Epidemiologie Practica PT Studentii Interni
Epidemiologie Practica PT Studentii Interni
Epidemiologie Practica PT Studentii Interni
ÉPIDÉMIOLOGIE PRATIQUE
à l’usage des étudiants et des internes
1
Editura „Victor Babeş”
Piaţa Eftimie Murgu 2, cam. 316, 300041 Timişoara
Tel./ Fax 0256 495 210
e-mail: evb@umft.ro
www.umft.ro/editura
Colecţia: MANUALE
Coordonator colecţie: Prof. univ. dr. Sorin Eugen Boia
Rerefent ştiinţific: Prof. univ. dr. Andrei Anghel
ISBN: 978-606-786-136-5
2
AVANT-PROPOS
3
TABLE DES MATIÈRES
Immunoprophylaxie des maladies infectieuses………………………………5
Définitions…………………………………………………………………5
Immunoprophylaxie active……………………………………………...........5
Classification des vaccins………………………………………………….6
Principes de vaccination………………………………………….............10
Contre-indications de la vaccination……………………………………..11
Réactions adverses après-vaccination…………………………………....13
Efficacité de la vaccination…………………………………….………...14
Vaccins inclus dans le programme national d’immunisation………….…....17
1. Vaccin antituberculeux……………………………………………….17
2. Vaccin antipoliomyélitique ……………………………………….….20
3. Vaccin antidiphtérique………………………………………………..24
4. Vaccin contre la coqueluche………………………………………….27
5. Vaccin antitétanique simple…………………………………………..28
6. Vaccin anti-Haemophilus influenzae type B………………………….31
7. Vaccin contre la rougeole…………………………………………….33
8. Vaccin contre la rubéole……………………………………………. .36
9. Vaccin antiourlien … ………………………………………………...38
10. Vaccin contre la hépatite B……………………………………….…..40
11. Vaccin contre le pneumocoque…………………………………….....45
Vaccins utilisés en cas de risque épidémiologique..……………………...…47
1. Vaccin contre la grippe………………………………………….….….47
Immunisation passive…………………………………………………….…51
Sérums spécifiques (antitoxines)…………………………………………51
Immunoglobulines totales………………………………………………..53
Immunoglobulines spécifiques…………………………………………...54
Enquête épidémiologique…………………………………………………...56
Enquête épidémiologique individuelle…………………………………...57
Enquête épidémiologique du foyer (collective / définitive)……………...59
Décontamination/ stérilisation………………………………………………63
Définitions……………………………………………………………...…63
Décontamination par des moyens mécaniques - le nettoyage………….…63
Décontamination par des moyens physiques………………………….…..67
Décontamination par des moyens chimiques……………………………..67
Classes des substances de décontamination…………………………...….72
Stérilisation……………………………………………………………..…78
Prélèvement, transport et conservation des produits biologiques ...……...…84
Notions d’épidémiologie descriptive et analytique…………………..……..96
Surveillance épidémiologique, prévention et surveillance médicale………109
Prévention des infections associées aux soins médicaux………………….119
Bibliographie………………………………………………………………132
4
IMMUNOPROPHYLAXIE DES MALADIES INFECTIEUSES
DÉFINITIONS
IMMUNOPROPHYLAXIE ACTIVE
5
CLASSIFICATION DES VACCINS
6
C. Selon la manière de préparer le vaccin:
8
ADN recombiné) ou tétravalent (DTPa-VPI) suivi de dTpa à
partir de 14 ans;
à la fois le vaccin anti-Haemophilus influenzae type B et les deux
vaccins précédents, pour le produit hexavalent (DTPa-VPI-Hib-
AgHBs ADN recombiné);
contre l’hépatite B avec l’AgHBs ADN recombiné (un vaccin
mono- ou hexavalent);
contre la rougeole, rubéole et les oreillons - un trivaccin avec des
souches vivantes atténuées ROR;
le vaccin pneumococcique conjugué.
9
développer des formes cliniques plus sévères, à cause des facteurs de risque
personnel. En voilà les principaux facteurs:
De nature professionnelle - le personnel médical doit se vacciner
contre l’hépatite B mais aussi contre la grippe ou la rubéole. Les
enseignants, les fonctionnaires et les autres catégories sociales qui
déroulent une activité sociale importante peuvent se vacciner contre la
grippe; les diplomates ou les militaires seront soumis au processus
d’immunisation supplémentaire en fonction du potentiel épidémique
de leur mission;
Après l’âge de 65 ans, il est recommandé à toutes les personnes de se
faire vacciner contre la grippe et le pneumocoque, en vue de réduire
les possibles complications ou le décès après-infection;
La pathologie préexistante (maladies chroniques, affections
hématologiques malignes, pathologie oncologique,
immunosuppression) interfère avec la pratique de
l’immunoprophylaxie active. Ainsi, pour les maladies de broncho-
pneumopathie obstructive chronique, il est recommandé de se faire
vacciner contre le pneumocoque et la grippe, mais
l’immunodépression détermine le remplacement des vaccins vivants
par des produits inactivés/sous-unitaires et l’administration du vaccin
antipneumococcique, contre la varicelle ou l’anti-Haemophilus
influenzae type B.
PRINCIPES DE VACCINATION
CONTRE-INDICATIONS DE LA VACCINATION
11
1. Contre-indications définitives - leur existence oblige à
renoncer définitivement à l’administration du vaccin. Dans cette catégorie, on
énumère :
Les antécédents personnels anaphylactiques par rapport à un
vaccin ou à des éléments de sa composition, comme par
exemple l’anaphylaxie à la protéine d’oeuf, ce qui impose le
renoncement aux vaccins préparés sur des embryons de poule
(le vaccin contre la grippe, la rougeole);
Les vaccins vivants atténués ne peuvent pas être administrés
chez les femmes enceintes ni chez les patients avec des
immunodépressions d’origine congénitale, acquises ou
iatrogènes. Ayant en vue ces aspects, la vaccination se fera
avec des produits inactivés ou avec des fragments
antigéniques;
Le rappel avec le DTP cellulaire/acellulaire est contre-indiqué
chez les enfants qui ont fait une encéphalopathie les 7
premiers jours après une vaccination à un composant
pertussis. Les bébés ayant une pathologie neurologique
doivent être rigoureusement surveillés, mais les risques après
l’administration de DTPa sont réduits.
L’EFFICACITÉ DE LA VACCINATION
15
l’ingénierie génétique ou les vecteurs vivants. Dans ce nouveau millénaire
sont apparus de nouveaux vaccins tels:
- le vaccin pneumococcique contenant 13 composants conjugué;
- le vaccin antigrippal vivant atténué, adapté au froid;
- le vaccin méningococcique, un vaccin tétravalent conjugué polysaccharide;
- le vaccin anti-zona zoster;
- le vaccin contenant 9 composants contre le virus du papillome humain;
- et le vaccin anti-rotavirus pentavalent,
fait qui prouve une dynamique très rapide dans le domaine de la recherche
vaccinologique.[6]
16
VACCINS INCLUS DANS LE PROGRAMME NATIONAL
D’IMMUNISATIONS
1. Vaccin antituberculeux
19
2. Vaccin antipoliomyélite
20
inactivé par voie parentérale (tel le vaccin de Salk) ou avec un vaccin vivant
atténué par voie orale (tel celui de Sabin).
A. Le vaccin antipoliomyélitique inactivé - VPI, préparé pour la
première fois par J.Salk contient des souches des sérotypes 1, 2, 3 du virus
polio inactivé avec du formol, capables de produire des anticorps
neutralisants. Le vaccin est réapparu après les cas de poliomyélite paralytique
postvaccinaux à base d’un produit vivant atténué. Bien qu’il soit moins
immunogène, le VPI ne présente pas ce risque et c’est pourquoi il a été
réintroduit en Roumanie en 2008, comme vaccin obligatoire chez les
nourrissons/enfants, mais aussi chez les personnes à diverses
immunosupressions (y compris le VIH), leurs proches ou bien les adultes à
risque (personnel de laboratoire, personnel médical qui vient en contact avec
des excréteurs du poliovirus sauvage, les voyageurs en zones endémiques ou
épidémiques pour cette pathologie). Dans les pays développés de l’Europe ou
de l’Amérique du Nord, ce vaccin a été réintroduit depuis plus de 20 ans.
Les produits du commerce contiennent uniquement le VPI (Imovax
polio-Sanofi Pasteur) ou ce sont des produits associés qui comprennent en
plus le DTPa (Tetraxim-Sanofi Pasteur), antiHaemophilus influenzae de type
B (Pentaxim-Sanofi Pasteur, avec le DTPa+VPI+Hib) et celui contre
l’hépatite B (Infanrix Hexa-GlaxoSmithKline avec le DTPa+VPI+Hib
+HBV).
L’efficacité du VPI est à 90-96% dans la prévention de la
poliomyélite paralytique et à 100% dans l’apparition des anticorps
neutralisants après l’administration de doses de vaccin. La réponse
immunitaire persiste à long terme (entre 10-18 ans) chez 95% des personnes
vaccinées par 3-4 doses. Les IgA apparaissent au niveau des muqueuses mais
en nombre réduit, 3-4 fois moins nombreuses qu’après une vaccinantion avec
un produit vivant atténué[2].
B. Le vaccin antiopoliomyélitique trivalent, vivant atténué - VPO,
préparé par A. Sabin, contient des souches vivantes des sérotypes 1, 2, 3 du
virus polio atténué par des mutations génétiques. Il protège par l’induction de
l’immunité humorale, avec production d’anticorps circulants, mais aussi par
l’immunité locale, avec production d’IgA au niveau de l’intestin et de la
muqueuse oropharyngée. Cette immunité locale assure la protection contre la
réinfection, en s’opposant à la multiplication des souches sauvages et
diminuant leur circulation. L’élimination des virus vaccinaux par les matières
fécales peut assurer l’immunisation occulte des proches de la personne
vaccinée (pareille à une „tache d’huile”). Ces passages répétés peuvent
sélecter des mutations neurovirulentes, capables de déterminer la
poliomyélite paralytique à virus vaccinal.
Le VPO est facile à administrer, par voie orale, il a un coût réduit, une
bonne compliance au niveau de la population, mais il a le désavantage de
générer des accidents paralytiques (syndrome du neurone moteur
21
périphérique) chez les personnes vaccinées ou leurs proches. Il reste pourtant
le produit le plus utilisé dans les pays sous-développés ou en voie de
développement.
Son efficacité est à 95% dans les pays développés mais inférieure
dans les autres (70-90%).[14] Les anticorps persistent à long terme, ce qui
explique l’absence de la maladie chez les adultes déjà vaccinés.
À partir du mois d’avril 2016, l’OMS a recommandé l’introduction du
vaccin antipoliomyélitique bivalent (1+3), vu l’éradication mondiale du sous-
type viral 2.
Forme pharmaceutique: - le vaccin inactivé (composant du produit tétra- ou
hexavalent): suspension injectable en seringue préremplie de 0,5 ml solvant
(+/- 1 flacon lyophilisé en cas de vaccin hexavalent). Il faut conserver le
vaccin dans l’emballage d’origine entre 2-8˚C et éviter à le congeler.
- le vaccin de Sabin : flacons en plastique uni- ou
multidose avec un liquide rose clair. Il ne faut pas qu’il change de couleur.
Conservation: dans des conditions de congélation entre -10/-20˚C, pendant 1-
2 ans. Après décongélation, il se conserve dans l’emballage d’origine entre 2-
8˚C pour 1 mois.
En Roumanie, le schéma de vaccination actuelle comprend:
- L’administration de doses de VPI, voie intramusculaire, à l’âge de 2, 4, 11
mois, comme composant du produit hexavalent - 0,5 ml;
- Le rappel se fait à 6 ans, avec une dose de VPI+DTPa (tétravalent).[3]
L’administration du produit inactivé se fait par voie intramusculaire,
chez les nourissons et les petits enfants, dans la partie externe de la cuisse ou
dans le deltoïde chez les enfants plus grands ou adultes.
Le vaccin à souches vivantes (utilisé encore en diverses régions du
globe) est administré per os, en doses de 0,2 ml (2 gouttes), pareil à un
schéma semblable à celui déjà présenté. Les règles générales pour
administrer le VPO sont les suivantes:
Le fait de regorger ou vomir après 5-10 minutes de vaccinantion
impose le rappel lors d’une même séance;
La consommation de lait maternel n’est pas recommandée 3 heures
avant et après-vaccination. Le nourisson peut boire du thé après
l’administration du vaccin;
Les injections intramusculaires, les interventions chirurgicales qui
peuvent être temporisées ou les extractions dentaires sont contre-
indiquées les 30 premiers jours après-vaccination (tout traitement
parentéral se fait par voie intraveineuse);
En cas d’états fébriles intercurrents, il est recommandé d’administrer
des antipyrétiques les 6 premières semaines après-vaccination.
Dans les zones endémiques ou à risque d’apparition de virus sauvages
(dans les 3 années précédentes), où la couverture vaccinale est inférieure à
22
80%, ou bien là où il y avait des déplacements de population, on organise des
campagnes de vaccination supplémentaire comme „journée nationale
d’immunisation” ou „mopping-up”. Les enfants qui ont moins de ans
reçoivent en plus 2 doses de VPO, avec une pause d’un mois, sans tenir
compte de leurs antécédents de vaccination.
24
Le produit monovalent - le vaccin diphtérique adsorbé (VDA)
contient de l’anatoxine diphtérique purifiée et adsorbée de type pédiatrique
ou de type adulte. Son administration est limitée chez les personnes non-
vaccinées contre la diphtérie ou portant le bacille ou bien dans les foyers de
diphtérie.
Forme pharmaceutique: les produits à base de DTPa sont sous forme de
suspension injectable en seringue préremplie (0,5ml/dose) et doivent être
agités avant injection jusqu'à l'obtention d'une suspension homogène. A
conserver à l’abri de la lumière et entre 4-8˚C.
Voie d’administration: par voie intramusculaire profonde. L'administration
se fera, de préférence, dans la face antérolatérale de la cuisse (tiers moyen)
chez les nourrissonx ou dans la région deltoïdienne chez l'enfant ou l’adulte.
Schéma de vaccination:
Primo-vaccination : 3 doses de 0,5 ml DTPa im. administrées
à l'âge de 2, 4, 11 mois avec le VPI, antiHaemophilus
influenzae de type B et antihépatite B (produit hexavalent);
Rappel: à l’âge de 6 ans, une dose de 0, ml de DTPa im.
associée avec le VPI (produit tétravalent);
Un 2e rappel à lâge de 14 ans, une dose de 0,5 ml de dTpa;
Une dose de rappel de 0,5 ml de dT ou dTpa est indiquée tous
les 10 ans, pour garder le niveau d’anticorps protecteurs.
En cas de rappel reporté, on continuera le schéma de vaccination sans
le reprendre en entier.
L’efficacité vaccinale après doses est supérieure à 9 % chez les
enfants de moins de 15 ans et 70% en moyenne chez l’adulte.[16] Le niveau
protecteur d’anticorps sériques est de 0,1UI/ml alors que la protection à long
terme est conférée à partir des valeurs de 1 UI/ml.[16] La protection post-
vaccinale ne prévient pas la colonisation locale par les souches non-toxigènes
de Corynebacterium diphteriae, mais les cas de maladie sont rares et à
évolution bénigne. La couverture vaccinale devrait être supérieure à 90%
chez les enfants et 80% chez les adultes, afin de prévenir une éventuelle
épidémie.
Contre-indications:
- Temporaires - des états fébriles en cas de maladie infectieuse aiguë, TBC
ou maladies chroniques évolutives. Chez les personnes avec des troubles de
coagulation, le vaccin sera administré par voie im. au moment de risque
minimal et avec compression locale post-vaccinale prolongée (au moins 2
minutes).[16]
- Définitives: sont liées en principe au composant anti-pertussis des produits
associés. L’encéphalopathie dans les 7 premiers jours après la première dose
ne permet pas l’administration du composant anti-pertussis. Une autre contre-
indication définitive est l’anaphylaxie à une dose antérieure.
