Memoire Master II MBOUGA
Memoire Master II MBOUGA
Memoire Master II MBOUGA
N16
DIRECTEURS DE MEMOIRE
: M. Djiby DIA
Chercheur lISRA BAME
MEMBRES
CO-DIRECTEUR
M. Adrien MANKOR
Assistant lE.I.S.M.V. de Dakar
DEDICACES
A lternel DIEU, Je voudrais dun cur sincre te dire merci pour ce moment de
joie. Merci pour toutes les tapes de la vie que tu mas permis de franchir. Tu tais
toujours l prsent mme quand le dsespoir tait l. Louange toi mon Dieu.
A mes parents gniteurs papa MBOUGA Simon et maman NOUDJEU Rita,
vous mavez donn la vie, vous avez su alimenter ma motivation et mon ardeur
russir par la source inpuisable de vos conseils. Votre protection et votre soutien
indfectible mon gard ont contribu mon ducation et ma formation. Que
Dieu fasse que vous ayez encore une longue Vie.
A papa SAYAP Michel et maman DEUGOUE Elisabeth, je manque de mots
pour extrioriser ma gratitude. Vous avez prouv travers ma modeste personne
quun vrai pre ou une vraie mre nest pas toujours le gniteur. Jai grandi dans
vos bras, merci par ce que vous navez fait point de diffrence entre moi et mes
cousins et frres. Je suis aujourdhui le fruit de vos efforts. Merci papa et maman
SAYAP, que le seigneur vous rcompense pour cela et quil vous donne encore
longue vie.
A mes frres et surs de la famille MBOUGA : Clmence, Sylviane, Prudence,
Fabrice, Charlie, Christian, Joel.
A mes frres et surs de la famille Sayap : Franck, Hermann, Gilchrist, Elyse,
Sonia, Rita, Gorethi.
A tous mes cousins et cousines : Chantal, Carole, Madoudou, Kvine, Sandra,
Lindsey, Lidwine, Alexandra, mami nou, Constant, Emile, et toutes mes
nombreuses petites nices nes pendant ces temps dabsence.
A mon frre Dr Jean Marc MFEUSSOM, merci pour ton aide, tes conseils et tes
encouragements. Tu as t et tu restes pour moi un exemple suivre dans le travail.
A mon Amour Annick Rassa Ebengo, juste pour te dire tout le bien que je pense
de toi ; merci par ce que tu me rends fort devant les preuves. Que Dieu nous aides
concrtiser nos projets.
A Luc-Hardy tu as t le premier mappeler papa, merci mon fils, je taime.
A mes prdcesseurs : Dr Sandeu Maurice Marcel, Dr Miguiri Kalandi, Dr
Tno Gabriel, Kerbai Said Eroume.
A Kerbai SAID EROUME je te remercie cher ami pour ton srieux et ta grande
fraternit, que Dieu te bnisse.
A mes amis et collgues Dr Bello Hamann, Dr Walter Ossbi nous sommes les
frres de galre, merci pour votre grande amiti et votre soutien, collgues.
A lEglise St Joseph de Mdina qui reste mon principal lieu de recueillement dans
la prire depuis mon arriver Dakar.
A mes compatriotes membres de la Communaut des Etudiants Vtrinaires
Camerounais du Vto (CAVESTAS)
en particulier : Carole, Franck,
Mouhamed, Mazra pour leur soutien et leur esprit de fraternit et de solidarit.
A toute la communaut congolaise du Vto, merci pour votre grande fraternit et
pour la confiance que vous me faites. Vive la CEMAC.
A ma trs chre patrie le Cameroun.
A mon pays daccueil le Sngal.
REMERCIEMENTS
A toi Dieu Pre Tout Puissant et Misricordieux, merci pour tous tes bienfaits
sans oublier la sant, la force et le courage sans lesquels ce travail naurait pas eu
lieu.
Au Projet FNRAA-Volaille, travers son coordonnateur le Professeur Ayao
Missohou et travers Dr Djiby Dia, pour mavoir donn lopportunit de raliser
ce mmoire.
Au Docteur Adrien Mankor, pour tout lencadrement dont vous mavez fait
bnficier dans le cadre de ce travail, mais aussi pour la simplicit, les conseils et
labord facile qui vous caractrisent.
Au Docteur Djiby Dia, pour laccueil, laccompagnement et lencadrement tout au
long de ce travail. Trouvez ici mes remerciements et ma profonde reconnaissance.
A Monsieur Moussa Sall : Merci pour lencadrement et lappui que vous maviez
accords tout au long de ce travail et pour votre simplicit.
