Cours 04 PDF
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En France, c'est en1938 que les professeurs J. Cathala et M. Letort définissent le génie
chimique comme la science de l'ingénieur ayant pour objet de concevoir, de calculer et de
faire fonctionner, à l'échelle industrielle, l'appareillage dans lequel s'effectuent des
transformations physiques ou chimiques.
Constatant que les opérations unitaires sont régies par des phénomènes de transport et de
transfert entre phases, de matière, de chaleur et de quantité de mouvement, R. B. Bird, W. R.
Stewart et E. N. Lighfoot mettent en évidence, en 1960, dans leur ouvrage "Transport
Phenomena", l'intérêt du concept de cinétique physique.
Dans les années 1970 l'application, à d'autres domaines, de la méthodologie mise en œuvre
dans le génie chimique a provoqué la création de toute une série de génies épigones : génie
agro-alimentaire, génie biochimique, génie sanitaire, etc… conduisant à une prise de
conscience pendant les années 1980, que ces principes s'appliquaient à tout phénomène de
transformation de la matière (et de transfert) quel que soit le domaine considéré (y compris la
biologie, les milieux naturels, etc.). En France, c’est de cette généralisation que le génie des
procédés est né, et dont le premier congrès national s'est tenu à Nancy en 1987, suivi en 1988
par la création d'un Groupe français du génie des procédés.
Les méthodes utilisées dans un laboratoire ne sont souvent pas adaptées à la production
industrielle d'un point de vue économique et technique. Le génie chimique permet ainsi le
passage d'une synthèse de laboratoire à un procédé industriel de même que son
fonctionnement dans le respect des contraintes économiques, techniques, environnementales
et de sécurité.
3.1 Les opérations unitaires : sont des opérations élémentaires individuelles mises en
œuvre dans l’industrialisation d’un procédé.
1. Opération discontinue :
On opère sur un lot de réactif que l’on traite en faisant succéder chronologiquement les
différentes étapes prévues.
Ce type d’opération s’utilise dans les laboratoires, pour les petites fabrications et pour
l’élaboration ou séparation de produits à forte valeur ajoutée.
2. Opération continue :
Une opération continue s’effectue en système ouvert ou "à courants" (flow process) :
Les réactifs ("influents") sont introduits en continu dans l’appareil avec des débits déterminés.
Les produits ("effluents") sont récupérés en continu, de telle sorte que l’appareil contienne
toujours la même masse réactionnelle.
- Industrie chimique ;
- Industries pharmaceutique et biotechnologique ;
- Industrie cosmétique ;
- Industrie agroalimentaire et agrochimique ;
- Industrie papetière ;
- Industrie cimentière ;
- Industrie pétrolières ;
- Les métiers de l’environnement (traitement de l’eau, gestion des déchets…)
- Production d’énergie….etc.
Le procédé Haber
C'est en 1909 que le chimiste allemand Fritz Haber parvint à mettre au point ce procédé
chimique. Une équipe de recherche de la société BASF mit au point, en 1913, la
première application industrielle du procédé Haber : c'est le procédé Haber-Bosch. Le
responsable de son industrialisation, Carl Bosch, agissait à la fois comme superviseur de
l'équipe et comme concepteur, apportant des solutions originales à certains problèmes posés
lors de sa mise au point.
Le procédé a également une importance militaire certaine, car l'ammoniac peut être
transformé en acide nitrique, précurseur de la poudre à canon et d'explosifs puissants (comme
le TNT et la nitroglycérine).
L'ammoniac sert le plus souvent à créer des engrais azotés synthétiques, lesquels ont
longtemps été considérés comme essentiels pour alimenter la population mondiale au début
du XXIe siècle.
Description
Le méthane est purifié, surtout dans le but d'éliminer le soufre qui empoisonnerait
les catalyseurs.
Le méthane purifié réagit ensuite avec de la vapeur d'eau lorsque mis en contact avec un
catalyseur fait d'oxyde de nickel. C'est le processus de vaporeformage :
CO + H2O ⇌ CO2 + H2
Le mélange gazeux passe alors dans un méthanateur, qui convertit la plupart du monoxyde de
carbone restant en méthane :
CO + 3 H2 ⇌ CH4 + H2O
Cette étape est nécessaire car le monoxyde de carbone empoisonne les catalyseurs. À la fin de
ces étapes, le méthane et une partie de la vapeur d'eau ont été transformés en dioxyde de
carbone et en dihydrogène.
2. Synthèse de l'ammoniac :
C'est pendant le procédé Haber proprement dit que survient la synthèse de l'ammoniac. Le
diazote et le dihydrogène réagissent sur un catalyseur de fer qui contient de l'hydroxyde de
potassium comme accélérateur :