Chaignet - Pythagore 2
Chaignet - Pythagore 2
Chaignet - Pythagore 2
V.
. V.
s *V 9 4
- ^ '
*
r i.
. A V
/
vi ' V .
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PYTHAGORE
ET LA
PHILOSOPHIE PYTHAGORICIENNE
%
II
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PARIS. TYPOGRAPHIE LAHURE
Rue de Fleurus, 9
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PYTHAGORE
/ f '
ET LA
PHILOSOPHIE PYTHAGORICIENNE
# CONTENANT
LES FRAGMENTS DE PHILOLAS ET DARCHYTAS
Traduits pour la premire fois en franais
PAR
A. ED. CHAIGNET
Professeur do littrature ancienne la Facult des Lettres
de Poitiers
PARIS
librairie acadmique
DIDIER ET C
ie
, LIBRAIRES-DITEURS
35 ,
QUAI DES AUGUSTINS, 35
181-4
Tous droits rservs
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PYTHAGORE
ET LA
PHILOSOPHIE PYTHAGORICIENNE
TROISIME PARTIE
1. LE NOMBRE.
la politique.
II - 1
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2 EXPOSITION DE LA DOCTRINE PHILOSOPHIQUE
{lovkovxai /feiv.
2. Arist., Met., XIII, 6OHIu0.... x; aiaOriTi ooia; auveaxvat....
:
xv opavv....
3. Sext. Emp., adv. Physic., X,4, p. 735 : Ot itnrxjpovaxaxoi xv
iHiaxxtSv.... xo; vxto; buaixo;.... Cest ce que tous les crivains
postrieurs rptent. Themist., Or., XXVI, 317 b. Orig., Phil.,1, p.8.
Euseb., Prp. Ev.,X IV, iv, 11. Phot., Cod., 249, p. 439 a, 33. Galen.,
Hist. phil. mit.
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DES PYTHAGORICIENS. 3
J
1. Met., I, 5 : Ev toi; pi8|xoti oxov Btopctv 6p.otc0p.aTx noXX
rot; oat xai YtY v nvoK;, pXXov iv wupi xai y3 SSxti.
Etc S tv pjiovixtv v ptSpxi pvTg; r itaT) xaTo >oyov;....
Ta (j-vXXa to pcSpo; aCveto ttjv aiv oop.ouaBau xoav.
2. Philol. Fr. 18. Boeckh, p. 139 : Kai 0el xai opavw xai v6pa>7uvco,
p^.... Soi 8 xai o pvov v tot Saijxovioi; xai Oeioi TtpYp.aai Tv
Tt ptOpi aiv xai tv Svapuv icrx^ 0,J0av , $XX xai v to
vpawttvoi; Ipyoi; xai Xoyoi niai itavt xai xat -t ajxtoupYia t;
t eyyixiniaaf xai xat tv (aouocxcxv.
3. Claud. Mam., De stat. anim., II, 3 : De mensuris, poaderibus,
et numeris juxta geometricam, musicam, atque arithmeticam mirifice
disputt (Philolas). ld., II, 7: Nunc ad Philolaum redeo.... qui in
tertio voluminum qu v&p.e>v xai prrpcov prnotat. Cest certaine-
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4 EXPOSITION DE LA DOCTRINE PHILOSOPHIQUE
;
principe interne dont nombre est la forme. Toute
le
j
\
choses, et la philosophie, daprs la conception des py-
thagoriciens, se ramne une mathmatique de la na-
ture 3
. La nature est lobjet de la science; mais les ma-
thmatiques seules en donnent la mthode, la forme, la
\ solution. Les physiciens deviennent des mathmaticiens*.
disent que Dieu a tout fait avec harmonie. Il sagit ici des pythago-
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DES PYTHAGORICIENS. 5
1. Met., I, 5.
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6 EXPOSITION DE LA DOCTRINE PHILOSOPHIQUE
que
questions, et en concevoir la rponse. Qui croira
la chute dune pomme
ail inspir Newton le systme
\
faire. Or cest l le caractre de la conception pythago-
; ricienne.Les mathmatiques ne portent pas lesprit vers
les problmes de la nature et de ltre, elles les renfer-
ment dans le monde abstrait. Les pythagoriciens au
contraire sont minemment des physiciens, proccups
de ltre, de ses principes, de ses causes, de ses lois.
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,
DES PYTHAGORICIENS. 7
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,
ont conclu que les tres sont des nombres mmes, pt-
6go; iitots<rocv ovxa ;
ils composent les tres de nom-
bres, i\ ptOfxSv x ;
ils composent de ces nombres
6
TtaO'/j te xal ei ;
il est cause, ahi'ou ;
de toutes faons
il est principe; et comme tous les tres dans lesquels il
7
se trouve sont des tres de la nature, cest--dire
vat, et un peu plus haut .... Les nombres sont dans les choses sen-
:
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DES PYTHAGORICIENS. 9
car il nest pas possible que quoi que ce soit puisse tre
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10 EXPOSITION DE LA DOCTRINE PHILOSOPHIQUE
bien et le mal. m
La nature du nombre est de donner tout tre une
loi, un guide, un matre 1
. Cest lui qui nous enseigne ce
2
que nous ignorons, et dissipe nos incertitudes . Car
personne ne pourrait rien connatre des choses avec
certitude, ni dans leurs rapports elles-mmes, ni dans
leurs rapports les unes aux autres, si le nombre nexis-
tait pas avec son essence. Mais maintenant le nombre
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1
DES PYTHAGORICIENS. 11
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12 EXPOSITION DE LA DOCTRINE PHILOSOPHIQUE
. Fr. l.Hartenst.
2. Eviatav.
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DES PYTHAGORICIENS. 13
iro<rTaT7iv *.
1. Syrian. ,
ad Met., XIV, I, p. 325. Schol. min. Archytas, fragm.2.
Hartenst. : Mapxope d'tjXao xv 0e6v Xytov itpa; xal neipiav n o-
dxjaai, St (iv xo itpaxoi; xriv xq> vl ffUYyevtrrtpav tv8eixvtj(tevo
rcdav (TUfftoixiav, 8i 8 xij impla x^v xtti; vpetpiwiv, xai xi tp
x>v io pywv xr)M viaiav alxiav,... Apxalvexo (leg. Apxuxa;) piv
atxiav np b alxta eTvat r,ai, 4nX6Xo S x<3v tcivxidv pxv eTvai Suaxo-
piexai.
Fr. 19. Philol., p. 151. Boeckh ne connaissait de lextrait de Syria-
nus que la traduction latine de Bagolini.... Il produit, en outre,
dIamblique le passage suivant 'H pv pov v pxn o oa nvxtov,
:
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14 EXPOSITION DE LA DOCTRINE PHILOSOPHIQUE
1. In Phys., f. 39 a.
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DES PYTHAGORICIENS. 15
1. In Tint,., 54 d.
.2. Deprincip., c. uni, xlvi, p. 115, 121.
3. S. Just., Cohorl., c. xix; Fhot., Cod., 249, p. 238 : Tr,v piv p.o-
vooc cv ?o vorjxot; elvai, i t ev iv to pi6|io; (leg. pit)(jiT)Toi).
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16 EXPOSITION DE LA DOCTRINE PHILOSOPHIQUE
double.
2. Il met en dehors des choses, et constitue ltat
dessences sparables et spares, les nombres, que les
pythagoriciens considraient comme lessence' inspara-
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6
DES PYTHAGORICIENS. 17
il 2
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,
,
xai pxtov.
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-
1
DES PYTHAGORICIENS. 19
pair-impair 4 .
Maisde quelle nature est ce rapport?, Faut-il dire avec (
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20 EXPOSITION DE LA DOCTRINE PHILOSOPHIQUE
Ovaive .
1. Met., i, 7.
2. Met., I, 5.
3. Jfel., XIV, 4 et 5 ;
XII, 7. Voir plus loin.
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DES PYTHAGORICIENS* 21
L.Stob., Floril., I,
76, p. 43, Gaisf. : 'O Si v8p<ojto; o y . ^vy*
l*
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22 EXPOSITION. DE LA DOCTRINE PHILOSOPHIQUE
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DES PYTHAGORICIENS. 23
prcision suffisantes.
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..
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DES PYTHAGORICIENS. . 25
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26 EXPOSITION DE LA DOCTRINE PHILOSOPHIQUE
deux ordres sont souvent contraires : ce qui est premier np; ^pi, est
postrieur dans la nature des choses, xa t.
2. Met., I, 5 et 6. Au lieu de jx.C(xri<Tivv 5 wa slvai, on lit dans Bckker
la leon que jadopte, tHpurjirei. Cest prcisment parce que les choses
sont des nombres, quelles leur ressemblent, et cest prcisment cette
ressemblance des nombres mathmatiques et des nombres concrets
qui fait affirmer aux pythagoriciens leur identit : ils assimilent les
choses aux nombres, cause des ressemblances que lobservation r-
vle entre eux et elles.
3. Met., I, 5.
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DES PYTHAGORICIENS. 27
2
est la cause de lessence tio t?, oala ;
il est le prin-
cipe actif et interne de lordre, la cause efficiente et en
mme temps finale du dveloppement mesur et har-
monieux de ltre, quil ne peut produire quen se met-
1. rhys., III, 4.
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28 EXPOSITION DE LA DOCTRINE PHILOSOPHIQUE
terprtes no-pythagoriciens.
Modratus*, Ammonius ,
Asclpiade*, nont attach
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DES PYTHAGORICIENS. 29
ipYavov.
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30 EXPOSITION DE LA DOCTRINE PHILOSOPHIQUE
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DES PYTHAGORICIENS. 31
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32 EXPOSITION de la doctrine philosophique
1. Met., I, 7.
loin, vers la fin du ch. vi (Met., XIII), Aristote ajoute que, contraire-
ment tous les philosophes, les pythagoriciens nadmettent pas que
les nombres soient monadiques, p.ova5i*ob; pi9|xo;.
3. Met., XIII, 6; XIII, 8. Les corps sont composs de nombres; et le
nombre composant est le nombre mathmatique. C'est l ce qu'il y a
dimpossible dans leur conception.
4 Vide supra et XIV, 5: Le lieu est propre aux tres individuels,
cest pourquoi on les dit spars par le lieu (aussereinander ils sont :
en dehors les uns des autres) : il n'en est pas ainsi des tres mathma-
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3
DES PYTHAGORICIENS. 33
XIV, 3
1. T yp p-EYfii uoie.... II; xa vauta noXX t Iv.
:
tion mme daspirer le vide, qui suppose que lUn se remplit du vide
ou de lespace, et quil lenferme et lenveloppe dans la limite de ses
plans, marque videmment un tre tendu et physique.
3. Stob., Eclog.,I, p. 308. Lui-mme nous dit ailleurs (I, 21, p. 540)
que Pythagore appelle les lments des tres mathmatiques.
il
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.
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. DES PYTHAGORICIENS. 35
lessence du sensible.
Cest peut-tre entran par cette considration des
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36 EXPOSITION DE LA DOCTRINE PHILOSOPHIQUE
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DES PYTHAGORICIENS. 37
p. 308.
2. Met., III, 5.
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38 EXPOSITION DE LA DOCTRINE PHILOSOPHIQUE
daccord ou ont cru ltre, cest sans doute sur les prin-
cipes caractristiques de leur systme. Ils croient et di-
sent tous que le nombre est le principe, lessence, ll-
pour la premire citation, le fait que lUn a t, par tous les pytha-
goriciens, considr comme principe des tres ; et pour la seconde, la
phrase qui la prcde, toi; piOgiSv auvriea'i vv opavov. Si les
Fragments dArchytas ont une tendance morale et mathmatique,
ceux de Philolatls un sens plutt mtaphysique, la doctrine attribue
Alcmon un tour empirique et physique, dans ltat actuel lie nos
fragments, cela ne prouve pas grand chose, et quant la question
qui nous occupe, rien.
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,
DES PYTHAGORICIENS. 39
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40 EXPOSITION DE LA DOCTRINE PHILOSOPHIQUE
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DES PYTHAGORICIENS. 41
harmonie ;
mais la pense nest pas autre chose. Lintel-
ligence ne pense que par la vertu du nombre : cest--dire,
pas tel quil est. Le nombre qui est dans lme et la fois
dans la chose, peut seul tablir entre elles cette har-
monie, ce rapport, cette relation rciproque qui consti-
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42 EXPOSITION DE LA DOCTRINE PHILOSOPHIQUE
(
quil un rapport; non pas un rapport abstrait,
est
\ caus, mais un rapport concret, efficace, causant. Cest
le nombre qui met en rapport lme et le corps, la
quil a dcouverts.