Aux Enseignants de lEISMV et tous les intervenants du master PADD
option EPE, merci infiniment pour les enseignements reus, mais aussi pour le
sens particulier que vous avez voulu donner notre formation, rassurez-vous que
nous en ferons bon usage.
A tout le personnel de lISRA-BAME : Merci infiniment pour laccueil dans vos
structures et lensemble des stagiaires : Waound, Yacine merci pour votre
assistance et votre amiti.
ii
RESUME
La prsente tude a pour but danalyser le systme dapprovisionnement et de
commercialisation de la rgion de Dakar en poulet local. Une enqut a t
ralise auprs de 300 acteurs de la commercialisation dans 20 marchs de
Louga et de Dakar. Au total, six (6) types dacteurs ont t identifis dans le
circuit de commercialisation. Il sagit du producteur, de lintermdiaire I, de
lintermdiaire II, du grossiste, du dtaillant et du consommateur.
Les commerants sont pour la majorit des personnes dont lge est compris
entre 30 et 72 ans, de lethnie Wolof, originaires pour la plupart de la rgion de
Louga. La rgion de louga de part sa constitution ethnique majoritairement
Wolof, linfluence des Peuhls dans la production des poulets, et la grande
quantit de poulets collecte, est la principale rgion qui approvisionne Dakar.
Dans les circuits dapprovisionnement, lintermdiaire I parcourt les villages et
collecte en moyenne 19 11 poulets. Lintermdiaire II achte en moyenne 32
19 poulets 1819 220 FCFA lunit et se charge de ravitailler le grossiste
2118 256 FCFA. Les grossistes ruraux sont les principaux approvisionneurs
du dpartement de Dakar. Ils constituent 1 3 filets contenant chacun en
moyenne 17354 poulets 2100F 390 FCFA lunit. Une fois Dakar, ils
livrent les poulets aux grossistes urbains et peuvent revendre aussi aux
dtaillants ou directement aux consommateurs. Les grossistes urbains
entretiennent un rseau de redistribution bas sur des revendeurs dtaillants
ambulants et non ambulants. Les dtaillants quant eux, achtent en petits
nombres de 25 6 poulets 2315 263 FCFA et revendent aux consommateurs
constitus par les mnages et les restaurants 2844 725FCFA.
Il nexiste pas de moyen de transport spcifique. Le principal moyen est le
transport en commun. 90% de grossistes utilisent le transport en commun pour
acheminer les volailles sur Dakar. Les diffrentes charges moyennes mensuelles
lies lactivit sont les frais de gardiennage, les frais de location de
lemplacement, les frais dalimentation et de vaccination, les frais de
municipalit.
Chaque acteur fait un bnfice mensuel et le producteur reste le principal
bnficiaire de lactivit avec un bnfice net moyen de 299.207 FCFA par
mois.
Mots cls : Poulet local, Commercialisation, Dpartement de Dakar, Rgion de
Louga, Sngal
iv
ABSTRACT
This study aims to analyze the system of supply and marketing of the region of
Dakar in local chicken. A survey was conducted among 300 players in the
market in 20 markets Louga and Dakar. A total of six (6) types of actors have
been identified in the marketing channel. This is the producer of the
intermediate I, intermediate II, wholesaler, retailer and consumer.
Merchants are for the majority of people whose age is between 30 and 72 years
of ethnic Wolof, originating mostly from the region of Louga.
In supply chains, I traveled through the villages and collect an average of 19
11 chickens. The intermediate II buys an average of 32 19 1819 220
chickens FCFA unit and is responsible for the wholesaler to supply 2118 256
FCFA. Wholesalers are the main purveyors rural department of Dakar. They are
1-3 nets each containing on average 173 54 chickens 2100Fcfa unit. Once in
Dakar, they deliver the chickens to wholesalers and urban can also sell to
retailers or directly to consumers. Urban wholesalers maintain a system of
redistribution based on retail dealers and not street vendors. Retailers in turn,
buy in small numbers of 25 6 2315 263 chickens FCFA and resell to
consumers made by households and restaurants in 2844 725FCFA.
There are no specific means of transport. The primary means is the public
transit. 90% of wholesalers use public transit to transport poultry in Dakar. The
various charges related to the mean monthly activity are the costs of keeping the
cost of renting the location, the cost of feeding and vaccination, costs
municipality.
