BDC Etude Manufacturing FR
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Industrie 4.0 :
la nouvelle
révolution industrielle
Les fabricants canadiens sont-ils prêts ?
Mai 2017
Table des matières
3. L
es avantages de l’introduction des technologies numériques ....... 13
Auteur
Pierre-Olivier Bédard-Maltais
pierre-olivier.bedard-maltais@bdc.ca
Remerciements
Merci à Isabelle Simard, à Marco Santos Pires et à Gariné Tcholakian pour leurs
commentaires préliminaires sur cette étude. Merci également à Rayhan Abdulmughnee,
Design graphique : Maître D inc.
dont les connaissances ont guidé les conseils inclus dans le présent rapport, ainsi qu’à
Don Macdonald, qui a révisé le texte et fourni de précieuses observations.
Ce rapport a été produit par l’équipe d’Analyse économique du service du Marketing et des Affaires publiques de la
Banque de développement du Canada (BDC). Il s’appuie sur des données publiques et exclusives qui ont été analysées
et interprétées par BDC. Toute erreur ou omission est la seule responsabilité de BDC. Le lecteur est l’unique responsable
de l’usage qu’il fait des informations contenues dans ce rapport.
Notre étude Notre rapport est fondé sur les conclusions d’un récent sondage
réalisé par BDC auprès de quelque 1 000 entrepreneurs afin
indique que les de comprendre comment les PME manufacturières canadiennes
fabricants qui ont intègrent les technologies numériques dans leurs activités.
commencé à utiliser Voici les faits saillants.
des technologies
numériques en > Près de 40 % des PME canadiennes du secteur de la fabrication ont
mis en œuvre des projets 4.0. Parmi celles-ci, 3 % ont entièrement
tirent des avantages numérisé leur production et une autre tranche de 17 % en sont à
> Prendre le virage numérique est payant. Les entreprises qui ont
adopté les technologies numériques ont augmenté leur productivité,
réduit leurs coûts et amélioré la qualité de leurs produits. En fait,
par rapport aux entreprises qui n’ont pas adopté ces technologies,
elles sont presque deux fois plus susceptibles de prévoir une
croissance annuelle de leurs revenus de 10 % ou plus au cours des
trois prochaines années.
> Les entreprises qui ont adopté les technologies numériques (les
« adopteurs ») ont investi en moyenne plus de 250 000 $ dans leurs
projets au cours des deux dernières années. Celles qui ont investi
les sommes les plus élevées affirment qu’il est plus facile pour elles
d’intégrer la technologie dans leurs activités. Elles disent également
être mieux préparées en vue de la révolution numérique imminente
et avoir de meilleures perspectives de croissance.
2 bdc.ca – Banque de développement du Canada – Industrie 4.0 : la nouvelle révolution industrielle
1 Qu’est-ce que
l’industrie 4.0 ?
des produits surveiller et piloter votre production, et vous en servir aussi pour explorer
vos données afin d’y puiser des renseignements qui vous aideront à
plus personnalisés augmenter votre rendement et à réduire les temps d’arrêt. Vous pouvez
également utiliser des capteurs pour surveiller et améliorer la qualité de
et d’accroître façon continue.
son efficacité
opérationnelle.
2
Créer des produits numériques
Vous pouvez ajouter à vos produits des capteurs connectés à Internet afin
de surveiller leur rendement et de fournir à vos clients des renseignements
utiles (par exemple, les aviser lorsqu’une pièce doit être remplacée). Les
produits connectés vous aident à vous distinguer de vos concurrents et à
générer des revenus grâce à la transition vers un modèle d’affaires axé sur
les produits en tant que service 1 .
3
Offrir une expérience client numérique
Vous pouvez utiliser Internet et d’autres technologies de pointe pour
vous rapprocher de vos clients. Vous pourriez, par exemple, leur offrir de
personnaliser leur commande en ligne et de suivre ensuite, en temps réel,
le traitement de celle-ci. Vous pourriez même prévoir leurs besoins avant
qu’ils en prennent eux-mêmes conscience.
