Les Conduites
Les Conduites
Les Conduites
CHAPITRE 1
Les tuyaux
1. Introduction
Les tuyaux sont des éléments à section constante d’un conduit destiné à l'écoulement d'un fluide,
liquide, ou gaz ou d'un produit pulvérulent. Les tuyaux sont organisés en systèmes pour canaliser les liquides
ou les gaz. Ils prennent alors le nom de tuyauterie ou de canalisation, constitués de tubes ou tuyaux mis
bout à bout.
Le terme anglais « pipeline » à souvent remplacer canalisation pour le transport des gaz et liquides à très
grande échelle (mais aussi les termes aqueduc, oléoduc, saumoduc, oxyduc, hydrogénoduc).
Le tuyau prend aussi le nom de « gaine » (gaine technique, gaine de ventilation) lorsqu'il sert à conduire et
protéger des composants électriques ou lorsqu'il est utilisé dans une installation de ventilation.
Lorsqu'il est placé verticalement, pour conduire des gaz ou des liquides on parle de « colonne ».
Tenant compte du fait que le comportement à long terme d’un ouvrage enterré est directement lié au
comportement de son environnement géotechnique et en particulier, à la stabilité du sol de fondation, on
conçoit l’importance que revêtent les études géotechniques préalables. En effet, les désordres constatés sur
les réseaux sont souvent dus aux mouvements du sol environnant, à des évolutions (ex. : tassements) ou à
des caractéristiques du sol mal appréhendées.
Les trois phases d’une étude géotechnique au sens du fascicule n° 70 sont les suivantes
PHASE 1 :
La première phase consiste en une approche globale du site basée sur les cartes géologiques, l’expérience
antérieure, les dossiers archivés, les enquêtes, les levés de terrain, etc.
PHASE 2 :
La phase 2 consiste à effectuer une reconnaissance à partir des techniques géophysiques, de sondages,
d’essais in situ et d’essais de laboratoire et à l’interpréter de façon à ce que le contenu de l’étude ait les
mêmes objectifs que précédemment. Associée à la phase 1, la phase 2 marque la fin de l’étude
géotechnique dans le cas général.
PHASE 3 :
Elle est réservée au traitement de problèmes spécifiques ou de risques peu fréquents, ce qui nécessite des
moyens et des méthodes particulières. A titre d’exemple, on peut citer le dimensionnement d’un
rabattement par puits drainants, la localisation précise de cavités souterraines, la caractérisation de la
résistance de sols rocheux, etc.
1
Les tuyaux
1.1. Classification
1.1.1. Classification selon l’utilisation
On distingue deux grandes classes de tuyaux :
- les tuyaux forcés destinés à transporter un fluide sous pression, généralement l’eau, soit l’eau
potable, soit l’eau courante;
- les tuyaux à écoulement libre servant à l’écoulement des eaux par gravité ce sont les tuyaux
d’assainissement.
Regard de visite sur section circulaire Regard de visite sur section ovoïde
2
Les tuyaux
On dit qu’un tuyau est posé en tranchée étroite lorsque la largeur de la tranchée B au niveau de la
génératrice supérieur du tuyau et la hauteur du remblai H au-dessus de cette génératrice obéissent à l’une
des conditions suivantes :
- Tuyau posé dans un remblai indéfini (remblai positif) : c’est le cas des tuyaux traversant les
remblais des voies de communications. La pose dans un remblai positif se fait de façon semblable à
celle de la pose dans une tranchée, a l'exception d'une excavation peu profonde, qui peut être
requise afin d'améliorer le support assuré par l'assise.
- Pose en dépression avec interposition d’un matériau souple : Cette pose permet de réduire de 20 à
50 % la charge verticale due au remblai sur le tuyau.
