Le Marketing Book 2015 Par Digischool Commerce
Le Marketing Book 2015 Par Digischool Commerce
Le Marketing Book 2015 Par Digischool Commerce
PRFACE
Comprendre le marketing, acqurir les outils qui permettront de dfinir une
stratgie, un plan, une politique marketing. Voici les bases incontournables que
vous apportera ce guide. Bien que lvolution technologique modifie beaucoup de
choses dans lapproche du marketing pour les marques, il nen reste pas moins
primordial
de
matriser
ces
fondamentaux
qui
sappliquent
quel
10
11
Vous tes encore jeune et les entreprises attendent surtout de vous que vous
ameniez cette sensibilit aux technologies, cette manire que vous avez de vous
servir de votre tlphone comme eux ne le font pas. Nhsitez surtout pas creuser,
vous tonner de vos propres usages. Enfin lisez, comprenez, ce guide est fait pour
cela.
GREGORY POUY
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FONDEMEMENTS DU MARKETING
Il sagit donc dtudier (do le nom Marketing tudes) cet environnement interne
et externe travers des outils marketing en vue daboutir un diagnostic.
Une fois cette tape effectue, cela permet de (re)dfinir la mission de lentreprise,
cest--dire le but principal quelle se fixe = le fil conducteur de son ou ses
activit(s).
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tape III : AGIR, cest--dire appliquer cette stratgie travers les variables
du marketing-mix, appeles aussi les "4 P" (Product - Price - Place Promotion) = Marketing oprationnel.
1. Segmentation
Ce 1er temps vise dabord segmenter son offre sur le march. Explication :
Imaginons que le march est reprsent sous la forme dun gteau. Lentreprise
doit dfinir quelle(s) part(s) du gteau elle veut prendre. 1 part = 1 segment de
march.
Exemple : le groupe de luxe franais LVMH (Louis Vuitton Mot Hennessy) est
prsent sur plusieurs segments du march du luxe dont
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2. Ciblage
Ce 2me temps vise cibler ses consommateurs. On peut ici distinguer deux types
de cibles :
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3. Positionnement
Ce 3me et dernier temps du Marketing stratgique vise dfinir la stratgie
doffre que lentreprise souhaite avoir dans lesprit des consommateurs =
positionnement voulu par lentreprise.
Idalement, cette stratgie doit remplir ces conditions :
Produit (= Product)
Prix (= Price)
Distribution (= Place)
Communication (= Promotion)
La stratgie pour ces "4 P" doit tre applique en cohrence avec la stratgie de
positionnement. Et la stratgie de chaque P doit tre cohrente avec celle des
autres P.
Exemple : Bonne Maman
Produit : de grande consommation
Prix : prix accessible
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I.2 LE MARCH
1 DFINITION
Le march est le lieu de rencontre entre l'offre et la demande relatives un produit.
C'est le lieu o se dterminent les prix et les quantits changs.
Offreurs et demandeurs viennent changer des biens et des services en change de
monnaie.
Un march se compose de 3 lments : l'offre, la demande et l'environnement.
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L'offre : se compose de tous les intervenants sur le march qui offrent quelque
chose quelqu'un qui le demande. L'offre est constitue des producteurs et des
distributeurs. Elle se compose de tous les produits ou services qui concourent la
satisfaction d'un besoin similaire.
La demande : est constitue de toutes les personnes qui agissent dans le but
d'acqurir un produit ou un service. Elle se compose des consommateurs et des
acheteurs du produit (qu'ils soient clients ou non de l'entreprise concerne).
Remarque
l'environnement
regroupe
tous
les
facteurs
(juridiques,
un groupe de demandeurs
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Le march gnrique comprend tous les produits, mme trs diffrents, lis la
catgorie de besoins satisfaits par les produits du march principal.
Le march environnant est compos des produits de nature diffrente des produits
du march principal mais satisfaisant les mmes besoins et les mmes motivations
dans les mmes conditions de consommation.
Le march support est associ aux produits dont l'existence est ncessaire la
consommation des produits des marchs prcdents. Par exemple, le march des
transports dpend du march des carburants.
4 APPLICATION
Voil un exemple des diffrents marchs que l'on peut trouver en fonction d'un
march principal de rfrence.
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I.3 LA SEGMENTATION
1 DFINITION
Un march est compos de milliers d'individus, tous diffrents les uns des autres.
Or, ces individus prsentent des gots, des motivations et des comportements
diffrents.
La segmentation est une mthode de dcoupage du march (ou d'individus) en
sous-ensembles appels segments (ou groupes de consommateurs) distincts et
homognes.
Cette mthode permet aux entreprises de slectionner des marchs cibles et de
mettre en place une politique marketing efficace, c'est--dire d'laborer un mix
appropri pour chaque segment ainsi dfini.
On peut parler de segments de consommateurs ou de segments de produits.
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1 - LA PERTINENCE
Une segmentation est pertinente si les segments diffrent les uns des autres sur
des aspects directement lis au comportement du consommateur vis--vis du
produit considr.
Les segments obtenus grce aux diffrents critres choisis doivent donner lieu
des politiques distinctes.
Par exemple, vous souhaitez dcouper le march de la confection : vous pouvez
retenir comme critre principal, le sexe. Ce choix est pertinent puisqu'il permet
d'adapter la production en fonction des gots, des mensurations, etc.
2 - LA MESURABILIT
La segmentation doit donner lieu des segments mesurables c'est--dire sur
lesquels on peut dnombrer les individus qui les constituent.
On doit pouvoir identifier concrtement les individus qui en font partie et valuer
concrtement la taille de segments en nombre de personnes, revenus...
Par exemple, le CSP est un critre mesurable puisqu'il est possible grce aux
statistiques de l'INSEE de dterminer le nombre exact de cadres suprieurs,
d'employs, d'agriculteurs, etc. en France.
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4 - LA RENTABILITE
Les groupes ainsi dfinis doivent tre substantiels, et donc suffisamment
importants, pour justifier une offre adapte et pour que les cots sur les segments
soient compenss par des recettes.
Une segmentation plus fine fait apparatre des groupes plus restreints et entrane
gnralement des cots plus levs aussi bien dans le domaine du marketing que
dans celui de la production.
Inversement, retenir un trop grand nombre de segments retirerait tout fondement
au dcoupage.
La permanence des segments dans le temps ou leur relative stabilit est galement
une condition de la rentabilit.
Consultez notre document complmentaire sur la segmentation des marchs
4 APPLICATION
Prenons l'exemple du march de la chaussure.
Le schma suivant concerne le march global de la chaussure subdivis en
plusieurs segments relativement homognes.
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L'autre critre utilis est le prix sur le march (bon march ou de luxe) : il
correspond au produit.
I.4 LA SEGMENTATION 2
1 - LES VARIABLES DE LA SEGMENTATION
Une fois le type de besoin identifi, il faut dfinir un segment correspondant et
mettre en vidence ses caractristiques.
Pour cela, on utilise des variables de segmentation qui se regroupent en 3
catgories :
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dmographique,
gographique
et socio-dmographique.
Le champ d'application de ces critres est trs vaste.
D'autres groupes peuvent s'y ajouter comme les critres de personnalit (sociostyles).
Ils regroupent toutes les donnes concernant les rgions d'un pays, la densit de
sa population, le climat, le degr d'urbanisation, l'habitat...
Ils sont pertinents pour dcouper des marchs comme par exemple celui des
appareils de chauffage, des cltures de jardin...
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Ils regroupent les donnes concernant les CSP, le niveau d'instruction, la classe
sociale, la taille et le type de cellule familiale, les revenus, etc.
Ils permettent de segmenter des marchs comme par exemple celui de
l'automobile, du spectacle, de la presse...
Ces critres sont beaucoup plus difficiles mettre en place car ils font appel des
donnes plus subjectives et donc moins facilement quantifiables. On est souvent
amen les utiliser pour rendre oprationnelle une tude.
Ces critres sont pertinents pour tudier, par exemple, les habitudes, les
motivations, les comportements...
2 APPLICATION
Prenons l'exemple de l'entreprise Artisofruit, spcialise dans les produits
artisanaux. Cette entreprise souhaite se lancer sur le march franais du sirop
pour enfants. Au pralable, elle souhaite tudier ce march afin de connatre les
intervenants de celui-ci.
Par exemple, vous pouvez opter, dans un 1er temps, d'tudier la structure de la
clientle potentielle. Celle-ci peut schmatiquement se subdiviser en deux
groupes :
les acheteurs qui auront le pouvoir de dcision et la capacit d'achat : les parents
Pour chacun de ces groupes, vous devrez rechercher :
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(contenance,
systme
de
production...),
conomiques,
I.5 LA CONSOMMATION
1 - CONCEPT MARKETING
Pour comprendre l'importance du consommateur dans la dmarche marketing, il
faut, au pralable, apporter quelques prcisions.
Le marketing est, par essence, en perptuelle volution. Depuis quelques annes,
il connat un renouveau spectaculaire, des extensions, des innovations mme.
Les modifications rapides des technologies, l'apparition de nouveaux champs
d'intrt (ethnologie, social...) et de nouveaux courants de pense stratgique,
l'volution des comportements des consommateurs, etc. sont les causes de ces
transformations importantes.
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Le statut du consommateur peut bien sr varier dun achat lautre. Mais il est
important de savoir QUI on tudie car le comportement du consommateur diffre
selon le statut.
Exemple : le plus souvent, le consommateur na pas les mmes critres de choix
quand il achte pour lui-mme ou pour faire un cadeau.
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Soit il n'a pas l' esprit marketing : dans ce cas, il se contentera d'observer les
avantages concurrentiels de son produit par rapport celui de ses concurrents (par
exemple que le produit est facile prparer) et pourra dcider de mettre en avant
cet avantage dans la publicit.
Soit il a l'esprit marketing : dans ce cas, il pourra faire raliser une tude de
motivation auprs de la cible potentielle pour connatre les raisons pour lesquelles
elle dlaisse le caf soluble au profit des dosettes. L'tude pourra alors montrer que
la commodit de prparation est tout fait connue de la cible et que ce n'est pas
cette motivation qui la poussera acheter ce nouveau produit.
Cet exemple, vous montre l'importance, pour une entreprise, d'avoir l' esprit
marketing et donc de tenir compte de l'avis des consommateurs.
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Face une mme situation d'achat, 2 consommateurs vont parfois adopter des
comportements diamtralement opposs.
Pour comprendre le processus d'achat d'un consommateur et mener bien la
commercialisation d'un produit ou d'un service, il est primordial de prvoir de
manire la plus fiable possible, les ractions de tous les segments viss.
Pour cela, il faut rechercher les variables qui expliquent l'achat. Il faut galement
analyser les diffrentes tapes qui conduisent la dcision d'achat.
Pour expliquer et mieux comprendre le comportement des consommateurs, les
professionnels du marketing ont 2 choix :
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La reconnaissance du besoin
C'est la phase qui dclenche le processus d'achat. Les consommateurs prouvent
un certain nombre de besoins qui ne se manifestent que s'ils sont activs par divers
stimuli .
Le consommateur peroit alors un cart entre une situation juge idale et la
situation actuelle. Le processus ne se dclenche que si l'cart est suffisamment
important.
NB. : A ce niveau les tudes de march auront pour objet de dcouvrir les besoins
des consommateurs, les stimuli capables de les activer et quels sont les carts
minimaux pour dclencher une action.
