Auto Plus Classiques
Auto Plus Classiques
Auto Plus Classiques
De
l’Austin Mini
à la VW Coccinelle,
en passant par la
Citroën DS, la Peugeot
204 ou la Renault 16…
toutes les autos qui
ont marqué les
« sixties »
"
’
HORS-SÉRIE
MINI
concentré de génie
EN VENTE
Et si vous poussiez la porte des souvenirs !
La Mini, nous avons tous conduit cette légende sur quatre roues ou fréquenté
quelqu’un qui en possédait une. Elle est le symbole d’une époque, d’une certaine
ACTUELLEMENT
façon de penser et de se déplacer. Elle a accompagné les Trente Glorieuses, survécu
aux chocs pétroliers et économiques. La Mini appartient à la mémoire collective au
même titre que d’autres modèles emblématiques.
Parcourez l’essentiel de la carrière de cette voiture mythique illustrée par des
photos originales et inédites.
Fans OLIVIER BERNIS
« Ex-fan des sixties où
sont tes années folles, que
sont devenues toutes tes
idoles ? » chantait Jane
Birkin. Auto Plus
Classiques a fait siennes
des
Notez-le ! les paroles de la fantasque chanteuse
franco-britannique pour vous faire
éro
Votre prochain num s découvrir (ou redécouvrir) les voitures
d’Auto Plus Classique les plus mythiques des années 1960. Dans
en kiosque à partir cette décennie agitée, marquée par les
.
du jeudi 4 avril 2019 premiers pas de l’humanité sur la Lune,
l’arrivée du nouveau franc, de la pilule
contraceptive et de la télévision couleur
sixties
ou encore par la révolution étudiante,
les constructeurs français rivalisaient
d’imagination pour lancer de nouveaux
modèles populaires aussi différents que
les Renault 4, R8 Gordini et R16, les
Peugeot 404 et 204, ou encore la Simca
1000. Cette époque a également vu naître
de véritables légendes roulantes en dehors
de nos frontières avec les Austin Mini,
Ford Mustang, Jaguar Type E, Mercedes
Pagode et autres Porsche 911. Des voitures
symboles des sixties, à bord desquelles nos
essayeurs vous invitent à vous installer
afin de découvrir leurs immenses
qualités… ainsi que leurs petits défauts.
Les 21 essais
AUSTIN Mini 850 Baby (1966) . . . . .. . . . .. . .. . . . . .. . .. . . . . .. . . . .. .. . . .. ... .. .. ... .. . ... .. .. .. ... .. .. . . 6
CHEVROLET Corvette 427 Sting Ray (1966) . . .. . . .. ... .. . . .. .. . . .. ... .. . . .. ... 12
CITROËN 2CV AZAM (1965) . . . .. . .. . .. .. . . . . .. . .. . . . . .. . .. . .. .. . . . .. .. . . . .. ... . . .. ... . .. ... .. .. . . . . .. . 18
Fiat 500 D
CITROËN Ami 6 Confort (1967) . . .. . . . . .. . .. . . . .. . .. . . .. . .. . . . .. .. . . .. ... .. . . ... . .. ... . . . . ... .. . 24
P. 36 CITROËN DS 21 Pallas (1967) . . .. . . . .. . .. . . . . .. . .. . . . . .. . . . .. . .. . . . .. . .. . . ... .. . . ... . . . .. ... .. . . . . .. 30
FIAT 500 D (1963) . . .. . .. . . . .. . . . . .. . .. . . . . .. . .. . . . .. . . . .. . .. . . .. . .. . . . .. .. . . . .. . .. . . . . . . .. ... .. . . . ... .. .. . . .. ... .. 36
FORD Mustang Convertible V8 (1964) . . . .. . . . . .. .. . . . .. ... .. . . .. .. . . ... .. . . .. ... .. .. 42
JAGUAR Type E (1962) .. . .. . . . .. . .. . . . . .. . . . . .. . .. . . . .. . .. . . .. . .. . . .. . . . . .. .. . . . .. ... .. .. . .. ... .. . . .. .. ... . 48
MERCEDES 280 SL “Pagode” (1969) . . .. . .. . . . .. . . . . .. . . .. . . .. ... .. .. .. . . ... .. . . .. ... 54
MG B GT (1968) . . . .. . .. . . . . .. . . . . .. . .. . . . . .. .. . . . .. . . . .. .. . . . . ... . . . . .. . .. . . . . .. .. . . . . .. .. ... . . . . .. .. .. . . . . ... .. .. . . . . . 60
PEUGEOT 204 (1973) . .. . .. . . . .. . .. . . . . .. . .. . . . . .. . . . .. .. . . . . .. .. . . . .. . . .. . .. . . . . .. ... .. . . . . .. .. .. . . .. ... .. .. . . 66
PEUGEOT 204 Cabriolet (1967) . .. . . . . .. .. . . . . .. . .. . . . . .. . . . .. . .. . . .. ... . . .. ... . .. ... . . .. ... .. . 72
PEUGEOT 404 break (1964) . .. . .. . . . .. . . . . .. . .. . . . . .. . .. . . . .. . . . .. . .. . . .. ... . . .. ... . .. ... .. .. . . . . .. 78
PORSCHE 911 2.2 T (1969) .. . . . .. . .. . . . . .. . . . . .. . .. . . . . .. .. . . . .. . . . .. .. . . .. ... .. .. .. ... . . . ... .. .. . . . . .. 84
reak
Peugeot 404 b
P. 78
LA TECHNIQUE
Moteur 4-cylindres en ligne, 8S
Cylindrée 848 cm3
Puissance fiscale 5 CV
Puissance maxi 34 ch DIN à 5 500 tr/mn
Couple 6 mkg à 2 900 tr/mn
Alimentation Carburateur SU
Transmission Aux roues AV, boîte 4 vit.
Freins AV/AR Tambours/Tambours
Pneus 5.20 x 10
Dimensions L x l x h 3,05 x 1,41 x 1,35 m
Poids 575 kg
Vitesse maxi 117 km/h
Accélération 0 à 100 km/h 27,1 s
Conso. moyenne 7,3 l/100 km
Réservoir 25 l
Coffre 160 dm3
D
ans un petit groupe de collec-
tionneurs, il existe toujours un
amateur de voitures anglaises.
L’original de la famille, celui qui aime
les épinards, le crachin breton… et les
mécaniques à problème à Auto Plus
Classiques, c’est moi. Du moins en ce qui
concerne les productions britanniques !
Car pour ce qui est du crachin breton,
je passe mon tour. Certes, avec une
anglaise, on n’est jamais vraiment sûr
de démarrer le matin, que les essuie-
glaces vont fonctionner par une pluie
battante, ni que les cinq litres d’huile
du carter seront suffisants pour rallier
Londres à Paris. Mais qu’importe ! Leur
charme est inimitable. Charme qu’elles
doivent en partie aux véritables pas-
sionnés qui les ont construites, pères
de bon nombre d’autos de légende. Alec
Issigonis, géniteur génial de la Mini
est de ceux-là.
En pleine crise du pétrole, BMC présente
en 1959 un concentré de technologies
innovantes dans une auto d’à peine
plus de trois mètres. L’Austin Seven,
déclinée aussi sous le nom de Morris
Mini Minor reçoit l’accueil enthousiaste
du public. À l’extérieur, c’est une puce,
à l’intérieur, un palace. Le secret ? Un
moteur transversal à quatre cylindres
de 850 cm3 et 34 ch DIN, surplom-
bant une boîte de vitesses qui entraîne
directement les roues avant. 80 % de sa
longueur sont dédiés aux passagers et
à leurs bagages.
Aux couleurs de l’Italie
Comme pour narguer les amateurs de
puces italiennes, je vais donc vous faire
partager le volant d’une auto en vert et
rouge. La magnifique livrée Almond
Green de la carrosserie est rehaussée
de quelques chromes. Atouts qu’elle a
d’ailleurs su garder tout au long de sa
carrière. Mais, si la Mini affiche un
air de déjà-vu, tant elle fut diffusée en
Mythique, et repris sur les Mini modernes, le compteur À gauche de la pédale d’embrayage, un petit bouton Sens pratique : pour ouvrir la porte de l’intérieur, une
trône au milieu de la planche de bord. Vitesse, distance et permet la commutation entre les feux de croisement et simple corde actionne la gâche ; et, chose rare à l’époque,
niveau de carburant, c’est tout ce qu’il a à vous montrer. les feux de route. Déroutant au début, mais pratique. cela permet l’implantation d’un bac de rangement.
quarante-et-un ans de carrière (1959- volant, un levier de vitesses et, sur- On reconnaît les
rares versions Mk1
2000) cette version de 1966 présente tout, le légendaire compteur central. à leurs vitres
des charmes inhabituels. Petits feux Véritable marque de fabrique, celui-ci coulissantes,
arrière ovales, calandre arrondie “à a même été repris par BMW dans la leurs petits feux et
moustaches”, charnières apparentes, version moderne de la Mini. leurs charnières
vitres avant coulissantes et non descen- de porte placées
dantes, tous ces détails trahissent une Saute-bouchon à l’extérieur
de la carrosserie.
version Mk1 ; comprenez d’avant 1967. La clé de contact est placée au centre de
À l’intérieur, c’est un magnifique Tartan la planche de bord. Au quart de tour le
Red qui domine, des sièges à la planche petit 850 cm3 se fait la voix. Le passage
de bord en passant par la moquette. de la première en délicatesse (ce rapport
Tout est on ne peut plus simple : un n’est pas synchronisé), et l’auto s’élance.
POUR ENPLUS
Certes, ce moteur n’est pas un foudre SAVOIR
Contrairement
de guerre, mais on peut pourtant redé- à ce que l’on
marrer en deuxième, tant que les roues pourrait croire, À lire
tournent encore un peu. Une fois partie, l’habitacle
la Mini se manie comme un kart, grâce de la Mini Livres
à ses roues rejetées aux quatre coins de est assez • 100 % Mini, Olivier
spacieux, Mescolini, ETAI
la caisse et à son absence quasi totale • La légende Mini, Olivier
y compris
de roulis. Vite, des bouchons, que je me à l’arrière, Mescolini, ETAI
faufile entre ces grosses berlines impo- comparé à • Le Guide Mini, Thibault
tentes ! La tête au niveau des poignées son gabarit. Amant, ETAI
de porte de ces imposants SUV, je me • Restaurez Réparez votre
sens comme David affrontant Goliath. Mini, Lain Ayre, ETAI
Mais la direction vive et la boîte courte Revues techniques
donnent une impression d’extrême agi- • RTA nos 343, 343.4, 343.5,
lité. Il est difficile de résister à l’envie de ETAI
slalomer ! Quant à la suspension Hydro- Les sites Internet
lastic, apparue sur la Mini en 1964, elle
procure un confort total. Toutefois, Clubs
• Clubminifrance.com
méfiance, car les freins, à tambour • Minisaddict.fr
sur les quatre roues, sont quand même
un peu fainéants. Mais j’ai déjà connu Pièces détachées
• Angloparts.com
pire. Bien pire, même. Avec un peu • Austin-mini.fr
d’anticipation, il n’y a aucun problème. • Datch.fr
Surtout, conduire une Mini, que l’on • Dmoracing.com
aime ou non, donne indéniablement le • Lilleminicentre.fr
sourire. Le volant est très incliné et le • Limora.com
pédalier, pas vraiment en face du siège, • Mini-france.com
• Nancy-mini-shop.com
mais l’auto sautille, rebondit, réagit au • Thelittlecarshop.com
moindre coup de volant et vire à plat.
