Rééd Entorse
Rééd Entorse
Rééd Entorse
REEDUCATION DE L’ENTORSE
EXTERNE DE LA CHEVILLE
JANVIER 2000
Recommandations pour les pratiques de soins - Soins et surveillance des abords digestifs pour l’alimentation
entérale chez l’adulte en hospitalisation et à domicile – mai 2000
Recommandations pour les pratiques de soins - Bases méthodologiques pour leur réalisation en France – À
paraître
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Ce document a été réalisé en janvier 2000 ; il peut être commandé (frais de port compris) auprès de :
SOMMAIRE
AVANT- PROPOS
TEXTE DES RECOMMANDATIONS
PRISE EN CHARGE PREDIAGNOSTIQUE DU TRAUMATISME DE CHEVILLE
CONDUITE A TENIR, DIAGNOSTIC POSE
INDICATEURS DE SURVEILLANCE
La douleur
L'œdème
La mobilité
La force
La stabilité fonctionnelle
Les activités de la vie quotidienne
La fiche de bilan
TECHNIQUES DE REEDUCATION
La lutte contre la douleur et l’œdème
Les techniques de gain de mobilité
Les techniques de recrutement musculaire
Les techniques d’amélioration de la stabilité (reprogrammation neuromusculaire)
RYTHME, NOMBRE ET DUREE DES SEANCES
QUAND ARRETE- T- ON LA REEDUCATION ?
PROPOSITIONS D’ACTIONS FUTURES
Schéma 1. Chronologie de la rééducation
AVANT-PROPOS
La variabilité des pratiques, aussi bien des stratégies diagnostiques et thérapeutiques que des
stratégies de soins, l’évolution rapide des connaissances et la constante amélioration des
technologies médicales rendent nécessaire l’évaluation et l’amélioration de la qualité dans le
domaine de la santé.
Le choix des meilleures stratégies et leur mise en œuvre la plus adaptée supposent d’avoir à sa
disposition des référentiels de pratiques élaborés avec une méthode rigoureuse.
Directeur général
Ces recommandations ont été établies dans le cadre d’un partenariat entre l’Agence Nationale
d’Accréditation et d’Évaluation en Santé et :
La méthode utilisée a été celle décrite dans son document intitulé : « Recommandations pour
les pratiques de soins – Base méthodologique pour leur réalisation en France ».
COMITE D’ORGANISATION
M. Pascal GOUILLY, kinésithérapeute, METZ
M. Jean-François FAVRE, kinésithérapeute, OLIVET
Dr Sylvie BESCH, médecine physique et
réadaptation, SAINT-MAURICE
M. Claude BRU, kinésithérapeute, VICHY
Dr Alain FREY, médecin urgentiste, POISSY
GROUPE DE TRAVAIL
M. Jean-François FAVRE, kinésithérapeute, président, OLIVET
M. Pascal GOUILLY, kinésithérapeute, chargé de projet, METZ
Dr Vincent CAVELIER, généraliste, CHARLIEU
M. Pierre CLÉMENT, kinésithérapeute, FORBACH
M. Bernard DECORY, kinésithérapeute, MARSEILLE
Dr Alain FREY, médecin urgentiste, POISSY
M. Rémy HIGNET, kinésithérapeute, RENNES
M. Jean-Christophe MABIRE, kinésithérapeute, MONTVILLE
Dr Carlos MAYNOU, chirurgien orthopédiste, LILLE
Dr Philippe MAZIERES, généraliste, LE-MAYET-DE MONTAGNE
M. Serge OLIVARES, kinésithérapeute, MONTREUIL
M. Henri PRIGENT, kinésithérapeute, FLOIRAC
Dr Olivier ROUILLON, médecin et kinésithérapeute, VILLIERS-SUR-MARNE
M. Rémy ROULLAND, kinésithérapeute, CAPBRETON
GROUPE DE LECTURE
M. Philippe ALEXANDRE, kinésithérapeute, NIORT
M. François ANGELINI, kinésithérapeute, BASTIA
M. Patrice ARNAUD, kinésithérapeute, VOIRON
M. Jean-Pascal AURIAU, kinésithérapeute, VILLEPINTE
M. Dominique BALLICCIONI, kinésithérapeute, MONTPELLIER
M. Evelyn BELLAUD, préparateur physique, SAINT-GRATIEN
M. Jean-Pierre BERTHELIN, kinésithérapeute, SAINT-SATURNIN
Dr Sylvie BESCH, médecine physique et réadaptation, SAINT-MAURICE
Mme Véronique BILLAT, kinésithérapeute, NEUFCHÂTEAU