La recherche d'information
31
Les dcisions
La phase de dcision est l'tape au cours de laquelle le consommateur dcide ou
non d'acheter.
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NB. : La marque ayant reu la meilleure valuation n'est pas forcment celle qui
sera achete.
Il y a, dans toute dcision d'achat, une notion de prise de risque.
La dcision du consommateur s'effectue en comparant les avantages et les
inconvnients des diffrentes options qui s'offrent lui.
Diffrentes contraintes peuvent intervenir dans le choix du consommateur parmi
lesquelles on peut citer :
L'valuation post-achat
Le consommateur attend du produit une certaine satisfaction. Il va comparer cette
satisfaction attendue avec celle qu'il avait prvue lors de son achat.
La thorie de l'apprentissage explique que cette comparaison entranera 2 types
de raction selon que l'valuation sera positive ou ngative.
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1 - LES MOTIVATIONS
La seule connaissance des besoins ne suffit pas expliquer les actions des
individus. On prfre pour cela avoir recours aux motivations.
L'tude des motivations permet d'analyser psychologiquement le comportement
des individus.
Les motivations sont des buts (goals) que les consommateurs se fixent pour
assouvir leurs besoins.
Les motivations sont des forces positives qui poussent agir. Elles poussent
l'individu concern acqurir le produit qui lui manque (ou dont il ressent le
manque), le possder, l'acheter.
Avec la motivation, le marketing tente de dfinir, en fonction des buts que les
individus se fixent et des tensions qu'ils ressentent, le pourquoi de leurs
agissements.
Lorsqu'un individu ressent un tat de tension, il met son organisme en mouvement
jusqu' ce qu'il ait rduit cette tension. Il conviendra de cerner cette nergie et cet
tat de tension pour pouvoir analyser, de faon pertinente, les diffrentes ractions
ayant en apparence des caractristiques similaires.
Les motivations poussent l'individu agir dans 3 directions :
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Les motivations sont des forces positives qui entrent parfois en conflit avec leurs
complmentaires ngatives : les freins.
2 - LES FREINS
Parmi les freins, citons :
les freins relatifs qui ne sont pas dfinitifs et peuvent tre modifis par la
communication
les freins absolus qui entranent un refus dfinitif de l'achat suite une
mauvaise exprience par exemple
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EXERCICE
Lisez cet article puis rpondez aux questions (soure La Provence).
UN MARCHE DE TROIS MILLIARDS DEUROS
Sil est un secteur qui fonctionne en France, cest bien celui du jouet. EN 2013, le
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I.11 L'ENVIRONNEMENT
L'environnement
(qu'il
soit
technique,
sociologique,
juridique,
politique,
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48
Schma : L'ENVIRONNEMENT
1 - Le micro-environnement
Au sein du micro-environnement se trouvent les partenaires commerciaux
comprenant
tous
les
agents
qui
sont
directement
ou
indirectement,
49
avec l'entreprise mais dont les dcisions sont susceptibles d'entraner des
consquences sur ses rsultats. Parmi eux figurent notamment : les concurrents,
le monde financier, les mdias, les pouvoirs publics, les groupes d'intrt, l'opinion
publique...
Reprenons l'exemple prcdent : les rsultats du fabricant d'automobiles peuvent
tre affects par la dcision des concurrents (baisse des prix, lancement de
nouveaux produits...) par les nouvelles rgles d'encadrement du crdit, par la mise
en vigueur de nouvelles normes de production ou de nouvelles rglementations,
par des articles de revues spcialises (analyse comparative de diffrents modles
concurrents) ou par des mouvements thiques ou cologistes (comme la lutte contre
la pollution).
2 - Le macro-environnement
Au-del du micro-environnement, l'entreprise volue au sein d'un contexte plus
gnral, caractris par les structures et les volutions de la socit dans laquelle
elle se trouve.
Certains facteurs d'environnement doivent tre plus particulirement tudis : la
dmographie, l'conomie, le systme politico-lgal, la technologie et la culture.
Les contraintes subies peuvent tre d'ordre technologique et scientifique, d'ordre
institutionnel, politique ou juridique, d'ordre conomique, d'ordre dmographique
ou culturel, etc.
Par exemple, les rgles juridiques de plus en plus complexes tablies au niveau de
l'Union Europenne dfinissent un cadre dans lequel les entreprises doivent
mettre en uvre leurs activits.
Si nous reprenons nouveau l'exemple de notre producteur automobile, parmi les
modifications qui peuvent affecter ses marchs, on peut citer : comme facteur
dmographique, l'augmentation de la population du 3me ge ; comme facteur
conomique, la variation du taux de chmage ; au niveau du systme politico-social,
l'instauration de la 5me semaine de congs pays ; au niveau de la technologie, les
progrs de la robotique ; au niveau culturel, le regain d'intrt pour les valeurs
familiales avec le dveloppement du cocooning . Ces diffrents lments peuvent
50
51
Le modle PESTEL est en quelque sorte une check-list. Chaque fois que l'un des
facteurs volue, l'environnement concurrentiel est modifi.
Une fois l'analyse des facteurs ralise, il convient ensuite d'tudier l'impact
spcifique de chacune des forces sur l'industrie, le march et l'organisation ellemme.
Les volutions technologiques influencent les mthodes de travail, les styles de vie
et les interactions sociales (Facebook ou eBay), comme toute pression cologique
peut conduire remplacer certaines technologies de procds (mercure dans les
batteries, lampe faible incandescence).
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Achat en ligne
Technologique
CRM
Dveloppement du e-commerce
cologique
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I.13 LE MARCH 2
1 - DISTINCTION ENTRE MARCH ACTUEL ET MARCH
POTENTIEL
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Oligopole : se dit d'un march sur lequel se trouvent un nombre trs faible
d'offreurs (vendeurs) et un nombre important de demandeurs (clients). On parle
aussi de march oligopolistique. Par exemple, la tlphonie mobile en France o 3
offreurs (SFR, Orange, Bouygues, Free) offrent leurs services des millions de
demandeurs (clients).
Monopsone : dsigne un march sur lequel il n'y a qu'un seul demandeur qui se
trouve face un grand nombre d'offreurs. C'est une situation asymtrique celle
de monopole. Par exemple, le march du gaz en Europe o les principaux
fournisseurs (Norvge, Russie et Algrie) ont quasiment pour seul dbouch
l'Union Europenne. Autre exemple, on trouve galement la mme situation dans
le domaine des composants industriels.
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5 - LA STRUCTURE DU MARCH
Schma
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Correction
1) Rappelez la dfinition de la Part de March
La part de march d'un produit ou dun service dsigne le rapport entre les ventes
de ce produit ou de ce service ralises par une entreprise et les ventes totales de
ce mme produit ou de ce mme service ralises sur le march par l'ensemble des
entreprise.
2) Rappeler le calcul de la Part de March global
Calcul de la part de march globale d'une entreprise =
Chiffre d'affaires de l'entreprise
Chiffre d'affaires de l'ensemble du secteur
3) Rappeler la dfinition de la Part de March relative.
La part de march relative reprsente la position d'une entreprise par rapport
un seul de ses concurrents.
4) Rappeler le calcul de la Part de March relative.
Calcul de la part de march relative d'une entreprise =
Chiffre d'affaires de l'entreprise
Chiffre d'affaires de l'entreprise concurrente
5) Daprs le graphique, quel est la part de March de Fervex et
de ses concurrents.
PM Fervex = 23.2%
PM Humex = 15.2%
PM Actifed = 14.2%
PM Oscillococcinum = 13.2%
PM DoliRhume/Etat Gripal = 10.7%
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1 DFINITION
On dfinit les tudes de march comme les diverses activits organises de collecte
et danalyse dinformations (enqutes), qui permettent de recueillir toutes les
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3 LA NATURE DE LINFORMATION
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lexprimentation commerciale
les enqutes
Lidentification du problme
Une tude de march commence par lanalyse du problme pos lentreprise.
Il convient de dfinir les mthodologies les plus pertinentes pour y rpondre :
comme on ne peut pas tout demander une tude de march, il faut au pralable
dlimiter son champ dinvestigation .
La problmatique se dcline sous la forme de questions rsoudre partir dun
corps dhypothses quon dtermine a priori et quil convient de vrifier.
Elle gnre un besoin dinformation.
Gnralement, une tude de march sera ralise par sondage dune catgorie
dfinie de la population travers un chantillon.
Dfinition des objectifs
Il apparat galement ncessaire de runir certaines informations : celles-ci
constituent les objectifs de la procdure de recherche.
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A prsent, voici les principaux objectifs dune tude qualitative (vs dune tude
quantitative afin de bien cerner les diffrences) :
explorer vs valuer
comprendre vs prdire
identifier vs hirarchiser
expliquer vs corrler
Ces objectifs peuvent se cumuler ou non pour une mme tude qualitative.
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2 - LENTRETIEN
Effectuer une tude qualitative implique de mener des entretiens individuels
quand la question tudier repose sur des comportements propres chaque
individu.
Exemple : comment les consommateurs choisissent-il un livre sur le point de vente ?
Il sagit donc de planifier des entretiens individuels, chaque consommateur tant
interrog
sparment.
Lobjectif
dun
entretien
individuel
auprs
dun
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Une runion de groupe, aussi appele "focus group" (terme anglais couramment
utilis au sein de la profession marketing en France), peut regrouper des
consommateurs ou des experts. Dans ce dernier cas, on parle de "groupe dexperts".
De la mme manire que lon mne des entretiens dexperts, on peut runir un
groupe dexperts pour recueillir leur avis.
Exemple : un groupe dexperts en agro-alimentaire pour leur demander de dresser
le bilan du secteur et dimaginer des innovations possibles.
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Poser des questions ouvertes (= qui ne permettent pas de rpondre par oui
ou par non) sans induire la rponse.
Exemple viter : Elle vous plat cette marque, hein ? . Le hein oriente
linterview vers une rponse positive.
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t dit pendant lentretien (ou la runion de groupe), cest--dire aussi bien les
questions poses par lintervieweur que les rponses donnes par chacun, les
hsitations, les rires. TOUT doit tre crit. Cest ce que lon appelle la phase de
retranscription.
Une fois cette tape termine, il sagit de procder lanalyse des donnes partir
de cette retranscription.
En rgle gnrale, chaque retranscription dentretien (ou de runion de groupe) est
relue et analyse en soi, puis compare aux autres entretiens (ou runions) pour
chaque thme abord = analyse de contenu pour une tude qualitative.
Exemple : la question Quavez-vous pens de cette publicit ? , vous allez
comparer les ractions dune runion de groupe (= intra-analyse) et entre runions
(= inter-analyse).
partir des donnes recueillies pour chaque thme abord, il faut interprter la
rponse uniquement sur la base de ce qui a t dit, donc retranscrit.
Le tableau suivant porte par exemple sur lanalyse des motivations des individus.
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Cette analyse de contenu est prsente au client qui a command ltude sous la
forme dun rapport dtaill, montrant le plus souvent un paragraphe exposant
lanalyse pour un thme donn, illustr par les citations les plus reprsentatives
donnes par les interviews = appeles verbatim.
Ce rapport se construit donc partir de cette structure : argumentation 1 +
verbatim, argumentation 2 + verbatim, etc. afin que le client comprenne le
comportement de lchantillon interrog comme sil avait assist lentretien ou
la runion de groupe.
