Krea v4 - Partie C FR
Krea v4 - Partie C FR
Krea v4 - Partie C FR
C. NOTICE TECHNIQUE
La méthode de calcul utilisée est la méthode de calcul aux coefficients de réaction (de type
MISS-K1 par référence à la norme d’application de l’Eurocode 7, qui sera appelée dans ce
document simplement MISS, par simplification). Elle est fondée sur la modélisation des
soutènements par des éléments de poutre sur appuis continus élasto-plastiques.
ou ou
Figure C 1 : Exemples de projets « écran simple »
Projets « Double-écran » : comprenant deux soutènements plans, liés ou non par une
ou plusieurs nappes d’ancrages de liaison.
ou ou
Figure C 2 : Exemples de projets « double-écran »
La série des phases de construction comprend la phase initiale de mise en place de(s)
écrans et est suivie de différentes phases correspondant chacune à un ensemble d’actions
telles que la mise en place d’un buton ou d’un tirant, la variation d’un niveau de sol ou d’eau,
l’application de surcharges ou la mise en place d’un ancrage de liaison (dans le cas d’un
projet double-écran).
Le calcul de base MISS est présenté et détaillé dans les chapitres C.1.2.1 et C.2.
D’autre part, en complément du calcul MISS, K-Réa permet également d’effectuer 3 types de
vérifications aux ELU selon les préconisations de l’Eurocode 7 (cf chapitres C.1.2.2 et C.4),
1
MISS-K : Modèle d’Interaction Sol Structure basé sur la méthode des coefficients de réaction.
avec en particulier la mise en œuvre d’un modèle aux équilibres limites (MEL) pour les
phases où l’écran est auto-stable.
L’articulation globale des différents types de calcul et vérifications est présentée sous la
forme d’un organigramme dans le chapitre C.1.2.3.
Dans K-Réa, la mise en équation du modèle est traitée à l’aide d’une formulation matricielle
globale associant les deux écrans. Dans cette formulation, les éléments de liaison de type
tirants ou butons génèrent un couplage entre les degrés de liberté des deux écrans.
Le logiciel K-Réa offre la possibilité de mener, pour chaque phase, les vérifications (1), (3) et
(5) conformément à la norme NF P 94-282. Il fournit également les éléments nécessaires à
la vérification (2). Les vérifications (4) et (6) doivent être menées à l’aide de programmes de
calcul spécifiques.
Dans K-Réa v4, ces vérifications peuvent être menées selon l’une des trois approches de
l’Eurocode 7 (voir §C.4.1 pour la description détaillée de ces approches et leur
implémentation dans K-Réa v4).
Dans le cas d’un calcul mené avec vérifications ELU, pour chaque phase, deux calculs sont
réalisés :
Un calcul « ELS » basé sur un modèle MISS réalisé sans pondération sur les
caractéristiques des sols et des surcharges. Les résultats de ce calcul sont
strictement identiques à ceux d’un calcul « sans vérifications ELU » : déplacements,
pressions mobilisées, et efforts (V, M) ;
Un calcul « ELU » dont le modèle diffère selon que l’écran soit ancré ou non dans la
phase considérée : modèle MISS pour le cas d’un écran ancré, modèle MEL pour un
écran en console. Le résultat du calcul ELU est complété par l’examen des
mécanismes de ruine suivants :
o Vérification du défaut de butée ;
o Vérification de l’équilibre vertical ;
o Vérification de la stabilité du massif d’ancrage
La figure ci-dessous résume l’organigramme général des calculs effectués par K-Réa et leur
articulation.
Les ordonnées sont soit positives vers le haut lorsqu’elles servent à définir des cotes, soit
positives vers le bas lorsqu’elles servent à définir des profondeurs. L’option est définie dans
le Menu Données, Titres et Options.
Pour les efforts extérieurs à l’écran, les forces (représentées par F sur la figure ci-dessous)
sont positives lorsqu’elles sont orientées de la gauche vers la droite et les couples
(représentés par M sur la figure ci-dessous) sont positifs s’ils tournent dans le sens
trigonométrique direct.
Par ailleurs, pour ce qui concerne les efforts internes (M, V et N), la figure ci-dessous
présente la convention de signe retenue dans K-Réa. L’effort axial N est pris positif en
compression.
d 2
2 i
dz
EI
d 2 w i
2
dz
Rc i .w i q iext rid rig ria (1)
Avec :
wi : flèche (déplacement transversal) de l’écran « i » (positive vers la droite) ;
EI i : produit d’inertie de l’écran « i » ;
Rc i : rigidité cylindrique de l’écran « i »;
rid : densité de la réaction horizontale du sol côté droit de l’écran « i »;
rig : densité de la réaction horizontale du sol côté gauche de l’écran « i »;
ria : densité de la réaction horizontale des ancrages connectés à l’écran « i »;
q iext : densité horizontale des charges extérieures appliquées sur l’écran « i ».
réaction du sol
kh
Poussée au repos k0 x σv’ 1
ka x σv’ pa
poussée limite (minimale)
déplacement vers le sol
Selon les notations de la figure ci-dessus, la réaction latérale du sol sur une face de l’écran
s’exprime ainsi :
ri α.w β
d
g (2)
ri α.w β
Avec :
phase élastique : α kh β p0
état limite de poussée : α0 β pa
état limite de butée : α0 β pb
Par défaut, les valeurs de pa/pb/p0 sont automatiquement déterminées par K-Réa en fonction
des caractéristiques des sols et de la contrainte verticale effective σv’ pour une phase, un
écran et un côté donnés (voir §C.3.1).
réaction maximale
raideur
pré-contrainte 1
déplacement
déplacement
réaction minimale
de référence
La loi de mobilisation de la réaction des ancrages peut ainsi s’exprimer selon la formulation
suivante :
ria kia .w pia (3)
C.2.1.5. Résolution
La résolution du système d’équations (1) + (2) + (3) peut être menée numériquement en
discrétisant la poutre représentative de l’écran « i » en éléments à deux nœuds et quatre
degrés de liberté (deux déplacements et deux rotations).
