Gratry - Philosophie de La Connaissance de Dieu
Gratry - Philosophie de La Connaissance de Dieu
Gratry - Philosophie de La Connaissance de Dieu
et
Numro 84
!2fc^
1,
PARIS (VIe )
Hachette,
orn-,
1835,
les
inarb., dos
(Rel. poque).
75 S
FERRIRE
593
cale.
Code
comment
Civil
P.,
10
GRATRY
vol.
in-8,
P.,
Doudemi-chagr
vert poq.
De
gique,
2
95
connaissance
la
2 vol.
Epuis.
vol.
fr.
Philosophie;
(A.).
1854-57,
niol,
fi
Le Darwinisme. P
Peu commun. 15 f
(E.).
607
x6
Paris
606 GOUSSET. Le
dans ses rapports
de Fabre d'Olivet, av
manquent souvent.
planches qui
12
plats.
commune
Etude peu
les
basane
in-8,
sur
guirl.
C/C. Postaux
De
do
la
fr
Dieu, 2 \ol.
Loi
connaissance de l'me.
^08
GRlDEL
Divin.
el
De
(Abb)-:
1872,
in-8.
l'Offre Surnaturel
demi-bas.
10 fr.
45
fr.
609
GRIMM
595
se
Philo-
18
fr.
et
DIDEROT.
philosophique
littraire,
reli.
Correspondance
et critique, adres-
1753 jusqu'en
1769.
P.,
Longcliamps,
1813, 3 parties en 16 vol. in-8, et
Sup:
596
FOUILLE
Le Mouvement Ida-
(A.).
raction contre
tive. P., 1896, in-8, br.
et
liste
597
FOUILLE
\iste
et
monde.
598
la
la
P.,
la
science posi-
14
fr.
FRRET. (Ku\i^.
plment
MM. Grimm
correspondance
FUNCK-BRENTANO
phistes
P..
600
allemands
Pion,
L887,
GARNIER. De
quit,
1865.
cl
in-8
la
(Th.?.
Les
Soles Nihilistes russes.
demi-chagr. Bel ex.
25 fr.
Morale dans l'Anti-
verte
bas.
Portr.
(rel.
tec-simU
Grard, auteur
Pai
1
602
marbr,
poq.).
30
fr.
ci
du
comte
de
Valmont.
ousseurs,
GILSON
Mdivale.
(E.).
I
L'espril de
la
Philosophie
coup.
20 fr.
603 GIRARD. Le Sentiment Religieux en
k-<i,i<>
u,,,-i...ii..
Grce
d'Homfcrfl
de
et
poque).
EDITION ORIGINALE.
(cari,
300
de (rimm. Raie
lumes de supplments.
Portrait
610
GUYAU.
Education
Sociologique.
P.,
1892,
a\.;^
et
les
deux
Hrdit. Etude
br. (d. c).
10
HAECKEL
611
toire
(E.).
fr.
Anthropognie ou His-
de
wald,
pass).
612
fr.
vo-
in-8,
599
littraire
P.,
la
26
HMENT
(E.).
Instincl
el
fr.
ntelligence.
fr.
HOWARD
613
COLLINS. Rsum de la
Philosophie de Herbert Spencer. P., Alan,
1894, fort vol. in-8, demi-chagr.,
tte dor. (Bel ex.).
25 fr.
JANET
(Paul). Le
Cerveau
et la Pense.
http://archive.org/details/philosophiedelac01grat
PHILOSOPHIE.
DE L'IMPRIMERIE DE BEAU,
]\\u de l'arif, 80, Saint- Germain-:i>Laye.
O-0
PHILOSOPHIE.
DE LA
CONNAISSANCE DE DIEU
GRATRY,
A.
SEC ON DE EDITION.
TA
TOME PREMIER.
PARIS,
CHARLES DOUMOL
LIBRAIRE,
J.
LECOFFRE
&
O,
LIBRAIRES,
Rue du Yieux-Colonibier,
1854.
29,
'i
PREFACE
1)F
Depuis
reu
le
SECONDE
LA
DIT ION.
la
qu'un prtre
et
suivant
Dilecto
filio
jjresbytero
Jo-
notre cher
fils
Joseph-Au-
guste-Alphonse
prtre
tiam Parisiorum.
Paris.
Dilecte
fili,
salutem
et
apo-
stolicam benedictionem.
de
V Immacule
Cher
fils,
Gratry
l'Oratoire
de
Conception
salut et bndic-
tion apostolique.
Nous avons reu un exemquod De Cognitione Dei plaire du livre De la Connaisexarare ac typis in lucem pu- sance de Dieu que vous avez
blicam edere voluisti. Agimus crit et publi. Nous vous retibi, dilecte fili, pro munere mercions, cher fils, de l'envoi
Perlatum ad Nos est exemplar
operis
de cet ouvrage
quoique
Nostri
nes,
nihil
les
de
illo
le
lire.
Persvrez
PREFACE
VI
Ptri
Sedem
et
propagez par
obsequii,
Et nos- sion
et d'affection
et
au Sige de
notre person-
tionem
quam
clestis
prsidii auspicem
tibi
ipsi,
la
ac sodalibus tuis
dilecte
dis
fili,
affectu
miir.
la
protection
du
les
pour
Ciel,
fils, et
membres de
pour
votre
Congrgation.
PIUS
P.
P.
PIE IX,
IX.
P.
P.
l'amour de
l'glise,
Quant
l'accueil
que notre
livre a
rencontr dans
DE LA SECONDE DITION.
le
Mi
d'ailleurs
nom
d'Oratorien.
D'minents crivains, dont nous pouvions craindre les svrits, nous ont tout au contraire bien
mais,
et si leur
comme
faut l'esprer,
il
bien quelque
remercions de toutes
les
me
faire quelque
l'illustre
un consolant
c'est
au sein de laquelle,
spectacle
la voix
et
quente conviction,
tache la
foi
et,
si
noble bont
les efforts
en
mme
de
si
la
une
nom
de son
si
lo-
Philosophie rat-
temps, par
la
voix de
magnifiquement
le si-
lumire de
ses forces, le
la
flambeau de
la Foi.
PREFACE
Vll
hommes
nom de
c'est
sans doule
sai
L'lude dans
vrit
la
la
salut des
le
le disait
un ardent
hommes
telle
nom
comme
la
ramenes Notre-
semble exprimer
profondeur de
la retraite,
sacerdotal pour le
dont cherche
de l'Immacule Conception.
prire,
cherche dans
Bossuet
l'esprit
effort
et
l'avance-
est l'ide
que nous
de Brulle
branche \
de Condren
et
et
11
Faber,
erreurs de Malebranche,
et les autres,
le
que Malebranche
avec M. de Maislre
branche,
le
prsent
Rome
et
tant
les
d'autres,
mo-
sont les
Male-
et
si
ouvrage, combattre
Thomassin
MM. Newman,
i
fondamentale, et
La France
qu'il faut
dire de
Malc-
DK LA SECONDE DITION.
ix
divine et
humaine, de
zle
que nous
sacerdotal,
loin.
rgle de saint
la
nous
monde
l'a
essentiels
Rome,
pour lesquels
comme
on
le
et sa
forme
peu de chose
c'est--dire en
de
rale
Oratoire.
l'ancien
continuer en rien
sommes
la
comme
Mais
d'un
trs-loigns de vouloir
comme nous
nous avons
pris
le flau
dans nos
fait
de
statuts
la
Re-
fonda-
sens, et
nous
vent au
ciel,
fait
tous
n'avoir rien
les
Pres
et
tous
les
grands
PRKFACE
hommes
Oratoires de
Pour
des
Rome
et
de France.
nom
Philippe de Nri ou
modifiaient saint
le
cardinal de Brulle,
le
avec
et,
pris
un
troisime
deux autres
nom
et
D'aprs cela,
est-il
un
tout
ratoire de Jsus,
membres,
sicle
ses
d'hui renatre? Le
fondement doctrinal de
cette
si
l'on veut
de prjugs qui
tes
le
ait crit
en notre
le
plus libre
Les Jansnis-
reste
ils
il...
Ils
La
thologie,
quand
ment par
naissance,
livres
la
ils
nous
nature
plaisir.
11
et seule-
au contraire,
,
par recon-
et la religion
y sont d'accord.
11
a,
DE LA SECONDE
DITION.
qui
nie
libert; qui
la
humain
l'effort
esprit
mes
de religion
qui tient de
qui maudit la
les
xi
mprise
la
l'art,
la raison,
science,
qui rend le
hommes:
si
cur sacr de
les
veut
l'on
le
Jsus,
Christianisme,
il
il
les
en faut signaler
Oraloriens
les
et
mme
et
dans son
Il
grande
n'y a plus
si
et sainte
entre l'Oratoire,
la
Il
ternel embrassement.
la tristesse, et
une
religieuse contrainte,
parce que la nature y est perptuellement mise aux fers par la religion.
de
la
mieux
la rgle
et
Vaxitnes,
Tome
I,
le
bien
le
les J-
Joubert. Vendes
que
lilrc in.
PREFACE
xn
parmi
les
Qui peut
finie.
le
cardinal de
M. de
Maislre
C'est
ici,
lui dirait
Monseigneur, que
l'intime
la li-
oppriment
consciences.
n'oublie jamais
Dieu ce qui
sar.
la
est
du Sauveur
parole
Dieu
et
l'on
son glise
les
Rendez
la
la
Dieu
libert de
cette digression.
du
livre
De
la
Il
s'agit
de
les
seconde di-
Connaissance de Dieu,
la
c'est
que ce
livre
l'on
Nihil
magia
SU$. Epis!,
diligit
Dens
in
hoc
mundo quam
libertatem
Ecclesia
DE LA SECONDE DITION.
former cole,
garder de
ce
si
xui
n'est,
peut-tre,
extrmes, par
fuite des
Aussi
en dehors de
consistent l'glise
Bossuet parle de
dit
il
la
conciliation
les
la
des
et
foi
nous sommes
la
sainte
de toutes
milieu du vrai.
le
opinions qui
libres.
libert
Quand
de l'Oratoire
si
ce n'est en philola
parole desquels
la
parole du Sauveur
la terre votre
matre.
Vous
Nous
sauront s'unir,
l'unit
du
Deux
et
nos
vrai.
De
la
Connaissance de Dieu.
On
un chapitre
saint Anselme.
mis de remplir
cette
main l'uvre
et
lacune.
la
Cependant
ser outre
1
l'dition s'achevait;
il
fallut pas-
1
.
Nous signalons
la
PRLFACE
xiv
Une
appelons
le
firm que
af-
un
se-
la
trs-vulgaire
Leibniz \
que nous
Cette assertion
en apparence, nous ne
si
la
et
en
dont
les
le
met-
que s'exprimait
capitale et
si
nouvelle
partie
la
Connaissance de Dieu
procd qui
question
la
de
dmontre Dieu
sur
l'identit
le
point
du
prcise
du procd go-
et
ce point dans tout son jour, en son vrai lieu, c'est-dire en Logique. Notre Trait de Logique, pres-
et,
Ces mots
doit
pa-
L nous exposons
la cause.
hommes com-
Ils
Nouv. Essais,
liv.
IV, chap.
m,
19.
DE LA SECONDE DITION.
Nous leur demanderons, aprs avoir
ptents.
xv
lu,
de se prononcer pour ou
et
un
dfi port la
un
sincre dsir
au-
Quelques-uns
Or ne
serait-il pas
sophique d'arriver
la
regardent
comme
vraie.
le
vrit? Est-ce
une vue
la
aperu
qu'il est
tion.
illusion,
si
ou bien une
d'un
fait
pro-
complexe de
l'es-
claire et vraie
affir-
une
aune
les
moyens de juger
la
ques-
monde que
lisible
le
tre
parvenu
que
soit la faiblesse
ou
PRFACE
xvi
je l'es-
Et
maintenant, quand
les
avec joie
la
l'abstrait
notre
tant,
la
s'il
foi,
enveloppent
hommes,
le
monde,
et tant
la
et,
les flaux
qui
cur au milieu de
et
semble
voix
notre
nous dire
de nos amis
Que
travail
parfois
philosophique,
en empruntant
fais-tu? pourquoi
la
es~tu
let-
ne va pas tous
humblement,
j'ai
les
Hlas!
hommes
et
ne
rpondrai-je
DE LA SECONDE DITION.
xvn
hom-
tme gare
Dieu que
cet essai
fantme de
loin de la charit,
un
C'est
ligion.
le
la science,
de
obstacle la vie et
la re-
grce de
la
j'ai
de
laisser le ct abstrait
avec Malebranche
de morale
et
que l'me
et
me
ciel.
permis
de dire
m'occuper que
sur la terre et au
soit
la science, et
Je ne veux plus
de religion.
lumire
la fois la
livre
de
la vertu,
de
que ce fan-
Dans ce
et sa
destine
dsir, j'aborderai le
De la Connaissance de l'me:
travail
que m'im-
et
de m-
simplement
et
se
vrai,
de consolant, par
montre moi, je
plus cordialement.
larmes
penser
i.
les
pas
Ah que ne
puis-
les
l'crirai plus
qui ne savent
la
penser, et
grands esprits
les
humbles curs
de transformer dans
qui
ne
savent que
AVANT-PROPOS
DE LA PREMIERE EDITION,
devoir, ce trait
la
publi-
l'approbation du Saint-Sige.
Il
se trouve
que nous
que
le
Concile a sanctionnes.
le
la
phi
de
la
la rvlation
jourd'hui
1
.
xix
philo-
la
que de vouloir
la
et naturelles, et
s'inquiter
de prtendre
du monde
la
mtaphysique sans
de
la
un
des sens.
il
le
secours de
la
lumire d'en
existe
lui.
et
Nous croyons,
les
princes de la
d'Aquin, sont
les plus
le
comme
tote,
les
mettons,
ita instituendas,
du mot. Nous
tiani,
dum omnium
illi
aut som-
quidam philosophi
chris-
mutuam earum
AVANT-PROPOS
xx
ct,
comme
l'affirme le
de
la raison,
il
deux excs
y a
viter
une manation de
Nous
la
comme
croyons,
le
mme
raison
valeur
l'un qui
et l'autre
religieuse,
humaine
le
la
comme
1
.
impuissante, et de contester
la
comme
prambules de la
foi.
dmontrables par
vrits saisissables et
de
Thologie
la
d'accord avec
la tradition
turelle
Le Concile
et
la
raison
la
lumire na-
2
.
nemo
nescit, subli-
Notandum
est, in
unum
scilicet
quo,
bumanae emanatio
2
Dum
Hominem,
rationis exer-
anim
spiritualitas, libertas et
et morales, inter
quas exis-
o\
DE LA PREMIRE DITION.
Nous
le
croyons encore,
c'est
xxi
rendre un trs-mau-
Lamennais;
et,
les
Jans-
les
Loin de dcourager
la raison,
il
comme
et,
c'est
Ta dit un des
nous main-
etc., etc.,
humaine
est.
Falsum
est
rationem solvendis
istis
sum
hominem has
est
prius per
actum
quaedam
fidei
motiva
fidei
non
credibilitatis
posse, quin
quibus assensus
fit
et
nec esse
non
esse
non
alio, in
ventur, a recta veritatis via proeul dubio aberrarent (cap. xvr, m).
'
M.
le
ainsi la fin
du
111 e
chapitre
humilie; de ce que
sages, est
<*
libert?
se rfugier,
l'aile
de
et
Tout au contraire!
J'ose dire
l'asile
catholique
c'est le
inviolable
se purifier, se refaire,
la foi
que
moment de
o l'une
la
les recueillir
et l'autre
peuvent
AVANT-PROPOS
xxii
Nous devons
apprendre
aller
lui
cet ouvrage.
de
la
humaine,
raison
et,
comme
sonnement,
celle
de
mme
dans
la plus
la vrit
de cette assertion de
que
la
stration gomtrique.
le
le
cardinal Ger-
vant que
connue du rai-
la
mettre en vidence
dil,
s'exprime
la
et
de
de toute dmon-
dont
la
mthode gomtrique
infinitsimale est
une
application particulire.
D'une autre
part, bien
convaincu
qu'il
ne faut point
donne
dans
en thorie,
les
indispensable de distinguer
deux lumires de
la
raison el de la foi
source
commune
en
DE LA PREMIRE DITION.
ntration
et la voie
xxm
le
secours de
l'autre.
Pour
cela,
il
jourd'hui dans
au-
le
l'homme,
mais laphilosophiecontemporaineraoubli.
Nous avons,
de
la
Philosophie
qui traite de
connaissance de
la
La doctrine de
la
Philosophie de la Nature, et
la
la
question du pan-
nous,
la
Logique. Le
le
la cra-
le
plus sa-
squence ncessaire de
la
logique
telle
que
l'a faite le
d suivre
les racines, et
les
dtruire en
pour en mettre nu
les
amenant
la
lu-
mire.
l'esprons,
avant
la fin
de 1854.
xxiv
Le lecteur trouvera,
comme
la fin
du second volume,
un rsum de
tholique,
par l'glise.
A ces
les
rap-
la foi ca-
textuelles dfinies
le
fon-
la
vrit, et
et
Ceci est la
foi
chrtienne dans
formules
humbles
et divines
A. Gratry,
Prtre Je l'Oratoire de l'Immacule Conception.
Paris, ce 8
septembre 1853.
PHILOSOPHIE
oo
INTRODUCTION.
La
raison
humaine
le
est
en
pril, disait-on
pril;
y a
il
humaine
est
un
en
menaces du
temps prsent.
On
se plaignait,
il
y a vingt-cinq ans, de
et l'on
la
dcadence
intellectuelle,
l'in-
,,
INTRODUCTION.
sicle.
disait
Le mot de Fnelon
la terre
de
Fnelon au xvn e
aujour-
d'hui qu'autrefois.
il
sem-
le
pou-
voir de la raison.
ments
et
ses instru-
la logique.
monde,
dit
et
un profond penseur; on
de
le
s'en sou-
jugement
et le
la cri-
discernement?
les
sophismes,
et
que
le
les erreurs
les
repousse
La raison aujourd'hui,
menace de renverser
la
Qu'on
se
dtrompe.
Plus de raison,
dit-il
plus de raison
INTRODUCTION.
raison
Plus de
voil ce
Quel
en ce
est,
moment
de
la
torrents de doc-
Que
ce tourbillon
fait-on
dans
fait natre la
on ne regarde
qu'on entend.
rien en
On
se laisse bercer
mme
en
comme un
miroir
,
reoit
pour
discerner et
Ces choses
mots qui
mme
les
paraissent surannes,
comme
les
nomment.
d'esprits l'preuve
sait
trouver
le vice
sophisme grossier
et justiciable
de
la
logique
INTRODUCTION.
lmentaire?
un sophisme comme on
sent
sent
les esprits
Combien d'hommes
vants
faux
que
et
en emportent dans
et
comme une
se
restent sous le
mdiocrement raisonnables?
arracher
flche
la
la tte la
conclusion
Combien
sait
pas
ni acceptes, ni repousses,
res
Chaque esprit
la licence
de tout
sophisme sans
tolr
mme
est l'image
dire.
On
titre
que
la raison.
le droit
lui.
La
de
cit
au
matre chez
en soi tout
sophisme, un instant
du dehors o rgne
laisse surgir
le juger, et le
tol-
il
n'est plus
un pouvoir indpendant
succombe sous
et des
le flot
crimes de la pen-
turbulent et sous
intellectuelle, plus
INTRODUCTION.
de tribunal intrieur, plus de justice contre l'absurde; mais, au contraire, tolrance absolue du
faux, libert de penser l'erreur, galit devant l'esprit
de l'absurde
saisie
vrai. Arrive l, la
pense,
contraire
que
tion. Qu'est-ce
tre
du
et
la vrit?
connue? La science
La
vrit peut-elle
est-elle possible?
objets,
un
ou ne
l'ignore, et
Dans
sont-ils
on ne
cet tat
tient
l'esprit,
mu
Il
le savoir.
et d'in-
nombre d'hommes,
sans douleur.
et la parole
de dmission intellectuelle
crdulit radicale,
rai-
Les
sens?
Le
comme un
cadavre,
du bien
et
du mal, du
du
nuisible
mouvement.
ni
Le nombre de
est
et
vivifiant et
immense,
dans
la fivre
parmi nous,
dans
la violence
ment.
Quant aux
esprits
calmes
et sains,
fermes
et
INTRODUCTION,
nom-
bre en
est,
sicles.
II.
bon de regarder en
est
Il
personnes appellent
sonder
noms
l'illusion
flatteurs
les
qui
face ce
que quelques
progrs de la raison
fit
donner notre
et
de
sicle ces
aussi calme
Ce
peu
et
la raison
y a trente ans , de
de ce
sicle,
sicle
disait
d'ides ;
Joubert
est
un
esprit
sicle
qui
abondent,
un
sicle
cette affreuse
un
l'in-
que clairvoyant.
les esprits
de
il
habitude de
Penses de Joubert,
t.
i,
p. 396.
faire
un
sicle
qui a
de son humeur
INTRODUCTION.
la rgle
de
jugements
ses
un
sicle
o Ton ne
et
du doute
d'autrui
la science
maux du
sicle.
Et
qui s'approche.
au milieu
il
la
l'assertion
tour
la
il
Alors dj
barbarie
voyait l'ignorance
qu'il y a civilisation
par
l'esprit
retour
de contestation,
ce re-
s'il
la religion, la
la bienveillance, la justice, et
par
nommait
il
est vrai
pudeur,
la
barba-
l'irrligion, l'im-
it
rie
hommes
Tel
tait,
en 1820,
dlicat et profond.
le
et
du
gain, et
ne nous
atta-
jugement de ce penseur
En quoi
grs de la raison
humaine dont on
parlait?
la
INTRODUCTION.
Sauf
littrature
d'o
une
de dcadence, fausse
o toute
un
style
suite est
cou-
et force
ment lyrique;
aux classiques
renvoyes
partout la fantaisie
du
le style
que dans
un
les opi-
termes, et le
que du
Est-ce l
Que
un
sicle
la
plume,
mensonge
de grandeur
tra-
et la vrit.
littraire ?
il
lumineux ?
Le temps
n'est pas
un
opportun pour
la philoso-
La
<(
phie, dit
litt-
INTRODUCTION.
hommes
les
trs objets, se
refusent la spculation.
tion scientifique
et
mtaphysiques
est
comme perdue
vant, n'est
t rature
les
Les livres
philosophie.
la
La
solu-
moraux
de vue. La
un principe
actif et vi-
gnrale.
On
lit-
adopte ni ne
restaure
vants et
les rejette
comme
on
les
rassemble ; on
les
travail
de
la statue
lui-mme.
Quelle
est,
du
et
admirons
le
au dieu
en attendant,
soit
la
philosophie prati-
qu'on
le
sache, soit
la
pect
se touche, se pse et se
INTRODUCTION.
10
compte,
et
est,
croyance philosophique
sensualisme qui,
phique de
les
de savants,
malgr
le
l'infriorit
tel
fond de
Le
plus gnral...
le
ses doctrines et
esprits
philoso-
tristes
consquences, a une
une
grossire ap-
parence scientifique
ne
sais
dpendance qui
flattent
mes
mdiocres, c'est--dire
grand nombre
temps
pour prcepteur
Mais
nous
les
et les esprits
la
le
merveilleusement
sensualisme est
philosophie de tout
si l'tat
fait
et je
de
1
.
la
le
le
et sera
les
plus
long-
monde dans un
les
sciences dont
phe de
la
faire
honneur notre
sicle.
Dans
le
domaine des
L'astronomie d'abord
ce
sciences,
voil
l'a
X1II,XV.
que savons-nous?
le
Peisse. Prface, p. v,
INTRODUCTION.
xvii e sicle, l'auteur
tifique
moderne,
appliquons
Kepler
et
et
le
de tout
le
mouvement
scien-
et
c'est
leur doctrine,
belles dcouvertes.
Nous savons
les
les a
fait
le
sicle,
des mathmatiques
bre la gomtrie, et
xvn e
Des-
le
un
le-
l'application de l'alg-
calcul infinitsimal.
s'il
lumire du grand
tait
sicle.
de ce magnifique hritage
le
mme nous
Assurment nous
et
nous en d-
mais
il
dveloppement
et
le
servir
le
est
commences, continuent;
le
point en question.
Est-ce l'tude des mathmatiques,
si
gnrale-
INTRODUCTION.
12
en a mis partout!
dans
et,
la constitution actuelle
de l'enseignement public,
librales
que
sait
et for-
mathmatiques ne dveloppe
l'tude des
ne
l'esprit, et
la
dveloppe
bonne pour
force
faire l'essai et
esprits droits
que
les
le trouve,
mne
rieux et faibles, ne
et restreinte;
dont
Snque,
fort
bien dit
ensorcellements; qui,
les
me
que
de
Stal,
le rve,
difficile
l'a
non
vue
la
l'a
veille
de
que parce
trs-bien
remarqu Hamilton;
les la raison
que
les autres,
mme
comme
qui n'est
comme
le
et
qui enfin,
moins doci-
INTRODUCTION.
ne
coutume, en quelque
sert l'tude
raison
de
la
13
philosophie
sorte,
et
nous dsac-
de l'usage de notre
ou fausse
qu'un ct de
et gnrale,
l'esprit, et le cultive
ne
fortifie
incompltement.
Or, qui ne
sait
que
la raison
thorique et pratique,
que dans
les intelligences
proportionnellement dveloppes en
Tout
esprit
comme
le dit
dvelopp
avec
sens?
tout
disproportion est,
objets. C'est
quoi
et
la force gnrale
de
la raison
la
pense
Ne voit-on pas
minus quam
ad mathesim
INTRODUCTION.
14
ne pas sonder
glment
les
pour y prendre
par
les
que
racine,
tudes mathmatiques,
les principes, et
pousser aveu-
consquences?
comme
l'tude
elle
l'est
et inintelli-
la
la
dcadence.
la
phy-
traverse
une de
ces
poques de surcharge o
pour
comme
masse des
aujourd'hui
faits est
mme
fait
les
d-
en histoire,
presque impntrable
la lu-
pas assez de
mouvement; o
ne pntre rien
guit, et s'affaisse
et
l'intelligence
encombre lan-
libert,
comme quand,
INTRODUCTION.
Dans
sang.
le
les sciences,
la vie
celle
Qui ne
force.
l'esprit
manire
nerve
ntrera
On
lit
de
C'est
la nature, et
ntre, fatigue,
la
beaucoup
mal; on ac-
et
je le sais,
:
lire le livre
maintenant
est
un jour
la pense.
cumule,
plutt
y a une manire de
sait qu'il
La mme manire de
cette
d'air et touffe
qu'une
manque
poques de dfrichement,
ces
comme
15
en attendant,
le
le
gnie p-
nombre
et la di-
La physique, aujourd'hui,
telle
te
prit
les
tendue
et
occupe une
dit Joubert, a
telle
une
'
d'avoir toutes
ses
les
bouche!
les sciences,
tigables,
Aussi,
Penses de Joubert,
t.
i,
p. 473.
oeil
2
!
2 Ibid., t. t,
p.
418.
INTRODUCTION.
10
scientifiques, les
et
de jour
la direction
professions savantes
manquent
presque tout
du xvn
et
fait
mme du xvm
tout
spcialit
donne
fait
la
sicle,
analogue
connaissance
dont l'duca-
les
aux yeux
la leur
propre,
De
quoique
ddain, ou
tent en gnral
l'tat
Or, quand
du moins
Louis Peisse,
pour
l le
mtaphy-
ils
l
.
font
la
p. xiv.
INTRODUCTION.
la
17
tout ce qui veut paratre philosophique et scientifique; quand, son tour, la philosophie
purement spculative
et
pratique,
dans sa spculation,
que son
demeure
elle
quand
elle vit s-
la religion
quand
absolument
nom que
les
empiriques; quand
elles
gue
et
l'esprit
son cantonnement
quand
dans tous
dans
les
glorieuse
les
grands
dcadences
poque pour
en un [mot
faisceau,
je le
demande
la raison
comme
comme
est-ce
une
III.
communes
et naturelles
de
nous y
aux
relleurs.
i.
que-
INTRODUCTION.
18
Quel
parmi
commun
est l'tat
les
Dieu
et naturel
de
est
hommes,
plupart des
et
La plupart
la raison
encore
les videntes
premier
ils
et naturel
degr d'initiation
d'hommes
loin d'ar-
tous. Trs-peu
arrivent
mme au
gou-
va prmaturment vers
Combien peu
eux
le
don
mort.
sacr de la raison
cultive la terre
la
vieillit
les autres
en
La grande majorit
monde,
homme
de Dieu tout
venant en ce
Quels
ne
efforts
la
notre corps
un peu
Combien y en
cette distinction
a-t-il
Combien
qui sor-
INTRODUCTION.
un peu de
tent
rent leur
me
cette
19
masse de chair
et
en spa-
d'hommes que
la
une force
c'est
donn, non-seulement
et
un pouvoir subor-
la fantaisie,
aux
sens,
aux
intrts et
aux
du sang
et
dsirs,
La
physique.
animale, lien
nos
dsirs,
la raison,
vement
Il
de nos humeurs
et
mle l'ensemble
total, obit
a,
parmi
de nos sensations,
et entrane
au mou-
les cratures
vie.
Leur
de
aussi bien
la vie, et
en
Eh
bien
telle est
INTRODUCTION.
20
intellectuelle
le
monde,
La raison
multitudes.
la
elle est
est
en
rpandue
elle
un pouvoir indpendant;
et
l'organisation
et les
esprits sont
tinct.
de
la raison,
comment
On
faux, disait
dit
se fait le
dveloppement?
Arnaud au xvne
sicle.
heureusement
ingal
mme
la
C'est
aux rayons du
le
montre
soleil.
Joubert emploie
excessifs penseurs
Qu'et-il
germe
aujourd'hui
fort
le
Thomas
a la tte concave
mme que
formes toutes
dnature
les
les
images, de
mme
l'esprit fauss
l'lever
au
qui
la
lui
frappe
les
prsente
on
le
beau
et le
entend faux; on
INTRODUCTION.
De mme que
ingalement dveloppes, de
un
faible
dans
esprit
mme un
esprit faux
d'une pense
dont
est celui
fixe,
le
ou d'un prjug
Ciel,
ou plane comme
Certainement
capital
Quel
du
des sur-
et difformes
est
21
la
comme
la
vote
le
Ainsi
faits, ils
ne savent
retirer
que
du
l'erreur
de l'me,
Ils
et
ils
voient tout,
observe
le
l'on dcrit
monde,
faits
crit l'histoire, et
ainsi
que
formes
qu'on
l'homme. C'est
chaque
et
On ne ment
pas, mais
On
factices,
con-
on donne
comme on
est.
On
on
est faux, et
INTRODUCTION.
22
la raison,
aujour-
mmes
qui pen-
sent
peu
et
chaque
esprit
et
que l'union
et l'as-
nir.
sectes, le
cantonnement
question secrte
non,
antagonismes de
intellectuel, et surtout la
Dieu ou
hommes, en
pour
faut-il plus
pensent ? La sphre du
habite par le dehors
tenir isols
face,
monde de
les
ceux qui
les
le
les
la science et
de
sorte qu'il
la pense,
la sura,
dans
des rgions
eux
sa
les
grande muraille,
nit
de
l'esprit
et aussi
humain
est
chaque
comme
esprit.
moindre que
L'u-
celle
du
globe.
Mais ce ne sont
comme
les vices
que
les
maladies naturelles et
les
INTRODUCTION.
y ajoutons
23
les
L'irrligion
nous te
les
nous
aux
sens,
et
li-
de
luxure
la
dit-il,
parce qu'elle
sophisme,
mensonge
le
et la
la
mauvaise
la
raison
C'est alors
le
dire,
histoire
les faits
con-
monde une
force adverse,
un
le
parti de l'opposition
comme le dit la
ce
fait
que ce principe
Stultitia est
peccatum quia
intellectuel, la
2 a 2*.
.
q. xlvi.
INTRODUCTION.
24
foi
au
nom de la
qu'en politique
libert, c'est
raison,
l'a
remarqu
prtexte
Ils
pouvoir,
de
la
prenne
s'en
il
attaquent
de libert ; une
prennent
ils s'en
on ne
le
la libert,
nom
dj
attaque le pouvoir au
il
l
.
que
pouvoir, sous
pouvoir renvers,
fois le
la libert
le
Mais ce quoi
successive
du pouvoir
et
de
en vnt
la libert,
du monde moderne, en
absolue, la raison
Or,
il
morale
mme, aprs
se trouve qu'en ce
avoir attaqu la
moment,
foi.
sous nos
et
une
proprement
dit,
enfin se prsente
la socit
trange
sente, je
de
pour succder
la raison,
au
sein
en voici l'explication
que l'absurde,
et la
preuve.
Evidemment
si
le
carac-
perverterint,
INTRODUCTION.
tre essentiel
25
de l'absurde, sa forme
visible,
c'est
comme quand on
dit
c'est le contre, le
bien c'est
Le oui c'est
le
non,
le
mal, l'tre
le
pour
c'est le
Or, qui ne
sait
moment
qu'en ce
le
le
la
sont en prsence
rpandu
esprit, dj
ment
la socit, la
et
nant ?
s'est
Il
trouv un
homme
clbre et influent,
la
premire
mme
chose
'
et
homme
tait
savant et logicien
et
il
se
de
la
philosophie, et
de l'Allemagne, qui
l'a fait
le croit
croire la moiti
encore.
Il laisse
une
est considrable.
Ce
que
le
tyn unb
9tct3
ift
fcafctfcc.
INTRODUCTION.
26
Il
appelle
et
lement extraordinaire
que toute
et
tel-
les
conds de
le
l'histoire
de
l'esprit
comme nous
montrerons amplement.
Quoi qu'il en
soit,
de l'Etre
tale,
et
du
de tout, notamment
celle
du pour
et
humain,
et
du
contre,
du
vrai et
du
faux,
du bien
du mal.
D'o
rsulte,
en mtaphysique l'athisme, en
ment
et
de
la pense,
les lois
raisonne-
en morale l'abolition de
conscience et de la distinction
Il
du
du bien
et
la
du mal.
de dpart du systme
la
INTRODUCTION.
27
la
effet l'abolition
de
morale pratique,
la conscience,
comme
la
ou de
la raison
premire consquence
consquence n'est du
reste
Dieu
n'est pas,
et cette
pour quiconque
valeur
sait la
L'tre
c'est le nant.
comme
dpositaire de
humain
et la socit, et cela,
est la
de
mthode qui
la
n'est
et appliqu, et qu'ils
tive,
que
le
nomment
et les principes
la
purement
se rappelle ce
par
mthode nga-
et
radicalement
gouvernement
La pro-
un
disci-
pour sa logique
homme
la force
principe continu
Qu'on
et
et
que
cet
mthode
disait-il, c'est la
cette
et
ngation
mthode
INTRODUCTION.
28
<c
principe
La mthode
ngative, c'est la
que
les sicles
s'est-il
il
comme il
stater l'existence,
Ne
c'est
:
tout,
nant.
une maladie
ter la rcente
folie,
Mais
le
maladie de
est ncessaire
de consta-
comme
temps, et
est infini
Il
il
quant
quant au temps
n'y a pas
ici
comme
prsence,
ment deux
sa sphre.
Le
est limit
deux
l'a
l'espace.
Le monde
et l'espace?
thses contradictoires en
vrits incontestables
On
chacune dans
y peut vrifier ce
texte.
C'est--dire qu'tant
donn un mme
sujet,
le
INTRODUCTION.
monde,
et
un mme
29
on soutient
attribut limit,
mme rapport, sous le rapport de l'espace et du tenips, ce mme attribut limit appartient
que, sous
le
et n'appartient
tion, le
monde.
C'est--dire
mme point
et
sous
le
mme
le
Qu'on ne peut
pour
est le dernier
rapport, ce principe,
du oui
non ; qui
est
et ncessaire
jugement
et
manifestement
de
la
et
du
condition premire
pense, de
la
affir-
sur un
et le contre
la
du raisonnement;
proposition,
du
principe se
ce
Or
cette doctrine
ment parmi
et
fermente
les lettrs,
grande cole.
gagne, non-seule-
et
grossires consquences,
parmi
le
peuple. Cette
en Suisse
et
les
a encore
dans
les
termes
forme propre,
la raison
la
contradiction
du peuple
est
quo-
contradictoires,
qui impliquent
la
propre
INTRODUCTION.
30
tioa
mme
est
laires;
quelques
villes
allemandes, ceci
les
Maldiction
jusqu'ici
accord notre
espr en vain.
nous,
il
s'est
Il
foi
nous a tromps,
moqu de nos
il
s'est ri
On
mentent.
mois
se rappelle ce cri
de douleur
trant,
:
de
peines.
rues de
il
et
si
fer-
pn-
y a peu de
vu des mres
et soir
Dieu mauvais
il
y a en Europe,
prement
s'tait
dit,
ce qui,
pas vu dans
monde.
le
vouant lui-mme,
se
s'a-
mandant comme
tel
la
premire attaque,
et les
On
INTRODUCTION.
31
les
et
un grand nombre
de ne pas voir
et
l'ab-
Avons-nous
tort
Non, ce
fit
n'est point
de l'assemble conservatrice de
sure,
du bon
la rgle,
de
la
me-
L'esprit
comme
la socit,
il
besoin
d'tre
et,
relev,
IV
M.
humaine
est
en
pril,
et l,
sans doute,
comte de Montalembert.
INTRODUCTION.
32
est le plus
et reli-
gieux.
cette
dcadence de
de
fraternit,
prer.
Il
Il
dans son germe ce que l'on pouvait esbrise les bases naturelles, ncessaires de
possibles
les
MM.
Maistre et de Chateaubriand.
quences
les d-
sociales.
Voil
les
de
cons-
religieuses.
de ces
lois,
est,
en
mas,
que
les
le
les lois
de
la rai-
du joug
comme
la
Tho-
sacrilge,
lectuel, le
plus grand
les dlivrant
le
intel-
la rai-
foi.
INTRODUCTION.
Ruiner
pcher
83
dfoncer
la raison, c'est
le sol
pour em-
on menaait
Autrefois
Christianisme de la
le
firmer ceci
On
nous osons
le
af-
Chris-
europenne
fer la
comme
Mais
,
un
il
le
triomphe de
a,
au sein de
vrit, et
les
la socit
monde
la vraie re-
tnbres et
le
accumulant sur
mensonge,
cet
le faut, la
le
ennemi
raison et
la libert.
Il
encore que
le
M. de Maistre
Christianisme,
La gnration prsente
est
l'il
i.
humain
c'est le
combat
outrance
3
du
INTRODUCTION.
34
du Philosophisme. La
Christianisme et
l'univers
fc
lice est
dont
et
cur
le
sur-
vnements ne prou-
tout a convaincu la
vent rien
de bonne
foi
que
cette
Vous
le parti
disiez
tte, les
que
le sceptre
hommes
peut-tre
attentifs,
vous
soutenait la tiare
eh bien
arne
dans
Je
il
la
il
est bris
boue. Vous
faire
on
trs
dpouills
tine
des
les a
dogmes
qu'il
et
chasss
une puissance de
ait
Il
qu'il prchait.
gorgs
avilis
aux poignards
aux noyades],
la
dportation
on
aux bchers
jets
te
morceaux sont
et les
la guillo-
aux
,
les a
fusilla-
reoivent
Vous
craigniez la force de la
coutume
l'ascen-
INTRODUCTION.
35
dant de l'autorit,
il
coutume;
chaque
rong
de l'imagination
nale.
n'y a plus de
La philosophie ayant
est lui.
humain prend
les
hommes,
il
n'y
du
bls
il
homme
le
l'esprit
les illusions
Vous
n'avez
pareil
un ap-
hommes
devant lesquels on se
frn.
immondes sous
dans
foi
ef-
les rues
les
les v-
que
la
a fait
INTRODUCTION.
36
les
faire; toutes
pour
contre sa rivale.
tout
vainqueur,
vaincu.
Il
Mais
lui et tout
il
comme
ne dira pas
si le
on
Csar
fait
S'il est
Je suis
aura
il
et s'asseoir fire-
renverse.
pur
plus vigoureux
terrible plus
patuit Deus.
de
Il
Nous
que
est arriv
cette terrible
il
est
Dieu
le
le
xvnf
le
xvm
sicle,
et
s'affermit
et
du Christianisme
il
est
debout,
d'aveuglement
par
son-
la science
nombre,
il
est vrai,
il
sicle
la critique et la perscution,
et la libert,
il
le
ses bras,
Hercule
si
Qu'est-il arriv
prcision
dans
l'touff
la terre, et
.
et
que
la
INTRODUCTION.
37
du
que
qu'un
sont dchus
instant,
quand
ils
les
dans toute
xixe sicle,
ne
la sve catholique, et
dans
de
le rveil
la vie
marchent au Catholicisme.
que
les
confondus par
libert
un grand nombre, au
d'tre
Il
ou
crass par la
donnes
la raison et la libert,
son claire
j'entends
triomphe du
la rai-
et la libert vraie,
Christianisme complet,
le
c'est--dire
du
Catholi-
que
combatte aujourd'hui
en face, reconnat
taqua
la foi
au
et dclare
nom
de
le
la
Christianisme
la raison,
au Catholicisme.
tait
des leurs
c'est
toujours
le
at-
maintient pour-
revenir
seule
Voltaire,
pour
disent-ils,
mmes;
INTRODUCTION.
38
licisme.
et
qui admet
le principal et
immdiat
rsultat
de
commune
qui admettent
Christianisme,
avec
fondamental, qui
du mal,
gieuse, c'est
le
et la
est la distinction
nous
donne immdiate,
reoit la raison
Ainsi,
morale
et
on
et
l'affirme
la raison spculative
l'existence
du bien
diate, la distinction
Nous ne
et
reli-
et
conque
du bien
radicalement ngatives.
et sa
l'article
et sa
de Dieu
qui-
donne imm-
du mal,
le
est certain
Catholicisme.
nions pas.
tout,
que
L'tre c'est
le
et ses lois,
expose
le
tholicisme.
C'est prcisment
jourd'hui la raison.
pour
cela
INTRODUCTION.
39
V.
Il
suit
sauver
c'est le rtablissement
de
de ces
lois, la
logique.
l'oublie, qu'il y a
et
l'uvre
publique.
la raison
le
l'on veut
premire entreprendre,
Il
si
que
Il
dans
le
la pratique
monde
y a pour la pense
erreur et vrit,
de l'autre
lgitimes
que
on
qu'il
vraie,
procds
coup d'hommes,
et
ont pu
l'tre,
hommes;
qu'ils
sultats
sicles
les esprits
dans un certain
et
ont t prati-
d'admirables r-
philosophiques de tous
les
la critique aveugle, et
que
la vraie
mthode
dans
la
INTRODUCTION.
