Le Developpement Durable
Le Developpement Durable
Le Developpement Durable
Farid Baddache
Le dveloppement
durable
Troisime tirage 2010
ditions Eyrolles
61, Bd Saint-Germain
75240 Paris Cedex 05
www.editions-eyrolles.com
Cet ouvrage a fait lobjet dun reconditionnement loccasion de son troisime tirage
(nouvelle couverture et nouvelle maquette intrieure).
Le texte reste inchang par rapport au tirage prcdent.
Le code de la proprit intellectuelle du 1er juillet 1992 interdit en effet expressment la photocopie usage collectif sans autorisation des ayants
droit. Or, cette pratique sest gnralise notamment dans les tablissements denseignement, provoquant une baisse brutale des achats de liLE
PHOTOCOPILLAGE vres, au point que la possibilit mme pour les auteurs de crer des uvres
TUE LE LIVRE
nouvelles et de les faire diter correctement est aujourdhui menace.
En application de la loi du 11 mars 1957, il est interdit de reproduire intgralement ou
partiellement le prsent ouvrage, sur quelque support que ce soit, sans autorisation
de lditeur ou du Centre Franais dExploitation du Droit de Copie, 20, rue des GrandsAugustins, 75006 Paris.
Groupe Eyrolles, 2006, pour le texte de la prsente dition
Groupe Eyrolles, 2010, pour la nouvelle prsentation
ISBN : 978-2-212-54683-5
Sommaire
Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .7
Chapitre 1 : Quest-ce que le dveloppement durable ? . . . . . . . . . . . . . . 11
Chapitre 2 : Corriger les options non durables de notre civilisation . . . .49
Chapitre 3 : Adopter un mode de vie durable . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .97
Chapitre 4 : Sengager en faveur du dveloppement durable . . . . . . . . 137
Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 177
Annexes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 179
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Introduction
Notre monde va mal ! La croissance conomique de ces dernires dcennies a apport beaucoup de richesses et de confort. Mais elle sest faite
sans le moindre souci de gestion de lenvironnement ni dquit sociale ;
au dtriment de notre avenir collectif : on vit au jour le jour, sans se
proccuper de ce qui va suivre, ni de ceux qui vont nous suivre
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Le dveloppement durable
Groupe Eyrolles
Avertissement
Les chiffres qui ponctuent cet ouvrage ont t puiss auprs de sources
ables. Ils sont le fruit de travaux scientiques croisant les donnes
pour obtenir des analyses au plus prs de la ralit. Ils ne sont pas pour
autant parfaits, tout simplement parce que les tudes et ltat davance
des sciences ont leurs limites, et que certaines donnes sont difciles
obtenir. Ce livre vise donner une vision claire et simple des enjeux du
dveloppement durable. Il va donc lessentiel, sans entraner le lecteur
dans le ddale des controverses entre experts qui jalonnent les dossiers
du dveloppement durable. De mme, les gestes du dveloppement
durable ne sont pas exhaustifs, ce sont des pistes types dactions quon
peut approfondir.
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I nt ro d uc t io n
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Chapitre 1
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Quest-ce que
le dveloppement
durable ?
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Le rapport Brundtland
En 1987, la Commission des Nations Unies sur lEnvironnement et le
Dveloppement publiait le rapport Brundtland, intitul Notre Avenir
tous. Ce document, devenu un texte fondateur du dveloppement durable, rend compte de ltat de la plante. On y constate que les problmes
environnementaux les plus graves sont principalement lis la grande
pauvret des pays du Sud et aux modes de production et de consommation non durables du Nord. Ce rapport attire lattention sur le
fait que lhomme ne pourra pas ternellement produire selon des pratiques
qui sollicitent davantage de ressources naturelles que la plante nest
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Lcosystme
Le dveloppement durable
En cologie, un cosystme dsigne lensemble form par une association ou communaut dtres vivants (ou biocnose), et son environnement gologique, pdologique et atmosphrique (le biotope). Les
lments constituant un cosystme dveloppent un rseau dinterdpendances permettant le maintien et le dveloppement de la vie.
Il ne sagit pas de sacraliser les espaces vierges, ni dy interdire les activits humaines mais de prserver ces espaces des pollutions qui accompagnent la civilisation industrielle. Le rapport met en vidence le fait
quun dveloppement mal matris, cologiquement irresponsable, tel
que nous le pratiquons aujourdhui, peut mener lhumanit sa perte.
Tout dveloppement doit se faire dans le respect des quilibres cologiques naturels de la plante. Cest suite au rapport Brundtland que sera
adopt le terme de sustainable development , ou encore, en franais,
de dveloppement durable, soutenable ou viable .
Le dveloppement durable
Cest un dveloppement qui rpond aux besoins des gnrations
actuelles sans compromettre ceux des gnrations futures.
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pour chaque action (produire, vendre et acheter, travailler, se dplacer, se nourrir) les pratiques et les produits apportant un bon rapport
qualit/prix. La dimension sociale sexprime lorsquon veille adopter
des pratiques propices au dveloppement de lemploi et respectueuses
de lintgrit et de la culture des personnes qui travaillent la production des biens consomms. Enfin, sur le plan de lenvironnement, le
dveloppement durable implique de choisir des pratiques, des produits
et des processus de production favorables au respect de la plante et
de la sant.
Les trois piliers du dveloppement durable
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Le dveloppement durable
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Lapproche du dveloppement durable prend en compte aussi bien largument conomique que la notion de plaisir. Ainsi, si lon se soucie du
rapport qualit/prix, on peut viter dacheter les oranges hors saison :
non seulement elles sont moins bonnes, mais en plus elles sont plus
chres car il faut les faire venir de plus loin. Si lon se soucie davantage
de son plaisir, on peut largir celui-ci la satisfaction de faire du bien
autour de soi : en vitant dacheter des marchandises produites dans des
conditions sanitaires et sociales critiquables, on contribue rellement
lamlioration de la condition de vie des travailleurs. Si plus personne
nachte doranges produites par des ouvriers trangers corvables
merci, les producteurs seront contraints de sadapter lvolution de la
demande et de revoir les conditions de travail de leurs ouvriers.
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Social
conomie
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Cela participe-t-il
mon confort et
mon panouissement
personnel ?
Cela participe-t-il
au rchauffement
climatique ?
Cela me fait-il
conomiser de largent
lachat et sur le long
terme ?
Cela gnre-t-il de la
pollution ?
Cela nuit-il au
dveloppement dautres
populations (sur le plan
de la sant, du savoir) ?
Cela entretient-il la
pauvret et les ingalits ?
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Est-ce contraire la
survie et au respect de la
culture et des pratiques
traditionnelles dautres
populations ?
Cela nuit-il la
biodiversit ?
Le dveloppement durable
Finalits
Vivre plus en
harmonie avec notre
environnement naturel
Conserver un certain
confort de vie et de bientre, voire lamliorer
Transmettre aux
gnrations futures un
monde dans lequel elles
pourront vivre
Assurer notre
panouissement et
celui de ceux qui nous
entourent
Intgrer le souci du
dveloppement durable
dans les actes dachat
Se soucier de sa sant et
de celle de ses proches
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Il ne sagit videmment pas de remettre en cause limportance dcisive de ce tournant, mais de souligner le paradoxe de ce dveloppement
non durable , qui a permis le dveloppement des plus hautes qualits
humaines. Cette sdentarisation a par exemple donn naissance un
artisanat riche, le dveloppement du commerce a multipli les changes
culturels. La sdentarisation permet lhomme de sinstaller sur des
territoires, de cumuler des connaissances, de dvelopper des techniques, et de donner naissance des civilisations telles que celles de
lgypte ou de la Grce antiques.
Biodgradable
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Un produit biodgradable se dcompose/se dgrade en matires organiques par des micro-organismes (bactries, enzymes, champignons
et algues).
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Linvention de la mtallurgie (travail du cuivre, du fer ou encore de largent) permet damliorer considrablement lquipement agricole, et
daccrotre la production. Lintgration des mtaux dans la vie quotidienne marque nanmoins lavnement de la socit non durable ,
puisque la matire premire, puise dans les mines, nexiste quen
stocks limits sur la Terre. Tant que les besoins ne sont pas importants, la plante est cependant capable dabsorber la demande et les
dchets gnrs. Mais lorganisation politique des tats et le dveloppement du commerce international entranent une utilisation croissante des ressources naturelles visant accrotre lemprise de lhomme
sur la plante. Ainsi, la construction massive de bateaux pour explorer
les ocans, pcher et conqurir favorise la dforestation massive de
lEurope.
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Une fois que lon a constat quune conomie sans march comme
lex-URSS ntait pas une alternative capable de rpondre aux enjeux
du dveloppement durable, on ne peut que dplorer que, pour autant,
notre systme capitaliste ne soit capable dapporter de lui-mme des
solutions pleinement satisfaisantes du seul fait de ses mcanismes de
fonctionnement. Baignant dans lillusion plurisculaire dune plante
aux ressources naturelles infinies, les conomistes ont en effet longtemps nglig lenvironnement dans leurs rflexions. En ralit, durant
des sicles, les scientifiques ou les thoriciens qui se penchrent sur
les thmatiques de lconomie, de lenvironnement ou du social eurent
des proccupations diffrentes et ne cherchrent pas harmoniser
leurs penses. La prise en compte des trois piliers du dveloppement
durable est rcente.
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Les conomistes classiques ne se soucient donc pas de lenvironnement. Ils ont les yeux rivs sur les facteurs qui font la concurrence, le
prix, la dcision dinvestissement des individus. Ils ne sintressent pas
non plus au bien-tre commun et lpanouissement des individus
de la plante. Ils redoutent les drglements sociaux qui seraient conscutifs une trop grande multiplication des hommes. Comme les populations, notamment ouvrires, ont tendance crotre tant que le salaire
est suffisant pour nourrir des bouches supplmentaires, il faut tenir
les salaires un point dquilibre pour viter lexplosion dmographique. Cest le niveau zro de proccupation cologique et sociale !
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Le forestier
Laristocrate
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Les premiers penseurs sociaux posent les bases des rflexions actuelles
sur la place de la condition sociale dans le dveloppement durable. Le
rejet de lconomie de march et du capitalisme pose la question de la
recherche de manires diffrentes de faire fonctionner lconomie au
travers de coopratives, de mutuelles et dassociations notamment.
Lenvironnement est absent des proccupations de ces penseurs : leurs
rflexions sur la condition sociale ne contiennent pas dlments relatifs aux impacts que pourrait avoir un mauvais traitement de lenvironnement sur les conditions de vie des hommes. Par exemple, Karl Marx
sexprime en termes positifs sur la domestication de la nature, devenant un objet pour lhomme, donc une chose utile . Il est vrai quau
XIXe sicle le dveloppement de la classe ouvrire et les difficiles conditions de travail quelle connat incitent les penseurs se focaliser sur les
enjeux sociaux et dlaisser les rflexions sur lenvironnement.
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Ds la fin du XIXe sicle, des observateurs avertis ont remarqu que notre
monde ne pouvait pas continuer se dvelopper ternellement sur le
mme modle. Ainsi, le prsident des tats-Unis, Thodore Roosevelt,
disait en 1909 (avec) la croissance constante de la population et laugmentation encore rapide de la consommation, notre peuple aura besoin
de grandes quantits de ressources naturelles. Si notre gnration
dtruit ces ressources (), nous enlevons le droit la vie aux gnrations
futures . Des penseurs vont essayer dharmoniser les trois piliers , en
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Les externalits
C ha p it re 1. Quest -ce q ue le d ve lo pp e m e n t dura ble ?
