Aéroponie
Aéroponie
Aéroponie
Plan:
• Introduction
1.1. Définition
1.2. Différences entre hydroponie et aéroponie
1.3. Bref historique
• Les différents systèmes aéroponiques (page
( 2)
2.1. Basse pression
2.2. Haute pression
2.3. Haute pression à air comprimé
2.4. Façon haute pression
• Le matériel nécessaire pour l'irrigation (page
( 3)
3.1. Système basse pression
3.2. Système haute pression
3.3. Durée et fréquence d'arrosage
• Mener à bien sa culture aéroponique (page
( 4)
4.1. La solution: le taux d'oxygène
4.2. La solution: EC et pH
4.3. Risque majeur
4.4. Exemples de JDC
• Sources (page 5)
1. Introduction
1.1.Définition
Aéroponie signifie étymologiquement "travail dans l'air" (dérivé du terme grec aero - ponos)
et correspond à une technique de culture sans substrat.
Les racines de la plante se développent dans l'air et se retrouvent aspergées voir brumisées par
une solution nutritive.
A l'inverse de l'hydroponie,
oponie, les racines ne plongent pas directement dans l'eau et puisent
uniquement les nutriments dont la plante a besoin pour se développer dans une solution qui lui
est projetée.
D'autre part, la non utilisation de substrat permet de considérer l'aéroponie comme une
méthode de culture plus "propre" et plus "écologique".
• 1985, GTi introduisit une seconde génération de matériel dans le système "Genesis
Rooting System" et le renomma "Genesis Growing System". Dorénavant le système
permet
et la germination des graines et utilise la solution dans un circuit en boucle
fermée.
• En 1986, Stoner a été le premier à commercialiser des aliments frais cultivés en
aéroponie pour une grande chaîne agronomique nationale.
Ces systèmes de culture aéroponique permettent d'assurer une production alimentaire propre,
rapide et efficace. Les cultures peuvent être plantées et récoltées dans le même système tout
au long de l'année et ce sans interruption, ni risque
risque de contamination du sol avec des
pesticides et autres résidus pouvant être toxiques. De plus l'utilisation d'un milieu de
croissance propre et stérile permet de réduire les risques de propagation de maladies et
d'infections.
Ceux-ci ci se caractérisent par le fait que la solution nutritive est pulvérisée au travers de
gicleurs par une pompe à eau ayant, généralement, un débit élevé mais délivrant une faible
pression. Ils correspondent logiquement à une évolution des systèmes hydroponiques où le
système d'irrigation a été remplacé et quelques légères autres modifications apportées, comme
le faitt d'empêcher les racines de plonger dans la solution.
L'aéroponie basse pression est aussi communément, et à juste titre, appelée « Fake Aero
Growing». En effet, son seul point commun avec la "vraie" culture aéroponique réside dans le
fait que la culture se fait sans substrat et que son mode de nutrition force la plante à
développer un système racinaire possédant un nombre important de radicelles.
Les systèmes aéroponiques basse pression n'offrent pas de résultats vraiment meilleurs qu'en
hydroponie, pour observer une différence significative il faut s'orienter vers les systèmes
aéroponiques haute pression, aussi appelés "High Pressure Aeroponic".
Cette culture aéroponique est considérée comme la vraie culture aéroponique ou "True Aero
Growing". Contrairement à sa petite sœur, l'aéroponie basse pression, il n'est plus question
d'utiliser de simples gicleurs mais il est question de buses.
En effet, la haute pression emploie des buses visant à brumiser la solution nutritive sur le
système racinaire. Cette brume est considérée comme idéale si elle est composée de
gouttelettes ayant une dimension d'environ cinquante microns. Ce chiffre est reconnu pour
être la dimension des pores situées sur les racines de nos chères plantes. Ainsi si la
brumisation est idéale, la capacité d'assimilation des plantes est maximum et l'échange entre
les racines et son milieu de propagation se retrouve optimisé.
Cette dernière (N°3) est celle qui permet surement le meilleur contrôle sur les deux
paramètres cités précédemment et peut présenter la HPA AA comme une évolution de
l'aéroponie haute pression tout en la rendant encore plus onéreuse.