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DES PYTHAGORICIENS, 43
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,
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DES PYTHAGORICIENS. 45
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46 EXPOSITION DE LA DOCTRINE PHILOSOPHIQUE
1
hypostaiise le fini et linfini ,
cest--dire ralise la
raison dans un corps et individualise ltre*. Mainte-
nant que faut-il entendre par ces lments contraires jf
matrielle.
1. Ilspa; xai insiptav Otto air, <roct. Syrian., ad Met.. XIV, 1. Texte
latin, dans Boeckh, p. 54. Texte grec: Grupp., Fragm. d. Archyt.,
p. 115; Brandis, De perdit, lib. Arist., p. 35, 36.
2. B.,p. 137-140. On remarquera facilement lanalogie de cette doc-
trine avec celle du Philbe, 16 c: Les anciens nos matres, plus
rapprochs des Dieux que nous, nous ont transmis cette tradition, que
les choses auxquelles on donne toujours le nom dtres sont composes
de lUn et de la pluralit, et quelles renferment immanents et inns
en elles la limite et linfini. Et plus loin, p. 23 c., faisant videm-
ment allusion Pythagore, Platon ajoute : Oui, nous pouvons
le relire, clest un Dieu qui nous a rvl cette vrit, xiv 6 sv \-
yop-sv.... Ssai.
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DES PYTHAGORICIENS. 47
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48 EXPOSITION DE LA DOCTRINE PHILOSOPHIQUE
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b
DES PYTHAGOUCIENS. 49
2. Impair et pair.
3. Un et multitude, v, irX9jo.
4. Droit et gauche.
5. Mle et femelle.
6. Repos et mouvement.
7. Rectiligne et curviligne.
8. Lumire et tnbres.
9. Bien et mal.
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1
suivante :
1. Lordonn, x xeTaytjtivov.
3. Le connaissable, x yvwaxov.
4. Le mle.
5. Limpair.
6. L-droite, x Se-jiv. /
7. La lumire*.
Que cette classification nappartienne quaux nouveaux
pythagoriciens, et point aux anciens, cest une chose qui
me parat plus contestable qu Zeller : et je la conteste
formellement. Aristote dabord, en nous la reproduisant
au milieu de son exposition de la doctrine des anciens
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DES PYTHAGORICIENS. 1
51 _
philosophes et des anciens pythagoriciens, ne nous laisse
rien souponner de tel; en outre dans plusieurs autres
endroits de ses ouvrages, ilia confirme partiellement .
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-52 EXPOSITION DE LA DOCTRINE PHILOSOPHIQUE
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DES PYTHAGORICIENS. 33
ciente.
2. La limite, lUn lment des choses, ayant pour
contraire,
3. La dyade, lillimit, la matire.
4. Les choses visibles, rsultant du mlange opr
par Dieu.
On peut dire quil y aurait trois units.
1. LUnit absolue ou Dieu, forme spare des choses.
2. LUnit lment, considre comme forme inspa-
rable des choses.
3. LUnit de ltre rel.
Sans doute en approfondissant les notions enveloppes
parles pythagoriciens dans leurs principes, on peut en
dvelopper et en dgager ces distinctions, et Proclus
dans les nombres. Anon., Vit Pyth., p. 44, d. Holst. : Il nest pas
possible daccepter le renseignement de Syrianus [ad Met., XIII, 6;
Arist. et Theoph., J/et.,ed. Br., 312). Pythagore sest exprim sur les
nombres de deux manires diffrentes lorsquil dit que le nombre est
:
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54 EXPOSITION DE LA DOCTRINE PHILOSOPHIQUE
ny manquera pas ;
il posera avec toute la prcision et
la nettet que le sujet permet :
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DES PYTHAGORICIENS. 55
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56 EXPOSITION DE LA DOCTRINE PHILOSOPHIQUE
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DES PYTHAGORICIENS. 57
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58 EXPOSITION DE LA DOCTRINE PHILOSOPHIQUE
disent que le Bien est lUn, et a son essence dan3 lUnit, v t & Ev
etvai. * Et un peu plus haut lUn et le Bien sont au-dessus de lessence
:
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DES PYTHAGORICIENS. 59
1. Phys., III, 4.
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60 EXPOSITION DE LA DOCTRINE PHILOSOPHIQUE
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DES PYTHAGORICIENS. 61
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62 EXPOSITION DE LA DOCTRINE PHILOSOPHIQUE
A Ky C ( B
Si AB =a AG = b GB = c,
on a = b + 2 bc + c
a*
2 1
,
o 2bc c = -{- 2
surface du gnomon. la
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DES PYTHAGORICIENS. 63
Si BA' = BA = CB = a CA=b. c,
Ainsi, le gnomon
non pas gal en dimension, mais
est
analogue en son espce, du moins par quivalence, au
carr dont il est complmentaire.
Enfin, en arithmtique, le gnomon avait la proprit
on a ( n + 1 )
2
= n + 2n +
2
1 ,
expression
dans laquelle le 2n+ 1 reprsente le gnomon.
Or on voit ici se produire le fait que remarque Aristote
dans ses Catgories les nombres impairs ajouts aux
:
1 +3=4=2 2
1 +3 + 5= 9 = 3 2
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,
I
+ 3 + 5 + 7= 16 = 4*
1+3 + 5 + 7+9 = 25=5*
El si lon opre gomtriquement la construction, on
verra que si au carr AG = 1 * on ajoute les gnomons, on
a la figure en querre reprsente dabord par
1
2bc+ c*
puis par 2bd + d* ;
on aura de la sorte toujours des figures
de dimension plus grande, mais toujours de mme espce,
tandis quau contraire si lUnit on ajoute successive-
ment chacun des nombres pairs, et tous ensemble, on
arrive produire des nombres et des figures trom-
ques, tous differents entre eux. Quest-ce que ces nom-
bres lromques? Nous en trouvons une explication assez
obscure dans Iamblique .
II
y a, dit-il, une distinction faire entre la formation
des nombres carrs et celle des lromques, ou nom-
bres plans oblongs*.
Pour les premiers, on part de lunit, et lon y revient,
en sorte que les nombres placs en forme dun double
stade, vont en croissant jusqu la racine du carr ; celte
racine forme comme la borne du stade autour de la-
quelle tournent les nombres pour revenir en diminuant
jusqu lunit do ils sont partis; ainsi :
1 2 3 4
5 = v/25 5
12 3 4
Dans la formation des tromques il en va tout autre-
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DES PYTHAGORICIENS. 65
lautre 6.
Par tromques jentendrais donc non pas des poly-
gones, dont le nombre de cts saugmente sans cesse,
mais des rectangles dont les dimensions des cts chan-
gent sans cesse, et o lespce de la figure peut paratre
chaque changement dans le rapport des cts, con-
stamment modifie 1 .
il 5
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66 EXPOSITION DE LA DOCTRINE PHILOSOPHIQUE
. Digitized by C
DES PYTHAGORICIENS. 67
1
deux en parties gales . Si lon objecte que linfini di-
yp T(v vxE.pL to ev
YVfouovwv xai X?t, 8 ts piv &)lo Y-Y'-' s.aQat t eI-
,
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68 EXPOSITION DE LA DOCTRINE PHILOSOPHIQUE
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DES PYTHAGORICIENS. 69
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e
Y*
pou imgx. Lair alors, vegoe, serait attir du sein de linfini dans
le corps du monde, et on aurait un sens satisfaisant. Il est vrai que
Stobe, en citant le passage dAristote, reproduit et confirme la leon
vrvettaTo.Mais, dans un autre endroit (Ecl., I, 19, p. 380, 382), il au-
torise la correction heureuse de Tennemann par cette citation : Dans
son premier livresur la philosophie de Pythagore, Aristote crit que le
ciel est un ;
que de linfini sont introduits en lui le temps, lair et le
vide, qui dtermine par une limite lespace tendu quoccupe chacun
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DES PYTHAGORICIENS. 71
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72 EXPOSITION DE LA DOCTRINE PHILOSOPHIQUE
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DES PYTHAGORICIENS. 73
3. LE MONDE 2 .
pto/riv xo'ru.ov ex T?i; v aT<j> tew;. Il parat donc probable que la si-
gnification premire du mot a t semblable celle du mot latin mun-
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DES PYTHAGORICIENS. 75
x <xva>. Le sens de pi, assez impropre, est clairci par no, qui le
rpte, et par Scholl. Arist., 505 a, 9 : Ex pioou irp; tv ioy axov,
et par Plut., Num., c. n : Kopou ou pioev ol IluO. to xp ISpvoOaivo-
ptooaiv.'
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76 EXPOSITION DE LA DOCTRINE PHILOSOPHIQUE
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DES PYTIIAGOKICIF.NS. 77
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78 EXPOSITION DE LA DOCTRINE PHILOSOPHIQUE
tre ;
et elle doit tre l o la place son degr de beaut,
parce que la loi suprme de ltre est la beaut. Pour
savoir o et comment sont les choses, il suffit donc de
savoir o et comment il est plus beau quelles soient.
Assurment lide de la beaut nest pas encore celle du
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DES PYTHAGORICIENS. - 79
bien, il
y a un pas pour monter de lune lautre: mais
il ny a quun pas; et quand Platon dira que l'essence
.
vraie dun tre ne se trouve que dans sa perfection et
son ide, il ne fera que dvelopper la grande et magni-
fique proposition des pythagoriciens : Ltre est la
beaut mme, cest--dire dans leur langage, le nombre.
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DES PYTHAGORICIENS. 81
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82 EXPOSITION DE LA DOCTRINE PHILOSOPHIQUE
chane sans fin qui relie tous les tres les uns aux
autres, animaux, hommes et dieux 8
. Cette force est
dune nature la fois si subtile et si puissante quelle
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3
DES PYTHAGORICIENS. 83
extrmits du ciel o elle se rpand. Cicron a donc
bien raison de dire Pythagoras censuit animum esse
per naturam rerum omnem intentum atque com-
meantem 1
. me du monde, quadop-
Mais ce Dieu, cette
teront plus tard Speusippe et les stociens, nallons
pas croire que ce une substance pure de matire
soit ;
plans rapprochs 8
. En un mot,
un nombre, le rap- cest
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84 EXPOSITION DE LA DOCTRINE PHILOSOPHIQUE
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DES PYTHAGORICIENS. 85
mais lair chaud de la respiration, visible quand il fait froid, peut trs-
bien avoir port ce nom, avant la vapeur noirtre qui slve des feuil-
les ou des branches brles.
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DES PYTHAGORICIENS. 87
3 i> (ou oibi). Tertutl. (polog., c. il), Varron (de Re Rust., II, 1, 3),
rapportent galement que la doctrine de lternit du monde est py-
thagoricienne.
3. Phil., Fr. 10, p. 90.
4. Stob., Ed . , 1, 450.
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,
1. Met., XIV, 3.
2. De Cl., I, 10, p. 79 b, 12.
3. Dautant plus quAristote (Phys., VIII, i, 250) attribue cette opi-
nion Empdocle et Hraclite : Aei our.v etvat xv]iitv.
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\
DES PYTHAGORICIENS. 89
gnrateur de la forme 8 .
quelque sorte par lentendement. Cest le sens dun mot fameux, quon
sest ht de fltrir comme une impit sacrilge, et quon aurait
mieux fait de comprendre. On trouve dj dans Vico [de Antiquiss.
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, ,
90 EXPOSITION
1 DE LA DOCTRINE PHILOSOPHIQUE
leurs, comme le fait observer Aristote, puisque si le plan
est la limite des corps, la couleur est dans celte limite
mme . Si cette grandeur est compose de surfaces
planes, en vertu de sa puissance interne, elle aspire le
vide infini qui la gonfle, lemplit, ltend, et se dvelop-
pant, par une gnration quon peut simaginer succes-
sive, dans les trois dimensions qui sont dj en germe
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DES PYTHAGORICIENS. 91
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92 EXPOSITION DE LA DOCTRINE PHILOSOPHIQUE
melle a .
vraiment premier ;
car si, pour arriver ltre, linfini est conditionn
par lUn qui labsorbe et se lassimile, lUn lui-mme, pour se raliser,
est oblig de se mettre en relation avec un lment tranger. Ainsi,
lun et lautre se conditionnent rciproquement, jusque dans le sein de
lUn premier.
2. Eudore,dansOrig., Philos., p. 6. Cf. Anatol., dans la Theol.Arithm.,
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DES PYTHAGORICIENS. 93
fAOppvj CCITtOl *.
la monade ;
car cest par eux que le corps est dtermin,
et il est possible quils existent sans le corps, tandis que
le corps ne peut exister sans eux. Comme le point est
3. Met., III, 5 ;
XIV, 3.
