Books by vincent gourdon
Au Moyen Age et à l'époque moderne, rares étaient les enfants né en France qui ne recevaient pas ... more Au Moyen Age et à l'époque moderne, rares étaient les enfants né en France qui ne recevaient pas le baptême. Ce sacrement était a la fois le premier rite religieux dans la vie du chretien et le moment d'intégration d'un nouveau membre dans la communauté locale. Aujourd'hui, cette évidence baptismale est révolue. Pour autant, plus de 400 000
baptêmes par an ont été célébrés par l'Eglise catholique dans les années 1990, et au moins 200 000 dans les années 2010. Si l'on y ajoute les cérémonies protestantes et orthodoxes ainsi que les parrainages civils en mairie, il faut en convenir : le recul du nombre de baptêmes dans la société française contemporaine ne signifie pas que la demande rituelle y a perdu son caractère massif.
A partir de ces constats, l'ouvrage retrace l'histoire de la pratique baptismale en France depuis la fin de l'époque médiévale. Une histoire qui se révèle plus complexe et surprenante que la simple description du passage récent d'un geste unanime dans un pays catholique à un rite minoritaire dans une société plurielle et sécularisée. Grâce à une bibliographie fournie, des sources foisonnantes (notamment les livres de baptêmes) et des recherches encore inédites, l'auteur inscrit son récit dans une double évolution : celle des pratiques religieuses des Français et celle de leur vie de famille, en particulier de la place donnée à l'enfant.
Bookmarks Related papers MentionsView impact
Ville nouvelle créée en 1606 par Charles de Gonzague, duc de Nevers ; capitale pendant un siècle... more Ville nouvelle créée en 1606 par Charles de Gonzague, duc de Nevers ; capitale pendant un siècle d’une principauté souveraine dirigée par une dynastie franco-italienne ; cité frontalière installée au cœur d’exceptionnels enjeux géopolitiques ; ville à la vocation industrielle précoce, riche d’un urbanisme et d’un patrimoine remarquables : Charleville a toujours passionné les historiens. Qui pourrait s’en étonner ?
D’autant plus que – fait rarissime vue sa taille modeste – on dispose à son sujet de multiples sources documentaires consultables en France et ailleurs en Europe, notamment des recensements annuels de la population uniques en leur genre.
L’ambition de cet ouvrage, fruit d’une rencontre scientifique internationale organisée en 2021, qui réunit des textes signés par une vingtaine d’auteurs de nombreux pays, est d'offrir une vision renouvelée du destin singulier de Charleville. Une vision née de sources inédites, d’approches et de méthodes innovantes, de regards neufs et croisés sur trois cents ans d’histoire qui ont encore beaucoup à nous apprendre.
Bookmarks Related papers MentionsView impact
Confirmation is the second of the seven Catholic sacraments. Unfortunately, it is one of the most... more Confirmation is the second of the seven Catholic sacraments. Unfortunately, it is one of the most neglected by historians; at times it seems to be the forgotten Sacrament. Consequently, we are at a loss to understand how it was grasped and internalized by the devout throughout the world during past centuries. We do not know how the clergy felt while dispensing this sacrament. This book is the first to examine in all its aspects the sacrament of confirmation. The paths of this study take us to the Europe of France, Spain, Italy, Bohemia, Germany and England and to Mexico in the New World. The authors examine the greatly increased importance given to this sacrament during the Catholic Counter-Reformation. They analyze the methods of its administration and control using a variety of archival sources. These sources yield a rich harvest of information on changes in the practice of confirmation and the varied social and familial ramifications in response to change. The authors detail the challenges and responses provoked in the nineteenth century by growing secularization and the increased role family played in religious practice. They conclude with an examination of Vatican II and the recasting of the clergy's role in sacramental practice. Finally, if the Catholic rite is central, its Anglican, Reformed and even civil equivalents are also examined. Merging regional monographs and works of synthesis, enriched with contributions from other social sciences, this book offers to those interested in religion an institutional, social, anthropological and political study of confirmation from the sixteenth century to today.
Bookmarks Related papers MentionsView impact
La confirmation est le deuxième des sept sacrements catholiques. Il est hélas l'un des plus négli... more La confirmation est le deuxième des sept sacrements catholiques. Il est hélas l'un des plus négligés par les historiens, au point de faire figure de sacrement oublié. Ainsi peine-ton à saisir comment il fut conféré au fil des siècles, comment il fut compris et reçu par des millions de fidèles de par le monde, quels sens son administration avait pour le clergé. Ce livre est le premier à affronter, dans toutes ses facettes, le sacrement de la confirmation. Chemin faisant, au fil d'analyses qui nous emmènent tant en Europe (France, Espagne, Italie, Bohême, Allemagne, Angleterre) que dans le Nouveau Monde (Mexique), les auteurs examinent la revalorisation du sacrement aux temps de la Réforme catholique, les procédures d'enregistrement et de contrôle de son administration à travers la variété des sources d'archives, les fluctuations de sa pratique, ses multiples usages sociaux et familiaux, les défis posés dès le xix e siècle par la sécularisation et la familialisation des rites religieux, la refonte de la pastorale des sacrements après Vatican II. Enfin, si le rite catholique est central, ses équivalents anglican, réformé, voire civils, sont aussi examinés. Mêlant études régionales et synthèses, nourri des apports des autres sciences sociales, cet ouvrage propose, à tous ceux qui s'intéressent au fait religieux, une histoire à la fois institutionnelle, sociale, anthropologique et politique des pratiques de la confirmation, du XVIe siècle à nos jours.
Bookmarks Related papers MentionsView impact
Bulletin de correspondance hellénique moderne et contemporain, Dec 20, 2019
La famille méditerranéenne existe‑t‑elle ? Si rien n’est moins sûr, il faut pourtant constater qu... more La famille méditerranéenne existe‑t‑elle ? Si rien n’est moins sûr, il faut pourtant constater qu’elle a une longue vie derrière elle, dans les représentations mais également dans l’historiographie de l’histoire de la famille comme dans celle de la démographie historique. Ce premier numéro du Bulletin de Correspondance hellénique moderne et contemporaine est consacré à l’un des éléments centraux de l’émergence de la notion de famille méditerranéenne : le mariage.