Alfred Marshall (1842-1880) met en vidence lexistence deffets extrieurs positifs sur lconomie. Il prend lexemple des utilits que les
entreprises se rendent entre elles. Celles-ci peuvent, par exemple, profiter dun mme bassin rgional de main-duvre ou encore dun journal
professionnel. Il existe ainsi des facteurs externes lactivit conomique proprement parler que les analyses des conomistes classiques
nauraient pas reprs, mais qui influenceraient positivement lactivit
conomique. Ces facteurs externes ne font pas lobjet de transaction
financire et ne sont donc pas explicitement intgrs dans le march.
Pourtant, le contexte gographique ou politique dune entreprise peut
avoir une influence positive sur sa capacit prosprer.
Les externalits
Ce sont les effets positifs ou ngatifs quentrane lactivit dun agent
conomique lextrieur ou que subit cet agent en provenance de lextrieur. Ce sont des charges ou des produits extrieurs au march.
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Par la suite, Arthur Pigou (1877-1959) objecta que les effets externes
peuvent aussi tre ngatifs. Pigou dcrit la pollution, par exemple,
comme une dsconomie externe dans la mesure o les dommages quelle provoque ne sont pas directement pris en compte par
le march. Les dsconomies externes constituent donc un cot social
non compens, impos la collectivit, en dehors de toutes transactions volontaires. Cette notion fait apparatre des conflits dintrts
entre agents conomiques, conflits qui ne sexpriment pas en terme
montaire. Les effets externes peuvent prendre quatre formes :
les effets externes entre producteurs (par exemple, usine polluant
leau utilise par une tannerie) ;
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Pigou juge que, pour valuer ces effets externes, il faut les rapporter
de lchange en monnaie sonnante et trbuchante, afin de disposer
dun talon de mesure fiable et reconnu par tous dans la socit. Il
propose donc de rgler le problme en intgrant dans les mcanismes
de march les externalits , cest--dire en leur associant une sorte de
prix : cest la naissance du principe du pollueur payeur . Ce principe
fait une distinction entre cot priv et cot social, faisant porter sur les
agents conomiques la fois un cot priv (par exemple, cot de fabrication des shampooings) et un cot socital, cest--dire la fois social
et environnemental. Ainsi, la fabrication et lutilisation du shampooing
ont un impact sur lenvironnement, par exemple les rejets de lusine
dans la rivire adjacente, le retraitement de leau des douches des utilisateurs et le recyclage de la bouteille, une fois quelle est jete. Tout cela
reprsente un cot qui peut tre pay par ladjonction dune taxe.
La distinction entre cot priv et cot social nest pas juge suffisante
par Ronald Coase (n en 1910, prix Nobel en 1991). Selon lui, le strict
respect des lois de loffre et de la demande sur un march devrait entraner lajustement des acteurs. Ceux-ci doivent en effet logiquement
se rendre compte quil est de leur intrt de tenir compte de limpact
externe ngatif que peuvent prsenter leurs productions et consommations. Il y a donc un intrt conomique ce quune ngociation
directe sinstaure entre pollueur et victime de la pollution. ce titre,
ltat ne doit alors intervenir que dans le cas o le surcot gnr pour
le pollueur en compensation des dgts causs est suprieur au surcot
gnr par la prise en charge par ltat dune administration dun
march organisant les transactions de compensation entre pollueurs
et victimes de la pollution. Cest la naissance du principe de droits
polluer sous compensation montaire dtermine par le march . Le
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Le portefeuille
Cela ressemble fort une vidence. Il est cependant important de le
souligner dans notre rflexion sur la prise en compte du dveloppement
durable. Le niveau des prix est le principal mobile qui puisse pousser
les individus changer de comportement en faveur dune plus grande
conomie des ressources. Le souci de contrler ses dpenses vient
naturellement avant le souci du dveloppement durable, mais dans
la mesure o les deux aspects sont lis (dans le cas de consommation
deau ou dessence dont les factures augmentent, ou dune collecte
municipale des dchets capable de mettre des amendes aux particuliers
qui ne font pas le tri slectif correctement, par exemple), le portefeuille
est une raison majeure dadopter un nouveau comportement contribuant plus activement au dveloppement durable. Cette constatation
implique nanmoins que, si lon veut favoriser ladoption de nouvelles
habitudes, il faut offrir aux consommateurs un avantage financier clair,
qui compense le dsagrment de leffort du changement. Cet avantage
financier est rel, cet ouvrage vise le dmontrer.
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La sant
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En France, la charte de lenvironnement, vote le 28 fvrier 2005, reconnat comme fondamental (au mme titre que la Dclaration universelle
des droits de lhomme) le droit de vivre dans un environnement quilibr et respectueux de la sant . Cest un grand pas en avant. Tout
en rendant aux individus la responsabilit de leurs actes et des consquences de ceux-ci sur lenvironnement (est notamment voqu le principe de pollueur payeur et le principe de prcaution), la charte de
lenvironnement affirme le principe dun droit linformation du public
ainsi que le droit de participer llaboration des dcisions publiques
ayant une incidence sur lenvironnement.
Ces textes quon trouvera aisment sur Internet (voir les sites indiqus
en page 197) ne doivent pas rester lettre morte. Ils doivent nourrir la
conscience citoyenne. En effet, le droit de vivre dans un environnement durable ne suse que si lon ne sen sert pas .
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Un contexte de mondialisation
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galement clair que si par exemple lEurope pouvait parler dune seule
voix, elle pourrait peser plus fortement au niveau international.
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Un dialogue dlicat
Des questions sensibles comme le nuclaire ou les OGM rappellent sans
cesse combien il est indispensable, pour sasseoir autour dune table
et changer, de disposer dune culture commune et de mme niveau,
susceptible de justifier les prises de position contradictoires, toutes les
questions les plus lmentaires, mais jamais de laisser lignorance et
lincomptence dcider la place des experts. La rflexion du dveloppement durable doit de plus intgrer la fois des enjeux conomiques,
sociaux et environnementaux. Or, la plupart des acteurs susceptibles
de discuter et de dcider de ces projets reprsentent prioritairement un
seul de ces domaines quils vont dvelopper au dtriment de lharmonie
gnrale. Le processus de dveloppement durable exige que les diffrents acteurs fassent abstraction de leur seule vision du monde pour
croiser leurs intrts ceux dautrui. Le dcloisonnement socioculturel,
lattitude dcoute active et douverture lautre sont indispensables.
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Laltermondialisation en appelle une mondialisation matrise et solidaire, encadrant lexpression du march. Le slogan Un autre monde
est possible illustre bien le sens du mouvement qui cherche des
alternatives, globales et systmiques, lordre financier et commercial international en contestant notamment lorganisation interne, le
statut et les politiques dinstitutions comme lOrganisation Mondiale
du Commerce (OMC), le Fonds Montaire International (FMI), lOrganisation de Coopration et de Dveloppement conomique (OCDE), le G8
et la Banque Mondiale.
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Chapitre 2
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Pour corriger les options prises au cours des sicles prcdents, il est
ncessaire didentifier les phnomnes nfastes hrits des pratiques
de nos prdcesseurs, au dveloppement desquels nous continuons de
contribuer, ou que nous pouvons contenir laide de quelques gestes
simples.
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Latmosphre est forme dun certain nombre de gaz, dont une infime
partie sert emprisonner la chaleur et assurer leffet de serre ncessaire la vie sur la Terre. Parmi ces gaz, le principal est le dioxyde de
carbone ou gaz carbonique, dont la notation chimique est CO2. Outre
ce dernier, les principaux gaz contribuant leffet de serre sont le
mthane ou gaz naturel (CH4), la vapeur deau (H2O), lozone (O3), le
protoxyde dazote (NO2) et les fluorocarbones. Hormis les fluorocarbones, tous ces gaz sont naturellement prsents dans latmosphre en
quantit infime (moins de 1%). Or depuis le dbut de lre industrielle,
les teneurs atmosphriques en dioxyde de carbone et mthane ont
augment respectivement de 30% et de 145%. La concentration croissante de ces gaz est due lmission, sous leffet des activits humaines,
dimportantes quantits de dioxyde de carbone, issu de la combustion
dnergies fossiles et de certaines activits industrielles, et de mthane,
produit par la vgtation fermente ou brle en labsence doxygne
(rizires, dcharges publiques, ruminants, dforestation). Nos activits
conomiques drglent les cycles naturels : la terre a mis des millnaires pour stocker et transformer du carbone en ptrole et charbon.
Notre productivisme est en train dexploiter, de brler et de rejeter dans
lair en quelques dcennies ce carbone lentement accumul.
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Pour empcher la concentration de gaz effet de serre dans latmosphre datteindre un seuil critique, les scientifiques estiment quil
faudrait parvenir avant 2100 ramener les niveaux des missions en
dessous du niveau de 1990. Cela reviendrait rduire de moiti les missions actuelles. a permettrait de contenir llvation de la temprature
de la terre un niveau rduisant les risques de dysfonctionnement de
grande ampleur.
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Daprs la Mission Interministrielle de leffet de serre, les consommations directes et indirectes dun mnage franais produisent en moyenne
16,4 tonnes de dioxyde de carbone par an. La rpartition de lensemble
des missions de dioxyde de carbone de notre socit rapporte la
consommation des mnages montre que le premier lieu de consomma-
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Le Protocole de Kyoto
Pour atteindre lobjectif de rduire de moiti lmission des gaz effet
de serre dici la fin du XXIe sicle, les tats se sont runis Kyoto en 1997
pour convenir dun protocole de rduction concerte. Le Protocole de
Kyoto assigne aux pays industrialiss un premier objectif chiffr pour
la priode 2008-2012. Il sagit de rduire de 5,5% lmission des pays
industrialiss par rapport aux quantits mises en 1990 (ceci se traduit
pour lEurope par une baisse de 8% dici 2012). Ces chiffres impliquent
la ncessit dimportants changements dans le programme nergtique des pays europens pour satisfaire ces objectifs, sans cesser de
satisfaire une demande nergtique toujours croissante.
Le Protocole de Kyoto a t ratifi par lUnion europenne et chacun de
ses tats-membres, ainsi que par lensemble des pays industrialiss
lexception de quelques pays dont lAustralie (qui met nanmoins en
place des politiques de matrise de ses missions proportionnes son
engagement chiffr), Monaco et plus notoirement les tats-Unis. (De
nombreux tats amricains ont cependant entam des actions explicites de rduction de leurs missions, contournant ainsi la politique de
ladministration Bush.)
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Le dveloppement durable
Pour contenir le drglement climatique en cours et respecter son engagement du Protocole de Kyoto, lUnion europenne se dote progressivement dun programme europen de lutte contre le rchauffement climatique : directive sur lefficacit nergtique des btiments, programme
nergie intelligente pour lEurope , programme Marco Polo pour
le dveloppement du cabotage maritime... LUnion europenne vient
aussi dadopter une directive mettant en place un march de quotas
ngo-ciables concernant dabord, pour la priode 2005-2007, le gaz
carbonique des principaux metteurs industriels europens.
