Etude Cas Kaizen PDF
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IV-1…Terminologie
Nous présentons brièvement dans ce chapitre les termes de 5S-KAIZEN-GTQ utilisés aux les
chapitres précédents.
IV-1-1… 5S
S1 = Seiri = Séparer (Sort) : Mettre en place uniquement les choses nécessaires en effectuant le tri des
matériels en ceux nécessaires et inutiles afin d’éliminer les objets inutiles sur le lieu de travail. Les
matériels ainsi jugés inutiles sont à garder dans le magasin ou à jeter.
S2 = Seiton = Situer/Systématiser (Set) : Il s’agit de focaliser sur l’efficacité (rendement) du lieu de travail.
On pense que « le fait de placer les matériels en bon ordre » et la mise en ordre ou le nettoyage sont les
mêmes choses. Or, ici, il s’agit de replacer les matériels ou les outils en bon ordre conformément à
l’écoulement (schéma) du travail à effectuer. Par exemple, stocker les matériels et équipements en les
plaçant en ordre correspondant à l’ordre de travail, ou déterminer le processus de travail d’une manière
efficace et efficiente. C’est-à-dire, les choses nécessaires sont mis là où il faut et que tout le monde sait que
ces matériels sont toujours mis aux mêmes endroits (démarcation ou étiquetage etc.).
S3 = Seiso = Salubrité (Shine): Il s’agit du fait de garder le lieu de travail propre ainsi que du système
de nettoyage nécessaire pour garder le lieu de travail propre. Nettoyer le lieu de travail à la fin du
travail de chaque équipe de rotation pour remettre tous les matériels et équipements à leurs places
initiales. En réalisant cela, on peut facilement vérifier que les matériels sont gardés aux endroits
appropriés et que ces endroits sont comment entretenus. Ce qu’il faut retenir ici, c’est de continuer le
nettoyage régulièrement en le rendant comme travail de routine (quotidien) au lieu de nettoyer
occasionnellement lors que les instructions sont données par quelqu’un.
S4 = Seiketsu =Standardiser (Standardize) : Il s’agit du fait d’acquérir une habitude de travail cohérente
et standardisée. Tout le personnel comprend le sens de continuer les actions de « Séparer », de
« Situer/standardiser », et de «Salubrité » ci-dessus avec conviction.
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Etant en général l’accumulation des petites améliorations, KAIZEN apporte à la fois l’amélioration
continue et la culture de standardisation qui apporte à son tour, les grands impacts en tant
qu’accumulation de petites améliorations de la productivité. Cette conviction est différente à celle
apportée par le programme d’amélioration par « ordres et contrôle » du second tiers du 20ème siècle. La
réforme, le suivi et la rectification sont inclus dans la méthode KAIZEN. La planification préalable à
grande échelle ou la programmation vaste ont été remplacées par les petites améliorations, c’est-à-dire
l’activité de KAIZEN capables d’appliquer les nouvelles propositions d’amélioration.
L’activité de KAIZEN encourage le processus d’amélioration sans fin à mettre en pratique tous les
jours petit à petit dont tout le personnel (du premier responsable aux travailleurs de fond) participe et
dont on exploite efficacement les sens communs. Le fait d’aménager une structure de mise en œuvre
de KAIZEN a une importance capitale. Surtout, il est nécessaire de former les équipes telles que
l’équipe d’amélioration du travail (EAT) ou le cercle du contrôle de la qualité (QC cercle) qui
analysent les problèmes et cherchent les solutions spontanément.
Ces équipes doivent être munies des compétences confiées par les cadres d’organisation de pouvoir
mettre en œuvre la réforme. KAIZEN est pourvu de standards reproductibles pour la mise en œuvre ou
pour l’amélioration continue. Car, l’amélioration persistante est capitale pour les bénéfices à long
terme.
Par conséquent, KAIZEN ne doit pas être mis en œuvre pour acquérir les primes ou les récompenses,
mais doit être réalisé pour aider le personnel d’améliorer son travail par sa propre main.
La gestion totale de la qualité (GTQ) est la méthode qui vise une réussite à long terme en focalisant
sur le degré de satisfaction de la clientèle. La participation de tous les membres de l’organisation
s’occupant du processus, des produits, de services ou de l’amélioration de la culture d’entreprise est la
condition préalable de la GTQ. Il s’agit d’une approche intégrée et systématisée pour la gestion
d’organisation poursuivant l’amélioration de la qualité de produits ou de services à travers les activités
continues d’améliorations pour apporter les répercussions continues.
La « qualité » dans la GTQ signifie « la concordance avec la qualité exigée par la clientèle » et le
synonyme de la fourniture de produits ou de services correspondant aux objectifs de toutes les parties
prenantes.
La GTQ peut être continuée par la stratégie de l’ensemble d’organisation qui consiste à partager l’idée
de prendre la responsabilité d’assurer la qualité du travail de chacun par tout le personnel. Par ailleurs,
la GTQ apporte un concept dont la qualité de produits est générée et assurée par les lieux de travail,
c’est-à-dire que la qualité n’est pas assurée par l’inspection de l’étape finale mais plutôt elle est
générée et intégrée dans les étapes de la conception, de la sélection de matière première et de la
fabrication (production). Ce concept de la «qualité de la production » peut être appliqué non seulement
aux lignes de production mais aussi à tous les services (travaux) de l’administration, de la
communication, de la distribution, du marketing, de la conception ou de la formation.
La GTQ a été développée et introduite initialement par les entreprises manufacturières, il est possible
de l’introduire pour tous les secteurs tels que l’éducation, les travaux publics (routiers), l’hôtellerie ou
la santé (médical).
IV-1-4…Cycle PDCA
Le processus de KAIZEN et de la GTQ est mis en œuvre par la répétition de quatre activités
successives de la « Planification (Plan) », de la « Réalisation (Do) », de l’« Evaluation (Check) » et
du « Frein/standardisation (Act) ». Ce cycle est appelé le « cycle PDCA ».
Dans l’étape de la « Planification (Plan) », éclaircir le problème, collecter les données nécessaires,
rechercher les causes essentielles du problème et examiner les solutions. Dans l’étape de la
« Réalisation (Do) », mettre en œuvre l’activité sur la base des solutions établies et effectuer le suivi
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de la mise en œuvre. Ensuite, analyser les facteurs de réussite ou d’échec en procédant à la validation
du résultat dans l’étape de l’« Evaluation (Check) ». Enfin, examiner la nécessité de modification des
méthodes existantes ou la vulgarisation aux autres services tout en prenant comme référence à
l’extraction du problème du prochain cycle PDCA durant l’étape de « Frein/standardisation (Act) ».
Le cycle PDCA est une méthode de gestion du projet centré sur le processus, étant donné qu’il s’agit
d’une méthode qui gère le processus dans lequel on collecte et analyse les données, on établit les plans
et on examine les méthodes pour mesurer les effets. Et ce cycle doit être répété par l’apprentissage par
le résultat du cycle précédent.
Ayant une forme d’« arrêtes de poisson », le diagramme de causes et effets est appelé aussi le
diagramme en arêtes de poisson. Ce diagramme montre clairement les causes et les résultats d’un
problème choisi pour mettre à l’évidence la structure de ce problème.
IV-1-5-2…Diagramme de Pareto
Le diagramme de Pareto est un diagramme dans lequel le graphique en colonne et celui en courbe sont
tracés ensemble. Le graphique en colonne montre la fréquence ou le nombre d’articles sélectionnés et
celui en courbe montre le nombre commutatif de l’agrégat de ces articles sélectionnés.
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IV-1-5-3…Organigramme (stratification)
L’organigramme montre les jugements et les activités adoptés à chaque étape ou leur bifurcation. Il est
utilisé pour montrer clairement la procédure actuelle ou les méthodes de vérification dans le cadre
d’activités de KAIZEN.
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IV-1-5-4…Feuille de contrôle
La feuille de contrôle est un formulaire avec les marques ou signes simplifiés, préparé préalablement
pour collecter les données nécessaires. Il est souhaitable de concevoir un formulaire pour permettre
l’acquisition facile et efficace des données quantitatives et qualitatives nécessaires.
L’histogramme est un graphique dans lequel la fréquence ou la densité des données par groupes de
graphiques en colonne sont indiquées. En égalisant l’intervalle et la hauteur de chaque colonne, il
montre la surface exprimant le volume total de chaque paramètre. Cela permet de saisir la répartition
de données collectées tout en montrant les valeurs telles que les observations aberrantes, les pratiques
d’excellence ou les valeurs les plus fréquentes etc.
IV-1-5-6…Graphique de corrélation
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IV-1-5-7…Carte de contrôle
La carte de contrôle est appelée aussi la « Carte de Shewhart » par le nom de son créateur. Les
données représentant le suivi dans le temps sont montrées sur le graphique linéaire, et en indiquant les
valeurs limites de contrôle supérieure et inférieure, elle permet de vérifier l’évolution de données dans
les limites de contrôle (entre la valeur limite supérieure et inférieure).
Les nouveaux outils du contrôle de la qualité sont conçus et utilisés pour l’analyse qualitative des
données et pour la prise de décision. Ici, nous les expliquons brièvement.
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Le diagramme des affinités a été inventé dans les années 1960 par un anthropologue japonais, le Pr.
Kawakita Jiro pour classer les données. Il est aussi appelé le « diagramme KJ » par le nom de son
créateur. Le diagramme des affinités est établi à partir des relations entre les idées émises dans le
brainstorming par les participants qui les regroupent en discutant.
