2012.03.14.guide Technique CSTB Maitrise Legionelles ECS

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Matrise du risque de dveloppement

des lgionelles dans les rseaux


deau chaude sanitaire
Dfaillances et prconisations
Matrise du risque de dveloppement des lgionelles
dans les rseaux deau chaude sanitaire
Ce document vise apporter au chef dtablissement ou au responsable gestionnaire, une meilleure
lisibilit des actions engager sur les installations deau chaude sanitaire (ECS) dans le cadre dune stratgie
globale. Il est construit de manire permettre lidentication rapide des diffrentes composantes du
rseau, les difcults majeures et les pistes dactions envisageables.
Lobjectif de ce guide est de :
- prciser le contexte rglementaire pour lensemble des btiments : tablissement recevant du public
(ERP), immeubles dhabitation, locaux de travail;
- dcrire lcosystme bactrien des rseaux ;
- introduire les points cls de lhydraulique dune boucle ECS et prsenter les principales difcults
rencontres ;
- proposer une mthodologie dautodiagnostic dun rseau dECS boucl ;
- dnir quelques prconisations gnrales pour la rhabilitation et la maintenance des rseaux
existants.
En effet, en dpit des efforts techniques fournis pour scuriser les rseaux dECS, divers vnements
ont rvl le travail accomplir dans ce domaine. Lapplication des textes rglementaires, si elle est
indispensable, nest pas toujours sufsante. La conception, la maintenance et lexploitation du rseau
doivent sappuyer sur une valuation du risque de contamination en fonction des contraintes de chaque
type de btiment.
Ce guide spcique rpond ces proccupations. Inspir par les enseignements de terrain, il rappelle
les rgles de bases de lhydraulique des rseaux dECS an de matriser les dbits et les tempratures
dans lobjectif de limiter la prolifration des lgionelles. Sa prsentation pdagogique et mthodologique
rpond un souci de clart et de pragmatisme.
Ce document rsulte des travaux engags par le ministre charg de la Sant (direction gnrale de la
Sant et direction gnrale de lOffre des soins), le Centre scientique et technique du btiment (CSTB),
des reprsentants des Agences rgionales de sant (ARS) et des tablissements de sant, des bureaux
dtudes, matres douvrages et experts.
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Agence Rgionale de Sant
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GUIDE TECHNIQUE
Matrise du risque de
dveloppement des lgionelles
dans les rseaux deau chaude
sanitaire
Dfaillances et prconisations
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Toute reproduction ou reprsentation intgrale ou partielle, par quelque procd que ce soit, des pages publies dans le prsent
ouvrage, faite sans lautorisation de lditeur ou du Centre Franais dExploitation du droit de copie (3, rue Hautefeuille, 75006 Paris),
est illicite et constitue une contrefaon. Seules sont autorises, dune part, les reproductions strictement rserves lusage du copiste
et non destines une utilisation collective et, dautre part, les analyses et courtes citations justifies par le caractre scientifique ou
dinformation de luvre dans laquelle elles sont incorpores (Loi du 1
er
juillet 1992 - art. L 122-4 et L 122-5 et Code Pnal art. 425).
Janvier 2012 ISBN 2-86000-xxx-x
Un document labor par un groupe de travail, constitu de :
M. BARION (SETEC)
M. BIDAR BAST (DGOS)
M. BROUSSE (CH Toulon)
M. CHAVENTRE (Ingnieur Conseils et tudes)
Mme DEJEAN (ARS Aquitaine)
M. DUBREUIL (JACOBS)
M. LE FALHER (APHP)
M. NAITYCHIA (ISAGUA)
M. PAVAGEAU (DGS)
Mme PIONNER LELEU (ARS Languedoc-Roussillon)
Mme PLANEL (ARS Rhne-Alpes)
M. POTIER (CSTB)
Mme SIGNOLET (ARS Picardie)
Avec la consultation de :
M. GRIMAUD, M. BERNADOU (TA)
M. BERANGER, M. KIRCHHOFFER (COFELY)
Mme DE MASCUREAU, M. PUIBARAUD (DALKIA)
M. CORREC, CSTB en a coordonn le dveloppement.
Le prsent guide ne se substitue en aucun cas aux textes de rfrence, quils soient rglementaires (lois, dcrets, arrts),
normatifs (normes, DTU ou rgles de calcul) ou codicatifs (Avis Techniques, CPT ) qui doivent tre consults.
Le CSTB dcline toute responsabilit quant aux consquences directes ou indirectes de toute nature qui pourraient rsulter
de toute interprtation errone du contenu du prsent guide.
Acteur public indpendant, au service de linnovation dans le btiment, le Centre Scientique et Technique du Btiment
(CSTB) exerce quatre activits cls - recherche, expertise, valuation, diffusion des connaissances - qui lui permettent
de rpondre aux objectifs du dveloppement durable pour les produits de construction, les btiments et leur intgration
dans les quartiers et les villes. Le CSTB contribue de manire essentielle la qualit et la scurit de la construction
durable grce aux comptences de ses 850 collaborateurs, de ses liales et de ses rseaux de partenaires nationaux,
europens et internationaux.
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1
Matrise du risque de dveloppement des lgionelles dans les rseaux deau chaude sanitaire
Sommaire
Liste des tableaux .................................................... 3
Liste des gures ....................................................... 4
Avant-propos ............................................................ 5
1. Contexte rglementaire................................ 7
1.1 Dispositions gnrales .................................... 7
1.2 Dispositions spciques ................................. 8
1.2.1 Les tablissements thermaux ......................... 8
1.2.2 Les tablissements de sant ........................... 9
1.2.3 Les tablissements sociaux
et mdico-sociaux ......................................... 10
1.2.4 Les autres tablissements
recevant du public ........................................ 10
2. La contamination des rseaux
par la lgionelle ........................................... 13
2.1 Prsentation de la bactrie : Legionella ....... 13
2.2 Prsentation de la maladie : lgionellose ..... 14
2.3 Inuence de lhydraulique sur le
dveloppement des lgionelles ................... 15
2.4 Les traitements disponibles .......................... 16
2.4.1 Les traitements thermiques .......................... 17
2.4.2 Les traitements chimiques ............................ 17
2.4.3 Quand dsinfecter ? ..................................... 18
3. Les points cls de lhydraulique
dune boucle deau ECS .............................. 19
3.1 Dnitions ..................................................... 19
3.2 Notions dhydraulique .................................. 22
3.2.1 Le dbit ......................................................... 22
3.2.2 Dbit de bouclage ........................................ 22
3.2.3 Perte de charge ............................................ 24
3.3 Exemple dune opration dquilibrage
sur un rseau compos
de quatre boucles ........................................ 26
3.3.1 Calcul des pertes de charge ......................... 26
3.3.2 Lquilibrage dun rseau .............................. 28
3.3.3 Choix de la pompe ....................................... 29
3.4 Diffrentes congurations de bouclages
et distributions .............................................. 30
3.5 Dangers du multibouclage ........................... 31
3.6 Aspects nergtiques ................................... 32
4. Mthodologies dautodiagnostic
du fonctionnement des boucles ECS ......... 35
4.1 Le constat temprature ................................ 36
4.1.1 tape 1 : Prparation de la visite ................. 36
4.1.2 tape 2 : La sous-station
de production ECS ........................................ 36
4.1.3 tape 3 : Les boucles .................................... 36
4.1.4 tape 4 : Relev de tempratures ................ 36
4.2 Lautodiagnostic hydraulique simpli ......... 37
4.2.1 tape 1 : Plan du rseau ............................... 38
4.2.2 tape 2 : Donnes du rseau ....................... 38
4.2.3. tape 3 : Diagnostic du rseau ..................... 38
4.2.4 Cas pratique .................................................. 42
5. Prconisations gnrales pour
la rdaction dun cahier des charges
de rhabilitation dun rseau ..................... 43
5.1 Aide la rdaction
du cahier des charges pour la ralisation
des audits hydrauliques ................................ 43
5.1.1 Rgles de lart : Documents Techniques
Unis et guides techniques ........................ 43
5.1.2 Audit hydraulique : les exigences ................. 44
5.2 Ralisation des tudes,
excution des travaux
et rception des installations........................ 45
5.2.1 Introduction .................................................. 45
5.2.2 Dossier de consultation ................................ 45
5.2.3 Dossier dexcution ...................................... 45
5.2.4 Phase travaux ................................................ 46
5.2.5 Opration pralable la rception .............. 46
5.2.6 Rception des installations ........................... 47
5.2.7 Dossier des ouvrages excuts .................... 47
5.2.8 Diagramme rcapitulatif ............................... 49
6. Conduite et maintenance ........................... 51
6.1 Gnralits .................................................... 51
6.2 Documentation ............................................. 51
6.3 Exploitation ................................................... 51
6.3.1 Accessibilit des accessoires ........................ 51
6.3.2 Mesures en continu ....................................... 52
6.4 Frquences recommandes
pour la surveillance
des boucles de circulation ............................ 52
6.5 Mthodes et moyens
de la maintenance de lquilibrage .............. 53
Sommaire
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2
Matrise du risque de dveloppement des lgionelles dans les rseaux deau chaude sanitaire
Sommaire
Annexe 1 : Difcults rencontres
sur les rseaux existants ........................................ 55
1. Organes dquilibrage hors plage
de rglabilit (exces de bridage) .................. 55
2. Organes dquilibrage absents
ou trop ouverts sur les boucles favorises ... 56
3. Dimensionnement des dbits
de circulation avec une diffrence
de temprature de 5 C .................................. 56
4. Dimensionnement des collecteurs
de grandes longueurs ................................... 56
5. Collecteurs aller rsistants ............................ 56
6. Choix de la pompe de circulation ................. 57
Annexe 2 : Comportement hydraulique
des rseaux en fonction du type
de production ECS ................................................. 59
1. Cas des productions instantanes :
lchangeur plaques ................................... 59
2. Cas des productions semi-instantanes
par changeur plaques
et ballon tampon sur le secondaire .............. 62
3. Cas des productions avec plusieurs
pompes de recyclage ................................... 65
Annexe 3 : Procdure daction curative
en prsence de lgionelles .................................... 67
Annexe 4 : Surveillance rapproche
aprs une dcontamination ................................... 69
Annexe 5 : Mthode de reprsentation
schmatique dun rseau de distribution ECS ..... 71
1. Exemple dune distribution
quatre boucles ........................................... 71
2. Exemple dune distribution
avec un bouclage horizontal ......................... 73
3. Reprage et lment dchelle .................... 74
Slection de rfrences bibliographiques ............ 75
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3
Matrise du risque de dveloppement des lgionelles dans les rseaux deau chaude sanitaire
Liste
Tableau 1 : Frquences minimales des analyses
de lgionelles et des mesures de la
temprature de lECS dans les tablis-
sements de sant (extrait de larrt du
1
er
fvrier 2010). .......................................9
Tableau 2 : Frquences minimales des analyses de
lgionelles et des mesures de la temp-
rature de lECS dans les tablissements
sociaux et mdico-sociaux, les tablis-
sements pnitentiaires, les htels, les
rsidences de tourisme, les campings
et les autres ERP (extrait de larrt du
1
er
fvrier 2010). .....................................10
Tableau 3 : Dsinfectants utilisables en France
dans les rseaux ECS (circulaire du
22 avril 2002) ..........................................14
Tableau 4 : Correspondance entre la rsistance
thermique des lgionelles et le risque de
brlure de la peau ................................15
Tableau 5 : Illustration du calcul du dbit en fonction
de la vitesse ...........................................20
Tableau 6 : Illustration du calcul du dbit en fonction
du diamtre ...........................................20
Tableau 7 : Illustration de la correspondance entre
la perte de charge dune canalisation en
cuivre et le dbit circulant ....................22
Tableau 8 : Illustration de la correspondance entre
la perte de charge dune canalisation en
cuivre et le diamtre dune canalisation
en cuivre dbit constant ....................22
Tableau 9 : Exemples de distance de passage dans
diffrents organes de rglage du march
pour le mme Kv ...................................23
Tableau 10 : Calcul des pertes de charge totales de
chaque tronon .....................................24
Tableau 11 : Calcul des pertes de charge totales de
chaque circuit ........................................25
Tableau 12 : Calcul des pertes de charge crer dans
chaque circuit ........................................25
Tableau 13 : Positions de rglage et distances de
passage des organes de rglage ........26
Tableau 14 : Tableau denregistrement des tempra-
tures des boucles de distribution dun
rseau .....................................................33
Tableau 15 : Table de correspondance des dbits
admissibles dans les collecteurs. .........36
Tableau 16 : Synthse des donnes dun rseau ECS
boucl ....................................................37
Tableau 17 : Table de correspondance du dbit
admissible dune canalisation en acier
galvanis ................................................38
Tableau 18 : Tableau des valeurs caractristiques
dune distribution ECS boucle ..........40
Tableau 19 : Frquences de surveillance des ECS
suivant le type de btiment .................48
Liste des tableaux
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4
Matrise du risque de dveloppement des lgionelles dans les rseaux deau chaude sanitaire
Liste
Figure 1 : Nombre de cas de lgionellose dclars
en France mtropolitaine entre 1996
et 2010 (Source InVS) ............................. 12
Figure 2 : Illustration du rseau aller (en rouge)
et du rseau retour (en vert).................. 17
Figure 3 : Illustration des boucles (jaune, rouge,
vert, bleu) ................................................ 18
Figure 4 : Illustration des collecteurs aller (rouge)
et collecteurs retour (vert) ..................... 19
Figure 5 : Illustration dun des quatre circuits
(rouge) composant le rseau quatre
boucles .................................................... 20
Figure 6 : Rpartition des dbits dans un rseau
quatre boucles ..................................... 21
Figure 7 : Identification des tronons du rseau .. 24
Figure 8 : Exemple de courbes de fonctionnement
dune pompe de circulation (schma
extrait des techniques de lingnieur) .. 26
Figure 9 : Points de fonctionnement ..................... 27
Figure 10 : Les diffrents types de bouclage ......... 28
Figure 11 : Les diffrents types de distribution dun
rseau ECS boucl ................................. 29
Figure 12 : Reprsentation schmatique de principe
dun rseau ECS boucl six boucles ... 34
Figure 13 : Logigramme dautodiagnostic hydraulique
simplifi dun rseau ECS boucl .......... 35
Figure 14 : Schma de principe dun rseau boucl
ECS .......................................................... 38
Figure 15 : Diagramme rcapitulatif ........................ 45
Figure 16 : Dtermination graphique du dbit de la
pompe ..................................................... 53
Figure 17 : Fonctionnement dune production de
type instantan ....................................... 55
Figure 18 : volution du dbit en fonction de la perte
de charge de lchangeur ..................... 57
Figure 19 : Production instantane avec une bouteille
de mlange ............................................. 57
Figure 20 : Exemple de rhabilitation dun rseau
ECS dun tablissement de sant ......... 58
Figure 21 : Fonctionnement dune production semi-
instantane hors puisage ou quand le
dbit de puisage est infrieur au dbit
de recyclage ........................................... 59
Figure 22 : Fonctionnement dune production semi-
instantane en priode de pointe ........ 60
Figure 23 : Exemple de fonctionnement dune
production semi-instantane hors puisage
avec le dbit de recyclage suprieur au
dbit de la pompe de charge ............... 60
Figure 24 : Production semi-instantane avec prise
de temprature dans le ballon pour la
rgulation ................................................ 61
Figure 25 : Raccordement de plusieurs circuits une
production perte de charge variable
avec une pompe de circulation sur chaque
circuit ....................................................... 62
Figure 26 : Raccordement de plusieurs circuits une
production perte de charge variable
avec une seule pompe de circulation .. 62
Figure 27 : Reprsentation schmatique dune proc-
dure daction curative en prsence de
lgionelles ............................................... 63
Figure 28 : Reprsentation dans les trois dimensions
dun rseau ECS quatre boucles ....... 67
Figure 29 : Schmas de principe aller et retour dun
rseau ECS quatre boucles ................ 68
Figure 30 : Reprsentation schmatique linaire dun
rseau ECS quatre boucles ................ 68
Figure 31 : Distribution dun rseau ECS six
boucles .................................................... 69
Figure 32 : Reprsentation schmatique de prin-
cipe du rseau ECS boucl six boucles
prsent en figure 29 ............................. 69
Figure 33 : Reprsentation schmatique linaire du
rseau de la figure 30 ............................ 70
Figure 34 : Reprsentation schmatique avec
grille au pas de 5 m / reprage des
tronons .................................................. 70
Liste des gures
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Matrise du risque de dveloppement des lgionelles dans les rseaux deau chaude sanitaire
Avant-propos
5
Avant-propos
En dpit des efforts techniques fournis pour scuriser les rseaux deau
chaude sanitaire (ECS), divers vnements ont rvl le travail qui restait
accomplir dans ce domaine. Lapplication des textes rglementaires, si elle
est indispensable, nest pas toujours suffisante. La conception, la mainte-
nance et lexploitation du rseau doivent sappuyer sur une valuation du
risque de contamination en fonction des contraintes de chaque type de
btiment :
tablissement recevant du public (ERP)
Immeubles dhabitation
Locaux de travail
Il a paru utile de raliser un document spcifique rappelant les rgles de
bases de lhydraulique des rseaux dECS afin de matriser les dbits, les
tempratures et dans lobjectif de limiter la prolifration des lgionelles.
Sur le fond, ce document vise vous permettre, en votre qualit de chef
dtablissement ou de responsable gestionnaire, davoir une meilleure
lisibilit des actions engager sur vos installations dans le cadre dune stra-
tgie globale. Au niveau formel, sa prsentation, caractre pdagogique
et mthodologique, rpond un double souci de clart et de pragma-
tisme. Il a t largement inspir par les enseignements de terrain.
Le plan gnral du document ainsi que la structure de chaque partie
devraient vous permettre didentifier rapidement les diffrentes compo-
santes de votre rseau, les points majeurs de difficult et les pistes
dactions envisageables.
Ce guide est destin :
prciser le contexte rglementaire pour lensemble des tablissements
(ERP, immeubles dhabitation, locaux de travail) ;
dcrire lcosystme bactrien des rseaux ;
introduire les points cls de lhydraulique dune boucle ECS et prsenter
les principales difficults rencontres ;
proposer une mthodologie dautodiagnostic dun rseau dECS
boucl ;
dfinir quelques prconisations gnrales pour la rhabilitation et la
maintenance des rseaux existants.
Ce document rsulte des travaux engags par le ministre charg de la
sant (Direction gnrale de la sant et Direction gnrale de loffre des
soins), le Centre Scientifique et Technique du Btiment (CSTB), des repr-
sentants des Agences rgionales de sant (ARS) et des tablissements de
sant, des bureaux dtudes, matres douvrages et experts.
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7
Matrise du risque de dveloppement des lgionelles dans les rseaux deau chaude sanitaire
1. Contexte rglementaire
1. Contexte rglementaire
La prvention de la lgionellose et la gestion du risque li aux lgionelles
lintrieur des btiments sont encadres en France par plusieurs textes
officiels qui sappliquent aux propritaires et gestionnaires des immeubles
dhabitation, des locaux de travail et des ERP.
1.1 Dispositions gnrales
Les propritaires des rseaux deau intrieurs des immeubles et des tablis-
sements sont tenus de respecter les obligations rglementaires du code de
la sant publique (CSP) (articles L. 1321-1, R. 1321-1 et suivants, notamment
R. 1321-49 et R. 1321-53) relatives aux eaux destines la consommation
humaine (EDCH). Ces obligations portent notamment sur :
la distribution dune eau respectant, au niveau de lensemble des robi-
nets des usagers, les limites et rfrences de qualit rglementaires ;
ces exigences de qualit portent la fois sur des paramtres bactriolo-
giques et des paramtres physico-chimiques, tmoins notamment de la
non-altration de la qualit de leau par les matriaux des rseaux deau
(fer, cuivre, nickel, plomb, etc.) ;
la surveillance permanente de la qualit de leau dlivre au consom-
mateur : celle-ci intgre ncessairement lexamen priodique des
installations de distribution deau, la tenue et la mise jour rgulire
dun carnet sanitaire des installations, et ventuellement la ralisation
danalyses complmentaires en fonction des dangers identifis ;
linformation du consommateur en cas de problme de qualit de leau
distribue et linformation des autorits sanitaires en cas dincident
pouvant avoir des consquences pour la sant publique ;
la mise en uvre danalyses complmentaires la demande des auto-
rits sanitaires, notamment en cas de risques pour la sant en relation
avec lusage de leau distribue ;
la construction des rseaux avec des matriaux conformes aux disposi-
tions rglementaires (arrt interministriel modifi du 29 mai 1997 et
circulaires dapplication et dispositif complmentaire dattestations de
conformit sanitaire) pour leur contact avec leau
1
;
lutilisation de produits et de procds de traitement de leau, de
produits de nettoyage et de dsinfection autoriss ;
la possibilit pour chaque consommateur, davoir accs une eau froide
non soumise aux traitements complmentaires mis en uvre sur les
rseaux deau de ltablissement. Par exemple, chaque consommateur
doit disposer dun point deau non traite lorsque leau froide distribue
fait lobjet dun traitement dadoucissement.
1 ACS : Attestation de Conformit Sanitaire : les matriaux et objets en contact avec leau doivent tre conformes
des dispositions spcifiques dfinies par arrt du ministre charg de la Sant. Article R 1321-48 du CSP : dcret du
11 janvier 2007. Les dispositions spcifiques respecter pour les diffrents groupes de matriaux et objets entrant
au contact de leau prcits sont celles dfinies par les annexes de larrt du 29 mai 1997 modifi. Les matriaux et
objets de type organique doivent avoir une attestation de conformit sanitaire.
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8
Matrise du risque de dveloppement des lgionelles dans les rseaux deau chaude sanitaire
1. Contexte rglementaire
Les propritaires des rseaux deau intrieurs des immeubles et des
tablissements sont tenus de mettre en place les mesures ncessaires la
bonne gestion de la temprature de leau qui doit constituer un objectif
essentiel la prvention de la prolifration des lgionelles dans les rseaux
deau. Les obligations rglementaires relatives la temprature de leau
sont les suivantes :
la temprature de leau froide doit tre infrieure 25 C (rfrence de
qualit mentionne dans larrt ministriel du 11 janvier 2007 relatif aux
limites et aux rfrences de qualit des eaux brutes et des EDCH) ;
la temprature de lECS doit tre suprieure 50 C sur lensemble du
rseau dECS et infrieure 60 C aux points de puisage ( lexception
des tubes finaux dalimentation des points de puisage antennes et
dans les pices destines la toilette o la temprature de leau ne doit
pas dpasser 50 C) ;
la temprature de lECS au niveau des quipements de stockage doit,
lorsque le volume total des quipements de stockage est suprieur ou
gal 400 litres, et lexclusion des ballons de prchauffage, tre en
permanence suprieure ou gale 55 C la sortie des quipements ou
tre porte une temprature suffisante au moins une fois par 24 heures
(cas des ballons accumulation).
Les obligations relatives la temprature de lECS, publies au travers de
larrt interministriel du 30 novembre 2005 relatif aux installations fixes
destines au chauffage et lalimentation en ECS des btiments dhabita-
tion, de bureaux ou locaux recevant du public sappliquent lensemble des
rseaux deau neufs ou entirement rnovs partir du 15 dcembre 2006.
Les modalits dapplication de cet arrt sont explicites dans la circulaire
DGS/DSC/DGUHC/DGE/DPPR n126 du 3 avril 2007. Il est rappel que la
temprature maximale est de 60 C au point de puisage des tablissements
non rnovs aprs cette date.
1.2 Dispositions spciques
En complment de ces dispositions gnrales, des dispositions spcifi-
ques incombent aux responsables dtablissements qui accueillent des
populations particulirement vulnrables aux risques lis la prsence de
lgionelles dans les rseaux deau intrieurs.
1.2.1 Les tablissements thermaux
Les tablissements thermaux doivent suivre les dispositions mention-
nes dans larrt du 19 juin 2000 modifiant larrt du 14 octobre 1937
modifi relatif au contrle des sources deaux minrales naturelles et dans
la circulaire DGS n 2000-336 du 19 juin 2000 concernant la gestion du
risque microbien. Dans ce type dtablissement labsence de lgionelles
est exige. Ces textes fixent les limites de qualit de leau et la gestion du
risque associ.
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9
Matrise du risque de dveloppement des lgionelles dans les rseaux deau chaude sanitaire
1. Contexte rglementaire
Tableau 1 : Frquences minimales des
analyses de lgionelles et des mesures
de la temprature de lECS dans les
tablissements de sant (extrait de
larrt du 1
er
fvrier 2010)
1.2.2 Les tablissements de sant
Les tablissements de sant doivent suivre les consignes mentionnes dans
la circulaire DGS/DHOS n 2002-243 du 22 avril 2002. Les tablissements
sont tenus de mettre en uvre un plan daction de prvention de la lgio-
nellose qui intgre ncessairement :
lexpertise des installations avec la mise en place dun programme de
surveillance qui intgre la recherche des lgionelles et la mesure rgu-
lire de la temprature de lECS ;
llaboration et le suivi du carnet sanitaire ;
la mise en place de protocoles de gestion dans le cas de prsence de
lgionelles, de patients haut risque et de cas de lgionellose ;
la planification des travaux de rfection des rseaux.
La circulaire prcise notamment les produits qui peuvent tre utiliss pour
le nettoyage et la dsinfection des rseaux deau et les actions curatives
entreprendre en fonction des rsultats danalyse de lgionelles. Cette
circulaire a fix 10
3
UFC/L en Legionella pneumophila le niveau daction
partir duquel le responsable de ltablissement doit mettre en place les
mesures relatives linformation, lvaluation de la contamination des
rseaux, la mise en place de mesures correctives et de protection des
populations. Pour les patients haut risques particulirement vulnrables,
labsence de lgionelles aux points dusage est exige.
Le Guide de leau dans les tablissements de sant, diffus par la circulaire
DHOS/DGS n 2005-417 du 9 septembre 2005, rcapitule lensemble des
obligations rglementaires relatives leau dans les tablissements de
sant et prcise des recommandations de bonnes pratiques
2
.
Paralllement, larrt du 1
er
fvrier 2010 impose des frquences minimales
danalyses de lgionelles et des mesures de la temprature de lECS
applicables pour les tablissements de sant et les autres tablissements
respectivement dcrits dans les tableaux 1 et 2.
2 Lexprience acquise a montr que la limitation des longueurs des antennes terminales 3 mtres (mentionne dans le
Guide de leau dans les tablissements de sant au Titre V - Conception et ralisation des installations de distribution)
peut tre la cause de dysfonctionnements : voir Chapitre 3.5 de ce guide.
Points de surveillance
Mesures obligatoires pour chacun des rseaux deau chaude
sanitaire
Sortie de la/des production(s) deau chaude sanitaire (mise
en distribution)
Temprature de leau : 1 fois par jour (ou en continu)
Fond de ballon(s) de production et de stockage deau
chaude sanitaire, le cas chant
Analyses de lgionelles : 1 fois par an
dans le dernier ballon si les ballons sont installs en srie
dans lun dentre eux si les ballons sont installs en parallle
Point(s) dusage risque le(s) plus reprsentatif(s) du
rseau et point(s) dusage le(s) plus loign(s) de la
production deau chaude sanitaire
Analyses de lgionelles : 1 fois par an
Temprature de leau : 1 fois par semaine (ou en continu)
Points dusage reprsentatifs situs dans des services
accueillant des patients identis par le comit de lutte
contre les infections nosocomiales (ou toute organisation
charge des mmes attributions) comme particulirement
vulnrables au risque de lgionellose
Analyses de lgionelles : 1 fois par an
Temprature de leau : 1 fois par semaine (ou en continu)
Retour de boucle (retour gnral) le cas chant
Analyses de lgionelles : 1 fois par an
Temprature de leau : 1 fois par jour (ou en continu) au niveau
de chaque boucle
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10
Matrise du risque de dveloppement des lgionelles dans les rseaux deau chaude sanitaire
1. Contexte rglementaire
1.2.3 Les tablissements sociaux et mdico-sociaux
Les tablissements sociaux et mdico-sociaux dhbergement pour
personnes ges doivent suivre les consignes mentionnes dans la circu-
laire DGS/DHOS/DGAS n 2005-493 du 28 octobre 2005. Les consignes
sont proches de celles relatives aux tablissements de sant. Les plans
dactions mis en place par les tablissements doivent figurer parmi les
actions prioritaires dans le cadre des conventions tripartites. Ils intgrent
ncessairement la surveillance de la qualit de leau vis--vis des lgio-
nelles, lexpertise des installations de distribution deau et la dfinition, le
cas chant, des travaux de rfection (Tableau 2).
1.2.4 Les autres tablissements recevant du public
Les autres ERP, et notamment les tablissements hteliers, doivent mettre
en place les contrles analyses de lgionelles et mesures de tempra-
ture aux frquences mentionnes dans le tableau 2 dans les conditions
prvues par larrt du 1
er
fvrier 2010. Par ailleurs, il leur est recommand
de :
assurer un entretien rgulier des rseaux, lutter contre lentartrage et la
corrosion ;
assurer une circulation quilibre de lECS dans les bouclages et une
gestion approprie de la temprature de leau ;
formaliser des procdures et tenir jour un carnet sanitaire des installa-
tions.
Pour nombre dentre eux, cette surveillance constitue une action de prven-
tion nouvelle. La circulaire du 21 dcembre 2010 relative aux missions
des ARS dans la mise en uvre de larrt du 1
er
fvrier 2010 apporte des
prcisions sur les modalits de mise en uvre de larrt au travers dun
guide lattention des matres douvrage qui traite des thmes suivants :
les lgionelles et la lgionellose ;
la responsabilit des tablissements ;
la surveillance raliser au niveau des points techniques ;
la surveillance raliser au niveau des points dusage risque ;
les laboratoires chargs des prlvements deau et des analyses de
lgionelles ;
les objectifs cibles relatifs aux taux de lgionelles aux points dusage
risque ;
les dispositions qui incombent aux tablissements qui restent inoccups ;
les mesures de prvention mettre en uvre ;
les mesures curatives en cas de dpassement des objectifs cibles.
Il convient enfin de signaler que la prvention de la lgionellose et la
gestion du risque li aux lgionelles dans les ERP ont fait lobjet dun guide
de recommandations du Conseil suprieur dhygine publique de France
(CSHPF), diffus par la circulaire DGS n 2002-273 du 2 mai 2002 [1].
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11
Matrise du risque de dveloppement des lgionelles dans les rseaux deau chaude sanitaire
1. Contexte rglementaire
Il est ncessaire de consulter les documents officiels disponibles sur le site
de Lgifrance
3
afin den prendre connaissance dans leur intgralit.
3 http://www.legifrance.gouv.fr/
Points de surveillance
Mesures obligatoires pour chacun des rseaux deau chaude
sanitaire
Sortie de la/des production(s) deau chaude sanitaire
(mise en distribution)
Temprature de leau : 1 fois par mois
Fond de ballon(s) de production et de stockage deau
chaude sanitaire, le cas chant
Analyses de lgionelles : 1 fois par an
dans le dernier ballon si les ballons sont installs en srie
dans lun dentre eux si les ballons sont installs en parallle
Point(s) dusage risque le(s) plus reprsentatif(s)
du rseau ou dfaut les point(s) dusage le(s) plus
loign(s) de la production deau sanitaire
Analyses de lgionelles : 1 fois par an
Temprature de leau : 1 fois par mois
Retour de boucle (retour gnral) le cas chant
Analyses de lgionelles : 1 fois par an
Temprature de leau : 1 fois par mois au niveau de chaque
boucle
Tableau 2 : Frquences minimales
des analyses de lgionelles et des
mesures de la temprature de lECS
dans les tablissements sociaux et
mdico-sociaux, les tablissements
pnitentiaires, les htels, les rsidences
de tourisme, les campings et les
autres ERP (extrait de larrt du
1
er
fvrier 2010)
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Matrise du risque de dveloppement des lgionelles dans les rseaux deau chaude sanitaire
2. La contamination des rseaux par la lgionelle
2. La contamination des rseaux
par la lgionelle
2.1 Prsentation de la bactrie : Legionella
Les lgionelles dorigine hydrotellurique se rencontrent dans les rser-
voirs aquatiques naturels (rivires, lacs, tangs), dans les sols humides, les
composts et les boues dpuration. Mme si ces bactries sont dtectables
dans des eaux dont la temprature varie de 6 C 63 C, leur optimum
thermique de croissance se situe entre 25 C et 43 C (Konishi et al., 2006).
Ainsi, les lgionelles colonisent de nombreuses installations lies lactivit
humaine : principalement les rseaux dECS, les installations de refroidisse-
ment par dispersion deau dans un flux dair (tours arorfrigrantes [TAR])
utilises pour la climatisation dimmeubles tertiaires ou le refroidissement
sur les sites industriels, les bains remous ( spas ) mal entretenus, mais
aussi parfois les quipements de stations thermales, les fontaines dcora-
tives, etc.
La colonisation de rseaux dECS par des micro-organismes est de plus en
plus identifie comme source rcurrente de problmes sanitaires. Cette
biomasse est fixe sur les parois des canalisations des rseaux dans une
matrice de polymres organiques (couche visqueuse de quelques micro-
mtres quelques millimtres dpaisseur), aussi appele biofilm .
Le biofilm peut tre lorigine de la corrosion des canalisations et de la
dgradation de la qualit de leau mais peut aussi entraner des problmes
de contamination microbienne de leau, vhicule dans le rseau. En effet,
le biofilm joue alors un rle protecteur vis--vis des lgionelles en raison de
sa structure et de la prsence de protozoaires (par exemple les amibes).
Dans un rseau contamin, la proportion de lgionelles prsentes se
rpartit plus de 95 % emprisonnes dans le biofilm et moins de 5 %
libres dans leau (Flemming et Walker, 2002, Saby et al., 2005).
Il existe une confusion entre les bactries libres (plagiques ou planc-
toniques) et la situation relle du circuit avec une mconnaissance de la
prsence et de la quantit de biofilm. En effet, les lgionelles fixes dans
le biofilm (sessiles) sont de 50 1 000 fois moins exposes aux traitements
que les bactries plagiques (McBain et al., 2002). Green (1993) a mme
montr quune dose de 1mg/L de chlore libre tait suffisante pour tuer L.
bozemanii planctonique alors quune concentration quatre fois plus leve
tait ncessaire pour pntrer le biofilm et atteindre les Legionella sessiles.
De plus, pour une concentration donne en dsinfectant, un temps de
contact bien plus long doit tre appliqu pour atteindre les bactries
sessiles par rapport aux plagiques (Wright et al., 1991). Ce phnomne est
d la consommation des dsinfectants par le biofilm. En consquence,
les rsultats des tests des produits de dsinfection raliss in vitro sont trs
diffrents des observations faites in situ.
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14
Matrise du risque de dveloppement des lgionelles dans les rseaux deau chaude sanitaire
2. La contamination des rseaux par la lgionelle
2.2 Prsentation de la maladie : lgionellose
La lgionellose reprsente lun des principaux risques infectieux lis aux
rseaux dECS. En milieu hospitalier, ils sont lorigine de la plupart des cas
de lgionellose nosocomiaux.
Parmi les bactries les plus couramment isoles dans le biofilm, les lgio-
nelles font lobjet dune surveillance spcifique du fait de leur impact
sanitaire. Elles sont en effet responsables de deux types daffections,
lune bnigne et pseudo-grippale (fivre de Pontiac) et lautre, infection
respiratoire aigu (lgionellose) transmissible par linhalation darosols
contamins.
La priode dincubation de la lgionellose est habituellement comprise
entre 2 et 10 jours. Le diagnostic repose majoritairement sur la recherche
dantigne urinaire chez le patient (spcifique des infections Legionella
pneumophila du srogroupe 1, pathognes). La mortalit augmente ds
lors quil sagit de personnes fragiles (immunodprimes) et de sujets
gs.
En France, la maladie est dclaration obligatoire
4
depuis 1987. Jusquen
2005, le nombre de cas enregistrs tait en augmentation ce qui sexplique
principalement par une amlioration de la surveillance, celle-ci reposant
sur le diagnostic et la dclaration aux autorits sanitaires (figure 1). Depuis
2006, le nombre de cas a diminu progressivement, tmoignant de limpact
des mesures engages dans le cadre du plan national sant-environne-
ment (PNSE) 2004-2008 et du plan gouvernemental de prvention de la
lgionellose. Par ailleurs, la ltalit a galement diminu et sest stabilise
autour de 10 %. Prs de 1 200 cas ont t notifis en 2009 et 1 540 en 2010.
Les donnes sont publies chaque anne sur le site de lInstitut de veille
sanitaire (InVS).

