Exercices Corrigés - Séries de Fourier PDF
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09/07/2018 Exercices corrigés -Séries de Fourier
2. En utilisant le théorème de Parseval, prouver que deux fonctions continues 2π-périodiques
ayant les mêmes coefficients de Fourier sont égales.
3. Soit f une fonction continue 2π− périodique. Montrer que (cn (f )) tend vers 0 lorsque |n| tend
vers +∞.
4. On suppose de plus que f est de classe C k . Prouver que cn (f ) = o(1/n k ) .
5. Soit f la fonction "créneau" définie par f (x) = 1 si x ∈ [0, π[, f (x) = −1 si x ∈ [−π, 0[, et
prolongée par 2π-périodicité. Quelle est la régularité de cette fonction? Que dire de la série de
Fourier de f en 0? Peut-on avoir convergence normale de la série de Fourier de f vers f sur
[−π, π]?
−
−
6. Soit f la fonction paire 2π -périodique définie par f (x) = √x sur [0, π] . f est-elle C
1
par
morceaux?
Indication
1.
b
2. Rappel : si h : [a, b] → R+ est continue et vérifie ∫
a
h(t)dt = 0 , alors h = 0 .
3. Utiliser l'identité de Parseval.
4. Intégrer par parties.
5.
6.
Corrigé
1. On peut bien sûr se lancer dans des calculs très complexes.... On peut! Mais quand même, la
décomposition en série de Fourier consiste à représenter une fonction périodique comme somme
des fonctions périodiques les plus élémentaires possibles (à savoir les sinus et les cosinus). Alors,
bien entendu, la décomposition en série de Fourier de cos(5x) est … cos(5x) ! A vous de voir si
vous jugez utile de justifier cela! Cela dit, c'est une bonne occasion de rappeler que
2π
et
2π
2. Posons h = f − g . Alors c n (h) = c n (f ) − c n (g) = 0 . De plus, h est continue et vérifie donc les
conclusions du théorème de Parseval, à savoir
π
2 2
∫ |h(t)| dt = ∑ |c n (h)| = 0.
−π
n∈Z
2
Puisque t ↦ |h(t)| est continue, positive, d'intégrale nulle sur [−π, π] , on en déduit que h = 0 sur
[−π, π]. Par 2π−périodicité, f = g sur R tout entier.
2
La série ∑
n∈Z)
|c n (f )| est donc convergente. Son terme général tend vers 0, et on conclut que
(c n (f )) converge bien vers 0 lorsque |n| tend vers +∞ .
4. Tout repose sur des intégrations par parties. En effet, si f est C
1
et 2π− périodique, on a
π
1
′ ′ −int
c n (f ) = ∫ f (t)e dt
2π
−π
π
1 π in
−int −int
= [f (t)e ] + ∫ f (t)e dt
−π
2π 2π
−π
= (in)c n (f ).
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09/07/2018 Exercices corrigés -Séries de Fourier
1
(k)
c n (f ) = c n (f ).
k k
i n
Pour conclure, il suffit de remarquer que c n (f (k) ) tend vers 0 lorsque |n| tend vers +∞ d'après la
question précédente. Cette idée d'intégration par parties est très utile lorsqu'on veut relier
régularité d'une fonction et comportement de ses coefficients de Fourier.
5. La fonction f est de classe C 1 par morceaux. En effet, sur l'intervalle [0, π[ , elle est la
restriction à [0, π[ d'une fonction de classe C 1 sur [0, π] (la fonction identiquement égale à 1), et
sur [−π, 0[ , elle est la restriction de d'une fonction de classe C 1 sur [0, π] (la fonction
identiquement égale à −1). Le théorème de convergence simple peut donc s'appliquer. En
particulier, en 0, la série de Fourier de f converge vers
1
( lim f (x) + lim f (x)) = 0.
2 x→0
−
x→0
+
6. f n'est pas C 1 par morceaux : en effet, sinon, on pourrait définir sur [0, π] une fonction de
classe C
1
qui coïncide avec f sur ]0, π] . Ce n'est pas possible car ′
f (x) tend vers +∞ en 0.
Exercices de calcul
Exercice 2 - Quelques décompositions en séries de Fourier [Signaler une erreur] [Ajouter à ma
feuille d'exos]
Enoncé
Déterminer les séries de Fourier (termes en sinus et cosinus) des fonctions suivantes :
Indication
Il suffit de calculer les intégrales, et elles sont toutes très élémentaires. On pourra se simplifier un petit
peu la vie si l'on utilise la parité des fonctions.
Corrigé
1. Cette fonction est impaire, les coefficients en cosinus sont nuls. On a par définition :
π
1
bn = ∫ x sin(nx)dx.
π
−π
2
n+1
bn = (−1)
n
2. Cette fonction est elle-aussi impaire, et il suffit là encore de calculer les coefficients en sinus :
0 π
1 1 2
bn = ∫ (−1) sin(nx)dx + ∫ sin(nx)dx = (1 − cos(nπ)).
π π nπ
−π 0
0 pour n pair
bn = {
4
pour n impair
nπ
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3. Remarquons que la fonction est paire : il suffit de calculer les coefficients en cosinus. On a :
L/2 L/2
1 2 L
a0 = ∫ |x|dx = ∫ xdx = .
L L 4
−L/2 0
L/2 L/2
2 2π 4 2π
an = ∫ |x| cos( nx)dx = ∫ x cos( nx)dx.
L L L L
−L/2 0
L 0 si n est pair
n
an = ((−1) − 1) = {
2L
2 2
n π − si n est impair
2 2
n π
Exercice 3 - Application aux calculs de séries [Signaler une erreur] [Ajouter à ma feuille d'exos]
Enoncé
Déterminer la série de Fourier de la fonction périodique de période 2π définie par f (x) = x
2
pour
n+1
1 (−1) 1
−π ≤ x ≤ π . En déduire la somme des séries ∑ , ∑ , ∑ .
2 2 4
n n n
n≥1 n≥1 n≥1
Indication
Le calcul des coefficients de Fourier se fait par intégration par parties. Appliquer ensuite le théorème de
Dirichlet, et trouver les deux premières sommes en prenant des valeurs particulières pour x. Pour la
troisième somme, on pourra appliquer le théorème de Parseval.
Corrigé
La fonction f est paire, ses coefficients en sinus sont nuls, et on a :
π 2
1 π
2
a0 = ∫ x dx = ,
2π 3
−π
π
2
2
an = ∫ x cos(nx)dx.
π
0
4
n
an = (−1) .
2
n
Maintenant, f est continue et C 1 par morceaux : cette fonction est somme de sa série de Fourier pour
tout réel, et on a donc, pour tout x dans [−π, π],
2 n
π (−1)
2
x = + 4∑ cos(nx).
2
3 n
n≥1
On obtient exactement :
2
1 π
∑ = .
2
n 6
n≥1
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Pour calculer la dernière somme demandée, il faut pouvoir mettre les coefficients au carré, et c'est ce que
l'on obtient dans l'égalité de Parseval, que l'on peut appliquer ici puisque f est continue :
π 4
1 π 1 16
4
∫ x dx = + ∑ .
4
2π 9 2 n
−π
n≥1
Ceci donne :
4 4
1 π 1 1 π
∑ = ( − ) = .
4
n 8 5 9 90
n≥1
Exercice 4 - Application au calcul de séries [Signaler une erreur] [Ajouter à ma feuille d'exos]
Enoncé
Soit f la fonction 2π− périodique, définie pour x ∈ [0, 2π[ par f (x) = x
2
.
Indication
Corrigé
1. On a d'abord :
2π 2
1 4π
2
a0 (f ) = ∫ x dx = .
2π 3
0
2π
1
2
an (f ) = ∫ x cos(nx)dx
π
0
2π 2π
1 sin nx 2
2
= [x ] − ∫ x sin(nx)dx
π n πn
0 0
2π
2π
2 cos nx 2
= [x ] − ∫ cos(nx)dx
2
πn n 0 πn 0
4
= .
