Pitchfork
© Alban Gendrot
© Alban Gendrot

Que faire à Paris ce week-end du 8 au 10 novembre 2024 ?

Concerts, expos, films, théâtre, bars, restos : notre sélection des meilleures choses à faire ce week-end à Paris !

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Les Parisiens l’attendent tel le (Leo) Messie. Tous les jeudis, les groupes d’amis échafaudent leurs plans d’attaque, entre nuits sans fin, expos à gogo ou restos tout chauds. Vous l’avez reconnu : le week-end est en approche ! Comme d’habitude, chez Time Out Paris, on a trié notre caddie de bons plans au tamis pour vous savoir quoi faire à Paris ce week-end du 8 au 10 novembre 2024 et avoir plein d’anecdotes à raconter lundi.

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Les meilleurs plans du week-end du 8 au 10 novembre 2024

  • Musique
  • Musique

Quatre ans après sa sortie de l’œuf, le festival usiné par l’équipe d’A la Folie célébrant les cultures LGBTQI+ dans toute leur diversité remet le couvert pour une sixième cuvée du 31 octobre au 10 novembre. Question géolocalisation, les événements auront encore une fois lieu A la Folie, au Pavillon Villette et, nouveauté, chez Olympe et à la Station. Comme à chaque édition, la programmation musicale a été construite autour de collectifs et de cartes blanches. La lascive soirée berlinoise Cocktail d’Amore sera de nouveau de passage, on croisera la soirée gay résidente d’A la Folie Mustang, les collectifs plus orientés drag Kindergarten et Discoquette, ou Kluster pour le versant plus techno. Outre les teufs, les dix jours du festival seront jalonnés par une tripotée d’événements en tous genres. Il y aura une journée dédiée aux familles queer-parentales, et les classiques bingos drag dominicaux. Encore hâte de se risquer dans le Bizarre.

  • Espagnol
  • 18e arrondissement
  • prix 2 sur 4
  • 4 sur 5 étoiles
  • Recommandé

Milagro ! Il reste encore un lieu à Paris qui se souvient que les tapas ne coûtent pas forcément un bras. Bienvenue A Nosa Casa de Galicia (“notre maison de Galice”), cantine de l'association éponyme qui aide les émigrés espagnols depuis cinquante ans. Le débonnaire Miguel derrière son comptoir en brique a fait léger sur la déco : un drapeau du pays punaisé au mur, une télé qui passe TVG (la chaîne locale galicienne) en continu et des néons au plafond. En revanche, à l’ardoise, c’est du lourd. Que des recettes galiciennes au format tapas de déménageur (une vingtaine de types) ou des plats roboratifs pour grosse fringale. Attention, ici, pas de CB et des horaires atypiques. 

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3. Grande célébration le 8 novembre pour les 10 ans de Rinse France

Voilà dix ans que la webradio Rinse France, avatar hexagonal de la trentenaire maison-mère londonienne, secoue les fréquences du paysage musical avec ses sets et ses émissions furetant dans toutes les contrées stylistiques. Pour célébrer cette furibarde décennie, Rinse FR organise une sauterie le 8 novembre à la Machine du Moulin Rouge. Sur la tracklist ? 14 artistes pour 7 B2B censés représenter toutes les tendances de la radio, avec par exemple Naomi et Rebequita pour le musique urbaine latine/RnB new gen ; l’union ascendant bass music de Carin Kelly et NVST ; ou l’ultra éclectique alliance entre Broodoo Ramses et Miley Serious, capables d’aligner les pépites dans tous les styles. Bougies non fournies.

  • Dans nos Verres

Le vignoble d’Ile-de-France a-t-il complètement disparu ? Non ! Il bénéficie depuis 2020 d’une indication géographique protégée. Et aujourd’hui, consécration, il a son premier salon ! Monté par Victor Krafft et Alexandre Guillemot, le salon Les Vins de Par’Ici se déroule dans leur cave/bar V and B à Nanterre les 8 et 9 novembre prochains. Ce sera l’occasion de découvrir les nouveaux crus du coin : domaine Bois Brillant, Les Côteaux du Montguichet, le chai urbain de Montreuil Michto Vino ou Pif à Papa de Courbevoie. Outre vider des godets, il sera possible de se remplir la tête avec une causerie sur l’avenir des vins franciliens (le vendredi) et une masterclass sur la vinification à Chelles avec le viti Pierric Petit (le samedi). Après ça, vous serez mûr pour faire la route des vins en Navigo !