3
Les tuyaux
- Tuyau posé en tranchée sous remblai indéfini (Pose dans une dépression) : Une canalisation est
dite en dépression lorsqu'elle est placée dans une fouille relativement étroite et peu profonde de
telle sorte que sa génératrice supérieure soit à un niveau inférieur à celui du terrain naturel. La
fouille est alors comblée et un remblai est réalisé au-dessus du terrain naturel. Ce cas de pose peut
se rencontrer notamment dans les travaux routiers. Il permet de diminuer les charges du remblai sur
la canalisation par rapport à une pose sous remblai classique.
- Le fonçage ou "Pousse-tube" est un procédé permettant la mise en place par voie souterraine de
canalisations. Il convient pour des passages sous les routes, les autoroutes, les voies ferrées, les
pistes d’aérodromes ou les rivières. Il est particulièrement adapté aux canalisations
d’assainissement gravitaires.
4
Les tuyaux
5
Les tuyaux
Ce défaut représente les tolérances de fabrication et les effets éventuels du poids propre.
Les efforts sollicitant les tuyaux sont très variés :
1) le poids propre des tuyaux ;
2) le poids du fluide (eau généralement) véhiculé par le tuyau ;
3) la pression du fluide intérieure pour les tuyaux à pression ;
4) la pression hydrostatique d’une nappe d’eau dans laquelle peut se trouver le tuyau ;
5) La pression des remblais où les tuyaux sont enfouis ;
6) les surcharges fixes ou mobiles pourront exister sur le remblai ;
7) les variations de température et d’hygrométrie ;
8) les réactions d’appui.
6
Les tuyaux
On peut utiliser pour les tuyaux en béton armé les densités moyennes suivantes :
Di2
W= we
4
Avec :
Pour tenir compte que les eaux des tuyaux d’assainissement peuvent véhiculer des matières autres que
celle de l’eau, on admet une densité moyenne égale à 1060 daN/m3 (Guerrin).
7
Les tuyaux
Pwe
Pwe
D
Pwe = we H we + e
2
Avec :
Hwe : Hauteur de la nappe phréatique par rapport à la génératrice supérieure de la canalisation :
De : diamètre extérieure de la canalisation.
8
Les tuyaux
En pratique les déblais utilisés pour le remblayage de la tranchée pèsent sur la conduite de tout leur
poids. Cependant les efforts de frottement apparaissant le long des parois de la tranchée auront pour effet
de transmettre au terrain en place une partie du sol remblayée ; si bien que la charge à supporter par la
conduite se présentera comme suit :
L’équilibre de la bande de terrain de hauteur dh exige que :
Qd
Qd + Bdh = Qd + dQd + 2 k dh
B
h
−2k
1− e B
Qd = B2
2k
Q d = C d B 2
Où
H
−2k
1− e B
Cd = est appelé coefficient de charge ou coefficient de Marston
2k
10
Les tuyaux
En ce qui concerne le coefficient de frottement des parois, Marston propose une série de valeurs
déterminées expérimentalement par les essais utilisant les spécimens réels. Il apparaît expérimentalement
que lorsque K est élevé, μ est faible et inversement de manière à avoir leur produit presque constant. Sa
valeur maximale est d’environ 0.193 et pour le sable ou le gravier Kμ = 0.165.
Les valeurs du coefficient de charge Cd peuvent être lues à partir d’abaque.
La formule précédente indique que la charge du remblai est directement fonction de la largeur de la
tranchée. Le Concrete Pipe Handbook (ACPA, 1988) mentionne que la distance entre le flanc de la conduite
et la paroi de la tranchée ne devrait pas être de plus du tiers du diamètre intérieur (D i) de celle-ci, et jamais
de moins de 150 mm. Lorsque la largeur maximale n'est pas indiquée, la tranchée devrait avoir la plus
petite largeur possible avec des dégagements adéquats de chaque côté de la conduite afin de garantir un
compactage approprié (OCPA, 1986).
La valeur du coefficient Cd, déterminée expérimentalement, est comprise dans un intervalle 0-5 selon la
profondeur de la tranchée, sa largeur et le type de sol. A partir d’une certaine valeur du rapport H/B, la
valeur Cd devient constante et tend vers (2Kμ)-1.
