de cet acte nous voudrions seulement examiner les noms de personnes qu'ils renferment, travail qui 'lait naturellement
;
manque pas
Tout au dbut
ceux de
la
(p. 3-6),
c'est le
un acte de
parmi
divorce dat de F'ostt 4 Eloul 1400 de l're des contrats (1089). Cet acte, qui se trouve dans la Bibliothque publi(|ue de New-York, a
\[iJrtr.
KncycL,
Ehoscfieuluuf)
und
(1er jiidisc/ir
Sc/iridehrief,
ziieiter Teil,
41
dans Eisenstein, Ozar Yisrael, III, 270. M. Blau l'a emprunt ce dernier ouvrage, d'o une erreur dans le nom du second tmoin. Ce nom n'est pas i'y "^n*^ '-T'a pDn "hs, mais, comme on le voit distinctement sur
b.
le fac-simil, bi ^'nt
'"i-in
inDn
'53'.
Yahya
documents de
la
dans un contrat de 1085 [ibid., 2876", o il porte le titre de D-ns). De mme, le premier tmoin signataire de notre acte de divorce, Hillelha-Hazzn b. Ali, figure dans plusieurs documents 2873^^ (de l'an 1067), de la Gueniza conservs la Bodlienne
partie
:
comme
deuxime partie tait dj sous presse quand, au cours d'un voyage Londres, il trouva dans la collection de M. E. N. Adler dix autres actes de divorce provenant
M. Blau raconte
(p.
90)
que
sa
de la Gueniza,
qu'il
reproduit la
fin
de son tude
(p.
96
et
.s.)
de
deux d'entre eux (n^M et 6) il donne aussi les fac-simil. Les noms contenus dans ces actes, notamment ceux des tmoins^ donnent galement lieu quelques observations.
Au
bas du
uM,
ancien acte de divorce original connu jusqu' prsent, a sign de plus, M. Blau fait comme premier tmoin tinso n^DD;a "n-a t.
:
un D au-dessus du ^ avoue ne pas pouvoir expliquer. En examinant le fac-simil, on remarque d'abord qu'il y a aussi un au-dessus du premier a de
"
^3-in
ensemble 7X2"^^, ensuite qu'il ne faut pas lire h-iddo, mais n-'SD"::. On doit donc restituer ^mn pd"] {Tnn NnDO rvi'Zt'Q ^nnn \r^\ ce Yfet b. David b. Schekanya parat aussi comme tmoin dans une Ketouba de Tanne 1034 (ms. Bodl., 2873''); comp. ibicL, 2706'^ qui contient une collection
et
un
au-dessus du
n, ce
qui
fait
de Yocerot
et
o on
lit
^^^
-12
ms^b
le
i-i'r:^^
-tD"i?3u:b
^pdi t^in
Le
fi^-iDO
mme
de Postt 1039-1048-,
tmoin qui a sign le n 2, dat faudrait restituer ici i^n ^ania irnn no^J
efi'et,
^mn. Nous
le
trouvons, en
comme
Ces siiscriptioiis au-dessus dos noms se trouv(Mil djus d'autres Iragmenls de la Gueniza, p. ex. dans la Ketouba (dite par moi, . /s. ./., XIA'III, n:i) date de
\.
Postal 1029
ainsi
:
(non 1030) et o
la |)reiniere
riD"!,
sii^tiatuie
nrir
T!!
^2"3
'JT'^t"
idtnlicinc
avec
Velet h. David
(pii
va tre
mentionn.
2.
La partie droite de
:
coupe
et
il
n'est rest
de
la
date que
13j
on a
la
marge
entre 1350 et
42
tmoin dans
1037
(cf.
document BodI.,
10,
!2874'-, qui
remonte probablement
ibid., ^imi^'b).
nnn nn pn rpudie sa femme nbiiNs l-'on na. D'abord il faut, sans aucun doute, au lieu dennn, lire nzr:, nom qui correspond l'bbreu ins (de l nVrx nnn = b^Dna, voir Riv. Isr., VII, 176). Quant r:bi:Nc. mon 11 Nome Meborak, p. 6, nom arabe bi:.sD = bi:D (v. Steinc'est la forme fminine du
Dans
le
n"3, de Fostt 11
scbneider,
./.
59:2).
Ce
nom
ne reparat
ma
connais-
sance que dans un acte de fianailles de Foslt 1049 (dit par Les tmoins qui fi^^urent ici M. Isr. Lvi, R. E.J., XLVII, 301). sont deux personnages connus par ailleurs. Le premier, 'n-'n pni:" nn 'rn'nb 'i:'t "nnson bs^iTa \ se rencontre assez souvent dans les
documents de la Gueniza la Bodlienne, d'abord comme tmoin dans un acte de divorce de Tan I1:2() (ms. 2877^^), puis dans des documents des annes 1124-27 (ms. 2807', 2821'" et 2873";. Il tait membre du tribunal de Fostt, comme il ressort du ms. 2876^^ c'tait donc un personnage connu. C'est encore lui qui (cf. 28772'') signe deux documents des annes 115 et 1124, documents publis par Merx, Docinnoits de palographip Itrbraique et arabe, n' 1-2. Est-il identique avec l'auteur d'un commentaire arabe de II Samuel
;
1
comme
p.
125;
cf.
J.Q.
/?.,
X, 385 et
s., et
ratur der Juden, 193)? Je ne saurais le dcider, mais ce n'est pas Le second tmoin de notre acte de divorce, na r-iD-ia impossible.
inDn nyu:, ligure en la mme (pialit dans un contrat do 156 ^ms. Bodl., 2836-'^, o le nom du pre est crit inexalemeni nb?:, mais Berakbotb Kolien b. Slielah rectifi dans l'Index du Catalogue corriger dans ce sens dans ma // Nome Meborak, p. 18 -- Hir. Isr.,
1
:
:
mon
1
article
siii'
le
nom
Kanzi.
ib.,
W).
WTi 'n-^n ijzbjzn -pni:- (?) 'n'^'V-' 'D123 (U yi r>^zi2 'n^n 'ibn inc'^n. Le surnom Xoufosi est port par U\ -DiDDn no?3 'n censment cit dans \Aroukh, s. i\ di3i
Les tmoins du n" 4 (Foslt,
124)
sont: yi
(d.
il
Kobut,
1,
152;
c{.
Hir. Jsr.,\\,
Le):
d'aprs SouyAli,
(v.
.v.
r.,
Steinscbneider,
./.
Q. R., XI, 308). Mais, en ralit, cet adjectif signifie dii Djebel
Nefousab
1
(nonoD
nn)
en Tripolitaine
zbTSTi
"'"^nb
-.
Noti'e
137.
il
Isaac b.
.laiis
!'
Hayyim
documents
pi'ro
F/abn-viatioij
ipii
sitriiin'
5<3r;
p""!!:
Mais
le
los
(le la (iiiPiiiza
vont
(Hrt>
siiriit'
nom
son
avn-
la formiil'
'271
'yn 'nb
I,
'DT
nn
KanTniann.
Gesammclte
2.
Schrif/,'n,
-U, 2:{.
C'est l aussi
I'
b.
Saadia
trait'
Tnlmudical Fragmenfs
in
Ihr Uodleinn
p. 5).
43
d'une lettre d'affaires manant d'un certain Nissim b. Schla (ms. Bodl., 2878'29). Quant Halfon ha-Lvi b. Manass, il parat trs souvent dans les documents de la Gueniza. 11 figure d'abord plusieurs fois avec Isaac b. Samuel ha-Sefardi
dj
nomm
ms.
1132 [ibid..
2878^)
le
ou non dats
280o^''*
;
2834-'',
2874-^'7> et 2874^").
En
outre,
ms.
contient de lui
une
lettre
peut-tre tait-il gao il est encore appel q-'Napbi^ p' lement membre du tribunal de P'ostt (v. ms. 2876^^). Le n" 5, de l'an 1125, provient de npdt n-i^TD prs Postt (D-iTaon ::aDDb). Le nom de cette localit, qui est mentionne ailleurs, p. ex. dans le ms. Bodl., 2876^^ cit l'instant, doit se lire Mounya IV, 675). La fomme divorce s'appelle ici Zifta (v. Yakot, II, 936 Na"^o nn nj^sn. Bant est l'abrviation de quelque nom compos (v. Steinschneider, /. Q. i?., X, 136). Le nom de ^a^o m'est inconnu il vient peut-tre de hdn^o (Siyba), qui estcbez les Arabes un nom
;
de
femme
nom d'homme
(v.
al-Moschtabih, d.
les
tmoins
Abraham
ailleurs.
b.
... et
Lvi b.
Abraham
la
Dans
le
6,
de Fostt L128,
^'^'p'jT^
femme
Le
divorce se
nomme
-iD
n"im^?2n nn^un
n^n?o nn
b^bibi^.
nom
de
femme
Dall se
rencontre ailleurs
schneider, J.Q.R.,
(v.
Son pre tait, ce que nous voyons, un esclave affranchi il semble que d'abord il portait seulement le nom arabedeBa^raetque, quand il fut affranchi, il y ajouta le nom
;
XL
[J.
Q.
/?.,
nom
comme
arabe
et lu
Muba^sir, mais notre cas montre que n^3?2 tait considr comme un nom hbreu et prononc Mebasser, car autrement on se demanderait pourquoi Basara aurait
chang son nom arabe contre un autre nom arabe. Mebasser est donc un nom arabe hbras, analou:ue l'arabe Mubrai^, devenu en hbreu Meborai^ -. Du reste,
M. B. Chapira {Mlanges Harhrir/ Derenhoiirf/, p. 122) veut, pour ceUe raison,
1.
ridentifier avec
b.
al-Katai"
mais
celte
i.lentili-
De mme,
le
de l'arabe
Klials.
par exem[)le, pourrait Mre une forme librase et parapbrases hbraques de noms
nom
233.
bibliijue
'''l'ii
qui
est choisi ),
dans J.Q.R., N.
1.
S.,
rendu, p. 234,
8,
par
innn
le pome en l'honneur de nNp5:3 l^nbN, qui est nnD" (mal compris par l'diteur, M. Davidson, qui
44
nous trouvons encore Fosll eu 1U91) un i)ersounaj3:e tantt Basera b. HalCon, tantt Mehasser 1). Hallon 'J.Q.
110)
*.
nomm
/?.,
IX,
Outre Halfou
b.
avec
premier uu document de Tan 11^27 nis. Bodl., 877-'v) et deux contrats de mariage des annes 1128 et 1131 {ibid., 2873'" et 2874-^). Sur les porteurs du nom de aba, Glib, v, Steiuscbneider,
le
./.
Q.
/?.,
X, 513
b.
Glib.
sur
Isr.,
lequel
on peut voir
le
mon
11
Nome Meborak,
p.
\\=Rh\
VII, 215).
Dans
Josepb de Amram(v. J. Q. /?., XI, 485 en bas). Le nom de DiwXZwxbwS ne m'est pas autrement connu, pas plus que :?P7:n (qui a Tair berbre);
n^^^bN n^^ "^ipnrT b. iMose et ^n?:^ Nnpn''?:i sTTan,
fille
(Umeys)est un nom arabe (o"'r:pbs, v. al-Moschtabih, p. 376), qui parat encore dans un contrat de mariage de niD-in "i rn ... 1. z^^izy) 3\s?:r Fostt 1128 (ms. Bodl. 2873^^0
par contre,
D"'<7:3'
bz iprn
effac
;
(v.
Le).
Le
nom du
le
second se
nomme
point d'interrogation aprs Yfet, mais c'est sans laison, car dans
un document de Fostt de
parties se
J3 ipTn
l'an
nomme
;
ni-nTj
p...D:nDr:
ne
que
-ii-i7J
-pib
'-.
^'^y
13n
"i^cbwS
r;"n7j\2:
ce doit tre le
mme
le
ntre
Dans
divorc,
le
nom du
mari
Abraham
d'un
point
d'interrogation. Peut-tre
uu v^"* ">^ onna, c'est-dire Abrabam b. Yacbin, possesseur du fragment xni des SaadyaiKL de Scbecbter (v. mon Sc/wchter's Saadt/and, p. 8, s. vX II est vrai que celui-ci tait Kohen et, si le ntre tait identique avec lui, il aurait t dsign, lui aussi, comme aaronide. La femme
faut-il lire I^d^:
nous connaissons, en
effet,
nomme Dall (b^bn), lille de Josepb. Nous avons dj eu plus haut le nom de Sitt al-Dall nous trouvons de i)lus une nomme Dall, fille de Mas'od, dans le ms. Bodl. 2878=''. Le
divorce se
;
Natan
b.
celui
coni5'e
en
"I3nn
""iH^T, v.
ii.
116). Mais
nom
de
l'an
1081
hI.
Tndele,
1.
ibn
nom In3l72, qni est sans a"0 nnm?2 "13 rtpiy Omar .ciioz. Benjamin de
l-dstAt
1085 (ms.
2.
2878"^), car
il
il
il
est
appel
vi IPTH n-'HTs^a
^i:
Tb*
pTn
nc"
nS^h
45
en rhonneur duquel Juda Halvi a compos, Damas, son pome 173Tn U5Dn {Diwan, d. Brody, I, 112) Natan y est dsign comme secrtaire de l'cole talmudiquede Postt (D'"ii:?3 Tyj. na^D'^n nsno)
;
il
est aussi
le
commen-
ant par mD^^:n?^ it: ^:3m (Ibid., p. 214). Natan est encore cit
plusieurs fois dans les documents de la Gueniza la Bodlienne,
savoir dans des
"i^T''^
et 2878").
documents des annes 11'28-1132 (ms. 2821^*, en outre dans un document de l'an 1090 (ms.
2878"^^),
poque laquelle, si la date est juste, Natan devait tre encore fort jeune. Le second tmoin, Joseph ha-Lvi b. Yfet, est un inconnu-.
Le n"
(R.
9,
E.
J.,
de Postt 1066, qui a dj t dit par M. Schwab LVI, 128), n'est pas un acte de divorce original, mais un
Il
foimulaire.
le
copiste du for"jnni^
mulaire, Aron
Ninusn N"iso.
tD-'isi^
yy^i nn"i7Dn
Nous trouvons
il
mme
:
dun
contrat
(ibid.,
signe
lettre,
i)D
d^dn
il
-i^n
:
rin73i7rr
\ir\T\^
pn^
et
au bas d'une
-^n-a [J.
o
731).
signe
nnTOTOn pn<
Dnsi^
n*^
Q.
i?.,
XIX,
Le
fois.
nom
propre cette
Mais
un
un acte d'aflranchissement dat de Jrusalem, 1057, dans lequel Abraham b. Isaac mn- p D:Dnn7:T donne la libert son esclave (femme) t^^t (ou q^Nii). Dans le nom du matre, ce qui frappe d'abord, c'est a^nn^jn au lieu des mots ordinaires -;D"'3n, is-ipn7:n, n23n73.-!, etc. Puis on trouve ici un nom autrement inconnu, inn
;
nom port par des Juifs (v. Steinschneider, J. Q. /?., X, 530; XII, 127). Le nom de la femme est galement inconnu jusqu' prsent. Ce document est sign par mah b.
peut-tre faut-il lire Tnn,
Elazar et par
le
b.
voir Bcher, J. Q.
165,
XV,
84, et
mon
R. . J., XLVIII,
Parmi
les
lacunes, celle de
la
il
ainsi:
analogue dat de Postt 1085 (reproduit en fac-simil dans Jew. EncycL, XI, 405, et en transcription par Marx, J. Q. /?., N. S., l,
pome en
'^'\-p')2
1.
Ibid.
'-)),
\).
115,
iiii
IMioniieiir
d'uii
lils
do Nalaii ."iDTOn
"JD
2Dnr; l"?
(.s<c-)
Ins
2.
dbut: a-^n
b.xn.
le
OTT'p
46
484, qui
donne inexactement la date de 1087). Dans cet acte, c'est au contraire une femme, Mudallila ribbi?:), fille de Salomon, qui affranchit son esclave (homme; Makhloiil", et ici c'est le nom de la matresse qu'on ne trouve pas ailleurs. A remarquer encore que, tandis que lact jrusalmite est qualifi de m-T'n "1:20 "nnnc 1:5,
celui de Fostt est dsign
comme Nmnn
a^i
';''pdu3
n-iaxi mnn'::
anD.
Comme
neuf
et
on
le voit, la
de
l'indit.
Samuel Poznanski.
LES
TOSSAFOT
SUR
>>
DE
R.
ASGHER
BERACHO
nsia (Varsovie, 1860), a t conteste de plusieurs cts. D'ahord Rabbinowicz \ puis Halberstam et Jellinek'-^ ont mis quelques doutes, que Zomber^ a, enfin, dvelopps, en
le
recueil
r-nDb'!:"^
cherchant rejeter
la paternit
ayant
t,
plusieurs auteurs
comme
les
si
il
me
parat utile
un un
:
arguments de Zomber, en
.
les
soumetp-ii:u5
tant l'examen
i
.
.
On
lit
la
p. 1
de l'dition de Varsovie
.vnma
"^"'i-i
.iu:p"';D
.1"'i<
DwSt
ne trouve pas sous la plume d'Ascher. Le passage de f^ ^a, s. v. elle com'^nfz^ni', est une f/losey qui expose une opinion diffrente mence ...nano-n "Dm ...Tnnn ni^n-^ 'mj ...i'>-np idn i\s di
;
(.
.NiToan
"TvabTo et
linit
':io
127373 pu:i<n
un peu plus haut ...ir^ 2< ir"i7:< m n""i5DT. Les rectifications du correcteur, dans l'dition de Varsovie, ne doivent pas tre prises pour des Tossafot du Rosch et, ces gloses limines, le style concorde bien avec les Pesakirn. De plus, ropiiiion que, dans les Dcisions, i, l, il introduit par bi ^b N'T'n: se retrouve dans les Tossafot, Ibidcni ':
semblable
s'est
glisse
1.
2.
:].
j"^.
1.S19, n""
;
et s.,
106; lla-MaQuid,
2G-2S.
4.
>.
AfitoNvitzer,
MonalsscUrifl, lUlO.
48
2o
Ces Tossafot mentionnent Nahmanide 11 b, \^a. qui n'est pas mentionn dans celles du mme auteur sur Nidda\ llorayot, Meguilla et Schebouot, et qui ne l'est (ju'une seule fois [\) dans celles de Yebamot et autant dans celles de Kctoubof. Dans celles
de Schebouot
il
vite
(!)
de
le
citer,
tandis (luil
le cite
dans ses
Pemkim.
nide,
il
nom
de
n"",
de
Nahma-
le cite
1,
au
nom
tandis que
la citation
dans ses Pesakim sur Mord Katnn, ni dans ses Hilchot Cicit-, bien que l'ensemble y ait trouv Ce qui, dans les Tossafot de Berachot, 18a, s. v. v^i place. (11 b), est cit au nom de Nalimanide. est repris dans les Pesakim sans nom d'auteur, et non pas au nom de d""i721X td* c'est une
de 12a ne se retrouve
nom
d-^pto
de
D'^"i?3n:<
""'
et la citalion est
mots
mi^T ...t:d
rnc
V't
V'^'^nn hy tt^^
et
\D^
..T3Db
yy^rl).
Les citations
laites
dans \\b
1^ au nf/m de
Nahmanidt sont empruntes son Tara/. ha-Adain ^ qui est mentionn frquemment et avec indication d'auteur dans les Pesakim
de
remarqu qu'une citalion du mme ouvrage au nom de Nahmanide ligure dans les Pesakim sur Hevachol, ii, 15 ', mais non dans les Tossafot. D'un autre ct, Nahmanide est encore cit une troisime fois dans celles-ci, sur 43a, s. v. pnv 'm 28 6), et cette lois dans les Pesakim galement (vi, 33)!
outre,
n'a pas
Mod Katan. En
Zomber
Rothenbourg n'est pas cit dans les Tossafot de Berachot, alors (ju'il a ''Ci'it un ouvrage sur ce trait. Mme dans \ dans les Pesakim de Berachot, R. iMir n'est cit que deux fois
3 R. Mir de
:
II,
5,
"2^
;
dans
ci"it
ni, 2,
d'aprs les
Hilchot Semaliot,
Beracliot
!
D'une manire gnrale, R. Mir n'est pas Ascher; il ne l'est pas du tout, par exemple, dans par
de Soacca, Sota,
4*
etc.
"'.
souvent
Tossafot
les
Dans
les
rfi'e
jamais
il
le
fait,
1.
Alors in.imisnitis,
elles
soiil
impritnef maiiileiiaiil
dans
ldilioii
du
Taliuiid.
2. 3.
\i(/(l<i, Gl h.
'7'^'i2
"in73,
Veiii?c,
loOo, 23 A,
12 a
porte r;<^nr;, 32
4. 5.
TVI2
(32 c).
une explication au
muu de
73"n,
[lourrait tre
II.
Mir de Rothenbourg.
LES
TOSSAFOT
DE
R.
ASCHER SUR
BERACHOT
49
Ascher ne renvoie pas, dans ses Tossafot sur Meguilla et ScheAscher bouot, o l'occasion s'en offrait, celles de Berachot. renvoie, dans les Tossafot de Berachot, sur 7 6, 5. v. ^y, Sabbat
(tnn\DT p"Dn
riDioi N73P
'tdt
rxn
"^Db"));
sur 41a,
';'
..
v. Isa,
Soiicca
(p.
26 6
id:^
pnsn
"^non-^s
"i"^T3b
n"3'"^n-i >ns),
ce qui se trouve
effec!
\
:
6 a,
s.
v. ^ds
s. v. S]D->n
Pesahbn
sur 38
(24 6),
i^nna s^ann
'"^c^),
Baba
batra,
ad
/oc.
(Zomber, p. 106), ce ne peut tre un argument contre, attendu que la Schitta n'a recueilli qu'une petite partie des Tossafot sur Baba batra. Quant croire, avec Zomber, que les rfrences sont empruntes aux Tossafot de Sire Lon, c'est impossible ce ne pourrait tre que si l'auteur avait mentionn le nom de ce dernier ou avait, du moins, cit ses termes or, ce n'est pas le cas pour
; ;
question et on
se
demande de
quelle
manire
emprunt les rfrences. Nous avons vu, du reste, que le renvoi Soucca s'applique bien aux Tossafot d'Ascber sur ce trait. Enfin, si nous ne trouvons pas, dans les Tossafot sur
il
aurait
d'autres traits, des rfrences Berachot, cela ne prouve rien chez Ascher comme chez d'autres auteurs, les rfrences sont
;
fort rares.
5^ P. 196,
s.
V.
dT
:
nc^-j,
Nldda, ms.
12
6,
s.
...N-nrjT
Ascher rfute R. Tam, tandis qu'ici, 26a, s. v. 'N, l'auteur se rallie lui. Dans son commentaire sur Tamid, v, loign de Taanit, alors m., Ascher tire un argument du trait qu'il pouvait le tirer de Tamid mme, comme dans Berachot, 8 6,
V.
i-nsan,
<*
5.
V. y'n, et
de plus,
la
ici
comme
celle
l.
de
c,
Ces quelques exemplaires seulement (d^dd tt?-'). divergences entre les Tossafot de Berachot et celles d'autres traits ne sont pas des objections valables dans celles-l, Ascher
comme
celle de
suivait encore
R.
et
le
le
le
copiait
fait
plus
lard
il
mme
commentaire attribu R.
Guerschom
6^
et ailleurs le contredit-.
1.
2.
T.
LXV,
N 129.
50
Mais dans
les
Pesakim de
cas,
en
prsence
d'une
la rgle
exception
qu'on
b.
expliquera
comme
doit
on voudra
de Menaliem
il
De
plus,
me semble
galement
dans
les
utilis
les
Tossafot de
Les Tossafot de Berachot sont en dsaccord avec les Pesakim Il suffit de rappeler que les Pesakim ont sur quelques passages. t composs en Espagne, c'est--dire aprs 1306, entre 1313 et
1319 ^ tandis que les Tossafot ont t crites bien plus tt^. On constate de mme, et pour prendre un exemple, que les Tossafot
de Soiicca, Aa,
s.
v. ni:n
pi
iV'23j,
les
Pesakim
Si les
n^ 3
arguments de Zomber contre la paternit d'Ascber n'ont pas de force probante, en revanche on peut faire valoir les raisons
suivantes, qui ne
tion de
manquent pas de
1.
La langue des
il
fait
semblable
celle des
Pesakim,
mot.
comme Zomber
en
eiet, trs
dj observ, et souvent
mot pour
est,
plus tard ses Pesakim, prit pour base ses Tossafot^. Aussi trou-
deux ouvrages jusqu' des termes comme "'bi nN"i5 -"b ,ni3, etc., qu'un autre auteur, qui aurait utilis les Pesakim, n'aurait pas pu employer sans tre un plagiaire. Nous trouvons mme des passages qui dans les Tossafot sont introduits par "'b nt<-i3, mais dont le fond seulement est reproduit dans les
vons-nous dans
les
Pesakim.
'Voici
(je
\.
Voir H. Jaff,
tradiirfioii
:
22.
2.
Li,
mDinD3
..
^''HwX
dt'j
^ -|
ZPD D^pODl
V"*-'^"^^
li'S
^'nV2^^ Cf.
Ihtha
:
-in^nc
"^nx
:
mcDipn p-^nrm
Les
^7ibT2:-nr-;
:
.Nbi::^bia n-'yb
meiitionnces
"
"'"^ T'72bn
l*t's(i/iini,
:
l"^'^
"^jinN.
Tossii/'ol sont
dans
b"T 73"n
T::
D 3
1,
lin;
^nC--lDD1
:
E D
nD
V2D,
lire
-"PapD;
Joi'l
Voir
la
note de Weitheinier,
De
ln(^lne,
V.
commentaire
d'Alfasi,
l'inlrod.
LES
TOSSAFO
DE
R.
ASCIIER SUR
BERACHOT
51
fait
ressortir
que
c'est
son explication ou
Tout
3n273n
le
les
Pesakim,
\,
1,
ici et l,
. .
.
avec
mots
rm
''?
s^-i^hd
NbT
D-'-'pb
:
Pesakim
2'*
P. 6,
.9.
V.
n^u
m
I,
:
...''c
Dob^ n-n
.\xnn V':"!,
textuellement
dans Ascher,
3*'
7.
P. 96,
.
.
.V.
?;.
n3>iz53
"innova
^nbn
.y::,'^':
V'j
.!iN">-ip!i
ITOT nas';^
= Ascher,
-^b)
II, 3,
diffrents.
P. 9c,
s.
V. y's,'r2^'2^
(1.
d n-t
ns
...-'"i23"ie,
textuel-
50 P.
'y^yn rr^n d^
NT'Dm Nnb"'T
.
.
(d'aprs les
.N"rT = Ascher,
5. t\
i-iSTD
:
III, 3.
.
6" P. 14
g?,
1^1
D""i73"iK
uj-^i
...D-'-iTiN
u:->
...n'iTDiN TH-'iTi:
nNn3 = Ascher,
n"n
Di<
111,
18 (ir^
riNis
pT
...NbN).
7 P. 16c,
.V.
c.
]"i:\
.a-^ayn -"Dn
pononb
uj-'T
(d'aprs Sire
Lon) ...moN
8^ P. 16c,
1
s. V.
(.
.
yy^TNn an 0721
^3^
:
= Ascher,
h"l
hdtdt
III,
o4(-inno'i).
IV,
i-nirn
...nb:^"'^?2
nbnm = Ascher,
mbnm).
(d'aprs Sire Lon) DiDnbyi...
3-)== Ascher, IV, 4.
iit^a 'Nn
9 P. 47 6,
y. ?;.'3c?a
nnD
c.
ND->N
"imt*
'{"'T^TnTD
.
i\s...
"iujdwST
nnn
II" P.
i^
.V.
pocn ^in^
V.
"^
nN"*.:
11:^3
.pn-^ ht
d:*
= Ascher,
...-'b
IV, 17.
&^?2"^n
14,
^06,
ryy^
b^NO
usnob rr^nsi
-rD3'i
r^'^^ws
DiDn
b:>
^-^nnrUJ
:
nmp
o:'::
niDwSb
= Aschei-,
b-^nnniD
:
V,
ou
11:^3
seulement
bD -no^N3
b-^^nTj
;
irnr^n
amp bDws
.
dans ...Tn73<u5 iTb ^'^u: Nb riT yi-i-^m. 12 W'tlb, s. r. iTom an: am -nacNi ...x"'^i ...Dobi^ an anD
73"?3
.
.ir
ora
7a"-'T
i73i:y?3
I^H'::
a^im N"iaD ST^DTm ...ODb (Asclior Nirr :t^d naT: innaDO ""Db i?::::?: innao
TT
:
ibDTNb
IS**
2.
V':*!
.
P. 23 6,
s. V.
bi73U5i
.
.
an
n-'^-i
.
.
iNbi
.anD D
ob
a-n.
n"!N 1733
.nanoTD "^sm
suit
.nti
= Ascher,
:
VI, 8, textuellet:3"">'t
dans
les Toss.
ns'iou p-^D
p"i
52
14'^
s. V.
N3-1
-i?3t<
3-1 D"i<
.^"^ancb
n^p
.
lfi<::?30
"^h
nXIil
.r-n73"''^p
:
r-noins
';-t<
...
;a
= Asclier, VI,
s' t
15'^
1*.
24(/,
.9.
V.
)v^
= Ascher, VI,
"^h
266,
16 P. 25^,
(cf.
. .
s. V.
.S-.
^n'a t^bi.
V.
!n-i3D ^12:
...pDDH
pbnonb
.
.
..."'?30
-"n
T'i...
Nl'H:
t^bn
.yiz^^
--im ^iptsi
:
.^3nD?3i
= VI
bn^:
6,
*^"T
n:r
pT
...pii::
'm N^nn
j^ts-cts
pv
iro pT
^Db-'n
les
17 P.
26<>-c,.s^^;.
nT"'i<
...'^na-' nit-r^o
n-i
ODb^ 3-n ^nh nn "^"im nsT"!"^^ nw. (Asclier ajoute ici ces mots, qu'on Tossafot, s. V. bs, d'aprs celles de Sire Lon
by ^nn?:!
^"ujidt
...nL:-in
. .
riwsn:
lit
:
dans
firanb V"i
'-n
:i"3^N
Qwsi
...n-'N-i)
V':")
...* T:^"^r
(.
.
...rmn-'
.-i?3fc<p
Nbi72
"^Dn
= Ascher,
:
VI, 25
3'Ti-' 'D
18 P. 27c?,
5. ^;.
-N
...Nnrr
bbD
-inno;: bi ...n"-t...
= Ascher,
49 P. 28c?,
6-.
V.
ynn
"i"m
."io"ik
rr^n
[S"t
-^ibn] -i\s?a
Ym
"1
."'
.
= Ascher,
Nna n
. fi
.
VI, 35,
3 1.
on
20 P. 29 6/,
.
.
lit
de
mme
nn
"^^laT
n-fi<"i
s. V.
rr^npm
mni^b
>':5
Nbi Tssb b.
d:jt
i^d'aprs Sire
Lon)
oai
.-^iibD
b."9
nus p
^labD
m
V.
-"lanb,
7d"-i
sans
:
"^bj.
21 P. 29c,
.9.
anD
.vna^iD y'jl
.b"n vb:'
r^-'usn
Y'3-im
VII, 2,
...MiTD
TiTobb
p-^nb
u)"!
..."3\Dn
ddd
= Ascher,
'r":!,
textuellement.
22 P. 32a,
5.
V.
.Y'3N"in
anD pi
...-fi^n
an D^a a^nD
^rr^N-n...
...DrinaiD
^'WUJTa
D"^3U5b
p-^OETon
N:o"'bT
jusqu'
12,
l^rjnawT ^^1:^0
^""^"iiiT,
tout cela
= Ascher,
l\^\a TsbwS.
.
.
VII,
mais
sans
tion
le
nan ?2y
les
pi
:
dans
Pesakim
.
.
.^^ni:
23 P. 346,
s. t\
nriD ba<
.^':'
nano73 bn
.73""^ i.
= Ascher,
VII, 23.
Ces exemples, qu'on pourrait multiplier, suffisent prouver que l'auteur des Pesakiin et celui des Tossafot sont idenliqucs l'un
avec avec
en
mme
temps
Pesakim
les
Tossafot
i.
Ascher
...b"" T
...n"N1.
LES
II.
TOSSAFOT
DE
R.
ASCFIER SUR
BERACIOT
53
La rfrence
par R. Jacob,
cvii,
du Tour,
!23!,
qui,
s*,
cite
ces
Tossafot (sur
l'diteur de
le
passage
il
au nom de
^.
passage ni
dans
Je
les
Pesakim
les
ni
dans
les
mets
deux textes
:
Tossafot
^NH-i
b-iD-"
'"D
-i"^D\25
Tour
ti-i-^-in
'b
Nb
^^^nb
"^
i^n'^nn
^:d
Nb
inj
^fi<m
V'T
X"J<T
"t^d'J
l-^Ku:
[HT t<nn]
^73
^d Nn'5^73
""tt
Nnb-7:
noi^^d
r-n::-i3n
)^
in
nn^D
nan
in
nn^a
nrxa ht nih
m73bnb
nonsb
[n^iD-ib]
-rosncb
birs-i D
nxiD-ib
.y"'^
"7
OTnn3
3^
'::
p 3b
.'nD V't a5"N-in 5<"Nn Le manuscrit de Berne 253 a biD-" t 'nsT .t^^^b biD-" & n^nsi, qui U5inn:;a ''d ^nnb (sans ""b). Les mots occupent dans le Toitr la place du y'si de notre version, sont, sans doute, une addition postrieure d'Ascher lui-mme, addition qui n'tait connue que de son fils.
. . :
.
N. Epstein.
1.
cf.
sub
15.
riT
2.
Bet Joseph,
ib.
n2^'0^)2 bi D'ipODa b
"i2T
"^riNi:?:
b.
II
Il
'a
j'ai
Revue
l'usage,
ou plutt Fabus, frquent au moyen ge, encore que vivement combattu par Mamonide et d'autres autorits, d'ajouter la mezoiza des versets des Psaumes, des noms de Dieu et des noms
d'anges, ainsi que des figures mystiques.
alors cinq types de
J'avais
pu constater
mezouzas de ce genre. J'ai trouv depuis quatre autres mezouzas additions mystiques, que je me propose de faire connatre et d'examiner rapidement ici. Pour les choses
connues, je m'en rapporterai mon premier article. Ces mezouzas sout contenues dans l'ouvrage manusciit
intitult'
!('
Jcws' Collge,
n.
Mezouza allemande
cxxi, 5, 7, S
;
;
''.
A
^rr,
2-2
lignes
Psaumes,
15 fois
n\
l'ois ^n-,
4 fois
la
4 fois mrr; 10
:
noms d'anges
suivante
LX
1.
T.
(1910), p.
39-52.
;
2.
r.aster,
3.
dans
le
^faffazill, \, 64 et s.:
J'ai
pu
utiliser cr
et
iianski.
4.
Sans
nom
d'auteur, dans
le
n'ifre cette
mczouzn en
'''i
ces
termes
Or,
mOD
"^nmO).
comme je l'ai ordonne dans mon Ordonnance (TND comme l'auteur tait un Allemand, cette mezouza tait en
:
usage en Allemagne.
bS
^n-W
^.^r'r r.^rr
r,"" r,^
rr
r.*^ r.-^
nN
...y73Aa
r.
56
Il
deux variantes du u^
a
:
bn^y ^Nnn:;
bN^DIl
"^DDbai
...DnN
48
in:?n
...br)n
7.
Mezouza de Salomon
n-, 1
b.
Juda^.
1
A gauche du
^^5, 7
texte 13 fois
fois Achtariel-,
la suite
fois
mn\
;
fois
noms
:
d'anges, i6 figures.
;
du
texte
:
Psaumes,
cxxi,
-^n;::
;
7,
5,
4 figures.
Au
H"'
verso
inD, etc.
3 figures
'^
1.
n^ n^
l^'
Liffiie
Revue, LX, p.
lbi(l.,\). 41,
52. L'indication
n'oire
donm-e en
cet
mezouza
n.
1.
qu'une analogie
o-
t
.
<
3.
Au
et
verso, correspondant
'n 13'^nbN
H:
Tnr
b
TDD"?:^
o
in:
Cf. 7ey?/e,LX,
42-43
plus loin, p.
et
r;9,
n. i.
Le S. Assoufol
cite
un
mezouza
continue
a"'^0"'\:5
"in^b siDDb
^^^<i:73^
1T1D TDD*.^:3
TOD-173
inr
inD inn
j?2u:
bu:
'i
p^NH
/t
'1
qbnn73
'D
n'-" bu: D;an i:i:d /-lu:-' ?73073 vin D-^piOD piOD ba 'n irnbN 'n p-ron 'Ljy^^^n 'it^et ,inD cj qbnn?3 't /n 3^ qbnnTs 'i /-^ d:? qbnn^D 'd .^Nn':-
nrmN
'73
/n
D^'
/b
d:^
/N T
'n
.inD CjTbn
itd
n-irp
nn
'o
/n
/'
d:?
/ uy
'D
.TDD^733
qibn it: irnb< -"-irt /i dj' 't /3 dj' ,^T^D qibn mn*' ""-in /n D^^ "i /t d^ 't
Dr
/n
:
j^ 'i
l'existence de la mezouza myslicpie dans des ouvrages des LX, 42. Le texte de Scherira en question dbute ainsi nT1T73
nnD r!73n birn 'n ^Clin sur Sanhdrin, 2[b,s.v. niTH sur iiaschi, sanfied., l. c. niT'iT?:3T mj^7:p3 D'-nmru: imN ii^s r?N:inib nPD, remarque Dip7: T:i-T: TTI'vU NTH -^inT7:3T b"T "^''Cn 3n3T ""wSTa". 73 T 3 ...Dnn mTnM3 nTTT7:n :i52 m72^ niip j-'Dms Tn^ D"'3Tan
nnujn 'nni /rNDn nn?:?:
l"-in
/{f'Pae,
nycn
4i)
LX,
:
*;
NOMS DE DIEU ET DES ANGES DANS LA MEZOUZA
57
X
>
"^^^^'^
^N-i-in:;
5N"'-inDN
y
ii
n^ n^
>
'
rr*'
<
b^'^my
T
ooo
N'^p'T^
11
13
bN-'D-iu;
15
^-iwu"^
mn"*
5ND-1
17
18
Tw
19
Tj
b^::'
20
21
22
Psaumes,
cxxi, 7 5, 8,
avec
/4:^
TY
b.
8.
Mezouza de
R. Elizer
Yol.
le texte
15 fois
n\
;
cxxi, 5, 7, 8
Psaumes,
n^ n"
b
i>
r\'
6.
Ligne*
2^
1.
Au
verso, correspondant
TlD^bT
yvX^
Vv/v
^73*^3
'
2.
Au
"Tw
Ceci
est entirement
on
crit
"^"["Q
la
voir
l'espace sparant
3. Fin de 4.
la ligne
inN.
Cf.
Revue, LX,
48, n. 2 fm.
T^m
y\vN^
r,8
X
o
bNnas
o
n^
bN-i-iTy
8
7:^1
13
bND-i
1'
bN2y
20
21
oo
n^ n^
3
OOO
n**'
<
^
iiu-^NrD
yn^n
'^n^r
b:'
22
000 ^^y nn
py^
p-izc^^^
5N^^72u:^
t>N"'mna''
ivby bs bx^ny'
bx-'iDiD** bN-i-inT"
bN
T"-!
b.x
N-n3
bN
'a"np
bwX
'"13
Ps., cxxi, 5, 7, 8
Tl bx
1.
Verso correspondant
^*^2yb^
y\/C
]XIX^
47, n. 5.
p.
5.
d.
(|iii
dn
firemier
6.
Vocabulaire,
10!);
:
lirt
ha-Midrasch, V, 108
et Harlraniel
I,
S, ha-Kana. td.
Koretz.
5"
a;
Sandalplion
iinanquo dans
lixlc Inhitu).
25.
'J2.
9.
n. 0.
III.
10.
11.
Vocabulaire, 208
Vocabulaire,
Dieu.
\"\,
/irV
/la-Midrascb,
Di.
oli.
i.
/.
Z'.
154; ('ordovoro,
bwS-HD
ND1, "om de
12.
Vocabulaire, 121
f^/
ba-Midrasch,
III,
9i.
V. 109.
59
9.
Mezouza palestinienne
U5"lpb?3T
Dnb
bN"snw
arDanb
..
ncoNT
. .
.n-im
5N33r
rii^^'^^TT)
lbUJ
^b
D^->T
TbN T'DD
("^^
NU)-"
Ce qui est nouveau dans cette mezouza, c'est t^d-iribi^ b^ et 3 la bndiction sacerdotale 2 nn^, etc. du ct du texte rr^riN avec le nom mystique de Dieu de 22 lettres qui en est driv npDt^, etc. L'insertion de versets bibliques et de noms mystiques au-dessus et au-dessous du texte nous est connue par une autre
:
elle aussi,
de Pales-
On
la
a dj
beaucoup
crit sur ce
nom
de 22 lettres
^.
L'auteur de
comme
le croit
M. Krauss, Jacob
xxi,
Emden
chap.
elle se
le
mentionne par l'auteur du Ceror lia-Mor., d. Varsovie, IV, 6a, et Pour les phrases mme avant lui par Bahya, d. Riva. 196 formes l'aide de lettres de ce nom mystique, la source la plus
<5>.
1.
in
,p3"lS miT::
du:
rr:?::
nm*::
bu
n"'73baTT'
HTITTS
^mpn
D'wJ-
iriTT
iHwX
wxim pi73C
D-'Ciin
r!u:b'r2
pbn:T
nvmN
nm;:;?:r!
mn"> N^^
...nTITTD
nD
b;a
TDD-,7:a 171-
nbo
Le
"^unpa
nN"iD7:m
M"' ;nn>.irlient certainement au texte utilis par- Assoufol, laisse voir (jue la division des liirnes remonte a une
m"n\an
n"n2^U
"'U;N"1.
mot pn^.D,
.
source ancienne,
signifie
lii,'nes v.
le
verso
Je ne sais commt'iit
i7. n. 7.
If
mot
a |>ris
ce
Heime, L\,
3. v. Schwab, Vocabulaire, 62, 102; Perles, dans Monatsschrift, 1872, p. 259 Allgemeine Zeilimg des Judentttms, 1874, p. 246, 351-;};;2 1898. p. 29 Uell.'r, dans Revue, L\, 63-68; LVII, 105-107 Krauss, Revue, LVl, 251-253.
; ;
60
comme
le
supposent
la prire
Krauss
suivante
et
:
Heller,
le
iDnbDb
'^
'Y\i2b
D'ainsi
y api
D^'^pi^
nbi
on trouve Dnp3N
:
Et dj dans
le
Se fer ha-Kana,
^nb^n73
inn'n
d. Koretz, o4c,
;:5np
m:
n:n
noD
D"'odod
25b nnt)
rsn"bb
nnb
Dans
le
Kana, ms.
nnpdn
"^^mib
b:byn
iDnnb
i2y;:;b
nnoD.
le
Kana
'.
Pour
de l'quation
:
">03'>'i
Dionysos^
la
leon de notre
mezouza
lettre
est importante
mo"3T'^,
pourrait tre
:
un
d.
Je signale
encore
la
ponctuation du
Fardes
tion
D"'o:i-'"r
du nom dans
Kohanim.
V. Aptowitzer.
1.
Cf.
n. 2.
JAIME V\ PEDRO
III
ET ALFONSO
III
ROIS D'ARAGON
(suite
*)
ACTES DE PEDRO
1026.
logne que
la
III
(1276-1285).
D. Alfonso
informe ses
Cata-
le roi,
et
sur les
autres
communauts
;
du serment, nonobstant aljamas ou tacanas dcrtes par lesl'infant mande aux aljamas de Catalogne d'envoyer trois dlgus chacune Barcelone pour composer avec l'aljama de Lrida au sujet des sommes verses par elle au roi, et de comparatre par devant A. Taberner, juge royal, qui D. Alfonso confie le rglement de leur
sur
la foi
dites aljamas
conflit.
Barcelone,
Reg. 60,
27 fvrier 1282/3.
45.
V
pour procureur
Barcelone,
l"""
1027.
D. Alfonso choisit
Fliz de Guardia,
juge de
fait
ouvrir contre
Abraham
mars 1282/3.
1.
Voyez Revue,
t.
LX,
p. 161,
t.
LXI, p.
1,
t.
LXII, p.
.-iS,
t.
L\lll, p. 245 et
t.
LXIV,
p. 67 et 215.
62
D. Alfonso
mande
connaissance des chefs d'accusation que F. de Guardia a retenus contre Abraham de Torre, Juif habitant de Figueras, la suite de Fenqute qu'il a commence, sans la clturer, contre ledit Juif, et de continuer cette
enqute
l'information termine,
;
A.
de Ordeis
la fera
publier et en
il
puis
il
enverra
le texte
de Tinforma-
commis au
rglement de cette
Reg. 60,
affaire.
41.
Mme
date.
1029.
1).
Alfonso
mande
a F. de Apiera, juge
royal, d'ouvrir
une
de Barcelone, chrtiens ou juifs, qui se enqute contre les bovatiers* sont mal comports dans l'exercice de leurs fonctions, et, s'il relve des charges contre eux, de les faire punir il a appris, de plus, que des
;
Juifs de Girone, Barcelone et Villafranca ont eu des relations coupables avec des femmes d'une autre loi ou d'un autre rite et qu'ils ont commis
il
mande
contre chaque individu inculp et de le chtier effet, le juge pourra faire citer les accuss par
tout autre faon
;
comme
la voie
de droit
cet
avance toutes
les
Barcelone, 3
mars 1282/3.
42
v.
1030.
I).
Alfonso
mande
Simon de
gono, de contraindre noble Bg. de Entensa, ainsi (jue les dbiteurs et les rpondants de ce dernier qui sont soumis la juridiction dudit viguier, de remplir leurs engagements l'gard de cranciers juifs de Villafranca
ou de leur
faire
complment de
1
justice.
3.
Reg. 60,
56
v.
1031.
Porta.
1).
Alfonso adresse un
de
Vidalon de
Mme
date.
1'
Rc^. GO,
:i6
V.
1032.
ger,
D.
Alfonso
mande
et
couronne de prol-
dans ses biens, Tedroz, Juif de Castille, qui se propose de venir fixer sa rsidence dans les tats de la couronne d'Aragon, injustement, pourvu et de ne pas permettre que ledit Tedroz soit grev dans sa personne
(lu'il
se
tienne
prt
faire
Mme
date.
Rcg. 60,
56
V".
I.
liovatiers, collecteurs
du bovage.
I",
PEDRO
III
ET ALFONSO
III
63
cour de Tarrega de pousser Gastell, Juif de Tarragone, prter devant ladite cour le serment de chalonge^ dans le procs qui s'est lev entre lui et P. de Tarrega
D. Alfonso ses fidles de la
mande
au sujet de certaine
Reg. 60,
f
somme
v.
d'argent.
Lrida, 21
mars 1282
3.
56
1034.
D. Alfonso
saint, le
mande au
mer
enjoint de tolrer que les Juifs soient lapids par quelques chrtiens le
Vendredi
jour de
la
Lrida,
24 mars 1282/3.
Reg. 60,
6o
v.
et
au baile de Tortose,
Tarrega,
Jtiva,
Tarragone,
Cervera.
Huesca,
Mme
date.
65
v.
D. Alfonso confie Jaime d'en Amiguet, jurisprite de Lrida, 1036. le jugement de l'appel qui a t interjet au roi par Astrug Pellicer, de Belloch. de la sentence rendue contre lui par P. de Botzenich, jurisprite de Lrida, dlgu aux fonctions de juge par la cour de Lrida, au sujet de 150 sous de Jaca que Eliaz Acaz, Juif de Lrida, rclamait audit
Astrug Pellicer.
Mme date.
f"
Reg. 60,
69
v".
1037.
Juifs
D. Alfonso a reu
la dci-
de Huesca au sujet de ses privilges; de plus, cette aljama lui a expos que Bn., scribe du roi, rclame aux Juifs de Huesca les tributs d'annes antrieures et qu'il procde de ce ciief injustement contre eux l'infant mande Bn. de lui transmettre le et contre leurs privilges
;
de cause.
Saragosse,
1
!' avril
1283.
Reg. 60,
71.
1038.
k son
D. Alfonso a appris
que
de payer
Miguel de Uiglos, de la maison du roi, une somme (jue l'infant mande audit celui-ci doit en recevoir l'ordre de Bn., scribe Miguel de contraindre lesdits Juifs et leurs biens k payer la somme manfidle
;
1.
Prter
le
serment de chalonge,
tait lgitime.
c'tait affirmer,
sous la
loi
du serment, que
l'action
qu'on intentait
64
aux adlanlades
Saragosse,
jui,^es
2 avril 1283.
72.
1039.
ses fidles
il
d'examiner
si
ou non,
la dcision
comme
de droit.
Mme
76.
1040.
G.
D. Alfonso,
fidle A.
mand
contrainte
eludo et Abrahim Toledano au sujet de la perception de certains revenus royaux, ordonne P. de Casoes de faire Saraexcuter lesdits Juifs dans leurs personnes et dans leurs biens.
l'gard de Juef Abinafia, Juef
77.
1041.
SuUa de
Porta, et Juef,
fils
de feu
Juef de Elna
veuve de Bonjuses Asday, leur sur, 375 sous barcelonais, au titre de 62 sous 6 deniers par marc d'argent fin, bon poids, en raison de l'accord intervenu entre Dosso et Ueina la suite de certain dc'pt qui a t cft'ectu par Me Armand Baile, juge du roi de Majorque. Seing de Dosso et de
Juef, Juifs. Seing de Deuslosal de GoUiourc.
Pareil, de
9 avril 1283.
par les Juifs de Paenne et
Pedro
III.
n" 354.
1042.
I*edro
III
contirme
M''
;
le
cboix
fait
leur coreligiormaire
commuMessine,
de la sagesse et de
12 avril 1283.
Reg.
;J4,
f"
222
t*.
Plhl.
Giudei di
De rbus
rerjtil
Siciliae, p. 60i).
1043.
(jui
Mandement
\\
Juan
P., justice
contre ce dernier par ledit justice. [Le reste de l'acte a cl rong par
vers.)
88 v".
1044.
D. Alfonso a appris
III
ET ALFOiNSO
III
6d
vendu tons ses biens Jacob Sornoga et Issacli Minalh, qui en ont fait l'acquisition au nom du roi, pour 6.000 sous raux il mande .limeno Sappata, lieutenant du procureur dans le royaume de Valence au-del du Jiichar, et au justice deJtivade maintenir les deux acqureurs en possession desdits biens, pourvu, toutefois, qu'ils se tiennent prts faire aux
;
plaignants
complment de
fo 91.
justice.
Reg. 60,
1045. D. Aifonso mande Jimeno P. appata, lieutenant du procureur dans le royaume de Valence au del du Juchar, de faire observer regard des Sarrasins l'ordonnance dicte par Rodrigo Jimnez de Luna,
procureur royal dudit royaume, au sujet des relations adultres entre chrtiens et Juifs, d'une part, et les Sarrasines de Jtiva, de l'autre.
Saragosse, 23 avril 1283.
Reg. 61,
fMOI v^
P. Martinez de Artasona, justice d'Aragon,
roi, et
1046.
Huesca
D. Aifonso mande
et
les Juifs
de
tribut.
Saragosse,
27 avril 1283.
Reg. 61,
f
105.
1047.
D. Aifonso
mande
Jimeno
P.
Mme
date.
Reg. 61,
lo:;.
Aifonso confie Gil Alvarez le rglement du procs pendant entre P. Gascon et Samuel, mdecin {fisicus) juif de Tarazona, au
1048.
D.
sujet de
maisons
Reg. 61,
et
de crances.
106.
Saragosse,
que ses
28 avril 1283.
1049.
ont
saisi
D. Aifonso a appris
de Ricla
Jun
Gili
une vigne acquis par ce dernier dudit Jun Gili dans le terroir de Uicla, bien que ledit Jucef se soit dclar prt faire complment de justice l'infant mande au justice el aux jurs de Uicla de restituer audit Juif sou champ et sa vigne. Mme date.
;
Reg. 61,
110 v.
1050.
dfinitive
D. Aifonso
mande
T.
LXV,
66
contre les Juifs de Girone, mais de ne pas dpossder ces derniers des
maisons
qu'ils
tement termin.
Reg. 61,
Mme
date.
flU.
1051.
D.
Jahuda Almuli
et les
membres
de sa famille, et de
ne pas permettre qu'ils soient grevs ou molests, pourvu qu'ils prennent Tenga^^ement de faire au plaignant complment de justice.
gosse, 29 avril 1283.
Reg. 61,
f"
Sara-
111.
1052.
I).
le roi,
son pre, leur a mand, au sujet du payement des exactions royales, d'en
la foi du serment formules par l'assenible des Juifs d'Aragon, qui doit se runir Saragosse le premier mai, raison de deux
l'infant a t
communauts
royales; suppli par l'aljama de Calalayud de convoquer les commu. nauts dans un lieu dtermin o elles auraient s'acquitter de leur
quote-part, D. Alfonso
mande
conformer pour le payement des contributions l'ordonnance royale, d'en dposer le montant dans l'arche par sou et par livre, sous la foi du serment et conformn)ent aux dcisions que prendront les dlgus de mai de chacjue anne, nonobstant alatma, chaque aljama Alagon, le
;i
i*^""
tacana, serment
contraire.
les
aljamas en sens
Mme date.
f
Reg. 61,
117.
1053.
1).
baile royal,
que dans
comme
l'infant
de rsider
dans
mande
Saragosse,
134.
1054
obligs
I).
et
Juifs
sont
comme
leur faire
complmenl de
I",
PEDRO
III
ET ALFONSO
III
67
il
mande, en
l'^'"
dbiteurs.
mai 1283.
f
Reg. 61,
120 v.
mai
la
date du
!*
mai
courii-; Tinfant
prend
et
cette
Taberner
R. de
Toylano.
Saragosse,
Reg. 61,
f
5 mai 1283.
121.
1056.
D. Alfonso a appris
que
les
d'Egea ont rejet l'appel qui leur a t interjet d'une sentence par eux
rendue contrleur coreligionnaire Bices Sur de Luna, en faveur d'un autre Juif, Jucef de Essassiono, au sujet d'un acte que celui-ci rclamait celui-l or, ledit Bices a fait appel dans le dlai lgal aux juges juifs de Saragosse; Tintant mande aux adlantades d'Egea, si vraiment le recours de Bices s'est produit dans le dlai lgal et si la jurisprudence des Juifs d'Egea autorise l'appel aux juges juifs de Saragosse, derecevoirleditappelet
;
de suspendre l'excution de
Saragosse, 6 mai 1283.
Reg. 61,
f
la
122.
1057.
D. Alfonso a appris
que
le
et
de
Jucef Arrepol, Juifs de Truel, en raison des dettes de leurs maris, bien pas solidaires
;
leur
mande de ne
pas faire de
ne soient
que leurs maris, au titre de dbitrices ou de cautions, bien plus, de leur faire rembourser les droits et obligations qu'elles peuvent avoir, du fait de leur contrat de mariage, sur les biens
de leurs maris.
mme temps
Mme
f
date.
Reg. 61,
124.
1058. D. Alfonso Taljama des Juifs de Barcelone il a t inform parle matre de la milice du Temple en Aragon et Catalogne, ainsi que par noble U. de Moncada et l'aljama des Juifs de Tortose, que la communaut juive de Barcelone taxe indment les Juifs de Tortose, en fixant
;
2.0Gi
sous leur part de contribution au subside de 80 000 sous (jue les aljamas de Catalogne ont fourni au roi, alors que l'aljama de Tortose n'a
68
lions
;
mande
scribe royal, le
;
montant de
si
la conlribiilion
loutefois,
elle
peut invoquer
de justes raisons en faveur de rassujeltisscnienl de ces derniers aux dites exactions, qu'elle en avertisse l'infant, et celui-ci les contraindra
faire
complment de
justice
la
125.
1059.
I).
Alfonso crit
le
F.
de Soler de pousser
les Juifs
de Barce-
lone verser
montant de
la
somme
laquelle
ils
de Torlose,
niers.
et
Mme
Roi,'.
61,
125.
1060.
D. Alfonso crit
de
Mme
f
date.
125.
Reg. 61,
que Martin Descrix, juge de la cour de Truel, a mis Jun de Serra, procureur de Sancho Muyon, en possession de maisons appartenant au Juif Jafuda Ahinatia pro modo debiti declaD. Alfonso a appris
rati
1061.
causa
rei
servandi
>,
et
([uc
;
ledit
Sancho
est
demeur en
celle
l'infant
mande
ledit
Juif comparatre
si
remplir ces
Saragosse,
rentrera
en possession
de
ses
maisons.
128.
1062.
treille
I).
remettre Jahuda
de celte
ville, le
produit de la vente de la
de vigne
;
[parraie)
celte
ayant
appartenu
somme
a t
Saragosse et les juges de l'aljama des Juifs de cette ville ont empch
ledit
1
Jahuda
;
(ialluf,
10
sous
rinfant
mande
la
de ne pas s'opposer
de lui intliger
aucune peine
il
almdine.
lOS
y.
r",
PEDRO
111
ET ALFONSO
III
69
1063. et Jimeno
et
du
roi,
obliges pour leurs maris et les rpondants, qui leur ont fourni caution
les prisonniers
fidle
Mateo de Narbona.
Mme
date.
Reg. 61,
130.
1064. D, Alfonso prie Domingo Pasqus, clerc de Daroca, d'ajouter foi au rapport que lui fera P. Martinez de Artasona, justice d'Aragon.
Jacob
et
Anch deVidalez,
Juifs.
134.
1065.
D, Alfonso
Juif
que ledit Bonastruch tait en train de soigner; il Huesca d'examiner les charges qui psent sur ce chirurgien, et, si les preuves lui manquent, de faire restituer a Bonastruch Bao ce qui lui a t saisi par le mrine et autres officiaux, enfin de le
mande
Martin P. de
Mme
Reg. 61,
f^
13o.
1066.
d'Alagn, en vertu d'un rglement tabli par eux avec menace d'alalma,
Arama
et son
fils
Bonatel,
comme
il
mande aux
15 mai 1283.
de permettre auxdits
Tarazona,
Reg. 61,
135
v".
D. Alfonso a t inform par Icach Alipapa, Vidal Uemoflf et 1067. Mosse Navarro, aclieteurs du page de Barbaslro en 1282, que le roi leur a mand d'acquitter deux emprunts par lui souscrits sur le produit du page, alors que lesdits Juifsavaient dj dsintress les deux cranciers
du roi; l'infant mande G. de Boca, baile royal en Catalogue, de restituer aux trois fermiers du page de Barbastro le montant des deux crances,
puisqu'ils les ont acquittes par deux fois.
Reg. 61,
143.
70
inform par Jahiel Dalcoyes et Juef Dapuosse, Sarrasins de Alt'ainn, que l'aljama dont ils l'ont partie leur a intlig une saisie par suite de la caution qu'ils ont fournie laljania en faveur
D. Alfonso a t
de Sanson, Juif de Calatayud, bien qu'ils aient dclar se tenir prts l'infant mande l'aljama des Sarrasins de faire complnnent de justice
;
Alfamn de
deux rpondants.
145.
D. Alfonso a appris de l'aljama des Juifs de Monzon que la communaut juive de Barcelone grve indment celle de Monzn dans la
1069.
rpartition
de certaines taxes;
et d'y
il
mande au
s'il
baile
de Barcelone d'exa-
miner
cette plainte
donner,
y a lieu, satisfaction.
Tarazona,
28 mai 1283.
Reg. 61,
187.
D. Alfonso confie Enego Lopez de Jassa, baile royal, le rglei070. ment du procs pendant au sujet de certaines contributions entre le chtelain de Monzn et 1 aljama des Juifs de ce lieu, d'une part, l'aljama des
Juifs de Barbastro, d'autre part.
Mme
date.
Reg. 61,
188.
1071.
qu'il a
D. Alfonso, en
mande
d'en
accjuitter le
montant,
soit 1.000
sous deJaca.
Mme date.
Reg. 61,
139.
1072.
aljamas
d(!
Alfonso a appris que ses fidles dlgus de toutes les Juifs d'Aragon, assembls en la ville d'Alagoii ne procdaient
D.
mme
comme
pour retarder
leurs
de leurs
la
leur
mande d'observer en
si
dlil)rations la procdure
mission
([ui
leur incombe;
travaux, les
pourvu
159.
1073.
1).
saisi
chrtiens qui l'avaient achet des Juifs de Saragosse, sous prtexte qu'a
Saragosse les chrtiens n'ont pas accoutum d'acheter du vit) aux Juifs l'infant mande au almdine et aux jurs de Saragosse de ne pas permettre
que des
et
s'il
s'en produit,
de
les
pour ce motif sur les chrtiens de cette ville, Tarazona, faire restituer aux intresss.
14 juin 1283.
Reg. 61,
f
162.
1'%
PEDRO
III
ET ALFONSO
III
71
mande au alm'
idoines.
Mme
Reg.
61,
162.
1075.
dans
D. Alfonso
mande
la crainte
pour l'avenir en
15 juin 1283.
lui faisant
une dclaration
Tarazona,
162 \\
1076.
Jaca et
D.
Alfonso
mande
Luna de rpondre pour le payement du tribut, non pas Blasco Jimnez de Ayerbe, ni aucun autre sa place, mais Bernardo, scribe
royal, qui
a jou le
mme
rle
pour
les tributs
des autres
aljamas
d'Aragon.
Tarazona,
f
23 juin 1283.
Reg. 46,
91.
D. Alfonso, en vertu du mandement par lequel le roi a dcide 1077. Fangos qu' l'avenir les Juifs du royaume d'Aragon observeraient Port pour le payement du tribut les rglements dicts par Jaime 1^'', ordonne que la division faite par son grand-pre entre lesdits aljamas soit observe, nonobstant la lettre obtenue de la cour du roi et portant que
pour
le
les
les tributs
le
ne
nom
mande, en outre, aux aljamas d'Aragon d'observer l'ordonnance de Port Fangos toutes les fois que des exactions leur seraient
imposes par
le roi
ou sa cour, abstraction
faite
du
tribut, qui
conserve sa
forme ancienne
Reg. 46.
et originale.
f 9i>.
Mme
date.
1078.
D. Alfonso a
d'Adamus
possde des terres et des maisons dans le ten-oir d'Adamus et contribue avec les habitants de ce lieu au payement de peites
ce
titre
et autres
1.
lo
jngo
le
72
exactions; l'infant
audit
mande au
justice et au conseil
d'Adamus de permettre
les
Abraham
d'abattre des
servir aux
mme
titi-c
([ue
autres liahitants
du
lieu.
Tarazona,
Reg. 61,
f<
165.
1079.
Juifs de
D. Alfonso
mande
Mna de
mule
qu'il
leur a
achete. Mme
1080.
burros
les instances
rptes des paissiers et des habitants de ce lieu, s'est constitu principal dbiteur, concurremcnt avec Castell,
Tai-ragone, l'gard
somme
celonais raison de l'huile qui a t achete par ledit Vidal audit Abra-
en retour et prud'hommes susdits susnomms, en leur nom et au nom de toute la de communaut des prud'hommes de Tai-rega, ont |)romis de ne pas laisser
ham pour
cire livi-c
aux personnes
desdits
Vidal
et
la
Castell;
linfant
mande
Juifs.
Mn. de
comuiunauL
les
remplir ses
engaEgea,
gements
et
solder les
sommes
dbourses par
deux
7 juillet 1283.
Reg. 01,
168
v.
Calbet, marchand de Lrida, I). Alfonso a t inform par R. 1081. que Abraliiu et Jucef fils de Vidal, Juifs de Saragosse, sont dbiteurs audit
U. Calbet, ainsi qu' P. Dizona, son
associ, de certaine
somme
d'argent
pour livraison de marchandises faite par leur inauialaire Rg. Raolf; les deux acheteurs se sont obligs aux deux marchands par acte hbraque, leur promettant de s'acquitter de leur dette selon le for de la cour de
Saragosse et de les dsintresser de
tous
les
frais
qu'ils
pourraient
supporter en vue du recouvrement de leur crance; l'infant mande au almdinc de Saragosse de contraindre incontinent Icsdits Juifs et leurs
biens payer
leurs dpenses.
Reg.
Icui's
dettes auxdits
marchands
et
les
indemniser de
61,
1082.
n.
Alfonso a envoy
fils
Mosse Abinafia,
rorlarius
le
(ils
des
1.
lt>
porliiM- Hait
;i
lorigiue.
le
collecteur charg
de percevoir
l'S
PEDRO
111
ET ALFONSO
III
73
;
objets qui leur auraient t confis en dpt par noble Juan Niinez
ce
une enqute
mais
comme
la
procdure de ce fonctionnaire
de son incomptence
mme,
l'infant
de Daroca,
droit,
la
lui
comme
de
nonobstant
roi.
le privilge allgu
et
contre le
El
f
Reg. 46,
1083.
conseil
d'El
D.
Alfonso
mande au
baile,
et
au
de
Juif d'Egea,
transporter son pain d'El Bayo Egea, pourvu que ledit Juif fournisse
l'assurance qu'il n'envoie pas son pain hors du
ailleurs qu' Egea. Reg. 61,
f
royaume d'Aragon,
ni
186.
1084. D. Alfonso a t saisi de l'appel, lui interjet parle tuteur d'une jeune chrtienne, d'une sentence interlocutoire qui a t rendue par Bg. Granell de Tarrega dans le procs pendant entre ledit tuteur et le Juif Massot Avingena; mais le juge a refus d'admettre cet appel;
l'infant
mande
si
M*^ R. de
d'examiner
l'appel
de Massot
lgitime,
et,
s'il
en est
ainsi, de
Egea,
6 aoiit 1283,
193 v^
D. Alfonso a entendu une requte de l'aljama des Juifs de 1085. Huesca portant que ces derniers n'ont jamais eu coutume de payer au roi Pedro ou l'infant la prestation connue sous le nom de cena les Juifs
de Huesca prtendent
prcdents
dessus,
;
mme
qu'ils
l'infant
mande
Egea,
18 aot 1283.
Reg. 62,
f 4.
1086.
lui ont
D.
de Bices,
extorqu
et se
proposent de
rpondants
mande
M.
Paiiicero,
alm-
on est ainsi,
"74
Egea,
27 aot 1283.
Reg. 62,
f 7 v.
1087.
par
le
D. Alfonso crit
lui
envoyer
porteur des prsentes un bon cheval, ou, somme ncessaire pour en faire l'acquisition.
Reg. 62,
f
Egea,
septembre 1283.
10
v.
1088.
I).
Alfonso
mande
le prix
P.
Martinez
de
Artazona,
justice
que \\. de Molina a pays Aach El Galbo, Juif de Galatayud, pour un cheval achet audit Juif par
l'infant.
Tarazona,
Reg. 52,
20 septembre 1283.
32.
1089. D. Alfonso mande ses fidles de l'aljama des Juifs de Huestade permettre noble homme Rodrigo Jimnez de Luna, procureur du roi dans le royaume de Valence, d'inspecter le chilteau de Huesta,
leur enjoignant de faire tout ce que ledit procureur leur
la part
commandera de
du
roi
et
l'tablissement d'une
Egea,
49 septembre 1283.
106.
III a fait don Astruga, veuve de Jucef Ravaya, de son vivant baile royal, de 30.000 sous raux de Valence; la reine Constan/a
1090.