2
n
−4π
De même, on trouve bn = . La série de Fourier de f est donc :
n
2
4π 4 4π
+ ∑( cos(nx) − sin(nx)) .
2
3 n n
n≥1
2. f est C
1
par morceaux. Pour tout x de R , on a donc :
2
1 4π 4 4π
(f (x + 0) + f (x − 0)) = + ∑( cos(nx) − sin(nx)) .
2
2 3 n n
n≥1
Pour x = 0 , on trouve :
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2
1 4π 4
2
((2π) + 0) = +∑ .
2
2 3 n
n≥1
2
1 π
∑ = .
2
n 6
n≥1
2π 2
2 2
1 4π 1 16 16π
4
∫ x dx = ( ) + ∑( + ).
4 2
2π 3 2 n n
0 n≥1
4
2π
En utilisant le fait que 1
2π
∫
0
4
x dx =
16π
5
, et en réinjectant le calcul précédent, on trouve que
4
1 π
∑ = .
4
n 90
n≥1
+∞ +∞
1 1
∑ et ∑ .
2 4
(2n + 1) (2n + 1)
n=0 n=0
Indication
Remarquer que la fonction est paire, et intégrer par parties.
Corrigé
Évidemment, la fonction est paire, donc les coefficients de Fourier en sinus sont nuls. Calculons les autres
coefficients :
π π
1 π 2 2
a0 (f ) = ∫ xdx = , an = ∫ x cos(nx)dx = (cos(nπ) − 1) .
2
π 2 π πn
0 0
4
Or, cos(nπ) = (−1)
n
, et donc on a a2n = 0 , et a2n+1 = . La série de Fourier de f est donc :
2
π(2n + 1)
π 4 cos((2n + 1)x)
− ∑ .
2
2 π (2n + 1)
n≥0
Elle est continue et C 1 par morceaux. Elle vérifie donc les hypothèses du théorème de Dirichlet, et f est
somme de sa série de Fourier pour tout x de R. En particulier, pour x = 0, il vient :
2
1 π
∑ = .
2
(2n + 1) 8
n≥0
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4
1 π
∑ = .
4
(2n + 1) 96
n≥0
Indication
Pour calculer les intégrales, on peut réaliser une double intégration par parties, ou bien écrire
).
inx
cos(nx) = Re(e
Corrigé
On calcule les coefficients de Fourier de f . On trouve
π
1 1 sinh π
π −π
a0 = ∫ f (x)dx = (e −e ) = .
2π 2π π
−π
Pour n ≥ 1 , il vient
π
1
an = ∫ f (x) cos(nx)dx
π
−π
π
1
x
= ∫ e cos(nx)dx
π
−π
π
1
x inx
= ∫ e Re(e )dx
π
−π
π
1
(1+in)x
= Re ( ∫ e dx)
π
−π
1 1
(1+in)π (1+in)−π
= Re ( [ e −e ])
π 1 + in
n π n −π
1 (−1) e − (−1) e
= Re ( )
π 1 + in
n
(−1) 2 sinh π
= Re ( )
π 1 + in
n
(−1) 2(1 − in) sinh π
= Re ( )
2
π n +1
n
2(−1) sinh π
= .
2
π(n + 1)
n
(−1) 2 sinh π
bn = Im ( )
π 1 + in
n
(−1) 2(1 − in) sinh π
= Im ( )
2
π n +1
n+1
2n(−1) sinh π
= .
2
π(n + 1)
n n+1
sinh π 2(−1) sinh π 2n(−1) sinh π
+∑ cos(nx) + sin(nx).
2 2
π π(n + 1) π(n + 1)
n≥1
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09/07/2018 Exercices corrigés -Séries de Fourier
Remarquons aussi que la fonction f est de classe C 1 par morceaux (mais elle n'est pas continue en les
points π + 2kπ , k ∈ Z ). D'après le théorème de Dirichlet, la série de Fourier de f converge en chaque
1
réel x vers 2
+
(f (x ) + f (x
−
)) . En particulier, pour x = 0 , on trouve
n n+1
sinh π 2(−1) sinh π 2n(−1) sinh π
+∑ cos(n0) + sin(n0) = f (0)
2 2
π π(n + 1) π(n + 1)
n≥1
soit
n
sinh π 2(−1) sinh π
+∑ = 1.
2
π π(n + 1)
n≥1
On trouve donc
n
(−1) π sinh π π − sinh π
∑ = × (1 − ) = .
2
n +1 2 sinh π π 2 sinh π
n≥1
+ π −π
f (π ) + f (π−) e +e
= = cosh π.
2 2
On trouve donc
n n+1
sinh π 2(−1) sinh π 2n(−1) sinh π
+∑ cos(nπ) + sin(nπ) = cosh π
2 2
π π(n + 1) π(n + 1)
n≥1
soit
Exercice 7 - Avec une autre période [Signaler une erreur] [Ajouter à ma feuille d'exos]
Enoncé
Soit f la fonction périodique de période 2 vérifiant f (x) = x − x
3
pour tout x ∈] − 1, 1] .
Indication
Pour la deuxième question, calculer la série de Fourier en 1/2.
Corrigé
Exercice 8 - Une égalité étonnante! [Signaler une erreur] [Ajouter à ma feuille d'exos]
Enoncé
π−x
Soit f la fonction impaire et 2π -périodique définie par f (x) =
2
si x ∈]0, π[, et soit g définie sur R
par g(x) = f (x + 1) − f (x − 1) .
2. En déduire que ∑
n≥1
sin n
= ∑
n≥1
sin
2
n
.
n n
Indication
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09/07/2018 Exercices corrigés -Séries de Fourier
−1+2π 2π
2. La première somme correspond à f (1) , la seconde est donnée par l'égalité de Parseval
appliquée à g.
Corrigé
1. On commence par remarquer que la fonction est C 1 par morceaux (elle n'est pas continue en
les points de πZ) et est impaire, et donc les coefficients de Fourier en cosinus sont nuls. Pour
calculer ceux en sinus, il suffit d'une simple intégration par parties, et on trouve que la série de
Fourier de f est
sin nx
∑ .
n
n≥1
Pour trouver la série de Fourier de g, on peut chercher la valeur de g sur un intervalle de longueur
2π puis intégrer... On peut aussi ruser de la façon suivante : on commence par remarquer que g est
2π−1 2π+1
= ∫ f (x + 1) cos(nx)dx − ∫ f (x − 1) cos(nx)dx
−1 1
2π 2π
2π
sin n
= 2 .
n
2 sin n
∑ cos(nx).
n
n≥1
2. Puisque f est C
1
par morceaux et qu'elle est continue en 1, on a
sin n π−1
∑ = f (1) = .
n 2
n≥1
D'autre part, g est continue par morceaux, 2π -périodique, on peut donc lui appliquer le théorème
de Parseval, et on obtient
2π 2
1 2 1 4 sin n
∫ (g(x)) dx = ∑ .
2
2π 2 n
0
n≥1
Reste à calculer l'intégrale. On commence par remarquer que g est paire et on se contente de
−π−y
calculer g sur ]0, π[ . Remarquons aussi que si y ∈] − π, 0[ , alors f (y) =
2
. On a donc :
π−x−1
si x ∈]0, 1] , alors x + 1 ∈ [0, π] et f (x + 1) =
2
. D'autre part, x − 1 ∈] − π, 0] et
−π−(x−1) −π−x+1
f (x − 1) =
2
=
2
. On a alors
π−x−1+π+x−1
g(x) = f (x + 1) − f (x − 1) = = π − 1.
2
si x ∈]1, π − 1] , alors
π−x−1 π−x+1
g(x) = − = −1.
2 2
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09/07/2018 Exercices corrigés -Séries de Fourier
π−x−1
si x ∈]π − 1, π] alors f (x + 1) = f (x + 1 − 2π) = −f (2π − x − 1) =
2
et on obtient
g(x) = −1.
On en déduit
π
2 2 2
∫ (g(x)) dx = (−1 + π) + (π − 1)(−1) = π(π − 1).
