Mas. Fr. 419
Mas. Fr. 419
Mas. Fr. 419
N° d’Ordre : ……………
N° de série : ……………
Intitulé du mémoire
YEFSAH Lydia
Jury de soutenance :
Partie théorique
Partie pratique
L’enquête
L’analyse des erreurs
Le questionnaire
L’analyse du questionnaire
Le bilan
Les propositions et remédiations
Conclusion générale
Bibliographie
Annexes
Résumé
Dans notre travail, nous abordons comme sujet ces difficultés rédactionnelles qui se
présentent comme une importante préoccupation dans la recherche en didactique du français
qui, depuis plusieurs années, oriente son travail sur la création de dispositifs d’enseignement
associés à des projets d’écritures en vue d’apporter une amélioration dans la qualité de
l’enseignement des langues.
Il est donc primordiale de faire prendre conscience que la production écrite se travaille
et s’acquiert à condition d’avoir les outils essentiels permettant de surmonter tous les
obstacles et d’aplanir toutes les difficultés que l’on peut rencontrer sur ce plan.
Le but de notre travail est de mettre l’accent sur ces difficultés rencontrées par ces
collégiens. Il s’agit donc pour nous d’analyser les erreurs contenues dans les productions de
ces élèves selon les différents niveaux suivants : (Syntaxique, sémantique, lexical,
orthographique ).
Afin de cerner les facteurs principaux et de chercher à bien comprendre ce qui peut
venir entraver le processus d’écriture, nous avons mis au point des questions qui nous
serviront outils et d’intervalles à l’intérieur duquel nous allons progresser tout au long et pour
les besoins de ce travail, à savoir :
Quelles sont les difficultés que les apprenants rencontrent dans l’exercice de la rédaction ?
Quelles sont les causes de ces difficultés ?
1
Quelles solutions apporter dans le but d’améliorer l’écrit chez les apprenants ?
Pour tenter de répondre à ce questionnement, nous formulons les hypothèses Suivantes :
Les apprenants ne possèdent pas les acquis linguistiques nécessaires pour réussir leurs
productions écrites.
Le manque d’entrainement sur le plan personnel et scolaire, à l’activité de l’expression
écrite.
L’influence des connaissances antérieures, les emprunts des mots de la langue source
(maternelle).
Le remodelage du système éducatif, avec l’introduction de l’arabisation.
le volume horaire consacré à la langue française mais aussi à la pratique de l’écrit en
classe.
Le manque de lecture chez l’apprenant et la découverte d’un nouvel horizon lexical reflète
leurs erreurs produites dans les expressions écrites.
Pour confirmer ou infirmer ces hypothèses, nous allons en premier lieu analyser les
erreurs relevées dans les rédactions des élèves. En second lieu, administrer un questionnaire
aux enseignants du collège dans le but de mettre le point sur les difficultés qu’affronte
l’apprenant lors d’une expression écrite.
Ainsi, deux parties composent notre travail :
Dans la première, intitulée« Le cadre théorique »est repartie en trois chapitres : dans
le premier, nous allons définir quelques concepts clés relatifs à notre sujet de recherche. Dans
le second chapitre nous abordons l’enseignement/apprentissage du français langue étrangère
tout en soulignant la place qu’occupe l’écrit dans les différentes méthodologies et approches
enseignement. Le dernier chapitre est réservé à l’expression écrite et son système d’écriture.
La seconde partie intitulée « Le cadre pratique », nous décrivons d’abord notre corpus
et la méthodologie du travail. Nous analysons ensuite les copies des élèves et interprétons les
résultats auxquels nous avons aboutis.
Nous proposons enfin allons des remédiassions qui pourraient être, à notre sens, bénéfiques à
la fois pour l’enseignant et l’élève.
2
Partie théorique
Chapitre I
Définition de quelques
concepts clés
1- La définition des concepts clés
Dans tout travail de recherche, on tend à utiliser un certain nombre de concepts qui
renvoie à un domaine particulier, que cela soit en : littérature, psychologie, science…etc.).La
définition de ces concepts fait partie intégrante du travail lui-même, c’est pour cette raison
que nous avons choisi de définir ces quelques mots clés ayant une relation directe avec notre
thème.
a -L’enseignement
L’enseignement est une pratique qui vise à transmettre des savoirs à un individu en
présence d’un enseignant qui joue le rôle de médiateur et interagit avec des apprenants par le
biais d’une communication verbale ou écrite.
Selon P. Martinez (2002 :09) : « …enseigner, c’est mettre en contact, par le fait même,
des systèmes linguistiques et les variables de la situation touche tant à la psychologie de
l’individu parlant qu’a un fonctionnement social en général… ».
De nos jours, l’enseignement a pour but de rendre l’apprenant autonome afin qu’il
puisse être capable de gérer lui-même son apprentissage.
b - Apprentissage
3
c - L’erreur
L’erreur est définie comme le phénomène linguistique déviant des règles qui président la
langue étrangère et son usage standard. Elle reflète souvent un manque chez l’apprenant .
On distingue deux types d’erreurs dans l’apprentissage du FLE :
L’erreur interlinguale : elle est la résultante de l’impact des règles grammaticales de la langue
source (maternelle) de l’apprenant.
L’erreur intra linguale : il s’agit de l’application abusive d’une règle de la langue cible. c’est un
phénomène dérivatif de la langue cible qui n’a aucune relation avec la langue maternelle.
Selon J.P CUQ (2004 : 192) l’erreur est définit comme :« l’écart par rapport à une
norme provisoire ou une réalisation attendue».
Il faut alors que l’on s’interroge d’une part sur ce que l’on considère comme erreur et d’autre
part, sur ce que recouvre la notion de norme en didactique des langues étrangères.
d - La faute
La faute fait partie de la performance de la langue du locuteur, c’est le résultat d’un
choix d’un terme ou d’un style qui ne convient pas au contexte .Elle peut être produite par
inattention ou dans un cas de fatigue, de stress ,d’incertitude. Parfois le locuteur est capable
de reconnaitre ou de corriger sa propre faute ou alors que l’apprenant ne peut pas corriger ses
erreurs sans l’aide d’un professeur.
Dans le dictionnaire Le petit Robert, (1985 :763) la faute est considérée comme « le fait de
manquer, d’être en moins.»
e - L’écrit
L’écrit occupe une place très importante dans la société, il est présent partout : dans
les administrations, les hôpitaux, dans les relations familiales, amicales et sociales, les
annonces et toutes sortes d’affiches.
