MEMOIRE MAHAMAT Nganansou M2 GC
MEMOIRE MAHAMAT Nganansou M2 GC
MEMOIRE MAHAMAT Nganansou M2 GC
Faso : « cas des travaux de renforcement de la RN1 entre Boromo et Bobo - Dioulasso »
MAHAMAT Nganansou
Ali SANA
Ismaïla GUEYE Chef de Département
DEDICACE
A mes parents,
Qui contre leur volonté, ont supporté mon absence mais m’encouragent
chaque fois qu’ils le peuvent ; qu’ALLAH nous unisse toujours et qu’il montre
à chacun de nous le chemin de la vérité et de l’amour ;
Pour leur amour et leurs encouragements, que le meilleur du paradis soit leur
demeure.
REMERCIEMENTS :
Qu’il nous soit permis d’exprimer notre gratitude ici à tous ceux qui d’une manière ou d’une
autre ont contribué à l’aboutissement de cette étude qui s’inscrit dans le cadre du mémoire de
fin de cycle.
Nous remercions également toute l’équipe pédagogique du 2iE pour l’enseignement et leur
disponibilité à assurer notre formation professionnelle. En particulier, M. Ismaïla GUEYE,
notre Directeur de Mémoire, qui n’a ménagé aucun effort dans la recherche d’une assistance
au bon déroulement de ce mémoire soit témoin de notre sincère reconnaissance. Nous
remercions enfin :
Nos oncles LOUMIGUE et ALIDOU Nganansou pour leurs encouragements ;
Notre très chère amie MIEN Reine pour son soutien multiforme durant les années
passées ensemble ;
Tout le personnel du Laboratoire National du Bâtiment et des Travaux Publics
(LNBTP) pour leurs disponibilités à répondre à toutes nos préoccupations ;
Nos amis et frères TOUGMA Paul, DIANDA Mahamadou, NIAMPA Fatima, YE
Douawéré, BELEM André, BASSAN Jacques, FOKA Alouaba Davy, ASLINA
Mahamat Gocké, NGADY et DJOUFOUNA Dougouna, GORSOU BAGAO Daniel,
HAMIT Hassan Hissein, NARBE Maxime, GONGA Eric, ASSIMTAN Serge,
VOUNSOUMNA Mogobang, SASSOU Bangmadi … qu’ils trouvent ici notre
reconnaissance ;
Tous les étudiants du 2iE (2009-2012) pour la bonne ambiance et l’esprit de paix et
d’harmonie qu’ils ont su préserver au sein de l’Institut ;
La communauté tchadienne du 2iE (AET-2iE) et toute la grande communauté
tchadienne au Burkina-Faso (AESET-BF) pour l’ambiance fraternelle qu’elles ont su
créer autour de nous durant tout notre séjour au Burkina-Faso (2005-2012).
RESUME :
Dans les pays en voie de développement, l'essentiel des transports étant fait par voie
terrestre, ces pays ont essayé de développer un réseau routier leur permettant de désenclaver
les différentes régions. Au Burkina Faso comme dans la plupart des pays sahéliens, la
majorité des assises des chaussées sont en matériaux graveleux latéritique. Ce matériau,
disponible le long des tracés des routes et de faible coût, constitue presque 100 % des couches
de fondation et 60 à 70 % des couches de base (Sandoumbé THIAW, 2006). Au regard du
trafic actuel élevé son utilisation en construction routière à l’état naturel présente de fois de
faible portance causant la dégradation rapide des assises, a conduit le Burkina Faso, a adopté
une technique d’amélioration des graveleux latéritiques au ciment.
L’étude menée dans le cadre de notre mémoire concerne un échantillon de matériau graveleux
latéritique prélevé sur un emprunt et amélioré au ciment à des différents pourcentages pour
atteindre la portance répondant aux spécifications techniques du CPT.
Des essais de laboratoire ont préalablement été réalisés sur les graveleux latéritiques à l’état
naturel. Il s’agit de l’analyse granulométrique, les limites d’Atterberg, l’essai Proctor Modifié
et l’essai CBR. Ces essais ont permis de conclure que ce matériau ne peut pas être utilisé en
couche de fondation à l’état naturel car son indice CBR égal 55 à 98% de l’Optimum Proctor
Modifié (OPM) est inférieur à 80 imposé par le cahier de prescription technique (CPT).
Le matériau a été amélioré au ciment avec des différents pourcentages (1, 2, 2.5, 3 et 4%) afin
d’observer l’évolution de l’indice CBR et de la résistance à la compression simple.
L’indice portant CBR à 98% de l’Optimum Proctor Modifié du graveleux latéritique passe de
55 à l’état naturel à 340 à 2.5% de ciment à 25 coups tandis que la résistance à la compression
2 2
simple passe de 18.15 Kg/Cm à l’état naturel à 25.01Kg/Cm à 2.5% de ciment à 25 coups.
Nous concluons que l’amélioration à 2.5% de ciment donne les résultats conformes aux
spécifications du CPT en ce qui concerne l’indice CBR et la résistance à la compression
simple.
ABSTRACT
In developing countries, most transport is by land, these countries have tried to develop a road
network allowing them to open up different areas. In Burkina Faso, as in most Sahelian
countries, the majority of pavement foundation materials are gravelly laterite. This material is
available along the route and of low cost, is almost 100% of sub-base and 60 to 70% of the
base layers (Sandoumbé THIAW, 2006). Given the current high traffic use in road
construction in its natural state this time of low bearing causing the rapid deterioration of the
foundations, led Burkina Faso, adopted a technical improvement of lateritic gravel with
cement. The study in this part of our memory for a sample of material taken from a lateritic
gravelly borrowing and improved cement in different percentages to reach the lift meets the
technical requirements of the CPT. Laboratory tests have previously been made on lateritic
gravel in its natural state. This is the particle size analysis, Atterberg limits, Proctor and
modified CBR test. These tests have concluded that this material cannot be used in sub base
naturally because its CBR equal 55 to 98% of Modified Proctor Optimum (OPM) is less than
80 imposed by the book technical requirement (CPT).The material has been improved with
cement with different percentages (1, 2, 2.5, 3 and 4%) to observe the evolution of the CBR
and the unconfined compressive strength. The bearing ratio CBR to 98% of Modified Proctor
Optimum of lateritic gravel from 55 naturally to 340 at 2.5% cement to 25 shots while the
compressive strength increased from 18.15 Kg/Cm2 simple to naturally to 25.01Kg/Cm2 to
2.5% cement to 25 shots. We conclude that improved to 2.5% of cement produces results as
specified in the CPT in respect of the CBR and the unconfined compressive strength.
