Memoire Millogo Version Corrige
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DEDICACES
A mon père,
M. Jean François MILLOGO
A ma mère,
Mme MILLOGO/KANI Yolande Innocente.
REMERCIEMENTS
Je remercie en premier lieu l’entreprise RAZEL Côte d’Ivoire, en particulier M. Grégoire SAIX,
Directeur Général de RAZEL Côte d’Ivoire ; M. Yann DUBERTRET, Directeur des travaux du
chantier RAKB (Route Akoupé – Kotobi – Bongouanou) et M. GALANO, Responsable Administratif
et Comptable du chantier RAKB de m’avoir accepté sur leur chantier me permettant ainsi de bien
mener mon étude.
Ma gratitude va également à l’endroit de mes maîtres de stage interne à 2iE, M. Moussa LO,
Enseignant GCH et Mme Marie Thérèse GOMIS/MBENGUE, Enseignante GCH pour leurs aides
précieuses, leurs conseils et pour tout ce précieux temps qu’ils m’ont consacré.
Mes remerciements vont également à l’endroit de M. Jean François MILLOGO, Chef laboratoire
RAZEL RAKB et son Assistant M. Thierry SAI, grâce à qui j’ai acquis tout le savoir-faire pour la
réalisation d’essais géotechniques au laboratoire.
Je n’oublie pas M. Charles DJANTY, M. Issa MILLOGO, ainsi que tout le personnel du laboratoire, je
garde en mémoire tous ces bons moments que nous avons passé ensemble.
Je remercie vivement la direction de l’Institut 2iE et plus particulièrement l’ensemble du corps
professoral.
Enfin ma famille, mes amis, ainsi que tous ceux qui, de près ou de loin, ont contribué à la réalisation
de ce mémoire. Qu’ils trouvent ici l'expression de mes sincères remerciements.
AVANT-PROPOS
2iE regroupe en son sein une école préparatoire aux grandes écoles, une école d’ingénierie et une école
doctorale. 2iE est spécialisé dans la formation des domaines suivants :
L’Eau et l’Assainissement ;
L’Energie et l’Electricité ;
L’Environnement et le Développement durable ;
Le Génie Civil et l’Hydraulique ;
Les Mines et Carrières ;
Le Management et l’Entrepreneuriat.
L’institut 2iE, dans le cadre de son programme de formation, prévoit un stage pratique pour ses
étudiants en fin de cycle à savoir le cycle de Bachelor professionnel et le cycle de master d’ingénierie
en entreprise. Ce stage prévu pour une durée de vingt (20) semaines, permettra à l’étudiant de vivre les
réalités du terrain, ses exigences et ses contraintes, afin de transposer la théorie acquise en classe sur la
réalité du terrain. Ce stage fera également l’objet d’un thème de mémoire qui sera soutenu
publiquement en vue de l’obtention du diplôme d’ingénieur.
Mon stage s’est déroulé du 15 février au 14 juillet 2017 au sein de l’entreprise RAZEL Côte d’Ivoire
sur le chantier de réhabilitation de la route Akoupé-Kotobi-Bongouanou.
Le thème d’étude de ce mémoire est : « Retraitement de chaussée par amélioration haute performance
des sols.». Le travail réalisé lors de ce stage permettra d’évaluer notre capacité d’analyse, de recherche
et de synthèse.
RESUME
De nos jours, les matériaux naturels de construction de la route (graveleux latéritique) deviennent de
plus en plus rares et de surcroit de qualité inférieure. Pendant ce temps, on assiste au vieillissement des
routes construites pour la plupart aux lendemains des indépendances. D’où la nécessité de leur
réhabilitation ou de leur reconstruction. La reconstruction d’une nouvelle structure de chaussée
demande d’une part, l’utilisation de nouveaux matériaux et d’autre part, un coût de construction élevé.
Pour résoudre ce problème, il faut penser à la réutilisation du matériau de l’ancienne structure. C’est
dans cette logique que l’entreprise RAZEL, pour la réhabilitation de la route Akoupé-Kotobi-
Bongouanou a utilisé pour la première fois, le recyclage du matériau de l’ancienne structure avec un
traitement au ciment plus émulsion de bitume (latérite + ciment + émulsion de bitume). Pour apprécier
les effets dus au traitement au ciment plus émulsion de bitume, ce stage dont le thème
est : « Retraitement de chaussée par amélioration haute performance des sols. » m’a été proposé par
l’entreprise. Cette étude nous a permis dans un premier temps de faire une approche des différents
types de recyclage et retraitement de chaussées. Ensuite, nous avons fait une étude comparative du
matériau de structure existante non traité et traité à savoir l’analyse granulométrique, les limites
d’Atterberg, le Proctor/CBR, l’essai de traction indirect (ITS) et de compression simple. Enfin, nous
avons mené une étude analytique des mesures de déflexions réalisées sur la chaussé avant et après
retraitement, afin d’apprécier la rigidité globale de la chaussée après retraitement et de comparer ces
résultats avec celui des calculs Alizé lors de l’Etude.
A la fin de notre étude, nous tirons la conclusion que ce retraitement a amélioré d’une part la qualité du
matériau de l’ancienne structure et d’autre part il permet de garder le caractère souple de la chaussée.
Toutefois, il faut approfondir les études afin d’aboutir à des textes normatifs qui le concerne.
MOTS CLES
Réhabilitation ;
Réutilisation ;
Recyclage ;
Emulsion de bitume ;
Ciment ;
Latérite ;
Chaussée.
ABSTRACT
Nowadays natural materials for road (granular laterite) structure become more and rarer and expensive
with inferior quality. During this time, we assist to the ageing of more of roads built just before
independences. So it is necessary to set a rehabilitation or reconstruction of these roads. A new
roadway reconstruction needs in one part new materials use and in other part an expensive cost. To
solve this problem, one has to think about how to use again the ancient structure materials. In this
logic, the company RAZEL, for the rehabilitation of road Akoupé – Kotobi – Bongouanou, used for
the first time, the recycling of the structure used for the ancient structure with a treatement to the
cement plus bitumen emulsion (laterite + cement + bitumen emulsion). To appreciate the effects owed
by cement processing plus bitumen emulsion, this training subject is: “Roadway recycling by land high
performance improvement” has been suggested to me by the company. This study enabled us in a first
time to make an approach of different recycling types and pavement recycling. Then, we did a
comparative study of existing structure material untreated and treated such as granulometric analysis,
Atterberg limits, the Proctor/CBR, the indirect tensile strength (ITS) and simple compression shot.
At last, we made an analytical study of deflection measures, realized on a roadway before and after
recycling, and to appreciate its global rigidity after recycling and to do a comparative study of
performances by the record of Alizé calculations. At the end of our study we retain the conclusion that
this retraining improves in one part the quality of the materiel and other part it enables to keep the
roadway flexible. However, you have to deepen its studies and research to write texts (norms) which
concerns the amelioration of this kind of structure by granular laterite treatment.
KEY WORDS
Rehabilitation;
Use again;
Recycling;
Bitumen emulsion;
Cement;
Laterite;
Roadways.
