Talbi JESA
Talbi JESA
Talbi JESA
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STRATEGIE
DINTEGRATION
ANALYSE
INTERNE
ANALYSE
EXTERNE
- Etude de faisabilit
- Analyse des scnarios
- Choix dun scnario
- Choix des indicateurs
de performance
- Elaboration de la
stratgie dintgration
- Personnalisation
- Plans dintgration
- Motivation et formation
- Spcification de ralisation
- Mise en place de la
nouvelle organisation
- Ajustement des actions
Systme
existant
Environnement
de l'entreprise
PROGRAMMATION
GLOBALE
P.D.M
MODELISATION
INTEGREE
- Choix du formalisme dintgrat.
- Modlisation des activits de
Production
- Modlisation des activits de
Maintenance
- Modlisation Globale
Modle Global Intgr
Fusionnement des
plannings
Systme de planification
Globale
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Moyens
disponibles
Position
stratgique
de lentreprise
Figure 2. Les diffrentes phases de la dmarche globale d'intgration [TAL 00]
Afin de mettre en uvre ces plans dintgration, il faut ainsi vrifier que
lentreprise dispose (ou peut disposer) des moyens techniques ncessaires
lexcution de ces plans ainsi que des ressources: humaines, matrielles et
L'analyse de lentreprise 15
financires. Lentreprise doit par consquent garantir la disponibilit de ces
ressources des moments bien prcis de lavancement du projet dintgration.
4- La modlisation intgre : la modlisation de lexistant simpose afin de mieux
capitaliser les rsultats des analyses externes et internes et de constituer une
rfrence pour le projet dintgration des fonctions de lentreprise. La modlisation
de lexistant dbauche sur le Modle de lExistant : (As-Is). Cette modlisation
couvre les diffrents aspects du domaine analys : fonctionnel, informationnel,
organisationnel et physique. Nous prconisons lutilisation dune mthode de
modlisation base sur les diagrammes UML (Unified Modelling Language) afin de
couvrir ces diffrents aspects. La stratgie dintgration a pour but de faire voluer
dans le temps le modle de lexistant vers un modle idal qui est le Modle Cible :
(To-Be) .
Lvolution du modle de lexistant vers le modle cible (Figure 3) est ralise
grce au Modle Global dIntgration (MGI). Ce modle prsente un niveau
dintgration intermdiaire situ entre le modle de lexistant et le modle cible.
5- La programmation globale : elle sappuie sur les Plans Stratgiques et Industriels
de Production (PSIP) et de Maintenance (PSIM) et plus particulirement sur les
Plans Directeurs de Production (PDP) et de Maintenance (PDM). Elle a pour
objectif de fusionner les plannings de production et de maintenance pour gnrer un
seul planning qui intgre les interventions des deux services la fois : cest le
Planning Global [TAL 98].
Figure 3. Le sens dvolution du Modle Global dIntgration (MGI)
La planification dynamique des activits de production et de maintenance est une
mthode de planification intgre qui peut tre ajuste et adapte en temps rel tout
vnement inattendu caus par une panne machine, une charge insuffisante, le besoin
Horizons
Niveau
dintgration
Court terme Moyen terme Long terme
Modle de lExistant : AS-IS
Modle Global
dIntgration (M.G.I.)
Modle Cible: TO-BE
Sens dvolution du
Modle
16 APII - JESA. Volume36 n 8/2002
de changer du type de produit, la rupture de la matire premire, etc. Ce type de
dynamique est surtout exig au dernier niveau de planification (ordonnancement) o
les ruptures et les problmes d'allocation des ressources arrivent frquemment.
Lensemble de la planification globale et de lordonnancement constitue le systme
de la planification intgr.
6- La mise en uvre de la dmarche dintgration : elle repose essentiellement sur
lexcution du planning global. Elle est soumise des contraintes concernant
limplmentation et lexploitation des connaissances des diffrents intervenants.
Pour mettre en uvre cette dmarche, notre approche consiste construire une
reprsentation structure des activits de production et de maintenance sur laquelle
diffrents traitements peuvent avoir lieu.
La mise en uvre du planning global stend du planning gnral des activits de
l'entreprise, jusqu'au planning d'engagement d'une section d'atelier ou mme d'une
simple machine. Les procdures adoptes dpendent de l'importance et du degr de
dcentralisation de l'activit.
La mise en place dun planning global qui intgre aussi bien les tches de
production que de maintenance ncessite le franchissement des tapes suivantes :
- La dfinition des tches de maintenance et de production intgrer selon les
horizons temporels;
- La gestion des tches prioritaires avec allocation des ressources;
- Lidentification des rgles de dcision et leurs horizons dans la planification des
tches de production et de maintenance;
- La prise en compte des contraintes et des alas de production et de maintenance;
- Lvaluation des performances du nouveau planning rajust.
