Sources Chrétiennes Latines

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Homosexualit dans les sources chrtiennes

latines
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tertiaires (aot 2014).
Pour amliorer la vrifiabilit de l'article, merci de citer les sources primaires travers l'analyse qu'en ont faite
des sources secondaires indiques par des notes de bas de page (modifier l'article).

Sodoma (Giovanni Antonio Bazzi),Saint Sbastien, 1525, Florence, palazzo Pitti1.

Les multiples positions des glises chrtiennes actuelles sur la question homosexuelle posent le
problme de la possibilit d'une doctrine cohrente et unifie du christianisme sur le sujet.
Les textes faisant rfrence l'homosexualit dans les sources chrtiennes de la tradition latine
(Bible chrtienne, Pres et docteurs de l'glise latine, lois et discipline ecclsiastiques, Magistre
des Pontifes catholiques romains), malgr les controverses que peuvent susciter leur interprtation,
permettent d'alimenter le dbat.
Sommaire
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1 L'homosexualit dans la Bible chrtienne


1.1 Ancien Testament

1.1.1 Livre de la Gense

1.1.2 Livre du Lvitique

1.1.3 Livre des Juges

1.1.4 Premier et second livres de Samuel

1.1.5 Le rejet de la prostitution sacre masculine


1.2 Nouveau Testament

1.2.1 vangile de Matthieu

1.2.2 pitre aux Romains

1.2.3 pitre aux Corinthiens

1.2.4 Premire pitre Timothe

1.2.5 Apocalypse

2 L'homosexualit chez les Pres et Docteurs de l'glise latine


o

2.1 L'homosexualit chez les Pres de l'glise

2.2 L'homosexualit chez les Docteurs et thologiens de l'glise latine

2.3 L'homosexualit chez Hildegarde de Bingen

3 L'homosexualit dans les lois et la discipline ecclsiastiques latines


o

3.1 Les conciles latins

3.2 Les pnitentiels mdivaux latins

3.2.1 Colomban de Luxeuil

3.2.2 Le Dcret de Burchard de Worms

3.3 La rgle monastique bndictine

3.4 Le Dcret de Gratien

3.5 Le Magistre des pontifes romains du XVIe sicle

3.6 Le code de droit canonique catholique romain de 1917


4 Bilan doctrinal des sources

5 Notes et rfrences

6 Annexes
o

6.1 Bibliographie

6.2 Articles connexes

L'homosexualit dans la Bible chrtienne[modifier | modifier le code]


La plupart des textes de la Bible faisant allusion l'homosexualit sont ngatifs, l'exception
notable des livres de Samuel.

Ancien Testament[modifier | modifier le code]


Livre de la Gense[modifier | modifier le code]
Article dtaill : Sodome.

Dieu, alert par la plainte contre Sodome et Gomorrhe2, dont les habitants taient des sclrats
qui pchaient gravement contre Yahv3 , est rsolu dtruire la ville pour punir ses habitants
(Gense 18:20-21). Aprs un pisode de marchandage o Dieu finit par promettre
Abraham d'pargner la ville s'il y reste au moins dix justes4, il envoie alors deux anges dans la ville
de Sodome o Loth, le neveu d'Abraham, s'tait rfugi, avec son clan. Loth les invite loger chez
lui5. Alors que personne n'est encore couch, la maison [est] cerne par les gens de la ville, les
gens de Sodome, du plus jeune au plus vieux, le peuple entier sans exception 6.
Gense 19, 5-11 : Ils appelrent Loth et lui dirent: O sont les hommes qui sont venus
chez toi cette nuit ? Fais-les sortir vers nous pour que nous les connaissions. . Loth sortit
vers eux sur le pas de sa porte, il la ferma derrire lui et dit : De grce, mes frres, ne
faites pas de malheur. J'ai votre disposition deux filles qui n'ont pas connu d'homme, je
puis les faire sortir vers vous et vous en ferez ce que bon vous semblera. Mais ne faites rien
ces hommes puisqu'ils sont venus l'ombre de mon toit. . Ils rpondirent : Tire-toi de
l ! et ils dirent : Cet individu est venu en migr et il fait le redresseur de torts ! Nous
allons lui faire plus de mal qu' eux. . Ils poussrent Loth avec violence et s'approchrent
pour enfoncer la porte. Mais les deux hommes tendirent la main pour faire rentrer Loth la
maison, prs d'eux. Ils fermrent la porte, et frapprent de ccit les gens qui taient devant
l'entre de la maison, depuis le plus petit jusqu'au plus grand ; ils ne purent trouver
l'entre7 .

Loth et ses filles, peinture l'huile deHendrik Goltzius, 1616

La demande adresse par tout le peuple de Sodome, des enfants aux vieillards Lot : O
sont les hommes qui sont venus chez vous cette nuit ? Amenez-les nous pour que nous les
connaissions8. a jou un grand rle dans l'interprtation juive et chrtienne de cette histoire 9.
Le verbe hbreu , transcrit yad, connatre peut exprimer de manire euphmique les
rapports sexuels9. Certains commentateurs pensent que ce verbe ne s'applique qu'aux relations
htrosexuelles. L'Ancien Testament emploierait un autre verbe pour dcrire les relations
homosexuelles : shakam, coucher (Voir Lvitique 18, 22; 20, 13)9. Par consquent le
verbe yad' signifierait, dans l'pisode de Sodome, faire connaissance avec les trangers
que sont les deux anges9. Cependant, la suite de l'histoire tmoigne clairement d'un dsir
d'agression sexuelle9. Cela conduit Thomas Rmer et Loyse Bonjour privilgier l'interprtation
selon laquelle ce dsir d'agression, interprt alors comme un viol, acte de domination et
d'appel la soumission serait un manquement grave aux rgles de l'hospitalit manifestant
l'orgueil des habitants de Sodome9. D'ailleurs, dans les livres prophtiques de l'Ancien
Testament, les oracles faisant allusion l'pisode de Sodome et Gomorrhe fltrissent non pas
l'agression sexuelle en tant que telle mais l'orgueil, l'oisivet et l'hostilit envers les trangers.
Ainsi zchiel 16, 49 dclare : Voil ce que fut la faute de ta sur Sodome : orgueilleuse,
repue, tranquillement insouciante, elle et ses filles ; mais la main du malheureux et du pauvre,
elle ne la raffermissait pas7 . En Jrmie 23, 14, il est question d'adultre, de fausset,
d'encouragement des malfaiteurs9. Deutronome 29, 22 voque l'idoltrie, l'adoration des faux
dieux9. On retrouve la critique de l'inhospitalit dans le livre apocryphe de la Sagesse de
Salomon (19, 13-17) et chez l'historien juden Flavius Josphe au premier sicle de notre re10.
L'interprtation purement sexuelle de l'pisode de Sodome aurait merg lors de la
confrontation de la culture judenne avec le monde hellnistique autour duIIIe sicle avant notre
re9. Confronts aux pratiques pdrastiques et la nudit en vigueur dans les gymnases grecs
et les comptitions sportives, les religieux les plus orthodoxes auraient vu en Sodome le
symbole de la civilisation grecque qu'ils avaient tant de mal accepter. On trouve cette relecture
dans le Livre des Jubils(IIe sicle avant notre re), chapitre 16, dans le Testament de Nephtali,
chapitre 3, dans le Testament de Lvi, chapitre 149. On y fustige, certes, les rapports

homosexuels mais galement tout acte de fornication , c'est--dire tout acte sexuel, hors
mariage et ne s'ouvrant pas la procration9.
La lecture sexuelle de Gense 19 a eu un impact considrable sur la socit chrtienne des
sicles suivants. En effet, jusqu'au XVIIIe sicle, des traits de droit criminel11 rappelleront en
prambule l'pisode de Sodome, pour justifier la rigueur des lois en vigueur contre les
sodomites. De plus la plupart des traits de morale chrtienne utiliseront ce mme pisode pour
condamner les pratiques homosexuelles9.
Livre du Lvitique[modifier | modifier le code]
Dans le livre du Lvitique de l'Ancien Testament, les unions homosexuelles masculines sont
explicitement condamnes deux reprises :
1) Lvitique 18, 22 : Tu ne coucheras point avec un homme comme on couche avec une
femme. C'est une abomination.
2) Lvitique 20, 13 : Si un homme couche avec un homme comme on couche avec une
femme, ils ont fait tous deux une chose abominable ; ils seront punis de mort : leur sang
retombera sur eux.
Le terme abomination (hbreu ,, transcrit t, grec ,
transcrit bdelugma, latin abominatio) dsigne dans les critures juives et chrtiennes12 :

tout pch, toute action criminelle en gnral : Lvitique 18, 22.28.28; Isae 41, 24;
66, 3; Jrmie 6, 15; 7, 10; zchiel 5, 9.11; Malachie 2, 11; 1 Macchabes 1, 56...

en particulier, le pch d'idoltrie : considre comme une prostitution, l'idoltrie est


le culte des idoles dans le cadre de crmonies rituelles et sacrificielles :
Deutronome 12, 31; 2 Chroniques 33, 2...

une idole, une fausse divinit : Exode 8, 28; Deutronome 29, 17; 2 Rois 23, 13;
zchiel 7, 20; 11, 18.21; 1 Macchabes 6, 7...

la profanation de quelque chose de saint : Daniel 9, 27; 11, 31; 12, 11; 1
Macchabes 1, 51...

une chose objet d'horreur ou d'aversion : Psaume 87, 9; Proverbes 3, 32...

L'ide d'abomination semble donc concerner tout ce qui est interdit par le dieu hbreu,
dans sa volont de sparer, de mettre part le peuple auquel il est li. Dans ce cadre,
l'union homosexuelle masculine est assimile un crime remettant en cause
fondamentalement l'alliance du peuple avec le dieu d'Isral.

Le chapitre 18 s'adresse seulement au partenaire actif, tandis que le chapitre 20


envisage la peine de mort pour les deux partenaires13. C'est ici la relation homosexuelle
en tant que telle qui est interdite et condamne, contrairement la lgislation d'autres
peuples du Proche-Orient o seul l'acte de violence est fltri13. De plus, le statut social
des deux hommes n'est pas prcis.
Certains exgtes, comme J. McNeill14, pensent que cette interdiction concerne surtout
les actes homosexuels pratiqus dans le cadre des cultes de fconditcananens13.
Jacob Milgrom15, suivi par d'autres, pensent que les chapitres 18 et 20 du livre du
Lvitique ne visent que les relations sexuelles interdites au sein d'un groupe familial ou
clanique. L'interdiction de l'homosexualit masculine ne viserait donc que des hommes
lis par des liens familiaux13. Enfin, d'autres commentateurs comme S. Olyan16 et J. T.
Walsh17, pensent que l'interdiction vise tout particulirement la pntration anale
pratique par un homme sur un autre homme. Cette interprtation, dj donne par les
commentaires rabbiniques, rvlerait l'interdit de la confusion des genres, un homme ne
devant pas adopter la position passive fminine13. Thomas Rmer et Loyse Bonjour
confirment que l'enjeu de l'interdit est la transgression des frontires entre les
genres , comme l'indique le texte lui-mme. Ni la masturbation, ni l'homosexualit
fminine ne sont mentionnes car elles ne remettent pas en cause le rle actif de
l'homme qui doit tre clairement diffrenci de la passivit fminine 13.
Les exgtes les plus orthodoxes jugent que le terme d' abomination suffit saisir
d'horreur les fidles quant la rprobation divine. Ils assimilent, presque sans nuance,
l'homosexualit tous les autres types d'abomination dcrits plus haut. Si tous les
exgtes conservateurs soulignent l'accent clairement rprobateur des passages du
Lvitique concernant les actes homosexuels, seuls les plus modrs d'entre eux se
rapprochent de la critique historique dveloppe par les exgtes libraux. Ainsi ils
considrent que ces textes juridiques sont peu pertinents et que l'homosexualit doit
tre considre de faon plus large18.
Livre des Juges[modifier | modifier le code]
Un lvite (c'est--dire un prtre mineur) et sa concubine retournent chez eux aprs avoir
pass quelques jours chez le pre de cette dernire Bethlem de Juda. Pour passer
la nuit, ils s'arrtent Guibea, ville du territoire de la tribu de Benjamin. Un vieillard
revenant des champs les accueille et leur offre l'hospitalit 19.
Juges 19, 22-24 : Pendant qu'ils se rconfortaient, voici que les hommes de la ville, des
vauriens, cernrent la maison, frapprent violemment contre la porte et dirent au vieillard,
propritaire de la maison : Fais sortir cet homme qui est entr chez toi afin que nous le
connaissions. Le propritaire de la maison sortit et leur dit : Non, mes frres, je vous prie,

