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SOMMAIRE
Page de titre
Page de Copyright
Sommaire
À propos des auteurs
Introduction
À propos de ce livre
Conventions d’écriture
Ce que vous n’êtes pas obligé de lire
Quelques postulats de départ
Comment ce livre est organisé
Première partie : Aïe, elle veut un bébé !
Deuxième partie : Hou là là et maintenant elle est enceinte !
Troisième partie : Le jour J
Quatrième partie : De la naissance à 1 an, le bébé est là… et bien là !
Cinquième partie : De 1 à 3 ans, petits conflits… grand bonheur
Sixième partie : La partie des Dix
Les icônes utilisées dans ce livre
Par où commencer ?
Première partie - Aïe, elle veut un bébé !
Chapitre 1 - Le désir d’enfant a deux visages
Le désir d’enfant du côté de votre femme
C’est culturel
Dans le corps
Et dans sa tête ?
Le désir d’enfant de votre côté
La vérité ? Vous n’en avez jamais eu envie !
La peur de l’enfermement
On signe à vie alors ?
Vous êtes trop jeune (c’est votre mère qui le dit)
Chapitre 2 - Le piège se referme…
Comment on fait un bébé, en vrai ?
La contraception, l’affaire de tous
Le désir d’enfant, le mieux c’est d’en parler
En parler ensemble
En parler à des professionnels
Chapitre 3 - Et si ça ne marche pas…
Si c’est elle
Si c’est vous
Les examens
Si c’est vous deux
Deuxième partie - Hou là là et maintenant elle est enceinte !
Chapitre 4 - L’annonce
L’annonce faite au mari
À vous, donc !
L’annoncer au reste du monde
À vos amis
À votre travail
Pourquoi attendre les fameux trois mois pour annoncer une grossesse ?
Chapitre 5 - Les premiers temps de la grossesse
Les premières consultations : mode d’emploi
Chez le gynécologue
La première échographie, à 12 semaines de grossesse
Les examens de laboratoire
Le choix du lieu de naissance
Petits malaises et envies bizarres
Des nausées, encore des nausées
Des envies folles
Des sautes d’humeur
Comment l’aider ?
Et au lit, ça donne quoi ?
Pour elle
Pour vous
Faire ou ne pas faire l’amour ?
Ne seriez-vous pas en train de couver quelque chose ?
Si ! Une couvade !
Les autres symptômes
Comment peut-elle vous aider ?
Vous attendez des jumeaux
La surprise
Ce n’est pas tout à fait pareil
Chapitre 6 - La suite de la grossesse
L’état de grâce
Les mouvements du bébé
Des gargouillis
Enfin, ça bouge !
Elle a des contractions
Mais c’est quoi au fait ?
Se préparer à l’accouchement
Les préparations auxquelles vous allez
Les préparations auxquelles vous n’allez pas
Les préparations rien que pour vous
Les examens gynécologiques
La deuxième échographie
Connaître ou non le sexe de l’enfant ?
Chapitre 7 - La dernière ligne droite
À la fin, c’est parfois pas marrant
Votre femme commence à accuser le coup
… Mais ça peut le devenir (marrant) !
Une nouvelle sexualité
Lui choisir un prénom
Lui choisir un nom de famille
Faire une place au bébé
Au fait quand faut-il aller à la maternité ?
Pas tout de suite !
Tout de suite !
Comment on y va à la maternité ?
Un accouchement parfois ça se déclenche
Le plus souvent, on déclenche pour des raisons médicales
Mais parfois ce sont des déclenchements « de convenance »
Les techniques de déclenchement
Les inconvénients du déclenchement
Troisième partie - Le jour J
Chapitre 8 - Le marathon commence !
L’arrivée à la maternité
C’est toujours ouvert
D’abord, se débarrasser de l’administratif
Visite guidée de la maternité
Le bureau des sages-femmes
La salle de naissance
Le déguisement de Schtroumpf
Le défilé du personnel
La sage-femme, mettez-la dans votre poche !
L’aide-soignant (e) ou l’auxiliaire de puériculture
L’anesthésiste, dit « le sauveur » pour certaines
L’obstétricien, le grand manitou
Elle a très mal (et vous, vous souffrez !)
Le monitoring
Mais pourquoi a-t-elle si mal ?
La douleur, c’est pas obligé !
Mais la douleur, c’est personnel…
La péridurale, justement parlons-en !
Et vous, vous faites quoi ?
Soyez actif
Essayez de ne pas gêner
Chapitre 9 - Il va enfin naître ce divin enfant !
Elle va accoucher comment ?
Sur les étriers comme tout le monde !
Variante : vous êtes assis derrière elle
Allongée sur le côté
Accroupie
Et maintenant quelques accessoires !
La baignoire
Le ballon
La chaise hollandaise
Et le bébé, il est dans quelle position, dedans ?
La tête en bas
En « siège »
Il arrive, vous vous mettez où ?
En face
À côté
Et pourquoi pas dehors ?
Êtes-vous obligé de couper le cordon ?
Non !
Les premiers soins
Les naissances plus compliquées
L’épisiotomie
Les forceps
La césarienne
La délivrance artificielle
Les naissances gémellaires
Vous restez seuls tous les trois
À quoi il ressemble ce bébé ?
Prendre son enfant et le montrer à la société
Le peau à peau
L’appeler par son prénom
Annoncer la bonne nouvelle
Chapitre 10 - Le séjour à la maternité
Les visites : à li-mi-ter !
Le bébé est vraiment petit
Votre femme est fatiguée
Comment gérer toutes les demandes ?
Les cadeaux de naissance
Dormir là-bas ou pas
C’est possible
Ce qu’on en pense
C’est vous l’intendant en chef
Vous rentrez chez vous tout seul
Maison froide, frigo vide
Vous pleurez : papa blues
Si votre bébé est né trop tôt
Il faut lui transmettre le lait de sa maman
Les visites à la couveuse
Une relation privilégiée
La circoncision
Quatrième partie - De la naissance à 1 an, le bébé est là… et bien là !
Chapitre 11 - N’oubliez pas les fleurs, ou le retour à la maison
Le père magasinier
La soulager des tâches ménagères
Prendre des initiatives
Survivre la nuit
Si elle allaite
Si elle n’allaite pas
Et l’allaitement mixte ?
Mais pourquoi il pleure ?
Il a faim
Il a mal
Mais pas forcément !
Il a trop froid ou trop chaud
Il faut le changer
Il a sommeil
Vous vous y prenez mal ?
La tétine
Et si vous lui donniez son bain ?
Après le bain
Le baby blues de la mère
Pourquoi ?
Ça peut lui prendre quand ?
Combien de temps ça dure ?
Que pouvez-vous faire pour elle ?
Et vous là-dedans ?
Prendre sa part de tendresse avec l’enfant sans rien demander à
personne
Quand prendre son congé paternité ?
Chapitre 12 - Et vous deux dans tout ça ?
Biberon ou sein, la mère et l’enfant fusionnent encore
Elle est comblée
Entrez dans la danse
Reprendre la vie sexuelle
Vous vous engueulez !
Vous vous engueulez un peu
Vous vous engueulez beaucoup
Vous vous engueulez à la folie
Vous ne vous engueulez pas du tout
L’oxygène : en prendre au travail, en donner à la maison
Le cocon c’est (déjà) bientôt fini !
Et qui va le garder ?
Les différents modes de garde
Chapitre 13 - Comment ça se nourrit un bébé ? (Le chien, vous savez !)
Le sein, mode d’emploi
Les débuts
Vous en avez marre !
Elle peut tirer son lait
L’allaitement mixte, une autre alternative
Le biberon, mode d’emploi
Préparer un biberon mode d’emploi
Les rots
Avec un petit bonus
Du solide : par ici la diversification alimentaire !
Les fruits et légumes
Des protéines, pour être fort comme papa !
On ne force pas !
Manger ça s’apprend
Les dents
Quelques repères
Chapitre 14 - Mais il va dormir, oui ! Ou le sommeil
Vous avez le pouvoir de l’aider !
Vous ne vivez pas la même histoire
L’endormissement
Les réveils nocturnes
Chapitre 15 - En sortie, en vacances, en voyage
Enfin, c’est vous qui le portez !
Avant tout, il vous faut « the » sac
Divers porte-bébés
Mais parfois il roule !
En poussette
Dans un maxi-cosy
En voiture
En vélo
En tricycle et autres camions
Vous êtes prêts pour les vacances !
Chapitre 16 - Petits bobos, grandes inquiétudes : l’enfant est malade
Quand s’inquiéter ?
Aïe, comment prendre sa température ?
Il a de la fièvre
Le (bon) pédiatre
Un rythme imposé
Comment ça se passe une consultation ?
Quels médicaments ?
Les vitamines
Les vaccins
Les antibiotiques
Les poudres en sachet
Les sirops
Les suppositoires
L’homéopathie
Chapitre 17 - Et vous, qui s’occupe de vous ?
Votre mère
La sienne
Votre femme
Votre travail
Vos amis !
Cinquième partie - De 1 à 3 ans, petits conflits… grand bonheur !
Chapitre 18 - Le désir et la réalité
Vous n’en vouliez pas
Certains changent d’avis après…
Vous en vouliez mais…
Il y a ceux qui fuient
Tout le monde ne peut pas fuir…
À qui se confier ?
Les enfants, même tout petits, ne sont ni sourds ni crétins…
Un enfant ça peut aussi guérir bien des plaies
Papa adoptif
Les jumeaux
L’arrivée d’un deuxième enfant
Famille recomposée
C’est trop difficile ?