40
bonheur de
ses appli-
la mettaient
un procd
sophis-
marche
existe
de
la
et
que
cette puissance
mmes de
de contradiction, toujours
emprunter
croissante, semble
grs
et
ses forces
aux pro-
la vrit.
il
sophistique de la philosophie.
leur
nom, dans
phistes. Il
l'histoire, les
Il
nommer
faut
philosophes et
par
les so-
procde
de l'erreur
il
et celle
qui
mne au
que
n'est
que
la
ment
il
faut,
dits,
que
le
vrai
il
mthode
faut voir,
procd sophisti-
La sparation
part,
saluer et de les
les
faite,
les
par
la
pratique et par
la
connaissance
INTRODUCTION.
comme
considre
contre -preuve
41
il
et
dmons-
nous
autorit de la philosophie et de la
lgitime
raison.
Il
faut
que
de son isolement,
et qu'elle
regarde en face
la
dans
sciences
empare.
s'en
et
la
Il
faut,
Il
les
comme
philosophie passe
le
domaine des
est juste
que toutes
ou plutt
il
que
est juste
l'esprit
humain ne
soit
que
repren-
la phi-
losophie.
Il
faut plus,
si
l'on
ne
suffit
qu'elle entre
dans
se dveloppe
en
moins dans
le
les intelligences, et
effet
faite, il
que
faut
la raison
plus grand
que
le
dveloppement solide
et sain
de
la
INTRODUCTION.
42
de
et
la volont, rien
prits.
Nul progrs
respondant de force
gence
deux
Il
tion
et
de libert morale.
le
Bien et en
y a plus encore,
dans
de
la vie
mme temps
L'intelli-
souveraine ques-
et ceci est la
l'esprit
la Vrit.
humain
et
de son
ligences,
raison de Dieu,
his-
les intel-
ou
s'en sparera-t-elle ?
deviendra-t-elle sainte,
cor-
ailes
toire,
un progrs
qui est
jet,
les es-
ou
la
La raison
sera-t-elle prostitue?
de rien
La
elle
tombe, ou monte.
raison est
et sa fin.
de
strile et versatile
la raison c'est
le
principe et la fin
le
l'esprit, aussi
bien que
le
change,
phistes.
c'est
La
L'esprit
le
change,
le
c'est
humain prenant
le
Augustin, consiste
INTRODUCTION.
43
cause du
monde,
dans
main.
le
le
souverain Bien,
monde
On ne
le
la
point d'appui de
la
philoso-
la
arrive le sophiste
la
il
ici
de l'abme
final
la raison,
s'isoler
de
La raison,
dit saint
Augustin,
quelle vertu?
Il
Nous allons
la
Mais
le voir.
la
humain,
science de l'esprit
aura
t porte
de Reid.
La
disait Royer-Collard
uvres
t.
quand
suum
ni, p. 450.
elle
saura driver
2
.
I,
13.
INTRODUCTION.
44
y a donc
Il
une hauteur o
la
Mais
elle se
elle,
raison s'arrte
comme un
c'est sa fin.
fleuve
qui se jette
mme
de Dieu,
humain
foi.
La
raison
quand
en
raison.
elle est
tale vrit
destines
mme
parvenue sa
dont l'admission ou
du monde
et
de
c'est la perfection
,
La
le rejet
l'esprit
foi est
dcide des
humain.
humain
La raison
fin
il
c'est la
dernire dmarche de la
Dieu
de Dieu,
Seulement
l'esprit
d'lvation de la raison
l'esprit
telle est la
foi,
dans
et s'y
humaine, soumise
se continue
le
de
l'esprit de
la raison
mais
dernire de la raison
dit saint
Thomas d'Aquin
comme
le
le
plus
savoir
relle rsultant
propres forces,
et la perfection qu'elle
et
de ses
emprunte
INTRODUCTION.
de son union
mme;
et
45
de sa soumission
de Dieu
l'esprit
humain
l'esprit
de
greff
de Dieu,
l'esprit
si
c'est
l'on
ne pouvait porter,
fruits qu'elle
posie, rptant ce
Elle
admire ces
dit la
fruits qui
comme
nature
ne sont pas
le dit la
les siens.
Ces
que
et
fruits sont
ceux de
l'esprit
de Dieu
devenu
Loin de diminuer
principe
suprieur l'lve
grandeur, en
la fcondit
Il
en
la raison, l'introduction
est,
du
une incomparable
propres, et augmente
comme de
l'alliance divine
lorsqu'il dit
La
Christ, n'teignait
la
in
du
1
.
3*. q. ix ? art. 1.
,,
INTRODUCTION.
46
clairvoyant
xvn
sicle
y a
Il
au commencement du
ainsi
trois espces
purement divine,
science
humaine,
maine, qui
chrtiens
et la science
s
.
la
science
la
purement
la fois divine et
proprement
est
de sciences
hu-
gnie
C'est cette alliance qu'a cherche en effet le
du xvn e
ces grands
hommes, qui
Commence par
jusqu' Leibniz
Malebranche Bossuet
,
et
Fnelon,
entre elles
cre de toutes les directions de l'esprit
et
de
l'esprit
humain avec
l'esprit
de Dieu
a pro-
cette
duit la grandeur et la fcondit cratrice de
poque,
la plus
lumineuse de
l'histoire.
Mais
cette
De
sorte que,
mme
quand
plus l'apercevoir.
la raison
humaine
l'histoire le
se rat-
montre,
qui
outre les nouvelles et sublimes donnes
ses
surviennent, ses forces naturelles grandissent,
Oliei
INTRODUCTION.
47
Quand au con-
rompt
raison
traire la
tour sur
la
conduisent
elle-mme,
ce refus
mme
suicide
ce re-
de ngation en ngation
sacrilge extnuent
temps
qui
intellectuel
se
se nier
nomme
Sophistique.
Considrez
peu compris
sente le
xvn
le
grand
et
et
sicle,
dans
que lui-mme
Qu'a-t-on donc
la raison
et sa
fait
humaine sur
propre raison
quand on
a prtendu placer
l'autel, afin
de l'adorer toute
seule?
L'histoire parle.
On
une
prosti-
tue nue.
C'est--dire
l'autel la raison
unie
sang.
coutez bien
INTRODUCTION.
48
On
en avait chass
la
raison
On
ne savait pas, on ne
raison
humaine
Qu'y
l'autel catholique
si
ce n'est
que Jsus-Christ,
Jsus-Christ? Et qu'est-ce
n'est
donc sur
a-t-il
sait
si
Le Verbe divin,
ce
dit
notre
a pris, en s'incarnant,
une me
raison.
dogme,
de l'glise
eamque
On
boue.
haute
On
chasse
la raison
l'Homme-Dieu,
impudique.
son unie
On
la
et
du
de Jsus
on y met
la raison
la
humaine de
d'une
la raison teinte
avait le choix
fange ou
pour y
trane dans
l'en chasse,
humaine, en
tait dj
unie Dieu.
tait
la raison
de
l'alliance
la rai-
On
choisi.
pris, et
reprendrons
com-
INTRODUCTION.
49
et
La grande question,
proccupe aujourd'hui
tion
la
un ordre
surnaturel,
pour notre
salut
turel, la
trent
les
dans
Oui,
foi
dans
monde et dans
le
dans
faut
pour notre
sim-
les esprits
comme
plus humbles.
les
il
les
comme dans
grands esprits
pies,
ques-
parmi nous;
l'esprit
ce prix,
ce
qu'ici!
bien plus
Soutenus de Dieu,
les
et vivant
d'hommes parviendraient
peu leur me
et leur raison
chair, et vivre,
de
la justice et
de
Esp-
cette
se
faits
jus-
de
foi,
dgager
amour de
hommes
ce
l'unique
un
masse de
carrire,
la vrit;
de
plus
INTRODUCTION.
50
d'hommes
comme d'instruments
sacrs,
pour
le
bien de
progrs
de
la dignit
du monde
parmi
vers Dieu.
les
hommes, pour
DE LA
CONNAISSANCE DE DIEU
PREMIERE PARTIE.
CHAPITRE PREMIER.
EXPOSITION.
La
'
.
Ces paroles
sophie.
Elles signifient d'abord,
que
la
Philosophie est la
thorique et pratique,
Elles posent
que
la
du bien
et
de
la vrit.
EXPOSITION.
52
Malheur
con-
elle-mme
se trahit
objet,
cet
bien et
la vrit,
Dieu
c'est
la
et
la Philo-
l'homme;
c'est
l'intelligence et la volont,
ne saurait
l'tre, et
et le
du monde
qu'il est
et
compos de deux
corps.
traite aussi
de
faut savoir
il
la
Philosophie
De
I.
sorte
que
les parties
de
La connaissance de Dieu
II.
la
Philosophie sont
(Thodice).
La
un dveloppement de
la
psychologie, et qui tudie l'me dans son intelligence, et les lois de cette intelligence.
IY.
de
la
La morale, qui
est
un autre dveloppement
volont,
et les lois
de
cette volont.
EXPOSITION.
53
ces diffrentes
Thodice.
Cet ordre est celui de Descartes, de Fnelon, de
mencer par
la
l'ensemble
Tout en
en
la philosophie. Elle
l'unit
en
elle
sort. C'est
la
renferme
donc
le
point
de dpart.
De
leve, la plus
profonde de
la
philosophie, en est
comme
tion,
la
le
la raison
les
et
premiers que
s'veille, ce
qui
bord
que
C'est la
marche de
c'est l'ordre
la nature,
en
mme temps
elles-
mmes.
Mais, par Thodice,
seulement
la science
il
de Dieu,
il
humain
s'levant Dieu.
La Thodice
est la
EXPOSITION.
54
procd de
la raison
et s'lve
de Dieu.
Dieu
et
la
dmon-
de ses attributs;
question que les lecteurs de cet ouvrage ne trouveront, je l'espre, ni banale, ni strile, et dans la-
quelle
il
Est-il possible
Est-ce ncessaire?
La
vrit
trable
de l'existence de Dieu
comme un axiome?
Peut-il
y avoir des
athes?
Il
est, n'est
comme
ainsi
cette proposition
Dieu
celle-ci
Vtre
est.
le
Et
sens
donc de
celles
il
en est rellement
du mot Dieu,
est.
puis-
Cette proposition
les
EXPOSITION.
porte sa certitude en elle-mme,
elle
ci
Le tout
Mais tous
est plus
les
du mot Dieu,
est
55
grand que sa
hommes ne
comme
celle-
partie.
connaissant pas
le
sens
de
la vrit
est,
l'exis-
demande
tre
yeux
les
Et de
fait
il
et pratique, est
radical
un
vice profond,
du cur et de
l'esprit
ou plutt
le vice
humain. Aucun
sicle
sous
la
et cette
Thomas d'Aquin
de Deo quid
est,
qu'elle ap-
moderne.
une base
que
est,
quantum
l'entendait
Dico ergo
Ia .
q,
n,
art. 1.
EXPOSITION.
56
Il
de
de
faire justice
cette
chose que
le vice radical
humain mis en
du cur
et
de
l'esprit
doctrine, et
de
la raison.
Dieu peut
tre
dmontre rigoureusement,
et qu'il
que
du
celle
Nous
reste, l'opinion
de Leibniz.
mtaphysique, toute
la
et
que
dont
elle est le
fondement
et le
sommaire.
IL
Et d'abord,
s'il
y a de vraies preuves de
l'exis-
de tous
les
hommes. Car
monde.
la
lumire de Dieu
homme
venant en ce
EXPOSITION,
de
il
57
preuves utiles de
les
humain
l'esprit
il
de
suffira
et la ra-
quotidienne
cette opration
et,
et
l'exis-
sublime
et
de
la dcrire, et
la
que
le fait
universel de la
quand
il
dit
Je sens
que je
suis
un
que je ne
l'me
tre
du
fini
et
la
l'attente
l'me, l'instinct
de
l'infini,
prire c'est le
mouvement de
vers l'infini.
Le mpris de
l'homme,
La
suis.
de l'avenir idal,
du merveilleux
et le
si
habituelle
pressentiment
Qui ne
le sait!
dans sa sve
et sa jeunesse,
bornes
On
toutes
EXPOSITION.
58
les imperfections.
plnitude
On
on conoit l'amour
ternel, le
bonheur
un
Tous
souhait.
l'homme, tous
ces pressentiments
geste,
par
du cur de
ces enivrements
mthode
du
nectar idal
impliquent une
Dieu
De
et
de ses attributs.
fait, c'est l le
qui, sous la
procd potique
donne de l'enseignement et de
vue des
quand le cur
les
grandir et
pousser
et
mour
conscience de
la
et l'imagination s'en
les
la tradi-
hommes la connaissance
et vulgaire
l'ide
l'infini,
emparent pour
par l'effacement
du
fini
de Dieu,
la
voil ce qui
donne
connaissance et
l'a-
naturels de Dieu.
me humaine
et
,
est l'acte
et
le
procd
EXPOSITION.
fondamental de
rale.
la vie
comme
la vie
l'acte et le
procd fonda-
cuit de raisonnement,
du
lan de la raison,
qu'on
l'infini, de l'tre
fini
est,
qu'on
ment, l'tre
infini,
rel,
mo-
raisonnable et de la vie
mental de
50
voit,
fini
rellement et actuellement
existant, qu'implique et
que suppose
l'existence
du
fini
Et tandis que
humbles
les
principal de la raison,
il
les
mouvement
se trouve
essen-
que
cette
vrais philosophes
prcises par le
hommes
C'est ce
de tous
xvu e
tion philosophique
les
sicle,
les
temps, rsumes,
ne sont que
du procd
vulgaire
la traduc-
que tous
emploient.
tion et l'analyse
les
la substance,
l'infaillible rigueur.
EXPOSITION
60
III,
le dtail, et
d'tudier
ment,
la
nature
et les
ou moins
ramnent plus ou
explicites, solides et
sera dvelopp et
selon qu'elles
les autres,
ici
lumineu-
simplement
la suite
de cet
ouvrage.
Il
faut savoir
Le syllogisme
le
est assez
syllogisme et Y in-
connu, mais
l'in-
de
un procd
la raison,
prcis
c'est le
procd principal
tous les grands esprits aussi bien que par les plus
procd sjllogistique
et
nommer
procd dialectique.
Ils
EXPOSITION.
dduction
61
et
de
Logique
la
'
Ils
rpon-
parmi
les
hommes,
et
que
gisme
et induction;
Platon
Le mrite du xvn
en vidence
la
comme
sicle a t
de mettre
second procd, en
ment,
syllo-
nomme syllogisme et
les
dialectique.
nomms
le dit
le
mettant en usage
Leibniz
2
;
du
effective-
les
vention
du
calcul infinitsimal
l'in-
invention admi-
mathmatiques
le
procd principal de
en
la raison.
s'lve l'infini
mtrie,
et le
il
est
Rigoureux comme
en outre de beaucoup
le
la
go-
plus simple
simplicit
mme
et sa rapidit
consiste, tant
quelconque
d'tre,
T. h, p. 350.
"
Nour. Essais,
liv.
cb.
m,
19, iv.
ce
EXPOSITION.
qu'on pense,
il
et
qu'on
voit,
immdiatement, par
born
est,
de
l'tre
de l'Etre
et
Assurment
'
le
procd
de ses perfections
voit.
simple
est
chacun peut
y vont aussi
vite
que
les autres
mais
est
il
Ce procd
sicle,
n'est pas
analyss et compars.
seulement applicable
la
et,
comme
un procd
Absolument
distinct
aussi rigoureux
seul
il
du
en
universel d'invention.
syllogisme,
donne
les
il
est tout
majeures qu'em-
ploie le syllogisme.
le
ou sur un
fait,
sur
ou
fausse,
un simple
possible,
EXPOSITION
63
ront de la nature
du principe
il
srie
de
c'est--dire
la contradiction
s'il
des choses,
comme
Newton, toutes
les
dans
la
loi
la
de
sont
tire
nature des
choses.
Or,
il
en
est
exactement de
mme pour
l'autre
un
n'est pas
ou bien un nonc
le dit
cartes,
Desn'est
sur une
que
le
comme dans
du
alors
ses
rsultats seront
ceux du syllogisme.
Vide
s'il
Si,
par exemple,
certaines thories
non-tre,
il
il
s'appuyait,
allemandes, sur
affirmerait,
comme
le
font
EXPOSITION.
64
les
il
et toutes les
n'obtiendrait ainsi
un monstre
et
de
s'il
un Etre
infini
comme
possible;
mais,
l'tre
affirme
il
de
y joint,
s'il
tuellement existant,
plus seulement
lement
et
il
comme
infini,
non
comme
rel-
conclut l'Etre
possible, mais
actuellement existant.
fini
au
rel infini,
taphysique
comme
son
correspondant.
infini
mer infiniment
est
l'existence
mais
et positive,
en gomtrie, tout
finie,
On
peut toujours
de toute qualit
qu'on
comme
serve Leibniz
affir-
relle
voit. L'affirmation
*,
les
du
Mais
fait
si,
de
fait, le
mme que
De
taphysique
de
fini positif
Lettre Varignon.
mme
EXPOSITION.
v,:>
l'infini
ides,
qu'il
mme
Il
il
y a des
ni dduction
rement
la
dduction quand on
H y a
un homme
pousse.
les
on
le
cessairement l'invention
lectique
il
du
l'infini.
ou
Cela dpend
cet
moral,
totalit
et
intel-
de
fait, il
le
mais,
mou-
lors
les
mme que
prsence
Une
dduction, prsente
du dehors, ne
EXPOSITION.
66
se
lopp
du
fini
une gurison
fait,
lien et
frquemment
faibles.
au rapport de
la libert. Il
Un mo:
faut
il
un changement moral.
et
de l'intelligence
de
malades ou
les esprits
ment de plus
au
encore par
Ce
moment d'atten-
peu dve-
esprit
et
de
y a entre
touche
logique et de la morale,
la
la
Il
volont, de la raison et
la raison et la libert
pas contestable
il
un
y a des jugements
est libre
c'est
videmment une
Une conclusion
lorsque
les principes
il
est
faux
soit ncessaire.
Le mouvement
l'infini, et le
dialectique
du
fini
vrai,
et
ce qu'on doit
nommer
le
fini l'in-
sens de V infini,
donn qui
,
est l'at-
EXPOSITION.
trait
universel
(,7
du souverain Bien ou de
l'infini
sur
chaque me
cet attrait
ne porte
fini
l'histoire
de
elle porte,
comme
mme,
philosophie
la
l'infini,
ou
elle
pas, le
de
toute
surtout de la philo-
le
prouve,
La dmonstration de
donc de
raison
l'un des
mais
deux procds
dans
moralement, en
le fait
mme
l'existence
de Dieu rsulte
essentiels
de
la
s'excute librement
fait, j'en
conviens, de nos
mau-
une spa-
puisqu'elle
deux
admet que
facults d'une
de racine
trange
l'intelligence et la volont
mme me
commune o
mme
elles se
simple
n'ont pas
Il est
incontestable que,
mais un
acte,
un
comme
il
faut
un
la raison
EXPOSITION.
68
pour
ou pour comprendre
faire
faut de
mme en
peut appeler
le
outre
un
le
syllogisme,
il
sens droit , et
un
acte volontaire et
vement de
mme
la raison.
Le sens
qui est
droit,
dit
Dieu
donc
la
Dieu
nature
l'insens
telles
quand
il
dit
preuve de l'existence de
que l'usage
ses
C'est cette
de l'existence de Dieu.
la vraie
qui donne
cache
n'est pas.
En rsum,
reste
Le cur a
raison cache
du
mme
de l'un
le principal, celui
d'invention.
la
tant
de tout tre
fini et
de toute qualit
dantes au
ou
fini
Et cette
que
finie,
du
fini
correspon-
l'on voit.
les rgles
du
fini
EXPOSITION.
dans V infini,
russissent
d'antres termes,
fini.
Ce qui
niz
ce
*,
que
et
que tout
rciproquement,
le fini est
comme
tient,
est
C9
une image de
en
l'in-
Ce procd
laquelle
que
la
gomtrie
il
D'un autre
ct,
par
le fait,
ne s'excute explicitement
jamais ce procd
et n'atteint
Dieu
que
de raison
Son
de
et
de
ressort
l'infini
ou
libert.
dans l'me
,
si
du
donn
tous, agit
ou
se relclie,
l'tat
ou mme
moral de l'me.
re-
telle
par l'en-
ceci
manire que ce
On nous
le
contestera d'abord
bientt dire
Lettre
que
Varignon
mais
on
(la fin).
comme
se tournera
connues de
EXPOSITION.
70
xvn e
en tout cela rien de nouveau. Nous nous empresserons d'en convenir, ne nous rservant que l'hon-
o aboutissent tous
ses
rayons.
le dtail
et
passons
Dieu.
Nous donnerons
grand
Augustin
celle
de saint Anselme
Thomas d'Aquin
et celle
puis la Thodice
o nous distinguerons
branche, Fnelon
la
de saint
de saint
duxvn
sicle,
de deux Thodices
latines
inconnues
mme du
sicle.
de
que ce
l'histoire et
de
sera en
la
mme
philosophie.
est
losophie.
peu prs
l'histoire entire
Or, on connat un
de
la
phi-
philosophe par sa
EXPOSITION.
71
mtaphysique
sa psychologie.
En
est sa
donc, aussi
Donc, en
de tous
les
traitant successivement
grands
esprits,
un abrg de philosophie
de
la philosophie.
de
la
Thodice
nous donnons
et
une
histoire
la fois
sommaire
CHAPITRE IL
THEODICEE DE PLATON,
T.
premier
c'est
un bonheur. De tous
les
hommes
le
pelle ainsi, et
losophes.
l'un des
De
II
deux procds de
faut lire,
c'est
On l'a nomm divin Bossuet l'apce nom le caractrise parmi les phi-
le
monte
la raison
humaine,
Dieu
Si Aristote a
*.
le
la dialectique Platonicienne.
Ce lumineux
travail, trop
peu connu,
THODICE DE PLATON.
t le lgislateur
immortel
73
complet de L'autre
et
de celui qui a
tre prcises
moins
le
fait sa gloire,
que depuis
le
qui ne peuvent
lois
xvn
les lois
sicle,
Platon
du
donn, en outre,
duit la raison
humaine dans
l'ancien
monde.
pourquoi.
que
C'est
l'lan
de
la
donne
la
dmonstration de l'existence
de Dieu, ne s'excute, de
fait,
comme
X attrait du dsirable
l'on veut,
comme
et
de
si
l'intelligible,
s'exprime Aristote.
qui a
rel
le
Socrate est en
propos
effet,
les sophistes
philosophie morale.
fort bien dit, n'est
vertu,
n'a
les
comme
l'attrait
mes.
l'en
modernes,
dcrit,
le
Sa doctrine,
accusent fort
fondateur de
la
comme on
l'a
les
la
meilleurs juges,
TBODICE DE PLATON.
74
dit
la
morale
1
.
le
amour du bien
et
c'tait l
effet
sur cet
Pour
de toutes choses,
c'tait le
Bien
que
le
lui, le
savait
il
que
le
mouvement de
l'esprit
mirablement
le
mouvement des
par
principe
et
nomme
ailes
un
si
ad-
ses ailes
que
la vertu.
l'antiquit, le
dmontr
l'existence
du
procd prinil
connu
et
vrai Dieu.
non pas un
Il
savait
seul.
que
le
pertinct,
t.
que
n, cap.
x, n.
\\)
TEODICE DE PLATON.
scientifique
pour
dont
la
comme
raison.
Il
le
comprenait que
procd principal de
les trs-belles
mthode
dialectique, et
que
cette
comme
la posie
que
cesse,
la vrit
forme prin-
elle-mme, simple,
la
mtapho-
impliquent
que
spcialement employ
la
mme
par nature,
de
75
il
le
facile et
rpte sans
dans
Il
pour
savait qu'il
s'lever la vrit
par la
philosophie
son
et
plus,
de
indivisiblement,
une oeuvre de
libert, d'intelligence et
une uvre de
cela qu'il
sacrifice et
commente sans
socratique
rir.
est,
la vrit; que la
rai-
de volont, bien
mou-
l'homme,
Il
trois
comme le
et
il
le dit
aussi
THODICE DE PLATON.
76
et ce divin K
les vrits
dans Platon
cela n'est
traits essentiels,
mentaux
s'y rencontrent.
sophique;
il
est,
modle de ces
et
dans
du
vrit. Il
lui
et
de leurs
la fois
de leurs pieds
excellemment, se servent
l'ancien
la philosophie,
dit
donn
ailes,
et
comme on
l'a
de leur raison
de leur posie,
pour atteindre
la
monde,
la
s'il
y a
russi.
II.
la vraie
est la
nature du
dmonstration de l'exis-
tant donnes
les
To
OcVov.
THEODICE DK PLATON.
changent, qui pourraient ne pas
bornes
et imparfaites,
77
qui sont
tre,
dpasser ces
l'esprit doit
que objet
fini
Il
que ce
n'est pas l
mme
les
de
la
gom-
un vague mouvement de
un procd
prcis.
immuables, qui
invisibles,
images
de
Ce procd
l'tre
born
et
il
rpond une
tion infinie,
existante
que
d'o part
le
que toutes
l'objet
touchons
raisonnement dialectique.
ces
suprmes
est,
ralits sont
du moins,
le
Il
affirme
en Dieu
et
devoir de l'esprit
et,
de
fait,
l'esprit
et
mo-
Platon
A-t-il
a-t-il
formellement nonc,
a-t-il
su que l'ensemble
Dieu, est
le
est
Dieu? Plusieurs
THODICE DE PLATON.
78
nient
le
nous croyons
Dans tous
l'ignore
ou
cas,
les
soit
son
Dieu,
l'in-
rellement
nature
fait
de
et la loi
du
du
fini,
du procd. Platon
la raison ce souverain
effet
et
un
usage qui
lan simple, en
mme
variable,
du
contingent,
l'infini,
l'immuable, au ncessaire.
que nous
Il
le
rsulte
du
gnie intrieur
donn de Dieu
est,
dans
la triple vie
de l'me. C'est
abstrait
di-
du
par
le
l'es-
o l'entendent
les sophistes
s'lve la connaissance
l'homme ne
tique
du bien, qui
dirige l'il l
il
faut regar-
THODICE DK PLATON.
(1er,
puis qui
le purifie et le
7U
ral et libre.
dvelopper en nous
le
l'tei-
de
la
connaissance de Dieu.
lve Dieu.
La
la dialectique
La
s'lve, partir
l'Etre
de ce monde
visible, l'ide
cipe et
pour
en acte par
pour
et
de
Rien absolus.
force,
pour prin-
quent
proprement
donnes du monde
l'esprit,
visible,
dans son
qui provo-
La marche
ils
est.
ses sensibles,
comme
et ncessaire,
puisque
l'esprit tout
d'abord
La
mme, au
mme
qu'est plac
THODICE DE PLATON.
80
qui
le
provoquent
telligibles,
les
il
dpasse
et s'en
dtourne, en voyant
De
ces
donnes
que
raison, telles
comme
les vrits
le rpte
De ces ombres
du soleil.
lumire de Dieu.
clure l'existence
Montrons tout
ombres de
les
elle
la
saura con-
III.
Et d'abord
le
faits
philoso-
le
de Dieu, ce
fait
a t
si
sous forme
a produit le
si
connu de Socrate
une conviction
malentendu
relatif
ce
dmon
tait la
inn de Dieu.
si
mme
et
de
pleine,
ce qui
au dmon de So-
de ce mot de
quand
il
la
ma-
montre que
THODICE DE PLATON.
Dans
met
l'Apologie, Platon
bouche de Socrate
mots dans
ces
La cause de tout
81
cela est ce
me
parle
mon
enfance
il
xal
(etov ti
^ai(jLovtov).
moi de-
du
ce
puis
sagesse et la connaissance de
dois
donc obir
niens
3
!
Cicron
le
ici la
divin qui le
jours
4
.
voix de Dieu.
ainsi lorsqu'il affirme
retenait, et
mourant a
Toutou
quoi
obissait tou-
il
dit
et
il
a obi jusqu' la
mort
youXsyovxo, oxi
os xox' eaxiv
Socrat. 31, B.
[i.ot
Ix uaiSb; f.Haixvov,
Nous citons
-
Apol., 28.
Hoc nimirum
cpioviq
quod dxmonion
stxoi
xt ^lyvo^Evr].... Apol.
l'dition vulgaire.
Ibid.,29.
est illud
que
nous conduit;
Je
Socrate
...
la
comprend
dmon de
moi-mme
Il est clair
crate entend
a le
la
semper ipse
de Divinat.,
divinum aliquid
paruerit,
I,
nunquam im-
54.
THODICE DE PLATON.
82
rflexions suivantes
les
Ce dieu
voix
tait la
et lui dictait
que
l'on connat
vulgairement sous
crate.
une
tt
ez
de dmon de So
dmon,
pour
sieurs,
pour
la vie et
ici
la
fait
Platon,
du
reste,
manire qui ne
s'en rapporte
le
Dieu
*
.
vritable.
Saint Justin
dans
le
de
de
la
question incidentelle
laisse,
la contradiction.
parat le pren-
aucun doute;
il
il
n'en
comme
lui
nom
le
nous
du dmon de
le dtail
fait sortir
Socrate, et
la dialectique, le centre
de
cur de
la philosophie,
de
la
De
t.
m, p.
258.
pour d-
THODICE DE PHTON.
83
nomm
Dans
prime
sens divin.
la belle
ainsi
Nous avons dj
mouvements
dit qu'il
y a dans
distincts...
vies; c'est
qui habite,
leve de
un
est
comme on
nous-mmes,
nous lve de
leste,
fruit
du
ciel
mme
Yorigine
suspendue
relve
par sa parent c-
et qui,
la terre, et fait
vrai
t7T0[Av
Tiap'
de notre me,
entier
1
.
'sv
-?i
dwin
le
^av
tyu'/ji<;
Ttpb B ttjv lv
ovtoc cpuxbv
ce qui
est
tient
siSou,
oux e^ystov
,'
To
Sk
Br\ cpatxsv
opavw (7UYyVtav
to 6eov
to cw[xa.
sBr\
Tc&pt
tou
w apa
oixeTv [liv
r,jJLtov
f)fxtv
Br\
xpw,
de l'homme
car en ce point
rgion la plus
l'homme
KaaTcsp
le dit, la
donn
est celle
profondment
Itt'
qu'elle est le
ses
le
exsTGsv yp
tyjv xscpodyjv
octe Bz aei
xat
pi'av
GspaTTEuovTa to
Timoe, 89
et 00.
THOMCE DE PLATON.
84
signifie
mot dmon
le
(5atp.wv)
le
comme
pa); ce point,
le dit
admirablement
t<paV/jv
tt)v
Platon,
il
comme on
trois
mes,
mais qu'il y a
dans l'me
que, selon
peu importe
mot, dont
le
pend
lui et
mme que
dmon
1
que
c'est cela
Nous
relatif
aux
trois
mes
t^
ciel, et
Le malentendu
textes.
et
nous lve au
eiSvj.
e&rj,
sonnable, XoytffTixov,
vo, qu'il
nomme
ou
7uiQu[/.y)tixov,
Cette
mme
livre
de
la
8S
rpond aux
ton,
mondes dont
trois
parle Pascal,
le
la
la sensation,
le
par
nature par
temps connue
les
et
ils --disent
du dedans
triple vie
et dcrite
plus profonds
trois
mes que
saint
rai-
Du
reste,
dans Platon,
on y trouve souvent
eTSo; est
souvent synonyme de
efv)
xal
jxspo
f/ipYL.
Pour ce qui
commencement,
Xpipepou
est d'Aristote,
il
Y]
Aristote
moins
1
de Bekker,
<ppov7)<yi,
et les
dit (dition
p.
SE rrj 'W/rj
-^
tou Se OuaostSo
r\
te (Kocppoduvr, xal
[/lv
Xo-
te Trpaorr xal
v)
r\
EvxpaTEta, SXrj;
te SixaioauvY)
admet donc
nomme comme
l'unit
-Jj
1249)
lXanova, tou
ici,
comme
lui, et
de l'me
(p.
au livre de anima,
il
411).
THOMCE DE PLATON.
80
analyse, malgr les prjugs de son point de dpart, qui n'en admettait qu'une.
la
une habitation
l
immortel de Vme
ailleurs le principe
quand
il
(sxiTOev
d'o vient
oev
parle alors
v\
la
(p-
lieu et
(pia),
ty
7Upcor/i
un
mme
la racine
spciale,
vv), l
lui assigne
(to
tyvyyi
comme Bossuet,
ysvsat scpu),
Platon
coute l'endroit o
et
simples ides.
a sa
faite
pour Dieu,
si
comme suspendue
profond
Tout
et si retir
il
que
est loign
dans
le
premier
au philosophe,
par
Bossuet parle
de leur rgion
les
la
lieu
de l'me,
la sa-
rame;
puis,
THODICE DE PLATON.
dans
l'objet
l'image, en
mme
Dieu
l'on regardait
dans
que tnbres
et
GttOTeivov)
si
Dieu
n'est pas
de l'me
mme
est
se connatrait pas
cette partie
de l'me
cette partie
(et
to asov xal
Il
et cette partie
canal
dont
Car on ne
87
de
le
est
(elq
elle
Y amour ail
to etov *a!
Donc, enfin,
Et
mme,
centre
la vision
>.a(/.irpov)
lumineux
et le di-
(eparra TroVrepov)
il
en regardant
c'est
est le
principe, le
le
4
.
est
il
~Ap' ouv, xo
'\*uyr\
si
^uy^
pEX-r, cocpia,
[xsXXsi
xouxov
xal e XXo
xai xi
YvaWsaat
<xxy)
to
xbv
xouxo xu^/avet
^ u "/.^
Toi
Q^tdxspov
eiw pa
I.
r\
yyiyve.T<u
oixoiov
xouxo
xoV
e tyv'/fy auxyj
aux-rv,
xo'tcov ev
so'v
ov.
Tispt o
xo
eotxev auxvj,
xe xal cppovr,-
133, C.
x Etxoxa,
w
I.
I3i, E.
6
E Ixevov xov
xo-jtov Iv
w xuy/vi
^ cpaXuou
I.
435, E.
pEx-r.
133, B.
THEOEUCEE DE PLATON.
88
que
origine, et
qu'il
y a en
homme, en
dant
elle
le
touchant en ce point,
chaque
le
suspen-
fait
et
en
lui.
Qu'on appelle
la conscience,
amour
du
ou
ou
attrait
du
dsirable et de
l'intelli-
du
divin
cette
ou voix de
sens divin,
gible,
c'est--dire
le
au cur,
est et la
donne
il
ne
et
vit
que
hommes,
ses
l'es-
vers Dieu.
que Platon
tablit
de toutes manires.
est le
mouvements
C'est ce
cette
de
donne.
IV.
Cette
tout le
donne divine
mouvement de
seconde,
est la
cause premire de
l'esprit vers
c'est le travail
Dieu. La cause
THODICE DK PLATON.
son me,
aux
et
de
effets
La
pour oter
8<J
cette force
que s'ima-
un
donner
donner
la
,\
l'a
comme
pas,
force,
il
a,
il
Il
venir la
impossible de
le
tourner des
t-
il
il
mme,
passent, l'Etre
l'a me,
et
monter, par
Bien lui-mme
1
.
et
tourner facilement
donc pas
T ?i
la
la
vue;
et
diriger
efficacement
elle s'efforce
seulement de tour-
si ou.u.a
u.y]
cpavov ex
tou
ouvoctov
CX0T1000U,
s'w
regard
Ici l'ensei-
le
le
tout entire ;
de
dans chaque
esprit,
de
serait
nous-mmes une
en
de
ne
esprit qui
la
'.
OUTW
UV
'Xv) TY)
4*U^
ffOat Oecojuvt).
outo
taYocGov.
avaays-
De Hep-. -M 8, C.
THO0ICE DE PLATON.
90
ner o
il
Il
a,
le vrai
comme
le
corps ac-
la
que nous, en ce
o nous
ou nui-
utile
la dirigeons*
qu'elle
IN'avez-
et
la petite
me
des mchants
saisit
les
sance
elle
ment
elle
ces
mmes mes
chez en
elles ce
trs-clair; seule-
voisines de la gnration
les
passions
du mme ordre;
prime
le
Aussitt, et dans la
'H
os
xou
yor^
me,
le
regard, rendu
yvsTe.
mme
-/p^at[/.ov
De Rep.,
Tuyya-
xs xo
wcp'Xtfjt.ov
M 8, E.
THQDICE DE PLATON.
libre
se
01
cupe
Il
1
.
faut
donc
pour que
Ceux qui ne
dans
plus
la
plus basse, et
la
vivent dans cette oscillation entre le concupiscible et l'irascible, sans jamais s'lever jusqu'au lieu
de l'me o
est
Dieu.
L'homme
sans vertu 2
ce
ment dans
ToUTO
[EVTOl
sans sagesse et
comme
toujours livr et
tombe
ncessaire-
la
TO
TTJ TOlOtUTTj
identifi
l vers la
CO<77TEp [XO^uSlSoC ,
OU
Tipoo-cpusi
S]
yt-
'
0'jltV )
(*)V
1 OLTZOik-
V a vuv TETpauTai.
Aaysv
TTEpiECTTpcpETO
ei
De Rep., 519, B.
2
Ot pa
Xat [AE/pi
StOC (5lOU,
KOiktV TTpO
[JLETa
586.
TO
De Rep
THODICE DE PLA.TOX
92
moyenne pour
en
ter
effet
soit
ces
par
le
regard
soit
par
la vie
ne
fait pas.
de
la
ou par
le
regard,
source
la vie
par la vie
et
qu'on
le
sonde par
le
le
dveloppe
regard,
il
faut
concupiscence
xioL
Ovifra)
vertu
(e7ui0u[ua
vi
<pi*Xovt-
plus avoir
Il
de l'orgueil
et
( &dy[/.aT<x
'
.
faut
,
donc vaincre
et se livrer
l'obstacle
moral par
la
Citons tout
le
le
sens
comme
pense
par
la vie,
Titu
90.
THODICE DE PLATON;
Celui qui, par l'amour de
du
divin
talit
autant que
ble,
et puisqu'il
Ame
divin
le
l'esprit
il
flicit.
pre et par
le
mouvement qui
penses et
l les
nous
les
et
universels.
mouvements sur
en eux, par
des
vements propres
cits
le
lesquels tous
vailler corriger
l'harmonie
Mais
lui convient.
mouvements
les
penses et
hommes
les
que
les
GavaToc xal
jxv
la
sens de l'immortel
le
eta), celui-l,
veraine
travaille
vrit,
la
(ppovev
(y6YU|/.vaff[Jt.VCj)
93
la
contemplation de
mouvements du tout,
et drgls
que
au foyer de notre me
la
ces
mou-
gnration a ex-
que
afin
le
contem-
temps prsent
le
Tim., 90.
et
pour
l'ternit
'
.
>j
et
pour
\)4
homme un
me
le
est
contact divin
en ce point o notre
est la racine,
en ce lieu de l'me
est
mme
en-
manifestement
l'homme
la
entier,
parla pense.
Mais, de plus, Platon tablit
mais que
la psychologie,
souvent d'observer,
ici
ce fait
si visible,
le fait
du drglement
naturel
il
a,
en
ralit,
nomme
travaille
le
un
l'lan
obstacle.
double forme de
l'-
gosme.
La
ou par
la
dveloppe en
lui le sens
de l'immortel
et
du
divin
et arrive la vrit.
La
heur.
vrit le
mne
l'immortalit et
au bon-
THODICE DE PLATON.
On
05
et
s'unissant aux
cet universel
donne
l'immortalit.
marche platonicienne
divine
en nous,
du
cot de l'homme, la
ct
le
L'esprit a
che.
Ce point de dpart
cipe de dduction;
est plac
d'o
Il
d'abord
il
toute recher-
s'en faut
l'esprit
part-il d'ordinaire?
un
prin-
de beaucoup.
Du spectacle
de
la nature.
Ce
n'est certes
comme
logisme
principe de dduction
la
qu'il tirera
par syl-
THODICE DE PLATON.
90
de ces choses,
au contraire
Dieu
Il
il
ce
par
c'est
ment
il
merge,
pour trouver
commence;
2
du
part assurment
visibles. C'est
l'on
de Dieu;
se souvient
il
la
vue,
le
tact
ou
Nous voyons
toutes ces
ces contrastes
venir
4
.
Et ces ressemblances
et
Que
<l>iXoao:pw os t xo xrj
offtoc
ou
[irr\o
'AXX
XXr]
3
pco.
4
{J.V
xat xoSe
ouvaxov Etvat
twv
ataiQ<7OJV,
'Opsysxat
(jlev
[/.oXoyou[ji.v
VV07J<7ca,
XX'
yj
(/.-/)
ex tou Sstv
y)
a^aaOat
rj
sx xtvo
PliL'do, 75.
Phdo, 75.
~Ap' ov oo xax 7iavxa xaxa uf/.6aivt xy]v va(xvv)<iiv Etvat
<p' jxotojv,
jjlsv
THKODICE DE PLATON.
par contraste,
rminiscence
un
peroit
conque,
que
le
l'on
si
la
objet
mme
en
second objet,
l'ide n'est
faut-il
et
une
lyre
pas
duquel on par-
l'ide
Un homme
entend
vient, est
mier
point la
'.
et si,
cet objet,
dire
c'est l'objet
97
ne sont pas
pre-
le
mme
la
de l'objet aim,
s'ils
y a dans
les
s'arrte
y en a
un
ete
''Ec
ofxotov
votjLOtov,
vayxatov
xy]
4
.
et
il
l'intel-
o^ew XXo
axb va^vriaiv
svvoifaTj,
YEyovEvat.
Phctdo, 74, D.
2
6wv
'Ev Tt
[xy]
xt EXEpov
[/.ovov
7J
wv
r\
xouaa
r\
f/.Y)
yj
ocxtj
7uaxr) u.Y], XX' aXXv], p' oir/l xoxov Stxouco Xsyou-sv oxc vfxv7]<76yi
l
Phrcdo, 73, D.
Ta
ffxs^tv, tb
I.
Phdo, 73, C.
xavw
Gito xtj
xyjv vo'y]<tiv
Ixi-
THODICE DE PLATON.
98
blance et
que
contraste
comme
par exemple
la
en nous
infinie
le
de l'unit
l'ide
la
veille
multitude
C'est
de
et celle
lors-
que s'appuie
l'intelligence,
procd
le
([xaGvi^a)
ne se sert bien
3
.