Pierre
son tour, de 6.000 sous de la mme monnaie; avec le produit de ces deux libralits Astruga a achet une alquire appele Malilla, qui avait appartenu Jaliuda de Cavalleria son mari Jucef
l'a gratifie,
;
le j)roduit
nom
et
;
une alquire
le roi,
droits qui lui reviennent sur les biens de son mari en raison de sa dot
permet de n'exercer aucune contrainte sur ses maisons de Valence et l'alquire de Benimaclet, en vertu de (}uel(|ue requte ou droit qu'il puisse exercer contre la succession dudit Jucef jusqu' concurrence de la somme reconnue ladite Juive sur les Itiens de
son mari.
Egea, 20
Reg. 46,
f"
septembre 1283.
10"? V".
1091.
I).
et
de
payement du
111
ET ALFONSO
III
75
des Juifs de Barcelone lui a vers les 2.065 sous barcelonais reprsentant
quote-part de l'aljauia
les Juifs
lies Juifs
impos sur
Barcelone
de Catalogne, lui
mande de contraindre
les aljamas
Monzn
rembourser l'aljama de
Mme date.
Reg. 62,
v.
1093.
D. Alfonso donne
remet-
demande, en vue de
v.
Mme
Reg. 71,
144
1094. D. Alfonso a t inform par son meunier Juanyes Sanchez que celui-ci et sa belle-mre Elvira de agra doivent Alatzar, drapier juif de Truel, pour achat d'toffe certaine somme d'argent, et, qu'en garantie de cette dette, ils ont oblig spcialement a leur crancier une
vigne qu'ils possdent Mola, dans
le territoire
montant de
la dette; l'infant
mande au juge
et
payement de
sa
Valence, 17
novembre 1283.
22 \\
D. Alfonso mande aux officiaux du royaume de Valence, con1095. formment aux ordres du roi, de prter aide et conseil au Juif Salamon Bahiel, en vue del perception a faire dans ledit royaume du droit d'herbage K Valence, 22 novembre 1283.
Reg. 62,
f<>
22
v.
1096.
solde de
D.
Alfonso
Juifs de Valence de
maison royale,
roi
;
le la
i0.340 sous
de
somme
verser par
terme de Nol
l'infant
mande d'ailleurs Martin de Seca de pousser au payement vigoureusement et par voie de saisie. Valence, l^"" dcembre 1283.
Reg. u2,
39
v.
1097.
Pedro
III fait
et
seigneur en retour
di;
l;i
lacult
de couper
les
herbes ou de
manger par
les troupeau.t.
76
lieux o
ils
se trouvent
domi-
u8
et suiv.
Corls de Cataluna,
lus Rios,
t.
t.
I,
fait
p. ilS,
art.
25
Indiq.
Amador de
II, p.
18.
1098.
de
faire,
Pedro
I^"
III
la
tut de Jaime
14:J.
1099.
nalahut
Pedro
et
III
a dj
fils
mand de
Abc-
de Jacob,
l'insti-
Aacb El
il
a appris
que
le justice
de Calatayud
dpossder
lesdits Juifs,
le roi
mande au
leurs
justice et au baile de ne
(ju'ils
enlever
des
maisons
la
desdits Juifs,
pourvu
en
reoivent
foruialil
valeur de
biens, et,
cette
Barce-
Reg, 46,
fo 1 i9.
1100.
ts
Pedro
:
III
confirme
les
de Barcelone
o de
la
presta-
tion
du serment dpend
rglement de
justicial)le chrtien.
et
Uurccluiio. 1861-03,
p. 83 (Livre
I,
IV, p. 58 (Livre
I,
titre .\III,
loi
xlu)
et
titre
1101.
la cit
Pedro
III
rescrit(?'i [veressu)
de leurs
date.
du royaume de Valence.
Mme
152.
1102.
Pedro
111
lappellc son
fils
Jaime
P.
(ju'il
a concd
aux
la cit
royaume de Valence,
1,
les flaux
et alfonso
m
la
77
conformment au
la
statut addition-
or,
la
il
journe de
le
cour
del cit de Valence, de sorte que cette cour ne peut entendre tous les plai-
comme
il
suffit
serment sur
mande de
devant eux.
Mme date,
et
Reg. 46,
152
r et v.
1103.
Pedro
fils
III,
du
mode de
Barcelone,
sans leur fixer la date partir de laquelle ce vtement devait tre revtu,
mande
son
Jaime
P. et
la
pau-
moyens de
se procurer ce
genre
S. le terme l'exou non, doivent tre revtus de capes rondes; toutefois, dans les lieux du royaume de Valence qui ne renferment pas au moins dix maisons juives, le port de la cape ronde ne
la
Rsurrection de N.
Mme date.
f
Reg. 46,
152
v>.
1104.
dans
le
Pedro
III
mande
du procureur
la cit
royaume de Valence en de du
au justice de
de
et
Mme
date.
Reg. 46,
fo
152
v.
Jaime P. de faire contraindre les aljamas des Juifs de Jtiva et de Murviedro rembourser raijama des Juifs de Valence les sommes qu'elle a verses pour lesdites aljamas au roi
III
1105.
Pedro
mande
son
fils
ou
l'infant
don Alfonso,
et
Sibili,
Mme
date.
152
Pedro III informe son fils Jaime P. et le justice de Valence qu'une dlgation des aljamas juives de larcelone et du royaiune de Valence est venue le supplier de ne pas admettre l'article du for de Valence
1106.
au tmoignage port par des chrtiens contre des Juifs sans adjonction d'un tmoin juif le roi a rpondu aux dlgus (ju'il avait promulgu une ordonnance ce sujet dans la cit de Valence sur les instances
relatif
;
cil, et
il
changer ([uelque
78
chose
il
mande donc au
justice et son
fils
de se concerter avec
le juji^e,
Valence
date.
et
forme au
for de Valence.
Reg.
46,'f'
Mme
152 ^-153.
pour
1107. Pedro 111 mande aux aljatnas juives de Catalogne de rpondre payement du tribut royal a Bn., scribe de sa maison, ou au manle
dataire de ce dernier.
Re'^. 51.
Mme
date.
33.
1108.
au lieu
payer
les.
Pedro
III
mande
mandement
scribe, le
montant du tribut qu'ils auraient d que les arrrages du tribut des annes cou-
Mme date.
Reg. 51,
33.
1109.
Pedro
III
et dos ustensiles de
mnage au
Figaeras,
154.
1110.
Pedro
III
la ville
et collecte
de
Lrida que, pour tous les services, exactions et subsides exigs par le roi des aljamas juives de Catalogne, ils ne soient tenus d'y participer que par sou et par livre, selon les rpartitions faites entre les aljamas de Cata-
logne
il
mande aux
la
15
de se conformer a
Reg. 46,
ses officiaux
r et v.
1111.
Pedro m
informe
les
au dbut de son rgne l'injuste rtablissement de la leude ou page au grau de la mer de Hziers ou d'Agde, ou au cliUeau de Lattes, prs de Montpellier, il vient de constituer pour son procureur, en vue de la suppression de ladite leude, U. Alaman, consul des Catalans et des autres
justiciables du roi Montpellier.
Reg. 46,
f
Mme
date.
155.
donne quittance l'aljama des Juifs de iiarcelone de 0.000 sous barcelonais, pour le tribut de la Saint-Jean passe et de
1112.
Pedro
III
33.
I",
PEDRO
111
ET ALFONSO
III
79
1113.
el Besalii
Pedro
III a appris qe certains dbiteurs des Juifs de Girone renoncent par devant leurs seigneurs aux manses, bordes et
le roi
mande aux
et
1 1 14.
Pedro
Res. 51,
111
qu'il vient
mande de ne
f
1115.
Pedro
111
suspend
les poursuites
payer pour leur tribut annuel 3.000 sous de Jaca et de contribuer pour cet
impt avec
ont
conformment
coutume de payer
conforniment
trois
ans
^^.000
;
lui donne quittance de 3 000 sous de Jean de juin, mi-partie la Nol Jaca, i.OOO au compte de 1281 et 1282. 2 000 au compte de l'anne en cours, 3.000 pour l'anne 1283. Lrida, 18 mars 1283/4.
il
Reg. 4G,
173
v.
1116.
Pedro
III
mande
d'en-
voyer leurs procureurs Egea, raison de deux dlgus par aljama, en vue de rgler le diffrend qui les divise au sujet du tribut et autres exactions
;
les
le
quinzime jour
Pedro n'a
aprs
la fte
comme
il
concde que
du sceau de son
Reg. 62,
f
fils
an.
50.
tnande au justice, aux jurs et aux prud'hommes de Valence, ainsi qu' tous les officiaux de ce royaume, de ne pas conledit traindre au port de la cape ronde Samuel, son fidle alfaquim en cette Samuel, en effet, est mdecin du roi et scribe de sa uuiison
1117.
- Pedro
III
double qualit,
il
accompagne
le roi
;
le
promulgue sur
80
cette
ordonnance a
t faite
con-
formment la coutume de Barcelone et que les Juifs de cette ville qui accompagnent la cour ne sont pas astreints an port de la cape ronde.
Valence, 11 avril 1284.
Reg. 40,
i"
178
v.
Jnn de Figneras, mrine de Saragosse, de ne pas relcher les Juifs inculps de la mort de Salomon Avinbruch avant que le roi arrive Saragosse, moins, toutefois, qu'ils ne lui
1118.
Pedro
III
mande
apparaissent tout
Reg. 62,
fait
r;3 t.
nouveau nu mrine de Saragosse de ne pas relAclierles Juifs emprisonns la suite du meurtre de Salomon Avenbruch, que le roi avait donn comme juge Taljama des Juifs de Saragosse, pas mme s'ils demandaient leur mise en libert sous caution, mais, bien au contraire, d'incarcrer tous ceux qui auront tremp dans Au sige ce meurtre et de procder la saisie de tous leurs biens.
III
1119. - Pedro
mande
Reg. 46,
f"
184.
1120.
Pedro
III
a appris que R.
le
de Hioseco a
fait
arrter le Juif
punir de n'avoir pas encore pay le prix de sa prise en bail de la bailie de Jtiva; mais comme ledit Juif prsente une liste de dbiteurs qui lui doivent une somme au moins gale au prix de son bail, le roi mande a II de Uioseco de remettre Jahuda en libert, si le
prisonnier peut recouvrer de ses dbiteurs la somme ncessaire au payeAu sige d'Albarracin, 23 avril 1284. ment de sa bailie.
Reg. 46,
18"J.
1121.
Pedro
III
mande
dame
ger son justiciable Miguel Sanxo, habitant de Molina, faire complment de justice son crancier Abraffim Passagon, Juif royal de Calatayud, qui affirme avoir consenti un prt audit Miguel Sanx, bien que le crancier ait fait dresser l'acte d'obligation
au
nom
Molina.
Bolea
Reg. 46,
'
(?),
29 avril 1264.
y.
187
1122.
Pedro
111
mande
procs survenu pour dettes entre Todroz Allevi, Juif de Calatayud, et Foc, Sarrasin de Fari/a. a moins qu'il n'y ait de raison suffisante pour en suspendre l'exculion. - Saragosse, l""" mai 1284.
ryna dans
le
Reg. 46,
187.
1,
III
ET ALFONSO
III
81
le
justice d'Aragon, lequel, son tour, avait rejet l'appel lui fait par les dits Juifs d'une sentence prononce par le almdine de Saragosse dans
entre eux et procureur de R. de Vilardello et autres l'infant don Alfonso avait dj mand au almdine de mettre cette sentence excution pour la deuxime fois, le roi mande Jimeno Prez de Salanova d'examiner cette affaire et de la terminer au
le
procs qui
s'tait
lev au sujet de
certaines
sommes
nom
et
comme
plus vite.
Saragosse,
fo
mai 1284.
Reg. 46,
188.
1124.
Pedro
111
fils
fion, que, bien que l'infant don Alfonso ait mand au justice de Calatayud de mettre ledit Juif en possession d'une pice de terre sise dans le terroir de cette ville et ayant appartenu Jun Lpez de Tauste, la suite de la vente ordonne par la cour de Calatayud en raison des
d'iszach Abina-
dettes
que
ledit
Juif,
le justice s'oppose
ou son
le roi
mande au
justice de Calatayud
jour
fixe
Mme
date.
188.
1125.
il
Pedro
III
mande au
de mettre
189
v.
Pedro III mande au justice et au juge de Calatayud d'examiner rendue par P. Guerguet, du temps o il tait justice de Calasentence tayud, contre Jaime de Gravas, habitant de cette ville, dans le procs qu'il s'tait lev la suite d'une transmission de pice de terre entre le Juif Mosse Vilani, pro('ureur d'Aach Azagon, Juif de Calatayud, deman-
1126.
la
procureur de Jaime de Gravas, d'autre part la sentence mise par P. Guerguet n'est, d'ailleurs, qu'une confirmation des arrts prononcs par le justice d'Aragon et A. Taverner le roi ordonne au justice et au juge de Calatayud de mettre cette sentence
deur, d'une
;
part,
et Gil Goniez,
excution,
s'ils
en reconnaissent
f"
le
bien-fond.
Reg. 46,
189.
1127.
T.
Pedro
III
mande
LXV,
N^ 129.
ti
82
mettre en lieu sr
193.
1128.
Hiillorat,
Pedro
III
libert,
Jucef de Belt'orat, jeune, Jaiiuda de Azach de Belforat fils de Santon de Belfoiat, qui sont retenus prisonniers en raison de la mort de Salomon Avenbrucb, la condition que les rpondants icapli'valori's) soient tenus
lielforat,
de
Astrug de
Bell'orat,
de ramener devant ledit mrine, dans les dix jours qui suivront
cte, lesdits Juil's, vivants
la
Pente-
la
caution de
Mme
195.
1129. de Hucsca
Pedro
III,
.luifs
pour
don Alfonso
Portella
Urgellet contre le
les arrrages
comte de Foix,
Mua de
du
tribut.
Reg. 71,
149
v.
1130.
les
rlv,
(|ue
.luifs
de
fait
ferait
plaisir.
Huesca,
12 mai 1284.
Reg. 62,
'
5o
v.
1131.
la
I).
l'aljama
somme
de
sous de
Ja<;a,
procliaine
Mua de Portella pour permettre l'infant le comte de Foix. Monzn, 12 mai 1284.
149 V.
1132.
n.
Barcelone que
le
comte de
111,
en vue de faire face le sige, Urgellet, devant des chteaux royaux grandes dpenses ncessites par cette expdition, le roi rclame aux aux communauts juives les arrrages du tribut et des autres impts; il leur
mis
demauie, en outre, de
lui
le
montant des
tri-
de Jaca sur
le tribut
de
la Saint-Jean et
faiic
parvenir avant
le
l^^
PEDRO
III
ET ALFONSO
III
83
ils,
porteront un grave
57.
que le bailc et la cour de Lrida troublent l'aljama des Juifs de Lrida dans la jouissance des privilges que cette communaut a obtenus du roi sur le recouvrement des intrts en retard et sur le mode de prestation du serment, et sous prtexte que il leur mande de faire observer lesdits ladite aljama les interprte mal privilges, et, s'il se produisait quelque hsitation dans la manire de les interprter, de surseoir leur application jusqu' l'arrive du roi Lrida, pour que, si ces privilges contiennent des passages douteux ou obscurs, Lrida, 18 mai 1284. le roi puisse en donner l'explication vritable.
D. Alfonso a appris
;
1133.
Reg. 62,
60.
1134.
d'argent
D. Alfonso, en
Mua de
f
informant
les Juifs
lrgellet,
contre
comte de Foix,
tribut.
les
prie de verser
Lrida,
19 mai i284.
Reg. 71,
149
v.
1135.
D. Alfonso
donne quittance
le tribut
de
la
Saint-Jean pro-
Mua de
comte de
Foix.
Agramunt, 24
mai 1284.
1136.
D. Alfonso
mande
Estebn de
plus,
qu'il
lui
permette de
91
V".
1137. chement
I).
Alfonso
Sahidi
mande tous ses sujets de ne faire aucun empAvenmenucha, Juif de Lrida, qui se propose de trans-
porter 150 calices de froment de Lrida Tortose, pourvu qu'il s'acuuilte des droits de leude et autres pages qui lui seront demands sur son parcours.
Mme date.
Reg. 62,
91 v.
1138. I). Alfonso a appris qu'on vertu de l'oblii^'alion qui impose chaque Juif passant Tarrega de payer 12 deniers pour la leude, le baile
de ce lieu contraint les Juifs pauvres acquitter ce droit en leur enle-
84
baile de
date.
ne
91
v.
1139.
Pedro
III
dame
et
le
complment de
justice.
v".
Reg. 46,
200
1140.
Pedro
III
cite
ratre par
devant
lui le
Aach de Vidalon, Juif de Truel, compamardi suivant, n)uni des actes qu'il a passs avec
justice.
Jimeno P. de Oza, et prt faire ce dernier complment de A l'arme d'lbarracin, 28 mai 1284.
Re;,'.
46,
200
v.
Pedro III donne quittance aux adlanlades des Juifs de Truel de ;500 sous de Jaca pour le montant du tribut de la Saint-Jean de
juin.
1141.
34
v.
1142. Pedro
III
mnnde
ses fidles
almdine
et l)aile
de Saragosse,
ainsi qu' tous les autres ofticiaux de cette ville, de contraindre les Sar-
Hbreux
justice.
de l'aljama de
la
mme
f
ville
ou
leur faire
complment de
Au
Reg. 46,
202 V.
1143.
Pedro
III fait
jamais eu l'intention de faire mettre en libert sous caution Jahuda, de Santon de Belforat, qui a t condamn une peine corporelle il
;
lui
mande en consquence
le
amende pour
Reg. 46,
f
Mme
1144. Pedro lll mande d'arrter Santhon de Belforat, tils de feu Jahuda de Belforat, Juif de Saragosse, qui s'est enfui aprs avoir particip au meurtre de Salamon Abenbruch, Juif royal de Saragosse. Mme date.
officiaiix
du royaume de
Castille.
202
v".
III
ET ALFONSO
III
85
Pedro
III
Mme
f
date.
Reg. 46,
203.
Pedro
les
III
il
mande aux
lui
mandement pour
3 juin 1284.
Reg. 46,
faire
complment de
Au
sige d'Albarracin,
204.
1147.
D. Alfonso
mande
moment
comte de Foix.
Reg. 62,
1148.
Pedro
mande
compte
des Juifs de Daroca pour le tribut de la Saint-Jean prochaine les 750 sous
qu'ils ont
Au sige d'Albarracin,
4 juin 1284.
Reg. 52,
13.
1149.
Pedro
III
il
mme
qui ledit Sanclio devait remettre ledit Juif; Sancho liemirez n'a rien
le
roi lui
mande
de lui expdier
fo
Au sige
206.
Reg. 46,
1150.
son
fils
Pedro
III
mande
Avenhalau
et
devant
des blessures qu'ils ont portes Assach El Galbo et pour lesquelles leurs
biens ont t saisis.
Reg. 46,
Mme
date.
206.
1151.
1285.
Pedro
date.
f"
lll
donne quittance
i.rida le
3.000 sous de Jaca qu'il a reus d'elle, titre d'avance, pour le tribut de
Mme
Reg. 31,
38.
86
les Juifs de
Monzn qui possdent des biens Barbastro, en les faisant contribuer aux peites et tailles des Juifs de ce lieu rencontre des privilges eux concds par Jaime \" l'infant mande au mrine de se
;
63
v.
1153.
la
Pedro
III
mande
adresser l'acte
s'est
Dalmaso
Au
sige
d'Albarracin,
11 juin 1284.
Reg.
46,
207 V.
1154.
D. Alfonso
pas grever,
et tailles
au Temple
et auxdits Juifs
par
le roi
relatifs.
Lrida,
11 juin 1284.
66.
1155.
Pedro
III
mande
Galacin de Tarba de
lui
envoyer par
Juif de Saragosse.
Au sige d'Albarracin,
208.
1156.
Pedro
III
mande au mrine
et
de leurs
1**%
dettes l'gard de leurs cranciers juifs qu'au taux, fix par Jaime
de 4
par
mois.
Au sige d'Albarracin,
14 juin 1284.
Reg. 46,
fo
209.
1157.
Juif
D. Alfonso
mande
tait
Botzacli
du
nom
il
carcelage
'
l'indi-
a t oblig de
mendier
somme
ncessaire
Lrida,
16 juin 1284.
Ueg. 62,
70
v".
1158.
D. Alfonso
mande
Estebn de
le
Garduna, baile de
I.rida,
de
1.
(kii'celage
somme
verser par
le
dr-lenu
au gelier pour
la
nourriture et la
III
ET ALFONSO
III
87
73.
1159. Pedro III accorde des lettres de rmission, moyennant le payement entre les mains de son scribe B. de Villafranca de 85 doubles
sous de Jaca valeur livrable en vin, Aach Sortor, Salomon Sortor, Mira, veuve de Jahuda Sortor, Simah,
d'or, 200 tournois d'argent, 200
femme
d'Aach Axibili et leurs surs, tous Juifs de Truel, qui se trouvent sous le coup de poursuites en raison du vol commis par
Simah, au prjudice de son mari Aacii Axibili, de certains biens, pour lesquels ledit Aach a t admis composition. Au sige d'Albarracin,
21 juin 1284.
Rcg. 46,
212.
1160.
Pedro
III
aux
Juifs susdits.
212.
faire
mainleve sur
Reg. 46,
1161.
Pedro
III
raison de l'accusation de vol que ledit Juif a porte contre Aach Sortor,
Salomon
et leurs
Sortor, Mira,
surs.
Mme date.
{"
Reg. 46,
212.
1162.
ville et
Pedro III mande au almdine et aux autres officiaux de la mrinat de Saragosse de faire observer, relativement aux prts
I^""
consentis par les Juifs aux Sarrasins, non seulement les dils de Jaime
pour livre par mois le taux maximum de mais aussi les privilges particuliers concds ce sujet par le
fixant 4 deniers
l'intrt,
auxdils Juifs.
mme
roi
Reg. 46,
1163.
lecte, des
il
Pedro
III
tr'sor royal
mande aux
lui
avant trente jours deux ou trois d'entre eux, porleurs de tous les
rles relatifs iiux
tailles, collectes et
exactions
Au
Semblables mandements aux Juifs de Lrida, Tortose, Girone, Besal Monzn, Fraga, Valence, Jtiva, Murviedro, Saragosse, Truel, Daroca,
Calatayud, Tarazona, Borja, .\lag(Mi, lluesta, Pina, Huesca, Jaca, iiarbastto,
216.
88
Pedro
III
a appris
que
A. de Follares et
Salomon de
Portella,
ordonn de saisir les biens et les crances que les Juifs de Navarre dtiennent en Aragon, n'ont pas rempli leur mission au-del de rbre il leur mande de faire procder aux dites saisies sur les Juifs et
qui
il
;
autres
sujet
bommes
et
de n'accorder ce
aucime rmission.
Reg. 46,
213.
1165. Pedro III vend Jacob Avenrodricb, Juif de Truel, certaines maisons ayant appartenu P. Oracez, au prix de 1.400 sous de Jaca. Au
Reg. 43,
6 V".
1166. maisons
Pedro
III
sises
dans cette
d'Isach Sartre et
Mme
date.
Parchemin de Pedro
III
1167.
Pedro
III
a t
fils
d'empor-
tements de belle-mre
fille,
femme
dudit Bendavid, de
sang, Fenconti-e du devoir de pit filiale, au grand prjudice de sa lille, a remis tous ses biens meubles au Juif Saltel Astrucb, qui les a convertis en immeubles, les ngociant et les prtant sous son nom,
l'exclusion de sa
Icsdits biens sont
femme, par
ou ont t
suite
la
de quoi
la fille
proprit de sa
le
mre
le roi
mande
devant
que
la fille
de ladite
Mme date.
217 v*.
{A suivi^e.)
Jean KeNK.
LES JUIFS
ET
(suite
^)
IV.
Quand
de
la
allemands
le
former leurs dolances et nommer leurs dputs, on tait au 15 mai 1789 et les tals gnraux avaient dj commenc siger. Le
de chacune de ces Iroisprovinces, aprs notification de l'intendant, de s'assembler, de dresser leur cahier et d'lire deux dputs chargs de le porter Paris, le temps pour les
temps pour
les Juifs
dans
la capitale et d'y
gnraux taient devenus l'Assemble nationale puisque constituante. Remanier le cahier et le lui prsenter c'tait elle qu'il fallait s'adresser en tenant compte de la situation nouvelle ce fut l'aiaire d'un autre mois pour les dputs juifs, qui durent encore attendre six semaines pour tre admis eux-
mmes
la barre de l'Assemble.
Si la priode
de
la
convocation a
l'ouverture
nous aurons
et i.
90
dbut de septembre et mme jusqu'au milieu d'octobre 1789. Nous veiTons du mme coup comment les vne-
vnements
ments ont
allemands
de France.
Juif^
(i
portugais
n.
Car nous ne devons pas oublier les Juifs portugais et mme nous devons commencer par eux tous seigneurs tous honneurs. Eux-mmes auraient voulu alors se faire oublier et se faire passer pour des Fj*anais comme les autres.
:
doute, l du moins o
C'est ainsi,
ils
communaut de
Saint-Esprit
ls-Bayonne se runit
cahier est-il perdu?
19 avril pour
nommer
la
les
dputs qui
au chef-lieu de
snchausse ^ Ce
du
>,
monde se
plaignait,
les Juifs
mme
portu-
gais
souffraient particulirement, au
moins
lorsqu'ils quittaient
la province.
c'est
si
les Juifs
de Saint-Esprit
leurs
incapacits dont
tout
la
ils
Car ces
Juifs,
portugais
qu'ils fussent,
no jouissaient pas,
la veille
de
Bordeaux
Bordeaux.
dolances que
les
les Juifs
de Saint-Espi'it ont pu
celles
mmes que
portugais
que
les Juifs
de
qui
qu'
avignonnais
Ils
ils
le
pied de corpoils
rations.
En
cette qualit
destins prvenir
1.
la
confusion
(jui
91
urbaines trop nombreuses \ et, s'il s'en est trouv qui ont cette nous en avons rencontr sur occasion formul leurs dolances
Lunville, Montpellier
Les Juifs de
tre convoqus avait demandaient plus rien. mis le comble leur satisfaction et ils ne Aucune trace de cahier prsent par les Juifs bordelais. Si nous
voulons savoir quels auraient t leurs vux et ce qu'ils auraient pu demander aux tats gnraux, nous devons consulter le Mmoire
que leurs dputs avaient remis l'anne prcdente Malesherbes, charg de prparer une loi gnrale sur les Juifs de France. Ces deux dputs taient Lops-Dubec et Furlado un dput des Juifs de Bayonne, Fonseca, qui s'tait joint eux, tomba malade et dut
;
collgues.
le
qui
encore en
Malesherbes avait rdig un questionnaire dont le dernier point Engager les syndics de la Nation s'expliquer tait ainsi conu
sur
l'espce
de constitution
qu'ils
pourraient particulirement
cette
dsirer d'avoir en
France
En rponse
la
invitation,
-
le
Mmoire expose
les
Nation juive
Avant d'tablir le plan de constitution que la Nation juive dsire d'avoir en France, nous prions de ne pas perdre de vue qu'en envisageant indistinctement tous les Juifs tablis dans le royaume sous les mmes rapports relativement aux droits civils, la loi qui interviendra ne doit pas interdire chaque corporation ou congrgation son rgime particulier, d'autant que cette facult ne porte aucune atteinte aux droits civils des Juifs entre eux ni ceux des autres sujets du roi et qu'il est avantageux pour
le
bon ordre
1"
et la police
le
adoptes par
que gouvernement.
les lois
Les Juifs espagnols et portugais dsirent particulirement tre mainVoir sur cette question E. Bridrey, Cahiers de dolances
1.
tin,
2.
I,
Gironde. Nous
la
utilisons
Cirot,
lue
le
sav.uit professeur
Facult des
Lettres de
(oinniuiii(iuor,
son Histoire des Juifs liordeaux, p. 24'J-2oO, cette partie du Mmoire, dont on
peut rapprocher
<
le
mme,
o).
p.
24
et
s.
(p. 248,
I.
14,
code 3
est
Gode
noir
On
Aviguonnais
92
tenus dans les privilges qui leur ont t accords en 1550, confirms par
elle-mme par la lettre-patente de 1776, d'tre maintenus et conservs dans leurs corporations ou congrgations et dans les rglements et statuts qui concernent leur police intrieure tant Bordeaux que dans les pays de Labour et
les rois prdcesseurs de Sa Majest et par Sa Majest
autres lieux o
Ils
ils
sont tablis.
dsirent aussi que les privilges accords d'autres Juifs, soit dans
la
ville
Que
la
nouvelle
loi
Juifs
pourront s'tablir
lages et
demeurer dans toutes les villes, bourgs, vilbameaux du royaume, pays, terres et seigneuries de l'obissance
nonobstant tous
dits, dclarations, etc. qui
de
S. M.,
dont on voudrait se prvaloir contre eux, et, attendu les difficults (|u'ils ont souvent prouves dans nos colonies d'Amrique, il serait ncessaire
que
3"
S.
l*""
de
l'dit
de 1085.
Que
comme
par
le
mais que
la
polygamie devra
s'il
la facult
de divorce. Que
se
devant l'assemble de
avoir lieu.
divorce,
il
juges
Que si la nation prononce contre celui qui demandait le demeurera rserv le pouvoir de se pourvoir devant les qui la connaissance en appartiendra pour demander la sparation
lui
de corps et de biens.
L'anneau qui rpond aux fianailles des chrtiens ne pourra tre donn qu'en prsen(u> des pre et mre, tuteurs ou cur*ateurs et (ju'en
5\*>
la classe
oerptuit du royaiime.
(]omme l'anneau forme parmi les Juifs le mme lien que l'homme mari qui l'aura donn une fille ou une veuve
G"
mariage,
sera rput
bigame
7 qu'ils
et les
Que lorsque
'
au plus
tard
aprs
lesditcs
naissances,
les huit
etc.,
pre-
pendant
qui n'a
du
niariaj,'e.
l'gard de
la
naissance des
enfants lUiMes,
lieu
ne ]ieuvent en faire
la naissance.
la
dclaration ipraprs
la circoncision,
(Note
du Mmoire.)
93
ofti-
devant
le
premier
cier de justice des lieux, soit royale, soit seigneuriale, dans le ressort
domicile de l'une des parties, et ce peine de cent livres, applicables aux pauvres de la Nation, contre ceux qui seront jugs
le
par ladite Nation tre en tat de la payer, et contre tous autres telles peines qu'elle jugera raisonnable de leur imposer. Cette dclaration,
duement signe
que par
date exacte desdits mariages, naissances ou morts, ainsi que les noms,
surnoms et qualits de ceux sur lesquels elle portera, et sera inscrite dans deux registres cots et paraphs, dont l'un sera remis la fin de chaque anne au garde des archives de la Nation et l'autre sera dpos au
principal greffe de la justice pour qu'on puisse y avoir recours au besoin.
II
ne pourra tre exig qu'un droit de 5 sols par chaque dclaration et pour chaque extrait qui en sera dlivr. 8*^ Seront tenus les poux et les pouses de se prsenter en personne et avec deux tmoins qui auront assist la clbration du mariage devant le juge royal ou seigneurial du ressort de leur domicile, auxquels
ils
9" Seront aussi tenues lesdites parties, en cas qu'elles soient encore mineures, de se prsenter avec leur pre, mre, tuteur ou curateur, et en leur absence ou dfaut avec leur consentement par crit, duquel les
juges devront
IQo
faire
mention dans
l'acte
de dclaration de mariage,
et sera
Comme
les Juifs
le
Allemands et autres Juifs seront tenus de s'expliquer en faisant la dclaration de mariage s'ils veulent suivre pour le partage des successions les lois du royaume ou celles de Mose s'ils prfrent les lois de Mose,
;
comme
11 Les Juifs
mme
tre
marchands en gros
bourgs
et
jurandes qu'autant qu'ils y seront reus, et alors ils contribueront toutes les charges des corporations dans lesquelles ils entreront et jouiront de tous les avantages qui y sont attachs sans tre obligs d'assister aux crmonies qui pourraient tre contraires leurs usages.
12 Ils pourront tre apothicaires, chirurgiens, mdecins, accoucheurs,
en se soumettant aux examens d'usage ils supporteront les charges des diffrents corps auxquels ils seront agrgs et jouiront sans exception ni
;
restriction
cependant
leurs
dispenss
usages.
aux crmonies
qui
seraient
contraires
le
M.
comme
royaume, pays, terres et seigneuries de l'obisdans la province de Guyenne, ils pourront cultiver
94
eiix-mrncs leurs terres ou les faire cultiver, soit par des Juifs, soit par
il
ne leur
autres ftes que dans des districts particuliers ou dans des enceintes
mures,
ils
et
dans
les lieux
ils
se trouveraient
maisons.
pourront disposer
comme
les legs
et
comme
par
le
dputs.
17"
Comme
ville
il
est juste
aussi
y soient considres comme les autres, les Juifs devront tre appels aux assembles de ville ainsi que les autres citoyens.
d'une
un Juif ou Juive ne pourra s'tablir dans le Hoyaume, ni d'une ville dans une autre, sans lre reconnu ou avou par l'assemble de la nation cl sans avoir obtenu les 2/3 des suffrages, et dans les lieux oii
les Juifs
18o Pas
ils
ne pour-
murs.
que celles qu'ils s'imposent eux-mmes pour le soulagement de leurs pauvres dans leurs corporations respectives ainsi et de la mme manire
qu'ils l'ont fait jusqu' prsent.
la
nation feront
({ui
l'office
dans tous
les
ditb'M-ends
l'ail
s'lveront entre
tant
en
aucune action en
concilier,
ils
justice, et
si
ne peuvent
crit
et
(>as les
leur en
alors les
except
cependant pour
les cas
Si ce ([ue
pas
le
litre
forme, mais
le
contenu
et
les
lumires
(pTil
95
auteurs, ce
Mmoire de 1788 vaut bien un cahier de 1789 et l'on peut assurer que, si les Juifs de Bordeaux avaient consign leurs vux dans un cahier, ce cahier n'aurait gure t diffrent du Mmoire rdig en leur nom huit mois auparavant. A dfaut de cahier, le Mmoire nous apprend ce que les Juifs portugais voulaient obtenir et non moins ce qu'ils voulaient conserver. Avant tout ils tiennent
leui's privilges et
Il
sera spcifi
de
s'tablir,
immeubles, non seulement dans le ressort du Parlement de Bordeaux, ce qui tait reconnu, mais aussi dans toute l'tendue du royaume, mme dans les colonies (o certains d'entre eux avaient des intrts), nonobstant l'opposition des corporations et
les lois contraires, telles quel'dit d'expulsion
de 1615
et l'article 1^
du Gode Noir ou dit de 1685 (1, 2", 13'^). Leurs communauts seront maintenues avec leur administration autonome (1"), avec
leurs institutions et leurs fonctionnaires
il5),
et
notamment avec
comme
^ Ces communauts rpartiront les impts entre leurs membres (19<) et auront le droit de ne pas admettre les tranJuifs
(20*')
gers
(IH*^),
avis aux
Allemands
et
autres.
et
tout
eu demandant
mariages, du moins,
est
9)
mme
les
abus (4%
les
5',
6)^
Au demeurant,
les Juifs
auront un
(7).
tat-civil,
comme
(1
portugais
demandent
les
professions industrielles,
le droit
commer-
et
mdicales
(12'),
avec
mais
avec
l'obligation
de
ne
pas
travailler
publiquement
le
dimanche. Us pourront
faire partie
(16)
1.
le
en son nom.
2. Ces abus proccupaient beaucoup les Juifs, qui sV(rort;aient d'y remdier par des mesures {Laccaiwl) plus ou moins beureusos. La plus grave est celle (|ui surbordonne
le
divorce au consentement de
la
majorit de la Nation
elle a
comme
provisoirement Malvezin,
p. 2.30
p. 246).
Sur
la validit
des dons
de cbr-
96
et
dans
En somme, les Juifs portugais rclament Taccs aux professions et aux charges, en mme temps que le maintien de leurs communauts, qui seront fermes aux autres Juifs. Ils ne veulent ni
le droit
commun
des Franais, ni
le droit
commun
des Juifs.
Ils
ne rclament nullement l'assimilation totale avec les aulres Franais, mais plutt le maintien et le renforcement de leurs pi'ivilges. Ils se gardent bien de demand(M" l'extension de leurs privilges aux Allemands w. Malesherbes tenait appli(]uer le mme rgime
et les
Allemands
que
ambitionnaient
d'tre traits
comme
les
Portugais
correspondance
convocation
*.
Aussi
les
les
droits civils
privilges.
pour
les Juifs,
En quoi
moment
de
la
tous les coi'ps privilgis mettaient en avant la ncessit de maintenir leurs privilges, le corps privilgi des Juifs de
tint coi.
Bordeaux
se
Ce
:
Ce n'tait pas non plus que tous leurs vux fussent combls, loin de l bien des droits leur taient contests leur exclusion des Chambres de
contraire
ils
:
commerce
et
des assembles d
ils
ville
sensible. Mais
admis aux
oprations lectorales au
ils
mme
titre
que
les autres
corporations,
un gain d'tre confondus avec les autres lecteurs. Qui sait si, poui* recevoir ce droit, ils ne renoncrent pas sur le moment aux autres? Ainsi s'explique leur discrtion et pourquoi ils ne se distinguent pas comme Juifs. Pour les tii'cM* de cette rserve, il faudra que les Juifs allemands la posent, celte
C'tait dj
irritante question
juive.
Alors
le
conflit clatera.
Juifs
(illoiiands
Les Juifs
tuniste.
\.
((
allemands
Leur situation
ilii
toute
dilTrente.
Les
;
Portugais
V. la Icllro
celle
du 8 mai 1788
(p. 251-2) st
97
n'avaient
presque rien. Les premiers tenaient conserver, les seconds obtenir. Ce que les Portugais n'avaient pas encore reu, ils l'attendaient du consentement tacite de leurs concitoyens, auxquels
ils
que
les Alle-
mands
avaient acquis
leur
tait
contest par
leurs
voisins
commun
Portugais
les
Alle-
mands
couraient
de
perdre en ne parlant
pas. Les
la
Allemands
il
voix
et
de
la
nation,
ils
n'ayant pas pris part aux oprations lectorales fussent reprsents leur manire et pussent
dfendre leur cause. Pourquoi se seraient-ils tus, enfin, puisque le gouvernement leur permettait de parler? Ils durent profiter avec
empressement de Tautorisation
dolances. Jusqu' prsent,
ils
qu'ils
permis de prsenter des requtes aux autorits, mais c'tait la premire fois qu'ils taient invits exposer leurs vux. Le temps marchait tout de mme. Le Rglement de 1784 sur les Juifs d'Alsace avait t rendu sans
s'taient
eux
et
leurs notables.
parole.
Et maintenant
Pour eux aussi, la une promesse et un encouragement. Ce fut dans le courant de juin et de
juillet 1789,
France secouait ses chanes et s'essayait la Juifs, ou plus exactement leurs notables, se runissaient, tressaillants d'espoir, dans chaque province pour dresser leur cahier et nommer deux dputs. Au dbut d'aot, ceux-ci se joignirent Paris, porteurs de leurs cahiers, qu'ils devaient runir en un seul
sous
la direction
de Cerf Berr.
Comme
ni
la situation
pas la
mme
ne se ressemblaient qu'en partie. Au lieu d'unifier les trois cahiers, ce qui aurait outrepass leur mandat, les dputs juifs firent comme les rdacteurs de beaucoup de cahiers de 1789
les trois cahiers
:
ils
communs aux
trois provinces et
d'elles.
mirent
propres chacune
ce
Nous ne savons
ni le cahier
dans lesquelles se
fit
travail de rdaction.
Nous ne possdons
commun.
c'est -dire
au
LXV,
N 129.
98
ajoute
garde des sceaux actuel m'a renvoy les pices poui' en usage l'Assemble Nationale . Cette communicatiou du dossier Grgoire n'aurait pas eu lieu si le gouvernement ne
le
M.
faire
s'tait
de ses prrogatives. Cerf Berr avait bien demand, dans son Mmoire, que les Juifs pussent charger de leurs intrts un dput aux tats gnraux, Grgoire sans doute n'tait-ce pas lui qui les
et
:
il
avait t dcid
s'il
que
le
cahier
devait tre
remis aux tats. Celte dcision fut oublie, puis(|ue Grgoire re(;ut du gai'de des sceaux, en aot probablement, communication du
cahier des Juifs. Le garde des sceaux tait alors de Cic, arche-
vque de Bordeaux, qui avait succd le 3 aot Barentin. Seraitce ce remaniement ministriel qui aui'ait favoris la fuite et de Cic, qui tait dput du clerg l'Assemble Nationale, s'tait-il dessaisi du dossier par dfrence pour son collgue, le cur lorrain,
qui devenait ainsi, [)ar-dessus la dcision premire du gouverne-
nement,
comme
dans
les
Heureusement, Grgoire, qui avait pris connaissance ofliciellenient du cahier, a eu la bonne ide de l'analyser en entier, bien
Son rsum est certainement fidle et nous n'aurons qu'a numroter les paragraphes pour avoir, dans l'ordre, tous les articles du cahier. Et pour les dvelopper, nous n'aurons qu' les replacer dans leur milieu. De mme que l'tat de la lgislation l'gard des Juifs dans les trois pi'ovinces du nord-est nous a aid comprendre les
qu'il
toutes les
demandes
-.
mme
leur
demandes
(pi'ils
dans
les trois
provinces
la
fois, soit
dans ruiie ou
ment de ces provinces. Pour celles des Juifs de Metz, nous pourrons les compltei" l'aide du Mmoire particulier qu'ils tirent imprimer. Pour celles des Juifs d'Alsace, nous aurons recours aux dilV'entes requtes (pi'ils avaient adresses au Conseil du roi a
l'occasion des lettres-patentes de juillet 1784''. Cette
1.
loi
mme
et
Motion
PII
p.
5.
2.
3.
.suit
Une seule a
l'ouvrage de
imprime,
celle
cniinnmiiipi.i Mi'inii-lssnliti ei
inaiiusciils
^^[^i
de ce
99
'
nous renseigneront
les cahiers
comme
de 1789,
les
dispositions
dont s'inspirent Mirabeau, d'une part, et d'autre part, les trois laurats du concours de Metz. Enfin, il sera intressant de comparer les demandes des
qui
fait date,
Dohm,
et
avec
les
les
vux
les
les
vux
des
Juifs
allemands
.
taient en accord
Portugais
Le sort du cahier
ainsi
Grgoire
commence
vux des
Aprs un prambule sur leur existence malheureuse, que l'habitude seule leur rend supportable, ils implorent Thumanit et rclament un adoucissement leurs peines . Des entres en matire analogues ouvrent presque toutes les requtes des Juifs toujours de circonstance. Le discours que elles taient, hlas
;
!
la
barre de l'Assem-
conu dans
1
;
le
mme
sens.
4"
vux vux
vux des Juifs des ti'ois provinces 3 vux des Juifs de Metz (vchs)
supportent toutes
imposs sur
les
mmes
rles
que les autrts citoijens, auxquels ils seront assimils. Le but de la convocation des tats gnraux tait de procurer
Mmoire,
siers
1.
il
iu)dits,
les
dos-
d.it
du 27 aot 1783
11
rahl)
Linann
et
M. Sagiiac.
faut y
dans laquelle
et
le
Rglement contre
;
les
[original],
et
K1142, n 60
la
[coiiie]).
il
par Heli
dOO
premire place
la
question financire et
des
ils
dplorer l'accroissement
impts
et
ils
taient
assujettis
des
taxes
En
Alsace,
ils
pro-
tection, soit
au domaine royal,
profit
20.000 livres au
les
Juifs
de
d'impts,
taxes locales,
arbitraires
Si
Ion
ajoute ces taxes les cbarges que les Juifs s'imposaient partout
et
de
la
charit, on
s'assurera qu'ils
que le pour eux un rgime de faveur. A Metz, notamment, ils taient si obrs que leur budget se soldait rgulirement par des dficits, couverts chaque fois par des emprunts ^ En Alsace, o ils avaient beaucoup de pauvres, ils devaient ployer sous le faix,
taient des contribuables surchargs et
rgime d'exception
que leur nombre ne pouvait plus s'accrotre par l'immigration (Rglement de 1784, art. 1 et 2) et que la licjuidalion de leurs crances avait t retarde par les remises et les termes accords aux dbiteurs (arrts de 1783, 1784, 1787). Le gouvernement le reconnut lui-mme, car, un moment o les caisses de l'tat taient sec, il les dchargeait. L'abb HolTmann, auquel ce
surtout depuis
1.
(tu
mon-
tait
attirmant, la sance
du 20
le
juillet
1790
droit de protection.
M. Grgoire,
dises)
et liarrois, 3 d.,
marchau-
pour un peu plus de 11.000 livres tait-ce pour la subvention seulement? L'auteur de la Notice sur l'tat des Lsralites en France (Co(piebert de Monlbrel, 1821, p. 31, sait que les Juifs de Lorraine taient imposs une contribution part qui se montait 14.300 liv., arircnt de Lorraine, ou 11.070 liv. 19 s. 6 d., argent de France. A propos du droit de jtrotection pay par les Juifs d(^ Metz, De Vismes exposa la
Constituante, dans
de l'Assembler
cantons de
a\\
la
sance du soir du 20 juillit 1790. ;iu nom du Comit des domaines Nous sommes instruits (pie ce mme ilroit existe dans pliisirurs Lorraine et de l'Alsace, o il se lve tantt an profil du domaine, tantt
la
:
profit
A Frauenbourir, prs de Sarregueun droit de protection au seigneur {Revue des Etudes juives,
\I-VI1, 90-91).
V. Abr. Cahen, Les Juifs de Metz., budget de la communaut, dans de la Socit d'archologie lorraine, 1875, p. 111 et s.
.'].
les
Mmoires
ICI
\ n'en
a pas
la
tait
mme quand
n'aboutissent
pas des gnralisations htives, se heurtent cette objection premptoire les Juifs ont demand dans leur cahier, alors qu'ils
:
ne pensaient pas encore tre assimils politiquement aux chrtiens, tre imposs comme ceux-ci c'est donc qu'ils se savaient
;
serait
compte
les
peu parce qu'ils taient peu prs exclus des ressources correspondantes. De
l les illusions et les
rgime
Le gouvernement ne savait quoi s'en tenir au juste, tant le fiscal d'alors tait obscur. Quand, en 1780, il ordonna une
les Juifs d'Alsace,
il
proccupa de les faire contribuer dans une juste proportion aux charges publiques . Les Juifs ne rclamrent que contre le page corporel. Le Rglement de 1784 ne toucha pas au sfatu quo et laissa aux syndics le droit de
se
enqute sur
communauts
souci d'quit fiscale que Hell avait introduit dans son projet de
demande
;
que
et
les Juifs
impositions
comme nous
qu'ils
avec nous
de
les
rles particuliers
le
cahier
:
du
tiers
de Haguenau
portait seulement
inspir
ils
du
sien
demandait
que
les
sont domicilis
dispositions
chacun des deux cahiers avait retenu une des du projet de Hell. Le clerg de Belfort-Huningue
:
proposait:
les Juifs
seront imposs
comme
le
cf. p. .'588. Un compte lieu de 1750 apprend que la perception du droit de protection nous avait t suspendue en 1789 par ordre du ministre des finances (Arcli. Nat., G', 54). Il serait intressant de savoir si cette mesure fut |)iist avant ou aprs la nuit du 4 aoiU.
n.,
il
Mai,^er
2.
IbuL,
p. 401.
3.
4.
102
libert
du commerce. Nul vu de ce genre dans les cahiers des vchs et de la Lorraine, bien que la question et t pose dans quelques communauts ^ Les Juifs, eux, demandaient tre exempts du droit de protection, c'est--dire
seigneurs.
En
des redevances spciales dues tant au roi qu'aux change, ils voulaient supporter toutes les charges
les
mmes
rles qu'eux.
et,
Par
l, ils
soumis
aux mmes charges, ils seraient plus fonds rclamer les mmes droits. C'est ce que comprit Reubell, et c'est pourquoi il s'leva, le 'O juillet 1790, contre la suppression du droit de protection. Cependant, on pouvait assimiler les Juifs aux autres contribuables sans les considrer comme concitoyens. Alors que l'affaire des Juifs tait encore pendante devant la Constituante, le 1" juin 4790, la Commission intermdiaire d'Alsace instruisit les communauts que les Juifs seront, l'instar de tous les autres citoyens, tenus de contribuer toutes les impositions gnralement quelconques de la prsente anne (les vingtimes exce[)ts) et sur les mmes rles que les autres contribuables, tous abonnements particuliers
devant cesser, et iceux tre cotiss l'instar de tous les citoyens, raison de leurs facults, proprits, commerce, etc., sans qu'il
puisse cet gard tre
soit^.
>
On
n'ajoutait
aucune exception quelque litre que ce pas que les Juifs, soumis aux impts communs,
fait
le
^0 juillet
temps qu'elle supprimait la taxe de Brancas, dcrtait que les redevances de mme nature qui se lvent partout ailleurs sur les Juifs, sous quelque dnomination que ce soit, sont pareillement abolies et supprimes, soit que lesdites redevances se paient au prolit du trsor public ou qu'elles soient possdes par des villes, par des communauts ou par des particuliers ^. Sur ce |)oint les Juifs allemands obtinrent donc satisfaction avant mme (|ue d'tre citoyens. Les Juils portugais , (jui taient, eux aussi, cotiss a part, n'avaient pas rclam en I78S moins avancs que les Allemands . ils ne demandent pas le droit commun en matire fiscale. Ils veulent payer tous les impts (19^), mais ils ne protesl(Mil ni contre les
la
suivant que
Constituante, en
mme
\.
Voir
le
Kvt^cIn''S
{ihid.,
I.XIV,
9'),
et
celui
de
<jut'l(ju('S
2. 3.
Vuir
le
Rapport de De Vismes
et la
la
sance du
Wll, 214-219;
coinp. riiicideiil
ibid., p.
219-220.
103
est vrai
que
qu'au
moment
de
la
2.
Ce paragraphe contient les deux demandes qui importaient alors le plus aux Juifs. D'abord le droit de gagner leur vie. Ils payaient l'impt au moins autant que les cli rtiens, mais ils avaient moins de ressources. En les astreignant aux impositions gnrales et particulires, on devait leur fournir des moyens d'existence. Or, si leur
commerce subissait des entraves, l'industrie leur tait peu prs ferme. En Alsace, ils ne pouvaient entrer dans aucun corps de
matrise
d'arts
et
mtiers
en
vertu,
disait
Tarrtiste,
^
d'un
reconnu L'intenPremier prsident du Conseil souverain de Colmar proposrent de leur ouvrir l'accs des mtiers, mais malgr l'avis favorable du ministre, cette autorisation ne figura pas dans le Rglement de 1784^, qui continua ne leur permettre que la banque et le commerce (art. 9j. Cela ne les empchait pas d'exercer et l, en petit, quelques mtiers, mais ils n en avaient pas le
principe
le
dant et
Du
Metz,
oii
Les corporations,
;
solidement organises,
en tait de
elles
Il
mme
de ceux de
Lorraine.
Exclus,
crivaient-ils en
nous estinterdit,
mme le droit
1.
i.
2.
raine,
3.
('d.,
p. 280.
1
V.
II.
rf/itne, p.
i3.
4.
104
que
la
On
pas
le
voit
combien
les Juifs
n'prouvaient
besoin de rclamer
les mtiers.
Les cahiers favorables aux Juifs (tiers de Metz, noblesse de Paris intramuros] l'avaient sans doute en vue (|uand ils rclamaient
l'amlioration de leur condition.
formellement
permis aux Juifs d'exercer les arts libraux et mcaniques comme aux autres sujels de Sa Majest^. En Lorraine, certains cahiers primaires au moins rclamaient la facult
qu'il soit
pour
mme
l'agri-
culture
Il
aux
Juifs
mme
ou des arrire-penses. Le tiers de Colmar-Slestat est d'avis qu'on permette aux Juifs l'exercice des professions et le commerce des choses mobilires, pourvu qu'ils ne vendent que pour argent comptant . Celui de Dieuze y va carrment autoriser les Juifs exercer tels commerces, arts ou mtiers qu'ils
est vrai,
:
le
terme de
ne
les
pulser
'
Mme
les
de Vie, dans
et
de Bouzonville,
en Lorraine*^.
au travail, le di'oit la proprit foncire tait en principe refus aux Juifs. Ils ne pouvaient possder que la maison o ils demeuraient, consquence du droit d'habitation. C'tait la rgle uniforme en Alsace, Metz et en Lorraine ^. Dans
le droit
Comme
la
i As1. liponte (les Juifs de la province de Lorraine l'Adresse prsente semble Nationale par la commune tout entire de la ville de Slrasf)oiirg, 1790. p. 11.
Cet
2.
t'crit
re(H;ii<iual)l('
doit rln^
Z.
<Io
Bcrr-lsaac Berr.
.Ui
;
Gn\i,'oiie,
112-115;
Homwitz,
Tliiry, 85 et
s.
V. neriie, LXIII,
I/>id.,
l)9.
LXiV,
100.
5.
6.
vu
plus vaufue
le
la
lAlV, 93,
9:;,
97.
s.
7.
V. lloirinann, p. 355 et
(cf.
113-11
i,
pour
105
mais cette facult leur fut retire, malgr les scrupules du ministre, par le Rglement de 1784 (art 10). Aussi les cahiers d'Alsace n'insistent-ils pas. La noblesse de Tout, pitoyable aux Juifs, n'ose se prononcer ici et s'en rapporte aux tats provinciaux, cet objet exigeant de plus mres dlibrations . Mais le tiers de
Cbteau-Salins voulait quil
ft
dfendu aux
immeubles
mme
Le tiers de Boulay et la noblesse de Darney taient d'avis que cette dfense et un effet rtroactif. On voit par
.
aux interdictions
lgales,
grce
la
tolrance des
autorits.
Mais leurs adversaires ne voulaient pas leur reconnatre ce que c'et t leur permettre redit de 1787 accordait aux protestants
:
le
pays
et
de
s'y tendre,
comme
le
Le droit de cultiver des terres dpendait de celui de possder des immeubles. Comme les Portugais (13), les Juifs allemands rclamaient l'im avec l'autre il est remarquable qu'ils aient pens alors se tourner vers le travail de la terre. Le Rglement de 1784
;
ceux d'Alsace,
sur la proposition de
eux-mmes
(art.
8),
comme
comme
les souffrir
du tout
ni les
campagnards comme cultivateurs. Leurs dfenseurs croyaient qu'on pourrait les ramener la terre ^. On dirait que les Juifs ont envisag le droit de demeurer partout comme une suite du droit de travailler et de possder. Pour leur
ilfallait largir leur droit d'habitation.
permettre de vivre,
Refouls
dans les villages ou enferms dans des quartiers dtermins, ils ne pouvaient s'tendre aux lieux qui leur auraient offert des dbouchs. Les villes de l'Alsace leur taient fermes (sauf Haguenau pour un les seigneurs avaient joui du droit de petit nombre de mnages)
;
les
admettre dans leurs terres moyennant finances, mais le Rglement de 1784 avait suspendu l'exercice de ce droit jusqu' nouvel
(art. 2),
ordre
Dans les vchs, les Juifs n'avaient de domicile lgal qu' Metz, dans les o un quartier devenu trop troit, leur tait assign
;
1.
V. Revue, LXIII,
Z.
l'Jt),
;
2. 3.
4.
Houiwitz, 36
Z.
Hourwitz, 36.
i06
campagnes
messin
*.
dans
les
c'est
ainsi
(jue
prononce un juriste
La
ville
En Lorraine, Stanislas avait fix les du Luxembourg franais'-. localits o les Juifs pouvaient habiter en nombre limit prc;
demment Lopold
ils
la
province rclamaient-ils
le
la
remise en vigueur de
:
sur
domicile et
la police
des Juifs
clei'g
de Nancy,
tiers
de Boulay,
de liouzonville
l'intrieur
lois
et
de Pont--Mousson ^
du royaume leur
tait
d'expulsion du
moyen
ge, renouveles
le
Dclaration
rappelaient encore en
1615.
Mme
les Juifs
portugais
de demeurer partout
cration de juiveries.
(2").
Les
Allemands
formulaient
le
la
mme demande
ou
la
et s'levaient,
en
mme
temps, contre
maintien
fait
Toute
la
de se nuiltiplier l'excs et de ne vivre que d'usure. La vrit tait que leur population tait ingalement distribue et que les ressources leur faisaient dfaut.
qu'ils
Il
ont vu eux-mmes
le
mal
remde.
con^errrr Irurs rnhhins,
3.
la
conservale
pourtant
c'tait peut-tre
le
point
plus
grave.
L ou
il
tels, le
gouverne-
ment
le
De plus,
ils
taient astreints
H. Clt'm.nl, iOS, n. 2. V.
2.
les
Juifs
;i
Thioii\illt',
v.
Ahr.ihani
C.Uipii
dans
isralUes, U, 50-61.
LX1V,91,
n. 1.
cf.
LXlV, 99
(villr
do Nancy), 91 (Hellimer).
5.
6.
Dohm,
p. 153-5; Grgoire, p.
146-151
Thiry, p. 75-77.
107
chmer
les
dimanches
et ftes chrtiennes.
assure par
les rois
moins claire. Ils avaient reu leurs privilges en qualit de marranes et, quoiqu'ils pratiquassent ouvertement depuis la fin du xviie sicle, Tautorit fermait les yeux mais officiellement on les ignorait comme Juifs. Telle tait du moins, en 1784, la thse du garde des sceaux Miromesnil. C'est pourquoi les Juifs de Bordeaux rclamaient, eux aussi, en 1788, et en premire ligne, le
la situation tait
;
(i).
que
la
leurs
rites,
comme consquence
rabbins. Les
de
la libert
du culte
qu'ils
demandaient
et
le
de leurs
communauts
rpondaient de leurs
membres. A la tte des communauts de chaque province tait un ou plusieurs syndics reconnus par le gouvernement; ils reprsentaient les Juifs auprs de ce dernier, traitaient toutes les affaires
d'intrt gnral et exeraient
nistrs.
(le
juive
proprement dits, mais encore ils connaissaient des affaires civiles que les parties leur soumettaient. L'appel de ces causes se portait devant le Parlement.
les cas religieux
Sans compter qu' la veille de la Rvolution, tous les corps voulaient garder leur rgime particulier, les Juifs, qui taient gnralement exclus de
la socit, et qui leur loi religieuse dfendail
en principe de recourir aux tribunaux non juifs \ tenaient cette constitution, qui tait une anomalie dans un tat souvei-ain, mais
qui
pouvait paratre
,
Portugais
qui
croyaient
socialement
assimils
leurs
concitoyens
et
Les
Allemands
et
comme une
en
Voir dans
le
cluipitre
2l)
tribunaux
cljrrtit'ns
n'taient
408
demand
la
le
province et
diminu leur
titre
fonctions
prrogatives, pointilleux et
celui de
pour anantir l'autonomie judiciaire des Juifs de cette ville '. Celte question de l'u autonomie , lie la fois la nature de la loi religieuse des Juifs et au rgime d'exception qui leur tait appliqu, tait fort complexe et les meilleurs esprits ne
savaient
comment
la
rsoudre.
Dohm
aux
avait eu
des difficults avec (juelques rabbins arrirs, s'tait vivement lev contre le droit de coercition des rabbins son avis, les Juifs devaient tre jugs, d'aprs leurs lois, par des magistrats
;
publics
^ Grgoire, qui
;
cboses qui concernent i)u rement le rite dans toutes les alaires qui peuvent intresser l'tat religieux civil, leurs judlcatures seront supprimes et leurs procs renvoys aux tribunaux ordinaires . Cette solution assez juste, Grgoire
la poussait sa
consquece extrme la disparition des communauts juives et des syndics. Mais un de ses concurrents, l'avocat nancen Tbiry, peut-tre inspir parBerr-Isaac Berr, estimait au contraire qu'il fallait laisser aux Juifs au moins pour (luelque
:
et leurs
cbefs
sur
la
juridiction
ne se prononait pas. Le troisime laurat, Zalkiud Hourwitz, Juif mancip, voulait qu'on interdt svrement aux rabbins et aux syndics a de s'arroger la moindre autorit sur leurs confrres
hors de
la
synagogue
et
il
ajoutait
il
serait
mme
dsirer
qu'on leur dfendt d'avoir des rabbins, dont l'entretien cote trop cher et qui sont absolument inutiles . Les ennemis des Juifs
'
(pii
leur permettait de
des Eludes juives, VHl, 202-260; XU, 286-288; Parlement un recueil R. Cl.ineiit, op. cil., 66-89. Les Juifs de Metz durent remettre au code, rdiir smis la dir.clioii de Juiiatlian Kibede leurs lois; un exemplaire de ce scbiitz, existe aux Anbives Nationales (H' 1641, pice i:{).
1.
V.
Abr.
Ciiheii,
dans
la /Jetw^e
2.
3.
Rforme poUlir/ue des Juifs, p. 161 et s. Prface de Hellunp devJuden {Gesammelle ScUriften,
d.
de 1S43, 11M93
cl s.).
avec une tout autre porte C'est l'ide premire de la tbcse qu'il a dveloppe savoir (|ue le philosoplie avait traduit, dans sa Jrusalem. H n'est pas indiffrent de l'usage des trisous la direction du rabbin de Berlin, le code des Juifs de Metz
bunaux prussiens.
4.
Grgoire, 151-157
cf.
Z. Hour^n-iti
38
109
aux attaques. Hell en savait quelque chose. Aprs l'avoir dnonce avec violence dans son libelle de 1779, il avait insr dans son projet de cahier cet article qu'ils (les Juifs) ne feront
:
le
cahier dont
il
tait
porteur reprenait
s'intressait pas
Nomny
avait pens
que les communauts resteront garantes de tous les individus qui les composent^ . Quant aux Juifs, c'est seulement la suite du dbat des '3-^4 dcembre 1789, o leurs adversaires leur reprochrent de former un corps sparatiste dans l'tat, qu'ils se dcidrent renoncer, dans leur Ptition du 28 janvier 1790, leur constitution particulire. Encore Berr-Isaac Berr, un de leurs reprsentants attitrs, tait-il prt, pour la conserver, se dsister de l'ligibilit des Juifs aux fonctions civiques. Il est vrai que celte concession fut vertement releve par un autre Juif, plus avanc ^.
demander
En somme,
l'galit
devant l'impt,
royaume
Ces
du
culte.
demandes
que
que modres.
des
Etait-il juste
et
comme
plupart
le libre
sicle
Deux de
le
moyen ge?
emporter
la
leurs syndics
et leurs
qui avaient
du royaume taient tellement surannes et arrires, tellement contraires aux ides du temps qu'aucun membre de la
banni
les Juifs
1.
2. Ibid.,
3.
Monseiqneur Fvque de Xanci/ Monseigneur ivque de Nancy. pour servir de rfutation de quelques erreurs qui se trouvent dans cette adresse ce prlat par le S' Berr-Isaac Berr (25 avril). M. Wiener, de Nancy, qui possde un exemplaire de la seconde bnjcliure, a bien voulu nie le communiquer. La
Voir Lettre
S'
. .
du
Berr-lsaac-Berr.
17-19, et Lettre
du
Bibliolli(jue
(jue
Carmoly
tenait de
Gerson
et
Nancy
HO
Constituante n'a os les invoquer. Quant au maintien des communauts, la question ne se serait pose que si les Juifs avaient
demand
moment
Aprs les demandes communes, les demandes particulires. Les premires sont vraiment importantes; les secondes sont d'un
intrt secondaire
:
ou bien
elles
tout en
rpondant
pense des auteurs des autres cahiers. Les dputsrdacteurs s'en sont tenus leurs cahiers respectifs et se sont borns les juxtaposer en quelque sorte. Ces dissemblances ne
la
comme
des dissidences.
Les demandes particulires se suivaient ou Grgoire les a ranges par ordre d'importance des groupements juifs. L'Alsace
venait d'abord.
le
du 10
'.
juillet
1784,
et
conire lequel
avaient
Ce Rglement, inspir par une double proccupation, empcher les Juifs de s'accrotre et de nuire aux chrtiens par l'usure, avait codifi les incapacits anciennes en y ajoutant
celles-ci
protest en vain
quelques nouvelles mesures restrictives. C'est contre deux de que les Juifs s'levaient dans leur cahier.
4.
1/
les
Juifs
dam
les
travaux
de Vagriculture.
Pour rendre
honntes
et utiles,
l'intendant de l'Alsace
dant de sous-louer
ils
n'avaient dj pas
le
biens-fonds. Le Conseil souverain de Colmar avait object que les Juifs sont incapables d'tre des cultivateurs. Mais, avait dit le
c'est
Juifs ne sont pas propres la culture des terres, parce qu'on leur a toujours interdit la facult de s'y livrer. Peut-tre que si elle leur tait rendue, ils accpierraient ce! gard
:
ministre
Si les
Sinon,
ils
18"
111 les
reprocher radministration
le
(le
moyens
n'y a
En consquence,
point
s'enthousiasmer,
qu'il
adopter
la
mme
chambre du
En permettant aux
prendre
mmes, on
spcifia
qu'il
d'employer des
domestiques chrtiens
inspire au fond
soit l'exploitation
canonique d'aprs laquelle les Juifs ne peuvent pas avoir de chrtiens pour domestiques . Mais elle rendait illusoire la concession faite aux Juifs. Ceux-ci, tout en remerciant le roi, firent observer que la restriction tait encore une aggravation de la dfense, que les rglements
par
la
prescription
le
mme
sans y comprendre les serviteurs ou ouvriers chrtiens. Il est mme prsumer, ajoutrent-ils, que Votre Majest n'a pas voulu
la
tendre
humblement
[)as
avec
les
Juifs.
Sans celte
l'agri-
permet dcl'exercer
et
Cette
rclamation
chrtiens,
comme
est
toutes
:
les
Le
domestiques
d'viter
afin d'viter le
murs,
des apos-
que
les lois
condamnent dans
changer
Je ne vois
donc
rien
cet article.
En
demandant
que l'emploi de domestiques chrtiens leur ft permis au moins pendant une priode transitoire, les Juifs d'Alsace ont montr qu'ils
prenaient au srieux l'ide de s'adonner l'agriculture et qu'ils
avaient les meilleures intentions en demandant,
Juifs
comme
(dans
le
les autres
allemands,
le droit
de cultiver
les terres
deuxime
article des
demandes communes).
III,
1.
99.
