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13ème Congrès de Mécanique 11 – 14 Avril 2017, (Meknès, MAROC)

Modélisation d’un capteur solaire thermique plan à eau doté d’un système
d’ombrage automatique

A. AMICHE1 , A. LARABI2 , S. M. K. EL HASSAR3 , M.AHMED DAHMANE1

1
Doctorant, Université des Sciences et de la Technologie Houari Boumediene (USTHB), Faculté de Génie Civil.
Email : aamiche@usthb.dz. Adresse : USTHB, FGC, BP 32 EL ALIA 16111 BAB EZZOUAR ALGER, ALGERIE.
2
Professeur, USTHB, Laboratoire des Systèmes Électrique et Industriels (LSEI). Email : larabiabdelkader@yahoo.fr
3
Maître de Conférences, USTHB, Faculté de Génie Civil. Email : elhassar2@yahoo.fr

Résumé : λ Conductivité thermique . . . . . . . . . . . . . (W/m2 K)


Le problème de surchauffe des capteurs solaires pour la ρ Masse volumique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . (kg/m3 )
production d’eau chaude est un phénomène bien connu τ Coefficient de transmission . . . . . . . . . . . . . . . . . . (-)
pendant les périodes de stagnation. Il est fréquent dans les υ Viscosité cinématique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . (m2 /s)
pays à fort ensoleillement solaire comme l’Algérie. Pour ψ Coefficient d’échange avec isolant . . . . . . . (W/K)
lutter contre ce problème, plusieurs approches existent,
et peuvent être appliquées aux différents niveaux du sys- indices
tème de production d’eau chaude solaire. Dans le présent abs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Absorbeur
travail, un système d’ombrage automatique appliqué au amb . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Extérieur
niveau du capteur solaire a été testé. Des équations mo- arr . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Arrière
délisant les différents transferts d’énergie sont proposées. cv . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Convection
Le langage de programmation graphique SIMULINK a ech . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Echange
été utilisé pour les simulations. Les résultats des calculs f . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Fluide
montrent qu’il est préférable d’ombrer partiellement les int . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Intérieur
capteurs solaires. iso . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Isolation
lat . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Latérale
op . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Ombrage partiel
Mots clés : capteur solaire thermique, surchauffe,
r . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Rayonnement
système d’ombrage, simulation.
v . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Vitrage
Nomenclature :
Majuscules
Cp Chaleur massique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . (J/kgK) 1 Introduction
D Diamètre de tube . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . (m) De par sa situation géographique, l’Algérie dispose d’un
G Rayonnement solaire reçu . . . . . . . . . . . . . (W/m2 ) gisement solaire parmi les plus élevés au monde. La du-
L Longueur du tube . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . (m) rée d’insolation dépasse les 2000 heures annuellement au
M Masse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . (kg) nord du pays et peut atteindre les 3900 heures au niveau
S Surface . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . (m2 ) des hauts plateaux et du Sahara. A titre de comparaison,
T Température . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . (K) la durée d’insolation est de 1 600 h par an à Londres. Dans
V Vitesse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . (m/s) ce contexte, une des priorités de l’État consiste à intégrer
Minuscules les énergies renouvelables dans la politique énergétique
e Epaisseur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . (m) du pays [1]. Parmi les axes de développement sur lesquels
g Gravité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . (m/s2 ) mise l’État algérien, celui de la production d’eau chaude
h Coefficient d’échange . . . . . . . . . . . . . . . . (W/m2 K) solaire individuel constitue une priorité.
r Rayon de tube . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . (-) Un problème rencontré est celui de la surchauffe. Elle
t Temps . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . (s) se produit lorsque l’énergie solaire absorbée par le cap-
x Distance entre deux nœuds . . . . . . . . . . . . . . . . . (m) teur solaire thermique (CST) dépasse la capacité ther-
symboles grecs mique de son circuit primaire de fluide caloporteur. Cela
α Coefficient d’absorption . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . (-) entraîne des températures excessives au niveau de l’ab-
ε Emissivité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . (-) sorbeur. Cette situation peut se produire lorsque il y a
