SOLO 2018 Principes Et Algorithmes V1 1
SOLO 2018 Principes Et Algorithmes V1 1
SOLO 2018 Principes Et Algorithmes V1 1
SOLO2018
Calcul des performances
d'une installation solaire
de production d'eau
chaude
Principes et Algorithmes
V1.1
1. INTRODUCTION
2. PLAN
• 1. Introduction
• 2. Plan
• 3. Philosophie générale de la méthode
3.1. Historique et objectifs
3.2. Principes de la modernisation
3.3. Extension des possibilités de définition des données classiques
3.3.1. Capteurs solaires
3.3.2. Données caractéristiques de l'installation
3.3.3. Besoins d'eau chaude
3.4. Données mieux prises en compte
3.4.1. Prise en compte de l'angle d'incidence
3.4.2. Prise en compte de la température maximale autorisée pour le stock solaire
3.5. Prise en compte des besoins de bouclage. Les principes
3.5.1. Définition des besoins (pertes) de bouclage
3.5.2. Apports solaires indirects au bouclage
3.5.3. Caractérisation des installations par rapport au bouclage
3.6. Prise en compte des schémas en eau technique
3.6.1. Principes des schémas d'installations solaires en eau technique
3.6.2. Principe de prise en compte des CESCET dans SOLO2018
3.6.3. Hypothèses et problèmes relatifs à la régulation du circuit ET
3.6.4. Installations solaires en eau technique et apports au bouclage
3.7. Résultats supplémentaires
3.7.1. Calcul de la production solaire primaire
3.7.2. Esquisse du calcul de la production solaire primaire CESCI
3.8. Utilisation de SOLO2018 pour les schémas CESCI
3.8.1. Position du problème de traitement des CESCI par SOLO
3.8.2. Principe de la prise en compte dans SOLO2018
3.9. Autres extensions envisageables ou pas
3.9.1. Systèmes avec retour bouclage sur le solaire
3.9.2. Réseaux de chaleur
3.9.3. Conclusion provisoire sur l'intérêt d'étendre la méthode SOLO
SOLO2018 – Principes et algorithmes 4
• 6. Paramètres et constantes
6.1. Paramètres utilisés
6.2. Constantes utilisés (constantes de structuration et numériques)
6.3.1. Typologie des installations
6.3.2. Modèles de définition des composants
6.3.3. Valeurs par défaut
6.3.4. Méthodes algorithmiques
• 7. Description des algorithmes
7.1. Organigramme général et paramètres d'entrée de SOLO2018
Organigramme général
Paramètres d'entrée
7.2. Liste des algorithmes présentés
7.3. Algorithmes détaillés
7.3.1. Utilitaires
7.3.2. Définition des besoins
7.3.3. Définition de l'installation solaire
Typologie de l'installation
Définition des capteurs solaires
Calcul en amont du stock solaire
Définition du stock solaire
7.3.4. Définition du gisement solaire utilisable
Définition du rayonnement solaire sur le plan des capteurs
Définition du rayonnement solaire disponible
7.3.5. Calcul de la production solaire d'un CESC
7.3.6. Calcul de la production solaire d'un CESCET
Calcul des pertes thermiques du circuit eau technique
Calcul du ∆T caractéristique d'un CESCET
Calcule de la production solaire d'un CESC
7.3.7. Calcul de la production solaire primaire SOLO2018
7.3.8. Procédure générale SOLO21017
SOLO2018 – Principes et algorithmes 5
SOLO est une méthode « semi-simplifiée » reposant sur la notion de jour moyen mensuel tant
du point de vue des données (météorologie et besoin) que des résultats. De ce point de vue,
elle diffère fondamentalement des méthodes de simulation fine (TRNSYS par exemple).
SOLO calcule chaque mois une production solaire journalière moyenne par une équation
semi-empirique unique utilisant des paramètres caractéristiques calculées à partir des données
de l'installation et du mois (météo et besoins). Cette équation avait été écrite à partir de
nombreuses simulations effectuées par une méthode détaillée (OSOL) du type TRNSYS. En
ce sens, l'approche SOLO est voisine de celle de la méthode américaine F-chart.
La méthode est développée sous une forme modulaire, implicite dans les versions anciennes
mais présentée sous une forme plus explicite ici afin :
Les algorithmes originels de SOLO ont été repris mais réorganisés pour mieux correspondre
aux attentes des utilisateurs et à l'évolution du solaire thermique en général en facilitant en
particulier la souplesse dans les données à fournir.
De nouveaux modules ont été développés pour une prise en compte de nouvelles données ou
une meilleure prise en compte des données habituelles
De nouveaux modules ont été développés pour étendre les possibilités de SOLO
Tout ceci est détaillé dans la suite du document et l'outil en ligne associé permet d'utiliser la
méthode très simplement.
SOLO2018 – Principes et algorithmes 7
• Une nouvelle définition par défaut de la température eau froide, plus réaliste d'après
l'expérience acquise, a été ajoutée (voir l'encart concernant les outils plus loin)
• La possibilité de définir les besoins en eau chaude distribuée (sortie mitigeur général) plutôt
qu'en eau chaude produite a été introduite avec deux objectifs :
✔ faciliter la prise en compte de données de mesure antérieures éventuelles (et ainsi
limiter les erreurs pouvant résulter de la confusion entre eau produite et eau distribuée,
les températures n'étant pas les mêmes).
✔ fournir un outil pédagogique sur le fonctionnement des installations solaires. Par
exemple, on pourra voir, pour un même besoin d'eau chaude distribuée, l'impact d'une
modification de la température de consigne de production d'eau chaude.