Le dispositif apporte deux rvolutions majeures au niveau de lentreprise ligible laquelle sont attribus des permis dmission. Tout
dabord, il impose aux entreprises de considrer les missions de gaz
effet de serre comme une partie intgrante des activits, comme faisant
partie du passif ou de lactif en fonction des performances. Dsormais,
les gaz effet de serre font partie de la rflexion managriale : de mme
que lentreprise gre ses machines, son personnel, ses locaux, elle doit
apprendre grer ses missions de gaz. Ensuite, le dispositif veut inciter les entreprises investir dans des technologies rduisant les niveaux
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Lapplication du Protocole de Kyoto transfert une nouvelle responsabilit sur les paules des entreprises actives dans les secteurs suivants :
production dnergie, sidrurgie, ciment, chaux, cramique, verre,
papier, tuiles et briques. Chaque entreprise se voit allouer un quota
dmissions de gaz effet de serre auxquelles elle a droit. Si elle met
moins de gaz que son quota le lui permet, elle peut revendre les droits
supplmentaires dont elle dispose sur un march boursier dchange de
quotas une autre entreprise qui met au-del de ses droits et a besoin
dacheter les permis lui donnant autorisation. Cest la simple loi de loffre et de la demande qui dtermine le prix de la cession des permis, elle
fonde la cotation en Bourse du prix de la tonne de dioxyde de carbone.
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en 2050, un plan dactions lanc fin 2003, nomm plan Climat , doit
crer des progrs effectifs dans les transports, dont les missions ont
cr de 20% en 10 ans, et dans le secteur du btiment. Le rle des lus
locaux est essentiel notamment dans la mise en place de mesures
dadaptation.
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Jusqu prsent, la plupart des nappes ptrolires ntaient pas exploites dans leur ensemble : en moyenne, un tiers seulement des gisements, la partie la plus accessible, est exploit. Les technologies
auxquelles il et fallu avoir recours pour extraire davantage cotaient
trop cher. Sous la pression dune demande croissante (ainsi, la demande
chinoise a tripl entre 2002 et 2004), la loi de loffre et de la demande
a fait senvoler les prix. Si bien que les technologies juges coteuses il
y a encore quelques annes, comme lexploitation ptrolire off shore,
deviennent progressivement rentables. Au fur et mesure que les prix
montent et viennent rentabiliser les investissements, la recherche
progresse en innovations techniques permettant notamment dextraire
davantage de ptrole dans les nappes traites. Le progrs technologique
laisse ainsi lespoir daugmenter un peu les stocks prvisionnels dans
les prochaines dcennies. On ne sait donc pas prcisment dans quels
dlais nous ne pourrons plus consommer massivement des nergies
fossiles. On sait toutefois avec certitude quun jour ou lautre, les stocks
seront puiss, alors que les nergies renouvelables sont par dfinition
inpuisables et prsentes abondamment.
Le contexte gopolitique est un facteur dterminant dans laccs
aux plus grands gisements dnergie fossile. Les principaux stocks,
en effet, sont imports du Moyen-Orient, de lancienne URSS, ou
dAfrique (Algrie et Angola notamment), rgions plutt instables
sur le plan politique. Or, le Moyen-Orient dtient environ 70% des
rserves connues de ptrole, et les pays de lancienne Europe de
lEst, de lancienne URSS et du Moyen-Orient dtiennent 80% des
rserves connues de gaz.
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Lnergie solaire
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Lintrt croissant des grands groupes ptroliers pour cette filire participe la dynamique de ce secteur. Avec quelques progrs technologiques supplmentaires, on pourrait imaginer une voiture lectrique se
rechargeant laide de lnergie solaire. Des prototypes ont dailleurs t
prsents durant lexposition universelle dAchi, au Japon, en 2004.
Lnergie olienne
Une olienne est une machine capturer lnergie du vent. Elle se
prsente en gnral comme une sorte dhlice 2 ou 3 pales tournant
autour dun axe horizontal. Pour augmenter la puissance des oliennes,
le diamtre des pales a progressivement augment au fur et mesure
que leur matriau sallgeait (polyester mtal, fibre de carbone). La puissance dune olienne est en effet proportionnelle la surface balaye
par lhlice. Lolienne ne dmarre qu partir dune certaine vitesse du
vent et sarrte pour ne pas semballer en cas de trop grand vent. Plus
le vent est irrgulier en intensit ou en direction, plus le rendement de
lolienne est faible.
On distingue diffrents types de structures oliennes :
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Lnergie olienne mondiale maintient depuis 1997 un rythme de croissance annuel de 30% en moyenne. En Europe, toutes les prvisions de
dveloppement faites autour de la filire ont t en de de la ralit.
Ainsi, lobjectif affich par le Livre Blanc de la Commission europenne
dinstaller 40 000 mgawatts oliens dici la fin 2010 sera probablement atteint avec trois ou quatre annes davance, en particulier grce
lessor des installations off shore (en pleine mer), notamment en Allemagne. Toutefois, lolien est loin doffrir une solution globale. Dune
part, ses capacits de production restent faibles par rapport aux besoins
de masse. Dautre part, cette solution nest viable que dans des environnements vents toute lanne. Or les pics de froid hivernaux, qui
entranent une explosion des besoins en chauffage et clairage, ont
souvent lieu par temps clair et peu vent. Enfin llectricit produite par
olienne ne se stocke pas : manipulation et prvisibilit sont les handicaps majeurs de cette technologie.
La rglementation concernant la construction doliennes est stricte
en France : leur construction est interdite dans les parcs naturels,
moins de 400 mtres dune habitation, moins de 100 mtres dune
route, dune voie ferre ou dune ligne lectrique proximit de
riverains soucieux de conserver le paysage ou effrays des nuisances
sonores.
Lnergie hydraulique
Lnergie hydraulique est lune des premires technologies de production
nergtique avoir t domestique par lhomme comme le montrent
les moulins eau ou les bateaux aube. Lhydrolectricit est apparue
au milieu du XIXe sicle. Aujourdhui, 15% de llectricit franaise est
dorigine hydraulique. Du grand barrage la micro-centrale de quelques
kilowatts, la filire sait faire preuve de souplesse afin de sadapter des
situations gographiques et des besoins divers.
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les petites centrales hydrauliques (produisant de quelques centaines de watts une dizaine de mgawatts) se composent de petits
barrages locaux, qui appartiennent gnralement des propritaires indpendants. Le petit barrage au fond du jardin, qui permet
de produire llectricit suffisante au jour le jour, est une solution
avantageuse. Il existe en France de nombreux sites qui ne sont pas
exploits.
Le dveloppement durable
La gothermie
La gothermie utilise la chaleur du sous-sol. Elle est davantage utilise
pour produire de la chaleur que pour produire de llectricit. Avec une
temprature moyenne ou faible, il est possible de chauffer des locaux,
tandis quune temprature leve permet de produire de llectricit par
vapeur interpose. Le dveloppement de cette technologie dpend de
la situation gographique du btiment que lon souhaite quiper. Elle
peut convenir au chauffage voire couvrir les besoins en lectricit dhabitations individuelles ou de btiments collectifs.
Il faut cependant veiller ne pas btir une structure se servant en parasite des ressources naturelles, par exemple dans le cas o lextraction
des ressources dsquilibre les masses souterraines, ou lorsque lutilisation des technologies de pompage et de circulation injecte des
lments polluants dans les masses rejetes sous terre (alliage des
tuyauteries par exemple).
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La biomasse
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La pile hydrogne
Le principe de la pile combustible nest pas nouveau puisquil a t
dcouvert en 1839, ractualis dans les programmes spatiaux des annes
1960. Il est lobjet dun regain dintrt depuis les annes 1990. Le principe est de convertir directement de lnergie chimique en nergie lectrique. Deux lectrodes sont spares par un lectrolyte. lanode, on
amne le combustible (le plus souvent de lhydrogne, prsent dans lair
et qui se suffit dune temprature peu prs ambiante, et parfois du
mthanol dont la raction exige cependant une temprature de 800
1 000 degrs) dans la pile. La cathode est alimente en oxygne (ou plus
simplement en air, enrichi ou non en oxygne). La raction forme de
leau et produit simultanment un courant lectrique. Contrairement
aux piles, qui sont jetes aprs utilisation, ou aux accumulateurs, qui
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Le dveloppement durable
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Le combustible de lavenir ?
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Le dveloppement durable
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Dans nos villes, 50% des trajets en voiture font moins de 3 km vol
doiseau. Une distance idale pour les balades pied, en vlo, en roller,
en trottinette ou en bus. Un court trajet de 500 mtres en ville seffectue en 6 minutes pied. Comment faire mieux en tenant compte du
temps ncessaire pour sortir de son garage, des arrts aux feux de circulation, de la recherche dune place de stationnement souvent payante ?
De plus, Paris notamment, la vitesse moyenne du mtro est de 27 km/h
et celle dune voiture 18 km/h. Contrairement aux ides reues, il y a
donc de fortes chances quen ville vous puissiez vous dplacer plus vite
en mtro quen voiture !
Par temps de pluie ou de grand froid, les transports en commun restent
le meilleur moyen de se dplacer de manire respectueuse des enjeux
du dveloppement durable.
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Le dveloppement durable
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Le dveloppement durable
Lquipement lectromnager
Votre cuisine compte au moins deux appareils forte consommation
dlectricit : le rfrigrateur et la cuisinire.
Les gestes du dveloppement durable : le rfrigrateur
Vrifiez que votre rfrigrateur est loin des sources de chaleur !
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Lquipement multimdia
Nous sommes entours dappareils lectriques. Branchs et teints,
ils consomment tous de llectricit en douce. La fonction veille en
particulier doit tre prohibe : les appareils en veille peuvent reprsenter jusqu 70% de la consommation totale en lectricit ! Par exemple, un ordinateur mis en mode veille peut consommer encore 60 W
(80 200 W en mode allum ). Si vous dbranchez tlvision, radio,
magntoscope, chane hi-fi et ordinateur... vous pouvez conomiser de
300 1 000 kWh/an, et allger ainsi dau moins 10% votre facture lectrique.
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Le dveloppement durable
Lclairage
Commencez par profiter davantage de la lumire du jour. Dune part,
elle est gratuite. Dautre part, elle est disponible peu prs toute
lanne. Enfin, elle est agrable : cest la lumire de la vie qui permet
aux plantes de se nourrir. Il faut en profiter au maximum et nallumer
une ampoule que dans les cas o lheure ou le temps noffrent pas une
luminosit suffisante.
Les gestes du dveloppement durable : lclairage
Disposez tables, plans de travail et bureaux prs des fentres.
Lavez rgulirement vos carreaux (avec du savon naturel).
teignez la lumire chaque fois que vous quittez une pice : trois
pices claires inutilement chaque soir consomment autant dlectricit quun rfrigrateur.
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Le chauffage et la climatisation
Lorsquon loue un appartement ou que lon achte une maison dj
construite, on na gure de prise sur le choix du systme de chauffage.
Reste que plus on consomme de chauffage, plus on puise les ressources,
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Le dveloppement durable
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Groupe Eyrolles
Au bureau
Il ny a pas de raison de se comporter diffremment sur votre lieu de
travail et chez vous. Au bureau aussi, il existe quelques gestes simples
qui contribuent diminuer fortement la quantit dnergie consomme.
Les gestes du dveloppement durable : lordinateur et limprimante
teignez-les lorsque vous ne vous en servez pas.
Utilisez du papier recycl : il en existe dexcellente qualit.
Imprimez peu, relisez autant que possible sur lcran (textes,
e-mails), nimprimez que les photos russies !
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Installez une bote dans laquelle vous rcuprerez des vieux documents imprims sur une face pour rimprimer ultrieurement
lautre face ou vous en servir comme brouillon.
