3878 Ecoquartier

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coquartier http://fr.wikipedia.

org/wiki/%C3%89coquartier

Quartier Vauban Fribourg-en-Brisgau


(Allemagne).

Quartier BedZED Londres


(Angleterre).

coquartier (parfois orthographi co-quartier, selon une graphie impropre) est un nologisme
associant le substantif "quartier" au prfixe "co", en tant qu'abrviation de l'adjectif
"cologique".
Controvers par les linguistes francophones en raison de cette formation hasardeuse (con'est pas, en franais, le prfixe distinctif de l'cologie mais aussi bien celui de l'conomie ; cf
"sciences-co"), ce nologisme est promu par le ministre franais de l'cologie, de l'nergie,
du dveloppement durable et de la mer pour dsigner un projet d'amnagement urbain visant
intgrer des objectifs dits "de dveloppement durable" et rduire l'empreinte cologique du
projet. Cette notion insiste sur la prise en compte de l'ensemble des enjeux environnementaux
en leur attribuant des niveaux d'exigence ambitieux (cf. l'appel projets1 lanc par le ministre
de l'cologie, de l'nergie, du Dveloppement durable et de la Mer (MEEDDM)).

Caractristiques de l'coquartier
Selon les promoteurs de ce terme, un coquartier concilierait autant que possible les diffrents
enjeux environnementaux dans le but de rduire l'impact du bti sur la nature :

rduction des consommations nergtiques : les btiments, notamment, rpondent des


exigences trs strictes avec des consommations au m aussi faibles que possible. Les
coquartiers remarquables recourent tous aux nergies renouvelables (solaire, le plus
souvent).
meilleure gestion des dplacements avec limitation de la voiture et incitation l'utilisation
de transports doux (transports en commun, vlo, marche pied) : les coquartiers
favorisent l'usage du vlo grce des pistes cyclables, la prsence de parking vlo
scuris, des voies pitonnes permettent de circuler en toute scurit, des arrts de bus
parcourent le quartier, etc.
rduction des consommations d'eau : les eaux pluviales sont rcupres et utilises pour
arroser les espaces verts, nettoyer la voie publique ou alimenter l'eau des toilettes.
limitation de la production de dchets : le tri slectif est de rigueur, mais les dchets verts
peuvent galement tre facilement composts grce des emplacements prvus cet
effet - le compost pouvant ensuite tre utilis pour les jardins et espaces verts.
favoriser la biodiversit : suivant les coquartiers, des mesures peuvent tre prises ou
encourages pour permettre une flore et une faune locale de s'panouir.

les matriaux de construction utiliss et les chantiers peuvent faire l'objet d'une attention
particulire (meilleure gestion des dchets de chantier, rutilisation d'lments dans le
cadre d'une rhabilitation...)

Dans un coquartier, les habitants seraient impliqus ds la conception du quartier ou au


dmarrage du projet de rhabilitation. Fidle aux principes de dveloppement durable qui place
la concertation au cur du processus, la conception de tels quartiers attache une importance
particulire la mixit socio-conomique, culturelle et gnrationnelle. Le quartier durable
promeut un accs plus facile des activits sportives et culturelles. Du point de vue
conomique, les services et les commerces se voudront multi-fonctionnels.
Enfin, un accompagnement est souvent mis en place tout au long de la vie de l'coquartier pour
duquer les nouveaux arrivants et leur permettre une intgration en adquation avec les
objectifs de dveloppement durable.

Concepteurs et usagers
De llaboration la phase dexploitation, tout quartier est le rsultat de laction entreprise par
une multitude dacteurs aussi varis que nombreux. L'ide de parer une opration d'urbanisme
du label coquartier mane gnralement de la collectivit concerne ; parfois, d'un collectif de
citoyens.
Une quipe de matrise d'uvre pluridisciplinaire est sollicite pour articuler les enjeux entre
eux : architectes, urbanistes, sociologues, consultants en environnement... Lesquels doivent se
montrer particulirement ouverts la protection de l'environnement.
Un coquartier ne pourrait pas se faire sans grands acteurs du btiment. On retrouve donc des
promoteurs, investisseurs et gestionnaires de rseaux. En France, les bailleurs sociaux se sont
beaucoup impliqus dans les quartiers puisqu'ils ont tout intrt voir les factures nergtiques
diminuer. Ils sont devenus un moteur majeur dans le lancement de telles oprations.
La participation des habitants doit stablir trs en amont de la construction ou de la rnovation
du quartier. En prenant ainsi part la conception de leur futur lieu de vie, les habitants sont
incits respecter les principes de fonctionnement (notamment les taux de tri ou de possession
d'une voiture, deux indicateurs souvent rvlateurs du succs d'un coquartier). On peut
souligner loriginalit des dmarches dveloppes pour encourager cette participation : rseau
intranet au quartier, forum internet, publication de revue de quartier, dbats, sminaires,
expositions Les associations de dfense de lenvironnement sont troitement impliques,
ayant des intrts vidents dans la mise en place de tels quartiers. La participation citoyenne
couple au principe de subsidiarit est un lment essentiel dun quartier durable. Ainsi, dans
une cole primaire de Beckerich au Luxembourg, il a t demand aux lves dimaginer la
forme des parterres autour des arbres de leur cole. Rsultat : ils ont imagin des parterres en
forme dtoiles l o les architectes tracent gnralement de simples ronds ou carrs

ducation et sensibilisation
Un coquartier ne peut correctement fonctionner que si ses habitants participent sa russite
et jouent le jeu. A cette fin, l'ducation environnementale est incontournable et se poursuit tout
au long de la vie de l'coquartier car la population, comme ailleurs, se renouvelle. Ainsi, la
plupart des quartiers ont mis en place des structures de promotion du dveloppement durable
uniquement destination des habitants : agence de communication, achat collectif dampoules
basses consommations, site Web, prospectus, confrences, animations pour enfants Une
forme de gouvernance interne au quartier se met souvent en place, sur un mode participatif

(phnomne plutt observ dans les quartiers scandinaves et anglo-saxons). Vesterbro au


Danemark, chaque immeuble lit un reprsentant pour le conseil dlots [rf. ncessaire], instance
consultative pour tous les amnagements du quartiers.
Les quartiers durables mettent souvent en uvre des processus audacieux et innovant tant au
niveau de la participation que de la sensibilisation.

Service, commerce et culture


Dans loptique de rduction des distances, le quartier durable tente dtablir un zonage
multifonctionnel. Runissant videmment du logement, mais aussi des entreprises, des
services, des commerces (souvent au rez-de-chausse des immeubles), des salles de
spectacle, Un exemple de ce genre dinstallation est par exemple le centre Krokus
Hanovre, qui runit sous le mme toit : une bibliothque, un centre darts, des salles de
runions, un studio, un atelier et une maison de quartier ! Dans ce zonage multifonctionnel se
trouvent galement de nombreux espaces verts. Ici aussi, les quartiers durables marquent leur
originalit par le fait dviter la sparation entre les jardins privs et les espaces publics, ceci
afin de constituer un continuum vert et daugmenter le bien-tre.