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  • Indien
  • Saint-Ambroise
  • 4 sur 5 étoiles
  • Recommandé

Il y avait Jugaad ou Delhi Bazaar, voici maintenant Seeklo, nouveau moteur du groupe indiano-dubaïote Lemon Butter. Le cadre ciselé par les ubiquistes du studio Mur.Mur en jette. On harponne une place au bar pour profiter de la vue sur les cuistots qui jettent les naans dans le tandoor et des brochettes dans les flammes. Car ici, la spécialité de la carte, c’est le grill, sur lequel flambent viandes, légumes et même cubes de fromage (le célèbre paneer tikka). On entame avec un inattendu rösti de pomme de terre propulsé de Genève à Bangalore par un masala bien relevé et un éboulis de graines de grenade. Puis on tire de l’incendie deux (petites) brochettes de poulet tikka, cuisson impec avec la juste touche de brûlé (les savants diraient empyreumatique) qui répond aux épices de la sauce édredonesque. Miam. Pour faire couler tout ça, pas de vins mais une dizaine de cocktails aux ingrédients exotiques et quelques bières européennes. Inutile d’aller chercher hindi à quatorze heure, voilà un indien plus cher que les habituelles adresses mais drôlement bon !

  • Théâtre

Cette année, l’album mythique de Jeff Buckley, Grace, fête ses 30 ans. Parfaitement synchro, le projet de spectacle de Benjamin Millepied autour de l'œuvre verra le jour cet automne, à la Seine Musicale. Un pas de côté qui répond à un désir de longue date chez l’ancien directeur de la danse à l’Opéra de Paris, déjà bien occupé à faire naître son Paris Dance Project à travers la ville. Du 5 au 8 novembre, le chorégraphe, grand admirateur de la voix et de la musique de Buckley, présentera donc son nouveau spectacle inspiré de la vie du chanteur. Comme il l’explique, “en plongeant dans la narration de ses chansons et en utilisant la danse pour les explorer, l’histoire de sa vie apparaît, la raison de son art, la raison de toute cette grâce.” Un ballet pour 12 danseurs qui devrait inclure de la vidéo et de la musique live.

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  • Musique
  • Musique

L'automne est là et avec lui, c'est le retour du festival Pitchfork, dont la 13e escale parisienne est prévue du 4 au 10 novembre. Le festival parisien a gardé sa ligne avec un grand panorama de l’indie pop/rock et un focus sur la découverte avec un programme avant-garde dans les salles de Bastille toujours plus garni. On est particulièrement aguichés par le pape de l’hyperpop Sega Bodega. Aussi sur notre calepin, le rap mystique d’Elsy Wameyo, la violoncelliste Mabe Fratti, et Ugly, groupe de Cambridge dont le rock percute King Krule, rock 70’s et envolées arty. On vous laisse noter ça dans votre agenda.

  • Musique
  • Musique

Cinq années après la fin de Concrete, jalonnées de soirées aux concepts réussis Brice Coudert va enfin rouvrir un club à lui, ou presque puisqu’il s’associe avec Antoine Hernandez à la DA, le coprogrammateur du plus fureteur des festivals électroniques français, Positive Education. Le club se dépliera tous les week-ends et pour plusieurs années dans les sous-sols de la Caserne dans le 10e, déjà connus au cadastre du clubbing local pour avoir accueilli les clubs Carbone et Bisou. L’espace unique, toujours jaugé à 400 bipèdes, a été relifté par l’archi Dorothée Hachiken et jouera sur les codes du minimalisme avec des carreaux blancs, des néons en plafonnier et le DJ booth rétroéclairé au ras du sol. Ce qui ne change pas, et heureusement, c’est ce système-son décollement de plèvre L-Acoustics. Forcément, les sentiers empruntés tant en sonorités qu’au niveau des formats par leurs précédents projets devraient se retrouver au sein d’Essaim, avec sans doute des live, des teintes techno mentale, des B2B singuliers ou des sets s’étirant dans le temps.

