Dynamique Des Solides Et Des Structures (Mines SE)
Dynamique Des Solides Et Des Structures (Mines SE)
Dynamique Des Solides Et Des Structures (Mines SE)
Structures
`
4ieme
edition
octobre 2011
Sylvain Drapier
Departement Mecanique et Procedes dElaboration
Centre Science des Materiaux et des Structures & UMR CNRS 5146
Ecole
Nationale Superieure des Mines de Saint-Etienne
158, cours Fauriel
42023 Saint-Etienne
Cedex 2
bureau J3-15, tel :00-79
ii
Introduction generale
Dans les probl`emes traites dans le cadre de la mecanique statique des solides et des
structures, on suppose que le chargement impose (deplacement, efforts, temperature,
...) passe progressivement de sa valeur initiale a` sa valeur finale faisant ainsi passer le
milieu sollicite dune configuration initiale a` sa configuration finale. Les param`etres
a` calculer (contraintes, deformations, deplacements, reactions, ...) sont relatifs a` letat
final fixe et par consequent ne dependent pas du temps.
Dans le cadre de la dynamique au contraire les chargements imposes, ainsi que les
proprietes geometriques et materiaux, peuvent varier dans le temps. De plus, meme
dans la configuration initiale le milieu peut e tre caracterise par des fonctions du temps.
Les param`etres a` calculer sont donc e galement des fonctions du temps, et de nouvelles grandeurs apparaissent pour caracteriser le mouvement, cest-`a-dire la variation
de configuration dans le temps. Ce sont les param`etres cinematiques tels que les vitesses, les accelerations, les frequences, ... qui nexistent pas dans le cas de la statique.
Ce document est le support du cours consacre a` la dynamique des corps rigides et
des corps deformables. Ce cours se decompose en 4 grandes parties completees par des
annexes consacrees aux rappels sur la mecanique generale, la transformee de Laplace,
et le calcul des variations.
Dans la partie 1, apr`es une introduction de la dynamique des corps, lexemple le
travers cet oscillateur e lementaire,
plus simple de syst`eme mecanique sera e tudie. A
les grands types de reponse dynamiques seront mis en e vidence. Le comportement
de cette structure discr`ete a` un degres de liberte (ddl) sera e tendu dans la partie 3
aux syst`emes a` n ddl en utilisant les resultats et methodes introduits dans la partie
2 consacree a` la Dynamique analytique des syst`emes discrets. Finalement, le cas des
solides deformables sera traite dans la partie 4, en utilisant les resultats e tablis pour
les corps indeformables, completes par les notions connues de mecanique des milieux
continus. La fin de cette partie sera consacree a` lApproximation des syst`emes continus
par des methodes cinematiques.
iii
iv
Propagation dune onde de compression dans une barre suite a` un choc a` son
extremite libre (a et b) et reflexion de cette onde (c et d). Logiciel Abaqus.
5
5
6
6
7
II
1
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3.2.1 Equations
du mouvement . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
3.2.2 Fonction de transfert et reponse impulsionnelle . . . . . . .
3.3 Reponse generale de loscillateur . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
3.3.1 Etude
des regimes libres . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
3.3.2 Exemples de regimes forces . . . . . . . . . . . . . . . . .
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9
9
10
13
13
13
15
16
19
19
20
20
20
23
23
24
29
31
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TABLE DES MATIERES
vi
1.1
1.2
1.3
2
III
1
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2.1 Energies
potentielles et cinetiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
2.2 Enonc
e du principe de Hamilton . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
2.3 Forme proposee par Lagrange . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
2.3.1 Structure de lenergie cinetique . . . . . . . . . . . . . . . .
2.3.2 Conservation de lenergie dans un syst`eme a` liaisons scleronomes
2.4 Classification des forces generalisees . . . . . . . . . . . . . . . . . .
2.4.1 Forces interieures . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
2.4.2 Forces exterieures . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
2.5 Equations
de Lagrange dans le cas general . . . . . . . . . . . . . . .
31
33
33
34
35
39
39
40
41
42
45
46
46
47
48
53
1.5 Equations
des oscillations libres - Linearisation du pendule double
avec ressort de rappel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
57
58
58
59
60
63
64
66
61
67
69
70
71
74
75
77
79
80
`
TABLE DES MATIERES
2.6
Fonction de transfert . . . . . . . . . . . . . . . . .
2.6.1 Analogie avec loscillateur e lementaire . . .
2.6.2 Signification physique . . . . . . . . . . . .
2.6.3 Domaine temporel . . . . . . . . . . . . . .
2.6.4 Application au syst`eme a` 2 masses + ressorts
vii
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81
81
82
82
83
85
86
87
91
4.2.1 Etude
du cas homog`ene . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
4.2.2 Etude
du cas non homog`ene . . . . . . . . . . . . . . . . . .
4.2.3 Reponse a` une excitation harmonique . . . . . . . . . . . . .
97
94
98
100
100
102
102
Equilibre
dynamique des milieux continus
1.1 Principe de Hamilton . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
1.2 Equations
dequilibre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
1.3 Propagation dondes dans un milieu e lastique - Notions de base .
1.3.1 Equations
de Navier . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
1.3.2 Ondes e lastiques planes . . . . . . . . . . . . . . . . .
1.3.3 Ondes de surface . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
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2.2 Equations
de la dynamique des poutres droites a` plan moyen . . . .
2.2.1 Equilibre
a` partir du PPV . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
2.2.2 Equations
de Lagrange . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
2.3 Barre en extension . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
2.3.1 Equations
de Lagrange . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
2.3.2 Ecriture
directe du principe de Hamilton . . . . . . . . . .
2.3.3 Modes et frequences propres de vibration, cas encastre-libre
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109
109
112
113
114
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116
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120
122
123
123
125
125
126
127
`
TABLE DES MATIERES
viii
2.4
2.5
2.4.1 Equations
dequilibre . . . . . . . . . . . . . .
2.4.2 Corde attachee a` ses deux extremites . . . . . .
Vibrations libres dune poutre en flexion simple . . . .
2.5.1 Equations
dequilibre . . . . . . . . . . . . . .
2.5.2 Modes et frequences propres . . . . . . . . . .
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Annexes
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129
132
132
134
135
135
137
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143
143
145
146
147
147
148
149
150
151
155
A-1.2.3 Energie
cinetique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . A-7
A-1.3Dynamique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . A-8
A-1.3.1 Torseur dynamique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . A-8
A-1.4Principe Fondamental de la Dynamique . . . . . . . . . . . . . . . . A-9
A-1.4.1 Forces fictives . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . A-9
A-1.4.2 Theor`emes de la quantite de mouvement et du moment cinetiqueA-9
A-1.5Theor`eme de lenergie cinetique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . A-10
A-1.6Liens avec le PPV/PTV, et le Principe de Hamilton . . . . . . . . . . A-11
A-1.6.1 PPV et PTV . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . A-12
A-1.6.2 Principe de Hamilton . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . A-12
`
TABLE DES MATIERES
A-2Transformee de Laplace
A-2.1Definition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
A-2.2Linearite . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
A-2.3Premier groupe de proprietes fonctionnelles . . . . . . . . . . .
A-2.3.1 Transformee de Laplace des derivees successives de f (t)
A-2.4Second groupe de proprietes fonctionnelles . . . . . . . . . . .
A-2.4.1 Theor`eme du retard . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
A-2.4.2 Theor`eme de composition . . . . . . . . . . . . . . . .
A-2.4.3 Distribution de Dirac . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
ix
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A-15
. A-15
. A-16
. A-16
. A-16
. A-17
. A-17
. A-17
. A-18
Premi`ere partie
3
Le Chapitre 1 presente de facon generale le champ dapplication de la dynamique.
Dans le Chapitre 2, une approche intuitive permet de rappeler dans un cadre tr`es
simple les notions dej`a connues telles que les syst`emes fermes, les oscillations propres,
le principe fondamental de la dynamique, les calculs e nergetiques, les reponses forcees.
Dans ce cadre loscillateur e lementaire est introduit, et le phenom`ene de resonance est
aborde.
Le Chapitre 3 permet de poser plus rigoureusement letude des oscillations libres
et forcees de loscillateur e lementaire. La demarche plus systematique adoptee (transformee de Laplace, fonction de transfert), sera reprise dans les parties suivantes de
ce cours o`u les syst`emes plus realistes seront e tudies avec ces memes methodes et
raisonnements.
Sommaire
1.1
1.2
1.2.1
Sources dexcitation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
1.2.2
1.1
automobile
confort habitacle, frequences propres botes de vitesse, crash
(=dynamique rapide), ...
et dans le secteur du genie civil (seismes, explosions, propagations dynamiques
dondes, ...)
On distingue deux grands types dapproche des probl`emes de dynamique, selon
que le chargement est connu ou non :
chargement connu
approche deterministe : explosions, efforts connus impulsionnels ou periodiques, ...
chargement aleatoire
approche non deterministe - statistique : choc dun oiseau en vol pour un avion, impacts de roulement pour les trains, collision de
vehicules, seismes, ...
Dans le cadre de ce cours, nous nous restreindrons a` la dynamique deterministe. De
facon generale, on utilisera une approche en deplacements, cest-`a-dire o`u les deplacements
sont les inconnues du probl`eme, par exemple les calculs de modes propres. Les deformations
et, via la loi de comportement du milieu les contraintes, sont deduites de ces deplacements
par simples derivations en espace.
1.2
1.2.1
1.2.2
Dans leur majorite, les structures repondent de mani`ere lineaire a` une sollicitation
exterieure (figure 1.1.2) : chargement = reponse. On est alors dans le cadre dit
des petites perturbations (HPP), ce qui permet, par exemple, de lineariser les e quations
caracterisant lequilibre.
De plus, au niveau des materiaux constitutifs, on se restreindra a` des comportements lineaires, de type loi de Hooke, les contraintes sexprimant lineairement en
fonction des deformations, et inversement. Il faut rappeler que cette linearite peu saccommoder de dissipation denergie, ce qui donne lieu notamment aux phenom`enes
damortissement.
Notre cadre detude se limitera donc aux mouvements vibratoires de faibles amplitudes. Ceci entre naturellement dans le cadre HPP, et les materiaux constitutifs e tant
lineaires e lastiques, la reponse intrins`eque (propre) de la structure restera independante
du chargement qui sexerce sur elle.
Sommaire
2.1
2.2
2.1
2.1.1
2.1.2
Reponse du syst`eme . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
Mise en e quation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
2.2.2
Reponse du syst`eme . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
2.2.3
10
2.1.1
Afin dillustrer les oscillations libres dun syst`eme quelconque, on consid`ere dans
cette introduction le cas trivial du comportement dynamique dune masse suspendue
a` un ressort (figure 1.2.1). On suppose que dans ce syst`eme les efforts sappliquent
au centre de gravite G de la masse, et que seul le mouvement dans la direction ~x est
possible.
Principe fondamental de la dynamique
En appliquant le Principe fondamental de la dynamique (PFD) a` la masse quon
isole (figure 1.2.1), on obtient le bilan des efforts appliques au centre de gravite G (voir
Annexes -paragraphe A-1.4) :
~r
F
= k(l l0 + u)~x
~P
= mg~x
m~G (t) = mu~
x
(1.2.1)
o`u l0 est la longueur initiale du ressort (position initiale de G), l la longueur a` lequilibre
statique, et u(t) mesure lecart de position par rapport cet e quilibre. k est la raideur du
2
ressort, m est la masse et G (t) = d dtu(t)
est lacceleration subie par G. On peut alors
2
e crire le PFD qui va traduire lequilibre des efforts interieurs et exterieurs du syst`eme
lorsquil est en mouvement (1.2.2a). Il existe par ailleurs une relation complementaire
caracterisant lequilibre statique (1.2.2b) : a` letat initial du syst`eme lorsque la masse
11
est ajoutee au ressort (voir figure 1.2.1), on suppose les conditions homog`enes pour
t = t0 , (u(t = t0 ) = 0, u(t
= t0 ) = 0) :
k(l l0 + u) + mg = m u
k(l l0 ) + mg = 0
(1.2.2a)
(1.2.2b)
(1.2.3)
{extS }(A,S /R
0)
DSa
d
{CS }(A,S /R )
0
dt
(1.2.4a)
(A,S /R0 )
(1.2.4b)
Il faut noter que si le rep`ere (R0 ) du mouvement nest pas gallileen, alors le torseur
des forces exterieures doit e tre complete par les effort dorigine inertielle (voir Annexes
- eq.A-1.18). Dans ce cas plus general, ces e quations (1.2.4) sont quelquefois appelees
e quations universelles de lequilibre et du mouvement .
12
+u0 Wext = u0 T
(1.2.6)
o`u u0 Wint et u0 Wext sont respectivement le travail effectue, entre les instants correspondants a` u(t = 0) = u0 et u(t), par les efforts a` linterieur et a` lexterieur du syst`eme
considere. u0 T est la variation entre les abscisses u0 et u(t) de lenergie cinetique du
syst`eme. Dans notre cas, u0 Wint = 0 car la masse m est indeformable, do`u le theor`eme
de lenergie cinetique (1.2.6) pour notre syst`eme masse-ressort secrit :
Zu
Zu
mgdu +
0
u0
u
k(l l0 + u)du = Tmasse
Tmasse
1
1
[mg k(l l0 )] u k (u2 ) =
m(u2 u20 )
2
2
(1.2.7)
(1.2.8)
La relation T (S /R) + P (S /R) = Cste est fondamentale et elle est verifiee dans
tout syst`eme conservatif. Elle se generalise et se nomme alors Principe de Hamilton,
cest un des principes de base de la mecanique vibratoire que nous aborderons dans la
seconde partie de ce cours.
Zt
1. Rappel
t=0
~f~vdt =
Zt
t=0
~f d~u dt =
dt
~u(t)
Z
u~0
2.1.2
13
Reponse du syst`eme
Dans notre syst`eme, levolution dans le temps de la position u(t) est une sinusode
(figure 1.2.2). En pratique il existe toujours un amortissement interne ou externe qui
conduit
a` une diminution de lamplitude initiale u0 au cours du temps. La periode
T 1f devient alors une pseudo-periode T 0 qui peut e tre determinee en fonction de
lamortissement. Lamplitude de la reponse varie e galement et decrot dans le temps.
2.2
2.2.1
Mise en e quation
Le syst`eme e tudie est suppose soumis a` une force dexcitation harmonique sinusodale damplitude constante F0 cos t et amorti par un frottement de type visqueux
~v proportionnelle au coefficient damorfaisant intervenir une force damortissement F
tissement c (figure 1.2.3). Ce syst`eme est appele oscillateur e lementaire et sera utilise
dans la suite de cette premi`ere partie pour illustrer les grandes classes de comportement
des syst`emes quelconques.
Par rapport au syst`eme masse-ressort precedent (figure 1.2.1) regit par lequation (1.2.3),
les termes supplementaires (1.2.9) provenant des efforts dexcitation (1.2.9-a) et damor-
14
tissement (1.2.9-b) :
~F = F0 cos t ~x
~v = cu~
F
x (frottement de type visqueux)
(1.2.9a)
(1.2.9b)
(1.2.10)
(1.2.11)
F0
1
v
k u
2 !2
u
42 2
t 1
+
p
2p
amplitude
(1.2.12)
15
dephasage
2
1
p
c
c
=
=
amortissement reduit
2 km 2m p
On peut noter que lamplitude B de la reponse du syst`eme depend de lamplitude
F0 de la sollicitation, de sa pulsation , ainsi que de la pulsation propre du syst`eme
p . Il apparat donc clairement que selon ces 3 param`etres, la reponse du syst`eme va
differer.
2.2.2
Reponse du syst`eme
(figure 1.2.4).
pulsation dexcitation et de la pulsation propre du syst`eme
p
F IGURE 1.2.4 Evolution de (a) lamplitude et (b) du dephasage, en fonction du rapport pulsation de lexcitation sur pulsation propre du syst`eme.
On distingue sur ces 2 courbes 3 regimes, selon que la frequence dexcitation est
inferieure, voisine, ou superieure a` la frequence propre :
basse frequence dexcitation, le syst`eme repond avec une amplitude voisine
A
de lamplitude statique : le syst`eme repond par son e lasticite F0B/k 1
la frequence de resonance (frequence propre), lamplitude ne depend que de
A
lamortissement
frequence dexcitation e levee, le syst`eme repond avec une amplitude qui
A
ne
que de la masse : le syst`eme repond par son inertie
depend pratiquement
B
F0 /k 0 si c 0 .
16
(1.2.13)
F0
cos t
2p 2
(1.2.14)
et de mani`ere e vidente va tendre vers linfini lorsque la sollicitation sera synchrone avec la pulsation propre du syst`eme p (figure 1.2.4-a). On observe par
ailleurs que dans cette configuration le dephasage (figure 1.2.4-b) est indefini
lorsque lamortissement est nul.
Par contre, quand lamortissement nest pas nul, le terme B ne tend plus vers
linfini lorsque = p . Ainsi lamplitude varie et le dephasage est identique et
e gal a` pour tout amortissement (figure 1.2.4-b). Ceci conduit a` une solution
2
en decalage de phase dont lamplitude est fonction des param`etres du syst`eme et
de lamplitude dexcitation, et qui sera dautant plus e levee que lamortissement
sera faible (figure 1.2.4-a) :
u2 (t) =
2.2.3
F0 1
sin t
k 2
(1.2.15)
ZT
F(t) u(t)
dt
(1.2.16)
TW
F0
0
ZT
=
0
ZT
=
0
F0
cos t
(F0 cos t)
k
F02
cos2 t dt
k
dt
(1.2.17)
|
{z
}
terme strictement positif
Donc le travail T0 WF0 fournit sur un cycle est positif : on fournit de lenergie
au syst`eme lorsque = p . Lorsque lamortissement est faible, cette e nergie est
17
tr`es peu dissipee, elle est donc stockee sous forme denergie e lastique dans les corps
deformables (ici le ressort). Cela explique que lamplitude du mouvement ne cesse
daugmenter et que lon peut arriver a` la rupture de la structure. En effet, lenergie
e lastique emmagasinable dans un corps de type poutre dont la ligne moyenne est suivant ~e1 est, par unite de volume, limitee et secrit (cf cours MMC 1A et/ou cours Axe
Mecanique 2A) :
2
2
dW
= 11 + 13
(1.2.18)
dv
2E11 2G13
o`u E11 et G13 sont les modules dYoung et de cisaillement, et 11 et 13 sont les
contraintes normales et de cisaillement. Il est donc fondamental de connatre les pulsations propres dun syst`eme mecanique. La caracterisation des proprietes vibratoires
des syst`eme rigides et deformables est lun des buts recherches dans ce cours.
18
-3Interpretation mathematique du
comportement physique de
loscillateur e lementaire
Sommaire
3.1
Principe de dAlembert . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
3.2
3.3
3.1
3.2.1
Equations
du mouvement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20
3.2.2
Etude
des regimes libres . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23
3.3.2
Principe de dAlembert
Il sagit en fait dune autre presentation du PFD sous la forme des e quations de la
statique pour les syst`eme a` masse constante dans le temps. Les forces dinertie (voir
Annexe 1 - Paragraphe A-1.4) sont alors integrees dans les efforts exterieurs sous la
forme defforts qui sopposent a` lacceleration du solide (S ) considere. Finalement, en
utilisant les notations de lAnnexes - Chapitre 1 lequilibre des torseurs, et par suite le
19
20
{extS }(G,S /R ) +
3.2
(1.3.1)
{inertie }(G,S /R )
= 0
3.2.1
Equations
du mouvement
(1.3.2)
On introduit, comme precedemment en debut de cet ouvrage, les grandeurs adimensionnelles suivantes :
k
2p = : le carre de la pulsation propre
m
c
=
: lamortissement reduit
2m p
ce qui conduit a` la nouvelle forme de lequilibre, appelee forme canonique :
u(t)
+ 2 p u(t)
+ 2p u(t) =
3.2.2
1
f (t)
m
(1.3.3)
Fonction de transfert
Partant de la forme canonique (1.3.2), on peut determiner la reponse du syst`eme.
Un moyen adapte a` ce type de resolution passe par lutilisation de transformees de
Laplace (voir Annexes - Chapitre 2). On peut ainsi ramener une e quation differentielle
dinconnue t, a` une e quation algebrique dans lespace des transformees dinconnue s.
21
(1.3.4)
de qui donne lequation algebrique suivante dans lespace des transformees, en fonction de la variable s :
m(s2U(s) sU(0) u0 ) + c(sU(s) u0 ) + kU = F(s)
m
(1.3.5)
F(s)
ms2 + cs + k
u0 (ms + c) + mu0
ms2 + cs + k
(1.3.6)
Z(s) = ms2 + cs + k
H(s) =
1
1
= 2
Z(s) ms + cs + k
(1.3.7a)
(1.3.7b)
F(s)
ms2 + cs + k
= F(s)H(s)
Cas particulier : F(s) = 1 U(s) = H(s). Ce cas correspond a` f (t) = (t) car
L ((t)) = 1. Donc H(s), fonction de transfert du syst`eme, apparat comme la
transformee de Laplace de la reponse de loscillateur a` une excitation impulsionnelle.
La fonction temporelle correspondante est notee G(t), cest la fonction de Green
de loscillateur. Do`u la position courante du syst`eme, u(t), est donnee par :
u(t) = G(t) f (t) =
Z t
0
G(t ) f () d =
Z t
G() f (t ) d
(1.3.8)
On retrouve ici la definition de lintegrale de convolution ou integrale de Duhamel, telle que presentee dans Annexes - Chapitre 2.
22
1
1
2
m s + 2 p s + 2p
(1.3.9)
1
1
m (s r1 )(s r2 )
G(t) =
1 1
er1t er2t
m r1 r2
(1.3.11)
H(s) =
1
1
1
1
=
m s2 + 2 p s + 2p m (s + p )2
(1.3.12)
do`u :
G(t) =
t pt
e
m
H(s) =
1
m (s + p )2 + 2p
(1.3.13)
do`u :
G(t) =
e pt
p
1 2
(1.3.14)
m
Dans ce cas, la reponse est periodique damplitude decroissant exponentiellement (figure 1.3.1), de pseudo-periode T 0 fonction de lamortissement dapr`es
la definition de (1.3.14).
23
3.3
3.3.1
Etude
des regimes libres
u(t) = e
p u0 + u0
u0 cosh (t) +
sinh (t)
(1.3.15)
b/ amortissement critique : = 1
Dans ce cas : u(t) = u0 + ( p u0 + u0 )t e pt
c/ amortissement sous-critique : < 1
On obtient pour la reponse une forme assez similaire au cas de lamortissement
24
ce qui peut e galement se mettre sous une forme similaire a` (1.2.12), faisant intervenir lamplitude de la reponse B et le dephasage :
u(t) = Be pt cos (t )
(1.3.17)
avec :
= s1 2
p u0 + u0 2
2
B = u0 +
p u0 + u0
tan =
p
La reponse est p`eriodique (figure 1.3.3). La pseudo-periode T 0 est fonction de
lamortissement et est reliee a` la periode propre T du meme syst`eme :
T
2
T0 =
>T =
p
1 2
3.3.2
(1.3.18)
= p 1 2
dapr`es la table des transformees de Laplace (Annexes - Tableau A-2.1) L ( f (t)) =
F0
[1 es ]. u(t) e tant la reponse temporelle, cherchons sa transformee U(s). En
s
25
F0
1
1
s
1
e
m (s + p )2 + 2 s
(1.3.19)
s
U(s) =
e
(1.3.20)
m 2 s (s + p )2 + 2
(s + p )2 + 2
do`u lon tire la reponse temporelle u(t) :
i
p
F0 h
sin (t)
u(t) =
1 e pt cos (t) +
k
h
i
p
F0
E(t ) 1 e p (t) cos ((t )) +
sin ((t )
k
(1.3.21)
Cette reponse est representee sur la figure (1.3.4) o`u lon remarque clairement
quau front montant de la sollicitation creneau correspond un reponse amortie telle
quon la vue precedemment. Elle est suivie, au front descendant de la sollicitation,
dune autre reponse sous-amortie du meme type mais damplitude moyenne nulle.