Each player makes a monthly profit and the producer is the main beneficiary of
the activity with an average net profit of 299.207 FCFA per month.
vi
vii
viii
INTRODUCTION.......................................................................................................................................1
PREMIEREPARTIE:GENERALITESSURLAVICULTURETRADITIONNELLE...........................2
CHAPITREI:APERCUSURLAFILIEREAVICOLETRADITIONNELLE..................................................2
I.1LesproductionsavicolesenAfriqueauSubsaharienne..............................................................2
I.2Systmesdaviculturestraditionnelles........................................................................................2
I.3Importancedelaviculturetraditionnelle...................................................................................2
I.3.1.Importancesocioculturelleetreligieuse................................................................................2
I.3.2Importanceconomique.......................................................................................................3
I.3.3Importancenutritionnelle.....................................................................................................3
I.4.Lescontraintesdelaviculturetraditionnelle..............................................................................4
I.4.1Contraintesalimentaires.......................................................................................................4
I.4.2Contrainteszootechniques...................................................................................................4
I.4.3Contraintessanitaires...........................................................................................................4
I.4.4Contraintescommerciales.....................................................................................................4
CHAPITREII:COMMERCIALISATIONDELAVOLAILLELOCALE...............................................................5
II.1Evolutionduchepteletdesprix.................................................................................................5
II.1.1EvolutionducheptelavicoletraditionnelauSngal.........................................................5
II.1.2Evolutiondesprixdevolaillestraditionnelles......................................................................6
II.2Contributiondelavolaillelocalelamliorationdurevenudesmnages..............................6
II.3Analysedelacommercialisation................................................................................................7
II.3.1CircuitsdecommercialisationsetlesdiffrentsacteursauSngal..................................8
II.3.2Rlesdesacteursenfonctiondessexes..............................................................................9
II.4Systmedetransport................................................................................................................10
DEUXIEMEPARTIE:ETUDEDUSYSTEMEDAPPROVISIONNEMENTETDECOMMERCIALISATIONDU
POULETLOCALSURLAXELOUGADAKAR............................................................................................10
CHAPITREI:METHODOLOGIEDERECHERCHE.....................................................................................10
I.1Echantillonnage..........................................................................................................................10
ix
I.2Zonesdtude.............................................................................................................................10
I.2.1Zonedapprovisionnement:RgiondeLouga.......................................................................11
I.2.2Zonedecommercialisation:RgiondeDakar...................................................................11
I.3Droulementdel'enqute.........................................................................................................12
I.3.1Enquteexploratoire...........................................................................................................12
I.3.2Enqutetransversale...........................................................................................................12
CHAPITREII:RESULTATS,DISCUSSIONSETRECOMMANDATIONS......................................................13
II.1RESULTATSETDISCUSSION........................................................................................................13
II.1.1Diffrentstypesdacteursdelactivitcommerciale........................................................13
II.1.2Caractristiquessociodmographiquesdelchantillon..................................................14
II.1.2.1Structuredelchantillonenfonctiondelorigine.........................................................14
II.1.3Circuitdecommercialisationetrledesacteursdanslactivitcommerciale..................16
II.1.3.1Circuitdecommercialisation..........................................................................................16
II.2Analysedusystmedapprovisionnementetdevente............................................................21
II.2.1Analysedusystmedapprovisionnement........................................................................21
II.2.2Analysedusystmedevente.................................................................................................22
II.3AnalysedusystmedetransportsurlaxeLougaDakar..........................................................23
II.3.1Moyensdetransportsemprunts.....................................................................................23
II.3.2Circuitsetconditionsdetransport.....................................................................................24
II.4Chargeslieslactivit............................................................................................................25
II.7ANALYSEDELARENTABILITECOMMERCIALE...........................................................................25
II.8RECOMMANDATIONS...............................................................................................................27
II.8.1Auxproducteurs................................................................................................................27
II.8.2Auxcommerants..............................................................................................................27
II.8.3Aupouvoirpublicetprivs...............................................................................................27
II.8.4Auxchercheurs..................................................................................................................27
CONCLUSION.........................................................................................................................................28
x
BIBLIOGRAPHIE......................................................................................................................................29
xi
INTRODUCTION
Au Sngal, en plus des ruminants, le secteur avicole, prdomin par le systme
traditionnel en plein essor. Le cheptel avicole national a t estim 34.840
millions en 2009, dont 22.302 millions de ttes pour laviculture traditionnelle.
Ce qui reprsente prs de 70% du cheptel avicole national (DIREL, 2009). Ce
systme traditionnel occupe une place importante dans les activits et le
patrimoine des paysans, do son importance capitale sur le plan socioconomique et sur le plan stratgique de lutte contre la pauvret (TRAORE, 2006).
La vente des volailles permet au paysan de boucler le cycle annuel de
l`conomie familiale en priode de transition o les greniers sont vides, afin
d`acheter des crales pour nourrir sa famille (GBAGUIDI, 2001).
