Gestion Nde Classe Quebec PDF
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La gestion de classe est présentée dans l’avis comme l’ensemble des actions
qu’une enseignante ou un enseignant conçoit, organise et réalise pour
et avec les élèves d’une classe afin de les engager, les soutenir, les guider
et les faire progresser dans leurs apprentissages et leur développement.
Toute particulière qu’elle soit, la gestion de classe demeure une gestion et,
en tant que telle, elle comporte une phase d’orientation et de préparation
de l’action éducative (phase préactive), d’action et d’interaction (phase
active et interactive) et de rétroaction (phase postactive). Cette optique de
la gestion de classe est féconde : elle relie entre elles l’ensemble des actions
éducatives qui entourent la classe et elle considère la classe elle-même —
Dans l’avis, tous les Intervenants sont Invités, chacun selon ses respon
sabilités, à s’engager dans une dynamique d’amélioration de la ges
lion de classe. Le personnel enseignant est invité à réviser ses pratiques
dans le sens, par exemple, d’un plus grand souci à accorder aux prépara
tions de cours, d’une diversification des moyens d’enseignement, d’une plus
grande mise à profit du potentiel du travail en équipe dans la classe et de
la création d’un climat favorable à l’apprentissage et aux rapports humains.
L’école peut aussi faire sa part pour l’amélioration de la gestion de classe
en développant une culture institutionnelle faite de communication et de
transparence, en soutenant toute volonté d’amélioration de l’enseignement
et en réduisant les facteurs physiques, organisationnels et pédagogiques qui
nuisent à une gestion de classe dynamique. La commission scolaire a son
rôle à jouer ici, en faisant participer le personnel de première ligne aux déci
sions qui ont des effets sur la gestion de classe et en décentralisant jusqu’aux
écoles des responsabilités que les professionnels de la gestion et de l’ensei
gnement peuvent avantageusement assumer. Le Ministère, également, peut
exercer son leadership en épaulant les actions des milieux, en poursuivant
la revalorisation de la profession enseignante et de la formation initiale des
maîtres, en soutenant la recherche-action en gestion de classe, en recentrant
les programmes sur leurs contenus essentiels et en favorisant une plus
grande autonomie des écoles. Les parents, enfin, peuvent contribuer à titre
de collaborateurs et d’alliés naturels du personnel scolaire.
iv
TABLE DES MATIÈRES
INTI{ODUC’TtION . 1
1.3.2 Agir 10
y
2.3 Des conditions à améliorer 23
CONCLUSION 45
ANNEXES 47
BIBLIOGRAPHIE 57
vi
INTRODUCTION
1. Les deux termes seront également utilisés dans le même sens dans le présent avis.
2. Une définition plus précise sera donnée et analysée au chapitre premier.
3. CSE, Pour des apprentissages pertinents au secondaire, Québec, 1994.
4. Personnes consultées Mme Jocelyne cormier et M. Jacques Henry, de la firme Discas;
M. Robert Goyette, de l’Université du Québec à Montréal; M. Jean-Pierre Legault, de
l’université du Québec à HulI.
5. Au cours de ces visites, environ 800 élèves, 200 enseignantes et enseignants et une soixan
mine de membres de la direction et du personnel non enseignant ont été rejoints. On
retrouvera en annexe une liste des milieux scolaires visités.
1
d’indicateurs de bonne gestion, fait part de certaines compétences parti
culièrement requises aujourd’hui, compte tenu de ce que sont les jeunes et
du contexte qui est le leur; il indique également de quelles conditions faci
litantes l’enseignante et l’enseignant manifestent le besoin. Le troisième
chapitre propose pour les différents lieux de l’intervention éducative —
1.1 Pourquoi on Avant de parler des réalités nouvelles qui incitent aujourd’hui à repenser
s’interroge sur la l’enseignement et l’apprentissage en utilisant le concept de gestion de classe,
gestion de classe le Conseil a cru bon de proposer au lecteur quelques situations d’enseigne
ment que lui ont décrites des enseignantes et enseignants et qui révèlent les
problèmes particuliers de la gestion de classe aujourd’hui.
1.1.1 Des situations Une débutante trop peu préparée à gérer une classe. Cela fait plusieurs
révélatrices mois que Louise enseigne. Bonnes études universitaires, bonnes expériences
dans les stages qui ont précédé sa « mise en service». Les conseils de son
entourage ne lui ont pas manqué. L’on ne s’est pas privé de lui dire «qu’il
ne fallait pas se laisser marcher sur les pieds», « que le premier jour était
i»~ » qu’il fallait donner des devoirs sinon...». On lui a conseillé » d’être
souple mais suffisamment ferme, de faire attention à ne pas être le cama
rade ni le prof que les élèves refusent...». Des collègues ont ajouté ..que» .
le niveau était lamentable... qu’ils (les élèves, bien sûr) n’apprenaient rien».
Tous ces conseils n’ont pas vraiment favorisé la réflexion de Louise. Ils ont
plutôt agi sur son imagination, tout en la conformant à sa nouvelle tâche.
»
3
autres quatre élèves ont de sérieuses difficultés d’apprentissage; la présence
d’un ‘<leader», qui exerce une influence néfaste sur une partie de la classe,
n’est certes pas pour aider les choses il suffit qu’il soit absent pour que
le climat soit beaucoup plus serein; et puis, il y a Sylvie, dont les parents
viennent de se séparer, et André, dont le meilleur copain vient de lui
prendre sa petite amie. Les résultats aux examens n’ont pas toujours été
excellents; il reste que, dans son école, il passe pour un professeur juste,
connaissant bien sa matière, capable d’intéresser les élèves et de montrer de
l’humour en classe. Mais voilà qu’un nouveau défi se présente la commis
sion scolaire a changé sa politique d’évaluation; à l’avenir les devoirs ne
seront plus comptabilisés dans la note finale. De plus, chaque vendredi
après-midi, aura lieu une évaluation formative sur une matière déterminée
à l’avance. Un tel changement dans la politique d’évaluation demande de
chaque enseignante ou enseignant qu’il assure, dans un même temps, l’ap
prentissage d’un contenu de programme défini à l’avance. Et Dieu sait si le
~e d’apprentissage varie d’une classe à l’autre, d’un élève à l’autre. C’est
d’autant plus exigeant que la matière des programmes à voir est abondante.
4
programme, tout le programme. Et voilà Hem-i confronté au défi de motiver
des élèves dont une bonne partie n’a cure de ses études.
L1.2 Des réalités Gérer une classe, on le voit, a toujours constitué un défi, que ce soit pour
nouvelles la novice qui débute dans l’enseignement ou pour l’enseignant chevronné.
C’est le coeur même du méfier d’enseignant et d’enseignante: depuis
qu’il y a enseignement, il y a conduite de classe, les deux étant intime
ment liés. Toutefois, le nombre d’échecs et d’abandons scolaires, la diffi
culté que les maîtres éprouvent dans certaines classes à intéresser les jeunes
et à les motiver pour leurs études et le stress qui frappe certains d’entre eux
sont quelques-unes des réalités actuelles qui témoignent des défis nouveaux
qu’il leur faut affronter. Le personnel scolaire se dit souvent prêt à amélio
rer sa façon de conduire la classe — en témoignent les sessions organisées,
à sa demande, sur le sujet —, mais il requiert de l’école et de la commis
sion scolaire qu’elles lui fournissent des conditions appropriées. L’existence
de réalités nouvelles et cette demande de conditions favorables constituent,
de fait, une conjoncture qui rend opportun de s’interroger sur la gestion de
classe.
5
approches et les méthodes; des rythmes d’apprentissage différents com
pliquent la gestion du temps, les maîtres se trouvant devant le dilemme de
voir tout le programme, tout en visant la réussite scolaire du plus grand
nombre; des acquis antérieurs variables d’un élève à l’autre et des obstacles
épistémologiques plus nombreux ajoutent à la difficulté. A l’hétérogénéité
provenant de la démocratisation de l’enseignement s’ajoute, dans certains
milieux, celle de la pluriethnicité enseigner à un jeune issu d’un autre
milieu culturel présente un défi particulier. Egalement, toute pleine de
bonnes intentions qu’elle soit, l’intégration dans les classes d’élèves en dif
ficulté d’apprentissage ajoute encore à l’hétérogénéité. Les changements que
vivent les jeunes à l’adolescence ont toujours rendu la conduite de classe’,
à cette période de la vie, plus ardue; toutefois les besoins affectifs des élèves
se sont faits plus complexes et plus nombreux; certains d’entre eux vivent
des problèmes familiaux ou sociaux importants; il devient alors plus ardu
de créer des relations propres à assurer leur coopération, particulièrement
quand la tâche d’enseignement amène à rencontrer plusieurs groupes
d’élèves. Il semble aussi qu’il soit de plus en plus difficile de créer et de
soutenir cette motivation interne sur laquelle se fonde l’engagement stable
nécessaire aux études. L’augmentation du nombre d’élèves dans des locaux
devenus parfois trop exigus est également un élément souligné par les
enseignantes et enseignants changer l’organisation physique pour varier la
façon de gérer l’apprentissage s’avère souvent compliqué. Voilà, parmi
d’autres, quelques réalités nouvelles qui influencent la conduite de classe et
sur lesquels il convient de s’interroger.
6
Enfin, il est opportun de réfléchir sur la gestion de classe, d’abord pour en
clarifier la notion, une notion trop souvent réduite à son aspect adminis
tratif ou disciplinaire. C’est aussi pour pouvoir adapter la gestion de classe
à la nouvelle vision de l’apprentissage et du savoir et pour engager la
réflexion du personnel enseignant sur les différentes façons d’enseigner.
C’est également pour amener les enseignantes et enseignants à partager
leurs réflexions sur des sujets comme la planification, l’organisation du tra
vail, la discipline et l’éthique au sein de la classe et de l’institution, partage
auquel peu d’entre eux ont été habitués. De tels échanges sur la gestion de
classe sont nécessaires pour instaurer un agir collectif qui, devant les dif
ficultés, devient de plus en plus indispensable; pour amener les directions
d’école, les commissions scolaires et même le ministère de l’Education à
réfléchir sur leur apport respectif à la gestion de classe et les sensibiliser
à l’impact de leurs décisions; pour examiner quelle pourrait être la parti
cipation des parents, dans un contexte où elle est de plus en plus exigée.