Pour plus dinformations voici un cours sur ltude qualitative
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73
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Ce type de sondage consiste dresser une liste exhaustive de toutes les units de
sondage et procder un tirage au sort parmi celle-ci.
Toutes les units de sondage ont ainsi la mme probabilit dtre incluses dans
lchantillon.
Par exemple, le tirage des nombres du loto se fait par tirage alatoire.
Pour garantir un tirage au hasard, on utilise une mthode de prlvement partir
dune table de nombres au hasard.
Prsente sous forme de tableau, elle est compose de sries de chiffres comprises
entre 0 et 9 dont lapparition dans la table nobit aucune rgle particulire, sinon
au hasard. Les chiffres sont groups par 2, 3 ou 4.
Dans ce cas, le choix des units de sondage est ralis partir dune procdure
systmatique. Elle consiste prendre dans la base de sondage organise en liste,
une unit de sondage sur n.
n est dtermin en fonction de la base de sondage et de la taille de lchantillon.
n = base de sondage
chantillon
NB Le ration inverse : n =
chantillon
Base de sondage
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Le sondage stratifi
Pour ce type de sondage, il faut procder au listage des diffrentes modalits qui
permettront de subdiviser la population de base.
Ensuite, on procde plusieurs tirages au sort successifs entre ces modalits.
Et pour terminer, un tirage au sort dindividus au sein de chaque modalit
slectionne.
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Cette structure est dtermine partir de critres (comme lge, le sexe, le PCS, la
localisation gographique) dont on pense a priori quils constituent des facteurs
explicatifs du comportement des individus concerns.
Elles sont moins lourdes mettre en uvre que les mthodes alatoires mais sont
aussi moins fiables.
Certaines mthodes non probabilistes comme la mthode des itinraires ou celle
des sondages en sorties de caisse tentent de reconstituer le hasard de faon
empirique. Le sondage par quota est une des mthodes non probabilistes.
Dans cette mthode, la rgle fixe est que lchantillon retenu ait sensiblement la
mme composition que la population totale par rapport certaines caractristiques
appeles variables de contrle : sexe, ges, PCS, rgions, niveau dinstruction
Pour utiliser la mthode des quotas, il faut connatre la distribution de la
population suivant ces variables de contrle.
Diffrences fondamentales entre les sondages probabilistes stratifis et les
sondages non probabilistes par quota : dans un sondage probabiliste stratifi, les
units de sondages, lintrieur de chaque strate, sont tirs au sort dans la base de
sondage. Dans la mthode des quotas, les units de sondages sont choisies.
Cette mthode consiste reproduire les conditions dun tirage au sort en fixant aux
enquteurs des rgles strictes de slection, dans lespace, des personnes
interviewer.
REMARQUE : La mthode dchantillonnage ainsi que la taille de lchantillon
doivent tre prcises clairement dans le projet et le rapport denqute.
Cela permet dapprcier la validit des rsultats obtenus et de mesurer
statistiquement cette validit sous forme de calculs de marges derreurs ou
dintervalles de confiance .
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Les panels
78
2.Les panels
Le panel est une enqute rptitive sur un chantillon constant ou permanent du
public tudi (par exemple panel consommateur, panel distributeur, pige
publicitaire).
Cest ce qui le diffrencie du baromtre. Cet chantillon est un groupe
reprsentatif dune population donne dont les membres sont interrogs
intervalles rguliers.
Le panel prsente un caractre permanent (par rapport certains critres comme
lge, le CSP) et permet de comprendre de manire fiable, continue et
approfondie lvolution dun phnomne dans le temps ainsi que ce qui influence
un march.
Les panels se distinguent des enqutes, par le fait quils donnent une vision
dynamique de lobjet observ : une enqute classique ne donne quune image
ponctuelle du march. La taille du panel est leve : 1000 6000 units.
Les personnes ou les entreprises interroges le sont de faon priodique au sujet
de leur comportement manifeste.
Il existe diffrentes classes de panels :
Le panel de consommateurs
Les panels de consommateurs : ont pour objet de suivre le comportement dachat
dun chantillon permanent de consommateurs.
Les mnages dun panel sont souvent modifis raison de vingt cinq pour cent
(25%) par an.
Par exemple : Secodip (chantillon de 4 500 mnages environ renouvels par tiers
tous les 6 mois), Sofres (chantillon postal de 10 000 foyers soient 23 000
personnes),
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Le panels de distributeurs
Les panels de distributeurs sont des chantillons de commerants dont on suit
priodiquement les achats, les ventes et les stocks.
Ce sont des chantillons de points de vente reprsentatifs, un moment donn,
dun univers commercial.
Ils cherchent reprer le comportement de points de vente. Ils portent
principalement sur les ventes.
Par exemple : Nielsen (qui gre un panel produits alimentaires comportant 700
points de vente visits, tous les 2 mois, par des inspecteurs qui relvent les ventes,
les stocks et les commandes des diffrents produits).
4 LE QUESTIONNAIRE
1.Gnralits
Dans une enqute quantitative, le questionnaire est loutil indispensable pour
collecter les donnes primaires ou donnes brutes dont le traitement permettra
destimer les caractristiques de la population totale.
La plupart des enqutes se font laide dun questionnaire qui permet dobtenir
des renseignements oprationnels.
La rdaction du questionnaire (type de questions poser et formulation de cellesci) dpend de la nature des informations recueillir.
80
un
questionnaire,
il
existe
cependant
des
rgles
empiriques
81
Les questions portant sur les motivations : il sagit de recenser les freins et
motivations lachat, lutilisation, de dcouvrir les besoins et attentes du
consommateur.
Les questions dopinion : il sagit de savoir ce que pensent les enquts, leur
degr des satisfactions ou dinsatisfaction, leur degr dimplication.
Les questions de statuts (ou didentit ou signaltiques) : elles dcrivent les
caractristiques socio-dmographiques de la population enqute.
les tudes exploratoires : pour gnrer les modalits dune question ferme
82
83
soit de donner une note entre 0 et 10 chacune des propositions qui lui sont
soumises.
84
Ces chelles se prsentent sous la forme dun axe trac sur le papier, comportant
2 ples extrmes dfinis verbalement et un certain nombre de cas intermdiaires.
Linterview doit se positionner sur laxe en fonction de sa perception des attributs
soumis son jugement. Ces chelles peuvent galement tre codes de (3) (+3).
Par exemple, vous cherchez connatre la perception des clients concernant un
nouveau modle de voiture.
1
Robuste
Fragile
85
Cest le cas :
Des enqutes par voie postale : le questionnaire peut tre envoy par la
poste, insr dans un journal ou un magazine, ou distribu sur un point de
vente, dans une salle de spectacle
Des enqutes via Internet : dans ce cas le formulaire peut souvrir en popup partir dune page du site.
7 TRAITEMENT DU QUESTIONNAIRE
1 Analyse uni-dimensionnelle : le tri plat
En gnral, le traitement commence par un tri plat.
Cette premire tape du traitement consiste classer les donnes recueillies en
comptabilisant, pour chaque modalit de chaque question, le nombre de personnes
ayant rpondu et faire apparatre le rsultat global en valeur absolue et en
pourcentage. On prsente ensuite les rponses sous forme de tableau de donnes
ou tableau de distribution.
A la suite dune opration de tri plat dans laquelle chaque question est traite
indpendamment des autres questions - on obtient un tableau de distribution
unidimensionnelle pour chaque variable.
86
2 Analyse bi-dimensionnelle
Le tri crois est un traitement simultan de 2 questions la fois.
Le but du tri crois est de reprer dans quelle mesure la rponse faite une
question dpend de celle faite une autre question.
Il sagit de croiser 2 variables pour en tudier les relations videntes : on dit quon
cherche expliquer une variable laide dune autre.
Dans la mesure o les variables impliques sont de nature qualitative : le rsultat
du tri crois prend la forme dun tableau de contingence dont les colonnes
correspondent aux diffrentes modalits de la variable explicative et les lignes aux
diffrentes modalits de la variable expliquer.
Le tri crois devient trs difficile interprter si trop de variables sont traites
simultanment. Dans ce cas, il est prfrable davoir recours des techniques
danalyse multi-dimensionnelles gnralement associes des reprsentations
graphiques ou mapping.
3 Le test du Khi-deux
Lorsquon ralise un tri crois, avant de raliser une analyse des rsultats
observs, on peut se poser la question de savoir sil existe une dpendance relle
entre les 2 variables prises en compte. Le test du Khi-deux est gnralement utilis
pour apprcier le caractre significatif de la liaison entre 2 variables.
4 Analyse multi-dimensionnelle
Du fait de la complexit des comportements psycho-sociologiques ainsi que des
faits conomiques, les analyses uni-dimensionelles ou bi-dimensionnelles peuvent
savrer insuffisantes. Les entreprises
87
5- le rapport de synthse
Le rapport est un outil de communication entre le cabinet dtudes et lentreprise
qui a command ltude.
Le rapport doit tre complet, clair, prcis et concis. Il ne doit pas se contenter de
faire une synthse des tableaux et indicateurs statistiques calculs ni se contenter
de transcrire les traitements statistiques, il doit prsenter une interprtation
cohrente pertinente des chiffres partir dune rflexion thorique et en
sappuyant sur des modles conomiques, sociologiques et psychologiques.
88
II. LE PRODUIT
II.1 LE PRODUIT
1 - LE PRODUIT : UN LMENT DES 4P
Le marketing dispose de 4 outils principaux qui sont autant de moyens d'action
pour prendre des dcisions en matire de produit, de prix, de distribution, de
communication. Ces lments s'appellent les 4P ou mix-marketing .
Le produit constitue l'lment de base du marketing-mix dont dpendent les 3
autres variables (prix, distribution et communication). Il fait partie de ce qu'on
appelle les variables contrlables, c'est--dire les variables sur lesquelles
l'entreprise peut agir.
Aussi, le produit ne doit pas tre apprhend uniquement au travers de ses
caractristiques physiques mais doit l'tre de faon beaucoup plus large au travers
des services qu'il rend.
En consquence, un produit ne se dfinit pas uniquement travers des
caractristiques techniques, objectives, mais galement comme un ensemble
d'avantages perus par le consommateur, ces avantages lui permettant de
satisfaire un besoin.
Or, la perception du consommateur est, ncessairement, subjective.
Prenons l'exemple d'un produit comme une automobile : les avantages perus
peuvent tre :
soit de nature psychologique (au niveau des sensations ressenties par la possession
du vhicule...)
89
3 - DFINITION DU PRODUIT
Le produit d'une entreprise est un bien qui est offert, sur un march, aux clients
potentiels dans le but de satisfaire un ou des besoins.
Il peut tre dfini comme un ensemble d'avantages perus par le consommateur
dans le but de satisfaire un besoin.
La notion de produit recouvre la fois :
les biens ou produits tangibles : ce sont des objets matriels (comme un DVD
ou une raquette de tennis).
90
91
2 - LE PRODUIT GLOBAL
Le produit global ou encore produit largi reprsente le produit tangible avec tous
les lments fournis avec lui comme par exemple l'installation, le service aprsvente, le conseil ou encore le mode de financement.
NB. : La concurrence entre marques se situe plus au niveau du produit global que
du produit tangible.
Exemple : Dans le domaine automobile :
92
Qu'attend le consommateur ?
le concept marketing sera une salade toute prte, pour gagner du temps, facile
conserver, pour en avoir toujours sous la main.