112
cette
demande
gni-ale
qu'ils
ajoutaient cette
clause qui,
vux
particulieis
le
vu
suivant 'ait
expli-
pour beaucoup de lecteurs la dfense devait paratre inoue. Elle avait sa source dans un prjug qui poursuivait les chrtiens dAlsace comme un spectre l'excessive multiplication des Juifs. Ceux-ci tait au nombre de vingt mille environ contre sept huit cent mille chrtiens; mais ils taient trs ingalement rpartis dans la province et ils taient trop nomI)reux pour les ressources si limites dont ils disposaient. C'tait une opinion gnralement accrdite qu'ils se multipliaient plus vite que les chrtiens. Le. premier pi'sident du Conseil souvei-ain
cation tait
ncessaire
que la population tait bien moindre en Alsace parmi les Juifs que parmi les chrtiens. L'intendant de la province n'en jugea pas moins ncessaire de limiter le nombre des mariages juifs soixante-douze par an et de les interdire tout fait dans les communauts qui avaient plus de dix pour cent de Juifs. Le lgislateur approuva cette mesure, mais
contraire,
d'Alsace
soutenait, au
comme
elle tait
c<
contraire au
vu de
la
nalure
il
estima (juMl
il
proposa de subordonner
les
mariages
juifs la per-
par avance.
sauf
lui
vide dans
lieu.
le
nombre des
Juifs
ou tel autre lieu, (ju'il arrive un qui pourront rsider dans le mme
La pi'ohibition des mariages, outre qu'elle serait directement contraire au vu de la nature, entranerait encore des dangers
vidents par
forc...
le
libeiMinagequi serait
la suite
au contraire, assure le bonheur et le repos des citoyens, excite leur mulation et donne l'Klat des sujets qui deviennent utiles et lui paient par leurs travaux les
La
libert (hs mariages,
le
le
Cerf Berr
ciaigii.iil <|u;,
iils aiii
ooinmc
(l.ins
Ktats .illcm.iiids, on
ne
itciinit
mariage qu'au
de
LES JUIFS ET
L.\
113
Rglement de 1784 dfendit aux Juifs d'Alsace de se marier sans la permission du roi, sous peine d'expulsion immdiate et dfendit aux rabbins de clbrer ces mariages (art. 6 et 7). Les Juifs, ou plutt leur avocat, protesta vivement contre cette dfense, inconnue jusqu'alors en Alsace . Il en rendait responsable une observation malveillante del'arretiste des ordonnances d'Alsace et, pour le rfuter, invoquait Tbistoire et Montesquieu {Lettres Persanes,
cxii,
Aprs avoir ainsi expos les inconvnients publics d'une loi qui mettrait obstacle au penchant le plus invincible de la nature et au lien le plus sacr de la socit civile , il Interdire le mariage aux ajoutait avec une habilet audacieuse Juifs, vouloir ralentir la population parmi eux pour favoriser le
c\'iv,
cxv, cxvii).
commerce,
la difficult
les arts et
l'agriculture
mme. De
nuds
des murs, les violences et les scandales chez un peuple qui n'a,
jusqu' prsent, donn que trs
peu d'exemples
de
ces vices
du dfaut de concurrence natrait la langueur et peuttre la destruction du commerce, des arts et de l'agriculture, parce qu'ils ne peuvent exister sparment. Pour peu qu'on rflchisse la ncessit d'une population nombreuse dans l'Etat, on est frapp des ressources immenses que Votre Majest pourrait trouver dans la prodigieuse fcondit du peuple juif, qui, conduit par sa nature
odieux
;
et
aux douc-eurs du mariage et que l'autre trompe le vu de la nature dans le sein du mariage mme. Ces tristes vrits, Sire, sont trop connues pour paratre hardies dans la bouche d'un peuple rduit l'extrmit et qui se voit menac d'tre teint dans
se refuse
l
gnration prsente'.
difficults
auxquelles se heurterait l'application de cette loi trange. Vains efforts. Le garde des sceaux dfendit son uvre. Il est
certain
une grande svrit et qu'ils doivent ncessairement empcher la tro}) grande multi[)licalion des Juifs mais c'est l l'intention du roi... Au surplus le roi accordera que ces deux
articles ont
;
le
jugera
((ui
c\\
le
rare boiibeur
incriet
mine
les
.luifs
,iu
lieu
de
s'(;n
de
dans lu
socili'
franaise, SU).
T.
LXV,
N" 12y.
11
propos
demandu vois en
ce
moyen, toujours
instruite
nombre des
l'avenir.
cela un avantage rel pour remdier au mal que Ton veut viter
on rgla toute? les formalits auxquelles un Juif devait se soumettre pour prendre femme'. Si un prtre vertueux comme l'abb Grgoire dnona ces attentats conti'e la nature, qui les dsavouerait mme dans le silence des
Et la
loi
fut applique,
passions-^
, le
famille juive
^
pour
Hell, le
ari-ter
dans son
avait fait
principe leur
<
tonnante pullulialion
le
gouvernement
les Juifs
permission
gratuite
'.
de son
le tiers, et le
rglement intervenir,
les
l'avait dj
en pocbe
Il
premiers temps de
la
Rvolution, quand
le
gouvernement
tait
dbord, Tadminis-
Mais ds que
nouveau
vigueui' en
1700,
les
tyranneaux de villages
la
substiturent
mchamment
rigueur
la
veille
de
la
du dpartement du las-Uhin consultaient W, Comit de Constitution pour savoir si un Juif [)euL se marier sans permission, le Rglement
clbi'ation. Et le ^ojanviei* I7)i, les administrateurs
V.
cil. HotriiMiiii,
1.
LWUdCi'.
IV,
350-5i,
i|ui
cite aussi
iiiDilelt (le
cfs hivvcts,
dati-s
un certain
2.
n()inl)ii',
1"S'J,
G:>
des Juifs,
ie|iris
dans
la
Midion en faveur
des Juifs,
:i.
4.
et
sou nudeinent,
la
Consti:
tuante
Le le 2i dcembre ITSl) {Archives Parletnenl<iires,{'* srie, .\. 7T et suiv.) nombre des maria-^es des Juifs tablis dans un emlroil ne piMirra. (pianf a pi'scnt,
excder
Juif
(jui
le
sixime des autres religions. La permission ne punira lre arcordi-e aucun et ne possdera pas en mme temps propritaire-
ment
ilont
et
la
un arpent
d<>
terre, elc
et
le
aucun
lin,
le
linire,
tricoter, liler
cbanvre.
cotmi
et
la
laine
115
'.
On
voit
que cet
de trop dans
6.
le
Quil
fltrissantes
dfendu tout homme public d'user d'pithtes envers les Juifs dans les plaidoyers, actes, signifisoit
jette
cationsy etc.
Cette
un
triste
jour
montre quels obstacles moraux se heurtait encore leur mancipation sociale. Le nom mme de Juif, avec les pithtes d'usurier, de fraudeur, etc., quon lui accolait, tait une atteinte perptuelle, une tunique de Nessus qui s'attachait aux Juifs. C'tait une condamnation en un seul mot. Il voquait tout un assemblage d'ides ou odieuses ou mprisables, produit de l'imagination plus que de l'exprience, car la plupart s'taient labores ou transmises une poque o il n'y avait plus de Juifs en France. Il serait curieux de rechercher combien ce Juif de la lgende, pour reprendre la formule heureuse d'Isidore Loeb, a dteint sur le Juif de l'histoire, combien les Juifs du xviii sicle souffraient matriellement et moralement de ces souvenirs,
en Alsace,
conservs par l'atavisme, ravivs par
l'intrt envieux,
le
fanatisme
et exploits
par
concitoyens
l'meute
-.
et qui
et
excuser
maux
la
magisla
la
du Conseil souverain de Colmar, dont dire qu'ils trouvaient des accusateurs dans
De magistrals su[)rieurs n'ont pu se garantir, est ne successivement la jurisprudence constamment svre du Conseil souverain d'Alsace l'gard des Juifs Eb comment ces magisti'ats aui'aient-ilscbapp la surprise lorsque le ministre public, anim de la passion du
personne de leurs juges.
peuple,
mettait
dans ses
l'quisitoires
d'oiice,
destins
tre
imprims la haine?
1.
de
la satire et toute la
chaleur de
Si les magistrats
Archives Nationales, D
Gn-y-oire
iv 56, pice W.
2.
parat
t't
attiibuer
ITS)
:
les
Juifs eu juillet
aot
la
Le lecteur aura
(''pitlites
Juifs
d'Alsace
demandent
.Inil's,
suppression des
sccrctc
('ciatc;, etc.
-{Motion en
faveur des
p. ix).
116
rserve, quel
exemple
et
balternes et les
hommes
de
pour(|uoi les
Et
Le pire
effet
des
commen-
taires qu'elles entranaient et t de rendre les Juifs insensibles l'insulte, sourds l'honneur. C'tait chez les Juifs d'Alsace un
pithtes fltrissantes
de demander qu'au moins la loi en interdt l'nsage aux personnes publiques, aux gens de justice. Les esprits gnreux s'associaient ce vu parce qu'ils souhaitaient un ra[)prochement entre Juifs et
chrtiens.
Le grand cur de Gi'goire sindignail contre ses contem|)orains A la honte de noti'e sicle le nom Juif est encore un opprobre et trs souvent les disciples du matre le plus charitable insultent des malheureux dont le crime est d'he juifs et (pii
:
rampent sur nos routes couverts des lambeaux de la pauvret. Dans le dcret qu'il voulait faire rendre en faveur des Juifs par la Constituante, il insrait cet article gnreux, (|ni dtonne quelque
peu dans un texte
svrement dinsulter les membres de la Nation juive, qui, tous, dsirent de trouver dans les Franais des concitoyens, dont ils lcherorit de mriter l'attachement et l'estime '. Mais quand mme ce dcret et t port, la loi n'y pouvait rien, il fallait changer les murs, c'tait l'affaire du
lgislatif:
Elle dfend
de l'ducation. En ISOO, Berr-lsaac Berr, (|ui s'tait lev et qui avait essay d'lever socialement ses fi'res, se plaignait amrement que le nom de Juif ft un objet danimosit et de mpris dans les tribunaux, et il suppliait la Providence Na[)olon
temps
et
de rayer
le
mot
Juif
de
la
langue franaise
-.
On
se
borna
Isralite.
moins que secondaire. La Rvolution a pu, d'un trait de plume, raliser, et mme au del, tous les autres. Pour raliser celui-ci d'un coup, il aurait fallu une rvolution morale.
En vrit,ce vu
n'tait rien
et
Mnfion, 12-13,
des sries
[llisloire
relif^ieuscs,
UI,
I,
420-1).
4,
D'aitrs
M.
le
Pliilippsoii.
Seuesie
le
Volkes,
Parloinent de Paris
comrelire
mt^me anne),
p.
11-12.
On peut ennire
dans
aujourd'hui, sur celte (juestion, un judicieux et spirituel article de Ren-Lvi (G. Weil) les Archives Israliles d.- 18i2, p. 147 et s., et, pour l'Alsarc prcisment, la
lettre
insre dans
le
mme
recueil, p.
101-104.
U7
demandent
paralysaient
leur activit,
on
ne peut
du Rglement,
En
particulier,
ils
cipale occupation, le
commerce
est vrai
que
vux
communs avec
le
allemands
et que, si
on leur accordait
bnfice du droit
le dtail
mme
coup.
Exemption de
la
livres
payes
8.
ils
Droit de participer
aux
biens
communaux
des lieux o
s'tabliront.
premiers
Brancas pay est un cas particulier des droits de protection dont l'article pi'emier demandait rabolilion et le droit de participer aux biens communaux
droit de protection
la famille est
communs. Le
une consquence du
droit,
revendiqu
l'article 2,
de s'tablir
au milieu des communauts chrtiennes ^ Mais la taxe Brancas tait d'une nature si spciale qu'elle rclamait une mention distincte,
comme
Et
le
il
a fallu laConstituante
un dcret
particulier
pour
l'abolir.
aux communaux, qui atteignait les babitants chrtiens, Il est remarquable qu'il l'ait t par les messins et non par ceux de l'Alsace ceux-ci, qui demeuraient
droit
:
dans
commerce des
pendant
la
bestiaux, y avaient
plutt intrt,
comme
on
le vit
demeurer partout
glisss,
actuellement
titre lgal,
ils
sans
plat
pays
communaut
et qu'ils
Une
.iiitn^ coust''(|U(Micfi
do celte
lihei'le, (|ui
devait
amener
la dsai;ri:,iti(Mi di^ la
juiveiio do Metz, tait rol)ligatiori pour les parlants de prendre leiw portion des dettes
collectives de la
cunimunaut.
Comme
on
lo
consi'(|uonce
tait-il ronsiLrn
dans leur
le
tout cas
il
allons analyser.
118
rclam
du commerce, que les corporations empchs de conqurir craignaient-ils de s'aliner la sympathie des bourgeois, laquelle on va voir qu'ils attachaient un certain prix?
pour eux-mmes
la
libert
Si les
vux
allemands
dont
nous avons expliqu la nature et la porte, nous pouvons nous rendre compte de Tesprit dans lequel ils ont t formuls grce au Mmoire particulier quiis publirent cette occasion-. Le fait mme de la publication est significatif: il met en vue cette communaut messine qui, sans tre encore la juiverie modle^, tait plus mre que les autres et comptait dans son sein plusieurs membres distingus, qui se montrrent la hauteur des vnements. Ce sont [ceux-ci qui ont d avoir l'ide d'en appeler la grande puissance moderne, qui commenait alors se faire sentir, l'opinion publique, dj prpare et prvenue par le concours de l'acadmie locale. Leur Mmoire, assez tendu (trente pages d'impression), n'est pas proprement parler leur cahier, dont le gouvernement s'tait rserv la connaissance; c'est l'expos et le dveloppement des dolances que leur suggrait la tenue des tats gnraux et qu'ils soumettaient leurs concitoyens, soulevs comme eux par d'immenses espoirs. C'est une dfense du cahier, et ce liti'e il est sign parles deux dputs de la communaut , Goudchau [sic) Mayei'-Cahen et Louis WollT'. C'est aussi un maniSur res
conflits, voir
1.
p.
560,
Comp. quelques cahiers primaires du bailliage de Vie, Uevue, LXIV, 92, 2. Mmoire parliculier pour la communaut des Juifs tablis Metz, rdigi^ par s. I. n. d. [Bibliotli. NatioIsaac Ber-Bini,', l'un les membres le cette communaut nale Ld*^*34]. Rimprim dans les Archives parlementaires, l' srie, IX, 4i5-449, comme anm^xe la sance du 14 octobre 1789 au soir. M. Monin {Uevue des tudes juives, XXHI, 9.')) confond ce Mmoire messin avec le disetturs |ir<inonc cette mnie
572.
; :
Il
est cit
la
Notice
pli
pr-
Midion,
p. ix, et
combattu par
fond
et
il
le
Nous
le la
le
datons l'apres
h;
d'aprs
a
lic;
les
deux
ili|tuls
3.
pii
lui
'st
donn par
juives,
I,
tlaulres
;^AIir.
CaluMi,
l^
j).
tmuNer pour la premire fois cher messin L, Halvv, dans sun lsuin de Vliis/oire des .1 1/ ifs modernes {l'^nri^,, 1828 319; mais il ne doit pas tre d; son cru. Comp. Arrhires Isralites, 1840, j). 2,33;
parait se
18t4, p. 703.
4. Nous avons vu pn^ le second tait receveur de la ccunnumaut. GoudcbauxMayer Cahen tait un de ses syndics (v. Archives Isratdites, lSi.3. p. ()i2); en 1793, il passe des actes en son nom (v. Uevue des tudes juives, Ll, 2S7 LU. 277
;
.
dl9
que
s'tait
cliarg
de rdiger
un membre
cultiv
de
la
nom,
doit
messin qui avait dfendu, deux ans auparavant, ses frres contre un libelle anonyme, le correspondant de Grgoire, auquel le cur d'Embermnil, qui se
disait son
inviolable
ami
\ L'auteur du Mmoire le cite d'ailleurs par son nom (ou plutt par les initiales dont il avait sign sa lettre l'anonyme) et le copie par endroits littralement, l o il examine la condition des Juifs. Le Mmoire, part le prambule et la proraison, peut se diviser en deux parties. La premire expose et explique la condition des Juifs en gnral et celle des Juifs de Metz en particulier la seconde
les Juifs
;
mouvement
numre
et justifie les
dolances de ceux-ci
et leurs
vux.
de ses clients.
L'auteur
l'tat d'cs[)rit
Depuis quelques annes les Juifs de Metz implorent, par leurs vux timides, ce grand acte de lgislation tant dsir qui les rapprochera de leurs concitoyens et les fera participer aux avantages
comme aux
charges de
la socit,
et ils s'affligeaient
de voir les
prjugs religieux. Le Le bonheur public est le vu le plus moment ardent de notre auguste souverain. Les anciens abus vont dispaest enfin arriv.
ratre et la restauration gmrale est prte d'clore.
allusion
au projet
de
Se pourrait-il
que
tmoins gmissants de la flicit universelle et rester seuls malheureux dans ce vaste joyaumo? Dj le tiers et la noblesse de la crt les appellent devenir utiles. Ces derniers mots font allusion aux articles favorables aux Juifs que contenaient
n"tre
que
les
le
cabier du
bailliage
tiers
tat et,
la
noblesse
du
cri
de Metz-.
!
avances.
de
la
ne croie pas qu'ils sont insensibles ce raison et de l'humanit. L'effusion dv, la reconnaissance,
qiie l'on
la joie
Ah
les
larmes de
oui,
ils
deviendront utiles
accablent. Qu'on
(|ui les
1.
Voir Reinie
des;
26;j.
Dans ce
diMiiier iiassago
pas
nomme
dans
la lettre
de
(reiroire.
Graelz et i.uiann n'en citent (ju'un extrait; elle est [lubliiie intj,MMlement
dans Ks.l/r/t.
cahier de
V.
Wwv^ y est nomm en toutes lettres. Revue, LXIII, 196. Nous tions donr fond su|)poser
les Juifs.
(pie
le
la
,
noblesse visait
il
Si
lin!.'
s'tait piipi
il
de prcision plus
(pie
de
u litfralui"(>
iMelz.
120
leur rende
seulement
les
facults
du droit naturel
et
bientt
Aprs cette entre en matire dans le genre insinuant, l'auteur sous la plume du Mmoire entame son apologie du judasme et il dbute par une critique de la condid'un Juif, c'est frappant La lgislation envers les Juifs fut presque tion lgale des Juifs. toujours un jeu cruel de la finance. Inspire par Tavidit autant
que par
et
le
peu sociables. Le commerce est devenu leur seule ressource, la leur unique consolation. A prune religion dvote religion sent, ceux qui voient des milliers d'individus vgter dans le mpris, dans l'absence de culture, les croient foncirement corrompus et incapables d'tre rgnrs. Il suffit pourtant de comparer ces parias les ngociants juifs d'Amrique, de Londres, d'Amsterdam et de l^ordeaux i)our se convaincre que le Juif devient patriote (c'est--dire citoyen utile) mesure que la patrie
lui.
C'est ainsi
que
la
les Juifs
de
Melz
fait
une communaut
la
et
jamais onreuse
et elle
province.
Ses
membres sont ns
sujets
du
ne reoit pas d'trangers. Ils se sont toujours signals roi par leur fidlit aux rois Henri IV et Louis XIII l'ont reconnu en Ces anciennes familles osent se renouvelant leurs privilges.
;
'<
glorifier
queroutes frauduleuses.
de
la
cit, ils
;
tumes
ils
ont
rpartition
de leurs cliarges,
une espce de
et le
humain'. La communaut elle-mme s'est elforce de prvenir, pai* des rglements, les dsordres du commerce en interdisant gni-aleFuent ses membres de [)rler aux fils de
respect
famille et
aux
militaires mineurs.
Elle
ses
rglements somp-
1.
F,o
I*arliiui!iil <lo
lo
droit
rexcommunicr, au moin
dans
le
cas do procf;
(lment, op.
cil..,
85-87).
121
permis aux Chrtiens et qui sont observs volontairement, sans autre autorit que Topinion. Ce tableau de murs plaide en faveur del religion des Juifs.
Le public ne
sait
dans ses principes, exigeante dans son asctisme et combien elle est scrupuleusement observe. Il ignore que cette religion consiste moins en dogmes qu'en lois positives ou ngatives. L'amour du prochain, la charit envers tous les pauvres sans distinction, la fidlit envers le roi et la patrie en sont les prceptes les plus solennellement recommands. Enfin, les Juifs ne sont pas ravags
par
le
luxe
l'union
et
le
du judasme par un
naturelle
\di
fils
le
sicle
de
la
le
religion
et
Mendelssohn
Mendelssohn de
Jrusalem
qui
encore
murs
de Metz
Tel est le
le
possible de
rendre
utile.
bon ordre
livre ses
social,
il
On pense
Dohm
'^.
qui,
dans sa supriorit,
moyens
Le grand reproche qu'on fait aux Juifs et leur religion, c'est l'usure. Ce reproche est le point de ralliement de tous ceux qu'une animosit particulire ou des prjugs enracins ont indisposs
contre nous.
Mais
comment
La
sur
compte de
la Bible ?
dans
hommes
un
Il commerant, on permettait seulement serait aussi juste d'incriminer les lois du royaume, qui permettaient aux Juifs de prter douze pour cent ', parce que c'tait leur seule ressource. Les abus mmes, lesquels sont inhrents au commerce
^.
non l'usure
1.
Voir
les
Rirlcmonts somptuaires de
la
communaut
juive de Metz
la (in
du
juives,
2.
I,
77-i21.
prface de
la
Voir, dans la
traduction
lie/tunf/
der Juden,
les
pages (inement
donnci' par
Cette solution d'une qm^stion qui a fait couler tant d'encre avait
t'tV'
du
S'
I.
IL H., 1787, p. 19 et
in-8, V, 46).
s.) et
122
O au vice de quelques
avantages rels
:
tel
clirtien a
pouvoir recourir
aux
Juifs.
ne s'y livrent pas plus qu'au commerce en gros des bls, qui incite aux accaparements. De plus, et cette observation est assez fine,
ils
Nos rapports avec les autres citoyens sont plus passifs qu'actifs... Au vrai, nous sommes plutt les agents de la circulation que les propritaires de l'or.
Entin,
il
le
commerce
d'argent,
la proprit
territoriale,
l'exercice
des
Malgr tout,
ngociants des
d'toies,
les
Juifs de iMetz
ne sont
()as
exclusivement des
prteurs d'argent.
Quelques-uns tiennent
la
banque avec
le
les
autres
et
royaumes
de bijoux
;
d'autres
font
commerce
tiers
de cbevaux
forme
les
deux
de
Ces
fripiers,
misre desquels
le
libelliste
anonyme de
1787
avait eu le
cur
presque sympatbiques ^ Ce n'est cependant, continue-t-il, (ju'avec ces cbtifs moyens que les Juifs de Metz sont obligs d'acquitter les impositions nor-
mes dont
ils sont surcbargs. Et, aprs avoir trac le tableau vraiment loquent de leurs impts ordinaires et extraordinaires, si dispropoi'tionns avec ceux de leurs concitoyens et pour l'acquittement desquels ils sont obligs de contracter annuellement des
il
est
fond concluie
si
Enlin,
moyens sont
Kivez vos ro^'.inls,
(l'iiidividiis
si
borns
et leurs cbai-ges
considt'rablt^s (jue
1.
siii-
<i
si
la
n'iim^Miaiico
iiidiiTciits,
(jik;
le
pormct,
l.uit
ahsolinuciit
tvfaimi(|ne
rloi;,'iie
dis ateliers
faii'e
et drs
travaux de ra^Miotillui'e,
d(j
leur cxliine
pauvret euipclie de se
c(!s
une
ressource
iiilortunes,
dans
le
seiu de leurs
malheureuses lamilles
Fi^ure/,-vous d(s pres
l'aut
de
l'amille
parcourant
la ville
depuis
le
le
matin juscpi'au
soii-,
rinduence
heureux
de ces
encore
si,
avec l'insulte et
U\
mpris,
ils
!
contents
d(>
pouvoir apaiser
ils
les plaintes
le
retournent
soir
dans leur
d'avoir
t'ait
sortent
le
pie
un pas
d(
jilus
vers
le
tombeau. Kt
aux(|uels lindiUrence
du :,'ouveruement
le libelliste
condauins.
Oe tableau
est
une rpli(|uc
du
de Metz,
123
c'est le
chef-d'uvre de
remdes
nous passons
et ils
la
s'imposent:
et la libert
de
Chose remarquable eu gard aux circonstances, c'est celle-ci qu'ils rclament d'abord, comme le premier et le plus important des droits naturels et, ce qui est plus remarquable encore, ils
entendent par cette revendication
mtiei's
,
mcaniques. Ce droit
est
si
ait
au service de
socit
et
de rendre leurs
.
En
prohi-
que
une
imposition ruineuse;
ils
ne
peuvent pas
Il
n'y a point
comme
adversaire
craignant
la
concur
Le premier vu des
aujourd'hui
ses
si
Juifs est
l'exer-
misrables
que
la
membres en
c'est l'assistance
et la
On
le voit
l'on craint,
Mmoire, qu'au dix-huitime sicle, pai'ini des Franais, le prjug ait encore assez d'empire pour faire redouter d'associer l'ai'tisan juif l'artisan chrtien et si, pencontinue
le
dant
la
gnration
actuelle,
les
Juifs
doivent
lester
isols
et
ce qui ne
leui"
dplairait pas
([u'il leur soit accord au moins un emplacement au fond convenable pour l'exercice des arts et poui" prparer la jeunesse cette rvolution salutaire qu'ils dsirent avec lous les amis de
l'humanit. La
communaut demandera
pour
la
pei'mission
d'tablir,
dans son
les
124
tion
elle
est prte
pourvu que
rager
. Il
gouvernement
encou-
premire initiative formelle de crer des ateliers et des coles de travail, qui ont t une des grosses proccupations du judasme franais mancip et, si ce n'est pas le lieu d'examiner [)ourquoi cette uvre n'a que mdioici la
<
importe de relever
crement russi, il faut noter que la priorit dans l'excution, comme dans la conception, appartient la communaut messine,
qui a organis la premire socit d'encouragement au travail ds 18:23-, aussitt qu'elle put se recueillir aprs les orages de la
Rvolution
et la
sur la faveur et
et
compter
une rparti-
, sans laquelle la communaut ne peut plus se maintenir et encore moins entreprendre une uvre de relvement. La convocation des tats gnraux est pour elle une
le
contre les droits non moins arbitraires, vritables extorsions, que se permettaient quelques seigneurs dans le plat pays. C'est sans doute son devoir dans ce moment solennel de rclamer avec nergie la sauvegarde
royale et l'quit de la Nation contre ce droit de protection de 20 000 livres accordes comme don la maison de Brancas, qui
ni
la
nom de Juif et de lui dnoncer, Assemble, les exactions de quelcjnes seigneurs avides de transformer en droit positif les dons olTerts par la crainte
et
d'tendre sur
les Juifs
des vchs
le
despotisme (\m
s'est
tabli
dans
la
les
devoir
cette
1.
les
la
elle
est
trop
les inslilulions
II),
fait pour Paris par Lon Kahn, Les professions manuelles et de patronage, iSSli iHis/oire de la ronimiuiaufr israli/e de Paris, et esquiss pour les provinces de l'est par M. Maurice IWoch dans ses coiifrrcnces
L'liistoii(|ue en a
depuis 17 fiU
la
{^[
Rvolution de 17 RU.
2.
Archives Isralites,
Thiry avait
(p. 81), sans
|>r()()Os
pour Metz dans les que l'avocat nanren deux ans auparavant d'ouvrir des ateliers puMirs ou les Juifs
J.
Berr
revendique
faut
priorit
(iSiO),
:i31-2:{3.
Il
dire
cept>nilanl
lui
avait t
la
nx'^rnc
125
la portion la plus
indigente ce qu'elle
qui
Si
les
privilges
dispensent une
communes
deviennent des
s'est lev,
bai'l)aries loi'squ'elles
il
sont intolrables...
Le ton
Juifs
vhment, hardi mme. C'est qu'ici les de Metz pouvaient s'abriter en quelque sorte derrire tous
est
les Franais,
a dchan
testation
la
Rvolution a t l'origine
faveur de
la
le
en
lourdement dans
le
budget de la communaut, qui, comme la France, courait vers la banqueroute. Les Juifs puisrent dans ces circonstances la force non seulement de rclamer vigoureusement contre ce droit, mais
paiement ds que la Rvolution eut clat, que l'abolition des privilges fodaux eut t dcrte et la Dclaration des droits proclame. A la fin de 1789, une action tait dj pendante au bailliage de Metz, sur l'assignation du duc de Brancas'. Forte de son droit, la communaut messine, sans attendre l'obtention des droits de citoyens, saisit par un Mmoire
d'en refuser
le
mme
la
le
"20 juillet
1790,
sur
la
trop
fameuse redel'utilit
vance
A ces demande
d'autre
soit
qu'on
importantes. La principale
mais
les
le
Mmoire n'en
citera plus
les villes,
est
les
la facult
dans
campagnes
Dans
campagnes, pour
ici,
ils
qu'ils
puis-
mmes
une
raisons que pour l'exercice des arts et mtiers dans les villes.
Interdire
aux
Juifs
mesure impolitique et immorale impolitique, parce qu'on diminue par l le nombre des enchrisseurs qui haussent le prix des
fonds
et
en multiplient
les
la terre
produit
cultivent
11,
immorale, parce
Mmoire pour
s. <!.,
les Juifs
Paris,
de Metz concernanl une redevance de '20.000 livres..., L(l*''*54]. Ce Mmoire est sij-Mi de Lonis WolfV,
:
l'un des
3.
et le
deux dputs des Juifs de Metz et des t<>chs. \oiv Archives Parlementaires, \" srie, XVil, 214-219, le ria||)ort de Oe Visnifs dbat qui suivit. Sur l'iiistoire de la taxe on peut consulter, outre le .Mmoire et dans
les
ce Rapport, 0. TtM-quem,
p.
daQ&
les
Mmoires de
117-12;}.
i26
que
de
Thomme une
la
ressource de subsister,
c'est le priver
la
plus utile, de
Les adversaires
la
des Juifs les accusaient de cbercber faire valoir les terres par
de Metz
comme
foi et
de
les
villes
et
des terres
dans
et
les
campa^^nes,
c'tait
en
somme
le
droit de
demeurer partout
de
s'ajJ!;rger
pour quitter
ti'aire
la
aux communauts*. Or, ceux qui en usei-aient juiverie de Metz essaieraient peut-tre de se sousleur dpart n'tait inspir par cette considration
si
mme
les
au paiement de
dont tous
tressants
communaut,
ou n'y
in-
membres
solidaires. Si
dont
les
cranciers
les
cbrtiens.
ventualit
le
proccupait
beaucoup
syndics
et le
Mmoii'e prvoyait
il
cas.
.Du droit
la
dangereux qu'une commotion lapide changet tout d'un coup notre manire d'tre et relcht subitement tous les liens de noti'e police particulire. Ajoutons que
Il
notre
administration inti'ieure ne
la
saurait
tre
anantie
sans
mettre
qu'elle
manquer aux engagements a contracts avec un grand nombre de citoyens, qui lui
communaut dans
titre
le
cas de
ont confi
lui
confiaient
change de quoi elle leur servait des renies viagres. Pour pouvoir faire honneur ses engagements, il fallait que ses membres ne rabandonuassent i)as ou que, mme partis,
ils
En
471)0, les
syndics de
officiers
municipaux
le dficit
un mmoire o
croissant et proposaient
garantir aux
la
Quand
redevance
1.
Et siibsidi.iircinciil, dans
li-s
r,;iin|ai:iies,
(art. 8^.
2.
Voir
l'tUudc
piicitro
de
.M.
Abr.
CaliiMi.
Ce Mmoire a t
et
utilise
par Gerson
127
comme
une
l
loi
d'exception pour en
assurer
le
recouvrement
leurs
sur les
anciens
des
membres de
conflits
la
communaut
la
et
dcsce.idants.
De En
jusqu'en iSoO
'.
1789, les
pro[)o-
prvenir,
les
ils
empcber
membres de
Sans s'en
communaut
d'tre
ils
rendre compte,
sacrifiaient
l'mancipation
des Juifs
une
Ils
Mais
ils
la
demandaient pas
de citoyens,
mais
la
mations avec
peuvent inspirer.
du Mmoire, Le Mmoire se commentaire du cahier des Juifs de Metz. termine par un appel au roi bienfaisant et magnanime, la nation
C'est la conclusion de cette partie
des Juifs,
mme
si
elle
la
loi
rparatrice, et
(jui
fei'ine
proraison
rejoint
l'elTusion
(luelle eiusion
de coeur
France entire
paroles
diffi-
Le bien est
mais
je
ne
me
lasserai jamais de
Quel spectacle imposant poml'Europe entire que Sa Majest Royale environne de l'lite de la
vouloir et de
le
rechercher.
entendre
la vrit
qu' la protgiM-
(juelle rvolution
heureuse
les
Franais n ont-ils
droit
d'esprer de
runis
?
la
bienfaisance,
Serait-ce
sagesse
:
Et
nous aussi nous serons traits comme des hommes ? C'est ainsi que les Juifs de Metz, conscients de la solennit de ce moment historique, confondaient leui's espoirs avec les ambitions de la Fi'ance enlin^ et levaient au ciel des yeux o brillaient, avec les larmes de la soullVance, les rayons del dignit humaine.
1.
Voir
(!l
Hiilplit'ii,
liccueil des
le
luis...
conccrimnl
li(|uilaiiou,
les
Isracli/es,
iioli-
1'.
p.
332-
380,
pour un pisodi!
coUe hiltorieusc
II,
M. Aroii, daus
VAnnuaire de
la Socit des
tudes juives,
lll-lii.i.
128
Tel est ce
crit
avec
heureuse, - manifeste public des Juifs de Metz, crit par l'un des
leurs avec la conscience d'un notable fier de sa vieille
commureflte
qu'il
il
s'elforce
[)rix
de ce travail,
la
c'est
qu'il
communaut,
de Loi'raine. Leur
vu
de
principal,
l'art.
'2
le
droit
deuxime vu, l'exemption de la redevance Brancas et des auti-es taxes juives, tait compris dans l'art, 1"" mais, comme ils y tenaient, il a t spcifi dans un article particulier (le 7^). Leur troisime vu, la facult d'acqurir des immeubles et consquemment de s'tablir partout, a t galement compris dans l'art. ^. Par contre, Fart. 3, sur la libert du culte, n'est pas reprsent, au moins dans leur mmoire. Mais pour eux, il allait de soi et ne faisait
;
mme
pas question
le
leur
communaut
le
tait
reconnue, privilgie,
Ils
protge par
gouvernement
cas en
Alsace et en Lorraine.
ils
vu
gnral,
de
le
vu ou
la
eux, la non-dissolution
solidarit
de leur corps et
persistance de
travers
les
membres, court
et
trois
vux,
(art. 1)
qu'il s'agisse
de l'galit fiscale
(art. 2)
ou
^
encore
(art. 3j.
et cela va sans
du maintien
le vei-ra
de leur communaut
l'art.
ou plutt ce devait on
encore
l)uis(|n(',
ils
pour empcher
la
membres de
la
juive.
La crainte de
faillile
l's
liser.
Pour consolider Iciii" dette, ils n'auraient pas li(|uid leur pass. Us seraient l'ests dans le ghetto pour payer leurs i)rteurs.
les Juifs
de Metz
129
nous y aurions gagn un bel ouvrage ^ Mais comme un tel homme laisse sa trace partout, son influence se discernera mme travers la sche analyse que Grgoire nous donne des demandes des Juifs lorrains. Il les indique en cinq paragraphes, dont les trois premiers ont trait l'exercice du culte et la jurisprudence rabbinique (art. 3), mais dont les deux derniers soulvent*
tenu la plume
et
en dtaillent les foncdsirent la conservation : le droit de juger les divorces, d'apposer les scells, de dresser des inventaires, de nommer des tuteurs et curateurs, de faire des actes relatifs la juridiction tutlaire, de dcider les contestations de Juif Juif, sauf rappel nos tribunaux.
10.
tions
dont
11.
treinte
Que la majorit, fixe chez eux quatorze ans, soit resaux effets religieux et rgle pour le civil vingt-cinq ans
nous.
n'avaient t
comme
Les Juifs
admis
en
Lorraine qu'
partir
du
ils n'y taient que tolrs. Le pays tait duc Lopold et plus encore le roi Stanislas tmoignaient leur attachement l'glise. Aussi les autorits ne pouvaient-elles pas permettre aux Juifs l'exercice public du culte. Le banquier Samuel Lvy l'apprit ses dpens en 1717 -. Mais le nombre des Juifs augmenta, leur situation se consolida et l'administration franaise se montra aussi plus tolrante ou du moins ferma les yeux. En 1785 (ou 1784?, les Juifs de Lunville demandrent la permission de btir ime synagogue, c'est--dire un difice destin ouverlement la clbration du culte. Le maire appuya leur requte en faisant valoir que la synagogue serait vote et situe au centre d'un jardin, une distance suflisante non seulement des maisons voisines, mais mme des passages les crmonies qui s'y pratiqueront ne pourront tre ni aperues, ni entendues du dehors . L'autorisation fut accorde par le roi,
le
1.
Ol
:
lit
(laus
l<'s
p.
I.j.j,
tendan-
cieuse
en 1789,
la veille
de
Ilvolution
M. lien* Isaie
l)i\tir
[lire
Isaac] Berr, de
Nancy, o demande
les
un; syna^ofj;ue et
d'envoyer
jeunes Isralites
dans
les coll^Mis
royaux.
Ce
projt^t
le
va retrouver ces
2,
XXXIV, HU,
9
T.
LXV,
129.
130
Sa Majest a ordonn que, dans les lettres qui leur seront expdies, il ne ft pas fait mention de l'usage auquel ce terrain est
mais
expressment par un titre man d'Elle un tablissement qu'elle ne fait que tolrer*. A Nancy, les Juifs se contentrent longtemps d'une salle de culte c'est seulement en 1788 qu'on leur permit de construire une synagogue mon ume[) taie, mais loin de la rue, pour que leurs crmonies ne pussent tre aperues, ni leurs chants entendus du Les Juifs demandaient donc en 1789 la rgularisation de deliois la situation. On conoit que la chose tnt cur leurs syndics, notamment Berr-Isaac Berr, qui devait montrer en 1806 un souci, alors peu commun, de la dignit extrieure du culte -^ Le cas est peu prs le mme pour l'ai'ticle suivant. Le rahhin
destin...
'^.
mmes
:
juge de paix, notaire, curateur. Comme juge, il rabbin d'alors connaissait des causes de Juif Juif seulement, et seulement en
premire instance l'appel se portait au Parlement, qui avait, cet effet, un abrg du Hoschen Mischpat en franais. Tandis que le
:
d'une simple tolrance. L'article du cahier avait donc encore pour but de consolider le rgime existant. On se rappelle que Berr-Isaac
Berr n'a
soutenait
communauts
Enfin, c'est
vant,
(jui
un accroc la loi juive que reprsente l'article suidemande, la juridiction juive tant maintenue, que la
civil soit
([)lus
exacte-
ment
treize
alors en France
sans
Juifs
1.
que celle-ci un J lif peut-il tre majeur vis--vis des autres et mineur vis--vis des chrtiens"'? C'est un petit dtail,
:
Annales
(le l'Est), p.
de Lunville, 1900,
le
p.
210, Cetlt
lie
s.viia::<tirue,
centenaire
son iiiauiruration),
les
aux
{Mmoire pour
A roccasion de
C'est aussi la
riDaui.Mn*alion, (Ir-
Clir.
de Nanci/,
III,
324.
synagogue
actuelle, sauf
agrandissements.
3.
li/fe.rions
sur
la rrcfnratinn coinpti'te
le
p.
24-26.
et
4.
juriste
Lanon,
nS(i
,
liecucil
routmes
usa;fes
(Met/.,
prface.
131
mais qui montre qu'on tait capable d'incliner parfois le droit rabbinique devant le droit franais. Qu'en pensait Schweicb ?
12.
Qu'ils soient
admis dans
;
les
il
Collges et Universits.
Nancy
un dsir d'ascension intellectuelle et sociale, qui serait en mme temps un rapprochement de la socit chrtienne. Dfait, les Juifs nancens, riches pour la plupart, taient, sinon tous cultivs, du moins assez avancs . L'avocat nancen Thiry fait entre eux et ceux de Metz un parallle tout leur honneur on ne s'tonne
;
pas de
la
de
la
mme
pour se procurer toutes les jouissances et les douceurs de la vie . Ils se sont montrs plus d'une fois jaloux de la considration publique et ont su la mriter et en jouir. Fiers d'tre regards comme des hommes, ils cherchent lutter contre l'opprobre et le besoin ^.. Ils devaient donc voir avec peine que les Universits leur fussent fermes par leurs statuts elles collges parles murs,
c'est--dire par les prjugs
:
c'tait les
librales et
du
monde
Pour
illustrer le portrait
cite
de
nancens, Thiry
l'inspiration
tre tranger
de notre article.
Dj plusieurs
assez
Un
avaient
un des
admis
la
l'exercer.
Ce qui
est plus
lui
appuyer ses rclamalious tous, cette loi sainte et douce qui parat appeler tous les hommes jouir en France des droits que partout ce titre leur accorde, tous se sont prcipits aux pieds des tribunaux, tous demandaient qu'on brist les liens honteux qui enchanent leurs bras et qu'on substitut enfin dans leurs mains, aux instruments du vice, ceux de nos arts et de nos mtiers -. Parmi les jeunes gens (|ui commenaient alors se distinguer, on peut citer le (ils de Herr-Isaac Berr, Michel Belr^ qui n'avait alors que dix-huit ans, son neveu
1.
Thiry, Dissertation
IblcL, 64-65.
p. 6i.
2.
civil
3.
La
loi
sainte et douce
les Juifs
aux protestants
0.
et
dont
Tenjucm, dans
donne
132
qui ne put obtenir ses grades de mdecine qu'en 1793, sur Tordre
et
Je suis
un adolescent que
les
soins
ses
pi'opres
au pi-jug qui
de
Les Juifs
le
portugais
en 1788
socialement
mme vu
(lo").
13.
s'tablir
Nancy, un Juif
et
pour
dans
de la province
de
douze cents
pour
les villages.
rgime censitaire
et
se dbar-
tolrs en
Lorraine
dtermines.
ainsi
<*
Un
Juif, dit
M. Pfister, ne pouvait
s'installer
dii-e
mme
pas quitter
n'avait
Nancy
les
s'il
faut
que
Juifs de
Nancy
obligs d'entretenir-*.
Nous
Nancy,
(}ui
for-
maient une quarantaine de mnages riches, ne voulaient pas s'attirer les parents pauvres , tout comme les Portugais de Bordeaux n'avaient pas voulu des Avignonnais . Les parvenus de Nancy rejoignent ainsi les nobles de Bordeaux (18"). iMais pour avoir une norme fixe, ils rglaient, d'aprs la hirarchie de l'argent, les localits auxquelles la fortune donnait droit. Si ce systme avait
prvalu,
il
se serait constitu
des
communauts
riches, d'autres
on aurait avanc en
de
mme
magot on
;
loignait
pour toujours
pauvres, les
indsirables
en
effet,
depuis 1753,
1.
l*Iisler,
2.
3.
Lettre
du
S'
., p. 4.
Op.
cit.,
323-324.
133
une communaut ayant sa tte trois syndics. Ceux ci taientpris Nancy, o rsidait aussi le rabbin de toute la province. Les autres villes finirent par se rvolter contre cette tyrannie de Nancy et nous
verrons bientt se produire des eiTorts de dcentralisation
paratisme. Mais
et
de s-
comme
la
comment
le
cahier
tre
moment critique. On a pu remarquer, en effet, que ce cahier commun aux Juifs des trois provinces de l'Est, bien qu'il ait t compil au commencement
contraires qui agitaient les Juifs de France ce
d'aot 1789, ne se ressent pas encore des secousses rvolutionnaires, prcisment parce qu'il n'est
que
la
juillet.
cahiers
les
taient
droits
taient
mais
le droit
un statu quo
le
plus stable
au point de
vue religieux.
Comme
les
pi-esque tout
monde
allemands
comme
et les
Portugais
vou-
uns
autres ne rclamaient
que
ne s'levaient que contre les prjugs rprouvs par l'humanit et les abus condamns par la politique (l'intrt social), comme disaient dans leur Mmoire les
les facults
du
droit naturel
et
Juifs de
Metz
et
comme
les Juifs
portugais
...
ne
le
disaient pas.
moment
de
la
politique
quel tat d'esprit les cahiers respectifs avaient t forms selon la localit (particularits locales) et les besoins de chaque province
Trop heureux alors doser porter nos vux aux pieds du trne, nous n'tendions pas nos vues former des demandes
d'une libert absolue qui, bien des gards, n'tait pas encore accorde aux autres Franais mais nous nous bornmt^s deman;
ment
et
M. Liukh.
p:ar,iiitit^
Les droits
;
civils sont
coux dont
la
jouissance est
|>ar la lui
tout rraiiles
ais
le
l't'tat
des |ers(Mines,
bims
et
l'acquisition de la propiit.
2.
Lettre
du
p. 4.
NOTES ET MLANGKS
li
ET
II
un des plus
difficiles
de
la Bible.
n'offrent
temps que de
montrer l'inanit de toutes les tentatives faites pour les expliquer. Mais il ne sera pas absolument inutile d'tudier la version grecque de ce passage si obscur. Elle est ainsi conue
:
des ennemis de
ta
la terre .
Ces mots, dans la pense du traducteur, sont le complment du Sauve mon me "^os: nabo. verbe de Thmisticbe prcdent kiib oXiywv est une traduction absurde qui repose sur un contre:
sens transparent: D^n?: a t rapprocli de izo-n tits, qui signifie gens en pelil nombre . Si donc le traducteur avait eu sous les
au commencement du verset, il n'aurait pas eu l'ide de le rendre par ennemis . D'o vient cette version? Pour avoir la cl du mystre il suffit de se reporter au verset 7
yeux
le
mme mol
'^3'73'^a
D"*?3?3npn73)3
D"'Dnn y^lD^'
^^lon
t\\>^ti
Fais clater ta
gr'ice,
6 sauveur de ceux
ta
([ui
contre ceux
Q-'HTSTD
(|ui
s'lvent contre
droite.
correspond
CD''73?3ipn^t3
et ^T" a ']r73-'3,
et
ces deux
mots (lpendtMil de sauve mon iime , parallle 7 b. Sans doute au verset 7 le traducteur se sert du mot vedTTjxTwv qui s'lvent , et non du mot ennemi , mais il a pu se relcher
NOTES ET MLANGES
135
parla suite
l,
Il
il
et
le
sens prcis.
Au
ch. cxxxix,
rend justement
faut
mme mot
par
yjiooK
Ce n'est pas le seul passage de ce Psaume o la version grecque parat au premier abord dconcertante! Au verset il, xn^^, qui est d'ailleurs trs obscur, est rendu par Ix^XXovx \lz ils me lancent . C'est que le traducteur a vu dans ce mot un verbe, avec l'affixe pronominal de la premire personne du singulier, et, lisant un n au lieu du n, confusion qu'il a en aramen nt.
trs frquente, a
Il
donn ce verbe
ici
le
sens
encore cette
nny
^m^ serait le
pendant
du verset 9
Isral Lvi.
LES JUIFS
DE XNPHYRIS
dans un champ de ruines appel Kom el Akhdar, quelques kilomtres au N.-E. de Abou el Matamir, au S.-O. de Damanhour (Basse-Egypte). La plaque de marbre o elle est grave a t acquise pour le Muse d'Alexandrie elle vient d'tre publie avec
;
un savant commentaire par le directeur de ce muse, M. Evaristo Breccia, dans la Revue isralUe d'/ypte (n 10, du 15 octobre 1912). Je ne crois pas pouvoir mieux rpondre la courtoisie de
l'diteur, qui
m'a adress un tirage part de son article, qu'en faisant connatre nos lecteurs le prcieux petit document prserv gi-ce ses soins et en ajoutant quelques observations aux
siennes.
'T-Tisp ^a*TtAa);
nToXeuLaiou
xai
[iafftXido-Ti
ICXeoTraToa tti?
BX(|>ri<;
xai
TT|(;
pa(riXi<T<7T|<;
KXe-
OTCXToa
Yuva'.xb
o\ aTi
\.
le
mot
hobroii
;i
subi un
.lulr'
a."ci<lt'nt
au liou do "^^T^TSIpr^,
'
>'
136
xat 'Ay.XXiojvo.
Au nom
{on
et
de
la
reine
Gloptie, sa sur, et de
portail de la
synagogue, tanl
et Achillion.
Ptolme mentionn dans cette ddicace est, comme l'a bien vu M. Breccia, Plolme (VII) Evergte II {viilg : Physcon) qui rgna en Egypte une premire l'ois, conjointement avec son
Le
roi
une seconde
fois,
Cloptre.
Comme
pousa en 14o sa sur Cloptre, puis, vers femme, sa nice, galement appele notre ddicace mentionne la fois les deux place ncessairement entre 148 et 110 avant
Jsus-Christ.
L'intrt principal de notre inscription est de
nali'e
s'ajouter
de Schdia, de Lontopolis
et
celte
communaut
avait
une
synagogue,
c'uita.
n'tait pas,
comme
l'crit
dans le lexicpie gographique de Stphane de Byzance Xnphyris, bourgade de Libye prs d'Alexandrie. Ethnique (nom
lit
:
On
des habitants)
la conli'e.
:
Il
ne
peut y avoir de doute sur l'identit des deux localits les teriitoires de la Basse-Egypte situs l'ouest de la branche de Bosctte
taient souvent rangs par les anciens en Libye.
J'ai
dj
fait
dia
^,
que
les
maisons de prire sous l'invocation et par consquent sous la protection des souverains rgnants. La nouvelle ddicace ne fait que confirmer cette observation, en nous montrant cette fois l'invocation s'appli(juant, non l'difice tout entier, mais une de ses parties, le portail ou peut-tre le vesti7r'jX(.')v bule a les deux sens ajout sans doute aprs coup. Dj, d'ailleurs, la seconde inscription d'Athrihis offrait une invoresse, de placer leurs
1.
Et non Sevepeo);.
2.
3.
Et non
flewMe,
suiv.
NOTES ET MLANGES
137
'.
La ddicace
est faite
parla communaut tout entire (ol 'louSaTot), nouveau, on ajoute les noms de deux per-
sonnages ou magistrats de la Communaut qualifis de TrpoTxvTs;, ceux qui sont la tte . Ce participe (comme ailleurs -KooeaTMxe^) peut videmment avoir un sens vague et dsigner les fonctionnaires placs la tte d'une collectivit, quel que soit leur titre spcial.
Mais
je suis plus dispos
TipoGrxat.
ici
employ comme
le -KoocxiTr^
.
synonyme de
si
mot
patron
Sans discuter
affirmer que les deux TroaxvTs; de notre texte ne sont pas des
conmiunaut de Xnphyris. On a fait remarquer avec raison que le terme -K^oc^iz-rfi est presque toujours employ en Egypte pour dsigner le chef d'une association religieuse et ne se rencontre gure en dehors de ce pays^. Il est tout naturel que les Juifs d'Egypte aient emprunt ce nom ou le participe quivalent leurs voisins, mais, tandis que chez les paens, l'association, en rgle gnrale sinon universelle, a un prsident unique, un seul TrcocTaxTi, nous voyons ici cette fonction exerce par deux titulaires associs.
la
le
il
nom
banal de Thodore
le
manque dans
seler,
exemple en Egypte. On le rencontre Findex des Papyrus Amherst de Grenfell et Hunt deux fois dans Oxyrhynchiis Papyri, I, n o4, et, sous la forme A/tXXeojv, dans Pap. Tebtynis, I, n^ 103, 1. 121. Dans le pap. 1157 v^ du Muse Britannique (Kenyon^ Greek papyri in the Br.
mais
n'est pas sans
noiamment
;
trois fois
Musum,
1.
III, p.
14
AuY^X'.oi
composer leurs
ils
noms des
divinits paennes,
n'proula
le voit, le
mme
mythologie.
Thodore
1.
Reinacit.
Sal.
2.
3.
Geschichle,
(4 d.), 89. p.
364.
i38
'
Il
du Nouvel An des prires caractre messianique. dans le paralllisme de cette solennit, anniversaire de la cration du monde, et de l'avnement du Messie,
rattachera
On
qui sera
le
pour que ce rapprochement se ft impos, il aurait fallu que cette date ft assigne au commencement de l're messianique. Or, il n'en est rien on attendait le fils de David PAque ou Souccot, mais aucunement Rosch Haschana. Mme R. Elizer, qui assigne l'arrive du Messie ou, selon ses expressions, la libration d'Isral le mois delischri^ se garde bien de prononcer le nom de Rosch Haschana. Or, cette date, il la dsigne expressment pour un certain nombre d'vnements qui eurent lieu en ce jour 3; mais quand il parle de l'affranchissement futur des Juifs, il dit simplement: ischri '. Bien mieux, cette dlivrance finale, qui aura lieu en Tischri, correspondra
:
En Nissan,
les Isralites
ils
le
seront nouveau.
La sortie
le
employant
le
nom du
dsigner
le
premier
de ce mois.
En
outre,
si
Rosch Haschana
il
l'arrive
du Messie,
serait
concordance.
donc chercher une autre solution dn problme. A mon avis, c'est le rite caractristique de Rosch Haschana, la sonnerie (In Schofar, (|ni a donn naissance ces pi'ires messiani(|ues.
Il
faut
interprtation, parce
un temps o
1.
l'attente
justement une que l'criture a nglig de l'expliquer. En du Messie enfivrait les esprits, provoquant
Voir Revue,
t.
LXIV,
p. 101.
2. 3.
Husc/i Hiisc/uitta,
Wa-h.
bn-i
-"il:733
4.
^D-imoNn n-'^TD qov Ni:- n"-i3 .r-iNbi is-mnNT rmnr nraa n"n3. bNa'5 i-^n-nr nujnsT ib^a p-33.
me
mpc:
rT3\an CN-,3
NOTES ET MLANGES
l'closion d'apocalypses et de
139
il
mouvements
sditieux,
tait
naturel
penser au grand cor qui ralliera les Isralites disperss et donnera le signal de l'inauguration de l're nouvelle. Le Schemon Esr, qui a t compos avant la destruction du Temple, met dj en relation le schofar avec ces temps
que
le
cor du Nouvel
An
ft
annoncs par les prophtes. Rosch Haschana, en vertu de ce rite, paraissait donc le jour propice pour de telles prires, de mme que, par exemple, Souccot pour la demande de la pluie, laquelle n'tait aucunement sollicite pour le jour mme, mais pour la saison convenable.
II
Pourquoi
fice
la liturgie et la
pourquoi
l'acte
de
foi
accompli
alors par
Abraham
la
a-t-il t
vertu propitiatoire et
mme
deur tragique de
scne? Ce n'est pas impossible, mais on aurait pu tout aussi bien, l'exemple d'Isae, faire du martyre, non d'un homme, mais du peuple d'Isral tout entier le gage de celte
expiation. C'est, d'ailleurs, ce qu'ont fait les potes
synagogaux au
demander des
comme
prdi-
nous
rvle.
le
peuple de Dieu,
le
et le canal
la terre n'est
ce n'est pas une faveur arbitraire, les mrites qui la justifient sont
sous-entendus,
qu'il
s'agisse
des patriarches
et spcialement
ou du peuple d'Israi'l '. Pour les prophtes, une telle conception tait un artifice oratoire trs puissant: la grce divine ne rendait que plus noire l'ingratitude
du premier en
date,
Abraham
de
la
nation.
Malachie
Dieu,
et
dit-
il,
cependant
3 et
s.,
1,
Pour Abraham,
3.),
voir Gen.,
11
;
l!2,
'i
et 18
i,
"lu,
21
28, 4, 13 et s.;
pour
;
les
7, 6
pour
le
peuple,
Deut., 4, 7
14, 2
Isae,
ti,
1,
8; Rz., 20, 5
Ps., 33, 12
135, 4, etc.
140
il
lui
Par quoi Dieu nous a-t-il montr cet amour? Cette apparence de caprice de la part de Dieu a par la suite sembl si choquante aux rabbins que le Midrasch, dont l'objet essenla justification
tiel est
de lui-mme
la
lui fait
Dans
la
Gense, ch.
17, 1-2,
le
il
est dit
Abraham
et
te
tant g de
:
quatre-vingt-dix-neuf ans,
suis le Dieu Schaddai,
Seigneur
lui
Je
mettrai
mon
alliance entre
sois intgre, et je
multiplierai extr-
mement.
Abraham
de
et sa postrit,
lui et
condition que
l'alliance,
non en rcompense de ses vertus, mais la ses descendants se soumettent aux conditions
le
en acceptant
Au
dit
:
Tairai-je
Abraham
ce que je
et
puissante et par
lui
ne doiventl'ai
la terre? Car je
d'observer
la
du Seigneur en pratiquant
la
vertu et
la
justice, afin
que
qu'il a
encore
la vocation
d'Abraham
la
est due,
l'avenir.
Chanaan que
2-5)
:
Abraham
:
se justifie (Gen.,
2(),
apparut
le
et dit
Ne descends pas en
car
toi et
Hlgypl^G, fixe
pays que
je
te
dsignerai. Arrte-toi
;
dans ce pays-ci,
j'ai fait
je
serai
avec
toi et je le
bnirai
le
serment que
ton pre
Abraham.
les nations
Je multiplierai ta race
et
comme
les astres
du
ciel; je lui
en
ta postrit
ma
voix et suivi
mon ordonnance,
lois et
mes doctrines.
si
Mais
divine ont
NOTES ET MLANGES
141
maintenant nous examinons les cas o le souvenir des patriarches est invoqu pour flcliir la colre de Dieu contre son peuple, nous constaterons le mme vague. Quand Mose demande au Seigneur de se rappeler Abraham, Isaac et Jacob, c'est surtout pour lui remmorer le serment qu'il leur a fait Reviens de ton irritation et rvoque la calamit qui menace ton peuple. Souviens-toi d'Abraham, dlsaac et d'Isral, tes serviteurs, qui tu
Que
si
que j'ai dsign, je le donnerai votre postrit, qui le possdera pour toujours (Ex., 3:2, 12-13). Dans cette prire, seuls les mots tes serviteurs peuvent faire allusion au motif du serment ou de l'invocation du
les toiles
ciel, et
nombreuse que
du
tout ce pays
Dans
Soupas
Abraham, Isaac
et
Jacob
et
ne
fais
Mais
la prcision fait
encore dfaut.
En
rcit
fice
de
la
L'ange du
ciel et dit
:
Abraham du haut du
fils
Je jure par
que
unique,
je te
comblerai de
mes faveurs;
comme
les toiles
du
ciel et
comme
le
sable
du rivage de
la
mer,
et ta postrit
conquerra
les
bnies par
ta postrit
ma
et met en pleine lumii'e le mrite d'Abraham et la rpercussion de ce mrite sur l'avenir. La scne du Moria avait tout ce qu'il fallait pour symboliser le maj^ mDT,
la prire
de Mose,
les liturgistes,
plus
enfants d'Abi-aham
bnhce de son
Peut-tre
sacrifice,
preuve incom[)arable
d'amour
disent:
lui , ils
et
de
fidlit.
mme
Tu as
Quand les Lvites dans Nhmie, ), 7, reconnu son cm' fidle et as contract alliance avec
la
Akda. Dans
le
c'est la
C'est
Akda surtout qui doit attester la fidlit d'Abraham. donc l'Ecritui'e elle-mme qui a signal la scne du Moria
qu'aux prdicateurs.
aux
liturgistes ainsi
142
III
Le
le
sacrifice
disaac a
'.
fait le sujet
une composition en aramen, avec acrostiche alphabtique, qu'on clianlait la fte de la Pentecte, pour illustrer la rcitation du Dcalogue. C'est vraisemblablement en France et en Allemagne que ce morceau a t adopt pour servir au culte synagogal. Sa prsence dans le Mahzor Vitry atteste son existence au xii'' sicle. Cette posie ne manque pas dmotion
C'est
;
Mahzor Vitry
elle
en aurait
mme
plus
si
dcousu qui s'y montre. Ce qui, au point de vue de l'histoire de la Akda, est intressant, c'est l'insistance avec laquelle le mrite d'Isaac est mis en saillie. La personnalit d'Abraham disparat presque. C'est, non seulement avec le consentement, mais encore grce aux instances d'Isaac que doit avoir lieu le sacrifice. Tous les lments de cette composition sont emprunts des Midraschim antrieurs, mais enjolivs on en trouvera les sources dans mon travail sur le sacrifice d'Isaac 2.
aussi
le
;
exigences de l'aci'ostiche. De
Isaac dit Abraham, son pre: Qu'il est beau l'autel que tu as difi pour moi, mon pre! Vite, tends la main, prends ton couteau pendant que j'adresse au Seigneur ma prire. Dcouvre ton bras, ceins tes reins et sois comme <^elui qui prpare un festin de noces pour son tils. Voil le jour o l'on dira Le pre n"a pas eu piti de son tils, et le fils n'a pas protest. Comment iras-tu annoncer la nouvelle a Sara, ma mre? Cotinnent te spareras-tu de moi et retourneras-tu la maison Verse Puis Isaac embrassa son pre et lui fit ces recommandations mon sang sur l'autel, nhmis mes cendres et porte-les ma mre. Vie et mort, tout est dans la main du iMatre du monde. Je lui rends grces de Car on dira que j'ai t l'hostie in'avoir choisi. Heureux es-tu mon pre
:
'?
ta
ta
tendresse,
mon
pre, et sois
comuie
celui
({ui
comme
me
ne sera
Pour-
quoi pleurestu
dit Isaac
et l'autre je
monde. Ma mre se rjouira que nous de grand cceiu'. Donne-moi ton couteau que
le
t'en prie,
ne
me
sacrifice.
C'ost M. Liber
(|iii
me
l'a sijiuale
s.
2.
eyue, LXIV,
p.
169 et
NOTES ET MLANGES
143
Mes yeux voient les bois prpars, le feu allum pour mon holocauste. Ouvre la bouche et dis la bndiction, que je l'entende et rponde Amen .
:
Abraham
les
il
prit le
Nous
t'en
l'homme dont nous avons mang le Ne crains pas, mon enfant je suis
;
Dieu
dit Isaac
Sauveur
11
et je te sauve.
Puissant
est notre
Dieu
et puissantes
ses uvres.
comme
ressemble.
commentaire dans le mme recueil, 294, p. 330. A propos des premiers mots, le commentateur ajoute Quelle prire disait Isaac? Matre du monde, fais que ma graisse, mon sang et mes muscles aient la mme efficacit que tous les sacrifices que tes enfants offriront sur cet autel. Lorsque tes enfants auront pch par mgarde ou volontairement et qu'ils feront pniCette posie fait l'objet d'un
:
Que
s'ils
moi
et
et
prends
piti
de tes enfants.
Aussitt
il
se
son sacrilice,
agada
que
mon
Isral Lvi.
L'[M\GK ^D
]^:2D
deux Talmuds emploient souvent les lettres de l'alphabet grec pour dsigner la forme de certains objets ou de certains gestes. Ainsi, on peut lire le passage suivant
sait
On
que
la
Mischna
et les
dans
le
Talmud
On
l'huile
aux grands-prtres sous forme de 'D. Que faut il entendre [)ai- l? C'est, rpond K. Menasia h. Gada, une forme semblable au C|d (xTTTra) grec, c'est--dire on
sous forme de couronne,
versait sur la tte
d'Aron
l'huile
ct et de
'.
barbe
comme deux
si
gouttes perles
;
Au
mais
la
diver-
point de savoir
l'on
humecte d'abord
jonction entre
la ligure
ou d'abord
les sourcils,
non sur
le
mode de
en
question.
1.
Iloraiol, 12 a
KerUol,
i>
Menahut,
T'i
a.
144
Le passage talniudique est reproduit |)ar le dictionnaire rabhinique de Nathan h. Yeliiel, qui illustre l'explication par une figure (omise dans les ditions ordinaires et dans TAbrg, "i:i:pn ^r^y 'o). VAmch compleluin, de Koliut, reproduit, d'aprs le manuscrit 60
de
la
mot
"s,
lys ou au trfle trois feuilles, dont la tige est couche horizontalement '. D'autre part, les commentaires de Raschi sui' les trois passages o le Talmud emi)loie la dite forme, difl'rent entre eux. Premire
explication
d'huile les
sourcils,
avec
soite
le doigt,
tle,
jusqu' la nuque, en
(K),
:
de a l'envers'.
faite
:
ainsi
"^d
c: ^
(une
lettre
Le
est
une
grecque ainsi
les sourcils
;
il.
On
que
l'on passait
sur
la tte,
:
le
front
Troisime explication
on prenait de
l'huile
En
'd;
avec
le
doigt en forme de
grec\
Ce n'est
Raschi
il
!2,
la
tradition talmudique, et
du
courb.
|)erplexit
s'il
du clbre exgte en
compris,
et ce
prsence de ce
n'est pas
texte.
On
se
demande
l'avait bien
diminuer le mrite de Raschi (jue de relguer sa science du grec dans le domaine de la lgende, au mme titre que son prtendu voyage en Crce
''.
L'dition
termine
figure
:
la
. I
du Talmud de Mose Landau (Prague, 18i^, seconde glose de Raschi (sur Keritot, 5 b) par
landis qu'
:
in-S")
cette
la
mme
place, l'dition
moderne de Vienne
a un
omga majuscule
il.
La
mme
image,
"^r)
V'^d, est
invoque
3;
trois fois
Zeb(iJ))i, X, 8;
Mrnahof,
vi (vu),
/'/im, \x,
1.
2.
Cotto
li;.'urc,
<\>.
dans ses Rabbinowicz constate rahseiice de la liisMuc dans dans le manuscrit de Munich.
efet
On
tonn
ce que,
Horaiol, \2 a, KapliaiT
Hasolii. Les
mois
"^D
"jV^D
manquent
3. 4.
Ici jias
de figure.
E.
./.,
I,
Cf.
/{.
m.
NOTES ET MLANGES
passage,
le
:
145
commentaire de R. Simson de Sens dit ceci Selon l'explication du Gaon et de Aroukh, c'est le rp grec, ayant cette forme T. Une note ce propos, dans l'dition Landau, dit avec raison que cette figure est fautive, mais qu'elle est donne exactement dans le Vad Hazaka de Mamonide-. Si l'on consulte ce dernier, on verra que son commentaire sur laMisclina deMena/tot (rappel seulement, i2"ii<^3;a "itd, dans Klmi) a la figure G. Des deux manuscrits de ce commentaire qui sont la Bibliothque le n 330 a bien un nationale de Paris, le n 329 n'a pas de figure
'
G,
dont
la ligne
de
du "i^, dans ses G'est, dit-il, la vingt-deuxime lettre de additions Arouk/i l'alphabet grec, compose de deux lignes obliques, ';^DDbfi^a, qui au milieu se coupent en diagonale. Il ne parat pas avoir consult
la transcription littrale
ses prdcesseurs.
badia de Berlinoro, commentant la Mischna de Menahot (vi, 3j, suit la seconde des explications prcites, fournies par Rasciii, et il s'arrte la forme du a tandis qu'ensuite il ajoute
Pourtant,
;
ceci
G'est l'cartement
:
entre
l'index et le pouce de la
main
Dans
les
temps modernes,
Zebahim
(x, 8),
qui dit
Le reste
du Temple provient des olfrandes de gteaux auxGohanim. Le commentateur s'exprime ainsi (note 37) On donne seulement l'onction au grand-prtre dans la forme du ^Dgrec; c'est, selon Raschi sur Menahot, un D. Les Tossafot au nom du Aroukh disent que c'est un A selon Obadia deBertinoro, c'est un a. Selon Raschi sur l'Exode (xxix, 2), c'est un 3 recourb (mdialj. Mais Mamonide dans le Yad Hazaka dit que c'est un X. Il y a lieu d'adopter cet avis car dans l'alphabet grec la vingtdeuxime lettre a la forme X, appele "d, ou d adouci (aspir) seulement, comme en hbreu les lettres nsD 1:^3, en tte des mots, ont un daguesch, il a fallu dterminer ce qu'est le tp grec pour indiquer une lettre aspire.