En un sens, le concept de gestion de classe véhicule une approche glo
bale et écologique qui permet de réinterpréter l’enseignement et
l’apprentissage vécus au sein de la classe comme un tout dynamique.
1.2 Ce qu’est la Dans le présent document, le Conseil entend par gestion de classe l’en-
gestion de classe semble des actions — des interactions et des rétroactions qu’elles
suscitent — qu’un enseignant ou une enseignante conçoit, organise et
réalise pour et avec les élèves d’une classe afin de les engager, les
soutenir, les guider et les faire progresser dans leurs apprentissages
et leur développement. En d’autres termes, la gestion ou la conduite de
classe comprend tout ce que l’enseignante ou l’enseignant, à brève ou à
longue échéance, fait en dehors de la classe (avant et après le cours) et dans
la classe, en ce qui a trait à l’organisation de l’apprentissage et de son envi
ronnement favorable. La gestion de classe fait donc appel, par delà la
maîtrise des techniques, à des savoirs et à des attitudes profondes. Elle ren
voie, chez l’enseignante ou l’enseignant, à l’art de canaliser sa propre intel
ligence et celle des autres personnes sous sa charge vers la réalisation d’une
oeuvre éducative commune et partagée2. Engager, soutenir, guider, interagir
constituent autant de façons de jouer les intermédiaires et d’aider ainsi
l’élève à progresser sur les plans cognitif, psychologique et social aussi la
gestion de classe comporte-t-elle une réelle médiation. De plus, du fait que
ces actions se réalisent dans une classe et avec les élèves d’une classe, cette
gestion comporte des propriétés particulières qui la distinguent des autres
formes de gestion et elle est composée d’éléments interreliés.
1.2.1 Une médiation La gestion de classe apparaît comme une médiation spécifique. L’action
spécifique éducatrice pratiquée par l’enseignante ou l’enseignant dans sa gestion de
classe diffère de celle des autres éducateurs et éducatrices à un double point
de vue
2. Clément St-Hilaire, commentant le livre d’Albert Jacquard, La Légende de la vie, dans Biblio
graphie générale en management, iuin 1994, Québec, Office des ressources humaines, p. 5.
7
la gestion de classe n’est pas une action de direction qui, elle, peut choisir
les objectifs à atteindre;
1.2.2 Des propriétés La gestion de classe possède des propriétés particulières4 qui la distinguent
particulières des autres formes de gestion. La classe, en effet, a ceci de particulier qu’il
s’y passe de nombreux événements et qu’il s’y effectue de nombreuses
tâches d’ordre éducatif. C’est aussi un rassemblement de personnes qui
diffèrent, répétons-le, par leurs attitudes, leurs compétences et leurs besoins
des élèves qui se distinguent les uns des autres par des aspects tels que l’inté
rêt pour la matière enseignée, la connaissance qu’ils en ont, le développe
ment intellectuel, la motivation, les habitudes d’étude, le style et le rythme
d’apprentissage, l’autonomie, la créativité, le milieu social et culturel...
8
Prendre rapidement la bonne décision s’avère d’autant plus difficile que les
événements sont imprévisibles. L’enseignante ou l’enseignant ne peut pré
voir toutes les distractions et les interruptions qui surviennent. Il ne peut
anticiper de quelle façon, tel jour avec tel groupe d’élèves, l’activité prévue
se déroulera.
1.2.3 Des éléments Malgré des exigences qui semblent rendre la gestion de classe ardue, les élé
Interreiés qui ments qui la constituent sont tellement interreliés qu’il suffit de travailler sur
en facilitent l’un d’entre eux pour que les autres s’en ressentent. Ainsi, par exemple, varier
l’amélioration les activités d’apprentissage celles qui se font à l’école ou celles qui se
—
1.3 Les différentes Toute particulière qu’elle soit, la gestion ou la conduite de classe demeure
phases de la une gestion, et en tant que telle, elle comporte une phase d’orientation et
gestion de classe de préparation d’action (phase préactive), d’action et d’interaction (phase
active et interactive) et de rétroaction (phase postactive)6.
1.3.1 Orienter l’action Orienter son action c’est, en premier lieu, donner un sens à son action.
et la préparer Ceci suppose de l’enseignante ou de l’enseignant qu’il ne perde pas de vue
la mission de l’école, qu’il s’interroge sur ses raisons personnelles d’ensei
gner et qu’il réfléchisse sur l’éducation qu’il veut promouvoir. Donner sens
à son action éducative requiert, également, du maître d’interroger les rela
tions qu’il entretient à la fois avec la matière enseignée et avec les élèves
il peut, ainsi, réorganiser les connaissances à des fins pédagogiques, trouver
5. cette possibilité de choisir parmi les ressources distingue la gestion de l’exécution qui
ne peut, pour sa part, qu’appliquer les moyens définis pour la poursuite des objectifs.
B. Dervaux et A. couland, Management. Contrôle de la gestion, Paris, Dunod, 1986, p90.
6. En somme, il s’agit là des trois phases de l’enseignement de Jackson, à savoir préactive,
interactive et postactive appliquées à la gestion de classe. P.W. Jackson, Life in Classrooms,
New York, Holt Rinehart and Winston, 1968, cité par Michel Saint-Onge, Moif’enseigne,
mais eux apprennent-ils.’, Montréal, Beauchemin, 1993, p. 103-104.
9
le meilleur chemin pour faire acquérir ces connaissances, réfléchir sur les
opérations logiques qu’il veut privilégier ou voir de quelle façon il compte
influencer le cours des apprentissages.
1.3.2 Agir L’action est, au sens large, une phase de la gestion de classe qui, précisé
ment, se passe dans la classe. Elle consiste à agencer un espace d’appren
tissage en tenant compte des actions éducatives planifiées, d’une part; mais
aussi, d’autre part, à interagir, tout en établissant et en maintenant le climat
que requiert l’apprentissage.
7. Les termes organiser et coordonner sont parfois pris l’un et l’autre dans le sens d’agencer
les éléments les uns par rapport aux autres. Pour éviter toute confusion, l’on place ici
l’organisation à l’étape «préparation de l’action, et la coordination dans la phase «réalisa
tion de l’action’.
8. F.v. Tochon, «À quoi pensent les enseignants quand ils planifient leurs cours?’, dans Revue
française de pédagogie, n° 86, 1989, p. 33-34.
10
les occasions d’indiscipline. Mais, de tous les éléments, le plus important est
sans nul doute la possibilité de varier la disposition des bureaux des élèves,
un agencement particulier entraînant nécessairement des effets sur les per
formances et les attitudes des élèves : par exemple, séparer les bureaux les
uns des autres favorise la concentration des élèves, facilite les déplacements
et s’avère plus favorable au travail individuel; par contre, des travaux néces
sitant une coopération sous quelque forme que ce soit —échange d’idées
ou création collective, par exemple nécessiteront d’autres aménagements
—
de l’espace.
11
L’interaction dans l’apprentissage est un élément important de la dynamique
d’une classe, que l’enseignante et l’enseignant se trouvent en devoir de
gérer et même de provoquer’0. Le savoir n’est pas quelque chose de pré
fabriqué. Chacun doit le restructurer. Gérer une classe, c’est donc donner la
parole aux élèves, identifier et exploiter les connaissances qu’ils ont déjà,
aller chercher leurs préconceptions, les aider à verbaliser ce qu’ils savent,
corriger les compréhensions erronées, reconnaître la justesse de certains pro
pos. Gérer une classe, c’est beaucoup plus que faire accomplir des tâches et
présenter des informations logiques; c’est une interaction cognitive entre un
enseignant ou une enseignante et ses élèves. Gérer une classe consiste alors
à faire en sorte que de telles interactions se fassent, qu’elles soient de la
meilleure qualité possible et qu’elles permettent d’atteindre les objectifs
fixés, sans négliger personne. Ainsi, à titre d’exemple et vu sous cet angle,
conduire sa classe amènerait à éviter de laisser les élèves faibles s’asseoir au
fond de la classe, à les interroger, à les pousser à s’exprimer publiquement
aussi souvent que les autres et à consacrer autant de temps pour répondre
à leurs questions.
12
où se vit une sorte de liberté, qui permet aux élèves d’explorer et de créer
durant leur apprentissage, mais où se maintient au total un bon climat
d’échange et de travail.
1.3.3 Évaluer et La troisième phase est le réajustement. La gestion de classe est un proces
rétroagir sus dynamique en ce sens aussi qu’elle demande des réajustements conti
nuels. Aucune classe ne ressemble à une autre, aucune heure de cours n’est
semblable à une autre; tous les enseignants le disent et c’est évident il est
impossible de prévoir tout ce qui se passe et tout ce qui risque de se passer;
la gestion d’un groupe se caractérise par l’existence d’une imprévisibilité
irréductible. Si gérer sa classe, c’est être capable d’interagir et de prendre
des décisions instantanées, c’est aussi pouvoir réfléchir sur l’origine des
imprévus, pratiquer le regard systématique sur ce qui a été vécu et réajuster,
si nécessaire, sa façon d’agir. Cela à court terme. A moyen et à plus long
terme, la conduite de classe consiste aussi à tirer parti des résultats des éva
luations formatives et sommatives des travaux des élèves, pour reconsidérer
ses pratiques, améliorer ses manières de faire, rechercher des méthodes plus
adéquates et des instruments plus efficaces.
* *
13
‘...nti..ri .1 itt z
2.1 Des indicateurs Le Conseil rappelle ici simplement quelques indices ou signes qui indiquent
à prendre en la voie d’une bonne gestion de classe. Il s’agit d’une liste d’indicateurs qui
considération n’a rien d’exhaustif ou de prescriptif Les milieux éducatifs consultés ont
signalé de tels comportements et de telles attitudes et le Conseil juge perti
nent d’en parler comme d’un ensemble de pratiques qu’on pourrait
envisager comme gagnantes du point de vue d’une bonne gestion de
classe. Il serait sans doute erroné de juger d’une pratique enseignante sur
la base de ces seuls indices, tout comme il serait inopportun d’exiger que,
dans chaque classe, les élèves et l’enseignante ou l’enseignant témoignent
d’une maîtrise de tous ces comportements et de toutes ces attitudes.
