Bourse de Commerce
View of the exhibition “Le monde comme il va", Bourse de Commerce – Pinault Collection, Paris, 2024. © Tadao Ando Architect & Associates, Niney et Marca Architectes, agence Pierre-Antoine Gatier. Photo: Florent Michel/11h45/Pinault Collection. © Kimsooja/ADAGP, Paris, 2024.
View of the exhibition “Le monde comme il va", Bourse de Commerce

Les meilleures expos à voir en ce moment à Paris

Toutes les expositions incontournables en ce moment à Paris, histoire de prendre un grand bol d'art frais !

Zoé Terouinard
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Envie d’un grand bol d’art frais ? Peu importe le mois ou la saison, Paris abrite un nombre pantagruélique d’expos à même de combler votre appétit en culture, si bien qu’il est parfois difficile de faire le tri entre le bon et le moins bon. C’est pourquoi, équipé de notre calepin et de notre flair légendaire, on a bourlingué dans toute la ville pour ne sélectionner que la crème de la crème des expositions à Paris, qu’elles soient consacrées à la peinture, la photo, l’art contemporain, la sculpture ou encore le design. Résultat ? Un dossier expo aussi costaud qu’une cuisse de Roberto Carlos, qui vous fera vous sentir aussi heureux qu’un écureuil devant la version longue de Casse-Noisette !

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Les meilleures expositions à Paris

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On a connu de plus funestes rencards que celui proposé par la Fondation Louis Vuitton, qui a décidé de déclarer sa flamme à l’olympisme à travers une enfilade de Rendez-vous avec le sport : Abraham Poincheval suspendu dans le vide par le truchement d’une montgolfière, pantouflant sans sourciller sur un parterre de nuages ; Andreas Gursky immortalisant une enfilade de skieurs de fond luttant contre la beauté angoissante des montagnes helvètes ; Roman Signer et ses kayaks rutilants d’un rouge Babybel, pendus au plafond comme pour éviter le naufrage ; Omar Victor Diop et sa Diaspora africaine de personnages endimanchés arborant chemise à jabot, carton jaune et ballon de cuir ; enfin Jean-Michel Basquiat et ses boxeurs invisibles, comme panthéonisés dans des entrelacs d’acrylique…

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Démocratiser, performer, mondialiser. Sous ses allures archi-chiantes de dissertation tripartite, le parcours de cette exposition inaugurée au printemps dernier lève le voile sur la formidable histoire de l’architecture des stades, dont les courbes oscillent au fil des époques au gré des matières et des expérimentations, enroulées dans un salmigondis de normes sécuritaires. Au travers de centaines de photographies sorties de la pénombre des archives, on redécouvre la beauté de ces bâtiments-créatures pensés pour épouser les contours des athlètes, et contenir les excès de supporters copieusement gradinés. Et plutôt que de les appréhender comme de vulgaires équipements publics, on se prend soudain de passion pour ce mélange de ciment, de béton, de polyester armé, de terre battue et de gazon coupé minute, de peaux tièdes, de larmes et de sueur, immortalisant à vue des kilomètres de victoires chronométrées.

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Pour son 20e anniversaire, Paris Plages nous aura gratifiés d’une météo aux allures de crise d’ado. C’est donc sous un crachin de côtes bretonnes et les températures d’un mois de novembre à Mouthe – commune la plus frisquette de France – que l’on s’est rincé l’œil et la parka le long du canal Saint-Martin, au gré d’une carte blanche orchestrée par le Jeu de Paume. Corps ventripotents aux mollets diaphanes capturés par Martin Parr, génie des clichés de vacances, mais aussi un aréopage de grands noms de la photographie, à l’instar de Luigi Ghirri, Frank Horvat, André Kertész, François Kollar, Aglaé Bory ou Willy Ronis. Des œuvres lumineuses qui aident à relativiser la foire d’empoigne de nos politiques autour de baignades avortées en eaux troubles.