Action sociale et sant[modifier]


La mixit intergnrationnelle, culturelle et socio-conomique est une priorit dans llaboration
dun quartier durable. Pas toujours facile raliser concrtement, celle-ci est nettement
encourage par divers moyens : en variant la taille de lappartement, en amnageant des
appartements pour certaines catgories de personnes (personnes mobilit rduite, personnes
ges) et en fixant une limite maximale aux revenus des locataires Hammarby, en Sude,
le sport a aussi t mis lhonneur avec des pistes de jogging et des terrains de sport en plein
air au cur du quartier.

Exemples
On trouve des coquartiers dans de grandes mtropoles europennes comme :

Stockholm (Hammarby Sjstad)


Hanovre
Fribourg-en-Brisgau (le quartier Vauban)
Malm
Londres (le quartier BedZED)
Dongtan (Chine)
Eva Lanxmeer (Pays-Bas)

Critiques
La notion d'coquartier ne prend son sens que lorsqu'il est question d'urbaniser ou de modifier
l'urbanisation d'un quartier au sein d'une ville. A ce titre il est tonnant de voir apparatre des
projet d'coquartier ruraux2,3, alors que la majorit des campagnes est dserte. La
concentration de l'habitat et des activits humaines tant moins cologiques que la rpartition
de la population dans les campagnes pour peu que les habitants respectent les principes de
l'cocitoyennet (transports propres, tri des dchets, dveloppement de l'auto-nergie, mise en
commun des moyens, ...).
Des voix s'lvent aussi pour dnoncer la rcupration du concept par des "promoteurs
architectes" dont les projets couteux ne respectent qu'en partie le principe de la notion

d'coquartier et peuvent mme terme contribuer augmenter l'empreinte cologique


(dplacements non raisonns, commerces de proximit non prvus)4,5,6.
Par ailleurs la cration de ces quartier nouveaux ne doit pas masquer la ncessit de rnover
nos villes entirement et surtout de faire voluer les comportement des habitants en favorisant
les changes et la concertation (cologique, politique, conomique) dans les quartiers
existants5.

En France
Jean-Louis Borloo a confi au dput Bruno Bourg-Broc la mission d'tre prsident de la
Commission danalyse et dappui du Plan Ville durable en 2010, qui a procd ltude des
candidatures des appels projets Ecoquartier et Ecocit (pour le Ministre de l'cologie, de
l'nergie, du Dveloppement durable et de la Mer).
En France, il existe d'innombrables projets d'coquartiers, parmi lesquels :

Auxerre (Yonne) : Le quartier des Brichres a t rnov pour tre transform en


coquartier. Ainsi, trois tours ont t dtruites, laissant place a des habitations de 1, 2 ou
3 tages et les barres ont t rnoves. La ville d'Auxerre reste dans l'optique de
l'conomie dans la rnovation de ses diffrents quartiers et ses quais.

Bordeaux : deux co-quartiers en cours de dveloppement. L'co-quartier de Bordeaux


Lac est une cration complte d'amnagement d'un nouveau quartier, en bord de lac,
intgrant habitat collectif HQE et BBC, transports collectifs, pistes cyclables, commerces
de proximit, mixit sociale. Un autre co-quartier est en phase projet : la rnovation de
l'ilt Niel (quartier Bordeaux-Bastide), ancienne caserne qui va devenir une zone pilote
autour de concepts environnementaux ambitieux.

Bourges (Cher) : entreprendra prochainement l'coquartier Baudens sur le site d'un


ancien hpital militaire.

Cabestany (Pyrnes-Orientales) : Premier coquartier du dpartement des PyrnesOrientales. Le quartier est actuellement en construction, il se situe sur la zone "Les
Hauts du Moulinas" 7

Courcelles-ls-Lens (Pas-de-Calais) : la communaut d'agglomration d'Hnin-Carvin, la


ville de Courcelles-ls-Lens (Pas-de-Calais) et Nexity Foncier Conseil (certifi ISO
14001) dveloppent un coquartier Le Domaine de la Marlire sur un espace de 6,8 km
qui accueillera terme environ 1 230 logements. Cette opration d'envergure nationale
permettra de grer les eaux pluviales, amliorer la biodiversit du site, prserver les sols,
utiliser les nergies renouvelables, mettre en uvre des constructeurs de haute qualit
environnementale (HQE). Les aspects sociaux et conomiques de l'opration seront mis
en avant avec la cration de logements pour primo-accdant auxquels s'ajouteront 20 %
de logements sociaux, la cration de locaux de services et de commerces de proximit,
la ralisation d'une partie des travaux par des jeunes en rinsertion, etc.

Douai (Nord : la ZAC du Raquet en 2006, trs vaste coquartier de 12 000 habitants,
mlant proccupations sociales et cologiques car il est associ un secteur ANRU et
sera desservi par la seconde ligne de tram et 15 km de pistes cyclables ; un canal et une
trame verte et bleue permettront la gestion des eaux pluviales sur site (0 rejet) et de
maintenir et restituer les corridors cologiques ; la CAD (communaut d'agglomration
du Douaisis), sous la prsidence de Jean-Jacques Delille, pilote ce projet avec Florence
Bougnoux, architecte-urbaniste associe de l'agence Seura, mandataire de l'quipe de

matrise d'uvre. Les premiers espaces publics et btiments rpondant aux normes de
trs haute performance nergtique, associes au recours des nergies
renouvelables, devraient tre livrs en 2009.

Dunkerquois : projet d'coquartier de plus de 400 logements, Grande-Synthe, avec


maisons selon les conseils de Bill Dunster (inventeur de Bedzed) zro carbone
prfabrique livre en kit, (maison RuralZED conue par ZEDfactory), ossature en bois
lamell certifi FSC, avec 25 m de panneaux solaires intgrs et ventilation naturelle
rcupration de chaleur sans besoin lectrique 8 ; ZAC de Bonne (Grand Prix national
des coquartier). Le surcot apparent initial devrait tre rembours en dix ans par les
conomies d'nergie et de fonctionnement. Pour encourager la gnralisation des
coquartier, l'AGUR (Agence d'urbanisme) a en 2009 diffus des fiches conseil9.

Grandvilliers (Oise) : quartier chantereine.