Tout n’est pas définitivement joué à la première rencontre
Chapitre 19 - Le quotidien : à chaque jour suffit sa peine
Le sommeil : de 1 à 3 ans
À partir d’environ 12/18 mois
Vers 2/3 ans
Ailleurs que dans son lit
Les menus des petits gourmets
Beurk
Les petits pots
Les recettes « spécial bébé »
Les nouveaux aliments
La « discipline »
Vers 12/18 mois
Vers 2 ans
Vers 3 ans
Les horaires
Une journée type
Le bain
Le corps
Le visage
Les cheveux
Les vêtements
Comment choisir ?
Les pièges
Les chaussures
L’ambiance
La propreté
Les limites
Sécuriser la maison
Dire non à la mère
Dire non à l’enfant
C’est l’enfant qui vous dit non !
Les colères
Les caprices
L’enfant à besoin d’une image forte de son père
Le conflit est constructif pour tout le monde
Elle sait tout et vous trouve nul
Prenez votre place
Vous n’êtes pas nul !
Chapitre 20 - Vous en version papa
En fait, vous y gagnez !
Vous y gagnez avec votre enfant
Vous y gagnez avec votre femme
Vous y gagnez pour vous-même
Alors père Noël ou père Fouettard ?
Le père Noël ne baisse jamais les bras
Le couple est fragile, attention
Se séparer de la mère ne signifie pas se séparer de son enfant
Papa gâteau ?
Sixième partie - La partie des Dix
Chapitre 21 - Les dix questions que vous vous posez le plus souvent quand votre
femme est enceinte
1. Est-ce que je vais tenir le coup pendant l’accouchement ?
2. Depuis qu’elle est enceinte, ma femme est transformée… Que faire ?
3. Et la sexualité ?
4. Comment choisir la maternité ?
5. À quoi je vais servir moi pendant tout ce temps ?
6. Quand aller à la maternité ?
7. Et si l’accouchement se passait mal ?
8. Parents et beaux-parents : qu’en faire ?
9. C’est quoi le baby blues ?
10. Quand prendre mon congé paternité ?
Chapitre 22 - Dix bons critères pour choisir son pédiatre
1. C’est un (e) spécialiste
2. Il/elle n’est pas si seul(e)
3. Il/elle a de la bouteille
4. Il/elle est disponible
5. Il/elle a un bon contact avec les enfants
6. Il/elle a un bon contact avec les parents
7. Il/elle écoute et observe
8. Il/elle est compétent
9. Il/elle ne vous prend pas en traître, il annonce clairement ses tarifs
10. Il/elle a gagné votre confiance
Chapitre 23 - Dix choses à commencer à faire si vous ne les faites pas déjà
1. Faire les courses, en prendre l’initiative et ne pas demander quoi acheter !
2. Faire un peu de cuisine… voire y prendre du plaisir (les grands chefs sont
presque tous des hommes, non ?)
3. Passer l’aspirateur (sans renoncer si le sac est plein)
4. Prendre le relais AVANT la crise de nerfs de votre compagne
5. Inviter parfois vos parents et beaux-parents à venir voir le petit et pourquoi
pas déjeuner ?
6. Participer activement à la recherche de baby-sitter
7. Éteindre un peu la télé pour discuter le soir
8. Dire à votre compagne qu’elle est belle
9. Garder le moral, de toute façon il va grandir !
10. Avoir un peu d’humour !
Chapitre 24 - Les dix solutions pour la garde de l’enfant
1. La maman arrête de travailler complètement
2. Le congé parental
3. La crèche collective (municipale ou privée)
4. La nourrice à votre domicile
5. La garde partagée
6. La nourrice agréée
À la crèche familiale
7. La nourrice non agréée
8. La jeune fille au pair
9. Les grands-parents
10. La halte-garderie ou le temps partiel
Chapitre 25 - Dix points pour vous rappeler que vous êtes essentiel… car vous
l’êtes !
1. Sans vous, votre compagne n’aurait pas pu avoir cet enfant
2. Sans vous, votre femme aurait bien du mal à gérer seule le quotidien
3. Sans vous, votre compagne élèverait cet enfant seule
4. Sans vous, elle serait pauvre (de vous)
5. Sans vous, l’enfant manquerait d’autorité
6. Sans vous, l’enfant manquerait de jeux (et surtout de bagarre)
7. Sans vous, l’enfant manquerait de modèle
8. Sans vous, l’humanité s’arrêterait
9. Sans vous, contre qui votre enfant se rebellerait-il ?
10. Grâce à votre enfant, vous n’êtes pas nul !
Index
À propos des auteurs
Votre femme est enceinte ? Peut-être même pas encore mais c’est dans
l’air… Vous découvrirez dans cette première partie que votre grande
aventure de la paternité commence en fait bien avant la naissance de
votre enfant !
Vous apprendrez aussi – et grâce à nous pas à vos dépens ! – que quoi
que vous en disiez l’un et l’autre dès le départ, vous ne vivez pas la
même aventure votre compagne et vous. Pour une fois, les choses
s’inversent pendant la grossesse : alors qu’elle vit quelque chose de
principalement viscéral, donc intuitif, vous serez confronté à un
questionnement intellectuel, voire existentiel. Si si, croyez-nous…
Chapitre 1
Le désir d’enfant a deux visages
Dans ce chapitre :
Le désir d’enfant chez la femme
Le non-désir d’enfant chez l’homme
Comment en parler et à qui ?
Si vous êtes un couple amoureux, que vous êtes tous les
deux bien portants et sains d’esprit (et en âge de procréer
!), il n’est pas anormal qu’au bout de quelques mois ou de
quelques années passés ensemble à batifoler vous décidiez
de faire un bébé. L’avez-vous vraiment décidé ensemble ?
Ça reste à prouver… Du calme, nous ne sommes pas en
train d’accuser votre compagne de vous faire un enfant
dans le dos ! Nous avons simplement compris en
observant de plus près le désir d’enfant chez l’homme et la
femme qu’il se construit tout simplement de manière…
opposée !
Le désir d’enfant du côté de votre femme
Nous allons voir que l’envie impérieuse de votre femme
d’avoir un bébé, là maintenant tout de suite, se fabrique en
réalité depuis longtemps, discrètement mais sûrement. Et
la source de ce désir si fort est multiple.
Eh oui, c’est aussi simple que ça. Une fois par mois, il y a
ovulation, c’est-à-dire descente d’un ovule de l’ovaire à
l’utérus (via les trompes). L’utérus qui justement s’est
épaissi pour se transformer en nid douillet pour les neuf
prochains mois en cas de fécondation de l’ovule par un
spermatozoïde (c’est là que vous entrez en jeu en quelque
sorte !).
Il se peut que ces hommes-là aient été par leur histoire personnelle et la
pression sociale reçue, très désireux d’avoir des enfants, vraiment à eux.
Et ayant trouvé la compagne pour les leur faire, elle passe un peu à la
moulinette de leur désir d’enfant…
Par ailleurs, il faut savoir aussi qu’il peut y avoir des cycles
sans ovulation ou encore des ovulations non suivies de
règles sans qu’il y ait une grossesse pour autant (par
exemple pendant l’allaitement).
Ils sont utiles pour les femmes qui ont du mal à identifier leurs
périodes d’ovulation et donc de fertilité. C’est un outil pour optimiser
les chances de fécondité.
Ces tests s’effectuent avec les premières urines du matin (les moins
diluées) dans les jours qui précèdent la date d’ovulation présumée.
Un test positif annonce donc un pic ovulatoire dans les 24 à 48
heures.
Si vous lisez ce livre c’est que vous avez décidé de garder ce bébé.
Alors ne tirez aucune culpabilité des moments d’hésitation et de
doute qui vous ont permis de prendre cette décision.
Souvenez-vous, les mœurs ont bien changé (et tant mieux !) parce
qu’avant la pilule, un « accident », c’était la manière normale d’avoir
des bébés et c’était peut-être parfois plus simple !
Alors par pitié quand il sera né, ne racontez pas à tout le monde que
c’était un « accident » ! Parlez plutôt de hasard ou de coïncidence…
Primo, ce n’est pas parce qu’on arrête la pilule qu’on
tombe enceinte tout de suite. Il faut d’abord attendre que
les ovaires mis au repos par les hormones délivrées par la
pilule se redémarrent. En général on conseille d’attendre
deux cycles (deux mois à peu près donc) pour que la
muqueuse utérine ait le temps de bien repousser. La
pilule, on le rappelle, bloque le cycle de l’utérus, ce qui
l’empêche donc de se préparer chaque mois à recevoir un
éventuel œuf fécondé.
Le désir d’enfant, le mieux c’est d’en parler
En parler ensemble
Pour éviter l’effet « cocotte-minute »…
Vous êtes tendu, fermé, angoissé… ? Vous ne savez plus où
vous en êtes. Faire machine arrière ? Foncer ? Soyez
certain que votre femme l’a bien senti et qu’elle doit s’en
trouver tout autant déstabilisée. Peut-être imagine-t-elle
que vous ne l’aimez plus, que vous ne voulez plus de bébé
avec elle, que vous n’en voudrez jamais.
Pour récapituler :
Il est inutile de paniquer au bout d’un mois si votre femme n’est pas
enceinte alors que vous avez (enfin !) décidé de faire un bébé. A priori,
ça viendra !
Il est inutile d’avoir des rapports sexuels tous les jours, comme des
machines. Le meilleur moyen de réussir à faire un bébé est donc de
faire l’amour aussi souvent qu’on en a envie, sans trop penser au «
résultat » !
Si au bout de quelques mois, elle n’est toujours pas enceinte,
consultez son gynécologue tous les deux. Il vous aidera à trouver une
solution, la plus naturelle possible, pour que votre compagne tombe
finalement enceinte.
Deuxième partie
Hou là là et maintenant elle est
enceinte !
Vous apprenez que vous allez être papa ! C’est à la fois un grand choc
et une immense joie… à gérer et à digérer.