Dans le cas de tuyaux rigides, la pression des terres sera pratiquement reprise en totalité par le tuyau, car la
rigidité du tuyau est beaucoup plus grande que celle du remblai situé de part et d’autre. Par contre, si le
tuyau est à section flexible et le remblai situé de part et d’autre du tuyau est bien compacté, la rigidité du
tuyau et celle du terrain (remblai) peuvent être considérablement égale. Pour tenir compte de l’élasticité du
tuyau, dans le seul cas de la pose en tranchée, les normes iso 2785 proposent de calculer le coefficient ci-
après :
ES ri 3
n=
E e
p
Où
Es est le module sécant de Young du remblai ;
Ep est le module sécant de Young du matériau constituant la conduite ;
ri est le rayon intérieur du tuyau ;
e est l’épaisseur de paroi du tuyau
Si n 1, l’expression des surcharges du remblai sur le tuyau est calculé à l’aide de la théorie de Marston
(Marston, 1930; Spangler et Handy, 1973) :
Qd = Cd BD
11
Les tuyaux
Une méthode de calcul plus prudente permet de considérer la charge de terre comme la charge du prisme
de sol H dans la conception des conduites en PVC ou en tôle d'acier ondulée (Moser, 1995; NCSPA, 1989;
ASTMA796-93; Uni-Bell, 1995).
Le fait d'élargir la tranchée n'augmente pas la charge de terre au-delà de la charge du prisme de sol
s'exerçant sur les conduites souples. La largeur de la tranchée doit être déterminée en fonction de
considérations d'ordre pratique afin de ménager un espace de travail suffisant (PPI, 1996).
Dans le cas où les parois de la tranchée sont inclinées, la largeur de la tranchée à considérer située est celle
mesurée au niveau de la génératrice supérieur du tuyau (voir figure 1.3).
(Sm + Sg ) − (Sf + d c )
r=
Sm
Où
r est le taux de tassement
Sm est le tassement de la tranche de terre d'épaisseur D'=p.Bc
Sg est le tassement de la fondation à côté du tuyau;
Sf est le tassement de la fondation sous le tuyau;
dc est le tassement de la fondation du tuyau;
La valeur de la poussée verticale du remblai dans la pose en tranchée large et en remblai indéfini est
donnée par la formule :
Q c = Cc D 2
12
Les tuyaux
Où
H
2k
e −1
D
Cc = Si H H e
2k
H
2k e
H
e − 1 H − H e 2k De
D
Cc = + e Si H H e
2k D
On utilise le signe (+) lorsque le taux de tassement est positif et le signe (-) lorsque le taux de tassement est
négatif.
Par définition du plan d'égal tassement, la somme des tassements dans le prisme intérieur est égale à la
somme des tassements dans les prismes extérieurs, d’où :
(Sm + Sg ) = (Sf + d c )
D’ D’
D
r<0 r>0
a) Pose en remblai indéfini
Fig. 1.13. Théorie de Marston pour la pose en remblai indéfini et en tranchée large
13
Les tuyaux
En admettant la loi de Hooke pour l'expression de ces différents tassements, on obtient en première
approximation après les intégrations correspondantes l'équation suivante qui permet de calculer He :
H
2k e
H
1 H − He r p e − 1 1 H e r p H − H e 2k De
D 2
He
2k D 3 2k 2 D 3 D e
−
2kD
H He H
= r p
D D D
Où
D
=p
D
Dans cette équation, on utilise les signes supérieurs lorsque le taux de tassement est positif, et le signe
inférieur lorsque le taux de tassement est négatif.
L'application des formules précédentes est notablement simplifiée grâce à l'emploi d'abaques qui
H
permettent de déterminer la valeur du coefficient de charge Cc en fonction des rapports , k et du taux de
D
tassement.
14
Les tuyaux
Il est bien évident que cette technique de pose n'est envisageable que pour des hauteurs de remblai
supérieures à He sous peine d'obtenir des déflexions en surface dont les conséquences peuvent être très
désagréables.
