S. Vi - Diagrammes E-Ph
S. Vi - Diagrammes E-Ph
S. Vi - Diagrammes E-Ph
S. VI - DIAGRAMMES E-pH
Compte tenu des précipités (à cause des ions OH- en milieu basique) :
Fe(OH)3 (pKs = 36) et Fe(OH)2 (pKʼs = 14),
le plus méthodique consiste à commencer par classer les différentes espèces
par “nombre dʼoxydation”, puis à chercher, pour chaque nombre dʼoxydation,
quelle est lʼespèce prépondérante en fonction du pH.
Puisque lʼun des deux est “solide” (précipité), on fixe la limite des zones de
prépondérance à lʼapparition du précipité : [Fe3+] = C et [Fe3+].[OH-]3 = Ks.
Ks
On en déduit : [OH-] = = 3,2.10-7 mol.L-1 et pH = 7,5 ; donc pour le
C
fer II, lʼespèce prépondérante est Fe2+ pour pH < 7,5 et Fe(OH)2 pour
pH > 7,5.
• Pour pH < 2,3 le potentiel redox entre le fer III et le fer II peut sʼécrire :
[Fe3 ]
E1 = E 1 + log
0
avec E01 = 0,77 V.
2
[Fe ]
Les deux espèces étant en solution, on considère que la prépondérance de
Fe3+ sur Fe2+ correspond à : E1 > E01 (et inversement). Pour E1 = E01 on
C
obtient : [Fe3+] = [Fe2+] = .
2
• De façon analogue pour pH < 7,5 le potentiel redox entre le fer II et le fer 0
peut sʼécrire : E2 = E02 + log([Fe2+]) avec E02 = -0,44 V.
2
Puisque lʼune des deux espèces concernées est solide, dʼactivité chimique
a(Fe) = 1, on fixe la limite des zones de prépondérance à lʼapparition du fer
“métal” : [Fe2+] = C cʼest-à-dire quʼon considère que la prépondérance de
Fe2+ sur Fe correspond à : E2 > E02 + log(C) = -0,47 V (et inversement).
2
• Pour 2,3 < pH < 7,5 le potentiel redox entre le fer III et le fer II est :
[Fe3 ]
E = E + log
0
1 1 2
[Fe ]
mais il est souvent plus efficace de lʼexprimer en fonction de lʼespèce prépon-
3+ Ks.a(Fe(OH)3 ) Ks.[H3O ]3
dérante Fe(OH)3 : [Fe ] = 3
= cʼest-à-dire :
[OH ] 3
Ke
E1 = E01 + . (3 pKe - pKs - 3 pH - log([Fe2+])) = E01ʼ - 3 pH - log([Fe2+])
en posant : E01ʼ = E01 + . (3 pKe - pKs) = 1,12 V (ce qui correspond
dʼailleurs au potentiel standard du couple redox Fe(OH)3/Fe2+).
• Pour pH > 7,5 le potentiel redox entre le fer III et le fer II peut sʼécrire aussi
en fonction des espèces prépondérantes Fe(OH)3 et Fe(OH)2 :
Ks.a(Fe(OH)2 ) 2
K .[H O ]
[Fe2+] = = s 3
[OH]2 2
Ke
d'où : E1 = E01” - pH avec : E01” = E01 + . (pKe - pKs + pKʼs) = 0,30 V
(potentiel standard du couple redox Fe(OH)3/Fe(OH)2).
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Les deux hydroxydes étant solides, ils ne peuvent coexister que pour un
potentiel E1 = E01” - pH. La limite des zones de prépondérance correspond
donc à cette limite de transformation du précipité : Fe(OH)3 subsiste seul
pour E1 > E01” - pH (et inversement).
Les deux espèces étant solides, elles ne peuvent coexister que pour un
potentiel E2 = E02ʼ - pH. La limite des zones de prépondérance correspond
donc juste à cette limite de transformation du précipité : Fe(OH) 2 subsiste
seul pour : E2 > E02ʼ - pH (et inversement).
Le dihydrogène étant très peu soluble dans lʼeau, on prend comme référence
p(H2 )
lʼétat gazeux et on décrit lʼactivité chimique de H 2gaz par le rapport
p0
entre la pression partielle et la pression de référence : p 0 = 1 bar = 105 Pa
(ceci revient à considérer que lʼactivité chimique est égale à la pression par-
tielle mesurée en bars).
[H ]2
• Le potentiel redox correspondant sʼécrit : E1 = E01 + log avec
2 p(H2 )
E01 = 0,00 V quʼon pose par définition comme référence des potentiels redox
(à toutes températures).
• Lʼutilisation dʼun diagramme E-pH pour prévoir des réactions redox permet
de raisonner en une fois sur lʼensemble des valeurs du pH.
Ainsi, en reportant le diagramme de lʼeau sur celui du fer, on constate que les
zones de prépondérance de H2O et de Fe sont disjointes : le fer est instable
dans lʼeau et réagit avec celle ci pour donner Fe2+ (ou lʼhydroxyde en milieu
basique) et H2 (dégagement inobservable car la cinétique est très lente).
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exercices n° I et II.