Chap I Consommateur
Chap I Consommateur
Chap I Consommateur
ENCG de Knitra
Cours de : micro-conomie
Professeur : Hamid Ait Lemqeddem
Introduction
1
1) Dfinition de la microconomie
2) Objet de la microconomique
La thorie microconomique a pour objet principal lanalyse de la
dtermination simultane des prix et des quantits produites, changes et
consommes. Elle prtend respecter dans ses formulations abstraites lindividualit de
chaque bien et de chaque agent. Par opposition, le reste de la thorie est le plus
souvent macro-conomique raisonnant directement sur les agrgats de biens (PIB) et
dagent (mnages et entreprises).
2
3) Les objectifs de la microconomie
Les objectifs de la microconomie sont :
4) Le but de la microconomie
Le but de la microconomie est de trouver lquilibre du march, autrement dit
les prix et les revenus qui quilibrent loffre et la demande sur le march. Pour cela, la
microconomie sappuie sur des modles mathmatiques : le consommateur possde
ainsi une fonction dutilit, et le producteur une fonction de production.
3
5) Biens, Agents, Economie
a- Biens : le pain, le lait, lnergie lectrique etcsont considrs comme des biens.
La quantit de chacun dentre eux tant mesure dans une unit approprie ;
b- Agents : sont des individus, groupes dindividus ou organismes qui constituent des
units lmentaires agissantes.
- les agents consommateurs : qui utilisent pour leurs besoins propres certains
biens (satisfaction directe de leurs besoins) : se sont les mnages.
c- Economie : elle est dfinie par une liste de biens, une liste de consommateurs, une
liste de producteurs et un vecteur W de ressources initiales.
Questions :
Dans cet tat de cause, comment les consommateurs et les producteurs vont agir
lorsquils se trouvent situs dans un cadre institutionnel caractris par une libre
concurrence pure et parfaite et quels prix vont stablir pour les changes entre eux et
quel est le meilleur systme de productions et de consommations pour chaque agent
conomique ?
4
CHAPITRE I : Lquilibre du consommateur
Ce chapitre rpond la question suivante : comment un individu dcide-t-il de
rpartir son budget entre les diffrents biens et services disponibles ? La dtermination
des conditions dquilibre du consommateur nous permettra de dduire, aux sections
suivantes, la thorie du consommateur et les lois dvolution de la demande dun bien.
Le consommateur cherchera :
5
Cet quilibre est analys dans un premier temps par la thorie de lutilit
marginale.
R= Px X + P y Y (forme implicite)
Y= R - Px X (forme explicite)
Py Py
Sil achte plusieurs biens (X, Y, Z), sa fonction dutilit totale devient :
U=f (X, Y, Z) ; X, Y et Z tant les quantits des biens X, Y et Z.
1) La fonction dutilit
6
oranges. La fonction dutilit permet au consommateur de calculer mme lutilit
totale ralise, une fois ces biens acquis.
U= U (X).
3) Lutilit marginale
Lutilit totale volue par lutilit marginale (Um) qui mesure la variation de
lutilit totale la marge, en ajoutant chaque fois une unit supplmentaire du bien
X.
Cela suppose par hypothse que le bien soit divisible (et donc
mathmatiquement que les fonctions dutilit soient continues et drivables) ce qui
permet dexprimer la variation de la fonction dutilit totale U.
Remarque: si la fonction dutilit totale est plusieurs variables telle : U = f (x, y, z),
pour calculer lutilit procure par une unit spare du bien X ou Y ou Z (lutilit
marginale), on formule la drive partielle par rapport chaque bien, ainsi :
7
fx (x,y,z) = U ; f y (x,y,z) = U ; fz (x,y,z) = U
X Y Z
Le rapport f x (x, y,z) = U mesure ainsi laccroissement de lutilit totale (variation
X
de U) de un accroissement aussi petit que possible de la quantit consomme du
bien X (variation de X), il mesure donc lutilit marginale du bien X.
1. La mesure cardinale
Elle repose sur lhypothse irraliste selon laquelle lutilit procure par la
consommation dun bien peut tre mesure par une valeur utilit, ou indice
dutilit.
2. La mesure ordinale
Remarque :
8
du besoin que le consommateur cherche satisfaire : le plaisir est proportionnel au
manque prouv avant la consommation.
Si une personne soif, sa soif diminue au fur et mesure quelle boit, son utilit
marginale diminue alors que son utilit totale augmente (lutilit totale tant la somme
de toutes les utilits marginales).
Illustration
9
UT peut donc tre reprsente par une courbe croissante et Um par une courbe
dcroissante.