La résolution de cette équation permet d’obtenir les déplacements et les réactions en tout
point de chaque élément du maillage.
réaction maximale
raideur
pré-contrainte 1
déplacement
déplacement relatif relatif
réaction minimale
de référence
Figure C 8 : Schéma type pour la loi de mobilisation de la réaction des ancrages de liaison
A l’aide de la formulation matricielle retenue pour chaque écran, l’équilibre des deux écrans
en interaction peut ainsi être résolu à l’aide d’un système matriciel unique :
La validité de ce modèle suppose implicitement comme seule interaction entre les 2 écrans
les ancrages de liaison s’ils existent. K-Réa ne prend donc en compte aucune interaction
entre les 2 écrans au travers du massif de sol situé entre les deux écrans. En particulier, K-
Réa ne procède pas explicitement à la vérification de « chevauchement » (figures ci-
dessous):
- des coins de poussée/butée dans le cas d’un double rideau ;
- des coins de butée dans le cas d’une fouille butonnée.
Ces interactions doivent donc être vérifiées par ailleurs par l’utilisateur. Néanmoins, dans le
cas d’un double rideau (rideau ancré par un contre-rideau moyennant des tirants de liaison),
la vérification de la stabilité du massif d’ancrage à l’aide d’un modèle de type Kranz (ce que
K-Réa fait automatiquement si le calcul ELU est demandé) suggère implicitement que la
distance entre les écrans est suffisante pour négliger toute interaction entre les deux rideaux
à travers du massif de sol situé entre les deux écrans.
Figure C 10 : Cas d’une fouille butonnée avec interaction entre coins de butée
- Effort tranchant
0
z
Vi z qiext t rid t rig t ria t Rci t .wi t dt Vi 0
Où Ri(z) désigne le rayon de l’enceinte à la cote z dans le cas d’une paroi circulaire (Rc i ≠ 0).
K-Réa calcule également un effort axial vertical Nizz z tenant compte du poids
« surfacique » de l’écran, la composante verticale des charges extérieures et des efforts
d’appui, ainsi que la projection verticale de la pression des terres pv. Cette dernière est
estimée à partir de la pression des terres horizontale ph selon le formalisme suivant :
p p
tanδ a p a 0 h
si p a p h p 0
p p
0 a
pv
p p
h 0
si p 0 p h p b
tanδ b p b
p
b p 0
Où, δ a et δ b sont les valeurs de l’inclinaison des efforts des poussée et de butée limites par
rapport à l’horizontale.
Le traitement de ces effets est mené de façon itérative jusqu’à convergence du terme
Δqad(z). A la fin du calcul, l’évaluation des sollicitations additionnelles (ΔMad, ΔVad) dues aux
effets de 2nd est menée à l’aide de la formulation suivante :
dΔΔ ad dw dw
ΔN ad ΔVad ΔNad
dz dz dz
réaction du sol
pb
pb
kh
1
pi pi
pa pa
déplacement vers le sol
dr
pb
kh
1
pi
pa
Cas particulier du décollement : la droite de retour est inchangée et donc la pression initiale
est inchangée également.
réaction du sol
pb
kh
1
Pression initiale inchangée pi
déplacement vers le sol
pa = 0
Décollement
réaction du sol
pb pb
pi
kh Equilibre
Nouveau kh phase précédente
pi 1
pa pa
C.2.5.2. Ancrages
C.2.5.2.1. Fluage
La modification de la raideur d’un ancrage au cours du phasage est traitée de façon
différente selon qu’il s’agisse d’une réduction (fluage) ou d’une augmentation de la raideur
par rapport à sa valeur initiale. Le fait de diminuer la raideur d’un ancrage (fluage) conduit à
une régénération de la loi d’interaction autour du point de référence, conduisant ainsi à un
déplacement additionnel en l’absence de toute autre action pendant la phase étudiée.
Equilibre
phase précédente
réaction
1
Kinitiale
Knouvelle
1
pré-contrainte
déplacement déplacement
de référence
C.2.5.2.2. Rigidification
L’augmentation de la raideur est traitée en appliquant une rotation de la loi de réaction
autour du point d’équilibre obtenu à la phase précédente (et non autour du point de
référence comme dans le cas d’un fluage). De ce fait, l’équilibre précédent n’est pas modifié
et aucun déplacement n’est généré en l’absence de tout autre chargement.
réaction
1
Knouvelle Kinitiale
1
pré-contrainte Equilibre
phase précédente
déplacement
déplacement
de référence
Δ
nouvelle pré-contrainte
Δ
Equilibre
pré-contrainte initiale phase précédente
déplacement
déplacement
de référence
C.2.5.2.4. Décollement
Les ancrages travaillant de façon « unilatérale » suivent une loi de réaction comprenant un
palier « minimal » nul. Le processus de décollement/recollement est schématisé dans la
figure ci-dessous.
réaction
réaction maximale
raideur
1
pré-contrainte
réaction minimale = 0
déplacement
déplacement
de référence
Décollement
C.2.5.2.5. Plastification
Dans le cas général, la gestion de la plastification au cours du phasage est menée de façon
analogue que pour la loi d’interaction sol/écran en actualisant la loi de mobilisation à chaque
phase tenant compte de l’accumulation des déplacements irréversibles.