Si le syst`eme est conservatif, la dissipation est nulle. La reponse temporelle est
purement p`eriodique, de p`eriode fixe T la p`eriode propre du syst`eme (figure 1.3.5 :
F0
[(1 cos ( pt)) E(t ) + (1 cos ( p (t )))]
k
F0
u(t) =
(1.3.22)
26
L ( f (t)) =
F0 s
2
s + 2
F0
1
s
2
2
2
m (s + p ) + s + 2
(1.3.23)
27
que lon decompose en e lements simples pour pouvoir rechercher la transformee inverse :
#
"
(2p 2 )s + 2 p
F0
1
1
U(s) =
+
m
(2p 2 ) (s + p )2 + 2 (2p 2 )2 + 42 2p 2
s2 + 2
F0
m
u(t) =
"
1
(2p 2 )
e pt sin (t)+
1
(2p 2 )2 + 42 2p 2
#
(2p 2 ) cos (t) + 2 p sin (t)
(1.3.24)
Etudions
plus precisement la solution permanente :
u(t) =
F0
1
2
2
(
)
cos
(t)
+
2
sin
(t)
p
p
m (2p 2 )2 + 42 2p 2
(1.3.25)
qui peut encore se mettre sous la forme p`eriodique dephasee, similaire a` la forme
(1.2.12), en introduisant le rapport des pulsations propre et dexcitation, et le dephasage
:
u(t) =
1
F0 1
p
cos (t )
2
m p (1 2 )2 + 42 2
avec =
2
, tan =
p
1 2
(1.3.26)
1
F0
2
2
2
2
2
u(t) =
() cos (t ()) avec () = (1 ) + 4
k
On voit apparatre les dependances de et du dephasage vis a` vis du rapport de la
frequence propre et de la frequence dexcitation. On a donc :
une reponse permanente dephasee de par rapport a` lexcitation
la reponse statique (sollicitation du ressort seul) est amplifiee par le facteur ()
appele coefficient damplification dynamique
28
Deuxi`eme partie
29
Sommaire
1.1
1.2
1.3
1.2.1
Liaisons holonomes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33
1.2.2
Liaisons non-holonomes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34
Lutilisation du Principe des travaux Virtuels (PPV /PTV ) repond a` une necessite
de caracteriser lequilibre mecanique dune structure en manipulant des quantites scalaires (travail/energie) plutot que des quantites vectorielles et tensorielles. Cette formulation integrale saccommode de plus tr`es bien avec les formulations variationnelles
(voir Annexes - Chapitre 3), outils privilegies dans la recherche dextrema de fonctionnelles (fonctions de fonctions), et constituent e galement la base de la formulation des
methodes numeriques devenues usuelles aujourdhui.
Dans ce chapitre, nous nous limiterons au PTV dans le cas des syst`emes discrets,
i.e. ensembles de points materiels associes a` des masses ponctuelles indeformables. On
rappelle que le PTV se substitue au PPV dans le cadre des syst`emes lineaires (linearite
materielle et geometrique).
1.1
32
Imaginons une trajectoire ~u0 (t) distincte de ~u(t), mais suffisamment proche. On definit
le deplacement virtuel ~u par ~u = ~u0 ~u (figure 2.1.1). Par definition le deplacement
virtuel est arbitraire pour t1 < t < t2 , il represente un e cart par rapport au deplacement
reel. Cest en cherchant a` minimiser cet e cart que la formulation variationnelle permet
de trouver le champ reel, seule solution de lequilibre.
Les conditions aux limites cinematiques doivent e tre verifiees par le champ de
deplacement reel, qui est dit Cinematiquement Admissible (C.A.). Il faut donc que
le champ virtuel soit Cinematiquement Admissible a` 0 (C.A.(0)), cest a` dire que les
conditions aux limites cinematiques soient verifiees, et que les deplacements imposes
soient annules. En effet, si au point P le deplacement ~ud est impose, lecart a` cette
quantite donnee ne peut quetre nulle, puisque le champ reel est C.A. (2.1.1). Ce raisonnement tient aussi pour les Conditions Initiales (en temps), et le champ virtuel
devra e tre nul aux bornes t1 et t2 , il sera note C.I.(0).
~u(P)
= ~ud
~u(P)+ ~u(P) = ~ud
~u(P) = ~0
(2.1.1)
Lenonce du PTV pour les syst`emes discrets de dimension N est donc le suivant :
N
(2.1.2)
k=1 i=1
Reciproquement, si le PTV est verifie, quelque soit le champ virtuel repondant aux
restrictions ci-dessus, alors lequilibre est satisfait. Comme dans le cas des syst`emes
33
1.2
Pour un syst`eme discret libre constitue de N points, sans aucune contrainte cinematique,
son e tat est enti`erement defini a` partir de ses 3 N degres de liberte. On passe de la configuration de reference xik a` la configuration courante (`a linstant t), caracterisee par les
positions ik (t), via les deplacements uik :
ik (t) = xik + uik (xik ,t)
Dans la realite, les points materiels sont soumis a` des contraintes cinematiques qui
restreignent leur liberte de mouvement et definissent les relations de liaison entre les
points. Ces liaisons interviennent dans letude des syst`emes mecaniques, car selon
leur type, les e quations caracterisant le mouvement varieront en nombre et en genre.
La parametrisation minimale dun syst`eme passe par letude de ces liaisons.
1.2.1
Liaisons holonomes
Ces relations sont les plus courantes, elles sont definies par des relations implicites,
reliant entre elles les positions dans la configuration instantanee ik sans faire intervenir
les vitesses :
f (ik ,t) = 0
Si une relation holonome depend explicitement du temps, elle est dite rheonome,
sinon est elle dite scleronome. Une relation holonome permet de reduire dune unite le
nombre de ddl du syst`eme.
Exemple
Pour un syst`eme spatial de 2 masses m1 et m2 reliees par une barre rigide de longueur l, les positions instantanees i1 et i2 sont reliees par une relation scleronome de
type f (ik ) = 0 :
3
(i2 i1)2 = l 2
i=1
Finalement, parmi les 6 ddl du syst`eme, la connaissance de 5 est suffisante pour caracteriser lensemble des positions de cette barre.
34
1.2.2
Liaisons non-holonomes
35
(2 liaisons non-holonomes)
1.3
(2.1.3)
On remarque que la dependance de la position par rapport au temps (2.1.3) napparat pas implicitement a` travers les qi , mais explicitement a` travers le temps t directement. Cest dans ce cadre que la classification des liaisons revet une importance
36
particuli`ere : si les liaisons sont holonomes, alors les coordonnees generalisees sont
independantes puisque les relations entre les ddl surabondants sont pris en compte par
les liaisons implicites. Si de plus les liaisons sont scleronomes alors la position Uik ne
depend pas explicitement du temps.
Exemple : le pendule double
On consid`ere le cas dun pendule double constitue de 2 masses ponctuelles m1 et
m2 situees a` lextremite de 2 barres rigides de longueur `1 et `2 (figure 2.1.3). Ces
2 barres sont reliees entre elles au point P1 , lextremite de la premi`ere barre ; cette
barre e tant reliee a` son autre extremite a` lorigine O du rep`ere (R0 ). Les liaisons sont
supposees parfaites. Sur cet exemple simple, on peut mettre en e vidence la demarche
de parametrisation minimale dun probl`eme a` resoudre.
2 + 2 = `2
11
21
1
( )2 + ( )2 = `2
12
11
22
21
2
37
Il reste donc au final 2 ddl pour caracteriser la position de lensemble des points du
syst`eme. On choisit donc 2 coordonnees generalisees en fonction desquelles le syst`eme
peut e tre decrit. Ici le choix est simple, on prend les angles 1 et 2 , respectivement
la position angulaire de la barre 1 et de la barre 2 par rapport a` laxe (O~x) : uik =
Uik (1 , 2 ). On a alors les coordonnees des points geometriques associes aux masses :
11 = `1 cos 1
21 = `1 sin 1
12 = `1 cos 1 + `2 cos (1 + 2 )
22 = `1 sin 1 + `2 sin (1 + 2 )
Dapr`es cet exemple simple, on voit que sil ny a pas de contraintes non-holonomes,
les coordonnees generalisees qi sont independantes et elles peuvent varier de mani`ere
arbitraire sans contrevenir aux contraintes cinematiques. On peut donc poser, en utilisant la definition du champ de deplacement a` partir des n coordonnees generalisees
(2.1.3), le champ virtuel suivant :
n
uik =
Uik
qs
s=1 qs
(2.1.4)
(2.1.5)
En mettant le second terme de cette expression sous la forme ns=1 Qs qs , on fait apparatre lexpression de la force generalisee conjuguee (associee) au ddl qs dans lexpression du PTV :
N 3
Uik
Qs = Xik
(2.1.6)
qs
k=1 i=1
Quant au premier terme du PTV , il represente la contribution des efforts dinertie
dans lequilibre du syst`eme. Il peut lui aussi sexprimer en fonction des coordonnees
generalisees, cest ce qui est montre dans le chapitre suivant.
38
-2
Principe de Hamilton - Equations
de
Lagrange
Sommaire
2.1
Energies
potentielles et cinetiques . . . . . . . . . . . . . . . . . 39
2.2
Enonc
e du principe de Hamilton . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40
2.3
2.4
2.5
2.1
2.3.1
2.3.2
Forces interieures . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46
2.4.2
Forces exterieures . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 47
Equations
de Lagrange dans le cas general . . . . . . . . . . . . 48
Energies
potentielles et cinetiques
1
2
(2.2.1)
k=1
n
Uik
Uik
+
qs
t
s=1 qs
39
(2.2.2)
Principe de Hamilton - Equations
de Lagrange
40
ce qui conduit a` lexpression suivante de lenergie cinetique qui sera detaillee ulterieurement :
1
2
T (S /R0 ) =
(2.2.3)
k=1 i=1
WQs =
k=1 i=1
(2.2.4)
s=1
Enonc
e du principe de Hamilton
2.2
Le principe de Hamilton est une expression integree dans le temps du PTV (2.1.2) :
!
Z
t2
t1
dt = 0, uik C.A.(0),C.I.(0)
(2.2.6)
k=1 i=1
Nous allons exprimer ce principe en utilisant des formes potentielles. On peut remarquer lidentite suivante, concernant les effort dorigine inertielle :
d
(mk uik uik ) = mk uik uik + mk uik uik
dt
1
= mk uik uik + mk uik uik
2
on retrouve la definition de lenergie cinetique (2.2.1)
(2.2.7)
d
(mk uik uik ) = mk uik uik + T (uik , uik ,t)
dt
Ayant pose le potentiel pour les efforts exterieurs (2.2.4), et connaissant lexpression
ci-dessus (2.2.7), le principe de Hamilton (2.2.6) peut secrire :
"
#t2
Z
N
t2
mk uik uik
k=1 i=1
+
t1
t1
(2.2.8)
Principe de Hamilton - Equations
de Lagrange
41
La trajectoire reelle du syst`eme est celle qui rend stationnaire lintegrale tt12 (T (qs , qs ,t) V (qs )) dt
par rapport a` toute variation arbitraire de deplacement C.A.(0) entre 2 instants t1 et t2 ,
mais sannulant aux extremites de lintervalle :
Z t2
(T (qs , qs ,t) V (qs )) dt = 0
t1
(2.2.9)
qs (t1 ) = qs (t2 ) = 0
R
2.3
La forme proposee par Lagrange est beaucoup plus generale car elle ne se limite
pas aux syst`emes conservatifs. On exprime les e quations du mouvement en fonction
des coordonnees generalisees. Pour la variation de lenergie cinetique, T (qs , qs ,t), on
obtient :
n
T
T
T (S , R0 ) =
qs +
qs
(2.2.10)
qs
s=1 qs
On connat e galement la forme du potentiel des efforts exterieurs (2.2.4) en fonction
des coordonnees generalisees. On peut donc e crire le principe de Hamilton (2.2.9) sous
la forme suivante :
!
Z t2
n
T
T
(2.2.11)
+ Qs qs +
qs dt = 0, qs C.A.(0),C.I.(0)
qs
t1
s=1 qs
On int`egre par parties le second terme :
t2
Z t2
Z t2
T
T
d T
qs dt =
qs
qs dt
qs
t1 qs
t1 dt qs
t1
k
0 car qs C.I.(0)
(2.2.12)
!
d T
T
dt qs + qs + Qs qs dt = 0, qs C.A.(0),C.I.(0)
s=1
n
(2.2.13)
Principe de Hamilton - Equations
de Lagrange
42
cette e galite e tant vraie quelque soit le champ virtuel, la condition (2.2.13) e quivaut
|{z}
dt qs
qs
(2.2.14)
|{z}
{z
}
|
a
2.3.1
Par definition, lenergie cinetique (2.2.1) depend des vitesse uik qui sexpriment
elle-memes en fonction du temps, et des coordonnees et deplacements generalises
(t, qs , qs ) (2.2.2), ce qui donne une nouvelle expression de lenergie cinetique pour
le syst`eme (S ) forme de N partitions. Cette expression se developpe en 3 termes distincts :
T (qs , qs ,t) = T0 (qs ,t) + T1 (qs , qs ,t) + T2 (qs , qs )
(2.2.15)
T1 (qs , qs ,t) =
Uik Uik
mk
qs
t
qs
(2.2.17)
Uik Uik
qs qr
qr
mk qs
(2.2.18)
On peut noter les relations suivantes liees a` la qualite des fonctions homog`enes :
T1 (qs , qs ,t) =
T1 (qs , qs ,t)
1 n
T2 (qs , qs )
1 n
q
et
T
(q
,
q
)
=
qs
s
2 s s
2 s=1
qs
2 s=1
qs
(2.2.19)
Principe de Hamilton - Equations
de Lagrange
43
On voit clairement que la structure de lenergie cinetique va dependre de la formulation du probl`eme, et notamment de la presence explicite du temps dans lexpression des vitesses. Pour mettre en e vidence ces dependances, on peut, a` partir de cette
nouvelle expression de lenergie cinetique, ree crire la variation intervenant dans les
e quations de Lagrange (2.2.14a-b) :
d
dt
T
qs
T
=
qs
2
T1 (qs , qs ,t)
T1 (qs , qs ,t)
d T2 (qs , qs )
n
qr
r=1
t
qs
qs qr
dt
qs
+
+T2 (qs , qs ))
(2.2.20)
Il apparat dapr`es cette expression les dependances par rapport aux vitesses et au
temps. Les termes sont mis en e vidence en prenant les composantes du vecteurs vitesse
~uk nulles successivement
a : qs = 0
forces dinertie dentranement
Uik
b :
=0
forces dinertie relatives (pour les liaisons independantes du
t
temps)
c : forces dinertie complementaires. Ce sont les forces gyroscopiques (Fs ) on
montre que lantisymetrie de ces efforts (grs = gsr ) implique que la puissance
instantanee quelles livrent est nulle :ns=1 Fs qs = 0
Principe de Hamilton - Equations
de Lagrange
44
F IGURE 2.2.1 Pendule entrane par le solide (S) en translation rectiligne uniforme
1 2
2 t + ` sin
yA ` cos
xA + ` sin
yA ` cos
!
(R0 )
!
(R0 )
(2.2.21)
Cette dependance explicite par rapport au temps, qui represente en fait une connaissance complementaire, va changer la forme de lenergie cinetique du syst`eme : elle fera
apparatre le terme denergie cinetique dentranement (2.2.25), alors que lorsque cette
fonction du temps est inconnue, cette contribution apparat dans lenergie cinetique
relative (2.2.23). Ci-dessous ces expressions sont detaillees :
xa (t) inconnue :
La vitesse du point G est donnee soit par derivation du vecteur position, soit en
reprenant la definition generale des vitesses associees aux coordonnees generalisees
(2.2.2) :
!
cos
x
+
`
A
~V (G P/R0 )(R ) =
(2.2.22)
0
` sin
(R0 )
(2.2.23)
xA )
T2 (, xA , ,
xA = 21 t 2
Lorsque la vitesse dentranement est connue, on perd la variable xA au profit
Principe de Hamilton - Equations
de Lagrange
45
~V (G P/R0 )(R ) =
0
` sin
(2.2.24)
(R0 )
2.3.2
= (m + M) (t)2 +
{z
}
|
2m t ` cos +
|
{z
}
2 2
m
| `{z}
T0 (,t)
T1 (, ,t)
T2 (, )
(2.2.25)
On rappelle que pour des liaisons scleronomes, les coordonnees sont independantes
et ne dependent pas explicitement du temps. Donc les vitesses uik dependent uniquement des coordonnees generalisees (2.2.2). En consequence, suite aux remarques
precedentes concernant la decomposition de lenergie cinetique en 3 parties distinctes
(2.2.15), lexpression de lenergie cinetique se limite a` la partie relative pour les syst`emes
a` liaisons scleronomes.
uik =
s=1
Uik (q1 , . . . , qn )
qs
qs
(2.2.26)
1 n
T (qs , qs )
dapr`es (2.2.19)
qs
s=1
2
qs
On peut exprimer les e quations de Lagrange dans le cas particulier o`u lenergie
cinetique se limite a` cette forme quadratique des vitesses generalisees. Pour cela calculons dT (qdts ,qs ) . Dapr`es (2.2.26) :
n
n
dT (qs , qs )
T (qs , qs )
d T (qs , qs )
2
= qs
+ qs
(2.2.27)
dt
qs
dt
qs
s=1
s=1
mais cette derivation peut e galement se calculer directement par rapport aux qs et qs :
dT (qs , qs )
T (qs , qs ) qs
T (qs , qs ) qs
n
n
= s=1
+
dt
qs
t s=1
qs
t
(2.2.28)
T (qs , qs )
T (qs , qs )
n
n
= s=1 qs
+ s=1 qs
qs
qs
En faisant la difference (2.2.27)-(2.2.28), il vient :
n
n
d T (qs , qs )
dT (qs , qs )
T (qs , qs )
= qs
= qs Qs
dt
dt
qs
qs
s=1
s=1
(2.2.29)
Principe de Hamilton - Equations
de Lagrange
46
Dans le cas des syst`emes conservatifs, on sait quil existe un potentiel V (qs ) tel que les
efforts generalises derivent de ce potentiel (2.2.4). On peut donc remplacer les efforts
generalises Qs dans (2.2.29) par leur expression derivee du potentiel V . On retrouve
alors lexpression de la derivee par rapport au temps du potentiel V :
n
V (qs )
dV (qs )
dT (qs , qs )
= qs
=
dt
qs
dt
s=1
(2.2.30)
2.4
2.4.1
Forces interieures
Forces de liaison
Les forces de liaison sont internes au syst`emes, elles resultent des contraintes
cinematiques imposees. Exemple, une liaison entre 2 masses :Xi1 + Xi2 = 0 (action
reaction). Le travail virtuel associe au deplacement virtuel (ui1 , ui2 ) est nul puisque
nous avons vu que le champ virtuel est C.A.(0), cest-`a-dire que les deplacements virtuels imposes sont nuls.
En consequence, les forces de liaison ne contribuent pas aux forces generalisees
agissant sur lensemble du syst`eme. Cest un des attraits essentiels la mecanique Lagrangienne.
Forces e lastiques
Dans un corps deformable, le travail est stocke sous forme recuperable. Les forces
e lastiques derivent dun potentiel e lastique, ou potentiel de deformation (voir Annexes
- A-1.27-b), qui sexprime en calculant le travail virtuel Wel effectue par ces effort
internes dans le deplacement virtuel ~u :
3
n
Vint (qs )
u
=
uik ik Qsqs = Vint (qs)
s=1
k=1 i=1
N
Wel =
(2.2.32)
Principe de Hamilton - Equations
de Lagrange
47
Vint (qs )
qs
(2.2.33)
Forces dissipatives
Ces forces sont de sens oppose au vecteur vitesse, orientees dans la meme direction.
Elles sont fonction du module du vecteur vitesse.
Les liaisons non-parfaites peuvent e tre dissipatives, cest souvent le cas dans les
syst`emes reels. Un autre exemple de force dissipative est leffort de rappel dorigine
visqueuse dun amortisseur tel que dans loscillateur e lementaire (voir Partie 1 - eq.
1.2.9).
On montre que le travail virtuel de ces forces dissipatives agissant sur le syst`emes
est non-nul. On introduit un potentiel de dissipation D :
D (qs ) /
D (qs )
= Qs
qs
Pdiss = Qs qs =
s=1
s=1
D (qs )
qs
qs
On montre que la fonction D (qs ) est homog`ene dordre m en fonction des vitesses
generalisees, donc dordre m1 pour les forces dissipatives generalisees qui en derivent :
m = 1 : frottement sec
m = 2 : frottement visqueux
m = 3 : tranee aerodynamique (turbulence)
Donc la puissance dissipee vaut :
n
On peut noter que les forces exterieures peuvent e galement e tre dissipatives.
2.4.2
Forces exterieures
Forces conservatives
Comme nous lavons vu precedemment, elles derivent dun potentiel (2.2.5) :
Vext (qs ) / Qs =
Vext
qs
Qs qs = 0
Principe de Hamilton - Equations
de Lagrange
48
Forces non-conservatives
Leur travail virtuel ne peut se simplifier comme dans les cas precedents, il sexprime en fonction des efforts exterieurs (2.2.4) et des deplacements courants derives
par rapport aux coordonnees generalisees :
3
Wnoncons = ns=1 Qs qs =
= N
k=1 i=1 s=1 Xik
uik
qs
qs
Qs (t) =
uik
Xik qs
i=1 k=1
2.5
Equations
de Lagrange dans le cas general
Equations
de Lagrange pour les syt`emes non-conservatifs
T (qs , qs ,t)
T (qs , qs ,t) V (qs ) D (qs )
+
+ Qs (t) = 0 , s = 1 . . . n
qs
qs
qs
qs
(2.2.34)
ou encore, en detaillant les differents termes :
d T2 (qs , qs )
T2 (qs , qs ) T1 (qs , qs ,t)
V (qs ,t) D (qs )
+
+
+
= Qs (t) + Fs ,
dt
qs
qs
t
qs
qs
qs
d
dt
s = 1...n
(2.2.35)
avec
Qs (t) : les forces exterieures generalisees non-conservatives
V (qs ) = Vint (qs ) +Vext (qs ) : le potentiel total
Principe de Hamilton - Equations
de Lagrange
49
V (qs ) = V (qs ) T0 (qs ,t) : le potentiel modifie par lenergie cinetique dentranement
D (qs ) : le potentiel de dissipation
Fs = ns=1 Grs les forces gyroscopiques generalisees
Exemple 1 : wagon+pendule
Reprenons lexemple de syst`eme du pendule suspendu a` un wagon en mouvement
rectiligne (figure 2.2.1).Dans un premier temps la vitesse de translation du wagon xA
est supposee inconnue. Le calcul des forces generalisees passe par la determination du
travail virtuel effectue dune part par la force e lastique du ressort, et dautre part par la
pesanteur.