Ceci dit les apprenants du moyen sont confrontés à différents types d’écrits : les
contes, les récits, les lettres…etc. De même, l’écrit fait partie du processus d’écriture qui est
défini dans le dictionnaire J-P, ROBERT, (2008 :76.) « Activité complexe qui repose sur une
situation (thème choisi, public visé), exige des connaissances relatives au thème et au public,
un savoir-faire qui comprend trois étapes : la production planifiée d’idées, la mise en mot et
la révision. »
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A partir de ces définitions, nous pouvons souligner que l’écrit est une mise en forme
de la langue parlée et de la pensée par le biais de signes graphiques permettant de transcrire
nos idées et nos pensées.
f - L’écriture
Pour C. BARRE DE-MINIAC (2000 : 33) « Ecrire, c’est produire un objet, une trace
matérielle, s’est-il dire à voir cet objet, à soi-même ou aux autres ». A cet égard, l’écriture est
comme étant uneréalisation concrète que l’on fait et que l’on découvre avec les autres lors de
salecture
g - La production écrite
La production écrite n’est pas une simple transcription. Elle ne consiste pas en la
juxtaposition de phrases bien formées. Son enseignement/apprentissage en contexte scolaire
demeure relativement complexe : elle implique non seulement des savoirs, mais aussi des
savoir-faire.
Elle est considérée aussi comme une sorte de test final destinée à démontrer par un
texte bien fait, que les notions distribuées dans l’enseignement des différentes disciplines du
français ont été acquises .
Elle peut notamment impliquer la gestion de plusieurs paramètres comme :
Le fonctionnement de la langue
Cependant, l’écriture et son appropriation peut paraitre dans d’autres cas comme une
source de difficultés et de contrainte qui forme, parfois un obstacle dans tout avancement
social. Elle vise à maitriser la structure interne pour articuler ces idées clairement et avoir un
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bagage lexical conséquent et surtout avoir des qualités rédactionnelles qui font qu’une
production n’est pas simplement la juxtaposition de phrases traitant le même sujet.
Le présent chapitre a présenté les différents concepts de base qui englobe notre sujet.
A présent, cela nous permet de faire la distinction entre les différents concepts
(enseignement/apprentissage, écrit/écriture…etc.) afin de mieux aborder le chapitre suivant
qui traite de l’enseignement apprentissage de l’écrit.
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Chapitre II
Enseignement/
Apprentissage de l’écrit
En Algérie, le français est la première langue étrangère enseignée. Son enseignement a
pour objectif de développer chez l’apprenant des compétences qui vont lui permettre d’écrire,
de lire, mais aussi de s’exprimer oralement et par écrit d’une manière spontanée en ayant une
certaine autonomie langagière, dont il fera usage dans différentes situations de
communications.
1. La pédagogie du projet
L’enseignant tout au long du projet joue le rôle d’un guide ayant pour fonction
primaire d’éveiller la motivation chez l’élève, mais aussi mettre à sa disposition des supports
afin de lui rendre plus accessible un savoir quelconque.
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2- Finalités de l’enseignement du FLE au cycle Moyen
;L’objectif général de l’enseignement du FLE au collège est de développer chez l’élève, tant à
l’oral qu’à l’écrit, l’expression d’idées personnelles au moyen de différents types de discours
tout en se basant sur la pratique des quatre principes : (écouter, s’exprimer, savoir lire et enfin
écrire).L’acquisition de ces principes conduit progressivement l’apprenant à la construction de
la langue et son utilisation à des fins de communication et de lecture.
Il s’agit donc de former un apprenant sur le concept de compétence sur une base de capacité à
résoudre de façon autonome et efficace des situations de difficultés sur la base de
connaissances conceptuelles et pertinentes.
À partir de textes variés ou écrits, l’élève a pour but de se forger des outils d’analyse
méthodologiques efficaces pour aborder ces textes ou en produire lui-même. Il affinera ses
compétences méthodologiques et linguistiques tout au long du cycle.
Au cycle moyen, chaque année d’étude possède des objectifs spécifiques différents d’une
année à une autre et d’un projet à un autre selon la compétence que nous cherchons à installer
chez l’élève.
En ce qui concerne la compétence à l’écrit, le collégien doit maitriser :
La technique du résumé.
Les aspects graphiques du français
La production de textes variés (descriptifs, narratifs, explicatifs…etc.)
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audio-visuelle et l’approche communicative ,SGAV, et ce afin de déterminer la place de
l'écriture et de son enseignement selon chaque approche et méthodologie.
a- La méthodologie traditionnelle
La méthodologie traditionnelle, appelée aussi méthodologie grammaire-traduction,
constitue la plus ancienne des méthodologies d’enseignements des langues étrangères. Elle est
apparue vers la fin du 17ème siècle et utilisée , initialement dans l’enseignement des langues
classiques (ou mortes) : le grec et le latin .L’objectif premier de cette méthodologie est la
pratique de la lecture des textes littéraires.
Dans cette méthodologie, la priorité est accordée à l’écriture au détriment de l'oral.
S’exprimer en classe était rare car le rôle de l’élève était passif, contrairement au maitre qui
disposait de tout droit. Les exercices et les activités enseignés étaient essentiellement basées
sur l’écrit, on apprenait à l’élève la production d’écrit soigné, doté d’un certain effet recherché
.Les activités pratiquées en classe se basaient sur le par cœurisme de règles de grammaire, de
vocabulaire (listes de mots), de la dictée, des lectures suivies et dirigées et enfin des exercices
d’applications de l’écrit .
b - La Méthodologie directe
D’après Christian. Puren (1988 :18), cette méthodologie est considérée comme la
première méthode spécifique à l’enseignement des langues vivantes étrangères. Elle résulte
d’une évolution interne de la méthodologie traditionnelle. Elle constitue une approche
naturelle de l’enseignement de langue, qui est directement présentée sous la forme orale. Cette
méthodologie se base sur l’emploi de plusieurs méthodes : méthode directe, active et orale.
Dans cette méthodologie, l'écrit n'est pas considéré comme un système autonome de
communication, mais plutôt comme une activité complémentaire à l'oral. L’écriture est
reléguée au second plan et les activités d'écriture proposées n'avaient pour autre objectif que
de permettre un retour sur les aspects linguistiques présentés, précédemment, à l’oral.
c -La méthodologie audio-orale
Contrairement aux méthodes précédentes, elle considère l’apprentissage de la langue
seconde comme l’acquisition d’un ensemble d’habitudes linguistiques, sous la forme
d’automatismes.
Elle privilégie l'oral au détriment de l'écrit. L'accès à l'écrit n’était envisagé qu’à travers des
exercices structuraux où les apprenants étaient appelés à s'exercer sur les structures
syntaxiques de l’oral. Son objectif général étant la communication en langue cible.
