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...m'était conté, il prendrait l'arc en ciel de mes humeurs, danserait sur le fil de mes pensées et se briserait sur mes envies.
bonjour, je cherche à retrouver le texte complet de ce sonnet de michel-ange, dans cette traduction. pouvez-vo
Par Anonyme, le 23.08.2021
esprit virtuose,
pou r précieuse amazone,
vos papillons en abondances,
f leurissent aux rythmique d'une cer
Par drakovac mirsad, le 28.11.2017
clara se fait rare... ;) http://babayag a.centerblog.n et
Par babayaga, le 28.03.2014
tourrrnicotiii ...tournicotaa a...trois petits tours de manège, légers comme un arpège...http ://babayaga.ce n
Par babayaga, le 30.12.2013
belle vision d'un ailleurs en marche... j'aime ;)http://babay aga.centerblog .net
Par babayaga, le 16.12.2013
Date de création : 08.05.2011
Dernière mise à jour :
03.08.2019
175 articles
Ils se rejoignirent pour une balade au bord du canal.Les touristes, les sportifs, les chiens, tout était en piste.
- Veux tu que nous prenions le chemin de terre plus calme, ou rester sur la piste cyclabe ?
- Bhein on fait comment, dit Hans ?
- Eh bien on remonte un peu en sens inverse, et puis on traverse le pont, lui rétorqua Clara.
Sur son indécision, elle décida, ils prirent la piste. Nous reviendrons par le chemin pensa t-elle.
Evidemment un cycliste ça roule et ça oblige à rester en ligne ou tout au moins à prêter attention. Cela irritait Hans et par conséquent énervait Clara de le voir s'agacer pour des riens.
La nature était brillante, les gens pour une fois disaient " bonjour !", le soleil ne jouait pas à cache cache. Clara voyait qu'il l'écoutait vaguement, regardant à peine le paysage, il était tout en songeries, elle était sous analyse...
- Ah tu as vu le lapin dit Hans !
- Non, c'est sûrement un rat d'eau.
- Mais non je sais bien reconnaître un lapin.
- Hum ! des airelles non ?
- Non, pas du tout.
La passerelle bientôt en vue, un cycliste passa juste à côté de Hans, il fit remarquer le panneau d'interdiction aux vélos.
- Si les hommes respectaient à la lettre tout ce qui était écrit ça se saurait non, lui répondit Clara ? Et puis ce panneau il est là plus pour délimiter et éviter les excés, tu ne crois pas ?
- Evidemment faut toujours que tu me contredises, s'irrita Hans.
- T'es trop susceptible, bougonna Clara.
Elle parlait, photographiait tout ce qui l'enchantait, Hans attendait patiemment, spectateur docile de son enjouement.
- Aïe ! Mes pieds sont en feu une belle paire d'ampoules, mince ! Pas prévu les baskets.Je comprends pourquoi les hollandais mettent des chaussettes dans leurs nus pieds, trente ans que je me fous d'eux, dit-elle ironique.Bien fait pour moi, na !
Le retour se fit clopin clopan. Hans devint trés attentionné à son mal être, il esquissa un rapprochement qu'elle éluda, comme un vieux réflexe de son corps souffrant à son âme malmenée. Réflexe conditionné par ses relations mère-fille : s'observer, se critiquer et se rapprocher quand le corps est douloureux.
Les gens croisés semblaient sereins, des pêcheurs à l'horizon, chut ! n'effrayons pas le poisson délicat. Gris le poisson, dans une eau vert de gris, rien à zoomer, dommage.
- ça va dit elle ?
- Oui et toi ?
- Nous pourrions aller boire un verre après ?
- Oui...
Ils continuaient leur promenade jusqu'au pont les ramenant vers la civilisation.
- Bon, je vais y aller dit Hans ,voyant l'heure et les impératifs défiler...nos chemins se séparent là.
- Oui, bien sûr, à droite chez moi, à gauche le train, logique.
Une fois de plus, en 3 heure, Hans n'avait pas vidé son esprit mais avait rempli sa tête des ressentis qui l'animaient. Sa conclusion viendrait plus tard, le matin, toujours le matin.
Clara se leva tard comme à l'accoutumé quand elle ne travaillait pas et descendit l'escalier, le portable pas loin clignotait.
- Tiens quatre messages . Humm... ! Mauvais signe...
Cela se confirma. Hans indiquait qu'il allait devoir trouver quelqu'un qui l'aime autant que lui l'aimait.