Cette méthode de culture est assez récente et très peu répandue, de ce fait peu d'informations
sont disponibles et rien ne permet d'affirmer que celle-ci est efficace pour la culture de nos
chères plantes même si en théorie tout cela semble compatible.
De ce fait, on classe dans cette méthode de culture tous les systèmes haute pression:
Ces trois points ont une conséquence directe sur la qualité de la pulvérisation de la solution
nutritive et donc sur le système racinaire. En effet, le diamètre trop élevé des gouttelettes va
faire ruisseler de la solution nutritive sur les racines les plus exposées. Celui-ci
Celui provoque le
développement de grosses racines, comme en aéroponie basse pression, et va ainsi limiter
limit la
capacité d'oxygénation et d'absorption des nutriments.
• La pompe est placée dans un réservoir contenant la solution nutritive et envoie celle-ci
aux asperseurs qui eux sont placés dans la chambre racinaire.
• La solution est ainsi directement projetée sur les racines, ce qui alimente la plante.
• Le surplus de solution projeté est redirigé vers la cuve
Certains préconisent l'utilisation de bulleurs afin d'oxygéner la solution, mais ceci est plutôt
déconseillé. En effet, le bulleur à tendance à faire remonter le pH de la solution ainsi que de la
rendre instable.
Dans un système basse pression le choix de la pompe ne se fait pas en fonction de la pression
délivrée par celle-ci,
ci, mais par rapport à son débit. La pompe à eau doit être adaptée au
système dans lequel elle est située, tout en la sur-dimensionnant
sur un peu.
Par exemple si vous avez 10 gicleurs ayant un débit de 3 L/min, il vous faudra une pompe
pouvant fournir
nir un débit 1800L/h que l'on sur-dimensionnera
sur à 2000 L/h.
Il faut bien avoir à l'esprit que plus une pompe est puissante, plus elle chauffera et donc, en
fonction de la capacité de votre réservoir, elle aura tendance à élever la température de votre
solution.
3.1.2.2 Le réservoir
Le réservoir correspond à une cuve contenant la solution nutritive: eau à laquelle sont
mélangés les nutriments.Pour
iments.Pour une utilisation aisée tout au long de la culture il faut compter
une capacité de plusieurs litres par plantes: entre 2 et 4 litres.
Celui-ci
ci doit être étanche à la lumière sans quoi il deviendra vite colonisé par les algues. Il
doit aussi être le plus étanche possible aux échanges thermiques afin de limiter le phénomène
de chauffe du à la température extérieure.
L'augmentation de la température de la solution se traduit par une diminution de la quantité
d'oxygène présente dans celle--ci, ainsi que
ue favoriser le développement de maladies.
Les gicleurs sont les éléments arrivant en bout de votre système de tuyauterie et projetant la
solution nutritive sur les racines des plantes.
• Diffuseurs: l'eau est projetée sur une petite plaque qui répand diffuse de manière égale
l'ensemble du jet
• Gicleurs rotatifs: l'eau entraîne en rotation une pièce en plastique mobile et sort via
une ouverture sur celle-ci.
celle ci. Des gouttes sont ainsi projetées à 360° plus ou moins loin
en fonction de la pression.
Il n'y a pas de gicleurs qui sont plus adaptés que le autres, tout dépend des caractéristiques que
vous souhaitez exploiter: taille des gouttelettes projetées, surface couverte, débit et prix.
En aéroponie basse pression, l'utilisation d'un filtre en ligne n'est pa obligatoire mais est
recommendable afin d'éviter d'obstruer voir de boucher vos gicleurs avec des bouts de racines
rac
mortes ou autre éléménts indésirables.
Le filtre est généralement une pièce cylindrique en plastique que vous viendrez fixer sur la
tuyauterie de votre irrigation. A l'intérieur de ce cylindre on retrouve un filtre tamis (en métal
ou plastique): il s'agit
'agit d'une sorte de grille qui bloquera en son sein les élements ayant une
dimension plus élevée que la largeur de grille.