La mise en place dun ensemble de critres de prise de dcisions pour
llaboration dun planning global constitue ainsi une tche dterminante dans la
russite du planning. Toute dcision doit tre prise dans des situations prcises et sur
un horizon donn en fonction des objectifs atteindre et sous des contraintes lies
la production et la maintenance. Les dcisions prises refltent un caractre
dynamique car nous estimons que celles-ci doivent voluer avec le temps et prendre
ainsi en compte les changements de situation et les alas de fonctionnement des
systmes de production et de maintenance.
7- La validation de la dmarche globale dintgration : elle se traduit par la
validation du modle global puis du planning global. La validation du modle ce fait
grce la mesure des indicateurs de performance des activits lies au modle. Cest
le rapport entre les rsultats des actions engages et celles planifies. Les activits
critiques sont examines sous langle de la caractrisation des paramtres de
performances bien dtermine (quantit, dlai, cot, retouches, rebuts,).
La validation du planning global ce fait dans un premier temps laide de
doutils de simulation pour simuler le flux physique dans le but de faire un lissage
des charges, dans un second temps elle se fera sur le terrain par la mesure des carts
entre les tches planifie et les rsultats de leurs excution.
Parmi les indicateurs de performance, nous suggrons les trois suivants :
L'analyse de lentreprise 17
- Indicateur de dlai = (temps dexcution rel) / temps programm
- Indicateur du taux de charge machine = (taux de charge rel) / taux de charge
programm,
- Indicateur du taux doccupation du personnel = (taux doccupation rel) / taux
doccupation programm.
La simulation est un outil de vrification de la cohrence du planning global. Un
rajustement de ce planning simpose lors de llaboration du programme
d'ordonnancement et intgre ainsi les diffrents alas de la production.
4. Lanalyse de lentreprise
Le dveloppement technico-conomique dune entreprise peut tre parfaitement
matris si lon connat bien la valeur de ses moyens (optique technologique) et la
demande du march (optique conomique).
Il existe deux types danalyse (figure 4):
Figure 4. La dmarche dlaboration des plans dintgration
- Une analyse interne qui a pour but de mieux connatre le potentiel existant (atouts,
mais aussi handicaps), par une analyse des principales fonctions de lentreprise et
de son outil de travail ;
Moyens de lentreprise x Besoins du march = Produits raliser
(diagnostic interne) (diagnostic externe) (dveloppement)
ANALYSE INTERNE
- Fonctions (Prod., Maint)
- Equipements
- Produits actuels
- Organisation
ANALYSE EXTERNE
- Fournisseurs
- Clients
- Concurrents directs
- Concurrents indirects
Position stratgique
&
Besoins du march
PLANIFICATION
DE
LINTEGRATION
Etat des indicateurs
&
Moyens disponibles
Plans dintgration
Objectifs dintgration
18 APII - JESA. Volume36 n 8/2002
- Une analyse externe de lenvironnement qui permet de dtecter les besoins, les
amliorations effectuer, les activits dvelopper et les produits raliser. En
effet, un produit est, par essence mme, le rsultat de moyens mis en uvre pour
satisfaire les besoins existants.
De telles analyses nous permettent de dterminer les axes de dveloppement
possibles :
- par crativit interne (ventuellement brevetable) ;
- par achat de licence (transfert de technologie), pour un nouveau produit ;
- ou, par reprise dentreprise, pour largir son domaine dactivit
(diversification externe) ;
- et enfin, investir sur ses points forts, lorsquon les a parfaitement identifis.
La partie gauche du diagramme correspond lanalyse de lexistant (analyse
interne), la partie droite lanalyse stratgique (analyse externe). Une telle analyse
constitue un pralable pour :
- un projet dintgration des fonctions de lentreprise,
- une action de restructuration, ou de rorganisation,
- une tude de faisabilit dun projet industriel,
- une cession, un achat ou un regroupement, etc.
Applique une pluralit dentreprises dun mme secteur dactivit, elle permet
de faire des comparaisons qui peuvent tre intressantes pour chacune et faciliter
leur dveloppement.
Gnralement, on sattarde beaucoup trop la seule analyse interne de lentreprise.
Pourtant, cest la bonne comprhension de lenvironnement externe qui est
primordiale pour assurer sa prennit.
Cette analyse doit conduire la mesure du niveau des indicateurs de performance en
identifiant les points forts et les points faibles. Le positionnement de ce niveau sur
une chelle de progrs permet lentreprise de se situer et dvaluer par la suite le
chemin parcourir pour progresser en adoptant une dmarche damlioration
continue de type KAIZEN {IMA 89].