Un vrai kart qui réveille en chacun le
pilote qui sommeille. Si vous n’en avez
jamais pris le volant, je vous y invite.
Car l’essayer, c’est l’adopter. Dans la Mini, boîte de vitesses et moteur ne font
qu’un. Compact ? Pas encore assez, puisque
le radiateur a dû être installé dans l’aile gauche.
10 Auto Plus Classiques Hors-série
Vous LES aimez
nous aussi...
35 000 références pour prendre soin de vos anglaises
Mini - Triumph - MG - Austin-Healey - Jaguar
pièces neuves • stock d’époque • pièces rares
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homologation après importation Expéditions dans le monde entier
www.datch.fr
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*40 cts/min
Belle
LA
EST LA
Bete
PHOTOS : ARNAUD SAUNIER
CHEVROLET
CORVETTE
427 STING RAY
(1966)
Avec ses ailes “bodybuildées”, la belle
427 Sting Ray, semble avoir passé trop de
temps à la salle de sport. Mais que le pied
écrase l’accélérateur, et le verdict tombe :
ce n’est pas
de la
gonflette !
Textes : Jérôme Fombelle - Photos : Arnaud Saunier
12 Auto Plus Classiques Hors-série
Puissance maxi : 425 ch SAE
Vitesse maxi : 240 km/h
Accélération de 0 à 100 km/h : 5,4 s
Cote : à partir de 70 000 €
A
près m’être baladé paisiblement Lorsque vous voyez
au volant de l’une des premières ce monstre dans votre
Corvette de l’histoire, je me rétroviseur, vous n’avez
qu’une envie : laisser
devais de flirter avec la moder- passer et profiter du
nité procurée par la deuxième spectacle… avant
génération de cette icône améri- qu’il ne vous dévore.
caine. Et pour faire les choses en
grand, je laisse les maigres 245 ch
et la boîte automatique à deux rapports du
modèle de 1958 (essayé dans le numéro 11 d’Auto
Plus Classiques) pour m’adonner aux
joies du dragster. Bienvenue à bord
de la Sting Ray, la “raie à éperon”,
de 1966. Avec 425 pur-sang dans
le moteur de 427 in3 (6,997 litres !),
l’animal embarque l’un des plus
gros moulins logés sous le capot
d’une Corvette. À l’origine de cette
démesure ? Un spécimen modifié
pour la course, présenté en 1959, qui
léguera son nom à l’auto qui nous
accompagne aujourd’hui, produite
à 117 964 exemplaires, entre 1963 et 1967. dopé aux hormones. Moi, je viens juste d’en tomber
Ses ailes gonflées, ornées d’ouïes latérales telles des amoureux. Même Arnaud, notre photographe, qui
branchies de squale, encadrent un avant en pointe. avait à peine sourcillé quand je lui avais annoncé
On ne peut que succomber au charme de ce requin le nom de la belle que nous allions mettre en boîte,
ne s’en est toujours pas remis. L’avant, l’arrière, le
Les phares se retournent électriquement, grâce profil, ou encore l’original dessin des portes destiné
à un bouton situé dans l’habitacle. Petite à faciliter l’accès à bord, tout est fascinant. Cette
astuce, ce dernier permet d’en régler la hauteur. œuvre du styliste Bill Mitchell concentre tous les
ingrédients de la belle et de la bête. Large, haute
sur pattes et dotée de demi-pare-chocs formant
des crocs de morse, la Corvette a un côté bestial. Je
m’attends à la voir partir d’un bond à tout moment
dans un râle rauque, suivie d’une épaisse fumée
blanche s’échappant de ses roues arrière. Mais
fini de s’extasier devant sa beauté. Tentons de la
dompter alors qu’elle est encore calme. Les Américains ne laissent rien au hasard.
Le gros V8 est aussi beau que musclé.
Bon Dieu, ça marche fort !
Dans un premier temps, je laisse les honneurs à
son propriétaire, histoire de faire chauffer en dou-
ceur le capricieux carburateur quadricorps. Après
quelques minutes, l’aiguille du thermomètre est au
beau fixe. Deux rapports tombent, et le V8 nous
Amateurs de compteurs ronds, vous êtes servis ! Horloge, radio, il ne manque rien. La planche de bord
Seul détail, toutes les mesures reposent sur les unités La transmission profite d’une boîte est symétrique. Face au
du système anglo-saxon des “miles”, des degrés mécanique dont la commande passager s’érige une large
Fahrenheit et autres “gallons”. se montre à la fois ferme et précise. boîte à gants en alu brossé.
16
“Les américaines sont des saucissons. Elles donnent
envie de loin, mais déçoivent au volant.” Foutaises !
››› Même sur le quatrième et dernier rapport, la reprise
est fulgurante. Mais ce qui me surprend le plus, c’est
la tenue de cap. Le propriétaire m’avait prévenu :
“Elle est bien plus rigoureuse que la
génération précédente, et même que
celle qui la suit !” Pourtant, j’entends
encore un ami porschiste me dire que
“les américaines sont des saucissons.
Qu’elles donnent envie de loin, mais
déçoivent au volant.” Foutaises ! Cette
427 Sting Ray est la sportive qui m’a
offert le plus de plaisir. Même sur
route bombée, la voiture file droit. Inu-
tile de lever le pied ni de s’accrocher au
volant à l’approche d’une irrégularité
de la route. Ferme juste ce qu’il faut,
la suspension absorbe tout, y compris
le couple transmis aux roues arrière
à chaque accélération. Pour partir en
survirage, il faut le vouloir. Certes,
le freinage sans assistance manque
de mordant, et j’aurais peut-être un
autre discours s’il y avait 5 mm d’eau
sur la chaussée. Mais au prix d’un de
ces SUV allemands prohibitifs, je choisis la Corvette
sans hésiter. Il n’y a que deux places ? Tant pis, je ferai
garder les enfants, ou j’en achèterai une deuxième !
LA TECHNIQUE
Moteur V8, 16S
Cylindrée 6 997 cm3
Puissance fiscale NC
Puissance maxi 425 ch SAE à 5 600 tr/mn
Couple 624 Nm à 4 000 tr/mn
Alimentation Carburateur quadricorps
Transmission Aux roues arrière, BVM 4 vit.
Freins AV/AR Disques/Disques
Pneus 7,75 x 15 (215/70 R 15)
Dimensions L x l x h 4,45 x 1,77 x 1,27 m
Poids 1 510 kg
Vitesse maxi 240 km/h
Lorsque ce n’est pas du cuir noir, tout est affaire Derrière les sièges, point de banquette Accélération 0 à 100 km/h 5,4 s
de chrome ou d’aluminium, à bord de la Corvette. pour les passagers, mais un coffre, uniquement
Manivelles des lève-vitres et poignées d’ouverture accessible depuis l’habitacle. Un espace Conso. moyenne 20,6 l/100 km
de portes n’échappent pas à la règle. volumineux, mais pas très pratique d’accès. Réservoir 76 l
Coffre 297 cm3
Star accessible
Née ultra-populaire, la 2CV fait aujourd’hui l’objet
des spéculations les plus folles. Heureusement,
quelques versions restent abordables, à l’image
de l’AZAM. Un modèle de milieu de carrière qui offre
un compromis aussi intéressant que charmant…
Texte : Pierre-Louis Champeaux – Photos : Arnaud Saunier
A
ujourd’hui, celui qui désire s’acheter l’équipement des versions de base… Sur
une Deuche avec un budget inférieur notre exemplaire millésimé 1966, recon-
à 5 000 € a deux possibilités. Soit il naissable à sa calandre à trois barrettes
s’offre une coûteuse série limitée ou une
vieille A/AZ, dans les deux cas à refaire,
soit il vise les AZA/AZAM. Ces versions, LA TECHNIQUE
fabriquées à partir de 1963, se distinguent Moteur Bicylindre à plat, 4S
par leurs cours encore raisonnables, y com- Cylindrée 425 cm3
pris lorsqu’elles sont en bon état. Mues par Puissance fiscale 3 CV
les 425 cm3 de 18 ch SAE, elles ont en outre Puissance maxi 18 ch SAE à 5 000 tr/mn
l’avantage d’être plus facilement utilisables Couple 30 Nm à 3 000 tr/mn (DIN)
que les modèles antérieurs, développant Alimentation Carburateur Solex 28 CBI
seulement 15, 12, voire 9 ch ! Aux roues AV,
Autre qualité spécifique à l’AZAM, une Transmission
boîte 4 vitesses
petite touche de luxe qui sied parfaitement Freins AV/AR Tambours/Tambours
à la “deux-pattes”. Attention les yeux : enjo- Pneus 125 x 380
liveurs chromés, pare-chocs avant et arrière Dimensions L x l x h 3,82 x 1,48 x 1,60 m
avec bananes du même métal, l’extérieur se Poids 510 kg
veut plus chic. À bord, le confort progresse Vitesse maxi 95 km/h
avec une banquette avant aussi épaisse que
Accélération 1 000 m D. A. 52,1 s
moelleuse, un miroir de pare-soleil côté
Conso. moyenne De 5 à 6 l/100 km
passager, un plafonnier avec interrupteur
intégré et un cache-bagage ! La liste n’est Réservoir 20 l
pas exhaustive, et montre la pauvreté de Coffre 220 dm3
Sous la planche de bord, au-dessus de laquelle surgit Le compteur trapézoïdal, complété par une jauge
le levier de vitesses façon trombone à coulisse, à essence électrique, fait partie du nouveau tableau
la prise allume-cigare est un ajout du propriétaire. de bord apparu en 1963.
Banquette moelleuse,
espace très correct,
il fait bon voyager
à l’arrière de l’AZAM.
“ On aim
ses performan e moins
c
et ses cours enes “limitées”
”
hausse.
Des livres
De l’outillage
iè
Des maquettes...
01 60 58 46 20
ue de la Voulzie 77160 Provins - Email : contact@tpv-2cv.fr
L i s t e d e s p o i n t s d e v e n t e s u r w w w. m e c a r u n . f r
ESSAI
La gueule de
l’emploi
A
typique, improbable, incohé-
rente, voire moche, les qualifi-
catifs décrivant la ligne de l’Ami
6 berline ne sont pas tous flatteurs,
mais attestent au moins d’une chose :
elle ne laisse personne insensible.
