Blindages de Tranchees 1 PDF
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Tour Amboise
OBJET : Description de divers dispositifs utilisés pour le blindage de tranchées étroites creusées
dans un terrain sans cohésion, c’est-à-dire lorsque les parois s’éboulent au fur et à mesu-
re du creusement.
2.1 - Définition des termes employés On creuse la tranchée jusqu’à une profondeur de 0,40 m
à 0,45 m puis on met en place à ce niveau le premier
Blindage : Ensemble du soutènement d’une tranchée
cadre horizontal constitué de longrines et d’étré-
obtenu après une mise en place des pièces dési-
sillons en bois rond. (fig. 1)
gnées ci-après. Utiliser ce terme de préférence au
mot “boisage”.
On enfile alors avec une légère inclinaison sur la verti-
cale des planches de 2 mètres de longueur environ et
Planche : Elément de revêtement en bois placé au
40 mm d’épaisseur en interposant des coins entre
contact du terrain. Peut désigner suivant les cas, soit
elles et la longrine. (Dans ce genre de travail il faut éli-
des planches de 40 ou 50 mm d’épaisseur, soit des
miner absolument les planches d’épaisseur inférieure
bastings, soit même des madriers.
à 40 mm).
Longrine : Pièce horizontale continue soutenant des
On procède à l’enfoncement des planches une à une,
planches verticales et reportant les efforts sur les
après avoir dégagé progressivement au ciseau de
étrésillons.
mineur le terrain à leur pied sur 15 à 20 cm de profon-
deur, en allant du milieu de la longrine vers les
Montant : Pièce verticale continue soutenant des
appuis. Ce dégagement affecte la forme d’une petite
planches horizontales et reportant les efforts sur les
rigole ou potelle. Au moment de l’enfoncement le
étrésillons.
pied de la planche est appuyé contre la paroi à l’aide
du ciseau de mineur. La potelle permet d’avoir tou-
Porteur : Terme fréquemment employé pour désigner
jours le blindage buté à sa base.
dans le blindage à planches verticales, les montants
compris entre deux niveaux de longrines.
Si la nature du terrain l’exige, on met en place un faux
cadre généralement en madriers à mi-distance envi-
Etrésillon : Pièce horizontale servant à buter l’une
ron entre la longrine supérieure et la future longrine
contre l’autre les deux parois du blindage. Les termes
inférieure, pour réduire la hauteur sans appui des
“étais” et “étançon” désignent des pièces travaillant
planches de blindage. (fig. 2)
aussi à la compression pure, mais en position vertica-
le ou faiblement inclinée. Le terme “tirant”, parfois
employé dans le même sens qu’étrésillon, est
impropre.
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FICHE
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On soutient ce faux cadre et on l’étrésillonne vers son ainsi solidarisés, on dispose souvent des pièces de
milieu. S’il est laissé en place, le faux cadre peut faci- bois en travers de la tranchée en prenant appui sur
liter le déboisage ultérieur. ses bords (pattes de chien) et on y suspend le pre-
mier cadre par des câbles ou des étriers ou en
Arrivé au niveau convenable, toutes les planches de confectionnant le premier cadre avec des étrésillons
blindage étant bien ancrées à leur pied dans le terrain plus longs que la largeur de la tranchée, afin que les
par un empotellement suffisant, et une saillie d’au extrémités reposent sur ses bords. L’assemblage lon-
moins 15 cm par rapport au sol étant ménagée à leur grine - étrésillons se fait à mi-bois.
partie supérieure pour former plinthe, on place un
deuxième cadre horizontal à l’aplomb du premier. On On opère la descente du deuxième étage de
intercale entre les planches de blindage et la longrine planches de blindage en les enfilant entre le faux cha-
un faux chapeau continu constitué par une planche, peau et la longrine du deuxième cadre et en suppri-
ainsi que des jeux de deux cales et un coin tous les mant progressivement les calages gênants. On
30 à 60 cm. Il convient de noter que même au droit interpose entre chaque planche et la longrine une
de la plus forte section de la longrine il faut avoir ce cale et un coin pour le blocage.