Bien qutant un sous-secteur qui ne bnficie pas suffisamment dappui de
lEtat, la production avicole traditionnelle contribue la scurit alimentaire au
Sngal. Ce type dlevage permet donc lexploitant pauvre davoir un revenu,
luttant ainsi contre le chmage des jeunes et contribuant la promotion des
femmes (GUEYE, 2000).
Les tudes ralises par (Buldgen et al. 1992 ; Ly et al., 1999 ; Missohou et
al., 2002) ont montr qu part la faible productivit qui la caractrise,
laviculture joue un rle important dans la cration des revenus et constitue une
source de protines animales facilement mobilisables. Mais, toutefois, son essor
reste faible. Ltude de TENO, (2010) sur la commercialisation du poulet local
Dakar a montr que lapprovisionnement de Dakar en poulet local reste
insuffisant. Cette tude a mis en vidence des problmes ventuels lis la
collecte des sujets dans les zones de production et aux conditions de transport.
La mme tude a montr que les rgions de Louga, de This et de Diourbel sont
les principales zones de production de poulet local qui alimentent le march de
Dakar.
Lintrt de notre tude est de remonter la sous-filire afin de fournir des
informations conomiques sur les aspects relatifs lorganisation de
lapprovisionnement et la commercialisation sur laxe Louga-Dakar ceci,
travers lidentification des acteurs, des circuits et marchs, des types de transport
et les diffrents prix chaque niveau de la commercialisation.
Lobjectif global est danalyser le march dapprovisionnement et de
commercialisation du poulet local au Sngal sur laxe Louga-Dakar. Il sagit
plus spcifiquement didentifier et de caractriser les diffrents marchs et
circuits de commercialisation, didentifier et de caractriser les acteurs, les
moyens de transport, de reconstituer les circuits dacheminement du poulet local
Dakar et de calculer et analyser la rentabilit commerciale de cette activit.
Ce travail comporte deux grandes parties. Une premire partie consacre une
synthse des travaux dj effectus sur laviculture traditionnelle. Une deuxime
partie qui prsente la mthodologie de travail, les rsultats obtenus sur le terrain
et une discussion de ces rsultats, enfin des recommandations.
1
Le prix du poulet traditionnel a vari de faon croissante entre 2006 et 2009 soit
une diffrence de 338 FCFA entre ces deux annes. Selon TENO (2010), dans le
dpartement de Dakar, le consommateur achte un gros poulet en moyenne
2960 FCFA. Au Burkina Faso, le prix moyen du poulet local sur les marchs au
premier trimestre 2010 est de 1752 FCFA (M.R.A/D.G.P.A, 2010) soit une
diffrence de 1208 FCFA entre le prix du poulet pratiqu en 2010 au Sngal et
celui du Burkina Faso la mme anne. Cette diffrence de prix est influence
par le niveau de la production et de la disponibilit aux consommateurs car,
selon KONDOBO, (2007) cit dans le document revue du secteur avicole-Burkina
Faso, 2007, contrairement ce qui se passe dans certaines villes d'Afrique de
l'Ouest (Dakar et Abidjan) o la production industrielle de poulets de chair est
en plein essor, la filire volaille burkinab reste largement influence par le
mode de production traditionnel, le secteur urbain ne pourvoyant que 0,8 %
seulement des effectifs totaux levs.
II.2 Contribution de la volaille locale lamlioration du revenu des
mnages
Du fait de ses nombreuses potentialits, l'aviculture traditionnelle peut
contribuer amliorer la scurit alimentaire et rduire la pauvret au Sngal.