4 http://www.invs.sante.fr/surveillance/mdo/fiches/fiche_legionellose.pdf
Figure 1 : Nombre de cas de
lgionellose dclars en France
mtropolitaine entre 1996 et 2010
(Source InVS)
1600
Evolution du nombre de cas de lgionellose en France, 1988 - 2010
1200
1400
800
1000
Nombre de cas
400
600
200
400
0
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Matrise du risque de dveloppement des lgionelles dans les rseaux deau chaude sanitaire
2. La contamination des rseaux par la lgionelle
2.3 Inuence de lhydraulique sur le
dveloppement des lgionelles
La lutte contre le dveloppement des lgionelles est devenue une priorit
dans la production dECS, en particulier dans les tablissements de sant,
mais galement pour toute production collective dECS (immeubles dha-
bitation, ERP et locaux de travail). Il y a cependant parfois plus dchecs
que de succs dans la lutte contre cette bactrie. Cela est d plusieurs
facteurs :
un dimensionnement inadapt des rseaux ECS boucls. En effet, la
mauvaise circulation dans les boucles dECS, entrane une diminution de
la temprature et la formation dun biofilm. La formation du biofilm est la
principale cause de prolifration dans les rseaux dECS. Cette circulation
difficile a pour origine labsence ou le calcul erron du dimensionnement
des canalisations de retour de boucle dECS. Elle peut aussi engendrer le
colmatage des canalisations et/ou des organes dquilibrage ;
une mauvaise connaissance de la qualit physico-chimique des eaux,
de la prsence de bras morts, de ltat gnral du circuit (corrosion,
entartrage, etc.).
Afin de lutter efficacement contre les lgionelles dans les rseaux dECS,
il est indispensable de limiter leur dveloppement. Ainsi, il est ncessaire
dagir deux niveaux :
Assurer un fonctionnement hydraulique satisfaisant dans les boucles
dECS et ainsi maintenir leau une temprature leve, suprieure
50 C, en tout point des canalisations maintenues en circulation par la
pompe, depuis la production jusquau piquage des antennes. Pour cela,
le dimensionnement ne doit pas se baser uniquement sur le calcul des
pertes thermiques. Le calcul des pertes de charge du rseau dECS, le
respect des vitesses de circulation dans les canalisations et des plages
de fonctionnement des organes dquilibrage sont tout aussi importants
pour un bon dimensionnement des boucles dECS.
Lutter contre lentartrage et la corrosion par une conception et un
entretien adapts la qualit de leau et aux caractristiques de linstal-
lation. Le nombre dactions de maintenance mener doit tre raliste et
permettre leur mise en uvre effective.
La ralisation de ces actions limite, voire supprime, la ncessit de raliser
des interventions curatives sur les rseaux ECS qui ne garantissent pas une
efficacit long terme. De plus, de tels traitements peuvent avoir pour
consquences un dsquilibre de la flore microbienne et une dgradation
des installations (corrosion), favorisant ainsi la cration de nouveaux gtes
favorables la prolifration des lgionelles.
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16
Matrise du risque de dveloppement des lgionelles dans les rseaux deau chaude sanitaire
2. La contamination des rseaux par la lgionelle
2.4 Les traitements disponibles
Il est important de signaler que les traitements de dsinfection ne sont
efficaces que dans les tronons en circulation. La matrise de la temp-
rature en tout point du rseau en circulation permet de saffranchir de
tout traitement de dsinfection.
Il existe de nombreux traitements sur le march qui sont classs en fonc-
tion :
du type deau traiter. En effet, lECS relve du code de la sant
publique (dispositions relatives aux eaux destines la consommation
humaine) alors que les TAR ont moins de contraintes, leau tant consi-
dre comme industrielle ;
de la phase de traitement. Celui-ci peut tre prventif (traitement en
continu) ou curatif (traitement choc) dans le cas dun circuit deau conta-
min.
Les mthodes de traitement sont de trois types : physiques, thermiques
ou chimiques. Cependant, les mthodes physiques comme la filtration
membranaire ne sont que peu utilises, en dehors des filtres terminaux
(Kim et al., 2002).
Le tableau 3 prsente lensemble des traitements qui sont autoriss en
France pour dsinfecter les rseaux ECS.
Produits
Utilisation en traitement
continu
Utilisation en traitement
discontinu
a
Utilisation en traitement choc curatif
b
Composs chlors
gnrant des hypochlorites
(hypochlorite de sodium ou
de calcium, chlore gazeux,
hypochlorite de calcium)
1 mg/L de chlore libre
10 mg/L de chlore libre
pendant 8 h
100 mg/L de chlore libre pendant 1 h
ou 15 mg/L de chlore libre pendant 24 h
ou 50 mg/L de chlore libre pendant 12 h
Dichloro-isocyanurates
(de sodium ou de sodium
hydrats)
Non
10 mg/L en quivalent
chlore libre pendant 8 h
100 mg/L de chlore libre pendant 1 h
ou 15 mg/L de chlore libre pendant 24 h
ou 50 mg/L de chlore libre pendant 12 h
Dioxyde de chlore 1 mg/L de chlore libre Non Non
Peroxyde dhydrogne
mlang avec de largent
Non
100 1 000 mg/L de
peroxyde dhydrogne
c