Le concept marketing peut tre double formulation parce qu'il doit satisfaire
plusieurs cibles :
93
94
des biens industriels : ce sont ceux qui sont destins aux entreprises. On y trouve
les matires premires, les produits semi-ouvrs, les produits d'entretien, les biens
d'quipement...
Les biens banals : ce sont des produits d'achat frquent, courants, rguliers,
automatiques dont la dure de consommation est courte et dont la diffusion est
grande. Par exemple, les produits alimentaires.
Les biens dit anomaux ou occasionnels : dont l'achat est peu frquent,
rflchi et dont la dure de consommation est longue. Par exemple, un appareil
d'lectromnager.
95
- CLASSIFICATION
EN
FONCTION
DE
LA
DURE
D'UTILISATION
Dans cette catgorie, on trouve :
Les biens durables qui ont pour vocation de durer . Par exemple, une
automobile.
Les biens semi-durables qui durent moins longtemps que les biens durables
mais plus longtemps que les biens non durables comme un vtement, par exemple.
Les biens non durables : qui ont une priode de vie courte comme, par exemple,
un bien alimentaire.
96
II.5 LE CONDITIONNEMENT
1 QUELQUES QUESTION PRLIMINAIRES
Selon les produits, cette notion recouvre diffrentes acceptations :
Le conditionnement : dsigne lenveloppe dun lot de vente tel quil se prsente sur
le rayon dun magasin. Il est la premire enveloppe qui entoure le produit. Il est en
contact direct avec le produit. Il est aussi appel le packaging.
Lemballage : est la deuxime enveloppe du produit, englobant le conditionnement.
Il est destin envelopper ou contenir temporairement un produit ou un ensemble
de produits permettant de les protger ou de facilit leur manutention, leur
transport, leur stockage voire leur prsentation.
Prenons lexemple dune boite en carton contenant 5 sachets de sucre vanill : la
boite en carton reprsente lemballage, les sachets de sucre vanill, le
conditionnement.
Le sur-emballage (ou emballage secondaire) : est llment enveloppant diffrents
conditionnement. Il sert de protection ou de renfort aux autres emballages.
Par exemple, un carton qui contiendrait 2 packs de 6 bouteilles deau
minrale enveloppes dans un emballage plastique : le carton reprsente le suremballage, lemballage plastique, lemballage et la bouteille plastique en contact
avec leau minrale reprsentent le conditionnement.
97
Schma
98
Il sagit de :
99
doivent
conduire
le
consommateur
directement
vers
le
produit.
Le
100
II.6 LA MARQUE
1 DFINITION
La marque (signe verbal ou figuratif) est un signe distinctif de reconnaissance qui
permet, une entreprise, un produit ou un service de se distinguer de ceux de
ses concurrents en offrant aux clients un point de repre essentiel.
Ce peut-tre un nom, un terme, un signe, un symbole, un dessin ou toutes
combinaisons de ces lments servant identifier les biens et services dun vendeur
ou dun groupe de vendeurs et les diffrencier des concurrents. Une partie peuttre verbale et donc prononable, lautre peut-tre visuelle et graphique.
Une marque peut-tre verbale (nom de la marque tel quil est prononc (par
exemple Puget pour lhuile dolive), figurative (ou non-verbale) (cette marque ne
peut pas tre prononce puisquil ny a pas de texte : ce peut-tre un logotype, un
dessin, un conditionnement) ou la combinaison des 2.
Elle peut sexprimer de diffrentes faons :
101
2 LINPI
Dans un contexte de mondialisation de lconomie et de concurrence accrue, la
protection et la dfense des crations et des innovations deviennent un enjeu
stratgique majeur pour les entreprises.
LINPI est un tablissement public cr par la loi n51-444 du 19 Avril 1951.
Il a pour mission :
industrielle
102
Il faut, avant tout, quelle soit disponible - cest dire que personne ne se la
soit attribue avant - et non dpose et enregistre auprs de lInstitut
National de la Proprit Industrielle (INPI).
Il est galement ncessaire que le nom soit euphonique cest dire facile
prononcer et mmoriser. Il doit tre ventuellement dclinable et utilisable
sur le plan international.
La marque ne doit pas tre dceptive cest dire quelle ne doit pas
dcevoir le consommateur sur lorigine, la nature, les qualits du produit ou
du service concern.
103
La marque produit
Il sagit dune marque associe et dsignant un seul produit (ou une seule gamme)
et pour lequel elle apporte une promesse spcifique. Autrement dit, chaque produit
est vendu sous une marque diffrente.
Par exemple : Unilever et les produits Omo, Skip, Coraletc
Cest galement la politique suivie par Procter et Gamble, chaque produit sa
propre marque Pampers, Viziretc.
La marque ligne
La marque gamme
Les produits destins au mme march sont vendus sous le mme nom.
104
Par exemple : Dove avec les savons, les gels de douches, les shampoings
La marque ombrelle
Par exemple, la marque Michelin signe des produits destins des usages varis :
vhicules de tourisme, poids lourds, engins spciaux, vlosetc et donc sadresse
des consommateurs diffrents. Mais elle sappuie sur le mme mtier et vhicule
la mme promesse de technicit et de qualit.
Michelin est la fois :
-
une marque produit puisque cest le nom port par les produits avec des
rfrences de produits mentionns par des initiales X, ZX etc
105
Il faut distinguer :
-
106
caractristiques dun produit ou dun service qui lui confre laptitude satisfaire
un besoin.
La norme
le label
107
3 LA DMARCHE QUALIT
La dmarche qualit dans une entreprise est un facteur de gains de productivit.
En rduisant les dfauts, il est possible dobtenir une meilleure satisfaction des
clients et de renforcer lidentit de lentreprise ce qui mobilise les membres du
personnel tous les niveaux.
La non qualit (interne et externe) gnre des cots supplmentaires : des cots
comptables dus au retour de livraison, rebus et des cots commerciaux en raison
de la dtrioration de limage de lentreprise, des rclamations
108
Cela suppose :
la mthode des 5 zros : zro dfaut, zro panne, zro dlai, zro stock,
zro papier
le benchmarking
109
110
Il est utile d'en ajouter une 5me : la phase de recherche et dveloppement qui
prcde le lancement du produit.
Notons qu'il est bien souvent impossible de prvoir quel sera le cycle de vie d'un
produit.
Schma : le cycle de vie d'un produit
2 - Phase de lancement
Lors de cette phase, le produit est introduit sur le march. Il est peu connu de la
majorit des consommateurs et de la distribution. Les ventes voluent lentement
et sont infrieures au seuil de rentabilit. Le cot unitaire est lev. Le cot
production est lev d au faible volume. La concurrence est faible, limite. La
clientle est hsitante face au produit. La distribution est limite et slective. Elle
est dans sa phase de mise en place.
3 - Phase de croissance
111
4 - Phase de maturit
Elle est atteinte lorsque le march potentiel est atteint. Celui-ci est un march de
masse et de renouvellement. C'est la phase o l'entreprise gagne le plus d'argent.
La gamme s'largit pour mieux rpondre aux attentes des clients.
Les ventes totales sont maximales et n'voluent plus.
Les cots de production sont bas. Le cot unitaire est faible.
Les bnfices atteignent leur niveau maximum puis se stabilisent. Ils dcroissent
progressivement l'approche de la phase de dclin.
La concurrence est stable mais rude. Un plus grand nombre de consommateurs
sont touchs par le produit. Les consommateurs sont fidliss et bien connus de
l'entreprise.
La distribution est intensifie et trs extensive.
112
5 - Phase de dclin
Si de nouvelles technologies permettant de mieux satisfaire les besoins
apparaissant ou si les gots et les habitudes se modifient, le produit considr
devient obsolte : c'est la phase de dclin qui peut conduire l'abandon du produit.
L'environnement peut avoir chang suite des interdictions, par exemple.
De nouveaux produits apparaissent, plus performants et rpondant mieux aux
nouvelles attentes des consommateurs.
Les ventes dclinent. Les rsultats baissent. Le cot unitaire est faible.
La concurrence est forte mais dcline.
Les habitudes de consommation se modifient et rendent le produit dmod. Les
consommateurs dlaissent le produit et s'ouvrent de nouveaux biens qui
satisferont mieux leurs attentes.
La distribution se rduit : elle est trs slective et se rtrcit. La DN (distribution
numrique) se rtrcit.
Exemple
La Brasserie du Nord est une brasserie situe dans le Nord de la France, prs
de Lille. Elle a pour activit principale la production et la commercialisation de
bires.
Cette brasserie propose diffrents produits qui sont rcapituls dans le tableau cidessous. Pour chacun d'eux est prcise l'volution des ventes.
113
114
Du ct de l'entreprise : c'est la faon dont celle-ci veut que soit peru son
produit ou sa marque, l'image qu'elle souhaite donner aux consommateurs par
rapport aux concurrents. Le positionnement doit permettre l'entreprise de se
dmarquer de la concurrence. Il constitue la cl de vote du plan marketing : les
politiques des 4P dpendent du positionnement adopt.
Un bon positionnement doit avoir plusieurs qualits :
115
2 MAPPING
tudier le positionnement d'un produit consiste comparer son image par rapport
celle de ses concurrents. Ces tudes font l'objet de traduction graphique ou cartes
perceptuelles appeles mapping .
Exemple d'un mapping
Si les points sont proches, les marques correspondantes ont des images proches les
unes des autres et sont donc fortement concurrentes.
Une zone forte densit de points traduit un secteur trs concurrentiel.
Une zone vierge traduit l'absence d'offre sur le secteur.
116
Les produits de continuit sont des produits perus comme nouveaux par les
consommateurs mais ne prsentant que des amliorations superficielles aux
produits existants. Il peut s'agir d'un repositionnement ou simplement d'une
reformulation c'est--dire d'une modification de l'apparence, du packaging. Par
exemple, le savon liquide.
Les
produits
de
semi-continuit
sont
des
produits
prsentant
des
2 - Notion d'innovation
Le marketing fait ainsi de plus en plus place l'innovation car c'est le moyen le
plus efficace de retenir l'attention de la distribution et des consommateurs dans un
contexte de plus en plus concurrentiel.
La cration de produits nouveaux est une ncessit pour l'entreprise. Dans un
march satur, pour relancer la demande, l'innovation est le moyen le plus efficace.
117
118
La majorit prcoce comprend des personnes plus conservatrices qui acceptent les
produits nouveaux une fois que d'autres les ont adopts.
119
tudes insuffisantes
positionnement pauvre
rponse de la concurrence
120
III. LA GAMME
III.1 LA GAMME DE PRODUIT
Parce qu'une entreprise cherche satisfaire des segments de clientle diffrents,
elle ne fabrique pas qu'un seul produit mais des gammes de produits de plus en
plus tendues, avec des marques donnes, accompagnes, si ncessaire, de services
adapts.
1 DFINITION
L'ensemble des produits fabriqus par une entreprise constitue le product-mix
ou mix-produit ou portefeuille de produits.
Gamme, marque, service... constituent les lments du mix-produit : ce sont ces
lments sur lesquels le marketing peut agir pour qu'ils se dveloppent le mieux
possible sur le march.
Les produits fabriqus par une entreprise peuvent tre trs diffrents les uns des
autres. Il est ncessaire de les regrouper en ensemble homogne. On est ainsi
amen dfinir des gammes de produits.
Une gamme est constitue par
121
Une gamme est compose d'un plus ou moins grand nombre de produits (ou de
services). Ceux-ci peuvent-tre regroups en plusieurs types de lignes de produits
ou de modles.