ne commettez pas le mal. Maintenant que cet homme est entr chez moi, ne commettez pas
cette infamie ! Voici ma fille qui est vierge, je vais donc la faire sortir. Abusez d'elle et faiteslui ce que bon vous semblera. Mais envers cet homme vous ne commettrez pas une infamie
de cette sorte 7! .
Le lvite livre sa concubine entre les mains des hommes de la cit. Ils la
connaissent et la malmnent la nuit durant et finissent par l'abandonner aux
aurores. La pauvre concubine se laisse tomber l'entre de la maison o logeait le
lvite20. Celui-ci, au matin, la trouve et la ramne, inanime jusque chez lui. L, il la
dcoupe en 12 morceaux, un pour chacune des tribus d'Isral21, afin qu'elles
sachent que les habitants de Guibea ont commis une impudicit et une infamie en
Isral22. . Il en rsulte une guerre contre les fils de Benjamin qui fait des milliers de
victimes et conduit la destruction par le feu de toutes les villes du territoire, dont
Guibea23.
Ce rcit voque par bien des aspects l'aventure de Loth Sodome. Des trangers
sont reus comme htes par l'un des habitants de la ville. Les habitants tentent de
les agresser sexuellement. La ville est finalement dtruite par le feu. De plus,
beaucoup de motifs et de tournures de phrases sont identiques 9. La triste diffrence
est que la concubine, aprs le viol d'une longue nuit, meurt. Ce qui est en cause ici,
c'est la violence et la brutalit des agresseurs qui offensent gravement le devoir
d'hospitalit9. On pourrait d'ailleurs renouveler ici les commentaires du rcit de Loth
Sodome.
Pour conclure la rflexion sur ces deux rcits, on peut se demander pourquoi les
auteurs ont choisi d'illustrer la condamnation de l'orgueil et du dni d'hospitalit par
deux histoires mettant en scne une tentative de viol commis par des hommes sur
d'autres hommes9. La rponse se trouve srement dans les concepts de domination
et de pouvoir du Proche-Orient ancien9. Certains textes (notamment d'gypte et de
Msopotamie) mentionnent, en effet, la sodomie dans un contexte militaire, afin de
priver les vaincus de leur honneur et de leur dignit d'hommes (de mles )9. Ainsi
l'acte de sodomie est une manifestation de puissance et de soumission de la
personne viole9. Enfin, ces deux rcits illustrent combien le viol d'hommes par
d'autres hommes tait beaucoup plus intolrable que celui de femmes, fussent-elles
des filles ou des concubines.
Premier et second livres de Samuel[modifier | modifier le code]

Princes bibliques Jonathan etDavid. Vers 1300.

David, futur roi d'Isral, fait la connaissance de Jonathan, le fils du roi Sal, la fin
d'une bataille24. Ds le premier abord, leur relation parat forte et intime24 :
1 Samuel, 18, 1-4 : Or, ds que David eut fini de parler Sal, Jonathan s'attacha David
et l'aima comme lui-mme. Ce jour-l, Sal retint David et ne le laissa pas retourner chez
son pre. Alors, Jonathan fit alliance avec David, parce qu'il l'aimait comme lui-mme.
Jonathan se dpouilla du manteau qu'il portait et le donna David, ainsi que ses habits, et
jusqu' son pe, son arc et son ceinturon7 .
La dimension symbolique et politique de cet acte semble trs forte : en se
dnudant, Jonathan renonce son futur trne en faveur de David 24. Il faut noter
une diffrence par rapport aux traits de vassalit assyriens : s'ils utilisent
abondamment le mot aimer pour dcrire la relation entre deux rois gaux ou
l'amour que le vassal doit son roi, il s'agit ici d'une relation inverse. Un prince
s'abaisse aimer un inconnu24. Il s'tablit ainsi une alliance, un pacte tout
spcial entre David et Jonathan qui cherche protger son ami :
1 Samuel 19, 1-2 : Sal parla son fils Jonathan et tous ses serviteurs de son projet de
faire mourir David. Or, Jonathan, fils de Sal, aimait beaucoup David. Jonathan informa
David : Mon pre Sal, dit-il, cherche te faire mourir. Tiens-toi sur tes gardes demain
matin, reste l'abri et cache-toi7 .
Pour assurer la scurit de David, Jonathan promet David de le prvenir
des intentions malveillantes de Sal et fait promettre David et sa
maison de rester fidle la maison royale rgnante, c'est--dire lui-mme
et ses descendants :

1 Samuel 20, 16-17 : Et Jonathan conclut un pacte avec la maison de David : (...) et le
Seigneur en demandera compte David, ou plutt ses ennemis ! . Jonathan fit encore
prter serment David, dans son amiti pour lui, car il l'aimait comme lui-mme7 .
Plus tard, lorsque Jonathan succombera, avec son pre Sal, sur le
champ de bataille, David s'criera :
2 Samuel 1, 26 : Que de peine j'ai pour toi, Jonathan, mon frre ! Je t'aimais tant ! Ton
amiti tait pour moi une merveille plus belle que l'amour des femmes 7 .
La racine hbraque khaphets est rendue par la Traduction
cumnique de la Bible par aimer beaucoup . Or ce terme
marque une relation d'appropriation trs forte qui s'adresse plus
aux choses qu'aux personnes24. Dans le cas de l'attirance d'une
personne pour une autre, il est porteur, dans l'Ancien Testament,
d'une connotation sexuelle24 (cf. Gense 34, 19; Deutronome 21,
14). La traduction grecque de 1 Samuel 19, 1 rend ce terme par
, transcrit erao, dsirer, aimer 24. D'ailleurs, la
racine khaphets, plus que le verbe `ahab, aimer , implique une
dimension physique et inconsciente24. En outre, la relation entre
David et Jonathan est galement dcrite par le verbe qashar,
attacher, lier , qui signale un attachement fort, un lien vital, un
amour profond24. Enfin, lorsque David se lamente sur la mort de
son ami, il utilise non pas le mot amiti comme le rend la
Traduction cumnique de la Bible, mais le mot 'ahavah,
amour , le mme qu'il emploie pour parler de l'amour des
femmes24, le mme qui dcrit la relation du Bien-Aim et de la BienAime du Cantique des Cantiques (Cantique des Cantiques, 2,
5 : holat `ahava ani : je suis malade d'amour 25). Dans ce dernier
hommage, David exprime pour la premire fois ce qu'il ressent
pour Jonathan24.
Il est difficile de connatre la nature exacte des relations entre
David et Jonathan. Leur lien voque celui des hros
msopotamiens Gilgamesh et Enkidu24. La relation entre David et
Jonathan possde plusieurs dimensions: personnelle, politique,
religieuse. Ces deux personnages, de surcrot, sont maris et ont
des enfants. Le rcit biblique, lui seul, reste ambigu24.
Indpendamment de son interprtation, c'est en rfrence ce
rcit que l'association David et Jonathan, mouvement chrtien

d'accueil des personnes homosexuelles, a choisi son nom et agit


depuis sa fondation en 197226.
Le rejet de la prostitution sacre
masculine[modifier | modifier le code]
Plusieurs passages des livres vtro-testamentaires voquent
l'existence de prostitus sacrs masculins, lis un temple, en
Isral :
Deutronome 23, 18-19 : Il n'y aura pas de courtisane sacre parmi les filles d'Isral ; il
n'y aura pas de prostitu sacr (hb. , transcrit qdesh, gr., transcrit porneun,
lat. scortator) parmi les fils d'Isral. Tu n'apporteras jamais dans la maison du Seigneur ton
Dieu, pour une offrande votive, le gain d'une prostitue ou le salaire d'un chien (hb. ,
transcrit klb, gr. , transcrit kunos, lat. canis) car, aussi bien l'un que l'autre, ils sont
une abomination pour le Seigneur ton Dieu7 .
1 Rois 14, 22-24 : Juda fit ce qui est mal aux yeux du Seigneur (...). Comme ceux-ci, ils
btirent leur usage des hauts lieux, des stles et des poteaux sacrs sur toutes les collines
leves et sous tout arbre verdoyant; il y eut mme des prostitus sacrs (hb. ,
transcrit gam qdesh; gr. , transcritsundesmos; lat. effeminati) dans le pays, ils
agirent selon toutes les abominations des nations que le Seigneur avait dpossdes devant
les fils d'Isral7 .
1 Rois 15, 11-12 : Asa fit ce qui est droit aux yeux du Seigneur, comme David son pre. Il
limina du pays les prostitus sacrs (hb. , transcrit qedeshm; gr. ,
transcrit teletas, lat. effeminatos) et supprima toutes les idoles qu'avaient fabriques ses
pres7 .
1 Rois 22, 45-47 : Josaphat fit la paix avec le roi d'Isral. Le reste des actes de Josaphat,
les exploits qu'il accomplit, ses guerres, cela n'est-il pas crit dans le livre des Annales des
rois de Juda ? Il balaya du pays les derniers prostitus sacrs (hb. , transcrit qdesh,
lat. effeminatorum) qui subsistaient du temps d'Asa, son pre7 .
2 Rois 23, 5-8 : Il supprima la prtraille que les rois de Juda avaient tablie pour brler de
l'encens sur les hauts lieux des villes de Juda et des environs de Jrusalem. Il supprima
aussi ceux qui brlaient de l'encens en l'honneur du Baal, du soleil, de la lune, des
constellations et de toute l'arme des cieux. Il transporta de la Maison du Seigneur, hors de
Jrusalem, au ravin du Cdron, le poteau sacr qu'on brla dans le ravin du Cdron ; il le
rduisit en cendres qu'il jeta la fosse commune. Il dmolit les maisons des prostitus
sacrs (hb. , transcrit qedeshm, gr. , transcrit kadsim, lat. effeminatorum)
qui taient dans la Maison du Seigneur et o les femmes tissaient des robes pour Ashra. Il
fit venir des villes de Juda tous les prtres ; il souilla les hauts lieux o ces prtres avaient