Acide peractique en mlange
avec du peroxyde dhydrogne
Non Non
1 000 ppm en quivalent H
2
O
2
pendant
2 h
Soude Non pH > 12 au moins 1 h
d
PROCDS
Choc thermique
60/50 C dans le rseau
et infrieur 50 C dans
les pices de toilette
Traitement discontinu :
70 C pendant 30 min
Filtration membranaire seuil
de coupure 0,2 m
Oui Non Non
a: Les modalits de dsinfection prconises pour les traitements discontinus nont t valides que pour de petits rseaux, et les retours dexpriences ne permettent pas de les
valider actuellement pour les rseaux de taille plus importante.
b: Les concentrations de dsinfectants sont donnes titre indicatif. Il faut sassurer au pralable de la tenue des matriaux avec les types et les doses de dsinfectants utiliss.
c: Pour un temps de contact fonction de la concentration et pouvant aller jusqu 12 heures.
d: Cependant des prcautions doivent tre prises pour la tenue des matriaux. Cette solution doit tre envisage en dernier ressort et avec de grandes prcautions eu gard au
risque encouru par le personnel.
NB : la filtration membranaire est utilise uniquement au point dusage.
Tableau 3 : Dsinfectants utilisables en
France dans les rseaux ECS (circulaire
du 22 avril 2002)
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Matrise du risque de dveloppement des lgionelles dans les rseaux deau chaude sanitaire
3. Les points cls de lhydraulique dune boucle deau chaude sanitaire Principales difcults rencontres
2.4.1 Les traitements thermiques
Les traitements thermiques sont souvent utiliss pour limiter la prolifration
de legionella pneumophila dans les rseaux ECS (immeubles dhabitation,
tablissements de sant et autres ERP, etc.).
En France, le CSHPF dans son rapport sur la gestion du risque li aux
lgionelles recommande que la temprature du circuit soit porte 70 C
pendant 30 minutes avant quil soit entirement vidang. Cette procdure
de choc thermique est reprise par la circulaire du 22 avril 2002.
Cependant, les chocs thermiques nont quune efficacit transitoire
(Kim et al., 2002 ; Farhat et al., 2010). Thomas et al. (2004) ont constat
que les amibes rsistent des tempratures de 70 C et reprsentent alors
des zones refuge pour les lgionelles. Par ailleurs, des travaux rcents de
Mouchtouri et al. (2007) ont montr que les chocs thermiques dans des
rseaux ECS pouvaient ntre pas suffisamment efficaces pour liminer les
lgionelles moins quils ne soient appliqus trs rgulirement et asso-
cis un traitement chlor. Enfin, il est important de rappeler le risque de
brlure au contact dune eau traite thermiquement au regard du temps
dexposition ncessaire pour dtruire les lgionelles (tableau 4).
Temprature de leau
Temps dexposition
Brlure profonde de la peau* Destruction des lgionelles
70 C 1 seconde 1 minute
60 C 7 secondes 30 minutes
50 C 8 minutes Croissance stoppe
* Pour une personne, adulte en bonne sant (valeurs publies en 1992 par la Socit franaise dtude et de traitement
des brlures ; le risque est encore plus important pour les personnes fragiles et les jeunes enfants).
Il parat important de signaler que les chocs thermiques ont un effet mca-
nique sur les surfaces internes des canalisations. Le DTU 60.1 prcise quils
sont interdits, pour les tubes en acier galvanis et il convient, par ailleurs,
de vrifier le domaine demploi des canalisations de synthse pour raliser
ces chocs thermiques. Enfin, ces chocs induisent une mise en suspension
des particules qui peut provoquer le colmatage des organes de rglage
et un stress des bactries qui se rfugient dans les antennes et les bras
morts.
2.4.2 Les traitements chimiques
Plusieurs agents oxydants sont largement utiliss pour dsinfecter les eaux
destines la consommation humaine (tableau 3). Parmi ces produits, ceux
base de chlore sont les plus utiliss pour lutter contre les lgionelles dans
les rseau dECS. En cas de forte contamination, des traitements chocs sont
raliss en injectant priodiquement des concentrations en chlore libre de
15 100 mg/L. Aprs un temps de contact variant en fonction de la nature
du produit et de la concentration injecte (tableau 3), le rseau est alors
vidang et rempli avec de leau du rseau public.
Bien que le chlore soit le moyen le plus couramment utilis pour
dsinfecter les rseaux ECS, il prsente aussi parfois des inconv-
nients. Tout dabord, la chloration permet un abattement efficace des
lgionelles, mais ne les radique pas totalement. Cela sexplique par
la prsence de Legionella dans les amibes qui rsistent la chloration
Tableau 4 : Correspondance entre la
rsistance thermique des lgionelles et
le risque de brlure de la peau
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Matrise du risque de dveloppement des lgionelles dans les rseaux deau chaude sanitaire
3. Les points cls de lhydraulique dune boucle deau chaude sanitaire Principales difcults rencontres
(Kilvington et Price,1990 ; Thomas et al., 2004) et par le fait que le chlore ne
pntre pas dans le biofilm (DeBeer et al., 1994). La chloration peut aussi
entraner une augmentation de la corrosion des rseaux, ce qui fournit de
nouvelles zones de refuges pour les bactries (Kim et al., 2002).
Les produits non oxydants sont essentiellement utiliss pour traiter les TAR.
Ils ne seront pas voqus dans ce guide.
2.4.3 Quand dsinfecter ?
La circulaire DGS du 21 dcembre 2010 relative aux missions des ARS
dans la mise en oeuvre de larrt du 1
er
fvrier 2010 apporte des infor-
mations aux matres douvrage au travers du guide joint en annexe : elle
prcise notamment que linterprtation des rsultats danalyse doit tre
contextuelle, et liste les actions qui peuvent tre engages sagissant des
actions curatives lorsque les objectifs cibles sont dpasss (les quantits
de Legionella pneumophila doivent tre infrieures 1000 UFC/L deau
aux points dusage risque [douches notamment] et infrieures au seuil de
dtection au niveau des points dusage risque accessibles aux patients
particulirement vulnrables des tablissements de sant).
Extrait du chapitre 9 du guide joint la circulaire DGS du 21 dcembre 2010 :
Les interventions mettre en uvre par le responsable des installations
la suite du dpassement des objectifs cibles sont celles mentionnes dans
les circulaires en vigueur : pour les tablissements de sant et les tablis-
sements sociaux et mdico-sociaux dhbergement pour personnes ges,
ces mesures sont mentionnes dans les circulaires du 22 avril 2002 et du
28 octobre 2005 respectivement.
Pour les autres tablissements, il pourra tre procd en fonction de la
situation aux actions suivantes :
1. interprtation contextuelle des rsultats danalyse : vrification de
lorigine des carts par rapport aux rsultats danalyses antrieures,
recherche des causes de dysfonctionnement, confirmation du risque ;
2. restriction des usages risque (douches, bains remous, etc.) ;
3. mesures correctives (entretien) au niveau des installations dECS (produc-
tion ou/et rseaux) ;
4. renforcement des contrles et mise jour de la stratgie dchantillon-
nage ;
5. intervention technique pour supprimer lexposition ;
Ces actions sont prises en application de larticle 4 de larrt du
1
er
fvrier 2010 qui prvoit que, lorsque les seuils en lgionelles ne sont
pas respects, le responsable des installations prend sans dlai les
mesures correctives ncessaires au rtablissement de la qualit de leau et
la protection des usagers .
6. Dsinfection curative par choc thermique ou chimique : elle ne doit
intervenir que si elle est ncessaire, lissue de la mise en uvre des autres
actions, notamment lorsque les mesures correctives nont pas t suffi-
santes pour assurer le rtablissement de la qualit de leau.
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19
Matrise du risque de dveloppement des lgionelles dans les rseaux deau chaude sanitaire
3. Les points cls de lhydraulique dune boucle deau chaude sanitaire Principales difcults rencontres
3. Les points cls
de lhydraulique
dune boucle ECS
De faon apprhender le fonctionnement hydraulique dun rseau ECS, il
est important de considrer lensemble de ses constituants et de matriser
les notions dhydraulique de base.
3.1 Dnitions
Le rseau : il est constitu de lensemble des canalisations et de ses acces-
soires.
Linstallation deau chaude sanitaire : elle comprend la production deau
chaude et le rseau deau chaude.
Le rseau aller : il distribue leau chaude depuis la production jusquaux
diffrents points dusage (figure 2).
Le rseau retour : il ramne leau chaude la production (figure 2).
Le bouclage : lorsque les points de puisage sont loigns de la produc-
tion dECS, une canalisation retour permet dviter le refroidissement
du rseau grce une circulation permanente de leau chaude. On parle
de rseaux boucls ou de bouclage des rseaux. La circulation dans les
boucles, mme les plus loignes, permet dobtenir une eau chaude dans
un dlai trs court.
Figure 2 : Illustration du rseau aller
(en rouge) et du rseau retour (en vert)
Purgeur automatique de gaz
Les accessoires
EA
EA
EA
EA
EA
EA
EA EA
EA
Vanne darrt
Organe de rglage
Pompe de circulation
Point de puisage
EA
EA
EA
EA
EA
EA
EA
EA
EA EA
EA
c
t
i
o
n
S
Clapet de non retour
Vanne darrt quipe
dun robinet de vidange
EA
Vanne darrt +
P
r
o
d
u
c
E
C
S EA
clapet de non retour
de type EA
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20
Matrise du risque de dveloppement des lgionelles dans les rseaux deau chaude sanitaire
3. Les points cls de lhydraulique dune boucle deau chaude sanitaire Principales difcults rencontres
EA EA EA EA
EA
EA
EA
EA EA EA
EA
EA
EA
EA
EA
EA
o
n
EA
EA
P
r
o
d
u
c
t
i
o
E
C
S
Une boucle (figure 3) comprend :
une canalisation aller avec
une vanne darrt quipe dun robinet de vidange. Cette vanne -
permet de vidanger la colonne ;
une canalisation retour avec
un organe de rglage, -
une vanne disolement pour assurer la maintenance de lorgane de -
rglage.
Une antenne terminale correspond au tube final dalimentation. Elle ne
fait pas partie de la boucle. Elle est pique sur le collecteur aller. Chaque
piquage est quip dun ensemble de protections EA (vanne darrt et
clapet EA).
Un collecteur : un collecteur aller (distributeur) est une canalisation depuis
laquelle partent au moins deux canalisations aller. Un collecteur retour
est une canalisation dans laquelle viennent se rejoindre au moins deux
canalisations retour. Le point de dpart du collecteur est lendroit o se
rejoignent deux boucles (figure 4).
Le collecteur retour gnral dsigne le collecteur o se rejoint lensemble
des canalisations retour. Il est situ immdiatement en amont de la pompe
de circulation (figure 4).
Figure 3 : Illustration des boucles
(jaune, rouge, vert, bleu)
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3. Les points cls de lhydraulique dune boucle deau chaude sanitaire Principales difcults rencontres
Un circuit : il se compose dune boucle et des collecteurs qui la relient la
production (figure 5).
Un tronon : un rseau se dcoupe en tronons qui correspondent une
canalisation de mme diamtre et de mme nature sans piquage.
La pompe de circulation : le rle de la pompe est dassurer un dbit
permanent dans les canalisations. Elle est caractrise par une courbe
de fonctionnement : hauteur manomtrique totale (HTM) en fonction du
dbit.
Les organes de rglage : ils permettent de rpartir les dbits dans linstal-
lation. Un organe de rglage, appel vanne de compensation , doit tre
mis en place sur le collecteur retour gnral. Cet organe de rglage quip
de points de mesure de pression peut ventuellement servir de mesureur
de dbit.
Figure 4 : Illustration des collecteurs
aller (rouge) et collecteurs retour (vert)
Figure 5 : Illustration dun des quatre
circuits (rouge) composant le rseau
quatre boucles
EA EA EA EA
EA
EA EA EA EA
EA EA EA
EA
EA
EA
EA
EA
EA
EA
EA EA EA
EA
EA
EA
EA
EA
EA
P
r
o
d
u
c
t
i
o
n
E
C
S
EA EA EA EA
EA
EA EA EA EA
EA EA EA
EA
EA
EA
EA
EA
EA
EA
EA EA EA
EA
EA
EA
EA
EA
EA
P
r
o
d
u
c
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i
o
n
E
C
S
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Matrise du risque de dveloppement des lgionelles dans les rseaux deau chaude sanitaire
3. Les points cls de lhydraulique dune boucle deau chaude sanitaire Principales difcults rencontres
3.2 Notions dhydraulique
3.2.1 Le dbit
Le dbit sexprime en m
3
/s (mtre cube par seconde) ou plus commun-
ment L/h (litre par heure) : il sagit de la quantit deau qui circule dans une
canalisation pendant un temps donn. Il est li la vitesse de circulation
de leau.
La formule de calcul du dbit dans une canalisation peut sexprimer par :
Q (m
3
/s) = v (m/s) x S (m
2
)
(quation 1)
Q (L/h) = v x S x 3,6 x 10
6
O : Q est le dbit de leau dans la boucle en litre par heure (L/h) ;
v est la vitesse (m/s) ;
S est la section de la canalisation (m
2
).
Pour un mme diamtre interne, plus la vitesse de leau augmente, plus le
dbit est important.
Diamtre de canalisation
(cuivre en mm)
Vitesse (m/s) Dbit (L/h)
14 0,06 35
14 0,2 110
14 0,5 277
Le dbit dpend galement du diamtre de la canalisation : pour une
mme vitesse, plus le diamtre intrieur de canalisation est grand, plus le
dbit est important.
Vitesse (m/s)
Diamtre de canalisation
(cuivre en mm)
Dbit (L/h)
0,2 12 80
0,2 14 110
0,2 16 145
3.2.2 Dbit de bouclage
La temprature est une consquence directe du dbit, plus le dbit
augmente plus lcart de temprature entre le dpart et le retour de boucle
diminue.
La relation entre le dbit et lcart de temprature dune boucle est donne
par la formule suivante :
Q (L/h) =
P (W)
1,16 x %T (C)
(quation 2)
O : P est la somme des dperditions thermiques (puissance totale
dissipe) de la boucle en Watt (W) ;
Q est le dbit de leau dans la boucle en litre par heure (L/h) ;
T est lcart de temprature en C entre laller et le retour de la
boucle.
Tableau 5 : Illustration du calcul
du dbit en fonction de la vitesse
Tableau 6 : Illustration du calcul
du dbit en fonction du diamtre
G04-06 - Guide Lgionelle.indd Sec2:22 30/11/2011 10:37:52
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3. Les points cls de lhydraulique dune boucle deau chaude sanitaire Principales difcults rencontres
Cette quation nest pas suffisante pour calculer le dbit de bouclage
minimal ncessaire. Le dbit de chaque boucle est fix en prenant la plus
grande valeur de dbit entre :
le dbit calcul en fonction des dperditions thermiques ;
le dbit permettant une vitesse minimale de circulation de 0,2 m/s dans
la canalisation retour ;
le dbit rsultant dune distance de passage suffisante dans lorgane de
rglage. Cette distance doit permettre le passage de particules de 1 mm
de diamtre.
Il faut noter que les dbits de bouclage doivent couvrir les dperditions
des collecteurs. En gnral, les dbits lis aux contraintes de vitesse et
distance de passage minimum dans les organes de rglage donnent des
dbits suprieurs aux besoins. Dans ces conditions, lcart de temprature
global est infrieur 5 C.
Dans le cas de collecteurs dperditifs, il y a lieu de contrler que lcart
de temprature global soit au moins gale la valeur souhaite - 5 C en
gnral (cf. quation 2 et 4 de lannexe 2).
Dans le cas contraire, il est ncessaire de prendre un cart de temprature
de lordre de 2,5 C pour calculer le dbit des bouclages (la mise jour du
DTU traitera ce point).
Il est important de ne pas confondre les valeurs de calcul du dimensionne-
ment, en gnral 55 C au retour pour un dpart 60 C et la rglementation
qui impose une temprature suprieur 50 C en tout point du rseau. Une
installation neuve doit donc avoir une temprature gale ou suprieure
55 C en tout point du rseau.
NB : le tableau 15 rassemble les dbits en fonction des diamtres des matriaux
pour une vitesse de circulation de 0,2 m/s.
Figure 6 : Rpartition des dbits
dans un rseau quatre boucles
Dbit pour une vitesse de 0,2 m/s
L
/
h

110 L/h
Dbit pour permettre le passage
dune particule de 1 mm de
diamtre dans lorgane de rglage
dans un tube de DN14
1
8
0

L
/
h

1
8
0
L
1
1
0
110 L/h
110 L/h
L
/
h

60C
u
c
t
i
o
n
E
C
S
540 L/h
L
/
h

2
2
0
L
140 L/h
2
2
0

L
/
h
55C
P
r
o
d E
360 L/h 540 L/h
140 L/h
2
Le dbit compense les dperditions
thermiques de la boucle 4 q
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Matrise du risque de dveloppement des lgionelles dans les rseaux deau chaude sanitaire
3. Les points cls de lhydraulique dune boucle deau chaude sanitaire Principales difcults rencontres
3.2.3 Perte de charge
3.2.3.1 Perte de charge du rseau
La perte de charge (Pdc) du rseau est note P et sexprime en Pa (Pascals)
ou plus communment en mmCE (millimtres de colonne deau).
On distingue les pertes de pression par frottements continus (pertes de
pression rgulires) et les pertes de pression singulires. Les premires
sont dues aux caractristiques du fluide (viscosit et turbulence) ainsi qu
la rugosit des parois du tube tandis que les secondes sont dues aux dcol-
lements de la veine fluide et aux tourbillons provoqus par les accidents
divers (coudes, rductions, robinets, ts, etc.).
Des abaques combinant dbit, vitesse, diamtre de canalisation permet-
tent de dterminer les pertes de charge pour un tronon de 1 mtre de
canalisation ; cest la perte de charge linique note j (mmCE/m).
Pour un tronon dune longueur donne, il suffit de multiplier la perte de
charge linique par la longueur du tronon (L, en mtres), on obtient alors
lexpression de J (appel grand j ) :

J (mmCE) = j (mmCE/m) x L(m) (quation 3)
Dans notre exemple, la perte de charge est majore de 15 % afin de tenir
compte de la perte de charge singulire dans la boucle. Un calcul est ncessaire
pour dfinir prcisment la majoration lie aux pertes de charge singulire.
Dans notre exemple, la perte de charge totale de la boucle correspond
la somme des pertes de charge de chaque tronon de canalisation de la
boucle major de 15 %.

