Série - De.fourier Ezzahraoui 24 41
Série - De.fourier Ezzahraoui 24 41
Série - De.fourier Ezzahraoui 24 41
3
Exercice 1. Calculer les coefficients de Fourier réels de la fonction f définie sur R par f (x) = cos3 (x).
Solution . On a !3
eix + e−ix
cos3 (x) =
2
1 3ix
= e + 3eix + 3e−ix + e−3ix
8 .
1
= (2 cos(3x) + 6 cos(x))
8
3 1
= cos(x) + cos(3x)
4 4
Donc,
3 1
a1 = et a3 = ,
4 4
et tous les autres coefficients de Fourier sont nuls.
Exercice 2. 1. Calculer les coefficients de Fourier réels de la fonctionf périodique de période 2π qui
vaut 1 sur ]0, π[ et −1 sur ] − π, 0[.
2. En déduire les sommes suivantes :
∞ ∞
X (−1)n X 1
et .
n=0
2n + 1 n=0
(2n + 1)2
Solution . 1. La fonctionf est périodique de période T = 2π. De plus, comme elle est impaire, tous les
coefficients an , n = 0, 1, . . . sont nuls.
D’autre part, on a
Z T /2 Z π iπ
4 2 2 h 2 h i
bn = f (x) sin(nωx)dx = sin(nx)dx = − cos(nx) = 1 − (−1)n .
T 0 π 0 nπ 0 nπ
21
Donc les b2k = 0, pour k = 1, 2, . . . et
4
b2k+1 = , pour k = 0, 2, . . . .
(2k + 1)π
D’où la série de Fourier associée à f est
∞
4X sin(2k + 1)x
Sf (x) = .
π k=0 2k + 1
La fonction f satisfait les hypothèses du théorème de Dirichlet, et la série Sf converge en tout x vers
f (x + 0) + f (x − 0) f (x) si x ∈
/ πZ
=
2 0 si x ∈ πZ
2. En π/2, on a,
∞
4X (−1)k
f (π/2) = 1 = ,
π k=0 2k + 1
d’où
∞
X (−1)n π
= .
n=0
2n + 1 4
d’où
∞
X 1 π2
= .
n=0
(2n + 1)2 8
Solution .
1 h x3 i π π2
Z T /2 Z π
2 1
a0 = f (x)dx = x2 dx = = .
T 0 π 0 π 3 0 3
D’autre part, pour n > 1, on a
4 T /2
Z
an = f (x) cos(nx)dx
T 0
Z π
2
= x2 cos(nx)dx
π 0
π Z π
2 2 sin(nx) sin(nx)
= x − 2x dx
π n 0 0 n
π Z π .
4 cos(nx) cos(nx)
=− x − + dx
π n2 0 0 n2
4 h i 4 h iπ
= 2 (−1)n π − sin(nx)
n π πn3 0
(−1) n
=4 2 .
n
Donc la série de Fourier associée à f est
∞
π2 X (−1)n cos(nx)
Sf (x) = +4 .
3 n=1
n2
2. On a
2π 5
Z π h1 iπ
x4 dx = x5 = .
−π 5 −π 5
La fonction f est périodique de période T = 2π. D’après l’égalité de Parseval, on a
Z α+T ∞
1 1X
f 2 (x)dx = a20 + (a2 + b2n ),
T α 2 n=1 n
c’est-à-dire :
∞
π4 1 X
Z π
1 16
x4 dx = + .
2π −π 9 2 n=1 n4
1 Rπ π4
Comme 2π −π x4 dx = 5 , on en déduit que
∞
X 1 π4
= .
n=1
n4 90
2. Puisque la fonction f est continue sur R, le théorème de Dirichlet montre que la série Sf converge vers f en
tout point R, donc f (x) = Sf (x) pour tout x ∈ R. D’où
∞
π2 X (−1)n cos(nx)
x2 = +4 .
3 n=1
n2
On en déduit que
∞ ∞
X 1 π2 X (−1)n π2
= et =− .
n=1
n2 6 n=1
n2 12
Exercice 4. Soit f une fonction 2π-périodique et continue par morceaux à valeurs réelles. Calculer en
fonction des coefficients de Fourier réels de f , ceux des fonctions g et h définies par
Solution . Si n = 0, alors on a
Z 2π Z 2π
1 1
a0 (g) = f (x) cos xdx = a1 (f ) et a0 (h) = f (x) sin xdx = b1 (f ).