brl de l'encens, depuis Guva jusqu' Ber-Shva. Il dmolit les hauts lieux des portes
(...)7 .
Job 36, 13-14 : Quant aux impies endurcis dans leur colre, eux n'implorent pas, lorsqu'il
les enchane. Leur existence s'teint en pleine jeunesse et leur vie s'achve parmi les
prostitus (hb. , transcrit qedeshm, gr. , transcrit aggeln,
lat. effeminatos) 7 .
On le voit, dans ces passages, le mme mot hbreu qdesh (pluriel: qadeshm) est traduit de
diverses manires par la Septante grecque (porneun: [homme] se prostituant ; sundesmos:
union, lien, conjonction ; telet: crmonie d'initiation ; kadsim, retranscription grecque de
l'hbreu; angelos : messager , messager de dieu, ange ) ou la Vulgate latine (qui se limite
scortator: homme dbauch, coureur et effeminatus: mou, effmin, nerv ; de murs
contre nature)27.
La racine du mot qdesh, , transcrit QDSH, voque la sparation du profane28. Cette ide de
sparation suggre l'tanchit en mme temps que le contact entre deux espaces qui peuvent,
tout moment, changer, communiquer, alterner, permuter leur contenu28. La racine drive ellemme de la forme primitive , transcrit QD, qui signifie diviser , couper 28. Tout ce qui est li
l'ide de saintet (actes), de sacralit (choses) voque l'ide de sparation et tout ce qui est spar
est prserv de la souillure et, donc, pur28,29. Quel que soit le contexte, la conscration se fait, par
consquent, au moyen d'une purification assure par une srie de rites28. Les deux actes de
conscration et de purification sont lis tel point qu'on ne peut clairement sparer les deux
notions28. La conscration est un acte sacrificiel de sparation28.
Pour clairer cette situation, il faut de se reporter aux socits msopotamiennes antiques 30. Dans
celles-ci, la sexualit n'est ni un tabou, ni un pch30. Elle fait partie des comportements sociaux qui
se manifestent diffremment selon le statut social30. En matire de relations homosexuelles, le
travesti sera toujours un partenaire passif et l'aristocrate tiendra toujours le rle actif 30. Il faut
distinguer, ici, deux types de personnes au comportement homosexuel, qui ne sont pas reconnues
socialement de la mme faon : d'une part, les prostitus (akkadien kurgarr, assyrien assinnu) de
la desse Ishtar (la desse de l'amour plaisir et de la fcondit), forment une partie de son clerg.
Ce sont des homosexuels professionnels 30. On retrouve leur trace dans les textes bibliques sous
le nom de chiens (Deutronome 23, 19)30. Mais ce terme n'est pas forcment pjoratif : un prtre
peut tre dsign ainsi, cette qualification rappelant la fidlit au dieu l'image de celle du chien
pour son matre30. Bien qu'intgrs la hirarchie sociale, ils en occupent le bas de l'chelle 30.
D'autre part, des hommes appartenant pleinement cette mme hirarchie rendent visite aux
prostitus d'Ishtar ou ont une relation secondaire ou passagre, tous comportements admis
socialement. Le verset du Deutronome indique qu'il existait bien des prostitu(e)s sacr(e)s en
Isral31. Ils taient vraisemblablement dsigns par le terme hbreu qdesh, qadeshim saint,

consacr 31. Les prostitus hommes taient aussi appels des chiens 31. La condamnation de la
prostitution sacrale voque dans les passages bibliques cits ci-dessus, manifeste le rejet de tout
culte des dieux autres que celui de la divinit hbraque Yahv ou Yahou31. Il s'agit non seulement de
supprimer la prostitution sacrale masculine et fminine et ses tablissements , mais galement
les hauts lieux, les poteaux, les stles sacres, les idoles, les sacrifices d'encens en l'honneur
des dieux du ciel, etc. Tout ce qui est li ces cultes constitue une abomination32 .

Nouveau Testament[modifier | modifier le code]


vangile de Matthieu[modifier | modifier le code]
S'emportant contre la cit de Capharnam en Galile, sise au bord du lac de Tibriade, Jsus
compare la situation de la ville avec celle de l'antique Sodome en Jude, sise au bord de la Mer
Morte. Selon Jsus-Christ, le pch de Capharnam, qui ne l'a pas reconnu et accueilli, est plus
grave que celui de Sodome :
Matthieu 11, 23-24 : Et toi, Capharnam, est-ce que tu seras leve jusquau ciel ? Tu seras
abaisse jusquaux enfers, car si les miracles qui ont t faits dans tes murs, avaient t faits dans
Sodome, elle serait reste debout jusqu ce jour. Du reste, je te le dis, il y aura au jour du jugement,
moins de rigueur pour le pays de Sodome que pour toi.
pitre aux Romains[modifier | modifier le code]

L'Aptre Paul, Rembrandt 1635

Dans les chapitres 1 4 de son pitre aux Romains, Paul de Tarse essaie de dmontrer
l'universalit du pch33. Face ce pch partout prsent, l'vangile annonce la justice de Dieu
par la foi et pour la foi34 . Paul de Tarse condamne les idoltres : alors que les perfections
invisibles de Dieu sont manifestes dans sa cration, ils ne l'ont pas connu, glorifi, remerci. Bien

plus, ils se sont mis adorer des images d'hommes ou d'animaux 35. Mais Dieu n'a pas cherch
gurir une plaie ingurissable36. Au contraire, il a aggrav encore plus ce que Paul de Tarse juge
comme des dviances36.
Romains 1, 24-32 : C'est pourquoi, Dieu les a livrs, par les convoitises de leurs curs
(gr. , transcrit epithumiais tn kardin autn, lat. desideria
cordis eorum), l'impuret (gr., transcrit akatharsian, lat.inmunditiam) o ils
avilissent eux-mmes leurs propres corps. Ils ont chang la vrit de Dieu contre le
mensonge, ador et servi la crature au lieu du crateur qui est bni ternellement. Amen.
C'est pourquoi Dieu les a livrs des passions avilissantes (gr. , transcrit path
atimias, lat. passiones ignomini): leurs femmes ont chang les rapports naturels pour des
rapports contre nature (gr. , transcrit tn phusikn
chrsin eis para phusin, lat. naturalem usum in eum usum qui est contra naturam); les
hommes de mme, abandonnant les rapports naturels (gr. , transcrit tn
phusikn chrsin, lat. naturali usu) avec la femme, se sont enflamms de dsir (gr.,
transcrit orexei, lat. desideriis) les uns pour les autres, commettant l'infamie
(gr. , transcritaschmosunn, lat. turpitudinem) d'homme (gr. , transcrit en,
lat. in) homme et recevant en leur personne le juste salaire de leur garement (gr. ,
transcrit plans, lat. erroris). Et comme ils n'ont pas jug bon de garder la connaissance de
Dieu, Dieu les a livrs leur intelligence sans jugement : ainsi font-ils ce qu'ils ne devraient
pas. Ils sont remplis de toute sorte d'injustice, de perversit (gr. , transcrit ponria,
lat. malitia fornicatione), de cupidit (gr. , transcrit pleonexia, lat. avaritia), de
mchancet (gr. , transcrit kakia, lat. nequitia), pleins d'envie, de meurtres, de
querelles, de ruse, de dpravation (gr., transcrit kakotheias, lat. malignitate),
diffamateurs, mdisants, ennemis de Dieu, provocateurs, orgueilleux, fanfarons, ingnieux
au mal, rebelles leurs parents, sans intelligence, sans loyaut, sans cur, sans piti. Bien
qu'ils connaissent le verdict de Dieu dclarant dignes de mort ceux qui commettent de telles
actions, ils ne se bornent pas les accomplir, mais ils approuvent encore ceux qui les
commettent7 .
Paul de Tarse interprte ici la situation des idoltres la manire du rcit du livre de l'Exode
(Ancien Testament) qui illustre les relations du Pharaon gyptien avec lesHbreux. Au lieu
d'empcher Pharaon d'accomplir ses desseins envers le peuple de Mose, Yahv endurcit son
cur plus encore afin qu'il ne laisse partir les fugitifs37. Selon Michel Quesnel, Dieu prcipite
l'avance vers la mort pour que devienne possible un nouveau commencement 36,38. Et en effet,
Paul de Tarse, dans ce passage de l'ptre aux Romains, utilise, plusieurs reprises, le
vocabulaire des passions qu'il associe l'ide d'infamie, de dshonneur, d'indignit. Or, la
passion implique l'ide de passivit. Les hommes et les femmes que Paul de Tarse condamne
paraissent ne plus pouvoir se matriser, comme si une force plus puissante qu'eux-mmes les

possdait. Le texte semble suggrer qu'il s'agit de l'action mme de Dieu qui livre les idoltres
l'impuret. Nanmoins, ce passage de l'ptre aux Romains montre comment l'idoltrie est
directement associe aux pratiques homosexuelles des hommes et des femmes. Le fait
d'adorer, dans l'idoltrie, des figures de cratures, au lieu de rendre un culte au Crateur,
conduit les paens blesser les lois de la nature dont Dieu est le grand ordonnateur. Perdant
l'usage naturel de leur sexe, ils perdent aussi leur intelligence, leur moralit personnelle et les
vertus sociales de loyaut, d'affection, de compassion. C'est pourquoi ils commettent le mal,
sont faux, cupides et orgueilleux.
pitre aux Corinthiens[modifier | modifier le code]

William-Adolphe Bouguereau.Dante et Virgile en Enfer (1850)

Paul de Tarse, s'adresse dans cette ptre l'glise des chrtiens de Corinthe. Selon un autre
ouvrage du Nouveau Testament, les Actes des Aptres 18, 1-17, il aurait fonde cette
communaut. Corinthe est situe la jonction de la Grce balkanique et de la pninsule
du Plopponse. Elle comptait, l'poque romaine, de 52500 87000 habitants 39. Corinthe
avait, dans l'Antiquit, mauvaise rputation40. Chez les Grecs, ,
transcrit korinthiazomai signifiait je vis en libertin 40. Dans le thtre le,
transcrit Korinthiasts est le type mme du dbauch40. Le pote latin Horace disait : Chacun
ne peut aller Corinthe , parce que cela ncessitait beaucoup d'argent40. Les Corinthiens
vnraient surtout la desse Aphrodite que servaient plus de mille prostitues sacres40. C'est
dans ce contexte que Paul rappelle la condamnation qui attend les pcheurs :
1 Corinthiens 6, 9-10 : Ne savez-vous pas que les injustes (gr. , lat. iniqui)
n'hriteront point le royaume de Dieu ? Ne vous y trompez pas : ni les fornicateurs
(gr. , lat. fornicarii), ni les idoltres, ni les adultres (gr. , lat. adulteri), ni les
effmins (gr. , lat. molles), ni ceux qui couchent avec des hommes

(gr. , lat. masculorum concubitores), ni les voleurs, ni les cupides, ni les


ivrognes, ni les outrageux, ni les ravisseurs, n'hriteront le royaume de Dieu.
Les diffrentes traductions varient quant aux termes voquant l'homosexualit. Pour les
mots ' et , la Bible de Jrusalem rend : dpravs et gens de
murs infmes , la Bible de Louis Segond (1910) rend effmins et infmes , la
Bible de Darby rend effmins et ceux qui abusent d'eux-mmes avec des hommes ,
la Traduction cumnique de la Bible rend effmins et pdrastes .
Or (transcrit malakos), au sens premier du terme, s'oppose
(transcrit sklros: sec, dur ). Il signifie mou, moelleux . Au sens figur, il
signifie doux, agrable , puis facile, complaisant . En mauvaise part, son sens est
mou, sans vigueur et par voie de consquence, ( s'opposant
transcritkarterikos, ferme, patient, dur au mal, persvrant ), mou,
effmin 41. La traduction latine de la Vulgate, mollis, va dans le mme sens : mou,
tendre , mou, qui s'tend, qui se rarfie , mou, dlicat, doux au toucher , doux,
paisible , mou, dlicat, amolli par les dlices ou plaisirs , mou, lche, paresseux et
enfin impudique, effmin . Le dictionnaire de philologie sacre42 qui donnent ces
dfinitions, ajoute : Ces impudiques sont, ou ceux qui se corrompent eux-mmes, ou ceux
qui se prostituent aux autres du mme sexe. Latin: Catamiti, pathici. Le Glossarium
Eroticum Lingu Latin est encore plus clair : il donne mollis les sens suivants :
pathicus, patiens in pdicatione ( passif lors de la sodomie ), pdico
( sodomite/homosexuel ), effminatus, libidinosus ( effmin, dbauch )43. Le
mme Glossarium cite d'ailleurs le mdecin latin Clius Aurelianus qui s'tonne de
l'existence possible des homosexuels : Molles sive subactos Grci Malthacos
vocaverunt, quos quidem esse nullus facile virorum credit. Non enim hoc humanos ex
natura venit in mores, sed pulso pudore, libido etiam indebitas partes obscnis usibus
subjugavit.44 ( Aucun homme ne croit facilement que les molles ou soumis appels
Malthakos45 par les Grecs, existent [vraiment]. En effet, cela n'appartient pas aux murs
humaines par nature, mais, en blessant la pudeur, le dsir dsordonn a soumis mme les
parties indues [du corps] des usages obscnes.
Concernant le mot , transcrit arsenokoitai, il s'agit de la forme pluriel du
grec /, transcrits arsenokoits/arrenokoits que le dictionnaire
grec-franais Bailly traduit par homme de murs contre nature46 . Ce mot est compos
de , transcrit arren (ou , transcrit arsn), mle, homme et de ,
transcrit koit, proprement couche , particulirement lit nuptial , d'o relations
intimes et en mauvaise part libertinage 47. On peut donc traduire le mot entier
littralement celui qui a des relations intimes/libertines avec un homme . D'ailleurs le latin
de la Vulgate masculorum concubitores, ceux qui couchent avec des hommes rend trs