VI
Ce procd, Platon
dernires pages
les
blique, qui
le dcrit
compltement dans
du sixime
je crois, n'ont
livre
de
la
Rpu-
prises.
xj
De Rep., 523, B.
Ixavovxa
(xaXXov touto
"Ajjcoc
y)
co
7tapaxocXouvxa
xo Ivocvxiov Sv)Xoi.
yp xocxov w
sv
x pw[jt.V
d Ivavxiav
xiQy)(ju,
IraiSocv
aicrOviaiv
r\
ao"0y]<rt
xal ob iretpa xo
7tX9j6o.
De Rep., 523.
DeRep.,525.
3
y^xcov
De Rep., 522-523.
MaOr^a....
THODICE DE PLATON.
Dans
tend
de
expos de
cet
la
logique
la raison
1
(inroeGi;)
99
les
deux procds
pour principe
consquences;
dont
et
en dduit
et
(py;/)),
de son point
l'autre s'lve
contenu
(stc'
l'autre le
la voie syllogistique
procde dialectique
premier procd,
second
est
videmment
est
est celui
du
il
pas
L'un
nomme
Le
(iropsta ia*Xe>md)).
du gomtre;
celui
dit-il, est
les
vrai philosophe
le
2
.
ils les
TOUTCOV
V pyO[/.VOl
aTa).
Ces
uTroeaei
ils
^oyouj/ivto;).
Encore une
gistique, ne
(ofoc
sV
fois ce
la
dduction syllo-
pyjnv touaav);
s'lever au-dessus
procd
videmment
il
ne peut jamais
De Rep., 510etseq.
La gomtrie
procd infinitsimal.
le
THOD1CE DE PLATON.
100
qu'il dduit
vwTepw
uTCoOeaewv
(<>
o $wapivTi}v
twv
xociveiv).
dpart
vinroe-rov
uxosaeto
seulement
comme
ap^);
point d'appui et
il
le
prend
comme
pro-
ment en dehors
au-dessus
et
TOU CCVU7TO0&TQU
({/.ypi
Ensuite seulement,
TY]V
7rl
il
TOU TcavTo;
une
fois qu'il le
au e^o|xevo Ttov
ap^v
twv).
du point de dpart
et contient ce prin-
possde (^aevo;
Bxetvvi eyo^evcov,
outco
rct
arv rcofoiv
tXsut^v xa-
Taaivy).
de
la raison, ces
l'une
deux
peut s'appeler
l'autre la logique
gique immanente,
logique
& invention,
de dduction,
et l'autre la
logique transcen-
dante.
la dialectique parvien-
l'tre et
de
l'intelligible (uxo
THODICE DE PLATON.
r^ tou ^laXysaai
loi
eiri<rnf|/.7)
pou|/.evov).
au principe
(&t to
qui ne remon-
pyviv ve'XovTa;),
p/i sir'
de leur objet
on
sait le
TTcpl
aor, xaiToi
ovtwv
|/.t3c
py^).
a ici
un point bien
VII.
ficile...
sait s'il
il
J'en parlerai de
en
mon mieux
dif-
Dieu seul
est ainsi.
Platon l'occa-
les
la
plus
questions phi-
losophiques.
s'agit
Il
naissance
de distinguer
et
les
degrs de la con-
en particulier de
la
connaissance de
Dieu.
de
la
connaissance en gnrai
connaissance du
THODICE DE PLATON.
102
sensible (oparov),
(vOTJTOv)
connaissance de X intelligible
et
Ne parlons que de
Dans
ce degr
l'intelligible.
Le degr
proprement
infrieur, celui
de
dite
(voyici).
pense discursive,
la
Le degr suprieur,
pond au procd
celui de l'intelligence, r-
au prin-
Dans
le
qu illumine
(Siavoia)
l'tre et la vrit
de
est-il le
la vision intellectuelle?
De Rep., 509.
"Orav
f/iv,
De Rep.,
suprieure
V esprit contemple
3
.
tel qu'il
vient
Ou du moins
pas
n'a-t-il
533.
508,1).
la
De
Rep.,
THODICE DE PLATON.
l'Etre
Il
mme
et la vrit
l'tre et la
au del de
la science,
mme
(qcto to c&vi),
la vrit (V/)0eia), et
de connatre
et
il
la
qu illumine
dit Platon,
y a,
au del de
a-t-il rien
103
qui
aux esprits
y aurait, au del de
la
(pyi pacai)
souverain Bien.
belles, leur
si
tromperait,
images ou
si la
expressment,
la vision
du
sont
si
le
se
ce sont des
De mme on
soleil (^ioeiSvj).
que
On
le soleil
l'on croyait
si
est le
reflets
tromperait
se
Que
dit-il,
lumire et
la
la science et la
du souverain
Bien
(yaOosiS?)).
De
que
sorte
que donne
la science (smcT/ipi)
la dialectique, est
la
celle
le vrai
en lui-mme
on pas quand on
\
lie
mme
(axo xo
est arriv,
Ckrftlc,
(ewtova),
Ne peut-
parla dialectique,
la
DeRep.,817.
DeRep., 532.
,,
THODICE DE PLATON.
104
ombres
et ces
Oui on
,
le
peut
(cxi
on peut
^av)
parmi
on peut arrivera
la
soleil
<$i
arriver la vue
que ces
mme
eVriv exacTov
airro
vue de
6p-
suprme
l'Etre
les tres (xpo tyjv tou ptcTOu &v toT; oct 6sav)
on peut
arriver ce dernier
sommet de
voyitou tIXsi)
l'intelli-
on peut
saisir le
mme
(aTo o
arriver la vue
Ssav);
on
le
(7Tiv
du souverain Bien
(tyjv
on peut
tou 'AyaoS
t-
on peut, on doit
le voir.
et
l'esprit
[/.y]
s'arrter
lui-mme,
7T0GT7 luptv
de
dialectique (teXo
,
le
par
(xat
C'est l le terme
Ainsi
qu'on ne
l'lan
de
selon Platon
De Rep., 582.
terme de
la
tt, Tuopsia).
au-dessus
l'esprit, le
mme
la dialectique,
De Rep., 532.
:j
de cette
qui est
De Rep., 532.
la
THODICE DE PLATOJN.
vue des ehoses claires par
rain Bien
105
lumire du souve-
la
mme, au-dessus de
du
et
de
cette science et
vrai lui-
cette vrit
mme,
a la Vrit
de
ya
il
le
l'intelligible;
mme
l'Etre
y a
il
le
y a
il
y a
le
principe de toutes
l'esprit
Bien lui-mme
lui-mme, directement
sommet
par
l'ide et la
il
dit-il
immdiate-
et
ailleurs,
on n'y par-
du procd, par
sa clbre des-
des captifs.
D'abord
la libert
il
ya
sous
la captivit dans la
le soleil
Dans
chos.
soit
On
caverne,
On
lumire
sensible,
y a
soit
les
monde
ombres
de voix. Puis
se retourne des
[/.eTatfrpo^Yj gctco
'
'De
il
(axt) et les
de lumire,
sion.
<p
la
caverne, et puis
Rcp., 532.
il
y a
ombres aux
la conver-
objets et la
T11ODICE DE PLATON.
106
Hors de
((xeToc
D'abord on verra
toOto), c'est
un autre degr, on
Xa); puis
les objets
les
la nuit,
pour y voir
eaux
(sv rot;
verra les
u^aatv eSw-
eux-mmes, hommes
la vi-
les
y a
il
beaucoup de degrs de
sion.
monde
la
et ani-
d'abord pendant
le ciel,
lumire rflchie de
la lune.
non
par
rflchie
eaux, mais
les
le soleil
'
.
lui-mme,
bres ,
de
la
reflets
fantmes
images ,
nous verrons
quences
par
la suite
vue directe
cette distinction
les
et la
om-
dont
immenses cons-
finem suum);
et
( ratio
eXutowv
deux degrs de
t], oi[/.ai,
De Rep., 516,
H.
ad
perveniens
xbv
XV
-JjX'.ov,
intelligibilium
ev tyj
aOxou ywpa-
THODICE DE PLATON.
existence ).
Le
107
Il
la
la philosophie.
Du
reste,
plutt exprim,
distinction
cette
fondamentale
lieu
question de savoir
la
ou
qui
manque
de son systme
ait t
Mais
rit
si
et
sur
pour
lui, le
est-il
tonnant qu'une v-
Malebranche
et
c'est la
lacune
pour qui
guit? D'ailleurs,
fait intellectuel
dont
il
voit clairement le
s'agit,
il
est
grand
manifeste que
dans sa description.
que l'homme
telle
la
c'est
que
la science, la vrit
non
la
La
vrit (prise
elle est
immuables, dont
et la
vue
claire,
son image,
point adorer.
dit Pascal
et
une
nous donne
ne sont encore,
la certitude
comme
s'exprime
108
Platon
ce qui est
divins
ou des ombres de
expression magnifique, de
la
plus f-
le
que
n'a
vue
la
veille
chos
des images.
veut et
Il
il
le
mme,
mme
doit s'lancer, et ne
par l'intelligence
vue directe
immdiate de Dieu
et
dj ce qu'exprime
ici
mme,
ques
xo ov,
u-rcap
2 Intelligibilis
rant.
videri
Nam
non
nempe Deus
et terra visibilis,
potest.
strenlur
est ea
(8t'
Soliloq., lib.
pto[/.v
Ergo
et
De
est, inlelligibilia
(c'est le cpavxaafxaxa
quisquis intelligit
dendum
Dieu
le
spectamina
est
{xv 7cept
par-
si
&;
La
vstporrxouai
Rep., 533, C.
etiam disciplinarum
diff-
Ma qu
et
lux
non posse
intelligi, nisi
r,p.608, 14 (vu).
illu-
THODICE DE PLATON.
mais
lumire du
y a toute
soleil. Il
que par
la diffrence
109
de
la
lumire du
la terre
au
ciel
ligible majest
de Dieu
VITT
Ainsi,
de
Platon
le voir,
la vrit
tres,
au prin-
mme, au
souve-
parvenu
la
table ide de
Dieu
et
la vri-
mas d'Aquin,
Fnelon
et
celui
Au x
1
livre
Quantum
in suo
lib. i,
p.
le fait.
Montrons d'abord
606,
illa
11
intelligibili
(v).
THODICE DE PLATON.
110
la
de Dieu
vertus.
comme
il
Donc Dieu
suit
y a en nous quelques
Il
*
.
Nous
En nous,
3
que
ressemblance
la
peut y avoir
il
et le contraste
Ces assertions, on
que
dans
le
qu'il
en
Dieu de Platon
de Platon
soit
les
un Dieu
et l'affirme
abstrait.
Le Dieu
du monde
intelligible
le
dont
dfaut et
n'est pas
l'tre
le
le faisait scientifiquement.
verain Bien,
bornes,
l'infini le bien,
Quoi
qui,
le voit,
que nous
et
Pre de
AuvaaOat
'Ouoca
900, D.
cpXaupa.... ours
fjt-yoc
<m
vy]toT.
ours <7[juxpov
Leg., 901, D.
twv
toioutojv. Leg.,
THOWCE DE PLATON.
lumire intelligible
la
monde
l'est
clairer la terre,
comme
monde
'
intelligible
oit peine,
qui,
aussi
une
Il
il
aperu, apparat
beau
bon
et
2
.
soleil et
du
lui-mme
le
au centre du monde
fois
du
claire
est ce
lli
mais
intelligible,
comme
la
cause de
que
absolument ( tw xavre^w;
( tco TravreXet
ww
),
ovti
un
vivant qui
), le
en qui sont
est,
vi-
votitco
pvov
0eou)
Tov
elle est le
);
3
.
Tpviov....
vaXoyov eauxw,
vooujASva,
Dieu qui
mouvement dans
'xi
7ip
auxb lv
xw
eyvvriGe
ctytv
la
t&
xat Ta pwfxgva.
De Rep., SOS, C.
2
'Ev
tw Y voffT $
o'^eTaa 8
xsXsuxaia
auMoyicTa
Tim., 30
De
et seq.
rj
to
elvai, co
Rep., 517, C.
apa
pOwv T
THfiODICE DE PLATON.
112
stabilit,
que nie
le sophiste.
Au nom de
ce
Dieu, s'crie
Platon
Dirons-nous
qu'il a l'intelligence,
Dirons-nous
a l'autre
nous
mais non
la
et sainte intelligence?
mais
qu'il
qu'il a l'une et
1
personnalit
Dirons-
mais
Tout
inerte?
De
de l'auguste
mouvement,
monde. Tout a
ytyvsaOai
).
absurde
cela serait
c'est ce
Dieu
t fait par
Dieu qui a
fait le
(xa-ra ye eov ax
mais
il
olitiol
aTO[/.aTy) Y-c
Ti
yjv
7rpo; Ato
Soci
cppovY)<7iv
axb
7)
txTiSs cppovsv,
autrement
XTjto xtv/]<7tv
paSiio 7ita67iffO|i.0a
iaxo evai;
ici
xw
xat
corjV
7ravTXto<; ovxt
p.V
lyetv, torjv 8s
C'est
!-
{/.tj
xal
<\>w/y]v
Trapsvac,
xo
jjltjSs
'AXX vouv
auxo X tv auxdc;
mot^X7
le
dire Platon.
'^u^ov
{xsv
248
et
Iv
xat
ov iaxavat
[/.y]
[rrv
cpcofxsv;
<|>
ioyjv
249.
AXX
u X.i T ^fao^Ev
...
xat ^uyyjv,
Ilvxa
!|/.oiys
THODICE DE PLATON.
vine raison (^eTot^oyou t xai
113
devenus par
le
Dieu qui
Tel est
nicienne.
solu,
Ce Dieu
Bien
le
auteur
le
et
Pre
est;
mme,
la dialectique plato-
bon;
est
il
*.
est l'Etre
il
ab-
intelligence et providence,
du monde.
le vrai
Dieu
et qu'il
ses attributs
et
c'est
que toute sa
que
selon Platon
les ides
sont en Dieu
et sont
Dieu.
Que
telle soit la
ex professo
2
.
Quand
malgr toutes
tabli
cette thse
c'est ce
les
qui
contra-
dictions.
pense de Platon,
c'est l'avis
unanime des
Platon dit
le vi-
Sophiste 263, C.
2 Idaeas
in
alibi vel a
C'est
i.
le titre
du chap. xn,
liv.
Platone vel a
ni.
THODICE DE PLATON.
III
vaut qui
est,
me semble que
il
pour trancher
devrait suffire
la question.
renferme a t
Or, dans
Time,
le
fait
monde
le
il
ft aussi semblable
ligible et
que
monde
le
intel-
tw
zekeo)-
tout ce
et
mot
ce seul
!
.
(/.oioTaTov
Donc
yi
selon Platon
les
Dieu.
Il
rpte la
que
le
monde
afin, dit-il,
absolu
Dans
(tva To&e
....
ojxowv
mme
tw
les
au vivant
ft semblable
ri
tant
(ww)
Tzcuvzzkz
&yi voviTa
le
(at^tov Trapa&ety(/.a
suprme
et parfaite
wa xavTa
de tous points
plaire ternel
Quand
ovto
T^ew)
t
C'est
yp
l'exem-
Sert
Tim., 39.
du monde,
( toc
iya
ligible
le
comme
chose ailleurs
4
)
qui cra
Tim., 3J.
le
monde en
Tim., 30.
regardant
Tim. 34.
H5
THODICE DE PLATON.
ce qui est toujours
(to v
el),
c'est--dire l'exem-
ne
dans Platon
pas claire-
dit-il
Il
toujours?
est
surabondent pour
ne nous
reste
donc qu'
du malentendu.
S'il
comme
ncessairement
le
pour
rents, tantt
en elle-mme
est
que nous
telle
Dans
eta).
le
la
mot
ide en
que
le
le
monde,
*
nous
et,
diff-
dans
le
vrit
>cal Xvf-
les ides
second, l'Etre
le soleil est
mire
deux sens
mme,
nous, emploie
et la
Il
cette lu-
la diffrence
que met
du mot,
il
y a toute
saint
(lumen illuminans);
dont l'autre
et
0.'
Rep. ? 508.
n'est
c'est
que
la
THODICE DE PLATON.
116
mon itiuminatum)
c'est
nous,
en nous,
l'ide
l'intelligence cre.
Les
difficults
pourra, je crois,
savoir
que
viennent de
les
l.
Avec
rsoudre \
Du
reste,
Platon
on
cette clef,
faut
il
aussi
bien qu'Aristote, est exploit par les sophistes hgliens, qui cherchent s'en couvrir, et
Nous
rpandent
le
montre-
IX.
Revenons maintenant du
rsultat
que Platon
grand
et principal
le fait,
procd de
au procd.
a
connu
le
la raison, le seul
Mais ce qui
est
combattu
l'abus.
On
dirait
les alexan-
au
1
Voyez, sur ce
sujet, le livre
thse de M. Nourrisson,
allemands.
m,
Quid Plato
de Deo, de Thomassin,
senserit de Idaeis,
et la
rsum
THODICE DE PLATON.
Platon pose et tranehe
parfaite
la
question avee
Que ne comprend-on
nettet.
frapp et
Il
la cite
comme quelque
la
plus
l'impor-
Leibniz en fut
chose de capital.
a, dit
117
philosophe
et le sophiste
la vraie
aux splendeurs de
l'tre,
o va
le
Que
sophiste ?
Ecoutez
la
rponse
cherche
et
poursuit
dans
ses tnbres
1
.
que
cherche-t-il et
voit-il
Le sophiste va au nant.
le non-tre,
C'est l sa
et
Il
se rfugie
il
demeure
et l'habi-
de Platon
pos,
Le
que
Platon,
comprendra plus
dj, ce qu'il
pas
le lieu
de
remarque
la
lecteur
dit-il,
y a
le
ici
tard,
le
fort pro-
non-tre.
s'il
ne
le voit
dvelopper.
'O
un faux
JXSV 7toSlp(7>ttoV I
Se y? cptXoaocpo tyJ
Sopliist., 2oi
to<j
TY]V
le vrai,
ne pouvait
TOU
[f.7\
OVTO (JXOTStVOTVJTa.
qvto; si 8t ~koyiV[xo)v
Tcpo<7Xty.vo
iSea.
THODICE DE PLATON.
18
et
bont, d'intelligence
ni encore
moins ce monstre
l,
traire la philosophie, et
dit le vrai
il
mot sur
les
mme
un monstre.
Si
Il
quelqu'un
monstre
1
.
Et
il
ajoute
me
semble,
un
il
fondamentale
voir, c'est la
de toute
ne faut pas
que chose;
pas
toc
mme
mme
il
ne
dit rien
Il
dit rien,
ou mieux
ne dit
il
Tbv
jj-Yjsv
;j.ev
ne
ar
ncessit, ce semble,
pas, celui
2
Se
&))
Xe'yeiv.
|r})
ti
o(/.ac rjv.
r\
Parmenid., 129.
iravTa7ra<7t
aXV
oS
Xs'yEtv cpaxcv, 8
7ri)ipj
THODiCI
Aprs
cette nettet
DP.
PLATON.
de dcision,
il
110
ou de
tel
mme
nant de
l'tre, et
dont
l'esprit
le
absolument fauss
mme
pent en dcrivant
le
la
lumire
suprme
et
du souverain
si,
surtout
de
l'tre
dans
les traductions,
fini la
il
mot
si
parfois,
ou
justement
contraire
il
ficile et
nous ne traduisons
tudes,
comme il y en
indtermin,
le
l'in-
pas par le
Bien,
du
mme
sens. Puis,
ce serait
s'il
reste en-
si
dif-
mme
de
est
l'infini,
sible, et
l're
THfcODICE DE PLATON.
120
X.
Rsumons
tout ceci.
Platon emploie
monte Dieu,
Il
prend
les
et
le vrai
il
procd de
arrive en effet
qui
au vrai Dieu.
la raison
Il
comme point
par
le vrai
lui-mme,
le
qui est
souverain Bien
le
uvre sponta-
et divine
la raison,
le
HODICKK DE PLATON,
121
et est le
ne s'emploie, de
telligence
fait,
ne dploie ses
ailes et
ne
il
purifie; l'inse
tourne des
il
comme
la circoncire;
stincts naturels
en faut retrancher
les in-
il
et se
la
tourne vers
la vrit.
Alors son
les
impurs
et les
mchants n'ont
de Dieu.
C'est justement
pour
cela
que
le sophiste,
pour objet
et
cache dans
pour terme de
les
tnbres
du
du don de Dieu,
nant.
que
c'est--dire
fait
la
chaque
pense
homme
du contact de Dieu
la
est
libre
non-
sa contemplation
dpendent de l'usage
le
mar-
o toute me
suspendue Dieu.
Ainsi parle Platon.
Il
est certain
que
la
raison de
l'homme procde
TllkODICE DE PLATON.
122
humble des
ainsi, aussi
bien dans
que dans
La
le
plus
le
marchant selon sa
raison,
loi
esprits,
fondamentale,
des
montre
l'homme
sable
le
et
ne
s'il
reconnat et ne
le
devoir de la raison
Mais
il
assez;
on
le
con-
est inexcu-
le glorifie
c'est l
libre,
et
la raison
per-
que l'homme,
IX.
Il
nous
jugement
reste
si
trine platonicienne,
ni peut-tre
le
si
loin
Thomas d'Aquin,
Bossuet,
deux
d'Epicure
Platon.
et
sectes
les
de Zenon;
la
deux
THODiE DE PLATON.
On
123
le
rum);
la
le
souverain
du monde {causas
cause
re-
le
fiducian).
impure; Zenon
l'homme lui-mme,
que
C'est ce
Il
dit saint
Dieu
vrai
des ides et
firme que,
Cicron,
ment
l'autre,
cause
son
ces
Il af-
trois choses,
et le
le
de
excitatrice
souverain Bien,
point d'appui de la
dit-il
la
rai-
ailleurs,
ne
sit
ci-
lib.
Quoniam
in sapientia
dmontre surabondamment
Platonici de
Dei,
du monde,
effector, et
vil.
le
le
2 .))
ils
ce
comme
ble, ternelle,
Augustin
la force cratrice
le
place dans
corps
secte
les
le
vin,cap.
9.
Tom. vu,
p. 320).
modo accenderctur,
prorsus immutabili
124
THODICE DE PLATON.
les
Ailleurs encore,
il
dclare
que
le vrai
Dieu.
les Platoniciens
par
et la batifie
immatrielle et
Que
nature de tout
la
non-seulement
comme
l'me humaine,
la participation
immuable
1
.
la na-
de sa lumire
encore,
dit-il
cdent
batitude de
jouit
l'homme
est
non comme
du corps ou de lui-mme,
ni
atque
boni, et causas
se
rerum
et
les
eux, mais
Platon
l'esprit
comme
nem
la
et
fi-
oppugnatos
et
p. 502.)
1
Illi
solum
anima humana
incorporel
cap.i.)
et intellectualem
bcatam
faciat.
(Saint Aug.,
luminis incommutabilis et
De
civit.
Dei,
lib-
vin,
THODICE DE PLATON.
batitude dans
met
connaissance
mme
que philosopher
la
I2
vertu, la vertu
la
et
c'est
aimer Dieu
pas;
*
il
dans
la
et cela
affirme
le
gustin.
Pour ce qui
est
il
d-
est
lies
des
bus
hommes
que Socrate
tels
et tantis viris);
des
hommes
et
Platon
(tali-
qui ont t
les
plus vertueux des philosophes (qui fuerunt homines virtutibus dediti super
comme
tum
Cdant
esse
igitur hi
omnes
illis
non
sicut corpore
le
bien de l'huma-
fruentem Deo
omnes p/ulosophos);
vel fruentem
animo
..
Nunc
esse,
satis sit
sed
aut sicut
commemorare
secundum virtutem
vivere,
nec esse aliam ob causam beatum. Ideoque non dubitat, boc esse
vm,cap. vin,
p. 320,)
De regimine principum,
Paris.)
lib.
THODICE DE PLATON.
120
{salas virtutes
ni t
dont toute
philosophie
la
vertu (qui
allait la
et
ad
un de
quand
saint Paul,
ne l'ont pas
un
que
ces philosophes
dit
il
Thomas d'Aquin,
glorifi, et
Pla-
fltrit
pour
t,
ils
cela, livrs
teuses passions.
du
mine pricipum,
de
la
Somme
voici
un
livre
comme
de l'Un, qu'il
l'ide
du
vrai
Dieu
de
Thomas
Il
affirme
II
a pos,
l'tre, l'ide
soi, et l'Unit
en
nommer
le
de Regi-
souverain Bien; et
tre
ou unit
soi, le
comme
le
Un
Il
en soi
est
Bien, l'tre et
que
Bien
appel Bon.
Thomas;
il
Et
il
disait
le
tait
y a un tre premier,
mme, qui
est le Bien,
THDIGE
Dfi
PLATON.
127
Du
reste, saint
saint Justin,
Thomas d'Aquin
bien
que parmi
Son
tout?
la
comme
Gense
On comprend
connu des
que leur
Juifs
affirme,
pourquoi
et l'a
peine
que Pla-
traditions orientales? Se
ces traditions
il
n'ait rien
su des
difficile
comme
dans
emploie avec
le
comme
encore
la vrit
Ita
que
quodque
unum, ponebat
titur
cum
Deum,
Hoc
la trouver. Il
se
manire de
la
unum,
et ejus participatione,
esse
ente, sicut et
summum bonum
absolute
suam essentiam
verum
est,
est ens, et
quod
quam
unum-
et quia
bi-
se
modum
aliquid est
bonum conver-
bonum
dicebat esse
participationis.
Sumnw
I, q. vi, a
4.
THODICE DE PLATON.
128
de
zarre,
nomme
manie, qu'on
cette strile
ratio-
manire, non de
telle autre, et
et tout isole,
sans
homme
comme
fait
un
nonce
levier,
et
de
la
deux mains,
et
Platon, qui recherchait la vrit avec toute sa raison, tout son cur, tout son amour, avec son
entire,
comme
il
pour en trouver
comme on
dans
me
ses crits,
un secours
spcial et actuel
Thomassin, ne
lui fut
celle
lui fut
donn de connatre
dont un Pre de
la
il
philosophie vritable,
l'glise a dit
Les Grecs
phie
cite et
1
assertion
que
saint
Thomas d'Aquin
approuve.
Quoniam
et ipsa
d'Alexandrie, Strom.,
Grcos
lib. i,
justilicabat
n" 20.
philosophia.
Clment
THODICE DE PLATON.
129
il
citer le chapitre
de
1
1
de sa logique o
traite
il
s'exprime ainsi
il
pour-
te
ce
non
se voit,
non
montre
fait,
ce qui se fait et se d-
C'est l
ce
monde
monde
grand ouvrage.
intellectuel
l'esprit
modle de ce
immuables, imprissables
quelles
il
et incorruptibles
ce
le
ce
C'est
Ce sont donc
qui lui a
fait
dire
aux-
la vrit.
que nos
ides,
ce
ce
les
ce
ce
mais non
les
esprit, w
Logique,
liv. i,
chap. xxxvn.
THODICE DE PLATON.
130
au
trs-loin
sujet
dans
la
ptuelle mditation de la
meditatio et conflictatio
la fois spcula-
la chair et
une
per-
cum
corpor)
une doc-
ternelles caches
rationes
dans l'me
per reminiscentiam
trine qui
ne
jette
(latitantes in
excitar);
et
hominem
le
de lui-mme
contempletur)
une doc-
anima
re-
summum
ds lors
tum casu
in
le dit Tertullien
verum quandoque
(non tan-
incurrisse) z
Dieu;
et le
fond
mme du
esprit vers
les
cap. 24, n. 1.
2 Lib. i, cap.
2, n. 2.
Lib.
TH0D1CE DE PLATON.
131
Platon est
le
Gnostiques
pre de la philosophie,
il
le
immuables
refus.
Les Platoniciens,
1
.
la
contemplation des
Thomassin,
de
cette
et ils
contemplation 2 Dieu, en
.
effet, les
a aids,
les
H-
et
une uvre
rile,
difficile,
comme
Visum
est
prouv 3
sit,
Dog. Theol.,
2
l'a
privilegium naturale
cium
Bernard lui-mme
saint
t.
n,
lib.
vi, cap.
n. 10.
ipsum Deum. T. h,
3
lib.
THODICE DE PLATON.
132
rsume
niassin
Ce qui
ml
lieu
ma
trame Platon
et ses disciples
j'ai
au mi-
que,
que
Platon. Baronius a
L'Acadmie
philosophie patricienne
a et
si
l'cole d'Aristote,
donc pu
est le vestibule
de mots, on
C'est
faut se souvenir
il
fait
quoi je
que
de
ainsi
l'Eglise
que
la
et l'ad-
nomme
me
suis attach
avec tnacit
et
lorsqu'il s'en
trouve
et
*
.
ab
aliis
Tom. h,
1
lib.
m,
Hinevero
cap. xxiu, n. 9.
hic contxfim,
THODIGE DE PLATON.
En prsence de
13:$
sophie platonicienne,
et
du premier ordre, on
cette lutte
de
se
depuis un
demande
la religion et
des thologiens
et
de
ce
Pour moi,
la
parmi nous,
est question,
il
de
la philosophie,
qu'une
je n'aperois
du Verbe, dans
une dcadence de
humain,
l'esprit
sement simultan de
mire a baiss dans
moins tournes
Dieu. C'est
un
la foi.
hiver.
lu-
La
Iatitiis.
foi
dans
Nempe
ut in
ita in
academia Platonis
inslituti
a Baronio.
Denique locupleilla,
fieri
ul Platonicorum
et verba ad scripturarum et
ut a Cicrone
deolaravit. Id
non
ptacita tan-
La
primum
affaiblis-
les
un
et
de
la raison et
cause c'est
tom. n,
THODICE DE PLATON.
134
ceux qui
la possdent, a
l'intelligence,
comme
D'un autre ct
*
.
ti-
elle
La
l'y
foi
ex-
la raison,
le
mot de
Pla-
qui s'lvent
le plus, s'arrtent
ombres de ce qui
vins et aux
vont pas
ce
au
soleil
aux fantmes
est,
mais
qu'elle
ils
di-
ne
Trop
ne cherche pas
et
de
la philosophie totale.
Mieux vaudrait
et dbris
la
simple
mieux
qui se croit
le plein jour, et
leil.
Aujourd'hui donc,
par
la foi, la
ciel voil
les
source de
d'o
le soleil
la
ne rayonne plus
a mis,
comme un
;
et les au-
THODIGE DU PLATON.
trs,
Terre
elle
le
dehors, sont
comme
du matin
le so-
la lu-
qui effacent
leil,
135
les toiles
CHAPITRE
III.
THEODICEE DARISTOTE.
la
de philosophie
que gnrale. Le
montrer Dieu,
de moins. En
c'est la
travail
c'est la
question philosophi-
de l'intelligence pour d-
nous
l'un des
deux procds de
principal.
puisque
la raison, et
s'agit
de
mme du
la condition
de
fait,
indispensable la d-
sommes
de
un
acte libre de
l'acte principal
de l'intelligence
et
de racle prin-
THODICE D'ARISfOTE.
cipal de la volont
tes
branches de
les
au centre,
137
la
de
la racine
philosophie se touchent,
la philosophie. C'est
cela
pour
cette souve-
raine question.
aussi longtemps
mme
l'histoire
de
la
implique
philosophie.
I.
Aristote arrive
Car,
aux mmes
comme nous
le
mme
eux-mmes
croient
que Platon.
d'accord, souvent
rsultats
de
la suite
lorsqu'ils
se contredire.
semblent ou
Ce sont
les so-
eux
et
frence de mots
1
fuit,
tua
Platonis
una
est,
'
et consentiens
et multiplex, et
Academicorum etPeripateticorum
nominibus
copiosus
insti-
Qu quidem
Academiam
differebat.
THODICE D'ARiSTOTE.
138
Cependant
il
que
faut dire
si,
en
effet, les
grands
mmes,
rence de mots,
il
du moins quant
La
il
y a plus qu'une
diff-
l'exposition.
trancher nettement
et
sili-
le
Il
ne manie, ce
procd dialectique,
et
deux procds de
l'esprit, et
syllogismes \ indactionihz^^r^).
vrai,
gisme
les
consquences.
dj remarqu,
drs,
que
non comme
existants,
il
les
Il dit,
nomme
ce qui est
Il voit,
ce
la science
comme rels et
comme point d'ap-
possibles, mais
suppose l'exprience
faits.
daruinque
1
Toc
partitio.
;jtiv
Academ.,
pyjc x irepi
Analyt. prior.,
lib. i,
lib.
i,
cap. ix.
sWrcov
cap. xxxi, 3.
e^usipioc
lart *rcapa$ouvoii.
THODICE
Mais voici
D' ARISTOTE.
la
par syllogisme;
trer
pas toutes
tel
dans
Il
et
qu'en thorie
ne connat
il
mme
en nie
du
et
ide de Dieu
Il
le
raison,
tradition
rpandue dans
le
forme
en avait
il
suprme
que donne
du
lui-mme
si
pro-
la lgitimit,
et
la pratique, s'ef-
les
cd dialectique.
moins
139
procd principal de
la
la
monde,
et
dont
il
fait
que
il
les
enveloppe de syllogismes, de
niz,
dans
menant
du
inventeur
en attaquait
du xvn
le
bre algbriste
les
calcul infinitsimal, et
la
comme peu
l'erreur, et s'efforait
du
(.
cl-
dcouverte,
rigoureux et
reste
un
H,
de repro-
p.
300.
THEQPIliE D'AIUSTOTE.
140
claire et
mthode
les
infi-
la
dcouverte. Algbriste
il
comme
le dit
Montu-
que Leibniz
et
simples formules. Ce
mthode
infinitsi-
mais quand
d'identit
en iden-
donns,
il
les
il
les
reproduire tous,
le
en mtaphysique,
le
le pas-
syllogisme, et
THODICEE D'ARISTOTE.
141
Les sceptiques
trent facilement
que
fini
mon-
la continuit
n'est qu'apparente, et
du
et
de
dduction
la
la raison
et
des
peut seid
franchir.
gomtres ne pche,
c'est qu'il n'y
son adversaire,
je crois,
et ces
y a au contraire parit de
tablir,
par
la logi-
que de dduction,
donns par
l'autre
procd de
les rsultats
la raison,
on ressemble au mathmati-
que
cul
pour
se passer
Aristote,
ton,
fait
de
la
mthode
infinitsimale.
rsultats que Pla-
la
neux,
la
tnbreux; que
popu-
THODICE D'ARISTOTE.
142
laire; et
tion
que
les
du premier
les
pour juger
contesteraient longtemps
fausses ; seulement,
ne
Mais lorsqu'il
autres.
lui,
il
donne
meilleurs esprits
traite
preuves
si les
selon
pas autre
11
Quoi
les
qu'il
en
soit,
Nous prendrons
Thomas
coup plus
de
trouver
d'Aquin
un
tire ses
tel
introducteur.
Thomas
rsume
1
Lib.
ainsi
i,
cap.
dans
xm.
sa
Somme
Contra gentes
'
il
les
THODICE DARISTOTE.
M3
l'existence
du mouvement.
ment
est
Donc
il
est
se
meut,
est
ment, ou
il
S'il
est
:
est
il
est
immobile, notre
Qu'il est nces-
en mouvement,
der ainsi
l'infini,
mobile. Mais
il
Donc
il
l'infini.
au moteur im-
donc
arriver enfin
est
est
ou bien proc-
vement
il
est Dieu.
faut donc,
Il
ou
le
en mouve-
au contraire
par exemple.
le soleil
montrent
immobile.
est
en mouve-
les sens
Si
preuves
les
ce
fait
de d-
est possible
Que
il
y a deux proposi-
tout mobile en
moului, et
TUODICE D'ARISTOTE.
1.44
manires
a i Si
ait
en lui
un moteur
le
se
meut lui-mme, il
principe de son
faut qu'il
mouvement; sans
cela
il
c'est--dire par
comme un
parties,
ment de
ne
et
parties
l'autre
Il
meut
Car
se
mouvoir par
si
le
soi-
le
le
repos du
tie,
des
que ce
Physique. Ceci
la
tout
est divisible, ce
se
le
mme
ses
mouve-
faut encore
ce
le
meut lui-mme
se
partie par
moteur qui
et
ses pieds.
serait pas
une
lui-mme,
puisqu'elle se
l'autre est en
Physique,
lib.
vu, au commencement.
THEODICE D'ARISTOTE.
car l'objet dont le repos entrane
tre, est aussi
le
celui
mouvement de
dont
l'autre
repos de l'au-
mouvement
le
le
entrane
se
que
est
m ncessairement par un
en mou-
est
moteur autre
soi.
On
se
que
mou-
vement
meut
ne peut ni
la partie
odieusement
(ut
mouvoir,
s'arrter, ni se
comme
et encore,
Avicenne
le
soutient
Avicenna calumniatur). En
effet,
que
si
quelque chose
se
non en raison de
aussi bien
que son
mouvement de
mouvoir, par
donc pas
le
ses parties
soi,
dpend de
ds lors
il
le
divisible,
l'tre et
ncessaire,
pour que
ici,
repos
du
du
ne peut se
il
comme absolument
meuve dans
i.
mouvement du
tre,
conditionnelle, induite
mette
ses parties,
n'est
Il
la
proposition
soit vraie,
qu'on ad-
vrai
tout;
il
que
suffit
la
partie se
que l'ensem10
THOD1CE D'ARISTOTE.
MO
savoir
Que
si
la partie tait
en repos. Et
rait
que
ne,
serait
il
accident ne se
suit
de force
ture,
dont
Tout ce qui
mme
autre; de
c'est vident; ni ce
corps n'est
tait
un
se
proposi-
meut par
est
m par
ce qui se
meut
comme
mme
la
mouvement d'un
le
mme
raison.
prouve encore
4
l'homme
Si
un animal sans
2 Aristote
tout se-
le
exemple
cet
en repos,
elle
la proposition
comme dans
l'animal
se
par soi
soi. Si
etc.
Arrtons-nous
ici.
A quoi
servirait-il
de prolon-
que
ce
le
xvn
sicle a
banni sous
le
nom
tlisme.
1
vtii.
Physique, text
comm., xxvn
et
infra.
d'Aristo-
ur
thkodickh: d'arisote.
dmonstration.
nous
Il
citer n'est
que
quart de
le
resterait finir la
seconde
Puis
il
dmontrer
mouvement
faudrait
cette
est
donner
mme
m par un
la troisime
savoir
Alors seulement
Enfin,
il
le
manire de
la
srie infinie
il
y aurait
mineure,
de moteurs.
resterait
dont Aristote se
autre que
majeure. Ensuite
Tout
sert
exposer
second syllogisme
le
du mouvement.
l'exis-
C'est ce
que
ment qui
le
cit jusqu'ici
fond du raisonne-
en renferme toutes
les
donnes.
III.
Et
il
en conclut
Il
y a du mouvement.
Donc
il
y a un premier moteur
il
THODICE DARISTOTE.
J48
les
syllogismes que
Quoi de
!
la
Qu'on montre
le
du
fait
du mou-
les sens.
est le passage et le
mouvement par
fini
moyen terme
entre ces
tirer l'immutabilit
voie de dduction?
du
videmment
c'est impossible.
du mouvement.
(rcavTa
il
pe'et),
et,
au
n'apercevait pas
sublime
monde
tristesse,
sentiment de l'imperfection du
comprenait
le
mouvement
et
son trange
signifi-
THODICE D ARISTOTE.
1
mouvement,
pris le
nous voyons
meurt,
et
et
il
disait aussi
149
Tout ce que
s'coule,
au
se bornait pas
regret.
Le
du
d'immortalit qui
lit et
son me
et parfait
le
vit
en nous,
veillait
dans
que sent
il
affirmait
mme
tait le
et
de toute
sa doctrine.
donc d'avance ce
Aristote avait
qui ne
rsultat,
il
la vrit
l'enve-
ne
la
pas en lumire
ils
la voilent.
On
de savoir
s'ils
ne
ils
ne
la
mettent
peut peine la
La question mme
la dtruisent pas, et
s'il
n'y a
les
Qui prouvera
le
contraire?
si,
HODICE
J50
D' ARISTOTE.
les
confond pas?
Pour
que
Aristote, l'ide
de changement
celle
sance l'acte
Platon
passage de
mouvement synonyme de
ds lors
absolu,
iravTslw ovti).
il
mettait le
infini (xivtjglv
mouvement au mme
comme
remarque
saint
Nanmoins, dans
Dieu par
men
entendu dans
est
de passage de
mouvement
xoci
wviv....
la
Thomas d'Aquin.
le
il
est clair
que
mouve-
le
sens de changement, ou
puissance
l'acte.
sonnement
sible
de
le
d'Aristote, et
Icxl
Flaca
voici
ou de
total se rduit
Xe/eia, ty)v
xo
xi, 0.
le rai-
est pos-
le nier.
deux
syllogis-
Metap. xi,
2 AiYipY)(i.vou
nous
s'il
\*.ziv.>okf\.
Metap.
voyons
juger, de l'admettre
Le raisonnement
mes que
preuve de l'existence de
la
mouvement,
le
la vie
quefois le
le
la puis-
faisait le
l'tre
le
dans
est identi-
'
mouvement
dfinit le
Il
de mouvement
1 1, 12.
Nous citons
f|
xo
toioutov i<m,
il
XXou
l'dition
fxsv Suv(j.i,
lvlpY 6tav
sic
aXXo
de Berlin.
xou
\yto
&'
ivx-
xiV/]<7iv.
THOMCE D'AIUSTOTE.
151
PREMIER SYLLOGISME.
est
en mouvement
est
en d'autres termes,
ne se meut soi-mme.
rien
le fait
du
mouvement.
Conclusion. Donc,
il
Majeure.
de moteurs
qu'une
il
Il
en d'autres termes,
srie finie
il
srie infinie
ne peut y avoir
y a un premier moteur.
Mineure. Or, ce moteur ne serait pas premier
s'il
tait
en mouvement, puisqu'alors
(c'est ce
il
serait
majeure).
Conclusion. Donc,
il
On
si les
majeures? L se trouvent
les
abmes.
syllogis-
THEODICE DARISTOTE.
152
l'essaie. C'est
tablir l'existence
c'est--dire l'existence
Il l'essaie
la
de Dieu.
meut
est
m par
autre chose.
saint
subtils et
si
le
douteux, qu'Avi-
raisonnement
est
faux et que
;
tion d'Avicenne
(ut
l'objec-
Avicenna calumniatur),
est
comme
celle-ci
un animal
Si
ou
un homme
irraisonnable
(si
contradictoire,
un
est
homo
ne,
il
est
irrationalis)
est-il
bon?