25
Après l’administration des produits au composant pertussis, il est
possible d’apparaître hyperpyrexie (fièvre plus de 40, ˚C), collapsus/choc,
pleurs excessifs (plus de 3 h) dans les 48 heures après-vaccination,
convulsions dans les 3 premiers jours après immunisation. Dans ces
situations, il est recommandé de continuer le schéma uniquement avec le
composant antidiphtérique et antitétanique. L’introduction du composant
antipertussis acellulaire a eu comme résultat la diminution significative de
l’incidence de ces réactions secondaires.
Réactions adverses postvaccinales:
- Au niveau du site d'injection (douleur, érythème, nodule, œdème), avec
une évolution favorable après 2-3 jours, fièvre passagère;
- L’anatoxine diphtérique peut déterminer surtout chez les adultes une
hypersensibilité ajournée (le phénomène d’Arthus). C’est pourquoi les
vaccins pour les adultes contiennent une dose plus petite d’anatoxine
diphtérique;
- L’anatoxine tétanique peut déterminer: neuropathie brachiale (1 cas sur
200.000 doses), syndrome algodystrophique, syndrome de Guillain-Barré
(0,4 cas sur 1 million de doses), anaphylaxie (1 cas sur 100.000 doses);
- Le composant antipertussis peut déterminer l’apparition des pleurs
excessifs (3,15%), convulsions (1 cas sur 1750 personnes vaccinées),
syndrome d’hypotonie-hyporéflexie (0,06%) et très rarement encéphalopathie
post-avaccinale (1 cas sur 2,4 millions personnes vaccinées). [1,17] Pour
réduire cette manifestation réactogène on a introduit le composant
antipertussis acellulaire à la place de celui corpusculaire.
26
4. Vaccin contre la coqueluche (antipertussis)
30
6. Vaccin anti-Haemophilus influenzae de type B
32
7. Vaccin antirougeoleux
33
Tétravalents - En 2005 il est apparu et reconnu un vaccin à 4
composants (les 3 précédents et le 4e, antivaricelle), utilisé de 12 mois à 12
ans.[21]
Forme pharmaceutique: seringue préremplie de 0,5 ml de solvant et poudre
blanche-jaunâtre en flacon. Il existe également des produits multidoses (10
doses). Après homogénéisation, la suspension doit être claire, jaune pâle ou
jaune-orange. Le vaccin doit être administré immédiatement après
reconstitution. Il faut le conserver à une température inférieure à -10°C/ -
20°C (le vaccin monovalent) ou entre 2°C - 8°C (le trivaccin). Il doit être
protégé de la lumière. Après l’avoir décongelé, il peut être conservé pendant
14 jours à une température entre 2°C et 8°C.
Voie d’administration: par voie sous-cutanée dans le deltoïde pour le vaccin
monovalent et par voie intramusculaire ou sous-cutanée pour le trivaccin.
Schéma de vaccination usuel en Roumanie:
- Primo-vaccination avec une dose de 0,5 ml de vaccin trivalent –
antirougeoleux-antirubéoleux-antiourlien, administré par voie im./sc. à l’âge
de 12 mois;
- Rappel avec 0,5 ml de vaccin trivalent, administré par voie im./sc. à
l’âge de ans.
L’administration du vaccin antirougeoleux après le contact avec des
personnes infectées peut prévenir la maladie ou modifier son évolution si le
vaccin est fait dans les 2 premières heures. En cas d’épidémie de rougeole,
la vaccination antirougeoleuse peut se faire chez les nourrissons entre 6-11
mois et après, une 2e dose à 12 mois (vaccin trivalent).
La vaccination assure une réponse immunitaire humorale et cellulaire,
mais en fonction de la manifestation naturelle de la maladie, le nombre
d’anticorps est plus réduit. L’effet protecteur apparaît chez 60-70% des
nourrissons qui ont moins de 9 mois et chez 95-98% des enfants âgés entre
12-15 mois et peut durer jusqu’à 1 -20 ans.[21]
Contre-indications:
- Définitives - chez les personnes ayant des antécédents
anaphylactiques à la protéine d’oeuf ou à la néomycine, immunodéficiences
congénitales ou acquises (leucémies, néoplasies), en grossesse, chez les
patients positifs infectés par le VIH, avec immunosuppression sévère et un
niveau de lymphocytes CD4+ en dessous de 200/mm3 après l’âge de ans, en
dessous de 500/mm3 entre 1 an et 5 ans ou bien en dessous de 750/ mm3 chez
les nourrissons.[2,17]
- Temporaires - chez les personnes ayant des maladies fébriles
aiguës, pathologie neurologique évolutive, maladies chroniques respiratoires
en manifestation, traitement avec immunoglobulines ou dérivés de sang (le
vaccin peut se faire 2 semaines avant ou 3 mois après le produit sanguin),
traitement de chimio/radio/corticothérapie (le vaccin se fait 1 mois après la
fin de la thérapie). La vaccination est cependant possible chez les personnes
34
prenant des corticoïdes topiques à des fins substitutives ou en petites doses
(on considère que l’immunosuppression apparaît après une dose totale de 20
mg/jour de Prednison administré à voie générale, chaque jour ou
alternativement, 14 jours minimum). Il est possible de faire vacciner les
enfants présentant une infection légère des voies respiratoires supérieures,
des otites moyennes ou des épisodes de diarrhée.[21]
Réactions adverses: peuvent apparaître dans les 5-12 jours après la
vaccination, avec un comble aux jours 6 et 7.
- Mineures: états fébriles (5-15% des personnes vaccinées), qatar
rinopharyngite, symptomatologie respiratoire, otite passagère, troubles
digestifs (nausée, vomissements), exanthème transitoire (5%), arthralgies,
arthrites passagères. La symptomatologie articulaire est due, en principe, au
composant antirubéoleux.
- Majeures (rare): convulsions (surtout chez les enfants avec
antécédents personnels ou histoire familiale de convulsions),
trombocytopénies (1 cas sur 25.000 doses), encéphalopatie post-vaccinale
(0,4-1 cas sur 1 million de doses). L’incidence de l’encéphalite post-
vaccinale (dont la cause reste encore incertaine) est 1000 fois plus réduite que
celle déterminée par l’infection rougeoleuse naturelle (1 cas sur 1000- 2000
malades de rougeole). On n’a enregistré de séquelles neurologiques
importantes ni après convulsions prolongées ni après encéphalite.[2,21]
Aucune liaison n’a été identifiée entre l’autisme et le trivaccin ROR même si
l’on avait effectué de nombreuses études scientifiques après la dispute
déchenchée en Grande Bretagne, en 1998.
35
8. Vaccin antirubéoleux
36
Le vaccin est indiqué pour les enfants dès l’âge de 12 mois mais aussi
pour ceux qui vivent dans des collectivités scolaires, d’étudiants, aux filles à
la puberté ou aux femmes avant de procréer. Les adultes susceptibles peuvent
eux aussi se faire vacciner (ceux qui font partie de l’entourage des femmes
enceintes, du personnel médical ou des soins d’enfants) ou bien les femmes
séronégatives après accouchement. Il peut être administré après un contact
avec le virus sauvage dans les 24 premières heures. L’identification des
personnes susceptibles de rubéole ne peut pas être faite à base d’antécedents
personnels connus parce qu’il y a de nombreux cas cliniques atypiques, sans
avoir le diagnostic de rubéole.
Les contre-indications sont pareilles à celles du vaccin
antirougeoleux, mais il faut préciser que les personnes avec anaphylaxie à
l’oeuf peuvent être vaccinées par le produit monovalent obtenu sur des
cellules humaines. De même, les femmes actives sexuellement ne doivent pas
rester enceintes minimum 1 mois après l’administration du vaccin
antirubéoleux. Et pourtant s’il est administré pendant la grossesse, il n’y a pas
d’indication d’avortement.[22] Les enfants avec convulsions dans leurs
antécédents seront vaccinés plus tard, après l’âge de 2 ans. L’administration
d’immunoglobulines humaines anti-Rho(D) ne représente pas de contre-
indications pour la vaccination antirubéoleuse postpartum.
Les réactions adverses locales sont mineures. Celles générales
incluent: fièvre, pharyngite, éruptions cutanées, céphalée, arthralgies,
arthrites, trombocytopénie ou très rarement polyneuropathie transitoires.
L’apparition des réinfections est à la fois possible chez les personnes
vaccinées ou immunisées par voie naturelle, chez les femmes enceintes, mais
le risque d’affecter le foeutus est inférieur à % dans le premier trimestre de
grossesse, comparativement à celui de 80% dans l’infection primaire.
La rubéole et le syndrome de la rubéole congenitale peuvent être
éradiqués, et la mise en pratique de l’immunisation globale antirubéoleuse
crée les conditions nécessaires à la disparition du SRC, 100 ans après sa
description. [22]
37
9. Vaccin antiourlien
38
incidence variable, entre 1 cas sur 800.000 doses, pour la souche Jeryl Lynn
et 1 cas sur 11.000 doses, pour la souche Urabe. La souche Urabe semble
pourtant conférer un niveau protecteur plus élevé, avec un coût plus réduit,
mais avec un caractère réactogène plus fort.[23]
Dans ces conditions, les produits contenant la souche Urabe sont
indiqués dans les zones à virus ourlien sauvage et où la couverture vaccinale
est réduite, en vue de développer l’immunité de la population et de passer
ensuite à la vaccination avec la souche Jeryl Lynn.[2]
Les réinfections par un génotype différent de virus ourlien sont
rarement possibles.[23]
39
10. Vaccin antihépatite B
41
l’AgHBs, la première dose peut se faire jusqu’à l’âge de 1 mois ou jusqu’à la
sortie de l’hôpital.[24]
- Vaccination prophylactique avant-exposition - Elle concerne les
les étudiants de l’enseignement médical, éventuellement non-vaccinés
antérieurement (Ecoles médicales, Facultés de Médecine, Médecine dentaire,
etc). La vaccination vise aussi les adultes à risque, non-vaccinés
antérieurement. On administre par voie im. 3 doses de 0,5 ml (chez les
enfants jusqu’à l’âge de 1 ans inclusivement) ou 1 ml (à partir de 1 ans) à
un intervalle de 0, 1 et 6 mois du début de la vaccination. La dose est double
pour les fumeurs ou ceux avec surpoids. Les patients immunodéprimés (avec
infection VIH, hemodyalisés chroniquement) reçoivent des doses doubles de
2 ml à un intervalle de 0, 1, 2 et 6 mois. Les anticorps antiHBs apparaissent
dans les 1-3 premiers mois après vaccination, avec un titre protecteur
supérieur à 100 mUI/ml. La séroconversion efficace apparaît chez plus de
95% des nourrissons, enfants et jeunes immunocompétents. Le risque de
vaccination sans immunisation est plus élevé parmi les personnes qui ont plus
de 40 ans (avec une réponse immunitaire chez 75% de ceux qui ont plus de
60 ans), parmi les fumeurs, obèses, immunosupprimés ou après un schéma
accéléré (0, 7, 21 jours et 12 moins après la première dose). Il est
recommandé de faire le test pour les anticorps antiHBs 1-2 mois après la
dernière dose vaccinale, surtout pour le personnel médical, les patients à
risque de ne pas se faire immuniser (VIH, hémodyalisés, etc.) et les
partenaires sexuels des personnes positives pour l’AgHBs. La protection
conférée contre le VHB et VHD dure minimum 15 ans, mais ce n’est pas
valable contre d’autres virus d’hépatite ou d’autres agents pathogènes avec
tropisme hépatique. Même après la baisse du titre en dessous de 10 mUI/ml,
il existe une protection contre le VHB, grâce à la mémoire immunologique
capable de déterminer une réponse anamnestique. C’est pourquoi on ne
recommande pas le rappel du vaccin pour la population générale
immunocompétente et on le fait seulement pour les catégories à risque.
- Vaccination prophylactique post-exposition - Elle concerne le
personnel médical à risque professionnel majeur ou les partenaires sexuels
des personnes avec hépatite B aiguë ou chronique. Dans le cas d’une
exposition accidentelle, pendant l’utilisation de matériaux piquants ou
coupants contaminés ou par le contact des muqueuses avec fluides
biologiques infectants, on administre de l’immunoglobuline spécifique
antihépatite B, 0,06 ml/kg, par voie intramusculaire dans les 24 premières
heures du contact infectant. On commence simultanément le schéma de
vaccination rapide avec 4 doses dans les 72 premières heures et à 1, 2, 12
mois du contact infectant. Pour ceux qui ont été vaccinés antérieurement
contre le VHB, on mesure le titre d’anticorps antiHBs. Au cas d’un niveau
protecteur supérieur à 100 mUI/ml, on met en pratique seulement des
mesures prophylactiques immédiates comme celles d’antisepsie. Le
42
personnel médical ayant un titre entre 10 et 100 mUI/ml sera protégé par un
rappel. Chez ceux ayant un titre inférieur à 10 mUI/ml on va répéter le
schéma de vaccination et/ou on va administrer d’immunoglobulines
spécifiques. L’efficacité des IgHB est d’environ % dans la prévention de
l’hépatite clinique ou de l’infection chronique dans les premiers jours post-
exposition (l’idéal c’est dans les 24 premières heures).[24]
44
11. Vaccin antipneumococcique
45
causées principalement par le Streptococcus pneumoniae. Il s’agit de
nourrissons et d’enfants âgés de 6 semaines à 5 ans.
- La primo-vaccination inclut doses de 0, ml im. à l’âge de
2, 4, 11 mois;
- Les enfants qui ont plus de 12 mois non-vaccinés
antérieurement font 2 doses à un intervalle de minimum 2 mois;
- Les enfants immunocompétents âgés entre 2 et 5 ans font une
seule dose et les immunosuppresseurs/avec pathologie chronique sont
vaccinés avec 2 doses à un intervalle de minimum 2 mois.
Le vaccin polysaccharide VPP23 est administré par voie
intramusculaire, dans le deltoïde (ou sous-cutané chez les patients ayant des
troubles d’hémostase), en dose unique de 0,5 ml. Les rappels avec le VPP23
ne sont pas recommandés aux personnes immunocompétentes mais
uniquement aux patients à risque de développer une pathologie invasive.
Contre-indications de la vaccination:
- Temporaires: on ajourne la vaccination en cas d’infections des
voies respiratoires supérieures ou en états fébriles;
- Pas de vaccination pour les personnes avec hypersensibilité à une
dose antérieure de vaccin.[2] Le vaccin polysaccharide ne s’administre pas
aux personnes qui ont reçu une dose au cours des 5 dernières années mais il
est possible de faire vacciner les femmes enceintes au 3e trimestre de
grossesse.
Effets secondaires:
- Réactions locales: erythème, tuméfaction, douleur;
- Générales: subfébrilité, irritabilité, pleurs persistants, syndrome
d’hypotonie-hyporéactivité, éruptions cutanées et rarement, choc
anaphylactique.[2] Le vaccin polysaccharide peut déterminer encore des
céphalées, myalgies ou asthénie.
L’introduction du vaccin heptavalent conjugué PCV chez les
nourrissons a déterminé la diminution du taux de portage nasal/pharyngé et
de transmission bactérienne avec l’apparition de l’immunité collective et la
baisse de la morbidité/mortalité due à des infections streptococciques
invasives. Mais l’émergence des sérotypes non-inclus dans le vaccin PCV7 a
conduit à l’augmentation du portage et des cas déterminés par les sérotypes
non-vaccinaux, fait qui a imposé un nombre plus grand de sérotypes dans les
produits vaccinaux plus récents. Dans la majorité des pays européens, le
PCV10/PCV13 et PPV23 sont inclus dans les programmes nationaux. Mais
ce problème reste toujours en question, même après le remplacement par le
vaccin PCV13, fait qui impose la surveillance de la recherche dans le
domaine du développement des nouveaux produits biologiques.