Force e lastique du ressort :
Wress = Fress (xA )~x0 ~xA
(= Vress )
= k xA xA
Vint (qs )
qs = ns=1 Qs qs
qs
Qress = k xA
1
k xA2 (Vress (xA (t = 0)) = 0 +Cste = 0)
Vress =
2
(2.2.36)
Pesanteur :
W pes = m~g ~yG
= mg~y0 (yA ` cos )~y0
= mg` sin
2
2 2
2T (, xA , , xA ) = (m + M)xA + 2m xA ` cos + m `
(2.2.38)
1 2
V (, xA ) =
kx + mg` (1 cos )
2 A
Principe de Hamilton - Equations
de Lagrange
50
/xA : (m + M) xA + m` cos sin 2 + kxA = 0
/ : cos xA + ` + g sin = 0
(2.2.39a)
(2.2.39b)
Dans le cas o`u la vitesse de translation du wagon est connue (xA (t) = 12 t 2 ), les
grandeurs e nergetiques du syst`eme sont les suivantes :
2 2 + 2m t `
cos + m `2 2
2T
(,
,t)
=
(m
+
M)
t
2 2
V (,t)) = 1 k t
+ mg` (1 cos )
2
2
et les e quations de Lagrange se limitent a` une e quation par rapport a` le seul param`etre inconnu de ce syst`eme, identique a` lequation (2.2.39-b) du syst`eme dans sa
formulation independante du temps explicitement :
/ : cos + ` + g sin = 0
(2.2.40)
`22
1 m1 `21 21 1
2
2
2
T (S , R0 ) =
+ m2 `1 1 + (1 + 2 ) + `1 `2 (1 + 2 )1 cos 2
2 3
2
3
1 2 2
V (S , R0 ) =
k` sin 1 Fy (`1 sin 1 + `2 sin (1 + 2 ))
2 1
m1 g`1
`2
+
(1 cos 1 ) + m2 g `1 (1 cos 1 ) + (1 cos (1 + 2 ))
2
2
(2.2.41)
Principe de Hamilton - Equations
de Lagrange
51
2 (21 + 2 ) sin 2
2
/2
52
Troisi`eme partie
53
55
Dans cette partie, les concepts introduits dans la partie precedente sont e tendus
pour exprimer lequilibre des syst`emes discrets a` N ddl, mais e galement caracteriser
la stabilite de cet e quilibre. Grace a` une linearisation des e quations dequilibre autour dun point dequilibre, la stabilite du syst`eme peut e tre caracterisee. On verra
e galement que lanalyse modale, cest-`a-dire la projection des e quations dequilibre
dans la base des modes propres, permet detendre assez simplement les concepts utilisables dans le cas des syst`emes a` 1 ddl : analyse de la reponse libre, forcee, amortie, ...
Cest dailleurs ce type danalyse qui est a` la base des resolutions numeriques utilisees
couramment dans les codes de calculs.
56
Sommaire
1.1
1.2
1.3
1.4
1.5
Equations
des oscillations libres - Linearisation du pendule double
avec ressort de rappel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 61
Nous avons vu dans les parties precedentes que les e quations de Lagrange caracterisent lequilibre dynamique dun syst`eme (2.2.34). Ces e quations differentielles
dordre 2 peuvent e tre resolues, de facon numerique ou encore analytique.
Dans le cas dune resolution numerique, lequilibre peut e tre recherche par diverses
methodes : integration de Newmark par exemple ou encore Wilson. Ces methodes
de resolution sont souples, et vont permettre de trouver rapidement les solutions de
lequilibre du syst`eme e tudie. Par contre, ces methodes doivent e tre adaptees a` chaque
famille de cas, notamment en fonction de lamortissement du syst`eme considere, comme
nous le verrons dans la suite.
Les resolutions analytiques ne sont possibles que dans les cas simples. Pourtant ces
methodes de resolution fournissent les bases des resolution numeriques. On peut grace
a` ces approches :
58
1.1
1.2
)
qi (t) = qie , t, i
dt
|
T2 (qe , qe )
T2 (qe , q)
V (qe )
e
+
= Qi =
, i
qi
qi
qi
| {z }
|
{z
}
{z
}
0
0
V (q)
(3.1.1)
avec le premier terme qui sannule car la variation de lenergie cinetique par rapport
aux vitesses est une forme lineaire des vitesses uniquement, le second terme quant
a` lui e tant invariant par nullite des vitesses autour de lequilibre. Remarque : pour un
syst`eme en translation rectiligne uniforme, lenergie cinetique relative reste inchangee,
ces conclusions restent donc valables.
On voit donc que lequilibre depend du potentiel (des efforts exterieurs et interieurs
dans le cas general), resultat classique de la statique pour un syst`eme conservatif :
lenergie fournie par les efforts exterieurs est integralement stockee en e nergie interieure
(de deformation). Pour la solution qe , ce potentiel sera un minimum relatif (V (0) = K),
2
et un minimum absolu si le potentiel est strictement convexe ( qV2 > 0). La condition
i
necessaire et suffisante pour cet e quilibre sexprime simplement :
V (qe )
= 0, i
qi
Ceci se generalise pour tout syst`eme, caracterise par les e quations de Lagrange dans le
cas general (2.2.34). Dans ce cas le potentiel est modifie pour tenir compte de lenergie
cinetique dentranement :
V (qe )
= 0, i
qi
avec V = V T0
59
Lequilibre e tant caracterise, il faut maintenant pouvoir repondre a` la question essentielle de la stabilite de cet e quilibre :
lequilibre est-il stable ?
que se passe-t-il si on decale leg`erement de cette position dequilibre ?
1.3
Par definition, un e quilibre est dit stable si le syst`eme e tant dans des conditions
initiales voisines de lequilibre, la trajectoire du syst`eme reste dans un voisinage de la
position dequilibre. Ceci secrit de facon formelle :
letat
qe = (q1e , q2e , q3e , ..., qne ) est dit stable si et seulement si
)
)
)
)
|qi0 qie |
>0
>0
qi (t0 ) = qi0
verifiant
/
qi (t0 ) = qi0
|qi0 |
>0
>0
)
|qi (t) qie |
on ait t t0 ,
|qi (t)|
Si et sont petits, la stabilite est dite conditionnelle, et si et sont , la stabilite
est dite globale. Ces expressions indiquent que levolution de la position courante est
necessairement bornee en deplacement et en vitesse. Ou de facon e nergetique, la stabilite dun e quilibre senonce de la facon suivante : la position dequilibre est stable
lorsquil existe une borne denergie telle que, si lenergie communiquee est < ,
on a T a` tout instant ulterieur, legalite nayant lieu qu`a lequilibre. Cette caracterisation de lequilibre necessite la resolution des e quations differentielles traduisant le mouvement autour de la position dequilibre lorsque lon decale le syst`eme
par rapport a` sa position instantanee. Ces e quations e tant souvent non-lineaires, il est
bien souvent impossible de les resoudre directement. Nous verrons dans le paragraphe
suivant une approximation de ces e quations dequilibre.
Pour le moment, on peut proposer une definition plus intuitive de la stabilite.
Nous avons vu que lequilibre dun syst`eme conservatif a` liaisons scleronomes est
caracterise par linvariance de la somme du potentiel des efforts conservatifs et de
+V (q))
lenergie cinetique (Eq 2.2.31 : dtd (T (q,
q)
= 0). Le potentiel des efforts exterieurs
V e tant defini a` une constante pres, posons q(t
0 ) = 0. Ceci implique que V (t0 ) = 0. Un
syst`eme sera stable si et seulement si lenergie cinetique du syst`eme diminue pour
toute position a` un instant ulterieur, ce qui se traduit par un minimum relatif, autour de
la position dequilibre, du potentiel des efforts exterieurs du syst`eme (Eq. 3.1.2).
+V (q)
T (q,
q)
= a` t = t0 ,or V (0) = 0
T (t0 ) = et T (t) (< )
V (t) 0 , alors V (t0 ) est un minimum relatif
(3.1.2)
60
F IGURE 3.1.1 Pendule simple dans une configuration (a) stable et (b) instable.
On voit que la stabilite depend donc du potentiel des efforts. Ceci se comprend
aisement avec lexemple de base du pendule simple (Figure 3.1.1). Ce concept setend
grace au theor`eme de Lejeune-Dirichlet qui fournit, sous certaines hypoth`eses, une
condition suffisante de stabilite de lequilibre :
eme
`
Theor
de Lejeune-Dirichlet : soit un syst`eme S dont les liaisons sont independantes
du temps, soumis a` des forces derivant dun potentiel independant du temps. Si pour
une position dequilibre qe du syst`eme, le potentiel est un minimum strict, alors qe est
une position dequilibre stable.
La stabilite dependra donc de la convexite du potentiel. Cest un resultat classique,
a` la base du traitement des probl`emes dinstabilite des structures par exemple.
1.4
Afin detudier la stabilite des e quilibres, nous venons de voir quil faut pouvoir
caracteriser la convexite de lenergie potentielle. Pour rechercher cette convexite, il
faut e valuer les termes quadratiques du potentiel des efforts conservatifs. Procedons a`
un developpement lineaire de ce potentiel, au voisinage de la configuration dequilibre
q0 = 0 :
2
n
V
1 n n
V
qs +
qs qr + O (q3 )
V (q)
= V (0) +
q
2
q
q
s |q0 =0
s r |q0 =0
s=1
s=1 r=1
V
Puisque le syst`eme est en e quilibre q
= 0, et le potentiel e tant defini a` une
s
constante pr`es, on a e galement V (0) = 0. Finalement, la courbure du potentiel est
donnee par le seul terme restant, qui doit e tre positif pour que la stabilite soit assuree :
V (q)
=
1 n n
krsqsqr > 0 pour q 6= 0
2 s=1
r=1
61
2V
qs qr
|q0 =0
1 t
q K q > 0 pour q 6= 0
2
K, matrice de raideur lineaire du syst`eme, est donc symetrique et definie positive pour
assurer la stabilite.
De meme pour lenergie cinetique, on se limite au cas o`u le syst`eme ne subit pas
dentranement. Lenergie cinetique se reduit donc a` lenergie cinetique relative qui
est une forme quadratique des vitesses (relation 2.2.18). La linearisation autour de
q(t
0 ) = 0) conduit e galement a` e liminer les dependances par raplequilibre (q0 = 0,
port aux coordonnees generalisees. Le developpement seffectue donc uniquement par
rapport aux vitesses :
2
1
T2
T
n
n
n
2
= T2 (0) +
q
+
qs qr + O (q3 )
T2 (q,
q)
s
s=1
r=1 q q
s=1 q
2
s |q0 =0
s r |q0 =0
2 T2
qs qr
|q0 =0
1.5
1 t
q M q > 0 pour q 6= 0
2
Equations
des oscillations libres - Linearisation du
pendule double avec ressort de rappel
+
= 0, i
dt qi
qi
qi
|{z}
|{z}
| {z }
M q
0
+K q = 0
de Lagrange)
M q + K q = 0 (Eq.
(3.1.3)
le second terme e tant nul du fait de la linearisation autour de la position dequilibre.
Cest a` partir de cette formulation matricielle que les probl`emes sont formules, resolus
par e lements finis par exemple.
62
Dans le cas du pendule double vu precedemment, au 2.5 page 50, les e quations
dequilibre sont non-lineaires. Afin de resoudre analytiquement ce probl`eme, on linearise
ces e quations en utilisant les developpements limites des param`etres cinematiques autour de leur configuration a` lequilibre :
sin ' et cos
'1
2
1 cos ' 1 1 2 '
2
2
Ce qui donne pour le pendule double, la forme matricielle suivante pour lenergie
cinetique :
(
T (S /R0 ) =
1 t
2
1
2
m1`21
3
`22
`2
`1
`
(`
+
`
)
+
+
m
m
`
+
1
1
2
2
2
2
3
3
2
2
m2 `2
m2 `2 `32 + `21
3
|
{z
[M] : matrice de masse a` coefficients constants
1
2
(
Vg (S /R0 ) =
1 t
2
1
2
m1g`1
2
+ m2 g `1 + `22 + k`21
m2 g`2
2
m2 g`2
2
m2 g`2
2
|
{z
}
[K] : matrice de raideur a` coefficients constants
En introduisant le vecteur des efforts exterieurs {F} tel que :
(
) (
)
F
(`
+
`
)
y 1
1
2
VF (S /R0 ) = t
2
Fy `2
Finalement lequilibre est caracterise par les e quations classiques :
[M] {q}
+ [K] {q} = {F}
1
2
Sommaire
2.1
2.2
2.3
2.4
2.3.2
2.4.2
2.4.3
2.5
2.6
Fonction de transfert . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 81
2.6.1
2.6.2
Signification physique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 82
2.6.3
Domaine temporel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 82
2.6.4
Pour resoudre lequation des oscillations libres presentee ci-dessus (3.1.3), on cherche
une solution de type particulier dans laquelle toutes les coordonnees generalisees suivent,
a` un facteur pres, la meme loi temporelle :
q = X(t)
avec X la forme propre du mouvement. Do`u la nouvelle expression de lequilibre
linearise :
(t)M
X + (t)K X = 0
63
64
Dans le cas des syst`emes a` position dequilibre, les matrices K et M sont definies
positives, do`u lequilibre est caracterise par :
K X = M X , avec =
(t)
(t)
(3.2.1)
Demonstration
: on considere
ou` le mode propre X = a + ib est
complexe, lequilibre
3.2.1 devient :
K a + ib = M a + ib
t
tK b
t Kb
=
a
t
t Mb
= at M b = b t M a forme quadratique definie
positive
at K a + b t K b
>0
at M a + b t M b
(t)
On pose donc = 2 =
. Le syst`eme (3.2.1) devient alors
2
K M X = 0,
(t)
un syst`eme de n e quations lineaires et homog`enes. La solution non-triviale de ce
syst`eme correspond a` det K 2 M = 0, ce qui correspond a` un probl`eme aux
valeurs propres. n valeurs propres reelles et positives sont deduites de ce probl`eme
(2r , r = 1, . . . , n) auxquelles correspondent des vecteurs propres Xr appeles modes
propres. Ces valeurs propres e tant positives, la solution en temps correspondante est
harmonique : r (t) = r cos r t + r sin r t.
Cas particulier : le syst`eme admet des modes de deplacement de type corps rigide
ces mouvements de corps rigide correspondent a` des modes propres de pulsation
nulle, ce sont des mouvements densemble qui ninduisent aucune deformation
e lastique du syst`eme. Les configurations dequilibre sont indifferentes,
ce qui correspond a` une singularite de la matrice
ces modes verifient KU = 0,
de raideur (pivot nul)
les modes restants sont des modes propres e lastiques
2.1
Les proprietes dorthogonalite decrites ici sont les fondements des calculs dans
les bases modales. Ces projections permettent de decoupler les e quations dequilibre
65
et sont utilisees dans les resolutions analytiques, mais surtout aujourdhui dans les
codes de calcul par e lements finis. Ces projections permettent en effet de reduire
considerablement la taille des syst`emes a` resoudre.
Partant du calcul des valeurs propres (r ), le syst`eme secrit en utilisant les modes
propres associes (Xr ) :
K Xr = 2r M Xr
en multipliant a` gauche par Xst , avec la valeur propre associee s differente de r , puis
a` droite :
Xst K Xr = 2r Xst M Xr
(3.2.2)
Xrt K Xs = 2s Xrt M Xs
(3.2.3)
soit au final (3.2.2 - 3.2.3), en utilisant les proprietes de symetrie des matrices de masse
et de raideur :
2r 2s Xst M Xr = 0
Ayant des valeurs propres distinctes, r 6= s , on deduit :
Xst M Xr = 0
et en reportant dans (3.2.2) :
Xst K Xr = 0
Ces relations sont les relations dorthogonalite des modes propres. Plus exactement,
les modes sont dits K et M-orthogonaux. La signification physique de ces relations
dorthogonalite est la suivante :
le travail virtuel des forces dinertie du mode r lors dun deplacement selon le
mode s est nul : M Xr = Fr Xst Fr = 0
le travail virtuel des forces e lastiques du mode r lors dun deplacement selon le
mode s est nul : K Xr = Fre Xst Fre = 0
On definit la masse generalisee du mode considere Xrt M Xr = r , et la raideur
generalisee Xrt K Xr = r correspondante qui sont reliees par :
r = 2r r
On notera que ces deux grandeurs sont definies a` une constante multiplicative pr`es, tout
comme les vecteurs propres. Lindetermination sur lamplitude de Xr (mode propre
definit a` une constante multiplicative pres) peut e tre levee en choisissant une norme.
Par exemple, on choisit sup(Xri ) = 1, ou on fixe la masse generalisee r a` lunite. Dans
ce dernier cas les relations entre masse et raideur generalisees deviennent :
r
Xrt K Xr
= = 2r = Xrt K Xr = 2r
Xrt M Xr r
(3.2.4)
66
Au final, on notera que seul le rapport des raideur et masse generalisees est important puisque ces deux grandeurs sont definies a` une constante multiplicative pr`es. En
conclusion, pour les vecteurs normes pour une masse generalisee unitaire on a :
Xrt K Xs = 2r rs
(3.2.5)
Xrt M Xs = rs
avec rs le symbole de Kronecker.
Theor`eme de degenerescence : lorsquune racine 2p est multiple, il y correspond
autant de vecteurs propres lineairement independants que le degre de multiplicite de la
racine. En corollaire, les relations dorthogonalite restent valables.
2.2
Considerons lequilibre discret e nonce precedemment (3.1.3), et fixons les conditions initiales non-homog`enes :
M q + K q = 0 avec q(0)
= q0 et q(0)
= q0 donnes
Pour resoudre ce probl`eme, on ree crit le vecteur deplacement comme le produit de
2 grandeurs independantes, lune e tant fonction uniquement du temps et lautre e tant
formee par les vecteurs propres. Pour cela, on forme le syst`eme matricielle suivant,
en introduisant la matrice modale X = [X1 , . . . , Xn ] o`u les modes propres sont normes
par rapport a` M (Xrt M Xr = 1), et le vecteur des coordonnees normales associe t =
[1 , . . . , n ]. Finalement, le vecteur des inconnues generalisees devient :
n
Xss(t) = X (t)
q(t)
=
s=1
X M X = I et X K X = 2 = diag[21 , . . . , 2n ]
on aboutit au syst`eme dequations lineaires e crites en temps uniquement, ce qui se
traduit dans la base modale par les n e quations normales decouplees :
+ 2 (t)
= 0 r + 2r r = 0, r = 1, . . . , n
(t)
dont chaque solution est harmonique (2 > 0) :
r = r cos r t + r sin r t
67
q(t)
=
s=1
Les conditions initiales non-homog`enes vont nous permettre dexprimer les 2n inconnues.
n
q0 = s Xs et q0 =
s=1
ssXs
s=1
q(t)
=
2.2.1
!
Xs Xst M
sin st q0
s=1 s s
n
(3.2.7)
Pour simplifier les calculs nous considererons le cas du pendule double traite precedemment (figure 1.3 reportee e galement page 68) avec cette fois-ci des masses pesantes
m = m1 = m2 situees aux extremites des barres rigides de longueur `1 = `2 = 2`. On
considerera des conditions initiales homog`enes.
Le syst`eme caracterisant lequilibre linearise du pendule double secrit :
4` 2`
2` 2`
1
2
2g 0
0
1
2
(
=
0
0
Les carres des pulsations propres de ce syst`eme, reels positifs par construction,
sont :
68
!
2 g
1+
2
l
!
2 g
1
2
l
21 =
22 =
2
2
1
(
X2 =
2
2
2 = 4g
x1 (t)
x2 (t)
2
2
2
2
1 (t)
2 (t)
)
= [X] {}
69
(
(
)
) ( )
(2 2)`
0
g 0
1 (t)
(t)
0
1
+
=
2 (t)
2 (t)
0
0
(2 + 2)`
0 g
ou encore (2r r = r )
r (t) + r (t)2r = 0,
2.3
r = 1, 2
Le developpement modal dun vecteur ou dune matrice carree sexprime en utilisant la meme demarche que precedemment, a` la difference que les relations dorthogonalite ne sont par verifiees pour un vecteur ou une matrice quelconque.
Considerons un vecteur X qui sexprime dans la base modale (Xs ) : X = ns=1 s Xs .
Les composantes s sont determinees en projetant X dans la base, en multipliant a`
gauche par Xrt M (Eq. 3.2.6 p. 67), ce qui conduit au developpement :
n t
Xs Xs M
Xst M X
X=
X
s =
s
s
s=1
I=
Xs Xst M
s
s=1
A=
Xs Xst M
s A
s=1
P =
sM Xs
s=1
Xrt P =
sXrt M Xs = r r r =
s=1
Xrt P
: facteur de participation modale de P
r
70
2.3.1
2
mg` + kl 2
k`2
0
0
0
1
m`
k`2
mg` + 2kl 2
k`2 2 + 0 m`2 0
2
2
3
0
k`
mg` + kl
0
0 m`2
1
F sin t
= 0
2
3
0
21 =
g
`
22 =
g k
+
` m
23 =
g 3k
+
` m
1
X1 =
1
X2 =
0
X3 =
2
1 (t)
{q} =
2 (t)
3 (t)
(t)
= 1 0 2 2 (t)
= [X] {}
3 (t)
1 1 1
71
3m`2
2m`2
6m`2
2.3.2
3mg`
0
0
1
2 + 0
2mg` + 2k`2
0
3
0
0
6mg` + 18k`2
F sin t
1
= F sin t
2
3
F sin t
72
(= Vress )
Vress =
1
kx12 + k(x2 x1 )2 + kx22 (xi (t = 0) = 0)
2
(3.2.8)
1
1
=
[M] {q}
+ [K] {q} = {0}
+
0
x2
x2
k 2k
0 m
m 0
Calcul modal La methode danalyse modale consiste a` utiliser la base formee par les
vecteurs propres pour exprimer le probl`eme de mani`ere plus simple. Il faut calculer au
prealable les valeurs propres et les vecteurs propres correspondants, deduits en posant
la condition classique det [K] 2 [M] = 0 :
k
m
3k
22 =
m
en reportant ces valeurs propres dans le syst`eme, on obtient les vecteurs propres correspondants :
21 =
(
X1 =
(
X2 =
1
1
k
m
)
r
1
3k
pour 2 =
m
1
pour 1 =
On peut alors projeter le probl`eme dans la base modale. Pour cela faisons le chan :
gement de base q(t)
= X (t)
(
{q} =
x1 (t)
x2 (t)
(
= [{X1 } {X2 }]
1 (t)
2 (t)
)
= [X] {}
73
2m
0
(
(
) (
)
)
2k
0
1
f
(t)
+
f
(t)
1
2
1
=
+
2
f1 (t) f2 (t)
2
0 6k
2m
0
Ce qui se met bien sous la forme connue (2r r = r ) pour les oscillations libres :
r (t)r + r (t)r = 0,
r = 1, 2
r = 1, 2
en remarquant que les masses generalisees et raideurs generalisees, et facteurs de participation sont ici :
1 = X1t M X1 = 2m
2 = X2t M X2 = 2m
1 = X1t K X1 = 2k
2 = X2t K X2 = 6k
1 (t) =
X t F
X1t F
f1 (t) + f2 (t)
f1 (t) f2 (t)
=
2 (t) = 2 =
1
2m
2
2m
74
2.4
La reponse dun syst`eme dynamique a` une reponse harmonique forcee est essentielle. En effet, dans les syst`emes reels (industriels), la connaissance explicite de
lenergie cinetique et de lenergie potentielle est souvent impossible. On recourt donc a`
lidentification experimentale des proprietes vibratoires (modes propres de resonnance,
amortissement) et mecaniques des syst`emes. Pour ce faire, on peut solliciter le syst`eme
a` laide de signaux harmoniques imposes. La reponse du syst`eme a` ces excitations
permet den deduire les proprietes, qui peuvent dailleurs e tre selectionnees en changeant lamplitude et/ou la frequence de la sollicitation. De plus, les vibrations resultant
de lapparition de balourds par exemple peuvent e tre attenuees par des excitations
exterieures agissant en opposition de phase (antiresonance).