bien ce sens. Le dictionnaire de philologie sacre48 dfinit concubitor masculorum ainsi :


sodomite, abominable .
Cette juxtaposition des mots ' et peut suggrer que, pour Paul de
Tarse, il existe une diffrence entre ces deux termes. Le premier dsignerait plus
particulirement les hommes doux, sensibles, peureux, impulsifs 49 et qui, par l, ne
respecteraient pas, par leurs attitudes et leur comportement, les exigences dugenre viril :
duret, patience, persvrance, courage, amour des femmes. Le second terme dsignerait
plus directement ceux des hommes qui ont des relations sexuelles avec d'autres hommes. Il
est aussi possible de penser que Paul de Tarse fait simplement la distinction entre les
homosexuels passifs (ceux qui, selon Clius Aurelianus, soumettent mme les parties
indues [du corps] des usages obscnes ) et les homosexuels actifs qui ont des relations
sexuelles avec d'autres hommes en conservant une position dominante.
Paul de Tarse, dans ce texte, fait donc la liste de tous les injustes qui ne pourront accder
aux Royaume de Dieu : Les idoltres, c'est--dire les adeptes des religions non-juives et
non-chrtiennes, ceux qui commettent des infractions de droit commun ( voleurs ,
ravisseurs ), des personnes que l'on pourrait juger immoraux ou impolis ( cupides ,
injurieux ), des personnes que les modernes jugeraient malades (ivrognes), et enfin tous
les amateurs d'union sexuelle hors mariage : les fornicateurs, les adultres, les effmins,
les homosexuels.
Premire pitre Timothe[modifier | modifier le code]
Pareillement la lettre prcdente, dans la premire ptre Timothe, Paul de Tarse dresse une
liste des injustes et des pcheurs. Il place les homosexuels aux cts de tous ceux qui sont
opposs la saine doctrine .
1 Timothe 1, 8-11 : La loi, nous le savons en effet, est bonne, dans la mesure o on la
prend comme loi. En effet, comprenons bien ceci : la loi n'est pas l pour le juste, mais pour
les gens insoumis et rebelles, impies et pcheurs, sacrilges et profanateurs, parricides et
matricides, meurtriers, dbauchs (gr. , transcrit pornois, lat. fornicariis) pdrastes
(gr. , transcrit arsenokoitais, lat. masculorum concubitoribus), marchands
d'esclaves, menteurs, parjures, et pour tout ce qui s'oppose la saine doctrine. Voil ce qui
est conforme l'Evangile de gloire du Dieu bienheureux, qui m'a t confi 7 .
Pour ce passage, on peut se rfrer aux commentaires du paragraphe prcdant. Pour traduire
le mot , la Bible de Jrusalem et la Bible du Semeur donnent homosexuels , la
Bible de Darby donne ceux qui abusent deux-mmes avec des hommes , la Bible de
Segond donne infmes , et la Bible Chouraki donne pdrastes .
Apocalypse[modifier | modifier le code]

Ce passage du livre no-testamentaire de l'Apocalypse est situ la toute fin de l'ouvrage. Celui
qui se proclame l'alpha et l'omga, le premier et le dernier, le commencement et la fin
annonce qu'il vient bientt, lui et sa rtribution50. Se dessine alors la rcompense de ceux qui
lavent leurs robes , et le chtiment des pcheurs :
Apocalypse 22, 14-15 : Heureux ceux qui lavent leurs robes, afin d'avoir droit l'arbre de
vie, et d'entrer, par les portes, dans la cit. Dehors les chiens (gr., transcrit kunes,
lat. canes) et les magiciens, les impudiques (gr. , transcrit pornoi, lat. impudici) et les
meurtriers, les idoltres et quiconque aime ou pratique le mensonge 7! .
Ici encore nous est donc prsente une liste de pcheurs qui ne pourront jouir de la vie
future. On note le mot chiens qui parat isol au sein de cette numration. Il est
possible que ce mot renvoie aux prostitus sacrs avec lesquels il est clairement
associ dans le livre vtrotestamentaire du Deutronome, au chapitre 23, verset, 19. De
plus, si l'on se rfre au paragraphe prcdent concernant la prostitution masculine sacrale,
on observera que cette qualification tait, de la mme faon, applique aux prostitus
sacraux masculins de Msopotamie. Enfin, le mot chiens est li, dans ce passage, entre
autres, au terme , transcrit pornoiqui dsigne les dbauchs ou les personnes qui
se prostituent51 , c'est--dire toutes personne ayant des relations sexuelles hors mariage.
Or les passages prcdemment cits de la premire pitre aux Corinthiens ou de
la premire ptre Timothe unissaient galement, dans leur liste de pcheurs, les
dbauchs et ceux dont on peut penser qu'ils sont homosexuels.

L'homosexualit chez les Pres et Docteurs de l'glise


latine[modifier | modifier le code]
L'homosexualit chez les Pres de l'glise[modifier | modifier le
code]
La condamnation de l'homosexualit est trs souvent lie, chez les Pres de l'glise,
l'pisode biblique de la destruction de Sodome et Gomorrhe, villes qui symbolisent les
dsirs pervers les plus peccamineux.
Quintus Septimus Florens Tertullianus, dit Tertullien (150/160-230/260) tait un crivain
thologien latin, l'un des Pres latins de l'glise catholique romaine, pass au mouvement
chrtien montaniste la fin de son existence. Selon lui, les passions qui conduisent aux
actes homosexuels ne sont pas seulement des pchs, c'est--dire des actes volontaires et
dlibrs contredisant la loi divine, mais des caractristiques qui n'appartiennent pas la
nature humaine et par consquent excluent de toute communaut ecclsiale 52.
Aurelius Ambrosius, dit Ambroise de Milan (340-397), tait vque de Milan et l'un des
Pres latins de l'glise catholique romaine. Il juge de la lgitimit des actes homosexuels en

se rfrant l'pisode de Sodome et de Gomorrhe53. Cela lui permet d'tablir une hirarchie
des actes dshonorants : le viol des filles de Loth est moins grave que le viol de ses htes
masculins, car le premier appartient encore l'ordre de la nature 54.
Jean Chrysostome ou Jean la bouche d'or (344/349-407) fut patriarche de
Constantinople et l'un des Pres grecs des glises catholique romaine, byzantine orthodoxe
et orientales. La sodomie est selon lui un acte infme qui fait souffrir l'me plus que le corps,
qui fait sortir l'homme de sa nature humaine et le place, dans la hirarchie des tres, en
dessous des animaux sans intelligences (les brutes). C'est enfin une promesse d'enfer
l'image de celui suscit par la punition de Sodome et de Gomorrhe. Son origine est la
recherche du plaisir et l'oubli de la crainte de Dieu[rf. ncessaire]55.

Augustin d'Hippone, Cathdrale du Latran, Rome,

VIe

sicle

Aurelius Augustinus, dit Augustin d'Hippone (354-430), fut vque d'Hippone, Annaba,
dans l'actuelle Algrie et l'un des principaux Pres latins de l'glise catholique romaine.
Selon lui, le fait que Dieu ait puni Sodome par une pluie de feu montre quel point les actes
homosexuels tombent sous le jugement condamnatoire de Dieu56. Ces actes violent la
nature humaine cre par Dieu et rompent l'alliance entre Lui et l'humanit. Ce sont des
actes condamnables en eux-mmes, quand bien mme ils seraient pratiqus
universellement57. D'ailleurs Loth a prfr souiller des corps fminins plutt que celui de
ses htes masculins58.
Grgoire Ier, dit le Grand (540-604) fut le 64e pape, docteur et l'un des Pres latins de
l'glise catholique romaine. Selon lui, la punition de Sodome par le soufre et le feu montre
par analogie la puanteur et la souillure de la chair et de ses dsirs pervers 59.

L'homosexualit chez les Docteurs et thologiens de l'glise


latine[modifier | modifier le code]

Pierre Damien (v. 1007-1072) fut tout d'abord conduit par sa vocation d'ermite au
monastre camaldule de Fonte Villana, duquel il devintprieur. En 1058, il fut cr cardinalvque d'Ostie. Il rdigea, en 1051, le Liber Gomorrhianus ( Livre de Gomorrhe
l'adresse du pape catholique romain Lon IX), ouvrage dans lequel il dnonce les vices du
clerg et en particulier les pratiques homosexuelles de certains de ses membres. En 1823,
le pape Lon XII le dclara docteur de l'glise. Selon Pierre Damien, les pratiques
homosexuelles offensent la nature humaine, la droite raison, la prsence de l'Esprit Saint
dans l'me et tmoignent d'une possession diabolique60. Elles constituent le pire de tous les
vices. Ces pratiques ouvrent les portes de l'enfer61. Elles poussent la rvolte contre Dieu,
sparent des anges, loignent de la vertu et rongent l'me en secret. Elles obligent vivre
dans l'hypocrisie et font perdre la dignit humaine61.
Alain de Lille (vers 1120-1202) tait un philosophe et thologien scolastique, surnomm
le Doctor Universalis. Ayant pass de nombreuses annes en Angleterre (1148-1189), il
exera, ensuite, son enseignement thologique Paris, puis dans le sud de la France,
Montpellier. Il devint moine cistercien Cteaux et fut envoy comme missionnaire auprs
des Albigeois62,63. Avant 1148, Alain de Lille tait parti pour l'Angleterre, dans l'entourage de
l'archevque de Canterbury. Il fut frapp, en1168 et sous prtexte de sodomie, d'une peine
de relgation Wearmouth. C'est l qu'il rdigea, de 1168 1172, son ouvrage intitul Liber
de Planctu Natur (ouEnchiridion de natura rerum ou Tractatus contra Sodomiae vitium),
Le livre de la plainte de la Nature , dans lequel il dresse le long portrait et expose les
longs discours mtaphysiques et moraux de Natura, la Nature. Il associe les fonctions
cosmiques et les fonctions morales de cette dernire et mne de l'une l'autre en voquant
les choses de l'amour. Natura, institue vicaire de Dieu, suscite la vie et ordonne le domaine
de l'amour, de la procration et de la permanence des espces, par le moyen de ses lois qui
sont, concomitamment, les lois divines. Or Vnus, proclame subvicaire de la Nature, a
trahi le plan divin, passant de son union lgitime avec Hymne (le mariage) aux bras de
son amant Antigamus (l'anti-mariage). Natura se rvolte particulirement contre l'amour qui
s'oppose elle, l'homosexualit64,65, car Vnus fait prir la multitude naufrage des
hommes , en faisant d' eux des elles , en dvirilisant les hommes: Le sexe de genre
actif se fait honte et horreur de tomber ainsi dans le genre passif . L'homosexualit
hermaphrodite perd les hommes en leur faisant jouer le rle des deux sexes. La beaut
fminine est mprise, prive de tout fruit.