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(iii) Dendrogramme
Le dendrogramme est utilisé pour exprimer le résultat de l’«analyse du pourquoi-parce que »
(rechercher les causes plus fondamentales d’un problème en répétant 5 fois pourquoi-parce que) ou
pour indiquer les méthodes de résolution par les flèches reliant les objectifs et les moyens.
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dendrogramme pour déterminer la solution optimale ou le processus tout en examinant les risques
existants ou les plans alternatifs. Les activités, les objectifs, les risques ou les plans alternatifs sont
indiqués sous formes et couleurs différentes afin de les indiquer clairement.
IV-1-7…Autres outils
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Analyse des problèmes
L’analyse des problèmes met à l’évidence les aspects négatifs d’une situation existante par la relation
« causes et effets ». Cette analyse est très efficace pour la compréhension de la structure ou pour la
recherche des facteurs essentiels et déterminants d’un problème. Cette « analyse des problèmes » est
composée de 3 étapes suivantes.
1.Mettre à l’évidence l’objectif, le contexte ou le cadre à travers l’analyse des parties
prenantes.
2.Clarifier le problème principal dont l’EAT ou le service concerné fait face.
3.Visualiser la relation de causalité du problème sous forme de dendrogramme.
Analyse de l’objectif
L’analyse de l’objectif illustre la situation future souhaitable où le problème est résolu. Elle visualise
aussi l’itinéraire pour obtenir ce résultat par un dendrogramme qui montre la relation « objectifs -
moyens ».
On commence par la modification du schéma de la situation négative en celui de la situation
souhaitable. Par exemple, on modifie « le mauvais environnement sanitaire » en «l’environnement
sanitaire amélioré ».
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IV-1-7-2…Analyse SWOT
1.Etape de génération d’idées: extraire par exemple, les points forts et les points faibles de
l’EAT, les « opportunités » et les « menaces » pour l’hôpital.
2.Analyser les méthodes avec lesquelles l’EAT peut surmonter ses points faibles, ainsi que les
méthodes pour saisir les opportunités ou éliminer les menaces etc.
3.Mettre en ordre les informations de base pour établir la stratégie de KAIZEN.
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Point fort Point faible
Opportunité Menace
Appelée aussi l’« Analyse W-Y » ou l’«analyse de portfolio», l’analyse X-Y consiste à déterminer la
stratégie en donnant les différentes conditions aux axes X et Y pour vérifier ou se situe la situation
actuelle sur la matrice. Même si les conditions données aux axes X et Y sont diverses, on peut
apercevoir l’orientation d’activités de KAIZEN qui seront nécessaires à mettre en œuvre en
cartographiant le positionnement d’activités de l’EAT ou les activités de chaque service.
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Le juste-à-temps (Just in Time) est originellement l’une des stratégies de gestion de stocks qui vise à
fournir seulement les matières nécessaires lors de la production, en éliminant le stock de pièces sur la
ligne en vue de réduire les gaspillages (Muda). Permettant la gestion rationnelle du stock, cette
méthode est adoptée par les entreprises qui visent à stocker minimum de pièces. Avec ce système, les
produits conformes à la spécification peuvent entre expédiés à temps opportun sans demander les
diverses inspections. Ce système a été développé et perfectionné par Taiichi Ohno de Toyota
Corporation dans les années 60-70 afin de réaliser la production qui répond aux exigences(demandes)
changeant des clients dans un délai minimum.
Le fait de diminuer le stock et de fournir les matériels aux salles de consultation ou aux blocs
opératoires etc. en temps opportun a une importance capitale pour un hôpital.
La TPM (Total Productive Maintenance : maintenance totale productive) est une notion de
maintenance des équipements dans le processus de production qui vise à minimiser la perte causée par
la maintenance des machines, pour maintenir perpétuellement la productivité des machines. La TPM
donne maximums d’effets si elle est introduite en même temps que la résolution du problème de la
maintenance. Comme le cas de la méthode de la production allégée qui dépend de KAIZEN ou de
l’amélioration continue, KAIZEN dans le programme de maintenance devient possible grâce à la
ré-évaluation persistante du cycle de maintenance. Le fait de donner beaucoup de travail aux
personnes ou le renforcement de l’importance de travail d’entretien ne sont pas considérés comme
importants dans la TPM. S’agissant d’un appui à l’amélioration de la volonté d’apprendre ou à la
création des valeurs chez le personnel, la maintenance préventive telle que le nettoyage et le graissage
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des machines a une importance pour la TPM.
IV-2…Autres méthodes
A part l’approche 5S-KAIZEN-GTQ, il existe nombreuses méthodes utilisées dans le milieu industriel.
Les méthodes concernées sont brièvement présentées dans ce chapitre.
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IV-2-6…Recherche opérationnelle (Operation Research : OR)
Etant l’application des principes scientifiques ou mathématiques à la prise de décision dans les affaires
etc., on peut dire que la recherche opérationnelle est l’une des sciences de la gestion. Elle vise à
développer un modèle mathématique répétitif d’une activité à l’aide des diverses variables du volume
de trafic, de la ligne de fabrication, de l’opération militaire ou de l’ajout du calendrier de production
etc. Pour ce faire, on utilise beaucoup de simulations sur ordinateur. Cette méthode est utilisée pour la
programmation des tâches nécessaires à l’achèvement du processus de fabrication ou de projets
complexes, ou à l’optimisation la chaîne de production dans l’industrie manufacturière.
IV-2-7…Brainstorming (remue-méninges)
Le brainstorming (remue-méninges) est à la fois le lieu et la méthodologie pour générer les nouvelles
idées pour l’établissement de la stratégie de l’entreprise ou pour la résolution des problèmes. Même si
la critique des idées n’est pas permise, les idées peuvent être modifiées ou combinées. L’objectif de ce
lieu est de sortir les idées librement sans être pris par les concepts (notions) existants. Le concept du
brainstorming a été conçu par Alex Osborn.
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V…Cas et Histoire
V-1…Cas à Madagascar
Écris par Dr. Noriaki Ikeda1, Mme Olga Razanakinianina2, Mme Catherine Cauchoix3
La Contribution de l’Amélioration de la Gestion des Soins Infirmiers à la « Qualité des
Services » dans les hôpitaux. -Le Cas d’un Hôpital Universitaire à Madagascar-
1
Bureau de la Coopération Médicale Internationale, le Centre Médical International du Japon, Tokyo,
Japon, 2Centre Hospitalier de l'Université du Mahajanga, Mahajanga, Madagascar, 3Coopération
Française
Une équipe d’évaluation conjointe constituée d’experts de Sri Lanka et du Japon a démontré que le
CHUM avait atteint des réalisations importantes dans l’AEP, en comparaison avec les autres hôpitaux
pilotes. La mission a également relevé des signes « d’Amélioration Continue de la Qualité
(CQI=KAIZEN)» dans certains pavillons des malades à l’hôpital.
L’objectif de cette présentation est de montrer la manière par laquelle l’hôpital est arrivé à réaliser
l’AEP selon un plan stratégique de gestion des hôpitaux, mettant l’accent, notamment, sur la gestion
des soins infirmiers, et le rôle qu’elle peut jouer pour atteindre une amélioration de la qualité des soins
hospitaliers.
Le DSI a été autorisé à planifier et organiser des programmes de formation continue dans la gestion
pour les chefs infirmiers, ainsi que des sessions d’amélioration des compétences de gestion pour le
personnel infirmier. Ces formations ont été menées en collaboration avec l’Institut Régional de
l’Enseignement Paramédical. Le DSI a effectué, par la suite, un suivi post-formation des « bonnes
pratiques » en matière des soins infirmiers à l’hôpital.
De plus, le DSI a amélioré les activités routinières des infirmiers en matière de gestion par
l’amélioration des outils de travail, tels que les dossiers de planification, les protocoles de soins, et les
descriptifs des postes etc. Toutes les activités citées ont entraîné les résultats favorables suivants en
terme des pratiques de gestion:
1. La méthode de gestion Planifier-Faire-Voir (Plan-Do-See) est mise en pratique
quotidiennement dans la gestion des soins infirmiers,
2. Une meilleure traçabilité des activités infirmières et une transmission des informations entre le
personnel grâce aux outils de gestion,
3. Amélioration de la communication entre le personnel et les patients.
En relation avec le développement des activités de DSI, une "Equipe de Contrôle d’Infection » a été
constituée à l’hôpital. Un système d’information utile sur les patients, y compris les registres médicaux
et l’enregistrement, a été mis en place et rendu fonctionnel dans le service d’accueil des patients.
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Cette étude recommande vivement que le renforcement des pratiques de gestion des soins infirmiers à
travers la réforme organisationnelle contribuerait à la mise en place et l’entretien de AEP, ce qui est
essentiel pour le développement de l’infrastructure de gestion nécessaire au Processus d’amélioration
continue de la qualité CQI=KAIZEN et pour la réalisation des objectifs de niveau supérieur en matière
de la qualité des services fournis par les hôpitaux.
Exemple d’amélioration
Les bouteilles en plastique sont utilisées comme des porte-serviettes au lavoir dans la salle
d’accouchement
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V-2…Cas en Tanzanie 1
Écris par Mr. Hisahiro Ishijima, Expert de l’Agence Japonaise de Coopération Internationale
(JICA), désigné auprès du Ministère de la Santé et du Bien-être Social, la République Unie de
Tanzanie
Les meilleures pratiques pour réussir la mise en œuvre de l’approche des 5–S dans les hôpitaux
-Cas d’un Hôpital en Tanzanie, le « National Referral Hospital »-
Comme un point de départ dans l’amélioration de la qualité des services médicaux, l’approche des
5S-KAIZEN-TQM à fait preuve de son efficacité dans différents secteurs. L’Agence Japonaise de
Coopération Internationale (JICA) a programmé l’introduction de cette approche dans le secteur de la
santé et a organisé le Programme AAKCP (Programme d’Asie-Afrique de Création Conjointe de
Connaissances) en 2007.