Partons de lequilibre du syst`eme soumis a` une excitation damplitude F constante
et de pulsation donnee :
M q + K q = F cos t
Nous cherchons une reponse forcee en phase avec la sollicitation, soit q = X cos t. En
substituant ce deplacement dans lexpression de lequilibre, il vient :
2
K M X = F
(3.2.9)
1
la matrice K 2 M
e tant appelee la resolvante ou matrice des coefficients dinfluence dynamique du syst`eme. Lelement akl (2 ) de cette matrice est lamplitude du
ddl qk lorsquune amplitude vibratoire unitaire de pulsation est imposee au ddl ql :
a11 (2 ) . . . a1n (2 )
1 .
..
..
..
.
K 2 M
=
.
..
..
2
.
. ann ( )
Afin danalyser ces coefficients dinfluence, on peut utiliser la decomposition spectrale de la resolvante :
n
X =
sXs
s=1
75
lidentification des s se fait de mani`ere classique en multipliant (??) a` gauche par Xst :
Xst K 2 M nr=1 r Xr = Xst F
nr=1 r Xst K Xr 2 Xst M Xr = Xst F
s s 2 s = Xst F
(s = 2s s )
s 2s s 2 s = Xst F
Xst F
s = 2
(s 2 ) s
soit X = ns=1
Xs Xst
F
(2s 2 ) s
On notera que le produit Xs Xst gen`ere un tenseur dordre 2, ce qui est coherent avec la
representation matricielle de la resolvante introduite precedemment.
Il faut e galement noter que dans les syst`emes reels, des modes de corps rigides
peuvent exister. La decomposition doit donc prendre en compte ces modes, et devient
pour m modes rigides ui :
m
nm
X = i ui +
i=1
sXs
s=1
1 m uki uli nm
Xsk Xsl
1 m uti
2
a
(
)
=
+
kl
i
i (2s 2) s
2 i=1
2 i=1
s=1
(3.2.10)
2.4.1
la matrice de rigidite (K ) lorsque la pulsation dexcitation tend vers 0. On retrouve donc un probl`eme de statique tout a` fait classique. On peut introduire dans ce
cas la matrice des coefficients dinfluence statiques dont les termes sont definis par
decomposition spectrale de la matrice K :
n
gkl =
Xsk Xsl
2
s=1 s s
(3.2.11)
On remarque alors que les coefficients dinfluence dynamique (3.2.10) sont directement proportionnels aux coefficient dinfluence statiques, a` un facteur multiplicatif
1
2
1 2
pres pour chaque rang s. On note immediatement que le phenom`ene de
s
76
resonance (2 = 2s ) se traduira par une amplification de tous les coefficients dinfluence statique qui tendront vers linfini dans les syst`emes conservatifs consideres
jusqu`a present.
Observons un coefficient diagonal akk (2 ), il poss`ede la propriete fondamentale
suivante :
2
n
Xsk
dakk
= 2
>0
d2 s=1
(s 2 )2 s
Les coefficients diagonaux de la matrice des coefficients dinfluence dynamique sont
donc des fonctions strictement croissantes de la pulsation dexcitation . Les pulsations de resonance faisant tendre les coefficients dinfluence dynamiques vers linfini,
fonctions strictement croissantes de la pulsation, il existe des pulsations pour lesquelles
ces coefficients vont sannuler. Ainsi, entre 2 pulsations de resonance successives r
et r+1 , il existe une pulsation dantiresonance que lon notera kr
r < kr < r+1
et qui depend du ddl k uniquement, contrairement aux pulsations de resonance qui
affectent tous les ddl. Ceci est parfaitement illustre sur la figure 3.2.5.
Les pulsations de resonance s sont des racines du terme akk (), qui peut sexprimer en fonction des coefficients dinfluence statique. On montre que ce terme diagonale dinfluence dynamique secrit comme le rapport de 2 polynomes, le denominateur
e tant de degre n en 2 et le numerateur de degre n1 en 2 . Les racines du denominateur
77
2.4.2
!
2
1
ks
2 !
1
s
2
A = K M
=
3k2 4k2 m + 4 m2
k
3k2 4k2 m + 4 m2
2k 2 m
3k2 4k2 m + 4 m2
Ces expressions se retrouvent e galement en utilisant la forme generale des akl proposee
en (3.2.10) pour un syst`eme sans modes de corps rigide :
n
Xsk Xsl
akl ( ) = 2
2
s=1 (s ) s
2
Par exemple :
a11 (2 ) =
=
1
1
+
(21 2 )1 (22 2 )2
21 + 22 22
1
2m 21 22 2 (21 + 22 ) + 4
(3.2.12)
4k
2
1
m 2
=
2m 3k2 2 4k + 4
m
m
2k 2 m
3k2 4k2 m + 4 m2
Xsk Xsl
g=
2
s=1 s s
2
2
2m1 2
21 + 22 21 22
21 22 21 + 22
78
Reponse frequentielle Afin dobserver la reponse du syst`eme, supposons quon applique les efforts suivants harmoniques :
(
)
F
cos
t
F =
0
Comme indique dans le cours, la reponse recherchee est supposee harmonique et en
phase avec la sollicitation. Cette hypoth`ese est une premi`ere approximation et se justifie soit compte-tenu des conditions initiales supposees homog`enes, ou bien parce
que seule la reponse en regime permanent (plus deffets des conditions initiales) est
consideree :
Xs Xst
F cos t
(2s 2 ) s
)
)
1 1 (
1 1 (
F
F
(
)
0
0
1 1
1 1
x1 (t)
=
cos t +
cos t
2m (21 2 )
2m (22 2 )
x2 (t)
F
1
+
cos t
2
2
F
1
1
6k
+
cos
t
1 2 1 2
2m 21 2 22 2
1
2
=
=
1
F
1
cos t
F
1
2m 21 2 22 2
cos t
2
2
6k
1 2 1 2
1
2
(3.2.13)
On notera que les n1 pulsations dantiresonance sont bien les racines du numerateur
des coefficients dinfluence dynamique. Ici, le syst`eme possedant 2 ddl, il existe une
seule pulsation dantiresonance qui peut e tre calculee en partant de (3.2.12) ou (3.2.13) :
r
r
1
k
11 =
(21 + 22 ) = 2
2
m
q = X cos t = ns=1 s Xs cos t = ns=1
11
< 2
k
< 2
m
k
k
< 3
m
m
79
2.4.3
2 0
1
<0
Ikk
o`u Ikk est linertie apparente du syst`eme lorsquon le sollicite suivant le ddl qk . Finalement, les coefficients diagonaux dinfluence dynamique secrivent non plus en
fonction des coefficients dinfluence statique, mais en fonction des inerties apparentes,
representant la modification dinertie induite par la prise en compte des modes de corps
rigides :
2 !
1
nm
s=1
ks
1
akk (2 ) = 2
2 !
Ikk
1
nm
s=1
s
80
2.5
Soit p(t)
une excitation exterieure connue en fonction du temps. On sinteresse
maintenant a` la reponse transitoire regie par les e quations dequilibre linearisees :
M q + K q = p(t)
avec q(0)
= q0 et q(0)
= q0 donnes
Exprimons la reponse q(t)
dans la base modale : q(t)
= ns=1 s (t)Xs . Cette solution
conduit a` la nouvelle expression de lequilibre
n
s=1
s=1
Xrt p(t)
r = 1, . . . , n
r
avec r (t) le facteur de participation du mode r a` lexcitation. Les e quations obtenues sont dites e quations normales, elles montrent quen labsence damortissement,
letude des oscillations forcees dun syst`eme a` n degre de liberte se ram`ene a` celle de
n oscillateurs e lementaires decouples et excites par des forces exterieures. Ce concept
sera par la suite e tendu aux syst`emes amortis dont lamortissement peut se mettre sous
forme diagonale.
81
2.6
Fonction de transfert
M q + K q = p(t)
avec q(t)
=
s(t)Xs
s=1
Les nouvelles expressions des e quations dequilibre peuvent, comme dans le cas de
loscillateur e lementaire, e tre resolues en utilisant les transformees de Laplace. Posons :
= L (q(t))
= L ( p(t))
P(s)
; Q(s)
; H r (s) = L ( r (t))
Dans le cas de conditions initiales homog`enes, on a :
Xrt p(t)
2
L r (t) + r r (t) = r (t) =
r
m
Xrt P(s)
2
2
s Hr (s) + r Hr (s) =
r
do`u lexpression de Hr (s) :
Hr (s) =
Xrt P(s)
r (s2 + 2r )
(3.2.14)
r=1
Xrt P(s)
Xr
r (s2 + 2r )
= H(s) P(s)
Q(s)
avec Hkl (s) =
Xk Xl
r (s2r +r2r )
r=1
2.6.1
On remarque que la relation e tablie ci-dessus pour Hr (s) (3.2.14) poss`ede une
forme analogue a` la fonction de transfert e tablie dans la partie 1 de ce document pour
82
1
f (t)
m
1
m(s2 + 2p )
= F(s)H(s)
On note alors clairement les similitudes entre ces 2 fonctions de transfert, la premi`ere
(3.2.14) e tant une generalisation pour un syst`eme a` n ddl du resultat e tabli sur loscillateur e lementaire a` 1 ddl.
2.6.2
Signification physique
On consid`ere une impulsion de Dirac (t) appliquee au ji`eme ddl du syst`eme, soit
le vecteur impulsion, et sa transformee de Laplace :
0
0
.
.
..
..
p(t)
= (t) j P(s) = 1 j
.
.
..
..
0
0
La transformee de la de la ii`eme composante du vecteur inconnu secrit :
n
Qi (s) =
j=1
2.6.3
Domaine temporel
j
Xri Xr
n
Gi j (t) = r=1
sin r t
r r
83
q(t)
=
q(t)
= G(t) p(t)
Z t
G(t ) p()
d =
Z t
G() p(t
) d
2.6.4
La reponse temporelle peut e galement e tre e tablie en passant par les transformees
de Laplace. Dans le cas de conditions initiales homog`enes, la fonction de transfert
est connue, et ainsi la fonction de Green en est deduite. Par rapport a` lapproche
precedente, la forme de la reponse nest pas posee a priori.
Dun point de vu calculatoire, on notera que les termes de chaque rang dans la
somme de G ont une forme similaire aux termes de la somme definissant le tenseur
des coefficients dinfluence statiques g (3.2.11). Dans notre cas, le tenseur G secrit :
Xr Xrt
r (s2 + 2r )
Xr Xrt
G(t) =
sin r t
r r
sin t sin t sin t sin t
1
2
1
2
+
2
1
2
F 1
=
2m sin 1t sin 2t sin 1t sin 2t
+
1
2
1
2
Compte-tenu du chargement choisi ( f1 (t) = F cos t et f2 (t) = 0), la reponse temporelle x1 (t) va dependre exclusivement de G11 :
L 1
x1 (t) =
nj=1
nr=1
Z t
Z t0
= nr=1
G1 j (t ) f j () d
F
G11 (t )F cos d
2m 0
Z
F t sin 1 (t ) sin 2 (t )
=
+
F cos d
2m 0
1
2
F cos t cos 1t cos t cos 2t
=
+
2m
21 2
22 2
=
La reponse x1 (t) peut encore se mettre sous la forme dune somme dun terme en phase
p
avec lexcitation exterieure x1 (t) et dun terme dependant des pulsations propres du
syst`eme x1d (t) :
F cos t
x1 (t) =
2m
|
1
F
cos 2t
1
cos 1t
+
+
+
2m 21 2 22 2
21 2 22 2
{z
}
|
{z
}
p
d
x1 (t)
+
x1 (t)
84
lexcitation, et e tait utilisee pour caracteriser les phenom`enes de resonance et dantiresonance. On verifie en effet que le premier terme de la reponse en t ne suffit pas a`
satisfaire la condition initiale de deplacement nul. Ce qui est par contre le cas pour la
reponse calculee par les transformees de Laplace qui inclue des composantes harmoniques de pulsations 1 et 2 modifiant la reponse a` tout temps t ulterieure a` t0 = 0,
mais permettent davoir x1 (0) = 0.
Il faut ici replacer les 2 types dapproches dans leur cadre respectif. Lanalyse
frequentielle de la reponse forcee menee precedemment et dans laquelle ont e te introduits les concepts de coefficients dinfluence dynamique, est essentiellement une
approche de type RdM. Cette approche est principalement destinee a` identifier les
pulsations propres et dantiresonance, notamment a` partir dexcitations harmoniques
controlees dont la frequence est la variable principale. Les amplitudes e tant pour leur
part mesurees en fonction de ces frequences plus quen fonction du temps. Finalement, les amplitudes sont rarement e tudiees, du moins dans le cadre restrictif des
structures conservatives. Par contre, lapproche par les transformees de Laplace est
beaucoup plus generale et prend en compte les amplitudes des reponses forcees. Toutefois, ces reponses incluant les pulsations de resonance dans des fonctions non-lineaires
du temps, il semble des lors plus complexe didentifier ces pulsations en mesurant les
amplitudes des deplacements. Ces 2 approches sont complementaires.
-3Methodes variationnelles de
caracterisation des valeurs propres
Sommaire
3.1
3.2
Le quotient de Rayleigh . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 86
3.1.1
3.1.2
Les pulsations propres du syst`eme, et les modes propres associes, ont e te jusqu`a
present caracterises par la resolution dun probl`eme aux valeurs propres formule a`
partir de la linearisation des e nergies autour dune configuration dequilibre. Bien
e videmment, la connaissance de ces valeurs propres est essentielle dans letude dynamique dun syst`eme, dune part cest un prealable au calcul dans la base modal,
et dautre part les phenom`enes vibratoires critiques tels que la resonance dependent
principalement de ces valeurs propres. Comme on sen rend compte, le calcul de ces
valeurs propres necessite de resoudre des probl`emes qui deviennent tr`es rapidement
imposants.
Analytiquement ou numeriquement, ces calculs sont couteux. Cest pourquoi dautres
methodes ont e te mises au point pour calculer ces grandeurs caracteristiques. Nous
presentons une de ces methodes, tr`es utilisee analytiquement : calcul direct du quotient de Rayleigh et calculs par recurrence a` partir de ce quotient. Numeriquement,
des algorithmes specifiques, souvent iteratifs, existent pour lextraction de ces valeurs
propres : methode de la puissance, vecteurs de Ritz, methode de Lanczos, suites de
Sturm, ...
85
86
3.1
Le quotient de Rayleigh
(T (q,
q,t)
V (q))
dt = 0
1
= 1 qt M q et V (q)
= qt K q
avec T (q,
q,t)
2
2
t1
q(t
1 ) = q(t
2) = 0
Dans un mode propre, les coordonnees generalisees vibrent en phase comme nous
lavons vu precedemment, do`u le calcul des e nergies se developpant pour chacun de
ces modes propres :
q = X cos (t + ) (
q = X sin (t + ))
1 2 t
2
2
= (Tmax )x
T (q,
q,t)
Z t2
t1
V (q)
= (Vmax )x
Z t2
1 cos2 (t + )
t1
Z t2
1 + cos2 (t + )
t1
dt =
dt =
1
(t2 t1 ) (Tmax )x
2
1
(t2 t1 ) (Vmax )x
2
Le principe de Hamilton secrit alors sous la forme suivante, dite principe de Rayleigh :
(Tmax )x = (Vmax )x Principe de Rayleigh
(3.3.1)
Les e quations du mouvement decoulent de ce principe que doit satisfaire chaque mode
propre :
K 2 M X = 0
Comme nous lavons precedemment indique en debut de cette troisi`eme partie, du fait
de la convexite et la symetrie de lenergie potentielle et lenergie cinetique, la pulsation
solution de ce probl`eme est positive, elle est appelee quotient de Rayleigh et secrit :
2 =
X t K X
X t M X
(3.3.2)
87
2r =
r
Xrt K Xr
=
Xrt M Xr r
Lorsque lon forme le quotient de Rayleigh, en commettant une erreur du 1er ordre
sur le vecteur propre Xr : X = Xr + y,
on commet une erreur du 2nd ordre sur la valeur
propre associee 2r . Le quotient de Rayleigh est stationnaire au voisinage dune valeur
propre du syst`eme. Ce resultat est tr`es interessant dans la pratique, tant du point de vu
analytique (approximations) que du point de vu numerique.
Le quotient de Rayleigh est le point de depart dune procedure variationnelle de
determination des pulsations et modes propres par recurrence qui aboutit au resultat
`
suivant : La rieme
valeur propre 2r et le vecteur propre Xr correspondant sont la valeur
X t K X
dans le sous-espace orthominimale et le point minimum de la fonction 2 =
X t M X
n
o
gonal aux (r 1) premiers vecteurs propres X / X tj M Xi = 0, j = 1, . . . , r 1 .
Ceci sapplique e galement aux cas continus et se generalise a` la methode de RayleighRitz. Le principe est de choisir un vecteur deplacement approche et de deduire par des
iterations successives les valeurs et vecteurs propres associes. La convergence de la
solution est dautant plus rapide que le vecteur test est proche de la solution exacte.
On prend generalement comme vecteur de depart la solution en statique du probl`eme.
Cette demarche est illustree dans lexemple ci-dessous pour un syst`eme discret, et sera
e galement utilisee pour les milieux continus de type poutres dans la 4i`eme partie.
3.1.1
Le principe de Rayleigh peut e tre mis en uvre dans les meilleures conditions dans
les syst`emes o`u la reponse statique est connue. Cest le cas de nombreux probl`emes,
notamment dans les milieux continus. Nous verrons ces applications par la suite. Les
pulsations propres sont recherchees simplement en prenant une approximation du mode.
Cette approximation est utilisee pour calculer lenergie cinetique et lenergie potentielle, le rapport de ces 2 grandeurs formant le quotient de Rayleigh. La pulsation e tant
dautant mieux approchee que le vecteur deplacement approxime est proche du mode
propre correspondant a` la pulsation.
La recherche iterative decrite ci-dessous peut, par contre, e tre mise en uvre dans
les cas generaux. Cette recherche e tant numerique, on commet des erreurs dapproximation. Compte-tenu de ces erreurs, on met en uvre 3 e tapes differentes : la recherche de la plus petite valeur propre, la recherche de la plus grande valeur propre, et
la recherche des valeurs intermediaires. Nous lappliquons ici au pendule double avec
88
(3.3.3)
K X = 2 X
ou encore
M X =
1
X
2
cette relation est valable quelles que soient les pulsations propres et les vecteurs propres
associes. Cherchons donc les differentes pulsations propres i et les vecteur propres
e , lindice (1) indiquant quil sagit
associes Xi . Prenons le premier vecteur dessai X
(1)
du vecteur deplacement obtenu a` literation 1, forme dune approximation dans la base
modale :
e = C X +C X + . . .
X
(3.3.4)
1 1
2 2
(1)
avec C1 ,C2 ,. . . des constantes.
Recherche de la plus petite pulsation
Introduisons cette approximation (3.3.4) dans lequilibre linearise (3.3.3) , en utilisant le tenseur D = K
DX
1(1) = C1 DX1 +C2 DX2 + . . .
= C1
1
1
X1 +C2 2 X2 + . . .
2
1
2
e
` lapproximation (3.3.4) de X1 telle
Prenons un vecteur dessai X
1(2) proportionnel a
que :
1
1
e
X
1(2) = C1 2 X1 +C2 2 X2 + . . .
1
2
ce qui conduit finalement a` lapproximation de ce second vecteur dessai :
e
DX
1(2) = C1
= C1
1
1
DX1 +C2 2 DX2 + . . .
2
1
2
1
1
X1 +C2 4 X2 + . . .
4
1
2
' C1
1 +C2 1 DX2 + . . .
D
X
2(n1)
2(n1)
1
2
1
X1
2n
1
89
Le nombre diterations est dautant plus petit que 1 est different de 2 . Comme
nous recherchons la plus basse pulsation propre, on sait que le quotient de Rayleigh
forme par le rapport des iterations successives est :
e
DX
1(n) ' C1
1
X1
2n
1
e
DX
1(n+1) ' C1
et
X
2(n+1) 1
do`u
e
DX
1(n)
e 21
=
e
DX
1(n+1)
(3.3.5)
Dans les iterations, on commet des approximations sur les vecteurs propres, et donc sur
les pulsations propres mais dun ordre inferieur, cest dailleurs linteret de lutilisation
de Rayleigh. Apr`es un nombre suffisant diterations on tend vers :
e
DX
1(n) ' C1
1 e
X 1(n)
(3.3.6)
e 2n
1(n)
On sarrangera pour ne pas conserver dans les iterations successives le rapport C12 .
1
Dailleurs, lapproximation de X1 , apr`es un nombre suffisant diterations, doit conduire
a` une decomposition modale du vecteur dessai uniquement en fonction du premier
mode, soit C1 = 1 dans lexpression (3.3.4). Comme seul le rapport entre les approximations successives est essentiel, lapproximation eC2 1 est prise e gale a` 1 a` literation
1(n)
e 1(n+1)
(3.3.7)
e
DX
1(n)
1
e
= DX
1(n+1)
e 21
'
et dapr`es (3.3.6)
C1
e 2(n+1)
1(n+1)
e
X
1(n+1)
1
e 21(n+1)
e
X
1(n+1)
(3.3.8)
=M
90
do`u
e
D X
m(n+1)
1
e
D X
m(n)
e 2m
=
(3.3.9)
et secrit donc :
1
e
e
e 2m(n+1) X
D X
m(n+1)
m(n+1) =
(3.3.10)
e =
, X
(1)
c1n e n
c12 e 1
X (1) . . .
X
c11
c11 (1)
c12
c1n
0
... ...
c11
c11 Xe1
X
(1)
(1)
0
1
0 ...
0
Xe2
Xe2
(1)
(1)
..
e =
..
..
X
=
.
.
(1)
..
1
0 ..
.
.
.
.
.
.
..
..
.. ..
en
0
n
X(1)
Xe(1)
0 ... ... 0
1
{z
}
|
[S1 ]
Le nouveau syst`eme derivant de lequation (3.3.3) initiale prend en compte cette
relation de M-orthogonalite :
[D] [S1 ] {X}(1) =
1
{X}(1)
2
91
ces relations convergeant vers {X2 } et 2 . Le vecteur dessai a` literation 3 doit e tre a`
son tour K et M-orthogonal, ce qui permet de determiner [S2 ].
Ces calculs sautomatisent sans probl`eme. Les estimations des n valeurs et vecteurs propres dun syst`eme a` n ddl conduisent a` n 1 syst`eme [S]i . En fait le dernier
de ces syst`emes, [S]n1 , ne presente pas dinteret puisque les conditions de M ou Korthogonalite conduisent a` determiner de facon unique lexpression du vecteur propre.