Par ailleurs, surtout pour rendre l'outil compatible avec des applications non ECS
(industrielles…), tout outil basé sur SOLO2018 doit permettre une définition plus souple des
besoins, possibilité implicitement autorisée par SOLO mais absente dans les outils actuels :
✔ définition mensuelle de la température de consigne de production
✔ définition manuelle de la température eau froide
SOLO2018 – Principes et algorithmes 8
✔ La valeur par défaut de cet abattement proposée dans la version papier était forte si
on se réfère aux données des tests d’essai (correction pour l’angle d’incidence) et ne
tenait pas compte de la saison, du lieu, de l’implantation des capteurs
✔ L’application d’un abattement direct modifiant la donnée « ensoleillement sur le plan
des capteurs » posait problème si on comparait les valeurs de cet ensoleillement avec les
valeurs fournies par d’autres outils externes et en compliquait l'intégration par SOLO.
✔ En pratique, cet abattement n’était pas pris en compte dans la plupart des versions de
SOLO, par exemple dans la version SOLO Tecsol.
La comparaison des résultats avec les mesures confirmait l'impact non négligeable de ces
variations d'incidence, en particulier en hiver où SOLO tendait à surestimer la production.
Dans SOLO2018, la volonté de garder la simplicité de SOLO limitait les possibilités de prise
en compte. Nous avons traité ce problème de la façon suivante :
Enfin et surtout, c’est un paramètre qui devient nécessaire si on veut prendre en compte les
apports solaires indirects au bouclage (cf plus loin).
SOLO2018 – Principes et algorithmes 9
Pour le premier point, indépendant du solaire, il s'agit de compléter les informations fournies
par SOLO par une donnée importante même si elle n'est pas directement reliée au solaire. On
a visé pour ce module indépendant à garder la simplicité de SOLO en particulier en termes de
saisies demandées à l'utilisateur
Pour le deuxième point, il s'agit d'améliorer la pertinence des résultats fournis par SOLO2018
en prenant en compte la réalité de nombreuses installations solaires pour lesquelles les apports
solaires indirects au bouclage sont non négligeables.
La version actuelle ne permet pas encore de prendre spécifiquement en compte les schémas
permettant un apport solaire direct au bouclage. Mais, les résultats fournis par SOLO2018
pour les schémas avec apport solaire indirect offrent déjà une meilleure approximation que
SOLO classique pour les schémas à apport solaire direct.
3.5.1. Définition des besoins (pertes) de bouclage
Cette définition, volontairement simple, permet à l'utilisateur de définir le bouclage de 3
manières différentes à partir :
Ces trois approches aboutissent au calcul d'un coefficient global de pertes de la boucle qui
permet ensuite le calcul des pertes journalières.
L'algorithme de base de SOLO classique calcule un taux de couverture solaire par rapport à
ce besoin de production ECS. Ce taux est plafonné à 100 %, ce qui paraît logique mais pose
quand même un problème (partagé par d'autres méthodes). En effet, ceci implique que :
Dans la réalité, TECS_Sol peut être supérieure à TECS_Pro même en moyenne mensuelle.
Une bonne météo et une consommation un peu faible peuvent suffire sans que l'installation
puisse être considérée comme rédhibitoirement surdimensionnée tant que la « surchauffe »
reste modérée1. En termes d'énergie, ceci signifie que la production solaire est supérieure au
besoin de production. Il rentre plus d'énergie dans l'appoint qu'il n'en sort sous forme
d'énergie utile. Le surplus d'énergie n'est pas perdu, il est utilisé pour compenser :
• une sous-estimation de la production pour une installation surdimensionnée (ce peut être en
phase de dimensionnement un avantage pédagogique en pénalisant fortement le
surdimensionnement, mais cette pénalisation était souvent quantiativement exagérée) ;
• une perte de pertinence du ratio de production (production mesurée / production théorique)
dans le cadre du suivi ce qui a des conséquences plus gênantes :
✔ fausser l'analyse du fonctionnement de l'installation : on peut avoir une installation
ne fonctionnant pas optimalement mais ayant un ratio de production élevé,
✔ rendre difficile l’interprétation des résultats par un non-spécialiste : un taux de
couverture solaire supérieur à 1 peut paraître étonnant mais se rencontre en pratique !
SOLO2018 intègre la prise en compte des besoins de bouclage et des apports solaires
indirects au bouclage. Les remarques précédentes montrent que cette implication a des
conséquences sur la caractérisation des installations et sur la terminologie :
✔ La possibilité ou non d'apports solaires indirects au bouclage caractérise l'installation
✔ le taux de couverture solaire tel que défini classiquement peut être supérieur à 1
✔ Le taux d'économie d'énergie (par rapport aux besoins totaux) peut être défini
✔ Lorsque les apports solaires indirects sont impossibles, le calcul reste similaire à
celui de SOLO classique avec en particulier un taux de couverture solaire plafonné à 1,
le plafonnement de la production par les besoins utiles étant réel.
✔ Lorsque les apports solaires indirects sont possibles, le calcul prend en compte tout
ou partie des besoins de bouclage de façon automatique à partir des caractéristiques de
l'installation et le taux de couverture solaire pourra être supérieur à 1.
La plupart des installations permettent les apports indirects au bouclage. Mais les installations
CESCI, CESCAI, les installations avec réchauffeur de boucle indépendant en général, ne le
permettent pas. L'utilisateur de la méthode devra préciser ce qu'il en est pour son installation.
1
Contrairement aux craintes parfois exprimées, une surchauffe en sortie du solaire entraîne très rarement une
surchauffe en sortie d'appoint dans une installation collective ECS avec un stock d'appoint (d'après quelques milliers
d'années de mesure).
SOLO2018 – Principes et algorithmes 11
Le stock solaire ne contient pas d'eau sanitaire mais fait partie d'un circuit fermé en eau
technique (ET). Le CESC sous-jacent est complété en aval du stock solaire par un circuit en
eau technique et un échangeur ET/ECS. L'échange par nature imparfait entraîne une baisse
des performances par rapport à un CESC. Ceci se traduit par une température ECS en sortie
de l'échangeur ET/ECS inférieure à la température ET en sortie du stock solaire et une
température ET en entrée du stock solaire supérieure à la température de l'eau sanitaire froide.
Enfin, les pertes du circuit ET aval pénalisent aussi (souvent à la marge) les performances.