Bookmarks Related papers MentionsView impact
Bookmarks Related papers MentionsView impact
Les migrations transnationales contemporaines et les interrogations croissantes sur les juxtaposi... more Les migrations transnationales contemporaines et les interrogations croissantes sur les juxtapositions de groupes religieux, nationaux ou ethniques ont stimulé ces dernières décennies un intérêt évident pour la question de la mixité matrimoniale en Europe. Dans nombre de pays où la proportion de “mariages mixtes” entre nationaux et étrangers s’est accrue, les enjeux qu’ils soulèvent s’immiscent dans les débats publics et politiques, suscitant polémiques, craintes ou enthousiasmes.
S’inscrivant dans une tradition d’histoire sociale ouverte aux apports interdisciplinaires et soucieuse de décrire les pratiques au plus près des acteurs, les auteurs entendent élargir le regard sur la mixité matrimoniale en proposant de nouveaux chantiers d’analyse. Tout en s’interrogeant sur les manières d’étudier les mariages mixtes au sein des traditions scientifiques nationales, cet ouvrage éclaire les mutations historiques du concept de mixité matrimoniale en Europe depuis le XVIIIe siècle.
Bookmarks Related papers MentionsView impact
Bookmarks Related papers MentionsView impact
Miscarried or dead at the threshold of life, infants dead before being born have always had a spe... more Miscarried or dead at the threshold of life, infants dead before being born have always had a specific and ambiguous place. Their absent presence refers to their family and the bereaved community, but also to juridical rules, funerary practices, lay and religious rituals. Enhanced by the archaeological, historical, demographical and sociological data, and aside from the many works in the field of public health or bereavement studies, this book about perinatal death gives priority to the many ways the bodies were handled, the still-births registered and these situations experimented by the families, three approaches of crucial extent to understand the place and the fate of stillborn infants.
Bookmarks Related papers MentionsView impact
Issus d’une fausse couche ou morts au seuil de l’existence, les enfants
morts avant de naître ont... more Issus d’une fausse couche ou morts au seuil de l’existence, les enfants
morts avant de naître ont toujours été placés dans une position ambiguë. Leur présence absente convoque tout à la fois leur famille et la communauté endeuillée, les règles de droits et les usages funéraires, les rituels séculiers et religieux.
Riche des acquis de l’archéologie, de l’histoire, de la démographie et de la sociologie, cet ouvrage sur la mort périnatale donne, à rebours des travaux axés sur la santé publique ou le deuil, la priorité à la gestion des corps, aux modes d’enregistrement et au vécu familial pris dans son acception large, trois dimensions au poids crucial sur le destin de ces foetus et mort-nés.
Miscarried or dead at the threshold of life, infants dead before being born have always had a specific and ambiguous place. Their absent presence refers to their family and the bereaved community, but also to juridical rules, funerary practices, lay and religious rituals. Enhanced by the archaeological, historical, demographical and sociological data, and aside from the many works in the field of public health or bereavement studies, this book about perinatal death gives priority to the many ways the bodies were handled, the still-births registered and these situations experimented by the families, three approaches of crucial extent to understand the place and the fate of stillborn infants.
Bookmarks Related papers MentionsView impact
Madrid, Casa de Velázquez, 2017
Los trabajos de este libro permitirán al lector hacerse con una visión comparada de la relación q... more Los trabajos de este libro permitirán al lector hacerse con una visión comparada de la relación que la inmigración, el funcionamiento de los mercados de trabajo y el servicio doméstico establecieron entre sí, juntos o por separado, en el seno de diferentes ciudades europeas en el curso de los siglos XVIII, XIX y XX. La novedad de los mismos no solo se aprecia en los resultados que ofrecen, sino también en los métodos que buena parte de ellos emplean. El recurso a la información contenida en bases de datos nominativas permite estudiar desde un punto de vista original cuestiones tales como la relación que hubo entre la destrucción de los mercados de trabajo rural, la inmigración a la ciudad y la evolución seguida por los mercados de trabajo urbanos; el nacimiento y desarrollo de las redes de paisanaje en la ciudad; el papel jugado por la familia en las lógicas de inserción laboral urbana; la diferente plasmación que tuvieron los proyectos migratorios y laborales de las mujeres al llegar a la urbe; los efectos de la movilidad social y laboral del servicio doméstico; la relevancia que en las ciudades llegó a tener la población flotante; etc.
Bookmarks Related papers MentionsView impact
This volume contains 9 chapters written by international specialists about important thematics of... more This volume contains 9 chapters written by international specialists about important thematics of the historical demography and the history of the family.
Bookmarks Related papers MentionsView impact
This book deals with the thematic of godparenthood practices in Europe and America since the XVIt... more This book deals with the thematic of godparenthood practices in Europe and America since the XVIth century and its social, economic and political uses in past and present populations. It contains 18 chapters on Italy, Spain, France, Finland, Greece, Romania, USA, French West indies, Mexico, Denmark, Holland, Belgium and Germany. This is the third collective book of the Patrinus network (the network for the social and cultural history of baptism and godparenthood).
Bookmarks Related papers MentionsView impact
This book deals with the history of grand-parents and grandparenthood in France since the XVIIth ... more This book deals with the history of grand-parents and grandparenthood in France since the XVIIth century. It describes the situation and activities of grandparents in traditional and contemporary society. It explains how was constructed the contemporary model of the good and tender grandfather and grandmother since the Enlightment period, and its political, cultural and social logics.
Bookmarks Related papers MentionsView impact
Bookmarks Related papers MentionsView impact
Bookmarks Related papers MentionsView impact
Bookmarks Related papers MentionsView impact
Bookmarks Related papers MentionsView impact
Spiritual Kinship in Europe, 1500-1900, 2012
Bookmarks Related papers MentionsView impact
Thesis Chapters by vincent gourdon
Bookmarks Related papers MentionsView impact
Uploads
Books by vincent gourdon
baptêmes par an ont été célébrés par l'Eglise catholique dans les années 1990, et au moins 200 000 dans les années 2010. Si l'on y ajoute les cérémonies protestantes et orthodoxes ainsi que les parrainages civils en mairie, il faut en convenir : le recul du nombre de baptêmes dans la société française contemporaine ne signifie pas que la demande rituelle y a perdu son caractère massif.