1 Par exemple, un fabricant de machines pourrait offrir des services d’installation, de surveillance
et d’entretien moyennant des frais mensuels plutôt que d’effectuer une vente unique.
4 bdc.ca – Banque de développement du Canada – Industrie 4.0 : la nouvelle révolution industrielle
Figure 2 – Applications de l’industrie 4.0 dans les PME canadiennes
Numérisez vos documents Installez des capteurs sans fil sur vos machines et votre équipement
commerciaux (instructions de pour surveiller la production et recueillir des données en temps réel dans
travail, formulaires, bons de une ou plusieurs de vos usines. Vous pourrez ainsi effectuer un suivi précis
commande, bordereaux de votre production, repérer et corriger les problèmes et prendre des
d’expédition, spécifications de décisions stratégiques plus éclairées. C’est ce qu’on appelle l’Internet
produits, etc.) pour économiser industriel des objets.
temps et argent et réduire les
erreurs causées par des données
erronées ou périmées.
Introduire Expérimenter
des procédés Optimiser l’impression
intelligents les procédés 3D
Intégrer
Connecter les produits des réseaux
à l’Internet informatiques
Dotez vos produits de capteurs pour en surveiller l’utilisation. Servez-vous-en Utilisez l’Internet pour entrer en
pour aviser vos clients lorsqu’il est temps d’effectuer l’entretien et pour leur contact avec vos clients, vos
signaler les problèmes éventuels. Vous pouvez également utiliser les produits fournisseurs et vos partenaires
intelligents pour ajouter des services en fonction de l’usage, pour passer à un d’affaires. Pour ce faire, vous
modèle d’affaires axé sur les produits en tant que service ou pour développer pouvez avoir recours à un extranet
de nouveaux produits novateurs. ou à un système d’échange de
données informatisé (EDI) pour
le commerce interentreprises,
et à un site Web transactionnel
pour le commerce grand public.
Selon Joe Loparco, le moment est bien choisi Un système MES fournit, en temps réel, des renseignements
pour introduire des technologies de fabrication exacts sur la production. Ceci est extrêmement utile
pour atteindre les objectifs de production, optimiser le
numérique au sein d’AGS Automotive Systems. rendement de l’équipement et assurer l’entretien préventif.
M. Loparco, un ancien membre de la direction d’IBM, croit
Le fabricant de pièces d’automobile utilise davantage toutefois que d’autres avantages moins évidents sont
les systèmes MES (Manufacturing Execution System) encore plus importants.
afin de surveiller et de gérer sa production, de réduire
les temps d’arrêt et d’améliorer la qualité dans ses usines. Il s’agit notamment de la capacité à découvrir les causes
profondes des arrêts de production et des défauts de
« Le secteur automobile a pris du mieux et cela nous a pièces. En effet, il est possible d’explorer et de corréler
permis de nous concentrer sur les investissements dans les données afin de mettre en lumière les causes d’un arrêt
ce domaine », déclare M. Loparco, coprésident d’AGS. ou d’un défaut survenu à un moment particulier.
« La technologie est plus abordable, plus conviviale et
plus fiable. » M. Loparco estime que les économies de coûts et les gains
de productivité peuvent être énormes.
Dans ses usines au Canada et aux États-Unis, AGS conçoit
et fabrique tout un éventail de pièces, allant des pare-chocs « L’industrie automobile est un secteur à volume élevé,
aux marchepieds, en passant par les moulures latérales, les précise-t-il. Chaque fois que nous éliminons un problème
becquets et les éléments de structure. Parmi ses principaux une heure plus tôt qu’auparavant, nous économisons
clients, l’entreprise compte d’importants constructeurs beaucoup d’argent. Si nous pouvons l’éliminer plusieurs jours
d’automobiles ainsi que plusieurs fournisseurs de pièces plus tôt, les économies sont encore plus considérables. »
de premier niveau. AGS utilise également d’autres technologies numériques
L’industrie automobile est l’un des secteurs les plus pour bénéficier d’un avantage concurrentiel. Par exemple,
concurrentiels au monde, et AGS utilise depuis longtemps elle utilise des capteurs et des instruments de mesure
des technologies sophistiquées, comme la robotique, pour surveiller l’apparence des pièces chromées, un de
pour accroître sa productivité et améliorer la qualité ses produits clés. Elle se sert également d’une technologie
de ses produits. Selon M. Loparco, l’utilisation d’une d’impression en trois dimensions pour créer des prototypes
technologie de fabrication numérique sera la prochaine de nouveaux produits et prévoit utiliser des imprimantes 3D
étape du parcours de l’entreprise. pour ses activités de fabrication sur mesure à faible volume.