4. De Cl., III, 1. Cf. les passages cits par Brand., Greech.u. Rom.
Philos., 1, p. 471. Si quelques-uns se rapportent Platon, cest quA-
istote lui attribue une doctrine qui sloigne peu, en ce point surtout,
r
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94 EXrOSITION DE LA DOCTRINE PHILOSOPHIQUE
pour principe le point, le germe, font commencer les choses par une
imperfection premire, do elles ne peuvent sortir que par un mouve-
ment progressif, qui cre postrieurement la perfection. Donc le point
na pas plus de perfection que la ligne, la ligne que la surface, etc.
2. Alexand. Aphrod., ad Met., I, 6. Schott. Arist., p. 551.
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DES PYTHAGORICIENS. 95
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96 EXPOSITION DE LA DOCTRINE PHILOSOPHIQUE
vapivn ,
lhypothnuse a, du triangle rectangle, ai 5i Suvwmvopivai,
les cts de langle droit, b et c, paro que a= b 1 + c J .
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DES PYTHAGORICIENS. 97
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98 EXPOSITION DE LA DOCTRINE PHILOSOPHIQUE
ApiSpoi oexaSixol.
p 49 :
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,
DES PYTHAGORICIENS. 99
en restant une, doit contenir d'autres nombres,
cest--
dire le multiple de ses dterminations et de ses
proprits.
Les dix premiers nombres, dont la dcade est la
limite, suffisent, au dire des pythagoriciens, pour expli-
quer linfinie varit des choses , depuis le brin dherbe
jusquau soleil , depuis la ralit la plus matrielle jus-
quaux attributs, aux modes aux proprits des choses
,
px; xai xoivto; dv itot to ouai xai SCqt, xai dv te to vorjiot xai dv
rot; uaixo; xai dv to; aia^Toi,
2. Scholl. Arist. in Met., XIII, 9. Bonitz. p. 756 : . Les nombres
donnent donc aux grandeurs leurs formes, t elr).
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1
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,
DES PYTHAGORICIENS. 4
' 101
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1
Evcixtiv <I>iX6Xao;.
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DES PYTHAGORICIENS. 103
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104 EXPOSITION DE LA DOCTRINE PHILOSOPHIQUE
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i
DES PYTHAGORICIENS. 105
1. Lide que ce qui est simple et non compos est antrieur relle-
ment, et non idalement (xax mvoiav), quAlexandre prte aux py-
thagoriciens, lui appartient en propre. V. plus haut, p. 94.
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106 EXPOSITION DE LA DOCTRINE PHILOSOPHIQUE
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DES PYTHAGORICIENS. 107
monde.
Dans la proposition pythagoricienne qui fait de lUn
premier, dune part, un germe, de lautre la perfection,
il ny a donc pas autant de contradiction quon pourrait
le croire : car lunit passant et pntrant dans tous les
nombres, cest dans le nombre suprieur quelle mani-
feste toute sa beaut et sa perfection. Mais je suis loin de
prtendre quil ny a pas eu dans lesprit de ces philoso-
phes ni confusion ni mme contradiction*. Ainsi il est cer-
Minimum est ce dont aucune partie nest ce qu'est une premire par-
tie Est minimum cujus pars nulla est,
: prima quod pars est. In
minimo sunt maxima quque.... (/ri., p. 109.) Hinc optimus Maxi-
mus, monadis nomine celebratur.... (Id., 10.) Cf. Christ. Barthol-
mess, Jordano Bruno, t. II, p. 207.
1. Le principal dfaut de la philosophie pythagoricienne, cest de
laisser sans vritable explication le mouvement, la vie. Hegel, Analyse
de Willm, t. IV, 10.
2. Alex. p. 56, 14, Bonitz. Ils ne sont
Aphrod., in Met., XIII, 9,
pas d'accord sur la manire d'introduire le principe de lUnit.
3. De Anim., I, C. n : Nov (iv t v.... p,ovaxi; yp q> v....
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103 EXPOSITION DE LA DOCTRINE PHILOSOPHIQUE
Y* p h ;
deux, reprsent par la ligne *, exprimera et
mme pour cela quelle est appele en grec xtaruT], parce quelle
nous pousse et nous conduit au repos, xi oratv, que nous ne trou-
vons que dans la pense pure.
6. Asclep., Scholl. Arist., p. 541 T^v 8 8u8a D.tyov etvat x 'j/v-:
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DES PYTHAGORICIENS. 109
Apollon lunit 1
,
ils nommaient Artmis sa sur la
1. Plut., de Is., c. x.
2. Modrt, dans Stobe, I, 20. Cf. Fragm. de Modratus dans Meur-
sius : de Denario Pylhag. La Thologie arithmtique donne de nom-
breux dtails sur ce point. On retrouve dans Bruno jusqu cette my-
thologie des nombres. Il appelle la ligne Apollon; le triangle, Mineive ;
le cercle, Vnus. Cf. Bartholmess, p. 214.
3. Lydus, de Uensib., IV, 44, p. 208, d. Roth.
4. Plut., de Is., c. lxxv.
5. Aslep., Scholl. Arist., p. 541 a, 3 : Ai xai xrjv 8v8x Xeyov.
Id., p. 543 b, 18. Fragment mutil, tir de deux ouvrages d'Aristote :
Atv itpi tXoffoqpta; (m. 1) xai v xoi$ itepl OOpvovi (m. 2) ol ITuOa-
yopeloi 5 Xixt|v alxiav xievxo xifrv SuaSa xal uXic x pxiov.
6. Et cest sous linfluence des ides platoniciennes et no-platoni-
ciennes que sest introduite cette interprtation trop idalise du vieux
pythagorisme. Puisquil y a dans les tres unit, ressemblance,
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110 EXPOSITION DE LA DOCTRINE PHILOSOPHIQUE
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1
sait ,
le nom de TpiToyvtia . Comme tous les corps se
3
peuvent rsoudre en triangles lmentaires*, les pytha-
goriciens disaient que le triangle est le principe de toute
gnration et de la forme de toutes les choses engen-
dres. Cest pour cela que Platon, dans le Time, soutient
que les raisons de ltre physique et de la mise en uvre
froide ;
Ars toute nature igne ;
Hads embrasse tous
les tres souterrains; Dionysos dirige la gnration des
nen sont pas moins unifis les uns aux autres, ffvomat
XX^Xo, et cest pour exprimer cette unit dessence que
Philolas les confond dans un seul angle*.
Philopon explique comment 3 rpond la conjecture,
^ $61 a; cest que cette forme de la connaissance part
dun point, mais na pas de point prcis o se porter;
elle flotte indcise et incertaine entre cette affirmation
1. Plut., 1. 1.
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112 EXPOSITION DE LA DOCTRINE PHILOSOPHIQUE
*
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8 *
petwv xepl xW vxwv xal xtv px<5v Sav.... T elSxi pi6|*ot e<riv
ptQp-ol 6 StxaStxol.... Apy; x5v eSwv D.eyov olII. x^v povSa, xal
SvSa, xal xpia, xal xexpSa.... Oxw p.v ouv xxpaSrxr) pyrj xoi-
-f)
2. Met., XIII, 8.
3. Arist., de An., I, 2, 8,
4. Philop., 1. 1.
il
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114 EXrOSJTlON DE LA DOCTRINE PHILOSOPHIQUE
ciel, celles qui vivent dans lair, celles qui vivent dans la
terre, celles qui vivent dans leau.
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DES PYTHAGORICIENS. 115
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116 EXPOSITION DE LA DOCTRINE PHILOSOPHIQUE
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DES PYTHAGORICIENS. 117
cts sont gaux .
ternelle nature*.
Cest parce que 4 est le nombre parfait quil est le
Ttrade principe de
Boeckh, p. 146 : 11 y en a qui appellent la le
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118 EXPOSITION DE LA DOCTRINE PHILOSOPHIQUE
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DES PYTHAGORICIENS. 119
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120 EXPOSITION DE LA DOCTRINE PHILOSOPHIQUE
constitue la lumire*.
Si 5 est le corps physique, 6 est le corps vivant. Si jen-
tends ce que cela veut dire, la matire rduite 4 l-
ments ne constitue pas une ralit vraie et organise :
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,
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1
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DES PYTHAGORICIENS. 123
y en ait 10, il
y en a certainement un dixime qui est
invisible,mais dont lexistence est dailleurs atteste par
certains phnomnes, tels que le retour altern et r-
gulier du jour et de la nuit, qui ne peuvent sexpliquer
que par lui. Cest le nombre des couples conjugus,
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124 EXPOSITION DE
1 LA DOCTRINE PHILOSOPHIQUE
des syzygies de contraires qui prsident la gnration
des choses*. Cest la limite de l'tendue que peut par-
courir le nombre . Il renferme en lui la nature de
toute chose, le pair et limpair, le mobile et limmobile,
le bien et le mal, comme lont prouv Archytas et Phi-
lolas dans les traits quils ont consacrs ce sujet*.
Si lon veut connatre et les effets et lessence du
5
nombre, cest dans la dcade, qui les ralise tous, quil
faut les tudier : elle est le principe, le guide excellent,
parfait, tout-puissant de la vie divine, de la vie cleste,
Phys., III, 6.
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DES PYTHAGORICIENS. 125
que les genres des choses, et alors quoi de plus simple quil ny en ait
que dix. Cela fait tomber lobjection dAristote (Met., XIII, 8) que sil
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126 EXPOSITION DE LA DOCTRINE PHILOSOPHIQUE
1. Met., XIII, 8.
2. Met., XIV, 4 T; opfi; tv vtv. Cette phrase est assez
:
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DES PYTHAGORICIENS.' 127
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128 exposition.de la doctrine philosophique
5. lharmonie.
Soc. Les monades ne sont plus alors que des atomes matriels ; mais
quest-ce qui leur a donn leur unit ?
3. Hierocl., Comment, in Aur. Carm., p. 464, d. Mllach: Api0p.;
pi6(j.h>v. Arist., Met., XIV, 5 *0 Xyo; f| u[iuva pi0p,>v.
: Alex.,
Scholl., p. 829 a, 45: Ce qui veut dire que la raison, Xyo, la force
rationnelle, suivant laquelle naissent les plantes, est une symphonie :
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..
.tout*.
une telle quantit des lments qui entrent dans le mlange ; mais ce
nest pas l un nombre : cest la raison dtre, 6 du mlange
de nombres corporels.
otxot; S atopoffvT].
il 9
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,
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DES PYTHAGORICIENS. 131
diagramme suivant :
H l.Nte.
fl .
fl ?? 8 : 9.
R Parante.
8 : 9.
S 5 Trite.
C5 03
H W 243 256: demi-ton.
S :
H Paramse. |
8 : 9.
ta
O Mse.
.
C2 W 8 : 9.
g Lichanos.
5 8:9.
< 1
Parhypate.
CC O!
H
M Qw 243 256: demi-ton.
H
w :
H Hypate. |
Nte.
Parante.
3 demi-tons.
Trite.
Mse.
Lichanos.
Parhypate.
Hypate.
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132 EXPOSITION DE LA DOCTRINE PHILOSOPHIQUE
mse, il
y a un ton, cest--dire 9/8.
On peut faire la remarque suivante: si on prend pour
valeur de lhypate 6, la nte sera 12, la mse 8, et la pa-
ramse ou la trite sera 9. Or la proportion 6, 8, 12,
constitue ce quon appelle la proportion harmonique en
arithmtique*, cest--dire une suite de nombres telle
que le moyen surpasse chaque extrme et en est surpass
de la mme fraction de chacun deux : en effet 8 = 6
+ 5; et 12 =8+ ijL
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DES PYTHAGORICIENS. 133 ,
1. 2. 4. 8.
J
1. 3. 9. 27 .
il faudrait alors faire aussi au nombre 24 une place quil ne. peut
avoir. Cette ttractys est donc une hypothse peu justifie de
M. Boeckh.
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134 EXPOSITION DE LA DOCTRINE PHILOSOPHIQUE
prience ,
cette fois avec des cordes de diamtre
gal et dgale longueur, mais tendues par des poids
diffrents, et il trouva encore les mmes rapports dans
les poidsou dans les tensions. Montucla a fait remarquer
que ce thorme est faux, et que les rapports rels des
sons ne sont*pas ceux des tensions des cordes ou des
poids des marteaux, mais ceux des racines carres des
forces de tension. Ce nest donc pas une exprience, du
moins ce nest pas lexprience quon vient de dcrire,
qui a pu conduire Pythagore ces erreurs. Gaudentius,
il est vrai, la rapporte autrement. Les cordes, dont se se-
rait servi Pythagore pour son exprience, auraient t
soumises des tensions gales ,
mais les longueurs
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DES PYTHAGORICIENS. 135
1. Porphyr. ,
in Ptolem., p. 208. nuflayopa xal ol 5iaSet(j.evoi t^v
jtv aloflvjciiv ci); Biyv to Xyovi h yri irapaXap.vetv.... xv 5 X6-
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136 EXPOSITION DE LA DOCTRINE PHILOSOPHIQUE
1
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DES PYTHAGORICIENS. 137
Mm. de Chabanon.