Conséquence de l’aversion de Pierre
Bercot, alors patron de la marque, pour
les voitures à hayon qu’il qualifiait
“d’utilitaires”, la lunette arrière inver-
sée – qui permet de disposer d’une
malle classique sans allonger l’auto ni
réduire les places arrière – fit beaucoup
pour la renommée du modèle. Indénia-
blement, elle confère à cette voiture un
charme à part. Et, pour tout vous dire,
je n’y suis pas insensible…
Me voici aujourd’hui sur le point d’es-
sayer une berline, à quatre portes donc,
de 1967, fraîchement repeinte dans
un joli blanc Carrare (comprenez vert
LA TECHNIQUE
Moteur 2-cylindres à plat opposés
Cylindrée 602 cm3
Puissance fiscale 3 CV
Puissance maxi 25,5 ch SAE à 4 750 tr/mn
Couple 40,2 Nm à 2 800 tr/mn
Alimentation 1 carburateur simple corps
Transmission Aux roues AV, boîte 4 vit.
Freins AV/AR Tambours/Tambours
Pneus 125 x 380
Dimensions L x l x h 3,87 x 1,524 x 1,49 m
Poids 640 kg
Vitesse maxi 112 km/h
Accélération 1 000 m D. A. 46 s
Conso. moyenne 6,3 l/100 km Voici un postérieur pour le moins original !
Jusqu’au millésime 1967, il est agrémenté
Réservoir 25 l
de quatre petits feux ronds, remplacés ensuite
Coffre 201 dm3 par des blocs trapézoïdaux moins élégants.
Volant monobranche,
large compteur
très lisible, cendrier
et vide-poches,
la présentation est
simple mais soignée.
Une poignée, un accoudoir, les panneaux de portes Grands ouverts, les aérateurs vous mettent en contact Sous le compteur sont nichés les interrupteurs
ne laissent guère de place à la fantaisie. direct avec les projections de poussières ! des feux de stationnement et des essuie-glaces.
Malgré la présence
de la roue de secours,
le 6 02 cm 3 est
facilement
accessible. Un bon
point pour l’entretien,
à la portée de tous.
29
ESSAI
Pallas (
1967)
ité e des
convo te.
plus o ixan
jourd ’hui la s années
s
las e st au
fe utrée de
l
, la DS Pa l’o pulence
P alladium jette dans
erie gris ous pro
s n
rel, carros salo n qui
c u ir nat
u
b ord de ce
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Seller
ie e
e n v enue à
ate urs. Bi s : Yann Lefebvre
am mptas -
Photo
hierry E
Texte : T
M
onter à bord d’une confort unique qui, aujourd’hui monter un compte-tour. Malgré son palmarès déjà
DS Pallas, c’est entrer encore, étonne. L’espace aux étoffé en compétition, la voiture n’est pas considé-
dans le saint des saints, jambes est vraiment exception- rée comme une sportive. Notre compagne d’un
c’est accéder à l’univers douillet nel et seules quelques limousines jour est pourtant une DS 21 équipée du nouveau
de la bourgeoisie française des anglaises ou allemandes pouvaient se moteur de 2 175 cm3 apparu en octobre 1965. Avec
années 1960, c’est pousser la porte targuer d’être aussi prévenantes. Malgré une puissance de 100 ch DIN, il offre enfin à la DS
d’un salon réservé à quelques privilégiés. Pour cette promesse de bien-être, je préfère la place du un caractère plus volontaire.
un peu, je m’installerais spontanément à l’arrière. chauffeur, tout aussi enviable avec son fauteuil
La banquette de cuir fauve aux généreux bourre- club flanqué d’un large accoudoir, dans lequel je La vitesse de pointe atteint
lets, la moquette épaisse comme un pain brioché, m’enfonce avec délice. Moins futuriste que sur les désormais les 175 km/h
les deux plafonniers à la lumière douce m’invitent premiers modèles, le tableau de bord conserve un À défaut d’être impulsif, ce moteur, dérivé de l’ancien
à me glisser dans ce salon cosy. C’était bien sûr style typiquement Citroën qui le distingue toujours 2 litres, surprend agréablement par la belle régularité
la place des nantis de l’époque. Les chefs d’entre- des voitures de son temps. Le compteur de vitesse de ses montées en régime, et ses performances sont
prise et les hauts fonctionnaires jouissaient d’un reste horizontal, et Citroën n’a pas jugé utile de en net progrès. La vitesse de pointe atteint désormais
Signe distinctif de la finition Pallas, les panneaux L’entourage chromé des catadioptres arrière Typique des années 1960, le grand rétroviseur
de custode sont en aluminium brossé. Un détail de la DS Pallas se prolonge sur toute la caisse n’est certes pas très aérodynamique mais assure
de finition qui parachève l’élégance de la voiture. par une baguette spécifique. une bonne vision vers l’arrière.
les
3 000 € 7 000 € 17 000 €
Déjà relativement haute, la cote de la DS ne cesse
de grimper, en particulier pour les modèles en bon
état et jamais restaurés. Les 21 à carburateur se
“
négocient moins cher que les modèles à injection.
On aim
L’entretien, cependant, reste onéreux, même si de lenteur de e moins la
nombreuses pièces sont refabriquées. hydrauliqula commande
”
e de boîte.
175 km/h, de quoi monopoliser la file de gauche lourd qui déboule au bout de la ligne droite. Cette
des quelques centaines de kilomètres d’autoroute boîte hydraulique souffre également d’un étagement
qui commencent alors à sillonner la France. Ces mal calibré. La première, très courte, ne sert qu’au
nouvelles prestations mettent encore plus en valeur décollage de la voiture, tandis qu’il existe un “trou”
les qualités dynamiques hors norme de la voiture. entre la troisième et la quatrième qui est probléma-
Pour quelqu’un qui découvre la DS, sa conduite est tique dans certaines situations, notamment en cas
particulièrement déconcertante. Avec ses réactions de dépassement. Heureusement, la souplesse du
très vives, c’est la voiture du geste minimum. Une moteur permet de relancer la voiture en douceur,
simple impulsion donnée au volant et elle s’engage même à très basse vitesse, ce qui est une qualité
avec une étonnante vivacité dans le virage, une très particulièrement appréciable en ville.
délicate pression sur le champignon de frein, et elle
pile sur place. D’ailleurs, la puissance du freinage Mieux vaut la déguster
est telle que le néophyte envoie les passagers dans sans la brusquer
le pare-brise au premier arrêt brutal. En dépit de ses belles performances, la DS 21 Pallas
n’est pas la voiture des extravagances. Mieux vaut la
Les rapports se passent déguster sans la brusquer, en profitant de l’extrême
d’un simple geste de la main onctuosité de sa suspension, parfaitement relayée
À l’inverse, la boîte hydraulique se distingue par sa par le confort moelleux de ses fauteuils club qui
lenteur. Elle offre cependant l’énorme avantage de gomment toutes les rides de la route. Grâce à sa fini-
supprimer toute action sur l’embrayage. Les quatre tion soignée, ses moquettes épaisses, ses habillages
rapports se passent d’un simple geste de la main ; vers capitonnés, la voiture est aussi plus silencieuse que
le tableau de bord pour la première, vers soi pour la les autres modèles de la gamme.
seconde, puis vers la droite pour la troisième et la Il est temps pour moi de retourner m’installer sur
quatrième. La manœuvre est fluide, mais l’hydrau- la banquette arrière afin de profiter en toute quié-
lique réagit avec lenteur. Ce n’était sans doute pas tude de la fin du voyage. La Pallas, c’est le mariage
gênant dans les années soixante. Ça l’est beaucoup harmonieux d’une conception avant-gardiste et
plus aujourd’hui dans un trafic bien plus rapide. d’un luxe de bon goût. Une signature unique dans Détail remarquable : les poignées, chromées, comportent
des “plaques de propreté”.
Je dois y penser avant de couper la route au poids l’histoire de l’automobile.
Souris
Qu’elle est mignonne, qu’elle est
craquante ! Presque une “voiturette”. Tous
les surnoms affectueux lui vont bien. En
attendant, comme elle joue les vedettes
en collection, sa cote est moins tendre.
Depuis qu’elle a fêté ses 60 ans en 2017.
Texte : Jean-Rémy Macchia - Photos : Nicolas Soler
L’accélérateur pourrait se limiter à un simple bouton. Les informations du compteur sont ultra-limitées. Pas de Contact, feux, essuie-glace et éclairage du compteur, les
Il n’y a que 2 positions utilisables : relâchée ou à fond. jauge à carburant, mais un simple témoin pour la réserve. commandes occupent le centre de la planche de bord.
P
ar ses dimensions, elle starter et démarreur entre les
se rapproche des voi- sièges avant : il faut prendre
turettes sans permis. ses marques. Dès qu’on met le
Sauf que c’est une vraie contact, le bruit de crécelle du bi-
auto, elle à qui revint la digne cylindre envahit l’habitacle, sans
tâche de motoriser l’Italie popu- ménagement, et dans un concert
laire après guerre. À l’image de la de vibrations tout à fait débridé.
2CV en France. La différence de Si son tonus est à la hauteur de ses
taille, c’est… la taille, justement ! décibels, ça va gazer ! Hélas, vous
Ici, tout est mini : longueur, hau- devez vous satisfaire de 17,5 pe-
teur, largeur ; et, de préférence, les tits poneys. Certes, l’auto ne pèse
occupants aussi. À côté d’elle, la que 500 kg. Mais vous compre-
2CV est une sorte de limousine nez assez vite que ses accélérations
d’apparat. Pour y entrer, on doit vont être à l’aune de sa vitesse de
se plier en quatre. Surtout si c’est pointe: modestes. Toutefois, avant
pour aller s’asseoir à l’arrière. de penser aux accélérations, il y a
Là, on reste plié. Aujourd’hui, je la première à passer. C’est là que
m’installe à la place d’honneur, la boîte à crabots vous révèle ses
celle du “pilote”, juste derrière le charmes secrets : un maniement
volant. Alors… Émotion ! en force du levier pour arriver à
faire se rencontrer les pignons dé-
Une petite vieille sirés ; mais sans trop de muscle
Volant gringalet, pédalier co- non plus pour ne pas faire craquer
pieusement décalé vers la droite, la chose. Bref, du doigté dans la
Derrière le levier de vitesses, la manette de gauche Initialement, des raisons de coût et d’espace justifièrent À droite, il n’y a pas de serrure à l’extérieur. Le verrouillage
commande le starter, et celle de droite, le démarreur. le toit en toile. Puis, il fit presque partie de la formule. ne s’effectue que de l’intérieur : ça revient moins cher.
La minicalandre
est ici factice.
Le moteur étant
à l’arrière, pas
besoin d’air devant
pour le refroidir.
Aspect adorable
Idéale en ville
tion
Petit budget d’utilisa
PIÈCES DÉTACHÉES
`
Autostoria.fr
`
Dfa-automobile.fr
`
Fiat-500-passion.com
`
Fiat500126.com
`
Fiat500ricambi.be
`
http://www.fiat500sport.com
42
Prix d’Am
Auto Plus Classiques Hors-série
Lorsque Ford lance
la Mustang en 1964,
érique
le succès est immédiat.
La recette est simple :
une gueule sympa, un prix
abordable et des possibilités
de personnalisation
multiples. Un demi-siècle
plus tard, cette légende
vivante continue de faire
rêver, et à juste titre….
Texte : Pierre-Louis Champeaux - Photos : Ph. Tissier/Pilou
V
endue au même prix qu’une des caractéristiques importantes.