L'importance des pertes thermiques du circuit ET aval est souvent faible mais pas toujours :
• Le plus souvent, l'échangeur est à proximité immédiate du stock solaire. Le circuit est
court, une dizaine de mètres, et ceci quelle que soit la taille de l'installation solaire. Les
pertes sont quasi-indépendantes de la taille de l'installation en valeur absolue
• En conséquence, l'impact sera faible pour une grande installation, mais pas pour une petite.
• Pour une grande installation, il peut arriver que l'échangeur ET/ECS soit dans un autre local
et que la longueur du circuit ET soit importante (jusqu'à plusieurs centaines de mètres).
Dans ce cas, les pertes thermiques du circuit ET peuvent être très pénalisantes.
SOLO2018 – Principes et algorithmes 12
Dans beaucoup de cas, le gain reste cependant minime par rapport à un fonctionnement
24h/24 (c'est moins vrai pour les petites installations ou celles à circuit ET long) :
✔ en collectif, on a souvent du puisage 16h ou 18h sur 24 sinon plus,
✔ les périodes de non-puisage hors nuit souvent très courtes et l'inertie (il faut remettre
en température le circuit au redémarrage) limitent le gain sur les pertes thermiques.
Par contre, ces régulations présentent des risques dès que la régulation est non-optimale car
on court le risque de diminuer la consommation ECS effectivement préchauffable par le
solaire, or toute baisse de consommation pénalise les performances comme on le sait
✔ la régulation sur puisage doit donc être bien définie et bien réalisée
✔ la régulation sur horloge doit limiter les arrêts aux périodes réellement sans puisage
Dans les cas où ces hypothèses ne seraient pas applicables, on peut faire comme suit :
✔ Si les périodes de fonctionnement de la pompe ET ne couvrent pas toute la période
de puisage, il faut faire le calcul SOLO avec la consommation pendant les périodes de
fonctionnement de la pompe et non sur 24h
✔ Si l'hypothèse des pertes thermiques 24h/24 est trop conservative (circuit long,
puisages courts), on peut prendre comme perte linéique du circuit ET la moyenne
journalière des pertes linéiques en les prenant nulles sur les périodes d'arrêt de la pompe
En effet dans certains cas, on ne peut pas mesurer simplement la production solaire utile.
L'exemple le plus courant est celui des installations à appoint intégré. Dans ces installations,
l'appoint étant intégré au ballon solaire, on ne peut mesurer en sortie du stock que l'énergie
utile totale (solaire+appoint), ni l'énergie d'appoint utile, ni l'énergie solaire utile.
Même si on mesure par ailleurs l'énergie d'appoint entrant dans le stock, la définition des
énergies utiles solaire et appoint nécessite des hypothèses sur la répartition des pertes du stock
entre solaire et appoint. L'expérience a montré que ce n'était pas simple et sujet à controverse.
A contrario, il est souvent assez facile de mesurer l'énergie solaire en entrée du stock (même
si la mesure sera globalement moins précise que celle de l'énergie utile, les ∆T en cause étant
plus faibles) comme on sait le faire pour l'énergie d'appoint entrante. Il était donc intéressant
que SOLO2018 définisse une production solaire primaire afin de pouvoir la comparer
directement avec la mesure de cette énergie solaire primaire.
✔ la production solaire en sortie de stock solaire (elle reste valide avec les hypothèses
classiques sur les installations solaires à appoint intégré) et les ratios habituels associés ;
✔ la production solaire primaire qui peut être utilisée en particulier pour comparer de
façon plus pertinente la théorie et la mesure sur certaines installations.
Ceci est possible parce qu'on peut, sans introduire de données supplémentaires, définir les
pertes du stock solaire dans le cadre de SOLO de façon simple et avec une précision
cohérente avec la précision habituelle de SOLO comme on le verra plus loin.
3.7.2. Esquisse de la définition d’une production solaire primaire CESCI
Les installations CESCI (collectives individualisées) présentent un cas voisin. En attendant
l'ajout explicite prochain dans SOLO2018, quelques remarques sur ces schémas :
La difficulté essentielle ne concerne pas le calcul SOLO proprement dit mais la comparaison
entre performances théoriques et mesures qui est difficile et éventuellement biaisée :
✔ la consommation ECS n'est pas mesurable en général (une mesure par appartement),
✔ la production solaire utile n'est pas mesurable en général (même chose),
✔ la production solaire est par contre mesurable à la sortie du champ de capteurs mais
non directement comparable avec la production SOLO définie en sortie de stock solaire.
Une approche complète passerait par une définition des besoins totaux non seulement en
terme de besoin énergétique, ce qui est utilisé pour la prise en compte des apports indirects au
bouclage mais aussi des niveaux de température. Et la prise en compte de la régulation du
retour bouclage2 pose alors problème dans le modèle de base de SOLO. Le sujet est donc à
l'étude mais la solution n'est pas finalisée.
Les évidents problèmes de précision de SOLO ne doivent pas occulter le fait que d’autres
méthodes en apparence plus rigoureuses cachent souvent sous le tapis des incertitudes parfois
du même ordre. L'imprécision des données (au sens large) constitue souvent la cause majeure
de l'incertitude des résultats en solaires : donnés horaires fictives, coefficients caractéristiques
des capteurs simplificateurs et relativement imprécis, différences entre le terrain et le modèle
(régulation par exemple), etc. Les comparaisons faites entre les résultats de différentes
méthodes sur des cas identiques le montrent bien. Il y aurait sans doute la place pour une
méthode encore simple mais plus raffinée que SOLO mais c'est un travail lourd contrairement
à une évolution modeste de SOLO comme celle présentée ici ou ses suites possibles.
2
Le cas d'un retour permanent est facile à traiter mais c'est un mauvais choix technique…
SOLO2018 – Principes et algorithmes 16
Dans cette partie plutôt dédiés aux spécialistes du solaire qu'aux informaticiens, la
terminologie proche de celle utilisée par l'Ademe est différente de celle adoptée aux chapitres
5, 6 et 7. Les termes utilisés sont en gras lors de leur première apparition. Il est essentiel de
bien comprendre ces définitions si l'on veut comparer les résultats de SOLO2018 avec les
mesures (outil de suivi par exemple) ou avec les résultats fournis par d'autres méthodes.