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Le dveloppement durable
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Le quart-monde
1. Sude
2. Norvge
3. Pays-Bas
4. Finlande
5. Danemark
6. Allemagne
7. Luxembourg
8. France
Probabilit la
naissance de
dcder avant
60 ans (en%
de la cohorte)
2000-2005
7,3
8,3
8,7
1,02
11,0
9,2
9,7
10,0
Personnes
ayant des
difficults
comprendre
un texte suivi
(en% de la
population
de 16-65 ans)
1994-98
7,5
8,5
10,5
1,04
9,6
14,4
nc
nc
Chmage de
longue dure
(en% de la
population
active)
1994-98
% de la
population en
de du seuil
de pauvret
montaire
(50% du revenu
mdian)
1990-2000
1,1
0,2
0,8
2,2
0,8
4,1
0,7
3,0
6,5
6,4
7,3
5,4
9,2
8,3
6,0
8,0
Classement
selon lIPH
de 17 pays
Groupe Eyrolles
Les signes de la prcarisation et de la pauprisation dune frange croissante de notre socit sont mis en avant par le BIP 40 (Baromtre des
ingalits et de la pauvret), qui a battu un nouveau record en dcembre
2004, aprs tre reparti la hausse depuis 2002. La France navait pas
connu un tel cycle daccroissement des ingalits et de la pauvret
depuis le milieu des annes 1980. La prcarisation de lemploi, linscurit sociale, lchec de la dmocratisation scolaire et leur corollaire,
un chmage persistant, nencouragent pas la prise en compte dun
meilleur respect de lenvironnement de la part des personnes directement victimes. Lorsque la tendance est plutt au repli frileux, ces chiffres soulignent limportance dun engagement individuel pour un dveloppement durable qui profite au plus grand nombre.
Le journal Rsistances permet de mieux comprendre la misre
dans la France daujourdhui et de dtecter des pistes pour agir au
quotidien contre la misre et lexclusion. Ce journal est distribu
plus de 700 000 exemplaires dans les bureaux de La Poste. Vous
pouvez galement consulter le site www.jeresiste.org.
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Le dveloppement durable
Le concept du double standard sest dvelopp paralllement lexpansion europenne partir du XVe sicle : tandis que slvent les premires
questions sur la protection de lenvironnement en Europe, lexploitation des ressources naturelles des autres continents semble vidente
et naturelle. Tandis que simpose la question des conditions de vie des
travailleurs en Europe, le transport des Noirs dAfrique dans les cales des
navires ngriers dans le cadre du commerce triangulaire pose beaucoup
moins de questions. Cette poque, qui voit galement lavnement dun
systme conomique centr sur les intrts europens, nous a lgu un
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Groupe Eyrolles
Le double standard
certain nombre dhabitudes. Concrtement, nous continuons implicitement pratiquer le double standard dans notre vie de tous les jours
lorsque nous courons les soldes lafft des prix les plus bas, sans nous
demander dans quelles conditions de travail ces produits sont fabriqus
en Indonsie, en Chine ou au Mexique, tout en nous indignant de voir
nos entreprises se dlocaliser et supprimer ainsi des emplois dans nos
rgions.
Le double standard est toujours pratiqu dans de nombreux domaines,
notamment dans la production textile, la joaillerie, la production ptrolire ou gazire. Au cours des vingt dernires annes, il y a eu plusieurs
scandales sur le manque de transparence dans la relation entre les grandes
industries dextraction de ptrole ou de gaz, les gouvernements et les
populations du Sud, ou encore concernant le traitement de populations
locales dans des travaux de construction de pipe-lines ou de stations
dextraction ou de transformation. Les ONG rassembles autour de la
coalition Publiez ce que vous payez tentent dimposer la publication
transparente des transactions et des activits conomiques, de manire
pouvoir dtecter le cas chant les dtournements de fonds et labsence de retombes positives pour les populations locales.
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Le dveloppement durable
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Groupe Eyrolles
Le sous-dveloppement nergtique
qui la faute ?
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Le dveloppement durable
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Groupe Eyrolles
carts de dveloppement donne penser que la faute nest pas imputable aux seuls pays du Nord. Mais nous avons la responsabilit conjointe
de trouver des voies de dveloppement alternatives pour les pays du
Sud. Certains dentre eux se sont du reste dj appropris des pans de la
rflexion du dveloppement durable pour en faire leur profit.
Delhi entre en guerre contre les missions polluantes
des automobiles
Delhi est la troisime ville de lInde. Trs tendue, elle se compose
dune multitude de ruelles encombres dans sa partie ancienne,
et de quartiers ars et bien conus dans sa partie rcente (New
Delhi). La population y est trs concentre. Le trac est trs dense,
et passablement anarchique, entre les pitons, les voitures, les
rickshaws, les nes, et les vaches quil ne faut pas dranger et qui
peuvent bloquer quelque temps la circulation. Les moteurs des
vhicules ptrole sont gnralement mal rgls. Lessence et
lhuile sont galement de qualit trs variable dun point de vente
un autre. Durant les annes 1980, en lespace de quelques annes,
la motorisation sest gnralise sur les rickshaws, provoquant
subitement une monte des pollutions atmosphriques. Dans un
premier temps, la municipalit na pas particulirement ragi. Puis
durant les annes 1990 les services de sant de la ville ont enregistr
une brusque monte des frquentations, relatives des brlures
dans les bronches chez les adultes, des dcs de nourrissons,
des difcults respiratoires chez les enfants. La municipalit a
ainsi pris conscience du terrible impact sur la sant qutait en
train doccasionner la gnralisation des moteurs ptrole. En
modiant rapidement la rglementation pour rduire les niveaux
des particules nocives, la municipalit a pu rduire les missions
de 33% en lespace d peine cinq ans.
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Quon passe ses vacances lautre bout du monde ou quelques kilomtres de chez soi, le tourisme se nourrit de la diversit naturelle et
culturelle de la plante. Les bases du tourisme durable sont le refus de
souscrire au double standard ( je fais chez toi ce que je ne ferais pas
chez moi ). Partant, il convient dadopter les mmes rgles de vie que
dans son environnement habituel. Cest aussi loccasion de rpandre
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Le tourisme durable
Il permet le dveloppement du tourisme et des activits rcratives
dans un pays, une rgion, une destination touristique tenant compte
des principes de base du dveloppement durable, se montrant respectueux de lhomme, de lenvironnement, de la culture locale et de lconomie locale de la rgion qui accueille.
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Le dveloppement durable
Messieurs, vous ntes pas plus beau (ni plus laid dailleurs) depuis
que vous tes en vacances (ou expatri) au Sngal, Madagascar,
au Brsil ou mme en Thalande. Ces jolies lles ne sintressent
pas vous parce que vous avez plus de charme que la moyenne
des autochtones, mais parce quil se trouve que vous avez plus
dargent queux. Vous le saviez ? Et vous en abusez pour proter des
jolies lles du pays ? Vous trouvez cela normal : elles ont accs
largent, vous avez accs leur corps. Vous pensez que ce nest pas
de la prostitution parce que vous ne payez pas au rapport sexuel ,
mais plutt en achetant un bijou par-ci, une petite glace par-l ?
Cest de la prostitution quand mme. Ce que vous faites sappelle
donc du tourisme sexuel. Si vous ntiez pas l, faire miroiter vos
5 euros, ces lles se dtourneraient des rseaux de prostitution
plus ou moins maeux. Elles pourraient chercher un vrai travail et
gagner de largent sans vendre leur corps : ne participez pas un
tourisme sexuel qui gangrne le dveloppement des pays que vous
visitez et qui handicape lavenir professionnel de vos proies.
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Le commerce quitable
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Chapitre 3
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Adopter un mode
de vie durable
C ha p it re 3. A d o p te r un m o d e de v ie du rab le
Aprs les problmes hrits des sicles prcdents, il est temps maintenant de considrer nos habitudes de vie quotidienne, qui ne tiennent
souvent gure compte de la logique du dveloppement durable. Notre
vie quotidienne prsente de multiples occasions de changer les choses
en mieux. Il sagit de petits gestes qui, seuls, peuvent sembler anecdotiques mais qui mis bout bout ont un rel impact. Et ce dautant
plus si nous en parlons autour de nous, en expliquant les raisons de nos
choix.
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La socit du tout-jetable
Depuis le XIXe sicle, le dveloppement industriel engendre des quantits croissantes de dchets. Le rythme effrn de la production inonde
le march de produits jetables, qui deviennent rapidement des dchets.
De plus, la comptitivit des entreprises les porte de constantes
innovations, trs profitables notre confort, mais qui gnrent de
nombreuses et nouvelles pollutions affectant lenvironnement et la
sant : dchets industriels toxiques comme les mtaux spciaux toxiques
(cuivre, mercure, cadmium, etc.), mission de solvants et deffluents
chimiques, dont on ne connat pas toujours limpact sur la sant
99
La plupart dentre nous vivent dans lillusion que leurs dchets ne les
concernent pas. Nous devons prendre conscience que le rejet de dchets
nest jamais anodin : tous les dchets psent sur notre environnement.
Limportant enjeu du problme des dchets nous est dailleurs rappel
par la facture que nous recevons rgulirement. Plus les quantits que
la collectivit doit ramasser, stocker, et essayer de recycler sont importantes, plus les cots sont levs : en France, cette facture a, en moyenne,
doubl depuis 1992.
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Le dveloppement durable
C ha p it re 3. A d o p te r un m o d e de v ie du rab le
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Le dveloppement durable
Les industriels franais ont commenc rduire la source leur production de dchets. Ils se sont aussi engags limiter lemballage des
produits, avec des rsultats mitigs : si les consommateurs nachtent
plus de dentifrice sous prtexte quil nest pas envelopp de plusieurs
emballages garantissant, soi-disant, lhygine du produit, les impratifs de vente empcheront les industriels de continuer dans cette voie !
Par ailleurs, les industriels tentent de limiter leur production de dchets
grce lco-conception. Cette dmarche consiste intgrer, ds les
premires tudes dun produit, ltude de son parcours jusqu la fin
de sa vie.
Lco-conception
Cette procdure intgre les aspects environnementaux dans la conception ou la re-conception de produits. Elle prend en compte les exigences
environnementales (rglementation, contenu du produit) et les consquences environnementales (consommations de ressources pour sa
fabrication, missions atmosphriques, production de dchets, valorisation du produit en fin de vie).
Cela ne concerne pas que les industriels ! Il est trs important de prendre
en compte le cycle de vie dun produit, cest--dire tout ce qui se passe
entre la conception et llimination ou la revalorisation du produit,
depuis lextraction des matriaux qui le constituent jusqu son limination, en passant par sa fabrication, sa distribution, son achat et son
utilisation. chacune de ces tapes, tout produit gnre des impacts sur
lenvironnement (puisement de matires premires, consommation
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Le dveloppement durable
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LEco-Industrial Park of Devens, dans le Massachusetts (tatsUnis) est n linitiative de la zone industrielle de Devens, situe au
nord-ouest de Boston. En 1991, le dpart de larme (qui assurait
la majeure partie des emplois locaux), a provoqu un dclin
conomique des communes voisines. Lagence de dveloppement
conomique du Massachusetts MassDevelopment en charge
du redveloppement de la zone, a consult la population locale au
sujet des futures activits du parc. Cette dernire a mis en avant
la protection de lenvironnement et la conservation des ressources
naturelles, dans le but de rompre avec les nuisances lies aux
activits militaires. La Devens Enterprise Commission (DEC),
mandate par MassDevelopment, sest fonde sur ces critres pour
concevoir un parc industriel soucieux de dveloppement durable.