0
Exercice 9 - Avec des séries entières [Signaler une erreur] [Ajouter à ma feuille d'exos]
Enoncé
1
1. Développer en série entière la fonction f (x) =
x+e
a
, a > 0 .
2. Démontrer que, pour tout x ∈ R et tout a > 0 , on a
a −a
1 1 e e
= ( − ).
ix a ix −a
cos x + cosh a sinh a e + e e + e
1
g(x) = , a > 0.
cos x + cosh a
Indication
Corrigé
1. On écrit
−a
1 e
−a n −na n
= = e ∑(−1) e x ,
a −a
x+e 1+e x
n≥0
Pour la seconde partie, il faut faire attention au fait que e−a < 1, et donc que le résultat de la
première question ne peut pas s'appliquer directement. Mais on écrit
−a −a −ix
e e e
n−1 −nix −na
= = ∑(−1) e e .
ix −a −a −ix
e +e 1+e e
n≥1
Il vient
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09/07/2018 Exercices corrigés -Séries de Fourier
n −na
1 1 2(−1) e
n −na inx −inx
g(x) = (1 + ∑(−1) e (e −e )) = +∑ cos(nx).
sinh a sinh a sinh a
n≥1 n≥1
gs'écrit donc comme somme d'une série trigonométrique qui converge uniformément (car
normalement, la série ∑n≥1 e−na est convergente) sur R. La série de Fourier de g est donc bien
n −na
1 2(−1) e
+∑ cos(nx).
sinh a sinh a
n≥1
Enoncé
Soit α ∈ R∖Z .
1. Prouver que la série de Fourier de la fonction f : R → R définie par f (t) = cos(αt) pour
t ∈ [−π, π[, et prolongée par 2π-périodicité est :
+∞ n
sin(απ) (−1)
2
(1 + 2α ∑ cos(nt)) .
2 2
απ α − n
n=1
2. En déduire que
+∞
1 2α
cotan(απ) = + ∑ .
2 2
απ π(α − n )
n=1
2
t
3. Démontrer que la série ∑
n≥1
ln(1 −
2
) converge pour tout t ∈] − 1, 1[ . On note, pour
n
t ∈] − 1, 1[ , g(t) la somme de cette série. Prouver que g est une fonction de classe C
1
, et calculer
g . ′
+∞ 2
sin(πt) t
= ∏ (1 − ).
2
πt k
k=1
Indication
Corrigé
De même, pour n ≥ 1 , on réalise une double intégration par parties pour calculer an (f ) :
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09/07/2018 Exercices corrigés -Séries de Fourier
π
1
an (f ) = ∫ cos(αt) cos(nt)dt
π
−π
π
1 π
α
= [− cos(αt) sin(nt)] + ∫ sin(αt) sin(nt)dt
−π
nπ nπ
−π
π
α
= ∫ sin(αt) sin(nt)dt
πn
−π
2 π
α π
α
= [− sin(αt) cos(nt)] + ∫ cos(αt) cos(nt)dt
2 −π 2
πn n π −π
n+1 2
2(−1) α sin(απ) α
= + an (f ).
2 2
πn n
On en déduit que
2 n+1
α 2α(−1) sin(απ)
an (f ) (1 − ) =
2 2
n πn
soit
n+1 n 2
2α(−1) sin(απ) sin(απ) (−1) 2α
an (f ) = = × .
2 2 2 2
π(n −α ) απ α −n
+∞ n
sin(απ) (−1)
2
(1 + 2α ∑ cos(nt)) .
2 2
απ α −n
n=1
2. On remarque que, par parité de cos, la fonction f est continue (les seuls points qui pourraient
poser problème sont ceux de π + 2πZ , mais on a bien par construction
et donc f est aussi continue en ces points). De plus, f est C 1 par morceaux. Ainsi, f est en tout
point somme de sa série de Fourier. En particulier, en π, on a
+∞ n
sin(απ) (−1)
2 n
cos(απ) = (1 + 2α ∑ (−1) ) .
2 2
απ α −n
n=1
3. On a
2 2
t −t
ln(1 − ) ∼n→+∞ .
2 2
n n
2
−t
Puisque, à t fixé, la série ∑
n≥1 2
est une série numérique convergente dont le terme général est
n
2
une fonction g sur ]−1, 1[ . Pour prouver que g est C 1 , on va utiliser un argument de convergence
uniforme de la série des dérivées. Soit a ∈]0, 1[ , et posons, pour n ≥ 1 et t ∈ [−a, a] ,
2
t
un (t) = ln(1 − ).
2
n
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09/07/2018 Exercices corrigés -Séries de Fourier
2t
′
un (t) = .
2 2
t −n
On en déduit que
2a
′
|un (t)| ≤ .
2 2
n −a
Le membre de droite (qui ne dépend pas de t!) est le terme général d'une série numérique
convergente. Ainsi, la série de fonctions ∑n≥1 u′n (t) converge normalement, donc uniformément,
sur . On en déduit que
[−a, a] g est de classe C
1
sur tout segment [−a, a] ⊂] − 1, 1[ , donc sur
]−1, 1[ , avec
2t
′
g (t) = ∑ .
2 2
t −n
n≥1
1
′
g (t) = πcotan(πt) − .
t
On intègre cette relation et on obtient qu'il existe une constante C ∈ R tel que, pour tout t ∈]0, 1[ ,
on a
sin(πt)
g(t) = ln( ) + C.
t
On fait tendre t vers 0. Le membre de gauche tend vers 0, celui de droite vers ln(π) + C . On en
déduit que C = − ln π et donc que, pour tout t ∈ [0, 1] , on a
sin(πt)
g(t) = ln( ).
πt
Un raisonnement similaire donne le même résultat sur [−1, 0] . Passant à l'exponentielle, on obtient
sin(πt)
= exp(g(t))
πt
+∞ 2
t
= exp(∑ ln((1 − )))
2
k
k=1
+∞
2
k
= ∏ (1 − ),
2
n
k=1
+∞ n
le symbole ∏
k=1
devant être compris comme limn→+∞ ∏
k=1
.
Exercices théoriques
Exercice 11 - Des sommes partielles à f [Signaler une erreur] [Ajouter à ma feuille d'exos]
Enoncé
Soit f une fonction continue 2π− périodique telle que, pour chaque n , on ait ∥S n (f )∥∞ ≤ 1 . Montrer
que ∥f ∥∞ ≤ 1 .
Indication
Utiliser le théorème de Féjer.
Corrigé
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09/07/2018 Exercices corrigés -Séries de Fourier
Puisque f est seulement supposée continue, le seul théorème "ponctuel" que l'on a à notre disposition est
celui de Féjer. Pour tout x, on a
S0 (f )(x) + ⋯ + SN (f )(x)
f (x) = lim .
N →+∞ N +1
∥ S0 (f )(x) + ⋯ + SN (f )(x) ∥
∥ ∥ ≤ 1,
∥ N +1 ∥
∞
Enoncé
Soit f : R → R une application continue et 2π-périodique. Montrer que f est de classe C
∞
si et
seulement si, pour tout k ∈ N , on a cn (f ) = o(1/n k ) quand |n| tend vers +∞.
Indication
Dans un sens, relier c n (f ) et c n (f (k) ). Réciproquement, montrer que f est somme de sa série de Fourier,
et que cette série de Fourier définit une fonction C ∞ .
Corrigé
Supposons d'abord que f est de classe C
∞
. Alors, par intégrations par parties successives, on a
1
(k)
c n (f ) = c n (f ).
k
(in)
D'autre part, les coefficients de Fourier d'une fonction continue tendent vers 0 en +∞ . C'est par exemple
une conséquence du théorème de Parseval. Ainsi, on a
(k) |n|→+∞
c n (f )
k
n c n (f ) = −−−−−→ 0.
k
i
int
S (t) = ∑ c n (f )e .
n∈Z
M
Cette série converge normalement sur R , car il existe une constante M > 0 telle que |c n (f )| ≤ 2
|n| +1
M
int
|c n (f )e | ≤ ,
2
|n| +1
et le membre de droite de l'inégalité précédente est le terme général d'une série numérique convergente.
