Polycop College Enseign Pneumo PDF
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1. La dyspnée est un motif de consultation fréquent, dont il est important de réaliser une
analyse et une interprétation rigoureuses.
4. Les causes de dyspnée sont multiples et variées : en premier lieu respiratoires et cardio-
vasculaires, mais aussi neurologiques, musculaires, métaboliques.
5. Devant une dyspnée aiguë, la recherche de signe de gravité et la mise en œuvre de gestes
d’urgence doivent être entreprises avant toute investigation à visée étiologique
6. Trois examens complémentaires sont indispensables devant une dyspnée aiguë : une
radiographie thoracique de face, un électrocardiogramme (ECG), et une mesure de la
gazométrie artérielle.
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La dyspnée est un motif de consultation fréquent, souvent banalisé par le patient ou le médecin,
en tous les cas jamais anodin. Il importe de la rechercher, de l'analyser pour en faire
l'interprétation avec le reste de l'examen clinique, et de proposer un traitement. C'est un des
symptômes majeurs des pathologies respiratoires et cardiaques mais d’autres causes sont
parfois à considérer (neurologiques, musculaires, métaboliques).
I. DEFINITION DE LA DYSPNEE
La dyspnée correspond à la perception anormale et désagréable de la respiration.
Il s'agit donc d'une gêne respiratoire subjective dont se plaint le sujet ou que l'interrogatoire met
en évidence avec une terminologie variée : essoufflement, souffle court ou coupé, soif d’air,
blocage, oppression, difficulté ou mal à respirer.
Il s'agit d'une sensation plus ou moins angoissante ou interviennent des perturbations
physiologiques, mais également des réactions psychologiques du sujet.
Elle est considérée comme anormale, lorsqu'elle survient au repos, ou pour un niveau d'activité
physique relativement réduit.
En pratique, le terme de dyspnée possède une certaine ambiguïté, dans la mesure où il
désigne indifféremment deux composantes cliniques : d'une part une composante subjective,
représentée par la gêne éprouvée par le patient, et d'autre part une composante objective, qui
est une anomalie ventilatoire observée par le médecin.
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passage de l’air (obstruction proximale ou distale responsable d’une distension thoracique),
défaut de compliance thoracique, amputation des volumes pulmonaires ou atteinte musculaire.
II.3. Le pH sanguin
Les chémorécepteurs du pH sont situés dans le système nerveux central. L’acidose entraîne
généralement une acidification du LCR qui induit alors une augmentation de la ventilation
minute afin de faire baisser la PaCO2.
Les chémorécepteurs carotidiens sont également sensibles au pH sanguin.
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Existence d’éventuels facteurs déclenchant : exposition aux allergènes dans l’asthme, écart de
régime désodé dans l’insuffisance cardiaque, rôle du tabac, exposition professionnelle, prise
médicamenteuse…
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IV.1. Echelle visuelle analogique (EVA)
Il s’agit de la méthode la plus simple. L’EVA est généralement représentée sur une petite
réglette de 10 cm de long, munie d’un curseur, dont une extrémité porte la mention « pas du
tout d’essoufflement » et l’autre « essoufflement maximal ».
Figure 1 : évaluation d’une dyspnée à l’aide d’une EVA. Le patient évalue son essoufflement
en plaçant le curseur au niveau souhaité (il ne voit pas les graduations lorsqu’il
place le curseur). La lecture s’effectue par l’examinateur qui voit le dos de la
réglette et qui note le nombre de millimètres atteints.
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IV.3. Classes fonctionnelles de la New York Heart Association (NYHA)
L’évaluation de la classe de la NYHA est fréquemment utilisée en cardiologie et pour les
maladies vasculaires pulmonaires. Elle permet d’évaluer le retentissement fonctionnel de
l’activité physique. On distingue 4 classes (et non stades) de la NYHA :
Classe I : Aucune limitation d’activité; capacité d’effort normale pour l’âge. Les patients
ne souffrent d’aucun symptôme au cours des activités ordinaires. Des efforts
physiques inhabituels peuvent cependant être responsables d’un
essoufflement.
Class II : Limitation d’activité légère à modérée. Pas de limitation au repos mais
apparaissant pour des activités normales pour l’âge.
Classe III : Limitation d’activité marquée. Pas de limitation au repos mais apparaissant
pour des activités inférieures à la normale pour l’âge.
Classe IV : Limitation au moindre effort et/ou au repos.
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V. ORIENTATION DIAGNOSTIQUE ET CONDUITE A TENIR DEVANT UNE DYSPNEE
AIGUË
La dyspnée aiguë est une urgence. L’examen clinique a un rôle primordial pour rechercher en
premier lieu des signes de gravité et pour orienter le diagnostic.