Cette contribution des volailles et de leurs produits dans les revenus montaires
des mnages est en gnral difficile valuer. Nanmoins, une tude mene
dans la rgion de Kolda par SALL, (2010) montre que dans cette rgion,
6
Kolda
MYF
24813,913573,8 12571,418122,2
Vlingara
14479,216462,2
Collecteurs primaires
Marchs hebdomadaires
Collecteurs secondaires
Marchs intermdiaires
Collecteurs Secondaires
Grossistes
Dtaillants/BANA-BANA
Etablissementsderestaurationscollectives
Mnages
Louga
Kbmer
Lingure
Total
Marchs
Thiamne
Keur Momar Sarr
Louga
Goye Mbeuth
Sagatta gueth
Ndande
Darou Mousty
Dahra
8 marchs
Jour de march
Jeudi
Vendredi
Tous les jours
Lundi
Mardi
Vendredi
Samedi
Dimanche
/
Nombre dacteurs
24
25
28
20
26
19
26
22
190
11
Localisation
Castor
March Castor
Fass
March Fass
Gueule tape
March de Gueule tape
Mdina
March Tilne
Centenaire
Place Blaise Diagne
Rufisque
March de Rufisque
Keur massar
March de Keur Massar
Pikine
March de Pikine
Thiaroye
March de Thiaroye
Gudiawaye
March de Gudiawaye
Colobane
March Wakhinane
Yoff
March de Yoff
Total des marchs = 12
/
Consommateurs
Dpartement de Dakar
Total enqut dans la rgion de Dakar
Nombre dacteurs
2
2
2
4
3
2
4
3
5
2
8
2
39 commerants
71 consommateurs
110 acteurs
12
Nombre
19
75
76
39
20
71
300
Pourcentage (%)
6,33
25
25,33
13
6,67
23,67
100
13
Nombre
Origine (%)
Louga
Dakar
This
Fatick
Touba
Producteur
19
100
Intermdiaire I
75
96,1
3,9
Intermdiaire II
76
94,7
3,9
1,3
Grossiste
Dtaillant
39
20
65
20
30
55
5
20
0
5
0
0
Au vue des ces rsultats, nous pouvons dire que la majorit des acteurs de
lapprovisionnement en poulets locaux sont originaires de Louga et confirment
ceux obtenus par TENO (2010) qui trouve que Dakar est approvisionne 67,6%
par les commerants originaires de Louga. La diffrence est que nous avons
catgoris les acteurs et on se rend compte qu Dakar, les dtaillants sont
dorigines diverses dont 55% sont de Dakar, 20% de Louga, 20% de This et
une minorit originaire de Fatick.
II.1.2.2 Structure de lchantillon en fonction de lethnie
Lensemble des acteurs est reprsent par trois ethnies (wolof, Srer, Peulh).
Parmi les diffrents groupes dacteurs reprsents dans le tableau 8, les Wolofs
sont largement majoritaire. Cette ethnie est reprsente par 84,4%
dintermdiaires I, 81,5% dintermdiaires II, 95% de grossistes. La plupart des
producteurs interrogs sont des Peuhls et reprsentent 68,5% de lchantillon
contre 31,6% de Srers. Les dtaillants sont reprsents par deux groupes
ethniques, les Wolofs 70% et les Srers 30% (Tableau VIII).
Tableau 8: Rpartition des acteurs de lchantillon en fonction de lEthnie
Acteurs
Nombre
Producteur
Intermdiaire I
Intermdiaire II
Grossiste
Dtaillant
19
76
75
39
20
Ethnie (%)
Wolof
31,6
84,4
81,5
95
70
Srer
0
11,7
14,3
5
30
Peulh
68,5
3,9
4,2
0
0
La commercialisation du poulet local est une activit qui regroupe trs peu de
jeunes. Sur le march, on a limpression que cest une activit rserve aux
personnes adultes. Lge moyen des diffrents acteurs de notre chantillon est
48 14 ans, et pouvant atteindre 72 ans. La prsence des jeunes dans le circuit
15
peut sexpliquer par le volume dactivits car, ceux-ci peuvent parcourir les
villages ou les diffrents marchs pour rassembler le maximum de volailles. La
forte prsence des personnes ges dans le circuit est la preuve que la plupart ont
hrit cela de leurs grands parents.
II.1.2.5 Structure de lchantillon en fonction de la situation matrimoniale
Dans lchantillon, on remarque quil y a trs peu de clibataires, la majorit
tant marie (Tableau X).
Tableau 10: Rpartition de lchantillon selon la situation matrimoniale (%)
Acteurs
Mari
Clibataire
Producteur
95
Intermdiaire I
65,8
34,2
Intermdiaire II
85,5
Grossiste
90,8
9,2
Dtaillant
80
20
Ces acteurs sont pour la plupart des responsables de famille et sont maris donc,
font face de nombreuses charges familiales. Cette activit pourra donc
contribuer laugmentation du revenu des mnages.
II.1.2.6 Structure de lchantillon en fonction du niveau dinstruction
Trois niveaux dinstruction ont t identifis. Les non instruits et ceux de niveau
primaire sont les plus nombreux. Quelques acteurs du niveau secondaire sont
prsents dans le circuit. Parmi les non instruits, les producteurs reprsentent
78,9%, suivis des dtaillants 53% et des intermdiaires I et II avec des
proportions respectives de 57,7% et de 59,3%. Les grossistes, 70% ont atteint
le niveau primaire suivis des intermdiaires I reprsentant 40,7%. (Tableau XI).