Quelle nouveauté ! Le corps de votre femme qui change, ses priorités
aussi… Tout ça est assez déroutant pour tout le monde, il faut le dire.
Examens, échographies, contractions, col de l’utérus… Tout un
nouveau vocabulaire s’offre à vous. Vous découvrirez ici le
déroulement de la grossesse trimestre après trimestre, afin que vous
en sachiez autant qu’elle, voire que vous puissiez l’épater avec vos
connaissances en la matière (à propos cachez ce livre, elle vous
prendra pour un génie et c’est toujours bon à prendre !).
Chapitre 4
L’annonce
Dans ce chapitre :
Comment va-t-elle vous annoncer sa grossesse ?
Annoncer votre future paternité à vos amis
Annoncer votre future paternité à votre travail
Après quelques tentatives, peut-être quelques déceptions,
un soupçon d’impatience ou au contraire une bonne
surprise, le doute est permis, votre compagne a un retard
de règles, elle est peut-être enceinte !
Faciles à utiliser, il suffit de faire pipi dessus (pas vous, elle !). Ces
tests sont vendus en pharmacie sans ordonnance. Ils ne peuvent
servir qu’une seule fois, mais certaines marques proposent des
boîtes de deux afin de pouvoir refaire le test le lendemain en cas de
doute. Ils ne sont pas remboursés par l’assurance maladie et les prix
varient selon les marques.
Attention, dans la plupart des cas, ils ne sont fiables qu’à partir du
jour présumé des règles. On vous conseille même d’attendre deux ou
trois jours de plus. On considère que ces tests urinaires sont fiables à
99 % lorsqu’ils sont utilisés convenablement.
Dans le sang
J’ai senti le sol se dérober sous moi, je n’avais rien choisi, rien
demandé. J’étais jeune, encore apte à procréer et voilà qu’on me
rangeait dans la catégorie des vieux papis.
La plupart des fausses couches ont lieu dans cette période. Et même
si on dit parfois qu’elles sont « banales », elles sont bien douloureuses
pour les futurs parents…
Les trois premiers mois de la grossesse de votre compagne se
passent principalement dans son intimité, donc dans la vôtre aussi.
Profitez, savourez ces moments qui n’appartiennent qu’à vous. Vous
partagerez bien assez tôt votre enfant avec votre famille puis avec la
société tout entière…
Mais… C’est vrai que pour certains cette période peut
paraître longue, voire interminable. Il faut dire que
certains couples essayent depuis des mois ou des années
d’avoir un bébé. Alors si vous sentez que garder cette
grande nouvelle pour vous un jour de plus va vous
transformer en cocotte-minute, allez-y, foncez, appelez
votre meilleur copain et annoncez-lui ! Si en plus il a déjà
un enfant lui-même, il vous comprendra. Et votre femme
aussi.
Comment être sûr que c’est mon enfant ?
C’est vrai ça… C’est bien connu, on sait toujours qui est la maman,
mais le papa ? Avant la naissance, c’est difficile ! Votre seule arme : la
confiance absolue que vous vouez à votre femme ! Mais ne tombez
pas non plus dans la parano.
Plus simplement et sans avoir recours à cet objet qu’on ne trouve pas
en grande surface, vous pouvez aussi avoir recours à la règle de
Naegele (du nom de son inventeur, un gynécologue allemand du XIX e
siècle). Elle est simple : il suffit d’ajouter sept jours à la date du
premier jour des dernières règles et d’y ajouter encore neuf mois (ou
d’en retrancher trois). Par exemple, si votre femme a eu ses
dernières règles le 5 février : vous ajoutez sept jours, ce qui donne le
12 et neuf mois, ce qui donne novembre. La date présumée
d’accouchement est le 12 novembre.
Comment ça va se passer ?
grossesse
Enfin vous allez voir sa bouille à ce bébé ! Vous n’imaginez
pas à quel point, alors que votre femme a encore un ventre
quasi invisible (sauf par elle… et vous !), ce petit être
ressemble déjà à un VRAI bébé ! Le petit haricot a déjà un
cœur qui bat, un pouce à sucer et des jambes pour
galoper…
La femme doit malgré tout s’inscrire dans une maternité afin d’y être
transférée rapidement au moindre problème.
La doula
Une autre forme d’accompagnement est possible en complément du
suivi médical, par le biais d’une doula. C’est une femme, pas une sage-
femme, qui accompagne la future maman pendant toute son
aventure, de la grossesse à l’accouchement. Elle est à l’écoute de ses
besoins, de ses désirs et la suit dans ses choix.
Elle n’aura plus envie de voir des films ou de lire des livres violents.
Une grande sensibilité aux odeurs qui engendre des dégoûts subits.
Une des positions favorites des couples dont la femme est enceinte
est celle dite de « la cuillère ». Ainsi, allongés sur le côté, l’homme
derrière sa partenaire, on s’emboîte en douceur, sans s’appuyer ni
peser l’un sur l’autre.
Ne seriez-vous pas en train de couver quelque chose
?
Si ! Une couvade !
« La couvade » quel joli nom pour désigner la tendance à
l’embonpoint des futurs papas poules ! Si vous en avez
déjà entendu parler, vous pensez sans doute que la
couvade se résume à ça, mais vous allez découvrir ici que
ce phénomène mystérieux peut aller beaucoup plus loin
que ça !
À l’origine
Mais on n’est pas là pour vous faire la morale. Sachez seulement que :
Le tabagisme passif de la femme enceinte est vraiment nocif pour le
fœtus.
Si votre douce a arrêté courageusement à l’annonce de sa grossesse,
ce n’est pas très fair-play de votre part de continuer de votre côté,
alors si vous n’avez pas envie d’arrêter ou que vous n’y arrivez pas,
épargnez-la au moins !
Il est d’autant plus facile d’arrêter qu’on a une bonne raison de le
faire !
Si c’est trop dur tout seul, il existe différentes béquilles pour
vous aider à arrêter :
Patchs, gommes et autres substituts ont fait leurs preuves. Vendus en
pharmacie sans ordonnance, demandez conseil au pharmacien avant
de vous lancer.
Tabac Info Service possède un numéro vert qui vous met en relation
avec des tabacologues pour éventuellement mettre en place un suivi.
Vous pouvez les joindre en semaine au 39 89 ou consulter le site
Internet tabac-info-service.fr.
Des tabacologues libéraux compétents exercent dans toute la France,
consultez l’annuaire pour en trouver un près de chez vous. Il vous
proposera la méthode la mieux adaptée à votre cas : acupuncture,
substituts, etc.
Aux Éditions First, Le Petit Livre pour arrêter de fumer du Pr
Bertrand Dautzenberg en a aidé plus d’un !
« Nous avons, nous les pères, un autre rôle »
« Un père est venu un jour témoigner à ce sujet dans le groupe pères
que j’anime à la maternité des Lilas (93). Il raconte que pour son
premier enfant, il a eu tous les symptômes de la couvade, mais alors
tous ! À la naissance de son enfant, il s’est arrêté de travailler, il s’est
investi à fond dans toutes les questions concernant le bébé :
nourriture, sommeil, etc. Il était la mère. Tellement la mère que la
vraie est… partie !
Il venait pour une deuxième paternité (avec une autre femme donc)
et voulait absolument mettre en garde les futurs papas. “Ne faites pas
la mère, vous avez, nous avons un autre rôle, nous les pères. Une
autre place.” »
Vous attendez des jumeaux
La surprise
Chouette ! vous êtes-vous dit. On va avoir un bébé. Mais à
la première écho quelle ne fut pas votre surprise (à tous
les deux) quand vous avez appris qu’il y en avait deux ! Les
jumeaux sont plus nombreux dans certaines familles,
certes, plus nombreux aussi en cas de procréation
médicalement assistée (on implante plusieurs embryons)
mais quand même !
Mais…
Si vous voyez votre femme rivée à son écran dès qu’elle a un pet de
travers, invitez-la pour les mêmes raisons à décrocher et à privilégier
les professionnels pour répondre à ses questions (tout à fait
normales par ailleurs).
Chapitre 6
La suite de la grossesse
Dans ce chapitre :
La sérénité s’installe
Le bébé bouge enfin !
Vous êtes dans un drôle d’état
L’accouchement se rapproche, on s’y prépare
Vous commencez à vous habituer à l’idée que votre douce
porte un enfant. Vous vous adaptez enfin à la situation, au
point que le cours normal des choses reprend presque. Et
pourtant, pendant ce temps, dans le ventre de votre
compagne, le petit, le vôtre, grandit de jour en jour.
Bientôt il va être prêt à sortir ! Mais pas tout de suite, alors
profitez de cette période où vous êtes encore deux…
L’état de grâce
Et voilà, les épisodes dodo/vomi sont enfin derrière vous.
Votre femme a retrouvé une pêche d’enfer. Peut-être
même est-elle plus tonique, plus « speed » que d’habitude !
On sait que la grossesse tient bien, le risque de fausse
couche est éloigné, et l’angoisse qui l’accompagne aussi.
On peut encore voyager, prendre l’avion et la voiture sans
danger (attention tout de même aux longs trajets, voir
encadré). L’échéance de la naissance approchant, elle a le
sentiment qu’elle doit être active maintenant… car plus
tard ce sera trop tard.
En plus elle est belle ! Les hormones lui font des cheveux
brillants, une belle peau (dans la plupart des cas !), elle est
toujours « en formes » mais encore légère.
Et puis ça passe.
Ne soyez pas jaloux… Même si elle ne le dit pas, votre femme ne doit
pas toujours apprécier de se faire caresser par quelqu’un d’autre que
vous.
Voici les facteurs déclenchants qui m’ont donné envie d’organiser des
groupes de parole pour les hommes où personne ne leur dirait “Ce
n’est pas toi qui…”. Et ça marche depuis vingt-cinq ans !
