Historique Ponts Metalliques Cle142e45-1
Historique Ponts Metalliques Cle142e45-1
Historique Ponts Metalliques Cle142e45-1
Ce chapitre est constitué d'un document rédigé par le CETE de l'Est et d'un document rédigé en 2002 par Daniel
Poineau.
Voir également l'article Jacques Roche et Joël Raoul dans la revue "Ponts métalliques" n°20 de 2000 qui
résume en 9 pages les principaux textes relatifs aux ouvrages métalliques et mixtes.
Voir également le guide du STRRES : FAME I - Réparation et rénovation des structures métalliques.
________________
- Le fer puddlé
Le fer puddlé a largement été utilisé au XIXe siècle pour les grandes constructions métalliques (tour Eiffel,
Viaduc de Garabit, Viaduc du Viaur, charpente métallique du grand palais..). Il présente de bonnes
caractéristiques mécaniques comparables aux aciers doux type E24 et E28, mais peut parfois présenter une
structure en feuillets due à des impuretés non éliminées lors du laminage. Il devient alors sensible à une
corrosion en feuillets. Il a définitivement disparu au début du XXe siècle. Ses caractéristiques mécaniques sont
les suivantes :
- limite élastique 200 MPa < Ge < 300 MPa
- contrainte de rupture 300 MPa < Gr < 400 MPa
- allongement à la rupture 5 % < Ir < 25 %
- soudabilité à définir par essais, parfois fragiles
- Les aciers
Les aciers se distinguent des fers puddlés par une plus grande régularité de leurs caractéristiques. Ils ont été mis
au point au milieu du XIXe siècle (convertisseur Bessemer en 1856, procédés Siemens-Martin en 1867),. grâce à
l’élimination des impuretés notamment du phosphore.
A partir de 1947
En juin 1911, les laminoirs de Differdange produisent leur premier profilé Grey de 1 m (Grey 1000).
L'installation au cours du temps de trains de laminage plus puissants a permis -de diminuer la pente des ailes
(dépouille de 14 % de l'IPN par exemple), et d'obtenir des sections disposant d'un élancement transversal
supérieur. Le rapport des épaisseurs âmes/ailes est en constante diminution tandis que le ratio hauteur/largeur est
aussi (pour sa valeur minimale) en constante diminution.
Les principes de fabrication n'ayant que peu évolué, les tolérances de laminage, qui sont liées à l'usure
et au jeu des cylindres de laminage n'ont que peu évolué, ce qui constitue une donnée intéressante pour la mise
au point d'une méthode de reconnaissance d'un profilé enrobé
Le tableau suivant donne quelques exemples de la diversité des formes et appellations pour des profilés de forme
générale en « I » dont la hauteur est comprise entre 300 et 600 mm. Sous une même appellation et pour une
même hauteur, on peut trouver des profilés de caractéristiques géométriques très différentes. Une grande
diversité& de forme se couche sous une même appellation.
Profils en I Profils en H
IAO I à ailes ordinaires H-HE
IPN I à profil normalisé H-HN
ILA I à larges ailes HAP, type E ou N
ITLA I à très larges ailes HE A, B, ou M
IAE I à ailes élargies
IAI I à ailes inégales Profils divers
IPE double Té
IAP Grey
IPS I à profil spécial Pr : poutrelle à rainure
IPA L anglais standart PD : pourtrelle à aîle dissymétriques
PPS : Poutrelle à Profil Spécial
Nous sommes loin de l'appellation unique IPN (elle-même floue, l'épaisseur de l'âme pouvant, comme on l'a vu
ci-dessus, être diverse).
De ce fait, un profilé ancien ne peut être caractérisé par son seul encombrement global et encore moins par sa
seule hauteur. Il faut au moins quatre dimensions. A titre d'exemple, le tableau IV donne les variations des
caractéristiques mécaniques suivant le nombre de critères fixés.
Critère 1 cas d'un profilé enrobé dont seule est connue la largeur de l'aile (200 mm). L'examen de catalogues de
profilés anciens montre que le nombre de profilés concernés est de 29 et que leurs caractéristiques sont très
diverses.
Critère 2 : idem au critère 1, mais la hauteur peut être approchée à plus ou moins 5 mm. Le nombre de profilés
concernés est de 9.
Critère 3 : idem au critère 2, la pente des ailes étant connue.' Le nombre de profilés concernés est de 6.
Critère 4 : idem au critère 3, l'épaisseur de l'âme étant connue. Le nombre de profilés concernés est de 2.
Cela montre la nécessité de relever au moins quatre caractéristiques dimensionnelles des profilés et de disposer
d'une source d'information suffisante (catalogues). Malheureusement, ceux-ci sont épars et, du fait de leur
constante évolution, ont disparu des archives.
Ces catalogues sont disponibles au Laboratoire régional de Nancy qui a, dans le cadre d'une action de recherche
sur la définition de la géométrie interne d'une structure, regroupé 42 catalogues de profilés, provenant de
nombreuses sources (écoles d'ingénieurs, sidérurgie, SNCF, Musée du Fer, Conservatoire national des Arts et
Métiers, etc.), constituant ainsi une base de données des profilés produits entre 1861 et nos jours. Compte tenu
de son volume, cette documentation n'est pas loin d'être exhaustive.
A partir des caractéristiques géométriques présentes, on peut évaluer la période de fabrication du profilé. Une
analyse plus fine reste toutefois nécessaire si l'on veut connaître les performances du métal (limite élastique,
possibilité de soudage, etc.).