4.1. Lanalyse interne (diagnostic de lexistant)
Aborde dans le cadre dune vision ncessairement dynamique et globale de
lentreprise, le diagnostic de lexistant ou prise en compte de la situation interne
comporte cinq objectifs majeurs [TIX 96] :
1. Replacer dans lensemble des proccupations oprationnelles pour sassurer que
lon peut vritablement attendre de la redfinition du mode de pilotage des flux
un avantage comptitif,
2. Dgager les caractres dominants de la reconfiguration, du statut et du niveau de
maturit de la dmarche logistique telle quelle est vcue dans lentreprise,
3. Cerner les principaux points forts et points faibles dans les modalits de la
ralisation de la mission, tant en matire de performances obtenues et de
mthodes adoptes que dobjectifs recherchs,
L'analyse de lentreprise 19
4. Localiser les origines et la porte complte des vulnrabilits majeures ;
reconnatre les causes dinsuffisance, les freins au changement, mais galement
les lments moteurs,
5. Identifier les conditions de rsolution des problmes et denrichissement de la
dmarche qui se montrent compatibles avec les conditions de mise en uvre
dun processus de changement dans lentreprise.
Pour une meilleure prise en compte de lexistant dans lentreprise, il faut :
- Analyser, de faon critique (ratios, critres ), les diffrents processus (tudes,
achats, production, logistique, commerciale, maintenance), afin doptimiser
leur contribution au dveloppement de lentreprise;
- Bien comprendre son ou ses mtiers qui reprsentent le savoir-faire, et de
contrler les principaux paramtres qui influencent la productivit (cots
dchelle, masse critique) ;
- Mesurer limpact des produits mis sur le march, et de bien suivre la logique de
leur distribution, car ils prsentent limage de marque de lentreprise.
En matire dintgration, lanalyse de lexistant a pour finalit :
dvaluer le taux dintgration actuel
didentifier les fonctions, ressources et applications dj intgres
didentifier les points forts et points faibles du systme actuel
didentifier les fonctions, ressources et applications intgrer
destimer le niveau dintgration souhait
didentifier la nature des contraintes et obstacles qui sopposent lintgration
Etc.
Pour mener lanalyse interne, nous proposons deux niveaux de diagnostic: un
pr-diagnostic qui permet didentifier les problmes et davoir une vision globale
concernant le domaine trait et un diagnostic approfondi qui a pour but danalyser en
dtail les rsultats du pr-diagnostic. A ces diagnostics, nous avons associ un
questionnaire qui est organis sous forme de fiches (fiches de pr-diagnostic, fiches
de diagnostic approfondi, fiches de diagnostic de laptitude au changement et fiches
de conclusion du diagnostic). Les questions lies chaque fiche ont pour but de faire
remonter lessentiel des informations relatives un ensemble daxes bien dtermins.
Lanalyse approfondie concerne les processus et les facteurs de production. Elle
permet de mettre en vidence lensemble des facteurs caractrisant un phnomne ou
un produit donn et didentifier par consquent celui ou ceux entranant son
dgradation ainsi que les sources de dysfonctionnement
On peut avoir une bonne ide de son efficacit partir de lanalyse des donnes
lies aux phnomnes observs. En effet, le diagnostic de lentreprise cest celui de
ses produits, qui sont en quelque sorte ses ambassadeurs auprs de la clientle.
Un bon produit doit satisfaire aux critres suivants :
- sadapter une demande solvable pour un prix acceptable, en qualit,
quantit et dlai de livraison ;
- sidentifier par la clientle et les utilisateurs potentiels (image) ;
- tre facile transporter, stocker ou conserver ;
- apporter un profit tous les partenaires de la filire conomique.
20 APII - JESA. Volume36 n 8/2002
Lanalyse pralable permet lvaluation des indicateurs de performance par le calcul
des principaux ratios : quelques ratios simples peuvent permettre de vrifier a priori
la bonne ou la mauvaise sant de lentreprise, davoir une ide de son volution.
4.1.1. Les principaux ratios
Nous avons retenu trois types de ratios : lefficacit globale, le degr de
transformation et la structure des effectifs.
1. Lefficacit globale
Deux indicateurs permettent de la mesurer [REY 95] :
- Valeur Ajoute / Effectif global (VA/E) : il dpend du domaine dactivit et de
linflation annuelle. Un ratio qui reste, sur deux ou trois ans infrieur celui de la
moyenne de la profession est un signe de carence. Il ne faut cependant comparer,
partir de ce critre, que des entits homognes car ce ratio varie considrablement
dun domaine industriel un autre.
- Valeur Ajoute / Frais de Personnel (VA/FP) : cest un invariant (units
homognes), il doit en principe tre suprieur ou gal 1,5. Au-dessous de ces
valeurs on ne dgage pas assez de VA, ou bien les salaires sont trop levs.
Une erreur classique consiste comparer des entreprises industrielles partir du
ratio CA/effectif, car le CA dpend fortement de la politique dachat et/ou de la part
de ngoce de lentreprise. En effet, les ratios nont pas la mme signification dans la
production, la distribution ou le financier.
2. Le degr de transformation (VA/CA)
Il caractrise le niveau industriel de lentreprise (40 % = lev, 15 % = faible :
forte part dachat ou de ngoce) [REY 95].
