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la pression fiscale: quels impacts sur
les entreprises marocaines? Cas des
entreprises de la rgion de Souss Massa Dra au Maroc
par Marouan RADOUI Facult des sciences juridiques conomiques et sociales d'Agadir - Licence 2008 Dans la categorie: Economie et Finance
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Nous ddions ce modeste travail : A nos chers parents dont le Rve tait toujours de nous voir russir, aucun acte ou expression ne pourra exprimer nos sentiments et notre gratitude envers vous. A nos frres et soeurs pour leur soutien, aucun mot ne pourra exprimer notre reconnaissance envers vous trs chers frres et soeurs. A toutes la famille EL HAIK grands et petits, que ces modestes lignes vous servent de tmoignage notre reconnaissance indfectible A nos amies. A tout(e) s les enseignant(e) s et les tudiant(e) s de la FSJES Agadir. Et tous ceux qui nous sont chers.
La ralisation de ce mmoire de fin d'tude n'aurait pas tre possible sans le concours de certaines Personnes que nous tenons remercier trs sincrement ici : Dr Hassan ASSAKTI pour son encadrement, ses conseils, ses aides aviss tout au long de notre recherche. Mr Mohammad EL HAIK, pour son implication, sa disponibilit et son soutien tout au long de la ralisation de notre mmoire. Tous les professeurs et enseignants de la FSJES Agadir qui nous ont prsent leurs aides et pour nous avoir transmis travers leurs cours une partie de leur savoir. Merci tous Sommaire Introduction : 6 CHAPITRE 1 : VUE PANORAMIQUE SUR LA FISCALIT2E MAROCAINE Section 1 : historique de la fiscalit marocaine : 1/Avant l `indpendance ..............................................................................................10 1-1Les contributions directes...............................................................10 1-2Les contributions indirectes.............................................................11 2/Aprs l'indpendance ................................................................................................12 Section 2 : les rformes fiscales : 1/Les principales rformes :............................................. ........................12 1-1Loi-cadre du 23 avril 1984.............................................................13 1-2Le code gnral des impts............................................................13 2/Description du systme fiscal................................................................14 2-1L'impot sur les socits (IS).............................................................14 2-2L'impot sur le revenu (IR)..............................................................14 2-3La taxe sur la valeur ajoute (TVA)...................................................15 2-4Les droits d'enregistrement et de timbres.............................................15 2-5Les taxes intrieurs de consommation (TIC).........................................16 2-6Les droits de douanes....................................................................16 2-7La fiscalit locale.........................................................................17 3/La modernisation de l'administration fiscale ................................................17 Section 3 : comparaison du systme fiscale marocaine aux autres systmes : 1/Comparaison entre systme fiscal marocain celui des autres pays du maghreb....19 2/Comparaison entre la structure fiscale marocaine et europenne.......................22 CHAPITRE 2 : ETUDE THEORIQUE DE LA PRESSION FISCALE Section 1 : la thorie des impts : .........................................................................................21 1/Dfinition de l'impt :...............................................................................................24 2/Les caractristiques le l'impt : ................................................................................24 2-1 L'impt est un prlvement pcuniaire .............................................24 2-2 L'impt est un prlvement autoritaire.............................................25 2-3 L'impt est un prlvement qui rpond la rgle lgale.........................25 2-4 L'impt est un prlvement sans contrepartie......................................25 3/Le rle de l'impt.......................................................................................................25 3-1Le rle financier.........................................................................25 3-2Le rle social.............................................................................26 3-3Le rle conomique.....................................................................27 4/Les critres d'valuation des impts..........................................................................28 Section 2 : l'impt dans les penses conomiques 1/Adam Smith...............................................................................................................30 2/David Ricardo............................................................................................................33 3/Jean-Baptiste Say.......................................................................................................34 4/John Maynard Keynes...............................................................................................35 Section 3 : la notion de la pression fiscale 1/Dfinition...................................................................................................................37 2/Les indicateurs de la pression fiscale :.......................................................................37 2-1Les indicateurs macroconomique....................................................38 2-2Les indicateurs bases sur les donnes comptables.................................38 2-3Les indicateurs microconomique de taxation effective ..........................39 Section 4 : la courbe de laffer : 1/Trop d'impt tue l'impt .....................................................................40 2/Les critiques adresses au modle thorique de la courbe de Laffer...................43 3/ Les applications politiques inspires de la courbe de Laffer............................44 4/ Difficult de la vrification empirique et controverses autour des rsultats des politiques d'allgement de la fiscalit :.....................................................45 CHAPITRE 3 : ETUDE EMPIRIQUE DE LA PRESSION FISCALE DANS LA REGION SOUSS MASSA DARAA Section 1 : Prsentation gnrale ....................................................................49 Section 2: Les donnes conomique de la rgion souss massa daraa...........................50 Section 3 : Administration de questionnaire 1/Objectif de questionnaire.........................................................................56 2/Qualit de rdaction....................................................................................56 2-1Les questionnaires.................................................................................57 3/Diffrentes formes des questions....................................................................57 4/Structure.................................................................................................60 5/Les tests des questionnaires..........................................................................60 6/La conduite de l'enqute..............................................................................61 Section 4 : Analyse de rsultat........................................................................62 Conclusion BIBLIOGRAPHIE WEBLIOGRAPHIE ANNEXE LISTE DES ABREVIATIONS Introduction L
a fiscalit est l'un des facteurs dterminants de la croissance. Si l'activit productive augmente, les recettes fiscales suivent de manire significative. Et contrairement, la stagnation de la croissance pousse vers la recherche des recettes exceptionnelles (comme la privatisation) ou l'augmentation de la pression fiscale La notion systme fiscal est utilise par les fiscalistes pour dsigner l'ensemble des impts appliqus un moment donn dans un pays dtermin. Il peut paratre excessif de parler de systme fiscal dans la mesure o la formule semble impliquer l'existence d'une combinaison harmonieusement et logiquement agence alors que l'observation des diverses structures fiscales montre qu'elles sont le plus souvent constitues d'lments pars, plus ou moins cohrents, qui rsultent plus d'une sdimentation et d'une juxtaposition que d'une rflexion abstraite. Reflet de l'tat d'une socit, traduction de la nature de pouvoir, la structure fiscale d'un pays dpend certes des choix du pouvoir politique mais demeure soumise l'influence de facteurs sociaux, conomiques, psychologiques avec lesquels les gouvernements doivent composer. Cependant, tout systme fiscal comprend deux grands axes : Une structure normative qui comprend les principes de base (taux d'imposition, base imposable, unit d'imposition etc....), et le second axe qui englobe les drogations qui reprsenteront l'intervention de l'Etat visant rguler le dveloppement conomique et social, cette action volontaire de l'Etat par l'intermdiaire de la fiscalit s'effectue sous forme de mesures incitatives slectives reprsentant des pertes volontaires de recettes budgtaires que l'on peut qualifier de dpenses fiscales . Au cours de ces dernires annes, des pressions de plus en plus fortes se sont exerces pour rformer les systmes fiscaux nationaux. Ces pressions sont d'abord d'origine externe, dans la mesure o la comptition entre conomies nationales passe aussi par la fiscalit. Mais les rgimes fiscaux subissent aussi une pression de l'intrieur. Il est vrai que les dveloppements de la politique fiscale d'un pays ne peuvent gure tre transposs directement dans un autre, car les systmes fiscaux nationaux sont toujours le reflet de l'Histoire et des particularismes nationaux. On peut toutefois lire dans les rformes fiscales entreprises par d'autres pays des dveloppements et des tendances et en tirer des incitations pour amliorer son propre systme. Compte tenu des difficults d'application et des problmes d'acceptabilit politique, la plupart des pays ont toutefois procd de multiples mesures individuelles et rformes partielles, qui se sont traduites ici et l par une rorganisation fondamentale de l'imposition. D'une autre cot, l'investissement est devenu l'objet de convoitise des politiques publiques. Tous les Etats, y compris les plus dvelopps, s'emploient ajuster et rinventer les outils incitatifs pour tre encore plus attractifs de l'activit conomique gnratrice d'emplois et de richesses pour la collectivit. Naturellement, l'instrument fiscal est mis contribution compte tenu de la part du cot fiscal de plus en plus lev dans la dtermination du cot final des produits et services et qui a conduit l'mergence d'une vritable ingnierie fiscale, elle- mme lie l'ingnierie financire. A l'instar des entreprises, les Etats se sont alors mis en concurrence entre eux pour offrir l'environnement fiscal le plus attractif possible. Chaque Etat cherche tre plus comptitif, y compris en offrant une fiscalit plus comptitive qui rendrait l'entreprise plus comptitive. Cela dit, les incitations fiscales qui sont devenues une sorte de cheval de bataille entre les lgislations fiscales ne sont pas le facteur le plus dterminant de la dcision d'investissement. Les tudes et enqutes des instances comptentes placent le facteur fiscal au sixime rang parmi les facteurs qui influent sur la dcision de l'investisseur. La qualification de la main-d'oeuvre et sa rentabilit, la taille du march, l'infrastructure, la stabilit politique et la transparence du systme sont autant de facteurs qui, pour l'investisseur, comptent probablement plus que la variable fiscale. Aprs avoir dfini le systme fiscal et ses divers impacts, il est clair que le sujet de notre tude porte sur le systme fiscal et son influence sur l'conomie Marocaine. Ainsi et pour mener bien notre tude, notre tude sera bas sur trois axes : Dans le premier chapitre, nous allons commencer par exposer l'volution du systme fiscal marocain, et faire une comparaison par rapport aux autres systmes pour dmontrer les avantages et les faiblesses de ceci par rapport aux autres systmes. Le deuxime chapitre sera consacr l'tude thorique de la notion de la pression fiscale, et la fin, nous allons confronter nos rflexions tires des deux parties avec une tude empirique visant montrer la position des entreprises de la rgion face la politique fiscale marocaine et les divers impacts sur leur survie et dveloppement. A rappeler que cette tude portera sur un chantillon reprsentatif de diverses entreprises de notre rgion appartenant des secteurs d'activit cls de l'conomie rgionale.
Vue panoramique sur la fiscalit marocaine L
a fiscalit marocaine a connu une volution rgulire pousant les mutations qui ont affect ses structures conomiques et sociales. L'apprciation de telles mutations pousse, d'emble, prciser les priodes tudies et les limites des changements engags Section 1 : historique de la fiscalit marocaine Le systme fiscal marocain apparat premire analyse comme un systme en mutation. Ce dynamisme est le reflet de l'volution de l'conomie et de la socit o le systme s'insre comme une composante essentielle ; d'inspiration religieuse, l'difice du systme fiscal s'est construit progressivement au cours des sicles par des apports successifs, Ainsi, avant la colonisation, il tait bas principalement sur les instructions de l'Islam, pendant le protectorat, la colonisation franaise a instaur un systme fiscal, semblable celui appliqu en France, aprs l'indpendance, le Maroc a connu plusieurs rformes. L'volution du systme fiscale marocaine peut tre subdivise en deux phases ayant marqu le systme fiscal marocain : 1/Avant l'indpendance. Ds le VIII sicle de l're chrtienne, aprs la conqute du Maroc par MOUSSA IBN NOCEIR, diffrentes sortes de contributions apparaissent dans ce pays tir de la religion musulmane. Ces contributions sont subdivises en deux sortes : directes et indirectes. 1-1.Les contributions directes : Ces contributions ont deux origines : a.Les contributions d'essence religieuse directement du Coran : Le coran qui a institu la ZAKAT n'a fix cependant aucune rgle de perception. Ce sont les gouvernements qui appliquent suivant les besoins du moment, la loi de base et dcident de la forme du prlvement, seules sont imposables les terres productives : la Zakat des rcoltes devient d'une faon gnrale l' ACHOUR des rcoltes et des fruits. L'exemption de prlvement sur les petites fortunes s'impose. De ce fait, la loi tablit un minimum imposable (Nicab) en de duquel la richesse n'est plus taxe. Les taux d'imposition applicable l'poque : L'or et l'argent sont imposables 2,5% Les chameaux 2,17 et 1,5%. Les moutons 2,5 1%. b.Les contributions de souverainet : Les conqutes de plus en plus frquentes allant faire entrer dans la mouvance du peuple arabe d'autres peuples qu'il apparat logique de faire participer aux dpenses publiques. Deux nouvelles taxes apparurent : la Djezya et le Kharaj. Parmi les autres impts plus ou moins caractre direct, il convient de citer : - La HARKA : Le contingent demand une tribu par le sultan lorsqu'il voulait entreprendre une exploitation ; - La Mouna et la Soukhra : Les fournitures de vivre aux armes du sultan ou des commissions remises par la tribu aux fonctionnaires qui sjournent sur son territoire pour quelque motif que ce soit ; - La Ghorama : La consquence financire d'un dommage caus par un membre d'une tribu. Elle dcoule du principe de la responsabilit collective ; - La Dheira : L'amende inflige un coupable au profit du cad pour son propre usage. 1-2.Les contributions indirectes : a.Les impts dits commerciaux : Il s'agit des taxes relatifs aux transactions commerciales tel que : Les droits de march ; Les droits de rgie ; Les droits de porte. b.Les droits de douane : Depuis le 16 me sicle, les rapports entre le Maroc et l'Europe ne cessent de se dvelopper. De ce fait, de nombreux traits avaient t conclus. Dans tous ces traits, on note l'existence d'un droit l'importation de 10% ad valorem 1(*) , les droits de sortie variaient suivant les situations. A l'poque, ces droits constituaient la principale ressource du trsor marocain. Sous le protectorat, le systme fiscal marocain se caractrise par la prdominance des impts indirects avec un but essentiel d'alimenter le trsor public, et par une relative stabilit et une permanence des impts directs, cette priode s'tait caractrise par la rforme du systme fiscale suite la dtrioration progressive des finances du Maroc et l'aggravation de son endettement. Cette rforme s'tait manifeste par la conservation de certains impts, la modification, la cration et l'annulation d'autres : - La conservation : les droits de porte, les droits de march, les droits de march, les droits de douane ; -La modification : la zakat et l'achour ont t remplacs par le Tertib ; -La cration : la France avait cr la taxe de transaction, la patente, la taxe urbaine, l'impt sur le bnfice professionnel, le PTS... -L'annulation : la France a annul les impts de souverainet. 2/Aprs l'indpendance. Cette priode s'tait caractrise sur le plan fiscal, par des amnagements et des rformes dont voici les principales : - La taxe urbaine et le PTS ont subi des modifications lgres ; -La patente et l'IBP ont fait l'objet d'amnagement ayant port sur le taux et des modifications dans le calcul ; -La taxe sur les produits et les services a t remplace par la taxe sur les transactions ; -Le Tertib a t remplac par l'impt agricole. Section 2 : les rformes fiscales 1/Les principales rformes Le Maroc a connu ressemant une importante rforme fiscale structurelle qui consiste en l'institution d'une fiscalit moderne, plus simple et plus efficace sur les plans conomique et financier. 1-1.Loi-cadre du 23 Avril 1984 La rforme fiscale, prvue par la loi-cadre du 23 Avril 1984, a constitu une vritable coupure dans l'histoire de la fiscalit marocaine. Son objectif tait de mettre en place un systme fiscal cohrent, plus simple, plus quitable et assurant davantage de garanties aux citoyens, elle s'est fixe pour principaux objectifs : - La suppression du systme qui assure d'une part une meilleure rpartition de la charge fiscale et un largissement de l'assiette et la rduction des taxes, et d'autre part un renforcement des garanties que la loi accorde aux contribuables ; - En 1986 la mise en oeuvre de la Taxe sur la Valeur Ajoute (TVA) en remplacement de la taxe sur les produits et services - La suppression des impts catgoriels appliqus par nature de revenu et leur remplacement par l'impt sur les socits (IS) en 1987 et l'impt sur les revenus (IGR) en 1990. Cette rforme a t suivie par une phase de baisse des taux, le renforcement des droits des contribuables et la promulgation de la charte de l'investissement. Paralllement, la rforme tarifaire a t initie afin de simplifier et d'amnager les quotits tarifaires au niveau douanier, la configuration du systme fiscal en vigueur prsente les caractristiques d'une fiscalit moderne. Toutefois, des insuffisances entachent le systme en vigueur dont les plus importantes sont l'existence de distorsions, la multiplicit des taux, l'importance des exonrations et l'troitesse des bases imposables. La refonte du systme fiscal visait sa simplification. Ce changement avait pour but d'largir l'assiette en vue d'aboutir une rpartition plus quitable de la charge fiscale, on assiste, cependant, partir de 1998 une volution par petites touches qui a permis, d'introduire dans les lois de finances qui se sont succdes des changements concrtisant les principes directeurs fixs par la rforme fiscale. C'est ainsi que certaines taxes ont t abroges (P.S.N., la C.R.P.F.E.)Et d'autres intgres dans l'I.S. ou l'I.G.R. (T.P.A., T.P.P.R.F., T.P.I, T.P.C.V.M.) 2(*) . 