La Complétion Des Puits Petrolier

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Chapitre I LA COMPLETION DES PUITS PETROLIERS

I- INTRODUCTION

Le mot « Complétion » vient du verbe Anglais « to Complete » qui signifie « achever » ou


« terminer » et plus particulièrement dans ce cas achèvement du puits qui vient d’être foré. La
complétion est donc le maillon entre le forage du puits et l’exploitation.

De ce fait ; la complétion d’un puits englobe l’ensemble des opérations de finition du puits
destinées à sa mise en service optimale que ce soit en production ou en injection, une fois
qu’il a été foré.

La complétion permet en outre de résoudre de manière efficace les problèmes suivants :

 Tenue des parois du trou :


Ce point apparait évident pour les puits qui présentent dès le départ un problème
d’instabilité des parois du trou.
Certains puits ont une stabilité des parois susceptible de se détériorer avec le temps en
fonction de divers facteurs (déplétion naturelle, pourcentage d’eau,…). Afin d’éviter
une reprise couteuse du puits, il importe que même dans ce cas-là ce problème soit
résolu dès le début de la mise en exploitation du puits.

 La sélectivité :
Il peut s’agir soit du problème lié à un même puits qui traverse plusieurs niveaux
réservoirs, soit de celui d’un seul réservoir contenant plusieurs fluides.

 Restriction minimum au passage du fluide :


Toutes les consommations d’énergies sous forme de pertes de charge (que ce soit
dans le gisement, le puits lui-même, la tête de puits ou la collecte) sont pénalisantes,
soit en termes d’éruptivité naturelle. Il importe donc à chercher à les minimiser.

 Sécurité du puits :
Il s’agit aussi bien de la sécurité pendant les opérations de complétion, proprement
dites que la sécurité par la suite en exploitation. Les principaux points à prendre en
compte sont :
- La pression : contrôle de la pression de fond en opération pour éviter les éruptions
et tenue en pression des équipements.
- La corrosion et l’érosion des équipements.
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Chapitre I LA COMPLETION DES PUITS PETROLIERS

 Réglage du débit :
En production le débit du puits doit pouvoir être contrôlé. En particulier, des
considérations de gisement ou des règlementations locales peuvent conduire à limiter
volontairement le débit.

 Intervention ultérieures :
Le suivi du gisement et l’entretien du gisement et l’entretien de l’outil d’exploitation
qu’est le puits nécessitent un certain nombre d’opérations de mesure et d’entretien. Il
est nécessaire de pouvoir les réaliser simplement sans avoir à reprendre le puits.

II- LES PARAMETRES AFFECTANTS LA COMPLETION :


1- Paramètres liés à l’objectif du puits :
La complétion d’un puits peut varier selon l’objectif du puits concerné qu’il soit un
puits d’exploration, de confirmation ou de développement.

2- Paramètres liés à l’environnement :


 Le pays dans lequel on se trouve.
 La situation du puits que ce soit :
- A terre : plaines, montagnes ou zones désertiques…
- En mer : intervention à partir d’un engin flottant…

Tout cela peut introduire des contraintes sur :

- La possibilité d’approvisionnement.
- La place disponible.
- Les règles de sécurité à appliquer.
- Les opérations réalisables ou non.

3- Paramètres liés au forage :


a- Diamètre du trou :
Ses conséquences sont nombreuses :
- Mise en place des équipements.
- Pertes de charge.
- Méthodes d’activation.

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b- Profil du puits :
La déviation du puits peut entrainer des limitations, voire des impossibilités en ce
qui concerne le choix d’équipements ou de technique d’intervention. De meme les
techniques du travail au câble et traitement des couches.

c- Programme de forage et de cuvelage :


Il faut avoir un diamètre suffisant par rapport aux équipements qui seront mis en
place. En cas de problème, on ne peut pas augmenter le diamètre du forage de la
couche productrice (diamètre intérieur) qui dépend du programme initial de forage,
cela explique l’expression « la complétion commence dès le premier tour de
trépan ».
Il faut donc optimiser le programme de forage et de cuvelage en tenant compte non
seulement de contraintes de forage mais celles aussi de l’exploitation du puits.

d- Traversée du réservoir et du fluide de forage :


Du moment où l’outil de forage atteint le toit du réservoir, les conditions dans
lesquelles se trouve le réservoir sont perturbées, on peut avoir des problèmes pour
la mise en exploitation du puits. Citons les exemples suivants :
- Il peut se produire un endommagement de la couche par les fluides utilisés
(fluides de forage, laitier de cimentation,…)
- Problème de tenue du trou ou une fracturation involontaire.