- Taux dutilisation de lquipement : (Production / Capacit de production)
Lutilisation de la capacit est souvent infrieure celle que lon prtend. Ce taux
dutilisation est de 20 40 % dans la transformation des mtaux ; 70 80 % dans
celle des plastiques ; 90 95 % dans lindustrie lourde [REY 95].
- Productivit physique globale : (Production / Effectif)
Elle ne peut tre significative que si lentreprise ne transforme quun seul type de
matriau (sans reprise).
- Taux de renouvellement de lquipement : (Investissement moyen annuel/CA)
Pris sur les trois dernires annes, ce taux devrait tre suprieur 5 % en moyenne ;
les entreprises performantes investissent toujours fortement. Il faut bien diffrencier
les investissements matriels (corporels) des investissements immatriels, dits aussi
intellectuels (ou incorporels). Ces derniers ont tendance crotre et demeurent
indispensables au dveloppement de lentreprise (formation du personnel, achat de
logiciels, etc.).
Les premiers sont prvus pour tre rentabiliss, on calcule alors systmatiquement la
dure de retour de linvestissement. Les seconds sont de nature plus stratgique et
doivent tre soigneusement dtermins.
L'analyse de lentreprise 21
3. La structure des effectifs
La ventilation en qualification des salaris et de leur fonction constitue un premier
indicateur de lquilibre des moyens humains mis en uvre par lentreprise.
Lautomatisation de plus en plus pousse des systmes de production cre de
nouveaux besoins en comptences, un niveau de qualification et un taux
dencadrement de plus en plus levs. Il faut parvenir une meilleure rpartition des
comptences disponibles en fonction du niveau requis par le poste de travail.
Lallocation des ressources humaines, chaque fonction de lentreprise et selon le
niveau de qualification, le taux dencadrement et la nature des comptences requises
pour laccomplissement des diffrentes tches est un facteur dterminant pour une
meilleure efficacit du travail. Soient les ratios suivants (ratio effectif de la
fonction/effectif global) :
- matrise datelier (encadrement) : si le taux est faible, on aura une sous
productivit, sil est trop lev, on atteint une atmosphre parkinsonienne, et le
rsultat sera le mme. Actuellement, le ratio type est voisin de 15 % de la main-
duvre productive ;
- manutention et magasinage (logistique) : les meilleurs ratios sont ceux de
lagroalimentaire, en gnral de lordre de 10 15 % de la main duvre
productive ;
- service commercial : le taux reste trs variable en fonction du type dactivit, et
oscille entre 8 15% de la main duvre productive.
4.1.2. Le diagnostic de la fonction maintenance
Par dfinition, le diagnostic est une analyse critique de l'tat des composants et
de leur fonctionnement permettant une valuation du systme. Le diagnostic
maintenance est bas sur des questionnaires et des interviews dont l'objectif est de
permettre aux responsables du service maintenance de porter une rflexion
qualitative sur le fonctionnement de leur service : les actions mener pour que la
fonction maintenance rpond au mieux aux besoins de la production et aux objectifs
de l'entreprise, de pouvoir dfinir par la suite un plan d'intgration qui constitue une
plate-forme pour intgrer le reste des fonctions de l'entreprise. Ce plan doit tre
suffisamment dtaill et sa mise en uvre sera clairement explicite.
Chacun des questionnaires retenus s'articule autour de lun des axes suivants (figure
5) [TAL 98] :
1- la planification des activits de maintenance
2- la gestion des travaux,
3- la gestion des stocks et pices de rechange,
4- la gestion des quipements,
5- la gestion des ressources humaines,
6- l'informatisation de la fonction maintenance.
7- le dcloisonnement de la fonction maintenance
En rpondant chaque questionnaire, une grille d'valuation est remplie.
chacune des questions poses, il existe quatre types de rponse (vraie, plutt vraie,
22 APII - JESA. Volume36 n 8/2002
plutt fausse, fausse), chacune de ces rponses est attribu respectivement un
coefficient de pondration (1- 0,7- 0,3- 0).
Nous donnons titre dexemple le questionnaire relatif laxe n 7 : le
dcloisonnement de la fonction maintenance.
L'valuation du niveau de performance selon cet axe consiste calculer la somme
des trois premires colonnes qui sont pondres par les coefficients "1" pour vraie,
"0,7" pour plutt vraie, "0,3" pour plutt fausse.
Questionnaire n : 7
Le dcloisonnement de la fonction maintenance
V
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s
e
1 Un change d'informations entre Agents Production et Maintenance existe
2 Les agents de production sont impliqus dans la maintenance de 1
er
niveau
3 Le plan de maintenance tient compte du plan de production
4 Le plan de production tient compte du plan de maintenance
5 Les objectifs de maintenance sont compatibles avec ceux de la production
6 Le dlai client est tabli en fonction de la disponibilit des quipements
7 Le plan d'entretien prend en compte la charge des quipements
8 Les moyens de manutention production / maintenance sont partags
9 Il existe une base de donnes commune production / maintenance
1
0
Il existe un logiciel de gestion de la production et de la maintenance
Tableau 1. Le questionnaire n7 : le dcloisonnement de la fonction maintenance
Le total des points obtenus est exprim par rapport aux dix questions poses, puis
port sur laxe li au dcloisonnement de la fonction maintenance (Tableau 1). Nous
procdons de la mme faon pour les autres axes. Nous construisons ainsi un graphe
en radar grce au trac d'un polygone dont les cots relient les axes voisins (Figure
5).