Il n'y a pas de taille particulière recommandée, une valeur de 200 microns peut être une bon
point de départ. Un nettoyage hebdomadaire
hebdomadaire lors du changement de solution vous permettra
de ne pas rencontrer de problèmes majeurs.
3.1.2.5 La tuyauterie
Dans tous les cas l'utilisation de tuyaux en silicone est à prescrire car ceux-ci se dégraderont
très vite en avec l'acidité de votre solution nutritive.
Comme pour le réservoir, la chambre racinaire doit être étanche à la lumière et limiter les
échanges thermiques.
En aéroponie basse pression, les plantes développent un volume de racines important. Plus
vous leur laisser de l'espace, plus elles l'utiliseront. Le système racinaire étant la zone
principale par laquelle la plante se nourrit, plus celui-ci sera développé et plus la plante
s'épanouira et produira.
La hauteur de la chambre racinaire a aussi un impact sur la proportion de radicelles que les
racines développeront, donc prévoir une hauteur de 20-30cm est un bon point de départ.
Il est nécessaire de contenir les racines dans la chambre racinaire avec du géotextile. Ceci afin
d'éviter que les racines ne trempent dans le peu de solution présent au fond de la chambre et
allant se déverser dans le réservoir
3.2.2 La pompe
Il est important de noter qu'une pompe destinée à être utilisée pour un système aéroponique
haute pression doit favoriser la pression et non le débit. En effet, dans un tel système, plus
élevée sera la pression, plus les buses délivreront une brume constituée de fines gouttelettes.
La dimension idéale des gouttelettes est de 50 microns et la plupart des buses requièrent au
moins 5-66 bars pour fournir un tel résultat.
Appelée aussi pompe oscillante, est petite taille, bon marché et est utilisée principalement
dans les machines à café.
• Les vibrations
ibrations de fonctionnement qui engendrent du bruit
• Le fait de ne pas pouvoir fonctionner en continu. En effet, ce type de pompe possède
un cycle de fonctionnement à respecter afin d'éviter la surchauffe (exemple: 2 minutes
marche, 1 minute repos).
• Le très faible débit fournit à haute pression (0,2L/min à 10 bars pour une Ulka EP5)
• Le fait qu'elle ne puisse pas supporter de fonctionner à vide
Les pompes à piston peuvent dénaturer la nature du liquide rentrant en son sein. En effet,
l'usure des matériaux internes
ernes à la pompes, provenant des frottements du pistons ainsi que de
la pression du fluide, viennent se répandre dans le fluide et le dénature.
Les zones visées sont:
• les chemises
• les joints d'étanchéité (ou segments celons) situés autour du piston.
3.2.2.2
.2 La pompe à membranes
Cette pompe contient des membranes qui sont mis en déplacement par un moteur à courant
continu. Tandis qu’une
ne membrane aspire, l’autre pousse le produit aspiré.
La pompe à membrane est utilisée dans beaucoup de secteurs tels que: la chimie, pétrochimie,
alimentaire.. car ce sont des pompes résistantes, fiables, peu encombrantes et surtout ne
dénaturant pas la nature des liquides transportés (liquide uniquement en contact avec les
membranes).
De plus, elles peuvent fonctionner en continu, offrent des débits plus ou moins élevés en
fonction des modèles et sont extrêmement silencieuses.
3.2.2.3 Au final
Le choix
ix de la pompe se fera alors en fonction de l'application souhaitée.
Pour réaliser du True Aero Growing, une pompe à membrane paraît indispensable tant une
pompe à piston ne peut fournir un débit suffisant à haute pression afin de remplir un ballon
surpresseur.
sseur. Par contre pour les petits systèmes, celle-ci
celle est très pratique.
3.2.3 Le ballon surpresseur
Le principal souci en aéroponie et de fournir une pression constante au système. Or, les
différentes pompes délivrent une pression plus ou moins élevée en fonction du débit qu'elles
doivent fournir. On comprend alors qu'il faut trouver le juste équilibre entre le nombre de
buses et le point de fonctionnement souhaité.
Pour éviter ce casse-tête
tête et les différentes contraintes matérielles, il existe une solution: le
ballon surpresseur.