Les pères ont changé, en même temps que le monde. La crise est
passée par là, les normes sécuritaires aussi. Les pères actuels sont
donc plus attentifs, prennent des notes, veulent savoir exactement ce
qui va se passer. Tout a été déjà programmé, de la grossesse à
l’appartement en passant par le congé paternité. »
Les futurs papas peuvent ainsi y confier leurs angoisses,
leurs attentes, leurs désirs et leurs questionnements et
partager leurs expériences. Les échanges y sont ainsi
riches, permettant enfin aux futurs papas de s’écouter,
eux, et de profiter de l’expérience des pères récidivistes
qui sont déjà passés par là. Certains parlent de « solidarité
de motards », c’est dire !
Les examens gynécologiques
Votre femme doit consulter chaque mois son gynécologue
ou une sage-femme pour vérifier que la grossesse se
poursuit comme il faut. Si vous pouvez l’y accompagner,
c’est un plus. Pour elle qui se sentira soutenue, entourée et
mieux comprise et pour vous qui y gagnerez en
renseignements (donc en implication, donc en paix du
ménage !) sur l’état de votre femme et sur celui de la
grossesse.
POUR CONTRE
C’est plus simple pour chercher un prénom. On ne pourra choisir
vraiment un prénom que
quand on verra sa petite tête.
C’est pratique pour décorer la chambre et acheter Si on n’est pas bloqué sur le
des habits à l’avance. rose ou le bleu, ça ne change
rien !
Vous avez besoin de concret pour vous préparer à la Plus c’est concret plus ça
venue de votre enfant. Vous en avez déjà beaucoup vous angoisse. Le jour J
des surprises depuis le début de la grossesse ! arrivera bien assez tôt !
Ce qui arrive quand on apprend le sexe de son enfant, c’est que l’on
est amené à faire le deuil de l’enfant idéalisé. Fille ou garçon, il
devient plus réel. Si c’est un garçon, il « tue » par définition le
fantasme de fille et inversement. Dites-vous que ce phénomène est
commun à tous les parents, pères et mères. Et dites-vous surtout que
le jour où votre bébé sera dans vos bras, vous aurez tout oublié de
cette « déception ». Promis !
C’est le père qui donne le sexe à l’enfant !
Vous avez ce pouvoir ! Chaque humain est en possession de 23 paires
de chromosomes qui déterminent chacune certains critères
physiques des individus : couleur des yeux, des cheveux, pilosité,
taille… Une de ces paires détermine son sexe.
Le seul hic ? La fabrication des gènes est une sorte de loto et vous ne
pouvez absolument pas prévoir si c’est votre X ou votre Y qui va
s’exprimer.
Il est revenu après et a reconnu que tout cela était passé. Mais à la
deuxième grossesse le phénomène recommence ! La différence c’est
que cette fois, il la trouvait toujours aussi repoussante mais n’était
plus inquiet !
Dans tous les cas, chat ou pas chat, il faut bien se laver les mains
avant de passer à table.
Une prise de sang pratiquée chaque mois pour vérifier que votre
femme n’a pas attrapé la maladie. Le cas échéant, un antibiotique
sera prescrit.
Si elle a du diabète, c’est qu’on a retrouvé trop de sucre dans ses
urines ou dans son sang. Ça arrive en général quand il y a des
antécédents familiaux ou quand la prise de poids est vraiment trop
importante.
Mais ce diabète peut être simplement gestationnel, c’est-à-dire qu’il
apparaît et disparaît avec la grossesse.
Dans les deux cas, un régime adapté sera institué avec le médecin et
éventuellement le diabétologue. Si ça ne suffit pas, un traitement par
insuline peut être préconisé jusqu’à l’accouchement.
1. Emma Nathan
2. Jade Lucas
3. Zoé Jules
4. Chloé Enzo
5. Léa Gabriel
6. Manon Louis
7. Inès Arthur
8. Maëlys Raphaël
9. Louise Mathis
Mais haut les cœurs ! Ce n’est pas plus mal d’avoir eu une répétition
générale, le jour J, vous au moins, vous saurez à quoi vous attendre !
Les contractions
Nous !
Elle a des contractions, elle se tord de douleur, elle a perdu les eaux,
elle vous broie la main, insulte la sage-femme… et pendant qu’elle a
mal, vous, vous souffrez ! Bref, voilà, ça y est vous y êtes, c’est le grand
jour ! Le grand marathon de la naissance qui a commencé.
Comment ça va se passer exactement ? Personne ne peut le prévoir,
chaque naissance est si particulière. Autant physiquement
qu’émotionnellement. Tout dépend de l’histoire de chacun, de ses
attentes et de ses peurs. Tout dépend aussi de l’endroit où l’on
accouche, et du bon déroulement des opérations…
Ce que nous pouvons faire nous, dans cette partie du livre, c’est
d’essayer de vous donner les clés d’un accouchement serein (de votre
point de vue !). Nous allons vous conseiller pour accompagner au
mieux votre femme et accueillir ensemble votre enfant dans les
meilleures conditions.
Suivez le guide !
Chapitre 8
Le marathon commence !
Dans ce chapitre :
L’arrivée à la maternité
Le début du travail : contractions, péridurale et autres trucs rigolos…
L’ambulance est arrivée à temps ? Le taxi ne vous a pas
jetés sur le trottoir en découvrant que votre femme
accouchait ?
Vous avez trouvé une place pour vous garer ? Elle n’a pas
accouché sur les sièges tout neufs de la voiture ?
Ouf…
Ce qui est vrai en revanche, c’est que la nuit tout prend des
proportions différentes. La douleur est plus impressionnante pour la
femme qui aura tendance à se rendre à la maternité plus rapidement.
Il y a donc plus d’arrivées la nuit, mais pas plus de naissances.
D’abord, se débarrasser de l’administratif
Il y a une partie administrative à régler en arrivant mais
vous pouvez laisser votre femme monter à l’étage des
salles de naissance pendant que vous vous en chargez.
Vous la rejoindrez quelques minutes plus tard avec sa
valise.
La personne à l’accueil va d’abord vous demander de présenter
différents documents administratifs de votre compagne. Au préalable,
il est bon qu’elle vous ait préparé ses papiers, voire qu’elle vous les ait
confiés : carte Vitale et attestation (impératif pour la prise en charge
!), carte d’identité, carte de mutuelle, livret de famille si vous en avez
un, etc.
Si votre femme souhaite bénéficier d’une chambre seule (voir
encadré), c’est à ce moment-là qu’il faut en faire la demande. Attention
toutefois dans certains établissements leur nombre est insuffisant,
vous aurez donc une chambre individuelle en fonction des
disponibilités.
Une fois ces questions abordées, en deux minutes tout est
enregistré, votre femme était bien attendue ! Son dossier
médical est déjà à la maternité, il va être transféré en salle
de naissance.
Une chambre individuelle : pour ou contre ?
Dans certains établissements hospitaliers les chambres individuelles
ne sont pas majoritaires. Et certaines femmes en sont déçues. Mais
nous voulons attirer votre attention sur les avantages de ces
chambres à deux lits.
Quand vous serez parti vous coucher à la maison et que votre chérie
sera seule avec son bébé hurlant, incapable de téter correctement,
tandis qu’elle n’a pas dormi depuis trente-six heures, ce n’est pas sur
vous qu’elle pourra compter pour s’épancher, demander un conseil
ou pleurer un bon coup… En revanche, sa « copine de galère », celle
qui partage sa chambre avec un autre bébé tout neuf aura une oreille
attentive et compréhensive. Les échanges sont très forts, la
transmission passe aussi par là, en observant l’autre dont le bébé a
peut-être un jour de plus que le sien.
Alors c’est vrai qu’au moment des visites, il est plus confortable
d’être seuls dans sa chambre. C’est vrai que l’intimité est un peu mise
à mal dans les douze mètres carrés de la chambre quand elle est
partagée. C’est vrai aussi que les pleurs de l’autre bébé peuvent
gêner le vôtre (et inversement !). Mais… la richesse de l’expérience
de ces quelques jours peut en valoir la peine !
Quoi qu’il arrive, certains cas sont prioritaires pour les chambres
individuelles : les accouchements difficiles ou par césarienne qui
nécessitent plus de repos en font partie, les naissances gémellaires
aussi.
Visite guidée de la maternité
Le bureau des sages-femmes
Au fond du couloir, vous entendez des voix ? Dans une
petite pièce, deux ou trois femmes en pyjama de bloc et
sabots (les blouses roses et les talons, c’est fini…)
discutent… C’est là qu’elles écrivent leurs comptes rendus,
qu’elles téléphonent et qu’elles prennent leurs pauses.
Mais peut-être pas. Elle a l’air très jeune ? Elle n’a sans
doute jamais eu d’enfant… Comment va-t-elle pouvoir
s’occuper correctement de votre femme ?
certaines
C’est lui qui pratiquera la pose de la fameuse péridurale si
votre femme la demande (et s’il est temps de le faire).
Vous ne le verrez donc que les quelques minutes que dure
la pose… ou pas du tout si votre douce accouche sans
anesthésie ! Mais elle l’aura forcément rencontré dans le
dernier mois de sa grossesse, pour préparer l’éventualité
d’une péridurale justement.
Et elle bien culottée – même si elle ne l’était plus – lui rétorque en lui
passant le bras autour du cou, menaçante : “Et toi tu as déjà poussé
mon petit bonhomme ?”
Il m’a avoué après qu’il n’était plus jamais entré de la même façon
dans une salle de naissance ! »
Elle a très mal (et vous, vous souffrez !)