Les comptes allaient être serrés pour s'assurer sur les sentiments, pensa t-elle.Jusqu'à présent, Hans s'était contenté de se faire aimer sans retour, un vide au coeur qu'il comblait par une indifférence tendre, une sorte d'aménagement des sentiments.
Clara rejetait en bloc ce comportement de compromissions, qui pousse les protagonistes à guetter le faux pas de l'autre. Elle veut rester elle-même, aimer sans rivalité, juste une belle complicité.
Dix mille fois Clara le lui a expliqué, soupira t-elle. Une bonne tasse de thé et une tartine pleine de confiture aux fruits rouges allaient la consoler de cette incompréhension.
- Hum! Délicieux, je ne m'en lasserai jamais. Au moins une chose de posée !
Paraît qu'on a tous nos préférences pour retenir l'essentiel : le verbal, l'écrit ou le visuel. Changement de tactique, elle lui écrirait les mots puisqu'il ne les entendait pas. Parions qu'il se trouvera encore à la frontière des trois, campé avec tous ses doutes s'attendrit elle.
Pas de doute il avait passé une merveilleuse après midi, lui affirma t'-il par un nouveau message précipité. Du moment qu'elle soit présente...
Son téléphone vibra: - Oui... ? ça va ?
- Oui répondit Hans d'une voix toute en vibrato. Dis c'était bien ? On continue ?
- Le rire de Clara dans l'oreille d'Hans qui se radoucit. Dis t'as vu comme elle sont belles les photos lui rétorqua t-elle ?
- Je les adore murmura Hans,comme toi... lumineuse.
- Pourquoi ? Est ce horrible le pays de la mort ?
- Tes ruses pour me rendre bavard sont grossières mon cher Saad. Imagine les conséquences d'une information.... Si je t'affirme que c'est mal, tu seras déçu, tu sombreras dans la neurasthénie et, du coup, oublieras de vivre.
En revanche, si je prétends que c'est bien, tu souhaiteras trépasser. Ce qui protège ta vie, c'est que la réalité de ta mort demeure secrète. Ce qui fortifie ton existence, c'est l'ignorance.
Il cherche à travers d'autres tous les voyages qu' il n'a pas fait, tous les rivages qu'il n'a pas eu. Il a tellement d'images dans sa tête qu'il peut tout t'inventer.
Il connaît tes ailleurs, il emprunte tes mystères, il transgresse tes peurs, il n'a pas tes frayeurs, c'est un homme d'ailleurs.
Pour seule attache sa vie, il la fuit, elle le suit, elle s'enfuit, il l'appelle.
Il n'aime que les belles lointaines, celles qu'il n'atteint jamais, qui lui tendent la main et disparaissent.
Il s'absente dans l'absinthe, et se perd dans des volutes où se noie sa solitude.
Tes matins sont si tristes quand tu t'endors à l'aube, à qui échappes tu ?
Regarde le ciel et l'eau, existe !
Je crois que je la ressens mieux par celui qui l'a écrit - juste parceque ça vient des tripes, elle est nue...
8h du mat un jour de semaine, j' ai le mal de mer en regardant la face blême de nos vies. A peine j'ai franchi la porte , une voiture folle d'arriver nulle part déboule, elle va où on est forcément en retard.
Une p'tite boule de poils noirs palpitante, étalée sur le bitum. Une grimace me crispe, j'hésite une seconde, les bras chargés du labeur à couvrir.
Je laisse tout en plan et voilà, le deuxième engin tueur achève le travail, pas même un semblant d'arrêt. Pourtant je sais , je conduis chaque jour, que même si les roues écrasent un carton on le ressent ! Là ça doit être doux, tendre mais elle s'en fout cette brave dame qui va déposer son gosse, elle lui paiera un beau chat à Noël, ça fera l'affaire. Prête à flinguer pour arracher le peu de temps qu'elle gagne, une pendule à la place du cerveau, le bide serré mais pas le frein.
Je sais pas ce qui me dégoute le plus, d'aller ramasser la charpille ou l'attitude de cette femme. J'y vais, avant qu'un troisième... une bouillie, l'oeil sorti de son orbite, je sais pas comment m'y prendre, alors je l'attrape par ce qui a fait son panache à ce chaton, intacte, encore chaude d'une vie dégagée.
Mais j'ai une chance fabuleuse ce matin, c'est le passage des éboueurs, la grande verte me tend les bras, rideau !
Je lave mon dégoût et hop ! je repars de plus belle, ça commence tôt la connerie aujourd'hui.
Quel pari certains font ils sur la vie ? Gagner 5 mns d'une vie à l'autre en risquant de tout perdre, d'y perdre le sens de la vie. ça m'a toujours laissée songeuse cet illogisme studieux.