GB : Grave Bitume
SOMMAIRE :
REMERCIEMENTS :......................................................................................................................... ii
ABSTRACT......................................................................................................................................... iv
I. INTRODUCTION................................................................................................................... 1
1) Définition........................................................................................................................6
2) Constituant d’une chaussée.............................................................................................6
a) L’infrastructure.....................................................................................................6
b) Rôle de l’infrastructure.........................................................................................6
c) La superstructure..................................................................................................6
d) Rôle de la superstructure......................................................................................7
3) Types de chaussée......................................................................................................... 8
a) Les chaussées souples ou flexibles........................................................................8
2. Principe........................................................................................................................... 9
3. Mise en œuvre...............................................................................................................10
a) L’épaisseur de la couche à traiter......................................................................10
b) Le dosage en liant............................................................................................... 11
1. Définition :....................................................................................................................11
2. Les graveleux latéritiques utilisés au Burkina Faso......................................................11
3. Utilisation des graveleux latéritiques en construction routière.....................................12
VI. LE CIMENT.......................................................................................................................... 12
1. Définition :....................................................................................................................12
2. Différents types de ciments...........................................................................................13
VII. COLLECTE ET ANALYSE DES RESULTATS DE L’AMELIORATION....................13
b. Limites d’Atterberg............................................................................................. 17
d. Essai CBR........................................................................................................... 19
b. Essai CBR........................................................................................................... 22
c) Les hypothèses.................................................................................................... 31
XIII. BIBLIOGRAPHIE................................................................................................................ 39
I. INTRODUCTION
Compte tenu de l’épuisement et de la rareté des graveleux latéritiques de bonne qualité, l’on
s’oriente vers d’autres alternatives: amélioration de la qualité des materiaux disponibles pour
obtenir les caractéristiques géotechniques de bonne qualité.
Les graveleux latéritiques ont été largement utilisés pour l’exécution des assises de chaussées
au Burkina-Faso pour leur bonne tenue et leur cout intéressant. Mais aujourd’hui, avec la
croissance exponentielle des poids lourds induite par le volume des échanges économiques,
que connaissent les grands axes routiers, de préoccupations récurrentes surgissent:
C’est dans cette logique que les graveleux latéritiques de la couche de base et le revêtement de
la chaussée existante ont été améliorés au ciment pour être déclassés en couche de fondation
sur des épaisseurs variables entre 16 et 20cm: c’est la technique de l’amélioration des
graveleux latéritiques au ciment. Le projet de renforcement du tronçon Boromo Bobo
Dioulasso déjà réalisé et sur lequel portent nos travaux de recherche est une application de
ladite technique.
Hypothèses :
routes revêtues. Pour ce qui est des routes revêtues, la structure des chaussées comporte une
couche de fondation, une couche de base et le revêtement. Les graveleux latéritiques sont
utilisés en couche de fondation et en couche de base. Selon les cas, ils doivent répondre à des
spécifications techniques.
Le constat a été fait qu’il a toujours été possible de sélectionner des graveleux latéritiques
pour être utilisés en couche de fondation. Par contre, des graveleux satisfaisant aux critères
d’une couche de base, en particulier en ce qui concerne l’indice portant CBR, deviennent de
plus en plus rares et sont difficiles à localiser. En outre, pendant l’exploitation des emprunts, il
n’est pas toujours évident que l’on retrouve toujours les caractéristiques géotechniques
annoncées lors de l’étude en emprunt. En général, les caractéristiques géotechniques des
materiaux baissent après gerbage, approvisionnement, réglage et compactage.
Toutes ces constatations, qui relèvent d’expériences tirées de contrôles géotechniques des
chantiers ont conduit à la nécessité d’améliorer les graveleux latéritiques devant être utilisés
en couche de base dans bon nombre de cas.
La solution la plus immédiate et la plus rationnelle à laquelle on aurait aussitôt pensé dans le
contexte géologique et financier du Burkina Faso est l’amélioration des graveleux latéritiques
au concassé de granite (litho stabilisation). Mais vu le trafic élevé du tronçon, une chaussée
dont la couche de fondation en latérite stabilisée au ciment serait la plus adéquate.
Objectif général :
Trouver des matériaux améliorés répondant aux caractéristiques géotechniques exigées dans
les cahiers des prescriptions techniques (CPT).
Objectifs spécifiques :
Analyser les performances des chaussées dont l’assise est constituée de graveleux
latéritique naturel ;
Analyser les performances des chaussées dont l’assise est constituée de graveleux
latéritique amélioré au ciment ;
Déterminer le pourcentage de ciment qui donnerait une meilleure portance aux
couches d’assise de chaussée semi rigide.
Résultats attendus :
Collecter et analyser les résultats de l’amélioration au ciment réalisée lors des travaux
de renforcement de la RN1 entre Boromo et Bobo Dioulasso ;
Réaliser des essais en laboratoire et proposer le dosage optimum ;
Etudier le phénomène de micro-fissures observées avec cette technique
Méthodologie :
Le Laboratoire National du Bâtiment et des Travaux Publics (LNBTP) a été créé par décret
n°68-223/PRES/LP/TP du 13 septembre 1968 sous forme d’établissement public. Il a été
transformé par décret n° 94-420/PRES/MICM/MTPHU du 23 Novembre 1994, en Société
d’Etat (S.E.) avec un capital porté de 100 à 318 millions FCFA. Son siège social est à
Ouagadougou. 1909, boulevard Naaba ZOMBRE. La société jouit d’une autonomie financière
et est placée sous la tutelle :
Technique du Ministère des Infrastructures et du Désenclavement ;
Financière du Ministère de l’Economie et des Finances ;
De gestion du Ministère du Commerce, de la Promotion de l’Entreprise et de
l’Artisanat.
La réalisation d’études, de contrôles des travaux routiers, du bâtiment, des barrages et
des ouvrages de génie civil et d’expertises en appui au secteur de production du
bâtiment et des travaux publics ;
La recherche dans le domaine du génie civil et de fondation.
2. Le projet d’étude
a) Description du projet
Long de 169 kilomètres, les travaux de renforcement du tronçon Boromo Bobo Dioulasso
a été financé par la Communauté Européenne et l’Etat burkinabè à hauteur de cinquante six
milliards neuf cents quarante huit millions huit cents cinq huit mille cinq cents dix
huit Franc CFA (56 948 858 518 F CFA).
Les travaux de renforcement du tronçon Bobo Dioulasso-Boromo ont débuté en septembre
2005 et achevé en 2009. Face à la croissance sans cesse du trafic et surtout à la dégradation
rapide du tronçon après sa dernière réhabilitation, les autorités ont décidé du renforcement de
la structure de chaussée pour supporter le trafic. La couche de roulement est en béton
bitumineux (BB) 0/10 de 4cm, la couche de base en grave bitume (GB) 0/14 de 8cm, et enfin
la couche de fondation en graveleux latéritique amélioré au ciment de 15cm. L’entrée de la
ville de Sya, a été transformée en double voie, de même que des caniveaux d’assainissement y
ont été réalisés.