2.1.1 De la part des Du côté des élèves, les comportements et les attitudes s’exprimant dans la
élèves en classe classe et auxquels les personnes consultées et, au premier chef, les élèves
et les enseignantes et enseignants eux-mêmes ont sensibilisé le Conseil,
tournent autour de ce qui suit
• les élèves sont souvent en situation active d’apprentissage;
• quand on exige d’eux un travail individuel ou collectif, ils s’y mettent sans
perdre de temps et s’y engagent sérieusement;
• leur intérêt se manifeste en ce qu’ils participent activement à l’ensemble
du cours et jusqu’à la fin de celui-ci;
• s’ils ont besoin d’aide pour la réalisation de leurs tâches, ils savent qu’ils
peuvent l’obtenir;
• ils acceptent volontiers les règles, manifestent qu’ils les connaissent et
qu’ils en comprennent le bien-fondé, car on a pris soin de leur expliquer
et d’en faire une clause, pour ainsi dire, du contrat éducatif» au sein de
la classe;
• ils ont droit de parole;
• ils manifestent de l’intérêt pour les activités qui leur sont proposées et ils
prennent des responsabilités pour leur réalisation;
• ils posent des questions sur les contenus, sans avoir peur et sans se sentir
diminués;
15
• la classe en son ensemble travaille presque automatiquement et elle
donne l’impression qu’il n’est pas nécessaire de faire beaucoup d’effort
pour la gérer; un observateur pourrait croire qu’il s’agit d’un groupe
facile et intéressé.
2.2 Des compétences Comme le laissent entendre les indicateurs précédents, conduire une classe
à développer suppose chez l’enseignante ou l’enseignant la présence de compétences1.
Nécessaires à toute gestion, ces compétences revêtent une forme particu
lière due aux caractéristiques d’une classe. En raison du contexte actuel,
certaines d’entre elles sont particulièrement requises aujourd’hui, ce qui ne
16
signifie pas que chaque enseignante ou enseignant doive les posséder
toutes de façon parfaite. Le Conseil en présente ici cinq qui lui paraissent
être les plus importantes pour une bonne gestion de classe.
2.2.1 Compétence La première compétence, dans l’ordre de la réalisation, est celle de pouvoir
à anticiper anticiper, « sans pour autant verrouiller». Un tel savoir demande du maître
qu’il soit habile à proposer dans une séquence d’enseignement des défis
d’apprentissage assez exigeants et aptes à susciter l’intérêt au point que
l’ensemble de la classe soit en mesure de les franchir. En d’autres termes,
l’enseignante ou l’enseignant doit être capable d’identifier le progrès intel
lectuel qu’à travers un contenu de programme ses élèves sont susceptibles
d’accomplir et comment ils peuvent y parvenir2.
Il est évident qu’il ne sera pas possible de tout prévoir et c’est d’ailleurs très
bien ainsi. S’il advenait qu’une enseignante ou un enseignant puisse prévoir
ses cours au point que tout se déroule comme prévu, fi perdrait sans doute
le goût de rencontrer les élèves : en effet, aucune véritable rencontre n’est
possible à moins qu’on ne laisse une place à l’imprévu et à l’inattendu.
Anticiper sans verrouiller, c’est parfois mettre de côté pour un temps l’acti
vité prévue, pour tirer parti d’un fait divers; c’est profiter d’un problème de
discipline pour engager une brève discussion sur le climat de la classe; c’est
se servir de l’apport impromptu d’un élève pour pousser la réflexion sur un
17
sujet. Anticiper sans verrouiller, c’est aussi, à l’intérieur des contraintes assu
mées de l’organisation du travail et des programmes, profiter de l’arrivée
inopinée d’un fait ou d’une idée pour rencontrer des personnes et les aider
à progresser.
2.2.2 Compétence Si l’élève vient à l’école, c’est pour apprendre. Gérer une classe, c’est faire
à motiver en sorte qu’il apprenne, qu’il atteigne le mieux possible les objectifs des pro
grammes et les objectifs plus larges de toute éducation, comme construire
son identité, grandir en autonomie et en responsabifité. Mais la motivation de
l’élève est essentielle pour tous ces apprentissages c’est, avant tout, l’élève
qui apprend; nul, aussi bien intentionné soit-il à son égard, ne peut se subs
tituer à lui. C’est dire que la motivation est inhérente à l’acte d’apprendre et
que, de tout temps, les enseignantes et les enseignants ont dû faire preuve
de compétence à motiver.
18
connaissances et leurs habiletés, sont portés à relever les défis que le maître
leur propose, persistent devant les difficultés et font des efforts. Des ensei
gnantes et enseignants habiles à motiver, l’on dit
• qu’ils adoptent une attitude d’ouverture, de compréhension et de soutien;
• qu’ils font preuve d’accueil, acceptant leurs élèves avec leurs manques,
leurs faiblesses mais aussi leurs acquis et leurs richesses : les élèves sont
unanimes à exiger que les maîtres ne les humilient pas publiquement s’ils
n’ont pas compris une explication ou s’ils ont échoué à un examen; ils
redoutent l’exclusion, le rejet, l’incompréhension, l’humiliation;
• qu’ils font identifier à l’élève les causes de ses échecs, lui rendent expli
cites les causes les plus susceptibles de provoquer et de soutenir sa
réussite, lui font prendre conscience des connaissances et des stratégies
auxquelles il a déjà recours;
• qu’ils proposent des objectifs exigeants, mais qui ne dépassent pas les
capacités de leurs élèves;
• qu’ils amènent les jeunes à adopter une attitude active devant la nou
veauté, en développant chez eux des qualités comme la curiosité et
l’esprit critique et en valorisant leur autonomie intellectuelle, sachant quel
rôle moteur joue cette autonomie dans la construction des structures
cognitives;
• qu’ils aident les élèves à prendre conscience de l’importance des appren
tissages scolaires pour maintenant et pour plus tard;
• qu’ils aiment parfois passionnément
— la matière qu’ils enseignent, et
—
qu’ils le manifestent;
• qu’ils aident les élèves à se projeter dans le futur, à se construire dans
l’imaginaire et à prendre le plus possible pouvoir sur leur avenir;
• qu’ils sont sensibles à ce que vivent leurs élèves, à ce qui peut venir pertur
ber leur motivation et qu’ils les aident, dans les limites de leur compé
tence, à surmonter leurs difficultés.
2.2.3 Compétence En soi, le groupe-classe est plus que la somme de ses éléments pris séparé
à « piloter» un ment: il a des finalités propres et spécifiques qui sont en lien avec sa taille,
groupe-classe les interactions entre ses membres et la qualité des échanges. Ainsi le groupe-
classe peut-il être vu conune un système et, en tant que tel, il est structuré
hiérarchiquement et en réseau, avec des liaisons verticales et horizontales
qui fondent la nécessité d’un centre de pilotage : les liaisons verticales sont
concrétisées par les relations entre l’enseignante ou l’enseignant et les élèves
et les liaisons horizontales, par les relations dans l’ensemble des membres.
Le pilotage a pour fonction de cristalliser les énergies autour de finalités, de
faire exister le groupe-classe et, en conséquence, d’aider la classe à effectuer
des réajustements et à résoudre les conflits internes3.
3. Ces principes et ces concepts ne sont pas nouveaux : ils ont été â l’origine de plusieurs
mouvements pédagogiques. Par contre, il n’est pas inutile de faire remarquer qu’ils ne
sont pas seulement présents dans les classes qui veulent suivre une forme de pédagogie
- participante., mais qu’ils font partie intégrante de la fonction d’enseignement. Le pilotage
‘9
Dans un contexte de solidarité et de collaboration, un élève peut bien sou
vent réaliser beaucoup plus que ce qu’il pouffait réaliser seul4 et la variété
que draine l’hétérogénéité peut devenir, alors, une source d’enrichissement.
De plus, chercher à cristalliser et organiser les efforts individuels autour
d’objectifs communs amène nécessairement à cultiver ces attitudes et ces
habiletés sociales de plus en plus exigées par le monde du travail, tels
l’écoute, le respect des autres, le souci de faire ensemble et le partage de
connaissances. Enfin, le pilotage est d’un précieux secours pour résoudre
les problèmes de discipline, plus fréquents et plus graves aujourd’hui
qu’autrefois. Là où le pilotage développe de bonnes relations, le groupe
devient « stratégique » et saisit toutes les occasions de renforcer sa collabora-
don et de trouver des solutions collectives aux difficultés individuelles. C’est
dire que le pilotage exerce une influence prépondérante sur le climat de la
classe et sur la façon de se conduire des élèves. Évidemment, un tel pilotage
sen d’autant plus facile que le groupe-classe sera stable et que le nombre
de groupes rencontrés par le professeur sera limité.
4. Ces considérations ont été â l’origine de plusieurs expériences d’intégration d’élèves han
dicapés dans les classes.
20
changements d’activité; ils acceptent de les remettre en question et de les
changer si le besoin s’en fait sentir;
leur désir de rester proches des jeunes ils sont à l’écoute non seulement
de ceux et celles qui s’expriment, mais aussi de ceux et celles qui gardent
le silence; la connaissance qu’ils en tirent leur permet de mieux com
prendre leurs comportements, de leur proposer des activités signifiantes
pour eux et de les aider à remédier à ce qui pourrait affaiblir leur parti
cipation.
2.2.4 Compétence Une hétérogénéité plus grande des groupes, la présence plus soutenue, en
à diversifier certains milieux, de la pluralité culturelle, la diversité des acquis antérieurs
renseignement chez les élèves, la variété des contenus d’enseignement et une difficulté plus
prononcée pour susciter l’intérêt des jeunes font que pouvoir diversifier son
enseignement constitue une aptitude plus que jamais nécessaire à une
bonne gestion de classe.