En service depuis 1996, ce parc accueille 75 entreprises de secteurs
varis (hautes technologies, logistique, manufacture). Toutes
participent activement au Devens Industrial Ecology Project dont
lobjet est damliorer les relations parmi les entreprises sur le
site, damliorer le dveloppement conomique de la rgion et de
prserver les ressources naturelles existantes pour les gnrations
venir .
Par ailleurs, le secteur des dchets constitue lun des premiers champs
daction pour lindividu soucieux de simpliquer davantage dans la
prservation de la plante. Il est temps de rduire le volume de nos
poubelles ! Fond sur lide que nous sommes responsables des dchets
que nous produisons et de leur traitement, le tri est un geste simple
qui demande simplement leffort de se poser trois questions : Puis-je
acheter diffremment pour ne pas avoir jeter tel dchet ou en rduire
le volume la prochaine fois ? , ne puis-je rien en faire dautre que de le
jeter ? , dans quelle poubelle jeter ce dchet ? .
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Le dveloppement durable
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C ha p it re 3. A d o p te r un m o d e de v ie du rab le
Le compostage
Le compostage est un processus par lequel les dchets organiques sont
dcomposs par des micro-organismes en prsence dair. La substance
organique est rintgre dans le cycle naturel. Rcupre dans un
composteur, elle forme un bon engrais de jardin au bout de quelques
mois.
Il ne suffit pas daccumuler les dchets dans un coin du jardin et dattendre ! Pour que les dchets organiques fermentent et se dcomposent, il faut les contenir et les retourner rgulirement pour arer
et acclrer le processus de dgradation. Un bon composteur offre un
contact direct entre les matires organiques et le sol, dont les microorganismes, insectes et vers de terre participent activement au travail
de dcomposition des dchets. Il est bon dajouter un couvercle pour
empcher le lessivage des dchets organiques en cas de pluie.
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Le dveloppement durable
Le bricolage cologique
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Le dveloppement durable
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Le dveloppement durable
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Il faut 20 litres deau potable par personne et par jour pour survivre.
Comme lments de comparaison, sachez quactionner une chasse
deau consomme environ 30 litres, prendre une douche consomme prs
de 50 litres, prendre un bain gaspille 150 litres au minimum.
Dans la cuisine
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Le dveloppement durable
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La rduction des consommations en eau par les appareils lectromnagers peut se doubler dune modration des consommations nergtiques : leau qui chauffe pour laver plus blanc que blanc sollicite une
rsistance et consomme de llectricit (80% de llectricit utilise
durant un cycle de lave-linge sert uniquement chauffer leau).
Lavez votre linge basse temprature, voire mme exclusivement
froid. Il existe dsormais sur le march des lessives qui garantissent la mme qualit de nettoyage en lavage froid quen lavage
temprature.
Nutilisez pas de sche-linge lectrique, surtout si vous avez le
temps de laisser scher naturellement le linge ou si vous disposez
dun endroit o tendre le linge sur une corde (jardin, balcon, salle
de bains). Avec une consommation denviron 500 kWh par an, le
sche-linge grignote lui seul 15% de notre consommation annuelle
dlectricit (hors chauffage).
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Dans le jardin
Le dveloppement durable
Utilisez leau de pluie qui tombe toute lanne chez vous ! On gaspille
de leau potable, paye au mtre cube, alors quil existe une ressource
gratuite, abondante et facilement rcuprable : leau de pluie. Une
surface de toit de 100 m2 en reoit par an 65 m3 Paris, 75 m3 Brest.
En rcuprant et en stockant une partie de cette eau, dans des citernes
prvues cet effet et quipes de robinets par exemple, on peut faire
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Le dveloppement durable
La prservation de la biodiversit
Pourquoi se soucier de la biodiversit ? Par pur souci de protger les
crocodiles et les bbs phoques que nous exterminons et qui nont rien
demand ? Pourquoi pas ? Mais surtout parce que la biodiversit est une
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La biodiversit
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Saviez-vous que chaque heure qui passe voit disparatre deux espces
naturelles dans le monde ? Et cela nest pas seulement d la dforestation massive de lAmazonie ! De nombreuses espces ont pratiquement
disparu de nos villes et campagnes. La diversit de papillons diurnes
et nocturnes se rduit danne en anne aux espces les plus communes. Il est instructif de comparer la densit organique que lon
pouvait trouver sous nos pieds en creusant sur cinq mtres dans un
jardin il y a dix ans celle de maintenant : la diversit des lombrics, des
insectes, a bien diminu, comme disparaissent peu peu des centaines
de micro-organismes
La concentration urbaine, associe la multiplication des pollutions,
na pas aid au maintien dune riche biodiversit. Dans les zones rurales,
lappauvrissement de la biodiversit est principalement imputable la
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Le dveloppement durable
Le jardin ou le balcon est synonyme de temps libre, de soleil, de convivialit, dinsouciance. Cest dailleurs en toute insouciance que nous y
utilisons de nombreux produits qui dgradent la qualit de lair et sont
nuisibles pour notre sant et celle de nos proches. Certains produits
chimiques contiennent des substances nouvelles, parfois cancrignes
ou mutagnes, souvent difficiles dtecter dans le sous-sol et dont les
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Jardiner en biophile
Le dveloppement durable
La biophilie
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Selon Edward O. Wilson, ce sont les liens que les tres humains
cherchent inconsciemment tablir avec le reste de la vie . Chez les
peuples indignes et les civilisations antiques, cela procdait presque dune logique instinctive. Notre mode de vie nous a fait perdre ce
comportement inn. Reste que vivre en harmonie avec les lments
naturels est un facteur dquilibre pour la psychologie humaine.
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Le dveloppement durable
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Favoriser la biodiversit
Si vous avez une petite surface tondre, utilisez plutt une tondeuse
main ; laissez lherbe coupe en tapis sur le gazon, qui protge
et favorise la pousse suivante ; recouvrez le sol au pied des plantes, des arbres et des arbustes dune couche dherbe coupe ou de
copeaux de bois pour absorber leau et conserver lhumidit.
Plantez des arbres dans votre jardin ou placez-les dans des pots sur
le balcon pour stocker un peu de carbone par activit de photosynthse.
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La photosynthse
Toutes les plantes vertes se dveloppent grce la photosynthse dont
le principe est le suivant : partir de dioxyde de carbone (gaz effet
de serre), qui est prsent dans lair ou dans leau, et sous laction de la
lumire, la plante va intgrer le carbone et le transformer pour produire
les aliments dont elle se nourrit pour se dvelopper. Elle rejette mme
du dioxygne dont nous avons besoin pour respirer.
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nant la ville peuvent tre largis aux villages aussi, car aujourdhui on y
vit souvent de manire priurbaine.
Le dveloppement durable
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partir du XIXe sicle, on se proccupe davantage de penser et rationaliser la ville comme un espace de vie collective. Le dveloppement
de disciplines comme la mdecine et lurbanisme, conjugu la forte
croissance des villes, et lapparition de problmes environnementaux
dun type nouveau (pollution dune rivire situe proximit dune
teinturerie textile, provoquant une grave catastrophe sanitaire parmi
les riverains utilisateurs de leau de la rivire, dgradation subite de la
qualit de lair du fait de rejets dun genre nouveau dans lair, notamment du plomb), pose de nombreuses questions. Ce sont les urbanistes de la fin du XIXe, surnomms les hyginistes qui, du fait de
leurs proccupations, mnent la bataille contre lalcoolisme et lancent
des actions de prvention contre les pidmies. Les premires lgislations durbanisme (loi de 1850 sur les logements insalubres, 1902, 1919)
prennent en compte ce nouveau souci dassainissement, dadduction
deau et despaces libres, exigences imposes aux HBM (Habitations
Bon March) nouvellement cres.
Ces proccupations sont reprises par le Mouvement International ,
courant darchitecture de lentre-deux-guerres prnant lair, la lumire
et la nature dans la conception de grands ensembles urbains. Cette
vision moderne de la ville a marqu dune empreinte toujours visible
les principales villes europennes, entrinant un dveloppement urbain
qui nest pas totalement compatible avec le dveloppement durable. Les
architectes modernes se proccupent de la ville tout entire (et non
plus simplement de lhabitat). En 1933, le Congrs International dArchitecture Moderne dAthnes est consacr la ville fonctionnelle . Il
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Le dveloppement durable
La ville moderne a indniablement jou un grand rle dans lpanouissement de nos socits au long du XXe sicle. Levier de dveloppement
conomique, centre nvralgique de la recherche et de la rflexion intel-
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Le dveloppement durable
Au risque de nous rpter, il faut revenir sur la principale source de pollution urbaine quest la voiture thermique, loin devant les pollutions lies
aux activits industrielles et domestiques. Cest dans les annes 1950
que lusage de la voiture, symbole de mobilit, dindpendance et donc
de libert, simpose dans les villes, dont lorganisation spatiale, hrite des sicles prcdents, ntait gure adapte. Lamnagement des
villes en faveur de la circulation des voitures prives devint la priorit,
multipliant la construction de routes, parkings et tunnels, au dtriment
du dveloppement des transports en commun, frquemment dlaisss,
hormis dans les plus grandes villes rapidement satures de voitures.
La pollution urbaine, essentiellement due la motorisation thermique
des voitures, a un impact rel sur notre sant, en particulier sur celle
des plus faibles, enfants et personnes ges ou malades. Sans parler
du stress au volant, qui triple le risque de crise cardiaque, la pollution
130
Groupe Eyrolles
C ha p it re 3. A d o p te r un m o d e de v ie du rab le
lie au transport tue chaque anne 500 000 personnes dans le monde
et provoque 4 5 millions de nouveaux cas de bronchites chroniques.
Lt quand il fait beau et chaud, le trafic routier dveloppe la teneur
en ozone dans lair ; lautomne et lhiver, quand le ciel est bien bleu,
le trafic routier accentue la teneur en oxyde dazote, oxyde de soufre
et autres particules nfastes la sant. Or, ces particules irritent les
voies respiratoires infrieures et peuvent altrer la fonction respiratoire
dans son ensemble, surtout chez lenfant. Certaines ont galement des
proprits mutagnes et cancrignes.
Quelques particules mauvaises pour la sant
Les oxydes dazote
Ils proviennent des appareils utiliss pour le chauffage, la production
deau chaude sanitaire et la cuisson des aliments. Ils peuvent
notamment provoquer des inammations de bronches chez les
asthmatiques et les insufsants respiratoires.
Lozone (O3)
Lozone est produit par des ractions en chane complexes entre
lair et les lments prcdemment cits. Il provoque des irritations
oculaires, de la toux et une altration de la fonction pulmonaire,
surtout chez les enfants et les patients asthmatiques.
Les composs organiques volatiles (COV)
Issus de la chimie, de la ptrochimie (notamment en utilisant
des solvants), du fonctionnement des vhicules nergie fossile,
ils favorisent ou aggravent lallergie respiratoire ou lasthme. Ils
ont, court terme, des effets sensoriels (irritation des yeux, de la
gorge) et pulmonaires. long terme, certains sont cancrignes
(benzne) ou suspects de ltre (formaldhyde). Les COV
proviennent notamment de matriaux utiliss pour la construction,
lameublement ou la dcoration (mousse isolante, bois agglomr) ;
des produits arosol usage domestique pour les soins corporels
ou dentretien des locaux ; des produits de bricolage.