Votre chérie a été examinée, le fameux col de l’utérus a
commencé à se raccourcir. Il va maintenant « s’effacer »
jusqu’à s’incorporer complètement à l’utérus avant de se
dilater.
Dans tous les cas et aussi étrange que votre femme puisse
vous paraître, vous ne devez en aucun cas intervenir dans
ses décisions. Alors gardez pour vous les « Quelle idée
d’avoir aussi mal quand une simple piqûre peut tout
arrêter ? Tu aimes ça ou quoi ? » ou les « En fait avec la
péridurale, ce n’est pas vraiment toi qui accouches, chérie
».
Elle crie vraiment très fort !
Pendant l’accouchement les femmes traversent des vagues
d’émotions et de sensations très violentes. Naturellement, pour
évacuer cette violence, c’est un cri qui sort d’elles. Ce n’est ni du
chiqué ni un drame.
Encore une fois, c’est elle qui vit cette naissance, dans son corps. Si
pour vous c’est trop dur, vous pouvez sortir. Mais nous vous
conseillons de surmonter votre angoisse et d’accompagner votre
femme dans ce cheminement nouveau.
N’ayez pas peur de découvrir (si ce n’est pas déjà le cas !) le côté
bestial de votre femme dans ce moment si particulier qui ramène
chacune à une certaine animalité.
La péridurale, justement parlons-en !
Si votre femme veut accoucher sous péridurale, c’est sans
doute le bon moment de la lui poser (ni trop tôt, ce n’est
pas la peine… ni trop tard, ça ne servirait à rien !). La
péridurale n’est pas obligatoire, on est loin du
commandement : « tu enfanteras dans la douleur » ! Il ne
faut pas hésiter à la demander si les douleurs deviennent
insupportables et même avant si votre femme est sûre
qu’elle ne veut pas aller jusqu’à ce point de non-retour.
Je l’ai revu quelques mois plus tard avec sa compagne à mon cabinet.
Elle avait eu une césarienne non prévue. On avait proposé au père de
rester pendant l’intervention, il l’a fait sans aucune hésitation ! Et
non seulement il a tenu le coup, mais il en était ravi ! J’ai coutume du
dire qu’alors qu’assister à un accouchement peut être très
impressionnant, accompagner la naissance de son propre enfant se
fait tout naturellement… »
Il n’avait rien fait du tout à part être là, avec elle ! Et c’était l’essentiel.
»
Questions/réponses : Les possibles ressentis du
père au moment de l’accouchement/Comment y
faire face ?
C’est insupportable de voir votre chérie souffrir, de l’entendre hurler,
et de ne rien pouvoir faire ?
o • Elle ne vous en veut pas ! Pour une fois, elle sait que vous
ne pouvez pas l’aider… Mais ne rajoutez pas à sa souffrance
le poids de votre culpabilité, elle n’a vraiment pas besoin
de ça.
Malgré toutes les préparations que vous avez pu faire ensemble, rien
ne se passe comme vous l’aviez prévu (ni vous, ni elle d’ailleurs !) ?
o • On a dû vous le dire lors de ces séances justement, c’est
normal. Chaque accouchement est particulier. Il ne faut
s’attendre à rien !
C’est une furie ! Elle vous insulte dès que vous ouvrez la bouche et
vous repousse si vous vous approchez pour la prendre dans vos bras ?
o • Surtout ne le prenez pas personnellement ! Elle vous
aime toujours, c’est juste que pour supporter la douleur
elle a besoin d’être un peu tranquille.
Vous vous sentez vraiment inutile ?
o • Soyez sûr malgré tout que votre présence est capitale
pour elle. Sans vous, pas de bébé et ce bébé qui va naître va
devenir le vôtre autant que le sien dans quelques heures
ou quelques minutes. Alors vous avez votre place auprès
d’elle, même en silence.
« Allez-y, vous avez tout le temps ! »
« Un couple arrive à la maternité, la femme est à terme. On les
accueille, on les installe en salle de naissance. Je suis de garde ce
jour-là. J’examine la femme qui ressent des contractions encore
légères mais régulières. Le col est très peu ouvert, le travail
commence à peine.
Ce qui est son vécu à lui ne sera pas forcément le vôtre mais quand
même voici un joli témoignage… »
Vous n’allez pas assister à un accouchement, vous allez
participer à la naissance de votre enfant avec la femme
que vous aimez. Et ça change tout.
Plus tard, quand elle aura retrouvé son corps, son poids et
son désir, vous ne penserez évidemment plus à ce moment
précis de la naissance. Promis.
À côté
La sage-femme aura peut-être peur que vous tombiez dans
les pommes à la vue de tout ce sang. Ne riez pas ça arrive à
beaucoup d’hommes ! D’ailleurs avouez qu’à la simple
lecture de ces lignes vous avez déjà des sueurs froides et
des vertiges.
Sans aller jusqu’à l’extrême, car vous seriez triste de ne pas avoir
d’images à montrer, n’oubliez pas qu’un œilleton de caméra n’est pas
un œil humain. Pensez aussi à votre femme qui n’a peut-être pas très
envie d’être prise en photo dans certaines positions ! Bref, profitez de
l’instant présent. Des photos vous en ferez plus tard, jusqu’à ne plus
savoir qu’en faire d’ailleurs !
Les deux autres femmes y vont de leurs conseils, abreuvant leur fille
et sœur de plus en plus épuisée.
Et si c’est vous qui n’en avez pas envie ? Eh bien c’est la vie
! Expliquez-le tranquillement à votre femme, elle
comprendra certainement ou réussira à vous convaincre
de rester !
Tout cela est bien fini ! Et ce n’est peut-être pas plus mal !
Il y a d’autres choses plus rigolotes à faire :
Accompagner l’aide-soignante à la nurserie pour les premiers soins
et la pesée.
L’habiller avec le petit pyjama que VOUS aurez choisi.
Lui donner un bain, son premier bain.
Les premiers soins
Voilà, il est né. Une fois que le bébé a respiré, on a coupé le
cordon ombilical, ce qui va devenir son nombril. On pose
délicatement le bébé sur le ventre de sa maman,
enveloppé dans une couverture chaude. Puis on note son
score d’Apgar (voir encadré) à 1 minute puis à 5 minutes.
Dans son plaidoyer Pour une naissance sans violence (Points, 1974),
le docteur Frédéric Leboyer est le premier obstétricien à envisager la
naissance du point de vue de l’enfant. Cette charte, appliquée par la
plupart des maternités en salle de naissance aujourd’hui, implique
que :
Les lumières soient tamisées et les sons doux.
L’atmosphère générale soit réconfortante.
Si l’enfant est rose c’est qu’il va bien, on attend qu’il crie de lui-même.
On laisse l’enfant se reposer du stress de la naissance sur le ventre de
sa mère.
On clampe le cordon avec une pince et on ne le coupe qu’une fois
qu’il a cessé de battre.
Bref, maintenant on le sait, le bébé est une personne.
Pourquoi met-on un bonnet aux nouveau-nés ?
Le bébé en naissant a subi une grande différence de température. S’il
fait chaud dans les maternités (pour cette raison d’ailleurs) il ne fait
pas 37 °C comme dans le ventre de sa maman ! La température
corporelle du nouveau-né doit être maintenue suffisamment haute
mais pas trop. C’est la raison pour laquelle il doit être habillé
chaudement (pyjama avec pieds et gilet) en ayant soin de bien
couvrir sa tête. En effet, la tête du nouveau-né est susceptible de faire
perdre un grand nombre de calories (donc beaucoup de chaleur) car
sa surface est relativement importante. C’est la raison pour laquelle
le bébé, durant un certain temps, portera un bonnet lui permettant
de ne pas se refroidir.
Le test d’Apgar
Une anesthésiste américaine, Virginia Apgar, a mis au point un
système pour évaluer l’état de santé des nouveau-nés à la première
minute de vie.
Pour éviter des coups de fil à n’en plus finir, n’oubliez pas
de préciser aux futurs visiteurs le numéro de la chambre
et éventuellement de leur indiquer le chemin (certains
hôpitaux sont de véritables labyrinthes). Vous pouvez
aussi écrire un SMS type avec toutes ces informations que
vous enverrez à la demande.
Bon mais en vrai vous n’êtes pas obligé. Vous pouvez aussi lui offrir
autre chose ou rien du tout. Pensez juste qu’elle attend peut-être un
petit quelque chose, même inconsciemment…
Tout ça est bien réel. Vous n’êtes pas dans une pièce de théâtre ! Votre
femme n’est plus enceinte. Et c’est bien vous qui la conduisez avec
votre enfant à la maison à leur sortie de la maternité. Tout le monde
est en bonne santé, épuisé mais heureux ! Et vous voilà trois pour
franchir le seuil de chez vous que vous aviez quitté à deux seulement
quelques jours auparavant.
Marcel Rufo dans son livre Chacun cherche son père (op.
cit.) nous explique pourquoi : « Pour ma part je persiste à
penser que pour faire et élever un enfant on n’a encore
rien trouvé de mieux qu’un père et une mère ou plus
exactement, une personne qui exerce la fonction
maternelle et une autre la fonction paternelle, ces deux
fonctions ne pouvant se confondre. La première apporte
les soins de base, la proximité, la continuité, quelque chose
qui a à voir avec la contenance et la spatialité ; la seconde,
plus intermittente, plus à distance, apporte davantage la
notion du temps. C’est dans la complémentarité de ces
deux fonctions que l’enfant va puiser les repères qui lui
permettront de se trouver lui-même. »
Survivre la nuit
Ah les nuits… Vous les redoutez ? C’est même, avouez-le,
ce qui vous a freiné si longtemps l’envie pour avoir un
bébé ?