Plutarque, de Mus., 38, et Aristide Quintil., de Mus., I, 19, con-
2.
statent cette rsistance des musiciens excutants contre la tyrannie
dune thorie tout abstraite. Aristox., Harmon , p. 19.
3. Aristid. Quintil., de Mus., p. 76 Celui qui tudie la musique
:
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1 38 EXPOSITION DE LA DOCTRINE PHILOSOPHIQUE
gamme, 1
lart musical, comme tous les arts, renfermeun
lment rationnel et intelligible. Aucun art ne sadresse
exclusivement la sensation ;
le plaisir dlicieux quils
nous causent, cette joie douce- et sereine, qui allge
lme ,
uniquement leffet dune impression
nest pas
'
matrielle sur notre organisme physique.
Ces sensations elles-mmes, ces branlements du sys-
tme nerveux, particuliers la musique, n sont pas
sans quelque lment rationnel. Chose curieuse, nos
nerfs, et particulirement ceux de lorgane auditif, rp-
tent et reproduisent les vibrations des corps sonores; et
des corps sonores ne sont musicales,
les vibrations
ne sont harmonieuses, qu certaines conditions qui
se ramnent des lois numriques*. Les notes fonda-
mentales de notre musique formnt entre elles la pro-
gression suivante :
1 f i 2
ou I ? f
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DES PYTHAGORICIENS. 1 39
un art intellectuel
2
. Cest par cecaractre quelle s'lve
la srnit comme la dignit, qui est la marque de
lart vritable, et quelle purifie, sanctifie le plaisir quelle
nous donne.
Cest surtout par ce principe idaliste que les thories
1. De Ordin,
2. Bouillaud. Theon Smyrn., p. 106. Aristox., Harmon., 1, 2. Procl.,
tn Tim., p 196, 14.
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1
S 6. lharmonie cleste.
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DES PYTHAGORICIENS. 141
5
goriciens, entre le Soleil et Mars ;
ensuite Mars, Jupiter
et Saturne. Au-dessous du Cosmos, se trouve le Ciel, Ou-
ranos, sphre de tous les tres soumis au changement.
En considrant comme compris dans cette numration
le ciel des fixes, qui participerait ainsi au mouvement*,
en y ajoutant la terre, on na quun total de neuf sphres et
mobiles.
Les pythagoriciens, obissant ce principe suprieur
dun ordre parfait que la dcade seuleralise, complt-
rent hardiment le systme par laddition dun dixime
astre, lAntichthone, place plus bas encore que la terre.
Ainsi, la terre nest pas, comme les anciens philosophes
se ltaient reprsente, le centre immobile du monde *.
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142 EXPOSITION DE LA DOCTRINE PHILOSOPHIQUE
nuit*.
Il est vident que nous devons voir ici le premier
germe de la thorie cosmologique de Copernic et de K-
pler; il suffira de transformer lAntichthone en un h-
misphre terrestre dajouter au mouvement de et .
p. ivu.
3 Diog. L., VIII, 85.
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,
xXo XoSov. ld., II, 12. Il faut dire qu'on lattribuait aussi Anaximan-
dre. Plin., Hit$. Nat., II, 8.
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<
ittpoeiS ajjia tri; aeX)viri;. Cest donc une erreur dEusbe, Prsep. Ev.
t
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DES PmiAGORlCIENS. 145
n 10
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146 EXPOSITION DE LA. DOCTRINE PHILOSOPHIQUE
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I
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148 EXPOSITION DE LA DOCTRINE PHILOSOPHIQUE
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.
Aristi, p.496 b), aprs avoir racont que, daprs les pythagoriciens,
Pythagore entendait cette harmonie des sphres que sa continuit d-
robe nos sens, trouve que leur explication du phnomne rfute
leur rcit. Les pythagoriciens nauraient pas t, jimagine, en peine
de lui rpondre, tant donne la nature suprahumaine de leur matre,
dont les organes suprieurs ntaient pas, comme les ntres, pour ains
dire, anantis par la continuit de la sensation.
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150 EXPOSITION DE LA DOCTRINE PHILOSOPHIQUE
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,
1. Le Feu
1 i immobiles ou presque
]
8. Mars
9. Jupiter 6561
10. Saturne 19683
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152 EXPOSITION DE La DOCTRINE PHILOSOPHIQUE
t
3 La Lune. Nte des conjointes.
1 ton.
? Vnus, Parante
1 + 1/2 t.
^ Mercure. Trite
1 ton. j
1 O Le Soleil, La Mse
1 ton.
i cf Mars, La Lichanos des Mses.
1 ton.
j "if Jupiter, Parhypate
Leimma.
j tb Saturne. Hypate i .
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DES PYTHAGORICIENS. .
'153
comaque, Harm., 6, 33. Boce, de Mus I, 20, 27. Celui-ci renverse lor-
. ,
dre ancien et fait de la Lune la nte ou corde aigu, et de Saturne l'hy pte
ou corde grave du systme comme Bryennius, Harm., sect. I, p. 363.
2. Somn. Scip., c. vin.
3. Quelques ditions ajoutent mme, aprs duorum, les mots: Mer-
curii et Yeneris.
4. Notes sur ldit, de Dzobry.
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154 EXPOSITION DE LA DOCTRINE PHILOSOPHIQUE
Plutarque 1
et Censorin comptent a terre comme
une note, et mesurent de la terre au soleil 3 tons 1/2,
et du soleil au ciel des fixes 2 tons 1[2; mais ils renver-
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DES PYTHAGORICIENS. 155
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,
Cest la lyre dont Dieu joue, et qui rend entre ses mains
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DES PYTHAGORICIENS. 157
, Digitized by Google
158 EXPOSITION 1DE LA DOCTRINE PHILOSOPHIQUE
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DES PYTHAGORICIENS. 159
1. Plut., Plac. Phil., II, 5 : dnlolao;, Srtr,v elvai tt,v Sopv rre
p.v opavo mip; puvvo;, Tore 6
t vSaxo; aE.riviaxo TCEpierpop
tou po; uoxuvTo; xal tout tov Cwa i toc; va6ujj.i<ji; rpop; to
xoofxou. Ce passage est reproduit par Stobe, 1,20, p. 418, etl, 21,
p. 452. M. Boeckh propose une interprtation qui ne le satisfait qu
moiti. Les deux causes de dprissement, suivant lui, sont :
1 Le feu, qui scoule du ciel ;
2 Leau, qui s'coule de la lune.
Le feu qui descend du ciel, puvTo; opavo, produit les vapeurs
brlantes qui desschent et dtruisent; leau qui scoule de la lune
amasse dans latmosphre des nuages et des vapeurs humides, qui ne
sont pas moins funestes. Joppose cette interprtation lirrgularit
de la construction grammaticale quelle ncessite. La protase est : toj-
p; puvTo; opvou.... Lapodose ne peut pas tre 9opv Sa-
to;.... Ensuite comment, dans cette hypothse, la perte serait-elle
lalimentation mme? Je sous-entends uup; dans le second membre,
comme il est exprim dans le premier, et je construis 8tTrr,v 0o-
:
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1
il 1
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162 EXPOSITION DE LA DOCTRINE PHILOSOPHIQUE
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DES PYTHAGORICIENS. 163
linfini. Le lieu, relativement aux tres, est comme la limite par. rap-
port aux choses limites; car le lieu du monde entier est la limite de
luniversalit des tres. Il nest pas
exact de dire, avec Gruppe,
p. 106, Frag. d. Archyt., que cette dfinition es? de Znon. Aristote,
Phys., IV, 1 et IV, 3, rapporte seulement largument reproduit comme
une objection de Znon contre lexistence de lespace ou du lieu con-
sidr comme un tre en soi. Mais ce fragment tant emprunt au Ilspi
to navre, dont personne ne soutient lauthenticit, jai cru devoir
faire comme tout le monde; dautant plus que largument aboutit
nier la ralit de lespace, ce qui me parait appartenir aux doctrines
latiques plutt quaux doctrines pythagoriciennes.
1. Philol., Boeckh,p. 160 Kal v v caipa fftogata nvre evrt.... xa
:
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164 EXPOSITION DE LA DOCTRINE PHILOSOPHIQUE
3. Clem. Alex., Strom., VI, 624. Sext. Empir., adv. Phys., X, 685;
change les deux derniers en ceux-ci :
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DES PYTHAGORICIENS. 165
*
Pythagoras vero, Empedocles ,
Epicharmus, aliique
physici et philosopha, hc principia quatuor esse volue-
runt *. Car il lattribue tous les deux, mais en main -
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166 EXPOSITION DE LA DOCTRINE PHILOSOPHIQUE
p. ti, Annol.
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DES PYTHAGORICIENS. 167
1
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168 EXPOSITION DE LA DOCTRINE PHILOSOPHIQUE
en ide et en parties 1
,
Ss'ccv te xa\ jxp-n. II poussait la di-
vision de ees dernires jusqu ce quil arrivt aux l-
ments de toutes les choses, quil appelait les cinq corps
ou figures, cest--dire lther, le feu, leau, la terre et
lair. Le dodcadre tait, suivant lui, la forme du corps
simple, le ciel, quil nommait ther 2 . Ainsi, la doctrine
du cinquime lment nest pas dorigine pripatti-
cienne, puisquon la trouve dans Platon ,
et comme on
la trouve dans un ouvrage de Platon, o est manifeste
linfluence pythagoricienne, on peut croire, aprs
toutes les preuves que nous en avons donnes, que Her-
mias * na pas tort de dire que Platon la tenait des py-
' thagoriciens.
Ces corps lmentaires sappelaient aoi^Eia, nom qui
sappliquait aussi aux sons lmentaires du langage. Les
pythagoriciens en avaient profit pour tablir des ana-
logies et poursuivre avec dveloppement la similitude
laquelle les invitait lidentit de dnomination. Les
vrais philosophes, disaient-ils, ressemblent ceux qui
soccupent du langage. De mme que ces derniers exa-
minent dabord les mots, parce que le langage se com-
pose de mots puis les syllabes, parce que
;
les mots se
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DES PYTHAGORICIENS. 169
1. Stob., I, 414.
2. Simpl., Schol. Arist., p. 514 a, 46.
3. Plac. Phil ., I, 9, 2 : Tpeirrr,v xai XXotwr^v xai |MTa6Xr|-rv xai
0Eu<rofiv 8 Xt)v Si 6), ou. Id., I, 24 : Pythagore et tous ceux qui consi-
drent la matire comme passive, itanvriv, admettent aussi une
gnration et une destruction des choses, quils expliquent par XXou-
oe (i>; arotyiitov xai tpoiri; xai vaXoew. Cf. Stob., I, p. 394. M. Zel-
ler, t. V, p. 119, croit que cette doctrine, trs-postrieure, na t
adopte que par les No-Pythagoriciens, tels quOcellus, qui la trou-
vrent dans Platon et dans Aristote. Cependant, Aristote lui-mme,
sil faut en croire Damascius (Grupp.,p. 79), rapporte que Pythagore
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170 EXPOSITION DE LA DOCTRINE PHILOSOPHIQUE
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f
\
DES PYTHAGORICIENS. 17 1
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/
4
qui spare les tres, ^pvov te xat uvrjv xat t& xevov .
dire le temps.
Le temps peutdonc tre tour tour considr comme
1. Ejt7t),Ov veypa^sv.
2. Porph., F. P., 41.
3. Porphyr., 1. 1. S. Clem., Strom., V, 571 b.
4. Stob., I, 380.
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DES PYTHAGORICIENS. 173
1. Il semble que ce sont ces deux points de vue Que Platon prcise,
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174 EXPOSITION De la doctrine philosophique
temps.
Tout en imitant la sage rserve de Simplicius, nous
devons dire comment nous interprterions cette obscure
dfinition. Le feu central pntre la nature entire et se
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DES PYTHAGORICIENS. 175
du mouvement, comme le moteur universel, pxi tS
xtvffio.,.. t b xiveov*. Cet ther anim, vivant, donne le
branle et le mouvement qui se communique la se-
conde rgion du tout, o ils rsident et o ils accomplis-
sent, au son de leurs propres concerts, leurs danses c-
lestes. Lme, considre comme principe de la vie et
du mouvement, serait alors confondue avec le principe
du temps car dans tout mouvement, il y a succession,
;
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1
eu une autre notion; car parmi eux les uns disaient que
lme est ces corpuscules qui flottent dans lair ; les
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DES PYTHAGORICIENS. 177
Lme ne pouvait tre quun nombre, lUn premier
et compos, unit ncessaire et indissoluble du fini et I
1
de linfini, du pair et de limpair.