En ce qui concerne les profilés enrobés pour lesquels seule l'aile inférieure est accessible, une méthode basée sur
la mesure de temps de propagation d'ondes ultra sonores et permettant à partir de cette seule face de définir les
caractéristiques du profilé (hauteur, épaisseur de l'âme, pente des semelles, etc.) a été mise au point, permettant
de répondre autant que de besoin à un ingénieur confronté à ce type de structure.
1 9 3 6 UCPMI HAGONDANGE (1PN, poutrelles à très larges ailes à faces parallèles .(types N, L, Lam),
poutrelles à très larges ailes, à faces inclinées (types L, Lam)).
1937 Standard AISC GREY.
1 9 3 7 GREY (types E, L, N et R).
1 9 4 7 HAGONDANGE (HAP type E, type N, CRBE lam 1 1 1 5 I AP ).
1 9 5 2 HAGONDANGE (H 600 HE, H 600 H N ) .
1 9 6 5 USINOR (1PN).
1970 OTUA (1PN, 1PE, IPER, HEA, HEB, HE M)
Les premiers ponts métalliques sont contemporains de l'émergence des calculs modernes, et les calculs en
flexion longitudinale sont donc conformes aux exigences de la résistance des matériaux.
Les répartitions transversales des charges de poids propre et des charges routières sont elles souvent traitées de
manière moins rigoureuse.
Avant la publication, après guerre, des travaux de messieurs Courbon, Guyon, Massonnet, permettant
d'appréhender de manière scientifique la répartition entre les différentes poutres des charges appliquées, les
pratiques couramment constatées consistent, les charges routières étant appliquées transversalement sur toute la
surface à :
- soit à appliquer à chaque poutre, l'ensemble des charges situées depuis son aplomb jusqu'à la demi-distance
la séparant de sa voisine
- soit, parfois, pour les charges routières, à répartir les charges au pro-rata du nombre de poutres.
Les contraintes admissibles sont exprimées à partir de la limite d’élasticité (notée N) et non par une valeur
numérique fixe. Les valeurs sont considérablement relevées.
contrainte de traction d 0.75 N
contrainte de compression d 2/3 N
contrainte de cisaillement d 0.40 N
Pour les soudures :
les contraintes admissibles sont plus faibles si réalisées sur chantier
si contraintes changent de signe en service elles doivent être majorées (première prise en compte de la fatigue)
Le flambement et le voilement sont pris en compte. Les contraintes critiques sont évoques sans méthode
explicite de calcul. Les coefficients réducteurs permettant de passer des contraintes critiques aux contraintes
admissibles sont laissé à la responsabilité du projeteur (1/3 à 1/5).
3.1.4.10 Prescriptions du 25 mars 1966 pour les ponts mixtes
Prise en compte de la participation de la dalle dans résistance de la charpente métallique pour les ouvrages de
portée moyenne (60 m).
Le béton de la dalle doit rester comprimé sous charges permanentes ce qui implique des dénivellations d’appuis
systématiques.
C’est une adaptation du texte de 70 aux états limites qui ont été définis dans les « directives communes relatives
au calcul des constructions » du 13 décembre 1971.
Remarques :
Les sollicitations augmentent dans les mêmes proportions que les contraintes limites, les dimensionnements ne
sont pas modifiés.
En 1977 (décret du 22 juin 1977) la référence aux bâtiments est supprimée c’est le CM66 qui s’applique à
nouveau.
3.1.4.13 Instruction du 21 juillet 1981 sur le calcul des ponts mixtes
Ce texte remplace celui de 1966.
il est applicable aux ponts mixtes de plus de 60 m.
il autorise la traction sous charges permanentes dans la dalle en béton armé.
A l’ELU, il autorise la plastification sous moment positif (pas de risque d’instabilité)
A l’ELS une vérification des contraintes dans l’acier est limitée à Ge/1.15 (vérification des déformations sous
charges d’exploitation)
3.1.4.14 Période précédant les Eurocodes 3 et 4
Ponts mixtes – recommandations pour maîtriser la fissuration des dalles – septembre 1995
Ponts métalliques et mixtes – résistance à la fatigue – guide de conception et de justification mai 1996
3.2.1 INTRODUCTION
Pour pouvoir effectuer le recalcul d’un pont ancien en toute connaissance de cause et avec un risque minimum
d’erreur, l’ingénieur chargé de cette opération se doit de connaître comment et pourquoi les règles de charges et
de calcul ont évolué et aussi quelles en sont leurs imprécisions, leurs insuffisances voire leurs erreurs. Il doit
savoir également que des modifications et des améliorations ont été apportées à ces règles par des circulaires
diverses et variées dont il n’est pas toujours facile de retrouver la trace.