A partir de ces constats, l'ouvrage retrace l'histoire de la pratique baptismale en France depuis la fin de l'époque médiévale. Une histoire qui se révèle plus complexe et surprenante que la simple description du passage récent d'un geste unanime dans un pays catholique à un rite minoritaire dans une société plurielle et sécularisée. Grâce à une bibliographie fournie, des sources foisonnantes (notamment les livres de baptêmes) et des recherches encore inédites, l'auteur inscrit son récit dans une double évolution : celle des pratiques religieuses des Français et celle de leur vie de famille, en particulier de la place donnée à l'enfant.
D’autant plus que – fait rarissime vue sa taille modeste – on dispose à son sujet de multiples sources documentaires consultables en France et ailleurs en Europe, notamment des recensements annuels de la population uniques en leur genre.
L’ambition de cet ouvrage, fruit d’une rencontre scientifique internationale organisée en 2021, qui réunit des textes signés par une vingtaine d’auteurs de nombreux pays, est d'offrir une vision renouvelée du destin singulier de Charleville. Une vision née de sources inédites, d’approches et de méthodes innovantes, de regards neufs et croisés sur trois cents ans d’histoire qui ont encore beaucoup à nous apprendre.
S’inscrivant dans une tradition d’histoire sociale ouverte aux apports interdisciplinaires et soucieuse de décrire les pratiques au plus près des acteurs, les auteurs entendent élargir le regard sur la mixité matrimoniale en proposant de nouveaux chantiers d’analyse. Tout en s’interrogeant sur les manières d’étudier les mariages mixtes au sein des traditions scientifiques nationales, cet ouvrage éclaire les mutations historiques du concept de mixité matrimoniale en Europe depuis le XVIIIe siècle.
morts avant de naître ont toujours été placés dans une position ambiguë. Leur présence absente convoque tout à la fois leur famille et la communauté endeuillée, les règles de droits et les usages funéraires, les rituels séculiers et religieux.
Riche des acquis de l’archéologie, de l’histoire, de la démographie et de la sociologie, cet ouvrage sur la mort périnatale donne, à rebours des travaux axés sur la santé publique ou le deuil, la priorité à la gestion des corps, aux modes d’enregistrement et au vécu familial pris dans son acception large, trois dimensions au poids crucial sur le destin de ces foetus et mort-nés.
Miscarried or dead at the threshold of life, infants dead before being born have always had a specific and ambiguous place. Their absent presence refers to their family and the bereaved community, but also to juridical rules, funerary practices, lay and religious rituals. Enhanced by the archaeological, historical, demographical and sociological data, and aside from the many works in the field of public health or bereavement studies, this book about perinatal death gives priority to the many ways the bodies were handled, the still-births registered and these situations experimented by the families, three approaches of crucial extent to understand the place and the fate of stillborn infants.
Thesis Chapters by vincent gourdon
baptêmes par an ont été célébrés par l'Eglise catholique dans les années 1990, et au moins 200 000 dans les années 2010. Si l'on y ajoute les cérémonies protestantes et orthodoxes ainsi que les parrainages civils en mairie, il faut en convenir : le recul du nombre de baptêmes dans la société française contemporaine ne signifie pas que la demande rituelle y a perdu son caractère massif.
A partir de ces constats, l'ouvrage retrace l'histoire de la pratique baptismale en France depuis la fin de l'époque médiévale. Une histoire qui se révèle plus complexe et surprenante que la simple description du passage récent d'un geste unanime dans un pays catholique à un rite minoritaire dans une société plurielle et sécularisée. Grâce à une bibliographie fournie, des sources foisonnantes (notamment les livres de baptêmes) et des recherches encore inédites, l'auteur inscrit son récit dans une double évolution : celle des pratiques religieuses des Français et celle de leur vie de famille, en particulier de la place donnée à l'enfant.
D’autant plus que – fait rarissime vue sa taille modeste – on dispose à son sujet de multiples sources documentaires consultables en France et ailleurs en Europe, notamment des recensements annuels de la population uniques en leur genre.
L’ambition de cet ouvrage, fruit d’une rencontre scientifique internationale organisée en 2021, qui réunit des textes signés par une vingtaine d’auteurs de nombreux pays, est d'offrir une vision renouvelée du destin singulier de Charleville. Une vision née de sources inédites, d’approches et de méthodes innovantes, de regards neufs et croisés sur trois cents ans d’histoire qui ont encore beaucoup à nous apprendre.
S’inscrivant dans une tradition d’histoire sociale ouverte aux apports interdisciplinaires et soucieuse de décrire les pratiques au plus près des acteurs, les auteurs entendent élargir le regard sur la mixité matrimoniale en proposant de nouveaux chantiers d’analyse. Tout en s’interrogeant sur les manières d’étudier les mariages mixtes au sein des traditions scientifiques nationales, cet ouvrage éclaire les mutations historiques du concept de mixité matrimoniale en Europe depuis le XVIIIe siècle.
morts avant de naître ont toujours été placés dans une position ambiguë. Leur présence absente convoque tout à la fois leur famille et la communauté endeuillée, les règles de droits et les usages funéraires, les rituels séculiers et religieux.
Riche des acquis de l’archéologie, de l’histoire, de la démographie et de la sociologie, cet ouvrage sur la mort périnatale donne, à rebours des travaux axés sur la santé publique ou le deuil, la priorité à la gestion des corps, aux modes d’enregistrement et au vécu familial pris dans son acception large, trois dimensions au poids crucial sur le destin de ces foetus et mort-nés.
Miscarried or dead at the threshold of life, infants dead before being born have always had a specific and ambiguous place. Their absent presence refers to their family and the bereaved community, but also to juridical rules, funerary practices, lay and religious rituals. Enhanced by the archaeological, historical, demographical and sociological data, and aside from the many works in the field of public health or bereavement studies, this book about perinatal death gives priority to the many ways the bodies were handled, the still-births registered and these situations experimented by the families, three approaches of crucial extent to understand the place and the fate of stillborn infants.
(PDF pre-print version)
First, the analysis focuses on the statistical information established at that time by the General Statistics of France and the Paris municipal statistics service: it shows that the suburbs divorce rate was lower than in the Paris city, but higher than in the rest of France.