Une telle aptitude comporte, en premier lieu, d’être capable de varier ses
stratégies d’enseignement. Différentes classifications de ces stratégies exis
tent l’une d’elles suffira pour illustrer ce que recouvre une telle aptitude5.
Diversifier son enseignement, c’est ne pas s’en tenir trop exclusivement à
l’enseignement magistral. C’est, par exemple, amener les élèves à converser
entre eux sur un sujet de leur choix, le rôle de l’enseignant consistant à
veiller au bon déroulement du dialogue et à favoriser la participation opti
male de chacun. C’est également inciter les élèves, dans le cadre d’un pro
jet, à effectuer des tâches et à les mettre ainsi dans l’obligation, pour le
mener à terme, d’apprendre les connaissances et les techniques nécessaires.
Etre habile à diversifier son enseignement pourrait ainsi consister à être
capable d’utiliser, à bon escient, chacun de ces trois modèles le premier,
celui où l’enseignant ou l’enseignante présente la matière et dirige directe
ment le processus enseignement-apprentissage; le deuxième, celui où l’en
seignante ou l’enseignant et les élèves sont engagés ensemble, d’une façon
plus ou moins continue, dans un processus de communication; le troisième,
celui où les élèves accomplissent des activités que l’enseignante ou l’ensei
gnant ne dirige plus qu’indirectement. Chacun de ces trois modèles peut
également se vivre selon plusieurs modes d’organisation du travail. Il n’est
pour s’en convaincre que de souligner les différentes sortes de groupes (par
exemple, de découverte, de confrontation, d’inter-évaluation, d’assimilation,
d’entraînement mutuel, de besoin6) ou les modes principaux du travail de
groupe (procédé parallèle, complémentaire, combinéO.
5. ceci ne signifie pas qu’il faille les éliminer; elles ont leur valeur et s’imposent parfois. ce
qui rend souvent inefficace le modèle transmissif, c’est peut-être moins sa nature elle-
même que son usage trop exclusif voici un exemple de formules pédagogiques variées:
exposé, enseignement programmé, enseignement modulaire, jeu, jeu de rôle, simulation,
étude de cas, enseignement par les pairs, projet, laboratoire, apprentissage coopératif,
travail en équipes, recherche guidée, etc. Voir, à ce sujet Gilles chamberland, Louisette
Lavole et Danielle Marquis, Vingt formules pédagogiques, PUQ, Sillery, 1995, p. 35 et
suivantes.
6. Jean-Pierre Astolfi, L’École pour apprendre, Paris, ESF, 1993, p. 178.
7. E. de corte et autres, Les Fondements de l’action didactique, Bruxelles, A. de Boeck, 1979,
p.156.
21
Être apte à diversifier son enseignement c’est, en second lieu, pouvoir utili
ser des moyens d’enseignement variés et adaptés à l’objectif poursuivi. Une
telle définition englobe des moyens aussi variés que, par exemple, le magné
tophone, le rétroprojecteur, le magnétoscope, la télévision, le laboratoire,
l’illustration, l’ordinateur, le tableau, le livre, la diapositive, l’objet, le journal,
le magazine. Etre habile à diversifier son enseignement consiste alors à pou
voir choisir le moyen le plus approprié8 à l’objectif et à l’utiliser de façon
optimale. C’est aussi d’être capable d’évaluer si le moyen choisi est tel qu’il
puisse être appréhendé par les élèves, si le coût est proportionné aux résul
tats souhaités et si la qualité du matériel est acceptable; c’est aussi de véri
fier s’il est disponible au moment voulu.
2.2.5 Compétence Même s’il est vrai que les jeunes du secondaire ont les mêmes tâches déve
à se remettre loppementales à effectuer que ceux d’autrefois, il reste que leur contexte a
en question et évolué et évolue très vite’0. De plus, l’hétérogénéité du public scolaire est
à changer sa telle qu’il n’est plus possible, dans beaucoup de cas, d’enseigner en s’effor
pratique au çant uniquement de transmettre des connaissances à des élèves. Les savoirs
besoin et la place qu’ils occupent dans la société ont également évolué. Aussi, bien
que certaines façons d’enseigner d’autrefois soient toujours d’actualité,
d’autres sont devenues désuètes. Non seulement le maître ne peut plus faire
comme avant, mais il se trouve dans la nécessité d’inventer des pratiques
qui feront de l’enseignement un métier nouveau’1. Le mérite de la crise
actuelle ne serait-il pas alors de rendre dépassé et même invivable un cer
tain immobilisme en matière pédagogique?
8. voir les chapitres 8 et 11 dans Nicole Lebrun et serge Berthelot, Plan pédagogique, Édi
tions Nouvelles AMS, 1994. J.P. Lam a montré que la télévision pouvait être utilisée
comme moyen d’instruction, source de documentation, moyen de démonstration, moyen
d’observation, d’application de tests et dans les travaux pratiques. cité par A. de corte
et autres, Les Fondements de l’action didactique, p. 201.
9. Philippe Meirieu dans Jean-Pierre Astoffi, L’École pour apprendre, p. 186-187.
io. voir l’avis du conseil, Pour des apprentissages pertinents au secondaire.
11. Philippe Meirieu, Enseigner, scénario pour un métier nouveau, Y éd., Paris, ESE, 1990.
22
somme toute sur chaque élément du processus d’enseignement et d’appren
tissage. Gérer une classe, à une époque où le métier d’enseignant est à réin
venter, requiert de l’enseignante ou de l’enseignant d’interroger sa pratique
pédagogique au fil de son vécu, de trouver des solutions aux problèmes
rencontrés, de faire preuve d’imagination et de créativité, de faire autrement
pour s’améliorer, de s’installer dans un processus d’évolution12. On peut
penser, d’ailleurs, que c’est à travers ces ajustements individuels qu’émer
gera, peu à peu, le nouveau métier d’enseignant.
2.3 Des conditions Pour atteindre leur pleine efficacité, ces compétences ont besoin de béné
à améliorer ficier de certaines conditions. Or, la visite des milieux scolaires a montré que
l’enseignante et l’enseignant vivent parfois des réalités qui rendent plus
ardue leur action et la limitent. Il s’agit de réalités ou de conditions qui
échappent à leur contrôle, parce qu’elles dépendent de la direction de
l’établissement, de la commission scolaire ou du ministère de l’Education,
voire des parents eux-mêmes. Ce sont ces conditions à améliorer dont il sera
question maintenant.
2.3.1 Des aspects Une première série de conditions rapportées par les milieux concerne les
physiques et aspects physiques et organisationnels de la classe et particulièrement l’espace,
organisationnels l’aménagement, la stabilité du groupe, sa taille et sa composition, la durée
des périodes et le matériel disponible.
le genre d’activité qu’il est possible de réaliser des pupitres trop entassés
se prêtent plus difficilement à un réaménagement des lieux pour organiser
des travaux d’équipe, par exemple.
12. ce qui ne signifie pas que toute autre fin — comme de rechercher que les élèves soient
heureux dans l’établissement — soit illégitime. Mais la t&he spécifique de l’élève en tant
qu’élève est d’apprendre et, corrélativement, l’essence de l’enseignement est de promou
voir et de faciliter les apprentissages en donnant â l’élève la possibilité de construire des
outils intellectuels dont la fréquentation d’une discipline rend possibles l’acquisition et le
développement.
23
ventilation déficiente qui étaient pointés du doigt de telles conditions
ajoutaient à la fatigue, affectaient l’attention des élèves et leur capacité
d’apprendre, sans parler de l’énervement que cet excès de fatigue risquait de
susciter. Il en était de même, aux dires de ceux et celles qui enseignaient
dans des salles sans fenêtres ou dans des pièces où s’entassait, de façon
désordonnée, un matériel hétéroclite, créant ainsi un décor où le goût de
travailler menaçait de se détériorer. Ce sont là, parmi d’autres, autant d’élé
ments environnementaux qui, reconnaissait-on, étaient loin de faciliter le
travail des enseignantes et enseignants.
13. smith and Glass, cité par Douglas Mitcheli et autres, dans How Changing Class Size
Affects C!assroom and Students, University of California, California Educational Research
Coope~tive, 1990, p. 46.
24
temps et d’occasions pour apprendre à connaître chaque élève; que leurs
relations avec les élèves s’en ressentent; et que, de ce fait, il leur est plus
ardu d’aider les élèves à développer entre eux de bonnes relations’4. Ils
observent que les classes où le nombre d’élèves est plus restreint affichent
un degré de cohésion et de coopération plus grand, baignent dans un climat
plus détendu et plus familial et vivent moins de problèmes de discipline’5.
25
pas manqué de souligner que l’ampleur des programmes exerçait une pres
sion qui les empêchait, souvent, d’utiliser ces moyens d’enseignement et les
cantonnait dans des formes d’enseignement magistral.
2.3.2 Le cadre Les conditions que les enseignantes et enseignants attendent du cadre insti
institutionnel tutionnel pour les aider à gérer leur classe tournent autour de trois pôles
le degré de concertation, la possibilité d’échanges et la compréhension de
la collégialité.
26
être identifiées. Ainsi la possibilité d’échanger constitue-t-elle, aux yeux des
intervenants et des intervenantes, une condition importante pour les aider à
gérer leur classe.
Interrogés sur ce qui les empêche d’échanger, les uns et les autres allèguent,
en premier lieu, le manque de temps. Mis au pied du mur en soulignant que
certains milieux trouvent ce temps, certains reconnaissent que la peur d’être
jugés par les collègues est pour une bonne part dans cet état de fait. Enfin,
le Conseil a aussi pu constater que les véritables échanges véritables,—
i6. Les recherches de Likert ont montré que les organisations qui s’approchent du système
participatif obtiennent une efficacité de 20 % à 40 % supérieure â celles qui se situent
près du système autoritariste. R.G. Owens, Organizational Behavior in Education,
Englewood Cliffs, Prentice Hall, 1981, dans Lise corfiveau et Luc Brunet, ~climat organi
sationnel et efficacité de sept polyvalentes du Québec en milieu métropolitain~, Revue
des sciences de l’éducation, vol. xix, n° 3, 1993, p. 690. De tels résultats sont confirmés
par une recherche menée par Lise corriveau, dans le cadre d’une thèse de doctorat
présentée à l’université de Montréal en 1989 et intitulée Effets du climat organisation
nel et du style de gestion de la direction sur l’efficacité de polyvalentes du Québec..