réaction déplacement
irréversible
palier
plastique
palier déplacement
plastique
déplacement
irréversible
rigidité initiale
nouvelle rigidité
Equilibre
phase précédente
déformation
sollicitation
nouvelle
rigidité
rigidité initiale
Equilibre
phase précédente
déformation
Figure C 21 : Modification de la rigidité de l’écran – Rigidification
Avec :
γ poids volumique total
γ' poids volumique déjaugé
zw profondeur du toit de la nappe
Comme exposé au §C.2.5.1.1, la modification de cette pression sous l’effet d’un incrément
de contrainte verticale fait appel à la notion des coefficients de
recompression/décompression (kr et kd) selon le formalisme suivant :
- Poussée limite :
pa max k a . ' v k ac .c ; k a min . ' v
- Butée limite :
pb min k p . ' v k pc.c ; pmax
Avec :
k a coefficient de poussée des terres (cf. §C.5.1.3)
k ac coefficient de poussée lié au terme de cohésion (cf. §C.5.1.3)
k a min coefficient de poussée minimale, pris par défaut égal à 0,10 (NF P 94-282)
k p coefficient de butée des terres (cf. §C.5.1.3)
k pc coefficient de buée lié au terme de cohésion (cf. §C.5.1.3)
p max pression ultime du sol (valeur applicable pour un écran discontinu)
c cohésion du sol
La présence d’un gradient hydraulique implique par ailleurs une modification de la contrainte
verticale effective selon la relation suivante :
2
Dans le cas d’un régime hydrostatique, nous avons : h w z Cte z w
Copyright K-Réa v4 – 2016 – Edition Juin 2016 19/70
C – Notice technique K-Réa v4
Dans K-Réa, cette réduction est contrôlée moyennant les deux facteurs R et C suivants :
La Lb
R C
e La
Soit :
pa réduite
R.p a pb réduite
R.C.p b
zt
zb
Entre zt et zb :
Poussée des terres multipliée par R
Butée multipliée par R.C
Poussée de l’eau multipliée par R
Figure C 23 : Définition de la poussée réduite
Usuellement, la largeur de poussée est prise égale au diamètre (soit R = D/e), celle de la
butée égale à 2 à 3 fois le diamètre (soit C = 2 à 3).
C.3.2.1. Caquot
Il s’agit d’une surcharge semi-infinie s’exerçant sur un côté de l’écran, à une profondeur z0.
Son application induit un incrément de contrainte verticale uniforme sous z0 :
Δσv(z) = q pour z ≥ z0
S xh x lh
hl
Δσ h α e atg avec h = z – z0
π xx l h 2 x² h² x l2 h 2
Surcharge
existante
Ainsi, une surcharge de Boussinesq définie en phase initiale (représentative par exemple
d’un immeuble existant) requiert les adaptations suivantes (appliquées automatiquement par
le moteur de calcul) :
- incrément de contrainte identique (horizontale et vertical équivalent) des deux côtés
de l’écran ;
- absence d’effet miroir (αe = 1).
Ces adaptations s’appliquent à la fois sur les surcharges de Boussinesq et sur les actions
qui en dépendent (pression initiale liée aux effets de talus et risberme – cf. §C.3.3).
Figure C 26 : Principe de diffusion des contraintes verticales sous une surcharge de Graux
S = ϒ.H(x) H
∆σv
Figure C 27 : Simulation de l’effet d’un talus par des surcharges de Boussinesq équivalentes
Dans le cas d’une risberme, cette méthode consiste à assimiler la risberme à une couche
horizontale fictive dont le poids est corrigé par une superposition de surcharges semi-infinies
négatives appliquées à différents niveaux sur la hauteur de la risberme comme le
schématise la figure ci-dessous.
dS = -ϒ.dH(z)
∆σv
Figure C 28 : Simulation de l’effet d’une risberme par des surcharges de Boussinesq équivalentes
L’actualisation des paliers de poussée/butée (initial et limite) se fait alors selon la même
démarche que celle décrite en §C.2.5.1.1 et §C.3.2.2.
L’attention est attirée sur le fait qu’une telle approche est susceptible de conduire dans
certains cas à des résultats exagérément optimistes (cf. NF P 94 282).
σv = ϒ.Z
σv = ϒ.Z + ϒ.H
Zone
∆σv transition
z2
Par ailleurs, la norme NF P 94-282 recommande, à défaut d’une approche plus élaborée, de
contrôler la butée limite mobilisable sur la hauteur H d’une risberme en s’assurant que celle-
ci n’excède pas le cisaillement résultant mobilisable à la base de la risberme, soit selon les
notations de la figure ci-dessous :
Bmax k p γH2 k pcc.H W.tan c.Lr
1
2
Cela revient à supposer implicitement que le mécanisme de rupture par butée est un
mécanisme plan, horizontal, qui se développe préférentiellement à la base de la risberme. A
noter que K-Réa applique cette vérification en tout point sur la hauteur de la risberme.
Figure C 31 : Approche « Banquette » pour contrôler la butée limite mobilisable sur la hauteur d’une Risberme
Mécanisme en arcs
de spirale (θ = 35)
Mécanisme
plan (θ = 0)
(cu, φu = 0)
(c’ = 0 , φ’)
(c’ ≠ 0 , φ’)
Substratum
Figure C 32 : Utilisation du calcul à la rupture (Logiciel Talren v5) pour déterminer la poussée limite
Les diagrammes de poussée/butée ainsi obtenus peuvent être introduits directement dans K-
Réa à l’aide de l’option « pressions imposées ».
A noter que le recours au calcul à la rupture rend également aisé la prise en compte
d’éléments de renforcement dans la masse (clous, inclusions, colonnes ballastées…)
comme le montre la figure ci-dessous (exemple de calage de la butée limite dans une fouille
renforcée par inclusions rigides).
Inclusions Moment
Φ500 mm déformée
fléchissant
e = 6 mm
S235 MPa
Z = -10.00
Figure C 33 : Utilisation du calcul à la rupture (Logiciel Talren v5) pour déterminer la butée limite dans une fouille
renforcée par inclusions
Le schéma de phasage usuellement considéré pour les calculs génie civil consiste à traiter
les combinaisons de charge par l’intermédiaire de phases complémentaires orphelines
émanant de la phase étudiée (1 phase par combinaison). La validité d’un tel schéma
suppose implicitement un comportement « linéaire élastique » et l’absence de tout
déplacement « irréversible » du système ce qui n’est pas le cas d’un ouvrage de
soutènement pour lequel il est indispensable d’assurer la cohérence du calcul élasto-
plastique pour une combinaison de charge donnée. Cela justifie le recours au principe de
phase ci-dessous qui consiste à générer un schéma de phasage « complet » en parallèle
pour chacune des combinaisons de charge étudiées. L’interface n’exploite ensuite que les
phases pour lesquelles la combinaison a été demandée.