CA : Coefficient d’Agressivité
GL : Grave Latéritique
IP : Indice de Plasticité
SETRA : Service d’Etudes sur les Transports, les Routes et leurs Aménagements
Wl : Limite de liquidité
Wp : limite de plasticité
TABLEAU 1 : Récapitulatif des différentes solutions selon le cahier des charges ................................ 6
TABLEAU 2 : Classe de trafic en fonction du nombre cumulé de poids lourds PL ............................. 12
TABLEAU 3 : Classes de sol en fonction du CBR ............................................................................. 12
TABLEAU 4: Caractéristiques des matériaux susceptible d'être améliorés au ciment ......................... 22
TABLEAU 5:Caractéristique des matériaux susceptible d’être stabilisé au ciment ............................. 22
TABLEAU 6:Coefficient d’agressivité en fonction du poids des véhicules et de la nature de la
chaussée ............................................................................................................................................. 28
TABLEAU 7: Résultat de la limite d’Atterberg selon l’essai de la figure 14 ....................................... 38
TABLEAU 8: Résultat de l’analyse granulométrique ......................................................................... 39
TABLEAU 9:Résultat de l’essai Proctor du matériau non traité selon de la figure 16 ......................... 40
TABLEAU 10: Résultats de CBR en fonction de la compacité selon la figure 17 ............................... 41
TABLEAU 11:Classification du matériau avant retraitement ............................................................. 41
TABLEAU 12: Récapitulatif des résultats du matériau non traité et le matériau traité ........................ 45
TABLEAU 13: Résultat de l’essai Proctor du matériau traité selon la figure 22 ................................. 46
TABLEAU 14: CBR en fonction de la compacité du matériau traité .................................................. 46
TABLEAU 15: Résultats de l’essai ITS ............................................................................................. 47
TABLEAU 16: Récapitulatif des résultats du matériau non traité et le matériau traité ........................ 47
REMERCIEMENTS.................................................................................................................... II
RESUME ..................................................................................................................................... IV
ABSTRACT ................................................................................................................................. V
5.3.1 Méthodes d’amélioration des latérites en couche de base aux ciments selon le guide
CEBTP ................................................................................................................................... 21
5.3.2 Méthode d’amélioration au bitume en émulsion sur GNT issue de la carrière (méthode sud-
africaine) ................................................................................................................................ 23
5.3.3 Méthode RAZEL : amélioration des latérites au ciment + émulsion de bitume ............. 25
8.1 Mesure de la déflexion engendrée par une charge roulante (NF P 98-200-1/2) ................ 49
8.3 Etude comparative des performances des matériau avant et après amélioration par rapport au
calcul Alize ................................................................................................................................ 51
BIBLIOGRAPHIE ...................................................................................................................... 56
10 ANNEXES ........................................................................................................................ 58
1.1 CONTEXTE
Le réseau routier ivoirien est constitué d’environ 6514 km de routes bitumées, 75 600 km de
routes en terre et 100 000 km de pistes agricoles. Ce réseau demeure l’épine dorsale de
l’agriculture et de l’ensemble des secteurs économiques. Si la répartition du réseau de routes
en terre est relativement homogène sur l’ensemble du territoire national, le réseau bitumé est,
par contre, essentiellement dirigé Sud-Nord et très peu développé dans le sens Est-Ouest. Il
est relativement dense au Sud du Pays et de faible densité au Nord.
Depuis plusieurs décennies, le déficit d’entretien du réseau routier bitumineux ivoirien s’est
accru avec la réduction des budgets d’entretien et l’accroissement du réseau de routes en terre
et pistes agricoles. Par ailleurs, la réforme du cadre institutionnel qui a conduit à la
privatisation de l’exécution de travaux d’entretien routier n’a pas permis à tous les acteurs de
jouer pleinement leur rôle du fait de la crise socio-politique qu’a traversé le pays de 1999 à
2011.
L’entretien du réseau de route revêtue de la République de Côte d’Ivoire s’est donc limité à
des travaux de points à temps, malgré le vieillissement du réseau dont le bitumage des
premières routes date de 1955. Aujourd’hui, l’ensemble du réseau routier est en mauvais état
et plus des 4/5ème des routes bitumées ont largement dépassé 20 ans de service et nécessitent
une réhabilitation.
C’est pour rattraper le déficit d’entretien que le Président de la République de Côte d’Ivoire,
en occurrence son Excellence Alassane Dramane OUATTARA a fait de la réhabilitation du
réseau bitumé une priorité.
Le programme 2012 prévoit la réhabilitation de 1500 km de routes revêtues. Le présent projet
concernant la réhabilitation du tronçon BONGOUANOU-KOTOBI-AKOUPE s’inscrit dans
ce programme.
1.2 OBJECTIFS
Le présent projet s'inscrit parfaitement dans les objectifs du Gouvernement Ivoirien relatifs à
la promotion du développement local et à la libre circulation des personnes et des biens dans
la zone concernée.
Les travaux de retraitement consisteront d’une part à recycler la couche de base plus la couche
de revêtement de l’ancienne structure et d’autre part améliorer le matériau issu de ce
recyclage. Alors quels impacts ce retraitement aura sur la qualité et la performance mécanique
des matériaux ?
Pour apporter des réponses à cette question nous avons mené une étude géotechnique sur la
structure avant et après retraitement. Cette étude comportera les points suivants :
Généralités sur construction routière ;
Présentation des techniques de retraitement des anciennes structures ;
Application de la technique RAZEL de retraitement dans le cas du chantier de
réhabilitation de la route Akoupé-Kotobi-Bongouanou ;
Etudes expérimentales géotechnique sur le matériau avant et après amélioration et sur
la structure de chaussée avant et après retraitement ;
Etudes comparatives de la déflexion sur la chaussée avant et après retraitement.
J’ai effectué mon stage dans l’entreprise RAZEL CÔTE D’IVOIRE sur le chantier de
BONGOUANOU. Le groupe RAZEL est un groupe industriel Français fondé par Emile
RAZEL en 1880. En 2008 l’entreprise passe sous la direction du groupe FAYAT et s’appelle
désormais RAZEL-BEC. RAZEL est une entreprise spécialisée dans les travaux de
terrassements, le génie civil, les travaux routiers et les travaux spéciaux. C’est une entreprise
de référence non seulement pour ses prestations techniques, mais aussi pour sa politique
d’entreprise responsable (RSE), ainsi que, dans le rapport RSE 2015 de l’entreprise, le
Président Laurent FAYAT déclare : « L’intégration de nos activités dans l’environnement, la
qualité de nos ouvrages et la recherche de solutions innovantes pour la satisfaction de nos
clients représentent des objectifs permanents ».
L’entreprise RAZEL est représentée dans plusieurs pays et exerce dans plusieurs domaines.
La figure 1, ci-dessous, présente la répartition des différentes filiales dans le monde.
Sur son carnet de résultats 2016, l’entreprise fait ressortir un chiffre d’affaires de 3,525
milliards d’euros et un effectif de 18 766 personnes répartis par secteurs d’activités, comme
l’indique la figure 2 ci-dessous :
RAZEL-BEC est présent en Côte d’Ivoire depuis 2012 avec son premier contrat sur le
territoire ivoirien pour la rénovation de plus de 1000 km de routes bitumées. Aujourd’hui, elle
est une entreprise de référence en Côte d’Ivoire par la qualité de son travail et son partenariat
avec l’Institut National Polytechnique Félix Houphouët-Boigny (INP/HB), qui permet aux
étudiants de poursuivre leurs études en France tout en leur offrant des possibilités de stage et
d’emploi.
3 PRESENTATION DU PROJET
C’est le bureau d’étude BNETD qui a réalisé l’ensemble de l’étude géotechnique G2 pour la
réhabilitation, et avait initialement fait des propositions techniques de traitement et de
renforcement en GNT. En partenariat avec l’entreprise, BNETD a proposé des solutions avec
différentes variantes. Les études ont montré :
Notre étude se basera sur la première partie qui consiste au renforcement par retraitement de
l’ancienne structure. Le tableau 1 illustre les solutions initiales et finales proposées sur ces
tronçons.
