3878 Ecoquartier
3878 Ecoquartier
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org/wiki/%C3%89coquartier
coquartier (parfois orthographi co-quartier, selon une graphie impropre) est un nologisme
associant le substantif "quartier" au prfixe "co", en tant qu'abrviation de l'adjectif
"cologique".
Controvers par les linguistes francophones en raison de cette formation hasardeuse (con'est pas, en franais, le prfixe distinctif de l'cologie mais aussi bien celui de l'conomie ; cf
"sciences-co"), ce nologisme est promu par le ministre franais de l'cologie, de l'nergie,
du dveloppement durable et de la mer pour dsigner un projet d'amnagement urbain visant
intgrer des objectifs dits "de dveloppement durable" et rduire l'empreinte cologique du
projet. Cette notion insiste sur la prise en compte de l'ensemble des enjeux environnementaux
en leur attribuant des niveaux d'exigence ambitieux (cf. l'appel projets1 lanc par le ministre
de l'cologie, de l'nergie, du Dveloppement durable et de la Mer (MEEDDM)).
Caractristiques de l'coquartier
Selon les promoteurs de ce terme, un coquartier concilierait autant que possible les diffrents
enjeux environnementaux dans le but de rduire l'impact du bti sur la nature :
les matriaux de construction utiliss et les chantiers peuvent faire l'objet d'une attention
particulire (meilleure gestion des dchets de chantier, rutilisation d'lments dans le
cadre d'une rhabilitation...)
Concepteurs et usagers
De llaboration la phase dexploitation, tout quartier est le rsultat de laction entreprise par
une multitude dacteurs aussi varis que nombreux. L'ide de parer une opration d'urbanisme
du label coquartier mane gnralement de la collectivit concerne ; parfois, d'un collectif de
citoyens.
Une quipe de matrise d'uvre pluridisciplinaire est sollicite pour articuler les enjeux entre
eux : architectes, urbanistes, sociologues, consultants en environnement... Lesquels doivent se
montrer particulirement ouverts la protection de l'environnement.
Un coquartier ne pourrait pas se faire sans grands acteurs du btiment. On retrouve donc des
promoteurs, investisseurs et gestionnaires de rseaux. En France, les bailleurs sociaux se sont
beaucoup impliqus dans les quartiers puisqu'ils ont tout intrt voir les factures nergtiques
diminuer. Ils sont devenus un moteur majeur dans le lancement de telles oprations.
La participation des habitants doit stablir trs en amont de la construction ou de la rnovation
du quartier. En prenant ainsi part la conception de leur futur lieu de vie, les habitants sont
incits respecter les principes de fonctionnement (notamment les taux de tri ou de possession
d'une voiture, deux indicateurs souvent rvlateurs du succs d'un coquartier). On peut
souligner loriginalit des dmarches dveloppes pour encourager cette participation : rseau
intranet au quartier, forum internet, publication de revue de quartier, dbats, sminaires,
expositions Les associations de dfense de lenvironnement sont troitement impliques,
ayant des intrts vidents dans la mise en place de tels quartiers. La participation citoyenne
couple au principe de subsidiarit est un lment essentiel dun quartier durable. Ainsi, dans
une cole primaire de Beckerich au Luxembourg, il a t demand aux lves dimaginer la
forme des parterres autour des arbres de leur cole. Rsultat : ils ont imagin des parterres en
forme dtoiles l o les architectes tracent gnralement de simples ronds ou carrs
ducation et sensibilisation
Un coquartier ne peut correctement fonctionner que si ses habitants participent sa russite
et jouent le jeu. A cette fin, l'ducation environnementale est incontournable et se poursuit tout
au long de la vie de l'coquartier car la population, comme ailleurs, se renouvelle. Ainsi, la
plupart des quartiers ont mis en place des structures de promotion du dveloppement durable
uniquement destination des habitants : agence de communication, achat collectif dampoules
basses consommations, site Web, prospectus, confrences, animations pour enfants Une
forme de gouvernance interne au quartier se met souvent en place, sur un mode participatif
Exemples
On trouve des coquartiers dans de grandes mtropoles europennes comme :
Critiques
La notion d'coquartier ne prend son sens que lorsqu'il est question d'urbaniser ou de modifier
l'urbanisation d'un quartier au sein d'une ville. A ce titre il est tonnant de voir apparatre des
projet d'coquartier ruraux2,3, alors que la majorit des campagnes est dserte. La
concentration de l'habitat et des activits humaines tant moins cologiques que la rpartition
de la population dans les campagnes pour peu que les habitants respectent les principes de
l'cocitoyennet (transports propres, tri des dchets, dveloppement de l'auto-nergie, mise en
commun des moyens, ...).