Ainsi, S est définie sur R tout entier, et est continue. De plus, on a
Ck
k
|(in) c n (f )| ≤
2
|n| +1
pour une certaine constante Ck puisque nk+2 c n (f ) → 0 quand |n| → +∞. Ceci montre que toutes les
séries dérivées de S convergent normalement sur R, et donc que S définit une fonction C ∞ sur R.
Reste à prouver que S et f coincident. Mais, S est somme d'une série trigonométrique qui converge
normalement, donc uniformément, et donc ses coefficients de Fourier sont les coefficients de la série
trigonométrique. Autrement dit, on a c n (f ) = c n (S ) . Maintenant, comme conséquence du théorème de
Parseval, on sait que deux fonctions continues qui ont les mêmes coefficients de Fourier sont égales.
Donc f = S et f est C ∞ .
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09/07/2018 Exercices corrigés -Séries de Fourier
Enoncé
Soit f : R → R une application continue et 2π -périodique.
Indication
Corrigé
2
1. C'est une conséquence du théorème de Parseval : la série ∑ |c n (f )| converge, son terme
général tend donc vers 0.
2. Par intégrations par parties successives, on trouve
1
(k)
c n (f ) = c n (f ).
k
(in)
(k) |n|→+∞
c n (f )
k
n c n (f ) = −−−−−→ 0.
k
i
4.
4.1. Voir la question suivante
4.2. La série définissant S converge normalement sur R, car il existe une constante M > 0
M
telle que |c n (f )| ≤ pour tout n ∈ Z, et donc on a
2
|n| +1
M
int
|c n (f )e | ≤ ,
2
|n| +1
et le membre de droite de l'inégalité précédente est le terme général d'une série numérique
convergente. Ainsi, S est définie sur R tout entier, et est continue. De plus, on a
Ck
k
|(in) c n (f )| ≤
2
|n| +1
pour une certaine constante Ck puisque nk+2 c n (f ) → 0 quand |n| → +∞. Ceci montre que
toutes les séries dérivées de S convergent normalement sur R, et donc que S définit une
fonction C ∞ sur R. S est somme d'une série trigonométrique qui converge normalement,
donc uniformément, et donc ses coefficients de Fourier sont les coefficients de la série
trigonométrique.
4.3. Soient u et v deux fonctions continues ayant les mêmes coefficients de Fourier. Alors la
fonction u − v a ses coefficients de Fourier nuls. Par le théorème de Parseval, on en déduit
que
2π
2
∫ |u(t) − v(t)| dt = 0.
0
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2
L'intégrale sur [0, 2π] de la fonction continue et positive |u − v| est nulle. C'est que cette
fonction est identiquement nulle, et donc que u = v.
4.4. Il suffit de mettre ensemble les résultats précédents.
5. Soit f : R → R une application continue et 2π-périodique. f est de classe C ∞ si et seulement
si, pour tout k ∈ N , on a c n (f ) = o(1/nk ) quand |n| tend vers +∞.
Enoncé
Soit f : R → C 2π -périodique. On suppose qu'il existe α > 0 et C > 0 tels que, pour tous x, y ∈ R ,
α
|f (x) − f (y)| ≤ C |x − y| .
1. Pour a ∈ R et n ∈ Z , exprimer
2π
−int
∫ f (t + a)e dt
0
en fonction de cn (f ).
∗
2. En déduire l'existence de M > 0 tel que, pour tout n ∈ Z ,
M
|cn (f )| ≤ .
α
n
Indication
Corrigé
2π −ina 2π
1 e
−in(t+a) −int
c n (f ) = ∫ f (t + a)e dt = ∫ f (t + a)e dt.
2π 2π
0 0
2. L'idée est de faire apparaitre une différence f (x) − f (y) pour exploiter l'hypothèse. Pour cela,
on va faire la somme des deux expression de c n (f ), celle que l'on utilise usuellement et celle
établie à la question précédente, et on va choisir a de sorte que eina = −1, c'est-à-dire a = π/n . Il
vient
2π
1
−int
2c n (f ) = ∫ (f (t) − f (t + π/n))e dt.
2π
0
On en déduit
2π α
1 Mπ
|c n (f )| ≤ ∫ |f (t) − f (t + π/n)|dt ≤ .
α
4π 2n
0
1 si x ∈]0, π[
f (x) = {
0 si x = kπ, k ∈ Z.
1. Question préliminaire :
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09/07/2018 Exercices corrigés -Séries de Fourier
2
1.1. Montrer que, pour tout x ∈ [0, π/2] , on a sin(x) ≥
π
x.
3
|x|
1.2. Montrer que, pour tout x ∈ R , on a | sin x − x| ≤
6
.
sin t
⎧ si t ≠ 0
t
(2n) sin( )
hn (t) = ⎨ 2n
⎩
1 si t = 0.
Déduire des questions précédentes que (hn ) converge uniformément sur [0, π] vers une
fonction h que l'on précisera.
2. Calculer la série de Fourier de f et prouver qu'elle converge simplement vers f . Y-a-t-il
convergence uniforme?
3. Soit Sn la (2n − 1)-ième somme partielle de la série de Fourier de f ,
n
4 sin ((2k − 1)x)
S n (x) = ∑ .
π 2k − 1
k=1
En déduire que Sn présente (2n − 1) extrema locaux sur l'intervalle ]0, π[. Montrer que le premier
π
d'entre eux est un maximum et qu'il est atteint en xn = 2n . On posera pour la suite an = Sn (xn ) .
4. Montrer que, pour tout x ∈ [0, π[ , on a
x
2 sin(2nt)
S n (x) = ∫ dt.
π 0
sin t
En déduire que
π
2 sin t
an = ∫ dt.
t
π 0 (2n) sin( )
2n
2 π sin t
5. Montrer que limn→+∞ an =
π
∫
0 t
dt.
2 π sin t
On peut vérifier que π
∫
0 t
dt > 1.
Indication
1.
1.1.
1.2. Appliquer une formule de Taylor à la fonction sin.
1.3. Soit h(t) = sin t/t . Prouver la convergence simple de (hn ) vers h , puis écrire
2.
3. On peut dériver terme à terme la somme finie. Revoir ensuite comment exprimer sans somme
une somme de cosinus...
4.
5. Permuter limite et intégrale à l'aide de la convergence uniforme prouvé plus haut.
Corrigé
1.
1.1. La fonction sin est concave dans [0, π/2] . Son graphe est au-dessus de ses cordes, en
particulier au dessus de la corde qui relie le point (0, 0) au point (π/2, 1). Ceci donne
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09/07/2018 Exercices corrigés -Séries de Fourier
exactement l'inégalité demandée.
1.2. Il s'agit juste de l'inégalité de Taylor-Lagrange à l'ordre 3 appliquée à la fonction
t ↦ sin t , entre les points 0 et x.
1.3. Puisque sin(t/2n) ∼+∞ t/2n , on en déduit que pour t ∈]0, π] , (hn (t)) converge vers
t
. Soit h défini par h(t) = sint t si t ∈]0, π] et h(0) = 1 . On va démontrer que
sin t
(hn )
et on a
2 t t
sin(t/2n) ≥ × =
π 2n πn
3 2
t πn πt π
|hn (t) − h(t)| ≤ 2n × × = ≤ .
3 2 2 2
8n t 4n 4n
Ceci prouve bien la convergence uniforme de (hn ) vers h sur l'intervalle [0, π] .
2. La fonction f est impaire, donc an (f ) = 0 pour tout n ∈ N . Pour n ≥ 1, on a
π 0 π
1 1 1
bn (f ) = ∫ f (t) sin(nt)dt = ∫ − sin(nt)dt + ∫ sin(nt)dt
π π π
−π −π 0
1 1
= + ( cos(0) − cos(−nπ)) + ( cos(nπ) − cos(0))
πn n
1
n
= − (2 − 2(−1) ).
