Guide Nutritionnel de La Grossesse
Guide Nutritionnel de La Grossesse
Guide Nutritionnel de La Grossesse
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Le guide nutrition
de la grossesse
Le fonds scientifique de ce document a été élaboré grâce aux membres du groupe de travail
« Guides alimentaires du Programme national nutrition-santé », mis en place par l’Afssa
(Agence française de sécurité sanitaire des aliments).
Il a été validé par le Comité d’experts spécialisé « Nutrition humaine » de l’Afssa* et par le
Comité d’experts en santé publique réunis par la Direction générale de la santé. Il a également
été présenté au Conseil national de l’alimentation et au Comité stratégique du Programme
national nutrition-santé.
Groupe de travail et auteurs réunis par l’Afssa, sous la présidence du Pr Jean-Philippe
Girardet (faculté de médecine Pierre-et-Marie-Curie, université Paris 6) :
Coordination scientifique : Céline Dumas et Dr Béatrice Mouillé (Afssa).
Pr Jean-Louis Bresson (université Paris 5), Dr Katia Castetbon (USEN/InVS, université Paris 13,
Cnam, Bobigny), Pr Michel Catteau (anciennement à l’Institut Pasteur de Lille), Dr Michel Chauliac
(DGS, Paris), Pr Francis Derouin (université Paris 7), Mikaëlle Dudouit (hôpital Tenon, Paris),
Valérie Dumontet-Repiquet (hôpital Cochin, Paris), Dr Élisabeth Eléfant (CRAT, hôpital Trousseau,
Paris), Dr Max Favier (CHU de Grenoble), Catherine Foulhy (CHU Clermont-Ferrand), Dr Michèle
Garabédian (CNRS, hôpital Saint-Vincent-de-Paul, Paris), Pr Serge Hercberg (université Paris 13,
Inserm, Inra, ISTNA/Cnam, Paris), Pr Irène Margaritis (Afssa, Maisons-Alfort), Laurence Noirot
(Inpes**, Saint-Denis), Dr Geneviève Potier de Courcy (CNRS, ISTNA/Cnam, Paris), Dr Véronique
Vaillant (InVS, Saint-Maurice).
Personnalités auditionnées ou consultées
Pr Philippe Caron (hôpital de Rangueil, CHU Toulouse), Dr Nicole Darmon (Inserm, Marseille),
Dr Mariette Gerber (anciennement Inserm, CRLC, Montpellier), Dr Pierre Valeix (CNRS, Inserm,
Inra, Cnam, USEN/InVS, Paris). CES Microbiologie (Afssa).
Relecteurs
Dr Sylvie Bourdin (université Toulouse 3), Pr Philippe Cornet (université Paris 6), Sylvie
Hazelaere (hôpital Jeanne-de-Flandre, CHRU de Lille), Dr Annie Hubert (CNRS, Bordeaux),
Christine Isola-Blanchot (maternité des Lilas, Les Lilas), Dr Fernand Raffi (centre hospitalier
de Tulles), Pr Daniel Rieu (université Montpellier 1), Dr Nathalie Rigal (université Paris 10),
Dr Jean-Louis Samzun (médecin généraliste, Lorient).
Coordination éditoriale : Laurence Noirot (Inpes**)
Conception et réalisation :
Illustrations : Margaux Motin (scènes de vie), Marianne Maury-Kaufman (recettes)
Couverture, pages 6 et 34 : Jean Bono (photographe), Agnès Boulmer (illustration), Élisabeth
Martin (stylisme)
Photogravure : E-Graphics
Impression : Imprimerie Vincent – 26, avenue Charles-Bedaux – BP 4229 – 37042 Tours
Première édition : 2007 – Édition corrigée : mai 2016
* Depuis le 1er juillet 2010, l’Afssa est devenue, par fusion avec l’Afsset, l’Anses, Agence nationale de sécurité sanitaire de
l’alimentation, de l’environnement et du travail.