Rappel : dans l'installation de production considérée par SOLO, l'appoint est en série du
solaire. Le même volume Vecs d'eau froide passe d'abord par le solaire puis par l'appoint.
Becs = Cp.Vecs.(TSA-TEF)
BThTotal = Becs+Bbcl
Dans le cas d'une installation ne permettant pas les apports solaires indirects au bouclage, la
production reste plafonnée par le besoin utile.
La production primaire est toujours calculée à partir de la production solaire SOLO2018, elle
intègre donc le fait que les apports solaires indirects soient ou non possibles.
CouvSol = Qstu/Becs
Une bonne météo et une faible consommation suffisent certains mois pour qu'il rentre plus
d'énergie solaire dans l'appoint qu'il n'en sort sous forme d'énergie utile (c'est à dire visible au
travers de la température de l'eau sortant de l'appoint). Ce surplus n'est pas perdu car le besoin
énergétique d'appoint comprend le complément du besoin utile mais aussi les pertes du stock
d'appoint et surtout les besoins de bouclage dès lors que le bouclage revient sur le stock
d'appoint. Le surplus de production solaire sert à compenser en partie :
✔ les pertes de la production d'appoint éventuellement (stock appoint)
✔ les pertes du bouclage qui ne sont théoriquement pas couvertes par le solaire
4.5.2. Les inconvénients de l'approche SOLO classique
La non prise en compte de cela par SOLO classique entraîne (sur certains mois d'été surtout)
• une sous-estimation de la production dès que le taux de couverture d'été est élevé :
✔ le surdimensionnement est donc fortement pénalisé, ce qui est pédagogique
✔ en contrepartie, on défavorise la recherche de taux de couverture un peu plus élevés
✔ cette recherche de taux de couverture un peu plus élevée étant aujourd'hui
privilégiée, une meilleure compréhension du phénomène paraît utile
• L'utilisateur doit préciser si les apports indirects sont possibles ou non. Lorsque les apports
indirects au bouclage ne sont pas possibles (par exemple réchauffeur de boucle indépendant
et pas de stock d'appoint), la production solaire reste plafonnée par le besoin utile Becs.
• Lorsque les apports indirects sont possibles, la production solaire est plafonnée par le
besoin total BThTotal (BThTotal = Becs+Bbcl).
• Mais l''apport indirect au bouclage implique une montée en température du stock solaire.
Celui-ci a une température maximale autorisée TMaxStock que la régulation prend
normalement en compte. SOLO2018 en tient compte et définit en interne un plafond de
production BThSolarisable ≤ BThTotal afin de respecter la température limite du stock.
SOLO2018 – Principes et algorithmes 19
L'exécution d'un calcul SOLO2018 correspond à l'exécution d'un certain nombres de tâches.
Chaque tâche est associé à un composant et plus précisément à un modèle de composant. La
tâche a généralement pour but de calculer à partir des paramètres d'entrée d'un modèle de
composant les paramètres de sortie de ce composant.
Le traitement de la tâche est fait par un algorithme que nous appelons MéthodeAlgo. La suite
de ce document décrit les différentes tâches et les différentes MéthodeAlgos de SOLO2018.
Afin d'avoir toujours les mêmes résultats pour un même projet, SOLO2018 utilise toujours la
même méthodeAlgo pour un même modèle de composant. Cependant, la conception de
SOLO2018 a été faite en intégrant la possibilité d'avoir plusieurs MéthodeAlgo pour une
même tâche afin de :
MéthodeAlgoModèle et MéthodeAlgoComposant
Pour des raisons pratiques, on regroupe souvent toutes les méthodes relatives aux différents
modèle d'un même composant sous forme d'une MéthodeAlgo globale pour ce composant. On
a donc deux sortes de MéthodeAlgo suivant qu'on se place au niveau du modèle de
composant ou au niveau du composant (éventuellement multi-modèles). Cette distinction
hiérarchique est utile dans certains cas mais les deux niveaux de méthodes sont bien
cependant similaires.
Échangeur solaire
PEch11 W/m²/K Puissance échangeur unitaire (par m² de capteur et par degré)
Pech W/K Puissance échangeur totale
Ballon solaire
V1StockSolaire litres Volume individuel des ballons du stock solaire (supposés identiques)
LambdaIsoStockSolaire W/m/K Conductivité de l'isolant des ballons du stock solaire
EpaisIsoStockSolaire cm Épaisseur de l'isolant des ballons du stock solaire
Stock solaire (« champ de ballons »)
NbBallonsStockSolaire - Nombre de ballons dans le stock
VStockSolaire litres Volume global du stock solaire
CRStockSolaire Wh/l/K/jour Constante de refroidissement du stock solaire
TMaxStockSolaire °C Température maximale acceptable pour le stock solaire4
Circuit de distribution
LongBoucle m Longueur du circuit de bouclage
KLBoucle W/m/K conductance linéique de la boucle de distribution (pertes)
KGBoucle W/K Conductance globale de la boucle de distribution (pertes)
4
Ce n'est pas à proprement parler un paramètre de dimensionnement mais une contrainte de dimensionnement
SOLO2018 – Principes et algorithmes 23
TauxEcoEnergie_M
CouvSol_Pro_M
5
Attention à la définition de la latitude : degrés décimaux, ou degrés et minutes.