: '
1.
2. 3.
anonyme osl gtiiuialeiucul Aboda, sect. Uipin "^bD, l, 9Sans indication du passage iuvoiin.
Ou
Saa<lia
mais o on
a-t-il
parl?
Livre Vil,
T.
LXV,
N 129.
10
146
Yom Tob
la
commentant
Mischna de Menahot et celle de Klim, avoir reconnu la letti-e en question sous la forme II, la seizime lettre du <;rand al[)lial)et grec (majuscule), et sous la forme j du petit alphabet grec (minuscule), conformment l'avis de Bertinoro. Or, tout cela nest pas
exact; car
la
'd,
tandis que
le
signe invoqu
a en effet la forme du
alors nos sages
qu'en grec on
nomme
'D?
Ipsilon
Tauraient-ils
la
nomme
C'est
forme X. L'embarras de Mendelssohn ce sujet, dans son commentaire (-nfi^-in) sur TExode, xxix, 2, n'est pas moins frappant. Il constate que deux manuscrits de Raschi, sur ce verset, comme les ditions du almud au susdit passage de Keritot, ont la forme Q. ce qui rpond, dit-il, au II, et n'est pas "^d c'est que Rasclii avait adopt la forme du 3, sauf supposer le prolongement d'une haste droite, tandis que pour Mamonide les diteurs ont admis la forme du X romain. Il se peut que la forme primitive ait t cliange, et que ce soit un driv de la lettre Z Mme bsitation dans YAruch complctum d'Alex. Koliut-. Il pense que Nathan b. Yehiel avait en vue la vingtime lettre de
avions raison de rappeler
; ;
I
et,
ce sujet, il conclut (ju'il y a similitude entre T et X, parce que le u (minuscule grecque) est une aspii'ante, llauchlaut, V:: N:jat:b mnp ^D, se rapprochant de renonciation du X . Au pi('\alal)le, il pro-
pose de coi-riger
-D
en
-d,
II,
dans tous
les
passages pi'citsde
la
pour viter toute erreur; on m^ trouve ce signe, ni dans les manuscrits (autant que nous avons pu en consulter), ni dans les ditions. A peine j)ourrat-on noter (|U( l'dition du Talmud d'Amsterdam n'a pas de ligure pour l'c^xplication de Ilaschi sur h; premier passage (celui de llorniol et (jue, pour celle du second passag^ [Krrilot\ tlle a deux parenthses adosses )(. S. Krauss mentionne deux lois le mot ^D ', et ne fait pas tat du premier texte talmudique, qui a l'expi'esavait dessin un X,
,
:
iMischna et du Talmud.
vain.
sion
1.
rr^yyr^
vp
il
le traite
de
corrumpii-t
'
il
s>aiis
parailit' avoir
compiis
(jueile
leUre dsigne
2. 3. T. IV, p.
retourn , is;norant
217
r/.
le C,
21GA
Dans
La
le Jild.
t.
\Vochenschri/l, iUlS,
MagdebouriT,
4.
VII, p. 13.j
[lailie
grammaticale
(I,
12 et 40i
dit:
^2 =^ X,
et
le
lexiniie
^11,
s.
v.) se
ms. de
la
Bibliothque nal.,
hbreu
1337, qui a
(f,
210 a)
'^S,
non p.
NOTES ET MLANGES
147
Ne semble-t-ilpas, au
que le premier texte talmudique est le meilleur? Ne peut-on pas admettre qu'il s'agissait d'une figure en forme de K, place non verticalement, mais horizontalement? De la grande ligne droite horizontale, qui suivait le front du grandprtre oint, partent deux lignes plus coui-tes rejoignant les sourcils.
diffrentes opinions sur la question
Si,
on proposera de
chaque mention de la forme ""D en 'd K, correspondant au C latin, que plusieurs commentateurs ont adopt.
simplifier
Mose Scuwab.
D'une expdition d'exploration et de fouilles en gyple, faite dans les premiers mois de l'anne 1912, le capitaine Raymond Weill a rapport un grand nombre d'objets qui sont mis prsentement sous les yeux du public, dans une salle spciale du Muse Guimet, Paris. Ces objets forment trois sries, et parmi ceux de la seconde srie, provenant d'une localit sise en Moyenne-Egypte, appele Zaouiet el-Maietin, ou Ko7n el Ahmar (la butte rouge), se
trouve un tesson en terre cuite (rose
gris),
d'environ 20 centi-
mtres carrs, avec inscription smitique de cinq lignes l'encre noire \ C'est un de ces fragments de pot rond, utiliss jadis
comme on
sait
sait
pour y inscrire
1"
le
nom
de
la
Grce par
ostracisme
et qui
dans tout l'empire romain, constituer une sorte de bordereau. Le prsent ostracon contient neuf noms aramens, dont le premier est A... bar Todos. A ct de chaque nom figure le montant du ' et '72, 3 ou 4 Mines car nous versement, qui varie entre pensons que le w est l'initiale du mot hbreu n3?3, quivalent un
1
volontaires,
l'igno-
les caractres
l're chrtienne.
C'est le
11
138
<le
la srie K,
dans
la vilrine
de droite, devant
les t'entres.
448
Un
mme
C'est
collection
en marbre blanc, trop petite pour tre une pierre tombale, puisqu'elle n'a gure que 40 centimtres en
stle funraire
une
dans
la
grande
ville
Elle
p
msn
in73U:3
Nb^n aiHDN
*)u:d2
D*'*'n.":
Hila
fils d'
"niitn
de vie
son me,
abir
''n:)
pour
la vie tei-nelle.
Les caractres carrs peine gravs, sans grande profondeur, paraissent appartenir au haut moyen ge. Les hastes des lettres gauche et les barres horizontales du bas sont plus longues que le
La ligne suprieure des lettres n et n dpasse les jambages de gauche. Dans Vi^, la haste gauche forme, Textrmit suprieure de l'oblique mdiate, un angle aigu^. Le
corps
des
letti'es.
mme
un trident pointu en bas. D'ailleurs, nos lecteurs peuvent voir dans la Revue^ des caractres semblables, qui se trouvent sur des stles dcouvertes dans le voisinage de La Goruna, province de Galice (Espagne), prs d'un
U5
c'est
petit
La rdaction du texte est assez singulire. Le premier mot, qui donne le nom du dfunt ex abrupto (sans formule pralable de ci-git), ne se rencontre pas l pour la premire fois, car le Talmud de Jrusalem {Ketouot, 31c) le mentionne trois fois, avec l'orthographe N^n, adopte ici. La formule d'eulogie qui suit les noms propres du dfunt et de son pre) se retrouve dans unepita[)ho en Espagne, sur les bords
de
la
rivire de Las
',
Caltayud
1.
mot
du
nn73U53,
superflu.
Dans
uni; vitrine
mur
(le
g.iudie, au-dessous
au Catalo<,'ue.
si
A
bT.
la
seconde ligne,
18S2,
le 3
a une tte
un
3.
VI.
[t.
llS-119.
reproduites dans
le
Rapport sur
de l'Espagne
[Archives
des
4.
nissioiis,
1907, p. 10-17).
lioletin
et s.;
li.
NOTES ET MLANGES
149
fcheusement dpourvue de date, elle est videmment complte, puisqu'au- dessous des cinq lignes du texte, aprs une barre horizontale en travers de toute la largeur de la pierre, on distingue les traces d'un dessin, triangles et losanges coloris, aux vestiges verls et roses.
Bien que Fpitaphe
soit
II
(comme
'
tant d'autres)
l'ori-
que deux copies peu correctes l'une se trouve dans le manuscrit Polygraphia gothico-espanola, de Don Franc. Javier Santiago Palomares ( la Bibliothque nationale de Madrid), l'autre dans un volume cot Gg 106 (maintenant la Bibliothque de Tolde, no 1428). D'aprs ces copies, feu notre collgue Hartwig Derenbourg avait tent de reconstituer ce texte, de le complter et de le traduire^. Auparavant, une notice avait t consacre ce
;
le
rendu
dont
il
les plus
R. Acadmie dHistoire,
maintenant le directeur. Mais voici que ce savant, par un avis de M. Gastahos, prsident
de la Gommission des
monuments
parement de la faade d'une vieille maison de Tolde, qui jadis appartenait aux religieux de Tordre des Trastamaros. G'est aujourd'hui le Corral de don Diego, sur la petite place appele Barrio Rey . La pierre est sise deux varas du sol. Brise du haut en bas adroite, elle forme un rectangle ayant encore une largeur de 63 centimtres sui- une hauteur de 37 centimtres, et oflVant les trois lignes suivantes, en grand caractres carrs soigneusement
excuts
:
'^bn
m-nnb
TTD'n
n[;j
(?)
1.
Rapport
pn'cit', p.
269-272.
les
inss.
2.
150
.
.
..? ans] et
devant
lui
pour montrer
paix.
la voie
il
march.
[Il
en
Ligne
1.
le
cadet,
nomm
Isral,
tandis que le
fils
Le
est
nom
Nous pouvons dpartager les parties l'orthographe m^p: doit l'emporter, car un des descendants de cette famille, dcd Alger en 1904, nous David ben crivait, en signant son nom <ii<p35<, et en franais Abraham N'Kaoua. Le nom de son pre est crit (avec une lgre erreur d'impression) n^psbi^, sur le titre et dans la prface d'un Petit Mahzor d'Algrie pour les solennits de Rosch Haschana et de Kippour (Livourne, 1882, in-8). Ligne 2. En tte, l'instar d'autres stles pour de jeunes morts, !13J. .13, mots dont la dernire a d se trouver l'ge du dcd lettre, le n, subsiste ici. Les trois mots suivants nous laissent perLe plexe quel enseignement (mmnb) a t fourni par le dfunt? dernier mot, vrai dire, est crit "^bia, forme impossible il n'y a pas de passif du verbe neutre ^brt marcher . Le n a-t-il dgnr
crit
ici
:
:
comme
m^ps, tantt
mpi<2
la finale D,
mot perdu,
mot
'.
Dl3D3],
Il
est dit
en sortit en paix . La formules frquentes en prsente rdaction ne s'loigne gure des style funi'aire, pour dcrire le passage de la vie terrestre la vie cleste, tandis ([ue le talmudiste vise la srnit religieuse d'un Paradis de
la science)
la lutte
entre la
foi et la
il
en
fut
sans
doute de
Il
mme
pour
le
dfunt en question
la
ici.
est regrettable
que
membres de
xiv^ sicle.
MOSK SCHWAH.
1.
Smi
[ila|)le
11
I).
Cf.
Hap-
port pK'cito,
2.
3. 4.
38, p. 323
LuzraUo,
ii'
28 et 30; Bnpporf. n* 35
et 54.
u"
1.
NOTES ET MLANGES
151
SUIi
Joseph Nassy, duc de Naxos, dont j'ai parl dans le numro prcdent de cette Revue. Depuis, je suis entr en possession de deux
nouveaux documents sur Dona Gracia \ que je dois, comme les documents dj publis sur Joseph Nassy, mon excellent ami Sali h Safvet bey, capitaine de frgate de Ttat-major de la marine impriale et membre de l'Institut ottoman d'histoire. On a beaucoup crit sur les diffrents noms de Gracia. On lui a
attribu le
voit
nom
nom
il
encore Venise
'*.
et Ferrare,
sous
nom
Mende portugaloise
Graetz
entre autres,
l'ancienne
celui de Gracia
^,
lorsqu'en
1556, elle
Magnifique,
le
en
Ancne par
pape
Paul IV.
Dans un de mes deux nouveaux documents officiels turcs, elle nom qu'elle conserva jusqu' sa est appele Senora Gracia Nassy
*^,
que Gracia est toujours demeure la tte de la maison de banque Mendes-Nassy, que toute sa correspondance, voire sa correspondance officielle avec le gouvernement turc, se faisait en
son propre nom.
Dans la lettre que Suleyman le Magnifique envoya Chailes IX pour lui rclamer le payement de la somme (|ue la France devait
1. 2.
lis
Ils
sont rdiirrs
i:{
imi
.
turc.
ii!(,
pice
(sans date
Les ni.inns-
de Berlin.
.
Gesck.
Voir
lier
Juden,
t.
4. 5.
II,
|>.
101.
Emek Hahacha,
I.
p.
D-'DTNn
"in">?2
r>bM:^
H^N
VIII,
"^blDiraN'JOiptin
6.
7.
]).
rt4.
152
la
banque Mondes,
nom
(ifjure,
et
non
mars 1505 ^ Si l'on considi'o la date de cette lettre et celle des documents o le nom de Gracia est mentionn, ou constate qu'entre ces deux dates il s'est coul deux mois. Qu'est devenue Gracia durant ce court laps de temps? Stait-elle retire des aiairos? Etait-elle morte ? Le document n" II parle du voyage d'un certain Samuel Naxos, o il fut envoy par Doua Gracia Nassy. De quel Samuel s'agit-il? Je ne crois pas me tromper on disant (juo c'est de Samuel Usque. Celui-ci, ainsi que Salomon Usque, a t au service de Gracia, qui envoya ce dernier auprs de Charles IX pour rgler l'affaire des 150,000 cus que la France devait la famille Mondes -. Quant aux relations de Samuel Usque avec Gracia, elles sont connues par la ddicace qu'il lui a faite de son ouvrage iulilul ConsolaTio as lribnlac7)es de Isral et imprim Ferrera en 155:2
celui do Gracia. Coite lettre est date
du
!23
',
mme
Il
parat qu'en
1565
'
ces
',
relations existaient
Dona
les
l'ayant
envoy
Isralites
Naxos
affaire.
l'occasion
de
la
guerre balkanique,
journaux
d'Europe ont parl dos Juifs de Serbie, o ils paraissent s'tre tablis sous la domination tur([ue. D'aprs les mmes journaux, la communaut juive de Belgrade aurait t organise en 1530 par
Joseph Nassy. A part
la
l'arrive de
fait
Mon document
fique adressa
Suleyman
le
Magni-
au Bey de Semendria et lettre leur enjoignant d'ouvrir une eu(|ute sur le meurtre perptr sur six Isralites, attachs au service de Gracia, lesquels faisaient le commerce en terre serbe. Il est fort probable que de pareils petits groupes, voyageant dans un but commercial, avaient
jet les bases de
plusieurs
communauts
le
le
juives en Serbie et eu
niquo
et
Smyrne,
d'eux un certain
que par
importantes.
Constantinople,
!'
dcembre 1912.
Abraham Galante.
1.
2. 3.
4. 5.
Voir
(;raelz,
t.
IX, p. 403.
du dorumeiit
n'tait
ii
II.
Joseph Nassy
NOTES ET MLANGES
153
PICES JUSTIFICATIVES'
I
Au Bey
de Semendria^
et
au Cadi de Belgrade.
La Juive Senora Gracia Nassy, arrive rcemment des Flandres, a dlgu un messager pour porter notre connaissance que six hommes, attachs son service, sont partis pour Belgrade, pour affaires commerciales.
Vidin \
et ce,
ont
le
fait
enregistrer leurs
noms
dans
compagnons de voyage. A
six
et
l'arrive
du navire
l'interrogatoire
hommes
le
sance du
qu'on
dit,
les
noms de
ces Juifs
ordonn qu' l'arrive de mon reprsentant, muni de mon ordre imprial, les prvenus soient entendus et qu'une enqute minutieuse soit ouverte pour tablir s'ils ne sont pas des repris de justice ou s'ils n'ont pas t condamns auparavant quinze annes de prison. S'il est prouv qu'ils ont dj subi une peine, agis conformment la loi en vigueur. Dans le cas o il serait constat que les assassins de ces Juifs sont des soldats rebelles, emprisonne-les et mets-moi au courant de leur conduite. Si les assassins ne sont pas des soldats, agis conformment aux prescriptions du Chri *. N oublie pas de trancher la question, sans que la loi du Chri soit applique, afin que de pareils actes ne se renouvellen t plus.
Le 17 Djemazi-ul-ahir 972 (20 janvier 1565).
II
ANNEX A LA PKTITION
'.
Au Bey
La
de Xaxos, Santorin
et
Paras
^.
susnomme
dans
le
Le texto turc de ces pices sera publi dans une autre Revue.
Ville
2.
de Serbie, sur
la rive droite
du
Daiiubt'. (ette
le
ville, gr;\ce
sa situation
gograpbique,
3.
4. 5.
de commerce
Ville
de Bulg^arie, sur
la rive droite
du Danulte.
Loi religieuse
musulmane.
la
6. lies faisant
du duch de Naxie.
154
de iNaxos.
par consquent,
demand
la restitution
une partie a t remise son reprsentant. Quant l'autre partie, on lui a donn des bons reprsentant le montant des marchandises non restitues. Comme ces bons n'ont pas encore t pays, elle s'est adresse nous pour demander que justice soit faite. Ainsi, j'ai ordonn (jue, lorsque son reprsentant Samuel ira chez vous, vous dployiez vos efforts pour faire payer la personne qui a vendu aux habitants de Naxos les marchandises pilles par les pirates,
de cette dette,
reprsentant
la
et (jui a pris
l'engagement de s'acquitter
de remettre son
pas lieu de nou-
velles plaintes.
Le 17 Djemazi-ul-ahir 972
BIBLIOGRAPHIE
Catalog^ue of the Hebrewr aad Samaritan Manuscripts in the British Musum, by G. Makgoliouth. Part III, Sections ii-vn Ethics, Philosophy, Poetry, Philology, Mathematics and Astronoiny, Medicine. Londres,
:
La premire section du
volume de
nant la description des manuscrits cabbalistiqiies, a paru en 1909 et a t analyse par moi, comme l'avaient t les deux premiers tomes, dans
cette Revue*. Voici
maintenant
fois
forment
la
suite
du
3^
volume. Cette
encore
il
preuves
et d'y introduire
mes
importants
La section
;
thique
(n<8
865-878) renferme
connus seule, la -ion73n m:iN marge du no 870', parat tre totalement inconnue. A remarquer aussi que l'ouvrage bien connu Mibhar ha-Penbiim porte, dans le n" 86ii, le titre de "'D"'3D73 nnmTjn (sur cet ouvrage, ajouter maintenant Aptowitzer, R. . J., LV, 93). Assez rares sont les deux parties du nmann "iinn de Meri (n 872 et 873*), intitules \:3D3 3""*a73 et liwS:^ ht::. Pour la premire,
d'un certain Joseph b. Ascher, ajoute en
il
faut lire
(p.
166 a)
nnom
n.s:
n^nnn
(au lieu de
nmon),
allusion
nomm
Uuben
b.
Ilayyim de Narbonne
(n'*
GaUia, 421
;.
La section
Philosophie
comprend
et
arabes, entre autres une traduction inconnue du I^ivre des animaux d'Aristote par Samuel ha-Lvi (n 888), inconnue mme de Sfeiu-
schneider
elle
ne porte pas
le titre
ordinaire de
a"'"'n
"byn
'o,
mais celui
de
D"'"'nn b'D.
1.
le
compte rendu
la
par -Marx,
J. Q. H., N. S.,
259.
156
Aboulafia de Tolde
ces
du
xiiie sicle).
juifs,
numros
Uueniza(n 89Hi.
Un
fragments de deux ouvrages musulmans moutazilites, ainsi qu'un fragment d'un ouvrage carate dogmatique -halachique sous forme de questions et rponses, le tout en caractres hbreux. Les deux premiers sont ajouter ceux qu'a
n" 894, qui contient d'abord des
M. G
XLVIl, 335
et s.).
Le n 805 contient
T^"'73n'rM
DNnD de Joseph
al-Bair (en
le
n<
hbreu
896 est
:
TD
un recueil contenant plusieurs unira, tous en caractres arabes deux traits philosophiques d'Ali b. Suulemn (f" 1 a-i2a), composs, l'un en 1072-3, l'autre en 1093, dates qui fixent l'poiiue de cet auteur (v. J{. K. J., LVII, 314). Ces traits sont suivis d'une page (f" 12 6), rfutation du
reproche fait par Mahomet aux Juifs de falsifier la Tora cette page a t maintenant dite par Ilirschfeld [Zeilschrift fur As.syr., XWI, 112), qui l'attribue galement est-ce avec raison? Ali. Ensuite vient un
;
morceau
(fo 13)
intitul
nbrN
-72n"i '-licbwS
l'^n.L'i'
P^-'^,
c'est-a-dire
Abrg des vingt du Tyrien . Le mot 'j'^TJy parat tre le titre d'un ouvrage et rappelle les nj<"ri<p?3 p-i'jy de David al-Mokamms mais (pii est le Tyrien ? Ce n'est en tout cas pas, comme le suppuse .M. Margolioutli, le Samaritain Abu-1-Hasan al-Sori. Parmi les autres morceaux, les suivants sont galement intressants des extraits de deux ouvrages de Sahl b. Fadhl al-Toustari (f-^ 20a-67a, v. /?. . J., l. c.) et un fragment (f^ 109) d'Abou Va'kob ben Yosouf ben Abraham, dsign comme mort
;
:
(nDy
cas,
nbbx
il
'^"i).
b.
Abraham
al-Ba(;r
(dans ce
al-B.ir.
note
'"i"'3
-inj
mrb
ici
b^nu;'' TibwS
'>::ip
nrcin ht
'iDl
:ii
p'^a
et
le
personnage
nomm
est sans
doute identique
avec Natan
b.
qualit de tmoin
une Ketouba
cf.
carate Jrusalem en
VIII, 33). Or, ce
1028 (a"'?'JTT', d.
a la
:
Luncz,
VL
239;
Jiiv.
Isr.,
manuscrit a appartenu
il
salem,
comme
ressort du colophon
...N-ip73
u:np
D''b;::TT^3
D-'DOvn
cette
y.,
ici
td
mr
br D-m^^
qov,
et le
Joseph b.
Abraham de
(v.
(jui
a vcu JerusaleLU
LVl, 43). Dans le nombre des philosophes carales, nous deux exemplaires du 3"'"'n yv d'Aaron b. Hiie (n'^' 918* et 919). Le premier tait la proprit des frres Joseph et Salomon Bagi et passa ensuite au fils du second, Afda Bagi. Celui-ci s'ap[)elait au vrai Elia Atida (^ou Afdaj Bagi et vivait dans la premire moiti du xvne sicle en Turquie, o il a compos plusieurs ouvrages, entre autres un dictionnaire hbreu-grec intitul D^ry n-;''N73 (v. H. II. J., LXIV, 148; d'autres
R. E.
trouvons
BIBLIOGRAPHIE
crits de lui se trouvent
457
'.
dans
le nis.
Bodl. 2386)
Latif, avait
le 9
Adar II 1495 a un exil d'Espagne nomm Jacob. P. 191 a, l. pt'iid pour PT'irD. Dans la section Posie (n"' 924-949), on remarque d'abord le n"^ 924, recueil qui contient, p. 67-72, des fragments de cassides en bl)reu, de contenu pbilosophique et dogmatique. C'taient primitivement vingtdeux cassides, correspondant aux lettres de l'alphabet de telle sorte que chacune se terminait par un verbe dont la troisime radicale comprenait la lettre correspondante de Falphabet (soit la manire des lexicographes arabes) ainsi, celle de D se terminait par iDb\ nDr-i3 (celle
par ')'':y)'K Les titres sont en arabe. P. 73-74, ce qui nous a chapp, M. Margoliouth et moi, est un fragment du Divan d'Elazar
b
II,
de b
P. 81-86,
et
a publi des spcimens (sur Z.f.H.B., on trouve des fragments d'aphorismes en commentaire en arabe les titres taient
; :
>'D3
"jm
"^d
mNob*
(le
n5<3r<
n^ian b^i^j'j
'13T
imn
^"t.
bwsp
-inpb<
i?3
n^-obx
le
n^Hw^^d
nnirb^i
b^Torn^bN
vio),
"innb N73::
Gomme
dans
chapitre
prcdent
les
xi^'i^ bs^pn,
M. Margoliouth croit
et
peut-
que Samuel ha-Naguid est l'auteur de tous les aphorismes et que nous avons ici un fragment de son Ben-Kohlet. Le commentaire arabe cite, outre Raschi et Juda Halvi, un certain ibn3>Ni'DbwX, qui parat avoir
et qui est
au surplus un inconnu'.
entre autres pices
d'autre manuscrit (et
dcrit
ici
Plus
(fol. 7-66), le
Divan d'Abraham Bdarsi, dont il n'existe encore incomplet) qu' Vienne (n 108*) et qui est
mme
ms. contient
(p.
67-96) le
"^^dn "ido
Joseph ibn Sason, intitul Dn^an, qui est un unicum. Ce pote est du xir^ sicle, comme
le
prouve
pome adress
pnDT de Juda b. Ascher, n<'52,75, 86, et dans le commentaire de Joseph ibn Nahmias sur Proverbes, xu, 26. Dans ce Divan se trouvent (rpts p. 128) des pomes
changs entre Salomon Dapiera
Vidal (M. Margoliouth crit
nnNb n73PU:3C et un certain Don sans autre explication Don Vidal Benvenr:: 'y
:
1.
Pour plus de
v.
dtails sur ce
article
famille Bagi,
mon
personnage ainsi que sur les autres membres de a dans rEiicyclopdie judo-russe, .s. y. Ilj. 6i2 On peut
.
y ajouter
carate.
Mose b.
Menahem
liagi
Z.
/".
//.
;
li.,
XI, 84) et
Abraham Bagi
b.
Mose
257)
il un partisan de la tiicorie de la bilitralil des verbes. de y<y;a ou n^yay'O, on trouve plusieurs Pioutim dans le Malizor d'AIep (voir Brody, chez Berlinei, .-lus ineiner Bihiiolhek. p. xu). Mais d'aprs
"2.
3.
D'un pote du
nom
Zunz {Literatur(jesc/iic/ite,
Joab
le
Grec; notre
158
niste)
;
II,
23.
Celui-ci
parat
admettre que
raiiteur
connu du
(v.
*:jmi:
""^Xti et
d'autres ouvrages,
'"i,
mais
p. 15;.
Fort intressant est le n 931, ('ontenant des fragments du Divan hbreu de Joseph b.
clbre
Tanhoum Yerouschalmi,
:
fils
du lexicographe
et
exgte
(cf. f^ 5ft
b"7
m'rNT
Iwxob
<-:y
nous apprenons encore que.Ioseph a compos de plus un ouvrage arabe intitul DN"'::NrN p"^fi<in, de contenu inconnu. Dans le Divan est cit adoc
Samuel ha-Dayyn, connu sous le nom d'ibn al-.\Ioschti aux rares porteurs de ce surnom (y.H.E.J., XXXIII, 309).
b.
il
est ajouter
non
juifs
(cf.
/.
Q. 7^,
VII, 119;.
P. 245 6,
1.
^-i:j\:J'N73
pour ^i-^'C^n2.
La section
Philologie
le ^nCi'C ou deux exemplaires de la 2^jipn mnn avec diffrentes additions (n 969), grammaire de Joseph Zark, Q"'b:*D 3"i (n 974-75), et deux de son dictionnaire p^bn by2 (n"'' 970-77), le "i^DOrt nsnb de Juda Messer Lon n 978; et le )r::^ nns de Mose b. Habib (n" 980), ces deux derniers des unica, etc. En fait d'crits judo-arabes, il faut relever d'abord un fragment de
nus, mais par contre beaucoup qui sont rares. Tels sont
312 et suiv.j et
que M. Margoliouth avait dj dit (/. Q. /^, XIV, dans lequel il voudrait voir un morceau de la monograle
masculin
et le
fminin
("T^Dn'^N
3i<nD
Le fragment parait assez ancien, mais, comme M. Margodit en mon nom, il n'a pas l'air d'une monographie sur le
dirait plutt
genre; on
un ouvrage de polmique
dii-ig
contre un nnJti:
T^DDnrN
:N-i2rbN
sion
im
mniNT
'n*
rj^pi
tn:
"^D
^b^<^^
riTNibs
isic)
i^zv2^
n"^:iT
[ym] cb
m"<r: ';iu:b
m^D
-d;
t<ii
Y^N "'inrbN
ibi
c'est
mme
du genre. Outre le Mourchid de Tanhoum (n 900), nous trouvons ici un fragment d'un dictionnaire analogue (n"967), que j'ai pris pour un abrg du Mourchid (Z. 1). M. G., LV, 603), mais (jui |)Ourrait tre, comme M. Margoliouth le suppose non sans raison, une autre recension de cet ouvi-ago et manerait ainsi du mme auteur. Comparer, par exemple, l'art. ']"iy, publi par moi
seulement
qu'il est question
(/.
Mourchid publie par Hacher, Aus dcm Worterbuchr Tnnchmn Jcruschalmis^ annexe hbraque, p. 19. De mme les deux citations d'Ibn Ezra (v. Catalogue, 291 a) se retrouvent dans le Mourchid
c), avec celui du
(v.
Hacher,
l.
r. et
ci',
mon Tanhoum
(v.
Ycrouschahui,
p. 8
It.
K. J., XL,
la
134).
In autre exemplaire
s'en trouverait
dans
le
manuscrit n 102 de
le
collection Levy de
Hambourg
Un
Mourchid, mais
couiuunlaire
des
Sur
cetlo
luonographu'
voir
mes
cxlrails
s.
du
f.
Assyr.^ XXVI, 45 et
BIBLIOGRAPHIE
qui n'en est pas
l'tat
159
n'est ici qu'
un abrg,
Nathan ne seulement
Sur
191.
comme
(v.
les
Orient. Lileraturzeit.^
r.,
la citation
du
mon
article
dans R. .
la Bible
Notons encore un glossaire hbreu-persan des mots difficiles de dans l'ordre des livres bibliques (n*' 985). Parmi les ouvrages
il
faut
remarquer
de Padoue en 1631, qui se trouve dans plusieurs manuscrits, et des pomes sur le mme vnela peste
"^isn biy
ment par
le fils
(n" 9712
'3
ce ms, a t copi
P. 282a,
et
1.
La section
Mathmatiques
est
Astronomie
nous
b.
offre
moins connue
(n'^
l'arithmtique mji?372
"'j"'!
de Gad Astruc
Jacob
1014'), V. Steinschneider,
M.
on
le
G.
W.
/., L, 198.
Voici
quelques
remarques sur
D'*::3p
mots (au
le
t^t
D"'pbn
nyo
sont,
peut
dmontrer,
Talmud
et
s.).
(contre Sidersky,
50-65, et
dans n:in
'Y'\^i2
r^^^:lri,
III,
31
Le n 1013 a appartenu
le
qui' est,
ma
connaissance,
seul
porteur
de ce nom, part
le
savant connu
h.
David al-Fadji,
(jui
v.
Sur
le n^ 1018.
conlieut
|)artie
en hbreu
v. Stein-
Sar Schaloin
(o
il
Hasilea de
:
Mantoue,
schneider,
faut lire
Almanzi 268
D""?jT5
et Br.
le
Mus.
prea t
Add. 27157)
L'ouvrage du
';"!D'j;n
mme
la
mier passage,
Varsovie (n"
DTwH
(inexactement appel
Bibliolhccjue de la
conununaut de
faut noter prin-
Mdecine
(n"''
1020-1041),
il
le manuscrit 1032, qiii a appartenu S.-D. Luzzatto et ([ui pour disparu (v. Steinschneider, Uebr. Uebers., p. 700). 11 contenait primitivement cinq ouvrages (v. Catalogue, p. 361 a), mais il n'en reste plus que deux, dont le premier est une traduction versifie de l'Ardjoza d'Avicenne par le mdecin Hayyim Isral, c'est un unirum.
cipalement
passait
le
Il
il
n'existe qu'un autre exemplaire, au Caii-e, et un chapitre du n:27H ^ni:37VN de Rzi en caractres hbreux (une grande partie de cet ouvrage, en caractres hbreux aussi, se trouve dans le n 1023 ajouter ces deux mss. chez Steinschneider, Z. D. M. G., XLVII, 359). Un propri;
taire
du manuscrit
se
nomme
ainsi
pN
d'^dh^n
DTinnN
pN
'^3b:J
-is
160
^^ay-iz
n^DD qTii*7:rK r;':"'-D 'en hbreu: sn^Di^ ...p ^:n:?:: irr^rN ce mdecin ne peut "SMJTs n^D3 2?n:r! ...'cinn in^b^ ...p NLi^n) tre un Samaritain, ne tut-ce t|u"a cause de son nom d'lie. A la fin (p. 375-377) vient un Index des numros des manuscrits
;
sections.
et
Il
resle
Mlanges
sur
le
Miscellanous
des documents
Charters
),
ainsi
que
le
fin
di
troisime et
dernier volume.
importants pour
la
que cette couronnement d'un des rpertoires connaissance des manuscrits hbreux et de la
paraisse le plus tt
littrature juive.
Tous les reprsentants et amis de la science juive ne mnageront pas leurs remerciements tant au savant auteur du Catalogue qu' la direction du British Musum.
Varsovie,
le 5
dcembre 1912.
S.WIUEL POZ.NANSKI.
Friedmann a dcrit, dans Brl Tnlmond. V, 2 ms. qui ne contient pas non plus de Piska sur Vezol Haberacha
T. LXill, 120.
et s.,
11
un
parle
aussi (p
5)
({ui
contient,
il
est vrai,
une Piska
Alexander Marx.
Le grant
Isral Lvi.
VERSAILLES.
IMPRIMIRIES CKRF,
59,
RUE DUPLESSIS.
NO SANGARIOU
TUDE SUR LE DLUGE EN PHRYGIE ET LE SYNCRTISME
JUDEO-PHRYGIEN
Teste
due un(; dcouverte qui en explique le titre. Le nom de Noc Sangariou, lu sur une (''|)ilaplie trouve dans les fouilles de Tliasos, m'a aussi tt sujijgr que, si Ton pouvait prouver que No fut un des noms i)orts par l'Iiypostase de la Grande Desse Phry^j^ienne connue i^nralement sous le nom de Nana, fille du Sangarios, le lleuve de Cyble, on pourrait dduire de ce fait, pour la localisation Apame en lMiry;i(^ de Tarche de No, une explication meilleure que celles qui ont t jusest
qu'ici proposes.
T.
L'ide
du picsent mmoire
LXV,
NO 130.
il
162
Des recherches ultrieures m'ont permis de runir une abondante srie de faits qui ne justifient pas seulement cette hypothse. On verra que le syncrtisme judo-grec a cr un personnage de Noria, o se confondent la Sibylle judo-chaldenne, fille de No, et la Sibylle phrygienne, en qui s'incarne, dans le cortge de la Magna Mater phrygienne, le gnie des eaux prophtiques bien plus, jusqu'en ses moindres dtails, s'est claire cette localisation de la montagne de l'arche Apame Kibtos, qui tait reste pleine de mystre. Apame n'est pas seulement devenue la ville de l'Arche parce qu'on pouvait voir dans Kibtos le nomgrec]de l'Arche, mais parce que la ville s'tait appele jadis Nrikon et qu'elle avait eu une lgende diluvienne dont le hros pouvait tre assimil No. Les faits rassembls se sont laisss ordonner en quatre chapitres dont on peut rsumer ainsi la teneur
; :
1.
grecque, et dont
:
le
nom
se
prsente
Fille
sous une
srie de variantes
Na-Nana-Na-No.
de Nannakos-
Annakos, hros du dluge phrygien, qui sera confondu avec Hnoch-Noah, elle deviendra, dans la lgende judophrygienne, Nora, fille de No. IL L'arche de No Apame les monnaies, les textes. La lgende on la doit s'tre forme ds la fin du iii sicle avant J. -G. milieu du iii sicle aprs J.-C. peut suivre jusqu'au III. Les vestiges d'une lgende phrygienne du dluge et les rapports primitifs des Phrygiens ayec l'Armnie et avec la Ararat ou Baris Syrie. Comment la montage de l'arche a t transh're en Phrygie, au-dessus d'Apame. IV. Juifs et judaisants en Phrygie. La Sibylle et la lille de No. Comment s'est opre la fusion entre la tradition phrygienne
:
et la tradition biblique
du dluge.
Une
pilaphe, recueillie
tMi
li)ll
dans
ii*
la
ncropole de Thasos,
porte, en caractres
du
.
iii'^
ou du
sicle
avant notre re
NOii
SAPrAPior rrNH
No, fe?nmcde Sauf/arios.Cas deux nomssuflisent nous reporter en plein monde phrygien, dans le cycle du culte de Cyble. Pour en
expliquer
i.
la
le
NO SANGARIOU
163
voisinage de Samothrace, dont les cultes prsentent tant d'analogies avec les culles phrygiens. Les recherches poursuivies en
19H
Thasos ont mis hors de doute l'existence d'un temple de la Mgal-Mter, appele sans doute plutt MsyaXTi 0o ou \ 0so tout court. On possdait dj la ddicace qu'une femme peintre lui fait du tableau o elle Ta reprsente ^ un bas-relief o la Mre des
Dieux trne entre des lions a t trouv muni d'une inscription qui permet de croire qu'il supportait une autre image peinte de la desse ^. D'ailleurs, il suffirait de rappeler la parent originelle entre Thraces et Phrygiens que l'antiquit avait dj reconnue, que l'onomastique rend de plus en plus vidente et que les progrs de
nos connaissances dans les domaines de l'histoire et de la religion confirment chaque jour. Le nom de Sangarios, comme nom d'homme, se retrouve en face de Thasos, dans le Pange, ds le
iv^ sicle ^. Tl
rentre dans une srie qu'il n'est pas seul reprsendiviniss, qui
ter
les
deviennent
noms d'hommes. La forme la plus rpandue de cette varit de noms thophores est celle dont Hermodros ou Skamandrodros
nom propre n'est que l'adjectif tir du nom du cours d'eau, comme Skamandrios ou Hermias parfois, enfin, l'homme prend simplement le nom du
sont des exemples bien connus
;
parfois le
c'est ainsi
se jette le
que
l'on trouve,
la
'.
mridionaux de l'Istros, Hrodote nomme, comme rivires traversant le pays des Thraces Krobyzes, "A6u xai NT^ xat 'ApTvr,? ^. Le premier de ces noms se retrouve
affluents
noms de cours
d'eau
que
tant
1.
le
il
est d'au-
second Thasos
et
en Phrygie.
8,
318.
2.
Momunenls
de ces petits naoi de pierre o la Mre des Dieux est assise, voile, qui taient
voto accoutum dans ses sanctuaires.
3.
Cf. l'pitaphe
du
l'cnif/e (1910), p.
On
le
nom
Nmsis eu Carie,
etc.
Dans
le
un f;rand flambeau dans cha(jue main, liendis en Tliiace^ Montanisme, brsie pntre de rites pbrygieus, un
:
frand rle tait jou par sept viergres vtues de blanc portant des torcbes
llckalai,
comme No,
4.
Magna Mater
pliryyioiuic.
Utils, Asanms^ il). Procdant en sens contraire, Pline ciiuincrc, 111, 140 VIeterus ou lelros tait videmment identi(pie VAtknjs^ lantra modtTue, leterus. donc VAsamus-Nos est l'Osem. V^Ai'tans iiVUlus (Vit moderne) 5. Hr., IV,
;
164
nom
de
No peut se donner des cours d'eau. Valerius Flaccus parle encore du dos glac du Noa '. Le Nos-Noa doit tre videmment rapproch du Noaros, fleuve danubien qui a donn son nom au Norique on verra que Nrikon est un ancien nom d'Apame Kibtos. Puisque l'existence d'un culte de la Mre des Dieux est attest Thasos, ne doit-on pas voir en No le nom d'une de ses prtresses, nom qui, comme celui de son poux, serait emprunt
:
au cyclo
personnages divins figurant dans la lgende de la (liviin't principale ? 11 suffit de rappeler ces grands prtres de Pessinonte qui s'appellent Atlis ou Baltaks, ceux d'Olbia en Cilicic,
(h's
Nous sommes donc amens recberchei- (juelles sont les figures divines de la lgende phrygienne dont No et Sangarios ont pu emprunter le nom.
Le rle qu'y joue le grand fleuve de la Pbrygie est bien connu. Arrosant Pessinonte, le Sangarios ne pouvait manquer d'tre introduit dans la lgende de Cyb(Me. On en fit un roi, pre de Nanas (pii conoit Attis du fruit du grenadier n du sang d'Agdistis.
Aprsavoirenferm sa fille, Sangarios fait exposerson petit-lils. Dans cette tradition, conserve par Alexandre Polybistor^, le nom de
Sangarios parat avoir t expliqu par
le
un
il
suftit
eaux pour qu'on admette que ce thme lgendaire grec n'a pas d sembler trange aux Juifs. D'ailleurs, les versions ont d varier
suivant les lieux de culte
^
:
comme
tels,
ct de Pessinonte, les
1.
2.
I!S
.Vrt/.,I,(i
Ryz.,
s. v.
r),)o;
{F
('lu
une
souircs du Ilept
l(!S
^h/\jyi'x;
de Polyliistor.
((ui
arrangeurs
l'on
doit
le
syncrtisme judo-phrygien.
i\
ou
direrleineiit
la tr.idition
pessiiion-
Hcpding, Attis
(l!)03), p. 107, et J.
VM).
Dans
sa thse sur
VOrddlie en Grce
montr que
le
saut dans la
que l'exposition sur la mer ou le nom de Sangarios are que Sagaris ou Saggas Dis de Mygdou (Plutarque) ou de Midas {JJtt/rn. Mufjn.), rendu tuiieu^c par la Mre des Dieux, dont il avait vilipend les mystres, se jeta dans le thuive de Pessinonte (Ps.Plut, de Fluv., 12,1 Fli/m. Ma;/n., s. v. Schol. ApoU. Uho<l., ii, 722, extrait des
nier ou
rites
l'hl/;/i(i('(i
d'Hermoj,'ns,
II
G,
m,
;>2i,l); c'est
Mar/n.
veut
nom
uuiu lYYoi;.
NO SAiNGRlOU
165
le
et Juliopolis
il
en Bithynie\ dont
San-
le territoire;
nom
d'Attis, soit
de Sagaris, ce qui explique que Nana, mre ou amante appele Sagaritis-. Sagaris est donn comme fils de
le
mme
Deux
le
Gomment
expliquer ce
nom
de Sangarios
le
ou Sagaris
rapprocher de Sangar,
ce
nom que
nom
de Singara
nom
vient peut-tre
du Sangoura ou Sagoura,
tina,
une des principauts htennes de la Syrie du Nord, ou du Sagour, qui se jette dans TEuphrate un peu au sud deKarkhmish;
un
roi
de cette
dj
ville s'appelle
nom
trouv
donn au
comme
ils
trouvrent
grand fleuve du plateau anatolien, portant dj son nom, qui entre dans la composition de noms comme de noms royaux lydiens royaux htens Dudhalia
sans doute
THalys, l'autre
Alyatts
une simple personnification de Tayao'., ce terme par lequel Hrodote et Xnophon dsignent une sorte de hache-pic dont se servaient les IVrses et les Scythes, cette hache qui se termine d'un cot par un tranchant, de l'autre par une pointe, qui est bien connue comme arme des Amazones. On conoit aisment que cette arme ait donn son nom des peuplades iraniennes comme les Sagartioi ou les Sagaraioi, peut-tre mme aux Sakal et
y voir
1.
^ On peut
Voir
B.ibelon-Reiiiacli,
et
Recueil
des
inontuiies
jrecques
villes trs
cV Asie-Mineure
I, s.
v.
On
Sur Sinarar-Saugara,
'59-08.
cf.
9;
Dliormo
Revue
hihlile
f/ue, 1910,
fait
On
d'un lment
et
phrygien
la
Singar dans
que
le
Meuve
(jui l'arrose
nomm Mygdonios
comme nom
Aoysvri; -ayaptou
donn des
tel,
il
rfrtMicessiir Sagarios
comme
un
(,
ilyaoi;,
4tJ4
t.
;
est toujours crit avec un seul y. Depuis, la liste s'est enrichie ainsi oikonomos d'un propritaire romain Apolloina de Phrygie, I-Gr. Rom.,
Cf.
un lay^pto; dans la rgion (h; Koni {.lourn. Uell. Sfud., 1911. p. IST), 199. ll(i) un Sypio; en Bithynie (Arch. ep. Mitlh., 188;], p. 182\ lay^io; Maya^pvou, stratge en Ciappadoce {C.-R. Av. Inscr., 1908, 43')). Ajoutez un lyapi;
XXII,
;
L.,
II,
40) et
un lyapt;, ade contenqtorain d'Unmre (Diog. un Sagarinus dans Plante Stick. 3, 2, 3). D'autres lleuves phrygierts ont
vu
adopter leur
de personne
le
Mandre
surtout,
le
Kaystre,
le
Rhyndakos,
l'Halys, le Kaque.
166
suggre Sakaurakh-Xa nom moderne du Sangarios, Sakaria, comme un -. Ou sait, d autre part, quel le a tait prononc presque
rle la liacl.e joue dans les cultes
que
anatoliens,
comme chez les Lvdiens, Cariens et Phrygiens '. hache xup-r,Xt- 'o (x:.vt..xo; ^sa.x;.;, du nom mme de Cyble les gloses comme on a rapproche prtres de Cyble, et ...Se),.:,... .esx?.,..,
des
Ipilakkou en assyrien), la bide son surnom de llerekf/nthia ^sXex. phrygienne \ penne, dont psoexk serait la forme inconcilial)lcs depuis que Ces deux rapprochements ne sont pas ds le xvi sicle av. J.-C, dans l'on sait l'importance que prend, sans indo-iranien; et Ion comprendrait les pays htcens, l'lment l'ide de trancher, de perforer. peine qu'une racine qui exprimerait et a celui foisjau nom d'un grand fleuve ait pu donner naissance la d'une arme. ^ lgendaire de Noe avec bangaqu'il en soit, la connexion Quoi de doute. No semble, en ellct, rios parat ds maintenant hors du nom de Nana. A un degr n'tre qu'une des (ormes hellnises F.uno-' ou ^als, une avanc dhellnisation, elle deviendra
,
On
a rapprocl.o
plus
nom grec '. simple Naade qui l'on donnera un se laissent retrouver sans De Nana No les formes de transition redoublements d'une forme simple Na peine. Nana est un de ces la srie tudie par comme l'Anatolie en offre tant d'exemples dans Da-da, Pa-pas, Ma-ma. Kretschmer sous le nom de Lallaamen; tels voyelle longue ou un dipbL'3 peut alterner avec une autre Mn et Mans, Dads et Doudas, ton-Mie: ainsi on rencontre Ma, Tothos et Tolls. La plus Tas? Tes, Thys, Tous et Thoulhous. atteste pour Na: riche gamme de formes nous est
comme formes
simples Ni et N;,
1.
269.
Il
.-lH,iW. avec les compWmenU sek-sak qn. a do.inS faudrait penser a la mmo racme
le
D/c/.
de.
fipcuris
secespila, sacena
n rkUolo.us, 1909, p. 126. SI rhypolhcse de R. Eislcr, 2 Brkynihos rapproch du U rc a. a.la,ise propos de lia. is e.pUcalion ancienncmeut pa .ail p.vet Ihvpoll.se .,n. me IKU our. .les Persans modernes du Zeudavesta, .rihn .h'S Phrjg.ens rapproch .lu no,n .les /.,.,../...,/... t",-,ld. 0,-. .V,.A-,,//.V, .SI
I
On
.erra plus
>
;{
La
nile
le
^chol. Ilnm
IL,
xm,
-i
4.
Phi.n.cy.le raurail
Peul-t^lre faut-il
lire plu.r.t
vlutopt
les
la f associer une Gordia et un. Kuryno peut . Xu.,oO. 1/c.istenn- .l'un doublet Kurytl.oc-Kurynoe
lation df
Chylro.
en
s
Uiyp-MMoplu
rr'
appuyer sur
doublets
semblables Alk.noc-AIkUho,
Leukono-Leukotlio,
etc.
NOE SANGARIOU
167
Navvr,Xi
au
lieu de la racine
;
na on
Nvcov
la variante
la
nou dans
Niuixa;
;
la variante
ne dans N7]vi;, Nevpto, NevTivYjvr, avec un prfixe augmentatif 'Eva;, "Awa, "Awtov, "Awaxo,
'Iv-.;
OU plac avant,
Ainsi,
quand
de
les
la
Nais
comme nom
sources phrygiennes
la
mme
nom
De
Phrygie du sud,
la Carie celles
Pisidie et dont
partition
Apame est le centre. Ce n'est pas seulement la rdes noms de ce type qui l'atteste, c'est aussi le nom indi-
gne d'une des grandes villes de cette rgion: Nino. Bienqu'Aphrodisias, dont le nom indigne serait Nivoy) d'aprs Etienne de Byzance,
fasse officiellement partie de la Carie
1.
^,
elle
est celui
d.griech. Sprache,
Calder, Klio,
p. 177
;
autrement class
1911,
Ntvt; par
I,
^m.
;
in Ljfdien,
n. 178
1908, p. 23. Ninika est une rille de Cilicie. Je verrais un driv grco
dans
le
nom
de Julius NriTOc,
romanis (q No Pergame au temps do Trajan (Fraenkel, Un autre Nyito; est un docteur chrtien de Smyrne de la
hymnde
crit
p.
142).
Hippolyte avait
2.
de l'alternance d' et
d'o
Atys
Kadys
et Kotys,
Marsyas
Aphrodisias
est,
d'ailleurs,
considre
comme phrygienne
la
par Strabon,
comme
la divi-
comme
de Byzance. Le
des Kpe;
nom
Lon
ayant
d'Aphrodisias
la
elle fut rige en vch sous le nom d'^Eitdpx^ix Kapta;. Ne pouvant conun nom aussi vocateur du paganisme, .Aphrodisias reut celui de TaupoOTcoXi; aprs Juslinien. Ciiristodoros de Koplos. (jui parait avoir compos une srie d'loges en vers des villes cHbres, v. 500-518, crivit encore une ntpia 'A?po5i7ii^o;. On a gnralement admis que Stiuroupolis tait une adaptation de Taurou- ou Tauropolis, nom que la ville aurait galement port. Mais Th. Reitjach {Rev. Et. gr., 1906. p. 228) a montr que les textes invoqus, surtout celui d'Apollonios d'Aphrodisias, {ap- Steph. Byz
server
i6S
N
(lu
Maudre, dont
elle n'est
la
chane du
Kadmos
et
duSalbakosdominantaunord
disias. Bien
Ninus l'Assyrien
-,
comme
le
supposait exier/;
il
N'.vs-j'.o,
le
vocable sous lequel on y adorait pardre d'une desse dont le culte l'emle
la cit tait
le
principal personnage de
*
son grand"'.
prtre
^
;
elle avait
des domaines
et
C'est
videmment
la
que
les
Aphrodite, qui devait tre pour les indignes Mno^'. Quelle tait
que Ton
sait
de
la religion
elle,
de
XpuTaopt;,
FUG,
'tait
une
ville
voisine de IMarasa et
le
nom
du Taurus. Il me semble que le nom ( rapprocher de Maslaura projkos de laquelle M;\. allusion probable au tauStphane de Byzance note (ju'on sacrifiait un taureau robole), doit lre plutt en rapport avec le culte du taureau bien connu eu C-arie, et (jue, pour ex[>li(|uer quAphrodisias soit devenue Stauropolis, il faut admettre que Tauii
ropolis tait une localit toute voisine (ce (jue fait Kanisay,
p. 188.
1.
Cilis
and
I,
Bishoprics,
p. 334).
l,
s'appuyant sur
conqute de
.
(Diod.,
11,
2.
la
ville
de
la
nom de mme
p.
type,
Aucrivr) de Polybe et de Tite Live, entre Sagalassos et Gormasa. 3. Holleaux, Uall. Corr. llell, IX, p. 80; Th. Reinach, op. cit.,
92.
[. Cf. p. ex. dans Reinach, op. cil., les inscr. 71, 88 et 12G. Mithridate avait tendu son droit d'asile (|ue Csar et Tibre confirmrent
Tac,
Ann.,
.).
m,
Reinach, op.
243.
(corrigez
II.
du qii'Aplirodisias inb
G.
Un
extrait
lUpi
ty];
Ki),t*ta;
Kapia;
d'Alexandre
111,11,
Polyhistor
note
Ann.,
G2,ra[>pelle Veneris
cirilas.
Sur
coiffe
les monnaies dpo(jue impriale son idole est drape jus(iu'anx pieds joints du kalathos, les bras tendus eu avant, elle est place entre le soleil et la lune
seule
la terre
:
aoo;
8.
elli;
p rlait donc d(s tltMirs. ce qui convient une desse de la fcondit terrestre.
le
Comme
fils
fait
Thraemer, Pergamos,
p.
344
et 413.
Il
de Ninos,
ih
chez Hrodote
(i,
7) el
Sur la conqute
NO SANGAKIOU
le
169
nom
Na-No
^ .
D'ailleurs,
desse iranienne Anaia-Anatis, qui est sans doute apparente notre Na-Nana, et la desse smitique Nina-Nana, fusion d'autant
plus facile que toutes deux taient attaches au culte des eaux
la
conqute perse travers TAnatolie l, elle s'unit d'autant plus aisment avec la M-Gyble indigne, dont Na-No est une des formes, qu'on sacrifiait toutes deux le taureau de grands temples d'Artmis Tauropolos ou Artmis Persique s'levrent de Zla
;
en Lydie, ses principaux dans le Pont Kastabala en Gilicie sanctuairesfurentHirocsareetHypaipa. A l'poque impriale, 'Avaecnv ty,v k-nh on l'y clbrait encore comme desse des eaux
; :
tout
elle
Cyble passait pour faire sourdre les eaux parpassait'*. Mais, cause de son caractre guerrier, elle
Athna et, comme desse de la fertilit, Aphrodite. Je ne doute pas que la Nino d'Aphrodisias et de Tauroupolis ne fut une vieille desse anatolienne, dont le culte reut uii essor nouveau au double contact de l'Artmis Persique (iranochaldenne) et de l'Artmis Ephsienne (lydo-grecque) \ Que No soit un nom proprement phrygien ou qu'il remonte la
fut aussi identifie
et
qu'on
le
comme
des
hteane, toujours
est-il
qu'on peut
rapprocher de
la srie
noms
(c'est
encore
le
systme de Radet
lt'unont
smitique
attribu
du Sipyle,
est
le
elle.
une
nom
C. Ace. Lincei,
On
a vu (jue Nanos
1<SI7,
est
(ainsi Pessinonte,
Ath. Milth.,
p. 48).
et
On
pourrait invoquer que Nino passait pour fonde par des Plasges
le
nom
de Leigtinpolis
s'y
(pi'elle
D'autre
part,
le
tre
tabli
le
plasgique de Dodone.
2. C.
Buresch,
Aus Lydien,
//.
1S98, p.
IIS.
3. Callimaque,
:{9.
4. Voir les articles Andhita-Anatis de Gumout dans le Pauly-Wissowa et dans VEiicyclopdia of Religion. L'existeace de la ville d'Anaia prs d'phse permet de croir* qu'une desse anatolienne a fi aussi adore l'origine Kphse sous une
No
et
Anhita
et prtant la fusion
170
Euno, Euryno, Glaukono, Hippono, Iphino, Klono, Leukono, Mlino, Oino, Peisino, Phmono, Philono, Prono, Polyno, Protono, Thelxino, Tliono, etc.
Quel que
que
la
mythologie
ait fait
ces
la
personnages
faisant
d'Autono
la fille
de Kadmos, d'Alkino
sur de Kalchas, ou d'Ipliino, tantt l'une des Proitides et la mre de Ddale , toutes semblent pouvoir se rattacher
sources. Sans doute,
vti
tantt
des
pour les Grecs un sens voisin de voO, et on a fait de Dinono une des Mnades, parce que la liqueur de Bacchus tourne la tte , de Peisino une Sirne chez Apollodore et Aphrodite chez Nonnos. parce qu'elle sduit les esprits , de Thelxino, qui charme l'esprit, une des Muses primitives ou une des compagnes de Sml, de Prono la Prvoyance mais ce sont l autant de combinaisons posta bientt pris
;
A
telle
l'origine, ce
Nymphes ou
taines, leur
nom nous
connu comme
Arsino, source Messne, Alkino et Leukono, sources et nymphes Tge '; Thono et Anchino passent pour filles du Nil
ou de Prote, son
frre,
de ce caractre de divinit des eaux ressort dj des textes, puisque Autono, Polyno, Prono et Hippono sont filles de Nreus et de
Dris dans
la
la
Thogonie^
et
que
la
c'est aussi
le
mer dont
nom
connu
forme n-Leukolha, mais pour laquelle on a trace des doublets Ipbino-ln et Leukolha-Leukono. Mme sans ces doublets, il suffit de se reporter notre liste de variantes de Na-No pour se
sous
convaincre qu'
ou Elvw peut y rentrer et qu'elle est Inachos, fleuve argien dont on fit le roi sous qui se serait produit le dluge, ce que l'on verra que No est sans doute Nannakos. In a pu remplacer No sur les monnaies de Kibyra o elle figure. De mme, certains noms divins en iia ressortent la mmo srie, tels Dana, la donneuse d'eau , dont la lgende recouvre un rite pour l'oblen"Ivw
\.
7.
p. 91).
Rhod.,
des
I,
2.10.
l'art.
3.
Voir
la
liste
Nrides dans
indices qu'on y trouvera pour mettre Ni-pTQiSe; en rapport avec Nri-tiSe; '^vYip-EJ; et v-po; ce qui coule; cf. Nanjx,Saro, Narona, Narenla\ ajoutez que la place oappadooienuc;
de
liahite
a l'origine
II,
Nrjie;,
comme Kos
par
les
FH
G,
214-5).
NO SANGRIOU
tion de la pluie qui n'a cess d'tre usit
471
dans
fille
les
Balkans
'
:
les
du
ciel la pluie
fcondante.
Le suffixe
des
commun
no-na s'explique
^.
sans peine
le
C'est le
nom
des divinits
les
Naades
1.
^ Et
il
n'est pas
cf.
Frazer,
1,
p.
2o0
suiv., aotam., p. 213. Pour l'autre partie de la nue coupable expose dans un tonneau, d'autres contes valaques sont indiqus par Usener, Die Sinf/lutsage, p. 108. Cf. aussi A. Wirth, Danae in christlichen Legenden (Vienne, 1892). La lgende bien connue du tonneau des Danades doit avoir galement t influence par un rain-charm consistant verser de l'eau dans un et
la
lgende de Dana,
femme
rcipient
sans
fond.
On
sait
On connat
la
:
les
rapports
;
qui
unissent
Perse
il
ainsi
Lycie et
Pbrygie
pour
faut
'Axf.iaa, Kpvo;.
la srie
Quant au nom
mme
il
rapprocherais de
de noms
Le premier a de Dana
est bref;
mme
nom
2.
de Dan a t port par des femmes en Tliessalie, 'E9. 'apx-, 1910, p. 378.
Cette
dformation
en no
me
populaire dont
nous
Comme
le latin, le
possd
voyelles
les
comme
se
prononcent
force de
ne pas
ainsi,
Ivanhoe
Monroe,
comme
Il
si
Ve de
final se
jtrononait e, on
par
l'crire
ou trma.
en
est
mme
pour
le
nom
de
la
De
la
Noe;
fini
par crire
le
nom
Noe
le
c'est ainsi
pseudonyme sous le(|uel il est rest clbre, qui en faisait un fils du patriarche INo Chain ; et Cham, par analogie, fit prendre un autre caricaturiste De mme, on crit Nomino, Erispo les noms des ducs le nom de son frre Sem ! de Bretagne dont les Anglais appellent les parents rests en Gornouailles Winnal etc. Ajoutons que ce nom de De la Noe, qu'on retrouve dans une srie de noms de
prendre
:
familles
de
la
la
mme
du latin mdival noa^ qui alterne \ec nauda Ajh connu l'poque carolingienne la forme diive noue a l admise au Dictionnaire de l'Acadmie en 1762 il dsigne stricto sensu un pr bas souvent inond, au sens large tout terrain marcageux. Que le celtique possdait des mots apparents vaO; 7iavis, naula, c'est ce qui rsulte de nausum qu'Ausone donne comme une soite de vaisseau gaulois. Ce phnomne mor[)hulogi(iue a t not pro[)os du nom
origine que voio:
est tir,
en
effet,
;
de
les
1912).
Pour
les
de La Noue, voir C.
Miscellany in honour of Kuno Meyer (Halle, Franois de la Noue (Paris, 1878). est noe\ d'aprs Curtius. Le nom du patriarche
Vincens,
pu
suffit
rappeler la squence
vaO;-vy);-v;-va;-nat;js,
lie.
4.
Cette
tymologie
remonte
col.
Roscher,
art.
Nympken,
172
Zeus de Dodone, dont la principale fonction parat tre d'attirer la pluie, ne doive ce rle pluvieux son vocable de Naos ^ Tons nos noms en nor s'expliquent aisment ainsi Autono est la source qui coule tVeUc-mhne. Glaukono Veau qui miroite, Leukono la fontaine blanche identique cette
:
douteux que
Leukophryn -. On peut donc admettre que notre Nana-No est une desse des eaux fcondante, et on s'explique aisment qu'elle soit associe au Sangarios. La Nino d'Aplirodisias serait une forme de cette divinit^. Quand on a vu Aphrodisias on plein t, vritable oasis de verdure au milieu d'une plaine de pturages, avec son sol si abondamment arros que les pieds des ruiiies plongent dans Teau, on comprend que la desse qu'on y adorait ait eu le caractre de desse des eaux. D'ailleurs, les monnaies d'Aphrodisias montrent, iiross, les deux cours d'eau qui drainent sa plaine, le Morsynos
et
'*.
traits
En dehors du Sangarios
et des divers
cours d'eau
nomms
le
Thermodon,
par
Marsyas, Morsynos ou Mossynos, l'Halys, le Mandre, le Kakos et Thermos nous sont connus
le
seules apportent
mme
monnaies comme des divinits les monnaies tmoignage en Phrygie pour l'Aulindnos
;
de Krtapa,
le
leLykos
Dorylc
et le
Rhyndakos
;
d'Aizanoi,
Snaros
de
Sbast,
le
Tembris de
le
d'Antioche,
Kestros de Sagalassos,
Tioulos de Prostanna
le
en Lydie pour
le
Lthaios de Magnsie,
le
Kissos de omara,
Alh. Mi/I., 1910,
Pidasos d'Iiyrkanis;
Lo rapport outre va:,
p. 23,
p. 334.
navir;, et va;, le
la
vaisseau ou de
devrait son
hini
1.
nef dune
(pi'il
glise.
On
suppos rcemment
<|ue
lt>
vao; primitif
nom
re
tait
une
trrotte
und
les textes
et
Nio:, la
forme drive,
est
Arch., 1905,
97-102.
Ces textes
mmes
.
allaient
(|ue
Zeus iNaos
, et
liicn
primitivement
le
numen
le
d'une source
chnes
va; au
propose, un Zeus
cf.
arche
eu prenant
lioug/i
:
setis
de tpin|de
II.
j..
la pluie,
Frazer,
The Golden
Dj Xnophon.
///-//.,
m,
19,
parle de
la
),i(j.vr,
et
du temple d'.Vrtmis
Asirono.
Cf.
Leuko[)hrys.
3.
est
devenue de
mme
Dussaud,
Rev. Hisf.
4.
1911.
Il,
p.
33.').
cl 110,11.
NO SANGARIOU
en Mysie
et
173
Troade le caractre divin est dj attest par V Iliade pour le Skamandros-Xanthos, le Simos, le Rlisos, le Rhodios, le Kteios, le Kbren, l'Aispos, l'Eunos ^ A ces rivires divinises on pourrait ajouter les sources sacres. Il suffit de mentionner ici les fontaines de Midas, de Mopsos, de Mn, de Marsyas et celles o Ton baignait les idoles de la Mre des
>>
Dieux Pessinonte et Ancyre. Nous aurons revenir sur les lgendes qui concernent certaines d'entre elles. Le rle des eaux courantes dans la religion phrygienne ne saurait donc tre nglig et on ne verra plus rien d'invraisemblable ce que ce soient ces eaux fertilisantes que les Phrygiens aient personnifies dans cet aspect de leur grande desse fminine qn 'exprime le nom de Na ou de No. Sous la deuxime forme on a
vu dans quelle srie de Naades
c'est elle sans
elle rentrait
;
sous
la
premire,
:
II
poser sur un terrain solide la ne serait-ce pas question qui est l'objet essentiel de ce mmoire
Ceci
acquis,
nous
pouvons
de cette desse No Apame-Kibtos qui expliquerait l'adoption de la lgende du No biblique que les monnaies de cette
le culte
ville attestent
pour
le
le ni sicle
de notre re
On
sait
que
Svre (194-211), Macrin (211-8) et Philippe l'Ancien (244-9), montre un coffre ouvert sur lequel est crit Ni2E et d'o sortent les bustes
un vers lui vole un autre oiseau, un oiseau est rameau entre les pattes ct de l'arche, les deux personnages sont reprsents debout, marchant, la main droite leve, dans un geste d'adoration ou d'acclamation ^.
d'un
homme
d'une
le coffre est
1.
Voir
les
rfr-reiices
l'arliclc
FLuasqotler,
d'O. Waser,
dans
la
Real-Ency-
klopaedie de Pauly-Wissowa.
No de Kibyra (p. 110). remonte 1668, dans l'art. 3. On 173-220 (elle est reproduite, de F.-W. .Madden, .Vu/n<s//ia/ic C/tro/tic/e, vi, 1866, pp. dispose en ordre alphabtique et mise jour, par H. Leclercq dans l'art. Apame du Diclionnairc. d'Archologie chrtienne). Je ne dunne ici que les iiidicalioas essen2.
Auj. lue,
cf.
rin
en qui se serait
mue
la
tielles
Avers
dr., laur,
Buste
de
Septime Svre,
174
Il
la
Voici
comment M. Babelon
a fait
de
Lenormant
La
gnralement adopter'
En Phrygie, la tradition diluvienne tait nationale comme en Grce. ville d'Apame en tirait son surnom de Kibtos ou arche, prtenle lieu
dant tre
o l'arche
le
s'tait arrte.
la
mme
montraient, sur
l'arche,
sommet de
la
montagne appele
que
comme
Gordyens on
(le .No
visitait
chalden).
le ne et le ni sicle
l're
Dans
les
sacerdotales
d'Apame de Phrygie
type
femme, recevant
les
la
rameau
de
deux mmes personnages sortis du coffre pour reprendre possession Sur l'arche est crit le nom de Nw, c'est--dire la forme mme que revt rappellalion de Na'ii dans la version grecque de la
la terre.
R.
EHI
:
l'arche
= xo
TpiTOv
).
En
exfirgue
AllAMEQN
sur
coflre.
p. 231,
;
Home pour
//.
le
201
Head,
iV
(ig. :n:i
Cabinef des Mdailles do Louis XIV, Mioiiiiet, IV, Madden, op. cil., pi. vi l5ahelon, op. cil., p. 171
;
/)/>/;
pi. xi
d'Arch. chrlienne,
Pilcher, Proc.
art.
Apame,
Arch.,
n"
1.
f.
825
la
j).
Soc. Hibl.
ii,
1903,
pi.
224,
n"
Ramsay,
Cilis
and
liishoprics, pi.
1.
Ici
Le u'
3 est
la coll.
Waddington.
2 A.
:
ATT-
M
:
Buste de
.Macrin,
R. En exergue
AlIAMEilN. sur
l'arche
NQE.