Je n'en sais
Est-il faux,
les parties.
mme, on
que
j'affirme c'est
que
ces syllola
grande
THEODICEE D'ARISTOTE.
vrit qu'ils contiennent, ils
ne
ils
dmontrent,
procd de
Du
manifestent pas, et
la
c'est
153
si,
la rigueur,
la raison
reste, Aristote
le
Thomas. Mais
saint
ici
il
le
fait
sensible
ou d'une
le
l'autre
et cette
ses
syllo-
que par
;
fait
gisme.
ils la
procd dductil de
la raison,
non par
ments, la clart,
peut-
tre la solidit.
S'ensuit-il qu' Aristote n'a rien fait
Loin de
et
en Thodice?
qu'il a fait.
IV.
et
dductions,
le
mouvement
intrieur de sa pense,
procd de
la raison.
il
Nous avons
dj dit,
et
nous
T1I0DICE D'ARISTOTE.
154
qu'il
nomme
la raison,
servait,
plupart des
de
se
il
il
style,
hommes
sa
et dguisait,
il
pou-
comme
la
par habitude
thode d'exposition
de dmonstration toute
et
dif-
frente.
Quoi
qu'il
en
non-seulement ce vigoureux
soit,
platonicienne
mthode
plusieurs points,
tous,
il
claire,
il
formule
si
Dieu
Pour juger
chapitres
humain une
Aristote,
du xn
livre
il
il
et
fait
ide capitale.
de sa Mtaphysique.
mme
THODICEE D'ARISTOTE.
se trouvent
ils
dans
vrit
155
les chapitres,
en laissant de ct
la
les
du
ciel physi-
du monde
sont encore
un abrg de
d'admiration.
muable.... Car
ternelle,
Oui,
il
trois essences,
ya
Il
il
immobile
'
.
l'esprit et la matire,
qu'il
y a en
substances,
elles
il
du mouvement outre
;
ces
deux
'xt
[/.v
at <puaixat_,
[/.ta 8' y]
xiV7j-
Metap. xn, 6.
C'est
l'autre
(ement
Il
le
mot
franais
SaintThomas d'Aquin
traduit
parfai-
THEODICEE D ARISTOTE.
1
156
muable,
bile
et
non plus
au changement
sujet
d'aprs Aristote.
naturelle
Comme
mme
c'est
mo-
chose
aussi,
Naturel,
au-dessus de la
et
exprime
mme
la
mondes
en d'autres termes
vrit
monde
des corps,
Il
monde
a trois
est
Dieu.
C'est ce
longtemps pos
cra
le iv
le
ainsi
le ciel et la terre
e
que
la
Au commencement Dieu
o
concile de Latran,
le
il
que
com-
cipe tel
Sans cela
le
monde
ait
un prin-
mme 2
pas, comme
soit l'acte
n'existerait
le
qui
effets
Du
sans cause.
surit
xii, 0.
-5j
Y)
oaioc
ivpyeta.
Metap.
THODICE DARISTOTE.
Un
tre qui
meut sans
tre
Cette formule
Dieu
la
m,
est essence
immense
157
pure
Dieu
Tho-
fcondit. Saint
dveloppe dans
est
lumire de
la
comme
tel
celui
y d-
ici
seu-
Dieu
sentiel
en Dieu, on
son tre
est
que tout
son essence,
en
est es-
lui d'ac-
ou secondaires
Quand on
sait
que Dieu
comme
a pas en lui,
en nous,
le possible
en d'autres
le virtuel et l'ac-
puissance et l'acte
de Dieu
est actuel
dj parfait
indfiniment dveloppable
*0
comme
qu'il n'y
sait
7.
que
qu'il est
les cratures,
mais qu'il
est
Metap. xn,
dj
oucra.
THODICE DARISTOTE.
158
maintenant,
si
du
fini et
de
la
l'infini.
du moins
Voil
l'infini.
que
ce
saint
vu,
Ce qui
ou ne
suit
la fois clair et
de
Thomas
soit qu'Aristote
pas vu.
l'y ait
immdiatement dans
profond. C'est
manire dont
la
le texte est
les
le
deux autres
essences.
Voici
ligible
objet
d'amour
mme
chose
!
.
Voil
tre
Il
et l'intelligible
universel
du
dont
attrait universel
et
To
elle
dsirable et de
et les esprits,
KtvsT Se &.
suprmes sont
toc a-roc).
chaque
tre sa manire, et
meut comme
l'attrait
quelque chose,
et l'intel-
l'intelligible qui,
corps
meut. Le dsirable
Cette essence
attire.
il
meut sans
Le dsirable
comment
la
que
pexxov
les
mouvements
physique, maintenant,
sait
la psychologie, esprons-le,
xoci
THODICE DARISTOK.
connatra
de tous
cette
mouvements, de tous
les
de l'me. Et
l'histoire
ici
du beau
c'est le
beau
mme
mais
de toute
les faits,
remarque importante
l'apparence
159
L'objet
du dsir c'est
de
l'objet
la
volont
'
.
Poursuivons.
Ds
bile,
qu'il
et
tre n'est
Ce moteur
est
donc un
que ncessaire,
tant
Principe.
est le Bien, et
il
il
en
est le
ciel et
la
nature
Ceci rappelle le
nous
tient
mot de Platon,
suspendus
lui
par
'Etuuu.yitixov
[jtiv
mme.
yocp
to
que
le
divin
la racine, et cette
le
premier prin-
7rpkov
TEtcI
S'
ov
m,
7.
xai
vj
r\pxy\TOLi
f\
cpuai.
Metap.
THODIGKE DARISTOJ
ICO
en lui-mme
ment. Lui
ls, sentir,
c'est
en
Mais
soi.
tre veil-
puis le sou-
ou son bonheur?
lui,
la pense
mme;
son acte
venir et l'esprance
Mais
pense en
la
soi,
pense du meilleur en
du bien par
ce penser; de sorte
sont une
mme
acte.
pense,
sorte
bonheur
que
Mais
si
que
pense
excellence. Or, la
la
la
pense
et
un
xat
et la perfection
caractre divin
de
le
H[xTv
Kai Si touto
[j.v9i[j.at
mme
f\
V0V ^K-iv.
piaTY) [juxpov
XP'
tou.
son objet
cette possession
exevd Ictiv.
l'intelli-
ce semble,
a,
c'est la
l'essence, c'est la
son
soi, et la
C'est
gible, et elle
est
est
bonheur passagre-
le
possde ternellement.
le
Son bonheur
premier principe
le
K.
[/iv
yp Suvaxov,
EYpTiYopa'.,
iWi
aaOviat,
xai
r\
instants,
Outio yp el
yjSovy] ivipyziat.
tou-
8s
THODICE D'RISTOTE.
certes sa
encore
n'est
ce
bonheur
en nous. Or,
il
est
en
lui
mme,
en acte
il
bonheur mme
ce
si
flicit est
161
en
en
Nous
parce
que
soi est
la vie
continue, ternelle,
Certes voici
mme
Dieu
est
est
en
lui,
ou
quoique
fort
peu dvelopps, ds
de
nos habitudes de pense qui demandent tant d'explications. Il est manifeste qu'il
y a
une puis-
humaine
d'aller plus
haut
de voir plus
loin.
Il
y a
dans
cette
page
Quand
phnomne de
qui consiste
pensant soi-mme
reconnat
Metap. Mi, 7.
i.
Leibniz remarque
en ce qu'un
il
mme
et agit
sur soi-mme , en
et ce qu'il fait
2
;
quand
T.
1,
p. 24.
uvres
compltes.
1
THODICE D'ARISTOTE.
102
mme
dre
que ce qui
et
est
quand, de plus,
modal
mutable en nous,
et
mmutable en Dieu,
accidentel
il
imparfait
achev
et
semble que
consi-
Il
nous
ici et
dans l'me
et
en
Le bien en
soi
Dieu.
nomme
Il
(to
kocO'
aTo apicTov
x.a6' aTTiv
3 L'acte
La pense en
ou
la vie
en soi
soi
(
( voviat
evepyaa &
r,
Mais
en soi
pense en soi
la
(7}
<^s
voyisi
tt.
et la
chose
c'est la
ca' octo
le bien,
).
pense du Bien
pi<rrou)
sont une
Mais
mme
cette posses-
Dieu
c'est
vepyet
<^
l^wv
de
Dieu
mme
(ToO'Toyp 6 eo).
De
sorte
que
le
Dieu
mme
est
["HODICE D'ARISTOTE.
Mais ce
nous
qu'il
ce texte, c'est la
163
remarquer dans
faut surtout
y est manifestement
mthode qui
implique.
Cette
mthode
tonicienne
s'lever
est
prcisment
la dialectique pla-
mthode pour
Dieu
procd principal de
c'est le
la
hommes mme
,
pliquent sans
siste,
quand
il
les
s'agit
mot de Leibniz
rencontrent.
(c
de Dieu, affirmer
l'ap-
l'infini
C'est
celles
les
que tous
savoir
le
la raison,
bornes qui
s'y
bonheur passagrement,
dit
les
Nous gotons
le
Voici
en nous
face les
bornes
venir, le
supprime
temps,
pass, l'a-
Dieu.
Quel
est ce
bonheur?
un mot,
c'est
donc
le
ef-
nel, et l'attribue
Ce
le
de bonheur,
tre en
Veiller,
notre bien.
THODICE D'ARISTOTE.
1G4
veille
Il
qui dorme
en
lui d'implicite
le
soi
elle
pense
le
sons,
mais
pense en
nous
tre
et
il
de plus
et
pense. Nous,
non-seulement voit
la
Il
dorme dans
rien qui
rien
donn par
touche
l'intelli-
instants
l'intelligible
lui-mme. Sa pense
elle est le
but.
Il vit
absolument
que
infiniment
cet acte
puisque sa vie
mme,
pn-
cette
de
l'intelligible,
vie
ble,
et
que, non-seulement
il
il
lui-mme
a cette
le
com-
et parfaite.
De
sorte
qu'il voit
l'autre
en mettant partout
et passe
l'infini,
ici
de ce
de l'un
en poussant tout
est
THODICE D'ARISTOTE.
toute chose puissance et acte
tout ce qui
vit,
teindre
units
possible et actuel
devient, se dveloppe
suprieure
limite
qu'il
165
tend une
n'est
on
n'atteint l'infini
y aura toujours en
il
nous quelque possible dvelopper, quelque avenir actualiser; c'est l l'infranchissable et nces-
saire
il
du
l'infini
fini.
absolument, qui
quelle tout se
meut
que
et
Eh
est
bien!
qui est
suprieure vers
la-
Lui donc
est infini
il
est le
dveloppement absolu,
bornes,
Thomas d'Aquin
saint
disait
omnium
Dieu
est l'actualit
(Deus
est actualitas
que
vers toute
donne
finie
c'est
bien
l le
monter du
procd
fini
l'in-
de tout Dieu.
Poursuivons
'<
et
Qu'il y ait
une substance
ternelle
immobile,
cela est
mani-
THODICE D'ARISTOE.
166
feste
feste
aussi
que
deur particulire
qu'elle est
temps
finie
Il
mais qu'elle
et rien
de
fini
n'a
in-
rigoureuse de
l'ide
rait avoir
On
tous
mme
que ce qui
tout sens
imparfaitement
est infini
que ce qui
en un sens
est fini
nous
les
qu'il
et
le fini et l'infini
le
non par
est infini
en un sens
est fini
en
en
sont absolument
ici
sicle, et
:
voit poindre
l'infini.
une force
cette capitale
et l'autre
sub-
finies,
immobile,
infinie (sans
indivisible et
grandeur particulire),
prenait dj que
une force
rigoureuses, mathmatiques.
xvn
meut pendant un
Elle
indivisible.
infini,
aucune gran-
mani-
dit. Il est
l'infini,
le
continu, l'indivisible,
''Oti j/iv ouv EffTiv offia xt t'Sto xal xtvviTO xal xe'|topi<7[iivyj
twv aaOrjTwv,
cpavspbv Ix
twv
py)|i.svo)v,
psxo Vriv.
ausipov
XV
ajj.epY)
TceTtepaffiJLgvov.
Me la p. xn,
7.
(/.yc-
xai Siat-
eys.i
Suvau'.v
THODIGE D AIUSTOTIv
leurs cependant
naturelles
nelle et
il
vacille
ou mobiles
mme
sont
l'ternel et le ncessaire
,
et
fait
il
l'une
ne peut tre
fini,
de
rien
C'est la
le ciel
mme
son
erreur qui
ou que
que
rien de fini
comme
voit
il
fini
ter-
devrait voir
Il
infini. C'est
du monde
chose. Ail-
107
que
infinie.
chose.
elle
nous pa-
simple.
Faut-il
bien y en
combien y en
Or,
ici
lldtspov
-Roaof.
a-t-il
plusieurs? et
a-t-il
se trouve
apparente
Metap.
si
'
comme unique? ou
y en a plusieurs
s'il
dans
le texte
une contradiction
tjuav Qetsov
XII, S.
tt,v
toioujty|V
du plus beau
otjaiav
rj
ttXeiou,
y,i\
,.
THODICE D'ARISTOTE.
1GS
travail contemporain
j
,
la
pour
combattre,
ristote
dveloppe
comme
commence
d'abord
par
ses thses
la
la position
de
l'antithse.
corder avec
le texte
du monde
Il
s'ac-
une source
comme
d'erreurs.
se-
Mais ni
Il
la
d'A-
Thomas
il
y a
le
en lui-mme
soit
c'est lui
soit
et
que
mouvement
pre-
accidentellement
le
M. Ravaisson.
renvoie
qu'un
ici,
que
mouvement
ternel, et
les
un moteur
Saint
de
Physique
la
il
ternels, et
et celui
du Ciel.
THODICE D'ARISTOTE.
mouvement simple du
le
109
tout,
ments
1
xat
mouve-
d'autres
2
,
ffUfj.sv))to, xivov 8s
Metap. xti,
2
p)(7)
monde
ternels,
H |xsv ytp
xax
le
t^v TrpwTiqv
at'Siov
xat
(j.tav xtV7)<Ttv.
8.
la
mouvement simple
et
pre-
mier; puis des mouvements divers des plantes dont chacune parat
superposer un
mouvement propre
ici
ce
mouvement
les
gnral et
donnes de
l'exprience telles que les sens les lui prsentent. Platon s'appuyait
aussi sur l'exprience sensible, mais plus travaille par la raison,
comme
type de vrit.
Au
sujet
du
pose hardiment
qu'il
mue
fait
que
la
dit (*),
depuis, le
lors Aristote
science ce
la
comme
toiles fixes;
ils
l'ont
mais que ds
teurs.
('I
Mtaph. d'Aristotc.
453,
comment, du
liv. xii,
chapitre huitime de la
THODICE D'RSTOTE.
170
<(
mouvement
que.
mouvements
bile
est
Il
et
immo-
soit
en elle-mme
et ternelle
ces
donc
mobiles en elles-mmes,
Il
est
et indivisibles
vi-
Cela
immobile,
premire essence,
la
il
dit
que seule
elle-mme, ce qu'exprime
(iv,
tAo,
conclut
y/ov), et il
immobile
est
riquement
3
.
donc Un
et
mot grec
le
:
entlchie
Le premier moteur
formellement
et
num-
il
Metap. xn,
To
s xi
Metap. xn,
8
Que
les astres
my-
un fonds
8.
tqv
yocp.
8.
Ev pa
Melan. xir,
8.
7cpu)T0V
xivouv
axtvyjTOV ov.
THODICE D'ARISTOTK.
et
que
le
171
(oti Oeoi
et
du Dieu souverain, en
en ce que
qu accidentellement,
en soi-mme,
ce
que
et est entlchie.
ils
premier,
premier dsirable
le
et le
premier
est
intelligible, et le
souverain Bien.
VI.
monde
les
comment la
na-
d'aprs Aristote
le
Bien. Est-ce
lui-mme,
'IVjUa xo7rTOV 8s
,
y)
y}
<JTpaT7)Yo,
SXIVY; Ot
xat
TOUTOV
y.5XXov outo.
?T.V.
Kai yp
yocp
yj
ty]v
outo ot
tyjv
tociv ocXX"
HODICE
172
D' ARISTOTE.
arme? Car,
c'est
le
montre
les
comme
en passant,
comme
que
1
.
le fait aussi
Platon, la vieille
du
tire l'tre
non-tre,
du panthisme qui
ra-
par
tuels,
du non-
tre,
fois
le
mne
l'un et l'autre et
souverain Bien
ainsi
chef qui
systme.
ce n'est
le chef, c'est le
admet
l'ordre. Aristote
fait
fois,
les
deux bouts
les sophistes
un puissant
mme temps
contraires
le
non-tre et
l'identit absolue, et
Aristote
allemands ac-
en
(comme
le
un
et
Ext
01
[/.V EX,
vayxaaOwatv,
TOU
(X-))
OVTO 7T0t0U(n
sv rcavra -ttoiouctiv.
Metnp. X, 10.
IVOC
(XV)
TOUTO
THODICE
D' ARISTOTE.
173
lence; excs
a <jtiv vavTtov
est
tw xpoTw
o^v).
dit Aristote.
yap
(o
Le premier principe
le
nombre
et
collection
une
un peuple de
d'pisodes et
Mais
chaque
les tres
Homre
gouverns.
principes
. .
xal p)(
l'a dit
Qu'un
La
multiplicit des
seul gouverne.
2
Ox, ayaBov ito^uxoipaviT). EL; xoipavo; eVrco
xn e livre de
la
Mtaphy-
VII.
C'est sa
faisait allusion,
pondit
Je les ai
divulgues de manire ne
Toujours
point divulguer.
vayxY]
~7i;j(.Y)
il
est-il
tyj aocpia
xai
que
xvj
rles
ces livres,
m\Liononr\ Imer-
2 Ibid.
THODICE D'ARSTOTK.
174
nom de
le
Tnbreux
Dans son
livre
du Monde
il
nous
Il
reste parler
monde,
il
Aprs
ajoute
sommairement de
la
Une
vient de
se suffit (ouSejuoc Si
Dieu
Dieu
s'opre,
se fatigue,
mais
qui agit
II
en
est,
ar/j
et
rapxTi),
et
effet,
le
monde,
et
il
K
.
travaille et
faut savoir de
est irrsis-
tible,
mortelle,
dans
ce
lement
vers
'
il
l'air,
2
.
les
est visible
De Mundo,
vr, p. .397.
IWd.,
p.
399.
l'uni-
TH0D1CE DAIUSTOTE.
Dieu
notre
est
immuable,
loi
175
qu'on ne
loi
activit incessante et
une
il
infaillible
est
a II
harmonie,
les tres
Un, mais
il
dirige et
ordonne
ciel, et se
*
.
a plusieurs
noms qui
lui
monde.
la fois
Zna
et
Tous
noms
ces
le
signifient
Dieu
comme le
seul,
remarque
(.<
le
est,
et traverse toute la
justice
dans
tre
l'avenir, la batitude, et
heureux ds maintenant 3
De Mundo,
du livre.
de
400.
2 Ibid.,
vu,
p.
la justice,
ven;
arriver,
quiconque veut
401.
Ibid.
La
(in
THODICE D'ARISTOTK.
176
VIII
le
nant.
Saint
Thomas d'Aquin
affirme
qu'Aristote a
chez Platon.
dans
cette
est
les
yeux, et
il
en a
il
se pouvait
a eu la vrit
avec
il
gustin
nomme,
saint
Auillu-
emprunte,
et la raison
qui donne.
Partout dans
la
Contra gentes,
cap.
m,
3.
et
de ce qui,
THOPIE D'ARISTOTE.
n
sauce
sif,
l'acte. Cette
177
distinction se retrouve
.
Il
ri-
y a un intellect pas-
il
un
y a
intellect
actif
comme
lumire.
la
La lumire
fait
passer en acte
De
les
mme
immortel,
rien
l'intellect
et,
cette
dveloppe
est
soutient
si
la
admirablement, entre
la raison
ses
ouvrages
il
y revient. Partout
ni
discursive (^tavoia)
l'intellect
i,
De anima,
5.
s ibid.,
1.
h, 3
ni la
ne sont
les
(vou;
Ibid., t,2.
- Ibid.
2
it,:*.
et
mmoire,
intellectuelle
oprations de
GscopYiTiy.o;)
ni le raisonne-
aucune opration
5
contemplateur
m, 5.
il
intelligent et intelligible,
perception (aicGavesGat)
ment (Xoyisp) 5
raison qui
la
que ce principe,
l'intellect
l'analyse de la rai-
Dans tous
il
nous, et
que ni
mme,
Aristote a
son
Ibid.,
Ibid.,
i,
h,
5.
mais
3.
12
tbid.,
THODICE D'ARISTOTE.
178
intellect*.
vivifie cet
un
c'est
dans l'homme
posa)
tre et
(6 Se
vou eotxev
divine
(Oeiov
comme
l'ternel
xaarcep
to aiSiov
elvat)
ocia
eyytveciGai
3
;
Tt
qui est
du
toO
Irepov
n'est
mme
toT
vpcoiroi raxci.)
Le
sur eux
To
ixetvo.
3
Ou
ox Vnv exetvou
as Siavosaat
De anima,
De
i,
rbv
toT
coot,
gence dans
remment dans
\
le
pas lev
s'est
voov
De anima,
(/.ovov
xar
i,
OupaOev
cppovriaiv
6.
sTrswtevat
Xeyo'fAEvo
sTvat
6etov
De anima, h,
vo
7raortv
2.
fxoioj
L'intelli-
De anima,
4.
gnrt, anim., n, 3 et n,
cpaivexai oys
irap^etv
la sainte cri-
AeiTCETai
u.ovov.
(dftV oS
de l'intelligence ne
soleil
hommes
mot solennel de
respondrait ce
ture
2.
Sap. ;
v, 6.
mme
dans tous
les
hommes.
THODICE
Aristote,
on
tion dernire
le
de
D* ARISTOTE.
comprend, parle
marche
la
et
vocov),
(io<7T
le voir
vision de
Dieu
Dieu
lui
saint Augustin
propre caractre de
cette
contemplation, dit
et qui,
en Dieu,
l'homme qu' de
est
rares
naturellement l'gard de ce
est
comme
du
chose avec
xal
Notre esprit
l'gard
se voit
il
le
bonheur,
que
ce
comme
Mais
intervalles
Augustin, la
comme
mme
terme
le
touchant (Gtyyavwv
le
en devenant une
en
de son
lui-mme,
fin, et
intellectuelle, et saint
perfec-
la
nomme,
de
de
ici
de sa
l'intelligence,
179
soleil
2
.
l'il
du hibou
lui-mme
en Dieu
3
.
Mais,
en tant qu'on
k
.
la
considre
comme
natu-
Metap. xit, 7.
Metap.
il, 1.
cpuai.
Metap. xn,
Part, anim.,
p.
G41
7.
THODICE D'ARISTOTIv
180
|>ar la
fermant
la vie,
l'animalit, et l'humanit,
l'me
germe
Mais
total.
vient seule
lumire de l'intelligence
cette
l'homme
'.
acte,
a c'est
c'est
vrai
que
ail-
S'il est
Qu'on
Nous pserons
le
bonheur
est la vertu
en
lumire du divin
soit le
l'homme de plus
dit
que
une
Dr
et
ou
l'intellect,
du bien; que
divin lui-mme,
le
qui,
soit
ce meilleur
ce qu'il y a dans
bonheur
parfait.
Nous avons
telle
la
gnrt, anim., n, 2.
dj
Mais
l'homme
THEODiCE D'ARISTOTE.
181
ainsi,
lui
f<
l'acte
ce
divine relativement la
apprenne
'
en
Que le
vit
sortir
vie
humaine.
Il
faut
en
vit
la vie
lui.
la suite.
IX
Concluons
tude de
cette
la
Thodice d'Aristote
Pour
au
la
mthode
rsultat.
ce qui est de
mlhode,
la
il
est manifeste
8s toioto av
avpwito
Moral,
ad
icrriv
eir]
oStoi
Vit'om., x.
(3(o
xgsitto)v
SuoTETa
7.
XV
r,
Y|
xax' av8po)7rov.
8eov xt sv
O yp
aurS u~ac/t.
D' ARISTOTE
THODICE
182
Aristote a ce profond
que
la vrit
nature existe,
la
Il
en
manire de
de l'insupportable
la
dmonstration
la
dit-il,
(ye>.oiov).
d'autres ne veulent
est
rigueur insupportable
Et
y a bien quelque
sous l'affectation de
rigueur
te
choses abstraites.
futilit
On ne
en
savait et
il
trouvent cette
il
lorsqu'il s'agit
donc pas
affirmait
(sTraytoy/f).
tique ce procd,
propre de
la
de
le
dduction syllogistique.
la
que
les
majeures ne se trou-
duction
la
le
Il
Aristote n'avait
Il
Parfois
mme
comme
Platon
dialectique
nomme
il
l'in-
Dialec-
C'est l, dit-il,
TBODICE D'ARISTOTE.
de sa nature,
et
dans toutes
183
dont nous
C'est ce
tromp en ne
re-
celui qui
mne
du
a voil, d-
il
procd, par la forme syllogistique. Dlaces tranges majeures qui sont le cot faible d'Aristote, et
par o
les
lement en mouvement.
c'est
que soupense
la
du procd
que possde
la raison
pour trouver
les
T'.xr
8' tSiov
r,
majeures.
fondamen-
et
(juxXicrroc
dans Aristote,
Toto
la
Top. i>2.
THEODIE
184
plus haut
ou
chose,
D'ARISTOTE.
prcisment
le
trouver Dieu?
suffit
Il
passe de
l'action
On
va
le voir.
la
puissance
de
la puissance
signifie
l'acte,
voit la
l'acte.
Tout ce qui
que Descartes
clair
majeure d'Aristote
la
autre
Donc
m par
bien, Rieu ne se
est
mme
n'est-il
pas
vrit, et traduit
Je connais
que
je suis
il
nais aussi, en
dpends possde en
yi
effet,
est
l'tre
il
mme
actuellement
Dieu.
mais
je
con-
grandes choses
comme
Aristote,
que sous
l'influence
l'acte et
dune
tendre au meilleur,
cause qui ne
ci
soit
pas en
THODICE D'ARISTOTE.
185
fait
ma-
aussi
le variable,
exactement
effet, dit
me.
Il
dans
et l'infini
les
pose d'abord
Et Platon, en
le fini.
mmes
choses dans
absolue de ce
la distinction
de ce qui passe de
de ce qui
l'tre
la
puissance
le Ti-
c'est-
l'acte, et
Distinguons d'abord
de
<f
er
sible
auteur.
l'tre
un
tre
En
il
est
impos-
d'autres termes,
il
Rien ne passe de
la puissance
comme
Platon,
et l'existence
de Dieu
Nous avons
est la
uvre
II
77
que tout
un auteur qui
te
dit
o:
l
.
ot
du
tout, est
un grand
~o yiYV0|XSV0V Cm'
qctiou Ttvb ;
avcr'xr,: yi-'VETOa'.
THOMCE DARISTOE.
186
sur
le
ce quoi on ne s'attendait
et,
l'homme
et la vrit
claire tout
homme
homme
Thomas
saint
vu
et
cre,
a
la vrit,
la
mme
chose, et tout ce
par
couronne par
la secte ternelle
la raison, et
tourner
la tte
[j.ivo)
au
7T0'.7,tyjv
28.
y,y\
b-K
que ce
axiou
TOXTepa
la
hu-
voir.
Thodice d\A-
ttvb
tous
et
rsultat.
consa-
se soustraire
pour ne pas
7rocvTi
d'ac-
Il
le
main, que
1.
lumire
et la
il
selle, qui,
hu-
cord
l'esprit
qu'un
que
en face de
est
re-
yivecriv
de Platon,
To
a/iv
tou
-rravro
eupstv
ts
S'
Tov
l'pyou
au ysvo[/iv
ouv
Tim
THODICfcE D'RISTOTE.
celui (le tous les sages, celui
commun
soumis au sens
nous avons
Aristote,
un Dieu
il
cit
de tous
hommes
les
qui suivent
la raison.
admet
du monde
distinct
monde, dont
et
187
et
prsent dans
un Dieu
cause finale
trice,
moteur immobile,
et
mo-
seul tout en
parfaitement immuable
le
un
que son
prcisment poss-
invisible
comme un
et
un
par sa Pro-
un
immuable
sa loi
maintenant,
et
rcompense par
et
dans
le
bonheur,
l'avenir,
la justice.
On
le
voit
\ristote
ton
Il
confirme
Tous
est
il
Platon
ici
les sages
donc
ce point,
c'est
commun,
sens
c'est le
c'est
tradition
la
parfaitement
le
mot de
Pla-
est
certain qu'il
THEODICKE D'ARISOTK.
188
selles
cord,
si
non
les sophistes.
on entend en
Il
y a une phi-
mune
qui est la
mme
dans tous
Tous
les
hommes
les
penseurs
cas.
Les
communaut. Ce
Comme
des articles de
foi, il
y a dans
il
y a dans
leur orgueil
qu'en
et
que par
ne peut lever
esprits
le
les esprits
empche de
mme
l'glise catholique
suivre le sens
cur, de
la
faiblesse intellectuelle
la socit
chaleur fconde
du
soleil
point, par
le
commun,
et
contemplation de
la
cur
la vraie
doublement
temps leur
commun
la
source de
sectaires,
la foi universelle et
l'esprit,
la vie.
Ces
de
la
raison
mes,
tristes
doublement spares
le
1
,
et
de
commune, mal-
I '.radiait iv ,
bismortv3C.Sshi\ Jacques.
THODICE D'ARISTOTE.
sicle.
Et
dace que
189
les
les sophistes
une auils
aspi-
maine
et
de
l'esprit
humain,
au gouvernement
et
du monde.
Ils
changer
logique universelle et
la
entreprennent, et
ils
ils
le
l'avouent, de
du
sens
ne russiront pas.
lan-
Ils servi-
employer
parer nettement
la
cet usage,
ils
serviront s-
fai-
on
en deux parts
classe
les
si
hommes
on appelle
qui ont
les
uns
on
le voit,
d'aucun
et l'un
n'a rien de
sicle
c'est
commun
Remarquons
du premier
ordre.
non plus de
monstration
les
moins
toujours
l'autre; esprits
les rsultats
que
la d-
mthodes exclusives
et
rejettent
ce qui
nVn
THGDIGE D'AFUSTOTE.
190
abus de
en ex-
la raison prive
de toute tradition,
et
sentiment et
visible
mme,
du cur,
de toute
et
foi, et
de
la
pense d'autrui,
et
de
la science
de
et
du
nature
la
et n'en
tranchant
le
prennent que
en re-
le ct clair
en l'isolant
Snque
La
raison ne se
compose
et la
la
la net-
pense
par sa grande
reux
commun
avec ce malheu-
et strile travers.
Ce qui prcde
fier
de
suffit,
nous l'esprons,
justi-
du moyen ge pour
Aristote.
Aristote a t rejet
s'-
THEODICEE D'ARISTOTK.
cette
191
mme
humble
et
la surnaturelle lumire
contemplation
de manire
de
sortir de
la
divine
l'homme
et
que l'homme
qui
vit
de
en nous.
la vie
du
principe suprieur
CHAPITRE
IV.
Quidquid a Plalono
dicitur,
vivil
i Augustino.
comme
philosophes
saint Augustin,
autres.
saint
saint
saint
Thomas d'Aquin
se rattache l'cole
Thomas d'Aquin
consi-
d'Aristote et Platon
Augustin
des
et
aux
d'oeil,
que
de Platon,
et
Je ne sais pourquoi
chrtiens de renier
raison par
la
foi.
la
philosophie, de dtruire
la
193
nous
l'occasion de
clairer
sur ce point.
Thomassin note,
docteurs chrtiens
les
un
c'est
du
xii
que
historique,
fait
e
au
comme
les
que
philosophes,
il
1
.
s'ensuit
que
les
la
philosophie.
Et de
fait,
proprement
et la thologie
non pas
que
deux choses,
y a une
qu'il
science divine et
et
dite sont
distinctes,
la vraie science
Thomas d'Aquin
nous l'enseigne,
affirme, et la foi
au contraire,
la
Tel est
le
La
Prfat.,
offuscabat scientiam
non
q. q.
nx.
humanam,
1. 2'".
13
sed
194
donc,
et
mme qu'il
subsistera toujours, de
y aura
Dieu.
pourquoi
C'est
de l'vangile illumina
changer
les
lumire
la
le
monde.
taient
dans
cepter,
comme ils
trie. Ils
quand
les chrtiens,
le
n'eurent qu'
Ils
ne purent qu'admettre
et Aristote,
comme
la
dans
ils
les
ac-
gom-
la partie
ont accept
Euclide.
Assurment
ils
ont dvelopp
dvelopperont encore
la
ils
philosophie
la
l'ont
et
purge de beau-
ils
d'autres
rgles
du syllogisme
et
que
celles
que
nous ne dcouvrirons
et
par Platon.
de
Il
dite, dis-
la rvlation.
du monde,
je
le sais,
ignorance qui
fait
c'est
que
la
philosophie
mme
que
la r-
Il
;\
une philosophie.
tote,
gnies
Je ne dis pas
ses forces,
que
la
philosophie
de tous
et
encore toutes
ait
ait
mais
Que
je
ne
dis
ment de
les
seule exception.
195
dans
le
genre
indpendam-
sicles, et
la rvlation chrtienne.
Quant
lative, dit-il,
et aussi la philosophie,
morale,
il
cc
tentifs les
croient trs-loigns
mon
avis,
avec
le
losophi disciplina)
1
et trs-
de sorte qu'
de
la
pense,
K
.
Seulement,
comme
attinet, et
l'a-
mores
196
joute
aussitt saint
humaine, ne pouvait
la raison
le
Verbe incarn
ce
continue ainsi
pour vous
Et,
dire toute
ma
pen-
te
se,
humaine,
tout entire
je
possder
la
J'ai
'.
ita
vi-
tamen eliquala
plina.
est, ut opinor,
Contra Academ.,
i,
487.
Nous citons
l'dition de
Gaume,
volume,
1
Sed
l'autre la page.
ut breviter accipiatis
se habeat
humana
sapientia,
et
tertium
setatis
annum
again,
percepisse.
non me
gand
inservire proposui....
Milii
autem certum
arbi-
ita
est
Quod autem
investi-
nusquam
subtilis-
affectus, ut quid
i,
487.
sacris
hommes croient
du Christ dont
ce
J'ai,
ma
de
ment par
la foi,
que
la chercher
vie
ce n'est pas
atteindre.
les
197
ma
pour
raison, je
non pas
seule-
l'intelligence
et,
des
<c
ton
dogmes.
qui
doctrines
du gnie
et
de
la saintet.
Et
il
est bien
dans
cite, et
textes, d'a-
donn
du
Christ,
rer,
s'il
lit
dcisifs.
Le
Platon. Et pourquoi?
se peut,
de
l'esprit
saint, l'cole
Pour s'empa-
humain
tout entier,
et tout
soumettre
15)8
II.
Qu'on
se
humain
y
degrs
dans
a,
ternelles
le
monde de
l'intelligence, ces
la
l'es-
et la
en d'autres termes,
est le
vue des
il
y a
la
deux
ralits
vue de
souverain bien, et
la
ces
est.
ombres
Ce sont
les
ou
dfinitions
immuables de
la gomtrie,
de
la
de
vue
cette
et
a connu, par
plus.
Il
tence
du
faits.
A-t-il
soleil;
vu
il
un procd
lgitime, l'exis-
le soleil
non.
Voir Dieu
THODIGE DE
Aucun homme
gile.
de
la possibilit
vue directe
et
la
le soleil
le
mme
tat
lumire de ce
source de
la
prsent,
le
le soleil visible,
monde dans
la
pour
la
fait
rayons de
me
mais
qu'il
rpand
et
Ce
la source.
l'homme, dans
l'tat
Il
en
fait
est
de
naturel de
pour
la
Il
et
faut,
la na-
ture humaine,
l'homme ne
notre il physique
soleil.
que frappent
mme pour
qui
tion,
l'hu-
Verbe incarn, on
est plein
l'van-
lui-mme.
Dans notre
jets
dit
vue de Dieu
immdiate. Par
ne devinera plus
le soleil
vu Dieu,
n'a jamais
11)9
C'est le
manit
AUGUSTIN.
SAIJNT
l'a
se
Deum nemo
vidit
et
donner. Aprs
que Dieu
seul,
cette renais-
Filius,
qui
est in
200
lame peut
sauce surnaturelle,
c'est la foi; la
comme
foi
Dieu
et doit voir
premier
le
vision
commence,
dit
saint
pris
pour pigraphe de
dit
cette
dicitur, vivit in
y a d'abord
gustin et Platon,
cette
foi,
la diffrence
tude
Tout ce que
a Platone
Il
et
La
foi,
Thomas d'Aquin.
La
Augustino
Quiclquid
que
Au-
comme
le
Nous
comme
accident, tout ce
s'y
nous louons
ramne. Nous
et
fai-
grand
le
le
grand
saint. C'est
qu'en
la
Ceci est
la
m.
le
Christ
effet,
fruit
de
lui-mme. Saint
la
humaine soutenue,
cherche de Dieu
201
et
nouvelle
comme
la
et
hommes
Nous avons
ton, la
un ou deux
le
monde
entier.
mthode
les rsultats
comme
tiqu
se purifier, se sanctifier,
me
arracher de son
terre,
que Platon a
de
se dtacher
la
mpriser
honneurs,
tourner son
amour
ques
les
et simples vrits
richesses, les
et sa
que
les
la
lumire de
anti-
la raison
pratique desquelles
facile
de dire
Je dois
il
y a un abme.
me
sanctifier;
Il
mais
m'est
il
est
202
moins
de
facile
le
faire
de franchir l'abme.
et
En mesurant le progrs de
dont parle Pascal,
compar dans
ces
le
homme universel,
cet
deux gnies
on
frres,
croit voir
sa premire et po-
il
il
tait Platon,
s'tait dit
il
avait
aim
Je serai bon, et je
beau monde
et
je connatrai celui
l'auteur; et
idal
il
qui en est
le
Pre
larmes et des victoires, aprs avoir appris par exprience d'o vient la force, aprs une nouvelle
liance avec Dieu, avec Dieu
non plus
de
la
vie; cet
homme
du Pre auquel
la vrit, cet
il
me mrie par
comme
comme
substance
homme
rv,
al-
connat
et
de Dieu,
est
le soleil
homme
bon,
si
on compare
Quant
la
ne peut tre
la
203
la
Nanmoins
la
rsultats.
le saint
possde
le
autrement exprimentale
sairement de nouvelles
procd de
et
l'esprit
que
tique
et surtout bien
ou du passage de
de
la dialec-
Dieu,
c'est l'a-
le ressort
l'esprit
le
ou du moins de
Dieu
la
amour au
cet
touche
du
et la
suspend
lui.
sens divin,
de l'me o
Saint Augustin
de l'me
il
lui,
connat
parfums
in-
clart
ces
mots
mais d'agir,
comme quand
il
entendit
Toile, lege.
il
connat
la
vanit
de tout ce
204
en
est
lui, soit
jamais
ne
il
il
il
en pratin'excde
il
goureuse
la
vrit. Il
comment on y
il
voit Dieu.
de ces fantmes
ternelles,
divins,
comprend
la
donner
Un
tin
le
il
ces
que nous
ombres
de ces vrits
que
il
tiennent Dieu,
lui
ri-
le
miroir de l'me
cherche et dsire
le
soleil
plus
capable de
ombres
point d'appui
pas seulement
surtout
le
nat l'me
le
monde
n'est
profondment,
sa diffrence et sa
me;
il
et
con-
et sait
ressemblance
incomparables;
les chrtiens
les
2d5
hommes
qui aient
la science
de
l'me.
Enfin,
nous
est
il
et selon la
n'a jamais
les
nanmoins
fait
lumi-
ailleurs
qu'elles sont en
Augustin
qu'en Dieu,
Dieu
et
Il
semble
ces ides
n'ose expliquer
Saint
est prcis et
saint
est cer-
ment,
il
Platon
comme de Descartes
en
est
gustin. Fnelon
remarque
l'gard de saint
fort
Au-
il
regardait peu
ou
dans Platon;
je dis
que
206
savant
du pass que
mme
que
citer d'au-
la
mme
lu-
tmoignage.
Il
mthode en
d'abord, dans
action.
III.
Tout
ce
que Platon
dit,
mer
ainsi, l'intuition
Platone dicitur,
si
exprimentale. Quidquid a
vivil in
Augustino.
rsume
Si
ainsi
Platon vivait, et
questions;
s'il
s'il
daignait rpondre
m'enseignait
que ce
n'est
mes
pas
l'il
rite;
c'est
images illusoires du
monde
c'est la
vue des
de vaincs opinions
tant d'erreurs et
tent
207
me pour
qu'il
la
n'altre pas
dont
que
s'il
que toutes
sa vrit
ternit
et
ct
mour,
dans
les
hommes ne
choses, en
ces
du Dieu
le
cette
temps
le
reste
mdisait
qu'elles sont,
dans
mme; mais
la
existe
un
me
se
moque
si
Plato viverel, et
me
sibi
ab
lui dit
du
corps,
eum
on
interroyaret,
si
oculis, sed
mme
ternel, opres
cum
tant
livre la sensualit et
enim
la
l'ternelle
Si
et
qu'il
arriver voir
illo
videri,
cui
qucunque anima
THODICE DE
28
AUGUSTIJV
SA1IS
dans Platon.
lit
donne comme
le trac
presque toujours
la
de
la vrit, saint
prsente en action
On
voit vivre,
quer
l'intelligence
lui appli-
contemplation de
inhsesisset,
dam
ne dcrit
il
raconte sa vie.
il
et la lumire; et
Augustin
nihil
eam beatam
la
lumire,
(ieri,
il
dit
atque pertectam
ad
cette
Ces choses
de
quam
percipien-
falsas
mundo
per
rum formam,
et
riatam, sed
unum
se
ne distentam
locis,
cum
et
ipsa vere
datum
summeque
mereri
amore ac dolore
sed
sit
dum nascentium
quam non
caetera nasci,
illo
in quibus animae
re-
terno Deo
tantum
ra-
conlemplatione
ternamque vitam
istis
ergo a magistro
sibi
persuaderentur....