46
VACCINS UTILISÉS EN CAS DE RISQUE ÉPIDÉMIOLOGIQUE
1. Vaccin antigrippal
48
le personnel médical, de l’enseignement, de l’armée, des pompiers,
fonctionnaires publics, etc;
des personnes âgées ou qui s’exposent à des facteurs de risque, en
voyageant dans l’émisphère sudique, entre avril et septembre ou aux
tropiques (tout au long de l’année).
Il y a aussi indication de vaccination pour les personnes de soin à
domicile, pour les patients à risque ou qui sont membres de la famille d’un tel
patient.
Forme pharmaceutique: les vaccins antigrippaux utilisés à présent, c’est-à-
dire ceux fragmentés, sont livrés sous forme de seringues préremplies d’une
dose unique de 0,5 ml ou 0,25 ml (à usage pédiatrique). La suspension est
claire, incolore. Ils se conservent entre 2-8˚C. D’autres produits vaccinaux
sont livrés sous forme de flacon ou pulvérisateur pareil à une seringue, pour
application intra-nasale.
Schéma d’administration des vaccins antigrippaux usuels:
- 2 doses de 0,5 ml im. ou sc. profonde, à un intervalle de 30 jours,
chez les enfants moins de 8 ans non-vaccinés antérieurement;
- 1 dose unique de 0,5 ml après cet âge;
- chez les enfants entre 6 mois et ans, 2 doses de 0,2 ml s’ils n’ont
pas été vaccinés antérieurement;
- le site d’injection: dans le deltoïde chez l’adulte/ adolescent ou dans
la région latérale de la cuisse chez les enfants ayant moins de 2 ans;
- les personnes avec problèmes d’hémostase seront vaccinées par voie
sous-cutanée. Plus récemment il est apparu un produit à usage intradermique
(IDflu-Sanofi Pasteur) en dose de 0,1 ml, destiné aux adultes (18-64 ans), y
compris ceux qui ont des troubles de coagulation.
Contre-indications:
- Définitives: réactions anaphylactiques à l’oeuf ou à d’autres composants
du vaccin (protéine de volaille, néomicine, formaldéhyde).[30] Les personnes
avec hypersensibilité immédiate à l’oeuf ou à d’autres types d’allergie après
l’exposition à la protéine d’oeuf doivent être rigoureuseument évaluées pour
voir si elles peuvent être vaccinées;
- Temporaires: en cas de maladies infectieuses aiguës, états fébriles, etc.
Réactions adverses: généralement légères et passagères:
- Locales: douleur, oedème, tuméfaction, dans les 2 premiers jours
après vaccination;
- Systémiques: fièvre modérée, céphalée, frissons, myalgies,
arthralgies (par exemple le syndrome pseudo-grippal). Ces réactions
apparaissent dans les 6-12 heures après vaccination et se maintiennent
jusqu’à 2 jours;
- Réactions d’hypersensibilité immédiate: urticaire, angioedème,
crise d’asthme, anaphilaxie, elles étant associées à l’allergie à l’oeuf;
49
- Exceptionnellement: névrites, convulsions, trombocytopénie
transitoire, encéphalomyélite ou syndrome de Guillain-Barré;
- Habituellement, les vaccins corpusculaires ont un caractère
réactogène plus fort.
Les différences entre les vaccins antigrippaux vivants et ceux inactivés
fragmentés sont présentées dans le tableau suivant.
DÉFINITION
51
cas de choc anaphylactique) mais aussi dans l’intervalle de -10 jours, pour
découvrir d’éventuelles réactions tardives.
L’identification des patients à risque élevé d’accidents allergiques se
fait par: - Anamnèse ciblée sur les antécédents allergiques personnels;
- Test obligatoire de la sensibilité au sérum par instillation
conjonctivale, scarification tégumentaire ou par injection intradermique
d’une dilution de sérum (en général 1/100 ou 1/10). Après 0 minutes de
l’administration, l’apparition de la congestion conjonctivale ou d’un
érythème local, avec un diamètre entre 2-10 mm, accompagné ou non d’un
oedème indique un état d’hypersensibilité.[1]
Le schéma minimal de désensibilisation s’applique à des personnes
qui présentent un test négatif et auxquelles l’administration du sérum se fait
par voie intramusculaire. D’une dilution de sérum physiologique de 1/10, on
fait une injection sous-cutanée de 0,2 ml et on attend 0 minutes. S’il n’y a
aucune réaction, on continue à injecter 0,25 ml de sérum non-dilué. Après 30
minutes, on fait une dose de 1 ml de sérum non-dilué. Si après l’intervalle de
temps mentionné il n’y a aucune réaction, on continue à administrer - par
voie intramusculaire - le reste de la quantité de sérum.[1]
En cas d’hypersensibilité, on recourt à la désensibilisation lente qui
consiste dans l’administration sous-cutanée successive de petites doses de
sérum, à un intervalle de 30 minutes. On commence par une dilution
minimale non-réactogène au test et on augmente progressivement les
concentrations jusqu’à l’obtention d’un sérum non-dilué. L’apparition de
réactions allergiques dans l’intervalle de 0 minutes impose l’administration
de la dose précédente à celle qui a provoqué la réaction respective. Le
schéma est plus long ou plus court en fonction du degré de sensibilisation du
patient. Si la désensibilisation n’est pas efficace, on remplace le sérum par
des immunoglobulines spécifiques (si c’est possible).
Réactions adverses: sont possibles à cause du contenu protéique équin fort
allergène. La fréquence et l’intensité des réactions sériques dépendent de la
sensibilité de l’organisme, de la dose de sérum administrée et de l’existence
dans les antécédents du patient des inoculations similaires.
Il est possible d’apparaître des réactions immédiates telles:
1. Réaction fébrile non-spécifique: frissons, fièvre, agitation, douleur,
brûlure au site d’injection, 1 heure après l’administration. C’est à cause des
pyrogènes non-spécifiques, mais cette réaction disparaît après traitement
local et antithermique.[1]
2. Choc anaphylactique: apparaît immédiatement après l’administration du
sérum par l’intervention des anticorps réaginiques de type IgE. Les
symptômes peuvent être l’éruption urticaire, oedème glottique,
bronchospasme, pouls filiforme et hypotension arterielle. La conduite
d’urgence implique l’application d’un garrot à la base du membre où l’on a
fait l’injection et en fonction de l’aspect clinique, l’administration
52
d’antihistaminiques, adrénaline, hémisuccinate d’hydrocortisone et si besoin,
on prend des mesures de réanimation cardio-respiratoire.
Réactions tardives:
- Phénomène d’Arthus: c’est une réaction de sensibilisation locale
due à l’intervention des complexes immuns circulants parus à cause de la
réinjection du sérum au même site à des intervalles très courts de temps.
Cette réaction se manifeste par une congestion locale qui peut parfois évoluer
vers nécrose ou gangrène.
- Réactions sériques accélérées: apparaissent dans l’intervalle de 2-5
jours après la sérothérapie et présentent des symptômes pareils à la maladie
du sérum;
- Maladie du sérum: se manifeste au cours des 6-12 premiers jours
après l’administration du sérum, par des états subfébriles, éruptions
urticaires, oedèmes au niveau du visage, oedème glottique, arthralgies,
névrites, parallèlement à la formation d’anticorps antisérum et de complexes
immuns antigènes-anticorps. On administre des antithermiques,
antihistaminiques, analgésiques et dans les cas sévères, on impose de courtes
cures de corticoïdes.[1]
IMMUNOGLOBULINES TOTALES
53
d’autres comorbidités chroniques). Pour les personnes ayant un déficit en
IgA, les immunoglobulines sont contre-indiquées car il y a le risque
d’apparition du choc anaphylactique.[ 2]
Les immunoglobulines de type IgG monomériques administrées par
voie intraveineuse sont utilisées en thérapie de substitution des
immunodéficiences (hypogammaglobulinémie congénitale, infection VIH),
en maladies autoimmunes (purpura thrombopénique idiopathique) ou dans le
traitement des maladies sévères avec immunosuppression intra-infectieuse
(septicémies, méningites, pneumonies). La dose est de 200-400 mg/kg, en
perfusion lente.[1] Un tel produit est Octagam (Octapharma).
IMMUNOGLOBULINES SPÉCIFIQUES
54
Tableau VI - Indications d’administration des immunoglobulines -
adapté selon [26]
Infection Indication Type
d’immunoglobuline
Tétanos Exposition importante; Immunoglobuline
Sujet non-immunisé; spécifique
Infection cliniquement manifestée;
Rage Exposition à la rage / à l’animal Immunoglobuline
infecté; spécifique
Virus cytomégalique Traitement et prophylaxie des Immunoglobuline
infections aux patients transplantés; spécifique
Virus varicelle- Enfants immunodéprimés Immunoglobuline
zostérien (leucémies, lymphomes, infection spécifique
par le VIH/ SIDA) sans
antécédents personnels de
varicelle;
Nouveaux-nés avec des mères
ayant fait la varicelle 5 jours avant
d’accoucher ou 2 jours après avoir
accouché;
Nouveaux-nés prématurés <28
semaines ou avec un poids <1000 g
et prématurés hospitalisés sans
antécédents de varicelle;
Hépatite A Membres de la famille; Immunoglobuline totale
Voyageurs dans des pays en voie
de développement;
Epidémies dans des abris
journaliers ou parmi les personnes
institutionnalisées;
Hépatite B Exposition cutanéo- muqueuse au Immunoglobuline
VHB; spécifique
Contact sexuel avec une personne
positive pour le VHB;
Prévenir la réinfection VHB après
une transplantation de foie suite à
l’insuffisance hépatique causée par
l’infection;
55
ENQUÊTE ÉPIDÉMIOLOGIQUE
DÉFINITION
CLASSIFICATION
56
ENQUÊTE ÉPIDÉMIOLOGIQUE DE COMBAT (D’URGENCE)
Elle concerne surtout les personnes malades, mais elle peut être faite
aussi pour d’autres catégories exposées au foyer:
suspects;
porteurs de germes;
personnes exposées à certains cas;
anciens malades en convalescence;
éventuellement, des personnes décédées.
L’enquête sera effectuée par un médecin ou des cadres moyens formés
en ce sens, sous la surveillance du médecin. On peut utiliser des formulaires
préexistants, mais on préfère une enquête personnalisée, sans les contraintes
des formulaires standard et adaptée à la fois aux particularités de chaque
situation.
Par une anamnèse détaillée (à l’aide du malade ou des membres de la
famille), il faut parcourir certaines étapes:
1. Identifier la personne après avoir recueilli des données personnelles:
nom, prénom, âge, sexe, adresse, profession, lieu de travail;
2. Préciser et caractériser le moment infectant, c’est-à-dire:
- Préciser le début réel de la maladie (date d’apparition des premiers
symptômes / signes de la maladie) et le début apparent (date du premier
rendez-vous médical);
- Etablir la période d’incubation (de l’extrême minimale jusqu’à celle
maximale);
- Pendant cet intervalle, on cherche à préciser le moment infectant
(unique ou multiple) et les circonstances (quand ? / où ?/ comment?);
- Par ces moyens, on essaie d’identifier et neutraliser la source
d’infection contaminante pour arrêter la dissémination. Il peut y avoir des
enquêtes épidémiologiques non-concluantes quand ce but n’est atteint
qu’après des investigations profondes, y compris des analyses de laboratoire;
- Pendant cette étape on recueille de nombreuses données visant les
premières manifestations de la maladie et son évolution, les antécédents
personnels (score Apgar, alimentation naturelle, antécédents vaccinaux, etc.)
ainsi que les antécédents pathologiques infectieux/non-infectieux et ceux
hérédo-collatéraux, sur les déplacements touristiques ou professionnels en
57
zone endémique/épidémique, dans les limites maximales de la période
d’incubation;
- On demande aussi des renseignements sur les conditions de vie et
travail, la façon d’approvisionnement et de conservation des aliments, l’état
d’hygiène de la source d’eau, le niveau d’éducation sanitaire des sujets
(hygiène personnelle, propreté de la maison), l’existence des animaux
domestiques, sinanthropes ou des insectes vecteurs, etc., afin d’identifier la
manière de transmission de la maladie.
3. Trier et enregistrer les contacts: c’est une étape importante parce qu’elle
permet de prendre des mesures de prophylaxie en cas de plusieurs contacts,
de limiter les sources d’infection, mais aussi d’éviter l’évolution prolongée
dans le foyer. On note dans un tableau le nom, le prénom, l’âge, l’adresse, la
profession, le lieu de travail, la date/ le type de contact infectant, les mesures
de prophylaxie prises (vaccination, immunoprophylaxie passive,
chimiothérapie). Dans cette étape quand on établit les contacts, on tient
compte de certains aspects: - diagnostic présomptif;
- durée maximale d’incubation de la maladie;
- période de contagiosité;
- voies de transmission de l’agent infectieux
suspect.
La perte de certains contacts va prolonger l’existence d’un foyer
épidémiologique.
4. Établir les éléments contaminants du milieu environnemental du
malade (en vue d’arrêter la transmission de l’agent pathogène) - dans cette
étape on recourt à de nombreuses investigations de laboratoire. On tient
compte de la période de contagiosité du malade (du début jusqu’à son
isolement), de toutes les possibilités d’élimination du germe et de son degré
de résistance dans le milieu externe. On cherche les éléments contaminants à
la maison et au lieu de travail ainsi que dans la collectivité fréquentée durant
la période de contagiosité. On prend obligatoirement des mesures d’isolement
des malades/suspects (à l’hôpital ou à domicile, en cas de pathologie moins
sévère et quand la situation épidémiologique le permet). Les contacts seront
en prophylaxie post-exposition et surveillés cliniquement par des
investigations de laboratoire. En fonction de l’agent pathogène et la voie de
transmission, on prendra des mesures de désinfection, désinsectisation et
dératisation (3D).
Après avoir rédigé la fiche d’enquête épidémiologique individuelle,
on annonce les autorités sur la situation épidémiologique existante et les
mesures préliminaires qui ont été prises.
58
Enquête épidémiologique du foyer (collective/ définitive)
59
- Facteurs naturels / environnementaux: recueil d’informations sur le
climat, la topographie de la zone, la météo des 3 derniers mois, les sources
d’eau utilisées par la population, etc.
- Facteurs économiques et sociaux: niveau économique et social,
culturel, d’hygiène, les possibilités d’assistance médicale, mais aussi les
voies de communication, le moyen d’approvisionnement en aliments, en eau,
l’évacuation des résidus, l’existence des vecteurs, etc.
On recueille encore des données sur l’évolution des maladies
transmissibles au cours des dernières années dans la zone respective. S’il y
avait des épidémies de rougeole les 2-3 dernières années, le risque
d’apparition d’une nouvelle épidémie est fort réduit, car cela confère une
immunité de durée et nécessite un intervalle plus grand de temps pour
accumuler de nouveaux récepteurs. Par contre, une épidémie de dysentérie
bacillaire les 2- dernières années augmente le risque d’apparition d’une
nouvelle épidémie à cause du grand nombre d’excréteurs de Shigella existant
au niveau de la population.
Toutes ces données aident à prognoser le potentiel d’étendue du
processus épidémiologique actuel, à trouver des méthodes d’arrêter la
transmission et à protéger la population.