πn
q
(−1) 4n
Reste à calculer cette somme. Si x = kπ , on trouve bien que ′
Sn (x) =
π
. Pour x ≠ kπ , k ∈ Z ,
on écrit que
n
4
′ i(2k−1)x
Sn (x) = Re (∑ e ).
π
k=1
k=1 k=1
2ix i(2n+2)x
e −e
−ix
= e
2ix
1−e
−ix i(n+2)x −inx inx
e e e −e
=
ix −ix ix
e e −e
sin(nx)
inx
= e .
sin(x)
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09/07/2018 Exercices corrigés -Séries de Fourier
En prenant la partie réelle, on trouve finalement
2n
, k ∈ {1, … , 2n − 1} , la fonction Sn
′
s'annule et change de
signe. Ainsi, Sn présente un extremum en ces points. De plus, ne s'annule sur l'intervalle ]0, π[ ′
Sn
qu'en ces points. On a donc trouvé les 2n − 1 extrema locaux de f sur ]0, π[ . Le premier d'entre
π
eux est bien atteint en xn = 2n , et Sn′ ≥ 0 avant xn tandis que Sn′ ≤ 0 après xn . xn est bien un
maximum local de Sn .
4. Puisque Sn′ est continue, le théorème fondamental du calcul intégral nous dit que, pour tout
x ∈ R , on a
′
Sn (x) − Sn (0) = ∫ Sn (t)dt.
0
En particulier,
π/2n
2 sin(2nt)
an = Sn (xn ) = ∫ dt.
π sin t
0
Or, la fonction (hn ) converge uniformément vers h sur [0, π] . On peut donc permuter la limite et
l'intégrale et on a
π
2 sin t
lim an = ∫ dt.
n→+∞ π t
0
Enoncé
Indication
Corrigé
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09/07/2018 Exercices corrigés -Séries de Fourier
π
1
f ⋆ g(x) = ∫ f (x − t)g(t)dt.
2π −π
Dans toute la suite, f désigne une telle fonction continue 2π− périodique. Pour k ∈ Z , on note
ek (x) = e
ikx
. On note
S0 + S1 + ⋯ + Sn
S n = e−n + e−(n−1) + ⋯ + e0 + ⋯ + en−1 + en , Cn = .
n + 1
2
1 sin((n + 1)x/2)
Cn (x) = ( ) .
n + 1 sin(x/2)
1 π
3. Montrer que Cn ≥ 0 , que 2π
∫
−π
Cn (t)dt = 1 , et que pour tout α ∈]0, π] , Cn converge
uniformément vers 0 sur [−π, π]∖[−α, α].
4. Montrer que f ⋆ Cn converge uniformément vers f sur R .
Ainsi, cet exercice prouve le théorème de Féjer : toute fonction continue 2π− périodique est limite
uniforme sur R de polynômes trigonométriques. En outre, il donne une suite qui réalise l'approximation
uniforme - la suite des moyennes de Ces\`aro de la série de Fourier de f .
Indication
3. Pour l'intégrale, utiliser la linéarité et l'expression à partir des ek . Pour la convergence uniforme,
utiliser le résultat précédent.
4. Exprimer f (x) à l'aide d'une intégrale faisant intervenir Cn , et calculer f ⋆ Cn − f . Couper
l'intégrale en 2, traiter l'une par la convergence uniforme de Cn , l'autre par continuité uniforme de
f.
Corrigé
Par linéarité, f ⋆ Sn est un polynôme trigonométrique, et on reconnait même que c'est la n− ième
somme partielle de la série de Fourier de f .
2. C'est un calcul excessivement classique! En remarquant que Sn est une somme géométrique, on
en déduit, pour x ∉ R∖2πZ :
(2n+1)ix
e −1 sin((n + 1)x/2)
−inx
Sn (x) = e = .
ix
e −1 sin(x/2)
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09/07/2018 Exercices corrigés -Séries de Fourier
π
1
∫ Sn (t) = 1
2π
−π
(calcul immédiat), ce qui donne le même résultat pour Cn par linéarité. Ensuite, si
x ∈ [−π, π]∖[−α, α] , on a | sin(x/2)| ≥ | sin(α/2)| , ce qui entraîne
1
|Cn (x)| ≤ ,
2
(n + 1) sin (α/2)
On fixe un α ∈]0, 2π] (une valeur précise sera explicitée plus tard), et on découpe l'intégrale. On
obtient :
1 1
|f ⋆ Cn (x) − f (x)| ≤ ∫ |f (x − u) − f (x)|Cn (u)du + ∫ |f (x − u) − f (x)|Cn (u)du.
2π 2π
|α|≤t≤π |t|≤α
On gère les deux parties de l'intégrale très différemment. D'une part, f est une fonction continue et
périodique. Elle est donc bornée par une constante M sur R (la borne M étant celle qui apparait
sur l'intervalle [0, 2π] ). On a donc :
1 2M
∫ |f (x − u) − f (x)|Cn (u)du ≤ ∫ Cn (u)du.
2π 2π
|α|≤t≤π α≤|t|≤π
Maintenant, puisque la fonction Cn converge uniformément vers 0 sur [−π, −α] ∪ [α, π] ,
l'intégrale qui apparait dans cette dernière expression tend vers 0. Il existe donc N ∈ N tel que,
pour n ≥ N , on a
1
∫ |f (x − u) − f (x)|Cn (u)du ≤ ε.
2π
|α|≤t≤π
Pour l'autre expression, on remarque que si α est petit, x − u et x seront proches, et on peut
espérer que |f (x − u) − f (x)| sera petit. Il nous faut ici un argument d'uniforme continuité. C'est
possible, car toute fonction continue et périodique est en fait uniformément continue (c'est un très
bon exercice utilisant le théorème de Heine et des découpages avec des ε). Pour ε > 0 fixé, il
existe donc α > 0 (c'est maintenant qu'on le fixe) tel que
|z − y| ≤ α ⟹ |f (z) − f (y)| ≤ ε.
On obtient
π
1 1
∫ |f (x − u) − f (x)|Cn (u)du ≤ ε ∫ Cn (u)du ≤ ε.
2π 2π
|α|≤t≤π −π
∫ f (t)dt = 0.
0
1
′
|f (t)| ≤ ∑ |cn (f )|.
∗ |n|
n∈Z
2π
π 2
2 ′
∥f ∥∞ ≤ ∫ (f (t)) dt
6 0
Indication
Corrigé
2. f étant de classe C 1 , elle est partout somme de sa série de Fourier (et on a même convergence
normale). On peut donc écrire, en utilisant les résultats de la question précédente :
1
int ′
f (t) = ∑ c n (f )e = ∑ c n (f ).
∗ ∗
in
n∈Z n∈Z
1
2 ′ 2
|f (t)| ≤ (∑ ) × ( ∑ |c n (f )| ) .
2
∗
n ∗
n∈Z n∈Z
2π
2 2
1 2
′ ′ ′
∑ |c n (f )| ≤ ∑ |c n (f )| = ∫ (f (t)) dt.
2π
∗ 0
n∈Z n∈Z
On en déduit
2π
π 2
′ 2 ′
|f (t)| ≤ ∫ (f (t)) dt
6
0
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09/07/2018 Exercices corrigés -Séries de Fourier
2π 2π
2 ′ 2
∫ |f (t)| dt ≤ ∫ |f (t)| dt,
0 0
et caractériser l'égalité.
Indication
Utiliser l'identité de Parseval.