A noter que pour un calcul ELU, les pondérations définies dans le cadre des combinaisons
de charge sont additionnées à celles propres à l’approche de calcul choisie pour les
vérifications ELU :
C.3.5.1. Principe
Les effets sismiques dans K-Réa sont simulés selon une approche pseudo-statique dont les
principes sont les suivants (figure ci-dessous) :
- Réévaluation des paliers limites de poussée (pa) et de butée (pb) de chaque côté de
l’écran tenant compte des forces d’inertie dans le sol ;
- Réévaluation de la pression d’eau s’appliquant sur l’écran tenant compte des effets
hydrodynamiques dans les niveaux où la nappe est considérée comme « libre » sous
séisme (sol « ouvert » sous séisme ou absent) ;
- Prise en compte des forces d’inertie FH = kH x Pécran et FV = kV x Pécran associées au
poids propre de l’écran Pécran ;
- Réévaluation de la rigidité apparente des tirants ;
- Aucune modification du palier élastique (kh) ni de la pression initiale pi.
Coefficients sismiques
kH
kV
Pécran x (1+kV)
Pressions limites
Pa + ΔPad
Pressions limites
Pa – ΔPad
augmentées
Pb + ΔPbd diminuées
Pb – ΔPbd
pb
kh
1
pi
pad pa
Figure C 36 : Prise en compte d’un incrément dynamique sur le palier de poussée limite
L’évaluation de cet incrément dynamique est menée à l’aide d’une forme généralisée du
modèle de Mononobé-Okabé (1924), étendu au cas d’un terrain de cohésion non nulle. Ce
modèle, il convient de le rappeler, n’est autre que la généralisation du coin de poussée de
Coulomb en intégrant à l’équilibre des forces celles relatives aux effets d’inertie affectant la
masse du coin comme le montre la figure ci-après, où P désigne la réaction « stabilisatrice »
de l’écran à l’état d’équilibre limite (poussée résultante limite).
l’équilibre limite des forces conduit à un système à deux équations et deux inconnues (Rf et
P), ce qui permet de tirer la valeur de P(α). On recherche ensuite la valeur de α telle que P
soit maximale.
β
FH
Rc W + FV
H
α telle que P
soit maximale α δ
ϕ Rf P
Figure C 37 : Modèle de Mononobé-Okabé pour un terrain de cohésion non nulle – mécanisme de poussée
Les coefficients de poussée dynamique Kad et Kacd sont fonctions de quatre paramètres :
K ad f1 , δ,θ, λ γH
avec λ
K acd f 2 , δ,θ, λ 2c
Les fonctions f1 et f2 sont obtenues par intégration numérique et sont présentées dans la
figure ci-dessous dans le cas d’une poussée horizontale (δ = 0).
2 Ka
A partir de la variation de Pad avec la profondeur, on évalue par différenciation une densité
de poussée dynamique pad entre les profondeurs zi-1 et zi depuis la tête de l’écran :
Pad H zi Pad H zi 1
pad zi 1 z zi
zi zi 1
pb
pbd
kh
1
pi
pa
Figure C 39 : Prise en compte d’un incrément dynamique sur le palier de butée limite
L’évaluation de cet incrément dynamique est menée à l’aide d’une forme généralisée du
modèle de Mononobé-Okabé (1924), étendu au cas d’un terrain de cohésion non nulle. Ce
modèle, il convient de le rappeler, n’est autre que la généralisation du coin de butée de
Coulomb en intégrant à l’équilibre des forces celles relatives aux effets d’inertie affectant la
masse du coin comme le montre la figure ci-dessous, où P désigne la réaction
« déstabilisatrice » de l’écran à l’état d’équilibre limite (butée résultante limite).
FH
P W + FV Rc
H δ
Rf
α ϕ
α telle que P
soit minimale
Figure C 40 : Modèle de Mononobé-Okabé pour un terrain de cohésion non nulle – mécanisme de butée
K pd g1 , δ,θ, λ γH
avec λ
K pcd g 2 , δ,θ, λ 2c
A partir de la variation de Pbd avec la profondeur, on évalue par différenciation une densité
de butée dynamique pbd entre les profondeurs zi-1 et zi depuis la tête de l’écran :
Pbd H zi Pbd H zi 1
p bd zi 1 z zi
zi zi 1
On en déduit ensuite l’incrément « dynamique » à considérer sur la pression limite de butée
« statique » :
Δp bd p bd k H 0, k V 0 p bd k H , k V
La pression limite de butée prise en compte dans le calcul s’écrit ensuite :
p b statique dynamique XP. p b statique Δp bd
Où XP est un facteur multiplicateur (inférieur ou égal à 1,00) visant à réduire la butée prise
en compte dans le calcul pour les ouvrages sensibles aux déplacements (pour des
installations industrielles sensibles, XP est usuellement compris entre 0,33 et 0,50).
Coefficients sismiques
Pression
hydrostatique
kH
kV
Sol « ouvert »
Pression
hydrostatique
Δuwd
Δuwd
Sol « ouvert »
- MISS : pondération (en post-traitement) des effets des actions et des résistances ;
- MEL : pondération (à la source) des actions et des résistances ;
Dans les deux cas, aucune pondération n’est appliquée sur les paramètres de résistance.
Le tableau ci-dessous présente les coefficients partiels proposés par défaut dans K-Réa
quand cette approche est utilisée.
Sollicitations écran
Effet des
Sollicitations ancrages 1.35 1.00
Actions (γE)
Butée mobilisée
C.4.1.3. Approche 3
L’approche 3 propose par défaut des coefficients partiels identiques entre les modèles MISS
et MEL.
tan k tank
k a,d k a k p,d k p
γM γM
Ensuite, à l’exception des surcharges variables (pondérées par 1,30), aucune pondération
n’est appliquée sur les actions (permanentes d’origine non structurale), les effets des actions
ou les résistances.