5
Mais comme lme l
3. T. I, p. 523.
4. Platons Werke, t IV, p. 377-571.
5. Joh. Lyd., de Mens., VI, p. 21. Cf. Hartenst., p. 17 .
12
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,
inier 1
, et il est suivi par Macrobe*, Simplicius *, Th-
miste 4
, et mme Philopon 5
,
qui se contredit ainsi
comme Plutarque. Mais qui ne connat le penchant de
Xnocrate pour le pythagorisme quil essaya de concilier
avec les ides de Platon? On peut dire avec certitude de
lui ce que la Thologie arithmtique dit de Speusippe,
quil puise ses opinions dans les enseignements des
pythagoriciens, particulirement de Philolas, quil suit
6
constamment et avec une exactitude scrupuleuse .
1. De Gen. an., I, 5.
2. Somn. Scip., 14 : Plato dixit animum essentiam se moventem,
Xenocrates numerum se moventem, Aristoteles vteXexstav, Pytbagoras
et Philolas harmoniam.
3. In Arist., de An., f. 7.
4. Id., Id. f. 71 b.
5. Id., Id., In Analyt. Post., p. 78. Schol. Arist., p. 242 b.
p. 5.
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1
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,
2. Dans le fr. de
Philolas, analys par Cl. Mamert, deStat. an., II,
de lme la constitution harmonieuse de luni-
3 on voit le rapport
Priusquam de anim substantia dcernt, de
vers Boeckh, p. 28 :
juxta geometricam, musicam, atque
mensuris ponderibus et numeris,
mirifice disputt, per hc omnia universum exstitisse
arithmeticam
In tertio voluminum, qu de fuO-
Et plus loin, 11,7 :
confirmans.
anima humana sic loquitur.... P ht loi.,
v xal irnptov prnotat, de
p. 137.
';S 7.6you; nepie'xovffav.... Iambl., Arithm. Nie
Stob. ,11, 862
.
3
p. 11 : npoitSiopov (iov6o; p.Ey0ei atr,;.
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I
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182 EXPOSITION DE LA DOCTRINE PHILOSOPHIQUE
xafftou.
2. Simpl., in Arist., de Cl., f. 150. Schol., p. 514 : Kai y*p f
p.ov5a tS xvtS aav ot nuOafpetoi SiopteoOat.
3. Ciaud. Main., 1. 1. : Diligitur corpus ab anima, quia sine eo non
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DES PYTHAGORICIENS. 183
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184 EXPOSITION DE LA DOCTRINE PHILOSOPHIQUE
tuent des tres qui leur sont unis par le sang. Aussi les
philosophes dont nous parlons recommandent-ils de
sabstenir dune nourriture vivante et appellent impies
'
ceux qui rougissent lautel des dieux bienheureux
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DES PYTHAGORICIENS. 185
Y evj.... Iambl., V. P., 108 : T ^our, irp ^(x; <a.... boave SeX-
fTr,Tt p; Tfi[i; auveoxTai.
La mtempsycose, ainsi entendue, entrane la thorie de la mu-
1.
facere statim pro meritis prions vit Pythagoras vero non |ast epj/O-
;
yunv sed wxXiYYevecrtav esse dicit, hoc est redire per tempus.
4. Dig. L., VIII, 14 : KxXov vayx-ri; p.dova'av , et, VIII, 4 : "c
nepiMoXnBn.
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186 EXPOSITION DE LA DOCTRINE PHILOSOPHIQUE*
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DES PYTHAGORICIENS. 187
1. De An., I, 5, n. 13.
2. De An., I, 3 Tyiv ru/oiiav
: el; to xuxv vSeffat aga.
3. Plat., Phdon., 62 b.
4. Cic., Cat., 20. Athenag., Leg. p. Christ. 6, la donne Philolas.
5. Gorg., 403 a : Nv f.jiE; TOvatgev. Crat.,400 d.
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*
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,
pur, plus thr que celui auquel elle est unie sur la
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190 EXPOSITION DE LA DOCTRINE PHILOSOPHIQUE
terre, et quelle
1 peut sen sparer pour vivre libre et af-
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1
limmortalit de lautre.
Tout ce qui vit vient dun germe : ce germe est lui-
mme un compos, un mlange. Lun des lments du
mlange, corporel, matriel, fourni par la substance du
cerveau, formera en se dveloppant les nerfs, les os,
les chairs qui recouvrent la charpente de ltre ;
le se-
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192 EXPOSITION DE LA DOCTRINE PHILOSOPHIQUE
ble ;
cependant elle a besoin dune nourriture quelle
trouve dans le sang; semblable au corps quelle a anim,
aprs la mort qui len spare, elle flotte dans lair en se
2
rapprochant de la terre . Cest peut-tre ce que veut
dire le passage dAristote qui confond lme avec ces cor-
5
puscules qui flottent dans lair et dansent pour ainsi
dire dans un rayon de soleil. Cest pour cela que lair
est tout entier plein noms de d-
dmes, qui, sous les
mons et de hros, font la fonction dintermdiaires entre
les hommes et les dieux qui nous envoient par eux les
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DES PYTHAGORICIENS. 19
il 13
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1
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/
1. Sext. Emp., adv. Log.,^ll, p. 388 : Trc rtv ><ov aaji;. Kaut-il
ouvitrcaxuiv pi9p.o.
3. Le sujet doit envelopper et comme embrasser lobjet pour le com-
prendre, comme le Gnomon embrasse et enveloppe le carr dont il est
complmentaire.
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198 EXPOSITION DE LA DOCTRINE PHILOSOPHIQUE
j
seule et mme chose en serait plusieurs : ce qui dail-
leurs est la consquence du systme pythagoricien 1 .
1. Arist., Met., I, 5.
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DES PYTHAGORICIENS. 199
1. Met., VIII, 2.
2. J'carte, comme je lai dj dit plus haut, la dernire partie du
fragment et lextrait dIamblique, qui continue celui de Stobe, parce
que cest une reproduction textuelle de la Rp., VI, 510. Cf. Hartenst.,
Fr. 4, 5, 6.
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1
1. Ayov Ixoaav.
2. Le texte porte x6<r p.o;. Lopposition de a<r0y)<rt; appelle, mon
sens, Incorrection vo propose par Jacobs, et adopte par Orelli,
Meineke et Hartenstein. Les raisons par lesquelles on pourrait
(Boeekh ,
Phil., p. 64) dfendre la leon vulgaire mont paru trop
subtiles pour tre admises.
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DES PYTHAGORICIENS. 201
1. Fr. 14. Hart., p. 140. Cf. Iambl.,tn Nie., p. 6 : Toi Y*p *pl xo
xa8o).ov, t 5 <jIv Apxxa;, xaX;.... Id., V, p. 136.
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2
202 EXPOSITION DE LA DOCTRINE PHILOSOPHIQUE
J
/ deur discrte. La mesure dans le premier genre est la ba-
lance; dans le seconde pied, la rgle, lquerre ;
dans
le troisime, le nombre. Or comme la sensation et la rai-
< son sont deux facults parallles, il doit y avoir aussi dans
une mesure des choses
la raison : mais ici cest la raison
elle-mme qui sert de mesure : vo; <*{%* xat fAtpov*.
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DES PYTHAGORICIENS. 203
sensation ;
la sensation nest possible que par le corps ;
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204 EXPOSITION DE LA DOCTRINE PHILOSOPHIQUE
mme pense que nous retrouvons dans Cicron, Tusc., I, 25 > Qui :
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DES PYTHAGORICIENS. 205
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206 EXPOSITION DE LA DOCTRINE PHILOSOPHIQUE
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. !
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DES PYTHAGORICIENS. 209
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210 EXPOSITION DE LA DOCTRINE PUILOSOPIHQUE
e
1. Voir II partie.
2. M'agn. Moral., I, 1, p. 1182 a.
3- Diog. L., VIII, 31 : Apcfia vtve<r6i ottk tou; Xyoo xai t Ip^or.
4. Aristot., Met., I, 5.
5. IJ-, Ethic. Nie., II, 5.
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2
1. Arist. ,
Met., XIV, 6 : Tii; aucrtotxt*; to xaXo.
2. Ethic.fHc. ,
I, 4: TiOsvte; v vr, tv yaOv x |v .
3. Aristot., Met., XII, 7; XIV, 4 et les citations del thse de
M. Ravaisson sur Speusippe, [III, p. 7, 8 et 9.
4. On croit que cest Aristippe quil dsigne sans le nom-
mer.
5. Phys., I, 1.
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212 EXPOSITION DE LA DOCTRINE PHILOSOPHIQUE
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DES PYTHAGORICIENS. 213
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QUATRIME PARTIE
HISTOIRE
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21 HISTOIRE.
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HISTOIRE. 217
croit que cest leur faire tort de leur appliquer une me-
sure si prcise et si exacte, remarquons que cest aussi
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218 HISTOIRE.
1. Aristot., J/et., I, 5.
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i
HISTOIRE. 219
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I
220 HISTOIRE.
fait partie.
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HISTOIRE. 221
la mme chose que les concilier dans ltre qui les contient et les ab-
sorbe. Aussi je persiste croire que, sauf le point que jai sighal, il
ny a aucun caractre de pythagorisme dans la doctrine dHraclite.
Sil parle dune harmonie qui supprime les diffrences, Fr. 36, cest
xal xarSvasv.
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222 HISTOIRE.
furent transports tous les habitants de cette ville lorsquelle fut con-
quise et dtruite par Glon (01. 74=484).
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HISTOIRE. 223
1
les doctrines ; on prtend quil avait entendu Py-
thagore lui-mme*. Il est incertain sil avait crit des
ouvrages spciaux sur la philosophie, comme Diogne
et Eudocia lui en attribuent 3 ;
mais ce qui parat incon-
testable, cest que, soit dans ses comdies, soit ailleurs,
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224 HISTOIRE.
1. N6o p$ xal v6o xoet, xXXa xcocp xai Tu^X. Plut., de Fort.,
3; de Virt. et fort. Alex., II, 3, de lntell. anim.,3, 7. Cf. Platon,
Phdon., p. 65. Aristot., Met., III, c. v.
2. Strom., VI, 719. Euseb., Prxp. Ev., XIII, 682. On trouve lcrit
cit comme pice dramatique dans Bekker, Anecd., p. 105, 19, p. 112,
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.
HISTOIRE. 225
quon faisait courir sous le nom de notre pote, Aris-
toxne nommait cette IloXixei'a, quil attribuait Chryso-
gonos, laulte*.
Mais on ne conteste pas lauthenticit du fragment de
Y Ulysse naufrag, o lme est attribue aux btes avec
toutes ses facults, mme la pense. Eume, la pense,
to cto'ov, nest pas lattribut dune seule espce Nonl
tout ce qui est a la pense ;
car si tu veux y faire une at-
h 15
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226 HISTOIRE.
/
pistolaires du pote avec les pythagoriciens, qui habi-
! taient dans un pays si voisin de la Sicile, et qui, aprs
les dsastres de leur parti, allrent y chercher un refuge.
, malgr
Les lates la profonde diffrence qui les s-
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HISTOIRE. 227
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228 HISTOIRE.
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HISTOIRE. 229
xivr,xo'v
;
ce nest pas une raison pour quil ne fasse l
2. Fr. 14.
3. Adv. Calumn, Platonis, II, 11, p. 32 bis.
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230 HISTOIRE.
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HISTOIRE. 231
mne, le multiple ;
pour lautre, cest lunit, limmua-
bilit, la substance en soi.
1
Bien quEmpdocle clbre Pythagore, ses doctrines
ne se rattachent pas lui, du moins au point de vue
philosophique. Ritter, Zeller, Mllach, sont daccord
cet gard. Comme Pythagore, il affecte de se produire
en homme inspir, possdant une puissance et une
science qui surpassent celles de lhumanit ; il gurit
miraculeusement les maladies, il exerce un pouvoir ma-
gique sur les lments, dont il apaise les fureurs, il a le
2
la migration des mes , aux dmons; il pratique le
rgime de vie qui portait le nom de vie pythagorque,
cest--dire quil sinterdit toute nourriture animale et
le meurtre des animaux. Il fonde cette prescription sur
la parent naturelle que nous avons avec tous les tres,
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.
232 HISTOIRE.
nombres dans les TpupLupla 6>pa mais en tout cas, ce n'est pas le
;
301 a, 14.) La Discorde fait tout. (Alex., dans Simpl., in lib. de Cl.,
Schol. Arist., 507 a Tv xfTptov totov Oao (iovov to petxou; xav
:
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'
HISTOIRE. 233
dtraclite*.
corde. Puis de ces lments, lAmiti, qui les runit suivant leurs affi-
nits, compose un mlange harmonieux : Ex xexeoptffjAvtov p.v
xaa<jx'ji(i>v oYxpssiv 5 no'.rv 5i* t^v (Simplic. ,
in
Categ., 0, f. 2 b. Schol. Arist., 59 b, 45 nb Tj
: EtMreSoxXt....
vappovou rjv cttoi/ecv pdUuc t; itoi6rr,Ta; vaatvovTi.) Le pytha-
gorisme na pas cherch le principe du mouvement il s borne :
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234 HISTOIRE.