Corrigé
Le fait de regarder des inégalités concernant des intégrales de fonction prises au carré incite à utiliser
l'identité de Parseval. On note c n (f ) les coefficients de Fourier trigonométriques de f . L'énoncé donne
c n (f ) = 0. Par ailleurs, une simple intégration par parties montre que c n (f ) = inc n (f ). L'identité de
′
2π 2π
1 2 2 2 2
1 2
2 ′ ′
∫ |f (t)| = ∑ |c n (f )| ≤ ∑ n |c n (f )| = ∑ |c n (f )| = ∫ |f (t)| dt,
2π ∗ ∗
2π
0 0
n∈Z n∈Z n∈Z
ce qui donne l'inégalité voulue. Pour qu'il y ait égalité, il faut que partout les inégalités soient des
2 2
égalités. En particulier, on doit avoir 2
n |c n (f )| = |c n (f )| pour tout n ∈ Z
∗
. Ceci entraîne en particulier
que c n (f ) = 0 pour |n| > 1 . Comme f est de classe C , sa série de Fourier converge normalement vers 1
f
, et on obtient donc que f (t) = ae−it + beit , avec a, b ∈ C . Réciproquement, il est facile de vérifier que
pour des fonctions de cette forme, il y a égalité.
Exercice 20 - Lien entre f et sa dérivée seconde [Signaler une erreur] [Ajouter à ma feuille
d'exos]
Enoncé
2π
Trouver toutes les fonctions f de classe C
2
sur [0, 2π] vérifiant ∫
0
f (t)dt = 0 et |f
′′
| ≤ |f | .
Indication
Quel est le lien entre les coefficients de Fourier de f et ceux de f
′′
? Puis appliquer l'identité de Parseval à
f et à f ?
′′
Corrigé
Par une double intégration par parties, on trouve que c n (f ′′ ) = −n2 c n (f ). En particulier, on a
|c n (f )| ≥ |c n (f )| ≥ 0 pour n ≠ 0 . De plus, on sait par hypothèse que c 0 (f ) = 0. D'après le théorème
′′
de Parseval, on a
2π
′′ 2 ′′ 2
∫ |f (t)| dt = ∑ |c n (f )|
0
n≠0
et
2π
2 2
∫ |f (t)| dt = ∑ |c n (f )| .
0
n≠0
Puisque |f
′′
| ≤ |f | , on en déduit que
′′ 2 2 2 2
∑ |c n (f )| = ∑ n |c n (f )| ≤ ∑ |c n (f )| .
Ceci entraîne nécessairement que c n (f ) = 0 pour |n| > 1 . Ainsi, puisque c 0 (f ) = 0 , on doit avoir
it −it
f (t) = ae + be
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09/07/2018 Exercices corrigés -Séries de Fourier
Enoncé
∗ ∗
Trouver les fonctions f ∈ C
∞
(R, C) 2π− périodiques pour lesquelles il existe λ ∈ R
+
et M ∈ R
+
tels
que :
(n) n
∀n ∈ N, ∀x ∈ R, ∣
∣f (x)∣
∣ ≤ Mλ .
Indication
Corrigé
Procédons par analyse-synthèse. Soit f une solution du problème. Puisque f est de classe C ∞ , f , ainsi
que toutes ses dérivées, sont sommes de leur série de Fourier qui converge normalement sur R. On écrit
ipx
donc f (x) = ∑ c p e . On sait que c p (f
(n)
) = (ip) c p (f )
n
. De plus, on a
p∈Z
2π
1 ∣ ∣
∣c (f (n) )∣ = ∣∫ f
(n) ipt
(t)e dt∣
∣ p ∣
2π ∣ ∣
0
2π
1
n
≤ ∫ M λ dx
2π
0
n
≤ Mλ .
On en déduit
n
λ
c p (f ) ≤ M .
n
|p|
Ainsi, dès que |p| ≥ λ , faisant tendre n vers l'infini, on trouve que c p (f ) = 0. Ainsi, f est nécessairement
un polynôme trigonométrique. Réciproquement, si f est un polynôme trigonométrique, il s'écrit
p0 p0
f (x) = ∑ cp e
ipx
. On a alors, pour tout n , f
(n)
(x) = ∑ (ip) c p e
n ipx
, d'où l'on déduit
p=−p p=−p
0 0
p0
∣f (n) (x)∣ ≤ pn ∑ |c p |,
∣ ∣ 0
p=−p
0
p0
p=−p
0
1. Soit S la fonction 2π− périodique définie par S (t) = t si −π/2 ≤ t ≤ π/2 , et S (t) = π − t si
π
π/2 ≤ t ≤ 3π/2 . Calculer ck (S ) et en déduire que ∑k∈Z |ck (S )| = 2 .
π
2. Soient λ1 , … , λn des réels distincts tels que max j |λj | ≤
2
, a1 , … , an ∈ C , et
n
h(t) = ∑
j=1
aj e
iλ j t
. Prouver que
π
′
∥h ∥∞ ≤ ∥h∥∞ .
2
′
∥P ∥∞ ≤ λ∥P ∥∞ .
Indication
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09/07/2018 Exercices corrigés -Séries de Fourier
1.
2. Remplacer λj par S (λj ) dans l'expression de h
′
.
3.
Corrigé
3π/2 π/2
ikt inπ iku
∫ (π − t)e dt = −e ∫ ue du.
π/2 −π/2
π/2
2
ipt
c 2p+1 (S ) = ∫ te dt.
2π
−π/2
En particulier, on a
ikπ/2
∑ |c k | = ∑ c k e .
k∈Z k∈Z
2. On a
n n
′ iλj t ijt
h (t) = ∑ iλj aj e = ∑ iS (λj )aj e .
j=1 j=1
′ iλj t ikλj
h (t) = ∑ iaj e (∑ c k (S )e )
j=1 k∈Z
iλj (t+k)
= ∑ ic k (S ) (∑ aj e )
k∈Z j=1
+∞
= ∑ ic k (S )h(t + k)
k=−∞
d'où
+∞
′
|h (t)| ≤ ∑ |c k (S )|∥h∥∞
k=−∞
π
≤ ∥h∥∞ .
2
remonter à P !
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09/07/2018 Exercices corrigés -Séries de Fourier
Enoncé
Le but de l'exercice est de déterminer si l'équation différentielle (E)
′′ it
y + e y = 0
1.
1.1. Montrer que la série trigonométrique ∑
n≥0
1
2
e
int
converge uniformément sur R vers
(n!)
∑
n∈Z
cn (g)eet int
∑
n∈Z
′′
cn (g )e
int
les séries de Fourier respectives de g et de g ′′ .
2.1. Exprimer cn (g ) en fonction de cn (g).
′′
2.2. En utilisant que g est solution de (E), exprimer cn (g ′′ ) en fonction de cn−1 (g) .
2.3. En déduire que l'ensemble des solutions 2π-périodiques de (E) est l'espace vectoriel de
dimension 1 engendré par la fonction f .
3. (E) possède-t-elle des solutions qui ne sont pas 2π-périodiques?
Indication
1. On prouve la convergence normale de la série, puis de la série dérivée, puis de la série dérivée
seconde sur R.
2.
2.1. Intégrer par parties.
2.2. Écrire la définition de c n (g ′′ ) puis remplacer g ′′ par eit g.
2.3.
3. Quelle est la taille de l'espace vectoriel des solutions?
Corrigé
1.
1.1. On a, pour tout t ∈ R ,
∣ 1 ∣ 1
int
∣ e ∣ ≤
2 2
∣ (n!) ∣ (n!)
et le membre de droite est le terme général d'une série numérique convergente. La série
trigonométrique converge normalement, donc uniformément sur R.
1.2. Puisque, pour chaque n ∈ N , la fonction fn : t ↦ 1 eint est continue, et puisque la 2
(n!)
n 1
′ ′′
|f n (t)| ≤ et |f n (t)| ≤ .
2 2
(n!)
((n − 1)!)
Les membres de droite sont à chaque fois des séries numériques convergentes (par exemple,
d'après la règle de d'Alembert), les séries de fonctions ∑n≥0 fn (t) et ∑n≥0 fn′′ (t)
convergent donc normalement sur R . Ceci prouve que f est de classe C
2
, et de plus que
2
(in)
f
′′
(t) = ∑
n≥0
e
int
. On en déduit
n!
−1 1
′′ it int i(n+1)t
f (t) + e f (t) = ∑ e +∑ e
2 2
(n!)
n≥1 ((n − 1)!) n≥0
−1 1
i(n+1)t i(n+1)t
= ∑ e +∑ e
2 2
(n!) (n!)
n≥0 n≥0
= 0.