Dr Pierre BOUBÉE, cardiologue, médecin du sport, ROANNE
Dr Christian BOUCHOT, généraliste, kinésithérapeute, VIROFLAY
M. Alain BREMARD, kinésithérapeute, FEUCHEROLLES
M. Claude BRU, kinésithérapeute, VICHY
Dr Yves CARTAILHAC, généraliste, médecin du sport, VAULX-EN-VELIN
M. Patrick CASTEL, kinésithérapeute, TOULOUSE
M. Bernard François CELESTE, kinésithérapeute, DIEPPE
M. Laurent CHARLES, kinésithérapeute, PEILLAC
M. Olivier CIAPPUCCINI, kinésithérapeute, NUITS-SAINT-GEORGES
Dr Joël COGNEAU, conseil scientifique ANAES, PARIS
M. Patrick COLNÉ, kinésithérapeute, PARIS
Pr Henry COUDANE, chirurgien orthopédiste, NANCY
Dr Jean-Baptiste COURROY, médecine physique et réadaptation, PARIS
M. Francis CREPON, kinésithérapeute, SAINT- MAURICE
INDICATEURS DE SURVEILLANCE
Le bilan de rééducation comprend des indicateurs de surveillance. Ils permettent de suivre
l’évolution de différents paramètres.
La douleur
Elle est mesurée avec une échelle visuelle analogique (100 mm) (EVA). Elle est étudiée de
manière spontanée en décharge et en charge (lorsque l’appui est possible) (accord
professionnel).
L'œdème
L'œdème est étudié en pratique par la mesure centimétrique du périmètre bimalléolaire. Cette
mesure est comparative au côté sain. Pour des mesures utilisables lors de protocoles d’autres
mesures sont plus fiables. La présence d’un hématome ainsi que sa situation peuvent être
précisées (accord professionnel).
La mobilité
Si les épreuves sont réalisables par le patient, la mobilité de la cheville est étudiée en décharge
et en charge :
• en décharge par comparaison avec le côté sain de la mobilité passive de la cheville, genou
tendu et genou fléchi. On note sur la feuille de bilan (=) si la mobilité est identique au côté
opposé, (<) si la mobilité est diminuée et (>) si la mobilité est augmentée (accord
professionnel) ;
• en charge, le test d'accroupissement est réalisable (O) si le talon est en contact avec le sol
ou, non réalisable si le talon décolle du sol (N) (accord professionnel) ;
• la flexion dorsale est souvent limitée dans l’entorse de cheville. Le test en charge de
flexion dorsale est la seule approche quantitative reproductible de la mobilité de la
cheville. Le patient est debout face à un mur, on lui demande de fléchir son genou en
amenant la rotule en contact avec le mur et en gardant le talon au sol. Lorsque la flexion
dorsale de la cheville est maximale, on mesure la distance « d » (en centimètres) entre
l'extrémité de son gros orteil et le mur. Une mesure angulaire est possible à l’aide d’un
inclinomètre. La mesure est réalisée d'un côté puis de l'autre.
Les autres articulations sus et sous-jacentes sont étudiées par mobilisation passive
comparative au côté sain (accord professionnel).
La force
La force des muscles de la cheville n'est pas étudiée au début de la rééducation. Une
évaluation de la fonction musculaire n’est réalisée qu’en cas de problème (pathologie
associée). Le kinésithérapeute vérifie la contractilité et la situation anatomique des muscles
(accord professionnel).
La stabilité fonctionnelle
Si l’état du patient le permet, il est proposé d'évaluer la stabilité fonctionnelle de la cheville en
demandant au patient s'il peut ou non réaliser les exercices suivants, les yeux ouverts puis les
yeux fermés :
• maintenir l'appui unipodal ;
• se mettre sur la pointe des pieds en appui unipodal ;
• sautiller sur 2 pieds ;
• sautiller d'un pied sur l'autre ;
• trottiner ;
• sauter sur 2 pieds ;
• sauter sur 1 pied.