Grenoble (Isre) : coquartier sur le site de l'ancienne caserne de Bonne en cours


d'achvement10 et rcompens par le grand prix national coquartier dcern par le
ministre de l'cologie le 4 novembre 2009. Ce quartier s'est distingu des autres
candidats par l'intgration de toutes les dimensions du dveloppement durable : l'axe
social et socital, l'axe conomique et l'axe environnemental11.

Gujan-Mestras (Gironde) : au Sud du bassin d'Arcachon, s'est engage une dmarche


de cration d'coquartier en centre-ville.

Herbiers (Vende) : coquartier Val de la Pellinire.

Lille (Nord) a annonc en mars 2006 la cration partir de 2007 d'un coquartier. Peu
aprs une charte co-quartiers de Lille Mtropole Communaut urbaine tait propose
par la communaut urbaine12. L'coquartier de la Zone de l'Union (80 ha) sera zone
pilote ; son retour d'exprience et celui d'autres projets soutenus par LMCU servira
tablir le contenu de la charte13. Fin 2009, la communaut urbaine annonce qu'une
quinzaine dcoquartiers sont en projet14.

Limeil-Brvannes (Val-de-Marne) a commenc la construction d'un coquartier nergie


positive sur une ancienne balastire : Les Temps Durables.

Merville (Nord) : en partenariat avec Nexity Foncier Conseil a lanc la commercialisation


en mars 2007 de l'coquartier Les jardins de Flandres qui accueillera 350 logements
dans un souci de mixit sociale et de dveloppement durable.

Nantes (Loire-Atlantique), deux futurs coquartiers sont actuellement en cours de


construction : Bottire-Chnaie bti sur d'anciennes friches marachres (amnag
jusqu'en 2014) et Saint-Joseph-de-Porterie amnag 45 hectares avec terme de 1 400
logements.

Narbonne (Aude) est engage dans la construction d'un coquartier : Quartier du


thtre.

Paris est en train de suivre le mme mouvement avec la zone d'amnagement concert
occupant le site de l'ancien hpital Boucicaut (ZAC Boucicaut) ; les architectes Philippe
Ameller, Jacques Dubois et associs d'une part, Philippe Guthmann d'autre part, sont
dj l'uvre.

Perpignan (Pyrnes-Orientales), trois projets d'coquartiers 15, dont un sur la zone du


Pou de les Colobres qui concerne 2000 logements, et distingu par le label national
"Projets d'Avenir"16.

Pont-Audemer, futur coquartier de la Cartonnerie17.

Rouen (Seine-Maritime) : futur coquartier Flaubert l'Ouest de la ville.

Saint-tienne (Loire) : l'coquartier Desjoyaux s'inscrit dans le cadre du programme de


rnovation urbaine finance par l'ANRU. La Socit d'quipement du dpartement de la
Loire (SEDL18), matre d'ouvrage dlgu, a confi l'architecte Frank Lebail de l'agence
NOVAE19, la conception de ce projet implant dans un tissu urbain existant en lieu et
place de friches industrielles et de logements insalubres. Il est noter que ce projet est
remarquable d'une part du fait de son implantation en flanc de colline globalement
orient plein nord (ncessitant une rflexion pousse et sur l'implantation, l'organisation
et l'orientation du bti) et d'autre part de sa proximit du centre ville (renouvellement d'un
tissu ancien dgrad permettant une rinvestissement d'un quartier dlaiss et
dveloppement de modes de dplacement diversifis).

Strasbourg (Bas-Rhin) est engage dans deux projets d'coquartier. Le premier est
l'coquartier Danube qui prvoit 700 logements pour une livraison en 2013, se situant
proximit de la ZAC toile, dans une zone de "requalification" urbaine allant du centreville la frontire allemande. Le deuxime concerne l'coquartier des brasseries se
situant sur d'anciennes friches industrielles ; il comportera 450 logements pour une
livraison fin 201220.

Tours (Indre-et-Loire) : l'coquartier de Monconseil, en cours de ralisation depuis 2005


travers par la 1re ligne de tramway, accueillera terme 1 000 logements et 1 300
emplois sur 20ha. Commencs en 2006, les travaux de viabilisation ont port en premier
lieu sur la cration d'un jardin public d'un hectare, lment structurant du plan
d'amnagement global. Les logements doivent tous tre certifis Habitat &
Environnement. Situ au cur de la partie nord de la ville et de l'agglomration, ce
quartier est voulu comme un nouveau centre de gravit permettant de diminuer les
dplacements urbains. Il se caractrise par ses quipement publics (Gymnase, EHPAD,
Espace Petite Enfance, jardin public, place centrale...) et par sa mixit sociale (33% de
logements sociaux et vente des primo-accdants), intergnrationnelle et fonctionnelle
(commerces, bureaux, logements, quipements publics...). Les thmes majeurs
concernent la forme urbaine en relation avec les quartiers environnants, les diffrents
modes de transports doux, la gestion de l'eau, la gestion des dchets et la matrise des
dpenses nergtiques. L'amnageur est l'OPAC de Tours (OPH), dans le cadre d'un
trait de concession pass avec la Ville de Tours.

Le 3 mars 2009, Daniel Canepa, prfet de Paris et d'le-de-France, et plusieurs lus des
communes de la rgion ont sign les premiers contrats-cadre coquartiers franciliens ,
permettant le lancement des huit projets suivants21 :

Bussy-Saint-Georges (Seine-et-Marne) : coquartier du Sycomore ;


Montvrain (Seine-et-Marne) ; coquartier de Montvrain ;
Meaux (Seine-et-Marne) : coquartier Foch - Roosevelt ;
Triel-sur-Seine, Chanteloup-les-Vignes, Andrsy et Carrires-sous-Poissy (Yvelines) :
coquartier de la Boucle de Chanteloup ;
Mantes-la-Jolie et Rosny-sur-Seine (Yvelines) : coquartier des Hautes-Garennes ;
Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis) : coquartier des Docks ;
L'le-Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) : coquartier de l'le-Saint-Denis ;

Louvres et Puiseux-en-France (Val-d'Oise) : coquartier de Louvres-Puiseux.

En 2010, neuf communes supplmentaires ont t dsignes pour la mise en place de


nouveaux projets d'coquartiers 22:

Carrires-sous-Poissy (Yvelines) : un nouveau centre de gravit ;


Communaut d'Agglomration Cergy-Pontoise (Val-d'Oise) : Quartier durable ZAC
Bossut ;
Chevilly-Larue (Val-de-Marne) : Quartier Anatole France ;
Colombes (Hauts-de-Seine) : Colombes La Marine ;
Communaut d'Agglomration Marne et Gondoire (Seine-et-Marne) : Cur urbain Marne
et Gondoire;
Montreuil (Seine-Saint-Denis) : MMontreuil ;
Communaut d'Agglomration Plateau de Saclay (Essonne) : Quartier du Lyce Camille
Claudel ;
Paris 17me (Paris) : Projet Clichy-Batignolles ;
Paris 19me (Paris) : Projet Claude-Bernard Mac Donald.