27
de la classe par exemple, la politique d’évaluation, la longueur des étapes,
les options offertes. Enfin, ils trouvent important qu’un suivi aux décisions
prises soit apporté et que les moyens appropriés accompagnent ces décisions.
2.3.4 La politique Il est clair, aussi bien pour les directions d’école que pour le personnel
éducative et enseignant, qu’une mission non réactualisée en commun constitue un réel
les programmes handicap en l’absence de finalités qui fassent consensus, il devient difficile
du Ministère de préciser les objectifs généraux et plus spécifiques à poursuivre et de
mener une action cohérente. Disposer de finalités, claires et acceptées par
la grande majorité, permettrait, croit-on, de préciser plus facilement ce qui
est attendu de l’élève du secondaire, d’orienter les efforts et de pallier la
lourdeur des programmes, à l’origine de beaucoup d’insécurité chez les
enseignantes et les enseignants. En effet, craignant d’avoir un taux de réus
site trop faible, d’une part, impatients de voir tout le programme, d’autre
part, bon nombre d’entre eux réduisent leur enseignement à la transmission
de connaissances et mettent en veilleuse leur goût d’innover et d’expéri
menter. L’on estime également que des normes trop rigides fixées par le
Ministère ne permettent pas toujours de servir convenablement les popula
fions étudiantes : aussi pense-t-on que la gestion de classe pourrait être
améliorée si le ministère de l’Education laissait davantage aux commissions
scolaires l’initiative de répondre aux besoins de leurs effectifs et de leur per
sonnel enseignant, posant ainsi une certaine décentralisation, allant même
jusqu’à l’école, comme une condition favorable à la gestion de classe.
L’appui des parents est aussi un élément que les éducateurs et éducatrices
jugent pour le moins utile à la conduite de classe. Les milieux scolaires ren
contrés ont fait remarquer que les parents s’inquiètent davantage qu’autre
fois des résultats scolaires, reconnaissant qu’il est nécessaire d’avoir fait des
études pour trouver un emploi, même si posséder un diplôme ne garantit
pas nécessairement un travail; qu’ils s’interrogent plus souvent qu’autrefois
sur les compétences de tel professeur; qu’ils remontent parfois jusqu’à la
direction. Et d’expliquer que la scolarisation des parents est de plus en plus
forte et qu’en conséquence une participation critique est plus affirmée.
Interrogés, certains parents disent de l’école qu’elle les accueille bien à con
dition d’y avoir été conviés, les invitations étant trop rares à leur goût; ou
encore ils affirment que leurs interventions sont perçues comme menaçantes.
D’autres déplorent que les pouvoirs des différents comités ne permettent
pas d’influencer réellement les décisions; d’autres reprochent encore à l’école
de ne communiquer avec eux qu’en cas de difficulté, de les juger ou d’avoir
une attitude qui souvent les fait se sentir incompétents. Pour sa part, le per
sonnel enseignant estime souvent ne pas avoir l’appui de certains parents,
un appui sans lequel l’enseignante ou l’enseignant ne saurait arriver à sus
citer la réussite des élèves de façon durable. En somme, toute la probléma
tique tourne autour de la façon d’engager les parents dans une collabora
tion constructive, sans laisser se développer pour autant des phénomènes
malsains d’intrusion dans la pédagogie.
28
C’est dans cet esprit que le Conseil
1. rappelle aux milieux scolaires l’importance du défi qu’ils ont à
relever en matière de gestion de classe;
2. incite les milieux scolaires à réfléchir sur les compétences que
requiert une bonne gestion de classe dans le contexte actuel, telles
les compétences à anticiper, à motiver, à piloter, à diversifier son
enseignement et à remettre en question sa pratique;
3. recommande que laformation initiale des maîtres tout comme le
perfectionnement en cours d’emploi soient ouverts au développe
ment de telles compétences;
4. insiste pour que chaque palier du système scolaire — Ministère,
commission scolaire, école — se préoccupe des conditions les
meilleures possibles et évalue l’impact de ses décisions, au regard
de la gestion de classe.
29
CIJAI-’TIKL 3
3.1 Des pratiques Le Conseil est conscient, cependant, que les choses ne sont pas simples. Il
enseignantes comprend que la classe, réalité sociale, se caractérise par des phénomènes
révisées qui contraignent fortement le comportement des enseignantes et ensei
gnants, limitent leur marge de manoeuvre et les font hésiter à modifier leurs
pratiques. Il n’ignore pas combien les attentes du corps social, les règles de
fonctionnement de la classe ou de l’établissement, l’hétérogénéité des classes,
l’enseignement collectif, le mode de regroupement des élèves, le matériel
didactique, la politique d’évaluation ou encore l’organisation hiérarchique
des rapports de travail peuvent parfois être contraignants. Il sait que des
résistances plutôt reliées à la personnalité, à l’expérience antérieure et à la
formation des maîtres sont également en jeu. Il constate que la crainte de
perdre le contrôle de la discipline ou l’étendue des programmes peuvent
être des entraves aux changements nécessaires à instaurer dans les pra
tiques. Malgré tout, le Conseil est d’avis que modifier sa façon de gérer sa
classe pour l’améliorer reste possible. C’est possible — et des expériences,
ici et là dans les écoles, le prouvent— à condition que les uns et les autres
s’ouvrent aux exigences de la réalité et adoptent une attitude positive face
au climat de changement. Certaines cibles, relatives tant à l’enseignement
qu’à l’établissement d’un environnement propice, sont à privilégier. Elles le
sont parce qu’elles constituent des points sensibles dont l’impact sur la ges
tion de classe est évident. En voici quelques-unes.
3.1.1 Accorder un Soigner constamment ses préparations de cours reste encore l’un des
souci particulier meilleurs moyens d’améliorer sa conduite de classe, et ce, même pour les
aux préparations enseignantes et enseignants chevronnés. Ce jugement s’appuie sur le fait
de cours que de telles préparations engagent l’enseignante et l’enseignant dans un
31
processus de recherche et qu’elles constituent de réels lieux de réflexion et
d’essai. Comment pourrait-on, par exemple, donner du sens au contenu à
enseigner et partir de l’intérêt et de l’expérience des élèves sans avoir, aupa
ravant, établi de rapport entre le savoir enseigné et les acquis des élèves?
Ce n’est pas au pied levé qu’une telle chose est possible! Comment saurait-
on intervenir au bon moment et de la bonne façon sans avoir, auparavant,
prévu les principaux obstacles que telle classe est susceptible de rencontrer
et ceux auxquels telle autre classe risque de se voir confrontée? Comment
serait-il possible de différencier les modalités d’apprentissage sans avoir
prévu, préalablement, une variété d’activités? Aussi, avant de proposer toute
autre voie d’amélioration, le Conseil a-t-il tenu à rappeler que l’élaboration
d’un « plan pédagogique1 » reste encore un des bons moyens de bien gérer
sa classe.
1. «Le plan pédagogique peut être défini comme la spécification, la planification et l’élabo
ration d’enseignement en une série d’étapes systématiques de façon à créer des conditions
et des situations pédagogiques signifiantes pour l’apprenant.[...l Le plan ou design péda
gogique englobe les événements et les conditions d’acquisition qui peuvent avoir un effet
9uelconque sur un apprentissage». Serge Berthelot et Nicole Lebrun, Plan pédagogique,
Editions AMS, 1994, p.1.
32
créativité, dans lequel des progrès appréciables pourraient être réalisés
trouver des moyens, simples et pratiques, pour juger si les élèves pos
sèdent les préalables. A cet égard, il est possible de faire flèche de tout
bois et de façon originale par exemple, des devoirs et de leurs cor
rections, des tests diagnostiques, de l’évaluation formative, des fiches
descriptives des connaissances et des habiletés maîtrisées, de la nature
des questions posées en classe et des interactions qu’elles provoquent. La
démarche d’identification des savoirs des élèves peut aider grandement
les enseignantes et enseignants à prévoir les obstacles que leurs élèves
sont capables de franchir et le progrès intellectuel qu’il leur est possible
d’accomplir.
Enfin, la troisième raison, c’est que le plan pédagogique paraît fort utile
pour choisir une stratégie adéquate. Sans préparation de classe, il est à
craindre que l’on ne puisse répondre à des questions du genre de quelle
façon attirer l’attention et l’intérêt des élèves de ma classe? Comment leur
présenter le contenu? Quels moyens utiliser? Quelles interactions susciter?
Quelles activités proposer? Quelles tâches d’apprentissage les élèves sont-
ils capables d’accomplir? Comment, à travers ces tâches, développeront-ils
leur autonomie et leur responsabilité? Quelles activités correctives, d’appro
fondissement et d’enrichissement pouffai-je mettre en jeu? Un temps de
recherche et de réflexion préalable semble incontournable pour sélec
tionner, plus facilement et plus sûrement, des activités appropriées con
férence, démonstration, exposé, exercice répétitif, découverte guidée,
étude indépendante, étude de cas, jeu, simulation, technique de groupe.
De même, la recherche et la réflexion sont également utiles pour diversi
fier les outils de travail, les styles d’intervention du maître, les modalités
de groupement des élèves et les façons dont chacun pilote son appren
tissage.
2. Le choix des médias est conditionné par le contenu d’enseignement, les caractéristiques
des élèves, le contexte d’utilisation, la disponibilité du matériel, la stratégie d’ensei
gnement.
33
L’exemple qui suit est riche d’enseignement. Voulant mieux tirer parti des
possibilités de l’audiovisuel, un groupe d’enseignantes et d’enseignants fit
le projet d’intégrer l’audiovisuel à la pédagogie. A leur jugement, ce n’était
pas qu’une technique, c’était aussi un soutien à l’information; ce n’était pas
seulement un outil pour illustrer un cours, mais un langage, c’est-à-dire un
moyen supplémentaire de comprendre la réalité. Les actions entreprises
portèrent fruit le médium audiovisuel facilita la tâche des élèves en situa
tion d’apprentissage, en particulier lorsqu’il s’agissait de l’appropriation d’un
concept ou d’un savoir-faire; les élèves habituellement en difficulté progres
sèrent de façon plus évidente, la forme du travail assurant leur motivation.