Pour suivre l’avancement des activités 5S-KAIZEMEN-TQM, le MoHSW et la JICA ont mené
conjointement trois évaluations depuis août 2007.
La méthodologie utilisée pendant l’évaluation a inclus des entretiens avec les membres et me
personnel de QIT dans les zones cibles, l’observation des zones concernées par l’approche des 5-S, et
la prise des photos pour mémoriser le processus d’exécution de l’approche des 5-S. L’évaluation des
zones cibles s’est basée sur la liste de vérification des notes normalisée et les résultats analysés.
Pendant la 3ème évaluation, 12 zones ont fait l’objet d’observation et d’évaluation. L’évaluation de
l’avancement des activités des 5S-KAIZEN s’est faite par le biais d’un formulaire d’évaluation
standard. Selon l’hôpital, les zones d’exécution du 5S ont été catégorisées en deux zones : Zones de la
1ère Tranche (début des activités de 5S en 2007) et zones de la 2ème Tranche (début des activités des
5S en 2009).
Les zones de la 1ère Tranche ont bien exécuté les activités des 5S, lesquelles activités étaient non
seulement bien triées et mises en ordre, mais aussi le flux de travail était bien examiné et mis en
pratique d’une manière normalisée. En outre, l’esprit d'équipe règne entre le personnel, permettant
ainsi l’amélioration de l’environnement du travail et aussi du service médical. D’autre part, les zones
de la 2ème Tranche, qui ont connu le démarrage des activités 5S en 2009, semblaient être comme celles
de la 1ère Tranche. Ces zones exécutent actuellement les activités de S1 (Sort/Trier), S2 (Set/Mettre de
l’ordre), et S3 (Shine/Faire briller) afin de créer les bases de l’amélioration de la qualité. Le personnel
de l’hôpital qui travaille dans ces zones est bien formé et la majorité de ces zones avaient de
l’engagement et un leadership affirmé pour créer un bon environnement de travail.
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Les schémas 1 et 2 présentent les résultats du bloc Administration de l’hôpital "MRH", caractérisés,
notamment, par l’engagement de la direction du MRH et un leadership affirmé dans l’exécution du
processus 5S-KAIZEN-TQM. Les résultats de l’évaluation des autres zones montrent la même
tendance. Le personnel de l’hôpital qui travaille dans ces zones est bien formé et la majorité de ces
zones disposaient d’un leadership fort et d’un engagement inébranlable pour pouvoir créer un bon
environnement de travail.
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Le succès qu’a connu l’exécution du 5S-KAIZEN à MRH a été reconnu non seulement en Tanzanie,
mais aussi ailleurs dans d’autres pays qui ont participé au programme AAKCP et dans le siège
social de la JICA. Par conséquent, la Mission d’Evaluation Conjointe a programmé d’exposer les
facteurs qui permettent l’exécution réussie du processus 5S-KAIZEN-TQM au MRH, et a analysé
les informations recueillies pendant les trois dernières évaluations.
En se basant sur les expériences et les résultats d’évaluation de l’approche des 5S-KAIZEN-TQM,
la mission d’évaluation conjointe a conclu qu'il existe des meilleures pratiques pour réussir
l’exécution des activités des 5S-KAIZEN. Ces meilleures pratiques peuvent être utilisées pour
appliquer cette approche au niveau national. Elles peuvent être résumées comme suit :
- une bonne compréhension des rôles et responsabilités par la direction générale donne lieu à
un leadership fort.
- Extension des zones cibles étape par étape, tout en assurant la formation appropriée (5
jours pour 5S et 3 jours pour KAIZEN) pour créer une base forte aux activités des 5S ;
- Structure adéquate pour l’Amélioration de la Qualité, et un ToR clair, rôles et
responsabilités de l’Equipe d’Amélioration de Qualité (QIT) et de l’équipe d’Amélioration
de Travail (WIT) ;
- Ouverture d’une politique de partage des informations bénéficiant à tout le personnel qui
travaille à l’hôpital en utilisant les 5S ;
- Etre le modèle de l’approche des 5S-KAIZEN dans le pays et recevoir plusieurs visiteurs,
ce qui augmente la motivation du personnel pour exécuter les activités des 5S-KAIZEN.
Le matériel pédagogique et les cours de la 3ème Formation des Formateurs sur le concept des
5S-KAIZEN-TQM concrétiseront les conclusions citées plus haut. Le MoHSW et les conférenciers
sont convaincus que ceci aidera les bénéficiaires de la formation à apprendre les tactiques
permettant la réussite des activités des 5S-KAIZEN.
V-3…Cas en Tanzanie 2
Écris par Mr. Hisahiro Ishijima, Expert de l’Agence Japonaise de Coopération Internationale
(JICA), désigné auprès du Ministère de la Santé et du Bien-être Social, la République Unie de
Tanzanie
Le Déploiement National du processus 5S-KAIZEN-TQM en Tanzanie
La fourniture des soins médicaux de qualité est l’une des priorités du Plan Stratégique du Secteur
de la Santé III en Tanzanie. Il est clairement indiqué que l’accent sera mis sur la mise en place des
systèmes développés pour l’amélioration de la qualité et l’introduction d’une culture de qualité
dans le secteur de la santé, ce qui créé chez les employés de la santé un sentiment de fierté et de
confiance en soi.
Le Ministère de la Santé et du Bien Etre Social (MoHSW) a demandé la mise en place d’un
programme AAKCP et a choisi le MRH comme un hôpital pilote. Ce dernier a démarré les activités
des 5-S depuis août 2007.
Selon les opérations de suivi et d’évaluation des activités des 5-S au MRH, qui ont été menées en
décembre 2007, le processus 5S-KAIZEN-TQM s’est avéré être une approche pratique, rentable et
efficace pour l’amélioration de l’environnement du travail qui soutienne l’exécution efficace des
approches d’amélioration de la qualité. Ainsi, le MoHSW a, officiellement, adopté le processus
5S-KAIZEN-TQM comme une base pour toutes les approches d’amélioration de la qualité dans le
pays et a décidé de l’appliquer au sein d’autres hôpitaux.
Pour appliquer l’approche 5S-KAIZEN-TQM au niveau national, les étapes citées plus bas ont été
suivies. La première étape concernait la diffusion du concept des 5S-KAIZEN-TQM au sein du
MoGSW et des hôpitaux principaux pour obtenir l’approbation officielle de la mise en œuvre du
programme pilote. Cela a été accompli par la démonstration de preuves illustrées d’amélioration à
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travers l’exemple de l’hôpital MRH et l’expérience de Sri Lanka. Un concept de base des
5S-KAIZEN-TQM a été introduit pendant ce séminaire, et les participants ont décidé d'exécuter le
programme pilote au sein de deux hôpitaux : le Mbeya Referral Hospital (MRH) et le Muhimbili
National Hospital.
L’étape suivante consistait en l’exécution des programmes pilotes au sein de Mbeya Referral
Hospital et le Muhimbili National Hospital pour mieux observer l’efficacité, l’efficience et la
rentabilité de l’approche. Les deux projets pilotes ont été exécutés avec succès et des rapports
correspondants ont été soumis à l’administration du MoHSW. Elle a été adoptée officiellement
comme une Approche d’Amélioration de la Qualité dans le secteur de la santé en Tanzanie.
1) Formation des Formateurs (FDF) sur le concept 5S-KAIZEN –TQM. La FDF a été menée
3 fois pour former tous les centres nationaux, régionaux, spécialisés et certains hôpitaux
municipaux. 29 hôpitaux ont été formés en total.
2) Réunion de suivi de l’Etat d’avancement des activités (REA). Des réunions ont été
organisées pour assister les hôpitaux qui exécutent les activités des 5S. Ces réunions sont
tenues deux fois par ans pour permettre aux hôpitaux de présenter leurs activités. Pendant
le déroulement de ces réunions, les animateurs et les participants font part de leurs
observations pour mieux améliorer les activités. Les sessions d’apprentissage sont
organisées en parallèle avec les REA pour améliorer les compétences.
3) Visite de consultation et l’évaluation. Ces moyens ont permis d’assister l’équipe
d’Amélioration de la Qualité des hôpitaux sur le terrain. Des consultants en 5-S visitent les
hôpitaux qui exécutent les 5-S et évaluent la situation actuelle des activités. Un modèle
standard de la feuille de suivi et d’évaluation de l’approche des 5-S est utilisé pour évaluer
le progrès de l'exécution des 5-S et pour fournir des conseils techniques au QIT pour une
meilleure mise en œuvre des activités 5-S.
4) Affiche 5S. Elle a été élaborée en anglais et Swahili en vue de diffuser le concept 5-S au
personnel de la santé. Elle est distribuée et exposée au sein des hôpitaux publics.
5) « Guide d’exécution du processus 5S-CQI-TQM en Tanzanie ». Le guide a été élaboré pour
guider le personnel de la santé à acquérir des connaissances sur le processus
5S-KAIZEN-TQM, et normaliser les étapes d’exécution pour permettre le déploiement du
processus au niveau national.