Ville durable : http://fr.wikipedia.org/wiki/Ville_durable

BedZED
Ville durable1 est une expression qui dsigne une ville ou une unit urbaine respectant les
principes du dveloppement durable et de l'urbanisme cologique, qui cherche prendre en
compte conjointement les enjeux sociaux, conomiques, environnementaux et culturels de
l'urbanisme pour et avec les habitants par exemple au travers d'une architecture HQE, en
facilitant les modes de travail et de transport sobres, en dveloppant l'efficience du point de vue
de la consommation d'nergies et des ressources naturelles pas, peu, difficilement, ou
coteusement renouvelables. Ce sont souvent des co-villes ou co-quartiers cherchant
diminuer leur empreinte cologique en compensant leurs impacts et en tendant rembourser
leur dette cologique .
Leur gouvernance se fait gnralement suivant le principe de l'Agenda 21 local, incluant des
modes de dmocratie participative et parfois un objectif d'autarcie nergtique voire alimentaire.
plus petite chelle on parle d'covillages

Enjeux
Ils varient selon le contexte gographique, l'histoire et la taille de la ville, mais les thmes de la
gouvernance, du rchauffement climatique, de l'nergie, des dchets et des transports, des
milieux (eau, air, sol, foncier) ainsi que de la biodiversit (renaturation, trame verte, cologie
urbaine) sont mis en avant. Il s'agit aussi de produire un habitat et des moyens de transports
des cots accessible tous, en facilitant la richesse et mixit sociale et culturelle. Ds 1994, ils
furent mis par crit par la charte d'Aalborg.
La question de lenvironnement apparat comme majeure et transversale. Elle est globale (lutte
contre l'effet de serre et la pollution de la biosphre) et locale (recyclage de l'eau et des dchets
(dont compostage/mthanisation), filires courtes et sobres, nergies douces, propres et sres,
conomie dnergie et de chauffage, voire ville nergie positive (Ex : engagement de la ville
de Perpignan en France), de recyclage, ville sans voiture, etc.). Il s'agit aussi d'adapter les villes
(celles des rgions chaudes notamment) aux impacts invitables du rchauffement global
(canicules et alas climatiques et sanitaires exacerbs).
Face aux problmes de priurbanisation et d'empreinte cologique croissante, le modle urbain
classique semble avoir atteint ses limites. Deux tendances se prsentent : le modifier

radicalement pour produire des villes nouvelles cologiques (co-villes), ou ladapter par des
mesures plus simples.
Sur la base d'exemples dj raliss, ce concept interroge des collectivits impliques dans les
projets de quartiers (Ex : co-quartiers) ou de rnovation urbaine, les conduisant rflchir sur
la soutenabilit (sustainability pour les anglais) de la ville, cest--dire de son impact sur le
futur, de son identit et de sa capacit se maintenir dans le temps. Il encourage un projet
politique et participatif ferme, ambitieux et non litiste.

Limites
Le concept de ville durable n'tant pas prcisment dfini, et ne disposant pas - ce jour - de
principes, indicateurs et critres clairement mesurables, de nombreuses villes s'auto-dclarent
ville durable .
Par ailleurs, l'offre tant encore trs faible, et les urbanistes et architectes forms l'application
des principes du dveloppement durable tant encore rares, le risque existe de voir se
dvelopper des coquartiers ou covilles litistes, rservs aux plus riches.

Le social
La ville durable vise une haute qualit de vie pour tous et partout. Le social et l'accs aux
services (ducation, culture, loisirs, sant, vie associative, et surtout logement) y ont donc une
place fondamentale, dans une perspective de mixit sociale. Un effort thique et de solidarit
doit tre accompli pour favoriser laccs au logement, aux loisirs et la culture des personnes
revenus modestes, aux handicaps ou aux personnes ges. Via les jumelages et la
coopration nord-sud ou est-ouest, ces "villes" peuvent contribuer diffuser et dvelopper ces
concepts ailleurs dans le monde.

Logement
Accrotre et diversifier l'offre de logements ; La dmographie est une contrainte difficile
anticiper et grer pour les systmes de gouvernance, mais la ville durable pour des raisons de
rponse aux besoins des familles et de mixit sociale vise gnralement une offre diversifie en
logement (taille, localisation, accessibilit aux handicaps et personnes ges, proprit prive,
communautaire ou location..), tout en visant concilier les meilleures conditions de vie avec les
avantages d'un milieu urbain, pour produire les conditions d'un bien-tre social et de l'ascension
sociale.
Des logements sociaux. Ce ne sont pas des ghettos et ils doivent tre protgs par des
conditions de plafonds et de ressources en fonction de la composition des mnages, pour aider
les personnes en difficults financires ou sociales relles. La ville durable est un lieu
d'innovation urbaine et de lutte contre l'exclusion ; Les plus modestes ctoient les plus aiss,
bnficiant du mme cadre de vie, des mmes accs la culture, aux amnits et aux loisirs.
Des projets de dcroissance durable peuvent y tre expriments ou divers systmes d'aides,
par ex aux mres seules, familles nombreuses, familles voulant vivre avec une personne ge
au domicile.

Culture, loisirs
La ville durable suppose des citoyens co-responsables et clairs vivant dans un contexte
panouissant et favorisant une bonne sant. Une politique culturelle et une culture
cocitoyenne du dveloppement durable en sont un des lments, via un appui, notamment
financier, aux institutions culturelles, favorisant ainsi leur rayonnement. Elle vise veiller ds

l'cole les enfants l'art et la culture, dans le respect du dveloppement durable. La culture et
l'offre en loisirs peuvent rendre la ville plus attractive, mais le concept classique d'attractivit
peut lui-mme tre mis en cause (pour des raisons d'empreinte cologique et d'impact en
termes de priurbanisation) au profit d'un rayonnement plus immatriel, passant par exemple
via l'internet comme support de culture. L'accs toutes ces activits est gratuit ou payant, en
fonction des activits et des revenus de chacun, rendant la culture et les loisirs accessibles
tous.
ducation aux loisirs durables
La sant, l'enrichissement intellectuel et la qualit de vie sont amliors par des infrastructures
culturelles et sportives (HQE) tels que des centres culturels incluant bibliothques,
mdiathques, accs l'Internet et une Nature de proximit, celle-ci tant intgre dans une
trame verte tels que des supports de dcouverte et d'ducation l'environnement). Des lieux de
spectacles et d'exposition contribuent l'enrichissement de la culture de tous et chacun ainsi
qu' la promotion de talents locaux ou d'artistes indpendants. Des complexe sportifs (piscine,
terrains et lieux de sports, dont de proximit et de nature) compltent ces infrastructures.
Dans ce cadre, les activits renoncent aux pratiques de confrontation, de comptition, et de
dnigrement au profit de logiques d'changes, collaboratives et de reconnaissance des autres
et de leurs valeurs. Ce sont des loisirs bass sur les rencontres, les changes constructifs
fonds sur le respect dautrui et sur lapport des diffrences qui est enseign ds l'cole pour
tous (les enfants, riches, pauvres ou mobilit rduite doivent tous pouvoir y avoir accs). Les
rencontres dveloppent lmulation dans un esprit de solidarit, et le sentiment non sectaire et
non-communautariste dappartenance une communaut dans le monde, ce qui est
fondamental pour la durabilit sociale.