SOLUTIONS
TRONÇONS SOLUTIONS FINALES TRAFICS
INITIALES
Renforcement par
Support existant +
Tronçon recyclage à froid in situ au
renforcement par 15 1370 000 PL
Bongouanou/Kotobi ciment et au bitume (1%
cm de GNT + 5cm
(13 km) ciment + 3% ECR65) sur
de BBSG
19 cm + 5 cm de BBME
Par rapport au BBSG, la mise en œuvre d’un BBME permettra d’éviter le risque d’orniérage
en particulier dans les zones de côte. De plus, le BBME résiste mieux aux dégradations dues
aux fuites d’hydrocarbures et de lubrifiants sur la route, notamment en ville au niveau des
zones de parking.
Le présent projet a pour objet l’exécution des travaux de réhabilitation de l’axe Akoupé –
Kotobi – Bongouanou sur une longueur de 58 Kilomètres en République de Côte d’Ivoire.
La liaison concernée par le projet se situe dans la région du MORONOU, au Sud-est de la
Côte d’Ivoire. L’origine du projet (Pk0) se situe à Akoupé (carrefour RNA1) et se termine au
carrefour d’Abongoua dans la ville de Kotobi. Le cours d’eau d’Agbo traverse la zone du
projet. La figure 4, ci-après, indique la localisation du projet.
Longueur du projet : 60 km
Largeur chaussée (2 voies) : 3,7 x 2 (m)
Accotement :
En traversé de ville ou village : 2 m
En brousse : 1,5 m
Epaisseur de couches
Fondation : 20 cm
Base recyclé : 19 cm
l’abattage d’arbres ;
Ces travaux s’effectueront sur une route existante sous circulation en partie, dont il convient
impérativement de maintenir le trafic pendant la durée des travaux.
La route est une voie de passage aménagée au sol et qui permet la circulation des biens et des
hommes entre deux points A et B. On distingue sur le plan structurel deux types de routes : les
routes non revêtues (routes en terre) et les routes revêtues. Au niveau des routes revêtues, on
distingue les routes bitumineuses épaisses, semi rigides et souples. L’objet premier de la route
est d’assurer une viabilité permanente et de permettre la circulation en toute saison et en toute
sécurité sans intervention d’un entretien courant.
Nous allons juste présenter les mots les plus couramment utilisés dans la construction
routière. Nous avons les termes généraux, les termes de structure et les termes de la géométrie
routière.
Terrain naturel : c’est le sol tel qu’il se présente après décapage de la couche ou
l’exécution des déblais.
Talus : ce sont les surfaces en pente lors des terrassements pour une route en remblais
ou résultant de l’équilibre naturel d’une zone décliné
Couche de fondation : elle est constituée de matériaux mis en œuvre sur la forme
(remblais, terrain naturel préparé ou couche de forme). Elle contribue à réduire les
contraintes transmises au sol support ou à la couche de forme, et présente des
performances permettant de résister aux contraintes engendrées par le trafic.
Couche de base : elle est constituée de matériaux traités ou non traités, mis en œuvre
sur la couche de fondation.
Tracé en plan : Le tracé en plan consiste à représenter l’axe de la route par une
succession de lignes brisées appelées alignements généraux (segments de droites). Il
est normal pour des raisons de confort et de sécurité de raccorder ces segments de
droites par une courbe appropriées donnant le maximum de confort sans oublier
l’incidence économique du type de raccordement choisi.
Profil en travers : c’est une coupe transversale et orthogonale de la route, qui permet
de voir la structuration de la route.
La figure 5 ci-dessous est une représentation standard d’un profil en travers d’une route :
La construction d’une route de qualité implique plusieurs paramètres. C’est pourquoi, bien
que la mission de l’étude soit l’amélioration de l’assise de la chaussée, il est jugé
indispensable de présenter brièvement ces paramètres sans lesquels une route construite ne
pourrait être pérenne. Ces paramètres sont :
Le trafic
A l’instar de la conception géométrique, le dimensionnement structurel de la chaussée a pour
objectif de faire écouler un flux de trafic. Ainsi, la connaissance de la nature de ce trafic est-
elle capitale pour le matériau de corps de chaussée ainsi que les épaisseurs correspondantes.
En fonction du nombre cumulé de poids lourds sur la durée de vie, le tableau 2 présente la
classification du trafic selon le guide CEBTP guide CEBTP:
MILLOGO Souro Emmanuel Ismaël Page 11
Retraitement des chaussées par amélioration des caractéristiques
mécaniques de la couche de base latéritique
N<5 x 105 T1
La portance du sol-support
La portance du sol-support est un facteur très important dans la pérennité de la route car
qu’elle que soit la qualité des matériaux d’apport, le sol-support constitue un vecteur de ruine
de la route s’il est d’une très mauvaise qualité. Pendant les études, une campagne
géotechnique est effectuée sur le site du projet afin de réaliser les essais d’identification et de
reconnaissance du matériau du sol-support en vue de déterminer les paramètres du sol-support
(analyse granulométrique, limite d’Atterberg, essai Proctor, essai CBR). Le guide CEBTP
retient un paramètre en l’occurrence l’indice CBR pour classer les sols supports. On distingue
ainsi 5 classes de sol-support comme l’indique le tableau 3 :
CBR < 5 S1
5 ≤ CBR ≤ 10 S2
10 ≤ CBR < 15 S3
15 ≤ CBR < 30 S4
CBR ≥ 30 S5
Dans le domaine routier, le facteur climatologique joue un rôle important aux stades des
études, de la construction et de la vie de l’ouvrage sous les aspects suivants :
Teneur en eau des sols et des matériaux ;
Erosion ;
Choix des matériaux et liants ;
Programmation des activités.
L’hydrologie
Les études hydrologiques ont pour but de rassembler puis d’exploiter les données permettant
d’évaluer pour un cours d’eau donné pour diverses périodes de récurrences (10, 20,50 ans et
plus), les caractéristiques des crues, c'est-à-dire : les bassins versants, la cote du plan d’eau, le
débit des eaux…
L’hydraulique
Par principe, maintenir la chaussée hors d’eau est une nécessité, un moyen d’imperméabiliser
celle-ci en vue d’éviter les catastrophes. C’est pourquoi les études hydrauliques sont très
importantes et permettent de fixer judicieusement les côtes du projet des ouvrages ainsi que
les dimensions des ouvertures des ouvrages d’art.
Une chaussée moderne est constituée par la superposition de couches de matériaux, liées ou
non par des liants hydrauliques ou hydrocarbonés. Le schéma classique est le suivant :
Couche de base ;
Couche de fondation ;
Couche de forme ;
La détermination des matériaux constituant ces différentes couches de la chaussée, ainsi que
leurs caractéristiques (épaisseurs, modules de YOUNG,…) justifiant la tenue de la structure
vis-à-vis du trafic attendu pour la durée de vie projetée est ce que l’on appelle le
dimensionnement de la chaussée.