La pulsation propre est alors directement connue a` partir de lexpression de ce vecteur propre. Il faut noter que dans la realite, le dernier vecteur propre ne sera jamais
recherche car les erreurs numeriques augmentent avec le rang des valeurs et vecteurs
propres. On determinera plutot ces derni`eres valeurs en partant de la plus grande pulsation. On notera e galement que les syst`eme continus poss`edent une infinite de ddl
auxquels correspondent une infinite de valeur propres, si bien que ce probl`eme ne se
posera jamais en pratique pour les milieux continus.
3.1.2
1
0
8
4
2
1
l
4
= l
(
)
(
)
2 1
e1
e1
X
X
l
1
1
1
=
(3.3.11)
2
2
2
e
e
e
g
X1
X
2 2
1
(n+1)
(n)
(n+1)
Pour debuter les iterations, on forme par exemple le vecteur dessai unite. La premi`ere
e
e
e 21(1) )
iteration permet de constituer DX
1(0) , ce qui donne le premier couple (X 1(1) ,
dont le produit est e gal a` cette quantite. On peut normer ce produit, par exemple par le
sup(|Xri |), ce qui conduit a` la valeur propre associee. La seconde iteration debute avec
ce couple, et le processus est repete jusqu`a obtenir la convergence du syst`eme. Les
calculs conduisent a` la suite de valeurs propres et vecteurs suivants :
iteration 1
iteration 2
iteration 3
iteration 4
( )
( )
(
)
3
0, 75
1 g 3
1
g
[D]{X}1(0) =
= 2
=
e 1(1) l
l
0, 25 1
4
4
(
(
)
)
0, 714
1 g 2, 5
1
=
2
e 1(2) l
0, 286 1
3, 5
(
)
(
)
0, 708
1
1 g 2, 429
=
e 21(3) l
0, 292 1
3, 429
(
)
(
)
0, 707
1 g 2, 417
1
=
e 21(4) l
0, 293 1
3, 417
92
Les resultats de cette recherche par iterations sont a` comparer aux valeurs exactes
calculees precedemment analytiquement :
g
e 21 = 0, 293
Approximations
l
Solution exacte 21 =
0, 707
1
e =
X
1
( )
!
2
2 g
2
1
X1 =
2
l
1
On notera la tr`es bonne precision obtenue a` partir de ces calculs. En effet, a` la seconde iteration lerreur commise sur la pulsation est de moins de 2,5% et a` la troisi`eme
iteration lerreur est de 0,4%. En ce qui concerne le vecteur propre associe, trois ou
quatre iterations suffisent pour en obtenir une approximation raisonnable.
=M
K, conduisent
a` :
1
4
g
l 1
4
14
1
2
4 0
= g
l 1
0 2
21
1
(3.3.12)
Le syst`eme de depart de la determination par iterations des valeurs propres les plus
e levees et des vecteurs propres est donc, en partant de (3.3.10) :
(
)
1 ( 1 )
1
e
e
1
X
X
g
1
1
2
e 22(n+1)
=
2
e
e
l
X12
X1
1 1
(n+1)
(n)
Pour debuter les iterations, on forme de nouveau le vecteur dessai unite. Les calculs
conduisent a` la suite de valeurs propres et vecteurs suivants (normes par le sup(|Xri |)) :
93
iteration 1
iteration 2
iteration 3
iteration 4
iteration 5
iteration 6
iteration 7
(
)
(
)
( )
0,
5
0,
5
1
l
l
e 22 (1)
[D]1 {X}2(0) =
=
= 0, 5
g
g
0
0
0
(
)
(
)
1
1
l 2
e 2 (2)
=1
g
1
1
(
)
(
)
1, 5
0, 75
l 2
e (3)
=2
g 2
2
1
(
)
(
)
1, 25
0, 714
l 2
e (4)
= 1, 75
g 2
1, 75
1
(
)
(
)
1, 214
0, 708
l 2
e (5)
= 1, 714
g 2
1, 714
1
(
)
(
)
1, 208
0, 707
l 2
e (6)
= 1, 708
g 2
1, 708
1
(
)
(
)
1, 207
0, 707
l 2
e (7)
= 1, 707
g 2
1, 707
1
e sont donc
e 22 et le vecteur propre correspondant X
La derni`ere valeur propre
2
deduits de ces calculs. Ces grandeurs sont a` comparer aux solutions exactes obtenues
precedemment :
g
e 22 = 1, 707
Approximations
l
Solution exacte 22 =
(
e =
X
2
0, 707
1
( )
!
2
2 g
2
1+
X1 =
2
l
1
Ici encore la precision est tr`es bonne, puisqu`a la quatri`eme iteration lerreur commise
sur la pulsation est de moins de 2% et a` la cinqui`eme iteration lerreur est de 0,4%.
94
e :
que ce nouveau vecteur des inconnues soit M-orthogonal a` X
1
n ot
n o
Xe2 [M] Xe1 = 0
(
)
)t
(
2 4m`2
1
8m`
0,
707
Xe2
=0
1
Xe22
4m`2 4m`2
(
)
4
(1,
414
1)
= 0 Xe22 = 0, 707 Xe21
< Xe21 , Xe22 >
4 (0, 707 1)
(
)
0 0, 707
e1
X
2
e = [S ]X
e
X
2
1 2 =
2
e
X
0
1
(3.3.13)
1
0
0,
707
0
0,
207
1
g
= g
2
[D]1 [S1 ] = [M]1 [K][S1 ] =
l 1 1
l
0
1
0 0, 293
Dans notre syst`eme possedant 2 ddl, la demarche systematique de formation des
vecteurs dessai sinterrompt des [S1 ], correspondant a` la recherche de la seconde valeur propre (3.3.13). De cette relation, on tire directement le vecteur en normant par le
sup(|X i |), et la pulsation propre correspondante calculee a` partir de la matrice statique
(3.3.12) :
g
e 21 = 0, 293
Approximations
l
Solution exacte 21 =
3.2
(
e =
X
1
0, 707
1
( )
!
2
2 g
2
1
X1 =
2
l
1
95
f = 0
|q=
0
e , X
e
e
X
1 2, . . . , X
n1
Il est e vident que 1 e tant le minimum du premier quotient de Rayleigh, en labsence
de contrainte, le fait de prendre en compte une contrainte ne peut conduire qu`a un
e 1 non inferieur a` 1 ( rigidite). On demontre quil en est de
nouveau minimum
meme pour les quotients de Rayleigh recursifs :
e 2r . . . 2r+1
2r
ce qui se generalise au cas o`u m contraintes sont imposees au syst`eme :
e 2r . . . 2r+m
2r
Application au pendule double avec masses ponctuelles On reprend lexemple
introduit precedemment avec cette fois-ci, larticulation entre les 2 barres bloquees.
Ceci correspond a` 1 = 2 . On trouve alors sans difficulte la nouvelle pulsation propre
du syst`eme contraint, qui verifie les inegalites e noncees ci-dessus. Lenergie cinetique
et le potentiel deviennent :
2T = 20m`2 2
et
2V = 6mg`
ce qui conduit a`
3 g
f1 =
f1 ' 1, 225
10 `
2
Soit :
g
`
r
r
r
g
g
g
e 1 = 1, 225
1 = 0, 54
2 = 1, 306
`
`
`
96
Sommaire
4.1
4.2
Etude
du cas homog`ene . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 100
4.2.2
Etude
du cas non homog`ene . . . . . . . . . . . . . . . . . 102
4.2.3
98
aux contraintes developpees dans le solide. Au final, pour les amortissements hors de
ces cas precis, tout linteret du decouplage des e quations est reduit, et il devient parfois
plus rapide de resoudre le probl`eme de dynamique hors de la base modale.
Considerons lamortissement comme une forme quadratique des vitesses, avec C la
matrice damortissement symetrique non-negative. Lintroduction de cette dissipation
dans les e quations de Lagrange conduit a` lequation des oscillations forcees amorties :
M q +C q + K q = p(t)
4.1
(3.4.14)
Associons au syst`eme reel le syst`eme non-amorti, dont les pulsations 2or et modes
propres Xr sont facilement caracterises. On peut essayer de projeter les e quations
dequilibre regissant le syst`eme amorti (3.4.14), dans la base modale du syst`eme conservatif associe :
q = ns=1 s (t)Xs
Xrt M ns=1 Xs s (t) + Xrt C ns=1 Xs s (t) + Xrt K ns=1 Xs s (t) = X t p
soit r r (t) + ns=1 Xrt C Xs s (t) + r r (t) = Xrt p
ou bien r (t) + ns=1
rs
s (t) + 2or r (t) = r (t) avec rs = Xrt C Xs
r
99
kk
2k
ce qui conduit a` k
kk
+ i0k
2k
zk = Xk + i0k
s=1
rs
Xk
s 20k 20s
La correction apportee au mode propre provenant dun terme imaginaire, le mode nest
plus caracterise par un mouvement synchrone de lensemble des degres de liberte.
Lhypoth`ese damortissement diagonal est souvent appelee hypoth`ese de Basile,
elle permet de decoupler les e quations normales sous la forme :
r +
r
r + 20r r = (t) r = 1, . . . , n
r
100
4.2
q = p(t)
C M
M
#(
q
q
"
+
#(
0 M
q
q
(
=
p(t)
)
(3.4.15)
A r + B r = s
avec les matrices symetriques et les vecteurs :
"
#
"
#
K 0
C M
A=
B=
0 M
M 0
4.2.1
(
r =
q
q
(
s =
p(t)
Etude
du cas homog`ene
101
Relations dorthogonalite
Pour 2 solutions propres k et j, nous trouvons sans difficulte :
Y jt A Yk + k Y jt B Ykt = 0
(3.4.16a)
Ykt A Y j + j Ykt B Y jt = 0
(3.4.16b)
Y t A Ykt
ak
= k
bk
Y t B Y t
k
k )
Les matrices B et A e tant reelles, si (k , Yk ) est une solution alors son conjugue (ek , Ye
lest aussi.
Stabilite de la solution
(
q
q
ou en introduisant les masses (mr > 0), amortissement (cr > 0) et raideurs (kr > 0)
generalisees :
2r mr + r cr + kr = 0
Dans cette e quation du second degres, la somme des racines est negative ( mcrr ) et
le produit est positif ou nul ( mkrr ). Les racines e tant reelles negatives, ou imaginaires
possedant une partie reelle negative, il en decoule que la stabilite est assuree. En effet,
102
dans ce cas on aura la presence dun regime sur-amorti ou critique assurant la stabilite
de la solution r = Y e t .
Placons nous dans le cas de regimes oscillatoires amortis, dont lexistence implique
que le discriminant soit negatif. Ceci est dautant plus justifie que dans la realite les
amortissements sous souvent faibles :
cr < 2
4.2.2
p
kr mr r = r ir
Etude
du cas non homog`ene
r =
k (t)Yk
k=1
j =
Y jt A Y jt
avec
et j (t) =
Y jt B Y jt
Y jt s
Y jt B Y jt
4.2.3
j t
Z
0
j () e
d + j (0)
103
Y jt s0
Y jt B
, donc :
0 j eit
j (t) =
i j
En utilisant cette reponse a` long terme, on reconstitue la reponse reelle :
t
t
2n
n
e
e
Y
Y
Y jY j
j j
1
1
+ t
s0 eit
r = k (t)Yk =
t
e
e
+
i
+
i
j
j
j
j
j=1 Y B Y j
k=1
Y B Y
j
Si nous appelons :
p j = Y jt B Y j la norme du ji`eme vecteur propre
#(
)
"
z
C
M
j
p j =< ztj , j ztj >
j z j
M 0
j (t) = ztj C z j + 2 j ztj M z j
On obtient le developpement spectral de la matrice des coefficients dinfluence dynamique :
)
(
t
t
1
n
e
e
z
j
1
1
j
j j
+
K 2 M + iC
= Y j
k + i( + k ) pk
k + i( k ) pk
k=1
104
Quatri`eme partie
105
107
Nous avons jusqu`a present e tudie des syst`emes discrets pour lesquels les fonctions de masse, rigidite et amortissement sont dissociees. Les structures reelles sont
pourtant principalement des syst`emes continus pour lesquels ces caracteristiques sont
confondues. Tous les concepts introduits et developpes pour les syst`eme discrets restent valables pour les milieux continus. Notamment, dans ces milieux possedant une
infinite de degres de liberte, il existe une infinite de modes et pulsations propres associes. Nous cherchons ici a` caracteriser ces grandeurs de base en posant les probl`emes
aux valeurs propres, associes a` quelques structures simples de type barre et poutre.
Pour cela, dans le chapitre 1 nous allons tout dabord caracteriser de facon generale
lequilibre dynamique dun milieu 3D conservatif quelconque. Ceci sera ensuite applique dans le chapitre 2 au cas particulier des barres, cordes et enfin poutres droites.
Dans le chapitre 3 les methodes dapproximation des vibrations des poutres droites
sont exposees, notamment la methode des e lements finis dans le cas des vibrations
libres.
108
-1
Equilibre
dynamique des milieux
continus
Sommaire
1.1
1.2
1.3
1.1
Equations
dequilibre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 112
Propagation dondes dans un milieu e lastique - Notions de base . 113
1.3.1 Equations
de Navier . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 114
1.3.2
1.3.3
Principe de Hamilton
Dans ces syst`emes continus le principe de Hamilton e tabli au 2.2.9 pour des syst`emes
conservatifs reste bien e videmment valable. On rappel que ce principe est base sur la
minimisation de la fonctionnelle appelee Lagrangien du syst`eme, definie comme la
difference entre lenergie cinetique du syst`eme et son e nergie potentielle exterieure et
interieure. Dans le cas des milieux continus, cette derni`ere quantite est classiquement
appelee e nergie de deformation e lastique. Le principe de Hamilton secrit entre deux
instants t1 et t2 pour un syst`eme continu :
Zt
Z t2
2
~
L (~u, u,t)
dt =
T (~u,~u,t)
Vext (~u) W (~u) dt = 0,
t1
t1
(4.1.1)
~u(~x)C.A.(0) et C.I.(0)
Les relations entre le PPV, le PTV, et le Principe de Hamilton sont explicitees plus
en details en annexe en A-1.6 page A-11. On rappel que le principe de Hamilton secrit
a` partir des potentiels des actions exterieurs et interieurs, cest-`a-dire du potentiel de
109
Equilibre
dynamique des milieux continus
110
F IGURE 4.1.1 Solide (S ) quelconque, occupant un volume , en e quilibre sous laction defforts exterieurs, et conditions aux limites associees.
vext
| = ~f vvol
u) = wvol
ext (~
ext
~u
vext (~u) /
(4.1.2a)
v
f
sur f
ext |F = ~F d vsur
u) = wext
ext (~
~u
w() /
w
= ()
w = ()
(4.1.2b)
o`u est le second tenseur des contraintes de Piola-Kirchhoff et est le tenseur des
deformations de Green-Lagrange. Sans entrer dans les details de cette formulation en
description Lagrangienne, cest-`a-dire sur la configuration non-deformee, nous nous
limitons aux petites perturbations. Dans ce cas le tenseur de Green-Lagrange se reduit
a` sa partie lineaire classique. Leffet des pre-contraintes par exemple, telle que la pretension dans les cordes vibrantes, sera pris en compte ulterieurement pour ces cas
specifiques. Pour les cas generaux que nous traitons ici, le tenseur des deformations
est :
1
1
t
(~u) =
~u + ~u ou encore, en notation indicielle i j = ui, j + u j,i (4.1.3)
2
2
Equilibre
dynamique des milieux continus
111
Z i j
w() =
0
w () =
i j di j
w()
= i j
i j
i j di j
w ()
= i j
i j
Z i j
0
On peut maintenant calculer sur le domaine entier les quantites intervenant dans le
principe de Hamilton :
Z
Z
Z
Z
sur f
vol
~
~F d (~x,t)~u(x,t) dF
Vext (~u) =
vext d +
vext dF =
f (~x,t)~u(x,t) d
Z
Z
1
Vint (~u) =
w(~u) d =
() : (~u) d pour un materiau lineaire
2
T (~u)
=
~u d
2
(4.1.4)
Equilibre
dynamique des milieux continus
112
1.2
Equations
dequilibre
L (~u, u,t)
dt =
ui ui i j () i j (~u) + fi (~x,t) ui d +
Fi (~x,t) ui dF dt
t1
t1
ui ui dt =
[ui ui ]tt21
Z t2
t1
| {z }
0
ui ui dt
(4.1.6)
i j () i j (~u) =
i j () ui, j d
i j, j () ui d
i j () ui
,j
i j, j () ui d
i j () ui n j dF
(4.1.7)
Finalement, en substituant les expressions 4.1.6 et 4.1.7 dans lexpression du principe
de Hamilton (eq. 4.1.5), on aboutit a` une fonctionnelle faisant intervenir deux quantites
distinctes, respectivement dans le solide et sur sa fronti`ere o`u les efforts sont imposes :
Z t2
L (~u,~u,t)
dt =
t1
Z t2 Z
t1
ui + i j, j () + fi ui d +
d
Fi i j n j ui dF dt
(4.1.8)
Equilibre
dynamique des milieux continus
113
nullite est donc satisfaite si et seulement si les e quations suivantes sont verifiees, ce
sont les e quations caracterisant lequilibre dynamique :
o
n
o n
i j, j + fi = ui
o
n
o n
~
~
~u(~x) = 0, ~x ~u(~x) 6= 0, ~x F
Fi = i j n j
dans et t(4.1.9a)
sur F et t
1.3
Le cas de la propagation des ondes dans un milieu e lastique est le plus couramment
rencontre : seismes, controle non-destructif par ultra-sons, chocs, ... Dans la realite
pourtant, les materiaux peuvent avoir un comportement plastique ou visco-plastique,
donc dependant du temps et/ou du chargement, ce qui complique singuli`erement les
probl`emes. La presence dinterfaces est e galement un des facteurs clefs de la propagation des ondes, puisque le phenom`ene de reflexion/refraction des ondes a lieu pour
toute interface geometrique (bord libre) aussi bien que physique (changement de proprietes des materiaux constitutifs). Cest dailleurs la base du controle non-destructif
o`u des ondes sont e mises puis mesurees, lattenuation de signal e tant directement liee
a` la presence dinterfaces. La difficulte e tant dans ce cas de caracteriser finement la
localisation et le type de ces interfaces.
La propagation des ondes est un domaine specifique de la dynamique qui nentre
pas dans le cadre de la dynamique des structures que nous abordons plus largement
(4.1.9b)
Equilibre
dynamique des milieux continus
114
dans ce document. Dans cette partie, nous nous contentons de donner quelques notions
de base concernant la propagation des ondes.
1.3.1 Equations
de Navier
Dans les e quations 4.1.9, nous avons e crit lequilibre dun milieu continu en contraintes.
En introduisant la loi de comportement du milieu, lequilibre du syst`eme est caracterise
par les e quations de Navier. Dans un materiau e lastique isotrope, la loi de comportement secrit a` laide de deux constantes materielles :
module dYoung E et coefficient de Poisson :
1+
i j pp i j
E
E
ou coefficients de Lame ( et ) :
i j =
i j = pp i j + 2i j
ou coefficient de compressibilite hydrostatique k et module de cisaillement ,
qui permettent de dissocier partie hydrostatique et cisaillement :
i j = k pp i j + 2ei j
avec e le tenseur deviateur des deformations et k = + 2/3. On rappelle les
relations suivantes :
E
E
E
=
, =G=
, k=
(1 + )(1 2)
2(1 + )
3(1 2)
En introduisant cette loi de comportement dans lequation dequilibre interieur
(4.1.9a), on arrive finalement aux e quations de Navier :
2 u i
2 ui
+ ( + ) 2 + fi ui = 0
xi x j
xi
soit
2 ui + ( + )
(4.1.10)
e
+ fi ui = 0
x j
u3
u2
1
avec les operateurs laplacien 2 = et divergence e = u
x1 + x2 + x3 .
Les e quations regissant la propagation des ondes sont e tablies. Dans le cas le plus
general, les ondes se propagent dans toutes les directions du volume occupe par le milieu continu. Compte-tenu de la complexite des probl`emes de propagation des ondes,
on peut dabord se limiter a` determiner lexistence dondes particuli`eres. Notamment,
en observant les seismes, on definit deux grands types dondes. Tout dabord les ondes
de fond (volumiques) se produisent, puis les ondes de surface sont observees lorsque
la surface libre de la croute terrestre reflechi une partie de ces ondes volumiques, qui
alors interagissent avec les ondes de fond se dirigeant vers la surface. Ces deux types
dondes sont presentees ci-dessous.
Equilibre
dynamique des milieux continus
1.3.2
115
(a)
(b)
Ondes longitudinales
Ces ondes se propagent dans la direction privilegiee consideree. Cest le cas par
exemple lors dun choc sur un cylindre e lance : les ondes de compression se propagent dans la direction du cylindre. Le mouvement est alors decrit par le champ de
deplacement suivant :
2
u =0
3
avec A lamplitude et ` la longueur donde.qEnfin c est la celerite dans le solide, plus
Equilibre
dynamique des milieux continus
116
Ondes transversales
On peut aisement imaginer que des deplacements se produisent dans le plan perpendiculaire a` la direction de propagation. Dans ce cas le champ de deplacement est :
u1 = 0
2
u2 = A sin
(x1 ct)
u =0
3
q
avec cette fois-ci la celerite transverse c = cT = . Le plan (O,~x1 ,~x2 ) est appele
plan de polarisation. Le deplacement selon x3 se definit de facon identique. On note
que dapr`es la forme du champ de deplacement seule la deformation de cisaillement
12 est non nulle, do`u lappellation S comme shear, le cisaillement dans la langue
de Shakespeare.
1.3.3
Ondes de surface
Les ondes planes que nous venons de voir ne peuvent se produire que dans un
milieu infini. Dans un milieu de dimensions finies, il existe des reflexions et des
refractions. Pour caracteriser ces phenom`enes, considerons un milieu semi-infini. Des
ondes vont se propager le long du bord libre, sur une faible profondeur. Ce sont
ces ondes qui sont, par exemple, enregistrees lors des seismes. Ces ondes de surface
peuvent donc e tre caracterisees par une amplitude decroissante selon la normale a` linterface et peuvent e tre de deux types : ondes de Rayleigh et de Love. En sismologie,
ces ondes resultent de linterference des ondes de fond reflechies par la surface libre de
la croute terrestre avec les memes ondes incidentes provenant du milieu sous-jacent.
Les mouvements induits par ces ondes sont illustres sur la figure 4.1.3 ci-dessous.
(a)
(b)
Ondes de Rayleigh
On consid`ere un milieu semi infini tel que x2 0. Ces ondes sont dites a` polarisation elliptique du fait du mouvement produit par les deplacements. Cest notamment
Equilibre
dynamique des milieux continus
117
le cas pour les vagues qui resultent a` la fois de la progression des particules dans la direction de propagation, en meme temps quun deplacement transverse se produit. Ceci
est clairement illustre sur la figure 4.1.3-a. On suppose que le champ de deplacement
est damplitude decroissante selon la normale au bord libre, et que des ondes longitudinales (selon ~x1 ) et transverses (selon ~x2 ) se propagent :
bx
ik(x ct)
u1 = A1 e 2 e 1
u2 = A2 ebx2 eik(x1 ct) avec A1 , A2 C
u3 = 0
Les constantes b et k e tant a` determiner, ainsi que les amplitudes A1 et A2 qui peuvent
e tre complexes. Les mouvements induits par ces ondes gen`erent principalement du
cisaillement 12 , comme on peut le voir sur lillustration de la figure 4.1.3-a.
