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Informations générales :
Cet examen est reparti en deux sections ; les candidats sont invités à répondre à toutes les sections dans la limite du
temps imparti. Le temps alloué est de 1h30min. L’examen est noté sur 40 points
Section 1 : 10 pts
Cette section contient uniquement des quizz auxquels vous êtes invités à répondre par vrai ou faux. La mention
« vrai [√]» ou « faux [X] » sera précisée à la suite de chaque question. Une réponse juste fait gagner 0,5pt. Vous
avez l’obligation de répondre à toutes les questions.
NB : Les bonnes réponses sont en caractère normal alors que les réponses fausses sont en italiques
1. La mondialisation a entrainé une évolution de la réglementation en matière de SDA vers des obligations de moyen
2. La NASA, la GFSI, ISO et le Codex Alimentarius sont les principaux acteurs de l’évolution des SMSDA
3. La sécurité et la régularité sont des composantes de la qualité qui ne peuvent pas être maîtrisé sans un SMSDA.
4. La qualité d’un aliment est son aptitude à répondre au besoin du consommateur à travers six composantes «4S2R»
5. L’hygiène se définit à travers la salubrité et la sécurité qui permettent de garantir l’innocuité des aliments.
6. L’analyse des risques fait appel à une démarche scientifique et se rapporte à la politique sanitaire d’un Etat ou
d’un secteur
7. L’approche HACCP de l’ISO 22000 permet d’adapter avec pertinence les mesures de maîtrise aux situations
rencontrées
8. La différence entre les normes privées et la norme ISO 22000 porte sur les PRPo, absents dans BRC et IFS
9. Le PMS correspond à un système d’organisation défini par l’entreprise pour assurer l’hygiène des aliments
produits en se fondant sur les prescriptions réglementaires applicables.
10. La maîtrise de la chaîne alimentaire passe par l’application du principe de précaution et de la « due diligence »
11. La pertinence du PMS repose sur la cohérence et l’effectivité de ses différents constituants [PRP-HACCP-Tr]
12. Le consultant qui met en œuvre un SMSDA selon ISO 22000 doit comprendre les facteurs clés pertinents pour le
secteur de production dans lequel il travaille.
13. La mise en œuvre des PRP (déploiement et pilotage) se fait en huit étapes en appliquant la méthode PDCA
14. L’analyse des dangers exige une expertise technique et des bases scientifiques dans divers domaines pour
identifier correctement tous les dangers potentiels
15. Les règles d’intervention pour la maintenance des équipements de production représentent un PRPo.
16. Les critères d’action des PRPo sont des caractéristiques plus observables que mesurables.
17. Le PRPo est la composante opérationnelle d’un PRP indépendamment de l’analyse des dangers
18. L’opération de nettoyage destinée à éliminer la présence d’allergènes sur un outil de production est un CCP
19. L’ajout d’un additif à une étape finale dans la composition du produit en restauration collective est un CCP
20. Le pilotage des CCP par la limite opérationnelle permet d’anticiper la perte de maîtrise par un ajustement afin
d’éviter de stopper le procédé
Section 2 : 30 pts
Un certain nombre de situations pratiques de développement et de mise en œuvre d’un système de management de la
sécurité des denrées alimentaires dans le cadre de la construction d’un plan de maîtrise des risques sanitaires (PMS)
vous sont présentées. En vous fondant sur l’application des normes CAC.RCP 1-1969, Rév.3 (1997) et ISO 22000:
2005 à travers les outils et méthodes développés pendant le cours, traitez l’étude de cas ci-après. Soyez explicite dans
vos réponses.
Enoncé du cas :
Le groupement est constitué d’une dizaine de petits producteurs qui cultivent le piment le long du fleuve « Noun »
pour produire la poudre de piment prête à l’emploi destinée aux marques de grande distribution (MDD) [Carrefour,
Super U, CASINO, SPAR, Santa Lucia] installées sur le territoire national.
La récolte du piment commence, conformément au calendrier agricole et en tenant compte de la maturité des fruits, à
mi-mai pour se terminer avec l’apparition des premières pluies en juillet. La cueillette au champ se fait manuellement,
et les fruits sont déposés dans des cageots. Chaque piment est alors contrôlé et essuyé à l’aide d’un chiffon pour
éliminer les traces éventuelles de poussière ou de boue. Tout piment piqué, blessé, ou fendu par un excès d’eau est
éliminé. Un piment piqué, blessé ou fendu sera susceptible d’être contaminé par les moisissures dont le
développement favorisera la production des aflatoxines cancérigènes. Les cageots de piments sont transportés à l’aide
d’un tricycle vers le site de transformation.
Dès la réception à la station de traitement, les produits sont contrôlés et pesés. Il s’ensuit l’opération dite de séchage
sur clayettes qui consiste à entreposer les clayettes remplies de piment sur des étagères disposées de manière à faciliter
l’aération. La durée du séchage est d’au minimum trois semaines, se traduisant par une déperdition en eau minime.
Cette étape qualifiée de « séchage » est en fait une étape de maturation naturelle du produit à l’origine des qualités
organoleptiques du piment, suite à la dégradation des sucres du péricarpe par des complexes enzymatiques endogènes.