3.2.2 GÉNÉRALITÉS
Les règles de charges et de calcul étant le plus souvent étroitement imbriquées, le tableau ci-après donne les
références de ces différentes règles et ce depuis 1852. L’évolution des règles de calculs des ponts métalliques et
mixtes béton-acier est développée dans les paragraphes suivants dont les références sont indiquées comme suit :
3.3 - Évolution des règles de calcul des ponts métalliques
3.4 - Évolution des règles de calcul des ponts mixtes acier-béton
Domaine
Béton Précontraint
Année Référence Sous-titre
Charges militaires
Charges civiles
Béton armé
Métal
Mixte
août1852 X Décret du 10 août 1852 portant règlement sur la
police du roulage et des messageries publiques
Février 1858 X Circulaire sur les épreuves des ponts-rails
(pour mémoire)
juin 1869 X X Circulaire du 15 juin 1869 relative aux épreuves à Premier règlement de charges et de calcul pour les
faire subir aux ponts métalliques destinés aux ponts routes métalliques. Se réfère à la circulaire
voies de terre du 26 février 1858 relative aux épreuves des ponts
ferroviaires
juillet 1877 X X Circulaire du 8 juillet 1877 relative à la révision des Cette circulaire traite à la fois des règles de
circulaires du 26 février 1858 et du 15 juin 1869 charges et de calcul
relatives aux épreuves des ponts métalliques
août 1891 X X Circulaire du 29 août 1891 relative à la révision de Cette circulaire comme la précédente traite à la
la circulaire de 1877, nouvelles règles relatives aux fois des règles de charges et de calcul
épreuves des ponts métalliques
octobre 1906 X X X Circulaire du 20 octobre 1906 Emploi du béton armé
janvier 1915 X X X Circulaire du 8 janvier 1915 Ponts métalliques - Règlement de charges
juin 1920 X Circulaire du 1er juin 1920
mai 1927 X X X Circulaire série A n°3 du 10 mai 1927 Ponts métalliques et ponts en béton armé
mai 1930 X Circulaire du 5 mai 1930
février 1933 X Circulaire série A n°1 du 7 février 1933 Ponts métalliques et ponts en béton armé
juillet 1934 X Circulaire série A n°8 du 19 juillet 1934 règles BA 34
mai 1937 Circulaire série A n°3 du 10 mai 1937
mars 1939 X Circulaire série A n°4 du 7 mars 1939 Ponts métalliques et ponts en béton armé
mai 1939 X Circulaire du 5 mai 1939 Conditions de résistance des ouvrages d'art
août 1940 X Circulaire A-1 du 29 août 1940 Ponts métalliques et ponts en béton armé
octobre 1944 X Circulaire série A n°27 du 14 octobre 1944 Modification de l'article 2 du règlement du 10 mai
1927 pour le calcul et les épreuves de ponts
métalliques
avril 1946 X Circulaire série A n°21 du 30 avril 1946 Instruction pour le calcul des charpentes et ponts
en acier avec assemblages soudés à l'arc
électrique
février 1946 X Circulaire série A n°27 du 11 février 1946 Instruction relative à la circulation des matériels
militaires lourds sur les ouvrages d'art
février 1946 X Circulaire série B n°27 du 11 février 1946 Instruction relative à la circulation des matériels
militaires lourds sur les ouvrages d'art
déc 1946 X Circulaire série B n°243 du 10 décembre 1946 Instruction relative à la circulation des matériels
militaires lourds sur les ouvrages d'art
juin 1947 X Circulaire TP série B n°110 du 6 juin 1947 Conditions de circulation des matériels militaires
lourds sur les ouvrages d'art
mars 1950 X Circulaire TP, SP II, n°42 du 7 mars 1950 Circulation des matériels lourds sur les ouvrages
d'art
octobre 1953 X Circulaire n°141 du 26 octobre 1953 Instructions provisoires relatives à l'emploi du
béton précontraint
avril 1958 X X Circulaire n°30 du 5 avril 1958 Instructions relatives aux programmes de
surcharges et aux épreuves des ponts-routes
janvier 1960 X Circulaire SCET de M. JR Robinson (revue Dérogations aux règles de calcul du béton armé de
Routes) 1934
août 1960 X X X Circulaire n°65 du 19 août 1960 fascicule 61, Titre I à V - conception, calcul et
épreuves des ouvrages d'art
déc 1962 X X Lettre du 8 décembre 1962 du ministre au chef du Programme de surcharges pour les ponts sous
SSAR autoroutes
nov 1964 X Circulaire n°70 du 14 novembre 1964 fascicule 61, Titre VI - conception et calcul des
ouvrages en béton armé
août 1965 X Circulaire n°44 du 12 août 1965 IP1 - Instruction provisoire relative à l'emploi du
béton précontraint
mars 1966 X Circulaire d-10944 du 25 mars 1966 Ponts routiers de portée moyenne. Règles de
Domaine
Béton Précontraint
Année Référence Sous-titre
Charges militaires
Charges civiles
Béton armé
Métal
Mixte calcul des ponts mixtes acier-béton
décembre X Circulaire MEL n°68-119 du 11 décembre 1968 fascicule 61, Titre VI (CCBA 68)
1968
février 1970 X Circulaire n°70-18 du 4 février 1970 fascicule 61 Titre V - Conception et calcul des
ponts et constructions métalliques en acier
juin 1970 X Décret n°70-505 du 5 juin 1970 modification du fascicule 61, Titre VI
octobre 1970 X Circulaire MEL n°70-115 du 27 octobre 1970 fascicule 61, Titre VI (CCBA 70) - Règles
techniques de conception et de calcul des
ouvrages et constructions en béton armé
déc 1971 X X X X X X Circulaire n°71-145 du 13 décembre 1971 Instruction provisoire sur les directives communes
relative au calcul des constructions
déc 1971 X X Circulaire n°71-155 du 29 décembre 1971 fascicule 61, Titre II - Programme de charges et