La structure d’une chaussée doit résister à diverses sollicitations dues au trafic et elle doit
assurer la diffusion des efforts induits par ce même trafic dans toutes les couches jusqu’au sol-
support. L’application d’une charge roulante induit une déformation en flexion des couches de
la structure. Cette flexion entraîne des sollicitations en compression au droit de la charge et
des sollicitations en traction à la base des couches liées. La figure 6 ci-dessous présente une
coupe transversale de la chaussée ainsi que son fonctionnement
Le « guide pratique de dimensionnement des chaussées pour les pays tropicaux » présente des
tableaux proposant des structures qui permettent d’adapter différentes natures de matériaux en
fonction du trafic. Elle tient compte de trois critères :
l'intensité du trafic ;
Si la chaussée a des couches traitées au liant hydraulique, il faut, en plus, vérifier que les
contraintes de traction à la base des matériaux traités restent compatibles aux performances de
la chaussée.
La première étape, de type mécanique, consiste à vérifier par le calcul qu’une structure
choisie a priori suffit à supporter le trafic qui devra circuler. La démarche consiste à choisir un
type de structure, à retenir les matériaux constitutifs des différentes couches et à en fixer les
épaisseurs respectives, puis à calculer :
Les sollicitations induites dans cette structure au passage d’un essieu représentatif du
trafic poids lourd (l’essieu isolé à roue jumelée de 130 kN, dit « essieu de référence »)
à l’aide du modèle multicouche élastique linéaire de Burmister;
Les sollicitations jugées admissibles par les matériaux, en fonction de leur position
dans la structure, du trafic cumulé devant circuler sur la chaussée pendant sa durée de
vie et de leur mode de dégradation (rupture par fatigue pour les matériaux liés ou par
cumul de déformation permanente pour les matériaux non liés).
La seconde étape consiste à vérifier que cette structure issue du calcul mécanique peut
supporter sans désordre majeur un cycle de gel/dégel (cette seconde étape n’est pas vérifiée
dans notre région).
Cette démarche rationnelle s’inscrit plus largement dans un contexte technique afin, d’une
part, de garantir la représentativité de la méthode et, d’autre part, de recaler les inévitables
écarts résultant d’une approche purement calculatoire. Le modèle aujourd’hui retenu dans la
méthode française est celui de Burmister. Celui-ci décrit la structure de chaussée comme une
superposition de couches élastiques linéaires, homogènes et isotropes dont les interfaces sont
soit collées, soit glissantes ; les couches sont infinies en plan et la couche la plus profonde est
d’épaisseur infinie. La charge appliquée en surface, représentative de l’empreinte du
pneumatique sur la chaussée est un disque de rayon r exerçant une pression uniforme q. Le
modèle restitue en tout point la structure définie a priori, les tenseurs des contraintes et
déformations. Le calcul des valeurs admissibles s’appuie, pour sa part, sur le comportement
en fatigue des matériaux liés traduisant la rupture d’une éprouvette en laboratoire pour
l’application d’un grand nombre de sollicitations, et sur le caractère « plastique » des
matériaux non liés, expliquant l’apparition de déformation permanente.
Nous avons vu dans le dimensionnement qu’une structure de chaussée est destinée à résister à
diverses sollicitations du trafic pendant sa durée de vie. Cependant, lors du vieillissement et
de la fatigue de la route, elle ne peut plus répondre à toutes ces exigences. Alors deux options
s’imposent en fonction de l’état de la route : soit une reconstruction entière de la chaussée,
soit un retraitement de la structure. Le retraitement d’une structure est une technique qui
consiste à modifier et à transformer une chaussée dégradée existante en une structure
homogène capable de supporter les sollicitations du trafic. Cette opération fait objet d’un
recyclage et une éventuelle amélioration du matériau issu du recyclage au liant.
La litho stabilisation est une technique qui a pour objectif d’améliorer la granularité d’un sol
assez fin par adjonction d’un matériau plus granulaire, afin d’obtenir du mélange, un matériau
présentant de meilleurs performances (portances) géotechnique. Cette technique est utilisée
dans de nombreux pays en Afrique subsaharienne. Au Burkina Faso la technique à fait
d’énormes progrès grâce aux travaux de recherches de Monsieur Pierre LOMPO qui a décrit
les modalités de l’utilisation de la litho stabilisation au Burkina Faso dans son livre « Les
matériaux utilisés en construction routière en Haute Volta – Un matériau non traditionnel (le
Lithostab) » édité à Paris en 1980. La technique a pour la première fois fait l’objet d’une
étude au Laboratoire National de Bâtiment et de Travaux Publics (LNBTP) à l’occasion du
projet d’aménagement de la route Ouagadougou/Yako.
L'émulsion de bitume peut être définie comme un produit liquide dans lequel des particules de
bitume sont mises en suspension dans de l'eau au moyen d'un agent émulsionnant. L'émulsion
a trouvé une application dans une large gamme de travaux de construction ou d'entretien de la
route : palliatifs de poussière, pansements de surface et asphalte mixte à froid des années
1920, traitement in situ à partir des années 1950, dans des mélanges et des boues traitées en
émulsion granulaire à partir des années 1960 et dans le recyclage à froid des années 1980. La
popularité des émulsions en Afrique australe a considérablement augmenté au cours des deux
dernières décennies. L'utilisation d'émulsion représente actuellement 40% de tous les produits
routiers bitumineux produits localement.
En ce qui concerne la grave émulsion, c’est le mélange d’un matériau graveleux (avec un très
faible pourcentage d’argile) ou de granulat (concassés de carrière) avec l’émulsion de bitume.
Leur grande stabilité mécanique est assurée par le frottement interne élevé dû au squelette
minéral et par la forte cohésion apportée par le bitume. Les dosages à respecter varient en
fonction du type d’application, de la nature et de la qualité des matériaux à traiter
En Afrique de l’Ouest le retraitement des chaussées avec la technique sol ciment est très
rependu. Notamment en Côte d’Ivoire où les premiers retraitements ont eu lieu dans les
années 1990. Il s'agit de l'adjonction de ciment et selon les cas à un sol en place ou à un
matériau d'apport afin d'augmenter la cohésion du mélange après la prise (meilleure portance,
diminution de la sensibilité à l'eau). La stabilisation de sol au ciment trouve son application
tant pour les couches de surface que pour la zone supérieure de la couche de fondation ou de
la sous-couche de fondation ou de la sous-couche de routes et chemins de toute nature.
C’est l’objet de notre travail de recherche. Il constitue un mélange mixte de liant (ciment +
émulsion de bitume) avec de la latérite. Ce type de traitement a pour objectif principal
d’obtenir du mélange, un matériau présentant de meilleurs performances géotechniques
(essentiellement la portance), tout en gardant la chaussée flexible.
Plusieurs classifications des principaux types de retraitement peuvent être faites selon :
l'endroit où est effectué le mélange ;
la température du processus ;
les caractéristiques du matériau à retraiter ;
le type de liant.
En place
Les matériaux fraisés et le liant sont mélangés sur place. Dans cette méthode, les matériaux de
la chaussée existante sont le constituant principal, parfois avec l'addition de granulats vierges.
Le liant est répandu en surface de la chaussée (dans le cas du ciment ou de la chaux) ou est
injecté dans le matériel de retraitement (coulis de ciment, émulsion de bitume, mousse de
bitume) et est mélangé intimement au matériau fraisé. De l'eau est habituellement ajoutée
pendant les phases de fraisage et de mélange.
En centrale
Le matériau fraisé ou pulvérisé est stocké, puis traité pour obtenir une granulométrie
appropriée. Ce matériau est ensuite mélangé avec ciment ou avec un liant bitumineux en
centrale pour former un nouveau matériau. Les malaxeurs peuvent être continus ou
discontinus. Le matériel retraité est ensuite transporté sur le site où il est répandu et compacté
mécaniquement.