1-2.Le code gnral des impts : La loi de finance 2007 a consacr la mise en place du Code gnral des impts. Fruit d'un processus de simplification et d'harmonisation de la fiscalit dmarr en 2004, le Code gnral des impts regroupe dsormais l'ensemble de la rglementation fiscale jusque la rpartie en diffrents textes. Un dcret d'application de la TVA (n2-06-574), telle que prvu au titre III du Code gnral des impts, a galement t publi le 31 dcembre 2006. 2/Description du systme fiscal : 2-1.L'impt sur les socits (I.S) : L'impt sur les socits (I.S.) s'applique aux revenus et bnfices raliss par les socits et autres personnes morales. Le taux de l'I.S. est fix 35% et diminu 30% pour LF 2009, exception faite des institutions financires qui sont imposs au taux drogatoire de 39,6%, diminu 37% pour LF 2009. Par ailleurs, deux taux spcifiques s'appliquent pour les socits trangres non rsidentes: - Une option forfaitaire gale 8% du montant global d'un march de travaux, de construction ou de montage ralis au Maroc sous forme d'tablissement stable ( dfaut de l'option, c'est la fiscalit locale qui s'applique, savoir le droit commun au taux normal). - Une retenue la source de 10% sur les prestations de services raliss par les Socit trangres n'ayant pas d'tablissement stable au Maroc (Cette retenue la source fait l'objet d'un crdit d'impt en France, conformment aux dispositions de la convention fiscale franco-marocaine portant sur la fiscalit directe). L'I.S. marocain se caractrise par de nombreuses exonrations totales ou partielles, qui peuvent tre permanentes ou temporaires, rgionales ou sectorielles. 2-2.L'impt sur le revenu (I.R) : L'impt gnral sur le revenu (I.G.R) institu en 1989 a t remplac par l'impt sur le revenu (I.R.) depuis le 1 janvier 2006. L'I.R s'applique aux revenus et bnfices acquis par les personnes physiques et la socit de personnes. La base imposable comprend les revenus salariaux, professionnels, agricoles (en l'occurrence exonrs jusqu'au 31 dcembre 2010, prolong jusqu' 31 dcembre 2013 pour la LF 2009), fonciers ainsi que les revenus du capital. La loi de finance 2007 a ramnag l'ensemble des tranches de l'Impt sur le revenu et des taux correspondants. Ainsi, le taux marginal de 44% a t ramen 40% et touche les revenus imposables de plus de 150.000 dirhams par an. Le seuil d'exonration passe de 20 000 dirhams 28 000 dirhams, dans une logique cdulaire rsiduelle, certaines catgories de revenus ont t intgrs l'I.R. tout en conservant un taux propre d'imposition : c'est notamment le cas des revenus de placement mobiliers ou de certains revenus fonciers, Comme pour l'I.S, de nombreuses mesures drogatoires contribuent abaisser le niveau d'exposition l'I.R (particulirement dans les domaines relatifs l'exportation, l'immobilier et le tourisme) mais l'I.R. ne contribue toujours que modestement (6% en 2005, 9% en 2006) la dpense fiscale. 2-3.La taxe sur la valeur ajoute (TVA) : La TVA s'applique aux oprations de nature commerciale, industrielle, artisanale, de prestation de services, ainsi qu'aux professions librales et aux oprations d'importation. Toutefois, les activits agricoles sont exclues du champ d'application de la TVA et un nombre important de produits de consommation intrieure est exonr, ainsi un rgime suspensif est prvu pour les entreprises exportatrices (produits et services). Depuis le 1er juillet 2006, les personnes physiques non-rsidentes en court sjour au Maroc peuvent bnficier de la restitution de la TVA (dtaxe) au titre des achats effectus au Maroc et destins tre utiliss l'tranger, Le taux normal de TVA est de 20%. Il existe trois taux rduits de 7%, 10% et 14%. Des TVA spcifiques, fixes en dirhams par volume, sont par ailleurs prleves sur les livraisons et ventes d'alcool et sur les ouvrages et articles de mtaux prcieux (or, argent, platine), Au total, cette multiplicit de taux et d'exonrations compromet la neutralit et l'efficacit de la TVA. Ainsi les mesures drogatoires au titre de la TVA reprsentent plus de la moiti de la dpense fiscale inscrite au budget de l'Etat. 2-4Les droits d'enregistrement et de timbre : Des droits d'enregistrement et de timbre sont applicables sur de nombreuses oprations listes. Sont notamment assujettis aux droits d'enregistrement les conventions par acte sous seing priv ou authentique (notari adoulaire, hbraque, judicaire ou extrajudiciaire) portant sur de nombreuses oprations telles que les mutations (vente, donation ou change portant sur les immeubles, les meubles, les proprits commerciales), les baux, les hypothques, les actifs sociaux. Les taux applicables s'chelonnent, selon la nature de l'acte, de 0,25% 5% avec de nombreuses exonrations possibles. Des droits fixes (de 100 300 dirhams) sont prvus pour certaines catgories d'actes, pour la LF 2009 les taux sont de 1% , 1.5%, 3%, 6% ,Il ne pourra tre peru moins de cent (100) dirhams pour les actes et mutations passibles des droits proportionnels prvus au prsent article. Ce montant est port mille (1.000) dirhams en ce qui concerne les actes de constitution et d'augmentation de capital des socits et des groupements d'intrt conomique. 2-5.Les taxes intrieures de consommation (TIC) : Les taxes intrieures de consommation s'appliquent un nombre restreint de biens de consommation (produits ptroliers, alcool, sodas, tabacs,...) mais reprsentent 12,8% des recettes fiscales en 2006 (-1,2 point). Si les TIC sont comprises entre 7 dirhams et 20 dirhams l'hectolitre pour les boissons non alcooliss, elles montent 550 dirhams l'hectolitre sur les bires et sont comprises entre 260 dirhams et 300 dirhams l'hectolitre sur les vins. L'hectolitre d'alcool est taxe 7 000 dirhams s'il est destin la production de spiritueux (eaux de vie, liqueurs, autres boissons fortement alcoolises) et 200 dirhams s'il s'agit d'alcool dnatur (usage industriel) ou destination pharmaceutique, la TIC s'applique hauteur de 59,4% sur le prix de vente public des tabacs autres que les cigares et hauteur de 15% sur les cigares, et elle s'applique selon une grille dtaille sur les produits nergtiques l'hectolitre ou la centaine de kilos, sur un tarif allant de l'exonration 376,40 dirhams. 2-6.Les droits de douanes : Le barme tarifaire marocain reste complexe, avec une srie de sept taux de droit commun (de 0% 45%, hors produits agricoles) et de trois droits de douane prfrentiels pour un certain nombre de marchandises prsents dans la Charte de l'investissement (de 0% 10%). Par ailleurs, le niveau des recettes douanires reste leves malgr l'application progressive de l'accord d'association avec l'Union europenne depuis le dbut de la dcennie ; la persistance des recettes douanires s'explique en partie par le dynamisme des importations et pour une autre, par la modernisation de l'administration charge du recouvrement douanier. 2-7.La fiscalit locale : La nouvelle loi sur la fiscalit locale a t vote au printemps 2007. Elle est applicable depuis le 1er janvier 2008, la fiscalit locale marocaine se caractrisait par un nombre trs important de taxes (37 taxes diffrentes) qui engendre une complexit de gestion et un cot dont se plaignent les oprateurs conomiques, elle est rattache aux services du ministre de l'intrieur. La direction gnrale des impts (DGI) du ministre des finances est concerne par la fiscalit locale en tant que gestionnaire au nom des Collectivits locales d'un certain nombre de ces taxes, savoir la Patente, la Taxe Urbaine et la Taxe d'dilit, les collectivit locales recouvrent par elles-mmes le tiers des taxes (en montant), le reste c'est--dire l'essentiel de leurs ressources tant le fruit de recettes affectes par l'Etat qui reverse au budget des collectivits locales 30% des recettes de TVA et 10% des recettes de l'I.S. et de l'IR. 3/La modernisation de l'administration fiscale marocaine Les services de l'administration fiscale poursuivent une rorganisation qui s'est traduite au dbut des annes 2000 par la cration d'un service des grandes entreprises au sein d'un certain nombre de directions rgionales au premier rang desquelles celle de Casablanca en 2003. De mme sont dsormais distingus les portefeuilles relatifs aux PME, aux professionnels et aux particuliers. Ce faisant, les services de l'assiette et du contentieux ont t fusionns pour une meilleure saisie de la matire d'imposition, Paralllement, des recettes des impts sont mises en place suite l'attribution de la Direction gnrale des impts (DGI) de la mission de recouvrement de la TVA et de l'I.S., avec une rflexion annexe sur les possibilits d'externalisation des services affrents. Cette rorganisation tend instituer un interlocuteur unique pour le contribuable, dsormais affect d'un identifiant unique. Le service au contribuable est par ailleurs amlior par toute une srie d'initiatives telles que : l'institution d'un bureau d'accueil dans chaque direction rgionale et prfectorale, la mise en place en 2005 d'un systme de tl dclaration et de tlpaiement, ou encore l'introduction au Code des impts de l'obligation de notification et de la possibilit d'une procdure contradictoire qui se traduit pour le contribuable par une meilleure connaissance des possibilit de conciliation amiable avant de saisir les tribunaux ( noter l'existence de commissions locales de taxation et d'une commission nationale de recours fiscal),plus globalement, le Code gnral des impts institus au 1er janvier 2007 constitue dsormais la rfrence unique en matire de contrle et de contentieux fiscal et prsente ainsi l'avantage d'harmoniser les dispositifs applicables en la matire pour l'I.S., l'I.R., la TVA et les droits d'enregistrement. La fiscalit locale a connait aussi des rformes qui visaient la rduit le nombre de taxes et allge la fiscalit de l'entreprise. La nouvelle loi sur la fiscalit locale a t vot au printemps 2007 mais n'est applique qu'au 1er janvier 2008, elle est chapeaute par le ministre de l'intrieur, avec l'appui technique de la DGI. L'objectif est de scuriser les ressources des collectivits locales sans pour autant augmenter la pression fiscale, le texte vise supprimer pas moins de neuf taxes et impts et en ramnager quinze autres sur le maquis des 37 taxes existantes. Parmi les taxes ramnages, on retiendra notamment la cration d'une taxe professionnelle, produit de la fusion de la taxe urbaine professionnelle et de l'impt des patentes. Vritable allgement fiscal pour les entreprises, cette taxe ne comportera plus que trois tranches d'imposition avec des taux de 10%, 20% et 30%. Un droit minimum est peru au titre de la TP variant entre 100 DH et 1.200 DH, selon qu'il s'agisse d'activits exerces dans des communes urbaines ou rurales. La taxe urbaine sera remplace par une taxe d'habitation qui s'appliquera sur une assiette plus large. D'autres ramnagements seront apports des taxes aussi connues que la taxe sur les terrains urbains non btis, la taxe sur les oprations de construction ou celle sur les oprations de lotissement, au-del de ces ramnagements, la rforme introduit deux innovations majeures. La premire innovation concerne l'instauration du systme dclaratif, l'image de la fiscalit nationale. La deuxime consiste en l'instauration de la frquence trimestrielle du paiement des taxes au lieu de la frquence annuelle en cours jusqu'ici. L'ide sous-jacente ces deux innovations est de garantir la commune la fois un revenu sur la base duquel elle peut btir correctement ses prvisions et un flux rgulier de ressources pour financer son budget courant. Le projet de rforme donnerait par ailleurs aux lus une latitude pour moduler les taux et les tarifs de la fiscalit locale, dans les limites fixes par la loi. Section 3 : systme fiscal marocain par rapport aux autres pays du Maghreb : 1/comparaison entre systme fiscal marocain celui des autres pays du Maghreb Depuis 1969, le Maroc ; la Tunisie et l'Algrie taient lis avec la CEE par des accords commerciaux prfrentiels qui ont fait l'objet d'une rnovation en 1976. Les accords signs en 1976 sont rests en vigueur jusqu' la conclusion des accords d'association avec le Maroc en 1996, la Tunisie en 1995, et avec l'Algrie en 2002, ces accords ont oblig les trois pays subir la concurrence fiscale extrieure, et aussi faire face aux effets contrasts de la concurrence fiscale. Indpendants depuis un demi-sicle environ, les pays du Maghreb ont utilis l'instrument fiscal des degrs divers. Le Maroc et la Tunisie, contrairement l'Algrie, ont, trs tt, opt pour l'utilisation de l'incitation fiscale comme levier de leur politique de dveloppement. Au lendemain de la crise financire et politique qu'elle avait vcue, l'Algrie a fini, elle aussi, par se convertir la libralisation de son conomie et l'utilisation de la fiscalit pour attirer les investissements et promouvoir l'activit conomique. C'est dire qu'en dpit de la diversit des expriences politiques et conomiques des trois pays, leur politique fiscale incitative a fini par converger. Aussi paradoxal que cela puisse paratre, cette convergence a produit une concurrence fiscale entre les trois pays. En mme temps, le Maghreb a d, non seulement subir la concurrence fiscale extrieure, mais aussi il faire face aux effets contrasts de la concurrence fiscale. Les Etats maghrbins ont des conomies similaires. Sur bien de secteurs, ce sont des conomies concurrentes qui se disputent le march europen pour couler des produits comparables tels que le textile ou le produit touristique. En mme temps, les Etats maghrbins sont confronts une concurrence fiscale entre eux dans la mesure o ils s'emploient inciter des investissements extrieurs, plutt rares et de taille modeste. Sur le plan institutionnel, les trois Etats ont mis en place des structures d'accueil et d'appui des investissements : Un organe administratif et un fonds de promotion des investissements sont respectivement prvus par les articles 21 et 18 de la charte marocaine, l'Agence en Algrie, l'API et autres structures jouant le mme rle ainsi que des fonds de promotion des investissements et de la comptitivit des entreprises en Tunisie. Concernant les garanties offertes l'investisseur, les trois lgislations ont proclam les garanties de transfert, et de la scurit juridique. L'investisseur bnficie de la facult du recours l'arbitrage, mais la concurrence intermaghrbine peut tre perue travers la tendance accorder des avantages fiscaux similaires et qui, pour l'essentiel, consistent en : - l'exonration totale ou partielle des bnfices, de certaines transactions ou oprations au titre des impts les plus divers (droits de douanes, droit de consommation, TVA, droits d'enregistrement, taxes locales, etc.) ; - la mise en place d'un rgime favorable de dduction des provisions, amortissements et abattements divers ; - l'application de taux de faveur ou prfrentiels par rapport ceux de droit commun ; - la prise en charge par l'Etat des travaux d'infrastructure, de contributions patronales et des frais de formation professionnelle ; - l'octroi de terrains ou de primes d'investissements ou encore de bonification d'intrts. Les trois pays maghrbins ont t acculs accorder ces concessions pour attirer les investisseurs compte tenu de la gnralisation des avantages fiscaux concds. Ils doivent, en plus, faire face une concurrence fiscale extrieure la zone maghrbine. Outre l'Europe de l'Est vers laquelle les investisseurs se sont massivement orients pour des raisons multiples et complexes, l'Egypte, forte de son march de 75 millions d'habitants et de sa main-d'oeuvre moins coteuse que celle du Maghreb, s'est lance dans l'attraction des investisseurs en offrant des incitations extrmement gnreuses d'autant plus que la position stratgique du pays au Moyen-Orient pourrait lui donner un avantage comparatif. Mais la concurrence fiscale ne se limite plus aux seules incitations fiscales drogatoires. En effet, depuis une dizaine d'annes, les Etats se lancent dans une sorte de guerre des taux des impts de droit commun. Le continent europen a t et continue d'tre le thtre de cette comptition la baisse des taux. Le Maghreb ne pouvait pas chapper cet irrsistible courant. Le Maroc a rduit, quoique de manire modeste, le taux de l'IS 35%en 2007 ; La Tunisie a adopt, en 2006, une loi portant rduction des taux de l'impt et allgement de la pression fiscale sur les entreprises. Alors que l'Algrie l'ait fix, depuis 1999, 30%. Le bnfice rinvesti est par ailleurs largement dfiscalis soit totalement (article 23 du code tunisien des investissements) soit partiellement (article 150 du code algrien des impts directs). Le lgislateur a galement entrepris l'ajustement du rgime fiscal de droit commun en amliorant les rgles d'assiette car il ne suffit pas de rduire les taux pour rendre le systme fiscal comptitif. Par ailleurs, les pays maghrbins ont conclu des conventions fiscales de non double imposition dont le but essentiel, pour ces Etats, est d'viter que les avantages fiscaux concds au profit des investisseurs ne soient neutraliss par l'imposition des bnfices dans le pays de l'investisseur. L'application de l'article 209B du code gnral des impts franais a donn lieu des divergences dont l'enjeu est li la fiscalit incitative. Au Maghreb, comme ailleurs, le rseau conventionnel est devenu un lment pour mesurer la comptitivit d'un systme fiscal. Les Etats maghrbins s'emploient renforcer leur comptitivit fiscale par des conventions de protection des investissements. La conclusion de ces instruments est recommande par le droit de l'association avec les pays de l'Union Europenne. Cette tendance rformatrice qui se confirme au fil des annes est une rponse dicte par l'exigence d'tre comptitif dans un monde o les frontires conomiques tendent disparatre mme si un seul espace de comptition conomique au monde est encore une ambition qui doit surmonter beaucoup d'obstacles et de contradictions. Toutefois, la comptition entre Etats en vue de rduire la charge fiscale est problmatique pour les pays maghrbins. 2/Comparaison entre la structure fiscale marocaine et europenne
Pour le Maroc la structure fiscale est ainsi compose de 34,3%d'impt directe 65,7%d'impts indirect Au niveau europen les impts directs constitue 75%des recettes fiscales, et 25% des impts indirects Pour ce qui est de la sude les recettes fiscales sont constitues de 85%d'impts directs et donc juste 15% d'impts indirects, On peut donc conclure que le Maroc connat une injustice fiscale puisque les impts indirects constituent plus de la moiti des recettes fiscales.
