Bourem, la passionnée de dévéloppement.Blog sur Bourem: pour tout savoir sur cette localité de la région de Gao au Mali
Signer mon livre d'or Faire connaître mon blog Me contacter par mail Flux RSS
Bourem est une ville passionnante et paisible entre la vallée du Tilemsi et le fleuve Niger. Découvrez le.
Cliquez sur : Page suivante en bas pour voir le reste des articles.
Merci
Date de création : 05.12.2008
Dernière mise à jour :
11.01.2023
474 articles
+229 95 67 77 26 retour d'affection immédiat
l e grand maître spirituel gambada djogbe apporte une aide pré
Par lutter-contre-coro, le 18.08.2024
+229 95 67 77 26 retour d'affection immédiat
l e grand maître spirituel gambada djogbe apporte une aide pré
Par lutter-contre-coro, le 18.08.2024
merci de l'info
Par Anonyme, le 15.09.2023
ok merci
Par Anonyme, le 06.06.2019
c’est bien noté ghana, je vais corriger !
malick
Par Anonyme, le 04.06.2019
· Le site de l'Association Bourem Gomno
· La musique bouremienne en ligne!!!
· Festival Tamasonghoi
· La musique gaoise en ligne!!!
Bienvenue sur le blog de Bourem créé par Abdoul Malick Maïga.
Bonne visite!!!
· Les résultats du DEF 2011 Félicitations à l'école Bourem I
· La commune urbaine de Bourem
· PRESENTATION DU CERCLE DE BOUREM
· Bonne fête de Ramadan à tous mes visiteurs!!!
· Lu pour vous: "fortunes bâties sur des charniers"
· Le bitumage de la route Gao-Bourem-Kidal doit attendre
· Fondation de Dakana, village d'origine de Bourem
· Association Bourem-Gomno
· Résultats du DEF 2014 au Mali !
· «Les désillusions de Bouba», Prix «Massa Makan Diabaté» 2016
· D'ou vient Bourem Foghas???
· Liste des 23 conseillers municipaux de Bourem Foghas
· La soirée de l'ASUB s'est bien passée
· Exclusif: Bourem et le MNLA, une surprise? (2ème Partie)
· Ansar Eddine à Bourem (2)
Nous forces vives, citoyens du cercle de Bourem, épris de justice et de cohésion sociale, vecteurs et acteurs de paix informe l'opinion locale, nationale et internationale notre indignation à la lecture d’un procès-verbal d’une assemblée générale tenue précipitamment le 09 janvier 2023 au domicile du chef de village et maire de la commune du Chef-lieu de cercle et signé par une prétendue force vive de Bourem soutenant la décision de l’autorité intérimaire datant du 29 Décembre 2022.
Aucune assemblée générale n’a été organisée ni avec cette prétendue force vive, ni avec les autres composantes de la société avant la décision de l’autorité intérimaire. Nous mettons au défi les autorités intérimaires de nous fournir un quelconque procès-verbal d’une assemblée générale sur ce sujet avant leur décision.
Une analyse approfondie de ce procès-verbal et de ses signataires révèle les points suivants :
C'est cette oligarchie politico-clanique qui se dissimule sous l'appellation « forces vives », réfractaire à toute démarche consensuelle, qui veut faire passer en force ce projet de baptême d'un lycée construit avec l'argent du contribuable.
Les forces vives que nous sommes, rassurent l’ensemble de ses membres que cette lutte se fait et continuera au seul bénéfice des populations du cercle de Bourem.
Nous lançons un appel, par la même occasion, à tous les ressortissants de Bourem de l'intérieur et de la diaspora, à tous les hommes et femmes épris de justice et d'équité de se joindre à nous pour soutenir la lutte.
Pour les forces vives de Bourem, le 11 janvier 2023
Dr Bonkana Maïga
Porte-parole
Nous avons pris connaissance via les réseaux sociaux du procès-verbal d’une assemblée générale à Bourem en date du 09 janvier 2023 dans laquelle des représentants d’organisations et d’associations donnent leur accord pour le baptême du lycée public de Bourem au nom d’une personnalité politique.
En effet, la décision de l’autorité intérimaire a été prise au mois de Décembre 2022 et cette rencontre a été organisée à la hâte le 09 janvier 2023 après notre manifeste. Ce qui démontre une fois de plus le caractère non consensuel de la décision de l’autorité intérimaire. De plus, la liste des signataires montre clairement que seule la commune de Bourem Foghas s’arroge le droit de décider du nom du lycée public censé appartenir à l’ensemble du cercle de Bourem.