Tableau 11: Rpartition de lchantillon selon le niveau dinstruction
Acteurs
Producteur
Intermdiaire I
Intermdiaire II
Grossiste
Dtaillant
Secondaire I
5,3
1,6
3,9
0
0
16
Lintermdiaire villageois collecte auprs des producteurs les poulets quil cde
lintermdiaire II. Plus souvent, ce dernier est un oncle ou un cousin de
famille. Sur le march, lintermdiaire II a lavantage de se ravitailler chez
plusieurs collecteurs villageois et mme directement chez les producteurs. Le
grossiste rural vient sur le march et sapprovisionne auprs des intermdiaires I
et II et aussi chez les producteurs. Suite un arrangement, le grossiste rural livre
au grossiste urbain de Dakar le nombre des poulets dont il a besoin. A Dakar,
cest le grossiste urbain se chargent de la redistribution des poulets aux
dtaillants et aux consommateurs. Ils sont la fois grossistes et dtaillants. Les
dtaillants quant eux sont soit ambulants, soit non ambulants et vend aux
consommateurs de toutes catgories.
Il existe chaque niveau de la commercialisation une relation entre les diffrents
acteurs. Entre les intermdiaires, il existe des relations de proximit
gographique et de parent; entre les grossistes, des relations de confiance et
souvent de parent. Le nombre dintermdiaires dans le circuit sngalais est
lev. Le poulet local, pour arriver aux consommateurs de Dakar, passe par
plusieurs intermdiaires, chacun son niveau voulant se faire un bnfice do
son prix lev Dakar.
II.1.3.2 Rles des acteurs dans lactivit commerciale
Six (6) types dacteurs sont dcrits dans le circuit entre Louga et Dakar
consommation familiale lors des ftes et aussi pour les dons, 75% de
producteurs prfrent aller eux-mmes sur les marchs hebdomadaires pour
vendre leurs produits et expliquent que cest pour avoir un meilleur profit.
Dautres sont en contact direct avec les intermdiaires I qui viennent chercher
les volailles domicile.
Comme principale activit, 68,4% sont des leveurs, 26,3% des agriculteurs et
5,3% des commerants. Pour les raisons dexercer cette activit, 65% de
producteurs interrogs soutiennent quils exercent cette activit parce quelle
leur permet de faire face aux charges et dpenses familiales, 20% lont hrit des
parents et 15% la pratiquent par passion.
II.1.3.2.2 Les intermdiaires I ou simples collecteurs
Les intermdiaires I sont des jeunes hommes qui ont une bonne connaissance du
terrain et des producteurs. Ces derniers font au moins une fois par semaine le
tour des diffrents villages avec pour objectif de rassembler le maximum de
volailles pour ensuite les cder lintermdiaire II. 80% des collecteurs agissent
pour leur propre compte. Ils disposent de leur propre capital et parcourent les
villages et les autres marchs pour rassembler les volailles quils vont cder
lintermdiaire II. Le collecteur peut tre au service de lintermdiaire II. Dans
ce cas, il reoit de l'argent de lintermdiaire II, regroupe des poulets en petits
lots et les transfre lintermdiaire II moyennant une commission. Selon les
rsultats de cette tude, 20% agissent de faon indirecte.
Les lieux dapprovisionnement sont diffrents dun intermdiaire lautre. La
grande majorit (73,7%) sapprovisionne dans les levages familiaux et sur les
voies de passage des marchands et 27,3% dans les diffrents marchs. Pour la
frquence, 57,9% se ravitaillent 2 3 fois par semaine ; 38,2% une fois par
semaine, et 4,9% tous les jours.
II.1.3.2.3 Les intermdiaires II ou Banas banas
Dsign encore sous le nom de "Bana bana, les intermdiaires II sont dans
lensemble des hommes, en majorit des adultes gs de 45 72 ans, installs
dans les diffrents marchs. Ceux-ci soccupent du groupage de volailles. Ils
sont en troite relation avec les grossistes et les intermdiaires I et se
diffrencient de ces derniers par leurs effectifs plus importants de poulets. Les
intermdiaires II sont les principaux agents qui approvisionnent les grossistes.
Ils jouent galement le rle de dtaillant rural.
Concernant les raisons dexercer lactivit, 92% rpondent que cest une activit
qui leur permet lachat des vivres et dassurer les dpenses familiales, 8% ont
hrit cette activit de leurs parents.
II.1.3.2.4 Les grossistes
Au total, 20 grossistes ruraux, tous des hommes ont t rencontr Dakar
comme Louga. Ceux-ci travaillent sur des effectifs allant de 100 300
volailles approvisionnement. Leur principal rle est de faire venir les volailles
de la rgion de Louga o elles sont abondantes et bon march pour alimenter le
18
gauche) et le
grossiste MORE
LO droite
Figure 4 : grossistes rural et intermdiaire II dans le march de Louga
19
Les dtaillants sont les acteurs que lon retrouve plus prcisment au niveau des
diffrents marchs de Dakar, ceux-ci ont pour principaux fournisseurs les
grossistes urbains et ruraux. Ils vendent diverses catgories de consommateurs.