Etude thorique de la pression fiscale : A
vant de procder la thorie des impts nous commenons par la dfinition de la fiscalit. La fiscalit est le processus par le quel les pouvoirs publics s'assurent des fonds, prlevs par voies obligatoire, afin de payer les dpenses publiques. Les impts peuvent tre prlevs directement sur les individus, ou sur des personnes morales comme les socits. Les impts directs peuvent prendre la forme de sommes fixes ou tre assis sur le revenu, la richesse, ou d'autres bases censes reprsenter les capacits contributives des personnes soumises l'impt .Les impts peuvent tre aussi prlevs indirectement sur des transactions ou sur des objets, corporels ou incorporels, quelles que soient les parties ou les propritaires impliqus. Section 1 : la thorie des impts : 1/ Dfinition de l'impt : L'impt est un prlvement pcuniaire autoritaire obligatoire selon des rgles lgales titre dfinitif et sans contrepartie directe, au nom et au profit de l'Etat o de toute institution tatique, c'est une cotisation exige par l' Etat ou les collectivits locales afin d' assurer les dpenses publiques .Quel que soit le nom qu'on lui donne, qu'on l'appelle cens, charge, contribution, contributions, dme, droit, gabelle, imposition, prlvement, redevance, surtaxe, taxe c'est un impt. 2/ Les caractristiques de l'impt : 2-1. L'impot est un prlvement pcuniaire : C'est dire payable en argent, par chque et par obligation cautionne. En ce qui concerne le droit de la douane, les obligations cautionnes prennent la forme de traites cautionnes ou effet en faveur de l'administration de douane, par lesquelles les redevables (qui doit encore quelque chose aprs un paiement, qui a une obligation envers quelqu'un, c'est une personne tenue de verser une redevance) s'engagent payer le montant dans un dlai. Actuellement et vu l'conomie dualiste dans quelques pays africains, l'impt est payable en nature. 2-2.L'impt est un prlvement autoritaire : Il n'a pas de bases volontaires ou contractuelles, car il est prlev par des actes de loi et par des institutions qui monopolisent la puissance. 2-3. L'impt est un prlvement qui rpond rgles lgales : L'impt ne peut tre prlev que sur dispositions lgales. 2-4. L'impt est un prlvement sans contrepartie : Il y a absence totale de toute notion de contrepartie directe en matire d'impt. C'est prcisment ce qui diffrencie l'impt des autres prlvements tels que la taxe et les taxes parafiscales 3/Le rle de l'impt : Il s'agit de voir dans quelle mesure l'impt est-il devenu un instrument primordial de la politique conomique et sociale, car la neutralit fiscale est dpasse, sous la pression de l'interventionnisme o la fiscalit constituera dsormais un moyen essentiel de remdier aux problmes conomiques et sociaux. 3-1.Le rle financier : Il constitue le rle unique dans la conception classique qui estime qu'il est la seule raison pour faire face aux dpenses de l'Etat Gendarme 3(*) . Il a t connu sous plusieurs appellations : le rle financier pour Adam Smith, le rle essentiel pour Jones Adher, l'impt chezLaufunBurger 4(*) ... Avec les finances publiques modernes au rgne de l'interventionnisme tatique, ce rle a repris une place importante, car l'Etat, dans ces actions, s'appuis essentiellement sur les fonds. Pour un quilibre gnral, l'Etat par le biais de l'instrument fiscale, doit tre financ suffisamment en ralisant une rentabilit financire importante, pour cela il faut que l'ensemble du systme fiscale prsente des qualits obligatoires : 1- La gnralit : L'impt doit toucher tous les citoyens, toutes les capacits contributives et toutes les matires imposables, et toutes les assiettes fiscales possibles. 2- La pluralit : Le devoir d'imposer toutes les assiettes fiscales possibles, par le moyen de plusieurs impts, car seule la multiplicit pourra nous satisfaire une rentabilit financire accrue. Actuellement, le Maroc a opt pour un systme synthtique d'impt : la division tripartite : IR, I.S, etc. 3- L'automaticit : L'augmentation du taux de l'impt engendre automatiquement, l'accroissement de la rentabilit d'impt. 4 - La stabilit et l'lasticit : Un systme fiscal, pour tre productif doit comprendre : Des impts stables qui garantissent des recettes et des ressources constantes, non soumises la conjoncture conomique. Des impts lastiques qui permettent une rentabilit en corrlation avec la conjoncture conomique. 3-2. le rle social : Il faut dire que la dfinition de la notion de justice fiscale est difficile dans la mesure o elle change dans le temps et dans l'espace. C'est pour cela qu'on tente de faire une analyse du rle social de l'impt, afin d'claircir cette notion, ceci travers deux niveaux : L'galit devant l'impt et l'galit par l'impt. a- L'galit devant l'impt : Par la participation de tous et de chacun l'effort fiscale selon le principe de la capacit contributive. b- L'galit par l'impt : Gabriel Ardaut dans sa thorie sociologique de l'impt, disait qu'il y avait en cette ide de justice, une matire de rpartition des revenus et des richesses par le biais de l'instrument fiscal, c'est une conception ancienne ractualise dans notre socit et dans les pays en voie de dveloppement. Car l'Etat, par l'instrument fiscal, peut intervenir en matire d'ingalits conomiques et sociales afin d'y remdier par la redistribution des revenus. Le souci de la justice redistributive est le projet de toute socit juste et quitable. Cette redistribution rsulte de l'intervention de l'Etat qui met en place des mcanismes correcteurs de l'ingalit individuelle des revenus, qui est issue de la dtention des facteurs de productions. L'Etat dispose de plusieurs moyens pour rduire les ingalits socio- conomiques tel que : les dpenses sociales, la politique des revenus, la politique de l'ducation et de l'enseignement, la politique de l'emploi et de la formation continue.
Adolph Wagner 5(*) a crit ds 1890 que : `' l'impt peut devenir un facteur rgulateur de la rpartition du revenu national, en modifiant la rpartition issue de la libre concurrence. `' C'est une ide rvolutionnaire en ce temps, car sa mise en application n'a commence qu'aprs la 2me guerre mondiale.
3-3.le rle conomique de l'impt : L'impt peut jouer un rle trs important dans le dveloppement conomique plusieurs niveaux : a-mobiliser les ressources internes /financement interne du dveloppement : La fiscalit peut mobiliser les ressources disponibles c'est--dire les collecter pour les acheminer vers les dpenses publiques d'investissement, de mme cette mobilisation optimale des ressources internes par la fiscalit accrot et renforce l'indpendance vis--vis de l'extrieur, car le recours des solutions de facilit immdiate (l'endettement extrieur) ne peut que porter atteinte la libert de dcision conomique et financire. b- la fiscalit et l'pargne: Partant du principe que les agents conomiques changent et modifient leur comportement de consommation (pargne devant l'impt), ce dernier influence et dtermine le choix entre l'pargne et la consommation, donc la fiscalit peut intervenir pour favoriser la formation de l'pargne et son consommation, c'est--dire, non pas l'encouragement de l'pargne en soi, mais cette dernire sera acheminer vers les circuit d'investissement. De mme que l'Etat peut exercer une action de freinage des consommations de luxes et le gaspillage des revenus et fortunes en pnalisant la dpense pour inciter les agents conomiques pargner. Plusieurs techniques d'encouragement de l'pargne : Encourager l'pargne liquide et les bons de trsor, Inciter l'pargne logement, Favoriser l'pargne collectif (rgimes d'assurances)... c- la fiscalit et l'investissement: L'instrument fiscal - class sixime parmi les occupations des investisseurs trangers 6(*) - joue un rle trs important dans l'encouragement des investissements en accordant des avantages aux investisseurs. S'agissant de l'investissement tranger, il est gnralement admis que la dcision d'investir dans un pays prend en considration certains lments : Politiquement : la stabilit des institutions et respect de la justice et son autonomie. Administrativement : l'investisseur cherche les lois modernes et efficaces, de procdures faciles et une communication adquate. Techniquement : il cherche une infrastructure moderne et gnrale. Et conomiquement : il cherche une politique conomique claire, un march suffisant et en expansion, et des perspectives d'exportation. 4/Les critres d'valuation des impts : Le systme fiscal d'un pays se juge selon de nombreuses normes .Fondamentalement, il doit procurer des recettes suffisantes .Il doit galement tre considr comme quitable, sans qu'il y ait de normes reconnues de l'quit fiscale .Le principe de la progressivit de l'impt est largement admis, mais le degr de progressivit adopt dpend invitablement de l'interaction des forces politiques. Il n'existe aucune norme objective pour mesurer les capacits contributives relatives, donc les impratives de la fiscalit sont : *La collecte de recettes : Le rgime fiscal doit procurer des recettes l'tat ; *La redistribution du revenu : On justifie ce but par la conviction que les gens ne devraient pas avoir payer pour l'ingalit des revenus qui dcoulent de l'ingalit des chances. La redistribution du revenu ne vise pas l'galit intgrale du revenu ; *L'quit : L'quit exige un partage quitable du fardeau fiscal en fonction de la capacit de payer. Cela appelle des taux d'imposition progressifs, qui augmentent en fonction du revenu. Il s'agit d'un rgime progressif ; *La neutralit : La neutralit exige un rgime fiscal qui n'influe pas sur le comportement des gens. Les dcisions commerciales ou personnelles doivent tre motives par des possibilits commerciales ou personnelles et non par une planification fiscale ; *La simplicit : Lorsque le rgime est simple et comprhensible, il est plus facile pour les contribuables de s'y conformer et pour le gouvernement de l'administrer. La simplicit engendre galement la transparence ; *La stabilisation conomique : Bien que ce ne soit pas un but du rgime fiscal au sens strict, un rgime fiscal progressif a pour effet de stabiliser l'conomie, limitant les expansions en faisant passer les contribuables des tranches d'imposition plus leves, et limitant les contractions en les faisant passer des tranches d'imposition moindres. Les recettes tires de l'impt sur le revenu sont donc sujettes des fluctuations plus prononces que les recettes provenant d'autres taxes ; *La croissance conomique : Le recours au rgime fiscal pour promouvoir la croissance conomique a dbouch sur des mesures d'incitation particulires pour la petite entreprise, l'agriculture, la fabrication et la transformation, la recherche et le dveloppement, etc. Ces dispositions vont l'encontre de l'quit, de la neutralit et de la simplicit, et de nombreux conomistes doutent qu'elles favorisent la croissance conomique ; *La comptitivit internationale ; La mobilit du capital et de la main-d'oeuvre spcialise donnent penser que les taux d'imposition (et les autres lments du rgime) devraient pouvoir concurrencer ceux des autres pays ; *L'quilibre : L'quilibre signifie que le gouvernement ne devrait pas compter outre mesure sur un seul type d'impt. Il faut trouver un quilibre entre les impts sur le revenu des personnes physiques et des socits ainsi qu'entre les impts sur le revenu et les autres taxes telles que les charges sociales et les taxes de vente. Section 2 : l'impt dans les penses conomiques Le dbat sur l'impt et son rle est parmi les plus importants et les plus anciens de l'conomie politique. C'est en essayant de dfinir la nature, le domaine et le rle de l'impt que les conomistes classiques tel que : DAVID RICHARDO 7(*) , ADAM SMITH 8(*) ....ont labors les grands traits de l'conomie politique Nous traitons les conceptions des trois principaux auteurs qui ont trait profondment la thorie de l impt. 1/Adam Smith Il est anachronique de faire de Smith un farouche opposant l'Etat sous prtexte des missions limites qu'il lui assigne (scurit militaire, administration de la justice et construction de btiments d'utilit publique). Mais ces passages sont la base des conceptions progressivement hostiles l'impt des conomistes classiques. Ainsi, Smith a t plac dans un rcent recueil de thoriciens contre l'impt 9(*) . Cependant les potentialits prsentes dans les conceptions fiscales de Smith sont en ralit plus importantes que leur simple lettre. A. Smith propose les quatre maximes suivantes sur les impts en gnral. Premire maxime :" Les sujets d'un tat doivent contribuer au soutien du gouvernement, chacun le plus possible en proportion de ses facults, c'est--dire en proportion du revenu dont il jouit sous la protection de l'tat". La dpense du gouvernement est, l'gard des individus d'une grande nation, comme les frais de rgie sont l'gard des copropritaires d'un grand domaine qui sont obligs de contribuer tous ces frais proportion de l'intrt qu'ils ont respectivement dans ce domaine. Observer cette maxime ou s'en carter, constitue ce qu'on nomme galit ou ingalit dans la rpartition de l'impt. Qu'il soit, une fois pour toutes, observ que tout impt qui tombe en dfinitive sur une des trois sortes de revenus seulement, est ncessairement ingal, en tant qu'il n'affecte pas les deux autres Deuxime maxime : " La taxe ou portion d'impt que chaque individu est tenu de payer doit tre certaine et non arbitraire". L'poque du paiement, le mode du paiement, la quantit payer, tout cela doit tre clair et prcis, tant pour le contribuable qu'aux yeux de toute autre personne. Quand il en est autrement, toute personne sujette l'impt est plus ou moins mise la discrtion du percepteur qui peut alors ou aggraver la taxe par animosit contre le contribuable, ou bien, la faveur de la crainte qu'a celui-ci d'tre ainsi surcharg, extorquer quelque prsent ou quelque gratification. L'incertitude dans la taxation autorise l'insolence et favorise la corruption. La certitude de ce que chaque individu a payer est, en matire d'imposition, une chose d'une telle importance, qu'un degr d'ingalit trs considrable. Troisime maxime :" Tout impt doit tre peru l'poque et selon le mode que l'on peut prsumer les moins gnants pour le contribuable". Un impt sur la rente des terres ou le loyer des maisons, payable au mme terme auquel se paient pour l'ordinaire ces rentes ou loyers, est peru l'poque laquelle il est prsumer que le contribuable peut plus commodment l'acquitter, ou quand il est le plus vraisemblable qu'il a de quoi le payer. Quatrime maxime : " Tout impt doit tre conu de manire ce qu'il fasse sortir des mains du peuple le moins d'argent possible au-del de ce qui entre dans le Trsor de l'tat, et en mme temps ce qu'il tienne le moins longtemps possible cet argent hors des mains du peuple avant d'entrer dans ce Trsor". Un impt peut faire sortir des mains du peuple plus d'argent que ne l'exigent les besoins du Trsor public, ou tenir cet argent hors de ses mains plus longtemps que ces mmes besoins ne l'exigent L'examen qui suit, dans lequel nous passerons trs succinctement en revue quelques uns des principaux impts qui ont eu lieu en diffrents temps et en diffrents pays, fera voir que les efforts de toutes les nations cet gard ne leur ont pas galement bien russi. Les diffrents spcialistes de l'histoire de la pense conomique dbattent des influences de Smith. En effet, ces canons de la taxation ne sont pas spcifiques Smith. J. A Schumpeter 10(*) trs critique l'gard de Smith considre qu'ils sont davantage, Qui plus est, la premire maxime de Smith apparat comme conforme ce qui tait enseign par Grotius, Hobbes, Pufendorf et les camralistes, bien que ce soit William Petty 11(*) qu'il reprenne l'quivalence entre une fiscalit fonde sur les facults contributives et la prise en compte des bnfices retirs de l'action publique 12(*) selon lequel, il est gnralement admis par tous, que les hommes devraient contribuer aux charges publiques selon leur intrt dans la paix publique et la part qu'ils en retirent ; c'est--dire selon leur situation de richesse. *. Il s'agit de la thorie classique de l'impt-change, que dveloppent aussi bien Hobbes, Vauban, Locke, Montesquieu, Rousseau, que les Physiocrates Mirabeau, Dupont de Nemours ou Turgot. Enfin, M. Monnier considre que ces maximes sont annonces par un discours de D. Hume - avec qui Smith tait trs li - sur l'impt. Il cite ainsi ce passage : Les taxes, comme les contraintes, lorsqu'elles sont trop importantes, dtruisent l'activit, en engendrant le dsespoir ; et avant mme d'avoir atteint ce niveau extrme, elles accroissent les salaires des travailleurs et majorent le prix de toutes les marchandises. 