122
Remarque :
La profondeur d'une ligne : dpend du nombre de produits qu'elle comporte
La rfrence : est un article unique caractris par sa forme, sa couleur, sa
contenance...
123
Les produits d'avenir : sont ceux qui sont appels remplacer les produits
leaders ou ceux qui sont conus pour faire la transition entre 2 produits leaders.
Les produits dits de prestige : ils ont pour rle de valoriser la gamme en lui
donnant une image de haute qualit. Ils permettent galement de valoriser l'image
et la marque de l'entreprise. Ces produits, rpondant des proccupations
commerciales ne sont pas ncessairement rentables.
Les produits dits tactiques : dont le rle est d'occuper le terrain et de gner
la concurrence.
124
Les produits rgulateurs : sont crs pour des raisons financires. Ils sont
destins absorber les frais fixes et amortir les variations du chiffre d'affaires. Ils
doivent compenser les fluctuations des ventes des produits leaders. Par exemple,
un fabricant d'impermables a une activit saisonnire. Dans son cas, les produits
rgulateurs pourront tre des parapluies ou des cirs d't, etc.
4 - LA CANNIBALISATION
Une gamme doit tre construite de telle sorte que les produits fonctionnent en
synergie ou en complmentarit.
Cependant, si 2 produits sont trop proches, le chiffre d'affaires dvelopp par l'un
peut se faire au dtriment de l'autre. Ces 2 produits risquent d'tre concurrents :
on dit alors que l'on risque la cannibalisation c'est--dire la concurrence entre
plusieurs produits d'une mme gamme.
Notons que la cannibalisation peut tre volontaire : si l'entreprise, par exemple,
sort un nouveau produit alors que l'ancien se trouve en phase de maturit.
Dans certains cas la cannibalisation est involontaire : en phase de dclin, par
exemple, il est important de lancer de nouveaux produits pour remplacer ceux qui
arrivent en fin de vie. Ces nouveaux produits auront alors une double mission :
125
une minimisation des cots (de fabrication, de gestion commerciale...) qui conduit
choisir une gamme troite
une augmentation des ventes qui consiste choisir une gamme large
l'extension vers le bas : permet d'exploiter une image de qualit gagne travers
les produits du haut de gamme et de toucher un public plus large
126
Avantages :
Cette politique assure une meilleure couverture du march, par :
127
Avantages :
Les objectifs poursuivis sont essentiellement :
une telle politique est surtout pratique pendant les priodes de difficult au
cours desquelles l'entreprise doit concentrer ses moyens sur les produits les plus
forts, concentration de l'effort publicitaire...
administration des ventes simplifie : suivi facile par les chefs de produit, trs
bonne connaissance des produits par les vendeurs
128
Les inconvnients : tous les segments du march ne sont pas touchs et donc
tous les consommateurs ne sont pas satisfaits, une partie d'entre eux pouvant se
tourner vers la concurrence. L'entreprise rsiste mal la concurrence car elle est
relativement spcialise d'o un risque d'infidlit de la clientle pour certains
segments non touchs. Le risque financier est plus important.
Gamme longue : elle permet une augmentation des ventes.
le bas de gamme,
le milieu de gamme
et le haut de gamme.
129
2 - LE MILIEU DE GAMME
Le milieu de gamme est souvent considr comme la position la meilleure pour
occuper le march du fait du bon rapport qualit/prix qu'il offre et d'un potentiel
de vente qui y est important.
130
Tout d'abord, l'image est dterminante pour ce type de produit : le produit doit tre
de trs grande qualit, reposer sur un savoir-faire ou une cration exceptionnelle.
Il doit appartenir une histoire : celle de la marque.
131
la mthode ABC
et la matrice BCG.
La mthode ABC
La mthode ABC (Audit Bureau of Circulation) est une technique trs utilise. Le
poids conomique d'un produit s'apprcie l'aide du chiffre d'affaires qu'il dgage.
Pour ce faire, il convient de noter les chiffres d'affaires gnrs par tous les
produits et de les ranger par ordre d'importance et, ventuellement, de les classer
en fonction de leur taux d'expansion.
Il s'agit de classer les produits d'une gamme en 3 catgories :
les produits A qui ralisent les plus gros chiffre d'affaires (80%). Ils se situent audessus du chiffre d'affaires moyen des produits de la gamme.
132
133
Rle de leader : Rle tenu par les constituants de la gamme qui ont les meilleures
parts de march
Rle de transition : Transition entre une famille vieillissante et une nouvelle pas
encore prte ou, transition entre une technologie en cours de banalisation et une
technologie innovante pour laquelle le march n'est pas encore prt ou entre deux
cycles dun produit vente saisonnire.
2 - STRATGIE DE GAMME
Une marque par produit : un produit haut de gamme porte un nom et un produit
bas de gamme un autre.
Une marque par ligne : tous les produits dune mme ligne portent le mme nom
Une marque unique : dsigne tous les produits de la socit mme sil sagit de
produits totalement diffrents. La marque sert de vecteur de rputation.
134
135
Correction
1) Prsenter les 2 segments de march de Fervex.
Le segment : Mdicaments
Le segment : Dispositifs Mdicaux
2) Prsentez les gammes de produits qui se trouvent sur ces 2
segments.
-
La ligne adulte
La ligne sans sucre
La ligne Framboise
-
Adultes
Enfan
136
IV. LE PRIX
prix
ne tient compte
ni
de
la
demande,
ni
de la
concurrence.
137
138
139
140
141
Dans la 1 re tape on fixe le prix en fonction de la situation que l'on projette dans
l'avenir.
Dans une seconde tape on s'adapte aux conditions que l'on trouve sur le march
et qu'en gnral, on ne matrise pas.
La premire tape comprend 3 politiques de prix possibles :
le prix de vente rsulte du prix de revient calcul dans l'entreprise : c'est l'approche
par l'analyse des cots
le prix de vente est fix par rapport ce que l'acheteur est prt payer : c'est
l'approche par le march ou l'analyse de la demande
le prix de vente est fix en fonction des prix pratiqus par la concurrence : c'est
l'approche concurrentielle
Toute dcision sur les prix met en jeu un ensemble de facteurs que l'on peut
regrouper autour de 3 thmes : les cots, la demande et la concurrence.
Les 3 approches sont complmentaires, les entreprises ayant tout intrt lors de la
fixation du prix d'un produit tenir compte du cot, de la demande et de la
politique de prix pratiqus par la concurrence.
142
NB. : Dans les 3 cas, les prix sont fixs en fonction de contraintes lgales et de la
lgislation en vigueur.
La deuxime tape tient compte des conditions conomiques, commerciales,
techniques qui sont constamment modifies.
Cela implique que la concurrence, les cots, la demande sur lesquels le prix a t
tabli lors de la premire tape voluent plus ou moins rapidement au cours des
mois ou des annes. Ces changements peuvent avoir des rpercussions sur la
politique de prix.
143
Le prix est trs lev et la cible (segment limit haut pouvoir dachat) est prte
le payer (par exemple, Mercedes). Le plafond sera reprsentatif la fois de la
qualit et de la notorit. long terme, il sera important davoir un avantage
concurrentiel peru et dcisif (innovations).
Rappel
Rentabilit = (prix unitaire X produit vendu) - (cot unitaire X produit vendu)
Part de march (%) = ventes de l'entreprise x 100
ventes de la profession
144
baisse des prix est alors due la guerre au sein du secteur, et elle devrait pouvoir
permettre lentreprise de survivre.
NB. : Dans le cas d'objectifs de concurrence et de survie, l'entreprise cherche se
positionner par rapport ses concurrents ou empcher leur entre sur le march.
Elle choisit alors de baisser ses prix en esprant une raction du march.
S'il y a surcapacit, l'entreprise pourra ainsi couler ses stocks pour obtenir des
liquidits.
vise
un
positionnement
haut
de
gamme
dans
l'esprit
du
consommateur.
travers la fixation de prix quitables, c'est une mission de responsabilit sociale
qu'elle cherche remplir.
Remarque
Le profit constitue une finalit fondamentale car il est une condition ncessaire
la prennit et la croissance d'une entreprise, l'objectif privilgi de beaucoup
d'entreprises est la recherche long terme d'un rendement satisfaisant de ses
capitaux propres.
145
cot de commercialisation
cot de distribution
La prise en compte du cycle de vie du produit implique de prendre des dcisions
chaque phase du cycle :
146
147
1 - TEXTES CONNATRE
Les textes importants sur les prix connatre sont :
la loi Royer (1973) qui interdit les pratiques discriminatoires et contraint tout
offreur fournir tout acheteur ses conditions de vente et ses tarifs. Cette loi
incrimine toute publicit comportant des allgations ou des indications fausses
portant sur le prix de vente de biens et de services qui font l'objet de publicit.
la loi Galland (1997) qui clarifie les rgles de facturation et encadre strictement
les seuils de revente perte.
2 - MARQUAGE DU PRIX
La lgislation rend obligatoire la publicit des prix et des conditions de vente.
Au niveau du marquage du prix, 2 textes (de 1971 et de 1986) imposent, pour les
ventes directes aux consommateurs, d'afficher les prix des produits ou services
offerts, toutes taxes comprises. Depuis 1985, les tablissements ayant une
superficie suprieure 120m ont l'obligation d'afficher galement le prix unitaire
(au kilo, au litre...).
Par exception, les foires, salons et vitrines d'exposition loigns du lieu de vente ne
sont pas soumis au marquage des prix des produits prsents.
L'arrt de 1997 impose de procder un double marquage pour les produits
vendus au rabais : prix ancien barr et prix nouveau avec indication de
l'importance de la rduction en pourcentage ou en valeur absolue.
Le prix de rfrence ou prix barr doit correspondre au prix le plus bas
effectivement pratiqu sur le mme produit ou sur un article similaire au cours des
30 derniers jours prcdant les soldes.
148
3 - PROTECTION DE LA CONCURRENCE
La lgislation interdit la vente perte (sauf cas exceptionnel) de mme que la
pratique des prix imposs (mis part le secteur du livre) et le refus de vente. Les
pratiques discriminatoires et les ententes sont galement rglementes.
4 - LA VENTE PERTE
Ce procd de vente, interdit et puni par la loi par amende, est dfini par l'article
32 d'une ordonnance de 1986, comme le fait, pour un commerant, de revendre un
produit un prix infrieur son prix d'achat effectif.
Le prix d'achat effectif tant celui port sur la facture d'achat major des taxes
sur le chiffre d'affaires, des taxes spcifiques affrentes cette revente et le cas
chant le prix du transport.
du niveau de production
et de la production cumule.
Au cours d'une priode donne, si la production augmente, le cot du produit
baisse. Mais il faut noter que si la production augmente trop fortement cela risque
149
2 - Le taux de marque
Le prix est calcul en fonction du rapport entre la marge commerciale et le prix de
vente.
Taux de marque = marge brute / Prix de vente
Avec Marge brute = prix de vente - cot d'achat
Exemple
Une entreprise pratique un taux de marque de 20%.
Travail faire
quel prix doit-elle vendre un produit qu'elle paye 250 ?
Rponse
150
3 - Le taux de marge
Il s'agit ici d'appliquer un taux de marge qui est le rapport entre marge
commerciale et cot d'achat.