Vie associative et cooprative


Elle est souvent trs dveloppe et encourage dans les projets de ville durable, pour une
harmonie entre toutes les populations et acteurs de la ville. De nombreux covillages et
coquartiers ont d'ailleurs - en amont - une origine associative.
Associations et solidarit : Le principe de solidarit est structurel dans la ville durable qui
implique une entraide entre les gnrations et entre les gens de diffrents horizons ethniques.
Dans des structures rserves cet effet, les habitants de la ville se retrouvent, pour y partager
leur savoir- faire, leurs opinions et en certains cas s'entraident, par exemple: les personnes
ges peuvent partager leur savoir-faire en cuisine ou en couture et les plus jeunes les guider
en informatique.
Associations et culture : Pour implanter la politique culturelle de la ville durable, il faut mettre
en place des structures spciales, charges de runir les enfants, les personnes ges, les
personnes mobilit rduite, dans une dmarche commune au sein de ces lieux dchanges.
Ces associations culturelles organisent des manifestations, tel que des concerts, des
reprsentations thtrales ou des expositions, favorisant l'ouverture aux autres avec, par
exemple: des expositions d'art primitif africain associ au cinma d'auteurs trangers.
Regroupant ainsi tous les citoyens et faisant de tous des acteurs de la vie associative.

Environnement
Principe de neutralit
Il veut que la ville soit "neutre" (c'est--dire sans impact ngatif, ou avec des impacts
rembourss en termes de bilan global) vis vis de son environnement local et mondial. C'est un
enjeu et objectif majeur dans un quartier (ou ville) durable. Il concerne la consommation
d'nergie, mais aussi tous les domaines ayant un impact sur des ressources naturelles ou
humaines.
Objectifs nergtiques
Sobrit nergtique

En un an, un Franais consomme en moyenne 3 tonnes quivalent ptrole d'nergie. Pourtant,


des gestes simples et quotidiens permettraient de rduire cette consommation de moiti.
L'clairage reprsente en moyenne 15% d'une facture d'lectricit. Pour en diminuer sa charge,
il faut profiter au maximum de la lumire du jour, teindre les lumires dans les pices vides, et
utiliser des lampes a basse consommation.
Le chauffage lectrique est l'un des principaux postes de consommation d'nergie des
mnages ; il reprsente prs de 40% de la consommation chez les particuliers. Pour faire
baisser ce chiffre, il faudrait entre autres :

Utiliser des thermostats et des horloges de programmation sur les radiateurs ou la


chaudire (19C suffisent dans un sjour, 16C dans une chambre la nuit)
Amliorer l'isolation des murs et fentres (le double ou triple vitrage permet de diminuer
sensiblement les pertes de chaleur).
Utiliser des appareils mnagers de classe A. Des normes ont t tablies pour classer
les appareils selon une chelle de A F : la catgorie A reprsente ceux qui ont une
faible consommation, et la F ceux qui ont la plus forte consommation.
teindre les appareils mnagers plutt que de les laisser en veille. En effet, les appareils
en veille reprsentent quasiment 10% de la consommation d'lectricit tout confondu.
Utiliser les programmes co des lave-linge ou lave-vaisselle.
Utiliser des protections solaires comme les volets, les pare-soleils, les humidificateurs

Il existe bien sr des alternatives au chauffage lectrique. Mais les chauffages au fuel ou au
gaz sont eux aussi polluants. Depuis quelques annes, des alternatives se dveloppent avec
les pompes chaleur et la gothermie. Ainsi, le chauffage rversible, ou pompe chaleur air/air
permet de chauffer ou refroidir une maison en diminuant beaucoup sa consommation
nergtique (on peut retenir le chiffre de 4 units d'nergies rendues pour 1 consomme).
Dans le quartier durable, les maisons doivent tre capables dassumer elles-mmes leurs
consommations dnergies, ou en tout cas une partie de leurs consommations. Pour se faire,
elles sont construites de faon sautoalimenter en nergie : des panneaux solaires sont
installs sur les toits ou sur les faades, les eaux de pluies sont rcupres au maximum,
lisolation est amliore pour ne pas perdre de chauffage et donc ne pas gaspiller. Les
quipements fournis sont de type conomiques, de catgorie A. Les matriaux de construction
sont non polluants, recyclables, rcuprs