13(*) . Cependant, outre que Smith n'a jamais prtendu compltement innover, il faut remarquer qu'il met particulirement en lumire le point de vue des contribuables, qui n'apparaissait pas aussi nettement chez ses prdcesseurs. Classiquement, le paiement de l'impt est un devoir, la proportionnalit est lie la rciprocit du service (la sret) fourni par l'Etat. Surtout les trois dernires maximes rigent clairement des rgles de dfense des intrts du contribuable. La certitude, la commodit et l'conomie dans le prlvement de l'impt sont analyses du seul point de vue utile au contribuable. Il ne s'agit plus, comme c'tait encore le cas chez Pufendorf 14(*) un sicle auparavant ou chez les camralistes 15(*) , de maximiser les rentres d'argent pour l'Etat. Dsormais, mme si le prjug contre les dpenses publiques est en quelque sorte classique, l'accent est mis sur une thorie du travail productif qui valorise l'initiative prive plutt que la dpense 16(*) . L'individualisme est un ressort conomique qui devient essentiel. Comme le souligne M. Blaug, la dfense d'une socit fonde sur l'intrt personnel tait encore une chose nouvelle au XVIIIe sicle 17(*) . On peut d'ailleurs remarquer les passages de Smith plutt clments envers la fraude fiscale, explique parce qu'un impt inconsidrablement tabli offre un puissant appt la fraude (dveloppements de la quatrime maxime). 2/David Ricardo Pour David Ricardo l'impt est cette portion du produit de la terre et de l'industrie d'un pays, qu'on met la disposition du gouvernement. En dfinitive, cette portion est toujours paye par le capital ou le revenu de la nation Lorsque la consommation du gouvernement, augmente par la leve de nouveaux impts, est suivie, soit d'une augmentation de production, soit d'une consommation moins forte de la part de la nation, l'impt ne frappe que le revenu, et le capital national reste intact ; mais s'il n'y a ni augmentation de production ni diminution de consommation dans la nation, l'impt atteint ncessairement le capital. Il faut reconnatre que sans les prlvements de l`impt cet accroissement de richesse et t bien plus rapide. Il est peu de taxes qui n'aient une tendance diminuer la puissance d`accumulation inhrente aux capitaux. Tout impt doit ncessairement atteindre le capital ou le revenu. S'il frappe le capital, il diminue proportionnellement le fonds dont l'importance rgle le dveloppement que peut recevoir l'industrie d'un pays. S'il atteint le revenu il affaiblit l'accumulation ou force les contribuables combler, par l'pargne, le vide que fait l'tat dans leurs ressources ; et la consommation improductive des objets de luxe, d'agrment ou mme de premire ncessit diminuera dans le pays. Certaines taxes, plus que d'autres, sont de nature produire cet effet ; mais les maux qui rsultent d'impts exagrs, se rvlent moins par tels ou tels dsordres partiels que par l'influence qu'ils exercent sur l'ensemble de la fortune publique. Le dsir que tout homme ait de maintenir son rang dans le monde, et de conserver intacte sa fortune, fait que la plupart des impts sont pays par le revenu, qu'ils se trouvent, d'ailleurs, assis sur les capitaux ou sur les revenus. Par consquent, mesure que les impts augmentent, ainsi que les dpenses du gouvernement, la dpense annuelle de la nation doit diminuer, moins que le peuple ne puisse augmenter son capital et son revenu dans les mmes proportions. Il est de l'intrt de tout gouvernement d'encourager cette disposition dans le peuple, et de ne jamais lever des impts qui atteignent invitablement les capitaux ; car on attaque ainsi le fonds destin l'entretien de l'industrie, et on diminue par consquent la production future du pays 3/Jean-Baptiste Say18(*) Pour J B Say, l'impt est cette portion des produits d'une nation, qui passe des mains des particuliers aux mains du gouvernement pour subvenir aux consommations publiques. `' Quel que soit le nom qu'on lui donne, qu'on l'appelle contribution, taxe, droit, subside, ou bien don gratuit, c'est une charge impose aux particuliers, ou des runions de particuliers, par le souverain, peuple ou prince, pour fournir aux consommations qu'il juge propos de faire leurs dpens : c'est donc un impt. `' J.B Say dnonce plusieurs effets de l'impt sur l'activit conomique. D'abord, l'imposition dcourage les contribuables produire. Ensuite, c'est nouveau le consommateur qui est ls en payant l'impt puisque le producteur impos rpercute le montant de l'impt sur le prix du produit vendu. Le consommateur est donc amen rduire sa demande ce qui fait diminuer les profits des producteurs. L'impt nuit donc la production, incite la fraude et oblige le fisc prendre des mesures qui accroissent le cot de la perception et rduisent ainsi l'efficacit de l'impt. Son seul impact favorable est d'obliger les producteurs confronts un accroissement de leur cot de production rechercher des procds de production plus performants. D'une autre cot dira-t-on que la ncessit de payer l'impt oblige la classe industrieuse un redoublement d'efforts, d'o rsulte un accroissement de production ? Mais, en premier lieu, les efforts ne suffisent pas pour produire ; il faut encore des capitaux, et l'impt est ce qui rend difficile l'pargne dont se forment les capitaux. En second lieu, ce que l'on produit pour satisfaire le collecteur n'augmente pas la richesse nationale, puisque le produit des impts se dpense improductivement. Le seul point de vue sous lequel l'impt peut sembler favorable la production, est celui-ci : en augmentant les frais de production d'un ct, il oblige les producteurs s'ingnier pour les diminuer d'un autre ct par des procds plus efficaces et plus expditifs. On attribue aux lourds impts de l'Etat les procds utiles dont elle a enrichi les arts. Mais qu'est-ce que l'Etat y a gagn, si elle ne paie pas moins cher les objets de sa consommation, si l'impt produit souvent un bien quant son emploi, il est toujours un mal quant sa leve. 4/John Maynard Keynes19(*) Une innovation significative rsultant de la "nouvelle affaire" de Roosevelt20(*) tait l'ide que le gouvernement pourrait contrler le cycle conomique par des politiques montaires et fiscales appropries. Par "politique montaire" est la gestion de systme signifi de rservation fdrale du degr de solvabilit et de la masse montaire. Le gouvernement a la puissance de crer l'argent. Cependant, la masse montaire accrue sans plus grande quantit de marchandises et de services apporte l'inflation, ou les prix plus levs des marchandises et des services. Le systme de rservation fdrale contrle l'approvisionnement en argent dans la perspective de favoriser la croissance conomique stable. La "politique fiscale" est la propre dpense de gouvernement fdral signifi. Avant la nouvelle affaire, le gouvernement fdral tait content pour dpenser l'argent principalement en ses fonctions traditionnelles telles qu'actionner les cours, diriger la poste, et conduire des guerres. Roosevelt et ses conseillers ralisaient, cependant, que si le consommateur amricain tait dtestent pour dpenser l'argent en produits de consommation, le gouvernement pourraient dpenser sur des projets de travaille public. Il pourrait dpenser pour la dpense. Le gouvernement des Etats-Unis emprunterait l'argent et puis le dpenserait pour fournir le stimulus conomique. Et ainsi, la nouvelle affaire est associe aux projets tels que l'administration d'avancement de travaux (Works Progress administration WPA), l'autorit de valle du Tennessee (Tennessee valley autority TVA), et l'administration nationale de rtablissement (national restoration administration NRA). John Maynard Keynes, un conomiste britannique, tait auteur "de la thorie gnrale d'emploi, d'intrt, et d'argent", dit en 1936. Quand il est venu Washington pour conseiller l'administration de Roosevelt, elle a caus tout fait une agitation. Fondamentalement, seigneur Keynes a prconis la dpense accrue de gouvernement comme traitement pour la grande dpression. Plus de dpense sans recettes fiscales accrues, naturellement, augmenterait la dette nationale. Cependant, les conomistes keynsiens ont argu du fait que les dficits budgtaires taient dfendables pendant de bas points dans le cycle conomique parce que les dpenses accrues par le gouvernement stimuleraient l'conomie et l'apporteraient plus rapidement hors d'une rcession. Puis, en priode de la prosprit, le gouvernement a pu courir des surplus budgtaires et payer en bas de la dette. La gestion approprie de ses politiques fiscales a exig cet quilibre de gouvernement le budget au-dessus du cycle conomique entier, pas dedans tous les ans. Il devrait comprendre, cependant, que l'conomie des Etats-Unis est demeure dans un tat diminu pendant dix annes. La dpense keynsienne, tandis qu'utile, n'a pas prt la grande dpression. Ce qui a fait le tour tait l'entre de l'Amrique dans la deuxime guerre mondiale. Le gouvernement fdral empruntait fortement pour financer cette guerre. Les consommateurs amricains ne pouvaient pas en attendant acheter des produits de consommation en raison des manques de temps de guerre. Aprs la guerre, les consommateurs sont alls sur une norme et prolonge fte achetante. En mme temps, le gouvernement fdral avait fait un investissement permanent dans la guerre. Il avait cr ce que le Prsident Eisenhower 21(*) a appel "le complexe militaire- industriel". Sans l'admettre, les politiciens ont maintenant fait des guerres afin de l'emploi de maintien aussi bien que pour "la dfense nationale". Nous avions trouv un nouveau "produit", ainsi pour parler, qui pourrait tre inclus dans le PNB. Les guerres taient un composant de notre prosprit nationale. Section 3 : la notion de la pression fiscale 1/Dfinition : La pression fiscale dfinit l'importance relative d'un impt ou d'un groupe d'impts (ou des prlvements obligatoires, telles les cotisations d'assurances sociales sur les salaires) dans l'conomie nationale. La pression fiscale concerne les grandeurs macroconomiques. Par exemple, on exprime le poids des impts en pour cent du Produit Intrieur Brut (PIB) pour mesurer l'emprise de l'tat sur les contribuables. Ou bien, pour mesurer la pression fiscale sur les entreprises, la somme totale des impts sur le bnfice qu'elles paient est mise en rapport la somme totale de leurs bnfices. Ces " mesures " permettent des comparaisons globales, internationales ou intercantonales, sur l'emprise de la fiscalit dans l'conomie. Il faut distinguer la " pression fiscale " de la " charge fiscale ", qui exprime la mme ide, mais par contribuable (niveau microconomique). Plus la pression fiscale globale est lourde, plus la probabilit est forte que l'impt dcouragera inutilement l'activit conomique prive, l'pargne et l'investissement et y induira des distorsions. Limitation de la taille de l'Etat, maintien des impts un niveau relativement bas. Les opinions divergent quant leur importance relative. Les opinions diffrent galement sur l'importance relative que devraient avoir, en raison des effets dfavorables sur le secteur priv de l'conomie, la charge fiscale globale et la structure du systme fiscale, c'est dire le choix des impts levs et les taux et dfinitions appliqus. Il existe probablement un consensus trs large sur l'ide que, plus la pression fiscales globale est lourde, plus il importe que la conception du systme fiscal en limite les effets invitables dfavorables. 22(*)
2/les indicateurs de la pression fiscale : Comment mesurer la pression fiscale ? Les dbats sur la fiscalit s'appuient bien souvent sur une apprciation et un chiffrage du poids de l'impt dans l'conomie. Les lments comparatifs de la pression fiscale ne permettent pas de se faire une ide exacte de la pression fiscale : le taux de l'impt n'est pas un indicateur suffisant car il faut prendre en compte les modalits de dtermination de la base imposable et la comparaison des bases est dlicate car toute conclusion dpend du poids attach chacun des paramtres. Ces difficults plaident pour l'utilisation d'indicateurs synthtiques. Ceux qui sont examins ci-aprs sont de trois ordres : Les indicateurs macro-conomiques, drivs des comptes nationaux, Les indicateurs bass sur des donnes comptables, Les indicateurs micro-conomiques de taxation effective (coin fiscal). 2-1.Les indicateurs macro-conomiques, drivs des comptes nationaux L'indicateur le plus vident semble tre le taux nominal d'imposition, c'est--dire le taux d'imposition lgalement fix. Si cette grandeur a une forte signification en termes de signal pour les agents conomiques, le taux effectif d'imposition est en gnral plus faible que le taux nominal, du fait de la rduction de la base d'imposition par des dispositions spcifiques de la lgislation fiscale (exonrations, abattements, etc.). 2-2.Les indicateurs bass sur des donnes comptables Un autre indicateur intuitif des charges fiscales est le taux de prlvement obligatoire (TPO) gal au ratio Impts/PIB * 100 %. Malheureusement, ce taux est difficilement interprtable, car le rapport entre prlvements obligatoires et PIB n'est pas immdiat. Prenons par exemple le cas des socits et de l'impt sur les bnfices (IS). Le rapport du montant des impts sur les bnfices sur celui du PIB, lu directement, occulte les mcanismes importants qui jouent dans sa dtermination. On note RIS les recettes fiscales perues au titre de cet impt, et TIS le taux effectif de l'IS: RIS/PIB = TIS * IS/PIB Le premier terme de ce produit dpend du taux nominal de l'impt sur les socits, de son assiette et de l'efficacit de sa mise en oeuvre. Le second terme dpend de la part des bnfices dans la valeur ajoute de l'conomie considre. Ainsi, politique conomique constante, une variation du rapport RIS/PIB refltera non pas un phnomne fiscal, mais plutt un changement dans les caractristiques structurelles de l'conomie considre. Ce taux varie d'un pays l'autre : 25 % pour les tats-Unis d'Amrique, 51 % pour la Sude, 44 % pour la France en 2004. Mais les comparaisons internationales sont dlicates. Les diffrences tiennent pour partie aux primtres contrasts des administrations publiques. En effet, certains pays dcident de faire appel au secteur marchand pour assurer la production de biens et services sociaux, alors que d'autres prfrent recourir des administrations publiques. Le recours au secteur priv ne signifie pas forcment que les contributions ce systme ne sont pas obligatoires. Ces systmes sont privs car il y a concurrence entre les diffrents fournisseurs (de sant, de retraite, d'assurance chmage, etc.) mais l'adhsion un de ces fournisseurs peut tre obligatoire. Le terme de prlvement obligatoire signifie en fait prlvement obligatoire public . Une privatisation des systmes de sant et de retraite abaisserait le taux de prlvements obligatoires ( publics ). L'ide de l'approche par les taux moyens d'imposition est de prendre en compte les impts effectivement verss, tout en les rapportant une base d'imposition rduite cense approcher l'assiette relle de l'impt. Pour calculer le taux moyen d'imposition d'un agent conomique particulier, on divise l'ensemble des prlvements obligatoires dont il doit s'acquitter par un indicateur de son revenu (dans le cas d'un mnage), ou de son bnfice financier ajust (dans le cadre d'une socit). Cet indicateur est essentiellement utilis pour valuer le poids de la fiscalit sur les socits. Toutefois, sa mesure est rarement satisfaisante. En effet, pour valuer correctement ce que l'on souhaite mesurer avec cet indicateur, il faudrait disposer de donnes comptables micro- conomiques, difficiles obtenir et homogniser entre les diffrents pays. 2-3.Les indicateurs micro-conomiques de taxation effective (coin fiscal). Un dernier type d'approche, plus abstrait, est celui qui s'appuie sur les taux marginaux effectifs d'imposition. Cet indicateur a pour but de mesurer la distorsion occasionne par le systme fiscal sur le rendement d'un investissement marginal. On peut l'crire (RB-RI)/RB, o RB est le taux de rendement avant impt d'un investissement marginal (net de l'amortissement), et RI le taux de rendement rel de cet investissement, une fois prises en compte les modifications introduites par le systme fiscal. Le numrateur de cette fraction est parfois appel le coin fiscal. Notons que les distorsions introduites par le systme fiscal sont multiples, et peuvent aller dans diffrentes directions. En effet, si elles incluent l'imposition sur les bnfices marginaux gnrs par l'investissement, elles tiennent aussi compte des effets de la fiscalit sur les cots de financement de l'investissement, en particulier travers la dductibilit fiscale des intrts verss, ou la soustraction du taux d'inflation prvu. Le coin fiscal permet une analyse de l'effet de la