It then compares, in Noisy-le-Sec and Ivry, the characteristics at the time of marriage (marital status, age, social, geographical and cultural origins, presence of family and friends, etc.) of the men and women who eventually divorced and those who remained married. The paper reviews the factors, at the time of marriage, which may have increased or, on the contrary, restricted the risk of a break-up of the marital union in the short or medium term. We seek to test our main hypotheses on the role of community detachment (mobility, arrival in a quickly changing social setting, weak local kinship network, etc.) which the suburban setting, in all its diversity, was likely to favour.
The study of the population censuses made in the French town of Charleville, whose population is currently the subject of a wide historical inquiry, allows to reopen the issue, now somewhat neglected by historiography, of the intergenerational transmission of professions during the 18th and 19th centuries. By studying in 1859 a sample of households, including all those whose head, or any member, has a name beginning with the letter B, we have been able to demonstrate a clear difference between two populations: the first consists of the heads of households with at least a child living in the household and for which a profession was indicated; the second population is composed of all heads of household in the city, whose name begins with the letter B. An additional analysis was made for a group of households «B» for the eighteenth century. The article shows that the professional reproduction is stronger in the first group, which includes a large proportion of young people, whose age is more than twenty years. The tendency to pass the paternal profession to the children who remained in the households characterizes a wide range of professions and not a limited number of them, or a specific industry. The article concludes with a reflection, to be continued, on the different logics that could lead to this original social configuration.
ENG
During the last decades, family ties have been the object of much research conducted by historical demographers and historians of the family. This is mostly due to two factors. First, the great diversity of relations existing both within and on the border of the family has been fully accounted for. Secondly, a reflection has started on the complexities and the implications of the measurement of family ties. This article provides an overview of these methodological and analytical developments. It covers, first of all, the primordial relation – the marriage alliance. Subsequently, it analyzes a broader concept of family and kinship, including actors such as grandparents, brothers and sisters, uncles and aunts. Then, it focuses on the position of kinship within the broader familial and social network (taking into account how different social ties were used, and the sources available to study such ties). The picture is completed by an overview of the literature on the specific case of the tie of godparenthood, which until recently was considered a full-fledged kinship tie in most of the Christian world, and the study of which has much intensified in the last 15 years.
FR
L’étude du lien familial a connu un fort développement ces dernières décennies en démographie historique et en histoire de la famille, grâce à la prise en compte de la diversité des relations au sein de la famille et à sa périphérie, et à une réflexion sur les enjeux de la mesure du lien familial. Cet article rend ainsi compte de ces questionnements méthodologiques et historiographiques en s’attachant tout d’abord à l’étude de la relation primordiale, l’alliance, puis à celle de la parenté élargie (des grands-parents, aux frères et sœurs en passant par les oncles et tantes). Il fait ensuite le point sur la place de la parenté au sein des réseaux familiaux et sociaux, en fonction des différents types de mobilisation et de sources. Le panorama s’achève par un bilan historiographique sur le cas spécifique de la relation de parrainage, qui fait figure de lien de parenté dans la majeure partie du monde chrétien, et dont l’étude a connu un remarquable succès depuis une quinzaine d’années.
-Aubervilliers, une paroisse pilote des Oratoriens
-Une présence minoritaire de la famille dans les parrainages
-Le parrainage en famille
-Le choix d’une famille de notables
-Conclusion
1) Patrinus, "la red de historia cultural y social de bautismo y de padrinazgo" fue fundada en 2006. Retomando los trabajos disponibles antes de esa fecha y los de los investigadores comprometidos desde entonces con Patrinus, este artículo propone un balance de los principales resultados en referencia a la elección de los padrinos y madrinas en la Europa católica de la Edad Moderna, en particular en Italia y en Francia, los dos países más estudiados hasta la fecha pero también en España. Se presentan los grandes modelos de padrinazgo existentes antes y después del Concilio de Trento, cuyas restricciones más o menos severas pesaron sobre la selección de las familias de los bautizados. A continuación, el artículo estudia las diferentes estrategias de selección destacando especialmente la posición secundaria de los miembros del parentesco de los bautizados entre las personas elegidas. Para finalizar, analiza el papel que pudieron jugar las características propias de cada neonato, y especialmente su sexo, su rango de nacimiento o su ilegitimidad, en las lógicas de movilización de los parientes espirituales: se somete a debate el posible impacto de equiparación del nuevo modelo de padrinazgo adoptado en Trento en 1563.
2) Patrinus, the « network for the cultural and social history of baptism and godparenthood », was founded in 2006. Using previous studies and researches published since 2006 by the members of Patrinus, this paper aims to present a synthesis of the main results about the selection of godfathers and godmothers in early-modern catholic Europe, in particular Italy, France and Spain. In a first part, we examine the main godparenthood models that were in force before and after the end of the Council of Trent in 1563; those models were creating specific constraints which had a major influence on a father and a mother when they had to choose the godparents of their newborn. In a second part, we study the various strategies of choices, putting emphasis on the fact that family and kinship members were not strongly mobilized for being godparents during the early-modern period. In the last section, we study the discriminations between children on the grounds of sex, illegitimacy and order of birth among siblings and we discuss the “egalitarian” impact of the new godparenthood Tridentine model adopted in 1563.
Network "Family and demography"
ESSHC, Valencia 2016 (30 march/2 april)
For the Catholic Church, all the children must be baptized, but legitimacy or illegitimacy of birth is considered as a fundamental element of the individual identity. Using various sources from the XVIth-XXIth centuries, both ecclesiastical and lay, this chapter studies the proceedings of baptismal celebrations, sacramental registration, and the godparenthood of illegitimate children in France. We wonder in particular if those children were victims of discriminations. It’s clear that the Catholic Church always considered the registration of illegitimacy as compulsory. In regards to celebrations proceedings, the Church tended towards validation of laymen wishes: in the early modern period and the beginning of the XIXth century, the Church confirmed the existing practices of stigmatization, and, since the end of the XIXth century, it has followed the path towards equality among all the baptized children.
Jeudi 2 mai 2022
Centre Roland Mousnier
59-61 rue Pouchet,
75017 Paris
Ce projet de recherche sur les mariages mixtes en Europe occidentale entre la fin du XVIIIe siècle et 1914 se propose de traiter la question des unions inter-religieuses de manière pluridisciplinaire, sous l’angle de l’histoire du droit, de l’histoire économique et sociale, de l’histoire culturelle, ou encore de l’histoire et de la sociologie de la famille.