Le projet est situé dans les régions des Hauts- Bassins et de la Boucle du Mouhoun.
La région des Hauts-Bassins est constituée de trois provinces : Houet , Kénédougou , et Tuy
et a pour chef-lieu Bobo Dioulasso. Sa population était de 1.410.284 en 2006. Quant à la
région de la Boucle de Mouhoun, elle est constituée de six provinces : les Balés , Banwa ,
Kossi , Mouhoun , Nayala et Sourou et à pour chef-lieu Dédougou. Elle comptait 1.434.847
en 2006, la 2ème région la plus peuplée au Burkina Faso après la région du Centre , et
contient 10,5% de tous les Burkinabé.
Une chaussée peut être définie comme une structure plane, conçue et dimensionnée pour
garantir l’écoulement du trafic dans de bonnes conditions de visibilité, de sécurité et de
confort pour les usagers et assurer une fonction pour une période de service minimale fixée au
stade de l’élaboration du projet.
Une chaussée est constituée d’une superposition de couches de materiaux différents dont
l’ensemble est appelé superstructure et reposant sur une infrastructure. Dans l’infrastructure
nous avons la plate-forme et la couche de forme en cas de remblai ; pour la superstructure
nous avons la couche de base, la couche de fondation et la couche de surface ou le
revêtement.
a) L’infrastructure
La superstructure est constituée par l’ensemble des couches de materiaux mis en œuvre au-
dessus de l’infrastructure. Elle est composée d’une couche de fondation, d’une couche de base
et d’une couche de surface (revêtement).
d) Rôle de la superstructure
D’une manière générale, la superstructure routière doit pouvoir supporter les charges de trafic
et assurer leur diffusion selon les niveaux de contraintes supportables par l’infrastructure ; elle
doit pouvoir, par ailleurs, subir l’agression des agents atmosphériques sans dégâts. Ces
couches assurent les fonctions suivantes :
Couche de surface :
Présenter un uni de surface durable, de façon à assurer, durant toute sa durée de
vie, un confort de roulement aux véhicules ;
Garantir une adhérence optimale pneu-chaussée ;
Empêcher l’infiltration des eaux superficielles (imperméabilité) ;
Résister sans déformation, ni usure trop rapide, aux efforts de cisaillement
transmis par les roues.
Couche de base
Couche de fondation
C’est la couche immédiatement au-dessus de la plateforme, elle joue comme rôle la répartition
de façon homogène les contraintes sur le sol support. Cette couche doit être bien compactée
pour éviter les tassements ultérieurs. Les materiaux qui la composent doivent avoir un CBR
supérieur ou égal 30%. Entre l’infrastructure et superstructure on interpose une couche de
transition, mise en œuvre exclusivement dans le cas d’un déblai. Elle joue :
Le rôle anti contaminant en séparant le sol d’assise de la couche de fondation, elle
empêche ainsi les particules fines d’un sol d’infrastructure de remonter dans une
fondation grossière ;
Le rôle de drainage de la fondation ;
Le rôle d’empêcher la montée capillaire de l’eau provenant de la nappe phréatique.
Son inconvénient est qu’elle est difficile à mettre en œuvre. On a tendance à la remplacer par :
Un véhicule transmet une charge sous forme de forces verticales par l’intermédiaire des
pneumatiques. Le sol n’étant pas assez porteur ; il est donc nécessaire d’interposer un écran
qui aura pour but de réduire et de repartir les charges. La chaussée constitue cet écran. Selon
le mode de fonctionnement mécanique de la chaussée, nous avons des chaussées souples, des
chaussées semi rigides et des chaussées rigides.
Elles sont constituées d’une couche bitumineuse en surface au-dessus d’une couche de base et
d’une couche de fondation en materiaux granulaires traités ou non. La chaussée souple
distribue les efforts de surface à travers les couches de base et de fondation. Cette distribution
se fait de façon à ce que l’effort sur la plateforme soit compatible avec la résistance de
l’infrastructure et du sol support. La caractéristique d’une chaussée flexible est son aptitude de
se déformer sans se fissurer.
Une chaussée semi rigide est une chaussée avec une couche de surface en béton bitumineux
reposant sur une couche de base en materiaux stabilisés aux liants hydrauliques et une couche
de fondation granulaire : c’est le type de chaussée de notre étude. Les couches bitumineuses
assurent :
La couche de base diffuse et attenue les efforts transmis de par sa rigidité élevée offerte par le
liant hydraulique.
Elles sont constituées d’une dalle de béton en ciment portland reposant directement sur la
couche de fondation ou sur la couche de forme. La dalle de béton joue un double rôle : elle est
à la fois la surface de roulement et la couche de base. Elle repartit les efforts de surface dus
aux charges de cisaillement sur une large surface afin d’éviter une déformation sur la couche
de fondation ou sur l’infrastructure.
Les premières expériences ont été menées dans les années 50 aux Etats Unis (USA) et en
France. Depuis 1985, cette technique n’a cessé de gagner en intérêt et aujourd’hui elle
démontre toute son efficacité. En dehors des pays mentionnés, cette technique est utilisée
partout ailleurs dans le monde et particulièrement en Afrique subsaharienne pour palier à la
raréfaction des materiaux de bonne qualité pour les couches de fondation et de base pour des
nombreux chantiers routiers. Cette évolution importante est due aux trois facteurs suivants :
Le ciment incorporé à un sol développe un réseau de liaisons entre les grains qui les
composent. La réaction d’hydratation du ciment présente l’avantage d’une évolution rapide,
ce qui permet d’obtenir les résistances mécaniques nécessaires dans un délai court.
3. Mise en œuvre
Les améliorations au ciment ont concerné principalement les couches de base, et les
épaisseurs mises en œuvre varient généralement entre 10 et 25 cm. Certains tronçons d’essais
ont cependant été traités sur une épaisseur relativement réduite de 7.5 cm.
Les principales opérations de mise en œuvre des sols ciment ont comporté :
Elle dépend du type de route et du trafic qu’elle supporte. A titre indicatif, le tableau suivant
fournit les ordres de grandeur pour quelques cas types :
b) Le dosage en liant
e
Le terme latérite fait son apparition dans la littérature scientifique au début du 19
Siècle pour désigner un matériau servant dans la construction dans la région de Malabar
(Inde). Ce terme vient du latin « later « qui signifie brique (AUTRET, 1983).