épreuves des ponts routiers
déc 1971 X X X X X X Circulaire n°71-156 du 30 décembre 1971 mesures d'application du fasc. 61, Titre II -
Programme de charges et épreuves des ponts
routiers
août 1973 X Circulaire n°73-150 du 7 août 1973 fascicule 61, Titre V - Conception et calcul des
ponts et constructions métalliques en acier
août 1973 X Circulaire n°73-153 du 13 août 1973 I.P. 2 - Instruction provisoire n°2 relative à l'emploi
du béton précontraint
avril 1974 X Circulaire n°74-60 du 23 avril 1974 I.P. 1 modifiée
avril 1975 X Circulaire n° du 2 avril 1975 I.P. 1 modifiée
février 1978 X Circulaire n°78-33 du 18 février 1978 fascicule 61, Titre V - Conception et calcul des
ponts et constructions métalliques en acier
mars 1979 X X X X X X Circulaire n°79-25 du 13 mars 1979 Instruction technique sur les directives communes
de 79 relative au calcul des constructions (DC79)
déc 1979 X Circulaire n°79-121 du 14 décembre 1979 I.P. 1 modifiée
mai 1980 X X Circulaire n°79-115 du 2 novembre 1979 fascicule spécial n°79-48 bis (règles BAEL 80)
mai 1980 X Circulaire n°80-70 du 23 mai 1980 règles d'application du BAEL 80
Déc 1980 X X X X X X Lettre-circulaire du 9 décembre 1980 fascicule N°61 Titre II Surcharges routières
réédition de 1981 – Programme des charges et
épreuves des ponts routiers
juillet 1981 X Circulaire n°81-63 du 28 juillet 1981 Règlement de calcul des ponts mixtes acier-béton
octobre 1983 X Circulaire du 8 octobre 1983 fascicule n°62 Titre I section II (BPEL 83)
octobre 1983 X Circulaire du 8 octobre 1983 fascicule n°62 Titre I section I (BAEL 83)
janvier 1992 X Circulaire n°92-57 du 30 décembre 1992 fascicule n°62 Titre I section II (BPEL 91)
janvier 1992 X Circulaire n°92-75 du 1er décembre 1992 fascicule n°62 Titre I section I (BAEL 91)
avril 1999 X Circulaire n°99-28 du 6 avril 1999 modifiant le fascicule n°62 Titre I section II (BPEL 99)
BPEL91
avril 1992 X Circulaire n°99-28 du 6 avril 1999 modifiant le fascicule n°62 Titre I section I (BAEL 99)1
BAEL91
3.2.3.1 Généralités
L’évolution des règles de calcul de la construction métallique s’étend sur une période nettement plus longue que
celles des autres règles (béton armé et béton précontraint). En ce qui concerne l’évolution des règles relatives
aux constructions mixtes acier-béton, les premières règles ne sont apparues qu’en 1966. Comme les règles de
calcul de la partie métallique d’une construction mixte sont directement inspirées des règles de calculs des
structures métalliques, les règles relatives aux constructions mixtes ont été incluses dans le présent paragraphe.
1
A noter les nouvelles règles BAEL et BPEL de 1999 qui introduisent les modifications suivantes :
• pour le BA, la fissuration, la dénomination des ciments et l'introduction des bétons à haute performance (60 à 80 MPa) ;
• pour le BP, l'introduction des bétons à haute performance (60 à 80 MPa).
Il est possible de diviser l’évolution des règles de calcul des structures métalliques en trois périodes :
1ère période des débuts de la réglementation aux années 1960 ;
2ème période des années 60 aux années 70 ;
3ème période des années 70 à nos jours.
3.2.3.2 Période des débuts de la réglementation aux années 60
En l’absence de recherche sur les règles de l’art aux débuts de la construction métallique, le présent document ne
traite que de la période où des règles officielles se sont imposées. Il aurait dû commencer son étude le 26 février
1858 date de la parution des premières règles de réception des ponts métalliques ferroviaires. En fait, il ne le
commencera que le 15 juin 1869 date de parution des premières règles traitant du calcul des ponts–routes
métalliques.
Durant cette première période de prés de 100 ans, les règles de calcul des structures métalliques ont été
intimement liées aux règles de charges et ce jusqu’en 1927 ( les règles traitaient à la fois des charges et du
calcul). C’est d’ailleurs la raison pour laquelle il a été choisi de rassembler toutes les règles de 1869 à 1927 dans
la même première période. Les deux tableaux ci-dessous donnent les principales évolutions enregistrées. Deux
paragraphes complémentaires traitent de l’introduction des aciers de type A 52 (52 kg/mm² de limite de rupture)
et de la soudure à l’arc électrique.
Il est à noter que toutes ces règles sont basées sur les règles de calcul aux contraintes admissibles mais sans
pondération des charges qu’elles soient permanentes ou variables.
3.2.3.3 Tableaux comparatifs des règles de calcul des ponts métalliques de 1869, 1877,
1891, 1915 et 1927
Dispositions diverses Section nette et section brute En 1915 calcul en section nette mais Calcul en section nette mais
possible en section brute possible en section brute à
Majoration par 1,10 des efforts dans condition de majorer les efforts
les barres des poutres à treillis
Équilibre statique Coefficient de sécurité : 1,5 Coefficient de sécurité : 1,5
-5
Variations thermiques ±27°C ( = 1,1.10 ) Idem règles de 1915
Coefficient de majoration Non Oui pour la première fois
dynamique
Calcul des efforts Majoration par 1,10 des efforts dans Majoration par 1,10 des efforts
les barres des poutres à treillis dans les barres des poutres à treillis.