2. Traiter les données obtenues: toutes les informations doivent être
systématisées, sélectionnées et interprétées à l’aide de:
- Tableaux chronologiques des maladies: où l’on note les anciens
malades et les actuels, dans l’ordre chronologique du début réel des maladies,
en y mentionnant le nom, le prénom, l’âge, le sexe, l’adresse, la profession, le
lieu de travail / la collectivité fréquentée ainsi que les dates de dépistage, de
déclaration, d’isolement, de guérison ou de décès. On peut noter aussi la
forme clinique de la maladie, son évolution, des remarques sur les
particularités du cas. On mentionne dans le même tableau, mais séparément,
les suspects, les contacts ou les porteurs de germes du foyer.[34] Grâce à ce
tableau, on peut calculer certains indices concernant l’efficacité du personnel
médical impliqué dans la surveillance des maladies infectieuses. L’indice de
dépistage est représenté par le nombre de jours qui sont passés du moment de
l’infection jusqu’au dépistage de la maladie, y compris le premier jour de
maladie et le jour du dépistage; pour l’indice de déclaration / l’indice
d’isolement on fait le même calcul, mais on se rapporte au jour du dépistage.
Ce tableau peut mettre en évidence le moment infectant ou la modalité de
transmission de l’agent pathogène.
- La représentation topographique des maladies: sur le plan
topographique de la localité / du bâtiment où il y avait les maladies, on note
tous les cas malades sous forme de fractions encerclées. Le numérateur est
représenté par le nombre d’ordre du cas noté dans le tableau chronologique et
le dénominateur représente la date du début réel de la maladie (jour et mois).
Ex: 1/18.06. D’habitude, chaque cas est noté à côté du domicile ou du lieu de
60
travail; c’est rare quand on utilise d’autres critères. Un grand nombre de cas
dans une certaine zone peut donner une image sur une possible modalité de
transmission.
- La représentation graphique de l’évolution des maladies: à l’aide
des graphiques linéaires ou histogrammes dont l’abscisse contient les unités
de temps (jours, semaines, mois, années) et l’ordonnée le nombre de cas. Ces
graphiques mettent aussi en évidence la répartition des cas selon différents
critères (sexe, âge, profession, etc). Ces représentations servent à observer
l’évolution du foyer, l’existence des moments infectants communs et d’autres
aspects plus difficiles à voir.
- Le schéma de filiation des cas: c’est un graphique qui représente
les liaisons entre les maladies durant la limite maximale d’incubation. On a
en vue la transmission de la maladie d’un cas primaire à 2 ou plusieurs cas
secondaires. Quand le cas secondaire est responsable de la transmission de la
maladie, il devient primaire pour les prochains cas. Il s’agit d’un arbre
généalogique des maladies du foyer exemplifié ci-dessous:
Cas 1
Cas 2 Cas 3
Cas 4 Cas 5
3. Fixer des mesures de contrôle: cette étape se fait à partir d’un diagnostic
épidémiologique qui doit identifier l’agent pathogène, la source d’infection,
les voies de transmission, l’état de réceptivité/ résistance de la population, les
facteurs secondaires favorisants et les éléments de pronostic
épidémiologique. Le plan de combat de la maladie concerne:
- La neutralisation des sources d’infection: par
l’identification précoce des malades, l’isolement obligatoire dans l’hôpital ou
à domicile et la déclaration du cas.[35] La conduite envers les suspects est
similaire à celle envers les malades, mais avec isolement séparé, jusqu’à la
confirmation ou non du cas. Les contacts doivent être isolés à domicile ou en
collectivité (isolement moral), surveillés attentivement - du point de vue
clinique et par investigations de laboratoire, éventuellement en arrêt
temporaire de travail ayant un risque épidémiologique. Comme prophylaxie
post-contact, on fait appel à des méthodes actives (vaccinations), passives
(administration de sérums/ immunoglobulines) ou chimioprophylaxie. Les
mesures envers les porteurs de germes comprennent le dépistage actif, le
61
contrôle médical périodique-clinique et de laboratoire, le traitement de
stérilisation, l’exclusion temporaire ou définitive des secteurs à risque
(approvisionnement centralisé en eau potable/alimentation publique/
collectivités d’enfants). Dans certains cas, il faut neutraliser les sources extra-
humaines de germes.
- L’interruption de la transmission dans le foyer: on y fait
la décontamination courante et terminale, par la destruction des germes
d’excrétions du malade ou du milieu environnemental (air, objets, surfaces,
eau, aliments). Dans certains cas on peut faire la désinsectisation pour
détruire les insectes vecteurs (mouches, poux, puces, moustiques, tiques,
cafards) ou la dératisation pour détruire les rongeurs. On peut aller jusqu’à la
fermeture de certains points d’alimentation publique, à la quarantine de
certaines collectivités ou des unités médicales hospitalières. En plus, on
intensifie les programmes d’éducation sanitaire des personnes du foyer, afin
de respecter les règles d’hygiène personnelle et collective. Ces personnes
seront informées du point de vue théorique sur les modalités de transmission
de la maladie, les symptômes du début, les possibilités de prévention et
seront également conseillées à adopter une conduite anti-épidémique.
- La baisse de la réceptivité de la population: par des
mesures non-spécifiques (augmenter la résistance générale par un régime
alimentaire adéquat, riche en vitamines, éviter les contacts infectants, la sur-
sollicitation physique et psychique, respecter le programme de repos, les
règles d’hygiène personnelle/collective) ou des mesures spécifiques
(immunoprophylaxie active/passive, chimioprophylaxie).
- L’élimination des influences négatives exercées par les
facteurs secondaires.
Toutes les mesures conçues doivent être concrètes et viser des responsabilités
directes et des délais clairs.
4. L’application des mesures d’éradication et la surveillance de leur
efficacité: après avoir fait le plan d’éradication du foyer, on a en vue la mise
en pratique des mesures et leur efficacité. On établit la durée de la
surveillance du foyer, la date et la personne qui déclare avoir éradiqué le
foyer et la fin du processus d’analyse des mesures prises. S’il n’y a plus de
nouveaux cas parus après la période d’incubation maximale, tout en prenant
en compte la date de l’isolement du premier cas du foyer, on certifie que les
mesures prises ont été correctes.
On peut affirmer qu’un foyer a été éradiqué si dans la zone affectée il
n’y a plus de porteurs de germes ou d’autres cas parus.
On joint à la fiche finale de l’enquête le tableau chronologique des
maladies, la représentation topographique, la filiation des cas, les graphiques
avec l’évolution du foyer, le tableau des contacts, les résultats des
investigations de laboratoire et toute autre information utile sur le foyer
respectif.
62
DÉCONTAMINATION/ STÉRILISATION
DÉFINITIONS
Les antiseptiques sont des germicides qui s’appliquent sur des tissus
et téguments vivants alors que les décontaminants s’appliquent seulement
sur des objets non-vivants car ils sont nocifs pour la peau ou les tissus.
63
Durant le processus de nettoyage, les substances doivent être
premièrement sous forme soluble ou en suspension et ensuite, enlevées. De
cette façon le sucre et une partie des substances anorganiques peuvent se
dissoudre et se faire enlever à l’eau. Il en va de même pour la majorité des
particules de nourriture qui peuvent être suspendues et enlevées à base d’eau.
On utilise de l’eau tiède, à une température de 34- ˚C, quand la force
d’émulsion et de dissolution est plus grande. À une température supérieure à
˚C, les protéines coagulent et deviennent adhérentes au support. Les
substances qui ne sont pas solubles dans l’eau restent sous forme de biofilms
fins ou dépôts.[ ] C’est pourquoi les surfaces qui contiennent des huiles et
des graisses ont besoin d’agents de nettoyage ayant une plus grande force
d’émulsion (détergents, savons) et pour celles qui contiennent des protéines,
il est nécessaire d’avoir des agents de chloration ou très alcalins (ex:
hypochlorite de sodium).
Dans le processus de nettoyage, il y a aussi d’autres facteurs
importants comme la température, la dureté de l’eau, le pH, la durée du
contact de l’agent de nettoyage avec la surface.
Les principales méthodes utilisées dans cette étape sont:
1. Le lavage: on utilise de l’eau tiède, des détergents ou savons, en
fonction de la nature des substances à faire enlever. Le nettoyage peut être
associé à certaines méthodes mécaniques (agitation, frottement). Il est
important de respecter la durée de mouillage, lavage et rincement.
2. L’essuyage humide des surfaces: on le fait à l’aide des lavettes
avec détergent/décontaminant.
3. L’aspiration: dans le milieu hospitalier il est permis de faire
seulement l’aspiration humide.
4. Autres méthodes: aération, balayage humide, brossage,
secouement (ces derniers ne sont pas permis dans des lieux agglomérés).
Le nettoyage se fait manuellement ou automatiquement. La méthode
manuelle consiste dans un frottement à brosses ou lavettes, suivi d’une
fluidisation avec ou sans pression de l’eau. La méthode mécanique ou
automatique se fait avec des appareils à ultrasons ou machines de
décontamination.
En cas de nettoyage à ultrasons, la propagation dans l’eau détermine
la destruction des liens entre les particules et les surfaces.
Pour les instruments de nettoyage, on utilise des détergents avec un
pH neutre (7) car il ne détruit pas les métaux ou les autres matériaux dont les
instruments médicaux sont faits (ex: endoscopes flexibles).[37]
Les matériaux utilisés sont:
- des savons;
- des détergents cationiques;
- des détergents anioniques;
- des détergents neutres.
64
Les détergents sont des substances chimiques organiques
synthétiques qui ont un composant hydrophile et un autre hydrophobe ayant
une action tensioactive, d’émulsion des graisses dans des solutions à base
d’eau. La partie hydrophobe, d’habitude une chaîne de carbone de type alkyle
ou alkyl-aryle fait des liens hydrophobes (Van der Waals) avec les particules
d’huile ou graisse qui sont sur les surfaces à nettoyer. La partie hydrophile,
avec une charge électrique ou des groupes polaires, fait des liens polaires
avec les molécules d’eau. Pendant l’agitation, les particules de graisse liées
au détergent se détachent de la surface à nettoyer et passent dans la solution
sous forme d’émulsion qui peut être ainsi facilement enlevée. Les détergents
peuvent être mousseux, émulsionnés, dispersant ou stabilisant les dispersions.
Une action très importante de ces détergents est celle de détruire les
membranes lipophiles des micro-organismes quand on dénature et on rend
inactives les enzymes existant dans les membranes. Pareil, les détergents
ioniques s’attachent aux protéines chargées électriquement, en les rendant
dénaturées.[38]
Ces deux actions combinées, de destruction et dénaturation des
membranes cellulaires et des protéines sont à la base des actions germicides
des détergents. Celles-là sont secondaires à celles principales, de nettoyage.
Pour renforcer la capacité de nettoyage des détergents, on y ajoute
des additifs dans leur composition, comme par exemple:
- la carboxyméthylcellulose qui forme une couche protectrice sur les
surfaces nettoyées et empêche par la suite la misère;
- les pyrophosphates, tripolyphosphates, silicates utilisés pour l’eau
dure, car ils forment des sels solubles avec Ca2+ et Mg2+ dans l’eau, ce qui
empêche le processus de précipitation et formation de la mousse;
- les abrasifs: pour le polissage des surfaces;
- les agents moussants: ils font et maintiennent la mousse;
- les oxydants: pour le blanchiment (par exemple, les perborates);
- les enzymes (peptidases, amylases, lipases): pour l’hydrolyse des
protéines, glucides et lipides;
- les agents de modification du pH: en vue d’obtenir un pH adéquat,
nécessaire à faire enlever une certaine substance;
- les odorisants.
Une qualité de plus en plus recherchée c’est la biodégradabilité des
détergents que l’on espère être maximale, près de 100%.[39]
Les détergents anioniques: ce sont des sels de Na ou K des acides
alkyle ou alkyle-sulfonique où le composé hydrophile est chargé
négativement - OSO3- (sulfate) ou -SO3- (sulfonate). A la différence des
savons, les détergents inclus dans cette catégorie peuvent être utilisés en
solution acide, avec de l’eau dure, parce que les sulfonates de calcium et
magnésium sont solubles dans l’eau.
Les plus utilisés détergents anioniques sont:
65
CH3(CH2)11OSO3-Na+ CH3(CH2)11C6H4SO3-Na+
dodécylsulfate de sodium dodécylarylesulfonate de sodium
Ils ont une action émulsionnante par l’entraînement des lipides/
cellules superficielles et bactéries colonisatrices se trouvant sur les surfaces à
nettoyer et par leur élimination avec la mousse formée. Le détritus protéique
et le pH acide diminuent leur efficacité. Ce sont des bactéricides pour
Staphylococcus spp. et Streptococcus pneumoniae. Ils sont utilisés pour le
nettoyage des pavés, toilettes ou de la verrerie.
Les détergents cationiques: ce sont des sels d’ammonium
quaternaires où le composé hydrophile est chargé positivement, étant
représenté par l’ion ammonium -NH3+, -N(CH3)3+.
Les plus utilisés détergents cationiques sont:
CH3(CH2)11NH3+Cl- CH3(CH2)15N(CH3)3+Br-
chlorure de dodécylammonium bromure d’hexadécyltriméthylammonium
Outre leur action émulsionnante, ces détergents ont aussi une bonne
action germicide-bactéricide, fongicide et partiellement virulicide. Le spectre
d’action est sélectif, surtout sur des germes gram positifs et moins sur des
germes gram négatifs. La présence des substances organiques n’influencent
pas leur efficacité, mais par contre, un détergent anionique l’inhibe.
Les détergents non-ioniques (neutres): ce sont des éthers ou esters
de certains acides gras ou alkyle acides supérieurs, contenant un ou plusieurs
groupes -OH comme composé hydrophile où ce composé n’a pas de charge
électrique. Par la suite, l’action détergente de ces composants est
indépendante du pH de la solution ou de la présence d’autres ions. A titre
d’exemple:
CH3(CH2)14COOCH2C(CH2OH)3
pentaerythrityl palmitate
Ils sont utilisés au nettoyage des pavés, du mobilier ou de la vaisselle.
À retenir:
- Il n’est pas permis de combiner les produits de nettoyage et la
distribution par sections doit se faire en fonction de l’emballage original, tout
en gardant l’étiquette;
- Il faut garder les matériaux dans des espaces pavés/avec des murs
faciles à nettoyer, ayant une aération naturelle et une humidité optimale, tout
en bon ordre;
- L’infirmière en chef, en collaboration avec le personnel CCLIN
établissent, surveillent et vérifient le programme de décontamination du
département.[40,41]
66
DÉCONTAMINATION PAR DES MOYENS PHYSIQUES
1. Chaleur sèche:
- Flamber l’anse bactériologique. On ne fait pas cette opération avec
les instruments médicaux, les aiguilles, etc;
- Incinérer les déchets, les pièces anatomiques, les cadavres
d’animaux de laboratoire.
2. Chaleur humide:
- Pasteuriser les liquides à des températures entre 55-95˚C: on détruit
par cette méthode 90-95% des micro-organismes pathogènes;
- Laver à des températures de 60-9 ˚C (linge, vaisselle, verrerie de
laboratoire);
- Bouillir de l’eau à 100˚C: on détruit en 10-20 minutes toutes les
formes végétatives et certaines formes sporulées moins résistantes. Ce
procédé s’applique aux aliments, à l’eau, au linge, aux couverts ou à la
vaisselle;
- Repasser à vapeur le linge et les vêtements: on détruit les formes
végétatives en 5-10 minutes ainsi que les spores en 50 secondes.
- Rayons ultraviolets: la longueur d’onde des rayons UV s’étend
entre 210 nm et 28 nm et l’effet bactéricide maximal en est situé entre 240-
280 nm. Les lampes UV à base de vapeurs de mercure émettent des rayons
avec λ = 2 . nm, une valeur qui se retrouve dans l’intervalle bactéricide
optimal. Cet effet est dû à la destruction de l’ADN par la formation de
dimères de thymine.
Les rayons sont utilisés dans la décontamination de l’eau potable, des
implants de titane, des lentilles de contact. De même, les lampes UV sont
utilisées pour la décontamination de l’aéro-microflore ou des surfaces lisses
des laboratoires, blocs opératoires, salles d’isolement, chambres stériles (par
des lampes à rayons directs ou indirects).
Les rayons gamma et les ultrasons sont utiles dans le processus de
désinfection/stérilisation industrielle des médicaments et des aliments.