Outre la question même de la définition des mariages mixtes, de leurs rites et cérémonies, les comportements des acteurs et leurs trajectoires, individuelles comme collectives, sont analysés à différentes échelles, familiale, locale, nationale ou internationale.
Ce projet de recherche collectif se propose de contribuer non seulement au renouvellement de l’histoire de la famille à travers la focale originale de la mixité matrimoniale, mais aussi à donner une profondeur historique à un phénomène très contemporain, qui touche des sociétés confrontées à une pluralité religieuse croissante.
Quelle place occupent les fœtus et mort-nés dans l’espace public et au sein des familles ? Car si d’emblée la perte d’un bébé in utero ou à la naissance questionne les rapports familiaux, intergénérationnels ou communautaires, il se trouve que leur présence n’est pas sans poser problème. Sont-ils des êtres comme les autres ? accèdent-ils au statut de personne ? leur corps est-il pris en charge selon des rituels prescrits ? ont-ils tout simplement une visibilité ou une reconnaissance sociale au-delà du cercle des proches ?
Afin de répondre à ces interrogations, il est indispensable de s’appuyer sur des travaux situés, dans le temps et dans l’espace – les réponses ayant varié en fonction des époques et des aires géographiques. D’où l’intérêt d’inviter à débattre et à échanger, des archéologues, historiens, anthropologues, démographes, sociologues et politistes.
Malgré une diversité de situations que le colloque tentera de repérer, l’hypothèse générale est la suivante. Pendant des siècles, voire des millénaires, dans un contexte de lutte pour la survie et de forte morte mortalité, notamment infantile, les sociétés ont conçu des rites appropriés pour ne pas laisser dans l’oubli ces milliers d’enfants morts avant de naître. Qu’il s’agisse des sociétés antiques, des sociétés christianisées dans lesquelles le baptême va jouer un rôle clivant, ou des sociétés bouddhistes comme le Japon dans lesquelles les bébés morts in utero passent par une étape équivalente à celle que connaissent les âgés à leur mort avant de rejoindre le monde sacré des Kalmi et Bouddhas, archéologues et historiens nous diront comment étaient pris en charge fœtus et mort-nés dans ces différentes configurations renvoyant à des représentations très spécifiques de ces êtres. Le christianisme pour sa part inventera au 12ème siècle ce lieu mystérieux du Limbe pour héberger ces êtres particuliers.
Or, au regard de siècles antérieurs à la transition sanitaire, l’environnement actuel est marqué par une raréfaction de ce type de décès, la réduction de la mortalité infantile ayant été l’une des conquêtes les plus marquantes du 20ème siècle, en distinguant cependant entre fausses-couches précoces et interruptions médicales de grossesses qui restent nombreuses et mort-nés dont le nombre et la proportion ont fortement diminué. La mutation du regard porté sur les « bébés morts » n’est pas sans rapport avec les transformations démographiques et sanitaires et les modifications de la structure familiale. La place octroyée à la naissance et à l’enfant, ces « enfants du désir », fait que l’engendrement, la grossesse et la mise au monde sont de l’ordre du projet, non le fruit du hasard. Dans ce contexte, perdre un bébé devient intolérable. Dès lors, la question tend à se déplacer de la réduction de la mortalité infantile (comme problème de santé publique), à l’accompagnement de la mortalité périnatale.
Si de nombreux travaux ont contribué à étudier la mort périnatale, la plupart restent centrés soit sur l’aspect démographique et épidémiologique, soit sur la prise en charge des professionnels en milieu hospitalier ou sur l’accompagnement des familles endeuillées ayant perdu un bébé. Ces contributions relèvent pour la plupart d’une éthique médicale, d’une approche psychologique laquelle fait du deuil l’axe central de réflexion ou d’une approche médico-administrative. La gestion des corps, leur enregistrement, comme le vécu familial sont finalement assez peu étudiés. Or, ce sont autant d’indicateurs précis pour identifier les variations, tant des mentalités, que de la prise en charge de ces bébés dans un espace privé, mais aussi institutionnel.
Ce colloque se veut donc inaugural. Plus qu’un bilan des travaux menés ces dernières années, il s’agit plutôt de repérer les recherches en cours, essentiellement à l’échelle européenne (Danemark, Italie, Grande-Bretagne, Allemagne, France, Belgique, Pays-Bas et Suisse), mais non sans ouvertures vers d’autres cultures ou territoires (Japon, Islande, Etats-Unis, Afrique du Nord), dans l’objectif d’initier des programmes communs de travail.
Pour ce faire, trois axes ont été retenus :
La gestion des restes et le trajet des corps
Comment étaient traités les restes de ces corps prématurément ôtés à la vie ? Enterrements ? Dans l’espace domestique, dans un espace dédié dans le cimetière communautaire ? Incinérés ? Représentés sous la forme d’une statuette, d’une icône et vénérés comme tels ? Que fait-on des corps des fœtus et mort-nés ayant séjourné à l’hôpital ou bien au contraire à domicile ? Comment les autorités municipales et les médecins ont-ils pris en charge ces questions dans le contexte d’une urbanisation et d’une industrialisation qui s’intensifient ?
L’enregistrement et l’établissement de statistiques
A partir de quand a-t-on enregistré les fausses-couches, les mort-nés ? Sur quel support (registres, autres modalités) ? Comment les églises chrétiennes ont-elles géré l’enregistrement des enfants morts sans baptême ? A partir de quand a-t-on commencé à faire des statistiques sur ces catégories particulières ? Plus généralement, quelles sont les évolutions des catégorisations à cet égard ?
Le vécu familial et les trajectoires biographiques des couples
Et finalement, ce qu’on ne connaît guère, comment étaient vécus par les familles, et d’abord par les mères, ces fausses-couches, ces mort-nés, plus tard, ces interruptions médicales de grossesses volontaires ? Quels témoignages a-t-on conservé ou recueilli de ces expériences (banalité, traumatisme) ? Quelles conséquences ces expériences ont-elles dans la vie des couples, dans les trajectoires individuelles, dans le regard porté sur vous par autrui ? Comment ces expériences sont-elles accompagnées par les professionnels ?
Parisian town halls and fetal corpses’ management: debates in the 1880’s.