« Nous passons à un tout autre niveau, et pas seulement
en ce qui concerne la collecte des données puisque nous
pourrons également gérer celles-ci de façon plus globale »,
poursuit-il.
6 bdc.ca – Banque de développement du Canada – Industrie 4.0 : la nouvelle révolution industrielle
2
39 %
des PME
manufacturières
Que se passe-t-il
au Canada ?
Un bon départ
Notre sondage indique que les technologies numériques gagnent
du terrain dans de nombreuses usines canadiennes. Près de
40 % des PME manufacturières canadiennes ont mis en œuvre
des projets 4.0. Parmi celles-ci, 3 % ont entièrement numérisé
canadiennes ont leur production. Une autre tranche de 17 % en sont à l’étape
mis en œuvre de la planification.
des projets 4.0. Bien que ces données soient globalement encourageantes, les fabricants
canadiens ont encore beaucoup de chemin à faire dans leur transformation
numérique. Le fait que 42 % d’entre eux n’ont pas encore amorcé ce virage,
alors que leurs concurrents aux États-Unis, en Europe et en Asie s’y sont
déjà fermement engagés, est particulièrement préoccupant 2.
Source : Ad hoc recherche, sondage sur l’industrie 4.0 dans le secteur de la fabrication au Canada, 2017.
Base : Tous les répondants (n = 960).
2 Les données du Centre d’étude des niveaux de vie indiquent que les entreprises canadiennes
accusent du retard par rapport à leurs homologues américaines en ce qui a trait à la productivité
et aux investissements dans les technologies de l’information et des communications. En outre,
les données de l’OCDE et de la Fédération internationale de la robotique indiquent que le
Canada est en retard sur la plupart des nations développées en matière d’investissements dans
les machines et l’équipement et sur le plan de l’utilisation de robots industriels.
Québec Prairies Colombie- Ontario Alberta Atlantique Produits Produits Matériaux Biens de Aliments et
Britannique divers industriels consommation boissons
cyclique
Région Secteur *
Source : Ad hoc recherche, sondage sur l’industrie 4.0 dans le secteur de la fabrication au Canada, 2017.
Base : Tous les répondants (n = 960). Un nombre en bleu (rouge) représente un résultat significativement plus élevé (plus bas) sur le plan statistique
que ceux des autres groupes, avec un niveau de confiance de 95 %.
* Consultez l’annexe pour une définition de chacun de ces secteurs de fabrication.
8 bdc.ca – Banque de développement du Canada – Industrie 4.0 : la nouvelle révolution industrielle
261 000 $ Des investissements qui rapportent
Selon notre sondage, les entreprises qui investissent le plus bénéficient
Investissement de meilleures perspectives de croissance, ont plus de facilité à mettre en
œuvre les technologies numériques et sont mieux préparées à l’adoption
moyen au cours de nouvelles technologies.
des deux dernières Nous avons demandé aux participants au sondage d’indiquer, selon une
années dans échelle de 0 à 10, dans quelle mesure la mise en œuvre de projets 4.0
s’était bien déroulée pour eux, et d’évaluer également leur niveau de
des projets liés préparation à l’adoption de nouvelles technologies numériques. Les
répondants qui ont attribué des notes de 9 ou 10 ont investi en moyenne
à l’industrie 4.0 davantage que ceux qui ont accordé une note plus faible (figure 5).
Le sondage indique également que les entreprises qui prévoient une
croissance de leurs revenus de 10 % ou plus au cours de chacune des
trois prochaines années ont réalisé des investissements plus élevés.
7 ou 8 326 $
5 ou 6 151 $
7 ou 8 304 $
5 ou 6 238 $
Source : Ad hoc recherche, sondage sur l’industrie 4.0 dans le secteur de la fabrication au Canada, 2017.