Thomas d'Aquin, vitrail

Pierre le Chantre (vers 1130 - 1197) tait un thologien scolastique, professeur de


thologie de l'cole-cathdrale de Paris (avant 1173), grand-chantre (prcantor) de la
cathdrale de Paris en 1183. Il faillit devenir vque de Tournai en 1191 et aurait dclin les
hautes fonctions d'vque de Paris en 1196. En 1197, il fut nomm doyen du chapitre de la
cathdrale de Reims. Il mourut sur la route qui le menait la ville champenoise, dans le
monastre cistercien de Longpont, Soissons dont il prit l'habit juste avant son trpas66.
Dans sonVerbum Abbreviatum seu Summa de Vitiis et Virtutibus67 ( Verbe abrg ou
Somme des vices et des vertus ), il consacre un paragraphe entier au vice
sodomitique . Pierre Le Chantre l'associe l'homicide. Il considre que ces deux pchs
sont quivalents (paribus) et les deux plus grands (maximis); ce sont ceux dont la clameur
monta de la terre vers le Seigneur . Les homicides et les sodomites dtruisent et font
prir [les hommes], comme [le font] des ennemis et [sont] des adversaires spciaux de Dieu
et du genre humain , car Dieu a command Adam et ve de crotre et de se multiplier68.
cause de cela, Dieu qui par patience et bont, diffre la punition des autres pchs,
n'attend pas la pnitence des sodomites mais il les punit ds ce monde en envoyant un feu
du ciel69 qui les consomme tous par la flamme de la ghenne. Cette interprtation fut
souvent reprise, jusqu'aux XIVe et XVe sicles, notamment dans les lgislations urbaines et
princires70.
Thomas d'Aquin (1224/1225-1274) tait un religieux philosophe et thologien scolastique
appartenant l'ordre mendiant desDominicains. Il fut canonis en 1323, reconnu docteur de
l'glise catholique romaine en 1567 et surnomm le Doctor Angelicus. Le papeLon XIII le
dclara Docteur commun de l'glise catholique romaine en 1880, ainsi que le patron des
universits, coles et acadmies catholiques romaines. Pour Thomas d'Aquin, la sodomie
est une faute mortelle contre la nature71. Or un pch mortel entrane la perte de la charit
et la privation de la grce sanctifiante, cest--dire de ltat de grce. Sil nest pas rachet

par le repentir et le pardon de Dieu, il cause lexclusion du Royaume du Christ et la mort


ternelle de lenfer, (...)72. C'est le plus grave des pchs dans le genre de la luxure 73 qui
concerne, par dfinition, ce qui viole l'ordre et la mesure de la raison dans le domaine
sexuel74. Offensant la nature, il constitue une grave injure contre Dieu, son ordonnateur 75. La
sodomie est un pch plus grave que le pch de bestialit75. En effet, il dtourne l'homme
du but que Dieu a attribu l'union sexuelle et qui est la procration76.

L'homosexualit chez Hildegarde de Bingen[modifier | modifier le


code]
Hildegarde de Bingen (1098-1179) tait une religieuse bndictine de la rgion rhnane
allemande, abbesse de l'abbaye de Disibodenberg en 1136, fondatrice de l'abbaye de
Rupertsberg en 1147 et de celle de Eibingen en 1165. Elle disait recevoir des visions depuis
l'enfance, visions qu'elle consigna dans son Scivias (du latinSci vias Dei : sache les voies
de Dieu ), achev en 1151 ou 1152. On compte galement parmi ses uvres le Liber vit
meritorum ou Livre des mrites de la vie(1158-1163) et le Liber divinorum operum ou Livre
des uvres divines (1163-1174). Selon Hildegarde, le fait pour un homme d'adopter la
douceur fminine et de se comporter comme une femme avec un autre homme ou celui,
pour une femme, de copier la fonction virile en s'unissant avec une autre femme, les rend,
aux yeux de Dieu salis, noirs et luxurieux; horribles, dsagrables . Il s'agit d'une
altration des natures virile et fminine voulues par Dieu et remettant en cause la droite
institution du mari et de la femme77 . Ce qui constitue ce crime outrageant , c'est le
comportement visant se transport[er] dans un sexe tranger. Selon la sainte catholique,
cette ignominie est l'uvre de Satan, l'antique serpent, qui a pour objectif la disparition de la
race des hommes qu'Hildegarde nomme la procession des fils des hommes . Cette
[situation ] o les hommes s'enflamment pour des hommes, faisant des choses
ignominieuses est le plus grand des blasphmes, car la conformation humaine dont
l'auteur est Dieu est totalement dstructure lorsque l'usage naturel des femmes a t
abandonn . C'est pourquoi le pch [de transformation en son] contraire (contrario
peccato) constitue la transgression des hommes la plus impure et est assimilable
tous les vices runis78 . L'usage contre nature, que ce soit auprs des hommes ou
auprs des femmes , dprcie donc la droite nature de l'homme . Pch honteux et
pervers , il tablit la puissance du diable dans les curs, lui dont la haine originelle
qu'il portait la fcondit de la femme l'a conduit faire qu'elle ne produis[t] plus de
fruit. C'est pour cela qu'il est trs content, lorsque les hommes mnent leurs rapports
sexuels d'une manire contre nature79 .
Toutefois, certains spcialistes de l'histoire du christianisme (dont la pasteure
protestante Kittredge Cherry (en), diplme en histoire de l'universit de l'Iowa et auteur
de nombreux livres sur l'homosexualit et le christianisme) mettent en cause l'attribution de

ces textes Hildegarde de Bingen. Kittredge Cherry a consacr un article cette sainte 80,
mettant l'hypothse qu'elle entrenait une relation homosexuelle avec la nonne Richardis de
Stade, en se basant sur la correspondance qu'elles changrent. Kittredege Cherry pense
que, si Hildegarde de Bingen est bien l'auteur des passages qu'on lui attribue, il s'agirait de
sa part d'un volont de protger sa relation avec Richardis, en donnant des gages ses
suprieurs religieux, sous couvert d'pouser en apparence leurs points de vue sur les
rapports entre personnes du mme sexe. Quoi qu'il en soit de la ralit de ces assertions,
Hildegarde de Bingen a t adopte comme sainte LGBT par certains chrtiens gays,
qui s'appuient sur sa correspondance avec Richardis de Stade81.
Le Franciscain Robert Lentz (n en 1946), ouvertement gay et artiste spcialis en
peintures religieuses a ralis une icne reprsentant Hildegarde et Richardis 82.

L'homosexualit dans les lois et la discipline


ecclsiastiques latines[modifier | modifier le code]
Les conciles latins[modifier | modifier le code]
Le XVIe concile de Tolde, en Espagne, de 693 affirme au paragraphe 3 : Le progrs du
sodomisme rend ncessaire la promulgation de peines svres. Si un vque, un prtre ou
un diacre se rend coupable de ce pch, il sera dpos et exil tout jamais. En outre,
l'ancienne loi en vertu de laquelle les pcheurs de cette espce sont exclus de tous rapports
avec les chrtiens, sont battus honteusement, dpouills de leurs cheveux, et exils,
continue rester en vigueur. S'ils n'ont pas fait une pnitence suffisante, on ne devra pas,
au lit de la mort, leur accorder la communion83.
Le texte rendant compte du grand synode de Reims, en France, sous le pape Lon IX,
en 1049 dcrit au canon 12 : On pronona ensuite l'excommunication contre les
sodomites et contre les nouveaux hrtiques qui se montraient dans les Gaules, et aussi
contre tous ceux qui accepteraient d'eux une charge ou un service, ou bien qui voudraient
les dfendre84.
Le synode de Londres, en Angleterre, de 1102 dclare : canon 28 : La sodomie est
frappe d'excommunication. et au canon 29 : Tous les dimanches, on proclamera cette
sentence d'excommunication dans toute l'Angleterre85 .
En janvier 1120, le concile de Naplouse, dans le royaume franc de Jrusalem,
(actuelle Cisjordanie), dcrte : Chapitre 8 : Si quelque adulte a t reconnu s'tre souill
volontairement du drglement de Sodome, tant activement que passivement, qu'il soit
brl entirement. ; Chapitre 10 : Si quelqu'un a subi une premire fois le crime sodomite
et qu'il l'a cach, s'il s'est laiss souill une seconde fois et qu'il ne l'a pas expos la
justice, l o cela a t reconnu, qu'il soit jug comme Sodomite. ; Chapitre 11 : Si

quelque Sodomite, avant d'tre accus, s'est repenti, et que, conduit par la pnitence, il a
renonc par serment cet abominable drglement, qu'il soit reu dans l'glise et jug
selon la sentence des Canons. Mais s'il est retomb de nouveau dans ce [drglement], et
qu'il veut de nouveau faire pnitence, qu'il soit, certes, admis la pnitence, mais qu'il soit
banni du Royaume de Jrusalem86.
Lors du troisime concile du Latran, Rome, en Italie, en 1179, on rencontre pour la
premire fois la phrase qui dsignera, dans les documents ultrieurs, l'homosexualit, en
lien avec la destruction de Sodome : Canon 11 : (...) Ceux que l'on reconnatra souffrir de
cette incontinence qui est contre nature, cause de laquelle la colre de Dieu vient
sur les fils de la dfiance et a consum les villes par le feu, seront, s'ils taient clercs,
chasss du clerg et rduits faire pnitence dans les monastres; S'ils sont lacs, qu'ils
soient soumis l'excommunication, et qu'ils soient retranchs de l'assemble des fidles 87 .
Le quatrime concile du Latran, en 1215, met un canon, le 14e, qui concerne la question
de l'incontinence des clercs en gnral. Ce canon vise amliorer leur chastet et les
enjoint se garder de tout vice du dsir drgl (ab omni libidinis vitio) et particulirement,
de celui cause duquel la colre de Dieu vient du ciel sur les fils de la dfiance . Les
clercs ayant t suspendus pour leur incontinence et ayant clbr, en dpit de cela, le
saint sacrifice de la messe, devront tre privs de tout bnfice ecclsiastique et dposs
perptuellement88.
La lecture de ces canons montre donc que le pch de sodomie tait puni de faon trs
svre :

le clerc tait suspendu de son office, chass du clerg, exil ou enferm dans un
monastre.

le lac tait excommuni, c'est--dire qu'il ne pouvait plus recevoir


de sacrements (excommunication mineure) et/ou tait priv de spulture en terre bnie
et de tout contact avec les autres fidles catholiques (excommunication mineure) 89. Le
plus ancien canon maintenait les mesures antrieures de chtiment corporel et
d'humiliation.

Les pnitentiels mdivaux latins[modifier | modifier le code]


Nous nous limiterons deux exemples : le pnitentiel de Colomban de Luxeuil et celui
de Burchard de Worms. Le pch de sodomie est class parmi les pchs les plus graves,
aux cts de l'homicide. Il est punissable d'une pnitence de trois dix ans. Le clerc ou le
moine qui s'est livr ce pch doit subir humiliation, emprisonnement et relgation
temporaire.

Colomban de Luxeuil[modifier | modifier le code]


Colomban de Luxeuil (540-615) est un moine missionnaire irlandais qui a particip au
renouvellement du christianisme en Gaule, en Germanie, en Helvtie et en Italie. On peut
citer notamment la fondation, en 590 du Luxeuil-les-Bains dans la Haute-Sane.
Si quelqu'un a commis de fait un pch parmi les pchs les plus importants, s'il a commis
un homicide ou le pch de sodomie, qu'il fasse pnitence pendant 10 ans, si un moine a
forniqu seulement une seule fois, qu'il fasse pnitence pendant 3 ans, si cela tait plus
souvent, pendant 7 ans (...) ; (...)90.
Si quelqu'un a forniqu comme l'ont fait les Sodomites, qu'il fasse pnitence pendant 10
ans, trois au pain et l'eau, et pendant les 7 autres, qu'il s'abstienne de vin et de viande, et
qu'il ne reste jamais plus au mme endroit que l'autre (son partenaire) pour toujours 91.
Si un lac a vraiment forniqu selon la manire sodomite, c'est--dire s'il a pch avec un
homme l'exemple du cot avec une femme, qu'il fasse pnitence pendant 7 ans, les trois
premires annes au pain, l'eau, au sel et aux fruits secs du jardin, les quatre annes
restantes, qu'il s'abstienne de vin et de viandes et ainsi que sa faute soit efface, que le
prtre prie pour lui et ainsi qu'il soit reli l'autel92.
Le Dcret de Burchard de Worms[modifier | modifier le code]
Burchard de Worms (v. 965-1025), fut vque de Worms et auteur d'un recueil
de droit canon en vingt volumes, le Collectarium canonum ou Decretum.
(Extrait du Pnitentiel de Thodore) Une femme forniquant par quelque moyen, soit avec
elle-mme, soit avec une autre, qu'elle fasse pnitence pendant trois ans 93.
(Extrait du mme pnitentiel) Si une religieuse a forniqu avec une autre religieuse l'aide
de quelque instrument, qu'elles fassent pnitence pendant sept ans 94.
(Extrait du concile d'Ancyre, chapitre 8) Une femme, si elle a forniqu avec une autre
femme, qu'elle fasse pnitence pendant trois ans. Et celle qui mlange le sperme de son
mari sa nourriture, pour recevoir par l plus d'amour, qu'elle fasse pnitence de mme 95.
(Extrait du Pnitentiel de Thodore) Celui qui a forniqu comme un Sodomite, s'il est
esclave, et s'il a t chti par le balai, qu'il fasse pnitence pendant deux ans, s'il est libre
et mari, dix ans, s'il est un simple particulier, sept ans. Le lac mari, s'il a une telle
habitude, qu'il fasse pnitence quinze ans. S'il est dans les ordres, et s'il a une telle
habitude, qu'il soit dgrad de manire ce qu'il fasse pnitence comme un lac. Celui qui,
d'autre part, a forniqu avec un frre naturel, cause d'un si sale mlange, qu'il s'abstienne
de toute viande, et qu'il fasse pnitence pendant quinze ans, et s'il est clerc, il doit tre, en
plus, chass96.
(Extrait des dits de Basile) Un clerc ou un moine ayant poursuivi sans relche des hommes
jeunes ou des plus jeunes encore, et qui aura t surpris lors d'un baiser ou de tout autre