Taux de marge = marge brute / Cot d'achat
Exemple
Une entreprise pratique un taux de marge de 10%. Elle achte un produit 320
et supporte des cots d'approvisionnement de 7%.
Travail faire
quel prix doit-elle vendre ce produit ?
Rponse
Le cot d'achat est gal = 320 x 7% = 342,40
Nous savons que : Taux de marge = marge brute
Cot d'achat
Or, nous cherchons le prix de vente. Donc, il nous faut utiliser la formule :
Marge brute = prix de vente - cot d'achat
Ce qui fait que la formule prcdente devient :
151
4 - Le coefficient multiplicateur
Le coefficient multiplicateur est employ couramment dans le commerce de dtail.
Il permet de calculer un prix de vente TTC directement partir d'un cot d'achat
HT. Il permet de fixer les prix venir.
Coefficient multiplicateur = 1 + taux de marge
Le coefficient multiplicateur constitue un argument de vente pour le producteur
qui peut ainsi proposer un distributeur des produits avec des prix de vente
publics conseills.
Pour mesurer le coefficient multiplicateur, et par consquent la marge qu'il peut
esprer, le distributeur devra diviser ce prix conseill par le prix d'achat.
Coefficient multiplicateur = prix de vente conseill Prix d'achat
Exemple
Une socit achte un produit 200. Elle pratique un taux de marge de 10%. Le
taux de TVA est de 5,5%.
Travail faire
Quel coefficient multiplicateur utilise-t-elle ?
Rponse
Prix de vente HT du produit = 200 x 10% = 220
Prix de vente TTC du produit = 220 x 5,5% = 232,10
Le coefficient multiplicateur est donc gal :
152
153
1 - L'APPROCHE PSYCHOLOGIQUE
L'approche
psychologique
va
se
dmarquer
de
la
vision
du
154
Cependant, ce n'est pas parce que le consommateur n'a pas une ide juste du prix,
qu'il est prt acheter n'importe quel produit n'importe quel prix.
Le prix peru est la rsultante de 4 composantes :
le prix du produit
l'image du produit
155
du montant de l'achat
156
au-dessus de quel prix considrez-vous que le produit est trop cher ? : on obtient
le pourcentage d'individus trouvant un prix donn trop lev (courbe de prix
maximum).
Chaque personne interviewe est invite indiquer la fourchette de prix
l'intrieur de laquelle elle croit pouvoir situer le prix du produit tudi.
Le prix minimal : c'est le prix au-dessous duquel les consommateurs jugeront la
qualit du produit insuffisante et ne l'achteront donc pas.
Le prix maximal : c'est le prix au-dessus duquel les consommateurs jugeront le prix
du produit excessif et ne l'achteront donc pas.
La diffrence entre les 2 courbes pour un certain niveau de prix P1, mesur sur un
segment [ab] indique le pourcentage de personnes le jugeant acceptable.
Le prix psychologique est celui pour lequel cette diffrence est la plus forte.
157
NB. : Le prix psychologique est celui qui satisfait le maximum d'individus mais ce
n'est pas forcment celui qui assure le chiffre d'affaires le plus lev, ni celui le
plus rentable.
Vendre un produit au prix psychologique est l'assurance pour l'entreprise de
vendre au plus grand nombre de clients et donc d'avoir la part de march
maximale.
Consultez un cours complmentaire sur le prix psychologique.
2. PRIX ET STRATGIE
Le choix du prix va galement dpendre de la stratgie choisie :
Dans le cas d'une stratgie d'crmage, le choix se portera sur le prix gnrant le
chiffre d'affaires maximal.
158
Commentaires :
Pour un prix compris entre 800 et 1000, 18% des personnes interroges trouvent
le prix trop lev et 10% jugent la qualit insuffisante. Mais 72% des personnes
interroges sont prtes payer ce prix pour l'achat de ce produit.
1. Dterminez le prix psychologique
Le prix psychologique est donc compris entre 800 et 1000 parce que c'est ce prix
qui satisfait le maximum d'individus.
159
en cas de stratgie d'crmage : elle optera sur le prix gnrant le chiffre d'affaires
maximal, en l'occurrence ici de 1000 1200.
160
1 - LE PRIX DU MARCH
C'est une pratique assez rpandue qui traduit une cohrence collective dans un
secteur afin de dgager une rentabilit suffisante.
Les entreprises se positionnent par rapport leurs concurrents principaux et
choisissent de vendre leurs produits au mme prix, un peu plus cher ou un peu
moins cher.
Certaines entreprises peuvent galement stratgiquement s'carter du prix du
march (tout en restant dans une limite proche) : elles peuvent choisir de se placer
un niveau de prix suprieur (surcote du march) ou un niveau infrieur (dcote
du march).
161
2 - LE PRIX DE SOUMISSION
Les entreprises s'efforcent, dans ce cas, de proposer le prix le plus faible sans
affaiblir leur position pour emporter le contrat.
C'est le cas d'entreprises en comptition pour obtenir un contrat, par exemple, dans
le cadre d'une procdure d'appel d'offres.
Schma Rcapitulatif :
La dtermination du prix partir du cot, de la demande et de la concurrence.
162
163
V. LA DISTRIBUTION
V.1 LA DISTRIBUTION
La distribution est une variable du mix contrlable, et incontournable, au mme
titre que le produit ou le prix.
Lorsqu'une entreprise a dtermin un couple produit/march c'est--dire
lorsqu'elle a trouv un produit rpondant un besoin pressenti par un ensemble
de consommateurs potentiels, elle doit faire parvenir ce produit au consommateur
final, c'est--dire celui qui va l'utiliser et le dtruire dans la majorit des cas.
1 DFINITION
La distribution recouvre l'ensemble des oprations par lesquelles un bien sortant
de l'appareil de production est mis la disposition du consommateur ou de
l'utilisateur final. Distribuer un produit, en effet, c'est l'amener au bon endroit, au
bon moment, en quantit suffisante avec le choix et les services ncessaires leur
vente, leur consommation et leur entretien. Mettre en place une politique de
distribution consiste choisir un rseau de distribution ainsi qu'un type de
stratgie.
acheter des marchandises pour les revendre ensuite, par petites quantits et en
l'tat au consommateur final
164
soit c'est l'inverse, c'est--dire que ce sont les producteurs qui financent la
distribution par le biais de dlais de paiement suprieurs aux dlais de vente.
Ce transfert des produits va s'accompagner d'opration d'assortiment (c'est dire
de choix de produits adapts la clientle), d'allotissement ou de fractionnement
des produits.
165
en direction des producteurs : dans ce cas les intermdiaires sont une source
d'informations commerciales pour les fabricants. C'est le cas, par exemple, lorsque
les distributeurs renseignent les producteurs sur l'volution du march.
La fonction de service qui comprend la livraison et les conditions de livraison,
l'installation, les conseils, le service aprs-vente, la reprise ventuelle ou l'change,
l'entretien, la rparation, la garantie...
166
1 - Le grossiste
Un grossiste est un intermdiaire de commerce qui achte une marchandise
directement au producteur ou au fabricant pour la revendre, ensuite, un autre
grossiste ou des dtaillants.
2 - Le dtaillant
Un dtaillant est un commerant qui achte une marchandise un grossiste (ou
un producteur ou un fabricant) pour la revendre aux consommateurs finaux.
Le commerce indpendant de dtail peut prendre soit une forme sdentaire
(spcialise ou non) soit une forme non-sdentaire.
2 - LA DISTRIBUTION ASSOCIE
Le commerce associ est une forme de commerce o des entreprises rapprochent la
fonction de gros et la fonction de dtail au sein d'une mme structure commerciale
mais qui, tout en conjuguant leurs efforts sous des formes diverses, conservent leur
indpendance juridique.
1 - Groupements d'achat
Les groupements d'achat ont pour objet de grer au mieux les achats de leurs
adhrents.
Il en existe deux types : la cooprative de dtaillants et le groupement d'achat de
grossistes.
167
Par exemple, les opticiens Krys (enseigne de la guilde des lunetiers de France)
assurent eux-mmes les fonctions de grossistes et commercialisent leurs produits
travers une enseigne commune.
6 - Les franchises
La franchise est un systme de produits et de services et/ou de technologies bas
sur une collaboration troite et continue entre des entreprises juridiquement et
financirement distinctes et indpendantes : le franchiseur et le franchis.
168
7 - Les concessionnaires
Un concessionnaire est un commerant indpendant qui signe avec son partenaire
fabricant un contrat de reprsentation exclusive.
169
170
171
2 - LE CIRCUIT DE DISTRIBUTION
Un circuit de distribution est constitu de l'ensemble des canaux utiliss pour
distribuer un produit.
Une entreprise peut utiliser simultanment plusieurs canaux : l'ensemble de ces
canaux forme son circuit de distribution.
Schma : exemple de circuits de distribution
172
3 - LE RSEAU DE DISTRIBUTION
Un rseau de distribution est un ensemble de personnes physiques ou morales qui
contribuent la vente d'un produit (ou d'un service) depuis le producteur ou le
fabricant
(ou
l'importateur
s'il
s'agit
d'un
produit
tranger)
jusqu'au
consommateur final.
173
Le rseau se compose :
4 - LA FILIRE
Une filire est :
soit un systme conomique qui renferme tous les canaux de distribution utiliss
par l'ensemble des producteurs/fabricants et distributeurs vendant une mme
famille de produits, sur un march de consommation donn.
soit attache l'utilisation d'une mme matire premire ou d'une mme technique
par une famille d'industries.
Retrouvez un cours complmentaire sur la distribution
174
1 - LA MARGE BRUTE
La rmunration est constitue par la diffrence entre le prix auquel le
distributeur vend un produit et celui auquel il l'achte : cette diffrence est appele
marge brute.
MB = Prix de vente (PV) - Prix d'achat (PA)
Exemple
Un supermarch achte hors taxe un produit au prix unitaire de 8. Il le revend
hors taxe au prix de 9,35.
Calculez sa marge brute unitaire ?
Rponse
Sa marge brute unitaire est de : MB = PV - PA = 9,35 - 8 = 1,35
2 - LE TAUX DE MARQUE
Elle est calcule en pourcentage du prix de vente.
Taux de marque = marge brute / Prix de vente x 100
Exemple
Reprenons l'exemple prcdent.
Calculez le taux de marque ?
Rponse
Le taux de marque est gal : Taux de marque = marge brute / 9.35 x 100 = 14%
175
176
Les marques propres : qui sont des marques exclusives au distributeur mais qui
portent un nom diffrent de l'enseigne. On les appelle galement contremarque .
C'est par exemple la marque Tex de Carrefour pour les produits d'habillement. Ces
marques sont traditionnellement des marques premier prix , de qualit moyenne
voire infrieure.
177
MDD sont, par dfinition, vendues exclusivement chez les distributeurs concerns.
Par exemple, les produits "Carrefour" ne sont vendus que chez Carrefour.
Les marques denseigne font donc directement concurrence aux marques des
producteurs. Elles refltent l'volution du marketing des distributeurs qui a gliss
d'un marketing de discounter un marketing plus qualitatif. L'image de l'enseigne
glisse dans le mme temps sur l'image de ces produits qui remplissent de plus en
plus les linaires. Le mix de marque persiste cependant, ce qui permet de trouver
aux cts des marques du distributeur, des marques de producteurs.
Les distributeurs diffusent, ct des marques de distributeurs ou des marques
propres, des marques de producteurs. Ce faisant, ils se font concurrence sur des
produits identiques. Pour le consommateur, qualit de service gale, le prix
devient une variable hautement stratgique puisque facteur de choix essentiel.