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131
Le dveloppement durable
Ce nest que depuis 1996 quune loi visant assurer chacun le droit
de respirer un air qui ne nuise pas la sant gnralise tout le territoire franais des systmes de surveillance de la qualit de lair. Ces
systmes permettent de mesurer les concentrations de polluants et de
mettre linformation disposition des citoyens.8
LAgence de lEnvironnement et de la Matrise de lnergie (ADEME)
et les Associations Agres de la Surveillance de la Qualit de lAir
(AASQA) proposent chaque jour en ligne une carte de ltat de la
qualit de lair dans les principales agglomrations en France, ainsi
quune estimation des prvisions pour le lendemain. Vous pouvez
vous informer en allant sur le site www.buldair.org.
Le problme nest par tant darriver btir une ville sans voitures
quune ville sans moteurs ptrole , bien que lutilisation trs extensive du parc automobile, favorisant la formation dembouteillages et la
congestion de lespace urbain, pose quand mme question : 80% des
automobilistes franais roulent seuls dans leur voiture. Une voiture
transporte gnralement une seule personne, alors quelle occupe la
place dun vhicule permettant de dplacer au moins quatre personnes. Rappelons que les conducteurs et les passagers sont du reste plus
exposs la pollution que les pitons du fait dune circulation de lair
en habitacle ferm.
Contrairement aux ides reues, la construction dun habitat respectueux de lenvironnement ne ncessite pas forcment de retourner
132
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C ha p it re 3. A d o p te r un m o d e de v ie du rab le
CO-CONSTRUCTION
CONFORT
8. Confort hygrothermique
9. Confort accoustique
10. Confort visuel
11. Confort olfactif
SANT
12. Qualit sanitaire des espaces
13. Qualit sanitaire de lair
14. Qualit sanitaire de leau
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Le dveloppement durable
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C ha p it re 3. A d o p te r un m o d e de v ie du rab le
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La vie collective
Le dveloppement de lactivit de quartier, ou son incitation a pour but
de crer du lien humain entre des voisins qui ne se parlent plus. Ainsi,
les conseils de quartier veulent motiver les habitants la participation
citoyenne dans les dbats de proximit. Le soutien la vie associative
135
Le conseil de quartier
Le dveloppement durable
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Le transport propre
Chapitre 4
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Sengager en faveur
du dveloppement
durable
Passer de la consommation
la consomaction
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139
Le dveloppement durable
La difficult vient de ce quil ny a pas de label dveloppement durable , qui pourrait dterminer nos achats. Ce serait trop simple ! La
notion de dveloppement durable touche en effet des problmes
trop divers pour donner lieu la cration dun seul label. Il existe en
revanche des labels et des indices qui offrent de prcieux repres tout
consomacteur.
140
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ment par lachat. Au lieu dacheter aux enfants des jouets, dont ils ne se
servent quune fois par an, pourquoi ne pas plutt louer des jouets la
ludothque de la commune, par exemple ?
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Le dveloppement durable
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143
Ainsi, lorsque vous tes au rayon des dtergents, dirigez-vous directement vers les produits comportant lco-label europen (voir page 186).
Tout comme la marque NF-Environnement, ce dernier signale en effet
des produits la fois performants et plus respectueux de lenvironnement. Apprenez liminer dentre tous les autres produits. Comparez
la qualit des produits portant lco-label. Comme tous les produits,
certains sont bons, dautres sont moins efficaces. Cest exactement
le mme jeu que celui de la consommation classique . Vous intgrez simplement un filtre co-label au pralable de toute dcision
dachat.
Le dveloppement durable
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145
Lnergie grise
Le dveloppement durable
Lnergie grise dun produit (ou dun service), cest lnergie cache,
celle quil a fallu pour fabriquer, emballer, distribuer et liminer un
produit. Elle est omniprsente, mme dans un lgume, partir du
moment o il doit tre transport jusquau lieu de vente. Par exemple, 1 kg de haricots frais dgypte peut sembler moins cher quun kilo
venant de Suisse mais lnergie grise quil contient, lie au transport
par avion, est douze fois plus leve. Selon le WWF, 1 kg de viande
dagneau de Nouvelle-Zlande demande 6,1 litres de ptrole. La mme
viande provenant de Suisse nen demande que 1,3 litre. En rgle gnrale, on considre que deux tiers de lnergie totale que nous consommons dans nos achats et nos consommations correspondent au cot
de lnergie grise !
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Le dveloppement durable
148
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Le logo vert AB est proprit de ltat franais (ministre de lAgriculture et de la Pche). Ce label, prsent sur les produits depuis 1992,
est destin garantir le respect du cahier des charges de lagriculture
biologique. Pour obtenir le logo, les agriculteurs doivent prohiber les
engrais chimiques de synthse, les leveurs doivent laisser les animaux
en plein air et les nourrir avec des aliments bio. Un produit transform
(pain, plat cuisin, etc.) doit comporter au moins 95% dingrdients
bio pour mriter le logo.
Le commerce quitable
Les circuits conomiques, tels quils sont largement tablis aujourdhui,
font que nous vivons tranquillement notre petite vie (relativement)
confortable en allant rgulirement faire nos courses sans jamais nous
soucier des conditions de travail qui ont fourni les produits que nous
achetons bon prix. Soit nous fermons les yeux : cest le problme des
autres, ceux du Sud ou ceux des agriculteurs, mais pas le ntre. Soit
nous sommes rsigns : nous ne savons pas comment peser individuellement sur le systme pour le faire voluer. Et pourtant, nous avons
un rle jouer, notamment depuis le dveloppement des structures
du commerce quitable . Les principes de production des denres
issues du commerce quitable font que non seulement vous soutenez
les petits producteurs, mais quen plus vous vous approvisionnez en
aliments dont la production a t respectueuse de lenvironnement. La
dmarche bio et la dmarche commerce quitable se rejoignent
donc.
Le commerce quitable
Visant tablir un rapport dchanges satisfaisants pour tous - du
producteur au consommateur - le commerce quitable est fond
sur les principes suivants :
assurer une juste rmunration du travail des producteurs et
artisans les plus dfavoriss, leur permettant de satisfaire leurs
besoins lmentaires : sant, ducation, logement, protection
sociale ;
garantir le respect des droits fondamentaux des personnes (refus
de lexploitation des enfants, de lesclavage...) ;
instaurer des relations durables entre partenaires conomiques ;
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149
Le caf est devenu le produit emblmatique du commerce quitable, mais vous pouvez dsormais vous procurer de nombreux autres
produits alimentaires : chocolat en tablette, riz, th, cacao en poudre,
jus de fruit, sucre, fruits, huile, vtements, ustensiles et objets de dcoration, mobilier... Nhsitez pas vous renseigner, notamment sur les
sites indiqus en annexe, et rclamer les nouveaux produits que vous
ne trouvez pas dans votre march habituel. Cest ainsi quils peuvent se
diffuser et se dvelopper.
Le dveloppement durable
Groupe Eyrolles
Max Havelaar est une association but non lucratif qui dlivre un
label aux produits rpondant aux standards internationaux du
commerce quitable. Son objectif est de permettre aux producteurs
et aux travailleurs dfavoriss du Sud de vivre dignement de leur
travail en instaurant des rgles commerciales plus justes. Le label
Max Havelaar nest pas une marque, mais bien un label. Il est
donc de la mme famille que le label AB. Il vient sapposer aux cts
dune marque sur un produit pour garantir le respect dun cahier des
charges dans le processus de production.
150
Le commerce de proximit
En janvier 2006, lAFNOR a publi un texte de rfrence sur le commerce
quitable. Ceci est le premier pas vers une prise en charge publique de
la normalisation du commerce quitable.
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Groupe Eyrolles
En rponse la Dclaration de Colevecchio, des banques ont constitu les principes quateur : leur signature les engage respecter
diffrents principes de gestion et dinvestissement des fonds dont
elles disposent, pour contribuer plus favorablement au dveloppement
durable, lors de ltude et de la dcision de crdit sur des financements
de projets suprieurs 50 millions de dollars. Seules une vingtaine de
banques dans le monde ont sign les principes quateur ce jour. O
en est la vtre ?
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Groupe Eyrolles
que vous pourrez tenter dorienter le vote des copropritaires vers des
amnagements contribuant activement au dveloppement durable.
Le chauffage
Votre chaudire a vingt ans ? Changez-la ! Vous conomiserez au moins
15% de votre consommation, et jusqu 30 ou 40% en optant pour un
modle basse temprature ou basse condensation . En plus,
linstallation polluera moins et produira moins de gaz effet de serre.10
En France, le remplacement de toutes les chaudires qui ont plus de
vingt ans conomiserait le rejet de plus de 7 millions de tonnes de
dioxyde de carbone.
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Le systme de rafrachissement
Le dveloppement durable
Il existe des solutions alternatives ce coteux investissement, notamment en sappuyant sur des techniques classiques, en installant des
masques architecturaux. Un architecte peut utilement apporter les
conseils appropris selon le bti.
Les masques architecturaux
En ajoutant sur les faades extrieures de la maison ou de limmeuble
diffrents petits lments xes, il est possible damliorer
sensiblement la protection solaire du bti, et de rduire ainsi leffet
du soleil et de la chaleur sur la temprature intrieure :
les lments xes : casquettes, dbords de toit, auvent, patio,
brise-soleil
les protections mobiles : stores, volets, persiennes
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Le dveloppement durable
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Le dveloppement durable
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Le dveloppement durable
Dans bien des cas, la voiture semble tre le mode de transport le plus
appropri. Bien que nous connaissions limpact nfaste de la voiture
ptrole sur lenvironnement, nous ne voyons pas dautre alternative :
les constructeurs automobiles ne mettent pas disposition suffisamment de vhicules lectriques fiables pour faire de longues distances,
le GPL ou les biocarburants restent fondamentalement des technolo-
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La voiture lectrique
Cha p it re 4. Senga ger e n fa ve ur d u dve lo ppe m en t d ura ble
Groupe Eyrolles
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Le dveloppement durable
En zone rurale, o tout est loin, la voiture reste tout simplement indispensable, dans lattente dune solution lectrique de masse. Pour
la plupart des gens, possder sa propre voiture est aussi vident que
possder ses propres lunettes. Il est vrai que parfois, le vlo ou les transports en commun ne suffisent pas : trop de bagages, trop de distances,
pas assez de flexibilit Mais surtout on ne simagine pas le matin en
train de rechercher dans un pot commun les lunettes que lon pourrait
mettre pour la journe. On a donc logiquement du mal se voir en train
de piocher dans un pot commun pour se procurer la voiture dont on
a besoin : cela sexplique par la peur de devoir compter sur les autres,
darriver en retard, de ne pas pouvoir tre libre de bouger comme on
lentend Mais pourquoi faudrait-il possder tout ce dont on a besoin ?
Non seulement la fabrication de la voiture exige dimportantes ressources
naturelles, mais lacquisition dune voiture est onreuse, et son entretien est, lui aussi, coteux.
50% des Franais ne savent pas rpondre la question : combien
dpensez-vous chaque anne pour votre voiture ? Or, les chiffres
montrent que le transport est le deuxime poste de dpense des
mnages avec lalimentation soit 16,7% et 16,3%.14
Nous navons pas tous besoin de possder notre propre voiture. Nous
pouvons emprunter un vhicule la mesure de nos besoins. Cela
permettrait de rduire les besoins en nombre de vhicules construire
et garer, donc de prserver des ressources et dutiliser lespace urbain
autre chose qu construire des garages.
Comment valuer le cot de possession dune voiture
personnelle ?
Le prix dachat ;
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Lautopartage
La location
Les loueurs de voitures ont considrablement amlior leurs offres. Il
nest plus ncessaire de rserver des mois lavance. Il est possible de
faire baisser les prix en louant rgulirement des vhicules. Les assurances couvrent gnralement tout, ce qui limite les risques de litige.