Au cours de l’étape de maturation, la cavité interne de certains fruits est le siège du développement intense d’un
feutrage de moisissures productrices d’ochratoxine A (Ces molécules, au pouvoir cancérigène reconnu, se retrouvent
dans le produit fini). L’aspect extérieur du piment change alors radicalement en virant de la couleur rouge normale à la
couleur blanche. Les fruits atteints présentent alors de larges tâches blanches ou bien deviennent entièrement de cette
couleur. Cette étape de tri consiste à éliminer tous les piments présentant des signes de décoloration. Une pesée est
ensuite réalisée avant le transfert manuel du piment au poste de séchage.
Le séchage du piment se fait sur clayettes dans un four traditionnel fonctionnant au feu de bois conçu à cet effet. Le
traitement au four se décompose classiquement en deux temps : une première phase de 48 h à 55°C (pré-séchage) et
une seconde de 2 à 8h à 72°C (séchage). De la durée de la seconde phase, qui peut être modulée, dépend le goût du
produit fini. En fin de séchage au four, l’Activité hydrique (Aw) des piments atteint une valeur de l’ordre de 0,3
obtenue grâce à l’élévation de température finale qui a aussi pour but de réduire la charge microbienne du produit.
Cette valeur d’Aw les rend très friables et facilite ainsi l’opération ultérieure de broyage. Il est nécessaire en sortie de
four, de procéder à un nouveau tri pour éliminer les piments tachés de blanc ou complètement décolorés. C’est à la
faveur de ce tri qu’est également réalisée l’opération d’équeutage (enlever le pédoncule) des piments. Au terme de
cette étape le piment est transféré dans un moulin à meule pour broyage.
Au plan technologique, ce passage au broyeur ne doit pas être trop brutal afin d’éviter l’échauffement du produit dont
le goût et l’arôme pourrait être affectés. C’est aussi au cours de cette étape que sont broyées les graines qui libèrent les
capsaïcines responsable du « piquant » de la poudre de piment.
Après broyage la poudre est conditionnée manuellement en pots de verre de 50g, fermés par un couvercle métallique,
sans avoir recours au vide ou à un gaz inerte. Les pots remplis de poudre de piment sont rangés dans des cartons en
papier kraft double couche. Les produits sont stockés dans un magasin en vue de l’expédition.
Questions :
1. Etablir le diagramme de fabrication de la poudre de piment en faisant ressortir les informations et paramètres
pertinents pour l’analyse des dangers (avec quoi, où, comment, en tenant compte de quoi, en rejetant quoi). 10pts
2. En vous appuyant sur le diagramme de fabrication et les données de l’énoncé, faites l’analyse des dangers liés à la
production de la poudre de piment, il vous est demandé de :
a. Décrire brièvement la méthode d’analyse des dangers en spécifiant à chaque étape les outils utilisés ; 2pts
b. Etablir la liste des dangers significatifs 2pts
c. Déterminer les mesures de maîtrise ou combinaison des mesures de maîtrise existantes 2pts
4. L’analyse sensorielle (tests de dégustation) réalisée sur un échantillon de poudre de piment prélevée sur un lot de
produit à la sortie de l’usine, relève une intensité olfactive dominée par des arômes grillés avec un piquant chaud
brûlant au palais.
a. Quelle peut-être l’origine de cette anomalie ? 1pt
b. Proposez deux mesures préventives pour éviter ladite anomalie. 1pt
5. Face à cette anomalie, le groupement a sollicité l’aide des services officiels qui ont réagi en programmant une
inspection du plan de maîtrise sanitaire (PMS) dans la station de traitement. L’inspection réalisée par les autorités
compétentes a permis de relever des lacunes dans le système de validation, surveillance et vérification. 1pt
a. Quelle est la relation d’interdépendance entre les concepts de validation, surveillance et vérification.
b. En quoi la surveillance diffère-t-elle de la vérification ? 1pt
1. Le diagramme de fabrication de la poudre de piment prêt à l’emploi en faisant ressortir les informations et
paramètres pertinents pour l’analyse des dangers se présente comme suit :
NB : Chaque bonne réponse dans le tableau ci-dessus fait gagner 0,25 pt ; soit 40 x 0,25 = 10 pts
a. Décrire brièvement la méthode d’analyse des dangers en spécifiant à chaque étape les outils utilisés ; 2pts
L’analyse des dangers est une démarche consistant à rassembler et à évaluer les données concernant les dangers et
les conditions qui entraînent leur présence, afin de décider lesquels d’entre eux sont significatifs au regard de la
sécurité des aliments. La méthode d’analyse des dangers découle d’un processus en quatre étapes :
L’identification des dangers [outils : réglementation, diagramme d’Ishikawa, le brainstorming, les 5
pourquoi afin de rechercher les causes], (0,5 pt)
L’évaluation des dangers [outils : le brainstorming, Grille FAO d’évaluation des dangers], (0,5 pt)
La sélection et le classement des mesures de maîtrise [outils : le brainstorming, la créativité, Arbre de
décision ISO/TS 22004, le schéma de sélection des mesures de maîtrise], (0,5 pt)
La validation des mesures de maîtrise [outils : le brainstorming, l’approcha PDCA, les données
expérimentales scientifiquement valides, études et enquêtes]. (0,5 pt)
NB : Chaque étape de la méthode fait gagner 0,25 pt (,025 x 4 = 1pt) ; au moins deux outils par étape fait
gagner 0,25pt. Si l’étudiant n’a cité qu’un seul outil par étape, aucune note ne lui sera attribué.