Des voix s'lvent aussi pour dnoncer la rcupration du concept par des "promoteurs
architectes" dont les projets couteux ne respectent qu'en partie le principe de la notion
En France
Jean-Louis Borloo a confi au dput Bruno Bourg-Broc la mission d'tre prsident de la
Commission danalyse et dappui du Plan Ville durable en 2010, qui a procd ltude des
candidatures des appels projets Ecoquartier et Ecocit (pour le Ministre de l'cologie, de
l'nergie, du Dveloppement durable et de la Mer).
En France, il existe d'innombrables projets d'coquartiers, parmi lesquels :
Cabestany (Pyrnes-Orientales) : Premier coquartier du dpartement des PyrnesOrientales. Le quartier est actuellement en construction, il se situe sur la zone "Les
Hauts du Moulinas" 7
Douai (Nord : la ZAC du Raquet en 2006, trs vaste coquartier de 12 000 habitants,
mlant proccupations sociales et cologiques car il est associ un secteur ANRU et
sera desservi par la seconde ligne de tram et 15 km de pistes cyclables ; un canal et une
trame verte et bleue permettront la gestion des eaux pluviales sur site (0 rejet) et de
maintenir et restituer les corridors cologiques ; la CAD (communaut d'agglomration
du Douaisis), sous la prsidence de Jean-Jacques Delille, pilote ce projet avec Florence
Bougnoux, architecte-urbaniste associe de l'agence Seura, mandataire de l'quipe de
matrise d'uvre. Les premiers espaces publics et btiments rpondant aux normes de
trs haute performance nergtique, associes au recours des nergies
renouvelables, devraient tre livrs en 2009.
Lille (Nord) a annonc en mars 2006 la cration partir de 2007 d'un coquartier. Peu
aprs une charte co-quartiers de Lille Mtropole Communaut urbaine tait propose
par la communaut urbaine12. L'coquartier de la Zone de l'Union (80 ha) sera zone
pilote ; son retour d'exprience et celui d'autres projets soutenus par LMCU servira
tablir le contenu de la charte13. Fin 2009, la communaut urbaine annonce qu'une
quinzaine dcoquartiers sont en projet14.
Paris est en train de suivre le mme mouvement avec la zone d'amnagement concert
occupant le site de l'ancien hpital Boucicaut (ZAC Boucicaut) ; les architectes Philippe
Ameller, Jacques Dubois et associs d'une part, Philippe Guthmann d'autre part, sont
dj l'uvre.
Strasbourg (Bas-Rhin) est engage dans deux projets d'coquartier. Le premier est
l'coquartier Danube qui prvoit 700 logements pour une livraison en 2013, se situant
proximit de la ZAC toile, dans une zone de "requalification" urbaine allant du centreville la frontire allemande. Le deuxime concerne l'coquartier des brasseries se
situant sur d'anciennes friches industrielles ; il comportera 450 logements pour une
livraison fin 201220.