1. T. I", p. 704.
2. Diog. L., I, 4. Cf. Menag. ad 1. c.
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HISTOIRE. 235
avec les superstitions officielles, et parce quil refusait
dadorer les divinits du soleil et de la lune. Dans lar-
deur de son orthodoxie, Libanius, dont huit sicles na-
vaient pas encore teint les violences passionnes, scriait
que ctait justice que la condamnation de cet impie 1
.
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236 HISTOIRE.
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.
HISTOIRE. 237
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38 HISTOIRE.
1
crate celle des pythagoriciens , auxquels il emprunta
llment sublime, divin, de sa pense, le principe de
rattacher tout aux choses intelligibles, de tout dfinir par
des nombres, et mme le procd dexposition symbo-
lique et denseignement mystrieux. Dans le commen-
taire sur le Parmnide 2 , il rpte deux fois que3 la tho-
rie des Ides est une thorie pythagoricienne, et quelle
avait t labore dans cette cole. Cependant il ajoute
aussitt que nanmoins ceux qui donnrent les premiers
cette thorie sa forme scientifique furent Socrate et
Platon, et que celui-ci sut fondre dans son vaste systme
les deux points de vue opposs de Pythagore et des io-
niens. Cicron stait born dire avec plus de rserve
quil avait emprunt aux pythagoriciens, non-seulement
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.
HISTOIRE. 239
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240 HISTOIRE.
,
ou plutt sur llment subjectif de lintuition sensible;
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HISTOIRE. 241
Il- 16
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242 HISTOIRE.
j by Google
HISTOIRE. 243
ment cet tre mixte est-il dfini par Platon et les Pythagoriciens ? Ne
le disent-ils pas compos du rapport rel, de lunit concrte, avp.ni-
iniyev, du fini et de linfini? Nest-ce pas l ce que Philolas appelle
ltre?
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244 HISTOIRE.
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HISTOIRE. 245
dire la perfection ;
il nen est que limage, sxwv. Cest un
dieu, sans doute, mais cest un dieu engendr, et dont
la fragile beaut, limmortalit prissable ne lui est pas
assure par son essence mme, mais seulement par ia
le repos et le mouvement ,
la vie et lordre ,
galement
ncessaires ltre vritable. Pour Platon comme pour
les pythagoriciens et pour tous les philosophes de lanti-
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246 HISTOIRE.
VTO ffXAlV2'.
1. Met., I, p. 21.
2. Net., I, p. 33 : dlX yvovt rd (iaOr^axa to; vv fi i).oao<pta.
3. Brandis, De perdit. Itbr. Aristot., p. 2 : Princeps ille philoso-
phorum ulramque partem disserens,
in dialogis nihil affirmans et in
phttosophi su summa capita vulgo absconderil paucisque solum- ,
omnibus silent.
5. Met., I, 6, 987 b.
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HISTOIRE. 247
faitdessystmesphilosophiquesjsoitdesesprdcesseurs,
soitde sescontemporains 2
. On a mme justement observ
1, Epin ., 991 c : TxaQEv xtjj xax eri itporraxrfov.
2. Bonitz., ad Met., p. 66 : Interdum a veritate aliquantum deflec-
tit. ld. : Qua est in judicandis aliorum philosophorum placitis, le-
vitate; et en ce qui concerne Platon, id., p. 92 Immutavit Pla- :
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248 HISTOIRE.
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HISTOIRE. 249
1. I, 6, 987 b, 22.
2. Met I, 9, 991 b, 9 : Eelv dc.pi8fjt.ol xi *5y). Id., 1. 18
,
'H IS* :
tioi. Met., I, 9, 940 a, 30. Platon aussi admet et lexistence des nom-
bres et celle des choses, et croit que les nombres sont les causes des
choses; et il appelle les nombres causes, vorjTo;, et les choses ou nom-
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,
250 HISTOIRE.
y fasse bien attention, les lments, v nzo./iia, sont pour Aristote des
corps, les corps simples, va irX a<5p.xra, cest--dire ceux dont tous
les autres sont forms, et qui nesonl forms daucun autre. Conf. Met .
1, 8, 988 b, 30; V, 8, 1017 b, 10; IX, 1, 1042 a, 8; XI, 10, 1067 a, 1.
Phys., III, 5, 204 b, 33.
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HISTOIRE. 251
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252 HISTOIRE.
nom ni la patrie.
On lui a mme reproch davoir t ingrat envers ses
matres, et, dans sa manie de faire de Socrate linterlo-
cuteur constant de ses dialogues, davoir manqu dart
prcisment parce quil avait manqu de cur et de re-
connaissance. Je ne crois fondes ni lune ni lautre de
ces critiques. En mettant dans la bouche dun pythago-
ricien 1
les doctrines dun de ses plus grands dialogues,
le Time ,
il me semble avoir, et au del, pay sa dette de
reconnaissance envers cette cole ;
et jaccorderais en-
core moins facilement quil ait manqu dart. Le rle
quil donne Socrate est une preuve quil rie manquait
pas de cur, car comment
pourrait-on se refuser y
voir un acte de vnration et de gratitude, un tmoi-
gnage public clatant de la grande influence que le
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HISTOIRE. 253
faite homme.
Platon nest pas plus un pythagoricien, quil nest un
late, un hracliten, un socratique il estPlaton.
:
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254 HISTOIRE.
de son influence.
Cest ainsi quil emprunte au pythagorisme ce grand
et admirable principe, que lensemble des tres, le
monde rel des substances, le tout, comme disaient les
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HISTOIRE. 255
proportions ,
proportions continues dans lordre de
ltre, discrtes dans lordre de la science.
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256 HISTOIRE.
forme des choses, cest cette fin qui est vraiment la na-
ture.
it<riv.
4. Ethic. Nie., IX, 9, 1160 b, 1 4><xet yop y*8v t wlf et, W-, :
!
tvai.
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HISTOIRE. 257
Il-- 17
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258 HISTOIRE.
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HISTOIRE. 259
contraire que lintelligence fasse un mouvement pour
aller de lun lautre, il faut quelle traverse au moins
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260 HISTOIRE.
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.
HISTOIRE. 261
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262 HISTOIRE.
tion discrte.
La justice particulire se propose de rpartir entre
les personnes qui appartiennent au corps social les
biens extrieurs qui sont le produit de lactivit sociale.
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HISTOIRE. 263
est au second total, comme chacun des deux termes est lautre.
Platon avait aussi compris quil y a une justice df proportion qui ta-
blit lgalit par lingalit mme; mais il ne stait pas complu dans
ces rapprochements et ces formules mathmatiques, et peut-tre na-
vait-il pas eu tort.
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264 HISTOIRE.
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HISTOIRE. 26 L1
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266 HISTOIRE.
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HISTOIRE. 267
t itprepov.
3. Ethic. Nie., VII, 14, 1153 b, 38.
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268 HISTOIRE.
terme qui lui est infrieur, et cela dans les deux sens,
aussi bien quand on dispose les termes daprs la quan-
tit de leur extension, que si on les dispose daprs celle
de leur comprhension.
Mais est-ce directement de Pythagore, nest-ce pas
plutt de Platon, quAristote a emprunt ces profondes
penses? Cest pour Platon un principe que nous ne
voyons pas affirm avec cette prcision, et avec ce dve-
loppement dans Philolas', mais qui nen respire pas
moins lesprit .du pythagorisme, que deux choses ne
sont pas bien lies entre elles si ce nest par linterposi-
tion dune troisime qui tienne la fois de lune et de
lautre. La proportion fait lharmonie, et lharmonie fait
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HISTOIRE. 269
1, 2, 3, 4, 9, 8, 27,
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,
270 HISTOIRE.
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HISTOIRE. 271
interprtations fausses ;
il ne faut pas trop stonner
de la voir dj mconnue par ses disciples les plus
intimes.
Platon avait pos, avec trop peu de nettet dexpression
peut-tre, trois sortes dides au fond trs-distinctes et
8
trs-diffrentes : les Ides essences, de nature divine ;
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272 HISTOIRE.
o'jaia;, ptxT v (
5 tmv aia6rjt(uv <jto(j.ttov ooi av. Conf. XIII, 6, et en
vingt autres passages, v. Bonitz, ad Met., p. 91.
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HISTOIRE. 273
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274 HISTOIRE.
des nombres, mais dun ordre dans lessence, par lequel certaines es-
sences sont spcifiquement et qualitativement antrieures ou post-
rieures, en tant quessences. Conf. 1080 b, 12 : Tov p.vpcOp.ov lyovzx
t6 TtpTEpov xac OTEpOV.
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HISTOIRE. 275
units identiques lunit de lun : la triade se forme
sans le deux, et ainsi de suite il
y a donc;
:
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276 HISTOIRE.
Digitized by
HISTOIRE. 277
gomtrie :
mathmatiques.
Ceux qui nont reconnu que des nombres idaux
nadmettent que des objets idaux de la gomtrie.
systmes :
1 Le systme de Platon, qui distingue les nombres idaux des nom-
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278 HISTOIRE.
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HISTOIRE. 279
mathmatiques ;
leur caractre idal et essentiel sva-
nouit les nombres ne peuvent pas tre des ides, les
Ides ne peuvent pas tre des nombres, et ne pouvant
pas tre des nombres, elles ne sont pas du tout.
singulire opinion ;
et il la rfute par trois argu-
ments :
sera postrieure.
2. Second argument. En outre, elle ne sera plus pre-
mire, puisquon pourra former une autre dyade ant-
rieure elle.
En effet, dans lhypothse, toutes les units sont in-
1. LUn premier.
2. LUn 'premier de la dyade qui est second par rap-
port au prcdent.
1. 'O TtpTo; eiittv, 1081 a, 24. Cest sans doute Platon quil veut
faire entendre sans vouloir le nommer.
2. Il ny a pas entre elles de relations de dpendance, ni dordre lo-
gique , ni dordre de srie naturelle numrique.
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280 HISTOIRE.
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HISTOIRE. 281
1. 1082 a, 1.
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282 HISTOIRE.
finie est cense recevoir en soi la dyade definie, et former ainsi les
deux dyades qui entrent dans la composition de la ttrade ; car cest
en prenant quelque chose que la dyade indfinie a pu devenir Suo
vcoi;.... tou yp Xr,0evTO;-.
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.
HISTOIRE. 283
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,
284 HISTOIRE.
trades de loctade.
Mais de plus il rsulte de l que si la dyade premire
est une Ide, les autres seront aussi des Ides, et il en
est de mme des units ;
car les units de la dyade pre-
mire engendrent les 4 units de la ttrade ;
en sorte
que toutes les units seront des Ides, et que, la dyade
tant compose dunits, la ttrade tant compose de
dyades, lIde sera compose d'ides, et par consquent
les choses mmes, qui ont pour essences ces Ides, se-
ront elles-mmes composes, et on verra alors les ani-
maux composs danimaux*.
Ce ne sont l que des visions fantastiques ;
et pour en
revenir la ralit, toutes les units des nombres sont
identiques despce; et numriquement gales, elles ne
diffrent ni de quantit ni de qualit. Il serait curieux
de savoir quelle sorte de dyade on formerait dune unit
de la dyade, et dune unit de la triade; et aussi de sa-
voir si celte dyade, quelle quen soit la nature, sera an-
trieure ou postrieure la triade ;
il semble que 2 doit
indfini ;
lUn, lunit dtermine celte quantit, et pour ainsi dire la
qualifie.
1. Lhomme, qui est un animal, sera compos de lanimal, du bipde
du musicien, etc.
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HISTOIRE. 285
Trois est-il plus grand que deux? dire non, cest bien
hardi ;
mais sils disent oui, il
y aura dans trois un nom-
bre gal deux et absolument de mme espce, et ils
tv; ppiri.
3- ld., 1. 33
IToXX yp vaipovaxv.
:
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,
286 HISTOIRE.
1
chaque nombre part, individuellement, isolment ?
5
Nous rpondons : nous faisons lun et l'autre et voil ,
dessence*.
Le nombre rie peut diffrer du nombre quen quan-
tit; mais lunit ne peut diffrer de lunit ni n
quantit ni en qualit : car si les units diffraient entre
de quantits, deux nombres gaux, cest--dire for-
elles
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HISTOIRE. 287
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288 HISTOIKE.
Conclusion dfinitive :
1. On a pos pour
1
principes de lunit, de chaque
la nature ni des ides ni' des choses; si ce n'est pas le nombre math-
matique, do vient alors ce dernier nombre dont vous prenez sans
droit le nom ? Ce nest plus quun jeu de mots. Il semble que la cri-
tique d'Aristote aurait pu tre plus brve, plus prcise et sans doute
plus claire.