De vera Relig.,
r,
1208.
nait,
il
conve-
les
mesure o
la
209
nous
les voient
croyons.
le
aujourd'hui encore,
vue de Dieu,
purifier, la
il
monter
peut
contemplation
la
elle
de l'ternelle
que
le
Que nous
dira
ensemble?
pour ce qui
est
de
la ncessit
de
purifier et
le grossier
la
plus ner-
sensualisme des
hommes
plus;
monde;
il
il
dj lumineuse et vivante,
il
la voit
me
encore cou-
de l'me,
part;
il
la
de Dieu, de
en Dieu
I.
il
le
connatre, d'tre
et ses
une
et recueillie
un
14
ac-
210
l'art
ne pourrait
imiter.
Il
dans l'me ce
voit
l'orgueil,
vide, la
tumeur qui
nomme
fait
la
tre, la
y a en
du
dfaut; l'me
ce
gante,
n'est
a d'tre, Dieu
par
et
(f
donc
la
le lui
dpendance,
que
elle
de sa conscience
elle
rpand au
tumeur de
la
pousse un moindre
dehors, et lui
qu'il
elle a
prsence
la
mme
de Dieu
donc pour
et
le
tre
Cum enim
Dieu de
l'esprit et l'affection
nihil sit,
non enim
autem
illi
est esse, a
Itaque hoc
hoc est
illi
bonum
soi,
Deo
in
cum
le
non
1
.
aliter esset
sit; in
ordine suo
ila
esl
2H
comment
puise au dedans,
perd au dehors;
comment
dans
la dispersion,
comment elle
elle se disperse et se
quitte l'unit,
elle
comment
le flot
s'-
elle
la
tombe dans
en s'coulant;
pour
il
dans
doit lutter
revenir,
la vie,
comment l'me
voit
repos
le
que
saint Augustin a
compare la
lucidit
et
de sa
vie fausse,
d'une incomparable
homme
de l'me,
comme
n'a dcrit
La vue
lui
Jamais
nos dfaillances
et
de gurison. Voici un
Dieu de
la
force,
convertis
nous
montre-
nous
l'objet
se cloue
ta face, et
se
tourne
mon me
quelque douleur
quam intima
projicere, id
hors de
873.
toi, elle
qu'elle s'attache
in
soit
'2\1
ces
commencent,
elles
croissent
toij,
cherchent
Quand
fltrit.
Vous
leur avez
donn
cette
mesure, Seigneur
sives
mme
temps
en
i<
Ce sont
sonn toutes
autre
mot
les
et
en mourant,
lui succde.
f<
jamais par
la
n'est
elles
mais en naissant
termin que
elles
comme
entier et
pour qu'un
>
te
mais qu'elle ne
s'y fixe
Car
et elles
de
mon me
mon me,
en s'en allant;
pour ce qui
donc
qui fuit
charnels;
rester
;
est
dans ce qui ne
comment
elle
et,
tient pas,
comment
dans ce
comment mme
quand
elles
son tour,
faible, et,
mais
son but
semble ce qui
l'origine et la
seul,
il
ne
il
a sa borne.
Il suffit
est successif,
en tenir
la fois
donc plus
vaine,
Partez et re-
mon me;
venez.
est
sois
Verbe,
le
ne
l'oreille
de
si
je
m'en
en
toi
lui,
mon
<
<'
vrit tout ce
<(
tn
que
t'a
donn
toi
sait
Rends
la vrit,
et
la
jamais
tu verras refleurir en
fltri,
sait, se rtablir et se
<<
suffit
Ne
213
et s'coulait; les
choses ne t'emporteront
toi
dans
le
Dieu stable
et
permanent
'
.
CORflMSS.,
I,
1*1
214
son me, ses plaies, ses fltrissures, ses dispersions, ses illusions, son vain et
pour
qui
saisir et fixer ce
douloureux labeur
trom-
qui s'vanouit
cependant, au milieu
et
pelle,
la recueille,
que
qui
d'elle,
et
la gurit,
fie.
On
S'il
rifie
le sent,
pour atteindre
la
vue de Dieu,
c'est
encore
modle on juge de
beaut des
corps, terrestres
sus de
vrit. Je
par eux;
j'allais
les
la
raison, juge de ce
<(
Mais
ma
bile, et,
ou
non
mon ame et
clestes
la
Ceci
et
une
elles-
ternelle
que donnent
les sens.
mo-
d'elle-
mme,
se
et
meil.de l'habitude,
pour trouver
elle
s'cria,
au
dessus de ce qui
tait
et le
lumire qui
la
la
rend lumineuse,
change
et
ne
rait-elle
<
si
elle
l'et pas
dont on n'aperoit un
nir l'tre
tremblant? Ainsi,
j'ai
que Dieu
fixer
retombant sur
l'habitude, je n'emportai de ce
instant
le
mon
l'au-
prfr
compris
et
vu
pour parveclair
l'invisible
mais
fait;
qu'en
ma
pu
je n'ai
et
commerce d'un
du
lumire ternelle,
il
dit bien
le regret et
cleste aliment
:
*
.
Le sage contemple
il
sait ce
qui doit
et
moire amoureuse
il
mme
connu, comment
tre.
ceci
Car,
la
som-
le
Quand
215
et
de
la trace
de ces parfums,
Confess
i,
245.
exprime
sa vie.
profonde
216
le sent,
Il
l'a
jecture, saint
Augustin
les lvres
le
et
con-
et le voit.
Ce
sublimes du philosophe,
vu.
faut le rpter, ce
cur
et
du
saint, et jaillit
de son
celle
de
que
la
IV.
la thorie
de
la
la
Dans
ce qui suit
comme dans
ce qui prcde,
comprenne
saint Augustin.
de
la vie.
si
que tout
Quiconque ne
mmes
expriences,
Qu'on me donne,
sorte que,
les
ce
dit-il
quelque part,
me comprendra. De
vous n'aimez comme lui, vous ne
et
il
littraires trs-cultivs
ne pas l'admirer ;
instant
ils
ils
217
ne peuvent pas
y voient donc
le
caractre
du beau. Mais
ils
n'est
pas
que splendeur de
le
beauts.
Comme
procd principal de
crature
on ne
et logique,
la
monte Dieu,
et
qui
est la fois
potique
trame logique de
voit pas la
le
lame du
saint. C'est ce
la
la
La
prendre, en
l'autre,
mlant
les
deux ou
et les
captifs
de
comme
la
allons
Nous
saint
marche de
Au-
l'esprit
pour parvenir au
soleil
du
vrai
monde.
Dieu, Pre du
218
de
rveil et
la
et illurni-
raison qui
mme,
monte
et dit
Ma
Dieu,
il
un mouvement de
raison est
mon me
pour connatre
d'hommes
de rentrer en nous-mmes.
la
c'est
pour
se servent
s'lever
est
en nous
dans
nous
il
On
Dieu, ou
et
le dtail
est difficile
n'applique sa
:
ni
on ne
dans
la
ses
c'est la
chute
raison elle-mme
remonter,
2
.
c'est
ramener
Saint Augustin va
donc
nectendi potens
qua duce
nino genus
suum
hominum
uti
ad
Deum
usquequaque
potest;
non ob
est
Itaque,
cum
in
moliantur, quid
ignorant.
2
unit
et
mortel
Nam
difficile est.
De ordine,
i,
sit,
nisi
perpauci prorsus
571
i,
572.
lapsus est;
ila
mme
progrs de
la
monde
ce
lui-mme donne ce
pas cesser de voir
faut
il
visible,
219
monde
faut
Il
le
apprendre distinguer dans tout ce que nous montrent les corps, le visible et l'intelligible, le signe
et le sens
Quand
3
.
la
quand
elle s'est
dv-
te
loppe par
<f
pour
enseigner, et qui
en
objet, et
elle
la
se rflchissant
raison
Ipsam discipli&am
i,
le
elle-mme
qu'on
elle
nomme
nous apprend
dmontre
diseiplinarum
quam
et
dclare
dialecticam
ce
vocant.
576
2
iionis in sensibus.
3
i,
vestigia ra-
573.
Aiiud ergo sensus, aliud per sensum; nain sensum mulcet pul-
elier
motus
fie atia.
i,
574.
animum solum
220
la
et
science
Mais
*
.
peut donner
la raison
tion
dans
un chemin mthodique
et
l'oeil
fait-elle?
le vide,
du
Ma
seule,
Que
leur tumulte
haut
elle
que
sont
fait
qu'ils
la
eux-mmes
vrit
nous
qui,
nous criant
importunent
de
grammatica, admonita
bc docet
Hinc se
illa
ratio ad
contemplationem rapere
gradus
atque ipsa
inolita est.
sibi
sit,
non solum
quid
velit,
vult,
voluit.
570.
Sed ne de
alto caderet,
qujesivit
quam
sola et simplex
eos ipsos
i,
Ilaque in
T2i
dans
la
thorie de la
mthode
pour
visible est
Il
est
monter
te
qu'o
en moi,
et la
prendrai
celui qui
la raison
m'a
comme un
fait
peut aller en
'
Je
qui
degr pour
Voyons
s' levant
du passage?* V ternel.
l'invisible,
s'le-
mme
le
monde
lui le
du
jus-
visible
Je ne re-
du
ciel,
Je ne les regarderai
je
m'en
servirai
comme
l'immortel, l'immuable
2
.
soi les
images de ce inonde,
ad im-
i,
576.
eum
ad
2
i,
gradibus ascendens
295.
invisibilia, et
frustra et inaniter
siderum.... In
sitas
ordinem
et peritura curio-
\ENTIA FACIENDUS.
I,
1244.
222
mortalia faciendus)\
exclusivement,
eos ipsos
il
ne
il
les faut
pas regarder
les faut
paululum aciem
tordit). Il les
faut regar-
Ce
phie
la
mthode distingue
la saine philoso-
de
trait
cernement,
qu'il
et
la raison
comprend
y a de diffrence entre
la sensation
fait l'ordre, la
valeur, la lumire, la
que
ces lois
sont-elles
Saint Augustin
l'a
La
devin
arrive ce point,
Mais
science aujourd'hui
:
lois.
mme
ce qu'elle signifie
que ce qui
aussitt tout ce
monde
La raison,
comprend que
ce qui
nom-
2
.
At
ista
Ce sont des
idcujus signumesset,
2
Ibid.
distaret.
i,576.
sonum
et
223
immortel
que
tels
tiellement les
nombres
que renferme
l'intelligence,
ici
distingue essen-
et les figures
de
celles
gomtriques
que
lui
pr-
curiosis)
elle cre
l'astronomie
l'astro-
et
religieuses, cruel
(rnagnum
religiosis
argumentum
tormentumque
3
.
La raison
et ces lois
voit
gomtriques,
ces formes
conoit
elle
le vestige
4
.
i,576.
Quas
simas
2 lbid.
1,578.
volvendo
inluebalur veris-
L>24
monde
Il
visible n'a
que
les
esprit est
Ma
nombres
ne
serait-elle
compte
les autres?
certain
du moins
que poursuit
tamen eum
Que
ternels et divins,
nombre
ne
sa recherche (aut si
esse
en
elle
celui
ici
non
est
esset, ibi
tient
de toutes
compte
les autres,
nombre
chapper de
que
il
primitif qui
c'est
pas,
C'est ce
ce
primitif qui
l'est
qu'elle possde
en ses mains,
ses forces
ce
si elle
raison, dans
le
mon
ses
mains
ne plus
et
laisser
ce
que
Qu'on y joigne
la
Hinc se multum
erexit,
est im-
si ici
Hune vero
578.-
2 Ibid.
ibi
totis viribus
numerum
non esset,
..
esse,
comprehemlit, quijam
225
dans l'univers.
n\
On
la Philosophie,
passe
on
et
des, et
Pre de l'un
et
de l'autre
les
deux mon-
1
.
V.
que
illa
la raison est
autsuam
est
que
les
esse rationerri)',
Si quis etiam
numerorum.
illa
elle-mme, ou
unum
in
iis
in
quae
quamquid
sit
altius
quem
Umgeque
(it
quisque idoneus
...
ad dii,
15
581.
22G
et
suit et se dit
est
et sa beaut,
je
et
ne
l'est
ou du moins ce qui
pas,
qu'il
que
je
veux.
taie
1
.
soit
je
pure, et
moins un
est
que
je divise
ou
que
que j'aime
et
pour avoir
l'unit
Quand
je divise, c'est
quand
je runis, c'est
pour
l'avoir to-
Tout tend
l'unit
ma
raison,
l'amour
nature en-
la
2
et l'amiti
que
je
veux connatre,
c'est
Dieu. Cette
nombres,
nelles,
les vrits
me donnent une
donc pas
n'est-elle
Qu'on
certitude parfaite
la science
'
[,
de Dieu
581.
2 i,
582;
3 i,
605.
leur science
3
Ces vrits,
la fin
dit-il,
du procd de
la
227
tyj luopeta),
OVTtov).
(jY.i0L TGt>V
Non,
dit saint
Dieu,
n'est ni
de Dieu.
ni la science
elles
Si
du
de Dieu
leurs,
Et en
effet
de
ciel et
cls
que
Dieu
la
3
!
La
ista
novi,
Soliloq., lib.
Je
diffrence
la
ces sciences
i,
intelligibili
rerum
i,
mais quelle
la terre,
mme
si
la
tantum gauderem
prsumo.
esse
605.
tantum ab
Si Dei et istarum
y a toute
diffrence
la terre,
Dieu
j'aurais voir
quod
que
in suo gnre a
illa
clo terram,
disciplinarum
Intelligibilis
nempe Deus
est, inlelligibilia
differunt.
quin
disciplinis traduntur v
qu
etiam
Nam
non
illa
disciplina-
et terra visibilis,
potest.
Ergo
et illa
credendum
est,
i,
608.
228
De
lumire ne
mme
yeux de qui
soleil
s'y
qui est
les
le leur.
un point
Ceci est
a l la distinction
du monde
capital
on
le
dans
les
et
dont beaucoup
dont l'absence
en
comme
toi,
prit
aussi a des
yeux
aux objets
terrestres
que
es-
a des sens
le soleil c'est
dans
yeux
Dieu;
et
le soleil claire et
moi,
la
vue
sont comparables
rend
visibles,
me
notre
et
'
esprit
le soleil se
Il
intelligible, distinction
comprend.
ici,
raison, je suis
mme
dans
les
demonstraturam
Dcum tu
ratio quae
tecum loquilur,
ita se
Nam
lalia
sunl
qualia
il
In
monte
remarquons que
mthode et du progrs de
jusqu'ici la thorie de la
raison qui
et
229
Il
est
la
mme dans
Pla-
presque impossible
que
Platon; et pourtant
il
profondment original;
la
mme
vrit,
vue
est manifeste
et dcrite
le
la
de
Au-
saint
c'est
tmoins en faveur de
la vraie
mthode.
Augustin
est
quivoque dans
du point de dpart de
tion
Ce
le
qu'il appelle le
point d'appui de
pour
s'lever jusqu'au
principe que
monde
lui le
que ce
soit
ou
op(/.aj,
point de
le
ap-/7,v ocvutcotov s
izoM-
loOca),
pour
(^oOs'ci)
descrip-
la raison dialectique.
point de dpart
la
la
visible.
oculis aspect us
On
i.
ut(|iie
Ego aulem
600
terrena omnia
Deus autem
menlibus
ul in
230
il
semble
faire entendre,
dtourner purement
se
pour regarder
au contraire,
il
dit
que
plation
il
et
nonce
qu'il faut
simplement de
la terre
Saint Augustin,
la raison,
voulant atteindre
tomber dans
mme
le
contem-
la
pour ne pas
doit,
il
par la vue du
monde
et,
ce
que
je
ne sache pas
regard libre
et
detorsit),
de
manire ne
s'y
mais
les
comparer au modle
seuls,
comprendre
afin
de
frence l'gard
du monde
divin,
dont
le
monde
C'est l'incertitude
mme de
la
mthode platoni-
comme
ne menant rien de
rel,
et
de
dit
nature,
une essence
relle,
et
non pas
231
au-dessus de
abstraite et vide.
il
est vrai
que Platon
s'est
la
Pla-
ici
l'explique.
le divin
dans Vme,
est le ressort
du procd
Nous comprendrons
Il
et
qui
dialectique.
cette supriorit
en pour-
trac par
saint
\iigustin.
VI
Nous supposons
monde
o sont
visible,
la
ce degr
les vrits
du monde
du
intelligible
La raison
le
comprend
elle
comprend que
ces
du
la
pousse chercher ce
232
touche
de l'me
(pav)
nous suspend
et
uns exercent
et
et
lui
don
dveloppent, et qui
que
sacr
mne
les
les
la
la
concupiscence
par l'orgueil.
et
mmes
Pour
lui,
il
y a Dieu,
il
y a l'me. Dieu
est
dans
par
l'me
voit, entre
Dieu
encore.
cordi);
il
getatur 2
et n'est
)\
c'est
de l'me
Dieu qui
hoc bonum
la
fait
vivre
L'ine raisonnable ne
vit, n'est
claire
mme
de
la
substance
humanam
et
mentent rationalem
Dieu (animam
Il
s'il
).
est
sa racine.
habet intimum
comme
et
comme
De Musica,
Ml.
vi.4<>. -
Ihid.
non
beatijicari,
illuminari, nisi
faite et
Mo
(semperab
inhrentes ei
c'est
comme
acheve par
fieri
tre perp-
en sattachant
lui,
Pour l'me,
).
*J3
et tre
Deum 3
c'est
devenir vide
me
s'en aperoit-elle
En d'autres termes,
l'attrait
le sent-
du souverain
riam
il
qu
in longinqua progresst?!
non deseniit b );
l'unit
suprme
la
source ternelle
pour
cela
In Juan. Tract.,
5 1>(
/J
lbid.
Dr Trinil.,
v.
xxiu,
5.
Trinit,
2 lbi.1.
x, 3.
;{
Du Musica,
Confess.,
lib.
vi, 40.
lib. i, in
fine.
234
de chercher
non etiam
l'ternit (ut
in istis
qureremus *)
Si
muta.
la cher-
cette sorte
ici-bas
de connaissance
tous ont
de rminis-
et
memoria eorum z ).
C'est
une
ipsius
(interior nescio
L'me
est,
une
c'est
qu
que l'me
le sent,
{impressa notio
conscientia
sorte de notion
b
).
est, la cre,
con-
la
par cela
mme
l'me
vit,
et
elle
l'attrait
du souverain Bien
et
de
la
souveraine
mme,
le
Bien
mme;
et elle
est
une
pour
vu.
De
Trinil., iv.
'
Lib de
util,
lui cette
rmi-
mot,
mmoire
nommait
de Dieu
la Vrit
Ibd.
la
prsence de Dieu.
Confess., x, 22.
un
De
Trinit.
THODICE DE
AUGUSTIN.
SAI1NT
23S
vrits
esprit.
objet
la
Mais ce sens
ce qui
manque
Car,
rveille.
rveille
tout
tant
toute chose,
comprendre
ce en quoi elle
l'immobile perfection
cratures
du modle.
visible,
imiter
rait
Du moins
voir. Or,
1
.
tel est le
en
vrit, le fait-elle?
Dieu dans
voit-il
les
cratures?
Chacun de nous
Non
certes; mais
pourquoi?
Pourquoi
les
mmes
cette
choses tous 2
Et quid imilaretur
i,
corporum
spccie.s et
4239.
In
2
r,
296.
236
Les animaux
la
mais
voient,
ne peuvent
ils
juge
sens
Mais
hommes peuvent
les
uvre
tent ce
ils
dehors, avec
et voir
visible.
Au
l'interroger,
pour
comprendre
de
lieu
lui tant
soumis,
mises au
monde
d'un regard
le
jugent.
la vrit qu'ils
mes
n'est
Il
sa voix,
compris
venue du
portent en eux.
visible
libre, le
par l'amour,
dominent
le
regardent
et le jugent.
pour marche-
la terre
redevenues libres,
remontent elles-mmes,
elles
juge des
pied,
comme
la
en eux de
elles
rentrent vers
Rendues
la
elles-
Hominesaulem possunt
jiiiicantibus....
11
intelligunt
qui
jus
,
i,
isla
iuterrogantibus, nisi
vocein acceptait]
29^
loris,
THODICE
mmes,
et libres
retrouvent
animez)
SAINT AUGUSTIN.
L)K
des abus
du sens
sens intrieur,
le
elles se
le
237
extrieur, elles
sens divin.
Sans
comprennent bien
monde
ni
nosti,
encore Dieu,
elles
me, qui
dum Deum
sitnile
connatre
du
lui soit
unde
Deo
'
elle-mme [spectamina
au
Ma non posse
intelligi, nisi
que
la
ombres. Mais
c'est
Ceux
mme
la
de
la
philosophie, et contem-
ils
marchent
i,
602.
Quibiisclam philosophorum
sectantibus,
ei in
238
Au
del vient
un
autre
monde.
C'est celui
tianisme appelle le
monde
surnaturel.
autre vie,
On n'y peut
On n'y entre
permet l'me de
se retourner tout
ment vers
le Chris-
relle,
que
du
jour, et
non plus
seule-
Et ceci
est
la
Platon disaient
mourir.
Platon donc entrevoit ces choses,
mais
le
tin s'en
et
il
en parle
explique
comme
il
suit
VIL
Dieu
est
en nous
le
lumire,
n'est
d'abord que
l'attrait
vague
et
indtermin du
in
velut
231)
attrait
une rponse
dcisive
nous
de Dieu en nous
naturelles entrent en
mme
par
le
la vie
et avec
nouvelle.
sous
exercice actuel
suprme
et
l'in-
tre,
la foi
faut
turelle
Il
dit.
que nous-
l'Etre ternel
la
de
aucune me
n'est gurie
(Sine tribus
istis
ut possit
'..)'
Ce regard
et clairvoyante
est
;
ce
atteint
est
Dieu mme.
Qu'elle regarde
cette
vertu,
Le regard de
Soliloq.,
i,
606
le droit et vrai
regard,
240
une
vertu.
Oui,
une
vertu.
mire
nous
quand
la foi
est
que
le
Le regard
vu
est
il
regard verra
aimer. C'est
de Dieu,
l'il se
terme;
Quant
mme
la vision
et
la raison
c'est la vertu et le
mme,
le
mme
parvenant son
bonheur souverains.
quest-elle
actuelle et prsente,
sinon
l'in-
compose de
ce-
ce
lui
comme
lumire
la
'
vue dpend
la fois
Aspec'usanim,
de
la
nisi
est
enim
praesumal
ratio est
vocatur
vertere in
l'il et
credatita se
de
Aspiciat.
omnis qui
quem
et c'est le
telligence,
....
l le
fait
l'esprance qui
sait
lu-
la
demeurent en
ut
raison
bonheur quand
le
la
spes, qua
cum bene
aspexerit, se
est. ut
visurum esse
perfruiqih desideret.
Jam
aspec-
solvent
de
la
dernire profondeur et de
la
la
241
la Religion,
de
de
la raison et
la foi.
et
exprimentale de
en
effet
Alors seulement
nomme
forte
ex-
Thomas d'Aquin
les
parce que
le
domine
ce
l'me se recueille
s'tre
continence,
la
reprend dans
l'unit,
vie
in
unum, a quo
par
aprs
la
non
et se
in
et
multa defluxeramus
visio Dei,
qui
est finis
aspect us
autem
*).
Saint
redigimur
et hsce est
ex intelligente
et
eo quod intelligitur.
i,
607.
1,311.
t.
beala
anima
16
242
Augustin en
en possession de
la vie intrieure
de l'me, lorsqu'il
s'crie
Ma vie
erit
que
vita
ainsi la source
vie,
te
de
).
il
Puis
invo-
il
vwa
il
gote
beaut ancienne
la di-
Je
t'ai
Je
moi
de moi,
par
pas,
pouss des
t'ai
j'tais
toi,
si
brill,
Tu
hors de moi. Et
tais
en moi-mme
hors
elles n'taient
cris; tu as
toi.
Tu m'as appel
ma
vaincu
surdit.
<(
respir et je respire
faim et soif de
i,
toi.
311.
pour
Je
t'ai
toi
as
mon
touche, et
la stabilit
tu as
Tu
tu as tincel, et tu as triomph de
et,
i,3I2.
nouvelle
je te cherchais
et si
mon cur
qui est en
toi
2
.
THODICE DK
SAIJNT AUGUSIJN.
243
vni.
Nous avons vu
mthode en action
la
Rptons
- le
les
rigoureux
absolus
rsultats.
philosophiques de
rsultats
aux
cela
la science
ici
dont
qui
est,
proprement
Il s'agit
phi-
ici la
dit-il,
r
et puis la
de
la vraie science
cette science
humaine
des chrtiens.
claire par
du
une
nous fait
La science
divine
it
non thologique de
non-seulement
le
le ct
clart.
progrs de
la
purement humain
et
la science,
le
il
faut constater
la
connaissance ex-
244
dans un seul
l'ide
de
du
l'infini.
modernes ont
l'infini
du
pose
Aristote
de
d'un cot,
pour
indtermin
le
mal,
etc. Fini,
Il
rapportes par
c'est--dire,
en un mot, de
Dieu
nomme
et les cratures
Dieu,
celui
une diffrence
(t
ovTa).
telle,
7uavT*Xc5;
il
l'infini.
(y.al
Mais
pjj
il
ne sont pas,
et
il
de Dieu
parables,
parable,
et l'tre
dit
que
que
et le
les cratures
montrer incom-
ne sont pas.
ristote,
du principe
surtout
de
l'ide
l'ide
l'infini
pourtant
Dieu
Dieu
dans
un centre
vient de lui
il
monde, mais
le
que
et
infini
il
et
ne comprend pas
ne
sait
est partout
est
du moteur immobile,
et
245
il
il
pas que
que
sait
les
du
reste
notions
il
donne de
l'infini
mtaphysique
plus inexactes.
les
les
sibilit
d'autres termes
rien.
monde est
ternel
que Platon
et
cipe
rigoureux
d'hui
nelle
trs-peu
jours
en
sant que ce
l'tre
infinie.
car
il
en dure
donc
il
il
les
sens
suit
que
aurait actuellement dj
une dure
de lien, ce qui
est
la vrit
mme,
s'il
n'y a pas
246
une puissance
infinie
infinie
l'infinit
sment crer
ou
pas,
Or
de
la
mais
dans
s'il
y a une puissance
la
c'est--dire
produire de rien.
connu
les erreurs
le
d-
et toutes les
quivoques
Loin de confondre
et l'imparfait
il
dit
est
de
comme
Pythagore
l'infini
de Dieu qu'elle
la sagesse
est infinie
Il
qu'on peut
la dire infinie
non par
l'homme
role
et
l'tendue locale
x
.
Et
il
ce
que
quelque
2
.
Il
comme un
dclare dj
Manifcslum
ab
illa ticri,
est
diei
el
modum
non
2
potest.
aliquid
sil
ipsa sapientia.
il,
505
Au mme
lieu
entier prsent
ce qui est
en
comme
Dieu.
effet,
effet l'infini
la vrit
la
partout et tout
mme
qui est
infini
dont l'un
est trs -
signifie
en
impropre
et
propre
est celui
sique
et l'autre la
Il est
dont l'autre
signifie l'indfini
pas la fin
'
sur ce point
les
n'est
il
que Dieu
tout en disant
247
le tout.
qu'on applique
grandeur
la
Le sens im-
grandeur phy-
spirituelle
de Dieu
ne
borne,
la
et infinie
infinie,
borne
1
et
manque
rien
la
Deum non
major
sit, in
neque
illo.
quoniam
veritas utique
Deus
n, 504.
El
aliter dicitur
locorum
intelligitur,
est
totum
THODICE DE
248
AUGUSTIN.
SA11NT
permet de
la
cratures.
que
l'tre fini
les
compar
est
il
l'infini
ce qui est
posent
et
grande quelle
tit si
joute rien
et cette
soit
autre
Une quan-
Une quantit
si grande
ce
que
parer
soit
Et
une chose
ailleurs
q>
mon
finie, si
Dieu
il
dit
et
A
oc
Substantia
Ita
enm
ille
illo
intinito
est, ut in ejus
Mo non
Et
cette parole
Dieu
est,
de
GO
telle
+A=
ante
te.
quia
Ps.
=0.
sint
Mon
grande qu'elle
commentant
4
Pourquoi coin-
non
de la sainte criture
Augustin
dit saint
l'infini
texte
tre n'est
c'est ce
un
verum
esse
illo
sunt
Ml autem
compar
24<>
manire que
sont en effet
on
l'tre vrai
immuable.
lui
car elles
compare Dieu ,
les
c'est l'tre
elles
ce qui a t
fait
mais
si
immuable
et seul
il
est
et
mots.
Enfin
si
l'on recherche
ses
sur la cration et
le
Dieu
c'est l
prcise
explicite
mathmatique de
science vritablement
du fini
que prouvent
de
la foi
mais
sont dj
que soutient
appuy sur la
l'infini
l'nergie
de
gomtrie
le calcul et la
et aussi
l'infini
et
absolues
dans
le
prouve
le
foi
catholique,
rien.
rien
de tous
tare ne sort
pas de
la
les
Il
s'explique
La
le
cra-
260
pas de
n'tre
on
dit
mme
Dieu a tout
faire son
les
tions absolues
goureuse
dans
les
et l'on
en trouve
Mais
si
au
lieu
une quantit
De
nihilo
si grande
Il
l'infini
ces proposic'est--dire
une
c'est
la trace
vrit
ri-
bien manifeste
qu
elle soit
ceci
dicitur
vous prenez
fecit,
l'infini
Deus ex nihilo
OVTCX TCOlY,aV
de
rien.
IJ.Y)
la
formule
fecit. x,
facta est.
1997. C.
De
esse, x, 2008, B,
OVT(OV.
fecit.
vin, 939.
ni-
Ta
correspond
rien ne vient
Cum
multipliant
finie
Deus res
:i
pour
dit autre
grandeur finie y
une de
rien est
mais en mtaphysique
on ne
impliquant
incomprhensibles
les
de rien
Quand
pas
fait
l'a faite
il
chose que
Il
uvre
que
C'est ce
mme
rien
non
THODICfcl
devient
DE SAINT AUGUSTIN.
2I
deur finie.
De mme, aucune
la
ou produire de
la cration
toute-puissance
rien.
lieu
une
thorie
est,
du
reste,
cette
grande question
Nous
tats
la science
que
raison
telle
Christianisme la donne,
le
humaine
que
le
l'enseigne
la
comprend dans
monde moderne
mme,
telle
le
que
la
cette lumire,
la connat, telle
la
premier
qu'on
sicle
de
l'Ere nouvelle.
IX.
Rsumons
cette doctrine.
Comment
est
l'itinraire
2.3i>
de
depuis l'aveuglement
la raison,
La premire dmarche
mes
Il
se servent
Il
L'me
Peu d'hom-
rpandue dans
est
hors de Dieu
raison.
est pratique.
les
tionerri).
soi et
vue de Dieu?
sens.
la
et l'ignorance
Il
faut
elle
me
est
ne connat ni Dieu ni
hors de
la
purifica-
la sorte
de
un premier
qui la dispersent, et
la raison,
imparfaite et mobile
riens
elle
(qu
se
en
se voyant, se voit
quoque
le
in
me compe-
changement
et la
aliquo
modo
nosset, nullo
modo
illud mutabili
se
ad
comprend
s'-
(erexit
dont
et
par
la
ainsi qu'elle
vue de ce qui
est
quo
comprend
cr (tune
tua per
23
intellect a
quce fucta su ut
t\i
conspexi)
Mais comment
vue de ce qui
la
conoit-on l'immuable
ainsi l'ternit
dans
le
Comment
mme
temps
est
cherche-t-on
(in
mutabilibus
et
semper ab
cleb
sorte de
C'est
sommes
sus-
tant
fieri
illo
);
sommes qu'en
mobile
mus inhrentes
le
occultant
une
nous pousse
qu
le
conscient ia
qurendum Deum...)
Voil
le vrai
ressort qui
principe
interne,
nous lvent
o nous
Mais d'ailleurs
il
sens la raison, et
ne
pas
la raison
Dieu, de sup-
Au
est l'usage
tiendi).
le
raison et Dieu,
et
tions plongs.
s'agit
de
la
la force
contraire
il
faut
servir
pour
234
un degr.
monter
et s'en faire
sations
la raison
sensibits)',
tenemus
l'esprit
les
premiers vestiges de
qudam
vestigia rationis in
pulchra motus
aussi
gradus)
(gradus
sensum
signe et le sens
.
pulcher motus,
La raison prend
significatio).
pour degrs
C'est
les
ad immortedia
l'vangile, est le
faciendus).
La
mme
terre, dit
ser-
mais
les
de prendre
la sensation
d'abstraction
que
ista
trouve-t-elle
ture visible
potentissima secernendi.
comme
Et
que
esset, dista-
grande puissance
sitt
moins en
phnomnes
comprend
aus-
nombres, ces
vraiment dans
les
lois,
en un mot, ne
corps qu'
l'tat
se trouvent
d'ombres
et
de
THODCE DE
vestiges (in lus
qu
AUGUSTIN.
SAJNT
255
eorum po-
sentiuntur ambras
tius
mme que
(quas
la raison
la raison les
Ds
je travaille m'lever
jam
qurit
Mais
illa
est-ce
au hasard que
dwinci).
Dieu
axiomes? Certes,
il
c'tait
me
nombres, ces
s'en faut de
lois
beaucoup.
Si
cognito).
Hy
a,
entre
distance de
clairs
quantum
tantum ab
illa
la terre
au
in
ciel et
du
soleil
aux objets
intelligibdi
telles
que nous
les
de Dieu.
Il
sensible;
et
un second monde,
mundos,
et
le
telligible,
par
les
monde
pre des
ipsum parentem
La raison va du monde
le
le
monde
intelligible;
mondes (duos
universitatis).
sensible au
monde
in-
25G
et
il
que
faut
la raison se
et parfaite (est
enbn virtus
suprme
suum). Quel
Dieu (ipsa
est ce
donne
fi
est
mm
mme
terme? La vision
par
hc
ad
ratio perveniens
Dei qu
visio
de
que Dieu
me ne peut
tre gurie
de
istis
Dieu, c'est l
la fin
mme, qui
est
vu
(intellectus ille
quod
dernire de
intelligitui)
Il est
de
clair
la purifi-
que l'me
que
les
tnbres (anima
attendent, tenebratur ;
si
si
ad lucem suam
ad lucem Dei,
illumi-
fait d'efforts,
la lu-
THODICE DK
inire et s'enfonce
avertens se
\i
SA1INT
AUGUSTIN.
257
luv.e justiti,
Tel
est,
On
voit assez
que
de l'me
C'est ainsi
de
cet itinraire
et celle
la raison
la logique, la
im-
morale,
de Dieu.
la Philosophie,
dans
ses
grands
traits,
aux
intelli-
Nous cherchons
pense
mme
faire vivre,
de tous
les sages
sous
le regard, la
du premier
ordre.
humaine sans
pareille.
seulement d'autorit.
vue
claire. Je
autorits,
que
Mais
Il s'agit
il
ne
s'agit
d'intelligence,
pas
de
La
le
respec-
tmoi-
que
vu
la vrit, diri-
mme,
17
258
Ou
considraient en parlant.
plutt,
comme nous
le dit
comme
il
tait
le
sens des
Vous
tude,
comme
ment
et
du
ntre.
la Phi-
choisir
et
laisser le
refroidit l'isolement.
encore
Nous avons
traits
peut-tre
que
fait pis
me
son
pent
pas
et
de son amour;
l'oreille
pris.
la vie
du plus sublime
et
du plus
amour, ne
cur
font voir,
de Dieu?
et
me
S'il
rpondent pas
que
je
ne
que de
elle
comme un
du
le lever
la vie
sais pas
tent de dire
Qu'on
je suis
ne puis voir
je
lise saint
que
je sais,
alors,
et
y trouvera quelque
rien de plus
aveugle au-
les
-,
Si
attrait,
mots ne
mais
que de
Augustin dans
premire jeunesse.
la
toucher
soleil; j'entends
choses
les
pas
de ces voix,
mots,
je n'ai
goter, entendre,
sentir,
du
comment pour-
rais-je
fums
sera-ce
vide,
lui
Que
259
celle
fois je suis
et rien
de plus
priode poti-
la
et
que
la sve
on n'entendra
de science
on ne
amour, parce
pe,
l'on
car
qu'on
Que
si elle s'est
le relise
et travaill
s'est
dvelop-
on ne le reprend pas;
pour
on connatra
teinte
a est
la justice et
pour
la vrit, alors
me qu'on
n'avait
THEODICE D
200
AUGUSTIN.
SAIiNT
prendre
les
et
mots;
et
lumire,
si
si
On
on a soi-mme entrevu
parfois
on a possd
la
pendant une
la sagesse
De
on peut juger
la
est le
semblance
frres,
Platon
on peut comprendre
et toute la diffrence
diffrence
on
de
humain,
l'esprit
saisit le
trait
c'est
ancienne de Mose
la diffrence
deux
tats
de
que
du prcepte
rence de la figure la
cette
la Philosophie, la
utile.
et la loi
la religion
dans
compris, nous
et
principal de l'histoire
la res-
qu'il
nouvelle de Jsus,
la vie;
dans
ralit.
y a entre
et,
entre ces
l'histoire, la diff-
Quand on
connat de
a,
sous plu-
deux philosophies
la dif-
loi.
ils
la
regardent
comme une
phtes de la raison
gile,
quand
dtruire la
le
'.
comme
Christianisme parat,
losophique, mais
humain
et
ment
mme
le
il
humain de
mrir.
Il
des pro-
le dit
mais l'accomplir; de
loi,
la
261
l'van-
ne vient pas
mme
la
il
ne
pense phi-
opre dans
l'esprit
Nous l'avons vu
du genre humain.
qui
et l'il
sait
juger la voit, en
Augustin
Je le rpte, le fait fondamental de l'histoire de
l'esprit
humain
prement
dite (je
s'est
ne parle pas de
en demeure distincte),
pass de l'enfance la
la
la
Thologie qui
Philosophie, dis-je, a
virilit.
intelligible
qu'ont
humain occupait
Justin.
une con-
Voyez Melelnor
2G2
occupe
les
deux.
y a deux rgions du
Il
Dieu mme,
monde
Platon
et puis celle
bres de ce qui
intelligible, rp-
d'abord
dire,
et Billuart, et
intelligibilium existente
1
.
Or, Platon
doctrine de saint
la
Thomas d'Aquin,
implique dans
tio
de
vinorum
celle
il
una ad quam
quam
les textes
rationis inquisi-
intellectus
humanus non
quid
sit.
qiuedam
cit.
dici scientia
et visio.
fundamentum
Fides
semper manet,
spiritualis a3dificii,
Fides
ratio glorificalur.
primam
Inest
potest dici
quodammodo
Naturale homini
Visio seu scientia beata
ad
eam
est
inlumine,
semper manere,
dum Deum
est
non
quantum
in
ici
cendi
est
est ejus.
vero
alio
scilicet,
mo-
secundum
est
ad viden-
videbimus eum
in
speciequando erimus in
patria.
de tous
qui a
le
mieux connu
que
aussi loin
son premier
l'homme
enseigne,
la
hommes de
les
humaine peut
comme
le
celui
aller
dans
est
dans
vu tout ce qui
sommet de l'me
a t jusqu'au
il
Il
monde,
l'ancien
la raison
tat.
203
remarque
est
il
saint Augustin,
que
lu-
ment divine
il
sait
que
cette
me
est
il
et
que
il
du
Il
n'a
vu
vrai,
non au
il
en
vrai
tait
aux
mme
Le
mme
La
uno de
los
Cosaadmirabile! El dogma de
la vision
chap.
le
dogmas
il
iv).
Du reste
liv. i,
Thomas d'Aquin,
de
la foi et
de
et.
la raison,
au second volume.
2fi4
tait
dans
est
son image
les
la
c'est--dire
leve, et
Autre chose
tagne
et
patrie,
du
il
est
il
Dieu
mais qui
a su la distinction
il
a vu
a conjectur l'autre.
chose de courir en
conduit
effet
?.
taine
manire
la
nature invisible
immuable
et
ce
cifi, cette
te
te
Quod
sit
Jsus-Christ cru-
rfu-
ils
incommutabiliter unigenitus Filius.... caeterum.... quia de plenitudine ejus accipiunt anima? ut beats sint, et quia participatione
ad
sint... i,
239.
eam non
tibus
et
insidiantibus....
Confss.. ,250.
et aliud tenere
via
et iter
circum obsidenilluc
ducentem
quoique pourtant
la
long d'expliquer
serait trop
2<>5
en philosophie, l'usage de
rayonnement
ici
la croix
du
Christ. Mais
n'tait
dans
a dit qu'il y a
au del,
l'autre
il
l'autre en de
de
sont prcisment
telligible
l'histoire, l'un
la croix
l'esprit
aprs
Comme on
del,
la croix.
les
qui
in-
philosophes
et tous les
lui.
Or, en ce moment de
vons, au milieu
du
l'histoire
xix sicle
o nous
l'esprit
cri-
humain
est
videmment
contradiction
s'arrtent
se repoussent
corporea, utcunque
titudinis
jam
sit
s'excitent
se
condam-
scientes, et
mansionem, quoniam
stulta
s'excluent
ad
tantas
est
bea-
Chris-
THODICE DE
266
nent
et s'attaquent
On
Christianisme.
uns prtendent
monde qui
est
autour de
se bat
qu'on
la
au del de
la croix
strilit
l'Egypte
du
Les
la croix.
dans
les autres
le
et
pendant
dsert, entre la
l'Egypte
veu-
monde nou-
en de. En attendant,
est
est le
veau qui
AUGUSTIN.
SAIJN
l'on
ne retournera pas
la
le
d-
s'lve
le suivre.
Les strilisateurs,
les
humain
grs de l'esprit
sont , en philosophie
raison pure
foi,
et
de
de
la raison
nous rpondons
son humaine
ne
du
humaine,
En dfendant
comme vous
la
Nous dfendons
disent-ils.
les droits
le faites
de
Nous,
la rai-
savez-vous
les droits
o vous
telle
sicle,
du xvn
au-dessous du
sicle
sicle
au-dessous
des Pres; je
THODICE DK
AUGUSTIN.
SAlPsT
2(57
nous maintenons,
et
ramene
aux sophistes
et livre
ils
On
enseignent,
ils
queux
n'entend
ils
parlent et
crivent.
ils
tend plus.
Aristote,
du
Christ,
le
de Platon.
Il
la
dtourne du
dasme de
la
soleil
qui
Philosophie; et
luit.