D’autres paramètres pourront être testés en plus de ceux proposés (accord professionnel).
La fiche de bilan
Il est proposé de transcrire les résultats sur une fiche de bilan type (accord professionnel).
Cette fiche précise également le nom du praticien, et les dates de traumatisme, de début de
traitement et éventuellement d’arrêt de travail.
Proposition de fiche de bilan reprenant les indicateurs de suivi d’une entorse de cheville en
rééducation.
M./Mme/Mlle : Diagnostic :
Date de naissance : Date du traumatisme :
Nom du praticien Code Date du début Date Date de fin
EVA douleur spontanée 0 à 10
douleur
EVA en charge 0 à 10
Autres :
TECHNIQUES DE REEDUCATION
Les techniques de rééducation sont effectuées en fonction des indicateurs de bilan (schéma 1).
La plupart des protocoles associent les techniques les unes aux autres ce qui semble
augmenter les effets thérapeutiques.
Si l’état du patient le permet, il est proposé les éléments de progression suivants (accord
professionnel):
• de l'analytique (stimulation de l'éversion et de l'inversion du pied) au global et au
fonctionnel (passage du pas avant ou du pas arrière) ;
• de la décharge (couché ou à genoux pied en dehors de la table) vers la mise en charge
(debout) ;
• de l'appui bipodal à l'appui unipodal ;
• du travail statique au travail dynamique ;
• les vitesses des sollicitations sont d'abord progressives puis deviennent de plus en plus
brusques ;
• l'intensité des sollicitations va du faible à l'intense ;
• la vitesse des mouvements demandés est lente puis rapide ;
• plan horizontal, plat et stable vers le plan incliné, irrégulier et instable ;
• mouvement le plus protégé (stabilité active valgus du pied) vers le mouvement le plus
dangereux (stabilité passive varus du pied) ;
• le patient va d'abord avoir une ceinture scapulaire fixe puis mobile. Au stade final, le but
du patient est de réceptionner un objet (lancer de ballon,...) tout en restant stable quelle que
soit la situation.
D’autres épreuves pourraient être rajoutées en fonction des objectifs thérapeutiques fixés entre
le patient et le praticien.
Niveau 2 B
- Essais comparatifs randomisés de faible puissance
- Études comparatives non randomisées bien menées
- Études de cohorte Présomption scientifique
Niveau 3 C
- Études cas-témoins
Niveau 4
- Études comparatives comportant des biais importants Faible niveau de preuve
- Études rétrospectives
- Séries de cas
contention
arrêt de
traumatisme froid diagnostic
l’activité
élévation
• Repos
Douleur
Mesure centimétrique
Œdème
• Maintenir l’appui unipodal Massage à visée proprioceptive • Se mettre sur la pointe des
• Se mettre sur la pointe des pieds en appui unipodal
fonctionnelle
• Sautiller sur 2 pieds Rééducation Reprogrammation Reprogrammation • Sautiller d’un pied sur
• Sautiller d’un pied sur l’autre musculaire neuromusculaire en neuromusculaire l’autre
• Trottiner analytique décharge en charge • Trottiner
• Sauter sur 2 pieds • Sauter sur 2 pieds
• Sauter sur 1 pied • Sauter sur 1 pied
• (Autres en fonction du patient) (Autres en fonction du
patient)
Décision
Impossibilité de : Le patient est capable de :
thérapeutique :
Perturbations des
activités de la vie
escaliers escaliers
Si pas d’appui Compression
• Marcher en pente et en • Marcher en pente et en
descente descente
• Marcher en terrain inégal • Marcher en terrain inégal
Si appui Contention adhésive non élastique ou orthèse semi-rigide • (Autres en fonction du
• (Autres en fonction du patient)
patient)
Le rapport complet (I.S.B.N. : 2-910653-98-6- Prix net : 80,00 F – 12,20 €) est disponible à
Agence Nationale d’Accréditation et d’Évaluation en Santé (ANAES)
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159 rue Nationale – 75640 Paris Cedex 13