= % ) ( ) ( L j mmCE P 1,15

(quation 4)
Plus le dbit dans une canalisation est important, plus la perte de charge
augmente.
Diamtre interne dune
canalisation en cuivre (mm)
Vitesse (m/s) Dbit (L/h)
j (mmCE/m)
Extrait abaque
14 0,06 33 0,6
14 0,2 110 5
14 0,5 277 27
Pour un mme dbit, plus la canalisation est importante, plus les pertes de
charge diminuent.
Diamtre interne de
canalisation (cuivre en mm)
Vitesse (m/s)
Dbit
(L/h)
j (mmCE/m)
Extrait abaque
12 0,28 110 11
14 0,2 110 5
16 0,15 110 2,5
Tableau 7 : Illustration de la
correspondance entre la perte de
charge dune canalisation en cuivre et
le dbit circulant
Tableau 8 : Illustration de la
correspondance entre la perte de
charge dune canalisation en cuivre et
le diamtre dune canalisation en cuivre
dbit constant
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3. Les points cls de lhydraulique dune boucle deau chaude sanitaire Principales difcults rencontres
3.2.3.2 Perte de charge dun organe de rglage
Lorgane de rglage permet dabsorber un excdent de pression. Il se
caractrise par le coefficient de perte de charge not Kv et correspond
un dbit (m
3
/h) pour une perte de charge de 1 bar.
Le Kvs dun organe de rglage est le dbit qui traverse un organe de rglage
lorsquil est grand ouvert (cest--dire le Kv grande ouverture).
Lquation (5) valable pour un coulement turbulent dans la vanne, indique la
relation entre le dbit, la perte de charge et le Kv de la vanne considre.

) (
) / (
3
bar P
h m Q
Kv
%
=

(quation 5)
Le Kv est un orifice de passage dune surface et dune forme permettant
de crer une chute de pression pour un dbit prcis.
En pratique, pour choisir un organe de rglage, le Kv doit tre calcul.
Un Kv correspond une valeur douverture, soit un nombre de tours ou une
position de rglage dans un organe de rglage, ou soit un orifice pour
un diaphragme.
Par exemple, pour une pression absorbe de 2m CE (0,2 bar) et un dbit
de 110 L/h, on obtient un Kv de 0,24. On peut dire que cet orifice permet
dobtenir un dbit de 240 L/h pour une perte de charge ramene 1 bar.
Une fois le Kv calcul, un organe de rglage est choisi partir des abaques
fournis par le fabricant, afin que le Kvs de lorgane choisi soit le plus proche
du Kv calcul.
Les valeurs Kv des vannes, auxquelles correspondent des distances de
passage, sont donnes sous forme dabaques ou de tableaux par les fabri-
cants. Les valeurs Kv dpendent de la technologie utilise, du diamtre de
la vanne et de la position de rglage. De la mme faon, le Kvs de chaque
vanne est une donne du fabriquant.
Le Kv calcul conduit un orifice de trs petite taille. Un kv trop faible ou
le choix dun organe inadapt entranent un excs de bridage des organes
de rglage et son ventuel colmatage.
Pour une pression absorbe de 2mCE et un dbit de 110 L/h, on obtient
un Kv de 0,24. Pour ce mme Kv, la distance de passage dans lorgane de
rglage varie en fonction du choix du matriel :
Tableau 9 : Exemples de distance de
passage dans diffrents organes de
rglage du march pour le mme Kv
Organe de rglage (OR) OR A OR B OR C OR D OR E
Distance de passage (mm) 0,1 0,3 0,5 1 > 3
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3. Les points cls de lhydraulique dune boucle deau chaude sanitaire Principales difcults rencontres
3.3 Exemple dune opration dquilibrage
sur un rseau compos de quatre boucles
Cet exemple dcrit un cas rel de rhabilitation dun rseau ECS compos
de quatre boucles dECS. Quatre tapes sont ncessaires pour raliser
lopration dquilibrage et ainsi assurer un fonctionnement hydraulique
satisfaisant :
la remise en conformit du rseau avec la rglementation thermique et
notamment lisolation des canalisations qui doivent tre maintenues en
temprature ;
le calcul des pertes de charge des circuits, partir des dbits, des
vitesses et des diamtres des canalisations ;
lopration dquilibrage ;
le choix de la pompe.
3.3.1 Calcul des pertes de charge
Le dbit de chaque bouclage sera fix en prenant la plus grande valeur
calcule entre les dperditions thermiques, la vitesse minimale et la
distance de passage minimale impose. Cette dernire valeur varie en
fonction du modle choisi.
Dans notre exemple, les dbits de bouclage retenus sont les suivants :
Boucle 1 : 180 L/h, ncessaire pour obtenir une distance de passage de
1 mm dans lorgane de rglage
Boucle 2 : 110 L/h, ncessaire pour imposer une vitesse de circulation de
0,2 m/s pour un DN 14/16 de canalisation
Boucle 3 : 110 L/h, ncessaire pour imposer une vitesse de circulation de
0,2 m/s pour un DN 14/16 de canalisation
Boucle 4 : 140 L/h, ncessaire pour compenser les dperditions thermi-
ques importantes en raison de la longueur de la boucle
Figure 7 : Identication
des tronons du rseau
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Matrise du risque de dveloppement des lgionelles dans les rseaux deau chaude sanitaire
3. Les points cls de lhydraulique dune boucle deau chaude sanitaire Principales difcults rencontres
La perte de charge totale de chaque tronon est calcule partir des
diamtres, des dbits, des longueurs des canalisations et des pertes de
charge linique des tronons. Le tableau 10 rassemble lensemble des
donnes calcules.
Puis, les pertes de charge par circuit sont calcules : il sagit dadditionner
les pertes de charge des tronons, cest--dire du collecteur aller, des cana-
lisations aller et retour de la boucle et du collecteur retour composant le
circuit (tableau 11).
Circuit Tronons constituant le circuit Perte de charge P (mmCE)
1 1+4+4+1 358,3
2 1+2+5+6+6+5+2+1 2 202,7
3 1+2+5+7+7+5+2+1 1 696,7
4 1+2+3+3+2+1 2 014,8
La perte de charge du rseau est la perte de charge du circuit le plus dfa-
voris, cest le circuit prsentant la perte de charge la plus importante.
Par consquent, la perte de charge de rfrence est donc de 2 202,7 mmCE,
correspondant au circuit le plus dfavoris, cest--dire le circuit n 2.
Tableau 11 : Calcul des pertes de
charge totales de chaque circuit
Tableau 10 : Calcul des pertes de charge totales de chaque tronon
Tronon
Diamtre
interne de la
canalisation en
mm (cuivre)
Dbit passant
dans le tronon
(L/h)
Vitesse
(m/s)
Longueur
(m)
Perte de charge
linique j
a

(mmCE/m)
Abaque
Perte de charge
du tronon J
(mmCE)
J = j x L
Perte de charge
totale du
tronon
b

P = J x 1,15
1 26 540 10 4,4 44 50,6
1 20 540 0,48 10 15,2 152 174,8
2 26 360 48 2,1 100,8 115,9
2 16 360 0,5 48 21,6 1 036,8 1 192,3
3 20 140 45 1,4 67,5 77,6
3 14 140 0,25 45 7,8 351 403,6
4 20 180 8 2,3 18,4 21,6
4 14 180 0,32 8 12,1 96,6 111,3
5 20 220 3 3,3 9,9 11,4
5 14 220 0,4 3 17,3 51,9 59,7
6 14 110 50 5,2 260 299
6 14 110 0,2 50 5,2 260 299
7 16 110 10 2,8 28 32,2
7 14 110 0,2 10 55,2 52 59,8
a : La valeur de j indique est dtermine laide dun abaque liant la nature de la canalisation, son diamtre, le dbit et la vitesse.
b : Les pertes de charge rgulires sont majores de 15 % pour tenir compte des pertes de charge singulires
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Matrise du risque de dveloppement des lgionelles dans les rseaux deau chaude sanitaire
3. Les points cls de lhydraulique dune boucle deau chaude sanitaire Principales difcults rencontres
Dans le cas o les pertes de charge de quelques bouclages sont trop
importantes, deux solutions sont possibles :
crer des pertes de charge en ajustant le diamtre des canalisations
dans le respect des vitesses imposes. Il est ncessaire de simplifier
les rseaux autant que faire se peut. Dans le cas contraire, intgrer par
secteur des vannes de compensation avec un rglage qui soit le plus
prs possible du Kvs (grande ouverture) ;
augmenter le dbit dans le(s) bouclage(s) concern(s) pour obtenir le Kv
dsir.
3.3.2 Lquilibrage dun rseau
Lobjectif de lquilibrage est de crer pour chaque circuit une perte de
charge quivalente celle du circuit le plus dfavoris afin de rpartir
rationnellement le dbit total dans chaque boucle.
Cette rpartition du dbit dans chaque boucle est opre en crant des
pertes de charge laide des organes de rglage et/ou des sections des
canalisations.
Le rle des organes de rglage est dabsorber lexcdent de pression
quivalent la diffrence entre la perte de charge de rfrence et la perte
de charge du circuit considr. En thorie, un rseau quilibr peut tre
obtenu en ajustant les diamtres. Cest lauto quilibrage qui facilite la mise
au point de lquilibrage.
Le calcul des pertes de charge des circuits a montr que toutes les boucles
doivent avoir au final une perte de charge de 2 202,7 mmCE pour assurer
dans chaque boucle le dbit souhait.
Circuit
Perte de charge sans organe de rglage
(mmCE)
Perte de charge souhaite
par circuit (mmCE)
Perte de charge crer par
lorgane de rglage (mmCE)
1 358,3 2 202,7 1 844,4
2 2 202,7 2 202,7 0
3 1 696,7 2 202,7 506
4 2 014,8 2 202,7 187,9
titre dinformation, afin dobtenir une autorit de rglage, les pertes
de charge des organes de rglage doivent tre au minimum de 200 mmCE,
si aucune mesure sur laccessoire nest possible. Pour les vannes qui-
pes dune mesure de pression, il faudra 300 mmCE pour des raisons de
prcision.
Les positions de rglage de ces organes sont dtermines partir des
caractristiques hydrauliques calcules (Kv) et des abaques fournis par
le constructeur. Ces derniers doivent aussi indiquer la distance de passage
au regard du Kv.
Tableau 12 : Calcul des pertes de
charge crer dans chaque circuit
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Matrise du risque de dveloppement des lgionelles dans les rseaux deau chaude sanitaire
3. Les points cls de lhydraulique dune boucle deau chaude sanitaire Principales difcults rencontres
3.3.3 Choix de la pompe
Les caractristiques dune pompe sont reprsentes sous
la forme de plusieurs courbes, chacune correspondant
une vitesse de rotation de la pompe. Comme la pompe,
le rseau se caractrise par une courbe liant le dbit et
la perte de charge. Plus le dbit augmente et la plus la
perte de charge augmente. Le point dintersection entre
la courbe de la pompe et la courbe du rseau correspond
au point de fonctionnement du rseau.
La pompe de circulation doit pouvoir compenser la perte
de charge de linstallation, cest--dire la perte de charge
du rseau (calcule ci-dessus) plus la perte de charge de
la production (changeur plaques, clapet anti-retour,
etc.), et fournir un dbit de circulation gale la somme
des dbits souhaits dans chacune des boucles.
PdC installation = PdC rseau + PdC production
Q installation = Somme Q bouclage
Pour rappel dans notre exemple, les dbits souhaits dans les boucles
sont de :
Boucle 1 : 180 L/h
Boucle 2 : 110 L/h
Boucle 3 : 110 L/h
Boucle 4 : 140 L/h
Soit au total Q installation = 540 L/h
Les pertes de charge de linstallation dues :
au rseau sont de 2 202 mmCE ;
la production
5
(pour un ballon ou une capacit) sont de 500 mmCE. Il
faut y ajouter 300 mmCE correspondant celle du clapet en aval de la
pompe.
Soit au total PdC installation = 3 002 mmCE
5 Pour un changeur instantan, la perte de charge est denviron 2 mCE correspondant la perte de charge en priode
de faible puisage (voir donnes fabricant).
Circuit
Dbit
(L/h)
Perte de charge
absorber (mmCE)
Kv
Position de rglage
a
(nbre de tours)
Distance de passage
b
(en mm)
1 180 1 844,4 0,42 2,2 1
2 110 0 ouvert 4 2
3 110 506 0,49 2,3 1,15
4 140 187,9 1,02 4 2
a. Les positions de rglage sont obtenues laide dun abaque fourni par le constructeur de lorgane de rglage.
b. Donnes constructeur.
Tableau 13 : Positions de rglage et distances de passage des organes de rglage
Figure 8 : Exemple de courbes
de fonctionnement dune pompe
de circulation (schma extrait des
techniques de lingnieur)
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30
Matrise du risque de dveloppement des lgionelles dans les rseaux deau chaude sanitaire
3. Les points cls de lhydraulique dune boucle deau chaude sanitaire Principales difcults rencontres
En consquence, les caractristiques techniques minimales de la pompe
sont :
HMT : 3 002 mmCE ;
dbit de la pompe : 540 L/h.
Dans la ralit, le point thorique de fonctionnement du rseau ne concide
pas avec la courbe caractristique dune pompe. Ainsi, il est ncessaire
de choisir une pompe dont les caractristiques sont au moins gales aux
paramtres calculs.
0,54
4,5
HMT = 1,5
HMT (mCE)
3,0
Dbit
(m
3
/h)
A
C
B
C
o
u
r
b
e
r

