Beauvoir PDF
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LE DEUXIEME
SEXE
SIMONE DE
BEAUVOIR
(1949)
Le Deuxime Sexe est un essai crit par Simone de Beauvoir sur la condition des femmes
divise en deux tomes. Il est prcd dune note indiquant que la situation quelle dcrit, q
mentionne le mot aujourdhui , est celle de la parution du livre (1949).
Tome 1
Introduction
Beauvoir constate que les tres humains sont diviss en deux catgories : lhomme et la femme.
une premire diffrence fondamentale en affirmant que lhomme se pense sans la femme et li
que la femme ne se pense pas sans lhomme : Un homme ne commence jamais par se poser co
individu dun certain sexe : quil soit homme, cela va de soi. Elle se questionne ensuite sur les r
souverainet des hommes et le fait que les femmes ne la contestent pas. Elle prcise que les fem
une minorit qui ne parvient pas se regrouper comme une minorit raciale (Noirs, Blancs) ou
(proltaires, bourgeois).
Lauteur voque les comportements diffrents des femelles chez les animaux. Elle retrace
volutions des adolescents durant la pubert et souligne que celle de la fille est plus doul
Lhistoirede la femmeest beaucoupplus complexe.
Elle abordenotammentles cycles
menstruels, une instabilit des glandes qui amne une fragilit nerveuse . Ainsi, le
sont plus facilement nerveuses, irritables et sensibles en raison de ces donnes biologiqu
enferment dans un rle quelles doivent tenir. Lcart entre les hommes et les femmes es
agrandi par la force musculaire suprieure des hommes.
Chapitre deux : Le point de vue psychanalytique
Freud ne sest pas beaucoup souci du destin de la femme. Beauvoir observe que Freu
calqu sur la femme ses tudes portant sur lhomme, il a conclu que la libido fminine ta
drive de la masculine. Ce qui parat tre insuffisant aux yeux de Beauvoir qui voque le
complexe dElectre et propose une analyse plus dtaille. Elle relate les phases de lenfan
ladolescence chez les deux sexes. Les hommes ont un pnis visible qui deviendra une so
fiert. Les femmes font un complexe dinfriorit en raison de cette absence de pnis. Pui
ladolescence elles doivent voluer du plaisir clitoridien au plaisir vaginal, ce qui constitue
transition bien plus complique que celle du garon. La philosophe souligne notamment le
la sexualit dans la vie et les incidences que ces difficults peuvent avoir sur une femme.
Chapitre trois : Le point de vue du matrialisme historique
Lauteur constate que la technique annule les diffrences musculaires, mais les contrainte
ne peut tre mancipe que lorsquelle peut prendre part dans une grande mesure sociale
production et nest plus rclame par le travail domestique que dans une mesure insignifi
Elle cite Engels et observe que le grand changement se situe avec les dbuts de la propri
tout ce quon peut faire cest lenfermer dans des situations o la maternit est la seule is
vie. Cela lui a permis dans des tribus primitives de soccuper des fonctions essentielles, m
toujours t considre comme Autre et son culte provenait de la crainte quelle inspi
devient une richesse annexe. Elle accuse la religion chrtienne : Lidologie chrtienne
valeurs bourgeoises qui les cloisonnent. Elles sont ainsi tenues par les murs et les valeu
conomiques. Quand la femme parvient travailler, elle est exploite et ce droit sera trs
conclut cette partie en mentionnant que les hommes dtiennent les postes les plus impor
Dans cette partie, Beauvoir traite principalement de lasymtrie entre les hommes et les f
En effet, la femme se dfinit par rapport lhomme, ce qui nest pas le cas de lhomme. A
mythesque lhommeconoit concernantson Autre sont tellementdveloppsquils
envahissent limaginaire de tous : la femme mre, la femme vierge, etc. Dans la femme
Nature est prsente, mais captive, modele par une volont humaine selon le dsir de lh
La femme est donc modele par lhomme en fonction de ses envies. Les hommes ne veul
tre des femmes ils
; aspirent resterdominants,mais ils souhaitentquellesexistentet
recherchent leur rconfort. Beauvoir aborde lacte sexuel o lhomme dsire la femme et
possder. Lhomme peut craindre le sexe de la femme, mais linverse nest pas vrai.