La latérite est une roche résiduelle rougeâtre issue d’un processus d’altération de
roches meubles silico-alumineuses avec départ de la silice et enrichissement relatif en
alumine : on utilise la partie graveleuse et brèchique.
Les graveleux latéritiques constituent un matériau très variable. L’épaisseur des couches
exploitables varie entre 20 cm et 50 cm, se situant beaucoup plus autour de 40 cm et très
rarement entre 50 et 100 cm de profondeur.
Granulométrie : 0/40 ;
Pourcentage de fines passant au tamis de 80 µm : 30% ;
Refus au tamis de 2mm : 50 à 80% ;
Indice de portance CBR : 18 à 85.
Ces spécifités sont issues de la classification internationale HRB, A24(0) à A26(0) (Pierre
LOMPO, 1980).
Il n’y a pas de moyens pratiques simples pour établir une distinction utile du point de vue
de l’ingénieur. En effet, les seuls critères qui permettent de différencier les materiaux
latéritiques et ceux qui ne sont que partiellement latérisés, sont les propriétés chimiques et
minéralogiques. Leurs propriétés sont suffisamment proches les unes des autres pour que
la distinction qu’on serait tenté de faire entre eux n’ait que peu de signification pour
l’ingénierie.
Les latérites sont utilisées dans le corps des chaussées des routes en terre et des routes
revêtues. Dans le cas des routes en terre, elles sont utilisées en couche de roulement, et
dans le cas des routes revêtues, elles interviennent en couche de fondation et en
couche de base. Dans l’un ou l’autre des cas, les latérites doivent répondre à des
spécifications selon la couche concernée (KANAZOE Marietou, 2011).
Pour le cas particulier de la couche de fondation des chaussées qui fait l’objet de la
présente étude, la latérite doit satisfaire aux spécifications suivantes :
L’indice portant CBR à 95% de la densité sèche maximale du Proctor Modifié
et après 4 jours d’imbibition doit être supérieur ou égal à 40;
L’indice portant CBR à 98% de la densité sèche maximale du Proctor Modifié
et après 4 jours d’imbibition doit être supérieur ou égal à 80; L’indice de
plasticité < 15;
Pourcentage de fines ≤ 25;
3
La densité sèche de l’OPM ≥ 2.1 t/m ;
Le fuseau granulométrique admis est le suivant : (10mm < 75% ; 2mm < 35%
et 0.08mm < 25%).
VI. LE CIMENT
1. Définition :
Les ciments sont des liants hydrauliques c’est-à-dire des poudres minérales fines qui
forment avec l’eau une patte faisant prise et durcit progressivement. Les ciments sont
formés des constituants anhydres renfermant essentiellement de la silice, de l’alumine et
Le ciment est un mélange intime des principaux produits suivants : le clinker, le laitier, la
pouzzolane et les fillers.
Ciment Portland Artificiel (CPA): contient au moins 97% de clinker plus fillers ;
Ciment Portland Composé(CPJ) : contient au moins 65% de clinker et un ou
plusieurs des autres composants ;
Ciment à Haut Fourneau(CHF) : contient 40 à 75% de laitier, au plus 25% et au
plus 3% de fillers ;
Ciment de Laitier au Clinker(CLK) : contient au moins 80% de laitier, au plus 20%
de clinker et au plus 3% de fillers ;
Ciment au Laitier et aux Cendres (CLC) : contient 25 à 60% de clinker, 20 à 45%
de laitier, 20 à 45% de cendres et au plus 3% de fillers.
Les travaux de butimage du tronçon Boromo Bobo Dioulasso ont été achevés en 2009. En
effet, pour mener à bon port notre étude, nous avons fait recours aux archives du LNBTP pour
collecter et analyser les résultats des essais obtenus lors du renforcement.
Les résultats disponibles aux archives du LNBTP sont : la densité sèche maximale, la teneur
en eau optimale, le CBR (95% et 98% de l’OPM), le pourcentage des fines, la limite de
liquidité et l’indice de plasticité du matériau naturel et la densité sèche maximale, la teneur en
eau optimale, le CBR (95% et 98% de l’OPM), le dosage en ciment du matériau amélioré. Le
récapitulatif est consigné en annexe III pour plus de détails.
Ce tableau nous donne une vue globale sur les résultats des essais réalisés lors des travaux de
renforcement.
2,4
2,35
2,3
2,25
2,2
Densité sèche GAL
2,15 Densité GAL ameliorée
2,1
2,05
2
1 3 5 7 9 11131517192123252729313335373941434547495153
Cette figure nous donne la variation de la densité sèche maximale avant et après amélioration.
En effet, nous remarquons que la densité avant compactage (courbe en bleu) décroit après
amélioration (courbe en rouge).
12
11
10
8
Teneur en eau optimale GAL
ameliorée
7
1 4 7 10 13 16 19 22 25 28 31 34 37 40 43 46 49 52
Par contre, la teneur en eau optimale croit après amélioration (courbe en rouge). Ces résultats
confirment les études antérieures sur le domaine.
500
450
400
350
300
250 CBR GAL à 98%
200 CBR GAL ameliorée à 98%
150
100
50
0
1 4 7 10 13 16 19 22 25 28 31 34 37 40 43 46 49 52
Nous remarquons que les valeurs de CBR après compactage sont largement au-dessus de
celles de CBR avant amélioration. Cette évolution est due à l’incorporation du taux de ciment
dans le matériau.
En analysant les résultats obtenus, nous nous rendons compte que les résultats des essais
effectués sont dans l’ensemble conformes au Cahier des Prescriptions Techniques (CPT).
Les travaux de renforcement du tronçon Boromo Bobo Dioulasso étaient achevés en 2009.
Cependant, pour réaliser les différents essais de notre étude, la grave argileuse latéritique de
l’emprunt n°1 (situé dans la localité de Toudouweogo à une dizaine de kilomètres de
Ouagadougou) des travaux d’aménagement et de bitumage de l’avenue de la Liberté
(ancienne Avenue 56) à Ouagadougou a été choisi. Les caractéristiques de ce matériau se
convergent à celles utilisées sur le tronçon Boromo Bobo Dioulasso.
Avant de faire les essais sur le matériau, celui-ci doit passer dans la section
échantillonnage du laboratoire. L’échantillonnage est l’opération qui a pour but de prélever
une fraction d’un matériau telle que la partie prélevée soit représentative de l’ensemble de
l’échantillon. Il peut s’effectuer de deux façons :
L’analyse granulométrique est un essai qui consiste à étudier la granulométrie du sol, c'est-à-
dire la distribution des grains suivant leur dimension en déterminant par pesée l’importance
relative des classes de grains de dimensions bien définies. Elle se fait par tamisage pour la
fraction de sol dont le diamètre des grains est supérieur à 0,08 mm et par sédimentométrie
pour la fraction de sol dont le diamètre des grains est inférieur à 0,08mm.