Since the 1830’s, still-born and fetuses’ registration as well as their corpses’ management became a crucial issue for the medical professionals and Parisian administrative authorities. In the 1880’s, different agents (Parisian physicians, especially those involved in the medical department of death and birth verification, Paris prefectural administration, and funeral administration) were involved in the rationalization of fetal corpses’ collection. Home collecting corpses caused many debates among families and local town halls’ authorities. Where the corpses would be kept before being buried or cremated, whether or not medical professionals would be allowed to register fetuses without giving the mother’s name: all these questions were at stake. In 1886 and 1888, prefectural services decided to conduct surveys about town halls’ management of these questions.
Our paper intend to describe theses new procedures and their meanings, then to shed some light on the contemporary sensibility to fetuses and their corpses’ management from the familial or administrative point of view.
(publiée dans Cahier de la Sécurité Sociale, n° 1, Paris, Comité d’Histoire de la sécurité Sociale, 2005, p. 332-335).
Using data from the annual census and the mentions of witnesses in the civil death certificates of Charleville between 1850 and 1870, this article aims to analyze the living conditions of the elderly in a small industrial town from two main points of view : on the one hand, the forms of co-residence within the household, and on the other hand, their sociability networks at the time of death. It shows that, far from being marked only by solitude, old age did not prevent the maintaining of a significant autonomy of individuals who remained mostly at home. This autonomy was based in particular on a close but not co-resident family relationship.
Recension de :
Annaïg Soulabaille : Guingamp sous l’Ancien Régime, Rennes, Presses Universitaires de Rennes, 1999, 331 p.
(publiée dans XVIIème siècle, 2001, juillet-septembre, p. 553-555).
Unissant les vivants et les morts dans la chaîne des générations, la rhétorique du sang donne corps aux liens de parenté inscrits dans la nature (Klapisch-Zuber, 2000, 2003). Historiquement contingente, la catégorie n’est pourtant pas réductible à un donné biologique. On pourra examiner comment elle est définie, exaltée, légitimée ou contestée, quels en sont les acteurs et les supports (généalogies, tables de consanguinité, dispenses matrimoniales, livres de cérémonies, sources littéraires et iconographiques, écrits du for privé…), à quelles significations idéologiques, politiques, esthétiques ou religieuses elle renvoie, à quels rituels, pratiques sociales ou comportements démographiques elle donne lieu. Un véritable « culte du sang » (A. W. Lewis, 1986) s’affirme en Europe avec l’émergence des grands lignages aristocratiques ou princiers forgeant des stratégies conservatoires (contrôle des alliances, lutte contre les mésalliances, exclusion progressive des bâtards…), des pratiques rituelles et classificatoires (princes du sang, sang-mêlé, métis, Cosandey, 2008 ; Gourdon et Ruggiu, 2011) ainsi que des rapports de domination fondés sur la pureté ou l’impureté du sang, à l’instar du système de stratification « raciale » que la Péninsule ibérique exporte dans les sociétés du Nouveau Monde à l’époque moderne (Carrasco et. al., 2011).
Source de légitimité, de puissance ou de tabou, le sang a partie liée avec la distribution des honneurs, des pouvoirs, des droits et des devoirs. Différentes traditions juridiques (droits canonique, civil, coutumier ; législations royale, impériale, ecclésiastique…) définissent les interdits de parenté, prohibent l’inceste, aggravent les homicides entre consanguins. Dans le même temps, sont affirmés des droits (dévolution des biens) et des devoirs (d’entraide et de solidarité) reposant souvent, sinon exclusivement, sur la consanguinité et sa mesure (degrés de parenté). La régulation des liens du sang est-elle comparable à celle dont d’autres types de parenté (spirituelle, naturelle, par alliance) font l’objet ? Au Moyen Age dans le discours ecclésial, les rapports de parenté sont plus identifiés à la chair qu’au sang (Barry, 2008 ; Guerreau, 2013). Dès lors, la consanguinité forme-t-elle le modèle de parenté par excellence (Dumont, 1997) ? On pourrait aussi se demander dans quelle mesure les règles de la prohibition de l’inceste sont respectées en Europe et dans les mondes coloniaux. Quelle est la marge de manœuvre des acteurs ? Quelles sont leurs stratégies de contournement, légal ou non (dispenses matrimoniales, redoublements ou renchaînements d’alliances…) ? On pourrait enfin évoquer l’évolution de ces pratiques qui tendraient à s’amplifier dès la fin de l’époque moderne (Delille, 2007 ; Sabean, 1998). Autour de la question du sang, l’illégitimité, les mariages mixtes, le métissage mettent notamment à jour, dans les sociétés coloniales, la construction de liens familiaux éloignés des modèles dominants en Europe.
« Véhicule de l’âme » dans les sociétés traditionnelles, le sang est un fluide corporel associé au pouvoir de vie ou de mort (Pouchelle, 1988). Il inscrit la parenté dans le corps sexué que focalisent de multiples théories sur la génération. Le rôle du sang menstruel dans la formation du fœtus intéresse par exemple les savoirs médicaux, permettant de revisiter les frontières de genre dans le processus d’engendrement en contexte chrétien comme juif (McClive, 2015 ; Marienberg, 2003 ; Rabello, 2002). Ainsi la question du sang se pose pour les hommes dans le cas de la circoncision (Heynmann et Perez, 1997). Entre ruptures et continuités, ces cultures familiales du sang doivent être examinées dans la longue durée. Avec le déclin politique et social des aristocraties qui accompagne l’émergence des bourgeoisies libérales en Europe, la mystique du sang vecteur de la pureté de la « race » semble refluer dans les savoirs positifs émergeant au XIXe siècle (médecine, psychiatrie, anthropologie criminelle, théories biologiques, idéologie darwinienne racialiste…). Du lignage à la race, les notions d’hérédité et de dégénérescence reposent sur une lecture organiciste du sang vecteur de la santé ou des pathologies familiales contaminant le corps social et national. Fondée sur de nouvelles rationalités scientifiques, la pureté du sang motive des politiques familiales exclusives dans les Etats totalitaires, à l’instar du nouveau droit matrimonial, de l’eugénisme et de l’antisémitisme que légitime la « loi du sang » dans l’Allemagne nazie (Chapoutot, 2014). Au XXIe siècle, les nouvelles techniques de procréation, la révolution des biotechnologies et le rôle de l’ADN pour établir la paternité et la filiation manifestent le retour de définitions physiologiques de la parenté fondées sur le sang (Edwards, 2015 ; Porqueres i Genè, 2015). In fine, historiciser la catégorie du sang devrait permettre de réfléchir à la porosité des conceptions sociales ou biologiques de la parenté saisies dans la longue durée.