Base : Adopteurs de technologies numériques, sauf ceux qui n’ont pas fourni de réponse ou qui ne
savent pas (n = 364). Un nombre en bleu (rouge) représente un résultat significativement plus élevé
(plus bas) sur le plan statistique que ceux des autres groupes, avec un niveau de confiance de 95 %.
Combien avez-vous investi dans des projets 4.0 au cours des deux
dernières années ?
Source : Ad hoc recherche, sondage sur l’industrie 4.0 dans le secteur de la fabrication au Canada, 2017.
Base : Adopteurs de technologies numériques, sauf ceux qui n’ont pas fourni de réponse ou qui ne
savent pas (n = 364).
10 bdc.ca – Banque de développement du Canada – Industrie 4.0 : la nouvelle révolution industrielle
Des employés talentueux au cœur
de l’industrie 4.0
Il peut être difficile pour une entreprise d’adopter de nouvelles technologies,
surtout si ce changement touche ses activités principales. Néanmoins, 65 %
des fabricants qui ont adopté des technologies numériques ont affirmé
que leur expérience s’était bien ou très bien déroulée, tandis que 35 % ont
éprouvé plus de difficulté avec leur mise en œuvre.
Afin de mieux comprendre ce dernier résultat, nous avons demandé aux
entrepreneurs d’indiquer les plus grandes difficultés qu’ils ont dû surmonter
au moment de mettre en œuvre des technologies numériques (figure 7).
Le manque de main-d’œuvre qualifiée est arrivé au premier rang, suivi des
coûts excessifs et de l’incertitude entourant le rendement du capital investi.
Figure 7 – L
es principales difficultés liées au virage numérique
sont le manque d’employés talentueux et les coûts
Financement 27 %
Cybersécurité 10 %
Autre 4 %
Source : Ad hoc recherche, sondage sur l’industrie 4.0 dans le secteur de la fabrication au Canada, 2017.
Base : Adopteurs de technologies numériques, sauf ceux qui n’ont pas fourni de réponse ou qui ne
savent pas (n = 370).
Bien que Métal 7 fabrique de l’équipement pour « Nous avons économisé environ 75 000 $ en pièces
un secteur traditionnel, son talent pour l’innovation de rechange, soit 10 % de notre budget annuel, déclare
M. Gervais. Plus important encore, nous avons augmenté
a fait d’elle un leader mondial dans son créneau. notre productivité grâce à la diminution des arrêts de
production. Nous avons également amélioré la qualité. »
L’entreprise, située à Sept-Îles, dans la région de la
Côte‑Nord au Québec, fabrique de l’équipement destiné Métal 7, qui compte 85 employés, est maintenant prête
aux secteurs du minerai de fer et de l’aluminium. Ses à entreprendre un autre projet. Cette fois-ci, elle souhaite
produits sont utilisés dans plus de 40 usines de bouletage utiliser des capteurs pour surveiller le rendement de
de minerai de fer réparties dans 20 pays, ainsi que dans son équipement dans les installations de ses clients.
toutes les alumineries du Canada. Les données recueillies seront transmises à Métal 7 au
moyen d’Internet, pour que l’entreprise puisse avertir
Comme l’explique Marc-André Gervais, président-directeur ses clients en cas de problèmes ou lorsque des pièces
général de Métal 7, l’entreprise a gagné un avantage doivent être remplacées.
concurrentiel formidable en développant des revêtements
de surface qu’elle applique à son équipement. Ces M. Gervais soutient que la technologie améliorera le
revêtements augmentent la durabilité de l’équipement service à la clientèle et permettra à son entreprise de se
tout en améliorant la qualité des boulettes de minerai distinguer encore plus nettement de ses concurrents.
de fer. M. Gervais affirme que les concurrents de Métal 7 « Elle s’ajoutera à notre offre de produits globale, dit-il.
ont essayé en vain d’égaler l’expertise en matière de Nous voulons être constamment à l’avant-garde de la
revêtements de son entreprise. technologie pour prouver que nous sommes les leaders
Et c’est également dans le domaine du revêtement que dans notre secteur. »
l’entreprise a réalisé une autre percée, grâce à des Patrice Tremblay, directeur de l’exploitation, encourage les
technologies de fabrication numérique de pointe. Dans autres fabricants à faire l’essai de la technologie numérique.
le cadre d’un projet de trois ans en collaboration avec
un cégep de la région, Métal 7 a acquis la capacité de « Notre conseil est le suivant : N’attendez pas.
surveiller de façon continue l’épaisseur du revêtement Lancez‑vous. »
appliqué à l’équipement vendu à ses clients.