Dans le cadre de notre étude, nous nous limiterons à l’analyse granulométrique par tamisage,
quel que soit le % de fines.
L’opération de tamisage a été effectué à travers une colonne de tamis dont l’ouverture
intérieure des mailles des tamis varie de 40 mm à soumise à des vibrations. Les résultats de
l’analyse granulométrique par tamisage (voir annexe) sont reportés sur un diagramme semi-
logarithmique appelé courbe granulométrique ci-dessous :
50
40
30
20
10
0
0,010 0,100 1,000 10,000 100,000
Tamis (mm)
, . Avec :
Le coefficient de courbure : .
Le coefficient d’uniformité inférieur à 2 signifie que la granulométrie est uniforme tandis que
le coefficient de courbure compris entre 1 et 3 cela signifie que le matériau est bien gradué.
b. Limites d’Atterberg
Les limites d’Atterberg sont des teneurs en eau pondérales correspondantes à des états
particuliers d’un sol.
La limite de liquidité : C’est la teneur en eau d’un sol remanié au point de transition
entre les états liquide et plastique, on recherche la teneur en eau pour laquelle une
rainure pratiquée dans un sol remanié placé dans une coupelle doit se refermer sur à
peu près un centimètre (1cm) sous l’effet d’environ 25 chocs répétés.
La limite de plasticité : C’est la teneur en eau d’un sol remanié au point de transition
entre les états plastique et solide, on recherche la teneur en eau pour laquelle un
rouleau de sol, de dimension fixée et confectionnée manuellement se fissure. Indice
de plasticité : il se déduit des limites par la différence
Dans le cadre de cette étude, l’essai a donné les résultats suivants qui figurent dans le tableau
ci-dessous :
c. Proctor Modifié :
L’essai consiste à déterminer pour des teneurs en eau croissantes ω les densités sèches
obtenues en compactant chaque fois le matériau dans les mêmes conditions. Le
compactage de l’échantillon ne doit pas contenir d’éléments supérieurs à 20 mm se fait par
couches d’épaisseurs déterminée sous un nombre donné de coups (56) d’une dame de
caractéristiques normalisées. Les résultats des valeurs sont dans le tableau 1 de l’annexe.
Les résultats se présentent sous la forme d’une courbe dont en abscisse : la teneur en eau
optimale et en ordonnée : la densité sèche maximale. Cette courbe à un maximum dit
Optimum Proctor Modifié (OPM). Ce maximum définit la teneur en eau optimale ωopt et
la densité sèche maximale ρdmax.
sèche (t/m3)
2,25 COURBE PROCTOR
2,05
2 4 6 8 10
Teneur en eau (%)
d. Essai CBR
L’essai CBR est un essai de portance qui a pour but de voir comment le matériau se
comporte au passage des charges, et permet de déterminer l’épaisseur des couches de
chaussées. Il est obtenu en mesurant les forces à appliquer sur un poinçon cylindrique de
2
section 19.35 cm pour le faire pénétrer dans un échantillon de sol à la vitesse constante de
1.27mm/mn. Les valeurs particulières des deux sols ayant provoqué les enfoncements de 2.5
et 5mm sont alors aux valeurs de référence de 13.35 et 20 KN correspondant aux forces
observées sur un matériau de référence aux enfoncements.
L’indice CBR est défini conventionnellement comme étant le plus fort du rapport :
Après le calcul des densités sèches des matériaux compactés à 56, 25 et 10 coups et le
poinçonnement des trois moules imbibés pendant quatre jours, il a été déterminé les
indices portants immédiats (IPI) résumés dans le tableau suivant :
Nombre de coups Densité sèche Indice de portance (IP) Teneur en eau (%)
Moulage Après
Essai
10 coups 1,975 22 8,3 10.7
25 coups 2,095 35 8,3 9,7
56 coups 2,21 75 8,3 8.9
A partir de ces données, la courbe CBR ci-dessous a été tracée et elle illustre l’évolution de
l’indice CBR de la grave argileuse latéritique (GAL) en fonction des densités sèches :
a. Proctor Modifié
Les matériaux prélevés sur le chantier passent par la section échantillonnage où les prises
d’essais sont reparties d’une manière quasi équitable et représentative. Pour l’amélioration, la
quantité du ciment est pesée tout en tenant compte du taux d’amélioration. Les différents
mélanges sont soumis à l’essai Proctor Modifié et les différentes courbes Proctor de ces divers
mélanges sont représentées ci-dessous :
Densité sèche(t/m3)
2,2
2,15 GAL AMELIOREE A 1% DE
2,1 CIMENT
2,05
GAL AMELIOREE A 2%
2 DE CIMENT
1,95
1,9 GAL AMELIOREE A 3%
DE CIMENT
2 4 6 8 10 12 14
Teneur en eau (%) GAL AMELIOREE A 4%
DE CIMENT
A partir de ces courbes, il a été déterminé la teneur en eau optimale et la densité sèche
maximale correspondantes pour chaque dosage, qui permettraient de procéder à l’essai CBR.
b. Essai CBR
Les materiaux qui ont servi à l’essai CBR ont été pesés au préalable tout en respectant le taux
d’amélioration du ciment. Après trois jours air et quatre jours d’immersion, nous avons
procédé au poinçonnement des moules. Les courbes CBR ont été tracées pour les différents
échantillons de latérite améliorée à 1, 2, 2.5 et 3%. Les indices CBR ont été déterminés à 95%
et 98% de l’Optimum Proctor Modifié (OPM). Les résultats sont consignés dans le tableau ci-
dessous :
Tableau 7: Récapitulatif des résultats des essais CBR sur les mélanges
Matériau CBR A 95% CBR A 98% OPM
OPM
GAL améliorée à 1% de ciment 148 206
GAL améliorée à 2% de ciment 232 312
GAL améliorée à 2,5% de ciment 265 340
GAL améliorée à 3% de ciment 425 515
c. Essai de compression simple
On utilise une éprouvette cylindrique normalisée qu’on écrase dans le sens longitudinal au
moyen d’une pression agissant à vitesse constante. Deux disques de mêmes diamètres que
l’éprouvette, sont placés à deux extrémités. A l’aide d’un piston relié à un anneau
dynamométrique, on exerce à vitesse constante une charge sur le disque supérieur ; on note la
valeur de la résistance après rupture de l’éprouvette.
Pour cette série d’essais, les éprouvettes sont fabriquées avec les moules fendus selon la
procédure de l’essai Proctor modifié, avec la teneur en eau optimale déjà définie.