2π 0 2π 0
Si n = 1, on obtient
Z 2π Z 2π
1 1 1
a1 (h) = b1 (g) = f (x) cos x sin xdx = f (x) sin(2x)dx = b2 (f ).
π 0 2π 0 2
Si n > 1, on a successivement
1 2π
Z
an (g) = f (x) cos x cos(nx)dx
π 0
Z 2π
1
= f (x)(cos(n + 1)x + cos(n − 1)x)dx
2π 0
1
= (an+1 (f ) + an−1 (f )) ,
2
et
1 2π
Z
bn (h) = f (x) sin x sin(nx)dx
π 0
1 2π
Z
= f (x)(cos(n − 1)x − cos(n + 1)x)dx
2π 0
1
= (an−1 (f ) − an+1 (f )) .
2
pour n > 2, on a
1 2π
Z
bn (g) = f (x) cos x sin(nx)dx
π 0
1 2π
Z
= f (x)(sin(n + 1)x + sin(n − 1)x)dx
2π 0
1
= (bn+1 (f ) + bn−1 (f )) ,
2
Exercice 5. 1. Trouver les coefficients de Fourier réels des fonctions 2π-périodiques définies par
∞
2 4X 1
Sf (x) = − 2
cos(2kx).
π π k=1 4k − 1
∞
1 1 2X 1
Sg (x) = + sin(x)− 2
cos(2kx).
π 2 π k=1 4k − 1
2. La série converge Sf (x) pour tout x vers f (x) car la fonction f est continue. En particulier,
∞
2 4X 1
f (0) = 0 = − ,
π π k=1 4k 2 − 1
donc,
∞
X 1 1
2−1
= .
n=1
4n 2
D’autre part, on a
∞
2 4X 1
f (π/2) = 1 = − 2
(−1)k ,
π π k=1 4k − 1
d’où
∞
X (−1)n 1 π
= − .
n=1
4n2 −1 2 4
∞ Z α+T
1X 1
a20 + (a2n + b2n ) = f 2 (x)dx
2 n=1 T α
c’est-à-dire :
∞ Z π Z π
4 1X 16 2 1 1 − cos(2x) 1
2
+ 2 = sin2 (x)dx = dx = ,
π 2 k=1 π 2 (4k 2 − 1) π 0 π 0 2 2
d’où
∞
X 1 π2 1
2 = − .
2
n=1 (4n − 1)
16 2
En effectuant une intégration par parties plusieurs fois, et puisque P (5) = 0, on obtient pour n = 1, 2, . . .
π
2 sin(nx) cos(nx) sin(nx) cos(nx) sin(nx)
an = P (x) + P 0 (x) 2
− P 00 (x) 3
− P 000 (x) 4
+ P (4) (x) .
π n n n n n5 0
Comme P est pair, les nombres P 0 (0) et P 000 (0) sont nuls. Compte tenu des conditions posées sur P , on en
déduit que
2 (−1)n+1
an = .
π n4
2. Comme f est continue sur [−π, π] et possède des dérivées à gauche et à droite en tout point, elle est somme
en tout point de sa série de Fourier, et donc, si x appartient à [−π, π] , on a
∞ ∞
X 2 X (−1)n+1
P (x) = an cos(nx) = cos(nx).
n=1
π n=1 n4
En particulier, on a
∞ ∞
X 1 π X (−1)n π
4
= − P (π) et = − P (0).
n=1
n 2 n=1
n4 2
Il reste à déterminer le polynôme P .
Puisque P 0 (π), P 0 (−π), P 0 (0) sont nuls et que P 0 est de degré 3, on a nécessairement
P 0 (x) = λx x2 − π 2 .
Donc,
P 00 (x) = 3λx2 − λπ 2 et P 000 (x) = 6λx.
∞ ∞
X 1 π4 X (−1)n 7π 4
S1 = = et S2 = =− .
n=1
n4 90 n=1
n4 720
On obtient donc, !2
x4 π 2 x2 7π 4
Z π
π 1
S3 = − + dx
2 0 36π 2 4 2 60
!
x8 π 2 x6 37π 4 x4 7π 6 x2 49π 8
Z π
1
= − + − + dx
72π 0 16 4 120 60 3600 .
π8 1 1 37 7 49
= − + − +
72 144 28 600 180 3600
π8
= .
9450
π8
S3 = .