Il convient de noter par ailleurs que cette approche ne permet (par défaut) aucune distinction
du niveau de sécurité entre les phases transitoire et durable.
Le tableau ci-dessous présente les coefficients partiels proposés par défaut dans K-Réa
quand cette approche est utilisée.
Sollicitations écran
Effet des
Sollicitations ancrages 1.00 1.00
Actions (γE)
Butée mobilisée
Dans les pays où cette approche s’applique (par exemple en Angleterre), il convient
d’examiner successivement les deux variantes et de retenir celle conduisant au
dimensionnement le plus défavorable.
Les tableaux ci-après présentent les coefficients partiels proposés par défaut dans K-Réa
quand cette approche est utilisée.
Sollicitations écran
Effet des
Sollicitations ancrages 1.00 1.00
Actions (γE)
Butée mobilisée
Sollicitations écran
Effet des
Sollicitations ancrages 1.00 1.00
Actions (γE)
Butée mobilisée
Butée
mobilisée
Butée
limite Poussée
(mobilisée)
Figure C 44 : Butées mobilisée et limite pour le modèle d’équilibre d’un écran ancré
Les valeurs de calcul des butées mobilisée et mobilisable sont définies à partir des relations
suivantes :
Bm, k
Bt,d γE .Bt,k Bm , d
γR
Les valeurs de γ E et γ R sont précisées (pour chaque approche de calcul) dans le §C.4.1.
En particulier, pour l’approche 2/2* (NF P 94 282), les valeurs considérées par défaut dans
K-Réa (modèle MISS) sont les suivantes :
Nature de la phase γE γR
Transitoire 1,35 1,10
Durable 1,35 1,40
Tableau C 6 : Exemple de pondération appliquée pour l’approche 2/2*
C.4.3.2.1. Principe
La norme NF P 94-282 impose l’utilisation d’un modèle aux équilibres limites pour les
vérifications ELU des phases où l’écran est en console.
Ce modèle consiste, comme son nom l’indique, à examiner l’équilibre de l’écran, supposé
parfaitement rigide (le calcul ne tient implicitement pas compte de la flexibilité propre de
l’écran) en considérant que le sol des deux côtés de l’écran est à l’état limite de
poussée/butée jusqu’à un certain point dit « point de transition ». Au-delà de celui-ci, le sol
est supposé en état limite de contre-poussée à l’aval de l’écran, tandis qu’à l’amont, on
s’assure que la contre-butée nécessaire à l’équilibre horizontal de l’écran est inférieure, avec
une sécurité suffisante, à la contre-butée disponible sous le point de transition (voir
Figure C 45).
Avec les notations de la Figure C 45, l’équilibre de l’écran fait intervenir le système des
efforts suivants :
Fa : résultante horizontale du diagramme de poussée pa,d
Fb : résultante horizontale du diagramme de butée pb,d
Fca : résultante horizontale du diagramme de contre-poussée pca,d
Fcb : résultante horizontale du diagramme de contre-butée disponible pcb,d
ΔU : résultante horizontale du diagramme de pressions différentielles d’eau ua – ub
Poussée
Fa
Butée Fb ΔU
zn zn : niveau de « transition »
Fca α.Fcb
Contre poussée Contre butée
nécessaire
disponible
z
Figure C 45 : Principe conventionnel du modèle d’équilibre limite (MEL)
Vérification de la fiche, qui consiste à s’assurer que la fiche disponible est supérieure,
avec une sécurité suffisante, à la fiche minimale nécessaire à l’équilibre des
moments.
Vérification de la contre-butée, qui consiste à s’assurer que la contre-butée
disponible sous le point de transition est suffisante pour équilibrer les efforts
horizontaux. La mise en œuvre de cette vérification nécessite de déterminer la
position du point de transition. Pour cela, deux modèles de calcul sont proposés dans
K-Réa : approche D (appliquée par défaut) et approche F.
fb 1,20 f0
Où :
fb : fiche de l’écran « disponible » sous le point de pression différentielle nulle O ;
f0 : fiche minimale, sous le point de pression différentielle nulle O, nécessaire à
l’obtention de l’équilibre des moments (au-dessus du point C).
La pression différentielle ainsi évoquée, notée pd, désigne le diagramme résultant obtenu en
superposant les valeurs de calcul des diagrammes de poussée, de butée et de pressions
d’eau. On a donc, par définition (pour le cas où la fouille est située à gauche) :
pd pa, droite pb,gauche u droite u gauche
La recherche du point C est menée en écrivant l’équation générale traduisant l’équilibre des
moments par rapport à ce même point :
pd C Sd C 0
Où :
pd C : moment par rapport au point C, de la résultante du diagramme de
pressions différentielles pd (entre la tête de l’écran et le point C ;
Sd C : moment par rapport au point C, de la résultante des surcharges
éventuelles appliquées directement sur l’écran entre sa tête et le point C.
Sur la Figure C 46, l’effort RC désigne la résultante (valeur de calcul) des efforts horizontaux
appliqués sur la hauteur comprise entre la tête de l’écran et le point C :
RC Rpd C RSd C
Où :
Rpd C : résultante du diagramme de pressions différentielles pd sur la hauteur
comprise en la tête de l’écran et le point C ;
RSd C : résultante des surcharges appliquées (en valeurs de calcul) directement sur
l’écran entre sa tête et le point C.
Pression
différentielle
f0
RC fb
C
z
Figure C 46 : Notions de fiches minimale f0 et disponible fb selon le modèle MEL
Fa
Fb ΔU
zN : niveau de transition Option 1 : zB = zP
z
Figure C 47 : Vérification de la contre-butée selon l’approche D
Selon les notations de la figure précédente, l’équilibre global de l’écran peut être traduit par
un système de deux équations à deux inconnues (α, zn) :
Où :
Fa, Fb, Fca, Fcb sont respectivement les résultantes des diagrammes de poussée,
butée, contre-poussée et contre-butée. Leurs valeurs sont fonctions de la position du
point de transition zn ;
M(Fa), M(Fb), M(Fca), M(Fcb) sont respectivement les moments des efforts Fa, Fb, Fca,
Fcb par rapport au point P (pied de l’écran). Leurs valeurs sont également fonctions
de la position de zn ;
ΔU et M(ΔU) respectivement la résultante du diagramme de pressions différentielles
d’eau et le moment correspondant par rapport au point P. Leurs valeurs sont
indépendantes de zn ;
R(Sd) et M(Sd) respectivement la résultante et le moment par rapport à P des
surcharges éventuelles (valeurs de calcul) appliquées directement sur l’écran.