Coufercle
comme
le
prrdent.
Dicl. Arch., . 826. Note n" 2 vient de la coll. Waddington. pi. vi ATT- K- IOTA- WAIIIIIOC AIT. Buste de Philippe, idem. EU- M- ArP- AAEHANAPOr B APXI AllAMEthN. Sur l'arche M2E Bologne R. et NQ (Florence). Un exemplaire du cabinet de Florence est dcrit par Otlavio Falrouiri en 16('8,(iui dit en connatre cli-ux autres dans les coll. Cliiiri et OUoboni. In de ceux-ci est sans doute l'ex. de Bolo^Mie, l'autre l'ex. du British Musum, entr en 1849. L'ex. du British Musum est reproduit par Madden, pi, vi; Ramsay, Cilis, pi. n, 2; Dicl.
206
Madden,
3 A.
d'arch.
4 A.:
1".
821.
K* IOTA-
'MA
l'.uslc
de
IMiili|pe.
idem.
R.
Eli- M-
AP AAEANAPOr- B
ac(iuis
AI^XI
et)
AIIAMliiN.
British
fi"
E. Babelon,
1H91,
1.
1885; Head, BMC, Phri/gia, p. 101, 82. La Iradilion phr;/f/ienue du Dlufje dans I{ev. Ilisf liel., XXIii, p. lli-83 (rimprim dans Mlanges de Numismalique, I, p. 165-74). Th. lleinach, Les Monnaies Juives, p. 71-2.
la coll.
Musum
de
Whiltall,
NO SANGARIOU
Bible, dite des Septante. Ainsi, cette poque, le sacerdoce paen de
cit
175
la
le rcit
noms mmes,
et
il
du dluge, La
laquelle se serait fusionne avec la tradition biblique aprs que cette dernire eut pntr jusqu'en Phrygie avec les ides judo-chrtiennes.
doctrine du dluge phrygien est admise, non seulement par les exgtes
commentateurs des livres bibliques, mais par les historiens profanes eux-mmes. Aprs avoir signal le type des monnaies d'Apame, Droysen ajoute La lgende doit avoir t importe de Gelaenae, o elle sera venue de Babylone, et c'est plus tard seulement qu'elle se sera combine de cette faon avec la tradition juive. Enfin, on me permettra de citer encore le tmoignage de M. Thodore Heinach, qui, parlant des mdailles d'Apame dans le charmant opuscule qu'il a consacr aux monnaies juives, s'exprime comme il suit: Non seulement, le monothisme juif, la morale juive gagnaient des proslytes jusque sur les marches du trne, mais les lgendes paennes elle-mmes commenaient s'accommoder aux traditions juives, se fondre avec elles. Nous avons un exemple bien remarquable de cette fusion graduelle dans une monnaie de la ville d'Apame en Phrygie, qui date de l'empereur Septime Svre et
et les
:
qui a t rpte plusieurs fois sous les rgnes suivants.... Les Phrygiens
avaient leur
tus,
mythe du dluge, qui avait fini par se localiser Apame-GiboApamc " la Bote". Gomme cette ville renfermait, ds l'poque de
juive,
il
Gicron, une
ment
unanime
et
aussi
formel.
On
me
permettra nanmoins
eu de
d'exposer les raisons qui, selon moi, tablissent qu'il n'y a jamais
tradition nationale du dluge chez les Phrygiens;
que le mythe qu'on a attribu ce peuple comme un patrimoine de race, une vieille lgende de famille, n'est en ralit que le rcit biblique, et que ce dernier n'a point eu, en Phrygie, se fusionner avec une autre tradition qui
n'existait pas.
L'argumentation de M. Babelon peut se rsumer ainsi: ni le nom de Kibtos ni la lgende de l'arche ne sont connues avant l'poque
hellnistique,
mme avant le
la
i""
sicle av.
les
J. -G.;
Oracula Sibt/Uina. Or, on test avantStrabon, sait qu'Antioclios III ordonna de transplanter en Phrygie deux mille familles juives de la Msopotamie et de la Bahylonie et Apame renfermait au temps de Gicron une population juive si prospr( qu'elle pouvait envoyer 100 livres d'or Jrusalem^ Ge serait elle
lgende avant
1.
Pro Flacco,
28.
176
que je voudrais reprendre ici l'opinion donnant les bases qui lui faisaient dfaut au temps o M. Babelon en a eu facilement raison. Nous avons dj vu (|ue No avait pu tre un des noms de la grande desse phrygienne des eaux; nous allons rechercher maintenant les traces d'une tradition du dluge, indpendante de celle de la Bible, qui peuvent exister en Phrygie; nous esprons qu'on concluera avec nous de ce double examen qu'Apame a t le sige, la fois, d'une lgende indigne d'eaux engouffres sous terre et du culte de leur
C'est contre cette thse
*
desse.
# *
Il
faut
d'aboi'd
les
textes
qui
se rapportent la
l'arche de
mme
:
tradition.
On verra que
la localisation
de
No
Apame ne
elle
montaii'e judasant
Le texte essentiel rapprocher de ces monnaies est un passage du rcit que le premier chant sibyllin donne du dluge. Voici ce que
prophthise
la Sibylle'^
:
Au milieu des violences de l'ge des gants, un seul, No, restait hommede justice etde vrit. Dieu lui prescrit d'avertir les hommes
de revenir au bien
;
s'ils
il
les
extermineiadansun dluge. Que No construise alors une arche de bois dont Dieu lui donnera lui-mme le plan. No exhorte les hommes par deux fois. A la fin du deuxime discours qu'il lui prte, l'auteur dnonce sa patrie par cette prdiction (v. i89-198).
*
et les
hommes
mortels
Dans
(]ar
ma maison
Ilots!
Lors flottera
i.
Qui
ii
Jildischen
Volkes im Zeilalle
La
p.irti'
(pii
ronccriic
le
dluge va du
v.
1J5
28;i.
Le
nom du
les
monnaies
et
et
comme
<lans
la
et latins.
Xoa<hus
Soenius,
et l'emploi
d'une
secte
forme
guostique.
3. Je traduis
vers par
vcrsi
sur
le
NO SAiNGAKlOU
Tout sera eau
et tout sera dtruit
477
Quand
La premire
tu nourriras
'
Les exhortations de No restant vaines, Dieu lui apparat de nouveau et lui prcise ses instructions. No les excute etl'oixoooupaTo
flotte bientt
ouvre
de
le
mondes engloutis. Au jour rvolu, le patriarche capot mnag au toit de l'arche et, ne voyant partout que
sur les
;
une colombe. Elle revient, puise; aucune terre n'merge encore. Sept jours aprs, il la lche de nouveau bientt elle reparat rapportant un rameau d'olivier. La terre est proche
l'eau, lche
;
No y aborde
Il
le 41" jour.
y a sur le continent de la noire Phrygie, Une montagne leve qui se dresse haut dans le ciel
on TappcUc Ararat
En De
elle
l
un grand dsir entra dans les curs*. prennent leur course les veines du grand fleuve Marsyas,
sommet
lev.
ciel,
A nouveau
la voix
:
fit
retentir.
Cette parole
No sauv, loyal
et ton
pouse
1.
livre.
V!I, v. 9-12.
Mais
ils
e; oreiav iraovinay)
7Co).>>(v
elwXoi;
xeyaptatxvri,
cr^a
(TE,
5ili\,
'EoXoet,
Trepixe^otxvtov
la
premire renier
le
vrai
Dieu pour
III,
em105,
brasser
le culte
des idoles, qui devait la perdre, revient dans trois passages. Dans
(en
dehors de
la
confusion entre
aux monnaies d'Apame montrant Zeus nourri par une chqui s'appelait *' (Jouai Dios "). Dans V, 129, (partie compose par un Juif vers 80 aprs), la Phrygie doit tre punie parce (jue Rha, la mre de Zeus, eu a fait sa rsidence. Dans IV, 401-9, il est question de la terre phrygienne,
sommet du Tmole
(jui,
indigne de porter
III,
.'ill,
les souillures
peut-tre
aussi
Dorylaion. Dans
la
maux
il
qui fut
man|ue
:
(cf.
vers 80,
2.
peu
guerres de Mithridate.
de
I
l'une s'explique
par
'apapvat, plaire,
N 130.
aiilrt-
T.
LXV,
178
Jugem
*.
Pour
la
hommes:
car
il
No mence
descendent
de No, nat
terre.
com-
la Sibylle la fille
comme
on verra que c'est la tradition laquelle se rfrent dans Tarche les monnaies d'Apame. Cette tradition se trouvait dj dans la version clialdenne du dluge, rapporte par Brose, en croire le rsum de Polyhistor dans Eusbe. C'est une premire indication que le rcit sibyllin ne dpend pas eiclusivement du rcit biblique. Le rapport o la Sibylle se trouve avec les autres versions du dluge chaldo-hbraique, ressortira de ce tableau comparatif qui porte
sur l'pisode de l'envoi des oiseaux.
Versions chaldennes
POPE
Versions hbraques
Tersion
judo-grecque
BKHOSE
PoLYUISTHR
F. H. G. Il, 501 d'aprs le
BIBLE
Gf.n., viii, 8
JOSEPH SIBYLLE
Ant. Jld
,
CHLDENNE DE
GILGAMES
Abydnos
WebiiX,
]>.
lali.Lit.
73
Syncerel
Exi^i'lie
Lf J. et VE. F. II. G. IV, 281 xont trop mls pitur pouvoir rire d'apri's Ip. avec di^tiiKjiti'S
Syncellri'lthtsrlji:
I
I,
erlttude.
Larc.lii'
ubonlc
an
au
'f
jour
Mont
M(.ii'-
fu.li!
lombe
vient.
Il
elle
re
li'he
;
une
elle
Quelques jours
a|tr.s
il
hirondelle revient.
renvoie
oi-
les
mnu's
Ils
seaux.
revien-
Aprs les mAprs que la L'arche aborde tomb mes priodes de au 3" jour en ])luie eut 40 et 150 jours, 'lO jours, pendant Armnie. eut c'est le 7 (17 ou {|u'elle et baisse i)endant 27) <lu 7 mois l.iO jours, l'anhe (]ue l'arche s'aren- santa le \1 lou rte sur la chue Sisilhros quelipies 27) du 7 mois d'une montagne voie oiseaux. Ils re- sur les monla- en Armnie. txnes d'Ararat. viennent. Le 1" du 10 mois les rimes Trois jours ades monts appuprs, il renvoie raissenL mt'^mes oiQuelques jours les Quarantejours seaux. Ils revien- aprs, .Noe en- aprs No l:\cbe il nent les pieds voie le corbeau. le c-orbcau revient vers lui. Il ne revient pas, lide
;
enflus
mon.
Il ldie un corbeau ; il ne re-
mon.
troisime
il
voletant jusqu'
ce
tut
que
la
terre
Une
fois,
envoie
vient.
7
il
sec. No alors la
elle re-
les
en-
colombe;
vient pas.
Au jour rvojours aprs lu. No li\che la envoie une co- colombe. Klle revient.
7
il
aborde
d'.\r
Il
dbarque.
la
un
mont
un rameau
vier.
d'oli-
MK^nie.
Xisou-
Le I" du l" mois No ouvre l'Arche; le 27 du 2' mois il en sort avec sa femme,
ses fils brus.
et
rapporUiul un ra- nouveau. Elle remeau d'olivier. vient avec un aprs rameau d'oliviir. 7 jours
droit
No aborde
41
le
lour
l'Ar-
lhr>t;ie.
femme,
et
ses
1.
I,
201-74 D'aprs
I,
<li'
No
la
sixii-nie
pi-iiration,
fait
VHa
Consianlini,
iiet., VI, 2G,
V, IS.
1
:
<leNo {Adv.
la Sil.ylle v est
reprsente
comme
pie enfermer dans l'arche avec No). I/auteur rin Prologue de notre recueil prcise ^o, est Samblb, la Sibylle cbaldeenne. Eusbe parle la Sibylle, qui est de la race de
NO SNGARIOU
Le chant Sibyllin dont on place
la
179
I^""
composition au
sicle av.
;
J.-C
tandis
que Josphe y a ajout 1 lment chalden du limon, qu'il connat la tradition armnienne et qu'il a supprim quelques unes des indications chronologiques
ftes
deux
semble figur sur la monnaie d'Apame. Une autre diffrence qu'il importe de noter ds maintenant, c'est que le dluge de la Gense est produit par des pluies torrentielles, celui de la Sibylle par l'ouverture des abmes de la terre. On verra que ce dernier trait est d'origine phrygienne. Quoi qu'il en soit, la Sibylle place l'Ararat en Phrygie si elle ne nomme pas Klainai ,elle la vise clairement en faisant sortirle Marsyas
:
c'est ce qui
de cet Ararat
et,
Phrygie
et la signification
de Klain (sombre)
faut descendre
(v.
190-250) pour
o exwv ^axoaioDv 6
etti
Nwe
x
'Xti^s
bpT)
'AoapxT, axtva
ra-jxsv
flapO-'a' xtv
iy(.ixzo^ ^.
<>pi>Yia
B xv xottov
deux monts de l'Arche, l'Ararat d'Armnie et celui de Phrygie; je crois qu'on peut mme donner pour son voyage une date ante qiiem. Aprs 227, o le Sassanide Ardashir renversa le dernier Arsacide, on ne pouvait plus gure appeler l'Armnie Parthia et l'Armnie tait de nouveau ferme aux Romains, qui l'avait ouvert la campagne
de Svre en 197.
ensuite de
la
me
le
{Wiener
i^olfe
Studien, 1907, p. 2.J-49) que le nom de la Sibylle chaldenne par confusion avec
persique, ce n'est pas
Polyhistor
la Sibylle
nom
comme
province ou
golfe persique.
l'architecte de son navire,
la
montre No
Il
accompagn de
de sa
femme
et
de sa
lillc
unique.
n'est
Sambth
au de
tait la fille
:
rcit biblique
la Sibylle
No
femme,
xi
ses trois
fils
et leurs
femmes. Toute
cette question
1.
Vers 201
'Ean
*Pp\jyir\^
ttI
rjTieipoio
aXavTj
;
'HXiSaxov
Tavu|xrixe;
'opo;,
on a propos de corriger
de Kelain
noire,
;
[xeXavY];
en
KeXattvT;;
il
leve
le
xe)at^Ti(;
:
ment
2.
comme dans
autre vers,
III,
407
xE>ofi\f);.
libris
Ckronographiae, dans
la
^80
Apame, entre
!21o et
:2-27,
l'poque
nos monnaies. Mdecin chrtien, amid'Ori^ne,ilad prter une attention particulire aux traditions qui pouvaient intresser la Bible en cette Chronographie o il
l'on y frappait
mme o
harmonisait, dans une suite synchronique, les donnes de l'histoire profane et celles de l'histoire sainte, pour relever lanticiuit de
Mose
lui
et
de
la prhistoire patriarcale
^
la
chronographie
tait
pour
une forme de l'apologtique . Son tmoignage est d'autant plus important que c'est sans doute travers lui qut^usbe et le Synceile ont connu les rsums qu'Abydnos sous les Antonins et Alexandre Polyhistor au temps de Sylla avaient donns de Brose -. Or, un fragment de Polyhistor nous montre qu'il connaissait le chant sibyllin o se trouve la description du dluge, et Brose a d se faire l'cho ou l'interprte de rcits sibyllins, puisqu'il passait, ds le II" sicle de notre re ^, pour le pre de Sambth la Sibylle
,
Chaldo-Judenne. Ainsi
s'tablit la
la
fln
du
iii
sicle
avant J.-C.
*,
la
Adolphe Beinacu.
du Syiicello p. 21, d. de Paris; p. 17 d. de Venise. 1-38 d. Diudorf; p. 66 de VAfricaims de (lelzer). Le traducteur a crit quidam iicel Celaenis vel in nigra Plinjgia contendanl exstare, sans doute par souvenir des vers de la Sybilie sur la noire Phrygie. Au xi* sicle, Cedrenus devait
t.
X. (Extrait
les
yeux,
t.
dium, dans
[lapOia
Trj;
la
Patrologie de Migne,
Tiv;
CXXI, p.
on Ta pa 'Ap^px
*\>^M'i'\.OLc.
Il
(j|Xv v
'A(>[J.va; elvai
aaiv v KeXaiva;
Tf^;
observe ensuite
que N)e
le
puisipion
Massis
Kalholikos armnien
dit
Jacob Mous()ono
les restes
repoussa du
sommet;
il
tomba
alors
genoux
et
cette relique,
dpose in oppido Aquiri ad monlis rudices, attire les plerins en foule. Mose de Khorne (i, 6) sait encore que c'est XisouUiros qui a abord eu Armnie et
identifie Xisoulhros
1.
Batiiol,
No.
\V isscn-
2.
Anciennes ti/lralures chrtiennes (1901), p. 1S6. Ap. Eusbe, Chron., d. Schoenc, 1, 23. Cf. Bousset, Zt. f. neutest.
Pausanias, X, 12,9; Ps. Justin. Cohorl. ad. Graecos, 37: //. N., VU, 37, 1^3.
:
peut-
l"
Brose
.crit
dans
la
premieie moiti du
premire moiti du pri'inier sicle av. 2 Le rcit sibylqui tmoigne dune vritable sympathie pour la Phrygie, doit tre anlin du dluge, trieur la rvolte des Macchabes, <|ui mit lin pour un sicle \ toute sympathie entre Juifs et Grecs. 3. C'est, on le verra, prcisment vers 210 que des Juifs de Babylone ont
iir sicle, Polyhistor dans
tre installs
Apame.
LES JUIFS
r
r
DE LA SNCHAUSSE DE BEAUGAIRE
1.
De
toutes les
Communauts juives
ds
le
l'institution de la
bords du Bhne
Placs sous
la
pays
bienveillante protection de
Raymond
comte de Toulouse, les Juifs qui s'taient tablis au chef-lieu de la Snchausse purent se livrer sans crainte leurs oprations commerciales en mme temps qu' leurs tudes favorites, celles de la Bible et du Talmud. Aucun quartier spcial ne les
V,
ils
entre-
aux
bonne intelligence, jouant ensemble^, et il n'tait pas rare de voir un chrtien tmoigner en faveur d'un Juif, ni un Juif se porter garant pour un chrtien '. 2. Le pote Juda Harizi, qui sjourna Beaucaire au dbut du xni sicle, mentionne parmi les savants juifs avec lesquels il fut en relation
vivaient en
:
1.
le
prouve un document
cit
Essai hislo-
rique et juridupie sur la foire de Beaucaire. 2. liopold Delisle, Recueil des Historiens des Gaules
p. 481.
3.
et
de la France,
ijui
t.
XXIV,
Ibid., p. 460-1.
avait jou
maison d'Ahramotus. 4. Ibid., p. 498. Un chrtien, Guillaume Bondis, de Vallabrgues, tmoigne en faveur de la Juive Franque.
182
la
communaut
juive, d'aprs
Graetz ^
insre en tte
du
Ju(ia
juif,
-K
Il
florissait
L an des
la
composition de plusieurs pomes liturgiques, Keroa pour le jeune du lOTbel, figurant dans
nvujnc
s'n-ii^bT
notamment une
ynniih -no
de Garpentras;
et qui a
4" Isaac,
les
compos, entre
les
annes 1208 et 1220, un grand nombre de pices liturgiques insres pour la plupart dans les Rituels 38 d'aprs Zunz d'Avignon et de Garpentras.
il
Dans son pome sur nan t^roin (Siddour de Garpentras), s'exprime ainsi dans un acrostiche
:
nopnn
pd'^^d -^^r
nnn
n'['\n''
^3-i3
y"^
pn^:" "^s
Moi, Isaac,
ministrc-ofliciant,
lils
de Juda,
lils
de Nathanel,
demeurant sur le mont Senir, au Ghteau de n3::3b73, en l'anne 4908=^1208. On sait que t'3;23, surnom du mont Hermon (Deut., ni, 9;, signifie neige d'aprs Kaschi et mont neigeux Nii'Dn -n::, suivant les deux targoumim. S'appuyant sur ces traductions, M. S. Gassel Kenansu[)[)ose (pie n::::b?: dsign Montauban Mons albanus N(ubauer croil, au conlraire, qu'il s'agit de Malaussane (BassesPyrnes) ou plutt Malaucne (Vaucluse)". M. Gross^,(|ui se range cette dernii'e opinion, prtend (jue le nom de "l'^r:? nn a t employ par Isaac pour dsigner le Mont Ven toux, couvert de neige pendant la plus grande partie de l'anne. Aucune de ces interprtations ne nous parat exacte. D'abord, Montauban ni aux environs un endroit auquel on ne trouve ni
''').
i\
1.
I.es
Juifs (CKspaqne,
l/itrj.
p.
.'{20.
2.
3.
Ziiiiz,
Tahkemnni,
Zunz,
Cf.
und
LU.,
p. 469.
4.
5. 6.
Lit;/., p.
47J, et
Zur
(iesch., p. 475.
Ihid., p. 472-47:').
Dpart
le
la
Drtne,
arroml.
le
Nyons. Casscl,
Maff.
filr
713.
183
puisse convenir le
avait point de Juifs
xiv sicle
nom
de
rjsirab,
On
sait,
dans cette
localit
avant
commencement du
le
^ La
mme
nom
de
ns^rsbTD ? Il
si,
question
au
lieu de
,
donner T3U3
le
sens ne
Il
neige
on
le
traduit par
cuirasse
pourrait dsigner
que notre pote, se rappelant l'expression du Deutronome, aurait compar une cuirasse destine
la ville
dfendre
il serait, dans notre hypothse, le nom d'une de Malsang, propritaire de la maison o aurait demeur Isaac, ou peut-tre aussi celui de Malsane , ancien Mas situ entre Beaucaire et Fourques ^.
au terme de
n32Db72,
famille noble,
3.
Aucun quartier
du
xiii* sicle.
Leurs maisons,
situes dans la partie haute de la ville, au bourg neuf, prs du chteau, taient contigus celles
de chevaliers
de
la
^
etc.
Le
premier snchal,
Plerin
Latinier (1226-1238),
la
avait
achet en 1229, au
nom du
roi,
en vue de
reconstruction et de la
un certain nombre de maisons parmi lesquelles s'en trouvaient deux appartenant aux Juifs Boncrescas et Bonysac, qui, pour droit de possession, durent payer au prieur de
dfense de
la citadelle,
l'glise
le
premier,
une livre de cire et le second, deux chapons [duoscapones-'). Son successeur, le snchal Pierre le Fvre d'Athies, prit des mesures plus nergiques. Pour mettre le chteau l'abri de toute attaque, il fit dmolir les logis des chevaliers en mme temps que la maison du Juif Bonysac Nassi et de Bonosa, sa femme. Mais, au lieu de verser aux propritaires juifs le montant de la valeur de l'immeuble, c'est--dire cent livres de Viennois, le snchal jugea bon de ne leur payer que la somme de quatre livres de raimondins *.
1. 2. 3.
Prudhomme, Les Juifs en Dauphin aux XIV* et XV* Isidore Loeb, Revue des ludes juives, t. VI, p. 210.
A. Eysselte,
llisl.
s.,
p. 19.
administrative de la
ville
de Beaucaire,
I,
p.
13,
et
II,
p. 173.
4.
p.
tion royale
5. 6.
p. 153-154.
eadem BoDOstquod
iU
Par UD mandement du 18 juin 1294, le roi IMiilippe-le-Bel, sous prtexte que les Juifs s'taient rpandus dans la ville, au scandale des chrtiens, mais en ralit peut-tre pour les avoir sous la main et assurer ainsi le succs de ses secrets desseins, la spoliation
de leurs biens et
Bel ordonna
la confiscation
au snchal de les relguer, si l'aire se pouvait, dans un quartier spcial. Judeos etiam qui de novo in dicta villa mixtim inter christianos indillerenter morari dicuntur, si commode possit fleri, morari faciatis ad pariem ad scandala evitanda ^ Ce quartier tait situ au pied et le long du rempart qui s'tendait du rocher de Roquecourbe la porte de la Lice ou du Cancel et sparait la ville du Chteau La synagogue se trouvait au bourg neuf. Elle avait pour confronts les maisons des Juifs Astruc de Montfrin, Bonysac et Boncrescas. Elle disparut compltement avec le quartier juif, en 1578, lors des dmolitions ordonnes par Fouquet de Tholon, seigneur de Sainte'^.
Jaille,
Il
pour
aucun document qui permette remplacement de l'ancien cimetire juif d'indiquer exactement
n'existe, notre connaissance,
comme
l'le
un
et
terrain
con
'.
dans Quoi
Taras-
qu'il
en
soit, la
Communaut
''.
Le snchal
dtourna son
profit ce
le
du
Potnis
tiiiii
illo
(|iio f(>cit
propo
castniin,
t'ecit
el dirtue
rt'stiluit
vieiinensium et
(|uatuor libras
senescalliis
tanliitinnodo pro
tMiionda dirfi
rainundoiisiiirn.
1. Mnard, /. c, I. Preuves, 126, col. 2. Cf. Martin Cour des (comptes. Aides et finances de Monf/tellier, 2. Eyssette, /. c, p. 400 el 462.
C.liahol,
p.
Lea Archives de la
26.
3. 4.
5. 6.
p. 493.
c,
p. 462.
t.
Voir notre travail Les Juifs de Tarafcon, Revue des Etudes juives,
XXXIX.
p. 493.
1.
185
380
1.
i7s.
4d.^
au moment
recele
Ils
une assignation en faveur du chevalier Pierre de Columpna pour une rente annuelle de 500 florins d'or et que Philippe-le-Bel se vit dans l'obligation d'autoriser, le 23 mars 1307, Bertrand de
Ile-Jourdain, snchal de Beaucaire, prlever sur les biens des
Juifs de Montpellier la
somme
envers
le chevalier.^
II
Ces Juifs taient prteurs d'argent, mais pratiquaient-ils l'usure? est noter que parmi toutes les dolances portes par devant
les
Enquteurs de saint Louis et elles sont nombreuses et souvent de mdiocre importance il n'en existe une seule relative ce crime d'usure. Or, il n'est pas douteux pas que, si les Juifs avaient rellement pratiqu l'usure, au sens moderne du mot, les habitants de la Snchausse ne se seraient pas fait faute de s'en prvaloir et de demander aux Enquteurs de les dfendre contre ce que cei'tains conciles appelaient l'insatiable cupidit des Juifs^. Ce dont des chrtiens se plaignent, ce n'est point de l'usure exerce par les Juifs, mais uniquement de l'obligation dans laquelle les officiers royaux les avaient mis les mauvais payeurs ne sont rares aucune poque de s'acquitter envers leurs cranciers juifs malgr l'ordonnance royale de Melun (1230). C'est ainsi qu'un chrtien de Nmes, GuillemdeBerrianicis, se plaint de ce que
les chrtiens
le viguier,
fait
Ro*
qu'une veuve de Sommires, Stephana Balba, reproche au viguier Guillem de Ganges de l'avoir contrainte payer six setiers et une
Fons, viguier de Beaucaire, en dehors des dix sous de raimondins qu'il avait remis sa femme, pour le
prix de son intervention en sa faveur auprs de son mari contre
le Juif
Raymond de
Davin de Sallone,
buandam
flaciatam
novam
barratani
viginti solidos
ramundensiumo,unecouvorture
1.
p. 251. p. ;J5,
et
2.
et
II,
du Languedoc,
p. 102
314.
3.
4.
5.
186
de laine que
et
comment
avec
les
ordonnances royales
formulent
aucune
plainte contre les Juifs, c'est qu'ils n'avaient point cess de vivre
les frquenter,
de se livrer aux
mmes
et pai*
tolr
par
le
pouvoir
civil
l'art.
Quand
les intrts
d'une
somme
prte, dit
117 de
coutume de Montpellier, reproduit par l'art. 30 de la coutume d'Alais, auront atteint le chiffre du capital, ils ne pourront plus s'accrotre malgr la dure du temps. Ils auront beau avoir t
promis par serment,
soit
il
aux
Juifs, soit
prsent statut-.
Constitution
I,
maximum
dit,
fix
parle
son
tour, la
du dpartement du Gard, au xiii<= ou au xiv anonyme) qu'il soit stipul avec ou sans intrt, et la perception en est nidle parce que le demandeur n'est pas cout par le Juge ce titre. De mme, la caution n'est point cite, ni le gage demand, moins [)eut-tre ((u'il ne s'agisse de jugement au possessoire.
le retenir, si l'int-
en droit
:
civil ^.
Et
la
Constitution
lll,
^^
II,
ajoute
Interdiction
svre de
1.
hid., p.
4:;
8.
1.
Postqu
lin
uUa
eliam sacrainenlo
promissa
fuerit,
non
ju<li-
cetiir
;{.
lll
(^liristiaiiis,
quia
Usiiiarum
ablioiniiiamla coulazia,
quarum,
sive
siii
dbite
cum
sacra-
ineuto,
datas
nec
pii,'nus
datutn
petitur,
pigoui
in
talei erant
uiure ut Jure
debereotur.
187
qu'aucune
par
le
par
livre, tolre
considrait
le
vol,
Thomicide
et
De
l sa
rpugnance
le
pratiquaient.
les Juifs
que prenaient certains chrtiens qui molestaient habitants, pour le paiement de leurs usures et leur causaient
celui
ainsi des
maux
irrparables^
>5.
0.
rpandus dans
les
principaux centres de
Snchausse.
communauts impor-
En dehors de
1.
usurario
qui expressatn usurain coiitiuet, [tiudo] (luoUbt facial vel reoipiat iiistrumeutuin.
[teresse ulla]
in
non ajjprobat,
La
livre
sol
tournois
12 deniers.
la
Il
y avait donc
2i0 deniers
en prend
4, cela fait le
1/60 de
livre,
soit 1.666
pour
commerce de
la
de rj[lise sur
la rii^ueur
comme nue
tolrance,
E.
Bondurand,
le
la
textes
emprunts, avec
Coulmes de Sainl35,
Lvitique,
xxv,
37;
Oiuitronome,
21; Luc,
vi,
quibusdam
usurariis
est
cbristianis molestaiitur ad
prestandum usuras,
villae
col.
in
timen-
dampnum
2
;
irreparabile incurrat.
Menard, ouvrage
p. 405, et
Preuves, 126,
cf.
ihid., p. 388,
et
de Saint-
Gilles,
Cf.
Joseph Simon,
188
et
A
roi
Sommires, Tun d'eux, Abraham, tait, en i230, trsorier du ou receveur des deniers royaux. Il est qualifi ofcialis dictae
"
Guriae
Vers 1240,
le
qu' l'exemple des ofciers royaux envoys par saint Louis en Languedoc, il lui tait permis de pressurer les Juifs son aise, n'hsita
fils
de
quer
six livres
Salvatus, g
de quatorze ans, accuss tous deux d'avoir vol, l'aide de deux autres Juifs qui naviguaientavec eux sur le Rhne, un aigle ^ perch sur un arbre ^. En 1424-25, c'est--dire trente ans peine aprs
leur expulsion de France, les Juifs de la Provence et du Comtat-
nous ont conserv les noms de certains de ces ngociants; c'taient Salomon Bendich, d'Avignon, Boninos Nathan, Meyr Comprat,
Vitallis Stella et Maistre Vido,
il
de Tarascon
^**.
y avait
galement des
Juifs
au Vigan
^^
et
Sauve
^^.
En
ce qui
1.
2.
3.
Vauvert (Gard).
t.
XLVIU,
p.
p. 269.
517
et 7i6. Cf-
L. Delislo, Recueil,
6.
XXIV,
p. 440, et
LIX,
p. 68.
Ibid., p. 2r,-27.
L.
7.
Delisle, Recueil,
XXIV,
et
Renan-Neu-
s aijfil
aigloun
, petit
Coii(|ueritiif
tpiDil
ncrlramlo
Pclato dicoiis
lilius
apud
.\viijioriein et ascemlercril
iiiiain aciuilain
in
in
quodarn
piodain voleutes
ibi, voiiit
Volobricain, videiuat
arbore
intrare
et utius
et vciieruut
apud Volobricam
Carueve quae
dum
essent
ipsi
qnod
ibi
volebaiil
apud Volobricam
tune vicarius,
(lui lecit
diu captos doue liabuit et exegitab eis sine judicis cognicione sex libras ramuud.
et
de piibus Bonafos
solvit
pro Salvato,
(ilio
suo, (juadra-
ginta et quinque solidos, cutn dictus Salvatus nuiKjtiam tenuit aquilam et erat dictus
XIV
an.
p. 490.
dp. du Gard.
1091 ^Registre).
Cf.
maire des Arch. dp. antrieures 1790, p. 258 11. Revue des Etudes juives, XXll, p. 265.
12. Gross, Gallia, p. 652.
et 260.
189
concerne ces derniers, on sait que Philippe le-Bel avait constitu Pierre de Mirepoix, vque de Maguelone, une rente annuelle et perptuelle de 40 livres de petits tournois, hypothque sur les biens des Juifs, en change des revenus de ceux de Montpelliret que rvoque lui avait cds en 1293' A la suite d'un dsaccord
.
survenu entre Pierre de Mirepoix et les dlgus du roi, il fut dcid, dans une runion tenue l'glise de Vzenobres*, que les biens ayant appartenu aux Juifs Astruc Loria, Astruc Salomon, Astruc, l'an, Bonfils, mdecin, Bonfillon et Bonjuif. seraient vendus frais communs et qu'on prlverait au profit de l'vque sur le produit de cette vente une somme de 400 livres de bonne monnaie, reprsentant le capital d'une rente de 40 livres de tournois^.
une
xiii sicle,
pays
et
un bourgeois,
d'une
Raymond Ruerssanus. Un
ment de son
que des
l'un
Juifs taient
jour que
il
Raymond
revenait tranquille-
femme
se dirigea aussi-
tt vers la place
du March, o
vit
deux
Juifs tenant
en main,
un bton,
l'autre
sanglant terre.
une pierre, frappant l'enfant et le tranant D'un bond, il se prcipita sur l'un des Juifs,
lui
arracha
ipsi
la pierre
cependant, ajouta-t-il,
Appel devant
snchal,
quelque temps
dins.
in
Nous ignorons quelle fut la rponse des Enquteurs auxquels le bourgeois d'Uzs demanda, outre la restitution des 20 livres de raimondins, sept autres livres, montant du prjudice qu'il estimait lui
avoir t caus.
Vers
assez
la fin
du
XIII''
nombreux
Uzs^ En
II,
1.
p.
19 et 39; Saise,
ouvrage
cit, p.
102
et 320.
2.
3.
II,
p. 41, et Saige,
;
ouvr.
Ilist.
cite',
p.
319-324.
I.
4.
613
Doin Vaisste,
gn.
du Languedoc,
274,
p. 436.
6.
7.
llobert
un lieu plus ou moins loign. Michel, L'Administration royale dans la Snchausse de Beaucaire au
p. 323.
^00
dans
la
cette localit
^
patrie
On rencontre vers
mme poque
et
du clbre pliilosophe
nolis^
moyen ge
le
Magister Lo de Ban-
Bonus Vinas exerait les fonctions de baile Fournis", o Abromotus avait une part de la bailie^; Bemoulins ^ Roquemaure^, Villeneuve-les-Avi la Calmette
'
^ o
Juif
gnon^.
Salomon de Stella, tait, en 1337, au service du doyen de l'glise collgiale. Dans des documents conservs aux Archives dpart(mentales du Gard'", il est
cette dernire localit, l'un d'eux,
Dans
dnomm
pour
le
SaloinoJi de
Stella
^^
judaeus, procurntor
cette
dorniiii
decani Ecclesiae
et Capituli.
C'est en
compte de
situes Arles.
Au nombre des
:
Astruc Taures de Trinquetaille '% Bonisac de Infantibus '^ Salomon Nassi *S j)ropritaire d'une maison situe in recta Garreira Judeorum Arelatis et confronta[)t, d'une part, la maison de Salomon Gassin et, de l'autre, 'celle des hritiers d'Astruc de Beaucaire
'^
;
Salomon, fils de Maestro Salamias Nassi **; Davin d'Agde, Joseph de Beaucaire, Dieulosal de
Registre des Minutes
Gross, Gnllia,
93-9.").
Stella, Filhote,
1.
du notaire
2.
3. 4.
5.
<;.
Commune
a
partem
in bailla.
->
L. Dclisl.-.
/'<<.
drs
Ilis/.,
XXIV,
7.
8.
Hnd.,
290:
Renaii-N.Mibauer,
franais,
9.
.Vrrond. d'Uros.
I2;i9 (l>orlcf.<uill(',, p. 20,
lu. G.
11.
Ktoilt,
(jui
d.parL de
la
Drme. Salomon de
er>
Salomon
12.
F.e
ilemeurait Uz
1320.
(fUi
traduisit,
hbreu,
p. 247.
13.
1
la
Poli<|ue d'Aristote.
i.
15.
16.
i91
Astrugue,
femme de
Gomprat de Narbonne
caire
2
;
fils
d'Astruc de Beau-
Salomon de LuneH, Jataronus ^ ou Jacaronus Durant Jacar, qui possdait une maison in Carreria Jusatarie Arelatis , confrontant, d'un ct, la maison de Simon Bonord et les hoirs de Samuel Isaac et, de l'autre, les hoirs d'Abraham
;
Cassin
^
;
Astruc Massip
'^,
Samuel
Calhi,
Il
un des bayions de
une vigne
lo
la
commu-
doyen de
l'glise
de Villeneuve,
*.
pour
le prix
de 63 florins d'or
au commencement du xv* sicle et Carpentras au xvi* sicle. Ajoutons que le savant linguiste Abraham de Lunel, Juif d'Avignon, on lui attribue la connaissance de vingtdeux langues fut, aprs sa conversion au christianisme et son entre dans les ordres, nomm abb de Villeneuve (1572-1597) sous le nom de Csar Brancas Abreuv de toute sorte d'amertume , parles moines de l'abbaye de Saint-Andr, qui le souponnaient d'tre rest secrtement attach au judasme, il fut oblig, en 1597, de rsigner, moyennant une pension annuelle, ses fonctions sacervers la
fin
du
xiv et
1.
2.
3.
Ihid.,
[).
36.
et
Gross {Gallia,
mot "JC^'IT^T par lequel est dsign Maestro Salres Vidai est un nom de famille et veut dire de Bourrin . Nous croyons, contrairement son opinion, que ce mot est un lieu de localit et correspond Borrian , ancien quarprtend que
<<
tier d'Arles,
Vital, Juif
{llist.
nom comme
le
inconnu de
la
commune de
Gallarirues
Salomon de Lunel
est peut-tre
identique avec
vrages astronomiques, Gross, Gallia, p. 289. Sur Jataronus ou Jacaronus, voir Arch.
dp., G. 1239, p. 47.
a. 6. 7. 8.
Ibid., p. 79.
Ibid., p. 79. Ibid., p. 91 et 95. Ibid., G. 1237, p. 175. Cf. Revue, XLVIII, p. 271.
Montpellier.
En 1387, un Samuel
Caylli,
demeurait
192
retourna,
dit-
on
,
de ses pres Alais tait, ds la fin du xiw sicle, un centre commercial imla foi
*
portant
2.
y fonder une
o se trouvait exactement l'emplacement de leur synagogue, mais un document de 13K^nous apprend que leur cimetire tait situ sur un coteau appel Puecli
il
Juzieu
-^
Snchausse tait la condition des Juifs d'Alais. Si, en effet, Beaucaire et Nmes, Juifs et chrtiens vivent en bons termes, il n'en est pas de mme Alais o, d'aprs les Coutumes de 1200 et 1:217, ils ne sont tolrs que par seule humanit , ou ils sont parqus dans un quartier spcial qu'il leur est interdit de franchir pendant la semaine sainte, obligs au repos du dimanche et des autres jours de ftes, contraints la prestation en justice d'un serment particulier ', j)rivs de la
ties
de
la
portas clausas
aucun autre
?
^.
travail
que
gages
1.
2.
p.
146-147. Cf.
XXIV,
3.
398
et 399.
Compois du xiV
sicle, p.
La mme dnomi-
I, 166) H de (Germer-Durand, Cartulaire du Chapitre de r Eglise cal he'd raie de NofreDame de Nimes, p. 231, et Dictionnaire lopoyrapkique du dpart, du tiurd,
nation se rencontre IStnes dans dts chartes de 1043 (Mnard, ouvr. cil,
lOoIi
p. 174).
4.
fa^'
daissi ad'iiant
aissi
rom
el
sairamontal
la
anciaii es tengutz, el
1217).
<<
(Art. 35
de
Cliurlc de
mme
que
usite ISarbonne
p. 201.)
5.
dans
calz
(piel
le
Moyen Age,
el
jusicus, los
deferenlia
sioii (otio:ut
delz
chrestiaiis,
vedam destreitament
ni
mandam
en
davan
que
il
o pucscuii veser,
emjiena de lur
iiil
mas lur portas clausas arescosl cors, vedam cpie non auson apareisapte denant la nostra pasca.
jouz
merrres sainz
vcru'es
nil
55 des Coutumes de
103
Les Juifs cependant ne se bornaient pas des oprations commerciales ou des affaires de banque. L'un d'eux, Jacob ben Juda,
au milieu du xiii*' sicle, pour son usage personnel, la lettre que Mamonide avait crite sur l'astrologie et adresse aux savants de Lunel ^Un autre, le mdecin Jacob Hallvi, composa, vers 1300, l<>un opuscule sur les scrofules, 2^ un commentaire sur cet opuscule en l'honneur de son beau-pre, Tanboum ben Juda, 3^ un trait sur les plaies ^. Un troisime, Salomon Bonsenlior ou Bonseigneur, figure, en 1388-1391, sur la liste des mdecins des pauvres Il est probablement identique avec ce Salomon Bonsenbor qui, pour payer sa quote-part des mille francs d'or que le roi de France avait exigs, en J392, des Juifs du Languedoc, poursuivit, concuremment avec ses coreligionnaires Tauros Marnan etBoniac Salomon,
copia,
''.
il
fitsaisir,
avec l'ap-
probation de Jean de Faza, trsorier royal de Montpellier, outre d'autres objets mobiliers et immobiliers, un mulet poil roux,
in
uno mulo
pili
ruphi
.
quem
cepit
ad
manum
et certa alla
bona
mobilia et immobilia^
Salomon Bonsenbor possdait, Alais, avec sa femme Clairette, une maison, rue Peyrolerie ou de la Chaudronnerie^, et une vigne situe au quartier deMontaud^ A la mme poque Abraham Nassi avait une maison dans la rue Soubeyrane ^, ct de celle de Jean de Cubellis, un des laboureurs les plus imposs du Pan des Aires '^ et une vigne au quartier de Russan ^^. Une Juive, Bona doua (Bonne dame), tait propritaire d'une maison situe rue del Sabateri^'. Voici les noms des Juifs qui, en dehors de ceux que nous venons de citer, rsidaient Alais au xiv* sicle
:
Gerson Bonafos, Boniac, Josse, de Tournon, Mayronne, veuve de Crescas, de Lunel, Astruguet Crescas, Mayronne, veuve de Juffet de Garcassonne, Abraham Bonisac Nassi *^.
Jacob Valras
(1318),
1. Gross,
Gallia, p. 59.
2. Ibid.
3.
Bardon, ouvrage
cit, p. 279.
la
commune
d'Alais.
Germer-Durantl,
Diclionnaire
et xlvi.
p. 10.
Bardon, ouy/'.ci7e,
t.
Il,
p. 149,
6.
7. 8.
Ou pirou ^=
106
v".
haute de
9.
La
II,
p. I;j0 ot 312.
10. Arch.
munie,
ouvrage
Abraham
identique avec
T.
Abraham
N" 130.
Nassi.
l.i
LXV,
iU
Ces Juifs taient, avec Joseph Massip, de Montpellier, et Salomon Boniac, de Bdarride, les cranciers des principaux personnages
du pays, tels que Cabot de Malmoyrac\ Louis de Serinhac-, coseigneur de Malinoyrac, Antoine de Connillre ^, de Vermeils \ et son homonyme de Lzan ^.
Non moyen
du
^,
au copropritaire, en
Juifs
^.
Fabrerie
Un
autre,
mdecin d'Avignon, tait, en 1377, au service de Pierre, comte de Genve, frre de Clment VII \ On sait d'ailleurs que le nom de famille del Portai, dupoi'tal ou de Portai se rencontre frquemment chez les Juifs du midi de la France. Il est probable que ce nom ainsi que celui de n:>n p, port par Isaac, de
Lodve,
tire
mme nom,
son origine de
la localit
de Portes
^^.
''.
Anduze
seigneur d'Anduze
cration
nous
le
ignorons
le
et
mettre
la torture
un
Juif, qui
du Gvauinopi-
s'offrait si
nment
dlai,
lui et
ville
ordonna aux
de Florac
le
de la
et
snchal de Beaucaire n'obissait nulleon serait port le croire, un sentiment d'humaine justice, car peu lui importait de rechercher le coupable et de lui
agissant ainsi,
En
ment,
comme
infliger le
chtiment
qu'il mritait.
Il
lui sufhsait,
pour tranquilli-
1. 2. 3.
4.
).
Ou de Montmoirac, hameau, commune le Saint-Cliristol-ls-Alais. Ou de Seri:5'nac, hameau, commune d'Hortoui-et-Quilhan, canlon de Ancien chteau, commune d'Alais. Hameau, commune de Bagard, canlon d'Anduze.
Canlon de Lcdignan.
Canlon de Gcnolliac.
Quissac.
G.
7. J.
5. 9.
Simon, ouvrage
cil, p. 27.
mdecins juifs d'Avignon, p. 10. Revue des Eludes juives, MI, 12, et XVI, 82; cf. Cross, Gallia,
D' Pansier, Les
p. 274.
cepissel
quemdam judeum
idem judcns in ilictu carccre nuutiuis fuissel el diccrclur (|uod dirlus judcus fueral mortuus uiaio modo, curialcs doiniui rgis vcnerunt ad villam Kioriaci el ceperunl cam cl caslrum el posucrunt il)i haiulum pro domino regc cl ruubam ablalam diclo judeo rcslilucrunl atnicis dicli judei. Uoherl Michel, ouvrage cit, p. 1$0. Cf. Mmoire du parage de Mende, 1, p. 387.
195
abandon aux amis de la malheureuse victime du manteau dont elle tait revtue ^ Il ne semble pas qu'il y ait eu des Juifs Vzenobres avant 1318, poque laquelle on y trouve tabli Astruc de Sallone ^. Bien antrieurement dj, dans la premire partie du xiii sicle, Vzenobres tait frquemment visit par les ngociants juifs d'Alais et de Nmes. L'un de ces derniers, Salamias, qui y tait venu vendre du millet, fut accus de n'avoir pas pay la leude. Maynier, crtoutes les chtelain d'Alais, mit aussitt la main sur ances que Salamias avait sur les habitants de Vzenobres et le condamna, malgr les protestations de Fvque, sous la protection duquel le ngociant nmois tait plac, une amende de
12 livres de raimondins, qui s'leva, avec les frais et dpens^
plus de 15 livres
^.
le 31
mars 1307,
le
gneur de Vzenobres,
Jumellis
,
assist
de messire Raoul
de Curtibus
juge
mage
et lieutenant
procureur du
roi,
de Bernard
Orson
et
de Guillaume Alaman,
^ .
Salomon Kahn.
(A suivre)
1.
I,
p.
212.
p. 395.
;
2.
3.
II,
p. 41
cf.
Languedoc,
p. 319-324.
JAIME V\ PEDRO
III
ET ALFONSO
III
ROIS D'ARAGON
^)
ACTES DE PEDRO
1168.
III
(1276-1285).
Pedro III et la reine avaient donn certaines sommes services Astriiga, veuve de Jucef Uavaya, en rcompense des grands avec recevoir l'avenir qu'ils en avaient reus et qu'ils espraient en
;
avait achet
pour les besoins de ladite Astruga, dans le royaume de Valence, le domaine de Benimaclot et des maisons non soumises au cens; les souverains dclarent que tous les biens possds par ladite Astruga dans le royaume de Valence seront exempts de toute peite,
qute. servitude, service, tribut, de toute taille chrtienne
ou
juive, bref
domaine de Henimaclet
et
s'il
arrive
mme
biens de la
mme
mme
donn toutes
les
aljamas juives du
ou de
Truel, 4 juillet
f-
1284.
Reg. 44,
234
v.
des Juifs de Lrida que
1169.
Pedro
III
le baile et la
1.
cour de cette
t.
Voyez Hevue,
G7 et 215, et
LX,
p. 161,
LXI, p.
LXU,
p. 38,
t.
LXllI, p. 245,
l.
LXIV,
p.
LXV,
p. 61.
V^,
PEDRO
IIl
ET ALFONSO
le livre
:
TII
197
du serment sur
des
il
malentend
affaire,
que
le roi
ne leur en a pas
fait part
or,
que
les maldictions
fois
en prsence
exagrment
la
le
suffira
main sur
le livre qui
renferme
Mme
date.
Reg.
46,
f-
219.
1170.
Pedro
Reg. 46,
III
mande au
Mme date.
mort
cer-
219.
1171.
Pedro
du
III
mande au
1'
taine Juive
nom
mme
sentence.
Truel, 6 juil-
Reg. 46,
f-
221
t-.
1172.
Juifs
Pedro
III
a dj
mand aux
secrtaires et l'aljama
des
de Lrida d'envoyer par devers lui, la date fixe, deux ou trois dlgus porteurs de tous leurs livres, cahiers et autres crits relatifs
ou exactions des quinze dernires annes, et prts compte de toutes les peites, tributs, services, cnes et autres lui rendre exactions perues par le fisc royal depuis la date laquelle Jaime i'"^ fixa le taux maximum de l'intrt; les dlgus devront, en outre, renseigner le roi sur le nombre de contribuables qui acquittrent chacune de ces taxes, sur l'inscription de ces derniers au rle des contributions mobilires ou immobilires, au rle des joyaux et des meubles de la maison, sur les exemptions dont ils ont bnfici ils devront spcifier celles des
aux
tailles, collectes
taille,
de
charte ou sous
la
prestation
du serment
les
dlgus seront
tenus
de serment,
les dclarations
la
ordonnances promulgus pour la rpression des mfaits et jugements civils et criminels, les privilges leuireconnaissant le droit djuger; il s'est produit des taxations frauduleuses au prjudice du roi et des mineurs pour qu'elles ne soient pas renoubans
et les
par
crit
Tvaluation
des
moyens
les secrtaires
ou
corrompre
les
et
ont gard
silence
les
patrons,
198
gnant
dont Taljama
les a
les
comptes
Mme date.
Semblables
lettres
221 v-222.
Publ.
1173.
Juifs [de
Pedro
Reg.
51,
III
scribe Bernardo de
date.
janvier prochain.
Mme
36.
1174.
Pedro
III
mande aux
Truel,
Reg. 46,
220
v.
1175.
Pedro
III
mande
la saisie qu'il a
ordonne de la rente viagre [violario) de dame Urracha Merino, de rpondre Mua de PortoUa, ainsi que pour les arrrages du
tribut de la Saint-Jean passe.
Reg. 51,
f
Mme
date.
42
V.
1176.
de
lui
Pedro
III
mande
la
h Galacin
l'aire
parvenir
relativement
la
huit jours, enliii de lui envoyer Jahuda, tils de Santon [de Belforat], qui a t arrt, en raison de cette mort, et les autres Juifs qui ont t mis en libert sous caution. Au sige d Albar comparatre dans les
raein, 12
juillet 1284.
Uoj?.
46,
I
223.
1177.
Pedro
III
mande au
(|ui
s'lvent
Fonz,
8 v.
26 juillet 1284.
1178.
Pedro
(le
III
mande au
Daroca,
30
juillet 1284.
1179.
fonction
Pedro
ne faire dresser
il
inform qu'on n'autorise les Juifs de Jaca que par un scribe investi par charte de cette mande au justice et au baile de Jaca de permettre aux dits
III
a t
leiirs actes
1",
PEDRO
III
ET ALFONSO
III
199
pour la rdaction de leurs actes n'importe quel seribe, reconnaissent que cette revendication est lgitime. Daroca,
2 aot 1284.
Reg. 43,
H.
111
1180.
Pedro
mande
le
aux
Aach
et
alema dans
t
pourvu, toutefois,
recouvrement de leurs crances, bien que les d'une plainte de la part de leurs dbiteurs, que lesdits cranciers se tiennent prts faire compll'objet
ment de
justice.
Mme date.
f
Reg. 43,
11.
1181.
Pedro
III
mande
Aach Guri de Luna et Vitas, son fils, qui avaient interjet appel de la sentence rendue contre eux par les juges des Juifs de Saragosse, malgr la promesse par eux faite, sous certaine peine de morabotins, de se soumettre la dcision desdits juges il ne veut pas qu'en raison de cet appel aucune somme soit exige des appelants, et si Pelegri Darriglos a reu d'eux quelque argent de ce chef, le roi le prie de le leur restituer.
;
Daroca, 3
aoiit
1284.
f'
Reg. 43,
15.
1182. Pedro III a t inform par la plainte des frres de la milice du Temple que Pedro de Arey, tant venu en fraude Monzn, a demand traitreusement Vidal Especero, Juif du seigneur de ce lieu, de se rendre auprs de la femme de noble Bernardo de Mauleone pour la soigner d'un mal aux yeux; confiant dans les paroles dudit Pedro de Arey, pourvu par ce dernier d'une monture et de l'argent ncessaire son voyage, Vidal Especero se rendait vers ladite dame par le chemin public, quand Pedro de Arey s'empara de lui et l'emmena prisonnier au chteau de Monfalc, d'o il ne le laissa partir que moyennant une ranon de
.3.000
sous de Jaca
et
le
roi
mande
Raimundo de Mulina,
viguier de
Ribagorza
biens.
Mme date.
Reg. 44,
235
v.
1183.
juive de
Pedro
III
mande au
baile de Saragosse et
cette ville
suffisante
pour la somme qu'ils ont emprunte leurs frres Aach Daroca, 4 aot 1284. Jucef Avenasphora.
Reg. 43,
13 v.
1184.
Pedro
III
mande
Artaldo de
200
Juifs d'Kgca
au besoin, do
lui prter
recouvrement.
Mme
date.
13
v.
1185
o
la
Pedro
111
a appris que,
et Juifs
maldictions se
ne manque pas
justice et
de
le roi
mande au almdine, au
le texte
aux jurs
pour toutes en prsence de l'aljama ou de la plus grande [)artie de ses membres, et quand il arrivera un Juif de jurer, il n'aura qu' placer les mains sur le rouleau des maldictions et prter le serment sur le livre de Mose, suivant la coutume. Daroca,
fois
une
5 aot 1284.
Juifs de Calatayud.
24.
1186.
Pedro
roi
III
mande aux
le
en gage du
pour
prt de
le tribut
de
la
Nol suivante.
Au sige d'Albar-
Reg. 52,
nii v.
aux aljamas juives de Daroca, Saragosse, Huesca, Barbastro, Montcls, Alagn, Tarazona, Jaca, Uncastillo, Egoa, Luna, Tauste, Borja et Ruesta, de concentrer TaraIII
1187.
Pedro
crit
aux adlantades
et
zona
vier.
le
montant du
Heg. 43,
tribut (ju'ils doivent payer au prochain mois de janAu sige d'Albarracin, 10 aot 1284.
1"
18 V".
1188.
Truol,
Pedro
III
reconnat devoir
JiO
doubles
raxodias
dont
il
lui
monnayage do
la villo ot
dos aides* de
Au
Reg.
37
V".
1189.
SiOO
Pedro
il!
lo tribut
donne quittance l'aljama des Juifs de Truol de du 1^^ janvier prochain. Mme date.
;i
37 V.
1. Aldea mune.
mot
castillan dsivfnaul
un hameau
eiiifIol)
dans
lo territoire d'utic
com-
I",
PEDRO
III
ET ALFONSO
III
'201
1190. Pedro III confie Ombert de Lavatina le rglement du procs pendant entre Berenguero de Conques, baile de Valence, d'une part, Jahuda Alazar, Aziz benrrayna, Juifs de Valence, Domingo Prez de Galatayud, d'autre part, sur ce fait que ledit Jahuda, se trouvant en procs par devant ledit Ombert avec P. de Biosca, avait achet le tmoignage de son
coreligionnaire Aziz Abenrrayna et du chrtien
Domingo
Prez.
Truel,
21 aot 1284.
Reg. 43,
24.
1191.
D. Alfonso rappelant
lui
aux
Juifs de l'aljama
le tribut
de Saragosse que
avancer
de janvier, leur
mande
montant Tarazona.
Mme date.
Uncastillo, Egea, Jaca,
Indiq.
I.
Spagna,
Palermo, 1884, 2
roi. 10-8,
Il,
p. 170.
1192.
sur le
Pedro
III
a dj requis
du meurtre de Salomon Avenbruch, Juif de Saragosse mais ledit Salomon d'en Abraham hsite le faire, attendu que dans un cas semblable Ferrer de Apiera lui a caus des dsagrments; le roi lui
fait
donnera selon sa conscience en cette Truel, ne puisse tre poursuivi ou molest par personne.
l'avis
qu'il
22 aot 1284.
Reg. 43,
24
v.
ou aux adnantades de l'aljama des Juifs de Saragosse de ne pas contraindre Samuel Cohen contribuer aux qutes royales dans l'intervalle de l'instance que ledit
1193.
Pedro
III
mande aux
secrtaires
Reg. 43,
{"
24
v.
Pedro III mande au baile de Jaca de faire payer par sou et par livre les dpenses engages par les Juifs de cette ville qui ont t pris rcemment prs de Verd. TrueJ, 23 aot 1284.
1194.
Reg. 43,
26.
1195.
Pedro
III
que, huit des leurs s'tant rendus Verd, certains habitants d'Euibn
les dtroussrent et les
emmenrent prisonniers dans les forts une partie des auteurs de ce coup de main s'en retourna Embiin le roi fait connatre Garcia Jimenez, de Embn, frre de feu Jimeno Lopez, de Embn, et la veuve de ce dernier que le Juif qui apporta la ranon de
; ;
202
ses coreligionnaires
Ans leur donnera les noms des malfaiteurs; et attendu que lesdits Juifs sont ses hommes propres et qu' ce titre il doit les dfendre, Pedro III mande audit (iarcia de les dlivrer et de leur faire
restituer ce qui leur a t enlev.
Reg. 43,
f
Mme
date.
26
\.
1196. Pedro III ayant appris par Salomon d'en Abraham que Jucef Biona, Juif de Barcelone, n'a pas reu de salaire pour la perception du
bovage royal, donne des ordres
date.
afin
soit rpar.
Mme
Reg. 43,
r>
28.
1197.
Pedro
III
mauresque du
nom
ayant confisqu sur Aac Zarch, Juif de Besal, une de Blanca Ambrona, dofia Astruga, veuve de don
Jucef Havaya, Juif, s'est rendue caution pour ladite Mauresque et l'a reue en remboursement d'un prt d'entre les mains de Bernardo, scribe
et trsorier
du
roi;
somme
le cas o ladite Mauresque viendrait mourir ou se convertir, elle serait quitte de toute obligation l'gard du roi. Souscription de Sanon de Xisi de Truel. Truel, 24 aot 1284.
;
celonais
dans
Parchemin de Pedro
III ii
i3i, en
langue catalane.
1198.
et,
Pedro
III
mande
empocher
les
du bl de n'importe o
au besoin
mme, de
f"
Truel,
30 aot
1284.
Reg. 43,
28.
1199.
Pedro
III
poursuites que son trsorier Bernardo, scribe, a engag contre eux pour
les obliger payer
en monnaie de Jaca les arrrages du tribut qu'il leur rclamait partir de la date de son avnement, attendu que, conform-
ment au
tribut
privilge
P^"",
ils
doivent s'acquitter du
scribe,
et ses
en deniers royaux;
mande
Bernardo,
Mme date.
28
v.
Berenguero de Conques, baile de Valence, fils de Mua Abulayag, collecteurs royaux, payer 4.300 sous raux qu'ils lui doivent pour la taxe des peites, ainsi (juc le montant des amendes eux iufiiges par les alatmas ou tacanas de l'aljaiua juive de Valence; il lui ordonne galement de
III
1200.
Pedro
mande
faire
fisc
excuter tons
les
pour
Mme
date.
Reg. 51,
fo
43 r et v^
I*',
PEDRO
III
ET ALFONSO
III
203
Pedro
III
mande aux
exercent leurs fonctions depuis sept ans de se tenir prts lui rendre
la huitaine.
Truel,
i^""
septembre 1284.
Convocations semblables adresses aux secrtaires des Juifs de Murviedro, de Jtiva, de Truel, de Galatayud, de Daroca, de Tarazona, et d'Alagn, avec quelques lgres variantes relativement la date de comparution.
Reg. 43,
f
29 \\
1202.
Pedro
III
recouvrement sur
le
mon-
nayage de Truel.
Reg. 51,
f
Mme
38.
III
date.
1203.
Pedro
crit
les
pour
aux paiciers de Lrida de ne pas grever les contributions imposes sur leurs vignobles et
8 septembre 1284.
autres possessions.
Reg. 43,
f
Huesca,
30 v.
III
1204.
Pedro
mande aux
de
Girone qui exercent leurs fonctions depuis sept ans de venir lui rendre
huit.
Mme
date.
Besali'i,
qui
doivent
,
cabanellas
aux
cabanellas
aux
Juifs de
cabanellas
cabanellas
de Huesca, Saragosse, Egea et autres lieux, quatre cabanellas , enfin aux Juifs de Luna, Uncastillo, Ruesta,
,
Jaca, Montcls et Tauste, qui doivent se prsenter quatre jours aprs les
cabanellas
Reg. 43,
31 v.
1205.
Pedro
III
mande
et
pour
fera parvenir le
montant au
P
43.
roi.
Reg. 51,
1206.
Pedro
III
la ville et collecte
de Barcelone que
de Barcelone
204
font,
ou laissent faire par les Prcheurs et antres des enqutes ou des procs contre Icsdits Juifs pour avoir soutenu et recueilli dans leurs maisons certains de leurs coreligionnaires qui .s'taient convertis au
christianisme
;
comme
propres
et qu' ce titre,
il
mande au
enqute ou poursuite;
se rserve de svir
Reg. 43,
f
lui-mme.
v.
Huesca,
Mua de
30
1207.
Pedro
III
rappelle
Portella qu'il
l'a
dj charg
et lui
mande
d'en garantir le
payement audit
1208.
Pedro
III
et
Taljama des
Juifs de Saragosse de 6.600 sous de Jaca qu'ils ont fait remettre a Tara-
compatriote Mosse
Tara-
Reg. 50,
38
f.
1209.
*
Pedro
111
mme
sujet de 1.350
Reg. 50,
f"
donne quittance aux Juifs de Barbastro pour sous de Jaca. Mme date.
le
38 v,
1210. Pedro III a t inform par le Juif Mayr abarra que P. Novel, du temps o il tait sous-viguier de UipoU, avait interdit audit Juif, de la part du roi, sous peine de corps et biens, de garantir la lgitimit de
son instance devant la cour du monastre de HipoU, et de comparatre par devant ladite cour aux jours qui lui avaient t assigns, en raison du procs qu'il soutenait contre II. et P. Mayol, de la paroisse de Hipoll
;
l(
roi
mande
engager de pour-
Tarazona, 20 septembre
1284.
Keg. 43,
fo
34
v".
1211.
Pedro
III
mande au
ville
35.
1212.
Pedro
mande au
de placer sous squestre les biens qui ont appartenu Astrug Jacob Sixo,
Juif dfunt, dans ses territoires de Barcelone, de (iranollers ou
ailleurs,
l%
PEDRO
III
ET ALFOiNSO
III
205
le squestre
Horta de Tudela,
Reg. 43,
f
28 septembre 1284.
36 V.
que Jimeno Jun Pardi et Domingo Vincente, du temps o ils taient jurs de Villalba, aldea de Galatayud, vendirent et donnrent en paiement Mosse Vilan, Juif de Galatayud, certaines maisons, une pice de terre et une vigne qui avaient t saisies sur Vincente de Longares en raison de l'indemnit que ce dernier avait t condamn payer son crancier Mosse Vilan; le roi mande au justice de Galatayud ou son lieutenant d'excuter, s'il y a lieu, la sentence et de
1213.
Pedro
III
a appris
Tauste,
1er octobre
37.
Pedro III donne quittance l'aljama des Juifs de Uncastillo de Jaca qu'elle a remis Mua de Portella, valoir snr le de 500 sous Sos, 11 octobre 1284. tribut de janvier prochain.
1214.
Reg. 51,
{"
44
v.
1215.
d'El Frago
que
de cette
ville refusent
de
payer leurs dettes ladite aljama en allguant des sursis et des excuses
frivoles; l'infant
capital et intrt
mande
au taux
ou sinon de
faire
plment de
justice.
Reg. 62,
f* 95.
1216. de ne pas
Pedro
niers acquitter leurs dettes, capital et intrt au taux fix par Jaime I",
enfin de faire observer tous les privilges
reconnus auxdits
Sos,
13 octobre 1284.
Reg. 43,
f
43.
1217.
Pedro
III
mande
de ne pas permettre
Mme date.
1218. Pedro III ayant appris que le justice, les jurs et le conseil d'El Frago refusent de payer leurs dettes aux Juifs de cette ville et qu'ils
ont
mme
lui
206
49 v.
1219.
Pedro
III
Juif de Lrida,
pour
le
remboursement de
ses dettes.
Tarazona, 25 oc-
tobre 1284.
Reg. 43,
50
y".
1220.
Pedro
III
mande Estebn de Cardona, au sujet des plaintes Aim Abenayefon par Vidal Xitacela, Salomon, fils
de Baffia Migeron, Jucef Astrug, Mordohay Avingabay et alema Alentonz, de faire juger ledit Aim, s'il y a lieu, conformment l'auna.
Mme
date.
Reg. 43,
50
v.
III
la
mme
dcision
fait
1218).
f"
Reg. 43,
49
1222.
Pedro
III
mande
hritiers
de
Mua
Alolayaiaig,
Mosse Maym,
(jui les
transmettra au
roi,
43 V.
1223.
Pedro
III
donne quittance aux adlantades et l'aljama des pour le tribut de janvier prochain.
Semblables quittances aux Juifs de Borja (250 sous), d'Alagun (800), de Tauste (100), de Daroca (750), de Tarazona (550), de Huesca (3.750).
Reg.
51,r 39
et v.
1224.
Pedro
III
informe Jun
fils
Gili
que
de
Juceff de Belforat,
son
Aach,
sentence confirmativc rendue contre eux par H. Calvet, juge royal, dans
le
procs qui leur avait t intent par JucetT Avenbruch et Azdra Aven;
or, les
demandeurs
si
mande au
justice d'Aragon
l'appel et,
si
de rechercher
en pareil
cas
l'appel
est lgitime,
1',
PEDRO
III
ET ALFONSO
III
207
lui-mme
Reg. 43,
la
Saragosse,
3 novembre 1284.
f
54
v,
1225. Pedro III a appris que le justice et l'alcaide de Pina ont mis par son ordre Ismael Alincez, Juif de Saragosse, en possession de certains hritages qu'ils ont
payer les dettes des Sarrasins qui sont dtenteurs desdits hritages;
t inform, de plus,
que
indment dans
la pos-
session de ces
mande au
justice et
Reg. 43,
57 v.