Um = lim UT = dUT
q0 Q dq
Um = (UT)
Les 1ers noclassiques ont admis lhypothse de lindpendance des biens et donc
de leurs utilits :
Remarque : les marginalistes (Stanley Jevons, Carl Menger, Lon Walras) insistrent
sur le fait que lutilit dune quantit donne dun bien dpend de la quantit du mme
bien dont dispose dj le consommateur.
Exemple : le 3me verre deau ou le 3me manteau ont moins dutilit que le premier.
10
D- Choix optimal du consommateur
Dans ces trois cas, lquilibre est statique puisque durant la priode du
raisonnement les prix des biens restent identiques.
Cest une situation rare, car elle suppose un consommateur riche ou des prix
trs bas .Lorsquelle se produit, le choix optimal consiste consommer le bien X,
jusquau point o lutilit totale est son maximum, c'est--dire jusqu ce que lutilit
marginale soit nulle.
Dans le cadre dune conomie montaire, les biens ne schangent pas entre eux
mais contre de la monnaie, cest une situation o le consommateur achte en fonction
des prix.
11
font toujours galiser les utilits marginales, mais cette fois-ci en les pondrant par les
prix des biens X et Y (soit Px et Py).
(pargne= 0)
Notons quen divisant Umx par son prix Px, on mesure bien lutilit marginale
par unit montaire (par DH) dpens sur le bien X.
De mme, il y a maximisation lorsque le rapport des Um est gal au rapport de
leurs prix :
Umx = Px
Umy Py
12
Les 4 DHS suivants procureront les deux premires units de Y
(14+12= 26 U) , les 2 DHS suivants seront destins lachat de
la troisime et quatrime unit de X (6+5= 11U) et les deux
derniers DHS serviront lachat de la troisime unit de Y(10
U).
En consommant 4 units de X et 3 units de Y partir de son revenu global (10
DHS), lutilit totale agrge ralise par le consommateur est alors gale
(15+26+11+10 = 62 U).
Toute autre combinaison pour lutilisation des 10 DHS ne fournira quune
utilit infrieure 62U.
Vrification
Umx = 5 et Umy = 10 = 5 Do
Umx = Umy
Px 1 Py 2
Px Py
De mme Umx = Px = 5 = 1
Umy Py 10 2
Px Qx + P y Qy = R ;
1(4) +2 (3) = 10 DHS.
13
Individu A Individu B
Quantits Umx Umy Umx Umy
1 16 12 8 7
2 14 10 6 6
3 12 9 4 5
4 10 8 2 4
a) Y-a-t-il une base dchange intressante pour les deux consommateurs si A dispose
au dpart de 1X et 4 Y, et B dispose de 4X et 1Y ?
b) Combien doivent- ils changer de biens X contre Y pour que chacun maximise sa
satisfaction ? Et combien chacun gagne dans lchange ?
Rponse :
a) Base dchange possible pour les deux consommateurs
Calculons pour cela le TMS xy pour les deux consommateurs :
TMS xy de A = Umx/ Umy = 16 = 2 ;
8
14
Les TMS xy se sont rapprochs au fur et mesure de lchange entre A et B
jusqu devenir identique pour les deux, marquant ainsi la limite optimale de lchange
au niveau dquilibre 3X et 2Y pour A et 2 X et 3 Y pour B.
A cde ainsi 2 units de Y (8+9 = 17U), et reoit 2 units de X (14+12=26U)
gagnant ainsi : 26U 17U = 9U ;
B cde deux units de X (2+4 = 6U), contre 2 units de Y (6 +5 = 11U) gagnant ainsi :
11-6 = 5U.
E- Pote et limite de la thorie de lutilit marginale
1- La solution au problme de la valeur
Les conomistes classiques du XVIII et du XIX sicles avaient
beaucoup de mal rconcilier la valeur dusage et la valeur marchande. La valeur
dusage, fonde sur lutilit que reprsente un bien pour les usagers, semblait parfois
contradictoire avec la valeur marchande, cest-dire, le prix dtermin par les
marchs. Cette contradiction est illustre par le paradoxe de leau et des diamants.
Leau, qui est indispensable la vie des hommes, ne vaut rien presque
sur les marchs.
Les diamants, qui paraissent moins indispensables que leau, ont
quand eux une valeur marchande fort leve.