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d - La méthodologie SGAV
Appelée aussi méthodologie structuro-globale audio-visuelle. Cette méthodologie
s’est construite au tour de l’utilisation conjointe de l’image et du son.
Dans cette méthodologie c’est la parole en situation qui est visé à être enseignée, étant donné
que la langue est, avant tout, conçue comme un moyen d’expression et de communication
orale. Elle était donc considérée comme une transposition, puis comme un prolongement de
l’expression orale.
e -L’approche communicative
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Une composante référentielle : c’est les connaissances des domaines d’expérience et
des objets du monde et la réalité à laquelle ils référent.
Une composante stratégique : elle fait référence à la capacité d’utiliser des stratégies
verbales ou non verbales afin de compenser les défaillances ou ‘’les ratés de la
communication
Une composante discursive (ou pragmatique) : capacité à produire un texte
correspondant à une situation de communication écrite (savoir donner une forme à un
discours)
Une méconnaissance des mots transcrits dans un texte peut être un obstacle à la
compréhension, connaitre le sens des mots conduit à l’entrée sémantique. Lire est donc une
pratique ludique de production de signification d’un énoncé écrit tout en suscitant l’activité de
recherche d’un mot incompris.
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Il s’agit dans ce cas-ci de la connaissance explicite ou implicite des structures de la
langue. Lire conduit à chercher à reconnaitre une racine, un préfixe ou une terminaison.
Cette compétence sert à reconnaitre et à distinguer entre les supports et les types
d’écrit à partir de la constatation des apports de la lecture et de son influence sur la pratique
de la production de l’écrit. Nous dirons qu’il existe une interrelation.
Selon Renter (1998) D.Bakary (2009 :191), la lecture est conçue comme « une
pratique social mettant en jeu des représentations, des valeurs, des investissements, des
opérations psychologiques, physiques et cognitives complexes, visant à construire du sens en
référence à un écrit ».
Nous pouvons souligner dans ce cas, que les deux activités reposent sur des
mécanismes semblables, le point qui diffère est que pendant la lecture, le sens est construit à
travers le texte. Tandis qu’a l’écrit, le sens se construit dans le texte que nous mêmes
écrivons. Enfin, nous dirons que la lecture est un excellent moyen pour l’amélioration de la
production écrite.
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Chapitre III
L’expression écrite et son
système d’écriture
L’enseignement de la production écrite en français langue étrangère nécessite
différents savoirs stratégiques. Son objectif consiste à mener les apprenants à la maîtrise
d’une compétence de la communication écrite tout en surmontant leurs difficultés.
Une organisation des connaissances qui serait trop rigide et qu’on ne peut modifier et
adapter risque de conduire à un échec.
Dans tous les cas, la formulation et la mise en place de ces connaissances doivent êtres faites
selon un programme qui doit correspondre aux exigences de la situation. Du point de vue de
l’enseignement, on ne facilitera pas l’apprentissage si l’on fournit à l’apprenant, pour
représenter ces connaissances complexes, des organisations simples et rigides reflétant une
structure idéale à retenir. Pour que des connaissances soient organisées de façon flexible, elles
doivent être apprises ou mentalement représentées au moment de leur construction.
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La complexité de la production écrite conduit souvent les enseignants à diviser les
tâches d’écriture en petites unités d’apprentissage pour favoriser leurs acquisitions. Ceci ne
semble pas la meilleure façon d’y arriver, car on réduit un processus a des règles que les
apprenants tentent de mémoriser.
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3 -Le processus d’écriture
L’écriture est une concrétisation de la pensée, avec laquelle les connaissances
antérieures s’extériorisent et mobilisent les savoirs sur la langue, ainsi que la manifestation
des acquis et des capacités.
Dans le dictionnaire le Robert, (1993 : 17)« L’écriture, telle que nous le concevons ici, n’est
ni un médium, ni un code c’est la rencontre de deux langages, un langage phonique et un
langage de traces. Les relations des deux peuvent être extrêmement variables selon le degré
de soumission de l’un à l’autre ».
Par ailleurs, le processus d'écriture n'est pas linéaire car l'élève peut passer d'une étape
à une autre. Ainsi, le scripteur peut être amené à penser à de nouveaux aspects au cours de sa
situation d'écriture et à modifier son plan de départ et ses structures de phrases, à changer
l'organisation des idées, etc. C'est un va-et-vient continu. Le processus d’écriture se divise
donc en quatre parties qui sont :
a - Le processus de planification
Cette étape consiste en la récupération de l’information stockée dans la mémoire à long terme
des connaissances exigées afin de faire une sélection et une organisation des éléments
informationnels de la part du scripteur.
b - Le processus de la mise en texte
Il s’agit dans cette étape de transformer toutes les propositions ,images et idées, de
l’étape de planification en un produit linguistique en entreprenant un choix de mot que le
scripteur transcrit par la suite sous forme de phrases, de paragraphes puis de textes.
c - Le processus de la révision
Dans cette étape, il s’agit de revoir le texte produit (brouillon) dans le but d’apporter
une amélioration .Le scripteur est ainsi amené à effectuer deux sous-processus :
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5- Ecrire dans une situation de communication
En apprenant à écrire, cela conduit l’élève à produire des textes en situation réelle de
communication, car écrire, c’est avoir une capacité de représentation de la situation de
communication et de type de texte à produire, mais aussi à acquérir des compétences
linguistiques syntaxiques lexicales et orthographiques.
Par ailleurs, apprendre une langue c’est interagir entre parler, écouter, lire et écrire.
L’écriture permet alors à l’apprenant l’utilisation des structures qu’il rencontre au cours de
ses propres lectures. En effet, c’est en utilisant les situations de communication dans l’activité
d’écriture que l’on comprend à quoi elles servent, car l’accès à la langue écrite est un accès à
la production de textes en situation et le travailler en situation de communication permet aux
apprenants de prendre conscience de la portée de leur travail et des exigences à respecter dans
le cadre de la communication écrite.
L’expression écrite est un moyen d’action mis en œuvre par un scripteur dans le but de
produire un effet sur le lecteur grâce àla langue .Comme nous venons de le voir dans ce
chapitre, la production d’un écrit passe par des étapes avant d’aboutir à sa construction.
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Partie Pratique et
méthodologique
13
Introduction
Après avoir mené à terme le cadre théorique de notre travail, nous allons aborder l’aspect
pratique. Dans le but de déterminer les difficultés des apprenants concernant la production
des expressions écrites, nous avons mis au point un questionnaire destiné aux enseignants
du collège qui sert d’appui à l’analyse des erreurs qui constitue la première étape. Nous
allons commencer notre partie par une présentation de ce qui a constitué notre enquête
soit : le terrain et le public visé, le corpus recueilli et enfin l’analyse de ce dernier.
