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...m'était conté, il prendrait l'arc en ciel de mes humeurs, danserait sur le fil de mes pensées et se briserait sur mes envies.
bonjour, je cherche à retrouver le texte complet de ce sonnet de michel-ange, dans cette traduction. pouvez-vo
Par Anonyme, le 23.08.2021
esprit virtuose,
pou r précieuse amazone,
vos papillons en abondances,
f leurissent aux rythmique d'une cer
Par drakovac mirsad, le 28.11.2017
clara se fait rare... ;) http://babayag a.centerblog.n et
Par babayaga, le 28.03.2014
tourrrnicotiii ...tournicotaa a...trois petits tours de manège, légers comme un arpège...http ://babayaga.ce n
Par babayaga, le 30.12.2013
belle vision d'un ailleurs en marche... j'aime ;)http://babay aga.centerblog .net
Par babayaga, le 16.12.2013
Date de création : 08.05.2011
Dernière mise à jour :
03.08.2019
175 articles
... ballades en réminescence des plus belles mélancolies... en boucle, en boucle...je tourne les pages d'un livre déjà lu, un peu jauni...un film déjà vu, pas encore fini...des instants d'éternités comme des paillettes sur une peau aimantée, des lucioles en papillons au bord des yeux, je m'invente un nouveau film en happy end, une danse, juste au bord...tout au bord de mes rêves.
Y a des rêves qui remontent en aigre au p'tit matin, du baroque qui vous laisse un goût amer, une frontière limite entre la réalité et la folie.
Celui qu'on a aimé se marie, pas moyen pour moi de voir l'heureuse élue. Une amie me dit, tiens! regarde c'est la mère. Décalée la mère.
- Quel âge a la mère ? lui dis-je.
- Le tien...elle me sourit.
Pourquoi cette amie est invitée et pas moi ? Pourquoi je ne suis pas dans le paysage, comme en retrait ? Je veux voir la promise ! Et puis toute cette foule qui arrive vers moi, je comprends pas, ça me donne la nausée.
- Quel âge a la mariée, lui dis-je ? Trente ans me répond mon amie...
J'aperçois le marié, superbe, rayonnant. Je deviens blême, non pas lui ! Je me cache, le coeur vrillé, je ne veux pas qu'il me voit....
Quel mariage grandiose, une cathédrale, un soleil vertigineux, bref tout y est.
Je me réveille, pourquoi je me réveille d'ailleurs, c'était mieux ailleurs...où les souvenirs cassés n'existent plus.
Le marié, fadaises, il le sera jamais ! La vie l'a quitté depuis longtemps, comme on dit dans la fleur de l'âge, lancé sur son engin infernal.
Je l'ai connu j'avais trente ans... Dis docteur Freud c'est qui la mariée qu'on voit pas ?
Rideau....
Même pas un rayon de soleil ce matin là, pour rattraper le rêve. Ciel plombé, le chien observe le papillon, mon esprit s'arrête sur l'éphémère, le chat dort.
Mon p'tit déj' ... oui. Un plaisir simple quand tout le reste est lourd. Y a toujours des plaisirs simples pour adoucir les coups bas de la vie.
Mais vrai, jamais fini. Il existe des gens qui vous redonnent le goût des fruits rouges sang, comme un baume sur leurs mauvaises pensées...aujourd'hui plus que d'autres, je le pense fortement.
Un grand groupe comme tous, mêmes machines à café autour d'un comptoir pour collaborateurs pressés, venus se rassurer sur le degré de stress du voisin.
Baies vitrées, teintées, avec vues sur d'autres baies, où tous les sièges se tiennent la main derrière le CAC 40.
Elle sirotait tout en échangeant quelques mots-baromètres avec les présents.
Sas de décompression, on baliverne en se scrutant, savoir qui a quoi, qui est winner ou pas, compétition obligée, retour sur le ring de l'action rapido pour les retardataires du chiffre.
En attendant, elle continuait à siroter son coffee industriel, elle les regardait, amusée un peu apprentie sorcière, elle était jeune en âge et en boîte d'ailleurs.
Un marketeur, quarantaine, entra en discution avec elle sur l'argent maîtrisé, l'actionnariat, vendre toujours plus à des gogos en mal d' high tech.
Un p'tit cours de marketing en passant pour dire qui on est, cadre sup, elle avait compris, restait donc toute ouïe la demoiselle, on sait jamais...