Le paradoxe vient de ce que lon fonde ainsi la valeur sur lutilit totale du bien
alors que les comportements sont guids par lutilit totale marginale. Ainsi, leau a
sans doute une utilit totale trs forte mais elle a une utilit marginale trs faible parce
quelle est abondante. Les individus ne sont donc pas disposs consentir des
sacrifices importants pour lobtenir. En revanche, le diamant a certainement une utilit
totale plus faible que celle de leau, mais il a une utilit marginale bien plus leve
parce quil est trs rare. On est donc dispos un sacrifice (un prix) plus lev pour
lobtenir. Si lon prend lutilit marginale comme fondement de la valeur, le paradoxe
disparat.
15
2-Limite de la thorie de lutilit marginale
La limite essentielle de cette thorie tient la dfinition cardinale de lutilit.
Les individus ne sont certainement pas capables de mesurer quantitativement lutilit.
Une approche ordinale de lutilit parait plus raliste : les individus sont capables de
comparer et de classer les choix offerts selon un ordre de prfrence, mais sans
attribuer chacun un indice quantitatif prcis. Cest un progrs de cette nature qui va
soprer avec la thorie des courbes dindiffrences, dveloppe au dbut du XXme
sicle par lItalien Vilfredo Pareto (1848-1923).
16
Les points B et C de la courbe I, expriment ainsi une indiffrence consommer 2X
et 6Y ou 3X et 3Y.
Lensemble des courbes dindiffrences constitue une carte dindiffrence.
2) Proprit des courbes dindiffrence
a) Elles vrifient laxiome de non saturation
Cest--dire quelles permettent le classement des combinaisons. En effet, le
consommateur a toujours une prfrence pour une combinaison avec des quantits de
biens suprieures, ce qui correspond une courbe dindiffrence situe au dessus
dune autre.
b) Deux courbes dindiffrence ne se coupent jamais :
Puisquun mme point ne peut correspondre deux niveaux de satisfaction
diffrents.
Ainsi, si une solution A est prfre la solution B et que cette dernire est
prfre la solution C, A est alors prfre C (principe de transitivit) :
A> B et B > C A>C
Y
B
C
Intersection impossible
0 X
17
d) Les courbes dindiffrence sont convexes par rapport lorigine des
axes :
En effet, la pente ngative de la courbe dindiffrence devient de plus en plus
faible au fur et mesure que lon descend le long de la courbe, ce qui sexplique
conomiquement par ltude du taux marginal de substitution.
Application
Soit, pour un consommateur, 4 possibilits de choix reprsentant 4 paniers (ou
complexes), contenant chacun une combinaison de deux biens X et Y, ainsi :
A = (XA, YA) ; B = (XB, YB) ; C= (XC, YC) ; D = (XD, YD)
Les relations qui lient les 4 complexes sont : XB<XC<XA<XD
A~ B
A~ C
YD> YA
Comment classer par ordre dimportance ces 4 paniers en vrifiant les axiomes
de transitivit et de non saturation ?
Rponse : A~ B B~C (transitivit)
A~ C
Do D>A~B~C
Conclusion : la combinaison D est suprieure aux trois autres combinaisons, qui sont
indiffrentes entre elles. Ces 4 combinaisons sont donc situes sur deux courbes
dindiffrence : A, B, C sur la premire et D sur la seconde.
B) Le taux marginal de substitution
18
1) la pente
Y
Y = pente faible(en valeur absolue)
X
Y
D2
Y
Pente = Y
X
On voit sur la figure que ce rapport est, en valeur absolue, nettement plus lev
pour D1 que pour D2.
19
Ainsi le TMS xy mesure le nombre dunits de Y que le consommateur est
prt sacrifier pour avoir une unit supplmentaire de X (tout en se maintenant sur la
mme courbe dindiffrence).
20
Illustration
21
A/ La contrainte budgtaire
1) Les contraintes
2) La droite budgtaire
On peut reprsenter graphiquement lensemble des combinaisons (X, Y) quun
individu peut acheter avec un revenu donn par une droite. Pour tracer une droite, il
suffit den connatre deux points. Choisissons deux points extrmes :
- Sur laxe des Y, cherchons la quantit maximum de Y que lindividu peut
obtenir sil consomme zro X ; elle est gale son revenu divis par le prix de Y, soit
R/Py
- Sur laxe des X, cherchons la quantit maximum de X que lindividu peut
obtenir sil consomme zro Y ; elle gale sur revenu divis par le prix de X, soit
R/Px
Joignons ces deux points extrmes et nous obtenons une droite budgtaire qui
indique une infinit de combinaisons possibles compte- tenu de revenu et des prix :
22
Y Maximum possible R
Py
Maximum possible R
Pente= Y = - Px Px
X Py
0 X
Figure n5: La droite budgtaire
N.B : la droite de contrainte budgtaire reprsente la srie de toutes les combinaisons
possibles de deux biens quun consommateur peut acheter, compte- tenu des prix fixs
et du revenu dont il dispose.