SOLO2018 – Principes et algorithmes 24
Installation solaire
ModeleCapteur : Définition des caractéristiques des capteurs
ModeleCapteurn0a1a2 1 (S,n0,a1,a2) saisi par l'utilisateur
ModeleCapteurBK 2 (S,B,K) saisi par l'utilisateur
ModeleCapteurPredefini 3 capteur choisi dans une liste prédéfinie
SousModeleCapteurPredefini : Définition caractéristiques capteurs prédéfinis
SousModeleCapteurPredefiniBK 31 capteur prédéfini modèle BK
SousModeleCapteurPredefiniin0a1a2 32 capteur prédéfini modèle n0a1a2
ModelePrimaire : Définition des pertes primaires
ModelePrimaireDefaut 1 pertes = f(SCapt)
ModelePrimaireLongKL 2 pertes = f(LongPrimaire,KLPrimaire)
ModelePEchangeur : Définition de la puissance échangeur (par m² capteur)
ModelePEchangeurDefaut 1 PEch11 = f(SCapt)
ModelePEchangeurSaisiePEch11 2 PEch11 saisi par l'utilisateur
ModeleStockSolaire : Définition du stock solaire
ModeleStockSolaireDefaut 1 (VStockSolaire,CRStockSolaire) saisi par l'utilisateur
ModeleStockSolaireMultiBallonsId 2 (V1StockSolaire, NbBallonsStockSolaire,isolant)
ModeleGeometrieBallon : Définition de la géométrie d'un ballon
ModeleBallonStandard 1 ballon défini par VBallon (Géométrie fixée)
/*ModeleBallonHsurD 1 ballon défini par VBallon et ratio hauteur/diamètre*/
/*ModeleBallonDetaille 1 ballon détaillé par VBallon, hauteur, diamètre */
ModeleIsolantStockSolaire : Définition de la nature de l'isolant du stock solaire
IsolantAutre 1 (ambdaIsolStockSolaire saisi par l'utilisateur
IsolantLainedeRoche 2 Isolant = Laine de roche
IsolantPolyurethane 3 Isolant = polyurethane
/*IsolantXX 4 Isolant = XX, la liste prédéfinie peut être allongée */
Besoins
ModeleEauFroide : Définition de la température eau froide
ModeleEauFroideESM2 1 TEF = ESM2(TExt) [méthodeESM2]
ModeleEauFroideESM2Plus3 2 TEF = ESM2(TExt)+3 [méthodeESM2 +3°C]
ModeleEauFroideManuel 3 (TEF) saisie par l'utilisateur
ModeleEauChaude : Définition des besoins d'eau chaude
ModeleVEauChaudeTPro 1 (VEauChaude_à_TPro,TPro) saisie utilisateur
ModeleVEauChaudeTDis 2 (VEauChaude_à_TDis,TDis,TPro) saisie utilisateur
/*ModeleVEauChaudeTPui 3 (VEauChaude_à_TPui,TPui,TPro) saisie utilisateur*/
SOLO2018 – Principes et algorithmes 26
Boucle de distribution
ModeleBoucle : Définition des pertes de bouclage
ModeleBoucleDebitDelta 1 (DébitBoucle,DeltaBoucle) saisie utilisateur
ModeleBoucleLongKL 2 (LongBoucle,KLBoucle) saisie utilisateur
ModeleBoucleBon 3 KGBoucle = f1(VEauChaude)
ModeleBoucleMoyen 4 KGBoucle = f2(VEauChaude)
ModeleBoucleMauvais 5 KGBoucle = f3(VEauChaude)
Circuit eau technique (et paramètres associés)
ModelePEchangeurET : Définition de l'échangeur eau technique/ECS
ModelePEchangeurETDefaut 1 PEchET1= f(SCapt)
ModelePEchangeurETSaisiePEchET1 2 (PEchET1) saisie utilisateur
ModeleDebitET : Définition du débit du circuit eau technique
ModeleDebitETDefaut 1 (LongET,KLET) = (LongETDefaut,KLETDefaut)
ModeleDebitETSaisie 2 (DebitET) saisie utilisateur
ModelePerteET : Définition des pertes du circuit eau technique
ModelePerteETDefaut 1 (LongET,KLET) = (LongETDefaut,KLETDefaut)
ModelePerteETLongKLSaisie 2 (LongET,KLET) saisie utilisateur
Saisonnalité
ModeleSaisonnalité : Définition de la saisonnalité
ModeleAnnuel 1 1 seule valeur moyenne annuelle saisie par l'utilisateur
ModeleMensuel 2 12 valeurs moyennes mensuelles saisies par l'utilisateur
Ce modèle est défini de la même façon dans plusieurs composants. On a en fait les modèles :
SaisonnaliteTEauFroide,
SaisonnaliteTEauChaudeProduite, SaisonnaliteTEauChaudeDistribuee,
SaisonnaliteVEauChaudeProduite,SaisonnaliteVEauChaudeDistribuee,
SaisonnaliteTEnvStockSolaire
[ la saisonnalité est définie identiquement pour le paramètre de type TEnvStockSolaire vu plus haut]
SOLO2018 – Principes et algorithmes 27
Constantes physiques
CpECS 1.16 Wh/litre/K Capacité calorifique de l'eau
CpET 1.16 Wh/litre/K Capacité calorifique de l'eau
Constantes mensuelles
Tab_JourRef_M [15,45,74,105,135,166,196,227,258,288,319,349] jour de référence du mois
Tab_LongMois_M [31,28,31,30,31,30,31,31,30,31,30,31] nombre de jours du mois
Paramètres caractéristiques installation solaire (constantes suivant modèle+algo)
DebitQ1Primaire Débit calorifique primaire par m² capteur
DebitQ1PrimaireForceDefaut 40 W/K/m² historique : SOLOClassique
DebitQ1PrimaireThermosiphonDefaut 10 W/K/m² historique : SOLOClassique
La méthode SOLO2018 ne définit bien sûr au final qu'une MéthodeAlgo pour chaque tâche.
Mais nous évoquons ici pour certaines tâches des MéthodeAlgos alternatives envisagées.