Elle peut ainsi économiser sur deux plans. Tout d’abord,
cela permet à ses opérateurs d’appliquer une quantité
optimale de revêtement, ce qui réduit le gaspillage. Ensuite,
l’entreprise peut déterminer à quel moment l’équipement
doit être remplacé, plutôt que de se fier à la durée de vie
recommandée par le fabricant. La durée de vie moyenne
de certaines pièces qu’elle utilise est passée de 2 000 à
10 000 minutes.
12 bdc.ca – Banque de développement du Canada – Industrie 4.0 : la nouvelle révolution industrielle
3
Les avantages
de l’introduction
des technologies
numériques
qui adoptent des > 60 % des adopteurs affirment que les
technologies technologies numériques ont contribué
à accroître leur productivité.
numériques en tirent
Le principal facteur d’augmentation de la productivité dans une usine
de réels avantages. intelligente est la capacité de celle-ci à anticiper et à prévenir les
temps d’arrêt et à optimiser l’efficacité et l’entretien de l’équipement.
29 %
16 %
10 %
16 %
Source : Ad hoc recherche, sondage sur l’industrie 4.0 dans le secteur de la fabrication au Canada, 2017.
Base : Tous les répondants, sauf ceux qui n’ont pas fourni de réponse (n = 913). Un nombre en bleu
(rouge) représente un résultat significativement plus élevé (plus bas) sur le plan statistique que ceux
des autres groupes, avec un niveau de confiance de 95 %.
14 bdc.ca – Banque de développement du Canada – Industrie 4.0 : la nouvelle révolution industrielle
Superior Cabinets
Une transformation numérique donne
un nouveau souffle à ce fabricant
« Maintenant, plus personne ne touche aux commandes, « Les entreprises qui utilisent des processus manuels
soutient M. Hodson. Nous avons éliminé tous les coûts sans et des méthodes traditionnelles ne pourront pas assurer
valeur ajoutée que les clients n’étaient pas prêts à payer. » leur expansion. »
Concentrez-vous sur
1 les besoins des clients
L’un des principaux avantages des technologies numériques est une
capacité accrue à fournir de la valeur à vos clients, par exemple en leur
proposant des produits de meilleure qualité et plus abordables. Cependant,
les clients accordent de plus en plus de valeur aux produits qui leur
permettent de mieux travailler, de gagner du temps et de profiter davantage
de la vie.
> Tentez d’abord de cerner les caractéristiques de vos produits
auxquelles vos clients accordent actuellement de la valeur. Après
avoir découvert ce qui pousse réellement les clients à acheter vos
produits, vous pouvez trouver une technologie numérique qui vous
aidera à augmenter cette valeur.
> Si vous menez vos activités dans un secteur sensible aux prix,
la technologie peut vous aider à réduire vos coûts et à offrir ainsi
des prix plus concurrentiels. Toutefois, les clients n’achètent pas
toujours en fonction du prix le plus bas. Souvent, ils attacheront plus
d’importance aux services d’installation, au délai de livraison, à la
qualité des produits, aux garanties et autres services, et seront prêts
à payer plus cher pour les obtenir.
Par exemple, un fabricant d’armoires de cuisine qui utilise des
technologies de suivi pour assurer l’exactitude de ses commandes
et leur livraison rapide aura plus de succès que ses concurrents
qui n’ont pas recours à un tel système.
16 bdc.ca – Banque de développement du Canada – Industrie 4.0 : la nouvelle révolution industrielle
2 Agissez de façon stratégique
Il est important d’évaluer votre maturité numérique actuelle, de définir
l’objectif que vous souhaitez atteindre au cours des prochaines années
et d’élaborer un plan pour y parvenir.