En introduisant ce champ dans les e quations de Navier (eq. 4.1.10), on montre que
la celerite verifie :
c4
16
c2T
c2 c6
2 24
8 4 +c
16 1 2
=0
(4.1.11)
c2T c6T
cT
c2T c2L
cL
et quil existe toujours une racine reelle c telle que 0 < c < cT . Par exemple pour un
materiau possedant un coefficient de Poisson = 0, 25, c = 0, 9194 cT .
Ondes de Love
Les ondes qui se propagent normalement dans le milieu continu peuvent rencontrer
une interface, elles se propagent alors le long de cette interface. Dans notre cas, ces
deplacements ont lieu dans la direction perpendiculaire au plan de polarisation (figure
4.1.3-b). Elles sont, dans le cas des tremblements de terre, de meme importance que
celles de Rayleigh.
Pour exprimer ces deplacements, il faut raisonner a` partir de deux milieux continus, notes (1) et (2), possedant une interface commune (figure 4.1.4). Le milieu (1)
est situe en surface, le deplacement sattenue donc lorsquon seloigne de la surface.
Mais du fait de la presence de linterface les amplitudes vont e galement augmenter
vers cette interface. Par contre pour le milieu substrat les amplitudes vont e tre maximales a` linterface et decrotre en seloignant de cette interface. On montre que pour
des deplacements nuls dans le plan de polarisation (u1 = u2 = 0), ces deplacements
transverses au plan de polarisation secrivent :
(
bx2 eik(x1 c2 t) dans (2)
u3 = A
e
avec B, B0 C
0
0
u3 = B ek x2 + B0 ek x2 eik(x1 c1t) dans (1)
118
Equilibre
dynamique des milieux continus
Sommaire
2.1
Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 120
2.2
Equations
de la dynamique des poutres droites a` plan moyen . . 122
2.3
2.4
2.5
2.2.1
Equilibre
a` partir du PPV . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 123
2.2.2
Equations
de Lagrange . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 123
Equations
de Lagrange . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 125
2.3.2
Ecriture
directe du principe de Hamilton
2.3.3
2.3.4
2.3.5
. . . . . . . . . . 126
Equations
dequilibre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 132
2.4.2
Equations
dequilibre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 135
2.5.2
Les e quations dequilibre e tant e tablies pour un milieu continu, nous allons traiter
ici les plus simples des milieux continus qui sont les barres et les poutres. Sans entrer
dans les details dun cours de calcul des structures, ces simplifications geometriques
repondent a` la necessite de connatre avec le moins defforts possibles la solution de
probl`eme realistes, et donc souvent complexes. En effet, lutilisation de la MMC, cesta` -dire de la mecanique des milieux continus 3D, devient tr`es rapidement inextricable
et ne peut repondre aux probl`emes de dimensionnement.
119
120
2.1
Introduction
Considerons la poutre droite telle que representee sur la figure 4.2.1. Letude de
cette structure se ram`ene dabord, par symetrie de la geometrie et des conditions aux
limites cinematiques et statiques, a` letude de son plan moyen. Ensuite, lorsquon
observe les deplacements des points situes initialement sur une meme verticale (en
fait appartenant a` un meme section), on constate que ces points restent alignes. Ils
tendent a` se deplacer a` la facon dun corps rigide tournant autour du centre de gravite
de la section, ce centre de section pouvant se deplacer dans le plan. Dans ce cas le
121
deplacement de tout point dune section est compl`etement decrit par la connaissance
des deplacements du centre de section dans le plan et de la rotation de la section autour
de la ligne moyenne joignant les centres de gravite de toutes les sections.
Pour les poutres droites a` plan moyen, le vecteur des deplacements dun point
M dune section de la poutre representee sur la figure 4.2.1 est dans le cadre de la
dynamique en HPP :
(
uM (x~M ,t) = u(~x,t) y(~x,t)
~u(x~M ,t) =
vM (x~M ,t) = v(~x,t)
Donc les accelerations correspondantes secrivent :
(
x,t)
uM (x~M ,t) = u(~
x,t) y(~
~(x~M ,t) =
vM (x~M ,t) = v(~
x,t)
2 X
o`u la notation utilisee est definie par X = 2 . De facon similaire, on definit les
t
X
0
derivees partielles par rapport a` x, X =
.
x
Finalement, la poutre droite a` plan moyen est maintenant compl`etement representee
par sa ligne moyenne. Le champ de deplacement e tant 1D, les conditions aux limites statiques et cinematiques doivent e tre modifiees en consequence puisque les
points materiels sont maintenant devenus des sections. Par exemple, les contraintes
qui r`egnent dans le materiau ont e te remplacees par les efforts internes, decrits par des
forces et des moments resultant de lintegration de xx et xy les seules composantes
non nulles du tenseur des contraintes sur la section S de normale sortante ~x (figure
4.2.2) :
Z
effort NORMAL / ~x :
N(x,t) =
xx (M, x,t)ds
S(x)
S(x)
Pour ce qui est des conditions cinematiques, elles se reduisent aux degres de liberte
des sections, soit deux deplacements plans (u(x),v(x)) et une rotation ((x)). Pour les
efforts imposes, compte-tenu des degres de liberte, ils sont supposes appliques sur la
ligne moyenne de la poutre grace au principe de Saint-Venant 1 . Les efforts volumiques
sont maintenant des efforts lineiques representes par trois efforts repartis. Les efforts
ponctuels sont remplaces e galement par un torseur des efforts exterieurs caracterise par
des efforts et moments ponctuels (figure 4.2.2). On notera que ces efforts dependent
maintenant du temps, la dynamique des poutres est donc une extension de la RdM
classique.
1. Loin de son point dapplication, un syst`eme defforts peut e tre represente par son torseur
e quivalent
122
2.2
Equations
de la dynamique des poutres droites a`
plan moyen
Nous nous interesserons ici plus particuli`erement aux vibrations libres des poutres
droites a` plan moyens chargees dans ce plan (en abrege poutres droites, figure 4.2.1),
cest a` dire la reponse vibratoire caracterisee par les modes et pulsation propres. Comme
nous lavons vu dans le cas des syst`emes discrets, ces caracteristiques intrins`eques aux
structures considerees dependent a` la fois des caracteristiques mecaniques (rigidite =
module dYoung E), geometriques (section S et moment quadratique par rapport a`
~z I) et de masse (masse volumique m ). Dans la suite de cette partie concernant les
barres et poutres, on considerera m la masse volumique du milieu constitutif, et la
masse lineique apparente de la poutre telle que = mSu avec mu la masse unitaire
et S la surface de la section transverse. La masse totale est donc m = S l si les proprietes sont independantes de labscisse. Cette definition de masse lineique apparente
permet de traiter sans modifications complementaires le cas de sections constituees de
materiaux heterog`enes (empilement de composites) ou bien le cas des sections creuses
pas exemple.
Dans le cadre de la statique les e quations des poutres quelconques peuvent se
123
deduire, via le Principe des Puissances Virtuelles (et pas le PTV car ici les grandeurs physiques ne peuvent e tre integrees simplement dans le temps), de la formulation
generale de lequilibre statique des milieux continus. Dans le cadre de la dynamique,
la demarche est similaire. Elle fait cette fois-ci intervenir les accelerations, cest a` dire
les variations dans le temps des vitesses de deplacement des sections des poutres. Finalement, on peut e galement recourir a` lexpression du principe de Hamilton ou aux
e quations de Lagrange. Cest que nous ferons dans les cas particuliers des barres.
2.2.1
Equilibre
a` partir du PPV
Z l
+ (x)S(x)v v dl
(x)S(x)uu+
< I >
En substituant cette quantite dans le PPV, on aboutit apr`es integrations par parties en
temps et en espace aux e quations dequilibre dynamique des poutres droites (tableau
4.2.1-b, page 124). Dans la suite, pour alleger les notations et lorsquil ny aura aucune
ambigute, on notera les valeurs des grandeurs physiques au point ~xi avec lindice i, et
au temps t j par lexposant ( j).
2.2.2
Equations
de Lagrange
Dans le cas des poutre droites, les e quations de Lagrange peuvent e tre e tablies de
facon generale. Considerons le cas des poutres de Bernoulli pour lesquelles la rotation
des sections est directement e gale a` v0 (x) la pente de la ligne moyenne, cest-`a-dire sans
cisaillement possible des sections (voir figure 4.2.1 page 120). Dans nos poutres qui
poss`edent comme composantes du champ de deplacement u(x), v(x), et v0 (x), lenergie
cinetique, lenergie de deformation, et le potentiel des efforts donnes conduisent a`
lexpression du principe de Hamilton :
Z t2
t1
L (~u,~u,t)
dt =
Z t2 Z l
t1
T (~u,~u,t)
w(~u,t) vext (~u,t) dl
dt = 0 , ~u(~x) C.A.(0) et C.I(0)
= T (u, u0 , u,
v, v0 , v00 , v,
v0 , v00 )
T (~u,~u,t)
w(~u,t) = w(u, u0 , v, v0 , v00 )
124
(a)
(b)
~u(~x,t j ) = ~u( j)
~x
~u(~
x,t j ) = ~u( j)
2/Equilibre
interieur
i j (~x,t)
+ fi (~x,t) = ui (~x,t)
x j
3/Equilibre
au bord
i j (~x,t)n j (~x) = Fid (~x,t)
~x F
4/Loi de comportement
i j (x,t) = Li jkl kl (x,t)
j ) = u , v(x,t
j ) = v , (x,t
j) =
2/ Equilibre
interieur
N(x,t)
2 u(x,t)
+ px (x,t) = S
x
t 2
T (x,t)
2 v(x,t)
+ py (x,t) = S
x
t 2
2 (x,t)
M(x,t)
+ T (x,t) + cz (x,t) =< I >
x
t 2
3/ Equilibre
au bord
N(xi ,t) = N i (t), T (xi ,t) = T i (t), M(xi ,t) = M i (t)
4/ Loi de comportement
u(x,t)
N(x,t) = ES
x
T (x,t) = kGS(x,t) (x,t) =
M(x,t) = EI
v(x,t)
x
(x,t)
(x,t)
x
125
2.3
Barre en extension
Sans entrer dans les details, une barre en extension se comporte comme un ressort de rigidite e gale au module dYoung du materiau constitutif de la barre. Dans ces
barres, il est justifie de considerer que seule la deformation normale a` la direction de
equence, pour une materiau isotrope la
traction est non nulle : xx = u(x,t)
x . En cons
seule contrainte non-nulle du tenseur des contraintes dans la barre sera la contrainte
normale xx = E xx . Le calcul des e nergies se deduit directement a` partir des expression generales de ces grandeurs (eq. 4.1.4) :
Z
Z Z
1 l
1
i j i j d =
E xx xx dS dl
W (u) =
2
2 0
S
pour un materiau constitutif constant sur toute la section
Z
1 l
u(x,t) 2
=
dl
E(x) S(x)
2 0
x
Z
Z l Z
2
1
1
2
m ~u d =
T (u,
u) =
m u dS dl
2
2 0
S
(x) est la masse lineique de la poutre : (x) =
Z
1 l
=
(x) S(x)u2 dl
2 0
Vext (u) =
=
Z
Zl
0
~f (~x,t)~u(x,t) d
mu (x)
S(x)
(4.2.4)
~F d (~x,t)~u(x,t) dF
2.3.1
Equations
de Lagrange
On rappelle que les e quations de Lagrange (eq. 2.2.14) sont de la forme : dtd
L
u
L
u
= 0. Dans le cas des solides e tudies ici, contrairement aux syst`emes discrets precedents,
u represente toutes les formes derivees en espace des deplacements (ici u et u0 ) et u
toutes les formes des vitesses derivees en espace (ici u simplement). De facon plus
generale cette condition correspond a` lequation A-3.58 demontree en Annexe. Dans
notre cas, les e quations de Lagrange secrivent :
d
dt
L
u
L
L
u(x,t)
+
+
= 0 (x)S(x)u(x,t)+
E(x) S(x)
+ px (x,t) = 0
u
x u0
x
x
(4.2.5)
126
u(x)
Ri (t) = Ei Si
|xi
d L
L L
x
| =0
+
+
, en xi = [0, l] et t
ou
dt u0
u u0 (0,l)
( j)
u(x,t j ) = u(x)
, a` t j = [0,t] et x
(4.2.7)
et
(
j)
u(x,t
j ) = u(x)
Ecriture
directe du principe de Hamilton
2.3.2
Ces e quations dequilibre peuvent e galement e tre obtenues, comme nous lavons
fait au debut de ce chapitre, a` partir du principe de Hamilton. Pour alleger les notations,
les dependances de la masse lineique, de la section et du module dYoung par rapport
a` x ne sont pas notees :
Z t2
t1
L (u, u0 , u)
dt = 0, u(x)C.A.(0) et C.I.(0)
Z t2 Z l
S u u E S u u + px (x,t) u dl + R0 (t) u0 (t) Rl (t) ul (t) dt
0
=
0
t1
t2
0
0
E S u u dl dt
=
[ S u u]t1 dl
S u u dl dt
E S u u 0 dt +
0
t1
0
t1
t1
0 x
Z t2 Z l
+
px (x,t) u dl + R0 (t) u0 (t) Rl (t) ul (t) dt
0
t1
Z t2 Z l
=
t1
l
0
0
E S u + px u dl E S u u 0 + R0 (t) u0 (t) Rl (t) ul (t) dt
S u +
x
a` linterieur
en x = 0 et x = l
u(x,t)
2 u(x,t)
+
E(x) S(x)
+ px (x,t) =(4.2.8)
0
(x)S(x)
t 2
x
x
Ri (t) = Ei Si ui (t)
ou
(4.2.9)
127
2.3.3
Le calcul des modes et frequences propres dune poutre est tr`es utilise dans lanalyse vibratoire de ces e lements de structure. Il permet de determiner la reponse intrins`eque a` la structure, cest a` dire qui ne depend pas des sollicitations exterieures, et
qui definit le spectre des frequences et deformees (modes) quil faudra e viter de solliciter si lon veut que la structure nait pas un comportement critique. De plus, comme
nous lavons vu pour les syst`emes a` n ddl, la resolution dans la base modal reduit
considerablement la taille du probl`eme du fait des K et M-orthogonalites des modes
propres.
Le calcul de modes propres est notamment utilise dans le domaine de lanalyse
modale qui consiste a` exprimer le deplacement quelconque dun structure dans la base
(infinie dans le cas des milieux continus) formee par ses vecteurs propres. Cest une
technique couramment employee au niveau analytique aussi bien que dans les codes de
calculs par e lements finis par exemple. La connaissance de cette base modale permet
e galement detudier la stabilite dune structure soumise a` une excitation proportionnelle a` un ou plusieurs modes propres.
Pour simplifier la resolution analytique, considerons un poutre de section constante,
de materiau constitutif possedant des proprietes e galement constantes. Choisissons de
rechercher, comme dans le cas des syst`emes discrets, la solution du probl`eme sous
la forme dune fonction de lespace en produit avec une harmonique de pulsation a`
determiner : u(x,t) = u(x) cos ( t). Lequilibre de cette poutre (eq. 4.2.8) secrit alors :
ES
d 2 u(x)
+ 2 Su(x) = 0
dx2
(4.2.10)
x
ce qui se resout sans difficulte en posant une solution generale du type
q: u(x) = e .
On en deduit alors que largument est imaginaire pure et vaut = i E . En posant
q
c = E la celerite des ondes, le champ de deplacement est harmonique en espace et
secrit :
la longueur donde
c
128
tout comme dans le cas des pulsations propres calculees pour les syst`emes discrets.
Comme nous lavons indique au debut de cette partie portant sur les milieux continus,
la base modale est ici infinie. La solution sexprime comme la somme de ces modes
propres :
r
E
k = (2k 1) c avec c =
2l
u(x,t) =
+
a sin
k=1 k
2.3.4
(4.2.12)
(2k 1) x cos (2k 1) c t
2l
2l
= 0
d2
d2
,
(x)(t)
=
(x)
(t)
dx2
E
dt 2
d2
d2
1
1
,
=
(x)
(t)
2
2
dx
(x) E dt
(t)
dx2
dt 2
La resolution de ces e quations conduit a` des solutions purement harmoniques en espace et en temps. La solution generale secrit donc :
u(x,t) = (A1 cos x + A2 sin x) (B1 cos t + B2 sin t)
(4.2.13)
129
sollicitation exterieure, cette condition est necessaire, elle assure de pouvoir induire
des deformations dans la barre sous laction de la sollicitation exterieure.
Dans le cas de vibrations libres traite ci-dessus (eq. 4.2.12), la constante B2 est nulle
car implicitement la condition initiale de vitesse nulle u(x,
0) = 0 a e te consideree.
2.3.5
2 u(x,t)
2 u(x,t)
= 0, 0 x l et (4.2.14a)
t
x2
t 2
u(x,t)
u(x, 0) = 0 et
|t=0 = 0, 0 x l (4.2.14b)
t
u(x,t)
u(0,t) = 0 et E S
|x=l = P(t), t (4.2.14c)
x
E
(4.2.15)
130
avec les s (t) les fonctions inconnues recherchees, et les us (x) les modes normes par
rapport a` la masse :
r
2
x
sin (2s 1)
= sin (s x) , s = 1, . . . , +
us (x) =
m
2l
Ces modes sont normes tels que, par analogie avec la masse generalisee definie pour
le syst`emes discrets, on ait :
r
Z l
2
2 S l
2
S ur (x) ur (x) dl =
=1=
2
m
0
Le terme quasi-statique est quant a` lui solution du probl`eme statique :
2
uqs
= 0, x
P(t) x
x2
uqs =
ES
u(x,t) =
(4.2.16)
utiliser les relations dorthogonalite des modes pour exprimer des e quations en
r (t) pour chaque rang r :
, c2 2r sin2 (r x) r (t) + sin2 (r x) r (t) = 0 ,r = 1, . . . , +
integrer ces e quations differentielles fonctions r (t) connues deplacement
u(x,t) :
Z l
,
0
sin2 (r x) dl =
l
, r = 1, . . . , +
2
, c2 2r r (t) + r (t) = 0, r = 1, . . . , +
a` resoudre
(4.2.17)
131
0 a` t = 0
p0 a` t > 0
p0 x
ES
t > 0
p0 x +
+ As sin (s x) = 0 condition de Cauchy(4.2.18)
E S s=1
+
u(x,
0) = 0
r c Bs sin (s x) = 0
Bs = 0
(4.2.19)
s=1
a0
+
+ n=1 an cos (n x) + bn sin (n x) o`u an , bn R si f (x)reel
2
Z
1 2
a
=
f (x) cos (n x) dx
n
0
et
Z 2
bn = 1
f (x) sin (n x) dx
0
(4.2.20)
Dans notre cas, la condition 4.2.18 conduit a` une forme similaire aux termes paires
de la serie de Fourier ci-dessus (4.2.20). Par analogie, As bn , les coefficients de
r (t) peuvent e tre calcules a` laide de la forme ci-dessus (4.2.20). Si nous exprimons
de facon generale les conditions initiales en position ((x)) et en vitesse ((x)), les
constantes dintegration de la solution r (t) se calculent :
u(x, 0) = (x)
2
An =
l
0) = (x)
u(x,
2
Bn =
n l c
Z l
0
Z l
0
132
2
=
l
Z l
p0 x
sin (n x) dx
ES
l
x
x
x
2p0 1
sin
(2s
1)
cos
(2s
1)
=
ESl 2s |
2l
{z 2 l } |s
{z
} 0
(
1 si s pair
0
+1 si s impair
=
2p0 (1)(s1)
ESl
2s
p0 8 l (1)(r1)
cos
(2r
1)
ct
ES 2 (2r 1)2
2l
2.4
Le cas des cordes vibrantes est un cas intermediaire entre les barres et les poutres,
ces structures peuvent en effet se deplacer dans le sens transverse a` leur ligne moyenne,
sans toutefois posseder de rigidite de flexion. Dans ce cas, on relie leffort de traction
qui r`egne dans la corde au deplacement transverse correspondant.
2.4.1
Equations
dequilibre
Cinematique
Dans une corde, la deformation normale est la seule composante non nulle du
tenseur des deformations. Cette deformation est directement reliee au deplacement
transverse qui tend, a` longueur de corde constante, a` generer des efforts de traction.
Elle sexprime assez simplement en partant de considerations geometriques telles que
representees sur la figure 4.2.4.
La deformation de membrane correspond a` lallongement dune longueur e lementaire
sous laction du deplacement transverse. Elle se calcule comme la difference de la longueur de labscisse curviligne ds mesuree a` letat final et de la longueur e lementaire
dX initiale. En HPP, les longueurs e lementaires dx et dX sont confondues, on a alors :
xx =
ds dx
dx
133
= dx2 + dv2
dv 2
= 1+
dx
s
2
ds
dv
1 dv 2
= 1+
' 1+
dx
dx
2 dx
ds
dx
2
1
soit xx =
2
dv
dx
2
Z l
0
N0
dv
dx
2
dl
(4.2.23)
car leffort de pre-tension ne depend pas de la deformation. Cest une des particularites
des cordes, par rapport aux poutres par exemple, o`u les efforts interieurs dependent des
deformations.
Expressions des e nergies
Connaissant lexpression de la deformation unique, on peut exprimer les e nergies.
134
Z
Z l Z
2
1
1
2
T (u,
u) =
m ~u d =
m v dS dl
2
2 0
S
(x) est la masse lineique de la poutre : (x) =
Z
1 l
=
(x) S(x) v2 (x,t) dl
2 0
mu (x)
S(x)
(4.2.24)
Vext (u) =
=
Z l
0
~f (~x,t)~u(x,t) d
~F d (~x,t)~u(x,t) dF
Equations
dequilibre
Par application du principe de Hamilton, par exemple, on obtient les e quations
caracterisant lequilibre de la corde :
2 v(x,t)
v(x,t)
a` linterieur
(x) S(x)
N0
+ py (x,t) = 0
+
t 2
x
x
en x = 0 et x = l
2.4.2
Considerons le cas de la corde representee sur la figure 4.2.4. Cette corde est attachee a` ses extremites et ses proprietes sont constantes le long de son abscisse. Si
on recherche la solution sous la forme classique v(x,t) = v(x) cos ( t) o`u est la
pulsation propre du syst`eme a` determiner, le probl`eme secrit alors :
N0 v00 (x) + 2 S v(x) = 0
(4.2.25a)
en x = 0 et x = l
v(xi ,t) = 0
(4.2.25b)
a` t = 0
v(x,
0) = 0
(4.2.25c)
a` linterieur
N0
k
N0
=
c en posant c2 =
, k N+
k = l
mu
l
mu
(4.2.26)
k
x
vk (x) = Ak sin
l
135
(x) = 0
2 v0 x si 0 x l
l
2
v(x, 0) = v(x)(0) (x) =
x l
2 v0 1
si x l
l
2
ce qui conduit apr`es calculs au champ de deplacement :
(2s+1)
2
8 v0 + (1)
v(x,t) = 2
s=1
s2
h s
s i
sin
x cos
ct
l
l
Remarque : la solution est ici enti`erement determinee par lamplitude v0 de la precontrainte. De plus, on notera que les harmoniques de rang paire sont absentes du fait
que lon a impose initialement un ventre au milieu de la corde.