Devant une dyspnée aiguë, il faut sans attendre :
apprécier la gravité (cf item 193 détresse respiratoire aiguë)
pratiquer les gestes en urgence que réclame l’état clinique du patient (cf item 193
détresse respiratoire aiguë)
établir un diagnostic étiologique et proposer un traitement : il est assez pratique de
distinguer deux situations en fonction de la présence ou non d’anomalies constatées à
l’auscultation pulmonaire
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− Facteurs déclenchant (stress, activité physique, toux…).
− Mime souvent une crise d’asthme.
− Diagnostic par laryngoscopie qui objective une fermeture paradoxale des cordes
vocales à l'inspiration.
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Atélectasie aiguë : le plus souvent chez l’enfant, inhalation d’un corps étranger (voir plus
haut : « syndrome de pénétration »).
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VI. ORIENTATION DIAGNOSTIQUE DEVANT UNE DYSPNEE CHRONIQUE
Comme devant une dyspnée aiguë, l’interrogatoire et l’examen clinique sont déterminants et
permettent d’orienter les investigations complémentaires éventuelles.
L’étiologie d’une dyspnée chronique peut être facilement identifiée quand il s’agit de maladies
respiratoires chroniques au cours desquelles la dyspnée est un signe évolutif attendu : BPCO,
emphysème, pneumopathies infiltrantes diffuses, insuffisance cardiaque… Le diagnostic peut
être plus difficile lorsqu’il s’agit d’une dyspnée chronique isolée.
Devant une dyspnée chronique isolée, le bilan paraclinique doit comporter au minimum
un dosage de l’hémoglobine
une radiographie thoracique
des explorations fonctionnelles respiratoires (EFR)
un ECG
et éventuellement une échocardiographie.
Les autres investigations ne doivent être entreprises qu’en fonction du contexte clinique.
Devant une dyspnée chronique, les cinq grands cadres nosologiques sont :
Les maladies pulmonaires chroniques : bronchopathies chroniques, pneumopathies
interstitielles diffuses
Les maladies cardiaques chroniques : insuffisance cardiaque, valvulopathies
Les hypertensions pulmonaires
Les anomalies du transport de l’oxygène
Les dyspnées psychogènes
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BPCO
− éléments cliniques : fumeurs ou anciens fumeurs, chez qui la dyspnée est apparue
progressivement et s’est majorée avec le temps. L’association à une bronchite
chronique (toux et expectoration chroniques) est possible mais inconstante
− éléments fonctionnels (EFR) : TVO peu réversible sous bronchodilatateurs et
souvent aussi distension thoracique.
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On parle d’hypertension pulmonaire quand la PAP moyenne, mesurée par cathétérisme
cardiaque droit, est ≥ 25 mmHg (normale toujours < 20 mmHg)
On distingue :
des hypertensions pulmonaires post-capillaires (hypertensions pulmonaires des
cardiopathies gauches).
les HT pulmonaires précapillaires (les autres)
La classification diagnostique des HT pulmonaires est donnée à titre indicatif 1
Les signes d’appel sont peu spécifiques :
dyspnée d’effort progressive inexpliquée (le plus fréquent)
douleurs thoraciques, malaises voire des syncopes d’effort (signes de gravité)
L’examen physique peut montrer
un éclat du deuxième bruit au foyer pulmonaire
un souffle d’insuffisance tricuspide
ou des signes d’insuffisance cardiaque droite à un stade plus tardif).
L’échocardiographie est un bon outil de dépistage des HT pulmonaires mais seul le
cathétérisme cardiaque droit permet d’affirmer le diagnostic avec certitude.
Légende : ALK1 = activin receptor-like kinase-1 ; BMPR2 = Bone morphogenetic protein receptor, type II ; BPCO =
bronchopneumopathie chronique obstructive ; HCP : hémangiomatose capillaire pulmonaire ; HL = histiocytose
langerhansienne ; HTP = hypertension pulmonaire ; IRC : insuffisance rénale chronique ; LAM :
lymphangioléiomyomatose ; MVOP = maladie veino-occlusive pulmonaire.
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Anomalies qualitatives :
Taux élevé de carboxyhémoglobine (HbCO) dans les intoxications à l’oxyde de carbone
(CO).
Méthémoglobinémies (oxydation du sel ferreux de l'Hb en sel ferrique ne possédant pas
la capacité de transporter l'O2) acquises (intoxication aux nitrates et nitrites, engrais
azotés) ou congénitales (déficit enzymatique)
Sulfhémoglobinémies, toujours acquises (toxiques).
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