Le ballon surpresseur est un réservoir permettant de conserver un liquide sous pression. L'idée
est que la pompe mette sous pression le ballon en le remplissant de solution nutritive jusqu'à
ce celle-ci
ci s’arrête lorsque valeur de pression souhaitée est atteinte.
Le ballon surpresseur contient: une vessie (élément qui sert de réceptacle pour la solution
nutritive)
ive) et de l'air sous pression. Lors du remplissage de la vessie par la solution nutritive
sous pression, celle-cici va gonfler et occuper plus de place. Ce mouvement va provoquer une
diminution du volume d'air et donc augmenter sa pression.
Un ballon surpresseur de 100L ne vous permettra pas de stocker 100L d'eau sous pression, il y
a en effet un volume
ume dit "mort".
Ceci s'explique simplement en utilisant la simplification de loi d'Avogadro
(thermodynamique): Pression * Volume = n (quantité de matière)* R(constante universelle) *
T (température).
On considère que la quantité de matière et la température
température sont constantes, ce qui nous permet
d'affirmer que dans notre système à l'équilibre: Peau*Veau=Pair*Vair.
Donc pré-gonfle
gonfle à 1 bar (fictif), notre ballon a une capacité maxi de 100L.
A 4 bars on a mis 60L d'eau, à 9 bars->
bars 80L, 19bars -> 98L,.. (Ne pas oublier
ublier d'ajouter la
pression atmosphérique dans votre calcul).
Or, comme la pression maxi pour un nombre important de ballons est de 10 bars, on ne pourra
y stocker que 80L d'eau au maximum. Soit 20 litres inutilisés!
Votre ballon surpresseur est dimensionné pour fonctionner sous une pression maximum,
celui-ci
ci risque d'être endommagé voir d'exploser
d'exploser si une pression supérieure lui est appliquée.
Il existe des soupapes dont il est possible de choisir la valeur de pression à laquelle le liquide
sera évacué hors du circuit afin de faire redescendre la pression. Ce paramétrage s'effectue
majoritairement en jouant sur la longueur
longueur d'un ressort monté sur une tige fileté. En
raccourcissant la longueur du ressort, via une visse de réglage, on comprime le ressort et donc
le fluide circulant dans le circuit a besoin d'une pression plus élevée pour ouvrir la soupape.
Inversement, sii on rallonge sa longueur, la pression nécessaire à l'ouverture de la soupape sera
plus faible.
Concrètement:
La définition de la pression est la force rapportée à la surface sur laquelle elle s'exprime d'où:
P=F/S
• P étant la pression exprimée en N/m²
N/m
• F étant la force exprimée en N
• S étant la surface exprimée en m²
Ce qui maintient la soupape fermée est la force du ressort s'appliquant sur celle-ci
celle et
correspondant à: F = k * |l - l0|
3.2.5 Le pressostat
Certaines pompes en sont équipées d'origine mais l'utilisation d'un pressostat externe
exter de
meilleure facture peut être un véritable confort: réglage plus précis des valeurs seuil, delta de
mesure plus précis, durée de vie plus élevée,...
3.2.6 L'électrovanne
Les électrovannes les plus courantes sont celles utilisées dans les lave-linge
lave linge et lave-vaisselle
lave
pour le remplissage de la cuve.
En aéroponie haute pression, on utilise des électrovannes dites de « tout ou rien » et qui ne
peuvent s'ouvrir qu'en entier ou pas du tout. L'état change suivant que l'électrovanne est
alimentée électriquement ou non.
non. Elle est commandée par un timer cyclique qui permet ainsi
de contrôler à la seconde près, voire de manière plus précise, la mise en route et l'arrêt de
l'arrosage.
Il s'agit de l'un de éléments les plus importants en aéroponie car c'est lui qui contrôle la durée
d'arrosage.
Il en existe de nombreuses variantes, les plus précis sont réglables au 10ème de seconde.
Il est aussi possible d'utiliser des sacs filtrants (micronbag) entre votre réservoir et votre
pompe. Ils présentent l'avantage de ne coûter que quelques euros, de ne pas fuir f ni se boucher
et d'être lavables en machine.