A froid
Le retraitement à froid, sans chauffer les matériaux existants de la chaussée, est généralement
effectué sur place, mais il peut également être exécuté en centrale fixe.
A chaud
Quand le matériau est retraité en centrale, le fraisât est mélangé à chaud avec du bitume et de
nouveaux granulats ajoutés pour corriger la granularité. Les mélanges contiennent
habituellement moins de 40% de matériau recyclé, mais ils peuvent comporter jusqu’à près de
100% de recyclés.
Quand le matériau est retraité sur place à chaud, des machines de chauffage spéciales élèvent
la température de la chaussée pour faciliter son fraisage et le mélange.
Le retraitement peut être limité à une couche relativement homogène (par exemple, une
couche granulaire recouverte par un enduit superficiel ou par une épaisseur réduite de
mélange bitumineux) ou elle peut concerner deux couches ou plus de matériaux différents
(par exemple, une couche granulaire recouverte d’une épaisseur importante de mélanges
bitumineux par suite de recouvrements successifs).
Ciment
Le dosage en ciment est ajusté pour obtenir une résistance au moins égale à celle d'un sol
traité au ciment bien que selon les caractéristiques du matériau à retraiter et la teneur en
ciment, des valeurs beaucoup plus élevées puissent être obtenues. Par exemple, dans le cas de
matériaux granulaires relativement propres, les caractéristiques et la résistance du mélange
après retraitement seront semblables à celles d'une grave traitée au ciment.
Chaux et ciment
Avec les matériaux très plastiques, comme certaines couches de fondation granulaires
polluées par des argiles, un traitement mixte chaux et ciment peut être adapté. Chaque liant a
son rôle :
- la chaux flocule les particules fines avec une réaction rapide d'échange ionique. La teneur en
eau est réduite en même temps ;
- le ciment augmente rapidement la résistance mécanique.
Emulsion de bitume
Le matériau fragmenté est mélangé à l'émulsion et à la quantité nécessaire d'eau. Une fois mis
en place et compacté, le mélange obtenu a des caractéristiques comparables à celles d’une
grave-émulsion ou d'un enrobé bitumineux dense à froid.
Mousse de bitume
La mousse est produite par l'injection d'une quantité contrôlée d'eau (habituellement, environ
2 à 3% en masse) et d'air dans le bitume chaud. La viscosité du bitume est ainsi nettement
diminuée, ce qui permet le mélange avec le matériau de chaussée fraisé.
Ciment et émulsion ou mousse de bitume
Avec la combinaison des deux liants, le but est d'obtenir un mélange ayant une résistance
accrue mais, du fait de l'émulsion ou de la mousse de bitume et de la faible teneur en ciment,
le mélange reste souple avec un retrait plus faible que celui des graves traitées au ciment.
Bitume
Le retraitement à chaud en centrale des enrobés recyclés utilise le bitume comme liant.
L’amélioration des matériaux dans la construction routière est une opération qui consiste à
augmenter la qualité du matériau utilisé. En effet, lorsque par exemple le matériau présente
trop de fines, il aura nécessairement un CBR et une densité sèche faible. L’opération
d’amélioration consiste à apporter du matériau grenu pour améliorer sa granularité (c’est la
litho stabilisation). Il est également possible d’améliorer les matériaux en ajoutant des liants
(ciment, bitumes) pour en augmenter ses performances. Dans les lignes qui suivent, nous
présenterons la technique de la méthode d’amélioration des latérites au ciment guide CEBTP,
la méthode d’amélioration au bitume en émulsion GNT issue de la carrière (méthode sud-
africaine) et la méthode RAZEL amélioration des latérites liant (1% ciment + 3% d’émulsion
de bitume).
La couche de base étant soumise à des sollicitations importantes, les matériaux qui la
constituent doivent avoir des qualités suffisantes. Plusieurs critères conditionnent leur choix :
Leur indice portant ;
Leur stabilité ;
La dureté de leur squelette ;
La résistance à la traction des couches liées ou rigidifiées.
L’indice portant CBR sera au moins égal à 80 pour une densité sèche correspondant à 95% de
l’OPM. Si le matériau naturel n’atteint pas cette portance, il devra être amélioré ou traité. Un
indice CBR de 60 peut être admis pour le trafic T1. La déformabilité de la couche de base sera
vérifiée à partir de mesures de déflexion ou d’essai de plaque.
Les graveleux naturels, soit latéritique, soit provenant d’autres gites (anciennes terrasses
alluviales par exemple) peuvent être rendus aptes à être utilisés en couche de base par un
traitement à la chaux ou au ciment. D’après le guide du CEBTP, lorsqu’on ajoute une faible
quantité de ciment le matériau est dit amélioré et leur comportement reste souple. Cependant,
si la quantité du ciment est élevé, le matériau est dit stabilisé et il présente une rigidité
appréciable et une faible déformabilité.
Matériau amélioré au ciment
Les caractéristiques des matériaux susceptibles d’être traités sont consignées dans le tableau
4:
Dimension maximale 10 à 50 mm
Pourcentage de passant à 80μm Inférieur à 35
Indice de plasticité Inférieur à 25
Module de plasticité Inférieur à 2000
Teneur en matières organiques Inférieur à 1%
TABLEAU 4: Caractéristiques des matériaux susceptible d'être améliorés au ciment
Le matériau amélioré sera considéré comme satisfaisant si le CBR, à 95% OPM, après 3
jours de cure à l’air et 4 jours d’immersion, est supérieur à 160 pour une utilisation en couche
de base.
Matériau stabilisé au ciment
La stabilisation convient pour tous les trafics, mais des raisons économiques évidentes les
feront réserver aux trafics T4 et T5. Les graveleux latéritiques aptes à être stabilisés doivent
avoir les caractéristique que présente le tableau 5 :
Dimension maximale 10 à 50 mm
Pourcentage de passant à 80μm Inférieur 35
Indice de plasticité Inférieur 25
1 500 MPa dans le cas d’un traitement
Module de plasticité en place et inférieur à 700 MPa dans le
cas d’un traitement en centrale
Coefficient d’uniformité
Supérieur à 10
Cu = D60/D10
TABLEAU 5:Caractéristique des matériaux susceptible d’être stabilisé au ciment
Le bitume est utilisé dans la construction routière sur une large gamme. Il est utilisé aussi bien
pour les couches de roulement que pour l’amélioration même des matériaux en structure de
chaussée. La méthode sud-africaine propose une amélioration au bitume en émulsion sur les
granulats.
Cette méthode tient compte de la classe du trafic et la qualité des granulats. On distingue deux
types d’amélioration au bitume :
Les mélanges bitume-granulats stabilisés (MBGS) : ils constituent à un matériau
granulaire qui contient plus 1,5% d’émulsion de bitume (1,5% à 6%) ;
Les mélanges bitume-granulats modifié (MBGM) : ils contiennent un pourcentage
d’émulsion de bitume inférieur à 1,5%.
ces particules de bitume varie de 1 à 10 um. La teneur totale en bitume est généralement
comprise entre 60 et 70%.
5.3.2.2 Conception
Le mélange bitume granulat nécessite une double approche de conception, c’est-à-dire
l’approche de stabilisation et l’approche de modification.