1-L’enquête
Notre attention est portée sur les élèves de 3ème année du collège, car les apprenants
s’apprêtent à passer à un niveau où ils auront besoin d’un certain bagage linguistique
important pour se préparer à un examen déterminant qu’est le BEM. Nous avons alors
jugé intéressant de voir et d’évaluer leurs compétences en matière de l’écrit afin de mieux
comprendre la source des blocages et lacunes auxquelles ils sont confrontés. Cette enquête
s’est déroulée au cours de l’année 2015/2016 au sein du collège « FRERES RAKEM »
,situé à TALA AMARA dans la commune de TIZI RACHED.
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1-2 : Description de la classe
La classe où nous nous sommes rendues était assez spacieuse et équipée du nécessaire
pour contenir les 25 élèves dont l’âge varie entre 13 et 14 ans.
2. 1 : Le corpus
Le corpus désigne la collecte de tous les documents nécessaires pour notre étude.
Ce support documentaire constitue la matière de base principale sur laquelle s’appuie
notre travail. Les copies des élèves, d’une part, le questionnaire destiné aux enseignants,
d’autre part, nous permettent de confirmer ou infirmer nos hypothèses.
Notre corpus est constitué à partir de15 productions écrites d’élèves de 3ème année
du moyen. Le sujet de l’exercice a été proposé par l’enseignant de cette classe qui demande
aux élèves de relater un événement qu’ils ont déjà vécu ou entendu. Une liste de mots leur
a été donnée afin de les aider dans leur travail. Cet exercice doit être réalisé en une durée
d’une heure et trente minutes.
Nous nous proposons à présent analyser les 15 copies d’élèves, en procédant ainsi :
En premier lieu, nous allons décrire les erreurs de contenu qui consistent à vérifier une
maitrise de la part des apprenants sur le niveau pragmatique et textuel.
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En deuxième lieu, nous appliquons une analyse des erreurs linguistiques en trois
étapes distinctes :
c-Explication de l’erreur
Consiste à cerner et à identifier les facteurs qui nous semblent à l’origine de ces
erreurs. Ensuite ; les justifier en expliquant leurs causes.
A ce niveau, nous avons fait la remarque que les apprenants ont réussi à faire le
choix du type de texte, ils ont donc compris de quoi ils allaient parler ; c’est-à-dire faire
la narration d’un événement.
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Remarque
Dans cet échantillon de production écrite, nous remarquons une défaillance sur le
plan pragmatique du texte. L’apprenant n’est donc pas parvenu à se construire une
image mentale (contexte) du texte attendu, cela pourrait s’expliquer par faute de
disposer d’un vocabulaire pauvre et restreint, afin de traduire ses idées d’une manière
cohérente et ordonnée, les propos sont donc flous et par conséquent ne produisent aucun
sens.
a - La cohérence sémantique
Le résultat en est que les élèves ont donné des informations superficielles sur le sujet, en
plus de leur incapacité à produire des énoncés syntaxiquement corrects, cohérents et
coordonnés.
L’absence des connecteurs logiques est vite observée ainsi que les signes de
ponctuation, excepté l’utilisation du point. Quand ils sont utilisés, c’est d’une façon
imprécise et désordonnée, comme le montre l’exemple suivant :
Exemple de copie n 02
Le 8mai1945
« Le 8 mai 1945 les algerien on sertien peure fatais de leur lébart.les fammes les
garcons et les hommes ont tous sortaent les femmes fait des youyou les petit garçon
donecé les fronças seraent avec leur pistolé et sont tres sus les algerien dons se jeure
becou des fammes et des hommes est des garcon sont mort .
Apres de se ne se dene pas et sont contnu la jeur la les algerien a comprés que la libarté
sa prendre geres a la fin . »
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Remarque
Pour définir la cohérence temporelle, on dira que c’est « l’emploi judicieux des
temps de verbes selon l’organisation globale du texte afin d’assurer la logique interne du
discours »1
La lecture facile d’un texte dépend aussi de l’emploi de ces temps de verbes à
l’intérieur d’un texte et c’est de là que résulte la compréhension d’un texte. La tâche
demandée aux élèves est de relater un événement. Il s’agit donc de produire un texte
narratif où l’on relate une succession de faits. Nous remarquons à la lecture des
productions écrites des élèves, un usage confus entre les temps.
Exemple :
« ...la 2eme guerre mondiale a debut l’annéé 1935 et finé le 8mai 1945. »
Pour dire « …la seconde guerre mondiale débuta en 1939 et fut terminée en 1945 »
Remarque
Nous trouvons une confusion dans l’usage des temps verbaux, l’élève a employé le
passé composé au lieu du passé simple pour exprimer une action principale.
et pour cela nous jugeons important de faire une analyse d’erreur phrastique que nous
allons effectuer à différents niveaux :
11
http://www.alloprof.qc.ca/BV/Pages/f1038.aspx (consulté le 03 /08/2016).
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Orthographique)
Lexical)
Syntaxique)
Dans le nouveau petit robert (1979 :1326) l’orthographe est définie comme « la manière
d’écrire un mot qui est considéré comme la seule correcte ».
En ce qui concerne ces erreurs d’orthographe, nous avons constaté que les élèves
commettent beaucoup dans leurs écrits, nous avons donc analysé chaque copie et avons
classé les erreurs selon qu’elles relèvent de l’orthographe d’usage, grammaire ou à
dominante phonétique.
Le tableau ci dessous illustre les exemples d’erreurs que nous avons pu relever :
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Interprétation du tableau
L’orthographe d’usage concerne les mots ou la partie des mots dont la forme ne
varie pas.
Nous remarquons que les erreurs orthographe d’usage sont très répondues dans la
plupart des copies, nous les avons classées selon la nature de l’erreur commise .Nous
trouvons parmi elles l’usage incorrect du « e » qui représente la marque du féminin,
dans l’exemple de la série 1 : « L’algerie » ,l’apprenant a mal orthographié ce mot en
oubliant d’ajouter un « e », cette erreur peut se justifier par rapport à l’influence de la
langue maternelle car il se trouve que la valeur du féminin diffère de celle que l’on
trouve dans la plupart des mots (kabyle soit arabe).Dans les autres exemples de la série
n°2 et 3 nous trouvons une absence de consonne dans « efore » au lieu de « effort », ce
type d’erreur peut servir à distinguer certains homophones. La raison à l’origine de ce
type d’erreurs peut être due au fait qu’il n’existe pas de différence entre la prononciation
d’une consonne double et de la consonne simple correspondante ; et on trouve souvent
des irrégularités à l'intérieur d'une même famille de mots, certains ayant une consonne
double et d’autres non, il est alors difficile pour un élève de porter attention à
l’orthographe spécifique de chaque mot.