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  • Art
  • 4e arrondissement
  • 5 sur 5 étoiles
  • Recommandé

Plus de vingt ans après sa dernière rétro sur le surréalisme, le musée s’adapte à son époque et ne se limite pas à la célébration d’un boys club pour une rétrospective plus inclusive. L’expo rassemble les œuvres iconiques de Dalí, Ernst ou Magritte, mais aussi d’autres, plus confidentielles, d’artistes féminines telles Eileen Agar, Remedios Varo ou Suzanne Van Damme. Une fois franchie la "porte de l'Enfer", le visiteur est accueilli par la voix d’André Breton, recréée par IA, dans une salle ronde où trône la Bible du mouvement : le célèbre Manifeste du surréalisme d’André Breton (1924). La disposition autour du Manifeste bouleverse l’expérience muséale classique et tire, par sa simple forme, une révérence subtile aux surréalistes. Le vaste corpus de 350 œuvres (dessins, tableaux, sculptures, installations et écrits en tous genres) réjouira les connaisseurs, enchantés de dénicher des œuvres tombées des livres d’histoire, comme les néophytes, qui profiteront d’un commissariat clair et finement mené pour plonger dans le mouvement.

  • Végétarien
  • 18e arrondissement
  • prix 2 sur 4
  • 4 sur 5 étoiles
  • Recommandé

A 26 ans, Charlotte Gandziri s’associe avec l’architecte Sharmily Guyot pour lancer en 2021 la Corvée, un restaurant/café/laverie/galerie assez unique à Paris, installé au pied de la cité Charles-Hermite dans le 18e. Le lieu porte beau dans le genre minimal : d’un côté, un alignement inox de machines (où les plus démunis peuvent laver leurs affaires gratuitement) et de l’autre, encadré de longues banquettes en bois jaune poussin, un comptoir en parpaing où les chef(fe)s en résidence envoient des assiettes 100 % végétariennes aux déjeuneurs (plutôt bobos que précaires). En plat de résistance, la parmigiana d’aubergine et roquette, rassurante et replète, se montre nettement plus convaincante que le petit sandwich aubergine, poivron et feta. On termine ce repas simple et efficace avec une convaincante tarte aux prunes. Comptez quand même 22€ la totale si vous n’êtes pas adhérent de l’asso. Enfin, guettez sur l’Insta de la Corvée les expos installées dans le sous-sol car, oui, l’accession à la culture dans les quartiers défavorisés est aussi un combat à mener.

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  • Art
  • 19e arrondissement
  • 4 sur 5 étoiles
  • Recommandé

Fondée en 1924 par le couple visionnaire Albert et Marie-Louise Lesage, la maison Lesage s’est fait un nom dans le cercle fermé de la haute couture en embellissant le tweed de Chanel, ornant les chapeaux de Maison Michel et décorant certaines des créations les plus iconiques de Saint Laurent. Bref, une grande figure de la couture qui souffle cette année sa centième bougie avec une expo électrisante ! Si on s’attendait bien à admirer de belles pièces d’archives dans cette expo signée Hubert Barrère, la mise en scène nous a bluffés : un coup de maître qui remettrait presque à la mode cet artisanat ancestral. Si les installations immersives illuminent avec brio les pièces de Schiaparelli ou Balenciaga, l’exposition ne se contente pas de jouer à la fashionista : elle sort la broderie de son corset pour la propulser dans le monde de l’art. Le parcours se termine avec une œuvre tissée XXL et participative dirigée par Aristide Barraud. L’occasion pour les visiteurs de poser un point sur des vols d'étourneaux, car la broderie, ça ne se touche pas qu’avec les yeux.

  • Art
  • 8e arrondissement
  • 4 sur 5 étoiles
  • Recommandé

Alors que la célèbre Galerie Borghèse de Rome s’apprête à retaper ses tentures, à Paris, le musée Jacquemart-André, cherchait lui des trésors à exposer. Botticelli, Le Caravage, Véronèse ou Le Bernin ont donc fait le voyage jusqu’à Paris, eux qui ne quittent que très rarement les murs de la Ville Éternelle. Choisies avec soin par le cardinal Scipion Borghèse (1577-1633), ces œuvres, comptent parmi les plus admirées au monde. Pas besoin de s'attarder sur la qualité des pièces : elles sont toutes exceptionnelles. Du fameux Garçon avec un panier de fruits du Caravage au buste du pape Grégoire XV du Bernin en passant par la Dame à la Licorne de Raphaël, c’est un plongeon au cœur de la Renaissance italienne que nous propose le musée Jacquemart-André. Le parcours, didactique et complet, revient sur la personnalité sulfureuse de Scipion Borghèse, un esthète voyou qui n’hésitait pas à couvrir les crimes du Caravage ou détourner des fonds de l’Église pour s'emparer de la collection d’un rival. Seul bémol : la scénographie ultra-kitsch, qui contraste avec le goût raffiné du cardinal.