67
d’impregnation avec des bactéricides pour les vêtements ou les surfaces des
espaces médicaux.[39]
Les facteurs qui influencent la décontamination chimique sont:
- Le spectre et le pouvoir germicide du désinfectant;
- Le nombre de bactéries existant sur le support traité;
- La quantité de matériel organique du support (l’existence du
biofilm);
- La nature du support;
- La concentration du décontaminant;
- La durée du contact, la température;
- Le pH : - il peut y avoir une activité optimale à un pH acide
(phénols, halogènes);
- il peut y avoir une activité optimale à un pH alcalin
(glutaraldéhyde, sels d’ammonium quaternaires);
- l’activité est optimale à un pH neutre (chlorhexidine);
- La stabilité du produit (l’hypochlorite de sodium est très instable);
- La corrosivité: les hypochlorites sont corrosifs pour les métaux;
- La toxicité: la formaldéhyde et la glutaraldéhyde sont toxiques.[40]
Le choix du décontaminant chimique se fait en fonction de
certains critères:
- Etre efficace, avec un grand pouvoir bactéricide;
- Sans être neutralisé par des détritus protéiques;
- Donner naissance à des combinaisons stables;
- Etre facile à préparer/appliquer/stocker/transporter;
- Sans être corrosif et sans avoir d’effets nocifs;
- Etre le moins toxique possible;
- Sans odeur trop forte;
- Etre biodégradable.[40]
68
Tableau VII - Classification de la décontamination par des moyens
chimiques - adapté selon [40]
Niveau de Propriétés
décontamination
Décontamination - Détruit toutes les formes végétatives et un grand nombre de spores
de haut niveau bactériennes jusqu’à 10-4;
- Durée du contact: 20 minutes - 1h;
- Glutaraldéhyde 2%, de l’eau oxygénée 6%, acide peracétique,
hypochlorite de sodium 5,25%.
Décontamination - Détruit M.tuberculosis, les formes végétatives bactériennes, la
de niveau moyen majorité des virus et fonges, sauf les spores bactériennes;
- Durée du contact: au moins 10 minutes;
- Phénols, iodophores, alcools, générateurs de chlore.
Décontamination - Détruit la majorité des formes végétatives bactériennes, certains
de faible niveau virus, fonges, sauf les spores bactériennes, les microbactéries, les
moisissures et les virus sans enveloppe;
- Durée du contact: moins de 10 minutes;
- Phénols, iodophores, alcools, hypochlorite de sodium 5,25%.
Tableau VIII - Classification des instruments médicaux selon le type de
décontamination exigé - adapté selon [40, 42]
Type d’instruments Méthode de décontamination/ stérilisation
médicaux
Instruments Ils ont un grand risque d’infections. Ces instruments doivent être
médicaux critiques parfaitement stériles car ils entrent en contact avec des tissus et
vaisseaux.
On y inclut les instruments chirurgicaux, cathéters cardiaques et
urinaires, les implants et les sondes utilisés dans les cavités stériles
du corps, etc. Pour réutiliser ces instruments, il est nécessaire de
faire la décontamination et ensuite, la stérilisation.
Pour les objets sensibles à une certaine température, on fait la
stérilisation avec oxyde d’éthylène, plasma gazeux d’eau oxygénée
ou avec des agents chimiques stérilisants comme par exemple: des
solutions avec ˃ 2,4% glutaraldéhyde ou avec 0,95% glutaraldéhyde
et 1,64% phénol, de l’eau oxygénée , %, de l’eau oxygénée , %
avec 0,23% acide peracétique, acide peracétique 0,2%, acide
peracétique 0,08% avec 1,0% d’eau oxygénée.
Instruments Ce sont des instruments qui viennent en contact avec des muqueuses
médicaux semi- (sauf la muqueuse périodontale) ou avec des solutions de continuité
critiques de la peau - endoscopes, laryngoscopes, cystoscopes, tubes
endotrachéaux, équipement d’anesthésie/respiration assistée. Ces
dispositifs ne doivent pas contenir de micro-organismes, sauf un
petit nombre de spores bactériennes. Cette catégorie d’instruments
exige une stérilisation chimique ou décontamination de haut
niveau, en utilisant des désinfectants chimiques tels: la
glutaraldéhyde, l’eau oxygénée, l’orthophthaldéhyde, l’acide
peracétique avec de l’eau oxygénée.
Les thermomètres oraux/rectaux, les baignoires d’hydrothérapie
nécessitent une décontamination de niveau moyen.
69
Instruments Ce sont les objets qui viennent en contact avec la peau, celle-ci étant
médicaux et une barrière efficace pour la majorité des micro-organismes. Il y en a
environnement deux catégories:
non-critiques - Instruments à soin du malade: stéthoscopes, bassins de lit;
- Surfaces: paviments, cadre du lit, balustrades, mobilier, etc.
Le niveau de décontamination utilisé est moyen ou faible.
L’avantage de ce type d’objets est qu’ils peuvent être décontaminés
sur place, en utilisant les désinfectants suivants: l’alcool éthylique ou
isopropylique 70-90%, l’hypochlorite de sodium ( ,2 -6,15%) dilué
1:500, le détergent à phénol ou iodophore, le détergent aux sels
d’ammonium quaternaires. Ces désinfectants sont efficaces pour
détruire certaines formes végétatives de bactéries (ex. Listeria,
Escherichia coli, Salmonella, entérocoques résistants à la
vancomycine, Staphylococcus aureus résistant à la méticilline), des
fonges (ex. Candida), des micobactéries (ex. Mycobacterium
tuberculosis) et des virus (ex. Poliovirus), à une durée d’exposition
de 30-60 secondes.
En cas de décontamination des surfaces à l’aide des torchons ou des
lavettes, sans être bien propres ou sans changer à temps de solution
désinfectante (après avoir nettoyé 3-4 chambres ou après un
intervalle de 60 minutes), on risque de contaminer l’entière unité
médicale.
Tableau IX - Classification du milieu hospitalier du point de vue du
risque de contamination et de la méthode de décontamination utilisée-
adapté selon [40]
Risque Méthode de décontamination
Risque minimum - Murs, planchers, plafons, lavabos, canal d’égout, armature
de lit, placards;
- NETTOYAGE, + DÉCONTAMINATION de faible, moyen
et haut niveau, au cas où il y aurait des produits biologiques ;
Risque faible - Objets venant en contact avec la peau intacte: stéthoscopes,
manchette du tensiomètre, vaisselle, objets sanitaires;
- NETTOYAGE, + DÉCONTAMINATION de faible, moyen
et haut niveau, au cas où il y aurait des produits biologiques ;
Risque moyen - Objets venant en contact avec les muqueuses:
thermomètres, endoscopes, équipement pour respiration
assistée;
- Objets contaminés;
- Objets utilisés chez les patients immunodéprimés;
- DÉCONTAMINATION de haut niveau, STÉRILISATION
CHIMIQUE;
Risque élevé - Objets venant en contact avec des solutions de continuité de
la peau/des muqueuses ou qui sont introduits dans des zones
stériles: aiguilles, cathéters, instruments chirurgicaux,
implants;
- STÉRILISATION.
70
Règles de bon usage de la décontamination:
- Elle ne remplace ni le nettoyage ni la stérilisation;
- La décontamination précède le nettoyage dans le foyer ou quand
des matières organiques sont présentes sur un support;
- Il est recommandé d’alterner les substances pour prévenir la
résistance;
- Il faut respecter la concentration efficace, la durée d’action;
- On utilise des solutions fraîches, avant la date de péremption;
- On fait le contrôle chimique et microbiologique des solutions
désinfectantes;
- Il faut respecter les règles de sécurité au travail.[40]
La décontamination peut être:- prophylactique;
- dans le foyer (quand on utilise
seulement des décontaminants de haut niveau) et elle a deux formes: courante
et terminale.
La décontamination prophylactique a pour but de prévenir
l’apparition et l’étendue des maladies transmissibles au niveau de la
population (décontamination de l’eau potable, des résidences, des moyens de
transport en commun, etc).
La décontamination dans le foyer, la forme courante, habituelle:
se fait dans l’espace où il y a un cas confirmé ou suspect de maladie
transmissible, durant la période de contagiosité, mais aussi autour des
contacts et porteurs de germes. Le processus concerne les produits
biologiques pathologiques provenant du malade ou du porteur, mais aussi
l’environnement du malade y compris les objets de son espace.
La décontamination dans le foyer, la forme terminale: se fait une
seule fois, après le départ du patient ou du porteur dans un espace.
Elle s’effectue:
- Dans les sections de maladies transmissibles, après avoir eu des cas
de maladie déclarés de façon nominale;
- Dans les foyers d’infections nosocomiales/avec des germes
multirésistants;
- Dans les sections avec des patients immunodéprimés (néonatologie,
hématologie, oncologie, transplantés, brûlés);
- Dans des blocs opératoires, salles d’accouchement, unités de soins
intensifs;
- Aux services d’urgence, ambulance, etc.
Les micro-organismes qui exigent une décontamination terminale
sont:- Mycobacterium tuberculosis;
- Entérobactéries ou germes non-fermentants sécréteurs de β-lactamase;
- Staphylococcus aureus résistant à méticilline;
- Streptocoques β-hémolytiques du groupe A;
- Virus hépatite, virus poliomyélite, etc.
71
Classes de décontaminants
1. ALCOOLS
Les alcools utilisés sont: l’alcool éthylique et l’alcool isopropylique.
L’activité bactéricide optimale apparaît aux concentrations de 60-90% de
solution dans l’eau (volume/volume) et se réduit brusquement quand les
concentrations baissent en dessous de 0%. L’action bactéricide se fait par la
dénaturation des protéines (déshydratation avec perte de la conformation et
agrégation). Ils ont une action bactéricide, tuberculocide, fongicide,
virulicide. Pseudomonas aeruginosa, Serratia marcescens, E.coli,
Salmonella spp., Staphylococcus aureus et Streptococcus pyogenes sont
détruits en 10 secondes. L’alcool éthylique rend inactifs tous les virus
lipophiles (herpès, vaccinia, influenza virus) ainsi que des virus hydrophiles
(adénovirus, entérovirus, rhinovirus, échovirus, astrovirus, VHB, VIH,
rotavirus, moins le VHA ou poliovirus).[32]
Comme un désavantage à mentionner: les alcools sont inflammables,
ils s’évaporent facilement, détruisent le caoutchouc ou d’autres matériaux
plastiques.
Ils sont utilisés dans la décontamination des surfaces et des
instruments (thermomètres oraux, rectaux, stéthoscopes, laryngoscopes), dans
l’antisepsie des téguments (mains, site d’injection du traitement parentéral).
72
Parmi les désavantages on mentionne:
L’apparition d’irritations oculaires/oropharyngées;
La corrosion des métaux;
L’inactivation par les détritus organiques;
La décoloration ou le blanchiment des objets;
La stabilité assez réduite;
73
Chloramine B (sel de sodium de N-chloro benzene sulfonamide) et la
chloramine T (sel de sodium de N-chloro tosylamide) avec 25-29% de
chlore actif
Les deux ont une action bactéricide, virulicide, fongicide et en
grandes concentrations, tuberculocide. On les utilise pour décontaminer les
murs, les paviments, en concentration de 2g%; les objets en plastique 1-2g%;
le linge; l’équipement de protection 1-2g% pendant 1-2 heures; la vaisselle,
0,5-1g% pendant 30-60 minutes; les thermomètres.
3. ALDÉHYDES
Ortho-phthalaldéhyde (OPA)
C’est un décontaminant de haut niveau, agréé en 1999. Il contient
0,55% 1,2 - benzenedicarboxaldéhyde (OPA), étant une solution claire,
bleuâtre, avec un pH de 7,5. Il a une action germicide plus forte que le
glutaraldéhyde, en détruisant les micobactéries résistantes au glutaraldéhyde
ainsi que les spores de B.atrophaeus. À partir de 2004, ce décontaminant a
remplacé le glutaraldéhyde dans les processus de stérilisation chimique, vu
qu’il est stable à un pH de 3-9, n’est pas irritant pour les yeux et le nez et il
agit plus rapidement. Le grand désavantage est la colorisation en gris des
protéines; il s’agit de même pour la peau non-protégée.
75
5. IODOPHORES
Un iodophore est une combinaison entre iode et un agent de
solubilisation ou transporteur. Le plus connu iodophore est la povidone iodée
où le transporteur est la povidone (polyvinylpyrrolidone - un polymère
hydrosoluble). La combinaison présente l’activité germicide de l’iode, mais
elle ne colorie pas et n’est pas trop toxique.
Les iodophores ont une activité bactéricide, virulicide, tuberculocide,
légèrement sporicide ou fongicide. On les utilise dans l’antisepsie des mains,
téguments, du champ opératoire en concentration de 7,5 et 10%. La bétadine
est un produit commercial à base de povidone iodée (100 mg/ml). L’iode
peut déterminer des irritations tégumentaires, oculaires, gastriques, des
allergies.
7. DÉRIVÉS PHÉNOLIQUES
Le phénol a été le premier agent germicide utilisé par J.Lister, en
186 , pour la décontamination dans l’hôpital. Plus tard, pour renforcer les
propriétés antiseptiques, on a synthétisé de nombreux dérivés du phénol, par
le remplacement d’un atome d’hydrogène de l’anneau aromatique par divers
radicaux (alkyle, phényle, benzyle, halogène). Deux de ces dérivés sont
utilisés souvent comme décontaminants dans les hôpitaux: ortho-
phénylphénol et ortho-benzyl-para-chlorophénol (chlorophène).
Ces dérivés sont stables en solution, ont un bon prix et une action
bactéricide (y compris contre Pseudomonas aeruginosa), fongicide,
tuberculocide, légèrement virulicide (ou nulle), mais non pas une action
sporicide. On les utilise seulement pour la décontamination du milieu
hospitalier - air, surfaces et parfois pour les instruments
anatomopathologiques. Ils sont corrosifs pour Al, Cu, Zn, ne sont pas
efficaces contre les virus transmis par voie parentérale et ont des effets nocifs
76
sur les téguments, les yeux, la muqueuse respiratoire ou gastrique. Ils ont une
toxicité modérée pour le SNC. On ne les utilise pas dans des espaces
alimentaires ou salons avec patients, en pédiatrie, néonatologie et pour des
équipements venant en contact avec les muqueuses.
Vesphene de 1% (2-phénylphénol+p-tiers amylphénol+bases alcalines)
détruit M. tuberculosis en 10 minutes. On l’utilise pour décontaminer les
surfaces (tables, lits, surfaces de laboratoire ou objets médicaux non-
critiques), par essuyage, pulvérisation, en concentration de 0,4% ou pour
décontaminer le milieu aérien, en concentration de 10%.
9. BIGUANIDES
Chlorhexidine
Ce composé a une activité bactéricide (plus grande contre les germes
gram positifs), fongicide, partiellement virulicide, mais non pas tuberculocide
ou sporicide. Les solutions se préparent avec de l’eau distillée stérile ou de
l’alcool (pour ne pas se contaminer avec Pseudomonas aeruginosa). Ce
désinfectant est utilisé dans l’antisepsie pré- et post-opératoire des téguments,
en concentration de 0,5-1%, ou en cas des plaies. Il peut provoquer des
irritations oculaires, dermatites de contact.
Hexachlorophène
Il est rarement utilisé, en cas d’épidémies nosocomiales avec
Staphylococcus aureus, dans l’antisepsie des mains.