Dans la série d’exemple n°3, nous remarquons une omission de la cédille pour le mot
« garcon » au lieu de « garçon », ces erreurs sont peut être dues à une méconnaissance
de l’orthographe exacte des mots de la part de l’apprenant, d’où la nécessité de l’emploi
du dictionnaire.
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Séries Exemples des erreurs La nature de Correction de
d’exemples relevées dans les copies l’erreur l’erreur
d’élèves
Interprétation du tableau
L’orthographe grammaticale renvoie à la partie du mot dont la forme varie, en
raison des catégories grammaticales, telles que le nombre, le genre, la personne, le
temps et le mode, c’est en fonction de la relation qu’entretient le mot avec d’autres
mots à l’intérieur de la phrase. Nous retrouvons dans le tableau ci-dessus les erreurs
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d’orthographes appartenant à la catégorie grammaticale. En premier lieu, nous
remarquons que les erreurs accord posent problème aux apprenants et il semble
que ces derniers ne prennent pas la peine d’accorder le verbe ou le nom au sujet
comme le représente l’exemple suivant :
Cette erreur peut être due au fait que l’apprenant ignore les règles d’accord et ne fait
pas la différence entre un participe passé, un infinitif et un verbe conjugué.
L’apprenant a donc employé le verbe « envoyer » à l’infinitif au lieu de faire
l’accord. En second lieu, nous avons relevé d’autres erreurs concernant l’emploi du
« s » du pluriel qui est dans la plupart du temps oublié. Enfin, nous faisons la
remarque quand à la confusion des homonymes, les apprenants ne font pas de
différences entre (ces /ses ,cet /cette ,sont /son…etc.) qui peut avoir pour cause la
méconnaissance des règles d’usage mais également le fait que lorsqu’ils sont
prononcés, leurs sonorité est la même .
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La phonétique est l’étude des sons produits par une personne. Dans cette
optique, l’analyse des copies a montré la présence d’erreurs liées à la maitrise des sons,
en l’occurrence des difficultés liées à la prononciation des voyelles orales et nasales.
Cette catégorie d’erreurs s’explique par le fait qu’il y a une influence de la langue
maternelle, car le système phonologique de cette dernière diffère de celui de la langue
française et les voyelles nasales, que cela soit en kabyle ou en arabe, demeurent
inexistantes, ce qui justifie le nombre élevé de ces erreurs comme dans les exemples
figurants sur le tableau (série n°2 et n3°).
Nous trouvons, par ailleurs, une confusion fréquente au niveau des voyelles orales
en particulier le « e » et « i » comme dans les exemples «indipendance » « finé » ,
l’apprenant a pour habitude d’écrire ou de prononcer le « i » à la place du « e » et vice
versa , nous retrouvons aussi cela dans d’autres exemples où l’élève confond la voyelle
« e » et « u » ou entre « œ » et « eu ».Ces erreurs peuvent naitre d’une hypercorrection
et/ou d’un manque d’entrainement ou d’une méconnaissance du système vocalique.
Dans cet ordre d’idées, les erreurs lexicales relèvent de l’utilisation incorrecte du
lexique. Selon le conseil de l’Europe (2000 : 87) la compétence lexicale est définie comme
étant : « la connaissance et la capacité d’utiliser le vocabulaire d’une langue ». Sur ce
point, l’analyse des rédactions des élèves a démontré un certain nombre d’erreurs relevant
du lexique que l’on a classé comme suit :
Erreurs d’impropriété.
Erreurs de construction incorrecte d’un mot.
Erreurs d’incompatibilité.
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Série Erreurs relevées La nature des Correction des
erreurs erreurs
D’exemples
« …l’armée francaise
avait planifié… » « L’armée
française avait
organisé »
Lors de l’analyse des copies, nous avons remarqué un usage très pauvre et peu
varié au niveau du vocabulaire. Les mêmes mots se répètent d’une phrase à l’autre et
cela empêche le développement du texte et son enrichissement. Par ailleurs, nous
portons l’attention sur les erreurs commises, dans les exemples de la série n°2 les
27
apprenants ont commis des erreurs d’impropriété c'est-à-dire que l’apprenant a employé
un mot dans un sens qu’il n’a pas comme cet exemple le montre :
« L’Algérie est la bâti avec les almaniens ». Ici le mot « batti » qui vient du verbe
« bâtir » signifie construire ou diriger la construction de quelque chose, or le contexte
dont lequel il est employé ne lui convient pas car le texte proposé traite de la guerre. Il
est donc plus correcte de dire « l’Algérie a combattu les allemands » qui renvoie cette
fois ci à un tout autre sens qui est celui de ‘‘lutter’’.
Nous citons comme exemple « en 1945, cette minable guerre est fini et elle a porté
plusieurs morts » nous voyons que les deux mots en gras n’ont pas de sens tels qu’ils
sont placés dans cette phrase. Pour corriger de ce que l’élève voulait plutôt exprimer
on dira « en 1945, la guerre est finie et elle a causé plusieurs pertes humaines ». Ce
genre d’erreur peut toutefois être le résultat de l’ignorance d’une signification exacte
d’un mot et même du choix qu’il faut entreprendre afin de créer un sens dans la phrase.
En ce qui concerne les constructions incorrectes des mots, l’apprenant a créé une forme
lexicale erronée suite à une faute d’orthographe ou de formation du mot, comme les
exemples de la série n°3 le montrent : « …la turque… » pour « …Turquie... ».Nous
remarquons aussi d’autres erreurs lexicales qui relèvent de l’incompatibilité lexicale et
d’une construction incorrecte du mot. La première catégorie d’erreurs (incompatibilité)
renvoie à une lexie qui ne peut-être combiner avec le reste de la phrase. Les apprenants
ont fait le choix, au lieu de la lexie visée, une autre lexie dont le sens est mal ajusté dans
la construction de la phrase.
Dans le dictionnaire le Robert (1979), la syntaxe est définie comme « l’étude des règles
qui président à l’ordre des mots et à la construction correcte des phrases dans une langue »
A la lecture des expressions écrites des apprenants nous avons remarqué qu’il y a une
défaillance syntaxique au niveau des phrases. Nous avons relevé un nombre assez important
d’erreurs qui ont nuit à la cohérence des écrits.
28
Absence d’un mot essentiel à la phrase
Emploi du « ne » dans la négation.