s
e
a
u
C
o
u
r
b
e
P
o
m
p
e
1
C
o
u
r
b
e
P
o
m
p
e
2
Dans notre exemple, la pompe 1 sera retenue. Le dbit correspondant au
point de fonctionnement (B) avec la pompe 1 donnera un dbit suprieur
au point de fonctionnement calcul (A). Une vanne de rglage, appele
vanne de compensation , doit tre place sur le collecteur retour gnral
pour absorber lexcdent de pression et ainsi amener la pompe au dbit
calcul. Dans notre exemple, lexcdent absorb par la vanne de compen-
sation est de 1,5 mCE.
Les cas des productions ECS instantanes et semi-instantanes sont traits
en annexe 2.
3.4 Diffrentes congurations de bouclages
et distributions
De manire gnrale, plusieurs configurations sont possibles. Elles sont
reprsentes ci-dessous sans les accessoires.
Ces bouclages peuvent tre mis en uvre selon diffrents types de distri-
bution. Classiquement, le retour de boucle suit laller, mais il existe des
solutions diffrentes comme lillustrent les schmas suivants.
Figure 9 : Points de fonctionnement
A : Point de fonctionnement dtermin
par le calcul dquilibrage
B : Point de fonctionnement obtenu
avec la pompe 1
C : Point de fonctionnement obtenu
avec la pompe 2
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Matrise du risque de dveloppement des lgionelles dans les rseaux deau chaude sanitaire
3. Les points cls de lhydraulique dune boucle deau chaude sanitaire Principales difcults rencontres
Dans le cas de rseaux complexes, il peut savrer ncessaire dorganiser
le rseau en secteur et dinstaller des organes de rglage supplmentaires
sur les collecteurs retour de chaque secteur. Lobjectif est dobtenir des
ouvertures maximales des organes de rglage du secteur contrl, de
simplifier lopration dquilibrage et de faciliter le diagnostic du fonction-
nement du rseau ECS (mesures de dbits et de tempratures). Ces vannes
doivent tre le plus proche possible du Kvs pour faciliter le nettoyage de
lensemble des organes de rglage.
3.5 Dangers du multibouclage
Les configurations de bouclages reprsentes au paragraphe 3.4 sont
schmatiques et simplistes. Dans la ralit et la complexit des btiments
existants, le nombre de boucles est de plus en plus important. De plus, la
proccupation des matres duvre et douvrage est de boucler au plus
prs des points dusage (antenne < 3 m) ; cela a pour consquence de
multiplier le nombre de boucles par 3 ou 4. On parle dinstallations multi-
boucles .
Les installations de distribution dECS multiboucles prsentent un rel
danger sanitaire moyen terme. En effet, mme dans lhypothse o
celles-ci ont fait lobjet dune tude hydraulique (calcul des dbits, Kv
dtermins) et sont quipes dorganes de rglage adapts, le fonction-
nement de linstallation entrane le colmatage des organes de rglage
en raison des dpts, du sable ou du tartre prsents naturellement dans
leau. Une maintenance rgulire sur ces organes ( manuvrer tous les 2
12 mois selon le type dtablissement) est indispensable pour assurer un
bon fonctionnement de lhydraulique du rseau. Dans le cas dinstallations
dont le nombre de boucles est trs important, 100, 500 voire 1 000, la mise
en place dune maintenance est irraliste compte tenu des cots et des
moyens humains disponibles.
Dans le cas o elles nont pas fait lobjet dune tude hydraulique
(calcul des dbits, Kv dtermins), linstallation ne pourra tre quilibre.
Le cumul des dbits de bouclage peut tre suprieur au dbit admissible
dans la canalisation aller (cf. Tableau 15).
Il est frquent de constater, par exemple, que laller peut supporter un
dbit de 4 m
3
/h et que le besoin du retour soit de 15 m
3
/h. Dans ces cas,
lhydraulique du rseau sera corriger et le matre douvrage devra grer
lensemble des oprations et des consquences lies ces travaux.
Figure 10 : Les diffrents types
de bouclage
Colonnes boucles
Plusieurs zones desservies Bouclages horizontaux
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Matrise du risque de dveloppement des lgionelles dans les rseaux deau chaude sanitaire
3. Les points cls de lhydraulique dune boucle deau chaude sanitaire Principales difcults rencontres
La perte de charge du rseau est trop importante pour tre matrise par les
organes de rglage du march. Ce dfaut de conception doit tre corrig,
car ils prsentent un risque majeur de dveloppement des lgionelles.
Ppe Ppe Ppe Ppe Ppe Ppe Ppe
Prod
ECS
Prod
ECS
Prod
ECS
Ppe
Prod
ECS
Ppe
B A
D C
Outre les problmes de maintenance et de conception du rseau de distri-
bution, des difficults apparaissent avec la capacit de la production ECS
rpondre aux besoins en eau chaude. Il est important de mettre en paral-
lle le dbit de recyclage ncessaire pour faire fonctionner correctement
linstallation et le dbit que peut fournir la production dECS, tout cela
en tenant compte des pertes de charge compenser par les diffrentes
pompes (pompe de charge et pompe de recyclage). Dans le cas contraire,
le dbit de recyclage vient perturber le fonctionnement des productions
semi instantanes et instantanes (cf. Annexe 2 ).
3.6 Aspects nergtiques
Le Grenelle de lenvironnement a fix une consommation dnergie
primaire infrieure 50 kWh/m/an en moyenne pour les btiments de type
basse consommation (BBC). Actuellement, le poste ECS reprsente 25 %
de la consommation globale, mais ce chiffre pourrait augmenter jusqu
50 % dans les projets BBC.
Lquilibrage des rseaux dECS contribue rduire cette part travers la
diminution des consommations lectrique et en eau. Un calcul prcis devra
tre men en fonction notamment de la typologie des rseaux et des profils
de consommation deau pour valuer le gain nergtique potentiel.
Figure 11 : Les diffrents types de
distribution dun rseau ECS boucl
Conguration A : Distribution classique
o les canalisations aller suivent
le retour
Conguration B : Distribution appele
parapluie , le collecteur aller
distribue par le haut du btiment
les diffrentes canalisations aller et
rejoignent un collecteur retour en
partie basse du btiment
Conguration C et D : Distribution
horizontale, le collecteur chemine
au plus prs des points de puisage
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Matrise du risque de dveloppement des lgionelles dans les rseaux deau chaude sanitaire
3. Les points cls de lhydraulique dune boucle deau chaude sanitaire Principales difcults rencontres
Par ailleurs, il conviendra de vrifier que la somme des dbits des boucles
permettra de garantir une temprature suffisante en tout point du rseau et
plus particulirement dans le cas de collecteurs de grandes longueurs. Pour
cela, il est ncessaire de mettre en place un calorifugeage adapt dans le
respect de la rglementation thermique.
Conclusion : matriser les dbits dans un rseau ECS, cest obtenir la
temprature souhaite en tout point du rseau.
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Matrise du risque de dveloppement des lgionelles dans les rseaux deau chaude sanitaire
4. Mthodologies dautodiagnostic du fonctionnement des boucles ECS
4. Mthodologies
dautodiagnostic
du fonctionnement
des boucles ECS
Objectif : Deux mthodes dautodiagnostic ont t dfinies. La premire
permet de vrifier ou de sassurer que les boucles dun rseau ECS ne sont
pas dans des conditions de temprature favorables au dveloppement des
lgionelles. La seconde mthode vise mieux comprendre le fonctionne-
ment de son rseau boucl ECS et de qualifier la qualit de lhydraulique
du rseau (quilibrage). Ces deux mthodes correspondent des niveaux
dinvestigation diffrents dcrits ci-dessous.
Le constat temprature : est une mthode de vrification simple du
bon fonctionnement dun rseau conformment la rglementation qui
impose une temprature suprieure 50 C en tout point du rseau.
Un constat dbit/perte de charge peut tre ralis, dans le cas o le
rseau est quip dorganes de rglage avec prise de pression. Les
valeurs des relevs permettront de qualifier le fonctionnement du rseau
(se rapporter au tableau 15).
Lautodiagnostic hydraulique simplifi : est une mthode qui permet de
qualifier simplement la capacit hydraulique maintenir en temprature
son rseau. Il permet dapprcier le niveau de risque de son rseau,
savoir un rseau facilement, difficilement quilibrable ou qui ncessite
une expertise hydraulique pour corriger les dfauts de conception. Cette
mthode permet de :
calculer le dbit admissible dans le collecteur retour gnral ;
calculer le dbit moyen pouvant passer dans chaque boucle ;
dduire le caractre quilibrable du rseau.
NB : cette mthode ne sapplique pas aux boucles de grande longueur.
Le relev de temprature doit tre ralis en dehors des priodes de
puisage.
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Matrise du risque de dveloppement des lgionelles dans les rseaux deau chaude sanitaire
4. Mthodologies dautodiagnostic du fonctionnement des boucles ECS
4.1 Le constat temprature
Ce constat est une mthode rapide permettant de dterminer si le rseau
ECS circule jusqu la boucle la plus dfavorise, ou dans toutes les boucles
accessibles du rseau.
Quels sont les prrequis ?
avoir pris connaissance des chapitres prcdents ;
avoir accs en tout point du rseau ;
disposer dun plan du niveau do partent les boucles (p. ex. : un plan dvacuation) ;
se munir dune copie du tableau 14 afin de le complter au fur et mesure de la visite ;
thermomtre infrarouge (IR) ou contact (temprature estime). tre capable de mesurer des dbits avec
un appareil adapt le cas chant, si le rseau dispose dorganes de rglage.
4.1.1 tape 1 : Prparation de la visite
Localiser la sous-station de production ECS sur le plan.
4.1.2 tape 2 : La sous-station de production ECS
Identifier la canalisation de dpart gnrale ECS (avant quelle ne se
divise pour distribuer les diffrentes boucles).
Relever la temprature de la canalisation, la reporter dans le tableau (se
reporter aux prconisations du fabricant du thermomtre pour raliser la
mesure la plus juste).
Identifier la canalisation gnrale de retour, celle-ci se situant en aval de
la pompe de circulation.
Relever la temprature de la canalisation retour ECS de prfrence sur
une zone de la canalisation loigne et en aval de la pompe (car elle est
susceptible daugmenter la temprature de la canalisation), et la reporter
dans le tableau.
Relever les dbits et les pertes de charge et les reporter dans le tableau
si les organes de rglage sont prsents.
Indiquer sur le plan les directions des canalisations de retour ECS.
Saider des indications ventuelles portes sur les canalisations ECS/
retour ECS.
En dduire, laide du plan et des informations rcoltes, la canalisation
qui dessert la boucle la plus loigne de la production.
4.1.3 tape 3 : Les boucles
Suivre le tronon qui distribue les boucles de distribution du rseau
ECS.
Noter au fur et mesure le parcours de la canalisation sur le plan.
Relever la temprature des canalisations ECS et retour ECS lorsque vous
avez atteint une boucle, et les reporter dans le tableau.
Relever les dbits et les pertes de charge sur la boucle et les reporter
dans le tableau si les organes de rglage sont prsents.
Indiquer lemplacement de la boucle sur le plan.
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Matrise du risque de dveloppement des lgionelles dans les rseaux deau chaude sanitaire
4. Mthodologies dautodiagnostic du fonctionnement des boucles ECS
4.1.4 tape 4 : Relev de tempratures
partir du tableau 14 complt pendant la visite de linstallation de distri-
bution ECS, indiquer les canalisations des boucles dont la temprature est
infrieure 50 C. Ces boucles devront faire lobjet dun diagnostic appro-
fondi afin de dterminer les dysfonctionnements probables du rseau
(dimensionnement, quilibrage, vannes bouches, calorifugeage, etc.).
NB : il suffit quune seule boucle ne circule pas pour quelle soit source de
prolifration bactrienne.
Il est possible de reproduire cette dmarche dans le temps afin dassurer
un suivi en temprature du fonctionnement du rseau.
Un rseau ou une partie dun rseau non calorifug peut entraner une
chute de temprature importante (dperdition thermique) dans une boucle
ou sur un tronon de canalisation. Il faut vrifier que les canalisations soient
calorifuges avant dentreprendre une expertise hydraulique.
Le relev de certaines de ces tempratures est impos par larrt
du 1
er
fvrier 2010 (voir Chapitre 1).
4.2 Lautodiagnostic hydraulique simpli
Cette mthode dautodiagnostic suit une approche dexpertise hydrau-
lique. Elle doit permettre de comprendre comment fonctionne un rseau
ECS boucl, didentifier les zones critiques et dfaillantes. Ce diagnostic
est la base de toute tude hydraulique afin de matriser les dbits et lqui-
librage du rseau.
Quels sont les prrequis ?
avoir accs lensemble du rseau de plomberie (notamment aux points les plus loigns) ;
avoir des connaissances de base en plomberie :
reconnatre les diffrents organes ;
identifier la nature des canalisations ;
dterminer le sens dcoulement de leau ;
avoir pris connaissance des chapitres prcdents ;
disposer dun plan du niveau do partent les boucles ;
avoir un thermomtre IR ou contact (temprature estime) ;
avoir un plan du btiment par niveau (un plan dvacuation par exemple).
Tableau 14 : Tableau denregistrement
des tempratures des boucles de
distribution dun rseau
Dsignation Localisation Sens ext. Nature Calorifug Longueur Accessoire
Niveau
(prise T C)
TC Note
Tr1 Aller 60 AG Oui 8 m / 55 C Corrosion
Bo1 A 42 AG Non 6 niv. x 3 m / RC 52 C
Bo1 R 21 AG Non 6 niv. x 3 m / RC 45 C
Bo2 R 21 AG Non 6 niv. x 3 m OR R + 2 50 C
A : aller ; R : retour.
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Matrise du risque de dveloppement des lgionelles dans les rseaux deau chaude sanitaire
4. Mthodologies dautodiagnostic du fonctionnement des boucles ECS
4.2.1 tape 1 : Plan du rseau
Le point de dpart pour comprendre comment fonctionne le rseau est de
disposer dun plan du rseau ECS jour.
partir du constat ralis et des plans disponibles, il faudra tablir un
schma de principe o seuls seront reprsents la production et le rseau
retour : les collecteurs retour et les canalisations retour. titre dinfor-
mation, les mesures de temprature des boucles de dpart et de retour
pourront tre reportes sur le schma de principe (cf. Annexe 5 : Mthode
de reprsentation schmatique dun rseau de distribution ECS ).
Nous avons not tr pour tronon de canalisation, Bo pour boucle. Un
exemple de nomenclature pour la dsignation de la canalisation retour est
dfini en annexe. Cette nomenclature permet de noter le niveau auquel le
bouclage est ralis.
4.2.2 tape 2 : Donnes du rseau
Il est important que chaque boucle et chaque tronon soient clairement
identifis. Par ailleurs, la temprature de chaque canalisation retour doit
tre mesure et la localisation de cette mesure clairement indique (niveau
du btiment, numro bouclage). Les longueurs et les diamtres correspon-
dants doivent tre reports dans un tableau de la forme du tableau 14.
Afin de dterminer la longueur des canalisations aller et retour, il sera
ncessaire de se rendre dans les tages les plus hauts afin de reprer o
se situe le bouclage et den dduire la longueur. Par la mme occasion, la
prsence en tte de canalisation aller dun dgazeur en tat de marche doit
tre vrifie systmatiquement. (Cf. Chapitre IV Fiche n 8 (4/5) du Guide
technique de maintenance des rseaux deau destine la consommation
humaine lintrieur des btiments).
partir de ces donnes, il sera possible de raliser un recollement des
plans jusquau piquage.
4.2.3. tape 3 : Diagnostic du rseau
Le diagnostic repose sur quelques calculs simplifis permettant de dter-
miner des valeurs caractristiques de fonctionnement dun rseau ECS
boucl.
4.2.3.1 Le collecteur retour gnral
Le premier calcul consiste dterminer si au niveau du collecteur retour
gnral (collecteur juste en amont de la pompe de circulation), la circulation
de leau nest pas contrainte. Ce qui se traduit par une circulation avec un
dbit important dans une canalisation dont le diamtre est petit. Le tronon
Figure 12 : Reprsentation schmatique
de principe dun rseau ECS boucl
six boucles
Bo1 (4/6) R+4
Bo4 R+5
Bo2 R+5 Bo3h-2/1
Bo5 R+5
Bo6 R+6
Canalisation de retour
Tronon de canalisation
Collecteur de retour
Pompe de circulation
tr1
tr2
tr3
tr4
tr5 tr6
tr9
tr10
tr7
tr8
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Matrise du risque de dveloppement des lgionelles dans les rseaux deau chaude sanitaire
4. Mthodologies dautodiagnostic du fonctionnement des boucles ECS
de canalisation est dit rsistif . La perte de charge occasionne ne peut
tre compense par la pompe quen diminuant le dbit de circulation.
Le logigramme suivant permet de vrifier le dbit admissible dans le
collecteur retour (tableau 15) et de dterminer si le rseau est quilibrable
(figure 13).

Lutilisation du logigramme est le suivant :
Reporter le diamtre extrieur 1.
col
du collecteur retour gnral pris sur
un plan ou mesur sur site.
Dterminer le dbit admissible Q 2.
max
dans ce collecteur partir de
la table de correspondance en fonction du diamtre et de sa nature
(tableau 15).
Dterminer le nombre de boucles : 3.
nBo pour un DN 16 ; -
nBo pour un DN > 16. -
Figure 13 : Logigramme
dautodiagnostic hydraulique simpli
dun rseau ECS boucl
Diamtre extrieur
du collecteur retour gnral