Les coefficients et sont définis par le tableau suivant sauf pour les assemblages bout à bout entre deux
éléments pour lesquelles les coefficients ci-dessous étaient à multiplier par le facteur empirique suivant :
2
45
225
Avec l’angle d’inclinaison du cordon sur la fibre moyenne
Types de soudures Nature des efforts Valeur des coefficients pour une soudure exécutée
(*) Un chantier est assimilé à l’atelier lorsqu’il comporte des installations équivalentes et qu’il permet d’avoir
des conditions d’exécution équivalentes.
Pour les ponts, il était tenu compte du changement de signe des contraintes dans les cordons de soudure des
assemblages sous l’action des charges roulantes. C’est un principe que l’on retrouve dans les règles actuelles :
• c’1 est la contrainte sous l’action des charges permanentes ;
• d’1 la contrainte maximale de même signe que c’1 sous les charges d’exploitation multipliée par le
coefficient de majoration dynamique ;
• d’2 en valeur absolue, la contrainte maximale de signe contraire à d’1 multipliée aussi par (si d’2 n’est pas
de signe contraire à d’1 il fallait prendre d’2 = 0);
• v’ et w’ respectivement la contraintes sou l’action du vent à 150 kg/m² (ponts-rails avec trafic) et celle sous
l’action du vent à 250 kg/m² (ponts-rails et ponts-routes sans trafic) ;
• ’ la contrainte sous l’action de la température.
Les combinaisons de contraintes (soit normales « n » soit tangentes « t ») à considérer étaient les suivantes :
• Le titre V du fascicule 61 du CPC annexé à la circulaire n°65 du 19 août 1960 (il y a lieu de rappeler
que les nouvelles règles de charges de 1960 ont été intégrées dans le même fascicule) ;
• Le titre V du fascicule 61 du CPC annexé à la circulaire n°70-18 du 4 février 1970. Le texte de 1970
était proche du texte de 1960. Les différences portaient sur les points suivants :
la pondération des actions qui remplaçait la pondération des contraintes ;
des mises en garde sur la fatigue et les efforts concentrés au lancement ;
le relèvement des contraintes admissibles et l’introduction du critère de Von Misès ;
des modifications sur les règles concernant le voilement des plaques et leur raidissage ;
le développement des prescriptions relatives au déversement des poutres ;
l’assimilation des soudures sur chantier à des soudures en atelier ;
des règles sur le calcul des dalles orthotropes.
A noter, en 1966, la parution de la circulaire D-10944 du 25 mars 1966 relative au calcul des ouvrages mixtes
acier-béton de moyenne portée.
Contraintes et combinaisons Notations c contrainte sous charge permanente Sans objet car remplacées par les
de contraintes s contrainte sous surcharge majorée sollicitations pondérées
Calcul des contraintes Pièces rivées ou assemblées Pièces rivées : Pièces rivées : idem règles 1960
Les règles
par des boulons HR en section brute si pièce en compression Pièces assemblées par des boulons HR :
de 1970 ont
en section nette si pièce en traction • en section brute en compression sous
introduit les
Fa + Fb ;
boulons HR
• en section brute en traction sous
Fa + Fb ;
• en section nette sous Fa + 0,6Fb
Avec Fa effort pondéré total transmis par
les boulons en avant de la section et Fb
effort pondéré total transmis par les
boulons au droit de la section
Contraintes admissibles dans Article n°9 Article n°11
le corps des pièces
Aciers laminés de Contrainte admissible en p 3N 3 e
Les règles
construction traction 4 4 de 1970 ont
N désignait la limite élastique de l’acier Avec e la limite élastique de l’acier majoré les
valeurs des
contraintes
admissibles
Contrainte admissible en p 2N 3 e
compression 3 4
Contraintes admissibles pour p' Pas de changement par rapport aux règles
les rivets en acier R 42 Cisaillement : p 1+0,8 22kg / mm² de 1960
p
(utilisables avec les aciers à
t // + t" 1 et t // + t " 1e
2N N N 2N
5 2 3 5
Contraintes admissibles dans Si les contraintes pondérées p et p’ ne Pour l’acier A 52 S, si les contraintes
les soudures bout à bout avec changeaient pas de sens, les contraintes pondérées et ’ ou et ’ ne
les aciers à haute limite admissibles étaient données par les formules (*), changeaient pas de sens, aucune
• Vérification de la pression
diamétrale désignée par et ’ :
- assemblages en acier A 42
3.2.3.8 Incidences sur les règles de calcul de 1970 des nouvelles règles de charges de 1971
des ponts-routes
Le nouveau fascicule 61 du CPC relatif aux règles de charges avait introduit quelques modifications aux règles
de 1970 qui sont développées ci-dessous :
• Les charges autres que les charges militaires (article n°9) et exceptionnelles (article n°10) étaient introduites
avec les coefficients de pondération prévus du fascicule (par exemple 1,2 dans la combinaison (S1I) ;
• Les charges militaires et exceptionnelles n’étaient à prendre en compte que dans la sollicitation (S1) mais le
coefficient de pondération était ramené de 1,2 à 1 (attention, il n’était plus admis de majoration des
contraintes admissibles).
• La pression du vent de l’article 14 des règles de charges de 1971 (par exemple 2000 N/m²) était introduite
dans la sollicitation (S1III) à la place du symbole (W) dont le coefficient de pondération était porté de 1 à
1,13.