5.3.3.1 Historique
L’idée de base de cette nouvelle méthode s’appuie sur ces deux méthodes déjà énoncées ci-
dessus. L’entreprise RAZEL a sollicité en 2014 le Laboratoire du Bâtiment et des Travaux
Publics pour la réalisation des essais sur des matériaux composites, dans le cadre des travaux
de construction de la route Yamoussoukro-Attiégouakro, visant à la détermination des
paramètres suivants :
La résistance au poinçonnement (Essai CBR) selon la norme 94-078 ;
La résistance à la compression simple selon la norme NF P 94-512-7 ;
La résistance à la traction par fendage selon la norme NF EN 13286-40.
Les échantillons soumis aux essais sont de quatre (04) types conformément à leur
composition :
Type 1 : sable argileux + latérite (01 échantillon) désigné par SA+L
Type 2 : Latérite + Ciment (02 échantillons) désigné par L+C
Type 3 : Sable argileux + Latérite + Ciment (2%) + Emulsion (3%) désigné par SA+L+C1+E
Type 4 : Sable argileux + Latérite + Ciment (2,5%) + Emulsion (3%) désigné par
SA+L+C2+E
Les essais demandés par l’entreprise RAZEL sur ces différents échantillons sont consignés
dans le tableau de l’annexe 5, page 71.
Au terme des essais réalisés sur les quatre (04) types de matériaux composites constitués d’un
mélange de sable argileux, latérite, de ciment et/ou d’émulsion de bitume, pour la
détermination des différentes résistance, ils ont obtenu les résultats qui sont consignés dans le
tableau de l’annexe 6, page 71.
Il faut noter que ces résultats ne concernent que les échantillons soumis aux essais et ne
peuvent pas faire l’objet d’une généralisation. Pour déterminer les caractéristiques réelles des
matériaux, il faut réaliser les essais sur des échantillons homogènes et représentatifs, et y
procéder par des analyses statistiques sur la répartition des résultats individuels des
échantillons.
Dégradation généralisée
Causée généralement par une fatigue structurelle de la chaussée, la dégradation généralisée
atteint la couche de base, voire la couche de fondation. Pour une réhabilitation de cette
structure de la chaussée, il faut :
Soit une reconstruction complète du corps de chaussée ;
Soit un apport d’une nouvelle couche de roulement.
Ces deux solutions impliquent l’apport de nouveaux matériaux naturels et ou de concassé, ce
qui impliquerait des dépenses élevées car :
Rareté et coûts élevés des granulats ;
Coût élevé des transports ;
Coût des modifications ;
Impacts environnementaux.
Pour économiser, l’entreprise propose le recyclage en place à froid qui consiste à réutiliser les
matériaux présents dans la chaussée existante en les améliorant. Le principe est le suivant :
Recyclage de l’enrobé et de la couche de base ;
Ajout d’un liant hydrocarboné et / ou hydraulique pour donner au mélange les
caractéristiques attendues ;
Malaxage du mélange (lors du recyclage) ;
Compactage.
Pour redonner aux matériaux recyclés des caractéristiques meilleures, l’entreprise propose les
solutions suivantes : soit faire un traitement au liant hydraulique (ciment), soit un traitement
MILLOGO Souro Emmanuel Ismaël Page 26
Retraitement des chaussées par amélioration des caractéristiques
mécaniques de la couche de base latéritique
140
Chaussée semi rigide
120
100
80
60
40
20
0
13 15 17 19 21 23 25
POIDS DE VEHICULE
L’analyse des deux courbes révèle que le coefficient d’agressivité croit plus rapidement au
niveau des chaussées semis rigides qu’au niveau des chaussées souples. Ce qui aura un impact
sur la durée de vie de la route. Car l’agressivité et la durée de vie évoluent ensemble de façons
opposée.
Pour expliquer cela nous allons supposer deux véhicules à essieux chargé respectivement à 13
t et 17 t pour une route rigide et pour une chaussée souple qui ont chacune une durée de vie
fixée à 25 ans. Ainsi nous avons l’histogramme de la figure 8.
30
0
Essieu chargé à 13 Essieu chargé à 17
t t
En conclusion, la chaussée souple résiste plus à la surcharge des véhicules que la chaussée
rigide d’où l’importance de construire des chaussées souples dans nos pays.
L’idée de l’entreprise est, d’une part, faire une amélioration du matériau issu du recyclage et
d’autre part, conserver la chaussée souple. C’est ainsi qu’elle va procéder à un traitement
mixte avec un faible pourcentage de ciment pour garder la chaussée souple en ajoutant du
liant hydrocarboné (émulsion du bitume). La chaussée ne sera plus donc sujette aux
fissurations par la surcharge car elle est plus souple grâce à l’émulsion du bitume.
Dans le cadre des études du chantier RAKB, pour obtenir le bon mélange, des études ont été
menées en laboratoire et ont abouti à des pourcentages de ciment de 1% et de l’émulsion du
bitume de 3%.
Il est important pour nous de présenter la brigade des engins utilisés dans notre chantier pour
le retraitement de la chaussée. Nous rappelons qu’on désigne par brigade, l’ensemble des
engins utilisés pour une tâche donnée.
Une recycleuse pour désagréger l’ancienne structure mais aussi pour le malaxage du
mélange de matériaux ;
Une niveleuse pour le reprofilage de la route ;
Un compacteur rouleau lisse vibrant ;
Un compacteur à pneus ;
Un camion épandeur de ciment ;
Un camion-citerne à eau ;
Un camion-citerne bouille à émulsion.
NB : Voir photos en annexes 1, page 57.
CPJ 32,5 R : ciment portland composé avec une résistance de 32,5 MPa à 28 jours ;
Emulsion du bitume ECR65 (65% de bitume et 35% d’eau).
C’est l’opération qui consiste à fragmenter le Sand asphalte et à le mélanger au matériau ci-
dessous jusqu’à une certaine profondeur. On utilise pour cette opération la recycleuse
raccordée avec le camion à eau en arrière et le compacteur à pneus suit pour compacter
légèrement sans vibration le mélange obtenu avant amélioration.
6.3.4 COMPACTAGE
Juste après le passage de l’atelier de recyclage, le compacteur rouleau lisse vibrant effectue
son passage selon les prescriptions du CCTP :
Deux (02) passes (un aller-retour) sans vibrer pour lisser le mélange ;
Six (06) passes avec vibration (3 aller-retour).
6.3.5 REGLAGE
Pour avoir une idée sur la chaussée existante avant chantier, des sondages ont été réalisés à
chaque kilomètre de l’ancienne structure afin de réaliser des essais d’identification et de
portance pour déterminer les caractéristiques des matériaux de la couche de base existante.
En fonction de l’avancement du chantier, pour mieux mener une étude comparative, nous
avons ciblé une section déjà retraitée pour faire nos études. Alors, nous avons considéré 12
km sur les 57 km de chantier en partant du PK 52 au PK 40. Le tableau de l’annexe 7, page
72, présente les résultats des essais réalisés sur les différents sondages de cette section.
Dans les lignes suivantes nous allons détailler ces différents essais en considérant les PK dont
les résultats sont proches de la moyenne pour chaque essai.
Le principe de la détermination de la teneur en eau est de provoquer par étuvage la perte d’eau
d’un échantillon de matériau.
L’échantillon de matériau est pesé, puis placé dans une étuve. Une fois la dessiccation
réalisée, l’échantillon est pesé à nouveau. Les deux pesées donnent par différence la masse
d’eau évaporée.
La teneur en eau pondérale d’un matériau (W) est le rapport de la masse d’eau évaporée lors
de l’étuvage (mw) sur la masse des grains solides (md), exprimé en pourcentage.