** En 2016, l’InVS, l’Inpes, l’Eprus et Adalis s’unissent pour créer Santé publique France.
sommaire
Introduction page 4
Glossaire page 34
4
Il peut être nécessaire de compléter ce que
vous mangez en prenant des suppléments
médicamenteux, mais c’est avec votre
médecin ou votre sage-femme qu’il faut
voir ce qui est adapté à votre situation.
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GÉRER SON APPÉTIT
AU FIL DE LA JOURNÉE
Reportez-vous
U ne alimentation variée et équilibrée, qu’est-ce que
c’est ? C’est, au quotidien, manger en s’inspirant de
au tableau de repères repères de consommation simples et, lorsqu’on attend
de consommation,
un bébé, prendre quelques précautions pour protéger
page 38.
votre santé et celle de votre enfant.
Votre médecin ou votre sage-femme peuvent, pour
quelques besoins spécifiques, vous prescrire des
suppléments. N’achetez pas de compléments alimen-
taires de votre propre chef.
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Prendre un goûter
Lorsqu’on est enceinte, on n’a pas à manger deux fois
plus. Mais vous pouvez, en plus des repas et selon votre
appétit, prendre un goûter. Cela permet :
k d’éviter les repas copieux et d’améliorer ainsi votre
digestion (problèmes de nausées, remontées acides) ;
k d’éviter les fringales et le grignotage.
au menu du goûter
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Vous n’avez pas beaucoup
de temps le midi pour déjeuner ?
Voici quelques idées rapides à réaliser et quelques
suggestions :
au menu
k Boisson : eau, thé, tisane ; limitez le café (au besoin, remplacez-le par du décaféiné).
k Évitez l’association « pâtisserie + soda ».
k Complétez avec 1 fruit et éventuellement 1 produit laitier en collation.
k Veillez à manger plus de légumes au dîner.
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Vous avez des fringales ? Les féculents
Cela arrive fréquemment au cours du premier trimestre. Ne boudez pas le pain,
Alors, attention à ne pas manger deux fois plus ou à ni les pâtes, la semoule,
le riz et les pommes de
déstructurer votre alimentation ! terre avec lesquels on
Pour diminuer ces fringales, faites des repas plus légers prépare rapidement des
et prenez une collation plus tard. Par exemple, décalez plats faciles, savoureux
votre dessert (fruit ou produit laitier) en le prenant non et pas chers : pâtes
aux légumes ou avec
pas en fin de repas mais plus tard dans la journée. du parmesan que vous
râpez vous-même, riz
au menu et pâtes avec de la sauce
tomate et des herbes
aromatiques. Pensez aux
légumes secs,
Collation en soirée : y compris en conserve
yaourt nature (lentilles, haricots, pois
et poire chiches, pois cassés...) :
ils sont bon marché
et riches en énergie,
Dîner : carottes râpées, protéines, fibres,
escalope de volaille, minéraux et vitamines.
riz + courgettes
À savoir
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Que faire ?
k Consommez des produits céréaliers (pain, pâtes,
riz, etc.) ou des légumes secs ou des pommes de terre
à chaque repas, ils « calent » l’appétit, tout comme les
aliments riches en fibres (légumes).
k Mangez plus souvent dans la journée, mais sans
manger plus, au total : trois petits repas, un goûter plus
une ou deux collations.
Collations
1 pain au lait
et 1 brique
de lait individuelle
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PRIVILÉGIER UNE ALIMENTATION
VARIÉE POUR VOUS ET VOTRE ENFANT
U
ne alimentation équilibrée et variée (voir tableau
page 38) vous apportera tout ce dont vous et votre
enfant avez besoin, notamment en vitamines et oligoé-
léments. Vous n’avez pas besoin de prendre des supplé-
ments en plus, sauf dans certains cas, sur prescription
de votre médecin ou votre sage-femme.
À savoir
Qu’ils soient frais,
Les folates ou « vitamine B9 » surgelés ou en
conserve, les fruits
Vous savez que les fruits et légumes sont importants pour et légumes ont
leurs apports en vitamines, minéraux et fibres. Avant même une teneur en folates
identique. Mettez-les
que vous soyez enceinte, ils vous apportent, ainsi que d’autres
au menu, au moins
aliments, des folates qui joueront un rôle très important dans 5 par jour, à chaque
le développement du système nerveux de l’embryon. repas et en collation.