Utilitaires
RegLin Régression linéaire sur un tableau de doublets (X,Y)
Entrées : Tab_X,Tab_Y Tableaux (de même dimension) des valeurs X et Y
Sorties : Coeff0,Coeff1 Coefficients d'ordre 0 et 1 de la régression linéaire
Besoins de bouclage
Calc_KGBoucle Calcul de la conductance globale de pertes de la boucle de distribution
Entrées : VECS_Pro_JA,TenvBaseBoucle,TrefBoucle,ModeleBoucle,
DeltaTMaxBoucle,LongBoucle,KLBoucle
Sorties : KGBoucle
Calc_TypeEchangeurSolaire Définition type d'échange entre capteurs et stock (direct,éch. noyé, éch. externe)
Entrées : TypeSousSchemaSolaire
Sorties : TypeEchangeurSolaire
Calc_SBallon Calcul de la surface d'un ballon connaissant son volume et le modèle géométrique
Entrées : ModeleGeometrieBallon [et data associées]
Sorties : SBallon
Calc_DebitET
Entrées : ModeleDebitET [et data associées],SCapt
Sorties : DebitET
Calc_AngleIncidence_MH
Entrées : Latitude,Incline,Azimuth,Mois,heure
Sorties : AngleIncidence_MH
Calc_Coeffs_CourbeCorrIncidence
Entrées : AlgoCourbeCorrIncidence
Sorties : Coeffs_CI
Calc_CorrIncidence_MH
Entrées : Latitude,Incline,Azimuth,Mois,heure,Coeffs_CI
Sorties : CorrIncidence_MH
Calc_CorrIncidence_M
Entrées : Latitude,Incline,Azimuth,Mois,AlgoCourbeCorrIncidence,AlgoCorrIncidence
Sorties : CorrIncidence_M
Calc_RayDisponible_JM
Entrées : RGlobal_JM,CorrIncidence_M
Sorties : RDisponible_JM
Calc_DebitECSMax10
Entrées : AlgoDebitECSMax10,VECS_Pro_JM
Sorties: DebitECSMax10
Calc_DeltaTCorr_ET
Entrées : PEchET1,DebitECSMax10,DebitET,SCapt,TEF_M,VECS_Pro_JM,ESol_CESC_JM
AlgoPincement
Sorties : DeltaTCorr_ET
SOLO2018 – Principes et algorithmes 36
Gestion des contraintes de cohérence des saisies utilisateur (non détaillée ici)
Il s'agit d'éviter les contradictions (ex : entre définition de l'installation et besoins).
TMaxStockSolaire ≥ TECS_Pro_M Sinon l'installation solaire est bridée par rapport aux besoins
TECS_Pro_M ≥ TECS_Dis_M Si on produit à 55°C, on ne peut distribuer à 60°C
6
Manquent des algorithmes mathématiques standard et le calcul du rayonnement sur un plan incliné (cf plus loin).
7
Ce n'est pas la moyenne arithmétique des valeurs mensuelles…
SOLO2018 – Principes et algorithmes 38
Besoins de bouclage
Calc_KgBoucle : Calcul de la conductance globale de pertes de la boucle
Sortie :
KgBoucle W/K Conductance globale de pertes de la boucle de distribution
Entrées :
ModeleBoucle liste Bouclage défini qualitativement, par long. et perte linéique, par débit et ∆T
TEnvBaseBoucle °C température de base autour de la boucle (°C) – constante pour l'instant
TRefBoucle °C température moyenne de la boucle (°C) – constante pour l'instant
VECS_Pro_JA l/jr Consommation journalière moyenne annuelle
DebitBoucle l/heure Débit de la boucle
DeltaTmaxBoucle °C Chute de température maximale autorisée pour la boucle
LongBoucle m Longueur de la boucle
KLBoucle W/m/K Perte linéique de la boucle
Constantes utilisées :
ModeleBoucleBon,ModeleBoucleMoyen,ModeleBoucleMauvais,
ModeleBoucleDebitDelta,ModeleBoucleLongKL
CpECS Wh/l/K Capacité calorifique volumique de l'eau
VECS_LgtRef_JA l/jr Consommation journalière standard pour un logement standard (à TPro)
Algorithme :
Si ModeleBoucle est dans [ModeleBoucleBon,ModeleBoucleMoyen,ModeleBoucleMauvais]
NbLgtsEstime = VECS_Pro_JA/VECS_LgtRef_JA
Suivant ModeleBoucle
Cas ModeleBoucleBon
LongBoucle = NbLgtsEstime*Long1BoucleBon
KLBoucle = KLBoucleBon
Cas ModeleBoucleMoyen
LongBoucle = NbLgtsEstime*Long1BoucleMoyen
KLBoucle = KLBoucleMoyen
Cas ModeleBoucleMauvais
LongBoucle = NbLgtsEstime*Long1BoucleMauvais
KLBoucle = KLBoucleMauvais
Fin Suivant Modele
KGBoucle = LongBoucle*KLBoucle
Sinon
Suivant ModeleBoucle
Cas ModeleBoucleDebitDelta
TExt_Min = Min_An(Tab_Text_M)
TExtBoucleMin = (Text_Min+TEnvBaseBoucle)/2
PPerteBoucleMax = DebitBoucle*DeltaTmaxBoucle*CpECS
KGBoucle = PPerteBoucleMax/(TRefBoucle-TextBoucleMin)
Cas ModeleBoucleLongKL
KGBoucle = LongBoucle*KLBoucle
Fin Suivant ModeleBoucle
Besoins totaux
Calc_BECS_ThTotal_JM : Calcul du besoin énergétique total (utile + perte boucle)
Sortie :
BECS_ThTotal_JM kWh/jr besoin journalier en moyenne mensuelle (production et boucle)
Entrées :
BECS_Pro_JM kWh/m besoin journalier en moyenne mensuelle (production et boucle)
EPerteBoucle_JM kWh/jr Pertes journalières de la boucle
Algorithme :
BECS_ThTotal_JM = BECS_Pro_JM + EPerteBoucle_JM
8
On suppose que les débits calorifiques primaire et secondaire sont équivalents. Extension possible
SOLO2018 – Principes et algorithmes 46
• Ce calcul sort du cadre de la méthode SOLO2018 proprement dite (il n'était pas détaillé
non plus dans les documents CSTB présentant la méthode SOLO. Les différents outils
existants (SOLOClassique, SOLO2000, etc.) on utilisé différents algorithmes à ce niveau
• Il s'agit par ailleurs d'algorithmes standard mais complexes dont la présentation alourdirait
beaucoup ce document alors qu'il existe de nombreux documents présentant ces
algorithmes et des outils dédiés au calcul du rayonnement sur un plan incliné.