Tableau 8: Récapitulatif des résultats des essais de la compression simple sur les mélanges
Toutes ces valeurs sont supérieures à 0.3 MPa, valeur exigée par le CPT.
Ces essais ont été effectués pour voir le comportement du matériau à 2.5% de ciment avant et
après compactage avec celui à l’état naturel.
90
80
Passants (%)
70
60
50
40
30
20
10
Tamis (mm)
90
80
(%)
70
60
50
sPassant
40
30
20
10
0
0,001 0,010 0,100 1,000 10,000 100,000
Tamis (mm)
39
38
Limites à 2.5% de ciment
37 avant compactage
36
15 20 25 30 35
Nombre de coups de fermeture
36,5
36
35,5
Limite de liquidité à 2.5% de
35
ciment après compactage
34,5
34
15 20 25 30 35
Nombre de coups de fermeture
D’après les courbes ci-dessus, nous avons déterminé la limite de liquidité, la limite de
plasticité et l’indice de plasticité. Les valeurs sont consignées dans le tableau ci-après :
Limite de liquidité 25 39 36
LIMITES
Limite de plasticité 14 21 19
D'ATTERBERG
Indice de plasticité 11 18 17
L’essai Proctor modifié a été réalisé sur la GAL améliorée à plusieurs pourcentages de
ciment. Pour chaque mélange, la densité sèche à l’OPM a été déterminée. Le graphe ci-
dessous donne la variation de la densité sèche maximale en fonction du taux d’amélioration :
2,16
2,14
2,12 Variation de la densité sèche
2,1 maximale en fonction du taux
d'amelioration
2,08
1 1,5 2 2,5 3 3,5 4
Taux d'amélioration %
La courbe montre que la latérite objet de cette étude atteint une densité sèche maximale
lorsqu’elle est améliorée à 1% de ciment. La diminution de la densité sèche maximale est due
au faible poids volumique du ciment.
La densité sèche maximale de la latérite décroit au fur et à mesure que le dosage augmente.
L’amélioration à 1 % du ciment atteint une densité sèche maximale de 2,165 t/m3. Ce résultat
3
est inférieur à la densité sèche maximale de la latérite naturelle qui est de 2,205t/m .
500
400
Portance
300
200
100
Ces deux courbes montrent que la portance du CBR croit en fonction du taux d’amélioration
au ciment. La latérite améliorée atteint la portance imposée par les spécifications du CPT pour
une amélioration à 2.5% de ciment. L’amélioration à 1% est celle qui apporte la quantité
optimale de fines qui permette de combler les vides de la latérite alors que la meilleure
résistance est obtenue pour une amélioration de 2.5% laisse penser que la relation entre la
portance de la latérite améliorée et sa densité sèche maximale n’est pas établie.
Nous constatons que la résistance à la compression simple à 28 jours d’âge évolue avec le
pourcentage du ciment. Dans notre projet, la teneur en ciment de 2.5% correspondant à une
2
résistance à la compression simple à 25 coups de 25.01 Kg/cm égale à celle demandée par le
2
CPT (20 à 25Kg/Cm ). La courbe en rouge ci-dessous confirme les résultats.
ALACOMPRESSION
45 EVOLUTION DE LA RESISTANCE A LA
25
Kg/Cm2
SIMPLE
RESISTANCE A LA COMPRESSION
20 A 25 COUPS
RESISTANCE A LA COMPRESSION
15 A 56 COUPS
10
1 1,5 2 2,5 3 3,5 4
DOSAGE EN CIMENT %
Selon les recherches documentaires que nous avons effectuées, la route Boromo- Bobo
Dioulasso a été construite entre 1979 et1982.
Largeur de la chaussée : 6 à 8 m ;
Couche de roulement en graveleux latéritique ;
Ouvrages d’assainissement transversaux constitués de radiers et de murettes.
Les premiers travaux de réhabilitation ont été effectués en 2001 par l’entreprise française
Razel. Mais le tronçon n’a pas pu résister pour des raisons non encore établies. La structure
de chaussée était constituée d’une fondation en GAL, d’une couche de base en GAL et d’un
revêtement en enduit superficiel.
Les derniers travaux de renforcement ont été effectués en 2005 par le groupement
d’entreprises SOGEA-SATOM, DTP Terrassement et CSE (Compagnie Sahélienne
d’Entreprise) et les caractéristiques géométriques de la route ont été ramenées à :
Largeur de la plate-forme : 9 m;
Largeur de la chaussée : 7 m ;
Largeur de l’imprégnation: 7 + 2*1m (plus surlargeurs éventuelles);
Béton bitumineux : 4 cm ;
Couche de base en Grave bitume : 8cm ;
Couche de fondation en graveleux latéritique amélioré au ciment : 15 Cm ;
Couche de forme en graveleux latéritique : 25cm
2) Etude du trafic
Le « guide pratique de dimensionnement des chaussées pour les pays tropicaux ou CEBTP de
1984 » donne les classes de trafic comme suit :
D’abord par la méthode empirique en utilisant la méthode CEBTP : pour pré dimensionner
à l’aide des tableaux fournis par le Manuel pour le Renforcement des Chaussées Souples en
pays tropicaux de 1985 et ensuite faire une vérification par la méthode rationnelle en
utilisant le logiciel Alizé III du LCPC.
a) Méthode CEBTP
La méthode CEBTP est caractérisée par deux paramètres importants (le trafic et les mesures
de déflexion) pour déterminer les épaisseurs des couches de chaussées. Par manque des
données sur la mesure de déflexion, nous ne serions à mesure d’utiliser le Manuel pour le
Renforcement des Chaussées Souples en pays tropicaux de 1985. Ainsi, nous allons nous
contenter de vérifier la structure proposée par le CPT.
Ce programme Alizé III est très largement utilisé pour le dimensionnement et la vérification
des structures de chaussées et de renforcement. Il permet de calculer les contraintes et les
déformations induites dans les différentes couches de la chaussée choisie. La charge prise en
compte est une charge unitaire correspondant à un demi-essieu de 13 tonnes représenté par
une empreinte circulaire (Figure 16).
Les données à rentrer dans le modèle pour les différentes simulations sont :
c) Les hypothèses
D’après le modèle géotechnique, nous adopterons les valeurs des modules dynamiques et les
coefficients de poisson donnés par SETRA édition 1998:
6
Les valeurs admissibles obtenues avec un trafic de 3.3* 10 sont les suivantes :
0.5 6 -b
εt- adm= ε6*(E1/E2) * (NE/10 ) * kc*kr*ks
0.5 6 -b
εt- adm= ε6*(E1/E2) * (NE/10 ) * kc*kr*ks
(c) Résultats obtenus avec la loi de fatigue applicable aux sols non liés déjà en place
(post consolidation) pour trafic moyen à fort.