occasion honteuse, qu'ils soit battu de verge publiquement, qu'il laisse sa couronne
l'abandon et tondu honteusement, qu'il soit couvert de crachats au visage, et qu'il soit
tourment pendant six mois par l'angoisse de la prison, attach par des liens de fer, et qu'il
soit restaur de pain d'orge trois jours par semaine, le soir. Aprs cela passant six autres
mois dans un petit endroit spar sous la garde spirituelle de plus gs, qu'il s'applique
des uvres manuelles et la prire, soumis aux veilles et aux larmes et qu'il marche sous la
garde constante de deux frres spirituels, sans avoir de conversation prive et son tour il
devra tre li de jeunes gens par le conseil97.

La rgle monastique
bndictine[modifier | modifier le code]
La rgle monastique de Benot de Nursie, fondateur
du monachisme bndictin, a commenc d'tre rdige
vers 540. Elle ne fait pas directement allusion aux
pratiques homosexuelles mais fait en sorte qu'elles soient
vites au sein du monastre98.

Le Dcret de Gratien[modifier | modifier le


code]
Gratien naquit Chiusi en Toscane. Il fut un moine
savant bndictin du couvent de Saint-Flix,
Bologne (milie-Romagne actuelle, Italie)99. Il entreprit
en 1127 une nouvelle collection des canons de l'glise
latine qu'il intitula : Concordia discordantium
canonum ( Concorde des canons discordants ), plus
connue sous le nom deDecretum Gratiani ( Dcret de
Gratien ). Son travail fut publi en 1141. Le Dcret de
Gratien devint le fondement du droit canonique, et ce pour
huit sicles, jusqu'en1917, date de promulgation du Code
de droit canonique. Concernant le thme de la sodomie,
Gratien se rfre Ambroise de Milan, Augustin
d'Hippone, ou Jrme de Stridon, dit Saint Jrme. L'ide
principale est que les actions dshonorantes contre
nature sont reconnues comme plus graves100 , plus graves
mme que la fornication et l'adultre101 : Gratien classe la
sodomie avec l'inceste, la fornication, la bestialit, dont la
pnitence est encadre par un laps de temps de sept
annes 102.

Le Magistre des pontifes romains


du XVIe sicle[modifier | modifier le code]

Le pape saint Pie V.

Le pape Lon X, dans la constitution Supern signe le 5


mai 1514, consacre un paragraphe particulier aux
sodomites. Il ractualise ainsi les peines que ceux-ci
encouraient dj, tant en droit canon qu'en droit civil : .
35 : Si quelqu'un, en vrit, tant lac que clerc, est
convaincu du crime cause duquel la colre de Dieu vient
sur les fils de la dfiance, qu'il soit puni par les peines
imposes respectivement par les sacrs canons ou le droit
civil103.
Son successeur, le pape Pie V publie deux constitutions o
est voqu le pch de sodomie. Son but principal est de
permettre que les sodomites soient dsormais livrs aux
autorits sculires afin que leur soient appliques les
peines prvues par la loi civile, c'est--dire la peine de
mort104. La premire constitution, Cum primum, signe
le 1er avril 1566, contient un certain nombre
d' ordonnances concernant l'observance du culte divin
dans les glises et le respect des ftes , mais galement
le renouvellement des condamnations prononces contre
les grands pcheurs : simoniaques, blasphmateurs,
sodomites (porteurs de l' lexcrable vice du dsir
[drgl] contre nature (libidinis natur contrari vitium ,
. 1) et concubinaires. Au . 11, le pape dcrte la livraison

aux autorits sculires de tout sodomite, clerc ou lac :


si quelquun a commis le crime abominable contre
nature, pour lequel la colre divine vient sur les fils de la
dfiance, qu'il soit livr la Cour sculire pour tre puni et
s'il tait clerc, qu'il soit soumis la mme peine aprs avoir
t dgrad de tous les ordres105 . La seconde
constitution, dans le prolongement de la
premire, Horrendum illud scelus, signe en
septembre 1568, concerne plus particulirement les clercs
et condamne ceux d'entre eux reconnus coupables de
sodomie tre dgrads, dchargs de tout bnfice ou
office ecclsiastique et tre livrs la puissance
sculire afin qu'ils soient punis du mme chtiment que
celui des lacs: Cet effroyable crime cause duquel des
Villes souilles et avilies furent brles par le redoutable
jugement de Dieu, Nous marque de la douleur la plus
cruelle et remue si lourdement Notre me, que nous
consacrons toute notre attention, autant qu'il est possible,
l'arrter. (...) . 3. Nous privons, de par l'autorit du
prsent canon, tous les Prtres, et quels qu'ils soient, et
autres Clercs sculiers et rguliers, de quelque degr ou
dignit qu'ils soient, pratiquant un crime si horrible, de tout
privilge clrical, et de toute charge, dignit et bnfice
ecclsiastique. Ainsi, la suite de cela, dgrads par le
Juge Ecclsiastique, qu'ils soient livrs immdiatement la
puissance sculire, [et] quelle leur applique le mme
supplice, que celui concernant les lacs ayant gliss en
cette ruine, [et qui] se trouve tre institu par les sanctions
lgales106. .

Le code de droit canonique catholique


romain de 1917[modifier | modifier le code]
Le Code de droit canonique de l'glise catholique romaine
a t promulgu par le pape Benot XV en 1917 et a t
appliqu jusquen 1983. Concernant les lacs, il prcise au
canon no 2357. . 1 : Les lacs lgitimement condamns
pour des dlits contre le sixime commandement, commis
avec des mineurs de moins de seize ans, ou pour

viol, sodomie, inceste, excitation la prostitution, sont


infmes par le fait mme, en plus des autres peines que
lOrdinaire jugera propos de leur infliger107 . Concernant
les clercs, le code note au canon no 2359. .2 : Sils ont
commis un dlit contre le sixime commandement avec
des mineurs de moins de seize ans, ou pratiqu adultre,
viol, bestialit, sodomie, excitation la prostitution ou
inceste avec ses consanguins ou allis au premier degr,
ils doivent tre suspendus, dclars infmes, privs de tout
offices, bnfice, dignit ou charge quils pourraient avoir,
et dans les cas les plus graves ils doivent tre
dposs108 .
La dite peine de linfamie tait extrmement grave,
puisquelle consistait en la perte totale ou partielle de la
bonne rputation auprs des honntes gens et
comportait linterdiction dexercer des charges
ecclsiastiques et de remplir des fonctions de confiance
comme celle de parrain au baptme et la
confirmation ou darbitre 109.

Bilan doctrinal des


sources[modifier | modifier le code]

Bcher du chevalier Hohenberg et de son valet, accuss de


sodomie, devant Zrich, 1482.

Dans son commentaire de la constitution du pape Pie


V, Horrendum illud scelus, le jurisconsulte et avocat
lyonnais Pierre Matthieu110 rsume la doctrine de l'glise
catholique romaine de son temps (fin du XVIe sicle) au
sujet du pch de sodomie. Il utilise l'ensemble des
sources qui sont sa disposition : Saintes critures
chrtiennes, Codes civils romains, jurisconsultes divers,
sentences rabbiniques, philosophes et thologiens, etc.
Aprs avoir rappel l'existence de la sodomie durant la
longue Antiquit grco-romaine et barbare111, Pierre
Matthieu affirme que l'enseignement du Christ a rvl
l'atrocit de ce forfait, l'a illumin. Il a dornavant procur
aux lois [en vigueur] chez tous les Chrtiens [le fait] que
ceux qui ont t convaincus de ce dsir [drgl]
repoussant soient appels Sodomites, d'aprs [le nom de]
Sodome et qu'ils soient soumis l'atroce supplice du
feu112 . Pierre Matthieu dveloppe ensuite les peines
temporelles et spirituelles par lesquelles les lois divines
et humaines s'enflamment contre ce pch113 : 1)
l'infamie : Y a-t-il, en effet, quelque chose de plus
impudent, infme et honteux que les Sodomites euxmmes [aux yeux de] Dieu et des hommes; ainsi les lois
les nomment infmes. ; 2) l'excommunication; 3) la
strilit; 4) la flagellation : En effet cause de telles
fautes, les famines, les tremblements de terre et les peste
ont eu lieu114. ; 5) le mpris : le Sodomite est ddaign
continuement par Dieu comme [tant] trs mauvais si bien
que l'homme n' est pas de plus grande mais de moindre
valeur que la bte. ; 6) la sparation d'avec l'pouse; 7) la
peine de mort, tant pour l'actif que le passif, selon le droit
civil (inspir par la doctrine chrtienne), par le fer (le glaive,
instrument de la dcollation) et le feu; et enfin 8) la
damnation ternelle sans que la grce et la misricorde
ne se manifestent [jamais]. 115.
On le voit donc, l'homosexualit est clairement
condamne, tant chez la femme que chez l'homme116. Mais
la pntration anale est particulirement stigmatise. En
effet, mme entre un homme et une femme117,118, elle est

considre comme dgradante, impure, violant l'ordre de


la nature et offensant Dieu lui-mme, son ordonnateur. Les
docteurs chrtiens anciens utilisent comme argument, et
de faon systmatique, l'pisode du livre de
la Gense mettant en scne la destruction des villes de
Sodome et de Gomorrhe. Selon eux, le pch de sodomie
est tellement grave qu'il a pouss Dieu exercer, ds cette
vie, son jugement, sa condamnation et son chtiment afin
que les ruines visibles des deux villes conservent la
mmoire de leurs pchs mortels et rappellent le sort que
Dieu rserve ceux qui offensent la nature humaine
porteuse de la loi divine.
L'ide qui sous-tend cette condamnation est que l'union
sexuelle naturelle est celle qui permet la procration
(tandis que les thologistes modernes soulignent que
l'autre rle de la sexualit dans la nature est le tissage
du lien , y compris entre individus de mme sexe). Parce
qu'il ne mne pas une procration, le vice
sodomitique tait considr, avec l'homicide, comme la
forme extrme de la perversion humaine. De plus,
l'homosexualit tait cense porter atteinte la distinction
des genres (viril : activit, force, courage, et fminin :
passivit, faiblesse, douceur) voulue par le Crateur et
menacer ainsi l'autorit, la transcendance et la saintet des
serviteurs de Dieu . Par le chtiment divin qu'elle fait
encourir l'humanit autant que par la non-gnration,
l'homosexualit tait donc perue comme une menace
totale pour la collectivit, pour sa survie mme. Ainsi,
en 1497, lors de lpidmie de peste Venise, les
Dix qualifirent la sodomie de crime le plus fou, de pch
le plus infme, de dsir diabolique119.

Notes et rfrences[modifier | modifier le


code]
1.