Le 3 mars 2009, Daniel Canepa, prfet de Paris et d'le-de-France, et plusieurs lus des
communes de la rgion ont sign les premiers contrats-cadre coquartiers franciliens ,
permettant le lancement des huit projets suivants21 :
BedZED
Ville durable1 est une expression qui dsigne une ville ou une unit urbaine respectant les
principes du dveloppement durable et de l'urbanisme cologique, qui cherche prendre en
compte conjointement les enjeux sociaux, conomiques, environnementaux et culturels de
l'urbanisme pour et avec les habitants par exemple au travers d'une architecture HQE, en
facilitant les modes de travail et de transport sobres, en dveloppant l'efficience du point de vue
de la consommation d'nergies et des ressources naturelles pas, peu, difficilement, ou
coteusement renouvelables. Ce sont souvent des co-villes ou co-quartiers cherchant
diminuer leur empreinte cologique en compensant leurs impacts et en tendant rembourser
leur dette cologique .
Leur gouvernance se fait gnralement suivant le principe de l'Agenda 21 local, incluant des
modes de dmocratie participative et parfois un objectif d'autarcie nergtique voire alimentaire.
plus petite chelle on parle d'covillages
Enjeux
Ils varient selon le contexte gographique, l'histoire et la taille de la ville, mais les thmes de la
gouvernance, du rchauffement climatique, de l'nergie, des dchets et des transports, des
milieux (eau, air, sol, foncier) ainsi que de la biodiversit (renaturation, trame verte, cologie
urbaine) sont mis en avant. Il s'agit aussi de produire un habitat et des moyens de transports
des cots accessible tous, en facilitant la richesse et mixit sociale et culturelle. Ds 1994, ils
furent mis par crit par la charte d'Aalborg.
La question de lenvironnement apparat comme majeure et transversale. Elle est globale (lutte
contre l'effet de serre et la pollution de la biosphre) et locale (recyclage de l'eau et des dchets
(dont compostage/mthanisation), filires courtes et sobres, nergies douces, propres et sres,
conomie dnergie et de chauffage, voire ville nergie positive (Ex : engagement de la ville
de Perpignan en France), de recyclage, ville sans voiture, etc.). Il s'agit aussi d'adapter les villes
(celles des rgions chaudes notamment) aux impacts invitables du rchauffement global
(canicules et alas climatiques et sanitaires exacerbs).
Face aux problmes de priurbanisation et d'empreinte cologique croissante, le modle urbain
classique semble avoir atteint ses limites. Deux tendances se prsentent : le modifier
radicalement pour produire des villes nouvelles cologiques (co-villes), ou ladapter par des
mesures plus simples.
Sur la base d'exemples dj raliss, ce concept interroge des collectivits impliques dans les
projets de quartiers (Ex : co-quartiers) ou de rnovation urbaine, les conduisant rflchir sur
la soutenabilit (sustainability pour les anglais) de la ville, cest--dire de son impact sur le
futur, de son identit et de sa capacit se maintenir dans le temps. Il encourage un projet
politique et participatif ferme, ambitieux et non litiste.
Limites
Le concept de ville durable n'tant pas prcisment dfini, et ne disposant pas - ce jour - de
principes, indicateurs et critres clairement mesurables, de nombreuses villes s'auto-dclarent
ville durable .
Par ailleurs, l'offre tant encore trs faible, et les urbanistes et architectes forms l'application
des principes du dveloppement durable tant encore rares, le risque existe de voir se
dvelopper des coquartiers ou covilles litistes, rservs aux plus riches.
Le social
La ville durable vise une haute qualit de vie pour tous et partout. Le social et l'accs aux
services (ducation, culture, loisirs, sant, vie associative, et surtout logement) y ont donc une
place fondamentale, dans une perspective de mixit sociale. Un effort thique et de solidarit
doit tre accompli pour favoriser laccs au logement, aux loisirs et la culture des personnes
revenus modestes, aux handicaps ou aux personnes ges. Via les jumelages et la
coopration nord-sud ou est-ouest, ces "villes" peuvent contribuer diffuser et dvelopper ces
concepts ailleurs dans le monde.