Où en trouver ?
k Certains aliments sont très riches en folates, mais nous
en mangeons peu souvent ou en très petites quantités.
D’autres en contiennent moins, mais nous en mangeons
plus ou plus souvent. Consultez le tableau en page suivante.
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un supplément médicamenteux de folates, dès votre
projet de grossesse et pendant les premières semaines
de votre grossesse.
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Le calcium
Vous savez qu’il est important d’avoir des apports suffi- Un produit
sants en calcium pour la « santé » de ses os. Cela est laitier, c’est
particulièrement important au moment de la grossesse par exemple :
(et pendant l’allaitement), pour assurer à la fois votre
santé et la construction du squelette de votre bébé.
Où en trouver ?
k Le calcium est apporté par l’alimentation, essentiel-
lement par le lait et les produits laitiers. Pour assurer vos
1 verre moyen de lait
besoins et ceux de votre enfant, consommez 3 produits de vache (150 ml)
laitiers par jour, à varier : lait, yaourts, fromage blanc,
fromage...
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La vitamine D
La vitamine D augmente la capacité de votre organisme à
absorber le calcium des aliments et est donc importante
pour le bon état des os. Elle joue un rôle majeur dans la
minéralisation du squelette de votre enfant. De plus, ce
sont vos réserves en vitamine D qui vont permettre en fin
de grossesse de constituer celles de votre bébé.
Où en trouver ?
k La vitamine D est essentiellement fabriquée par le corps
grâce à l’action du soleil sur la peau.
k Certains aliments en apportent aussi : poissons gras
essentiellement (sardines, saumon, thon, etc.), produits
laitiers enrichis en vitamine D.
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- d’éviter, à titre de précaution, la consommation d’es- Astuces
padon, de marlin, de siki, de requin et de lamproie ;
k si vous consommez des produits laitiers enrichis en Les agrumes
contiennent de la
vitamine D. vitamine C qui améliore
l’absorption du fer
d’origine végétale.
Vos réserves en vitamine D ne sont pas suffisantes :
Pressez du citron
k si vous devez accoucher entre mars et juin, sur votre poisson,
k si vous ne vous exposez pas au soleil. terminez votre repas
Votre médecin ou votre sage-femme vous prescriront alors
par une orange ou
un supplément en vitamine D. un pamplemousse...
Évitez de boire du thé
pendant les repas,
Le fer
il diminue l’absorption
du fer d’origine
Même si vos besoins en fer augmentent pendant la végétale.
grossesse, ils sont normalement couverts par votre
alimentation si elle est proche des repères de ce guide
(tableau page 38).
Où en trouver ?
k Dans la viande et le poisson, mais également le
boudin noir, à consommer uniquement bien cuits ou
recuits ; mettez le poisson à votre menu deux fois par
semaine (n’oubliez pas les conserves qui sont intéres-
santes sur le plan nutritionnel et peu chères).
k Dans les légumes secs : lentilles, haricots blancs, pois
chiches... Pensez-y régulièrement, même si le fer qu’ils
contiennent est moins bien absorbé par votre organisme
que celui d’origine animale.
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Vous êtes Faut-il prendre un supplément médicamenteux ?
végétarienne k Certaines situations peuvent causer un risque de
carence voire d’anémie en fer ; c’est à votre médecin ou
Vous pouvez avoir votre sage-femme de l’évaluer. Ils vous prescriront un
des risques de
carences. Parlez-en supplément médicamenteux s’ils le jugent nécessaire.
avec votre médecin ou k Dans tous les autres cas, prendre du fer, que ce soit
votre sage-femme. sous forme de suppléments médicamenteux, d’aliments
Lisez aussi « Le soja et les enrichis ou de compléments alimentaires, est inutile et
produits à base de soja »,
page 29. peut même être néfaste, en particulier si vous êtes diabé-
tique, si vous faites de l’hypertension pendant la gros-
sesse mais également si vous n’avez pas arrêté de fumer.
L’ iode
L’iode joue un rôle essentiel pour le bon fonctionnement
de votre glande thyroïde et le développement du cerveau
de votre enfant. Vos besoins augmentent pendant la
grossesse.