Rfrence cite par Dominique Fernandez, L'amour qui


ose dire son nom. Art et homosexualit, Stock, Paris, 2001,
p. 94 : [Parlant de l'homosexualit] En revanche,

nombreux sont les peintres et sculpteurs dont l'uvre trahit


une arrire-pense incontestable. De la part de Sodoma,
surnom loquent d'un peintre qui s'appelait de son vrai
nom Giovanni Antonio Bazzi, on ne s'en tonne pas. .
D'autres sources mettent en doute l'homosexualit de
l'artiste. Cf. (en) Patricia Simons, Il Sodoma (Giovanni
Antonio Bazzi) (1477-1549) , GLTBQ (An encyclopedy of
gay, lesbian, bisexual, transgender, & queer culture). Article
en ligne [archive].
2.

Gense 18, 20. Traduction cumnique de la Bible


(T.O.B.).

3.

Gense 13, 13. Traduction cumnique de la Bible


(T.O.B.).

4.

Gense 18, 20-30. Traduction cumnique de la Bible


(T.O.B.).

5.

Gense 19, 2. Traduction cumnique de la Bible


(T.O.B.).

6.

Gense 19, 4. Traduction cumnique de la Bible


(T.O.B.).

7.

a, b, c, d, e, f, g, h, i, j, k, l, m, n, o et p Traduction cumnique de la
Bible (T.O.B.).

8.

Gense 19, 5. Traduction cumnique de la Bible


(T.O.B.).

9.

a, b, c, d, e, f, g, h, i, j, k, l, m, n, o, p, q et r Thomas Rmer, Loyse


Bonjour, L'homosexualit dans le Proche-Orient] ancien et
la Bible, Labor et Fides, Genve, 2005, p. 50-59.

10. Flavius Josphe, Antiquits juives, Livre I, 194-195.


Rfrence cite par Thomas Rmer, Loyse
Bonjour, L'homosexualit dans le Proche-Orient] ancien et
la Bible, Labor et Fides, Genve, 2005, p. 50-59.

11. Par exemple : Daniel Jousse, Trait de la justice


criminelle de France, Tome 4, Debure pre, Paris,
1771, p. 118-122. Ouvrage en ligne. [archive]
12. Hur, Dictionnaire universel de philologie sacre, Tome 1,
col. 33 in Migne,Encyclopdie thologique, Tome 5, Ateliers
catholiques, 1846.
13. a, b, c, d, e et f Thomas Rmer, Loyse
Bonjour, L'homosexualit dans le Proche-Orient] ancien et
la Bible, Labor et Fides, Genve, 2005, p. 40-43.
14. J. McNeil, L'glise et l'homosexualit, un playdoyer,
Labor et Fides, Genve, 1982. Rfrence cite par Thomas
Rmer, Loyse Bonjour, L'homosexualit dans le ProcheOrient ancien et la Bible, Labor et Fides, Genve,
2005, p. 42, note 7.
15. Jacob Milgrom, Leviticus 17-22 (AB 3A), Doubleday, New
York et al., 2000,p. 1568-1569. Rfrence cite par
Thomas Rmer, Loyse Bonjour, L'homosexualit dans le
Proche-Orient ancien et la Bible, Labor et Fides, Genve,
2005, p. 42, note 9.
16. S. Olyan, And With AMan, You Shall not Lie The Lying
Down of a Woman : On the Meaning and Significance of
Leviticus 18:22 and 20:13 , Journal of the History of
Sexuality, 5, 1994, p. 179-206. Rfrence cite par
Thomas Rmer, Loyse Bonjour,L'homosexualit dans le
Proche-Orient ancien et la Bible, Labor et Fides, Genve,
2005,p. 42, note 10.
17. J. T. Walsh, Leviticus 18:22 and 20:13: Who is Doing
What to Whom ? , JBL 120, 2001, p. 201-209. Rfrence
cite par Thomas Rmer, Loyse Bonjour, L'homosexualit
dans le Proche-Orient ancien et la Bible, Labor et Fides,
Genve, 2005, p. 42, note 10.

18. Voir notamment l'avis du Dr James Stamoolis, Scripture


and Hermeneutics: Reflections over 30
years , Evangelical Review of Theology, vol. 28, no 4,
2004,p. 400401.
19. Juges 19, 1-21. Traduction cumnique de la Bible
(T.O.B.).
20. Gense 19, 25-27. Traduction cumnique de la Bible
(T.O.B.).
21. Gense 19, 27-29. Traduction cumnique de la Bible
(T.O.B.).
22. Juges 20, 6. Traduction cumnique de la Bible (T.O.B.).
23. Juges 20. Traduction cumnique de la Bible (T.O.B.).
24. a, b, c, d, e, f, g, h, i, j, k, l et m Thomas Rmer, Loyse
Bonjour, L'homosexualit dans le Proche-Orient] ancien et
la Bible, Labor et Fides, Genve, 2005, p. 68-79.
25. Catherine Chalier, Spinoza lecteur de Mamonide: la
question thologico-politique, Cerf, Paris, 2006, 326
p., p. 303.
26. Voir le site en ligne de l'association. [archive]
27. Pour la traduction des mots grecs, voir A.
Bailly, Dictionnaire grec-franais, 11e dition, Hachette,
Paris. Pour celle des mots latins, voir F.
Gaffiot, Dictionnaire latin-franais, Hachette, Paris, 1934.
Cf. l'ouvrage complet en ligne. [archive]
28. a, b, c, d, e, f et g Pascale Hummel, Vie (prive): essai sur l'ide
de destine, Peter Lang SA, ditions scientifiques
europennes, Berne (Suisse), 2005, p. 204-205.
29. (en) G. Johannes Botterweck, Helmer Ringgren,
Heinz-Josef Fabry (d.), Theological dictionary of the Old

Testament, vol. 12, Wm. B. Eerdmans Publishing Co.,


Grand Rapids (Michigan, tats-Unis), Cambridge (U.K),
2003, p. 523-524.
30. a, b, c, d, e, f, g et h Thomas Rmer, Loyse
Bonjour, L'homosexualit dans le Proche-Orient ancien et
la Bible, Labor et Fides, Genve, 2005, p. 18-23.
31. a, b, c et d Thomas Rmer, Loyse Bonjour, L'homosexualit
dans le Proche-Orient ancien et la Bible, Labor et Fides,
Genve, 2005, p. 38-39.
32. Voir supra, sur le livre du Lvitique.
33. Romains 3, 9-10 : Mais quoi ? Avons-nous encore,
nous Juifs, quelque supriorit ? Absolument pas ! Car
nous l'avons dj tabli : tous, Juifs comme Grecs, sont
sous l'empire du pch. Comme il est crit : Il n'y a pas de
juste, pas mme un seul. , Traduction cumnique de la
Bible (T.O.B.).
34. Romains 1, 17. Traduction cumnique de la Bible
(T.O.B.).
35. Romains 1, 19-23. Traduction cumnique de la Bible
(T.O.B.).
36. a, b et c Michel Quesnel, Les chrtiens et la loi juive. Une
lecture de l'ptre aux Romains, Les ditions du Cerf, coll.
Lire la Bible , Paris, 1998, p. 17-18.
37. Voir par exemple Exode 4, 21 : Yahv dit Mose :
"Tandis que tu retourneras en gypte, vois les prodiges
que j'ai mis en ton pouvoir : tu les accompliras devant
Pharaon, mais moi, j'endurcirai son cur et il ne laissera
pas partir le peuple. . Traduction cumnique de la Bible
(T.O.B.).

38. On retrouve cette ide dans le livre notestamentaire de


l'Apocalypse 22, 11 : Que celui qui est injuste soit encore
injuste, que celui qui est souill se souille encore; (...) .
39. D. Engels, Roman Corinth. An Alternative Model to the
Classical City, Chicago, 1990,p. 81-84. Rfrence cite par
Andrianjatovo Rakotoharintsifa, Conflits Corinthe: glise
et socit selon I Corinthiens : analyse socio-historique,
Labor et Fides, Coll. Le Monde de la Bible, Genve,
1997, p. 32, note 39.
40. a, b, c, d et e Francis Baudraz, Les ptres aux Corinthiens,
Labor et Fides, Genve, 1965, p. 14.
41. A. Bailly, Dictionnaire grec-franais, 11e dition, Hachette,
Paris, p. 1222.
42. Hur, Dictionnaire universel de philologie sacre, Tome 2,
col. 1102-1103 in Migne,Encyclopdie thologique, Tome 6,
Ateliers catholiques, 1846
43. Pierre Pierrugues, Glossarium Eroticum Lingu Latin,
H. Barsdorf Verlag, 1908, 518 p., p. 325-326. Ouvrage
complet en ligne. [archive]
44. Caelius Aurelianus, Chronicarum passionnum, 4.9, . 131
45. quivalent de malakos selon A. Bailly, Dictionnaire grecfranais, 11e dition, Hachette, Paris, p. 1223.
46. A. Bailly, Dictionnaire grec-franais, 11e dition, Hachette,
Paris, p. 274.
47. A. Bailly, Dictionnaire grec-franais, 11e dition, Hachette,
Paris, p. 1112.
48. Hur, Dictionnaire universel de philologie sacre, Tome 5,
col. 833 in Migne,Encyclopdie thologique, Tome 9,
Ateliers catholiques, 1846.

49. Voir les traductions numres ci-dessus.


50. Apocalypse 22, 12-13.
51. A. Bailly, Dictionnaire grec-franais, 11e dition,
Hachette, p. 1607.
52. Tertullien, De pudicitia, Chapitre IV, 5.
53. Gense 19.
54. Ambroise de Milan, De Abraham, Livre I, Chapitre VI, .
52.
55. Jean Chrysostome, Homlie LVIII sur saint Matthieu, (al.
57).
56. Augustin d'Hippone, La Cit de Dieu, Livre XVI, Chapitre
30.
57. Augustin d'Hippone, Les Confessions, Livre III, chapitre
8, .15.
58. Augustin d'Hippone, De mendacio, Chapitre VII, .10.
59. Grgoire le Grand, Moralia in Job, Livre XIV, chapitre 10.
60. Pierre Damien, Liber Gomorrhianus ad Sanctum Leonem
IX Romanem Pontificem, Chapitre XIV : () et en effet,
cet esprit, partir du moment quil sempare deux, remplit
leurs mes si gravement de toute sa mchancet infernale
quils dsirent ardemment bouche ouverte non pas ce qui
est sollicit par le naturel apptit charnel mais seulement
ce quil leur propose dans sa sollicitude diabolique. Quand
donc le mesquin se lance en ce pch dimpuret avec un
autre homme, il ne le fait pas par stimulation naturelle de la
chair mais seulement par impulsion diabolique .
61. a et b Pierre Damien, Liber Gomorrhianus ad Sanctum
Leonem IX Romanem Pontificem, Chapitre XVI.