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Schéma 1 : processus de déploiement au niveau national (en Anglais)
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V-4…Cas au Sénégal
Écris par Mr. Atsuyuki KADO, IC Net Limited
㸺Exemple 1㸼 Etablissement du « Module de formation participative du 5S » et expérience
d’essai d’application- avec le personnel médical de la région de Tambacounda de la
République du Sénégal-
La formation de la première journée est composée des 3 programmes à savoir de, « la partie de
fourniture des connaissances » consistant en cours théorique donné par le formateur, de « la partie
de l’analyse participative » dont les participants effectueront l’analyse de la situation actuelle
eux-mêmes pour déterminer les actions à prendre, et de « la partie de la formation sur le tas » qui
consiste à mettre en pratique tout de suite les 3 étapes de S1 (Seiri/Séparer), de S2
(Seiton/Situer/Systématiser) et de S3 (Seiso/Salubrité).
Ce style de formation participative a été inventé par l’observation de raisons de non réussite de
vulgarisation de pratiques du 5S dans le CHR etc. Or il est constaté l’existence de nombreuses
personnes n’arrivant pas à saisir une occasion de démarrer la pratique du 5S. En plus, il a d’ailleurs
été élaboré en supposant qu’en n’apportant pas la prise d’initiative, le style de formation par les
cours théoriques réalisé jusqu’alors laisse un problème de pérennisation.
œuvre des travaux sur place (version française) de l’Expert en renforcement de la capacité
administrative de la santé de la région de Tambacounda de la République du Sénégal
(gestion de la santé/gestion du terrain médical).
100
participative interne l’établissement, b) Cartographie de l’intérieur de
de l’hôpital l’établissement4, c) Identification des points forts et faibles,
d) Etablissement du mini plan d’action.
120 min. C- Formation sur le tas Travaux en groupe : Mettre en pratique par style de
sur S1/S2/S3 formation sur le tas en identifiant les points susceptibles à
mettre en œuvre immédiatement dans le mini-plan d’action
en ce qui concerne S1 (Seiri/Séparer), S2
(Seiton/Situer/Systématiser) et S3 (Seiso/Salubrité).
60 min. D- Cours théorique Cours relatif à l’«Attitude positive ». Il s’agit d’un
programme qui a été accueilli favorablement par les
participants des pays africains dans le cadre de la formation
du 5S réalisée au Sri Lanka.
4 La cartographie est l’un des outils représentatifs utilisée par la MARP (Méthode Active
de Recherche et de Planification Participative)(en anglais : PRA(Participatory Rural
Appraisal).
101
La partie pour l’acquisition de connaissances par les cours théoriques est importante pour faire
reconnaître la « nouvelle notion » du 5S aux participants. D’autant plus, il est important de laisser
aux participants le temps pour la prise d’initiative en leur laissant le temps de penser comment ils
vont appliquer l’approche 5S et à jusqu’à quels niveaux (parties) de leur établissement. Par
exemple, les participants d’un centre de santé ont exprimé de son souhait de résoudre le problème
des aiguilles usées en constatant l’importance de ce problème à travers les pratiques de 3S dans le
cadre de la formation sur le tas.
Il est important de passer des étapes de demander de citer aux participants les points positifs de
leur établissement et de discuter sur les points d’amélioration ensuite lors d’une formation de ce
type.
Lors de la vulgarisation des bons exemples aux autres services de l’établissement ou de
l’établissement du mini-plan d’action indiquant les points d’amélioration, les participants étaient
priés de mentionner les 3 points des «actions concrètes », « responsable(s) pour la mise en pratique
de ces actions » et « échéance pour la mise en œuvre » qu’on peut mettre en pratique
immédiatement sur les papiers. Ce qu’il faut faire attention ici, c’est le fait que les participants ne
mentionnent pas leurs noms en tant que responsable en marquant les noms des supérieurs ou des
personnes d’autres sections telles que le Directeur de l’établissement, les réparateurs d’équipement
ou du comptable. Alors, il faut expliquer que chaque membre de l’équipe doit prendre en charge
d’au moins d’une tâche même s’il s’agit des tâches légères dans le cadre des activités du 5S.
Il y a toujours des personnes exprimant qu’il n’est pas possible de commencer « la gestion de la
qualité » sans approvisionnement d’outils ou d’appui financier. Or, en pratiquant les 3 étapes de S1
(Seiri/Séparer), de S2 (Seiton/Situer/Systématiser) et de S3 (Seiso/Salubrité) dans le cadre de la
formation sur le tas, on peut faire reconnaître qu’il est facile à commencer avec les matériels qu’on
dispose sur place.
102
Tableau 2 : Programme de la 1ère journée de formation sur les étapes de S4
(Seiketsu/Standardiser) et de S5 (Shitsuke/Se discipliner/Suivre)
45 min. E-Cours théoriques Expliquer les techniques du 5S. Expliquer les pratiques de
S4 (Seiketsu/Standardiser) et de S5 (Shitsuke/Se
discipliner/Suivre) en même temps que « le Comité et le
Suivi ».
150 min. F-Atelier pour Travaux en groupe : a) Sketch, b) Identification de tous les
établissement du membres de l’organisation et séparation en équipes, c)
comité Zonage, d) Confirmation des missions et des rôles du
comité etc. e) Elaboration du plan d’action jusqu’à
l’établissement du comité.
45 min. G-Cours sur les L’auto-suivi (suivi par soi-même) et le suivi par personnes
disciplines et le externes pour atteindre l’objectif de se discipliner. qui
suivi consistent en (1) photos, (2) fiches de suivi et (3) méthode
de suivi rapprochée etc.
90 min. H-Temps de Réaliser un programme récapitulatif en fonction de
récapitulation jugement du formateur. Les méthodes d’application de
l’approche 5S ont été imaginées par les questions et
réponses (Quiz) au Sénégal.
103
Une fois divisé en plusieurs groupes (sous-comités), procéder au « c) Zonage ». Lors du zonage,
réaliser les croquis de l’ensemble du centre si les participants appartiennent aux petits centres de
santé ou de leur service si les participants appartiennent à un grand hôpital.
Ensuite, on détermine les zones de chacune de ces équipes venant d’être fixées en traçant les
lignes de frontière sur la carte d’une manière visuelle. Expliquer dans le cadre de la formation par
exemple qu’on trouve souvent les déchets délaissés derrière le bâtiment des établissements de la
santé. C’est parce que personne ne sait qui doit s’occuper du nettoyage de cette zone.
Si on dispose encore du temps, aborder aux thèmes suivants d’imaginer « les responsabilités et
les rôles du chef (manager), du comité 5S et des sous-comités du 5S ». Identifier ensuite les actions
à effectuer chacun au niveau de son établissement juste après la formation en mentionnant environ
3 points pour établir le « e) plan d’action jusqu’à l’établissement du comité ». Il s’agit d’élaborer
un plan par exemple, « organiser une réunion pour sensibiliser les personnes qui n’ont pas pu
participer à la formation » ou « procéder à l’élection pour l’établissement du comité 5S ».
Il a été expliqué qu’une série d’actions ci-dessus de a) Sketch, b) Identification de tous les
membres de l’organisation et séparation en équipes, c) Zonage, d) Confirmation des missions et des
rôles du comité etc., et e) Elaboration du plan d’action jusqu’à l’établissement du comité, sont les
travaux préparatoires pour la réalisation de l’étape de S4 Seiketsu (Standardiser).
Dans le cadre de l’explication sur S5 Sitsuke (se discipliner/suivre), il a été expliqué de la
méthodologie pour effectuer le suivi (la supervision) en plus du point de « respecter les
règlements » (voir l’histoire 3 pour l’explication plus détaillée).
Enfin, procéder à la discussion de synthèse de deux journées de formation à la fin. On peut
organiser une séance de Quiz qui permet de mesurer le degré de compréhension des participants.
104
Figure 1 : Exemple de S1 (Seiri/Séparer), de S2 (Seiton/Situer/Systématiser) relatif aux
bouteilles d’oxygène
105
l’action de S2 (Seiton/Situer/Systématiser) qui indique où il faut mettre les médicaments. On
explique que le fait de déterminer un endroit pour mettre chaque matériel comme tout le monde a
sa maison qu’il rentre tous les soirs, est la manière de pensée de l’étape de S2
(Seiton/Situer/Systématiser).
106
Figure 4 : Exemple de standardisation du parking
Comme on voit souvent les carcasses de véhicules ou les pneus usés dans les établissements de
la santé du Sénégal, on prend les vieux pneus usés comme thème (Figure 3). Nous avons déjà parlé
que le tri des matériels utiles et inutiles consiste à l’étape S1 (Seiri/Séparer). Or, ici, les gens ont
trouvé l’utilité des vieux pneus usés. La photo de la Figure 3 montre qu’on peut gérer
systématiquement le stationnement des véhicules (S2 : Seiton/Situer/Systématiser) jusqu’alors
garés d’une manière désordre.
Ce qui est intéressant ici, ces exemples du CHR de Tambacounda sont vulgarisés aux autres
établissements de la santé. Si la photo de la Figure 3 montre l’exemple du CHR, étant prise en
février 2010, la photo de droite de la Figure 4 montre la Direction Régionale de la Santé où les
aires de stationnement ont été fixés depuis.
Le mot « Seiketsu (S4)» signifie que « les 3S de Seiri (Séparer), de Seiton (Situer/Systématiser)
et de Seiso (Salubrité) sont standardisés est maintenus » dans l’approche 5S. Ici, la standardisation
signifie « (que les 3S) sont répandus et ancrés ». Dans le cadre de la formation, il a été expliqué que
les 3 étapes suivantes de standardisation existent.