Cest au dbut de ce chapitre que Simone de Beauvoir crit : On ne nat pas femme. On le devie
va commenter les volutions compares du garon et de la fille jusqu la pubert. Elle constate q
vivent tous deux dans la petite enfance les phases classiques dcrites par Freud (stade oral, anal
Mais elle constate que cest lors du sevrage du sein que la donne se modifie pour les deux sexes.
vont tre cajoles par leurs parents pour mieux traverser ce changement, tandis que lducation
garons va se rvler plus dure pour quils apprennent devenir forts. Une premire distinction se
Cette priode va aussi tre propice la valorisation de leur pnis, dont lentourage est fier, ce qu
le petit garon l'tre galement. Il le verra comme un double dans lequel il pourra se projeter. C
sexe de la petite fille nest pas visible de lextrieur, elle ne pourra pas bnficier de ce double : e
une poupe et commencera ainsi dvelopper des qualits lies la sduction. Elle en fera avec
mnagre jusqu ce quelle comprenne que la mnagre, en loccurrence sa mre, ait une place
moins valorise dans la socit. Tout lui affirme que lhomme est le plus fort et que la femme est
Elle doit donc accepter son infriorit et son entourage lui indique quelle va devoir tomber amou
pour tre heureuse. Elle arrive ainsi assez perturbe par ces nouveauts avant ses premiers mo
Chapitre deux : La jeune fille
Ds la pubert, la jeune fille saisit que son avenir est jou, elle devra se soumettre lhom
Toute la socit la conditionne ainsi pour len convaincre. Elle ne pourra pas dvelopper se
aptitudes physiques comme les garons, car il lui est interdit de pratiquer les activits nc
force et habilet pour saffirmer (escalade, jeux, bagarres, sports). Elle est moins encou
exploiter ses qualits intellectuelles durant les tudes que les garons, et elle comprend q
doit tendre vers ce qui est admis comme la fminit : tre docile, passive et plaire. Elle es
divise entre ses aspirations propres et ce qui lui est demand, do des comportements
formes de protestations. Elle cherche un miroir delle travers ses journaux intimes, ses a
galement tirer de ce trouble une force en dveloppant des qualits dattention, de sensib
de gnrosit. Beauvoir estime que les choses changeront quand les filles auront la possib
dterminer leur destin. Cette voie est dj trace, mais le chemin est encore long.
Chapitre trois : Linitiation sexuelle
Beauvoir constate que la sexualit des hommes et des femmes diffrent compltement. L
est actif, la femme passive. Lhomme est valoris socialement par la conqute des femme
revanche ces dernires sont mal perues si elles ont des relations hors mariage et elles cr
la grossesse, engageant leur avenir. Par ailleurs, la femme voit voluer sa sexualit, passa
plaisir clitoridien au plaisir vaginal o elle dpend de lhomme. Et puis elle ignore encore l
de lacte sexuel et lespre tendre. Cette transition nest pas vidente et tout ce contexte
la femme de dvelopper facilement une sexualit panouie. Beauvoir avance que la femm
attire par son double la femme et doit sadapter un corps plus rude dhomme. La fe
peut, selon elle, atteindre un panouissement sexuel si elle renonce avec lhomme la lu
sexes et quils se rejoignent ensemble, avec respect et tendresse, dans la volupt.
Chapitre quatre : La lesbienne
Selon Beauvoir, lhomosexualit nest pas anormale, ou mme un vice, elle est commune
les femmes. ladolescence, les jeunes filles recherchent leur double. Ceci tant pos, ell
d'expliquer pourquoi certaines dentre elles font le choix de rester homosexuelle. Car, selo
Beauvoir, il sagit bien dun choix. Il pourrait sexpliquer par la rvolte des femmes devant
patriarcalqui leur est impos ;une ducation virile le
; manqueet la recherchedune
mre aimante. Beauvoir prcise quaucun motif nest dterminant, seul compte la dcisio
peut aussi pour certaines entraner des comportements excessifs : des psychoses, des sc
manque de spontanit, etc. Le lesbianisme propose une rponse certaines femmes pou
dpasser le cadre qui leur est impos.