Logement
Accrotre et diversifier l'offre de logements ; La dmographie est une contrainte difficile
anticiper et grer pour les systmes de gouvernance, mais la ville durable pour des raisons de
rponse aux besoins des familles et de mixit sociale vise gnralement une offre diversifie en
logement (taille, localisation, accessibilit aux handicaps et personnes ges, proprit prive,
communautaire ou location..), tout en visant concilier les meilleures conditions de vie avec les
avantages d'un milieu urbain, pour produire les conditions d'un bien-tre social et de l'ascension
sociale.
Des logements sociaux. Ce ne sont pas des ghettos et ils doivent tre protgs par des
conditions de plafonds et de ressources en fonction de la composition des mnages, pour aider
les personnes en difficults financires ou sociales relles. La ville durable est un lieu
d'innovation urbaine et de lutte contre l'exclusion ; Les plus modestes ctoient les plus aiss,
bnficiant du mme cadre de vie, des mmes accs la culture, aux amnits et aux loisirs.
Des projets de dcroissance durable peuvent y tre expriments ou divers systmes d'aides,
par ex aux mres seules, familles nombreuses, familles voulant vivre avec une personne ge
au domicile.
Culture, loisirs
La ville durable suppose des citoyens co-responsables et clairs vivant dans un contexte
panouissant et favorisant une bonne sant. Une politique culturelle et une culture
cocitoyenne du dveloppement durable en sont un des lments, via un appui, notamment
financier, aux institutions culturelles, favorisant ainsi leur rayonnement. Elle vise veiller ds
l'cole les enfants l'art et la culture, dans le respect du dveloppement durable. La culture et
l'offre en loisirs peuvent rendre la ville plus attractive, mais le concept classique d'attractivit
peut lui-mme tre mis en cause (pour des raisons d'empreinte cologique et d'impact en
termes de priurbanisation) au profit d'un rayonnement plus immatriel, passant par exemple
via l'internet comme support de culture. L'accs toutes ces activits est gratuit ou payant, en
fonction des activits et des revenus de chacun, rendant la culture et les loisirs accessibles
tous.
ducation aux loisirs durables
La sant, l'enrichissement intellectuel et la qualit de vie sont amliors par des infrastructures
culturelles et sportives (HQE) tels que des centres culturels incluant bibliothques,
mdiathques, accs l'Internet et une Nature de proximit, celle-ci tant intgre dans une
trame verte tels que des supports de dcouverte et d'ducation l'environnement). Des lieux de
spectacles et d'exposition contribuent l'enrichissement de la culture de tous et chacun ainsi
qu' la promotion de talents locaux ou d'artistes indpendants. Des complexe sportifs (piscine,
terrains et lieux de sports, dont de proximit et de nature) compltent ces infrastructures.
Dans ce cadre, les activits renoncent aux pratiques de confrontation, de comptition, et de
dnigrement au profit de logiques d'changes, collaboratives et de reconnaissance des autres
et de leurs valeurs. Ce sont des loisirs bass sur les rencontres, les changes constructifs
fonds sur le respect dautrui et sur lapport des diffrences qui est enseign ds l'cole pour
tous (les enfants, riches, pauvres ou mobilit rduite doivent tous pouvoir y avoir accs). Les
rencontres dveloppent lmulation dans un esprit de solidarit, et le sentiment non sectaire et
non-communautariste dappartenance une communaut dans le monde, ce qui est
fondamental pour la durabilit sociale.
Environnement
Principe de neutralit
Il veut que la ville soit "neutre" (c'est--dire sans impact ngatif, ou avec des impacts
rembourss en termes de bilan global) vis vis de son environnement local et mondial. C'est un
enjeu et objectif majeur dans un quartier (ou ville) durable. Il concerne la consommation
d'nergie, mais aussi tous les domaines ayant un impact sur des ressources naturelles ou
humaines.