2.5
Nous e tudions plus specifiquement les vibrations libres dune poutre en flexion
simple. Afin de faciliter lapproche, les deformations de cisaillement seront negligees,
ce qui est justifie dans la plupart des poutres constituees de materiaux homog`enes.
Dans ce cadre, la flexion de la poutre se traduit par la rotation des sections droites
autour de leur centre de gravite. Ceci a pour effet de generer des deplacements des
points de la section qui sont proportionnels a` laltitude de ce point. Il en resulte bien
e videmment un deplacement de la ligne moyenne v(x,t), mais aussi un deplacement
v(x,t)
. Ceci est illustre sur la figure 4.2.1 page 120. En consequence, seules
u(x) = y
x
2 v(x,t)
la deformations de flexion xx = y x
sont non nulles. Le chargement applique
2
sur cette poutre en flexion simple peut e tre ponctuel ou reparti (par unite de longueur,
compose defforts et de moments, conformement a` la representation de la figure (b) du
tableau 4.2.1 page 124).
2.5.1
Equations
dequilibre
136
Z
Z Z
2
2
1 l
1
2 v(x,t) v(x,t)
i j i j d =
Ey
dS dl
W (u) =
2
2 0
x2
x2
S
pour un materiau constitutif constant sur toute la section
2
2
Z
1 l
v(x,t)
=
E(x) I(x)
dl
2 0
x2
1
T (u,
u) =
2
m ~u
2
1
d =
2
"
# !
2
v(x,t)
m y2
+ v2 dS dl
x
S
Z l
2
=
< I >
+ (x) S v (x,t) dl
2 0
x
Vext (u) =
=
Z
Zl
0
~f (~x,t)~u(x,t) d
mu (x)
S(x)
~F d (~x,t)~u(x,t) dF
py (x,t) v(x,t) + cz (x,t) v0 (x,t) dl [Ti (t) vi (t) + Mi (t) v0i (t)]l0
Equations
dequilibre
Par application du principe de Hamilton ou des e quations de Lagrange, on en deduit
les e quations de lequilibre interieur et de lequilibre au bord. Par souci de simplification des expressions, on ne notera pas la dependance des proprietes geometriques et
materielles par rapport a` x :
a` linterieur
en x = 0 et x = l
v(x,t)
2
2 v(x,t)
< I >
+ 2 EI
S v(x,t)
x
x
x
x2
cz (x,t)
= py (x,t)
x
2 v(x,t)
Mi (t) = EI
|xi
ou v0 (xi ,t) = vid (t)
x2
On montre par ailleurs que le terme inertiel relatif a` ~z (I v0 (x,t)) peut e tre neglige
devant les effets engendres par lacceleration due au deplacement transverse (Sv(x,t))
pour les harmoniques de rang faible. Si de plus les proprietes geometriques et materielles
137
+E I
a` linterieur
3 v(x,t)
|xi
Ti (t) = EI
x3
2 v(x,t)
Mi (t) = EI
|xi
x2
en x = 0 et x = l , t
ou
ou
0) = v(x)
(0)
v(x, 0) = v(x)(0) et v(x,
a` t = 0 , x
2.5.2
4 v(x,t)
cz (x,t)
= py (x,t)
(4.2.28a)
4
x
x
(4.2.28c)
partir des e quations dequilibre e tablies pour les poutres droites de mani`ere
A
generale, (tableau 4.2.1 page 124), on peut e galement formuler facilement cet e quilibre.
En HPP, dans le cadre de la flexion seules les e quations dequilibre relativement aux
vecteurs~y et~z de la base de reference sont utilisees. Le syst`eme a` resoudre secrit fina2
(x,t)
lement en combinant les 2 e quations dequilibre ( Tx
= S v(x,t)
, M(x,t)
x +T (x,t) =
t 2
0) :
2 v(x,t)
EI 4 v(x,t)
=
t 2
S x4
On peut rechercher la solution de ce probl`eme spatio-temporel sous la forme decouplee
suivante v(x,t) = (x)(t). En designant par la pulsation propre du syst`eme, le
probl`eme (eq. 4.2.28a) se met sous la forme dune e quation differentielle a` variables
S
est une constante positive :
separables (eq. 4.2.29) o`u 4 = 2
EI
d 4 (x)
= 4 (x)
4
dx
|
{z
}
(I)
d 2 (t)
+ 2 (t) = 0
2
dt
|
{z
}
(4.2.29)
(II)
138
est :
n =
n2 2
l2
EI
= n2 2
S
EI
ml 3
(4.2.30)
nx
(An cos nt + Bn sin nt)
v(x,t) = sin
l
n=1
o`u les An et Bn sont des constantes (incluant donc B1 ) determinees grace aux conditions
initiales (`a t = 0), dites e galement conditions de Cauchy (cf e q. 4.2.21). Generalement,
la vitesse initiale est supposee nulle ((x) = 0 Bn = 0), et la condition sur les
deplacements est prise proportionnelle a` la deformee statique ((x) = Cv0 (x)). Ce type
de conditions initiales conduit a` une solution de la forme :
nx 0
v(x,t) = sin
A (C, n) cos nt
l n
n=1
cest-`a-dire definie a` une constante multiplicative pres, les modes propres e tant e galement
definis a` une constante pres.
Poutre bi-encastree
Dans le cas o`u la poutre est bi-encastree (figure 4.3.10), les pulsations propres ne
peuvent plus e tre determinees analytiquement du fait de la relation trigonometrique
qui decoule des conditions aux limites cinematiques : cos l = cosh1 l . On consid`ere
dans ce cas lapproximation suivante pour n > 3 :
r
s
2
(2n + 1) 2 EI
EI
n =
= (2n + 1)2
(4.2.31)
2l
S
4 ml 3
La solution generale des vibrations libres e tant connue, un calcul danalyse modale
permettra, par exemple, de connatre facilement la reponse de la structure a` une sollicitation generale. Par exemple, si la poutre e tudiee est sollicitee en son milieu par une
impulsion, les modes propres pairs ne seront pas actifs, car le deplacement resultant
ne pourra e tre quimpair : pas de point dinflexion au centre, sous la charge.
139
Considerons la meme poutre en flexion, mais avec cette fois une extremite x = 0
encastree et lautre extremite x = l libre, telle que representee sur la figure 4.2.6. Dans
ce cas, les conditions aux limites ne sont plus symetriques, ce qui rend le probl`eme
plus complexe a` resoudre.
Cherchons la solution sous la forme classique : v(x,t) = v(x) sin t. Posons le
probl`eme de flexion propre sous forme adimensionnalise qui se deduit de 4.2.28a :
x
=
l
(4) (x) 4 (x) = 0 avec
(x) = v(x)
l
4
(4.2.32)
2 ml
avec comme precedemment 4 = 2 Sl
EI = EI , la longueur intervenant ici du fait
de ladimensionnalisation des variables. Comme precedemment, si on cherche des solutions du type (x) = e p , on aboutit a` lexpression generale dej`a rencontree :
s1 () = sin () + sinh ()
c () = cos () + cosh ()
1
s2 () = sin () + sinh ()
c2 () = cos () + cosh ()
, (x) = B1 s1 () + B2 c1 () + B3 s2 () + B4 c2 ()
Les solutions sont alors connues. Traitons par exemple le cas encastre-libre. Les
conditions aux limites cinematiques permettent de resoudre :
en x = 0 encastrement :(0) = 0 et 0 (0) = 0 B2 = B1 = 0
"
#
s
()
c
()
1
1
en x = 1 bord libre :00 (1) = 0 et 000 (1) = 0
c1 () s2 ()
B3
B4
!
=
0
0
140
Pour cette derni`ere condition, la solution = 0 nest pas acceptable, car le deplacement
correspondrait a` un mouvement de corps rigide. Il faut donc avoir un determinant nul
pour ce syst`eme, ce qui conduit a` :
s1 ()s2 () c21 () = 0 cos l =
1
cosh l
(4.2.33)
F IGURE 4.2.7 Traces des fonctions utilisees pour resoudre lequation 4.2.33
141
Pulsation n
n=2
n=3
n>3
libre-libre
4,730
7,853
(2n 1) 2
(aprox.)
libre-guidee
2,365
5,498
(4n 5) 2
(approx.)
libre-articulee
3,927
7,069
(4n 3) 4
(approx.)
guidee-guidee
3,142
6,283
(n 1)
(exact)
guidee-articulee
1,561
5,712
7,854
(2n 1) 2
(exact)
encastree-libre
1,875
4,694
7,855
(2n 1) 2
(approx.)
bi-articulee
3,142
6,283
9,425
encastree-articulee
3,927
7,069
10,210
(4n + 1) 4
(approx.)
encastree-guidee
2,365
5,498
8,639
(4n 1) 4
(approx.)
bi-encastree
4,730
7,853
10,996
(2n + 1) 2
(approx.)
(exact)
TABLE 4.2.2 Pulsations propres de vibrations dune poutre uniforme pour differentes
EI
EI
conditions aux limites : 21 = 4
= 4 3 .
4
Sl
ml
142
Sommaire
3.1
3.2
3.3
3.2.1
3.2.2
3.3.2
3.3.3
3.3.4
3.1
Pour obtenir le quotient de Rayleigh (eq. 3.3.2), nous avons e crit le principe de
Rayleigh (eq. 3.3.1) (Tmax )x = (Vmax )x . Dans le cas de la flexion des poutres, nous
143
144
Z l
Sv dl
et
1
W (v) =
2
Z l
E I v00
2
dl
On approche le champ de deplacement avec v(x,t) = v(x) sin ( t). Sur le mode n,
on obtient :
Z l
2
E I v00 dl
(4.3.34)
2 = 0Z l
2
Sv dl
0
Lidee est de retenir une fonction approchee pour vn qui est proche de la solution du
probl`eme, mais qui ne verifie pas forcement les conditions aux limites cinematiques, et
den deduire n . Lerreur augmente avec le rang de la pulsation. On utilise generalement
le quotient de Rayleigh pour les premi`eres pulsations.
Illustrons cette approximation sur le cas de la poutre
encastr
ee-libre (figure 4.2.6).
x
Choisissons comme fonction approchee : vapp = a 1 cos
. Les conditions aux
2l
limites cinematiques sont :
vapp (0) = 0
d vapp
| =0
dx x=0
elles sont bien verifiees par cette approximation, contrairement a` la condition derivant
d3 v
de la condition de bord libre portant sur leffort tranchant qui nest pas verifiee ( dxapp
3 |x=l 6=
0). Mais ce nest pas essentiel, cela implique simplement que lapproximation sera
meilleure quand les conditions aux bords seront verifiees. Car encore une fois, linteret
de cette methode, comme dans les syst`emes discrets, est quune erreur du premier
ordre sur lapproximation du mode induit une erreur du second ordre sur la pulsation.
On verifie en effet que dans notre cas la pulsation est :
e1 =
1, 9142
l2
EI
S
la solution exacte (tableau 4.2.2 page 141) e tant 1,875. Comme dans le cas de
la recherche iterative mise en uvre au 3.1.1, cette approximation est une borne
superieure. On prend generalement comme approximation la deformee statique lorsquelle est connue. Sinon des polynomes peuvent e tre utilises, mais les calculs salourdissent rapidement avec le degre des polynomes. Pour remedier a` ces calculs on peut
utiliser plusieurs fonctions lineaires ou polynomes de faible degres. Cette methode est
alors appelee methode de Rayleigh-Ritz, elle est presentee ci-apr`es.
145
3.2
Methode de Rayleigh-Ritz
, Ai R
o`u les Ai sont des coefficients reels a` determiner pour chacun des modes, et les i (x)
sont les fonctions de la base de Ritz. En utilisant cette approximation dans le quotient
de Rayleigh (eq. 4.3.34), on forme un syst`eme matriciel :
#
#"
"
Z l
n
n
Z l
2
A j 00j dl
E I Ai 00i
E I v00 dl
0
i= j
i=1
"
#"
#
e 2 = 0Z l
= Z
n
n
l
2
Sv dl
S Ai i A j j dl
0
en notant Ki j =
Z l
0
i=1
j=1
Z l
E I 00i 00j dl
et Mi j =
S i j dl
e2 =
= 0
Ai
n
n
n
n
2 i=1 j=1 Ki j Ai A j j=1 Mi j A j
2 j=1 Ki j A j
=
2
n
n
n
n
i=1 j=1 Mi j AiA j
M AA
i=1 j=1
j=1 Ki j A j e 2 j=1 Mi j A j = 0
ij i
avec i = 1, . . . , n
e 2 Mi j A j = 0
Ki j
e 2M = 0
soit det K
,
j=1
vapp (x) =
(i)
Aj
j=1
(i)
(i)
Aj
i=1 j=1
j (x)
146
Ces approximations sont par exc`es. Pour augmenter la precision, il faut augmenter le
nombre de fonctions de la base de Ritz.
3.2.1
2 (x) =
x 2
x
x
x 2
x 2
1
vapp (x) = A1 1
+ A2 1
l
l
l
l
l
K11 = EI
(001 )2 dl
EI
K21 = K12 = 2 3
l
Z l 2
= EI
0
2
l
dl = 4
K22 = 4
EI
l3
EI
l3
et
Z l
x 4
Sl
M11 = S
1
dl =
l
5
0
Sl
Sl
M21 = M12 =
M22 =
30
105
les matrices correspondantes sont formees, et le calcul du determinant associe
donne :
EI
EI
Sl
Sl
2
2
e
e
2 3
4 l3
5
30
=0
l
EI
Sl
2
e
sym
4 3
(4.3.35)
l
105
1
34
EI 2 3
e4
e +
( S l)2
( S l) 3
1260
140
l
4
EI
l3
2
=0
e2
les pulsations propres sont les racines de cette e quation du second degre en
et sexpriment finalement :
21 = 12, 60
22 = 1212
EI
valeur exacte (tableau 4.2.2 page 141) : 12, 30
S l4
EI
S l4
3.2.2
147
Les calculs deviennent plus lourds, mais cette fois, les pulsations sont correctement
approchees jusquau rang 4. Considerons les fonctions de base suivantes :
x 2
1 (x) = 1
l
x
x 2
2 (x) =
1
l
l
x 2
x 1 x
1
3 (x) =
l
l
l 2
x 2
x 1 x
x 3
1
4 (x) =
l
l
l 4 l 4
x 1
x 1
x 4 x
x 2
5 (x) =
1
l
l 5 l 2 l 5 l
x
9
x 1
x 3
x 5 x
x 2
6 (x) =
1
l 50
l 3
l 5
l 6 l
l
do`u lon tire le syst`eme carre 6 6 a` resoudre, et donc les six premi`eres pulsations
propres (tableau 4.3.3).
approche
exact
21 / EI
S l4
12,36
12,36
22 / EI
S l4
486
485
23 / EI
S l4
3 781
3 801
24 / EI
S l4
16 507
14 617
25 / EI
S l4
51 791
39 944
26 / EI
S l4
1 030 684
173 881
TABLE 4.3.3 Pulsations propres approchees dune poutre droite en flexion encastrelibre par une methode de Rayleigh-Ritz avec six fonctions de base.
3.3
Nous nous restreignons ici a` letude des vibrations lineaires des poutres droites a`
plans moyens chargees dans ce plan, similaires aux poutres considerees jusqu`a maintenant. Une theorie de Bernoulli est consideree dans un but de simplification.
Lapproximation par e lements fini des probl`emes est largement utilisee en mecanique.
Linteret de cette methode de resolution des probl`emes continus est de permettre de
148
donner une signification physique aux inconnues recherchees, contrairement par exemple
aux approximations vues ci-dessus dans lesquelles les inconnues sont coefficients reels
sans sens physique particulier. Lapproximation par e lements fini se base sur la formulation faible du probl`eme a` resoudre. Dans le cas de la mecanique des structures, cette
formulation faible e quivaut au Principe des Puissances Virtuelles e crit avec un champ
de deplacement Cinematiquement Admissible a` 0, i.e. verifiant les conditions aux limites cinematiques et dont les deplacements imposes sont annules, et un champ de
vitesses correspondant verifiant des deplacements aux instants extremes nuls (C.I.(0)).
Le PPV est compose ici des termes classiques de puissance virtuelle des efforts interieurs
(Pint (~u)) et de la puissance virtuelle des efforts donnes (Pext (~u)), auxquels se superpose la puissance virtuelle des efforts dorigine inertielle (Pacc (~u)) (4.2.2). La
formulation generale du PPV pour les poutres de type Bernoulli prend la forme classique, qui se deduit e galement de lapplication du principe dHamilton :
Pint (~u(~x,t)) + Pext (~u(~x,t)) = Pacc (~u(~x,t)) , ~u(~x,t)C.A.(0) C.I.(0)
(4.3.36)
avec ces 3 termes qui sexpriment :
Pint (~u(x,t)) =
Pext (~u(x,t)) =
Pacc (~u(x,t)) =
3.3.1
Z l
N(x,t) u0 (x,t) + T (x,t) v0 (x,t) + M(x,t) v00 (x,t dl
Z l
cz (x,t) v0 (~x,t) + px (x,t) u(~x,t) + py (x,t) v(~x,t) dl
0
l
+ Ni (t)ui (t) + Ti (t)vi (t) + Mi (t) v0i (t) 0
Z l
Su(x,t)u(x,t)
+ Sv(x,t)v(x,t)+
Sans entrer dans les details, lapproximation du probl`eme par la methode des e lements
finis consiste a` discretiser le probl`eme continu. De plus, on proc`ede a` la fois a` la
discretisation du domaine geometrique et des variables inconnues recherchees (cf cours
ements finis & Structures, et cours de W.S.Han dans lopde R.Fortunier dans laxe El
tion CIME). Dans le cas de la dynamique, un decoupage en temps est e galement effectue.
La discretisation en espace est illustree sur la figure 4.3.8. Le meme type de decoupage
est realise pour le deplacement, grandeur inconnue du probl`eme. Partant du probl`eme
continu pose en deplacements, tel que formule en (4.3.36), le probl`eme discretise est
formule en introduisant lapproximation du deplacement de tout point (eq. 4.3.37) recherche comme la combinaison des deplacements des sommets (noeuds) des e lements
149
utilises pour la discretisation spatiale de ~x(t). Ainsi, les inconnues representent les
deplacements des points particuliers sur lesquels sappuie le decoupage geometrique :
Approximation en espace ~x(t) = ni=1 Ni (~x,t)xi (t)
(4.3.37)
Approximation en deplacement ~u(~x,t) = ni=1 Ni (~x,t)qi (t)
3.3.2
Nous traitons ici le cas des vibrations libres en flexion simple, la puissance virtuelle
des efforts donnes est donc nulle. Dans ce cas, le PPV (eq. 4.3.36) secrit :
Pint (~u(~x,t))
z Z }|
{
l
EIv00 v00 dl +
0
z}|{
0
zZ
=
}|
Svvdl
, vC.A.(0) C.I.(0)
(4.3.38)
150
3.3.3
Nous allons utiliser un e lement fini de flexion de type Haute Precision dHermitte, cest-`a-dire utilisant une interpolation cubique des deplacements faisant intervenir comme inconnue nodale la fl`eche et la rotation des sections (figure 4.3.9). Les
caracteristiques de lelement sont sa longueur l e , son module dYoung E, sa section
transverse constante S, et son moment quadratique de flexion I.
Dans ce cas linterpolation geometrique Ni (x) est directe (lineaire), et linterpolation en deplacement secrit :
4
1
v(x,t) =< N1 (x), N2 (x), N3 (x), N4 (x) >
eit = Ni (x)qei eit
v2
i=1
2
avec les fonctions dinterpolation e tablies de mani`ere classique en posant les conditions sur leur valeur aux 2 noeuds :
x 3
x 2
N1 (x) = 1 3 e + 2 e
l
l
x
x 2 x 3
e
N2 (x) = l
2 e + e
le
l
l
x 2
x 3
N3 (x) = 3 e 2 e
l
l
x 2 x 3
N4 (x) = l e
e
le
l
En introduisant cette discretisation du deplacement dans la puissance virtuelle des
efforts interieurs Pint et dans la puissance virtuelle des quantites daccelerations Pacc
151
i=1
= hqi [K]
Z l
0
Z le
j=1
0
e 2it
{q} e
N j (x)qej e2it dl e
Ni(x)qei
EI
EIV 00 V 00 dl =
Z le
0
e
e
e 2it
2
hqi [M] {q} e
Lequilibre (4.3.39) e tant verifie pour tout deplacement virtuel e lementaire hqie
C.A.(0) C.I.(0), lequilibre pour un e lement secrit :
Kiej 2 Miej qej = 0 , qej C.A. C.I. + conditions de raccord
On retrouve ici la formulation classique du calcul des valeurs propres, tel que
presente pour les syst`emes a` n ddl dans la troisi`eme partie du document de cours.
Tous calculs faits, les matrices e lementaires de raideur et de rigidite secrivent :
Kiej
Z le
= EI
0
Ni00 N j00 dl e
[K]
Miej
Z le
= S
0
12
EI
e
3
(l )
6l e
12
6l e
4(l e )2 6l e 2(l e )2
12
6l e
4(l e )2
Ni N j dl e (me = Sl e )
[M]
me
420
156
22l e
54
13l e
4(l e )2 13l e 3(l e )2
156 22l e
4(l e )2
partir des de ces quantites e lementaires, le probl`eme global est formule en asA
semblant les diverses contributions des e lements a` la rigidite et a` la masse globale.
Finalement, la formulation discretisee du probl`eme complet est :
[K] 2 [M] {q} = {0} , {q} C.A. C.I.
(4.3.40)
3.3.4
152
2 2l 2
2 3l 2
4l
4l
EI
2 m
det 3
l
420
4l 2
4l 2
m
m
2
3
2
3
2EI + l
4EI l
105
140
, det
m
4EI 2 l 3
105
ce qui conduit aux 2 valeurs propres obtenues par e lements finis, a` comparer aux valeurs exactes (eq. 4.2.30) e tablies precedemment :
r
r
r
EI
EI
EI
e 1 = 2 30
' 10, 95
valeur exacte 1 ' 9, 87
3
3
ml
ml
ml 3
r
r
r
EI
EI
EI
e 2 = 2 630
' 50, 10
valeur exacte 2 ' 39, 48
3
3
ml
ml
ml 3
De facon classique, plus le rang de la pulsation est e leve, plus lerreur commise est
importante. Lerreur par rapport a` la solution exacte est de 10% pour la premi`ere pulsation et de 21,4% pour la seconde pulsation. On notera que la solution du probl`eme
statique, en labsence de chargement reparti, est cubique (EIv(4) = 0), comme linterpolation du deplacement dans lelement fini utilise ici. Ceci justifie la bonne approximation du probl`eme continu avec peu delements finis.
Cas bi-encastre avec 2 e lements
On examine maintenant le cas de la meme poutre bi-encastree (figure 4.3.10), de
longueur l et de masse m, discretisee cette fois avec deux e lements.