4- Paramètres liés au gisement :


a- Pression de gisement et son évolution :
Si la pression de gisement est/ou devient insuffisante pour compenser les
consommations de pression en production (pression hydrostatique exercée par la
colonne de fluide dans le puits et les pertes de charge), il est donc nécessaire de
mettre en place un mécanisme d’activation.
b- Interfaces entre fluides et leur évolution :
La présence d’interfaces entre fluides entraine une diminution de la productivité du
fluide à exploiter en même temps qu’une augmentation des fluides indésirables.
- eau et gaz dans le cas d’un gisement d’huile.
- eau dans le cas d’un gisement de gaz.

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c- Nombre de couches à exploiter :


La possibilité de rencontrer divers réservoirs dans un même puits conditionne la
complétion à adapter en fonction du projet de développement et ceux en acceptant
ou non qu’ils communiquent entre eux.

d- Caractéristiques des roches et nature des fluides :


Ils influencent directement la complétion concernant :
- La capacité du débit du puits.
- Le type de traitement de couche à envisager.
- Les problèmes d’exploitation à considérer.
Citons en particulier les paramètres suivants :
- La nature et la composition des roches.
- L’état de consolidation du réservoir.
- L’état d’endommagement du réservoir.
- La température.
- La viscosité du fluide.
- Le caractère corrosif et toxique.

e- Profils de production et nombre de puits nécessaires :


Le nombre de puits et le profil de production sont fixés en fonction de :
- La taille du gisement, des barrières existantes, du rayon de drainage.
- Des mécanismes de drainage.
- Des contraintes d’implantation en surface.
- Les réglementations locales concernant le taux de déplétion
- La capacité de débit individuel des puits.
- Les données économiques telles que le cout de développement.

5- Paramètres liés à l’exploitation :


a- Sécurité :
- Le nombre et la position des vannes de sécurité.
- L’existence ou non de la colonne de production, d’une kill string.
- Existence d’une vanne de sécurité de fond.

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b- Puits éruptif ou activé :


De préférence pré-équiper les puits d’un éventuel mécanisme d’activation pour
éviter une reprise au futur.
L’éruptivité du puits est fonction de l’évolution naturelle de la pression de fond
avec la production cumulée mais dépend aussi de :
- Débit désiré.
- Existence ou non d’un mécanisme de production assistée (puits d’injection).
- L’évolution dans le temps de la composition de l’effluent (venue de gaz).
- Diamètre du tubing et des collectes (pertes de charge).
- La pression désirée pour le traitement en surface (séparation).

c- Operations préalables de mesure, d’entretien ou de reprise de puits :


Au cours de la vie du puits il faut effectuer :
- Des mesures : afin d’assurer la bonne exploitation de celui-ci et un bon suivi du
comportement du gisement.
- Des opérations d’entretien et de réparation concernant la complétion qui a été
sélectionner et réaliser.
- Modifier toute une partie de la complétion : pour tenir compte de l’évolution de
certains paramètres (Pg,…) où on souhaite modifier l’usage du puits.

6- Paramètres liés aux techniques de complétion :


Un certain nombre de choix sont à faire concernant la complétion, en particulier :
- La configuration générale.
- La liaison couche- trou.
- Le traitement éventuel de la couche.
- Les divers matériels composants l’équipement de puits.
- L’activation éventuelle du puits.
- La procédure opératoire pour réaliser la complétion.
- Les procédures pour les interventions futures sur puits.