1. Dans le XIII* livre, c. 8, de la Mtaphysique, Platon nest pas
r
nomm, mais il lest au I* livre, c. 6, o Aristotelui attribue avec rai-
son davoir distingu trois genres dtres : 1 les Ides ;
2 les tres ma-
thmatiques, intermdiaires, t |xsTa, quAristote croit quil a con-
fondus absolument avec les nombres; 3 les choses sensibles. Mais on
ne comprend plus quaprs cette distinction Aristote ajoute Il r- :
et des choses sensibles, il dit aussi que les lments des Ides sont :
lUn, engendre les Ides qui sont les nombres, v eI5t) eivoi to; pt-
(jloj; il en rsulte que ce sont en dfinitive les nombres qui sont les
;
causes premires, les tres premiers, -to; pi0p.o; alvtou; toi; XXot;
tri; ojto. En sorte quon ne voit plus quelle diffrence peut subsister
xa6 f,; r eii] pv iti tcSv al<r8r,Tv, et cest cette matire qui sert ga-
lement de substrat aux Ides, t S sv v tt; eleoi lyevai...; et cette
matire, commune aux choses et aux Ides, cest la dyade du grand
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HISTOIRE. 289
II 19
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290 HISTOIRE.
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HISTOIRE. 291
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292 HISTOIRE-
1. Met., XII, 7.
2. Dans sa thse : de Speusipp., III, p. 8.
3. 1. 1. : Nec forte absurdum si quis prima hic celebrat
Ravaiss.,
a Neo-Platonicis itpooo initia deprehendere sibi videatur.
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.
HISTOIRE. 293
considr comme un ;
il pose lUn et les nombres qui
en drivent, comme lautre principe des tres; mais
obissant la tendance spiritualiste et dualiste de Pla-
ton, il considre lUn et lautre comme des lments
rels, et non comme des facteurs simplement idaux de
la ralit. Il distingue lUn en soi, Ttln avant les units,
lUn primitif, de lunit qui est le premier des nom-
1
bres ,
et identifie la cause motrice, la raison, avec lme
du mondeet le feu central*.
De ia pluralit et de lunit, opposes comme elles le
2. Met., XIII, 8.
3. Cic., de Nat. ])., I, 13. Conf. Thophr., Metaph. 322, 12 Ine-
,
:
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i
294 HISTOIRE.
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HISTOIRE. 295
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296 HISTOIRE.
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HISTOIRE. 297
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298 HISTOIRE.
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HISTOIRE. 299
tenait, disait-on, des mages et peut-tre de Zoroas-
tre.
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300 . HISTOIRE.
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HISTOIRE. 301
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302 HISTOIRE.
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HISTOIRE. 303
pape Sixte II, ou Xyste, mort en 257. Il sagit de savoir si, comme le
croient God. Siber, Hamberger, Reines, Mich. Lequien, lauteur est le
pape Sixte ou Xyste, ou bien le philosophe pythagoricien cit par Ori-
gne etEusbe sous le nom de Sextus, ou enfin lun des Sextius connus
et clbrs par Snque, comme le croit encore M. de Lasteyrie,
Sentences de Sextius, Paris, 1842. Ajoutons quil y a de ce recueil
une traduction syriaque conserve, sur la composition de laquelle
MM. Ewald et Meinrad Ott ne sont pas d'accord.
*
Non nostrum hos inter tantas componcro lite*.
coupez-les, et les jetez loin de vous. 11 vaut bien mieux pour vous
que vous entriez dans la vie, nayant quun pied ou quune main,
que den avoir deux et tre jet dans le feu ternel.
La conclusion saute aux yeux. Maintenant que, dans ces sentences
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304 HISTOIRE.
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HISTOIRE. 305
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206 HISTOIRE. *
lenveloppe et l'anime ;
la thorie de lidentit du prin-
cipe de la vie, commun tous les tres qui en ont le
privilge ;
enfin le dogme de la Prexistence et de la Re-
naissance, cest--dire de lternit indfectible de lAme
et de la Vie.
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HISTOIRE. 307
Omnia ;
nec morti esse locum ; sed viva volare
Sideris in numerum, atque alto succederc clo.
Non-seulement rien ne meurt et tout vit, mais tout vit
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308 HISTOIRE.
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HISTOIRE. 309
quatre lments.
Apollonius de Tyane en Cappadoce vivait h peu prs
vers la moiti du premier sicle de notre re*. On le con-
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W
310 HISTOIRE.
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HISTOIRE. 311
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312 HISTOIRE.
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HISTOIRE. 313
,
*
fini. Les corps naissent des points, qui engendrent les
vaei 6vra.
i * Digitized by Google
^
#
314 HISTOIRE.
t. P. 142.
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HISTOIRE. 315
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316 HISTOIRE.
formes divises ,
en un mot , eutre les Ides et les Xyoi,
lintelligible et le psychique.
Les nombres se distinguent des mes en ce quils
sont immobiles, et cependant lme et lIde sont un
nombre. Le nombre modle daprs lequel lin-
est le
1. Procl. ,
in Tim 206 a :
*0 S Oeo; ,i(x6Xtxo ufJuveT to; pi6-
o; (J. et ixcrr,; Svvfuto;.
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,
HISTOIRE. 317
dorganisation ;
cette absence de nombre constitue toute
la ralit du mal.
Cest moins par ces opinions, qui ne se sparent pas
essentiellement de celles de Plotin et de Porphyre 1
,
que
par sa tendance mystique et religieuse, que Iamblique
se rattache aux pythagoriciens : il prtendait ramener,
il est vrai ,
leurs principes, le platonisme tout entier ;
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318 HISTOIRE.
nit ,
il ne peut engendrer, du moins immdiatement,
que des units ,
at vSs : car le produit immdiat de
lunit ne peut tre que le nombre. Le nombre est ant-
limit et lintelligence.
De tous les alexandrins Proclus est certainement ,
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,
,
HISTOIRE. 319
dj dans la philosophie chrtienne avec la Triade ou
Trinit, au moyen de la procession incomprhensible et
ineffable du Pre. Mais outre ces influences gnrales
on peut en, observer de plus directes et de plus particu-
lires, surtout dans le gnostique Valentin, et dans saint
Augustin.
Les Syzygies de Valentin et ses classifications des prin- |
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,
320 HISTOIRE.
nits sexuelles.
Dans saint Augustin les thories numriques sont
moins grossires, mais elles tombent parfois dans la
purilit quon reproche aux pythagoriciens.
Lme , dit-il, mue par une espce dinspiration mira-
culeuse, a souponn quelle tait un nombre, et le
nombre mme par qui tout est nombr. Du moins,
si elle nest pas rellement le nombre, ou peut dire
quelle aspire ltre. Tout dans la nature tend rali-
ser le nombre ,
et le nombre par excellence, lUnit.
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HISTOIRE. 321
outre, cest parce quelles sont unes que les choses nous
plaisent lunit est belle
;
nous laimons pour elle-
,
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322 HISTOIRE.
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HISTOIRE. 323
tus ;
5 la srnit, tranquillitas ;
6 le mouvement
vers Dieu, ingressio ;
7 la contemplation. De mme,
il
y a dans la vie de lindividu six ges que couronne un
septime terme, la mort ; il y a dans la vie de lhomme
intrieur six mouvements qui aboutissent un septime:
je repos ternel et la batitude sans fin.
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324 HISTOIRE.
toire.
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HISTOIRE. 325
Il coupe, tort assurment, son vers aprs quanta, et il obtient, par cette
csure, fausse tous gards, six demi-pieds dans le premier membre, et
sept dans le deuxime. Maintenant 6 se dcompose en 3+3, et 7 en 3 4. +
ROm cerne quanta || sit Dm bngnts.
6 7
3 !
3 3 : 4
I
V J
; que la somme
3 du second de ces deux 3 gale G, cest--dire la va-
leur du premier membre. Il tait plus difficile de montrer lgalit du
premier 3 et du dernier 4. Pour cela, lauteur a recours une vri-
table supercherie il divise 4 en deux parties gales :
: 2+2; et 3 en
2+ 1; il obtient ainsi deux 2, lun au premier et lautre au dernier
membre, qui se balancent et squilibrent. Mais comment galer le 2,
qui reste au dernier membre avec lel du premier?
Il faut se sou-
venir que lunit a en soi une telle vertu de concorde, un tel amour
pour les autres nombres quelle sidentifie ou sgalise avec eux tous :
Propter illam Unius cum ceteris numeris amicitiam etiam ista
tria (3) tanquam sint quatuor accipimus. Nanmoins, comme
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/
32(5 HISTOIRE
3 + 3=6, mais que 2+2 dune part, et 2+1 (doit tre ici considr
comme =2) =8, quainsi on ne peut pas quilibrer parfaitement ces
deux parties lune par lautre, S. Augustin rejette de son autorit pri-
ve cette forme mtrique : Ideo istud gmis copulationis a lege ver-
suum separatur. En appliquant ce procd singulier au vers dacty-
lique hroque, S. Augustin obtient les nombres suivants :
5 demi-pieds. 7 demi-pieds.
Quelle galit peut-il y avoir entre 5 et 7? Voici lingnieuse res-
source : =
On lve 5 au carr, et (5) 2 25 ; puis on divise 7 en deux
parties 4 +
3. On carre chacun de ces nombres (4) 2 16 et (3) J 9, = =
et en additionnant ces deux carrs, 16 + 9, on a 25, nombre gal au
carr de 5. Cest ainsi que le premier membre du vers hroque con-
tient, sous une ingalit apparente, une galit profonde et secrte
qui en explique la beaut. Je termine cette note, peut-tre trop lon-
gue, par une remarque assez curieuse S. Augustin ne veut pas scan-
:
r |
ma vrm |
que cn ||
Trj |
qu pr |
ms b |
rs.
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HISTOIRE. 327
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328 HISTOIRE.
que tout est un, tout est Dieu, Dieu est tout ;
que les
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HISTOIRE. 329
Les Juifs avaient connu par les Arabes la philosophie
no-platonicienne ; de l est ne chez eux une direction
d'esprit religieuse et philosophique, qui participe du
gnosticisme chrtien du n c sicle, admet les doctrines
des anges et des dmons de la religion des Perses, et
sefforce de sapproprierle contenu du christianisme et
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330 HISTOIRE.
fume.
2. De verbo mirifcco, et de Arte cabbalislica.
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HISTOIRE. 331
'6X1
8
3X2
= 2X3 )
t
+2+ V 1 3
'
I. Lennade supracleste ;
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332 HISTOIRE.
mation de la matire ;
il la quadruple par celle des l-
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HISTOIRE. 333
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\
334 HISTOIRE.
matrielle.
3 est le nombre des formes idales, de lme, de les-
prit, de Dieu.
4 est le fondement de tous les autres nombres.
5 est le nud qui lie tout, etc.
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histoire. 335
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336 HISTOIRE.
1. 1508 + 1588 .
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HISTOIRE. 337
monade comme un point reprsentant et contenant
lunivers en raccourci, en germe, et do limmensit
multiple se dveloppe et pour ainsi dire merge.
Pythagore, dit Bruno, qui confond ici les poques et
tient peu de compte de lhistoire, Pythagore a runi les
doctrines dHraclite et de Xnophane, qui admettaient
la mutabilit perptuelle des choses visibles, et celles de
ParmnideetdeMlissus,quicroientrimmobilitetrin-
finit de ltre un et unique : il concilie ces points de vue en
apparence opposs et contradictoires par le systme des
nombres, qui place au-dessus des proprits mcaniques
et dynamiques des choses les attributs mathmatiques.
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338 HISTOIRE.
t. De minim., p. 4
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HISTOIRE. 339
naire du corps ;
enfin il est la forme de ce corps, lme
interne qui prside sa vie et son dveloppement II
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340 HISTOIRE.
1 . De minim., p. 41.
2. De minim., p. 99.
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HISTOIRE. 341
1. De minim., p. 130.
2. Christ. Bartolmss., t. Il, p. 113.
3. Pour Campanella aussi, le monde est un grand et parfait animal.
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342 HISTOIRE.
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HISTOIRE. 343
dabord linfluence quy joue la thosophie ; et ensuite
au penchant au mysticisme des nombres : car Van
Helmont se dcore lui-mme du titre de philosophe
par lUn dans lequel est tout. Tout mane en effet dun
seul principe, parce que lunit est la loi et le principe
de lordre qui se manifeste dans lunivers. Dieu est donc
diffrent, mais non spar de la nature ;
il rside en elle,
ou plutt lessence des choses rside en lui, parce quil
homognes.
Van Helmont admet la prexistence des mes; la
naissance est pour lui le dveloppement de lesprit hors
du corps. Tout me est une monade centrale, et la mi-
gration des mes est un simple dplacement de ce cen-
1. Cest ainsi que S. Augustin est davis que Dieu est ternellement
Seigneur, et par consquent quil y a de toute ternit des cratures
sur lesquelles il rgne.