L’exemple d’ingéniosité du parking ci-dessus correspond à l’étape c) étant donné qu’il s’agit
d’un exemple d’élargissement du CHR à la Direction Régionale de la Santé.
107
㸺Histoire 1㸼 Essai au Centre de santé de Tambacounda de la région de Tambacounda de
la République du Sénégal (Première partie : Formation du 5S mise en œuvre spontanément)
Le personnel du Centre de santé de Tambacounda ayant reçu la formation des leaders sur les S1
(Seiri/Séparer), S2 (Seiton/Situer/Systématiser) et S3 (Seiso/Salubrité) a organisé la formation du
5S spontanément le 1er août 2009. 45 personnes qui correspondent à environ 70% du Centre de
santé de Tambacounda y compris les nettoyeurs, les gardiens ou les accoucheuses ont participé à
cette formation. Sans l’aide financière de la JICA, les repas, les perdiemes ou les frais de
déplacement (3000 FCFA = 6.5 USD par personne (avec le taux de change du 1er août 2009) ont
été financés à 100% par le budget du Centre.
La Directrice du Centre de santé de Tambacounda a présenté le contenu de cette formation en
recherchant elle-même les sites webs français des affaires traitant le thème du 5S. En circulant
l’intérieur du Centre préalablement, elle a même montré les points d’amélioration en prenant les
photos numériques.
La grande partie de cette partie de la formation a été réalisée en wolof (langue locale). Les
personnes qui n’ont pas appris le français ou qui ne savent pas lire ni écrire travaillent avec le
personnel qualifié de médecins ou d’infirmiers. Il est donc nécessaire de prendre en considération
de la langue utilisée pour la formation ou de la fréquence d’utilisation des lettres. Les personnes
analphabètes ont participé à l’analyse en dessinant les cartes etc. Les outils participatifs visuels de
la cartographie etc. sont conçu pour permettre la participation de tout le monde (les personnes
alphabétisées et analphabètes).
Dans la partie d’après midi de la formation, en mettant en pratique les actions du 5S
immédiatement, les participants ont rangé les bureaux ou les bureaux en séparant en plusieurs
groupes. Un groupe a mené une activité d’enlever une centaine d’aiguilles de dépistage de VIH
usées qui étaient jetées sans soin particulier.
En effectuant la discussion après les travaux pratiques, les participants ont compris qu’il
s’agissait des aiguilles qui ont été apportées par quelqu’un du centre de la jeunesse qui se trouve à
l’extérieur du Centre de santé. De ce fait, une opinion qu’il est nécessaire de surveiller les
personnes pénétrant dans l’enceinte du centre par les gardiens de l’entrée de l’établissement qui
participaient à cette formation a été exprimée.
Or, la Directrice du Centre a exprimé son opinion qu’il faut arrêter de chercher le criminel qui a
jeté les aiguilles de dépistage. Si on doit respecter de jeter ce genre d’aiguilles dans une boite de
sécurité (carton), c’est notre centre qui a un incinérateur doit prendre en charge. Nous devons
aborder à ce problème tout en sollicitant la participation du Directeur Régional de la Santé afin
d’examiner les méthodes de collecte des aiguilles usées par les postes de santés ou les centres de
jeunesse.
(Deuxième partie) Des pas en avances et en arrières au niveau du Centre de la santé causés
par l’inexistence du Leadership
L’expert Japonais a effectué une visite environ 6 mois plus tard. Les nombreux points
d’amélioration tels que le traitement des déchets accumulés ou l’introduction d’un nouveau
système de transport des aiguilles usées par la boite de sécurité au niveau des centres de jeunesse,
ont été observés. D’un autre côté, les activités du comité 5S stagnaient. La principale raison de
cette stagnation était le départ des personnes qui prenaient l’initiative par la mutation ou le départ à
la retraite des 3 membres centraux tels que la Directrice et des membres centraux du comité.
Avec cette situation, l’importance du programme de formation sur les S4 Seiketsu (Standardiser)
S5 Sitsuke (se discipliner/suivre) a été reconnue de nouveau. Selon notre enquête, les activités du
comité 5S de ce centre étant menées d’une manière déséquilibrée comme le cas de beaucoup
d’autres établissement, par une partie des cadres supérieurs, les sous-comités, c’est-à-dire les
équipes d’amélioration du travail (EAT) n’étaient pas formés dans l’organisation. La plupart du
personnel ne pouvant pas participer aux activités réelles d’une manière quotidienne dans de telle
situation, il est difficile d’avoir une motivation pour participer aux activités du 5S.
Alors, nous avons sollicité aux toutes les personnes travaillant dans l’établissement d’appartenir
7 Les aiguilles usées sont traités par l’incinération en général dans cette région.
108
à quelconque sous-comité en organisant le programme participatif de la formation de la deuxième
journée en mentionnant les noms de tout le monde. En travaillant ainsi en équipe, on peut laisser
une possibilité d’avoir un successeur du leader au cas où le leader serait muté ailleurs, comme la
mutation du personnel est souvent observée au Sénégal.
Suite à ces discussions, une élection pour sélectionner un nouveau Président du comité 5S étant
organisée au mois de février 2010, il y a eu un changement du Président. Nous devons garder un
regard attentif si le 5S peut être ancré au niveau de cet établissement ou pas.
109
㸦3㸧 Point de vue de la méthodologie du suivi
Premier point de vue mettant l’accent sur la personne effectuant le suivi, nous séparons en
auto-suivi que le metteur en œuvre des actions effectue lui-même et en celui effectué par les
personnes d’extérieur.
Pour le cas du CHR de Tambacounda, on peut considérer le suivi effectué par les sous-comités
comme auto-suivi, et celui des sous-comités effectué par le comité 5S comme suivi externe.
En prenant les 7 centres de santé dispersés dans la région de Tambacounda, le suivi effectué par
le personnel de chaque centre peut être considéré comme auto-suivi. Le personnel de la Direction
Régionale de Tambacounda procède à la supervision des centres une fois tous les 3 mois en
effectuant la patrouille. Or, si on effectue le suivi à cette occasion, on peut le considérer comme
partie du suivi des personnes d’extérieur.
Le problème qui se pose ici, c’est comment former les moniteurs qui jouent le rôle moteur (les
personnes ayant le niveau de la « ceinture noire ») étant donné que la plupart des personnes n’a
jamais vu une organisation idéale qui a atteint au niveau où les étapes de 5S sont dépassées qu’on
peut voir au Japon ou au Sri Lanka.
(2) Point de vue de l’occasion du suivi (suivi ambulant et suivi par réunion)
Deuxième point de vue consiste en occasion du suivi qui peut être résumé comme suit (voir le
Tableau 4).
Tableau 4 ; Tableau récapitulatif des occasions du suivi ambulant et du suivi par réunion
(exemple de la région de Tambacound)
Suivi ambulant Suivi par réunion
Cas de 7 centres de santé Occasion de la supervision Occasion de la réunion de
(environ 20-60 personnes ambulante effectuée 1 fois tous coordination tenue 1 fois tous
pour un centre) les 3 mois par le personnel de la les 3 mois sous l’initiative de la
Direction Régionale de la Santé Direction Régionale de la Santé
Cas du CHR (environ Occasion de la visite ambulante Occasion de présenter les
180 personnes) du gestionnaire du 5S ou du résultats d’activités en
comité 5S des activités des réunissant les membres de
sous-comités de chaque service chaque service de consultation
etc. (réunion du comité de 5S est
possible aussi)
Le fait qu’on peut aborder aux problèmes sur place avec l’ambiance réelle est l’avantage du suivi
ambulant et le partage de mêmes informations par les personnes venant de plusieurs établissements
110
(ou services) est celui du suivi par la réunion. Comme il y a des points forts et faibles pour chaque
méthode, il est souhaitable de les combiner.
111
sous-comité effectuent un suivi tête-à-tête des autres membres. Les personnes sur le terrain ne
peuvent pas avoir une image d’un exemple concret si elles ne connaissent pas d’«une méthode de
rangement ». Alors, si la personne s’occupant du suivi peut penser ensemble les solutions ou
dispose d’un peu de temps pour faire la démonstration du rangement, les effets deviennent plus
importants.
Le suivi qu’on parle ici ne vise pas forcément de laisser les enregistrements comme le cas des
points ձ et ղ ci-dessus, il est quand même recommandé de prendre des photos ou de prendre
des notes.
㸺Histoire 4㸼
Écris par Ms Kasumi OGAWA, IC Net Co.,Ltd
Exemple de proposition de mesure d’amélioration de méthode de traitement des aiguilles
usées par la notion du 5S
Nous avons compris que le traitement des déchets médicaux à savoir les aiguilles usées est le
premier problème à résoudre dans cette région à travers les formations et les études. De ce fait, un
programme suivant composé de quiz et des exposés (présentations) relatifs au traitement des
déchets médicaux a été réalisé dans le cadre de la formation du 5S.
Pour les quiz, divisés en plusieurs équipes (par organisme d’appartenance), les participants ont
joué les jeux par équipes. L’objectif de ces quiz était à la fois de partager les connaissances et le
savoir-faire entre les participants et de faire proposer les solutions à travers la discussion en ciblant
uniquement sur le thème du traitement de déchets médicaux. Les questions devaient mettre à
l’évidence à la fois la situation actuelle et les problèmes existants sur la base du résultat de l’étude
et des documents existants (et l’étude de la situation actuelle) des programmes nationaux ou de
l’OMS sur la prévention des infections nosocomiales. Ci-dessous est un exemple de questions
posées.