Tome 2
Premire partie : Situation
Chapitre premier : La femme marie
Beauvoir conteste le rle du mariage dans le bonheur des femmes, il les amne une vie
domestique o elles ne spanouissent pas. Les femmes sont encore dpendantes financi
et juridiquement des hommes, cest pourquoi de nombreux mariages sont des arrangeme
raliss sans amour et quelles subissent. Ce qui aura des consquences sur leur vie sexu
Mme si des substituts rotiques sont imagins pour amliorer cette situation, ils ne peuv
faire oublier le manque damour. La nuit de noces est le plus souvent un traumatisme
lennui et de laigreur envers lhomme qui passe ses journes au travail. Cela vient de lin
en elle-mme qui demande un idal dont dcouleront forcment ces tares, selon Beauvoi
si la femme peut progresser et se montrer crative dans les tches relatives au foyer, elle
si la femme est respecte, elle reste dpendante de lhomme. Elle observe que le mariag
damour a peu de chances de durer longuement, car le dsir samenuise et les poux pen
sappartenir
lun lautre.Beauvoirproposeun type de coupleo les femmesseraient
indpendantes financirement des hommes, o les deux personnes seraient libres sur le p
sexuel, mais o lengagement de cur et desprit dpasserait cet aspect.
Chapitre deux : La mre
Beauvoir sattache dmonter ici que linstinct maternel nexiste pas, quil est un argume
qui ne veulent pas denfants ou qui ne veulent pas en avoir de le choisir. Les diffrents mo
diverses par les femmes qui en ressentent des sentiments ngatifs (angoisses, dception
Beauvoir rcuse avec force le fait que les mres soient forcment heureuses par leur cond
Elle dresse un portrait svre des comportements ngatifs quelles peuvent avoir avec leu
Ainsi, selon lauteur lenfant nest pas obligatoirement heureux avec sa mre et cette dern
nest pas toujours heureuse de ltre. Beauvoir conoit lpanouissement de la femme ave
indpendance (le travail) et le choix davoir un enfant (contraception).
Chapitre trois : La vie de socit
Lauteur parle de la vie de la femme au foyer dans la socit. Elle doit tre vtue et maqu
soin, pour se montrer harmonieuse et donner une image idale, devenir une parure . E
avoir des amitis fminines. Selon Beauvoir, certaines peuvent se rvler trs panouissa
principalement en raison de la sincrit des femmes entre elles, mais comme les femmes
souvent dans une situation de rivalit et que lhomme reste le dominant, peu de ces amit
survivent.Les femmespeuventaussi par rvolte se destiner ladultre,mais cela est
extrmement mal peru, en tout cas bien plus que celui des hommes.
Chapitre quatre : Prostitues et htares
Beauvoir examine la condition des prostitues limage de celle des femmes, elle se disti
ainsi des abolitionnistes, quelles soient bourgeoises ou fministes. Elle tudie les raisons
conomiques qui amnent les femmes se prostituer. Par ailleurs, elle souligne le lien de
connivence, et parfois dhomosexualit, rgnant entre elles pour se forger un monde prot
que certaines y sont moralement adaptes. Elle distingue les prostitues des htares, qu
elles sont des femmes qui utilisent toutes les ressources de leur personne comme un capi
exploiter. Elles peuvent tre des actrices, des courtisanes, etc. Lhtare use ainsi de ses
pour sduire les hommes et bnficie dune certaine indpendance. Elle cite Ninon de Len
constate quelles apportent une sorte d'galit, parce qu'elles instrumentalisent les homm
Toutefois, le rapport nest pas si gal, car elles dpendant encore de leur image et donc d
lhomme. Selon Beauvoir, lavnement des femmes passe par leur indpendance, grce
mtier dcent.