Où en trouver ?
k Dans les crustacés bien cuits (il est préférable de cuire
soi-même ses crustacés et d’éviter de consommer les
crustacés décortiqués vendus cuits), les moules, les pois-
sons de mer (cabillaud ou morue, maquereau, merlan,
lieu, hareng, sardine, roussette, saumon...) qu’ils soient
frais, en conserves ou surgelés ; dans le lait et les produits
laitiers (yaourts, fromage blanc...) ; dans les œufs.
k Préférez le sel iodé pour assaisonner et cuisiner. Véri-
fiez bien sur l’étiquette que vous achetez du sel iodé.
16
un supplément médicamenteux.
SITUATIONS SPÉCIFIQUES
Vous êtes encore adolescente
Cela implique que votre alimentation doit couvrir à la fois vos propres besoins
pour votre croissance et les besoins de votre bébé. C’est pourquoi il est impor-
tant de veiller à votre alimentation (voir tableau page 38), en insistant sur les
aliments riches en calcium (3 ou 4 produits laitiers par jour). Votre médecin ou
votre sage-femme vous donneront des conseils personnalisés selon votre poids
initial et vous prescriront, si nécessaire, des suppléments médicamenteux.
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LUTTER CONTRE LES PETITS
TROUBLES DIGESTIFS
Poids à V ous avez des nausées, vous vomissez... Vous avez des
remontées acides... C’est non seulement désagréable
surveiller
mais parfois difficile à supporter ; en outre, cela vous
Si vous ne prenez plus empêche de prendre ou de garder un repas consistant et
de poids ou si vous en vous pouvez ainsi en arriver à éviter de manger. Que faire ?
perdez, consultez votre
médecin ou votre sage-
femme.
Nausées et vomissements
k En général, les nausées s’arrêtent au 4e mois.
k Comme elles sont accentuées par un laps de
temps trop long entre deux repas, une solution
peut être de fractionner votre alimentation au
cours de la journée, c’est-à-dire de prendre
trois repas plus légers que d’habitude,
complétés dans la journée par une ou deux
collations dont un goûter et une collation le
soir afin d’éviter de rester à jeun trop long-
temps la nuit. Pour cette raison, essayez
aussi de ne pas prendre de petit-déjeuner
trop tard le matin.
k Reportez-vous page 10 pour les exemples
de collations.
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Remontées acides
Quelques astuces peuvent vous aider :
fractionner les repas (voir ci-dessus),
manger lentement, bien mâcher, éviter
les aliments gras, acides, pimentés, ne
pas se coucher tout de suite après le
repas.
Constipation
La constipation peut être à la fois
la cause et la conséquence d’une
mauvaise alimentation : par exemple, si
n’avez pas assez d’appétit au moment
des repas ou si vous ne mangez pas
suffisamment de fibres qui régulent le
transit intestinal.
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VOTRE PRISE DE POIDS
PENDANT LA GROSSESSE
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Si vous êtes plutôt maigre Les régimes
Une prise de poids supérieure à 12 kg favorisera la crois- amaigrissants
sance utérine optimale de votre enfant.
Tous les régimes, quels
Si vous étiez en surpoids avant d’être enceinte ou si qu’ils soient, sont
vous prenez « trop » de poids pendant votre grossesse contre-indiqués au
cours de la grossesse.
Cela peut majorer le risque de complications – diabète
gestationnel et hypertension (voir glossaire page 34) – À savoir
et donc la fréquence de la prématurité, des césariennes
et des phlébites. Sous contrôle médical, vous veillerez à Buvez de l’eau
avoir une prise de poids plus modérée, en limitant notam- à volonté, cela ne fait
pas grossir.
ment les aliments gras et sucrés. Celle du robinet,
la moins chère, est
contrôlée et offre
normalement toutes
les garanties sur
le plan sanitaire.
BOUGER CHAQUE JOUR
La grossesse est tout à fait compatible avec la poursuite
de l’activité quotidienne habituelle.