c. Déterminer les mesures de maîtrise ou combinaison des mesures de maîtrise existantes 2pts
Récolte : Examen visuel rigoureux du piment, Cageots et chiffon propres, Formation du personnel (0,25 pt);
Réception à l’usine : Contrôle visuel du piment, Mains et clayettes propres (0,25 pt);
Maturation–Tri : Température & hygrométrie, Tri rigoureux des moisis, Formation/lavage des mains (0,25
pt) ;
Pré-Séchage : Nettoyage du four, Ouverture de la cavité du four, Couple temps/température (0,25 pt) ;
Séchage : Couple temps/température :- Valeur cuisatrice, - Décontamination, - Survie (0,25 pt) ;
Tri-Equeutage : Tri rigoureux des moisis, Formation/lavage des mains (0,25 pt) ;
Broyage : Nettoyage du broyeur ; Mode opératoire de mise en route du broyeur (0,25 pt);
Conditionnement : Utilisation des bocaux propres, Lavage des mains & ustensiles (0,25 pt) ;
Mise en carton : Mode opératoire d’étiquetage, formation des opérateurs (0,25 pt).
3. L’énoncé étant volontairement imprécis pour certains passages, faire des choix techniques guidé par l’analyse des
dangers qui va permettre de :
a. Sélectionner (reconnaître), et mettre en œuvre en appliquant la règle des « 5M », les PRP aux postes de
récolte, réception, maturation et séchage 4pts
Récolte : Contrôle visuel rigoureux du piment, Nettoyage du piment avec chiffon propres, Formation du
personnel au respect du calendrier agricole et à la maturation des fruits, état de propreté des cageots 1pt ;
Réception: Contrôle visuel du piment, Hygiène des Mains, formation du personnel et état de propreté des
clayettes 1pt ;
Maturation – Tri : Maîtrise des opérations (Température & hygrométrie), Conception des étagères, Tri
rigoureux des moisis, Formation, Hygiène des mains 1pt ;
Séchage : Conception du four, Nettoyage du four, étalonnage des thermomètres et hygromètres, Maîtrise des
opérations (Couple temps/température) approvisionnement en énergie (sélection du bois), formation du
personnel 1pt ;
b. Déterminer les points critiques pour leur maîtrise (CCP) et les programmes prérequis opérationnels (PRPo),
ainsi que les limites critiques (CCP) et les critères d’action (PRPo) qui y sont associés. 4pts
La réception est un PRPo [PRPo 1]car, elle permet d’éliminer à la suite d’un contrôle visuel les piments
terreux, piqués, blessés ou fendus à l’origine du développement des moisissures responsables des aflatoxines
cancérigènes. Les critères d’actions sont la présence des trous, blessures ou fente sur le piment. (1pt soit
0,5pt +0,5pt)
La maturation est un PRPo [PRPo 2] car elle empêche que l’ochratoxine A issue du développement des
moisissures par fermentation de dépasser le niveau acceptable. En effet, au cours de la maturation si les
valeurs de durée, de température ou d’hygrométrie (dont dépend l’Aw), ne sont pas favorables, alors la
probabilité d’observer un développement fongique est élevée. Les critères d’action de ce PRPo sont la durée
de maturation, le poids et l’aspect extérieur du piment qui change radicalement en virant de la couleur
rouge normale à la couleur blanche. (1pt soit 0,5pt +0,5pt)
Le séchage au four est un CCP pour la maîtrise des moisissures et bactéries. Au cours du séchage au four, si
les paramètres de durée et de température ou d’Aw ne sont pas maîtrisés, on risque d’observer la
multiplication fongique au début de l’étape et la survie des moisissures et des bactéries dans sa seconde partie.
4. L’analyse sensorielle (tests de dégustation) réalisée sur un échantillon de poudre de piment prélevée sur un lot de
produit à la sortie de l’usine, relève une intensité olfactive dominée par des arômes grillés avec un piquant chaud
brûlant au palais.
5. Face à cette anomalie, le groupement a sollicité l’aide des services officiels qui ont réagi en programmant une
inspection du plan de maîtrise sanitaire (PMS) dans la station de traitement. L’inspection réalisée par les autorités
compétentes a permis de relever des lacunes dans le système de validation, surveillance et vérification. 2pt
a. Quelle est la relation d’interdépendance entre les concepts de validation, surveillance et vérification. 1pt
La validation des mesures de maîtrise diffère des processus de vérification et de surveillance, qui surviennent
uniquement après la mise en œuvre des mesures de maîtrise validées. La surveillance et la vérification sont
les outils utilisés pour vérifier si les mesures de maîtrise sont respectées et si elles sont aussi efficaces que
prévu.