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  • France
  • 3 sur 5 étoiles
  • Recommandé

L’Atelier des Lumières ajoute sa pierre à la pyramide avec une expo immersive qui nous plonge dans l’Egypte des pharaons. Le tout avec un show qui prend des libertés avec l’Histoire au profit d’un récit artistique un poil essentialiste. Plongés dans l’obscurité, les spectateurs se réveillent dans une tempête de sable dévoilant des vestiges antiques tels qu’ils sont apparus aux scientifiques français lors de la campagne d’Égypte de 1798 à 1801. Bien évidemment, les stars de l’expo sont les pyramides et le Sphinx, ici utilisés comme prétexte pour parler des pharaons iconiques du joyau du Croissant fertile. De Khéops à Ramsès II en passant par Akhénaton, chacun est présenté selon des caractéristiques qui lui sont propres, belliqueuses, sages ou romantiques. Enfin, après avoir visité les temples en tac-tac, on s’envole telle une momie sur Stairway to Heaven pour un final la tête dans les étoiles. Malgré le côté un peu Disneyland de l’ensemble, ça fonctionne. Si l’aspect critique manque à l’expo, l’ensemble est visuellement impactant et réussit le pari de nous immerger dans un “monde à l’égyptienne”. 

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Si son passé d’ancienne gare ferroviaire a été balayé par ses prétentions muséales à l’orée des années 1980, on sait moins que le musée d’Orsay fut choisi en 1900 pour accueillir les visiteurs des premiers Jeux olympiques organisés à Paris. Autour du Jeu de volant du peintre Maurice Denis, pièce centrale de l’exposition, on découvre une constellation d’œuvres vantant les vertus d’un corps sommé de ne pas céder aux sirènes de l’embonpoint, notamment du côté féminin. Joueuses de tennis capturées par un photographe anonyme, scène de lutte bretonne croquée par Paul Sérusier, photogravure de saut d’obstacles sur étalon ébène d’Eadweard Muybridge… Une bonne leçon d’hygiénisme esthétique avant de partir à la plage.

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En alignant une série de 139 clichés capturant les plus beaux moments des cérémonies d’ouverture et de clôture sur un siècle le long des grilles de l’Unesco, cette exposition – qui aurait très bien pu démarrer avec trois roues dans le fossé pour ce jeu de mots aussi inspiré qu’un tapis de course – vous mettrait presque la larme à l’œil et l’esprit olympique à la boutonnière : scènes de ferveur populaire, corps athlétiques aux abdos saillants et visages tordus par la liesse, médaillés d’or genoux à terre ou enroulés dans un drapeau, instantané d’un stade constellé d’un vol d’oiseaux… Autant de moments qui n’auraient aucun sens hors contexte olympique – un individu en microshort et au pas de course levant les bras au ciel serait manifestement catégorisé parmi les grands dangereux – et que l’on se plaît à classer au patrimoine mondial de l’humanité.

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  • Rennes-Sèvres
  • 4 sur 5 étoiles
  • Recommandé

Pour explorer la vaste thématique de la sobriété, la Fondation EDF a confié les clés à un commissariat collectif au sein duquel scientifiques et artistes bossent main dans la main pour rêver un monde plus sobre et imaginer une expo aussi marquante qu’impactante. Une vingtaine d’artistes explorent le sujet, tantôt pour donner à voir les effets concrets du changement climatique, tantôt pour essayer d’apporter des solutions à ce stress généralisé. Et si les nouvelles ne sont pas bonnes, elles sont pour eux l’occasion de créer le débat et d’éveiller les consciences, à l’image de la mosaïque XXL de Moffat Takadiwa réalisée à partir de déchets plastiques. Basée sur un ensemble éclectique où se mêlent art vidéo, peinture, photo ou installation, l’exposition joue la carte du waouh pour tenter de bousculer les consciences, sans oublier d’apporter une médiation pour offrir aux visiteurs les clés de compréhension nécessaires.

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  • Chaillot
  • 4 sur 5 étoiles
  • Recommandé

De quelle façon le sport a-t-il influencé notre vestiaire, sans même qu’on s’en rende compte ? A travers plus de 200 pièces, Galliera questionne la place du vêtement dans l’activité physique, et en profite pour soulever tout un tas de questions sociales liées à la mode. Dans une scéno sobrissime et grâce à un ensemble de silhouettes et d’objets d’archives, l’expo nous rappelle que, si la garde-robe masculine n’a pas connu d’évolution incroyable, le corps des femmes a été tantôt soumis, tantôt libéré par le vêtement. Comment habiller une femme qui bouge ? En s’inspirant des mecs, pardi ! Fille, garçon, les vestiaires se confondent jusqu’à fusionner à partir des années 1990, quand les icônes du hip-hop, dont les clips cartonnent sur MTV, font adopter le streetwear à tous, sans distinction de genre. De la crinoline au Lacoste TN, il n’y a qu’un pas. 