Peut être parceque j'ai toujours assumé mes temps morts, mes retards mes erreurs, que je préfère pas écraser l'oiseau et me taper l'explication de l'A3 trop chargée qui m'empêche d'être là top chrono.
De toute façon j'ai jamais eu de chrono et z'ont fini par s'y habituer partout où je passe. C'est juste une mise au point à faire dés le départ, comme ça que ça fonctionne pour éviter l'enfer.
Je sais, facile ! l'enfer les autres, pourtant...
Conjecture : hypothèse, opinion, présomption, prévision, probabilité, soupçon, supposition. Tout y est le mot parfait ;)
Les filles ça s'endort toujours sur l'épaule de l'amitié, c'est chaud comme une pelote de laine prés du chat qui ronronne.
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Pourquoi Pierre est avec Paula à la place de Pépite. Et puis pourquoi l'enfant de Dona c'est pas celui de Pépite.
Et puis pourquoi la vie c'est pas tout droit jusqu'à la fin ?
Voilà qu'il se fait des noeuds au cerveau, il se perd en conjectures, mathématiquement ça se tient, du moins c'est ce qu'il pense. Des tableurs plein la tête, il pédale dans la rétro sans perspectives, il pousse le flou jusqu'à l'angle, sa perception numérisée.
Cadrage, retouches, 121ème clap, un perfectionniste de l'extrême ! Zoom avant, arrière, la pauvre artiste exténuée, le film une mécanique impitoyable, froide, calculée, je vous l'ai dit, un matheux du sentiment.
Il exige une projection sans faille, carrée pour son imaginaire en bulles.La fille, elle aime pas, y a pas de place pour les contours, les belles impros, elle lui jette sa dernière scène comme un radeau.
Mais ça dérive, il perd le point de mire, il sait pas, c'était quoi le film ? Il a oublié, les images l'ont troublé.
Si c'est pas tout droit la vie, c'est sûrement pour en trouver le sens.
Elle a de plus en plus de mal avec ceux qui n'aiment que le sonnant trébuchant, qui plaquent leur belle assurance sur des contrats de non vie.
L'aime pas non plus les sentiments bling bling, ça fait mode ça, hein ? Tu sais les sentis-ments qui brillent en érection des mots, jaillissant de désirs jetables.
L'aime pas non plus les semblant s'intéresser à, pour que...
Elle aime que les belles pépites cachées derrière du plein d'âme au bord des yeux. De celles qu'on se lasse pas de trouver, de caresser du bout de l'oeil débordant de mirages, miroir aux alouettes, dérive des chavirés.
Elle aime, elle aime pas, elle t'aime, toi non plus... ah ouais elle y revient ... comme mélodie Nelson.
La nouvelle vague du cinéma, les Godard , Truffaut et puis plus loin Woody Allen et Bergman. Les années où elle pouvait passer une après midi, puis enchaîner sur la nuit, dans les fauteuils ambiance cosie du ciné Dejazet.
Elle sortait de là, les yeux rougis, éblouis par la lumière du petit matin, toujours accompagnée dans ces plans improvisés de complices d'une délicieuse marginalité.
La sortie était plutôt brumeuse et se terminait dans un petit bistro, à deux pas du ciné du même nom. On y dévorait des croissants tout chaud de juste 6h du mat' , un grand bol de chocolat au lait mousseux et brûlant contre le froid des nuit blanches.
Juste après, la bouche de métro, qui s'éveillait sur les mines blafardes des quidams en mal de sommeil, les attendait. Le métro filait, les images se confondaient, un autre film se projetait derrière des paupières lasses qui n'aspiraient qu'au repos. Elle rejoignait sa banlieue endormie sur l'épaule de son voisin.
Dans sa tête les stations défilaient jusquà son terminus. Et puis la ville tout comme elle endolorie, elle marchait. Les cloches sonnaient, elle avait une pensée souriante pour sa grand-mère et la petite église du village lorrain.
Cela lui semblait loin et pourtant si proche... Parfois elle pensait à Lui, comme à un livre laissé en plan, sur lequel on a beau se poser, il ne se fait pas plus attachant, les pages se tournent mais ne veulent pas retenir.
Elle marchait pour retrouver son antre douillet et musical où à peine rentrée, elle jetait ses fringues au pied du lit et se lovait sur celui-ci comme un chat. Elle songeait la journée peut commencer, elle la dormirait, se disait-elle avant de sombrer.