• Nous avons d'ailleurs prévu explicitement dans l'outil développé en parallèle de cette
méthode la possibilité de saisir directement l'entrée du rayonnement sur le plan incliné
plutôt que l'entrée du rayonnement horizontal, ce qui permet en outre de saisir
éventuellement un rayonnement sur le plan incliné tenant compte des masques.
SOLO2000 utilisait un modèle légèrement différent basé sur le calcul intermédiaire d'un
indice de clarté KT. Il existe plusieurs variantes du calcul du rayonnement sur le plan incliné
une fois l'indice de clarté déterminé.
Les différentes variantes de ces algorithmes fournissent des valeurs un peu différentes mais
nous estimons que les écarts restent compatibles avec les incertitudes générales de SOLO.
Par contre, on a tenu à garder cette notion de « rayonnement sur le plan incliné » comme
paramètre intermédiaire des calculs plutôt que de définir comme c'était implicite dans
certaines versions anciennes de SOLO un paramètre plus ambigu qui était un rayonnement sur
le plan incliné corrigé d'un abattement voulant intégrer une pénalisation liée à l'inclinaison par
rapport à la normale au plan du capteur.
Nous avons préféré garder la notion relativement « pure » de rayonnement sur un plan incliné
et introduire dans un deuxième temps un paramètre dérivé que nous appellerons
« rayonnement disponible ». Ceci permet de bien séparer ce qui relève des calculs de
rayonnement et ce qui relève des capteurs solaires thermiques et de SOLO. C'est cette notion
de rayonnement disponible qui est décrite dans les paragraphes qui suivent.
SOLO2018 – Principes et algorithmes 50
Le premier point (cf plus loin) implique que la correction est indépendante du capteur.
Le deuxième point revient à privilégier les heures de milieu de journée (là où de toutes façons
on a le plus d'ensoleillement) sans se limiter au midi.Pour montrer la relative souplesse de
l'approche choisie par rapport à d'éventuelles évolutions ultérieures, l'algorithme est présenté
en intégrant déjà des variantes de ces deux sous-algorithmes étant entendu que dans la
méthode SOLO2018, on a :
AlgoCourbeCorrIncidence = CourbeCorrIncidence_SOLO2018
AlgoCorrIncidence = Correction_SOLO2018
En toute rigueur, la correction devrait dépendre de la référence de capteur choisie. Des sur ce
facteur correctif (Incidence angle modifier) sont normalement incluses maintenant dans les
solark keymark et avis techniques mais ces informations ne sont pas toujours présentées de
façon identique (on a parfois la valeur à 50°, parfois plusieurs valeurs, etc.). Gérer cet aspect
nous semblait trop compliqué dans l'esprit de SOLO et le gain en incertitude restait douteux.
Nous avons utilisé dans un premier temps les données de capteurs fournissant le facteur
correctif pour plusieurs angles d'incidence, ce qui a permis d'établir une forme de courbe
approchante pertinente (polynôme d'ordre 3 avec le facteur d'ordre 2 nul). Nous avons alors
choisi une des courbes d'approximation comme référence pour SOLO2018. L'algorithme
Calc_Coeffs_CourbeCorrIncidence présenté ici inclut des variantes testées montrant qu'il
sera facile d'adapter la courbe si nécessaire..
On rappellera que notre but n'était pas traiter rigoureusement le problème ce qui est hors de
portée d'une méthode telle que SOLO et pas forcément évident dans l'absolu avec les données
disponibles sur les capteurs mais de corriger au mieux le biais lié à l'angle d'incidence
constaté sur les résultats de SOLOClassique lorsqu'on les comparait aux mesures, et ce en
gardant la simplicité de SOLO.
Calc_SOLO2018_M
Entrées :
mois - Numéro du mois
Latitude - Latitude du lieu en degrés
VECS_Ref_JM l/jr Consommation journalière moyenne mensuelle eau chaude (T prod.)
T_Ref_M °C température de référence eau chaude pour le calcul SOLO
RDisponible_JM kWh/m²/Jr rayonnement incident corrigé de la correction capteur
TExt_M °C température météo moyenne mensuelle sur le site
TEF_M °C température de l'eau froide
TEnvStockSolaire_M °C température moyenne mensuelle eau autour du stock solaire
BCapt - pseudo rendement optique (ancienne norme française)
SCapt m² surface du champ de capteurs
KG1Primaire W/K/m² Perte globale primaire unitaire (conductance /m² capteur)
EfficaciteTransfert - Efficacité globale jusqu'au stock solaire (capt+primaire+échangeur)
VStockSolaire litres Volume du stock solaire
CRStockSolaire Wh/l/K/jour Constante de refroidissement du stock solaireTExtBallon
TMaxStockSolaire °C Température maximale acceptable pour le stock solaire