Volkswagen Coccinelle, la La preuve, quelque 22 000 bons
Ford Mustang avait davan- de commande sont signés le pre-
tage d’arguments pour séduire la mier jour de vente. Le brillant Lee
jeunesse américaine, à une époque Iacocca a réussi son pari. Conçue
où les chocs pétroliers étaient en moins de deux ans, fabriquée
encore inconnus. Car au prin- avec des pièces de grande série et
temps 1964, les besoins de carbu- vendue à prix d’ami, la Mustang
rant ne figurent pas (encore) au rang va conquérir les jeunes, et lancer la
LA TECHNIQUE
Moteur 8-cylindres en V, 16S
Cylindrée 4 736 cm3
Puissance fiscale 27 CV
Puissance maxi 210 ch SAE à 4 400 tr/mn
Couple 407 Nm à 2 800 tr/mn
Alimentation 1 carburateur quatre corps
Transmission Aux roues AR, boîte auto.
3 vitesses
Freins AV/AR Tambours/Tambours
mode des “pony cars”. Aujourd’hui, issus du millésime 1965. J’ai de la Pneus 185/75 R14
elle continue de faire rêver les ama- chance… Le cabriolet qui nous Dimensions L x l x h 4,61 x 1,73 x 1,30 m
teurs après plus de cinquante ans emmène fait partie des pionniers Poids 1 404 kg
de carrière. Mais pour les puristes, tant recherchés. Particularité de cet Vitesse maxi 183 km/h
les tout premiers modèles, appelés exemplaire parfaitement restauré, Accélération 0 à 100 km/h. 8,5 s
64 et demi, tiennent une place à son pack d’équipements qui inclut
Conso. moyenne 18,7 l/100 km
part : dès la mi-juillet, des modi- notamment des feux additionnels,
Réservoir 60 l
fications apparaissent comme les une montre, un compte-tour. D’ori-
phares antibrouillard montés ici, gine, il n’y a en effet guère que le Coffre NC
,
e le mythe
On aimsa douceur
“ ,
son V8onduite.
de c ”
“ On aime moins son
caractère très peu spor
tif,
”
tachymètre (en miles) rectiligne, bien plus tentant que le six-cylindres souplesse qui séduit. sa conso élevée.
le niveau de carburant et la tem- en ligne (2,8 litres de cylindrée pour Voilà qui est parfait
pérature d’eau de la Ford Falcon à à peine 100 canassons). pour la balade, d’au-
se mettre sous la dent. Pour autant, tant que la direction très
la finition est loin des clichés peu Glouton, le baryton assistée limite au maximum l’effort
flatteurs qui collent aux pneus des Avec quelque 210 pur-sang (améri- à produire sur le volant. Je suis donc
productions américaines. S’il est cains), il permet de s’insérer faci- installé coude à la portière, prêt à
un point sur lequel les poncifs ont lement dans le flot de la circula- avaler les kilomètres sur un filet de
du bon, c’est la mécanique. Sous le tion moderne. Mais plus que ses gaz au (trop ?) doux son du V8. Je vis
capot, un V8 “289 ci” (cubic inches), performances, suffisantes, c’est sa mon rêve américain, à peine troublé
Amusant, le bouchon
de remplissage est placé
au milieu du coffre.
46
par l’aiguille de la jauge à essence Sous ce De toute façon, la Mustang n’est pas
qui descend littéralement à vue magnifique
filtre à air doré,
faite pour cela. D’emblée, l’assis- LE BUDGET
d’œil. Avec une conso moyenne qui tance exagérée de la direction et le
le V8 289 ci
dépasse les 20 l/100 km, il est déjà flou inhérent à son système à billes LA COTE À restaurer À réviser Prête à rouler
ne manque pas
temps d’aller faire le plein. L’idéal de place. Les n’incitent pas à brusquer les 1 400 kg Mustang Convert. 289 ci (1964-1966) 15 000 € 20 000 € 32 000 €
pour devenir pote avec le pompiste Big-Blocks de l’ensemble. Ensuite, le fameux
À restaurer : impossible de prendre la route sans gros travaux préalables.
en quelques jours. Et je ne parle peuvent aller binôme propulsion et pont arrière À réviser : petit trajet possible, mais remise en état nécessaire.
même pas de l’appétit du moulin jusqu’à 428 ci. rigide aura tôt fait de vous rappeler Prête à rouler : l’auto est capable de parcourir 1 000 km sans souci.
en conduite sportive… à l’ordre. Dernier détail : les freins
sont à tambour à l’avant comme à On trouve des Mustang à moins de 20 000 €,
l’arrière. Je n’ose imaginer ce que principalement avec toit fixe et un 6-cylindres
donnerait un trajet sous une averse. sous le capot. Pour un V8, surtout découvrable,
prévoyez une enveloppe de 25 000 €, les tout
Just cruisin’ premiers modèles (1964-1966) remportant les
La Mustang, c’est le plaisir de rouler faveurs des amateurs.
cool. On décapote, électriquement
s’il vous plaît, on baisse les vitres,
manuellement… et on savoure l’ins-
tant. À quatre, si le cœur vous en
dit. L’habitabilité arrière est très
correcte et le coffre, malgré l’en-
combrante roue de secours, plu-
tôt accueillant. Chacun apprécie
le moelleux des suspensions, le
conducteur profitant en outre de
la douceur des commandes. Je m’at-
tendais à découvrir un petit bout
d’Amérique, je n’ai pas été déçu.
Malgré les apparences, cette magnifique
Taillée pour les grands espaces, jante à fils est factice : il s’agit
pleine de charme, la Mustang est d’un enjoliveur et non d’une vraie roue.
un mythe qui n’a pas fini de rouler.
feroce
M
on plus gros défaut, diront les
mauvaises langues, est d’af-
fectionner plus particulière-
ment les voitures anglaises.
Non que je sois fan de l’une
ou l’autre marque, mais à mes
yeux, elles seules distillent
autant de plaisir au volant, sans considération de puissance
ni de prix. Et pourtant, elles sont loin d’être parfaites, en
témoigne cette Type E. Elle est haute sur pattes, ses roues
se cachent dans des ailes trop grandes, son capot est long
comme un jour sans pain, sa poupe relevée nous montre
ses dessous et la boîte de vitesses Moss ne vous rend pas la
vie facile. Néanmoins, il n’y a pas plus belle qu’elle. Alors,
quand on me propose l’essai d’une Type E Coupé dans sa
configuration originelle – j’entends par là “première série
et moteur 6 cylindres 3,8 litres” –, qui plus est le jour de
mon anniversaire, je ne traîne pas les pieds. Quel cadeau !
Depuis le temps que j’en rêvais…
Séduction féline
Je l’ai vue et revue en photo, admirée sur la piste au Tour
Auto et au Mans Classic, mais je la trouve encore plus
belle quand Jean-Pierre me tend les clés. Son style inimi-
table n’a d’égal que le mariage de l’aluminium et du cuir contorsions, tellement la porte est exiguë. La technique ?
rouge de l’habitacle. Pour le contempler davantage, je dois Poser les fesses sur le bas de porte, une jambe à l’intérieur, Les belles
d’abord réussir à m’installer à son bord. Et ce n’est pas sans entrer la tête puis se glisser sur le siège. Et encore, l’accès “roues fils” sont
maintenues
est ici facilité par un creux aménagé sous les pieds, alors par un unique
que les tout premiers modèles avaient un plancher parfai- papillon, qui
tement plat. De prime abord je ne suis pas très bien assis. se serre et se
Le petit siège offre un certain maintien, mais il n’y a pas desserre à l’aide
d’appuie-tête. Il est de travers et son assise a visiblement d’un maillet.
été rembourrée avec des noyaux de pêche. Un petit tour
de clé – celle-ci est située au centre du tableau de bord –,
et les trois carburateurs SU se font la voix. Sans besoin de
starter, s’il vous plaît ! Comme quoi les anglaises savent
être dociles. La batterie de compteurs Smith s’éveille en
tressautant. Je rassemble tous mes muscles pour engager La poupe
la première, et me voici parti profiter seul des joies de la Jag. remontant
de façon très
Première épreuve, sortir de la ville. La taille imposante du abrupte, la
capot et la vision périphérique réduite ne facilitent pas les double sortie
manœuvres. Il est difficile de juger où s’arrête le long nez d’échappement
Ses roues perdues dans les ailes de la Type E et les protections sont quasi inexistantes. Je est à peine
et sa haute garde au sol sont des prends donc mes distances avec la voiture qui me précède dissimulée.
bizarreries qui font son charme.
Les ouvrants de la Type E sont atypiques. Les portes sont minuscules, le hayon s’ouvre sur le côté et le capot immense intègre
tout le bloc avant. La raison de sa longueur n’est qu’esthétique, puisqu’il n’y a rien devant les roues, hormis le radiateur.
En conduite normale,
la Type E se montre
assez docile, une fois
la boîte de vitesses
Moss apprivoisée. Seul
problème, elle ne se laisse
pas dompter facilement.
Bien lancée, la Jaguar Type E se révèle Le magnifique dessin des Voici le levier de vitesses
capable de bloquer le compteur. Mais sièges tranche avec leur sous son meilleur profil,
plus qu’une bonne descente, il faut surtout confort. Ils offrent un c’est-à-dire au point mort. Car
une bonne dose de courage. bon maintien, mais difficile engager les rapports de la boîte
d’envisager un long voyage. Moss demande de l’expérience.
LA TECHNIQUE
Moteur 6-cylindres en ligne, 12S
Cylindrée 3 781 cm3
Puissance fiscale 22 CV
Puissance maxi 265 ch SAE à 5 500 tr/mn
Couple 378 Nm à 4 000 tr/mn
Alimentation 3 carburateurs SU
Transmission Aux roues arrière,
boîte manuelle 4 vitesses
Freins AV/AR Disques/Disques
Pneus 6,40 x 15
Dimensions L x l x h 4,46 x 1,66 x 1,19 m
Poids 1 250 kg
Un si grand capot méritait bien deux systèmes Le coffre jouit d’une grande surface au sol. Vitesse maxi 240 km/h
de fermeture. De chaque côté, une manette “quart Cependant, l’inclinaison très prononcée du hayon Accélération 0 à 100 km/h 7,4 s
de tour” permet de le verrouiller. y limite le volume de chargement.
Conso. moyenne 15 l/100 km
Réservoir 63,6 l
Coffre NC
Coiffée par
le hard-top qui lui
a valu son surnom
de Pagode,
la W113 affiche
une classe
indéniable.