Vous
tes
demandez qu'on
saint Paul
pour
Aristote et
Hebri
comme
les Juifs
sunt,
pour Platon
pour eux
Judasme
c'est ce
vous
pour Mose
tes
vous re-
Platon? C'est
ce
fin
le
du procd.
le
terme de
C'est prendre
la
pour
marche
la
ralits der-
ombres du monde
intelligible,
.
,
et les
en ce point
la dialectique
de Platon
et je
vous
Que
applique rebours
'
avancer,
comme
monde
n'est
que
deux rgions du
que
qu'ombres et
Il
la
premire
que comme
conde
par
comme
cur, par
la
conversion de
donnent
les
ombres.
Il
faut passer de
et indi-
de
la
il
la
Voir
la
Logique,
Dieu
surnatu-
vue en nous,
Il
nomme
liv. iv.
commencement
THODICE DE
obscur
que
on
de
et imparfait
qu'elle
cherchait
telle qu'elle
claire
on en
fait
qu'elle prcdait et
la foi
est
donne,
et telle qu'elle
apprend conclure
l'existence
la
de l'autre lumire,
du cur
commence,
vue directe
c'est la foi
dit saint
nous
monde, nous
ce
que souponne
une vertu
nous
Non,
en l'enracinant dans
269
la
AUGUSTIN.
SAIJNT
Augustin
la foi
Thomas.
la
la foi, cet il
,
cette vision
Est-ce
que
cette
que
cette
dit saint
ma
Est-ce que
ma
science
humaine?
connaissance de moi-mme,
et celle
de Dieu qu'im-
que,
mme
Dieu,
et
dans
le
monde
en lui-mme,
et
en elle-mme; ce qui
humaine
losophie est
la
le
et
que
cette sagesse,
commencement,
dont
et di-
la phi-
subsistera. Car,
si
ternelle n'est
que Dieu vu en
lui.
270
Et
quand
a II
y a
connais pas
profondeur qui
votre face,
laisse
et
ne
n'est
saint
comprendre
je
deux rgions
Tous
les
de l'me, o
comme
et
est ncessairement,
il
mon tre et de ma
o Dieu touche mon me pour la
point
cause de
lui; par
sait
Dieu
est
il
en
la fait vivre
de ce
vie;
suspendre
la tenant.
Qui ne
sommes
mondes
nous. Notre
nous
vivent en
me
temple,
est le
nous,
la circonfrence
est le
Dieu par
la surface,
le
Dieu
la
le lieu
vit
nature et
de
la
en nous,
le
monde
conest le
vit
en
elle est
la
double, et s'appelle
prendre
la
marche
et les degrs
de
27
la philosophie.
le
si
nous parvenons
de
la virilit
parvis
nous
l'esprit,
par
la
lumire du
claire
que par
soleil
des corps
l'enceinte n'est
la
luit
Nous
dans
temple
le
nements
il
les
,
vit
les
au centre.
les figures
regardons;
le
Christ, en entrant
en quoi
l'difice
les or-
il
y a entre
ples construits de
temple de l'me
le
la
au contraire
image de
la
tem-
lampe qui
l'me
et les
soleil
au sanctuaire
luit
pour
soleil n'est
le
lampe. Or,
il
temple de
le
qu'une ple
la vie intellectuelle
qui
pour approcher de
tel il
il
faut
que
l'au-
la rai-
que
tent
et ils
nomment Dieu
et le
reprsen-
,,
272
et
sont nous-mmes,
comme
le
parvis
nous. Ce sont l
qui mettent
le
soit
deux
les
moindre que
soit
dans l'homme,
du monde
et le
point
la philosophie vritable et
com-
souverain Bien
la
d'appui de la raison.
plte? Elle
restent ado-
sectes philosophiques
dans la nature,
O commence
cause
que toute
et
et
non
sa
profondeur
la clart
images sacres,
les
elle n'a
au sanctuaire intime au
lieu central
et
terme de
le
du temple
la
le
est
la vraie
de conclure que
contemplation
c'est la
demeure de
premier pas de
que
tion
est le
et la destina-
contemplation directe du
briller
les reflets
de l'me
et
notre centre.
Nous comprenons
la
source dans
qu'il y a
en nous
SAIM
TIODICE DE
encore pntr,
en traversant
et
la volont.
Platon va jusque l
Platon conclut
il
temple en curieux
tuaire,
vient prtre
voir
il
ouvre
entendre Dieu
tourne
dirige vers
se
le
excute ce que
il
mais
le
273
toute
et
AUGUSTIPs.
le
il
il
se
tourne vers
sanc-
le
y monte:
l'autel,
de-
il
le
goter et en vivre.
Il
se re-
les
images, ni
les
Dieu sont
les
hommes.
est
Il
arriv
que
cette
me qui
cette
a got
Dieu
me en renferme
chercher Dieu,
Dieu
sens
commun
elle a
Quand
elle l'a
retrouv
,
sa
le
trouv; et en retrouvant
genre humain
communion
Quand
son
elle
elle-mme,
tourne vers
sa vie
universelle.
pour
18
274
mes
en Dieu,
elle
voit sa science
dans
l'autre subsisteront
nelle solennit
Seulement,
humaine.
le saint sacrifice
des initiations
il
l'enceinte centrale;
il
il
faut des
y en a une qui
renferme toutes.
croix de Jsus-Christ.
Ceci est
nomm
philosophique de
Prendre
la croix
sacrifice chrtien
vivre
la
la
c'est
la vie
mme
c'est ce
naturelle de Dieu, et
quand
dire
elle
regardera
elle
le
parvis
le
mais
solitaire,
quit-
la vie de
Christianisme appelle
la
re-
vaisseau de l'me.
pour passer
quand
que
le
la vie extrieure
du monde en nous,
j'ai
pratiquer
del rflexion
du
la
du Sauveur.
c'est
non-seulement
mme.
que
Dieu
l'usage
croix
de Jsus-Christ
c'est quitter
encore
ncessaires
Cette condition
ter
l'ter-
de
de
et
les
Lune
Dieu
et
de
la
et d'elle-
crature,
regardera Dieu,
et y
la
crature,
prendre sa croix
dont
pas
il
il
a fruit.
o Dieu
est dit
la
mourir
s'il
et c'est cette
meurt
porte beaucoup de
il
donne
mort-
Si le
reste seul
La
et
275
du
point central
et
au bout
mort
semblable lui-mme
et
;
du
cette
un
qui
parce qu'elle
en Dieu
vit
fait vivre
en
elle
un peuple d'mes.
Il
de
la
et
du
CHAPITRE
V.
AQIJTN.
&
I.
On
Thomas d'Aquin
dire encore
que
saint
est
On
peut
ferme toute
la
comme philosophe
ren-
la
raison.
les
277
Au-
et saint
dance, Aristote
et saint
voie
iY identit.
On comprend que
saint
Thomas d'Aquin
majeures
lui taient
ait
du
puisque
sophie,
fiait
il
ces
fondeur
et
il
en
tait ce
point
il
du
vri-
il
de pro-
soit
sans
travail
de
l'esprit
dont parle
pris
comme
syllogismes
la raison
cipe
principe
,
il
dduit
les
du
point de dpart
consquences par
le
et dit
saisit le
d'ide en ide
quences de
vers
elle
prin-
descend
que
champ
le
Thomas. Ce
le
syllogisme
278
remarqu.
nent
Un
esprit
destructeur de la Philosophie,
s'est
Platon
monde
mi,
qui
Thomas d'Aquin un
Ceci
'
tromp en
l, selon
y a
Il
cela,
deux rgions du
la diffrence
du
ciel et
Voil pour
il
le
Thomas
Saint
la terre.
non sur
la terre;
la terre.
de
le ciel
il
ct syllogistique de la mthode.
les
deux
Philosophie. Saint
saint
,
le
deux.'^Or nous
procd principal de
comme
Aristote a
rejetant sa dialectique
lui
m-
fin.
si
ne
la
connu Platon en
les
et
partir de la
2 Ibid.
Thomas
le
pratique,
en gomtrie
grange
est
rapport de
le
server
que
et
la
m-
la diffrence qu'il
il
y a
nomme
y a en philosophie, sous
Il
le
270
les rsultats,
auxquels
il
il
prtend arriver
entend
Il
fonder tout
identits algbriques,
les
le calcul diffrentiel
nral
cela
il
2
,
un
et
pour y parvenir sur un principe gqui est faux dans certains cas 3 An lieu de
s'appuyant
n'y a
Augustin
entre saint
que
sauf la dispute.
Thomas d'Aquin
Newton
et saint
de Newton Leibniz,
la diffrence
mme
a fait la
l'ide
dcouverte
de
l'infini-
tionem inventivam,
demonstrativa quai
esl veri-
2x. q. 51.
i,
et alia scientia
determinativa. 2 a
tatis
T.
sur de simples
la,
p. ix.
C'est ce (ju'n
de calcul infinitsimal.
280
ment
petit
Thomas
saint
si
tin
c'est
Nous
le
mme,
et
sur ce point
il
le
reconnat. Or,
voile saint
Augus-
verrons.
1T.
Saint
question de
la
Dieu
visibles. C'est
ne dvie pas
invisible est
on
il
le voit, le
l'exis-
part d'une
c'est celle
principe de la
de
effets
dmon-
Ds
lors
si
l'on objecte
que
l'existence
de Dieu
Dieu
est , est
Thomas avoue
et vidente
en
qu'il
serait
le
uvres.
Si
on objecte que
l'existence
et
de Dieu
que
il
le nie,
peut apercevoir
et
et dclare
une
la foi seule
que
peut atteindre,
est
la raison
ses
uvres.
THOMCE DK
SAINT
THOMAS
DAQUIJN.
procde
281
Thomas
la
Nous
la
seconde question de
Somme
la
Somme
cet abrg
commenants
les
Le
et littralement.
lecteur aura
clbre
thologique , que
de Thologie
comme
le
dit
crit
saint
la
pour
Thomas
d'Aquin.
QUESTION
II.
DIEU EST- IL
lo L'exis-
Art.
er
.
dmontrable?
L'existence
de Dieu
Dieu
est-elle
est-il
par elle-mme ?
Ceux qui
i Il est
nomme
le
est.
Car on
ncessairement et naturellement,
comme
les pre-
Donc,
elle-mme.
l'existence
l'af-
de Dieu
est vidente
par
THODICE DE
282
En
THOMAS DAQUIJN.
SAlftT
immdiatement
vident en soi
d'aprs Aristote
monstration.
les
premiers principes de la d-
Quand vous
que
Dieu, on
sait aussitt
le
Mais, ds qu'on
la partie.
signifie
la partie,
tt,
qui caractrise,
c'est l l'vidence
que Dieu
mot
valeur du
la
sait
nom
Car ce
est.
Mais
soi.
est au-des-
Dieu tant
de,
intelligible,
il
En
rit est
outre,
car
il
est vident
si
Donc,
il
en soi que
vrit c'est
la
vrit
la vie
Par contre
Ces!
1h
Donc
Dieu mme.
la v-
vous
la vrit est,
l'exis-
l'i-
pas
si
la vrit
Donc
la vrit est.
Je suis la voie
a dit le Verbe.
Donc
il
il
Or,
,
la
est
est.
comme
283
le
le dit Aristote
au
Dieu
comme on
le voit
dans l'criture
Dieu
L'insens a dit
Donc
n'est pas.
est
l'existence
iEn
et
soi,
en
soi
absolument,
et relative-
est vidente
dans
quand
du
la dfinition
L'homme
anim
est
un
est
l'attribut est
sujet
comme
tre anim.
Car
renferm
celle - ci
l'ide d'tre
Si
donc chacun
jet
pour
serait,
dans
axiomes dont
de tous,
partie.
ou
comme
Mais
si
l'attribut
mme, ne
rive
dit
les
non-tre,
le
tout
la
l'est
Boce
que
l'tre, le
proposition
plus pour
,
qu'il y
en elles-mmes pour
celle-ci
la
le sujet
vidente en elle-
a des
les sages
les esprits
ou
vrits videntes
seulement
comme
,,
THQDICE DE
284
pace. Je dis
THOMAS D'AQUIN.
SAIJNT
donc que
cette proposition
Dieu
est,
au
comme nous
le
Car Dieu
sujet.
mais
elle
son tre
mme,
est
pour nous
demande
est
cette proposition
immdiatement vidente
tre
eux-mmes moins
clairs
quoique en
veux dire
je
in-
les effets
Gela pos,
mire
il
il
est vrai,
naturellement
et g-
Dieu
du souverain Bien
est naturel
dsire naturellement
on
le
puisque
et
le dsir
que ce qu'on
de Dieu
l'homme qui
en
vient
comme
je
le
je le voie venir.
bonheur
bonheur
lorsque je connais
quoique
dans
parfait,
mais
parfait consiste
la
Et
les
dans
volupt, et ainsi de
suite.
Rpondez
la
le
D'AQUII.
285
peut-tre
l l'tre
par
le
mot Dieu
au-dessus duquel on ne
l'tre
,
il
tre,
tel
puisqu'on y pense)
pour
existe
dans
cela
(il
l'est,
la
est
ncessairement rel
y a
dans
si
on n'accorde pas
la
un
qu'il
qu'on
tre tel
Quant
feste
mais
la troisime objection
en gnral
il
Art.
une
II.
Ceux qui
i
On
la foi porte
comme
est
mani-
relativement nous,
vrit premire.
le
un
montrable
il
car c'est
qu'il
qu'il existe
article
de
foi
or
pas d-
la foi n'est
car la dmonstration
fait savoir.
Mais
le dit
donc
l'exis-
286
En outre
le
du
Dieu
non
sujet.
dmonstra-
la
le dit
ce qu'il est
comme
n'est pas,
moyen terme de
ne
En
serait
outre
si
que par
effet
dit
Dieu
n'ont
Par contre
:
effets
on ne peut dmontrer
lui
et qu'il n'y a
le fini et l'infini.
par un
Mais ses
ses effets.
l'existence
Donc,
de Dieu.
bles.
Ce qui
effets
serait
faux
si
on ne pouvait, par
est
ses
car la premire
c'est
d'apercevoir
qu'il est.
Je rponds qu/jr
strations
cl
(propter quid)
est antrieur
de ce qui
<>
sont les
que relativement
l'effet,
nous
'
l'une
TH0D1CE DK
Quand un
nous
certain effet
nous procdons
sa cause,
cause
partir de l'effet.
THOMAS
SAIJNT
D'A(V)III\.
2S7
la connaissance
Or
que
de
la
pour
quand
dmontrer que
sa cause
propre existe
que
que
existe,
la
est certain,
il
tou-
de Dieu qui
l'existence
pour nous
dmontre par
n'est pas
les effets
que
que
vidente de soi
se
nous en connaissons.
Il
de Dieu,
l'existence
comme
le dit
La
foi.
foi
naissance naturelle,
nature
tible.
et
comme
soit reu
n'entend pas
part
(vi
suppose
comme
mais
les
pram-
la raison et la
la
la perfection
soi et
comme
la
Rpondez
du principe,
monte au principe
e
foi
na-
con-
grce suppose
suppose
la
le perfec-
dmontrable en
ne
de
la raison
aux Romains
saint Paul
articles
sur Dieu
est
naturellement connaissable,
article
de
foi
dmonstration.
la
et
en
partir d'une
liv.,Rpub.,fin.)
donne qui ne
le
contient pas.
288
dmontre
de
la
de
la dfinition
sur
l'effet
chose est,
parce que
qu'aprs
il
faut s'appuyer
la
il
il
point de sa dfinition
et
mais
et c'est ce
de Dieu
s'agit
cause
la
ne venant
la dfinition
nom,
comme on
le
verra, les
effets
tion
Rpondez
effets
la troisime
objection
effet suffit
effets
de
faire
Ceux qui
i Il
Art.
le
parat
Dieu
tait,
y a
il
Donc
est.
Dieu est-il?
que Dieu
mot Dieu
le
mais tout
quoiqu'ils ne puissent
est,
III.
sa cause est.
il
Par des
la
nous
les
significa-
la
n'est pas.
En
effet, si
signifie le
bien
infini.
Donc,
du mal. Donc
de
Dieu
n'est pas.
si
fait,
THOMAS D'AQUIN.
TIIKODICE DE SAINT
En
cipes ne
289
peu de prin-
monde
s'explique
un principe unique,
spirituelles se
poser
un
nature; toutes
la
ramnent
raison et la volont.
Il
ramnent
un
les
choses
autre principe, la
de sup-
Par contre
il
est crit
suis.
tre
Je rponds
que
de Dieu se dmon-
l'existence
de cinq manires.
la
premire
et la
plus manifeste.
Il est
certain, et
ment dans
le
nous voyons
qu'il
y a du mouve-
est
s'il
n'tait
en puissance relativement au
rien
mouvement
ne saurait mouvoir
que de pousser de
la
et
puissance
tre port
tait
en
le
de
acte.
l'acte.
la
Evidem-
puissance
Comme
le
feu,
par
19
l,
290
le
meut
mme
et le
change. Or,
chose soit,
sance sous
le
mme
qu'une
est impossible
il
la fois,
en acte
en puis-
et
est
mme
-dire qu'il se
qui est en
mouvement
son tour
objet , sous le
moteur,
et
c'est-
tout ce
lui-mme en mouvement,
par un autre,
il
et cet autre
on ne saurait
faut s'arrter;
car, alors
il
encore
mo-
mo-
premier moteur;
il
est
est
s'il
teur,
mme
Donc, ce moteur,
est
mme
point, mais,
Il
le
s'il
teurs secondaires ne
par
la
le
premier,
main.
Il
y a
La seconde preuve
tel
moteur
est celle
de
est Dieu.
la
cause
effi-
ciente.
de causes
efficientes qui se
et
on ne saurait trouver
telle
ble. Or,
il
de remonter sans
le
commencement
lieu, le milieu
de
Donc,
s'il
ciente,
Mais
tes,
291
il
te la cause
nombre
le
on te
l'effet.
effi-
il
s'il
on
la srie
cause du mi-
la fin,
si
est la
fin
y avait une
srie infinie
de causes
une premire,
et
efficien-
n'y aurait
il
moyen-
Donc,
il
faut
efficiente
Dieu.
du
La troisime preuve
est celle
du
possible et
ncessaire.
tres qui
peuvent tre ou ne
il
ne
se peut
que ce qui
tre,
il
s'ensui-
vrait qu'il y a
eu un temps o rien
dans ce cas,
il
non par
commence pas
ait
n'tait.
donc
commenc
Mais,
tre,
rien ne fut,
tre
donc
siil
il
292
Donc
tre ncessaire.
ou hors de
Or, ce qui
soi la
y a un
il
en
Mais
sa ncessit.
il
soi
ne
de causes
et
est ncessaire a
cause de
tous les
efficientes. Il faut
donc
Or,
est nces-
l'tre ncessaire
Dieu.
La quatrime preuve
est celle
des degrs de
perfection
^
On
dans
la
trouve
du plus
du moins
et
et
des degrs
autres qualits
le
plus et
le
le
ou moins de
chaud
la
est
est ce
qui par-
chaleur absolue.
Il
souverainement bon,
et
comme
ralliement
de
du mme genre
la
Enfin
la
de
comme
les
degrs de
le
Il
bont
cause de tous
est
de toute chaleur.
l'tre
293
de tout tre
la perfection
appel Dieu.
cinquime preuve
est tire
du gou-
vernement du monde.
que
Nous voyons
certains tres
les
ordinairement ou toujours,
nire
intelligents, tels
mne
ce qui les
et
un but
de
mme ma-
la
fort
bon. Ce n'est
pas de connaissance,
tention
et ne
n'ont pas
ils
vont leur
fin
par
ordonne
sa fin.
le
chasseur.
comme quand
Il
nature
la
y a donc un
et la
pousse
Rpondons
saint Augustin.
la premire objection ce
la
dit
la
prsence
du mal
dans
que
L'infini
d'in-
eux-mmes
fait sortir le
bien
s'il
du mal.
ne per-
,,
met
le
Rpondez
la seconde objection
THOMAS D'AQUIN.
THODICFJE DE SAINT
294
que la nature,
n'allant sa fin
que par
il
comme cause
opre. De mme
premire , tout
faut
ce
ramener Dieu
que
nature
la
que
leve
la raison
de l'homme ou sa volont
Or
dfectibles.
et ncessaire
III
Ce qui
est manifeste
dans tout ce
petit trait
discussion,
visible
l
est
dmontrable par
justement
celle
le
fond de
qui s'lve
est celle
de tout
de saint Paul
le
ses effets.
par
monde
la
vue du
de Platon
de saint Augustin
dmonstration
la vraie
l'infini
et celle
celle
fini
qui
d'Aristote,
de tous
du peuple.
les
De
plus, saint
citement
Thomas d'Aquin
l'effet,
monte de
l'effet la
de
la
qui va de
Il
Or,
mme
finis,
fini
ses
,
11,
ad. 3 m).
On ne
peut,
ses effets.
que
Il
et qu'il n'y a
et l'infini.
l'effet
l'objection et la pr-
effets
qui re-
la cause infinie.
sur ce point
cause
et celle
l'effet fini
connat
la
tire
l'effet
distingue expli-
dmonstration qui va de
la
29
rpond
aucune proportion
sa cause
,
qu'un
ne peut
le
effet, sans
faire
con-
est.
Il
affirme, en passant,
si
1,
ad. 2 m ).
sidre
par
par consquent
la
majeure de
et
n'admettent pas,
saint
Anselme.
296
Thomas d'Aquin comprend donc parfaitement ce qui manque cet argument pour tre
Saint
complet
1
.
Pour
le
rendre complet
en faut
il
faire
priori et
soit la fois
dont
que
saint
deux extrmes,
l'idalit soit
identique la ralit
ce
parfaitement
Son
essentiel)
c'est--dire,
Son
(suum
de
l'infini.
Dieu, qui
comme
le fini
que
la
la fois rationnelle et
Pour
tre
exprimentale.
posteriori
qu'il
y a un tre
est
Par quel
effet,
il
faut conna-
tel
qu'on n'en
Gomment
savoir
Je suis
un
tre imparfait
Leibniz, nous
le
venons,
l'a
incomplet
complt.
et
dpendant
297
je
ne suis
et
et
exprimentale l'existence de
cela par
un lan
intellectuel et
l'attrait intrieur
mas montre
(art.
1,
ad.
),
mascne qu'on
quand
attrait
explique
lui objecte
Que
Tho-
Bien. Saint
de cet
il
Et
du souverain
l'existence
ni
l'infini actuel.
le
dans l'me
mot de Da-
tous les
hommes
du bonheur. Or,
cette connaissance
confuse
est la
du bonheur,
du souverain Bien
est le sens
de
l'infini
hommes,
s'ils
IV
thorie de la
lire le
saint
commentaire
Paul
qu'il
saint
Thomas,
Dieu
il
faut
Dieu invisible
est
ef-
298
Ce divin
fets.
texte,
Thomas. Voici
comment
saint
Thomas
l'explique
hommes
qu'ils
mme
les
monde, sont
la
vue de
En
Dieu
mais
dans
Dieu
Thomas,
comme
est
limite
la
la
connaissance du
captive
et
enchane par
l'injustice.
hommes
vritable
2
,
dans une
connaissance de
Impietatem
et injustitiam
certaine
les
elle
attachement volontaire
Il
l'esprit
vrai
visibles
du
Deus enim
illis
hominum eorum
quod notum
est
Fuit enim in
quod notum
mme fier
eis,
est Dei,
quantum ad
ici
est,
5.
quod cognoscibile
rationem, manifestum
i,
est
Deoab
ho-
manifestum
est
de
299
notum
en connatre par
la
en eux
luit
leur est
inconnu l'homme en
Deo.
connaissance de Dieu
de
D'un autre ct
nous
On
eis,
sait
ce qu'est Dieu.
En
commence par
la
cependant
la
la
effet,
notre
le spectacle
vue de ces
divine.
fait
divins
ne
manires,
Noms
Dabord par
ex eo quod in
illis
est,
Sciendum
tum homini
est ergo
quod aliquid
circa
Deum
venit Athenis
qu sunt
et
est
omnino igno-
Unde
et
Paulus in-
ei connaturalia, scilicet a
De
Deum
tripliciter
300
tis).
Car toutes
les
est ncessaire
dfectibles,
un principe immuable
il
En second
cellenti).
est
de
les
et parfait.
rapporter
Et ceci nous
(yiam ex-
tures
les crac'est
un
qui
est au-dessus
En
dans
de tout
2
.
et
est
qu'il
negationis
effets
dpasse absolument
les
il
z
).
Car
les
et c'est ainsi
causalitatem
qu'on
dit
de
est. Ibid.
primum principium
in
prout
homo hominem
excedentem,
3
et
excellentiae.
sicut in
propriam causam
hoc dicimus
modi
univocam,
et
eorum
et
communem
Deum immobilem et
dicitur. Ibid.
si
ei
competere... Et secundum
infinitum, et
si
THEODICE DE
SAIJNT
immuable
Dieu
qu'il est
Dieu donc
nifest
a
THOMAS
comme
D'AQUIJV.
infini,
les
301
cratures
dit saint
Paul
s'tait
rieure, et puis en
extrieurs de sa sagesse,
offrant
lumire intrieure,
on peut
lesquelles
connaissance de Dieu.
lire,
et
la
les
d'a-
lumire int-
aux yeux
les signes
cratures
s'tait ainsi
cette
ma-
2
.
hommes,
Dieu
et
par
comme dans un
livre, la
(per
et
intettigitur
tata,
2
qu
etdicitquodDeus
illis
manifestavit. Ibid.
proponendo
turas...
Sic
ii!
cognoscit...
Aliomodo
ergoDeus
illis
homo
quodam
libro,
visibiles creaturas,
in quibus,
THttODICkE DE SAINT
302
THOMAS
D'AQUIN.
c<
On
trice,
En
comment
il
est principe
de tout
2
.
4
.
3
.
de l'essence,
est
celle
on
La premire connaissance,
la troisime
la se-
par voie
verunt....
formes d'une
nous
les
notre intelligence
elles
Primo quidem
ista quae
invisibilia ipsius,
de Deo cogno-
non
tia
secundum
illud
quod
est, scilicet
secundum hoc
unum
prout
similitudiest, multi-
dum quamres
A
finem, in
secun-
Tertiumcognitum
mum
4
Ibid.
est....
quem omnia
quod cognovcrunt
Deum
sicut ulti-
tendunt. Ibid.
THODICE DE
ce
ce
De
ptre
SAIJNT
THOMAS D'AQUIN.
303
(intellecta
On
conspiciuntur).
En
on connat
effet,
non par
Dieu par
dance qui
est
l'intelligence,
s'lve
esprit*.
du mot de
y voit clairement
la force
mthode de
la
qui agit
c'est la raison
noms [causalitatis
gationis), et qui
res
le
saint
Thomas
les cratu-
lumire que
trois
Dieu
saint Paul.
et
On
sens ni l'ima-
les
les cratu-
et
que Dieu,
dans l'imperfection
les limites
dictos....per
viam
negationis.... per
viam
causalitatis....
perviam
excellenti. Ibid.
1
Ostendit
quomodo per
ista
cognoscatur Deus
autem
qu
cum
dicit intel-
Deus
304
Saint
cela
il
der)
Thomas remarque
fort propos,
que pour
les
Foie i excellence
et
et
que
de nga-
procd qu'il
dont il
qu'on nie de
(Jic
tum,
s d.
lui,
mais
qu'il le
quia superexcedit*).
dit
Ces
manque
ce
possde en excs
ejus defec-
cette doctrine et
en
le
suite
du mme
Dieu, qui
comment
donne,
est
l'y
touffons.
ce
tive
!'
(j.
dans
Ils
la
Paul
xn.
connaissance de Dieu,
l'a
l'injustice... Ils
\ii, art.
connaissance de
premier mot
la
sont inexcusables;
ils
connaissent Dieu
Mais
leur
ne
et
lui
ils
cur
tournent en mensonge
sent la vrit
posent l'adoration
non au crateur
La
gloire
la
l'adressent
vine
Les
dit saint
hommes
mme
de
il
cur tnbreux
il
et
n'est
eux
et
devien-
humain
trans-
nature di-
la
L'esprit
en plus insens
aux cratures
l'touffent en
la vanit
renver-
Thomas d'Aquin
n'chappe
Ils
ils
et
se
305
cur
ce
est vain
la
cur
l'es-
lumire de
est
de plus
nous
fait
vraiment connatre
Ut
sint
inexcusables
Deum
cut
suis,
et
quia
gloriiicaverunt....
obscuratum
cum
mendacium,
in
creatori.
2
cognovissent
sed evanuerunt in
Comment,
I.
(Rom., cap.
si-
cogitationibus
quam
i.)
naturse.
Deum, non
quam
20
306
du
ne la
soleil
donnent plus
lui
mme
de
celui
de
l'esprit
Que
fait-il
de
perd
celui-l
la gloire
la
lumire
de Dieu,
c'est-
l'homme qui ne
la
il
en voit
nature ou en lui-mme.
n'est
que dans
le
Il
le
principe dans la
en
cette
me
met
elle
nature
qui est
comme
le
le
renversement
prouvent
se
ipso
prsumens,
Comment,
2
Sic
ita ille
non de Deo,
qui
et
aussi
tombe
,
dont
mme de
la
tranges et
materiali avertit,
qui a
Deo
spiritualit!
avertitur a
obscuratur.
dum
converterunt
primum
in
et
les vices
corporales a sole
et ren-
par l'opinion
elle
ce qui
Le mme
est secondaire...
l'affection
la rap-
? Il
in ultimum....
usque ad bestias;
Deus
id
quod
est divinuni
ei
quod
est brutale,
ita
Ibicl.
qu'ayant
la vritable
lumire de
tures
parce
la raison,
l'homme ne
307
jointe la
l'accueille pas
ne l'explique
Thomas d'Aquin
Tout
ceci est
manifestement
le
Pourquoi ne
lisent-ils
le
et
et
toujours
hors de nous
en nous
nous donnant un
monde
pas ce livre
1
.
Pourquoi
Leurs vices
les
En
thorie,
qui est
hommes ne
en empchent,
Thomas, d'aprs
l'homme
il
croit
velut in
exterius
quodam
illis
que
le
il
dit le
se croit
saint
mot
in ul-
source de
lui
proponendo
libre-
monde
nous
ou mme
il
timuni).
men,
livre
les
cette
C'est
la
dmon-
se
claire encore, en
son uvre
de
Dieu nous
mme
fond
visibiles
creaturas,
in
quibus,
,,
308
un
En
renversement.
pratique
il
lui.
L'homme
retourne
si la
telle qu'elle
la
renverse tout
et
phnomne
de Logique
Ainsi
pour
moral
et
point de dpart
lever Dieu
et
comme
c'est alors
que
dit ailleurs
peccatum)
Quant
saint
ici
doit
Dieu
faut d'abord
le
que
il
prendre
sait
comme
du monde pour
s'-
on
saint Paul, et
dont saint
l'ensemble
il
et intellectuel
Thomas une
comment
et
le
titia est
de cet
Philosophie. Ce
la
le spectacle
Thomas
la suite
et
foule de questions de
dans
en pratique
de Psychologie.
s'lever
vaincre l'obstacle
forces
renvers.
du renversement rigoureusement
Morale
est
mthodiquement applique
jeter
nature excite en
est
doctrine
curieux
la
Le sens
soumet sa raison
du procd
on trouve dans
L'entend;
notamment
montrent
ces propositions
Dieu
eminenter)
sible
est toute
dans
rerum)
Dieu
les
est
de bont
soit
tout
entitatis,
et
par
les cratures
de per-
quacunque creatura,
eminentius in Deo)-
on connat Dieu
en te
totum
omnium
cela est en
omnia
est
est
fection
309
Deum oportet
(ad cognoscendum
V.
Tout
sance de Dieu,
telle
de
que l'expose
la
connais-
saint
Thomas
comme
parler
Aristote
et
et
comme
il
va
saint
Augustin. Saint
connat
et
il
il
comme
T.1
310
et les dcrit
et
une exactitude
ception
nom
On
se rappelle ce
raison parvenant
peiveniens
fin
que
sa fin
devenant vertu
et
ad finem suum.
Dpassant
le spectacle
(ratio
mme de Dieu
et certaine
de
qui
l'es-
comme disent Platon et Augustin, la vrit ellemme ou le soleil lui-mme qui rend visibles ces
,
fait
parfois saint
-dire
rationaliste
et le
c'est-
qui ne va pas
mme
(t&o;
rapprochement, prend
Thomas pour un
pour un
relle, et
l'intelligible, qu'il
si
ty iropeia).
la dialectique
il
mme,
dj
beaucoup plus
que
prcis
saint Augustin
que Platon.
Il
de
norum
ce
vement nous
ce
cc
311
intelligibilium existente*).
vinorum
deux modes de
Il
y a
relan-
la vrit divine
).
il
y a deux degrs
DE L'INTELLIGIBLE DIVIN.
La
raison
dit-il ailleurs,
ce
et
ce
la
ce
degr o
Que
le
conduit
il
un premier degr
lumire naturelle,
et
un second
mot sans
ide
la
la
un double terme
le
comprendre,
correspond dans
la
qui l'emploient.
Voil donc bien deux degrs de l'intelligible divin
o notre
que
ce
selon saint
ce
Thomas
est celle
2 Ibid.,
le ver-
et ix.
turali perfectione,
secundum
scilicet
lumen naturale
la .
rationis
2f
alio
q. 68. 2. c.
THODICE DE
312
SAIJST
THOMAS
D'AQUIIS.
it
ciem.)
Thomas commente
Saint
ce texte dans le
mme
Main-
ce
nous
sa
le
verrons directement
parfaitement
en
comme
je
suis
C'est la pense
de saint Thomas
dont
il
1
.
faudrait
commentaire sur
cette
et
Qu'est-ce ,
qu'est-ce
On
(ipsa
dit-il
que
frappe l'il
2
la
lumire
comme quand on
),
mme
rflchie,
objet.
nire.
Comment,
in Paul.,
Corinth. xnr,
lect. iv.
Deo idem
essence (in
Quant
nous, nous
invisible.
La
L'ordre,
miroir.
la
connatre sa sagesse
beaut,
ses
comme
grandeur
la
un miroir
i
.
nomme
qu'on a
C'est l la connaissance
vision dans
voyons pas
chose
mme
et
nous voyons
la
sence de Dieu
la patrie
2
.
l'es-
quantum
in vila ista in
spculum quoddam
l'Ap-
il
CognoscimusnosDeum
ita tt a
invisibilia
Dei
bonitatis et
face face
quae in rbus a
nous ne
dans
tiae,
Quand donc
mme
que
tre dit
chose
la
en
beaut
les cratures sa
prsens suo
connaissons Dieu
en voyant dans
nit.
est
suus
cette vie,
un
essentiel et
sua essentia
intellectus , et ideo
intellectut)
sua
est
313
divina).
in cognitionem sapien-
in speculo. Ibid.
2
Gum
enini
videmus aliquid
in speculo,
314
mon
connat
essence , je
et
impossible... Dire
vu
tre
de l'me
et
par
de sa lumire,
reflet
o l'homme voyageur
serait
que
mise dans
et
de
vain
la Philosophie.
ne
et spculaire
nous
est
pro-
naturel dsir
cause premire
la
serait
nommer
Qu'on
ejus.
le
cum
point central
dicit
videbimus
Dieu
dum
le
vue
la
elle-mme, en elle-mme,
la voir
Et alors
la gloire...
de
voit
c'est
est.
facie ad faciem,
quam
Ibid.
meam,
ita
Deum cognoscam
Sed boc
est
omnino falsum
et impossibile....
c Invita fis
su,
est
Ponere quod
quamdam
reful-
vi-
TIlfcODICE
guant
est
la
de
la
vue par
,
Qu'on
ombres de ce qui
divins ,
l'intelligence
313
du Bien lui-mme
mme
se rappelle la
distinction
mmes
les
termes.
commente
dit-il,
Dans
et les cite.
saint
Thomas
les
l'intelligible, ce
incorporelles et sempiternas)
sont au-dessus de
immuables {qu
notre
me
puisqu'elles sont
nisi
nous
les
mme.
vrits
ces
saint Augustin
telles
que
Nous
les
voyons en Dieu
puisqu'elles
que nous
est
deri.
les
Et praetereacum anima
sit
c'est--
et aenigmatica
.,
Omnia dicimur
in
est perveniendi
per seipsam,
Deo videre,
in
qui
Saint
visio illa
quam
Natu-
ad primam rerum
quantum
parlicipatione sui
3l(i
spectacles intelligibles ne
yeux,
et le
il
de ce degr,
l'essence de
Dans
soleil
Dieu
il
j
.
de
mal propos,
il
l'ex-
dit
voir
Ces
nous deviennent
corps du
ligible
ici
visi-
de voir
la
mme pour
substance
voir l'intel-
de voir
ce degr infrieur
du monde
,
intelligible,
nous connaissons
ce-
saint
il
fi
par
la justice
Dieu
l'essence de
dit
2
.
de
la foi
il
parle de la vue de
nam
Unde
et
dieit
Augustinus
Ce
est manifest,
non possunt
dit
Ia
q.
xn,
ra-
art. xi.
non
art. xi
ad 3.
est
Ibid., art.
solis
ita
ad videndum aliquid
xu.
intelligiI
a
?
q.
xn,
il
donne
sans la
la raison
les
foi.
effets
Assurment cette
rai-
visibles
effets
ne seraient pas
si
comme
ces
ils
que nous
lui
317
est, et ils
nous font
comme cause de
dpassant tout
doit tre ni
lui
Nous savons
non parce
ce
ces
^.
qu'il
qu'il le
manque de
de
ce
possde en ex-
tout
a sensu
principium sumit. Unde tantum se nostra naturalis cognitio extendere potest,in quantum manuduici potest per sensibilia. Exsensibi-
libus
nec ejus essentia videri. Sed quia sunt effectus a causa dependentes,
ex
et ut
eis in
dum quod
a
q. xii, art.
l*.
q.
xu,
est,
xn.
318
degrs
du monde
fondment
Saint
Thomas,
le
Le second en
intelligible.
distinct.
Thomas
Somme
titres
cette question
Comment
(P.
q. xn.)
son essence?
est pro-
Dieu dans
Oui.
la voit-elle par
Non.
3.
l'il
4-
du corps ?
Non.
de Dieu par
naturalid)
de sa nature (persua
Non
5. L'intelligence
cre,
pour voir
l'essence
de
lumire cre?
6. L'essence
Non.
de Dieu peut-elle tre vue plus ou
moins parfaitement?
7.
Oui.
est-ce
mme
chose
Non
THODICE DE
elle
9.
dans
toutes choses
Ce que l'me
voit-elle
SAIJNT
voit
THOMAS D'AQUIN.
cette essence?
931
Non.
le
Non
10. Celui
qu'il
y voit?
Oui.
11. Est-il possible,
sence de Dieu?
dans
Non,
si
de voir
cette vie,
l'es-
ce n'est miraculeuse-
ment.
12.
Pouvons-nous, en
Dieu
Oui.
cette
une
vie,
profonde que
celle
Oui.
une
clart
vaient
apporter.
l'intelligible
Il
les
divin la diffrence
du
de
ciel et
la
terre.
Mais alors
d'tre tabli
dans
la
question cite
l'autre
et
de ce qui vient
,
il
s'ensuivrait
l'intelligible divin
pour
l'un
,
et
Ainsi Platon
une pure
illusion
320
quand
ils
gible divin
que
parlaient
comme
l'intelli-
en cette vie
saisissable
quoi-
trs-difficilement et trs-obscurment.
Thomas, comme
et selon toute la
Thologie chr-
Mais
pour
la patrie.
il
non plus
pour
les
ombres,
images,
les
donne,
fantmes,
les
il
les
y a
quand
de
elle
lev,
que l'me
videntium)
atteint
au repos
puis le moins
pendant sa marche
mme
(in
lumire
lumire de grce,
visionis), la foi
n'tant
que
ou
donne,
est
Thomas d'A-
selon saint
le
scur, inexpriment
lumen
quin
via
de
La
la vision directe
foi,
quant
connaissance,
la
et
de Dieu
certitude
peut se dire
La
un
certain
commen-
science et vision
ce
dans
rentre
trie
mme
le
foi est
genre que
la vision
La
de
foi
la pa-
Thomas montre
Partout saint
commencement de
mme,
3-21
distincte
le
lui-
que donne
abstraite
comme
connaissance de Dieu en
la
de
la foi
lumire naturelle de
la
la
raison.
Tandis que
la
c'est--dire la lu-
une image de
nous
la vrit incre
si
l'on
rflchie
en
tantes)
l'objet
de
au contraire, est
la foi,
la vrit
vertu
Quantum ad certitudinem
l'homme au-des-
l'unit la vrit
illius
Fides
gnitio.
/J
I.
cum
q.
et
po-
o.
e.
n.
lxvii, 5 corp.
Verit. q. xiv
Il-
mme
elle est
La foi, quand
levant l'intelligence de
De
fide, art.
vu.
21
322
rite
l'intelligence
fondment
ont l'une
Sans doute
la foi
suprme
c'est la vrit
l'objet
de
la
hommes ou
3
croire
foi
2
.
objet. L'objet
mme,
de
la
Ce ne sont
anges, dont
le
foi
ni les cra-
tmoignage nous
elles
lesquelles
4
;
nous
la foi 5
elle-mme
prima
v-
de
il
mme
fait
et l'autre le
lumineuse
tures,
de Dieu
objectum).
vision
dans
qu'elle est
telle
d'abord
et
est l'objet
de
la foi {yeritas
objectum ficlei).
Unde
tout y est
dit.
hominis adbrere
veritati
quae in
divina cognitione
consistit,
apparens,
fidei
jectum. Ibid. n m
5
Et
ita fides
sum, ipsum
(ides aiiquid
Ibid. ad 3 ,n
Deum
objectum.
Ib.
vin, eorp.
donne
degr moindre,
C'est la
comme
323
terrestre, se
tantt en
un
mais loigne
dans l'homme
gence
gendre
rayonnement
clart plus
dfectueuse
cette raison
mme, dont
les
face du
comparable une
clart
la clart
ce qui
ombre de
met
l'intelli-
d'opinions qu'effacera
diversits
le
abondante
soleil.
Mais
et
comme en
Lumen
hoc
quod
tamen
est
quaedam participatio
est,
quod sunt
di verse
lumen
naturalis intel-
modicum luminis
inde
est
qu
est
est
umbra
multum
distan-
admixtum,
et
intelligentise, et
in
cum
illa
abundantia qtiadam,
et ibi acies
et
quasi in
modo communicatur
quadam
nobis
solis prx.sentia;
et su-
per sensum hominis quod nobis ostensum est; et hoc est lumen
Fidei. Opusc. 72, dition d'Anvers.