9450
Exercice 7. Soit f : R −→ R une fonction 2π-périodique continûment différentiable, et soit α un réel non
nul. On considère l’équation différentielle
1. Trouver une solution 2π-périodique de cette équation en écrivant x(t) et f (t) sous la forme de séries
de Fourier trigonométrique.
2. Appliquer ce résultat au cas où et α = 1 et
t− π 2
2 si t ∈ [0, π[
f (t) = 2
− t − 3π + π2 si t ∈ [π, 2π[
2 2
Solution . 1. On écrit :
∞
X ∞
X
f (t) = a0 + (an cos nt + bn sin nt) et x(t) = A0 + (An cos nt + Bn sin nt) ,
n=1 n=1
On a alors
∞
x0 (t) + αx(t) = A0 +
X
[(nBn + αAn ) cos nt + (αBn − nAn ) sin nt] .
n=1
En identifiant les coefficients, on obtient :
a0 = αA0
an = nBn + αAn ,
bn = αBn − nAn
c’est-à-dire a0
A0 =
α
αan − nbn
An =
n2 + α 2
nan + αbn
Bn =
.
n2 + α 2
2. La fonction f proposée est continûment dérivable sur R. Calculons ses coefficients de Fourier. On a :
1 T
Z
a0 = f (t)dt
T 0
" #
1 π π 2 1 2π 3π 2 π 2
Z Z
= t− dt + − t− + dt
2π 0 2 2π π 2 2
" 3 # π " 3 #2π
1 1 π 1 1 3π π2
= t− + − t− + t
2π 3 2 0
2π 3 2 2 π
" #
1 1 π3
= .0 + 0+
2π 2π 2
π2
= .
4
Pour n > 1, on a
2
π 2
Z 2π Z 2π
3π
t− cos(nt)dt = t−π− cos(nt)dt
π 2 π 2
π 2
Z π
n
= (−1) t− cos(nt)dt, changement de variable u = t − π
0 2
donc 2 Z 2π " 2 #
π2
Z π
1 π 1 3π
an (f ) = t− cos(nt)dt + − t− + cos(nt)dt
π 0 2 π π 2 2
2
(−1)n
Z π Z 2π
1− π π
= t− cos(nt)dt + cos(nt)dt
π 0 2 2 π
1 − (−1)n π
= I1 + I2 ,
π 2
Remarque. Puisque f est 2π-périodique, la fonction g définie sur [0, 2π[ par
π2
g(t) = f (t) − a0 = f (t) − ,
4
est impaire, donc an (g) = 0 pour tout n > 1. D’où an (f ) = 0 pour tout n > 1.
et pour tout k ∈ N∗ , on a
A2k = B2k = 0,
alors que
8
A2k−1 =
π(2k − 1)2 ((2k − 1)2 + 1)
−8
et B2k−1 = .
π(2k − 1)3 ((2k − 1)2 + 1)
qui est aussi uniformément convergente, a pour somme une fonction x(t) continûment dérivable sur R, qui est
solution de l’équation différentielle donnée.
i. Pour x fixé, trouver le développement en série entière de la dérivée partielle de f par rapport à
a.
ii. En déduire la série de Fourier de la fonction qui à x associe f (a, x) pour a fixé distinct de 1 et
−1.
eix e−ix
= + .
1 − aeix 1 − ae−ix
∂f −2 cos x + 2a 2 cos x − 2a
(a, x) = 2
=− .
∂a 1 − 2a cos x + a 1 − 2a cos x + a2
D’après la question (2), on a la décomposition en éléments simples suivante :
!
∂f eix e−ix
(a, x) = − + .
∂a 1 − aeix 1 − ae−ix
On rappelle que la somme de termes successifs d’une suite géométrique de terme initial 1 et de raison q 6= 1
est donnée par la formule
n
X 1 − q n+1
Sn = qk = .
k=0
1−q
Et si |q| < 1, alors la suite (Sn ) converge vers
1
S= .
1−q
∞
∂f X
(a, x) = −2 an−1 cos(nx).
∂a n=1
Mais comme
an |a|n
| cos(nx)| 6 ,
n n
Exercice 9. Soit a un nombre réel non nul. Calculer les coefficients de Fourier réels des fonctions 2π-
périodiques et continues par morceaux définies ci-dessous.
Solution . On a
1 T 1 2π ax e2πa − 1
Z Z
a0 = fa (x)dx = e dx =
T 0 2π 0 2πa
Pour n > 1, il est plus facile de calculer les intégrales en passant par les nombres complexes.