C
e matin, j’ai rendez-vous avec un mordu de du six-cylindres, qui ronronne gentiment en atten- sur les premiers kilomètres effectués en ville, la
la marque à l’étoile. Spécialiste et négociant dant que je me décide. Montant enfin à bord, je me belle se révèle plutôt docile.
d’anciennes Mercedes, François a tout récem- retrouve sans surprise face à un volant trop grand
ment mis en vente sa 280 SL de 1969. Mais en fait il (la direction est pourtant assistée), majestueuse- Étoile filante
n’a guère envie de s’en séparer. Il faut dire que son ment planté dans une superbe planche de bord. Du Si ce n’était la présence d’une boîte à quatre rapports
auto, en état impeccable, vient de bénéficier d’un chrome, du cuir, du bois, l’habitacle (d’origine) est seulement, je vous dirais que cette 280 SL est une
petit réglage mécanique pour parfaire son fonction- fait pour séduire autant que pour durer. On s’y sent autoroutière tout à fait recommandable. Ses 170 ch
nement. Elle ne demande donc qu’à rouler. Ce que très vite très bien. Les sièges s’avèrent suffisamment permettent de s’insérer avec aisance dans le flot des
son propriétaire m’invite à faire sans tarder. Avec moelleux, la visibilité est tout bonnement excellente automobilistes pressés de rejoindre leur lieu de vil-
son toit en place, ses contours d’ailes chromés, ses et les commandes tombent parfaitement sous la légiature. Et si le 2 778 cm3 se montre souple à bas
jantes en alliage léger et sa ligne d’échappement en main. Ni une ni deux, je me lance, saisissant le petit régime, il ne refuse pas quelques escapades dans la
inox, notre exemplaire du jour affiche une agres- (mais joli) levier de vitesses. D’un maniement un moitié droite du compte-tour. Moi non plus d’ail-
sivité que je ne connaissais pas à la Pagode. Mais peu ferme, celui-ci confirme que j’ai affaire à une leurs, d’autant que la ligne d’échappement inox me
ce look sied parfaitement aux vocalises sublimes auto de caractère. Il n’en demeure pas moins que, gratifie de quelques pétarades grisantes. Le toit en
Du cuir, du bois,
une moquette épaisse,
l’intérieur respire
la qualité. Quant aux
assemblages, ils sont
faits pour durer.
dur m’épargne les courants d’air, forcément enva- photo, nous décidons de déshabiller le chef-d’œuvre
hissants sur voie rapide, et m’évite le stress dû à une de Paul Bracq. Un effeuillage à effectuer à deux, tant
météo pour l’heure plutôt incertaine. Je roule, serein le hard-top se révèle lourd et délicat à manipuler. La ligne
et confiant. Les kilomètres s’enchaînent sans fatigue, Non que la manœuvre soit compliquée, mais faire d’échappement inox
et je me prends à rêver de circuler avec une telle auto tomber une telle enclume sur la gracieuse sculpture n’est pas d’origine,
au quotidien. De retour sur le réseau secondaire, de la caisse aurait tout de la faute de goût. Débar- à l’inverse des contours
mon carrosse se joue des enchaînements sinueux rassée de son élégant (mais pesant) couvre-chef, la d’aile chromés.
avec agilité et panache. Arrivés à notre premier spot W113 dévoile un autre visage, tout aussi séduisant.
Complète,
la planche de bord
comporte même
un voyant qui signale
quand une porte
est ouverte.
Ciel étoilé
Entièrement dissimulée sous un cache de la couleur
de la carrosserie, la capote ne vient nullement gâcher
ce trait racé. Après quelques kilomètres effectués
cheveux au vent, j’ai pris des couleurs. Réchauffé
par le soleil et les injonctions du propriétaire me
priant de profiter de la montée en température de
la mécanique pour la solliciter davantage, je mul-
tiplie les allers et retours devant un photographe
toujours plus admiratif (de l’auto, pas de moi !).
La rigidité de la caisse semble satisfaisante, et le
freinage des quatre disques s’avère rassurant. De
quoi se faire plaisir sans fausse pudeur. Demi-tours, Proposé en accessoire, Derrière le
manœuvres, passages à faible allure, ou encore l’autoradio Becker cendrier se trouve
Mexico s’intègre cet élégant
trajets à rythme soutenu, la 280 SL se plie à toutes harmonieusement rangement en bois
les exigences sans broncher. Chaque redémarrage dans l’ensemble. véritable.
se fait au quart de tour, et tout fonctionne parfai-
tement. Rarement une voiture de ce standing m’a
paru aussi facile, aussi abordable (à conduire s’en-
tend). Le chemin du retour, effectué sous la pluie,
me confirme cette polyvalence. Balades au grand
air, escapades sur parcours sinueux (et pluvieux),
et même déplacements en ville, cette Pagode sait
tout faire ou presque. Car outre le problème du
stockage du hard-top, ses capacités de transport
réduites à deux places seulement, trois tout au plus
pour les rares modèles équipés de l’option siège
arrière perpendiculaire à la route, vous obligent à
profiter de ses qualités en petit comité.
MG B GT (1968)
delight P
as question de choisir un
modèle trop moderne et
sans problème : à vaincre
sans péril, on triomphe sans
en excellent état de marche, prête
à affronter l’obscurité (enfin je
l’espère !).
me voici parti à l’assaut de l’auto-
route, direction la capitale. Fort en
couple, le moteur reprend au plus
bas du compte-tour, sans cahot.
gloire. Pour apporter un peu Question de style Les rapports s’enchaînent sans
de piquant à cette aventure, j’ai Si la version roadster est plus difficulté avec un ver rouillage
jeté mon dévolu sur une petite connue et plus convoitée, je ferme. Et ce petit 1 800 cm3 me
anglaise au caractère bien confesse avoir une nette préfé- gratifie d’une sonorité plutôt
trempé. Des ampoules jaunes, rence pour le coupé. Plus racé et flatteuse. Pour enclencher l’over-
une dynamo et une fiabilité élec- plus spacieux, il a aussi l’avan- drive, qui surmultiplie les troi-
trique toute relative sont au menu. tage de me garder au chaud et sième et quatrième rapports, on
Mais loin d’être une vieille dame au sec, sous ce crachin breton. débraye : l’échappement descend
cacochyme, notre MG B GT est Le fin volant en bois en main, d’une octave et l’on peut rouler
LA TECHNIQUE
MOTEUR 4-cylindres en ligne, 8S
Cylindrée 1 798 cm3
Puissance fiscale 10 CV
Puissance maxi 92 ch DIN à 5 400 tr/mn
Couple 147 Nm à 3 000 tr/mn
Alimentation Deux carburateurs SU H4
TRANSMISSION Aux roues AR, boîte
4 vitesses avec overdrive
FREINS AV/AR Disques/Tambours
PNEUS 5,60 x 14 in
DIMENSIONS L x l x H 3,90 x 1,52 x 1,25 m
Poids 1 048 kg
Vitesse maxi 171 km/h
Accélération 1 000 m D. A. 34,2 s
Conso. Moyenne 9,3 l/100 km
Réservoir 53 l
Coffre NC
Façon break de chasse, la GT dispose de deux
places arrière minuscules, mais d’un vaste coffre. 61
ESSAI MG B GT
ja une
ira ge t, le e
cla uissan rdriv
”
l’é e
a ime ent p r, l’ov ion.
“
On samm oteu rovis
fi m t
suf le du nne ré
p
cou t la bo
“
e
On aime m
intensité oins la faible
et le man des feux stop
q
de la jaug ue de luminosité
e à carbu
”
rant.
Sans être aussi efficaces que ceux d’une auto moderne, les phares jaunes Plutôt lumineux, les feux de position sont visibles d’assez loin. Par
équipés de codes européens éclairent la route suffisamment loin. contre, la différence avec les feux stop n’est pas assez marquée.
Carrosse ou citrouille
b
LA NUIT, C’EST CHOUETTE
Malgré quelques défauts, l’éclairage de la MG B est
suffisant pour envisager une conduite nocturne sûre.
De plus, vous pouvez remplacer les ampoules de phare
d’origine par des lampes halogènes, plus lumineuses,
tout en restant dans la légalité.
TOUTE LA LUMIÈRE
Circuit électrique 12 V, positif à la masse
Circuit de charge Dynamo
Même sous la pluie, Type d’ampoule Code européen
la circulation urbaine est Remplacer une ampoule Difficile
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com. Les informations recueillies à partir de ce formulaire font l’objet d’un traitement informatique destiné à Mondadori Magazines France pour la gestion de son fichier clients par le service abonnements. Conformément à la loi « informatique et libertés » du
6 janvier 1978 modifiée, vous disposez d’un droit d’accès et de rectification aux informations qui vous concernent en écrivant à l’adresse d’envoi du bulletin. J’accepte que mes données soient cédées à des tiers en cochant la case ci-contre :
Éditions Mondadori Axel Springer (EMAS), RCS 347 863 060 Nanterre - Capital 152 500 € - 8 rue François Ory - 92543 Montrouge Cedex
ESSAI À son lancement, en 1965,
la 204 fait une entrée
remarquée sur le marché des
petites familiales. Première
traction avant de la firme au
lion, elle s’impose rapidement
par son modernisme. Et au
volant, ça donne quoi ?
Texte : Olivier Bernis - Photos : Nicolas Soler
En avant toute !
›››
Grâce à la position
du levier de vitesses
au volant, la place
est importante entre
les deux sièges.
Si la tablette est
accueillante, il n’y a
pas de boîte à gants
fermant à clé.
Dotées de larges patins, les pédales sont disposées Dans les années 1970, on fumait à l’arrière des voitures. L’équipement basique d’une voiture de l’époque,
de façon classique avec, toutefois, un espace plus important L’accès à ce cendrier situé dans le bas de la portière devient avec un plafonnier d’éclairage et un rétroviseur intérieurs.
que la moyenne entre celle d’embrayage et celle de frein. compliqué lorsque le siège avant est très reculé. La poignée grise sert à ouvrir (et à fermer) le toit.
Même si la place
pour les jambes
est un peu juste,
deux personnes
peuvent voyager
confortablement
sur cette banquette
moelleuse.
69
Peugeot 204 ESSAI
surface vitrée, qui procure une permet de compenser en partie le tandis que la suspension à quatre
belle luminosité, et l’habitabi- manque de puissance du moteur. roues indépendantes fait très
lité, surprenante pour une voi- Avec seulement 55 ch sous le ca- correctement son travail sauf sur
LA COTE 204 BERLINE (1965-1976) ture de moins de quatre mètres pot, il faut en effet souvent jouer les chaussées dégradées qu’elle
À restaurer À réviser Prête à rouler de long. Je ne goûte pas beau- du levier de vitesses pour res- n’encaisse pas bien. Vous l’avez
1 200 € 2 800 € 5 000 € coup en revanche la jante fine ter dans les tours et, sur route, la compris, la compacte Peugeot est
du volant. Question de feeling, moindre pente oblige à rétrogra- plus à son avantage sur des tra-
Très présente dans les annonces, la 204 berline est je l’avoue, mais je n’aime guère der de quatrième en troisième. jets urbains ou périurbains que
vendue en bon état autour de 2 500 €. Testez la boîte cette sensation de fragilité, alors sur de longs parcours routiers.
de vitesses pour voir si elle n’est pas bruyante et ins- que la direction se révèle objec- Souple et rassurante À l’avant comme à l’arrière, la
pectez les zones les plus exposées à la rouille : passages tivement plutôt douce à manier Ce moteur XK4 en alu fait heu- place à bord et la luminosité sont
de roue, bas de caisse, portes. et précise. À l’inverse, j’adore la reusement preuve d’une grande très agréables pour le conducteur
boîte de vitesses, parfaitement souplesse, lui permettant aussi comme pour ses passagers, qui
étagée et synchronisée, même bien d’atteindre les 110 km/h sur profiteront aussi des agréments
si le troisième rapport accroche le troisième rapport que de rouler du toit ouvrant tout en conti-
quelquefois. Bien que le position- à 40 km/h en quatrième. Appré- nuant à discuter.
nement du levier au volant puisse ciable ! À l’épreuve de la route, la
sembler un peu vieillot, il pré- 204 se montre rassurante, avec
sente l’avantage d’être parfaite- un freinage assisté (disques à
ment à portée de main et très fa- l’avant, tambours à l’arrière), PO U R E N S
cile à manier. Un vrai régal qui efficace en toutes circonstances, SAVOIR PLU
Ce quatre-cylindres en À lire
alliage léger, installé en
position transversale, LIVRE
avait fait sensation lors `Peugeot 204/304,
du lancement de la 204 François Allain, Les
au printemps 1965. éditions du Fil Conducteur
REVUES TECHNIQ UES
RTA nos 236, 254, 271, 298 et 308
`
L’Expert automobile nos 17, 52
`
et 84
Plaisirs
simples
Ex-reine des ventes dans l’Hexagone
et première traction avant de la marque, la 204
a aussi donné naissance à un petit cabriolet.