Il s'ensuit donc une concurrence sur les prix qui comprime les marges
commerciales et par consquent la rentabilit du distributeur.
La solution que le distributeur a trouv est de vendre des produits sous-marques
de distributeurs, ce qui lui permet, tout en reconstituant sa marge, d'empcher les
comparaisons. Certains distributeurs en font mme une politique systmatique en
ne vendant que des produits distribus sous leur propre marque, voire celle de leur
enseigne.
Tableau : rsum des diffrences entre les marques nationales et les MDD
178
Segmenter le march
Un des premiers enjeux des MDD consiste proposer un bien supplmentaire aux
consommateurs : en termes conomiques, cela signifie segmenter le march.
Un nouveau bien, directement sous le contrle du distributeur dans sa dfinition
et propos gnralement un prix plus faible que les marques nationales, satisfait
une partie de la demande des consommateurs.
En segmentant ainsi le march, le distributeur peut profiter de la diffrence de
got des consommateurs et donc satisfaire au final un plus grand ventail de la
demande.
179
180
1 - Les 3 zones
Pour trouver les trois zones qui constituent la zone de chalandise, il faut tracer sur
une carte des courbes isomtriques, c'est--dire de mme distance, et des courbes
isochroniques, c'est--dire de mme temps (dure).
Les courbes isomtriques permettent de dlimiter la zone de chalandise en fonction
des consommateurs qui se trouvent la mme distance du point de vente,
autrement dit, qui mettent le mme temps pour arriver au point de vente.
Ce temps est apprci pied pour les petites surfaces et en voiture pour les
grandes.
181
NB. : Tous les points d'une mme courbe se situent donc une mme distance
(exprime en temps).
En gnral on estime que :
par
exemple)
modifie
les
habitudes
d'achat
ainsi,
le
couple
182
2 - tude de l'environnement
Dans la dtermination de la zone de chalandise, il faut bien tudier la carte afin
de dterminer s'il existe des ples attractifs qui pourraient inciter les clients
potentiels allonger leur temps de dplacement.
Il convient galement d'tudier la carte afin de dterminer s'il existe des barrires
naturelles susceptibles de restreindre les dplacements.
Ainsi, la dlimitation doit prendre en compte :
183
184
Ou en terme de march :
185
Ensuite, il sagit de dcider que chaque concurrent ralise une part du chiffre
daffaires proportionnelle sa part de la surface totale de vente
Si lon veut implanter un nouveau point de vente, il suffira de dterminer la taille
de ce dernier et dajouter cette nouvelle surface la surface totale de la prcdente.
Chaque concurrent ralisera alors un chiffre daffaires proportionnel sa part de
la nouvelle surface totale de vente.
186
5 Contraintes juridiques
La loi Royer, vote en 1973, rglemente limplantation des grandes surfaces pour
protger le consommateur et les commerants. Le principe de ces mesures limite
limplantation en fonction des capacits physiques de la zone.
Cette loi prcise que si la zone dattraction dune grande surface est cheval sur
deux dpartements et est de nature dstabiliser le tissu commercial local, le
prfet devra porter le dossier devant le ministre.
187
Enfin, il ne faut pas oublier que le distributeur investit normment d'argent dans
la surface de vente.
Seul le choix judicieux de l'assortiment et une rpartition adquate du linaire
peut l'aider rembourser son investissement.
Le contrle de la rentabilit du linaire se fait plusieurs niveaux : au niveau de
chaque rfrence, au niveau de la famille.
L'analyse de ces rsultats aboutira :
188
189
11 - lasticit du linaire
L'lasticit du linaire est la variation des ventes en fonction de l'augmentation du
linaire.
L'tude de l'lasticit du linaire rvle que le produit ne se vend qu' partir d'un
linaire minimum. Si le facing est trop faible, le produit ne sera pas peru.
Inversement, au-del d'un certain seuil, une augmentation du linaire n'exerce
pratiquement plus d'effet sur les ventes : c'est le linaire maximum, qui n'est
jamais atteint, car une telle quantit sur-stockerait le magasin.
190
Exemple :
Une boite d'un produit K est vendue dans 110 suprettes sur 250.
DN = (110 / 250) x 100 = 44%
Cela signifie que 44 % des suprettes vendent la bote de produit K.
191
Dire que la bote de produits K a une DV de 40, signifie que les suprettes vendant
la bote de produits K ralisent dans leur ensemble 40,7 % des ventes de jus de
fruits.
Si une marque a une DV > DN, cela signifie que le produit est surtout distribu
dans les magasins ou points de vente dont le volume de vente (pour la catgorie de
produits considre) est important.
192
Pour calculer ces indices, et avant de les calculer, des comptages prcis doivent
tre effectus : l'entre du magasin, pour dterminer le nombre de personnes y
entrant et devant le rayon o il faudra dnombrer d'une part les clients saisissant
les marchandises et d'autre part le nombre de clients achetant effectivement les
produits.
Une fois ces comptages raliss, on pourra procder aux calculs partir des
formules suivantes :
Indice de passage =
Indice d'attraction =
Indice d'achat =
indice d'achat
Indice de passage
Une fois ces calculs raliss, on pourra procder aux modifications du linaire selon
les indices de sensibilit.
Le ramnagement termin, il faudra procder de nouveaux comptages.
C'est en comparant les deux sries d'indices que l'on pourra vrifier si le linaire
est plus ou moins attractif pour le consommateur.
193
Si l'objectif est d'accrotre la rotation des stocks, le troisime indice sera favoris.
Si aucun impratif n'est fix, c'est le dernier indice qui devra tre retenu
Si l'indice est sensiblement distinct de 1, la reprsentation du produit dpendra
des lments suivants :
Si L'indice > 1 : cela signifie que le produit est sous-reprsent. Il conviendra donc
d'augmenter sa place dans le linaire.
Si l'indice < 1 : cela signifie que le produit est surreprsent. Il faudra donc
diminuer sa place dans le linaire.
NB. : Pour rtablir correctement un linaire, il faudra ramener l'indice 1, c'est-dire qu'il faudra non pas jouer sur les marges ou les quantits vendues, ce qui est
presque impossible, mais chercher diminuer le linaire dans des proportions
rationnelles.
194
195
famille 2 dont les 2 indices sont infrieurs 1 : dans ce cas, la rfrence considre
est surexploite ce qui revient dire que sa part en bnfice brut, chiffre d'affaires
ou quantit vendue en % est infrieure en % du linaire allou. Il faut donc
diminuer son facing en cm.
196
famille 5 dont les 2 indices sont gaux 1 : cela n'existe pas. Aucune rfrence ne
rentre dans cette catgorie.
Dans le schma ci-dessous les numros des familles sont reports dans leur
position respective.
197
VII. LA COMMUNICATION
2 - LE PROCESSUS DE COMMUNICATION
Communiquer c'est mettre en commun, une ide, une information, une attitude.
La communication ncessite l'intervention de 6 lments :
un message
un destinataire ou un rcepteur
198
(on dit que le feed-back est positif). Sinon, (si le feedback et ngatif), il convient
d'identifier et d'analyser les causes dchec.
3 - LE SCHMA DE SHANNON
D'aprs le clbre schma issu des travaux de Shannon et Weaver, le processus de
transmission de l'information suit le schma suivant :
4 - LE SCHMA DE LASSWELL
On peut ajouter, le fameux schma de Lasswell qui rpond aux questions :
Qui ? Qui communique ? Quelle source ? Quels sont l'impact et l'image de ces
sources ?
qui ? Quelles sont les cibles ? le cur de cible ? Existe-il des leaders d'opinion ?
Quoi ? Quel est le message transmettre ? Quel est celui qui a t rellement
peru ?
Avec quels effets ? Avec quels rsultats ? Les objectifs de communication ont-ils
t atteints ? Comment modifier les carts ? Que faut-il modifier pour tre plus
efficace ?
199
LA COMMUNICATION
GLOBALE
LE
MIX
DE
COMMUNICATION
La prise en compte de tous les partenaires de la communication (actionnaires,
personnel, force de vente, fournisseurs, prescripteurs, financiers...), de toutes les
formes de messages qui peuvent leur tre adresss ainsi que toutes les actions
possibles, impliquent d'avoir une vision globale de la communication en
concevant des mix de communication efficaces.
Le mix de communication est l'arbitrage sur les outils de communication
employer. C'est l'ensemble des moyens que l'entreprise va slectionner.
Le mix de communication est analogue la notion de marketing mix et signifie que
l'on cherche faire le meilleur choix entre les diffrents moyens de communication
disponibles. Autrement dit, il faut savoir combiner les actions mdias et les actions
hors mdias.
Remarque :
Privilgier les actions mdias : c'est accentuer l'effort pull .
C'est dvelopper l'image c'est--dire une politique moyen et long terme.
Pour slectionner les outils de communication les plus efficaces, il faut au
pralable, mieux comprendre les objectifs que doivent satisfaire ces outils.
200
201
Parmi ces diffrents modles, le modle AIDA, le plus connu, repose sur le concept
de la hirarchie des effets.
202
Par exemple, les objectifs peuvent tre : faire connatre l'existence, expliquer le
fonctionnement, btir une image, crer une prfrence, mettre en valeur certaines
caractristiques, modifier la perception des attributs du march, soutenir les
autres formes de communication, faire acheter, suggrer de nouvelles utilisations,
encourager la fidlit...
Exemple :
La socit Trobon conoit et commercialise une nouvelle gamme de plats cuisins
surgels.
Elle axe la communication sur la facilit et la rapidit du produit (c'est le codage
du message).
Elle doit tout d'abord faire connatre son nouveau produit (c'est la phase cognitive).
Puis, elle doit mettre en avant les avantages du produit afin d'intresser le
consommateur, de l'attirer, de faire en sorte qu'il dgage une prfrence en faveur
des produits de la socit (c'est la phase affective).
Enfin, la communication devra galement convaincre le public vis et gnrer des
intentions d'achat, et de rachat et ventuellement de fidliser le consommateur
la marque (c'est la phase comportementale).
203
La socit choisit ensuite de faire passer son message par le biais de la publicit
tlvise de l'affichage (ce sont les canaux qui transporteront le message).
Elle vise principalement les femmes actives de 25 40 ans au niveau d'instruction
lev (ce seront les rcepteurs du message).
Au niveau du message, certains lments sont bien accepts car tant congruents
avec le systme de valeurs de la cible, d'autres lments sont interprts
diffremment, les qualits dittiques et gustatives du produit tant juges
insuffisantes (c'est le dcodage du message).
2 - STRATGIE DE LA CIBLE
Dfinir la cible est d'une grande importance puisque c'est cette dernire qui va tre
le destinataire de votre message et que c'est en fonction de celle-ci que seront btis
la copie stratgie, la stratgie des moyens et le planning.
204
VII.5 LA PUBLICIT
1. LA DMARCHE DE MISE EN PLACE DE LA STRATGIE
PUBLICITAIRE
Les dcisions publicitaires s'intgrent dans un processus qui met en jeu plusieurs
lments. Ceux-ci sont rcapituls dans le schma ci-dessous.
205
206
le briefing,
la cration du message,
l'valuation de celui-ci.
Le briefing
Le briefing est la phase durant laquelle l'annonceur expose son problme de
communication, ses objectifs publicitaires et propose un cahier des charges.