Nous saluons le courage des élèves du lycée public de Bourem qui ont exprimé au préfet leur désir de rester en dehors du champ politique. Nous sommes solidaires des cadres de Bourem qui ont aussi saisi le préfet de Bourem pour montrer leur désapprobation de ce projet non consensuel.
L’illégitimité des autorités intérimaires, ainsi que de plusieurs organisations de la société civile signataires, pour entériner une telle décision s’ajoute à l’incohérence liée à la présence de certaines « légitimités traditionnelles » à qui l’Etat a conféré le rôle de gardiens de nos valeurs traditionnelles, de la cohésion sociale et du vivre-ensemble.
Nous réaffirmons notre demande d’annulation pure et simple de toute décision unilatérale - n’ayant fait l’objet d’aucun consensus - qui aura été prise au sujet du baptême de notre lycée public par l’administration publique et les collectivités (de surcroit illégitimes).
Enfin, nous nous réservons le droit d’attaquer cette décision auprès des juridictions compétentes en la matière dans les plus brefs délais.
Pour les forces vives de Bourem, le 10 janvier 2023
Dr Bonkana Maïga
Porte-parole
Nous informons l'opinion nationale que nous ne sommes pas contre les journées de distinction et de reconnaissance en l’honneur de l'honorable Mme Haïdara Aïchata Cissé pour la « magnifier ». Nous sommes contre la décision du bureau de l’autorité intérimaire du cercle de Bourem de baptiser le lycée public de Bourem au nom d’une personnalité politique en activité, sans des consultations préalables.
Nous exprimons toute notre reconnaissance à Madame Haïdara Aïchata Cissé pour les nombreuses distinctions obtenues et totalement méritées au niveau national et international.
Nous félicitons, par ailleurs, l’ensemble des fils et filles de Bourem engagés dans ces activités pour honorer une brave personnalité politique du terroir.
Le baptême d’un établissement public comme le lycée engage toutes les générations et ne saurait être prise à la légère. Il se trouve que comme le montre les nombreuses réactions à Bourem et au-delà, ce projet électoraliste et politique divise et créé des tensions qui portent atteinte à la cohésion sociale.
Nous réaffirmons notre demande d’annulation pure et simple de toute décision unilatérale - n’ayant fait l’objet d’aucun consensus - qui aura été prise au sujet du baptême de notre lycée public par l’administration publique et les collectivités (de surcroit illégitimes).
Pour les forces vives de Bourem, le 10 janvier 2023
Dr Bonkana Maïga
Porte-parole
Lettre ouverte au ministre de l’éducation nationale Mme Sidibé Dédéou Ousmane par rapport au projet non consensuel de baptême du lycée public de Bourem
Nous, ressortissants de Bourem, citoyens de tous horizons, épris de paix et de cohésion sociale venons par cette lettre vous faire part de notre désapprobation du projet non consensuel de baptême du lycée public de Bourem.
En effet, c’est à travers une vidéo du président de l’autorité intérimaire du cercle de Bourem publiée sur les réseaux sociaux que nous avons appris la décision de l’autorité intérimaire de baptiser, sans aucune concertation, le lycée public de Bourem au nom d’une personnalité politique, ce qui est inacceptable.
Nous demandons l’annulation pure et simple de toute décision unilatérale - n’ayant fait l’objet d’aucun consensus - qui aura été prise au sujet du baptême de notre lycée public par votre département ou vos services déconcentrés.
Dans une lettre adressée au préfet du cercle de Bourem, le proviseur du lycée a exprimé toute sa désapprobation du baptême du lycée. Comme nous tous, il ne comprend pas l’empressement du baptême d’un lycée inachevé et inoccupé qui manque de tout (électricité, enseignants, manuels scolaires, bibliothèque, espaces sportifs et de loisirs etc.).
Il a dénoncé aussi la méthode : aucune assemblée générale, aucune concertation avec les parents d’élèves, ni avec le comité de gestion scolaire. Nous en profitons pour saluer cet acte très courageux posé par le proviseur du lycée qui ne ménage aucun effort depuis la création sur papier du lycée pour qu’il fonctionne. Nous lui réitérons le soutien de toutes les forces vives du cercle de Bourem.
Nous en profitons aussi pour saluer le travail ardu effectué par vos services pour faire fonctionner le lycée malgré le contexte très difficile. En atteste la très bonne organisation des derniers examens.
Le baptême d’un établissement public comme le lycée engage toutes les générations et ne saurait être prise à la légère. Il se trouve que comme le montre les nombreuses réactions à Bourem et au-delà, ce projet électoraliste qui divise et créé des tensions porte atteinte à la cohésion sociale.