Une auto discrète et chic, qui permet de se
faire plaisir sans se ruiner, ni risquer de perdre
ses points de permis….
Texte : Pierre-Louis Champeaux - Photos : Arnaud Saunier
Q
uand, en 1965, Peugeot dévoile son
audacieuse 204, l’heure de la mo-
dernité a (enfin) sonné à Sochaux :
traction avant, moteur transversal en
alliage léger et doté d’un arbre à cames
en tête. Bref, sous un aspect plutôt clas-
sique, la petite dernière rompt avec les
habitudes de la maison. Enfin pas avec
toutes. Si moderne soit-elle, sa mécanique
est d’une robustesse conforme à l’image
du Lion. Autre tradition respectée, celle
des déclinaisons Coupé et Cabriolet. Ces
dernières sont présentées dès le Salon
de Paris 1966, la production démarrant
dans la foulée. Aujourd’hui, c’est un des
premiers exemplaires de 1967 qui nous
accompagne. Aussi rouge que le modèle LA COTE À restaurer À réviser Prête à rouler
du premier dépliant commercial, il est 204 Cabriolet (1967-1970) 2 800 € 5 500 € 9 900 €
dans un bel état d’origine, son compteur À restaurer : impossible de prendre la route sans gros travaux préalables.
n’affichant que 16 200 km ! Seul ajout, À réviser : petit trajet possible, mais remise en état nécessaire.
Prête à rouler : l’auto est capable de parcourir 1 000 km sans souci.
des jantes “fils” qui sont des accessoires
d’époque. Des chromes juste ce qu’il faut, Les pièces de rechange se trouvent aisément chez
dehors comme dedans, une ligne fluide et les spécialistes, mais parfois aussi chez les
légère, la petite sochalienne (elle mesure généralistes. Les tarifs sont raisonnables, sauf en
3,73 m de long) est une séductrice née, et ce qui concerne la carrosserie, puisque le
je suis tombé sous le charme. Moquette
cabriolet comporte des éléments spécifiques.
assortie à la carrosserie, sièges-baquets (la
brochure exagère d’ailleurs quelque peu
Si la version cabriolet a droit à des compteurs ronds Sous l’accoudoir, l’élégante manette
Placé à la base du pare-brise côté conducteur,
(les berlines en ont un seul rectangulaire), l’absence de actionne l’ouverture de la portière.
cet autocollant permet de situer les rapports de boîte.
compte-tour rappelle qu’il ne s’agit pas d’une sportive.
PO U R E N LU S
SAVOIR P
a ligne
”
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À lire On ai e, sa facil ffre.
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Livre éléga ite et son
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• Peugeot 204/304, ndu
François Allain, Les de co On aime moins
éditions du Fil Conducteur son moteur trop calme,
Rev ues tec hn iqu es
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et 308 os
l’absence de siège à l’arrière.
”
• L’Expert automobile n 17,
52 et 84
la berline), ce cabriolet n’est pas ce qu’on ne prend qu’une quinzaine de secondes. souplesse pour me glisser à l’arrière. Assis reste pas moins totalement illégale, la carte
appelle une bête de course. Pour le carac- Tant mieux, car il pleut. de biais, je pourrais tout juste tolérer un grise se bornant à compter deux places. Peu
tère, visez plutôt les 304 S (75 ch DIN), court trajet. Disons que cette 204 est une importe, une balade en cabriolet s’appré-
apparues en 1972. Mais notre balade est Des trésors de souplesse “2+1”. Renseignements pris auprès de son cie aussi seul ou à deux. Et même avec des
interrompue par quelques gouttes d’eau, Capote en place, je découvre que le petit propriétaire, il s’agit d’un leurre. Cette bagages, si le cœur vous en dit. Comme le
prémices d’une averse qui s’annonce compartiment situé derrière les sièges assise, empruntée à une Fiat 500, est un laissait espérer le profil de l’auto, la malle
copieuse. En un tournemain, le couvre- avant est doté d’une assise. Une quatre- accessoire courant dans les cabriolets 204. est particulièrement accueillante et faci-
capote est retiré, et la toile, déployée. places, la 204 ? Journaliste d’investigation Proposée par de nombreux accessoiristes lement accessible. Une invitation aux es-
Avec un peu d’habitude, la manœuvre dans l’âme, je développe des trésors de de l’époque, cette assise additionnelle n’en capades le temps d’un week-end, durant
L’assise
lequel le confort, très satisfaisant, saura Inchangé des places
se faire apprécier. C’est là tout le talent de par rapport arrière,
cette Peugeot. Pas très démonstrative, elle à la berline, empruntée
dévoile ses qualités à ceux qui prendront le 1 130 cm3 à une Fiat
séduit plus 500, laisse
le temps de les découvrir. Un charme dis- par sa souplesse à penser
cret, mais qui perdure à son contact. Je rêve et sa robustesse qu’il s’agit
d’ailleurs de remettre le couvert par une que par d’une “2 + 2”.
journée ensoleillée, idéalement avec une son caractère
304 S Cabriolet… rageur.
Familles, je
vous aime
En version break, la 404
réussit le tour de force de ne
rien perdre de son élégance.
Ses capacités de chargement
ont de quoi séduire les
familles, nombreuses ou pas.
Texte : Pierre-Louis Champeaux – Photos : Laurent Lacoste
S
ept (vraies) places assises et
un coffre qui reste décent
lorsqu’elles sont occupées, avec
la possibilité de moduler le tout en un
instant : voici un cahier des charges
auquel quelques ludospaces et monos-
paces actuels répondent, avec plus ou
moins de bonheur. Oui, mais ils sont
chers et… moches. Vous avez déjà vu
un enfant se retourner sur leur pas-
sage ? Moi, jamais. La 404 break, elle,
répond à tous ces critères avec une
classe folle. Même cette version fa-
miliale standard (appelée Grand
Tourisme), privée d’une partie des
chromes (roues, cerclages de phares)
qui ornent les Super Luxe, a déjà un
fort pouvoir de séduction. Avec ses
trois rangées de sièges et sa finition
simplifiée, elle s’adressait avant tout
aux chargés de famille. Car Peugeot
savait prendre soin de leurs progéni-
tures : même sur la rangée du fond,
l’espace est tout à fait correct, et le
moelleux de l’assise est à des années-
lumière des strapontins de la RATP.
Je case d’ailleurs mon gracile mètre
quatre-vingts sans problème, même
si ma chevelure abondante est en
contact avec le ciel de toit. Au milieu,
Espace intérieur
Ligne
Modularité
traire.
ine ne nuit pas à l’équilibre de l’auto, au con
L’allongement de 14 cm par rapport à la berl
* Tarif annuel TTC au 01.01.2018 en formule simple pour un véhicule d’avant 1961 hors frais de gestion. ** Sous réserve d’acceptation.
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AUTOMOBILE DE COLLECTION
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7
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L’inimitable regard
de batracien de la 911
est ici secondé par
les antibrouillards
(option). Sur le plan
esthétique, on aurait
pu s’en passer !
Les célèbres jantes “Fuchs” sont devenues légendaires. Au-dessus de la roue de secours et du réservoir d’essence, La trappe à essence, placée sur l’aile avant gauche,
Elles ont été réutilisées par la suite avec différents coloris. des bagages peuvent loger, à condition qu’ils soient fins. se déverrouille à l’aide d’une tirette dans l’habitacle.
La courbe du toit,
courant de la baie
de pare-brise jusqu’au
bas de la lunette
arrière, est toujours
d’actualité sur la
récente 992, preuve
d’une ligne réussie.
Les cinq compteurs ronds du combiné d’instruments De part et d’autre du frein à main se trouvent
sont parfaitement lisibles. À commencer par le compte-tour la commande d’ouverture de la trappe de chauffage (en rouge)
qui trône au milieu. ainsi que celle du starter (en noir).
LA TECHNIQUE
Moteur 6-cylindres à plat, 12S
Cylindrée 2 195 cm3
Puissance fiscale 13 CV
Puissance maxi 125 ch DIN à 5 800 tr/mn
Couple 177 Nm à 4 200 tr/mn
Deux carburateurs
Alimentation
triple corps verticaux
Transmission Aux roues arrière,
boîte manuelle à 5 vitesses
Freins AV/AR Disques ventilés/Disques ventilés
Pneus 165 HR 15
Dimensions L x l x h 4,16 x 1,61 x 1,32 m
Poids 1 020 kg
Vitesse maxi 205 km/h
Accélération 0 à 100 km/h 10 s
Si tous les bagages ne rentrent pas dans le coffre, Mis à part l’accélérateur, articulé au plancher, Conso. moyenne 10,4 l/100 km
les sièges arrière basculent pour les accueillir, les pédales sont de type “champignon”. Question Réservoir 62 l
en protégeant l’assise et le dossier. ergonomie, on a vu mieux ! Coffre 200 dm3
E
n redécouvrant la Renault 4, une
question pratique me tarabuste.
Comment une voiture si petite
(3,67 m de long et 1,49 m de large)
a-t-elle pu se forger une image d’aventu-
rière increvable ? La réponse tient en un
mot : polyvalence. Conçue comme une
auto à vocation utilitaire, la Renault 4
affiche ainsi de multiples visages…
Break, elle l’est par son hayon (une
originalité à l’époque) qui, au début
des années soixante, est un “privi-
lège” réservé aux utilitaires. Un pen-
chant confirmé par l’allure quelque
peu austère de cette rare R4 à quatre
glaces de 1963. Avec ses jantes grises
(dépourvues d’enjoliveur) et ses pare-
chocs assortis, elle pourrait d’ailleurs
passer pour une version commerciale…
La position de conduite haut perchée
sur la banquette, est à l’avenant. Un peu
déroutant au début, mais on s’y habitue
vite. Elle présente en outre l’avantage
de donner une bonne visibilité vers la
route et sur l’instrumentation, même
si celle-ci est minimaliste dans cette 4L
de première génération. Pas de jauge
Renault 4 (1963) à carburant, par exemple : lorsque le
niveau d’essence baisse, un petit voyant
rouge s’allume au tableau de bord pour
Charme
vous signaler qu’il faut faire le plein
sans tarder. Autre solution : jeter un œil
de temps en temps à la réglette (acces-
sible en tirant une chaîne) plongée dans
le réservoir. Vous avez dit rustique ?