10. ANTISEPTIQUES
Ils ne sont pas stérilisants mais ils réduisent temporairement le nombre
de micro-organismes existant sur la peau et les muqueuses. Pour en prévenir
la contamination, on note la date d’ouverture du flacon et la date limite à
77
utiliser (selon les conseils d’utilisation du producteur), on le referme après
chaque utilisation et on ne remplit plus le flacon vide avec une nouvelle
quantité d’antiseptique. De même, il est interdit de toucher au bouchon du
flacon et il est recommandé d’utiliser les antiseptiques en petits flacons et
non pas les solutions.[40] Parmi les antiseptiques on peut mentionner:
Gluconate de chlorhexidine de 0,05-0,5%;
Fenosept;
Spitaderm;
Cutisan;
Bétadine dermique;
Teinture d’iode de %;
De l’eau oxygénée de %.
STÉRILISATION
78
I. MÉTHODES PHYSIQUES DE STÉRILISATION
79
B. Par vapeurs d’eau sous pression - Autoclavage
La méthode consiste dans l’exposition des matériaux aux vapeurs
d’eau sous pression (chaleur humide), étant considérée la plus efficace
méthode de stérilisation.
Cela permet la stérilisation des instruments chirurgicaux, du matériel
mou (à 3 atm., 134˚C, 10-30 minutes), du caoutchouc (à 2 atm. 121˚C, 30
minutes), la décontamination des déchets/la stérilisation du milieu de
laboratoire, des perfusables. Par cette méthode, on détruit les micro-
organismes par coagulation irreversible, dénaturation des enzymes et des
protéines structurales. Un traitement correct par autoclavage rend inactifs
tous les micro-organismes tels les bactéries, fonges, virus, ainsi que les
spores bactériennes. Pour inactiver les prions, la durée d’autoclavage doit être
doublée. Pour une stérilisation efficace, il est nécessaire de respecter le temps
de stérilisation des différentes étapes:
Le prétraitement (vacuum) et pré-réchauffement;
La stérilisation;
Le post-traitement (post-vacuum) - où l’on élimine l’excès
d’humidité; à la fin de la stérilisation, les textiles peuvent
avoir un poids plus grand de maximum 1%.
On vérifie l’efficacité de la stérilisation par divers moyens:
1. Pour chaque cycle de stérilisation par:
L’enregistrement permanent des paramètres physiques -
diagramme température/pression;
Le changement de la couleur des bandes adhésives (à une
certaine température), des emballages spéciaux, des
indicateurs mis dans les paquets (si le changement ne s’est pas
produit, le matériel n’est pas stérile);
2. Chaque jour:
Des bioindicateurs comme Bacillus stearotermophylus - une
fiole avec des spores de Bacillus stearotermophylus est
soumise au processus de stérilisation et après, on en fait une
culture sur un milieu adéquat; l’indicateur y contenu change
de couleur en cas d’un bacille actif. Les fioles Stearotest
gardent leur couleur violette à une température de 120˚C (le
changement de couleur vers des nuances de marron indique
une température plus élevée, par contre, le changement en
jaune, une température plus basse);
Vérification du degré de pénétration de la vapeur par le test
Bowie&Dick (le matin, avant la première stérilisation) - dans
un paquet textile on met un papier spécial; le changement
uniforme de couleur du modèle géométrique signifie une
80
pénétration correcte. Dans le cas contraire, le stérilisateur ne
s’utilise pas et nécessite une révision technique.
3. Tous les 3 mois, il faut faire une révision périodique, après laquelle
on vérifie:
Le diagramme température/pression;
Le test Bowie&Dick;
Le contrôle de l’humidité des textiles - la stérilisation d’une
casserole avec 20 g de gaz pliée, pesée avant et après la
stérilisation.
On y met des étiquettes en notant la date, l’heure, le stérilisateur,
la personne ayant fait la stérilisation et on enregistre tout dans le cahier de
stérilisation. La durée de l’état stérile est de 24 h pour les casseroles/boîtes, 1
mois pour les matériels emballés en papier spécial et 2 mois pour ceux
emballés en plastique, à condition que l’emballage soit intact.[40]
D. Flash Stérilisation
C’est la stérilisation rapide d’un objet non-emballé, à 132oC pour
3 minutes, à 2 atm., en vue d’une pénétration rapide du vapeur. On l’utilise
pour les objets/instruments ne pouvant pas être emballés, stérilisés et
emmagasinés avant utilisation ou quand on n’a pas assez de temps pour
l’autoclavage classique. Cette méthode n’est pas recommandée pour les
dispositifs à implanter ou comme méthode de stérilisation habituelle, parce
que l’absence d’emballage protectif permettrait la contamination lors du
transport, les paramètres de la stérilisation (temps, température, pression)
étant diminués et en plus, il n’y aurait pas d’indicateurs biologiques de
surveillance de la stérilisation.
81
formaldéhyde ou l’ozone. Les liquides stérilisants qui sont aussi des
désinfectants de haut niveau incluent: le peroxyde d’hydrogène, l’acide
peracétique, des aldéhydes réactifs comme le glutaraldéhyde ou
l’orthophthalaldéhyde.
82
D. Stérilisation à l’acide peracétique
L’acide peracétique est un agent oxydant fort qui agit même dans la
présence des impuretés (par exemple pour stériliser les endoscopes). En
1988, on a introduit un système automatique de stérilisation chimique des
instruments médicaux, chirurgicaux et dentaires, en utilisant l’acide
peracétique en concentration de 35% et un agent anticorrosion. Après
l’introduction dans la pièce à stériliser, on fait une dilution à l’eau distillée de
l’acide peracétique jusqu’à une concentration de 0,2 % et une température de
50˚C.
83
PRÉLÈVEMENT, TRANSPORT, CONSERVATION DES
PRINCIPAUX PRODUITS BIOLOGIQUES DANS LA PRATIQUE
ÉPIDÉMIOLOGIQUE
84
cela confère la protection de l’emballage secondaire contre la détérioration
physique durant le transport.
Le transport des épreuves entre les unités médicales se fait par des
moyens de transport auto individuels, ayant l’avis de la Direction de Santé
publique. Les documents contenant toutes les données sur l’épreuve y sont
attachés jusqu’à l’enregistrement et l’identification.
Les produits prélevés dans la pratique épidémiologique peuvent être des
sécrétions, excrétions, tissus prélevés par biopsie ou autopsie, produits
alimentaires, de l’eau, de l’air, etc. La majorité des épreuves proviennent des
malades, mais il y a aussi des investigations pour les personnes en
convalescence, porteurs sains, contacts ou personnes décédées.
Le diagnostic bactériologique comprend l’isolement des germes,
l’identification jusqu’au niveau de l’espèce, la détermination du niveau de
sensibilisation aux produits antibactériens à l’aide de l’antibiogramme et
l’encadrement dans des phénotypes de résistance. Pour des raisons de
recherche scientifique ou dans les laboratoires performants, on peut
compléter l’investigation par l’étude de la clonalité des souches bactériennes
ou par l’identification du substrat génétique de résistance.
Chaque produit biologique/pathologique a une certaine technique de
prélèvement qui est présentée ci-dessous:
1. INFECTIONS RESPIRATOIRES
2. INFECTIONS SANGUINES
3. INFECTIONS URINAIRES
4. INFECTIONS GÉNITALES
5. INFECTIONS TÉGUMENTAIRES
6. INFECTIONS OCULAIRES
7. INFECTIONS DU SNC
8. INFECTIONS DIGESTIVES
91
Tableau X - Aliments impliqués dans les toxi-infections alimentaires -
adapté selon [44]
No. Aliments Etiologie possible
1. Aliments fumés (viande, volaille, Salmonella;
poisson) Staphylococcus aureus (et ses entérotoxines);
2. Aliments sous-vide Clostridium botulinum (et ses néurotoxines);
3. Fromage Salmonella;
Staphylococcus aureus (et ses entérotoxines);
E.coli;
4. Viande et ses dérivés Salmonella;
Staphylococcus aureus (et ses entérotoxines);
Clostridium perfringens (et son entérotoxine);
Campylobacter jejuni;
Yersinia enterocolitica;
E.coli 0157:H7;
5. Pommes de terre Bacillus cereus (et ses toxines);
Clostridium botulinum (et ses néurotoxines);
6. Céréales et aliments à base de maïs Bacillus cereus (et ses toxines);
Mycotoxines;
7. Potages, soupes, ragoûts Bacillus cereus;
Clostridium perfringens (et son entérotoxine);
8. Conserves faites a la maison Clostridium botulinum (et ses néurotoxines);
9. Crustacés Vibrio parahaemolyticus;
V.cholerae 01;
10. Hamburger E.coli 0157:H7
Salmonella
11. Glace Salmonella;
Staphylococcus aureus (et ses entérotoxines);
12. Lait cru et ses dérivés Salmonella;
Staphylococcus aureus (et ses entérotoxines);
Campylobacter jejuni;
Streptococcus pyogenes;
Yersinia enterocolitica;
13. Lait en poudre Salmonella;
Bacilus cereus;
Staphylococcus aureus (et ses entérotoxines);
14. Mayonnaise E.coli 0157:H7;
15. Légumineuses, graines Clostridium perfringens (et son entérotoxine);
Bacillus cereus (et ses toxines);
16. Riz Bacillus cereus (et ses toxines);
17. Oeufs, produits à base d’oeufs Salmonella;
18. Pâtisseries à base de lait et d’oeufs Staphylococcus aureus (et ses entérotoxines);
Salmonella;
Bacillus cereus (et ses toxines);
19. Poisson et ses dérivés V.cholerae 01, non-01;
V.parahaemolyticus;
Proteus spp.;
Morganella spp.;
20. Salades de légumes avec des oeufs Staphylococcus aureus (et ses entérotoxines);
et de la viande Salmonella; E.coli; Shigella spp.
92
Pour les aliments liquides, on en prélève de façon aseptique 200 ml, et
pour ceux solides, 150-200 g (plusieurs fragments cubiques de différents
endroits et de toutes les couches) qui sont mis en flacons stériles,
hermétiques, avec une étiquette adéquate et transportés ensuite au laboratoire.
L’étiquette devrait comprendre:
- Le nom de l’aliment;
- Le nom de l’unité;
- La date de prélèvement;
- Le numéro du lot de fabrication;
- Le numéro du procès-verbal de prélèvement;
Pour ces raisons:
- Le lait: prélevé dans son emballage original ou s’il s’agit d’une
quantité qui dépasse 1 kg, on en prélève un échantillon de 200-
500 ml;
- Les produits à base de viande: on en coupe 150-200 g de
différentes parties ou l’on prélève un emballage entier (pour les
produits concentrés);
- Les conserves faites a la maison: un emballage intact d’un même
lot;
- Les restes alimentaires: on en prélève à l’aide d’une spatule;
- Tous les produits sont conservés au frigo, à une température de
+4˚C et envoyés au laboratoire en boîte isotherme;
- Les aliments congelés: on en prélève un emballage entier ou des
morceaux de surface mais aussi de profondeur. Ils sont congelés
jusqu’à l’examination;
- Le riz, les légumes: on en prélève des échantillons de surface et
de profondeur et on les introduit en flacons stériles, fermés, à
l’abri de l’humidité.[44]
Tous les échantillons doivent arriver au laboratoire en maximum 6 heures.
a. Le prélèvement de l’eau
- Des centrales d’eau: on flambe le robinet, on l’ouvre complètement et on
laisse couler pendant 5-10 minutes; ensuite on fixe le débit et on laisse couler
le jet d’eau à un diamètre de maximum 1 cm; on enlève le bouchon du flacon
stérile et on le remplit, en laissant 2 cm jusqu’au bouchon. On ferme le flacon
et on y colle une étiquette. Un échantillon contient entre 1- l d’eau.
- Des réservoirs et des bassins: après avoir enlevé le bouchon, le flacon stérile
est ouvert et introduit dans le réservoir/bassin; il est rempli en laissant 2 cm
jusqu’au bouchon et il est refermé;
- Des puits et des sources: l’échantillon est prélevé directement du puits ou à
l’aide d’un seau;
93
- Si l’eau prélevée est chlorinée, avant de stériliser le flacon on y introduit 10
mg de thiosulfate de sodium à 00 ml d’eau pour l’analyse;[44]
- L’étiquette contient obligatoirement le nom du point de prélèvement, la
date/ l’heure de prélèvement et le numéro de l’échantillon;
- Le transport au laboratoire se fait en boîtes isothermes, en maximum 2
heures (ou 6 heures à une température de +4˚C).
b. Le prélèvement de la microflore: se fait couramment dans la pratique
épidémiologique dans le milieu nosocomial, dans des pièces à risque élevé
d’infection pour les patients assistés - blocs opératoires, salles
d’accouchement, soins intensifs, salons de néonatologie. Cela peut se faire
par plusieurs méthodes:
- La méthode de sédimentation de Koch: dans chaque pièce on laisse 2 lots
de boîtes de Petri, chacun contenant une plaque de gélose-sang et une de
gélose nutritive. Le premier lot se place au milieu de la pièce, sur une table,
et le deuxième dans un coin, sur une étagère. On enlève les bouchons des
boîtes de Petri, en les orientant vers le bas et on attend 10-15 minutes en
fonction de la contamination bactérienne de l’air (pour une micro-aéroflore
chargée, le temps d’exposition est plus réduit). A la fin, on referme les boîtes
et on les transporte rapidement au laboratoire.
- La méthode par aspiration: le prélèvement se fait à l’aide des appareils tels
l’analyseur M.A.Q.S (Microbiological air quality sampler-Oxoid). Cet
appareil vise à attacher les plaques de Petri au milieu de culture, tout cela
dans un adaptateur spécial, l’air étant aspiré à une vitesse entre 0, -2 l/s et le
volume analysé étant entre 1-999 l. Plus tard, après l’incubation, on compte
les colonies et on calcule le nombre de germes selon une formule
mathématique, où Pr. signifie le nombre probable de micro-organismes
existant dans le volume d’air mesuré; N- le nombre d’orifices de l’analyseur;
r- le nombre de UFC (unités formatrices de colonies) existant sur la plaque de
culture:
Le nombre total des germes / m3 d'air ne doit pas dépasser 500-1500 selon
l'activité dans la chambre, le début ou la fin de la journée de travail. Dans les
blocs opératoires, les salons des nouveaux - nés et des nourrissons sont
autorisés un maximum de 300 germes / m3 d'air, avec l'absence de la flore
hémolytiques. Il n’est pas permis de trouver de staphylocoques à coagulase
positive, non plus de streptocoques ß-hémolytiques sur les plaques.[40]
c. Le contrôle microbiologique des surfaces et du matériel mou: c’est
usuel pour les tables, tables de nuit, cadres de lit, murs en faïance, le linge,
etc. Si les surfaces ont été décontaminées auparavant, on va utiliser avant le
prélèvement une solution N/10 de thyosulfate de sodium, pour neutraliser les
94
dérivés chlorés. À l’aide d’un tampon stérile mouillé dans du sérum
physiologique stérile, on essuie une surface délimitée d’un cadre métallique
carré (de 5 cm), stérilisé avant. Le tampon glisse horizontalement et
verticalement par des mouvements de rotation, ensuite il est introduit dans le
tube protecteur, en y collant une étiquette et il est envoyé au laboratoire, en
maximum 2 heures. On considère une surface/ matériel mou propre quand il
y a moins de colonies/ cm², en absence d’agents pathogènes
(staphylocoques à coagulase positive, E.coli entéropathogène Proteus spp.,
etc.).[40]
d. Le contrôle des téguments du personnel médical: on a en vue surtout les
mains, étant donné qu’elles sont la principale voie de transmission des
germes, dans le milieu nosocomial. A l’aide d’un tampon stérile mouillé dans
du sérum physiologique stérile, on essuie la surface de la paume droite, y
compris les doigts, en insistant sur l’espace interdigital ou péri-unguéal. La
limite admise serait de 40 germes par main, mais pas de germes pathogènes
(Escherichia coli; Proteus; Staphylococcus aureus; Pseudomonas spp. ;
Klebsiella spp. ; Acintotobacter spp. ; Enterococcus résistant à vancomycin).