L'analyse de lentreprise 23
Gestion
des
quipements
Gestion des stocks et
des
pices de rechange
Planification des activits
de Maintenance
L'informatisation
(M.A.O.)
Gestion des
ressources
humaines
Gestion des
travaux
Situation idale
Situation relle
Dcloisonnement
de la fonction
Mintenance
Figure 5. Le graphe d'valuation des performances de la fonction Maintenance
Le graphe obtenu permet aux dcideurs de faire une valuation rapide et prcise
du niveau de performance de la fonction maintenance. Il permet de visualiser la
position de la fonction maintenance et le manque gagner afin de rendre cette
fonction de plus en plus performante. Pour augmenter le niveau de sa performance, il
faut dfinir des actions adaptes aux quilibres et aux dsquilibres provoqus ou
subis, au terme desquels la fonction maintenance amliorera sa position en tenant
compte des forces en prsence (opportunits) et en s'assurant que toute dcision prise
sera base sur des critres objectifs.
4.1.3. Le diagnostic de la fonction production
En production, on procde de la mme faon que pour la fonction maintenance.
Un questionnaire qui sarticule autour de huit axes couvrant les principales activits
de gestion de production a t labor. Les axes ayant t retenus sont :
1. La gestion des commandes (clients / fournisseurs)
2. La gestion des approvisionnements et des stocks,
3. Linformatisation de la fonction production,
4. La gestion des installations de production,
5. La conception et le dveloppement de nouveaux produits
6. La gestion des ressources humaines,
7. La planification et lordonnancement de la production,
8. Le dcloisonnement de la fonction production.
A chaque axe est associ un questionnaire permettant dvaluer le niveau de
performance de lentreprise. Le trac du graphe en radar permet de visualiser le
24 APII - JESA. Volume36 n 8/2002
niveau de performance de la fonction production de faon globale et au niveau de
chaque axe. Lidentification rapide des points forts et des points faibles permet de
mieux orienter les actions damlioration engager.
La finalit de lanalyse de lexistant concerne essentiellement la dtermination
des axes possibles damlioration de lorganisation, compatibles avec les conditions
de ralisation du changement au sein des fonctions production et maintenance. Cette
amlioration est ncessaire pour faciliter lintgration de ces deux fonctions.
4.2. Lanalyse externe
Une bonne comprhension de lenvironnement de lentreprise reste fondamentale
pour assurer son dveloppement. Il importe dassurer la fois une bonne matrise de
linformation, et un suivi continu de la concurrence et de prvoir avec une avance
suffisante les mutations par une veille technologique au sens large. Une bonne
perception de cet environnement suppose galement davoir une optique raliste de
linsertion de lentreprise dans sa filire et une approche systme car rien nest
jamais durablement acquis.
La matrise de linformation constitue de plus en plus une ncessit vitale pour
lentreprise et une condition principale garantissant son intgration dans son systme
environnemental. Il faut savoir de quoi lentreprise dpend, et sur quoi elle peut agir
(champ daction). Pour cela il est ncessaire de pouvoir bien la situer par rapport
ses concurrentes afin de mieux identifier ses atouts et ses faiblesses. Toute entreprise
comptitive doit ncessairement jouer sur ses points forts en adoptant une stratgie
clairement dfinie. Elle doit constamment renforcer le noyau dur du mtier pour
pouvoir bnficier dune position dominante. En simplifiant, on peut retenir trois
stratgies types :
1. la stratgie de domination par les cots : elle est fonde sur la capacit de
l'entreprise contrler ses cots oprationnels de faon si efficace qu'elle soit en
mesure de proposer ses produits ou services des prix infrieurs ceux de la
concurrence et possdera ainsi un avantage concurrentiel significatif.
2. la stratgie de diffrenciation par les produits ou les services (notorit ou niche,
positionnement de haut de gamme, rseau spcifique) : cest une stratgie qui
consiste offrir un produit ou service qui apparat comme unique lorsqu'il est
compar l'offre concurrente. Ce caractre d'unicit peut porter sur des aspects aussi
divers que : l'image de marque, la technologie, les options ou caractristiques du
produit, le service la clientle, le rseau de commercialisation et bien d'autres. En
rgle gnrale, une stratgie de diffrenciation est labore partir d'une
combinaison d'au moins deux de ces aspects.