3.2.3.9 Période des années 70 à nos jours
Cette troisième période recouvre les différentes règles de calcul des structures métalliques aux états-limites
parues en 1972/1973 et 1978. Toutes ces règles ont été basées sur les Directives Communes au Calcul des
Constructions de 1971 (DC. 71) alors que les règles concernant le béton armé (le BAEL) et le béton précontraint
(le BPEL) ont été construites sur les Directives Communes au Calcul des Constructions de 1979 (DC. 79). Les
nouvelles règles de 1978 ont repris le texte de 1972/1973 avec une correction dans l’article 19.22 et la
suppression de tous les articles concernant les bâtiments qui ont été exclus de leur domaine d’emploi.
Toutes ces règles de calcul aux états-limites ont été associées aux règles de charges de 1971 et à leur réédition de
1981 .
Le tableau ci-après donne les principales évolutions entre les règles de 1970 et celles qui se sont succédées de
1972 / 1973 à 1978.
3.2.3.10 Tableau comparatif des règles de 1970, 1972, 1973 et 1978
2
Ponts métalliques et mixtes. Résistance à la fatigue. Guide de conception et de justification (SETRA mai 1996 et errata de 1997).
Équilibre statique Idem règles de 1960 Application des DC.71 avec le cas où le Se reporter aux
Dispositions diverses
déséquilibre peut entraîner des accidents de règles de 1972 / 1973
personnes et le cas sans risque d’accident de et 1978
personnes
Coefficient de Oui, celui des règles de charges Idem les règles de 1970
majoration dynamique
Variations thermiques Idem règles de 1960 Modification, les actions cycliques valent :
• les variations thermiques de longue durée
d’application (variations saisonnières)
+2.10 4 à 2,5.10 4
• les variations thermiques de courte durée
d’application (valeurs extrêmes pour une
durée de référence de 50 ans)
+3.10 4 à 4.10 4
Avec un coefficient de dilatation de l’acier de
1,1.10-5
Masse volumique 7,85 t/m3 Idem les règles de 1970
Calcul des efforts Idem règles de 1960 Pour tenir compte des suppléments d’efforts
(majoration par 1,10 des efforts dans les barres dus à la rigidité des attaches (Idem les règles de
des poutres treillis) 1960 et 1970) avec la possibilité de majoration
Idem règles de 1960 pour le prise en compte par 1,10 des efforts dans les barres des poutres
des défauts de symétrie des barres excentricité treillis des ponts
des efforts sauf :
• Changement de notations dans les Pour tenir compte des défauts de symétrie des
formules : b a été remplacé par e et x par u barres (modification par rapport aux règles de
• La valeur du coefficient a été ramenée de 1970), le moment maximal de flexion était pris
2,3 à 1,5 à:
M= F.e
2
Sollicitations Notations (G) la sollicitation due aux charges Modifications importantes avec le recours aux
Le terme charges
pondérées (efforts permanentes notations des DC. 71
d’exploitation est
normaux, moments (P) sollicitations due aux surcharge QL1 ensemble des actions de longue durée
utilisé depuis 1971
fléchissants…) d’exploitation d’application agissant dans le même sens que
en remplacement du
(V) la sollicitation due surcharges climatiques l’action de courte durée QC ou accidentelle
terme surcharges qui
normales compatibles avec des charges
• Combinaison supplémentaire
Il est à noter que la
1,2[S(1,1Q L1 )+S(0,9Q L2 )+S( QC1Q C1 )+S( QC2Q C2 )]
résistance des pièces
QC =1,4 charges appliquées en cours la est justifiée vis-à-vis
construction des ELU, alors que
les ELS
QC =1,33 charges non exceptionnelles sur les
n’interviennent que
ponts routes dans les états limites
QC =1,25 actions de la température, autres
de déformation.
actions cycliques, les charges climatiques
=1,1 charges d’exploitation de caractère
QC Attention la charge
particulier (convois exceptionnels civils ou caractéristique à
militaires) l’ELS est obtenue
en majorant par
Combinaisons d’actions de calcul et QC =1,20 les
sollicitations de calcul vis-à-vis des états charges routières.