La teneur en eau naturelle (Wnat) d’un matériau est la teneur en eau déterminée lorsque les
conditions de prélèvement sur site, de transport et de conservation de l’échantillon n’ont
entrainé aucune modification de celle-ci.
MILLOGO Souro Emmanuel Ismaël Page 32
Retraitement des chaussées par amélioration des caractéristiques
mécaniques de la couche de base latéritique
𝒎𝑾
𝑾= × 𝟏𝟎𝟎
𝒎𝒅
La limite de liquidité (wl): c’est la teneur en eau d’un sol remanié caractérisant la
transition entre un état liquide (le sol est humide et déformable) et un état plastique.
L’échantillon de sol est mise en place dans la coupelle de Casagrande et on trace un
sillon avec l’outil à rainurer ; on mesure la teneur en eau w au moment de la fermeture
conventionnelle. Par convention, la limite de liquidité est la teneur en eau du matériau
qui correspond à une fermeture de 1 cm des lèvres de la rainure après 25 chocs.
La limite de plasticité (wp): C’est la teneur en eau d’un sol remanié caractérisant la
transition entre un état plastique et un état solide (le sol durcit et se fissure). A partir
d’une boulette d’échantillon que l’on roule sur un marbre à la main ou avec une
plaque, on forme un rouleau aminci progressivement jusqu’à 3 mm de diamètre sur
une longueur de 10 à 15 cm ; on mesure alors la teneur en eau qui est la limite de
plasticité. Par convention, la limite de plasticité est atteinte lorsque le rouleau, soulevé
par le milieu de 1 à 2 cm se fissure.
Indice de plasticité : il définit l’étendue du domaine plastique du sol entre les limites
de liquidité et de plasticité.
𝑰𝑷 = 𝒘𝒍 − 𝒘𝒑
A noter qu’il faut éviter de faire la confusion entre la granulométrie qui s’intéresse à la
détermination de la dimension des grains et la granularité qui
concerne la distribution dimensionnelle des grains d’un matériau
donné.
L’essai consiste à séparer les grains agglomérés d’une masse Figure 11 : Série de tamis
connue de matériau par brassage sous l’eau, à fractionner ce sol , une fois séché, au moyen
d’une série de tamis et à peser successivement le refus cumulé sur chaque tamis. La masse de
refus cumulée sur chaque tamis est rapportée à la masse totale sèche de l’échantillon soumis à
l’analyse.
L’opération de tamisage est faite à travers une colonne de tamis dont l’ouverture intérieure
des mailles d’une série de tamis varie de 0,063 à 100 mm soumise à des vibrations manuelles.
Par définition, le diamètre d’une particule est égal à l’ouverture intérieure des mailles du plus
petit tamis la laissant passer.
Les pourcentages des refus cumulés, ou ceux des tamisats cumulés, sont représentés sous la
forme d’une courbe granulométrique en portant les ouvertures des tamis en abscisse, sur une
échelle logarithmique, et les pourcentages en ordonnée, sur une échelle arithmétique. La
courbe est tracée de manière continue et peut ne pas passer rigoureusement par tous les points,
et doit être forcément contenue dans le fuseau granulométrique dictée par le cahier de charge
(CPT).
Le matériau est caractérisé par deux facteurs qui sont le facteur de courbure et le facteur
d’uniformité. Il faut noter que le calcul de ces deux facteurs n’est effectué que si le matériau
passant au tamis de 63 mm présente plus de 50% de refus au tamis de 0,08mm. Les
dimensions des tamis correspondant à d10, d30 et d60 sont interpolées graphiquement sur la
courbe. Le facteur de courbure CC et le facteur d’uniformité CU se calcule par les formules
suivantes :
(𝒅𝟑𝟎 )𝟐 𝒅𝟔𝟎
𝑪𝑪 = ; 𝑪𝑼 =
(𝒅𝟏𝟎 × 𝒅𝟔𝟎 ) 𝒅𝟏𝟎
L’expérience montre que, lorsque l’on compacte un sol, suivant un processus normalisé bien
défini, à différentes teneurs en eau, on obtient un
matériau dont le poids volumique évolue. Le principe
de l’essai consiste alors, à humidifier un matériau à
plusieurs teneurs en eau et à le compacter dans des
moules CBR appelé encore moule Proctor modifié,
pour chacune des teneurs en eau, selon un procédé et
une énergie conventionnels. Pour chacune des valeurs
Figure 12 : L’essentiel de l’essai de teneur en eau considérées, on détermine la masse
Proctor
volumique sèche du matériau et on trace la courbe des
variations de cette masse volumique en fonction de la teneur en eau. Il ressort de cette courbe
les valeurs de masse volumique apparente sèche γ opt et la teneur en eau ωopt à l’optimum.
Indice CBR immédiat : il caractérise l’évolution de la portance d’un sol support (ou
constituant de chaussée) compacté à différentes teneurs en eau ;
Le principe général de l’essai consiste d’une part à compacter un matériau à la teneur en eau
optimale dans trois éprouvettes (moule CBR) à un compactage 56, 25 et 10 coups, ce matériau
compacté dans les éprouvettes sera imbibé pendant quatre jours et, d’autre part, à mesurer
les forces à appliquer sur un poinçon cylindrique pour le faire pénétrer à vitesse constante
dans une éprouvette de matériau. Au cours de l’essai, le matériau est poinçonné par un piston
de 19,3 cm² de section, enfoncé à la vitesse constante de 1,27 mm/min.
L’indice CBR est ainsi calculé par les deux formules suivantes et par convention, l’indice
CBR est la plus grande des deux valeurs issue de ces formules.
La capacité de portance du sol est autant meilleure que l’indice CBR est plus élevé.
41
40
39
W (%)
38
37
15 20 25 30 35
Nombre de coups
LIMITES D'ATTERBERG
70
60
50
40
30
20
10
0
0,08
100,00 20 10,00 2 1,00 0,10 0,01
Tamis (mm)
COURBE PROCTOR
2,200
2,160
Densité secche (g/cm3)
2,120
2,080
2,040
6 7 8 9 10 11 12
Teneur en eau (%)
Essais CBR
La courbe de l’indice CBR en fonction du pourcentage de compacité PK 45 est représentée
par la figure 18 ci-dessous.
100
95
90
85
80
75
Indice CBR
70
65
60
55
50
45
40
35
30
25
20 13,35 19,93
15
10
88 89 90 91 92 93 94 95 96 97 98 99 100 101
% compactage
CLASSE
DONNEES
DU MATERIAU
Dmax < 50mm
IP = 19,46 B6
% Fines= 19,23
TABLEAU 11:Classification du matériau avant retraitement
MILLOGO Souro Emmanuel Ismaël Page 41
Retraitement des chaussées par amélioration des caractéristiques
mécaniques de la couche de base latéritique
L’essai est réalisé avec le même principe que celui qu’on a utilisé pour les matériaux non
traités. La méthodologie et les résultats obtenus sont présentés ci-après.
Essais définis dans la méthode sud-africaine pour l’amélioration de GNT, appliquée aux
matériaux latéritiques pour les besoins de ce chantier. La résistance en traction indirecte, est la
résistance maximale (calculée) à la traction d’une éprouvette cylindrique sous chargement
diamétral jusqu’à obtention de la rupture. L’essai est réalisé à température et selon une
vitesse de déplacement spécifiée.
Le matériau est moulé en laboratoire à partir des moules Marshall (1250 grammes par moule)
et compacté à 152 coups avec la dame Marshall en raison de 75 coups. Le matériau est ensuite
démoulé le lendemain et doit être conservé à 25 °C et est prêt pour l’écrasement.