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09/07/2018 Exercices corrigés -Séries de Fourier
= − c n−1 (g).
2.3. Les deux résultats précédents pris ensemble prouvent que, pour chaque n ∈ Z , on a
2
c n−1 (g) = n c n (g).
c 0 (g)
Par deux récurrences faciles, on prouve alors que, pour tout n ≥ 0 , c n (g) = , et pour
2
(n!)
1
int int
g(t) = ∑ c n (g)e = c0 ∑ e .
2
(n!)
n∈Z n≥0
Enoncé
Soit f : R → C 2π -périodique, dérivable, telle qu'il existe λ ∈ R vérifiant
′
∀t ∈ R, f (t) = f (t + λ).
2. En déduire pour quelle(s) valeur(s) de λ on peut effectivement trouver une telle fonction non
identiquement nulle.
Indication
Corrigé
2π 2π
1 1
′ int inλ in(t+λ) inλ
c n (f ) = ∫ f (t + λ)e dt = e ∫ f (t + λ)e dt = e c n (f ).
2π 2π
0 0
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09/07/2018 Exercices corrigés -Séries de Fourier
est C
1
. f est donc somme de sa série de Fourier,
int
f (t) = ∑ c n (f )e .
n∈Z
Si on a une solution non identiquement nulle, il existe n dans N tel que c n (f ) ≠ 0, et donc, par la
question précédente, on doit avoir in = e . Mais alors, prenant le module, ceci entraîne aussi que
inλ
l'équation.
2
∂u ∂ u
− = 0, si (x, t) ∈ Q (1)
2
∂t ∂x
(équation de la chaleur)
1. Montrer que si la fonction u s'écrit sous la forme u(x, t) = f (x)g(t) (où f et g ne s'annulent
pas sur Q ) et si u est solution de (1), alors les fonctions f et g vérifient chacune une équation
différentielle simple.
2. Résoudre ces équations différentielles en tenant compte de (3). En déduire qu'une fonction qui
2 2
−n π
nπ t
s'écrit u(x, t) = ∑ an sin( )e L
2
(en admettant que la série converge et qu'on peut la
L
n≥1
Indication
Corrigé
1. On introduit la fonction u dans l'équation aux dérivées partielles. En supposant que les
fonctions f et g ne s'annulent pas, on obtient que :
′′ ′
f (x) g (t)
∀(x, t) ∈ Q, = .
f (x) g(t)
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09/07/2018 Exercices corrigés -Séries de Fourier
Comme le membre de droite ne dépend pas de x et celui de gauche ne dépend pas de x , on en
déduit l'existence d'une constante λ ∈ R telle que :
′′ ′
f (x) − λf (x) = 0 g (t) − λg(t) = 0.
2. Il y a plusieurs possibilités pour résoudre l'équation différentielle vérifiée par f , suivant les
valeurs de λ. D'abord, si λ > 0 , f s'écrit f (x) = Ae √ λx
+ Be . Puisque u vérifie la dernière
−√ λx
A+B = 0
{
√ λL −√ λL
Ae + Be = 0
kπ
A = 0 . Pour avoir B ≠ 0 , il faut donc que sin(ωL) = 0 . Donc, ω = , avec k ∈ Z . On résoud
L
2 2
n π
− t
maintenant l'équation pour g. On trouve g(t) = C e L
2
. Une solution de l'équation vérifiant aussi
la dernière condition s'écrit donc
2 2
n π
nπ − t
u(x, t) = C × sin( x)e L
2
.
L
La somme de deux solutions étant encore une solution (c'est le principe de superposition), une
solution de la forme donnée par l'énoncé est plausible.
~
3. h est une fonction continue, C 1 par morceaux, 2L− périodique, et impaire. Elle est donc
somme de sa série de Fourier (qui converge normalement) et qui ne comporte que des termes en
sinus :
~ ~ nπ
h(x) = ∑ bn (h) sin( x).
L
n≥1
Si on veut faire coïncider u(x, 0) avec h(x), on est donc conduit à poser ak = bk (h) .
4. Passons à l'étape de synthèse. Soit donc u donné par :
2 2
n π
~ nπ − t
u(x, t) = ∑ bn (h) sin( x)e L
2
.
L
n≥1
¯
¯¯¯
Remarquons d'abord que cette série est normalement convergente sur Q . On a en effet :
2 2
n π
∣ ~ nπ − t∣ ~
2
∀(x, t) ∈ Q, ∣bn (h) sin( x)e L ∣ ≤ |bn (h)|,
∣ L ∣
~
et on sait que la série ∑ |bn (h)| est convergente. Ainsi, ceci définit bien une fonction continue sur
¯
¯¯¯
Q , et il est clair que u vérifie les deux dernières conditions. Pour prouver que u vérifie aussi
l'équation de la chaleur, il est simplement nécessaire de prouver que l'on peut dériver terme à
terme sous le signe somme. Ceci est justifié par la convergence normale de toutes les séries
dérivées sur [0, L] × [ε, +∞[ , où ε est n'importe quel réel strictement positif. Posons en effet
2 2
n π
~ nπ − t
un (x, t) = bn (h) sin(
L
x)e L
2
. Si α et β sont des entiers, on a :
2 2
α+β n π
∂ u ~ nπ − t
2
un (x, t) = P α,β (n)bn (h) sin( x)e L ,
α β
∂x ∂t L
~
où P α,β est un polynôme. En particulier, puisque la suite bn (h) est bornée par une constante M , on
a:
α+β 2 2
∣ ∂ u ∣ −
n π
ε
2
∣ un (x, t)∣ ≤ M P α,β (n)e L
α β
∣ ∂x ∂t ∣
pour tout x ∈ [0, L] et tout t ≥ ε . Cette dernière série converge, ce qui prouve le résultat voulu.
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09/07/2018 Exercices corrigés -Séries de Fourier
Enoncé
^
Soit F ∈ L1 (R) ∩ C 0 (R) . On note F sa transformée de Fourier. On suppose que F vérifie les deux
conditions suivantes :
α
∃M > 0, ∃α > 1, ∀x ∈ R, |F (x)| ≤ M (1 + |x|) ,
^
∑ |F (n)| < +∞.
n∈Z
^
∑ F (n) = ∑ F (n).
n∈Z n∈Z
1. Soit f la fonction définie sur R par f (x) = ∑ F (x + n) . Vérifier que ceci définit une fonction
−∞
Indication
Corrigé
1. On va prouver que la série est normalement convergente sur tout compact de R. Comme il
s'agit de fonctions continues, la somme sera évidemment continue. Fixons donc A > 0 . Si |x| ≤ A ,
et |n| ≥ 2A , on a |x + n| ≥ |n| − |x| ≥ |n|/2 , ce qui donne par hypothèse
M
|F (x + n)| ≤ .
α
(1 + n/2)
Il s'agit ici du terme général d'une série qui converge, et f est continue. Le changement d'indices
n = n + 1 montre en outre que f est 1-périodique.
′
2. On a :
1 1 1
−i2πmt −i2πmt −i2πmt
c m (f ) = ∫ f (t)e dt = ∫ ∑ F (t + n)e dt = ∑ ∫ F (t + n)e .
0 0 0
n∈Z n∈Z
n+1 ∞
−i2πmu −i2πmu ^
c m (f ) = ∑ ∫ F (u)e du = ∫ F (u)e du = F (m).
n −∞
n∈Z
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09/07/2018 Exercices corrigés -Séries de Fourier
3. Il s'agit d'un résultat général qui dit que si la série de Fourier d'une fonction continue est
absolument convergente, alors elle est partout somme de sa série de Fourier. Redémontrons ce
résultat dans ce cas. Soit g(t) = ∑m∈Z c m (f )eimt . Puisque
∑
m∈Z
|c m (f )| = ∑
m∈Z
, g est une fonction continue qui est somme de sa série de
^
|F (m)| < +∞
Fourier (série trigonométrique qui converge uniformément). Maintenant, g et f sont deux fonctions
continues qui ont les mêmes coefficients de Fourier : elles sont égales!