politique fiscale sur l'investissement. Si le coin est positif, la fiscalit est dsincitative. S'il est ngatif, elle est incitative. Malheureusement, si cet indicateur a une forte valeur dans un cadre d'analyse noclassique, sa valeur empirique est beaucoup plus discutable. Sa mesure ncessite en effet l'agrgation de rendements d'investissements htrognes, tant par le type d'actifs mis en jeu (machines, btiments, etc.), que par le type de financements (capitaux emprunts, mission d'actions, etc.), et que par le type d'pargnants (particuliers, socits mres, etc.). Dans la mesure o cette agrgation repose sur une batterie d'hypothses qui ne sont en gnral pas satisfaites, l'utilisation des taux marginaux effectifs d'imposition parat risque, en particulier dans le cadre de comparaisons internationales. Ce tour d'horizon montre donc que le choix d'un indicateur permettant d'avoir des informations concrtes sur le poids de la fiscalit sur une conomie se heurte la ncessit d'un arbitrage entre facilit de mesure et rigueur thorique dans la construction. Il ne s'agit pas pour autant mettre au rebus ces diffrents indicateurs, mais de prendre conscience de leurs limites : c'est une condition ncessaire leur utilisation responsable. Section 4 : la courbe de laffer 1/`' Trop d'impt tue l'impt `' La pression fiscale excessive dtruit l'assiette imposable ; par suite le montant du produit de l'impt est moins lev que ce qu'il serait si le taux de fiscalit tait moins lev. Avec l'lvation des taux d'imposition, les rentres fiscales s'accroissent jusqu' une certaine limite. Au-del de ce seuil, variable selon les pays, les ressources fiscales diminuent ; l'impt exerce un effet dissuasif sur les apporteurs de facteurs de production ; en consquence, le revenu global et la base d'imposition se rduisent. D'o le modle, dite courbe de Laffer 23(*) ; Le schme conomique d'Arthur Laffer est aujourd'hui un des rfrentiels de la politique budgtaire. Cependant, des divergences existent entre les conomistes quant aux effets des rductions des prlvements obligatoires sur l'activit conomique. En outre, l'existence mme d'une courbe de Laffer est toujours sujette controverses et le modle thorique sur lequel elle s'appuie fait galement l'objet de critiques. La courbe de Laffer et le modle conomique sur lequel elle s'appuie des ides dveloppes par les conomistes classiques, tels qu'Adam Smith et Jean-Baptiste Say. Elle s'inscrit dans les critiques mises par les thories de l'offre, et plus prcisment dans les thories fiscales de l'offre, contre les politiques d'inspiration keynsienne. La courbe de Laffer repose sur l'hypothse selon laquelle les incitations fournies aux agents conomiques, producteurs, consommateurs, salaris..., sont fondamentales dans la conduite des politiques conomiques et plus gnralement dans le processus de croissance. En d'autres termes, le choix des agents conomiques dpend ainsi de leur capacit obtenir un revenu aprs impt. La courbe de Laffer repose galement sur l'hypothse d'un arbitrage entre d'un ct le taux d'imposition et de l'autre les recettes tires des impts. En effet, un accroissement du taux d'imposition n'entrane pas forcment pour les auteurs une hausse du montant des recettes. Ainsi, la modification des taux d'imposition exerce deux effets contradictoires sur les revenus : un effet arithmtique et un effet conomique. Le premier effet exprime simplement le fait qu'une rduction des taux d'imposition provoque une rduction du montant des impts pour une base d'imposition donne. Le second, l'effet conomique, provient de l'impact incitatif qu'exercerait une rduction des taux d'imposition sur le nombre d'heures de travail, la production et l'emploi. Une hausse des taux d'imposition provoquerait au contraire un effet dsincitatif qui ralentirait l'activit conomique. La hausse des taux finirait ainsi par ne plus compenser le rtrcissement de la base d'imposition, provoquant une baisse absolue du montant des rentres fiscales. L'ide de la courbe de Laffer est donc relativement simple. Au-del d'un certain seuil d'imposition, l'accroissement des taux d'imposition provoque une rduction des recettes fiscales. Ce raisonnement part du constat que si le taux d'imposition est nul, l'impt est nul, de mme si le taux d'imposition est de 100%. Par consquent, entre ces deux situations, il doit y avoir un taux qui maximise l'impt (T*) et donne donc le montant maximal de recettes (R*). Tant que le taux de taxation est infrieur au taux T*, il est possible d'augmenter le produit de l'impt en accroissant le niveau de taxation. Mais, si celui-ci dpasse la valeur de T*, les impts perus diminuent. C'est cette ide que traduit la courbe de Laffer, qui aurait donc la forme suivante :
En dehors de R*, il est donc possible d'obtenir un mme montant global de recettes fiscales (R1 par exemple) avec deux taux diffrents (T1 et T2). Cependant, ces deux taux ne sont pas quivalents: un accroissement de T1 augmente les recettes fiscales, tandis qu'une majoration de T2 les rduit. T2 comme tous les taux suprieurs T* sont inutilement levs et se trouvent dans la zone prohibitive. En d'autres termes, la courbe de Laffer est fonde sur l'ide qu'au-del d'un certain niveau, les taxes et impts ont un effet ngatif sur l'activit des entreprises et des travailleurs. Elle traite donc essentiellement des effets dsincitatifs des impts directs sur l'offre des facteurs de production, et notamment le travail et l'pargne. Au-del de T*, les impts perus diminuent car leur effet dsincitatif sur l'offre de travail et l'investissement des entreprises l'emporte sur l'effet li la hausse du niveau de taxation. La rduction du travail et de l'pargne entrane une baisse du volume de la production qui a pour effet de diminuer la base d'imposition. Pour ce courant, l'Etat peut ainsi, en rduisant les prlvements obligatoires, favoriser un essor de l'activit et augmenter ses ressources, en mme temps que celles de l'ensemble de la socit. Il existerait donc un niveau de taxation optimal ne pas dpasser, sous peine de voir le produit de l'impt diminu suite la rduction de la base d'imposition. D'autre part, la hausse du taux d'imposition suscite des comportements d'vasion et de fraudes fiscales l'origine de perte de rentre fiscale pour l'Etat. Selon cette thorie, l'inflation des dpenses publiques auraient donc engendr une pression fiscale insupportable, dcourageant l'offre, au point que les rentres fiscales insuffisantes auraient tu l'impt et provoqu une crise du financement de l'Etat. La courbe de Laffer sert justifier la baisse des dpenses. Le problme est de savoir quel est ce taux, supposer qu'il soit constant, ce qui relve d'une question empirique. Or, aucune tude empirique n'a pour le moment t effectue afin de savoir quel est ce taux. En gnral, il est considr par ce courant que si l'conomie n'est pas en situation de plein-emploi, la baisse des impts augmente la production et l'assiette fiscale. Selon Laffer, dans un systme d'imposition progressif, un pourcentage gal de rduction dans les taux d'imposition devrait avoir des effets plus importants pour les tranches aux taux d'imposition les plus levs et l'impact le plus faible pour les tranches aux taux les plus bas. 2/Les critiques adresses au modle thorique de la courbe de Laffer. Le modle thorique de la courbe de Laffer a fait l'objet de nombreuses critiques. Notamment, les hypothses sur lesquelles ils reposent sont peu souvent justifies et recouvrent ainsi un caractre ad hoc 24(*) . Tout d'abord, ce modle postule que tous les individus ragissent de manire identique la fiscalit et aux transferts. De plus, la valeur des paramtres utilise pour les tests effectus sont trs discutables et ne correspondent pas celles gnralement retenues dans les autres tudes. Ainsi, compte tenu des valeurs retenues, l'effet dsincitatif de la hausse des taux d'imposition sur l'offre de travail est systmatique. Cependant, l'analyse de l'impact de l'impt sur l'offre des facteurs de production dans l'approche individualiste traditionnelle conclut en gnral une indtermination thorique suite l'existence de deux effets contradictoires : l'effet de substitution et l'effet revenu. En effet, un accroissement du taux d'imposition, donc une diminution du salaire net aprs impt, incite les salaris rduire leur offre de travail et cre ainsi un effet de substitution en faveur du loisir. Mais, en rduisant le revenu peru, il favorise un accroissement de l'offre de travail afin de maintenir le niveau antrieur de consommation, il s'agit ici d'un effet de revenu qui s'oppose l'effet de substitution. L'analyse thorique ne permet donc pas de trancher sur l'importance relative de ces deux effets. Le statut des dpenses publiques pose galement problme. Dans le modle prsent par Laffer, les dpenses publiques sont reverses sous forme de transferts forfaitaires, autrement dit, elles sont neutres. Ds lors, elles n'exercent aucun effet revenu et il ne demeure que l'effet substitution de la fiscalit. Or, il est difficile la fois de soutenir que les prlvements ne sont pas neutres et que les dpenses le sont. Canton, Joines et Laffer notent eux-mmes que le rle de ces hypothses est d'annuler tout effet de revenu dans le comportement de raction des dtenteurs de facteurs, c'est--dire des salaris et des pargnants principalement. De plus, les impts les plus massifs sont gnralement ceux dont l'assiette est dfinie de la faon la plus large. Ds lors, l'lasticit de cette assiette au taux d'imposition peut moins vraisemblablement avoir une valeur forte, les possibilits de substitution de l'offre en faveur d'autres facteurs, non ou moins taxs, ou la demande en faveur d'autres biens et services, tant plus rduites. Une courbe de Laffer globale serait ds lors d'autant plus improbable que l'volution contemporaine des systmes fiscaux a plutt t dans le sens d'une suppression des impts spcifiques et d'une gnralisation de quelques grands prlvements 3/Les applications politiques inspires de la courbe de Laffer L'conomie de l'offre, et notamment la courbe de Laffer, a servi de justification thorique aux politiques menes notamment par Ronald Reagan 25(*) , de rduction du niveau de prlvement fiscal, en particulier pour les tranches de revenu les plus leves. En effet, au cours des annes 1970, l'accroissement des taux d'imposition sur les revenus issus de l'investissement tait considr par les dcideurs publics comme la principale source du ralentissement de l'investissement et des gains de productivit. Celle-ci tait perue comme la cause de stagnation conomique et d'inflation. On appelait cela la stagflation. L'conomiste Mundell en avril 1971 dclara comme ncessaire une baisse des impts pour sortir les Etats-Unis de celle-ci. Laffer parvint convaincre le gouvernement de Ford 26(*) des effets pervers lis aux transferts de paiements, notamment vers les chmeurs, qui limitent les pressions la baisse sur les salaires, tout en contribuant maintenir des taux d'inflation levs. Au pouvoir, Ronald Reagan a appliqu cette politique avec comme objectif de rduire les dpenses publiques et le dficit public afin de lutter contre l'inflation la fois en stimulant l'offre et en rduisant la dette publique. En 1981, l' Economic Recovery Tax Act est sign. Cette loi rduit le taux marginal d'imposition sur les revenus de 25% sur une priode de trois ans, et le taux d'imposition sur les gains en capitaux diminue de 28% 20%. La plupart des pays occidentaux ont pratiqu des allgements de la fiscalit, mme si celle-ci a pris des formes diffrentes. Beaucoup ont en effet rduit les taux marginaux d'imposition sur le revenu, ceux des tranches les plus leves du barme. De mme, les taux d'imposition sur les bnfices ont t rduits dans la majorit des pays europens. Ces mesures ont pour objectif d'encourager le travail des personnes la productivit la plus leve et l'investissement productif. Les pays dont la protection sociale repose sur un financement par cotisations ont galement mis en place des mesures d'allgement de ces cotisations, salariales comme patronales, avec comme objectif d'inciter les mnages accrotre leur offre de travail et les entreprises embaucher, notamment des travailleurs bas salaires. C'est le cas de la France et de l'Allemagne par exemple. Cependant, ces mesures d'allgements des taux d'imposition ont en partie t compenses par l'largissement de la base. 4/Difficult de la vrification empirique et controverses autour des rsultats des politiques d'allgement de la fiscalit : De ce fait, l'existence d'une courbe de Laffer n'a pour le moment pas pu tre prouve ou infirme au niveau empirique. Les tudes conomtriques menes aboutissent des rsultats controverss et peu significatifs. Certains travaux se sont centrs sur l'analyse de l'impact des modifications du revenu imposable des contribuables concerns. Or, des rsultats divergents sont obtenus quant aux facteurs expliquant la hausse des revenus. Alors que pour Feldstein la baisse de la fiscalit intervenue en 1986 aux Etats-Unis a exerc un effet positif sur l'offre de travail, Slemrod 27(*) , Feenberg 28(*) et Poterba 29(*) soutiennent par contre que la hausse des revenus est attribuable des ajustements dans la nature des revenus dclars et non pas une modification relle des comportements d'activit. Thret et Uri (conomistes franais) montrent quant eux que, pour les valeurs des lasticits d'offre des facteurs de production gnralement avances pour les Etats-Unis et la Grande-Bretagne, les taux d'imposition critiques faisant basculer le rgime se situent des niveaux trs levs, voir irralistes (entre 73% et 83%). De mme, une tude de Fullerton 30(*) ne parvient pas faire ressortir d'effet Laffer, pour les impts sur le capital, mme avec des taux d'imposition trs forts1. A cet gard, l'tude des pays scandinaves constitue une nigme au regard des conclusions mises par la courbe de Laffer. Les taux d'imposition levs ont dpass certaines priodes 70% du PIB. La croissance soutenue de ces pays montrerait que, si la courbe de Laffer s'y appliquait selon certains conomistes, les taux d'imposition pour atteindre le point de retournement seraient trs levs et n'auraient jamais t atteints. De plus, une tude de Piketty 31(*) (1998) portant sur la France conteste galement les effets incitatifs des baisses d'impt sur le revenu destination des mnages les plus aiss. Il montre ainsi que les fluctuations des revenus d'activit des mnages du centile suprieur et des centiles directement infrieurs de la distribution des revenus dpendent surtout des fluctuations du cycle conomique. Dans tous les cas, ces fluctuations sont toujours d'une ampleur beaucoup plus faible que celles du cycle conomique ou de la fiscalit. Le fait que la baisse des taux marginaux du barme de 1993-1996 ait mcaniquement conduit une baisse des recettes fiscales suggrerait que le sommet de la courbe de Laffer n'aurait pas t atteint en France selon Piketty. D'autre part, les effets mmes des politiques d'allgements de la fiscalit sont critiqus par plusieurs conomistes. Les allgements des cotisations sociales sont ainsi critiqus par Concialdi 32(*) (2004). Ces allgements creraient un risque de dveloppement des effets d'aubaine , c'est--dire que les entreprises auraient embauches sans les allgements dont elles profiteraient ainsi sans vritable contrepartie. Le second effet serait un effet de substitution , les entreprises recourant dans ce cas l'embauche de salaris faible qualification ou faible salaire de prfrence des salaris plus qualifis. Ce type de politique accentuerait donc la pression sur les salaires et risquerait d'encourager la cration d'emplois bas salaires. En outre, plusieurs crits se sont interrogs sur le caractre dat de ce schme mis lors des chocs ptroliers. En effet, aujourd'hui, une partie du chmage des pays occidentaux semble s'expliquer par l'excs d'pargne, qui vient limiter la consommation (Monnier, 2002). Cette situation apparat tre faiblement analyse par les thoriciens de l'offre. Or les prlvements effectus sur les revenus les plus levs et leur redistribution vers les mnages aux plus faibles revenus constitueraient une source de demande, en stimulant la consommation et en rduisant l'pargne, en plus de permettre une rduction des ingalits. Enfin, pour certains conomistes, ces politiques ne sont pas parvenus lutter efficacement contre les dficits publics. Selon Monnier 33(*) et Tinel (2006), les baisses d'impts auraient amput le budget, sans parvenir stimuler la croissance par l'offre, crant un dficit rcessif. Ce dficit serait caractris la fois par un accroissement du besoin de financement des administrations publiques et de l'pargne des hauts revenus.