29
Série n°4 « …et plusieurs Erreurs « …et plusieurs
humains et syntaxiques pertes humaines
materiel… » (Absence d’un et matérielles… »
« …n’est pas fait mot essentiel à la « …n’est pas fait
pour oublier … » phrase) pour être
oublié… »
30
Interprétation du tableau
Les erreurs syntaxiques sont quasi présentes dans les écrits des apprenants. Elles
touchent aux formes verbales, aux prépositions, à l’emploi de la négation. Nous dirons
plutôt qu’elles affectent l’ensemble de la structure de la phrase. Ainsi, nous remarquons
que les élèves rencontrent des difficultés face à l’utilisation des prépositions dans les
exemples série n°1 cela est peut-être dû à une confusion ou une méconnaissance de
leurs fonctions dans une phrase dans l’exemple suivant : « l’Allemagne avec son
president » la préposition « avec » est employée pour introduire un complément d’objet
indirect (le président),son emploi montre une certaine lourdeur lorsqu’on lit la phrase, il
est donc plus correct de dire « le président de l’Allemagne».
D’autres erreurs syntaxiques s’ajoutent à celles des prépositions ce sont les formes
verbales. Ces erreurs sont souvent causées par la non maitrise des modes/temps et des
règles de conjugaison. De ce fait, l’élève confond la plupart du temps l’emploi des
auxiliaires « être » ou « avoir » dans une phrase. Il ne fait pas de différence entre eux
comme dans cet exemple : «… mais l’algérie n’ai pas resté » au lieu de dire « mais
l’Algérie n’est pas restée… ».Nous remarquons que la prononciation est semblable
l’une à l’autre mais que leur fonction diffèrent. L’apprenant ne connait peut-être pas
leurs significations exactes. L’auxiliaire« être » renvoie à un état.
L’auxiliaire« avoir »se réfère à une possession et dans ce cas, il est difficile pour lui de
les distinguer.
L’absence d’un mot essentiel à la phrase ainsi que l’emploi erroné de la négation peut
nuire à la structure et au sens de la phrase. Les élèves négligent parfois l’usage du « ne »
comme le montrent les exemples du tableau série d’exemples n°5et cela entraine une
incompréhension dans la structure du texte.
31
Tableau récapitulatif : Répartition des erreurs selon leurs gravités.
Catégorie Erreurs Erreurs Erreurs Impropriété L’incompatibilit Constructi Prépositio Mauvais Confusion Absence Emploi
/nature des d’ortho d’orthograp d’orthogra é lexicale on n erronée mode entre d’un mot du « ne »
erreurs graphe he phe à incorrecte /temps l’auxiliaire essentiel négation
d’usage grammatical dominante du mot « être » et à la
e phonétiqu « avoir » phrase
e
Total 640 52 69
32
Répartition des trois catégories
d'erreurs
6%
9%
Erreurs orthographiques
Erreurs syntaxiques
Erreurs lexicales
83%
A l’issue de ces données, les chiffres nous donnent une première idée sur la quantité et la
qualité des erreurs commises. En premier lieu, Nous remarquons que les erreurs les plus
commises sont de nature orthographique(83%)d’erreurs sur une base de 15 copies ce qui fait en
moyenne 15 erreurs par élève. Plus les erreurs syntaxiques qui sont d’un taux de (9%). Enfin, les
erreurs lexicales avec un taux de (6%). De ce fait, nous constatons que l’orthographe constitue
un obstacle relativement important dans les écrits des élèves, en l’occurrence l’orthographe
grammaticale qui indique un chiffre d’erreurs relativement important qui est de 480 erreurs. Cela
renvoie à l’incapacité de ces élèves à maitriser les règles.
Les erreurs syntaxiques occupent la deuxième position dans la répartition des catégories
d’erreurs les plus fréquentes.
33
Apres avoir analysé les copies des élèves, nous passons à présent à l’analyse du questionnaire.
4-Le questionnaire
4-1.l’analyse du questionnaire
Nous avons établi un questionnaire destiné exclusivement aux enseignants de la 3 ème année du
moyen, afin de mieux cerner la problématique mais aussi vérifier nos hypothèses. Notre
questionnaire est constitué de 11 questions, nous l’avons distribué auprès de 10 enseignants
dont l’expérience dans le domaine de l’enseignement varie entre 4 à 10 années. Les questions
ont été formulées d’une manière structurée selon deux catégories :
Des questions qui ont pour finalité de connaitre le statut accordé au français langue
étrangère.
Des questions qui servent à vérifier la fiabilité de la pratique de certaines activités
essentielles pour la bonne maitrise du code écrit.
Concernant l’enseignant :
60% des enseignants de français qui ont répondu à notre demande ont une expérience de plus
de 10 années dans l’enseignement, et seulement une moyenne de 40% qui n’ont pas encore
atteint les 10 ans d’expérience.
22
http://www.esen.education.fr/conseils/recueil-de-donnees/operations/construction-des-outils-
derecueil/questionnaire/ (consulté le 15/08/2016).
34
Question 01 :
Appréciable
Méprisable
Tableau1 :
Appréciable 10 100%
Méprisable 00 00 %
10
0
Méprisable Apréciable
Série1 0 10
D’après les réponses que nous avons recueillies, nous pouvons dire que la totalité des élèves
apprécient le recours à l’enseignement de la langue française, les apprenants lui accordent une
place privilégiée. Montrer de l’intérêt en valorisant la langue française diminue chez l’apprenant
considérablement les difficultés, l’élève est prêt à faire des efforts afin d’améliorer ses
compétences.
35
Question2 :
Oui
Non
Tableau03 :
OUI 01 10%
NON 09 90%
90% d’enseignants estiment y avoir une insuffisance quant aux nombres d’heures
consacrées à la langue française. Seulement 1 seul avis considère que le nombre d’heures
attribué à l’enseignement du français est suffisant. D’après les enseignants, l’acquisition d’une
langue nécessite du temps afin que l’apprenant acquière une certaine base pour une meilleure
maitrise des règles de la langue.
36
Question3 :
Tableau03 :
Réponses Pourcentages
10
0
Plus d'une heure Moins d'une heure
Série1 0 10
La totalité des réponses à cette question nous montre que le temps que les élèves passent à
pratiquer l’activité de rédaction est de moins d’une heure.
Les enseignants expliquent que la rédaction est jusqu’ici considérée comme le parent
pauvre de l’enseignement du français en général, alors que celle-ci demande, plus de volume
horaire pour réaliser et terminer le programme prévu. Ils ajoutent aussi qu’il est préférable de
prendre un moment à la fin de chaque séance pour expliquer la consigne à leurs élèves pour
ensuite la rédiger comme devoir de maison.