Pourquoi pas ! Il faut lui laisser le choix. Je connais des femmes qui
auraient envie d’allaiter mais qui ne le font pas pour laisser la place à
leur compagnon de participer à l’alimentation de leur bébé. Là aussi
pourquoi pas ! »
L’allaitement en question
Ce n’est pas bien de le faire ou mal de ne pas le faire. Il y a de bonnes
raisons dans tous les cas ! Et surtout c’est à votre compagne de
décider ce qu’elle fait de ses seins… Voici quelques-uns des
arguments pour et contre que vous risquez d’entendre ici ou là.
Quand le bébé est de petit poids, l’alimentation maternelle est
recommandée. Mais les laits maternisés sont maintenant excellents du
point de vue de la nutrition.
Les anticorps (voir ci-dessous) présents dans le sang de la mère
passent dans le lait et renforcent l’immunité du bébé. Mais ils
passaient aussi dans le placenta tout au long de la grossesse.
L’allaitement est fatigant pour la maman. Mais elle est en congé
maternité, donc elle peut se reposer.
L’allaitement au sein exclut le père de toute intervention. Mais la
maman peut aussi de temps en temps tirer son lait et permettre ainsi
à son compagnon de donner un biberon à son bébé pendant qu’elle va
au cinéma. Ou encore laisser le biberon et le bébé à une baby-sitter
pour aller au cinéma à deux !
L’allaitement au sein ne doit pas être une souffrance, ni l’allaitement
au biberon une culpabilité. Et quoi que vous ayez décidé ensemble
avant la naissance, il est toujours possible de changer d’avis au
moment où le bébé est là.
Les anticorps
Les anticorps sont des substances que nous produisons tout au long
de notre vie quand survient un élément extérieur (virus, greffe…).
Ces substances restent ensuite en nous et pourront ainsi attaquer à
nouveau le virus s’il se représente. C’est le principe de la vaccination :
on injecte le virus inactivé afin qu’il nous amène artificiellement à
fabriquer des anticorps.
Quand une femme est enceinte, ses anticorps passent dans le sang du
bébé via le cordon ombilical, immunisant ainsi le bébé contre toutes
les maladies qu’elle a rencontrées avant sa grossesse. Cette immunité
passive ne dure que quelques mois avant que le bébé ne synthétise
ses propres anticorps soit spontanément (à la rencontre d’un virus)
soit en étant vacciné.
Et l’allaitement mixte ?
Qu’est-ce que ça veut dire ? Que votre enfant est allaité à la
fois au sein et au biberon. C’est un mode d’alimentation
qui peut s’avérer très pratique mais un peu compliqué à
mettre en place. Car avant de remettre en cause
l’allaitement au sein, il faut d’abord l’avoir bien installé. Et
ça prend quelques semaines pendant lesquelles il faut
favoriser l’allaitement exclusif au sein. Mais après vous
aurez le choix de l’organisation !
Certaines mamans trouvent plus confortable de donner le sein la
nuit. Ça ne devrait pas trop vous contrarier !
Au contraire, il peut être préférable de donner les biberons plutôt la
nuit pour que vous puissiez justement le faire.
De toute façon, il faut en discuter ! Vous allez cafouiller, et
ce que vous aurez décidé un jour sera caduc le lendemain !
Nous y sommes tous passés et quand vous parlerez plus
tard avec d’autres parents, ça vous fera aussi sourire.
Parce que la bonne nouvelle dans tout ça, c’est que ça ne
dure pas toute la vie ! Et même on peut dire que c’est très
court comme période ces quelques mois où vous allez
vous lever la nuit, relativement à votre vie de parent.
« Le bébé aussi a un avis à donner »
« Un père vient parler au groupe pères de l’allaitement de sa
première fille alors qu’il attend son deuxième enfant. Il raconte
qu’alors que sa femme l’allaitait la journée, il s’occupait de sa fille la
nuit. Il lui donnait son biberon et la gardait dans ses bras jusqu’à ce
qu’elle s’endorme en jouant avec sa barbe ou les poils de sa poitrine.
Bref le bonheur. Tout le monde buvait ses paroles.
Et puis cela ne va pas durer ! Ils vont grandir vos jumeaux et vous
vous baladerez avec fierté poussant dans la poussette double ces
deux petites bouilles qui se ressemblent tant sous les regards et les
questions attendris des passants. Il faut bien avouer que comme le
tailleur de Charles Perrault vous êtes fier d’en avoir fait deux (ou
plus) d’un coup !
Cette vigilance est bien entendu à appliquer près de tous les points
d’eau : mare, rivière, piscine privée et publique, lac, mer…
Enfin, quand il est petit, vous pouvez tout à fait prendre le
bain avec votre bébé, assis sur votre ventre face à vous, le
dos appuyé sur vos cuisses relevées. Le bain se passera
très bien, il va adorer et vous aussi !
Après le bain
Après le bain, pour l’essuyer, tamponnez la peau plutôt
que de frotter avec la serviette-éponge. Ensuite, vous
pouvez appliquer une crème hydratante à votre bébé et en
profiter pour le masser. Certains enfants adorent ces
moments tant ils sont détendus après le bain, d’autres
détestent, si c’est le cas, abrégez ! Pas la peine d’oindre de
force ou de masser un petit qui n’aime pas ça. S’il a la peau
sèche, utilisez simplement un savon adéquat suivant les
conseils du pédiatre ou du dermatologue si c’est plus
grave.
On décalotte ?
Le tout petit garçon n’a pas besoin d’être décalotté, d’ailleurs ce n’est
souvent pas possible car leur prépuce est comme collé à leur verge. Si
vous forciez, vous lui feriez mal et risqueriez des lésions sur le
prépuce fragile. Donc n’insistez pas, vous verrez ça plus tard, avec le
pédiatre, vers 2/3 ans. Cette histoire de prépuce, c’est souvent source
d’inquiétude pour les papas (les mères n’y avaient jamais pensé
avant !). Certains ont de mauvais souvenirs d’opérations pour régler
un problème appelé phimosis (quand le prépuce trop étroit à l’orifice
ne permet pas le décalottage). Autrefois on s’acharnait à décalotter
les bébés très tôt, dans le bain et même dans les cabinets médicaux,
aujourd’hui on a compris que cela se ferait naturellement vers 2 ans
sans douleur et crainte inutile autour de leur « zizi ».
Le baby blues de la mère
Pourquoi ?
Il s’agit d’un état que l’on peut qualifier de dépressif
survenant après la venue du bébé, alors qu’on s’attendait à
un moment d’euphorie sans limites. Comme on n’en
connaît pas les raisons, on en a échafaudé plusieurs
suivant la place où se trouve le chercheur.
Du point de vue hormonal
De son point de vue c’est la chute brutale d’une hormone
qui est la cause de ce phénomène. Les œstrogènes
produits par le placenta et le bébé sont une hormone
réputée excitante. D’où une baisse de régime à la
naissance quand la production s’arrête.
De notre point de vue
C’est comme après un examen où l’on a tout donné pour
l’épreuve. Ensuite, le passage à vide est fréquent. Là c’est
pareil. Après ces neuf mois, votre femme peut se sentir
comme une coquille vide. Le phénomène est accru par le
fait que chaque personne qui vient la voir s’extasie sur le
bébé sans la regarder, elle, qui était pourtant, la veille
encore, l’objet de toutes les attentions. Alors vous,
n’oubliez pas de lui montrer qu’elle vous intéresse encore
plus !
Et s’il vous énerve trop – vous n’êtes pas de bois – à pleurer ou à crier
sans arrêt, sans raison, ne le secouez pas comme un prunier, pour les
mêmes raisons : danger ! Posez-le, sortez et attendez que tout le
monde se calme, y compris vous.
Quand prendre son congé paternité ?
Saine (et récente) institution : le congé paternité !
Il est ouvert à tous les salariés, quel que soit son contrat de
travail (CDD, CDI…) et quelle que soit la situation de la
famille (pacs, mariage, divorce…) que ce soit en France ou
à l’étranger.
Rappelez-vous :
Votre enfant ne sera pas toujours un nourrisson, relativement à sa
longue vie, ça va même passer assez vite.
Il n’y a pas que manger dans la vie !
Elle est comblée
Non seulement il vous est difficile d’approcher votre bébé
mais il l’est peut-être encore plus d’approcher votre
femme ! Le bébé est toujours collé contre son flan, sur sa
poitrine, jusque dans son lit !
Mais qui vous empêche d’en faire autant ? On l’a dit, il n’y a
pas que l’alimentation. Il y a les histoires que vous lui
raconterez sur ce que vous avez vu dans la rue, pensé au
travail, imaginé dans le métro alors que lui était collé à sa
maman. Il y a les jeux, le bain et les gouzi-gouzi sur la table
à langer. Et puis très vite, le lait ne suffit plus et il ne vous
reste plus qu’à apprendre à faire les meilleures purées du
monde ou à devenir plus calé que le chef du rayon petits
pots du supermarché. Vous voilà père nourricier vous
aussi !
Reprendre la vie sexuelle
Vous en rêvez. Mais ce n’est pas si simple…
Vous : Mais non il vient de manger, tu lui donnes sans arrêt à manger,
c’est normal ?
Elle : C’est trop liquide, c’est la troisième fois… ou il n’a pas fait caca
depuis cinq jours… c’est pas normal !
Les plus graves (et les plus rares) troubles sont les
psychoses puerpérales qui doivent être prises en charge
en milieu hospitalier. Ce sont de graves maladies que vous
ne pouvez en aucun cas gérer dans votre coin.
L’oxygène : en prendre au travail, en donner à la
maison
Si vous vous contentez de votre congé paternité, une fois
quelques jours passés ensemble dans le cocon familial,
vous allez voir que c’est pas mal aussi de retourner au
boulot ! Pas mal aussi de quitter l’atmosphère un peu
étouffante de l’espèce de gynécée qu’est devenu votre
quotidien. En deux mots, parler d’autre chose que de bébé,
de couches, de caca et de rot, avec d’autres personnes que
des mères, ça fait de l’air !