Fa
Méthode MEL – F
Fb ΔU Base de l’écran : ZB = ZC – 0.2 x f0
RC
0.4 x f0
C
αFcb
B
P
Figure C 48 : Vérification de la contre-butée selon l’approche F
Ainsi, selon les notations de la figure ci-dessus, l’équilibre des efforts horizontaux se traduit
par l’égalité :
RC .Fcb Fca ΔUinf RSd P
C
Où :
RSd P : est la résultante des surcharges éventuelles, appliquées directement sur
C
l’écran sous le point C ;
Uinf : est la résultante des pressions différentielles d’eau exercées sur l’écran sous
le point C.
Fc b
A noter que dans le cas où l’approche 3 est utilisée, nous avons γ E =1,00 pour les modèles
MISS et MEL. Ceux-ci sont établis avec pondération à la source des paramètres de
cisaillement par 1,25.
Cette vérification permet également de juger de la pertinence des valeurs considérées pour
les inclinaisons de poussée/butée.
La valeur de calcul de la résultante verticale Rvd des efforts appliqués sur l’écran est donnée
par l’expression générale suivante :
Il est à rappeler que K-Réa calcule, à l’ELS comme à l’ELU, l’effort axial (vertical) en chaque
point de l’écran. La résultante verticale des efforts n’est autre que la valeur de cet effort axial
au pied de l’écran :
zz
Rvd = N ELU z zbase
Côté « 2 » Côté « 1 »
z2 : niveau fouille
Fav
Fbv
Fb Fa
zn zn : niveau de « transition »
α.Fcbv
Fcav
zP : base de l’écran
Fca α.Fcb
P
z
Figure C 50 : Bilan vertical des efforts pour le cas d’un modèle d’équilibre limite (MEL).
Dans le cas où la résultante verticale obtenue est dirigée vers le haut, K-Réa offre la
possibilité d’agir, de façon manuelle ou automatique, sur l’inclinaison des pressions de
contre-butée de façon à obtenir un équilibre vertical « pertinent » (i.e. avec résultante vers le
bas). En mode « automatique », cet ajustement est contrôlé par un facteur « Xcb » défini
comme suit :
(δ/φ)contre-butée = Xcb x (δ/φ)butée
Le facteur Xcb a une valeur initiale de 1,00 puis est diminué automatiquement (si
nécessaire) jusqu’à l’obtention d’une résultante verticale vers le bas. Le processus s’arrête
dans tous les cas quand Xcb atteint la valeur de -1,00.
Cette vérification est menée par défaut dans K-Réa selon l’approche « Kranz » simplifiée
évoquée dans l’annexe G de la norme NF P 94 -282. Le caractère simplifié de la méthode
(Cuira et al. 2014) réside dans l’adoption d’une surface de rupture plane (CD) comme le
montre la Figure C 51. Il est également possible de mener la vérification en considérant une
surface en arc de spirale (§C.4.6.5).
Selon les notations de la Figure C 51, le modèle de Kranz (1953) consiste à justifier la
stabilité du massif ABCDA en s’assurant que l’effort d’ancrage dans le tirant demeure
inférieur à une valeur limite correspondant à l’équilibre ultime du massif, appelée « effort
déstabilisant ».
)ePartie libre
rbil eitra p( tnariT
A
A B
B
tScellement
nemellecs
Ecran
narcé
Massif
d’ancrage
egarcna’d fissaM
CC
D
D
L’équilibre limite du massif se traduit ainsi par l’équation vectorielle (figure ci-dessous) :
Rc Rf W Fe P1 P2 T 0
Pour toute la suite, on désigne par Tdsb la valeur de T permettant de vérifier l’équation
d’équilibre ci-dessus et d’atteindre donc l’équilibre limite du massif (effort d’ancrage
déstabilisant).
A B
Fe P2
W θ2
T
α
C
P1
θ1 Rc
φ
β
D Rf
Couche 2
...
Couche i0
C
Couche i0 +1
...
D
Couche i0 +n
Z
Figure C 53 : Discrétisation du massif d’ancrage en plusieurs blocs
L’équilibre local d’un bloc « k » est régi par le système d’efforts suivants (figure ci-dessous) :
Bloc k
Fe(k)
V2(k)
V1(k)
W(k) H2(k)
H1(k)
Ck
Rc(k)
φk
Dk
Rf(k)
Par souci de simplification, on adopte l’hypothèse dite de Bishop qui consiste à supposer
que les réactions « inter – blocs » sont horizontales, ce qui revient à considérer, selon les
notations de la Figure C 54 que :
V1(k) = 0 et V2(k) = 0
Cette condition est valable uniquement le long des frontières « inter – blocs », une exception
est donc à considérer pour le premier (k = 1) et le dernier bloc (k = n). On aboutit ainsi au
schéma général de la figure ci-dessous :
Bloc k
1<k<n Bloc n
Bloc 1
φ1 φk φn
D D(k) D(n)
Rf(1) Rf(k) Rf(n)
Figure C 55 : Equilibres locaux des blocs tenant compte de l’hypothèse simplificatrice de Bishop
Il est à noter que du fait des coupures successives, l’effort d’ancrage T dsb est pris en compte
uniquement dans l’équilibre du dernier bloc (n). En réalité, comme la ligne d’action est
unique, l’affectation de cet effort à l’un quelconque des blocs s’avère sans incidence.