3.2.9 La tuyauterie
Pour la tuyauterie, il est préférable d'adapter votre choix en fonction des pressions que vous
allez exercer sur votre système d'irrigation. L'aéroponie haute pression ne correspond pas
pa à la
définition de haute pression utilisée dans le commerce. En effet, si vous cherchez dans un
magasin des tuyaux dit "haute pression" vous serez redirigés vers les nettoyeurs haute
pression qui eux propulsent de l'eau ayant une pression comprise entre 10 et 150 bars, voire
plus. Leurs tuyaux contiennent un tressage métallique au sein de leur structure (comme du
béton armé) afin de supporter des pression allant jusqu'à 300 bars.
La chambre racinaire doit être étanche à la lumière et limiter les échanges thermiques.
En aéroponie haute pression, les plantes développent un volume de racines très important.
Plus vous leur laissez de l'espace, plus elles l'utiliseront et plus vos plantes seront heureuses.
Le système racinaire étant la zone principale via laquelle la plante se nourrit et respire, plus
celui-ci
ci sera développé et plus la plante s'épanouira et produira.
La hauteur de la chambre racinaire a aussi un impact sur la proportion de radicelles que les
racines développeront, donc prévoir une hauteur de 30-40cm
30 40cm est un bon point de départ.
Il est indispensable de contenir les racines dans la chambre racinaire avec du géotextile et
d'éviter tout ruissellement sur celles-ci.
celles D'autre part la chambre racinaire doit être adaptée à
votre arrosage afin que celui-ci
ci soit le plus homogène possible.
Les buses ou nozzles sont l'un des éléments les plus importants: si celles que vous allez
choisir ne sont pas adaptées à votre système,
système, ce que vous ferez ne sera pas de la True
Aeroponic Growing et votre système sera "déclassé".
Il sera alors bon de vous renseigner au près du fabriquant pour vous assurer que celles-ci
celles
délivrent effectivement des gouttelettes de 50 microns à une pression
pression donnée. Si on ne peut
vous garantir la taille du brouillard projeté vous pouvez être certain que la dimension des
particules sera supérieure à ce seuil.
Il faut garder à l'esprit que l'ensemble des particules de votre brouillard nutritif ne sera pas
constitué à 100% de gouttelettes ayant de telles dimensions. Certaines auront un diamètre plus
élevé ou plus faible, mais le pourcentage ayant le bon diamètre devra être le plus élevé
possible et c'est donc pour cela que la pression doit être la plus constante
constante possible dans votre
système.
Il existe une multitude de buses ayant des caractéristiques plus où moins différentes: matériau,
taille de l'orifice, angle de projection et certaines "options".
En aéroponie basse pression, l’aéroponie est une méthode de culture sans substrat, les durées
et fréquences d'arrosage n'ont pas la même importance ni le même impact sur les plantes. En
effet la solution nutritive étant projetée sous forme de gouttes plus ou moins grosses sur le
système racinaire, celui-ci est détrempé et dans ce cas l'intérêt de faire des cycles n'apparaît
alors plus comme nécessaire.
Il vous reviendra le choix de mettre en place des cycles: 15min ON/ 15min OFF,.. où d'arroser
en permanence c'est à dire 24h/24.
Il faudra bien garder à l'esprit que plus l'eau circule et plus celle-ci s'oxygène et que durant la
période de nuit vous pouvez rallonger les temps de pause entre deux cycles d'arrosage.
Le principe est simple en HPA (High Pressure Aeroponic): lors de la mise en fonctionnement
de l'arrosage, la solution nutritive sous-pression est projetée et forme une sorte de brume. Les
gouttelettes vont ainsi envahir la totalité de votre chambre racinaire. Une fois cet espace
saturé par, il est temps de stopper l'arrosage.
Le temps nécessaire afin d'obtenir cette saturation est alors constant, en effet le volume de
votre chambre racinaire ainsi que sa configuration (nombre de buses) ne variant pas il n'est
pas nécessaire de jouer sur celui-ci.
Pour vous donner un ordre d'idée, le temps de brumisation est de quelques secondes. Certains
préconisent entre 15s et 30s, mais une durée adaptée à votre configuration sera plus efficace.