324
nous
lumire de
au-dessus
du
sens
humain
de
l'intelligible divin
de
la
habebimus
cognitiojiis)
par
la
quam
ce
l'intelligible divin
est l'objet
par
que
la raison, et
la foi
de
ne
humaine
le
la foi
si
conque, par
elle le saisit
3
la foi
et
Paul quand
1
il
dit
quoique
perfection lui
et c'est
que la philosophie
ce
ad 9 m
una ad quam
C'est l
C'est ce se-
donn
sont donc
l'autre dpasse
est
ce
raison
futuro
recherche de
in
le ciel
la
commencement
c'est la foi,
ici
et c'est l la
la foi.
mnltum
hujus
philosophonim.
Ia
nemo principum
THODICE DE
THOMAS D'AQUIN.
SAIJNT
;*2
connu.
mas, ce sont
les
philosophes.
Les philosophes
sonnement
l'existence
comme
cette rgion
le dit saint
mais
ils
Thomas,
la
lumire
d'Isae
Et
il
s'appuie sur
le
custodies?
plu-
dans
mot nergique
pour
toi ?
xlii,
(Is.
d'Aquin
n'y
ras- tu rien
de
et rai-
est celle-ci
Dieu
est la
lumire
Thomas
l'homme
degr
il
ne voit que
de
la raison.
de lumire dont
dsir. L'esprit
Mais
l'esprit
il
la
p.
Quidam
357
dit.
ou
second
la vrit
le
miroir
lumire natu-
humain
humain veut
a quelque naturel
le
ou l'image de
c'est--dire le reflet
l'intelli-
c'est la
vue de
de Paris).
xvi.
326
l'essence
de Dieu,
vue directe de
la
pourquoi ce degr
la
lumire qui
de
la
il
prme dans
la
et
il
ya
la
inexprimente;
implicite, blouie,
lumire de grce
lumire de gloire
l'homme pendant
le
le
c'est la foi,
vision su-
L'une
voyage de
dans
vue confuse
y a la vue claire
il
est offerte
au terme du voyage
dans
la patrie (in
patria vi-
de ntiun).
VI.
Ne prenons
/#/,
ici
j'y
consens
lumire surnaturelle
et
de
monde
mas
intelligible
est aussi
du monde
un
cas nous
avons
itinraire
complet de ce
ici
une
intelligible
que peuvent
l'tre
en astro-
et
Newton relativement
les astres
soleil
autour du
soleil
il
Pythagore.
devaient for-
source de
lumire,
la
l'a dit.
Mais
ture gomtrique;
327
la na-
ils
Voici de plus la
la loi.
vitesse et le poids
ture et l'instinct
du gnie d'un
,
ct, et
de l'autre
la
Thomas d'Aquin
monde physique
C'est
que Platon
sous
travail
presque seul
travaillait
le soleil
monde
saint
de l'exprience
claire
moderne,
Thomas
sous
les
travail-
du Christianisme, soutenu du
,
et
tnbres de l'ancien
lait
aussi sup-
fruit
de tout ce que
d'un
lui
de
travail
commun,
s'-
Mais
il
compris!
manque
Il
saint
Thomas d'Aquin
d'tre
328
D'AQUIIN.
deurs, des prcisions que l'intelligence contemporaine est loin de pouvoir souponner
et
que
l'on
si la
philosophie se relve,
dit
les arts
la sagesse reparat
si
et la
philosophie ont t
que de
mais dans un autre sens. La philosophie a t dcouverte par Platon et Aristote, par saint Augustin
perdue dans
nous,
elle est
anciens
les intervalles.
la
mais
sicle,
Aujourd'hui, parmi
lisons les
langue
nous
le sens.
la sagesse
me
xvn
monuments
trons pas
le
se dissout
la
la retrouvent,
perd ou retrouve
poques de sa
dans
ou
la v-
vie,
que la sagesse,
que
il
Quand un homme
la divine sagesse a
les
mmoire
abdi-
discours
les
mots
321)
qui
vit ailleurs,
sont
mais
elle
ne s'en
sert plus
de
la
elle
en a tous
et
et
les
de
la sagesse
monuments
encore moins
la
CHAPITRE
VI.
De
saint
sicle.
rence
re
Partie.)
Dans l'intervalle,
a bien chang
Aristote
la scolastique
l'esprit
humain
Thomas d'Aquin
et saint
du
parmi
On
l'esprit
est
les
esprits igno-
pass.
On
veau,
et cela
De bons
rit
en appa-
voir par
veut
la v-
dcid trou-
THODICE DU
sicle la plus
XVII* SICLE.
331
objets
la
et briller
s'tendre des
lois. Il
;
il
effet,
ne changera
il
compltera
trouv dans
cette
lumire du pass.
nouveaux
si
il
que
une admirenouvel-
la
lumire
renouvele
la sagesse
est,
en
1.
11
homme ou
plutt
mais l'harmonie
et
comme un
comme un chur
seul
de voix. Ja-
Il
est vrai
mchant,
prit
et qu'ils
opaque
si
que
,
ces nobles
esprit faux et
ce n'est Leibniz
es-
332
Le xvn e
sicle
en philosophie
le
grand prcepte
littraire
du
sicles vrai-
du faux,
et
qui, parce
qu'ils sont
commun
e
xvii
sicle
au contraire
est exclusif
du
vrai.
harmonies.
Que ne
m'est-il
si
l'esprit
humain
prochain grand
de
la vrit
doit faire
sicle,
dans
De
ce centre,
il
de
On
sentirait
un pas de pins
la lu-
et la richesse
que
Le
ses
au
et
la
le
vue
verra
plus,
que commencement de
unir
la
C'est
en Dieu.
losophie
du grand
sicle, sachant
la
phi-
que
pour
dmontrer
se
hommes,
ces
et la
Mais
de
mtaphysique
la
thode,
de
la
le
savaient que
fond
toute la question de la
m-
le
point de contact
mtrie. Kepler,
m-
le
de l'me,
la science
sique, et le sens,
ne
ils
centre de la philosophie
trouve
Dieu
l'existence de
si
l se
333
longtemps cherch, de
le
pour en
faire
branche, Fnelon
Newton
ne dcouvre
un tabernacle
mme
autres ont le
go-
la
but
et
Thomassin
le ciel
son Dieu.
que
Les
Petau
deux derniers
ces
pense,
le
mme
et toutes ces
ton et dans
,
mme
et tout entre
c'est
dans
la thologie,
jusqu'aux math-
la d-
THODICE DU
334
XVII- SICLE.
ques en sret
Le mysticisme
dit
divin
le
dans
saveurs divines
Il est
lement voir
cette devise
sentir et ptir
Les mysti-
3
.
Ne pas
seu-
mais goter
les
sonnement
rience
qui caractrise
moderne,
et
abstrait et isol
se manifeste
le
et le
le
dgot du
rai-
besoin de l'exp-
mouvement
d'abord dans
scientifique
les
mystiques,
duxvr
sicle,
de Sales,
1
la pieuse cole
de Condren
et Olier, et
Mystici in tuto.
Non solum
le
de
la
ils
poussent
poque
cette
lumire sche
les
comme
mes
s'exprime Bossuet
et
et
la perception immdiate de
la ralit, la science
Ils
335
de
la vie
par l'exprience.
la
Sur ce fond de
pit pratique
se dtache l'effort
viennent
les savants.
fonde vrit
saisie
dans leur me
Descartes
paroles
plte
aspire
et
Ceux-ci dveloppent
pour y chercher
,
Je suis
dpendante d'autrui
ne suis
le fini
et l'infini
comme
tel,
par ces
la voie
incom-
qui tend
qui
et
mdit. (Fin.)
mais
celui
et
grandes
les
dont
je
infiniment
dpends
4
.
en prsence. Le
fini
vu
et l'infini saisi
rience de contraste
je
possde actuellement
la vie
de Dieu.
en nous,
pro-
la
descendent
ils
Voil
les traces
les
et
dans
le fini
par l'lan de
raison
qui,
330
Toute
mthode dialectique
la
cd principal de la raison
borne
comme
vue
point d'appui
trouve
s'y
de
l'me, chose
imparfaite
finie et
le regret
la perfection
de
de
l rsulte l'lan
fini
absolu, actuel
Mais Descartes
traits
que
les
la raison vers
la
Par exemple,
Thomas a
et les
Dieu
autres
le ressort;
son objet,
l'in-
de
qu'indiquer. C'est l
le
procd
le
est toute
infiniment).
qu'on n'a
du moyen ge
prdcesseurs
qui renferment
et
voil le
et rel.
progrs de
rapprocher assez,
chose minemment
Tout ce
qu'il
(c'est--dire
y a d'tre, de bont, de
cd d'limination
Deus
est,
fectionis est in
2
2"
il
'.
2
.
Ad cognitionem Dei
est
eminentius in Deo.
DESCARTES.
Ils
de Dieu sont
337
Les perfections
de nos mes
celles
mais leves
l'infini. Ils
les limites et
de
l'Etre.
Prenez
Effacez
lui
rpond dans
l'infini.
et
Et
ils
en renouvellent
et
application. C'est ce
par
par cette
la face,
le dtail.
Ecoutons-les maintenant un
un.
DESCARTES.
I.
Je ne dirai pas
il
fonda
maine
de
la
la
philosophie
le
en rendant
la raison
hu-
philosophie
et la raison
Mais
grande
humaine
depuis
Jsus-Christ l'avait d-
l'homme.
i.
premier en France,
et
imprim son
sicle
fconde impulsion.
22
il
une
THODICE DU
338
XVII' SICLE.
pu admirer
le
ce
l'Index romain
faire
que Descartes
est corriger.
de Descartes un sceptique
Un
qu'a prononc
et ce
Mais
un mauvais
et
esprit
tel
ne
es-
serait
qu'un nergique
m'appelle sceptique,
j'ai
combattu
parce que
au scepticisme.
dfi port
dil -il
dmontr
On
On
les sceptiques.
j'ai
m'appelle athe,
l'existence de Dieu.
son
et
en dployer
les ressources
tard Fnelon
terre
utiles
comprend
l'humanit. Descartes
Thomas d'Aquin
que
ques contre
la foi
temps l'une
et l'autre
Il sait,
texte
mme que
ce
de saint
les atta-
mme
le porte. Il travaille
hommes
bien de
attaques contre la
les
le
qui
pour
le sol
c'est certaine-
Un
temps viendra o
mettront plus
la raison qu'ils
les
n'ont
DESCARTES.
33<>
y pousse avec une incomparable vigueur, avec une indomptable dcision avec
fait jusqu'ici. Il
une
foi
qui
l'a
rendu vainqueur.
Pour commencer,
philosophie
il
au fond
il
carrire. Pascal
et
va de suite au centre de la
au principe de
la
raison
se passer
il
lui re-
dans
la matire, la loi,
de Dieu.
Il
c'est--dire la trace
abstrayait, mais
il
ne
mme
niait pas.
nous l'avons dj
dit, l'acte et le
est,
procd fonda-
Si la
manire dont
rend inapplicables
les
mme
et striles
dans
du
travail
la pratique,
puissamment frapps
il
et relevs
des femmes,
mme en
de Descartes a portes
par l'immdiate certitude
lectuelle
nent.
par
,
la
vigoureuse
et l'on
pourrait
que
la lecture
ce sicle,
la pit la
plus ardente
et l'espce
de vue
intel-
3-JO
II.
La
La
naturelle.
et
prouve en
le
la prire
le
ou
cet lan
le dsir et la
pensant
en
et
le
de l'me
pense
dsirant
et
est
que
plte
et
Non -seulement
je suis
dpendante d'autrui
je
con-
incom-
qui tend
et
qui
et
de meilleur que
aussi
en
mme
je
ne suis
mais
je
connais
<
ce
ment
et
non pas
moi
les
indfini-
qu'il est
Dieu
'
.
Dose, Mditations,
t.
i,
p.
290.
DESCARTES.
341
la
ma-
qui est
sommes
voir
i le
point d'appui
2 la condition
morale ou
le
et
que nous
ressort, sa-
la vie
fini
l'tre
du souverain Bien
l'attrait
3 le
procd, c'est--
Il
quelles
voir
on puisse prouver
qu'il
essence
1
.
y a un Dieu
et l'autre
sa-
par sou
preuve priori
nous avons dj
fait
en-
preuve inattaquable.
Or dans les
,
cites, ces
ainsi
la ralit
l'tre
Il
en doit tre
en qui
l'idalit et
sont identiques.
Descartes,
il
i,
y.
395.
HODICE DU
312
le lien
est
en nous
nonce
Il
qu'il
il
ne brise pas
ses effets
Existence de Dieu
ainsi la
seconde
On
peut dmontrer
d'tre
nanmoins
premire
ainsi la
dmontre par
elles restent
nonce
Il
et
fois
XVII* SICLE.
ou
d'exister est
nous avons de
Essayons de
lui'
comprise en
la
la ncessit
notion que
faire ressortir le
double lment
ra-
ble preuve
de montrer
et leur certitude
la
absolue
quand on ne
les isole
pas.
111.
nous exposons
moment. Nous
ce
l'esprit
qui les
Ma
Je pense, je suis.
Mdit.,
i.
p.
293.
Ibid.,
m.
p.
72.'
DESCARTES.
343
trompe
mon
tre est
dans
la
vue du
mon
fini,
tre est
par
l'infini
contraste.
Tout mon
quelque chose de
ment
il
non-seule-
et
y aspirera toujours
qu'il
ma
vie est
une tendance
vers
l'infini.
faut
Il
comprendre
esprit droit,
saine.
pour tout
La volont
les vrais
philosophes
condition morale,
tuelle, cette
dance de
Mais
mme
conception de
cette condition
y a une
temps qu'intellec-
la
tre
moral
,
remarquent.
que
oit
en
le
dans
et intellectuel,
la
vue
mme
fini et
imparfait, con-
de son imperfection
la
544
perfection, et
centre
Ce
mme
n'est l,
qu'il parle
il
de son tre
du
et
par
de
tout
vie.
dsirable
l'intelligible.
L'attrait
les
le
de sa
la racine
que ce que
reste,
par
du souverain Bien
hommes
homme
tout philosophe
que
tout thologien
une
dit. C'est
est
loi
celle
corps.
Dieu
comme
intelligible,
de Dieu en nous
universel
du bonheur, ou
de Dieu, ou
le
mme
la
comme
toute
attire
il
deux
d-
me;
nomme, ou
se
le dsir
naturel et
connaissance naturelle
sens divin.
Ce dernier mot
est le plus
corrige
les autres
il
simple
renferme
le
plus
com-
soit
et
au d-
complexe,
est
DESCARTES.
relatif
tion
34S
mme
comme
sensa-
la
reprsentative et affective
le
moral
le
intelligible et dsirable, et
intelligence et volont.
donne un
une
explique pas
les
il
comme
ide confuse,
c'est, ainsi
que
clater,
est lev.
et
le
Thomas d'Aquin;
le dit Aristote,
il
plus,
mais ne
vague
attrait
l'observe saint
De
sommes
universel
dre par
la raison et
il
nous
par la libert;
et,
change
l'ide
la
don
ce
don,
est fait
reste le pren-
nous
il
reste
la raison,
l'ide
vague
attrait
par la libert,
fauss,
le
fait
le
raison
pervertie,
choix
faut
On
a le
nommer
tuelle et
de
l'acte
la vie
fondamental de
morale.
De
la vie intellec-
l'tre fini
qu'on voit,
346
qu'on
est,
par
ou de
ct
il
le
pas jusque-l,
et n'est
ou au nant. Ex-
l'tre
l'homme dtermine
l'autre,
sera pouss,
et
le
L'un
choisit sa conclusion.
il
sens
historiquement
les
hommes.
C'est
dans
lire et
du rapport de
tudier toujours la
trouve
la
Dieu
senti
vu par
par ses
ncessaire
se
qui l'implique, et
de cet tre
comme
l'ide
comment
et
de l'Etre
in-
cette ide
infini, ncessaire,
intelligible
met en nous.
comment
alors
l'on conoit
la ralit vivante
l'esprit,
effet,
dans
On comprend
fini
effets
que
aprs s'tre
moral
vient, en
qui se montre
fait sentir
comme
dsirable.
Et
ici,
comme
le dit
que
DESCARTES.
pend toute
ligence de cet
mme
lumire ou
la force et toute la
argument
*
.
l'intel-
se
manire
taine
347
Dieu qu'on
c'est
profondeur
puisqu'on
et la solidit
de
Ds
voit.
lors
le voit.
on
est la
preuve.
la
du pass,
dans
soutient que,
montre,
se
cartes
mot
de Dieu,
qu'en un sens, on
et,
chose
est la
l'ide
mme
conue
2
,
comme
font
le
Vide
cet
axiome
partout Des-
l'absurde,
le voit
dit
Dieu qui
c'est
vrit
profonde,
aujourd'hui
les
Alle-
mands.
IV.
que, dans
l'ide
certaine manire
T.
i,
p.
375.
T.
de Dieu,
qu'on
i,
p-
voit.
370.
c'est
De
Dieu, en une
quelle manire?
THODICEE DU XV
348
L seulement
ll<-
SICLE.
Dieu vu direc-
dans l'me?
Descartes, sur cette question, saisit la vrit
Malebranche
nous?
C'est
ou, plutt,
de Dieu
dans
et d'autres
l'ide
ce
la
Dieu
c'est
je vois
et
par un rayon
mme
nous, vus en
temps
Dieu qui
lumire, mais
est cette
rflchi.
conue
Dieu-mme,
Dieu
te
c'est
vrit,
formellement
c'est--dire en
coutume
rien
l'esprit,
c'est
te
T.
i,
la
manire que
n'est pas
ni,
p.
et
quelque chose de
comme on
370.
qui
certes
T.
i,
les objets
dans l'entendement.
quelque chose de
tement
d'exister
Ce
de
l'en ten-
comme
est
mme
L'ide
dans
existant
la
il
lumire de Dieu
visible, et je vois
dit,
rel
,
un
Cette
un pur
feint
par
draison,
a besoin
p. 371.
tre
ont
de cause autre
DESCARTKS.
349
de Dieu
l'ide
avons en nous
de Dieu
l'ide
que
videmment que
ce
ment
rellement existant
toute cette
de Dieu
ici
c'est la
procde
et
soi vritable-
n'exprime pas
dpend
ide
cette
l'on puisse
conclure trs-
ce
Tout
que Dieu
si
ce n'est
assez nettement
lumire
que Descartes
que
mme de Dieu
dans
l'ide
qu'on voit
lumire de Dieu.
la
ce qui suit
ture
cela
Il
nous supposons
mme
propos
et
certes
non mal
T.
i,
p.
pour
et
appartient la na-
qu'elle
de notre esprit
monde...
le
mme
.TO
el 374.
dpend
lumire ou l'intelligence
est
que
THODICE DU
3;>0
voir
nous
si
comme
finie,
en
est
il
XVII* SICLE.
effet
tre
fini et
ft
Dieu
',
Nous voyons
fini
est
un
dont Dieu
effet
mme
Dieu
pens
est cause,
c'est
Dieu indirectement
C'est
ou plutt
'
le
encore
l'esprit.
Et de
fait,
que Dieu, en me
ide
seul
et
ressemblance,
se
trouve contenue
pour
tre
comme la marque de
et
et
il
l'ouvrier em-
n'est pas
est fort
il
T.
c'est
i,
p.
Dieu
375.
et
non plus
que je
la
me
croyable qu'il
connais parla
moi
3* mdit,
mme
connais moi-mme.
Dieu,
cette
moi
ou plutt
(la fin).
c'est
l'ide
de
mon me
DESCARTKS.
vue dans
lumire de Dieu
la
un lment
infini
en qui
et
mme
je vois
un lment
et
que
en
pourquoi
il
quelque chose de
n'est point
dpendant seulement de
c'est
que
est manifeste
par
la
ma
del
nement
mme
la
pense
*
.
tombe
ici
grossirement l'ide
je
nature que
dpeintes en la fantaisie
traire
je crois qu'elle
l'entendement seul,
soit
de
les
rielles
mais que
immuable nature
et traite
nommant
cette ide
ou d'invent
feint
je vois,
facult.
C'est
loin
implique
cette ide
mon me,
qui est
fini,
35!
mais
au con-
et
,
qu'en
effet, elle
nest que
(par le
sonne
moyen de l'entendement)
2
.
Voil du prcis et
T.
i,
p. 316.
T.
t.
p.
425.
du
la
soit lorsqu'il
vrai.
La lumire
ne puis penser
c'est
THODICE DU
352
XVIl SIECLE.
satisfait
de trop.
C'est ce
La
que
rgle
tre parfait
j'ai
et
on ne
et
ailleurs
que tout
et trs-dis-
qu'il
et
ce qui est en
que nos
un
est
nous vient
ou notions tant
de
lui
Ainsi
d'o
il
suit
selon Descartes
ides
c'est
*
.
ne
dans notre me
c'est l'ide
en
cette
elle
la
et la
sans
de Dieu.
vue directe
vue indirecte
un
parfait est
tre imparfait
ment sous
voir dans
'
T.
i,
effet
;
je puis la
une glace
165.
le soleil
je puis
DESCRTES.
je
ne
saurais voir
l'y
si le soleil
363
n'existait pas, et
ne
Dieu vu dans
si
vraie,
ce
que
si
c'est
le
miroir de l'me
profonde,
qu'une ide
s'il
ne
comparaison
que nul ne
exacte,
si
sait
comprend.
la
de Descartes
posteriori
sa preuve
priori
preuve
sa
et
i J'ai l'ide
donc
il
existe
il
existe
donc
En elles-mmes,
et
En
fait
relativement nous
et elles se
qu'une,
La seconde qui
,
est la
en elle-mme
s'il
fortement
car
il
avec justice,
est vrai
que Dieu
son tre
I.
et
cela
effet
comme
23
le
354
dmontre
saint
Thomas d'Aquin
Dieu voit
sait ce qu'est
sait ce qu'est
son ide
tout tre
en
par essence
qui
par essence
rel et
son tre
c'est
qu'il est
lui
qui
que
voit
c'est--dire n'est
la possibilit
comme
l'ide
sa ralit ac-
l'ga-
De
l'ide
le rpte
mme
de
l'infini et
du
il
En
comme
parfait,
suit
que
effet,
cet tre
implique
que veulent
mme.
de
remarque
comme
Donc,
Car,
ne
se-
absurde de
que ddire
il
est.
en faut convenir,
c'est
l'ide
DESCARTES.
tence ncessaire
355
que
c'est
dit-il, la rai-
pas garde
il
comment
choses de distin-
les autres
elle
appartient l'essence de
Mais
sible et la ncessaire, et
remarquer que
l'exis-
dans
l'ide
l'existence
l'ide
C'est
pour
l
.
cela
que
de
fait
vrit
une
rationnelle,
les
seule de Dieu
une
fois
de toutes
l'existence
,
que dans
une
de Dieu
ralit
ide ncessaire
et
est la
une
vrit
priori, ce qui
n'est vrai
Dieu
mais
est
d'aucun autre
il
que
tout
les trois
T.
\,
et
il
et
dit vrai
p. 390.
L'Etre
THODICE DU
356
est, est
que
XVII* SICLE.
deux
Les
droits.
trois angles
est manifeste
Il
Tout
cela
donc
est vrai
est-il
esprit,
pour l'homme
Comme
le
remarque
tel
nous
qu'il vient
pour tout
en ce monde?
Thomas d'Aquin,
saint
si
si
nous n'a-
comme
son existence,
l'galit
des
l'ide
triangle implique
deux droits?
trois angles
du
faut
Il
relle, vivante
c'est-
donne
divin,
sens
comme
fuse
-,
se
pre
la
du mien
un autre
et
met en
esprit
dgage ce germe?
il
se
dgage par
par sa parole
la
est
mon
esprit y
rpond
la
parole ,
c'est--dire
si
ma
si
rai-
DESCARTES.
son
par
mot. Et
la
3'7
naturellement, parce
homme
nant en ce monde,
et
il
faut
ne
l'arrte
que
l'obstacle
veelle
moral
l'infini. Si
du
fluence intrieure
consentement moral
et
montre
et
lui
donc
sens divin
extrieure de la parole
que Dieu
du
l'esprit,
,
et
rpond
sous
l'in-
sous l'influence
par un acte de
lumire
intellectuel, la
l'esprit alors
il
peut voir
C'est ainsi
de
fait,
que
les
mme
de
l'ide
ne exprimentale,
rale
et
tire
de
l'ide
mme une
condition
mo-
exprimentale ne
divin, ou,
et
de
si
suffit
Ton veut,
l'intelligible,
senti
pas.
Il
faut
l'attrait rel
par l'me
que
du
le
sens
dsirable
passe en lu-
DU
THODICfcE
338
mire
faut
il
que, voyant
cite
de Dieu
Dieu
cette
,
Dieu de l'me,
l'imparfait
faut
il
voyant notre me o
du
distingue la lumire
l'infini
du
fini,
et
luit
miroir,
parfait
le
en
empare
s'en
c'est--dire
la raison
XVl* SICLE.
mme
de
temps
les
degrs suivants.
simultanment, obscurment,
et
l'me
deux
la vie
comme
tel
obscur de
fini,
On sent
n'tant
que
l'infini
ou de
ou notre me
comme
imparfait
le
et
Dieu
rapport des
mais non
ensuite le sens
la perfection
nous
comme imparfait
,
d'abord
le fini et l'infini,
le fini
mme
passe en
l'infini
fait
voir
vue du
la
connaissance
en elle-mme
la
du
parfait,
ou de Dieu, porte
est
possde,
comme
exprimentale
une
fois
qu'on
Ainsi,
Dieu dans
mon me comme
ceci
je vois
dans un miroir;
cette
DESCARTES.
vue
est exprimentale,
comme
359
la
sensation
ce sens
ce sentiment,
acte de la rai-
tuel,
du miroir o
la
du
fini, et
elle vient,
VI.
Il
nous
un
reste claircir
une sorte
tan,
un
ou bien
il
y a procd quoique
,
c'est celui
connatre Dieu
mination.
par
perfection
de
Selon Des-
procd
soit trs-
est la dialectique
par
dit
de
Pour
il
De mme que
rable
le
on ne
s'excute-t-il
la
volont, sous
la
de son imperfection
le
regret
de
mme l'intelligence
l'intelligible
de
l'attrait
la
vue du
l'ide
de
fini
du
dsi-
dsire la
sous la lumire
par la ngation
l'infini.
L'affirmation
THOD1CEE
300
de tout ce qu
DX!
KVIP SICLE.
y a de positif dans
il
avec la
le fini,
affirmation
voil le procd.
mme
donne, du
de Dieu
mais en outre
la
connaissance,
telle
que
Nous
cette
sons par un
,
le
permet
la faiblesse
perfection
Et cela par
tait
les
et qu'enfin
il
le
de
faire,
Suivant
les
pour con-
si c'tait
j'tais
con-
raisonnements que
natre la
o
perfection
ou non de
les
possder, et
Principes, p. 235.
Principes, p. 239.
DESCARTES.
n'tait en lui
quelque imperfection
autres y taient'
tes les
361
Il
nie de
Il
du
nant, c'est-
n'est
du dfaut
man-
nature, et qu'elle
n-
qu'il
ne sont en moi
gatives qui
j'ai
ma
2
Dieu toutes
tive ide
de Dieu
parfait.
du
cc
limite
vois
dans ce que
ma
moins
je
ne
ne
un
soit
si
T.
i,
p.
161.
T.
i,
tou-
pour concevoir
ma cou-
en plus, nan-
infini
p.
puisqu'elle
Dieu actuellement
Je
n'arrivera jamais
elle sera
actuellement infinie,
tre
tion qu'elle
laisse
toute
positif.
saurait
J'efface
trouve en moi de
il
l'infinit actuelle
jours limite
rt
je
278.
Mais
en un
>
Ibid.
si
conois
je
haut degr,
T.
i,
p. 295.
THEODICEE DU
362
ne
qu'il
se
possde
fection qu'il
me semble
ne
l'infini.
divin
souveraine per-
la
nous l'levons
et
sitif,
XVII SIECLE.
Ainsi, l'ide
de l'entendement
seulement,
comme
fre
de
l'ide
et
en
est
il
l'ide
du nombre
mme
de
du nombre
binaire
de tous
infini dif-
ou du
les attributs
ternaire;
de Dieu
tige 2
Et
nous
comme
te
primentons
et
si
coque dans
telles
en y concevant
4
les
Unit
p. 283.
nomme uni-
C'est--dire qu'il
faut
i,
ex-
T.
les
absolue
que nous
fai-
cause de la
les coles
en quelque sorte
par parties,
lui
T.
i,
p. 422.
mme
im-
bid.
Ibid.
DESCARTES.
remarque
fort
'
303
l'infini
et
mais
je l'entends.
ne comprends point
je
qu'on ne
telle
c'est
Or, dis-
Et
il
nomme proprement
infini
sinon ce en quoi de
dans
la
vue du
au-
du procd
spculatif
sitif.
le dcrit ainsi
yeux,
je
mme de ma
corporelles,
Je
et total
fermerai maintenant
les
je les rputerai
comme fausses
et ainsi
Ibid.
T.
i.
j'effacerai
se peut-il faire
Descartes
p. 38o.
comme
cela
vaines et
m'entretenant seulement
3 Ibid.
3C4
moi-mme,
plus
connu
Je suis
je tcherai
moi-mme.
et plus familier
af-
dbut de
Mditation
o Ton
le
du monde des
la III
connat prcisment
'
Quittez
le
dehors
et
re-
des
sortez
vous vous-mme
et
par
la
marche de
la prire.
comment
notre esprit
monte Dieu.
VIL
cet
ensemble, qu'une
gustin
T.
i,
que Pascal
nomme
p.
263.
la
intelli-
DESCARTES.
C'est
que Descartes
souvent
la
si
Thologie
la
de
du philosophe
et
que ami de
et
mener
le dit
de Des-
un trne pour
quitter
il
philosophie pure.
connat la
cartes, et
comme
avait rsolu,
de ne pas toucher
dans
rester
On
36.
Mais
la vrit
il
du
chrtien
o doit nous
raf-
en essayant l'ducation de
la
Comme
livre l'esprit
santes
du doute, de
l'ignorance, de l'incrdulit,
En
ce
nom
de
au
nom
de
la foi
la foi.
au
il
Les Protes-
les libertins,
comme on
de lumire divine
et
humaine,
tait
compos
battu en brche
TH0D1E DU
3G6
On
de
le sein
dans
on
mme,
bien
il
tait
ml
et
jusque
le rebtira;
Quand
temple
et
la foi,
Eh
la thologie
la raison
XVII* SICLE.
et
on
en
moins
sera-t-il
vrai
retrouve bientt
grandes bases de
les
gnralement
c'est
qu'
la
vement.
sait-on
la foi, et se
vrits divines.
Sparez nettement
laissez cet
les
deux ordres,
usage drgl de
la
di-
Thologie
Nous
Ce dsordre,
foi et
de
dit-il,
la raison
dans sa concordance de
la
avait pr-
ya
enfui
DESCARTES.
307
o nous voyons
remdi dans
qu'autre fois...
le
ntre ,
On donne moins
la
Tho-
de dignit
aujourd'hui au
On dmontre
les bases historiques du Christianisme
comme
vrits de fait
et on rduit par cela mme ceux
qui
et
les
de tous
les
autres mystres...
Sorbonne) a rduit
Thologie.
te
tinue
comme
(
d'esprer
Sans
Il est
que
On
n'y mle
C'est ce
l'universit
de Paris
la principale partie
(la
de sa
elle
commenc. Ce
qu'il y a lieu
y a d'tonnant dans ce
un manque de
passs,
que reprsente
saint
Thomas d'Aquin,
tholiques
philosophie cartsienne
Sorbonne
la
part, plus
faisait
du
que par
le
faisait
sien.
On
pass
les
de mettre
deux ordres de
28, p. 370.
la
m,
la
chap.
THODICE DU
368
XVII SICLE.
sophes
pour
et thologiens s'entendaient
que
le
suffit
se dgales
deux
sachant bien
aussi jalouse
du triomphe de
cartes,
dans sa solide
phe de
la foi
pit
mais on
tait
Sorbonne
la
la raison
tait
Tho-
jaloux
tait
que Des-
du triom-
et
du
la foi seule
dans sa divine
autorit.
Cependant
voue
fort
propos Rgis,
prvoit le mal,
cartes et de
l'a-
du moyen
ge, a produit de
attendait. Bossuet
dont
quand
il
crit
Malebranche
un
disciple
Je vois
de Des-
un grand com-
nom
de
sein et
de
ses principes,
mon
avis
le
la
mal enten-
DESCARTES.
gnale dj
le
principes,
terrible
369
De
ces
si-
mmes
gagne sensiblement
les esprits
car sous
chacun
se
donne
la libert
ce seul
ce qu'on veut
fondement on approuve
claires et
et
on
de
et sur
rejette tout
distinctes
il
y en a de confuses et de
rites si
essentielles
une
niant.
de juger qui
Il
fait
les
libert
la tradition
*.
de philosophie
se cantonnaient
dans
la foi.
nant
les
preuves et
les
comme
dit Rgis,
la
A un
I.
La mi.
24
DU
TIIODICEE
370
XVII e SIECLE.
mour d
ce
La
Le moyen ge
l'a-
avait pris
cherchant l'intelligence.
foi
Thomas d'Aquin
Saint
l'intelligence.
pour devise
la clarl.
avait dit
La Thologie
On se privait donc
moyen
umire divine
En
sorte
hommes
la
rvle.
L'arme de
hataille.
comme on
la vrit, ainsi
Nous en avons
yeux depuis un
et la raison
deux
Cela
et,
on
sicle.
les
ingnieusement
et
Le xvm e
sicle,
ruine la foi au
voyant
la foi
nom de la
le sait, la
'.
marcher sparment,
les isole
fait,
l'a dit
gauche
et l'aile
raison
la raison
mme,
philosophie a t immdiatement
Le
nomme
P. Lacordaire,
la
philosophie du
xvm
sicle
DESCARTES.
n'est autre
371
mme
et l'ignorance
de toute philosophie. Et que dire des dernires consquences de cette grande droute, qui sont
la
n-
donnes
ses
de
la
mort
prmdite et avoue
la destruction
mystre de
fer-
mentait depuis cinquante ans, et qui clate aujourd'hui sous nos yeux
que
la raison,
Car nous
dans toutes
le
ses
voyons, on
atta-
comme
dans
lois,
ments mmes de
la foi;
la logique, et le
est
venu de transformer
transforme en
effet,
les
fonde-
s'crie
Le temps
la logique; et
on
la
en dtruisant l'antagonisme de
l'affirmation et de la ngation,
l'identit; ce
on nie
dont on proclame
mme,
et toute
Que
sicle.
moyen
Reprenons
la tactique
du
la
lumire divine,
la foi,
que l'homme
est au-des-
THODICE DU
372
Les progrs de
xvii
la
XVII* SICLE.
philosophie et de
les
sur
nit
distinctes,
et la
mires
les
mais voici
comme on
l'a dit,
l'u-
union constitue
et
connaissance exacte
de sa personne. De mme,
la vraie science
nion
le
et sur-
mme
en
le
ment
la
et
que prcisment
ont distin-
Thologie du
l'glise,
de plus ncessaire
et rien
et prcise
de
la
la
grande science
Cette
la fois divine
les
Pres et tous
ziance
nomme
la trs-haute
philosophie; et sans
au rapport de
saint Grgoire
pascal.
T.
la
PASCAL.
373
de
l'en-
gmissements,
nance avec
ne semble parfois
il
les autres
mais
c'est
faire
disso-
une dissonance
l'harmonie gnrale.
Pascal insiste sur le ct pratique de la recher-
si
il
elle
si
elle
manque, rend
arrte,
par
le fait,
qui,
en montre surtout
est remplie,
le reste
la
suffit;
impossible, et
Dieu.
Pascal sait que
Dieu a besoin,
morale,
et
que
le
comme
le
sait
Il
que
celle
de
connaissance de
la
de
de
la sainte
sens,
parfait et de l'in-
c'est--dire
Il
la
et s'obli-
criture
L'insens a dit
l'homme
priv
du
L'in-
sens divin
THODICE DU
374
XVII* SICLE.
manque du
par sa folie,
prendre
si
on
la lui
expose
il
ne
la
peut com-
son esprit ne
Le ct de
la
la reoit
mais
celui-ci est
dans
o nous vivons.
meil
On comprend combien
il
importait de dvelop-
la vrit
som-
la
raison
au milieu
haut
la gloire
et leurs
si
travaux
Pascal, de plus, semble faire contre-poids Des-
non de Thologie
la foi, et
moindre.
Tl
comme
il
y court.
la raison est
Il
en mprisant
terme du procd,
marche de
l'es-
Il
de
le dirait
sait
se
que
et
ou-
la dernire
d-
Platon
soumettre
la foi, et
au centre de l'Ame
qu'il
nomme
le
PASCAL.
du
sitt
375
de
la
tels
d'autre part
la vanit
loquence de Pascal.
II.
presque que
le
un scepticisme
Malheur
que
le
rel
ce n'est
la
dans son
et
ce n'est gure
humaine
n'est pas
telligence
(Intellectus
si
du sentiment, du sens
L'in-
humanus luminis
sicci
non
divin, Pascal ne
est).
Que
du cur,
comprend
Dieu.
la
Le cur,
<lit.
cur
dit-il, le
Faugcre, n. 172.
1
.
a ses raisons
que
c'est
THODICEE DU
370
le
cur qui
que
que
la raison
c'est
sent Dieu,
*
.
la foi
De
XVII* SIECLE.
non
raison. Voil ce
la
un lment
cur aime
mme
il se
ou
son choix,
l'autre,
Vous
l le
cur
le
ment
que
Je dis
fond de
la
question
le
est-ce
C'est vrai-
choix libre
du
le
mais pro-
cur
est
les
lui, le
ce qui,
du
le
plus souvent
du moins,
sonnement
signifie syllogisme.
lhid.,
t.
ir,
Ds
lors
p. \12.
on peut
PASCAL.
comprendre ce qui
rite,
suit
Nous connaissons
non-seulement par
cur
377
la v-
mais encore
la raison,
que
premiers principes, et
c'est
de
par
nous connaissons
en vain que
de
celles
Et
c'est
le
c'est
les
le
que
qu'il faut
l'instinct
la
La connaissance
du cur
et
de
raison s'appuie et
se
Et
cur demandt
les recevoir
il
'
que
ses
la
que tous
nomme
il
demande au
les
cur
dcrit
ici
des
faits int-
et instinct, ce
naturelle;
dit. Faug.,
t.
pour
le
un sentiment de
raison
la raison
d'autres,
n. p. 108.
le
sens
du
d'au-
dsira-
THODICE DU
.178
ble et de l'intelligible;
et
comme tous
les
XWh
et l'on
SICLE.
comprend comment
critique la raison;
il
il
veut,
une con-
ait
pendamment de
cette
chrtienne; mais
la foi
connaissance est
strile, strile
il
pour
dit
que
le salut
Tous ceux,
fasse
ils
dit-il,
ou qui leur
soit
vritablement
utile.
Car, ou
Dieu, ou,
eux
l
.
Tl
s'ils
y arrivent,
c'est
inutilement pour
connaissance naturelle;
de connatre Dieu
il
un
cette
en paen, en
juif,
en chrtien
ne consiste pas en un
La
ques
c'est la part
des
un
les
et
biens des
uvres
vrits gomtri:
compltes,
l.
PASCAL.
379
le
de Jacob,
ce
mour
et
plit
et
le
l'me
Dieu d'Abraham
le
de consolation
cur
et le
c'est
qu'il
c'est
un Dieu
est
et
d'a-
possde
!
.
de
la
il
sance naturelle
Quand un homme
dit-il
serait
persuad que
te
tent
et
les
ternelles et dpen-
je
ne
trouverais
le
2
.
physiques de Dieu
tout le
monde,
les
donne sous
remarque
avec
de
du
la pratique,
certaines formes.
la
remarque
sui-
si
ce
il
moins quand on
vante
seulement
inutilit
Qui ne
loignes
cela servirait
uvres
compltes,
1.
n.
p.
306.
2 Ibi.l., I.
n. p. 205.
380
pendant
te
tion
dmon stra-
tromps.
craignent de s'tre
ils
spculative de Dieu
est assez visible
Il
si
loignes
nomme
ici
de cer-
mtaphysiques
qui
et si
sont
qu une
connais-
le
quoi de plus vrai que cette critique ? Qu'on se rappelle les preuves d'Aristote exposes
mas d'Aquin.
Pascal veut que la connaissance de Dieu repose
elle
n'est
qu'une
rite
mme.
idole.
On
l'esprit seul
se fait
une
selon lui ce
idole de la v-
pas Dieu
elle est
Paroles d'une
admirable profondeur.
Enfin
uvres
il
ne
me
compltes,
t.
h, p. 305.
PASCAL.
un
Pascal
vants
11
il
exclure la raison
son
vous-mme,
Qui ne
faut.
fait
pas
Deux
consentement de vous-mme
C'est le
non des
faut, assurer
il
excs
et
si
faut, se soumettre
il
ainsi
vrai sceptique,
381
et la voix
3
.
III
De
doctrine de Pascal
Dieu
est celle-ci
Dieu
il
touchant
qu'au fond
suit
la
la
connaissance de
est sensible
Dnue de
pour
et
par choix
s'lever l'ide
qu'elle
adonne
accumule
de Dieu;
ne
alors,
utile, ni certitude.
lui
et les
raisonnements
donnent
Au contraire,
ni lumire
avec ce sentiment,
dit. Faug.,
t.
ii,
gosme
347.
et sa misre, le
Ibid., p. 3-i8.
moin-
Jbid., p. 351.
382
cire
Dans
ce cas
Dieu.
l'esprit
au sentiment.
Dans
cder
pas ainsi
toujours
ici
du sentiment
il
en vue
montre
la
1
.
la
n'en est
la raison
et
et
il
lorsqu'on l'applique
saisit
quoique
et
s'-
Evidemment Pascal
procd dialectique
le
parfaitement rigoureux
,
Il
ou
syllogistique
reproduire ce que
cas la
l'autre
en un instant,
deux procds de
les
presque simple
agit
il
lourdeur,
du procd
ou
un sentiment.
Puis, au-dessus de tout cela, Pascal sent vive-
et
dans la pratique
de Dieu,
utile
pour
l'intelligible divin,
la vritable connaissance
le salut
du monde
et
de chaque
la foi
de J-
sus-Christ.
Voil
je crois
de Pascal. Mais
uvres
le
la
philosophie
il
compltes,
fond solide de
t.
h, p. 'MW.