col
: mm
Nombre de boucle
(retour DN 16)
nBo :
Nombre de boucle
(retour DN > 16)
nBo' :
Quel est le dbit admissible
pour j = 15 mmCE/m ?
Q
max = L/h
dtermin partir de la table
de correspondance
Nombre quivalente de boucle
nBOeq = nBo + 2 x nBo'
Calcul du dbit moyen pouvant passer
dans chaque boucle :
Q
moy-Bo
= Q
max
/ nBoeq = L/h
Q
moy-Bo
60 L/h
60 < Q
moy-Bo
80 L/h
Q
moy-Bo
> 80 L/h
Le rseau
n'est pas quilibrable
L'quilibrage du rseau
est possible
mais difcile et instable
L'quilibrage du rseau
peut tre ralis
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Matrise du risque de dveloppement des lgionelles dans les rseaux deau chaude sanitaire
4. Mthodologies dautodiagnostic du fonctionnement des boucles ECS
Une boucle de DN > 16 correspond 2 boucles de DN 16. De faon
gnrale, les DN des canalisations retour des boucles ne sont pas sup-
rieurs 20.
4. Dterminer le nombre de boucles quivalentes nBo
q
.
5. Calculer le dbit moyen pouvant circuler dans chaque boucle Q
moy-Bo
.
Tube en cuivre
DN int/ext.
Dbit admissible
(L/h)
V (m/s) Dbit (L/h) minimum pour V = 0,2 m/s
10 10/12 60 0,21 57
12 12/14 100 0,25 81
14 14/16 180 0,32 111
16 16/18 250 0,35 145
18 18/20 350 0,38 183
20 20/22 470 0,42 226
22 22/25 600 0,44 274
26 26/28 955 0,50 382
30 30/32 400 0,55 509
34 34/36 1 960 0,60 654
40 40/42 3 050 0,67 905
50 50/52 5 655 0,80 1 414
Tube en acier galvanis
DN int/ext.
Dbit admissible
(L/h)
V (m/s) Dbit (L/h) minimum pour V = 0,2 m/s
15 15/21 280 0,36 158
20 20/27 630 0,45 281
26 26/34 1 150 0,52 440
33 33/42 2 400 0,63 758
40 40/49 3 600 0,70 1 021
50 50/60 6 900 0,84 1 643
70 70/76 13 400 1,00 2 684
80 80/90 18 500 1,00 3 701
100 100/115 31 356 1,00 6 270
Tube en PVC-C
DN int/ext.
Dbit admissible
(L/h)
V (m/s) Dbit (L/h) minimum pour V = 0,2 m/s
16 12,4/16 140 0,19 87
20 15,4/20 250 0,22 134
25 19,4/25 470 0,27 213
32 24,8/32 900 0,31 348
40 31,0/40 1 650 0,36 543
50 38,8/50 3 000 0,42 851
Les valeurs du tableau 15 ont t calcules pour une perte de charge
linique (j) de 15 mmCE/m. Le dbit correspondant tient compte des
phnomnes dentartrage et de dtriorations qui induisent une lvation
des pertes de charge lintrieur des tubes. Dans le cas dun rseau idal
(quilibr en dbit), le dbit global susceptible de passer dans chaque
boucle correspond au dbit admissible passant dans le collecteur retour
gnral rparti sur lensemble des boucles du rseau.
Tableau 15 : Table de correspondance
des dbits admissibles dans les
collecteurs
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Matrise du risque de dveloppement des lgionelles dans les rseaux deau chaude sanitaire
4. Mthodologies dautodiagnostic du fonctionnement des boucles ECS
En rnovation lobjectif est dobtenir dans chaque boucle un dbit
6
de
110 L/h afin de compenser les dperditions thermiques lies au passage de
leau chaude dans la canalisation, de maintenir une temprature suprieure
50 C et dtre dans la plage de rglabilit des organes dquili-
brage.
Dans la pratique, il devient trs difficile dquilibrer un rseau avec un dbit
infrieur 80 L/h. Cette valeur correspond la limite de prcision des
organes dquilibrage du march avec un Kv minimal acceptable permet-
tant un passage suffisant pour limiter le colmatage et par consquent
les actions de maintenance.
4.2.3.2 Synthses des donnes du rseau
La dmarche prsente (paragraphe 4.2.3.1) peut tre reproduite afin de
dterminer les dbits admissibles de chaque collecteur retour. Les donnes
descriptives du rseau peuvent tre rassembles dans un tableau comme
ci-dessous.
Lobjectif est de dterminer quel est le dbit moyen par boucle. Ce dbit
est le dbit total divis par le nombre de boucles.
Le tableau ci-dessus peut tre complt par des mesures de dbit ralises
sur les organes de rglage compatibles au moyen dun appareil spcifique
de mesure de dbit. Le dbit peut aussi tre mesur directement sur la
canalisation avec un dbitmtre ultrasons. Les mesures sur danciennes
canalisations en acier galvanis sont cependant prendre avec prcaution
en raison de la prsence ventuelle de pustules de corrosion ou de tartre.
6 Dbit correspondant une boucle de 20 m avec une chute de temprature de 2,5 C pour tenir compte des pertes
dans les collecteurs.
Collecteur de boucles
Dsignation Localisation ext int
Dbit admis
(L/h)
Nombre de
boucles q. 15/21
Dbit global
par boucle (L/h)
Collecteur de boucles
Dsignation Localisation ext int
Dbit admis
(L/h)
Nombre
de boucles
DN 16
Nombre
de boucles
DN > 16
Nombre de
boucles
quivalentes
Dbit moyen
par boucle
(L/h)
Tableau 16 : Synthse des donnes
dun rseau ECS boucl
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Matrise du risque de dveloppement des lgionelles dans les rseaux deau chaude sanitaire
4. Mthodologies dautodiagnostic du fonctionnement des boucles ECS
4.2.4 Cas pratique
Dans le cas prsent dun btiment 6 boucles distribuant 7 niveaux, des
tempratures infrieures 50 C ont t releves en retour de boucle.
Bo1 (4/6) R+4
Bo4 R+5
Bo2 R+5 Bo3h-2/1
Bo5 R+5
Bo6 R+6
Canalisation de retour
Tronon de canalisation
Collecteur de retour
Pompe de circulation
tr1
tr2
tr3
tr4
tr5 tr6
tr9
tr10
tr7
tr8
Cas du collecteur retour gnral tr1 :
Le collecteur retour gnral tr1 est une canalisation en
acier galvanis 15/21 et les canalisations retour de toutes
les boucles ont un DN infrieur ou gal 16.
Si on reporte au tableau des dbits admissibles pouvant
passer dans une canalisation en acier galvanis, le dbit
admissible dans cette canalisation est de 280 L/h.
Par consquent, il ne peut pas passer plus de 280/6 = 47 L/h dans chaque
boucle. Le rseau nest pas quilibrable.
Ce tronon est rsistant et rend difficile la circulation de leau, la temp-
rature de 50 C en tout point du rseau ne peut pas tre atteinte. Pour
amliorer la circulation de leau, il suffirait daugmenter le diamtre de la
canalisation tr1 20/27 dont le dbit admissible est de 630 L/h. Ce qui
correspondrait un dbit moyen dans chaque boucle de 105 L/h, donc
suprieur 100 L/h et permettrait dquilibrer facilement linstallation.
Cas du collecteur retour tr3 :
Le collecteur retour tr3 est une canalisation en acier galvanis 15/21.
Il ne peut pas passer plus de 280/5 = 56 L/h dans chaque boucle. Le rseau
nest pas quilibrable.
Ce tronon est rsistant et rend difficile la circulation de leau, la temp-
rature de 50 C en tout point du rseau ne peut pas tre atteinte. Pour
amliorer la circulation de leau, il suffirait daugmenter le diamtre de la
canalisation tr1 20/27 pour permettre dquilibrer linstallation.
Au final, les deux mthodes prsentes sont complmentaires pour
diagnostiquer le fonctionnement dun rseau ECS.
Analyse de risque en mesurant les tempratures (Constat temprature)
Des actions de maintenance de lquilibrage doivent tre mises en uvre
le cas chant (cf. chapitre 6 Conduite et maintenance).
Linstallation est elle quilibrable ? (Autodiagnostic hydraulique simplifi)
Le dbit moyen par boucle est recherch. Le rsultat de ce calcul pourra
ncessiter la mise en place dune expertise hydraulique approfondie.
Tableau 17 : Table de correspondance
du dbit admissible dune canalisation
en acier galvanis
Tube en acier galvanis avec j = 15 mmCE/m
int/ext Dbit (l/h) V (m/s)
15/21 280 0,36
20/27 630 0,45
26/34 1 150 0,52
33/42 2 400 0,63
40/49 3 600 0,70
50/60 6 900 0,84
Figure 14 : Schma de principe dun rseau boucl ECS
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43
Matrise du risque de dveloppement des lgionelles dans les rseaux deau chaude sanitaire
5. Prconisations gnrales pour la rdaction dun cahier des charges de rhabilitation dun rseau
5. Prconisations gnrales
pour la rdaction dun cahier
des charges de rhabilitation
dun rseau
Objectif : Dfinir les paramtres indispensables que doit comporter une
tude hydraulique, qui seront ncessaires la rhabilitation des rseaux :
notes de calcul, dbits dans les boucles, type et rglage des organes
dquilibrage (nombre de tours), etc.
5.1 Aide la rdaction du cahier des charges
pour la ralisation des audits hydrauliques
5.1.1 Rgles de lart : Documents Techniques Unifis
et guides techniques
5.1.1.1 Le rseau aller
Le DTU 60.11 indique la dmarche suivre pour dimensionner les canali-
sations de la distribution dECS. Elle est base sur la connaissance du type
et du nombre dquipements installs aux points terminaux du rseau
dECS. Ce dimensionnement ne pose pas de problme particulier. titre
dinformation, ce document est en cours de refonte, la nouvelle version
intgrera le dimensionnement des canalisations et collecteurs retour pour
les constructions neuves.
5.1.1.2 Le rseau retour
Le principe gnral de dimensionnement de la boucle ECS est rappel
dans le guide technique du CSTB et les recommandations de lAICVF
7
.
Certaines exigences sont respecter pour prvenir le risque de dvelop-
pement de lgionelles et limiter les pertes thermiques :
maintenir une temprature suprieure 50 C en tout point du rseau
(arrt du 30 novembre 2005) ;
choisir une vitesse minimale de 0,2 m/s dans chaque collecteur retour,
calcule en absence de soutirage, pour le dimensionnement des diam-
tres retour (DTU 60.1 en cours de rvision). Lobjectif est dassurer un
rgime hydraulique turbulent et ainsi limiter le dveloppement de
biofilm o les lgionelles se rfugient labri des ventuels traitements
thermiques et chimiques ;
crer une architecture de rseau dECS simple qui minimise les pertes
de charge. Il est ncessaire, par consquent, de limiter le nombre de
bouclages pour ne pas augmenter inconsidrablement le dbit nces-
saire dans le collecteur gnral de retour de boucles. Il est recommand
de privilgier le passage des canalisations de distribution proximit des
points de puisage afin de limiter le nombre de boucles et la longueur
des antennes ;
7 AICVF : Association des Ingnieurs en Climatique, Ventilation et Froid.
G04-06 - Guide Lgionelle.indd Sec2:43 30/11/2011 10:37:56
44
Matrise du risque de dveloppement des lgionelles dans les rseaux deau chaude sanitaire
5. Prconisations gnrales pour la rdaction dun cahier des charges de rhabilitation dun rseau
installer un organe dquilibrage par boucle. Dans le cas dun rseau
ramifi, prvoir un organe de rglage supplmentaire sur le collecteur
retour gnral pour faciliter lquilibrage et viter lexcs de bridage des
organes de rglage des bouclages ;
ajuster les dbits dans les canalisations retour pour permettre dtre dans
le domaine de rglabilit des organes dquilibrage, en dautres termes
permettre le passage des particules de 1 mm de diamtre. Demander
au fabricant de renseigner sur les fiches techniques ces informations (par
ex. : Kv(0,22 = 1 mm).
5.1.2 Audit hydraulique : les exigences
Une tude hydraulique doit permettre didentifier les points critiques du
rseau sur la base de notes de calculs et de simulation vrifies par des
mesures de dbit (ou de temprature) sur le rseau. Un schma du rseau
ECS boucl doit tre recoll avec lexistant et comporter la nature des
matriaux, les diamtres, les longueurs, le calorifugeage des canalisations
et la prsence daccessoires ventuels conformment au tableau 14.
Ltude hydraulique doit proposer, sur la base de notes de calculs et de
simulations, des solutions prennes de remise en tat de fonctionnement
du rseau. Le choix des solutions de rhabilitation du rseau doit tre
justifi et comporter certains dtails selon la nature de la rhabilitation :
Descriptif et reprage des rseaux (conception, matriaux, quipements,
production deau chaude, traitements, etc.).
Ralisation dun schma ou dun plan de rcolement des installations.
Identification des points techniques risque (bras morts, absence de
dispositifs anti-retour, de calorifugeage, etc.).
Simulation du fonctionnement hydraulique et thermique du rseau sur
la base de relev sur site et des plans de rcolement. Les valeurs sont
recouper avec les valeurs mesures.
Identification des erreurs de mise en uvre ou de dfaut de concep-
tion.
Dtermination des travaux de correction (dimensionnement des cana-
lisations, de lquilibrage, des positions des organes de rglage, de la
pompe de circulation)
Un rapport crit doit dcrire les actions entreprendre et si ncessaire
les diffrentes tapes correspondant une restructuration lourde de
linstallation.
Les calculs permettant dquilibrer un rseau sont bass sur les paramtres
cls suivants :
Paramtres Min Cible Max Unit
Dbit dans les bouclages 110 L/h
Vitesse minimale dans les boucles 0,2 0,5 m/s
Vitesse dans le collecteur 0,2 1 m/s
Distance de passage dans les organes dquilibrage 1 mm
Longueur des antennes Plus courte possible 5 6 * m
* Pour des raisons de confort et dconomie
Tableau 18 : Tableau des valeurs
caractristiques dune distribution
ECS boucle
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Matrise du risque de dveloppement des lgionelles dans les rseaux deau chaude sanitaire
5. Prconisations gnrales pour la rdaction dun cahier des charges de rhabilitation dun rseau
Les simulations de fonctionnement du rseau ECS boucl rhabilit doivent
assurer une matrise des dbits qui permettra datteindre une temprature
au moins gale 50 C en tout point du rseau.
5.2 Ralisation des tudes, excution des
travaux et rception des installations
5.2.1 Introduction
Les chapitres suivants concernent la description des diffrentes tapes
correspondant une restructuration lourde dune installation ECS exis-
tante, dont la conception savre modifie la suite dune mission daudit
hydraulique confie un expert.
Ces tapes sont bases sur la loi MOP n 85-704 du 12 juillet 1985 modi-
fie et sur son dcret dapplication 93/1268 du 29 novembre 1993 relative
la matrise douvrage publique et ses rapports avec la matrise duvre
prive.
5.2.2 Dossier de consultation
Lexpertise donnera lieu ltablissement dun dossier de consultation dont
le but est la dsignation dun oprateur qualifi. Le dossier de consultation
sera ralis par un bureau dtudes ou par toute autre personne comp-
tente
8
et comportera :
les rsultats de laudit hydraulique ;
la description exhaustive des travaux ;
une srie de plans et de schmas des installations projetes.
Une note mthodologique pourra tre galement fournie dans le cas
doprations ncessitant un phasage de travaux.
Bien que peu recommand, le raccordement dune installation neuve sur
une installation existante peut tre envisag. Dans ce cas prcis linstalla-
tion devra tre traite hydrauliquement dans son ensemble.
Le dossier de consultation comportera une analyse de leau issue du
rseau public de distribution deau potable conformment au mmento
du DTU 60.1 ; celle-ci aura pour but de conforter le choix et la nature des
canalisations ncessaires la ralisation de linstallation projete. Cette
analyse permettra galement de dfinir si besoin les traitements deau
complmentaires prvoir en amont des productions deau chaude.
5.2.3 Dossier dexcution
Lentreprise, titulaire du march de travaux, ralisera partir du dossier de
consultation ses tudes dexcution. Elles comporteront :
les plans de niveaux relatifs aux rseaux dECS ;
le schma isomtrique de linstallation dECS sur lequel les bouclages et
les organes de rglage seront reprs ;
8 La marque REEX (mention technique) certification de services du CSTB pour le diagnostic des rseaux deau dans
le btiment, atteste de la comptence dans le domaine de lhydraulique des prestataires titulaires de cette marque.
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46
Matrise du risque de dveloppement des lgionelles dans les rseaux deau chaude sanitaire
5. Prconisations gnrales pour la rdaction dun cahier des charges de rhabilitation dun rseau
les notes de calcul (dbits, vitesses, pertes de charge, position et
distance de passage des organes de rglage) ;
les fiches techniques des matriels installs.
Ce dossier devra tre valid par le matre douvrage ou par ses reprsen-
tants avant le dbut des travaux.
5.2.4 Phase travaux
Cette phase est consacre la ralisation et au suivi des ouvrages ; sa dure
permettra galement dlaborer les processus qui dboucheront sur les
oprations pralables la rception (OPR) et la rception des installations.
Durant cette phase, le matre douvrage ou ses reprsentants effectueront
des visites de chantier afin de sassurer que larchitecture du rseau deau
chaude est bien ralise conformment aux prconisations du cahier des
charges ; une attention toute particulire sera porte quant laccessibi-
lit des organes dquilibrage, mais galement des appareils de mesures
(manomtres, thermomtres, ou sondes de mesures dans le cas dins-
tallations quipes dun systme dacquisition de mesures en continu)
et de protection (dispositifs anti-retour).
Pendant les travaux et un mois avant la mise en eau de linstallation, des
runions seront programmes entre lentreprise, le matre douvrage ou
son reprsentant afin dvoquer :
les modalits de mise en eau et de dsinfection de linstallation deau
chaude, lentreprise en charge des travaux proposera un protocole qui
devra tre approuv par le matre douvrage. Ce protocole devra tre
conforme la procdure du Chapitre VII Fiche 1 du Guide technique
de maintenance des rseaux deau destine la consommation humaine
lintrieur des btiments ;
les modalits de suivi et de contrle des installations une fois la mise en
eau effectue et avant rception des travaux ;
les modalits dactions prventives raliser sur linstallation aprs mise
en eau (soutirage, dsinfection).
5.2.5 Opration pralable la rception
Cette phase aura pour but le suivi du fonctionnement de linstallation ECS
durant une dizaine de jours, lentreprise aura ralis lquilibrage du rseau
et aura procd la mise en eau des canalisations suivant les modalits qui
auront t dfinies durant la phase travaux.
Les paramtres suivants seront contrls :
tempratures : suivant modalits dfinies lors de la phase travaux ;
paramtres physico-chimiques au niveau de lalimentation en eau froide
de la production deau chaude ; ces lments seront compars aux
valeurs mentionnes dans le dossier de consultation.
Avant rception, il sera procd la dsinfection totale du rseau deau
chaude suivant les modalits dfinies durant la phase travaux.
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Matrise du risque de dveloppement des lgionelles dans les rseaux deau chaude sanitaire
5. Prconisations gnrales pour la rdaction dun cahier des charges de rhabilitation dun rseau
5.2.6 Rception des installations
La rception des installations est prononce par le matre douvrage en
possession des lments apportant la preuve que les installations sont
exemptes de toute contamination microbiologique, et que les tempra-
tures des rseaux deau chaude ne favoriseront pas de dveloppement
microbien. cet effet lentrepreneur fournira :
le rsultat des analyses deau ralises aprs travaux (type D1 EDCH
[cf. Code de la sant publique, article R1321 et suivants] et recherche
lgionelles) ;
les fiches dautocontrle relatives ltanchit des rseaux deau
chaude ;
les fiches dautocontrle relatives au contrle des tempratures du
rseau deau chaude ;
les fiches dautocontrle relatives aux dbits relevs sur les canalisations
de recyclage via les organes dquilibrage.
Le matre douvrage ou ses reprsentants raliseront des contrles par
sondage permettant, dune part de vrifier les valeurs annonces dans les
fiches dautocontrle pour les tempratures et les dbits, et dautre part de
vrifier que les prescriptions du cahier des charges sont bien respectes.
Ces contrles porteront notamment sur :
la localisation des dispositifs de dilatation prvus sur les rseaux deau
chaude ;
la localisation des vannes de coupures et des dispositifs anti-retour ;
les supports de canalisation ;
la localisation et laccessibilit des organes dquilibrage installs ;
les dbits relevs sur les canalisations retours via des organes de rglage.
Il sera vrifi que le dbit mesur correspond bien celui calcul. Cette
opration sera ralise sans puisage sur linstallation ;
les tempratures des canalisations retour. Un suivi en continu sur au
moins 24 heures sera privilgi afin de mettre en vidence certains
dfauts qui pourraient chapper une mesure ponctuelle.
5.2.7 Dossier des ouvrages excuts
Lentreprise fournira au matre douvrage ou ses reprsentants un dossier
des ouvrages excuts (DOE). Le dossier DOE comportera en plus des
autocontrles et des analyses deau fournis lors de la phase de rception,
les lments graphiques qui devront tre le reflet de linstallation telle que
construite. cet effet le dossier comprendra :
les plans des diffrents niveaux du btiment ;
le schma de principe de linstallation renseign :
de la production et des ventuels accessoires prsents, -
des diffrentes boucles ainsi que lemplacement des organes darrt -
et dquilibrage,
dun tableau indiquant la position de rglage et la distance de -
passage des organes de rglage. Ce tableau indiquera galement
les dbits relevs dans chaque boucle,
du reprage des boucles dont le fonctionnement sera considr -
comme critique et qui feront lobjet dun suivi systmatique ;
des dispositifs anti-retour ; -
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Matrise du risque de dveloppement des lgionelles dans les rseaux deau chaude sanitaire
5. Prconisations gnrales pour la rdaction dun cahier des charges de rhabilitation dun rseau
les notes de calculs ;
les fiches techniques des matriels installs ;
les ACS et agrments des produits et procds de traitement deau ;
lanalyse globale des pertes de charge du rseau devra permettre de
vrifier la conformit la rglementation thermique en vigueur concer-
nant les cots nergtiques minimaux de pompage.
Ce dossier sera galement pourvu des procdures de maintenance prven-
tive ou de vrification raliser sur les quipements suivants :
organes dquilibrage ;
filtres et robinetterie plus gnralement ;
quipements de mesure : manomtres, thermomtres ;
sondes de mesures dans le cas dinstallations quipes dun systme
dacquisition de mesures en continu ;
pompes de circulation et accessoires ;
appareils de traitement deau ;
changeurs de chaleur ;
rservoirs de stockage ;
dispositifs anti-retour.
Il sera galement fourni :
la procdure de dcolmatage des rseaux ECS et des organes de
rglage ;
les relevs des tempratures : dpart / retour au niveau de la pompe, de
la canalisation prise au niveau du retour de chaque boucle ;
les relevs de dbit, dans le cas o les organes de rglage sont quips
de prises de pression.
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Matrise du risque de dveloppement des lgionelles dans les rseaux deau chaude sanitaire
5. Prconisations gnrales pour la rdaction dun cahier des charges de rhabilitation dun rseau
5.2.8 Diagramme rcapitulatif
Dossier d'excution
Figure 15 : Diagramme rcapitulatif
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51
Matrise du risque de dveloppement des lgionelles dans les rseaux deau chaude sanitaire
6. Conduite et maintenance
6. Conduite et maintenance
Ce chapitre ne traite que des oprations de surveillance et dentretien
ncessaires pour sassurer du bon fonctionnement du rseau boucl de
distribution ECS dans le cadre dune prvention du dveloppement des
lgionelles. Il convient de se rfrer aux rgles gnrales dcrites dans
dautres documents tels que le Guide technique de maintenance des
rseaux intrieurs publi par le CSTB ou la norme europenne EN 806-5
pour avoir une vue densemble des oprations de maintenance raliser
sur les rseaux intrieurs de distribution deau chaude et froide sanitaire.
6.1 Gnralits
Les installations doivent tre conduites et maintenues de manire viter
toute rpercussion ngative sur la qualit de lEDCH.
La scurit et la qualit des installations doivent tre contrles inter-
valles rguliers. Des modes opratoires appropris doivent tre adopts
afin de maintenir la performance du systme au niveau spcifi.
Les conditions dexploitation de linstallation doivent tre comparables aux
conditions de conception et dinstallation afin de garantir son bon fonction-
nement (production et distribution).
6.2 Documentation
Afin de garantir une exploitation et une maintenance convenables, toutes
les informations pertinentes doivent tre disponibles (cf. paragraphe 5.2.7)
dans un carnet ou fichier technique et sanitaire des installations.
Les documentations des fabricants (par exemple, les documentations tech-
niques des organes de rglage) lies lexploitation et la maintenance
des appareils doivent tre disponibles, conserves et utilises pour les
besoins de lexploitation et de la maintenance.
Le rapport de mise en service doit faire partie de la documentation.
La maintenance doit tre enregistre de manire ce que la traabilit des
donnes soit assure.
6.3 Exploitation
6.3.1 Accessibilit des accessoires
Les accessoires ncessitant une inspection et un entretien rguliers (par
exemple, les filtres, les dispositifs anti-retour et les organes dquilibrage)
ou qui sont installs des fins dinspection et dentretien (par exemple, les
manomtres ou thermomtres), et toutes les commandes (par exemple,
les robinets darrt) doivent tre facilement accessibles pour linspection,
la maintenance et lexploitation. Laccs ces composants ne doit pas tre
obstru par des marchandises stockes, du mobilier, des revtements, etc.
G04-06 - Guide Lgionelle.indd Sec2:51 30/11/2011 10:37:57
52
Matrise du risque de dveloppement des lgionelles dans les rseaux deau chaude sanitaire
6. Conduite et maintenance
Par ailleurs, ces quipements ne doivent pas tre installs en faux-plafonds
ou dans des endroits difficilement accessibles (en hauteur ou ncessitant
des dmontages).
6.3.2 Mesures en continu
Il est ncessaire que les parties de rseau devant faire lobjet dun contrle
plus frquent (boucles dfavorises par exemple) soient quips de systme
dacquisition de mesures en continu (temprature) facilitant ainsi lexploita-
tion systmatique de ces informations. Toutefois, il faut veiller ne pas tre
submerg par un excs dinformations qui seraient inexploitables.
6.4 Frquences recommandes pour
la surveillance des boucles de circulation
Voici les actions de surveillance mener sur le rseau avec les frquences
associes :
Points de surveillance Mesures
Recommandes pour tous
les autres btiments
Obligatoires pour
les tablissements de sant
Obligatoires pour
les autres ERP
Arrt du 1
er
fvrier 2010
Aprs le compteur gnral
eau froide
(mise en distribution)
Temprature de leau :
1 fois par semaine
Pression de leau :
1 fois par semaine
Sortie et retour
de la/des production(s) ECS
(mise en distribution)
Temprature de leau :
1 fois par jour (ou en continu)
Pression EF et ECS :
1 fois par semaine
Temprature de leau :
1 fois par jour
(ou en continu)
Temprature de leau :
1 fois par mois
Canalisation retour
de chaque boucle
Temprature de leau :
1 fois par trimestre
Dbit de leau :
1 fois par an
Temprature de leau :
1 fois par jour
(ou en continu)
Temprature de leau :
1 fois par mois
Canalisation retour
des boucles dfavorises
Dbit de leau :
1 fois tous les 6 mois
Ces valeurs seront comparer aux valeurs de calcul ainsi qu celles figu-
rant dans le rapport de mise en service de linstallation. Des procdures de
gestion de non-conformits seront appliques ds lors que les seuils sont
dpasss. Ces seuils sont dtermins par le gestionnaire en fonction de
linstallation.
Tableau 19 : Frquences de surveillance
des ECS suivant le type de btiment
G04-06 - Guide Lgionelle.indd Sec2:52 30/11/2011 10:37:57
53
Matrise du risque de dveloppement des lgionelles dans les rseaux deau chaude sanitaire
6. Conduite et maintenance
6.5 Mthodes et moyens de la maintenance
de lquilibrage
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54
Matrise du risque de dveloppement des lgionelles dans les rseaux deau chaude sanitaire
6. Conduite et maintenance
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p
e
u
t