3.1.3 Mettre davantage Le travail en petites équipes répond aux besoins d’affiliation, d’identification,
à profit le de sécurité et d’échange des élèves. Il crée la cohésion et la coopération.
potentiel du Aussi, négliger cette forme d’apprentissage risque fort de voir le groupe-
travail en équipe classe ne pouvoir pleinement répondre aux besoins légitimes d’affiliation et
dans la classe d’identification des élèves, et ce, surtout quand les groupes se font et se
défont au gré des matières qui se succèdent. Une classe, c’est également un
maître et des élèves engagés dans un projet commun de formation aussi
ce projet — et la gestion de classe à travers laquelle il se réalise ne —
3. Dans son livre, L’École pour apprendre, Paris, ESF, 1993, p. 178, Jean-Pierre Astolfi iden
tifie six variantes accompagnées chacune de leur dynamique propre.
34
aussi bien l’éclaircissement donné par le voisin, que l’entreprise de longue
durée, tels le montage d’un spectacle, une exploration géologique, une
enquête sociale, une exposition ou une sortie de groupe. Il fait appel à des
dynamiques aussi variées que la découverte collective, la confrontation, l’inter-
évaluation ou l’entraînement mutuel, le besoin de coopération pouvant se
situer dans un cadre temporel limité ou étendu comme celui de l’appren
tissage coopératif, qui connaît lui-même plusieurs variantes. Chacune des
formes vise un objectif précis, possède sa propre logique, comporte ses dif
ficultés, exige une régulation spécifique et connaît une dérive possible.
L’on ne saurait nier que le travail en équipe, sous quelque forme qu’on le
pratique, présente des difficultés dans son organisation et qu’il ne donne pas
toujours les résultats escomptés. Mais son pouvoir d’apprentissage reste réel
et important. Aussi apparaît-il comme un moyen privilégié pour améliorer
la conduite de classe. Les enseignantes et enseignants pourraient utiliser
plus souvent cette forme de travail. Et pour la rendre plus efficace, ils pour
raient inventorier les différentes formes de travail par groupe, s’interroger
sur les objectifs qu’elles visent et sur leur logique particulière.
3.1.4 Créer et Les enseignantes et enseignants savent à quel point une pratique, si bonne
entretenir soit-elle, risque de perdre de son efficacité si le climat de la classe laisse à
le bon climat désirer. Ne dit-on pas que son importance est telle que, pris ensemble, la
de la classe façon d’enseigner et le climat de la classe ont presque autant d’effet sur
l’apprentissage que les aptitudes mêmes de l’élève4. Les recherches ont éga
lement démontré qu’un climat socio-émotionnel sain est une des caractéris
tiques des écoles et des classes efficaces. Enfin, plus que jamais, semble-t-il,
en raison des pressions qui s’exercent quotidiennement sur beaucoup de
jeunes, ceux-ci ont besoin pour apprendre d’une atmosphère où ils se
sentent, physiquement et psychologiquement, en sécurité. Il leur est néces
saire d’être acceptés comme individu et valorisés dans le groupe auquel ils
appartiennent. Aussi le Conseil juge-t-il bon d’inviter chacune et chacun,
seul et collectivement, à réfléchir sur ce qui, à cet égard, pouffait être amé
lioré. Et, dans cette veine, il a tenu à préciser quelques points sur lesquels
il conviendrait de réfléchir5 et, sans doute, de faire prioritairement porter les
efforts.
4. Margaret Wang, Geneva Haertel et Herbert Walberg, «Qu’est-ce qui aide à apprendre? .,
dans Vie pédagogique, n° 90, septembre-octobre 1994, p. 47.
5. C’est en se référant, par exemple, à des auteurs comme Glasser, Gordon et autres que le
maître pourra déterminer quels sont les comportements qu’il désire adopter.
35
Les enseignantes et les enseignants peuvent se demander si leurs façons de
faire créent un cadre propice à un bon climat, permettant à l’élève de satis
faire des besoins aussi fondamentaux que ceux d’appartenance, de contrôle
sur ses activités, de liberté et de plaisir6. Il est, en effet, communément
admis qu’une telle satisfaction contribue à créer un bon climat, en ce qu’elle
réduit les problèmes de discipline et permet à l’élève d’accorder à ses
travaux scolaires l’effort qu’ils exigent. « Certains élèves se sentent-ils rejetés?
Chacun est-il accepté comme membre à part entière? Chacun bénéficie-t-il
de l’autonomie et de la responsabilité qu’il est en état d’assumer? Dans
l’ensemble, les élèves éprouvent-ils du plaisir à venir aux cours?» Ce sont là
quelques-unes des questions que l’enseignant ou l’enseignante pouffait
aussi se poser pour tester si les besoins des élèves sont raisonnablement
satisfaits. En cas de doute, la première chose à interroger sera, fort proba
blement, les règles du jeu au sein de la classe. Ont-elles été établies avec
les élèves? Sont-elles raisonnables? claires? observables? succinctes? expri
mées sous forme positive? limitées en nombre? Ont-elles été évaluées? Sont-
elles cohérentes avec le règlement de l’école et telles qu’elles puissent être
imposées? Quel rapport permettent-elles d’entretenir, le meilleur pour un
bon climat n’étant ni celui de l’autorité qui s’impose ni celui du laissez-faire,
mais celui qui cherche la coopération, crée la confiance, nourrit l’enthou
siasme et permet d’exercer un réel leadership? »
6. Pour adopter des comportements acceptables en classe et fournir l’effort qu’exige le travail
scolaire, l’élève a besoin de satisfaire quatre besoins fondamentaux : besoins d’apparte
nance, de pouvoir, qui consiste surtout à garder un certain contrôle sur sa vie et à faire
des choses de manière compétente, de liberté et de plaisir. W. Glasser, Control Theory in
die Classroom, New York, Perennial Library, 1985, dans Barbara Larrivée, Strategies for
Effective Classroom Management, p. 97.
36
3.2 Des conditions Même si la gestion de classe est d’abord de la responsabilité de l’ensei
facilitantes dans gnante ou de l’enseignant, elle n’est pas uniquement de leur ressort. Et cela,
l’école le Conseil tient à le souligner et invite fortement les responsables des éta
blissements à en prendre conscience. En effet, par la façon même dont il se
définit à un moment de son histoire, tout établissement impose un certain
modèle qui marque, à des degrés divers mais de façon toujours sensible, les
rapports qui peuvent s’instaurer entre chaque enseignante ou enseignant et
ses élèves. L’établissement n’est pas étranger à la façon dont les classes sont
gérées ni à la possibilité dont disposent les maîtres pour améliorer leur
façon de conduire leur classe : c’est ainsi que des éléments institutionnels
peuvent aggraver les contraintes inhérentes à la conduite de la classe; ils
peuvent, en revanche, la faciliter en apportant du soutien aux enseignants
et enseignantes et en créant un réel dynamisme d’amélioration. Un tel dyna
misme et la mise en place de conditions réellement facilitantes seront
grandement favorisés si la direction des établissements appuie sa gestion et
son leadership sur des valeurs de confiance mutuelle et de responsabilisa
tion, si elle reconnaît le potentiel des équipes de travail et si elle montre éga
lement une véritable volonté de partenariat7.
3.2.1 Créer une culture L’élément de base est sans aucun doute la culture institutionnelle. Les
institutionnelle croyances, les attentes, les valeurs, les rites et les normes qui la constituent
faite de commu- en font le facteur essentiel de la dynamique de l’établissement, sans laquelle
nication, de toute amélioration de la gestion de classe risque de devenir difficile ou de
transparence ne rester que le cas de quelques-uns, sans jamais se muer en un mouve-
et de confiance ment d’ensemble. La dynamique institutionnelle organise en un tout cohé
rent les facteurs favorisant la réussite des élèves et leur engagement envers
leurs études; elle se fonde sur des valeurs communes, des modes de pensée
partagés par tous les membres et des normes auxquelles ils adhèrent globa
lement; elle anime et inspire le fonctionnement du groupe, détermine des
manières d’être et de fonctionner; étant particulière, elle s’adapte finalement
aux contraintes propres au milieu. Cette culture institutionnelle peut se mon
trer particulièrement efficace à engager les enseignants et enseignantes dans
un processus de progrès et d’amélioration de leur gestion de classe, si elle
s’appuie sur des valeurs de communication, de transparence et de confiance.
37
et sans détours ses intentions, sa démarche et son raisonnement restera tou
jours une formule gagnante.
3.2.2 Susciter une La culture institutionnelle peut offrir un terrain propice à l’entretien d’une
volonté dynamique de progrès; encore faut-il que la direction suscite cette dynamique
d’amélioration en exerçant un réel leadership en la matière. Une culture institutionnelle favo
généralisée rable à l’amélioration de la gestion de classe permettra de remettre en cause
certaines idées reçues, quand c’est nécessaire. Si le propre du bon gestion
naire est de « faire les choses de la bonne manière celui du véritable leader
«,
est aussi de « faire les bonnes choses». Cette culture institutionnelle accep
tera donc qu’on fasse autrement sans sacrifier la qualité.
38
Deux qualités apparaissent particulièrement importantes, chez le gestion
naire, pour susciter une réelle dynamique de progrès en matière de gestion
de classe et en maintenir la cohérence. La première qualité consiste à avoir
une vision claire8 des buts et des objectifs visés et à la promouvoir sans
ambiguïté, une vision toutefois suffisamment ouverte pour permettre les ini
tiatives. A ce titre, le projet d’établissement est d’un grand secours, en ce
qu’il précise ce qui est attendu des élèves et du personnel enseignant ainsi
que les moyens pour les appuyer9. Cependant, un tel projet n’est aidant
pour la gestion de classe qu’à certaines conditions, dont celle d’être accep
té et voulu par l’ensemble des acteurs. La deuxième qualité réside dans
l’intérêt porté à la gestion de classe. La direction s’en fait-elle une priorité?