3. la stratgie de concentration sur le mtier : elle peut-tre la plus sophistique et
la plus complique des stratgies gnriques en ce sens qu'il s'agit d'une forme
intense de stratgie de domination par les cots ou de stratgie de diffrenciation.
Elle consiste se concentrer sur un ou plusieurs segments d'un march dont les
besoins ont t parfaitement identifis puis laborer sur le segment retenu une
stratgie de domination par les cots ou de diffrenciation. Cette approche est
gnralement adopte lorsque lapplication dune stratgie gnralise de
Domination par les cots ou de diffrenciation s'avre inadquate. Il s'agit donc de
servir de faon exceptionnelle une cible de prospects bien dlimite empchant de ce
fait d'autres acteurs de concourir sur ce segment parfois appel "niche". Cela sous-
L'analyse de lentreprise 25
entend gnralement que l'on va s'adresser un segment plus petit que ceux sur
lesquels les concurrents voluent; mais du fait de la trs faible concurrence
rencontre sur ce segment les marges dgages peuvent tre trs leves.
Dautres stratgies peuvent tre adoptes par les entreprises telles que :
- la stratgie de domination par les investissements (droit dentre lev) ou par une
position internationale (masse critique) ;
- la stratgie de diversification continuelle (crativit) ;
- la stratgie technologique ;
- etc.
Pour mener la phase danalyse externe, nous prconisons dappliquer une tude
de benchmarking. En effet, le benchmarking peut tre dfini comme : Un processus
continu et systmatique pour lvaluation des pratiques dorganisations reconnues
comme reprsentantes des meilleures pratiques au service de lamlioration de la
performance [SPE 92].
4.2.1. Les mthodes de conduite dune tude benchmarking
Il existe de nombreuses mthodes qui ne diffrent que par des dtails. A titre
dexemple, nous prsentons une tude inspire de la pratique de Renault. Celle-ci se
droule selon les tapes suivantes [BRI 98] :
1. Dterminer le processus sujet au benchmarking,
2. Connatre et dcrire dans le dtail son propre processus,
3. Constituer lquipe de travail avec les acteurs concerns par le processus,
4. Choisir les partenaires avec lesquels ses processus seront compars,
5. Prparer et envoyer le questionnaire de benchmarking aux partenaires
lavance,
6. Visiter le partenaire, toujours faire un compte rendu de la visite,
7. Vrifier les rsultats obtenus,
8. Analyser les carts, fixer les objectifs, slectionner les meilleurs processus et les
adapter son activit,
9. Communiquer les rsultats du benchmarking et les faire accepter,
10. Et recommencer.
Le benchmarking peut tre effectu avec ses partenaires ou avec dautres services
ou filiales de lentreprise, des concurrents directs et des entreprises dautres secteurs
dactivits qui ont des performances remarquables dans tel ou tel processus ou
fonction analogue.
4.2.2. Le choix des types de benchmarking
Parmi les diffrents types de benchmarking, il semble que le benchmarking
fonctionnel est le plus utilis par les entreprises. Celles-ci sont gnralement de taille
internationale, et les types de benchmarking quelles ralisent sont souvent en
direction de leurs concurrents directs ou vers dautres entreprises reconnues comme
leaders dans leur mtier. Celles-ci sont en gnral mieux disposes accepter un
26 APII - JESA. Volume36 n 8/2002
change dinformations que dans le cas dun benchmarking concurrentiel. Ce type de
benchmarking nous permet dlaborer :
- La description des volutions de lenvironnement conomique
- Lidentification de la stratgie industrielle de lentreprise,
- Lanalyse des segments dactivits,
- Llaboration du plan de dveloppement de lentreprise,
- Ltablissement du plan du progrs selon les trois ou quatre prochaines annes.
1. Les volutions de lenvironnement conomique
Cet axe a pour but de dcrire les volutions de lenvironnement conomique tout
en apportant des rponses aux questions suivantes :
- Le secteur conomique dont fait parti lentreprise est-il globalement en expansion
ou est-il devenu un march de renouvellement ?
- Quelle est lvolution prvisible de lactivit de vos clients actuels ? Comptez-
vous atteindre de nouveaux clients ?
- De nouveaux concurrents sont-ils apparus ou risquent-ils dapparatre ? Quels
sont leurs avantages comptitifs ?
- Quelles est lvolution prvisible en volume des marchs sur lesquels vous tes
prsent ? Comptez-vous atteindre de nouveaux marchs ?
- La nature des produits fabriqus va-t-elle changer ?
- Quels produits sont appels disparatre ?
- Quels sont les nouveaux produits prvus ?
- La varit va-t-elle augmenter ?
- Les exigences de vos clients vont-elles changer dans les trois prochaines annes ?
- Dans quels domaines ?
- Lentreprise est-elle certifie ISO 9000 ?
Si non, cette certification constitue-t-elle un objectif ?
2. La stratgie industrielle
Cet axe a pour but de dcrire la stratgie industrielle en cherchant apporter des
rponses aux questions suivantes :
- Quelles sont les volutions prvues dans les technologies des produits ?