Rduction ou suppression des besoins en nergies fossiles


En 2002, prs de 90% de lnergie consomme dans le monde provenait des gisements de
combustibles fossiles (ptrole, gaz naturel, charbon) ou d'uranium. Cependant, ces sources
traditionnelles dnergie posent de nombreux problmes, quil est urgent de rsoudre.
Les nergies fossiles correspondent aux nergies que lon produit partir de roches issues de
la fossilisation des tres vivants : ptrole, gaz naturel, et charbon.
Ces nergies sont en quantit limite, elles sont donc puisables. Pourtant, la consommation
de ces nergies ne cesse de crotre. Par exemple, par suite de la diminution des rserves de
ptrole2, lexploitation devient de plus en plus difficile et chre, et cela se ressent sur
lconomie : le prix du baril de ptrole a explos de 2003 2008, lors du troisime choc
ptrolier. L'approche du pic ptrolier mondial et la perspective de la dpltion du ptrole vont
rendre urgente la recherche de solutions pour rduire notre dpendance au ptrole.
De plus, les combustibles fossiles contribuent massivement au rchauffement climatique par le
phnomne de "leffet de serre" cause du CO2 que leur combustion rejette dans l'atmosphre
tout en la polluant. Ces sources d'nergie prsentent des risques de catastrophes majeures :
mares noires, explosions de gazoducs
Ces nergies cotent cher, polluent, sont puisables, et sont dangereuses pour la sant. Cest
pourquoi il faut en rduire la consommation le plus tt possible.
Orientation sur les nergies propres et renouvelables.
Une nergie propre ou nergie verte est une source d'nergie qui ne produit pas de polluants.
Le concept d'nergie propre est distinct de celui d'nergie renouvelable: le fait qu'une nergie
se reconstitue n'implique pas que les dchets d'exploitation de cette nergie disparaissent, ni le
contraire. Les sources d'nergie gnralement cites comme nergie propre sont les nergies
gothermiques, lnergie olienne, lnergie hydrolectrique, lnergie solaire, la biomasse, les
nergies marmotrices. Ces nergies sont gnralement celles les plus utilises travers les
pays et les moins onreuses. De plus, elles sont aussi les mieux matrises. L'nergie la plus
propre tant celle que l'on ne consomme pas, on peut donc parler de ngawatts , qui sont
une nergie propre qui ne produit aucun dchet. Par exemple, remplacer une ampoule de
100Watts contre une lampe fluorescente de 20Watts revient conomiser 80Watts. Le
remplacement de cette lampe gnre 80Watts en moins , ce qui correspond 80Ngawatts.
La production de ngawatts est rendue possible grce au dveloppement de l'efficacit
nergtique et de la sobrit nergtique.
Une nergie renouvelable est une source d'nergie qui se renouvelle assez rapidement pour
tre considre comme inpuisable l'chelle de l'homme. Les nergies renouvelables sont
issues de phnomnes naturels rguliers ou constants provoqus par les astres, principalement
le Soleil (rayonnement), mais aussi la Lune et la Terre (nergie gothermique). La notion
d'nergie renouvelable est souvent confondue avec celle d'nergie propre. Cependant, mme si
une nergie peut tre la fois renouvelable et propre, quelques unes ne peuvent tre classes
que dans une seule de ces catgories. Par exemple, le solaire photovoltaque est renouvelable
mais produit des dchets contenant des mtaux lourds tandis que la production d'lectricit
partir de charbon avec squestration du CO2 s'approche d'une nergie propre mais n'est pas
renouvelable.

Rduction de la consommation nergtique des transports


Les transports constituent environ la moiti de la consommation totale de ptrole dans le
monde3. Une tude a montr que les villes denses sont nergtiquement plus efficaces4. En
effet, la densit des villes rend les transports en commun plus rentables, et diminue la longueur
moyenne des trajets effectus en voiture. Ainsi, les principales villes europennes sont plus
efficaces nergtiquement que les principales villes amricaines.
Un quartier durable doit favoriser les transports en commun : en effet lutilisation des bus, des
mtros, des tramways est plus cologique et plus conomique que la voiture. De plus, cela
permet de vider les centre-villes surchargs. Ces modes de transport sont trs bnfiques : ils
sont beaucoup plus rapides, car ils ont des voies rserves (exemple du TEOR a Rouen), plus
conomiques, car un voyage en bus cote moins cher quun voyage en voiture (sur la mme
distance), moins polluants, car les mtropolitains et les tramways sont lectriques ; ils
consomment cinq fois moins dnergie par passager quune voiture. Ils comportent beaucoup
plus davantages.
La voiture pollue normment. vitesse moyenne gale, une conduite agressive peut
augmenter la consommation de carburant de 30 40%. Le quartier durable doit donc inciter
rouler en souplesse : cela abme moins le moteur et consomme moins de carburant. Le quartier
durable peut aussi proposer dinvestir dans les vhicules propres : une voiture lectrique n'met
pas de gaz polluants, est silencieuse et conomique.
Sur une chelle plus importante, les personnes doivent prendre le train plutt que la voiture ;
sur des longs trajets, cest ce moyen de transport qui est le moins polluant, mme sil nest pas
le plus rapide.

Les objectifs environnementaux


Rduction de la consommation d'eau
Chaque Franais consomme en moyenne 150 litres deau par jour, et seulement 1% est bu.
Dans un quartier durable, cette consommation pourrait tre divise en 2, en allant jusqu'
76litres deau par jour. Cela passe par le pr quipement des foyers dappareils faible
consommation, qui consomment environ 39litres deau contre 100litres pour les appareils
traditionnels. Des baignoires de taille plus modeste et des rducteurs de pression doivent tre
installs ; des chasses deau double dbit permettent de gagner 11000litres par an et par
habitant. Dans un quartier durable, leau de pluie est utilise son maximum : elle est stocke,
puis sers ensuite a alimenter les chasses deau et arroser les jardins. De plus ce quartier doit
possder sa propre station dpuration pour le traitement des eaux uses : cela vite
lacheminement inutile de leau dans une station loigne, ce qui va consommer de lnergie
pour rien. L'eau chaude est produite grce l'nergie, quelle que soit son origine. Il est
impratif de ne pas laisser scouler leau lorsquon ne sen sert pas : lorsquun enfant se lave
les dents(3minutes) et quil laisse le robinet ouvert il coule lquivalent de 18 litres deau, soit 12
bouteilles dun litre cinq. De plus, un rglage du thermostat du chauffe-eau permet
dconomiser leau chaude (et aussi un entartrage plus rapide des canalisations).
Tri des dchets
Une gestion des dchets base sur le tri slectif implique des cots supplmentaires dus la
complexification des tapes de la collecte et du traitement. Pourtant, dans la plupart des cas,
les communes peuvent russir tirer un bilan financirement positif grce la valorisation des
dchets recyclables. Le tri des dchets est un point positif dans la protection de
lenvironnement : il permet de le prserver, en utilisant les matriaux recycls, au lieu daller

chercher ces mmes matriaux dans la nature. Le troisime point positif du tri slectif est enfin
la responsabilisation du citoyen, qui a l un moyen simple de contribuer la bonne gestion de
la collectivit et la prservation de lenvironnement, en prenant conscience qu'un geste
individuel, aussi simple, peut avoir des retombes globales. Des bacs diffrents
compartiments encouragent le tri des dchets qui ne peuvent tre composts dans les jardins,
de mme que des aires dapports volontaires cres proximit.

Restaurer, protger et grer la biodiversit


La ville durable cherche diminuer son taux d'impermabilisation et augmenter la naturalit
de la ville en restaurant une trame verte qui relie entre eux des espaces verts. Elle accueille
pour cela largement une flore et une faune naturelles, pour des raisons amnitaires,
microclimatiques, de qualit de l'air et cologiques. Les arbres, buissons, haies, clture
vgtales, noues, les espaces verts, mais aussi les murs et terrasses ou toitures vgtalises y
jouent un rle majeur ; Ils embellissent la ville, et s'ils sont suffisant, aident compenser les
missions de CO2, pour une ville neutre en termes de bilan carbone, plus respirable et plus
inoffensive pour l'atmosphre terrestre. L'ducation l'environnement peut y contribuer,
ainsi que le dveloppement d'une quinzime cible HQE.
Cet objectif de neutralit (nergtique et environnementale) implique un amnagement
particulier du territoire.