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une coupure de courant, une panne de la pompe primaire - Pour l’eau qui circule à l’intérieur des tubes, on uti-
ou pendant les périodes de faibles consommations d’eau lise l’équation d’équilibre thermique donnée par
  [4] :
chaude. Sans protection contre la surchauffe la tempéra- ∂T f,i T f,i+1 + T f,i−1
ρf Cpf Dint−T
4
ube
+υ =
ture de stagnation produit des dégradations au niveau de dt 2dx
l’absorbeur (déflexion permanente de l’absorbeur, pliage hcv;abs−f (Tabs −Tf ). (Eq.3)
de ses bords). D’autres composants du système comme la Nb :le coefficient hcv;v−amb est calculé par la formule de
pompe primaire, l’échangeur de chaleur et la cuve d’ex- Watmuff et al : hcv;v−amb = 2.8 + 3 Vvent (Eq.4).
pansion peuvent être endommagés. Le fluide caloporteur La résolution du système d’équation différentielles ob-
(eau + antigel) peut être dégradé et la pression dans la tenu est faite par la méthode de Rang Kutta. Les proprié-
boucle primaire peut dépasser la limite de la libération de tés physiques du capteur solaire utilisé dans le cadre de ce
la soupape de sécurité. travail sont présentées dans le tableau 1.
Le travail de recherche mené par la faculté de génie civil Les températures des composants du CST plan à eau cal-
de l’université des sciences et de la technologie Houari culées à l’aide des équations citées plus haut pour le 21
Boumediene (USTHB, Algérie) vise à modéliser le com- juin et pour un débit de fluide égale à 0.008 Kg/s sont
portement thermique d’un CST plan à eau doté d’un sys- présentés dans la(Fig. 1.)
tème d’ombrage automatique afin de limiter (voir suppri-
mer) les surchauffes. Cet article présente quelques résul- Dimensions 1941 × 1072 × 88 (mm)
tats relatifs à cette modélisation. épaisseur 3.2 mm
Couverture en verre coefficient de transmission τ =0.9
coefficient d’absorption α=0.02
2 CST hors stagnation
surface = 1.87m2
Pour estimer la quantité du rayonnement solaire reçu par
Absorbeur en cuivre coefficient d’absorption α=0.9
le collecteur, nous avons choisi de travailler avec la mé-
coefficient d’émission ε=0.05
thode utilisée par l’ASHRAE [2]. Afin de modéliser le
Isolation 50 mm de fibre de verre
comportement thermique des composants du CST plan
à eau en régime transitoire nous avons adopté les hypo- Tableau 1. propriétés physiques des composants du CST.
thèses suivantes :
— la voûte céleste est assimilée à un corps noir ;
— les caractéristiques physiques du vitrage, l’absor-
beur et l’isolant sont constantes et indépendantes
des conditions météorologiques ;
— la vélocité du fluide est supposée uniforme ;
— la vitesse du vent est constante égale à 3.2 m/s,
d’après l’Atlas éolien de l’Algérie, pour la wilaya
d’Alger ;
— les caractéristiques physiques du fluide et de l’air
Fig. 1. Température CTS- conditions normales.
confiné entre le vitrage et l’absorbeur dépendent
de la température ; Hors stagnation, on observe que le risque de surchauffe
— l’air confiné entre l’absorbeur et le vitrage est sup- au niveau du CST est inexistant, la température de l’ab-
posé stagné et transparent ; sorbeur reste en dessous de 85◦ C.
- l’équation d’équilibre thermique de la couverture en
verre est écrite comme suit [3] :
dTv 3 CST dans les conditions de stagnation
Mv Cpv = αv Sv G − hr,v−ciel Sv (Tv − Tciel ) − Dans les conditions de stagnation le débit du fluide traver-
dt
hcv;v−amb Sv (Tv − Tamb ) + hr,v−abs Sv (Tabs − Tv ) + sant l’absorbeur est nul. Les équations (1) et (2) restent
hcv;v−abs Sv (Tabs −Tv ). (Eq.1) inchangées, pour le calcul de la température du fluide on
- Pour l’absorbeur l’équation du bilan thermique est don- utilise la formule suivante :
née par [3] : dTf
Mf Cpf = {(λabs ∗ Ltubes ∗ π ∗ ((r1 + r2 )/2)) /eabs }
dTabs dt
Mabs Cpabs = αabs Sabs τv G−hr,v−abs Sv (Tabs − ×(Tabs −Tf ) (Eq.5)
dt
Tv )−hcv;abs−v Sv (Tabs −Tv )−hcv;abs−f Sech;abs−f (Tabs − Les conditions de stagnation choisis Tamb = 30◦ C, et
Tf )−(ψlat +ψarr )(Tabs −Tisol ). (Eq.2) G = 1000W/m2 correspondent à des valeurs standards
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prises entre 12h et 16h le 21 juin. Les résultats obtenues s’explique par l’inertie importante du système et son
sont présentés dans la Fig. 2. manque de réactivité. La conséquence est l’activation ré-
pétitive du volet roulant qui peut être exposé à un dom-
mage prématuré. Nous avons jugé qu’un ombrage partiel
du CST permettrait d’éviter ce problème. Des simulations
préliminaires ont montré que la quantité du rayonnement
reçu pour laquelle la température de l’absorbeur se stabi-
lise est de 623 W. La surface ombragée correspondante
est égal à un tiers de la surface totale du vitrage. Dans ce
cas, le rayonnement reçu est donné par :
Fig. 2. Température CST - conditions de stagnation. Gop = 0.623 G = 1/3 Sc G. (Eq.6).
On obtient les résultats donnés dans la Fig. 5.
On observe que, en théorie la température de l’absorbeur
et du fluide dépasse les 120◦ C. Le risque de détérioration
du système (capteur en particulier) est important.