H2/1=H1/2
Fe1+W1 Rc1+Rf1
P1
La résolution de ce système permet d’obtenir les valeurs de H1(k), H2(k), Rf(k) et Tdsb.
C.4.6.2.5. Vérification
L’obtention de la valeur caractéristique de l’effort déstabilisant Tdsb permet de conduire la
vérification de la stabilité du massif d’ancrage à l’ELU :
Tdsb
Tréf,d γ E . Tréf Tdsb,d
γR
A B2 B3 B1
α1
écran
α2
α3 C2
C1
C3
α1 Situation 1
α2
T2
T1
α3 C2
T3 C1
C3
α1 Situation 2
α2
T2
α3 C2
C1
C3
A B3
Situation 3
α1
α2
T2
C2
α3
T3 C1
C3
Pour une situation donnée, la prise en compte ou non d’un tirant d’ancrage est contrôlée par
la position relative de son point d’ancrage par rapport aux frontières du massif d’ancrage
étudié. L’attention est attirée sur le cas où ce point d’ancrage, bien qu’il soit situé
géométriquement en dehors du massif, se trouve à proximité des frontières BC ou CD, et
auquel cas son influence ne peut être négligée. Le recours à l’option complémentaire
présentée dans le paragraphe §C.4.6.3.4 permet de surmonter cette limitation.
Teq
k T
k
eq
j Tj
C.4.6.3.3. Résolution
Pour chaque situation, la mise en équation se fait selon une démarche identique à celle
suivie pour le cas d’un seul tirant. Pour une situation donnée, la résolution du système
d’équilibre fournit la valeur caractéristique de l’effort déstabilisant Tdsb,k du massif d’ancrage
associé. Sa valeur de calcul Tdsb,d prise égale à Tdsb / R est ensuite comparée à la valeur de
calcul de l’effort d’ancrage de référence équivalent Tréf,d = E x Teq.
La stabilité du massif d’ancrage est justifiée si pour toutes les situations, on a : Tréf ,d Tdsb,d .
A Bk A Bk
αk Configuration 1 αk Configuration 2
αi αi
Ck Ck
Ci
Ls/2
Si
Ls/2
Ci
Ls/2
D D
A Bk
αk Configuration 3
αi
Si Ck
Ri
Ci
Ls/2
Avec les notations ci-dessus, l’effort d’ancrage de référence pris en compte dans une
situation donnée est calculé selon la formule suivante :
Si Ri
min 2Si Ri ; Lis
Tréf min S C ; 1.T
i i i
i
i Lis
.Ti
x(B)
z(B)
A B
P1V
RH
z(D)
D RV
Avec les notations de la figure ci-dessus, ces forces d’inertie impacte l’équilibre comme suit :
- Prise en compte d’un incrément dynamique dans l’évaluation des forces de poussée
à l’amont (P2H et P2V), ce qui modifie le bilan du dernier bloc ;
- Introduction des forces d’inertie verticale et horizontale (proportionnelles au poids)
dans l’équilibre élémentaire de chaque bloc.
P2H
Tréf
z(C)
αréf
P1H
C
P1V RH
z(D) RV
D θréf
Figure C 64 : Stabilité du massif d’ancrage examinée par une surface de rupture en arc de spirale
Pour chaque surface de rupture, l’équilibre limite est examiné par décomposition en tranches
verticales avec les hypothèses simplificatrices de Bishop. La forme courbe de la surface de
rupture impose une décomposition fine du massif d’ancrage : par défaut, K-Réa applique un
découpage en 100 blocs et un balayage des surfaces de rupture selon un pas Δθréf = 5°.
q
B A
Pw,diff
Tréf FH
P2,sol
G + FV P1
C
R
D
Figure C 65 : Equilibre limite du massif d’ancrage pour un projet de double écran
B A
B’
Tirant 1
Tirant 2
C’
Ecran 2
Ecran 1
C
Figure C 66 : Equilibre limite du massif d’ancrage pour un projet de double écran à double ancrage
Dans ce cas, K-Réa examine (au moins) deux configurations correspondant chacune à un
massif d’ancrage :
Massif d’ancrage ABCD associé à l’écran principal, dont l’effort déstabilisant est
comparé (après pondération) à l’effort repris par le tirant de liaison (tirant 1). Pour
cette configuration, l’effort mobilisé par le tirant « 2 » scellé est déduit de l’effort de
poussée amont (P2) s’appliquant à arrière du massif ;
P 2 P 2,sol T 2
Massif d’ancrage BCC’B’ associé à l’écran secondaire, dont l’effort déstabilisant est
comparé (après pondération) à l’effort repris par le tirant scellé (2).
B’ B B A
Massif 2
Massif 1
P2’
T2
T1
G’ P1’
C’ + P2,sol
G
P1
R’ C
C
R
D
Figure C 67 : Massifs d’ancrage considérés dans le cas d’un système de double-écran à double ancrage
Ce chapitre décrit les bases théoriques utilisées pour les différents assistants proposés à
l’utilisateur. La manipulation de ces assistants est décrite dans la partie B du manuel
(manuel d’utilisation).
C.5.1.1. Le coefficient k0
L’assistant k0 (Jaky) calcule la valeur du coefficient des terres au repos k0 par la formule
suivante :
Dans le cas d’un sol surconsolidé, dont le comportement peut être assimilé à celui d’un
ur
matériau élastique, on peut prendre k d k r k0
1 ur
Dans le cas d’un sol normalement consolidé de comportement non drainé (sollicitations
trop rapides vis-à-vis de la perméabilité du sol), on a alors k d k r 1 k 0 ( ur ~ 0,5).
L’article référencé en [6] propose une formule de calcul pour le coefficient kd en fonction de
la valeur du paramètre OCR.
L’attention est attirée sur l’influence importante que peuvent avoir les valeurs attribuées à
ces paramètres pour le dimensionnement (notamment pour le cas de structures très
hyperstatiques).
cos2
k a ,d
sin d. sin
2
cos d 1
cos d. cos
cos2
k p ,d
sin d. sin
2
cos d 1
cos d. cos
avec :
- φ angle de frottement [°] ;
- inclinaison de la surface libre par rapport à l’horizontale [°] ;
- angle de l’écran avec la verticale (par défaut 0) [°] ;
- d/φ rapport de l’obliquité des contraintes sur l’angle de frottement.