Dans cette catgorie dacteurs, deux types de dtaillants ont t identifis :
- Les dtaillants non ambulants qui forment un groupe trs reprsent la
fois Louga et Dakar et constituent 70% du nombre total des dtaillants. Ces
derniers sinstallent en petits groupes de 2 4 personnes un endroit prcis du
march et talent les poulets mme le sol.
Groupe de quatre
dtaillants
non
ambulants sur une
place du march
Tilne Dakar,
les poulets au sol
en attente des
acheteurs
Effectif moyen
20 14
19 11
32 19
173 57
25 6
Moyenne de mortalit
9 2
2 1,5
32
12 3
21
22
Par voyage, ils embarquent en moyenne 6 filets contenant 113 26 volailles par
filet. Le prix moyen dun filet est fix 2250 FCFA. Dautres moyens trs peu
23
utiliss existent tels que les voitures de marque Mercedes (sept places), et les
bus (Tableau XIV).
Tableau 14: Moyens de transport et diffrents cots par dplacement
Acteurs
Producteur
Intermdiaire I
Intermdiaire II
Grossiste
Moyen de transport
Charrette
La marche
Charrette
Car Ndiaga ndiaye
Moyen personnel (charrette)
La marche
Charrette
Moyen de transport personnel
La marche
Car Ndiaga ndiaye ou bus
Voiture Mercedes (7places)
%
30
70
52
29,3
3,9
14,8
50
33,9
13 ,2
80
30
Cot (FCFA)
250100
100
250 .150
1200 630
200
100
400 .150
200
100
10575 2450
2000975
Les pertes enregistres sont la charge du grossiste sauf en cas des mortalits
due au mauvais rangement de bagages, dans ce cas, lerreur est impute au
chauffeur et ce dernier lassume.
II.4 - Charges lies lactivit
A ct des frais de transport, existent dautres frais lis lactivit que sont les
frais dalimentation et de vaccination, de location, de perception municipale et
les frais de gardiennage (Tableaux XV).
Tableau 15: Diffrentes charges mensuelles lies lactivit (FCFA)
Producteur
Intermdiaire I
Intermdiaire II
Grossiste
Dtaillant
Cots moyens
Fraisde vaccins
et dalimentation
16100/cycle
13980
10500
22050
6000
15827
Frais de
location
0
0
1500
1500
1000
1375
Frais de Perception
municipale
0
0
3000
3000
3000
3000
Frais de
gardiennage
0
0
1500
2000
1000
1456
Cots moyen
de transport
300
3390
1500
25200
4630
10706
Valeurs moyennes
Produits
Achat de poulet
2100
Vente des poulets
Marge Brute = (produits charges)
Frais de location
1,08
Alimentation des animaux
15,93
Frais de perception municipale
2,16
Frais de gardiennage
1,44
Frais de transport
18,20
Total charges par poulet vendu
38,81
Marge brute
Marge nette par poulet vendu (Marge brut charges dexploitations)
Valeurs moyennes
2355
255
255
216,19 FCFA
Par poulet vendu, les diffrentes charges slvent 38,81 FCFA, la marge brute
unitaire tant de 255FCFA et la marge nette unitaire de 216,19 FCFA. Le
grossiste fait 2 voyages par semaine soit 8 voyages par mois, revient Dakar
avec 173 poulets par voyage soit 1384 poulets par mois. Le bnfice mensuel du
grossiste (1384 x 216,19 FCFA) est de 299.207 FCFA par mois.
25
Valeurs moyennes
1986
291
291
205,87
Par mois, lintermdiaire I vend en moyenne 204 poulets. Il a une marge brute
de 291FCFA par poulet et aprs avoir pay les diffrentes charges, son bnfice
net peut slev 205,87FCFA par poulet soit 42000 FCFA par mois.
Tableau 18 : compte dexploitation chez lintermdiaire II
Charges
Valeurs moyennes
Produits
Achat de poulet
1819
Vente des poulets
Marge Brute (produits charges)
Frais de location
4,31
Frais alimentation des animaux 30,17
Frais de perception municipale 0,62
Frais de gardiennage
4,31
Frais de transport
4,31
Total charges par poulet vendu 43,72
Marge brute
Marge nette par poulet vendu (Marge brut charges dexploitations)
Valeurs moyennes
2118
299
299
255,28
Lintermdiaire II vend en moyenne 348 poulets par mois, fait une marge brute
de 299FCFA et une marge nette de 255,28FCFA par poulet, soit un bnfice
total de 88837,44FCFA par mois.