Objectifs nergtiques
Sobrit nergtique
Il existe bien sr des alternatives au chauffage lectrique. Mais les chauffages au fuel ou au
gaz sont eux aussi polluants. Depuis quelques annes, des alternatives se dveloppent avec
les pompes chaleur et la gothermie. Ainsi, le chauffage rversible, ou pompe chaleur air/air
permet de chauffer ou refroidir une maison en diminuant beaucoup sa consommation
nergtique (on peut retenir le chiffre de 4 units d'nergies rendues pour 1 consomme).
Dans le quartier durable, les maisons doivent tre capables dassumer elles-mmes leurs
consommations dnergies, ou en tout cas une partie de leurs consommations. Pour se faire,
elles sont construites de faon sautoalimenter en nergie : des panneaux solaires sont
installs sur les toits ou sur les faades, les eaux de pluies sont rcupres au maximum,
lisolation est amliore pour ne pas perdre de chauffage et donc ne pas gaspiller. Les
quipements fournis sont de type conomiques, de catgorie A. Les matriaux de construction
sont non polluants, recyclables, rcuprs
chercher ces mmes matriaux dans la nature. Le troisime point positif du tri slectif est enfin
la responsabilisation du citoyen, qui a l un moyen simple de contribuer la bonne gestion de
la collectivit et la prservation de lenvironnement, en prenant conscience qu'un geste
individuel, aussi simple, peut avoir des retombes globales. Des bacs diffrents
compartiments encouragent le tri des dchets qui ne peuvent tre composts dans les jardins,
de mme que des aires dapports volontaires cres proximit.
L'conomie
Dans une ville durable, diffrents objectifs conomiques peuvent tre recherchs :
La dmocratie participative
L'amnagement du territoire
Les villes sont confrontes l'talement urbain et aux phnomnes de fragmentation
cologique et urbaine. La multiplication des priphriques, rocades de contournement,
couronnes urbaines, favorises par le dveloppement routier et des centres commerciaux
priphriques, la multiplication des centres de loisirs, l'extension des zones d'activits, la
recherche d'un habitat individuel la campagne nous conduisent vers une ville disperse,
consommatrice de sol et gnratrice de dplacements. Lappel aux nergies renouvelables
nest pas une rponse unique ni suffisante tous les torts causs lenvironnement.
Lamnagement du territoire doit tre repens dans les villes daujourdhui et dans les covilles
nouvelles, ainsi que la mobilit.
pour la diversit de la faune et de la flore, perturbe lcosystme, et nuit linfiltration des eaux
de pluies dans le sol, augmentant les risques dinondation.
Ltalement urbain, pourtant trs la mode aujourdhui, et la faible densit quil induit, nest
donc en aucun cas une rponse valable dans llaboration dun quartier durable. La solution se
trouve dans une densit plus leve.
A la recherche dune densit urbaine raisonne et contrle
Le modle de la "ville durable" privilgie la densit urbaine dans un souci d'conomie de
l'espace et de limitation des dplacements. Cette conception sappuie sur des notions de ville
courtes distances ou ville compacte . Aucune densit urbaine idale na aujourdhui
t dfinie, mais les chercheurs et les exemples de quartiers durables aujourdhui dj raliss,
tablent pour une densit relativement leve. Les constructions sont soit des immeubles dune
hauteur raisonnable (entre 3 et 5 tages), soit des maisons petites, mitoyennes, avec un petit
jardin.
Cette forte densit permet une plus grande mobilit ainsi quune meilleure accessibilit aux
services. Une personne ne disposant pas de voiture dans une ville ou dans un quartier
compact, pourra accder un nombre de services bien plus importants que dans une ville
faible densit.
Cette densit induit cependant une re-conception complte de lamnagement des sols, de
faon les rendre plus efficaces quaujourdhui. Il nest plus question de place perdue , tout
endroit doit avoir un rle dtermin, et tre utilis de la faon la plus rentable possible. Cela ne
veut pas dire non plus une surenchre de loccupation des sols, qui se traduirait par une
suppression des places communes ou des espaces relativement vastes, non construits, qui
permettent de respirer , de ne pas se sentir touff par les constructions.