Les vérifications à effectuer à ce stade de calcul concernent les critères de ruptures que sont :
Tableau 13: Récapitulatif des résultats de simulation sur le logiciel Alizé avant itération
Couches Déformations Déformations des Commentaires
des différentes admissibles (μdef)
couches (μdef)
Couche de roulement (5cm BB) 55 151,1 55 ≤ 151,1 Condition
satisfaite
non satisfaite
En analysant les valeurs de déformations des couches, nous remarquons que celles du sol
support et de la couche de base sont supérieures aux valeurs des déformations admissibles.
Nous pouvons dire que ces couches ne pourront pas supporter le trafic ; d’où la nécessité
d’augmenter l’épaisseur de la couche de base pour satisfaire aux conditions. Selon la
Bibliothèque des materiaux dans le guide technique de conception et de dimensionnement des
structures de chaussées du SETRA/LCPC, l’épaisseur de la GB est comprise entre 8 et 12cm.
D’où le choix de la variation de la couche de base.
Après itération, la condition est vérifiée pour une base de 12cm d’épaisseur.
Pour plus de détails, les résultats des autres itérations sont en annexe III.
Tableau 14: Récapitulatif des résultats de simulation sur le logiciel Alizé après itération
Déformations des Déformations des
Couches différentes couches admissibles (μdef) Commentaires
(μdef)
Couche de roulement 47,7 151,1 47,7 ≤ 151,1 Condition
(5cm BB) satisfaite
GB3) satisfaite
Conclusion :
Les valeurs des déformations obtenues sont acceptables car elles sont toutes inférieures aux
valeurs admissibles.
Variante retenue :
Toutes ces raisons très importantes nous font pencher la balance du côté de la litho
stabilisation en défaveur de l’amélioration au ciment.
Variante proposée :
Couche de roulement : 5 cm de béton bitumineux ;
Couche de base : 12 cm de GB3;
Il a été démontré en laboratoire que les différentes méthodes de murissement influent sur la
résistance du sol amélioré. C’est ainsi qu’un séchage à forte température accroit le taux de
gain en résistance. Mais s’il est excessif, ce gain de résistance peut être suivi de fissuration
surtout dans le cas des sols argileux (Ingles et Metcalf, 1973).
D’après plusieurs chercheurs, la détérioration des routes améliorées est causée par des forces
de tension qui représente environ 20% de la résistance à la compression simple à l’optimum
Proctor. En général, une résistance à la compression supérieure à 7,5MPa transforme le
comportement du sol traité et le fait travailler comme une dalle en béton. Ceci n’est pas
conforme au fonctionnement des chaussées semi-rigides, d’où le développement d’une
multitude de microfissures engendrant la rupture de la chaussée.
Un matériau, pour être utilisé en couche de base et en couche de fondation au Burkina Faso,
doit avoir respectivement un indice portant CBR supérieur ou égal à 80 à 98% et supérieur ou
égal à 30 à 95% de l’OPM. Mais la rareté de matériau naturel répondant à cette exigence a
conduit à la mise au point d’une technique d’amélioration du graveleux latéritique naturel
avec du ciment.
Les études réalisées au laboratoire ont concernées la grave argileuse latéritique ne pouvant
être utilisée à l’état naturel en couche de fondation. En effet, son indice portant CBR est de 55
à 98% de l’Optimum Proctor Modifié. Ce matériau a été amélioré avec du ciment à différents
pourcentages. Le but de l’étude est de d’observer l’influence du ciment sur l’évolution de
l’indice portant CBR et de la résistance à la compression simple.
Nous constatons de façon générale, que les mélanges à 2.5% donnent les résultats répondant
aux spécifications techniques du CPT.
Nous pouvons dire que l’amélioration du graveleux latéritique avec du ciment est influencée
par des caractéristiques physiques et mécaniques du graveleux latéritique à améliorer et du
ciment utilisé pour l’amélioration.
La latérite améliorée au ciment est plus résistante que la latérite à l’état naturel ou de la
latérite litho stabilisée.
Cependant, les inconvénients et le coût élevé des graveleux latéritiques améliorés au ciment
font pencher la balance du côté de la litho stabilisation car elle concilie bien les facteurs coût
d’exécution et résistance dans le temps.
A la lumière de cette étude, les recommandations suivantes sont nécessaires pour une
meilleure connaissance de la technique de l’amélioration au ciment puis pour la conception
des routes durables et de qualité :
A l’endroit du LNBTP :
Encourager les étudiants à faire des travaux de recherche autour de ce thème afin d’arriver
un jour à mettre sur pieds une formule empirique ou un abaque propre aux contextes de
l’Afrique qui permettent à base des caractéristiques intrinsèques de la latérite et du ciment de
déterminer le taux d’amélioration ;
A l’endroit des entreprises : respecter les clauses techniques des projets et employer
A l’endroit des bureaux de contrôle : veiller à ce que les travaux soient réalisés
conformément à la règle de l’art et tout en ayant en permanence un contrôleur à pied
d’œuvre lors du déroulement des travaux sur le chantier.
XIII. BIBLIOGRAPHIE
1) BCEOM- CEBTP, France. (1975) Guide Pratique De Dimensionnement Des
Chaussées Pour Les Pays Tropicaux.
2) Centre de Recherche Routière, Bruxelles. Code De Bonne Pratique Pour La
Stabilisation Du Sol Au Ciment.
3) Centre d’information sur le ciment et ses applications. (Juin 2004). “L’entretien
Structurel Des Chaussées Souples Et Semi-rigides. Le Retraitement En Place à Froid
Aux Liants Hydrauliques”.
4) Idrissa Tochol. (1993) “Contribution à L’étude Des Graveleux Latéritiques Dans Les
Pays Du Sahel: Cas Des Routes Non Revêtues”.
5) Institut des sciences et des techniques de l’équipement et de l’environnement pour le
développement. (1983). Latérites Et Graveleux Latéritiques.
6) JIKOLUM N. Emmanuel. (Juin 2011). Utilisation De La Technique De La Litho
Stabilisation En Assise De Chaussée : Cas Du Projet De Renforcement Du Tronçon
Ouaga – Po – Frontière Du Ghana, Avril 2012.
7) KANAZOE Marietou (Juin 2011). Amélioration Des Graveleux Latéritiques Avec Du
Granite Concassé De Classes Granulaires (0/20 ; 0/31.5 ; 5/20).