Louer une voiture est un acte devenu aussi simple que de passer un
coup de tlphone, surtout depuis lapparition dInternet. La location
peut idalement complter lautopartage sur de longues distances,
dans le cas de besoins moins frquents. Il est aussi possible denvisager
de parcourir lessentiel des longues distances de ville ville en train,
puis de complter les derniers kilomtres en louant localement un vhicule. Le bilan environnemental est bien meilleur quen utilisant une
voiture exclusivement. Les risques daccident sont moins levs puisque
lessentiel du voyage se fait en train. De plus, pour des vacances en
famille, moins on passe de temps conduire, plus on a de temps
consacrer aux enfants.
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Le covoiturage
Le covoiturage est lutilisation en commun dune voiture particulire.
En ralit, le covoiturage est un peu lArlsienne des solutions communes
de transport en voiture. On en parle depuis des annes, mais finalement trs peu de personnes partagent leur propre vhicule avec dautres
personnes sur des trajets qui peuvent tre dfinis lavance, sur des
sites Internet aidant loffre et la demande se rencontrer par exemple.
165
Ce mode existe toutefois. Il peut permettre avantageusement de partager un vhicule sur des trajets avec le triple intrt de rduire les dpenses en partageant les frais engags, de rduire les missions polluantes
en rassemblant des personnes qui veulent aller au mme endroit au
mme moment et auraient chacune utilis leur propre voiture sinon.
Enfin, cest aussi un bon moyen de nouer de nouvelles connaissances et
de participer une vie urbaine davantage solidaire.15
Le dveloppement durable
Les jeunes, qui fonderont les familles de demain, plbiscitent les valeurs
associes au dveloppement durable. partir dune enqute analysant
les diffrences dattitudes en matire denvironnement auprs dtudiants amricains, britanniques et danois, trois chercheurs ont montr
combien la prise en compte des problmatiques environnementales
devrait sinscrire plus gnralement dans les modes de consommation, la gestion politique et lducation dans lavenir... tout simplement
parce que ce sont des concepts qui vont devenir de plus en plus vidents
166
Groupe Eyrolles
Groupe Eyrolles
Le lieu de travail est un bon endroit pour amplifier les actions individuelles : les discussions entre collgues, avec les responsables achats ou
environnement, avec les membres du comit dentreprise, avec les dirigeants en offrent de multiples occasions Les entreprises et les administrations sont de plus en plus nombreuses intgrer les proccupations environnementales au sein mme de leur systme de gestion. Les
dmarches volontaires se traduisent notamment par la mise en place
de Systmes de Management Environnemental (SME), dont lefficacit
est plus frquemment garantie par la certification ou lenregistrement.
Les rfrentiels disponibles pour vrifier la qualit des SME sont lISO
14001 (norme de niveau mondial) et le systme communautaire dcoaudit (EMAS), qui se sont rapidement dvelopps ces dernires annes.
Chaque salari, son niveau, peut aussi participer et tre moteur de la
contribution de son entreprise au dveloppement durable pour proposer
des initiatives : plan de dplacement de lentreprise, prise en charge des
abonnements de transports en commun, mise en place du tltravail
Vous pouvez ainsi devenir un relais du dveloppement durable dans
votre propre lieu de travail. Vous pouvez vous-mme prendre linitiative
dexpliquer les enjeux et identifier les petits progrs que votre structure
peut faire. Si votre organisation est grande, peut-tre existe-t-il dj
un dpartement consacr au dveloppement durable. Signalez-vous.
Portez-vous volontaire pour relayer des messages au niveau de votre
propre dpartement ou site dactivit. Une quantit dactions peuvent
tre mises en uvre, depuis lamlioration des pratiques courantes (les
mmes que celles que vous pouvez adopter chez vous sur la modration des dpenses nergtiques, la rduction des dchets,) jusqu
des actions qui engagent davantage : congs solidaires, amlioration
de vos dplacements et de ceux de vos collgues dans le sens dun plus
grand respect de lenvironnement, partenariats avec des associations
167
Le dveloppement durable
Groupe Eyrolles
Nous avons vu dans le premier chapitre que le public dispose dun droit
linformation sur toutes les questions concernant lenvironnement
et quil existe des espaces de concertation pour associer le public aux
processus de dcision. Il revient chacun de nous dutiliser ces droits
pour changer les modes de consommation en vigueur. Pour tre plus
efficace cependant, laction ncessite souvent de sunir. Lunion fait
la force : faire partie dune association, dbattre, faire le lien entre les
citoyens, les entreprises, les collectivits permet dagir avec plus de
puissance et de pertinence.
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Groupe Eyrolles
169
Le dveloppement durable
170
Groupe Eyrolles
Le devoir de sinformer
Pour agir, encore faut-il savoir de quoi on parle ! Allez chercher linformation. Rclamez-la, il est indispensable de se tenir au courant des
projets de votre commune ou de votre rgion, pour en comprendre les
enjeux et vrifier sils vont dans le sens du dveloppement durable.
Dsormais, il nous faut compter avec lEurope et non plus simplement
la France. Il est indispensable de souvrir sur le monde et de voir ce qui
se passe ailleurs. Ltranger offre des questionnements et des pistes de
solution sur des problmatiques pour lesquelles nous ne sommes pas
forcment trs avancs en France. Par exemple, nous nous posons des
questions sur les sacs plastique aux caisses de supermarchs et leur
limination progressive alors que cela fait une dizaine dannes que nos
voisins allemands ont dj mis en place des solutions.
Groupe Eyrolles
171
Le dveloppement durable
Aux Pays-Bas, au moment o ltiquette nergie a t rendue obligatoire sur les appareils lectromnagers au sein de lUnion europenne, le gouvernement a mis en place un systme de rcupration fiscale sur les achats de nouveaux quipements bien nots
en matire de consommation nergtique. Cette mesure a permis
dacclrer un dispositif de renouvellement du parc de rfrigrateurs
et autres machines laver le linge l o linertie et les contraintes
budgtaires de chaque foyer auraient pu retarder longtemps lachat
de nouveaux quipements moins polluants.
Ce ne sont que des exemples, mais ils ont le mrite de montrer comment
le politique peut orienter les choix de gestion de la cit pour forcer un
destin collectif permettant un dveloppement durable de notre socit.
Ce sont autant dexemples qui doivent nous faire rflchir aux pistes
dactions possibles et nous encourager dans notre mobilisation auprs
des pouvoirs publics.
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172
Groupe Eyrolles
173
Le dveloppement durable
Aujourdhui, la TVA sur nos produits doit sinsrer dans une fourchette
dfinie au niveau de lUnion europenne. Elle est une source majeure
des revenus de ltat franais. Il existe deux taux principaux : une TVA
standard de 19,6% qui vaut sur presque toutes les transactions, et une
TVA de 5,5% sur certains biens. Cette TVA ne tient pas du tout compte de
la performance environnementale ou sociale des produits. Pourquoi ne
pas imaginer une TVA refondue et qui tiendrait compte des labels existants pour permettre au consommateur dacheter un panier de produits
dveloppement durable TVA rduite ? On pourrait paralllement
augmenter substantiellement la TVA sur les produits peu respectueux
du dveloppement durable. Ceci inciterait le consommateur choisir
de prfrence un produit conforme aux principes du dveloppement
durable. Alors que la TVA est souvent perue comme un impt injuste
(chacun doit payer cette taxe quels que soient ses revenus), la dfinition dun panier de produits dveloppement durable TVA rduite
serait de surcrot une solution pour amliorer le pouvoir dachat tout
en faisant voluer les comportements de consommation en faveur du
dveloppement durable.
174
Groupe Eyrolles
Aujourdhui, des taxes locales comme la taxe denlvement des ordures mnagres (TEOM) ne tiennent pas compte des rels efforts que
font certains habitants pour rduire les dchets gnrs par leur foyer.
Cette taxe est dailleurs totalement dpasse : le montant est calcul
en fonction de la valeur locative du logement, sans mme tenir compte
du nombre de personnes qui y habitent ! Cette taxe est aussi opaque
puisque le contribuable ne sait mme pas si la somme quil a paye sert
exclusivement la collecte de ses dchets.
Groupe Eyrolles
Pour lheure, le commerce quitable reste associ des volumes marginaux lchelle des transactions de la plante. Gageons quune structure internationale charge de rguler les cours mondiaux en fixant
notamment des prix minimum et en exigeant lintgration dune clause
comme le respect des principes fondamentaux de lOrganisation Internationale du Travail dans les contrats commerciaux internationaux
entre pays signataires permettrait dacclrer considrablement lamlioration des conditions de production et de commercialisation des
produits.
175
Conclusion
Co nc l usio n
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Les problmes sont connus. Les plans daction sont bauchs. tous les
niveaux, dans toutes les situations, il ne reste plus qu agir.
177
Groupe Eyrolles
Annexes
Notes
1
No te s
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181
Le dveloppement durable
182
Groupe Eyrolles
50% des Franais, 40% des Belges, 30% des Italiens ne peuvent
rpondre la question.
15 Consulter les sites www.covoiturage.com, www.ecotrajet.com,
www.easycovoiturage.com.
16 Voir La nouvelle donne du temps de travail des salaris franais ,
tude ralise par Ipsos auprs de 999 salaris pour le compte de
linstitut Chronopost et rendue publique en dcembre 2003.
17 Kilbourne W.-E., Beckmann L. A., Van Dam Y., A multinational examination of the role of the dominant social paradigm in environmental
attitudes of university students, Environment and Behavior, vol. 33,
n 2, 209-228, 2001.
Groupe Eyrolles
No te s
183
Le dveloppement durable
Agriculture biologique
Ce logo est la version europenne du prcdent. Les
contraintes de production diffrent un peu de la
rglementation franaise, cette dernire tant plus stricte.
Demeter
Ce label concerne des produits cultivs en suivant les
principes de la biodynamie (utilisation des relations
naturelles entre les lments dans le processus de
production). Les produits labelliss Demeter respectent
le cahier des charges de lagriculture biologique plus les
critres de lagriculture biodynamique. Le label Demeter
est international. Les producteurs sont contrls par un
organisme de certification indpendant. Ce label a t
dpos en 1932.
Nature et Progrs
Cette mention, cre par la fdration internationale
pionnire de lagriculture biologique, regroupe derrire
elle des producteurs, des transformateurs appliquant des
cahiers des charges et une charte intgrant des paramtres
environnementaux, socio-conomiques et humains, mais
aussi des consommateurs qui soutiennent les petites
fermes bio.
Groupe Eyrolles
Bio quitable
Comme son nom lindique, le label allie les proccupations
environnementales de lagriculture biologique aux
dimensions conomiques et sociales du commerce
quitable.
184
Max Havelaar
Ce label de commerce quitable garantit que le produit a t
achet un prix correct aux producteurs et produit dans
des conditions respectueuses des droits de lhomme et de
lenvironnement. Tous les acteurs de la filire sont agrs
et contrls par un organisme indpendant. Les principaux
produits concerns sont le caf, le th, le chocolat, le jus
dorange, le sucre, le riz, les bananes, le coton... Dautres
filires sont actuellement ltude. Les boutiques Artisans
du monde , Artisal/ASPAL, Artisans du Soleil, les catalogues
de type Artisanat-SEL, ou encore la labellisation Yamana
(STEP) apportent aussi des garanties.