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III- LES TYPES DE COMPLETION :

Les complétions peuvent être regroupées selon le mode production, le nombre de zones à
compléter ou le type de liaison d’interface entre le réservoir et le puits.

1- Classification par le type de liaison couche - trou :


On appelle liaison couche – trou sur un puits, la partie du puits qui établit le contact
avec le réservoir. On distingue essentiellement deux types de liaisons couche – trou :
- En trou ouvert (open hole).
- En trou tubé ou avec casing (cased hole).
1-1- Complétion en trou ouvert (open hole):
Après cimentation du dernier tubage, le réservoir sera foré, non équipé et
produit directement en trou ouvert. Ce type de complétion est utilisé dans
le cas des formations consolidées où l’on désire faire produire toute
l’épaisseur de la couche productrice.
Cette solution simple ne permet pas de résoudre, s’ils existent les
problèmes de tenue des parois et de sélectivité du fluide ou du niveau à
produire.

CASING DE
PRODUCTION

CIMENT

RESERVOIR

Fig -1- Complétion en Open Hole

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1-2- Complétion en trou tubé (cased - hole) :


Après le forage d la couche, un cuvelage est mis en place et cimenté au
droit de la couche, puis des perforations sont réalisées au droit de la zone
que l’on souhaite produire, pour rétablir la communication entre le
réservoir et le puits.
Les complétions en trou cuvelé sont surtout utilisées quand il y a des
problèmes d’interface et/ou quand il y a plusieurs niveaux.
On distingue différents types de complétion tubé :

Types de complétion en trou


cuvelé

Liner cimenté et Tubage cimenté et Liner non cimenté


perforé perforé

a- Liner cimenté et perforé :


Apres le forage de la couche productrice, un liner est descendu et
cimenté sur toute la longueur du découvert, afin de ne pas produire des
fluides indésirables, le liner doit être perforé en face des zones
d’intérêt.
b- Tubage cimenté et perforé :
Le réservoir est foré directement avec la phase du dernier tubage, la
cimentation du tubage de production couvre la couche productrice. La
perforation du tubage permet l’écoulement du fluide.

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PERFORATIONS

Fig -2- Complétion en Cased Hole

c- Complétion par liner non cimenté :


Ce type de complétion est utilisé dans les réservoirs friables où il est
possible de produire des particules solides avec le fluide de formation.
- Liner crépine : le rôle de la crépine est de retenir les particules solides pendant la
production du puits.
- Liner perforé (injection de résine) : ce type est utilisé dans les réservoirs non
consolidés où la résine est injectée derrière le liner pour consolider les abords du
puits et arrêter les venues des particules solides.
- Liner perforé : après le forage de la couche, un liner perforé est descendu sur
toute la longueur du découvert afin de produire les zones d’intérêt.

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Fig -3- Complétion avec un liner perforé

- Gravillonnage des crépines : dans ce cas, le découvert doit être élargi avant la
descente de la crépine et la mise en place du filtre à gravier spéciale.
Le choix du diamètre du gravier à utiliser dépend des caractéristiques de la
crépine et de la taille des grains de formation productrice.

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OUTIL DE MISE EN PLACE


"CROSS OVER TOOL"

CREPINE

GRAVIER

Fig -4- Complétion avec une crépine gravillonnée

2- Classification par le mode de production :


Il existe deux types de production qui sont :
2-1- Production naturelle :
a- Production sans tubing (tubing less):
Dans ce type de complétion, la production des fluides de formation est assurée par
le tubage de production.
Ce type de complétion a été essayé dans certains puits à gaz mais n’a pas été
généralisée car le tubage est exposé à la pression du puits et à la corrosion.

b- Production avec tubing:


Le fluide de la formation est acheminé en surface par un tubing. Il existe 3 types
de production avec tubing :
- Complétion temporaire.
- Complétion des puits à pressions élevées.
- Complétion des puits à débits élevés.