37
Question 04 :
Tableau 04 :
Réponses Pourcentages
OUI 2 20%
NON 8 80%
Pour cette question, les enseignants (80%) penchent vers une infirmation en donnant pour
raison, la surcharge du programme ainsi que le niveau faible pour certains élèves qui
n’arrivent pas souvent à suivre systématiquement au fur et à mesure que les séances avancent.
Seulement 20% d’enseignants trouvent une satisfaction par rapport au
programme. Ils affirment que c’est un programme riche et bien adapté aux élèves dans leur
apprentissage de la langue française.
38
Question 05 :
Bonnes
Moyennes
Insuffisantes
Tableau 05 :
Réponses Pourcentage
Bonnes 2 20%
Moyennes 3 30%
Insuffisantes 5 50%
0
Bonnes Insuffisantes Moyennes
Série1 2 5 3
Le but de cette question est de voir quel est l’opinion générale des enseignants concernant
la qualité de productivité à l’écrit de leurs élèves. De ce fait, nous avons obtenus (obtenu)
différents avis : 50% des enseignants estiment que les productions écrites de leurs apprenants
sont insuffisantes. 30% d’entre eux pensent que leurs écrits sont plutôt moyens et une
minorité 20% affirment qu’ils produisent parfois de bonnes productions avec un lexique assez
riche. Le seul souci qui est récurent sont les fautes d’orthographes.
39
Question 06 :
Lors de la remise des copies, faites-vous une révision des erreurs et difficultés relevées dans
les rédactions ?
Oui
Non
Tableau 06 :
OUI 10 100%
NON 00 00%
10
0
Oui Non
Série1 10 0
Nous constatons que la totalité des enseignants questionnés affirment procéder à une
révision des erreurs et des difficultés relevées dans les rédactions. Selon eux, cela permet aux
élèves de s’auto corriger, par conséquent, l’apprenant prend conscience de ses propres lacunes
pour les rectifier avec l’aide de son enseignant qui le guide, mais aussi en participant à la
correction collective sur le tableau. Selon les propos de certains d’entre eux, cela permet à
l’apprenant la régulation de son apprentissage et l’acquisition des connaissances nouvelles.
40
Question 07 :
Demandez-vous aux élèves de retravailler leurs écrits après les avoir corrigés ?
Oui
Non
Tableau 07 :
Réponses Pourcentages
OUI 08 80%
NON 02 20%
Les réponses à cette question montrent que près de 80% d’enseignants demandent aux
élèves de retravailler leurs rédactions dans le but de les améliorer et corriger leurs fautes. 20%
d’entre eux voient que cela amène à consacrer beaucoup de temps sur un travail déjà réalisé et
que les corrections des copies ainsi que leurs révisions en classe suffisent à corriger l’écrit des
élèves.
41
Question 08 :
Oui
Non
Tableau 08 :
Réponses Pourcentage
-OUI 6 60%
NON 4 40%
0
Oui Non
Série1 6 4
Cette question a été posée pour vérifier s’il y a usage des dictionnaires en classe. Les
réponses montrent que 60% des enseignants confirment utiliser le dictionnaire lors des
séances de corrections des rédactions, mais aussi pour chercher rapidement un mot qui semble
être mal compris par les élèves. 40% d’entre eux n’utilisent pas de dictionnaire en classe et
préfèrent laisser l’élève chercher par lui-même pendant son temps libre.
42
Question 09 :
Oui
Non
Si oui, En quoi ?
Tableau09 :
Réponses Pourcentages
OUI 06 60%
NON / /
7
6
5
4
3
2
1
0
Oui Non
Série1 6 0
Cette question est principalement destinée aux enseignants pour qui le dictionnaire
représente une nécessité de l’avoir en classe pour un accès rapide et direct à un quelconque
mot difficile à saisir. La totalité des enseignants confirment l’utilité de l’usage des
dictionnaires.
43
Question 10 :
Oui
Non
Dites pourquoi ?
Tableau 10 :
Réponse Pourcentage
OUI 90 90%
NON 01 10%
44
Cependant, certains enseignants avouent ne pas encourager leurs élèves à lire sous
prétexte que cela nécessite davantage d’efforts en plus du manque de motivation et d’habitude
de lire.
Question 11 :
Oui
Non
Rarement
Souvent
A chaque séance
Tableau 11 :
OUI 10 100%
NON 00 00%
Rarement 06 60%
Souvent 04 40%
45
La pratique de la dictée
7
0
Oui ,rarement Oui,souvent Non
Série1 6 4 0
Une pratique régulière de la dictée assure la fixation des connaissances acquises. Elle
permet de mieux retenir l’orthographe des mots et par conséquent, elle conduit l’apprenant à
commettre moins d’erreurs. Les réponses à cette question comptent un taux de 100% de la
part des enseignants concernant la pratique de la dictée en classe. En effet, les enseignants
affirment faire de la dictée à leurs élèves, en insistant sur le fait que celle-ci est une activité
obligatoire et importante pour l’apprenant pour corriger ses lacunes et améliorer ses
compétences linguistiques en général. Cependant, on constate que 60% d’enseignants
affirment n’avoir recours à cette pratique que rarement par faute de temps et la densité du
programme, et 40% d’entre eux affirment la faire souvent à leurs élèves mais beaucoup plus
lors des séances de rattrapage.
5-Le bilan :
Nous pensons que ces défaillances à l’écrit peuvent avoir plusieurs explications que nous
résumons ainsi :
46
Avant l’arrivée de l’école fondamentale, le français avait le statut de langue
d’enseignement. Les matières étaient enseignées en cette langue, ce qui a permis à la
génération bénéficiaire de ce système éducatif d’acquérir un excellent potentiel à
l’écrit. A présent l’arabisation a pris place et dans l’enseignement morale et civique,
réduisant ainsi la langue française en une langue étrangère et une matière que l’on
qualifiera d’accessoire. La condensation et la diminution du nombre de séances a
également un impact sur la qualité de l’enseignement affectant ainsi la maitrise de la
langue française par les apprenants.
L’enseignant a pour rôle de faciliter l’apprentissage en guidant son élève et en le
motivant. Il dispose d’une bonne maitrise dans le domaine de la pédagogie et d’un
savoir-faire. Mais il arrive que l’enseignant manque de compétences ou qu’il est mal
formé ou du moins n’ayant pas bénéficié d’une formation pédagogique et didactique.
Ce qui peut conduire à perturber la qualité de l’enseignement et par conséquent, des
apprentissages.