tude empirique de la pression fiscale dans la rgion de Souss Massa Deraa A vant de procder l'tude empirique des impacts de la pression fiscale dans la rgion de Souss Massa Deraa commenons par la prsentation de la rgion. Section 1 : prsentation gnrale :
La rgion Souss-Massa-Dra est l'une des seize rgions du Maroc. Elle se trouve dans le sud du Maroc, au sud du Haut Atlas, englobant la plaine du Souss, une partie de l'Anti-Atlas et la rgion d'Ouarzazate. Elle s'tend sur 70 880 km et est peuple de 3 113 653 habitants, Sa capitale est Agadir. Depuis le mois de juin 2004 Rachid Filali est le wali de la rgion. La rgion est compose de 2 prfectures et 5 provinces Prfecture d'Agadir Ida-Outanane Prfecture Inezgane-At Melloul Province de Chtouka-At Baha Province de Taroudant Province de Tiznit Province de Ouarzazate Province de Zagora Section 2 : les donnes conomiques de la region Souss Massa 34(*)
Souss Massa Superficie : 30.321 km Population : 2.113.653 hab. PIB : 27 Milliards de Dhs soit 8% du PIB national Secteurs phares : Agriculture, pche, tourisme, industrie, immobilier, Mines. Infrastructures : -1 aroport international -1092 km de routes revtues -5 ports -5 barrages et 2 en cours de construction Agadir I da Outanane Superficie : 2.297 km Population : 487.954 hab. PIB du Grand Agadir: 13280 Millions de Dhs Secteurs phares : Tourisme, pche, agroalimentaire, ... Infrastructures : 1 port de commerce (121 ha) 2 zones industrielles (Anza et Tassila) Plusieurs grands projets d'investissement : Immobilier : Hay Moahammadi, Taddart, Adrar, ... Tourisme : UAT de Taghazout, UAT de Aghroud, Marina d'Agadir, ZAT de Bensergao, Founty, I nezgane Ait Melloul Superficie : 293 km Population : 419.614 hab. PIB Grand Agadir : 13280 Millions de Dhs Secteurs phares : Industrie, agroalimentaire, commerce, logistique et services ... Infrastructures : 1 aroport La zone industrielle d'Ait Melloul (271 Ha) La zone industrielle de Tassila (175 Ha)
Chtouka Ait Baha Superficie : 3.523 km Population : 297.245 hab. PIB : 2460 Millions de Dhs Secteurs phares : Agriculture (activit irrigue) et agroalimentaire (conditionnement) Le Parc Souss Massa (zone naturelle protge) : 33.800 Ha Plusieurs grands projets d'investissement : Station de Tifnit (Club Med) Zone d'activit industrielle Sidi Bibi.
Tiznit Superficie : 8.214 km Population : 344.831 hab. PIB : 3320 Millions de Dhs Secteurs phares : Agriculture, pche (port de Sidi ifni 60.000 tonnes de capacit de stockage), commerce et artisanat. Infrastructures : Port de Sidi Ifni Zones industrielles de Tiznit et de Sidi Ifni
Taroudant Superficie : 16.500 km Population : 780.661 hab. PIB : 7120 Millions de Dhs Secteurs phares : Agriculture, tourisme, mines et artisanat. Infrastructures : Zones industrielles d'Oulad Tama et Ait Iazza.
Infrastructures - Le rseau routier Bien dvelopp et permet de relier la rgion aux diffrentes rgions du royaume avec 1092 Km de long soit11,4% du total national - Aroport "Al Massira" Deuxime aroport l'chelle nationale De renomm internationale et situ une trentaine de Km d'Agadir, cet aroport dispose d'une piste d'envol de 3.200 m et accueille annuellement environ 1000000 de passagers. Son quipement moderne lui permet de rpondre toute demande de trafic et desservir les grandes mtropoles Europennes et Africaines
- Port de commerce/ Port de pche/ Port de plaisance d'Agadir Dot d'une infrastructure et d'un quipement moderne, le Port de Commerce d'Agadir joue un rle de poumon dans les oprations de matires premires et certains produits finis ainsi que dans les exportations de produits de la pche, d'agrumes, primeurs, fleurs, Cuir, etc.... Environ 2.300.000 de tonnes de marchandises transitent par ce port chaque Anne. 88.000 passagers par an en croisire affrtes par des armateurs de renomme Deuxime Port de Pche l'chelle nationale, Port de plaisance d'Agadir: situ au sein du complexe de la Marina d'Agadir *Terre-plein de 10ha *Bassin de 5ha *Linaire de quais de 850ml *capacit d'accueil de 316 units de 6m a 40m
- Port de Sidi Ifni : Situ au sud d'Agadir sa capacit de stockage est 60.000 tonnes. Secteurs d'activits : Tourisme : Premier ple touristique, Souss Massa est une rgion Arc-en-ciel, terre de contrastes offrant une infinit d'itinraires et d'ambiances.
Climat doux et ensoleill ;
Territoire large et htrogne (plages, dunes de sable, flore, faune, ...) ;
Sites d'attraction touristique ;
plus de 100 tablissements hteliers classs ;
plus de 20.000 lits;
plus de 500.000 de touristes par an (2003);
plus de 3 millions nuites (2003); Agriculture
Superficie Agricole Utile : 560.700 Ha
Superficie Irrigue : 190.000 Ha
Production des Agrumes : 666.000 Tonnes
Souss Massa : Premire zone primeuriste du Maroc
12% du PIB Rgional (4710 millions de dhs)
16% des Emplois (150.000 personnes) Commerce : Un secteur en pleine expansion Grossistes : 584 ( 36% Inzagane) Dtaillant : 17824 (36% Agadir)
6% du PIB Rgional (5640 millions de dhs)
2% des Emplois (15000 personnes) Pche
Infrastructure portuaire importante
Flotte ctire : 370 units
Flotte hauturire : 240 chalutiers
Pche artisanale : points de dbarquement et villages de pcheurs rpartis le long du littoral
6% du PIB Rgional (1,8 Milliards de dhs)
2% des Emplois (15.000 personnes) Industrie
424 tablissements industriels en activit
Prdominance de l'industrie agroalimentaire 5 zone industrielles 741 Ha, 2200 lots
3 quartiers industriels
Grand Agadir Taroudant Chtouka Ait Baha Tiznit Tourisme 2000 870 - 350 Agriculture - 2730 1000 980 Industrie 2300 - - - Commerce 4000 1450 500 690 Mines - - - - Pche 1790 - - - Section 3 : administration du questionnaire : Le questionnaire est une technique d'interrogation individuelle, standardise, compose d'une suite de questions prsentes dans un ordre prdfini. L'apparente simplicit du questionnaire en fait une technique d'usage trs courant, mais il n'est pas toujours utilis avec la pertinence et la rigueur mthodologique qui s'imposeraient. 1- OBJECTIFS DU QUESTIONNAIRE L'utilisation du questionnaire correspond toujours une volont de mesurer quelque chose. Son usage s'inscrit dans une logique d'tudes vocation descriptive ou explicative et de nature quantitative : pour dcrire une population ou un groupe cibl sur un certain nombre de critres : comportements, opinions, intentions... pour estimer une valeur absolue ou relative ; pour tester des relations entre variables afin de vrifier et de valider des hypothses. Ainsi et dans notre cas, nous voulons travers notre questionnaire connatre l'opinion des professionnels de la ville concernant la pression fiscale, son degr d'agressivit et son impact sur leur situation financire. 2- QUALITES DE REDACTION La rdaction du questionnaire en elle-mme exige une grande rigueur dont nous avons essay de suivre tout au long de la phase de l'laboration 2-1- Les questions poses doivent attirer l'attention et veiller l'intrt de l'enqut 2-2- Facilit de comprhension Le vocabulaire que nous avons utilis est adapt aux personnes interroger. Nous avons utilis des mots simples du langage courant et vit les mots trop techniques, abstraits. A ce niveau nous avons essay de rdiger un questionnaire en utilisant un vocabulaire la hauteur des connaissances des personnes enqutes. 2-3- Les questions poses doivent entraner des rponses non biaises Les questions pouvant provoquer des rponses biaises sont celles mettant en jeu : la mmoire les dsirs le prestige et le milieu social Vous pouvez remarquer que nous avons vit totalement ce type de questions 3- DIFFERENTES FORMES DE QUESTION 3-1- Les questions fermes Une question ferme est une question dont la formulation contient les modalits de rponse attendues entre lesquelles le rpondant doit imprativement choisir sa rponse l'exclusion de tout autre possibilit. Il existe plusieurs types de questions fermes : a- la question ferme rponses multiples ou choix multiples Elle permet au prospect de choisir, parmi plusieurs modalits de rponses proposes, celles qui correspondent le mieux sa position, le nombre de choix pouvant tre ou non limit. b- La question ferme rponse unique Elle oblige le prospect choisir une seule rponse parmi les diffrentes modalits qui lui sont proposes. Selon le nombre de propositions offertes la question est dichotomique ou multichotomique (non dichotomique) : La question ferme dichotomique nonce deux propositions de rponses entre lesquelles le prospect en choisit une seule. La question ferme multichotomique nonce plusieurs propositions entre lesquelles le prospect doit en choisir une et une seule. 1- Quels sont les impts auxquels votre entreprise est soumise ?TVA ?CM ?IS ?IR ?Taxe professionnelle ?Autres Taxes :........................................................... Exemple dans notre questionnaire : 2- Votre dclaration de TVA est : ?Mensuelle ?Trimestrielle 3- Croyez vos que ces baisses vont allger la pression fiscale ?Oui ?Peut tre ?Non 4- Avez-vous des difficults pour le paiement de vos impts ?Non ?Souvent ?cela dpend :...................................................... 5- Les impts rduisent votre capacit d'investissement externe ?Oui ?frquemment ?Non 6- Les impts rduisent votre capacit d'investissement Interne ?Oui ?frquemment c- La question ferme chelle Elle permet d'valuer le niveau d'acceptation du sond par rapport une proposition qui lui est faite. Les expressions faciales sont de plus en plus utilises. Que pensez-vous des rductions concernant les taux des impts ?Trs peu efficace ?Peu Efficace ?Efficace ?Trs efficace 3-2- Les questions ouvertes Une question ouverte est une question dont la formulation laisse au rpondant toute latitude pour construire librement sa rponse et la donner avec ses propres mots. Dans notre questionnaire Quelles sont vos recommandations pour allger la pression fiscale ? 3-3- Les questions filtrent Ces questions ont pour but de vrifier l'appartenance de la personne interroge la cible et de reprer les enquts fantaisistes qui ont rpondus sans sincrit (et qui doivent tre dmasqus afin que leurs rponses ne viennent pas fausser les rsultats du sondage). 3-4 des questions rponses chiffres et informatives : Quels sont les rsultats de ces ratios dans votre entreprise (Impts et Taxes/Total charges)*100=................................................. (Impts et taxes/Total Produits)*100=................................................ (Impts et taxes+Is/Total trsorerie)*100=............................................ 4-1- Structure Le questionnaire doit comporter trois grandes parties qui sont : L'introduction ; Le corps du questionnaire ; La conclusion. 4-1-1- L'introduction Elle doit tre formule de manire accrocher le rpondant. Elle comprend gnralement : Les salutations ; La prsentation de l'enquteur ; Le cadre et l'intrt de l'tude ; L'invitation rpondre aux questions qui vont suivre. 4-1-2- le corps du questionnaire Il doit tre organis selon le schma suivant : Questions de connaissance : que savent-ils ? Questions de comportement : que font-ils ? Questions d'attitude ou d'opinion : que pensent-ils ? Le questionnaire d'enqute Questions d'intention ou d'anticipation : quel projet ont-ils ? Questions signaltiques ou d'identification : qui sont-ils ? 4-1-3- la conclusion Elle est consacre aux remerciements et la prise de cong. 4-2- Prsentation La prsentation matrielle doit tre impeccable et agrable. Les questions seront alignes les unes sous les autres ; idem pour les grilles destines aux rponses. 5- LE TEST DU QUESTIONNAIRE Toute diffrence entre le rdacteur et les enquts, qu'elle se situe au niveau du langage, de la culture, du mode de raisonnement... est un handicap la bonne communication. C'est pourquoi une fois rdig, le questionnaire sera test de sorte mettre en vidence les difficults de comprhension des questions ou les difficults dans les rponses. 6- LA CONDUITE DE L'ENQUETE 6-1- Le mode d'administration Le choix du mode d'administration, par enquteur ou auto administr dpend des objectifs de l'tude et de la qualit d'information recherche ; il influence aussi la conception du questionnaire. 6-1-1- L'administration par enquteur Sa prsence permet de motiver le rpondant, d'lucider les rponses confuses, de limiter les erreurs de rponses et les non rponses, de contrler en temps rel la constitution de l'chantillon. Mais il peut influencer l'enqut : la formation et le contrle des enquteurs permettent de rduire ce risque. ?l'administration en face face s'impose pour les thmes plutt complexes, exigeant rflexion et disponibilit chez le rpondant ; ou quand il faut prsenter le produit voire le dposer pour un essai. Bien qu'il soit onreux, c'est le mode d'cueil qui assure la meilleure qualit d'information. 6-1-2- L'auto administration Le questionnaire d'enqute Le rpondant remplit lui-mme le questionnaire reu u Nous avons suivi la mthode de l'auto administration, puisque notre cible domine le sujet objet du questionnaire sans difficult (les entreprises rpondent par l'intermdiaire de leurs cadres) Section 4 : analyses du resultats 1/les entreprises enqutes 1. MARSA MAROC s.a 2. AGENCE NATIONALE DES PORTS 3. SOTRADEMA s.a 4. AL OMRANE AGADIR s.a 5. SYNGENTA SEMENCES s.a 6. NEFASUD s.a.r.l 7. FOLIAS MAROC s.a.r.l 8. LABORATOIRE PUBLIC D'ESSAIS ET D'ETUDES s.a (conomie mixte) 9. ID SALAH s.a.r.l 10. ASMA IMPORT s.a.r.l 11. TAPEMI s.a.r.l 12. OTIS MAROC s.a 13. OCEAN WAVE N AVIGATION s.a.r.l 14. BOUGAM MATERIAUX s.a.r.l 15. MOGADECO s.a.r.l 16. FIDICIAIRE ANNASSIHA s.a.r.l 17. KERBIA ET COMPAGNIE s.a.r.l 18. SUD CONCESSION AUTOMOBILE s.a.r.l 19. LAYMIMA s.a.r.l 20. STOCK DIFFUSION SNC 21. SARPINA s.a.r.l 22. CABINET DE CONSEIL RMOU p.p 2/Forme juridique : Forme juridique
Forme juridique :
- Presque 60% des entreprises interroges se sont des Socit Responsabilit Limite SARL, 27.3% reprsente des Socit Anonyme SA et 13.5% partag entre les tablissements publics Socit en nom collectif et Personne Physique. 3/Secteur d'activit : Secteur d'activit
Secteur d'activit
-Notre tude porte sur diffrents secteurs d'activit, tel que le secteur tertiaire prsente un pourcentage important de 68.2%, puis le secteur secondaire par 22.7% et enfin le secteur primaire avec 9.1%. 7/Effectifs : Secteur d'activit Effectif Secteur primaire 14 336 12 Secteur secondaire 400 14 250 13 30 Secteur tertiaire 4 70 5 3 4 76 167 1000 33 4 16 42 12
75 Total 22 -Notre chantillon porte sur diffrent secteur d'activit :
* Secteur primaire : il y a 3 entreprises enqutes qui appartiennent ce secteur, et leur nombre de personnel varie entre 336, 14,12.