///e
///e
// 6l
0/
0/
12
6l
12
/////
e
2
e
e
2
/
/
4(l
) 6l
2(l
)
0
0
/////
//////
//////
EI
///
12 + 12 6le + 6l e
12
6l
/////
e 3
e
2
e
2
e
e
2
(l )
4(l ) + 4(l ) 6l
)
///// 2(l
//////
//
12
6l
/////
e
2
4(l
)
//////
//// 22l
////e
//
156
54
13l
0/
0/
//////e
e )2 13l
e )2
////e
4(l
3(l
0/
0/
//////
////////
//
156 + 156 22le + 22l e
54
13l
///////e
e
m
e )2
////e 3(l
4(le )2 + 4(l e )2 13l
420
/////////
//// 22l
156
///////e
e )2
4(l
//////
153
v1 = 0
1 = 0
v2
2
v3 = 0
3 = 0
(4.3.41)
ce qui conduit au syst`eme 2 2 :
det
0
312
0
EI 24
2
= 0
(l e )3
420
8(l e )2
8(l e )2
me
' 22, 73
valeur exacte : 1 ' 22, 37
3
3
13 ml
ml
ml 3
r
r
r
EI
EI
EI
e 2 = 420
' 81, 97
valeur exacte : 2 ' 61, 68
3
3
ml
ml
ml 3
soit une erreur de 1,6% sur la premi`ere pulsation et 24,8% sur la seconde pulsation.
Cas encastre-libre
Une autre application tr`es simple consiste a` resoudre le cas encastre-libre par
e lements finis. La solution peut e tre comparee aux diverses approximations cinematiques
presentees dans le cours : Rayleigh, Rayleigh-Ritz, et fonctions de Ducan.
154
Cinqui`eme partie
Annexes
155
Sommaire
A-1.1Moments et autres caracteristiques du mouvement des corps . . A-2
A-1.1.1 Centre dinertie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . A-2
A-1.1.2 Tenseur dinertie dun ensemble materiel . . . . . . . . . . A-2
A-1.1.3 Theor`eme de Huygens-Koenigs . . . . . . . . . . . . . . . A-4
A-1.1.4 Tenseurs dinertie pour des geometries courantes . . . . . . A-4
A-1.2Cinetique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . A-5
A-1.2.1 Rappel : torseur cinematique . . . . . . . . . . . . . . . . . A-5
A-1.2.2 Torseur cinetique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . A-6
A-1.2.3 Energie
cinetique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . A-7
A-1.3Dynamique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . A-8
A-1.3.1 Torseur dynamique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . A-8
A-1.4Principe Fondamental de la Dynamique . . . . . . . . . . . . . . A-9
A-1.4.1 Forces fictives
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . A-9
A-1
Rappels : Cinetique - Dynamique - Energ
etique
A-2
A-1.1
A-1.1.1
Centre dinertie
A-1.1.2
Z
(S )
~ dm en particulier
OP
Z
(S )
~ dm = 0
GP
(A-1.1)
Z
(S )
~ (OP
~ ~u)dm
OP
(A-1.2)
Dans un rep`ere orthonorme, le tenseur dinertie est represente par la matrice symetrique
Rappels : Cinetique - Dynamique - Energ
etique
A-3
suivante :
Z
I(0, S )(R0 ) =
(S )
(y + z ) dm
(S )
xy dm
Z
(S )
xz dm
(S )
(S )
xy dm
(x2 + z2 ) dm
Z
(S )
yz dm
(S )
Z
Z(S )
(S )
xz dm
yz dm
(x2 + y2 ) dm
(A-1.3)
(R0 )
ou encore :
Ixy Ixz
Ixx
(A-1.4)
(R0 )
avec
~ a` laxe
Ixx , Iyy , et Izz les moments dinertie, respectivement par rapport a` laxe Ox,
~ et laxe Oz
~
Oy
~ et Oy,
~
Ixy , Iyz , et Ixz les produits dinertie respectivement par rapport aux axes Ox
~ et Oz,
~ Ox
~ et Oz
~
Oy
Les moments peuvent e tre calcules par rapport a` un plan de reference, ou bien
encore par rapport a` une droite ou a` un point de reference. Par rapport a` un plan
de reference, les moments dinertie deviennent, par exemple par rapport au plan yOz
(dequation x = 0) :
Z
I(S /x = 0) =
(S )
x2 dm
Z
(S )
Egalement,
le moment dinertie par rapport a` lorigine O du rep`ere (R0 ), appele moment dinertie polaire, secrit :
I0 (S /O) =
Z
(S )
Rappels : Cinetique - Dynamique - Energ
etique
A-4
A-1.1.3
Theor`eme de Huygens-Koenigs
y2G + z2G xG yG xG zG
2
2
xG yG xG + zG yG zG
I(0, S )(R0 ) = I(G, S )(R0 ) + M(S )
(A-1.5)
2 + y2
xG zG yG zG xG
G
(R0 )
F IGURE A-1.2 Section dans le plan (Oyz) et rep`ere local (GYZ) associe
A-1.1.4
Voici quelques exemples de tenseurs dinertie pour des solides de geometries courantes. Pour une barre de masse m et de longueur 2` dont laxe est confondu avec laxe
Rappels : Cinetique - Dynamique - Energ
etique
A-5
~ du rep`ere (R0 ) et dont le centre de gravite est confondu avec lorigine du rep`ere
Ox
(R0 ) (figure A-1.3) :
0 m`
I(0, barre)(R0 ) =
3
0 0
2
m`
3
(R0 )
(A-1.6)
I(0, disque)(R0 ) = 0
0
mR2
2
0
0
0
mR2
(A-1.7)
(R0 )
1
I(0, disque)(R0 )
2
A-1.2
Cinetique
A-1.2.1
(A-1.8)
Rappels : Cinetique - Dynamique - Energ
etique
A-6
(
S
/R
)
0
Z
VS (P,S /R0 ) =
~
~
~
(A,S/R0 )
Dans la suite, les torseurs seront supposes exprimes par rapport au rep`ere de reference
du mouvement, ici R0 , et explicites dans ce meme rep`ere afin dalleger les notations.
Si ce torseur est transporte au point A, la resultante reste inchangee mais le moment
resultant devient :
~V (A, S /R0 ) = ~V (P, S /R0 ) +
A-1.2.2
Z
S
Torseur cinetique
~
~
C(
S
/R
)
=
V
(P
S
/R
)dm
0
0
(S )
Z
{CS }(A,S /R0 ) =
(A-1.9)
~ ~V (P S /R0 )dm
~
S /R0 ) =
AP
H(A,
(S )
(A,S/R0 )
o`u ~V (P S /R0 ) designe la vitesse du point P, appartenant au solide (S), dans son
mouvement par rapport au referentiel (R0 ). En se placant en un point A du rep`ere (R0 ),
et en introduisant le rep`ere central dinertie (RG ) dont lorigine est G et dont les axes
sont colineaires aux axes de base du rep`ere (R0 ), i.e. ~(RG /R0 ) = ~0, les e lements de
reduction du torseur cinetique deviennent :
~ S /R0 ) = M ~V (G S /R0 )
C(
~ M(S ) ~V (G S /R0 )
~
~
S /R0 ) = H(G,
S /RG ) + AG
H(A,
(A,S/R0 )
(A-1.10)
Cette derni`ere expression permet de poser que :
la quantite de mouvement du syst`eme est e gale a` celle du centre dinertie G
affecte de la masse totale M du syst`eme,
le moment cinetique par rapport a` un point A est la somme de son moment
cinetique par rapport a` G, centre dinertie, dans le mouvement du syst`eme autour de G, et du moment cinetique par rapport a` A de la masse totale M(S ) supposee concentree en G. Cette derni`ere propriete decoule du theor`eme de Koenig.
Rappels : Cinetique - Dynamique - Energ
etique
A-1.2.3
A-7
Energie
cinetique
Expressions generales
Par definition lenergie cinetique T (S /R0 ) du syst`eme (S ) par rapport au rep`ere
(R0 ) est la quantite suivante :
T (S /R0 ) =
1
2
Z
(S )
~V 2 (P S /R0 )dm
(A-1.11)
Cette definition setend sans difficulte au cas dun syst`eme de solides, constitue de
N masses ponctuelles mk situees aux points Pk , animes de vitesses ~V (Pk S /R0 ) par
rapport au referentiel (R0 ) :
T (S /R0 ) =
1
2
(A-1.12)
k=1
Rappels : Cinetique - Dynamique - Energ
etique
A-8
~
~V (G, S /R0 )
M
(S /R0 )
T (S /R0 ) =
2
~V (G, S /R0 )
I(G, S ) ~(S /R0 )
(G,S/R0 )
1
{CS }(G,S /R0 ) VS (G,S /R )
=
0
2
(G,S/R0 )
A-1.3
Dynamique
A-1.3.1
Torseur dynamique
Le torseur dynamique est aussi appele torseur des quantites dacceleration. Il est
definit en fonction du champ des accelerations~(P S /R0 ) de la mani`ere suivante :
~D(S /R0 ) =
(S )
Z
{DS }(A,S /R0 ) =
(A-1.14)
~
~
~
K(A,
S
/R
)
=
AP
(P
S
/R
)dm
0
0
(S )
(A,S/R0 )
(A-1.15)
Cette expression se simplifie si le point A est fixe par rapport au rep`ere du mouvement (R0 ) (~V (A, S /R0 ) = ~0), et donc au centre dinertie G du syst`eme, ce torseur des
quantites dacceleration se simplifie et secrit en fonction du torseur cinetique :
~ S /R0 )
D
C(
~D(S /R0 ) =
= M~(G S /R0 )
Dt
{DS }(G,S /R0 ) =
~
D H(G,
S /R0 )
S /R0 ) =
K(G,
Dt
(G,S/R0 )
(A-1.16)
en notant que la derivee e tant relative au rep`ere du mouvement, pour un solide de masse
volumique variable la derivee par rapport au temps devient une derivee particulaire
D
notee Dt
.
Rappels : Cinetique - Dynamique - Energ
etique
A-1.4
A-9
{extS }(A,S /R ) = DSa (A,S /R )
A-1.4.1
(A-1.17)
Forces fictives
Si le rep`ere (R0 ) du mouvement nest pas gallileen 1 le torseur des efforts exterieurs
doit inclure les forces dites fictives qui derivent de la loi de composition des accelerations
et qui peuvent e tre classees dans les forces a` distances au meme titre que les efforts
volumiques produits par lattraction gravitationnelle par exemple.
En effet, le PFD senonce en prenant comme acceleration lacceleration dite absolue ou acceleration gallileenne (~a ). Il est donc necessaire, lorsque le mouvement
nest pas gallileen, de prendre en compte les forces dinertie dues a` lacceleration dentranement (~e ) et la force de Coriolis (~c ) qui se deduisent de la loi de composition des
accelerations. Soit le PFD prenant en compte ces forces fictives lorsquelles existent :
A-1.4.2
En se limitant aux cas o`u lequilibre est considere en un point fixe par rapport au
rep`ere du mouvement (R0 ), le torseur des actions dynamiques {DSa } est directement
e gal a` la derivee par rapport au temps du torseur cinetique (A-1.16).
{extS }(A,S /R ) =
D
{CS }(A,S /R )
Dt
(A-1.19)
1. des axes de reference gallileens sont definis a` une translation rectiligne uniforme pr`es par rapport
a` lun dentre eux choisi en particulier
Rappels : Cinetique - Dynamique - Energ
etique
A-10
~FextS (M)
~ S /R0 )
D C(
Dt
(A-1.20a)
~ ~FextS (M), A)
M(
~
D H(A,
S /R0 )
Dt
(A-1.20b)
(A-1.20c)
A-1.5
D T (S /R0 )
+ Pde f f (S /R0 )
Dt
(A-1.21)
Dans le mouvement autour du centre dinertie le theor`eme de lenergie cinetique sapplique sans introduire dautres forces que celles que lon doit considerer dans le rep`ere
du mouvement (R0 ), i.e. aucune force fictive dorigine inertielle.
Rappels : Cinetique - Dynamique - Energ
etique
A-1.6
A-11
(~u) : (~V ) d =
D ~C (M, S /R)
Dt
~V (M, S /R) d =
2
D ~
(M)
V (M, S /R) d
Dt
(A-1.22)
Rappels : Cinetique - Dynamique - Energ
etique
A-12
A-1.6.1
PPV et PTV
(A-1.23)
avec (M) la masse volumique dans la partition courante du solide. Alors en prenant le
champ de vitesses reel e gal au champ de vitesse virtuel V~ (M S ) C.A.(0), on a lexpression classique de lequilibre qui fait intervenir la puissance virtuelle des quantites
(u
~ , S /R) :
daccelerations Pacc
~
~
~
Pint
(u , S /R) + Pext
(u , S /R) = Pacc
(u , S /R)
(A-1.24)
(u~ ) : (u~ ) d
Lequilibre correspondant a` cette e quation e tant identiquement nulle, en se restreignant au cadre des petites perturbations pour des solide a` comportement lineaire, et
dans le cas defforts exterieurs independants du temps, on peut considerer une forme
integrale dans le temps, faisant intervenir les expressions des travaux et des e nergies.
Dans ce cadre les integrales en temps de ces puissances conduisent aux expressions des
travaux virtuels qui dependent uniquement du champ de deplacement ~u (M) associe a`
la vitesse virtuelle ~V (M) :
Z
~volS
(M) u~ (M, S /R
(u~ ) : (u~ ) d
) d +
(A-1.25)
A-1.6.2
Principe de Hamilton
Les efforts inertiels (A-1.23) peuvent e galement secrire comme la derivee par rapport au temps de lenergie cinetique (voir definition (A-1.11)) :
Z
Z
D 1
(M)~(M, S /R ) ~V (M, S /R) d =
(M)~V 2 (M, S /R ) d (A-1.26)
Dt 2
Rappels : Cinetique - Dynamique - Energ
etique
A-13
V
~u
w() /
w
= ()
= ~extS Vext (~u) = ~extS = W (~u)
w(~u) = () = Wint (~u)
(A-1.27a)
(A-1.27b)
A-14
Sommaire
A-2.1Definition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . A-15
A-2.2Linearite . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . A-16
A-2.3Premier groupe de proprietes fonctionnelles . . . . . . . . . . . . A-16
A-2.3.1 Transformee de Laplace des derivees successives de f (t) . . A-16
A-2.4Second groupe de proprietes fonctionnelles . . . . . . . . . . . . A-17
A-2.4.1 Theor`eme du retard . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . A-17
A-2.4.2 Theor`eme de composition . . . . . . . . . . . . . . . . . . A-17
A-2.4.3 Distribution de Dirac . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . A-18
A-2.1
Definition
Soit une fonction f (t) de la variable reelle t, definie pour t 0. On lui fait correspondre la fonction F(s) de la variable complexe s, appelee transformee de Laplace, et
definie par :
Z +
F(s) =
0
(A-2.29)
Pour que cette transformee existe, lintegrale doit converger. Cette condition est realisee
lorsque (s) > appelee abscisse de convergence, ce qui est verifie pour les fonctions
usuellement rencontrees en dynamique.
A-15
A-16
Transformee de Laplace
A-2.2
Linearite
L (1 f1 + 2 f2 ) = 1 L ( f1 ) + 2 L ( f2 )
(A-2.30)
f (t) = A = Cste
f (t) = ert ,r C
F(s) =
eas
s
eas ebs
A
F(s) =
s
1
F(s) =
sr
r = + i , R , R
L e(+i)t =
1
s ( + i)
consequences . . .
f (t) = cos(t) =
f (t) = sin(t) =
eit + eit
F(s) =
eit eit
2i
F(s) =
F(s) =
s
s2 + 2
s2 + 2
As + B
s2 + 2
F(s) =
A(s ) + B
(s )2 + 2
A-2.3
A-2.3.1
L f (n) (t)
(A-2.31)
A-17
Transformee de Laplace
Exemples : Resoudre
+ 30 + 2 = 0
(A-2.32)
+ 30 + 2
= 4 cost
Verifier
Z
F(s) 1
f (u)du =
s
s
t0
Z t
f (u)du
(A-2.33)
A-2.4
A-2.4.1
Theor`eme du retard
L (E(t a) f (t a)) = eas F(s)
L
A-2.4.2
et
f (t) = F(s )
(A-2.34)
Theor`eme de composition
Z t
0
f1 (t ) f2 () d
(A-2.35)
1
s2
n
F(s) = n+1
s
F(s) =
Exemple
Resoudre de 2 facons differentes : + = t, = t 2 , = sin(t), = et
(A-2.36)
A-18
Transformee de Laplace
A-2.4.3
Distribution de Dirac
0
pour t < 0
+ pour t = 0
(t) =
pour t > 0
0
(A-2.37)
Proprietes
Z b
(t) dt =
a
1 si a < 0 et b > 0
(A-2.38)
0 si ab = 0
Z b
(t) dt = E(t)
a
Z t
Z t
(t a) dt = E(t a)
f (t )() d = f (t) =
Z t
(t ) f () d
f (t) (t) = f (t) (t) est e lement neutre du produit de convolution L ((t)) = 1
(A-2.39)
A-19
Transformee de Laplace
f (t)
F(s) = L ( f (t))
f (t)
1
s
cosh t
1
s2
sinh t
n!
tn
sn+1
1 cos t
eat
1
sa
er1t er2t
1
(s r1 ) (s r2 )
eat cos t
s
s2 + 2
eat sin t
t eat
r1 r2
cos t
sin t
s2 + 2
cosh t 1
F(s) = L ( f (t))
f (t)
F(s) = L ( f (t))
t n eat
n!
s2 2
s2 2
2
s (s2 + 2 )
2
2
s (s2 2 )
s+a
(s + a)2 + 2
(s + a)2 + 2
1
(s a)2
(1 + at) eat
t cos t
t sin t
(s a)n+1
s
(s a)2
s2 2
2
(s2 + 2 )
2s
(s2 + 2 )
2s s
(t)
A-20
Transformee de Laplace
Sommaire
A-3.1Extremum dune integrale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . A-21
A-3.2Condition dEuler-Lagrange . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . A-22
A-3.3Cas ou` la derivee seconde intervient . . . . . . . . . . . . . . . . A-23
A-3.4Importance des conditions aux limites . . . . . . . . . . . . . . . A-23
A-3.5Cas dune fonctionnelle faisant intervenir des derivees en temps
et en espace . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . A-24
A-3.6Remarque : Independance des formes de y dans la fonctionnelle I A-25
A-3.1
I (y(x)) =
(y, y0 , x)dx
(A-3.40)
x1
A-21
(A-3.41)
A-22
(A-3.42)
I = 0 (0) =
= 0 et les C.L.
(A-3.43)
d
(x2 ) = 0
=0
A-3.2
Condition dEuler-Lagrange
0
0
0
0
(x) + 0 (x) dx +T.O.S.
(y + y, y + y , x)dx =
(y, y , x)dx +
y
y
x1
x1
x1
I(y)
=
I(y)
I(y, y)
(A-3.45)
A-23
avec le dernier terme I qui est appele premi`ere variation de I, et qui peut se ree crire
par integration par parties en fonction des conditions aux limites :
Z x2
0
y + 0 y dx
I =
y
y
x1
(A-3.46)
x2
Z x2
d
=
ydx +
(x)
y dx y0
y0
x1
x1
avec les conditions aux limites precisees en (A-3.43), pour que I (y(x)) soit extremum,
il est necessaire et suffisant que I soit nul en tout point du domaine, donc :
d
A-3.3
(A-3.47)
I (y(x)) =
(A-3.48)
x1
ydx +
(x)
I =
y dx y0
y0
x1
x1
x2
x2
Z x2 2
0
d
d
ydx +
(x)
(x)
+
2
00
y00
dx y00
x1 dx y
x1
x1
Z x2
2
d d
d
0 x1
=
+
ydx +
y + 00 y
y dx y0 dx2 y00
y0 dx y00
y
x1
x2
= 0
(A-3.49)
ce qui conduit a` la condition dEuler-Lagrange suivante :
d d 2
+
=0
y dx y0 dx2 y00
et aux conditions aux limites associees :
d
|
= 0
y0 dx y00 (x1 ,x2 )
|
= 0
y00 (x1 ,x2 )
A-3.4
(A-3.50)
(A-3.51)
A-24
I (y(x)) =
0
l
ky0000 ydx + ky000 (x)y(x) + ky00 (x)y0 0
(A-3.53)
Ainsi, lextremum de I conduit a` verifier que cette premi`ere variation est nulle en
tout point du domaine. On voit que le premier terme de cette expression, qui correspond a` la condition dEuler-Lagrange (A-3.50), est bien nulle en tout point de ]0, l[,
par consequent on a une e quation du quatri`eme ordre en y a` resoudre ce qui implique
la connaissance de 4 conditions aux limites. Comme lexpression de I doit e tre nulle,
les termes de bord doivent donc sannuler e galement pour toutes fonctions test y et
y0 . On a donc les termes de bord, conformement a` lexpression generale de (A-3.56),
qui doivent sannuler :
l
I (y(x)) = ky000 (x)y(x) + ky00 (x)y0 0
soit au total quatre conditions portant soit sur y00 (x) ou y000 (x) ou bien sur la fonction
test y(x) ou y0 (x) qui, on le rappelle, sont supposees independantes (voir A-3.6).
Il ressort immediatement de lobservation des situations precedentes que le calcul des variations presente la precieuse caracteristique de mettre spontanement en
e vidence le nombre exact de conditions aux limites auxquelles il est necessaire de
satisfaire, ce qui est un e lement de controle souvent tr`es precieux dans le traitement de
probl`emes.
A-3.5
y + 0 y +
y + 0 y dx dt
I (y(x)) =
y
y
y
y
t1
x1
(A-3.55)
I (y(x)) =
y
y +
y +
y dx dt
y
x y0
y
x y0
t1
x1
x1
Z t2
+
y + 0 y
dt
y0
y
t1
x2
= 0
(A-3.56)
A-25
+
y dx dt
y x y0
t y
t x y0
x1
t1
"
x1
t1 #x1
Z t2
y
dt +
+
y
y
y0
t y0
y0
t1
x2
t2
x2
= 0
(A-3.57)
ce qui conduit a` la condition de minimisation de dEuler-Lagrange :
+
= 0, t, x
y x y0
t y
t x y0
(A-3.58)
et aux conditions aux limites associees, sachant que le champ virtuel est nul aux instants t1 et t2 , ce qui annule le dernier terme de lexpression A-3.57 :
x2
y
= 0, t
(A-3.59)
y0
t y0 x1
Si, de plus, des conditions sont imposees sur la valeur de la fonctionnelle a` ses
bornes du type [(y, y0 , y,
y0 , x)y]xx21 , comme cest la cas par exemple dans les solides de
type barres, cordes, et poutres, pour les efforts et moments terminaux, les conditions
aux limites ci-dessus (A-3.59) sont completees et deviennent :
x2
+
= 0, t
(A-3.60)
y0 t y0
y x1
A-3.6
Le probl`eme physique pose avec cette formulation a pour solution la fonction y(x)
dont la derivee y0 (x) depend, bien e videmment. Quelle est alors lhypoth`ese, si hypoth`ese il y a, qui permet de supposer que y et y0 sont independantes ?
On e tudie maintenant le cas dune fonctionnelle F qui depend de y et dune autre
forme de y, notee g(y). On a alors la differentielle de la fonctionnelle :
dF =
F(y, g(y), x)
F(y, g(y), x) dg(y)
dy +
dy
y
g(y)
dy
(A-3.61)
dy
si, par exemple, g(y) est la differentielle telle que g(y) =
= y0 , alors la differentielle
dx
de F devient :
F(y, g(y), x)
F(y, g(y), x) d dy
dy +
dy
dy
y
dy dx
dx
F(y, g(y), x)
F(y, g(y), x) 0
=
dy +
dy
y
y0
dF =
(A-3.62)
A-26
F(y, g(y), x) 0
F(y, g(y), x)
y +
y
y
y0
(A-3.63)
References
A-27