Y a des parents qui vous abandonnent au virtuel bien avant l'âge. Certains par indifférence, d'autres par un excés d'autorité. Elle avait pas de bol elle cumulait, la loterie lui avait donné les deux, jackpot !
Ce genre de père et mère qui vous poussaient hors de l 'enfance, tout au bord, trés tôt, bien trop tôt.
Alors elle s'est vite créée son imaginaire avec de vrais amis, ses livres. A 10 ans elle dévorait les hauts de Hurlevent d'Emily Brontë, j' irai cracher sur vos tombes de Boris Vian et puis l'étranger de Camus et tous les autres. Bref, elle étonnait son père par ses lectures et courait à la librairie ou la bibliothèque comme d'autres jouaient à la poupée ou aux billes.
Elle se réfugiait dans le dessin ou la peinture, des moments d'oubli de soi et de la réalité trop pesante d'un couple qui se détestait en silence...
Un enfant ça rebondit, ça se protège sans le savoir, justement, les mécanismes se mettent en place inconsciemment, sournoisement, ceux la même qu'on dégainera quand les ressentis seront trop forts...
Tout se mettait en place, la façon de vivre les autres. Bien plus tard, sa mère lui fit remarquer : "comme tu as changé, tu es tellement indépendante ! Avant tu ne pouvais faire un pas sans moi."
Comment ne pas ressentir une petite pointe d'amertume cachée derrière un sentiment de culpabilité. Pour toute réponse, le silence. La gorge serrée des mots contenus, elle est partie vers sa vie, comme vers un combat, avec l'énergie des fêlures.
Et puis le temps, les autres et certains de lui dire admiratifs :"Mais où trouves tu cette belle énergie cet optimisme, quel charisme ! "
Elle sourit doucement et regarde par dessus son épaule légèrement en arrière, pour revenir dans le regard de l'autre, droit et franc.
- Je sais.... dit-elle.
Comme chaque fois qu'elle était inerte sur ce lit, elle se sentait hors du temps. Plongée dans ses rêveries, ses idées butaient sur le rivage de son enfance, son âme prenait des teintes fauves.
Elle s'étira et pensa que ses vieux démons reprenaient le dessus et l'empêchaient d'être en paix, elle allait devoir se lever, bouger, son corps le réclamait.
Le téléphone sonna pour la xième fois, elle se décida à répondre d'une voix encore un peu morne.
Elle sentit une pointe d'énervement dans la voix de son interlocuteur, Alex s'impatientait - Que fais tu ?
Elle n'avait pas donné signe de vie depuis la veille, pas de réponses à tous ses sms, des messages noyés à la surface de sa vie.
Que pouvait-elle répondre ? Oui, non ? Elle n'en savait rien , ça se jouerait à un rai de soleil ou une larme de pluie.
Elle avait l'imprécision des sentiments comme certains la passion. Quel chemin les mènerait l'un vers l'autre, elle n'en avait aucune idée.
Elle hésita un instant, le vide s'installa entre eux, en temps de réflexion mais n'aboutit pas. Elle lui laissa le vague à l'âme et raccrocha sans émotion bien définie, en totale confusion.
Elle ouvrit sa penderie, s'interrogea sur son humeur du jour. Bon, ce serait simple, oui, il le fallait. Que l'extérieur soit simple quand la tête se compliquait.
Enfin prête, elle dévala l'escalier claqua la porte , monta dans sa voiture, mis un peu de musique.
Elle ne savait pas où elle se dirigeait, elle décida de s'en remettre au hasard, ça lui plaisait. Il la guidait bien souvent et lui épargnait les longues hésitations.
Elle aimait le vase clos de sa petite voiture comme un sas de décompression entre le monde et elle.
Elle appréciait la conduite et avalait les routes surtout les autoroutes où elle pouvait plonger dans son imaginaire.
Un ciel tout bleu, ennivré de soleil caressant sa peau, elle savourait, elle se sentait libre, libre de ne rien décider.
Le paysage l'aspirait... Tiens, cette petite bretelle qui lui tendait les bras... Elle déboîta et ralentit son allure, s'ensuivit une longue respiration libératrice.
Une ombre au loin, une silhouette, elle s'en approchait dangereusement, l'homme semblait nerveux le portable collé à l'oreille.
A ce moment son mobile vibra, elle décrocha, l'oeil rivé dans la vision de l'autre.
C'est moi ! entendit-elle.
Oui?...
Je peux monter ?
Elle ouvrit la porte, l'homme prit rapidement place à ses côtés, elle lui sourit, une bise rapide sur la joue.
Alex !... Que fais tu ici ?
Je t'attendais... Tu en as mis du temps ! ...