t
r
e

r

a
l
i
s

e

a
v
e
c

l
e
s

l
o
c
a
u
x

o
c
c
u
p

s

s
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u
s

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v
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d
e

c
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n
d
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m
n
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r

l

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s
a
g
e

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s

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b
i
n
e
t
s

c
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c
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n

s

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n
d
a
n
t

l

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p

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n
.

C
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t
t
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r
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u
r
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s
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r
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n
n
e
x
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.
1
.

L
a

c
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d
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f
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c
a
t
i
o
n

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n

l
e
t
t
r
e

(
A
,

B
,

C
,

D

e
t

E
)

p
e
r
m
e
t

d
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r
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r
o
u
p
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r

l
e
s

t
y
p
e
s

d
e

m

t
h
o
d
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m
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y
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n
s

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l
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m
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4
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:

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j
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t
.
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55
Matrise du risque de dveloppement des lgionelles dans les rseaux deau chaude sanitaire
Annexe 1 : Difcults rencontres sur les rseaux existants
Annexe 1 : Difcults rencontres
sur les rseaux existants
1. Organes dquilibrage hors plage
de rglabilit (excs de bridage)
Rappel : La mauvaise circulation de leau dans les bouclages est la prin-
cipale cause de dveloppement des Lgionelles dans les rseaux ECS.
Les origines de ce constat sont le dfaut dquilibrage, le rglage ou le
colmatage des organes de rglage qui agissent comme des filtres lorsquils
existent.
Lexcs de bridage peut tre d :
la ncessit dabsorber une perte de charge importante dans un organe
de rglage pour assurer la rpartition des dbits calculs. Le rglage de
la vanne implique que celle-ci soit presque intgralement ferme ;
la caractristique de lorgane ; celle-ci mme aux trois quarts ouverte
prsente une distance de passage faible ;
au mauvais choix de lorgane.
La taille de lorifice de passage dans la vanne peut tre trs faible, de
lordre de quelques diximes de millimtres. Par consquent, le risque de
colmater la vanne par les particules prsentes dans leau est trs important.
Le cas chant, la boucle devient alors stagnante, faute de circulation.
Labaissement de la temprature de leau de la boucle et la formation
de biofilm deviennent favorables au dveloppement des bactries. Cest
la cause principale du dveloppement des lgionelles dans les rseaux
boucls.
Rappel : par exemple, pour une boucle dont la perte de charge absorbe
est de 2 000 mm CE et le dbit est de 110 L/h, le coefficient de vanne Kv
de lorgane de rglage de la boucle sera gal 0,24.
Parmi des modles offrant des distances de passage variant de 0,1 mm
5 mm, on choisira celles qui offriront une distance de passage suprieure
ou gale 1 mm pour un Kv de 0,24 suivant lexemple ci-dessus. dfaut,
le risque de colmatage est important.
2. Organes dquilibrage absents
ou trop ouverts sur les boucles favorises
Dans le cas o le rseau na pas t quilibr, labsence de vanne ou le
mauvais rglage de la vanne peut entraner un surdbit important dans les
boucles les plus favorises au dtriment des autres. Par consquent, les
boucles les plus dfavorises ne disposeront pas dun dbit suffisant. Dans
cette situation, linstallation prsentera des boucles (favorises) avec un
dbit important et des boucles (dfavorises) stagnantes.
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56
Matrise du risque de dveloppement des lgionelles dans les rseaux deau chaude sanitaire
Annexe 1 : Difcults rencontres sur les rseaux existants
La solution inadapte, communment mise en uvre, de choisir une
pompe plus puissante ne permet pas dobtenir un dbit plus important
dans les boucles dfavorises. linverse, les dbits dans les boucles favo-
rises augmenteront de manire proportionnellement plus importante et
engendreront des vitesses trs leves pouvant induire des perturbations
sonores et des dgradations sur certains matriaux. Il est noter que, dans
ce cas, la consommation nergtique sera aussi plus importante et que le
dbit des boucles dfavorises naugmentera pas de manire significative.
Elles resteront bien souvent stagnantes.
3. Dimensionnement des dbits de circulation
avec une diffrence de temprature de 5 C
Lapplication de la rgle du diffrentiel de temprature (5 C en gnral)
entre laller et le retour au niveau de la pompe nest pas suffisante ; elle
peut conduire des dbits trop faibles pour tre quilibrable. Il est nces-
saire pour dfinir le dbit dune boucle, de choisir la plus grande des
valeurs de dbit entre :
le dbit permettant davoir un cart de temprature de 5 C correspon-
dant aux dperditions thermiques ;
le dbit permettant dassurer une vitesse suprieure 0,2 m/s dans le
retour de boucle avec un DN minimal de 14.
Il est impratif de vrifier dans ces deux cas que la distance de passage
dans les organes de rglage soit satisfaisante. Par ailleurs, le dbit dans les
bouclages doit tenir compte des dperditions thermiques des collecteurs.
4. Dimensionnement des collecteurs
de grandes longueurs
Dans le cas des collecteurs de grandes longueurs, les dperditions ther-
miques peuvent tre importantes voire suprieures celles des boucles.
Pour cela, il conviendra de vrifier que la somme des dbits des boucles
permettra de garantir une temprature suffisante en tout point du rseau
dans le cadre de la rglementation, en particulier au niveau des collecteurs
de grandes longueurs.
Il est ncessaire de mettre en place un calorifugeage adapt dans le
respect de la rglementation thermique.
5. Collecteurs aller rsistants
Le dimensionnement ne doit pas aboutir obtenir des diamtres de collec-
teurs retour suprieurs aux diamtres des collecteurs aller.
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57
Matrise du risque de dveloppement des lgionelles dans les rseaux deau chaude sanitaire
Annexe 1 : Difcults rencontres sur les rseaux existants
6. Choix de la pompe de circulation
Une pompe dlivre un certain dbit en fonction de la perte de charge
totale du rseau compenser. Ainsi, lorsque les pertes de charge dun
rseau sont plus importantes que celles calcules, le dbit dlivr par la
pompe ne peut pas tre celui attendu, il sera plus faible (figure 16).
D
2
D
1
HMT (mCE)
HMT
1
HMT
2
Dbit
(m
3
/h)
A
1
A
2
C
o
u
r
b
e
r

s
e
a
u
2
C
o
u
r
b
e
r

s
e
a
u
1
Figure 16 : Dtermination graphique
du dbit de la pompe
Courbe rseau 1 : calcule initialement
Courbe rseau 2 : relle
A1 : point de fonctionnement
recherch en thorie
A2 : point de fonctionnement
rellement constat avec la pompe
installe
D1 : dbit attendu
D2 : dbit obtenu rellement
Au-del dun certain nombre de boucles, lquilibrage dun rseau nest donc possible que par la matrise des
pertes de charge du rseau, celles-ci dpendant principalement du dbit et du diamtre des canalisations.
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Matrise du risque de dveloppement des lgionelles dans les rseaux deau chaude sanitaire
Annexe 2 : Comportement hydraulique des rseaux en fonction du type de production ECS
Annexe 2 : Comportement
hydraulique des rseaux
en fonction du type
de production ECS
1. Cas des productions instantanes :
lchangeur plaques
Dans une production de type instantan, lECS est produite en fonction
des besoins. Lchangeur plaques se compose de deux circuits indpen-
dants :
le rseau primaire alimente lchangeur un dbit constant. Leau
contenue dans ce circuit est chauffe une temprature de lordre de
85 C en gnral ;
le rseau secondaire constitu du rseau dECS. Le dbit deau froide
correspondant la consommation deau chaude est lev de 10 C
60 C. Le retour deau est chauff 60 C.
Une vanne trois voies, sur le primaire, est pilote par la sonde de
temprature situe sur le dpart ECS. Elle permet dajuster la puissance
correspondant au besoin dECS. Le rseau primaire changeur est de type
dbit constant et temprature variable (figure 17).
Il est noter que la figure 17 reprsente de manire schmatique le rseau
aller et le rseau retour. Lensemble des boucles nest pas reprsent.
TC
Points
dusage
R
Rseau
Rseau
E
c
h
a
n
g
e
u
r
Chaudire
d usage
Pompe de
recyclage
Eau froide
primaire
secondaire
Figure 17 : Fonctionnement dune production de type instantan
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60
Matrise du risque de dveloppement des lgionelles dans les rseaux deau chaude sanitaire
Annexe 2 : Comportement hydraulique des rseaux en fonction du type de production ECS
Lorsque la production ECS est de type instantan, le
dbit du secondaire (ECS) passant dans lchangeur
plaques est variable : de 100 % du dbit de puisage
(dans le cas o tous les points de puisage possibles
sont utiliss) quelques pour-cent du dbit de puisage
(correspondant au dbit ncessaire au recyclage, dans le
cas o il ny a pas de consommation ECS).
Par consquent, les pertes de charge engendres par
lchangeur sur le circuit de lECS varient galement : de
0,5 mCE 6 mCE en fonction des modles.
Dans le cas o cette perte de charge est suprieure
la HMT de la pompe, le dbit de bouclage devient nul.
Pour limiter ce phnomne on augmentera la HMT de
la pompe de 2 mCE, par exemple, ce qui reprsente
environ le profil 30 % du dbit de puisage.
Surdimensionner la pompe de bouclage, cest prendre
le risque daugmenter les dbits pendant les priodes
dabsence de puisage car la perte de charge dans
lchangeur diminuera de 2 mCE (figure 18).
Calcul du surdbit la nuit :
Dbit installation
nuit
= Dbit installation
jour
x
PdC installation
nuit
PdC installation
jour
Des sinistres sont constats lorsque la vitesse dans les collecteurs en cuivre
situs dans lenvironnement de la pompe est suprieure 1,20 m/s, le
risque est lrosion cavitation et le percement des canalisations.
Le schma de la figure 19 permet de saffranchir de la perte de charge de
lchangeur plaques.
Une pompe supplmentaire assure un dbit permanent pour viter lentar-
trage des plaques. Par ailleurs, elle sert aussi assurer le dbit ncessaire
la bouteille de mlange pour le maintien en temprature des bouclages.
La figure 20 prsente un exemple de rhabilitation dinstallation ECS. Cette
configuration ralise une sparation hydraulique des bouclages de chaque
secteur ou btiment desservi par la production ECS, par la mise en place
de rchauffeurs de boucle.
Figure 18 : volution du dbit
en fonction de la perte
de charge de lchangeur
A : point de fonctionnement
en priode de puisage (le jour)
B : point de fonctionnement hors
des priodes de puisage (la nuit)
0,54
(jour)
0,66
(nuit)
4,5
HMT (mCE)
3,0
Dbit
(m
3
/h)
A
B
C
o
u
r
b
e
r

s
e
a
u
1
C
o
u
r
b
e
r

s
e
a
u
2
Figure 19 : Production instantane
avec une bouteille de mlange
Rseau
primaire
h
a
n
g
e
u
r
Rseau
secondaire
TC
R
p
E
c
h
Eau froide
Bouteille de mlange
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Matrise du risque de dveloppement des lgionelles dans les rseaux deau chaude sanitaire
Annexe 2 : Comportement hydraulique des rseaux en fonction du type de production ECS
Les avantages de cette distribution sont multiples, notamment :
sparer le rseau pour diminuer la perte de charge du rseau et viter le
remplacement des canalisations ;
sparer les diffrents types deau ddis aux usages laboratoire, hospi-
talisation ou autres pour liminer les mlanges deaux ;
raliser un traitement chimique global ou par btiment/secteur ;
distribuer de lECS des rgimes de pression diffrents, par la mise en
place de dtendeur ou de surpresseur ;
simplifier lquilibrage de linstallation.
Chlore
Rseau 3: Hospitalisation
Rseau 2: Laboratoire
TC R
TC R
u
r
3 b
T C R

E
c
h
a
n
g
e
u
r
E
c
h
a
n
g
e
u
3 b
Production
Rseau 1: Radiologie
Rseau
i i
n
g
e
u
r
TC R
TC R
E
c
h
a
n
g
e
u
r
4 b 6 b
primaire
E
c
h
a
Eau froide
Option: Rchauffeur lectrique rgulation proportionnelle