Question Choisir la réponse exacte parmi les choix suivants. Au cas où un centre de santé devrait
effectuer le traitement intermédiaire et définitif des déchets médicaux dans son
enceinte, quelle est la méthode de tri recommandée par l’OMS ?
Choix 1) Déchets tranchants et autres types de déchets (2ème catégorie)
2) Déchets tranchants, déchets infectés et déchets non-infectés (3ème catégorie)
3) Déchets tranchants, déchets infectés, déchets pathologiques et déchets non-infectés
(4ème catégorie)
4) Déchets tranchants, déchets infectés, déchets recyclables, et déchets
biodégradables (4ème catégorie)
Réponse 2㸧Déchets tranchants, déchets infectés et déchets non-infectés (3ème catégorie)
La raison par laquelle on a choisi cette question était que les 5 centres de santé de cette région
effectuent la méthode de tri du 1) or la méthode recommandée par l’OMS et du 2). Avant et après
répondre à la question, les participants ont procédé à la discussion au sein de leur équipe ou entre
les équipes sur les sujets suivants.
Les informations relatives au problème du traitement de déchets médicaux de la région ont été
partagées à travers ces discussions. Surtout, l’existence d’établissement de la santé utilisant les
aiguilles de couture pour le perçage (des oreilles etc.) et de la réutilisation des aiguilles était
constatée par notre étude. Le fait de partager les informations sur la pratique ou la coutume dont les
risques sont élevés et les problèmes existants entre les établissements de la santé de la région était
une occasion pour l’amélioration de la situation actuelle du traitement des déchets médicaux.
112
Comme le montre le Tableau 3 ci-dessous, les points concrets des activités de 5S relatifs au
traitement des aiguilles usées peuvent être résumés comme suit9. Nous avons présenté les exemples
concrets des activités du 5S aux participants en indiquant ce tableau récapitulatif et les bons et
mauvais exemples des points d’activités par les photos en vue de faciliter la compréhension la
méthode du 5S.
9 Les points des activités du 5S mentionnés ici, ont été établis sur la base des points
mentionnés dans les documents de l’OMS en tant que règlement de base ou du contenu
d’encadrement des organismes médicaux du Plan Elargi de Vaccination (PEV).
113
V-5…Cas en Tanzania 3
Écris par Mr. Hisahiro Ishijima, Expert de l’Agence Japonaise de Coopération Internationale
(JICA), désigné auprès du Ministère de la Santé et du Bien-être Social, la République Unie de
Tanzanie
Formation du personnel de la santé pour l’exécution du concept des 5S-KAIZEN-TQM
-Cas d’une Formation des Formateurs à l’échelle nationale en Tanzanie-
En mars 2008, le personnel de la santé et les directeurs de santé, qui ont été formés sur l’approche
5S-KAIZEN-TQM et d’autres méthodologies d’amélioration de la qualité, se sont réunis et
concertés sur la méthode adéquate et efficace que le MoHSW peut suivre pour former les
consultants et le personnel des centres hospitaliers régionaux et spécialisés sur le processus
5S-KAIZEN-TQM. Ils ont abouti à la nécessité d’enseigner les domaines suivants aux hôpitaux :
- Concepts de base de qualité et d’amélioration de la qualité dans le secteur de la santé ;
- Connaissances et compétences de base pour l’exécution de l’approche 5S-KAIZEN-TQM ;
- Planification, coaching, suivi et évaluation du programme d’amélioration de la qualité.
A l’issue de cette décision, la Formation des Formateurs (FDF) sur l’approche des
5S-KAIZEN-TQM a été organisée. La sélection des participants a été également discutée. Au début,
il a été discuté le point de « Formation du personnel clé dans la zone ». Cependant, selon la
proposition des experts de l’approche 5S-KAIZEN-TQM et d’après les leçons apprises de
l’expérience de Sri Lanka, il s’avère qu’il est nécessaire pour l’entité concernée par les activités des
5S de disposer de leadership fort et engagé pour garantir une exécution réussie de l’approche. Le
MoHSW a pris en considération les conseils des experts, ainsi une stratégie a été établie pour
former le personnel médical chargé des activités, l’infirmier en chef/patron et la secrétaire dans
chaque hôpital.
A la suite du plan de déploiement, la FDF a été organisée sur une base annuelle depuis juillet 2008,
et 29 hôpitaux publics ont bénéficié des formations. Malheureusement, l’efficacité de la 1ère FDF
n’a pas été évaluée quoique la nécessité de l’évaluation a été discutée lors de la réunion d’examen
de la 1ère FDF.
A partir de la 2ème FDF, l’efficacité de la formation a été mesurée par l’évaluation ex ante et ex post,
et l’évaluation des matières et de la logistique par les participants. Les mêmes questions ont été
posées lors de l'évaluation ex ante et l’évaluation ex post pour la comparaison de l’amélioration des
connaissances sur la qualité et l’approche de l’amélioration de la qualité. Pendant l’évaluation
préalable à la formation, la majorité des participants (32 sur 39) ont obtenu une note faible
(pourcentage de réponses correctes : inférieur à 65%). Cependant, dans l’évaluation post formation,
24 participants sur 39 ont répondu correctement à plus de 75% des questions. Toutefois, 4
participants sur 39 n’ont pas ou peu amélioré leurs connaissances.
114
Schéma 2: Résultat de l’évaluation préparatoire de la 2ème FDF
Forme3 : résultat après l’évaluation de la 2ème FDF
Afin de connaître l’efficacité de chaque matière et de la logistique, tous les cours et toutes les
pratiques présentées lors de la FDF ont été citées sur la liste d’évaluation. Cette dernière comprend
trois classements (« inutile », « utile », « très utile ») pour évaluer chaque matière et logistique.
Le pourcentage de la présence à la 2ème FDF était de 97,5% alors que 65,2% ont mentionné que la
formation était très utile. 25,1% ont indiqué que la formation était utile mais ils avaient besoin
d'avoir plus de temps pour la pratique, certains exercices pratiques ont été accordés peu de temps
par rapport au développement du Plan d'Action.
Sur la base des résultats de l’évaluation préalable et l’évaluation ex post sur l'efficacité de chaque
matière et de la logistique, nous concluons que la formation était utile pour améliorer les
connaissances et les compétences liées à l’amélioration de la qualité par l’approche 5S-CQI-TQM.
115
V-6…Cas au Ouganda
Écris par Mr. Hisahiro Ishijima, Expert de l’Agence Japonaise de Coopération Internationale
(JICA), désigné auprès du Ministère de la Santé et du Bien-être Social, la République Unie de
Tanzanie
Opinion des clients externes sur les changements atteints suite à l’exécution du 5S-Cas d’un
General Hospital à Uganda-
Tororo General Hospital à Uganda a été choisi pour servir de site pilote pour le Programme
AAKCP de la JICA (Programme Asie-Afrique de Création Conjointe de Connaissances) et l'hôpital
a commencé l’exécution des activités 5S depuis août 2007.
Pendant les deux ans d'exécution de l’approche 5S, la Direction de Tororo General Hospital a
programmé une petite enquête sur la réaction des clients externes (visiteurs, patients) vis-à-vis les
changements effectués par l'hôpital à travers l’approche 5S-KAIZEN.
Durant l'enquête, trois questions ont été préparées pour vérifier la reconnaissance des changements
par la communauté. Ces questions ont été posées sur les clients externes de Tororo General
Hospital;
Que pensez vous des services médicaux de l'Hôpital Tororo?
Pensez vous que l'Hôpital Tororo a changé par rapport aux années précédentes?
Si vous répondez par "oui" à la 2ème question, veuillez expliquer brièvement les changements que
vous avez constatés? Comment?
104 échantillons ont été sélectionnés et analysés. Sur le tableau suivant figure les informations sur
l’échantillon de l’étude.
1 Sexe Homme 54
㻌 㻌 Femme 50
2 Age <20 14
㻌 㻌 21-30 47
㻌 㻌 31-40 26
㻌 㻌 41-50 12
㻌 㻌 >50 5
3 Arrondissement Tororo 94
㻌 㻌 Les autres 10
Pour la première question " Que pensez vous des services médicaux de l'Hôpital Tororo?",
seulement 29% des personnes ont répondu que l'Hôpital de Tororo fourni des services de faible
qualité et moins de 71% sont satisfait des services médicaux de l'Hôpital de Tororo.
Pour la deuxième question, " Pensez vous que l'Hôpital Tororo a changé par rapport aux années
précédentes? "90% des personnes ont trouvé que l'atmosphère de l'hôpital a favorablement changé.
116
Les personnes ayant répondu "oui" à la deuxième question ont apporté leurs explications dans la
3ème question "Veuillez expliquer brièvement les changements constatés? Comment?" 95% pensent
qu'une amélioration est constatée au niveau de la propreté, 73% des personnes ont trouvé que
l'attitude du personnel s'est améliorée, 50% des personnes pensent que le temps d'attente est réduit,
et 71% trouvent que la fiabilité des services médicaux s'est améliorée.
Il ressort des résultats susmentionnés que les clients externes (patients, assistants des malades,
visiteurs, etc) reconnaissent les changements que l'hôpital de Tororo a subis dans les dernières
années. Cela signifie que Tororo General Hospital a amélioré l'environnement du travail et le
contenu de certains services à travers l'exécution des activités 5S.