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TUBING

Fig -5- Production naturelle

2-2- Production assistée :


Ce type de complétion est utilisé pour les réservoirs à pressions anormalement basses
ou la pression de gisement insuffisante pour acheminer le fluide de formation en
surface. On distingue :
a- Production par gas-lift :
Le gaz est injecté par l’espace annulaire à travers les vannes d’injection qui seront
positionnées dans les mandrins à poches latérales. Le gaz injecté allège la colonne
de fluide dans le tubing et permet l’écoulement.

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GAZ

VANNE
OUVERTE

Fig -6- Production assistée avec Gas Lift

b- Production assistée par pompes hydrauliques :


Il existe 4types de pompes :
- Pompes à piston : Le piston de la pompe est actionné par la pression du fluide
injecté (eau, huile), le fluide produit et celui injecté coulent ensemble vers la
surface.
- Pompes à jet : L’effet d’aspiration est créé par l’association d’un injecteur d’une
jauge et un fluide injecté à haute pression.
- Pompes hydrauliques de fond : Elle est fixée au bout du tubing de production,
son alimentation se fait par un câble électrique depuis la surface.
- Pompes de surface à tiges : Elle est actionnée par des tiges depuis la surface à
l’aide d’un système à balancier entrainé par un moteur électrique.

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3- Classification par le nombre de zones à compléter :


3-1- Une seule zone productrice « complétion simple » :
a- Complétion standard :
C’est une complétion simple où le tubing est ancré dans un packer de production
pour faire produire un seul horizon.

TUBING

Fig -7- Complétion simple


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b- Interval co- migling :


Dans ce type de complétion, le tubing est ancré dans un packer destiné à produire
plusieurs niveaux d’une même couche à la fois.

3-2- Plusieurs zones productrices « complétion multiple » :


a- Un tubing avec deux zones productrices :
Dans ce type de complétion, le packer est ancré entre deux zones productrices, le
fluide de la couche inferieure est produit par le tubing et celui de la couche
supérieure par l’espace annulaire.

Fig -8- Complétion multiple

b- Deux tubings avec deux zones productrices :


Dans ce cas, les deux couches productrices sont séparées par un packer simple, la
colonne de tubage est isolée de l’effluent de la couche superieur par un packer
double.

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Fig -8- Production de deux zones productrices

c- Trois tubings avec plusieurs zones productrices :


Dans ce cas, les 3 couches produisent séparément à travers 3 tubings. Le tubage de
production est protégé du fluide de formation par le packer supérieur.

d- Tubings concentriques avec plusieurs zones productrices :


Ce cas est recommandé dans le cas où la complétion multiple n’est pas adéquate
avec le diamètre du dernier tubage.

4- Classification par le type de puits :


4-1- Puits vertical :
- Complétion ancrée.
- Complétion suspendue.

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4-2- Puits horizontal :


La production dans ce ces puits est plus importante que dans les puits verticaux.
Il existe 4 types :
- Rayon de courbature très réduit (ultra short radius).
- Rayon de courbature réduit (short radius)
- Rayon de courbature moyen (medium radius).
- Rayon de courbature long (long radius).

La liaison couche trou dans ces puits est la même que dans les puits verticaux

- Complétion en open hole.


- Complétion en cased hole.

III- PRINCIPALES PHASES D’UNE COMPLETION :

La complétion d’un puits peut comporter des phases différentes et l’ordre de ces phases peut
varier. Là c’est un exemple ou une chronologie possible parmi d’autres. Nous considérons que
la couche a été forée, que les diagraphies en trou ouvert ont été réalisées :

1- Contrôle et conditionnement du trou :


C’est une opération qui consiste à vérifier l’état du trou :
a- Dans le cas d’un trou ouvert, cela consiste généralement à redescendre la garniture
de forage munie de son trépan jusqu’au fond et circuler afin d’homogénéiser la
boue, puisque cette dernière a été utilisée pour le forage donc des fois on la
remplace avec un fluide de complétion mieux adapté aux opérations ultérieures.
b- Dans le cas d’un trou cuvelé, les opérations à entreprendre sont :
- Descente d’une garniture de forage équipée d’un trépan ou d’un scrapeur
(racleur), pour cela il faut reprendre le forage avec une nouvelle garniture.
- Contrôle avec le trépan de la cote du sommet (top) du ciment dans le cuvelage et
reforage de l’excédent éventuel du ciment.
- Grattage à l’aide du scraper de la future zone d’ancrage du packer : une
circulation est effectuée en même temps pour évacuer les déblais.
- Mise en place d’un fluide de complétion en fin de circulation et remonte la
garniture de forage.
- Enregistrement de diagraphie pour la vérification de la qualité du ciment.