*Secteur secondaire : (un secteur d'industrie), d'aprs ce graphe on constate que l'effectif pour les 5 entreprises est de diffrent nombre.
*Secteur tertiaire : la majorit des entreprises objet de sondage appartiennent ce secteur, en effet 14 populations qui dclarent leur nombre de personnel et qui varie d'une entreprise une autre. 8/Pensez-vous que le systme fiscal marocain est ?
Total Est quitable * * * * 4 Est simple * * * * * * * * * 9 Est neutre * * 2 Permet la comptitivit * * * 3 Est quilibr * * * * * 5 Non rponse * * * * * 5
-la simplicit de systme fiscal marocain est une caractristique dominante pour la majorit des entreprises enqutes. Tandis que un pourcentage important des observations des populations qui n'ont pas pu rpondre cette question. 9/ Quel est l'impact des dernires rformes sur la lourdeur des charges fiscales ? : L'impact de la dernire rforme
L'impact de dernire rforme :
-La majorit des entreprises interroges dclarent que l'impact de dernire rforme est positif sur la fiscalit avec un pourcentage de 77.3%, par rapport 22.7% qui pensent que cet impact est ngatif.
-La majorit de la population objet de sondage est aujourd'hui soumise au Taxe sur la Valeur Ajoute (TVA) .Cependant, certaines oprations conomiques n'entrent pas dans le champ d'application de la TVA, dans notre exemple on a une seule entreprise. -Ainsi, on sache que l' IS s'applique obligatoirement aux revenus et profits des socits de capitaux des tablissements publics et autres personnes morales qui ralisent des oprations lucratives, et sur option aux socits de personnes, d'aprs ce graphe on peut dduire que la plupart des entreprises interroges sont soumises l' IS. 13/ Votre dclaration de TVA est: Dclaration de TVA
Dclaration TVA :
-Selon l'importance du chiffre d'affaire ralis par l'entreprise, elle est tenue de faire des dclarations trimestrielles ou mensuelles l'administration fiscale : TVA payer=TVA facture -TVA rcuprable -40.9% de dclaration de TVA se fait de manire trimestrielle ce qui permet dduire que le CA taxable ralis par ces entreprises au cours de l'anne coule est infrieur 1000.000 DH. -59.1% se fait de manire mensuelle,c d que le CA taxable ralis par ces entreprises au cours de l'anne coule est suprieur 1000.000 DH. -La TVA est une taxe applicable sur la majorit des entreprises, dans cette analyse on constate qu'une seule entreprise n'est pas assujettie mais elle a le droit de rcuprer cette taxe. 14/ Que pensez vous des rductions concernant les taux des impts ? : Les rductions des taux des impts
Rduction des taux des impts :
-81.8% de la population prvoit que la rduction des taux est une rsolution peu positive et les rponses varient entre peu efficace et trs peu efficace. -D'aprs cette analyse, On peut dduire l'inefficacit des rductions concernant les taux des impts. -Pour l'efficacit de ces rductions, les entreprises suggrent l'largissement du champ d'application des impts avec une augmentation dans la rduction des impts en tenir compte les revenus des catgories sociaux professionnels. 15/ Croyez vous que ces baisses vont allger la pression fiscale ? : Allgement des la pression fiscale Nbre des citations Frquence Non rponse 1 4.5% Oui 5 22.7% Peut tre 11 50% Non 5 22.7% Total 22 100% Allgement de la pression fiscale :
-72.2% sont pessimistes l'gard de la pression fiscale, contre seulement 22.7% des entreprises interroges qui sont optimistes. On peut dire que l'insatisfaction sur la rduction des impts est un caractre expliqu par la majorit de la population, d'o la ncessit de trouver des solutions favorables pour allger la pression fiscale. 16/ Votre entreprise soufre t'elle des charges fiscales ? Les charges fiscales
Les charges fiscales :
-Presque 60% de la population enqute souffre des charges fiscales. Ce qui nous pousse dduire que les entreprises se voient rduire leur capacit d'autofinancement, et par consquent un dcaissement qui vient toucher la liquidit de l'entreprise. Cependant le secteur industriel marocain souffre de plusieurs facteurs handicapants situs au niveau de l'environnement structurel, des cots de production et de la structure du tissu des acteurs. Il est caractris par un fort dveloppement de l'conomie informelle, l'troitesse de la demande intrieure, la complexit et la lenteur des procdures administratives et une fiscalit lourdes et inadapte. 17/ Avez-vous des difficults pour le paiement des impts : Difficults de paiement
Difficult de paiement des impts :
-La majorit de la population objet du sondage, n'ont pas de difficult pour le paiement des impts. 18/ Avez-vous eu recours aux prts pour les payer ? Recours aux prts
Le recours au prt :
-La plupart des entreprises 36.4% n'ont pas recours l'endettement pour le paiement des impts, contre seulement 9% des entreprises qui ont recours pour le paiement des impts la facilit de caisse. 19/Si oui via quel moyen : Les moyens
Autrement dit La facilit de caisse est essentiellement destine donner la trsorerie une lasticit de fonctionnement .Elle est consentie aux entreprises pour leur permettre de faire face aux dcalages de trs courte dure qui peuvent affecter leur trsorerie certaines priodes, notamment lors des chances fournisseurs, de pay du personnel ou du rglement de la TVA 21/ Les impts rduisent votre capacit d'investissement externe ? Rduction de capacit d'investissement externe
Le paiement des impts et la capacit d'investissement externe:
-Le paiement des impts une grande influence sur la capacit des investissements externes. Autrement dit la population d'expansion de l'entreprise est fortement conditionne par la pression fiscale exerce. 54.5% des entreprises enqutes ne peuvent pas largir leur investissement niveau externe cause des impts entrs. Rsultat : impact ngatif sur la croissance conomique financire du tissu entreprenariat marocain. 22/ Les impts rduisent votre capacit d'investissement interne ? Rduction de capacit d'investissement interne
Le paiement des impts et la capacit d'investissement interne:
- Plus de 59.1% des entreprises voient leur capacit d'investissement interne rduite, ce qui influence ngativement sur leur dveloppement sur divers plan : Investissement Recrutement Renouvellement Parc Machine Rduction des cots. 23/Quels sont les rsultats de ce ratio dans votre entreprise ? Secteurs Nbre des entreprises Secteur primaire Secteur secondaire Secteur tertiaire Les ratios R1 R2 R3 R1 R2 R3 R1 R2 R3 1
8.8% 9% 181%
2
0.6% 0.57% 4.52% 3
40% 30% 50% 4
1% 1% 306%
5
26% 28% NC 6
2% 2% 49%
7
10% 7% IS consolid 8
03% 2.36% 1.93% 9 0.3% 0.3% 3%
10
33%
-D'aprs l'analyse de ce tableau on peut conclure que presque la moiti de la population qui ont rpondu cette question et ont donn les ratios. - Ces ratios varient de l'entreprise l'autre mme s'elle appartienne au mme secteur d'activit. 26/ Il vous est dj arriv d'avoir des difficults financires pour payer vos impts ? difficults financires pour payer les impts Nbr des citations Frquence oui 5 22.7% Frquement 2 9.1% Non 15 58.2% Total 22 100% Difficult financire:
-68.2% de la population enqute n'ayant pas des difficults financires pour le paiement des impts, tandis que 22.7% de la population ayant des difficults financires empchant un contribuable de payer ses impts 27/Avez vous demand de rchelonnement de vos paiements des impts la direction des impts ? Demande de rchelonnement
Le rchelonnement de paiement des impts:
- Malgr que ce soit une seule solution qui permet d'allger les dlais de paiement des impts que 13.6% ont procd pour cette mthode, tandis que 81.8% n'ont jamais faire recours. 28/ Pensez vous que le ministre des finances fait de son mieux pour allger la pression fiscale ? L'effort de ministre des finances
Les efforts du ministre de finance:
-Malgr ses efforts, 59.1% voient que le ministre des finances ne fait pas de son mieux pour allger la pression fiscale, autrement dite ses efforts restent insuffisants et ne satisfait pas du code gnral des impts -Tandis que36.4% qui sont satisfait ses efforts. 29/ Pensez vous que la lourdeur fiscale rduit votre rentabilit conomique et financire ? La lourdeur fiscale rduit la rentabilit conomique
La lourdeur fiscale rduit la rentabilit conomique et financire:
- La rentabilit conomique est considre comme le poids de l'entreprise dans son environnement, aprs la lecture de ce graphe on peut dire que la lourdeur fiscale est un facteur qui influe sur la rentabilit de l'entreprise. 30/ pensez vous que la lourdeur fiscale diminue la comptitivit face des concurrents intrieurs et extrieurs ? La lourdeur fiscale diminue la comptitivit
La lourdeur fiscale diminue la comptitivit :
-22.7% pensent qu'il y a un impact minimum. -36.4% pensent que l'impact est rel et existant au de l on dduit que 40.9% des entreprises voient leur comptitivit touche srieusement par la lourdeur fiscale. 31/Tenez vous en compte le taux d'imposition dans le calcul de vos cots nets ? Le taux d'imposition dans le calcul de cot net
Le taux d'imposition et les cots nets:
-54.5% des entreprises tiennent en considration le taux d'imposition dans le calcul de leur cot ; ce qui est vraiment significative de la lourdeur fiscale. 32/ Que pensez vous des exonrations incluses dans le CGI ? Les exonrations dans le CGI
Les exonrations incluses dans le CGI sont:
-63.6% de la population objet de sondage voient que les exonrations incluses dans le code Gnral des impts restent insuffisantes, et elle suggre d'largir le champ d'application des exonrations aux diffrentes oprations. 34/ Croyez vous que la pression fiscale augmente les fausses dclarations des contribuables ainsi que l'occultation des bnfices raliss ? La pression fiscale augmente les fausses dclarations
La pression fiscale et les fausses dclarations des contribuables:
-77.3% des entreprises interroges pensent que la pression fiscale a une influence sur les fausses dclarations. 35/ Pensez vous que la direction des impts exagre dans son rle d'valuation et imposition d'office quand le cas et la loi le requirent ? La direction des impts et son rle d'valuation
La direction d'impts et son rle d'valuation:
-77.2% pensent que l'administration fiscale abuse dans son rle d'imposition. 36/Etes vous satisfaites du nouveau CGI ? Satisfaction du nouveau CGI
La satisfaction du nouveau CGI:
-Le nouveau code gnral des impts ne rpond pas aux besoins de la plupart des entreprises. 37/ La pression fiscale est : La pression fiscale est
-La premire lecture de ce graphe, permet de dduire qu'un pourcentage gale des entreprises disent que la pression fiscale est permet de dcourager les politiques de recrutement et en mme temps elle constitue un obstacle d'investissement, alors que la majorit de celles-ci voient que la pression fiscale diminue la force concurrentielle. -d'une faon gnrale, et pour conclure on peut dire que la pression fiscale n'a aucune rle positif, par contre elle tend vers la dsquilibre et l'insatisfaction. CONCLUSION A
u terme de notre tude il apparat que le systme fiscal marocain porte en lui mme les germes de son inefficacit .Par consquent, il ne pourra tre un levier de la croissance que s'il est plus quitable et moins contraignant, que si le contribuable marocain paye son impt avec un sens de civisme et de loyaut. Telles doivent tre dsormais les nouvelles bases d'un systme fiscal qui favorise la croissance, l'expansion des entreprises et donc la cration d'emplois et de richesses .C'est dans ce sens que l'Etat devra poursuivre une politique de rationalisation, de lutte contre le gaspillage et de mobilisation en vue de gagner le pari de l'dification d'une socit solidaire et d'un Etat de droit. BIBLIOGRAPHIE INTRODUCTION A LA MACROECONOMIE par Jol Jalladeau Adam Smith RECHERCHES SUR LA NATURE LES CAUSES DE LA RICHESSE DES NATIONS. David Ricardo : DES PRINCIPES DE L'ECONOMIE POLITIQUE DE L'IMPOT Jean-Baptiste Say : TRAITE D'ECONOMIE POLITIQUE COURBE DE LAFFER tude de Clia Firmin WEBLIOGRAPHIE www.google.com http://scholar.google.com http://books.google.fr http://fr.wikipedia.org www.finances.gov.ma www.tax.gov.ma www.canal-u.tv ANNEXE ANNEXE 1 MAROCWEBO.MA Les prlvements obligatoires au Maroc reprsentent 30 % du PIB. De 91,8 milliards de DH en 1998, ils sont passs 183,7 milliards en 2007. Impts, cotisations et charges sociales, que sait-on des prlvements obligatoires au Maroc ? Quel est leur poids ? Comment voluent-ils dans le temps ? Quelle est la composante de ces prlvements qui est la plus importante ? Selon les derniers chiffres arrts par le Haut commissariat au Plan, fin 2007, le montant global des prlvements obligatoires (impts + cotisations sociales) a atteint 183,7 milliards de DH. Ce montant tait de 91,8 milliards de DH en 1998. La progression annuelle moyenne est de 8%, un rythme plus lev que celui du PIB en dirhams courants (5,4%). Comme le Maroc avait un norme retard sur le registre de la scurit sociale, ce sont, trs logiquement, les prlvements sociaux qui, avec le renforcement de l'action de l'administration dans ce domaine, ont progress plus rapidement : 9,8%. Les prlvements fiscaux, en revanche, bien que reprsentant plus de 80% dans l'ensemble des prlvements obligatoires, ont augment de 7,8%. C'est que, au Maroc, ces dernires annes notamment, les taux d'imposition ont tendance baisser, alors que, dans le mme temps, le rendement fiscal, lui, a considrablement augment. Sans doute, la baisse des taux d'imposition a-t-elle contribu l'augmentation des recettes par l'effet de l'largissement de l'assiette, partant du principe que trop d'impt tue l'impt. Le renforcement du contrle et l'amlioration du travail de l'administration fiscale ont galement jou un rle dans le changement du comportement des contribuables, moins enclins se soustraire au fisc que par le pass. La structure des prlvements fiscaux est domine (50,2%, contre 59,1% en 1998) par les impts sur la production et les importations, un jargon de la comptabilit nationale qui dsigne, entre autres, la TVA non dductible, les droits d'importation, la taxe intrieure de consommation (TIC), les droits de mutation titre onreux, notamment ceux touchant les oprations sur biens fonciers, ainsi que d'autres prlvements professionnels comme la patente. Quant aux impts courants sur le revenu, constitus essentiellement de l'impt sur les salaires et l'impt sur les socits selon la nomenclature de la comptabilit nationale, ils reprsentent 32,7 % dans les prlvements fiscaux, en progression de 6,6 points par rapport 1998.