L’écrasement se fera à 1 jour (le jour du démoulage), à 7 jours, 28 jours, et 1 an. Pour
l’écrasement le matériau compacté est placé sur la presse d’essai, entre deux bandes de
chargement. L’éprouvette est soumise à une charge diamétrale le long de l’axe du cylindre. La
compression diamétrale se fait à vitesse constante, jusqu’à rupture avec la presse CBR.
Les essais seront réalisés à température ambiante. La température devra donc être
relevée à chaque essai ;
prélever une éprouvette conditionnée et la placer au sein du système de mesure.
Aligner l’éprouvette sur la bande de chargement inférieur pour assurer un chargement
diamétral ;
Pour présenter les résultats des essais Proctor/CBR réalisé sur le matériau traité, nous avons
considéré les caractéristiques statistiques du tableau 12 ci-dessous et avons constaté que les
écarts types sont plus ou moins faibles, d’où nous pouvons considérer les moyennes dans la
suite de notre analyse.
Les résultats de l’essai Proctor/CBR réalisé sur le matériau traité sont dans le tableau de
l’annexe 11, page 76.
TABLEAU 12: Récapitulatif des résultats du matériau non traité et le matériau traité
La figure 22 ci-dessous est la courbe de l’essai Proctor réalisé sur le matériau traité
OPM
2,215
2,165
Masse volumique sèche (t/m3)
2,115
2,065
2,015
1,965
3,02 4,02 5,02 6,02 7,02 8,02 9,02 10,02 11,02 12,02 13,02 14,02
Teneur en eau Wf (%)
2,200
2,150
DENSITE SECHE
2,100
2,050
2,000
1,950
1,900
CBR CORRIGE %
0 20 40 60 80 100 120
Le tableau 14 présente les valeurs du CBR à 100%, 98% et 95% de l’optimum Proctor :
CBR à (%) OPM
100 120
98 97
95 81
TABLEAU 14: CBR en fonction de la compacité du matériau traité
Les modules croissants de rigidités à 7, 14 et 28 jours nous assurent que nous sommes dans le
cas de chaussée souple ; module de rigidité inférieur à 1100 MPa (limite supérieure séparant
les matériaux souples des matériaux liés selon les spécificités d’un sol souple défini dans le
catalogue CEBTP).
Courbe Proctor
2,200
2,160
Densité sèche (g/cm3)
2,120
AVANT
RETRAITEMENT
2,080 APRÈS
RETRAITEMENT
2,040
2,000
4 6 8 10 12 14
Teneur en eau (%)
Nous constatons que la densité sèche a baissé après retraitement. Par contre, l’indice CBR a
augmenté considérablement, ce qui prouve que le matériau a bien été amélioré. Cependant,
nous avons cherché à comprendre pourquoi la densité sèche a diminué. Lorsque nous
portons un regard sur les deux courbes Proctor, nous constatons que la teneur en eau du
matériau retraité est supérieure à celui du matériau non traité de plus de 1%. Vu la formule de
calcul de la densité sèche, l’augmentation de la teneur en eau va forcément diminuer la
densité sèche. L’augmentation de la teneur en eau peut être expliquée par l’addition de
l’émulsion du bitume qui contient 34% d’eau.
Notons aussi que la forme non pointue de la courbe Proctor après retraitement du matériau
montre que la sensibilité du matériau vis-à-vis de l’eau a diminué.
En somme, nous pouvons dire que le matériau retraité est plus performant que le matériau non
retraité, car l’indice CBR est un facteur clé de la portance du sol et donc sa performance.
8.1 MESURE DE LA DEFLEXION ENGENDREE PAR UNE CHARGE ROULANTE (NF P 98-200-
1/2)
Les mesures de déflexion sur ce chantier se fait avec la poutre Benkelman et la valeur
caractéristique considérée est la déflexion caractéristique D90. « D90 » doit être inférieur 65
mm/100. La valeur « 90 » signifie qu’au moins 90% des mesures de déflexion sur une section
donnée est inférieur à 65 dans notre cas.
Les mesures effectuées sur le terrain ont donné une moyenne de déflexions caractéristiques de
110 avant retraitement et de 55 après retraitement.
Les résultats des déflexions caractéristiques des mesures effectuées sur le terrain sont
consignés dans le tableau de l’annexe 10, page 75.
Cette mesure moyenne de la déflexion caractéristique nous permet également de justifier de
l’amélioration des performances de l’ancienne structure de la chaussée après retraitement au
ciment + émulsion de bitume.
Pour ce faire utilisons le logiciel Alizé LCPC et réalisons une comparaison des performances
des matériaux avant et après amélioration de la couche de base de la chaussée.
La structure définie selon les déflexions et carottages réalisés lors de l’étude d’avant-projet.
0,05 m Sand Asphalt
Couche de Forme
Figure 25 : Structure de chaussée avant recyclage.
La structure est définie selon les déflexions et carottages réalisés lors de l’étude d’avant-
projet.
Couche de Forme
Figure 27 : Structure de chaussée après recyclage
9 CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
Compte tenu des avantages de la technique, nous, futur ingénieur allons-nous engager à
préparer une thèse de 3eme cycle dans le but de mieux cerner et d’optimiser les performances
jusqu’ici développées de ces nouveaux matériaux.
BIBLIOGRAPHIE
REFERENCES NORMATIVES
10 ANNEXES
Photo 1: Niveleuse
Photo 7: Recycleuse
Désignation de Nombre
Essais Demandés
l’échantillon d'échantillon
CBR à 7j à l'air 1
CBR à 7j à l'air 1
Désignation de Nombre
Essais Demandés Résultat
l’échantillon d'échantillon
Essai Proctor
PK W nat (%) IP(%) FINE (%) CBR 4j
DS (t/m3) W(%)
252.8
7 jours 1212 6,7 39 724
39+500--40+000
14 jours 1223 6,8 56 328.6 891
Pression
Epaisseur Coef Pression Pression
N° E/D Force (kN) (Mpa)
(cm) K (N/cm²) (MPa)
corrigé
Déflexion Déflexion
caractéristique caractéristique après %
PK Ecart
avant retraitement à 28 d'amélioration
retraitement jours
52+000--51+500 99 59 40 40
51+500--51+000 119 60 59 50
51+000--50+500 109 57 52 48
50+500--50+000 133 53 80 60
50+000--49+500 152 57 95 63
49+500--49+000 126 53 73 58
49+000--48+500 133 59 74 56
48+500--48+000 113 60 53 47
48+000--47+500 89 56 33 37
47+500--47+000 79 49 30 38
47+000--46+500 123 53 70 57
46+500--46+000 91 52 39 43
46+000--45+500 120 56 64 53
45+500--45+000 113 56 57 50
45+000--44+500 84 43 41 49
44+500--43+500 84 52 32 38
Chef Laboratoire
MILLOGO Ardiouma Jean François
SAI Thierry
Adjoint chef labo
Carrière et BBME Couche de base CHEF DE SALLE Recherche d’emprunt et EQUIPE PST N° 1 EQUIPE PST N° 2
KOUAME Eveline Kouassi Jean Suivi des essais en prélèvement béton Recept°/essais In situ Recept°/essais In situ
Palé Adama Jacques Marc laboratoire et rapport ASSOUMOU HIEN Yacouba TRA BI Eric
MILLOGO Issa Emmanuel DJINTY Charles Assoumou COULIBALI Issa KOUMOIN Komenan
Gnangne Michel ASSOUMOU Pierre