limites d’utilisation (ELS) :
• Combinaison principale
S(Q L1 )+S(Q L2 )+S( QC QC )
• Combinaison supplémentaire
S(Q L1 )+S(Q L2 )+S( QC1 QC1 )+S( QC2 QC2 )
Contraintes et Notations Sans objet car remplacées par les sollicitations
Sans objet
combinaisons de pondérées
contraintes
Combinaisons Sans objet car remplacées par les sollicitations
Sans objet
pondérées
Calcul des contraintes Pièces rivées ou Pièces rivées : idem règles 1960 :
Les contraintes normales de compression et les Attention, les
assemblées par des Section brute en compression et cisaillement
contraintes de cisaillement sont calculées en boulons ordinaires
boulons Section nette en traction
Rappel : les section brute ne sont pas
contraintes dans les autorisés dans les
Les contraintes normales de traction en section
règles de 1972/1973 et ossatures des ponts
nette
1978 sont calculées aux (risque de
ELU desserrage par les
vibrations)
Pièces assemblées par • en section brute en compression sous Fa + Idem les règles de 1970 :
des boulons HR Fb ; • en section brute en compression sous Fa +
Fb ;
• en section brute en traction sous Fa + Fb ;
• en section brute en traction sous Fa + Fb ;
• en section nette sous Fa + 0,6Fb
• en section nette sous Fa + 0,6Fb
Avec Fa efforts pondéré total transmis par les
boulons en avant de la section et Fb effort Avec Fa efforts pondéré total transmis par les
pondéré total transmis par les boulons au droit boulons en avant de la section et Fb effort
de la section pondéré total transmis par les boulons au droit
de la section
Contraintes Article n°11 Article 14
admissibles dans le
corps des pièces
Aciers laminés de Contrainte limite en Contrainte admissible en traction (article 11) Contrainte limite en traction (plastification Le terme contraintes
Flambement Contraintes limites L’article 13 a fait l’objet de remaniements mais Il est fait toujours référence à la contrainte Se reporter à l’article
la référence à la contrainte critique d’Euler critique d’Euler. 16 pour le
subsiste. Si m désigne la contrainte moyenne de flambement des
Si m désigne la contrainte moyenne de compression, il y a lieu de vérifier : différentes pièces
compression, il y avait lieu de vérifier : comprimées et à
m m m m l’article 17 pour le
Avec : Avec : flambement des
pièces en flexion
m = 0,75 e(1 0,375 e
) si k 0,75 e m = e(1 0,375 e
*
) si * 0,75 e composée
k
Voilement Règles Se reporter à l’article 15 remanié et développé Se reporter à l’article 18 qui apporte de
avec les notions de raidisseurs rigides et nouvelles règles. En particulier le calcul des
souples semelles des membrures très comprimées (les
Déversement Règles Se reporter à l’article 16 remanié et développé Se reporter à l’article 19 qui est en partie La formule de
nouveau l’article 19.2 des
règles de 1970 qui
comportait une
coquille à été
modifiée
Rivets Contraintes limites pour Pas de changement par rapport aux règles de Nouvelles dispositions donnant la section du
les rivets R 38 (utilisables 1960 rivet en fonction de l’épaisseur totale des pièces
avec les aciers Ac.42) Cisaillement : assemblées et du diamètre du trou (diamètre du
(1+0,25 ! ) 15hectobars rivet + 1 mm)
Cisaillement et arrachement des têtes :
Arrachement des têtes : max
4 hectobars 1+ k 0 ,8 e
max
Pression diamétrale :
(1+0,3 ! ) 32 hectobars 1+ k
max
max
0 ,8 e
(1+0,9 ! ) 48hectobars
Contraintes limites dans La section du boulon est égale soit à la section Nouvel article en
Boulons ordinaires Non traité
les boulons du corps de vis & soit à la section résistance de 1972
la partie filetée & suivant la nature de la
sollicitation
Effort de traction :
0,8 e calcul avec &
Effort de cisaillement :
0,6 e calcul avec & ou & suivant la position
de la partie filetée
Efforts combinés donnant une contrainte
normale N et une contrainte de
cisaillement :
N 0,8 e et 2N + 3 2 2
e
Contraintes limites des Pas de justification demandée pour les soudures Pas de justification demandées pour les
Soudures
soudures bout à bout bout à bout en l’absence de renversement du soudures bout à bout si les contraintes en
sens des efforts en service ou d’effets service ne sont pas susceptibles de changer de
dynamiques sur l’ossature. Il faut cependant sens et si l’ossature n’est pas soumise à des
que les contraintes admissibles dans le métal de effets dynamiques (ponts). Il faut cependant
base soient respectées. que les contraintes limites dans le métal de base
soient satisfaites.
Si les contraintes normales ou tangentes Pour les assemblages en acier A52 S en cas de
changeaient de sens il fallait majorer : renversement de sens des efforts en service ou
les contraintes normales par : à des efforts dynamiques (ponts), les
1+0,5 ! contraintes majorées par les coefficients ci-
dessous doivent satisfaire aux contraintes
et les contraintes tangentes par : limites du corps des pièces.
Coefficients de majoration :
Boulons HR Force de précontrainte Contrainte après pertes : !s =0,8E Contrainte après pertes :
E est la limite d’élasticité de la vis et la tension s = 0 ,8 e
figurent dans le titre IV du fascicule 4 du CPC Les sections résistantes & des vis des boulons
La force de précontrainte d’un boulon vaut : d (mm) 16 18 20 22 24 27
Pv =0,8E& section (mm²) 157 192 245 303 353 459
Conditions de sécurité • Vérification du glissement sous un effort • Effort résistant au glissement d’un
des boulons : cas des F: boulon :
assemblages soumis à des f r =0,8 e& dans le cas des ponts et ossatures
F Fr = #f r = #n 3 Pv
efforts normaux à la 4 soumises à des efforts dynamiques.
L’effort résistant total étant égal à l’effort
force de précontrainte des
résistant de chaque boulon multiplié par le • Vérification du glissement sous un effort
boulons.
nombre de plans de frottement « n » et le F:
nombre des boulons
F Fr =#nf r
étant le coefficient de frottement des surfaces
en contact (0.30 pour les surfaces brossées et l’effort résistant total étant égal à l’effort
0,45 pour les surfaces sablées ou grenaillées) résistant de chaque boulon multiplié par le
nombre de plans de frottement « n » et le
nombre des boulons
• Vérification de la pression diamétrale
étant le coefficient de frottement des surfaces
désignée par et ’ :
en contact (0.30 pour les surfaces brossées et
- assemblages en acier A 42 0,45 pour les surfaces sablées ou grenaillées)
! 31,4
1 + 0,3 hectobars • Vérification de la pression diamétrale
1
désignée par et/ou ’ :
- assemblages en acier A 52
( )
1+0,9 ! 47 hectobars
1
- ossature soumise à des efforts statiques, la
pression diamétrale ne doit pas dépasser la
limite suivante.
e
3.2.4.1 Généralités
Seulement deux règles de calcul des ponts mixtes acier-béton ont vu le jour entre les années 60 et 80 :
• les premières parurent en 1966. Ces règles furent basées pour le calcul des parties métalliques sur les
règles de 1960 (titre V du fascicule 61 du CPC), pour le calcul des parties en BA sur les règles de 1964
(titre VI du fascicule 61 du CPC) et pour le calcul des parties en BP sur les règles de 1965 (IP. 1). Il
s’agissait de règles aux contraintes admissibles.