Attention, saturer de manière trop importante la chambre racinaire peut créer un écoulement
d'eau le long de vos racines, qui peut être "néfaste".
Le temps entre deux brumisations lui, peut varier et ce en fonction de quelques paramètres: la
température de votre chambre racinaire, volume de racines présent, stade de la plante, période
de jour et de nuit.
Il faut que les racines restent suffisamment humides sans trop sécher avant la pulvérisation
suivante. L'expérience vous permettra de régler ce paramètre de manière précise en fonction
du besoin de vos plantes.
Il est par contre nécessaire de rappeler que vos plantes aiment la stabilité, alors évitez de
modifier ce paramètre trop souvent. Pour vous donner un ordre d'idée, la durée de pause est de
quelques minutes, entre 2 et 5 minutes voire un plus. En période de nuit vous pouvez doubler
voir tripler ce temps de pause.
Les plantes sont des êtres vivants et à ce titre elles ont besoin d'oxygène pour vivre et
s'épanouir. Celles-ci
ci respirent en partie grâce à leurs racines qui se développent dans un
environnement que vous allez régulièrement
régulièrement saturer d'eau. On comprend alors aisément que la
solution que vous allez leur projeter doit contenir un maximum d'oxygène pour assurer le
meilleur développement possible des plantes et de la vie microbienne au niveau de votre
solution et de vos racines.
L'oxygène est présent dans l'eau à l'état gazeux, c'est à dire que l'eau contient en son sein de
microscopiques bulles de ce précieux gaz. L'eau obtient un apport en oxygène principalement
par le phénomène de diffusion, jusqu’à un équilibre appelé “saturation”.
“saturation”. La saturation
correspond l'état durant lequel une quantité maximal d’oxygène est dissoute dans l’eau. Cet
état est pour l’essentiel fonction de la température.
La diffusion s'effectue quant à elle par la surface de contact entre l'air et l'eau, une eau en
mouvement se saturera donc en surface et si celle-ci
celle ci est brassée, la surface en contact avec
l'air sera plus grande et donc la quantité d'oxygène présente plus élevée.
Un 4ème évident peut venir à l'esprit: La photosynthèse, les plantes produisent de l'oxygène le
jour et en consomment la nuit. Mais nos racines et notre solution sont dans un environnement
étanche à la lumière, sans algue ce phénomène a une incidence négligeable.
Contrairement à ce qui est communément admis, la quantité en oxygène n'est pas critique à
une température élevée, par exemple à 30°C et pour un taux d'oxygène dissout de 100%, le
taux d'oxygène est de 7,54mg/l
Ce qui est gênant c'est que plus la température est élevée plus les besoins en oxygène sont
importants, donc plus la quantité d'oxygène aura tendance à diminuer rapidement. D'autre
part, cette température élevée est aussi une porte d'entrée idéale pour les pathogènes.
4.2 La solution: EC et pH
Lien vers le guide traitant de l'hydroponie où ces concepts sont traités.
Les règles concernant l'EC et le pH sont les mêmes qui s'appliquent en aéroponie et
en hydroponie:
Il est conseillé de lire le guide sur l'hydroponie afin de d'obtenir de plus amples
informations et détails sur ces deux notions. De plus, si vous cultivez en aéroponie
basse pression, la façon de gérer votre EC et pH est identique, peut être que vos
plantes auront besoin d'un EC plus faible du fait de leur meilleure absorption des
nutriments. Il est absolument nécessaire de posséder un appareil permettant de
mesurer l'EC et le pH afin d'être le plus précis possible.
4.2.1 Electro-conductivité ou EC
L'EC correspond à une mesure de la conductivité électrique de votre solution.
Votre eau est constituée d'un ensemble de minéraux et de sels
sels qui sont des
conducteurs électriques, donc en injectant un léger courant entre deux bornes, votre
appareil est capable de déterminer la conductivité de votre solution. Ainsi, vous
pouvez en déduire la concentration en nutriments de votre solution.