La place qu’occupent certaines activités pour le bon développement de l’écrit telles que
la lecture et la dictée présentent un manque de pratique en classe, mais aussi une
absence de transmission et de développement d’une culture d’usage de celles-ci (par
exemple : faire valoir les bénéfices de la lecture afin de susciter en lui apprenant
l’envie de lire). Tout ceci a pour conséquence une perte des apports bénéfiques à faire
bon usage de ces pratiques.
La connaissance des mécanismes de base ne peut suffire à maitriser une langue. Ce
qu’il faut souligner en principe, c’est l’observation d’un déficit des connaissances
linguistiques des élèves, principalement au niveau de l’étendu et la richesse du lexique
(vocabulaire).Ce qui conduit à créer des blocages pour communiquer, c’est : (le cas de
l’élève ayant des idées mais qui n’arrive pas à les exprimer clairement), ce qui conduit
à la redondance et l’ambigüité au niveau des écrits.
L’absence des séances dédiées à l’entrainement et à la correction phonétique qui
permettent d’exercer l’apprenant au système vocalique de la langue française .Il faut
souligner qu’auparavant cette méthode permettait à l’élève principalement de soigner
la prononciation afin d’éviter toutes erreurs liées à l’influence de la langue source
(kabyle/arabe).En outre , la suppression de cette pratique peut expliquer la cause des
erreurs faites par nos élèves que cela soit sur le plan graphique et oral.
47
La divergence des structures entre la langue source et la langue cible peuvent entraver
la qualité des écrits chez les apprenants. Ces différences se présentent essentiellement
au niveau syntaxique, phonologique et morphosyntaxique. Nous remarquons une
confusion entre les genres comme par exemple le mot « chaise » en français fait partie
du genre féminin contrairement à la langue kabyle et arabe où « chaise » est un nom
masculin.
6-Propositions de remédiations :
Il est connu que commettre des erreurs fait partie intégrante d’un apprentissage. L’erreur
est dans la plupart du temps constructive dans le processus d’acquisition d’une langue. Après
l’analyse du corpus et citation des causes qui peuvent être à l’origine des difficultés des
apprenants en ce qui concerne la rédaction, nous proposons donc quelques solutions
susceptibles d’aider ces apprenants à éviter certaines erreurs que l’on a précédemment
relevées dans leurs expressions écrites.
Exemple de programme :
Initier l’élève à la lecture d’ouvrages chez lui en lui donnant comme travail
d’évaluation continu d’effectuer des fiches de lecture, à partir d’ouvrages (nouvelles,
contes, poèmes, pièces théâtrales…etc.) distribués par l’enseignant en classe et en
fixant une date de remise des travaux.
48
Mettre à disposition, dans le programme éducatif, de petits cahiers de vacances
contenant des activités stimulantes sous formes de jeux qui permettraient à l’élève de
s’entrainer tout en s’amusant et de lui permettre de garder le cerveau actif.
Utiliser un code particulier pour la correction des copies d’élèves en signalant la
présence et la nature de l’erreur commise par un code :
(ER. G) pour les erreurs de grammaire ou d’orthographe grammaticales.
(ER. S) pour les erreurs de syntaxe
(ER. P) pour la ponctuation.
(ER.LEX) pour les erreurs lexicales.
(ER.INC) pour l’incohérence du texte.
(ER.CJG) pour la conjugaison des verbes.
A l’aide de ce code, l’élève fera une autocorrection de sa copie qu’il remettra ensuite à son
enseignant pour la vérification.
49
Conclusion Générale
Conclusion générale
Le présent travail est réalisé afin de mettre en évidence les principales lacunes que les
apprenants du moyen rencontrent souvent dans l’élaboration de l’expression écrite. Pour ce
faire, nous nous sommes basées sur une analyse et une description des erreurs relevées dans
les copies d’élèves ainsi qu’un questionnaire à travers lequel nous avons donné la parole aux
enseignants, dans le but de faire ressortir des éléments de réponses aux questions que nous
nous sommes posées au début.
50
indiqué dans les propositions de remédiations de tenir compte au fait d’installer chez l’élève
une culture de la lecture.
Nous espérons avoir contribué et tenté d’apporter une réponse aux difficultés rédactionnelles
rencontrées par les apprenants du cycle moyen. Nous serons d’autant plus honorées de
participer à l’ouverture d’éventuelles recherches qui participeraient à l’approfondissement des
recherches concernant le sujet traité, en ouvrant d’autres perspectives concernant l’étude de
l’aspect psychopédagogique du corps apprenant rencontrant des difficultés scolaires.
51
Bibliographie
- Arrivé,M.Gadet et F.Galmiche,La grammaire d’aujourd’hui, Guide alphabetique de
linguistique francaise,librairie flammarion,paris,1986.
-Conseil de l’Europe. 2000. Cadre européen commun de référence pour les langues.
-M.C,Albert, Evaluer les productions écrites des apprenants, Le français dans le monde
299 :1998,p58.64.
- P.Martinez, La didactique des langues étrangères, Edition Que sais-je ? Paris, Cinquième
Edition mise à jour, p09, chapitre 1.
Sitographie
-http://www.alloprof.qc.ca/BV/Pages/f1038.aspx.
- Conseil de l’Europe. 2000. Cadre européen commun de référence pour les langues.
- Disponible à : www.coe.int/t/dg4/linguistic/CADRE_FR.asp
-http://www.esen.education.fr/conseils/recueil-de-donnees/operations/construction-des-outils-
de-recueil/questionnaire/
-www.memoireenline .fr
Table des Matières
Table des matières
Introduction général………………………………………………………01
Introduction……………………………………………………………….04
Conclusion partielle………………………………………………………07
Introduction………………………………………………………………...08
Conclusion …………………………………………………………………14
Introduction……………………………………………………………….15
a - Le processus de planification………………………………..18
c - Le processus de révision……………………………………18
d - Le processus de contrôle ………………………………….18
Conclusion ………………………………………………………………..19
Introduction……………………………………………………………….20
1- L’enquête ………………………………………………………………….20
1-1 : Terrain et public …………………………………………………20
1-2 : Description de la classe ………………………………………….21
2- L’échantillon et présentation du corpus …………………………………21
2-1 : Définition du corpus ………………………………………………..21
2-2 : L’analyse du corpus ………………………………………………..21
a - L’identification et description de l’erreur………………...........22
b - Prévention et correction de l’erreur …………………………….22
c - L’explication de l’erreur………………………………………….22
a- La cohérence sémantique……………………………………………..23
Le questionnaire …………………………………………………...36
Le bilan ………………………………………………………………48
Conclusion …………………………………………………………………51
Références bibliographiques
Annexes
Annexe 1
Annexe 2