Y accorde-t-elle le soutien nécessaire? S’entretient-elle avec les enseignantes
et enseignants sur ce sujet? C’est à travers de telles interrogations que le per
sonnel enseignant vérifiera dans quel ordre d’importance la gestion de la
classe dans toutes ses composantes, est considérée par la direction.
3.2.3 Réduire les La visite des milieux scolaires a mis en évidence l’existence de certains fac-
facteurs teurs organisationnels, précédemment mentionnés, qui rendent plus ardue
institutionnels la gestion de classe. Certains d’entre eux ont semblé plus importants au
défavorables Conseil qui tient à les signaler derechef et à inviter les établissements à y
à la gestion porter toute l’attention nécessaire.
de classe
Une première série concerne tout ce qui a trait aux aspects physiques et
organisationnels. Une façon d’améliorer les choses consisterait à aborder la
problématique, en s’interrogeant sur la manière d’optimiser l’utilisation des
locaux. Engager la réflexion sur ce sujet conduit nécessairement à s’inter
roger sur les aspects physiques et organisationnels de la classe : par exemple,
l’on ne saurait éviter de se demander de quelle façon mettre à la disposition
du personnel enseignant un matériel varié et en optimiser l’utilisation; l’on
ne saurait éviter de prévoir différentes formes de regroupement des élèves’0
et de réexaminer la durée des périodes.
8. Une telle vision est efficace dans la mesure où elle est source d’inspiration, pousse le
personnel enseignant à se dépasser, accentue la flexibilité et la qualité d’exécution,
résiste au temps, reste stable dans ses grandes lignes mais est souvent réajustée, sert de
balise en l’absence de tout contrôle, donne du pouvoir aux maîtres et prépare l’avenir
en respectant le passé.
9. Parce qu’il identifie les grandes orientations de l’établissement ainsi que les moyens pour
les appuyer; le projet éducatif s’apparente à ce que le conseil, dans le rapport annuel
La Gestion de l’éducation: nécessité d’un autre modèle, nomme la planification stra
tégique (p, 30).
10. Douglas Mitchell, christi Carson et Gary Badarak, How Changing Class Size Affects
Classrooms and Students, Riverside, University of California, 1989, p’ 57-67. Et Tom
linson, T.M., Class Size and Public Policy: Politics anti Panaceas, Washington DC, office
of Educational Research and Improvement, 1988.
39
systématique de la façon de conduire sa classe peut s’avérer fort fructueux:
de telles observations se montrent particulièrement fécondes si, sans être
trop fréquentes, elles sont reprises à intervalles, préparées ensemble, suivies
d’échanges et accompagnées de la recherche de solutions ponctuelles aux
difficultés relevées. Egalement, des mécanismes, permettant aux enseignants
de réfléchir ensemble et d’échanger dans un climat de confiance autour
des exigences de la gestion de classe, s’avéreraient fort utiles pour inaugu
rer des changements dans les pratiques.
11. Marie-Claire Martin, Thérèse Nault et Oviette Loof, - La gestion de classe pour débutants
dans Dimensions, février 1994, p5.
12. Un programme d’internat pour les étudiants maîtres, détenteurs d’un baccalauréat d’ensei
gnement, existe, par exemple, dans les universités d’Alberta. Il porte le nom de Initiation
Teaching Project. Les résultats d’une enquête menée en 1985 attestent que les internes
performent mieux que les nouveaux enseignants débutant sans internat. Le Conseil a fait
des suggestions en ce sens dans La Profession enseignante: vers un renouvellement du
contrat social, Rapport annuel 1990-1991 sur l’état et les besoins de l’éducation, Québec,
1991, p. 50.
40
D’autres composantes institutionnelles pouffaient être évoquées par exemple,
les modalités d’affectation des tâches au début de l’année scolaire, la façon
dont les règlements d’école sont définis et appliqués, les moyens mis en
place pour contrôler l’absentéisme, la maquette horaire, la participation des
élèves à la vie de l’école, la gestion des ressources matérielles et financières,
la participation des divers agents externes, dont les parents, à la vie de l’éta
blissement, le mode d’évaluation des apprentissages, la nature du perfection
nement offert au personnel en exercice. Somme toute, les facteurs rappelés
ici constituent un appel que le Conseil adresse aux écoles pour les inviter à
évaluer, collégialement et méthodiquement, les différentes composantes
institutionnelles susceptibles d’affecter la gestion de classe et à modifier ce
qu’il convient prioritairement de modifier. L’expérience de quelques milieux
a montré qu’une telle évaluation conduisant aux modifications nécessaires,
améliorait les résultats scolaires, preuve, s’il en est une, de son impact sur
la gestion de classe.
3.3 Une commission Créer une culture organisationnelle faite de communication, de transparence
scolaire ouverte et de confiance; manifester une réelle volonté de progrès; mettre en place
aux changements des mécanismes favorables à la gestion de classe voilà aussi des manières
nécessaires de faire appropriées pour les commissions scolaires. Il est clair que les com
missions scolaires auraient tout avantage a consulter plus systematiquement
leur personnel enseignant, particulièrement lorsqu’une décision à prendre
risque d’affecter la gestion de classe. De telles consultations auraient sans
doute le mérite de permettre aux gestionnaires des commissions scolaires
de participer davantage à la vie des écoles et de comprendre de l’inté
rieur les problématiques qu’elles visent. Il paraît souhaitable que la direction
donne plus d’attention à la pédagogie et que les conseillers pédagogiques
puissent soutenir les enseignantes et enseignants dans leur gestion de classe;
que les particularités des établissements soient bien prises en considération;
que les directions d’école, pour employer leur expression, «ne soient pas
exclusivement des courroies de transmission». C’est toute la question de la
décentralisation jusqu’aux écoles qui se dessine ici en arrière-plan; c’est
aussi à nouveau l’appel au professionnalisme qui est lancé.
3.4 Un Ministère Bien que n’étant pas en contact direct avec la réalité de la classe, le minis-
qui épaule tère de l’Education exerce, néanmoins, une influence sur la gestion de classe.
les actions Une première influence concerne la formation initiale des maîtres. Tous con
des milieux viennent que les programmes de formation initiale ne sauraient remplacer
l’expérience professionnelle, particulièrement dans le domaine de la gestion
de classe. Il n’en reste pas moins qu’un curriculum de formation des maîtres
bien conçu, incluant de nombreuses situations de pratique contrôlée, en
41
contexte réel ou simulé, permettrait aux enseignantes et enseignants débu
tants d’entrer dans le système éducatif avec une expérience déjà signifiante.
A cet égard, la mise sur pied de classes-laboratoires représenterait un levier
de changement important. Pour développer des compétences pédagogiques,
on a besoin de voir de près comment elles s’actualisent dans une classe. La
construction progressive de ces compétences prend appui sur l’observation
de modèles vivants. Confiées à des personnes chevronnées dans l’ensei
gnement, de telles classes permettraient de planifier avec les stagiaires leurs
interventions et, par la suite, de partager avec eux des éléments d’analyse
et d’évaluation; elles seraient également des moyens efficaces de dévelop
per, chez les futurs enseignants et enseignantes, des habiletés plus ciblées,
conune celles d’observer ce qui se passe dans la classe et d’interpréter conec
tement les événements ou encore d’effectuer dans l’action des ajustements
et même des changements de cap. En outre, les personnes responsables de
l’accueil et de la supervision des stagiaires devraient être choisies parmi des
enseignantes et enseignants chevronnés, reconnus pour leur compétence et
leur capacité de se remettre en question.
13. voir à ce sujet csE, Rénover le curriculum du primaire et du secondaire, Québec, 1994.
42
3.5 Des parents Tout d’abord, il est important de souligner la nécessité d’une distance entre
qui soient des la famille et l’école. Il est vrai que l’article 7 de la charte des droits de
collaborateurs l’enfant, adoptée par l’ONU et à laquelle souscrit le Québec, stipule que
«l’intérêt supérieur de l’enfant doit être le guide de ceux qui ont la respon
sabilité de son éducation et de son orientation, et que cette responsabilité
incombe en priorité à ses parents». Toutefois, l’école est un lieu spécifique,
où s’opèrent de façon systématique des apprentissages cognitifs, et ce, dans
un registre relativement dégagé des implications affectives que le jeune con
naît dans sa famille. Ainsi, la relation école-famille est-elle marquée par une
certaine distance. Plus concrètement, l’enseignant et l’enseignante sont les
maîtres d’oeuvre en matière d’apprentissages scolaires et, à ce titre, ils assu
ment les avantages et les contraintes de ce statut c’est à eux de fixer les
méthodes qu’ils utilisent en classe; c’est à eux d’aider les élèves à réaliser
les apprentissages qui doivent s’effectuer à l’école; c’est à eux de maîtriser
leur gestion de classe.
43
8. recommande que les commissions scolaires prennent davantage
en compte les particularités de chaque école et acceptent de
décentraliser vers les écoles des pouvoirs et responsabilités, qui
les aideraient à mieux soutenir la gestion de classe et son amélio
ration continue;
44
~LAJ1N tJLU MUJIN
Il est clair que la gestion de classe comporte, aujourd’hui, des défis parti
culiers et requiert des enseignants et enseignantes certaines compétences
dont il a été fait mention. Mais, de l’avis du Conseil, il est tout aussi vrai que
ces défis peuvent être relevés, à la condition que les différents acteurs du
système scolaire s’engagent dans une dynamique d’amélioration de la gestion
de classe, chacun dans le cadre de ses attributions et de ses responsabilités.
Une gestion de classe plus dynamique ne peut aussi que contribuer à faire
reculer les frontières du décrochage, en stimulant la motivation des élèves
les apprentissages eux-mêmes pourraient alors davantage « faire sensu pour
les élèves. Le Conseil a déjà signalé que, à l’école secondaire notamment, la
pédagogie était encore caractérisée par une trop grande uniformité. Une
gestion de classe plus dynamique pouffait donner un souffle nouveau à la
pédagogie, avec des répercussions évidentes sur le sens des apprentissages
pour les élèves et sur leur motivation.