3) Lquation de la droite budgtaire
Nous pouvons affirmer que la contrainte budgtaire se reprsente par une droite
parce que lquation de cette contrainte est celle dune droite. En effet, lquation :
R=Px .X +Py.Y peut tre rcrite :
R=Px.X+ PY.Y R-Px.X=PY.Y
Et, en divisant par Py des deux cots, elle devient :
Y=(R/Py) (Px/Py) .X
Lquation de la contrainte budgtaire est donc de la forme : Y=aX+b, qui est toujours
reprsente par une droite dont la pente est a : [a=-(px/py)]].
Revenons sur la signification concrte de cette quation. Elle dcrit comment
volue la consommation de Y en fonction de celle de X.
Si X=0, la consommation de Y est son maximum = R/py ;
Si X>0, Y est gal R/py moins quelque chose.
Le rythme auquel la consommation de Y diminue quand X augmente (la pente
de la droite) dpend bien entendu du prix relatif des deux biens.
Plus X est cher par rapport Y et plus Y diminuera rapidement (plus la pente de
la droite est forte, en valeur absolue).
23
Au contraire, si X est bon march relativement au prix de Y, Y diminue
trs lentement (la pente est faible). A la limite, si X est gratuit (Px=0), Y
ne diminue pas du tout (la pente est nulle, la droite budgtaire est
horizontale).
Ainsi, -(Px/Py) mesure bien la pente de la droite budgtaire.
Application
Soit un consommateur disposant dun revenu de 400DHS, quil souhaite
dpenser dans lacquisition de deux biens X et Y dont les prix sont respectivement de
4DHS et 10 DHS.
TAF : Reprsenter graphiquement la droite du budget ; calculer la pente de cette droite
et faire un petit commentaire du rsultat.
Rponse :
Dans ce cas : R= PxX + Py Y = 400
Donc R= 4X+10Y=400, on peut en dduire la droite reprsentant toutes les
combinaisons possibles de X et Y en dpensant R :
1) Reprsentation graphique de la droite de contrainte budgtaire
Y
50 F
40
30
20
10 E X
0
0 20 40 60 80 100 120
Figure n 6 : droite de la contrainte budgtaire
24
2) Calculons la pente de cette droite EF
Drivons : Y= dy = -4 = a
dx 10
3) Commentaire
La pente de la droite budgtaire exprime le rapport des prix des biens. Cela
signifie, que le rapport des prix est gal 0,4 ; ainsi, chaque fois que le consommateur
(en descendant le long de la courbe) renonce une unit de Y, il conomise 10 DHS,
qui lui permettent dacheter 2,5 units de X (2,5U .4 DHS) pour ne pas changer sa
dpense total R=400.
Ainsi, tout point situ au dessus de la droite budgtaire montre que le
consommateur dpense plus que son revenu, et inversement, tout point situ au
dessous de la droite budgtaire signifie quil consomme moins que son revenu.
B) Lquilibre du consommateur (recherche de loptimum)
Pour tre en quilibre, le consommateur cherchera raliser la combinaison
optimale compte- tenu de sa contrainte budgtaire (cest dire rechercher loptimum).
1- La dtermination gomtrique de loptimum
Le consommateur cherche le maximum de satisfaction. Il souhaite donc
atteindre la courbe dindiffrence la plus leve possible. Mais il ne peut pas atteindre
nimporte quelle courbe. Il est contraint de choisir une combinaison sur sa droite
budgtaire. Il va donc retenir le point sur cette droite qui atteint la courbe la plus
leve.
En consquence, la combinaison optimale est dfinie par le point o une courbe
dindiffrence est tangente la droite budgtaire (le point E sur la figure n7 ci-
dessous) :
25
Figure n7 :Combinaison optimale
Notons quen ce point (E), la pente de la courbe dindiffrence (dy/dx) est celle
de la droite budgtaire (-Px/Py) sont confondues. On a donc :
TMS= Umx = Px
Umy Py
En multipliant les deux cts par Umy puis en les divisant par Px, cela est
quivalent :
Umx = Umy
Px py
On retrouve ainsi, la loi dgalisation des utilits marginales pondres par les prix.
Application
26
Il veut dpenser rationnellement son revenu, dans lachat de deux biens X et Y
dont les prix sont respectivement Px=4DHS et Py=10DHS .