Pourquoi bouger ?
k Le maintien d’une activité physique « raisonnable »
est conseillé, cela permet de conserver une muscula-
ture abdominale, favorise l’équilibre psychologique et
diminue les sentiments d’anxiété éventuels.
k L’activité physique favorise une alimentation plus
équilibrée et aide à la récupération fonctionnelle du
périnée après l’accouchement.
Dans la cuisine
Le réfrigérateur
k Emballez bien les aliments fragiles (viande, poisson,
plats préparés) et placez-les dans la zone la plus froide.
k Séparez bien aliments crus et aliments cuits.
k Mettez rapidement les restes au réfrigérateur et ne
les conservez pas plus de 2 à 3 jours au maximum.
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k Nettoyez le réfrigérateur régulièrement à l’aide d’un
détergent, rincez à l’eau claire puis désinfectez à l’eau javellisée.
k Ne décongelez pas les aliments à température
ambiante mais au réfrigérateur.
Le congélateur
k La viande doit être congelée de façon prolongée
plusieurs jours à -18 °C.
à
+ 4° C appareil), située soit en
haut, soit en bas.
Réfrigérateur
+6°C
+4°C à
à 10°C
+ 6° C
+ 6° C
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k Vérifiez les dates limites de consommation (DLC) des
produits et consommez-les rapidement après ouverture.
La cuisson des aliments
k Veillez à bien cuire tous les « produits animaux » :
viandes et poissons. Une viande grillée ou rôtie « bien
cuite » perd sa couleur rouge et devient beige rosée à
cœur.
k Réchauffez bien les plats déjà cuits ou les restes, de
façon à ce qu’ils soient chauds uniformément.
Prévenir la listériose
et la toxoplasmose
Sans bouleverser votre alimentation, éviter certains
produits permet de réduire les risques d’infections peu
fréquentes – la listériose et la toxoplasmose – d’ordinaire
sans gravité mais qui peuvent, lorsque vous êtes enceinte,
avoir des conséquences graves sur votre enfant.
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k certains produits de charcuterie, notamment
rillettes, pâtés, foie gras, produits en gelée ;
k la viande crue ou peu cuite, les coquillages crus, le poisson
cru (sushi, sashimi, tarama), les poissons fumés (saumon,
truite), et les crustacés décortiqués vendus cuits.
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d’inquiétude : ces doses sont impossibles à atteindre
par une alimentation normale. Cependant, par précau-
tion, en raison de la teneur élevée en vitamine A des foies
d’animaux, il est recommandé aux femmes enceintes
d’éviter de manger du foie (quelle que soit l’espèce) ou
des produits à base de foie. Mais ne vous affolez pas si
vous en avez consommé !
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Fuir les produits
toxiques
pour votre enfant
L’alcool
k Quand une femme enceinte absorbe de
l’alcool, son sang en contient... et le sang du
bébé va en contenir autant.
k L’alcool est un toxique et il n’y a aucune
dose limite connue actuellement pour fixer
un seuil de risque pour le développement neurologique
de votre enfant.
k Quel qu’il soit (vin, bière, alcool fort), l’alcool constitue
un danger pour l’enfant que vous attendez.
k Il convient donc d’éviter toute boisson alcoolisée
pendant la grossesse.
Le tabac
k Le tabac fumé dégage plusieurs milliers de produits
dont les principaux sont la nicotine, le monoxyde de
carbone (CO), du goudron et les métaux lourds.
k Fumer avant et pendant la grossesse peut avoir des
répercussions sur la santé de l’enfant, proportionnelles à
la quantité de tabac fumé (y compris lorsque l’on fume à
côté de vous) : diminution de la fertilité et augmentation des
grossesses extra-utérines, des fausses couches, des morts
fœtales in utero, de certaines complications placentaires,
de prématurité et de retard de croissance intra-utérine
(diminution du poids d’environ 200 g à la naissance).
k Il est donc vivement recommandé d’arrêter de fumer
pendant votre grossesse si vous ne l’avez pas fait avant.
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Si besoin est, la substitution nicotinique est possible.
Parlez-en avec votre professionnel de santé. L’Assurance
maladie prend en charge, sur prescription médicale, les
traitements par substituts nicotiniques à hauteur de
150 € pour la femme enceinte. Attention !