8) Laboratoire Central des Ponts et Chaussées (LCPC), Service d’Etudes Techniques des
Routes et Autoroutes. (Janvier 2000) “Traitement Des Sols à La Chaux Et/ou Aux
Liants Hydrauliques (Application à La Réalisation Des Remblais Et Des Couches De
Forme)”.
9) Pierre LOMPO. IRF IVème Conférence Routière Africaine (20- 25 Janvier 1980)-
Nairobi, Kenya. Les Matériaux Utilisés En Construction Routière En Haute-Volta –
Un Matériau Non Traditionnel « Le Lithostab ».
10) Sandoumbé THIAW. (2006). Dimensionnement Mécanistique – Empirique Des
Structures De Chaussée : Application Du Tronçon Séo – Diourbel.
ANNEXES
2,12
PROCTOR MODIFIE
2,1
2,08
2,06
2,04
2 4 6 8 10
Teneur en eau (%)
120
100
(KN)
80
Force
56 COUPS
60 25 COUPS
10 COUPS
40
20
0 2 4 6 8 10 12
Enfoncement (mm)
2,15
2,1 22
Densité
35
2,05
75
2
1,95
0 10 20 30 40 50 60 70 80
Portance CBR (%)
2,15
2,1
2 PROCTOR MODIFIE A 1%
DE CIMENT
1,95
1,9
2 4 6 8 10 12
Teneur en eau(%)
250
COURBE DE POINCONNEMENT GAL A
1% DE CIMENT
200
150
Force (KN)
56 COUPS
100 25 COUPS
10 COUPS
50
0
0 2 4 6 8 10 12
Enfoncement (mm)
2,1
2,05 65
Densité
2,1
2,05
1,95
1,9
2 4 6 8 10 12
Teneur en eau(%)
7000
COURBE DE POINCONNEMENT GAL A 2% DE
6000 CIMENT
5000
Force (KN)
4000
3000 56 COUPS
25 COUPS
2000 10 COUPS
1000
0
0 2 4 6 8 10 12
Enfoncement (mm)
2,1
Densité sèche
2,05 106
232
2 376
1,95
1,9
80
70
Pass 60
ants
(%) 50
40
30
20
10
Tamis (mm)
100
90
80
(%)
70
60
50
Passants
40
30
20
10
0
0,001 0,010 0,100 1,000 10,000 100,000
Tamis (mm)
37
36,5
Teneur en eau
36
35,5
LIMITE DE LIQUIDITE A 2.5% DE
35 CIMENT APRES COMPACTAGE
34,5
34
15 20 25 30 35 40
Nombre de coups de fermeture
Annexe II.3.4 : Tableau des résultats du Proctor modifié du matériau amélioré à 2,5%
de ciment
2,1
2,08
2,02
2
1,98
1,96
4 6 8 10 12
Teneur en eau (%)
7000
COURBE DE POINCONNEMENT GAL A
2.5% DE CIMENT
6000
5000
Force 4000
(KN)
56 coups
3000 25 coups
10 COUPS
2000
1000
0
0 2 4 6 8 10 12
Enfoncement (mm)
2,15
Densi
té
sèche 2,1
1,95
2,1
ωOPM = 8,60
Densité
2 PROCTOR MODIFIE A 3%
1,95 DE CIMENT
1,9
4 6 8 10 12
Teneur en eau(%)
5000
(KN)
4000
Force3000 F(56 coups)
F(25 coups)
F(10 coups)
2000
1000
0 2 4 6 8 10 12
Enfoncement (mm)
2,05
2 249
Densité
1,95 401
550
1,9
1,85
2,1
2,05
γdmax = 2,10
ωOPM = 9,20
Densité
2 PROCTOR MODIFIE A 4% DE
1,95 CIMENT
1,9
4 6 8 10 12 14
Teneur en eau (%)
Annexe IV.: TABLEAU DES RESULTATS DES ESSAIS REALISES SUR LE TRONCON BOROMO BOBO DIOULASSO
274, 278,279 27,5 48,5 24 2,14 10,7 58 87 2,12 11,4 142 187 3
301,302 25,5 53,5 24,5 2,18 10,1 25 51 2,17 10,5 185 235 3
303 19,5 56 31,5 2,21 8,8 19 23
302+ 750 22,5 55 29 2,225 9,4 56 77 2,2 9,7 195 280 3
303+ 750 23,5 44,5 24,5 2,18 8,1 52 84 2,17 9,6 198 238 3
304+ 250 25,5 55 35 2,185 9,2 37 56 2,09 11,3 172 210 3
246+500 au 246+ 175 22 45 20,5 2,24 9,5 44 65 2,21 10,2 104 144 2,5
247+ 00 au 246+ 500 16 46,5 22,5 2,22 9 44 64
247+ 500 au 247+ 00 22,5 50,5 24,5 2,19 9,5 28 48
248+ 500 au 248+ 00 18,5 49 22 2,16 11 49 60
249+ 00 au 248+ 500 19,5 51,5 23,5 2,23 9 35 60 2,21 9,4 223 283 2,5
249+ 500 au 249+ 00 18,5 47 22 2,2 9,5
250+ 00 au 249+ 500 17 39,5 18 2,31 7,3 46 106 2,29 8 101 123 2,5
250+ 600 au 250+ 00 15 40 17,5 2,31 7,4 19 32 2,28 7,9 150 196 2,5
251+200 au 250+ 600 21 45,5 21 2,26 8
251+ 200 au 251+ 725 26 54 28,5 2,155 9,9 19 37 2,14 10,2 86 119 2,5
251+800 au 252+ 200 15 48 21,5 2,2 9,4 46 91 2,18 10,2 168 205 2,5
252+ 200 au 252+ 800 17,5 40 17 2,2 9,5 32 52 2,17 10,8 164 206 2,5
254+ 00 au 253+ 500 20,5 46 19 2,245 8,7 41 74 2,21 10,5 360 500 2,5
270+ 330 au 270+ 460 21 38 20 2,225 9 32 57 2,2 10,3 83 120 2,5
255+ 750 au 255+ 155 18 41,5 18,5 2,29 7,7 46 80 2,27 9 130 246 3
256+ 700 au 256+ 250 15 40,5 14,5 2,36 8,7 49 74 2,34 9 157 218 2,5
257+100 au 256+ 700 14 43 16,5 2,375 7,7 72 108 2,35 8,6 146 184 3
257+700 au 257+ 200 17 40,5 14 2,32 8,6 40 77 2,3 9,3 190 217 3
259+700 au 259+ 200 15,5 53 24,5 2,15 9,5 44 64 2,13 10,4 175 280 3
260+700 au 260+ 200 14 44 19,5 2,2 9,4 71 88 2,19 9,9 234 280 3
261+200 au 261+ 700 2,2 11 300 360 3