L’article 4.2.2 de ces règles imposait en service à vide (charges permanentes + retrait + température)
que la dalle de couverture en béton ne subisse aucune traction. Des dénivellations d’appui étaient
souvent nécessaires pour respecter cette condition.
• les secondes parurent en 1981. Ces règles furent basées pour le calcul des parties métalliques sur les
règles de 1978, pour le calcul des parties en BA sur les règles du BAEL 80 et pour le calcul des parties
en BP sur les règles de l’IP. 2 (assez proches du BPEL). Il s’agissait donc de règles aux états-limites se
référant aux DC. 71.
L’article 11 de ces règles admet la mise en traction du béton. Elle n’a pas repris l’obligation de l’article
4.2.2 des règles de 1966.
Il est noter depuis la parution des trois textes suivants qui complètent les règles de 1981 :
le guide de conception et de calcul des ponts routes à poutrelles enrobées (SETRA / SNCF de mai
1995 ). Ce type de pont sortant du domaine d’emploi des règles de 1966 et 1981;
les Recommandations pour la maîtrise de la fissuration des dalles des ponts mixtes (SETRA de
septembre 1995) ;
le guide de conception et de justification des ponts métalliques et mixtes vis-à-vis de la résistance à la
fatigue (SETRA / SNCF / CTICM de mai 1996 et errata 1997).
Justification des poutres Il n’y avait pas de justifications vis-à-vis Les justifications vis-à-vis des ELU sont
mixtes à l’ELS des ELU traitées dans la suite du tableau
Combinaisons d’actions Les justifications étaient à faire dans tous Les combinaisons d’actions à prendre en
et sollicitations de calcul les états successifs de la vie du pont à cause compte vis-à-vis des ELS sont celles des
vis-à-vis des ELS des effets variables du retrait et du fluage. règles de calcul des constructions
Les calculs des efforts dans les poutres, métalliques de 1978. Toutes les phases de
dalles et entretoises devaient être effectués construction et de service sont à considérer
suivant les hypothèses classiques de la et à justifier (l’ossature métallique seule,
résistance des matériaux (article 5.1) puis avec le poids du béton, l’ossature
mixte sous le poids des équipements, puis
sous les charges d’exploitation…)
Pondération des Pas de pondération des contraintes Se reporter aux combinaisons d’actions
actions ou des
contraintes des
parties en BP
En traction : 3 N on vérifie : 2
1 + 2
2 1 2
e
4 1,15
( 1 et 2 sont les contraintes normales dans
Au cisaillement : 2 N
5 les semelles)
Justification du Se reporter aux règles de CM de 1960 Voir l’article 15 qui reprend et complète les
voilement à l’ELS règles du titre V du fascicule 61 de 1978
(raidissage)
Vérifications des parties Cas de la dalle en Résistance minimale : n 300bars et béton Se reporter aux règles de calcul du béton
en béton (dalle de BA en flexion strictement contrôlé ( = 1) à base de armé et du béton précontraint
couverture) à l’ELS locale ou flexion ciment CPA 325 NF. P15 302
locale + flexion Contrainte admissible en compression :
générale
b= ( 28
Contrainte admissible en traction : le béton
tendu était supposé fissuré
Pour les ponts courants d’autoroutes, il était
admis de ne pas faire la vérification sous les
flexions locale et générale combinées
Flexion générale Contrainte admissible en compression : La contrainte de compression est limitée à :
(rôle de la dalle b= ( 28 0,6 fcj
comme A vide : pas de traction (sous poids propre La contrainte de traction n’est pas limitée.
membrure de la + retrait + température) sauf aux appuis Si la dalle est précontrainte :
poutre extrêmes • la dalle doit être comprimée sous les
actions de longue durée
// 0,45 e
2 2
//
+ "
1
0,45 e 0,50 e
Justification de la dalle En partie courante ce sont les effets de
au cisaillement l’effort tranchant et près des extrémités
s’ajoutent les efforts d’accrochage de la
dalle sur la poutre métallique
Vis-à-vis de l’ELS Application de la formule de la résistance En partie courante, application de la
des matériaux : formule de la résistance des matériaux :
G= TS = VS
I Ih o
ho est l’épaisseur de la dalle Le béton est
supposé non fissuré dans le calcul des
moments statiques et d’inertie
u=
( )
1 N c + N t 0,13f cj ou 4MPa
2 holsr
Il en est de même des armatures de BA
et/ou de BP avec application de la règle des
coutures généralisée
Calcul des connecteurs Il était fait références aux essais publiés Les règles de 1981 donnent des règles de
pour les différents types de connecteurs calcul pour les différents types de
(goujons, boucles, cornières…) sans donner connecteurs (arceaux, goujons et cornières).
de règle de calcul La justification se fait à l’ELS, à l’ELU et à
l’état limite de fatigue. Pour les dalles
précontraintes des adaptations des règles de