III
qu'il a
informe Galacin de Tarba, mrine de Saragosse, ordonn l'alcaide des Sarrasins de cette ville
de contraindre lesdits Sarrasins payer
membres,
s'ils
ou leur
faire
complment de
mande
Saragosse,
57 v.
1227.
Pedro
III fait
femme
tinent auprs
d'enjoindre audit Jacob de se rendre inconde veiller ce que ledit et sa famille ne puissent sortir de ses tats, ni cacher leurs biens, en attendant que justice soit
lui
mande
du
roi et
faite.
Mme date.
Reg. 43,
60
v.
1228.
Pedro
Reg. 43,
f
III
mme
Sento.
genre que
la prc-
Maymon
Mme date.
1229. Pedro III mande aux juges de l'aljama des Juifs de Saragosse connus sous l'appellation de berurim de procder, conformment
l'auna
judaque,
sans atermoiements,
tille
ni
subterfuges,
dans
le
procs
d'Aach
Avcnreyma,
et
Samuel
58.
1230.
Pedro
III
208
jurs et les
indment, eu gard
le roi
mande au
f
justice, aux jurs et aux prud'hommes de taxer manire quitable. Saragosse, 8 novembre 1284.
Reg. 43,
58 v.
1231.
a Lrida,
Pedro
pour
le
III
mande
rglement de certaines
rpositaire
auprs d'Estebn de
(trsorier)
de la reine.
50.
1232.
Pedro
III
a t
la cit
de
Valence que
prud'hommes
et
les conseillers
de
serment en raison cour avec le rle [des maldictions) au cou, bien que cette obligation ne soit impose nulle part aux Juifs dans le royaume, ni insre dans aucune concession le roi mande aux officiaux faite par la royaut la cit de Valence
a prter
la
;
juifs.
Saragosse,
61
V.
1233.
Pedro
III
fils,
Juifs
sommes
empruntes, quoiqu'il
faire
ait
dj
mand
le roi
mande
1
excuter lesdits
Sarrasins.
Reg. 43,
1234.
Pedro
III,
la
fils
de Sancton
d'excommunication et d'exil, nonobstant la sentence contre eux rendue par les juges hbreux de l'aljama de Saragosse. Mme date.
de Belforat jeune, qui ont encouru
Reg. 44,
243.
1235. remet au
nication,
Pedro
et
III,
la prire de
lui
de Urreya,
excommude
hercm
chalonge, peines
le
infliges
par
les juges
1^,
PEDRO
III
ET ALFONSO
III
209
procs que Jucef Avenbruc lui avait intent lui et quelques autres mort de Salomon Avenbruc; le roi mande tous
royaux
et
243.
1236.
Pedro
gosse de 1.000
donne quittance aux adlantades des Juifs de Sarasous de Jaca pour le tribut de la Saint-Jean prochaine.
III
Mme
date.
Reg. 51,
40.
1237.
fils
Pedro
III
lui
aucune leude
la
ni page,
mandant
pendant
Saragosse, 18 novembre
1284.
Reg. 43,
69
v.
1238. Pedro III mande Martin Ferrando de Sayas, lieutenant de Pedro apata, auprs de l'aljama de Galatayud, de remettre incontinent
P. Gili les Juifs inculps de la
Buen.
79.
1239.
Samuel Solam,
Juif de Villa-
franca, pour
un roussin de
la
vue d'en
faire
somme
Villafranca,
158.
1240.
Pedro
III
mande
du royaume
en vue
31 janvier 1285,
;
l'aljama de Saragosse
membres
les
cinq galement, et les autres aljamas d'Aragon deux en tout; les dlgus
et
166.
1241.
D. Alfonso mande
le
II.
il
soit.
104.
LXV,
130.
210
1242.
l'arrive
du
Barcelone,
ordonn
le
dans
cour de Figueras de surseoir, jusqu' pays, l'enqute quelle tait en train de faire
la
contre Vidal,
vols et crimes
d'Abraham de Torre,
lui mande de la part du roi et de la sienne de rapporter son ordre de sursance et d'autoriser A. Taberner ouvrir une enqute contre ledit Vidal. Barcelone, 11 dcembre 1284.
il
Ref?. 62,
103
v.
1243.
D.
Alfonso
mande
Taberner de procder
une enqute
contre Vidal,
fils
d'Abraham de Torre.
f
Mme date.
Reg. 62,
403 v.
1244.
dans
le
Pedro
111
atermoiements et motifs frivoles invoqus par Jahuda Alazar procs pour dettes qui est pendant entre lui, d'une part, Berit de Villanova et Banasies, sa femme, de l'autre, et de convoquer ledit
rejeter les
faire
faire
composer avec
rendre ladite
le
Reg. 43,
1245. Pedro III mande R. de Riussec de remettre des vtements une jeune fille de Valence qui sait tresser des franges {de frf*sio) et qui lui sera prsente par Astruga, veuve de Jucef Ravaya R. de Riussec devra pourvoir cette jeune fille d'une monture pour lui permettre de se rendre Tcrucl. Mme date.
;
Reg. 52,
81 V".
1246.
tance on
Pedro
faux
1(>
III
aprouve
le
compte
fait
Jahuda Alazar, Juif de cette ville, au sujet de l'instmoignage que ledit baile avait introduite contre ce
dernier;
roi
Albarracin,
14 dcembre 1284.
Reg.
-13,
f 86.
1247.
le
pour
souscrilo
par ledit
158
v.
1248.
Pedro
III
qui doivent se runir Calatayud pour y procder la rpartition des tailles, de n'exercer aucune contrainte au sujet du serment des tailles
et
Mosse, son
fils,
qu'il a
III
ET ALFONSO
III
2H
Truel,
Reg.
21 dcembre 1284.
90 v.
43, fo
Alfonso a appris par la plainte de l'aljama des Juifs de Villafranca que le quteur ou adjudicataire de Tuvre du pont de Torroella a contraint par la violence les Juifs de Villafranca contribuer
1249.
D.
aux dpenses de la construction de ce pont comme personne ne saurait tre pouss par la violence faire des offrandes, l'infant mande au baile de Villafranca de ne pas permettre que les Juifs de son ressort supportent
;
des saisies de ce chef, bien plus, de leur faire restituer les cotisations
qu'ils
107.
1250.
Pedro
111
comme
jurs, de sorte
actes de prt
aux
dits
peuvent prouver l'authenticit de leurs le roi mande au justice et aux jurs d'Egea de permettre Juifs de faire authentiquer leurs actes de crances par les
que
lesdits Juifs ne
notaires qui les ont dresss, leur enjoignant encore d'admettre les souscriptions de tmoins
conformment au
d'obligations,
ils
actes
ou
les jurs.
Truel,
1251. aux autres
27 dcembre 1284.
Reg. 43,
93.
Pedro
III
mande
et
de ne procder entre eux aucune opration de peitc, taille, exaction ou mainleve, jusqu' ce qu'il prenne une ordonnance ce sujet. Truel,
4 janvier 1284-5.
Expdition de mandements semblables aux Juifs do Uncastillo, Rucsta, Tarazona, Alagon, Montcls, Luna, Pina, lluesca, Tauste, Barbastro,
Galatayud, Jaca, Truel, Daroca, Egea, Borja, Barcelone, Lrida, Valence,
97 v.
1252.
de
Pedro
III
mande au
justice,
aux jurs
et
la ville et
ne
des arrestations et confiscations, s'ils surprennent des tentatives de ce genre, et de dtenir les fuyards jusqu' ce qu'une dcision royale vienne
Mme
date.
212
mandement aux
II.
lieux frontire de la
98.
Abenmanasse, ancien baile de Jtiva, que Mosse Avengayeff, Juif de cette ville, a vendu tous ses biens son coreligionnaire et concitoyen Jacob Fornada au prix de 5000 sous raux cette vente a donn lieu la perception de la Qwjia^ mais sur la remarque (jue ses biens valaient davantage, ledit Mosse
III
1253.
Pedro
;
s'il
Tacqureur rplique qu'il a fait l'acbat par plait au roi, il retiendra cet achat pour lui-mme
; ;
mande au
justice de Jtiva
ou son lieutenant de
est
comme
dessus, de faire
supplment
de 5000 sous.
Truel,
f
7 janvier 1284-5.
Rg. 43,
101.
Pedro III remet toute peine ou alatma aux procureurs des aljamas de Saragosse, Huesca et Barbastro, qui ne se sont pas prsents par devant lui aux jours fixs, pour lui faire dclaration, sous serment,
de leurs facults contributives, lesdits procureurs en ayant t empchs, pourvu, cependant, qu'ils viennent faire prochainement cette dclaration
Daroca.
1254.
Mme date.
1
Keg. 43,
101.
1255.
Pedro
III,
informant
le baile
procureur constitu par Paljama des Juifs de Barcelone, pas plus que les
autres Juifs dlgus pour venir rendre compte au
dit,
roi,
conformment au
mandement du 7 juillet dernier, ne s'est pas acquitt de sa mission au jour mande au baile barcelonais de contraindre Taljama juive de sa rsi-
dence dlguer par devers le roi deux ou trois notables de la naut avec mission procuratoire de fournir des explications sur
propos.
commule
sujet
Mme
date.
Expdition de ce
mandement au
103.
Murviedro.
Reg. 43,
1256.
Pedro
III
mande
(lalacian de Tarba
Andala, procureur dlgu par l'aljama juive de Saragosse, lequel s'est retir sans avoir rendu des comptes au roi et sans que celui-ci lui ait donn
cong mme contrainte que prcdemment devra tre exerce de l'aljama de Saragosse. fflme date.
;
a l'gard
i.
Quyna
droit de quinte.
III
ET ALFONSO
III
213
Des ordres semblables sont expdis aux baile et justice de Barbastro, au justice de Borja, aux bailes et justices de Uncastillo, Tarazona, Montcliis,
Ruesta, Calatayud, au justice d'Alagn, au justice et l'alcaide de Truel,
aux bailes et justices de Jaca, Taiiste, au almdine et au justice de Huesca, au justice de Daroca ou son lieutenant, au justice d'Egea.
Reg. 43,
f
103.
1257.
Pedro
III
Huesca de
lit,
Mme
date.
Reg. 43,
f*
116.
1258.
mande au
autres officiaux,
conformment
l'ordre
dj donn par
roi
son pre,
procs qui
s'tait
somme
d'argent entre
Guillelmo de Cabrera
Reg. 62,
de Girone.
fMll vV
1259.
somme que
le
mande aux
Juifs de
montant
G. de
Marseilla,
portier royal.
Mme
Reg. 62,
113
1260.
D.
Alfonso
mande
Abraham de na
devant
dans
le dlai
de
dommages
Ismal de Portella.
Reg. 62,
1261.
D. Alfonso
incontinent R.
mande aux Juifs de Girone et de Besal de payer Basset, majordome Me noble A. de Coravin, la somme
de 400 sous barcelonais, laquelle l'aljama de Besal a t taxe par celle de Girone comme contribution au subside de 1000 sous que les
l'infant
pour
le
Figueras,
Reg. 62,
f-
11 janvier 1284-5.
114.
1262.
D. Alfonso
mande
et Vidal
Bonjuda
1.
Majordome
les officiers
de l'htel
214
Levi, tous les quatre hal)ilants de Figueras, an sujet de leur part de con-
tribution
la taille
faite
tl;J.
1263.
1),
et
Kesali'i
de payer
H. Basset,
majordome de noble
la
de Coravin,
la
somme
de 400 sous
barcelonais reprsentant
les 1000 sous (jue les
IVlme date.
Reg. 71,
f"
IfiO.
1264.
tinent,
Pedro
111
mande aux
Juifs de
ciers de Sarrasins de la
mme
ville
pour
contre
privilge
qui
assure aux
Monreal, 13 janvier
102
v".
1265.
D. Alfonso
Reg. 62,
mande
Domenecb,
jurisprite de
Pedro 111 mande aux aljamas juives qui furent cautionnes 1266. Alagon pour question de serment de ne pas faire de taille, qute, peite ou prt sur l'arche, l'exception de la demi-arche qu'elles devaient
exiger en vertu de la tacane de llarbastro;
le
roi
chaque aljama deux en mmo temps que lui, de ou trois fidles hommes, la garde des arches, de la grande comme del petite, des deniers produits par la capitation, la taxe des maisons et des hritages; la commission ainsi forme devra fixer la quote-part de cliaque contribuable; les commissaires jureront de garder le secret sur la perception qu'ils auront faire de concert avec le dlgu royal; ils feront lancer l'alatma dans les synagogues et menacer de certaine peine ceux qui ngligeront de s'acquitter de leur quote-part, selon la tacane de Barbastro; le dlgu
Vilarrasa, avec mission de choisir dans
Dalmaso de
qui seront
chari^^'S,
devra
faire
noms
tion au
moment
llci:.
4.{.
de
1
l'tablissement
Terrer, 23 janvier
1284-5.
111 r ol
v, en langiio catalane.
1267.
Pedro
111
mande
toutes
les
la
convention des serments d'Alagdn de ne pas comprendre les Juifs francs dans l'alatma qui doit tre lance en vue de la perception de la demiarche qui doit tre prescrite par
la
1",
PEDRO
III
ET ALFONSO
III
215
communication qui sera publie en vertu des serments qui ont la runion d'Alagn. ion Mme da date.
t prts
Reg. 43,
fMll
111
V, catalan.
1268.
Pedro
si le
comptes
convoque Calatayud tous les Juifs de ses fidles et qui ne sont pas venus rendre des Albarracin, en vertu de la charte royale du 6 juillet 1284, sous
roi
prtexte que
les
convoquait Daroca,
ville,
il
en raison de
royale.
la
proximit de cette
date.
f 112,
de se rendre
convocation
Mme
Reg. 43,
catalan.
1269. Pedro 111 mande dame Sancha Moret, femme de Blasco Jimenez de Ayerbe, de ne pas exercer de contrainte sur les Juifs d'Egea en raison de l'assignation que le roi lui a faite sur le tribut de cette
communaut, attendu
23 janvier 1284-5.
Reg. 43,
f
qu'ils
dame.
Calatayud,
112.
Salomon Baffiel, habitant de Murviedro, adjudicataire de Iherbage pour Tanne coule en compagnie des frres Juceff et Salomon vinyapruch, habitants du mme lieu, qu' la suite de cette association forme par acte hbraque, les deux frres ont reu
1270.
Pedro
III
a appris de
2000 sous raux, qui devaient tre verss un terme fix audit Salomon,
R. de Riussec
ou un autre mandataire du
roi;
ce dernier
mande
Thomas
la
Salomon
le
Baffiel et R.
de Riussec
Juifs
somme pour
laquelle
ils
se sont obligs
leur
gard ou leur en
faire
complment de
justice,
nonobstant
privilge
reconnu aux
qui subordonne sous certaine peine toute revendication de ce genre a une plainte porte devant leurs juges ou adlantades; comme il s'agit d'une demande relative aux deniers royaux, Pedro III estime qu'il doit absoudre Salomon Baffiel de ladite peine. Calatayud, 26 janvier
1284-5.
Rel,^ 43, f 114.
1271. Pedro III mande tous les Alagn de comparatre par devant
Calatayud, 27 janvier 1284-5.
Heg. 45,
f"
Hbreux
lui le
113.
1272. Pedro 111 mande aux mmes de s'abstenir de lancer l'excommunicaiion sur Aaron Abinafia, tant qu'il ne leur en aura pas donn
l'ordre.
Mme
date.
f
Reg. 43,
113.
2i6
1273-
re-lement du
de Veciada, de Calatayud. procs pendant entre Claria, fille de Juan pour injures et voies de d'une part, et le Juif Mosse Catalan, d'autre part,
faitinfiiges par ce dernier la
Reg. 43,
f*
demanderesse.
Mme
date.
113.
Juif de Besal, Linfant don Alfonso rappelle a Bellhom Levi, daigne lui, sans que linteress ait qu'il la dj cit une fois par devant lundi suivant etlui ordonne comparatre; il renouvelle la citation pour le sa condition de tenancier de s'y conformer, bien quil prtende que par la mme Tempche de sortir deBosalu linfant mande d' hostage audit Bellhom de sabsenoccasion aux secrtaires de Besal de permettre Girone. temporairement de Ihostage. ter de la ville en le dispensant
1274
28 janvier 1284-5.
Reg. 62.
f
119 tv
1275.
D.
Alfonso
mande
Bn.
de
Libiano
et
aux bailes
de
fils, Juifs de celte ville, a payer Torroella de contraindre Benvenist et son doivent pour les enqutes qu'il au juge de la locaUt le salaire qu'ils lui Girone, 30 janet de 1 infant. a ouvertes contre eux, par ordre du roi
vier 12S4-5.
Reg. 62,
(*
120
T.
avant appris que Domingo de la Figera a souffert exiger de la boucherie une fraude considrable sur les droits qu'il doit convoquer les Juifs de de juive de Calatavud, mande a ce collecteur partir de quelle poque ils ont retenu cette ville et de les faire certifier a
1276.
Pedro
lll,
Saragosse, 1'^
118.
fvrier 1284-5.
Reg. 43,
1277-
Pedro
lll
mande au
et Alaram, procureurs corps et biens, jusqu' nouvel ordre, Avingayel retirs sans avoir nndu fonds de l'aljama juive de Jtiva, qui se sont
2 compte au roi de ce qui leur tait demand. arrter Mosse Mandements semblables au justice de Truel. qui doit Daroca, qui doit appreAvenrrodrig et Abraham Toledano au justice de au justice de Huesca: hender Bembenit Avinpesat et Salamo Almuli El Nieto et Berzelay AlbuxAach Cannadaya au justice de Jaca Vidal
; ; ;
:
Saragosse,
fvrier 1284-3.
nino
au justice d'Alagn
Reg. 43,
r in y\
ll
1278.
1.
Pedro
mande
Pascual
Dominguez de Pomilona,
justice
r^deoce qui tait impose Tenir hostage. c'ti.t loblization de j.i-iu'iu remboursement de la crance. dans des limites dterrain.-es
un dbiteor
I*',
PEDRO
III
ET ALFONSO
III
21'^
hommes
et entre antres Mosse Catalan. Mosse Amnadayan, Mosse Alcostanti, Jahuda Avenfalagon, Mosse Avensaprut, Jusef Falagon, Santo Catorse, Jucef Alfazan, Jahuda Abinaffia, Senior Salamon Vilam, Mare Lescrivano, Abraham Avinpesat, Jucef Avincabra, Todros Ellevi, Aach Avenfalauc, Jucef Avenrodrig, Jucef Cerralbo, Mosse Avindehuit, Abraham Abnidim ces Juifs devront tre amens devant le roi quant a Mosse, fils de Salamon Abinaffia, et Jucef, fils de Salamon de Palomar, ils devront tre aussi
;
arrts et leurs biens saisis; enfin, l'alatma devra tre lance la syna-
gogue, sous peine de 1000 morabotins, prise de corps et confiscation des meubles, contre quiconque cherchera se drober par la fuite. Sara-
Reg. 43,
118.
1279.
Pedro
III
communaut
;
qui avaient dclar au roi qu'ils ne pouvaient lui rendre des comptes par
le
menu, en excution de
la
ces procu-
reurs ont promis de faire dans quelques jours une reddition de comptes
dtaille, partte.parhritage, par joyaux, par
le roi fixe la
etc.
convocation au 12 fvrier.
f"
Reg. 43,
119
v,
en langue catalane.
1280.
L'infant
don Alfonso
absent de
la ville
mande
de
le
qu'ils le trouvent, et
Girone,
122 v.
1281. Pedro III mande l'aljama des Juifs de Tarazona de ne pas comprendre dans l'acte dalatma ou d'excommunication Muade Portella, sa mre et ses frres, qui par privilge de Jaime U^ et confirmation de
Pedro III, ne sont tenus de contribuer toutes les exactions que pour la cinquime partie le rcent mandement royal qui prescrit de lancer l'alatma contre tous les Juifs francs qui ne participeront pas la formation de la demi-arche ne doit pas s'appliquer la famille Mua de Portella, Sargosse, qui n'a jamais eu coutume de contribuer ce versement.
:
7 fvrier 1284-5.
Reg. 43,
f-
121.
1282.
Pedro
qui a
III
mande au
justice de
Huesca d'obliger
le roi l'et
le Juif
Aach
Avinadayan,
218
faire
suffisants.
Saragosse,
9 frrier 1284-5.
Reg. 43,
f'
122 .
1283.
I/infant
Perfeit
Havayaet de Perfayt
de H. de Palafols, que le
dudit R. de Palafols, sous
hommes
hommes
;
on
sous la sauvegarde
faire
de
la
excuter
ces paysans,
la
rustici
Girone, 9
fvrier 1284 5.
Reg. 62,
123^.
1284
Saragosse,
Reg. 58,
85 V.
1285.
Pedro
III
mande
raljama des
Juifs d'Egea de
payer
Mme
date
Reg. 58,
f"
85
v.
1286.
Pedro
III
mande au
soit
baile de Lrida
ou son lieutenant de ne
complment
R.'g.
5.
1287.
Pedro
III
mande
par des rpondants idoines, sous peine de 500 morabotins d'or, Abraffim
Abinvives. Juif de celte
d'avoir quitt la
ville, qu'il a
fait
apprhender pour
et
le
punir
sans
jivoir
rpondu aux
questions (jue
le roi avait
Mme date.
Besah'i de
Reg. 56,
5.
1288.
I/infant
contraindre les Juifs de Girone et Besal payer Bn. Vidal 20.000 sous
1
Hufitici,
paysans attachs
la glbe.
2.
inflige
au dnonciateur
I^
PEDRO
II
ET ALFONSO
TII
219
Girone,
20 fvrier 1284
5.
f
Reg. 62,
126 V.
1289. D. Alfonso ratifie la sentence d'acquittement prononce par Ferrer de Apiera en faveur de Uoven d'en Vidal, Juif de Girone, qui a t
poursuivi pour avoir connu charnellement une baptise Eligsenda
plusieurs autres femmes.
Reg. 62,
fo
et
128
v.
1290. Murviedro
lui
Pedro
III
et tous
mande aux aljamas juives de Valence, de Jtiva, de les autres Juifs du royaume de Valence d'inviter leurs
ment
comptes.
Saragosse,
22 fvrier 1284-5.
Reg. 56,
f"
7 v.
1291.
et
Pedro
III
trouvant l'agonie
et dsirant tablir
femme
membres
de
la
famille; le roi
mande
1292.
logne de
Pedro
III
demande
lui verser,
les besoins
dans
lone.
le
Mme date.
Spagna,
de son armada, un subside deO.OOO sous barcelonais, payable courant de mars sur la table de A. Cabastida, changeui'a Harce-
Reg. 58, r- 86
\\,
v"
87.
Indiq.
Carini,
123.
1293.
Pedro
III
envoie son portier Domingo Prez de Cervera, pour payement des 60.000 sous. Mme date.
contraindre au
Reg
58,
fo
87.
I.NniQ.
Carini, ut supra,
II,
123.
1294. Pedro III adresse semblable demande pour le mme objet aux Juifs de Valence, Murviedro, Jtiva et des autres lieux du royaume
de Valence, avec prire de verser ;{0.000 sous raux.
Reg. 58,
f*
Mme
data.
87.
Indiq.
Carini, ut supra,
II,
123.
1295.
Pedro
III
bien
baile de
220
Jati va, et il a
mon
en faveur de ce Juif
le roi
mand
intervenue prsence de Maimon la cour est ncessaire et au baile de presser le voyage de ce retardataire. Sara;
la
12.
1296.
Pedro
III
par
Dalmaso de
le
procs qu'il
rendue contre lui parR. Calver, avait intent au sujet de certaine somme
Mme date.
12 V.
veure de Jucef Alfaou dtenteurs des biens laisss par son mari refusent de lui restituer le montant de sa dot et du douaire que son mari lui avait constitu; il mande au baile de Besal de contraindre les hritiers se conformer aux prescriptions de la loi juive. Besal, !" mars 1284-15.
nesali'i,
1297. quim, de
a appris de Dolsa,
les hritiers
Reg. 62,
130.
1298.
Pedro
III
rappelle
razona, au justice et aux jurs de Borja qu'il a crit plusieurs fois ses
officiaux de Borja, en particulier et en gnral,
pour leur enjoindre de contraindre les Sarrasins de cette ville payer leurs dettes aux Juifs de Saragossc. Saragosse, 4 mars 1284-5.
Reg. 56,
19.
1299. I/infant don Alfonso informe tous ses sujets qu'il a convoqu par devers lui le Juif Deuslossal Massim, fils d'en Bonafos de Bzicrs, pour rcnlretenir de certaines affaires; il leur mande de n'apporter aucune entrave au dplacement dudit Juif, de sa famille et de ses montures, mais, bien au contraire, de pourvoir a tous ses besoins pendant l'espace de trente jours.
Rtg. 62,
Girone,
mars 1284-5.
131.
(iirone
1300. I). Alfonso informe le baile, le juge et les autres officiaux de que Salomon fils d'Azmia, Juif de celte ville, se propose d'difier
un arc prs de sa vote, laquelle se relie la maison de Vidal Bonaf et celles d'autres voisins du call judaque sur cet arc Salomon veut construire un mur, contre leipiel il doit adosser un esc.ilier, qui leur per;
mettra d'atteindre
le fait*;
de sa maison
;
l'infant a fait
III
ET ALFONSO
ill
221
mars 1284-5.
Re^. 62,
f
130, t,
1301.
ratre
D.
que
Alfonso
le
en sa cour,
cite Astriig Caracosa, Juif de Figueras, compalendemain mercredi, pour avoir rpondre sur les
ptitions
l'infant
propose contre
lui.
Mme date.
1302.
D.
Alfonso
mande au
Juifs et les Sarrasins de Tortose ont dclar qu'ils n'taient pas tenus de
payer les cnes l'infant, de surseoir toute poursuite jusqu'au milieu de mars, mais, en attendant, d'obliger les opposants fournir des rpondants idoines et venir exposer l'infant les raisons de leur refus et lui
Girone,
mars 1284-5.
132, V.
1303.
D.
sous-vigLiier de Ripoll,
le
avait procd indment contre lui en raison d'un procs intent audit Mahir par P. de Balles, R. de Orts et l'infirmier de Ripoll le sousviguier a saisi galement Bonjua Zebarra, qui s'tait port caution pour Mahir dans ladite cause; l'infant mande R. Dach, jurisprite, de connatre des dommages infligs Mahir Zebarra par le sous-viguier de
;
Ripoll.
Mme
date.
f
Reg. 62,
133.
1304.
synagogue
de
donne
quittance
145.
1305.
copie
Pedro
III
donner
Domingo de
la Figera
relativement au
10 mars 1284-5.
Reg. 56,
f-
produit
21 .
1306. Pedro III mande l'aljama des Juifs de Huesca de verser Bernardo Scriba pour la cne le solde de 100 sous de Jaoa qu'il leur
reste payer sur leur contribution de 000 sous.
Reg. 58,
f-
88.
1.
Macel
222
1307.
la
Pedro
III
mande
28.
1308.
T/infantdon Alfonso
de Besah'i,
compos avec le pouvoir royal il lui dlivre des lettres de rmission moyennant la composition de 600 sous barcelonais. Girone, 14 mars
;
1284-5.
I\eg. 62,
f-
134 V.
1309.
D.
et
au baile de Besal de ne
pas tolrer que les Juifs de leur rsidence soient lapids le vendredi-saint
ou un autre jour
et
son pre.
Mme
date.
134 V.
1310.
sujet.
D. Alfonso crit
date.
f-
le
mme
Mme
Reg. 62,
134 v.
1311. - L). Alfonso certifie Cresches Zarch, Juif de Besal, (ju'il l'a reu composition aprs enqute faite contre lui au sujet des coups par
Belshom Levi, la suite de laquelle enqute il a paru (juc Belshom avait arrt indment quelques chrtiens ou Juifs du temps o il tait baile de Besal lui donne quittance de 1.000 sous il barcelonais, prix des lettres de rmission. Mme date.
lui ports
ledit
Reg. 62,
f-
!3;i.
1312.
I).
riiission,
moyennant
Assereno, inculp d'avoir port des coups Bonastrug de Porta dans la cour de Besal, en prsence du
baile et
du juge.
Reg. 62,
f-
IWme date.
135.
1313.
I).
JJOO
Gauler, Juif de
pagnie de son
fils
Salomon
f-
et
de Mahir
d'en Caracosa.
Mme
date.
Reg. 62,
135.
1314.
Pedro
III
mande
aux
V',
PEDRO
III
ET ALFONSO
III
223
provenant de la demi-arche de Barbastro de le faire porter Saragosse et de Vy remettre Miguel De, qui doit le recevoir au lieu et place de son fidle trsorier Bernardo Scriba.
89
Y-
1315.
Pedro
Reg. 58,
III
mande aux
total 1.656
Juifs de
Huesca
et
particulirement aux
le
produit Ber-
sous de Jaca.
Mme
date.
89
v.
[A suivre.)
Jean Rgn.
Le ms.
11
^ de la lUbliothque du
est
un
iii-f"
italien
du
xive
sicle,
Leone Romano (Juda b. Mose b. Daniel). Ce recueil renferme des commentaires sur Aristote et des ouvrages originaux de Frate Egidio dalle Colonne, de Thomas d'Aquin et d'autres thologiens du moyen ge. Ayant remarqu que les deux premires feuilles de ce manuscrit avaient t colles ensemble, je les examinai soigneusement la himire et je m'aperus qu'elles contenaient de l'criture dans leurs pages intrieures. Je parvins, non sans peine, les dtacher et dcouvris l'trange histoire qui va suivre. Par bonheur, les deux feuilles n'avaient t attaches que parles bords; aussi la plus grande partie du texte est-elle reste intacte. Sept ou huit lignes seulement sur la marge suprieure des deux pages ont t en grande partie dtriores. J'espre nanmoins avoir russi, grce quelques lettres, reconstruire les parties entames dans cet intressant document. Ce sont les passages que j'ai mis entre parenthses, tandis que j'ai indiqu par des points les endroits dans lesquels une reconstitution mme incertaine du texte primitif est devenue tout fait impossible
d'crits pliilosopliiques traduits par
:
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'DN"nD-
ny^
n^x^n
1.
N"ip73
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\::^ni
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i<bjD
Miche,
vi, 2.
L'ocriv;iiii
a substitu au
mot
D"^"in le
M^*'"!
ou de
pas
la lettre
n au
le
la
transcription
lihraKiue
transcrit
n'est
rare
ainsi
nom
de
ville
Monlafj:nana
est
assez souvent
d'ailleurs
beaucoup a
dont ont t
noms
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Dy^
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n n
nd-'i
Tiiin
1.
Thbes.
Cette dsignation applique
({u'il
2.
plusieurs
fois
assez
le
clairement
s'agit
ici
d'une
lettre
de prsentation
de recommandation dont
jeune
3.
homme
Il
tait
charg lui-mmc.
un des produits
les plus
abondants
et les plus
commerce renomms.
4.
Corinto (Goriuthe).
T.
LXV,
N" 130.
15
226
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1.
V. plus loin,
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la
note
111.
2.
3.
la
note
III.
4.
italien
c'est
videmment
la
comme
aW
incanlo, c'est--dire
l'enchre.
Venezia, Venise.
Messer Filippo da
Holof,Mia.
(ju'il
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9. Exode,
227
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Cette
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la
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1.
remarque sur
faon de traiter
n'est
frres seul
Absalom
se trouvait encore 3. 4.
Rome,
L'auteur de cette lettre s'en tient toujours l'usage
et la
prononciation italienne
22^
.ibbrinn
bwS-i;25-
u;^^p3^
'-d
nb^im
bas de la deuxime page se trouvent les citations bibliques suivantes par lesquelles le propritaire de ce
Au
mme
quels
de
la lettre, a
voulu appuyer
fait
les
le texte
mme
allusion
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.^^n n^7:n^2
Dnb N-npb
tzj-^bcTi-^D
-ton j'n bD
des relations entre les deux familles juives et recommandait le jeune R. Abraham la bienveillance des chefs de la communaut de Rome en les priant de bien vouloir intercder en sa faveur auprs du Pape,
ne saurait y avoir de doute sur la nature de ce document, c'est videmment une lettre dans laquelle un personnage important de la communaut de Ngrepont rsumait Thistoire
Il
aOn
pt tre dfendu contre les abus de ses anciens matres. On ne comprend pas bien, la vrit, ce que le pape pouvait avoir dire dans une question prive entre Juifs rsidant dans une ville
il
qu
soumise
apprcier
la
la
Rpublique de Venise peut-tre pourrait-on mieux valeur du conseil donn au jeune Abraham, si l'on par;
vnements
ont eu
lieu.
Or, le seul point de dpart pour des recherches chronologiques ce sujet est le nom de Messer Filippo da Rologna,qui prit part en
qualit de juge ces diffrends.
que
les
1.
Ex., XXI,
et s.
2:; et s.
2,
y.
4.
'6.
Lv., XXV,
Deulr,, xv,
1
et s.
s. 8.
Rois, IX, 20 et
Jrmie, xxxiv,
229
ma demande,
dans
les archives
il
de Venise
n'est pas
de Bologne, n'ont donn jusqu'ici aucun rsultat, et esprer qu'elles en puissent donner l'avenir.
Il
par consquent, se contenter d'une date ante qiiem^oiw le document en question. On sait que l'le deNgrepont fut enleve aux Vnitiens par les Turcs eh 1470; donc les vnements relats
faut,
dans cette
anne.
lettre
doivent tre,
cette
II.
Sur
le
nom
choses dire. L'histoire du rabbinat ne connat qu'un R. b. Mose Kalomili, rabbin turc, qui l'on a attribu un
taire sur le livre de
Il
Abraham commen-
il
mme du
Parnas R. David.
Le
de
nom
q^.
le
comme
l'quivalent
^y:i
Pour
nom
Galimidi
(^To-'b^),
pas
probablement un nom grec aussi. Je dois dire que je n'ai rencontr ce nom qu'une seule fois, en dehors du document en question c'est dans le ms. de Livourne, n"' 20, et prcisment parmi les signataires d'une formule de contrat commercial, dont faisait partie un certain Saul Galimidi. Il s'agit toutefois d'un document appartenant au xvii^ sicle, c'est--dire une poque postrieure de beaucoup celle qui nous intresse. La relation contenue dans notre document nous apprend encore que la famille Kalomiti tait parmi les plus importantes de la communaut de Ngrepont, et que celle des Galimidi provenait de la ville de
facile trouver; c'est
;
Thbes.
Quant aux noms de lieu mentionns dans ce curieux rcit, on aura dj constat que quatre d'entre eux n'offrent aucune
III.
difficult;
ce
sont:
liD^'ir^-'i^
(Ngrepont),
ya-'i
(Thbes),
rjmp
Pour
plusieurs
les
deux
noms,
n-n5<
j'ai
et
"^i-iTonD,
j'avoue
les
qu'aprs
identifier.
essais
infructueux,
du renoncer
1.
lettre
le fait
que
la
eirorc
de donner une
noms
italiens
de ces lieux.
230
de l'Espagne, Adra et
Carmona, qui
pourrait se prsenter l'esprit doit tre rejete, mon avis, pour plusieurs raisons, et en particulier a cause de leur trop grande
Des deux mots,Trrj-Dp et MSiV^n, appliqus Messer Filippo, le premier n'offre aucune difficult, c'est coup sr la transcription assez incorrecte du mot italien capitano. Pour le second la chose n'est pas si facile je crois qu'on n'y peut voir qu'une corruption du mot latin hlium, qui aura servi, joint au mot capitano, exprimer la dignit ou le grade de ce personnage. Intressante, en tout cas, est la remarque de l'auteur de
V.
;
la lettre
priv
sur la lenteur des Vnitiens juger les questions d'ordre et si, comme j'incline le croire, ils cherchaient ainsi sur-
comprendra que
tir
dans
le cas
de riches
juifs, les
ngociations aient
particulire-
ham
Galimidi tait
ms. qui renferme cet intressant est tabli que la lettre dont le jeune R. Abraciiarg tait adresse aux principaux de la
le
communaut
transcrite
et qui
amen supposer qu'elle a t par quelque personnage trs connu dans la communaut
juive de
Rome, on
est
aura t cette poque le propritaire de ce manuscrit, surtout si l'on pense que c'tait un document de caractre tout fait
priv.
L'criture de ce
document
la crois
un
^
peu moins ancienne que celle du manuscrit. L'criture de ce dernier prsente une analogie frappante avec celle du ms. de Leyde contenant le Talmud de Jrusalem dans ses parties connues. (V. Steinschneider, Catal. cod. hebr. blblioth. Luyd. Bat. y p. 341
et sv.)
Carlo Berniieimer.
\.
Ceux
lu
(jni
dans
Jew. Encycl.
Manuscripls n
DE
L'
APOLOGIE
>>
DE SPINOZA
Judasme ne se fait pas faute de tirer gloire d'avoir donn naissance au philosophe dont nous venons d'crire le nom, il ne saurait, en toute dignit, dissimuler son dpit de ce que ce soit justement le gnie le plus authentique qu'il ait produit dans les temps modernes qui lui ait aussi tmoign le plus d'impit filiale.
Si le
fait
que lui-mme, de son ct, s'en est si mdiocrement souci Encore si, ayant rompu tout rapport avec le Judasme, Spinoza s'tait content de ne plus le connatre. Mais non, ill'a mconnu, et d'trange faon. Il Ta mconnu passionnment et c'est ce qu'il y a de trs froissant. C'est aussi ce qu'il y a, au demeurant, de trs tonnant, notre sens. Certes, on n'a jamais prouv d'embarras pntrer les raisons des jugements malveillants ports par Spinoza dans le
la
alors
le
^ Sa rupture avec la Synagogue et les circonstances qui l'ont entoure, son excommunication, son exil, le danger o semble que sa vie mme se trouva il un moment, voil qui explique suffisamment l'attitude que devait
rancune
prendre Spinoza, plus tard, l'gard de ses anciens coreligionnaires. Spinoza a agi par
blie
;
Spinoza
s'est
veng.
Cependant,
et tout
en rejetant tout
premier
la
fade lgende
1.
Land, 1882,
t.
I,
ch.
m,
p. 419;
ch. XVII, p. 578, 519, 581; ch. xviii p. 589, les textes cits plus loiu et
passim.
232
ceux qui ont vcu quelque temps dans la familiarit de Spinoza doivent se refuser admettre, parce que certainement contraire la justice et la vrit historique, une explication ainsi formule.
Remarquons, en
Durant toute cette priode, aucun incident extrieur ne vient rveiller, ce que nous sachions, l'cho d'une querelle dont le souvenir va s'assoupissant. Les Lettres de Spinoza nous le montrent compltement adonn de toutes autres proccupations. Ses dmls avec ses anciens coreligionnaires paraissent dfinitivement entrs dans l'oubli. Il se meut dans un
autre monde, c'est un autre
que prs cation, prs de dix annes la politique\ des vnements qui la Communaut d'Amsterdam.
effet,
la publi-
ont marqu
la sortie
de Spinoza de
homme.
Et c'est ce
moment
qui
semble acquis au pardon que, sans en rien laisser paratre, il s'appliquerait assouvir sa haine des rabbins d'Amsterdam, de qui il a eu autrefois se plaindre, en s'efforant de concevoir et de prJudasme sous l'aspect que l'on sait? Tant de fiel dans l'me de Spinoza ne serait pas seulement un tonnant dmenti la plus constante doctrine du philosophe, mais serait encore contraire
senter
le
y a dans
le
par un certain
ce n'est dans la
si
premire partie du De Intrllectiis Enicndatione, on ne sent autant l'homme sous l'auteur. Et si l'on songe que l'poque o Spinoza
travaille
au Trait
o s'labore
par
la
V Ethique
^;
et
que
conduit
logique interne de sa
attendrissement, sentimentalit
vit
',
il
Celui qui
sous
la
conduite de
la
raison
de tout son pouvoir d'opposer aux sentiments de*haine, de colre, de mpris, etc., qu'on a pour lui, des sentiments contraires
d'amour
et
de gnrosit...
Celui
qui
V. Episl.
xiii,
t.
Il,
p.
47; xxx,
ix, p.
t.
Il
p. 124.
2.
3.
cli.
498-199; ch.
viii et i\,
t.
xtii, p.
577 et
s.
V. Episl.
I,
II,
m,
p.
3-9;
p.
30-.35.
1.
p. 224.
DE
L'
APOLOGIE
DE SPINOZA
233
^
haine par l'amour, trouve dans ce combat la joie et la scurit... que c'est alors, enfin, que sa vie tend devenir l'expression de si l'on songe tout cela, on plus en plus adquate de sa pense ne peut manquer de considrer comme une surprenante anomalie
conception des pages vises plus haut doive galement &e placer cette poque.
que
la
vent une question intressante de plus d'un point de vue, mais qui ne fournissent encore par elles-mmes aucun moyen de la rsoudre.
IT
dans sa
Spinoza
crmonie de l'excommunicationl, on mit par crit la sentence, dont copie lui fut signifie. Contre cet acte d'excommunication il crivit une Apologie en espagnol, qui
n'ayant pas t prsent
fut adresse
aux Rabbins^
>5.
mdecin Lucas ne fait pas mention de cet ouvrage perdu du philosophe. Mais le Catalogue des ouvrages de M. de Spinosa, qui, dans l'une des deux disa biographie de Spinoza, le
tions, fait suite la biographie, contient ce
Dans
numro
Apologie de
^
Benoit de Spinosa, o
il
justifie
jeune, affirme
avoir eu en
main
le
Il
tait dirig,
son
tmoignage, contre
mort de ce dernier, parmi les autres uvres du philosophe, crurent, en ne le livrant pas l'impression, se conformer la volont de l'auteur, qui, l'ayant achev longtemps avant le Trait thologico-politiqiie, ne
trouvrent,
s'tait poui'tant point
rsolu
le
publier
'*.
Bayle, en rapportant ce
fait
l'article
et
...
Il
composa
crit-il,
une apologie de sa
sortie de la
Synagogue.
2. Saisset,
p.
14
cf.
p.
27;
J.
Freuden-
thal,
3.
p. 54, 68.
4.
234
pourtant qu'il
mit beau-
coup de choses qui ont ensuite paru dans son Tractatus Theologico... poUticiis, imprim Amsterdam Tan 1670
^
Un
que ... Spinoza a dvelopp ces attaques contre l'Ancien Testament dans un ouvrage crit en espagnol et qui tait une justification de son abandon du Judasme. Sur le conseil de ses amis, il ne publia pas cet crit. Mais plus tard il en rsuma le contenu dans un autre ouvrage qu'il fit paratre en 1670 sous le titre de Tractatus
theologico-politicus
-.
qu'on
lui attribue
fier et crivit
communment. Il prouva le besoin de se justison apologie. Que contenait exactement cet ouvrage?
Sous quelle forme s'en prenait-il au Judasme et ses coreligionnaires? Que se proposait-il, au juste, d'y dmontrer? Notre curio-
grande de le savoir. Peut-tre cet ouvrage, dont la connaissance serait pour nous d'un intrt puissant et multiple, n'est-il pas perdu jamais et repose-t-il dans la poussire de quelque
sit serait
bibliothque d'o on
est dj arriv
le
rendra un jour
trait.
la
lumire,
comme
cas,
cela
pour
le
Court
Le tmoignage,
tel
de
l'diteui"
Uieuwerts autorise un
espoir.
c'est la
seconde certitude
en attendant
En tous
et
de connatre VApolof/ie
dans son intgralit, nous en possdons des parties depuis longtemps, depuis la publication du Trait thologico-politique mme, o Spinoza les a reproduites en rsum.
Mais qu'est-ce qui, dans ce dernier ouvrage, appailiont au fonds
primitif, quelles
en sont
les
pages dont
il
tion
premire V Apologie?
il
nant
semble aussi
difficile
comme
que telle i)artie plutt que telle autre provient d'un crit antrieur? Le moindre inconvnient d'une telle tentative n'(;st-ce pas de laisser une trop grande place
l'arbilraii'e ?
Nous ne nous dissimulons pas ces diflicults, qui ne sont que trop relles. Nous pensons cependant que, tout en renonant arriver d'impossibles certitudes, on peut, pour les quel-
et
1.
2.
DE
L'
APOLOGIE
DE SPINOZA.
235
raisonnement
d'une haute probabilit. La question est assez importante pour que mme des vraisemblances et des
III
on a souvent blm Spinoza, et avec raison d'ailleurs, d'avoir si mal parl du rabbinisme et du Judasme en gnral dans le Trait thologico-politique, on ne s'est point proccup de saisir la suite et la liaison de ces ides dans l'esprit de notre auteur, et on n'a pas vu quel en tait le point central, autour duquel les autres lments viennent se grouper et s'organiser et o il faut se placer
Si
pour en bien
en
les
qu'Eglise parmi
rites
un ensemble de croyances, de
et
de
crmonies qui ne peut aucunement se justifier, ni en raison, ni par des motifs historiques. Le philosophe aussi bien que l'historien ne peuvent voir dans le Judasme, dans le systme des formes et des pratiques qui le perptuent, qu'une survivance qu'expliquent seules l'opinitret de la race juive et certaines
circonstances ext-
rieures.
ayant t par essence solidaire du royaume juif, devait disparatre avec lui. La ruine de la puissance temporelle d'Isral a entran lgitimement celle de sa relidroit, la religion juive,
En
gion, son autorit est dfinitivement abolie et le fidle Juif est au-
jourd'hui
un
^
d'Isral.
que va servir tout ce qu'il dira de la religion Le peuple juif s'est de tout temps vant
autres peuples.
Il
aux
;
de Dieu
l'en-
tend d'ordinaire. On a
tort
lection
lui
a permis
2.
Ch.
I,
p.
390
et
passim.
236
tuelle
Leur caractre de peuple clioisi de Dieu et leur vocation viennent donc seulement de Theureux succs temporel de leur empire et des avantages matriels dont ils ont joui, et nous ne voyons pas que Dieu ait promis autre chose aux patriarches et leurs suc
cesseurs-.
ciale,
Ainsi la
;
loi juive,
la loi
politique
elle
n'est pas
.
aucune vertu
voir,
c'est le
cette
manire de
la
l'obissance
prosprit de Tempire,
malheurs matriels ^. La Loi de Mose est la loi d'un Etat. Dira-t-on que le Pentateuque contient plus d'un prcepte gnral de morale, d'une valeur permanente, et est, par consquent, un guide spirituel de tous les temps, particulirement des Juifs de tous les temps ? Spinoza rpondra, avec son
et
ne
la
Hbreux
et
de
ne pas voler? Ce n'est pas titre de moraliste qu'il le fait, mais de lgislateur et de souverain. Dfend-il l'aduUi'e? C'est encore uniquement dans l'intrt de l'Etat et non de la morale ou de la puret de l'me. Et ainsi du reste. Les cinq livres de Mose, base de
lareligion juive, et partant cette religion tout enlii'e, n'taient desti-
ns qu' assurer
Mais
la
Hors de
l,
l'lection des
Hbreux
pays
pourquoi
royaume
juif a-t-il t d-
au sys-
tme qu'il a chafaud, prvoit l'objection et s'eiorce d'y rpondre. La constitution divine telle qu'elle avait t donne primitivement Mose aurait d, en effet, consolider jamais le royaume hbreu
et le
l'abri
des preuves. Et
c'est
s'il
fut
si
sou-
que les Hbreux, colre divine, reurent aussi, ainsi que l'attestent
m,
p. 407,
1.
\).
374; rh.
410 411.
2.
.1.
Ch.
III,
p. 409-410.
j).
Cil. V,
433-4.34.
4.
DE L
APOLOGIE
DE SPINOZA
237
Jrmie (xxxii,31) et Ezchiel (xx, 2o) des lois vicieuses et des principes d'une mauvaise administration. Et Spinoza entre ici dans de longs dtails pour aboutir montrer que le gouvernement des
Hbreux et pu
reste
tre ternel,
si la
Une
fois
dplus,
il
que
la loi
Cependant les pharisiens- ne s'avouent pas vaincus. Hs prtendent que l'lection de leur peuple n'a t ni temporelle ni temporaire: ils tiennent leur religion comme une puissance spirituelle et morale et de valeur permanente et universelle. Et la meilleure preuve, disent-ils, qu'ils sont rests le peuple de Dieu, est
monde,
ils
et
arriv aucun peuple. On reconnat l un argument et une faon de penser qui devaient tre familiers l'entourage juif de Spinoza. Mais il refuse d'en tenir compte, fidle sa pense constante. Cela s'explique, dit-il, par des causes plus prochaines. Si les Juifs subsistent encore aujourd'hui
qu'ils
malgr la ruine de leur empire, c'est se sont volontairement squestrs des peuples parmi lesvivaient. Leurs
quels
ils
coutumes spciales
cela,
c'est
et
notamment
le
signe
de
la circoncision
La consquence de tout
par aucun don propre;
le
que
le Juif pris
hors de
la
hommes
l'al-
pacte qui
le liait jadis
hommes*. D'o
ayant eu autrefois et avec raison force obligatoire, sont aujourd'hui entirement dsutes ^.
les pratiques
et
crmonies
rituelles,
Depuis
la destruction
1. cil.
XVII, p. "iSO et s.
2. C'est le
le
polmiques surtout,
nitre
,
Rabbins,
et
qu'il
obstin
p.
opi-
inepte
etc.
Cli.
ii,
p. 406; Ch. v,
435;
xii,
Cli. ix,
p. 498-504;
Ch.
x, p. 513 (cf.
p. 622.); Ch.
p.
527,
528
3.
4.
Ch.
Ch.
m,
III,
p. 419-420.
p. 413.
5. Ch. Y, p. 432.
238
tenus pratiquer les crmonies... Dieu n'exi^^e plus des Juifs aucun culte particulier, et ne leur demande que de pratiquer la loi
naturelle impose tous les
hommes
IV
On
une
clart suffisante
o se fit la condamnation de Spinoza. Et cela se comprend. Les documents qui la relatent, postrieurs de beaucoup d'annes l'vnement, outre qu'ils sont assez peu explicites, ne concordent mme pas sur tous les points -. De plus, quoi on ne manant de biographes non juifs et qui fait pas assez attention se faisaient des choses de la Synagogue et de la vie religieuse des Juifs d'Amsterdam une notion assez fausse, ils ne nous renseignent
les conditions
qu'on et dsire sur les causes exactes qui motivrent directement l'excommunication de Spinoza. Cependant,
pas avec
la prcision
comme
il
fallait
\.
Ch.
V, p.
434-436.
ici
Il
vail,
que
se
donne
Spinoza pour
i)lus
>,
La phrase
(jne
nous citons
d'une
faon assez
avant
d'Egypte,
tandis
(jui
qu'ils vi-
n'avaient aucune
lgislation
leur fiH
piopre doute
et
naturel
la
et
aussi
sans
a>j
vivaient.
..
l)o
mme
aprs
premire destruc-
captivit
de
Habyhnie,
ils
laissrent toniher
.
Il
dans
de leur patrie
comme
entirement su|)ertlue
loi
de Moise aprs
dissolution
l (piil
en
Comparer pour
les
dtails
Colerus
j.
i^Saisset,
op.
cit.,
p.
9-14
Freudenlhal,
411).
(pie
nous venons de
Mais
citer,
y
et
dans ce
rcit
un
si
tel
goiU
du romanes(|ut\ un souci
si
visible
d(!
mise en scne
lui
une
ignorance
complte
DE
ion.
Il
L'
APOLOGIE DE SPINOZA.
239
les
affiche
synagogue, y frquente ne plus s'y faire voir du de plus en plus rarement, pour, bientt, tout. Il rompt avec les rabbins et avec ses condisciples, et cesse, en
pratiques du culte;
la
Sa vie prive n'a plus rien de juif, aucun lien extrieur ne l'attache plus au Judasme; nul signe visible enfin ses coreligionnaires ne peuvent plus le considrer comme tant des leurs. En prsence de ce scandale public, les rabbins, son matre Morteira en tte, ne peuvent
gnral, tout
ses coreligionnaires.
commerce avec
ils
sur son
l'excommunient ^ Du reste, que les griefs articuls contre lui et les motifs de son bannissement aient t d'ordre pratique et il se plaisait cultuel, Spinoza lui-mme en tmoignera plus tard
:
s'il
conform sa vie aux pratiques du Judasme, ne lui demandaient mme que cela, et lui avaient de plus offert, s'il consentait le faire, une pension annuelle de mille florins-.
Ds
lors,
impassibilit
n'aurait voulu
que
en rponse l'anathme des rabbins, cette dfense portera certainement, avant tout, sur les principaux points de l'accusation: V Apologie,
o Spinoza, au dire des biographes, justifiait sa sortie de la Synagogue , devait contenir, entre autres choses sans doute mais
surtout, la justification de son attitude envers le culte juif, qui avait
si
et
leur conduite son gard; elle devait tre l'expos des motifs rationnels qui le tenaient loign, quoique n Juif, de la
synagogue
la
et le
vie
sont con-
nus
ils
du Trait thologico-
politique analyses plus haut; les ides que Spinoza y exprime sur le Judasme conspirent toutes, nous lavons vu, cet unique but
:
dmontrer que, depuis la destruction du Temple de Jrusalem, les Juifs sont affranchis, en droit, de toute obligation cultuelle, qu'ils ne sont plus tenus l'observance tant des pratiques prives que des crmonies publiques.
Nous croyons donc pouvoir mettre cette assertion les pages du Trait thologico-politique qui visent le Judasme proprement
:
cit.
240
dit
l un non des moindres, qui, d'aprs les tmoignages certains que nous avons cits, sont entrs du dernier ouvrage dans le premier '. Ainsi pourra se rsoudre le problme psychologique pos au dbut de celte tude l'attitude et le ton de Spinoza, dans le Trait thologico-politique l'gard des Juifs et du Judasme, s'ils ne peuvent se justifier, s'expliquent du moins. Ses jugements prve-
des lments,
l,
n'ont pas
conus froid, en toute libert de pense et de sentiment, tant d'annes aprs sa sparation de la synagogue, alors que rien en lui ne laisse plus souponner son ancien et profond ressentiment
morale se hausse de plus en plus ridal de sagesse, de paix et d'amour la fois humain et divin auquel son nom reste jamais attach. Non; nous ne heurtons pas dans lime de Spinoza cette incomprhensible contradiction. Ces pages sont des pages de combat. Elles devaient rendre coup pour coup. Spinoza ne fut jamais compltement un saint selon
et
que sa
vie intellectuelle et
la
Il
formule chrtienne,
il
ne
;
le
fut surtout
avait de l'amour-propre
le
avec
la
solennit accoutume,
blessa,
tait
du
res-
sentiment.
\j
Apologie
loin
:
d'tre
c'tait
attaquait pour
sitoire
:
digne de
mieux dfendre; le plaidoyer s'tait mu en rquidurement traits selon un tmoignage que nous avons rapport, et tel point mme, que ses
[)lus
de sang-froid,
il
lui
conseillrent
de ne pas
les flches
la
dans
le
Trait thologico-politiquc
les pharisiens
d'o
Ju-
dasme.
les
les
et le
le
Trait
1.
Il
est
i|iic
cv soit
juslomeiU
parlio
^wto
(le
VApoloqie,
V. la
i|iii
ait
fiapiic
dans
cotte
de Daniel Levi de Barrios, recueillie par J. FreudenUial, Le Trait thoL. -politique, qui parait un vase d'or, est rempl, d'une liciueur vnneuse, parce (ju'il enseigne (jue depuis la destruction de leur emSpiiiora.
DE
tielle
L'
APOLOGIE DE SPINOZA
241
nous suffirait de savoir que la conception premire de sa critique du Judasme remonte l'poque passionne de ses dmls avec la Communaut d'Amsterdam.
chir entirement Spinoza,
il
On
tion
suivre et
que
s'est faite
celle
que
mme
au
xix''
sicle
^ Cela en
fait d'agir,
malgr le renouvellement des recherches historiques sur le Judasme qui s'est produit au sicle dernier. Et cela n'tonnera pas. Si, en effet, jusqu' la fin du xvni sicle, l'autorit purement philosophique de Spinoza est loin d'tre reconnue, son origine d'une part, le ton gnralement froid et objectif o est crit son Trait thologico -politique d'autre part, devaient lui assurer, en matire
de religion juive, un crdit dcisif aux yeux de tous. Que sera-ce
encore au xix
le
sicle,
nom
et
modes mol de
on n'a pas
le
t spinoziste? Aussi,
cei'tains dis-
Judasme, depuis
au xvme
sicle,
comme Warburton,
et
jusqu' Schopen-
pour ne nous
des tra-
qu' ce philosophe
beaucoup plus
les limites
mme que
Dans son
ouvrage tant
lu,
La Religion dans
de la Raison, se trou-
avons analyss plus haut. On ne peut considrer le Judasme, y dit Kant'^, comme une poque du dveloppement de ri?////.S(? universelle; l'lection divine dont les Juifs se croyaient l'objet n'avait pas de fins religieuses. La croyance juive n'est autre chose dans son institution originaire
thologico-politiqiie que nous
1.
Julius Guttniaim,
Leipzig', 1908, p.
21.
2.
lin,
Kants WerAe,
1907,
t.
hgg.
125 et
d,
konigl.
preuss.
les
Akadcmie
d.
Wissensrhaft, Ber-
VI, p.
LXIV, NO 130.
16
242
simplement statutaires sur lequel se basait une constitution civile... Le Judasme n'est point une religion on n'y peut voir que l'association d'un certain nombre d'hommes qui, appartenant une race particulire, avaient constitu, non une Eglise, mais un Etat rgi par de simples lois politiques... Toutes ses
;
qu'un ensemble de
comme
lois
de
Le Dcalogue mme n'a qu'un caractre lgal il morale et ne vise que l'observation extrieure. De plus toutes les consquences de l'accomplissement ou
extrieures.
les
rcompensc^s
j)ou-
de ses uvres...
Et c'est
de
la vie future,
non pas un Etat moral. Le Judasme pris dans sa puret ne contient donc pas de foi religieuse etc., etc. Que Kant ait emprunt ces ides directement Spinoza ou par l'intermdiaire d'autres crivains, ce qui est plus probable, Kant ayant peu pratiqu Spinoza, toujours l'on voit combien elles taient rpandues et s'imposaient aux esprits. Mais si, comme nous le croyons, la conception du Judasme que l'on trouve dans le Trait
tique et
>
le rsultat
d'une rflexion
crili(pie
aux qui n'tait pas colle de la vrit, Ions ceux besoins d une cause qui ont suivi Spinoza dans cette voie, pensant s'apfoi't nombreux,
et d'onlre priv,
momentanes
apologtique
et,
partant,
On
aurait
sans doute
l'cho d'un
l'Histoire.
fort
surpris le scrupuleux
il
Kant en
a
lui
affirmant que,
le
s'tait fait,
sans
vouloir,
M. Vexleh.
M. Liber a
crit
rcemment sur
le
la
imprim ( Livourne, 1879) que par extraits, comme l'diteur le remarque formellement dans la prface 2. L'autographe complet, bien plus tendu que la partie publie, se trouve la Bibliothque du Sminaii'e de New-York^. Il peut tre de quelque intrt pour les lecteurs de cette Revue de connatre le complment des impressions de voyage d'Azoula et peut-tre M. Liber en profiterat-it pour tudier le nouveau texte. Ne voulant pas empiter sur son
domaine,
Elles
je
me
beaucoup
d'indit.
montrent du moins avec plus de prcision quelle impression la grande ville a produite sur notre voyageur, qui nous renseigne sur son tendue, le nombre de ses habitants, de ses rues et de ses voitures, et nous rapporte une anecdote sur les chiens du Palais
des Invalides.
grand s'attache aux renseignements sur les Juifs de Paris, qui concordent d'ailleurs avec ce qu'on savait. Azoula parle de l'origine des Juifs de Paris, de leurs synagogues tolres
intrt plus
Un
il
en cite
nommment
une autre
^
dans
maison de
Giiemiloiit
Hananel de Milhaud
de la fondation de
la confrrie
Hassadim, en l'bonneur de laquelle il pronona une allocution, etc. Le nouveau texte nous fait connatre beaucoup plus quelques
1.
M. Liber,
Un rabbin
Paris
el
Versailles ev 1778
Paris,
1912 (Extrait du
XXXVUI,
237-56).
3.
Voir Z.f. IL
li.,
X, 155.
la
premire moiti
de 1778
2i4
de
Bernard de Valal)rgue,
avait, ce
le
prtentieux
interprte
du
roi , qui
que nous apprenons, des ennemis Paris mme (Mardoche Ravel). Ce sont des remarques malignes comme celle-ci qui ont sans doute empch la publication du journal Azoulai se montre exactement inlorm sur le com[)te de Liefman Calmer, baron de Picquigny- (dont le litre est tomb dans l'dition). Le
^ .
banquier Jacob Goldschmidt est qualifi par lui de vrai Allemand, toujours plein d'iisitations. C'est un curieux entretien que celui qu'il a avec le voltairien Jacob Lopez Laguna, qui fait le pieux la maison et l'incrdule au dehors, et il en est de mme du portrait d'Aion Koget.
[)lus souvent avec David Xa([uet, (ju'il finit par son ami c'tait un beau-lrre I*ei"pignan de d'Elie Bordeaux, qui n'tait sans doute que de passage Paris, car Azoulai l'avait dj rencontr Bordeaux et il le reli'ouvera Lyon. C'est chez Na(iuet qu'il prenait ses repas tous les samedis, en compagnie
le
Azoula est
appeler
Mardochc Venture, Abraham Vidal ou Mardociie Aschkenazi fAIhunand ?) du Havre. Il reoit l'adi-esse
d'autres amis, tels que
de Jacob Rodrigues Preire des lettres de son fils, dont il note toujours, dans son carnet, l'arrive avec joie. La plupart de ces noms et des autres se rencontrent plusieurs reprises dans les travaux de
Quelques-unes de ces notes brves ne sont pas sans intrt pour la connaissance du caractre d'Azoula, par exemple dans ses rapports avec son serviteur. Mais il n'y aura lieu de s'y
arrter que lors d'une dition intgrale
L. Kahn.
du Journal.
Le manuscrit, qui commence au dpart de Hbron en 177^ (veille de Roch HodtH'h Hechvan) et s'tend avec force dtails, en cent vingt-sept feuillets, jusqu'en 1778, pour |)oursuivre brivement, en trois feuillets et demi, jusqu'en 178."), est un in- 1(5 de texte serr, d'une criture rabbini(iue trs lche et souvent fort peu lisible. Dans quelques passages o la lecture est douteuse ou qui contiennent des mots espagnols inconnus de moi, j'ai mis
des points d'interrogation.
On ne
extraits
voit
fait les
qu'il ait
omis,
p.
de
cit
dlail
ou,
1^2/;
en bas,
1. 2.
mention du manuscrit
//.
souvent
Michael,
des gloses de
p. 394, n.
V. Herliner,
//.,
X, 82-83
E. Loeb,
npud
Orhn-Chajim,
II,
l/aUclf de
I.ocl
m'est inalheuren-
stineul inaccessible.
245
ville,
comme
21 a,
1.
11,
o, sans
commencer
Mcon,
il
un nouvel
que
la
suite se passe
ma-
Lyon
p.
' .
Ce qu'on
b.
lit
dans
l'dition p. 21 b est
dans
l'a
le
manuscrit
dans
123
et parle
de Turin,
la visite
comme
M. Liber
il
remarqu avec
nsi^"^. Il
raison^.
De mme,
que
de la douane dont
est question
14 a,
l.
est clair
ni
Le copiste, qui ne pensait probablement pas la publication des extraits qu'il prenait, a not pour son propre usage ce qui l'intressait en se proccupant fort peu du contexte.
aux
lieux.
A. Marx.
quteur
portent
de
la
mme
yeschiba de Hbron. Les portions indites l'empar l'tendue sur la partie publie. Cette circonsle texte
ici
M. Marx sur
manuscrit. Les morceaux indits sont entre crochets. En outre, sur le conseil de M. Isral Lvi, j'ai accompagn le
le
que possi-
ble (pas plus qu'Azoula je n'ai vis l'lgance) et dans laquelle les parties nouvelles sont
1.
M. Liber
le
;i
laiss
de ct
19) les
phrases
n'ait
(|tii
sur
2.
il
seivitenr.
(p.
l),
n.
:{)
pu trouver Paris
le
mdecin dont
est (luestion
ti'Azoula
donc Turin seulement <|ue se rapportent aussi les observations mauvais accueil lui tait par ses coreligionaires (Liber, p. 4). Le contexte indique que ce n'est pas la vanit qui inspire ici Azoulai, mais le peu de
3.
P. 19, n. 4. r/est
sur
ville
eomuie
(pu^teur.
246
et franais
inels;
le
titre
Pour
la
commodit du lecteur, toutes les notes explicatives ont t places au bas de la traduction mme j'y ai fait entrer celles que M. Marx avait ajoutes sa copie Les notes n'indiquent que ce qui a paru ncessaire l'intelligence du texte; pour celles qui se rapportent la partie imprime dans l'dition de Livourne et traduite par moi
;
dans le Bulletin de la Socit de r Histoire de Paris et de r Ile-deFrance, on voudra bien se reporter ce travail, qui donne les
dtails et les lfrences^.
J'ai
montr dans ce
il
l'exagrer
de ces impressions de voyage. Elles sont curieuses surtout par les quelques indications qu'elles nous fournissent sur
sophie et
et
ne faut pas
maries aux lucubrationsdela Ihoaux fantaisies de roccullisme dans le sicle des lumires
de
la
mme
d'autres
qu'aux historiens de Paris. Azoula, ce n'est pas Young. 11 notait tout ce qu'on lui disait, tout ce que les Parisiens racontent aux
visiteurs trangers et
est
aux provinciaux frachement dbarqus. Il pifjuant de trouver sous la plume de notre rabbin des dtails
le
scan-
historiens des
murs
s'accordent a
la
;
que
la vie
de l'ancien rgime)
il
la
c'est
la
rglementation de
la prostitution, la
Les lecteurs de cette Kevue trouveront plus d'intrt aux renseignements, particulirement abondants dans les [)arties dites ici pour la premire fois, qu'Azoula nous donne sur les Juifs de Paris c'est une contribution de prix l'histoire (\n judasme parisien
;
avant l'mancipation
regrett Lon
et l'organisation
du
culte.
Les travaux du
d'identifier
un assez grand
les
nombre de
1.
Juifs
nomms
rapports de
de '^0-
de
dtail,
la
prnente
roctifie
implicitement
la.premire.
247
Kahn a
pas stable.
sicle.
Il
par des
titres
d'ouvrages sur
/es
sous Louis
les
XV ou
au dix-huiti)ne
partaient,
Comme
Azoula,
Juifs taient
la capitale
pour
affaires; ils
venaient,
disparais-
que peu peu. Quoi qu'il en soit, Azoula voluer au milieu de ces Juifs, jugeant Valabrgue le vaniteux et Liefmann Calmer le parvenu, confessant les petitsmatres libertins et remettant la paix dans les mnages brouills, plein de gratitude pour ceux qui l'obligent, clairvoyant l'gard de ceux qui ne se montrent pas assez gnreux, mais toujours incapable de l'ombre d'une mauvaise action, mme quand on fait reluire ses yeux la promesse d'une grosse offrande pour sa qute. Ce sont l autant de jolis traits grouper pour le biographe d'Azoula
et l'diteur
de son Journal ^
Pour permettre au lecteur de se retrouver dans les noms, dans les faits et non moins dans les dates ^, il a paru utile de dresser un tableau de l'emploi du temps d'Azoula pendant ses deux sjours
successifs Paris.
visite
de
l'octroi, pass
et ses Juifs).
la veille, visite
de
J.-B.
moins une
Mardo-
che
Ilavel).