Constantes :
Tab_JourRef_M - jour de référence du mois
CpECS Wh/litre/K Capacité calorifique de l'eau
Sorties :
BRef_JM kWh Besoins journaliers de référence en moyenne mensuelle
ESol_JM kWh Production solaire (en sortie solaire) journalière en moyenne mensuelle
Algorithme :
/*conversion en unités SI*/
CapaLitre = 3600*CpECS /* Wh -> Joules*/
RDisponible_JM_SI = RDisponible_JM*3.6E6 /* kWh -> Joules*/
CRStockSolaire_SI = CRStockSolaire /* Wh/litres/K/jour en Joules/litres/K/jour
/*calcul astronomiques [en degrés décimaux ici*/
Decline= 23.45*sin((π/180)*(0.986*Tab_JourRef_M[mois]-80))
/*calcul puissance solaire maximale sur le plan horizontal*/
PSolMax_Hz = 650+800*sin(1.8*(π/180)*(60-Latitude+Decline))
/*Calcul ∆T*/
DeltaBallon = TExtBallon-TEF_M
DeltaAmbiant = TExt_M-TEF_M
DeltaBesoin = T_Ref_M -TEF_M
DeltaPertesMax = T_Ref_M -TextBallon
/*Calcul Energies en unités SI*/
BRef_JM_SI =VECS_Ref_JM*DeltaBesoin*CapaLitre
/*ALGORITHME CENTRAL DE SOLO INCHANGÉ*/
CoeffS = (0.8*CRStockSolaire_SI*VStockSolaire)/(VECS_Ref_JM*CapaLitre)
CoeffT = (DeltaAmbiant+Bcapt*PSolMax_Hz /Kg1Primaire)/DeltaBesoin
CoeffQ =
BRef_JM_SI*PSolMax_Hz /(RDisponible_JM_SI*Scapt*Kg1Primaire*EfficaciteTransfert*DeltaBesoin)
CoeffZ = VECS_Ref_JM/(coeffT*VStockSolaire)*(1+DeltaBesoin*coeffT/TMaxStockSolaire)
CoeffF2 = 1/(1+CoeffS)*(CoeffT/(1+coeffQ)+CoeffS*DeltaBallon/DeltaBesoin)
Coeff1surFF= 1+2/(exp(2*CoeffF2*CoeffF2)-1)+0.2*CoeffZ*CoeffZ
CouvSolSOLO= sqrt(1/Coeff1surFF)
ESol_JM_SI = BRef_JM_SI*CouvSolSOLO
/*Conversion SI_> kWh*/
BRef_JM = BRef_JM_SI /3.6E6
ESol_JM = ESol_JM_SI /3.6E6
SOLO2018 – Principes et algorithmes 54
Algorithme :
Cp = CpECS
mCpET = Cp*DebitET*1000 /*W/K*/
mCpECS = Cp*DebitECSMax10*1000
TECS_CESC_M = TEF_M+1000*ESol_CESC_JM/(CpECS*VECS_Pro_JM) /*calc Tsortie solaire CESC*/
Suivant AlgoPincement
Cas AlgoPincementSOLO2018 /*un seul algorithme pour l'instant */
Si mCpECS > mCpET
mCpMin = mCpET
mCpMax = mCpECS
Sinon
mCpMin = mCpECS
mCpMax = mCpET
Qmax = mCpMin*(TECS_CESC_M-TEF_M) /*W*/
R = mCpMin/ mCpMax
NUT = PEchET1/ mCpMin
Si R <>1
CoeffExpNut = exp(-NUT*(1-R))
EffEchET = (1-CoeffExpNut)/(1-R* CoeffExpNut)
Sinon
EffEchET = NUT/(1+NUT)
DeltaT_ECS = EffEchET* Qmax/mCpECS /* calcul de l'échauffement ECS */
TC_ECS = TEF_M+ DeltaT_ECS /* calcul température chaude ECS */
/* calcul du pincement de sortie*/
DeltaT_Pincement = TECS_CESC_M-TC_ECS
/* calcul du ∆T logarithmique moyen pour info interne*/
DeltaT_ET = EffEchET* Qmax/mCpET
TF_ET = TECS_CESC_M-DeltaT_ET
DeltaTa = TF_ET – TEF_M
DeltaTb = TECS_CESC_M - TC_ECS)
Si DeltaTa = DeltaTb
DTLM = DeltaTA
Sinon
DTLM = (DeltaTa-DeltaTb)/ Ln(DeltaTa/DeltaTb) /* pour info interne*/
DeltaTcorr_ET = DeltaT_Pincement
Fin Suivant AlgoPincement
SOLO2018 – Principes et algorithmes 56
Calc_SOLO2018Primaire_M
Entrées :
TypeSchemaProductionECS liste Schéma production ECS (CESC aujourd'hui)
TypeSousSchemaSolaire liste Sous schéma solaire (5 cas aujourd'hui)
VStockSolaire litres Volume du stock solaire
CRStockSolaire Wh/l/K/jour Constante de refroidissement du stock solaireTExtBallon
TEF_M °C température de l'eau froide
T_Ref_M °C température moyenne mensuelle eau chaude référence (TECS_Pro ou…)
TEnvStockSolaire_M °C température moyenne mensuelle eau autour du stock solaire
BRef_JM kWh Besoins journaliers de référence en moyenne mensuelle9
ESol_JM kWh Production solaire (en sortie solaire) journalière en moyenne mensuelle
Sorties :
ESol_Primaire_JM kWh Production solaire primaire journalière en moyenne mensuelle
BPrimaire_JM kWh Besoins journaliers au primaire en moyenne mensuelle
Algorithme :
Suivant TypeSchemaProductionECS
Cas SchemaProductionECS_CESC /*seul cas traité pour l'instant*/
Si BRef_JM>0 Alors
T_SortieStockSolaire_M = TEF_M+(T_Ref_M-TEF_M)*(ESol_JM/BRef_JM)
EPertesStockSolaire_JM =
(T_SortieStockSolaire_M-TEnvStockSolaire_M)*VStockSolaire*CRStockSolaire/1000
ESol_Primaire_JM = ESol_JM + EPertesStockSolaire_JM
EPertesRefStockSolaire_JM =
(T_Ref_M-TEnvStockSolaire_M)*VStockSolaire*CRStockSolaire/1000
BPrimaire_JM = BRef_JM + EPertesRefStockSolaire_JM
Sinon ESol_Primaire_JM = 0
9
On pourrait utiliser VECJM comme entrée plutôt que BRef_JM.
SOLO2018 – Principes et algorithmes 57
/*Boucle principale*/
Pour mois variant de 1 à 12
/*Calcul de la températures ECS en sortie de l'échangeur solaire hors pertes pour info*/
Tab_TECS_sortieET[mois] =
Tab_TEF[mois]+Tab_ESol_ProET_JM[mois]/CpECS/Tab_VECS_Pro_JM[mois]
/* Le calcul élémentaire des résulats annuels (énergie, taux) n'est pas détaillé ici*/