Les coefficients ka,d et kp,d correspondent aux valeurs des coefficients de poussée et butée
inclinées de da et dp. L’assistant fournit ensuite les valeurs ka et kp des coefficients de
poussée et butée horizontales.
C.5.1.5. Le coefficient kh
avec :
Em : module pressiométrique [kN/m2] ;
: paramètre rhéologique (voir aussi le chapitre B.3.2.4).
En général, une paroi continue circulaire est constituée d’une suite d’éléments verticaux (soit
des panneaux rectangulaires de paroi moulée, soit des pieux sécants) réalisés selon une
tolérance maximale de verticalité, ce qui laisse la possibilité d’une déviation relative entre
deux éléments verticaux consécutifs. L’épaisseur « résiduelle » de contact entre ces
éléments peut donc diminuer avec la profondeur, ce qui implique une réduction voire une
annulation de la rigidité cylindrique comme le schématise la figure ci-dessous.
Largeur de
t contact (t*)
t* = t
1 Rc* ≠ 0
d (%)
Rmoy, écran t* = 0
Panneaux Rc* = 0
Rmoy, écran
t* = 0
L’écran est divisé en plusieurs sections chacune caractérisée par une rigidité cylindrique
« effective » égale à
t-2.d.z t
si z
R *c z t R c 2.d
0 sinon
Cette formule suppose implicitement que le parement et les pieux ont le même plan neutre.
L'assistant permet la prise en compte de différents types de pieux. Le calcul du produit EI
équivalent des pieux par mètre linéaire (ou par Ft) est détaillé dans les sous-chapitres
suivants. Le produit d'inertie EI du parement par ml (ou par Ft) est calculé comme suit :
E h3
EIparement
12
avec :
E: module d’Young du parement (kN/m², KsF) ;
h: épaisseur de l’écran (en m, Ft).
+ - =
+ - =
Figure C 72 : Configurations de pieux mixtes
Le produit d'inertie EI des pieux mixtes par ml (ou par Ft) est calculé comme suit :
1 πD4
EI pieux E béton I profilé E acier I profilé
eh 64
avec :
Ebéton : module d’Young du pieu (kN/m², KsF) ;
eh : entraxe entre les pieux (m, Ft) ;
D: diamètre de chaque pieu (saisi en m, Ft) ;
Iprofilé : inertie du profilé sélectionné (m4) ;
Eacier : module d’Young de l'acier (kN/m², KsF).
P
Lutile
Llibre
Lscellée
eh, E, S, P, Ll et Ls
La longueur utile d’un lit de tirants scellés est définie conventionnellement comme suit :
Lscellée
Lu Llibre
2
Le comportement élasto-plastique permet de plafonner l’effort de traction mobilisé dans le
tirant à une valeur Fadm,tr . qui peut être reliée à la contrainte admissible du matériau
constitutif du tirant comme suit :
σadmS
Fadm, tr
eh
Il est à noter que pour un tirant incliné de α par rapport l’horizontale, la projection de la
raideur axiale conduit à une raideur horizontale équivalente égale à :
C’est cette raideur qui est prise en compte dans l’équilibre (horizontal) de l’écran.
Lutile
P
Avec :
E : module d’Young du buton [kN/m²] ;
S : section du buton [m²] ;
eh : espacement horizontal des butons [m] ;
Pb : précontrainte appliquée sur un buton [kN] ;
Lu : longueur utile [m].
ES
La raideur axiale « propre » du buton est : Kb
Lu eh
La raideur verticale de la semelle est évaluée à l’aide de la méthode pressiométrique pour
une semelle rectangulaire :
9L
K sem E M
B B
c 2 0 d
B B0
Avec :
B0 : largeur de référence = 0.60 m
B,L: largeur et longueur de la semelle avec B ≤ L [m] ;
EM : module pressiométrique [kN/m²] ;
α: coefficient rhéologique [-] ;
c , d : coefficients de forme relatifs aux tassements volumique et déviatorique.
La raideur équivalente dans l’axe du buton retenue par longueur d’étude est :
1 K b K sem sinα
2
K axe,eq
e h K b K sem sinα2
Avec :
K,b : raideur axiale propre du buton [kN/m] ;
Ksem : raideur verticale de la semelle [kN/m] ;
α: inclinaison du buton par rapport à l’horizontale [°] ;
eh : espacement horizontal des butons [m].
A noter que pour un buton incliné de α par rapport à l’horizontale, la raideur horizontale prise
en compte dans l’équilibre de l’écran est :
Khoriz cos 2.Kaxe, eq
Lierne Ecran
Coupe A-A
Liernes
A A
16.71
9.90
6.71
- 0.10 0.03
0.04
- 3.29
- 10.10
- 13.29
- 20.10
- 23.29
2780.32
- 50.10 - 53.29
Figure C 81 : Diagramme de poussée limite d’un sol multicouche avec talus (à gauche) et diagramme de butée
limite d'un sol multicouche avec une risberme (à droite)
BIBLIOGRAPHIE
[1] J. Kérisel et E. Absi. Tables de poussée et de butée des terres. Presses de l’Ecole
Nationale des Ponts et Chaussée, dernière parution 2003.
[4] J. Balay. Recommandations pour le choix des paramètres de calcul des écrans de
soutènement par la méthode aux modules de réaction. Note d’information technique, LCPC,
1984.
[5] P. Schmitt. Méthode empirique d’évaluation du coefficient de réaction du sol vis-à-vis des
ouvrages de soutènement souple. Revue Française de Géotechnique n° 71, 2ème trimestre
1995.
[12] Simpson B., Embedded retaining walls - Guidance for economic design, CIRIA Report
C580.
[16] EAU, Recommendations of the committee for waterfront structures harbors and
waterways, Ernst&Sohn, 2004.