:
visite
:
de Fabre.
la visite
Vendredi 2G
(26 Kislev)
rendu
che Venture.
Samedi 27
(27 Kislev)
;
la veille,
mand
le
matin, a la syuagoguc
et sa
Perpignan
Dimanclie 28 (28 Kislev) (et jours suivants?): visite d'Elie Perpignan et de sa femme, de Lallemand et de Naquet; visit un riche Alle-
mand
le soir, visite
Peixotto.
1.
La
Dans
maison
d'dition
Tuschija
{uojet
une dition
du Journal dans
sa
"1.
le
manuscrit,
les
le
quantime du muis
Juif
Ne
Jours
du calendrier
commencent
au
toir.
248
Mercredi 31
Tbet)
visit les
pass
le
Perpignan
le
soir,
discussion
avec
Jeudi
l*""
visit,
de son
fils,
Liefmann
Calmer.
Vendredi 2
(3
Tbet)
:
visit,
Samedi
3 (4 Tbet)
deux premiers
Dimanche
(5
Tbet)
voir
la
dcision
rabbinique
(sur
Isral
Vidal).
Lundi 5 (G Tbet) got chez Salomon Ravel; visit, en compagnie de Naquet, Jacob Goldschmidt; pass chez J. Preire dans la soire, visite,du marquis de Thom, d'un autre gentilhomme et d'un abb.
:
;
Mardi 6
(7
accompagn de Venture;
visite
Mercredi 7
(8
Tbet)
dans
la soire, visite
marquise
Jeudi 8
(9
de Croix (parl
:
et
de
la
Tbet)
Vendredi
(10 Tbet)
(11
Samedi 10
Tbet)
Dimanche
11
(12 Tbet)
quitt Paris,
Naquet, Hananel.
Mercredi
lr juillet (6
Tamouz)
douane
pass
chez Naquet.
Jeudi 2
(7
Tamouz)
la
Abraham oublie
le
manteau de voyage
visit
avec
Fabre
Vendredi
3 (8
(9
Tamouz)
:
colis,
avec Abraham.
Vidal et
Samedi 4
Tamouz)
;
synagogue des Avignonuais (prires antrieures pour la grossesse de la reine); la tin du sabbat, visite d'Abraham Lon, brouille avec Abraham.
Venture
pri la
visit
un
manuscrit la Bibliothque
le
visit la
parente de Fabre
(le
chien
de Peixotto
249
Tamoiiz)
Samedi
11
(16
Tamouz)
au
soir,
Ventiire
;
lit
la synagogue
dn
chez Naqiiet
le
matin, visite de
Valabrgue
sion).
Dimanche
Lundi
12 (17
Tamouz)
:
jene pnible.
soir,
13 [18
Tamouz)
la
prparatifs de dpart; le
accompagn au
bureau de
Abraham manque de
Mardi 14
(19
Tamouz)
dpart de Paris.
M. Liber.
Tkxte.
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Edition, 11 6,
I.
2.
crit.
le
manusavons
commencement des
extraits
nous
restitu le texte
3.
du manuscrit.
G*J .
Manuscrit,
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4.
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2. Manuscrit, 73 b.
3.
Manuscrit, 74 a.
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1.
dition, 20 6,
1.
13-16 (-'1331).
2.
3.
Manuscrit, 115a.
Edition, 20 6,
I.
17-21.
4. Manuscrit, 115 6.
2b6
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Ce
(|ui
suit
remarque de M. Marx, au
Manuscrit, 116 a.
Manuscrit 1166.
257
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tr Ty3
Traduction.
fort
pour
on fouille jusqu'aux plus petits objets; pourvu, me disais-je, qu'on ne s'en prenne pas nous et qu'il n'y ait dplorer que le dran-
et la dispersion des
menus
objets!
Nous sommes
arri-
fait de grands honneurs. Un d'eux a pour regarder quelques habits, mais s'est born un examen superficiel; le grand coffre^ n'a pas t ouvert. Je lui ai offert ensuite de l'argent, qu'il a refus d'accepter. Nous avons pris im carrosse et sommes alls la maison du distingu M. David Naquet.
Il
n'tait pas
chez
lui.
Il
est ren-
tr ensuite et je
deux chambres qu'il avait loues pour moi. Plus tard les notables sont venus me rendre visite; que Dieu les rcompense en leur donnant des fils instruits, une
suis
me
rendu avec
lui
dans
les
longue
est fort
vie, la
fortune et l'honneur
ainsi soit-il!]
'.)
grande; on
dit qu'elle a
carrosses
ment, bien que des pitons se tiennent sur les cts. La ville a un fleuve, Il y a l un grand pont, large et long, qu'on appelle
Pont-Neuf
. c'est--dire
puento nuevo L
est
1'
horloge
de
la
ce
Samari-
taine
que
l'eau entoure'.
2. 3.
:]538 (22
dcembre
1777).
le
i)arli le
22 (d'o
Bor-
deaux
d toucher Paris que le lendemain. 4. fontaine surmonte d'une horloire c'tait alors une des curiosits de Paris. Les bains de la Samaritaine et les grands magasins du mme nom en rappellent le souest trop loin), Azuula n'a
;
venir.
T.
LXIV,
258
moine
on
une prostitue
'.
La
sans compter les milliei's de celles qui ne sont pas publiques et oflertes
tout venant].
Il
y a des
acadmies
nombre
[et
des
fabriques
de tout genre]. Les Juifs y sont tranquilles, beaucoup d'Alet de Bayonne, beaucoup
y a des
mais
il
n'y a pas de
communauts communaut
:
(jui
de passage venus pour y commercer. Les temples sont sans privilge et n'existent que par miracle*. Mardi soir est venu M. Isral Bkrnal de Valabrjccue. Il a un traite-
ment du
Hoi
,
roi,
et le
titre
d'
Interprte
Il
du
se croit
il
en connat
Il
noms.
Il
se vante
que tout
seconde
les
il
le
monde
lui
est
venu dans
la
le
me
les sciences; la
fois,
troisime
que
consultent.
Un
soir
;
fois propos de son voyage d'Amsterdam; dames lui crivent et que les acadmies * s'est beaucoup vant tout en se moquant de
M.
Mardociike
Bavel
celui-ci l'a
vertement insult
et
lui
fait
son
C'est
un
:
mot
Fournier, Ulstuire
du Pont-Neuf
filles
(Paris,
18611, p. 26()
chasse aux
perdues, c'est
le
sur
le
Pont-Neuf
heureuses... On sait
vieux pro-
3"
que cha(|ue passant devait y rencontrer 1 une de ces demoiselles; 2 un moine; Azoulai devait passtr souvent le Pont-Neuf les Juifs porun cheval blanc . et avignonnais de Paris demeuraient pour la plupart sur la rive gauche, dans tugais
:
les
La population Juivo le Paris, forte alors de trois quatre cents familles environ, se composait en effet de trois lments les Allemands (Alsaciens, Messins et autres Asch2.
:
kenazim',
les
Portugais (Bordelais
et
Rayonnais)
inttM-dit
et
les
Avignonnais
^v.
(Comtadins).
Comme
pas de
le
lgalement
aux Juifs
miracle
Reuue, XXIII,
communaut
Isral
organis(> et privilgie , et
si
il
c'tait la tolrance
3.
de
la police.
Sur
voir P. HildenlingiM-,
Bernard (ou Bernai) de Valabrgue, originaire d'Avignon (1714-1779), La hlhlioUiqiie de Uerudrd de Valdhrrgue.VAv'i'H, 1911 (extrait
; ;
XLIX, 123 et XXVI, 2D7. 11 tait, du llullcLin du Hihliopkile) cf. Revue, XX, 2'J3 non interprte du Roi, mais interprte la Bibliothque du Roi pour les langues orientales (depuis ni'.'). Touchait-il vraiment 1.200 I. le traitement? On n'en donna que
800 son successeur, Mardoche Venture, le cicrone d'Azoulai, dont il sera (juestion us d'une fois dans la suite. Valabrgue, lettr, sinon savant (au gr d'Azoula, qui
s'y connaissait), tait pr'ul-tre vantard,
mais
il
in'
relations
fait, est
il
jouissait d'une certaine notorit. Ravel, qui lui tient lte et lui
son
comme
petit-matre et libertin
c'tait
aussi
cf. L.
259
Dans la journe est venu me visiter M.Fabre, savant chrtien, de r Aca. demie des sciences . Il m'a interrog sur la science et sur la cabale pratique, et je lui ai rpondu.
'
montr un
et
livre en franais
o taient
crits les
noms
des
leurs figures*
rves au
fait
moyen
un accueil cordial;
mairien et vers dans les langues, qui que Dieu l'en rcompense
!
Mardochke Venture
[Samedi. La veille au soir je suis all dner chez le notable David Naquet. L sont venus les parnassim (administrateurs) de la synagogue
et
un certain nombre de particuliers. C'est une grande marche. On m'a de grands honneurs Puis nous avons dn avec M. VENTUREetM.MARDOGHKE AscHKENAzi, dc la ville du Havre-de-Grceen France^. Le matre de la maison a fait de grands honneurs, ainsi que sa digne pouse. Le jour, nous sommes alls la synagogue. On a chant en l'honneur de la confrrie c Guemilout Hassadim;!>,qu'on venait de fonder. On a mis mon
fait
sicle
lire
de
membre de
ce
nom.
tait-ce
un
Favre ou Fabri.
n. 5.
le fait fleurir
2.
3.
Dmn,
v.
Dans
la notice
de
la Jeio.
Encycl,
:
on
Avignon et
la liset
de ses ouvrages y est incomplte il faut ajouter son Calendrier hbraque, qui parut en deuxime dition 1766 (Amsterdam 1765 et 1770!, et que M. Marx a dcrit dans
l'article
de Steinsclineider,
intitul
M. G. W.
,
J., L,
746-7
le
tances
cit par Steinsclineider, ibicL, 3nZ)rr imprim Paris, 1768 {Letlerbode, V, 135) et 1778 (Liber, p. 7)
pOHD
//.
B.,
XII,
27,
sa traduction
des
prires
puis en
Au Havre
(alors
Havre-de-Grce) vivaient cette poque une famille Homberg et prit le nom de Lallemand (en hbreu Asclikenazi). Mar-
compagnie de Scfardites,
le
est le
mme
sans
Mannlieim [Revue, XLIX, 126) il se donnait comme au Havn; , et lui,'eait chez la dame Homberg; en 1769 on
bientt
il
nom
voit
dans
les affaires et
devient un
j,'ros
Paris au
et Jose[)h
XVllt sicle, 85-86). En 1775 les Lallemand obtinrent de lettres de naturalit Lallemand fut admis, non sans opposition, la bouri,^eoisie de la ville voir A.-E. Borely, Histoire de la ville du Havre et de son ancien fjouvernement (Le Havre
;
1881),
m,
|)ar I.
sicle, dans VAnnuaire des Archives Isralites, V (5649), p. 56-61 (la notice de la Jew. Enci/cl. sur Le Havrii ignore tout cela). Dans ces actes, Jost^ph Lallemand dont mitre Mardoche Lallemand doit tre le tis proche parent est dsign comme n Hambourg; en 1798 il obtint les droits de bourgeoisie Mannlieim, on il mourut; v. Ad. Levin, Geschichie der Badischen Juden seit der Regieruiir/ Karl Friedrichs {17:!,'^- 1909), 1900, p. (14
Prai^nie,
et reprises
par M. H.
Les Isralites
du Havre au XVIII"
(l'auteur dit
lite
(pi'il tait originaire de Mannlieim, les archives de de Mannheim conservent des assignats rvolutionnaires qui
la
communaut
Isra-
lui
appartenaient).
260
nom
neur.
de promener
le sfer-tora.
J'ai
On
synagogue en
mon hon-
femme. 11 y a eu une On m'avait demand (?) Bordeaux de faire la paix entre eux. Aprs le repas, nous sommes alls la synagogue. On m'a demand de prcher* et j'ai prch sur la morale
Perpignan, frre de la matresse de maison, et sa
sont brouills
'.
et
G. H.
Aprs quoi
ils
m'ont
fait
spontan-
ment une offVande, sans qu'elle leur ait t demande. Que Dieu les en rcompense Le dimanche 28 Kislev, 1'" jour de Vayyigascli , sont venus M. Elik Peri'H'.nan et sa femme. A celle-ci j'ai donn avaler un Schma Isral d'aprs la formule de U. Menahem Azaria*, parce qu'on craignait qu'elle ne
!
et
a rpondu qu'il
moi
MM
ont donn une offrande pour Hbron avec des gards. Je rends grces
j'ai
Dieu de ce que
que
je
ne
sais. J'ai
un grand nom et de ce qu'on m'estime cent fois plus beau leur dire que je suis un ignorant, ils croient que
1.
Je traduis au
est le
juf,'^
dcliifTr
avec hsitation.
par
la
Si Elie
Perpignan
mme
petit
matre
signal
police
(L. Kalin,
Les
la
Juifs l*aris au
XVUl'
sicle, p.
58), tous
les
du ct de
ce
mauvais mnage.
;
l'dition,
(cf.
mais
il
Un rabbin Paris
ei
Versailles,
p. 9, n. 1). est
Le rappro-
partie au
moins de rdition
en dsordre.
Azoula est en
et 2);
le 2")
Italie (jusipi'a
il
10a en bas;
11 a, alina 3 et sui-
vants; 11 b, alinas
jus(|.
lin
tamouz
ild,
1.
7).
Il
arrive Avignon (depuis 10, dern. ligne, ftes de Tiscliri Bordeaux, o il signe
l'anecdote gare
11 ,
1.
8-13
acte de gnrosit
Gradis.
'.i.
s'tait
On prchait chez
C'est le
samedi
:
l'ont 4.
;i
Mantuue;
d'lie
se rendit sur
son tombeau
XXXIX,
116-118).
se
En
le
se convertissant, la
femme
Borach
Perpignan chappait
son mari;
rappeler
cas
inverse
de
Lvi
{Annuaire de la Socit des Etudes juives, III, 2T6 et s.). Sur les conversions de Juifs et surtout de Juives Paris, voir L. Kahn, Les Juifs Paris au XVIIP sicle,
chap. Mil.
li.
U ne semble pas
le
(|ue ce soit
que dans
G.
courant de 1778
102).
Un
rabbin, p. 3-4).
LE SJOUR D'AZOULAI
c'est
PARIS
26i
par modestie.
Ma renomme
dis, ils
s'est
mme
mon
chrtiens
naire
Ce que
le
de
celui
qui du
fumier lve
ce qu'un,
villes
misrable pour
Mais com-
honneurs
ai
et profit. Il
de France*
oi j'en
mes lumires
ils
Nmes*, Montpellier, Pzenas, les quatre communauts^ Narbonne, Bordeaux, Paris. Ce sont eux qui m'ont rconfort et m'ont fait de grands honneurs, ils m'ont servi de leur personne et de leur argent, c'est extraordinaire! et ils n'ont cess de me chrir et de me respecter, que Dieu les rcompense et Et David les bnit eux et leurs maisons
habitent
une longue vie et que leur rmunration une postrit digne que Dieu les dlivre de tout mal et que la vertu de la Terre Sainte les protge eux et leurs descendants, afin qu'ils soient prospres et florissants dans l'abondance de toutes choses! Amen. [Ce soir-l est venu le richissime M. Peixotto, qui m'a entretenu de sa
soit la richesse et l'honneur,
;
^.
lui ai
donner mille cus pour Hbron si je m'en occupais. Je vous voulez faire la paix, je m'en occuperai gracieusement, car tout le monde dit que votre femme est vertueuse posez toutes les conditions que vous voulez et je m'efforcerai de les obtenir. Mais quant une sparation, ce serait un sacrilge. J'ai ajout que, d'aprs la loi, il est dfendu de rpudier sa femme honnte, alors qu'elle est mre et premire femme. Je lui ai dit encore beaucoup de choses de ce genre. De mme un homme m'a offert quatre * louis d'or pour que je contresigne une dcision crite par un rabbin clbre au sujet du mariage d'IsRAEL Vidal avec sa seconde femme et j*ai rpondu que, quoique la dcision soit juste en principe, aux yeux du populaire c'est un sacrilge et que je ne voulais
s'est
engag rpondu
Si
Que Dieu
nom
et
vue du Ciel, afin que j'agisse d'aprs sa volont Amen.] Le Roch-Hodech Tbet, [mercredi de Vayyigach], je suis
all
chez
1.
Psaumes, ciin,
7-8.
2.
3.
Arba Kehilot
V'^73'^2.
nom
Avignon, Carpon-
tras,
4.
Cavaillon, Lisle-sur-Sorguc.
Ms.
le
Languedoc au mpris
des
5.
il
lois (v.
XXXIV-XXXVI).
menait une
dbauche.
11
voulut rpudier sa
femme malgr
elle,
un
lonir
procs
unt; consultation
en faveur de sa fcmnio,
comme on
le
ment Un
6.
Il
rabbin, 8-H.
262
Monsieur
Il
nom
au
Sachez que
c'est l
une
branche de
Ce chrtien m'a fait de grands honneurs et nous a servi du chocolat et du pain d'Espagne . La neige tombait il nous amen en carrosse la Bibliothque . Mais comme c'tait la fin de l'anne civile % aucun des conservateurs n'tait l et nous nous en sommes retourns. Je suis all avec M. Mardochke Venture chez Eue Perpignan. J'ai fait des remontrances sa femme tout au long et, son mari tant arriv, j'ai obtenu
;
moyen de
ce
nom
qu'il lui
donnt
elle
me
mon pouvoir
(?),
de
eux.
lorsque s'est
;
homme
il
m'a
eu de
la
ensuite en particulier.
m'a
({u'il
dit
plus,
la
un
homme
il il
maison,
ne
qu'ensuite
allait boire
chrtienne
et qu'il
des
fois.
En
vrit, j'en ai
plusieurs raisons.
parfaite.
Si la
ramne
rsipiscence
Amen.
Le jour, nous sommes alls visiter M. Peixotto. C'est fort loin, car nous avons dj crit plus haut que c'est une ville trs grande, on dit qu'elle a neuf cent cin(juantc rues, cinq mille carrosses* et plus d'un million
d'habitants^; on dit aussi qu'un jour ne suffit pas faire
pied,
lui.
si
le
tour de la ville
n'tait
on veut en
En
fin
de compte,
et
il
paschez
,
Le soir je suis
all
son
fils,
en
carrosse
1.
oriijMiiaires
de.
irAleau
le
mot
2.
C'tait le 31
(l<'cenil)iT.
le
3.
4.
.').
nom de
celui dont
il
ttMiail
ces reuseiguonicnts.
Les valuations de la jiopulation parisienne du tenips varient beaucoup (voir le Dictiomiaire de d'Expilly). Le clnlfre donn par Az(ula se rapproche del nioyenne.
M. Lucien Lazard,
(|ui
comme Samuel
celles
de Nehardca,
me
communi(iu(^
la
note suivante
me
de Paris, 2*
contre,
le
Par
au-dessous de
la ralit
d'aprs Vlndicateur
^Alfred Martin.
parisien de n(J7,
tait alors
Elude sur
les
263
visiter M. Liefmann Calmer. C'est nn aschkenazi qui a t dans sa jeunesse au service du riche Suasso de La Haye en Hollande puis il s'est fait commerant et s'est lev au point qu'il est maintenant baron de Picquigny, c'est--dire seigneur de la ville de Picquigny (qu'il a achete des hritiers de son seigneur pour la somme d'un million et demi de francs),
;
vidame d'Amiens , c'est--dire qu'il est dfenseur de 1' Eglise (car telle est la rgle pour le seigneur de Picquigny). 11 a un grand privilge du gouvernement. En effet, le dfunt roi Louis XV avait une matresse qu'il a servie, lui, et elle l'a lev cette position*. Nous sommes alls
chez lui;
il
nous
ai
louis. Je lui
a fait un accueil cordial et a donn en offrande deux recommand, lui et son fils, M. Benjamin Abraham, de
qu'il est
Bordeaux, parce
son parent
et qu'il est
Us ont
Le vendredi nous
sommes
est
qu'on nous a ouvert. Il j'y ai vu une des milliers de manuscrits de toutes les sciences,
il
nous en manuscrit, dont David Kimhi sur les Psaumes, avec des additions l'dition (sur le verset nn ipu:: nous avons remarqu prs d'une grande colonne demi-folio*, beaucoup d'ouvrages de sciences naturelles, de philosophie, de mathmatiques, sur le calendrier, la cabale ancienne, les ouvrages de h. Joseph ibn Gaspi'' et de R. Isaac Isracli, qui a compos le
1.
Nous avons
ici
:
il
au service de Lopez Suasso, qui fut anobli et (v. Jew. EncycL, s. v. ; Archives isralUes,
1842, 142; Azoulai rendit visite un baron Suasso lorsqu'il passa La Haye,
tob^ 19 a), et plus tard celui d'une matresse de Louis
la
la
Ma^gal Du Bariy,
en 1777
chienne du
roi (les
qu'il perdit
contre la comtesse
du Barry). Le
privilge
lui
(\\x"\\
reut de
pour l.oOO.OOO
est
livres, la succession
du duc de Cbaulnes,
baronnie de Picqui-
gny (Picquigny
un bourg, aujourd'hui chef-lieu de canton dans la Somme), le titre de vidame d'Amiens le vidame, appel aussi avou ou
;
dfenseur de l'Kglise,
tait
dans
le
principe un laie
et
(jui
dfendait et administrait
[>lus
le
tard
teri'cs
rige en
hrditaire. Le
(ils
de Calmer dont
est (juestiou
2.
est sans
doute
l'an.
Caman
la Bible latine.
fonds hbreu de
en question
sion
Jsus,
de Dieu, ce que
les
exgtes juifs
rfutei'.
Ce passage se trouve dans l'dition Sohillor-Szincssy {llie first boolc of Ihc Psalms... witli Ihe longer commenlary of R. David Qini/ii, 1883, p. H-12). Il n'est pas cit par Azoulai dans son commentaire des Psaumes (mbnn rjOl"*)4.
Nombreux manuscrits.
Cf.
Scliem ka-Guedolim^
II, s.
v.
CjO^n
y^D^i.
264
*
;
pour le Rosch beaucoup d'exemplaires du Seniak et d'autres ouvrages imprims; le Schibbol ha-Lket, l'" partie*, et le Sfer Yerim complet (il contient 464 prceptes et l'auteur y dit qu'il a
Yesod Olani
suivi
pour
le
l'ordre de
des
un
y critique
quelquefois Raschi)*.
J'ai
du sabbat dans
la
Vidal et M. Mardochke Vknture y ont mang aussi. Dimanche de Vayehi , J'ai t voir la dcision au sujet du dbat
',
mais
je n'ai lu
il
ainsi;
qui s'est
copiste
.
que la question j'ai vu que les faits ne s'taient pas passs est donc possible que la dcision diffre .. le traite d'homme tromp, mais avec force pithtes; il semble qu'elles sont du
; .
somme
Lundi.
si
contresignais, mais
et
j'ai
vit
ce
y ressemble
J'ai
que Dieu
les
ramne dans
la pnitence. Suffit
je suis all,
et notable. Ce une journe pnible la neige tombait, la distance tait grande et nous ne trouvmes pas de carrosse. Finalement, il a fait comme les Aschkenazim, qui sont tous pleins de doutes et de raisonnements; pour finir il a donn douze francs^. Ensuite nous sommes alls chez M. Jacob PREiRE, qui tait venu deux fois chez moi; c'est un notable considr'".
fut
1.
2.
3.
Schem, 1"
partie,
s.
v.
^13N 13
1"-'
T^pli:.
i>arlio
de son Sc/iem
la
ha-GuedoUm,
d'ans
la disposition,
manuscrits hbreux de
les ditions
nihli()llir(|ue. C'est
qu'a t faite
est
de Vilna (1892-1901).
La remanjue de
dans
la
Prface.
2.
4.
Ms. 660,
On verra plus
le
manuscrit
et
mme pu
compilation) sur
et Z. f.
.').
Pentateucjue
(Tn
"^jD).
CL
Sc/iem,'-2* j)artie,
s.
y.,'237inn "^pTTD^,
IL
i.,
XIII, 87-89.
au mariage
d'israi'l
au jug.
ce qui y ressemble
,
Maxime talmudi(|ue
vite ce
mme
7.
n"pD
est
dsignation des
adversaires
(
nomms
plus loin, et
i>t'ul-lre le
ipOD dont
:
le
nom
omis dessein
{Heviie,
9.
XLIX,
141).
tait le syndic des Juifs
<'
allemands
de Paris, Je
mon
travail
gnraux
sement,
et les Juifs.
portugais
Paris
(v.
tait
en relations avec
265
de
mon
fils,
crite avec
modestie
et
La veille du mardi, le marquis de Thom, savant chrtien, est venu chez moi avec de grandes dmonstrations de respect, ainsi qu'un autre chrtien de marque et un abb italien . Ils sont rests prs de deux heures et j'ai rpondu leurs questions. A la tin, le marquis me c'est demanda de le bnir je le bnis ainsi que l'autre chrtien,
)>
;
trange*.
Le lendemain, au matin, M. Fabre envoya un beau carrosse pour aller Versailles. Nous y allmes avec M. VENTURE...^ Je mis un bel
habit et
j'allai
Versailles,
maison d'une sienne parente. On nous reut nous bmes du chocolat. Puis nous allmes la cour. Le chrtien entra et nous suivmes. Nous arrivmes dans une belle salle, orne de nombreuses colonnes dores, disposes sur deux ranges et portant de grands flambleaux le toit en est peint. C'est la Galerie'^ des courtisans s'y tenaient. Nous traversmes de nombreux appartements royaux pour arriverla chambre du Conseils En haut il y a un baldaquin dor et peint royalement; c'est l que le roi sige sur son trne, tandis que les courtisans sont plus bas dans la salle. Nous pntrmes ensuite dans des appartements intrieurs et nous nous arrtmes l'extrmit de la salle. Au bout de peu de temps passrent de grands seigneurs et parmi eux le frre du roi, Monsieur le comte de Provence, qu'on appelle Monsieur tout court, et son frre cadet, Monsieur le comte d'Artois. Ils s'arrtrent ct de moi prs
avec cordialit et
le roi
prononai
la
bndiction du
roi. Il tait
peine le roi
tait-il
pass qu'un seigneur vint dire M. Fabre, qui tait ct de moi, que le
roi
ambassadeur
. Il
lui rpondit
que
je
les
c'est
pourquoi Azoula se
le Pliilosoplie
fait
inconnu (mystique de ce temps), cite un M. Thom parmi ceux qui ont excit sa pense (Matter, Saint-Martin, p. 60). Une famille de
Saint-Martin, dit
Thom ne
que,
le
mais M. Lazard
me
signale
le
Thum
et
que
le
premier tmoin
de l'inhumation tait
2. Ici le texte
neveu du dfunt, Franois Romain de Thom, chevalier demeurant rue Mauconseil. Et il (qui?) envoya une pe M... porte et un chiffre, <"m,
:
>>
manuscrit (113
Lire
6)
comme
trouv cit dans le voyageant en compagnie d'Azoula. N'est-ce pas Ariani que
l'a
M.
Marx
la suite ?
4. 5. 6.
'UTi bN3"U: IN >bND"l"'T ^^^^ "*! "^NTH Vn. La grande Galerie des glaces. La Salle d'Apollon ou Chambre du Trc^ne.
le
saint Louis.
266
n'tais pas
ambassadeur
mais que
j'tais
d'Egypte
et
que
j'tais
curiosit .
dames
mme
la
rvrence
leur
maison de la parente de M. Fabre, o on me Mt de grands honneurs. Il me donna une tasse' avec son plat, en porcelaine , que Madame la comtesse d'Artois avait offert la parente de M. Fahre; la tasse portait les armes du roi Louis. Il me donna galement une cassette* pour y mettre du papier, comme un journal; cette cassette tait de cristal et ressemblait un habit (?). La matresse de la maison me demanda ce que je voulais manger je rpondis des ufs cuits par mon domesti([ue. On mit la table, nous nous assmes et je mangeai du pain avec deux (inifs cuits je rcitai ensuite les Grces et la prire de l'aprs-midi. Nous remontmes dans le carrosse tout tait plein de neige. Le chrtien me dit qu'il y avait l de grands animaux, mais qu' cause de la neige ils taient enferms l'intrieur et qu'on ne pouvait les voir*". Le
Nous revnmes
la
jardin
un milles de tour, mais en hiver, par la neige, on ne peut rien voir. Nous rentrmes sans encombre. Le chrtien voulut payer le carrosse . C'est merveille de voir combien Dieu m'avait rendu sympa
a vingt et
hommage. Sa parente
et la
d'elles
un peu
et les avais
main sur
leurs ttes,
c'est extraordinaire.
au
soir, le
Louanges
Dieu qui
c'est lui
moi
La
veille de jeudi
de Croix. Elle
IHiis elle
s'est assise
jamais marquis de Thomk est venu avec la marquise prs de moi et m'a demand de prier pour elle.
!
m'a
anges et des
mais que lorsqu'ils taient mauvais, elle les et a mentionn le laalSchem de Londres. Elle m'a racont qu'un Juif lui avait donne un livre de
esprits qui lui parlaicMit,
repoussait. Elle a
off'erl
trauge
Quant moi,
comme
il
convenait avec
elle.
une dame trs considre et (ju'elle avait sauv Avignon bien des mains de l'inquisiteui", (ju'elle tait la fille d'un mariiuis et que son mari tait un marcjuis, autant de contes de cette chrtienne Mais combien de chrtiens a entrans le dnomm laal-Schem, qui, dans son
Juifs des
'.
1.
commenc
2.
3.
4.
Espagnol
Espagnol
findjan
raja
.
.
C<'tl(>
La McMiagerie
dans
le Pclit-l'arc. Klle
a t transfre en 1793
Paris au
f.
Janhn
IMantes, devenu
Musum
d'histoire naturelle.
v.
Un rab-
bin, p.
267
gentilshommes
et
pos sur
lui
rpondu K
et j'ai copi
Bibliothque
une partie
;
de R. Isae sur
Pentateuque. J'en
tout le tour
Parmi
les
manuscrits de
la
Chine
il
y a
un livre long,
fait
On
de
des
Bibliothque
imprims, je ne
l'ai
il
elle est
On
dit
plus grande
yeschiba
Le sabbat la veille et le jour mme j'ai t dans la maison de M. David Naquet, ol'on m'afaitde grands honneurs; avec nous ont mang M. Abraham Vidal et M. Venture. Que Dieu les rcompense!
nous sommes partis en paix de Paris, accompagnsjusqu'au dehors de la ville en carrosse par quelques amis, M. SaloMON Ravel, M. David Naquet, M. Hananel ', [jeunes gens portugais. Nous sommes arrivs midi pass Louvres l'auberge.*'].
Le
dimanche
sommes
partis
jour jusqu'
1.
Sur
le
v. le travail
la
Feslschvifl
Berliner ou dans
(1908), p.
Transactions of Ike Jewis/i llislovical Socle/;/ of Enr/land, V 148-171. .Notre texte y est cit en appendice. L'ouvrage de Kantzow, que l'au,
ce sont
fort
cliez
Mmoires du comte de Rantzow (Amsterdam, 1741) il contient des pages curieuses sur les aventures du personnage en Allemagne, notamment Geilberg,
le
il
conduit Paderborn
2.
197
et sniv.).
Azoulai a
fait
en Ho.^,
les
anne dans
Juifs espa-
Bordeaux
(v. Cirot,
Recherches sur
p. 83, n. 3).
4.
Le texte a
dsigne
Loutres,
lieues au
la
route
NT'^DUJIN
Denis,
Louvres
(v.
Le
qui
et
Azoula se rend en
se
Hollande
(le
passage
M.
passe, suivant
la
l'observation
de
Marx,
et
repasse par
Lyon en
5.
Italie.
268
sommes arrivs bon port que nous nous tions arrts midi dans la ville dePont-s...* une heure environ. On nous mena le soir la douane >. Il y avait une grande conl'usion cause des nombreuses diligences venues des villes de France. Les employs de la douane taient trs affairs et, quand le moment fut venu d'inspecter nos bagages, j'tais fort tremblant et mu.
1
grce Dieu ils ont ouvert les coffres' et y ont jet un coup d'il en un instant, pas davantage; Dieu en soit lou J'ai pris un carrosse et nous sommes arrivs la maison de M. David Naqlet, qui n'tait pas chez lui jusqu' la nuit, puis nous sommes alls Thtel. Jeudi. Abraham avait oubli le manteau *> le matin, aprs la prire, je l'ai envoy chercher et il l'a retrouv dans la voitui-e, Dieu en soit
Mais
;
lou
J.
sommes
;
il
m'a
retenu quatre heures. Lui et sa parente m'ont reu trs cordialement et ont voulu que je mange l avec eux mais je leur ai seulement des ufs cuits par nous et ils l'ont agr.
chrtien de
dit
que je mangerai
J'ai
:
demand
ce
me
dire quoi
il
croyait.
Il
m'a rpondu
m'a sembl
Adonai, le Dieu
d'Isral. Je l'ai
et
il
qu'il
en tait ainsi.
et soir
le
rciterez
matin
et
verset
Schma
vous vous
soit,
Il
mais seulement en
l'unit
Adonai,
le
Dieu d'Isral.
j'tais
moulu
et
Ds mercredi
fait
j'avais trouv
une
lettre de
mon
;
cher
la
(ils
Uaphael,
tait
qui a
mes
le
dlices,
une autre
la veille
de vendredi
premire
la
la
du voyage
grand coffre
;
que
montre
rptition
dans
mon
coffret
nombre de manuscrits
salis
;
et d'autres objets se
galement bris, noirci et abm. J'ai donc t oblig d'acheter un coffre quant aux objets en question, je les ai donns un ouvrier, ce qui m'a mis de mauvaise humeur. De plus, Abraham % dans sa sottise, n'a pas voulu dormir la nuit et a rechign contre moi. Aujouid'hui encore il a rclam au sujet de la voiture, ('comle
et
Coiniilctcr Pout-Sainl-Miixeiico,
3 lieues au nord
de Senlis,
14
lieues
de
/.
c),
Judio-espagiiol
jirain , sorte
de manteau de voyage,
Ou
le
ressort.
il
269
Venure sont venus et ont dn avec nous. M. David et sa digne pouse se sont distingus en prparant de grands repas avec les dmonstrations du respect et de l'afeetion la plus vive. Bien qu'il y ait maintenant une synagogue prs de mon htellerie, dans la maison de M. Hananel de
MiLHAUD,
j'ai
t oblig de
me
dranger considrablement
et
de
me
rendre
la synagogue des vignonnais, parce que je suis leur oblig et que l'amphitryon, M. David, y prie. J'y ai reu de grands honneurs, surtout
j'tais
venu
la
premire
fois,
M.
Abraham Vidal
m'avait demand de prier pour la reine afin qu'elle devienne enceinte et Vous voyez voici quatre mois qu'elle l'est '. Sur quoi M. Fabre m'a dit
:
que votre prire a port ses fruits. Je lui ai rpondu mrite, mais par la grce de mes anctres.
Ce
mon
[Dimanche de Balak. A l'issue du sabbat, aprs la prire du soir, Abraham Lon * est venu avec moi de la synagogue. C'est un jeune homme de Bayonne, qui me servait toujours dans cette ville et qui se trouvait maintenant Paris. Je le prie'd'acheter du charbon. Abraham demande pourquoi je lui dis d'acheter, attendu que lui (Abraham) se donne beaucoup de peine pour son service et il ne veut pas qu'un autre fasse des achats. J'en ai t trs fch et j'ai dit Abraham Lon de ne rien acheter. Je suis ainsi rest sans caf pour voir l'insolence d'Abraham, mon serviteur, qui veut me tyranniser. Le dimanche et le lundi je ne lui ai
pas adress la parole,
je n'ai
il
et
mang que du
et
pain et du fromage.
t pein de ce qu'il
ne
s'est
pas montr de la
eu
mon
avances.
ne
me
mette en colre]
Fabre
visiter
le
Monsieur
comte de Maillebois\ Il m'a remis une autorisation et a crit pour moi au conservateur des manuscrits du roi la Bibliothque pour qu'on me donne un manuscrit copier. Nous y sommes alls, j'ai
pris
les
Notes de R. Isae
di
mme
[Ensuite, Monsieur
maison de sa
{)arente
que des
On y
notamment
qu'il y a Paris
un palais o demeurent
les soldats
gs ou blesss
1.
le
jour, le 19
lille.
Le 5 septembre
la reine,
2.
grossesse de
Paris eu 1156
[lievue,
3.
Lieutenant-gnral,
du marchal de
1791).
270
la
est trs
grand
et trs fort.
le
tranger; quand
la rue,
il
comme d'habitude, par des chiens, dont l'un Les gardiens ne laissent pas pntrer un chien grand chien sort, son gr, pour se promener dans
revient et le gardien
lui
amenant avec
mais
le
le reconnat. Un jour ce grand cliien revint, un chien du dehors, maigre et trs ettanqu, qu'il
maigre, grand chien se posta devant lui, se mit aboyer et tint tte; il prit le chien maigre et le fit entrer avec lui, le gardien ferma les yeux. Le grand chien prit alors le chien maigre, l'installa dans la cuisine pendant huit jours, et l'autre mangea et but jusqu' ce qu'il ft devenu gras.
Alors le grand chien prit celui qui avait t maigre et le fit sortir. Depuis ce jour, l'hte venait poque fixe et attendait le grand chien la porte tous deux allaient se promener, mais l'hte n'entrait pas.
;
Le
soir,
mon
me
m'a
prsenter la caisse
dit (ju'il voulait
livres.
Il
oii
il
mettait ses
il
en lui donnant G
est
revenu et m'a
dit
dpens 10
m'a rpondu (ju'il l'avait achet pour 3 livres Autant de mensonges qui me font de la
il
lui a fallu
apporter aussi
la
prouv un autre chagrin. A Bordeaux, M. Ahraham Gradis m'avait demand si l'on peut rpudier sa femme malgr elle. J'avais rpondu que c'tait dfendu et il m'avait pri de le lui donner par Le
jour
j'ai
mme
crit.
Pour ne pas
si
mire femme,
femme, alors qu'elle refusait l'acte de rpudiation. Son avocat a rdig un factum o il a cit en particulier mes paroles en crivant Cet homme est un missaire charg de recevoir de l'argent
qui voulait rpudier sa
:
pour
nte,
les
on
l'a
en a
crit, c'est
pour de
qu'il
dit,
Pour ce
Fiiid
on a seulement
s'est
celui
(jui
dans TAgada que l'autel verse des larmes sur rpudie sa premire femme , mais ou n'infre pas dcvs lois de
dit
11
l'Agada ^
le
tout et
l'a
distribu
1.
]a)
tic
2.
Hesclivan
;)*338,
est
reproduite
..
Paris,
lit
ms,
cllet
p.
en
divorce de
/avocat
In
loi
juilaitfue, Paris,
ImS,
Il
p.
Un rahbin,
il
p.
10-11).
de
les
de dfendre Azoula.
un des rabbins
n'au-
l(/islali/'
formel.
271
Parlement *. Tout cela s'est fait sur le conseil de Liefmann Kal baron de Picqnigny, vidame d'Amiens qui est professeur d'une glise], o il va et s'agenouille, et sige au conseiP. A eux s'est
*(
MEk,
>
% ce qui fait PoK^R (mcrant), initiales de Peixotto, Kalmer, Raba. J'ai eu beaucoup de peine de ce que cela a t crit et imprim et cela ira Amsterdam, Bordeaux, Londres, dont les initiales font A''l (deuil) Dieu veuille que ce soit en expiation de mes pchs et que les mchants ne me tourmentent plus! [Le vendredi j'ai eu un grand chagrin Je voulais partir le dimanche
'*.
:
Hananel de Milhaud tait all plusieurs fois la diligence fait un prix pour les vtements. Il m'avait dit que TafTaire ne serait rgle que le vendredi. Mais il n'y a pas mis de l'empressement; il y est all le vendredi aprs quatre heures de l'aprs-midi et m'a dit alors qu'il n'y avait pas de place. Or, j'avais dj tout attach et rang pour emporter le vendredi, afin d'y passer la nuit de vendredi samedi ^. J'avais mme crit dans ce sens mon cher fils Raphal et Amsterdam. J'en ai eu bien de la peine. La veille du sabbat, j'ai dn chez l'affectionn M. David Naquet j'ai reu de grands honneurs, mais j'tais triste et affect parce qu' la synagogue, Mardoche Venure avait apport le libelle de Peixotto et lisait plumatin
et dj
personnes ce qui y tait crit sur moi, et, quoiqu'il n'ait pas eu l'intention de m'humilier, mais seulement de raconter ce qu'tait ce Peisieurs
xotto, j'en avais honte et je
fait
me
disais,
en pensant
^
mes pchs
En
Qu'ai-je
soit
outre, je souffrais
alors en instance d'appel devant le Parlement de Paris. Elle s'est au moins judiciairement, l'anne suivante par une sentence du Clitelet, arrtant que les deux poux seraient entendus par deux rabbins portugais, qui dres1. L'affaire tait
termine,
seraient tous les actes qu'ils jugeraient devoir dresser, aprs quoi
rait dfinitivement. Peixotto
2.
le
tribunal statue-
n'obtempra pas,
et
pour cause.
Sans doute
cette
le
technique.
On peut
se
demander quel
par
Calmer avait
portu ce
toute
,
Mais
Peixotto,
dsavou
ses
corelii.'ioniiaircs
gais
avait
Allemands
99
et
moment
Calmer
d'un cimetire
.3.
L.
et s.).
Les
Raba
sont
le
de
ngociants
bordelais.
Aucun Raba ne
parait
impliiju dans
ou contre.
4.
Exactement
bel
communauts portugaises
en t et (pic
la dilii,'ence
le
Comme
on
tait
sabbat
finissait tard,
bureau de
ds ven-
les deux nuits (jui restaient. En vertu du principe 71173 1533 TTltZ, Azoula se demande si ce (pii lui arrive n'est pas la punition d'un pch du mme ordre qu'il aurait commis. Azoula est trop humble, non sans un brin d'inquitude il aurait pu dire du mal do plus d'un d*' ses collgues, mais il le gardait pour lui.
272
Le sabbat, au matin, vint Isral Bernal, la bouche pleine de ses propres louanges et la langue empresse aux compliments menteurs*. Le soir
vint son
compagnon,
femme
femme
une servante Aschkenazite, nomme en faisant partir deux enfants, l'un g de six ans, l'autre de quatre on dit qu'il les avait mis aux u Enfants trouvs , puis qu'il les a
Sara, qu'il a tout
;
se vantait
beaucoup, disant
qu'il tait
puissant et qu'il
avait
et hautains*.
l'issue du sabbat est venu Ardu Roget ", qui mis raconter les turpitudes et les abominations de Paris, ville en s'est proie la dbauche. Il confessait notamment ses nombreux pchs et racontait sur son compte et sur celui d'autres gens des choses telles que les oreilles vous en tintent quand on les entend. Je suis extrmement pein de voir ces Isralites enfoncs dans cette boue profonde, avec des
Dimanche de Pinhas. A
chrtiennes.
de
faire
que notre me
soit rachete
en faveur de son
nom Amen.
Le jour, j'ai souffert du jeune % cause de la forte chaleur. Le dimanche soir nous sommes alls la diligence et nous nous sommes entendus avec le patron au sujet des vtements. La veille de mardi, dans la soire, nous nous sommes rendus dans Th-
proche du bureau de la diligence , qui part le matin. Nous accompagns de M. David Naquet, de M. Mardochke, de M. Hananel tions de MiLHAUD, de M. Silvbyra^ et de plusieurs jeunes gens. En arrivant
tellerie
1.
On
la
mdecine du temps.
haut de L-B. de Valabrcgue.
2.
3.
Je traduis par
peu
la
prs.
a t (pieslion plus
le texte
Est-ce le
nom de
femme
hbreu? Sa
ritale
allemande
est appele,
4.
mU.
ironie, conipairnon
ou confrre du
le crois
vaniteu\
li(|ue
de
la
iden-
avec
avait
requte fut
recommande par Dupr de Saint-Maur, intendant de Guyenne, au cardinal de Bernis {Invenlaire sonwKtire des ArcUives dpartementales, Gironde, II, 112). En 1764 il
avait eu, avec son
(L.
frre Sal,
les
armes royales
Kahn, Les Juifs de l'aris au XVIII* sicle, p. 34). Od voit ^u'il ne mentait pas en se targuant de hautes protectiots. Sa y'ie prive tait rcprhensible et pourtant on a vu (pi'un rabbin avait (iris la dfense de son mauvais cas.
5.
Bordelais,
commerce en
soieries,
et
bonne conduite
n,
de police en 1755
depuis.
6. 7.
Jene
Est-ce
(lu
le
17 tamouz.
bayonnais David
".'
comme
agent
de
l^ortugais
a Paris
273
bottes'
que
j'avais
remises
et qu'il avait oublies dans la voiture avec laquelle nous tions Pendant que nous parlions, Abraham s'en va. Je m'en aperois venus. aussitt et me mets sa recherche, mais sans le trouver. C'tait une grande sottise de sa part, car le dpart a lieu de bon matin, il tait dj minuit et il aurait pu se perdre dans une ville aussi grande que Paris. De cela aussi j'ai t chagrin. MM. Vidal pre et fils* (le mme que le Hananel dj nomm) dormit l'htellerie pour pouvoir nous accompagner. Que Dieu l'en rcompense '.Au jour nous sommes partis. Toute la semaine j'ai t mal mon aise, car il n'y avait que dix places dans la
Abraham
Certes, les Franais midi nous avons djeun dans la ville de Chailly respectueueusement et cordialesont polis et gais ils nous ont traits
;
ment, grce
jamais bni
1.
Djizmez
en judo-espaf^iiol.
le
2.
le
sens
il
Vidal est
le
nom
civil. Il
La diligence de Paris Lyon, qui partait de deux en deux jours, quatre heures du matin, dnait Chailly-en-Bierrc, un peu avant Fontainebleau {Le conducteur Azoula se rend par Mcon et Lyon en Italie. franais, t. VIII).
T .LXIV,
N* 13U.
18
1.
Notice gnalogique.
seconde femme de Cerf Lvy de Metz, raconte dans ses Mmoires que, lors de son arrive Metz, le fils an de son mari, Rabbi Samuel, tait revenu de Pologne, o il
Gliickel
de Hameln,
Samuel
fut
nomm
de son pre
J'ai
et
dmontr
des dcs de Metz, que les anctres de Samuel Lvy taient proba-
blement venus de Wimpfen c'est pour cela que Samuel Lvy signe parfois Samuel Wimpfen. Le premier reprsentant de cette famille mentionn dans le Memorbuch de Metz se nommait Moschh Ascher. Il tait, comme je le montrerai ailleurs, le fils du rabbin Jcqil Landau et demeui'ait Alesheim, o il mourut le 7 Adar;).')! (1^94). Son fils Senior fut rabbin Metz et mourut le 7 Siwan 31)0 (^4 mai 1635). Son second fils, Jeqil Jacob, fut pendant de longues annes membre de la commission administrative de la communaut de Metz et se distingua par son esprit de charit. Il faisait partie des
;
administrateurs lus en loOo {Revue, VII, 107) Moschh-Ascher Lvy, mourut avant 1571).
K. Senior eut deux:
fils
:
Hannah,
fille
de
IIkm)
et
:
David (mort
le
^5 Tischri
410=
octobre HmO),
1()^8
et
?).
deux
filles
Moschh eut galement deux fils K. Isaac Kphraim (mort le 13 Adar 444 =28 fvrier i()84) et Nelhanel (mort probablement en 10(n), et deux filles Jultele Kachel (morte le 20 Adar II 429 = 29 mars 1009) et Jittelin (morte le 17 Heschwan 438 = 12 novembre 1077). Isaac Ephraim eut de mme deux fils llirtz ou Cerf (mort
:
1.
ivaufiuanii,
p.
313.
275
19
Tammouz
472
= 24 juillet =
171^),
13 mai 1699), et Isaac Itziq avec Blumchen (mxorte le 14 lyar 459 fvrier 1714), enfln, une fille, Freud(mort le 21 Scliebat 474 cliele, dcde Tge de quatre-vingt-huit ans, le 2 Siwan 497
l'^''
juin 1737.
fils
:
Samuel
et
Salomon,
et
cinq
filles
Gittele
Bilhali, Hendele Sarah,. pouse d'Isae Willsttt ou Lambert, Hannah, Sarah Rbecca et Ellechen. Samuel naquit en 1678 et fit ses tudes Metz et en Pologne. Il pousa Genendele, fille d'Abraham Grumbach (Revue, XLIV, 104
et s.).
Il
eut deux
fils,
Mr
et
Abraham,
et
deux
filles,
dont l'une
devint la
celle
femme
d'un
trent
2.
Samuel Lvy en
Alsace.
Haute Alsace sous la pays en 1684 pour devenir poque, le poste de grandla
Il
est vrai
que Meyer
alsacien
Haute-Alsace
le
30 juin 1693, et
fit
partie
;
du 5e^-Z?m
et Isaac Netter,
ce
moment
plusieurs diffrends.
assez importante,
le
A Brisach,
communaut
Aron Lvy. Il lui dfendit de donner l'instruction religieuse et le mit au ban, lui et sa famille, aprs avoir fait venir un instituteur tranger. D'o protestation d'Aron Lvy auprs du bailli Scherer, ensuite opposition et appel du rabbin et de la communaut auprs de l'Intendant et, enfin, ptition d'Aron Lvy au procureur royal
Scheppelin, afin do pouvoir donnei- l'instruction religieuse.
Cette
il
permission
dcid, par
lui fut
accorde
et,
un
arrt
du
roi,
que
le bailli
a-d.)
Un
de
la
pour motif
la
nomination de Baruch
comme
II.)
de
Ribeaupierre. (P.
/.,
C'est
il
Alexandre
Colmar
car
tait fournis-
276
XIV
qui
avait brigu
Jeqil Rei11
une scission des Juifs de la Haute-Alsace. Aprs nombre de dmarches et de procs, le parti Doterl remporta la victoire. Une oi'donnance de l'intendant Le Pelletier de Houssaye, date du l'a aot 1700, statua que les dcisions prises par Alexandre Doterl et pai* le rabbin lu de son parti, concernant les affaires
entre Juifs, avaient force de
loi
et
Samuel Lvy,
Il
II a-c.)
tint
tre
formellement parle gouvernement franais. Dans ce but, on organisa un synode des reprsentants des communauts juives de la Haute et de la Basse- Alsace, le 10 novembre 1700. On dcida
de ti'ansmettre au roi la dcision prise au sujet de l'lection du rabbin
nomm
Samuel Lvy et d'en demandei* la confirmation. [P. /., 111.) Cette demande fut accorde. Par dcret du roi Louis XIV du ^0 janvier
1704,
il
fui
et
Basse-Alsace de recon-
natre le rabbin
dans
les
Samuel Lvy comme chef religieux la place et mmes conditions qu'Ahron Worms, qui avait donn sa
le
Conseil souverain de
Les partisans de Baruch Weil, de Ribeauvill, signrent une dclaration attestant qu'ils n'avaient jamais donn ordre qui que ce ft de faire des dmarches contre Baruch Weil
Colmar.
(P. /., IV.)
et qu'ils taient
aux ordonnances du seigneur de Ribeaupierre promulgues par Baruch Weil. Cette dclaraliou fut
prts obir
prsente Chrtien
va sans
le
qu'une siluation pareille provoqua de nouvelles disputes. Un incident des plus futiles suffit, en effet, faire clater une vraie guerre entre les deux partis. Deux Juifs, Scheyele
Il
dire
n'avaient
faites
pu
se mettre d'accord
Il
en
association.
venir,
ils
y eut procs. Comme le jugement tardait interchoisirent des arbitres en la personne de Mose Jacob, de
Samuel Werth, de Biesheim. Ceux-ci prononcrent l(Mir jugement d'arbitrage. Le texte fut rdig en hbreu par Mose Jacob, le !O mai 170:2. Entre autres, il fut stipul que celui (jui se dsisterait de cet accord aurait payer une amende de 100 ducats. Ds que cette affaire fut connue, les syndics des Juifs d'Alsace, Alexandre Doterl, de Colmar, Samson Cohen, d'Obernai, Aron Weil,
Kiheauvill, et de
277
Cohen, de Ribeauvill, enjoignirent, le 28 juin, aux arbitres ainsi qu'aux parties de s'excuser auprs du rabbin et de lui donner satisfaction, parce qu'ils avaient empit sur ses droits. En cas de refus, l'excommunication serait prononce contre le ou les rcalcitrants. (P./., VI.)
L-dessus, Scbeyele
rabbin,
le
Wesch
5 juillet 1702, et
Samuel
Werth.
Il
dans ce document que le rabbin, sur les instances de Scheyele et de Joseph Katz, ordonna Mose Jacob de lui remettre le compromis, qui n'tait plus valable, mais que Jacob non seulement refusa, mais profra mme des paroles injurieuses contre le
rabbin. [P. J., VIL)
Baruch Weil, ayant eu connaissance de cette transaction, dfense Mose Jacob de remettre le compromis au rabbin
s'adressa
fit
et
mme
ft
fut fait.
Samuel Lvy adressa alors au Conseil souverain d'Alsace, Colmar, une plainte contre Mose Jacob et contre le bailli Bartmann, de Ribeauvill, demandant, entre autres, tre maintenu dans ses
fonctions
la
Haute-Alsace
et
qu'il
ft
dfendu tout chacun de le troubler dans l'exercice de son ministre. Le Conseil souverain fit droit cette demande par un arrt
du 12
XV.)
fameux compromis la chancellerie contre quittance. Il est vrai que cette quittance tait date du 5 ou du 8 juillet, mais Samuel Lvy prtendit que c'tait l un faux et que la dposition avait t faite seulement aprs le verdict du Conseil souverain. (P. J.,XV.)
Le
et
24
juillet,
au
rabbin,
par
l'avocat
F.-J. Klein,
de Colmar, que
compromis
que
J .,
XI.)
SamuelLvy s'effora alors surtout de prouver (P. J., XII.) documents juridiques
'
1.
V.
septembro 1624
et
du 21 janvier 1G32,
2()0
;
Dcret de
102 et passim.
278
du rahbin (P. /., XV et XVI), mais il changea bientt de tactique et chargea Alexandre Doterl de faire un arrangement en son nom avec le rabbin Samuel Lvy. Il lui donna mme une procuration crite dans ce but. XIIl.) (P. J Les dmarches d'Alexandre Doterl ne semblent pas avoir abouti Alors, Mose Jacob prsenta une requte au Conseil souverain, afin
Mose Jacob chercha rfuter
,
Il
demande
plus
nouveau le rabbin, de sorte que celui-ci le remit au ban. Le 12 dcembre, Mose Jacob protesta auprs du Conseil souverain contre ce nouveau bannissement.
hardi qu'auparavant.
insulta
(P. J.,
XVI.)
le
concernant cette
nure.
C'est
protestation,
le
litige
prit
une autre
tour-
que
de
et
compte
le
pour Baruch Weil, rclamant pour son droit de nommer un prpos aux Juifs de Ribeauvill.
le
(P../., XIV.)
mme
le
de son droit
XV
XVIII.)
Quelques mois aprs, au commencement de septembi'e. le bailli de Ribeauvill demanda galement, dans une ptition au Conseil souverain, le droit de juger les affaires des Juifs, parce que, d'aprs lui, le l'abbin n'avait jamais possd ce droit, et (pielques jours aprs, le prince soutint galement, dans un nouveau mmoire adress au Conseil, que le bailli avait toujours joui de ce droit, tandis que le rabbin n'avait le droit de juger que dans le cas o il tait appel par les deux parties. (P. J., XIX et XX.) Le jugement fut prononc le 12 septembre 4703. Samuel Lvy fut approuv de ne pas avoir donn suite la citation du bailli; il avait
le
exercer
les
fonctions
ti-e
rabbiniques
comme
par
le
pass,
et
contrat devait
bailli
auraient l'avenir
alTaires des Juifs.
le
nommer un
et le
pn'pos et de juger
les
Mose Jacob
Ordonnances d Alsace, I, 347-48.) Nous ne connaissons pas la suite de cette dernire aiaire il y eut, sans doute, un compromis. Quant Mose Jacob, nous appre;
279
nons par un autre document conserv aux Archives dpartementales de Colmar (E. 1625) qu'il eut beaucoup de malheurs et qu'il
perdit toute sa fortune.
document
qu'il
tait
En
1712,
il
est aussi
nomm
croire,
Mose d'Alsace.
fonctions de juge
Samuel Lvy ne
et
de docteur de
la loi.
l'en
il
au Conseil souverain, lorsqu'il vit que ses exhortations restaient sans succs. Il avait remarqu, dit-il, que plusieurs familles qui n'taient juives que de nom et ne vivaient point selon la Loi; non contentes de leur mauvaise conduite, en entranaient encore d'autres dans le mal. Il avait voulu les dtourner de ces mauvaises murs, les prvenir qu'il ne leur tait pas permis par la loi d'exiger des intrts plus que de raison, leur
avec les chrtiens.
Il
s'adressa
mme
les tirer de l'opprobre et de la haine implacable qu'ils s'taient attirs par leur mauvaise conduite
tcher de les faire vivre autant qu'il tait possible selon les lois
;
de leur lgislateur
mais
il
pour
fit
jamais de correction de
la
lui. Il les
menaa de
mettre au ban de
Tinjurirent et
le
Ils
menacrent.
Une pareille dnonciation ressemble fort On s'explique sans peine les sentiments de
et le parti qu'il
un acte de vengeance.
ses ouailles son gard
pour lesquelles il n'tait pas fait. Le conseil lui permit, par dcret du 2 dcembre 1704, de mettre excution les dcrets qu'il rendrait pour l'observation de la Loi judaque et de la police civile qui doit tre observe parmi les Juifs. A ces derniers il enjoignit d'obir aux dcrets du rabbin, peine d'tre mis au ban. (Boug, Ordonnances d'Alsace, 1,
3o9-G0.)
Il
que
cette
dmarche
ait
eu
le
rsultat
l'exaspration
contre
Samuel Lvy ne
le
firent
trans-
poque il n'y avait pas encore de commuColmar, mais nous avons vu plus haut qu'Alexandre naut juive
Il
280
Doterl avait t autoris y demeurer en sa qualit de fournisseur du roi, et, quant Samuel Lvy, nous avons des preuves irrcusables de son sjour dans la capitale de la Haute-Alsace.
La bibliothque de Gunzbourg Saint-Ptersbourg possde un manuscrit du Talmud (n*' 765) in-lB*^, dont la premire partie fut crite Colmar, par Genendele, pouse de Samuel Lvy. La suite fut commence par Cewi Hirsch, fils d'Isaac, qui demeurait alors chez Samuel Lvy Colmar, le M Tbet 460 (^8 dcembre 1705) et achev le M Tbet 437 (16 dcembre 1706) (v. Libanon, p. 80 et l^lj. Nous trouverons plus tard une autre preuve que Samuel Lvy demeura effectivement pendant quelques annes Colmar. Nous ne savons pas exactement jusqu' quelle poque Samuel Lvy resta en Alsace. Dans le dcret de nomination de son successeur, Samuel Sanvil Weil, fils de Baruch Weil (4 mai 1711), il est dit que Samuel Lvy avait quitt la province selon les indications des Juifs depuis peu, pour s'tablir ailleurs. Or, il faut admettre que la ptition des Juifs avait t prsente au moins deux ans auparavant, de sorte qu'il est plus que probable que Samuel Lvy avait pris sa retraite en 1709. Cette date se trouve en accord aussi avec d'autres donnes que nous rencontrerons dans
la suite de notre tude.
3.
vrai motif de
la
dmission de Samuel Lvy est chercher dans le fait que ses revenus ne lui permii'ent pas de vivre, comme lui et sa femme y
avaient t habitus dans leur maison paternelle Metz, et surtout
d'tre
aussi
larges
envers les
pauvres
qu'ils
l'eussent
voulu,
Il
est
que ses adversaires taient galement pour quelque chose dans la diminution de son traitement et de ses moluments, d'anne en anne. D'un autre ct, il hsita d'autant moins quitter l'Alsace, qu'il ne s'agissait de rien moins que de devenir trsorier du duc Lopold de Lorraine. Lopold- Joseph, fils de Charles V et de Marie-Elonore, tait n Innsbrdck, le 11 septembre 1679, et avait t nomm duc de Lorraine, l'occasion de la paix de Ryswick (1697), sur les
n'y a gure de doute
il
pousa
la nice,
Elisabeth-Charlotte
2o octobre 1698.
281
une des provinces les plus riches et les plus florissantes du royaume, et avec un peu d'conomie, Lopold aurait pu devenir le prince le plus heureux. Mais il menait une vie fastueuse et s'adonnait au jeu. De plus, il avait la manie des constructions et, lors des visites d'ambassadeurs et de gnraux trangers, il dployait un luxe extraordinaire. Or, les
alors
revenus d'un pays relativement petit comme la Lorraine n'taient nullement suffisants pour permettre longtemps de telles dpenses.
Aussi Lopold se
vit-il
forc
bientt d'aviser
aux moyens de
Il
et
cra de
ses
d'argent
avaient
la
de
remettre
le
le
premier trimestre de l'anne 1707. Ces indications se trouvent dans un rapport adress par M. d'AudifTret, reprsentant de Louis XIV la cour de Lopold, et dat du o fvrier 1707. (V. Baumont, Histoire du duc Lopold de Lorraine, p. 391.)
Mais toutes ces remontrances ne servirent rien et la situation devint de jour en jour plus critique. Alors, le duc s'adressa
plusieurs Juifs de Metz, et les pria de s'tablir dans son pays, afin
cour pour
peine
fut-il
difl'rents
dans leur
et,
ville. Ils
pour que le public n'en ignort, ils la publirent aussi dans le Mercure Galant, au mois de mai 1708. L'vque de oul avait galement eu connaissance de l'intention
du duc de Lorraine. Aussi demanda-t-il au gouvernement fran(;ais, dans une lettre du 8 dce[nl)ro 1707, de s'opposer l'excution de ce plan. Mais Versailles on se rangea l'avis de l'Intendant de
Metz, de Saint-Contest, qui ne trouvait rien redire l'tablis-
sement des
Juifs
en Lorraine. (Baumont,
tint
p.
:
401.)
il pour battu chargea d'aboi'd un membre du clerg de faire des remontrances au duc et lui crivit le mme jour (23 dcembre) [)ersonnellement. Enfin, il dcitla d'en entretenir encore la famille ducale lors de sa visiU' de nouvel
L'voque ne se
pas
an. [P.
Il
./.,
XXI.)
Rome, o se trouvait ce moment le premier Prsident de la Cour souveraine de Nancy, M. Lefbure; ce magistrat voulait obtenir du
adressa
copie de sa lettre de protestation
mme une
282
pape Clment XI, la succession de rvoque de Munster, pour le frre de son matre, Charles, grand-prieur de Castille, et oirir au dit Pape d'tre parrain du fils de Lopold, dont on attendait la
naissance.
Il
est
absolument
Les
aux
Juifs.
Il
Metz.
Ils
sont des
paysans des environs de Metz ont t ruins par les Juifs, tandis que ceux de la Lorraine vivent dans de bonnes conditions. 11 aurait crit dj plus tt, ayant appris par M. Sauter, secrtaire du duc, ce projet d'tablissement des Juifs, mais, le ^3 fvrier, celui-ci lui avait dit que ce projet tait compltement cart. [P. /., XXII.) Ces rclamations et ces protestations eurent pour efl'et que les
Juifs ne reurent pas d'abord de permission formelle d'tablisse-
ment, mais
loin,
le
les
si
qu'en n08, Isae Lambert transfra sa rsidence de Metz dans duch, probablement Lunville, et qu'il devait obtenir une
patente son
frres,
nom, mais avec la permission de prendre ses beauxSalomon et Samuel Lvy, les frres de sa femme, chez lui,
Lopold, Sauter, qui traita
comme commis.
C'est prcisment le secrtaire de
cette alfaire avec
Salomon Lvy, frre de notre Samuel. Au mois de janvier 1709, on tait convenu que la patente devait tre dlivre et qu'Isae Lambert devait fonder un magasin et une banque Lunville. Le rabbin Samuel Lvy, avec sa famille, devait demeurer dans la mme maison. Dans une lettre du 29 janvier, Isae Lambert crit qu'il a t mis au courant de ces choses par Salomon Lvy qu'il ne pouvait pas venir Lunville cause du mauvais temps et aussi d'allaires urgentes, mais que Samuel allait se mettre en
route dans quelques jours. (P. J., XXllI.)
donc erreur, quand elle raconte, dans ses Mmoires (p. 314), que c'est Samuel qui s'engagea chez le duc et qu'il lit venir chez lui ses deux beaux-frres, Isae Willstiidt et Jacob Schwab (Grumbach), frre de sa femme. Cette erieur s'explique
GlUckel
fait
pai"
le
fait
(pie
CUickel ne
rdigea cette
elle
notice
(lue
plusieurs
vnements, d'autant
([ue
premier rle
les
verrons bientt.
rcit,
donnons
notices
la famille NVillstadt
ou Lambert, de Metz.
283
nom
membres de
cette famille se
sicle.
nomment
rgulire-
ment
ce
Willsttdt,
Ascher Laemmlein, venu de^Yillstadt Metz au xvip sicle, qui adopta alors le nom de Lambert. Laemmlein de Willstadt mourut Metz le 22 Schebat 429 = 23 janvier 1669. Le Livre des Morts de Metz lui consacre la notice ncro-
nom.
Je
suppose que
logique suivante
i'\:iy2
i'"''N':'j'
:J:"Jb'^^?
b"T
pni:-
bToi:^
n^
-i'jn
'jbToj'b
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'T
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'n'2'^'n'i'n
n^ns
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'To
.p"Db
bbh
11
eut deux
lils
Elizer
Liebermann (dcd
le
Hescbwan 462
= 5 novembre
16 juin
1721)'-^,
^,
30 avril 1681)
et
29 juillet 1728)
Elizer
fille,
1.
"i\::n
'::"wS
'j'h'^
1N73
n^nim
ixv
^'"''i^':':?
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'T
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non iT^n
2.
i^didn m^Dn -y^w* b^ m::r"'3p2 uv bDn nT^so -^nToib Nmnnnnn n"33 a"^3 'd n'D':ir':'n'T'D min^^D npi^i 12113 rs^i inu:N-i .non pcn 'n 'n 'vn in-in72b 'dt
inbom
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b"T nujN
13
nn->n in-^m
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t:::u:b"ii n';^
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113^3
l'^'j^'j'r
lazjujr^n
uy ion nb73i:i n^Ton nn-im rT3yn3 d"'di:i"'03 r:':jD3 nt? hd^d nn^n d-'suj Dit< bD uy nn33 nn^n mi3^ii nniinb nniPD nn^n r:n^3i D-^:? ^33 nn^bi n-ii3p Diip nni?: nn.s'^ npii: in-? nniiiii 13*^:3 nr:^ nnbDi
.n'D'n 00373
3"- '3i'3
n'3'::'3'n'T'3
n-n3j'3
npix
i3n3 n-^33 ca
miap
284
463
= 13
janvier 1703; \ et un
fils,
Jacob
J^qil
'mort probahloment
trois
fils
le
1)
mars 172") ^ Ischa Isral Joseph, alias Isae 27 Tbet 404 = l^"^ dcembre 1733*, et Isae (mort
.