Originale et pragmatique
Par son gabarit et sa maniabilité, la
rustique
“quatrelle” se classerait aujourd’hui
dans la catégorie des citadines. En ville,
la bonne visibilité et les robustes pare-
chocs sont d’ailleurs de précieux atouts.
Sa direction précise permet de tourner
facilement le volant, même à l’arrêt, et
à son rayon de braquage court facilite
les manœuvres. Des qualités qui ne
l’empêchent nullement de se trans-
former en familiale lorsque arrivent
les congés d’été…
Optimiste, le compte
ur es
le niveau de carburan t gradué jusqu’ à 120. Au centre,
t (à droite) et la charge
(à gauche) encadrent de la batterie
le totalisateur kilomé
trique.
Installé derrière un volant à la jante vaguement l’impression de caler, avant Pas sur autoroute, où il n’atteindra moteur et le mauvais étagement de la
très (trop ?) fine, le conducteur doit de se mettre en route avec aisance. jamais les 130 km/h réglementaires, boîte. Comme le trou est important
trouver un terrain d’entente avec son Avec 24 ch et une boîte à 3 rapports mais sur les départementales, où j’ai entre les deuxième et troisième rap-
très proche voisin, afin de régler la (une 2CV contemporaine en compte apprécié son répondant. Si la première ports, à la moindre pente, il n’y a pas
banquette qu’ils partagent. Malgré la 4), les performances du 747 cm3 sont vitesse non synchronisée ne permet pas d’autre solution que de rétrograder
batterie de seulement 6 volts, la mise logiquement réduites. Profitez-en pour de se lancer dans des démarrages sur pour relancer la mécanique. Et si, à
en route du moteur s’effectue faci- admirer le paysage. Plutôt silencieux au les chapeaux de roues, je me suis régalé l’approche des 90 km/h, l’absence de
lement : le petit bloc Billancourt hérité ralenti, il ne vibre pas beaucoup et ne à jouer du trombone à coulisse pour quatrième rapport se ressent sérieu-
de la 4CV s’ébroue gentiment, donne demande qu’à dévorer les kilomètres. compenser le manque de puissance du sement, il suffit de lever le pied ! Dans
Dépourvue de vitres
de custode, cette
R4 ne peut renier sa
vocation utilitaire.
Visibilité 3/4 AR
Boîte 3 rapports seulement
A
utomne 1964. Renault présente une
R8 dévergondée, la Gordini. Mue par
un 1 108 cm3 développant 95 ch SAE,
elle se distingue de la gamme normale
par sa mécanique revue par le “sorcier” Amédée
Gordini. Avec une vitesse de pointe de 170 km/h,
à une époque où la DS 19 file à 160 km/h, la fran-
çaise impose le respect. Parmi les coloris proposés,
le bleu 418 retient l’attention. Avec les deux bandes
blanches déportées sur la gauche, il sera à jamais
confondu avec la berline.
Le bon côté des choses
Dès 1966, un 1 255 cm 3 fort de 88 ch DIN (103
ou 110 ch SAE selon les pubs de l’époque) vient
Faire un tour en R8 compléter l’offre. Le nouveau venu, sous la dénomi-
nation 1300, est annoncé sur la carrosserie par des
Gordini, c’est comme projecteurs additionnels et introduit un deuxième
s’élancer pour une réservoir placé à l’avant. C’est un tel exemplaire
de 1967 qui nous attend aujourd’hui, offrant un
descente à skis. Ça va aspect proche du neuf. D’extérieur, si ce n’est le
vite, ça glisse dans tous carrossage négatif des roues arrière, on pourrait la
les sens et c’est très prendre pour une simple R8 bleue affublée de phares
supplémentaires. À l’intérieur, quelques indices
rigolo, du moins tant mettent cependant la puce à l’oreille : la batterie
qu’on reste sur la piste. de cadrans sur la planche de bord et, surtout, la
Aujourd’hui, ces skis poignée de maintien devant le passager.
En m’asseyant sur un siège plus proche du fauteuil
à bandes blanches ont que du baquet, l’étonnement me saisit. Pourquoi
passé le demi-siècle…. ne suis-je pas dans l’axe du volant ? Et c’est pire
Texte : Pierre-Louis Champeaux pour les pédales ! En fait, la position “idéale”, c’est
Photos : Arnaud Saunier de biais, presque en appui contre la fine porte.
LA TECHNIQUE
Moteur 4-cylindres en ligne
Cylindrée 1 255 cm3
Puissance fiscale 7 CV
Puissance maxi 88 ch DIN à 6 750 tr/mn
Couple 117 Nm à 5 000 tr/mn
Deux carburateurs
Alimentation
Weber double corps
Aux roues arrière,
Transmission
boîte manuelle à 5 vitesses
Freins AV/AR Disques/Disques
Pneus 135 x 380
Dimensions L x l x h 3,99 x 1,49 x 1,31 m
Poids 855 kg
Vitesse maxi Plus de 175 km/h
Accélération 1 000 m D. A. 31,9 s
La longue tige du levier de vitesses est marquée À l’avant, l’espace alloué aux bagages est réduit par Conso. moyenne 10 l/100 km
du mythique G de Gordini. Ce qu’elle ne dit pas, c’est qu’elle la présence d’un deuxième réservoir d’essence. Emprunté Réservoir 63 l (25 + 38 l)
commande cinq rapports. aux R4, il peut contenir 25 litres. Coffre 200 dm3
s
ensation ur,
“
e les s
On aim anté du mote
t, la s
au volan e de bord sport
la planch
ive.
”
“On aime moins
la tenue de route délicate
POUR ENPLUS
sur route mouillée.
”
SAVOIR
À lire
Livres vaut garder le pied sur le frein en entrée de courbe.
• La Renault 8 de mon père, Et gare à la remise des gaz prématurée : dans ce cas,
Dominique Pascal, ETAI c’est l’arrière qui se met à dériver.
• Renault 8 Gordini, l’école
des champions, Dégagez la piste !
Dominique Pascal, ETAI
• Renault 8 Gordini, le rêve Parti à l’assaut d’une belle ligne droite, je diminue
bleu, Enguerrand Lecesne, un peu le volume sonore en passant la quatrième,
ETAI puis la cinquième. À noter, cette exclusivité de la
• Le Guide de la Renault 8 1300 – la 1100 se contente d’une boîte à 4 rapports –
Major, R8S et Gordini,
Philippe Berthonnet, ETAI se cache du côté du genou du passager. Mis à part
cette petite gymnastique, la conduite de la Gord
Revues techniques du mythique G,
Surmonté d’une culasse frappée est moins physique que ce à quoi je m’attendais. En
• RTA nos 253 et 310 . Par comparaison,
le 1 255 cm3 développe ici 88 ch DIN gros, si l’ensemble est ferme, il n’y a pas à batailler en
ins…
• Les Archives du une 8 Major en compte moitié mo permanence avec la voiture pour aller droit (comme
collectionneur n° 25
avec une Alpine A110). La traversée d’un village va
Les sites Internet toutefois m’inciter à émettre quelques réserves.
Généralistes & forums L’inaptitude du 1 255 cm3 aux bas régimes se fait
• R8gordini.com de nouveau sentir. Double débrayage conseillé,
• Team-r8.com notamment lorsqu’il faut remettre la première pour
Pièces détachées passer un dos-d’âne. De quoi faire travailler la
• Auto4a.com souplesse de sa cheville. Autant vous dire que les
• Mecaparts.com embouteillages ne sont pas sa tasse de thé : aux
• Melun-retro-passion.com hoquets de la mécanique s’ajoute la montée en tem-
• Oscaro.com pérature du moteur à faible allure. Et avec une malle
à bagages avant encombrée par le second réservoir,
vous comprenez vite que cette R8 n’est pas faite
pour les trajets quotidiens. Son truc, ce sont les
départementales, si possible dégagées. C’est là qu’elle
À l’arrière, on profite d’une banquette
moelleuse et d’une belle luminosité.
dévoile un tonus encore surprenant aujourd’hui et
Mais la place aux jambes manque un peu. une faculté à offrir des sensations (fortes) devenues
trop rares. Un talent à la hauteur de sa réputation,
mais, hélas, aussi de sa cote actuelle…
APRÈS
Première de
Absent pendant cinq ans du marché du haut de gamme
après l’échec de la Frégate, Renault y revient avec bonheur
au printemps 1965 en lançant la R16. Auto Plus Classiques
a pris le volant d’une des toutes premières versions 8 CV.
Texte : Olivier Bernis - Photos : Clément Choulot
Lorsque vous parlez R16 avec un passionné, le levier de Sur les premières Renault 16, l’imposante poignée du frein Dans un gabarit inférieur à celui d’une berline compacte
vitesses au volant, qui avait ses partisans et ses détracteurs, à main était située à gauche du volant, au-dessous du robinet d’aujourd’hui, la R16 disposait d’une modularité incroyable
arrive rapidement dans la conversation. Nous, on l’adore ! permettant d’envoyer l’air chaud ou froid dans l’habitacle. grâce à son hayon et à sa banquette arrière repliable.
Modularité
Suspension
Visibilité Malgré une tendance au
Direction roulis très marquée, la R16
tient la route correctement
Moteur peu puissant avec sa suspension
Instrumentation basique
à grand débattement.
C’est si facile en
L A TECHNIQUE
Moteur
4-cylindres en ligne, 8S
Cylindrée
944 cm3
S
i vous demandez à un enfant perdre un peu de sa simplicité, mais Puissance fiscale
de vous dessiner une voiture, nos deux comparses du jour sont de Puissance maxi 5 CV
45 ch SAE à 5 000 tr/m
trois fois sur quatre il tracera vraies “phase 1”, sorties durant le Couple n
7,5 mkg à 2 800 tr/mn
un rectangle surmonté d’un second, millésime 1963. Alimentation
plus petit, en guise d’habitacle. Avec D’un côté, une 1000 bleu Norvège, Transmission Carburateur
Aux roues AR , boîte 4 v
un peu de chance, vous aurez droit à jamais rénovée, mais dans un état de Freins AV/AR it.
deux cercles pour les roues. Puis, si conservation remarquable. De l’autre, Tambours/Tambours
Pneus
l’envie lui prend de s’attaquer à la vue une 1000 peinte en blanc banquise, Dimensions L x l x 5.6 x 12
de face, il lui collera deux ronds pour appellation trompeuse qui désigne h 3,80 x 1,49 x 1,34 m
Poids
figurer les phares. Eh bien, c’est ça, en fait un bleu très pâle. Restaurée, 698 kg
Vitesse maxi
une Simca 1000 ! Des formes simples elle semble à peine sortie de l’usine, 130 km/h
Accélération 1 000 m
indémodables, agrémentées de feux exception faite, comme sur bon D. A.