4. D'après les deux questions précédentes, f est partout somme de sa série de Fourier. C'est en
particulier le cas en 0. On obtient donc que
^
∑ F (n) = f (0) = ∑ F (m).
n∈Z n∈Z
Exercice 27 - Une série trigonométrique qui n'est pas une série de Fourier...
[Signaler une erreur] [Ajouter à ma feuille d'exos]
Enoncé
1. Soit f une fonction continue 2π− périodique telle que cn (f ) ≥ 0 pour tout n ∈ Z . Justifier que
∑
n∈Z
cn (f ) < +∞ - on pourra écrire
+
|n|
∑ cn = ∑ lim inf (1 − ) cn ,
N →+∞ N
n∈Z n∈Z
série de Fourier.
Indication
Corrigé
+∞ N
n
∑ c n ≤ lim inf ∑ (1 − ) cn.
N →+∞ N
n=−∞ n=−N
Enoncé
On note Dn le noyau de Dirichlet, et Tn l'application linéaire qui à f ∈ C (T) associe S n (f )(0) .
Indication
Corrigé
1. On a
2π
1 ∣ ∣
|Tn (f )| = ∣∫ Dn (t)f (−t)dt∣ ≤ ∥Dn ∥1 ∥f ∥∞ ,
2π ∣ ∣
0
ce qui prouve que ∥Tn ∥ ≤ ∥Dn ∥1 . Pour l'autre inégalité, l'idéal serait de pouvoir prendre ε
continue 2π−périodique telle que ε(t) = signe(Dn (t)), auquel cas on aurait exactement
La continuité est impossible à satisfaire, mais il existe une suite εk de fonctions continues, avec
∥εk ∥∞ ≤ 1 , qui converge simplement vers ε. Utilisant le théorème de convergence dominée, on
obtient alors
sin((n + 1/2)t
Dn (t) = + φ(t) sin((n + 1/2)t),
t/2
où φ(t) =
1
−
1
. Cette fonction est continue sur [0, 2π] , on peut appliquer le théorème de
sin(t/2) t/2
2π
D'autre part, on a
2π (n+1/2)2π
| sin((n + 1/2)t)| | sin(u)|
∫ = ∫ du.
0
t/2 0
u/2
sin u
Mais u ↦ u n'est pas dans L1 (R) et cette dernière quantité tend vers = ∞ , ce qui prouve bien
que ∥Dn ∥1 → +∞ .
3. Si pour toute fonction continue f , Sn (f )(0) converge, alors
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09/07/2018 Exercices corrigés -Séries de Fourier
^ int
f = ∑ f (n)e .
n∈Z
2. Montrer que si f et g sont éléments de A(T) , alors fg est élément de A(T) et que
∥f g∥ ≤ ∥f ∥∥g∥.
1/2
2π
^ ′ 2
∥f ∥ ≤ |f (0)| + C (∫ |f (x)| dx)
0
k +∞
1 2 1 1
^
∑ |Δk (n)| ≤ + (k ∑ + 2k ∑ )
2 2
2π π 2k n
n∈Z n=1 n=k+1
6.2. On pose Vk = 2Δk − Δ2k , et soit f ∈ A(T) telle que f (0) = 0 . Montrer que, dans
A(T), la suite (Vk (f ))k≥1 converge vers 0. On pourra commencer par le cas où f est de
A(T). En déduire que F ∘ f coïncide, au voisinage de 0, avec une fonction appartenant à A(T).
Indication
Corrigé
1. Posons g = ∑n∈Z f^(n)eint , qui est une fonction continue 2π−périodique (la série converge
normalement). D'autre part, le théorème de convergence dominée (par exemple) assure que
^
g
^(n) = f (n) . Par injectivité de la fonction qui à un élément de 1
L (T) associe ses coefficients de
Fourier, on en déduit que f = g.
2. Ecrivons f = ∑n∈Z f^(n)eint , et g = ∑n∈Z g ^(n)e
int
. Les deux séries étant absolument
convergentes pour tout t, il est possible de prendre leur produit de Cauchy, et on a donc :
^ int
f g = ∑ ∑ f (i)g
^(j)e .
n∈Z i+j=n
On a donc
^
∥f g∥ ≤ ∑ ∑ ∥f (i)g
^(j).
n∈Z i+j=n
On reconnait alors dans le membre de droite de cette dernière inégalité le produit de Cauchy de
∑
n
^
avec ∑n |g
|f (n)| ^(n)| .
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09/07/2018 Exercices corrigés -Séries de Fourier
^′
f (n)
^
f (n) = , n ≠ 0.
in
1
^ ^ ^′
∑ |f (n)| ≤ |f (0)| + ∑ |f (n)|
|n|
n∈Z n≠0
1/2 1/2
1
^ ^′ 2
≤ |f (0)| + (∑ ) (∑ |f (n)| )
2
n
n≠0 n≠0
1/2
2π
2
^ ′
≤ |f (0)| + C (∫ |f (x)| dx) .
0
^
4. Soit f ∈ A(T) , et posons fN = ∑
|n|≤N
f (n)e
int
. Alors on a
^
∥f − f N ∥ ≤ ∑ f (n),
n>|N |
n
à son support inclus dans Vi , ψi est C , et ∑j=1 ψj = 1 . On a alors, pour tout x de [0, 2π] ,
∞
N
f (x) = ∑
j=1
gj (x)ψj (x) . Prolongeons alors chaque ψj par 2π− périodicité en une fonction C
∞
sur R (il suffit de remarquer qu'il est possible de supposer que chaque voisinage Vj peut être
inclus dans un intervalle de longueur inférieure à 2π). Par la question précédente, ψj et gj sont
tous deux éléments de A(T). Puisque A(T) est une algèbre, f est élément de A(T).
6.
6.1. Un calcul simple montre que
1 k
^ ^
Δk (0) = , Δk (n) = (1 − cos(n/k)).
2
2kπ πn
2
x
1 − cos x ≤ , 1 − cos(x) ≤ 2
2
ce qui donne
k +∞
1 2 1 1
^
∑ |Δk (n)| ≤ + (k ∑ + 2k ∑ ).
2 2
2π π 2k n
n∈Z n=1 n=k+1
Or,
k
1 1
k∑ ≤ ,
2
2k 2
n=1
tandis qu'il est bien connu que (et cela s'obtient par exemple en comparant une série et une
intégrale)
+∞
1
∑ = O(1/k),
2
n
n=k+1
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09/07/2018 Exercices corrigés -Séries de Fourier
∥f ∥∞
^
|Vk (0)| ≤ ,
kπ
π ′ 2
∥f ∥∞
′ 2
∫ |Vk (x)f (x)| dx ≤ .
kπ
−π
On a enfin |V
k
′
, et par hypothèse sur
| ≤ 2k f , |f (x)| ≤ ∥f ∥∞ k
′ −1
sur le support de V
k
′
. Cela
donne
π ′ 2
2∥f ∥∞
′ 2
∫ |V (x)f (x)| dx ≤ .
k
kπ
−π
Traitons enfin le cas où f n'est plus supposé C ∞ . Fixons ε > 0. Par la densité des
polynômes trigonométriques dans A(T), il existe une fonction g de classe C ∞ telle que
∥f − g∥ ≤ ε et g(0) = 0 . Par le résultat précédent, il existe K tel que
dès que k ≥ K .
7. Soit R le rayon de convergence de la série entière ∑ c n z n . Pour k assez grand, ∥Vk f ∥ < R , ce
qui garantit la convergence de la série ∑ ∥c k (Vk f )n ∥ . A(T) étant un espace de Banach, la
convergence "absolue" des séries entraîne leur convergence, et donc ∑k c k (Vk f )n converge dans
A(T). En outre, pour |x| < 1/2k, Vk f (x) = f (x) . Autrement dit, F ∘ f coïncide au voisinage de 0
Mathématicien du mois
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