- Doit-on mettre en uvre des technologies non matrises aujourdhui ?
- Quelles sont les volutions prvues dans les technologies de conception et dans
lorganisation des tudes ? Doit-on cooprer avec les bureaux dtudes des
clients et des fournisseurs ?
- De nouvelles technologies de production doivent-elles tre mises en uvre ?
- Le degr dautomatisation va-t-il augmenter ?
- Quelles sont les volutions prvues dans les processus de production ?
- Quels sont les cycles de fabrication actuel et objectif dun produit ?
- A-t-on organis des lignes de fabrication et prvoit-on de le faire ?
- Comment vont voluer les relations avec les fournisseurs ?
- Va-t-on acheter des composants que lon fabrique actuellement ?
- Va-t-on sous-traiter certaines oprations que lon ralise actuellement ou
certaines fonctions ?
L'analyse de lentreprise 27
- Les niveaux de qualit exigs vont-ils changer ?
- Est-on certifi ISO 9000 et va-t-on chercher obtenir la certification ?
- Quelles est lvolution souhaitable et les objectifs des cots de production ?
- Lentreprise livre-t-elle en juste temps ?
- Quels sont les dlais de livraison actuels et les objectifs associs ?
- Dcrivez lvolution prvue de lorganisation industrielle (mise en ligne, lots de
fabrication, quipes autonomes, TPM, 5S, rle dvolu lencadrement, aux
services denvironnement, etc.
3. Lanalyse des segments dactivit
Un segment dactivit correspond un ensemble de produits fabriqus
homognes du point de vue des processus de production, des clients, des
fournisseurs et de limportance respective des lments de la performance. On
dcompose lactivit de lentreprise selon les divers segments identifis et pour
chacun deux, on note son importance relative (en chiffre daffaires et marge) ainsi
que les caractristiques des divers acteurs (clients, concurrents, fournisseurs) sur le
segment. On ralise ainsi lestimation de limportance relative des lments de la
performance (cot, dlai, flexibilit, performance technique et qualit).
4. Le plan de dveloppement de lentreprise
Selon chaque segment dactivit, un plan de dveloppement est dress afin de
rcapituler les principales informations telles que les forces et les faiblesses de
lentreprise, les menaces sur les diffrents segments et les choix stratgiques adopts
par lentreprise (qualitatives et quantitatives).
5. Le plan de progrs
Le plan de progrs a pour but de visualiser les objectifs de progrs sur un horizon
de trois ans. Il permet la rpartition des facteurs cls de progrs selon les trois
prochaines annes (Tableau 3) :
Axes de progrs Anne 1 Anne 2 Anne 3
Chiffre daffaire par personne
Dure de dveloppement dun nouveau produit
Taux de retour client
Temps de changement de srie
Cots de non-qualit (en % du CA)
Cycle de fabrication
Nombre de fournisseurs en assurance qualit
Temps pour atteindre la cadence nominale sur des
produits nouveaux
Taux de rendement global des quipements goulet
Niveau global des stocks (en % du CA)
Nombre de postes en auto-contrle
Nombre de postes en SPC
Nombre de propositions damlioration par personne
et par an
28 APII - JESA. Volume36 n 8/2002
Autres
Tableau 3. Le plan de progrs
4.3. La stratgie dintgration
La stratgie dintgration fixe les domaines concerns par lintgration, les
priorits, les exigences dintgration et les objectifs attendus. Elle dbauche sur la
mise en place des plans dintgration. Elle est fonde sur la recherche du meilleur
compromis entre la dure dintgration et le cot des dveloppements spcifiques
doutils dintgration, en tenant compte des ressources humaines former, des
disponibilits prvisibles des ressources matrielles et des essais ncessaires la
validation des plans dintgration.
laborer une stratgie dintgration, cest mettre en place des plans dintgration
long terme (Planification stratgique), moyen terme (Planification tactique) et
court terme (Planification oprationnelle). Cela ncessite une phase de prparation
ayant pour but de satisfaire les exigences dintgration. Pour chaque niveau
dintgration, il faudra fixer les actions prioritaires ainsi que les moyens ncessaires
leur excution.
4.3.1. Le processus de planification de lintgration
La figure suivante synthtise de manire un peu formelle les activits des
processus dintgration (Figure 7). La phase de planification des processus, en
principe ralise pendant lingnierie systme, la spcification des exigences devant
dfinir la manire dont elles seront valides, la conception de larchitecture systme,
la manire dont les constituants seront assembls et intgrs, la spcification de
linstrumentation interne des constituants en vue de lintgration, la spcification des
tests et essais dintgration et la spcification des outils spcifiques dvelopper :
outils de tests et dessais, outils de vrification dinterfaces, simulateurs
denvironnement, simulateurs de constituants disponibilit tardive, simulateurs de
charge [MEI 98].