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L’été 2024 signe le retour des grosses expositions contemporaines à Versailles. Connue pour avoir abrité quelques-unes des expos les plus subversives de la décennie passée (Anish Kapoor, Joana Vasconcelos…), la demeure du Roi-Soleil accueille cette fois-ci Eva Jospin, qui investira l’orangerie du château avec une broderie monumentale de 350 mètres carrés et 105 mètres long ! Intitulée la Chambre de soie, l’œuvre réalisée en collaboration avec la Chanakya School of Craft à Mumbai s’inspire aussi bien des bosquets des jardins à la française avoisinants que du manifeste féministe de Virginia Woolf. Une véritable invitation à la flânerie qui montre une nouvelle fois toute l’étendue du talent d’Eva Jospin et qui fera probablement un carton.

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  • Louvre

Attention, choc des titans ! Le MAD et la Cité de l’Architecture s'associent pour une double expo monumentale revenant sur l’histoire de ces temples du shopping. Des Galeries Lafayette au Bon Marché en passant par la Samaritaine et le Printemps Haussmann, ces adresses cultes de la vie parisienne se font décortiquer en deux temps. D’abord au MAD, qui se penche sur l’aspect social de ces hauts lieux de la consommation, traitant aussi bien de leurs stratégies commerciales que de leur communication. La Cité de l’Architecture prendra le relais à l'automne en s’intéressant aux contours de ces centres commerciaux vintages, dont l’archi est aussi identifiable que fonctionnelle. 

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Matisse, l’Atelier rouge

Entre 1909 et 1917, Henri Matisse vit dans une belle maison bourgeoise d’Issy, où il peint une soixantaine de tableaux, dont L’Atelier rouge en 1911. Un siècle plus tard, le MoMa décide de faire voyager l'œuvre – et toutes celles représentées sur la toile – jusqu’à New York pour une expo inceptionnelle révélant tous les secrets du tableau. Du 4 mai au 9 septembre, c’est une exposition resserrée comme une intrigue de Gaston Leroux qui est présentée à la fondation, au cœur du bois de Boulogne. Ce mystère de L’Atelier rouge, où “le sang s’est infiltré pour tout teindre” (pour reprendre les mots du peintre), c’est celui du manifeste controversé d’une œuvre qui bouscule alors les codes par ses grands aplats de couleurs vives et sa folle inventivité. Fun facts : les murs de l’atelier de Matisse n’étaient pas rouges mais gris, et l’une des toiles que L’Atelier représente a été détruite après la mort de l’artiste, à sa demande…

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Après le hip-hop et la musique électronique, la Philharmonie de Paris se penche sur le cas du metal. Loin des stéréotypes de mecs aux cheveux longs hurlant dans le micro, l’exposition s’intéresse à la genèse d’un genre ultra-référencé aux formes multiples. Dans une scénographie immersive dont elle a le secret, la Philha dresse, pour la première fois en France, un portrait riche de ce mouvement né il y a près de cinquante ans, au carrefour entre musique, culture pop, anthropologie et même art contemporain. Yeaaaaaaaaah !

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Bande dessinée (1964-2024)

Si le Centre Pompidou a déjà ouvert les espaces de sa bibliothèque (la BPI) ou de son foyer à divers auteurs de BD, d’Art Spiegelman à Franquin, c’est la première fois que le centre d’art consacre un événement d’envergure au 9e art dans ses galeries. Pour l’occasion, le musée ne fait pas les choses à moitié et lui déroule le tapis rouge du niveau -1 jusqu’au 6e, du 29 mai au 4 novembre 2024. En plus d’une expo retraçant 60 ans d’histoire de la bande dessinée à travers le monde, le centre va ainsi caser de la BD à tous ses étages avec différents shows, ateliers et accrochages parallèles.

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