• Mariages civils vs mariages religieux
• La ritualisation du mariage •
Divorces et séparations
• Les mariages mixtes
(1er semestre 2024-2025)
organisé au Centre Roland Mousnier, Sorbonne, Paris
Le vendredi de 14h à 16h (heure de Paris)
Paris, Maison Suger
A suivre en présentiel ou en visio
les vendredis de 14h à 16h.
Connexion zoom sur demande
Séminaire en présentiel, et en visioconférence
Sociétés, parenté, migrations, enfance, genre, sexualité, santé
Organisé par C. Chatelain, M. Gasperoni, C. Gomez-Le Chevanton,
V. Gourdon, C. Grange, S. Jettot, I. Robin, F.-J. Ruggiu et N. Todd
n.b : Les séances où nous recevons des invités se tiendront en hybride pour permettre à des collègues ne résidant pas à Paris de participer.
Séminaire hybride présentiel/visio.
Sociétés, parenté, migrations, enfance, genre, sexualité, santé
Centre Roland Mousnier 5UMR 8596)
Sorbonne Université - CNRS
M1 HI 334B -M2 HI 334B
Vendredi 14h-16h -Salle G 647
Centre Roland Mousnier (escalier G, 1 er étage et demi)
Sorbonne Université -CNRS
The family between demographic and social changes
Call for papers
S.I.De.S. (Italian Society of Historical Demography) invites scientific proposals to the triennial conference "The family between demographic and social changes". The conference aims to highlight new directions, topics and perspectives related to the role of the family within the processes and demographic mechanisms. Nowadays a new dynamic and longitudinal approach characterizes the analysis of the family groups in historical demography, complementing the analysis of structural family classifications prevailing in the past. Due to the diversity of the subject, proposals that address the issue in a multidisciplinary way are welcome.
S.I.De.S. also solicits comparative proposals, both in the Italian and European context. Regarding the covered period of time, historical contributions will be favoured, but studies and analyses that address the issue from a diachronic perspective, linking the past and the present, are not excluded a priori. The conference is organized, even if not exclusively, in following thematic sessions.
--- Family and naming practices ----
Michaël Gasperoni, Vincent Gourdon, Cyril Grange ----
This session aims to analyze family practices of naming both children and adults (monastication, conversion and change of religion, name change for personal reasons, etc.), in an extended geographical area (Europe) and in a long-term perspective (Middle Ages – Modern Times). The session will privilege contributions that are not limited to listing and classifying names, but rather help to understand family or individual logics related to the name choice, the systems of representations and the strategies adopted among kin or within a social group to attribute and use certain names. The name choice was certainly made according to the circumstances, but also in connection with the moment and the way it became formally transmitted. For the latter, contexts of proclamation and registration in the sources will be the object of special attention. Medium or longterm studies are especially (though not exclusively) welcome.
Issues to be raised, in particular:
- The mechanisms of name transmission within the family, their evolution, social and spatial divergences.
- The impact of social configurations on name choice and assignment: position among siblings and kin (within the age ranking and total number of siblings, etc.), legitimate or illegitimate birth, homogenitoriality, role and impact of family events (dead kin, migration, etc.).
- Political, religious and social context: wars, authoritarian political regimes, secularization of civil records, access to nationality, integration or segregation of religious minorities, etc.
- The use of names within the family (usual and unusual names, use of the name in intra-family
exchanges, etc.).
Per la natura stessa dell’argomento del convegno, sono benvenute proposte che affrontino il tema in chiave multidisciplinare per valorizzare approcci di ricerca e framework interpretativi diversi. La S.I.De.S. sollecita anche interventi di carattere comparativo, sia nel contesto italiano che europeo.
Per quanto riguarda l’arco temporale, saranno privilegiati contributi storici, ma non si escludono a priori ricerche e analisi che affrontino la tematica in ottica diacronica, collegando passato e presente.
Il convegno ruota principalmente, ma non esclusivamente, attorno ad alcuni nuclei tematici, che costituiranno altrettante sessioni.
Sessione "Famiglie e scelta e assegnazione del nome"
Unissant les vivants et les morts dans la chaîne des générations, la rhétorique du sang donne corps aux liens de parenté inscrits dans la nature (Klapisch-Zuber, 2000, 2003). Historiquement contingente, la catégorie n’est pas réductible à un donné biologique. On pourra examiner comment elle est définie, exaltée, légitimée ou contestée, quels en sont les acteurs et les supports (généalogies, tables de consanguinité, dispenses matrimoniales, livres de cérémonies, sources littéraires et iconographiques, écrits du for privé…), à quelles significations idéologiques, politiques, esthétiques ou religieuses elle renvoie, à quels rituels, pratiques sociales ou comportements démographiques elle donne lieu. Un véritable « culte du sang » (A. W. Lewis, 1986) s’affirme en Europe avec l’émergence des grands lignages aristocratiques ou princiers forgeant des stratégies conservatoires (contrôle des alliances, lutte contre les mésalliances, exclusion progressive des bâtards…), des pratiques rituelles et classificatoires (princes du sang, sang-mêlé, métis) ainsi que des rapports de domination fondés sur la pureté ou l’impureté du sang (Carrasco et. al., 2011, Schaub et Sebastiani, 2015).
Source de légitimité, de puissance ou de tabou, le sang a partie liée avec la distribution des honneurs, des pouvoirs, des droits et des devoirs. Différentes traditions juridiques (droits canonique, civil, coutumier ; législations royale, impériale, ecclésiastique…) prohibent l’inceste, définissent les interdits de parenté, aggravent les homicides entre consanguins. Dans le même temps, sont affirmés des droits (dévolution des biens) et des devoirs (d’entraide et de solidarité) reposant souvent, sinon exclusivement, sur la consanguinité et sa mesure (degrés de parenté). La régulation des liens du sang est-elle comparable à celle dont d’autres types de parenté (spirituelle, par alliance) font l’objet ?