1 2π ax
Z
an (fa ) + ibn (fa ) = e (cos(nx) + i sin(nx))dx
π 0
1 2π ax inx
Z
= e e dx
π 0
" #2π
1 e(a+in)x
=
π a + in 0
1 e2aπ
−1
=
π a + in
1 e2aπ − 1
= (a − in).
π a2 + n2
Alors,
a e2aπ − 1 n e2aπ − 1
an (fa ) = et bn (fa ) = − .
π a2 + n2 π a2 + n2
D’où la série de Fourier associée fa est
∞
!
e2aπ − 1 1 X a cos(nx) − n sin(nx)
Sfa (x) = + .
π 2a n=1 a2 + n2
2 (−1)n eaπ − 1
an (ga ) + ibn (ga ) = (a − in). (3.1)
π a2 + n2
2a (−1)n eaπ − 1
an (ga ) = .
π a2 + n2
Par conséquent,
∞
!
2a eaπ − 1 X (−1)n eaπ − 1
Sga (x) = + cos(nx) .
π 2a2 n=1
a2 + n 2
Exercice 10. Soient a un réel tel que a ∈ R \ N et f une fonction 2π-périodique continue par morceaux à
valeurs réelles définie sur [−π, π], par
f (x) = cos(ax).
1. Déterminer les coefficients de Fourier réels de f .
2. En déduire que si t n’est pas multiple de π, on a
∞
1 X 2t
cotan t = + .
t n=1 t − n2 π 2
2
∞
sin(aπ) X 2a(−1)n sin(aπ)
f (x) = + cos(nx).
aπ n=1
π (a2 − n2 )
2. Pour x = π, on a
∞
sin(aπ) X 2a sin(aπ)
f (π) = cos(aπ) = + . (3.2)
aπ n=1
π (a2 − n2 )
t
Supposons t n’est pas un multiple de π, donc a = π ∈ R \ N. Puisque t = aπ, en divisant les deux côtés de
l’égalité (3.2) par sin(aπ), on obtient
∞
1 X 2t
cotan t = + .
t n=1 t − n2 π 2
2
Exercice 11. Soit f une fonction 2π-périodique continue par morceaux. Pour tout entier p, on pose
fp (x) = f (px).
D’où Z 2pπ
1
cn (fp ) = f (u)e−inu/p du
2pπ 0
p−1 Z
1 X 2(k+1)π
= f (u)e−inu/p du
2pπ k=0 2kπ
1 2π
Z
= p f (u)e−inu/p du
2pπ 0
1 2π
Z
= f (u)e−inu/p du
2π 0
= cn/p (f ).
2. (i) D’après la formule de Parseval
∞ Z 2π
X 1 2
|cn (fp )| = |f (px)|2 dx.
n=−∞
2π 0
n=−∞ n=−∞
Mais,
∞ ∞
|cn (fp )|2 = |cn (fp )|2 + |cn (fp )|2 = |cn (f )|2 + |cn (fp )|2 .
X X X X X
Il en résulte que
|cn (fp )|2 = 0.
X
n6=kp
e−2inπ/p
Z 2pπ Z 2(p−1)π
1 −inu/p
cn (fp ) = f (u)e du = f (t)e−int/p dt = e−2inπ/p cn (fp ) ,
2pπ 0 2pπ −2π
P∞ n
Exercice 12. Soit S(z) = n=0 αn z une série entière de rayon de convergence R non nul et à coefficients
réels. Soit r tel que 0 < r < R.
1. Trouver les coefficients de Fourier complexes de la fonction fr définie par
fr (x) = S(reix ).
1 − r2
gr (x) = .
1 − 2r cos x + r2
Solution . 1. On a
∞
X
fr (x) = αn rn einx ,
n=0
et cette série converge uniformément en x puisque la série entière converge uniformément sur le disque de
centre 0 et de rayon r. Donc, on peut permuter intégrale et série, ce qui donne
∞
Z 2π X ∞ Z 2π
1 k ikx −inx 1 X
cn (fr ) = αk r e e dx = αk rk ei(k−n)x dx.
2π 0 k=0
2π k=0 0
Puisque
Z 2π 2π si k = n
ei(k−n) = ,
0 0 si k 6= n
on a
α rn si n > 0
n
cn (fr ) = .
0 si n < 0
2. De même, pour
∞
X
Re fr (x) = αn rn cos nx,
n=0
on obtient
α rn si n > 0
n
an (Re fr ) = et bn (Re fr ) = 0 .
α0 si n = 0