Groupe Eyrolles
Dolphine safe
Ce label, reproduit sur de nombreuses botes de thon,
indique que la technique de pche employe vite de
capturer accidentellement des dauphins dans les filets. Il ne
garantit toutefois pas que les thons sont pchs de manire
assurer la survie de lespce.
185
Le dveloppement durable
NF Environnement
Ce label indique que le produit a obtenu lco-label officiel
franais, gr par lAfnor. Il peut sappliquer toutes
sortes de produits (sauf les produits pharmaceutiques),
lagroalimentaire, les services et le secteur automobile.
Le produit doit rpondre un cahier des charges prcis
qui prend en considration la qualit dusage pour le
consommateur et le respect de lenvironnement.
On peut trouver ce label sur les produits des familles
suivantes : absorbants tous liquides utilisables sur sol,
aspirateurs, balles de lavage, cartouches dimpression
laser, colles pour revtements de sols, colorants universels,
composteurs individuels, enveloppes postales, filtres
caf, lubrifiants pour chane de trononneuse, mobilier
de bureau, mobilier scolaire, peintures et vernis, peintures
routires, profil de dcoration, sacs plastiques, sacs
poubelles.
Groupe Eyrolles
co-label europen
Ce label indique que le produit a obtenu le label cologique
commun tous les pays membres de lUnion europenne.
Il sapplique toutes sortes de produits sauf les denres
alimentaires, les boissons et les produits pharmaceutiques.
Chaque type de produit doit rpondre un cahier des
charges prcis qui prend en considration le cycle de vie du
produit (matires premires, distribution, consommation,
recyclage...).
On peut trouver ce label sur les produits des catgories
suivantes : amendements organiques, ampoules et tubes
lectriques, chaussures, dtergents pour lave-vaisselle,
dtergents pour textiles, dtergents pour vaisselle
la main, lave-linge, lave-vaisselle, matelas, nettoyants
universels et nettoyants pour sanitaires, ordinateurs
personnels, ordinateurs portables, papier dimpression,
papiers toilette et essuie-tout, peintures et vernis, produits
textiles, rfrigrateurs et conglateurs, revtements de
sols durs, tlviseurs.
186
Groupe Eyrolles
Cosmebio
Ce label, mis en place par lassociation professionnelle
franaise Cosmebio en 2002, garantit notamment que 95%
dun produit cosmtique sont composs dingrdients
bio sur le total des ingrdients vgtaux entre autres
exigences. Des ingrdients sont exclus comme les OGM,
les silicones (polluants), les conservateurs de synthse,
les colorants synthtiques, les parfums de synthse, les
ingrdients issus du ptrole. Le contrle est effectu par
des organismes certificateurs indpendants et agrs.
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Groupe Eyrolles
Le dveloppement durable
tiquette nergie
De A (lappareil est trs conome) G (lappareil consomme
beaucoup dlectricit), ce code couleur donne une ide de
la consommation dnergie dun appareil lectromnager.
Cette classification concerne notamment les fours, lavevaisselle, sche-linge, rfrigrateurs et conglateurs.
Dans la colonne de droite de ltiquette sur fond noir
figure la catgorie de lappareil. Cest ainsi que lon se
rend compte si un appareil se rvle coteux lusage. Si
lappareil de niveau A est sensiblement plus cher, prenez
votre calculatrice et comparez la diffrence de prix
lachat de votre rfrigrateur et ce quil va vous coter en
fonctionnement, selon quil relve de la classe B ou
classe A .
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Point vert
Ce label indique que lentreprise qui a fabriqu le produit
ou qui le commercialise participe financirement aux
programmes de recyclage des emballages mnagers. Cela
ne prsume donc pas du recyclage effectif du produit qui le
porte : ce logo figure sur 95% des emballages des produits
que nous achetons !
Recyclable (cercle de Moebius)
Ce label indique que le produit ou emballage est recyclable.
Cest dj pas si mal. Mais rien ne garantit cependant que
le produit soit recycl.
Aluminium recyclable
Ce label indique que le produit ou lemballage est constitu
daluminum, matriau qui peut tre recycl. Rien ne
garantit cependant que le produit soit recycl.
Acier recyclable
Ce label indique que le produit ou lemballage est
constitu dacier, matriau qui peut tre facilement tri
(do la prsence de laimant) et recycl. Rien ne garantit
cependant que le produit soit recycl.
Groupe Eyrolles
Plastique recyclable
Compos de plastiques recyclables. Le logo est
gnralement accompagn dun chiffre qui correspond
un type de plastique :
le chiffre 1 : PET (bouteille deau) ;
le chiffre 2 : PEHD (bouteille de dtergent ou de
shampoing) ;
le chiffre 3 : PVC (tuyau deau gris, gaine lectrique) ;
le chiffre 4 : PELD (film demballage) ;
le chiffre 5 : Polypropylne (bouchons de boissons
gazeuses) ;
le chiffre 6 : Polystyrne (tableau de bord, isolation) ;
le chiffre 7 : autres plastiques.
Rien nindique que des efforts de recyclage soient faits
par la suite.
189
Verre recyclable
Ce label indique que lemballage est compos de verre
recyclable (le verre est recyclable...). Rien ne garantit que
le produit soit recycl.
Emballage rutilisable
Ce label indique que lemballage peut tre rutilis, avec ou
sans traitement (nettoyage). Bouteilles de verre ou palette
de bois, par exemple. Rien nindique quil sera rutilis.
Le dveloppement durable
Monoprix
Vert ,
Maison
Verte ,
Chouchoutons notre
plante
Groupe Eyrolles
non
polluant
prserve
lenvironnement
protge la
nature
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L a D c l a ra t io n d e Ri o
La Dclaration de Rio
1. Les tres humains sont au centre des proccupations relatives au
dveloppement durable. Ils ont droit une vie saine et productive en
harmonie avec la nature.
2. Conformment la Charte des Nations Unies et aux principes du droit
international, les tats ont le droit souverain dexploiter leurs propres
ressources selon leur politique denvironnement et de dveloppement,
et ils ont le devoir de faire en sorte que les activits exerces dans
les limites de leur juridiction ou sous leur contrle ne causent pas de
dommages lenvironnement dans dautres tats ou dans des zones ne
relevant daucune juridiction nationale.
3. Le droit au dveloppement doit tre ralis de faon satisfaire quitablement les besoins relatifs au dveloppement et lenvironnement
des gnrations prsentes et futures.
Groupe Eyrolles
4. Pour parvenir un dveloppement durable, la protection de lenvironnement doit faire partie intgrante du processus de dveloppement et
ne peut tre considre isolement.
5. Tous les tats et tous les peuples doivent cooprer la tche essentielle de llimination de la pauvret, qui constitue une condition indispensable du dveloppement durable, afin de rduire les diffrences
de niveaux de vie et de mieux rpondre aux besoins de la majorit des
peuples du monde.
191
Le dveloppement durable
192
Groupe Eyrolles
9. Les tats devraient cooprer ou intensifier le renforcement des capacits endognes en matire de dveloppement durable en amliorant la
comprhension scientifique par des changes de connaissances scientifiques et techniques et en facilitant la mise au point, ladaptation, la
diffusion et le transfert de techniques, y compris de techniques nouvelles
et novatrices.
L a D c l a ra t io n d e Ri o
12. Les tats devraient cooprer pour promouvoir un systme conomique international ouvert et favorable, propre engendrer une croissance conomique et un dveloppement durable dans tous les pays, qui
permettrait de mieux lutter contre les problmes de dgradation de lenvironnement. Les mesures de politique commerciale motives par des
considrations relatives lenvironnement ne devraient pas constituer
un moyen de discrimination arbitraire ou injustifiable, ni une restriction
dguise aux changes internationaux. Toute action unilatrale visant
rsoudre les grands problmes cologiques au-del de la juridiction
du pays importateur devrait tre vite. Les mesures de lutte contre les
problmes cologiques transfrontires ou mondiaux devraient, autant
que possible, tre fondes sur un consensus international.
13. Les tats doivent laborer une lgislation nationale concernant la
responsabilit de la pollution et dautres dommages lenvironnement
et lindemnisation de leurs victimes. Ils doivent aussi cooprer diligemment et plus rsolument pour dvelopper davantage le droit international concernant la responsabilit et lindemnisation en cas deffets
nfastes de dommages causs lenvironnement dans des zones
situes au-del des limites de leur juridiction par des activits menes
dans les limites de leur juridiction ou sous leur contrle.
Groupe Eyrolles
14. Les tats devraient concerter efficacement leurs efforts pour dcourager ou prvenir les dplacements et les transferts dans dautres tats
de toutes activits et substances qui provoquent une grave dtrioration de lenvironnement ou dont on a constat quelles taient nocives
pour la sant de lhomme.
15. Pour protger lenvironnement, des mesures de prcaution doivent
tre largement appliques par les tats selon leurs capacits. En cas
de risque de dommages graves ou irrversibles, labsence de certitude
scientifique absolue ne doit pas servir de prtexte pour remettre plus
193
Le dveloppement durable
22. Les populations et communauts autochtones et les autres collectivits locales ont un rle vital jouer dans la gestion de lenvironnement
et le dveloppement du fait de leurs connaissances du milieu et de leurs
pratiques traditionnelles. Les tats devraient reconnatre leur identit,
leur culture et leurs intrts, leur accorder tout lappui ncessaire et leur
permettre de participer efficacement la ralisation dun dveloppement durable.
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Groupe Eyrolles
Groupe Eyrolles
L a D c l a ra t io n d e Ri o
27. Les tats et les peuples doivent cooprer de bonne foi et dans un
esprit de solidarit lapplication des principes consacrs dans la
prsente Dclaration et au dveloppement du droit international dans
le domaine du dveloppement durable.
195
197
Groupe Eyrolles
199
Le dveloppement durable
200
Groupe Eyrolles
Frmeaux P. (dir.) :
Jouzel J., Debroise A., Le climat : jeux dangereux Quelques prvisions pour
les sicles venir, ditions Dunod, 2004
Kazazian T., Design et dveloppement durable : il y aura lge des choses
lgres, ditions Victoires-ditions, 2003
Klein N., Saint-Germain M., No logo : la tyrannie des marques, ditions Jai
Lu, 2004
Laffon M., Laffon C., Habitat du monde, ditions La Martinire, 2004
Lamarre D., Favier R., Bourg D., Marchand J-P., Les risques climatiques,
ditions Belin, 2005
Laponche B., Matriser la consommation dnergie, ditions Le Pommier,
2004
Lecomte T., Le commerce quitable, ditions Eyrolles Pratique, 2004
Leroy M., Le guide du consommateur responsable, ditions Marabout
Lhomme J-C., La maison conome : solutions et actions pour un habitat
conome, ditions Delachaux et Niestl, 2005
Lhomme J-C., Les nergies renouvelables, ditions Delachaux et Niestl,
2005
Masclet P., Pollution atmosphrique : causes, consquences, solutions,
perspectives, environnement, ditions Ellipse, 2005
Groupe Eyrolles
201
Le dveloppement durable
Groupe Eyrolles
202
LADEME en bref
LA DEM E e n b re f
Groupe Eyrolles
203
205
Le dveloppement durable
206
Groupe Eyrolles
Ta b le d e s m a t i re s
Annexes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 179
Notes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 181
Les indices quil faut reprer . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 184
Dans lalimentation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .184
Dans les biens de consommation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 186
Les indices qui apportent des garanties insuffisantes . . . . . . . . . . . . . . .189
La Dclaration de Rio . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 191
Les sites Internet incontournables. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .197
Quelques lectures pour aller plus loin . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .199
Groupe Eyrolles
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