Rponse :
U=XY
R= 400=4X+10Y
27
a- La mthode par substitution
Application
TAF : quelles sont les quantits de X et Y qui procurent partir dune dpense
de 400 DHS un maximum de satisfaction ?
U=XY (1)
R= 400=4X+10Y (2)
10 10 5
R= 400=4X+10Y=4. (50)+10Y.
28
* Condition de deuxime ordre : U'<0
b- La mthode de Largange
U= f(x,y) et R= XPx+YPy
max U=f(x,y)
s/c R = XPx+YPy
: atteint son maximum selle remplie les conditions dun extremum (maximum).
- Les conditions dun extremum en annulant les drives partielles par rapport
(R-XPx-YPy) '
'x(x,y,)= 'x=(U+(
29
'x (x,y,)=U'x-Px=0 U'x=Px (1)
(2) U'y Py
Pour rpondre cette question, on forme une matrice hessienne compose des
+ - +
30
- Si le dterminant H* < 0, lextremum sera un minimum.
Application
Et le revenu R= 400=4X+10Y
consommateur ?
Rponse
= XY+(400-4X-10Y)
(x,y,)=XY+400-4X-10Y
partielles/X,Y et
(1) = Y = 4 X =2,5Y
(2) X 10
31
On remplace X par sa valeur dans lgalit (3)
+ - +
-10 0 -4 0 -4 -10
32
Ensuite par les prix Px et Py, sachant Px = 1 et Py=1, on obtient donc :
Px Py
Px Rm + Py Rn =R
Px (m+n) Py (m+n)
Or, R=XPx+YPy
Do: Px Rm + Py Rn = XPx+YPy
Px (m+n) Py (m+n)
XPx = Px Rm X= Rm
Px (m+n) Px (m+n)
YPy = Py Rn Y= Rn
Py (m+n) Py (m+n)
X= Rm = 400.1 = 400 = 50
Px(m+n) 4(1+1) 8
Y= Rn = 400.1 = 400 = 20
Py(m+n) 10(1+1) 20
33
3- Lquilibre dynamique : effet des variations de prix et du revenu
(modification de lquilibre)
- La courbe de consommation-revenu ;
- La courbe dEngel.
La courbe de consommation-revenu
Illustration :
34
Figure n9 : La courbe de consommation-revenu
La courbe dEngel
La courbe dEngel indique lvolution des achats dun seul bien (le bien X par
exemple) en fonction de lvolution du revenu du consommateur.
Illustration
35
- La courbe dEngel a une pente positive :
- Lorsque la courbe dEngel prsente une pente ngative (eR <0), le bien est un
bien infrieur.
e >1 Suprieur
0 e 1 Normal
e<0 Infrieur
La variation des prix revenu constant fait apparatre deux courbes associes:
36
La courbe de consommation-prix
Illustration :
Situation1
5 5 5
Situation 2 :
37
U= XY= 100X-2X2 = -2 X2+20X
5 5
U'= 0 -4 X + 20=0
5
U''= -4/5 <0
Do X=20.5 = 25 et Y = 100-50=10
4 5
Donc U= XY = 25.10=250
Illustration graphique :
Nous obtenons ainsi le point doptimum S1 ayant pour coordonnes X= 12,5 et Y = 10,
point de tangence de la droite de la contrainte budgtaire: 100= 4X +5Y et de la
courbe dindiffrence U1 = 125 (situation 1)
38
- un effet de revenu, puisque la baisse du prix de X a augment le pouvoir
dachat du consommateur (son revenu rel a augment) sans que son revenu
nominal ne change;
Pour expliquer le passager de lquilibre initial (S1) vers lquilibre final (S2),
on utilisera la mthode de lconomiste Russe Slutsky.
Pour mieux comprendre les deux effets (effet de revenu et effet de substitution),
lconomiste Russe Slutsky, avance un autre raisonnement que lon peut rsumer ainsi:
Admettons que le problme est inverse, au lieu que le revenu soit donn, et
lutilit est chercher, on vous donne lutilit totale, et on vous demande de chercher
le revenu capable de satisfaire cette utilit.
Admettons donc que le prix a baiss de Px=4 Px=2 (situation2), mais que le
revenu rel nait pas chang et donc que lutilit totale est reste constante (125
comme dans la situation1).
Situation3
1re mthode:
Donc X= 5 Y (1)
2
39
Remplaons X par sa valeur (1) dans la contrainte revenu:
2eme mthode
U= XY = 125 et R = 2X +5Y
R = 2X+5 Y
Commentaire
-Il suffit au consommateur davoir un revenu de 70,7 au lieu de 100, pour garder la
mme utilit totale (125), lorsque le prix de X baisse de 4 2. Leffet de la variation
du revenu annule leffet de la variation du prix: cest un double effet de revenu.
