Étymologie

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(XIIIe siècle) Du moyen français beauté[1], de l’ancien français beltet[2], belté, bealté, biauté[3], du latin *bellitās, dérivé du bellus, diminutif de bonus, de là le sens abstrait de « qualité, état de ce qui est bon » sans lien sémantique avec l’esthétique. Cognat de l’italien bellezza et beltà.
Synchroniquement, dérivé de beau, avec le suffixe -té.

Nom commun

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Singulier Pluriel
beauté beautés
\bo.te\
 
La Naissance de Vénus (Botticelli).

beauté \bo.te\ féminin

  1. Qualité de ce qui est beau, de ce qui est esthétique à la perception. — Note : Se dit en général de ce qui touche et charme les sens, l’esprit, l’âme, de ce qui est excellent en son genre.
    • Nous arrêtons nos regards sur une femme seulement pour satisfaire le plaisir des yeux et pour contempler ce que les hommes appellent la beauté. — (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
    • Mais si la beauté impressionne les sens, elle ne saurait obtenir d’empire durable et puissant qu’autant qu’elle les subjugue. — (Flora Tristan; Les Femmes de Lima, dans Revue de Paris, tome 32, 1836)
    • Deux pages parurent, portant des flambeaux et éclairant une femme d’une taille imposante, d’un maintien majestueux, et surtout d’une admirable beauté. — (Alexandre Dumas, La Reine Margot, 1845, volume I, chapitre V)
    • Qu’ai-je besoin de demander aux choses d’autres jouissances que celle de leur présence, c’est-à-dire leur beauté et leur parfum ? — (Octave Mirbeau, Ma chaumière, dans Lettres de ma chaumière, 1885)
    • — La beauté, pour une femme, c’est la plus grande richesse. La beauté suffit. — (Maurice Leblanc, La Comtesse de Cagliostro, 1924)
    • Elle découvre des gestes de coquetterie qui, comme les gestes de pudeur, revêtent une sorte de beauté austère d’être accomplis dans la solitude. — (Henri Barbusse, L’Enfer, Éditions Albin Michel, Paris, 1908)
    • Il s’émerveille des beautés de la nature; des vergers riches d’arbres fruitiers, des vignes étagées sur les pentes situées au midi, des forêts verdoyantes qui drapent les pentes, douces d’abord puis abruptes, des vallées dominées par les massifs rocheux couronnés, encore à cette saison, par les sommets neigeux. — (François Peyrot, Les Vaudois, volume 1 : Les Colporteurs de L’Évangile, L’Âge d'Homme, 1988, page 9)
    • La stylique ou design est la valorisation esthétique d’un produit. Elle allie fonctionnalité et beauté. C’est un aspect fondamental lors de la mise en marché du produit. — (Ventes et productions touristiques, BTS Ventes et productions touristiques, 2e année, Éditions Bréal, 2003, page 16)
    • C’était une femme de trente-deux à trente-trois ans, qui avait dû être d’une merveilleuse beauté avant que ses joues e fussent creusées, avant que son teint eût pâli. — (Alexandre Dumas, Les Mille et Un Fantômes)
    • Quand je la menai à l’autel, j’étais bien convaincu que ma femme l’emportait en beauté sur toutes les femmes belles de la terre. — (Octave Mirbeau, Lettres de ma chaumière : La Tête coupée, A. Laurent, 1886)
    • C’était à cette époque une femme de cinquante-deux à cinquante-trois ans à peu près, qui conservait, grâce à son embonpoint plein de fraîcheur, les traits de sa première beauté. — (Alexandre Dumas, La Reine Margot, 1845, volume I, chapitre VI)
    • Je vis que sa beauté, comme son caractère, était absolument sans fard. Ni rouge aux lèvres, ni fer aux cheveux ; rien aux cils ni aux paupières. — (Pierre Louÿs, Trois filles de leur mère, René Bonnel, Paris, 1926, chapitre IV)
      • Elle est d’une beauté ravissante, de la plus grande beauté.
  2. Qualité, état de ce qui est bon en raison de sa valeur intellectuelle ou morale.
    • La beauté de l'âme.
    • Les beautés de cet ouvrage en effacent, à mes yeux, les défauts.
    • On a travaillé dur. Essayons de conclure en beauté. — (Sous-titres Undercover)
    • Nous ne voyons pas de cause à la préférence que l’on accorde à la beauté morale sur la beauté physique, en admettant que le mépris pour la dernière soit véritable. — (Karr, Sous les tilleuls, 1832, page 260)
  3. Jolie fille ou belle femme.
    • […], il a constaté que la guerre en Mandchourie manquait de récréations galantes, alors il a chargé ses hommes de confiance de lui recruter pour Moukden un lot de jeunes beautés dont la mission serait de chanter en petit comité pour distraire ses camarades de l'état-major, entre deux combats. — (Maurice Dekobra et Anne Mariel, Anicia, l’espionne de Moukden, Paris : Presses de la Cité, 1964, page 241)
    • Une beauté dédaigneuse, fière, célèbre. — Toutes les beautés de la ville étaient à cette fête.
    • Beauté grecque et beauté romaine se disent des femmes dont la beauté rappelle le caractère des têtes que l’on voit dans les statues et dans les médailles antiques de la Grèce et de Rome.
  4. (Au pluriel) Belles choses.
    • L’amour qui nous attache aux beautés éternelles
      N’étouffe pas en nous l’amour des temporelles ;
      Nos sens facilement peuvent être charmés
      Des ouvrages parfaits que le Ciel a formés.
      — (Molière, Le Tartuffe, acte III, scène 3)
    • La vraie question : comment accorder la durée des beautés musicales avec la mutabilité du langage musical ? — (Pierre Lasserre, Philosophie du goût musical, chapitre 2, Grasset, 1922, page 33)
    • Oh ! le participe, présent et passé, voilà un trésor ! En sentez-vous bien, au moins, toutes les beautés ? Avez-vous mesuré le rôle qu’elles jouent et la place qu’elles tiennent dans cette savante évolution de notre idiome national ? — (Anatole Claveau, La langue nouvelle, dans Contre le Flot, Paris : Paul Ollendorff, 1896, 2e édition, page 4)