Les prlvements sociaux plus importants en Tunisie Globalement, le poids des prlvements obligatoires a augment de 6 points en dix ans, en se situant prs de 30% du PIB en 2007, contre 24% en 1998, dont 24,7% pour les prlvements fiscaux et 5,1% pour les prlvements sociaux. Quelle lecture peut-on faire de ces chiffres ? D'abord, une premire observation s'impose : en Tunisie, par exemple, o les prlvements obligatoires reprsentaient en 2004 prs de 28% du PIB (presque le mme poids qu'au Maroc), la part des prlvements sociaux (24,4%) est un peu plus leve qu'au Maroc (17,1%). Ceci s'expliquant par l'existence d'une couverture sociale plus importante en Tunisie qu'au Maroc. Deuxime observation, les prlvements obligatoires tant une construction statistique, leur poids sur les agents conomiques du secteur priv (mnages et entreprises prives) mrite d'tre relativis. Pour une raison simple : ces prlvements incluent les impts et les cotisations sociales que les administrations publiques se versent entre elles. Troisime observation, enfin, les prlvements obligatoires ne devraient pas tre apprhends, en thorie du moins, comme un poids qui grve les produits et les revenus (mme si le caractre obligatoire le suggre) mais comme une contrepartie d'avantages immdiats et/ou venir. Ce sont en effet les impts qui permettent des dpenses publiques, ncessaires la comptitivit des entreprises (infrastructures et services publics de qualit, travailleurs bien forms et qualifis) et l'amlioration du cadre de vie des citoyens (scurit, routes, etc.). Quant aux cotisations sociales, inutile de rappeler leur importance pour les mnages et ce n'est pas un hasard si elles sont, d'ailleurs, comptabilises dans le revenu disponible, contrairement aux impts. Il est significatif cet gard que c'est dans les pays de l'Europe du Nord (Sude, Norvge...), o la qualit de vie est l'une des meilleure au monde, que les prlvements obligatoires sont les plus levs. En France aussi, les prlvements obligatoires, bien qu'en baisse par rapport 2006, demeurent trs importants : 43,3% du PIB en 2007, soit 819 milliards d'euros. Et, plus important encore, les cotisations sociales reprsentent une part assez leve : 37,2%. Tout le monde le reconnat aujourd'hui -aprs en avoir stigmatis le poids, jug excessif - c'est grce la protection sociale que la France est moins touche que les autres pays occidentaux par la crise conomique. C'est donc par rapport ce qu'ils permettent d'obtenir, dans le prsent et le futur, que les prlvements obligatoires s'apprcient. Mais cela pose aussi le problme de la gouvernance, c'est--dire de l'usage fait des fonds collects. Les rformes de la dpense publique lances dj depuis peu visent raliser cet objectif. ANNEXE 2
Le Premier ministre vient d'installer le comit des sages charg de dfinir les grandes orientations de la rforme fiscale venir. Cette noble assemble devrait se contenter de proposer des transferts de prlvements sans diminuer la charge globale. Compose d'anciens fonctionnaires de Bercy, qui ont mis en oeuvre la fantastique acclration des prlvements en France depuis vingt ans, elle ne posera probablement pas le problme essentiel : le niveau des impts en France a dpass le seuil critique et menace de tuer la croissance. La France vient en effet de franchir le seuil des 45 % du PIB de prlvements obligatoires. Un record dans l'histoire du pays, un des records d'Europe et mme un des niveaux les plus levs au monde. Encore ce chiffre global reflte-t-il mal la pression fiscale relle supporte par la population. Si l'on fait le compte de l'ensemble des cotisations, taxes ou impts, la somme qui reste rellement dans la poche d'un salari apparat singulirement rduite par les morsures de l'Etat (voir tableau page suivante). Un cadre gagnant 200 000 francs annuels ne touche par exemple que 34 % de la somme que dbourse son employeur. Autrement dit, il travaille huit mois de l'anne pour l'Etat et quatre mois pour lui. La croissance continuelle des prlvements obligatoires est la cause majeure de la crise conomique persistante et de la monte du chmage , n'hsite pas dire Pascal Salin, professeur d'conomie Paris IX et auteur de L'Arbitraire fiscal (Ed. Slatkine). Car le poids de la fiscalit dissuade de produire davantage, d'embaucher ou de travailler, et donc de dvelopper l'conomie. Aux yeux des conomistes libraux, et particulirement des Anglo- Saxons, la France a indubitablement dpass le seuil fatidique , comme nous le dclarait le Prix Nobel amricain Gary Becker lors de son rcent passage Paris. Si le franchissement du seuil est si pnalisant pour l'conomie, c'est parce que le profit que peut esprer un entrepreneur en dveloppant son activit est considrablement rduit par la cascade des prlvements. Dans certains cas, il ne reste au producteur que 10 20 % de la valeur qu'il a cre par ses efforts , explique Pascal Salin. Le bnfice est alors trop faible par rapport au risque. On pourrait aussi citer l'exemple de cette PME dont le patron maintient volontairement les effectifs 49 personnes. Embaucher un cinquantime salari, mme au smic, lui coterait plus de 17 000 francs par mois... Car, au-del de 50, la loi oblige l'entreprise verser au moins 1 % de la masse salariale au comit d'entreprise. De son ct, un salari sera dissuad de travailler davantage, ou de changer de poste si l'augmentation de salaire qu'il peut en attendre est absorbe dans sa plus grande partie par une pression fiscale accrue (par exemple si cela conduit changer de tranche d'imposition). L'augmentation des prlvements peut finir par dcourager de travailler tout simplement. Dans certains cas, il est moins intressant de toucher le smic que de bnficier du RMI auquel s'ajoutent des allocations familiales et des exonrations fiscales (CSG, taxe d'habitation, redevance tl...), qui disparaissent immdiatement lorsqu'on commence travailler. Les calculs du rapport Ducamin montrent qu'un clibataire vivant avec deux enfants voit ses revenus nets diminuer de 9 % lorsqu'il quitte le RMI pour le smic ! Il n'y a gure que les gens de Harvard pour croire qu'en taxant les personnes qui travaillent et en payant celles qui ne travaillent pas on augmentera l'emploi ! rsume Arthur Laffer, clbre conomiste amricain qui conseilla le prsident Reagan. Des recettes toujours infrieures aux prvisions Le paradoxe, c'est que l'alourdissement de la pression fiscale n'est mme plus profitable l'Etat lui-mme : la hausse des impts ne fait plus rentrer d'argent dans les caisses. Explication : la fameuse courbe en cloche de Laffer, qui reprsente le rendement dcroissant de l'impt. Trop d'impt tue l'impt, comme l'a souvent rpt Jacques Chirac au cours de sa campagne lectorale. Autrement dit, le rendement de l'impt augmente avec la hausse des prlvements... jusqu'au point o la pression fiscale devient tellement dissuasive que l'activit et les recettes budgtaires commencent diminuer. N'est-il pas troublant qu'en France les recettes fiscales soient infrieures aux prvisions gouvernementales depuis plusieurs annes ? En 1995, il a manqu 46 milliards de francs par rapport aux projections initiales ! Les experts de Bercy se creusent la tte pour trouver des explications ponctuelles, sans jamais voquer l'hypothse que l'Etat, en augmentant les impts, est en train de saper ses propres fondements. Trop d'impts, c'est le dveloppement de l'conomie au noir et de la fraude. ANNEXE 3 Le 10 Sep 2009 Le cabinet international KPMG vient de finaliser une tude qui compare le taux d'imposition des socits ainsi que son volution dans 86 pays, au titre des deux exercices 2005 et 2006. La lecture du rapport qui en est rsult est riche en enseignements. Le premier est que la tendance internationale est la baisse des taux d'imposition. Ainsi peut-on constater que la rduction des taux est surtout prononce en Europe. Ceci reflte la comptition fiscale au sein de l'UE, entrane, entre autres, par l'arrive de 10 nouveaux Etats membres en mai 2004. Il s'agit en l'occurrence des pays de l'Est, concurrents directs du Maroc sur les marchs internationaux, et rivaux acharns pour les oprations de dlocalisation.
Compar eux (voir tableau), le Maroc semble n'avoir pas rpercut les mutations internationales au niveau de sa politique fiscale. Avec un taux d'IS de 35 %, il demeure l'un des pays o l'imposition est la plus lourde. En face, des pays comme la Pologne, la Slovnie ou la Turquie offrent des taux respectifs de 19 %, 25 % et 30 % .Dans leur rapport, les experts de KPMG soulignent qu'un taux d'IS moins lev permet au pays concern d'accrotre ses ressources grce, notamment, l'largissement de l'assiette fiscale et au renforcement de son attractivit pour les investisseurs. Le Maroc semble pourtant encore hsiter franchir le pas. Les appels pour une rduction de la pression fiscale n'ont cess de se multiplier ces dernires annes, mais le ministre des Finances semble ne pas tre suffisamment sensible aux arguments de ceux qui s'activent sur ce dossier. Il faut rappeler cet effet que la charte de l'investissement promulgue en 1996 prvoyait une baisse de l'IS et de l'IGR aprs 10 ans, soit en 1995 dj. Le gouvernement Jettou a sursis deux fois cette baisse. Il est temps aujourd'hui d'oprer une rupture et de profiter de la conjoncture favorable ce genre de dcision. Il ne faut pas non plus s'y mettre tard. La dcision n'aura plus aucun effet dans ce cas, fait remarquer un ancien ministre des Finances. Il ajoute que depuis les annes 90, le Maroc a connu une croissance moyenne d' peine 3 %. Cette faible performance s'explique en partie par le poids de la fiscalit qui handicape la comptitivit internationale du Maroc. Le rendement de l'IS est de 20% seulement Le rapport de KPMG nuance ce lien de cause effet. Bien que le taux d'imposition joue un rle important, il ne constitue pas l'unique critre d'implantation des investisseurs. Un taux bas ne signifie pas forcment que les impts rellement pays sont faibles et l'inverse est aussi valable. Le degr de simplicit du systme fiscal ou, au contraire, sa complexit sont galement pris en compte. A ce niveau, le Maroc figure en tte de peloton, avec un systme rput des plus compliqus qui souffre de la multitude des impts, des rgimes et de drogations et exonrations qui y sont prvus. Or, comme l'indique cet ancien argentier du pays, un systme fiscal complexe comme le ntre produit des effets contraires ceux attendus. Sa productivit est faible, son contrle difficile, en plus des interprtations diffrentes qu'on peut lui donner et qui finissent par installer une mauvaise ambiance entre l'administration fiscale et l'entreprise. Il faut d'abord procder par une limination des exonrations, paralllement une rduction des taux. Aujourd'hui, l'IS de 35 % a un rendement faible, d' peine 20 %.
Patente, taxe urbaine et taxe d'dilit gagneraient tre regroupes L'enjeu est de taille pour le pays. Il y va de sa capacit anticiper les mutations internationales et les critres qui pondrent le choix des IDE (Investissements directs trangers). Aziz El Khattabi, directeur associ au cabinet KPMG, en contact rgulier avec des investisseurs trangers, estime de son ct que plusieurs facteurs entrent en compte dans la prise de dcision des porteurs de projets trangers qui envisagent de s'installer au Maroc. Certains facteurs sont perus de manire ngative. Il s'agit d'abord de la multitude des impts payer, du niveau lev de l'IGR, accentu dans le cas particulier des expatris lorsqu'il s'agit de multinationales. Et d'ajouter que des impts comme la patente, la taxe urbaine et la taxe d'dilit mriteraient d'tre revisits. Ils gagneraient tre regroups en un impt unique avec un mcanisme d'imposition simplifi. Au-del de la question des taux de l'impt, les investisseurs trangers accordent une attention particulire la complexit / simplicit des procdures fiscales, conclut M. El Khattabi Aniss Maghri 09-06-2006 javascript:sendArticle() liste des abrviations LF Loi de Finance TVA TAXE SUR VALEUR AJOUTEE IS IMPOT SUR LES SOCIETES IR IMPOT SUR LE REVENU DGI DIRECTION GENERALE DES IMPOTS PVD PAYS EN VOIE DE DEVELOPPEMENT PTS Prlvement sur les Traitements et Salaires TPCVM Taxe sur les Produits de Cession de Valeurs Mobilires. TPI Taxe sur les Profits Immobiliers TPPRF Taxe sur le Produit de Placement revenu fixes TPA Taxe sur les Produits des Actions PSN participation la solidarit nationale CRPFE Contribution sur les Revenus Professionnels ou Fonciers Exonrs totalement de l' IR TPO Taux de Prlvements Obligatoires
* 1 Locution adjectivale invariable d'aprs la valeur d'un produit * 2 Voir la liste des abrviations. * 3 La thorie de l'tat gendarme limite les prrogatives lgitimes de l'Etat aux seuls domaines o la violence est justifie, les fonctions rgaliennes de l'tat : le maintien de l'ordre (la police), la justice, la dfense du territoire. * 4 conomiste franais, c'tait un spcialiste des sciences financires, parmi ses oeuvres : L'intervention de l'tat en matire conomique * 5 Adolph Wagner (1835 - 1917) tait un conomiste allemand. (Loi de Wagner) Plus la socit se civilise, plus l'tat est dispendieux , * 6 Selon une tude de Nji BACCOUCHE Professeur la facult de droit de Sfax- Tunisie * 7 David Ricardo, (1772 - 1823), conomiste anglais. Il a t agent de change et dput. * 8 Adam Smith (1723 - 1790) est un philosophe et conomiste cossais des Lumires, c'est le pre de la science conomique moderne, et son oeuvre principale, la Richesse des nations, * 9 A. Laurent et C. Reichman, (Thories contre l'impt, Paris, Les belles lettres, 2000, 224 pp. 1 6) * 10 Joseph Alos Schumpeter (1883 -1950) est un conomiste connu pour ses thories sur les fluctuations conomiques, la destruction cratrice et l'innovation. Il est l'auteur d'une Histoire de l'analyse conomique, * 11 William Petty (1623 - 1687) tait un touche--tout (conomiste, scientifique, mdecin, philosophe, homme d'affaire, membre du parlement et de la Socit Royale,...) britannique. Connu pour son ouvrage sur l'arithmtique politique, qui pose les bases de l'conomie politique et de la dmographie, en quelque sorte de l'conomtrie * 12 Jean-Marie Monnier Professeur de sciences conomiques, Spcialiste de la fiscalit et des politiques sociales parmi ses oeuvres Les Voies de rforme de la fiscalit publi en 2006. * 13 (In Of Taxes, 1752, cit pp. 98-99) David Hume, n David Home, (1711/ 1776) philosophe, conomiste et historien, est l'un des plus importants penseurs des Lumires cossaises * 14 Samuel von Pufendorf est un juriste et philosophe allemand du droit naturel, (1632- 1694) * 15 L'cole camraliste est une des versions du mercantilisme qui s'est form dans les tats allemands au XVIe sicle. Cette cole a influenc la pense et l'action conomique dans les tats de culture germanique jusqu'au XIXe sicle * 16 (Histoire de la thorie conomique)Claude Jessua conomiste Contemporaine * 17 (Ibid., p. 76)Mark Blaug, n en 1927. Professeur en Economies d'Education l'Universit de London. * 18 (1767 -1832), le principal conomiste classique franais, connu pour avoir labor la loi de Say (ou loi des dbouchs) et, plus gnralement, pour ses positions librales. * 19 (1883 - 1946), est un conomiste britannique de notorit mondiale pour lequel les marchs ne s'quilibrent pas automatiquement ce qui justifie le recours des politiques conomiques conjoncturelles. * 20 Franklin Delano Roosevelt (1882- 1945), tait le trente-deuxime prsident des tats- Unis. * 21 Dwight David Eisenhower (1890 - 1969), le trente quatrime prsident des tats-Unis d'Amrique, durant deux mandats entre le 20 janvier 1953 et le 20 janvier 1961 * 22 Illustration aux annexes * 23 Arthur Betz Laffer (n le 14 aot 1940) est un conomiste libral amricain et chef de file de l'cole de l'offre ("supply side"). Il est diplm en Sciences Economique de l'universit de Munich, il est aussi diplm de l'universit de Stanford o il obtient son doctorat de Sciences Economiques en 1972 * 24 Personne ad hoc signifie, pour un individu donn ayant une connaissance accrue d'une matire, que cette personne est parfaitement qualifie pour excuter la tche qui lui est confie. * 25 Est le quarantime prsident des tats-Unis d'Amrique * 26 Gerald Rudolph Ford le trente-huitime prsident des tats-Unis d'Amrique aprs la dmission de Richard Nixon le 9 aot 1974. * 27 Joel Slemrod : Professeur d'Economie Michigan Universit * 28 Andrew Feenberg : philosophe de technologie. Il est prsident de Canada Research en Philosophie de Technologie l'cole de Communication * 29 James Michael Poterba is an Americain economiste (born July 13, 1958) * 30 Douglas H. Fullerton, conomiste et conseiller financier * 31 Enseignant chercheur l'ENR. * 32 Pierre Concialdi, conomiste, membre du Rseau d'alerte sur les ingalits et du Collectif. * 3