4 CST avec système d’ombrage


Nous avons opté pour un système de protection solaire
mécanique. Ce système, constitué de lamelles en alumi-
nium, est monté sur le CST et permet de le couvrir quand
la température de l’absorbeur dépasse la température de Fig. 5. Température CST - Ombrage partiel.
consigne fixée, soit 95◦ C dans notre cas voir (Fig. 3).
5 Conclusion
Ce travail, nous a permis de modéliser le comportement
thermique d’un capteur solaire plan à eau doté d’un sys-
tème d’ombrage automatique pour la lutte contre la sur-
chauffe. Les résultats obtenus nous ont permis de propo-
ser une limitation du pourcentage de la surface ombragée
afin d’éviter une usure prématurée du moteur d’entraine-
ment.Il reste à modéliser plus finement les échanges ther-
miques entre le système d’ombrage et le capteur solaire. Il
s’agira ensuite de confronter les résultats théoriques avec
des résultats des essais expérimentaux.
Fig. 3. schéma du CST avec système d’ombrage.
Nous avons estimé les échanges entre la protection so- Références
laire et le CST en introduisant la notion du facteur so- [1] Journal Officiel de la République Algérienne, Loi
laire [5]. Dans notre cas, le facteur solaire est de l’ordre n˚99-09 du 28 juillet 1999 relative à la maîtrise de
de 10 pour cent (protection opaque). Les résultats des si- l’Energie,n˚51, Alger, Algérie, 2 août 1999.
mulations sont donnés dans la Fig. 4. [2] ASHRAE Handbook,Fenestration – Fundamentals,
chap. 30, USA, 2001.
[3] S.M.A. Bekkouche, Modélisation du Comportement
Thermique de Quelques Dispositifs Solaires, Thèse
de Doctorat, Université de Tlemcen, Algérie, 2008.
[4] Mouna Hamed et al, Parametric sensitivity studies
on the performance of a flat plate solar collector
in transient behavior , University of Gabes, Engi-
neers National School, Tunisia, Energy Conversion
and Management 78,938–947, 2014.
Fig. 4. Température CST- Ombrage total. [5] G. Porcher, Cours de climatisation ; Bases du cal-
On remarque que la température de l’absorbeur s’éloigne cul des installations de climatisation – Editions Pa-
de manière excessive de la température de consigne. Cela risiennes CFP, France, 1993.

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