Les valeurs du taux de tassement sont déterminées à partir d’expériences menées sur les tuyaux enterrés.
Les valeurs du taux de tassement proposées par les normes iso 2785 sont données comme suit :
- Tuyau posé dans une tranchée large r = 1.
Dans la pose en remblai indéfini et pour différents sols de fondation, utiliser les valeurs suivantes de r :
- Tuyau rigide posé sur un rocher ou sol ferme r = 1;
- Tuyau rigide posé sur un sol ordinaire r = 0.8 à 0.5;
- Tuyau rigide posé sur un sol meuble r = 0.5 à 0;
- Tuyau flexible entouré d’un remblai peu compacté r = -0.4 à 0;
- Tuyau flexible entouré d’un remblai bien compacté r = -0.2 à 0.
Fig. 1.15. Théorie de Marston pour une pose dans une dépression
De plus, comme pour les poses en remblai indéfini, il existe (éventuellement) un plan d’égal tassement au-
dessus duquel les tassements dans les prismes extérieurs et intérieurs sont égaux.
L’expression de la pression due au remblai prend alors la forme suivante :
15
Les tuyaux
Q n = Cn B2
Où
H
−2k
e −1
B
Cc = si H H e
−2k
H
−2k e
H
e − 1 H − H e −2k Be
B
Cc = + e si H H e
−2k B
Comme pour les poses en tranchée, si la tranchée est large, on se ramène, pour le calcul de la pression
due au remblai au cas d’une pose en remblai indéfini.
Q t = Ct B2t − 2c C t Bt
Où
Bt est la largeur du terrain excavé.
Le coefficient de Marston Ct est calculé par la formule :
H
−2k
1− e Bt
Ct =
−2k
Le terme 2cCtBt tient compte de la cohésion du terrain non excavé autour de l’excavation.
Q1 = Q a1 + Q b1 et Q 2 = Q a 2 + Q b2
16
Les tuyaux
Fig. 1.16. Deux conduites posées dans une tranchée sur le même niveau
1
Qa = Qd Lorsque B1, D1 et H1, d’une part, entre B2, D2 et H2 d’autre part vérifie les conditions de la
2
tranchée étroite
1
Qa = Qc Dans le cas contraire.
2
La poussée verticale du remblai sur la partie b) de chaque tuyau doit être calculée de deux façons :
1
1) par Q b = Q c pour le tuyau D1
2
1
2) par Qb = HiB c pour le tuyau D2
2
Q b = Q b si Q b Q b
Q b = Q b si Q b Q b
17
Les tuyaux
ras
RIG = 8.(1 − s2 ). − 0.1
Es
ras: est, selon les cas, prise égale à la rigidité annulaire spécifique à court terme (rasi) ou à long terme (rasv)
(kN/m2) ;
Es : module de calcul du sol de la zone d’enrobage (kN/m2) ;
s : coefficient de poisson du sol d’enrobage ; il est généralement pris égal à 0.3 quel que soit le sol.
18
Les tuyaux
E Ti I
rasi =
D3m
e3
I=
12(1 − T2 )
et
E Tv
ras v = .rasi
E Ti
Où ETi, ETv et T sont respectivement les modules instantanés et différés et le coefficient de poisson du
matériau constitutif ;
Dm est le diamètre moyen de la conduite.
Si RIG > 0, la canalisation est considéré comme rigide.
Si RIG 0, la canalisation est considérée comme flexible.
A noter que dans le cas où RIG = 0, la canalisation se déforme autant que les prismes adjacents.
Le modèle de calcul proposé par le fascicule 70 est valable pour les canalisations posées dans une tranchée
ou dans un remblai indéfini, sous une hauteur de couverture supérieure à deux fois le diamètre de cette
canalisation (H>2De) ou 80 cm.