En fait, c’est égal. D’une part parce que les légumes ce n’est
pas mauvais. Ça dépend de comment on les prépare. Et
puis, chacun ses goûts (les bébés aiment souvent
beaucoup les épinards) ! Ce qui est vrai pour un bébé sera
absolument faux pour son voisin. Ne vous laissez pas
influencer par quelqu’un d’autre que votre médecin ou
pédiatre qui saura vous conseiller sur ce terrain de la
diversification.
C’est discuté mais le pouce sucé ou la tétine ont tous les deux des
inconvénients sur la position des dents définitives mais qui arrive à
s’en passer ?
« En bas c’est pire »
« Un petit garçon de 4 ans me dit très fier :
Un bébé est bien réveillé quand il est calme, les yeux bien ouverts,
quand il regarde et communique… mais aussi quand il réclame avec
énergie ! C’est le moment de le prendre et s’en occuper.
Le rythme du tout petit bébé
Il se réveille environ toutes les deux heures et demie/trois
heures car il a besoin d’être nourri. Il n’y a rien à faire, tous
les enfants sont faits comme ça. Si vous n’en pouvez plus
(de fatigue) et que vous sentez que vous êtes prêt à le
passer par la fenêtre, passez-le plutôt à ses grands-parents
le temps d’un week-end (pas plus). Vous expliquez bien à
votre bébé où vous l’emmenez et qui va s’occuper de lui.
Cette période semble interminable mais en réalité elle
dure environ jusqu’à ses 3 mois.
À partir d’environ 3 mois
Le bébé commence à avoir un rythme de sommeil
nocturne plus facile à gérer. Il n’a plus besoin de manger la
nuit (sauf certains morfals !) et se réveille en même temps
que vous le matin. Franchement, c’est mieux. Il dort encore
beaucoup dans la journée et a besoin de faire deux ou trois
siestes (matin, après-midi et fin de journée).
L’endormissement
Cette difficulté concerne peu les nouveau-nés qui ont
tendance à bien s’endormir partout même (et parfois
surtout !) s’il y a de la lumière et du bruit. En revanche,
certains grands bébés ont des difficultés à s’endormir. Ce
n’est pas grave ! Ce qui est grave c’est de ne pas lui
apprendre à y remédier. Vous ne pourrez pas toujours être
près de lui pour qu’il s’endorme, aidez-le à s’endormir tout
seul. Essayez de tenir votre épouse à l’écart, c’est parfois
son angoisse de séparation qui rejaillit sur le bébé…
Ensuite, pour favoriser son endormissement, il faut :
Le coucher à des horaires stables.
Faire venir le calme en l’accompagnant à son lit.
L’installer dans une turbulette confortable (voir encadré).
Lui proposer son doudou et/ou sa tétine.
Rester un peu (on a bien dit « un peu » !) près de lui, pas forcément
tous les deux, un seul parent suffit si l’autre a dit bonsoir à l’enfant
juste avant.
Lui chanter une berceuse (l’enfant aime que ce soit toujours la
même), le caresser.
Éventuellement lui raconter une histoire, mais pas dix !
Enfin le prévenir de votre départ, lui parler du lendemain, du reste
de la famille (« Ta maman et moi maintenant on va dîner, regarder un
film… » ou encore « Ton grand frère fait déjà dodo dans son lit ou va
aller se coucher lui aussi… », etc.).
Après tout ça, quitter fermement la chambre. Quand les parents sont
trop pressés de se reposer, les enfants se cramponnent. Quand les
parents redoutent le réveil, les enfants sentent cette tension. Donc,
soyez sûr que ça va marcher, vraiment sûr. Et laissez votre enfant,
même bébé s’endormir tout seul.
Vous pouvez laisser une lumière allumée dans le couloir et la porte
entrouverte.
Il rouspétera parfois un peu, mais si c’est le cas, ne retournez pas
dans la chambre à la moindre tentative de votre bébé de vous appeler.
Parfois il ne vous appelle pas vraiment, il manifeste simplement sa
difficulté à trouver le sommeil et vous risqueriez de le déranger en
entrant dans sa chambre et en le sollicitant.
Adoptez la règle des dix minutes. Dix minutes ce n’est pas long en soi,
mais quand on entend son enfant pleurer c’est une éternité ! Donc on
regarde sa montre quand il commence et s’il pleure encore au bout de
dix minutes, on va voir ! Heu… pensez aussi à ligoter votre compagne
qui aura bien du mal à laisser son petit crier… Mais vous verrez
surtout que généralement vous n’arrivez pas à cette limite parce que
l’enfant lâche prise et s’endort bien avant. Alors messieurs, à vos
chronos !
Emmailloter les bébés, la nouvelle
ancienne mode ?
La pratique de l’emmaillotement est très répandue depuis
l’Antiquité. Elle était très pratiquée notamment au XVIIIe siècle pour
protéger les bébés du froid mais aussi dans l’idée d’aider le
développement du corps. La pratique a été néanmoins très critiquée
par les médecins de l’époque car jugée rétrograde. Il faut dire que
l’on n’hésitait pas alors à placer une planche de bois entre les jambes
du bébé pour les bloquer ou accrocher le bébé emmailloté à un clou
pour le garder et le protéger des animaux (chiens, rats, cochons …)
dans les fermes quand les parents étaient aux champs.
Heureusement, la technique a depuis bien évolué. D’ailleurs, si
l’emmaillotement a perdu du terrain en France, il est toujours très
courant aux États-Unis. Et aujourd’hui, il semble revenir dans
l’Hexagone.
Stop !
Il faut savoir que l’enfant porté contre vous peut vite avoir
très chaud, et vous aussi ! Vos deux chaleurs corporelles
s’additionnant, pensez à ne pas trop couvrir le bébé,
surtout les parties qui ne sortent pas de l’écharpe (en
revanche couvrez pieds et mains s’il fait froid). L’écharpe
et le sling existent aussi en « filet » extensible, plus léger
pour l’été.
Les écharpes et autres slings se trouvent de plus en plus
facilement dans le commerce. Boutiques spécialisées et
sites Internet en proposent d’équivalents.
Le kangourou
C’est le plus classique. Plusieurs marques de porte-bébés
de ce type existent pour porter l’enfant sur la poitrine.
Comment choisir ? Le plus important est de pouvoir le
régler facilement en fonction de l’épaisseur des vêtements
de l’enfant et de vos gros pulls d’hiver ! Vous mettrez votre
veste ensuite, une fois l’enfant installé.
Le porte-bébé dorsal
Quand l’enfant tient bien sa tête et se tient bien assis (à
partir de 9-12 mois), vous pourrez investir dans un porte-
bébé dorsal. Certains ont des armatures, auxquelles
s’ajoutent des sortes de tentes de protection anti-pluie et
anti-soleil. D’autres sont relativement légers, en tissu et
sont donc plus facilement transportables.
Il existe un vaccin buvable (le Rotateq) qui peut être fait avant l’âge
de 2 mois. Mais cela ne protège pas ad vitam aeternam de tous les
virus digestifs, et votre bébé aura peut-être quand même des «
gastros » qu’il s’empressera de partager avec vous.
Ça fait peur tout ça ? C’est vrai que les premières fois vous
vous sentirez un peu mal à l’aise, mais soyez sûr qu’à la fin
de la première année de votre bébé vous serez devenu le
roi de la pipette ! Votre enfant qui aura toute confiance en
vous sera même ravi que ce soit vous qui le soigniez…
Chapitre 17
Et vous, qui s’occupe de vous ?
Dans ce chapitre :
Même un papa a une maman
La maman de la maman
Et votre femme dans tout ça ?
C’est bien beau d‘être un papa tout neuf, à la tête d’une
famille toute neuve, l’avenir devant soi, les épaules pleines
de responsabilités. Vous êtes sur tous les fronts, vous
assurez au boulot, à la maison, le jour, la nuit et même le
week-end ! Vous ne regrettez rien, vous vantez les mérites
de votre situation à qui veut l’entendre, et même aux
autres qui s’en fichent ! Tout ça est formidable. Mais ça
pose juste un petit problème… Qui va s’occuper de vous ?
Parce que vous avez beau fanfaronner, pour de vrai il y a
des moments où vous aimeriez bien vous poser un peu.
Votre mère
On l’a assez dit, l’arrivée d’un premier enfant fait tout
basculer. Vous n’êtes plus non plus cet homme libre qui
déambulait dans les rues mains dans les poches et les
cheveux au vent à la recherche d’une nouvelle conquête ou
d’un nouvel ami. Non. Maintenant vous êtes un père.
Qui mieux que vos amis qui ont déjà des enfants plus
grands ou du même âge que le vôtre pour comprendre (et
supporter) votre complainte du jeune papa ?
Cinquième partie
De 1 à 3 ans, petits conflits… grand
bonheur !
La réalité a pris le pas sur le fantasme : l’enfant est né, votre femme est
revenue avec lui de la maternité il y a quelques mois déjà, et vous avez
fait (ou vous êtes encore en train de faire ?) connaissance avec ce petit
être si mystérieux. Un grand bonheur ? Oui, si ça pouvait être si
simple…
sourds ni crétins…
Soyez vigilant, en toutes circonstances aux abîmes de
douleur que vous pouvez ouvrir, en formulant devant
l’enfant vos doutes et vos regrets (voir plus bas l’anecdote
de la pédiatre). Ce pauvre enfant n’y est décidément pour
rien, doit-on le rappeler ?