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  • Italien
  • Champs-Elysées
  • prix 3 sur 4
  • 4 sur 5 étoiles
  • Recommandé

Zeffirino, inoxydable rendez-vous de la bourgeoisie génoise récupéré par le monégasque Riccardo Giraudi et Mehdi Abdelhedi, a choisi son camp : celui du ristorante chicos. Le « déjeuner d’affaires » (39 €) avec entrée, plat et verre de vin donne un bon aperçu (pas trop ruineux) de la maîtrise de la pasta maison. On entame avec une honnête et sapide salade de tomates surmontée d’une boule de burrata avant le plat de maniche alla carbonara au guanciale et pecorino, simple, rassurant et réussi. Qu’il est bon, sans une seconde de vergonde, de saucer le plat laissé à table ! La carte des vins transalpins aux tarifs d'altitude nous rappelle dans quel quartier on se trouve : rien à moins de 50 € et ça monte à 2 295 € pour un Masseto de Toscane… On ne pouvait pas partir sans tester l’autre spécialité du lieu : le tiramisu préparé minute devant nous. Un habile mélange de biscuit mouillé d’un expresso, de mascarpone fouetté et d’amandes chocolatées. Au final, une cuisine tradi certes chère mais respectueuse et sincère – et c’est déjà beaucoup.

  • Art
  • 1er arrondissement
  • 5 sur 5 étoiles
  • Recommandé

L’exposition Traveling, véritable prolongement de sa carrière, met en lumière l’aspect expérimental de ses travaux. Condensé d'une grande monographie célébrée aux Beaux-Arts de Bruxelles, cette rétrospective au Jeu de Paume, construite autour de trois institutions belges majeures, se veut le point final d’une carrière dense et prolifique. Sa voix, si reconnaissable, nous guide à travers les écrans conçus comme des installations artistiques, où chaque vidéo dialogue avec l’espace. Là où d’autres expositions cinéma se contentent de projections dans des white cubes inadaptés, Traveling propose une mise en scène qui fait honneur à Akerman, qui s’est toujours considérée comme artiste avant d’être cinéaste.

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  • Musique
  • Musique

De tous les plans d’Halloween, c’est assurément le plus slay. Le samedi 2 novembre, la Gaîté Lyrique, cœur tambourinant du voguing parisien depuis 2016, va héberger une nouvelle cuvée de son Halloween Party Ball, qui sera comme l’an dernier téléguidé par deux icônes du voguing mondial : l’Américain Jack Gorgeus Gucci et le Français Vinii Revlon. Pour vous situer le niveau, Vinii est la première Légende du voguing européenne et il est le father – la figure tutélaire – de la House of Revlon (lire notre long sujet ici) dont est issue une certaine Keiona, gagnante de la deuxième saison de Drag Race France. Au-delà des CV, les balls de la Gaîté, c’est surtout une atmosphère, un casting et un programme démentiels. Dès 16h, les danseurs et danseuses vont s’affronter dans des catégories thématiques.

  • Cinéma
  • Cinéma

Dans le sillage de son expo visant à raconter les racines et la postérité de cette figure de la culture vaudoue, et alors qu’un menu spécial haïtien est à la carte du resto, le musée organise du 1er au 3 novembre un cycle de cinéma avec six films de zombies (voir notre dossier des meilleurs films d'horreur) parmi les plus emblématiques du genre. Entièrement gratuit (sur résa), ce cycle couvrira toutes les décennies et les méridiens avec Les Morts-vivants de Victor Halperin, le tout premier long-métrage du genre sorti en 1932 ; la classique parmi les classiques Nuit des morts-vivants de George A. Romero ; ou, pour représenter la France, Zombi Child de Bertrand Bonello, sorti en 2019.

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  • Hôtels
  • Hôtels de charme et de luxe
  • Le Marais
  • prix 4 sur 4
  • 4 sur 5 étoiles
  • Recommandé

L’arrivée dans le lobby de ce Boudoir des Muses, tout nouvel hôtel du Marais, impressionnera le plus blasé des Parisiens. Une lumière zénithale, un maousse atrium circulaire de 12 mètres de haut et, au sol, un crucifix lumineux encadré de palmiers… Quels volumes ! Le narratif du lieu veut faire croire qu’il y eut ici le couvent des Filles du Calvaire (raté, il se trouvait rue du Pont-aux-Choux) ou un théâtre Directoire sulfureux (encore raté, c’était un atelier de travail du cuivre construit en 1831). Ces petits arrangements avec la réalité justifient une déco mi-religieuse mi-coquine signée Michael Malapert, franchement réussie aux détails très soignés. L’hôtel propose en outre un bar à cocktails convaincant et une programmation peu commune ciselée par Maud’Amour où l’on croise causeries féministes, lectures érotiques ou séances de divination.