62. (de) Friedrich Wilhelm Bautz, ALANUS ab


Insulis , Biographisch-Bibliographisches Kirchenlexikon, T.
1, 1990, col. 73-74. Voir l'article en ligne. [archive]
63. Jean-Claude Polet (dir.), Patrimoine littraire europen:
anthologie en langue franaise,vol. 4b : Le Moyen ge, de
l'Oural l'Atlantique. Littratures d'Europe occidentale, De
Boeck Universit, Bruxelles, 1993, p. 237-244.
64. Guy Rainaud de Lage, Les premiers romans franais et
autres tudes littraires et linguistiques, Librairie Droz,
Genve, 1976, p. 15-16.
65. Alain de Lille, Liber de Planctu Natur, Mtre 1, 1-60.
66. (de) Klaus Reinhardt, Petrus
Cantor , Biographisch-Bibliographisches Kirchenlexikon,
T. 7, 1994, col. 336-338. Voir l'article en ligne. [archive]
67. Pierre Le Chantre, Verbum Abbreviatum sive Summa de
Vitiis et Virtutibus, Chapitre 138, De vitio sodomitico , In
Migne, Patrologia Latina, T. 205, col. 333-335.
68. Gense 1,28.
69. Pierre le Chantre se rfre ici l'pisode de Gense 19
o Dieu fait prir les villes de Sodome et Gomorrhe, par le
feu et le soufre.
70. Jacques Chiffoleau, Dire l'indicible. Remarques sur la
catgorie du nefandum du XIIeau XVe sicle , Annales.
conomies, Socits, Civilisations, anne 1990, vol.
45, no 2,p. 289-324. Voir l'article en ligne. [archive]
71. Thomas d'Aquin, Commentaire des sentences de Pierre
Lombard, Livre IV, distinction 14, question 2, article 5.
72. Catchisme de l'glise catholique, Partie III, Section I,
Chapitre 1, Article 8, IV, alina 1861. Texte en ligne. [archive]

73. Thomas d'Aquin, Commentaire des sentences de Pierre


Lombard, Livre IV, distinction 41, article 4, sous-question 2.
74. Thomas d'Aquin, Somme thologique, Partie II, Division
II, Question 153, Article 3, Rponse.
75. a et b Thomas d'Aquin, Somme thologique, Partie II,
Division II, Question 154, Article 12, Solutions.
76. Thomas d'Aquin, Commentaire de l'ptre aux Romains,
Leon 8, .149, A, 2.
77. Hildegarde de Bingen, Scivias, Livre II, Vision VI, . 78,
al. 195-197.199. Voir le texte latin en ligne. [archive]
78. Hildegarde de Bingen, Liber Divinorum Operarum, Partie
II, Vision 5, . 9, al. 49-51. Voir le texte latin en
ligne. [archive]
79. Hildegarde de Bingen, Liber Vitae Meritorum, Partie III, .
97-98. Voir des extraits du texte en allemand. [archive]
80. http://jesusinlove.blogspot.fr/2010/09/hildegard-of-bingenmystic-who-loved.html [archive]
81. http://queering-the-church.blogspot.fr/2010/09/hildegardof-bingen.html [archive] http://nihilobstat.info/2006/10/31/hildegard-of-bingenlesbian-saint/ [archive]
82. https://www.trinitystores.com/store/art-image/st-hildegardbingen-and-her-assistant-richardis [archive]
83. D. Augusto Neandro, Bibliotheca ecclesiastica, Vol. I,
Canones Apostolorum et Conciliorum veterum selecti,
sculorum IV, V, VI, VII , pars prior, Berlin, 1839, p. 2324.Ouvrage en ligne. [archive]
84. Philippe Labbe, Gabriel Cossart, Sacrorum conciliorum
nova et amplissima collectio, Tome 19, / in qua prter ea

qu Philippus Labbeus et Gabrielus Cossartius ; et


novissime Nicolaus Coleti in lucem edidere, ea omnia
insupar suis in locis optime disposita exhibentur, qu
Joannes Dominicus Mansi,... ; ed. novissima ab eodem
patre Mansi, potissimum favorem etiam et opem prstante
emmo cardinali Dominico Passioneo,... aliisque item
eruditissimis viris manus auxiliatrices ferentibus, curata...,
H. Welter (Paris) et A. Zatta (Florence), 1774, col. 736
ff. Ouvrage en ligne. [archive]
85. Karl Joseph von Hefele, Histoire des conciles d'aprs les
documents originaux, T.7, Paris, Adrien Le Clere,
1872, p. 78-80.
86. Christian de Wulf, Ad Ephesium concilium variorum
patrum epistol, H. Nempus, Louvain,
1682, p. 485. Texte en ligne. [archive]
87. Decretales Gregorii IX (Extravagantium Liber) , X.
5,31,4 in Decretalium Collectiones, Editio Lipsiensis
Secunda: ed.milius Friedberg, Leipzig, 1879, p. 836 et
Karl Joseph von Hefele, Histoire des conciles d'aprs les
documents originaux, T.7, Paris, Adrien Le Clere,
1872, p. 504-505.
88. Decretales Gregorii IX (Extravagantium Liber) ,
X.3,1,13 in Decretalium Collectiones, Editio Lipsiensis
Secunda: ed.milius Friedberg, Leipzig, 1879, p. 452 et
Karl Joseph von Hefele, Histoire des conciles d'aprs les
documents originaux, T.8, Paris, Adrien Le Clere,
1872, p. 130-131.
89. Article Excommunication.
90. Colomban de Luxeuil, De Pnitentiarum Mensura
Taxanda Liber, Partie A, .3.
91. Colomban de Luxeuil, De Pnitentiarum Mensura
Taxanda Liber, Partie A, .15.

92. Colomban de Luxeuil, De Pnitentiarum Mensura


Taxanda Liber, Partie B, .15.
93. Burchard de Worms, Dcret, Livre XVII, De la
fornication , chap. XXVII.
94. Burchard de Worms, Dcret, Livre XVII, De la
fornication , chap. XXVIII.
95. Burchard de Worms, Dcret, Livre XVII, De la
fornication , chap. XXIX.
96. Burchard de Worms, Dcret, Livre XVII, De la
fornication , chap. XXXIV.
97. Burchard de Worms, Dcret, Livre XVII, De la
fornication , chap. XXXV.
98. Benot de Nursie, Regula Sancti Benedicti, chapitre XXII :
Comment doivent dormir les moines. 1. Que chacun
dorme sur son propre lit (...). 4. Qu'une lampe brle en
chaque dortoir jusqu'au matin. 5. Qu'ils dorment habills
ceints d'une ceinture ou d'une corde (...). (...) 7. Que les
frres les plus jeunes n'aient pas leurs lits les uns contre
les autres mais qu'ils alternent avec ceux des plus vieux .
99. Mgr Andr, Abb Condis, Chanoine J. Wagner
(rvision), Dictionnaire de droit canonique et des sciences
en connexion avec le droit canon, T. 1 (A-D), Walzer, Paris,
1894, p. 688-689.
100. Gratien, Dcret, Partie II, Cause XXXII, Question 7,
Canon 13.
101. Gratien, Dcret, Partie II, Cause XXXII, Question 7,
Canon 14.
102. Gratien, Dcret, Partie II, Cause XXXIII,Question 2,
Canon 11.

103. Laertio Cherubini, Andr Chevalier, Magnum bullarium


romanum, Luxembourg, Henri-Albert Gosse,
1744, p. 554. Constitution complte en ligne,
PDF, p. 17. [archive]
104. Voir infra, le commentaire de Pierre Matthieu.
105. Laertio Cherubini, Andr Chevalier, Magnum bullarium
romanum, Luxembourg, Henri-Albert Gosse,
1744, p. 180. Constitution complte en ligne,
PDF, p. 3. [archive]
106. Pierre Matthieu, Summa Constitutionum Summorum
Pontificum et Rerum in Ecclesia Romana gestarum
Gregorio IX usque ad Sixtum V, Pierre Landry, Lyon,
1589, p. 587. Voir le texte latin de la Constitution en ligne,
suivi de sa version franaise. [archive]
107. Code de droit canonique, 1917 : Laici legitime damnati
ob delicta contra sextum cum minoribus infra tatem
sexdecim annorum commissa, vel ob stuprum, sodomiam,
incestum, lenocinium, ipso facto infames sunt, prter alias
pnas quas Ordinarius infligendas iudicaverit . Voir
la version franaise en ligne. [archive]
108. Code de droit canonique, 1917 : Si delictum admiserint
contra sextum decalogi prceptum cum minoribus infra
tatem sexdecim annorum, vel adulterium, stuprum,
bestialitatem, sodomiam, lenocinium, incestum cum
consanguineis aut affinibus in primo gradu exercuerint,
suspendantur, infames declarentur, quolibet officio,
beneficio, dignitate, munere, si quod habeant, priventur, et
in casibus gravioribus deponantur . Voir la version
franaise en ligne. [archive]
109. Antoine Villien, tienne Magnin, A. Amanieu, R.
Naz, Dictionnaire de Droit Canonique : contenant tous les
termes du droit canonique, avec un sommaire de l'histoire

et des institutions et de l'tat actuel de la discipline, vol. 5,


Letouzey et An, 1935, col. 1358-1359.
110. Pierre Matthieu (1563-1621), n Pesmes, en HauteSane en 1563, dcd Toulouse en 1621. Voir la
version franaise du texte complet du commentaire en
ligne [archive] et le texte latin original du commentaire en
ligne. [archive]
111. Pierre Matthieu, Summa Constitutionum Summorum
Pontificum et Rerum in Ecclesia Romana gestarum
Gregorio IX usque ad Sixtum V, Pierre Landry, Lyon,
1589,p. 587-589.
112. Pierre Matthieu, Summa Constitutionum Summorum
Pontificum et Rerum in Ecclesia Romana gestarum
Gregorio IX usque ad Sixtum V, Pierre Landry, Lyon,
1589, p. 588.
113. Pierre Matthieu, Summa Constitutionum Summorum
Pontificum et Rerum in Ecclesia Romana gestarum
Gregorio IX usque ad Sixtum V, Pierre Landry, Lyon,
1589, p. 589.
114. Pierre Matthieu cite ici l'empereur romain Justinien
voqu ci-dessus, dans sesNovelles, Collation VI, Titre VI
(ut non luxurientur contra naturam, [Afin que [les hommes]
ne s'abandonnent pas aux excs contre nature]), Novelle
77.
115. Pierre Matthieu, Summa Constitutionum Summorum
Pontificum et Rerum in Ecclesia Romana gestarum
Gregorio IX usque ad Sixtum V, Pierre Landry, Lyon,
1589,p. 589-592.
116. Se reporter aux pnitences imposes par Burchard de
Worms aux femmes ayant ensemble des rapports sexuels.

117. Se reporter Augustin d'Hippone, De bono conjugii,


Chapitre XI, . 12.
118. Gratien, Dcrets, Partie II, Cause XXXII, Question 7,
Canon 11.
119. Voir le document Droit pnal et droits des religions :
quelques textes , Texte en ligne. [archive]

Annexes[modifier | modifier le code]


Bibliographie[modifier | modifier le code]

John Boswell, Christianisme, tolrance sociale et homosexualit, Paris, Gallimard, 1985.

John Boswell, Les unions de mme sexe dans l'Europe antique et mdivale, Fayard, Coll.
Nouvelles tudes historiques , Paris, 1996, 540 p.

Jean-Baptiste Edart1, Innocent Himbaza2 et Adrien Schenker3, Clarifications sur


l'homosexualit dans la Bible, Paris, Ed. Cerf, 2007. (ISBN 978-2204083362).

Daniel Helminiak4, Ce que la Bible dit vraiment de l'homosexualit, Institut SanofiSynthlabo, Les Empcheurs de penser en rond, 2005.

Thomas Rmer, Loyse Bonjour, L'homosexualit dans le Proche-Orient ancien et la Bible,


Labor et Fides, Genve, 2005.

Thomas E. Schmidt5, Lhomosexualit - Perspectives bibliques et ralits contemporaines,


Ed. Excelsis, 2002, 256 p.
1. Est prtre du diocse de Rouen, membre de la communaut de l'Emmanuel, bibliste, enseignant Rome
lInstitut Jean-Paul II pour les tudes sur le mariage et la famille. Il est spcialiste de lanthropologie
biblique et de la thologie paulinienne. Voir le texte de prsentation [archive] sur le site des d. du Cerf.
2. Est n au Rwanda, pasteur de lglise vanglique rforme du canton de Fribourg (Suisse). Il enseigne
lexgse et la thologie de lAncien Testament, ainsi que la littrature juive de lpoque hellnistique et
romaine la Facult de thologie de l'universit de Fribourg. Voir le texte de prsentation [archive] sur le site
des d. du Cerf.

3. est religieux dominicain catholique romain, professeur mrite d'Ancien Testament l'universit de
Fribourg et enseignant l'cole biblique et archologique de Jrusalem. Voir le texte de
prsentation [archive] sur le site des d. du Cerf.
4. Est prtre catholique romain et thologien. Il enseigne la psychologie et la spiritualit en tant que
professeur de l' University of West Georgia. Il est galement psychothrapeute, auteur et confrencier.
5. Ancien professeur de Nouveau Testament Westmont College.

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