Vous pouvez aussi consulter le site tabac-info-service.
fr, ou avoir un suivi personnalisé par un tabacologue en Le diagnostic des
allergies alimentaires
composant le 3989 (0,15 €/min depuis un poste fixe). est difficile et complexe.
C’est à votre médecin
Comment prévenir les allergies de l’établir.
alimentaires ?
Les allergies dépendent de facteurs environnementaux et
de facteurs génétiques. Un enfant est dit « à risque » de
développer une allergie alimentaire lorsqu’un des parents
ou des frères et sœurs souffre d’allergies, alimentaires ou
non, en cas d’asthme ou d’eczéma par exemple. Mais un
enfant peut développer une allergie alimentaire même si
personne n’est allergique dans sa famille.
32
Pour vous
Si vous allaitez, continuez à suivre les repères de
consommation donnés page 38. Si vous n’allaitez pas
ou lorsque vous arrêtez d’allaiter, consultez sur www.
mangerbouger.fr ou www.inpes.sante.fr le guide La santé
vient en mangeant, le guide alimentaire pour tous.
33
Glossaire
Calories - les glucides complexes comme l’amidon
Unité de mesure de l’énergie. Elle sert, par (pain et produits céréaliers, notamment
exemple, à quantifier l’énergie dépensée par complets) ou les fibres (fruits et légumes).
le corps, ou encore l’énergie fournie par un
aliment (exprimée en général pour 100 g de Hypertension artérielle
cet aliment). Pression artérielle trop élevée constituant
notamment un facteur de risque cardiovas-
Cholestérol culaire.
Lipide présent dans notre corps, mais aussi
dans certains aliments. Il est en majeure Lipides
partie fabriqué par le corps lui-même. Un taux Constituants des matières grasses comme
de cholestérol dans le sang trop élevé (hyper- les huiles, les margarines, le beurre, les
cholestérolémie) est un facteur majeur de graisses animales, etc. Mais ils sont égale-
risque cardiovasculaire. ment présents dans de nombreux autres
aliments. On distingue :
Diabète gestationnel - les lipides « visibles » qui sont ceux ajoutés
Élévation de la concentration de sucre dans aux aliments au moment de la cuisson ou à
le sang, pouvant apparaître à l’occasion table (huile pour cuire un steak, beurre ou
d’une grossesse. margarine sur les tartines, assaisonnement
de salade) ;
Fibres alimentaires - les lipides « cachés » qui sont présents
Composants des aliments qui sont peu naturellement dans l’aliment (noix, avocat,
digérés par l’intestin. Les fibres sont peu olive, fromage, viande...) ou ajoutés, sans
caloriques et sont importantes pour un bon que l’on puisse les distinguer, dans un
transit intestinal. Elles se trouvent surtout aliment préparé (viennoiserie, barre choco-
dans les fruits, les légumes et les céréales latée, crème dessert, charcuterie...).
complètes.
Minéraux
Glucides Substances minérales nécessaires en petites
Ce sont des sources de glucose, qui est notre quantités à l’organisme, qui comprennent : le
principale source d’énergie. On distingue : sodium, le chlore, le potassium, le calcium, le
- les glucides simples comme le glucose, phosphore et le magnésium.
le fructose (dans les fruits), le saccharose
(sucre en poudre ou en morceaux) et le Nutriments
lactose (dans le lait) ; Éléments constituants des aliments. On
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distingue les macronutriments - regrou- Phyto-estrogènes
pant les glucides (ou sucres), les lipides (ou Substances naturellement présentes dans
graisses) et les protéines – et les micronutri- certaines plantes. On les retrouve en grande
ments, sans valeur énergétique mais indis- quantité dans les aliments à base de soja,
pensables à l’organisme, qui regroupent par exemple dans le tonyu ou “jus” de soja,
les vitamines, les minéraux et les oligoélé- le tofu et les desserts à base de soja.
ments.