La pression verticale du remblai pr, uniformément répartie sur le diamètre extérieure de la canalisation, est
égale à la pression due au prisme de terre situé au-dessus de la génératrice supérieure du tuyau jusqu’au
terrain naturel TN corrigé par un coefficient de concentration C:
pr = C H
C1 est le coefficient de Marston pour une pose en tranchée étroite. Il est obtenu à l’aide de la figure 1.20 en
fonction de H/B, de B/De et de k1. De étant le diamètre extérieur de la conduite et k1 le coefficient de
frottement à l’interface remblai/sol (k1 = k 0.15). On peut aussi le calculer à l’aide de la formule
suivante :
19
Les tuyaux
−2k1
H
1− e B
2
B
C1 =
2k1HDe 2k1
H
- C1 = C0 , si 2.5
De
Es
- sinon C 2 = C0 − 0.009
ras i
-
pr = C s ( H − H we ) + C .H we
Avec
Hwe : hauteur de la nappe phréatique, mesurée à partir du niveau de la génératrice supérieure du
tuyau (voir figure 1.11) ;
: poids volumique déjaugé du sol pris égal au poids volumique de l’eau (soit 10 kN/m3)
20
Les tuyaux
dh dh
k1p
B
Fig.1.21. Tuyau posé dans une tranchée soumis à une surcharge de surface fixe
L’équilibre d’une tranche élémentaire horizontale d’épaisseur dh située à une hauteur dh (figure 1.21)
s’écrit :
dh
( p + dp ) − p = − 2 k1 p
B
Soit
dp dh
= − 2 k1
p B
21
Les tuyaux
−2k1
h
p(h) = A.e B
−2k1
H
pep = p(H) = p0 e B
Pour une conduite posée dans un remblai indéfini, on remplace la largeur de la tranchée B par le diamètre
extérieur D de la conduite, soit :
−2k1
H
pep = p0 e D
22
Les tuyaux
La détermination de ces effets est strictement complexe que l’on ne sait apprécier que d’une manière
approchée. Les surcharges de surface peuvent être ponctuelles ou réparties selon une surface. Les
nombreuses expériences effectuées sur les tuyaux ont montré que les efforts statiques sont transmis à
travers le sol au tuyau conformément avec la théorie de Boussinesq.
Fig. 1.23. Etat de contrainte dans un massif sous l’effet d’une force ponctuelle appliquée à la surface de ce
massif
3P z3
z =
2 ( r 2 + z 2 )5/2
P 3 1 P
z = 2 = 2 I1
5/2
(
z 2 r / z ) +1 z
2
Où
3 1
I1 = est le facteur d’influence.
2 ( r / z )2 + 15/2
Pour rendre compte de la compressibilité des sols, Fröhlich a proposé de changer la valeur de z et
d’adopter :
23
Les tuyaux
P
z = cos v
2 z 2
Au lieu de :
3P
z = cos3
2 z 2
z
Fig. 1.25. Distribution de la pression verticale en profondeur due à une roue circulant en surface
24
Les tuyaux
En intégrant les formules de Boussinesq, Newmark a calculé les contraintes verticales unitaires, p, produites
par une surcharge superficielle unitaire, q, uniformément répartie sur un rectangle, en chaque point de la
verticale passant par un des sommets du rectangle (figure 1.26). Il a dressé et publié des tables permettant
de calculer ces contraintes en fonction des dimensions du rectangle et de la profondeur du point considéré.
La contrainte verticale unitaire, p produite en A par la charge q est donnée par la formule :
p = Cq q
En pratique, on utilise des tables ou des abaques pour déterminer le coefficient Cq en fonction des rapports
L B
m= et n = . Les valeurs de Cq sont représentées en coordonnées semi-logarithmique. Dans les
H H
abaques, comme dans les tables de Newmark, les valeurs de m et de n sont interchangeables.