L'conomie
Dans une ville durable, diffrents objectifs conomiques peuvent tre recherchs :

assurer la viabilit sur le long terme des entreprises locales ;


dvelopper les filires courtes : agriculture de proximit et vente directe, entreprises
d'comatriaux locaux, ... ;
privilgier l'installation d'entreprises s'inscrivant dans un dveloppement durable (respect
de l'environnement, objectifs sociaux, ...). Cet objectif peut par exemple se traduire par la
certification des entreprises, mais aussi par leur engagement dans la rinsertion sociale ;
favoriser un commerce quitable, qui assure un revenu correct et un dveloppement
personnel (ducation, culture, ...) l'ensemble des acteurs de la filire et rduit les
marges excessives de certains intermdiaires.

En urbanisme et en architecture, le pilier conomique du dveloppement durable conduit


penser le projet en termes de cot global : diminuer les ressources (nergie, matriaux, eau,
sol, ...) ncessaires au projet durant toute la dure de vie du projet, tout en optimisant le budget
de faon ce que les cots ne deviennent pas excessifs et en conservant un objectif de haute
qualit.

La dmocratie participative
L'amnagement du territoire
Les villes sont confrontes l'talement urbain et aux phnomnes de fragmentation
cologique et urbaine. La multiplication des priphriques, rocades de contournement,
couronnes urbaines, favorises par le dveloppement routier et des centres commerciaux
priphriques, la multiplication des centres de loisirs, l'extension des zones d'activits, la
recherche d'un habitat individuel la campagne nous conduisent vers une ville disperse,
consommatrice de sol et gnratrice de dplacements. Lappel aux nergies renouvelables

nest pas une rponse unique ni suffisante tous les torts causs lenvironnement.
Lamnagement du territoire doit tre repens dans les villes daujourdhui et dans les covilles
nouvelles, ainsi que la mobilit.

Enjeux de la densit urbaine


Une certaine densification est souvent ncessaire, mais la ville durable refuse le modle HongKong, tout comme celui de l'talement de type Los angeles.
Contre ltalement urbain
Ce phnomne est caractris par le dveloppement des surfaces urbanises en priphrie
des grandes villes : la pri-urbanisation. Plus on sloigne du centre, plus la densit du bti est
faible. En effet, ces nouvelles zones urbaines (pour la plupart rurales auparavant) sont
caractrises par une urbanisation pavillonnaire, ce qui bien videmment, compte tenu de la
multiplication des maisons individuelles et des jardins privatifs, occupe une surface au sol bien
plus importante que celle utilise par des appartements en immeuble ou des maisons de ville.
Ce mode dhabitat est premire vue allchant. Il permet de rester prs de la ville et de ses
atouts, tout en bnficiant d'un foncier a priori moins cher et plus disponible. Les mnages
peuvent se permettre d'y devenir propritaire dune maison individuelle relativement vaste,
accompagne dun grand jardin, pour le prix dun appartement en ville. De plus, ils recherchent
aussi un cadre de vie plus agrable, notamment pour leurs enfants, en tant plus proche de la
campagne et en fuyant les gnes cliches occasionnes par le centre des villes ( bruit,
pollution, stress, agressivit).
Cependant, la priurbanisation montre trs vite ses limites, tant au niveau conomique quau
niveau de la qualit de vie, et devient mme contraire au principes du dveloppement durable.
La premire critique qui peut tre faite, est labsence de mixit sociale, les lotissements
pavillonnaires tant essentiellement occup lors de leur mise en vente par des jeunes couples
avec des enfants en bas ge. De plus, les pavillons au sein dun lotissement tant similaires, de
tailles identiques, ils sadressent des personnes qui possdent le mme niveau de revenu et
qui appartiennent donc une mme catgorie sociale. Les autres consquences sont
directement lies au problme majeur du concept, la trs faible densit quil induit. Elle se
traduit par la cration de villes dortoirs , ce qui, loignant le lieu de travail du lieu
dhabitation, augmente considrablement le phnomne de migration pendulaire et toutes
les consquences adjacentes celui-ci ( embouteillages, allongement du temps de trajet en
voiture.) Le taux de motorisation par mnage est beaucoup plus lev dans les zones
pri-urbaines que pour la moyenne nationale1. Les mnages possdent presque tous deux
voitures, mme les moins favoriss. Ce fort taux est d laugmentation des distances
parcourir, que ce soit pour le travail, pour les loisirs ou bien pour le ravitaillement, rendant les
transports alternatifs (marche et vlo) moins crdibles. De plus, le rseau de transport en
commun est dans ces cas l, moins efficace galement. Le maillage, rparti en fonction du
nombre dusagers, est par consquent plus espac que dans le centre ville, augmentant la
distance entre les arrts et stations et le domicile des rsidents. Les usagers sont donc obligs
de marcher pendant un certain temps ou de prendre leur voiture pour se rabattre sur la station
la plus proche, ce qui augmente significativement le temps des transports et linconfort. Il
nexiste pas aujourdhui de mode de transport qui vienne concurrencer la voiture dans les
banlieues pavillonnaires. Ces deux prcdentes consquences ajoutes la faible densit,
oblige la construction dinfrastructures routires et de rseaux de communication beaucoup
plus importantes en nombre dhabitant que la moyenne, rduisant de plus en plus les espaces
naturels, agricoles, forestiers ou pastoraux. Lurbanisation est responsable de la disparition de
60 000 hectares de terres naturelles et agricoles chaque anne en France, selon lIFEN1. Cette
augmentation des surfaces artificielles (routes, btiments, parkings) reprsente un danger