Lauteur relate ici notamment la mnopause qui sera un drame pour les femmes ayant t
plus dutilit, ne peut plus vivre par procuration au travers de ses enfants et ses sentimen
lgard de ses petits enfants sont ambivalents. Une fois ce stade pass, elles essaient d
actives, mais beaucoup dentre elles le sont pour pallier lennui et non atteindre un but. D
constat tragique rsulte tout de mme une lueur despoir : les jeunes femmes confronte
avenir chercheront lviter et se librer de cette condition fminine dplorable.
Chapitre six : Situation et caractre de la femme
femmes. La femme na pas de libert et Beauvoir soutient que si elle en a, elle saura auss
mritante et courageuse que les hommes. Les femmes subissent les mystifications venan
raison masculine, de la morale et de la religion qui lui font croire que son sort est normal.
admet que beaucoup dhommes galement doivent rpter des tches quotidiennes. Elle
que certainesfemmesparviennent malgr ce contexte
dvelopperdadmirables
qualits :
mme plus enviable, et les femmes doivent travailler collectivement leur propre librati
passe par lindpendance.
Lauteur dvoile dans cette deuxime partie trois sortes de femmes (narcissiste, amoureu
mystique) - dont
parfoisles caractristiques
sentrecroisent
, qui essaientde dpasserleur
condition diffremment.
Mais Beauvoirindiqueque cet effortne sera pas rcompens.
La
narcissiste, souffrant dtre passive et en raison de ses frustrations, se voue une admirati
inapproprie. Comme elle vit galement dans le regard dautrui, elle craint toujours de pe
pouvoir de sduction.
Lamoureuse rpond la mission qui lui a t demand en pousant son mari : aimer ou
aime. Elle vit lamour comme la chose la plus sacre de son existence et se met en valeu
lorsquelle ressent un amour protecteur. Mais si lamour srode, elle est amene vivre d
jalousie et la peur de labandon.
Chapitre trois : La mystique
La mystique aime, elle, la religion. Elle cherche se perdre dans cette intense croyance. C
y parviennent avec succs comme Thrse dAvila. Cette dernire a accompli des actions
transcende pour atteindre ses buts. Beauvoir critique toutefois ces trois attitudes qui m
plus souvent lchec. Elle affirme que la femme doit smanciper dans la recherche de la
ralisation de ses propres buts ou actions positives dans la socit.
Lauteur considre que la libration de la femme est en marche, mais quil reste encore d
parcourir. Pour elle, le droit de vote, mme acquis rcemment, nest pas significatif tant
nest pas rejoint par un accs gal des femmes au travail. Elle fonde beaucoup despoir da
socialisme pour faire voluer la situation. Certaines femmes sont parvenues tailler leur r
avec talent dans ce contexte, mais elles ne sont pas encore gales aux hommes selon Be
femme indpendante veut combiner les aspirations fminines telles quon les lui dfinit
aspirations dun homme : la ralisation de soi travers un but. Ceci aboutit lextnuer e
ajouter la complexit pour elle de faire un choix. En effet, si elle opte pour sa ralisation
doit perdre sa part fminine, ce qui quivaut renoncer une part dhumanit. Par ailleur
important, elle est souvent amene choisir de freiner ses projets. Elle constate que les f
les plus doues ne sont pas encore des gnies, la faute revenant un pass o on a tou
talent, mais elle pense que lavenir des femmes est en devenir et quelles ne manqueront
russir.
Conclusion
Beauvoir aspire une galit des sexes, mais aussi une fraternit entre eux. Elle souhai
hommes et les femmes soient gaux et cohabitent avec respect et harmonie. La guerre d
relve de lhistoire et non dun destin physiologique. Selon elle, les torts sont partags et
sexpliquent pas uniquement par le comportement des hommes. Les hommes et les femm
parviendront cette galit quand les hommes ne mystifieront plus les femmes et que ce
dernires ne chercheront plus atteindre les canons de la fminit. Les hommes devront
lide de perdre lidal fminin et les femmes ne plus en tre complices. Ce changement f
natre un monde plus androgyne o les codes seront de nouveau dfinir, notamment da
sexualit et la mixit. Cela dit, cette galit nempche pas des diffrences entre les hom
les femmes, ainsi que la conscience de leurs corps. Beauvoir espre une socit socialiste
femme serait indpendante et panouie.