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- Enregistrement d’une diagraphie de recalage. Généralement il s’agit de Gamma


ray couplé à un CCL (casing collar Locator). Le GR permet une corrélation avec
les diagraphies réalisées en trou ouvert ensuite le calage/ aux niveaux ou aux
interfaces du réservoir.

2- Restauration éventuelle de la cimentation :


Dans le cas où la qualité de la cimentation est insuffisante/ aux problèmes que pose le
gisement (isolation des interfaces) et aux opérations prévues pour la couche
(traitement,…), il est nécessaire d’entreprendre une restauration de la cimentation.
Pour cela, il est nécessaire de perforer le cuvelage et d’injecter sous pression du
ciment au droit de la zone mal cimentée.

3- Rétablissement de la liaison couche - trou :


Dans le cas d’un trou cuvelé, avant ou après équipement du puits, on établit la liaison
entre le réservoir et le puits par perforation à l’aide de charges creuses, cette opération
impose des règles de sécurité très strictes liées à l’utilisation des explosifs.

4- Essai de puits :
Tout puits doit faire l’objet d’un test, de courte durée, pour connaitre au moins son
indice de productivité (ou d’injectivité) et son endommagement éventuel.
C’est à partir de ces essais et d’études complémentaires au laboratoire sur les roches et
les fluides que peuvent être définies la nécessité d’entreprendre un traitement de
l’opportunité de tel ou tel traitement.

5- Traitement de la couche :
Il s’agit des opérations de contrôle des sables, et stimulations. Concernant ces
dernières, un essai de puits peut être nécessaire pour décider de leur intérêt.
Selon les cas, ces traitements sont réalisés avant ou après équipements du puits et
peuvent nécessiter un équipement provisoire.

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6- Equipement du puits :
Il s’agit de la mise en place de l’équipement définitif d’un puits et du test de ces
équipements une fois en place.
A l’équipement classique de base (packer, tubing, tête de puits,…) peuvent s’ajouter
des équipements spécifiques relatifs à la sécurité ou à l’activation du puits.

7- Mise en service du puits et évaluation de ses performances :


Pour un puits producteur, cette phase nécessite de remplacer le fluide de densité élevée
pour tenir la pression de gisement qui se trouvait au départ dans le puits par un fluide
plus léger.
La mise en service d’un puits producteur comporte une phase de dégorgement. Les
traitements effectués sur la couche peuvent imposer des contraintes à ce niveau-là.
Elle peut nécessiter un démarrage assisté (pistonnage, utilisation de coiled tubing,…)
L’évaluation initiale des performances est essentielle. Elle sert de référence pour le
suivi ultérieur du comportement du puits.

8- Déménagement de l’appareil :
Pour ce déménagement de l’appareil de forage ou de complétion, le puits doit toujours
être mis en sécurité.
Ce déménagement peut avoir lieu une fois l’ensemble des équipements définitifs a été
mis en place.

9- Interventions ultérieures : mesures, entretien, reprise, abandon :


Le suivi dans le temps du comportement du puits permet d’agir en conséquence, de
vérifier le bien ou le mal fondé des décisions prises et la qualité de leur réalisation sur
chantier et aussi de connaitre le comportement du gisement.
Par ailleurs, la complétion du puits fait l’objet d’interventions d’entretien pour la
garder en bon état. Elle peut aussi faire l’objet d’une reprise pour la réparer ou pour
modifier les conditions d’exploitation, pour cela il faut connaitre :
- Toutes les opérations qui ont été réalisées dans le puits, ainsi que les conditions
dans lesquelles elles se sont déroulées.
- Tous les équipements en place ainsi que leurs caractéristiques.

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