E
p q g p p
Figure 20 : Exemple de rhabilitation
dun rseau ECS dun tablissement
de sant
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Matrise du risque de dveloppement des lgionelles dans les rseaux deau chaude sanitaire
Annexe 2 : Comportement hydraulique des rseaux en fonction du type de production ECS
2. Cas des productions semi-instantanes
par changeur plaques
et ballon tampon sur le secondaire
Les productions deau chaude semi-instantanes avec capacit sur le
secondaire sont composes :
du rseau primaire qui alimente lchangeur un dbit constant. Leau
contenue dans ce circuit est chauffe une temprature de lordre de
85 C en gnral ;
du rseau secondaire constitu du rseau dECS. Par rapport la
production de type instantan, un ballon de stockage est ajout. Il existe
alors deux circuits :
un premier circuit compos de lchangeur plaques et du ballon. -
La circulation est assure par lintermdiaire dune pompe appele
pompe de charge de lchangeur ,
un second circuit constitu par le ballon et les points de puisage. La -
circulation est assure par la pompe de recyclage.
Pour comprendre le fonctionnement de cette installation, il faut tenir
compte de deux configurations : en priode de soutirage de pointe et hors
des priodes de soutirage.
Hors priode de soutirage : le seul dbit circulant est celui du recyclage. La
pompe de charge envoie leau du recyclage et leau du ballon au travers
de lchangeur plaques. Celle-ci retourne pour une partie dans le ballon
et pour une autre dans les boucles du rseau dECS (dbit majoritaire)
[figure 21].
Figure 21 : Fonctionnement dune production semi-instantane hors puisage ou quand le dbit de puisage
est infrieur au dbit de recyclage
Pompe de Rseau
Rseau
secondaire
n
g
e
u
r
TC
R
charge
Eau froide
primaire
E
c
h
a
n
Pompe de
recyclage
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Matrise du risque de dveloppement des lgionelles dans les rseaux deau chaude sanitaire
Annexe 2 : Comportement hydraulique des rseaux en fonction du type de production ECS
Lors des priodes de pointe, leau chaude soutire provient la fois du
ballon et de lchangeur plaques. Lalimentation en eau froide ralise
dans le circuit, qui vient en compensation de leau chaude consomme,
traverse pour une part lchangeur plaques et pour une autre part le
ballon (figure 22).
Leau du recyclage, dans cette situation, va intgralement dans le ballon.
Pendant cette priode, le ballon se dcharge de son eau chaude, leau se
rchauffera de nouveau dans celui-ci quand le soutirage sera termin.
Ces deux schmas montrent quil existe des possibilits dinversion du sens
de circulation de leau dans les canalisations relies au ballon. Ce sens de
circulation est fonction du dbit de soutirage.
lheure actuelle, des dysfonctionnements existent avec ces circuits. En
effet, la prise en compte notamment des dperditions thermiques et des
plages de rglabilit des organes dquilibrage implique des dbits de
recyclage plus importants quauparavant (cf chapitre 3.2.2). Il en rsulte que
le dbit de recyclage peut devenir trs suprieur au dbit de la pompe de
charge. Le dbit deau traversant lchangeur plaques est alors minori-
taire par rapport au dbit traversant le ballon, respectivement 4 m
3
/h contre
12 m
3
/h dans notre exemple. Le ballon ne profite plus de la priode hors
puisage pour se recharger en eau chaude. Il en rsulte que la temprature
de dpart ECS (changeur + ballon) en priode de pointe ne respecte plus
la temprature de consigne et certaines boucles sont une temprature
infrieure 50 C (figure 23).
Figure 22 : Fonctionnement dune
production semi-instantane en
priode de pointe
TC
Rseau
secondaire
Pompe de
recyclage
Eau froide
Pompe
de charge
Rseau
primaire
E
c
h
a
n
g
e
u
r
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Matrise du risque de dveloppement des lgionelles dans les rseaux deau chaude sanitaire
Annexe 2 : Comportement hydraulique des rseaux en fonction du type de production ECS
Rseau
primaire
Pompe de
charge
Rseau
secondaire
E
c
h
a
n
g
e
u
r
TC R
Eau froide
E
Pompe de
12 m
3
/h
4 m
3
/h
recyclage
Des surdbits peuvent tre observs au niveau de la production,
cest--dire entre lchangeur et le ballon.
Laugmentation du dbit de la pompe de charge nest pas forcment une
solution. Effectivement, il faut encore une fois tenir compte des pertes de
charge qui augmentent avec le dbit, le point de fonctionnement de la
pompe peut ne pas permettre dobtenir le dbit voulu.
Une solution envisageable est de modifier le point de rgulation de
la temprature et de la baser sur une prise de mesure dans le ballon
(figure 24). Un thermostat de scurit doit aussi tre mis en place en sortie
du ballon afin de fixer une valeur limite de distribution pour viter toute
temprature excessive.
Lors des puisages, leau qui alimente les robinets provient de lchangeur
et du ballon. Hors puisage, le ballon se rechargera en eau chaude.
Dans les constructions neuves, il est ncessaire de :
privilgier le stockage sur le primaire avec une bouteille de mlange sur
le secondaire ;
prendre en compte le dimensionnement de ce type de production mais
aussi les besoins en ECS, la configuration du rseau et notamment le
dbit de bouclage.
Figure 23 : Exemple de fonctionnement
dune production semi-instantane
hors puisage avec le dbit de recyclage
suprieur au dbit de la pompe
de charge
R
TC
Ts
Rseau
primaire
E
c
h
a
n
g
e
u
r
B
a
l
l
o
n
Eau froide
Thermostat de scurit
TC
Temprature de rgulation Ts
Figure 24 : Production semi-instantane
avec prise de temprature dans
le ballon pour la rgulation
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Matrise du risque de dveloppement des lgionelles dans les rseaux deau chaude sanitaire
Annexe 2 : Comportement hydraulique des rseaux en fonction du type de production ECS
3. Cas des productions avec plusieurs
pompes de recyclage
La mise en place de plusieurs pompes de recyclage dans un circuit forte
variation de perte de charge autorise le conflit entre les pompes et donc
des perturbations hydrauliques sur lensemble du rseau dECS. La pompe
ayant la plus petite hauteur manomtrique totale verra son dbit diminuer
en priorit aux dpens des autres circuits en fonction de lvolution de la
perte de charge de lchangeur plaques (figure 25).
Dans le schma ci-dessous, le dbit des retours diminue proportionnelle-
ment dans chaque circuit en fonction de la perte de charge de lchangeur
plaques (dbit de puisage) [figure 26].
Figure 25 : Raccordement de plusieurs
circuits une production perte
de charge variable avec une pompe
de circulation sur chaque circuit
Rseau
primaire
Rseau
secondaire
Dparts
circuits
a
n
g
e
u
r
TC R
Eau froide
p a e secondaire
Retours
circuits
E
c
h
a
Figure 26 : Raccordement de plusieurs circuits une production perte de charge variable avec une seule pompe de circulation
Dparts
TC R
Retours
circuits
Rseau
primaire
Rseau
secondaire
p
circuits
E
c
h
a
n
g
e
u
r
T C R
Eau froide
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Matrise du risque de dveloppement des lgionelles dans les rseaux deau chaude sanitaire
Annexe 3 : Procdure daction curative en prsence de lgionelles dans les locaux occups
Annexe 3 : Procdure daction
curative en prsence
de lgionelles dans
les locaux occups
Cette dcontamination consiste atteindre les parties stagnantes du
rseau ECS et les dsinfecter par laction commune de la temprature,
de la vitesse de circulation, du chlore et de la circulation contresens du
courant classique (figure 27). Cette dsinfection est raliser boucle par
boucle. Pendant toute la dure de ces dcontaminations, lusage et laccs
aux exutoires seront interdits. La mthodologie gnrale et les diffrentes
tapes de ces actions sont dcrites ci-dessous.
Mettre en place une chloration et rgler la temprature de dpart ECS
60 C. Il sera ncessaire de prvoir un surdosage de 1 ppm par rapport
la concentration habituellement injecte, dans la limite de 3 ppm.
Nettoyage et dsinfection de la production.
Ralisation dune dcontamination contre-courant sur les canalisations
infrieures 50 C :
isoler la colonne concerne ; -
ouvrir tous les robinets de la colonne pendant 60 minutes (un filet -
deau suffit).
Il est noter que la robinetterie peut se colmater lors de cette opration.
EA EA EA EA
Chlore
Particules
EA
EA
EA
EA
EA
EA
EA
EA
F
EA EA EA EA
n
60C en sortie
de production
P
r
o
d
u
c
t
i
o
n
E
C
S
Vanne ouverte
Vanne ferme
Figure 27 : Reprsentation schmatique dune procdure daction curative en prsence de lgionelles
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69
Matrise du risque de dveloppement des lgionelles dans les rseaux deau chaude sanitaire
Annexe 4 : Surveillance rapproche aprs une dcontamination
Annexe 4 : Surveillance
rapproche aprs
une dcontamination
Dune manire plus gnrale, il est conseill chaque gestionnaire
dtablissement de se proccuper dune analyse qui est positive mme
si les seuils cibles ou daction dfinis par la rglementation ne sont pas
atteints. Une analyse est considrer comme positive ds que la prsence
de lgionelles est dtecte (< 250 UFC/L, le commentaire du laboratoire
danalyse indique legionella pneumophila dtecte). Toute analyse posi-
tive (Pneumophila ou spp) peut tre un signal du mauvais fonctionnement
de linstallation ou dun manque dentretien qui peut entraner trs rapi-
dement une contamination massive du rseau. Il convient donc de faire
un diagnostic et de mener les actions correctives ncessaires et a minima
recommandes par la rglementation.
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Matrise du risque de dveloppement des lgionelles dans les rseaux deau chaude sanitaire
Annexe 5 : Mthode de reprsentation schmatique dun rseau de distribution ECS
Annexe 5 : Mthode
de reprsentation schmatique
dun rseau de distribution ECS
La reprsentation schmatique dun rseau de distribution ECS consiste
tracer le trajet retour des canalisations indpendamment du trajet aller.
Dans les cas de figure de distributions o les canalisations de retour de
boucles ne suivent pas laller, il sera alors ncessaire de raliser un schma
de principe du trajet des canalisations aller.
La reprsentation schmatique propose ne respecte pas les rgles de
dessin technique usuelles. Elle sapproche dune projection orthogonale
(du trajet aller ou retour) en vue de haut. Cette simplification a pour
but damliorer la comprhension du fonctionnement de linstallation.
Toutefois, cette reprsentation a une limite dutilisation car elle sapplique
uniquement aux distributions dont les boucles sont en colonne (verticale).
En effet, pour les autres types de distribution, nous utiliserons une repr-
sentation dite linaire .
Les reprsentations schmatiques en trois dimensions sont des illustra-
tions dans le but daider le lecteur imaginer le rseau ECS, utilis dans
lexemple, dans son btiment. Il sagit de cas de figures simple dans la
ralit des installations existantes o le nombre de colonnes est souvent
important, il nest pas envisageable de reprsenter un schma du rseau
en trois dimensions.
Les distributions des rseaux ECS prsentes dans ce chapitre ne sont
en aucun cas des exemples de conception suivre ou reproduire.
Elles permettent uniquement de dcrire une mthode de reprsentation
graphique.
1. Exemple dune distribution quatre boucles
Figure 28 : Reprsentation
dans les trois dimensions
dun rseau ECS quatre boucles
R+6
R+5
R+4
R+3
R+2
R+1
Retour ECS
Pompe de circulation
Local
Prod.ECS
Boucle 3
Boucle 2
ECS
Boucle 4
Boucle 1
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Matrise du risque de dveloppement des lgionelles dans les rseaux deau chaude sanitaire
Annexe 5 : Mthode de reprsentation schmatique dun rseau de distribution ECS
Dans ce cas simple, le rseau distribue quatre boucles dun btiment en
R+6, les schmas de principe correspondant aux trajets aller et retour de
lECS sont les suivants (figure 29).
Bo3
R+5
Bo2
R+6
Bo1
R+5
Bo4
R+4
Canalisation de retour de boucle
Tronon de canalisation
Collecteur de retour
Pompe de circulation
Bo3
Bo2
Bo1
Bo4
Nous avons reprsent le trajet aller (schma de gauche), qui est le mme
que le trajet retour deux dtails prs : la pompe nest pas dans le mme
sens (elle pousse leau dans le sens aller, et elle laspire dans le sens
retour).
Nous avons indiqu les niveaux o se situe le bouclage dans le btiment.
Par exemple, Bo4 - R+4 signifie que le bouclage de la boucle 4 est ralis
au 4
e
tage.
On peut aussi reprsenter ce schma sous la forme linaire , la particu-
larit de ce type de reprsentation tant quelle est adapte toutes les
configurations de rseaux ECS (figure 30). Linconvnient majeur est quil
ny a pas de reprsentation dans lespace (2D) du btiment. Il nest pas
possible de situer graphiquement les boucles dans le btiment.
Bo4 Bo3
Bo2 Bo1
EA
EA
EA
EA
EA
EA
EA
EA
EA
EA
EA
EA
EA
EA
EA
EA
EA
EA
EA
EA
Production
ECS
EA
EA
EA EA
Figure 30 : Reprsentation schmatique linaire dun rseau ECS quatre boucles
Figure 29 : Schmas de principe
aller et retour dun rseau ECS
quatre boucles
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Matrise du risque de dveloppement des lgionelles dans les rseaux deau chaude sanitaire
Annexe 5 : Mthode de reprsentation schmatique dun rseau de distribution ECS
2. Exemple dune distribution avec un
bouclage horizontal
Il sagit dun rseau distribuant un btiment en R+6 avec six boucles.
Le trajet retour suit le trajet aller (figure 31).
Cette distribution prsente quelques particularits :
La boucle 1 (Bo1) distribue les points dusage uniquement jusquau
4
e
tage sur les six existants (4/6) et le bouclage est ralis au 4
e
tage. Par
consquent, la canalisation retour est repre par Bo1 (4/6) R+4.
La boucle 3 (Bo3) est une boucle horizontale (h) pique au niveau R+1 sur
la boucle 2 (2/1) et est codifie par Bo3h-2/1.
Dans ce cas, le schma de principe correspondant est le suivant :
Figure 31 : Distribution dun rseau
ECS six boucles
Bo6
Bo2 Bo5
Bo4
Bo1
Bo3
R+6
R+5
R+4
R+3
R+2
R+1
Prod.ECS Retour ECS
Pompe de circulation
Local
ECS
Bo1 (4/6) R+4
Bo4 R+5
Bo2 R+5 Bo3h-2/1
Bo5 R+5
Bo6 R+6
Canalisation de retour
Tronon de canalisation
Collecteur de retour
Pompe de circulation
tr1
tr2
tr3
tr4
tr5 tr6
tr9
tr10
tr7
tr8
Figure 32 : Reprsentation schmatique de principe du rseau ECS boucl six boucles prsent en gure 31
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Matrise du risque de dveloppement des lgionelles dans les rseaux deau chaude sanitaire
Annexe 5 : Mthode de reprsentation schmatique dun rseau de distribution ECS
Bo2
Bo5
Bo4
Bo1
Bo6
EA
EA
EA EA
EA
EA
Bo3
EA
EA
EA
EA
EA
EA
EA
EA
EA
EA
EA
EA
EA
EA
EA
Production
EA
EA EA EA EA
EA
ECS
3. Reprage et lment dchelle
Afin de faciliter le reprage des canalisations, il est possible dintroduire
une notion dchelle et une codification des tronons de canalisations.
Lchelle peut tre matrialise de manire simple par une grille avec un
pas fixer, par exemple 5 m.
Bo1 (4/6) R+4
Bo4 R+5
Bo2 R+5 Bo3h-2/1
Bo5 R+5
Bo6 R+6
Bo1 (4/6) R+4
Bo4 R+5
Bo2 R+5 Bo3h-2/1
Bo5 R+5
Bo6 R+6
tr1
tr2
tr3
tr4
tr5 tr6
tr9
tr10
tr7
tr8
Afin de faciliter le reprage des canalisations, il est possible de reporter les
numros de tronons sur le schma correspondant ceux indiqus dans le
tableau descriptif de linstallation.
Un tronon (not tr ) peut tre dfini comme un segment homogne
dune canalisation, cest--dire que le diamtre extrieur de la canalisation
doit tre identique sur sa longueur. chaque changement de diamtre,
nouveau piquage ou autre matriau, cest un nouveau tronon qui est
dfini.
Figure 34 : Reprsentation schmatique
avec grille au pas de 5 m / reprage
des tronons
Figure 33 : Reprsentation schmatique linaire du rseau de la gure 31
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Matrise du risque de dveloppement des lgionelles dans les rseaux deau chaude sanitaire
Slection de rfrences bibliographiques
Slection de rfrences
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penetration into biofilm during disinfection. Applied and Environmental
Microbiology 60: 4339.
Farhat M. (2009) tude de la survie des lgionelles et de la dynamique des
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dcontamination. Thse de doctorat de luniversit de Poitiers, 197 p.
Farhat M., Trouilh M.-C., Briand E., Moletta-Denat M., Robine E., Frre J.
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in hot water network: heat shock treatment evaluation. Journal of Applied
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76
Matrise du risque de dveloppement des lgionelles dans les rseaux deau chaude sanitaire
Slection de rfrences bibliographiques
Rapports et guides techniques
Rapport du Conseil suprieur dhygine publique de France relatif
la gestion du risque li aux lgionelles, diffus par circulaire DGS du
2 mai 2002
Ce guide est le rsultat des rflexions des experts de la section des eaux et
de la section des maladies transmissibles du CSHPF saisi le 15 octobre 1999
par le ministre charg de la Sant afin dtablir un document de rfrence
sur le sujet.
Recommandations de lAssociation des Ingnieurs en Climatique,
Ventilation et Froid (AICVF) 02-2004, ECS Concevoir les systmes
dition 2004
Ce document remplace le guide AICVF n 3 de 1991. Il a t rdig par le
COSTIC avec le soutien de lADEME, EDF, GDF et Chaleur Fioul. LECS est
dcline sous les aspects nergie, Confort, Sant. Plusieurs mthodes sont
prsentes pour concevoir les systmes, selon lnergie utilise, pour les
btiments rsidentiels individuels et collectifs, ainsi que pour le tertiaire.
Guide technique n 1 bis : relatif la conception, la mise en uvre et
lentretien des installations de distribution deau destine la consomma-
tion humaine, diffus par la circulaire DGS/VS4/93/7 du 29 janvier 1993
Guide rseaux deau destine la consommation humaine lintrieur
des btiments Partie 1 - Guide technique de conception et de mise en
uvre CSTB 2003
Ce guide labor avec le ministre charg de la Sant traite les tapes de
conception, de ralisation et de mise en service des installations de distri-
bution deau chaude et froide sanitaire.
Compos de plus de 45 fiches pratiques en couleurs agrmentes de
nombreux schmas, le Guide rseaux deau vous propose des solutions
techniques pour minimiser les risques de dgradation de la qualit de leau
lors de son sjour dans les rseaux de distribution.
Guide rseaux deau destine la consommation humaine lintrieur des
btiments Partie 2 - Guide technique de maintenance CSTB 2005
Ce guide labor galement avec le ministre charg de la Sant a pour
objectif de proposer des solutions dorganisation et des recommandations
pour la mise en uvre de la maintenance des installations de production
deau chaude et de la distribution deau chaude et froide sanitaire dans
les btiments. Lapplication de telles procdures vise en effet minimiser
les risques de dgradation de la qualit de leau et de dsordre dans les
installations. Il sagit en outre de dtecter et de traiter les situations risque
lorsquelles existent.
Ce guide est organis en deux sections, lune rserve la maintenance
des installations collectives, lautre ddie la maintenance des installa-
tions privatives.
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Matrise du risque de dveloppement des lgionelles dans les rseaux deau chaude sanitaire
Slection de rfrences bibliographiques
Guide technique sur leau dans les tablissements de sant DHOS, DGS
juillet 2005
Ce guide du ministre charg de la Sant a t rdig afin daider les
tablissements de sant mettre en uvre une dmarche globale de
gestion de la qualit de leau. ce titre, le guide technique sur leau dans
les tablissements de sant :
identifie les principaux dangers et risques sanitaires lis aux divers
usages de leau ;
propose des lments dorganisation pour la gestion de ces risques ;
donne des recommandations sur la qualit de leau requise selon les
diffrents usages ;
dfinit les rgles gnrales de conception et dentretien des installations
de production et de distribution deau.
Guide relatif la gestion du risque de prolifration des lgionelles dans
les rseaux deau des tablissements de tourisme DGS juillet 2008
Ce guide a t labor conjointement par la DGS et le CSTB latten-
tion des exploitants dhtels et rsidences de tourisme et de camping, la
frquentation de ces tablissements tant relie chaque anne 11 13 %
des cas de lgionellose notifis sur notre territoire. Le guide est tlchar-
geable sur le site du ministre charg de la Sant.
Lgionelles et amibes Rapport de recherche Courte synthse bibliogra-
phique Applications aux rseaux dECS MC Trouilh CSTB 2009
DTU et normes
DTU 60.11 Rgle de calcul DTU NF P 40-202 octobre 1988
Rgles de calcul des installations de plomberie sanitaire et des installations
dvacuation deaux pluviales (En cours de rvision)
DTU 60.1 Plomberie sanitaire usage dhabitation
Norme europenne EN 806-1 Spcifications techniques relatives aux
installations pour leau destine la consommation humaine lintrieur
des immeubles Partie 1 : Gnralits AFNOR juin 2001
La prsente norme europenne spcifie les exigences et donne des recom-
mandations relatives la conception, linstallation, la modification, aux
essais, lentretien et au fonctionnement des installations deau potable
lintrieur des btiments, et, dans certains cas, sont galement concernes
les canalisations lextrieur des btiments, dans les limites de proprit.
Elle couvre les systmes de canalisations, les assemblages et tous les appa-
reils raccords installs pour la distribution deau potable. Cette norme a
t modifie par amendement en dcembre 2002 : NF EN 806-1/A1. Ces
modifications concernent les groupes de scurit.
Norme franaise NF EN 1717 Protection contre la pollution de leau
potable dans les rseaux intrieurs et exigences gnrales des dispositifs
de protection contre la pollution par retour mars 2001
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