Tableau 19 : Compte dexploitation chez le dtaillant
Charges
Valeurs moyennes
Produits
Achat de poulet
2315
Vente des poulets
Marge Brute = (produits charges)
Frais de location
5,43
Alimentation des animaux
32,60
Frais de perception municipale
16,30
Frais de gardiennage
5,43
Frais de transport
25,30
Total charges par poulet vendu
85,06
Marge brute
Marge nette par poulet vendu (Marge brut charges dexploitations)
Valeurs moyennes
2844
529
529
443,94
Par poulet vendu, les diffrentes charges chez le dtaillant slvent 85,06
FCFA, la marge brute unitaire tant de 529FCFA et la marge nette unitaire est
de 443,94 FCFA. Le dtaillant achte 8 fois par mois 23 poulets par
approvisionnement soit 184 poulets par mois. Le bnfice mensuel du dtaillant
(184 x 443,94 FCFA) est de 81684,96 FCFA par mois.
Le producteur quant lui peut vendre par march 3 poulets, donc 12 poulets par
mois un prix unitaire moyen de 1960 FCFA, les frais de nutrition et de
26
27
CONCLUSION
Au Sngal, la commercialisation des poulets locaux contribue la satisfaction
des besoins en viande de la population rurale et urbaine. Ltude a t mene
dans le but de fournir des informations conomiques sur les aspects relatifs
lorganisation de lapprovisionnement et la commercialisation sur laxe LougaDakar.
Il en ressort de cette tude que le circuit dapprovisionnement est constitu de
six principaux acteurs: les producteurs, lintermdiaire I, lintermdiaire II, le
grossiste, le dtaillant et le consommateur. Ces acteurs sont pour la majorit des
personnes dont lge est compris entre 35 ans et 72 ans, de sexe masculin,
originaire de Louga, dethnie Wolof et plus souvent non scolarise.
Les analyses ont confirm que la rgion de Louga reste le principal ple
dapprovisionnement de Dakar dune part par sa constitution ethnique
majoritairement Wolof reprsentant 70% des acteurs et la grande majorit des
producteurs dethnie Peuhl reprsentant 68,5% de producteurs. Dautre part par
le nombre de poulets qui entrent Dakar provenant de Louga soit 53976 poulets
par mois pour les 39 grossistes enquts.
Dans les circuits dapprovisionnement, 70% des producteurs prfrent aller
couler leurs poulets sur les marchs, 30% vendent directement lintermdiaire
I. Lintermdiaire II achte en moyenne 32 19 poulets 1819 220 FCFA
lunit et se charge de ravitailler le grossiste 2118 256 FCFA. Les grossistes
ruraux sont les principaux approvisionneurs du dpartement de Dakar et peuvent
collecter 17354 poulets par grossiste 2122 121 FCFA. Ils entretiennent un
rseau de redistribution bas sur des revendeurs dtaillants fixes ou ambulants.
Les dtaillants quant eux, achtent en petits nombres de 25 6 poulets 2315
263 FCFA et revendent au consommateur 2844 725FCFA. Les
consommateurs achtent le poulet 2736 212,2 FCFA en moyenne. Le cot
moyen de transport est de 10700FCFA par dplacement. Le grossiste achte 113
poulets en moyenne par ravitaillement et le nombre moyen de mortalits par
voyage est de 12 3 morts par filet.
Diffrentes charges moyennes mensuelles sont lies lactivit. Selon les
acteurs, il sagit des frais de gardiennage, de location de lemplacement,
dalimentation et de vaccination et les frais de municipalit.
Le grossiste est lacteur qui fait plus de bnfice avec une marge nette de
299.207 FCFA par mois. La plus petite marge est enregistre chez le producteur
qui gagne en moyenne 20836,67 FCFA par mois. Chaque acteur une marge
nette moyenne : lintermdiaire I 42000 FCFA/mois, lintermdiaire II
88837,44FCFA par mois, le dtaillant81684, 96 FCFA par mois.
En somme, la rorganisation des circuits commerciaux et des acteurs,
lamlioration des conditions de transport, et lorganisation des acteurs
constituent les lments cls pour un meilleur systme dapprovisionnement et
de commercialisation du poulet local au Sngal.
Le systme de
commercialisation bien que primaire, constitue un excellent moyen de lutte
28
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31
ABSTRACT
SIKANGUENG MBOUGA FIDELE CONSTANT S/C famille SAYAP BP 8088 Yaound (Cameroun)
TEL: 00221 775686578 ou 0023777616629
E.MAIL : constantsiko@yahoo.fr
32
33