> Passez d’abord en revue les résultats de votre examen
des caractéristiques les plus appréciées par vos clients. Ensuite,
élaborez une stratégie numérique décrivant comment vous
pourriez utiliser la technologie pour créer cette valeur et l’offrir
sur le marché.
> À ce stade-ci, évitez de miser sur une technologie précise.
Tenez compte plutôt des souhaits de vos clients et trouvez des
technologies qui pourraient répondre à ces attentes. Vous pouvez
ensuite évaluer la maturité numérique de votre équipement et de
vos systèmes informatiques et planifier les changements à apporter
à votre infrastructure de TI et aux compétences de vos employés.
> Il est souvent utile d’intégrer votre plan de mise en œuvre des
technologies à un programme d’amélioration de la productivité plus
vaste. La clé d’un virage numérique réussi réside dans l’adoption de
pratiques exemplaires en matière d’efficacité opérationnelle et d’une
culture d’amélioration continue.
18 bdc.ca – Banque de développement du Canada – Industrie 4.0 : la nouvelle révolution industrielle
Conclusion
Enclencher le processus
L’ère numérique est née. Les nouvelles technologies numériques changent
la façon dont les produits sont conçus, fabriqués et livrés aux clients.
Notre sondage indique qu’au Canada, quatre PME manufacturières sur 10
ont déjà commencé leur transformation numérique. Celles qui ont adopté
ces technologies en ont tiré des avantages impressionnants, notamment
une croissance supérieure, une productivité accrue et des produits de
meilleure qualité.
Si votre entreprise n’est pas encore passée au numérique, il n’est pas trop
tard pour enclencher le processus. D’ailleurs, c’est l’occasion ou jamais
de vous lancer, car les technologies sont maintenant plus matures, plus
abordables et plus conviviales. De plus, il existe des moyens éprouvés de
vous assurer de choisir les bonnes technologies et de les mettre en œuvre
de façon à rendre votre entreprise plus concurrentielle, plus rentable et
davantage axée sur la croissance.
Ce qu’il faut retenir ? Le temps est venu pour vous de prendre part à
la révolution de l’industrie 4.0.
Méthodologie du sondage
Pour les besoins de cette étude, nous avons d’abord interrogé une
douzaine de fabricants canadiens, ainsi que des professionnels ayant
des clients dans le secteur de la fabrication, qui avaient déjà réalisé des
projets 4.0. Nous avons ensuite demandé à la firme Ad hoc recherche de
mener un sondage téléphonique auprès de 960 chefs de PME du secteur
de la fabrication comptant entre 10 et 499 employés. Ce sondage a été
réalisé entre le 16 janvier et le 22 février 2017. Un plan d’échantillonnage
stratifié a été préparé pour s’assurer qu’un nombre suffisant de répondants
participent au sondage dans chaque région du Canada. Les résultats
ont ensuite été pondérés par région afin que les conclusions soient
représentatives de l’ensemble de la base manufacturière au Canada. La
marge d’erreur maximale dans l’estimation d’une proportion pour l’ensemble
des répondants est de 3,2 points de pourcentage, et ce, 19 fois sur 20.
Colombie-Britannique 13 %
Alberta 10 %
Prairies 5 %
Ontario 40 %
Québec 28 %
Atlantique 5 %
Source : Ad hoc recherche, sondage sur l’industrie 4.0 dans le secteur de la fabrication au Canada, 2017.
Base : Tous les répondants (n = 960).
20 bdc.ca – Banque de développement du Canada – Industrie 4.0 : la nouvelle révolution industrielle
Figure 10 – Répartition, par nombre d’employés
Source : Ad hoc recherche, sondage sur l’industrie 4.0 dans le secteur de la fabrication au Canada, 2017.
Base : Tous les répondants (n = 960).
Matériaux 50 %
Source : Ad hoc recherche, sondage sur l’industrie 4.0 dans le secteur de la fabrication au Canada, 2017.
Base : Tous les répondants (n = 960).