En effet, Mme Haïdara Aïchata Cissé, députée depuis 2007 et membre du Conseil National de Transition (CNT), comme toute autre personnalité politique, ne fait pas l’unanimité. Ce qui ne sied pas avec l’espace scolaire qui doit rester en dehors du champ politique. Le lycée ne saurait être un objet politique sachant qu’en plus des élections législatives sont prévues en 2023 et qu’elle est susceptible de se représenter.
Ces autorités intérimaires sont nommées par les trois parties de l’Accord d’Alger de 2015 (le gouvernement, la CMA et la Plateforme), elles ne disposent donc d’aucun mandat du peuple pour prendre une décision aussi importante. Une délégation spéciale ou une autorité intérimaire se doit de rester dans le cadre de la gestion courante des affaires de la collectivité en attendant des organes élus.
Cette décision illégitime risque d’entacher la nécessaire unité nationale indispensable au projet de refondation du Mali porté par les autorités de la Transition, avec à leur tête le Président de la Transition, Chef de l’Etat Son Excellence, le Colonel Assimi Goïta, le Premier ministre Docteur Choguel Kokalla Maïga et son gouvernement (dont vous êtes membre) notamment le ministre d’Etat, ministre de l’administration territoriale, le Colonel Abdoulaye Maïga et le président du Conseil National de Transition, le Colonel Malick Diaw.
Tout porte à croire que le président de l’autorité intérimaire du cercle va profiter de l’euphorie du meeting politique qui aura lieu les 11, 12 et 13 janvier 2023, dont il est le président de la commission d’organisation, et auquel vous avez été invitées, pour annoncer la décision de son bureau aux participants en faisant fi de l’avis du reste de la communauté.
Enfin, nous pensons qu’il était plus simple de se référer au cas du lycée Yana Maïga. Pour ce cas, il y a eu une assemblée générale dans la salle de l'assemblée régionale de Gao présidée par le Gouverneur de région. Le Procès-verbal de cette assemblée a été transmis au Ministère de l’éducation nationale qui a statué et fait l'acte de baptême. Et pour l'occasion, le ministre de l’éducation de l’époque Moustapha Dicko en personne a effectué le déplacement spécial sur Gao. Il y a eu plusieurs propositions de noms dont Yana Maïga et Mahamadou Issa Maïga.
Par les forces vives de Bourem, le 09 Janvier 2023.
Ont signé pour les forces vives de Bourem
Dr Bonkana Maïga, médecin
Abdoul Malick Almaïmoune, chef de projet audiovisuel
Abdoul Aziz Mohamed Lamine, géomaticien
Mahamar Chagaïbou Maïga, génie civiliste
Mohamed Saliha Touré, enseignant
Alassane Toureh, communicateur
Abdoul Kader Maïga, psychopédagogue
Soyata Attaher Maïga, dentiste
Salah Almoustapha, juriste
Sadam Sagayar Touré, chauffeur
Hafizou Touré, informaticien
Aboubacrine Daouda Touré, infirmier
Mohamed Almoustapha Touré, commercial
Albakaye Abdoul Kadri Touré, maître tailleur.
Mahamane Tansirou, communicateur.
Amadou Yattara, éducateur.
Abdoul Jalali Mohamed Maïga, enseignant.
Abouharerata Maïga, enseignant.
Nous, ressortissants de Bourem, citoyens de tous horizons, épris de paix et de cohésion sociale protestons contre le projet de baptême du lycée public de Bourem.
C’est avec beaucoup de consternation que nous avons appris sur les réseaux sociaux à travers une vidéo du président de l’autorité intérimaire du cercle de Bourem la décision de baptiser le lycée public de Bourem au nom d’une personnalité politique. Le baptême d’un établissement public comme le lycée engage toutes les générations et ne saurait être prise à la légère.
Nous portons à la connaissance des autorités de la Transition, avec à leur tête le Président de transition, Chef de l’Etat Son Excellence, le Colonel Assimi Goïta, le Premier ministre Docteur Choguel Kokalla Maïga et son gouvernement notamment le ministre d’Etat, ministre de l’administration territoriale, le Colonel Abdoulaye Maïga, le président du Conseil National de Transition, le Colonel Malick Diaw, notre désapprobation par rapport à cette décision illégitime qui risque d’entacher la nécessaire unité nationale indispensable au projet de refondation du Mali.