44 s
ronds et de petites notes de chrome çà nombre d’exemplaires, d’un volant Conso. moyenne
Réservoir 6,4 l/100 km
et là. Bien sûr, les retouches succes- décoloré. L’hirondelle, emblème de
36 l
sives (en 1969 puis en 1976) lui font Simca, trône au milieu de ce dernier, ››› Coffre
180 dm3
Isolée à la gauche du conducteur, la commande Placé à droite de la colonne de direction, voici le fameux Mon mètre quatre-vingts atteint le plafond, et je me vois
du lave-glace semble vouloir se faire oublier ! “bouton-qui-remplace-le-Neiman”. mal partager la banquette avec deux passagers….
Surprise ! La tirette de starter n’est pas sur la planche de 150 km/h compteur ! Prétentieuse, la Simca 1000 ? Mais non, À la fois élégantes et pratiques, toutes les contre-portes
bord, mais au plancher, à côté du frein à main. surtout quand on sait les performances des Rallye… accueillent une tirette chromée pour l’ouverture.
se
Caché sous une hous
la ca rro ss erie,
assortie à
bl e le ste l’a vant.
un sac de sa
faire
Comme quoi, on peut
fa ire mo che…
pratique sans
LA TECHNIQUE
Moteur 4-cylindres
Cylindrée 1 090 cm3
Puissance fiscale 6 CV
Puissance maxi 42 ch SAE à 4 900 tr/mn
Couple 69 Nm à 2 600 tr/mn
Alimentation Carburateur inversé Solex
Transmission Aux roues arrière,
boîte 4 vitesses
Freins AV/AR Tambours/Tambours
Pneus 155 SR 14
Dimensions L x l x h 4,19 x 1,57 x 1,43 m
Poids 890 kg
Vitesse maxi 120 km/h
Accélération 0 à 100 km/h 39 s
Accélération 1 000 m D. A. 46 s
Conso. moyenne 7,8 l/100 km
Réservoir 43 l
Coffre 177 dm3
114
Star en ca
Auto Plus Classiques Hors-série
mpagne Auto Plus Classiques Hors-série 115
ESSAI Simca Aronde P60 Étoile 6
Même si l’Étoile 6
était le premier
E
prix de la gamme n 1961, année de nais- Dauphine et Peugeot 403-7 en un large choix de couleurs deux compétitif côté prix, mais tou-
Aronde, elle sance de notre modèle tête. Au Salon de Paris de 1958, tons sans supplément de prix, jours rien de neuf côté motorisa-
disposait pourtant d’essai, l’Aronde com- Henri Théodore Pigozzi, le gé- mais rien d’inédit sous le ca- tion. Il faut attendre la sortie, dix-
d’une vraie boîte mence à accuser l’âge nial patron de Simca, avait donné pot. Un an plus tard, au Salon huit mois plus tard, de l’Étoile 6
à gants.
de son carter. Avec déjà dix bou- un coup de jeune à l’Aronde en de 1959, le lancement de la version avec le moteur Rush pour profiter
gies sur le gâteau d’anniversaire, créant la gamme P60 pour “per- Étoile 6 (pour 6 CV fiscaux), al- d’une mécanique plus moderne.
elle a fait l’objet de retouches suc- sonnalisation années soixante” : légée en chromes et moins clin- L’Étoile 6 de décembre 1961 que
cessives pour l’aider à résister aux une nouvelle carrosserie offrant quante avec sa présentation j’ai le plaisir d’essayer est ainsi
assauts de ses rivales, Renault davantage de volume intérieur, sobre, permet à Simca d’être plus dotée de ce fameux moteur à
Quand la banquette
avant est reculée
à fond, la place
est limitée pour
les jambes des
passagers arrière,
déjà pénalisés
par une suspension
très sautillante.
Fantaisie de son
propriétaire, l’hirondelle
n’a jamais existé sur
le capot des Aronde. Tant
qu’il n’y a pas de côte,
l’Étoile 6 est à l’aise sur les
routes de campagne.
qualites
Carrosserie sympa
Boîte plaisante
Freinage correct
defauts
Suspension sèche
Première non synchronisée
Places arrière peu confortables
Le flambeur
Qualifié de voiture de minet dans les années 1960, le “Spit” est devenu
aujourd’hui un roadster attrayant et abordable, qui brille plus par son look
que par ses performances. Un petit tour en Mk3, ça vous branche ?
Textes : Olivier Bernis - Photos : Nicolas Soler
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im e so n lo
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la corrosion.
En abaissant
cette manette LA COTE À restaurer À réviser Prête à rouler
du système Spitfire Mk3 (1967-1970) 4 200 € 6 000 € 10 900 €
overdrive, sur
le 3e ou le 4e À restaurer : impossible de prendre la route sans gros travaux préalables.
À réviser : petit trajet possible, mais remise en état nécessaire.
rapport, vous Prête à rouler : l’auto est capable de parcourir 1 000 km sans souci.
gagnez un peu
de couple et Aucune difficulté pour trouver et acheter des pièces
réduisez la de rechange à prix modéré. Les spécialistes des
consommation.
marques anglaises sont nombreux à en proposer
pour le Spitfire, autant en France que de l’autre
côté de la Manche.
L
a Cox a toujours été présente Et encore, je passe volontairement
dans un coin de ma tête. Ori- sur les Rusty et Rats Style (en gros,
ginale, rigolote, célébrité du les tas de rouille roulants). Mais,
grand écran, elle est également pour partir sur des bases solides,
personnalisable à volonté. Ado- nous avons choisi de vous faire
lescent, je rêvais d’un Cal Look – découvrir une bonne vieille “clas-
traduisez par “look californien”. sique”, entièrement d’origine, et
Peinture et déco flashy, jantes surtout abordable ! Car les plus
chromées, châssis surbaissé… anciennes, les légendaires Split
Bref, une voiture de surfer. Per- ou Ovales, distinguées selon la
mis en poche, c’est le German Look forme de leur lunette arrière, se
qui attisa ma convoitise : peinture monnaient à prix d’or.
sobre, jantes modernes, sièges-ba- Nous voici donc en face d’une
quets… Bref, comme un goût de “66” dans son jus, une auto ja-
compétition. Aujourd’hui, l’âge et mais repeinte, jamais restaurée,
la sagesse m’ont fait basculer vers mais toujours entretenue avec
le Vintage, le Resto-Cal ou le Old soin. Un exemplaire proche de
School. Une Coccinelle restaurée la première œuvre de Ferdinand
dans le souci de l’originel, telle Porsche : feux avant inclinés,
quelle, ou bien agrémentée d’ac- grilles sous les phares, capots
cessoires d’époque ou d’un mo- longs (à l’avant comme à l’arrière).
teur plus performant. Le monde de Je l’ausculte sous tous les angles et
la Cox est décidément complexe. assaille Jérôme, son propriétaire,
Un amour de
124 Auto Plus Classiques
Cox LA TECHNIQUE
Moteur
Cylindrée
Puissance fiscale
Puissance maxi
4-cylindres à plat, 8S
1 285 cm3
7 CV
40 ch DIN à 4 000 tr/mn
Après la Seconde Guerre mondiale, Couple 89 Nm à 2 000 tr/mn
la KDF devient Volkswagen, littéralement Alimentation
Carburateur simple
“voiture du peuple”. Un modèle qui donnera corps, Solex 30 Pict 1
son nom à l’une des plus grandes marques Transmission Aux roues AR, boîte 4 vit.
automobiles européennes. Freins AV/AR Tambours/Tambours
Pneus 155 SR 15
Dimensions L x l x h 4,07 x 1,54 x 1,50 m
Poids 820 kg
Vitesse maxi 120 km/h
Accélération 1 000 m D. A. NC
Conso. moyenne 8,2 l/100 km
Réservoir 40 l
Coffre NC
Ancêtre de l’arbre magique, le soliflore (accessoire Contrairement à la Fiat 500, ce n’est pas le starter Typique de ce modèle 1966, l’appel de phares est
d’époque), fixé au tableau de bord peut accueillir votre et le démarreur qui encadrent le frein à main : en rouge, actionné par un petit bouton à l’arrière du commodo
fleur préférée pour égayer et parfumer l’habitacle. l’air chaud, en blanc, le réglage de ventilation. des clignotants, mais il sera abandonné par la suite.
Rouge, tout est rouge, jusqu’aux panneaux de porte. Le pavillon bombé offre une garde au toit plutôt
Notez le souci du détail, poignée de porte et lève-vitre généreuse. N’empêche, les longs trajets sur la banquette
restent parfaitement parallèles au repos. à ressorts ne sont pas une partie de plaisir.
S
POUR EN SAVOIR PLU
À lire • Coccinelle — Triomphe du collectionneur Généralistes
de la voiture populaire, • VW Beetle 1200…, 1954-1977 • Flat4ever.com
Livres Constantin Parvulesco, ETAI Haynes [en anglais] • Vw.coccinelle.free.fr
• La Cox, une voiture en or, • Restaurez votre Coccinelle,
Fabien Sabatès et Jacky Pièces détachées
Morel, Massin
Jim Tyler, ETAI
• Coccinelle éternelle,
Les sites Internet • Car-concept.fr
• Cox en stock, Fabien Sabatès Julien-David Collombet, Clubs et forums • Byautopassion.com
et Jacky Morel, Massin L’Autodrome éditions • Cox-brothers.com • Dream-machine.fr
• Volkswagen Coccinelle, • Cox83.blogspot.com • Highway-import.com
Marco Batazzi, EPA Revues techniques • Coxdor-vwclub.forumgratuit. • Mecatechnic.com
• La Coccinelle de mon père, • VW Coccinelle et utilitaires org • Mdccox.be
Patrick Lesueur, ETAI depuis 1968, RTA • Coxmonaute.club.free.fr • Speed-shop.fr
• VW Coccinelle, Dominique • VW 1100-1200-1300… • Lesanciennesvw.fr • Vw-discount.net
Pagneux, Hermé 1939-1969, Les Archives • Vintagevw.org
”
peu spacie
ux.
i, bien
ro fi t d ’u n m o dèle raccourc édents,
au p réc
t lo n g d is p a raît dès 19 67 tra ir e m e n t a ux modèles p on ?
Le capo ière, con s jours, n
t. Ces feux arr rouler tous le
moins élégan notants. C’est mieux pour
lig
incluent les c
Original, le rétro
extérieur (je dis “le”,
car il n’y en a qu’à
gauche !) se fixe sur
la charnière de
porte. Élégant, mais
assez peu pratique
pour le réglage.
Il faut vraiment
tendre le bras, ou
carrément sortir !
phares
Les modèles d’avant 196 8 sont reconnaissables à leurs La place manque pour les bagages ? Quelques litres
trouv eront que les pare- chocs
inclinés, et non verticaux. Certains supplémentaires sont disponibles derrière la banquette
. Ils ap porte nt toute fois un
renforcés manquent un peu d’élégance arrière. Et celle-ci est rabattable.
surcroît de protection non négligeable .