40
- Avec ce nouveau revenu et le nouveau prix pour une utilit constante, le
consommateur demandera 17,6 de X au lieu de 12,5 soit 5,1 X de plus en renonant en
change 2,93 de Y (7,07 la place des 10 initiales) : cest leffet de substitution.
Situation Px Py X Y R S(utilit)
Variations
Y 7,07-10=-2,93 10-7,07=+2,93 0
41
Illustration :
Commentaire
Remarque : ces rsultats vont nous permettre, la section suivante, de dterminer les
lois dvolution de la demande en fonction du prix et du revenu.
42
Section 2 : La thorie de la demande
La thorie des courbes dindiffrence va nous permettre prsent de dduire les
deux lois de comportement de la demande :
La demande dun bien normal est une fonction dcroissante de son prix ;
Elle est une fonction croissante dun revenu. Les lois voques ci-dessus
donnent le sens de la relation tablie entre la demande, dune part, et le revenu
et les prix, dautre part, mais elles nindiquent pas lintensit de cette relation.
43
1) Dfinition de la demande
La demande dun bien ou dun service sur un march est le nombre dunits du
bien ou du service quun individu ou quun ensemble dindividus est dispos acheter
au cours dun temps donn :
Elle dpend de nombreux facteurs : prix des produits (P), revenu disponibles
(R) gots des consommateurs (G), etc
Cette dpendance peut sexprimer par la fonction suivante :
Q= f (P, R,G,..X)
Px (DH) 8 7 6 5 4 3 2 1 0
Qdx 0 5 10 15 20 25 30 35 40
44
Rponse :
Px
8
dx
4
2 Qdx
0 10 20 30 40 50
Figure n13 : la courbe de demande individuelle
Px
8
6 dx
4
2
0 2000 4000 6000 8000 10000 Qdx
45
Les points de la courbe de demande sur le march expriment les diffrentes
possibilits envisages par les consommateurs pour un bien dtermin, un moment
donn, grce aux moyens financiers dont ils disposent.
N.B : la thorie de la demande ne sintresse pas la demande dun
consommateur pour un bien sur le march qui na le plus souvent aucune influence sur
les prix de ce bien, elle sintresse par contre la demande de tous les consommateurs
pour un seul bien.
Question : que nous enseigne la courbe ou la droite de demande ?
Rponse : elle dcrit la premire loi de la demande : la demande dun bien une
fonction dcroissante de son prix, bien entendu, ce rsultat nest valable que toutes
choses tant gales par ailleurs, notamment, si le prix des autres bien, le revenu, le
climat, le got,nont pas vari.
3) Les lments dinfluence de la demande
46
a- Les produits de luxe
Les biens de luxe sont lis un phnomne de prestige (leffet de snobisme). ils
sont achets en raison mme de leur prix trs lev.
b- Les situations spculatives
47
une hausse de la consommation de X quand son prix augmente. On appelle cette
situation Le paradoxe de Giffen du nom dun conomiste Anglais.1
N.B : Le paradoxe de Giffen se manifeste pour un bien dont la quantit varie dans le
mme sens que son prix.
Lintrt du raisonnement de Giffen est celui de montrer la diffrence sur le plan
thorique entre leffet revenu et leffet prix.
5) Le passage de la fonction dutilit la fonction de demande.
1
-Nom de lconomiste Anglais qui a observ ce phnomne chez les paysans Irlandais, au XIXe sicle.
48
Nous obtenons trois dquilibre correspondants aux quantits achetes X1, X2 et
X3.
Comme P1>P2>P3 et que X1<X2<X3, cela signifie que plus le prix augmente,
plus la quantit consomme lquilibre diminue. On peut donc tracer une courbe de
demande (soit une fonction de demande) partir des points reprsentant lquilibre du
consommateur :
49
= Y- Px=0 Y= Px (1)
x
= X- Py=0 X= Py (2)
y
= R-XPx-YPy=0 R=XPx+Ypy (3)
Exprimons X en fonction de Y :
(1) = Y = Px => YPy = XPx => X = YPy
(2) X Py Px
En remplaant X par son expression dans la troisime quation (3), nous avons :
R=XPx+YPy
R=YPy.Px+YPy=> R=2YPy=> Y = R
Px 2Py
En remplaant Y par son expression dans la troisime quation (3), nous avons :
R=XPx+YPy
50
B-Elasticit prix de la demande
Le concept dlasticit-prix mesure le degr de sensibilit de la demande aux
variations du prix.