Nous demandons, par ailleurs, l’annulation pure et simple de toute décision unilatérale - n’ayant fait l’objet d’aucun consensus - qui aura été prise au sujet du baptême de notre lycée public par l’administration publique et les collectivités.
En effet, Mme Haïdara Aïchata Cissé, députée depuis 2007 et membre du Conseil National de Transition (CNT), comme toute autre personnalité politique, ne fait pas l’unanimité. Ce qui ne sied pas avec l’espace scolaire qui doit rester en dehors du champ politique. Le lycée ne saurait être un objet politique sachant qu’en plus des élections législatives sont prévues en 2023 et qu’elle est susceptible de se représenter.
Cette décision prise uniquement par le bureau de l’autorité intérimaire cercle sans aucune concertation avec les forces vives de la localité est une source de division au moment où les autorités de transition cherchent la cohésion sur les territoires. Cette décision illégitime intervient au moment où les populations expriment leur besoin de cohésion sociale, gage de paix et de sécurité. Il se trouve que comme le montre les nombreuses réactions à Bourem et au-delà, ce projet électoraliste qui divise et créé des tensions porte atteinte à la cohésion sociale.
Un autre point très important est à prendre en compte. Les autorités intérimaires ont été mises en place conformément aux dispositions de l’Accord pour la paix et la Réconciliation issue du processus d’Alger signé en 2015 pour la période dite intérimaire (Annexe 2) en vue de faciliter la mise en œuvre dudit Accord. Pour respecter ses engagements, il est apparu nécessaire, pour l’Etat, de modifier la Loi n°2012-007 du 07 février 2012, modifiée par la Loi n°2014-052 du 14 octobre 2014, portant Code des Collectivités Territoriales, à l’effet de substituer les Autorités intérimaires aux Délégations spéciales. La Loi n°2017-051 du 02 octobre 2017 portant Code des Collectivités Territoriales généralise la mise en place d’autorités intérimaires dans les collectivités territoriales chaque fois que les circonstances l’exigent.
Si la légalité de ces autorités ne fait aucun doute, leur légitimité soulève des questionnements. Ces autorités sont nommées par les trois parties (le gouvernement, la CMA et la Plateforme), elles ne disposent donc d’aucun mandat du peuple pour prendre une décision aussi importante. Une délégation spéciale ou une autorité intérimaire se doit de rester dans le cadre de la gestion courante des affaires de la collectivité en attendant des organes élus.
C’est depuis Bamako que le président de cette autorité a demandé par téléphone aux membres de son bureau d’adhérer au projet sans organiser une session au siège du conseil (les services de la brigade de gendarmerie et certains membres du bureau au niveau local peuvent l'attester).
Tout porte à croire que le président de l’autorité intérimaire du cercle va profiter de l’euphorie du meeting politique qui aura lieu les 11, 12 et 13 janvier 2023, dont il est le président de la commission d’organisation, pour annoncer la décision de son bureau aux participants en faisant fi de l’avis du reste de la communauté.
Dans une lettre adressée au préfet du cercle de Bourem, le proviseur du lycée a exprimé toute sa désapprobation du baptême du lycée. Comme nous tous, il ne comprend pas l’empressement du baptême d’un lycée inachevé et inoccupé qui manque de tout (électricité, enseignants, manuels scolaires, bibliothèque, espaces sportifs et de loisirs etc.).
Il a dénoncé aussi la méthode : aucune assemblée générale, aucune concertation avec les parents d’élèves, ni avec le comité de gestion scolaire. Nous en profitons pour saluer cet acte très courageux posé par le proviseur du lycée qui ne ménage aucun effort depuis la création sur papier du lycée pour qu’il fonctionne. Nous lui réitérons le soutien de toutes les forces vives du cercle de Bourem.
Nous demandons au préfet du cercle de Bourem, en tant que représentant de l’Etat, garant de la quiétude sociale et de l’égalité des citoyens, de faire preuve de beaucoup de sagesse et ne pas tomber dans le piège de la politisation d’un service social de base. Nous lui demandons surtout de tenir compte des alertes du gouverneur de la région par rapport au risque d’atteinte à la cohésion sociale et au vivre-ensemble que représente le forcing des autorités intérimaires sur le projet.
Enfin, nous pensons qu’il était plus simple de se référer au cas du lycée Yana Maïga. Pour ce cas, il y a eu une assemblée générale dans la salle de l'assemblée régionale de Gao présidée par le Gouverneur de région. Le Procès-verbal de cette assemblée a été transmis au Ministère de l’éducation nationale qui a statué et fait l'acte de baptême. Et pour l'occasion, le ministre Moustapha Dicko en personne a effectué le déplacement spécial sur Gao. Il y a eu plusieurs propositions de noms dont Yana Maïga et Mahamadou Issa Maïga.