Protéines
Obésité Composés permettant la croissance et
Excès de poids dû à un excès de graisses le renouvellement de notre corps. Les
corporelles. L’obésité peut être liée à des protéines sont, par exemple, des consti-
facteurs nutritionnels, métaboliques, tuants indispensables des muscles, des os,
hormonaux, psychologiques et sociaux. de la peau...
Oligoéléments Vitamines
Substances minérales (fer, iode, zinc, Substances indispensables en petites
cuivre, sélénium, manganèse, fluor...) qui quantités pour le bon fonctionnement de
interviennent dans le métabolisme et sont l’organisme. Ce dernier ne pouvant pas les
normalement présentes en très petites synthétiser (à l’exception de la vitamine D
quantités dans le corps. Les oligoéléments synthétisée par la peau sous l’effet des UV),
sont indispensables au bon fonctionnement elles doivent être obligatoirement apportées
de l’organisme et au développement fœtal. par l’alimentation.
Phytostérols
Constituants végétaux présentant une
structure analogue à celle du cholestérol
(absent des végétaux) et réduisant l’absorp-
tion intestinale du cholestérol. Les aliments
enrichis en phytostérols sont déconseillés
aux femmes enceintes et aux femmes qui
allaitent.
nutrition
Le guide rossesse
t et après la g
35 pend an
BLOC-NOTES
36
nutrition
Le guide
ssesse
37 de la gro
REPÈRES DE CONSOMMATION POUR LES FEMMES ENCEINTES
38
• À chaque repas et en cas de fringale.
• Crus, cuits, nature ou préparés.
• Frais, surgelés ou en conserve.
Pendant la grossesse, veiller à ce qu’ils soient bien lavés et à éliminer toute trace de terre.
• Favoriser les aliments céréaliers complets ou le pain bis, y compris en cas de fringale.
• Privilégier la variété des féculents : riz, pâtes, semoule, blé, maïs, pommes de terre, lentilles, haricots
secs, pois chiches, etc.
Pendant la grossesse et l’allaitement, limiter les aliments à base de soja : pas plus de un par jour.
• Jouer sur la variété.
• Privilégier les produits nature et les produits les plus riches en calcium, les moins gras et les moins
salés : lait, yaourts, fromage blanc, etc.
Pendant la grossesse, ne consommez que les fromages à pâte pressée cuite (type abondance, beaufort,
comté, emmental, gruyère, parmesan), dont vous aurez enlevé la croûte, et les fromages fondus à tartiner.
• En quantité inférieure à celle de l’accompagnement constitué de légumes et de féculents.
• Viande : privilégier la variété des espèces et les morceaux les moins gras (escalopes de veau, poulet,
steak haché à 5 % MG).
• Poisson : 2 fois par semaine, frais, surgelé ou en conserve.
Pendant la grossesse :
• Poisson : 2 fois par semaine, dont au moins un poisson gras (saumon, maquereau, sardine...), en veillant
à diversifier les espèces de poisson et les lieux d’approvisionnement (voir aussi page 14).
• Consommer immédiatement les préparations maison à base d’œufs crus.
• Supprimer certaines charcuteries dont les rillettes, les pâtés, le foie gras et les produits en gelée, les
viandes crues, les viandes fumées ou marinées (sauf si elles sont bien cuites), les coquillages crus et les
poissons crus ou fumés.
• Veiller à bien cuire viandes et poissons.
• Privilégier les matières grasses végétales (huiles d’olive, de colza, etc.) et favoriser leur variété.
• Limiter les graisses d’origine animale (beurre, crème...).
Pendant la grossesse et l’allaitement, la consommation de margarine enrichie en phytostérols est
déconseillée.
• Limiter les boissons sucrées (sirops, sodas, boissons sucrées à base de fruits et nectars).
• Limiter les aliments gras et sucrés (pâtisseries, viennoiseries, crèmes dessert, glaces, barres
chocolatées, etc.).
• Pendant la grossesse : maintenir les activités physiques habituelles, excepté celles présentant un risque
de chutes et de chocs. Proscrire la compétition.
• Pendant la grossesse et l’allaitement : ne pas commencer de sport.
Dans la même collection
la santé nt
en mangeageant
et en bou
Leguidenutrition
àpartirde55ans
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