Au contraire, les lieux dits publics , sont trs prsents et font aussi preuve dune reconception pour les rendre plus agrables vivre. Ces lieux publics, rues, zones pitonnires,
jardins publics, places, jouent non seulement un rle social favorisant les rencontres et le
contact entre individus, mais ils permettent surtout aux personnes de pouvoir sarer, se
changer les ides, en se promenant lextrieur. Ils compensent donc en partie les jardins
individuels. Cette solution permet dviter ltalement des villes, et donc la place prise par ces
dernires sur la campagne, rduisant dautant les surfaces artificielles.
Le cot engendr par la densification des transports en commun et la hausse de la qualit des
infrastructures en gnral, est rduit par la quantit plus faible de ces dernires. On privilgie la
qualit sur la quantit. Et cela permet de faire de nombreuses conomies nergtiques, que se
soit pour les matriaux de construction, ou pour le fonctionnement. Prenons lexemple de
lclairage public : en considrant deux villes qui ont le mme nombre dhabitants, la
consommation dlectricit sera beaucoup moins importante pour une ville de haute densit que
pour celle la faible densit. En effet, le rseau routier et la surface totale de la ville clairer
seront beaucoup moins importants pour la premire.
La densit, phnomne de fond qui rvle toute son importance lorsquelle est bien contrle,
influe sur de nombreux autres facteurs, et principalement sur la mobilit des individus.
Abris-vlos
La concentration d'une mme activit dans un secteur ou quartier (quartier daffaires,
commercial, dhabitations, de loisirs..) est gnralement refuse ou limite pour viter les
sectorisations gnrant des flux priodiques, brutaux et importants (Ex : migrations pendulaires
et embouteillages associs, avec saturations aux heures de pointes, et plages horaires vides
aux heures creuses). Une bonne implantation des logements et des activits conomiques et
de service dans un mme environnement (mixit fonctionnelle)) limite ces problmes. Elle
permet aux employs de gagner facilement et rapidement leur travail, pied, en vlo ou via les
transports en commun, en vitant de trop centraliser les flux sur quelques axes principaux. Il
faut multiplier et diversifier les axes au sein d'une ville pour viter ainsi toute congestion.
co
Plusieurs axes de taille moyenne sont donc prfrables un grand axe.
Conclusion
La question des flux de circulation et de la densit urbaine, est un critre dterminant dans
lamnagement des territoires. Pour pouvoir convaincre les populations de lutilit et de la
ncessit de prendre les transports en communs, cela passe par une relle politique
damnagement du territoire, tudie spcialement pour lamlioration du temps de trajet et de
lefficacit des transports en communs. Il est aussi ncessaire de mettre des btons dans les
roues des voitures, pour freiner son expansion.
Dans la notion de ville durable, lenvironnement nest plus dissoci des projets durbanisme, ni
des orientations conomiques, culturelles ou sociales de la ville. Ce souci dintgration prend en
compte le dveloppement sur le long terme et dans une perspective globale. La ville pense
comme environnement humain se substitue progressivement aux prjugs anti-urbains des
premires approches cologiques. Ainsi, la lutte contre les nuisances sajoutent des thmes
plus transversaux : reconqute despaces publics, mobilits douces, matrise de la priurbanisation, participation citoyenne
Cependant, en voulant concilier linconciliable, la ville durable risque de buter sur des
contradictions insurmontables, dont la premire est certainement de redensifier les villes sans
sacrifier laccs a la nature. Une autre contradiction rside dans le caractre assez ingalitaire
de laccs aux ressources cologiques de la ville. De nouvelles reprsentations de lespace
simposent pour viter ces diffrents cueils. Par son aptitude, non pas gommer les
contradictions, mais les mettre en dbat, la ville durable a au moins le mrite dtre un
formidable levier pour linnovation dmocratique.