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344 HISTOIRE.
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HISTOIRE. 345
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346 HISTOIRE.
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,
HISTOIRE. 347
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348 HISTOIRE.
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HISTOIRE. 349
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CINQUIME PARTIE
CRITIQUE
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352 CRITIQUE.
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CRITIQUE. 353
U 23
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,
354 CRITIQUE.
4
teur dune doctrine profonde et originale ,
et dont la
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CRITIQUE. 355
riorisalion et de dveloppement, la puissance autogne
de stendre dans lespace et dengendrer ainsi la quan-
tit relle, le corps.
Quoique lUn, pre du nombre et le nombre un soient
parfois distingus, il semble que, dans lesprit des an-
ciens pythagoriciens ,
les deux- units nen faisaient
quune; ce qui porte le croire ,
cest que la doctrine,
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356 CRITIQUE.
quent de tous les tres, puisque tous les tres sont uns,
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CRITIQUE. 357
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358 ^ CRITIQUE.
de lharmonie de la lyre *.
1. Aristot. ,
de Sens., II, XII, 23.
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CRITIQUE. 359
1. Phys., III, 2.
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360 CRITIQUE.
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CRITIQUE. 361
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362 CRITIQUE.
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CRITIQUE. 363
des tres immobiles. Ceux-l sont donc dans lerreur qui prtendent
que les sciences mathmatiques ne parlent ni du beau ni du bien car :
'W/n-
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364 CRITIQUE.
astres 1
? Lerreur des pythagoriciens nest peut tre
pas aussi grave. Le nombre est pour eux une chose con-
crte et ils conoivent le rapport comme une ralit. Ce
rapport subsiste, indpendamment du quantum des
termes; son essence, en effet, est la limite, la forme qui
donne vraiment la qualit la matire. Mais leur faute
est didentifier ce nombre vivant avec le nombre math-
matique; et cest l quils chouent; cest contre cette
erreur qu Aristote slve, en leur faisant des objections
quils ne peuvent rsoudre et qui ne trouvent pas dans
les principes du systme une rponse mme implicite.
Car ou bien les nombres mathmatiques sont les choses
mmes, et alors ou ils sont des grandeurs et ne sont plus
nos nombres ; ou ils sont nos nombres, et alors ils ne
sont plus des grandeurs et ne peuvent plus tre les
2
causes des grandeurs .
1. Met., I, 8.
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CRITIQUE. 365
il
y a un autre Un, sans grandeur. En supposant mme
que les anciens pythagoriciens aient admis, ce que je
ne crois pas, ces deux sortes dunits, quel rapport au-
1. Met., XIV, 4.
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366 CRITIQUE.
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CRITIQUE. 367
dcadique ;
toute dcade est une et ttradique. Mais do
vient que ce sont ces nombres et non dautres qui me-
surnt le dveloppement de ltre? Nous dirions, noua:
cest un fait dobservation, une loi de la nature ensei-
gne par lexprience; Pythagore ne voulait pas sans
doute exprimer une autre pense en disant que ce sont
l les nombres divins, les vrais nombres de ltre. Au
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368 CRITIQUE.
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CRITIQUE. 369
sique ; toutes leurs erreurs, en un mot, ne doivent pas
cependant fermer les yeux sur limportance de leur
doctrine et le mrite relatif de leur systme. Cest chez
eux quon commence apercevoir, distincte et dga-
ge, la vraie notion del philosophie, cest--dire quelle
se prsente comme une conception gnrale des choses,
une explication scientifique et systmatique de la natu-
re,de lhomme et de Dieu.
La difficult quon prouve les juger vient, comme
celle quon prouve les comprendre, de la contradic-
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370 CRITIQUE.
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CRITIQUE. 371
cisment parce quil nest pas un rapport. La science
de lhomme, comme son existence, nest quune science
des rapports, des relations, une constatation des circon-
stances et conditions ncessaires la production du
phnomne. La loi du phnomne, et la pense hu-
maine est phnomnale, est dtre essentiellement rela-
tive. Le phnomne est et il nest pas; ce nest que par ses
rapports, par son nombre, quil est ce quil est. En effet,
changez les rapports des choses, et vous aurez chang
les choses mmes changez
; les rapports dun membre
quelconque de lorganisme, et vous aurez modifi, peut-
tre dtruit sa fonction. Si lordre consiste pour un tre
raliser sa fin, la notion d'ordre se confondra avec lide
de cause finale dont les pythagoriciens ont eu le mrite
dintroduire ainsi le premier germe dans la philo-
sophie.
A ct et au-dessus de ces services rendus la mta-
physique, il faut encore rappeler que la doctrine pytha-
goricienne a, la premire, cherch fonder scientifi-
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372 CRITIQUE.
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CRITIQUE. 373
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374 CRITIQUE.
1. Magn. Mor., 1, 1.
2. La science a pour objet le parfait, lordre absolu, immuable; la vertu
se rapporte au devenir, irep va yevpLeva. {Phi loi., Stob., Ecl. P/iy*.,490.)
3. Aristot., Anal. Post., 1, 6. La science, obtenue par dmonstra-
tion, drive de principes qui sont ncessaires; ce quon sait ne pouvait
tre autrement.
4 Ethic. Nie., sub fin. Dans les choses de pratique, la fin vritable
nest pas de connatre thoriquement les rgles, cest de les appliquer....
11 ne suffit pas de savoir ce que cest que la vertu, il faut sefforcer
de la possder et de la mettre en usage.
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CRITIQUE. 375
loue.
Mais nanmoins, moins de dire que lhomme ne peut
pas se connatre lui-mme, il faut bien avouer quil y a
une notion de la perfection humaine, quil y a une ide
de la vertu ;
cette ide est une ralit en soi, existant
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,
376 CRITIQUE.
1
science de nombres
la perfection des
se prsentait ,
VII, 315. Doctrina de moribus non est scientia.... Principia enim ejus
ab experientia pendent.
2. Stob., Ec. Eth., TXo; pLOtoxriv 0;o.... TIuSaYpxv os ir ax
suteiv Euou soi.
Iamb., V. P., 137. bravra 3<ja 7tspt to itpxxsiv
3. j ptrj Siopioumv,
axox aarai tt); itpo x Osov 6p.ta;.
4. Clern. Alex., Strom., II, p. 417. Thodore!, Serin. XI, p. 165.
5. Diog. I,., VIII, 33. pjAovav. Theags, Orell., Opusc., t. Il, p. 318,
(TJVapU.OYci Tt.
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1
CRITIQUE. 377
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378 CRITIQUE.
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CRITIQUE. 379
f;n.
Uj
r :'. %
v
*
\
i
t i
xaJ
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Digitized by Google
i
TABLE ANALYTIQUE
DES
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I
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,
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.
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,
TABLE ANALYTIQUE.
385
GYPTE (Pythagore visite 1*), EURYTUS, auteur pythagoricien,
188.
.
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386 TABLE ANALYTIQUE.
matre
GRUPPE conteste lauthenticit des HERMODAMAS, Homride,
fragments dArchytas, 202. de Pythagore, 34.
GYMNASTIQUE (la) nest pas inu- nRODOTE suit les traces dHo-
tile lme, II, 200. mre, 2.
Cit, 43.
12 ,
IMMORTALITE de lme, II, 190. -
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.
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388 TABLE ANALYTIQUE.
MONDE (le) est infini daprs Ar- Le nombre est ltre dans toutes
chytas, II, 102. les catgories, H, 8,
MONDE (le) est un nombre, II, Principes la fois transcen-
8,14. dants et immanents de ltre,
MOUE (Henri). Tendances pytha- II, a.
MYRO ,
femme pythagoricienne ,
NOVALIS se rapproche du pytha-
186. gorisme panthiste, II, 346.
NOVICIAT impos aux aspirants
NANTHS fait natre Pythagore lordre pythagoricien, IIS.
Tyr, 2L NUMA, contemporain et disciple de
NICOLAS de Cusa (doctrine pytha- Pythagore ,
suivant de fausses
goricienne 334. de),' II, traditions, 33, ,
du pair de limpair.
et 24. OLYMPE dans
II, systme du (F) le
Nombre monadique, 32, monde,II, 6, II,
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,
II, 2.
PLATON. Ses rapports au pytha-
PASCAL, cit, 337.
gorisme, II, 236.
PEMPLUS, auteur pythagoricien, PLINE, cit, 32, II, 449.
189. PLOTIN appelle les catgories les
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, ,
(influences pytha-
Lettres de Pythagore, 191. goriciennes dans), II, 326.
PYTHAGORICIENS physiciens, 11,3 SBASTES (les), classe de lordre
Panthistes, 13 II, pythagoricien, 117.
iPYTHAGORIQUES ,
pythagorens SECRET (le) rgle des pythagori-
ou pythagoristes, 117. ciens, 145.
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TABLE ANALYTIQUE. 391
SECUNDUS, philosophe pythago- SYBARIS, prise et dtruite par les
ricien, 153. Crotoniates, 105.
SEMBLABLE (le) est connu par le SYSTME des nombres dans le
semblable, II, 41. monde, II, 196.
SNQUE sur la philosophie dHo- Plantaire, II, 151/
mre, II, 2. SYST01CHIES (les) pythagoricien-
Cit, 346. nes, II, 49.
SENSATION (la) forme unique del
connaissance, II, 95. TARQUIN (Pythagore arrive en Ita-
Dfinie par Platon et Aristote, lie lpoque de) ,
33.
II, 22. TL.4UGS, auteur orphique, 129.
SENSIBLE (le) identifi avec l'in- TELESIO, Bernardin (doctrine de),
telligible, II, 84. II, 336.
SENTIMENT religieux
chez les TEMPS (le), sphre de lenvelop-
Grecs lpoque de Pythagore, * pant, II, 170.
105. TENNEMANN rapproche la table
SEXTIENS (lcole des), II,303. des contraires des catgories
SEXTUS EMP1RICUS, cit, II, dAristo'e* II, 266.
20 . TERRE (la) nest plus au centre du
SILENCE (le) rgle de lordre py- monde, II, 69.
160.
Du tout, II, 75.
Rsum de sa doctrine, II, 314.
THON le grammairien, cit, 25.
SP1NTHARE, pre dAristoxne de
THOPOMPE lhistorien, cit, 25,
Tarente, 11.
n. 1.
STHNIDAS, auteur pythagoricien,
THORIDAS ,
auteur pythagori-
190.
cien, 190.
STOBE, auteur dextraits, 20. THORIES mtriques de saint Au-
STRABON, cit, 42. gustin, II, 324.
SYBARIS, rivale de Crotone, 51. THRASYLLE, cit, 15, n. 1.
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392 TABLE ANALYTIQUE.
TIME, lhistorien, contredit H- VIDE (le) sintroduit dans le monde,
raclide au sujet d'Empdocle ,
13. II, 70.
naufrag. Fragment
Se tour tour Zancle,
fixe
ULYSSE le
Catane et le, 51.
dpicharme, II, 225. XENOPHANE. Sa lutte contre le
UN (1) premier, II, 89.
polythisme, 11^228.
UN (1) est pair impair, II, 19.
XENOPHILEle pythagoricien, ma-
UN (1) pre du nombre, principe de tre dAristoxne, 11.
toutes choses, II, 4.
UN (lJ
diffre de la monade, II, 14.
UNIT (deux sortes d) admises par ZAMOLXIS le Scythe, esclave de
Eudore, II, 14. Pythagore, 49, n. 1.
UNIVERS (P) est un systme de ZELLEIl (opinion de) sur le nom-
rapports, II, 7. bre pythagoricien, II, 39.
Sur la table des contraires, II,
VALENTIN (les syzygies de), II, 50.
319. Sur le pair et limpair, II,
VALRE MAXIME, cit, 42. 65.
VATINIUS, pythagoricien, II, 305. Conteste lauthenticit dun
VERS (le) chez les Grecs, 3. fragment de Philolas, 84. II,
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TABLE DES MATIRES
DU TOME SECOND
TROISIME PARTIE
exposition de la doctrine philosophique I
S 1. Le nombre 1
QUATRIME PARTIE
Histoire 215
CINQUIME PARTIE
Critique 351
Table analytique des matires 381
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PARIS. TYPOGRAPHIE LAHURE
Rue de Fleurus, 9
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Publications de la Librairie Acadmique DIDIER et C ie .
MEDECINE ET MEDECINS
PAR . LITTR
Deuxime dition, 1 yoI. in-li 4 fr.
LA MAGIE ET L ASTROLOGIE
Dans lAntiquit et le Moyen Age
PAR- ALFRED MAURY
Troisime dition revue, 1 vol. in-l 3 fr. 50
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V.