jeu de 2 cales et un coin pour avoir un vide permet-
tant l’enfilage sans difficulté de la planche de blinda- On poursuit la progression de la tranchée comme
ge inférieure. Dans les zones de faible section de la précédemment. On place de la même façon un troi-
longrine, on peut être amené à placer une cale sup- sième cadre, et ainsi de suite. Au fond de la fouille on
plémentaire (fin bout ou flâches). Les cales sont un dispose le dernier cadre et on bloque les planches
peu plus étroites que les planches. Leur hauteur est comme indiqué sur le croquis avec des cales et des
d’environ 30 cm. Le faux chapeau a ordinairement coins, après avoir bourré la potelle jusqu’au niveau
une hauteur de 16 à 18 cm. Les coins habituellement inférieur de la semelle d’appui. (fig. 3 et 4)
utilisés ont 6 à 7 cm d’épaisseur au gros bout et 25 Il convient de toujours disposer les coins de façon
cm de longueur. que les coups de masse ne fassent pas éclater les
angles. (fig. 5)
Le cadre doit être solidement soutenu pour éviter sa
descente au cours de l’enfoncement des planches. A Comme dans tous les blindages, il faut bourrer afin
cet effet, on met en place les porteurs que l’on règle de ne laisser subsister aucun vide derrière les
et bloque correctement à l’aide d’un coin disposé planches, ce qui romprait l’équilibre des forces appli-
entre la longrine et la semelle inférieure, puis on relie quées sur chacune des deux parois opposées et
les longrines et les étrésillons du premier cadre aux amènerait des désordres dans le blindage.
éléments correspondants du deuxième cadre par des L’existence d’une poche pourrait d’ailleurs provoquer
moises en planches clouées. Les assemblages des la mise en mouvement de masses de déblais dont les
étrésillons et des porteurs sur les longrines se font à poussées seraient difficiles à contrôler. Dans les ter-
gueule de loup. rains boulants il importe que les planches soient join-
tives et bien dressées sur leurs tranches pour éviter
Pour éviter la descente de l’ensemble des cadres tout écoulement de terrain.
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2.3 - Dépose du blindage fixés les étrésillons. Leur base est biseautée pour
faciliter la pénétration dans le sol. (fig. 6)
Les opérations d’enlèvement du blindage s’effectuent
dans l’ordre inverse de celles de la pose.
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Toutes conçues suivant le même principe, il existe place deux panneaux superposés et d’atteindre ainsi
plusieurs catégories de caissons, chacune ayant une une profondeur de 5 m et même 7 m si l’on utilise des
robustesse adaptée aux efforts auxquels ils seront rehausses (fig. 10).
soumis.
▲ Fig. 8
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creusement avec toujours une fiche dans le terrain 6 - BLINDAGE PAR BATTAGE DE
d’une quinzaine de centimètres pour le blocage de la RIDEAUX DE PALPANCHES
partie inférieure de la palfeuille.
Dans certains cas il est intéressant d’enfoncer dans le
Concrètement, sur le terrain, la mise en oeuvre de ce sol, avant tout terrassement, un rideau de palplanche
type de blindage peut revêtir de nombreux aspects qui constituera la paroi du blindage. La pose des étré-
suivant la nature du travail à réaliser. Il peut être utilisé sillons s’effectue au fur et à mesure que le terrassement
pour une petite fouille creusée pour une simple opé- progresse et leur nombre dépend de la nature du terrain
ration d’entretien de réseau, mais également pour et de la profondeur à atteindre, mais dans la plupart
une tranchée plus importante. des chantiers, la pose d’une robuste ceinture en tête
est suffisante. La tranchée est ainsi peu
Les ceintures utilisées peuvent être de nature très encombrée et la pose des tuyauteries est aisée. (fig. 12)
diverse. Très simples, de fabrication artisanale et
construites aux dimensions des fouilles à creuser si le Pour des chantiers très importants exécutés dans
travail est répétitif, elles peuvent être également consti- des zones peu encombrées, le battage des pal-
tuées de profilés en alliage léger, reliés entre eux par planches peut être réalisé à l’aide d’une machine
des vérins hydrauliques permettant d’adapter leurs spécialement conçue comprenant deux sonnettes
dimensions à celles des fouilles à creuser. (fig. 11) montées sur un châssis réglable se déplaçant à che-
val sur la tranchée. (Fig. 13)
▲ Fig. 11
▲ Fig.13
▲ Fig. 12
7 - REGLEMENTATION