1.4.7.2. Charge reçue par une surface rectangulaire en profondeur
Par l'intégration des formules de Boussinesq, Holl a déterminé la charge totale, exercée sur un rectangle,
situé à une profondeur H sous la surface, par une force isolée, superficielle, verticale, P, dont le point
d'impact se trouve sur la verticale d’un des sommets du rectangle :
Qt = Ct P
La valeur de Ct (Ct 1) est fournie par la table de Newmark qui correspond aux paramètres m et n :
x y
m= et n =
H H
25
Les tuyaux
H
x
Fig. 1.27. Pression exercée par une force ponctuelle sur un rectangle en profondeur
Lorsque la ligne d’action de la charge ponctuelle ne passe pas par l’un des angles du rectangle, on peut
combiner les valeurs des coefficients d’influence correspondants à plusieurs rectangles.
26
Les tuyaux
D
D
Fig. 1.29. Transmission des surcharges de surface sur une conduite enterrée
150 kN
+ UDL = 9 kN/m2
27
Les tuyaux
200 kN
Un coefficient de majoration dynamique de 1.6 est appliqué sur les charges de roues du système B c situées à
l’aplomb de la canalisation. Le coefficient dynamique est de 1 pour les autres roues.
La majoration dynamique est incluse dans les charges des roues des modèles de de l’EC1.
P
Qt = m Ct
I
Où m est un facteur empirique tenant compte des autres roues du camion. Pour une profondeur entre 0.6 à
2 mètres, m est donné par les formules suivantes :
28
Les tuyaux
0.3
= 1 + est le facteur dynamique. H en mètres.
H
29
Les tuyaux
Fig. 1.33. Convoi type de l’UIC (Union internationale des chemins de fer)
Les surcharges uniformément réparties sont majorées du poids du ballast estimé à : 10 kN/m2 pour les
chemins de fer et 8 kN/m2 pour les tramways.
1.4.7.3.3. Méthode du fascicule 70
a) Pression verticale
Les actions per s’exerçant au niveau de la génératrice supérieure de la canalisation résultent des charges
roulantes routières les plus défavorables affectées de majoration dynamique. En général, on retient le
système Bc. La valeur des pressions correspondantes est déterminée à partir de l’abaque de la figure 1.34.
30
Les tuyaux
b) Pression horizontale
La pression horizontale ph exercée par le remblai et les charges d’exploitation sur la canalisation est
considérée comme uniforme et prise égale à k2 (pr + pe). k2 étant le coefficient de pression horizontale des
terres. Caractérisant le remblai et dépendant de ses conditions de mise en œuvre (caractéristiques,
compactage), le coefficient k2 ne peut être assimilé, ni à un coefficient de poussé active, ni à un coefficient
de poussée des terres au repos.
1.4.8. Réactions d’appui
Le calcul d’un tuyau requiert la connaissance de la distribution des réactions sur un secteur d’appui, comme
pour le secteur chargé. A la vérité, cette distinction entre secteur d’appui et secteur chargé est quelquefois
artificielle et il est difficile de séparer le secteur des zones chargées des zones d’appui. En plus les réactions
d’appui ne sont pas toujours dirigées radialement comme se serait le cas des tuyaux lisses. Les essais sur les
conduites ont montré que la réaction radiale est accompagnée d’une composante tangentielle. Mais
pratiquement, cette composante tangentielle intervient for peu et on se borne à considérer la composante
radiale. La résistance de la conduite sera d’autant plus favorable que l’uniformité de la pression d’appui
sera assurée sur une plus grande surface possible. Pratiquement, le problème est posé de la manière
suivante : on est en présence d’un tuyau posé dont on ignore d’une part, le secteur d’appui réel , et d’autre
part, la répartition des réactions, le long de ce secteur. On use donc des règles simplifiées qui admettent des
réactions verticales uniformément réparties.
31
Les tuyaux
Annexe
A.1. Les groupes de sol définis par le fascicule 70 titre 1
32
Les tuyaux
A3. Valeurs de k2 et 2
33
Les tuyaux
34
Les tuyaux
35
Les tuyaux
36
Les tuyaux
37
Les tuyaux
38