Au-delà du cas du lycée public de Bourem, il s’agit de réfléchir à la problématique de la reconnaissance de ceux qui se sont battus pour faire avancer les choses aux niveaux local et national. Il y a lieu de poser le débat au niveau communal, local et régional et dégager un consensus pour décider du baptême ou pas de nos édifices publics. Ce consensus ne peut s’obtenir que par la concertation, le dialogue inclusif entre toutes les communautés, avec l’assistance de l’Etat.
Par les forces vives de Bourem, le 08 Janvier 2023.
Nous devons nous inspirer de cet extrait pour nous reveiller.
"La vérité restait là, entêtée et incontournable : Dieu avait donné aux peuples du Nord, y compris à travers [leur] langue, le moyen d’imposer leur vision du monde. Shrapnel observait deux phénomènes autour de lui. D’abord, il y avait un nombre croissant d’individus ne maîtrisant ni la langue de leurs pères, ni celle des conquérants. Ensuite, il y avait cette minorité de puissants dont les enfants ne connaissaient que le parler des envahisseurs, seul idiome désormais usité dans les familles aisées, où on s’imaginait ainsi blanchir un peu. Les premiers, ceux qui ne possédaient aucune langue, n’étaient plus en mesure de penser. Les autres, ceux qui n’avaient que la langue des impérialistes, pensaient comme des colons. [Ils formaient] le monde de ceux qui singeaient les vainqueurs. […]
Les bourgeois du pays habitaient de belles demeures. Ils parlaient en famille la langue des conquérants. Ils passaient leurs vacances au Nord, d’où ils revenaient bardés de signes extérieurs de leur supériorité pécuniaire. Cependant, la façade policée ne servait qu’à dissimuler la désagrégation totale de leur mental. Tout ce qu’ils semblaient avoir retenu de leurs maîtres résidait dans une hiérarchisation coloniale des rapports humains. Ils maîtrisaient par conséquent les expressions les plus achevées de la brutalité. Ils formaient une caste de grands malades, atteints de maux que la psychanalyse n’avait pas encore identifiés. Ils n’avaient rien à apporter à leurs compatriotes. Rien à laisser à leur descendance, que des fortunes bâties sur des charniers, des villas érigées sur la défaite de leurs ancêtres et la misère de leurs contemporains. Ils n’avaient très certainement rien à dire à ce Nord dont ils avaient emprunté les oripeaux. Ce n’était pas en les connaissant davantage, qu’il était possible de comprendre comme le Nord s’était assis sur le toit de l’univers. Tout ce qu’on pouvait apprendre à leur contact, c’était combien ils avalisaient la mort [du monde de leurs pères et de leurs traditions]. Combien ils étaient inaptes à êtres des modèles. Combien ils ne feraient jamais que détruire ceux qui leur ressemblaient. Eux, l’élite. Eux, l’élite de tout un peuple. Ils méprisaient ces populations dont ils étaient issus. Ils les haïssaient pour le rappel constant qu’elles leur faisaient de ce qu’ils étaient et resteraient, quoi qu’ils fassent.
Pour le Nord, ils seraient toujours des vassaux. Chaque fois qu’on louerait leur maîtrise de la langue des colons, le raffinement de leurs manières, ce ne serait que pour indiquer qu’on avait su les mater et les remodeler. Eux, l’élite. Eux, les dignitaires de tout un peuple. Ils étaient des caricatures eux aussi, mais contrairement à la jeunesse noire massée sur les quais du métro, ils s’en satisfaisaient. Nul désespoir ne les étreignait. Nul ersatz de colère n’embrasait leur cœur. Ils étaient des esclaves consentants."
background: #f5f5f5;">De: Tels des astres éteints, de Léonora Miano. Éditions Plon, 2008.
Un poste de l'armée Malienne dans la localité de Bamba (environ 200km de Bourem) a été attaquée à l'arme lourde ce matin par des hommes armés non encore identifiés.
Selon des sources sur place il y'aurait eu 2 blessés et 1 vehicule emporté par les assaillants.
Après plusieurs mois sans écrire le moindre article car très occupé, je reprends la rédaction des articles sur Bourem.
Il y'aura désormais 2 autres administrateurs tous de Bourem et ayant avec moi les mêmes ambitions pour donner de la vie au blog.
Merci à tous ceux qui continuent de visiter ce blog !
Abdoul Malick