Il lui lâcha aux abords de leur dialogue, plus pour l'intégrer dans la secte que comme une provocation : " tu comprends ceux qui n'ont pas d'argent, n'ont pas les mêmes besoins que nous. Par contre, il est nécessaire pour nous d'en gagner plus ".
C'était là sa phrase de bienvenue au club de l'observatoire des fièvres de la bourse.
Elle allait pas tarder à comprendre ce qui l'attendait...
Elle a tout gagné, tout joué, stratégies, corporate, top ten des ventes, voyages, argent et puis et puis... Un jour pas comme un autre où la prime à cinq chiffres lui est présentée, elle ressent une immense lassitude mêlée à l'ironie du piège. Alors le sacro saint argentier, sourire large comme une caricature lui dit : mais tu n'es pas contente ? Non, elle n'était pas contente, ça ne la rendait pas plus ni moins heureuse.
Et puis même que toutes les heures passées à duper le marché, ça l'amusait plus, même que ça la rendait agressive ou dépressive tout l'endoctrinement subi pour spéculer.
Oui, ce jour là elle a su que c' était fini, elle quitterait le jeu, pouce je sors, avant la dégringolade. Faut toujours quitter avant de perdre...
Ce qui lui reste en arrière goût de ces années : un sentiment mitigé car on aime être encensé tout là haut, mais ça a un prix, celui de risquer de perdre l'essentiel pour l'image.Un compromis avec soi même s'établit, reste juste à savoir combien de temps on peut le tenir...15 ans pour elle.
Elle avait toujours gardé en ligne de mire ce qu'elle était, d'où elle venait et ce qu'elle voulait, non négociable. Pas prévu ce comportement au marché des dupes.
Elle leur a tout laissé, la voiture, le portable , le PC, la carte logo... T'es sure lui a t-on dit ?
Elles aiment pas qu'on les quitte les sectes... La porte franchie, elle est partie à pieds, seule, s'est dirigée vers le métro, tiens celui là ça faisait longtemps !
Elle s'est sentie légère comme un ballon lâché dans les airs, elle a souri s'est dit " je suis libre ! "
Elle a mis du temps à comprendre que sa vie ne dépendait plus du chiffre à engranger, d'ailleurs encore maintenant, plus d'un an après, elle croit toujours qu'elle doit faire plus, toujours plus que les autres.
Elle sait qu'elle doit changer alors elle se donne le temps qu'elle ne s'est plus accordée toutes ces années, pas facile non plus. Elle a compris qu'il faut prendre de la distance, tout le temps... pour ne pas se perdre de vue.
Port de Palerme : rencontre de Saad, fuyant Bagdad en partance pour Londres, avec Léopold exilé de Côte d'Ivoire. Ce dernier a pris le port de Palerme comme point d'attache en attendant de rallier Paris.
Léopold :-.... les Européens ne savent pas qu'ils sont ainsi. Pourquoi ? Parceque pour s'étudier, ils ont inventé le miroir déformant : les intellectuels. Un truc génial: la glace qui leur donne une autre image d'eux-mêmes ! Le reflet qui leur permet de se voir sans se voir ! Les Européens ils adorent les intellectuels, ils leur offrent gloire, fortune, influence pour que ceux-ci leur procurent l'impression qu'ils ne sont pas comme ils sont, mais le contraire : pacifistes, humanistes, fraternels, idéalistes.
Si je ne voulais pas faire philosophe à Paris, j'aurais bien aimé faire intellectuel ! Sacré job, ça, intellectuel ! .........
Grâce à leurs intellectuels, les Européens peuvent vivre à l'aise dans un monde double : ils parlent de paix et ils font la guerre, ils créent de la rationalité et tuent à tout de bras, ils inventent les droits de l'homme et ils totalisent le plus grand nombre de vols, d'annexions, de massacres de toutes l'histoire humaine.............., un peuple dont la tête ne communique pas avec les mains...
Saad :- Quand je t'entends débiter autant de bêtises..........
Léopold : -Ecoute l'ami, dans l'espèce humaine, i n'y a que deux sortes d'hommes : ceux qui s'en veulent et ceux qui en veulent aux autres..... Moi par malheur, je grossis le troupeau des derniers , les hommes du ressentiment, ceux qui critiquent la Terre entière. Je cause beaucoup mais j'agis peu.
Saad : -Tu viens?....
Léopold : - Non, je ne bouge pas
Saad : -Quoi ? Tu ne vas pas faire philosophe à Paris ?
Léopold : - Si,si. Mais pas tout de suite. Pour l'instant je fais philosophe à Palerme. Je secours les gens comme toi. J'ai l'impression d'être plus utile ici........