Bien évidemment, vous ne pouvez pas savoir quels sont les éléments présents dans
celle-ci
ci et encore moins leurs proportions à moins de faire des chromatographies
tous les jours. D'autre part, vos plantes vont privilégier certains nutriments et en
laisser d'autres
res de côté en fonctions des besoins. Pour l'ensemble des ces raisons
(et d'autres telles que la dégradation des composants,..), il vous est nécessaire de
changer régulièrement votre solution afin de fournir l'ensemble des nutriments pour
vos plantes avec une concentration suffisante et de vous fiez à la composition de ces
engrais et leur teneurs fournies sur votre boite.
Le but du jeu est de rendre la concentration en nutriments constante, c'est à dire que
votre plante consomme autant d'eau que de nutriments.
nutriments. Cette notion est loin d'être
aisée en aéroponie haute pression. En effet, si votre brumisation est correctement
réglée, la quantité d'eau retournant dans votre réservoir sera minime, voir nulle, et
donc l'EC aura tendance à augmenter du fait de la diminution
diminution du volume d'eau qui
engendre une augmentation de la concentration des engrais.
• pH < 7: acide
• pH = 7: neutre
• pH > 7: base
Comme vous avez pu le voir sur votre liquide d'étalonnage, le pH de celui-ci est
différent en fonction de la température. Or, beaucoup d'appareils sont prévus pour
compenser la mesure en fonction de la température, donc si vous en avez la
possibilité préférez un tel appareil.
En chimie, l'étalonnage s'effectuer avant chaque session de mesures, vous n'êtes
pas obligé de le faire tous les jours mais faites le le plus régulièrement possible (une
fois par semaine serait une bonne moyenne). Il est très important de garder à l'esprit
que l'étalonnage de votre appareil est aussi important que la mesure que vous
effectuez. En effet, la détermination du pH se fait en référence à la solution
d'étalonnage. Certaines règles sont très importantes: la conservation de votre
électrode dans la solution de conservation fournie par le fabriquant. le nettoyage de
l'électrode avec une solution purifiée:
• eau distillée,
• eau déminéralisée,
• eau osmosée, ...
Deux plages de valeurs sont recommandées pour votre culture en fonction du stade
de développement de votre plante:
Il s'agit de valeurs aux quelles le meilleur ratio de nutriments est disponible. Dans
certaines situations, il peut être nécessaire de le faire varier afin de rendre accessible
certains nutriments, mais ce que vous faites doit être maîtrisé.
Les plantes se retrouvent stressées en cas de brusques variations du pH et vous
pouvez aussi développer des carences où excès qui seront préjudiciables pour leur
rendement.
• Une fois sèches les racines sont mortes et vont se dégrader, tout en augmentant le
risque de développement de maladies
• Votre plante va être très stressée et utilisera une grande partie de son énergie à
redévelopper de nouvelles racines
• Les nouvelles racines seront épaisses et plongeront très rapidement vers le fond de
votre chambre racinaire afin de se prémunir d'un nouveau problème
• Les micro-radicelles ne feront leur apparition qu'au bout de quelques jours voir
semaines
De ce fait il vous faut contrôler quotidiennement que votre système fonctionne correctement
et avoir du matériel de "secours" pour vous prémunir d'une telle avarie.
Si un tel problème venait à survenir, voici comment certaines personnes procèdent afin de
relancer la machine:
• Changer votre solution pour de l'eau claire dans laquelle vous ajouterez du H202 afin
de "désinfecter" les racines et éliminer les racines mortes.
• Laisser votre système tourner ainsi pendant 24/28h
• Changer à nouveau la solution en ajoutant uniquement des enzymes et du stimulant
racinaire et laissez la nature agir pendant 48/72h
• Rechangez votre solution et ajoutez cette fois vos engrais en faible dose et voyez
comment celui-ci évolue et adaptez-vous aux besoins de vos plantes.
Les JDC sur l'aéroponies sont répertoriés par les cannaweedeurs eux-même sur le site.
Vous pouvez trouver cette liste ici dans la section Aéroponie.
Voici deux JDC d'une très grande qualité et qui vous donneront plein d'exemples concrets sur
la culture aéroponique:
JDC#3 - de Miaouf_kirch
JDC#2 - de Vlador
5. Sources:
http://aerofarms.com/