« Je n’en voulais pas maintenant… »
« Un père vient au cabinet avec son bébé de 6 mois que j’ai déjà vu la
veille. Son état se dégrade. Le père ne cesse de rouspéter contre la
perte de temps que lui crée cet aller-retour à mon cabinet, contre ses
difficultés à quitter son travail au milieu de la journée. Malgré tout, il
s’occupe avec tendresse de l’enfant et se justifie auprès de moi avec
cette phrase si cruelle : “Je m’emporte ! Mais vous comprenez, je
l’adore ce gosse, au fond. Simplement je n’en voulais pas maintenant
et pas avec cette femme-là !”
Bon de toute façon, si vous savez faire pour un, vous savez
faire pour deux. Superman c’est vous, non ?
L’arrivée d’un deuxième enfant
Vous lisez ce livre alors que vous avez déjà un enfant ? On
vous comprend ! C’est un peu une nouvelle histoire qui
commence à chaque enfant.
Vous savez tout bien faire, vous êtes un super papa pour
votre aîné ? Mais la situation est inédite, vous allez avoir
un autre enfant…
Et vous ? L’avenir vous fait peut-être un peu peur, vos enfants aînés –
adultes déjà pour certains – prennent parfois mal cette « bonne »
nouvelle qui s’annonce… Et vous auriez des choses à réparer que cela
ne vous étonnerait pas… Quoi qu’il en soit, vous aussi allez être un «
jeune papa » comme les autres, les plus jeunes. Et pour eux, comme
pour vous avoir un enfant n’est-ce pas toujours prendre un risque ?
C’est trop difficile ?
Tout n’est pas définitivement joué à la
première rencontre
C’est vrai dans toute relation humaine, alors donnez-vous
du temps !
Bien entendu les durées que nous allons évoquer plus bas
sont indicatives et chaque enfant a son propre rythme de
sommeil ! Laissez-le le trouver en apprenant à reconnaître
les signes de fatigue (bâiller, se frotter les yeux, être
ronchon, crier…) et en lui proposant de se coucher au
calme dès qu’il en manifeste le besoin. De la même façon,
ne le réveillez pas pour lui donner à manger ou un bain ! Il
va se caler, c’est sûr.
Combien d’heures, ça dort un enfant ?
À la naissance
Vers 3 mois
Vers 6 mois
Vers 2 ans
Vers 3 ans
Quand elle revient la fois suivante, dès la salle d’attente, elle se jette à
mon cou et claironne : “Tu sais docteur maintenant je dors dans mon
lit à moi toute seule !” Elle n’avait évidemment plus mal nulle part… »
Vous n’aimez pas les légumes ? OK. Mais ce n’est pas vous
qui allez les manger ! Et pour éviter d’avoir douze bottes
de carottes et 4 kilos de courgettes dans le frigo si vous
faites les courses tous les deux, faites des menus à
l’avance. Euh… on n’a pas dit : faites des menus
compliqués ! Simplement si vous faites cuire des haricots
verts pour votre bébé, faites-en plus et comme ça tout le
monde en aura. Il vous appartient ensuite de les cuisiner
pour votre femme et vous ! Pour le bébé, vous pouvez
aussi faire des quantités de purée et les surgeler (dans un
bac à glaçons nettoyé ou dans des petits pots en verre,
faciles à décongeler).
Les petits pots
Si vous n’aimez vraiment pas faire la cuisine, ou si vous
n’avez pas le temps de vous y mettre, faites un stock de
petits pots. On l’a dit au chapitre 13, toutes les marques
conviennent en terme de nutrition, mais votre bébé aura
peut-être un avis différent sur la question ! Écoutez-le sans
le forcer à manger ce qu’il n’aime pas.
Les recettes « spécial bébé »
Votre femme veut préparer pour son bébé des recettes
sophistiquées ? Laissez-la faire, elle se calmera
rapidement dès la reprise de son travail ! Cela dit, il existe
des livres de recettes pour bébés (Les 400 recettes pour
bébé aux éditions First par exemple) que vous pouvez lui
offrir pour lui faire plaisir ou consulter en cachette pour
l’épater !
Les nouveaux aliments
Le médecin qui suit votre enfant vous aiguillera dans
l’introduction de nouveaux aliments. Ça intéresse
beaucoup les mamans ! Si ça vous passionne moins, tant
pis !
De 0 à 3 mois :
Des jouets de type « hochets », des objets facilement pris en main,
colorés et éventuellement bruyants (pas trop) raviront votre petit qui
pourra ainsi commencer à essayer de les attraper, voire de les mordre
ou au moins de les mâchouiller… Attention au risque d’étouffement,
lisez bien les notices avant de proposer un jouet à votre bébé.
Un mobile, aérien et poétique, qu’il ne se lassera pas de regarder
bouger devant ses yeux.
Un tapis d’éveil doux et coloré pour qu’il s’y exerce à ramper.
De 6 mois à 1 an :
Tout ce qui fait du bruit ! Deshochets plus perfectionnés l’aideront à
affiner sa motricité. De la girafe qui fait « pouit » (cette bonne vieille
Sophie) aux cubes en tissu qui font « scrontch » quand on les tripote.
Et toujours des jouets assez colorés et suffisamment gros pour ne pas
être avalés que les petits adorent empiler.
Des jouets pour le bain, maintenant que votre enfant tient assis dans
son siège, il va adorer ses canards !
C’est à partir de cette tranche d’âge, et jusqu’à bien plus tard, que les
enfants adorent jouer à se cacher. C’est ainsi qu’ils prennent
conscience de la permanence des choses (ce n’est pas parce qu’il ne
voit plus son papa, qu’il n’existe plus).
Afin de tester la force de gravité (et la patience de leurs parents), tel
Newton, les bébés adorent aussi faire tomber des objets au sol. C’est
aussi une façon pour eux d’appréhender le concept de séparation : il
comprend que l’éloignement de son jouet, comme celui de ses parents,
n’est que provisoire (c’est Freud qui l’a dit !).
De 1 à 2 ans :
Des livres ! Encore des livres ! Cartonnés, petit format, multicolores,
sonores ou non, c’est l’objet fétiche du moment ! Imagiers en tête.
Un ballon ou une balle pour jouer à se l’envoyer.
Des jeux qui s’emboîtent, des cubes à faire dégringoler.
Un chariot ou un petit camion pour pousser et être poussé.
Des jeux d’imitation : cuisine, dînette, poussette, baigneur…
De 2 à 3 ans :
De petits puzzles en bois ou cartonnés.
Une tente ou une maison en tissu pour s’y cacher et y jouer
tranquillement.
Un tricycle pour traverser l’appartement à toute berzingue !
Des histoires de plus en plus élaborées pour lire le soir avant de
dormir.
À tous les âges :
Les enfants aiment par-dessus tout la « bagarre ». On se poursuit, on
se jette l’un sur l’autre, on fait semblant de se faire mal, on se
chatouille, etc. C’est le jeu des papas par excellence, excitant au
possible ! Attention simplement à plusieurs choses :
Ne secouez jamais les tout-petits, même pour jouer, c’est très
dangereux (voir encadré « Le bébé secoué » chapitre 11).
Ne jouez pas à les tirer par les bras (pour faire tourner par exemple),
vous risqueriez de voir l’épaule ou le coude se déboîter. Les enfants
jusque vers 4 ans, ont les articulations très laxes, donc fragiles ! C’est
douloureux et difficile à remettre, sauf si on est orthopédiste…
Pour éviter la crise, arrêtez-vous à temps, c’est-à-dire avant que le
stade de l’excitation soit dépassé et que l’enfant ne gère plus.
Chapitre 20
Vous en version papa
Dans ce chapitre :
Les enrichissements liés à la paternité
Votre couple aussi est plus riche
Vous êtes à la tête d’une nouvelle famille
Vous avez eu peur, avant la grossesse, pendant les neuf
mois qu’elle a duré et au tout début de la vie de votre
enfant. Vous avez eu peur de perdre des choses : votre
liberté, votre (mince et) jolie femme, votre virilité, votre
temps… Mais maintenant que de l’eau est passée sous les
ponts, vous allez pouvoir prendre conscience de tout ce
que vous avez gagné en devenant père. Et vous pouvez
ainsi entrevoir la richesse de ce qui vous attend avec la
chair de votre chair dans les années à venir. Alors on
pousse un grand ouf de soulagement et on en profite, de
tout ce bonheur !
En fait, vous y gagnez !
Vous y gagnez avec votre enfant
De la tendresse
Vous vous preniez pour un gros dur et vous voilà le roi des
guili…
Ça veut dire qu’eux, ils ont bien fait leur boulot de parents
avec vous. Et qu’ils l’ont presque terminé.
Quelle violence ! »
Papa gâteau ?
Ce serait une solution si le but était de séduire votre
enfant. Mais ce n’est pas votre rôle ! Vous êtes là pour lui
apprendre à être une bonne et belle personne, heureuse
dans ce monde. Et pour cela vous devez lui en indiquer les
contours et les limites même si parfois ça vous fait passer
pour le père Fouettard, ce que maintenant vous savez que
vous n’êtes pas, « pour de vrai ».
Sixième partie
La partie des Dix
hommes, non ?)
Vous croyez que vous en êtes incapable ? Mais non c’est
simplement que vous ne vous faites pas confiance (la faute
à qui ?) ! Alors partez sur des choses simples, achetez de
bons produits, sains et suivez à la lettre la recette. Il existe
des livres super-simples et ludiques de recettes « spécial
bébé », par exemple ! Et surtout n’essayez pas de refaire la
spécialité de votre femme. Ni celle de votre mère. Innovez
! Si ça vous barbe… vive les surgelés ! Votre femme sera de
toute façon attendrie par vos tentatives et soulagée de ne
pas avoir cette charge.
3. Passer l’aspirateur (sans renoncer si le sac est
plein)
Au préalable, trouver l’aspirateur !