pour la diversit de la faune et de la flore, perturbe lcosystme, et nuit linfiltration des eaux
de pluies dans le sol, augmentant les risques dinondation.
Ltalement urbain, pourtant trs la mode aujourdhui, et la faible densit quil induit, nest
donc en aucun cas une rponse valable dans llaboration dun quartier durable. La solution se
trouve dans une densit plus leve.
A la recherche dune densit urbaine raisonne et contrle
Le modle de la "ville durable" privilgie la densit urbaine dans un souci d'conomie de
l'espace et de limitation des dplacements. Cette conception sappuie sur des notions de ville
courtes distances ou ville compacte . Aucune densit urbaine idale na aujourdhui
t dfinie, mais les chercheurs et les exemples de quartiers durables aujourdhui dj raliss,
tablent pour une densit relativement leve. Les constructions sont soit des immeubles dune
hauteur raisonnable (entre 3 et 5 tages), soit des maisons petites, mitoyennes, avec un petit
jardin.
Cette forte densit permet une plus grande mobilit ainsi quune meilleure accessibilit aux
services. Une personne ne disposant pas de voiture dans une ville ou dans un quartier
compact, pourra accder un nombre de services bien plus importants que dans une ville
faible densit.
Cette densit induit cependant une re-conception complte de lamnagement des sols, de
faon les rendre plus efficaces quaujourdhui. Il nest plus question de place perdue , tout
endroit doit avoir un rle dtermin, et tre utilis de la faon la plus rentable possible. Cela ne
veut pas dire non plus une surenchre de loccupation des sols, qui se traduirait par une
suppression des places communes ou des espaces relativement vastes, non construits, qui
permettent de respirer , de ne pas se sentir touff par les constructions.
Au contraire, les lieux dits publics , sont trs prsents et font aussi preuve dune reconception pour les rendre plus agrables vivre. Ces lieux publics, rues, zones pitonnires,
jardins publics, places, jouent non seulement un rle social favorisant les rencontres et le
contact entre individus, mais ils permettent surtout aux personnes de pouvoir sarer, se
changer les ides, en se promenant lextrieur. Ils compensent donc en partie les jardins
individuels. Cette solution permet dviter ltalement des villes, et donc la place prise par ces
dernires sur la campagne, rduisant dautant les surfaces artificielles.
Le cot engendr par la densification des transports en commun et la hausse de la qualit des
infrastructures en gnral, est rduit par la quantit plus faible de ces dernires. On privilgie la
qualit sur la quantit. Et cela permet de faire de nombreuses conomies nergtiques, que se
soit pour les matriaux de construction, ou pour le fonctionnement. Prenons lexemple de
lclairage public : en considrant deux villes qui ont le mme nombre dhabitants, la
consommation dlectricit sera beaucoup moins importante pour une ville de haute densit que
pour celle la faible densit. En effet, le rseau routier et la surface totale de la ville clairer
seront beaucoup moins importants pour la premire.
La densit, phnomne de fond qui rvle toute son importance lorsquelle est bien contrle,
influe sur de nombreux autres facteurs, et principalement sur la mobilit des individus.

Mobilit comme enjeu


Flux de circulation : phnomne invitable ?
Ces flux sont nombreux et pour partie invitables. La ville durable cherche limiter leurs
impacts, par exemple par une disposition cohrente des centres nodaux, des axes de
dplacements et par une offre quilibre de services de proximit et de transports en commun
ainsi qu'en dveloppant les nouvelles technologies de l'information ou NTIC comme alternative
quand cela est possible (le tltravail et les nouvelles technologies de communication nayant

toutefois pas permis ce jour de remplacer significativement


significativement et efficacement la concentration
physique des individus). Certaines villes durables ne remettent pas en cause ces flux, jugs
base et signe de la bonne sant conomique et socioculturelle dune ville, et nentendent pas
les supprimer. Elles cherchent
herchent les anticiper et organiser pour sans les limiter, les diversifier ou
les taler dans le temps pour les rendre plus fluide et viter toute saturation.
Un meilleur amnagement

Abris-vlos
La concentration d'une mme activit dans un secteur ou quartier (quartier daffaires,
commercial, dhabitations, de loisirs..) est gnralement refuse ou limite pour viter les
sectorisations gnrant des flux priodiques, brutaux et importants (Ex : migrations pendulaires
et embouteillages associs, avec saturations aux heures de pointes, et plages horaires vides
aux heures creuses). Une bonne implantation des logements et des activits conomiques et
de service dans un mme environnement (mixit fonctionnelle)) limite ces problmes. Elle
permet aux employs de gagner facilement et rapidement leur travail, pied, en vlo ou via les
transports en commun, en vitant de trop centraliser les flux sur quelques axes principaux. Il
faut multiplier et diversifier les axes au sein d'une ville pour viter ainsi toute congestion.
co
Plusieurs axes de taille moyenne sont donc prfrables un grand axe.

Diversification des moyens de transports


Le faible talement urbain facilite les dplacements non motoriss (vlo, marche, roller..) et le
transport public.. Quand tout est porte de main, lutilisation de la voiture peut devenir
marginale. La forte utilisation des transports publics qui limite, remplace le trafic des vhicules
privs responsables de congestion, de pollutions et d'accidents, est favorise par un maillage et
une
ne desserte plus frquente, prcise et quilibre, rduisant la distance domicile-gare
domicile
ou avec
larrt le plus proche, et donc le temps de transport. Bus et tramway sont prioritaires sur le reste
de la circulation, bnficiant souvent de voies ddies deviennent
deviennent alors plus pratiques et
rapides que d'utiliser sa voiture personnelle (Dans les centres-villes,
centres villes, la vitesse moyenne en
voiture est de 20 km/h Londres, 18 km/h Paris et de 7 8 km/h Athnes). Malgr une
vitesse moyenne moindre, le vlo est trs avantageux pour de petits trajets, cette dernire tant
compense par un temps de parking quasi-nul
quasi nul et un risque dembouteillage inexistant.
Lensemble des transports alternatifs dont fait partie le vlo, mais aussi les rollers, la trottinette
peuvent tre
e encourags, notamment par des pistes cyclables et autres vloroutes et voies
vertes, des attaches et abris-vlos.
vlos. Des quartiers sans voiture existent dj ainsi que de
nombreuses zones pitonnes, galement ouvertes aux vlos.

Conclusion
La question des flux de circulation et de la densit urbaine, est un critre dterminant dans
lamnagement des territoires. Pour pouvoir convaincre les populations de lutilit et de la
ncessit de prendre les transports en communs, cela passe par une relle politique
damnagement du territoire, tudie spcialement pour lamlioration du temps de trajet et de
lefficacit des transports en communs. Il est aussi ncessaire de mettre des btons dans les
roues des voitures, pour freiner son expansion.
Dans la notion de ville durable, lenvironnement nest plus dissoci des projets durbanisme, ni
des orientations conomiques, culturelles ou sociales de la ville. Ce souci dintgration prend en
compte le dveloppement sur le long terme et dans une perspective globale. La ville pense
comme environnement humain se substitue progressivement aux prjugs anti-urbains des
premires approches cologiques. Ainsi, la lutte contre les nuisances sajoutent des thmes
plus transversaux : reconqute despaces publics, mobilits douces, matrise de la priurbanisation, participation citoyenne
Cependant, en voulant concilier linconciliable, la ville durable risque de buter sur des
contradictions insurmontables, dont la premire est certainement de redensifier les villes sans
sacrifier laccs a la nature. Une autre contradiction rside dans le caractre assez ingalitaire
de laccs aux ressources cologiques de la ville. De nouvelles reprsentations de lespace
simposent pour viter ces diffrents cueils. Par son aptitude, non pas gommer les
contradictions, mais les mettre en dbat, la ville durable a au moins le mrite dtre un
formidable levier pour linnovation dmocratique.

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