45
5. incite les enseignantes et enseignants 4 s’engager dans une
dynamique d’amélioration continue de leur gestion de classe et,
en conséquence, à accepter de réviser leurs pratiques
46
AININtAt I
PORTRAITS DE MAÎTRES
Vouloir dessiner le portrait-robot d’un prof qui conduit bien sa classe serait
absurde. Chacun a sa façon particulière de la mener. C’est un métier qui
s’apprend et les expériences varient de l’un à l’autre. Chacun a sa person
nalité— et c’est avec elle que chacun gère une classe. Toutefois, à travers
les deux portraits qui suivent, on peut noter des caractéristiques essentielles
à toute bonne gestion de classe.
C’est sûr, avoue-t-II, qu’il ne connaît pas que des succès. Certains élèves ne
réussissent pas l’examen. D’autres abandonnent même l’école. Enseigner
n’est pas toujours facile. Il souhaiterait avoir un nombre d’élèves plus
restreint. Il ne peut varier autant qu’il le voudrait les activités d’apprentis
sage. Malgré tout, ses élèves disent de ses cours qu’ils ont du plaisir à y
venir, qu’ils se sentent à l’aise, qu’fi y a une bonne ambiance et que le prof
prend le temps de discuter avec eux et de répondre à leurs questions.
Malgré qu’il ait près de trente ans de métier, Michel continue de s’interroger
sur sa façon de faire la classe. Il ne craint pas de se remettre en question.
« On n’a jamais fini de progresser», lance-t-fi. « Il y a à tirer de l’expérience
de chaque jour. »
Une enseignante À l’école où elle enseigne, une école de premier cycle de 800 élèves,
exigeante et efficace Madeleine a la réputation d’une enseignante sévère, mais qui fait bien tra
vailler. Une réputation qu’elle-même se reconnaît. «Sévère? Peut-être, mais
certainement exigeante. La discipline ne m’a jamais posé de problème. » Il
suffit de l’entendre parler, de la voir déambuler, une démarche sûre d’elle-
même elle vous regarde droit dans les yeux, s’exprime sur un ton direct.
Interrogée sur son succès et sa façon de mener la classe, elle précise que
cela tient, en grande partie, au fait que, dès le début de l’année, un code de
règles est fixé. Les élèves savent d’entrée de jeu ce qu’elle accepte et ce
qu’elle n’accepte pas. Peuvent-ils malgré tout négocier? Pour certaines
choses, c’est possible, mais pour d’autres, il n’en est pas question, telles que
celles concernant les travaux. Réussir exige que l’on travaille les travaux
demandés doivent être faits aux dates prévues. Seuls les devoirs effectués
en classe sont notés. Ceux qui sont effectués à la maison ne comptent pas,
mais ils sont tout de même obligatoires et corrigés. « Certains de mes col
lègues n’arrivent pas à obtenir de leurs élèves qu’ils se donnent du mal pour
47
des travaux qui ne sont pas notés. Moi, si; je prends le temps, au début de
l’année, d’expliquer les règles et de montrer l’importance de s’entraîner. »
Ses élèves sont sensibles au climat de travail qui règne dans sa classe. Bien
sûr, ils trouvent que de temps en temps, ce climat est tendu ; ils aimeraient
qu’elle mette un peu plus d’humour dans ses cours. Mais ils apprécient que
ses attentes soient claires si elle est exigeante à leur égard, elle l’est aussi
envers elle s’ils doivent respecter les échéances dans leurs travaux, elle
respecte les siennes et prend le temps de répondre aux questions elle est
juste avec tous quand il s’agit d’appliquer les sanctions qui accompagnent
les règles de vie elle est exigeante, mais aussi à l’écoute des élèves ; elle
sait garder les distances, tout en restant proche. Ce qu’ils aiment chez elle,
c’est qu’elle les renvoie à leur autonomie et à leurs responsabilités dans leur
travail et leur comportement, tout en leur assurant l’encadrement qui leur
est nécessaire.
48
ANNEXE 2
PAROLES D’ÉLÈVES
Four moi, ce qui est plus important, c’est que mon prof .. »
49
• prenne sa place à l’avant, soit juste envers tous les élèves et ait le sens de
l’humour
• soit bien avec ses élèves, les respecte et mette de la vie dans ses cours
• connaisse bien sa matière et sache m’aider si je ne comprends pas
• reste calme et me respecte s’fl veut que je le sois en retour;
• s’intéresse aux jeunes et puisse discuter ouvertement de n’importe quoi
avec eux
• m’accepte comme je suis et comprenne que je ne peux pas toujours tout
comprendre
• recommence à expliquer aussi souvent qu’il le faut
• soit ouvert, patient, attentif, drôle
• soit compréhensif, compétent et disponible pour mes questions;
• sache enseigner sa matière tout en restant intéressant
• me conseille si j’ai des problèmes
• soit capable de comprendre mes forces et mes faiblesses dans la matière
qu’il enseigne
• soit à l’écoute des élèves et aime enseigner.
50
• ne me voie pas comme un élève qui apprend mais plutôt comme un
fardeau
• mette de côté les élèves qui sont plus faibles et qui ont plus de difficulté;
• donne son cours sans se soucier de ceux ou celles qui comprennent
moins bien
• se comporte envers les élèves d’après la valeur de leurs notes
• abaisse quelqu’un devant toute la classe ou le décourage après un échec.
51
ANNEXE 3
HABILETÉS, CONNAISSANCES
ET AlTITUDES CHEZ LES MAÎtRES
53
C — Phase postactive • Évaluer sa performance et celle de ses élèves
• se remettre en question
• travailler en équipe
• communiquer avec les parents
•
54
AININEXE 4
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Development in Education, vol. 18, n° 3, 1985, p. 63-67
Médias
BERTHELOT, Serge et Nicole Lebrun, Plan pédagogique Une démarche sys
-
Méthodes proactives
GETTINGER, Maribeth, loc. cit.
Modèles d’enseignement
JOYCE, Bruce et Marsha Weil, Models of Teaching, Englewood Cliffs, New
Jersey, Prentice Hall, 1986, 3C édition, p. 23-423
64
Modes de travail pédagogique
ASTOLFI, Jean-Pierre, op. cit., p. 167-171
Motivation
BARBEAU, Derilse, « La motivation scolaire», dans Pédagogie collégiale, vol. 7,
n° 1, octobre 1993, p. 20-27
CROIZIER, Monique, Motivation, profet personnel, apprentissage, Paris, ESF,
1993, 144 p.
RUEL, Pierre-H, «Motivation et représentation de soi», dans Revue des sciences
de l’éducation, vol. 13, n° 2, 1987, p. 239-259
ST-ONGE, Michel, « Les matières scolaires peuvent-elles intéresser les élèves»,
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chemin, 1993, p. 10-20
TARDIF, Jacques, Pour un enseignement stratégique. L’apport de la psycho
logie cognitive, Montréal, Editions Logiques, 1992, Chap. II
VALLERAND, Robert J. et Caroline B. Sénécal, « Une analyse motivationnelle
de l’abandon des études», dans Apprentissage et socialisation, vol. 15,
n° 1, printemps 1992, p. 49-62
Observation en classe
CROLL, Paul, Systematic Classroom Observation, Londres, The Falmer Press,
1986, 202 p.
Participation
COIANIZ, Main et Jean-Marie Prieur, «Les langages du refus. Vers une approche
des situations pédagogiques complexes » dans Travaux de didactique
du PIe, n° 26, 1991, p. 37-49
Plan pédagogique
BERTHELOT, Serge et Nicole Lebrun, op. cit., p. 317
ASTOLFI, Jean-Pierre, op. cit., p. 155-165
Pratique pédagogique
GEORGES, Jean, Enseigner ou le plaisir du risque, Paris, Hachette, 1993,
160 p.
Préparation de cours
GEITINGER, Maribeth, loc. cit., p. 227-242
TOCHON, François, loc. ciL, p. 75-97
Prise de décision
BRUCE, Smith, op. cit., ED 331 817
KLEVEN, Thor Arnfmnn, loc. cit., p. 287-294
65
Professionnalisme
MARTIN, M. et Brahm Norwich, « The Integration of Research Findings on
Classroom Management into a Programme for use in Teacher
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1991, p. 333-351
Qualité de la vie
BARNABÉ, Clermont, La qualité de vie au travail et l’efficacité des ensei
gnants » dans Revue des sciences de l’éducation, vol. 19, n° 2, 1993,
p. 345-355
Relation maître-élève
CRAHAY, Marcel, loc. cit., p. 67-94
FOLEY, Walter J. et Robert Brooks, « Pupil Control Jdeology in Predicting
Teacher Discipline Referrals » dans Educational Administration Quar
terly Urbana, vol. 14, n° 3, 1978, p. 104-112
LECARIVIE, P., loc. cit., 9. 9-48
MEJER, D., «Learning in Small Moments» dans Harvard Educational Review,
vol. 56, n° 3, 1986, p. 298-300
WUBBELS, Theo et autres, toc. cit., p. 25-40
Relation parent-école
EVEQUOZ, Grégoire, « Analyse systémique des interactions école-famille
proposition d’un cadre théorique » dans Psychologie scolaire, n0 57,
1985, p. 67-85
BROSSARD, Luce et autres, « L’école et la famille. Des relations à enrichir »
dans Vie pédagogique, n° 89, mai-juin, 1994, p. 19-38
Résolution de conflits
HANDLEY, Herbert M., op. cit., ED 307 242
Routines
HANSEN, David T., «Getting Down to Business the Moral Significance of
Classroom Beginnings » dans Anthropology and Education Quarterly,
vol. 20, n° 4, décembre 1989, p. 259-274
Styles de gestion
MARTIN, Nancy K. et Béatrice Baldwin, op. cit., ED 355 213
66
Styles d’enseignement
EVERTSON, Carolyn M. et autres, op. cit., ED 271 423
67
HSTE DES MEMBRES COMMISSION
DE L’ENSEIGNEMENT SECONDAIRE