PASCAL.
883
nomme
uvres,
ses
il
n'est
confondent
les
logistique, paralyse
isole
de toute
que Pascal
mme,
de
questions
Ce que
les
purement
la vie
foi naturelle
syl-
d'elle-
du sentiment du cur,
,
ou surnaturelle
se
et
indiffrente
teuse enfin
et
aveugle pour
comme
mtrie,
il
l'affirme.
il
l'infini
mme en
Quand donc
l'humilie,
go-
cette ch-
la renverse,
il
et c'est justice.
Mais
cal,
comme
tromp sur
D'abord
mire,
du
jansniste, a
clair
se
que Pas-
tromper
la volont sa libert.
et droite raison
que
l'amour,
et
celle
et s'est
foi.
et,
en
naturel,
don de
outre
ne
la grce,
dit pas
naturelle de la
mme
qui est
seulement que
foi est
Il
ne connat
il
c'est
sentiment
rapports de la raison et de la
les
comme
de saine
le
il
moins
cet
temps,
amour
la charit.
la
il
sur-
En
lumire sur-
381
raison
la
part de Dieu
qu'aucun
ment
croit
il
que
effort
servir
que Dieu
que ce don
la
rien ne
ne peut en rien
mme
indirecte-
et
mes qui
de
refuse des
le
de
est arbitraire
travaillent
pour enlever
l'obstacle
cipe
et
si
trs
de
On
*.
foi
ds qu
il
uns
Dieu n'incline
V inclinera
dit-il,
les
2
.
le
Enfin
matoires
rien
et claire les
si
On n'entend
cur
il
au-
utile
et
on croira
se laisse
emporter
Ni les discours
ni les livres
ni nos
tres
plus saints
ni les
aumnes
ni les
jenes
corps
commencer ma conversion
ni
tous
mes
Penses,
p.
Penses, p.
47 (Paris,
efforts
303
(Paris,
1714).
1714).
ni
ni le sacrifice de notre
ni
si
ceux de tout
rien
du
le
tout pour
vous n'accompa-
De
sorte qu'entre
dit. Faug.,
t.
n, p. 177.
PASCAL.
les
deux degrs de
les
l'intel-
ligible divin,
tre, selon
385
Platon et saint
Thomas d'Aquin
l'au-
il
n'y a
de Dieu
sa grce
et
un
et, ni le
bon usage de
libert, ni le recours
de
raison et de la
aux sacrements
ni la lecture
rpand
comme
son
soleil
sur tous
que Dieu
hommes,
les
rien
en parlant ainsi,
l'homme croira
croire
est en
tre,
s'il le
s'il
ne le veut
pendant que
Pensez-vous que
ou qu'il ne pourra
notre pouvoir
Mais
Donc la
foi
Dieu nous
donne
poser
est
en notre
le veut, et
que, quand
si
voluerit.
le
la
ncessit....
on
La
foi
croit, c'est
Quod
si
absurdum
est
si
donc
qu'on
noluerit
le
veut
aut
non credat,
'.
Sed, sieut dicit Apostolus, non est potestas nisi a Deo.... Sed
25
cum
THGDICE DU
386
XVIl<=
SICLE.
mme
traire
On
s'appuie sur
le
con-
en
temprament
et caractre,
et conviction
Regardez
le portrait
si
saisissante
histoire.
traits,
avec une
D'un
le
seul
courage,
coup
d'oeil
vous
la tendresse,
la
lisez
dans ces
vigueur et
le
som-
comme
jours
un abme
ses pieds
et cet autre
piti,
garement,
a calomni les
hommes.
potestas datur,
potestate (est),
quoniam cum
volens crdit.
De
spirit. et littcr., x,
35! et 352.
cum
fuies in
crdit,
MALEBRANCHE.
387
MALEBRANUIE.
che,
disait
Maiebranche
le
M. de
la
philosophie
la
Pla-
fait, si
recherche et
quoi
Ce que
des
des
hommes
Dieu
Le Verbe
ce texte, et dit
c'est la raison
vient de
est
est la
lumire
commente
lorsqu'il
ce
en Dieu?
dit l'vangile
hommes;
si
tout ce
Cette lumire
et
que Des-
l'ide
de Dieu
mme que
toute
est
est
Dieu Maiebranche
s'en
la
lumire qui
le
de
n'a
style
une con-
homme,
autant que
la raison.
lui
THODICE
388
Toutes
les
lumire, toutes
il
les forces
de
la
me
non pas
ployes,
la
aussi aimante
em-
dmonstration abstraite de
du Verbe
nomme
coutons-le lui-mme.
Il
commence
O sagesse ternelle
moi-mme,
je
ses mdita-
ne suis point
ma lumire
peuvent m'clairer;
et les
les intelligences
mmes ne
les
mon
et
des
selle
esprit.
Vous
hommes vous
;
tes seul la
lumire univer-
O mon
immua-
vritable et unique
ble, ncessaire...
matre
montrez-vous moi
faites-moi voir la
a tou-
MALEBRANCHE.
3S9
jours t dite
pour vous
mon
faire
en-
esprit.
me
de ne
gloire, et
et
faire connatre
comment
toutes
mon esprit
mon cur de
de
l'ardeur de votre
et
l'clat
de votre lumire
amour;
brlez
et
donnez-moi dans
le
un mot dignes
augmenter en
de vous,
moi,
la
et le sen-
II.
coute,
rpond.
il
interroge,
et le
390
Le Matre.
la
lumire de
la
h toi
et
que lorsque
tu rentres en toi-mme, tu en
tu
une
:<
dans
le
comment
et
et
atten-
la vrit parle
Voici
coute-moi
rir
<c
l'inter-
respect et le silence?
Rentre en toi-mme,
le
de sa substance
Je nourris par
les
nour-
moi-mme
les esprits
Je
me
donne tout
f<
deux.
plus parfaitement
Lame.
qui me
C'est
moi
Je les ai crs
nourrir de
et les
ir
ma
les
rendre semblables
substance
me
et ils
sont
possdent
'
.
Quoi,
parlez
les
pour
chacun
hommes!
ifidit.,
c'est
Hlas
11.
1-2.
que
13.
j'tais
stupide
quand
je
MALI-BRANCHF.
vous
me
rpondiez!
m'imaginais que
je
te
les
se
pntrez de
m'clairiez
maintenant
c'est
voyons
corrigez lorsque
de
O mon
du monde,
et
qui
je le
comprends
clairez, lorsque
vrit
que ce puisse
beaut de l'ordre;
c'est
nous entendons
la raison
c'est
reproches
ou
sent de joie
eux-
les entre-
trailles
unique
secrets
et s'entretenir avec
ce
la
lumire moi-
mmes,
tre; c'est
! .
lorsque
ma
j'tais
rpondre eux-mmes
c'est
parlaient lorsque
hommes
telle
me
391
intrieules
en-
nous remplis-
'.
connaissent
comme
en eux,
samment des
les clairant,
Ibid., n 15.
les
agissant
3>2
en mritent de nouvelles,
que vous
qu'ils
(f
ment.
Que ceux
secrte,
et
les
la vie,
le
mouvement
et qu'ils
dressent
un
autel
au Dieu inconnu,
et
forces,
moments
jus-
'
je
claire et
vidente de la vrit.
Le Matre.
Tu
sais dj
demandes. Je
de rflexion. Ne
haits suffisent
Il est vrai
te l'ai
en partie ce que tu
me
te souviens-tu
pas que je
que je veux
t'ai r-
te
rpondre.
tre pri.
mon
forme en
comme
Ibwi., n 19.
le
2
.
esprit
toi.
nie mdit., n os 9
et
10.
MALEBRANUIE.
dilations.
Ce qui
393
suit,
comme
leur conclu-
sion.
Je l'avoue,
mon unique
matre, et je ne veux
te
je
mes vues,
toutes
c<
disparat
face
possession
mort ap-
la
que
telle
mort change
la
et
ou change de
l'ternit.
et
La pense de
l'aurai mrite.
me conduire la
me
desseins.
Tout
lorsque je songe
nit, et je
la re-
ma
per-
et laisser l cette
dure
veux
ligion et la
morale;
te
fection et
mon bonheur,
hommes,
crit,
je
travailler
les
rendre sages
pratique auquel
Fin nY
la
est
accumulent, au lieu de se
et
il
il
ix" mditation.
citation
de Malebranche
tait
parvenu.
De
pour
et le rsulfait Maie-*
THODICE DU
394
XVII SICLE.
Verbe universel.
il
les pratiquait
conversation
la
comme
rgles
d'habitude.
comme
philo-
11
lui
Je suis le principe
mme
de
tout
homme,
la philosophie.
le
principe
ne
sait rien
en philosophie.
semblait vaine.
On
voit
que,
De ce
point de vue
du Verbe mme
lui
comme
ne
Platon,
il
Il
veut
MALKBRANCHIv
395
III.
Quant
de Dieu
la dmonstration
de l'existence
telle
mme
aperoit dj les germes dans les textes qui prcdent. Mais la voici explicitement
te
Dieu
qui
est celui
qui
ralit
infini
Notre Dieu
tion
c'est l'tre
ou limitation
Il
les tres
l'tre.
vritable
Il
dans tous
renferme en
l'tre
fini
lui ce qu'il
y a
mme
de
ralit
ou
de perfection dans
nant dans
la matire, le
l'tre,
dernier et
il
plus
n'y a point de
de limitation dans
le
l'infini
en
nois.
T n,
p.
36b
'Paris. 1837).
THODICKE DU XVII e
31)6
partout o
est
est, et
il
ment
ni d'ajouter
est partout.
il
Male-
Dieu tant
Dieu
la
SICLE.
l'tre, et
et l'tre tant
ne pou-
ncessairement,
est.
preuve de Descartes
Nous avons
l'ide
Anselme,
et la
seconde
celle
de Dieu, donc
il
Mais
cette
rpondre
preuve Malebranche se
par l'adversaire
l'tre
l'ide
l'infini
mme que
de saint Anselme
justement que
l'objection prvue
l'ide
existe
saint
L'athe,
*
.
Thomas
dit-il,
fait
nie
l'infini existe.
cette objection
donc
renferme
C'est l'objection
la preuve
de
fait aussitt
J'ai l'ide
la
de Dieu
pu mettre en moi
cette
ide.
a
et la
vous donner.
'
de l'existence de Dieu,
Ibi.l., p. 3C>5.
MALEBRANCHE.
Penser rien
rien et
et
ne rien apercevoir,
ce
et
rien,
aperoit immdiatement
l'es-
donc je n'apercevrais
Or, je pense
ment
et
l'infini
directement
point.
j'aperois immdiate
l'infini.
J'avoue que
tait
l'infini,
si
l'objet
immdiat de votre
mme... Ainsi,
il
absolument
y pensons.
il
est
'
il
l'objet
que votre
esprit
faudrait
mais alors
esprit n'est
et
existe
Donc
immdiat de votre
chose.
s'il n'tait
mme
c'est la
prit
307
esprit
l'infini
Malebranche rpond
Ce qui
n'est point ne
ce
cevoir, c'est la
ce
ce
de
ce
ceci. L'ide
ce
'
ralit
Ibid., p.
mme
fini,
pour y voir
365
chose.
Il
est
donc vident
on ne peut trouver
l'infini. Faites
attention
et
366.
assez
l'espace
308
cr
vous-mme que
fini ment?
l'ide
Ne vous rpond-elle
la
surpasse in-
que
esprit
Mais
pour
si
l'infini
ticulier,
en tendue, un
comment y
en tout genre
un mot
seul
soit.
et si
tel infini,
un
infini par-
pourriez-vous voir
de
fini
ne contenant
l'infini,
l'infini,
il
simple que
voir c'est la
le
en
mme
est,
de cela
faut qu'il
si
vident
chose
selon lui,
et
ne rien aperce-
l'infini
pour y dcouvrir
l'Etre
rien
ralit
l'ide
ja-
Ainsi
vous ne l'puiserez
la parcourir,
ainsi cette
preuve
Dieu
mme
comme je
Ibid., p.
:m.
nous donne
Voici,
MALEBRANCHE.
fait
contenant en
ou de perfection
lui
il
399
peut
Je dis
prit soit
mon
touche ou
le
grandeur
qu'il n'y a
il
que son
Dieu
les claire
ou
ides
les
les
Mais
c'est ce
que
les
effet,
la
perception dont
hommes
les
est si lgre ,
si
lgrement
que
la perception qu'ils
sible
2
.
l'infini
l'infini
nous
rien
comme
parce
de
touche
les
nous
il
te
lumire qui
dcouvre....
Et, en
lui.
Il
ne
mo-
le
es-
comme
impliquant
l'ide
mme
d'existence
bid.,
t.
n, p. 371.
ainsi
Ibid., p.
WG
el
307.
TllODICE
400
cartes
et
DU
XVII* SICLE.
prsent
ces
la
deux
preuve
preuve cosmologique
la
et
nous aurons
la
preuve
Dieu
rants
telle
que
le
genre humain
philosophes ou potes
savants ou igno-
l'ont
vue
et dcrite
commun.
en
IV
Malebranche, dans
ainsi la
le
mme Dialogue
preuve cosinologique
venez de
me donner de
l'interlocuteur
est fort
me
l'existence
simple
de Dieu
mais
abstraite qu'elle ne
Dieu a cr
naissance
il
uste
Ibid.,
car
dit
fait.
elle est si
prsente
'
.
i>.
monde que
la
con-
368.
MALEBRANCHE.
(nous abrgerons
El) effet
401
long dvelop-
ici le
voit
un
tement
et
nos sensations.
contact, de la
sa
mme
propre ide,
C'est
ici
les
Il
l'ide
ides et toutes
manire
de
qu'il
son
et
opre en nous
l'infini.
vrits.
lui, la
et la
que Dieu
me
les
du monde,
et
les
vue de notre me
l'occasion de notre
impressions
les sensations,
Paul
dit l'inverse
Dieu.
Nul
homme
monde,
Qui
le
Nous voyons
les cratures
les
tels
vue directe
la
croira
saint
et
la
il
cratures par
et
Et de
fait,
naissons en
immdiate de Dieu?
comme
et
Il
avons-nous,
ce
monde
nature
et
on
notre me, et
26
I0i>
toute la cration
taine
vue indirecte
et implicite
de Dieu, puisqu'il
est la
cer-
et
sans laquelle
Malebranche a confondu
telligible divin
la raison
dans
l est
les
c'est--dire la
Il
attribue
le
son essence.
Le dogme de
la vision batifique
le
de Dieu inonde
la
qu'il
en
montre
porte
bornes
ses
elle
la
On
ne saurait
vision surnaturelle
philosophie de lumire
puis-
dernire de la raison, et
elle
source de la lumire
l'essence d
Il
rve
Filos. fund.,
ses
fection dernire
rectement
rminiscence
elle est
dogme de la
la perfection
mme temps
'.
deMa-
t.
i,
p. 27.
il
MALEBRANCHE.
403
Comme
Pascal,
il
la
Malebranche
que l'intermdiaire
confond, rptons-le,
les
fait
est le terme.
deux degrs de
l'intel-
ligible divin.
Que
ce
si
grand
esprit je
panthisme,
ne
je
accusation de
sais quelle
e
sicle, je
ne
Malebranche appelle,
rable Spinosa.
vait, le voulait.
che
la dteste.
mchant
ce
Spinosa
esprit et mis-
Spinosa tablit
le
faux
en quelques dtails,
riv,
sur
tel
point ou
Malebrandve-
et le
la vrit,
mais
il
tel
autre,
aux meilleurs
et
aux
frent
du
dit vrai
par accident.
Malebranche a vu clairement,
et a
mis dans un
lumire de Dieu
et
que
il
a la
que dans
THEODICE
404
lumire du
la
divin.
soleil
N'avons-nous pas vu
cette doctrine
Thomas d'Aquin?
et
dans
saint
une
saisit
C'est
ment Malebranche ne
la
Quant
trois termes.
lebranche
la
prsente entire.
les conditions.
i Il
en donne toutes
Il
admirablement
voit et dcrit
il
Ma-
du monde;
le ressort divin,
voit
il
chaine
ne
la
dition
dans
les
comprennent pas
morale
de
de Morale,
trait
hommes
il
il
dmonstration;
la
dans son
la
les
Dieu
De
voir-
pro-
quelle sorte
et s'unir
il
prendre mourir.
pour
s'lever
Dieu
on
Philosopher
c'est
ap-
Il
cr, d'o
on ne puisse
le
s'lever
la
con-
FNELON.
405
naissance
du Crateur
juste
,...
ralit
sibles,
mme
dans
la
Rptons, en terminant
ce style classique qui
l'esprit
fallait
la
philosophie l'immortel
service de montrer,
la
queMalebranche avec
entrer les vrits dans
fait
humain, a rendu
avant lui,
la
homme
raison.
fondamentale vrit
cette
fut
Il
de-
Or
ces
deux
vrits
dont Pascal
et
Malebranche
qu' l'excs et
de
les
la
dissonance
soutenir ensemble,
et
de ramener
la disso-
FENKLOS.
Nous
sophes sont
Augustin
est
plus
406
exact
et
trompe point,
s'y
ble.
c'est
un thologien admira-
Bossuet plus
Fnelon
Fnelon apprend
1
.
Comme
c'tait l'ide
de
l'infini.
plus complet,
Chose trange
philosophes du xvu*
cul infinitsimal.
et celui
de Pascal
sait
Il vite,
,
et celui
de Malebranche
En
proportionn
d'autant de
reste ce gnie
cur que
religion, d'lan
C'est ce
d'esprit
intitul
le
et les
compos
de raison que de
que dmontre
cal-
est
et
il
excentricits de Leibniz,
tout,
sicle
l'infini
en
le
en
il
lui
philosophe,
sicle.
de
de Fnelon, qu'on
et les
le
est
du
en tout,
vrai
et
il
con-
comme
cette voix
FNLLOJN.
407
humaine complte,
centrale, dont on a
bien dit
si
d'homme,
de
La voix de Fnelon
ni voix
comme la
de femme, mais,
pas de sexe
n'est ni voix
voix
II.
suite et
mthode
i la
preuve par
cosmologique)
la
la
Il
toutes les
dveloppe par
preuve par
(preuve psychologique)
la
vue de l'me
3 la preuve appele
m-
dmontre
par
en peu de pages
le spectacle
de
la
la libert
l'existence
nature; puis,
la
il
de Dieu
expose, avec
comment
la
raison et
l'infini
et
comment
l'ide seule
donne immdiatement,
l'ide d'existence
ncessaire.
C'est
dans ce
trait
Penses de Juubert,
t.
que Fnelon
il,
y. 108.
corrige, prcise,
DU
THfiODICE
408
complte
les
XVII SICLE.
et
de Malebranche.
Pascal flagellait la raison
la
disant d'ordinaire
mais
c'est
Non-seulement
Dieu
mme
la
la divinisait
montre
la raison
im-
et
compltement
che
et
chacun de leur
et Pascal soutiennent,
comment
En cherchant
la
est la
ct, par
les
il
runit
vrit.
dmonstration de l'existence de
il
voit d'abord
dans
s'y
l'esprit
de
petitesse et
de
dceptions continuelles
il
aussitt qu'il
Il
y a dans
de
l'infini
la raison
et
il
Dieu
affirme tout
et
du
nous.
que
l'on de-
les faiblesses
de notre
il
et
il
s'crie
FNELOK.
Oh! que
409
de l'homme
l'esprit
grand!
est
Il
et
verselles
ternelles et
immuables
'
ni
elles
sont
le
fond de
2
.
l'homme,
Voil l'esprit de
la raison
faible, incertain,
de
ce
si
l'infini, c'est--dire
born
et si
dans un sujet
parfait,
rempli d'imperfections?
du
l'infini
la
qui est
pense
Qui
a mis
vrai infini
le
ma
et
le
fond de
si
immuable
est si intrieure et
te
mme; mais
elle est
me
me
contre
me met en
m'avertit de mon
redresse,
moi-mme,
et
je l'coute; et je
corrige,
Ibid. ; n 54.
ne
dfiance
impuis-
me trompe
4
.
2 Ibid.
Ibid., n 53.
THODICE DU
410
XV11* SICLE.
ma
force de ce terme
la
la vrit
ma
nomme ma
que je
l
.
raison est en
moi
car
que
rige
en moi-mme pour
dans
le
faut
il
me
la
cor-
immuable
moi-mme.
je suis
chan-
me trompe elle ne
quand je me dtrompe,
Quand
gant et imparfait.
de m'y rappeler
1er
me
gements
les
me
qui
fait
fait
et
de m'y
me
croire
fait taire,
qui
me
qui
fait
me fait
douter
un
par,
qui
hommes comme
moi 2
fond de nous-mmes
est ce
Premire
partie, chap.
le
Il,
je
fait
je
nous
et tre le
moins propre,
n 54.
et
qu'on doit
lbkl., n 55.
FNELOK.
cesse et tous
nous
411
moments une
raison suprieure
est
lumire du
En
soleil
dont
toutes choses
les
'
ce
reoit;
trompe
soi
ds qu'elle chappe
et
l'un
,
la
manque,
l'autre corrige
Chacun sent en
et subalterne
aune
qui s'gare
entire subordination,
le
joug
tnuable. Ainsi
chaque moment
Or, sans doute, l'homme qui craint d'tre corpar cette raison incorruptible
rig
marque
et un-
Premire
partie, eh.
et
qui s'gare
pas cette
n'est
immuable qui
le
il, il"
50.
lbid. ; n
'
57.
lbid. ; n
57
THODICE DU
412
Voil
XVII' SICLE.
te
ce
fin, elle
L'autre est
rieure
ble
pent
ni
moi
commune
eux
tous les
enfin
immuatous
donne
qui la veulent.
qui est
rel;
raison suprme?
? Il
tous ceux
prs de moi
est-elle
communiquer en
partage, quoiqu'elle se
si
hommes et sup-
ternelle
et si diffrente
de moi
cherche
<(
borne; en-
toujours prte se
et
'
IN
'est-elle
pas
O
le
est-elle cette
Dieu que
je
plus certaine,
la
la
faite, et
qui est en
plus immdiate et
mme
la
temps
plus belle
Premire
FKNFXON.
la
volont
de
mme
terne et
comme
il
qu'il trouve
lumire illumine
lumire illuminante
il
je
vouloir
est
mme
donc
je viens
et tre fini
et
?
,
je suis
D'un ct
dpendant
nanmoins
je suis libre.
dpendante,
c'est--dire
ma
libert
'
Je
mon
Quelle
cette libert
La dpendance montre
mme
de
cette libert
emprunte
dont
de l'autre
dpendant
suis
lieu
suis libre
et
et
Augustin appelait
saint
413
le
nant
dont
je
ne puis douter,
l'infini 3
est
comme
Pascal
raison infaillible et
lebranche
suprme
la divinise
galement vrais
mme
les
flagelle, lorsqu'elle
la flagellait
divinise,
voil la
comme Ma-
mais Fnelon
runit
les
sans
n 69.
IbicL,
n68.
Ibid.
THODICE DU
414
XVI* SICLE.
III.
savoir
que
nous
ou plus exactement
c'est
en nous dtournant
faillir,
nelon
sait
et
de
vision intellectuelle
la
sans
Dieu
c'est
et
nous pouvons
en nous isolant. F-
un rapport de Dieu
chose
cette merveilleuse
Il sait la
et
en nous,
vraie thorie
que Malebranche
n'a-
de saint Augustin
quels
(je le dirai,
les-
Dieu
et
comparant
sion physique
point capital
jour la
quand
la
la posie
le
de
sur un
elle
aura
le vrai
science compare.
principe et la pratique de
FKNELON.
Voici cette comparaison
n cl on
415
comme
l'emploie F-
Il
y a un
des esprits...
soleil
Comme
de mme
de
contraire, l'il
mon
rite universelle et
l'organe par
couvre
*x
et
l'il
de l'homme
n'est point la
le soleil
ce soleil
La substance
lumire
au
soleil.
mme que
immuable
o passe
.
cette
il
est
la
la v-
seulement
lumire originale
et
et reprsente
nous ne pouvons
les objets
que par
elle,
qu'aux rayons du
soleil.
l'tat actuel,
voit
que Malebranche d-
elle-mme,
mire de Dieu,
lumire du jour
mme
comme
:
mais voir
le
elle se
dans
la lu-
dans
la
la
ment, quoique
le
le soleil
lui-mme directe-
non
-4lf>
visibles
que sous
que
soient
le soleil, et
mme du
lumire
la
que
les
couleurs ue
soleil, brise, r-
De mme,
il
est
directement
la
comme
que
du jour
et sa prsence.
C'est ce
Malebranche
par
jour, et la source
le
est
une
point.
la
pas
plique Dieu,
n'ait
que
si
Dieu, et qu'en
un
certain sens,
cette
mme
2
:
les
que nous ne
corps
vu.
8
.
De
Rech. de
vue
et
qu'en
qui sont
la \,r., liv.
3 lbid.,
chap. VI.
nr% 2 e
pari.,
chap.
vi**
lbid., chap.
FNELON.
distinguer
les
-M 7
deux degrs de
l'intelligible
que.
tion
c'est
Il
quand on
l'entrevoit,
mais
man-
prsente l'objec-
lui
abandonne un
s'il
divin.
Non,
dit-il,
on ne
de
les esprits
Car on ne
manire
cette
ides
voient l'essence de
les
choses
mmes que
un
les
exemple, on ne
le
dit
carr, par
Nous ne disons
mais en voyant
voyons
vrits
les ides
de ces vrits
non que
que
'
.
selon
ces vrits
les ides
renonce donc
les vrits,
dont ces
Malebranche
ici
Thomas d'Aquin 2
Rech. de
la
gnito. Verit. q.
I.
xxn.
m
l
'27
418
Mais il n'y
dans
et
reste point
les
que
dominante,
Dieu
fait
c'est
son ide
qu'il
n'y
que Dieu
<<
et les
<(
Il
sa
Il
a, dit-il,
les
choses
Dieu
ce
ce
ce
en Dieu, on
et
parfaite
ce
C'est
2
.
les voit
Saint
pourquoi
la
comme
les
en
corps
connais-
elles
sont
Thomas d'Aquin ne
dit rien
de
Voir
elles
les
comme
sont Dieu, c'est la vision de l'essence de Dieu. L'erreur de Malebranche consiste donc bien, en
ainsi
de
que Balms
l'a
Rech. de
la
effet,
Vr. ; ehap.
vi.
FNELON.
et indirecte,
Comme
410
thologien
il
que, dans
prits
et
la
Il
est trs-parfait.
que
faite. Voil ce
corps
les
il
en Dieu
c'est
que
et
les es-
trs-pa/-
Il
pouvons
sance
mme
l'objet
rien juger
c'est
les
lumire de Dieu
la
objets, et
que par
elle.
que nous ne
Cette connais-
immdiat de
ma
pense
ne peut se
ligibilit, et
moi
donc
l'intel-
la lumire de
4
faire
Dieu que
Fnelon ne
je vois tout ce
dit pas
comme
et
N
.
>8.
voit
120
immdiate,
grand point;
distingue
il
Il
s'il
parle de vue
L'objet immdiat de
mes connaissances
toutes
mme;
est l'objet
gulires
l'objet
born?
l'esprit
Quel
miroir
sin-
est-il
en nous V image de
ce
ne fuga-
pas,
donc
Ainsi
l'ide
mme
On
une vue
retrouve
quin
la
le reflet
rflchie
ici la
le
vue
c'est-
miroir de l'me.
doctrine de saint
vue naturelle de
la
dans
si
pu mettre
tre a
sujet
de l'homme
l'infini, si l'infini
Qu'est-ce
dans un
l'infini
mme
l'infini?...
Supposons que
comme un
fini
cr...
est
ou l'individu
et l'tre singulier
di-
Thomas d'A-
la vrit c'est,
dans l'me,
Que
si
Premire
ne
FKNKLON.
Dieu mme,
la vrit, a c'est
montre immdiatement
auxquelles
peut
il
421
nous, avec
les
communiquer son
et
il
bornes
tre
*,
il
Dieu grave
se rflchit
dans
cartes.
De
sorte que,
pour rsumer
le tout,
par
la
du
soleil
dans
le
miroir
comc'est
image
la
immdiat de
comme
la
vue
intellectuelle.
la
le soleil
je vois les
rayons partiels
dcom-
chose du
un mlange perptuel de
est
l'oeil
voit
quelque
de Dieu qui
ii
Ibid., n 51.
2
.
THODICE DU
422
XVII- SICLE.
IV
l'ad-
tire
de
la thorie
de
l'esprit
montre
de
Fnelon, par
la raison.
le soleil
par
esprit, le contraste
la
t<
lumire.
d'une
n'altre.
infaillibilit
Par
la
l'infaillible n'est
il
voit
que
Dieu
de
la
dans notre
voit,
Il
titesse
le spectacle
qui corrige
d'une petitesse
et
d'un fond
que
rien n'efface
vue de
cette faiblesse
et
il
d'i-
que
rien
voit
que
que
les ides
prsence de Dieu.
que
la
Il
sans bornes
Dieu, ou
est
en conclut que
vue de
la nuit
nous
Nul ne
Fnelon
sait
les
mieux
que par
elle
et qu'ils
ne se prte plus.
et
la
ralit,
FNILON.
remplit toute
la
il
423
la
la
ncessaire,
Il
l'ide
de
elle-mme.
prise en
l'tre
infini
Quant
et
nous appelle
et
pure
lumire,
la
:
il
est-elle
cette
claire les
ferms
enfin
et
de
et
qui gurit
qui inspire
qui se
fait
la voir
'
les
yeux malades
yeux
qui donne
par
elle
le soleil divin
la lumire,
condition morale et
la
les
il
il
voit les
connat donc
preuve de l'existence de
la
Dieu
Pour
ce qui est
prit s'lve
l'infini
de
la
Fnelon
dit-il, est
du procd par
vue du
fini la
le dcrit
connaissance de
compltement
Dieu
qu'il
y a de rel
Trait de t'Exist.
<]<
de positif dans
et
1 >
i*
iv part., ehap.
les
iv, n 58.
tout ce
corps
THODICE DU
424
XVII- SICLE.
essences
de toutes
les
cratures possibles
je n'ai
tre
et
mme
de
mais en retranchant
tures,
treint.
qui resserre
l'tre
meurez dans
l'universalit
squent, dans
lui-mme
Il
tout l'tre de
l'esprit
du
a tout l'tre
corps,
Il
dont
dans
la
borne qui
la res-
espces
les
de
vous de-
par con-
l'tre, et,
la perfection infinie
de
par
l'Etre
f
.
Et, quand je
le
que
plicit universelle, je
tirer
corps
tat
Enfin
infinis d'tres
et l'ide
de
Trait
2
.
le rsul-
don-
qui
du procd
n 07.
que nulle
que dans F-
Ibitl.
FNELON.
nelon seul. Voici
le texte
o lui-mme
qau/i seul
Je ne saurais concevoir
-dire
tout genre.
conque
que
Tout
ultrieure
C'est n'avoir
l'ide
les
et l'exclusion
l'infini,
infini, c'est-
ou
un
que de
de toute
Il
finiment simple
le
ralit
ne peut
l'tre
en tout genre
qui
et in-
En rsum Fnelon
,
il
Qui-
renferm dans
en
l'avoir
on
infini
dit manifes-
ces paroles
rsume
infini vritable.
che
la
ce qui tablit
se
infini
dit
de
42
V.
de parler encore.
On
1
pourrait citer
Lettres sur
la
des erreurs
dans
tous les
TUODICE DU
4bG
hommes du
citer
l'on en peut
du quitisme
condamnation?
Par consquent
et la juste
condamnation
la termine. J'y
cette
si
n'est pas
blie L'affaire
demande
sicle. Je
dans Fnelon
Ce
qui
xvif
XVII* SICLE
il
s'est
A-t-il
a-t-il
souscrit
soumis
soumis
la vrit,
qu'il faut
il
ne
s'est
et lui
lui
im-
reprocher
les
prendre
fier les
la
Un
sacri-
tel esprit
est
Le
sacrificateur
du faux
du
sacrifice
la vrit
dans
l'infini
ce qu'il a dit
Contemplez
xvn
sicle,
cet
Ta
monte, parla
s'criait
dans
la
pour entrer
Fnelon. Or,
fait.
il
Sortir de soi,
de Dieu!
il
et
au-dessus de lui-mme
Plus abondant,
sa solide attitude
dans
plus
FKNELON.
exact, sans comparaison
de
l'infini
4'27
celle
la
le brillant
vue
turelle est la
mme
de Dieu
plus absolu
plus
reur
plus dcid
contre
l'er-
sur la thorie
du pouvoir
de
et
la libert
et
sur la
l'glise l'Etat
gnreux espoir
dans l'avenir
et le
du monde
progrs
si
et
espoir
si
le seul enfin
traits
la
et
de
plus aimable
de son intelligence
Vincent de Paul,
,
plus
son courage
sicles
'
un matre
demeure,
yeux
parfaite beaut
de sa bont
celle
de saint
travers
deux
humaine,
et
voyez
si
TilODICE
428
le
DU
XVII e SICLE.
mot de
Quand saurons-nous
les
l'vangile
Celui
Notre
serre en elle-mme
de Dieu
Voil
elle se
le sacrifice
moral Or on peut
.
mme,
elle se
Notre intel-
que
N'ayez plus
d'autres
Dieu.
le sacrifice intellectuel.
Voil
Fnelon a su couper
de
pril
me,
mais
et
que
le
cou-
Fnelon a re-
tait
et
de
dans son
tion de l'glise
formules
,
hommes. Le
pour
l'effort
se
s'est
dgag sous
rpandre dans
l'ac-
l'esprit
logiquement prcis
qu'avant
de vous.
faites et fautives
des
dit l'Evangile,
lui
de
celles
et retrancher. Si votre
jet loin
retranchez.
la
FNELON.
429
que le point
seulement, dfini
On
l'attention
la
comment
sait
l'effort
mot de
de Fnelon
attira
trs-juste titre;
par l'Eglise
moins de
la
le ct
arm par
juge
avait
la
vu, senti,
crit
le
tout dans la
La paix
la
des
hommes
s'crie saint
Race querelleuse
Chrysostome. Race
Non-seulement
Dieu
et
cits
sans parler
l'histoire
ici
des sophistes
des bons
et
et
pour
mais,
TI1ODICE
430
DU
XVII- SICLE.
la
prsence
du soleil chacun
;
est
dans l'me
au
lieu
sa pense
et
de regarder
la
et,
au
lieu
si
croient
la
que
les
rayons selon sa
mme
lumire,
couleurs se contredisent;
soir. Je sais
Tous
les
le violet
comme
se croyait contredite
et
de comprendre que
mme
et la
couleur propre
lumire
dans
sages, et dit
En
attendant,
Bonaventure donnent
sicles.
lieu
deux coles
contre Malebranche;
Aristote; Fnelon
Newton
qu' l'indignation
Mais au fond,
comme
de Platon
l'affirme
ils
diff-
F1VEL0N.
431
la
et Aristote est
qne ne
le
au xvn
et
les divisions
des Pres
sicle
hommes, doivent
aller
en se resserrant,
et
en
s'af-
voyons-nous
et
curs droits
et
la
comme
les
le
un centre
rondeur
dit la
a pris
un
la terre
centre visible
ciel ils
aper-
et
conqurir sa rgularit, sa
Gense,
Posuil
Paix est
partie de l'humanit
que o
la
fondement de l'unit? La
le
nomm
comme
firmamentum
in
meilio aquarum.
le
'
.
THODICE DU
432
De mme, un temps
est
la
du genre humain
XVII SICLE.
venu dans
l'histoire $
masse mobile
et disperse
le
des
hommes en
Dieu.
ment Bossuet
et
que par
la force et l'autorit
ramen en
de ce centre,
de part
et
Thologie catholique et de
la
ont
sous l'ascendant de
et
que
lui
opposait Fnelon,
et
le
du reprsentant de
dit
a
et
Celui
C'est en ce centre
la voix
que
hommes
Ainsi,
y a dans
il
un fondement
le
monde une
visible
de
l'unit.
Vienne donc
la
Mon
attirer toujours,
de
du
l'autorit
douce
et forte
FNELON.
433
nous
unit. Qu'il
diviser la lumire
mes
notre esprit
que
moins
altre
soit
la
blancheur du rayon
malgr sa petitesse
du moins nos
et
la charit
que comme
Faites
du
et
par
aime
et
vrai, et
le
que
dsin-
recherche
que jamais
nent en ngations
nous, avec
de nos
la teinte partielle
en aveuglements. Donnez-
du cur,
le dit saint
celle
Ignace
de
l'esprit.
un
chrtien
de son
du langage,
la
parole d'autrui
du rayon qui
se. Faites
forme imparfaite de
hommes, nous
pense des
dans
et la
la
sachions remonter,
que par
,
cette charit
de
nous
l'esprit,
oppose
et
les
qu'on nous
l'unanimit intellectuelle de
et l'autorit
souveraine de l'inspira-
vrai
dans
du
saisir,
afin
que
par
la
hommes arrivent
28
434
quelque
communion
s'unissant, se
plus,
gence
De
nous
civitate Dei,
le
vu, 1112.
FIN
DU TOME PREMIER.
intelli*
.
Prface de
la
deuxime dition
Avant-propos de
la
page
xvm
premire dition
INTRODUCTION.
Page
I.
1.
II.
ment du
hommes.
sicle ?
III.
Faiblesse babituelle de
Infirmit particulire de
la
la
commence-
raison contemporaine.
tianisme.
le
V.
respect de
la
Il
du Chris-
moyen de
connatre
PREMIERE PARTIE.
CHAPITRE
!".
Exposition.
Page 51
Sommaire de
sophie par
le
Trait de
la
Ton commence
la
la
Philo-
science de
436
humain
l'esprit
s'levant Dieu.
tre gnral de la
deux procds
elle
des athes?
Carac-
II.
III.
Na-
de
de
L'tude
la
le
fond de l'histoire de
la
philoso-
touchent
que
a-t-il
raisonnable et morale.
la vie
c'est l'tude
phie
procd fondamental de
de cette preuve,
I.
et
les racines
de
de l'ontologie, de
la
psychologie, de
la logi-
morale.
la
CHAPITRE
Thodice de Platon.
II.
Page 72.
I.
Pourquoi
l'ancien
il
monde,
du procd principal.de
les lois
la
raison, et d'ar-
Dialectique platonicienne
d'appui, son
de Platon sur
le
la
le
faire
la
cd
VI. Description
ni; wopea).
(ts'Xo?
ombres de
VIII.
combat
la
la
nomme
vaincre l'ob-
V. Point de
du pro-
l'intelligible divin
IX.
du procd principal de
X. Rsum de
que pensent de
qu'il
IV. Usage
VIL Terme
fausse application
Sophistique.
le spectacle
du procd.
mme.
Ce
racine de l'me.
totale
III.
stacle,
IL
son point
la
les
lui-
Platon
la raison, la
Thodice de Platon.
XL
Ce
et
Thomassin.
CHAPITRE
437
Thodice d'Aristote.
III.
Page 136.
I.
II.
Preuve de l'existence
Thomas
quin.
III.
teuse sous
la
forme o
Thodice d'Aristote
l'essence est l'acte
teur immobile
un vivant
est fini
d'A-
mme
attrait
du dsirable
ternel et parfait
en nous
est
IV.
donne.
est
elle
le
et
Bien,
la
Le
comment meut
de
et la
V.
mo-
le
Dieu
est
Vie. Ce
qui
l'intelligible
Pense
en Dieu infiniment.
rsultat de la
un principe dont
Erreur d'Aristote
VIL Rsum
l'intelligible
la
CHAPITRE
IV.
I.
dans Platon; ce
nous lve
qu'il
Dieu
ad immortalia
y ajoute.
la
philosophie.
Augustin
III.
Ce que
faciendus).
la
mthode qui
Augustin
gj^adus
Augustin voit
saint
IV. Thorie de
IL Analogie
Quidquid a Platone
la
VI.
la
thorie de la
Grande sup-
thorie du sens
VIL Le
438
la raison,
quand Dieu
IX.
tin
les
deux degrs de
Temple;
l'lve lui
Ratio
doctrine de la cra-
Dieu
mthode phi-
VIII. Rsultats de la
X. Conclusion
l'intelligible divin.
le
les
CHAPITRE
V.
Page 276.
I.
duction
est
(
un
littrale
trait
Sum. Theol.
Thomas.
selon saint
).
Thomas
2
V.
3 l'obstacle moral
Distinction des
II.
Tra-
De
Deo, an Deus
sit
esprit Dieu,
via causalita-
l'intelligible divin
Distinction dans
,
le plus
in via videntium
visio
haut
lumire
VI. Conclusion.
pair ia videntium.
VI.
lumire de grce
CHAPITRE
noms
deux degrs de
de gloire
Augustin.
procd
le
la
III.
tis,
nis
I a , q.
IV. Thorie de
cratures
saint
Thodice du xvu*
sicle.
Page 330.
Caractre philosophique du
grands
hommes
xvn e
sicle
DESCARTES. Page
I.
dmontrer
unit de procd.
l'existence de Dieu
337-
II.
Double caractre de
exprimentale.
Descartes
indirecte
la
439
de l'ide de Dieu
selon
Je Vai par la
me
laquelle je
est
con-
juge ou raisonne.
apercevons lorsque
V. Comment
les
deux preu-
les ides
la
VI. Le
dialectique de Platon.
Conclusion
PASCAL. Page
I.
Il
comme
un scepticisme
en veut surtout
372.
philosophe.
rel
la raison
IL Son
spare.
III.
le
scep-
doute de
Doctrine de
Dieu.
Dfaut
IL M-
Pascal touchant
la
connaissance rationnelle de
de Pascal. Conclusion,
MALEBRANCHE.
I.
Page 387.
Malebranche.
III.
Comment
les
il
deux
FNELON.
I.
Page 405.
nelon corrige
les points
de vue exclusifs
de Pascal et de Maie-
440
branche.
est
en
Son analyse de
mme
de Dieu.
connatre
temps
III.
la
la
la raison, la
ait t faite,
Malebranche.
meilleure qui
la
raison
fait
sa supriorit sur
s'lve Dieu.
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3
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La Bibliothque
Universit cMOttawa
Echance
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The Library
University of Ottawa
Date Due
BT
3900
98
00JI
G
8JJ)66J_b
1854
PUGUSTE
PHILOSOPHIE DE
JOSEPH
GRPTRY^
CONN
CE BT 0098
.G7 1854 VC01
COO GRATRY, AUGU PHILOSOPHI
ACC# 1310674