1- Dfinition dlasticit prix de la demande
ep = lim Q/Q = Q. P
P 0 P/P P Q
ep=-2
51
2- Elasticit directe
Elle exprime la raction de la demande dun bien par rapport son propre prix.
Exemple : Soit la fonction de demande : Q= -1/2 P+4 . Llasticit- prix est gale :
ep = Q . P
P Q
AN : ep =Q . P = -1/2. P
Q -1/2 P+4
ep = -P
-P +8
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Si P=4, nous aurons : ep =-4/4 =-1
Si par exemple P augmente de 5, la demande diminuera de 5.
e= 4 .1 = -2 e= -2
(-2)
De E C , e= Q PE = (4-8) . 2 = -4 . 2
P QE (4-2) 8 2 8
e= -1/2
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Remarques :
La diffrence entre les deux rsultats est due lexistence dune base de calcul
diffrente dans chaque coefficient. Ainsi un prix lev, raction forte et un
prix faible raction faible.
Une solution parfois retenue consiste prendre pour base de calcul non les
valeurs respectives de X et Px en A ou en B, mais la moyenne de leurs valeurs
en ces deux points :
e arc = Q . (PA+PB)/ 2
P (QA+QB)/2
e arc = Q. PA+PB
DONC P QA+QB
dp Q
3- Elasticit croise
Llasticit croise de la demande du bien X par rapport au prix dun bien Y est
gale au rapport entre le pourcentage de variation de la quantit demande du bien X
et le pourcentage de variation du prix du bien Y.
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exy = Qx/Qx = Qx . Py
Py/Py Py Qx
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II) La demande et le revenu
A - La fonction de demande
1- Construction de la courbe de demande
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2- Les lois dEngel
Selon que leffet du revenu sur la consommation est positif ou ngatif, fort ou
moins fort, on obtient diffrentes courbes de demande, on peut construire trois types
de courbes dEngel (sur la figure suivantes n17) aux quels on associe souvent
certaines catgories de biens ou services.
Leffet revenu est positif et la consommation augmente aussi vite ou moins vite
que le revenu, ainsi Engel estime que, lorsque le niveau de vie slve, la part des
produits alimentaires dans le budget des mnages baisse et que celle de lhabillement
et des logements est constante.
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c) Les biens suprieurs (courbe D3)
Leffet revenu est positif et la consommation augmente plus vite que le revenu,
en consquence, la part de ces biens dans la consommation des mnages saccroit avec
le revenu, Engel classe dans cette catgorie la plupart des autres biens (ceux qui ne
rpondent pas aux trois besoins primaires : alimentation, habillement, logement).
B- Elasticit revenu de la demande
Rsultat
Si eR<0 => bien infrieur ;
Si 0< eR< 1 => positive et faible (inlastique) : Bien ordinaire (normal) ;
Si eR > 1 => bien de luxe (lastique) : (suprieur).
Remarque :
Parfois, le mme bien peut tre un bien de luxe pour une catgorie sociale et un
ordinaire ou infrieur pour une autre catgorie sociale.
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Section 3 : Notions sur la nouvelle thorie du consommateur
Lorigine de cette nouvelle thorie est largement attache des travaux mens
dans les annes 1960 par lconomiste Amricain G.S.B. Becker. Elle ne rejette pas
Lancienne thorie, mais largit considrablement son champ dapplication.
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disant capable de crer des faux besoins , refltent lincapacit de la thorie
conomique traditionnelle expliquer certaines des caractristiques majeures des
socits de consommation.
- Les choix non- marchands
Par ailleurs, si lindividu ne tient compte que du revenu et des prix, comment
expliquer les choix qui dbordent largement de la sphre des dcisions marchandes ?
Par exemple, qui-ce qui dtermine le nombre denfants quun mnage dcide de mettre
au monde ? Pourquoi les taux de natalit baissent-ils sensiblement quand le niveau de
vie slve ? Certains croient pouvoir dduire de ces observations un dveloppement
du matrialisme , voire de lgosme des individus, qui prfreraient
dsormais les satisfactions issues de la consommation et des loisirs celles de la vie
familiale. Face ce type phnomne, peut-on vraiment, comme le fait lanalyse
conomique, soutenir que les prfrences des individus ne changent pas ? La nouvelle
thorie du consommateur rpond oui en comblant les lacunes de la microconomie
traditionnelle.