Au cas où le prélèvement se ferrait durant un procédé d’asepsie, la limite
admise serait de 10 UFC/ml.[40]
95
NOTIONS D’ÉPIDÉMIOLOGIE DESCRIPTIVE ET ANALYTIQUE
(Indicateurs utilisés pour mesurer la morbidité/ Indicateurs socio-
démographiques, la méthodologie des études épidémiologiques)
- Incidence cumulative = nombre de nouveaux cas parus dans la période étudiée x 10n
nombre de personnes sans maladie de la population à
risque au début de l’étude
- Taux d’attaque = nombre de nouveaux cas des contacts des cas princeps x 10n
nombre total de personnes à risque
- Prévalence périodique = nombre total de cas (anciens et récents) dans cette période-là x 10n
nombre total de personnes examinées dans cette période-là
- La natalité:
= nombre de nouveaux-nés vivants au cours d’une année x 1000
nombre d’habitants au 1er juillet
- L'accroissement naturel:
= nombre de nouveaux-nés vivants - nombre de décès au cours d’une année x 1000
nombre d’habitants au 1er juillet
- La mortalité infantile:
= nombre de décès des enfants moins d’1 an au cours d’une année x 100
nombre de nouveaux-nés vivants de la même année
- Les années potentielles de vie perdues par cause de décès prématurés = nombre
d’années potentielles de vie d’un individu décédé avant l’âge de „X” ans.[45]
Il existe également des indicateurs liés à l’activité médicale, les plus usuels
étant:
- La durée moyenne d’hospitalisation:
= nombre de jours d’hospitalisation au cours d’une année
nombre de malades déjà sortis + hospitalisés au 31 décembre (Nombre d'admission)
97
- Le roulage des malades sur lit au cours d’une année:
= nombre de malades enregistrés (existants + hospitalisés au 31 décembre)
nombre moyen de lits d’hôpitaux
99
E+
malades
E-
E+
sains
E-
Passé Présent
M+
exposés
Sujets sains M-
faisant partie de la
même population M+
nonexposés
M-
Présent Futur
101
M+
exposés
M-
M+
non-exposés
M-
Passé Présent
Exposés+ a b a+
b
c d c+
Exposés - d
Total a+ b+d
c
Fig.no.5 Tableau de contingence 2 x 2
102
La force de l’association entre le facteur de risque et la maladie est mesurable
par le calcul de Risque relatif (RR) et Odds ratio (OR), où:
RR = P(B+/E+) = a/a+b
P(B+/E-) c/c+d
D’habitude, l’OR est plus grand que le RR. Si l’OR > 1 (RR >1) et
tout l’intervalle de confiance > 1, le facteur d’exposition est considéré un
facteur de risque, quel que soit le type d’étude.[47]
2. La consistance - plusieurs chercheurs utilisant divers types d’études à des
moments, circonstances et endroits différents parviennent aux mêmes
conclusions;
3. La temporalité de l’association - l’exposition doit précéder l’effet,
l’apparition de la maladie;
4. La relation dose-effet - le risque est proportionnel avec l’intensité de
l’exposition;
5. Le caractère réversible - l’association de causalité est plus forte si une
fois la cause éliminée, le risque de maladie baisse;
6. La plausibilité - elle détermine si l’association considérée est cohérente
par rapport aux connaissances scientifiques reconnues. Cependant, l’absence
de plausibilité peut être passagère et refléter uniquement le manque de
connaissances d’actualité.
7. La spécificité de l’association - une seule cause possible est liée à un seul
effet (ex: les maladies infectieuses, génétiques);
8. L’analogie - l’existence d’une autre liaison de type cause-effet similaire à
celle soumise à l’étude lui donne un aspect crédible.[1,46]
Les critères de Hill sont nécessaires mais pas suffisants pour déterminer
la relation de causalité!
103
La figure ci-dessous représente la force des études dans la détermination de la
relation de causalité:
Etude cohorte
Etude cas-témoin
106
- L’effet de la confusion est estimé par la prise en charge de „la pire
distribution” du facteur pour les groupes comparés;
- C’est utile surtout pour le contrôle des biais d’échantillonnage dus à
la non-compliance;
- ex: Dans une étude pour déterminer l’incidence de la maladie
coronarienne, tous les sujets non-compliants seront considérés comme des
cas souffrant de la pathologie respective.
6. Méthodes statistiques - pour ajuster les valeurs de la variable dépendant
de l’influence d’une ou de plusieurs variables indépendantes - sources de
confusion, on recourt à la régression multiple (des procédés statistiques tels la
régression logistique, le modèle de régression proportionnelle au hasard Cox,
l’analyse de la covariance).
109
population à surveiller dans une certaine zone géographique ou dans une aire
représentative.
En Roumanie, la surveillance de la pathologie infectieuse
communautaire est réglementée par la Décision no.589/13.06.2007
concernant la méthodologie de rapport et de collecte de données sur la
surveillance des maladies transmissibles; il y a en ce sens une fiche unique de
rapport de chaque cas.[35] En ce qui concerne les infections nosocomiales,
on retrouve cette méthodologie dans l’arrêté ministériel no.1101/30.09.2016
concernant les Normes de surveillance, prévention et contrôle des infections
associées aux soins médicaux dans les unités médicales.
110
Tableau XII - Analyse comparative des méthodes de surveillance - adapté selon [ 51, 52, 53, 54, 55, 56, 57]
Surveillance Description Avantages Désavantages Exemples
Passive - rapport du personnel médical - coût plus réduit; - personnel qui n’est pas formé en - surveillance de la rubéole,
du système; surveillance et en épidémiologie; varicelle, coqueluche,
- peut négliger les définitions parotidite épidémique,
standard; hépatite virale;
- c’est une tâche supplémentaire
déterminant l’apparition du retard
dans le processus de rapporter ou
même des situations sans rapporter
Active - implication du personnel - rigueur dans la définition des - personnel spécialisé dans ce - surveillance des infections
médical spécialisé (par cas; domaine; nosocomiales par le
téléphone, visites, etc.); - surveillance supérieure par - coût plus élevé; personnel CPCIN;
plusieurs sources; - peu de chances de continuer,
surtout dans un système aux
ressources limitées.
Continue - surveillance continue le long - image d’ensemble sur la - temps et efforts considérables; - surveillance de la maladie
des années; problématique; de Lyme dans une section
- stockage et comparaison de de MT au cours d’une
données pour identifier les longue période
tendances.
Limitée - surveillance par rotation; - surveillance à l’aide du - surveillance réduite avec le - surveillance des infections
(par rotation) - possible surveillance totale, personnel réduit comme nombre; temps, d’où les fausses nosocomiales du trajet
dans une période et dans chaque - évaluation des mesures de conclusions et par la suite la urinaire dans
section de l’hôpital; contrôle. problématique nosocomiale une zone au taux élevé,
- alternance entre surveillance pourrait rester sans solution. jusqu’à la baisse de la
globale dans une période de prévalence.
temps et ciblée sur certaines
infections, dans d’autres
périodes.
111
Globale - collecte, analyse et - image d’ensemble sur la - personnel surchargé; surveillance - surveillance de la
dissémination de données sur problématique. peu faisable. problématique nosocomiale
une certaine pathologie d’une dans une unité médicale
zone géographique. tertiaire
Ciblée - sur une certaine section; - données plus exactes reflétées - incapacité d’identifier les - surveillance de la
- sur un type d’infection; dans une surveillance adéquate; infections des aires non- problématique nosocomiale
- sur un groupe de patients. - sélection de critères: fréquence, surveillées; dans une section - soins
mortalité, coûts, prévention; - dans les sections au risque élevé, intensifs;
- efficacité plus grande par la la pathologie sévère demande du - surveillance des infections
restriction de l’aire de collecte et temps supplémentaire pour post-opératoires dans une
par économie de temps; parcourir les fiches d’observation; section - chirurgie.
- facile à associer à d’autres - les résultats obtenus ne peuvent
méthodes. pas être comparés à ceux du reste
de l’hôpital.
Post-hospitalisation - contact avec le patient par - identification de nombreuses - il n’existe pas de méthode - surveillance des
téléphone, mail, courrier; infections nosocomiales de plaie standard; endocardites post-chirurgie
- contact avec le médecin post-opératoire pour une - des erreurs dans l’identification cardiaque ou infections de
généraliste/chirurgien; hospitalisation de courte durée d’une infection; plaie post-opératoires.
- identification des (environ 70% sont après la sortie - accord faible du personnel au
réhospitalisations; de l’hôpital). rapport;
- surveillance de - impossibilité de déterminer l’état
l’antibiothérapie chez le patient clinique des patients non-
ambulatoire, post-opératoire. monitorés;
- difficultés pour monitorer
l’antibiothérapie ambulatoire.
Rétrospective - notes médicales après la sortie - une seule investigation pour un - surveillance qualitative selon la - investigation d’une
du patient; patient; qualité des documents cliniques; épidémie avec infections de
- enregistrement de nouveaux - très utile en situations - les aller-retour diminuent l’utilité plaie post-opératoires.
cas d’une période antérieure. épidémiques; de la méthode par le manque de
- demande de ressources limitées. données.
112
Prospective - surveillance des patients par - utilisation de toutes les sources - temps et efforts considérables. - surveillance des
un contrôle répété durant de données disponibles; septicémies dans une unité -
l’hospitalisation; - autres investigations ou soins intensifs
interventions possibles ;
- plus grande visibilité du
personnel de spécialité;
- feed-back des résultats.
Par étude - enregistrement de nouveaux - image d’ensemble sur la - personnel de spécialité surchargé; - identification de
longitudinale cas d’infection d’une zone et problématique; - impossibilité de calculer les taux l’incidence des toxi-
(d’incidence) calcul de l’incidence. - analyse des facteurs de risque. ajustés; infections alimentaires.
- impossibilité de poursuivre les
objectifs de prévention;
- impossibilité de comparer les
taux avec ceux d’autres hôpitaux/
zones;
Par étude cross- - enregistrement de tous les cas - temps et efforts limités; - moins efficace dans les infections - prévalence des infections
sectionnelle (de d’infection (anciens et récents) - réalisation rapide par une équipe aiguës ou de courte durée; par le VHC chez les
prévalence) d’une population, au même jour bien formée; - taux de prévalence influencé par patients d’une unité
ou d’une certaine période, en - utile pour une estimation rapide la durée de l’infection, d’où le médicale au même jour.
calculant la prévalence et inexacte d’un problème; risque surestimé pour une
momentanée (punctiforme) ou - détermination de la sensibilité du pathologie nosocomiale;
pour une période. système de surveillance; analyse - traitement de données difficile à
de l’efficacité des stratégies réaliser, vu les différences
d’intervention; statistiques et le nombre réduit de
- utile pour estimer la patients étudiés;
problématique dans une institution - impossibilité de comparer les
sans autre système de surveillance. taux avec d’autres hôpitaux/ zones.
Sentinelles - collecte de données sur - renseignements sur les - collecte visant seulement les cas - surveillance sentinelle des
certaines infections d’un changements de l’incidence avec une certaine pathologie, sans infections nosocomiales
échantillon représentatif (du globale;- bonne sensibilité; ou avec peu d’ informations sur les (infections de sang, de plaie
point de vue géographique) - temps et efforts limités; autres cas; post-opératoires) ou de la
d’institutions médicales. - rapport optimal des cas. - spécificité réduite. grippe.
113
Syndromique - basée sur des signes et - identification plus rapide et - manque d’expérience du - identification précoce des
symptômes cliniques précédant possible dimimution de la personnel médical; épidémies communautaires
le diagnostic, pouvant aussi morbidité/mortalité par des - difficulté dans le choix du seuil de maladie diarrhéique
signaler un possible cas clinique mesures de contrôle. d’alerte; infectieuse;
ou un début d’épidémie, - trop grande focalisation - alerte précoce en cas
géographique ou sur les niveaux d’attaques bioterroristes.
du système de santé ;
- demande de logiciel de collecte
et d’analyse automatique de
données cliniques et de laboratoire.
Des micro- - surveillance de l’incidence des - facile, économique, automatisée - isolement de ces agents sans dire - rapport urgent des souches
organismes d’alerte souches du type MRSA, VISA, en laboratoire computérisé; expressément infection; non- de VISA / VRSA (avec les
VRE, Ps.aeruginosa/ - identification des tendances isolement des agents sans dire standards CLSI)
Acinetobacter baumannii/ évolutives dans le temps / sur des expressément absence de
Mycobacterium tuberculosis sections concernant la prévalence l’infection/ de la colonisation.
multirésistants, C.difficile, etc. des souches spécifiques.
114
3. Collecter systématiquement des données - les sources de collecte sont
multiples:
a. Les données sur la morbidité fournies par le personnel médical
(cliniciens ou représentants des unités sanitaires) ou les rapports officiels sur
l’état de santé;
b. Les données sur la mortalité obtenues à l’aide des statistiques
d’évidence à la personne, des services de médecine légale, etc. Ces
informations sont importantes pour les maladies au risque élevé de mortalité;
c. Les données de laboratoire qui identifient l’agent pathologique, la
sensibilité, le phénotype, génotype et aident à valider les cas;
d. Le rapport des épidémies pour les cas cliniques typiques (ceux
atypiques, subcliniques ou sporadiques pouvant échapper au système de
surveillance);
e. Les enquêtes épidémiologiques en cas de maladie transmissible et
les rapports d’investigation dans le foyer peuvent également identifier
d’autres cas non-enregistrés;
f. Les données concernant les sources animales d’agents pathogènes,
vecteurs - utiles surtout en cas de zoonose.
g. Les données démographiques pour caractériser la population - sexe,
âge, profession, statut socio-économique, domicile. Même les données sur
l’absentéisme scolaire ou le travail peuvent être utiles dans la surveillance
d’une maladie infectieuse;
h. Les données fournies par la presse écrite, audio-vidéo, ou sur la
consommation de médicaments, etc.
Le clinicien et les représentants des unités sanitaires transmettent les
cas de maladie transmissible aux autorités locales de la Santé publique, d’où
les informations sont disséminées aux centres régionaux et ensuite, au
Ministère de la santé. En fonction des rapports, il existe plusieurs catégories
de maladies transmissibles:
- Par un rapport individuel obligatoire: choléra, peste, fièvre
jaune, typhus exanthématique, malaria, poliomyélite, tétanos,
anthrax, etc.;
- Par un rapport numérique périodique: rubéole, varicelle,
coqueluche, parotidite épidémique, etc.
- Par un rapport obligatoire des épidémies, mais non pas
individuel: toxi-infections alimentaires staphylocoques;
- Sans rapport, dans les maladies typiques sporadiques ou qui
n’exigent pas de mesures de contrôle: viroses respiratoires
banales.[50]
Selon la qualité du rapport, on peut établir exactement l’incidence de
la maladie surveillée mais aussi la qualité du système de surveillance.
115
4. Centraliser les données collectées - à l’aide d’un logiciel qui facilite
l’interprétation statistique et la représentation en tableau ou graphique. En
plus, l’utilisation d’un réseau informatisé permet d’avoir un feed-back du
personnel impliqué en prévention et contrôle, favorise une prompte réponse
de la part des départements administratifs; un réseau Web permet un support
de spécialité de la part des institutions régionales ou nationales.