= 29 mai 1748;
7^y^z:l
n"^72n
rsn^m nu:v3T inn n^bm n-^nn r\'ypy nn^rrr -nara t-i'n''j nbini r;:iiD2 nn^n r:nbDm n"Db nn^-^,:?m n7:^::*::m rr-'Cr-: brn
p
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son
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2.
3^n:''m
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3.
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d'iDom DiN bD ziy Pn:^ n-'n i-nz"!! tct^^t dipd -^bn- mayn V^'N':'y nmib mPD n^r; an-i2wN bc iP^m nmD^ np^n npbcPi n"Db n^nrm pbm "ib n^ri'j mvnn br)73 n':;:^73n -i^72p ^r-incm ib^?D r:->''23' pnrj^nb 'j n'3'i:'D'p'T'3 ^uiprb Tna^r -pi^ 1jP3 v:31 ipcn D3t n-'-'Djb hpin
.n'D'p p^:
4.
'^
':
T^-ir.xbu:
^'^j-
n3 t]oi^ b^-ic nrpbnpn d-'ju: D^'obu;?: npi^ i"d Pi:pp p^P wS\::rT a-^tD ^ji^td ^yi a^'jip i^i: br pN: D"'"i'7:i mai PTbiPon poi'D D^n-n D-^i^n^ d^ non bi7:ib n?^]:^' pn n-i::i :r:win ap-.Trb pjT ^P-:u; TP3UJ3 in piinm iDpbnp po^'n D^rrc r;7:D 5'o?3 nb^a rc:"i
u::^b-'nT rtOTD pni:^
rj:nn
p*2 '- 'd ::"':;2 'Dnn n"c p^ni:m 'sU-'C^n :\n'" rt^riD mn^^n i'^'N':'r b"i:T
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285
filles
^
je n'ai
14 dcembre 1758)
11
novembre 1769)-,
les
affaires
On
Salomon Lvy,
frre de
Samuel, aux
le
hommes
donc onze ans de plus que son frre Samuel. Il se maria avec la fille du mdecin Simon Wallich de Coblence^. Dj dans sa jeunesse il fut ml plusieurs affaires louches dont il ne put se dgager qu'avec l'aide de son pre. Mais celui-ci se vit forc de le dsavouer et rompit toute
;
il
En
1694,
il
fut
accus de plu-
comme
il
M. de Sve, au contrleur gnral des Finances Paris, du 14 mars. L'Intendant le nomme le Juif le plus dcri de Metz . Il s'tait
engag importer 60.000 sacs de bl d'Allemagne en France et prter deux millions de livres au roi. Comme il ne put remplir cette promesse, il fut condamn quatre mois de prison. (V. Boislille
et
Finances avec
I,
1300.)
En
b^^
y'i'p,
XV,
En
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i'-^'wN's'j'
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2
'^^2y'2 u::u:b-'iT "^o-^
Voir sur
lui
286
que lui est adresse une lettre de J.-B. Alliot de Lunville, du 3 mai 1709. Alliotcrit Salomon Lvy(iue sa lettre du :24 avril avait l'ait une bonne impression et qu'on tait fort content de son attention et de son offre de service, mais s'il dsirait une rcompense, il devait
Trves, chez un certain Samuel Schweich.
indiquer les
d'o
il
moyens par
lesquels
il
ferait venir le bl
il
en Lorraine,
pourrait en
le
prendrait et combien
reviendrait.
On
presse
et,
homme
ses
avec les
pour
le
soutenir dans
entreprises.
Le 13 mai,
ville,
c'est le lieutenant
gnral de Lunville,
d'Hablen-
que l'on achterait indiffremment froment, seigles, orges et spelz pour le compte du duc et qu'on le ferait dposer Nancy et Lunville. Ds que tout serait en ordre, le duc enverrait un homme de confiance avec des lettres d'changes pour payer les prix, et lui-mme serait galement
qui lui
crit,
au
nom
d'Alliot,
rcompens
'
s'il
XXIV.)
20 mai 1709, en
lui
une seconde
fois, le
recom-
mandant surtout de ne s'engager rien sans un ordre formel. [P. ./., XXV.) La rponse de Salomon Lvy ces trois lettres est date de
Coblence, 27 mai 1709.
Il
dit qu'il
a parl M. Bourcier
(v.
sur
lui
Raumont,
et
il
/.
c,
p. 204) lors
demande de
l'ai'gent et l'ordre
d'achelcrdu
bl, le
temps tant
il
ressort
(P. J.,
XXVI.) En
no reut
ni argent, ni ordre.
Le 24 juillet de la mme anne 1709, Samuel L6vy, Juif de la Cour de son Altesse Uoj/ale, fit la proposition d'acheter et de livrer, dans le dlai de trois mois, 6.000 maltersde bl bonne marchandise, dont les trois (juarts en seigle et un quart en froment raison de 7 1/2 llorins, monnaie d'Allemagne, le malter180 livres. Il fera son possible pour faire le lrans{)Oit dans les meilleures conditions de bon march. [P. J., XXVII.) Nous ne savons pas s'il
fut
donn
Sauter,
du duc de Lorraine,
qu'il
S(^
depuis
ils
1(^
taient
mme
;
entrs dans
le
tout le bl
287
Le service postal ne fonctionnait plus, de sorte qu'il avait d engager un messager spcial. Tout cela occasionnait beaucoup de frais, aussi demandait-il l'envoi de passeports et d'un acompte.
L'argent devait A tre envoy
lui-
mme
XXVIIL)
Quelques jours aprs, Salomon Lvy se trouve Francfort, d'o il crit de nouveau. Il avait des discussions avec le Juif de Coblence qui lui avait vendu le bl, propos de l'acompte de 450 1. qu'il lui avait donn. Non seulement il ne voulait pas rendre ces 4o0 1., mais il rclamait encore de Salomon des dommages et intrts. Le reprsentant du duc Francfort, M. Rendant, lui avait conseill de s'adresser Son Altesse Royale, le duc de Lorraine. 11 demandait, en mme temps, un passeport pour 3 ou 4 mois, afin de pouvoir se rendre en Lorraine, o il avait des affaires rgler. On devait adresser le passeport sa femme, Metz. (P./., XXIX.) Au mois d'octobre, il se trouvait dans cette ville, o il apprit par sa femme qu'on avait connaissance de ses entreprises Lunville. Il annonait son correspondant, sans doute M. Sauter, par lettre du 8 octobre, qu'il avait trouv un personnage ayant sign une promesse d'avance d'argent pour le duc, pour un dlai de trois
ou de six mois. Le bl achet se trouvait Coblence, et c'est l que le duc devait le faire prendre. Il se plaignait, en outre, de ce que, depuis le lo mai, il avait envoy plus de quinze messagers Lunville, sans que l'on et jamais appris la vrit. // en attribue la cause son frre. Il demande, enfin, encore une fois l'envoi d'un passeport, pour qu'il puisse venir sans crainte Lunville. (P./., XXX.) Il est probable que cette dernire demande fut accorde. Mais l'affaire du bl n'avanait pas. Il semble qu' Lunville non plus on ne voulait pas lui donner d'ordres formels et encore moins de
l'argent.
On
le
la valeui-
de ses
affirmations.
Il
y vint
Dans ce but, on envoya un certain Gessner Coblence. 13 novembre. Salomon s'y tait dj rendu auparavant,
faire patienter
principalement pour
avec lesquels
il
les Juifs
un contrat, le 15 mai, ()our l'achat du bl. Mais entre temps il tait arriv un accident 170 sacs de seigle taient tombs dans l'eau. Il demandait donc ce (ju'il devait faiie. Le bl devait tre mis dans six greniers, qui cotaient ^i cus par mois de loyer. Les ouvriers qui remuaient le bl deux fois par jour
avait fait
:
demandaient ,1 4/2 ca par jour, le surveillant M. Gessner s'tait rendu compte de la situation et
sols
par jour
288
de s'adresser
cour de Lunville, afin d'obtenir les procurations ncessaires. Les Juifs ne voulaient pas attendre plus longtemps,
pouvant dj alors vendre plus cher leur bl. (P. J., XXXI.) Aucune lponse ne venant, il se mit en route pour Lunville. Mais arriv Metz, il fut mis en prison cause d'un ban(|ueroutier du nom de Valbiin, dont il devait dtenir une promesse pour la somme de 5.000 livres, tandis que lui-mme prtendait avoir transmis cette promesse au secrtaire-trsorier de Valbrin, un nomm Farge. Comme il craignait de ngliger les affaires du duc, il demandait de pouvoir envoyer un homme de confiance Coblence
afin
de prendi-e
les
mesures ncessaires.
il
S'il
envoyer sa femme pour mettre tout en ordre. Il esprait que son beau-frre, le mdecin, la soutiendrait dans cette tache. Nous trouvons tous ces renseignements dans une lettre date de Metz du 3 dcembre i'O). Il priait, en mme temps, que l'on lui envoyt M. Varcheux, brigadier des chevau-lgers, qui devait passer par Metz et lui rendre visite si lui-mme n'tait pas encore relch, il pourrait faire le voyage
relch au bout de huit jours,
dsirait y
;
avec sa femme.
Enfin,
il
Il
donnerait
lettre
alors
les
indications
ncessaires.
demandait une
recommandation
tt.
pour sa cause
pensait
la
et
il
cour
cette
date encore,
il
se
trouvait
Metz.
Je
fais
travailler, dit-il,
en diligence pour
mon
largissement
(jui
ne tient
qu' 2.500
Il
livres.
donc qu'on tait d'accord pour accepter la moiti de la somme rclame au dbut. Or, le 24 septembre 1710, le prince Charles de Lorraine, frre du duc Lopold, avait t lu archevque de Trves. Le duc avait fait des dmarches et dpens des sommes considrables pour arriver ce rsultat. (V.Baumont, /. c, p. 1f)2.) Salomon parat avoir eu vent de ces vnements, aussi il crivit un Juif de Hatzfeld, lui demandant s'il tait dispos prter de l'argent au duc. Ce Juif lui rpondit, par lettre du 28 novembre, qu'il pouvait avancer (OO.OOO livres et davantage dans un dlai de trois ans, le matriel ncessaire pour la frapp^ de monnaie, la seule condition (|u'on lui donnerait une garantie
parat
suffisante. (P. J..
XXXIV.)
289
Salomon Lvy, sans doute cause de sa mauvaise conduite. Par contre, elle nous a laiss, dans ses Mmoires, bon nombre de dtails sur les affaires dlsae Lambert, Samuel Lvy et Jacob Schwab. Ils montrent, Lunville, un magasin, o le duc avait rhabitude de faire ses achats. Dans ce but il fallait un grand capital. Mais cela ne put avoir eu lieu que lorsque de nouveaux
dissentiments divisrent Louis
XIV
et
comme
Gliickel le prtend,
au commencement de
aprs, Samuel
la
et
guerre de
la
succession d'Espagne.
Six mois
ses associs
une certaine quantit de monnaie trangre, surtout franaise, pour tre convertie en monnaie lorraine de moindre valeur.
(Baumont,
/.
c
et
p.
404.)
Comme
ce
commerce
prospra
et
au
commencement
son pre,
s'tablir
en Lorraine.
rapport par Lepage,
et plusieurs
le fait suivant,
46
En
de
coreligionnaires
du Sauvage, fumant et la tte couverte, lorsque la procession du Saint-Sacrement passa devant la maison, tandis qu'ils auraient d se retirer ou se mettre genoux. Le lieutenant de police fit une enqute, qui confirma la vrit des allgations. Mais comme le duc Lopold avait donn ordre de traiter la chose sans clat, les accuss ne furent condamns qu' une amende de 300 livres, qui devaient tre employes pour l'embellissement de
l'Htel
l'glise Saint-Sbastien.
Dfense
fut faite
au propritaire de
la
l'htel
amende de
fut
jugement
Mose
Lopold.
prononc seulement
tait
le
Alcan
en
voyage,
muni
des
passeports
du
duc
manire que celui de la famille LambtM't. Le premier qui l'ait port fut probablement le nomm Jacob Joseph ben David Elhanan Rothschild, qui vint Metz au xvii sicle, et qui se nommait dans ses relations avec les
Le
d'Alcan est n de
la
nom
mme
se distingua
la
pai*
sa
grande aulorih
Il
dans
TOME LXV,
290
mourut
lui a
5 Nisan 4o9
la
4 avril 1690
consacra
*ma
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cpans
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Son
fils
le
^7
Tammouz
44o =
juillet
que sa (lle Keilclie - dcda probablement en 1748 dans la mme anne mourut galement Mose Alcan, dont le vrai nom tait Mose Abrabam ^; il fut enterr le jour de son dcs, le
1685, tandis
= 4 janvier 1743.
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n3i75<3
73"i723
pDiy-i "l'^uvm
291
lui
mentionne dans
la notice
ncrologique
consacre
nommait Rschen ^ elle mourut le 4 Tammouz 509 juin 1749. De ses fils nous ne connaissons le gendre de Samuel Lvy, Olry ou Oury Phbus. Lui mme que
le
se
'20
n'est pas
nous y
mentionn dans le Livre des Morts de Metz par contre, trouvons sa fille Rbecca Hindele-, dcde le 28 Ab 505
;
26 aot 1745.
Gliickel
ses Mmoires, de
la
terreur
prouve par son mari, Cerf Lvy, lorsqu'il reut 'le la part de son fils Samuel, la nouvelle ayant trait rengagement de la Monnaie.
En
sa qualit de
commerant expriment
et
comptent,
il
se dit,
fin
b^^nb n^nn
mbmana
a^i^'iJ^-'b-i
bN"i":j->
3^^:;'b
^zn-
izn
D'^'^^yb
Db n^izi pnn ^"'n-n b"n-n i^'pvz n^'n^ ^^'zr^ pbnb Tm?3 Di-^p in^bi i^D^b --nisi D^Dva&^bi
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r-^bn p^'n
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^HwN;:; a:;
nbc
i^^li-in^d
292
et
que
roi
genre.
hensions, mais
comme
Taccord
tait dj
il
lait et
comme
les trois
Nous apprenons par le rcit de Gltickel que les craintes de Cerf Lvy ne furent (jue tro[) fondes. L'argent envoy par les trois associs Metz fut souvent an t etsouvent renvoy, mais souvent
aussi confisqu. Le 26 avril 171^2, Jacoh
Schwab
avait
envoy par
et
(Arch.
Nat.,
G^ 383), et dans le courant de la mme anne, Mose Alcan fut mme mis en prison cause d'une affaire analogue.
Le
roi
et l'intendant
la
commu-
membres de
communaut qui
Ceux qui ne seraient pas revenus dans un dlai de quinze jours devaient tre exclus de la communaut. Isae Lambert tait dj de retour auparavant Metz, de sorte que cette ordonnance ne se rapporte qu' Mose Alcan et son lils Oh'y et Samuel Lvy, ainsi qu'a son beau-frre Jacob Schwab. Ces quatre personnages sont elfectivement nomms dans le document
galement dfendu aux Juifs de Metz de se faire nommer reprsentants ou agents par l'un ou l'autre de ces quatre Juifs, sous peine d'tre eux-mmes bannis du royaume. Cette
en question.
Il
fut
ordonnance est date du 14 juin 1712; une copie en fut adresse aux quatre Juifs tablis en Lorraine. (P. J., XXXV. une copie raccourcie et fautive en a t publie dans les Arch. isr., \\ oo).) Il va sans dire que les quatre Juifs viss par celte ordonnance employrent tous les moyens pour la faire annuler. D'aprs Rau-
mont
(/.
c,
p.
que M. Barrois, agent diplomatique de Lopold Paris, fut charg de faire des reprsentations au gouvernement franais. Cette dmarche fut sans rsultat. Barrois rpondit, par lettre du
2 juillet 1712, que le Minisire franais tait d'avis (|ue les traits
duc ne se l'apportaient aucunement aux Juifs, dont il n'tait pas question, que le roi ne considrait pas comme ses sujets, mais comme une nation trangre et tolre, et
conclus entre
le roi et
le
qui ne pouvaient
mme
|)ermission
de rester
000 livivs
encore
deux
ans
Nancy, vu
engag,
six
qu'il
avait
prt
2.-).
au duc
et (ju'il s'tait
mois auj)ai'avant,
293
Monnaie pendant trois annes. Il esprait trouver cet argent en Allemagne et en Hollande, avec de bons certificats d'origine. Cette
demande
fut
mme
pas.
Il
arriva
gagner
la
seignements prcieux sur la et sur les intrigues diplomatiques de Lopold et lui offrit mme d'envoyer un homme de confiance Vienne pour s'informer de ce
qui se passait dans cette ville.
En change de tous
ces services,
il
ne demandait qu'un passeport, afin de pouvoir se rendre de temps en temps Metz, o il avait soigner des affaires importantes.
Les Mmoires de Gltickel nous renseignent nouveau sur le genre de ces affaires. Le pre de Samuel tait tomb malade par suite de ses nombreux chagrins et soucis, et il mourut le 24 juillet
de cette
parat
mme
lui
anne.
Il
synagogue,
etc., qu'il
que
se procurer le passeport
tant dsir.
nous reste discuter ici une question qui est de la plus haute importance pour apprcier le caractre de SamuelLvy. M. Baumont prtend, en maints endroits de son ouvrage, que Samuel Lvy avait abus de la confiance du duc et qu'il avait agi en tratre envers le duc et envers son gouvernement. Comme preuves, il cite des paroles que l'agent franais avait prononces Nancy. En appuyant la ptition de Samuel Lvy
du passeport, M. d'Audiffred avait garanti sa fidlit et prtendu que l'on ne pouvait avoir plus de dvouement que lui pour le roi. C'est lui qu'il devait ce qu'il y avait de meilleur dans son
propos
mmoire sur
le
galement des preuves de la bonne volont et de la capacit de SamuelLvy, disait M. d'Audiffred. Samuel Lvy avait mme envoy ce ministre, par l'intermdiaire de M. d'Audifi'red, des lettres d'information, qu'il avait reues de M. Kertz, secrtaire du cabinet de
l'archevque de Trves.
ne nous semble pas que ces paroles contiennent la preuve de l'indlicatesse de Samuel Lvy. Il se peut parfaitement qu'il fit parvenir des renseignements l'un ou l'autre des reprsentants du
Il
gouvernement franais, lorsfju'il eut besoin d'eux. Mais ces renseignements ne peuvent pas avoir eu un caractre secret, car M. d'Audiffred n'aurait srement pas mauiu de le dire. Et nous
294
Samuel Lvy
il crivit Paris que un honnte homme et parfaitement au courant des affaires de la cour de Lorraine, qu'on pouvait obtenir de lui de bons services, mais qu'il agissait seulement par zle et sans int-
trouvons juste
tait
gagner parle point d'honneur, etc. M. d'Audiffred n'aurait pu s'exprimer ainsi si Samuel Lvy avait t un tratre.
rt;
il
fallait
tcher de
le
vernement franais ne prouve absolument rien, puisque ces correspondances n'avaient srement rien faire avec la Lorraine Samuel Lvy
nel
gouvernement franais, parce qu'il avait besoin de lui pour ses affaires Metz. (V.Baumont.p -410.) Les Juifs ne furent pas j)lus en tat de subvenir aux besoins d'argent toujoui-s plus nombreux du duc Lopold que ne l'avaient t les financiers chrtiens. La dette se monta en 1714 six millions de livres. Les conseillers du duc ne cessrent de lui faire les reproches les plus vifs quant sa conduite, ses dpenses exorbitantes, mais rien n'y fit. Il prtendit, au contraire, que ce n'tait pas
lui.
Il
(jui
avaient i)rovoqii
dit
le
manque
d'argent.
est viai
que M. d'Audiffred
galement
v. p.
aux
de linance. (liaumont,
40S.)
pour ces motifs que le duc Lopold chargea Samuel Lvy, par lettre patente du (S octobre 1715, des fonctions de Receveur
C'est
la
jusqu
l-'"
entrer en fonctions
trouvaient dans
le
sommes
li-e
remises
Samuel Lvy.
cour
et
(jui
la caisse et
membres de
la
Chambre
lorraine des
le
prter serm>nt
Samuel Lvy,
7.,
XXXVl.)
nomination rencontra la plus vive rsistance auprs des membres du gouvernement ainsi (jue chez les sujets (lu duc Lopold. Aussi, ne nous lonnerons-nous pas si
mme
d'tre
295
nomm
le
le
un
anim
nom
chrtien et
le
genre humain.
Plutt que d'accepter ce Juif dans son sein, elle prfrait sa dissolu-
compte de ces remontrances en dispensant la Chambre de faire prter serment Samuel Lvy et de recevoir ses comptes rendus financiers. (Baumont, 409.) Dj, en 1703, un conseil financier avait t institu par Lopold. Le baron Marc-Antoine de Mahuet en avait la prsidence. Ce conseil fut rorganis, par dit du o mai 1714, et charg de juger en derlion.
Lopold
tint
trait
la
gestion et
etc.
monopoles,
et
Etaient
membres de
ce conseilles barons de
Mahuet (pre
fils),
l'abb de
Beaufremont, Nicolas Marchai, Lefbure, Franois de Butant et Dominique Mathieu. (V. Recueil des dits de Lorraine, II, 26, 361 .)
Samuel Lvy, en sa qualit de receveur gnral des finances, dpendait galement de ce conseil. Il recevait, sans doute, pour chaque semestre un tat des dpenses et des recettes de son ressort.
Mais les recettes de cet tat n'taient nullement assures, tandis que les dpenses furent souvent dpasses par suite de
si
Samuel
plus
Lvy dut avancer de ses propres fonds des sommes assez considrables.
la
mme
toujours croissantes.
Il
dettes.
dans l'entourage de Lopold on n'tait pas favorable aux Juifs, en gnral. On l'tait encore moins l'gard de Samuel Lvy, en particulier, parce qu'il avait su se crer une position sociale et financire tout fait exceptionnelle pour un Juif de celte poque. D'un mmoire dress, il est vrai, par un adversaire de Samuel Lvy
et
il
parade de sa richesse et de son pouvoir. Il se fit construire des palais, acheta des meubles d'art, eut une synagogue spciale, remplie d'ornements prcieux, et dans laquelle fonction-
ment de
faire
Il
s'entoura de domestiques
comme un
il
des concerts;
lui et sa
femme dploy-
rent
On
chemises 1.500 florins. Tout cela, quand une partie seulement de ces alh'galions serait
296
vraie, ne put
qu'augmenter
pour dtruire son crdit l'tranger. 11 parat qu'ils russirent dans leur entreprise, puisque nous possdons un mmoire de Samuel Lvy dans lequel il clierclie se disculper des reproches et
accusations de ses ennemis.
Il
partie
dans
le
il
ajournes,
avait
du
faire
ne rentrrent quen dpenses ne pouvant tre des avances sans aucun ddommales recettes
que
gement.
On
Or
il
avait
ordres du duc,
la
somme
pu recevoir que 28 000 livres sur un eflet sur Paris de 100.000 livres que lui avait remis le duc. Gela lui avait encore caus
des pertes.
Il
en
tait
Mercy. Ce gnral,
pendant
entra au
la
quant l'affaire du gnrale, de du gnral de iMercy, bien connu guerre de Trente ans, tait n en Lorraine, en 1600. Il
petit-lils
encore de
mme
service
et fut
la
nomm
guerre de
succession
marchal du
il
Bourg
et fut bless, le
se retira Ble.
celte occasion,
prisonniers, des tendards, des canons et une cassette dans laquelle se trouvaient, entre autres, des lettres du duc Lopold. Vers 1716, Mercy vint en Lorraine, o il tcha de gagner Lopold la cause de l'empereur. 11 y russit dans une certaine mesure, car, lorsque la guerre contre les Turcs eul clat et que Mercy se fut rendu en Autriche, le duc de Lorraine envoya des sommes considrables Vienne. (V. Haumont, p. 210 et 290.) Samuel Lvy procura l'argenl Lopold, et d'une lettre de Garrara
nombre considrable de
il
suit
commis
Samuel
les ti'oupes.
dclaaque
s.
somme
de 17.674
1.
13
4 d.
11
mois suivant,
Depuis
si l'on
sa disposition.
qu'il avait t
l'ait
nomm
lui
Ueceveur gnral,
enlever son
dit-il,
ses adverils
pour
cr-edil,
quoi
avaient
297
fait
Il
moins de 1.400.000 livres, plus que dans la meilleure anne, bien que les recettes n'eussent pas t plus leves qu'auparavant. 11 n'avait jamais eu, pendant huit jours, plus de ^0.000 livres en caisse, mais il avait toujours avanc plus de 20.000 livres sans profit. En outre, il avait russi procurer, au prix courant, plus de ^20 000 louis d'or en argent monnay. Par cette opration il avait perdu plus de 50.000 livres, qu'on lui avait promis
de rembourser.
11
si
l'on
somme due
(P.j.,xxxviii.)
queLopold pensa de toutes ces aiaires, mais la suite prouve qu'il dut cder, car Samuel Lvy fut destitu de ses fonctions de receveur gnral, le 24 dcembre 1716. (Baumont, p. 41o.) On lui accorda un dlai de deux ans, afin qu'il pt mettre ses affaires en ordre. Pendant ce temps il voulut, sans doute, encaisser ses dettes et prendre des arrangements avec ses cranciers. Dans ce but, il se rendit Metz, au commencement du mois de mai 1717 et y resta jusqu'au mois de juin. Mais ses dmarches furent striles. Il t des pertes considrables. Pour les sommes qu'on lui avait avances pendant son ministre, il dut payer des intrts exorbitants, jusqu' 100 0/0. Au lieu d'argent comptant on lui avait souvent donn des objets qu'on valuait alors au-dessus de leur valeur relle. Son commis perdit rien qu' Francfort plus d'un million et pas beaucoup moins Metz, Paris, Nancy et en Hollande. Quelques-unes de ces pertes sont spcifies dans un mmoire imprim, dont on conserve un exemplaire la Biblioce
470).
Malgr
tout,
livi'es,
tandis ({ue
livi'es
son
commis
Francfort.
Ils (irent
d'abord
mettre en prison son commis, probablement au mois de mai de la mme anne. Samuel Lvy, s'atlendant, sans doute, au mme sort, se lit dlivrer, le 12 mai, un certificat du duc, alt(i.stant
qu'il avait
la [)lus
grande probit
comme on
et les
revenus
dpenses
Ces
Son commis ne resta probablement que quel(|ues jours en prison. Ds qu'il fut l'tlcli, il intenta une plainte en dommages et int-
298
condamn
s(;
mettre d'accord
8
majeure
devait
s.
en
argent franais,
529,400
1.,
a Olry et
en
se
premire ligne, son prdcesseur, Dominique Antboine de Nancy, qui demandrent tre pays. Samuel Lvy russit alors
du duc, une oi'donnance du 6 mai 1717, d'aprs laquelle il tait dfendu aux buissiers d'entreprendre contre lui aucune action judiciaire, dans le dlai de trois mois. L-dessus,
procurer, de
la
part
il
fort,
de Mayence. etc.
le dlai
Ils
moiti dans
mois, donc
fois, et la
anne.
Avec ses cranciers cbrtiens n'intei'vint aucun arrangement, de sorte que le duc nomma des commissaires spciaux, alin d'examiner l'aiaire. On dressa des inventaires, on nomma des experts pour valuer les diamants, les marcbandises et les dilTrents autres
objets.
cranciers
nommrent quatre
Ces
syndics
les
reconnurent,
taient
l'exactitude
de
lvaluation.
fonctions de
bas,
Alexandre Senturier
Orard
Despoules,
commerants
de Nancy avec lescpiels Samuel Lvy avait t en relations dalaires. Un jour, probablement au commencement du mois de juillet, ces (juatre syndics proposrent Samuel l^vy de transfrer son domicile dans la maison d'un commerant de Nancy, pour qu'il ne tomht pas dans les mains de ses cranciers juifs. Il acce[)ta cette proj)osition et promit de ne quitter la maison sous aucun prtexte. Il y resta du j(;udi au samedi, sans tre surveilh' par(|ui (juece ft. Mais entre temps, certaine personne dont Samuel Lvy ne dit pas nom russit faire croire au duc que Samuel voulait s'enfuir l( par sa cave et se lit dlivnM' contre lui un mandai d'arrt. Le fui conduit en prison, et quelques jours plus tard samedi soir, pai* sa IV.mme et ses deux serviteurs. (D'aprs un il y fut rejoint document conserv a la Bibl. Nal.)
il
299
Samuel Lvy protesta contre toutes ces injustices, dans un mmoire spcial qu'il adressa au conseil ducal. Ce mmoire est compos de dix articles. Toutes les accusations portes contre lui
y sont rfutes, et il y fait la preuve de son honntet. Il ne nie pas avoir subi des pertes considrables, mais la cause en a toujours
t qu'il a prfr
l'intrt (iu
duc au
sien.
S'il
n'avait pas t
honnte,
il
o il tait encore en possession de ses objets d'or et d'argent et o il avait encore des diamants et de fortes sommes d'argent; mais il voulait tre et rester un honnte homme.
t Metz,
(P. J.,
tait
diamants
haut
la
et les
n'avaient
rien
que
la
dilFrence
en
faveur du
dbiteur.
(D'aprs
un
document
imprim
en
possession
de
M.
L.
Wiener de Nancy.)
les
Les objets
maison de Samuel Lvy, sous la surveillance de sei'gents de police. Puis on convint de demander au dbiteur le paiement pour le troide deux tiers de ses dettes, dans le dlai de 15 jours sime tiers on lui accordait un crdit de deux ans. En vue du premier paiement une nouvelle valuation devait tre faite. Cet
dans
la
;
le
le
26 aot,
par
MM.
fit
encore annul
sa place
choisii-
on
l'arrangement suivant
la
les
cranciers devaient
le
des
paiement des deux tiers; pour le troisime, Samuel Lvy devait bnlicier d'un dlai de deux ans et de sa mist; en libert. En cautionnement, les objets
objets, selon
mont,
11
devaient
tre remis
semble bien que cette sohilion favoi'able soit du( une letti'e adresse par Samuel Lvy au duc Lo[)old, lettre date du 2o aot et dans huiuelle son auteur insiste sur la criante injustice qu'on lui a faite. On emprisonne, dit-il, une femme pour affaire du commerce de son mary et cela sur tles soupons
300
et
on
lui
garde ses
.
papiers
et
ses
actes,
par
lesquels
pounail se disculper
donc relch. Mais ses adversaires ne tardrent lui. Suivant les lois du duch de Lorraine, seul l'exercice du culte calliolique romain tait permis. Or, il fut dnonc au tribunal suprieur, pour une runion solennelle qui avait eu lieu les 14 et io septembre 1717, dans sa maison. Avaient assist cette runion les membres de sa famille, celle de son gendre et beaucoup d'autres Juifs. Cette runion avait pour but de clbrer la fte des sept trompettes ^). Samuel Lvy lui-mme devait avoir offici dans cette runion, revtu des ornements d'un rabbin, et les autres Juifs avaient
fut
Samuel Lvy
galement, sur
occasions.
Il
la tte et le s
Ce spectacle tout nouveau attira l'attention et [)iovoqua un grand rassemblement devant la maison de Samuel Lvv. Or, les Juifs
n'avaient
mme
pas
le droit
mme
comme
des
mme
donc pu requrir une punition svre, mais il crut devoir s'en dispenser pour cetle fois encore et se contenta d'une sim|)le dfense une enqute fut donc inutile. Le tiibunal dcida que la runion tenue, les 14 et io sept(Miibre, dans la maison de Samuel Lvy avait t scandaleuse, audacieuse et (lrendue et interdit tant Samuel Lvy qu' tous les autres
;
Le procureur
et affiche partout,
ordon-
du
rfjne de
Lopold
/*",
II, p.
133.)
M. GiNSBL'RGER.
(A siiirrc^
1.
t'sl
Il
il*
Kl|>p<)ni'.
i\\i\\
mieux avec les Ironipeltes, nouvel an tonilia le 6 septembre. Dom Calmet {Histoire de Lorraine, mais, en 1717, le VI, p. 2')2) a allrihu le lail l'atnie l~l.'j. mais ceUe anne-l.'j, Rosch Haschanaii
(|U('slion
la IV'te
du nouvel an, ce
s'accorderait
tomba
le
24 septembre; du reste,
:
il
est dit
expressment, dans
le
jugement du
fi^te
17 sep-
tembre 1717
pett*:s V
les
14 et 13 de ce mois.
La dnomination de
des
sept
trom-
LA
La bibliothque du Talmud Tora de Livourne se trouvait, lorsque j'y entrepris mes travaux en 1910, dans un tat fcheux de dlabrement et de dsordre. Les imprims, parmi lesquels beaucoup
de livres rares,
n'tait
et les
qu'il
videmment depuis longtemps, n'avait pas manqu de causer quelque dommage bon nombre de livres; mais, par une heureuse circonstance, les volumes rares et les manuscrits n'ont pas eu souirir, de sorte qu'en somme, la bibliothque n'a perdu que trs peu de sa valeur. Aprs deux ans de travail assidu, elle se trouve maintenant comCet tat d'abandon,
et le
pas paratre.
Comme
le
il
s'agit
catalogue, on
lii'a
du rsultat de mes travaux. ne donne ici bien entendu, que des notices
la collection
sur l'histoire de
de Livourne
et
pour tous les dtails mon catalogue. tant donn les conditions dplorables o
thque,
je
se trouvait la biblio-
voici ce
que
j'ai
pu
tablir ce sujet.
302
REVUK
le
DtlS
TUDKS
JUlVhiS
Le fonds
doute
dire au
la
premire poque de
communaut de Livourne,
commencement
Salonique
et
(]u'apparti(;nl la plus
liiiople,
grande partie des livres impi-ims Constandans les autres villes d'Orient durant le xvi
Italie
etc.).
sicle,
de
mme
Ces livres
mme
italiens, qui
trouvrent Li-
vourne, sous
le
po(iue.
Les livres
et les
manuscrits
(pii
le titre les
mots
Talmud Tora ou
Bibliit-
Talmud
legs
lils
Raphal
fut le
du Talmud Tora. A partir de cette poque jusqu'au commencement du xi\<= sirenseignements font absolument dfaut. Mais on a cle, les le droit de supposer que pendant ce laps de temps assez long le nombre des livres est all en augmentant grce des donations, voire mme des achats, car nous ti'ouvons la biblioth(jue un sicle plus tard ass(;z
riche
dj
en
(ruvres de tous
commencement du
bibliothque du
doit
xix sicle,
en 1806,
soit
que
la collection la
le
nombre,
pour
sa
Talmud Tora.
el c'est
ce fonds
nouveau
qu'elle
en
somme presque
toute
valeur.
En
travaillant
la
au classement des
litre
livres, je
ver que
portaient sur
'n DN3
(iC
n3?:n~,wS
ou sur
la
premire page
la
le
?3"n-i.
lait
n'tablissait pas
seulement
mme
provenance pour
l
de
la collec-
bibliophile.
l'origine
N'tant parvenu
obtenir aucun
les
rensei(h*
gnement sur
de ce fonds, je consnllai
archives
la
\.
D'^r>T1>n 3"^,
<!.
IWii
.I.hmiIi, I.
|,
"t")
Graetz, Gesch.
(1er
Judcn, \,
p.
344 et suiv.
303
communaut, en prenant pour point de dpart l'acrostiche ?D"n-i et en ayant toujours prsent l'esprit que le collectionneur s'tait arrt Tan 1805. Les recherches fnrenl assez longues et pnibles, car jetais oblig d'aller un peu l'aventure. Mais j'eus la bonne
fortune d'atteindre
le
rsultat
que
je dsirais. Je trouvai,
en
eiet,
documents de l'an 1806. le com[)te rendu d'une sance des Massari (trsoriers), c'est--dire des administrateurs de la communaut, dans laquelle il tait question de l'achat de la riche collection des livres hbreux ayant appartenu feu Rafal Hayyim
parmi
les
Monselles
'
(Monselice).
la
veuve, qui
la collection avait t
la biblioth-
que du Talmud Tora. Malheureusement je ne suis parvenu recueillir que trs peu de donnes sur la vie de l'homme qui mrita si bien des tudes hbraques Livourne. Les personnes de sa famille que j'ai consultes ce propos n'ont su me donner aucune indication prcise.
Il
jouissait, parat
la littrature
il,
d'une grandeconsidration
comme
connais-
seur de
l'habitude de lui
trait
li
demander son
aux
le
tait aussi
anne mentionn ^ plusieurs de ses manuscrits. C'tait, en tout cas, un rudit et un bibliophile trs intelligent, ainsi que l'atteste assez sa collection mme, surtout une poque o les tudes sur la bibliographie et la littrature juive taient peu
avec
mme
que
lui f 1806)
et qui a
avances.
donn aussi, au Talnuul Tora, des poques diverses, un certain nombre de livres, presque tous modernes et sortis de son imprimerie En mentionnant encore la donation que le professeur R. Mondolfi a faite dernirement des livres et
Le Rabbin Isral Costa
^
mrite d'tre
la
bibliothque de
1761-180G.
Rat".
14 Nissan
(7
.^).^r6
(2
.ivrii
180(i).
.Vzoula
tait
mars).
'
Voir, p. ex.,
le
!22-23.
1819-1897.
304
Il
va sans dire qu'on y trouve, quelcjues exceptions prs, tous les livres imprims Livourne depuis 1650 jusqu' nos jours, et
imprims durant le xvi<= et le xvii= sicle Venise, Ferrare, Bologne, Crmone, Manloue Sahbioneta, Riva, etc., s'ytrouvent aussi en grande partie, entre autres une vingtaine apparlenantaux Soncino. Parmi les impiimeries trangres sont reprsentes notamment Gonstantinople, Salonique, Cracovie, Prague, Lublin Hanau, Fiirth et d'aulres villes de l'Allemagne. La bibliothque contient aussi presque tous les livres imprims Belvdre, Kuru Tshesme, Safed, Isny, Thiengen et autres lieux de moindre importance pour Thisloire des livres hbraques. Les incunables sont au nombre de
,
12,
rai'cs.
Le
et celui d<^s
manuscrits de 120.
On
s'expliquera facilement
le
nombre peu
l'excep-
tion de la collection
toutefois qu'un
nombre assez
les
resti'einl
assez intressante,
Je rpte
comme
on
le
n(^.
que tous les dtails sur leur contenu, leur forme, elc, se trouveront seulement dans le catalogue. J'emploie l'abrviation auf. pour les manuscrits autographes et l'abiMWiation un. pour les manuscrits et les impiims qui ne se trouvent, ma connaissance, dans aucune autre colhction.
choisis, et
Manuscrits.
Ms.
le
n'^
I.
in-folio sur
parchemin de 350
de Tossafot sur
de Raschi
un
recin^il
lexh^
mme
de Alfasi.
l'cole
Ce recueil
de
est
anonyme, mais
a|)|)artienl
piobablement
n'-^'^'^'"!
ou celle de
est,
7:"nrT?:.
le
de Livourne
en tout cas,
le
plus biNiu et
mieux con-
DB)
LIVOURNE
305
j'ai vus (Londres, Paris, Parme ^). En raison des nombreuses citations qu'il contient, ce ms. est trs important
pour
N"
l'histoire
du rabbinat en France
n^yii:^ irn-i
et
en Allemagne aux
xiii^
et
xiv^ sicles.
3.
ir;"'b< 'a
parchemin. Ancona,
N*^ o.
a.
1370-137J.
contient 23 traits,
vm3''3o r-nn^rr uy
italien
minn
by
'";2:-i
'-d.
de parchemin
dont
le
mme
pour
N
de l'exgse biblique en
Italie.
mn
'b:,i2
'-"d.
La famille italienne des bi^rr^n (Gasadio), dont le nom fut plus tard chang en -'Id:' (Mansi ou Pietosi), compte quelques membres clbres^. L'auteur de ce commentaire est, par contre, tout fait inconnu jusqu'ici. Aut. tin.
9.
'^biai^-'n
n;2573'3
ira 'nb
'-d.
sicle. Je
;
venu
N'^
identifier l'auteur de ce
le
commentaire
je crois qu'il
prcdent.
Atit.
un.
manuscrit original cdt et corrig par l'auteur mme, qui n'est pas Samuel del Vecchio, comme on le trouve dsign dans presque tous les catalogues ^ mais bien Mose
13. ^"'lTt mniirT. C'est le
le
catalogue.
Il
suffira
que
je fasse ressortir
ms. de Livourne tant l'original de fauteur, il ne saurait y avoir de doute sur sa paternit. Le ms. a t censur par AiU. Fr. Luigi, 1591, etDomen. lerosol., 1593.
que,
le
Le ms. 134 De Kossi contient plusiLMirs traits du code de Rif. Sur la marirc extrieure du nis. se trouve, selon d<; llossi, le commentaire de K. Nissim. C'est une
1.
erreur
parcouru ce manuscrit plusieurs fois et j'ai constat (juil s'agit, au contraire, de tossafot allemands sur le texte de Rif. 2. Que l'antiur d.; ces i,Mos('s ait t un Italien, cela est dmontr suffisamment par
;
j'ai
les
mots
et
locutions
italiens
llaschi.
dont
il
se sert souveut
pour clainir
le
texte biblique
et le
commentaire de
Par
ex.
3. 4.
dans ceux de
la
Bodiienne (Neubauer)
sur
le
et
du
Dr.
Mus. (Margoliouth).
Cf.
la note
de Mortara
[Iiid., p. 08)
Bartolocci
T.
lAV, n
13U.
20
306
N 15. i^Tu:'l n^nN 'n pni:-' '3 mirr^ 'nb pnsn r-ona. Gel ouvrage, contenant des prescriptions religieuses et rituelles, est inconnu jusqu'aujourd'hui. Le ms. de Livourne renferme Toriginal crit par l'auteur mme avec beaucoup de corrections interlinaires et marginales. A en juger par le contenu des dernires pages, cet ouvrage aurait t
il
compos
un.
et crit
en Orient;
Aift.
na"^n t-n3b"n et -inm -no -idd de Samuel b. ce ms. a t crit par le frre de l'auteur, Elischa Portaleone
N
16. rrp-'naT
^
;
R. Salomon Portaleone.
No 20. Recueil d'environ deux cents consultations autographes de rabbins italiens et orientaux ^ du xvi et du xvii sicles. C'est de
ce recueil qu'ont t copies
j'ht^
Diena de Sabbioneta
Azoula
N<
'\
C'est
videmment
le
recueil
mentionn par
complet des consultations de Mose b. Abraham Provenzal, crites et corriges de sa main. La bil)liolhque Bodlienne ne possde que trente-quatre consultations de ce
24. Recueil
du xvii sicle, contenant les uvres compltes du rabbin Benjamin Kspinosa de L nTS'n r-i"^n, super-commentaire d'Abraham ibn Ezra Livourne sur les Prophtes et les Hagiographes; IL DTpn iio'', sur le texte traditionnel des prires (beaucoup de corrections et d'additions autographes); III. pis: ms 'do, sur l'architecture du Temple;
N"' 29-31. Trois in-folio sur papier,
ms.
italien
d'homlies; V.
r-nD"i
D""!",
recueil d'tudes
(h*
halachiques, sur
etc., suivi
le texte
de
la
Gemara, de Mainouide.
Raschi,
VL
tnb^T:
by 't
nnot^
VIL
IX.
eu vers pour
teur;
lettres.
scribe,
Recueil
de
compositions
Recueil de
L'on jugera
Schetn hag., d.
les dix
il
y en a bien sept
\.
V.
cit.,
Il
ces
deux ouvraires.
2.
le
4.
V. Revue,
277.
5.
Schem
/ta//., p.
307"
dont on ignorait tout fait l'existence. No 37. ';;:-nrt -"jd. Ouvrage homiltique de Mose b. Samuel ibn Bassa de Blanes, rabbin de Florence au commencement du xvii sicle. (Jet ouvrage, presque unique en son genre, ne se trouve
Aict. un.
sicle,
contenant
le
nn^ b
avec
deux commentaires le commentaire trs connu de Juda Moscato et un deuxime appel rmn" bip nn inconnu jusqu' prsent. Son titre nous indique qu'il s'agit peut-tre d'un super- commentaire, voire mme d'un abrg du rjurr bip. On n'en connat pas
l'auteur.
N*>40.
I.
ws3nn?oDn
de
titre,
'dd;
II.
mn^Dn
rt-n?3,
la
pas
contient des
notes critiques
le
More
mme
No 58. mt^Tn noD. Ouvrage cabalistique d'un auteur inconnu mais assez ancien en juger par le contenu. Je ne l'ai vu not dans
84. pt:
"irt
et
du xvi sicle. Aiit. un. a^nb^ nn, deux grands ouvrages cabalistiques
italien
fait
ignor
Il
Montescudo
(pTo
"inTo).
Aut. un. No 86. Ms. italien du xvif sicle contenant des crits cabalistiques de Miguel Cardoso, le clbre aptre de Scliabbata Cebi. Le
xvi^ sicle.
premier
est
un
abrg
sur
l'Eu
Sof,
le
second
\2)"i"n
et le troi-
les titres
de nps'n
et nr ;5i"n
deux
Aut. un.
\vi sicle
etc.
N^ 111. Manuscrit italien du xvi sicle, contenant un recueil de plus de deux cents recettes de mdecine; des notes ajoutes par un
la
date de
1551).
N 117.
D-^bas -Taimn.
de la mort d'un grand nombre de rabbins italiens du xvii" sicle et Aut. un. de leurs parents. Ms. italien du xvu" sicle.
1.
2.
Cf. Mortara,
Il s'ai^it
probablement de Moutcscudo,
de
Kiiniiii,
ou de Moii-
308
N 118. C)DV
italiens
du
xvii et
du
Imprims
lo iiD-iDV "iDD, d.
2*^
3'*
pr.,Manloue, 1480?
?
iMose b.
Nahman, minn by '-"d, d. pr., Rome, 1180 Du mme, biTor^rr "o^, Naples, 1490.
pr.,
Mischna, d.
Naples, 1492.
Pentateuque, Haftarot et Meguillot, sans points voyelles sur parcbemin, Ixar (;lantansi), 1490-91? De ce magnifique incunable ne sont connus, en dehors de celui de Livourne,que deux exemplaires complets Florence et Oxford.
6
7
David
b.
Joseph Qimhi,
le
D-'Ujnu
Proverbes avec
Lisbonne, 1492?
9
10*
David
b.
Joseph Qimhi,
'o,
'o, 2
o, Gonstantinople, 1513.
11"
12 Jacob b. Habib,
ap:'"^ x^y,
13
les
commentaires de D. Qimhi
C)Di<72,
de R. Joseph
Gonstantinople,
1530?
15^
Joseph Qimhi,
Rome,
1545.
Lon et autres, pDs, Rome, 1546. 17 Juda Nathan Provenzal, b:^ piD bN-iO"' r-iiwSDn zzh^y -nwS. mpa^n, Gonstantinople, 1560 ? 18 Ahron Abraham b. Baruch, ts^Toyjn n-i:iN, l-'^d., 1582. 19 Gonsullations des Gaonim, d. pr. Gonstantinople, 1575.
16" Isaac
,
20
Juda
b.
Mose Gedaliah,
Venise, 1575.
"^TabiUTT^
'7:bn
nmo?:, Gonstanti-
nople, 1573.
21 qi^
MD",
4* partie,
Quru Tshesme,
sans date.
23
Simha
il
Venise, 1638.
Je ne
doune
ici
qu'uu choix
de
la
bibliothque.
309
Hayyim
Luzzatto,
nbnn
tD-^-iu-^b,
d. pr.,
Amsterdam,
l'exemplaire
1743 et autres.
La
bibliothque
de
Livourne
possde
aussi
unique d'un livre inconnu jusqu' prsent, le t3"'"i:'^ ""nnD de Salomon Mashiah, imprim Venise par Zuan de Gara en 1590. Il ne manque pas non plus de livres et de manuscrits ayant
appartenu des personnalits intressantes. Ainsi le ms, 5G, contenant le n:i?:xin "iTrn 'zo de Mose Tordesillas, a t crit Ferrare y"3Un 'o le en do50 pour Don Juda b. Samuel Abrabanel (Crmone, 1556) porte sur le titre la signature de Lon Modena,
^ ;
et le recueil
des
n"ii25
de R. Asher
le titre l'indication
suivante
'Tib^
pn
nc<
Carlo Bernheimer.
1.
C'tait le
et le fils
de Don Samuel
et
de Doua Benvenida.
NOTES ET MLANGES
DEUX OBSERVATIONS
I.
Juifs devant Alexandre, cho des polmiques antijuives Alexandrie, M. IsraiU Lvi prouve que cette lgende est une rfutation de
l'accusation leve par la polmique anti-juive,
je
me
permets de
citer
Bible-, a
beaucoup
les
occup
les rabbins.
:
R. Alciba disait dj
Isralites d'avoir
ont
condamn
i,
emport de
de l'Egypte
(Isae,
ii,
2*2
;
ils
pour
laal
(Ose,
10
de
^.
(/., vni, 4)
une intention apologti(|ue qui a suggr R. Ismal l'assertion que les Isralites ne voulaient rien prendre, ce qui carte toute ide mais que les objets leur furent imposs (le rapine et de vol. Dans ce cas, R. Ismal conti'aiiement R.Akiba, contesterait le fait mme du vol. I/interpi'lalion de R. Natan est (lu m(';me geni'c. Dans la Mechilla de R. Simon b. Yoba, qui ])i'oles Kgyptiens prl(''r('nt vient de r(''Cole dWkiba, on lit cependant
'*,
:
prt(''rent
ils
c'tait,
pensaient
les
"Jll-Jl."i.
2.
iin
neutestainen/ll</ieii Zcitalter
(IUmIIu,
1908), p. 148.
3.
Gen.
r., p.
26(.,
Tlieotlur.
4.
Mechilla^ 14 6 Fricdinann.
NOTES ET MLANGES
3H
gyptiens, afin que les peuples de Tunivers, voyant les Isralites dans le dsert, disent Les esclaves des gyptiens sont si riches
:
(combien plus les gyptiens doivent-ils l'tre !) ^ . Ici l'opposition des deux coles n'apparat pas aussi tranche. Nous voyons seulement que l'une et l'autre s'efforaient d'carter le mme reproche. On peut voir une troisime source dans un texte cit par le
Talmud de Babylone comme manant de l'cole de R. Ammi*. Je t'en prie, dit Dieu Mose, recommande aux Isralites d'emprunter de l'or et de l'argent aux gyptiens, afin que le pieux Abraham
n'ait
pas se plaindre.
Il
pourrait
ta
promesse
me
la
seconde partie ne l'a point t, savoir ils partiront ensuite avec une grosse fortune . R. Ammi explique ensuite le midrasch anonyme mentionn plus haut *. Il est donc certain que les aggadistes ont cherch infirmer et
(Gen., XV, 13), mais la
mera
II.
Dans un autre
la
travail,
Le
sacrifice
dlsaac
la
et la
mort de
^.
Akda
'.
et la
conception de
mort de Jsus
mort sur
la croix
Stupide,
fils.
dit-il, est
l'opinion des
I
men-
Comment
fils
et
!
il
d
si
s'crier aussitt
n'tends pas
homme
chang
que
de
la
crucifixion de
12 fvrier 1913.
A. Marmorstein
1. 2. 3. 4. 5. 6.
7.
K(l.
Hotlmann
p. SS^.^.
Rerac/iot, 9 a.
lie rachat, 9 h.
lievue, LXIV,
Radier, Die
pal. Amor.,
;
III,
689.
II,
cf.
91.
Peut tre
('a\.,
la
d'ides
{Pesi/cla,
Buber,
13 a, 1-9)
ni<73?
H'^b
271
TX
"NT'n"*
12
"in b"i<
ib-^K
.vo:
pnb
i-'3yn?3
n^^ip bn
'"^"^
,-^3-ipT
bw
,7iyo
312
On
sait
le
nom
c'est--dire de l'Andalousie,
les
deux
sont Isaac
un troisime d'un pays voisin et trangre-. Les deux premiois Barouch Albalia de Cordoue (mort l'ge de cinquante-
neuf ans Grenade, en Nisanl094)et Isaac b. Juda ibn Gayyath de Lucne (mort Cordoue en 1089) le troisime est Isaac b. Mose ibn Sakni- de Dnia, qui migra plus lard en Orient; enfin, les deux dei'niers sont Isaac b. Huben Albargeloni, qui passa de Barcelone Dnia, et Isaac b. Jacob Alfsi, qui, venu de Fez, eut
;
^.
notice a
:
servi
[apud Neubauer, M. J. C, II, 228), Isaac Lattes texte altr), Saadya ibn Dann (llemda (juemmza, 296), {ib., 234 Conforte (d. Cassel, 6 b) et Sambaii [apiid Neubauer, I, 126). Ibn Dann et Sambari sont seuls mentionner les cinq rabbins; les trois autres omettent le troisime du groupe, Isaac b. Mose. Mais la rclation d'ibu Dann a une valeur particulire, parce qu'il
postrieurs
;
Meri
du
Daud entend par Sefarad uniquement puisqu'il l'Andalousie propre, c'est--dire l'P^spagne musulmane considre Isaac b. Kuben de Barcelone comme un tranger. Mais
',
chose singulire,
il
ne rattache
mme
proprement
1.
K.l.
dite
',
alors
que
Chr.,
I,
i-'rn
n"IED3 ^^72''?n^
HS
"iTm...
2.
(<:DD)
'"t"'!-
et infli(|ue
rommr
il
(|ui'stion, ihii
Dann
VA'.
et
Satnl)ari, le
Stein-
schneidt'r,
./.
DanAn).
3.
\.
aulmirs,
tonte rKspa-iie
V.
la
fi.
T^irn
,
?J<n?3"i5
p. 3S.
'l
mibinb
"^^y^b'^Im.
C'est
le
mots
onb 3Tip
313
et qu'elle
ne
fut
Ruben
pass en Sefarad du
Dnia.
Ces
utiliss
inexactitudes
se
trouvent
les
dj
dans
l'dition
princeps
signales et
Ainsi, tout
il
au dbut de
r;^bi<nbt< pfi<
nm::-np bnp73
'iDi. Il
^"na 'nn
pHii"
3p:>-
est clair
que
les
mots
'm dans
na
pN
:
"^inn
ap:?*^
-i
au long de ce rabbin, dont Abraham ibn Daud tait le petit-fils, puis d'Isaac ibn Gayyath et de son disciple Joseph ibn Sahl, mort en Nissan 1123 ou 1124^
est question tout
:
'-13
i^nn t]DV 'n n-^n {Dtro, p min" ana pHi:- a-i bo b"-i) vT^^bn ^bnriWT DD^ p-isa n;:2S2i y^rm nsu: ::a;:;a !na::-ip m3--na ^?203 .bno la ap:>t
.
nio
'^TODDT
fi^"""
bi^n^-'
.p"^i:
nwX
:3D\an
Y'Dnni.
'm
"i^dts^ i2a
"^TT^bn^T
::"pnm n:;aa
n::DDi
n"i:nm
'm ^ina 'na priir* 'nb -lan &<-ip3 t<im nsia, tandis que ^nna 'm ^"na an na pni:" 'n rr^n r^-73bn?3n l'dition Neubauer poi-te 'iDT p-^^it p p-i^i: -^ana rpv 'm n-^i^TaTa isa. Or, la premire phrase ne donne de sens clair sous aucune de ces deux formes. L'dition princeps n'est pas assez exacte et il semble qu'il manque quelque
min" 'na
pns:""
:
1. V.
"i.
s. v.
Dnia
(1,
978).
d. Neubauer
am?:^ in
"ibN D">inDDr.
Neubauer la leon diverircnte de l'd. pr. n'est pas indique exactement. 4. liibliolkeca MalkemtUica, lS9ij, p. 98. Ibn Danrln a aussi, sur le lieu de si-pulture d'Isaac b. Haroucli, une indication (|ui dillore de relie d'Abr. ibn Daud. Steinsclineider est port ne pas ajouter foi une tradition de quatre cents ans plus jeune mais ibn Dann avait d'excellentes sources. C'est ainsi (ju'un pome, nagure incunnu, de Salomon b. Gabirol a rcemment conlirm l'indication qu'il est seul donner sur
3.
Dans
l'od.
le
le
p<itc
fut son
lve,
v.
mon ^C-X
par Mose
p.
Vs-in-'p, p. 43.
5.
La date de 1124
(st
donne, on
le
voit,
123
l'est
1024).
dibii
la
date d'un an
b^^nu:^
pour
|tnnvnir
dii"-
n;^
t""'
PN
UE'IJ
Nim.
314
mot
VT?:bn7:i,
si
c'est
ii)n
nomm
Inn
ni l'autre
b.
ne peut
avoir t la fois et en
celui de son
fils
mme
tt;mj)s le
matre d'Isaac
Bai'oucb et
Barouch.
La bonne leon se trouve ici encore chez ibn Dann, qui dit en parlant d'Isaac b. Barouch: 'm n^^TU) nsn ^inn 'n rn T^T7bn "^bniiT:! 'iDi p'^^i: pw^ p^^^ "i:n In^n Tpv. 11 faut donc lire aussi chez Abraham
*
'm "i"^dt:\d iDn ^"nn 'n "|nn3 '- pn^:-''-) "n^73bn?3T parmi les disciples d'Isaac b. Barucli se 'iDi p-'HiS in, c'est--dire (ils Baruch, qui va tre mentionn ensuite, et Joseph ibn trouvait son (^addik-. Kn effet, Mose ibn Ezra, dans sa Potique, ne compte que Joseph il)n Sahl parmi les disciples d'ibn Gayyath, et non pas
ibn
Daud p^^^
:
'in
-ot^
pni:- 'ib
-an
<np2 ^nm
mots qui se rapportent ncessairement Joseph ibn addik. Comment celui-ci, qui tait un lve d'Isaac b. Baroucli, pouvait-il tre considr en mme temps comme son collgue-'? De plus, ibn addik est mort en 1149, soit cinquante-cinq
'm
"]T13 'nn,
ans
fort
api's son
matfe
il
jeune; partant
il
pouvait
soit
encore moins tre celui d'ibn Gayyath, qui est mort en 1189, encore cinq ans plus
cas
:
'.
D'ailleurs,
il
nnn rr^m. Je corrige donc en '^^ inn N"ip3 5<im '131 pnir">, c'est--dire qu'ibn addik reut d'Isaac b. Bai'oncli et d'Isaac ibn Gayyath la dignit de habin\ justiMiient pai'ce (ju'il tait trop jeune pour recevoir deux l'autorisation rabbiniciue. L'existence de ce titre en Andalousie cette poque rsulte de ce qu'ibn Daud "innbi^ n:iD?3 TTr\ pT rai)porte aussitt aprs d'Isaac b. Mose
'iDi pni:" 'ib
:
1. 2.
c'est
dahonl
d'Isaac b.
ensuite seulement de
ceux d'Isaac
b.
et pour(iuoi
il
de celle
Brody (Drpi 3. En aucun cas, ")Dn '>e peut sii^iiilier discipli', comme le itrcttMid unbeUannie Feudschaftsgedickte de Jos/' ihn Ziiddik, Prague, liUO, p. 4), qui
pour
4. De ce que Joseph
ibn addik
n. 3,
dlsaac
b.
Jellinek
(pi'il
tait n
a TU
du
xi' sicle.
p.
iOS, n.
Horositz, Mikrokosnios,
p,
ii,
et
Brody,
le
/.
c.)
objecte
quibn
Daud
comider
(juil
dsigne galement
comme
un lve d
environ.
de cent ans
315
nan N-ips ^tss'd ^d .n-j^To 'na pm:-^ 'n 'iDT^ Ce n'est peut-tre pas un hasard qui a fait que, tandis que pour Isaac b. Barouch et Isaac ibn Gayyath Thistorien dit msann'^oDai, il dit de leurs disciples, Joseph ibn Sahl et Joseph ibn addik,
-lan
n-irr 6bi
t^np: d-'^ysi
Samuel Poznanski.
J.
de Nice, a fait connatre l'anne dernire un contrat intervenu on 1 785 entre la communaut de Nice et son rabbin et qui nous renseigne sur les fonctions de ce dernier-. Nous avons eu la bonne fortune de trouver un document
du
le
mme
contrat
xviie sicle,
milieu du
C'est
un
comme
des
mme
dans un cas de cette espce, par devant notaire. Les parties sont, d'une part, les ballons et dputs de la carrire d'Avignon^, d'autre
part Elle Crmieu, de Carpentras. Celui-ci exerait dj depuis plus
d'un mois
1.
Il il
y a
un jeu de mots
mais
2.
3.
"^D,
la carrire
par
L. liariJinei,
214
et s.,
quels ont t publis ensuite par R. de Maulde, Revue, VlI, 237 et s.; VIII, 96 et
IX, 92 et
s.
;
et s.
;
=^
moyen
celle
la fin
du
xviii* sicle,
par
Is.
Loeb,
Annuaire de
Nous avons
Quel(|ues-uiis
la Socit des
Etudes juives,
(]ui
16."
et s., d'aprs
les statuts
de 1779,
des notables
taires de
<{ui
figurent dans
316
Il
mosaque
(c'est-
Pentateuque)
et leur
apprendre
lire et
Ce rabbin n'est pas un professeur de Talniud, mais plutt un instituteur primaire, ce qui indi(jue que la communaut d'Avignon n'tait point considrable cette poque et que le niveau religieux
et intellectuel n'y tait
Ml
fois
que
les
administrateurs
demanderont
chaque gnralement
obtenu par une contribution ad hoc, est fix 80 cus de 3 livi'es tournois, payables par tiers et d'avance; il sera en outre exonr de tout impt (comme doit l'tre le rabbin d'aprs
le
montant
tait
le droit
et
les parties
la
manire des
hbreux [more jiidaico). Le rabbin qui figure ici n'est pas un inconnu. 11 est l'auteur d'lgies et de prires d'actions de grces d'aprs Zunz, qui le fait fleurir Carpentras en 108^ ^ Il ne faut pas le confondre avec son homonyme de Carpentras au xviii sicle, connu par l'dition du
Sder ha-Tamid et par le rapt de son fils. Cet acte, que nous reproduisons ci-aprs, est tir d'archives notariales, et se trouve aux Archives du Vaucluse. l nous a t signal par M. Duhamel, et mis obligeamment notre disposition
par l'aimable et rudit archiviste dpartemental, auquel nous som-
ici
pectueuse reconnaissance.
J.
Prener.
jour
que l'an mil six cents soixante ung et le vingt qiiatricsme mois novembre, par devant moy notaire et tesmoings, personnellement cslably, Elie Grmieu jnif de la earrirc de Carpentras, lequel
Scaiclicnt tons
(In
1.
Is.
LopI) distillant'
cependant du rabbin de
les
l.i
communaut
charits.
la
b>
rabbin de l'cole
(/. r.,
p.
MV.
doux
4.
Zur
Geschic/ile,
Je ne
le
l.iternturgeschichle.
317
Puget
et
et David Rogier dputs respectivement de la dicte pour eulx et autres particuliers juifs et juifves de
carrire, prsents
la dicte carrire,
absents avec
moy
dict notaire,
au roole, ja remis au
et
dict
il
a dict
lire
et
escrire
iceulx
respectivement
ja
deux annes
com-
la fin
comme
temps
la dicte carrire,
de prsent et autres qne seront durant les dictes deux annes, vouldront
bon leur semblera et autrement faire toutes les fonctions que touche et convient faire ung rabin, suivant la couthume parmy les dicts juifs, et toutes les rquisitions des dicts beillons. Pour raison de quoy les susnomms et dputs aux susdicts noms, ont promis et promettent pour eulx et les leurs susdicts, tenir en la dicte carrire, le dict Elie Crmieu pour leur rabin pendant les dictes deux annes, luy establissant pour salaire la somme de huictante escus pour chascune des dictes deux annes,
payables en trois payes esgalles de huictante livres chascune, par avance,
dont pour
la
par advance,
les
Crmieu a confess
et
des dicts bayions particuliers et carrire des juifs du dict Avignon, et par
mains des
dicts
et
fils
comme
ont dict
exigs des autres particuliers d'icelle carrire, pour la taille sur ce impose savoir est, la
somme
et
et
illec
reallement compts
nombres
Crmieu
juif retires et
embourses au yeu
aux vingtime fbrier et vingtime juin et ainsin continuant pendant les dictes deux annes comme les dicts dputs Tout promis et promettent, au nom d'icelle carrire peine de tous dpens dommages et intrests, faute de ce, et soubs les obligations apprs descriptes condition toutes fois que les dicts
cullires
imposes
et
imposer,
la dicte carrire,
pendant
les dictes
que le et pour quelconque cause que au paiement d'aulcune d'icellcs durant le dict temps. Et ces prsentes et tout leur contenu les dictes parties, conlraontes comme chascune d'elles respectivement touche ot concerne, ont pnunis
ce soit sans
l'une envers l'autre, et au contraire mutuelles proques stipullations intervenantes, avoir a gr et ni contrevenir,
et pi'ometteiit
et
rrci-
et jiour
ce faire, ont soubsmis et oblig savoir les dicts Jass, Petit, David, Uogier
et Moss, Delpuget,
318
dicte carrire,
dicts particuliers et
Crmieu aussi
et jure
sa
personne
et la
forme de
de
l'ont
promis
sur
le
bras
manire des Hbreux. Renonc etc.Dequoy etc. Fait et recit au dict Avignon, dans la boutique du greffe de moy dict notaii-e, ez prsence de Monsieur Andr Court du lieu du Thor, et de
dict notaire, la
moy
Pierre
Dumas
avec
juifs.
le dict Elie
Crmieu, Joss,
Moss Delpuget
REVUE
ARTICLES DE FOND.
Aptowitzer
(V.).
Noms de Dieu
et
I.
et des
anges dans
la
Mezouza
54
32
Rabbanin
rclalir
Document
224
301
Epstein
(1.
N.).
de R. Ascher sur
((
Beracbot
47
274
181
Kahn (Salomon). Les Juifs de la Sncliausse de Beaucaire Lvi (Isral). Document relatif la Communaut des fils de Sadoc
(c
24
89
Liber (M.).
II.
I.
Le sjour d'Azoula
Paris
243 243
Le sjour d'Azoula Paris PozNANSKi (Samuel). Sur quelques noms propres dans des documents de la Gueniza rcemment publis
(A.1.
Marx
40
RGN
(Jean).
I^%
Pedro
le
111
et
Alfonsu
111,
rois d'Aragon,
concernant
61 et 196
et
dluge phrygien
161 231
1
Vexler
Weill
(M).
De VApologir, de Spinoza
du pharisasme
la
(Julien). L'essence
Moyenne-Egypte...
10
NOTES ET MLANGES.
Galante (Abraham). Deux nouveaux documents sur Doua Gracia
Nassy
LVI (Isral).
I.
lli
xvii, 14 et
134
IL Encore quelques
mots sur
le sacrifice
disaac
138
310
320
PozxANSKi
(S.).
312
315
135
PuENNER
(J.).
pQ^
143
147
BIBLIOGRAPHIE.
PozNANSKi (Samuel). Catalogue ofthe
scripts in
the British
ii-vii
:
Sections
Ethics,
Poetry, Philology,
155
160
319
VERSAILLES.
IMPRIMERIES CERF,
59,
RUE DUPLESSIS
DS 101
R45 t,65
PLEASE
DO NOT REMOVE
FROM
THIS
CARDS OR
SLIPS
UNIVERSITY
OF TORONTO
LIBRARY
-v^
l^-l^-
-^