Synonymes

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Quasi-synonymes

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Antonymes

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Apparentés étymologiques

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Dérivés

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Vocabulaire apparenté par le sens

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Traductions

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Prononciation

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  • La prononciation \bo.te\ rime avec les mots qui finissent en \te\.
  • Suisse (Lausanne) : écouter « beauté [bo.te] »
  • France (Lyon) : écouter « beauté [bo.te] »
  • France (Toulouse) : écouter « beauté [bo.te] »
  • Tchad (N'Djaména) : écouter « beauté [Prononciation ?] »
  • France (Vosges) : écouter « beauté [Prononciation ?] »
  • France (Cesseras) : écouter « beauté [bo.te] »
  • Reims (France) : écouter « beauté [bo.te] »
  • Lyon (France) : écouter « beauté [bo.te] »
  • France : écouter « beauté [bo.te] »
  • Annecy (France) : écouter « beauté [bo.te] »
  • Paris (France) : écouter « beauté [bo.te] »
  • (Région à préciser) : écouter « beauté [bo.te] »
  • Burie (France) : écouter « beauté [bo.te] »
  • royaume de France : écouter « beauté [bo.te] »
  • (Région à préciser) : écouter « beauté [bo.te] »
  • Mulhouse (France) : écouter « beauté [bo.te] »
  • (Région à préciser) : écouter « beauté [bo.te] »
  • Paris (France) : écouter « beauté [bo.te] »
  • Nouveau-Brunswick (Canada) : écouter « beauté [bo.te] »
  • Paris (France) : écouter « beauté [Prononciation ?] »
  • Auvergne (France) : écouter « beauté [bo.te] »
  • Alsace (France) : écouter « beauté [bo.te] »
  • Lausanne (Suisse) : écouter « beauté [Prononciation ?] »
  • France : écouter « beauté [bo.te] »
  • France : écouter « beauté [bo.te] »
  • Québec (Canada) : écouter « beauté [Prononciation ?] »
  • Aude (France) : écouter « beauté [bo.te] »
  • France : écouter « beauté [bo.te] »
  • Alsace (France) : écouter « beauté [bo.te] »
  • France : écouter « beauté [bo.te] »
  • Somain (France) : écouter « beauté [bo.te] »
  • Angers (France) : écouter « beauté [bo.te] »
  • Montpouillan (France) : écouter « beauté [Prononciation ?] »

Anagrammes

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Voir aussi

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Références

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  1. « beauté », dans Dictionnaire du moyen français (1330-1500), 2010, 4e édition → consulter cet ouvrage
  2. « beauté », dans TLFi, Le Trésor de la langue française informatisé, 1971–1994 → consulter cet ouvrage
  3. « beauté » dans le Dictionnaire électronique de Chrétien de Troyes