La mise en oeuvre d’un système national en ligne a mené à la
diminution des retards dans le processus de rapport et l’utilisation plus
efficace du temps de travail, ainsi qu’à l’augmentation du potentiel d’analyse
évolutive des maladies. Le fait d’introduire en réseau tous les laboratoires de
microbiologie (ex: le système hollandais de surveillance des maladies
infectieuses OSIRIS) permet l’accès aux résultats positifs et négatifs (ex: la
définition de cas basée sur le syndrome), mais aussi l’interconnexion à
d’autres systèmes de surveillance (ex: EARS).[58]
118
PRÉVENTION DES INFECTIONS ASSOCIÉES AUX SOINS
MÉDICAUX
119
nosocomial, plus exactement les zones de proximité du patient. Le contact
direct avec le malade, avec ses fluides/ excrétions, le soin des cathéters, des
plaies dérminent une charge microbienne supplémentaire, plus presente en
cas des ongles trop longues et/ ou des bagues.[64]
Le guide de l’OMS concernant l’hygiène des mains dans le système
sanitaire donne les indications suivantes:
le lavage à l’eau et au savon s’impose pour les téguments
visiblement salis par le sang ou d’autres fluides biologiques, en cas de
potentiels pathogènes sporulés (C. difficile, norovirus) ou après
l’utilisation des toilettes;
l’utilisation des antiseptiques à base d’alcool se fait si les mains ne
sont pas visiblement salies, dans les cas suivants:
- Moment 1: avant de toucher le malade;
- Moment 2: avant d’effectuer une procédure propre/aseptique, en
présence ou en absence de gants;
- Moment 3: après le contact avec les fluides biologiques du
patient, excrétions, muqueuses, teguments ayant des lésions;
- Moment 4: après le contact avec le malade;
- Moment 5: après le contact avec les surfaces inertes ou les
objets de la proximité du patient;
- Après l’enlèvement des gants stériles ou non-stériles.[65]
Le savon et l’antiseptique ne s’utilisent pas en même temps, pour
éviter l’irritation des téguments.
Le personnel médical ne devrait pas porter de bijoux (bagues, bracelets,
montres), les ongles devraient être coupés court et bien soignés. Durant le
lavage, mais aussi dans l’antisepsie des mains on va respecter la technique
imposée par l’ OMS, en 6 pas: paume contre paume, une paume sur le dos de
l’autre paume, paume contre paume avec les doigts entrelacés, dos des doigts
contre la paume, friction en rotation du pouce dans la main opposée, friction
en rotation avec les doigts joints d’une main dans l’autre et vice-versa. On
peut y ajouter le poignet, et la durée de cette procedure serait entre 20-30
secondes. Pour le lavage habituel, on utilise de l’eau courante et du savon et
on fait deux savonnages consécutifs. ESSUYAGE et SECHEMENT sont
OBLIGATOIRES avec serviette de papier à usage unique.
2. l’utilisation de l’équipement de protection individuel: Les gants
diminuent la contamination des mains ainsi que la transmission des
pathogens, à condition d’être utilisés correctement, mais ils peuvent faciliter
aussi la transmission croisée (si on porte les mêmes gants pour une période
plus longue de temps, en touchant également plusieurs patients et/ou
surfaces).
Il faut porter des gants quand on envisage le contact avec le sang,
d’autres fluides biologiques, sécrétions/excrétions, muqueuses; en cas
d’abord veineux ou artériel; prélèvement de LCR; en cas de contact avec les
120
patients ayant des plaies ouvertes, escarres de décubitus; pendant la
manipulation des instruments contaminés, soumis à la décontamination et à la
désinfection. On change de gants quand on change de patients ou quand on
passe d’une zone contaminée à une autre indigne, chez le même patient. Le
personnel sera informé sur la technique de mettre/ enlever les gants. Après l’
utilisation, enlever les gants en prenant le bord extérieur du premier gant,
jeter à la poubelle et, ensuite, enlever l’autre, à l’aide de la main libre, par
l’intérieur, ensuite enlever avec soin et jeter à la poubelle. Le lavage ou
l’antisepsie des mains se fait avant de prendre les gants, mais aussi après l’
utilisation. Les gants à usage unique ne se réutilisent pas! [66]
Il s’impose de porter un blouson/une tenue (parfois un tablier
protecteur en plastique) en cas de contact avec le patient ou son
lit/équipement de soin/linge sale ou contenant des traces de fluides
biologiques. Le masque, les lunettes, l’écran facial protecteur sont
recommandés pendant les procédures médicales supposant l’apparition du
sang, des fluides biologiques et des sécrétions, surtout en irrigation des
plaies, aspiration orale et intubation endotrachéale.
3. des méthodes sûres d’injection – pour éviter la transmission des
germes parentéraux (VHB,VHC,VIH etc.) d’un patient à l’autre, ou d’un
patient au personnel médical. L’asepsie sera respectée, en commençant par la
stérilité de l’équipement et en allant jusqu’à l’hygiène dans la préparation et
l’administration des traitements parentéraux. Avant l’administration
parentérale du traitement, il faudrait:
– Vérifier la date de péremption de la stérilisation des seringues
et des aiguilles;
– Vérifier la date de péremption des solutions, l’aspect (claires,
transparentes, sans précipitations) ainsi que l’intégrité de la
fiole/du flacon;
– Agiter les suspensions jusqu’à la solubilisation des dépôts;
– Lavage des mains à l’eau et au savon/solution antiseptique;
pour la ponction veineuse (hemoculture) on met des gants
stériles;
– Il faut désinfecter le bouchon du flacon;
– L’aiguille est introduite en fioles, sans toucher les bords ou le
bout de la fiole;
– Les fioles ouvertes en verre ne peuvent pas être gardées;
– Si pendant l’ouverture il y a des bouts de verre qui tombent
dans la solution, on n’utilise plus le contenu!
– Les fioles/flacons sans étiquette ou avec des inscriptions
illisibles sont à jeter!
– On évite, s’il est possible, les flacons multidoses – quand il
n’est pas possible, on utilise une aiguille stérile chaque fois
quand on retire la solution du flacon. Il ne faut pas laisser
121
l’aiguille dans le bouchon en caouchouc entre manipulations!
(cela facilite la contamination du contenu);
– On ne fait pas d’inoculations en zones tégumentaires infectées
ou avec modifications dermatologiques;
– La zone d’inoculation est antiseptisée à l’alcool 70°± autre
antiseptique;
– Faire sortir l’air de la seringue avant l’administration;
– On vérifie la position de l’aiguille par aspiration.
Respecter strictement les indications/contre-indications pour chaque
voie d’ administration:
– Respecter la zone choisie;
– Les solutions iso- et hypertoniques ne sont pas admistrées sc.
et im. (effet caustique!)
– Les solutions huileuses ne sont pas administrées iv. (vu le
risque d’embolie).
4. la manipulation en sécurité des équipements médicaux/
procédures spécifiques après le contact avec les surfaces potentiellement
contaminées. On va rigoureusement décontaminer tous les équipements de
soin, toutes les surfaces du milieu environnant et particulièrement celles
touchées par les patients. Tous les équipements/instruments à réutiliser
doivent être traités avec soin avant l’utilisation chez un autre patient; le linge
sera manipulé avec des gants, pour prévenir la transmission des micro-
organismes. [41]
5. l’hygiène respiratoire et l’étiquette contre la toux suppose de
couvrir la cavité orale en cas de toux, éternuement, utiliser des mouchoirs à
usage unique et l’hygiène des mains, (en se tenant à distance de minimum 1
mètre face aux autres personnes), tout cela comme éléments de précautions
standard qui visent d’abord les patients et leurs proches, mais c’est valable
aussi pour toutes les personnes de l’unité médicale. [41]
Le fait de respecter ces normes impose aussi des exigences liées au
milieu nosocomial. C’est pourquoi les lits devraient se situer à une certaine
distance, pour éviter de toucher deux lits en même temps. Si la distance est
plus grande, le risque de transmission des agents pathogènes est beaucoup
diminué. En plus, il faudrait avoir un nombre suffisamment de lavabos pour
assurer l’hygiène des mains. Les dispensers aux antiseptiques à base d’alcool
devraient être disponibles et accessibles.
En cas d’infection connue aux pathogènes importants du point de vue
épidémiologique, on y ajoute les précautions supplémentaires ci-dessous,
basées sur la modalitaté de transmission: [41]
Precautions du type contact - visent l’utilisation des équipements
protecteurs par le personnel médical quand il y aurait la possibilité d’être en
contact avec des germes transmis par cette voie, ainsi que l’isolement du
patient dans le salon. Si ce fait n’est pas possible, il faut évaluer les risques
122
d’association aux autres patients (mettre ensembles des patients infectés par
le même agent pathogène). Il est recommandé de porter les gants, le blouson/
parfois un tablier imperméable, si l’on a en vue un contact avec le patient, les
surfaces du milieu ou les objets se trouvant dans le salon. Le blouson et les
gants se mettent avant d’entrer dans la salon et s’enlèvent avant d’en sortir,
en premier, les gants et ensuite, le blouson. On exige l’antisepsie des mains
ou le lavage et la décontamination courante et terminale. L’isolement du type
contact est nécessaire en cas de: virus de l’hépatite A; Herpes simplex, agents
pathogènes entéraux: Cl. difficile, entérobactéries; bactéries multirésistantes:
SARM, ERV. On a aussi en vue les patients aux sécrétions potentiellement
contagieuses:
Infections de plaie, abcès drainés, escarres de décubitus;
Impétigo;
Gale;
Patients à l’incontinence (y compris les nourrissons, enfants, patients
à l’altération de l’état mental), etc.[66]
Précautions du type gouttelette – il est recommandé de mettre le patient
seul dans le salon (ou avec un autre malade infecté par le même pathogène) et
de porter la protection faciale quand on travaille à une petite distance (moins
de 2-3 m) du patient. Porter le masque, l’écan facial ou les lunettes pourrait
prévenir le contact des sécrétions avec les muqueuses et pourrait assurer la
protection contre les germes à transmission aérogène. S’il s’impose le
transport du patient hors de l’espace isolé, on lui recommande de porter le
masque respiratoire. L’isolement du type gouttelette s’impose aussi pour les
germes transmis par les gouttelettes de Flűgge:
Haemophylus influenzae;
Neisseria meningitidis;
Streptococcus pyogenes;
Corynebacterium diphteriae;
Bordetella pertussis;
Virus grippal, rubéoleux, ourlien, syncytial, etc.
Précautions respiratoires – on en tient compte pour les germes à
transmission aérogène, par de fines particules, fait qui les rend très
contagieux (Mycobacterium tuberculosis, Virus varicelle-zona, Virus
rougeoleux). Il s’impose de mettre le patient seul dans le salon, avec salle de
bains et ventilation spéciale et de porter le masque. Il est recommandé un
isolant à pression de l’air négative en comparaison avec le couloir,
l’élimination de l’air directement dans le milieu extérieur ou faire recirculer
l’air par le filtre HEPA à grande efficacité (6-12 changements d’air par
heure). L’isolement du type respiratoire impose de trier les visiteurs et une
decontamination courante et terminale.
123
Pour les patients ayant souffert une transplantation de cellules souches
hématopoïetiques allogéniques, on exige un isolement protecteur, dans un
salon à pression de l’air positive en comparaison avce le couloir, avec
filtration de l’air entré de plus de 12 changements par heure et un contrôle
rigoureux, pour prévenir l’exposition aux spores fongiques du milieu
environnant.
En général, l’isolement est associé à de posssibles effets
psychologiques négatifs, à un faible contact avec le médecin et à d’autres
effets contraires; c’est pourquoi il doit être interrompu le plus vite possible.
Vu que les infections associées aux soins médicaux peuvent affecter
également le personnel médical et les patients, un bon chapitre se rapporte à
la présentation des accidents professionnels. Cette exposition se fait par des
inoculations percutanées (piqûres; coupures), par des solutions de continuité
préexistantes ou par la contamination des muqueuses lors des procédures
invasives, par la manipulation des produits biologiques, des instruments/
matériaux potentiellement infectés et des déchets médicaux.
Prévention des accidents professionnels- se fait par:
1. le management des objets aigus avec diminution des manoeuvres
parentérales au minimum possible; collecter en contenair les objets piquants,
en vue de les détruire; éviter de recapuchonner; éliminer les seringues et les
aiguilles en même temps et manipuler avec soin les instruments aigus.
2. le management du linge avec manipulation minimale, dans des conditions
strictes; porter l’équipement de protection adéquat, collecter dans des sacs
imperméables et faire une decontamination rigoureuse.
3. le management des déchets infectieux collectés en récipient marqué et
neutralisés par brûlure/ autoclavage;
4. la décontamination du milieu par nettoyage, désinfection et stérilisation;
. l’hygiène personnelle rigoureuse, en évitant les solutions de continuité
tégumentaire et les déficits immunitaires.[68]
124
PRÉVENTION DES PRINCIPAUX TYPES D’INFECTIONS
ASSOCIÉES AUX SOINS MEDICAUX
125
si la sonde n’est pas enlevée, la décision thérapeutique et l’évaluation
de l’efficacité se basent plus sur l’évolution clinique et moins sur les
résultats microbiologiques;
à éviter d’enlever les sondes après des intervalles fixés arbitrairement;
pour prévenir la transmission croisée des germes, on évite de mettre
les patients infectés près de ceux non-infectés.[69]
127
Prévention des pneumonies post-opératoires
En période post-opératoire, suite au clinostatisme prolongé, aux douleurs
au niveau de l’incision qui déterminent l’empêchement de la toux, les
sécrétions bronchiques persistent dans l’arbre bronchique et peuvent mener à
l’apparition des infections respiratoires inférieures. Pour éviter cette situation,
on recommande de:
interdire de fumer, au moins 15 jours avant l’intervention;
traiter les infections respiratoires préoperatoires;
faciliter le drainage des sécrétions respiratoires par kinésithérapie pré-
et post-opératoire - inspiration profonde et favoriser le réfluxe de
toux;
se mobiliser avant et faire appel à une analgésie post-opératoire qui
permette de tousser.
Intraopératoires
port de l’équipement protecteur adéquat, stérile, par tous les membres
de l’équipe opératoire – blouson, masque, calotte de protection,
lunettes, gants. On recommande l’utilisation de 2 paires de gants
chirurgicaux stériles, avec changement de paires externes après
chaque intervalle opératoire, ou en cas de contamination/perforation/
pénétration de sang ou d’autres produits biologiques;
utilisation des instruments chirurgicaux stérilisés de façon adéquate;
toute la technique opératoire doit se faire en respectant l’asepsie et en
diminuant au minimum possible les traumatismes opératoires
(hémostase efficace, dévitalisation tissulaire minimale);
eviter les espaces dévitalisés pendante la souture (surtout chez les
patients obèses);
drainage fait par incision séparée de celle opératoire;
une bonne oxygénation des tissus intra- et post-opératoire;
contrôle de la température corporelle intra- et post-opératoire;
contrôle de la glycémie intra- et post-opératoire pour des valeurs de
moins de 200 mg/dl (chez les patients au diabète, mais aussi chez les
autres sans diabète);
l’antibioprophylaxie par voie parentérale est indispensable en cas
d’interventions chirurgicales du 1er groupe (propres - chirurgie
vasculaire, cardio-vasculaie) et dans les interventions propres-
contaminées/contaminées en utilisant des chimiothérapiques anti-
infectieux à efficacité prouvée par des études de spécialité ;
en interventions septiques, l’antibiothérapie se fait selon la
localisation, la gravité de l’infection et les micro-organismes
impliqués;
l’antibioprophylaxie commence lors de l’anesthésie et se limite à la
durée de l’intervention (avec des rappels toutes les 3 h en cas
d’interventions prolongées), 24-48 h maximum post-opératoire (pour
le 1er groupe);
129
le fait de prolonger l’antibioprophylaxie post-opératoire ne diminue
pas le taux de IASM, mais augmente le risque d’entérocolites au
Clostridium difficile et la multirésistance bactérienne;
l’antibioprophylaxie par voie orale peut être utilisée en cas de risque
d’endocardite.[71]
Post-opératoires
on y met un pansement stérile (après l’apparition de la couche de
fibrine, le milieu biologique nouvellement formé étant moins
influencé par les facteurs externes);
il faut insister sur l’hygiène rigoureuse des mains du personnel
médical, avant et après le changement de pansement ou après tout
autre contact avec la zone de souture chirurgicale;
le changement de pansement se fait en respectant les normes
d’asepsie;
le patient est éduqué à déclarer tout symptôme apparu en période
post-opératoire;
mobilisation précoce pour prévenir les escarres de décubitus.[71]
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