Dans son brief l'agence, l'annonceur doit fournir une stratgie marketing. Il
doit rappeler les faits marketing de base :
207
2 - LA COPY-STRATGIE
La copy-stratgie est un cahier des charges sur lequel vont travailler les
rdacteurs, les dessinateurs, les mdia-planneurs.
Elle a pour but d'tablir une cohrence entre la stratgie marketing et la stratgie
de communication.
Les rubriques d'une copy-stratgie peuvent varier, mais globalement les
principales rubriques sont rsumes ci-dessous :
Les objectifs
208
209
210
soit elles le dterminent partir des objectifs et des moyens de la publicit : c'est-dire en valuant le cot des moyens mettre en uvre de sorte que ceux-ci
dcoulent de la stratgie retenue. Cette mthode consiste recenser les objectifs
publicitaires et valuer les efforts ncessaires pour les atteindre. Autrement dit,
on dtermine le budget en fonction du nombre de personnes atteindre, et de
diffrentes hypothses concernant l'exposition et la sensibilit la publicit dans
les diffrents mdias ainsi que la comprhension des messages. Cette mthode
n'indique pas le budget publicitaire optimal.
211
le budget disponible
212
Tlvision
Radio :
NB. : La radio est surtout utilise comme mdia d'accompagnement
Affichage
Cinma
Internet :
Permet l'interactivit que les autres mdias ne proposent pas.
NB. : Choisir un mdia impose d'intgrer diffrentes proccupations : l'adquation
la cible vise, au message, au budget et la rglementation.
213
214
Les contraintes :
Il existe des contraintes lies la rapidit de fabrication ou aux dlais de
rservation de diffrents mdias.
Il reste classer les mdias retenus et estimer le budget.
NB. : Une fois les mdias et les supports choisis, il faut acheter l'espace : c'est
l'tape de l'achat d'espace.
215
216
Par exemple : la pntration d'un journal est de 23% sur les plus de 25 ans.
Calculez le GRP pour 3 insertions dans ce journal.
Le GRP du journal est = 23 x 3 = 69%
Ce qui signifie que pour un GRP de 69% la couverture sera de 23% et la frquence
de 3.
Le cot pour mille : est le cot pour 1000 contacts distribu par un support (sur la
cible utile).
NB. : Une fois les mdias et les supports choisis, il faut acheter l'espace : c'est l'tape de
l'achat d'espace.
217
le taux de rptition
la couverture maximum
218
Il faut distinguer :
un couler un stock,
219
L'essai gratuit : a pour but de faire essayer gratuitement aux clients potentiels
le produit.
Cela peut se faire par le biais de :
l'chantillon gratuit,
la dgustation
ou la dmonstration.
d'une vente par lot : vente groupe, 3 pour 2, vente jumele (plusieurs produit
diffrents par lot).
l'essai qualit (qui se fait, via un encart presse, en prsentant, en une seule
proposition, 5 10 produits diffrents qui proposent une offre de remboursement),
220
les primes et cadeaux associs l'achat d'un produit. Ils peuvent accompagner
l'achat unitaire du produit ou tre subordonns plusieurs achats successifs.
Il existe :
la prime directe : la prime est faite en mme temps que l'achat. Elle est in-pack
(contenue dans le produit), on-pack (fixe sur le conditionnement), ou encore
remise la caisse au moment du paiement.
La prime autopayante o le client est invit ajouter une certaine somme d'argent
pour bnficier des cadeaux offerts en plus de la cumulation des preuves d'achat.
Le conditionnement rutilisable trs utilis pour les pots de moutarde par exemple
qui peuvent tre utiliss comme verres aprs usage.
221
Il existe :
Les loteries sweepstakes (loteries avec pr-tirages) surtout pratiques par les
entreprises de vente par correspondance (par exemple Damart) qui distribuent des
bons de participation portant un numro de loterie
Le winner per store (un gagnant par magasin) utilis en grande surface, les lots
gagner sont exposs en magasin et sont distribus la suite d'un tirage au sort de
bulletins dposs dans une urne
Le loto
les cibles de la promotion : cette cible est rpartie en 80% consommateurs et 20%
aux rseaux de distribution (force de vente, distributeurs...)
222
le budget et le calendrier
acclrer les rotations chez les distributeurs (autrement dit pour acclrer les
ventes d'un produit)
223
la mesure directe par rapport aux objectifs fixs consiste mesurer directement,
par exemple, le nombre de consommateurs ayant achet le produit pour la
premire fois ou bien ayant augment leur consommation pendant la priode
considre ou encore l'accroissement de la notorit de la marque ou de la rotation
du produit en point de vente...
Pour cela, il existe plusieurs mthodes :
les relevs des ventes dans les magasins avant, pendant et aprs la mise en
uvre de l'opration. Par exemple grce aux donnes fournies par les panels de
dtaillants ou par des relevs de vente dans des magasins tmoins.
224
EXERCICE
Rpondant aux questions relatives ce document
225
Dvelopper la clientle
une offre
un outil de communication
226
le mailing ou publipostage,
le bus mailing ,
le catalogue
La tlmatique
1 - Le mailing ou publipostage
Le mailing est un courrier personnalis envoy des prospects auxquels une offre
ou une information est destine.
Le mailing se compose le plus souvent :
227
2 Le Bus Mailing
Le bus mailing est la runion sous la forme de paquets de cartes de plusieurs
offres ou de services en direction dune cible de prospects.
Plusieurs entreprises se runissent pour prsenter leurs offres partageant ainsi
les frais lis lexploitation dun mme fichier location, routage
Le format est celui de la carte postale T avec un coupon-rponse o le prospect
peut indiquer ses nom et adresse et demander plus dinformation si loffre
lintresse.
3 Limprim sans adresse ou prospectus
LISA est un imprim commercial distribu dans les boites-aux-lettres pas
forcment de faon cible.
Il prsente une offre promotionnelle et est assorti dun coupon rponse ou dun
coupon de rduction incitant le prospect se dplacer sur lieu de vente.
Remarque :
La distribution de lISA est amliore grce au gomarketing qui permet de cibler
les prospects en fonction de leur niveau de vie et de leur quartier dhabitation.
228
6 Le catalogue
Cest un mdia surtout utilis par la vente par correspondance.
La presse par le biais dun encart presse : qui consiste insrer des annonces
comportant une offre spcifique assortie dun coupon rponse ou dune invitation
appeler un numro de tlphone.
La tlvision et la radio par le biais dun numro vert ou de ladresse dun site
Internet intgr un spot. Ou dans le cadre dmission de tl-achat.
229
En premier lieu, des objectifs de comportement le but premier tant de faire ragir
le prospect laction.
Ensuite, un autre objectif est de fidliser le client par le dialogue tabli entre la
marque et lui.
230
231
232
Objectifs
Lobjectif principal des relations presse est dobtenir des retombes rdactionnelles
(cest dire non publicitaires) positives et valorisantes en entretenant de bonnes
relations avec les journalistes et en leur fournissant rgulirement les
informations concernant lentreprise susceptibles dintresser leurs lecteurs.
Les objectifs spcifiques des relations presse sont de :
-
Cibles
La cible essentielle est les journalistes : ceux des diffrents mdias pouvant servir
de relais auprs des cibles finales.
Les moyens des relations presse
Le communiqu de presse
Cest un document, dune page, qui comporte une information unique et dactualit
et qui peut tre utilis tel quel par un journaliste sil le souhaite.
Le dossier de presse
233
La confrence de presse
Le cocktail de presse
Il accompagne souvent la confrence de presse.
Le djeuner de presse
Il est destin un petit nombre dinterlocuteurs que lon veut traiter de manire
personnalise.
Le voyage de presse
Il est organis pour montrer quelque chose de prcis aux journalistes. Les
journalistes ne doivent pas se sentir achets.
2 - LA RELANCE TLPHONIQUE
Elle doit permettre de sassurer que le dossier ou linvitation sont bien parvenus
leur destinataire, de proposer ses services, de fournir plus dinformation.
Elle doit tre faite avec lgance sans tre trop intrusive et ne doit pas agresser le
journaliste.
234
Objectifs
Les objectifs des relations publiques sont de :
-
235
Cibles
-
organisation dvnements
journes portes-ouvertes
visites de lentreprise
cadeaux daffaire : de valeur plus leve que lobjet publicitaire il est destin
quelques privilgis et remercier les clients fidles et les principaux
partenaires de lentreprise
tournoi (sportif),
visite dexposition
236
VII.20 LVNEMENTIEL
1 DFINITION ET OBJECTIFS
La technique de lvnementiel consiste crer, organiser et mdiatiser un
vnement afin de vhiculer un message fort concernant la vie de lentreprise.
Les objectifs atteindre peuvent tre les suivants :
-
accrotre la notorit
attirer lattention
susciter lintrt
susciter des rdactionnels sur lentreprise, ses marques, ses produits, ses
projets
237
2 LES CIBLES
Les cibles doivent tre des personnes qui reprsentent pour lentreprise un intrt
stratgique :
-
les fournisseurs
les distributeurs
238
2 - DMARCHE STRATGIQUE
Elle doit tre intgre la stratgie globale de communication. La foire ou le salon
doivent tre choisis avec soin afin quils permettent datteindre les objectifs fixs
auprs des cibles et en tenant compte du budget.
3 - OBJECTIFS ET CIBLE
Les objectifs des foires ou salons sont de :
-
faire connatre les produits ou les services offerts par le produit, la marque
ou lentreprise
239
susciter un intrt
les prospects
les clients
les distributeurs
les prescripteurs
VII.22 LE MCNAT
1 LE PARRAINAGE
Cest une technique de communication par laquelle une entreprise ou une marque
apporte son soutien une personne ou une organisation afin de lui permettre de
raliser son projet (soutien dun sportif, dune quipe, dun club, dune
manifestation sportive, culturelle, humanitaire ou sociale) en contrepartie dune
prestation publicitaire clairement dfinie dont les modalits sont souvent
dtailles dans un contrat.
Objectifs dimage :
-
Objectifs de comportement :
-
240
2 LE MCNAT
Cest une technique de communication par laquelle une entreprise apporte son
soutien une personne ou une organisation ans quil soit prvu de contrepartie
promotionnelle.
La contribution de lentreprise doit tre considre comme un don : elle doit
paratre dsintresse et toute rfrence lentreprise doit tre discrte.
Objectif dimage :
-
Il sagit de :
-
Cibles
241
Il faut viser galement : les journalistes, les meneurs dopinion, les distributeurs
et la force de vente externe, les pouvoirs publics, la communaut financire, les
actionnaires, les fournisseurs
Distinction
La diffrence entre les deux techniques rside dans lexistence ou non dune
contrepartie publicitaire prcise et prtablie.
La distinction est importante au niveau de la stratgie de communication mais
galement au niveau fiscal
un rappel du positionnement
242
4 CIBLES
Ce sont souvent les clients et le grand public.
Il faut viser galement : les journalistes, les meneurs dopinion, les distributeurs
et la force de vente externe, les pouvoirs publics, la communaut financire, les
actionnaires, les fournisseurs
243
2 INTRT
La communication par lobjet permet de :
-
3 - CIRCONSTANCES DUTILISATION
Ce peut-tre :
-
4 - OBJECTIFS ET CIBLES
Les objectifs sont multiples :
-
fidliser la clientle
244
des consommateurs
des prescripteurs
de la force de vente
du personnel
des tudiants
245
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