On pourrait aussi se demander dans quelle mesure les règles de la prohibition de l’inceste sont respectées en Europe et dans les mondes coloniaux. Quelle est la marge de manœuvre des acteurs ? Quelles sont leurs stratégies de contournement, légal ou non (dispenses matrimoniales, redoublements ou enchaînements d’alliances…) ? On pourrait enfin évoquer l’évolution de ces pratiques (unions entre cousins par exemple) qui tendraient à s’amplifier dès la fin de l’époque moderne (Delille, 2007 ; Sabean, 1998). Autour de la question du sang, l’illégitimité, les mariages mixtes, le métissage mettent notamment à jour, dans les sociétés coloniales, la construction de liens familiaux éloignés des modèles dominants en Europe.
« Véhicule de l’âme » dans les sociétés traditionnelles (Pouchelle, 1988), le sang est un fluide corporel qui inscrit la parenté dans le corps sexué que focalisent de multiples théories sur la génération. Le rôle du sang menstruel dans la formation du fœtus intéresse par exemple les savoirs médicaux, permettant de revisiter les frontières de genre dans le processus d’engendrement en contexte chrétien comme juif (McClive, 2015 ; Marienberg, 2003 ; Rabello, 2002). La question du sang se pose aussi pour les hommes dans le cas de la circoncision (Heymann et Perez, 1997). Entre ruptures et continuités, ces cultures familiales du sang doivent être examinées dans la longue durée.
Avec le déclin politique et social des aristocraties qui accompagne l’essor des bourgeoisies libérales en Europe, la mystique du sang vecteur de la pureté de la « race » semble refluer dans les savoirs positifs émergeant au XIXe siècle (médecine, psychiatrie, anthropologie criminelle, théories biologiques, idéologie darwinienne racialiste…). Du lignage à la race, les notions d’hérédité et de dégénérescence reposent sur une lecture organiciste du sang vecteur de la santé ou des pathologies familiales contaminant le corps social et national. Refondée par de nouvelles rationalités scientifiques, la pureté du sang motive des politiques d’exclusion dans les Etats totalitaires, à l’instar du nouveau droit matrimonial, de l’eugénisme et de l’antisémitisme que légitime la « loi du sang » dans l’Allemagne nazie (Chapoutot, 2014). Ces préoccupations autour de la qualité de la population perdurent sous différentes formes au-delà de 1945, comme dans le souci de différencier les sous-populations sur des fondements biologiques (à partir des groupes sanguins par exemple).
Du XVIIIe à la fin du XXe siècle, les nouveaux savoirs sur la reproduction reconfigurent la problématique de la transmission, faisant se répondre imaginaire du sang et imaginaire du sperme. Depuis les années 1970, les nouvelles techniques de procréation, la révolution des biotechnologies et le rôle de l’ADN pour établir la paternité et la filiation manifestent le retour de définitions physiologiques de la parenté fondées sur une analogie avec le sang (Edwards, 2015 ; Porqueres i Genè, 2015). In fine, historiciser la catégorie du sang devrait permettre de réfléchir à la porosité des conceptions sociales ou biologiques de la parenté saisies dans la longue durée.
« Les mariages mixtes dans les sociétés européennes, XVIII e-XXI e siècles Pour une histoire sociale de la mixité matrimoniale » Rome, 13-14 avril 2017 (Date limite de l'appel : 1er novembre 2016)
Les migrations contemporaines et les interrogations croissantes sur les juxtapositions de groupes religieux ou ethniques différents ont stimulé ces dernières décennies un intérêt évident pour la question de la mixité matrimoniale dans le monde d'aujourd'hui, mais aussi dans les sociétés anciennes. Dans le champ historique, cet intérêt a été en outre renforcé par le développement spécifique de plusieurs axes de recherches : l'histoire des migrations, des réseaux marchands, des diasporas, des sociétés urbaines, ou encore des sociétés coloniales. L'ensemble de ces thématiques conduisent à interroger à un certain niveau la mise en relation de populations aux caractéristiques non seulement variables mais présentant des antagonismes (religieux, ethniques, etc.) constituant des sources de blocage pour la réalisation d'unions matrimoniales. Un certain nombre de travaux démographiques se sont attachés à décrire le niveau de cette mixité matrimoniale dans les sociétés anciennes. D'autres recherches se sont plutôt concentrées sur la dimension juridique, politique et institutionnelle de la mixité matrimoniale, par exemple du point de vue des institutions religieuses, notamment au Moyen Âge et à l'époque moderne, quand le mariage dépendait essentiellement des Églises ou d'un État confessionnel. La rencontre scientifique se propose d'aller plus loin dans le sens d'une histoire sociale de la mixité matrimoniale dans les sociétés européennes, en favorisant tout d'abord le dialogue entre les deux perspectives précédentes. La question des mariages mixtes, qu'ils soient interconfessionnels, interethniques ou internationaux, ne peut être pleinement appréhendée par la démographie historique, l'histoire de la famille ou encore l'anthropologie de la parenté qu'en intégrant les contextes juridiques, culturels, sociaux, économiques et politique plus larges qui les encadrent. À cet égard, il paraît opportun de réfléchir à cette question pour le début de la période contemporaine, relativement peu étudiée par les historiens. À partir de la fin du XVIII e siècle, en effet, avec des temporalités nationales multiples, les évolutions législatives qui tendront progressivement à séculariser l'institution du mariage en créant un mariage civil subsidiaire, optionnel ou obligatoire, mais aussi la construction d'États nationaux souvent porteurs d'une émancipation des populations minoritaires internes ont profondément modifié le cadre de réalisation des unions mixtes et leur définition même.
Procédure d'inscription pour le suivi en visioconférence
Bologna 24-26 ottobre 2018
A seguito del cambiamento nell’approccio all’analisi della famiglia nel contesto storico-demografico – dall’analisi statica delle classificazioni strutturali allo studio dinamico e longitudinale dei gruppi familiari – il convegno si propone di fare il punto sui nuovi indirizzi, sulle nuove tematiche e sulle prospettive relative al ruolo della famiglia all’interno dei processi e dei meccanismi demografici. Per la natura stessa dell’argomento del convegno, sono benvenute proposte che affrontino il tema in chiave multidisciplinare per valorizzare approcci di ricerca e framework interpretativi diversi. La S.I.De.S. sollecita anche interventi di carattere comparativo, sia nel contesto italiano che europeo. Per quanto riguarda l’arco temporale, saranno privilegiati contributi storici, ma non si escludono a priori ricerche e analisi che affrontino la tematica in ottica diacronica, collegando passato e presente.