La direction de l'hôpital a conclu que ces changements ont été effectués suite à l'exécution de
l’approche 5S-KAIZEN. Les résultats de l'enquête ont poussé la direction de l'hôpital a décidé de
continuer l’exécution et le développement de l’approche 5S-KAIZEN à travers l'hôpital.
Ce résultat a été communiqué au Ministère de la Santé à Uganda, ainsi l’impact de l’approche des
5S-KAIZEN a été reconnu à Tororo General Hospital. Les Services Cliniques du Ministère de la
Santé ont décidé de diffuser les approches des 5S-KAIZEN au niveau national, en collaboration
avec la JICA, l’Agence Japonaise de Coopération Internationale.
117
V-7…Cas au Sri Lanka
Écris par Dr. S Sridharan MD (USSR), M-Sc (Med.Admn.), MD (Col.), Dip. En Informatique,
Directeur, Organisation & Développement, Ministère de la Santé, Sri Lanka
Mahiyangana Base Hospital : Hôpital gouvernemental moyen à un hôpital repère
Mahiyangana est l'une des villes anciennes de Sri Lanka. Certains ouvrages rapportent que
Bouddha a visité ce lieu sacré. Cette ville est bien connue par le Raja Maha Viharaya, notamment
pendant le festival poson assistés par des pèlerins venant des différentes villes du pays. Le secteur
agricole constitue la source principale des revenus de la population. Cette ville et ses
agglomérations sont connues par une forte concentration de la communauté autochtone (Vedhas).
Un Dispensaire Central, qui existait depuis longtemps dans la ville de Mahiyangana, a été amélioré
et devenu ainsi un Hôpital d’Arrondissement, considéré gouvernemental à l’époque, et ce afin de
mieux servir les malades. Ensuite, en 1998, en vertu du Plan Directeur de la Santé, l'hôpital a été
amélioré pour devenir un « Base Hospital ». Mais ce n'était qu'en 2003 que des consultants ont été
affectés à cet hôpital. Même si cet hôpital de Base est situé à l'arrondissement de Badulla, il sert
d'autres arrondissements tels que Kandy, Matale, Moneragala, Ampara, puisque Mahiyangana est
lié à tous ces arrondissements. Les issus de tous ces cinq arrondissements se rendent donc à cet
hôpital. Puisque l'hôpital fait parti du conseil provincial, la direction financière de l'hôpital a été
constituée par l'Office du Directeur Régional des Services de la Santé.
En 2004, l'hôpital comptait un personnel de 204 personnes avec cinq consultants et 34 Médecins
Examinateurs. Cet hôpital comprenait quatre spécialités avec 204 lits. La moyenne des malades du
DPE était de 456/jour, et la moyenne des malades au niveau régional était de 267/jour.
L'hôpital a lancé depuis cinq ans le Programme d'Amélioration de la Qualité Continue sous un
nouveau leadership. Le superviseur Médical a travaillé au sein de l'Unité de Gestion de Qualité
(UGQ) de Castle Street Hospital pour les Femmes (Enseignement) et en qualité de
personne-ressource au Secrétariat de la Qualité au sein du Ministère de la Santé et de Nutrition. Il
était conscient de l’importance de l’exécution des programmes de l'amélioration de la qualité dans
les hôpitaux. A l’hôpital, il a été clair que "5S est la Solution Adéquate pour Améliorer la
Productivité, la Qualité et la Sécurité dans les hôpitaux". Il a été décidé de commencer le
programme avec l'introduction des techniques de Kaizen et 5S. Le programme a été réparti en cinq
phases comme suit:
La phase préparatoire;
La phase d'introduction;
La phase d'exécution;
La phase d'expansion; et
La phase de durabilité.
La phase préparatoire
Au début, une analyse des points forts, faibles, opportunités et menaces « SWOT » a été effectuée.
Il a été identifié que la force principale de l'hôpital résidait dans le personnel et son unité. La
faiblesse était le manque de connaissance de productivité et de la qualité entre le personnel. Une
autre faiblesse concernait l'impossibilité d'identifier les donateurs. L'opportunité était l'assistance
fournie par les villageois et l'engagement politique. Une autre opportunité vitale était la volonté du
Directeur Régional des Service Médicaux à soutenir le programme. La menace venait de certaines
parties influentes du village qui essayaient d'utiliser l'hôpital selon leur propre agenda.
Une équipe consistant de neuf membres, y compris les Médecins Examinateurs, les Infirmières en
Chef, le Personnel Para Médical, le Personnel Mineur et d'autres catégories de personnel ont été
identifiées. Le recrutement de cette équipe a garanti l’inclusion de toutes les catégories du
personnel. Les membres de l’équipe ont été soigneusement choisis de manière à intégrer des
membres qui jouissent d’un esprit positif et créatif. Plus tard, cette équipe est devenue une "Equipe
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d'Amélioration de la Qualité". Cette équipe a été chargée de l’analyse de la situation de l'hôpital.
Par ailleurs, elle a détecté les zones vitales qui nécessitent l’amélioration. Pendant l'analyse de la
situation, des photos qui montrent la situation ont été prises. L'équipe a identifié 26 zones vitales.
La priorité a été donnée à ces zones vitales, en utilisant la matrice importance- performance suite à
la discussion avec les chefs des sections de l'hôpital. Lors de l'identification des zones prioritaires,
il a été pris en considération des points tels que les soins aux patients, la satisfaction des clients à
travers la satisfaction des employés, les attentes des malades non liées à la santé, le temps d'attente
etc. Les plus importantes zones identifiées:
1. Système de Décharge;
2. Organisation des gardes, et d'autres unités et établissement de CSSD, CLSD;
3. Besoins humains de base;
4. Qualité de l'environnement du travail & la qualité de la vie professionnelle;
5. Etablissement des magasins de condamnation ;
6. Analyse des informations;
7. Gestion pharmaceutique (Mahiyangana était loin de Badulla par 68 km et s’il y avait un besoin
d’urgence d’un médicament, il était nécessaire d'envoyer une ambulance à Badulla; ce qui durerait
au moins quatre heurs pour avoir le médicament) ;
8. Renforcement des compétences de gestion des directeurs principaux et des cadres moyens;
9. Plans de propositions par les employés, patients, leurs visiteurs et mécanisme de traitement des
réclamations ; et
10. Suivi du mécanisme et développement des indicateurs de performance.
La vision, la mission et les valeurs ont été identifiées et diffusées à toutes les catégories du
personnel. La vision de l’hôpital est " un Hôpital Respectueux de l’Environnement avec un Service
de Qualité fourni au Malade par un Personnel Dévoué », la mission est la suivante « un hôpital
public pour fournir, à travers un personnel satisfait, un service de qualité basé sur les besoins et les
attentes des gens, en utilisant les ressources de l’hôpital gérées de manière efficace en focalisant la
sécurité environnementale » ; la valeur est « des Soins aux Malades en premier lieu».
Un plan d’action a été développé sur la base des activités citées ci-dessus. Un délai d’exécution
était décidé et des personnes responsables ont été identifiées pour chaque activité. Les Directeurs
Régionaux et Provinciaux des Services Médicaux ont été informés de l’avancement des activités
afin d’approuver les projets à venir.
La phase d’Introduction
La phase d’introduction a été exposée à travers un ensemble de cours présentés par Dr. Wimal
Karnadagoda du secrétariat de la Qualité au sein du Ministère de la Santé et de la Nutrition, Mr.
Sena Pieris du Centre de la Production Propre et le chef de service de l’hôpital. A ce moment, il
paraissait difficile d’inviter les conférenciers de Colombo. Par conséquent, le Chef de Service de
l’hôpital a lui-même préparé un programme de formation de quatre heures pour tout le personnel
chaque lundi pendant trois mois. Ce programme de formation se base notamment sur les 5S,
Kaizen, Equipe d’Amélioration du Travail, Qualité et Productivité. Deux programmes ont été
réalisés sur le leadership pour les cadres moyens. Mr. M Thilakasiri, Médecin Consultant de
SLIDA, a par la suite présenté deux cours visant le changement des attitudes du personnel. Six
mois après le lancement du programme, des formations ont été organisés pour l’arrondissement de
Badulla par le Secrétariat de Qualité, accompagnés des visites d’étude, et ce à travers le fonds de la
Banque Mondiale.
L’autre activité principale consistait des visites quotidiennes par le superviseur médical. L’infirmier
en Chef/ l’infirmier en charge et un organisateur de travail, toujours accompagnés par un SM.
Pendant cette visite, ces cadres supérieurs veilleront au transfert des acquis à toutes les catégories
du personnel ; ils les enseigneront, les surveilleront, et les formeront. Pendant les week-ends, le SM
a visité tous les locaux externes en compagnie du directeur administratif et de l’organisateur de
travail. Cette visite a aidé à l’amélioration de l’utilisation de l’espace inutilisé.
119
La vision, la mission, et les valeurs de l’hôpital ont été exposées dans toutes les unités. Ceci a
permis de démontrer au personnel le changement à venir prochainement ; Ce qui a aidé à
l’initiation des changements et à la préparation du personnel au changement.
La phase d’exécution
L’exécution des 5S a débuté à la garde obstétrique, la garde pédiatrie, la pharmacie interne, l’OPD
comme une étude pilote. Cette exécution a été bien menée par la direction générale. Pendant
l’exécution, les dix zones importantes déjà identifiées ont été prises en considération.
- Un processus a été développé pour le système de gestion des déchets (collecte, séparation,
transportation et l’élimination finale), et les déchets ont été ramassés suivant le code de
couleur standard identifié par l’OMS.