4.3.2. Les plans dintgration
Sur la base des informations recueillies lissue des analyses interne et externe,
une stratgie dintgration peut tre labore. Celle-ci doit prendre en compte les
ressources existantes dans lentreprise et tre adapte aux besoins du march.
Toute stratgie doit fixer les axes de dveloppement futurs de lentreprise et les
changements oprer au niveau du systme de production. Ces changements
conduisent lentreprise restructurer de nouveau son systme de production en
mettant gnralement en cause son organisation, ses ressources matrielles, les
comptences et les habitudes humaines, etc.
Une telle stratgie dintgration se traduit gnralement sous forme de plans
dintgration. Ces plans dfinissent les moyens techniques, logistiques,
organisationnels et humains mettre en uvre. Ils couvrent les diffrents horizons
temporels :
1- Le plan dintgration stratgique couvre lensemble des actions de nature
stratgique planifier sur le long terme, par exemple :
L'analyse de lentreprise 29
- Lassociation ou fusion dentreprises,
- Le redressement de la situation dune entreprise,
- La formation du personnel aux Nouvelles Techniques dInformation et de
Communication (NTIC),
- Lintgration dun nouveau produit, dune nouvelle technologie ou de
nouveaux quipements,
2- Le plan dintgration tactique couvre lensemble des actions de nature tactique
planifier sur le moyen terme, parmi ces actions nous pouvons citer :
- La prparation des Plans Directeur de Production et de Maintenance
intgrs,
- La formation du cercle qualit,
- La restructuration du systme de production : amnagement des postes de
travail, automatisation des quipements,
Figure 7. Le processus simplifi de planification de lintgration
3- Le plan dintgration oprationnel couvre lensemble des actions de nature
oprationnelle planifier sur le court terme, il comporte les actions correctives
permettant de remdier court terme aux dfaillances du systme existant,
comme il planifie de faon rigoureuse et dtaille chaque pas dintgration en
dfinissant :
- La configuration correspondante en termes de constituants et de moyens
dessais,
- Les procdures de correction des anomalies,
- Les procdures de gestion des configurations,
Dfinir la stratgie
dintgration
Spcifier les exigences
dintgration
Dvelopper les moyens
et procdures
dintgration
Spcifier les critres de
validation
Conception systme
Indicateurs de
performance
Fixer les moyens
humains et horizons
Dfinir linfrastructure
dintgration
tablir les plans
dintgration
Valider les moyens
et procdures
dintgration
Dvelopper les
moyens humains et
horizons
Simulation
30 APII - JESA. Volume36 n 8/2002
- Les essais et tests raliser chaque pas avec les rsultas attendus.
A ce niveau, une simulation des plans dintgration est ncessaire afin de vrifier
ladquation entre les objectifs viss et les moyens disponibles.
5. Conclusion
Lamlioration de la productivit de lentreprise passe obligatoirement par
lintgration de toutes les fonctions de lentreprise. Une telle intgration est de
nature stimuler la synergie des facteurs ayant une influence sur la conjugaison des
actions menes par lensemble des acteurs dans lentreprise.
Le choix dune double analyse : externe (Analyse stratgique) puis interne
(Analyse de lexistant) permet non seulement la prise en compte de lexistant et des
besoins du march mais dexploiter au mieux les ressources disponibles en
amliorant ainsi la performance de toutes les fonctions lentreprise. Une bonne
connaissance de lentreprise et de son environnement est ncessaires pour mieux
apprhender la complexit du systme de production. Les rsultats dune double
analyse (externe et interne) permettent lentreprise deffectuer les meilleurs choix
stratgiques et dlaborer ainsi une dmarche dintgration qui soit base sur des
informations fiables et objectives.
La dmarche globale dintgration permet de dcrire lensemble des phases
successives, ncessaires lintgration des fonctions de lentreprise. La russite
dune telle dmarche dpend essentiellement le choix de la stratgie dintgration et
de limplication de tout le personnel de lentreprise.
Pour des raisons de longueur de larticle, nous navons pas pu prsenter une
application dtaille. Celle-ci a t ralise dans le but dlaborer les plans
dintgration dune entreprise manufacturire partir des analyses externes et
internes [BOU 02].
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Abdennebi Talbi est docteur / ingnieur en production automatise. Il est actuellement
Professeur Assistant lcole Suprieure de Technologie de Fs (Maroc). Ses travaux de
recherche portent sur les mthodes dintgration et de modlisation en entreprise, il
sintresse lintgration des fonctions de lentreprise et plus particulirement aux
fonctions production et maintenance.
Amar Hammouche est professeur de lenseignement suprieur lcole Mohammadia des
Ingnieurs Rabat. Il occupe actuellement le poste de Doyen la Facult des Sciences et
Technique de Settat.
L'analyse de lentreprise 33
Christian Tahon est professeur lUniversit de Valenciennes. Il est Directeur du
laboratoire de Gnie Industriel et Logiciel (LGIL).