Type de mécanisme autrefois utilisé dans les armes à feu et mis au point vers 1630 par l’Arquebusier Marin Bourgeois (avec une combinaison des deux systèmes à chenapan et à miquelet existant alors à cette époque). La platine à silex est un mécanisme où un morceau de silex est fixé sur le chien de l’arme (chaque pierre pourra être utilisable pour une quarantaine de coups.). Lors de la pression sur la détente, le silex heurte ainsi fortement la lamelle de fer (ou batterie) possédant une surface rugueuse, provoquant ainsi une forte étincelle. C’est en soulevant la batterie due au choc avec le silex que le bassinet renfermant la poudre d’allumage se découvre et permet le tir grâce aux étincelles issues du choc qui passe au travers d’un petit trou reliant ainsi le bassinet au canon (appelé La lumière) permettant ainsi d’enflammer la poudre et d'effectuer le tir. Utilisé durant tout le 18e siècle et connaîtra son apogée durant l’ère napoléonienne grâce à sa fiabilité plus grande que la platine à mèche tout en étant plus économique que le rouet. Toutefois, environ un coup sur cinq est raté lors du tir, rendant ainsi les ratés de tirs fréquent.
Plusieurs zones de productions en Europe sont connues pour être importantes et avoir eu de grandes quantités dans la production de ses armes. On peut par exemple citer les Monts Lessini près du lac de Garde dans le nord de l’Italie, en Angleterre dans la région de Brandon ou encore en Bavière. Pour la France, la production serait au début située dans la commune de Couffy dans le Loir-et-Cher avant de rapidement s’étendre aux alentours. Ainsi, du XVIIe au XIXe siècle, Meusnes en France sera vue comme la capitale de la production de la “Pierre à fusil” ayant même la citation de Diderot comme étant en même temps que Couffy “les endroits de la France qui produisent les meilleures pierres à fusil, et presque les seules bonnes. La production de la pierre à fusil atteint près de 40 millions d’unités au début du XIXe siècle tandis que la qualité de ses mêmes pierres aura une très grande renommée pour la région du Berry.
Nous avons aussi sur la photo, une technique d'orfèvrerie née avec l'avènement de l’arme à feu (renaissance en Europe et notamment en Italie). Consistant à embellir une arme en y gravant des motifs décoratifs dans le but de l’embellir et augmenter son prix. Généralement ayant comme des thèmes des motifs floraux (feuilles d’acanthe, de houx, d’olivier ou de chênes), des scènes animalières et de chasses, des chimères et monstres, mais aussi plus rarement des cheveux, voitures de course ou tout ce qui fait partie de l’imaginaire et du quotidien du commanditaire de la gravure. Pour la gravure, cela sera principalement les crosses d'armes, pièces en bois de noyer ou de poirier qui seront les plus ornées et décorées. Il existe aussi des incrustations de nacre, d’ivoire, d’os ou de métaux précieux qui iront consteller la monture des armes à feu alors que peu à peu, les pièces métalliques seront à leur tour décorées par les orfèvres. Ça ne sera qu’avec la fin du 19e siècle que naîtra la gravure sur des armes à feu moderne et que les crosses, suivront la mode anglaise, seront désormais uniquement quadrillés, sans aucune incrustation, rendant ainsi les armes plus impersonnelles et moi reconnaissable à leurs porteurs.