Exécution de l’organisation des 5S des hôpitaux. Les activités mises en œuvre sont présentées
comme suit :
- Les articles indésirables de chaque unité ont été retirés de ces unités en utilisant des bandes
rouges, puis envoyés aux magasins de condamnation. Une fois au magasin de condamnation, si un
article est jugé utile et nécessaire pour d’autre unité, il est transféré à l’unité qui en a besoin. Si
l’article n’est pas nécessaire, il doit être envoyé à d’autres hôpitaux qui ont en besoin. Par exemple,
une lampe de la salle d’opération non utilisée à l’hôpital a été envoyée à la salle d’opération de
l’hôpital provincial Badulla après la permission du département d’ingénierie médical du Ministère
de la Santé. Ces articles indésirables sont contrôlés davantage pour vérifier s’ils nécessitent une
réparation. En cas de réparation mineure, les fonds de caisse sont utilisés. Mais pour les réparations
majeures, les articles sont envoyés à l’office RDHS pour réparation, en utilisant les procédures
d’appel d’offre. Si les articles indésirables sont jugés condamnés, ils seront donc envoyés au
conseil de condamnation.
* Un système de contrôle visuel a été développé en utilisant un code de couleur standard. Ils sont :
- Général – Noir
- Infection – Jaune
- Rouge – non stérile, risque élevé, toute chose négative
- Bleue – Stérile, toute chose positive, salle de repos
- Vert – hors danger, quelque chose liée à la qualité
- Marron – indésirables, articles périmés
120
- Gris – magasins
- Orange –salle froide, produits en caoutchouc réutilisable
- Par exemple les photos suivantes expliquent comment les bouteilles d’oxygène remplies
(bleue) et vide (rouge) sont conservées :
- L’alignement et la numérotation ont été insérés dans les tableaux d'affichage, mise en ordre des
médicaments, articles médicaux et non médicaux, etc. Par exemple
121
- Des ͆isles͇ ont été préparés en cas de besoin.
- Les cartes de site, le conseil d’administration et les panneaux de signalisation ont été établies
suivant les codes de couleurs standard.
122
- Formulaires imprimés, graphiques des médicaments, et les listes de vérification ont été
introduites pour éviter toute erreur et améliorer la Qualité de la vie professionnelle du
personnel.
- Manque de communication avec le personnel médical dans les gardes. Afin de surmonter cet
obstacle, une liste téléphonique a été affichée. Cette procédure a assuré la disponibilité du
personnel appelé en temps réel.
123
- Le Nettoyage Total est l'étape qui précède "la Gestion de la Qualité Totale". Par conséquent,
plus d'importance a été donnée à la propreté en utilisant les programmes et des listes de
vérification de nettoyage.
- L'accent a été mis sur les Besoins Humains de Base en augmentant la fourniture des
équipements nécessaires aux malades et au personnel, permettant l'accès à l'eau potable,
l’amélioration de la propreté des toilettes, le linge et les draps de lit propres etc.,
124
effectuée par l'introduction des formulaires imprimés, des graphiques (ces graphiques devront
être plus tard élaborés par des infirmiers) des listes de vérification nécessaires, tels que les
listes de vérification préopératoire, les listes de vérification de décharges, les listes de
vérification postopératoires etc.,
- Le mode de traitement des articles indésirables au sein de l'hôpital a été cité au début. Ces
articles indésirables ont été stockés jusqu'au traitement final dans les magasins de stockage
généraux et chirurgicaux.
- Plus d'importance a été donnée à l'analyse des informations. Chaque garde tient ses statistiques
et l'Assistant chargé du Registre Médical a recueilli toutes ces statistiques et a gardé les
statistiques de l'hôpital. D'autres statistiques vitales ont été affichées sur le tableau d'affichage.
- Afin d'éviter un manque de médicaments vitaux, essentiels et coûteux, l'analyse ABC & VEN
a été utilisée pour réserver les médicaments; ce qui a permis la disponibilité des médicaments
au temps opportun.
125
- Plus d’importance à la dignité des patients
- Enquêtes sur la satisfaction des clients, propositions, propositions du personnel étaient des
composants essentiels de l'amélioration. Les propositions du personnel étaient encouragées par
l'Equipe d'Amélioration de Travail (EAT/WIT) et les Plans de Proposition Kaizen. Les Enquêtes
de Satisfaction du Client ont été menées et les résultats ont été diffusés lors des réunions
partielles des directeurs. Les clients ont été encouragés a exprimé leurs propositions à travers les
boites de propositions. Par ailleurs, des lettres ont été envoyées dans des enveloppes libellées à
l'adresse de l'expéditeur à des malades sous traitement à l'hôpital choisis au hasard. Les lettres
souhaitent aux malades une bonne santé et demandent leurs points de vue pour améliorer le
service de l'hôpital. Leurs points de vue ou propositions ont été ainsi soulignées à la réunion
partielle des directeurs.
- Le Contrôle, le suivi et la formation professionnelle ont été d'autres facteurs importants qui ont
contribué à l'amélioration.
- Des réunions cliniques hebdomadaires ont été organisées en vue d'améliorer les connaissances
du personnel médical sur les sujets actuels. Des cas intéressants et rares traités pendant cette
semaine ont été discutés pour que le personnel médical se familiarise avec ces cas.
- Le bien-être et la santé spirituelle du personnel ont été pris en considération. Ces activités
développent une ambiance conviviale entre les différentes catégories de personnel.
126
La phase d'expansion
Les leçons apprises pendant la phase d'introduction ont été échangées entre les directeurs de
différents niveaux. Cela a inspiré la confiance des directeurs qui n'étaient pas positive à l'égard de
ce programme. Finalement, toutes les unités ont tiré profit du Programme d'Amélioration Continue
de la Qualité à travers l’approche des 5S, la productivité.
127
programme. Ensuite, comme déjà mentionné, l’Equipe d’Amélioration de la Qualité était bien
informé des activités à poursuivre. Cela indique que ce programme d’amélioration peut bien
continuer même après le départ raisonnablement motivé du directeur de l’institution.
- L’établissement du CSSD et du CLSD est aussi important pour réduire le taux d’infection et la
tâche de l’inventaire des infirmiers en charge. Par conséquent, le CSSD et le CLSD ont
commencé par les ressources disponibles.
- Les critères de sélection des meilleurs employés parmi les différentes catégories du personnel
sont arrêtés par l’Equipe de Développement de la Qualité après consultation de toutes les
catégories du personnel. Par la suite, les employés de différentes catégories ont été
sélectionnés selon ces critères.
- Les enquêtes sur la satisfaction des clients et la satisfaction des employés étaient en cours. Ces
enquêtes ont été bénéfiques pour l’identification des attentes des clients. Quand le plan
d’action a été élaboré, ces enquêtes étaient prises en considération.
- Les réunions d’évaluation de la performance et les audits cliniques ont été menées de manière
régulière. Le personnel de toutes les catégories et quelques soit leurs postes était invité à
prendre part à ces réunions.
- L’hôpital a été apprécié par le PDHS, RDHS, et d’autres organisations gouvernementales ainsi
que par le public. Il a été décidé de nommer l’hôpital comme hôpital de référence pour tous les
hôpitaux dans l’arrondissement de Badulla.
- Le personnel est informé des objectifs de l’hôpital en plus de la vision, la mission et des
valeurs.
La phase de durabilité
La phase de durabilité a commencé après l’exécution des 5S et du concept de productivité dans
toutes les unités. L'Equipe de l'Amélioration de la Qualité a grandement contribué au succès de la
durabilité.
- Pour plusieurs raisons, l’Unité de Gestion de la Qualité n’était pas établie et le travail lié à la
qualité était effectué directement par le Chef de service Médical. Pendant cette phase, l’Unité
de Gestion de la Qualité a été établie, doté d’un personnel permanent pour organiser le travail
lié à la qualité.
128
Résultats
Les résultats de ce changement ont été très bénéfiques. Certains résultats sont présentés ci-dessous.
- Le nombre des malades qui visitent le Département des Patients Externes a considérablement
augmenté.
200000
150000
100000
50000
0
2003 2004 2005 2006
129
- Le nombre des malades visitant les cliniques médicales a considérablement augmenté.
130
Comparaison avant et après l’exécution du programme :
Il est toujours intéressant de comparer la situation avant et après l’exécution. Ces changements sont
illustrés comme suit :
- La salle d’attente
Avant Après
- Les gardes
Avant Après
131
- Les Besoins Humains de Base
Avant Après
- Cuisine
Avant Après
132
- Environnement sain
Avant Après
- Toilets
Avant Après
Conclusion:
En fin des années 1990 et début 2000, l’hôpital Mahiyangana était connu comme un lieu de
transfert de la peine. Aujourd’hui, plusieurs organisations gouvernementales et privées choisissent
l’hôpital Mahiyangana pour leur voyage d’étude. En 1997, des participants venant de huit pays
africains ainsi que des délégués japonais ont visité cet hôpital dans le cadre d’une visite d’étude
financée par l'Agence Japonaise de Coopération Internationale (JICA). Depuis, plusieurs directeurs
médicaux internationaux ont visité cet hôpital pour assister à l’amélioration remarquée. La plus part
des commentaires des visiteurs faisaient référence aux changements réalisés à moindre coût et ils
ont trouvé que pour l’exécution de l’approche des 5S, des concepts de Productivité et de Qualité, ils
n’ont pas besoin d’argent, mais d'une grande attitude et d’un état d’esprit très positif.
133
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