  • Bistrot
  • Folie-Méricourt
  • prix 2 sur 4
  • 5 sur 5 étoiles
  • Recommandé

Après être passée en coup de vent au Mermoz, la cheffe Alice Arnoux pointe désormais à l’usine en s’installant dans le flambant neuf Café de l’Usine, ancienne cantine de la mythique usine de chaussures Spring Court qui n’a plus vu un bleu de travail depuis 1984. Depuis la cuisine pas ouverte (dingue !), la cheffe propose ce midi une carte réduite, deux entrée, deux plats, deux desserts pour une totale à 25 balles. La cheffe Arnoux y déploie tout à son aise des assiettes à la rassurante rusticité mais à la précision de machine-outil germanique : fraiches rillettes de poisson enroulée dans des feuilles de blettes et réveillée par condiment citron à la subtile acidité, chaleureuse assiette de coco de Paimpol dans un bouillon de légume, émoustillée par un pesto et de la tomate fumée. Le soir, on retrouve les plats du midi dans un repas en 4 temps (45€). A noter que le lieu ouvrant sans discontinuer de midi à 23h, il est possible de squatter la calme mezzanine en sirotant un café.

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  • Art
  • 1er arrondissement
  • 4 sur 5 étoiles
  • Recommandé

Pour démarrer sa nouvelle saison, le Jeu de Paume célèbre Tina Barney, star incontestée de la photo aux États-Unis qui, étrangement, n’avait jamais eu droit à une grosse rétrospective en Europe. Là où les Européens préfèrent l’épure, la New-Yorkaise mise sur le bling façon soap-opéra, capturant la bourgeoisie américaine comme dans un épisode des Feux de l’amour. En 55 clichés, Tina Barney met en scène l’intimité des WASP qu’elle connaît si bien, ayant elle-même grandi dans ce milieu privilégié. Sa photographie, en apparence sincère, cache une mise en scène hyper-étudiée, presque cinématographique, où chaque détail est soigneusement pensé selon les canons de l’histoire de l’art. Family Commission with Snake (2007) renvoie ainsi à La Famille de Velasquez de Juan Bautista Martínez del Mazo (1664), tandis que Jill and Polly in the Bathroom réinvente La Vénus au miroir de Rubens (1615) grâce à une utilisation savante du miroir, cher à la peinture flamande. Derrière les poses figées et le glamour, Barney dévoile une critique subtile, parfois affectueuse, de l’élite américaine.

  • Comédie
  • Scènes

Paul Mirabel peut faire le beau. Pendant plus de deux ans, son premier one-man-show, Zèbre, s’est joué dans toute la France à guichets fermés (des semaines à l’avance). Dans ce nouveau spectacle, le comédien tchimide veut parler d’amour. Le sujet par lequel tout a commencé pour lui, puisque le sketch qui l’a fait connaître en 2018 au Campus Comedy Tour (dont il est sorti vainqueur) évoquait un premier rendez-vous raté. Avant de repartir pour une tournée d’une année dans la France entière en 2025, le comédien posera son micro pendant plus de trois mois à Paname, de septembre à décembre 2024, au Théâtre des Variétés.

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  • Art
  • Art

On finit l’année en beauté à la Bourse de Commerce qui retrace la naissance d’un mouvement révolutionnaire : l’Arte povera. Apparu en Italie au milieu des années 1960, l’Arte povera se positionne en détracteur de la société de consommation et devient rapidement le mouvement anti-pop art, préférant les matériaux naturels ou de récupération à l’ostentation américaine. Le commissariat de l’expo, assuré par la grande théoricienne du mouvement, Carolyn Christov-Bakargiev, s’appuie sur l’important fonds de la Collection Pinault, mais aussi sur de grands prêts italiens, pour présenter au public les œuvres des protagonistes du mouvement, de Jannis Kounellis à Giuseppe Penone en passant par Giovanni Anselmo.

En vrac :

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Les 50 meilleurs restaurants de Paris
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