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Ainsi, les arguments entre parenthses ne sont plus des biens mais des
satisfactions que lindividu cherche en combinant les diffrents biens et services entre
eux. Pour chacune de ses satisfactions (S), il existe une fonction de production du type
S=S(X,Y, Z,), o X,Y et Z reprsentent les biens et services. Les biens ne sont plus
lobjet du dsir ; ils ne sont que les facteurs de productions, volutifs et
interchangeables selon lvolution des cots ou des techniques, contribuant satisfaire
les vritables besoins qui se trouvent dans la fonction dutilit. Cette dernire peut
rester parfaitement stable mme si les techniques de production des satisfactions
adoptes par les individus, et donc les modes de consommation, voluent rapidement.
-Intgration du cot du temps
La thorie traditionnelle nglige un aspect essentiel dans lutilisation des
diffrents biens et services : la consommation plus ou moins importante de temps. Or,
le temps est une ressource rare, au mme titre que les biens, son utilisation a un cot
dopportunit : lensemble des satisfactions que lon pourrait obtenir en faisant un
autre usage de son temps.
La nouvelle thorie bauche ci-dessus permet dintgrer le cot du temps dans
lanalyse, en introduisant le temps comme lun des facteurs de production des
satisfactions : S=S(X,Y, Z ,temps). On peut, ds lors, comprendre des phnomnes
que la thorie traditionnelle ne pouvait expliquer en labsence dhypothse
supplmentaire sur les gots ou les prfrences. On peut, par exemple, expliquer la
baisse de la natalit dans les pays riches, tout en supposant que les individus aiment
autant les enfants que par le pass. En effet, dans ces pays, llvation rapide des
salaires rels depuis les annes 1950 entrane une augmentation considrable du cot
du temps. Chaque heure consacre aux activits domestiques a un cot dopportunit
bien suprieur celui quelle avait dans le pass, parce que, sur le march du travail,
cette heure permettrait de gagner un salaire qui a fortement progress. Simultanment,
le prix rels des biens (cest--dire le cot en heure de travail) ne cesse de dcrotre
en raison des progrs techniques et de la production en grande srie. Dans un contexte
o le prix du temps slve tandis celui des biens diminue, des individus rationnels
vont chercher satisfaire les mmes besoins, que lon peut supposer constants, en
adoptant des mthodes qui conomisent le temps en utilisant de plus en plus de biens
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et services marchands. Ainsi, on peut faire lhypothse que les mnages ont moins
denfants parce quil sagit dune source de satisfaction particulirement vorace en
temps. En revanche, ils dpensent beaucoup plus dargent pour leurs enfants, en
vtements loisirs, ducation, sant, etc... La supposition, impossible vrifier ou
infirmer, dun amour moins marqu pour les enfants nest donc pas ncessaire pour
comprendre la baisse de la natalit. Lamour (ou la prfrence pour les enfants)
naurait pas chang ; mais les faons de le manifester se seraient adaptes lvolution
du prix relatif des biens et du temps.
-Intgration du capital humain
On peut aussi intgrer, dans la fonction de production des satisfactions, le
capital humain de lindividu, cest--dire lensemble des expriences, connaissances,
qualifications quil a acquises depuis sa naissance et qui le rendent plus ou moins
capable de produire des satisfactions avec un ensemble donn de biens et services. Un
individu que ses parents ont inscrit trs jeune un cours de piano prouvera
probablement plus de satisfaction jouer du piano quun individu qui naurait jamais
tudi cet instrument ; pour comprendre cela, il nest ni ncessaire ni utile de supposer
que lun aime plus de piano que lautre. Des individus peuvent trs bien prouver
le mme besoin de dtente, ou de cration, ou dmotion, mais le satisfaire chacun par
des activits trs diffrentes parce quils nont pas la mme capacit de produire des
satisfactions dans une activit donne : ce ne sont pas leurs gots qui diffrent mais
leur capital humain.
Il importe de bien comprendre la dmarche de cette nouvelle approche : il ne
sagit nullement daffirmer que les gots, la personnalit, lamour, etc., sont sans
importance dans les comportements humains ; lconomiste nadopte pas une position
philosophique sur cette question, mais une position mthodologique. Quelle que soit
limportance relle des gots et des prfrences, ceux-ci ne peuvent fournir que des
explications impossibles rfuter, par consquent non scientifiques ; on doit donc
dfinir une mthode qui permette de raisonner comme si les gots et les prfrences
taient stables et sans incidence sur les changements de comportement. Cette mthode
nest pas justifie parce quelle est exacte ou raliste ; elle lest tant quelle permet
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dmettre des hypothses rfutables qui autorisent une prvision efficace des
comportements.
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